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Suivi de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Rapport d'Assistant Ingénieur au CNRS

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Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

ISA Lille

48 Boulevard Vauban

59046 Lille cedex

RAPPORT DE STAGE ASSISTANT INGENIEUR

Suivi de la dynamique du phytoplancton en Manche Wimereux orientale

Pour la validation du stage SAI

Tuteur de stage : Luis Felipe Artigas

Enseignant référent : Jérôme Follet

Laboratoire d’Océanologie

et de Geosciences

28 avenue Foch

Wimereux

Laboratoire d’Océanologie

et de Geosciences

28 avenue Foch

Source : https://deepoceanfacts.com/function-of-the-phytoplankton-in-ocean-ecosystem

Valentine SZRAMA

Cycle ingénieur - 54 17 Juin – 13 Septembre 2019


Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

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Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Résumé

Le Laboratoire d’Océanographie et de Géosciences (LOG) est l’une des unités de recherche du

Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), installée à Wimereux (Pas-de-Calais), au

bord de la Manche. Il étudie la dynamique du phytoplancton, défini comme l’ensemble des

organismes végétaux vivant en suspension dans l’eau. Le LOG décrit la structure et la variabilité

spatio-temporelle des communautés, travaillant ainsi à la compréhension de la biodiversité, de

ses processus et interactions dans les écosystèmes marins. Cet axe de recherche s’inscrit dans le

contexte de réchauffement climatique, phénomène principalement dû aux émissions

anthropiques de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, tel que le CO 2 . Une partie de ce gaz est

absorbée dans l’océan sous forme dissoute. Or, le phytoplancton est un organisme

photosynthétique essentiel à l’absorption et à la transformation en oxygène des émissions de CO 2 .

Son évolution fait donc l’objet d’une veille mondiale, attention renforcée par le fait que le

phytoplancton est à la base du réseau trophique, ce qui en fait un témoin vivant des modifications

critiques des écosystèmes marins.

L’évolution des méthodes d’analyse de la dynamique du phytoplancton peut être questionnée :

c’est l’objet de cette étude qui présente en premier lieu les méthodes dites manuelles

(actuellement utilisées) puis décrit les processus (méthodes et instruments) permettant une

automatisation progressive. Elle aborde notamment les techniques de fluométrie auquel le LOG a

recours pour un suivi efficace de la dynamique du phytoplancton.

. Les résultats issus de ces analyses seront exposés.

Au cours de la campagne de prélèvements en mer (janvier-juillet 2019), les échantillons ont été

recueillis près d’un estuaire et dans une zone côtière, mettant en évidence une dynamique

spatiale. Une dynamique temporelle est également observée : des variations à la hausse de

population correspondent à des blooms, prolifération saisonnière suivie d’une accumulation

massive d’une espèce.

Enfin, une attention spécifique est donnée à l’évolution des populations de Phaeocystis (algue

nanoplactonique) car cette espèce en floraison produit des conséquences néfastes aux

écosystèmes.

MOTS CLES : Phytoplancton, dynamique, blooms, fluométrie, Manche


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Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

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Resume

The Laboratoire d'Océanographie et de Géosciences (LOG) is one of the research units of the Centre

National de la Recherche Scientifique (CNRS), based in Wimereux (Pas-de-Calais), on the banks of the

English Channel. It studies the dynamics of phytoplankton, defined as all plant organisms living in

suspension in the water. The LOG describes the structure and spatio-temporal variability of these

communities, thus working to understand biodiversity, its processes and interactions in marine

ecosystems. This line of research is in line with global warming, a phenomenon mainly due to

anthropogenic emissions of greenhouse gases into the atmosphere, such as CO 2 . Some of this gas is

absorbed into the ocean in dissolved form. Phytoplankton is a photosynthetic organism that is

essential for the absorption and transformation of CO 2 emissions into oxygen. Its evolution is therefore

the subject of worldwide monitoring, an attention reinforced by the fact that phytoplankton is at the

base of the trophic network, making it a living witness to the critical modifications of marine

ecosystems.

The evolution of methods for analysing phytoplankton dynamics can be questionned: this study

presents the so-called manual methods currently in use and then the evolution of these methods

towards automation. The processes (methods and instruments) that allow efficient monitoring of

phytoplankton dynamics at LOG, notably using fluometry techniques, will be discussed. The results of

these analyses will be presented.

During the offshore sampling campaign (January-July 2019), samples were collected near an estuary

and in a coastal zone, highlighting spatial dynamics. A temporal dynamic is also spotted: upward

population variations correspond to blooms, seasonal proliferation followed by a massive

accumulation of a species.

Finally, specific attention is given to the evolution of Phaeocystis (nanoplactonic algae) populations, as

this species in bloom produces harmful consequences for ecosystems.

KEYWORDS: phytoplankton, dynamics, bloom, fluorometry, English Channel


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Remerciements

Je tiens ici à remercier l’ensemble des personnes qui, à divers titres, m’ont permis de passer huit

passionnantes semaines en stage au Laboratoire d’Océanologie et de Géoscience (UMR 8187 LOG)

de Wimereux (Pas-de-Calais).

En premier lieu, ma reconnaissance va à l’ISA, à son directeur M. Christophe Fachon, à son

directeur de l’enseignement M. Joop Lensink, qui, chaque année, tiennent à nous plonger dans

le monde professionnel et nous donnent ainsi l’opportunité de découvrir en cours de formation

les réalités du terrain.

Je souhaite également remercier Mme Sophie Dupont-Wargniez, responsable du cycle ingénieur,

qui m’a conseillée et soutenue tout au long de la phase de recherche du stage, ainsi que Mme

Véronique Buniowski, assistante des études, qui a veillé à sa bonne gestion administrative.

J’adresse ensuite mes remerciements au Dr Luis Felipe Artigas qui, en dépit, de mon manque

d’expérience, a accepté que je rejoigne son équipe du LOG, y a veillé à mon intégration et a su

trouver le temps de me conseiller durant le stage puis la rédaction de mon rapport.

Je remercie chaleureusement le Dr Jerôme Follet, enseignant chercheur à l’ISA, qui a su m’aider à

ordonner l’ensemble des informations recueillies et à structurer mon rapport de stage.

Je suis très reconnaissance à toute l’équipe du LOG pour son accueil, sa disponibilité son esprit de

partage et son attention. Je veux citer ici Mmes Emeline Lebourg, Marie Bruaut et M. Guillaume

Wacquet. Tous m'ont beaucoup appris et aidé pour la réalisation des analyses dont j’étais chargée.

Enfin je tiens à remercier les autres stagiaires du LOG avec lesquels j’ai collaboré pour une partie

des analyses : Emeline Maniez et Corentin Leprince.


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Table des matières

Introduction ............................................................................................................................................................................... 1

Cadre de l’étude ........................................................................................................................................................................ 3

Contexte, problématique et état de l’art ....................................................................................................................... 5

L’océanographie, entre image satellitaire et microscope électronique ................................................... 5

Etat de l’art et exposition de la problématique : le phytoplancton témoin du réchauffement

climatique ............................................................................................................................................................................... 6

Méthodologie et moyens mis en œuvre ........................................................................................................................ 9

1. Méthodologie globale ............................................................................................................................................. 9

2. Moyens scientifiques et techniques traditionnels .................................................................................... 9

3. Nouveaux moyens scientifiques et techniques ....................................................................................... 14

Méthode d’analyse des résultats ......................................................................................................................... 16

Méthode de travail et planning opérationnel ............................................................................................... 17

Présentation et analyse des résultats ......................................................................................................................... 19

Analyses traditionnelles ............................................................................................................................................... 19

Etude de la concentration en chlorophylle a et en phéophytine a contenue dans l’eau de mer

par fluométrie .............................................................................................................................................................. 19

Etude de l’estimation de la concentration de différentes espèces présentes dans l’eau

mesurées par le fluoprob ........................................................................................................................................ 25

Analyses automatisées .................................................................................................................................................. 43

Résultats préliminaires obtenus par le Flow cam ...................................................................................... 43

Discussion et perspectives ............................................................................................................................................... 45

Conclusion ................................................................................................................................................................................ 48

Références ................................................................................................................................................................................ 49

Table des figures ................................................................................................................................................................... 51

Table des équations ............................................................................................................................................................. 53

Liste des sigles et abréviations ...................................................................................................................................... 54

Table des annexes ................................................................................................................................................................ 55

Annexe 1.................................................................................................................................................................................... 56

Annexe 2.................................................................................................................................................................................... 57

Annexe 3.................................................................................................................................................................................... 58

Annexe 4.................................................................................................................................................................................... 59

Annexe 5.................................................................................................................................................................................... 60


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Introduction

Le phytoplancton est constitué de l’ensemble des cyanobactéries et des microalgues (qui sont des

végétaux microscopiques) présentes dans les eaux de surface. Ces espèces dérivent au gré des

courants. (Phenomer, 2013)Le phytoplancton est invisible à l’œil nu, il peut parfois être repérable

sous forme de nappe colorées à la surface de l’eau, dès qu’il est en nombre suffisant (100 000

cellules/litre d’eau). Le phytoplancton est commun dans les eaux marines et les eaux douces. On

dénombre près de 20 000 espèces environs. (Futura Planète, 2017)bre

Producteur de 50% de la formation primaire de l’oxygène mondial, « puits » à carbone

(« pompant » 25% du CO 2 sur terre) essentiel dans le rétrocontrôle du climat global, base des

réseaux trophiques océaniques, le phytoplancton fait donc l’objet de nombreuses études

scientifiques et, au vu des enjeux, d’une véritable veille stratégique. C’est dans ce cadre que

s’inscrit cette étude, consacrée aux outils et méthodes du suivi de la dynamique du phytoplancton

en Manche orientale.

A ce stade, il est utile de rappeler que l’océan fonctionne comme une « machine thermique »

(Geistdoerfer, 2019) : sa capacité calorifique lui permet, non seulement de stocker la chaleur mais

également de « piéger » des gaz comme le CO 2 . Or, ces fonctions sont significativement altérées

par les activités anthropiques. Le rejet excessif de CO 2 et son accumulation notamment générés

par l’industrie et le transport participent au réchauffement climatique, cause d’une hausse des

températures et d’une modification de la composition tant de l’atmosphère que de l’océan.

Cette évolution critique peut avoir une incidence sur l’acidification de l’eau de mer (IFREMER,

2019) et donc sur le processus biologique de la photosynthèse, réalisée par le phytoplancton et

les autres organismes végétaux présents dans les eaux de surface.

Une surveillance étroite de cet espace et de ses bioindicateurs est donc clé. C’est une des missions

principales de l’océanographie, science étudiant les écosystèmes marins et océaniques. Cette

discipline participe à la compréhension de leurs interactions avec l’air, le fond, les continents mais

aussi les organismes qui y vivent. Elle met en relation de nombreux domaines d’études

scientifiques (La cité de la mer, 2012).

En France, le CNRS, Centre National de la Recherche Scientifique, est l’un des principaux acteurs

de la recherche dans le domaine de l’océanographie. Il s’agit d’une institution publique qui

participe à la découverte scientifique dans le but de faire face aux défis de l’époque. La grande

qualité de ses travaux scientifiques est reconnue à l’étranger. Le CNRS encadre les travaux de

nombreux laboratoires de recherche. Spécifiquement pour la recherche en océanographie, les

laboratoires spécialisés sont situés à proximité de stations marines afin de pouvoir bénéficier des

appareils de mesure et de prélèvements nécessaires (CNRS, 2019).

Lieu du stage, le Laboratoire spécialisé en Océanographie et Géosciences (LOG) est une unité de

recherche regroupant l’ensemble des domaines et activités de recherche mises en œuvre à la

Station marine de Wimereux (Pas-de-Calais) et à la Maison de la Recherche en Environnement

Naturel (MRE). Celle-ci rassemble six équipes aux sujets d’études bien distincts.

L’équipe qui a accueilli ce stage et cette étude est spécialisée en « diversité, processus et

interactions dans les écosystèmes marins ». Plusieurs modèles biologiques sont étudiés : le

plancton, les micro-algues benthiques et les macro-algues, mais encore la macrofaune y compris

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les poissons. Le rayon d’étude et de prélèvement s’étend aux écosystèmes côtiers tempérés, avec

la Manche et la Mer du Nord. (CNRS, 2019).

Le maitre de ce stage, le Dr Luis Felipe Artigas, est biologiste spécialisé en écologie

microbiologique et du phytoplancton, il est l’auteur d’une thèse portant sur la dynamique des

populations microbiennes dans une aire néritique soumise à des apports continentaux importants

(Artigas, 1997)

Au sein du LOG, mon rôle opérationnel a consisté en la production de données, ensuite livrées à

l’analyse des chercheurs. Ces données (par exemple : concentration en chlorophylle, taux de

fluorescence, caractéristiques physiques…) sont mises à disposition sous forme de tableaux de

valeurs chiffrées, de courbes et de photographies microscopiques et sont recueillis grâce à des

instruments de mesure tel que le Flow Cam, le Fluoprob, la Fluométrie avec extraction de

chlorophylle a.

Est-il nécessaire de faire évoluer les méthodes d’analyse pour parvenir à un suivi efficient de la

dynamique du phytoplancton en Manche orientale ? La réponse à cette problématique sera

apportée en quatre points :

• la présentation des méthodes manuelles (dites traditionnelles), actuellement en usage au LOG,

puis des perspectives ouvertes par le recours à des méthodes automatisées, à travers

l’exemple du Flow cam, testé au LOG

• Le cadre de l’étude et les éléments le contexte (connaissances actuelles) seront exposés. Pour

chaque type de méthode, traditionnelle et automatisée, la méthodologie employée (processus

et technologies) sera précisée.

• La présentation et une analyse des résultats des échantillons collectés par la station marine.

• La discussion de ces résultats dans le but de dégager des perspectives d’évolution.

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Cadre de l’étude

Fondé en 1939, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) est le principal

organisme de recherche public en France et l’un des plus importants au monde : il est doté d’un

budget annuel de 3,3 milliards d’euros, emploie 33 000 collaborateurs dans plus de 200 métiers,

répartis au sein de 1144 laboratoires (CNRS, 2019). Onze prix Nobel et dix titulaires de la médaille

Fields ont été ou sont actuellement membres d’une équipe du CNRS.

Etablissement public à caractère scientifique et technologique, sous la tutelle du ministère de

l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le CNRS a reçu de l’Etat la mission

de « identifier, effectuer ou faire effectuer, seul ou avec ses partenaires, toutes les recherches

présentant un intérêt pour la science ainsi que pour le progrès technologique, social et culturel du

pays » (décret du 24 novembre 1982).

Cette mission (recherche scientifique, valorisation des résultats, partage des connaissances,

formation à la recherche, contribution à la politique de la recherche) s’exerce dans de nombreux

champs disciplinaires : biologie, chimie, écologie et environnement, Homme et société, ingénierie

et systèmes, mathématiques, nucléaire et particules, physique, sciences de l’information, terre et

Univers.

Depuis l’origine, le CNRS est dirigé par des scientifiques. Son président-directeur général est

actuellement M. Antoine Petit, agrégé de mathématiques, docteur en sciences. Il s’appuie

notamment sur une Direction générale déléguée à la science (DGDS) qui coordonne le travail de

dix instituts, parmi lesquels l’Institut écologie et environnement (INEE). L’INEE développe et

coordonne les recherches dans les domaines de l'écologie et de l'environnement, incluant la

biodiversité et les relations hommes-milieux. Ses différentes équipes de recherche ont pour

objectif commun de « trouver des clefs de compréhension et d’actions afin de concevoir, gérer et

réparer les impacts du changement global, dans l’objectif d’un développement durable et

soutenable » (CNRS 2019).

Ainsi, le CNRS participe donc à l’effort de recherche sur deux plans différents : premièrement,

il contribue à la compréhension des mécanismes, des espèces et des écosystèmes ; deuxièmement,

il procède à la recherche d’actions concrètes, dans le contexte de changement climatique actuel,

qui permettent de comprendre, limiter et remédier aux impacts environnementaux. Ces actions

s’appuient sur la notion de développement durable et soutenable, définie par l’INSEE, il s’agit d’un

« développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des

générations futures à répondre aux leurs » (Brundtland, 1987).

Unité mixte de recherche (UMR), associée à l’université de Lille et à l’université du Littoral et

la Côte d’Opale (ULCO), le laboratoire d’Océanographie et de Géosciences (LOG) est l’un des

laboratoires du CNRS rattachés à l’INEE et se définit comme « une structure opérationnelle de

recherche ». Il regroupe l’intégralité des activités de recherche qui sont mises en œuvre à la Station

marine et à la Maison de la Recherche en Environnement naturel (MRE), toutes deux installées à

Wimereux (Pas-de-Calais) et en fédère les moyens. Le LOG emploie 130 collaborateurs et dispose

d’un budget de 1.4 M€, hors salaires des permanents (LOG, 2015). Son domaine de recherche

s’étend à plusieurs disciplines (océanologie, biologie, écologie, physique, sédimentologie,

géomorphologie, géologie, tectonique). Le chantier d’études privilégié est la Manche orientale (de

la Baie de Seine au sud de la Mer du Nord). Ce site est considéré comme un modèle des mers dites

« méga-tidales » (marnage supérieur à 8 mètres) et peu profondes.

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Le laboratoire d’Océanographie et de Géosciences (UMR 8587 LOG, dans la nomenclature du

CNRS) est subdivisé en six équipes de recherche. L’équipe 1 est dévolue au domaine de recherche

intitulé DIVersité, processus et interactions dans les ECOsystèmes Marins (DIVECOM). Elle

compte 15 enseignants-chercheurs, professeurs et maîtres de conférences des universités. C’est

au sein de cette équipe que ce stage d’assistante-ingénieur a été effectué durant huit semaines.

La raison d’être de l’équipe est « la connaissance de la biodiversité et la compréhension des

interactions entre les organismes » ; il s’agit plus précisément « de comprendre le fonctionnement

des écosystèmes pour préserver, restaurer ou exploiter durablement les ressources biologiques ».

L’équipe DIVECOM s’intéresse particulièrement « aux processus de la diversité biologique au sein

des réseaux trophiques (c’est-à-dire l’ensemble des chaînes alimentaires) pélagiques (colonnes

d’eau) et benthiques (fond de mer) des écosystèmes marins et, ce, d’un point de vue structurel et

fonctionnel. ».

L’équipe DIVECOM concentre ses travaux en trois thèmes de recherche :

1. Ecologie et diversité microbienne aux interfaces continentales et océaniques (estuaires,

littoral, plumes fluviales, océan côtier) : Manche, Mer du Nord, Atlantique, systèmes

aquatiques tempérés et tropicaux (dont systèmes Amazoniens),

2. Approche à haute résolution temporelle et spatiale de la dynamique phytoplanctonique

par l’utilisation combinée de capteurs semi-automatisés (cyrtométrie en flux à scanning,

fluorescence spectrale, analyse d’image) : successions et « blooms » phytoplanctoniques,

3. Indicateurs d’état et de fonctionnement des écosystèmes marins côtier.

Les activités confiées au sein de l’équipe DIVECOM de l’UMR 8587 LOG dans le cadre de ce stage

ont été circonscrites au thème de recherche 2.

Ces travaux visent à la description de la structure des communautés et leur variabilité spatiotemporelle

- d’une micro-échelle (seconde, µm) à la méso-échelle (décennie, km). Leur enjeu est

la compréhension des liens entre la diversité, la fonction et la production, l’élaboration de modèles

mettant en lumière les interactions trophiques et leur déterminisme, puis la relation de cette

dernière avec les cycles biogéochimiques. Mais aussi l’acquisition de nouvelles connaissances au

sujet des niches écologiques.

Les planctons sont des modèles biologiques particulièrement étudiés. Les tâches

opérationnelles qui m’ont été confiées ont été limitées aux instruments de mesure de la

dynamique du phytoplancton.

Le laboratoire participe à des projets collaboratifs mobilisant, hors CNRS, différentes structures

de recherche (voir annexe 1). De plus, il partage ses données avec différents réseaux français et

européens de veille écologique (voir annexe 2).

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Contexte, problématique et état de l’art

L’océanographie, entre image satellitaire et microscope électronique

Les Hommes explorent et observent les mers et les océans depuis l’Antiquité. Mais, en tant que

science quantifiable, l’océanographie nait officiellement à la fin du XIXe siècle, avec le lancement

de l’expédition écossaise Challenger (1872-1876). Depuis, cette discipline-carrefour a connu des

évolutions majeures au rythme de l’introduction de nouveaux modèles scientifiques, de

techniques d’exploration et d’instruments de mesures toujours plus performants et de

l’émergence de la préoccupation environnementale.

La théorie de la dérive des continents et de la tectonique des plaques (années 1960), a conduit les

scientifiques à une révision des champs de la recherche et des connaissances, notamment en

océanographie physique, géologie marines. La biologie marine a progressé dans ce sillage, grâce

aux explorations conduites le long des dorsales (les chaînes de montagnes sous-marines) puis des

abysses réalisées à l’aide d’engins submersibles : le prélèvement et la description des espèces

alors inconnues, clés de la compréhension des écosystèmes marins, s’en sont suivis. A partir des

années 1970, la performance des instruments de mesure s’est enrichi des progrès de

l’électronique, de l’informatique et de l’imagerie. Ces nouveaux outils numériques ont permis des

avancées scientifiques remarquables :

A ce titre, l’observation des océans par les satellites en orbite géostationnaire et les techniques de

télédétection constituent un tournant pour l’océanographie. Les satellites permettent en effet de

disposer, d’une part, d’une vision instantanée et globale des mers et des océans et, d’autre part,

une couverture de larges zones avec une résolution temporelle élevée. (Geistdoerfer, 2019).

La télédétection rend possible de nombreux sujets d’études tels que l’observation

météorologique, la hauteur des vagues, des directions de leur propagation, la température de l’eau

ou encore de la couleur de la mer. Ces mesures ne prennent néanmoins en compte que la zone

supérieure de la mer (la prise de mesure en profondeur étant impossible par télédétection).

Jusqu’à aujourd’hui, seules les méthodes océanographiques traditionnelles permettent l’étude

complète de toute la colonne d’eau jusqu’au fond. Les chercheurs utilisent à cette fin des bouées

dans le but d’évaluer différents paramètres enregistrés en continu tels que la température de

l’eau, sa turbidité, sa salinité ainsi que les courants. Ces données sont envoyées à des stations

marines situées sur la côte pour analyse (Geistdoerfer, 2019). Là encore, la télétransmission des

données, est un progrès important.

Dans le contexte de réchauffement climatique, la compréhension des interactions entre

atmosphère et océan et leur modélisation est un enjeu stratégique : car l’élévation des

températures est principalement due aux émissions anthropiques de gaz à effet de serre dans

l’atmosphère, dont le dioxyde de carbone. Or, une partie de ce CO 2 est absorbée dans l’océan sous

forme dissoute. Les océans ont donc un rôle primordial dans la régulation du climat. La veille en

différent point de la planète, rendue possible par les outils décrits plus haut est donc l’un des défis

de l’océanographie. (Geistdoerfer, 2019)

La rupture des équilibres océan/atmosphère constitue un risque majeur pour la vie aquatique. En

effet, l’accumulation de gaz carbonique dans les océans provoque leur acidification, phénomène

affectant les organismes qui y vivent, notamment le zooplancton situé à la base du réseau

trophique. Une diminution significative de la population des espèces zooplanctoniques

provoquerait un affaissement de certaines ressources halieutiques. (Laguerre). Le zooplancton se

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nourrit de matière vivante, notamment de phytoplancton. Or une étude (Behrenfeld,

2014) démontre qu’un déséquilibre dans la relation entre proie et prédateur peut créer des

variations significatives : a priori, une menace sur le stock de zooplancton risque d’accroitre

anormalement la population phytoplanctonique.

Etat de l’art et exposition de la problématique : le phytoplancton témoin du

réchauffement climatique

Les scientifiques ont prouvé l’impact positif du phytoplancton dans les dynamiques climatiques

exposées précédemment. Le phytoplancton est un organisme photosynthétique qui absorbe le

CO 2 dissout dans l’eau. La population mondiale de phytoplancton absorbe à hauteur d’un quart les

émissions anthropiques de carbone. Ce gaz carbonique est ensuite transformé par le

phytoplancton en oxygène ainsi qu’en matières organiques. Cette production de O 2 se retrouve

ensuite dans l’atmosphère on estime que 45% de l’oxygène atmosphérique est issu de ce

phénomène photosynthétique phytoplanctonique.

Le phytoplancton est caractérisé comme regroupant l’intégralité des cyanobactéries et des

microalgues. Il s’agit donc d’organismes photosynthétiques qui possèdent de la chlorophylle qui

permet la réalisation de la photosynthèse. La chlorophylle capte l’énergie solaire. Les différentes

ressources du phytoplancton sont la lumière du soleil, le carbone et les sels minéraux qui sont

disponibles car dissous dans l’eau (Phenomer, 2013). Le phytoplancton est situé dans la colonne

d’eau et plus particulièrement dans la zone photique, zone où les rayons du soleil pénètrent

fortement l’eau. Cependant, cette population est divisée en deux au point de vue spatiale, le

phytoplancton est en grande partie pélagique, donc relatif à la colonne d’eau. Une autre partie de

la population est benthiques, c’est-à-dire relative aux espèces du fond de la mer. (Laguerre)DATE

Les scientifiques ont pu recenser plus de 20 000 espèces de microalgues. Il est possible de

classifier le phytoplancton de diverses manières : selon sa taille, sa taxonomie, son cycle de vie,

son régime trophique, sa position dans la colonne d’eau ou selon le milieu physique dans lequel il

évolue. La famille du phytoplancton se divise en de nombreux taxons dont on retient les plus

courants : les chlorophycées, les diatomées, les dinoflagellés, les rhodophycées, les

euglénophycées, les prasinophycées, les dictyophycées ainsi que les cyanobactéries.

Il est essentiel de comprendre le processus de la photosynthèse, qui participe à la transformation

de l’énergie lumineuse en énergie chimique. Par ce biais il permet la synthèse de matière

organique sous forme de sucre. La photosynthèse a lieu au niveau d’organites cellulaire appelés

chloroplastes. Cette dernière utilise du CO 2 ainsi que de l’eau et crée de l’O 2 ainsi que des

molécules organiques. La photosynthèse est divisée en deux phases : la phase claire et la phase

sombre. La phase claire est ici étudiée, elle correspond à l’intégralité des réactions

photochimiques. Elle est nommée phase claire car la lumière est indispensable à la réalisation de

cette phase. Les électrons sont acheminés grâce aux deux photosystèmes : PSI et PSII. Le but est

de produire de l’ATP. ATP est l'abréviation d’adénosine TriPhosphate, c’est une molécule riche en

énergie chimique, utilisée universellement par les cellules pour stocker l'énergie. Les

photosystèmes sont des complexes protéiques qui sont associés à la chlorophylle. (Aquaportail)

La chlorophylle est un pigment qui a la spécificité d’absorber la lumière dans les longueurs d’onde

du visible. Quand un pigment d’une cellule végétale capte un photon équivalent à sa capacité

d’absorption, un des électrons devient excité. Il y a trois voies de transmission de l’énergie : en la

répandant sous forme de photon, en la répandant sous forme de chaleur (ces deux premières voies

de transmissions subissent des pertes d’énergies) ou par résonnance de l’énergie. L’objectif de la

phase claire est de capter de l’énergie sous forme lumineuse via des photons et de la transmettre

grâce à des électrons. Cette phase participe à la formation d’ATP et de NADPH. (Kaiser, 2019).

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Les photosystèmes correspondent à des centres de photorécepteurs positionnés sur les

membranes thylakoïdiennes. Ces photosystèmes sont composés d’une antenne dite collectrice et

d’un centre réactionnel qui est situé au cœur de l’antenne. L’antenne est composée de pigments

divers (chlorophylle a et b et caroténoïde), ceux-ci donnent lieu à l’interception de l’énergie

lumineuse. L’énergie ainsi captée est transférée vers le centre réactionnel. Celui-ci est composé

de nombreux pigments, mais d’uniquement d’une paire de chlorophylle a qui va donner ses

électrons à un accepteur primaire, qui est le premier accepteur constituant la chaine des

accepteurs d’électrons. Ici le photosystème II nous intéresse. À la suite de l’absorption de la

lumière, les électrons sont envoyés vers le complexe de cytochromes. En ce lieu, il cause une

circulation des protons situés dans le stroma vers l’espace inter-thylakoïdien. L’accumulation de

proton provoque la formation d’un gradient de protons qui induit une production d’ATP.

Cependant ce mécanisme peut entraîner des pertes d’énergies. Il existe divers procédés de pertes

d’énergie : par l’émission de fluorescence chlorophyllienne et par un dégagement de

chaleur. (Simon, La photosynthèse, 2009).

Ces pigments se divisent en deux catégories du fait de leur spécificité : la chlorophylle a

correspondant à la matière vivante et les phéopigments caractéristiques de la matière dégradée.

La proportionnalité entre la quantité de matière en suspension vivante et la teneur en

chlorophylle a a été prouvée.

Comme expliqué précédemment la population de phytoplancton est la proie du zooplancton ainsi

que d’autres animaux herbivores. Le reste de la population meurt après quelques jours. Il est alors

possible de retrouver des pigments chlorophylliens sous forme dégradée dans l’eau, ils sont

nommés phéopigments. En fin de cycle, les bactéries et les champignons réalisent une dégradation

de ces phéopigments.

Il existe des variations dans la répartition de la chlorophylle a et des phéopigments en fonction de

la zone de prélèvement. Lieux des mélanges entre eau douce et eau de mer, les estuaires et les

littoraux sont des lieux stratégiques pour le phytoplancton, indicateur de bonne qualité des eaux

L’étude de la dynamique du phytoplancton s’attache au dénombrement des communautés ainsi

qu’à l’observation de leurs préférences et spécificités. La dynamique principale du phytoplancton

est appelée bloom, il s’agit d’une prolifération et d’une accumulation massive d’une espèce ou

d’une population appartenant à un même groupe taxonomique de microalgues à la surface d’un

milieu aquatique. Ces phénomènes sont saisonniers, lorsque les conditions sont optimales ses

proliférations sont visibles, notamment au printemps et à l’automne, mais aussi suite à de fortes

pluies. Cette prolifération peut altérer la couleur de l’océan. Leur concentration peut atteindre

plus de 100 000 cellules par litre.

Le bloom est un indicateur de qualité écologique du milieu mais à partir d’un certain seuil, lorsque

les concentrations sont trop fortes, on parle d’eutrophisation, le milieu subit un déséquilibre. Le

bloom peut résulter de divers facteurs : bons apports en sels minéraux et en lumière : blooms de

bonne santé de l’écosystème, ou apport excessif en nitrate ou en phosphates : bloom de

déséquilibre (issu de l’agriculture). La stagnation des eaux peut également provoquer des

développements massifs de cyanobactéries pouvant être toxiques pour son environnement.

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Source : http://odnature.naturalsciences.be/emosem/state-of-the-art/english-channel-southern-north-sea.php

FIGURE 1. PHOTOGRAPHIE MICROSCOPIQUE D’UNE COLONIE DE PHAEOCYSTIS GLOBOSA

FIGURE 2. PHOTOGRAPHIE DES DEPOTS DE MOUSSES LIES AU BLOOM DE PHAEOCYSTIS

L’espèce de phytoplancton Phaeocystis globosa a un cycle de vie complexe, composé de diverses

phases : les cellules solitaires se regroupent en colonies, ces microalgues vont sécréter un mucus

qui s’accumule à la surface de l’eau. Dans la Manche orientale, la floraison de Phaeocystis Globosa

colore l’eau, colmate les filets et une mousse blanche est formée pouvant dépasser un mètre de

hauteur au-dessus des vagues. Cette prolifération provoque une modification majeure concernant

le fonctionnement de l’écosystème. C’est pourquoi le l’UMR 8187 LOG mène des études sur la

dynamique de cette espèce, sa prolifération, son cycle de vie mais également sur les nuisances que

cette prolifération provoque. Les blooms sont généralement observables en mai.

Nous pouvons nous interroger sur les processus (outils et méthodes) qui permettent un suivi

efficace de la dynamique du phytoplancton, puit de carbone, source d’oxygène, indicateur de

qualité des eaux et facteur de nuisance.

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Méthodologie et moyens mis en œuvre

1. Méthodologie globale

Afin de réaliser le suivi de la dynamique du phytoplancton, différentes sorties sont effectuées dans

le but de recueillir des données et des échantillons qui seront par la suite analysés au laboratoire.

Dans cette optique, plusieurs machines sont utilisées pour établir différents paramètres et

observer leurs évolutions spatiales et temporelles.

2. Moyens scientifiques et techniques traditionnels

Sorties en mer, prélèvements et mesures directes

Les sorties en mer permettent non seulement des mesures directes in situ mais aussi des

prélèvements d’eau en vue d’analyses ultérieures. Ces dernières ont lieu dans le laboratoire pour

les prélèvements côtiers. Il faut veiller à maintenir l’intégrité de l’eau récoltée, pour cela : les

échantillons sont mis au noir et au froid pour le transport à 4°C. Par la suite, la température de

conservation dépend des techniques des analyses réalisées et du temps de conservation. (Alain

Aminot, 2004)

Notion de prélèvement et d’échantillonnage

Le prélèvement est une opération qui consiste à prendre un certain volume représentatif du

milieu à étudier, ce volume dépend du nombre d’analyses réalisées sur l’échantillon. Le

prélèvement est remonté à bord du bateau à l’aide d’une bouteille de prélèvement. Ensuite a lieu

l’échantillonnage qui consiste à soutirer des fractions de prélèvement. Ces échantillons sont

destinés chacun à une ou plusieurs analyses. Il existe donc cette séquence qui constitue une chaîne

cohérente :

Prélèvement Echantillonnage Conservation Analyse

FIGURE 3. ORGANIGRAMME PRESENTANT LA SEQUENCE DU PRELEVEMENT A L’ANALYSE

Stratégie de prélèvement

Il est important de noter que les milieux marins et plus spécifiquement les milieux côtiers et

estuariens sont soumis à de perpétuelles variations physiques, chimiques ou encore biologiques.

Ce rapport se base sur les échantillons issus de la sortie DYPHYRAD (Dynamique du

PHYtoplancton en RADiale de la Baie de Saint Jean). Chaque sortie comprend 9 stations

d’échantillonnage (R4- R3’- R3- R2’-R2- R1’- R1- R0’- R0). R4 étant le point le plus au large et R0

le point le plus proche de la côte. Sur les points primes, on ne prélève qu’en surface, alors que sur

les autres points on prélève en surface et dans le fond.

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FIGURE 4. CARTE PRESENTANT LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS ETUDIES (ENTOURE EN ROUGE)

Equipement du bateau

Le bateau utilisé par le laboratoire pour ces sorties est un ancien chalutier réhabilité et

transformé. Il est équipé d’un treuil hydrographique muni d’un câble d’acier lesté à son extrémité

grâce à la sonde. Pour connaitre de manière précise la profondeur d’immersion des marquages

ont été faites sur ce câble.

Prélèvements et mesures : matériel, méthodes et précautions

Afin d’effectuer les prélèvements d’eau, on utilise une bouteille Niskin. Il

s’agit d’un cylindre en PVC ouvert aux deux extrémités, grâce au câble on

descend la bouteille de prélèvement à la profondeur souhaitée. Un

mécanisme de fermeture à distance à l’aide d’un « messager » permet

d’enfermer le volume d’eau qui pourra ainsi être remonté à bord du

bateau. Le volume de ces bouteilles de prélèvements varie de 5 à 8 litres.

FIGURE 5. PHOTOGRAPHIE SCHEMATIQUE D’UNE BOUTEILLE NISKIN

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Echantillonnage : flaconnage, méthodes et précautions

Le début de l’échantillonnage est effectué au plus tôt dès que la première bouteille de prélèvement

est à bord. Il se réalise grâce à un orifice de vidange, sur lequel est fixé un tube souple pour faciliter

l’échantillonnage. Plusieurs contenants sont remplis, ils sont destinés aux différentes équipes du

laboratoire en fonction des analyses effectuées sur le zooplancton, sur le phytoplancton et sur les

sels nutritifs.

Mesures et détermination

Dans le cadre du suivi de la dynamique du phytoplancton de nombreuses mesures sont réalisées

grâce à différents appareils de mesures.

Fluorimétrie à la suite d’une extraction de chlorophylle a permettant la détermination de la

concentration en chlorophylle a et en phéopigments

Cette méthode permet le suivi à long terme de l’évolution de la concentration en chlorophylle a et

en phéopigments de l’eau de mer. Elle est utilisée par le laboratoire depuis 2011.

La détermination de la chlorophylle a d’un milieu marin permet d’estimer la biomasse

phytoplanctonique de celui-ci. Ce pigment, présent chez l’intégralité des organismes

photosynthétiques aérobiques, est très sensible à la chaleur et est dégradé lorsqu’il est en

présence d’acide. Cette méthode de mesure tire profit de la propriété qu’ont les pigments

chlorophylliens à émettre une fluorescence rouge en présence de lumière bleue ou ultra-violette.

Le fluorimètre utilisé est donc équipé d’une source lumineuse bleue ainsi que d’un filtre

d’excitation bleu (entre 420 et 450 nm) et enfin d’un filtre d’émission rouge (supérieur à 665 nm).

Il est utile de faire une mesure de la fluorescence avant et après acidification.

Des équations sont données pour le calcul de la quantité de chlorophylle a ou de phéophytine a à

partir des mesures de fluorescence avant et après acidification :

[chloro a]( μg ⁄ L

) = Kx ∗ Rmax

V ext

∗ (F0 − Fa) ∗ ∗ facteur de dilution

Rmax − 1 V filtré

ÉQUATION 1 : EQUATION PERMETTANT LA DETERMINATION DE LA CONCENTRATION EN CHLOROPHYLLE A

[phéo a]( μg ⁄ L

) = Kx ∗ Rmax

V ext

∗ ((Rmax ∗ Fa) − F0) ∗ ∗ facteur de dilution

Rmax − 1 V filtré

ÉQUATION 2 : EQUATION PERMETTANT LA DETERMINATION DE LA CONCENTRATION EN PHEOPHYTINE A

Kx correspondant au coefficient de l’étalon réalisé pendant la calibration

R max correspondant à la moyenne des rapports de F0 sur Fa en ayant soustrait le blanc réalisé avec de l’acétone

F0 correspondant à la fluorescence mesurée

Fa correspondant à la fluorescence mesurée après acidification

V ext correspondant au volume analyse

V filtré correspondant au volume passé par le filtre

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Calibration du Fluorimètre

Pour déterminer Kx et Rmax, une calibration du fluorimètre est effectuée chaque année.

De la chlorophylle sous forme de poudre est dissoute dans 100 mL d’acétone à 90%. Après une

dilution totale, il faut déterminer la concentration exacte grâce à la mesure d’absorbance du

spectrophotomètre. Afin de faire le blanc, les deux cuves du spectrophotomètre sont à remplir

avec de l’acétone à 90%. Suite à cela, il est possible de commencer la mesure d’absorbance, pour

cela il faut remplir la cuve spécifique avec la solution mère. Il faut alors regarder les pics à 432 et

410 nm et noter les valeurs d’absorbance correspondants. Il est alors possible de calculer le

rapport :

Absorption 432

Absorption 410

, il doit être proche de 1,25. On utilise ensuite la Loi de Beer-Lambert :

Absorption 665 nm

[Chloro a] g⁄ L =

87,67 ∗ 1 cm

ÉQUATION 3 : LOI DE BEER-LAMBERT

Il faut ensuite enregistrer les données issues de la mesure d’absorbance.

Il est alors possible d’effectuer la gamme étalon. Il est conseillé de faire les solutions étalons une

à une et de les recouvrir de parafilm et d’avoir un distributeur d’acétone afin de limiter

l’évaporation de celui-ci. Après chaque dilution, il faut « vortexer » chaque solution fille, afin de

mélanger de manière homogène les solutions. Une première mesure de fluorescence est effectuée.

Ensuite on acidifie la solution en ajoutant 50µL d’HCL, il est ensuite possible de mesurer la

fluorescence et noter la valeur après acidification. (Annexe 3). Il est utile d’acidifier la solution car

l’acidification permet de détruire les pigments de chlorophylle, les mesures réalisées sur ces

échantillons sont donc des blancs.

Les valeurs de fluorescence sont corrigées du blanc réalisé

au préalable. Il est possible de calculer Rmax pour chaque

échantillon de la gamme étalon, Rmax correspond au

rapport de la fluorescence avant acidification corrigée et

après acidification corrigée. On corrige ces valeurs en

procédant à la soustraction à la fluorescence mesurée du

blanc réalisé avant les mesures. Un Rmax moyen peut

ensuite être calculé pour toute la gamme étalon (ici 1,905).

FIGURE 6. GRAPHIQUE DE LA GAMME ETALON

Il est ensuite possible d’établir la droite d’étalonnage. Grâce à cette droite d’étalonnage, on

détermine Kx qui correspond au coefficient de la droite d’étalonnage (ici 1,0391).

Protocole de mesures, manipulation

Des précautions particulières sont à prendre car la chlorophylle a est fortement dégradable par la

lumière : par conséquent il est important de réaliser les étapes successives de la manipulation à

l’abri de la lumière et de la chaleur. Il est nécessaire de manipuler sous une hotte aspirante (à

cause de l’évaporation possible et nocive pour l’homme de l’acétone) ; le manipulateur doit

également être muni d’une blouse ainsi que de gants. Avant la sortie en mer, il est nécessaire

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d’avoir des flacons de prélèvements opaques et étiquetés mais également une glacière et des pains

de glace.

Une filtration est effectuée par aspiration sous vide. Les filtres sont ensuite placés dans un tube

de stockage sur lequel est indiqué le numéro de l’échantillon. La température de conservation

varie en fonction du temps de stockage souhaité, pour une longue conservation, jusqu’à 3 mois, à

-80°C.

Il faut par la suite préparer les réactifs, Premièrement l’acétone à 90%, puis il faut préparer de

l’HCL 0,3N. Il est alors possible de procéder à l’extraction. Il faut disposer le filtre dans le tube de

pyrex correspondant et y ajouter 4mL d’acétone, par la suite grâce à une baguette de verre, le filtre

est broyé. 4mL d’acétone sont ensuite rajoutés au mélange. Il faut ensuite mettre un bouchon et

le vortexer. Enfin, les tubes sont placés dans un portoir au réfrigérateur à 4°C enveloppés

d’aluminium pendant une nuit.

L’analyse est réalisée le lendemain grâce au fluorimètre.

Il faut veiller à l’allumer ainsi que la centrifugeuse qui est

à régler sur 4°C et attendre que celle-ci refroidisse. Il

faut par la suite placer les échantillons dans les godets

de la centrifugeuse en veillant à bien les équilibrer, puis

centrifuger à trois mille rotations par minute pendant

quinze minutes.

FIGURE 7.PHOTOGRAPHIE DU FLUOROMETRE

Pour débuter l’analyse, il est nécessaire de sortir un godet à la fois et le placer dans la glacière.

Dans chaque échantillon, il faut prélever cinq millilitres de surnageant en veillant à ne pas prélever

de morceau de filtre. Après avoir placé le tube dans le fluomètre, la valeur F0 (avant acidification)

est indiquée par le fluomètre, à la suite de la stabilisation de cette valeur, elle est à noter sur le

cahier du laboratoire. A postériori, il est nécessaire de transvaser le contenu du tube dans un

autre, il faut ajouter deux millilitres d’HCL, il convient d’attendre deux minutes dans le but que la

valeur Fa se stabilise (après acidification), la valeur peut ensuite être relevée (Voir la

schématisation de la manipulation en annexe 4).

Fluoroprobe

Le fluoroprobe permet la mesure de la concentration

des échantillons d’eau de mer en chlorophylle a et la

détermination des groupes d’algues présents dans les

prélèvements. L’eau des prélèvements est à placer

dans une cuve avec un agitateur magnétique. Suite au

positionnement dans l’appareil et au

repositionnement du cache, des LEDs diffusent à des

longueurs d’ondes différentes ce qui engendre une

réponse sous forme de fluorescence du phytoplancton.

FIGURE 8. PHOTOGRAPHIE DU FLUOPROB

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L’identification du groupe taxonomique présente dans l’échantillon est ensuite possible grâce à 4

empreintes correspondant à Bluegreen, ce qui correspond aux cyanobactéries photosynthétiques,

Diatomées, Cryptophytes, organismes vivants unicellulaires et Phaeocystis. Le fluoroprobe peut

être utilisé en immersion lors de campagnes océanographiques. Il effectue 80 mesures en 2

minutes.

3. Nouveaux moyens scientifiques et techniques

Flowcam

Technologie automatisée récente et, le flow cam permet l’étude des organismes microscopiques

présents dans l’eau. Le flow cam est relié à un ordinateur qui contient un logiciel permettant la

gestion du flow cam ainsi que l’acquisition des photographies. Il s’agit d’un système permettant

de prendre des photos des particules contenues dans un échantillon. Il permet également

d’évaluer la concentration ainsi que la taille des particules. Les images permettent en aval

d’identifier et de classer les particules présentes dans les échantillons.

FIGURE 9. PHOTOGRAPHIE DU FLOW CAM

FIGURE 10. PHOTOGRAPHIE DE LA CELLULE DE FLUX, DE LA POMPE SERINGUE ET DE L’OBJECTIF

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FIGURE 11. SCHEMA DE LA COMPOSITION ET DU FONCTIONNEMENT DU FLOW CAM

Le logiciel permet la mise en place de l’objectif qui va être utilisé pour l’analyse de léchantillon et

de la seringue qui permet de créer un flux avec l’échantillon. Il existe 3 objectifs différents qui

permettent l’analyse des échantillons à 3 différents grossissements : x4, x10, x20x. Pour chaque

grossissement est associé un objectif, une pompe seringue et une cellule de flux. Les seringues et

les cellules de flux sont associées car elles permettent la mise en place d’un flux avec une vitesse

particulière permettant la prise de photographie nette en fonction de l’objectif.

Il est impératif que l’objectif soit le plus propre possible. La pompe seringue peut donc être

installée. Il faut par la suite sélectionner la taille de la pompe seringue.

La mise en place de la cellule de flux est donc possible. Il suffit de connecter les tubes inférieurs et

supérieurs à la cellule de flux et connecter le haut du tuyau supérieur à la vis supérieure puis

connecter le tuyau inférieur au port de la pompe seringue. Ensuite il faut placer la cellule de flux

dans son bloc et mettre en place le dispositif de retenue afin que la cellule soit maintenue en place.

Il est ensuite primordial de réaliser un réglage du focus. Pour cela des billes sont utilisées. La

largeur de ces dernières varie selon le grossissement utilisé. En appuyant sur le bouton Autofocus,

on commence l’étape du passage des billes : pour cela il faut d’abord placer un embout de pipette

dans l’orifice d’introduction de l’échantillon qui est situé en haut du flow cam et ajouter au moins

500µL de billes. Les billes vont passer à l’écran et devenir de plus en plus nettes.

Afin de débuter une acquisition, il faut régler un contexte d’acquisition. Ces derniers sont

préalablement enregistrés dans l’ordinateur, il suffit de charger le contexte correspondant au

grossissement utilisé. La numérisation des échantillons peut débuter : il faut remplir l’embout de

la pipette situé en haut du flow cam avec l’échantillon à analyser préalablement agité. Le volume

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analysé dépend du grossissement utilisé pour l’analyse de l’échantillon. Il faut par la suite ouvrir

le répertoire et créer un dossier portant la date du jour. Le nom du dossier par échantillon contient

diverses informations : la station de prélèvement, la date et l’objectif.

L’échantillon va ainsi être aspiré dans la pompe seringue créant un flux dans la cellule de flux,

l’objectif va prendre des photos des particules qui vont passer à travers cette dernière. Il faut

veiller à remplir de nouveau l’embout de pipette.

Méthode d’analyse des résultats

Fluorimétrie à la suite d’une extraction de chlorophylle a permettant la détermination de la

concentration en chlorophylle a et en phéopigments

Le fichier Excel d’analyse des résultats reprend les valeurs de janvier 2019 à juillet 2019. Chaque

sortie est répertoriée. Chaque point de prélèvement de surface est présent en triplicata, les points

de prélèvements en profondeur et intermédiaires (identifié par le signe prime) sont présents en

un seul exemplaire. Pour chaque point, la fluorescence avant et après acidification est indiqué,

ainsi que toutes les données permettant de calculer la concentration en chlorophylle a et en

phéopigments (voir formule 1 et 2). Pour les points de surface, une moyenne de la concentration

en chlorophylle a et en phéopigments est réalisée. Il a été possible également de déterminer le

pourcentage de chlorophylle a présente dans l’eau, grâce à une formule :

% chlorophylle a =

Concentration en chlrophylle a

(concentration en chloropyhlle a ∗concentration en phéopigments) ∗ 100

ÉQUATION 4 : DETERMINATION DU POURCENTAGE DE CHLOROPHYLLE PRESENT DANS L’EAU

Cette analyse permet la détermination l’évolution spatiale de la concentration en chlorophylle a et en

phéopigments. Des valeurs sont obtenues pour chaque sortie de chaque mois. Cela permet donc

l’observation de l’évolution spatiale de la biomasse de phytoplancton mort et vivant. Cette analyse

dans un second temps a permis l’observation de l’évolution temporelle sur plusieurs mois de la

concentration en phytoplancton présent dans l’eau.

Fluoprobe

L’analyse des fichiers Excel présentant les données du fluoprobe pour la même période a été

également réalisée. Chaque fichier correspond à une sortie, sur chaque point, 80 mesures

d’estimation de concentration de différentes espèces ont été effectuées (Bluegreen, Diatomées,

Cryptophyte, Phaecystis, et les substances dégradées en suspension). Sur ces 80 mesures, une

moyenne est établie. Le Fluoprobe effectue également une estimation de la concentration totale

en éléments dans l’eau. Le pourcentage de chaque taxon présent dans l’eau peut donc être

représenté graphiquement. Comme expliqué précédemment, Phaeocystis est une espèce pouvant

être toxique, le fluoprobe nous permet de réaliser un suivi spécifique de la dynamique spatiale et

temporelle de cette espèce.

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Flow cam

Les données du Flow cam ne sont pas analysées. Un outil d’analyse est en court de développement

(voir partie perspective) Il n’existe donc pas de méthode d’analyse pour les données obtenues sur

cette période. Ce rapport met donc en lumière que des résultats préliminaires, sous forme de

photographies. On peut néanmoins observer quels types d’espèces sont présents dans l’eau.

Méthode de travail et planning opérationnel

FIGURE 12. REPRESENTATION SCHEMATIQUE DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL

Des prélèvements sont effectués par l’équipe du laboratoire, une sortie est prévue toutes les 2

semaines (1). Les prélèvements sont effectués du large à la côte. Le nombre de points de

prélèvements dépend majoritairement des conditions météorologiques. Lorsque les bouteilles

Niskin sont remontées à bord, l’équipage effectue un premier échantillonnage (2). Par la suite, au

laboratoire il est possible d’effectuer un sous-échantillonnage (3). Ces sous-échantillons sont

distribués aux différentes équipes, une est spécialisée en sels minéraux (4), c’est-à-dire le milieu

de vie et deux autres spécialisées dans le zooplancton (5) et le phytoplancton (6). Les mesures

sont alors effectuées sur 3 machines distinctes. Premièrement elles sont passées au fluoprob (7)

qui permettra d’obtenir, après passage des données brutes dans un logiciel spécifique à l’analyse

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des données, une estimation de la concentration de certaines espèces de phytoplancton (8).

Ensuite il est possible de les passer aux Flow cam (9) qui va photographier chaque particule (10).

Chaque photographie de ces particules est ensuite analysée et une cinquantaine de paramètres

établis, grâce à ceux-ci une classification des espèces est possible (12). Enfin, il est possible de

filtrer l’eau de mer issue des prélèvements (13), leur contenu peut être analysé par fluométrie

(14), cette technique permet d’obtenir le taux de fluorescence avant et après acidification (15),

qui permettent de déterminer le taux de chlorophylle et de phéopigments (16), et donc de

déterminer le pourcentage de chlorophylle a (17).

Tâches 8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 18h

Prélèvements en zone cotière

Préparation du matériel

Prélèvements

Echantillonnage

Sous-échantillonnage

Analyses

Fluoroprob

Flow cam

Fluométrie

FIGURE 13. PLANNING ORGANISATIONNEL

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Présentation et analyse des résultats

Ce stage a pour objet d’étude l’évolution des méthodes d’analyses permettant d’obtenir un suivi

efficient de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale. Les données présentées cidessous

sont issues des valeurs mesurées à partir des différents échantillons réalisés lors de

sorties de janvier à juillet 2019. Afin d’analyser la dynamique phytoplanctonique, ces échantillons

ont été analysés grâce à divers appareils de mesures dont l’intérêt d’utilisation en termes d’analyse et

dont le fonctionnement ont été expliqué dans la partie précédente.

Ce rapport présente la dynamique phytoplanctonique en Manche Orientale obtenue par le biais

d’appareils de mesures dits traditionnels qui permettent :

• L’étude de la concentration en chlorophylle a et en phéophytine a contenue dans l’eau de mer

grâce à la fluométrie

• L’estimation de la concentration de différentes espèces présentes dans l’eau grâce au fluoprob.

En outre, de nouvelles méthodes permettant une analyse plus rapide et automatisée sont possibles :

ce rapport met en valeur des résultats préliminaires obtenus en laboratoire avec le Flow cam.

1. Analyses traditionnelles

Etude de la concentration en chlorophylle a et en phéophytine a contenue dans l’eau de mer

par fluométrie

Chaque mois, plusieurs sorties en mer sont entreprises. Elles permettent de prélever en de

nombreux points (dits stations) répartis du large vers la côte. Il existe 9 stations de prélèvements

différentes pour les prélèvements effectués en surface et 5 pour les prélèvements effectués en

profondeur. Ces données permettent, notamment, l’étude de concentration en chlorophylle a et

en phéophytine a ; ces données permettent dans un premier temps d’évaluer la dynamique

spatiale de la population phytoplanctonique et dans un second temps la dynamique temporelle de

la population phytoplanctonique.

L’évolution de la concentration en chlorophylle a dans l’eau est un indicateur de la quantité de

phytoplancton vivant présent sur le site de prélèvement. La concentration en phéophytine a est

un indicateur de la quantité de phytoplancton mort présent sur le site de prélèvement.

Dynamique spatiale

La concentration en chlorophylle a et en phéophytine a ont été représentés en fonction des

différents points de prélèvements qui vont de la côte (R0) au large (R4). Le pourcentage de

chlorophylle a présent dans l’eau est aussi présenté, ces valeurs permettent d’évaluer la vitalité

de la population phytoplanctonique.

Le graphique (ci-après) présente l’évolution de la concentration en chlorophylle a, en bleu, et en

phéopigments a, en rouge, selon les différents points de prélèvements, relatif à l’axe des

ordonnées de gauche. Il présente aussi le pourcentage de chlorophylle a, en vert, relatif à l’axe des

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Concentration (µg/L)

Pourcentage de chlorophylle

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ordonnées de droite. Le pourcentage de chlorophylle a présent dans l’eau est aussi présenté, ces

valeurs permettent d’évaluer la vitalité de la population phytoplanctonique.

27/03/19 surface

9

8

7

6

5

4

3

2

1

0

R0 R0' R1 R1' R2 R2' R3 R3' R4

Points de prélèvements

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

% chlorophylle a Chloro a Phéopigments

FIGURE 14. GRAPHIQUE REPRESENTANT L’EVOLUTION SPATIALE DE LA CONCENTRATION EN CHLOROPHYLLE A,

EN PHEOPHYTINE A AINSI QUE LE POURCENTAGE DE CHLOROPHYLLE A PRESENT DANS L’EAU DES ECHANTILLONS

DE SURFACE SUR LA SORTIE DU 27/03/19

Dans un premier temps, il est utile d’étudier l’évolution spatiale de la concentration en chlorophylle a

présente dans l’eau. Près de la côte, la concentration en chlorophylle a est de 3,28 µg/L, la

concentration au large est de 1,51 µg/L. Une hausse de la concentration en chlorophylle a est

observable entre R1 et R1’ avec des concentrations respectives de 7,39 µg/L et 7,29 µg/L. Il est possible

d’observer une diminution de la concentration en chlorophylle a jusqu’à la côte. On constate que les

marges d’erreur pour cette concentration sont assez élevées. Il y a donc plus de phytoplancton vivant

en points R0’, R1, R1’, puis de moins de moins vers le large.

Ce graphique montre également l’évolution de la concentration dans l’eau en phéophytine a.

Premièrement, il est notable que la concentration en phéophytine a est bien moins importante que la

concentration en chlorophylle a. De plus la répartition spatiale de la côte vers le large de la

concentration en phéophytine a est assez stable : près de la côte la concentration est de de 0,81 µg/L

et au large la concentration est légèrement plus élevée à 1,04 µg/L. Les marges d’erreurs pour ces

concentrations sont assez faibles. Il est possible néanmoins de constater au point R4, le plus au large,

que les concentrations en chlorophylle a et en phéophytine a sont presque équivalentes,

respectivement 1,51 et 1,04 µg/L. Le taux de phytoplancton mort est donc stable selon les différents

points de prélèvements pour cette sortie.

Par ailleurs, ce graphique présente le pourcentage de chlorophylle a présent dans l’eau ; ces données

mettent en valeur la vitalité de la population phytoplanctonique, observable grâce au pourcentage de

chlorophylle a. Plus le pourcentage en chlorophylle a est élevé plus la vitalité est importante. Il est

possible de remarquer que la vitalité phytoplanctonique, pour cette sortie est élevée et stable pour la

majorité des points en partant de la côte, soit les points de R0 à R3, avec une moyenne de vitalité à

20


Concentration (µg/L)

Pourcentage de chlorophylle

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

84,94 %. Cependant, une baisse de cette vitalité est observable sur les populations les plus au large,

situées aux points R3’ et R4, qui, respectivement, obtiennent des vitalités de 62,55% et 59,19%.

Il existe deux populations phytoplanctoniques : une de surface, une de fond. Il est donc essentiel

d’étudier ces deux écosystèmes distincts. Les évolutions des populations de surface et de fond

peuvent donc être différentes, les évolutions de concentration de chlorophylle a et de phéophytine

a peuvent donc être différentes et la vitalité de la population phytoplanctonique peut varier.

27/03/19 fond

8

7

6

5

4

3

2

1

0

R0f R1f R2f R3f R4f

Points de prélèvements

120

100

80

60

40

20

0

% chlorophylle a Chloro a Phéopigments

FIGURE 15. GRAPHIQUE REPRESENTANT L’EVOLUTION SPATIALE DE LA CONCENTRATION EN CHLOROPHYLLE A,

EN PHEOPHYTINE A AINSI QUE LE POURCENTAGE DE CHLOROPHYLLE A PRESENT DANS L’EAU DES ECHANTILLONS

DE SURFACE SUR LA SORTIE DU 16/04/19

Dans un premier temps, ce graphique présente l’évolution spatiale de la concentration en chlorophylle

a présente dans l’eau. La concentration en chlorophylle a près de la côte est de 3,73 µg/L, la

concentration au large est de 1,63 µg/L. On observe une augmentation de la concentration en

chlorophylle entre R0f et R2f avec une augmentation soutenue de 3,73 µg/L à 6,51 µg/L. Après le point

médium R2f, une diminution soutenue de la concentration en chlorophylle a est notable jusqu’à la côte.

On constate que les marges d’erreur pour cette concentration est assez élevée. Il y a donc plus de

phytoplancton vivant en points R1f et R2f, puis une forte diminution allant vers le large.

Le graphique ci-dessus met également en lumière l’évolution de la concentration dans l’eau prélevée

en phéophytine a. Dans un premier temps, la concentration en phéophytine a est moins importante

que la concentration en chlorophylle a, sauf au point R4f qui sera étudié par la suite. En outre, la

répartition spatiale de la côte vers le large de la concentration en phéophytine a est moyennement

stable : à la côte la concentration est de de 0,78 µg/L et au large la concentration est légèrement plus

élevée à 1,81 µg/L. Une légère hausse régulière est notée entre les points R1f et R3f. Il est remarquable

que les marges d’erreurs pour ces résultats sont assez faibles. Il est utile d’étudier le point R4f qui est

spécifique car présente des concentrations en chlorophylle a et en phéophytine a presque

équivalentes, respectivement 1,63 et 1,81 µg/L. Il y a donc autant de phytoplancton mort que vivant

en ce point.

21


Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

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SAI 2019

De plus, ce graphique met en lumière les données de pourcentage de chlorophylle a présent dans l’eau,

ces données sont un indicateur de la vitalité de la population phytoplanctonique. Il est possible de

remarquer que la vitalité phytoplanctonique, pour cette sortie est élevée et stable pour la majorité des

points en partant de la côte, soit les points de R0f à R2f, avec une moyenne de vitalité à 84,33 %. Il est

observable, néanmoins, une baisse soutenue de ce pourcentage de chlorophylle a, une baisse de plus

de 25% est notable entre les points R2f et R3f. Cette diminution montre une dégradation de la vitalité

phytoplanctonique sur les populations les plus au large, situées aux points R3f et R4f.

Ces deux graphiques peuvent être pris comme références pour la répartition spatiale de la population

phytoplanctonique et l’évolution de sa vitalité selon les points de prélèvements, car ils ont des

tendances semblables aux autres graphiques réalisées avec les résultats obtenues après analyse des

échantillons prélevés.

La concentration en chlorophylle a a tendance à baisser entre la côte et le large. Les côtes sont

plus fournies en algues et microalgues, elles se développent en plus grande quantité car ces eaux

sont sous l’influence de rejets anthropiques, qui procurent des sels minéraux essentiels au

développement des populations phytoplanctoniques. Au contraire, les points situés au large

possèdent des concentrations de chlorophylle a moins important. La population

phytoplanctonique est plus en forme au large et moins vers la côte car la population de

phytoplancton subit les marées et les vagues et est donc plus mélangé.

Sur la majorité des graphiques effectués, les courbes de concentration de chlorophylle a et de

phéophytine a, selon les différents points de prélèvements, suivent les mêmes tendances, que ce soit

en surface ou dans le fond. Cela peut être expliqué simplement : la chlorophylle a est contenue dans le

phytoplancton. Une fois l’organisme phytoplanctonique dégradé, les pigments, sous forme de

phéophytine a, se retrouvent dans l’eau. Plus il y a de phytoplancton, plus il y a de chlorophylle a, plus

il est dégradé, plus il y a de phéophytine a présent dans l’eau et inversement.

Dynamique temporelle

La dynamique majeure du phytoplancton est temporelle, on observe des variations de population

importantes correspondant à des blooms. Il s’agit d’efflorescence d’algues soudaines et rapides,

une floraison phytoplanctonique engendre la concentration d’une ou de plusieurs espèces de

phytoplanctons dans l’océan.

Dans le but d’étudier ce phénomène, des graphiques ont été réalisés. Ils représentent l’évolution

de la concentration en chlorophylle dans le temps aux différents points de prélèvements. L’axe

des abscisses présente donc les dates de prélèvement et l’axe des ordonnées la concentration en

µg/L dans les échantillons prélevés. Deux graphiques ont été réalisés pour représenter

premièrement la dynamique spatiale des espèces phytoplanctonique retrouvées en surface et

deuxièmement pour les espèces phytoplanctoniques qui évoluent au fond de l’eau.

Le graphique suivant prend en compte les 11 sorties réalisées entre le 18 janvier et le 16 juillet 2019,

il met en lumière l’évolution temporelle de la concentration en chlorophylle a des 9 échantillons

prélevés en surface dans la manche orientale.

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FIGURE 16. GRAPHIQUE REPRESENTANT L’ESTIMATION DE LA CONCENTRATION EN CHLOROPHYLLE A EN

FONCTION DES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN SURFACE DU 18 JANVIER AU 16 JUILLET 2019

Il est possible de remarquer premièrement que pour les premières sorties du 18 et 24 janvier les

concentrations en chlorophylle a pour tous les points de prélèvements sont équivalentes, ces

concentrations sont assez basse : 1,11 µg/L en moyenne pour la sortie du 18 janvier et 1,59 µg/L en

moyenne pour la sortie du 24 janvier. Une première croissance régulière et rapide entre le 18 janvier

et le 22 février est à noter, jusqu’à 7,93 µg/L pour le point R0’. La tendance majeure à observer pour

les sorties suivantes sont à la baisse jusqu’au 22 mars, pour les points R0, R0’, R1’, R2’, R3 et R4. Il est

possible de noter les différences fortes de concentration en chlorophylle selon les stations de

prélèvements pour la sortie du 11 avril, variant de 1,01 µg/L pour le point R4 à 7,5µg/L pour le point

R1. Un autre bloom est observable par la suite entre le 11 et le 16 avril pour les points situés vers la

côte, R0, R0’, R1, R1’. Les points plus éloignés de la côte subissent une baisse de la concentration assez

forte sur ce même intervalle de prélèvements, ces points sont les suivants : R2, R2’, R3, R3’ et R4.

Ensuite une baisse régulière et très importante de la concentration de chlorophylle est observable

pour tous les points de prélèvements jusqu’au 15 mai pour les points de prélèvements côtiers (R0, R0’,

R1, R1’ R2). La concentration en chlorophylle a des points de prélèvements situés au large sont en

stagnation sur ce même intervalle de prélèvement. Une légère augmentation de la concentration en

chlorophylle est néanmoins à noter entre le 15 et le 24 mai, pour les points côtiers. Les points aux

larges ont des concentrations en chlorophylle a stable. Cette concentration va ensuite décroître

régulièrement jusqu’à la dernière sortie du 16 juillet pour tous les points de prélèvements.

En conclusion, trois blooms phytoplanctoniques sont observables : premièrement un bloom hivernal

très précoce entre le 18 janvier et le 22 mars. On distinguer un second pic en avril correspondant

à un bloom de printemps uniquement sur les populations phytoplanctoniques côtiers, entre le 22

23


Valentine SZRAMA

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SAI 2019

mars et le 15 mai. Enfin on observe un dernier bloom fin mai, il s’agit d’un second bloom printanier

lui aussi côtier. .

Le graphique suivant présente les 11 sorties qui ont été réalisées entre le 18 janvier et le 16 juillet

2019, il s’agit de mettre en valeur l’évolution temporelle de la concentration en chlorophylle a des 5

échantillons prélevés au fond de l’eau dans la Manche Orientale.

FIGURE 17. GRAPHIQUE REPRESENTANT L’ESTIMATION DE LA CONCENTRATION EN CHLOROPHYLLE A EN

FONCTION DES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN PROFONDEUR DU 18 JANVIER AU 16 JUILLET 2019

La concentration en chlorophylle a pour les premières sorties du 18 et 24 janvier pour tous les points

de prélèvements sont équivalentes, ces concentrations sont assez basse : 1,15 µg/L en moyenne pour

la sortie du 18 janvier et 1,75 µg/L en moyenne pour la sortie du 24 janvier. Par la suite, une première

croissance régulière et rapide est observée entre le 18 janvier et le 22 février, jusqu’à 7,76 µg/L pour

le point R0f. Une tendance majeure à la baisse est à observer pour les sorties suivantes jusqu’au 22

mars, pour tous les points. Un autre bloom est observable par la suite entre le 11 et le 16 avril pour les

points situés vers la côte, R0f, R1f. Il est utile de constater une variation importante de la concentration

en chlorophylle a pour les différents points de prélèvements pour la sortie du 16 avril, variant de 0,42

µg/L pour le point R4f à 7,87µg/L pour le point R1f. Les points plus éloignés de la côte, R2f, R3f et R4f,

subissent une baisse de la concentration assez forte sur ce même intervalle de prélèvements. Par la

suite, une baisse importante et régulière de la concentration en chlorophylle a est observable pour les

points de prélèvements côtiers (R0f et R1f) jusqu’au 15 mai. Il est important de noter que la

concentration en chlorophylle a des points de prélèvements situés au large sont en stagnation sur ce

même intervalle de prélèvement. En outre, ensuite, il est possible de noter une augmentation légère

de la concentration en chlorophylle a entre le 15 et le 24 mai, pour les points côtiers, R0f, R1f, R2f. Les

24


Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

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SAI 2019

points aux larges, R3f et R4f, ont des concentrations en chlorophylle a stables. Ces concentrations

décroissent régulièrement jusqu’à la dernière sortie du 16 juillet pour tous les points de prélèvements.

De même que pour les populations de surface, il est possible de noter que trois blooms

phytoplanctoniques sont observables aux mêmes dates :

• Un bloom hivernal très précoce entre le 18 janvier et le 22 mars

• Un bloom de printemps uniquement sur les populations phytoplanctoniques côtiers, entre

le 22 mars et le 15 mai

• Un second bloom printanier majoritairement côtier entre le 15 et le 24 mai

En conclusion, l’étude de la concentration en chlorophylle a et en phéophytine a contenue dans l’eau

de mer par fluométrie, nous a permis de caractériser une dynamique spatiale et temporelle pour les

populations phytoplanctoniques situées en surface et au fond de l’eau. La dynamique spatiale majeure

est que les côtes sont plus fournies en phytoplancton que le large. La dynamique temporelle évolue

d’une année à l’autre, ces 6 mois d’analyse ont démontré la présence de 3 blooms distincts.

Il est utile désormais de s’intéresser aux différentes espèces composant les populations évoquées

ci-dessus.

Etude de l’estimation de la concentration de différentes espèces présentes dans l’eau

mesurées par le fluoprob

Le fluoprob permet d’estimer la concentration de différents taxons contenus dans les échantillons

d’eau de mer. L’analyse réalisée par la suite dans cette étude s’appuie sur les sorties effectuées de

janvier à juillet, avec 9 stations de prélèvements différentes pour les prélèvements effectués en

surface et 5 pour les prélèvements effectués en profondeur.

Les différents taxons étudiés dans cette analyse sont :

• Bluegreen (cyanobactéries photosynthétiques)

• Diatomées (microalgues unicellulaires qui contribuent à la production d’oxygène)

• Phaeocystis (microalgues vont sécréter un mucus qui s’accumule à la surface de l’eau, cette

espèce est étudiée car elle peut être toxique pour son environnement)

• Cryptophyte (organismes vivants unicellulaires, photosynthétiques pour la plupart)

• Yellow Substances (substances chlorophylliennes dégradées donc dissoutes dans l’eau)

L’étude et l’analyse de ces données permettent dans un premier temps d’évaluer la dynamique

spatiale taxon par taxon de la population phytoplanctonique et dans un second temps la

dynamique temporelle de la population phytoplanctonique de chaque taxon pourra être

étudié.

25


POURCENTAGE DES TAXONS ÉTUDIÉS

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Dynamique spatiale

Les graphiques suivants sont issus des données des sorties complètes, c’est-à-dire qui prennent

tous les points de prélèvements. Il est possible d’effectuer une bonne étude grâce à des données

complètes mois par mois. Cette analyse prend en compte une sortie par mois de février à juillet,

avec des données manquantes pour le mois de juin.

La répartition des espèces en pourcentage a été représentée en fonction des différents points de

prélèvements qui vont de la côte (R0) au large (R4). Il est possible d’évaluer l’importance de la

représentation de chaque taxon en pourcentage grâce à l’axe des ordonnées. En abscisse, sont

représentés les différents points de prélèvements.

Il est possible d’étudier la répartition des espèces obtenue pour la sortie du 22 février 2019.

22/02 surface

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0 R0' R1 R1' R2 R2' R3 R3' R4

STATIONS DE PRÉLÈVEMENT

FIGURE 18. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU

22 FEVRIER POUR LES ECHANTILLONS DE SURFACE

Ce graphique, en général, montre que le taxon le plus présent dans l’eau pour cette sortie est les

Diatomées, qui représentent en moyenne 43,78 %. Ensuite, il est possible de relever la présence du

taxon Phaeocystis, présent en moyenne à 30,92%. Enfin le taxon Blue Green est moins représenté : à

hauteur de 20,38% en moyenne. L’espèce sous représentée à la vue des analyses est le taxon

Cryptophyte, avec, en moyenne, 4,90%. Cependant, une variabilité est observable pour le point R4, la

répartition des espèces est différente, il est possible de mettre en valeur la présence importante des

Cryptophyte à 41,64%, mais aussi une plus grande présence du taxon Blue Green, à 35,28%.

En conclusion, la répartition spatiale des espèces pour cette sortie est homogène pour la majorité des

points de prélèvements, cependant le point le plus au large présente une répartition taxonomique

différente.

Il est possible de réaliser les mêmes analyses pour les échantillons effectués en profondeur.

26


POURCENTAGE DES TAXONS ETUDIÉS

POURCENTAGE DES TAXONS ÉTUDIÉS

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SAI 2019

22/02 fond

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0f R1f R2f R3f R4f

STATIONS DE PRÉLÈVEMENT

FIGURE 19. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU

22 FEVRIER POUR LES ECHANTILLONS DE FOND

La répartition spatiale des taxons sur les échantillons en profondeur est semblable à la répartition

étudiée pour les échantillons de surface. Ce graphique démontre que le taxon le plus présent dans l’eau

pour cette sortie sont les Diatomées, qui représentent en moyenne 45,09 %. Ensuite, on de relève la

présence du taxon Phaeocystis, présent en moyenne à 30,43%. Enfin le taxon Blue Green est moins

représenté : à hauteur de 20,28% en moyenne. L’espèce sous-représentée à la vue des analyses est le

taxon Cryptophyte, avec, en moyenne, 4,18%.

En conclusion, la répartition spatiale des taxons étudiés est homogène pour tous les points de

prélèvements.

Il est possible désormais d’étudier la répartition des espèces obtenue pour la sortie du 22 mars 2019.

22/03 surface

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0 R0' R1 R1' R2 R2' R3 R3' R4

STATIONS DE PRÉLÈVEMENT

FIGURE 20. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU

22 MARS POUR LES ECHANTILLONS DE SURFACE

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POURCENTAGE DES TAXONS ÉTUDIÉS

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Ce graphique montre que le taxon le plus représenté dans l’eau pour cette série de prélèvements sont

les Diatomées, qui représentent en moyenne 43,42 %. Il est également utile de relever la présence du

taxon Phaeocystis, représenté dans l’eau en moyenne et en pourcentage à 29,38%. En outre, il est

essentiel de noter que le taxon Blue Green est moins représenté à 21,22% en moyenne. L’espèce la

moins présente après analyses est le taxon Cryptophyte, avec, en moyenne, 5,96%.

En conclusion, la répartition spatiale des espèces pour cette série de prélèvements est homogène pour

l’intégralité des points de prélèvements.

<On peut réaliser les mêmes analyses pour les échantillons effectués en profondeur.

22/03 fond

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0f R1f R2f R3f R4f

STATIONS DE PRÉLÈVEMENTS

FIGURE 21. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU

22 MARS POUR LES ECHANTILLONS DE FOND

La répartition spatiale des taxons étudiés dans les échantillons en profondeur est semblable à la

répartition évoquée précédemment pour les échantillons de surface. Ce graphique montre que le taxon

majeur dans l’eau prélevée au cours de cette sortie est les Diatomées, qui représentent en moyenne

52,31%. Il est également possible de relever la présence du taxon Phaeocystis, présent en moyenne à

24,35%. Enfin, le taxon Blue Green est à évoquer, il est présent en moindre quantité à hauteur de

19,41% en moyenne. L’espèce la plus sous représentée est le taxon Cryptophyte, avec, en moyenne,

3,91%.

En conclusion, la répartition spatiale des taxons étudiés est homogène pour tous les points de

prélèvements. La population

Il est possible désormais d’étudier la répartition des espèces obtenue pour la sortie du 16 avril 2019.

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POURCENTAGE DES TAXONS ÉTUDIÉS

POURCENTAGE DES TAXONS ÉTUDIÉS

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16/04 surface

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0 R0' R1 R1' R2 R2' R3 R3' R4

STATIONS DE PRÉLÈVEMENTS

FIGURE 22. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU

16 AVRIL POUR LES ECHANTILLONS DE SURFACE

Ce graphique montre que la répartition spatiale des espèces dans l’eau n’est plus homogène. En effet,

pour les stations de prélèvements proches de la côte, l’espèce Phaeocystis est largement surreprésenté

avec une moyenne de 96,57% pour les points R0, R0’, R1 et R1’. Il est possible de constater

que pour dès le point R2, et en s’éloignant d’avantage vers le large, la concentration en Phaeocystis

diminue, jusqu’à 36,63%. Il est possible de noter que le taxon Blue Green est assez présent vers le large

à la hauteur de 52,68% en moyenne pour les points R2’, R3, R3’ et R4. Dans un second temps il est

important de noter l’apparition de Yellow Substance, de substances dissoutes au large, présents à

5,86% en moyenne.

En conclusion, la répartition spatiale des espèces n’est pas homogène pour cette sortie, il est possible

de constater l’efflorescence de Phaeocystis depuis la côte.

Il est possible de réaliser les mêmes analyses pour les échantillons effectués en profondeur.

16/04 fond

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0f R1f R2f R3f R4f

STATIONS DE PRÉLÈVEMENTS

FIGURE 23. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU

16 AVRIL POUR LES ECHANTILLONS DE FOND

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POURCENTAGE DES TAXONS ÉTUDIÉS

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De la même façon que le graphique présentant les données pour les échantillons de surface, le

graphique ci-dessus, démontre que la répartition spatiale des taxons dans l’eau est désormais

hétérogène. En effet, les stations de prélèvements proches de la côte sont très fournies en Phaeocystis

à hauteur de 95,71% pour les points R0f et R1f. Il est possible d’observer une diminution en allant vers

le large avec une moyenne de 82,14 % pour les points R2f et R3f, pour enfin atteindre un pourcentage

de 31,86% pour le point R4f. Il est possible de constater l’apparition du taxon Blue Green pour les

points situés au large, avec un pourcentage de 14,84 % pour les points R2f et R3f, et 60,04% pour le

point R4f. Au point R4f, la présence de substances dissoutes (yellow substances) est notable, à la

hauteur de 8,29%.

Il est possible désormais d’étudier la répartition des espèces obtenue pour la sortie du 15 mai 2019.

15/05 surface

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0 R0' R1' R1' R2 R2' R3 R3' R4

STATIONS DE PRÉLÈVEMENTS

FIGURE 24. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU

15 MAI POUR LES ECHANTILLONS DE SURFACE

Ce graphique démontre que la répartition spatiale des taxons présents dans l’eau est hétérogène. On

observe la forte présence du taxon Phaeocystis, premièrement à hauteur de 78,07% en moyenne pour

les points de prélèvements côtiers de R0 à R1’, une diminution de ce pourcentage est observable

jusqu’au large à hauteur de 56% en moyenne pour les points de prélèvements de R2 à R4. Dans le

même temps, un faible pourcentage du taxon Blue Green est à relever pour les points de prélèvement

côtiers, avec une moyenne de 18,84% pour les points de R0 à R1’. Ce pourcentage augmente par la

suite, avec une moyenne de 43,68%.

En conclusion, la répartition spatiale des espèces est hétérogène pour cette série de prélèvements,

L’efflorescence de Phaeocystis semble venir de la côte.

Il est possible de réaliser les mêmes analyses pour les échantillons effectués en profondeur.

30


POURCENTAGE DES TAXONS ÉTUDIÉS

POURCENTAGE DES TAXON ÉTUDIÉS

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

15/05 fond

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0f R1f R2f R3f R4f

STATIONS DE PRÉLÈVEMENTS

FIGURE 25. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU

15 MAI POUR LES ECHANTILLONS DE FOND

Ce graphique présente les mêmes les tendances que le graphique analysé précédemment, il démontre

également que la répartition spatiale des taxons dans l’eau est désormais hétérogène. Il est notable

que le point R0f et R1f ont des concentrations en Phaeocystis très élevées, respectivement à 86,26%

et 94,85%. Une décroissance de ce pourcentage est notable en allant vers le large avec un pourcentage

de 58,79%, puis 43,41% au point R3f et 44,66% au point R4f. Il est possible de constater que le taxon

Bluegreen est peu présent vers la côte, et augmente en allant vers le large, à hauteur de 55,35% pour

le point de prélèvement R4f.

Il est possible désormais d’étudier la répartition des espèces obtenue pour la sortie du 03 juillet 2019.

03/07 surface

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0 R0' R1 R1' R2 R2' R3 R3' R4

STATIONS DE PRÉLÈVEMENTS

FIGURE 26. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU 3

JUILLET POUR LES ECHANTILLONS DE SURFACE

31


POURCENTAGE DES TAXONS ÉTUDIÉS

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Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

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SAI 2019

Dans ce graphique, on constate que la répartition spatiale des taxons présents dans l’eau est assez

homogène, sauf points spécifiques. Il est possible d’observer la forte présence du taxon Phaeocystis,

premièrement à hauteur de 61,15% en moyenne pour les points de prélèvements côtiers de R0 à R0’,

une augmentation de ce pourcentage est observable pour les points de prélèvements suivants, de R1

à R2’, en moyenne vers 70,87%. Au large, cette concentration baisse à 61,72% pour les points de

prélèvements R3, R3’ et R4. Dans le même temps, un pourcentage moyen du taxon Blue Green est à

relever pour les points de prélèvement côtiers, avec un pourcentage de 43,90% pour le point R0. Ce

pourcentage diminue ensuite jusqu’à 24,87% pour le point de prélèvement R2, puis il augmente

progressivement jusqu’au large avec un pourcentage de 35,88% pour le point R4.

En conclusion, la répartition spatiale des espèces est hétérogène pour cette série de prélèvements,

L’efflorescence de Phaeocystis semble se déplacer vers les points situés vers le large.

Il est possible de réaliser les mêmes analyses pour les échantillons effectués en profondeur.

03/07 fond

Bluegreen Diatomée Cryptophyte Phaeocystis Yellow substances

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

R0f R1f R2f R3f R4f

STATIONS DE PRÉLÈVEMENTS

FIGURE 27. GRAPHIQUE PRESENTANT LA REPARTITION DES DIFFERENTS TAXONS ETUDIES POUR LA SORTIE DU 3

JUILLET POUR LES ECHANTILLONS DE FOND

Ce graphique présente les mêmes les tendances que le graphique analysé précédemment, il démontre

également que la répartition spatiale des taxons dans l’eau est désormais hétérogène. Il est notable

que le point R0f et R1f ont des concentrations en Phaeocystis assez élevées en moyenne 64,62 % pour

les points côtiers, R0f, R1f et R2f. Il est possible de constater une diminution de ce pourcentage vers le

large, 57,29% en moyenne pour les points R3f et R4f. Il est utile de noter la présence du taxon Blue

Green en concentration moyenne pour les points côtiers, de R0f à R3f, en moyenne 28,1%, puis ce

taxon prend en importance au point le plus large, R4f, à 39,78%. Il est également important de noter

la présence du taxon de Diatomée, notamment aux points R2f et R3f, qui ont respectivement des

pourcentages de représentativité 10,40% et 11,05%.

32


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Premièrement pour les mois de février et mars, le taxon prédominant est celui des Diatomée. Il est

possible de conclure que la dynamique spatiale des espèces est assez homogène, avant le bloom de

Phaeocystis, celui-ci intervient à partir du mois d’avril. Au regard des concentrations observées, ce

bloom de Phaeocystis semble venir de la côte et se déplacer au fil du temps vers le large. Cette

remarque peut être faite car au fil des mois la concentration en Phaecystis est d’abord élevée à la côte

puis les concentrations fortes sont observables sur les points de prélèvements de plus en plus vers le

large. Il est utile de noter également que la répartition des espèces en surface et en profondeur est

tendanciellement la même.

Dynamique temporelle

Suite à cette observation, il est possible d’étudier la dynamique temporelle des espèces étudiées, en se

penchant notamment sur le taxon Phaeocystis. Cette analyse permettra de comprendre plus en détail

la dynamique phytoplanctonique des populations étudiées.

Pour cela, cette étude prend en compte les taxons étudiés précédemment aux dates de sorties

analysées précédemment. Cette analyse prend en compte une sortie par mois de février à juillet,

avec des données manquantes pour le mois de juin.

Les graphiques suivants présentent l’évolution de chaque taxon en fonction du temps. Sur chaque

graphique, la concentration en µg/L pour chaque taxon en fonction des différents points de

prélèvements sont présentés, ces points vont de la côte (R0) au large (R4).

Il est important d’abord d’évaluer la dynamique temporelle du taxon Blue Green pour les

échantillons prélevés en surfa ce.

2,5

2

Evolution de la concentration du taxon Blue Green surface

1,5

1

0,5

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4 R3' R3 R2' R2 R1' R1 R0' R0

FIGURE 28. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DU TAXON BLUE GREEN ENTRE LE 22/02/19 ET LE 16/07/19

SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN SURFACE

33


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

One constate une concentration importante pour le taxon Blue Green, surtout pour le point R4 avec

une concentration 2,39 µg/L, le 22 février. Pour les autres points, à cette date, la moyenne est de 1,33

µg/L. Cette concentration va diminuer pour tous les points de prélèvements, en moyenne cette

concentration atteint 1,07 µg/L, le 22 mars. Par la suite, pour la sortie du 16 avril, la concentration en

Blue Green diminue encore fortement jusqu’à 0,135 µg/L pour le point R1. Cependant cette baisse de

concentration est moins importante pour les points situés au large. Ensuite la concentration en Blue

Green est peu variable en fonction des différents points de prélèvements avec une moyenne de 0,86

µg/L. Cette concentration va augmenter petit à petit jusqu’au 16 juillet où elle atteint 1,05 en moyenne

pour tous les points.

Il est ensuite utile de comparer ces résultats aux données récoltées pour les échantillons prélevés

dans le fond de la Manche.

2,5

Evolution de la concentration du taxon Blue Green fond

2

1,5

1

0,5

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4F R3F R2F R1F R0F

FIGURE 29. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DU TAXON BLUE GREEN ENTRE LE 22/02/19 ET LE 16/07/19

SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN PROFONDEUR

On constate une concentration peu importante pour le taxon Blue Green, surtout pour le point R0f avec

une concentration 1,59 µg/L, le 22 février. Pour tous les points, à cette date, la moyenne est de 1,33

µg/L. Cette concentration, ensuite, va s’accroitre pour les points côtiers, R0f et R1f qui atteignent

respectivement 1,76 µg/L et 2, 39 µg/L, pour les points de prélèvements situés plus au large, cette

concentration va rester stable voire baisser pour les points R2f, R3f et R4f. Par la suite, pour la sortie

du 16 avril, la concentration en Blue Green diminue encore fortement pour les points situés vers la

côte jusqu’à 0,20 µg/L pour le point R1f. Il est possible d’observer une baisse de la concentration en

Blue Green plus légère pour les point plus éloignés R2f et R3 à 0,79 µg/L. Ensuite la concentration en

Blue Green, pour la majorité des points va augmenter, sauf pour R4f. Enfin la concentration en Blue

Green va être stable pour tous les points de prélèvements atteignant une moyenne de 0,95 µg/L pour

la section de prélèvement du 03 juillet et elle va augmenter légèrement jusqu’au 16 juillet.

Il est utile ensuite d’évaluer la dynamique temporelle du taxon Blue Green pour les échantillons

prélevés en surface

34


Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

FIGURE 30. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DU TAXON DIATOMEES ENTRE LE 22/02/19 ET LE 16/07/19

SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN SURFACE

Ce graphique met en lumière une grande variation dans la concentration en Diatomée selon les points

de prélèvements pour la série de prélèvements du 22 février. Il est tout de même possible de relever

que le point R4, le plus éloigné de la côte, présente une très faible concentration en Diatomée, 0,47

µg/L, en comparaison aux autres points de prélèvements, qui obtiennent une moyenne de 2,9 µg/L.

Comme le taxon Blue green, la population estimée de diatomée en surface effectue un bloom fin

février qui se termine le 16 mars. Ces concentrations vont ensuite avoir tendance à baisser, sauf pour

les points R4 et R0 où une augmentation forte de la concentration est notable. La concentration en

Diatomée pour la sortie du 22 mars est très variable suivant les points de prélèvements, celle-ci est

répartie entre 1,63 µg/L pour R2 au minimum et 3,10 µg/L pour R1. Il faut, par la suite, noter une

grande diminution de cette concentration pour tous les points de prélèvements, en moyenne celle-ci

descend jusqu’à 0,12 µg/L. Cette concentration va rester très faible pour les séries de prélèvements

suivantes.

Il est ensuite utile de comparer ces résultats aux données récoltées pour les échantillons prélevés

dans le fond de la Manche.

35


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Evolution de la concentration en Diatomée fond

8

7

6

5

4

3

2

1

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4F R3F R2F R1F R0F

FIGURE 31. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DU TAXON DIATOMEES ENTRE LE 22/02/19 ET LE 16/07/19

SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN PROFONDEUR

Comme pour le graphique précédent, on note une grande variation dans la concentration en Diatomée

selon les points de prélèvements pour la série de prélèvements du 22 février. Les concentrations en

Diatomées varient de 1,84 µg/L pour le point R4f à 4,08 µg/L pour le point R1f. Les données relatives

au 22 mars mettent en évidence une augmentation de la concentration pour tous les points de

prélèvements. Pour la population phytoplanctonique de fond, un bloom, plus tardif qu’en surface,

est observable, cependant la population décroit jusqu’au 16 mars. Lors de cette série de

prélèvements, il a été possible de déterminer une concentration moyenne en Diatomée de 0,12

µg/L. Cette concentration va rester très faible pour les séries de prélèvements suivantes. Il est

nécessaire de souligner que la concentration en diatomée est plus élevée en profondeur qu’en

surface.

Il est essentiel par la suite de procéder au suivi de la dynamique temporelle du taxon Cryptohyte

pour les échantillons prélevés en surface

36


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Evolution de la concentration en Cryptophyte surface

3

2,5

2

1,5

1

0,5

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4 R3' R3 R2' R2 R1' R1 R0' R0

FIGURE 32. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DU TAXON CRYPTOPHYTE ENTRE LE 22/02/19 ET LE

16/07/19 SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN SURFACE

Il est important de noter premièrement que l’estimation de la concentration en Cryptophyte est plus

faible que pour les autres espèces évoquées précédemment. Il est possible de mettre en valeur une

variation des tendances observées pour la série de prélèvements du 22 février, en effet le point R4

montre une concentration très supérieure, 2,82 µg/L, en comparaison aux autres points de

prélèvements plus proches de la côte, ils ont une concentration moyenne de 0,32 µg/L. La

concentration de R4 va baisser fortement par la suite pour rejoindre la tendance de concentration

observée aux autres points de prélèvements. Les concentrations aux autres points vont baisser

également pour atteindre une moyenne de 0,30 µg/L. Il est possible d’observer une diminution pour

les sorties suivantes, jusqu’à atteindre une concentration proche de 0 µg/L pour les prélèvements de

juillet.

Il est ensuite utile de comparer ces résultats aux données récoltées pour les échantillons prélevés

dans le fond de la Manche.

37


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Evolution de la concentration en Cryptophyte fond

0,45

0,4

0,35

0,3

0,25

0,2

0,15

0,1

0,05

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4F R3F R2F R1F R0F

FIGURE 33. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DU TAXON CRYPTOPHYTE ENTRE LE 22/02/19 ET LE

16/07/19 SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN PROFONDEUR

Premièrement, comme pour l’estimation de la concentration en Cryptophyte en surface, les

concentrations évaluées au fond de l’eau sont faibles en comparaison aux autres taxons étudiés

précédemment. Une variation importante de concentration entre les points de prélèvement est

observable pour la série de prélèvements du 22 février, en effet le point R4 montre une concentration

très supérieure, 0,41 µg/L, en comparaison aux autres points de prélèvements qui atteignent une

concentration moyenne de 0,22 µg/L. Par la suite, il est possible d’observer une diminution importante

de la concentration pour les points R4f et R2f. Pour les autres points de prélèvements, il est utile de

remarquer une légère augmentation de la concentration. Pour cette série de prélèvements du 22 mars,

la moyenne de la concentration en Cryptophyte est de 0,26 µg/L. Il est possible d’observer une

diminution de la concentration pour les sorties suivantes, jusqu’à atteindre une concentration proche

de 0 µg/L pour les prélèvements de mi-mars et de début juillet. Cependant une augmentation de la

concentration est à noter pour la sortie du 16 juillet, atteignant au maximum 0,12 µg/L pour le point

R4f.

Il est utile de suivre l’évolution de Phaeocystis car cette espèce en floraison a des conséquences

néfastes pour les écosystèmes. Nous pouvons par la suite procéder au suivi de la dynamique

temporelle du taxon Phaeocytis pour les échantillons prélevés en surface

38


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Evolution de la concentration en Phaeocystis surface

16

14

12

10

8

6

4

2

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4 R3' R3 R2' R2 R1' R1 R0' R0

FIGURE 34. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DU TAXON PHAECYSTIS ENTRE LE 22/02/19 ET LE 16/07/19

SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN SURFACE

La série de prélèvements du 22 février montre que la concentration en Phaeocystis est peu

variable pour tous les points de prélèvement avec une moyenne de 1,94 µg/L. Cette concentration

va, pour la sortie suivante, tendanciellement diminuer pour atteindre une moyenne de 1,51 µg/L.

Une très forte augmentation est observable pour les points côtiers, R0, R0’, R1 et R1’ avec une

moyenne de 12,23 µg/L. Un bloom important autour du 20 avril, pour les populations en surface

est donc observable. Pour les points de prélèvements situés au large, R2’, R3, R3’ et R4, il est

possible de remarquer une baisse de la concentration en Phaeocystis en moyenne 0,93 µg/L. Le

point médium R2 montre une concentration de 4,96 µg/L. La série de prélèvements du 15 mai

montre une faible variation de concentration avec une moyenne de 2,1 µg/L. Il est possible de

noter une diminution des concentrations observées précédemment pour les populations côtières

et une légère augmentation pour les populations du large. Par la suite, la concentration en taxon

Phaeocystis reste stable pour les sorties réalisées en juillet.

Il est ensuite utile de comparer ces résultats aux données récoltées pour les échantillons prélevés

dans le fond de la Manche.

39


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Evolution de la concentration en Phaecystis fond

18

16

14

12

10

8

6

4

2

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4F R3F R2F R1F R0F

FIGURE 35. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DU TAXON PHAEOCYSTIS ENTRE LE 22/02/19 ET LE

16/07/19 SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN PROFONDEUR

La série de prélèvements du 22 février montre que les données de concentration en Phaeocystis

sont peu variables en fonction des différents points de prélèvement avec une moyenne de 2,06

µg/L. Cette concentration va tendanciellement rester stable avec une moyenne de 1,91 µg/L pour

la sortie du 22 mars. Par la suite, une très forte augmentation est observable pour les points

côtiers, R0f et R1f avec des concentrations respectives de 10,17 µg/L et 13,53 µg/L. Un bloom

important à partir du 16 mars jusqu’au 4 juillet, pour les populations de fond est donc observable.

Pour les points de prélèvements situés plus au large, R2f et R3f, il est possible de remarquer une

augmentation moyenne de la concentration en Phaeocystis en moyenne 4,39 µg/L. Le point R4f

subit une baisse de la concentration en Phaeocystis, il est possible de noter une concentration de

0,62 µg/L au large. La série de prélèvements du 15 mai montre une très forte variation de la

concentration en Phaeocystis, la concentration au point R1f augmente encore jusqu’à 16,02 µg/L.

Il est possible d’observer une diminution de la concentration pour les autres points de

prélèvements, au point R0f, une concentration de 4,46 µg/L est observée. Pour les points de

prélèvements les plus au large, R2, R3f et R4f, une moyenne de 1,10 µg/L. Le 3 juillet, il est possible

de noter une diminution des concentrations observées précédemment pour toutes les populations

phytoplanctoniques, côtières et situés au large, avec une moyenne de 1,98 µg/L. Cette

concentration va encore diminuer progressivement jusqu’au 16 juillet avec une concentration

moyenne de 1,5 µg/L.

Il est essentiel par la suite de procéder au suivi de la dynamique temporelle des substances

dissoutes pour les échantillons prélevés en surface

40


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Evolution substances dissoutes surface

0,25

0,2

0,15

0,1

0,05

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4 R3' R3 R2' R2 R1' R1 R0' R0

FIGURE 36. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DES SUBSTANCES DISSOUTES ENTRE LE 22/02/19 ET LE

16/07/19 SELON LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN SURFACE

On remarque premièrement la grande disparité dans les concentrations observées suivant les

différents points de prélèvements. Le point R4, le plus au large a la concentration la plus élevée avec

0,11 µg/L. En moyenne les autres points de prélèvements ont une concentration de 0,02 µg/L. Les

données relatives au 22 mars montrent une augmentation de la concentration en substances dissoutes,

les valeurs de concentrations montrent une grande disparité, de R1 avec 0,06 µg/L à R4 avec 0,19 µg/L.

Par la suite, au cours de la sortie du 16 avril, il est possible d’observer une diminution de la

concentration en substances dissoutes, entre R1’ avec 0 µg/L et R3’ avec 0,15 µg/L. En mai, la

concentration observée est en augmentation progressive, une grande variabilité selon les points de

prélèvements est observable, entre R0’ avec 0,015 µg/L et R2’ avec 0,17 µg/L. Enfin pour les sorties en

juillet, il est important de noter la faible disparité des concentrations avec une moyenne de 0,03 µg/L

pour le 3 juillet et 0,029 µg/L pour le 16 juillet.

Il est ensuite utile de comparer ces résultats aux données récoltées pour les échantillons prélevés

dans le fond de la Manche.

41


Concentration (µg/L)

Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

Promotion 54

SAI 2019

Evolution substances dissoutes fond

0,25

0,2

0,15

0,1

0,05

0

04/02/2019 06/03/2019 05/04/2019 05/05/2019 04/06/2019 04/07/2019 03/08/2019

Temps

R4F R3F R2F R1F R0F

FIGURE 37. EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DES SUBSTANCES ENTRE LE 22/02/19 ET LE 16/07/19 SELON

LES DIFFERENTS POINTS DE PRELEVEMENTS EN PROFONDEUR

Tout comme les prélèvements réalisés en surface, on remarque d’abord la grande disparité dans les

concentrations observées suivant les différents points de prélèvements. Le point situé le plus au large,

R4f, présente la concentration la plus élevée avec 0,10 µg/L. Ensuite les points R0f et R1f ont une

concentration moyenne de 0,08 µg/L. En moyenne les autres points de prélèvements, R2f et R3f ont

une concentration de 0,008 µg/L. Les données de la série de prélèvements du 22 mars montrent une

augmentation de la concentration en substances dissoutes, les valeurs de concentrations montrent une

grande disparité, de R1f avec 0,12 µg/L à R4f avec 0,21 µg/L. Ensuite, lors de la sortie du 16 avril, une

diminution de la concentration en substances dissoutes est observable, entre R0f avec 0 µg/L et R4f

avec 0,16 µg/L. En mai, la concentration observée est en augmentation progressive pour la majorité

des points, exceptions faites de R1f qui stagne et R4f qui subit une baisse de concentration. Pour ces

sorties, une grande variabilité selon les points de prélèvements est observable, entre R1f avec 0,05

µg/L et R2f avec 0,20 µg/L. Enfin pour les sorties en juillet, premièrement il est une diminution de la

concentration, puis par la suite, il est important de noter la faible disparité des concentrations avec

une moyenne de 0,07 µg/L pour le 3 juillet et 0,05 µg/L pour le 16 juillet.

En conclusion, on constate qu’une concentration plus élevée pour les populations de surface et les

populations de fond en Blue Green, Diatomée et Cryptophyte est observée du 22 février au 16 mars

2019. Un bloom de Phaeocystis est observable plus tardivement, pour les populations de surface et de

fond, à partir du 22 mars jusqu’au 15 mai, les concentrations les plus fortes sont notables au niveau de

la côte. Enfin, deux pics de concentration en substances dissoutes apparaissent premièrement entre le

22 février et le 16 avril, deuxièmement entre le 16 avril et le 3 juillet, ces augmentations de

concentration correspondent à des substances chlorophylliennes dégradées, c’est-à-dire à une

population phytoplanctonique dégradée.

42


Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

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SAI 2019

Comparaison des résultats obtenus par fluométrie avec extraction de chlorophylle et des résultats

obtenus avec le fluoprob

Grâce au fluoprob, il est possible de déterminer à quelles espèces correspondent les blooms

repérés par fluométrie.

Premièrement avec les graphiques de l’estimation de l’évolution de la concentration en

chlorophylle a contenue dans l’eau sur tous les points de prélèvement, nous avons constaté un

premier bloom entre le 18 janvier et le 22 mars. Le fluoprob, nous indique donc qu’il s’agit d’un

bloom du taxon Blue green, qui comprend diverses espèces, mais aussi de Diatomées et enfin, dans

des proportions nettement inférieures en Cryptophyte.

Deuxièmement, avec les graphiques de l’estimation de l’évolution de la concentration en

chlorophylle a contenue dans l’eau sur tous les points de prélèvement, nous avons constaté un

autre bloom entre le 22 mars et le 15 mai, qui correspond à un bloom de Phaecystis, présent en

concentration très importantes.

2. Analyses automatisées

Résultats préliminaires obtenus par le Flow cam

Le flow cam nous permet de prendre des photographies présentes dans les échantillons, il nous

permet d’avoir une vision globale des types d’espèces de phytoplancton et de zooplancton

présentes dans l’eau. Une fois développée, l’analyse de données permettra de connaître

exactement les espèces présentes dans l’eau.

FIGURE 38. PHOTOGRAPHIE REALISEE A L’AIDE DU FLOW CAM DE CHAETOCEROS DEBILIS AU GROSSISSEMENT

10X

FIGURE 39. PHOTOGRAPHIE REALISEE A L’AIDE DU FLOW CAM DE THALASSIOSIRA AU GROSSISSEMENT 10X

FIGURE 40. PHOTOGRAPHIE REALISEE A L’AIDE DU FLOW CAM DE COSCINODISCUS AU GROSSISSEMENT 4X

43


Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

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FIGURE 41. PHOTOGRAPHIE REALISEE A L’AIDE DU FLOW CAM DE DITYLIUM BRIGHTWELLI AU GROSSISSEMENT

10X

FIGURE 42. PHOTOGRAPHIE REALISEE A L’AIDE DU FLOW CAM D’UNE COLONIE DE PSEUDONITZSCHIA AU

GROSSISSEMENT 10X

FIGURE 43. PHOTOGRAPHIE REALISEE A L’AIDE DU FLOW CAM D’UNE COLONIE DE PHAEOCYSTIS AU

GROSSISSEMENT 10X

44


Valentine SZRAMA

Etude de la dynamique du phytoplancton en Manche orientale

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SAI 2019

Discussion et perspectives

La mesure de la fluorescence, grâce au fluorimètre, nous a permis de déterminer la concentration

en chlorophylle a et en phéophytine a, et donc d’estimer la concentration en phytoplancton vivant

et mort. Cette observation a été réalisée sur différents points de prélèvements permettant de

mettre en évidence une dynamique spatiale, entre la côte et le large. Les données récoltées sont

issues des sorties entre janvier 2019 et juillet 2019, plusieurs sorties ont été effectuées par mois

afin d’étudier les variations à faible fréquence temporelle. Il a donc été possible de mettre en

évidence la dynamique majeure du phytoplancton, variation temporelle : les blooms. Trois blooms

sont observables de janvier à juillet. De plus, un suivi des espèces a été réalisé grâce aux données

du Fluoprob. Nous avons pu constater un bloom de l’espèce Phaecystis en avril. Il est nécessaire

d’effectuer une surveillance de cette espèce car les floraisons trop importantes ont des

conséquences sur les écosystèmes. Les résultats du Flow cam sont encore que partiels mais nous

obtenons des images de bonne qualité qui peuvent nous permettre d’identifier quelques espèces

présentes dans les échantillons. Ces appareils de mesures et d’analyses nous permettent de

réaliser un suivi efficace de la dynamique du phytoplancton. La faible résolution spatiale et

temporelle permet de détecter les variations mêmes infimes de la population phytoplanctonique.

Il est cependant important de noter qu’il existe une variabilité liée à l’échantillon et à la manière

dont il est récolté, conservé et analysé, c’est pourquoi des protocoles précis sont adoptés par tous

les employés effectuant ces tâches, dans le but de minimiser cette variabilité.

Il serait également utile de corréler ces résultats aux variations du milieu (température de l’eau,

turbidité, salinité, marrées etc.) afin de comprendre les interactions entre le milieu et le

phytoplancton. De plus, les échantillons sont stockés et non analysés pour le moment, ils

permettront l’analyse des sels minéraux.

Il est utile de prendre en compte l’effet des marées montantes et descentes et les courants dans

les variations spatiales des populations phytoplanctoniques. En effet, les masses d’eau sont

soumises aux mouvements des marées, par conséquent, les populations phytoplanctoniques

subissent les mêmes déplacements.

Cette étude a permis de mettre en valeur certains appareils et certaines méthodologies qui sont

utiles au suivi de la dynamique du phytoplancton. Nous avons pu observer dans ce rapport les

dynamiques spatiales et temporelles. Cependant, cette étude n’est pas complète, le suivi de la

dynamique phytoplanctonique comprend d’autres appareils de mesures tels que la Cytométrie en

flux, la spectrophotométrie …

Dans le but de traiter les données du flow cam, non traitées pour le moment, un logiciel ZooImage

a été développé. Il permet une reconnaissance automatisée des particules détectées par le Flow

Cam ainsi qu’une classification supervisée grâce à un set d’apprentissage. Le set d’apprentissage

est composé de différents dossiers correspondant aux différents éléments rencontrés lors des

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analyses : différentes espèces de phytoplancton, bulles ou encore déchets (fragment d’algues ou

autres particules). Pour chaque catégorie, il existe des photographies sur lesquels plus de 50

paramètres sont mesurés (hauteur, longueur, diamètre, périmètre, niveau de gris, transparence

etc.). Ce set d’apprentissage n’est pas encore adapté aux images en couleur.

On passe ensuite les échantillons à analyser dans le Flow cam, qui prend en photo les particules

présentes dans l’eau.

Pour l’analyse de données l’outil de classification Random est utilisé. Il s’agit d’un outil composé

d’arbres décisionnels, chaque arbre est directement corrélé avec les paramètres mesurés sur les

photographies, il compare le paramètre sur la photographie analysée et les paramètres types de

chaque espèce et donne une prédiction. Lorsque les prédictions sont concordantes, le logiciel va

classifier automatiquement les photographies selon leurs espèces ou provenance. Il est possible

de régler le nombre d’arbres décisionnels, plus il y a d’arbres, plus un nombre important de

paramètres sont pris en compte, moins il y a d’erreurs.

Avant le développement du Flow cam ainsi que du logiciel ZooImage, IFREMER procédait à

l’analyse de chaque particule. Cet outil permet un gain de temps considérable car on valide 20 à

40% de chaque échantillon avec un taux d’erreur très faible.

Afin d’évaluer cette méthode, l’équipe chargée de son développement a cherché à la comparer

avec des comptages microscopiques. D’autres échantillons ont été analysés avec la méthode

manuelle et la méthode semi-automatisée. Un grand écart a été observé, il est expliqué par les

méthodes divergentes de comptage, la méthode manuelle dénombre des cellules tandis que la

méthode semi-automatisée dénombre des particules. Il a donc fallu ajouter au set d’apprentissage

des données afin qu’il puisse déterminer le nombre de cellules présentes sur la photographie

réalisée. Un comptage a d’abord été réalisé manuellement, en associant chaque image et donc ses

paramètres à un nombre de cellules. L’outil MDA, analyse discriminante non linéaire, a permis

d’associer les paramètres au nombre de cellules présentes sur la photographie. Ainsi après avoir

été pris en compte dans le set d’apprentissage, l’outil permet d’évaluer le nombre de cellules grâce

à ces paramètres (taille de la particule, niveaux de gris …). (Annexe 5)

Ces dernières années, les avancées technologiques ont simplifié le travail des scientifiques et des

chercheurs. L’innovation technologique a permis l’émergence de processus d’analyse

automatisés. Malgré l’adoption de plus en plus généralisée de ces technologies dans la recherche

scientifique, on utilise encore les méthodes d’analyses traditionnelles.

Le LOG réalise un double suivi, premièrement avec les méthodes d’analyses classiques. Celles-ci

sont utilisées depuis 30 ans afin d’étudier le phytoplancton. Elles permettent la détection de

changements à grande échelle. Les résultats produits sont garantis et permettent une continuité

dans les analyses. Cependant ces méthodes d’analyses sont très longues et entrainent par

conséquent une forte demande en main d’œuvre.

Ainsi les techniques automatisées sont de plus en plus utilisées car elles permettent non

seulement de réduire le temps d’analyse, mais aussi d’obtenir des résultats plus précis qui mettent

en évidence des critères difficilement mesurables par l’Homme (tel que la taille d’un organisme

ou la concentration d’une eau en micro-organismes). Il est important de noter que les méthodes

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d’analyses automatisées permettent de surcroît un travail sur le vivant difficilement réalisable

avec les méthodes traditionnelles. L’automatisation permet au LOG de réaliser de nombreux

prélèvements augmentant ainsi la résolution à la fois temporelle mais aussi spatiale, en somme

elle permet la détection de changements plus infimes et un suivi semaine par semaine et en de

nombreux sites de prélèvements stratégiques pour le phytoplancton.

Il est cependant essentiel de conserver, pour le moment, les deux méthodes d’analyse. Les

méthodes traditionnelles sont des méthodes de références qui permettent à la validité des

nouvelles techniques automatisées. Les résultats obtenus grâces aux techniques traditionnelles et

automatisées peuvent ainsi être comparées et les méthodes automatisées calibrées. Dans cette

optique, il est aussi nécessaire de travailler en réseau avec des techniques opérationnelles

communes. Le laboratoire travaille avec SOMLIT et IFREMER afin d’avoir une meilleure

calibration des résultats obtenus.

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Conclusion

Organisme photosynthétique essentiel à l’absorption et à la transformation en oxygène des

émissions anthropiques de CO 2 , le phytoplancton fait l’objet d’une veille mondiale en ce qu’il est,

aussi, un témoin vivant des modifications critiques des écosystèmes marins.

Le suivi de sa dynamique requiert des échantillonnages réguliers dont la première étape repose

sur des prélèvements en mer organisés selon des procédures constantes. Les laboratoires,

comme, au sein du CNRS, le Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (UMR 8187 LOG de

Wimereux) en charge de la veille en Manche orientale, analysent ensuite les échantillons prélevés.

A cette fin, il dispose de différents appareils qui permettent de mesurer de nombreux paramètres

et d’observer leurs évolutions spatiales et temporelles.

La concentration en phytoplancton contenue dans l’eau est mesurée par fluométrie. Ses variations

sont observables entre les différents points de prélèvements, mais aussi tout au long de l’année :

on constate ainsi que la population phytoplanctonique est plus importante dans les estuaires et

diminue progressivement en allant vers le large. On constate encore que, la dynamique majeure

phytoplanctonique est caractérisée par le phénomène de blooms, c’est à dire des floraisons, trois

en Manche orientale, observées de janvier à juillet.

La concentration de quatre espèces-repère est mesurée par le Fluoprob et recherchée dans les

échantillons. Une comparaison des résultats obtenus par fluométrie et via le Fluoprob est

nécessaire : elle met en évidence que les différents blooms observés sont issus de la floraison

d’espèces différentes, à des périodes différentes.

Le Flow Cam est un appareil qui renseigne plus finement sur toutes les espèces présentes dans

l’eau en classifiant chaque particule détectée. Toutefois, l’analyse et la classification automatique

des milliers de photographies effectuées par le Flow Cam ne sont pas encore réalisées, faute de

moyens et de recul sur la pertinence de cette méthode.

Les méthodes utilisées au sein de l’UMR 8187 LOG de Wimereux sont en grande partie

traditionnelles (fluométrie, Fluoprob…), choix tactique qui privilégie l’obtention de résultats

éprouvés et présente l’avantage de permettre des suivis longitudinaux sur une dizaine d’années.

Toutefois, des méthodes et instruments d’analyse automatisés sont désormais disponibles,

promesses de gains en temps d’étude et en main d’œuvre.

Avant de substituer complètement les méthodes automatisées aux méthodes traditionnelles, il

sera utile d’effectuer une comparaison des résultats obtenus par les unes et les autres, et de

procéder en conséquence à des calibrations probantes. Cette évolution est inscrite à l’agenda de

l’UMR 8187 LOG de Wimereux.

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Références

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Table des figures

Figure 1. Photographie microscopique d’une colonie de phaecystis .................................................................... 8

Figure 2. Photographie des dépôts de mousses liés au bloom de phaeocystis ................................................. 8

Figure 3. Organigramme présentant la séquence du prélèvement à l’analyse ................................................. 9

Figure 4. Carte présentant les différents points de prélèvements étudiés (entouré en rouge) .............. 10

Figure 5. Photographie schématique d’une bouteille niskin ................................................................................. 10

Figure 6. Graphique de la gamme etalon....................................................................................................................... 12

Figure 7.Photographie du fluoromètre .......................................................................................................................... 13

Figure 8. Photographie du Fluoprob ............................................................................................................................... 13

Figure 9. Photographie du flow cam ............................................................................................................................... 14

Figure 10. Photographie de la cellule de flux, de la pompe seringue et de l’objectif ................................... 14

Figure 11. Schéma de la composition et du fonctionnement du Flow Cam ..................................................... 15

Figure 12. Représentation schématique de l’organisation du travail ................................................................ 17

Figure 13. Planning organisationnel ............................................................................................................................... 18

Figure 14. Graphique représentant l’évolution spatiale de la concentration en Chlorophylle a, en

Pheophytine a ainsi que le pourcentage de Chlorophylle a présent dans l’eau des echantillons de

surface sur la sortie du 27/03/19 ................................................................................................................................... 20

Figure 15. Graphique représentant l’évolution spatiale de la concentration en chlorophylle a, en

phéophytine a ainsi que le pourcentage de chlorophylle a présent dans l’eau des échantillons de

surface sur la sortie du 16/04/19 ................................................................................................................................... 21

Figure 16. Graphique représentant l’estimation de la concentration en chlorophylle a en fonction des

différents points de prélèvements en surface du 18 janvier au 16 juillet 2019 ............................................ 23

Figure 17. Graphique représentant l’estimation de la concentration en chlorophylle a en fonction des

différents points de prélèvements en profondeur du 18 janvier au 16 juillet 2019 ................................... 24

Figure 18. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 22

février pour les échantillons de surface ........................................................................................................................ 26

Figure 19. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 22

février pour les échantillons de fond .............................................................................................................................. 27

Figure 20. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 22

mars pour les échantillons de surface ............................................................................................................................ 27

Figure 21. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 22

mars pour les échantillons de fond ................................................................................................................................. 28

Figure 22. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 16 avril

pour les échantillons de surface ....................................................................................................................................... 29

Figure 23. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 16 avril

pour les échantillons de fond............................................................................................................................................. 29

Figure 24. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 15 mai

pour les échantillons de surface ....................................................................................................................................... 30

Figure 25. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 15 mai

pour les échantillons de fond............................................................................................................................................. 31

Figure 26. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 3 juillet

pour les échantillons de surface ....................................................................................................................................... 31

Figure 27. Graphique présentant la répartition des différents taxons étudiés pour la sortie du 3 juillet

pour les échantillons de fond............................................................................................................................................. 32

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Figure 28. Evolution de la concentration du taxon Blue green entre le 22/02/19 et le 16/07/19 selon

les différents points de prélèvements en surface ...................................................................................................... 33

Figure 29. Evolution de la concentration du taxon Blue green entre le 22/02/19 et le 16/07/19 selon

les différents points de prélèvements en profondeur ............................................................................................. 34

Figure 30. Evolution de la concentration du taxon Diatomées entre le 22/02/19 et le 16/07/19 selon

les différents points de prélèvements en surface ...................................................................................................... 35

Figure 31. Evolution de la concentration du taxon Diatomées entre le 22/02/19 et le 16/07/19 selon

les différents points de prélèvements en profondeur ............................................................................................. 36

Figure 32. Evolution de la concentration du taxon Cryptophyte entre le 22/02/19 et le 16/07/19

selon les différents points de prélèvements en surface .......................................................................................... 37

Figure 33. Evolution de la concentration du taxon Cryptophyte entre le 22/02/19 et le 16/07/19

selon les différents points de prélèvements en profondeur.................................................................................. 38

Figure 34. Evolution de la concentration du taxon Phaecystis entre le 22/02/19 et le 16/07/19 selon

les différents points de prélèvements en surface ...................................................................................................... 39

Figure 35. Evolution de la concentration du taxon Phaeocystis entre le 22/02/19 et le 16/07/19

selon les différents points de prélèvements en profondeur.................................................................................. 40

Figure 36. Evolution de la concentration des substances dissoutes entre le 22/02/19 et le 16/07/19

selon les différents points de prélèvements en surface .......................................................................................... 41

Figure 37. Evolution de la concentration des substances entre le 22/02/19 et le 16/07/19 selon les

différents points de prélèvements en profondeur .................................................................................................... 42

Figure 38. Photographie réalisée a l’aide du Flow Cam de Chaetoceros Debilis au grossissement 10X

....................................................................................................................................................................................................... 43

Figure 39. Photographie réalisée a l’aide du FLow Cam de Thalassiosira au grossissement 10X ......... 43

Figure 40. Photographie réalisée a l’aide du flow cam de Coscinodiscus au grossissement 4X ............. 43

Figure 41. Photographie réalisée a l’aide du Flow Cam de Ditylium Brightwelli au grossissement 10X

....................................................................................................................................................................................................... 44

Figure 42. Photographie réalisée à l’aide du flow cam d’une colonie de Pseudonitzschia au

grossissement 10X ................................................................................................................................................................. 44

Figure 43. Photographie réalisée à l’aide du Flow Cam d’une colonie de Phaeocystis au grossissement

10x ................................................................................................................................................................................................ 44

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Table des équations

Équation 1 : Equation permettant la détermination de la concentration en chlorophylle a .................... 11

Équation 2 : Equation permettant la détermination de la concentration en phéophytine a .................... 11

Équation 3 : Loi de Beer-Lambert .................................................................................................................................... 12

Équation 4 : Détermination du pourcentage de chlorophylle présent dans l’eau ........................................ 16

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Liste des sigles et abréviations

CNRS : Centre National de Recherche Scientifique

LOG : Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences

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Table des annexes

Annexe 1……………………………………………………………………………………………………………………………………..41

Annexe 2……………………………………………………………………………………………………………………………………..42

Annexe 3……………………………………………………………………………………………….…………………………………….43

Annexe 4……………………………………………………………………………………………….…………………………………….44

Annexe 5………………………………………………………………………………………………..……………………………………45

Annexe 6………………………………………………………………………………………………………..……………………………56

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Annexe 1

Le projet DYMAPHY concernant le phytoplancton a été réalisé en Manche entre 2010 et 2014, il

participe au développement d’un système d’observation dynamique pour la détermination de la

qualité des eaux marines basés sur l’analyse du phytoplancton. Des mesures de fluorescence ont

été réalisé sur toute la colonne d’eau grâce à une sonde, ce qui permet d’estimer la concentration

de chlorophylle. Cette étude permet de réaliser un profil de répartition du phytoplancton dans la

colonne d’eau. Il est possible de déterminer les groupes phytoplanctonique grâce à leur

fluorescence et également d’estimer la biomasse, leur état physiologique, leur activité. L’enjeu de

ce suivi est d’étudier le carbone dissout provenant des cours d’eau et qui sont retrouvés dans la

mer. A partir de l’espace il est possible d’estimer la quantité de carbone sous forme dissout dans

l’océan. Ce projet réuni des données in situ précises qui vont permettre une calibration des

satellites. (L. F. Artigas, 2013) Le phytoplancton est très important car ces micro-organismes

microscopiques sont très réactifs à n’importe quel changement de son environnement, il est donc

considéré comme un bon indicateur de la qualité des eaux (Artigas, Phytoplankton - Little Ocean

Drifter with Big Impact - YouTube).

JERICO NEXT est un projet qui s’est déroulé entre 2015 et 2019, dont le coordinateur est

IFREMER. Il participe au renforcement et à l’élargissement d’un réseau de données européen au

sujet du milieu marin dans les eaux côtières. Il existe d’autres finalités de ce projet qui sont de

soutenir les communautés européennes de recherche qui travaillent dans les zones côtières,

permettre le libre-accès aux données produites, démontrer l’efficience et la convenance des

différentes stratégies d’observation ainsi que des technologies exploitées.

Il existe également le projet MARCO qui a débuté en 2014 et prendra fin en 2020. Celui-ci est

soutenu par un Contrat de Plan Etat-Région (CPER) établi entre l’Etat et la région Hauts de France.

Ce projet réunit de multiples laboratoires et organismes, l’ULCO, l’Université de Lille, l’IFREMER,

l’ANSES, le CNRS ainsi que 8 laboratoires (dont le LOG), qui travaillent sur la mise en place d’outils

et d’instruments permettant une approche générale de l’étude du milieu marin, de ses ressources

ainsi que de la qualité de ses produits. Ce projet s’oriente sous différents axes d’études :

l’observation et l’évaluation de l’environnent marin, la structure, le fonctionnement et la

dynamique des écosystèmes, la productivité et la durabilité des ressources halieutiques et

aquacoles, la qualité et la sécurité des ressources aquatiques, la vulnérabilité et usages éco-socio

des systèmes marins et littoraux, l’ingénierie marine et littorale. 5 de ces axes sont étudié au

laboratoire du LOG. Ce projet a l’ambition de favoriser la présentation scientifique, par exemple

dans des revues académiques ou lors de congrès scientifiques.

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Annexe 2

Il existe un Réseau des Stations et Observatoires Marins (RESOMAR) qui réunit de nombreuses

stations, observatoires et laboratoires marins à travers la France entière. Ce réseau permet une

structuration de la communauté scientifique marine française. La coordination des actions

d’observation et des données est un des axes de travail de cet organisme. Ce dernier promeut et

coordonne les projets de recherches. Il tend à être un acteur nationalement organisé. Dans ce but,

RESOMAR contribue aux échanges entre biologistes marins ; de plus une base de données Pelagos

et Bentos sont mis en œuvre.

Il existe de plus un réseau national de dispositifs d’observation du microplancton nommé

PhytObs, ce réseau a deux avantages principaux : la grande fréquence d’échantillonnage mais

aussi de nombreux paramètres mesurés. PhytObs est un réseau qui réunis les données

d’IFERMER, du CNRS ainsi que de plusieurs universités. Ce réseau permettrait d’étudier

l’intégralité des espèces phytoplanctoniques ainsi que le contexte environnant. Dans ce cadre, il

serait possible de comprendre les réactions et les évolutions phytoplanctoniques face au

réchauffement climatique, mais aussi d’estimer la qualité des eaux littorales grâce à des

indicateurs. Le travail en réseau permet la diffusion et le renforcement des compétences.

De plus, il existe un réseau coordonné par IFREMER, appelé REPHY, il s’agit du réseau

d’observation et de surveillance du phytoplancton et de l’hydrologie dans les eaux littorales. Ce

dernier permet le suivi de la dynamique du phytoplancton et du contexte hydrologique

environnant. De plus, IFREMER participe au suivi de la qualité des eaux par le programme

Directive Cadre, Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM). Les objectifs de ce suivi sont d’assurer

une protection ainsi qu’une conservation, il veille également à éviter la détérioration des

écosystèmes marins, en prévenant et éliminant progressivement la pollution. IFREMER a aussi

une fonction de régulation des activités anthropiques sur le milieu marin, pour que celle-ci soient

en adéquation avec un état acceptable des écosystèmes.

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Annexe 3

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Annexe 4

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Annexe 5

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