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ON mag - Guide Home Cinéma 2020

Au sommaire : (re)découvrir la vidéoprojection, 10 barres de son à l'essai, plus 11 tests d'amplis multicanal, téléviseurs, vidéoprojecteurs, caissons de grave et processeurs.

Au sommaire : (re)découvrir la vidéoprojection, 10 barres de son à l'essai, plus 11 tests d'amplis multicanal, téléviseurs, vidéoprojecteurs, caissons de grave et processeurs.

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mag

Edition 2020/5

10

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DE SON

à l’essai

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CINÉMA


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3 ON mag - Home Cinéma 2020

SOMMAIRE

DOSSIER

p.5 : Re-découvrir la vidéoprojection

IMAGE

p.12 : BenQ TK850

p.16 : Epson EH-LS500

p.18 : Samsung QE75Q950TS

p.22 : Sony KD48A9

AMPLIFICATION

p.26 : Arcam AVR30

p.30 : Denon AVC-X4700H

p.34 : Emotiva RMC-1

p.38 : NAD T778

p.42 : Pioneer SC-LX704

BARRES DE SON

p.48 : Bang & Olufsen Beosound Stage

p.52 : Dali Katch One

p.56 : Denon DHT-S716

p.58 : Harman Kardon Citation Bar

p.60 : JBL Link Bar 9.1

p.62 : Polk Signa 3

p.64 : Samsung HW-Q950T

p.68 : Sonos Arc

p.72 : Sony HT-G700

p.76 : Yamaha SR-C20A

CAISSONS DE GRAVE

p.82 : Q Acoustics QB12

p.84 : Fyne Audio F3-12

Ce magazine vous est proposé par ON-Mag.fr

Diffusion, distribution et reproduction soumises à conditions.

Tous droits réservés.

Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46

Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Sylvain Pichot et Pierre Stemmelin


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XXL SOUND

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DOSSIER

VIDÉOPROJECTION


6

ON mag - Home Cinéma 2020

(Re)découvrir la

VIDÉOPROJECTION

pour du vrai (Home) Cinéma sur grand écran

Samsung LSP7T

La marque coréenne leader du marché des téléviseurs

semble, elle aussi, croire sérieusement en

l’avenir des vidéoprojecteurs à très courte focale.

3500 €. Voir présentation sur ON-mag.fr.

Autrefois, alors que les téléviseurs n’étaient pas devenus plats comme des limandes et que

leurs écrans n’étaient encore que de petites lucarnes, les rétroprojecteurs et les

vidéoprojecteurs tri-tubes façon monstre Barco tricéphale étaient les rois du Home Cinéma.

Les vidéoprojecteurs sont par la suite devenus plus compacts grâce aux technologies LCD et

DLP. Ils ont connu une période faste et populaire, sortant des pièces dédiées pour s’inviter au

salon. Mais il y quelques années, les téléviseurs de grandes tailles devenant de plus en plus

courants et abordables ont commencé à leur faire beaucoup d’ombre. Le marché et l’avenir a

commencé à devenir sombre pour les vidéoprojecteurs. Heureusement, l’histoire n’était pas

finie. Aujourd’hui, les modèles à très courte focale, qui se collent au mur de projection et non

plus au plafond, la relancent. Faisons le point pour comprendre.

par Sylvain Pichot


ON mag - Home Cinéma 2020

7

Les technologies de vidéoprojection : DLP,

LCD, LCOS, SXRD, D-ILA…

Dans le domaine de la vidéoprojection, il existe

plusieurs technologies d’image. Certaines

réfléchissent la lumière tandis que d’autres la

transmettent grâce à un procédé réflectif ou

transmissif. On peut distinguer trois types de

technologies de projection : le DLP, le LCD (ou plus

exactement le Tri-LCD) et le LCOS (aussi connu sous

le nom de SXRD chez Sony ou D-ILA chez JVC). Il

faut distinguer la technologie de projection citée

précédemment de la technologie source de lumière

qui correspond au type d’éclairage utilisé :

principalement des LEDs ou du laser de nos jours

sur les modèles un peu évolués ou encore une

bonne veille lampes UHP. Vous pouvez donc trouver

du DLP en LED ou avec du laser, par exemple.

Le DLP ou Digital Light Processing est développé

par la société Texas Instruments. C’est la

technologie la plus répandue et la plus abordable.

Pour le domaine grand public, elle utilise le plus

souvent une source lumineuse LED émissive qui

traverse une roue chromatique avec plus ou moins

de segments tournant à grande vitesse. Ses

avantages sont une grande qualité d’image, des

couleurs naturelles, un bon contraste et un très bon

rapport qualité/prix. En revanche, certains modèles

DLP peuvent être bruyants. En outre, certaines

personnes sont sensibles à ce que l’on appelle

l’effet arc-en-ciel sur l’image. Il s’agit d’un

phénomène surtout visible sur les scènes

mouvementées au cours desquelles certains

individus peuvent percevoir un effet type

stroboscopique montrant les segments des couleurs

primaires.

Le LCD ou plus exactement le Tri-LCD est

l’invention de la marque Epson. Le constructeur

l’utilise pour ses appareils, mais le propose

également à d’autres marques. Cette technologie

s’appuie sur trois panneaux LCD traversés par une

source lumineuse. Son avantage est de proposer

des images lisses, d’une très bonne qualité et un

rendu naturel. Il n’y a pas d’effet arc-en-ciel et la

durée de vie des lampes est annoncée supérieure à

celles utilisées avec la technologie DLP. Les

appareils embarquant du Tri-LCD sont plus onéreux

que ceux disposant du DLP et leur contraste est

généralement plus faible. Si autrefois on pouvait

aussi lui reprocher de voir les pixels sur l’écran, ce

n’est plus le cas avec les vidéoprojecteurs actuels.

Enfin, la technologie LCOS - pour Liquid Crystal On

Silicon - est aujourd’hui utilisée par Sony qui la

nomme le SXRD. JVC l’a baptisée D-ILA. C’est la

technologie qui permet d’obtenir la meilleure

image, mais c’est aussi la plus chère. Elle peut

utiliser un ou trois panneaux. Dans le second cas, il y

a une puce d’affichage LCOS par couleur pour une

image combinée optiquement. Cette puce contient

une couche supérieure en cristal et une couche

inférieure composée de circuits intégrés

commandant la première avec, entre les deux, une

surface réfléchissante. Le circuit définit la quantité

BenQ TK850

Un modèle DLP 4K abordable et

très lumineux. 1600 €. Voir notre

test dans ce numéro.


8 ON mag - Home Cinéma 2020

JVC DLA-NX9

Le seul et unique vidéoprojecteur

Home Cinéma grand public de type

8K. Ce modèle haut de gamme utilise

la technologie des matrices LCD

réflectives (LCOS). 18 000 €. Voir

notre banc d’essai sur ON-mag.fr.

de lumière qui traverse les cristaux liquides pendant

que la lumière réfléchie forme une image sur l’écran

de projection. Ses avantages sont la qualité

d’image, le très haut niveau de contraste et

l’excellente colorimétrie. Il n’y a aucun effet arc-enciel.

Quid de la 4K, de la 4K par wobulation et

de la 8K ?

Les principales définitions actuellement proposées

par les vidéoprojecteurs Home Cinéma sont : la

(Full) HD avec 1920 x 1080 pixels suivie de l’Ultra

Haute Définition UHD à 3840 x 2160 pixels et la vraie

4K à 4096 x 2160 pixels. On associe trop souvent

maladroitement la définition 4K à l’UHD, par

raccourci et commodité. En réalité, la définition 4K

vient du cinéma où les matrices ont un ratio de 17:9

alors que sur une télévision (ou un vidéoprojecteur),

il est de 16:9. Il existe deux types de

vidéoprojecteurs UHD. Il y a ceux qui sont dits

« natifs » où la matrice de projection est réellement

en définition UHD. Ce sont les modèles les plus

chers et ils sont encore rares sur le marché. Il y a

également ceux qui font de la simulation UHD grâce

à une technique de déplacement rapide des

matrices Full HD. Cela a pour effet d’augmenter

artificiellement le nombre de pixels affichés pour

créer une image UHD. On parle alors de

wobulation. Les appareils embarquant cette

technologie sont plus abordables. Enfin, concernant

la 8K qui commence à arriver sur les TV, pour la

vidéoprojection, le seul modèle Home Cinéma

actuellement capable de délivrer une telle image

est le JVC DLA-NX9, mais il utilise le principe de la

wobulation avec des matrices UHD pour proposer

une image 8K simulée.

L’avenir est-il au vidéoprojecteur à ultra

courte focale ?

Il existe principalement deux types d’installation

pour votre vidéoprojecteur. Les appareils proposant

une ultra courte focale s’installent à quelques

centimètres du mur ou de l’écran, devant le

spectateur. Tous les autres sont positionnés derrière

ce dernier. Ils peuvent être fixés au plafond ou

simplement posés sur un support adapté en fond de

salle. S’ils sont accrochés la tête en bas, on peut

aisément retourner l’image depuis les menus des

appareils. Privilégiez une installation dans l’axe de

l’écran même si certains modèles proposent le

déplacement de la lentille sur l’axe horizontal et

vertical.

Les modèles à ultra courte focale sont de plus en

plus nombreux, à tel point que même Samsung,

leader du marché des téléviseurs, s’y met. Beaucoup

moins contraignants, ils s’installent très simplement.

Malgré une taille encore conséquente, ils offrent un

encombrement moindre et une meilleure

intégration notamment dans un salon. Ils évitent

surtout d’avoir un appareil suspendu au plafond

Sony VPL-VW590ES

Ce tout nouveau modèle équipé des fameuses matrices

LCD réflectives SXRD propres à la marque gagne un processeur

de traitement vidéo haut de gamme qui lui ouvre

plus largement la compatibilité avec les sources HDR (High

Dynamic Range). Un incontournable pour les fans de

Home Cinéma. 7000 €. Voir présentation sur ON-mag.fr.


ON mag - Home Cinéma 2020 9

Optoma CinemaX P2

Optoma a été l’un des premiers à

proposer un vidéoprojecteur à

très courte focale, à la fois résolument

Home Cinéphile et ne crevant

pas des plafonds tarifaires.

Il signe à nouveau avec ce modèle

DLP 4K. 3000 €. Voir présentation

sur ON-mag.fr.

dans la pièce de vie s’il n’y a pas de salle dédiée.

Cela contribue certainement au succès grandissant

qu’ils rencontrent ces derniers temps, soutenu aussi

par la diffusion d’une image de très bonne qualité

pour un budget qui reste raisonnable. Les

vidéoprojecteurs à ultra courte focale pourraient

peut-être relancer sérieusement le marché des

videoprojecteurs qui était un peu moribond et qui

avait du mal à trouver un nouveau levier de

croissance.

L’écran, un élément à ne pas négliger

Outre le choix du vidéoprojecteur, il faut s’intéresser

aussi sérieusement à celui de l’écran. Certes un mur

blanc mat et lisse peut faire l’affaire. Mais, il serait

dommage de posséder un appareil de compétition

et de gâcher son image avec une surface qui ne lui

rendrait pas hommage. La première question à vous

poser consiste à savoir si ce sera un écran fixe ou

motorisé qui peut être caché lorsque vous ne

l’utilisez pas. Cette dernière option sera plus

adaptée à un salon ou une pièce de vie. Optez en

revanche pour un écran fixe dans une salle dédiée.

La plupart des écrans fixes possèdent un cadre en

aluminium que l’on peut commander à ses

dimensions. Ils peuvent être tendus d’une toile en

PVC blanc mat, d’autres sont en fibre de verre, plus

épaisse et proposant une meilleure planéité. Des

toiles transonores existent également. Elles

permettent de placer les enceintes derrière pour

une meilleure intégration. Avec l’arrivée de la 4K et

du HDR (en attendant de la vraie 8K), certains

modèles de toiles ont été conçus pour ces images.

Elles sont nettement plus lisses afin de respecter la

finesse de l’image. Enfin, pour ceux qui ont un

budget très serré, pensez à la solution qui consiste à

fabriquer un cadre en bois sur lequel on fixe une

toile vendue au mètre ou simplement un tissu tendu

recouvert d’une peinture spéciale Home Cinéma

réfléchissant la lumière. Une bordure de velours sur

tout le pourtour et on s’y croirait !

Si vous choisissez un vidéoprojecteur à ultra courte

focale, sachez qu’il existe des écrans spécifiques

pour ces appareils. En effet, au regard de leur angle

de projection, ils doivent être accompagnés d’une

toile fixe qui présente à sa surface une structure

avec des micro-pyramides creuses ou en « dents de

scie » pour offrir le meilleur rendu. Ces textures

permettent de limiter les nuisances lumineuses

(notamment celles venues du plafond) et

d’optimiser le flux de lumière provenant du

projecteur situé juste en dessous.

Epson EH-LS500

Vidéoprojecteur (ou rétroprojecteur

si vous préférez) à très courte focale

de type Tri-LCD 4K. Totalement autonome,

il constitue une excellente alternative

aux téléviseurs de grande

taille. 2500 €. Voir notre test dans ce

numéro.


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IMAGE


12

ON mag - Home Cinéma 2020

BENQ

1600 €

TK850

Il est inutile de chercher à compter le nombre de gammes de vidéoprojecteurs

signées BenQ tellement elles sont nombreuses. En couvrant les usages professionnels

comme résidentiels, BenQ est partout, avec des solutions à tous les prix. Nous nous

sommes arrêtés sur la gamme de « divertissement » composée d’une petite quinzaine

de modèles. Le TK850 a fait grand bruit avec sa résolution 4K, son design compact et

sa forte luminosité. C’est celui que nous testons aujourd’hui.

par Alaban Amourouxr

On peut rapidement se perdre dans l’offre de

vidéoprojecteurs grand public tellement les

caractéristiques se ressemblent. Alors il faut bien

étudier chaque point ayant son importance à

l’usage. Premier point, l’encombrement. Plus c’est

petit, plus c’est discret, mieux ce sera pour une

intégration dans une pièce de vie. À ce propos, la

quasi-totalité des vidéoprojecteurs compacts sont

blancs, comme les plafonds de la plupart des

maisons et appartements. Pourtant, BenQ a ajouté

un peu de fantaisie au TK850 en le dotant d’une

façade bleue/grise irisée qui lui donne un petit côté

chic.

Second point, la luminosité. Dans un salon, il sera

rarement possible de faire le noir complet sauf à

vouloir fermer tous les volets à chaque visionnage

de film ou de retransmission sportive. Les

vidéoprojecteurs même compacts sont capables de

sortir de plus en plus de lumens. Le TK850 dispose

de 3000 lumens pour une image éclatante. Il n’est


ON mag - Home Cinéma 2020

13

donc plus nécessaire d’attendre la nuit pour en

profiter.

Troisième point, la qualité d’image. Ce

vidéoprojecteur BenQ affiche de l’Ultra HD via un

système de wobulation qui déplace les pixels du

panneau DMD (technologie DLP) pour couvrir la

définition attendue de 3840x2160 pixels. Ceci en

restant dans des tarifs raisonnables. Sur le papier, en

répondant positivement à ces trois premiers

arguments, le TK850 a déjà tout pour plaire.

Des réglages à foison

Rentrons dans les détails avec les autres spécificités

de cet appareil permettant de le distinguer du reste

de la production. BenQ l’a équipé du HDR-Pro, une

application du HDR spécifique à la vidéoprojection,

dont les contraintes diffèrent des écrans plats et

passant par un tone mapping dynamique. Grâce à

sa forte luminosité, BenQ assure que l’on peut

profiter du HDR dans des pièces lumineuses. Ce

paramètre est personnalisable dans les menus. Tout

comme le rendu sonore s’appuyant sur deux hautparleurs

de 5 Watts afin que vous n’ayez pas besoin

d’ajouter un système son externe. Les menus qui

s’affichent en OSD sont suffisamment complets pour

personnaliser à votre guise le TK850.

Ce vidéoprojecteur dispose de toute la panoplie de

réglages possibles afin de faire cadrer parfaitement

l’image projetée avec la zone d’affichage, que ce

soit un mur blanc ou un véritable écran. Ils sont

facilement accessibles avec trois pieds à visser ou à

dévisser, ainsi qu’une trappe sur le dessus

protégeant les molettes de zoom, de focus et une

troisième pour le réglage fin de la verticalité. Dans

les menus se trouvent les compensations de type

trapèze. Si le projecteur est trop près de l’écran, il

faudra dézoomer et une zone grise apparaît alors

autour de l’image. Un mur peint en noir en dehors

de la zone de projection ou un écran avec un bord

type velours sont à privilégier. Le TK850 peut se

poser sur une table ou bien se fixer à une potence

au plafond.

Spécifications

•Vidéoprojecteur DLP 4K

•Type : mono DLP 4K, roue à 4 segments

•Source : lampe 245 Watts (mode éco 15.000 heures)

•Luminosité : 3000 lumens ANSI

•Contraste dynamique : 30.000:1 (iris dynamique)

•Taille d’image : de 40 à 200"

•Connectivité : 2x HDMI HDCP2.2, 2x USB, RS232C, sortie

audio, récepteur IR, trigger 12V

•Niveau sonore : 30 dB, mode éco 28 dB

•Dimensions (l x p x h) : 380 x 127 x 263 mm

•Poids : 4,2 kg

Notre avis

Construction

Performances

Équipement

Rendu cinéma


14 ON mag - Home Cinéma 2020

Une fluidité remarquable

Notre première remarque concerne le bruit de la

ventilation. Le TK850 est compact et il chauffe

beaucoup. De nombreuses zones d’aération sont

pratiquées dans son châssis qui laissent aussi

s’échapper les décibels. Nous déconseillons une

installation sur une étagère juste derrière les

oreilles. Même si en mode éco il sait se faire un peu

plus discret, le volume sonore reste important. On

pourra le camoufler avec les haut-parleurs intégrés

au TK850 que BenQ met en avant. Plusieurs modes

sonores sont applicables : cinéma, sport, jeu… Le

résultat est acceptable, surtout si le projecteur est

placé entre le canapé et l’écran. Pour une soirée

foot entre amis, pourquoi pas. Pour l’immersion

dans les films, ce ne sera pas suffisant, quel que soit

le mode choisi.

L’image que délivre ce BenQ est d’une très bonne

facture par défaut. Sans toucher aux réglages, nous

avons observé un très bon contraste avec du détail

dans les ombres comme dans les hautes lumières

grâce au dynamic tone mapping. Autre domaine

dans lequel ce projecteur est vraiment très bon par

rapport à son prix, c’est la fluidité. Que la source

soit en 30 Hz ou en 24p, nous n’avons rencontré

aucun tressautement, ce qui est très agréable sur

une grande diagonale. De plus, cela se fait sans

donner l’impression d’une image tournée au

caméscope. Le TK850 est un peu moins fidèle sur la

colorimétrie qui tire sur le rouge par défaut. En

commençant à rentrer un peu dans les réglages, on

peut très vite arriver à n’importe quoi, avec de

grosses dérives, des aplats peu crédibles et des

blancs complètement cramés. Il faudra procéder

dans l’ordre, s’armer des outils nécessaires et rentrer

dans le CMS suffisamment complet pour arriver à un

résultat honorable dans cette gamme de prix.

Le BenQ TK850 rend l’Ultra HD accessible à ceux

qui ne souhaitent pas se ruiner et qui n’ont pas

forcément de salle dédiée. Grâce à sa bonne

luminosité et un ratio de contraste à son avantage,

le TK850 est utilisable en journée tant que l’image

ne reçoit pas de lumière directe. Cette image est

très bonne sur le piqué et la fluidité, l’Ultra HD veut

vraiment dire quelque chose. Il faudra faire avec ses

quelques défauts inhérents comme le bruit de

fonctionnement et des réglages d’image à

peaufiner, uniquement si l’on sait ce que l’on fait.


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16

ON mag - Home Cinéma 2020

EPSON

3000 €

EH-LS500

Epson s’est lancé comme ses petits camarades dans le monde des vidéoprojecteurs à ultra

courte focale. Cela signifie que l'appareil n’est plus installé au plafond ou à l’arrière de la

pièce mais au pied du mur, à la place du téléviseur. Cette facilité d’usage est un véritable

déclencheur d’achat pour ceux qui hésitaient encore face aux contraintes d'un

vidéoprojecteur classique. Là, elles disparaissent et en plus, avec l'Epson EH-LS500, les

performances sont vraiment au rendez-vous.

par Alaban Amouroux

Il n’est pas si simple de développer un produit à

l’aise dans cet exercice qui réponde aux attentes

des home cinéphiles. D’autres appareils déjà sur le

marché sont des déclinaisons de produits

professionnels à peine déguisés. Epson a créé un

modèle spécifique pour la maison, son équipement

le confirme immédiatement. L'EH-LS500 se place

tout en haut de la gamme des vidéoprojecteurs

Epson home cinéma. Il est à peine plus cher que le

réputé EH-TW9400, un modèle au chemin optique

classique. Mais sont-ils vraiment concurrents ? L'EH-

LS500 vise plutôt à remplacer les écrans plats de

grande taille, de 75" et plus. Car ils occupent la

même place dans le salon : le meuble TV.

Le vidéoprojecteur périscope

Epson n’a pas réussi ou n’a pas souhaité intégrer

l’objectif à l’intérieur du boîtier comme le font

Hisense ou Optoma. Celui-ci dépasse sur le dessus

et il est protégé par une sorte de pièce en

plastique. Selon nous, ce n’est pas forcément très

esthétique, mais nous vous laissons en juger. La

partie placée face aux spectateurs est recouverte

d’un tissu car elle cache les haut-parleurs. Comme

souvent, elle est anecdotique : sans grave, tout est

centré sur le médium. Pour un usage d’appoint,

c’est suffisant. Mais pour jouer le rôle de voie

centrale, il vaut mieux opter pour de vraies

enceintes. La connectique comprend trois entrées

HDMI dont une ARC. Un emplacement est réservé

pour accueillir un stick multimédia du type Fire TV

sans qu’aucun câble ne soit visible.

Les réglages sont hyper complets pour calibrer

correctement l’appareil. Tout est présent : gamma,

température de couleur, teinte, saturation et

luminosité pour chaque couleur, etc. Il est possible

de gérer l’émission lumineuse indépendamment des

réglages de l’image. En mode éco, celle-ci est à 50%

et on peut monter à 100%. Dans une pièce

assombrie, même si le noir n’est pas total et en

l’absence de toile de projection technique, le réglage

à 50% est déjà très performant. Si vous pouvez rester

en mode éco, inutile de pousser plus loin. On trouve

également différents réglages de netteté, l’Epson

séparant l’optimisation des lignes fines et des lignes

épaisses. Quant à l’upscaling 4K, il bénéficie de deux

réglages de finesse des contours et de détail du

focus artistique. L'EH-LS500 est compatible HDR10 et

HLG avec la possibilité de pousser la plage

dynamique du HDR10 manuellement. Un réglage sur

8 nous a semblé être le bon compromis. Inutile de le

baisser ou de l’augmenter au risque de perdre du

détail dans les noirs ou dans les blancs.


ON mag - Home Cinéma 2020

17

Une image précise et contrastée ; on dirait

un téléviseur

Lors de l’installation, il est préférable de bien

positionner le projecteur à plat à l’aide d’un niveau,

en vissant ou dévissant les pieds. L’amplitude est

largement suffisante pour y parvenir. C’est bien

mieux que de devoir faire appel au réglage de

Keystone. Le projecteur remplit toute la zone

d’affichage en mode écran large lorsque le zoom est

à fond. Si vous décidez de dézoomer, vous

obtiendrez alors un cadre gris tout autour de

l’image, plus ou moins épais. Il faut donc éviter de

l’utiliser et simplement déplacer le projecteur

physiquement pour obtenir la taille d’image

attendue. Le réglage de focus est manuel, via une

tirette dissimulée derrière la grille de protection des

haut-parleurs. Il est facile d’obtenir une image nette

sur toute la surface, en bas comme en haut. Si l’on

voulait pinailler, on pourrait dire que lorsque l’image

est parfaitement nette en haut, il y a un léger

désalignement des couleurs en bas, d’un pixel

maximum, visible uniquement lorsqu'on a le nez

collé sur l’image. Car une fois à la place du

spectateur, cela devient invisible.

L’image est superbe, profitant d'un beau respect

des teintes en mode cinéma, sans dominante de

couleur primaire. Il n’y a pas non plus de problème

de netteté ou de débordement de couleur sur les

contours. Tout est vraiment taillé à la serpe pour une

image ultra définie. De tous les modes vidéo

proposés, ce mode cinéma se montre le plus juste.

La luminosité est abaissée, tout comme le bruit du

ventilateur qui devient alors l’un des plus silencieux

que nous ayons testé. Ce n’est pas totalement

silencieux, mais c’est très largement acceptable

pour les habitués aux téléviseurs. Il y a également

un mode cinéma lumineux à réserver aux lieux où le

noir ne peut pas être obtenu, ainsi qu'un mode jeu

aux couleurs bizarrement plus chaudes qu'en mode

cinéma alors que l’on se serait attendu à l’inverse.

La colorimétrie est vraiment très correcte, tout

comme le contraste. Il manque un peu de détails

dans les hautes et les basses lumières, mais on

obtient quelque chose de déjà très bon pour de la

projection. Pour le reste, il y a tous les réglages

nécessaires pour réaliser un calibrage vidéo qui

devrait être plutôt réussi. La mise à l’échelle et le

lissage de sources inférieures ne sont pas aussi bons

qu’avec un téléviseur ou des vidéoprojecteurs plus

haut de gamme. Ça se perd un peu dans les

contours, les aplats et les mouvements. Il vaut donc

mieux privilégier les sources de qualité, en Full HD

ou en Ultra HD. Ou alors prévoir un recul important.

Avec le vidéoprojecteur installé à 18,5 cm du mur,

soit une étagère de 56 cm de profondeur minimum,

on obtient une image de 171 cm. C’est à quelques

centimètres près la taille d’un écran 65". Pour

obtenir 100 ou 130" de taille d’image, il faudra

vraiment éloigner le HS500 du mur. Cet Epson EH-

LS500 présente des qualités équivalentes à celles

d'un bon téléviseur LCD à rétro-éclairage full frame.

On a vu des téléviseurs moins bons que cet Epson,

ce qui était difficilement concevable il y a quelques

années. L'EH-LS500 remporte le pari de pouvoir

remplacer un téléviseur sans aucune arrière-pensée.

Spécifications

•Vidéoprojecteur UST

•Type : tri-LCD 4K compatible 3D

•Source : laser (20.000 heures)

•Luminosité : 4000 lumens

•Contraste dynamique : 2.500.000:1

•Taille d’image : de 65 à 130"

•Connectivité : 3x HDMI HDCP2.2, USB, RS232C, Wi-Fi,

sortie audio

•Niveau sonore : 37 dB, mode éco 23 dB

•Dimensions (l x p x h) : 458 x 375 x 228 mm

•Poids : 9,3 kg

Notre avis

Construction

Performances

Équipement

Rendu Cinema


18

ON mag - Home Cinéma 2020

SAMSUNG

7900 €

QE75Q950TS

Le téléviseur Samsung QE75Q950TS est

le modèle le plus haut de gamme du

constructeur sud-coréen pour cette

année 2020. Il est équipé de toutes les

dernières technologies développées par

Samsung avec une dalle LCD de

définition 8K, un processeur de

traitement d’images en temps réel, un

rétroéclairage Full LED et un design tout

en métal sans aucun bord. Nous avons pu

le tester et vivre avec lui pendant un bon

moment ; voici nos impressions.

par Sylvain Pichot

Le téléviseur Samsung QE75Q950TS est livré avec sa

télécommande et son pied à monter au dos. Il peut

tout à fait être fixé à un mur. Dans ce cas, il sera

parfaitement parallèle à la surface sur laquelle il est

accroché. Inversement, si vous utilisez le pied fourni,

vous constaterez que la télévision est alors

légèrement inclinée vers l’arrière. Pour le montage,

ça n’est pas compliqué, mais étant donné la taille de

la bête, il faut être au moins deux personnes pour

l’installer convenablement. Quelques tours de vis

plus tard, la dalle est montée sur le pied unique,

central. C’est un avantage, selon nous, de proposer

un support central notamment pour les écrans de

grande taille qui pourraient ne pas être posés sur un

meuble aussi large qu’eux. Nous avons pu installer

le téléviseur sur un meuble de 45 cm de profondeur

sans aucun problème et même pu placer, devant

son pied, la barre de son Samsung WH-Q950T.

Une TV sans bord pour faire toute la place à

l’image

Sur ce modèle, les bords sont particulièrement

remarquables. En effet, ils sont en métal et percés.

Avec une telle taille, il est difficile d’offrir une finition

parfaite et pourtant, notre modèle de test présente

une excellente qualité d’assemblage.

Le téléviseur ne mesure que 1,5 cm d’épaisseur, ce

qui est particulièrement remarquable pour une

diagonale de 75 pouces, soit, rappelons-le 190 cm.

Avec des bords quasiment inexistants, cela permet

de laisser toute sa place à l’image et fait réellement

oublier l’ensemble.

L’installation et l’intégration sont facilitées par la

présence d’un boîtier contenant toute

l’électronique, mais surtout les connectiques. Cela

simplifie les branchements et permet de n’avoir

qu’un seul câble à passer pour alimenter en énergie,

en son et en image la dalle, qui finalement devient

un « simple moniteur ».

Le boîtier Samsung One Connect est ici

relativement imposant : 35 x 17,5 x 7,5 cm - moins

large, mais plus haut qu’une platine Blu-ray, par

exemple. Le câble de liaison mesure 5 mètres de

longueur, ce qui permet une installation propre.

Toutes les connectiques sont disponibles sur le

boîtier One Connect. Il arbore 4 entrées HDMI dont

une seule est compatible HDMI 2.1, idéal pour les

consoles PlayStation 5 et Xbox Series X par

exemple. Il y a aussi un port Ethernet, trois ports

USB, les prises TNT, satellite et câble ainsi qu’un

emplacement PCMCIA. Une sortie audio optique


ON mag - Home Cinéma 2020

19

numérique est également présente. On regrette

l’absence d’une sortie casque, toujours pratique, si

besoin. Le port HDMI numéro 4 est dédié au

branchement d’une console, car c’est le seul à

supporter les signaux 8K/60 Hz ou 4K/120 Hz. Une

autre prise est eARC, à relier avec un appareil

compatible. La TV est WiFi et Bluetooth (pour

envoyer le son vers un casque audio sans fil, par

exemple ou vers un système audio externe).

Interface Tizen pour une animation sans faille

avec beaucoup de contenus

La télévision Samsung QE75Q950TS est animée par

le système Tizen développé par Samsung. Il est

assez clair et propose de très nombreuses

applications. Même s’il n’est pas aussi fourni que le

Play Store de l’interface Android TV de Google, on y

trouve ce que l’on cherche, notamment les

principales plateformes de diffusion de contenus

multimédia. Aucun souci donc pour installer et

profiter directement de Netflix, Prime Video

d’Amazon, MyCanal, Molotov, Rakuten TV, RMC

Sport, YouTube, Explorers, etc.

L’interface est assez agréable à utiliser au quotidien

même si on peut être un peu perdu au début si cela

fait un moment qu’on n’a pas touché une télévision

proposant autant de contenus. La télécommande

intégrant un microphone, il est possible de

commander sommairement le système à la voix. On

peut également utiliser l’assistant vocal d’Amazon,

Alexa, pour réaliser quelques opérations. Vous avez

aussi la possibilité d’installer l’application Samsung

SmartThings pour réaliser, là encore, quelques

contrôles et réglages, si nécessaire. L’allumage est

plutôt rapide. Comptez moins de 10 secondes pour

cette opération. L’extinction est beaucoup plus

rapide puisqu’elle s’effectue dans la seconde après

avoir appuyé sur le bouton.

Notez que le système propose le mode Ambient qui

permet d’afficher des contenus spécifiques qui

peuvent s’harmoniser avec la couleur ou les motifs

de votre mur. Plusieurs effets sont également

disponibles. Même si la luminosité peut être

moindre dans ce cas, le téléviseur consomme autant

d’énergie que lorsqu’on regarde un autre

programme.

Devant nos yeux ébahis, une excellente

colorimétrie

Le téléviseur Samsung QE75Q950TS est de type

QLED ; il utilise une dalle LCD VA pouvant afficher

une définition 8K et un rétroéclairage par Leds.

Celle-ci est équipée d’un filtre antireflet qui,

lorsqu’une lumière est projetée dessus, semble

l’étaler sur toute la surface comme pour vouloir la

gommer. Il en résulte une image qui finalement

n’est qu’extrêmement peu perturbée par les

différentes sources de lumière extérieures et vu la

surface d’affichage de 190 cm de diagonale, cette

technologie est bienvenue. Elle pourrait être moins

pertinente sur une télévision de dimension

inférieure. Nous avons pu constater un très haut

niveau de contraste, qui égale quasiment celui de

l’OLED. Parfois, nous nous sommes même surpris à

nous demander si le téléviseur était éteint ou

allumé. À ce titre, seule une toute petite diode

rouge dirigée vers l’arrière indique que la TV est

éteinte. C’est très discret. Un petit effet de

blooming qui forme un halo blanc autour des objets

blancs sur fond noir se fait voir, mais ce phénomène

est très contenu et peu gênant dans la quasi-totalité

des programmes regardés. Il faut vraiment passer

une séquence de démonstration pour s’en rendre

compte même si nous devons avouer que certains

génériques de fin de films peuvent présenter

Spécifications

•Type : TV QLED 8K (7680 x 4320)

•Taille de l’écran : 75 pouces (189 cm)

•Convertisseur/mise à l’échelle : Oui

•Compatibilité : HDR, HDR10+, HLG

•Système : Tizen

•Contrôle vocal : Oui

•Connectivité : WiFi, Bluetooth, 3x entrées HDMI 2.0, 1x

entrée HDMI 2.1, 1x sortie optique, 3x prises USB, 1x entrée

Ethernet, 1x entrée antenne, 1x entrée satellite

•Compatible Sony Playstation 5 / Xbox Serie X : Oui

•Pied : au centre

•Dimensions (l x h x p) : 1655 x 940 x 15 mm (sans pied)

•Poids (avec pied) : 44 kg

Notre avis

Design - finition

Son

Équipement

Image


20 ON mag - Home Cinéma 2020

Et l’audio dans tout ça ?

quelques imperfections sur ce point. Toutefois, on

peut saluer les efforts du constructeur pour réduire

cet effet à son quasi-néant. Les séquences sont

nettes. L’image profite d’un excellent piqué et

globalement d’une tout aussi bonne qualité.

Nous avons aussi pu apprécier les angles de vision

qui sont plutôt larges. Aucun souci pour se tenir à

plusieurs devant le QE75Q950TS tout en profitant

des mêmes conditions de luminosité et de rendu

des couleurs, dont le contraste. La luminosité est

très importante sur ce modèle ; son niveau est plus

élevé que sur une TV OLED. Notre réglage préféré

est le mode Cinéma. Dans ces conditions, le

téléviseur propose des couleurs relativement fidèles

et une excellente réactivité.

La mise à l’échelle (upscaling) des contenus qui ne

sont pas 8K (et ils ne sont pas nombreux, les

contenus 8K) est, selon nous, très bonne. On obtient

d’excellents résultats avec si possible une source

ayant la définition la plus haute, mais même avec du

720p, le téléviseur arrive à fournir un résultat correct.

Nous avons toutefois particulièrement apprécié les

médias 8K disponibles sur YouTube ou la plateforme

The Explorers (abonnement pour accéder aux

contenus 4K/8K et fibre optique obligatoire pour

supporter les 60 à 80 Mbps de débit demandés).

Dans ces conditions, chaque poil, chaque trait des

visages, chaque petite brindille se dévoile. Les

moindres détails des paysages, des décors, sont

sublimés et on en prend réellement plein les yeux.

L’intérêt d’une telle dalle (8K) est de pouvoir

regarder ces images à une distance identique à

celle d’une télévision 4K 55 pouces. Aucun recul

supplémentaire n’est requis et il n’est pas nécessaire

de changer la disposition du salon quand on passe

à un modèle plus grand.

Compatible HDR10, HDR10+ et HLG, cette

télévision ne profite pas du Dolby Vision avec lequel

Samsung semble fâché. Cela n’empêche pas ce

modèle de proposer des images particulièrement

éclatantes et lumineuses sur des contenus

compatibles (typiquement Netflix, Prime Video ou

Rakuten TV).

Sur le papier, ce téléviseur propose une puissance

totale de 70 Watts grâce à la présence de plusieurs

haut-parleurs installés dans des endroits

stratégiques tant pour leur intégration que pour la

cohérence du signal sonore. Pourtant, à l’écoute, on

est assez loin de la dynamique vendue par le

constructeur. Alors oui, la scène audio est assez

large, mais elle n’est pas de très bonne qualité et il

n’est pas nécessaire d’être un spécialiste pour s’en

rendre compte à l’oreille. Pour les chaînes d’infos, ça

passe, mais si on veut un son précis, d’envergure et

avec quelques effets de spatialisation, alors il est

nécessaire de s’équiper au minimum d’une barre de

son. Si celle-ci peut être accompagnée d’un caisson

de basses et de deux enceintes satellites pour le

surround, comme le modèle Samsung HW-Q950T

que nous avons également testé et beaucoup

apprécié, par exemple, alors là, on passe dans une

toute autre dimension.

Une télécommande intuitive, mais pas

rétroéclairée

Elle est minimaliste, en aluminium, agréable à

utiliser, mais on peut regretter qu’elle ne soit pas

rétroéclairée. Malgré tout, elle est plutôt intuitive et

nous n’avons de doute qu’après plusieurs semaines

à l’avoir en main, on ne cherche plus les boutons.

On apprécie ses commandes type poussoir pour

changer de chaîne et gérer le volume. Il y a une

touche pour lancer directement le mode Ambient et

d’autres dédiées à l’accès à certaines plateformes

de streaming vidéo : Netflix, Prime Vidéo et Rakuten

TV. Accord de licence oblige. Comme précisé

précédemment, cette télécommande intègre un

microphone pour commander le téléviseur à la voix.

Conclusion

Avec son boîtier externe réunissant toutes les

connectiques et une grande partie de

l’électronique, l’installation et l’intégration du

téléviseur sont facilitées. Capable d’afficher des

images réellement magnifiques avec des contenus

les plus adaptés possibles, cette télévision s’en sort

aussi très bien lorsqu’il s’agit de mettre à l’échelle

des médias qui ne sont pas 8K. Le QLED joue ici sa

quintessence avec un très haut niveau de contraste

et des couleurs splendides. Le rendu audio n’est

malheureusement pas à la hauteur, mais à ce prix, il

doit bien rester quelques pièces pour se payer un

vrai système audio, au minimum une barre de son

pour accompagner dignement les scènes

parfaitement fluides des séquences d’action.



22

ON mag - Home Cinéma 2020

SONY

1800 €

KD48A9

C’est la nouveauté de cette année sur le marché des téléviseurs OLED : les modèles avec écran

d’une diagonale de 48 pouces sont enfin arrivés alors que jusqu’à présent la catégorie ne

proposait pas de modèles de taille inférieure à 55 pouces. Ça sent le vent de démocratisation,

mais ne soyons pas trop pressés. Car pour le moment, il n’existe que peu de références. En tout

et pour tout, on compte trois modèles chez LG, Philips et Sony – récemment rejoints par un

quatrième chez Bang & Olufsen. Tous sont positionnés comme des vitrines haut de gamme. En

voici la démonstration avec le KD48A9 de Sony.

par Pierre Stemmelin

Avec ce premier téléviseur OLED de 48 pouces,

Sony joue la carte d’un design très épuré et discret

qui s’efface presque totalement derrière l’image.

Vraisemblablement pour la marque japonaise, cette

TV ne cible pas des acquéreurs en quête de prix

plus démocratique, mais plutôt des amateurs qui

ont envie de s’offrir le meilleur de la qualité de

l’image et du son, dans un format un peu plus

compact que celui des TV OLED d’un minimum de

55 pouces qui existaient jusqu’à présent.

L’encadrement de l’image est donc réduit à son

strict minimum. Les bords de la TV Sony KD48A9 ne

mesurent que quelques millimètres que ce soit vu

de face, sur le pourtour de l’écran, ou vu de profil.

On peut vraiment parler de TV borderless.

L’utilisateur n’a devant lui qu’un grand panneau de

verre monolithique au traitement antireflet efficace,

juste souligné par un mince bandeau façon métal

brossé. Cette impression est renforcée par le pied

en aluminium qui ne surélève pas l’écran, mais le

laisse affleurer comme émergeant du meuble sur

lequel il est posé. Le pied en question n’est

malheureusement ni rotatif ni inclinable, mais

permet à l’ensemble de ne pas dépasser la hauteur

typique d’un ancien téléviseur LCD de 40 ou 42

pouces. Fixé au bloc central arrière intégrant

l’électronique et la connectique, il assure par ailleurs

une excellente stabilité.

Un téléviseur connecté sous l’égide

d’Android TV, un écran au son panoramique

et un traitement d’image haut de gamme

L’interface du téléviseur KD48A9 adopte Android TV,

donnant accès aux applications du Google Play

Store. Sa télécommande, qui n’est pas rétroéclairée,

comporte un microphone afin de pouvoir utiliser

des commandes vocales avec Google Assistant. Le

téléviseur est également compatible avec Alexa

d’Amazon, AirPlay et Homekit d’Apple ainsi que,

naturellement, Chromecast de Google.

Si la dalle OLED vient de chez LG Display, Sony a


ON mag - Home Cinéma 2020

23

invité sur le KD48A9 ses meilleurs procédés

propriétaires d’optimisation vidéo, que l’on retrouve

sur ses modèles les plus haut de gamme. Cet écran

est équipé d’un processeur X1 Ultimate et intègre

les technologies Pixel Contrast Booster, Dual

database processing, Object-based Super

Resolution, X-Reality PRO 4K, Super Bit Mapping

HDR, Live Colour ou encore la technologie X-

Motion Clarity. On retiendra surtout qu’il répond

présent aux normes HDR10, HLG et Dolby Vision.

La section audio est également haut de gamme ;

elle fait appel au procédé Acoustic Surface Audio,

spécifique à Sony. Elle consiste en deux

transducteurs ou plutôt moteurs faisant vibrer toute

la surface de l’écran, pour les médiums et aigus,

associés à un mini woofer dissimulé dans le boîtier

électronique fixé à l’arrière de l’écran. La puissance

annoncée affiche un total de 25 watts.

Un peu d’IA déroutante et une image d’une

grande profondeur, très cinéphile

Fidèle aux habitudes de Sony, le KD48A9 ne se

démarque pas par une image ultra flashy et ultra

colorée. Ce téléviseur mise sur l’équilibre, la

douceur et le naturel plutôt que sur les artifices. En

ce sens, il propose une approche très cinéphile.

Cela ne lui évite pas pour autant, au premier

démarrage, d’être un peu démonstratif. Son mode

d’image « Intense » est conçu pour éblouir. Il ne faut

pas hésiter à calmer ses ardeurs en termes de

luminosité et colorimétrie. Le mode « Standard » est

naturellement mieux dosé. Pour les films, le mode

« Cinema » est à privilégier. Celui-ci est en revanche

un peu sombre et dans nos conditions d’utilisation,

nous avons jugé nécessaire de le relever de deux

tons. L’utilisateur a également la possibilité de faire

son propre préréglage de mode en passant par des

ajustements simples ou experts.

Durant les premières phases de vie commune, le

Sony KD48A9, avec son IA (intelligence artificielle)

ne semble en faire qu’à sa tête. Il bascule

automatiquement d’un mode à l’autre sans vous

demander votre avis en fonction de la source. Si

cela ne vous convient pas, il ne faut pas hésiter à le

rappeler à l’ordre. C’est un peu perturbant au

début. Cela oblige à jouer souvent des réglages,

mais à force d’habitude mutuelle, les rapports

s’améliorent et deviennent des plus cordiaux. On

apprécie le mode Dolby Vision ou encore le mode

Netflix Calibrated qui s’enclenche tout seul

lorsqu’on regarde les programmes du service de

vidéo en ligne. L’image du Sony KD48A9 a

beaucoup de profondeur, donne une excellente

sensation de matière et de densité. Les couleurs

sont riches et nuancées. Le traitement vidéo et la

mise à l’échelle (upscaling) des sources en basse

définition ou Full HD vers la 4K sont des plus

performants. On note juste un petit bémol sur les

travelings qui peuvent parfois paraître un peu

saccadés. Mais il ne s’agit là que d’un défaut très

léger et presque imperceptible. Les processeurs

vidéo du Sony KD48A9 ne cherchent pas à trop

lisser les imperfections et évitent ainsi de dénaturer

le rendu. On conserve donc une excellente

sensation de grain analogique et argentique.

Le rendu audio est lui aussi fort séduisant, du moins,

de la part d’un téléviseur extraplat. La puissance

acoustique est modeste, mais suffisante. Le son est

doux, ne devient jamais criard. Il a aussi du corps,

mais sans trop insister non plus sur le grave, afin de

ne pas devenir boomy. Là encore, ce sont la

délicatesse et la subtilité qui sont privilégiées plutôt

que le caractère démonstratif.

Enfin, l’interface Android TV n’est pas toujours la

plus évidente ni intuitive quand on la découvre. Son

omniprésence est parfois un peu agaçante.

Cependant, elle est la plus riche qui soit en termes

d’applis disponibles et elle s’améliore sans cesse.

Nous avons testé le Sony KD48A9 en famille et tous

les membres, parents, enfants comme ados, ont

rapidement trouvé leurs marques, sans pester, avec

l’interface Android TV.

Spécifications

•Type : téléviseur OLED 4K de 48 pouces (121 cm de

diagonale)

•Résolution : 3840 x 2160 pixels

•Tuners intégrés : 2 TNT, DVB-C, CI+

•HDR : HDR10, HLG Dolby Vision

•Audio : 2 x 10 + 5 watts

•Interface : Android TV

•Connectique : 4 HDMI 2.1 (avec eARC et CEC), WiFi,

•Ethernet, antenne TV ; 2 entrées antenne satellite, sortie

vidéo composite, sortie casque, sortie audionumérique

optique, 2 ports USB

•Compatibilité : Chromecast built-in, Apple AirPlay, Apple

Homekit

•Poids : 13,9 kg (sans pied), 17,6 kg (avec pied)

•Dimensions : 106,9 x 62,4 x 5,8 cm (sans pied), 106,9 x

62,9 x 25,5 cm (avec pied)

•Consommation : 114 watts en moyenne en fonctionnement,

2 watts en veille réseau, 0,5 watts en veille totale

Notre avis

Design

Image

Équipement

Son


SCREENLINE a créé LIVING, l’écran fixe qui change votre salle de cinéma : version avec cadre ultra

fin pour l’élégance ou sans aucun cadre «comme au cinéma», et versions cadre fin ou sans cadre

«curve» pour une immersion encore améliorée, avec toile Home Vision grain super fin, toile acoustique

microperforée, ou la toile technique «RADIANCE» unanimement célébrée pour ses performances

exceptionnelles et son prix tellement plus abordable...

découvrez aussi :

WAVE : en salle de vie comme en salle dédiée, ses fixations invisibles et son

carter à angle droit permettent de l’insérer parfaitement dans tous les décors. Il

dispose aussi d’un logement pour un bandeau LED qui donne un cachet particulier

à votre installation.

INTEGRAL : c’est l’écran invisible par excellence. Avec sous-face et barre de lestage

en blanc dans une pièce de vie ou en noir dans une salle dédiée, il se glisse

dans le faux plafond, et c’est l’écran encastrable le plus facile à installer, toutes

les pièces sont fournies.

FASHION : avec cadre aluminium noir mat ou recouvert de velours, c’est le classique

de l’écran cadre, facile à assembler et à installer. Des bandeaux LEDs s’installent

sur tout le pourtour du cadre (option) et les toiles Home Vision, microperforée,

et Radiance sont disponibles.

le Home Cinéma

sur Internet

www.videopole.fr

tel : 01 75 29 41 19


AMPLIFICATION


26

ON mag - Home Cinéma 2020

ARCAM

5700 €

AVR30

Avec la quasi-disparition de Pioneer et Onkyo du marché des amplis Home Cinéma et

face à l’hégémonie des trois derniers ténors, Denon, Marantz et Yamaha, on peut se

dire que pour les quelques outsiders restants, il est de plus en plus difficile d’exister.

Et ça tombe bien, car depuis peu, Arcam n’est plus tout à fait un outsider. Il s’agit

même peut-être d’un des constructeurs qui a le plus fort potentiel de développement.

On vous explique pourquoi avec son modèle phare AVR30. par Pierre Stemmelin

Il y a seulement quelques années, Arcam pouvait

faire figure d’un des derniers Mohicans. Il était

encore un des rares « indépendants », avec les

canadiens Anthem et Nad, à résister sur le marché

des amplis Home Cinéma face aux trois grandes

marques japonaises. Mais aujourd’hui, il en va tout

autrement. En effet, depuis 2017, Arcam a intégré le

groupe américain Harman qui est lui-même, depuis

peu, une filiale du coréen Samsung.

Arcam n’est donc plus une petite marque

britannique isolée. Mais, elle ne s’est pas pour

autant fait digérer ni noyer dans la masse d’une des

plus grandes entités de l’électronique grand public.

Au contraire, elle a conservé ses bureaux de

recherches et développement en Angleterre et elle

semble même prendre la tête du pôle audiophile au

sein du groupe, en compagnie de la division JBL

Synthesis. Son site Internet met d’ailleurs cette

vision en avant. On peut y voir de nombreuses

images associant les produits Hifi et Home Cinéma

d’Arcam et de JBL.

Un ampli 7.1, monstre de technologie,

évolutif vers une installation de cinéma

privée en 16 canaux

L’Arcam AVR30 est relativement classe et assez

luxueux, mais n’a rien d’effrayant. Pourtant, sur le

papier, c’est un monstre technique. Il est le plus

puissant des amplis intégrés multicanal de la

marque et le seul à utiliser la technologie

d’amplification en classe G.

Ses processeurs savent décoder les formats audio

les plus récents jusqu’aux Dolby Atmos, DTS :X et

Auro-3D. Sur ce point, rien ne semble manquer à

l’appel. L’appareil est en outre homologué IMAX

Enhanced, la nouvelle norme Home Cinéma de

qualité ultime (depuis la mise en sourdine de la

certification THX).

L’Arcam AVR30 est un ampli « seulement » 7.1

annoncé pour une puissance de 7 x 100 watts

nominaux en multicanal (et 2 x 120 watts en stéréo).

Mais il est capable de piloter jusqu’à 16 canaux en

configuration 9.1.6. Pour ce faire, on peut lui

associer des blocs de puissance séparés,

notamment l’Arcam PA240 de 2 x 225 watts (2200 €)

et l’Arcam PA720 de 7 x 100 watts (2800 €), qui

fonctionnent tous deux également en classe G. On

se retrouvera alors à la tête d’un système de

décodage et d’amplification pour salle de cinéma

privée très haut de gamme.

En complément et outre sa connectique très bien

fournie, l’Arcam est la fois un produit connecté et

multiroom. Il se raccorde au réseau en Ethernet ou

en WiFi. Il est compatible avec les webradios ainsi

que les protocoles Google Chromecast, Apple

AirPlay 2 et DLNA/UPnP. Deux de ses canaux de

puissance et une de ses sorties HDMI peuvent être


ON mag - Home Cinéma 2020

27

assignés à une seconde zone d’écoute et de

visionnage.

En raison de sa grande polyvalence et évolutivité,

l’Arcam AVR30 s’adresse tout autant à l’amateur qui

souhaite se constituer un système Home Cinéma

connecté (7.1 ou plus) par lui-même, qu’aux artisans

installateurs spécialisés dans la conception de

Home Cinéma et systèmes multiroom haut de

gamme sur-mesure. Sa seule limitation tient dans

ses prises HDMI qui ne sont compatibles que 4K,

mais à notre sens, ce n’est pas vraiment un

handicap. Si la 8K se répandait (ce qui est très loin

d’arriver), il y aurait toujours moyen de contourner le

problème, sans remettre en cause les performances

de l’AVR-30.

Une construction soignée, sans excentricité,

avec des circuits numériques Hi-res et des

étages de puissance analogiques en classe G

Contrairement à ce que l’on rencontre souvent sur

les produits audiophiles, l’Arcam AVR30 ne cherche

pas à faire dans la démesure ni l’inutilement

luxueux. Sa construction n’en demeure pas moins

extrêmement sérieuse et costaude. Sous son capot

et derrière sa façade en fonte moulée légèrement

bombée se trouve un gros transformateur

d’alimentation toroïdal (de 13 cm de diamètre sur 10

cm de haut) accompagné de capacités de filtrage

Elna amorties (2 x 15000 µF sous 80 V + 2 x 22000 µF

sous 50 V).

Les étages de puissance sont configurés en classe G

selon une topologie propre à Arcam.

La classe G consiste en un montage qui s'appuie en

quelque sorte sur deux rampes d’amplification

distinctes. La première travaille en classe A sur les

petits signaux tandis que la seconde entre en action

lors des fortes sollicitations et adapte sa tension en

fonction des besoins en énergie. Ce procédé, un

peu compliqué à mettre en œuvre, est très bien

maîtrisé par Arcam depuis des années (voir le test

de l’intégré stéréo SA20 que nous avons adoré). Il

s’appuie ici, dans le cas de l’AVR30, sur une

impressionnante batterie de transistors ON

Semiconductor (NJL3281DJ et NJL1302D) de type

Spécifications

•Type : ampli Home Cinéma 7.1, évolutif 9.1.6, certifié

IMAX Enhanced

•Puissance : 2 x 120 watts sous 8 Ω en stéréo, 7 x 100

watts sous 8 Ω en multicanal

•Décodage : Dolby Atmos, DTS:X, Auro-3D

•Calibration automatique : Dirac Live

•HDMI : 7 entrées, 3 sorties, dont une eARC

•Sorties préamplis : 15 canaux + 2 subwoofers + zone 2

stéréo

•Autres entrées : 7 analogiques stéréo, 4 numériques

coaxiales, 2 numériques optiques

•Connexion réseau : Ethernet et WiFi

•Protocole réseau : AirPlay 2, Chromecast, UPnP/DLNA

•Autres : sortie casque, liaison Bluetooth, port RS232, 2

prises IR, 2 prises Trigger

•Dimensions (H x L x P) : 171 x 433 x 425 mm

•Poids : 18,1 kg

Notre avis

Construction

Performances

Équipement

Musicalité


28 ON mag - Home Cinéma 2020

Thermal Track montés sur un gros dissipateur

thermique à ailettes en aluminium massif.

Le reste de l’électronique présente une implantation

particulièrement propre et ordonnée par rapport à

ce que l’on rencontre sur d’autres amplis Home

Cinéma. Les cartes de gestion audio vidéo empilées

les unes au-dessus des autres, à l’arrière du châssis,

comportent essentiellement des composants de

surface. La section de conversion numérique/

analogique est quant à elle équipée de

convertisseurs audiophiles haut de gamme, ESS

Sabre, travaillant sur 32 bits à 192 kHz (ES9026PRO).

Un monstre docile comme un animal

audiophile domestique, mais attention il

peut encore rugir

Avec son immense afficheur et ses quelques

boutons de commande en façade qui permettent

d’accéder à tous les paramètres, l’Arcam AVR30 est

beaucoup plus facile à utiliser qu’on ne pouvait le

redouter. Pourtant, les possibilités de

personnalisation à travers ses menus sont très

nombreuses.

Une fois que vous avez indiqué la configuration des

enceintes, l’Arcam AVR30 vous aide à ajuster les

niveaux et peut effectuer une égalisation de la

réponse de chaque voie en tenant compte de

l’acoustique de la pièce grâce au système Dirac

Live. Celui-ci se pilote depuis un ordinateur

(Windows ou MacOS) ou encore depuis un

smartphone (Android ou iOS) ; il se sert du

microphone fourni avec l’appareil pour prendre

plusieurs mesures dans la pièce d’écoute. Vous

n’avez qu’à trouver un support pour le microphone

et le déplacer en suivant les instructions de

l’interface.

Nous avons mis au défi le système de calibration

automatique Dirac Live, entre autres avec un

équipage d’enceintes acoustiques relativement

hétéroclite, réunissant des modèles Kelinac, Klipsch

et Castle Hifi. Il s’en est admirablement sorti et a

réussi à harmoniser tout ce petit monde afin de

former un ensemble cohérent en multicanal.

À l’écoute, avec l’Arcam AVR30 nous avons retrouvé

en multicanal les excellentes sensations que nous

avions éprouvées en compagnie l’Arcam SA20 en

stéréo, avec de la puissance en plus. Nous avons là

un ampli Home Cinéma que nous pouvons

réellement qualifier d’audiophile tant pour la Hifi

que les bandes-son des films en audio 3D ou encore

pour les jeux vidéo. Cet appareil délivre un son

musclé, puissant et dynamique. Même sur les films à

grand spectacle, du moment que les enceintes

principales ont du coffre, il se passe allègrement

d’un caisson de grave actif en renfort.

Mais aussi et surtout, l’Arcam AVR30 est capable

d’une belle finesse et de beaucoup de nuances. Sa

restitution dégage une impression de force et de

maîtrise, mais absolument pas d’agressivité. Les

timbres sont très bien équilibrés, avec une belle

richesse, de la densité dans le médium, de

l’ouverture et de l’aération dans le haut, de l’assise

profonde dans le bas.

L’Arcam AVR30 n’est pas un de ces amplis qui

pousse la précision jusqu’à découper l’image sonore

multicanal au scalpel. Il cultive une certaine douceur,

mais ne tombe pas non plus dans la mollesse, car au

contraire, il a beaucoup d’énergie et de punch. Sa

description de l’espace audio, que ce soit en

multicanal 3D ou en stéréo est très réussie,

naturelle, ample, sans excès. Elle se caractérise par

une excellente cohérence, une absence de trou, du

relief et de la profondeur.

L’Arcam AVR30 est incontestablement un produit

que nous avons beaucoup aimé. Il est vrai que dans

l’absolu son prix pique un peu fort par rapport à

certains concurrents, mais il est vrai aussi qu’il n’a

pas trop d’équivalent.


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30

ON mag - Home Cinéma 2020

DENON

1500 €

AVC-X4700H

Denon frappe fort cette année en étant le premier à dégainer des amplificateurs home

cinéma compatibles 8K. C’est le cas des quatre nouvelles références de la gamme se

terminant par 700. L’AVC-X4700H se place en milieu de gamme, une situation actuelle où

l’on en a vraiment pour son argent car les produits sont suréquipés. Ce 4700H bénéficie

d’une présentation haut de gamme avec sa trappe cachant boutons et prises en façade.

Équipé de 9 canaux et de quasiment tous les décodages actuels, il a vraiment tout pour

lui sur le papier. Vérifions-le maintenant en situation.

par Alban Amouroux

De la 8K pour la première fois

L’AVC-X4700H ne vient pas bousculer le design

Denon bien connu depuis quelques années

maintenant. Il arbore une façade imitation

aluminium brossé très réussie, disponible en noir ou

argent, parsemée de deux gros potentiomètres

pour le choix des sources et le volume. Entre les

deux, un écran à deux lignes informe en

permanence de ce qu’il se passe. Différentes petites

icônes les complètent pour indiquer les canaux en

entrées ou ceux en service, si le traitement Audyssey

est actif ou non, ou encore le niveau du volume. La

seule touche visible est celle servant à mettre

l’appareil sous tension. Derrière la trappe

basculante se trouvent les touches pour naviguer

dans les menus, le contrôle des zones 2 et 3 et les

présélections « quick select ». Une entrée HDMI

supplémentaire est présente, tout comme un port

USB et la sortie casque.

La face arrière est pleine comme un œuf. Denon n’a

pas encore supprimé les connexions analogiques

qui intéressent de moins en moins de monde. Les

aficionados de ce type de sources seront contents

de retrouver des entrées audio analogiques, dont

une pour platine vinyle, mais aussi du composite et

de l’YUV en entrée comme en sortie. En revanche,

l'AVC-X4700H a perdu son tuner FM si on le

compare à son prédécesseur. D’où la référence

devenue AVC (sans tuner) au lieu d’AVR (avec tuner).

Les borniers haut-parleurs pour les neuf enceintes

sont alignés comme à la parade. Il y en a même

onze car le 4700H décode les flux audio jusqu’en

11.1 canaux. Il faudra donc choisir lesquelles des

deux enceintes on laisse de côté et utiliser les

sorties pre-out afin d’ajouter un bloc stéréo pour les

amplifier séparément.

La révolution se trouve en première ligne avec les

connecteurs HDMI. On voit donc apparaître pour la

première fois le terme 8K. Il est associé uniquement

à l’entrée numéro sept, les six autres entrées et la

huitième en façade étant en 4K. Toutes acceptent le

Dolby Vision et le HDR10+. La sortie principale est

en 8K avec eARC et HDCP2.3. Certains diront

qu’une seule entrée 8K c’est peu, surtout s’ils ont

prévu d’acquérir les deux consoles de jeux nouvelle

génération de Microsoft et de Sony. En attendant,

les caractéristiques du tant attendu HDMI 2.1 sont

couvertes avec la présence de ses différentes

fonctions spécifiques destinées principalement au


ON mag - Home Cinéma 2020

31

jeu vidéo : VRR, ALLM, QFT et QMS. Tout comme le

120 Hz pour la 4K. On rentre ici dans le très haut

débit de la vidéo numérique nécessitant des

cordons 48 Gbps de faible longueur, au risque de

n’obtenir aucune image. Pour vous prémunir de ce

genre de mauvaise surprise, Denon a mis à

disposition dans cet appareil un testeur de câble

HDMI. La procédure n’est pas documentée dans la

notice car elle est réservée aux installateurs. Un petit

tour sur le Web vous permettra de trouver la

combinaison de touches qui permet d'y accéder.

Des évolutions d’ordre ergonomique

bien pratiques

L’AVC-X4700H décode tous les formats audio

multicanaux du moment : Dolby Atmos, DTS:X,

Auro-3D et IMAX Enhanced sont au programme. Il

ne lui manque que le DTS:X Pro, réservé à son

grand frère AVC-X6700H. Les upmixers Dolby et

DTS sont également présents afin de distribuer le

son sur toutes les enceintes, même à partir de

sources stéréo, et ceci de façon très convaincante.

Du côté du calibrage audio, l’Audyssey MultEQ

XT32 est présent avec sa procédure passant par huit

points de mesure. La nouveauté de cette génération

d’amplificateurs audio/vidéo consiste à proposer

deux mémoires distinctes que l’on peut rappeler

depuis les menus. Il est ainsi possible de créer une

courbe pour les films et une autre pour la musique.

Dans ce domaine, l’AVC-X4700H n’est pas en reste.

En plus des entrées physiques analogiques et

numériques et du Bluetooth, le protocole HEOS est

bien entendu présent. Il ouvre l’appareil sur la

musique en réseau afin de profiter des services

principaux de musique sur abonnement. Il peut

également accéder à la musique dans des dossiers

partagés sur le réseau ainsi qu’à celle stockée sur

une clé USB que l’on aura reliée sur le port en

façade. Tout cela se pilote aisément depuis

l’application mobile HEOS. Si vous avez d’autres

appareils Denon ou Marantz connectés, vous

pourrez également partager la musique entre eux. Il

existe également une application Denon donnant

accès aux commandes principales et au menu de

configuration de l’appareil, sans avoir à passer par

son interface à l’écran. Celle-ci recouvrant l’image

en cours pour s’afficher en plein écran. À quand un

menu en transparence dans une petite fenêtre ? La

télécommande fournie est classique ; elle comporte

Spécifications

•Amplificateur intégré home cinéma 9 canaux

•Puissance : 9x125 Watts

•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, Dolby Surround, DTS

Neural:X, Auro-3D, IMAX Enhanced

•Connectivité : Ethernet, 7x entrées HDMI 4K, 1x entrée

•HDMI 8K, 3x sorties dont 1x HDMI eARC CEC, 7x entrées

analogiques dont 1x phono, 4x entrées numériques, entrées/sorties

composite/YUV, 1x USB, ports RS232, IR et

trigger, sorties zone 2 & 3, pre-out 7.2.4

•Autres : audio réseau HEOS, micro pour calibrage Audyssey

MultEQ XT32, test de câbles HDMI intégré

•Consommation : 710 Watts

•Dimensions (l x p x h) : 434 x 389 x 167 mm

•Poids : 13,7 kg

Notre avis

Design

Équipement

Ergonomie

Performances


32 ON mag - Home Cinéma 2020

quelques touches rétroéclairées pour confirmer la

source et la zone en cours de contrôle. Toujours du

côté pratique, le 4700H reconnaît les sources reliées

et affiche leur nom en lieu et place des Blu-ray ou

Media Player par défaut. C’est bien pratique pour

ne pas avoir à renommer manuellement les entrées.

Une maîtrise des ambiances et des objets en

trois dimensions

Nous sommes partis sur une configuration de test

en 5.1.4 avec un caisson. Comme souvent, nous

débutons nos écoutes en Hifi, suivies de tests en

multicanal sans calibrage audio pour finir par de

nouvelles écoutes après calibrage. En écoute

musicale via le système HEOS et notre abonnement

Tidal, nous pouvons dire que l’AVC-X4700H s’en

sort avec les honneurs. En stéréo directe sans

caisson, nous avons bien retrouvé la signature

sonore de nos enceintes qui ont reçu suffisamment

de courant pour tenir la membrane dans le grave de

façon convaincante. La scène sonore est large et

haute, avec un bon positionnement des voix et des

instruments. Les timbres sont respectés sans

coloration particulière. Le 4700H se défend très bien

face à des intégrés stéréo positionnés à moins de

1000 euros.

Passons maintenant au multicanal sur nos tests

favoris : Invincible, Le Mans 66 et autre Jurassic Park

en tête. Les ambiances sont correctement

retranscrites, donnant l’impression d’être au cœur

de l’action, entouré de multiples micro-informations.

Par défaut, l’écoute est assez portée sur les voix

avec un manque de chaleur et d’appui dans le basmédium,

bien que le caisson soit déjà correctement

fourni en grave dynamique. C’est moins Hifi qu’un

NAD T778 lui aussi en 9 canaux, mais qui affiche un

tarif deux fois plus important. Voilà ce qui explique

les différences de prix entre des produits que l’on

pourrait croire équivalents sur le papier.

Le 4700H offre une restitution claire, fine, au risque

peut-être de sembler trop pointue. Mais cela

dépendra aussi beaucoup de l’association avec les

enceintes. Nous ne conseillerons donc pas des

Klipsch, par exemple, avec cet amplificateur. Ces

remarques s’appliquent aux programmes

multicanaux. Le calibrage Audyssey ne vient pas

calmer ce rendu plutôt montant. En revanche, il

précise la scène sonore, renforce le centre et

améliore encore la liaison frontale/surround sans

remonter exagérément le niveau des enceintes

latérales et de plafond. Que nous avons baissé tout

de même de quelques crans pour obtenir un

équilibre plus agréable à nos oreilles. L’AVC-X4700H

n’a aucun mal à placer les éléments dans l’espace

pour faire disparaître la plupart du temps les

enceintes. Que ce soit en Atmos ou en DTS:X, la

focalisation des objets à des endroits très précis est

assez remarquable. Les déplacements d’avant en

arrière sont naturels, sans aucune rupture entre la

scène frontale et l’enveloppement surround.

Un appareil parfait pour 99% des utilisateurs

En conclusion de ce test, il est légitime de se

demander pourquoi dépenser plus quand ce Denon

AVC-X4700H sait déjà tout faire. Si l’on dépense

plus cher, on aura tout d’abord plus de canaux et

plus de puissance. Sans trop prendre de risque,

nous serions tentés d'écrire que l’AVC-X4700H est

suffisant dans 99% des cas si vous n’avez pas plus de

neuf enceintes à installer. Les appareils supérieurs se

différencient sur la sensation d’ambiance qui va

encore plus loin et sur des timbres plus fidèles lors

des écoutes cinéma. Mais avec la quantité de

fonctionnalités intégrées, les multiples connexions,

la compatibilité 8K et une ergonomie d’usage sans

faille au quotidien, comment battre l’AVC-X4700H ?

Attendons maintenant de voir comment va réagir la

concurrence.


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ON mag - Home Cinéma 2020

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RMC-1

L’américain Emotiva nous a tenu longtemps en haleine avec son processeur statutaire RMC-

1 présenté bien en amont de sa sortie sur le marché. Il a beaucoup fait parler avec son

double écran en façade et ses seize sorties XLR. Disponible depuis quelques mois, il vient

se positionner entre les appareils des marques grand public et les modèles hauts de

gamme des fabricants plus confidentiels. Limité en termes de fonctionnalités que l’on

qualifiera d’accessoires, il se concentre sur le décodage et la restitution du son immersif. Il

est même évolutif, aussi bien en termes logiciels que matériels. Il a récemment gagné le

système de calibrage automatique Dirac Live.

par Alban Amouroux

Double écran en façade

Ce processeur est imposant. Aussi imposant qu’un

intégré avec sa bonne douzaine de canaux

d’amplification, sauf que dans le cas du RMC-1, il

n’en est rien : il s'agit uniquement d'un

préamplificateur. La face avant est plutôt avare en

boutons puisqu'elle comporte seulement un gros

potentiomètre multifonctions et une touche de mise

sous tension. En bas à gauche ont été rassemblés

une sortie casque, une entrée audio et un port USB.

La place est largement disponible pour accueillir

deux grands écrans multilignes. Situés de part et

d’autre du potentiomètre, ils fournissent un grand

nombre d’informations en simultané. Dans le

paramétrage du RMC-1, il est possible de

personnaliser ce qui s'affiche.

Malgré la place disponible, l’arrière est finalement

peu occupé, la connectique est bien aérée. On

trouve quatre entrées audio analogiques, dont une

XLR, et dix entrées numériques, dont une AES/EBU

et une USB-B. Les connectiques HDMI sont au

nombre de huit en entrée et deux en sortie.

Compatibles 4K et HDR, elles sont "transparentes",

absolument aucun traitement n’est appliqué ni

même disponible dans les menus. Vous ne trouverez

ni entrée vidéo analogique, ni entrée RCA 7.1. Pas

plus en sortie car elles sont disponibles uniquement

par le biais de 16 XLR. L’adressage de ces 16 prises

est clairement indiqué, même si quelques entorses

sont possibles via les menus. Des emplacements

pour cartes d’extension occupent la place restante.

Des sorties XLR supplémentaires pourront être

ajoutées dans le futur.


ON mag - Home Cinéma 2020

35

Les entrailles du RMC-1 dévoilent une conception

par cartes bien séparées selon leur fonction. Un

transformateur tout ce qu’il y a de plus classique

alimente une carte qui va délivrer les différentes

tensions nécessaires. Il y a ensuite une carte HDMI,

une carte gérant la connectivité infrarouge/trigger/

USB/Ethernet, une autre pour toute l’intelligence de

l’appareil, une carte verticale pour les entrées/

sorties audio et enfin la carte pour toutes les sorties

symétriques. Les convertisseurs numérique/

analogique retenus sont des AKM AK4490. Il n’y a

pas de berceau d’accueil pour les cartes

d’extension. Elles devront vraisemblablement se

connecter aux autres via des nappes.

Configuration pour les initiés ou avec

Dirac Live

De toute façon, ce produit ne s’adresse pas

vraiment au grand public, ni par son tarif, ni par la

complexité du système dans lequel il risque de

s’insérer. Avec cet Emotiva, vous ne trouverez pas de

procédure qui s’affiche sur le téléviseur, avec des

images et des animations vous prenant par la main.

Les menus sont complets avec des paramètres

classiques et d’autres plus avancés. Par exemple, on

peut renommer les entrées, régler la transparence

de l’affichage sur le téléviseur ou encore fixer le

volume à l’allumage. Dans les menus avancés, on

pourra régler les types d’enceintes utilisées et

désactiver les autres mais aussi régler l’égaliseur

paramétrique pour chaque sortie.

On peut aussi désormais se servir du système Dirac

Live afin de réaliser une égalisation automatique de

tous les canaux, grâce à un microphone et

l'interface Dirac sur ordinateur, tablette ou

smartphone, en tenant compte des caractéristiques

des enceintes et de leur interaction avec

l'acoustique de la pièce.

Dans le cadre de la procédure manuelle, vous

pouvez exporter et importer les filtres

paramétriques depuis le port USB pour gagner du

temps. Tout ce que vous faites dans les menus

s’affiche simultanément sur le téléviseur et sur les

écrans en façade du RMC-1. Vous pouvez donc

réaliser les réglages avec le potentiomètre

multifonctions ou depuis la télécommande.

Cette dernière est faite de métal, donc assez lourde

et imposante, elle aussi. Pas très sexy, sans fioriture,

elle donne accès aux commandes essentielles. Il est

possible de modifier directement le niveau de la

voie centrale, des canaux surround, des canaux de

hauteur et du caisson. C’est toujours pratique.

Cependant, il n’y a pas de touche d’accès direct à

chaque source mais seulement des touches

suivante/précédente pour les faire défiler. C’est

moins pratique. Malgré la présence d’une prise

réseau, il n’existe pas d’application de pilotage

depuis un smartphone ou une tablette. L’ergonomie

n’est donc pas le point fort de cet appareil. Un peu

rustique, il demande de faire des concessions pour

se concentrer sur ses autres points forts.

Le RMC-1 décode le Dolby Atmos et le DTS-X. Les

moins courants IMAX Enhanced et Auro-3D ne sont

pas supportés. Le Dolby Surround et le DTS

Neural:X viendront distribuer le message sonore sur

toutes les enceintes, ou presque, depuis n’importe

quel flux audio non immersif. Il y a aussi un mode All

Stereo qui occupe toutes les enceintes à partir

d’une source stéréo. Emotiva fournit le microphone

de mesure pour le calibrage Dirac Live, son trépied

et le câble.

Les enceintes s’effacent devant

les bandes-son

Nous avons installé le RMC-1 dans une

configuration 5.1.4 avec des enceintes actives en

façade et des blocs d’amplification Parasound pour

les autres canaux. Le Dirac Live n'étant pas encore

activé lors de notre test, le RMC-1 a été écouté

"brut". Nous avons simplement réglé les distances,

les niveaux et les fréquences de coupure. Malgré

cette écoute en mode direct, le RMC-1 démontre

d’impressionnantes capacités HiFi. Lorsque d’autres

appareils ont besoin d’être calibrés pour donner le

meilleur, le RMC-1 sonne parfaitement bien dès la

Spécifications

•Préamplificateur home cinéma 16 canaux

•Décodages : Dolby Atmos (9.1.6), DTS (7.1.4), Dolby Surround,

DTS Neural:X

•Connectivité : Ethernet, 8x entrées HDMI 4K, 2x sortie

dont 1x HDMI ARC CEC, 4x entrée analogiques, 10x entrée

numériques, USB, ports IR et trigger, sortie zone2, 16x

sorties XLR

•Autres : micro pour calibrage Dirac Live, emplacements

pour cartes d’extension

•Dimensions (l x p x h) : 432 x 394 x 192 mm

•Poids : 10,9 kg

Notre avis

Design

Équipement

Ergonomie

Performances


36 ON mag - Home Cinéma 2020

sortie du carton. On en vient même à se demander

si le calibrage Dirac est nécessaire ? Oui, bien sûr il

l’est, pour corriger les accidents de la pièce si celleci

n’est pas acoustiquement parfaite - en

l'occurrence, c'est rarement le cas. Le Dirac remet

tout d’aplomb en recentrant la scène sonore, en la

précisant, en faisant disparaître les murs de la pièce

et en distribuant les basses fréquences plus

efficacement dans l’espace.

Pourtant, le RMC-1 possède déjà ces capacités. La

scène sonore se développe en largeur et en hauteur.

L’action occupe tout le mur autour de l’écran. Et

cela avec une grande précision, autant dans les

placements que dans les timbres. Les voix ont du

poids sur l’enceinte centrale qui donne alors le

meilleur d’elle-même. Le caisson se raccorde

parfaitement au reste du message. Tandis que les

enceintes surround et de plafond s’effacent. Il est

difficile de les localiser tellement les éléments

sonores sont à la fois précis et décorrélés des

emplacements de ces enceintes. Sur le fameux

extrait d’"Invincibl"e où les avions américains sont

visés par les tirs de la DCA, les explosions fusent

partout autour de nous en 3D avec réalisme. Il en va

de même pour les effets de plafond qui nous

englobent sans que l’on puisse définir quelque

positionnement que ce soit pour les enceintes.

Rappelons que ces résultats sont obtenus sans

aucun calibrage. C'est bluffant et le calibrage Dirac

Live permet d'aller encore plus loin.

En écoute stéréo, le RMC-1 démontre qu’il est aussi

un excellent préamplificateur. Les capacités HiFi des

appareils home cinéma sont souvent en retrait,

même sur des appareils proposés à un tarif déjà

sérieux. Le RMC-1 s’efface devant la musique et

nous permet de retrouver des résultats proches des

écoutes d’appareils stéréo dans la séparation,

l’épaisseur de la scène sonore et la maîtrise des

différents registres. C’est bien là l’un de ses atouts

majeurs qui font la différence, en musique comme

avec les films : le corps et la présence qu’il donne à

la musique, aux voix, aux ambiances, et bien sûr aux

effets sonores de toutes sortes.

L’outsider qui pose question

Au chapitre du son, l’Emotiva RMC-1 est un

excellent préamplificateur-processeur home cinéma.

Il est assez bon pour jouer la polyvalence dans un

système mixte audio et vidéo. L’absence du Dirac

pour le calibrage n’a pas été problématique

pendant nos tests. Le RMC-1 est entraînant, ouvert,

dynamique. Il sait s’effacer devant les bandes-son

tout en restant extrêmement précis sur les

placements. Mais ces qualités indéniables sont

contrebalancées par une partie logicielle d'une

ergonomie plus pro que grand public. Pendant nos

tests nous avons noté plusieurs bogues qui, pour la

plupart, ont heureusement depuis été résolus par

des mises à jour. Avec des produits Denon, Yamaha

ou Pioneer par exemple plus ouvert au grand

public, on ne se pose pas de question : on branche,

ça fonctionne. Avec le RMC-1, ça n’est pas aussi

simple. Il faut un peu plus mettre les mains dans le

"cambouis". Mais si vous êtes prêt à le faire vous

avez, avec l'Emotiva RMC-1, un des tout meilleurs

préamplis home cinéma en-dessous de 10.000 € ?


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brouillard dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à ce qu’il

ne l’entende plus ! La Cobalt dispose de la même tension de

sortie 2.1 capable de tout lire que la Rouge, avec son

contrôle de volume numérique à bit parfait, une

qualité de rendement MQA exceptionnelle et

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permet aujourd’hui de créer un précédent en

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d’un filtre de phase minimum à coupure

progressive permettant un son plus naturel.

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l’appel de courant et augmente la vitesse de traitement de

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réduire les bruits de fond cellulaires ou encore ceux dus au Wifi ou au Bluetooth.

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38

ON mag - Home Cinéma 2020

NAD

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T778

NAD préfère le plus souvent faire évoluer ses amplificateurs home cinéma dans des

versions 2 ou 3, tout en conservant la même base. Cela va dans le bon sens de

l’évolutivité, à l’encontre du renouvellement permanent. Et puis il y a bien un moment

où il faut franchir un cap. Chez NAD, c’est celui de l’interface utilisateur. Depuis

quelques années, différents appareils de la Master Series arborent un grand écran

tactile en façade. Ce n’était pas encore le cas dans les gammes inférieures aux tarifs

plus accessibles. Le nouvel intégré home cinéma NAD T 778 à 9 canaux est le premier

à en bénéficier.

par Alban Amouroux

La généralisation du tactile

Ce grand écran tactile très allongé de 16x6 cm est

identique à celui du mini amplificateur intégré NAD

M10 que nous avions testé l’an dernier. Il remplace

toutes les touches de l’appareil mis à part celle de

mise sous tension et le potentiomètre de volume

qui restent eux bien présents. Le gris foncé est

toujours de mise pour le boîtier avec des angles

verticaux de façade très arrondis nous faisant

immédiatement penser aux appareils de la série 15

chez Rotel. Par ailleurs, NAD fournit directement les

oreilles de fixation pour un montage dans une

armoire rack 19". Pour terminer sur cette façade,

notons également la présence d’une prise casque

6,35 mm, d’un port USB et d’une entrée auxiliaire

HDMI. Des prises toujours très pratiques qui ont

tendance à disparaître en 2020 chez certains

concurrents.

L’écran tactile offre une navigation complète et très

intuitive dans les menus. Du paramétrage des

enceintes, de leur filtrage ou de leur niveau, au

renommage des entrées, tout est possible.

L’affichage le plus intéressant est en mode lecture

audio réseau, avec affichage de la jaquette de

l’album en cours et des différentes informations de

lecture. Avec une source HDMI, c’est plus spartiate.

Le nom de l’entrée et le niveau de volume sont

inscrits bien en gros mais l’ensemble reste un peu

vide. Pourtant, on trouve bien le nombre de canaux

audio détectés en entrée, le format HDMI ou le

mode de distribution multicanal enclenché. Ces

informations auraient peut-être mérité une

représentation graphique plus moderne. Nous

imaginons que cela viendra avec les prochaines

générations et autres mises à jour logicielles. Il en va


ON mag - Home Cinéma 2020

39

de même dans les menus de configuration où les

différents choix par le biais de listes déroulantes

pourraient être accompagnées de graphisme

aiguillant l’utilisateur pas forcément expert. Il y a la

place de le faire sur ce grand afficheur.

L’arrière du T 778 est classique chez NAD. On

retrouve la construction modulaire via les cartes

maison MDC pour une évolutivité dans le temps. Il y

a tout d’abord la carte « numérique » avec les cinq

entrées et les deux sorties HDMI. Certains pourront

trouver cela un peu juste face à la concurrence, le

nombre de personnes ayant besoin de plus

d’entrées restant toutefois à notre avis très limité.

Sur cette même carte se trouvent la prise réseau

Ethernet et le port USB multifonctions. Le module

BluOS pour la musique en réseau sans fil est

toujours une sorte de mini hub USB externe sur

lequel sont reliés des dongles WiFi et Bluetooth. Là

encore, l’évolutivité est maximale mais le résultat à

l’arrière du T 778, avec ce petit boîtier qui pend,

n’est pas très esthétique. La seconde carte

comprend trois entrées analogiques, dont une

phono, et les sorties pre-out 7.2. La troisième carte

ajoute quatre entrées audionumériques et quatre

sorties pre-out supplémentaires pour faire du 7.2.4.

En dessous, les neuf paires de borniers sont dédiées

à autant d’enceintes amplifiées simultanément par

des canaux de 85 Watts unitaires. Pour la

configuration multicanale maximale à onze canaux,

il faudra ajouter un bloc de puissance stéréo en

plus. En dehors des différents connecteurs pour

l’intégration (RS232, IR et trigger), terminons par

signaler la présence d’un ventilateur protégé par

une grille. Celui-ci s’est révélé assez bruyant lors de

nos tests. Il tourne continuellement. Dans une pièce

dédiée comme la nôtre ultra silencieuse, même

discret, il s’entend. Parfois, la température monte, il

est possible de le vérifier dans les menus, et le

ventilateur devient alors franchement présent. Nous

conseillons donc d’installer le T 778 dans un meuble

fermé et bien aéré, ou dans une armoire technique

hors de la pièce. D’où la présence des fixations pour

rack 19" !

Dirac Live au menu

NAD possède désormais une offre conséquente en

matière d'amplificateurs intégrant le Dirac Live,

qu’ils soient Hifi ou home cinéma. Une excellente

base de travail pour adapter le son à votre pièce et

en gommer ainsi les défauts pour une écoute à la

fois plus réaliste et plus reposante. Pour cela, il vous

faudra utiliser le micro fourni dans le carton et le

logiciel Dirac à installer sur PC ou Mac. Le micro

peut être relié au PC ou à l’amplificateur, au choix.

Le T 778 dispose du Dirac Live LE, agissant jusqu’à

500 Hz, c’est-à-dire la zone de fréquences où se

trouvent habituellement la majorité des accidents

acoustiques. Il est possible de privilégier une licence

complète, jusqu’à 20.000 Hz, en option, au prix de

99 euros.

La télécommande principale est rétroéclairée. Ses

touches s’allument en bleu dès qu’on la prend en

main. Les commandes sont classiques avec

l’allumage du bouton correspondant à la source en

cours de contrôle. Les trois touches au bas de la

télécommande servent à modifier le volume des

enceintes surround, de la centrale et du caisson de

basses. Des ajouts bienvenus pour compenser

rapidement le déséquilibre d’une bande-son sans

avoir à rentrer dans les menus. Une seconde petite

télécommande servira essentiellement au pilotage

du T 778 depuis la zone 2. Les menus affichés sur

l’écran tactile en façade sont également reportés en

OSD sur le téléviseur ou le vidéoprojecteur. La

navigation dans l’arborescence fonctionne avec les

touches multidirectionnelles et non en appuyant sur


40 ON mag - Home Cinéma 2020

la touche OK pour descendre d’un niveau comme

on en a l’habitude. Les menus sont présentés

sommairement, le T 778 va droit au but sans se

perdre dans des fonctions annexes inutiles.

Une matérialisation exceptionnelle de

l’ambiance et des effets

Nous avons débuté nos écoutes en profitant de la

connectivité BluOS pour accéder à nos playlists

Tidal en Hi-res. Le Dirac appliqué à la musique est

bénéfique sans aucun doute. Bien que l’action du

Dirac s’arrête à 500 Hz sans la licence full band, nous

assistons surtout à un renforcement du centre avec

des voix beaucoup plus présentes et mieux extraites

du reste de la musique. Comme si elles étaient

noyées avec les instruments sans Dirac, et avec

Dirac un mètre devant. Cela en prenant bien en

compte les différences de niveau sonore lorsque

l’on passe du réglage avec ou sans Dirac qui peut

biaiser le ressenti. Là où il n’y a aucun doute, c’est

dans le grave. Avec le Dirac, nos enceintes semblent

descendre bien plus bas qu’à l’accoutumée, sans

non plus avoir l’air de forcer exagérément. Même

sans le Dirac, le NAD T 778 est déjà un excellent

amplificateur Hifi stéréo en termes d’image sonore,

d’ambiance et de respect des timbres. Il y a

certainement à redire çà et là sur la précision des

placements par exemple, mais dans le cadre d’un

appareil principalement home cinéma, il est difficile,

voire impossible de trouver aussi fidèle que le T 778.

Passons maintenant aux écoutes multicanales dans

le cadre d’un système 5.1.2. Sans le calibrage Dirac,

en ayant renseigné les distances de chaque

enceinte à la main et égalisé les niveaux au

sonomètre, la restitution en Atmos est cohérente

dans l’ensemble de la pièce. Les effets sont

matérialisés en dehors des enceintes. Le caisson

n’est pas parfaitement aligné avec le reste sans

devoir retoucher les réglages de celui-ci. Le Dolby

Surround sur des sources stéréo ou 5.1 utilise bien

toutes les enceintes, en mettant un peu trop

l’accent sur les canaux arrière. C’est une remarque

personnelle, cela peut plaire à d’autres. L’ambiance

est reproduite dans toute la pièce, les effets de

déplacements peuvent être facilement suivis. C’est

du très bon niveau, sans agressivité aucune. Mais

rien que pour une meilleure intégration du caisson,

dans notre pièce en tous les cas, le passage au Dirac

s’avérait nécessaire.


ON mag - Home Cinéma 2020 41

Nous avons utilisé un PC portable avec Dirac installé

dessus pour passer au calibrage. Précisons que nous

sommes mal tombés, sur une version du logiciel

boguée qui nous a fait nous arracher les cheveux,

mais qui a été très vite mise à jour. En attendant,

nous étions passés par l’application pour iPad. Le

logiciel Dirac demande au T 778 de jouer une série

de fréquences glissantes sur chaque enceinte. Neuf

mesures peuvent être prises au maximum, bien qu’il

soit possible de s’arrêter à la première si on le

souhaite (depuis le PC uniquement, pas avec l’app

iPad). La procédure complète vous occupera une

petite demi-heure. Surtout qu’à la fin, il est encore

possible de modifier les résultats obtenus pour

personnaliser les courbes cibles de chaque canal.

Une fois cela fait, nous avons finalisé le calibrage.

Cela se matérialise par l’envoi dans l’amplificateur

des réglages depuis le logiciel. Trois réglages

distincts peuvent être mémorisés et accessibles

directement à la télécommande. Pour l’anecdote, la

touche dédiée au Dirac indique toujours « Audys »

pour Audyssey, le système de calibrage concurrent

que NAD a abandonné en passant chez Dirac il y a

déjà quelques années.

Ce que nous avons trouvé le plus impressionnant

par rapport à un amplificateur tel que le Denon

AVC-X4700H, deux fois moins cher rappelons-le,

c’est la densité des effets sonores, aussi bien les

ambiances que les objets. Tout est parfaitement

réglé et cohérent avec de la puissance dans la

présence, tout cela sans jamais entendre les

enceintes. Car mieux entendre les effets surround

en poussant le volume des enceintes, c’est facile. Et

peu intéressant. Pour caricaturer, avec le T 778, c’est

comme si nous poussions le volume des effets

indépendamment de celui des enceintes. Le grave

s’est amélioré en termes de placement, et donc de

mise en phase, même si ce n’est pas parfait. Nous

attendions encore mieux. En revanche, sur la

restitution des plus basses fréquences, notre caisson

n’est pas souvent autant à la fête : grâce au Dirac,

l’infragrave remplit la pièce sans aucune résonance

néfaste. Si bien que l’on peut monter encore un peu

plus le volume sans qu’apparaissent de

désagréables bourdonnements. La différence est

très nette lorsque l’on active et désactive le Dirac.

Nous notons également un regain de présence sur

la voie centrale qu’il nous a semblé plus intéressant

de baisser d’un cran. Au chapitre des petits trucs qui

fâchent, le caisson fait un gros "ploc" lorsque nous

changeons de mode surround à la volée. Ce "ploc"

est évité si nous passons préalablement le volume

de l’ampli sur mute. Cela faisait très longtemps que

nous n’avions plus testé d’amplis home cinéma qui

font "ploc". C’est typiquement le genre de

problème qui pourrait être corrigé par une mise à

jour. Ce sera même peut-être déjà le cas au moment

où vous lirez ces lignes.

Un mariage Hifi et home cinéma réussi grâce

à une ergonomie simple d’accès

Le NAD T 778 est une franche réussite, même s’il a

des petits côtés agaçants sur certains points. Il est

bien moins équipé en fonctions annexes et en

connectivité que ses concurrents. Les entrées HDMI

seront peut-être limitées en nombre pour certains

utilisateurs et pour l’instant, NAD fait l’impasse sur

le HDMI 2.1 et la 8K. Il n’y a pas de procédure

d’installation qui vous prend par la main, c'est à

vous d’explorer les menus et de personnaliser

l’ensemble. Le Dirac ne sait toujours pas mesurer la

distance et le niveau des enceintes qu’il faut faire

soi-même. Et puis ce "ploc" sur le caisson, c’est

énervant. Si l’on met de côté ces imperfections, le

NAD T 778 fait carton plein sur la restitution. Aussi

bien en Hifi, avec des qualités que l’on retrouve

habituellement sur des intégrés stéréo, qu’en home

cinéma, avec une restitution puissante et

englobante soutenue par un calibrage Dirac

compétent. Si l’on fait le total, le tarif semble élevé

pour un modèle à neuf canaux, mais il correspond

aux compétences du T 778.

Spécifications

•Amplificateur intégré home cinéma 9 canaux

•Puissance : 9x85 Watts (tous canaux en service)

•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, Dolby Surround, DTS

Neural:X, DSP EARS

•Connectivité : Ethernet, 6x entrées HDMI 4K, 2x sorties

dont 1x HDMI ARC CEC, 3x entrées analogiques dont 1x

phono, 4x entrées numériques, 2x USB, ports RS232, IR et

trigger, sortie zone2, pre-out 7.2.4

•Autres : audio réseau BluOS, micro pour calibrage Dirac

Live, emplacements pour cartes d’extension MDC, deux

télécommandes, kit de mise en rack

•Dimensions (l x p x h) : 435 x 430 x 140 mm

•Poids : 12,1 kg

Notre avis

Design

Équipement

Ergonomie

Performances


42

ON mag - Home Cinéma 2020

PIONEER

1800 €

SC-LX704

Pioneer renouvelle le sommet de sa gamme home cinéma avec deux très gros

amplificateurs : le SC-LX704 à neuf canaux et le SC-LX904 à onze canaux. Ils se destinent

aux grandes pièces ou aux salles dédiées où il sera possible de caser neuf ou onze enceintes

afin de profiter pleinement du Dolby Atmos et du DTS:X. Le SC-LX704, qui fait l'objet de ce

test, développe 9x84 Watts réels tous canaux en service. Ce qui est déjà important ! En

parallèle de la partie home cinéma au top de ce qui existe aujourd’hui, il reconduit tous les

équipements audio en réseau les plus complets du marché dans un seul appareil. Le SC-

LX704 a pour but de répondre aux plus exigeants qui trouveront toutes les fonctions

modernes dans un seul appareil.

par Alban Amouroux

Une imposante centrale home cinéma

Haut de 18,5 cm, le Pioneer SC-LX704 est un

appareil qui nécessitera une place certaine. Il est

aussi profond que large, il faudra aussi prévoir en

conséquence de l'espace pour le rangement des

nombreux câbles à l’arrière. La face avant reste

sobre grâce à l’emploi d’une trappe dissimulant

connecteurs et petites touches de fonctions

secondaires. Juste au-dessus, l’écran affiche en

grand l’entrée, le mode audio ou le volume. De

petites icônes renseignent sur les canaux utilisés

selon le décodage audio enclenché. Quelques LED

bleues viennent confirmer le fonctionnement sur le

réseau ou l’activation du calibrage MCACC. Deux

gros potentiomètres entourent cet écran, à gauche

pour sélectionner la source, à droite pour régler le

volume.

La face arrière est bien remplie, comportant tout le

nécessaire et même plus. Il y a six entrées et trois

sorties HDMI. La sortie principale est compatible

eARC et HDCP2.3. Pioneer a conservé deux entrées

YUV et deux entrées composites, sait-on jamais.

Elles serviront pour une ancienne console de jeu ou


ON mag - Home Cinéma 2020

43

un vieux magnétoscope qui traîne. Il y a ensuite cinq

entrées audio numériques et sept entrées audio

analogiques dont une pour platine vinyle. Il y a peu

de chance que vous veniez à bout de toutes ces

prises. Les sorties préamplifiées permettent de faire

du 7.2.4. Il y aussi deux sorties pour l’audio

multizones. Enfin, on termine par les onze borniers

d’enceintes, sachant que le SC-LX704 est un modèle

9 canaux. Il faudra choisir entre les enceintes de

plafond avant ou arrière par exemple, ou ajouter un

bloc stéréo pour pouvoir adresser toutes les sorties.

Ou encore amplifier les trois enceintes principales

via des amplificateurs haut de gamme externes.

Dans ce cas il est possible de désactiver les

amplificateurs droit, centre et gauche du LX704

depuis les menus.

À l’intérieur, on découvre une conception par cartes

superposées ; il faut dire qu’il y a la place dans ce

gros boîtier. Une grosse alimentation occupe une

bonne partie du volume disponible juste derrière la

face avant. À ses côtés se trouvent deux

condensateurs de 15.000 microFarads sous 71 V, une

dotation pas si courante au sein des amplificateurs

home cinéma. Les différentes cartes de gestion des

entrées/sorties recouvrent un boîtier complètement

fermé à la base de l’appareil. Il contient tous les

canaux d’amplification en classe D, au plus près des

borniers. Un peu engoncé, il bénéficie d’un

refroidissement forcé via un petit ventilateur placé

sur le côté gauche. Si vous avez la chance d’avoir un

environnement d’écoute très silencieux, ce

ventilateur se fait entendre jusqu’à 3-4 mètres de

distance. C’est très léger et inaudible durant les

scènes d’action. Mais il se fait entendre lors des

silences, son fonctionnement n’étant pas linéaire.

Dans une pièce dédiée, le SC-LX704 gagnera à être

installé au plus loin des spectateurs ou dans un rack

en dehors de la pièce.

Carton plein sur la connectivité

Le Pioneer SC-LX704 s’installe simplement en

suivant les écrans affichés sur le téléviseur. La

première étape consiste à indiquer quelle est votre

configuration d’enceinte. De nombreuses

combinaisons sont possibles mais on essaiera de

l’associer au minimum à un système d’enceintes

5.1.2. Ensuite, on passe à la connexion réseau.

Comme l’amplificateur est compatible Chromecast,

la procédure passe via l’application mobile Google

Home. Ensuite, le LX704 propose de passer au

calibrage audio, même si cette étape peut être

réalisée plus tard.

Une fois l’appareil opérationnel, on peut découvrir

ses nombreux menus, bien rangés et richement

illustrés. Il est possible comme souvent de

renommer ou cacher des entrées, de gérer

l’alimentation et la veille automatique, ou encore

d’activer l’upscaling vidéo UHD. Le Pioneer est aussi

l’un des rares appareils à être compatible Works

with Sonos. Cette fonction transforme le LX704 en

un amplificateur de puissance au service d’un

streamer Sonos Connect ou Sonos Port, avec

synchronisation de l’allumage et du volume sonore.

Mais ça, c’est uniquement si toutes les capacités

réseau du LX704 ne vous suffisaient pas.

En plus du Chromecast audio comme nous l’avons

vu, cet intégré home cinéma est AirPlay 2 pour


44 ON mag - Home Cinéma 2020

l’univers Apple. Toujours au chapitre de la diffusion

audio multipièces et multimarques, il dispose du

DTS Play-Fi et du FlareConnect. Cela lui donne un

accès direct aux webradios TuneIn, à Spotify,

Deezer, Tidal et Amazon Music, sans passer par le

smartphone. Il y a vraiment de quoi faire pour

profiter de la musique sur le SC-LX704 : il est

compatible avec tout. Même avec Roon pour les

audiophiles, à travers l’AirPlay. Si le téléviseur est

allumé, tout ce que l’on écoute s’y affiche en

grand ou sur l’écran de projection, avec jaquette,

titre, artiste et défilement du temps.

Le Pioneer SC-LX704 bénéficie également de trois

mémoires accessibles directement depuis la

télécommande ou en façade. Une télécommande

bien pratique car rétro-éclairée. Les mémoires

incluent un éventail de fonctions qui pourront être

rappelées d’une touche : source, mode d’écoute,

volume, multizone, mémoire MCACC et tout ce que

ça concerne (onde stationnaire, phase et EQ),

décalage son.

Une restitution convaincante des effets et

de l’ambiance

Comme d’habitude, nous commençons nos essais

sans calibration, en réglant manuellement les

distances, les niveaux et les fréquences de coupure.

Première observation à ce sujet, le filtrage est assez

limité en comparaison avec des appareils

concurrents. On n'a pas accès à des réglages fins de

fréquence. On peut choisir petite ou grande pour

chaque enceinte, mais ensuite, la fréquence de

coupure concernant tout ce qui est renvoyé au

caisson est identique sur toutes les enceintes. Il n’y

a pas de réglage du LFE non plus. Pioneer a donc

préféré la simplicité en vous redirigeant vers le

calibrage audio maison MCACC. Ce dernier gère

automatiquement l’égalisation de chaque enceinte,

leur niveau et leur coupure, mais également la

phase et les ondes stationnaires dans le grave. La

procédure prend quelques minutes. Elle commence

par vérifier la phase de chaque enceinte. Puis elle

envoie des fréquences glissantes afin de prendre les

mesures ; le tout à partir du petit micro fourni à

brancher en façade de l’ampli.

À l’avantage du MCACC, la scène sonore se trouve

recentrée, plus précise, mais sans perdre d’ampleur.

Effectivement, le caisson est mieux intégré, il se fait

oublier. Les modes audio les plus récents en termes

de décodage et d’upmixing sont bien présents. On

trouve tous les formats Dolby jusqu’à l’Atmos et

tous les DTS jusqu’à l’IMAX Enhanced. Il y a

également un mode mono, un mode frontal où


ON mag - Home Cinéma 2020 45

seules les trois enceintes avant sont en fonction, et

un mode tous canaux enclenchés appelé Extended

Stereo. Cependant, Pioneer a décidé d’en donner

un peu plus avec différents DSP appliqués en

parallèle de l’upmixer Dolby Surround, c’est-à-dire à

destination des bandes-son en dehors de l’Atmos et

du DTS:X. Ce sont des ambiances telles que drama,

sports ou entertainment. Nous n’avons pas trouvé

que ces effets apportaient un réel plus, vous pouvez

vous contenter du Dolby Surround de base déjà

suffisamment performant pour distribuer le son sur

toutes les enceintes. Même si nous regrettons que

le grave ne soit pas renvoyé vers le caisson lorsque

les enceintes avant sont configurées en « large ». La

cause aux possibilités de filtrage limitées.

Passons alors directement sur des écoutes

multicanales immersives, comme la bande-son

Atmos du dernier Le Mans ’66. Avec le SC-LX704, on

s’y croirait. Quels que soient les Watts affichés sur le

papier, à l’écoute cet amplificateur Pioneer

développe une puissance qui n’est pas feinte,

sûrement grâce à la classe D. Nos enceintes

Dynaudio ont été tenues d’une main de fer. La

présence sur la voie centrale est remarquable avec

des dialogues toujours précis. Nous n’avons même

pas eu besoin du réglage capable d’isoler les voix et

de remonter leur niveau indépendamment du reste.

Quant à l’action, elle virevolte dans tous les sens,

nous étions sur la piste, embarqué dans ces bolides

des années 60. Le SC-LX704 n’a aucun mal à recréer

une ambiance palpable sans forcer sur les surround.

Nous ressentions parfaitement les environnements,

tantôt à l’extérieur, tantôt à l’intérieur. Le Pioneer

SC-LX704 a cette capacité que nous recherchons

aujourd’hui à placer les effets et les objets

précisément dans l’espace, sans qu’ils restent collés

aux enceintes. C’est bien le cas avec des sons

provenant de partout, comme si nos enceintes

surround et de plafond étaient multipliées.

Nous avons effectué quelques écoutes stéréo en

mode pure direct, c’est-à-dire sans caisson ni effets,

afin d’avoir une idée de sa polyvalence entre film et

musique. Grâce aux différentes possibilités de

streaming, nous avons utilisé notre playlist Tidal. Là

encore, le SC-LX704 tient bien les enceintes, avec

une belle image sonore, des voix détourées et une

profondeur intéressante. La tenue dans le grave

pourrait être plus précise, tout comme le

positionnement des instruments ou le filé dans

l’aigu. Il n’est pas encore prêt pour remplacer un

amplificateur HiFi de même tarif, mais son rendu

satisfera la plupart des utilisateurs. Un usage mixte

n’est donc pas à proscrire.

L’intégré home cinéma qu’il vous faut

Le Pioneer SC-LX704 est un amplificateur intégré

home cinéma qui pourra vous accompagner durant

de longues années. Ses capacités aussi bien en

multicanal qu’en lecture audio réseau en font un

appareil qui se suffit à lui-même. Il est imposant,

mais c’est parce qu’il est puissant, les deux allant

souvent de pair. La puissance ne s’écroule jamais et

on en vient à se demander si des éléments séparés

préamplificateur processeur et amplificateurs de

puissance sont nécessaires. Pas à ce niveau de tarif

en tous les cas, un tarif déjà élevé mais cohérent.

Par rapport à des amplificateurs AV deux à trois fois

moins chers, le SC-LX704 est capable d’apporter

une très grande lisibilité sur les effets avec un

placement dans l’espace où les enceintes s’effacent

totalement. C’est tout ce qu’on demande à un

amplificateur home cinéma : nous transporter au

cœur de l’action grâce à une ambiance réaliste tout

en restant bien assis dans notre canapé. Le Pioneer

SC-LX704 répond parfaitement à cette attente,

justifiant notre coup de cœur !

Spécifications

•Amplificateur home cinéma 9 canaux

•Amplification : 9x205 Watts (9x84 Watts réels tous canaux

en service) en classe D

•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, Dolby Surround, DTS

Neural:X, IMAX Enhanced

•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Ethernet, 7x entrées

HDMI 4K, 3x sorties dont 1x HDMI ARC CEC, 7x entrées

analogiques, 5x entrées numériques, 2x entrées composites,

2x entrées YUV, sortie 11.2, sortie zone2/zone 3, 1x

port RS232, 2x ports USB

•Réseau audio : FlareConnect, DTS Play-Fi, AirPlay 2,

Chromecast Audio, Works with Sonos

•Dimensions (l x p x h) : 435 x 185 x 440 mm

•Poids : 15,5 kg

Notre avis

Design

Équipement

Ergonomie

Performances


&

“un système musical

simple d’utilisation et puissant”

Uniti Atom – The Times

“une excellente enceinte en tout point”

Chora 826 – Hi-Fi Choice

Système Haute-Fidélité | CHORA 826 & UNITI ATOM*

Profitez d’un son incroyable grâce au lecteur de streaming compact Naim Uniti Atom

associé aux enceintes colonnes Focal Chora 826. Des produits conçus pour offrir des sensations, et construits pour durer.

Uniti

Paire de

500 € de

ans de

Atom Chora 826

câbles inclus**

garantie 3 499 €

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**Hors garantie 5 ans, la garantie sur les câbles étant limitée à 2 ans.


BARRES

DE SON


48

ON mag - Home Cinéma 2020

BANG & OLUFSEN

Beosound Stage

1500 €

En parallèle de la sortie régulière de nouvelles enceintes sans fil, Bang & Olufsen se lance à son

tour dans le monde des barres de son Atmos. La Beosound Stage perpétue le style B&O avec

l’usage de métal ou de bois selon la finition choisie. Elle a pour but de remplacer un système

home cinéma complet en se proposant de tout faire elle-même, des effets sonores au caisson de

basses. La Beosound Stage se veut également une enceinte traditionnelle pouvant s’écouter

sans avoir besoin d’un téléviseur.

par Alban Amouroux

B&O ne propose pas de gamme home cinéma à

proprement parler. Il y a d’un côté les téléviseurs et

de l’autre des enceintes. La plupart de ces dernières

peuvent être associées à un écran plat pour

reproduire les différents canaux des bandes-son

Dolby et DTS. Les enceintes connectées sont

rassemblées sous l’appellation Beosound. La barre

de son Stage en fait partie, ce qui confirme son

usage potentiel en tant qu’enceinte seule sans avoir

besoin de la rattacher à un écran. Elle est dotée de

la fonction BeoLink qui lui permet de rejoindre le

multiroom avec d’autres Beosound. Mais c’est aussi

une enceinte home cinéma complète à relier à un

téléviseur en HDMI. Dans ce cas, elle fonctionne

obligatoirement de façon autonome : il n’est pas

possible de lui associer des enceintes surround ou

un caisson de basses. Son objectif est donc de

couvrir tous les besoins audio et home cinéma pour

devenir une enceinte tout-en-un.

Posée à plat ou fixée au mur

La Stage arbore un design léché destiné à alléger

son empreinte visuelle. Elle se présente sous une

forme rectangulaire faite de deux blocs superposés,

celui du dessous étant plus petit. Ce dernier intègre

le système de fixation et les connecteurs. La partie

avant est constituée d’une grille en tissu

interchangeable entourée d’un cerclage en bois ou

bien en métal aluminium, bronze ou anthracite. Le

tarif varie selon la finition retenue. B&O a intégré

des touches sensitives sur ce cerclage, même sur la

version en bois que nous avons reçue. La finition est

remarquable.

Deux positionnements sont proposés : elle peut être

posée à plat ou bien fixée au mur. Dans le premier

cas, il faut déclipser des caches en plastique pour

faire cheminer les câbles à l’arrière de la barre sans

les écraser. Pour la fixation murale, un patron en


ON mag - Home Cinéma 2020

49

papier sert à repérer les trous à réaliser dans la

cloison. Ne pensez pas simplement poser la barre

sur la tranche, elle ne tient malheureusement pas

toute seule à la verticale.

Derrière la grille, la Stage fonctionne en trois voies

frontales distinctes. Le canal central possède un

tweeter entouré de deux médiums. À chaque

extrémité, un ensemble tweeter et médium est

légèrement orienté vers le haut. Enfin, quatre

woofers entourent la voie centrale, ils jouent le rôle

de caisson de basses intégré. B&O annonce une

bande passante couvrant de 44 Hz à 22.000 Hz.

Chaque haut-parleur dispose de son propre canal

d’amplification de 50 Watts pour un total de 550

Watts.

Contrôle universel via Chromecast et

AirPlay 2

À l’arrière, ou en dessous selon le positionnement

retenu, se trouve la connectique recouverte par un

cache. Il y a une entrée analogique, une entrée

HDMI et une sortie HDMI eARC. Deux prises

réseaux sont disponibles. La seconde sert à chaîner

un autre appareil, tel un téléviseur LG OLED comme

le conseille B&O. En effet, suite à un partenariat

entre les deux fabricants, les produits

communiquent ensemble. Ainsi, la télécommande

B&O Beoremote One BT pilote le téléviseur tout en

récupérant ses infos qu’elle affiche sur son petit

écran. Cette télécommande est disponible en

option, elle n’est pas livrée d’office avec la Stage.

La Beosound Stage étant équipée du protocole

Chromecast Audio, elle s’installe à travers

l’application Google Home. Cette procédure est

toujours aussi simple et efficace. Une fois celle-ci

terminée, il est possible de se rendre dans

l’application Bang&Olufsen pour retrouver la Stage

et passer à son paramétrage. De multiples réglages

sont disponibles, comme toujours avec les produits

audio connectés B&O. Deezer est intégré à

l’application pour la lecture musicale directe, tout

comme les webradios. Grâce à Chromecast et à

AirPlay 2, la Stage peut recevoir la musique depuis à

peu près n’importe quelle application et n’importe

quel système d’exploitation. Cela la rend

parfaitement universelle.

Une barre de son Atmos vraiment à l’aise

sur la musique

Dès les premières minutes d’écoute, il se passe

quelque chose. En mode musique, la restitution est

un mélange de précision et de déferlement de

grave. La Stage se veut autonome sans nécessiter

de caisson : c’est bien le cas. Une très grande

majorité des utilisateurs saura se satisfaire du rendu

très convaincant dans ce domaine. Les capacités

dynamiques semblent être sans limite avec des

basses punchy qui tapent autant qu’elles savent

descendre en fréquence. C’est tout simplement

incroyable venant d’une barre de son. Certaines

petites paires d’enceintes de bibliothèque ne sont

pas capables de générer autant d’assise dans le

grave. Le bas-médium profite également de cette

dynamique pour offrir une restitution de la

contrebasse jubilatoire.

En mode music, la scène sonore reste cantonnée

aux dimensions de la barre. Ce qui est déjà pas mal

étant donnée la largeur physique de la Stage. Le

son ne s’en échappe globalement que très peu.

Mais au moins, le rendu respecte le message

d’origine, sans en rajouter. La lisibilité est très bonne

avec une séparation réussie des instruments. L’aigu

semble un peu court ; dans ce registre, la Stage

pourrait aller un peu plus loin à notre goût. Sans

toucher aux réglages, les voix semblent un peu

bouchées. Mais il est possible de modifier cela en se

rendant dans l’égalisation. Si vous cherchez à faire

sortir le son de la barre, le mode movie a la bonne

idée de ne pas colorer le son. Il ajoute de l’ampleur,

un peu de réverbération mais en respectant le

message original. Il est donc intéressant d’activer ce

mode pour les écoutes musicales afin de

développer la scène sonore en largeur et en

profondeur pour se sentir comme transporté dans le

Spécifications

•Barre de son, enceinte sans fil

•Haut-parleurs : 3x tweeters 19 mm, 4x médiums 4 cm,

4x woofers 10 cm

•Amplification : 11 x 50 Watts

•Décodages : Dolby Atmos, Dolby TrueHD

•Connectivité : 1x entrée analogique mini-jack, 1x entrée

HDMI, 1x sortie HDMI eARC 4K HDR, 2x RJ45, Wi-Fi ac,

•Bluetooth 4.2, AirPlay 2, Chromecast, B&O BeoLink

•Dimensions (l x h x p) : 1100 x 170 x 77 mm

•Poids : 8 kg

Notre avis

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


50 ON mag - Home Cinéma 2020

lieu de l’enregistrement. En revanche, le grave

s’assagit dans ce mode où l’on perd pas mal de

dynamique.

Sur YouTube, le meilleur résultat s’obtient en

activant l’upmix et en désactivant le Virtualize, ils

sont actifs tous les deux par défaut. Il faut laisser

actif le réglage des effets basse fréquence qui

remonte le niveau dans ce domaine à partir de

n’importe quelle source. Passons maintenant en

Dolby Atmos pour profiter des effets virtualisés. Eh

bien ça fonctionne ! Il y a des effets en hauteur, sur

les côtés, des objets dans l’espace alors que seule la

barre reproduit la totalité des canaux. C’est toujours

aussi bluffant d’entendre ce que les fabricants

arrivent à faire désormais. Alors bien sûr, nous ne

sommes pas baignés dans une ambiance

totalement réaliste. Il n’y a pas d’effets derrière

nous. Mais tout l’espace entre le canapé et le

téléviseur accueille des effets ici et là, parfaitement

cohérents avec les bandes-son d’origine que nous

connaissons bien. Ce qui crée une véritable

sensation de volume, toujours avec un appui assez

phénoménal dans les basses fréquences. Attention

à un petit détail : si vous désactivez l’effet Virtualize,

le Dolby Atmos ne sera plus reconnu

automatiquement.

En position à plat, cela fonctionne assez bien malgré

nos craintes. Pour ce qui est du grave, le résultat est

identique. Les timbres semblent être reproduits de

la même façon. Le plus gros changement concerne

la scène sonore qui est recentrée à l’extrême. On a

perdu toute la largeur de la position murale. Nous

vous conseillons d’éviter autant que possible cette

position et d'opter pour la fixation murale, même si

cela engendre quelques travaux somme toute assez

limités : trois trous dans le mur pour un résultat

sonore supérieur.

En conclusion

Bang & Olufsen a encore une fois fait très fort. C’est

assez régulier sur les dernières productions du

fabricant danois. La petite enceinte M3, la très

grosse Beosound Edge et maintenant la barre de

son Stage. Autant de produits performants pour

lesquels la signature B&O n’est pas volée.

Alors bien entendu, la B&O Stage n’est pas donnée

si l’on s’en tient au tarif affiché. Cependant, il faut

prendre en considération sa double fonctionnalité :

barre de son multicanale et enceinte connectée.

Surtout qu’elle est aussi performante dans les deux

cas. Et vous pouvez aller encore plus loin : les

possibilités de réglages audio sont nombreuses

pour adapter le son à vos goûts. Elle a beau avoir le

format d'une barre de son, elle peut très bien être

utilisée uniquement en tant qu’enceinte pour la

musique si vous appréciez son esthétique. Au final,

son prix devient justifié car elle coche toutes les

cases. Pour terminer, comparons-la à la seule

concurrente que nous lui voyons dans le domaine

des barres de son tout-en-un haut de gamme : la

Sennheiser Ambeo. La tenue dans le grave de la

B&O est meilleure que celle de l’Ambeo, dont c’est

le point faible principal. La Stage sera un peu moins

pourvue en effets sonores que l’Ambeo, offrant

moins de largeur et une scène frontale moins

exubérante. L’immersivité ressentie est donc

sensiblement meilleure avec l’Ambeo, et puis elle

décode aussi le DTS:X. Côté musique, la Stage offre

un meilleur grave, des timbres mieux respectés et

une scène sonore plus convaincante que l’Ambeo. À

1000 € de moins que la Sennheiser, notre préférence

va à la barre de son B&O Beosound Stage,

beaucoup plus polyvalente.



52

ON mag - Home Cinéma 2020

DALI

750 €

Katch One

Dali, spécialiste danois des enceintes acoustiques, proposait déjà dans sa gamme une

barre de son, la Kubik One. Relativement massive et conçue à partir de haut-parleurs

venus de la Hifi, cette dernière n'a rencontré qu'un succès modéré. Aussi, pour sa nouvelle

mouture, la Katch One, Dali a-t-il changé d'approche. Le format reste imposant, mais

gagne en élégance et en finesse. Les haut-parleurs utilisés sont maintenant ceux de la

petite enceinte nomade de luxe Dali Katch. Cela donne à cette nouvelle barre de son plus

de style, plus d'énergie... et aussi, semble-t-il, une meilleure réussite puisqu'elle a déjà

reçu de nombreux prix, notamment celui du meilleur système son pour TV de la saison,

décerné par l'EISA.

par Pierre Stemmelin

Avec son design qui respire l'esprit scandinave, ses

extrémités arrondies, sa façade tendue d'un joli tissu

présentant une belle matière, la Dali Katch One est

assurément une barre de son fort élégante. En

revanche, elle n'est pas des plus compactes : rien à

voir avec certaines de ces soundbars filiformes ou

plates comme des limandes, conçues pour se faire

oublier. Ne comptez donc pas installer la Dali Katch

One directement au pied de votre téléviseur. Avec

ses 16,4 cm, elle cacherait le bas de l'image. Le


ON mag - Home Cinéma 2020

53

mieux est d'accrocher cette barre de son Home

Cinéma au mur, juste en dessous du téléviseur. Deux

petites lanières un cuir véritable sont fournies et

jouent le rôle d'attaches murales à la fois pratiques

et stylées.

Si ce type d'installation ne vous convient pas, il est

également possible de poser la Dali Kacth One sur

un support. Deux petits pieds en bois tubulaires

amovibles sont fournis dans ce but. Dans ce cas, il

faut juste que le téléviseur soit installé sur une

tablette séparée ou surélevée par un petit support

d'une quinzaine de centimètres de haut comme

c'était le cas lors de nos essais.

Une barre de son qui prend ses aises

pour de bonnes raisons de performances

acoustiques

Dali, spécialiste de l'acoustique et des enceintes Hifi

haut de gamme, n'a volontairement pas cherché à

faire de sa Katch One un produit trop compact. Il

sait qu'il est extrêmement difficile de reproduire le

son et notamment les voix de façon naturelle, avec

du corps, sans consonance criarde à partir des

minuscules transducteurs qui équipent beaucoup de

barres de son Home Cinéma concurrentes. La Katch

One se veut en outre autonome. Elle dispose d'une

sortie pour un éventuel caisson de grave optionnel,

mais doit déjà pouvoir restituer un son ample et

cohérent, avec des basses qui ont du poids sans

l'ajout d'un subwoofer déporté. Pour y parvenir, un

coffret d'un volume conséquent est tout d'abord

nécessaire. Ensuite, des haut-parleurs très sérieux,

de haute performance sont requis. Sur ce second

point, Dali n'a pas lésiné.

Le coffret de la Dali Katch One, en ABS renforcé par

fibre de verre, est d'une grande rigidité. Ses faces

avant et arrière comportent des amorces de

pavillons ou guides d'ondes moulés afin d'optimiser

la diffusion des transducteurs. Ces transducteurs

sont au nombre de 10 : 6 actifs et 4 passifs. À

l'avant, on trouve deux couples, chacun constitué

d'un tweeter à dôme textile de 21 mm et d'un

boomer. Les boomers sont identiques à ceux de

l'enceinte nomade Katch, de 8,9 cm de diamètre,

équipés de très solides dômes en aluminium et de

puissants moteurs à aimant néodyme. On en trouve

deux autres à l'arrière de la Katch One. Leur

réponse dans le grave est renforcée par quatre

radiateurs passifs de 11,5 cm de diamètre, à

membranes planes en acier, répartis entre l'avant et

l'arrière tandis que l'alimentation est confiée à 4

amplis en classe D de 50 watts chacun.

La qualité de fabrication de la Dali Katch One est

donc de très bon niveau. La finition est très propre,

l'assemblage est précis. C'est sérieux, solide et les

composants utilisés sont de grande qualité.

Un rendu sonore qui a du corps et une

cohérence rare

La Dali Katch One est livrée avec une petite

télécommande et dispose d'un jeu de touches

lumineuses sur sa tranche supérieure donnant accès

à toutes ses fonctions. Le pilotage depuis la

télécommande du téléviseur associé n'est pas

prévu. C'est un peu dommage. Heureusement, il

reste possible de piloter la barre de son depuis le

téléviseur (allumage, réglage du volume, extinction)

lorsque l'on utilise la connexion HDMI ARC. Le reste

de la connectique comporte deux entrées

numériques optiques, une entrée analogique sur

mini-jack, une sortie subwoofer et une liaison

Bluetooth. Il n'y a pas de liaison réseau. La Dali

Katch One n'est pas une barre de son connectée.

À l'écoute, la Katch One peut être qualifiée de barre

de son audiophile, ce qui n'est pas si courant. En

effet, contrairement à beaucoup de modèles dans

cette gamme de prix qui ont un rendu criard, la Dali

Katch One propose des timbres particulièrement

bien équilibrés. Les voix ont du corps, de la

consistance. Les basses sont d'un très bon niveau

compte tenu de l'absence de caisson de grave. Le

Spécifications

•Type : barre de son 2.0

•Amplification intégrée : 4 x 50 watts

•Haut-parleurs : 2 tweeters à dôme textile de 21 mm, 4

boomers à dômes aluminium de 8,9 cm, 4 radiateurs passifs

de 11,5 cm à diaphragme en acier

•Réponse en fréquences : de 46 Hz à 25 kHz à ±3 dB

•Connectique : HDMI ARC, 2 entrées numériques optiques,

entrée analogique sur mini-jack, sortie subwoofer,

port USB de charge 5 V, liaison Bluetooth 4.0 AAC/AptX

•Dimensions 164 x 860 x 69 mm

•Poids : 3,7 kg

Notre avis

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


54 ON mag - Home Cinéma 2020

spectre sonore est d'une grande cohérence. Ce

n'est pas de la Hifi, mais la Dali Katch One se révèle

aussi bien adaptée pour les programmes TV, les

films, les séries ou même pour écouter de la

musique. Le son est puissant, propre, précis, sans

stridence trop prononcée.

La Dali Katch One ne cherche pas à créer des effets

surround enveloppants qui remplissent toute la

pièce. En revanche, son image sonore est aérée et

d'une construction très naturelle. Les voix ne sont

pas étriquées tout en restant bien centrées sur

l'écran tandis que les effets latéraux se développent

à droite et à gauche, dépassant le cadre de l'image.

On bénéficie même d'une sensation de relief et de

profondeur très convaincante. Un mode "wide"

peut être enclenché pour élargir la scène sonore. Il

agit de façon bien perceptible, dans des

proportions qui restent raisonnables. La scène

sonore garde sa cohérence. L'équilibre tonal est à la

fois clair et chaleureux. La Dali Katch One est

sage et offre un son harmonieux. Elle est très

agréable à écouter. Elle prend totalement le

contrepied de certaines concurrentes, très

démonstratives en termes de spatialisation du son

et qui se révèlent assez vite fatigantes à vivre.


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Amplificateur audio-vidéo 16 canaux

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Tél. : 04 50 17 00 49


56

ON mag - Home Cinéma 2020

DENON

900 €

DHT-S716H

Denon a récemment renouvelé l’ensemble de ses barres de son. La DHT-S716H en est

le modèle le plus haut de gamme. Autonome, cette barre peut se voir complétée par

un caisson sans fil et des enceintes surround, elles aussi sans aucune liaison filaire. Le

tout passe à travers le protocole HEOS désormais généralisé dans les séries HiFi et

home cinéma de Denon. Très bien équipée en termes de connectivité, la DHT-S716H

vise à remplacer complètement un amplificateur audio/vidéo.

par Alban Amouroux

Une véritable centrale home cinéma

Cette barre Denon chapeaute une gamme de cinq

modèles plus ou moins puissants, plus ou moins

équipés. La DHT-S716H fait carton plein avec trois

entrées audio, quatre entrées et une sortie HDMI

ainsi qu’un port USB capable de lire des fichiers

stockés sur une clé. Avec en plus le Bluetooth et la

lecture audio en réseau, difficile de faire plus

complet. Vous pourrez ainsi relier toutes vos

sources, du lecteur Blu-ray à la box TV en passant

par la platine vinyle et le lecteur CD. Cela risque de

faire un bon nombre de câbles qui heureusement ne

se verront pas, les connecteurs étant placés à

l’arrière et sous la barre. Enfin, ça c’est si vous

choisissez la position posée à plat sur le meuble TV.

La DHT-S716H peut également être fixée au mur.

Dans ce cas, il faut la faire tourner à 180°, les prises

se retrouvent alors en bas. Une grosse saignée dans

le mur devra préalablement être réalisée pour éviter

que les câbles soient visibles.

La barre présente des formes travaillées faites de

courbes et d’angles fuyants. Ce design est repris de

l’ancienne gamme d’enceintes et de barres sans fil

HEOS. La majeure partie visible est recouverte d’un

tissu acoustique noir. Trois touches sont

positionnées sur le côté droit, pour le volume et

mise en sourdine. Une grande LED horizontale en

bas de la façade s’éclaire en bleu lorsque tout est

ok. Le tissu cache les trois voies reproduites par la

barre : gauche, centrale et droite. Chacune est

constituée de trois haut-parleurs : un tweeter et

deux woofers elliptiques. La reproduction des

basses fréquences est renforcée par la présence de

deux évents en face arrière. Les haut-parleurs sont

positionnés sur l’arête avec un angle de 45°. Ainsi la

dispersion est-elle identique, que la barre soit

posée à plat ou fixée au mur. Six amplificateurs en

classe D s’occupent de tous ces haut-parleurs.

Fonctionnant en trois voies, la DHT-S716H est

dépourvue de canaux dédiés aux effets surround.

Elle n’est pas non plus compatible Dolby Atmos.

Elle se concentre sur une reproduction efficace des

canaux frontaux sans essayer de bricoler le son de

façon artificielle. Elle accepte les bandes-son en

DTS-HD et en Dolby True HD, ce qui la rend


ON mag - Home Cinéma 2020

57

compatible globalement avec tous les films.

Côté son, grâce au protocole HEOS, la barre peut

accéder aux principaux services de musique en

streaming comme Spotify, Deezer ou Tidal, aux

radios web et aux dossiers de musique partagés sur

votre réseau. Elle joue donc le double rôle de barre

de son et d’enceinte sans fil, sans avoir besoin

d’allumer le téléviseur pour les écoutes musicales.

HEOS lui permet de rejoindre un système

multipièces avec d’autres appareils Denon ou

Marantz compatibles afin d’écouter la musique dans

toute la maison.

Une scène sonore d’une grande ampleur

Nous avons utilisé la DHT-S716H avec un lecteur

Blu-ray UHD relié sur l’une de ses entrées et avec

Android TV via le retour HDMI ARC. Dans les deux

cas, la télécommande du téléviseur pilote bien le

volume de la barre grâce aux commandes CEC. Une

petite télécommande infrarouge est livrée avec la

barre mais elle devrait assez peu servir. Elle est utile

pour les écoutes en Bluetooth dont elle gère la

lecture et la navigation précédent/suivant. Elle

présente également six touches de présélections

pour rappeler des réglages d’entrées et de modes

audio.

Nous démarrons sur des films avec le mode movie

sélectionné depuis l’application HEOS. La barre

développe une scène sonore ultra large dépassant

largement ses dimensions physiques. Le son s’étire

également en hauteur avec des voix bien centrées

sur l’écran. Les timbres sont bien respectés, sans

mise en avant d’un registre. Le ressenti est proche

de celui de petites enceintes, avec du poids, de la

précision et de la respiration. Denon a donc choisi la

qualité de restitution plutôt que les effets à

outrance. C’est simple, il n’y en a pas. Pas plus

qu’en stéréo en tous les cas. Avec bien entendu

l’avantage d’une véritable voie centrale qui précise

l’action, même lorsqu’on ne se trouve pas pile face à

l’écran.

Les écoutes musicales sur Tidal sont agréables. Là

encore, la scène sonore est au moins aussi large que

la barre. La DHT-S716H confirme son statut

d’enceinte double emploi : elle surclasse quasiment

n’importe quelle enceinte sans fil mono. Toujours

grâce à cette tenue dans le grave d’un très bon

niveau qui pourra presque vous éviter de passer par

un caisson de basses. Tout du moins pour les petites

pièces.

En termes de fidélité et de respect des timbres, la

Denon DHT-S716H est selon nous la meilleure barre

de son à moins de 1000 €. Mais ce n’est pas la

meilleure dans le domaine de la restitution des

effets : le son reste autour de la barre et de l’écran, il

n’y a aucun déplacement ni effet d’enveloppement.

Alors, la sage fidélité de la DHT-S716H ou

l’exubérance souvent colorée de ses concurrentes ?

À vous de choisir !

Spécifications

•Barre de son 3 canaux

•Haut-parleurs : 3x tweeters de 13 mm, 6x woofers de

50x125 mm

•Amplification : 6x modules classe D

•Décodages : Dolby TrueHD, DTS HD

•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Ethernet, 3x entrées

HDMI 4K, 1x sortie HDMI ARC CEC, 1x entrée analogique

mini-jack, 1x entrée numérique optique, 1x entrée numérique

coaxiale, 1x port USB, HEOS, AirPlay 2, Hi-Res audio,

compatible Google Assistant & Amazon Alexa

•Dimensions (l x p x h) : 1100 x 148 x 72 mm

•Poids : 4,8 kg

Notre avis

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


58

ON mag - Home Cinéma 2020

HARMAN

KARDON

900 €

Citation Bar

Harman Kardon rassemble toutes ses enceintes connectées au sein de la gamme

Citation. Les barres de son en font partie et il existe deux modèles. La Citation Bar est

la plus grande et la plus chère des deux. Commercialisée seule, elle peut fonctionner

ainsi ou être complétée par d’autres éléments Citation. Nous l’avons testée en

configuration isolée afin de voir ce que pouvait donner cette proposition de barre de

son autonome haut de gamme.

par Alban Amououx

La série Citation s’agrandit régulièrement pour

couvrir tous les besoins et pour s’adresser à toutes

les pièces de la maison. Il est bien plus facile avec

cette gamme qu’avec n’importe quelle autre de

constituer un système multiroom sur-mesure, de

l’enceinte portable à la barre de son en passant

même par un radio-réveil avec chargeur sans fil pour

smartphone. Pour s’adapter au mieux au style de

votre intérieur, tous les produits Citation sont

disponibles en gris chiné ou en noir. Comme toutes

ses petites camarades, la Citation Bar est

compatible avec les environnements de Google et

d’Apple : Chromecast audio d’un côté, AirPlay 2 de

l’autre. Cette barre est intelligente avec la présence

de Google Assistant et de ses micros pour un

contrôle vocal complet.

Une des caractéristiques spécifiques de certaines

enceintes Citation réside dans la présence d'un

écran couleur tactile. Ce dernier présente des

formes arrondies pour un look résolument moderne

jamais vu ailleurs. Il donne accès à l’intégralité des

fonctions de la barre pour pouvoir se passer du

smartphone ou de la télécommande, tout du moins

lorsque l’on souhaite effectuer des réglages ou

gérer les commandes de la musique. Il permet aussi

de suivre toute la phase d’installation. Ce qui est

bien utile car lorsque nous avons installé la Citation

Bar, celle-ci a effectué une mise à jour majeure qui a

duré un bon quart d’heure. Sans cet écran nous

indiquant le pourcentage d’avancement de la

procédure, nous aurions pu croire que la barre

s’était bloquée alors qu'il n’en était rien.

Une barre de son 3 canaux à contre-courant

Pour faciliter l’usage de sa Citation Bar, Harman

Kardon a décidé de ne pas s’aventurer sur la voie

des décodages multicanaux immersifs. Le


ON mag - Home Cinéma 2020

59

fonctionnement n’en est que plus simple. Vous avez

le choix entre différents modes sonores préréglés

(musique, films, news, etc.) et l’application d’un

mode surround par dessus type virtualisation. Il y a

également un réglage de niveau des graves et un

autre pour synchroniser les dialogues avec l’image

en appliquant un retard de quelques millisecondes.

Pour le reste, il faut s’en remettre au travail de

conception acoustique d’Harman Kardon sur cette

barre.

Dans un format large d’1,15 m, la Citation Bar

dispose de seulement trois canaux. Ils sont tous

constitués du même appareillage : deux woofers de

10x5 cm et un tweeter. Il n’y a pas de haut-parleurs

surround aux extrémités, et pas plus de hautparleurs

dirigés vers le plafond. Cependant, Harman

a pensé à l’éventualité où vous souhaiteriez faire

évoluer le système. Il est donc possible d’ajouter

des enceintes principales Citation, des surround et

un caisson de basses, le tout sans fil bien sûr. La

Citation Bar joue alors le rôle exclusif de voie

centrale, une configuration qui n’a pas été explorée

par la concurrence à ce jour.

L’installation et la connexion de la barre au réseau

dépend de votre smartphone. Une fois la barre

allumée pour la première fois, après vous avoir

demandé quelle est votre langue préférée, elle vous

propose de poursuivre l’installation via Android ou

via Apple iOS. Dans le premier cas, l’installation

nécessite l’app Google Home. Dans le second, elle

passe par la connexion AirPlay de l’iPhone ou de

l’iPad. Une fois l’une ou l’autre effectuée, la Citation

Bar est automatiquement utilisable dans les deux

univers.

Une ambiance naturelle, un médium-aigu

fidèle

Cette barre est extrêmement bien équipée avec

trois entrées HDMI et une sortie HDMI ARC. Elle

possède aussi une entrée numérique optique, une

entrée analogique et le Bluetooth. Elle remplace un

petit amplificateur home cinéma. Harman livre les

supports muraux, c’est-à-dire deux pattes

métalliques. Dans ce cas, il faudra prévoir une

saignée dans le mur pour faire passer une quantité

plus ou moins conséquente de câbles.

Dès que nous avons relié la barre et allumé notre

téléviseur, celle-ci a été immédiatement reconnue

via la connexion ARC/CEC. Elle a pris le relais pour

reproduire le son à la place des haut-parleurs de la

TV. Malgré l’absence de décodage Dolby/DTS, la

Citation Bar a été fort bien conçue pour reconstituer

une ambiance cinéma très enveloppante. En

activant le mode surround, nous profitions bien

d'effets ponctuels latéralisés, au niveau de nos

enceintes surround latérales habituelles. Une

prouesse dont peu de barres sont capables, même

celles équipées de haut-parleurs surround dirigés

vers les côtés. Le grave est propre sans être

phénoménal. Il est suffisamment présent pour ne

pas être frustré en conditions normales. Si vous vous

attendez à quelque chose de plus spectaculaire, il

faudra opter pour le caisson disponible en option.

Quant au médium-aigu, il est suffisamment précis,

fidèle et exempt de coloration pour ne pas nous

faire regretter nos enceintes habituelles. Là encore,

ce sont des performances rares dans le monde des

barres de son.

Avec la Citation Bar, Harman Kardon propose la

barre de son des compromis qui n’oublie pas la

qualité sonore avant tout. Celle-ci est aussi

qualitative qu’une petite paire d’enceintes HiFi, le

grave en moins. L’ambiance sonore fait partie de ce

qui se fait de mieux en termes de présence, de

précision et de réalisme, très neutre, sans aucune

réverbération abusive. Une barre de son certes

chère, mais aux prestations tout à fait en rapport

avec son tarif.

Spécifications

•Type : barre de son 3.0 intelligente

Equipement : 3x tweeters 20 mm, 6x woofers 50x100 mm

Puissance : 150 Watts

Rapport signal/bruit : >80 dB

Formats de fichiers supportés : AAC, MP3, Ogg Vorbis,

WAV, FLAC, Opus

Échantillonnage : 24 bits/96 kHz

Décodage : Dolby Digital, DTS HD (downmixés)

Connectivité : WiFi ac, Bluetooth 4.2, Ethernet, 3x entrées

HDMI, 1x sortie HDMI ARC, 1x optique, 1x analogique mini

jack

Autres : Google Assistant, Chromecast audio, AirPlay 2

Consommation en veille : <2W

Dimensions (l x p x h) : 1150 x 115 x 64 mm

Poids : 4,1 kg

Notre avis

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


60

ON mag - Home Cinéma 2020

JBL

400 €

Link Bar

La barre de son a pour objectif principal d’améliorer le son d’un téléviseur. Avec JBL,

elle en améliore également la connectivité. La JBL Link Bar est en effet la première

barre de son avec Android TV intégré. Au passage, elle embarque également Google

Assistant pour le contrôle vocal. C’est donc une véritable enceinte couteau suisse qui

donnera un coup de boost à un téléviseur un peu ancien. par Alban Amouroux

La smart TV dans une barre de son

Chez JBL, la série Link regroupe toutes les enceintes

connectées. Il y a les petits modèles simples et

autonomes, et cette barre de son de nouvelle

génération. 102 cm de large, c’est un format

classique pour une association avec un téléviseur

d’au moins 40". Épaisse de seulement 6 cm, cette

barre de son pourra prendre place au pied de

l’écran plat sans empiéter sur l’image. Toujours au

chapitre de l’encombrement minimal, elle peut

fonctionner sans caisson de basses externe grâce à

ses quatre woofers de 44x80 mm, bien qu’il soit

possible d’ajouter un caisson en option, un bouton

de synchronisation est d'ailleurs prévu à cet effet en

face arrière. L’équipement en haut-parleurs est

complété par deux tweeters de 20 mm. Nous

sommes donc en présence d’une barre de son

stéréo et non multicanale. Il n’y a pas de décodage

Dolby ou DTS mais seulement des modes de

restitution sonore qui vont appuyer sur certaines

zones de fréquences et donner plus ou moins


ON mag - Home Cinéma 2020

61

d’ampleur virtuelle.

La Link Bar est particulièrement bien équipée en

termes de prises avec trois entrées HDMI 4K, une

sortie HDMI ARC et deux entrées audio auxiliaires.

Vous pourrez donc centraliser toutes vos sources qui

seront ensuite transmises au téléviseur. Côté réseau,

une prise Ethernet offre une alternative au Wi-Fi,

tandis que le Bluetooth facilite l’écoute musicale.

Totalement dévouée à l’univers Google, la Link Bar

est visible sur le réseau en tant que lecteur

Chromecast Audio. Le contrôle vocal de la barre est

possible via Google Assistant et les micros intégrés

à la barre. Un petit commutateur sur le dessus

permet de les désactiver si besoin.

L’atout principal de cette barre de son déjà bien

connectée réside dans l’intégration d’une passerelle

vidéo Android TV. Elle est identique à celle que l’on

peut voir sur les téléviseurs Philips ou Sony, ou sur

les boîtiers externes tels que le Google Chromecast

Video ou le Nvidia ShieldTV. On retrouve sous forme

de bandeaux horizontaux les différentes

applications de lecture vidéo et d’accès aux services

de SVOD. Cependant, nous nous sommes rendu

compte que la Link Bar ne bénéficiait pas d’un

processeur aussi puissant que ceux des téléviseurs.

Malgré une liaison Ethernet et un accès Internet

suffisant, la navigation est un peu plus lente et les

vignettes n’apparaissent pas toujours

immédiatement.

Les réglages de la barre passent par les menus

Android TV. Ils sont assez limités avec seulement

une modulation des basses fréquences et le choix

d’un mode sonore entre Film, Musique et Voix. La

télécommande Bluetooth offre un contrôle total de

la barre mais il manque l’accès aux modes sonores

que l’on ne pourra pas changer à la volée. Il y a bien

le HDMI CEC entre la barre et le téléviseur pour un

allumage synchronisé, mais pas entre la barre et les

sources qui lui sont reliées.

Précise sur les voix

La restitution sonore est agréable. Les voix et les

instruments plutôt situés dans le médium/aigu,

comme les cuivres ou l’harmonica, sont

parfaitement décollés de la barre en hauteur pour

sembler venir du centre du téléviseur. Les voix

respirent, elles ne sont pas voilées comme souvent

avec les barres constituées de tout petits hautparleurs,

même si les timbres ne sont pas forcément

fidèles. C’est toutefois le point fort de cette barre

qui procure des dialogues toujours distincts.

La scène sonore occupe toute la largeur de la barre,

elle déborde même un peu en dehors des

extrémités si l’on écoute d’excellents

enregistrements. Il manque du poids et de la frappe

sur la basse et les percussions. Le grave s’écourte

très vite. Il y a néanmoins un peu de résonance

agréable dans le haut grave, sans traînage.

L’équilibre est globalement satisfaisant mais pour le

conserver il faut éviter de trop pousser sur le

volume. Les écoutes via Spotify Connect sont très

sympas avec l’écran qui bascule sur l’affichage de la

jaquette, le titre et l’artiste avec le temps qui défile.

En home cinéma, il n’y a aucun traitement

particulier. Si vous attendez des effets virevoltants,

passez votre chemin. La restitution reste claire et

lisible, mais rien ne vient vous immerger dans

l’action. On reste en stéréo améliorée avec une

pseudo voix centrale. Grâce à la largeur de la barre

et de sa restitution, l’espace sonore est

correctement rempli. Le rendu est supérieur à celui

d'une petite enceinte mono et au son d’origine de

la plupart des écrans plats grâce à l’ampleur

développée. Pour aller encore plus loin, il faudra lui

ajouter le caisson sans fil JBL SW10.

En résumé, cette JBL Link Bar sait faire plein de

choses, sans réellement exceller dans aucun

domaine. Elle apporte surtout de nombreuses

fonctionnalités à un écran plat un peu vieillissant

sans encombrer exagérément le salon. Elle est

également envisageable en association avec un

petit vidéoprojecteur, peut-être son meilleur cas

d’usage.

Spécifications

•Barre de son avec Android TV

•Haut-parleurs : 2x tweeters 20 mm, 4x woofers

44x80 mm

•Amplification : 100 Watts max.

•Connectivité : Wi-Fi b/g/n/ac, Bluetooth 4.2, Ethernet, 3x

entrées HDMI 4K, 1x sortie HDMI ARC CEC, 1x entrée analogique

mini-jack, 1x entrée numérique optique, Chromecast

audio, Google Assistant, Android TV 9

•Dimensions (l x p x h) : 1020 x 60 x 93 mm

•Poids : 2,5 kg

Notre avis

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


62

ON mag - Home Cinéma 2020

POLK

330 €

Signa 3

La barre de son S3 est la quatrième référence au sein de la gamme Polk Signa. Cette

série a pour but de proposer des produits compacts et bon marché pour rendre

accessible le son cinéma au plus grand nombre. La Signa S3 se différencie des autres

modèles essentiellement par sa connectivité : c’est la seule à bénéficier du WiFi pour

assurer un usage mixte film et musique.

par Alban Amouroux

Les barres de son Polk Signa sont vraiment simples

à tout point de vue : au moment de l’installation

comme à celui de l’utilisation. Ces produits

représentent l’antithèse des barres remplies de

fonctions, de modes audio et de connecteurs. Avec

les Signa, on va à l’essentiel pour ne pas rebuter les

futurs acheteurs. Elles s’adressent donc

potentiellement à tous ceux qui veulent améliorer le

son de leur téléviseur sans avoir aucune

connaissance technique. Nous pouvons vous

confirmer que c’est bien le cas : il est impossible de

se perdre et de ne pas parvenir à utiliser la Signa S3.

Les modèles S1 et S2, juste en dessous dans la

gamme, bénéficient de fonctionnalités quasiment

identiques et d’un design semblable. La Signa Solo

monte encore d’un cran dans la simplicité en étant

dépourvue de caisson de basses. Elle se destine aux

petites pièces comme une chambre ou un bureau.


ON mag - Home Cinéma 2020

63

Quant à la Signa S3 de ce test, elle en fait un peu

plus que les autres modèles en se proposant de

remplacer également une chaîne HiFi grâce à sa

connexion WiFi.

Pour un recul idéal de 3 mètres

La Signa S3 présente un format classique ; ses

dimensions devraient lui permettre de prendre

place sur la plupart des meubles TV. Elle sera

particulièrement adaptée à un téléviseur de 40"

dont la largeur est identique. Rien ne vous empêche

de la placer sous une TV un peu plus grande tout en

restant raisonnable. Sa hauteur la classe parmi les

barres de son les plus plates. Encore un avantage

pour ne pas trop avoir à se poser de question en

termes d’encombrement global. La finition est

agréable, une grande partie de tissu recouvrant la

façade et la face supérieure.

Le caisson de basses est en bois, agrémenté d'une

finition granuleuse noire le rendant discret et

résistant aux rayures légères. Toute sa face avant est

recouverte du même tissu que la barre. Le hautparleur

de grave est caché par ce tissu tandis que

l’évent bass-reflex reste visible avec une finition

laquée. L’appairage sans fil avec la barre est

automatique. Si nécessaire, une procédure très

simple via une touche à l’arrière du caisson permet

de les synchroniser à nouveau.

Toujours dans cet esprit de simplicité et d’efficacité,

la connectique filaire est réduite à une prise HDMI,

une prise numérique optique et une entrée

auxiliaire sur prise mini jack. Le HDMI est bien sûr

ARC pour récupérer les flux audio du téléviseur par

ce biais. La prise optique sert d’alternative en cas

d’absence de HDMI ARC.

Côté musique, deux possibilités sans fil sont

proposées : le Bluetooth et le WiFi. Notez qu’il n’y a

pas de connexion réseau filaire Ethernet.

L’association WiFi passe par l’application Google

Home, ce qui est nécessaire pour assurer la

compatibilité Chromecast. Ce protocole de diffusion

sans fil largement utilisé sert à transmettre

quasiment n’importe quelle source musicale depuis

un smartphone, une tablette ou un PC vers la barre

Signa S3.

attente importante, de nombreux programmes

ayant la fâcheuse tendance à noyer les voix des

actrices et acteurs derrière les effets sonores ou la

musique. Le Voice Adjust est efficace dans cet

exercice, même au plus bas niveau. Trois autres

modes audio sont directement accessibles depuis la

télécommande via des boutons illustrés d’icônes :

film, musique et mode nuit. Le premier ajoute de

l’ampleur au signal, que la source soit en Dolby ou

non. Nous déplorons malheureusement l’absence

de support du DTS. Le mode musique est le plus

équilibré, où le caisson n’en fait pas trop et l’aigu

s’assagit. À ce propos, le caisson peut se régler

séparément grâce à des touches de niveau

accessibles sur la télécommande. De très pratiques

LEDs cachées derrière le tissu de façade s’éclairent

pour indiquer le niveau de volume général et celui

du caisson.

Polk multiplie les barres de son afin de répondre au

maximum de demandes. Avec la Signa S3, le

créneau des barres connectées avec caisson de

basses séparé autour de 300 € est maintenant

couvert. Les effets audio 3D ne sont pas les plus

démonstratifs mais ils apportent un vrai plus par

rapport au son de la plupart des écrans plats. Le

seul reproche que nous pouvons lui adresser est

cette absence de reconnaissance des flux DTS.

Spécifications

•Barre de son connectée

•Type : barre et caisson 2.1

•Equipement : 2x tweeters 25 mm, 2x woofers 32x112

mm, 1x subwoofer 13 cm

•Décodage : Dolby Audio

•Connectivité : WiFi, Bluetooth, 1x HDMI ARC, 1x optique,

1x analogique mini-jack

•Autres : Chromecast audio, compatible Google Assistant,

mode Voice Adjust

•Dimensions (l x p x h) barre : 898 x 83 x 56 mm

•Dimensions (l x p x h) caisson : 171 x 343 x 311 mm

Notre avis

Une enceinte sans fil qui sait s’imposer

La S3 est une barre stéréo équipée de deux hautparleurs

de chaque côté : un médium et un tweeter

séparés. Il n’y a donc pas de voie centrale physique.

La S3 s’occupe de la reproduire à l’aide du mode

Voice Adjust. Celui-ci renforce les dialogues, une

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


64

ON mag - Home Cinéma 2020

SAMSUNG

1400 €

HW-Q950T

La nouvelle barre de son haut de gamme Samsung HW-Q950T a été présentée officiellement début

septembre. Elle est composée d’une barre principale associée à un caisson de basses et à deux

enceintes satellites surround. Compatible avec les formats et les technologies Dolby Atmos, Dolby

Vision, DTS:X, HDR10+ et Bluetooth, elle veut vous faire oublier les ensembles 5.1 parfois délicats

à installer dans certaines pièces à vivre. Se proposant d’être plus discrète, elle offre pourtant une

configuration sur 9.1.4 canaux. Associée à une nouvelle télévision de la série Q de Samsung, elle

peut utiliser la technologie Q-Symphony pour une immersion sonore encore plus saisissante sur le

papier. Nous avons pu la tester pendant un moment et voici nos impressions. par Sylvain Pichot

Comme tous les produits audio récents de

Samsung, cette barre de son Home Cinéma a été

développée avec les équipes du groupe Harman,

devenu récemment propriété du géant sud-coréen.

Mais, à la différence des modèles sortis l’an passé,

seul le logo Samsung est présent.

La soundbar Samsung HW-Q950T est livrée avec

son caisson de basses et deux enceintes satellites

surround. Le caisson et les enceintes arrière sont

exactement les mêmes que ceux de l’ensemble

Samsung HW-Q90R dont vous pouvez lire notre test

complet. La barre, elle, est différente. Par rapport au

modèle de l’année précédente, elle gagne deux

canaux supplémentaires. Elle supporte également

plus de formats audio. On profite donc ici d’un

système 9.1.4.

La barre de son HW-Q950T est équipée de 7 canaux

horizontaux et de 2 canaux d’élévation (ou de

hauteur) utilisant la réflexion du son sur le plafond.

Les enceintes surround regroupent chacune un

canal horizontal et un autre de hauteur. Les graves

sont gérés par le caisson de basses. On a donc droit

à 14 haut-parleurs, y compris le subwoofer délivrant

une puissance totale maximale de 546 Watts

(d’après le constructeur).

Un ensemble 9.1.4 qui joue la carte de la

compacité, de la sobriété et de la discrétion

Le design est relativement sobre pour ce type de

produit. La barre de son est principalement

recouverte d’un tissu acoustique haut de gamme de

type Kvadrat. Les deux extrémités sont biseautées

et soulignées par des grilles. Cette configuration

permet aux haut-parleurs d’être orientés dans des

directions différentes : vers le côté et vers l’auditeur.

Un petit écran est encadré par quelques boutons de

contrôle sur le dessus. Il affiche quelques

informations sommaires. Lorsque la barre est posée

devant le téléviseur, cet afficheur est orienté vers le


ON mag - Home Cinéma 2020

65

plafond. On ne le voit donc pas lorsqu’on est assis

dans un canapé. Lorsque vous montez ou

descendez le son, de petits points s’illuminent sur le

devant de la barre pour confirmer qu’elle a bien

reçu votre ordre.

La barre mesure 123,2 cm de large pour 13,8 cm de

profondeur et 6,95 cm de hauteur. On peut donc

l’installer devant la plupart des téléviseurs sans

gêner ; sa largeur correspond à celle de téléviseurs

de 55 pouces.

Le caisson est tout en hauteur avec un évent vers

l’arrière et un woofer de 8 pouces installé sur le

côté.

Quant aux enceintes surround, elles sont

relativement compactes, mesurant environ 20 cm de

haut pour 10 cm de large. Comme le caisson, elles

sont sans fil. Seul un branchement sur une prise

secteur est nécessaire. On peut les installer sur les

accoudoirs du canapé ou les monter sur un meuble

ou encore sur un pied à poser au sol.

Une connectique ouverte à la plupart des

applications et le WiFi pour la musique en

ligne

Côté connectiques, on dispose de deux entrées

HDMI et d’une sortie eARC compatibles 4K et

HDR10+. Il y a aussi une entrée audionumérique

optique. La barre est WiFi, mais également

Bluetooth. Elle peut donc jouer la musique à

distance depuis votre smartphone. Le volume peut

être géré par la télécommande fournie, celle du

téléviseur ou celle d’un appareil tiers comme une

box ou un dispositif multimédia comme une Nvidia

Shield, par exemple.

Pour la configuration, nous avons été surpris de ne

pas pouvoir calibrer l’ensemble comme cela se fait

sur du matériel audio haut de gamme. Aucun

microphone de calibrage automatique n’est fourni à

cet effet. Non, ici, le système est prêt en un instant.

Il suffit d’appuyer sur les boutons situés au dos de

chaque élément pour effectuer la connexion. Pour

aller plus loin, comme sur la HW-Q90R, il est

nécessaire de télécharger l’application Samsung

SmartThings. On peut alors accéder au volume, aux

modes d’égalisation préconfigurés : standard,

surround, jeux ou adaptatif. On peut aussi associer

un appareil en Bluetooth ou régler le mot de passe

du réseau Wi-Fi domestique. Le service Spotify

Connect y est disponible ainsi que l’assistant vocal

Amazon Alexa.

volume s’étend de 0 à 100. Toutefois, finalement, on

l’utilise réellement entre 5 et 25 au grand maximum.

Au-delà, les oreilles ont beaucoup de mal à

supporter le niveau sonore et le son sature.

Lors de visionnages de films, la barre de son (et les

éléments qui l’accompagnent) propose un

environnement audio totalement enveloppant. Les

bandes sonores de démonstration vous plongent

littéralement dans l’image et dans l’action. La

séparation des effets est d’une grande précision. Ils

sont aussi très bien localisés. Les claquements de

portes et les appels par une personne depuis une

autre pièce semblent réellement provenir d’autre

part. Cela est encore plus vrai lorsque le format

Dolby Atmos est présent sur la source. Les effets

sont alors vraiment précis et diffusés à bon escient.

On profite alors de toutes les petites subtilités de la

bande-son et on a presque l’impression de voir les

ingénieurs du son travailler en temps réel devant

nous pour distiller les effets çà et là.

La scène frontale est excellente. Particulièrement

large notamment grâce aux haut-parleurs orientés

sur les côtés, elle est puissante, dynamique lorsqu’il

le faut et reste discrète si besoin. Nous avons pu

observer un ensemble cohérent, sans rupture entre

les zones avant et arrière. L’auditeur est submergé

par un son tout autour d’un niveau sonore égal.

C’est particulièrement agréable. La réflexion du son

au plafond et les effets de hauteur sont tout à fait

Spécifications

•Type : barre de son 9.1.4 avec caisson de grave et enceintes

surround sans fil

•Haut-parleurs : 14 dont 1 woofer de 20 cm sur le caisson

•Puissance : 546 watts max.

•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X

•Connectivité : 2x entrées HDMI, 1x sortie HDMI eARC, 1x

entrée numérique optique, Bluetooth (SBC), WiFi

•Dimensions barre (l x h x p) : 1232 x 69,5 x 138 mm

•Poids : 7,1 kg

•Dimensions enceintes (l x h x p) : 210 x 120 x 141 mm

•Poids : 2,1 kg

•Dimensions caisson (l x h x p) : 210 x 403 x 403 mm

•Poids : 9,8 kg

Notre avis

À l’écoute

Après avoir parfaitement pu identifier tous les hautparleurs

et nous être assurés qu’ils étaient bien

séparés grâce à la diffusion d’un bruit rose, nous

sommes passés aux tests d’écoute. La plage du

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


66 ON mag - Home Cinéma 2020

pertinents. Les voix sont claires et parfaitement

détachées du reste.

En écoute purement musicale, la barre de son

propose un certain dynamisme. En effet, on retrouve

une large scène sonore plaçant l’auditeur au centre

de toutes les attentions. On a toutefois l’impression

que l’ensemble veut aller plus loin, plus haut, mais

qu’il est limité, ne délivrant pas toute la puissance

requise notamment pour des styles musicaux très

rythmés. Certes, les basses sont bien présentes et

peuvent être augmentées indépendamment, mais

l’ensemble paraît manquer un peu de coffre.

Avec un téléviseur Samsung et la

technologie Q-Symphony est-ce que ça

marche encore mieux ?

Nous avons pu essayer la barre de son HW-Q950T

avec la télévision Samsung QE75Q950TS.

L’association de deux appareils de la série Q du

constructeur sud-coréen permet de profiter de la

technologie Q-Symphony. Certains haut-parleurs du

téléviseur sont alors utilisés conjointement à ceux

de la barre de son afin de proposer un rendu

totalement immersif. Jusqu’ici l’audio de la TV était

désactivé lorsqu’une barre de son était connectée.

Désormais, on peut donc compter sur un renfort

supplémentaire. Enfin, pas exactement. En effet,

normalement, la barre de son utilise trois hautparleurs

frontaux. Avec une nouvelle télévision de la

série Q, seuls les deux haut-parleurs installés à

l’arrière de la TV en haut restent actifs. Cela

désactive automatiquement deux haut-parleurs de

la barre de son pour ne laisser s’exprimer que celui

qui est installé au centre. Les quatre autres dirigés

vers les extrémités restent actifs. Dans une telle

configuration, le système gagne en hauteur et c’est

plutôt une bonne chose. On a alors droit à une

scène sonore extrêmement large, très agréable. Le

téléspectateur est véritablement immergé dans le

son et c’est d’autant plus vrai s’il s’agit d’une bande

sonore Dolby Atmos. Les effets sont saisissants. On

en profite presque aussi bien, mais de manière

moins subtile avec du 5.1 classique.

L’ensemble Samsung HW-Q90R avait déjà fait forte

impression lors de son test chez ON-mag. Avec ce

modèle HW-Q950T embarquant plus de canaux,

nous ne sommes absolument pas déçus non plus.

Bien au contraire. La restitution sonore est à la

hauteur de nos attentes et même mieux, car selon

nous, elle peut parfaitement remplacer un système

5.1, voire plus avec un amplificateur AV associé. Le

son est puissant, dynamique. Il remplit parfaitement

la pièce et les effets sont bien présents, subtilement

distillés pour vous faire sauter au plafond lors du

visionnage de films à fort suspens, par exemple.

L’association avec une télévision de la série Q de

Samsung est un plus. Dommage de ne pas profiter

d’un calibrage automatique digne de ce nom qui

aurait optimisé les réglages, notamment pour les

personnes peu à l’aise avec cette opération

pourtant indispensable si on veut en profiter

pleinement.



68

ON mag - Home Cinéma 2020

SONOS

900 €

Arc

Voici déjà la quatrième enceinte destinée à la TV signée Sonos. Pour la première fois,

la compatibilité avec le son multicanal 3D est assurée. Cela passe bien entendu par

des haut-parleurs dirigés vers le plafond et toujours une virtualisation des effets

surround. La Sonos Arc est bien plus imposante que les modèles précédents pour

délivrer un son home cinéma puissant et grand format. par Alban Amouroux

Après la Playbar, le plateau Playbase et la petite

Beam, l’Arc vient se placer au-dessus dans tous les

domaines. Plus large, avec plus de haut-parleurs,

plus de fonctionnalités et plus de puissance. Elle est

aussi bien entendu plus chère, tout en restant

abordable pour un système tout-en-un de qualité.

Son positionnement tarifaire est plutôt cohérent

avec l’offre actuelle. Sonos insiste sur les efforts

déployés pour son développement. Des ingénieurs

du son travaillant pour le cinéma ont participé à la

conception de l’Arc. Tout cela a pu nous être

expliqué en détail par la responsable produit Sonos

qui nous a prodigué une présentation complète de

l’Arc à distance avant que nous la recevions. Elle a

ainsi pu répondre à toutes nos interrogations sur le

produit. Sonos s’est également attaché à mettre en

avant certains films et certaines séries qui ont servi

de base pour avancer sur la reproduction sonore de

cette barre de son : Black Panther, Stranger Things,

Drive to Survive, etc. Autant de vidéos à grand

spectacle qui exploitent finalement tout le potentiel

d’une barre Atmos destinée à de petites comme à

de grandes pièces.

Nouvelle esthétique

La Sonos Arc reprend l’esprit de la grille constellée

de milliers de petits trous déjà vue sur l’enceinte

Bluetooth Sonos Move mais aussi ses formes très

arrondies. Il y a donc une certaine rupture avec les

produits précédents de la gamme. L’Arc est conçue

pour se poser sur un meuble ou pour être fixée au

mur. Dans les deux cas, son orientation reste

identique. Elle mesure 114 cm de largeur, ce qui la

classe dans le domaine des grandes barres de son.

Avec 87 mm de hauteur, elle reste encore logeable

au pied de la plupart des téléviseurs sans cacher le

bas de l’image. Lourde et robuste, elle dispose en

dessous d’une surface caoutchouteuse qui lui assure

une bonne stabilité. L’Arc est disponible en noir mat

ou blanc mat.

À l’intérieur, on recense sept voies composées de

onze haut-parleurs. La voie centrale est équipée

d’un tweeter et de deux woofers elliptiques. Les

voies droite et gauche sont composées d’un tweeter

orienté vers l’extérieur via un guide d’ondes et d’un

woofer. Les canaux surround sont placés à 90° sur


ON mag - Home Cinéma 2020

69

les côtés de la barre. Ils utilisent chacun un woofer

en mode large bande. Enfin, les canaux d’élévation

sont positionnés sur le dessus de l’Arc et dirigés

vers le plafond. Ce sont là encore des larges

bandes. Chacun de ces haut-parleurs est alimenté

par son propre canal d’amplification en classe D.

La barre de son Arc se calibre via le système

propriétaire Sonos Trueplay. Contrairement à la

Sonos Move qui se calibre toute seule via ses micros

servant aussi à la captation vocale, l’Arc nécessite de

passer par la procédure avec son iPhone. Elle est

toujours incompatible avec Android. On se

promène donc dans la pièce avec le smartphone

afin que le système effectue des mesures via son

micro et applique les corrections à la barre. Le

calibrage dépend du positionnement de la barre,

posée ou fixée au mur, et de l’association ou non

avec un caisson de basses Sonos Sub et des

enceintes surround telles que les Sonos One. À

chaque modification, le calibrage Trueplay doit être

relancé. Les réglages de tonalité grave/aigu et le

loudness sont toujours présents pour moduler un

peu le résultat selon vos goûts. Nulle trace de

réglage séparé du niveau des canaux surround et

des canaux d’élévation, il faut faire confiance au

calibrage.

Côté connectique, c’est toujours spartiate : l'Arc

arbore une prise HDMI et c’est tout. Elle est bien sûr

eARC pour recevoir l’Atmos non compressé et CEC

pour le pilotage synchronisé avec la TV. Sonos

fournit un cordon HDMI ainsi qu’un petit adaptateur

optique vers HDMI pour les téléviseurs un peu

anciens. Mais dans ce cas, vous perdez le décodage

Atmos. La Sonos Arc décode tous les formats Dolby

tout en restant insensible aux bandes-son DTS.

Dans ce cas, vous n’obtiendrez tout simplement

aucun son, ce qui nécessite de modifier le type de

sortie audio de votre TV. Un seul conseil : évitez le

DTS.

Inauguration de la génération Sonos S2

Comme vous le savez peut-être déjà, Sonos a

décidé de scinder son système en deux entre les

appareils les plus anciens et les derniers en date.

Cela passe par l’utilisation de deux applications

distinctes. La nouvelle app Sonos S2 est donc

nécessaire pour faire fonctionner la Sonos Arc. C’est

une évolution de l’application classique, sans réelle

révolution. Par exemple, la phase d’installation de la

barre est identique à ce que nous connaissions déjà.

Ensuite, on note quelques changements

esthétiques, avec plus de rondeur dans le design,

comme sur l’esthétique des produits justement !

L’app Sonos S2 permet surtout de prendre en

charge les nouveautés techniques et futures

évolutions des tout derniers produits Sonos.

Nous ne sommes donc pas dépaysés avec cette

application. La procédure de découverte, de

personnalisation, de mise à jour et de calibrage ne

change pas. Il y a aussi le choix d’un assistant vocal

entre Amazon Alexa et Google Assistant, l’Arc étant

équipée de microphones longue portée à

annulation d’écho. Cette barre de son est

évidemment une enceinte Sonos classique. Elle

permet d’écouter la musique parmi tous les services

sur abonnement ou via l’éventail de contenus du

nouveau service Sonos Radio. Dans ce cas, le

téléviseur pourra rester éteint car la barre ne

transmet rien du tout via le HDMI. Pas même la

jaquette et le titre de l’écoute en cours, mais

seulement une animation tournant en rond et

reprenant la signature visuelle de la marque avec

des ondes sonores stylisées.

Une barre qui a du coffre

La Sonos Arc décode l’Atmos et les autres formats

Dolby mais rien ne permet de savoir quel type

d’écoute est en cours. La barre est dépourvue de

l’upmixer Dolby Surround pour utiliser tous les

canaux depuis une source stéréo par exemple, mais

elle le fait elle-même, à la sauce Sonos. C’est-à-dire

que la barre utilise en permanence tous ses hautparleurs,

quel que soit le contenu d’origine. Lorsque

l’on passe en revue les différents canaux avec le

disque de test Dolby Atmos, autant les canaux

surround restent en avant de la scène, autant le son

Spécifications

•Barre de son connectée

•Type : enceinte 5.1.2

•Equipement : 3x tweeters, 8x woofers, amplification en

classe D

•Décodage : Dolby Atmos via eARC

•Connectivité : Wi-Fi, multiroom Sonos, Spotify Connect,

AirPlay 2

•Autres : assistants vocaux Google Assistant ou Amazon

•Alexa au choix, récepteur infrarouge, adaptateur optique

vers HDMI

•Dimensions (l x p x h) : 1141 x 115 x 87 mm

•Poids : 6,25 kg

Notre avis

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


70 ON mag - Home Cinéma 2020

des canaux de hauteur est bien reproduit au

plafond, quasiment à l’endroit de nos enceintes top

front !

L’action se passe globalement devant soi avec une

sorte de demi-bulle qui remplit une zone de 1,50 m

d’épaisseur avec notre canapé situé à 3 mètres de la

barre. Les effets remplissent bien cette zone avec

des placements latéralisés et en hauteur précis.

Mais il n’y a aucun effet en dehors de cette zone.

Pour cela, il faudra passer aux enceintes surround,

ce qui pose d’autres problèmes potentiels

d’installation. Si l’on choisit une barre, c’est aussi

souvent pour le côté tout-en-un et pour ne rien

avoir d’autre à installer. Dans cet espace sonore face

à nous, les déplacements verticaux et les objets au

plafond fonctionnent super bien. Sur la fameuse

scène du film Invincible où les avions américains se

font tirer dessus, lorsque les avions sont au dessus

de nous, ils le sont réellement, même s’ils se limitent

à l’avant de la pièce et ne vont pas jusqu’au dessus

de notre tête. Sur Le Mans’66, durant l’intro, les

voitures qui tournent autour de nous restent devant

nous mais l’on ressent bien les déplacements

gauche/droite avec une certaine sensation

d’éloignement.

Le grave a du corps et crée souvent l’illusion que

nous avons un bon caisson de basses dans la pièce.

Mais pas tout le temps. Toujours au visionnage

d'Invincible, certaines explosions sont très réalistes

tandis que d’autres poussent les haut-parleurs de

l’Arc dans ses derniers retranchements et cela

s’entend. Par exemple, l’onde de choc des bombes

tombées sur la base japonaise met vraiment à mal la

barre. Cette nappe d’infragrave est en dehors de

ses capacités. Nous aurions peut-être préféré que

Sonos limite les capacités dans le bas du spectre

pour éviter de tenter l’impossible. En revanche, les

tirs de mitraillettes plus hauts en fréquences où se

situe l’impact passent vraiment très bien.

Sonos a parfaitement réglé la voie centrale qui reste

très précise et intelligible, bien détourée, et cela

sans prendre le pas sur le reste de la restitution. Le

mode d’Amélioration Vocale n’est pas nécessaire, il

dégraisse trop le reste du signal. Comme la barre

reproduit son propre grave avec une certaine

réussite, les voix graves sont réalistes avec ce poids

et cette résonance caractéristiques qui leur offre une

vraie présence au niveau de l’écran.

Un large espace sonore, des fonctions

absentes

Sonos a plutôt bien négocié le virage du son 3D.

Bien sûr, comme c'est le cas de toutes les barres

que nous avons eu entre les oreilles, malgré toute

leur bonne volonté, il leur est impossible d’envoyer

du son sur les côtés et derrière nous. Si l’on s’en

tient à la restitution face à soi, la Sonos Arc

développe un large espace sonore dans lequel il se

passe des choses, avec des voix réalistes, une

ambiance naturelle et un grave costaud. Il faudra

savoir pardonner ce dernier lorsqu’il arrive à ses

limites, car le reste du temps, il laisse vraiment la

sensation que l’on peut se passer de caisson de

basses. On regrettera le rejet complet des pistes

DTS, la connectivité ultra limitée, l’absence

d’indicateur de volume sur la barre et le silence de

l’application sur le type de format audio en cours

d’écoute. La Sonos Arc se destine aux grandes

pièces sans aucun problème, elle a suffisamment de

puissance sous le pied pour ne pas s’effondrer.



72

ON mag - Home Cinéma 2020

SONY

500 €

HT-G700

Sony rend encore plus accessible son concept de barre de son immersive avec

seulement trois haut-parleurs. Nous avions testé la HT-ZF9 l’an dernier ; cette HT-

G700 renferme bon nombre de techniques identiques pour un prix divisé au moins

par deux. Elle perd toutefois la connectivité audio sans fil, il faudra compenser

autrement si nécessaire.

par Alban Amouroux

La HT-G700 est moins polyvalente qu’une HT-ZF9

dans le sens où elle est avant tout dédiée aux films.

Elle embarque bien le Bluetooth pour l'écoute

de musique mais on perd l’accès aux services audio,

le Chromecast et le multiroom Sony Music Center.

La HT-G700 est donc bien une gamme en dessous,

plus simplifiée en termes de fonctions annexes. Car

côté son pour les sources vidéo, l’équipement

semble être identique.

Configuration 3.1 « seulement »

La HT-G700 mesure 98 cm de large, ce qui la classe

dans la catégorie des barres de son de taille

moyenne. Dans ses 64 mm d’épaisseur, Sony a

placé trois haut-parleurs elliptiques pour les

canaux gauche, centre et droit. Cependant, la fiche

technique annonce fièrement du 7.1.2 ! Il y a bien

sûr le caisson de basses sans fil, qui semble


ON mag - Home Cinéma 2020

73

identique à celui de l’ensemble HT-ZF9 : il est

pouvru d'un haut-parleur en façade surmontant un

large évent bass-reflex. Mais où sont les autres

canaux ?

Sony renouvelle la virtualisation sonore, sans aucun

haut-parleur dirigé sur les côtés ou vers le plafond.

Tout passe via un mode Immersive AE qui s’ajoute

aux décodages de tous les formats Dolby et DTS,

jusqu’au Dolby Atmos et au DTS:X. L’Immersive AE

associé au Vertical Surround Engine joue sur

différents paramètres sonores et sur notre

perception pour nous faire croire que nous

sommes entourés d’enceintes.

La connectique est simple : une entrée optique,

une entrée HDMI et une sortie HDMI ARC/eARC.

De quoi récupérer les flux audio multicanaux plein

débit depuis les derniers téléviseurs. Un petit écran

très pratique caché par la grille indique à tout

moment la source, le mode sonore et le niveau de

volume.

La télécommande donne accès à toutes les

fonctions de la HT-G700. On trouve des touches

pour le volume du caisson, mais aussi de quoi

entrer dans le menu via l’afficheur en façade et

enfin tous les modes audio possibles. Chacun

possède sa touche, ce qui est plus pratique pour

comparer rapidement lequel convient le mieux.

La finition est d’un très bon niveau, surtout à ce

tarif. La barre est recouverte d’un revêtement

granuleux anti-rayure. Les haut-parleurs sont

protégés par une grille en métal recouvrant

l’intégralité de la façade. Le caisson bénéficie

également d’une peinture texturée, toutefois un

peu moins robuste que celle de la barre.

Meilleur en upmixing virtuel qu’en Atmos

Nous avons réalisé notre test habituel en faisant

tourner le son sur tous les canaux en Dolby Atmos

et en DTS:X. Les voies frontales sont bien séparées,

Spécifications

•Barre de son connectée

•Type : barre et caisson 3.1

•Equipement : 3x large bande, 1x subwoofer, 400 Watts

max.

•Décodage : Dolby Atmos, DTS:X

•Connectivité : Bluetooth, 1x HDMI ARC, 1x optique, 1x

entrée HDMI

•Autres : Immersive AE, S-Force PRO, Vertical Surround

Engine, mode vocal, mode nuit

•Dimensions (l x p x h) barre : 980 x 64 x 108 mm

•Poids barre : 3,5 kg

•Dimensions (l x p x h) caisson : 192 x 387 x 406 mm

•Poids caiosson : 7,5 kg

Notre avis

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


74 ON mag - Home Cinéma 2020

mais celles d’effets latéraux et de plafond sont

inexistantes. Tout reste dans l’environnement

proche de la barre. Ce test n’est pas toujours

représentatif des manipulations sonores dont sont

capables les barres. C’est justement ce que nous

découvrons par la suite. Sur des extraits de films en

Atmos, telle que la bataille aérienne d’Invincible,

l’ambiance se développe en hauteur et en largeur. Il

y a quelques timides effets de jaillissement. Mais

nous n’avons jamais l’impression d’être entouré de

son ou que celui-ci provient du plafond. L’essentiel

reste face à nous.

Finalement, nous avons obtenu les meilleurs

résultats sur certaines sources non Atmos où la

virtualisation Immersive AE nous a littéralement

entouré de son. C’était par exemple le cas sur un

grand prix de Formule 1 sur CanalSat où la

sensation de bulle sonore était très probante, sur

des films en simple stéréo ou sur des clips musicaux

très bien mixés issus de YouTube. Nous vous

conseillons d’activer ce mode sur toutes les sources,

même pour la musique. À ce propos, les timbres

sont correctement reproduits, sans tendance

nasillarde sur le médium. Le mode Voice qui

renforce les dialogues ne modifie par les timbres. Le

grave est bien présent, avec de l’impact et une

bonne descente en fréquence, juste ce dont on a

besoin sans en faire des tonnes.

Difficile de faire des miracles en Dolby Atmos à

moins de 500 euros (et même à plus). Cette barre ne

fait ni mieux ni moins bien que ses concurrentes à

ce niveau. En revanche, sur l’upmixing maison

Immersive AE, la Sony HT-G700 crée la surprise avec

une vraie sensation d’ambiance à 360°. Les

différents modes, qui permettent de trouver le bon

réglage selon ses goûts, et la compatibilité eARC /

HDCP 2.2 / HDR Dolby Vision en font une barre

prête à vous accompagner pour de longues années.



76

ON mag - Home Cinéma 2020

YAMAHA

300 €

SR-C20A

Les barres de son Yamaha bénéficient toujours d’une excellente réputation ; il faut

dire que le fabricant japonais est l’un des instigateurs de ce format d’enceinte. La

gamme est toujours très large, du petit modèle pour tous au très haut de gamme. La

nouvelle SR-C20A se place tout à l'entrée de la gamme et présente un format hyper

compact pour équiper les pièces de volume modeste - voire un bureau pour du jeu

vidéo. C’est avant tout une barre de son minimaliste véritablement plug-and-play.

par Alban Amouroux

La dizaine de barres de son Yamaha répond à

différents besoins, pour des pièces plus ou moins

grandes, avec ou sans caisson séparé, avec

enceintes surround optionnelles ou pas, avec des

attentes plus ou moins élevées. Vous trouverez

forcément le produit adapté à vos besoins. La SR-

C20A est la plus basique. Avec elle, décodage

DTS et virtualisation 3D sont absents, tout comme

la connectivité réseau. Il faut se contenter du

Bluetooth. Elle est donc encore plus simple que la

Yamaha YAS-109, l’une des références actuelles

sur le marché des barres de son d’entrée de

gamme.

60 cm de largeur seulement

Cette simplicité a permis à Yamaha de réduire les

dimensions de la barre à seulement 60 cm de

largeur. La hauteur de 64 mm est plus classique.

Les téléviseurs ayant les pieds les plus fins, où la


ON mag - Home Cinéma 2020

77

barre risque de se retrouver devant l’image, sont

souvent des modèles premium. Comme la SR-

C20A ne s’adresse pas à cette catégorie d’écrans,

sa hauteur ne sera donc pas un problème. La

finition est identique à celle des modèles Yamaha

supérieurs. La quasi totalité de la barre est

recouverte de tissu acoustique résistant et non

pelucheux. Le reste est en plastique résistant

classique. La barre repose sur des patins en

caoutchouc amortissants qui lui assurent une

bonne stabilité, même s’ils ont tendance à glisser

sur certains revêtements.

À l’intérieur, Yamaha a placé trois haut-parleurs et

deux radiateurs passifs. Aux extrémités de la

façade se trouvent les larges bandes de 46 mm

des canaux droit et gauche. Le woofer de 75 mm

est installé à l’horizontale sur la gauche avec les

radiateurs passifs en miroir à droite, l’un

rayonnant vers le haut, l’autre vers le bas. Des

ouvertures sont pratiquées dans le châssis pour

les laisser s’exprimer. Chacun des trois hautparleurs

bénéficie de son propre canal de

puissance.

Une petite zone en plastique brillant sur le dessus

de la barre accueille quatre touches sensitives

pour allumer/éteindre la barre, changer de source

et contrôler le volume. Sur la face avant, cinq

petites leds blanches indiquent quelle source est

en route et si l’un des modes surround est actif.

Dans cette gamme de prix, évidemment, il n’y a

pas d’afficheur. Les entrées sont au nombre de

cinq si l’on compte le Bluetooth. Le connecteur

HDMI est installé à 45°, ce qui facilite l’usage de

cordons pas toujours très souples tout en pouvant

reculer la barre au maximum. Deux encoches sont

prévues pour un accrochage mural qui ne posera

aucun problème étant donné le poids minimal de

la SR-C20A. Par ailleurs, elle est disponible en noir

et en gris clair.

Bien qu’elle ne soit pas connectée, cette barre

Yamaha peut tout de même être pilotée via une

application. La communication s’effectue en

Bluetooth. À ce propos, il n’y a même pas besoin

d’effectuer l’appairage Bluetooth habituel.

L’application demande simplement l’accès au

Bluetooth du téléphone, reconnaît la barre et s’y

connecte immédiatement. On y retrouve

exactement les mêmes touches que sur la

télécommande infrarouge. À une différence près :

l’application donne un retour d’information sur les

modes actifs, le volume global et le volume du

subwoofer. Ce qu’il est impossible de connaître

simplement avec les leds qui s'illuminent en

façade de la barre. Nous serions tentés de dire

que cette application serait presque

indispensable.

Une ambiance surround 2D plutôt naturelle

Spécifications

•Barre de son 2.1

•Equipement : 2x larges bandes 46 mm, 1x woofer 75

mm, 2x radiateurs passifs

•Puissance : 2x20 W + 1x60 W

•Décodage : Dolby Audio

•Connectivité : Bluetooth, 1x HDMI ARC, 2x optiques, 1x

analogique mini-jack

•Autres : 3x modes surround, Clear Voice, Bass Extension,

réglage des graves séparé, application mobile

•Consommation en veille : 0,2 W

•Dimensions (l x p x h) : 600 x 94 x 64 mm

•Poids : 1,8 kg

Notre avis

Équipement

Ergonomie

Design - finition

Performances


78 ON mag - Home Cinéma 2020

Pour améliorer la restitution sonore, la SR-C20A

propose trois modes sonores en plus de l’écoute

stéréo classique. Les modes standard, movie et

game enclenchent tous les trois une ambiance

surround 2D. Nous n’avons pas vraiment ressenti

de différence fondamentale entre ces trois

modes. Malgré cela, l’ouverture sonore qu’ils

offrent est vraiment intéressante. Par rapport à la

stéréo, toute l’action reste centrée sur la barre

mais une ambiance se crée tout autour, dans des

proportions importantes, au moins 1,50 m vers

les côtés et vers le haut. L’effet surround est

agréable, sans trop d’écho synthétique. La barre

arrive bien à séparer les informations d’ambiance

de l’action principale. Le mode « bass extension

» ajoute quelques notes dans le grave mais il ne

faut pas s’attendre à un rendu percutant. L’assise

est là, suffisante pour une écoute de proximité

dans une petite pièce. Surtout qu’il est

préférable de ne pas augmenter exagérément le

volume : le grave reste contrôlé mais le son

devient vite agressif dans le médium-aigu.

Le mode Clear Voice fonctionne bien pour mettre

les voix en avant en ajoutant un soupçon de

niveau sur la bande de fréquences qui leur

correspond. Quelques sifflantes se font entendre

sur les « s », mais rien de rédhibitoire. Pour

terminer, nous avons installé la barre devant notre

écran de PC, comme Yamaha la présente dans sa

communication sur la SR-C20A en mode gaming.

Nous n’avons pas été convaincus car le son reste

collé à la barre et l’ambiance surround a besoin

de plus d’espace pour se créer, au moins 1,50 m/2

m de recul. Ou alors il faut un bureau très

profond. Cette barre reste intéressante si vous

manquez de place pour une paire de petites

enceintes. La Yamaha SR-C20A fera très bien son

travail avant tout dans un salon, au pied d'un

écran plat dénué de système audio avancé.


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élu Meilleur Achat !

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CAISSONS

DE GRAVE


82

ON mag - Home Cinéma 2020

Q ACOUSTICS

600 €

QB12

Le fabricant anglais d’enceintes aux

formes arrondies caractéristiques

ajoute un nouveau caisson à son

catalogue. Il vient compléter les deux

modèles slimline 7060S et 3060S aux

capacités limitées. Ces derniers seront

parfaits en association avec de petits

enceintes, mais il faut penser à plus

gros pour faire bouger de l’air dans la

pièce et obtenir des sensations

physiques. C’est ce que l’on aime avec

les basses des films à grand spectacle !

D’où la création de ce nouveau QB12,

un modèle imposant aux résultats

détonants.

par Alban Amouroux

Une simplicité imposante

Q Acoustics a basé son succès sur des enceintes au

rapport qualité/prix toujours bien placé. Des petits

modèles de bilbliothèque ou des colonnes, Q

Acoustics a également réussi à se créer une image à

travers une esthétique facilement reconnaissable.

Les angles des enceintes sont toujours fortement

arrondis. De plus, chaque modèle est disponible en

noir classique ou en blanc plus moderne pour se

fondre dans les intérieurs aux murs neutres.

Le QB12 est donc le nouveau gros caisson signé Q

Acoustics. Avec ses 40 cm de côté pour 44,6 cm de

profondeur, il faudra lui trouver sa place, bien que

ces dimensions soient assez classiques pour un

caisson équipé d’un haut-parleur de 30 cm. Avec un

poids de 18,5 kg, il se place dans la moyenne du

domaine. Q Acoustics a soigné la fixation du

subwoofer qui prend place sur un baffle de 36 mm

d’épaisseur. Celui-ci est relié à la face arrière via un

renfort transversal. Tout cela a pour but d’éviter au

caisson de se déformer sous l'effet de l’énorme

pression exercée par les déplacements de la

membrane du haut-parleur. Surtout que l’on est en

présence d’un caisson sans évent. Peu

d’informations sont fournies concernant ce hautparleur

si ce n’est qu’il utilise une suspension à

demi-rouleau toute aussi imposante que l’énorme

cache noyau. Là encore, cette association offre une

rigidité importante au haut-parleur pour de fortes

possibilités d’excursion.

L’amplificateur en classe D développe 220 Watts

efficaces et 440 Watts en pointe. Q Acoustics

annonce une bande passante démarrant à 28 Hz

dans le grave. On pourrait être en droit de

demander mieux, mais tout est affaire de

compromis. Il ne faut pas oublier le positionnement

tarifaire de ce caisson. 28 Hz, c’est déjà satisfaisant


ON mag - Home Cinéma 2020

93

pour beaucoup d’utilisateurs. Puis le couplage du

caisson avec la pièce fera descendre encore un peu

cette limite.

Le QB12 est équipé des réglages classiques. Ils sont

cachés derrière une plaque aimantée placée en face

arrière. Les câbles sont ainsi dissimulés. Ils passent à

travers un orifice les faisant déboucher sous le

caisson. Une bonne idée dont la concurrence

pourrait s’inspirer. La connectique est simplifiée au

maximum. L’entrée se fait sur une ou deux prises

RCA. Q Acouctics propose ce caisson dans quatre

finitions différentes : soit recouvert d’un placage

vinyle noir ou blanc, soit une peinture laquée noire

ou blanche. Il y a un surplus de 200 euros pour les

versions laquées. Au niveau de la liaison avec le sol,

les pointes métalliques sont fournies pour la

moquette. Elles sont complétées par des caches en

caoutchouc pour protéger les sols fragiles.

Pourquoi dépenser plus ?

Sur la moquette de notre pièce dédiée au test, nous

avons évidemment opté pour les pointes

débarrassées de leur capuchon. Les réglages ont

été positionnés au milieu pour le volume, à fond

pour la fréquence de coupure et sur 0° pour le

filtrage. Nous avons ensuite passé un petit coup

d’Audyssey sur notre préamplificateur Marantz pour

bien insérer le QB12 dans son environnement,

comme nous le faisons avec tous les caissons

passant entre nos mains.

Finissons-en tout de suite avec le suspense : ce

caisson est démoniaque. La membrane du 30 cm se

débat avec vigueur et maîtrise en toute situation.

Nous ressentons une certaine légèreté de la caisse

qui vibre pas mal. Les pointes sont donc bienvenues

et il ne faudra pas hésiter à poser un objet lourd sur

le QB12 pour améliorer son inertie. Même si cela ne

se ressent pas à l’écoute, mais le résultat ne pourra

être que bénéfique. Car le QB12 est très efficace sur

tout ce qu’on lui donne. Il sait être punchy sur le

percussif tout en générant des nappes de bas grave

sur les explosions. À aucun moment il ne s’emballe,

tout est sous contrôle. Et pourtant, il est capable de

sortir un niveau de basses très important. Tout est

toujours propre et correctement restitué, sans

traînage audible. Nous pourrions éventuellement lui

reprocher un manque de nuance, c’est ce qui fera la

différence essentielle entre le QB12 et des caissons

coûtant trois ou quatre fois son prix. Le QB12 sera

plus à l’aise en home cinéma qu’en HiFi, un choix

assumé.

Le Q Acoustics QB12 est un coup de maître. À 600

€, en finition mate, il sera très difficile de lui trouver

un concurrent aux résultats supérieurs. La puissance

est suffisante et le haut-parleur utilisé est de très

bonne facture. Des caissons sortant autant de

niveau avec la sensation de pouvoir pousser le

volume sans limite ni jamais avoir peur de lui faire

mal, c’est suffisamment rare pour être relevé. Si vous

êtes adepte du grave physique et démonstratif, le

QB12 est fait pour vous. Il n’y a vraiment rien à lui

reprocher au tarif affiché. Il est éventuellement plus

intéressant d’associer le QB12 à un traitement

acoustique de la pièce bien réalisé et à un très bon

système de contrôle de salle type Anti-mode ou

MiniDSP, plutôt que de partir sur un caisson plus

cher. Une association qui mérite réflexion.

Spécifications

•Type : caisson de grave clos

•Haut-parleur : 1x 30 cm

•Puissance : 220 watts

•Fréquence basse : 28 Hz

•Entrée : 1x RCA stéréo

•Dimensions (lxhxp) : 400 x 400 x 446 mm

•Poids : 18,1 kg

•Prix : 600 € (800 € en version laquée)

Notre avis

Construction

Home Cinéma

Équipement

Haute Fidélité


84 ON mag - Home Cinéma 2020

FYNE AUDIO

F3-12

En marge de ses enceintes Hifi, la marque

britannique Fyne Audio, spécialiste des

enceintes acoustiques à transducteurs

concentriques, propose tous les éléments

nécessaires à un système Home Cinéma :

voies centrales, haut-parleurs encastrables au

plafond pour les effets de hauteur et bien sûr

caissons de grave actifs. Parmi ces derniers, le

F3-12 est le plus gros et le plus puissant.

par Pierre Stemmelin

La gamme de caissons de grave actifs (ou

subwoofers) de Fyne Audio se veut classique et

efficace. Elle se compose de trois modèles : F3-8

(410 €), F3-10 (560 €) et F3-12 (920 €). Le chiffre qui

termine la référence de chacun indique la taille du

woofer utilisé : 8 pouces (pour 20 cm de diamètre),

10 pouces (25 cm) et 12 pouces (30 cm).

Ces caissons revêtent tous la même apparence

sobre et discrète. Leurs ébénisteries aux arêtes

latérales arrondies sont habillées d’un vinyle noir

comportant des veinures imitant celles du bois. Leur

woofer est à chaque fois en position frontale et

accordé en bass-reflex par un gros évent tubulaire

qui débouche en dessous du coffret.

L’ébénisterie est réalisée avec des panneaux en

médium de 18 mm, légèrement amorti

intérieurement par une couche de Dacron. Sur sa

face arrière, l’électronique y est logée dans un

compartiment interne indépendant. Elle embarque

des étages de puissance de type DDX (classe D).

Sa connectique comporte une entrée stéréo et une

autre mono estampillée « LFE ». Il n’y a pas de

borne de raccordement pour une paire d’enceintes

stéréo. Les caissons Fyne Audio sont donc prévus

pour être pilotés par un ampli disposant d’une

sortie préampli, LFE ou subwoofer. C’est le cas de

tous les amplis Home Cinéma, mais beaucoup

moins souvent des amplis Hifi. En outre, les

commandes des caissons de grave Fyne Audio

comportent un inverseur de phase, un bass-boost et

un réglage de volume, mais rien pour ajuster la

fréquence de coupure en dehors du filtre passe-bas,

intégré et désactivable, calé à 80 Hz. S’il y a besoin

d’ajuster la fréquence de coupure, ou de faire une

égalisation, ces réglages ne peuvent être effectués

que depuis l’ampli ou le préampli-processeur.

Le woofer est un modèle à membrane en papier

renforcé, doté d’une très large suspension

périphérique en caoutchouc et d’un moteur ventilé

bien dimensionné. Sur le modèle Fyne Audio F3-12

que nous avons essayé, le moteur mesure par

exemple 14 cm de diamètre et l’ampli est donné

pour 520 watts de puissance max. Il s’agit d’une

configuration simple à partir de recettes éprouvées

et sur le terrain, cela fonctionne bien.

Le Fyne F3-12 n’est pas le subwoofer le plus

polyvalent du fait de ses réglages très sommaires,

mais bien piloté et ajusté, il sait délivrer un grave

propre avec des nappes de basses très profondes.

Sa tenue en puissance est de très bon niveau. Sa

restitution ne traîne pas. Elle est nuancée, même si

elle excelle plus sur le soutien dans les infra-basses

plutôt que sur les impacts. Ce caisson de grave est

bien adapté pour compléter des enceintes

colonnes déjà relativement musclées dans le

cadre d’un système Home Cinéma multicanal de

forte puissance acoustique.

Spécifications

•Type : caisson de grave actif

•Haut-parleur : woofer de 30 cm à membrane en papier,

accordé en bass-reflex

•Volume de charge : 53 litres

•Ampli intégré : 520 watts

•Réponse dans le grave : jusqu’à 28 Hz

•Entrée : LFE et stéréo sur RCA

•Filtre passe-bas : 80 Hz, du second ordre

•Dimensions : 48 x 37,5 x 44,3 cm

•Poids : 20 kg

Notre avis

920 €



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ET SYSTEM AUDIO

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DISTRIBUÉES PAR :

04 74 62 82 55 - info@audiosquad.fr

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