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L'Essentiel Prépas N°46 - Février 2021

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS ENTRETIEN FÉVRIER <strong>2021</strong> N° 46<br />

Les contours du nouveau<br />

campus se précisent<br />

© MBS<br />

Montpellier BS se présente comme l’école de l’alternance et de la diversité<br />

O. R : Le succès de l’apprentissage suite<br />

à la réforme et aux aides apportées<br />

aux entreprises est magistral en 2020.<br />

Seulement son financement n’est pas assuré<br />

et certains remettent particulièrement en<br />

cause le montant auquel sont financés les<br />

contrats dans l’enseignement supérieur.<br />

Comment analysez-vous la situation ?<br />

B. D : L’alternance, c’est le meilleur véhicule de l’ouverture<br />

sociale dans les Grandes Écoles. Je trouve très<br />

paradoxal de soutenir l’alternance tout en pensant<br />

réduire le financement pour l’enseignement supérieur.<br />

La réforme n’a pas été préparée en s’appuyant sur des<br />

données fiables. Le gouvernement a navigué à vue<br />

sans trop savoir où il allait. Mais pourquoi aujourd’hui<br />

défavoriser les jeunes alors que, encore plus en temps<br />

de crise, c’est le mode de formation idéal pour acquérir<br />

à la fois une véritable expérience professionnelle et un<br />

diplôme. L’apprentissage permet de financer le cursus<br />

d’étudiants qui n’en auraient sinon pas les moyens.<br />

Recruter des étudiants de milieux sociaux modestes<br />

grâce à l’alternance est profondément ancré dans l’ADN<br />

de MBS. Réduire le financement de l’alternance signifie<br />

dépenser plus pour devoir ensuite soutenir des jeunes<br />

sans emploi après leurs études.<br />

L’état doit comprendre que maintenir le financement de<br />

l’apprentissage dans les Grandes Écoles est la seule<br />

voie crédible pour une ouverture sociale significative.<br />

Nous le prouvons depuis 20 ans à MBS et sommes<br />

disponibles pour le démontrer<br />

O. R : Mais que ferez-vous si la valeur du<br />

« coût contrat », le montant auquel sont<br />

financées les formations en alternance, est<br />

bien revu à la baisse ?<br />

B. D : Depuis la mise en place de la réforme, nous<br />

craignons que la valeur du « coût contrat » soit en<br />

effet revue. Une clause de « revoyure » était d’ailleurs<br />

prévue et une baisse de 25 % des montants versés<br />

pour l’enseignement supérieur programmée. Cela<br />

devait être progressif, mais il semble que cela pourrait<br />

se faire en une fois en 2022-23.<br />

Nous avons gagné un an de répit par rapport aux premières<br />

annonces de l’automne 2020 où cette révision des<br />

coûts contrats était envisagée en <strong>2021</strong>-22. L’ensemble<br />

des Grandes écoles va mettre à profit ce délai pour<br />

sensibiliser le gouvernement. Lui faire comprendre<br />

que ce n’est pas parce qu’on est une Grande école que<br />

tous les étudiants ont forcément les moyens de payer<br />

les frais de scolarité et que le coût contrat peut être<br />

abaissé sans concertation.<br />

Mais nous réfléchissons également à des solutions.<br />

Par exemple, alors que 80 % des entreprises avec<br />

lesquelles nous contractons se positionnent au niveau<br />

de notre coût contrat, dans 20 % d’entre elles il y a<br />

ce que nous appelons un « reste à charge ». D’où une<br />

négociation qui aboutit à un accord dans 95 % des<br />

cas. En 2022 ne serons sans doute appelés à négocier<br />

sur des montants de « reste à charge » plus élevés.<br />

Parmi 122 candidatures, le<br />

jury du concours de maîtrise<br />

d’œuvre du nouveau campus<br />

de MBS a arrêté son choix mi<br />

janvier <strong>2021</strong> sur 4 équipes.<br />

Elles ont désormais deux<br />

mois pour présenter leur<br />

projet pour un nouveau<br />

campus qui se situera à 15<br />

minutes du centre historique<br />

en vélo ou en tramway au<br />

sein de la ZAC Cambacérès,<br />

futur quartier éconumérique<br />

de Montpellier.<br />

Le projet regroupe<br />

Montpellier Business<br />

School, l’établissement<br />

de Montpellier du CFA<br />

PURPLE (anciennement Sud<br />

Formation), le siège de la<br />

CCI de Hérault et l’antenne<br />

montpelliéraine de la CCI<br />

Occitanie, pour un total de<br />

28 000 m² de surface de<br />

plancher. Au cœur de ce<br />

quartier labellisé « Écocité »,<br />

le campus sera construit<br />

en matériaux durables<br />

et avec une gestion des<br />

ressources en eau conformes<br />

au label Bâtiment Durable<br />

Méditerranéen (BDM) et<br />

devra « répondre aux plus<br />

hauts standards pédagogiques<br />

et environnementaux<br />

internationaux ».<br />

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