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de coopération hightech entre les deux
pays. Dans une récente sortie médiatique,
le ministre de l’industrie, Moulay
Hafid Elalamy a noté de son côté que
le Royaume peut avoir accès à tous les
brevets d’innovation dont Israël est l’initiateur,
dans des domaines à très forte
valeur ajoutée: télécoms, technologies
aérospatiales ou à usage civil, objets
connectés, cybersécurité, innovations
médicales…
Au-delà de la coopération
bilatérale
Incarnant les valeurs du vivre-ensemble,
eOutre la coopération bilatérale entre
les deux pays, David Toledano évoque
la possibilité d’une éventuelle coopération
multilatérale. «Le Maroc a signé des
accords de libre échange, avec les Etats Unis,
l’Europe et bien d’autres pays…Malheureusement,
la balance commerciale n’est pas en
sa faveur. La mise en place d’une plateforme
avec Israël afin d’atteindre ces marchés
pourrait redresser la barre», préconise
Toledano. Concernant la coopération
Sud-Sud, il ajoute que «le modèle maroco-israélien
pourrait servir d’exemple à
suivre. « Le Maroc est l’un des rares pays
qui a choisit une ouverture sur l’Afrique. Et
le contient occupe une place primordiale aux
yeux d’Israël. Une opportunité à saisir et
donc les deux pays peuvent conjuguer leurs
efforts et se compléter économiquement pour
réussir leur challenge africain ».
Conjoncture favorable
Sur l’initiative du Président de la
Chambre de Commerce-Israël France
à Tel-Aviv, Daniel Rouach, né à Meknès
des leaders marocains et des personnalités
du monde des affaires (banque, hightech,
agro-industrie, consulting, …) vont
se réunir fin décembre 2020 pour constituer
les actes fondateurs d’une Chambre
de Commerce Israël-Maroc. Et plusieurs
accords bilatéraux sont attendus à l’issue
de la visite de Jared Kushner, conseiller
principal et gendre du président américain
sortant Donald Trump accompagné
des délégations israélienne et américaine
à partir 22 décembre, à bord du premier
vol commercial Tel-Aviv-Rabat. «Le
Maroc a fait beaucoup de progrès dans le
5 David Toledano président de la Fédération des industries des matériaux
de construction et membre du conseil d’administration de la CGEM.
doing business et occupe aujourd’hui une
place honorable dans le classement. Et
nous sommes dans une conjoncture très
favorable à l’investissement surtout avec
la politique de substitution adoptée par le
Royaume. Donc, c’est le moment de bascule,
pour bénéficier pleinement des accords avec
le soutien des américains, des israéliens,
des européens… améliorer notre balance
des échanges et devenir un exportateur de
matières premières et pourquoi pas de produits
finis made in Maroc », conclut David
Toledano.
Des échanges discrets
Jusqu’au 10 décembre dernier, le Maroc
et Israël n’entretenaient officiellement
aucune relation diplomatique et a fortiori,
économique. Pourtant, les médias
israéliens parlent de relations commerciales
discrètes qui existaient déjà entre
les deux pays depuis de longues décennies.
Selon le Bureau central des statistiques
israélien, sur les 22 partenaires
commerciaux africains d’Israël, le Maroc
figure parmi les quatre premiers pays en
termes d’importations, et au neuvième
rang des exportations.
Le site IsraelValley, classe le Maroc
parmi les cinq plus importants clients
africains d’Israël. Le Royaume arrive
ainsi juste après l’Egypte, suivi de la
Mauritanie, l’Ethiopie, l’Ouganda et le
Ghana. En chiffres, les échanges entre le
Maroc et Israël ont atteint plus de 71 millions
de dollars en 2019, indique Israël
export Institute. La même source relève
que les exportations marocaines vers
En plus de
l’énergie, selon
David Toledano,
la coopération
maroco-israélienne
pourrait concerner
des secteurs comme
la gestion de l’eau,
la climatologie,
l’agroalimentaire, le
halal, l’agriculture
en milieu aride, etc.
l’Etat hébreu sont estimées à quelques 67
millions de dollars au cours de la même
année, en progression continue depuis
2015 où ils ne dépassaient guère les 28
millions de dollars. Les importations de
produits d’Israël au Maroc sont évaluées
cependant, à près de 4 millions de dollars,
en baisse considérable par rapport
à 2015 où le volume avoisinait les 23 millions
de dollars. Les vêtements, les véhicules,
les olives, le poisson en conserve et
le sucre sont en tête des exportations des
entreprises marocaines vers Israël. Les
équipements mécaniques et électriques
ainsi que le plastique et le matériel d’optique
occupent les parts de lion sur le
total des importations. «Ces échanges sont
susceptibles de croitre», commente David
Toledano. Selon lui, «le Maroc et Israël
disposent d’un énorme potentiel pour stimuler
leur coopération dans divers secteurs » z
du 25 au 31 décembre 2020 L’Observateur N° 546 45