ON mag - Guide Home Cinéma 2020
Au sommaire : (re)découvrir la vidéoprojection, 10 barres de son à l'essai, plus 11 tests d'amplis multicanal, téléviseurs, vidéoprojecteurs, caissons de grave et processeurs.
Au sommaire : (re)découvrir la vidéoprojection, 10 barres de son à l'essai, plus 11 tests d'amplis multicanal, téléviseurs, vidéoprojecteurs, caissons de grave et processeurs.
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mag
Edition 2020/5
10
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CINÉMA
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3 ON mag - Home Cinéma 2020
SOMMAIRE
DOSSIER
p.5 : Re-découvrir la vidéoprojection
IMAGE
p.12 : BenQ TK850
p.16 : Epson EH-LS500
p.18 : Samsung QE75Q950TS
p.22 : Sony KD48A9
AMPLIFICATION
p.26 : Arcam AVR30
p.30 : Denon AVC-X4700H
p.34 : Emotiva RMC-1
p.38 : NAD T778
p.42 : Pioneer SC-LX704
BARRES DE SON
p.48 : Bang & Olufsen Beosound Stage
p.52 : Dali Katch One
p.56 : Denon DHT-S716
p.58 : Harman Kardon Citation Bar
p.60 : JBL Link Bar 9.1
p.62 : Polk Signa 3
p.64 : Samsung HW-Q950T
p.68 : Sonos Arc
p.72 : Sony HT-G700
p.76 : Yamaha SR-C20A
CAISSONS DE GRAVE
p.82 : Q Acoustics QB12
p.84 : Fyne Audio F3-12
Ce magazine vous est proposé par ON-Mag.fr
Diffusion, distribution et reproduction soumises à conditions.
Tous droits réservés.
Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46
Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Sylvain Pichot et Pierre Stemmelin
Professional Custom Series
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XXL SOUND
MADE IN FRANCE
DOSSIER
VIDÉOPROJECTION
6
ON mag - Home Cinéma 2020
(Re)découvrir la
VIDÉOPROJECTION
pour du vrai (Home) Cinéma sur grand écran
Samsung LSP7T
La marque coréenne leader du marché des téléviseurs
semble, elle aussi, croire sérieusement en
l’avenir des vidéoprojecteurs à très courte focale.
3500 €. Voir présentation sur ON-mag.fr.
Autrefois, alors que les téléviseurs n’étaient pas devenus plats comme des limandes et que
leurs écrans n’étaient encore que de petites lucarnes, les rétroprojecteurs et les
vidéoprojecteurs tri-tubes façon monstre Barco tricéphale étaient les rois du Home Cinéma.
Les vidéoprojecteurs sont par la suite devenus plus compacts grâce aux technologies LCD et
DLP. Ils ont connu une période faste et populaire, sortant des pièces dédiées pour s’inviter au
salon. Mais il y quelques années, les téléviseurs de grandes tailles devenant de plus en plus
courants et abordables ont commencé à leur faire beaucoup d’ombre. Le marché et l’avenir a
commencé à devenir sombre pour les vidéoprojecteurs. Heureusement, l’histoire n’était pas
finie. Aujourd’hui, les modèles à très courte focale, qui se collent au mur de projection et non
plus au plafond, la relancent. Faisons le point pour comprendre.
par Sylvain Pichot
ON mag - Home Cinéma 2020
7
Les technologies de vidéoprojection : DLP,
LCD, LCOS, SXRD, D-ILA…
Dans le domaine de la vidéoprojection, il existe
plusieurs technologies d’image. Certaines
réfléchissent la lumière tandis que d’autres la
transmettent grâce à un procédé réflectif ou
transmissif. On peut distinguer trois types de
technologies de projection : le DLP, le LCD (ou plus
exactement le Tri-LCD) et le LCOS (aussi connu sous
le nom de SXRD chez Sony ou D-ILA chez JVC). Il
faut distinguer la technologie de projection citée
précédemment de la technologie source de lumière
qui correspond au type d’éclairage utilisé :
principalement des LEDs ou du laser de nos jours
sur les modèles un peu évolués ou encore une
bonne veille lampes UHP. Vous pouvez donc trouver
du DLP en LED ou avec du laser, par exemple.
Le DLP ou Digital Light Processing est développé
par la société Texas Instruments. C’est la
technologie la plus répandue et la plus abordable.
Pour le domaine grand public, elle utilise le plus
souvent une source lumineuse LED émissive qui
traverse une roue chromatique avec plus ou moins
de segments tournant à grande vitesse. Ses
avantages sont une grande qualité d’image, des
couleurs naturelles, un bon contraste et un très bon
rapport qualité/prix. En revanche, certains modèles
DLP peuvent être bruyants. En outre, certaines
personnes sont sensibles à ce que l’on appelle
l’effet arc-en-ciel sur l’image. Il s’agit d’un
phénomène surtout visible sur les scènes
mouvementées au cours desquelles certains
individus peuvent percevoir un effet type
stroboscopique montrant les segments des couleurs
primaires.
Le LCD ou plus exactement le Tri-LCD est
l’invention de la marque Epson. Le constructeur
l’utilise pour ses appareils, mais le propose
également à d’autres marques. Cette technologie
s’appuie sur trois panneaux LCD traversés par une
source lumineuse. Son avantage est de proposer
des images lisses, d’une très bonne qualité et un
rendu naturel. Il n’y a pas d’effet arc-en-ciel et la
durée de vie des lampes est annoncée supérieure à
celles utilisées avec la technologie DLP. Les
appareils embarquant du Tri-LCD sont plus onéreux
que ceux disposant du DLP et leur contraste est
généralement plus faible. Si autrefois on pouvait
aussi lui reprocher de voir les pixels sur l’écran, ce
n’est plus le cas avec les vidéoprojecteurs actuels.
Enfin, la technologie LCOS - pour Liquid Crystal On
Silicon - est aujourd’hui utilisée par Sony qui la
nomme le SXRD. JVC l’a baptisée D-ILA. C’est la
technologie qui permet d’obtenir la meilleure
image, mais c’est aussi la plus chère. Elle peut
utiliser un ou trois panneaux. Dans le second cas, il y
a une puce d’affichage LCOS par couleur pour une
image combinée optiquement. Cette puce contient
une couche supérieure en cristal et une couche
inférieure composée de circuits intégrés
commandant la première avec, entre les deux, une
surface réfléchissante. Le circuit définit la quantité
BenQ TK850
Un modèle DLP 4K abordable et
très lumineux. 1600 €. Voir notre
test dans ce numéro.
8 ON mag - Home Cinéma 2020
JVC DLA-NX9
Le seul et unique vidéoprojecteur
Home Cinéma grand public de type
8K. Ce modèle haut de gamme utilise
la technologie des matrices LCD
réflectives (LCOS). 18 000 €. Voir
notre banc d’essai sur ON-mag.fr.
de lumière qui traverse les cristaux liquides pendant
que la lumière réfléchie forme une image sur l’écran
de projection. Ses avantages sont la qualité
d’image, le très haut niveau de contraste et
l’excellente colorimétrie. Il n’y a aucun effet arc-enciel.
Quid de la 4K, de la 4K par wobulation et
de la 8K ?
Les principales définitions actuellement proposées
par les vidéoprojecteurs Home Cinéma sont : la
(Full) HD avec 1920 x 1080 pixels suivie de l’Ultra
Haute Définition UHD à 3840 x 2160 pixels et la vraie
4K à 4096 x 2160 pixels. On associe trop souvent
maladroitement la définition 4K à l’UHD, par
raccourci et commodité. En réalité, la définition 4K
vient du cinéma où les matrices ont un ratio de 17:9
alors que sur une télévision (ou un vidéoprojecteur),
il est de 16:9. Il existe deux types de
vidéoprojecteurs UHD. Il y a ceux qui sont dits
« natifs » où la matrice de projection est réellement
en définition UHD. Ce sont les modèles les plus
chers et ils sont encore rares sur le marché. Il y a
également ceux qui font de la simulation UHD grâce
à une technique de déplacement rapide des
matrices Full HD. Cela a pour effet d’augmenter
artificiellement le nombre de pixels affichés pour
créer une image UHD. On parle alors de
wobulation. Les appareils embarquant cette
technologie sont plus abordables. Enfin, concernant
la 8K qui commence à arriver sur les TV, pour la
vidéoprojection, le seul modèle Home Cinéma
actuellement capable de délivrer une telle image
est le JVC DLA-NX9, mais il utilise le principe de la
wobulation avec des matrices UHD pour proposer
une image 8K simulée.
L’avenir est-il au vidéoprojecteur à ultra
courte focale ?
Il existe principalement deux types d’installation
pour votre vidéoprojecteur. Les appareils proposant
une ultra courte focale s’installent à quelques
centimètres du mur ou de l’écran, devant le
spectateur. Tous les autres sont positionnés derrière
ce dernier. Ils peuvent être fixés au plafond ou
simplement posés sur un support adapté en fond de
salle. S’ils sont accrochés la tête en bas, on peut
aisément retourner l’image depuis les menus des
appareils. Privilégiez une installation dans l’axe de
l’écran même si certains modèles proposent le
déplacement de la lentille sur l’axe horizontal et
vertical.
Les modèles à ultra courte focale sont de plus en
plus nombreux, à tel point que même Samsung,
leader du marché des téléviseurs, s’y met. Beaucoup
moins contraignants, ils s’installent très simplement.
Malgré une taille encore conséquente, ils offrent un
encombrement moindre et une meilleure
intégration notamment dans un salon. Ils évitent
surtout d’avoir un appareil suspendu au plafond
Sony VPL-VW590ES
Ce tout nouveau modèle équipé des fameuses matrices
LCD réflectives SXRD propres à la marque gagne un processeur
de traitement vidéo haut de gamme qui lui ouvre
plus largement la compatibilité avec les sources HDR (High
Dynamic Range). Un incontournable pour les fans de
Home Cinéma. 7000 €. Voir présentation sur ON-mag.fr.
■
ON mag - Home Cinéma 2020 9
Optoma CinemaX P2
Optoma a été l’un des premiers à
proposer un vidéoprojecteur à
très courte focale, à la fois résolument
Home Cinéphile et ne crevant
pas des plafonds tarifaires.
Il signe à nouveau avec ce modèle
DLP 4K. 3000 €. Voir présentation
sur ON-mag.fr.
dans la pièce de vie s’il n’y a pas de salle dédiée.
Cela contribue certainement au succès grandissant
qu’ils rencontrent ces derniers temps, soutenu aussi
par la diffusion d’une image de très bonne qualité
pour un budget qui reste raisonnable. Les
vidéoprojecteurs à ultra courte focale pourraient
peut-être relancer sérieusement le marché des
videoprojecteurs qui était un peu moribond et qui
avait du mal à trouver un nouveau levier de
croissance.
L’écran, un élément à ne pas négliger
Outre le choix du vidéoprojecteur, il faut s’intéresser
aussi sérieusement à celui de l’écran. Certes un mur
blanc mat et lisse peut faire l’affaire. Mais, il serait
dommage de posséder un appareil de compétition
et de gâcher son image avec une surface qui ne lui
rendrait pas hommage. La première question à vous
poser consiste à savoir si ce sera un écran fixe ou
motorisé qui peut être caché lorsque vous ne
l’utilisez pas. Cette dernière option sera plus
adaptée à un salon ou une pièce de vie. Optez en
revanche pour un écran fixe dans une salle dédiée.
La plupart des écrans fixes possèdent un cadre en
aluminium que l’on peut commander à ses
dimensions. Ils peuvent être tendus d’une toile en
PVC blanc mat, d’autres sont en fibre de verre, plus
épaisse et proposant une meilleure planéité. Des
toiles transonores existent également. Elles
permettent de placer les enceintes derrière pour
une meilleure intégration. Avec l’arrivée de la 4K et
du HDR (en attendant de la vraie 8K), certains
modèles de toiles ont été conçus pour ces images.
Elles sont nettement plus lisses afin de respecter la
finesse de l’image. Enfin, pour ceux qui ont un
budget très serré, pensez à la solution qui consiste à
fabriquer un cadre en bois sur lequel on fixe une
toile vendue au mètre ou simplement un tissu tendu
recouvert d’une peinture spéciale Home Cinéma
réfléchissant la lumière. Une bordure de velours sur
tout le pourtour et on s’y croirait !
Si vous choisissez un vidéoprojecteur à ultra courte
focale, sachez qu’il existe des écrans spécifiques
pour ces appareils. En effet, au regard de leur angle
de projection, ils doivent être accompagnés d’une
toile fixe qui présente à sa surface une structure
avec des micro-pyramides creuses ou en « dents de
scie » pour offrir le meilleur rendu. Ces textures
permettent de limiter les nuisances lumineuses
(notamment celles venues du plafond) et
d’optimiser le flux de lumière provenant du
projecteur situé juste en dessous.
■
Epson EH-LS500
Vidéoprojecteur (ou rétroprojecteur
si vous préférez) à très courte focale
de type Tri-LCD 4K. Totalement autonome,
il constitue une excellente alternative
aux téléviseurs de grande
taille. 2500 €. Voir notre test dans ce
numéro.
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TK850i
W2700i
IMAGE
12
ON mag - Home Cinéma 2020
BENQ
1600 €
TK850
Il est inutile de chercher à compter le nombre de gammes de vidéoprojecteurs
signées BenQ tellement elles sont nombreuses. En couvrant les usages professionnels
comme résidentiels, BenQ est partout, avec des solutions à tous les prix. Nous nous
sommes arrêtés sur la gamme de « divertissement » composée d’une petite quinzaine
de modèles. Le TK850 a fait grand bruit avec sa résolution 4K, son design compact et
sa forte luminosité. C’est celui que nous testons aujourd’hui.
par Alaban Amourouxr
On peut rapidement se perdre dans l’offre de
vidéoprojecteurs grand public tellement les
caractéristiques se ressemblent. Alors il faut bien
étudier chaque point ayant son importance à
l’usage. Premier point, l’encombrement. Plus c’est
petit, plus c’est discret, mieux ce sera pour une
intégration dans une pièce de vie. À ce propos, la
quasi-totalité des vidéoprojecteurs compacts sont
blancs, comme les plafonds de la plupart des
maisons et appartements. Pourtant, BenQ a ajouté
un peu de fantaisie au TK850 en le dotant d’une
façade bleue/grise irisée qui lui donne un petit côté
chic.
Second point, la luminosité. Dans un salon, il sera
rarement possible de faire le noir complet sauf à
vouloir fermer tous les volets à chaque visionnage
de film ou de retransmission sportive. Les
vidéoprojecteurs même compacts sont capables de
sortir de plus en plus de lumens. Le TK850 dispose
de 3000 lumens pour une image éclatante. Il n’est
ON mag - Home Cinéma 2020
13
donc plus nécessaire d’attendre la nuit pour en
profiter.
Troisième point, la qualité d’image. Ce
vidéoprojecteur BenQ affiche de l’Ultra HD via un
système de wobulation qui déplace les pixels du
panneau DMD (technologie DLP) pour couvrir la
définition attendue de 3840x2160 pixels. Ceci en
restant dans des tarifs raisonnables. Sur le papier, en
répondant positivement à ces trois premiers
arguments, le TK850 a déjà tout pour plaire.
Des réglages à foison
Rentrons dans les détails avec les autres spécificités
de cet appareil permettant de le distinguer du reste
de la production. BenQ l’a équipé du HDR-Pro, une
application du HDR spécifique à la vidéoprojection,
dont les contraintes diffèrent des écrans plats et
passant par un tone mapping dynamique. Grâce à
sa forte luminosité, BenQ assure que l’on peut
profiter du HDR dans des pièces lumineuses. Ce
paramètre est personnalisable dans les menus. Tout
comme le rendu sonore s’appuyant sur deux hautparleurs
de 5 Watts afin que vous n’ayez pas besoin
d’ajouter un système son externe. Les menus qui
s’affichent en OSD sont suffisamment complets pour
personnaliser à votre guise le TK850.
Ce vidéoprojecteur dispose de toute la panoplie de
réglages possibles afin de faire cadrer parfaitement
l’image projetée avec la zone d’affichage, que ce
soit un mur blanc ou un véritable écran. Ils sont
facilement accessibles avec trois pieds à visser ou à
dévisser, ainsi qu’une trappe sur le dessus
protégeant les molettes de zoom, de focus et une
troisième pour le réglage fin de la verticalité. Dans
les menus se trouvent les compensations de type
trapèze. Si le projecteur est trop près de l’écran, il
faudra dézoomer et une zone grise apparaît alors
autour de l’image. Un mur peint en noir en dehors
de la zone de projection ou un écran avec un bord
type velours sont à privilégier. Le TK850 peut se
poser sur une table ou bien se fixer à une potence
au plafond.
Spécifications
•Vidéoprojecteur DLP 4K
•Type : mono DLP 4K, roue à 4 segments
•Source : lampe 245 Watts (mode éco 15.000 heures)
•Luminosité : 3000 lumens ANSI
•Contraste dynamique : 30.000:1 (iris dynamique)
•Taille d’image : de 40 à 200"
•Connectivité : 2x HDMI HDCP2.2, 2x USB, RS232C, sortie
audio, récepteur IR, trigger 12V
•Niveau sonore : 30 dB, mode éco 28 dB
•Dimensions (l x p x h) : 380 x 127 x 263 mm
•Poids : 4,2 kg
Notre avis
Construction
Performances
Équipement
Rendu cinéma
14 ON mag - Home Cinéma 2020
Une fluidité remarquable
Notre première remarque concerne le bruit de la
ventilation. Le TK850 est compact et il chauffe
beaucoup. De nombreuses zones d’aération sont
pratiquées dans son châssis qui laissent aussi
s’échapper les décibels. Nous déconseillons une
installation sur une étagère juste derrière les
oreilles. Même si en mode éco il sait se faire un peu
plus discret, le volume sonore reste important. On
pourra le camoufler avec les haut-parleurs intégrés
au TK850 que BenQ met en avant. Plusieurs modes
sonores sont applicables : cinéma, sport, jeu… Le
résultat est acceptable, surtout si le projecteur est
placé entre le canapé et l’écran. Pour une soirée
foot entre amis, pourquoi pas. Pour l’immersion
dans les films, ce ne sera pas suffisant, quel que soit
le mode choisi.
L’image que délivre ce BenQ est d’une très bonne
facture par défaut. Sans toucher aux réglages, nous
avons observé un très bon contraste avec du détail
dans les ombres comme dans les hautes lumières
grâce au dynamic tone mapping. Autre domaine
dans lequel ce projecteur est vraiment très bon par
rapport à son prix, c’est la fluidité. Que la source
soit en 30 Hz ou en 24p, nous n’avons rencontré
aucun tressautement, ce qui est très agréable sur
une grande diagonale. De plus, cela se fait sans
donner l’impression d’une image tournée au
caméscope. Le TK850 est un peu moins fidèle sur la
colorimétrie qui tire sur le rouge par défaut. En
commençant à rentrer un peu dans les réglages, on
peut très vite arriver à n’importe quoi, avec de
grosses dérives, des aplats peu crédibles et des
blancs complètement cramés. Il faudra procéder
dans l’ordre, s’armer des outils nécessaires et rentrer
dans le CMS suffisamment complet pour arriver à un
résultat honorable dans cette gamme de prix.
Le BenQ TK850 rend l’Ultra HD accessible à ceux
qui ne souhaitent pas se ruiner et qui n’ont pas
forcément de salle dédiée. Grâce à sa bonne
luminosité et un ratio de contraste à son avantage,
le TK850 est utilisable en journée tant que l’image
ne reçoit pas de lumière directe. Cette image est
très bonne sur le piqué et la fluidité, l’Ultra HD veut
vraiment dire quelque chose. Il faudra faire avec ses
quelques défauts inhérents comme le bruit de
fonctionnement et des réglages d’image à
peaufiner, uniquement si l’on sait ce que l’on fait.
■
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16
ON mag - Home Cinéma 2020
EPSON
3000 €
EH-LS500
Epson s’est lancé comme ses petits camarades dans le monde des vidéoprojecteurs à ultra
courte focale. Cela signifie que l'appareil n’est plus installé au plafond ou à l’arrière de la
pièce mais au pied du mur, à la place du téléviseur. Cette facilité d’usage est un véritable
déclencheur d’achat pour ceux qui hésitaient encore face aux contraintes d'un
vidéoprojecteur classique. Là, elles disparaissent et en plus, avec l'Epson EH-LS500, les
performances sont vraiment au rendez-vous.
par Alaban Amouroux
Il n’est pas si simple de développer un produit à
l’aise dans cet exercice qui réponde aux attentes
des home cinéphiles. D’autres appareils déjà sur le
marché sont des déclinaisons de produits
professionnels à peine déguisés. Epson a créé un
modèle spécifique pour la maison, son équipement
le confirme immédiatement. L'EH-LS500 se place
tout en haut de la gamme des vidéoprojecteurs
Epson home cinéma. Il est à peine plus cher que le
réputé EH-TW9400, un modèle au chemin optique
classique. Mais sont-ils vraiment concurrents ? L'EH-
LS500 vise plutôt à remplacer les écrans plats de
grande taille, de 75" et plus. Car ils occupent la
même place dans le salon : le meuble TV.
Le vidéoprojecteur périscope
Epson n’a pas réussi ou n’a pas souhaité intégrer
l’objectif à l’intérieur du boîtier comme le font
Hisense ou Optoma. Celui-ci dépasse sur le dessus
et il est protégé par une sorte de pièce en
plastique. Selon nous, ce n’est pas forcément très
esthétique, mais nous vous laissons en juger. La
partie placée face aux spectateurs est recouverte
d’un tissu car elle cache les haut-parleurs. Comme
souvent, elle est anecdotique : sans grave, tout est
centré sur le médium. Pour un usage d’appoint,
c’est suffisant. Mais pour jouer le rôle de voie
centrale, il vaut mieux opter pour de vraies
enceintes. La connectique comprend trois entrées
HDMI dont une ARC. Un emplacement est réservé
pour accueillir un stick multimédia du type Fire TV
sans qu’aucun câble ne soit visible.
Les réglages sont hyper complets pour calibrer
correctement l’appareil. Tout est présent : gamma,
température de couleur, teinte, saturation et
luminosité pour chaque couleur, etc. Il est possible
de gérer l’émission lumineuse indépendamment des
réglages de l’image. En mode éco, celle-ci est à 50%
et on peut monter à 100%. Dans une pièce
assombrie, même si le noir n’est pas total et en
l’absence de toile de projection technique, le réglage
à 50% est déjà très performant. Si vous pouvez rester
en mode éco, inutile de pousser plus loin. On trouve
également différents réglages de netteté, l’Epson
séparant l’optimisation des lignes fines et des lignes
épaisses. Quant à l’upscaling 4K, il bénéficie de deux
réglages de finesse des contours et de détail du
focus artistique. L'EH-LS500 est compatible HDR10 et
HLG avec la possibilité de pousser la plage
dynamique du HDR10 manuellement. Un réglage sur
8 nous a semblé être le bon compromis. Inutile de le
baisser ou de l’augmenter au risque de perdre du
détail dans les noirs ou dans les blancs.
ON mag - Home Cinéma 2020
17
Une image précise et contrastée ; on dirait
un téléviseur
Lors de l’installation, il est préférable de bien
positionner le projecteur à plat à l’aide d’un niveau,
en vissant ou dévissant les pieds. L’amplitude est
largement suffisante pour y parvenir. C’est bien
mieux que de devoir faire appel au réglage de
Keystone. Le projecteur remplit toute la zone
d’affichage en mode écran large lorsque le zoom est
à fond. Si vous décidez de dézoomer, vous
obtiendrez alors un cadre gris tout autour de
l’image, plus ou moins épais. Il faut donc éviter de
l’utiliser et simplement déplacer le projecteur
physiquement pour obtenir la taille d’image
attendue. Le réglage de focus est manuel, via une
tirette dissimulée derrière la grille de protection des
haut-parleurs. Il est facile d’obtenir une image nette
sur toute la surface, en bas comme en haut. Si l’on
voulait pinailler, on pourrait dire que lorsque l’image
est parfaitement nette en haut, il y a un léger
désalignement des couleurs en bas, d’un pixel
maximum, visible uniquement lorsqu'on a le nez
collé sur l’image. Car une fois à la place du
spectateur, cela devient invisible.
L’image est superbe, profitant d'un beau respect
des teintes en mode cinéma, sans dominante de
couleur primaire. Il n’y a pas non plus de problème
de netteté ou de débordement de couleur sur les
contours. Tout est vraiment taillé à la serpe pour une
image ultra définie. De tous les modes vidéo
proposés, ce mode cinéma se montre le plus juste.
La luminosité est abaissée, tout comme le bruit du
ventilateur qui devient alors l’un des plus silencieux
que nous ayons testé. Ce n’est pas totalement
silencieux, mais c’est très largement acceptable
pour les habitués aux téléviseurs. Il y a également
un mode cinéma lumineux à réserver aux lieux où le
noir ne peut pas être obtenu, ainsi qu'un mode jeu
aux couleurs bizarrement plus chaudes qu'en mode
cinéma alors que l’on se serait attendu à l’inverse.
La colorimétrie est vraiment très correcte, tout
comme le contraste. Il manque un peu de détails
dans les hautes et les basses lumières, mais on
obtient quelque chose de déjà très bon pour de la
projection. Pour le reste, il y a tous les réglages
nécessaires pour réaliser un calibrage vidéo qui
devrait être plutôt réussi. La mise à l’échelle et le
lissage de sources inférieures ne sont pas aussi bons
qu’avec un téléviseur ou des vidéoprojecteurs plus
haut de gamme. Ça se perd un peu dans les
contours, les aplats et les mouvements. Il vaut donc
mieux privilégier les sources de qualité, en Full HD
ou en Ultra HD. Ou alors prévoir un recul important.
Avec le vidéoprojecteur installé à 18,5 cm du mur,
soit une étagère de 56 cm de profondeur minimum,
on obtient une image de 171 cm. C’est à quelques
centimètres près la taille d’un écran 65". Pour
obtenir 100 ou 130" de taille d’image, il faudra
vraiment éloigner le HS500 du mur. Cet Epson EH-
LS500 présente des qualités équivalentes à celles
d'un bon téléviseur LCD à rétro-éclairage full frame.
On a vu des téléviseurs moins bons que cet Epson,
ce qui était difficilement concevable il y a quelques
années. L'EH-LS500 remporte le pari de pouvoir
remplacer un téléviseur sans aucune arrière-pensée.
Spécifications
•Vidéoprojecteur UST
•Type : tri-LCD 4K compatible 3D
•Source : laser (20.000 heures)
•Luminosité : 4000 lumens
•Contraste dynamique : 2.500.000:1
•Taille d’image : de 65 à 130"
•Connectivité : 3x HDMI HDCP2.2, USB, RS232C, Wi-Fi,
sortie audio
•Niveau sonore : 37 dB, mode éco 23 dB
•Dimensions (l x p x h) : 458 x 375 x 228 mm
•Poids : 9,3 kg
Notre avis
■
Construction
Performances
Équipement
Rendu Cinema
18
ON mag - Home Cinéma 2020
SAMSUNG
7900 €
QE75Q950TS
Le téléviseur Samsung QE75Q950TS est
le modèle le plus haut de gamme du
constructeur sud-coréen pour cette
année 2020. Il est équipé de toutes les
dernières technologies développées par
Samsung avec une dalle LCD de
définition 8K, un processeur de
traitement d’images en temps réel, un
rétroéclairage Full LED et un design tout
en métal sans aucun bord. Nous avons pu
le tester et vivre avec lui pendant un bon
moment ; voici nos impressions.
par Sylvain Pichot
Le téléviseur Samsung QE75Q950TS est livré avec sa
télécommande et son pied à monter au dos. Il peut
tout à fait être fixé à un mur. Dans ce cas, il sera
parfaitement parallèle à la surface sur laquelle il est
accroché. Inversement, si vous utilisez le pied fourni,
vous constaterez que la télévision est alors
légèrement inclinée vers l’arrière. Pour le montage,
ça n’est pas compliqué, mais étant donné la taille de
la bête, il faut être au moins deux personnes pour
l’installer convenablement. Quelques tours de vis
plus tard, la dalle est montée sur le pied unique,
central. C’est un avantage, selon nous, de proposer
un support central notamment pour les écrans de
grande taille qui pourraient ne pas être posés sur un
meuble aussi large qu’eux. Nous avons pu installer
le téléviseur sur un meuble de 45 cm de profondeur
sans aucun problème et même pu placer, devant
son pied, la barre de son Samsung WH-Q950T.
Une TV sans bord pour faire toute la place à
l’image
Sur ce modèle, les bords sont particulièrement
remarquables. En effet, ils sont en métal et percés.
Avec une telle taille, il est difficile d’offrir une finition
parfaite et pourtant, notre modèle de test présente
une excellente qualité d’assemblage.
Le téléviseur ne mesure que 1,5 cm d’épaisseur, ce
qui est particulièrement remarquable pour une
diagonale de 75 pouces, soit, rappelons-le 190 cm.
Avec des bords quasiment inexistants, cela permet
de laisser toute sa place à l’image et fait réellement
oublier l’ensemble.
L’installation et l’intégration sont facilitées par la
présence d’un boîtier contenant toute
l’électronique, mais surtout les connectiques. Cela
simplifie les branchements et permet de n’avoir
qu’un seul câble à passer pour alimenter en énergie,
en son et en image la dalle, qui finalement devient
un « simple moniteur ».
Le boîtier Samsung One Connect est ici
relativement imposant : 35 x 17,5 x 7,5 cm - moins
large, mais plus haut qu’une platine Blu-ray, par
exemple. Le câble de liaison mesure 5 mètres de
longueur, ce qui permet une installation propre.
Toutes les connectiques sont disponibles sur le
boîtier One Connect. Il arbore 4 entrées HDMI dont
une seule est compatible HDMI 2.1, idéal pour les
consoles PlayStation 5 et Xbox Series X par
exemple. Il y a aussi un port Ethernet, trois ports
USB, les prises TNT, satellite et câble ainsi qu’un
emplacement PCMCIA. Une sortie audio optique
ON mag - Home Cinéma 2020
19
numérique est également présente. On regrette
l’absence d’une sortie casque, toujours pratique, si
besoin. Le port HDMI numéro 4 est dédié au
branchement d’une console, car c’est le seul à
supporter les signaux 8K/60 Hz ou 4K/120 Hz. Une
autre prise est eARC, à relier avec un appareil
compatible. La TV est WiFi et Bluetooth (pour
envoyer le son vers un casque audio sans fil, par
exemple ou vers un système audio externe).
Interface Tizen pour une animation sans faille
avec beaucoup de contenus
La télévision Samsung QE75Q950TS est animée par
le système Tizen développé par Samsung. Il est
assez clair et propose de très nombreuses
applications. Même s’il n’est pas aussi fourni que le
Play Store de l’interface Android TV de Google, on y
trouve ce que l’on cherche, notamment les
principales plateformes de diffusion de contenus
multimédia. Aucun souci donc pour installer et
profiter directement de Netflix, Prime Video
d’Amazon, MyCanal, Molotov, Rakuten TV, RMC
Sport, YouTube, Explorers, etc.
L’interface est assez agréable à utiliser au quotidien
même si on peut être un peu perdu au début si cela
fait un moment qu’on n’a pas touché une télévision
proposant autant de contenus. La télécommande
intégrant un microphone, il est possible de
commander sommairement le système à la voix. On
peut également utiliser l’assistant vocal d’Amazon,
Alexa, pour réaliser quelques opérations. Vous avez
aussi la possibilité d’installer l’application Samsung
SmartThings pour réaliser, là encore, quelques
contrôles et réglages, si nécessaire. L’allumage est
plutôt rapide. Comptez moins de 10 secondes pour
cette opération. L’extinction est beaucoup plus
rapide puisqu’elle s’effectue dans la seconde après
avoir appuyé sur le bouton.
Notez que le système propose le mode Ambient qui
permet d’afficher des contenus spécifiques qui
peuvent s’harmoniser avec la couleur ou les motifs
de votre mur. Plusieurs effets sont également
disponibles. Même si la luminosité peut être
moindre dans ce cas, le téléviseur consomme autant
d’énergie que lorsqu’on regarde un autre
programme.
Devant nos yeux ébahis, une excellente
colorimétrie
Le téléviseur Samsung QE75Q950TS est de type
QLED ; il utilise une dalle LCD VA pouvant afficher
une définition 8K et un rétroéclairage par Leds.
Celle-ci est équipée d’un filtre antireflet qui,
lorsqu’une lumière est projetée dessus, semble
l’étaler sur toute la surface comme pour vouloir la
gommer. Il en résulte une image qui finalement
n’est qu’extrêmement peu perturbée par les
différentes sources de lumière extérieures et vu la
surface d’affichage de 190 cm de diagonale, cette
technologie est bienvenue. Elle pourrait être moins
pertinente sur une télévision de dimension
inférieure. Nous avons pu constater un très haut
niveau de contraste, qui égale quasiment celui de
l’OLED. Parfois, nous nous sommes même surpris à
nous demander si le téléviseur était éteint ou
allumé. À ce titre, seule une toute petite diode
rouge dirigée vers l’arrière indique que la TV est
éteinte. C’est très discret. Un petit effet de
blooming qui forme un halo blanc autour des objets
blancs sur fond noir se fait voir, mais ce phénomène
est très contenu et peu gênant dans la quasi-totalité
des programmes regardés. Il faut vraiment passer
une séquence de démonstration pour s’en rendre
compte même si nous devons avouer que certains
génériques de fin de films peuvent présenter
Spécifications
•Type : TV QLED 8K (7680 x 4320)
•Taille de l’écran : 75 pouces (189 cm)
•Convertisseur/mise à l’échelle : Oui
•Compatibilité : HDR, HDR10+, HLG
•Système : Tizen
•Contrôle vocal : Oui
•Connectivité : WiFi, Bluetooth, 3x entrées HDMI 2.0, 1x
entrée HDMI 2.1, 1x sortie optique, 3x prises USB, 1x entrée
Ethernet, 1x entrée antenne, 1x entrée satellite
•Compatible Sony Playstation 5 / Xbox Serie X : Oui
•Pied : au centre
•Dimensions (l x h x p) : 1655 x 940 x 15 mm (sans pied)
•Poids (avec pied) : 44 kg
Notre avis
Design - finition
Son
Équipement
Image
20 ON mag - Home Cinéma 2020
Et l’audio dans tout ça ?
quelques imperfections sur ce point. Toutefois, on
peut saluer les efforts du constructeur pour réduire
cet effet à son quasi-néant. Les séquences sont
nettes. L’image profite d’un excellent piqué et
globalement d’une tout aussi bonne qualité.
Nous avons aussi pu apprécier les angles de vision
qui sont plutôt larges. Aucun souci pour se tenir à
plusieurs devant le QE75Q950TS tout en profitant
des mêmes conditions de luminosité et de rendu
des couleurs, dont le contraste. La luminosité est
très importante sur ce modèle ; son niveau est plus
élevé que sur une TV OLED. Notre réglage préféré
est le mode Cinéma. Dans ces conditions, le
téléviseur propose des couleurs relativement fidèles
et une excellente réactivité.
La mise à l’échelle (upscaling) des contenus qui ne
sont pas 8K (et ils ne sont pas nombreux, les
contenus 8K) est, selon nous, très bonne. On obtient
d’excellents résultats avec si possible une source
ayant la définition la plus haute, mais même avec du
720p, le téléviseur arrive à fournir un résultat correct.
Nous avons toutefois particulièrement apprécié les
médias 8K disponibles sur YouTube ou la plateforme
The Explorers (abonnement pour accéder aux
contenus 4K/8K et fibre optique obligatoire pour
supporter les 60 à 80 Mbps de débit demandés).
Dans ces conditions, chaque poil, chaque trait des
visages, chaque petite brindille se dévoile. Les
moindres détails des paysages, des décors, sont
sublimés et on en prend réellement plein les yeux.
L’intérêt d’une telle dalle (8K) est de pouvoir
regarder ces images à une distance identique à
celle d’une télévision 4K 55 pouces. Aucun recul
supplémentaire n’est requis et il n’est pas nécessaire
de changer la disposition du salon quand on passe
à un modèle plus grand.
Compatible HDR10, HDR10+ et HLG, cette
télévision ne profite pas du Dolby Vision avec lequel
Samsung semble fâché. Cela n’empêche pas ce
modèle de proposer des images particulièrement
éclatantes et lumineuses sur des contenus
compatibles (typiquement Netflix, Prime Video ou
Rakuten TV).
Sur le papier, ce téléviseur propose une puissance
totale de 70 Watts grâce à la présence de plusieurs
haut-parleurs installés dans des endroits
stratégiques tant pour leur intégration que pour la
cohérence du signal sonore. Pourtant, à l’écoute, on
est assez loin de la dynamique vendue par le
constructeur. Alors oui, la scène audio est assez
large, mais elle n’est pas de très bonne qualité et il
n’est pas nécessaire d’être un spécialiste pour s’en
rendre compte à l’oreille. Pour les chaînes d’infos, ça
passe, mais si on veut un son précis, d’envergure et
avec quelques effets de spatialisation, alors il est
nécessaire de s’équiper au minimum d’une barre de
son. Si celle-ci peut être accompagnée d’un caisson
de basses et de deux enceintes satellites pour le
surround, comme le modèle Samsung HW-Q950T
que nous avons également testé et beaucoup
apprécié, par exemple, alors là, on passe dans une
toute autre dimension.
Une télécommande intuitive, mais pas
rétroéclairée
Elle est minimaliste, en aluminium, agréable à
utiliser, mais on peut regretter qu’elle ne soit pas
rétroéclairée. Malgré tout, elle est plutôt intuitive et
nous n’avons de doute qu’après plusieurs semaines
à l’avoir en main, on ne cherche plus les boutons.
On apprécie ses commandes type poussoir pour
changer de chaîne et gérer le volume. Il y a une
touche pour lancer directement le mode Ambient et
d’autres dédiées à l’accès à certaines plateformes
de streaming vidéo : Netflix, Prime Vidéo et Rakuten
TV. Accord de licence oblige. Comme précisé
précédemment, cette télécommande intègre un
microphone pour commander le téléviseur à la voix.
Conclusion
Avec son boîtier externe réunissant toutes les
connectiques et une grande partie de
l’électronique, l’installation et l’intégration du
téléviseur sont facilitées. Capable d’afficher des
images réellement magnifiques avec des contenus
les plus adaptés possibles, cette télévision s’en sort
aussi très bien lorsqu’il s’agit de mettre à l’échelle
des médias qui ne sont pas 8K. Le QLED joue ici sa
quintessence avec un très haut niveau de contraste
et des couleurs splendides. Le rendu audio n’est
malheureusement pas à la hauteur, mais à ce prix, il
doit bien rester quelques pièces pour se payer un
vrai système audio, au minimum une barre de son
pour accompagner dignement les scènes
parfaitement fluides des séquences d’action.
■
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–
22
ON mag - Home Cinéma 2020
SONY
1800 €
KD48A9
C’est la nouveauté de cette année sur le marché des téléviseurs OLED : les modèles avec écran
d’une diagonale de 48 pouces sont enfin arrivés alors que jusqu’à présent la catégorie ne
proposait pas de modèles de taille inférieure à 55 pouces. Ça sent le vent de démocratisation,
mais ne soyons pas trop pressés. Car pour le moment, il n’existe que peu de références. En tout
et pour tout, on compte trois modèles chez LG, Philips et Sony – récemment rejoints par un
quatrième chez Bang & Olufsen. Tous sont positionnés comme des vitrines haut de gamme. En
voici la démonstration avec le KD48A9 de Sony.
par Pierre Stemmelin
Avec ce premier téléviseur OLED de 48 pouces,
Sony joue la carte d’un design très épuré et discret
qui s’efface presque totalement derrière l’image.
Vraisemblablement pour la marque japonaise, cette
TV ne cible pas des acquéreurs en quête de prix
plus démocratique, mais plutôt des amateurs qui
ont envie de s’offrir le meilleur de la qualité de
l’image et du son, dans un format un peu plus
compact que celui des TV OLED d’un minimum de
55 pouces qui existaient jusqu’à présent.
L’encadrement de l’image est donc réduit à son
strict minimum. Les bords de la TV Sony KD48A9 ne
mesurent que quelques millimètres que ce soit vu
de face, sur le pourtour de l’écran, ou vu de profil.
On peut vraiment parler de TV borderless.
L’utilisateur n’a devant lui qu’un grand panneau de
verre monolithique au traitement antireflet efficace,
juste souligné par un mince bandeau façon métal
brossé. Cette impression est renforcée par le pied
en aluminium qui ne surélève pas l’écran, mais le
laisse affleurer comme émergeant du meuble sur
lequel il est posé. Le pied en question n’est
malheureusement ni rotatif ni inclinable, mais
permet à l’ensemble de ne pas dépasser la hauteur
typique d’un ancien téléviseur LCD de 40 ou 42
pouces. Fixé au bloc central arrière intégrant
l’électronique et la connectique, il assure par ailleurs
une excellente stabilité.
Un téléviseur connecté sous l’égide
d’Android TV, un écran au son panoramique
et un traitement d’image haut de gamme
L’interface du téléviseur KD48A9 adopte Android TV,
donnant accès aux applications du Google Play
Store. Sa télécommande, qui n’est pas rétroéclairée,
comporte un microphone afin de pouvoir utiliser
des commandes vocales avec Google Assistant. Le
téléviseur est également compatible avec Alexa
d’Amazon, AirPlay et Homekit d’Apple ainsi que,
naturellement, Chromecast de Google.
Si la dalle OLED vient de chez LG Display, Sony a
ON mag - Home Cinéma 2020
23
invité sur le KD48A9 ses meilleurs procédés
propriétaires d’optimisation vidéo, que l’on retrouve
sur ses modèles les plus haut de gamme. Cet écran
est équipé d’un processeur X1 Ultimate et intègre
les technologies Pixel Contrast Booster, Dual
database processing, Object-based Super
Resolution, X-Reality PRO 4K, Super Bit Mapping
HDR, Live Colour ou encore la technologie X-
Motion Clarity. On retiendra surtout qu’il répond
présent aux normes HDR10, HLG et Dolby Vision.
La section audio est également haut de gamme ;
elle fait appel au procédé Acoustic Surface Audio,
spécifique à Sony. Elle consiste en deux
transducteurs ou plutôt moteurs faisant vibrer toute
la surface de l’écran, pour les médiums et aigus,
associés à un mini woofer dissimulé dans le boîtier
électronique fixé à l’arrière de l’écran. La puissance
annoncée affiche un total de 25 watts.
Un peu d’IA déroutante et une image d’une
grande profondeur, très cinéphile
Fidèle aux habitudes de Sony, le KD48A9 ne se
démarque pas par une image ultra flashy et ultra
colorée. Ce téléviseur mise sur l’équilibre, la
douceur et le naturel plutôt que sur les artifices. En
ce sens, il propose une approche très cinéphile.
Cela ne lui évite pas pour autant, au premier
démarrage, d’être un peu démonstratif. Son mode
d’image « Intense » est conçu pour éblouir. Il ne faut
pas hésiter à calmer ses ardeurs en termes de
luminosité et colorimétrie. Le mode « Standard » est
naturellement mieux dosé. Pour les films, le mode
« Cinema » est à privilégier. Celui-ci est en revanche
un peu sombre et dans nos conditions d’utilisation,
nous avons jugé nécessaire de le relever de deux
tons. L’utilisateur a également la possibilité de faire
son propre préréglage de mode en passant par des
ajustements simples ou experts.
Durant les premières phases de vie commune, le
Sony KD48A9, avec son IA (intelligence artificielle)
ne semble en faire qu’à sa tête. Il bascule
automatiquement d’un mode à l’autre sans vous
demander votre avis en fonction de la source. Si
cela ne vous convient pas, il ne faut pas hésiter à le
rappeler à l’ordre. C’est un peu perturbant au
début. Cela oblige à jouer souvent des réglages,
mais à force d’habitude mutuelle, les rapports
s’améliorent et deviennent des plus cordiaux. On
apprécie le mode Dolby Vision ou encore le mode
Netflix Calibrated qui s’enclenche tout seul
lorsqu’on regarde les programmes du service de
vidéo en ligne. L’image du Sony KD48A9 a
beaucoup de profondeur, donne une excellente
sensation de matière et de densité. Les couleurs
sont riches et nuancées. Le traitement vidéo et la
mise à l’échelle (upscaling) des sources en basse
définition ou Full HD vers la 4K sont des plus
performants. On note juste un petit bémol sur les
travelings qui peuvent parfois paraître un peu
saccadés. Mais il ne s’agit là que d’un défaut très
léger et presque imperceptible. Les processeurs
vidéo du Sony KD48A9 ne cherchent pas à trop
lisser les imperfections et évitent ainsi de dénaturer
le rendu. On conserve donc une excellente
sensation de grain analogique et argentique.
Le rendu audio est lui aussi fort séduisant, du moins,
de la part d’un téléviseur extraplat. La puissance
acoustique est modeste, mais suffisante. Le son est
doux, ne devient jamais criard. Il a aussi du corps,
mais sans trop insister non plus sur le grave, afin de
ne pas devenir boomy. Là encore, ce sont la
délicatesse et la subtilité qui sont privilégiées plutôt
que le caractère démonstratif.
Enfin, l’interface Android TV n’est pas toujours la
plus évidente ni intuitive quand on la découvre. Son
omniprésence est parfois un peu agaçante.
Cependant, elle est la plus riche qui soit en termes
d’applis disponibles et elle s’améliore sans cesse.
Nous avons testé le Sony KD48A9 en famille et tous
les membres, parents, enfants comme ados, ont
rapidement trouvé leurs marques, sans pester, avec
l’interface Android TV.
Spécifications
•Type : téléviseur OLED 4K de 48 pouces (121 cm de
diagonale)
•Résolution : 3840 x 2160 pixels
•Tuners intégrés : 2 TNT, DVB-C, CI+
•HDR : HDR10, HLG Dolby Vision
•Audio : 2 x 10 + 5 watts
•Interface : Android TV
•Connectique : 4 HDMI 2.1 (avec eARC et CEC), WiFi,
•Ethernet, antenne TV ; 2 entrées antenne satellite, sortie
vidéo composite, sortie casque, sortie audionumérique
optique, 2 ports USB
•Compatibilité : Chromecast built-in, Apple AirPlay, Apple
Homekit
•Poids : 13,9 kg (sans pied), 17,6 kg (avec pied)
•Dimensions : 106,9 x 62,4 x 5,8 cm (sans pied), 106,9 x
62,9 x 25,5 cm (avec pied)
•Consommation : 114 watts en moyenne en fonctionnement,
2 watts en veille réseau, 0,5 watts en veille totale
Notre avis
Design
Image
Équipement
Son
■
SCREENLINE a créé LIVING, l’écran fixe qui change votre salle de cinéma : version avec cadre ultra
fin pour l’élégance ou sans aucun cadre «comme au cinéma», et versions cadre fin ou sans cadre
«curve» pour une immersion encore améliorée, avec toile Home Vision grain super fin, toile acoustique
microperforée, ou la toile technique «RADIANCE» unanimement célébrée pour ses performances
exceptionnelles et son prix tellement plus abordable...
découvrez aussi :
WAVE : en salle de vie comme en salle dédiée, ses fixations invisibles et son
carter à angle droit permettent de l’insérer parfaitement dans tous les décors. Il
dispose aussi d’un logement pour un bandeau LED qui donne un cachet particulier
à votre installation.
INTEGRAL : c’est l’écran invisible par excellence. Avec sous-face et barre de lestage
en blanc dans une pièce de vie ou en noir dans une salle dédiée, il se glisse
dans le faux plafond, et c’est l’écran encastrable le plus facile à installer, toutes
les pièces sont fournies.
FASHION : avec cadre aluminium noir mat ou recouvert de velours, c’est le classique
de l’écran cadre, facile à assembler et à installer. Des bandeaux LEDs s’installent
sur tout le pourtour du cadre (option) et les toiles Home Vision, microperforée,
et Radiance sont disponibles.
le Home Cinéma
sur Internet
www.videopole.fr
tel : 01 75 29 41 19
AMPLIFICATION
26
ON mag - Home Cinéma 2020
ARCAM
5700 €
AVR30
Avec la quasi-disparition de Pioneer et Onkyo du marché des amplis Home Cinéma et
face à l’hégémonie des trois derniers ténors, Denon, Marantz et Yamaha, on peut se
dire que pour les quelques outsiders restants, il est de plus en plus difficile d’exister.
Et ça tombe bien, car depuis peu, Arcam n’est plus tout à fait un outsider. Il s’agit
même peut-être d’un des constructeurs qui a le plus fort potentiel de développement.
On vous explique pourquoi avec son modèle phare AVR30. par Pierre Stemmelin
Il y a seulement quelques années, Arcam pouvait
faire figure d’un des derniers Mohicans. Il était
encore un des rares « indépendants », avec les
canadiens Anthem et Nad, à résister sur le marché
des amplis Home Cinéma face aux trois grandes
marques japonaises. Mais aujourd’hui, il en va tout
autrement. En effet, depuis 2017, Arcam a intégré le
groupe américain Harman qui est lui-même, depuis
peu, une filiale du coréen Samsung.
Arcam n’est donc plus une petite marque
britannique isolée. Mais, elle ne s’est pas pour
autant fait digérer ni noyer dans la masse d’une des
plus grandes entités de l’électronique grand public.
Au contraire, elle a conservé ses bureaux de
recherches et développement en Angleterre et elle
semble même prendre la tête du pôle audiophile au
sein du groupe, en compagnie de la division JBL
Synthesis. Son site Internet met d’ailleurs cette
vision en avant. On peut y voir de nombreuses
images associant les produits Hifi et Home Cinéma
d’Arcam et de JBL.
Un ampli 7.1, monstre de technologie,
évolutif vers une installation de cinéma
privée en 16 canaux
L’Arcam AVR30 est relativement classe et assez
luxueux, mais n’a rien d’effrayant. Pourtant, sur le
papier, c’est un monstre technique. Il est le plus
puissant des amplis intégrés multicanal de la
marque et le seul à utiliser la technologie
d’amplification en classe G.
Ses processeurs savent décoder les formats audio
les plus récents jusqu’aux Dolby Atmos, DTS :X et
Auro-3D. Sur ce point, rien ne semble manquer à
l’appel. L’appareil est en outre homologué IMAX
Enhanced, la nouvelle norme Home Cinéma de
qualité ultime (depuis la mise en sourdine de la
certification THX).
L’Arcam AVR30 est un ampli « seulement » 7.1
annoncé pour une puissance de 7 x 100 watts
nominaux en multicanal (et 2 x 120 watts en stéréo).
Mais il est capable de piloter jusqu’à 16 canaux en
configuration 9.1.6. Pour ce faire, on peut lui
associer des blocs de puissance séparés,
notamment l’Arcam PA240 de 2 x 225 watts (2200 €)
et l’Arcam PA720 de 7 x 100 watts (2800 €), qui
fonctionnent tous deux également en classe G. On
se retrouvera alors à la tête d’un système de
décodage et d’amplification pour salle de cinéma
privée très haut de gamme.
En complément et outre sa connectique très bien
fournie, l’Arcam est la fois un produit connecté et
multiroom. Il se raccorde au réseau en Ethernet ou
en WiFi. Il est compatible avec les webradios ainsi
que les protocoles Google Chromecast, Apple
AirPlay 2 et DLNA/UPnP. Deux de ses canaux de
puissance et une de ses sorties HDMI peuvent être
ON mag - Home Cinéma 2020
27
assignés à une seconde zone d’écoute et de
visionnage.
En raison de sa grande polyvalence et évolutivité,
l’Arcam AVR30 s’adresse tout autant à l’amateur qui
souhaite se constituer un système Home Cinéma
connecté (7.1 ou plus) par lui-même, qu’aux artisans
installateurs spécialisés dans la conception de
Home Cinéma et systèmes multiroom haut de
gamme sur-mesure. Sa seule limitation tient dans
ses prises HDMI qui ne sont compatibles que 4K,
mais à notre sens, ce n’est pas vraiment un
handicap. Si la 8K se répandait (ce qui est très loin
d’arriver), il y aurait toujours moyen de contourner le
problème, sans remettre en cause les performances
de l’AVR-30.
Une construction soignée, sans excentricité,
avec des circuits numériques Hi-res et des
étages de puissance analogiques en classe G
Contrairement à ce que l’on rencontre souvent sur
les produits audiophiles, l’Arcam AVR30 ne cherche
pas à faire dans la démesure ni l’inutilement
luxueux. Sa construction n’en demeure pas moins
extrêmement sérieuse et costaude. Sous son capot
et derrière sa façade en fonte moulée légèrement
bombée se trouve un gros transformateur
d’alimentation toroïdal (de 13 cm de diamètre sur 10
cm de haut) accompagné de capacités de filtrage
Elna amorties (2 x 15000 µF sous 80 V + 2 x 22000 µF
sous 50 V).
Les étages de puissance sont configurés en classe G
selon une topologie propre à Arcam.
La classe G consiste en un montage qui s'appuie en
quelque sorte sur deux rampes d’amplification
distinctes. La première travaille en classe A sur les
petits signaux tandis que la seconde entre en action
lors des fortes sollicitations et adapte sa tension en
fonction des besoins en énergie. Ce procédé, un
peu compliqué à mettre en œuvre, est très bien
maîtrisé par Arcam depuis des années (voir le test
de l’intégré stéréo SA20 que nous avons adoré). Il
s’appuie ici, dans le cas de l’AVR30, sur une
impressionnante batterie de transistors ON
Semiconductor (NJL3281DJ et NJL1302D) de type
Spécifications
•Type : ampli Home Cinéma 7.1, évolutif 9.1.6, certifié
IMAX Enhanced
•Puissance : 2 x 120 watts sous 8 Ω en stéréo, 7 x 100
watts sous 8 Ω en multicanal
•Décodage : Dolby Atmos, DTS:X, Auro-3D
•Calibration automatique : Dirac Live
•HDMI : 7 entrées, 3 sorties, dont une eARC
•Sorties préamplis : 15 canaux + 2 subwoofers + zone 2
stéréo
•Autres entrées : 7 analogiques stéréo, 4 numériques
coaxiales, 2 numériques optiques
•Connexion réseau : Ethernet et WiFi
•Protocole réseau : AirPlay 2, Chromecast, UPnP/DLNA
•Autres : sortie casque, liaison Bluetooth, port RS232, 2
prises IR, 2 prises Trigger
•Dimensions (H x L x P) : 171 x 433 x 425 mm
•Poids : 18,1 kg
Notre avis
Construction
Performances
Équipement
Musicalité
28 ON mag - Home Cinéma 2020
Thermal Track montés sur un gros dissipateur
thermique à ailettes en aluminium massif.
Le reste de l’électronique présente une implantation
particulièrement propre et ordonnée par rapport à
ce que l’on rencontre sur d’autres amplis Home
Cinéma. Les cartes de gestion audio vidéo empilées
les unes au-dessus des autres, à l’arrière du châssis,
comportent essentiellement des composants de
surface. La section de conversion numérique/
analogique est quant à elle équipée de
convertisseurs audiophiles haut de gamme, ESS
Sabre, travaillant sur 32 bits à 192 kHz (ES9026PRO).
Un monstre docile comme un animal
audiophile domestique, mais attention il
peut encore rugir
Avec son immense afficheur et ses quelques
boutons de commande en façade qui permettent
d’accéder à tous les paramètres, l’Arcam AVR30 est
beaucoup plus facile à utiliser qu’on ne pouvait le
redouter. Pourtant, les possibilités de
personnalisation à travers ses menus sont très
nombreuses.
Une fois que vous avez indiqué la configuration des
enceintes, l’Arcam AVR30 vous aide à ajuster les
niveaux et peut effectuer une égalisation de la
réponse de chaque voie en tenant compte de
l’acoustique de la pièce grâce au système Dirac
Live. Celui-ci se pilote depuis un ordinateur
(Windows ou MacOS) ou encore depuis un
smartphone (Android ou iOS) ; il se sert du
microphone fourni avec l’appareil pour prendre
plusieurs mesures dans la pièce d’écoute. Vous
n’avez qu’à trouver un support pour le microphone
et le déplacer en suivant les instructions de
l’interface.
Nous avons mis au défi le système de calibration
automatique Dirac Live, entre autres avec un
équipage d’enceintes acoustiques relativement
hétéroclite, réunissant des modèles Kelinac, Klipsch
et Castle Hifi. Il s’en est admirablement sorti et a
réussi à harmoniser tout ce petit monde afin de
former un ensemble cohérent en multicanal.
À l’écoute, avec l’Arcam AVR30 nous avons retrouvé
en multicanal les excellentes sensations que nous
avions éprouvées en compagnie l’Arcam SA20 en
stéréo, avec de la puissance en plus. Nous avons là
un ampli Home Cinéma que nous pouvons
réellement qualifier d’audiophile tant pour la Hifi
que les bandes-son des films en audio 3D ou encore
pour les jeux vidéo. Cet appareil délivre un son
musclé, puissant et dynamique. Même sur les films à
grand spectacle, du moment que les enceintes
principales ont du coffre, il se passe allègrement
d’un caisson de grave actif en renfort.
Mais aussi et surtout, l’Arcam AVR30 est capable
d’une belle finesse et de beaucoup de nuances. Sa
restitution dégage une impression de force et de
maîtrise, mais absolument pas d’agressivité. Les
timbres sont très bien équilibrés, avec une belle
richesse, de la densité dans le médium, de
l’ouverture et de l’aération dans le haut, de l’assise
profonde dans le bas.
L’Arcam AVR30 n’est pas un de ces amplis qui
pousse la précision jusqu’à découper l’image sonore
multicanal au scalpel. Il cultive une certaine douceur,
mais ne tombe pas non plus dans la mollesse, car au
contraire, il a beaucoup d’énergie et de punch. Sa
description de l’espace audio, que ce soit en
multicanal 3D ou en stéréo est très réussie,
naturelle, ample, sans excès. Elle se caractérise par
une excellente cohérence, une absence de trou, du
relief et de la profondeur.
L’Arcam AVR30 est incontestablement un produit
que nous avons beaucoup aimé. Il est vrai que dans
l’absolu son prix pique un peu fort par rapport à
certains concurrents, mais il est vrai aussi qu’il n’a
pas trop d’équivalent.
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30
ON mag - Home Cinéma 2020
DENON
1500 €
AVC-X4700H
Denon frappe fort cette année en étant le premier à dégainer des amplificateurs home
cinéma compatibles 8K. C’est le cas des quatre nouvelles références de la gamme se
terminant par 700. L’AVC-X4700H se place en milieu de gamme, une situation actuelle où
l’on en a vraiment pour son argent car les produits sont suréquipés. Ce 4700H bénéficie
d’une présentation haut de gamme avec sa trappe cachant boutons et prises en façade.
Équipé de 9 canaux et de quasiment tous les décodages actuels, il a vraiment tout pour
lui sur le papier. Vérifions-le maintenant en situation.
par Alban Amouroux
De la 8K pour la première fois
L’AVC-X4700H ne vient pas bousculer le design
Denon bien connu depuis quelques années
maintenant. Il arbore une façade imitation
aluminium brossé très réussie, disponible en noir ou
argent, parsemée de deux gros potentiomètres
pour le choix des sources et le volume. Entre les
deux, un écran à deux lignes informe en
permanence de ce qu’il se passe. Différentes petites
icônes les complètent pour indiquer les canaux en
entrées ou ceux en service, si le traitement Audyssey
est actif ou non, ou encore le niveau du volume. La
seule touche visible est celle servant à mettre
l’appareil sous tension. Derrière la trappe
basculante se trouvent les touches pour naviguer
dans les menus, le contrôle des zones 2 et 3 et les
présélections « quick select ». Une entrée HDMI
supplémentaire est présente, tout comme un port
USB et la sortie casque.
La face arrière est pleine comme un œuf. Denon n’a
pas encore supprimé les connexions analogiques
qui intéressent de moins en moins de monde. Les
aficionados de ce type de sources seront contents
de retrouver des entrées audio analogiques, dont
une pour platine vinyle, mais aussi du composite et
de l’YUV en entrée comme en sortie. En revanche,
l'AVC-X4700H a perdu son tuner FM si on le
compare à son prédécesseur. D’où la référence
devenue AVC (sans tuner) au lieu d’AVR (avec tuner).
Les borniers haut-parleurs pour les neuf enceintes
sont alignés comme à la parade. Il y en a même
onze car le 4700H décode les flux audio jusqu’en
11.1 canaux. Il faudra donc choisir lesquelles des
deux enceintes on laisse de côté et utiliser les
sorties pre-out afin d’ajouter un bloc stéréo pour les
amplifier séparément.
La révolution se trouve en première ligne avec les
connecteurs HDMI. On voit donc apparaître pour la
première fois le terme 8K. Il est associé uniquement
à l’entrée numéro sept, les six autres entrées et la
huitième en façade étant en 4K. Toutes acceptent le
Dolby Vision et le HDR10+. La sortie principale est
en 8K avec eARC et HDCP2.3. Certains diront
qu’une seule entrée 8K c’est peu, surtout s’ils ont
prévu d’acquérir les deux consoles de jeux nouvelle
génération de Microsoft et de Sony. En attendant,
les caractéristiques du tant attendu HDMI 2.1 sont
couvertes avec la présence de ses différentes
fonctions spécifiques destinées principalement au
ON mag - Home Cinéma 2020
31
jeu vidéo : VRR, ALLM, QFT et QMS. Tout comme le
120 Hz pour la 4K. On rentre ici dans le très haut
débit de la vidéo numérique nécessitant des
cordons 48 Gbps de faible longueur, au risque de
n’obtenir aucune image. Pour vous prémunir de ce
genre de mauvaise surprise, Denon a mis à
disposition dans cet appareil un testeur de câble
HDMI. La procédure n’est pas documentée dans la
notice car elle est réservée aux installateurs. Un petit
tour sur le Web vous permettra de trouver la
combinaison de touches qui permet d'y accéder.
Des évolutions d’ordre ergonomique
bien pratiques
L’AVC-X4700H décode tous les formats audio
multicanaux du moment : Dolby Atmos, DTS:X,
Auro-3D et IMAX Enhanced sont au programme. Il
ne lui manque que le DTS:X Pro, réservé à son
grand frère AVC-X6700H. Les upmixers Dolby et
DTS sont également présents afin de distribuer le
son sur toutes les enceintes, même à partir de
sources stéréo, et ceci de façon très convaincante.
Du côté du calibrage audio, l’Audyssey MultEQ
XT32 est présent avec sa procédure passant par huit
points de mesure. La nouveauté de cette génération
d’amplificateurs audio/vidéo consiste à proposer
deux mémoires distinctes que l’on peut rappeler
depuis les menus. Il est ainsi possible de créer une
courbe pour les films et une autre pour la musique.
Dans ce domaine, l’AVC-X4700H n’est pas en reste.
En plus des entrées physiques analogiques et
numériques et du Bluetooth, le protocole HEOS est
bien entendu présent. Il ouvre l’appareil sur la
musique en réseau afin de profiter des services
principaux de musique sur abonnement. Il peut
également accéder à la musique dans des dossiers
partagés sur le réseau ainsi qu’à celle stockée sur
une clé USB que l’on aura reliée sur le port en
façade. Tout cela se pilote aisément depuis
l’application mobile HEOS. Si vous avez d’autres
appareils Denon ou Marantz connectés, vous
pourrez également partager la musique entre eux. Il
existe également une application Denon donnant
accès aux commandes principales et au menu de
configuration de l’appareil, sans avoir à passer par
son interface à l’écran. Celle-ci recouvrant l’image
en cours pour s’afficher en plein écran. À quand un
menu en transparence dans une petite fenêtre ? La
télécommande fournie est classique ; elle comporte
Spécifications
•Amplificateur intégré home cinéma 9 canaux
•Puissance : 9x125 Watts
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, Dolby Surround, DTS
Neural:X, Auro-3D, IMAX Enhanced
•Connectivité : Ethernet, 7x entrées HDMI 4K, 1x entrée
•HDMI 8K, 3x sorties dont 1x HDMI eARC CEC, 7x entrées
analogiques dont 1x phono, 4x entrées numériques, entrées/sorties
composite/YUV, 1x USB, ports RS232, IR et
trigger, sorties zone 2 & 3, pre-out 7.2.4
•Autres : audio réseau HEOS, micro pour calibrage Audyssey
MultEQ XT32, test de câbles HDMI intégré
•Consommation : 710 Watts
•Dimensions (l x p x h) : 434 x 389 x 167 mm
•Poids : 13,7 kg
Notre avis
Design
Équipement
Ergonomie
Performances
32 ON mag - Home Cinéma 2020
quelques touches rétroéclairées pour confirmer la
source et la zone en cours de contrôle. Toujours du
côté pratique, le 4700H reconnaît les sources reliées
et affiche leur nom en lieu et place des Blu-ray ou
Media Player par défaut. C’est bien pratique pour
ne pas avoir à renommer manuellement les entrées.
Une maîtrise des ambiances et des objets en
trois dimensions
Nous sommes partis sur une configuration de test
en 5.1.4 avec un caisson. Comme souvent, nous
débutons nos écoutes en Hifi, suivies de tests en
multicanal sans calibrage audio pour finir par de
nouvelles écoutes après calibrage. En écoute
musicale via le système HEOS et notre abonnement
Tidal, nous pouvons dire que l’AVC-X4700H s’en
sort avec les honneurs. En stéréo directe sans
caisson, nous avons bien retrouvé la signature
sonore de nos enceintes qui ont reçu suffisamment
de courant pour tenir la membrane dans le grave de
façon convaincante. La scène sonore est large et
haute, avec un bon positionnement des voix et des
instruments. Les timbres sont respectés sans
coloration particulière. Le 4700H se défend très bien
face à des intégrés stéréo positionnés à moins de
1000 euros.
Passons maintenant au multicanal sur nos tests
favoris : Invincible, Le Mans 66 et autre Jurassic Park
en tête. Les ambiances sont correctement
retranscrites, donnant l’impression d’être au cœur
de l’action, entouré de multiples micro-informations.
Par défaut, l’écoute est assez portée sur les voix
avec un manque de chaleur et d’appui dans le basmédium,
bien que le caisson soit déjà correctement
fourni en grave dynamique. C’est moins Hifi qu’un
NAD T778 lui aussi en 9 canaux, mais qui affiche un
tarif deux fois plus important. Voilà ce qui explique
les différences de prix entre des produits que l’on
pourrait croire équivalents sur le papier.
Le 4700H offre une restitution claire, fine, au risque
peut-être de sembler trop pointue. Mais cela
dépendra aussi beaucoup de l’association avec les
enceintes. Nous ne conseillerons donc pas des
Klipsch, par exemple, avec cet amplificateur. Ces
remarques s’appliquent aux programmes
multicanaux. Le calibrage Audyssey ne vient pas
calmer ce rendu plutôt montant. En revanche, il
précise la scène sonore, renforce le centre et
améliore encore la liaison frontale/surround sans
remonter exagérément le niveau des enceintes
latérales et de plafond. Que nous avons baissé tout
de même de quelques crans pour obtenir un
équilibre plus agréable à nos oreilles. L’AVC-X4700H
n’a aucun mal à placer les éléments dans l’espace
pour faire disparaître la plupart du temps les
enceintes. Que ce soit en Atmos ou en DTS:X, la
focalisation des objets à des endroits très précis est
assez remarquable. Les déplacements d’avant en
arrière sont naturels, sans aucune rupture entre la
scène frontale et l’enveloppement surround.
Un appareil parfait pour 99% des utilisateurs
En conclusion de ce test, il est légitime de se
demander pourquoi dépenser plus quand ce Denon
AVC-X4700H sait déjà tout faire. Si l’on dépense
plus cher, on aura tout d’abord plus de canaux et
plus de puissance. Sans trop prendre de risque,
nous serions tentés d'écrire que l’AVC-X4700H est
suffisant dans 99% des cas si vous n’avez pas plus de
neuf enceintes à installer. Les appareils supérieurs se
différencient sur la sensation d’ambiance qui va
encore plus loin et sur des timbres plus fidèles lors
des écoutes cinéma. Mais avec la quantité de
fonctionnalités intégrées, les multiples connexions,
la compatibilité 8K et une ergonomie d’usage sans
faille au quotidien, comment battre l’AVC-X4700H ?
Attendons maintenant de voir comment va réagir la
concurrence.
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34
ON mag - Home Cinéma 2020
EMOTIVA
6000 €
RMC-1
L’américain Emotiva nous a tenu longtemps en haleine avec son processeur statutaire RMC-
1 présenté bien en amont de sa sortie sur le marché. Il a beaucoup fait parler avec son
double écran en façade et ses seize sorties XLR. Disponible depuis quelques mois, il vient
se positionner entre les appareils des marques grand public et les modèles hauts de
gamme des fabricants plus confidentiels. Limité en termes de fonctionnalités que l’on
qualifiera d’accessoires, il se concentre sur le décodage et la restitution du son immersif. Il
est même évolutif, aussi bien en termes logiciels que matériels. Il a récemment gagné le
système de calibrage automatique Dirac Live.
par Alban Amouroux
Double écran en façade
Ce processeur est imposant. Aussi imposant qu’un
intégré avec sa bonne douzaine de canaux
d’amplification, sauf que dans le cas du RMC-1, il
n’en est rien : il s'agit uniquement d'un
préamplificateur. La face avant est plutôt avare en
boutons puisqu'elle comporte seulement un gros
potentiomètre multifonctions et une touche de mise
sous tension. En bas à gauche ont été rassemblés
une sortie casque, une entrée audio et un port USB.
La place est largement disponible pour accueillir
deux grands écrans multilignes. Situés de part et
d’autre du potentiomètre, ils fournissent un grand
nombre d’informations en simultané. Dans le
paramétrage du RMC-1, il est possible de
personnaliser ce qui s'affiche.
Malgré la place disponible, l’arrière est finalement
peu occupé, la connectique est bien aérée. On
trouve quatre entrées audio analogiques, dont une
XLR, et dix entrées numériques, dont une AES/EBU
et une USB-B. Les connectiques HDMI sont au
nombre de huit en entrée et deux en sortie.
Compatibles 4K et HDR, elles sont "transparentes",
absolument aucun traitement n’est appliqué ni
même disponible dans les menus. Vous ne trouverez
ni entrée vidéo analogique, ni entrée RCA 7.1. Pas
plus en sortie car elles sont disponibles uniquement
par le biais de 16 XLR. L’adressage de ces 16 prises
est clairement indiqué, même si quelques entorses
sont possibles via les menus. Des emplacements
pour cartes d’extension occupent la place restante.
Des sorties XLR supplémentaires pourront être
ajoutées dans le futur.
ON mag - Home Cinéma 2020
35
Les entrailles du RMC-1 dévoilent une conception
par cartes bien séparées selon leur fonction. Un
transformateur tout ce qu’il y a de plus classique
alimente une carte qui va délivrer les différentes
tensions nécessaires. Il y a ensuite une carte HDMI,
une carte gérant la connectivité infrarouge/trigger/
USB/Ethernet, une autre pour toute l’intelligence de
l’appareil, une carte verticale pour les entrées/
sorties audio et enfin la carte pour toutes les sorties
symétriques. Les convertisseurs numérique/
analogique retenus sont des AKM AK4490. Il n’y a
pas de berceau d’accueil pour les cartes
d’extension. Elles devront vraisemblablement se
connecter aux autres via des nappes.
Configuration pour les initiés ou avec
Dirac Live
De toute façon, ce produit ne s’adresse pas
vraiment au grand public, ni par son tarif, ni par la
complexité du système dans lequel il risque de
s’insérer. Avec cet Emotiva, vous ne trouverez pas de
procédure qui s’affiche sur le téléviseur, avec des
images et des animations vous prenant par la main.
Les menus sont complets avec des paramètres
classiques et d’autres plus avancés. Par exemple, on
peut renommer les entrées, régler la transparence
de l’affichage sur le téléviseur ou encore fixer le
volume à l’allumage. Dans les menus avancés, on
pourra régler les types d’enceintes utilisées et
désactiver les autres mais aussi régler l’égaliseur
paramétrique pour chaque sortie.
On peut aussi désormais se servir du système Dirac
Live afin de réaliser une égalisation automatique de
tous les canaux, grâce à un microphone et
l'interface Dirac sur ordinateur, tablette ou
smartphone, en tenant compte des caractéristiques
des enceintes et de leur interaction avec
l'acoustique de la pièce.
Dans le cadre de la procédure manuelle, vous
pouvez exporter et importer les filtres
paramétriques depuis le port USB pour gagner du
temps. Tout ce que vous faites dans les menus
s’affiche simultanément sur le téléviseur et sur les
écrans en façade du RMC-1. Vous pouvez donc
réaliser les réglages avec le potentiomètre
multifonctions ou depuis la télécommande.
Cette dernière est faite de métal, donc assez lourde
et imposante, elle aussi. Pas très sexy, sans fioriture,
elle donne accès aux commandes essentielles. Il est
possible de modifier directement le niveau de la
voie centrale, des canaux surround, des canaux de
hauteur et du caisson. C’est toujours pratique.
Cependant, il n’y a pas de touche d’accès direct à
chaque source mais seulement des touches
suivante/précédente pour les faire défiler. C’est
moins pratique. Malgré la présence d’une prise
réseau, il n’existe pas d’application de pilotage
depuis un smartphone ou une tablette. L’ergonomie
n’est donc pas le point fort de cet appareil. Un peu
rustique, il demande de faire des concessions pour
se concentrer sur ses autres points forts.
Le RMC-1 décode le Dolby Atmos et le DTS-X. Les
moins courants IMAX Enhanced et Auro-3D ne sont
pas supportés. Le Dolby Surround et le DTS
Neural:X viendront distribuer le message sonore sur
toutes les enceintes, ou presque, depuis n’importe
quel flux audio non immersif. Il y a aussi un mode All
Stereo qui occupe toutes les enceintes à partir
d’une source stéréo. Emotiva fournit le microphone
de mesure pour le calibrage Dirac Live, son trépied
et le câble.
Les enceintes s’effacent devant
les bandes-son
Nous avons installé le RMC-1 dans une
configuration 5.1.4 avec des enceintes actives en
façade et des blocs d’amplification Parasound pour
les autres canaux. Le Dirac Live n'étant pas encore
activé lors de notre test, le RMC-1 a été écouté
"brut". Nous avons simplement réglé les distances,
les niveaux et les fréquences de coupure. Malgré
cette écoute en mode direct, le RMC-1 démontre
d’impressionnantes capacités HiFi. Lorsque d’autres
appareils ont besoin d’être calibrés pour donner le
meilleur, le RMC-1 sonne parfaitement bien dès la
Spécifications
•Préamplificateur home cinéma 16 canaux
•Décodages : Dolby Atmos (9.1.6), DTS (7.1.4), Dolby Surround,
DTS Neural:X
•Connectivité : Ethernet, 8x entrées HDMI 4K, 2x sortie
dont 1x HDMI ARC CEC, 4x entrée analogiques, 10x entrée
numériques, USB, ports IR et trigger, sortie zone2, 16x
sorties XLR
•Autres : micro pour calibrage Dirac Live, emplacements
pour cartes d’extension
•Dimensions (l x p x h) : 432 x 394 x 192 mm
•Poids : 10,9 kg
Notre avis
Design
Équipement
Ergonomie
Performances
36 ON mag - Home Cinéma 2020
sortie du carton. On en vient même à se demander
si le calibrage Dirac est nécessaire ? Oui, bien sûr il
l’est, pour corriger les accidents de la pièce si celleci
n’est pas acoustiquement parfaite - en
l'occurrence, c'est rarement le cas. Le Dirac remet
tout d’aplomb en recentrant la scène sonore, en la
précisant, en faisant disparaître les murs de la pièce
et en distribuant les basses fréquences plus
efficacement dans l’espace.
Pourtant, le RMC-1 possède déjà ces capacités. La
scène sonore se développe en largeur et en hauteur.
L’action occupe tout le mur autour de l’écran. Et
cela avec une grande précision, autant dans les
placements que dans les timbres. Les voix ont du
poids sur l’enceinte centrale qui donne alors le
meilleur d’elle-même. Le caisson se raccorde
parfaitement au reste du message. Tandis que les
enceintes surround et de plafond s’effacent. Il est
difficile de les localiser tellement les éléments
sonores sont à la fois précis et décorrélés des
emplacements de ces enceintes. Sur le fameux
extrait d’"Invincibl"e où les avions américains sont
visés par les tirs de la DCA, les explosions fusent
partout autour de nous en 3D avec réalisme. Il en va
de même pour les effets de plafond qui nous
englobent sans que l’on puisse définir quelque
positionnement que ce soit pour les enceintes.
Rappelons que ces résultats sont obtenus sans
aucun calibrage. C'est bluffant et le calibrage Dirac
Live permet d'aller encore plus loin.
En écoute stéréo, le RMC-1 démontre qu’il est aussi
un excellent préamplificateur. Les capacités HiFi des
appareils home cinéma sont souvent en retrait,
même sur des appareils proposés à un tarif déjà
sérieux. Le RMC-1 s’efface devant la musique et
nous permet de retrouver des résultats proches des
écoutes d’appareils stéréo dans la séparation,
l’épaisseur de la scène sonore et la maîtrise des
différents registres. C’est bien là l’un de ses atouts
majeurs qui font la différence, en musique comme
avec les films : le corps et la présence qu’il donne à
la musique, aux voix, aux ambiances, et bien sûr aux
effets sonores de toutes sortes.
L’outsider qui pose question
Au chapitre du son, l’Emotiva RMC-1 est un
excellent préamplificateur-processeur home cinéma.
Il est assez bon pour jouer la polyvalence dans un
système mixte audio et vidéo. L’absence du Dirac
pour le calibrage n’a pas été problématique
pendant nos tests. Le RMC-1 est entraînant, ouvert,
dynamique. Il sait s’effacer devant les bandes-son
tout en restant extrêmement précis sur les
placements. Mais ces qualités indéniables sont
contrebalancées par une partie logicielle d'une
ergonomie plus pro que grand public. Pendant nos
tests nous avons noté plusieurs bogues qui, pour la
plupart, ont heureusement depuis été résolus par
des mises à jour. Avec des produits Denon, Yamaha
ou Pioneer par exemple plus ouvert au grand
public, on ne se pose pas de question : on branche,
ça fonctionne. Avec le RMC-1, ça n’est pas aussi
simple. Il faut un peu plus mettre les mains dans le
"cambouis". Mais si vous êtes prêt à le faire vous
avez, avec l'Emotiva RMC-1, un des tout meilleurs
préamplis home cinéma en-dessous de 10.000 € ?
■
ViVent les libellules !
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“Avec la Libellule (“DragonFly”), AudioQuest a
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le haut de gamme pour une nouvelle génération
d’auditeurs, ainsi que le produit parfait pour le
système audio personnel de tout audiophile.”
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“Les Libellules Rouge et Noire (“DragonFly Red and
Black”) figurent parmi les meilleurs exemples d’hifi
pour Monsieur Toutlemonde à jamais avoir été
publiés dans notre revue. Leurs valeurs de quotient
explosent le cadran. ”
— John Darko, Darko.Audio
Et le top du top !
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La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) rassemble tout ce que les auditeurs
aiment dans la gamme Libellule (“DragonFly”), le son superbement dynamique
et séducteur, dont elle améliore la mise au point tout en enlevant le duvet et le
brouillard dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à ce qu’il
ne l’entende plus ! La Cobalt dispose de la même tension de
sortie 2.1 capable de tout lire que la Rouge, avec son
contrôle de volume numérique à bit parfait, une
qualité de rendement MQA exceptionnelle et
une compatibilité parfaitement fluide avec les
appareils Apple et Androïd.
Quelques ingrédients importants qui
expliquent la performance de Cobalt qui lui
permet aujourd’hui de créer un précédent en
la matière :
• La puce ESS ES9038Q2M DAC dotée
d’un filtre de phase minimum à coupure
progressive permettant un son plus naturel.
• La micropuce PIC32MX274 microprocesseur réduit
l’appel de courant et augmente la vitesse de traitement de
33% par rapport aux Libellules Noire et Rouge (DragonFlys Black
and Red).
• Un système d’alimentation et de filtrage amélioré, conçu spécifiquement pour
réduire les bruits de fond cellulaires ou encore ceux dus au Wifi ou au Bluetooth.
• Comporte un adaptateur Queue de libellule DragonTail USB-C vers USB-A
modulable. Toutes les Queues de Libellule (DragonTails) utilisent les câbles USB à
teneur en carbone de chez AudioQuest.
DragonFly Le DAC + Preamp + Amp de Casque
Du MP3 au MQA et à la Haute Résolution, les Libellules préservent tout
le corps et toutes la chaleur et la couleur naturelle de votre musique.
Profitez de plus de beauté musicale chez vous et partout où vous choisirez
d’écouter votre musique.
38
ON mag - Home Cinéma 2020
NAD
3000 €
T778
NAD préfère le plus souvent faire évoluer ses amplificateurs home cinéma dans des
versions 2 ou 3, tout en conservant la même base. Cela va dans le bon sens de
l’évolutivité, à l’encontre du renouvellement permanent. Et puis il y a bien un moment
où il faut franchir un cap. Chez NAD, c’est celui de l’interface utilisateur. Depuis
quelques années, différents appareils de la Master Series arborent un grand écran
tactile en façade. Ce n’était pas encore le cas dans les gammes inférieures aux tarifs
plus accessibles. Le nouvel intégré home cinéma NAD T 778 à 9 canaux est le premier
à en bénéficier.
par Alban Amouroux
La généralisation du tactile
Ce grand écran tactile très allongé de 16x6 cm est
identique à celui du mini amplificateur intégré NAD
M10 que nous avions testé l’an dernier. Il remplace
toutes les touches de l’appareil mis à part celle de
mise sous tension et le potentiomètre de volume
qui restent eux bien présents. Le gris foncé est
toujours de mise pour le boîtier avec des angles
verticaux de façade très arrondis nous faisant
immédiatement penser aux appareils de la série 15
chez Rotel. Par ailleurs, NAD fournit directement les
oreilles de fixation pour un montage dans une
armoire rack 19". Pour terminer sur cette façade,
notons également la présence d’une prise casque
6,35 mm, d’un port USB et d’une entrée auxiliaire
HDMI. Des prises toujours très pratiques qui ont
tendance à disparaître en 2020 chez certains
concurrents.
L’écran tactile offre une navigation complète et très
intuitive dans les menus. Du paramétrage des
enceintes, de leur filtrage ou de leur niveau, au
renommage des entrées, tout est possible.
L’affichage le plus intéressant est en mode lecture
audio réseau, avec affichage de la jaquette de
l’album en cours et des différentes informations de
lecture. Avec une source HDMI, c’est plus spartiate.
Le nom de l’entrée et le niveau de volume sont
inscrits bien en gros mais l’ensemble reste un peu
vide. Pourtant, on trouve bien le nombre de canaux
audio détectés en entrée, le format HDMI ou le
mode de distribution multicanal enclenché. Ces
informations auraient peut-être mérité une
représentation graphique plus moderne. Nous
imaginons que cela viendra avec les prochaines
générations et autres mises à jour logicielles. Il en va
ON mag - Home Cinéma 2020
39
de même dans les menus de configuration où les
différents choix par le biais de listes déroulantes
pourraient être accompagnées de graphisme
aiguillant l’utilisateur pas forcément expert. Il y a la
place de le faire sur ce grand afficheur.
L’arrière du T 778 est classique chez NAD. On
retrouve la construction modulaire via les cartes
maison MDC pour une évolutivité dans le temps. Il y
a tout d’abord la carte « numérique » avec les cinq
entrées et les deux sorties HDMI. Certains pourront
trouver cela un peu juste face à la concurrence, le
nombre de personnes ayant besoin de plus
d’entrées restant toutefois à notre avis très limité.
Sur cette même carte se trouvent la prise réseau
Ethernet et le port USB multifonctions. Le module
BluOS pour la musique en réseau sans fil est
toujours une sorte de mini hub USB externe sur
lequel sont reliés des dongles WiFi et Bluetooth. Là
encore, l’évolutivité est maximale mais le résultat à
l’arrière du T 778, avec ce petit boîtier qui pend,
n’est pas très esthétique. La seconde carte
comprend trois entrées analogiques, dont une
phono, et les sorties pre-out 7.2. La troisième carte
ajoute quatre entrées audionumériques et quatre
sorties pre-out supplémentaires pour faire du 7.2.4.
En dessous, les neuf paires de borniers sont dédiées
à autant d’enceintes amplifiées simultanément par
des canaux de 85 Watts unitaires. Pour la
configuration multicanale maximale à onze canaux,
il faudra ajouter un bloc de puissance stéréo en
plus. En dehors des différents connecteurs pour
l’intégration (RS232, IR et trigger), terminons par
signaler la présence d’un ventilateur protégé par
une grille. Celui-ci s’est révélé assez bruyant lors de
nos tests. Il tourne continuellement. Dans une pièce
dédiée comme la nôtre ultra silencieuse, même
discret, il s’entend. Parfois, la température monte, il
est possible de le vérifier dans les menus, et le
ventilateur devient alors franchement présent. Nous
conseillons donc d’installer le T 778 dans un meuble
fermé et bien aéré, ou dans une armoire technique
hors de la pièce. D’où la présence des fixations pour
rack 19" !
Dirac Live au menu
NAD possède désormais une offre conséquente en
matière d'amplificateurs intégrant le Dirac Live,
qu’ils soient Hifi ou home cinéma. Une excellente
base de travail pour adapter le son à votre pièce et
en gommer ainsi les défauts pour une écoute à la
fois plus réaliste et plus reposante. Pour cela, il vous
faudra utiliser le micro fourni dans le carton et le
logiciel Dirac à installer sur PC ou Mac. Le micro
peut être relié au PC ou à l’amplificateur, au choix.
Le T 778 dispose du Dirac Live LE, agissant jusqu’à
500 Hz, c’est-à-dire la zone de fréquences où se
trouvent habituellement la majorité des accidents
acoustiques. Il est possible de privilégier une licence
complète, jusqu’à 20.000 Hz, en option, au prix de
99 euros.
La télécommande principale est rétroéclairée. Ses
touches s’allument en bleu dès qu’on la prend en
main. Les commandes sont classiques avec
l’allumage du bouton correspondant à la source en
cours de contrôle. Les trois touches au bas de la
télécommande servent à modifier le volume des
enceintes surround, de la centrale et du caisson de
basses. Des ajouts bienvenus pour compenser
rapidement le déséquilibre d’une bande-son sans
avoir à rentrer dans les menus. Une seconde petite
télécommande servira essentiellement au pilotage
du T 778 depuis la zone 2. Les menus affichés sur
l’écran tactile en façade sont également reportés en
OSD sur le téléviseur ou le vidéoprojecteur. La
navigation dans l’arborescence fonctionne avec les
touches multidirectionnelles et non en appuyant sur
40 ON mag - Home Cinéma 2020
la touche OK pour descendre d’un niveau comme
on en a l’habitude. Les menus sont présentés
sommairement, le T 778 va droit au but sans se
perdre dans des fonctions annexes inutiles.
Une matérialisation exceptionnelle de
l’ambiance et des effets
Nous avons débuté nos écoutes en profitant de la
connectivité BluOS pour accéder à nos playlists
Tidal en Hi-res. Le Dirac appliqué à la musique est
bénéfique sans aucun doute. Bien que l’action du
Dirac s’arrête à 500 Hz sans la licence full band, nous
assistons surtout à un renforcement du centre avec
des voix beaucoup plus présentes et mieux extraites
du reste de la musique. Comme si elles étaient
noyées avec les instruments sans Dirac, et avec
Dirac un mètre devant. Cela en prenant bien en
compte les différences de niveau sonore lorsque
l’on passe du réglage avec ou sans Dirac qui peut
biaiser le ressenti. Là où il n’y a aucun doute, c’est
dans le grave. Avec le Dirac, nos enceintes semblent
descendre bien plus bas qu’à l’accoutumée, sans
non plus avoir l’air de forcer exagérément. Même
sans le Dirac, le NAD T 778 est déjà un excellent
amplificateur Hifi stéréo en termes d’image sonore,
d’ambiance et de respect des timbres. Il y a
certainement à redire çà et là sur la précision des
placements par exemple, mais dans le cadre d’un
appareil principalement home cinéma, il est difficile,
voire impossible de trouver aussi fidèle que le T 778.
Passons maintenant aux écoutes multicanales dans
le cadre d’un système 5.1.2. Sans le calibrage Dirac,
en ayant renseigné les distances de chaque
enceinte à la main et égalisé les niveaux au
sonomètre, la restitution en Atmos est cohérente
dans l’ensemble de la pièce. Les effets sont
matérialisés en dehors des enceintes. Le caisson
n’est pas parfaitement aligné avec le reste sans
devoir retoucher les réglages de celui-ci. Le Dolby
Surround sur des sources stéréo ou 5.1 utilise bien
toutes les enceintes, en mettant un peu trop
l’accent sur les canaux arrière. C’est une remarque
personnelle, cela peut plaire à d’autres. L’ambiance
est reproduite dans toute la pièce, les effets de
déplacements peuvent être facilement suivis. C’est
du très bon niveau, sans agressivité aucune. Mais
rien que pour une meilleure intégration du caisson,
dans notre pièce en tous les cas, le passage au Dirac
s’avérait nécessaire.
ON mag - Home Cinéma 2020 41
Nous avons utilisé un PC portable avec Dirac installé
dessus pour passer au calibrage. Précisons que nous
sommes mal tombés, sur une version du logiciel
boguée qui nous a fait nous arracher les cheveux,
mais qui a été très vite mise à jour. En attendant,
nous étions passés par l’application pour iPad. Le
logiciel Dirac demande au T 778 de jouer une série
de fréquences glissantes sur chaque enceinte. Neuf
mesures peuvent être prises au maximum, bien qu’il
soit possible de s’arrêter à la première si on le
souhaite (depuis le PC uniquement, pas avec l’app
iPad). La procédure complète vous occupera une
petite demi-heure. Surtout qu’à la fin, il est encore
possible de modifier les résultats obtenus pour
personnaliser les courbes cibles de chaque canal.
Une fois cela fait, nous avons finalisé le calibrage.
Cela se matérialise par l’envoi dans l’amplificateur
des réglages depuis le logiciel. Trois réglages
distincts peuvent être mémorisés et accessibles
directement à la télécommande. Pour l’anecdote, la
touche dédiée au Dirac indique toujours « Audys »
pour Audyssey, le système de calibrage concurrent
que NAD a abandonné en passant chez Dirac il y a
déjà quelques années.
Ce que nous avons trouvé le plus impressionnant
par rapport à un amplificateur tel que le Denon
AVC-X4700H, deux fois moins cher rappelons-le,
c’est la densité des effets sonores, aussi bien les
ambiances que les objets. Tout est parfaitement
réglé et cohérent avec de la puissance dans la
présence, tout cela sans jamais entendre les
enceintes. Car mieux entendre les effets surround
en poussant le volume des enceintes, c’est facile. Et
peu intéressant. Pour caricaturer, avec le T 778, c’est
comme si nous poussions le volume des effets
indépendamment de celui des enceintes. Le grave
s’est amélioré en termes de placement, et donc de
mise en phase, même si ce n’est pas parfait. Nous
attendions encore mieux. En revanche, sur la
restitution des plus basses fréquences, notre caisson
n’est pas souvent autant à la fête : grâce au Dirac,
l’infragrave remplit la pièce sans aucune résonance
néfaste. Si bien que l’on peut monter encore un peu
plus le volume sans qu’apparaissent de
désagréables bourdonnements. La différence est
très nette lorsque l’on active et désactive le Dirac.
Nous notons également un regain de présence sur
la voie centrale qu’il nous a semblé plus intéressant
de baisser d’un cran. Au chapitre des petits trucs qui
fâchent, le caisson fait un gros "ploc" lorsque nous
changeons de mode surround à la volée. Ce "ploc"
est évité si nous passons préalablement le volume
de l’ampli sur mute. Cela faisait très longtemps que
nous n’avions plus testé d’amplis home cinéma qui
font "ploc". C’est typiquement le genre de
problème qui pourrait être corrigé par une mise à
jour. Ce sera même peut-être déjà le cas au moment
où vous lirez ces lignes.
Un mariage Hifi et home cinéma réussi grâce
à une ergonomie simple d’accès
Le NAD T 778 est une franche réussite, même s’il a
des petits côtés agaçants sur certains points. Il est
bien moins équipé en fonctions annexes et en
connectivité que ses concurrents. Les entrées HDMI
seront peut-être limitées en nombre pour certains
utilisateurs et pour l’instant, NAD fait l’impasse sur
le HDMI 2.1 et la 8K. Il n’y a pas de procédure
d’installation qui vous prend par la main, c'est à
vous d’explorer les menus et de personnaliser
l’ensemble. Le Dirac ne sait toujours pas mesurer la
distance et le niveau des enceintes qu’il faut faire
soi-même. Et puis ce "ploc" sur le caisson, c’est
énervant. Si l’on met de côté ces imperfections, le
NAD T 778 fait carton plein sur la restitution. Aussi
bien en Hifi, avec des qualités que l’on retrouve
habituellement sur des intégrés stéréo, qu’en home
cinéma, avec une restitution puissante et
englobante soutenue par un calibrage Dirac
compétent. Si l’on fait le total, le tarif semble élevé
pour un modèle à neuf canaux, mais il correspond
aux compétences du T 778.
■
Spécifications
•Amplificateur intégré home cinéma 9 canaux
•Puissance : 9x85 Watts (tous canaux en service)
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, Dolby Surround, DTS
Neural:X, DSP EARS
•Connectivité : Ethernet, 6x entrées HDMI 4K, 2x sorties
dont 1x HDMI ARC CEC, 3x entrées analogiques dont 1x
phono, 4x entrées numériques, 2x USB, ports RS232, IR et
trigger, sortie zone2, pre-out 7.2.4
•Autres : audio réseau BluOS, micro pour calibrage Dirac
Live, emplacements pour cartes d’extension MDC, deux
télécommandes, kit de mise en rack
•Dimensions (l x p x h) : 435 x 430 x 140 mm
•Poids : 12,1 kg
Notre avis
Design
Équipement
Ergonomie
Performances
42
ON mag - Home Cinéma 2020
PIONEER
1800 €
SC-LX704
Pioneer renouvelle le sommet de sa gamme home cinéma avec deux très gros
amplificateurs : le SC-LX704 à neuf canaux et le SC-LX904 à onze canaux. Ils se destinent
aux grandes pièces ou aux salles dédiées où il sera possible de caser neuf ou onze enceintes
afin de profiter pleinement du Dolby Atmos et du DTS:X. Le SC-LX704, qui fait l'objet de ce
test, développe 9x84 Watts réels tous canaux en service. Ce qui est déjà important ! En
parallèle de la partie home cinéma au top de ce qui existe aujourd’hui, il reconduit tous les
équipements audio en réseau les plus complets du marché dans un seul appareil. Le SC-
LX704 a pour but de répondre aux plus exigeants qui trouveront toutes les fonctions
modernes dans un seul appareil.
par Alban Amouroux
Une imposante centrale home cinéma
Haut de 18,5 cm, le Pioneer SC-LX704 est un
appareil qui nécessitera une place certaine. Il est
aussi profond que large, il faudra aussi prévoir en
conséquence de l'espace pour le rangement des
nombreux câbles à l’arrière. La face avant reste
sobre grâce à l’emploi d’une trappe dissimulant
connecteurs et petites touches de fonctions
secondaires. Juste au-dessus, l’écran affiche en
grand l’entrée, le mode audio ou le volume. De
petites icônes renseignent sur les canaux utilisés
selon le décodage audio enclenché. Quelques LED
bleues viennent confirmer le fonctionnement sur le
réseau ou l’activation du calibrage MCACC. Deux
gros potentiomètres entourent cet écran, à gauche
pour sélectionner la source, à droite pour régler le
volume.
La face arrière est bien remplie, comportant tout le
nécessaire et même plus. Il y a six entrées et trois
sorties HDMI. La sortie principale est compatible
eARC et HDCP2.3. Pioneer a conservé deux entrées
YUV et deux entrées composites, sait-on jamais.
Elles serviront pour une ancienne console de jeu ou
ON mag - Home Cinéma 2020
43
un vieux magnétoscope qui traîne. Il y a ensuite cinq
entrées audio numériques et sept entrées audio
analogiques dont une pour platine vinyle. Il y a peu
de chance que vous veniez à bout de toutes ces
prises. Les sorties préamplifiées permettent de faire
du 7.2.4. Il y aussi deux sorties pour l’audio
multizones. Enfin, on termine par les onze borniers
d’enceintes, sachant que le SC-LX704 est un modèle
9 canaux. Il faudra choisir entre les enceintes de
plafond avant ou arrière par exemple, ou ajouter un
bloc stéréo pour pouvoir adresser toutes les sorties.
Ou encore amplifier les trois enceintes principales
via des amplificateurs haut de gamme externes.
Dans ce cas il est possible de désactiver les
amplificateurs droit, centre et gauche du LX704
depuis les menus.
À l’intérieur, on découvre une conception par cartes
superposées ; il faut dire qu’il y a la place dans ce
gros boîtier. Une grosse alimentation occupe une
bonne partie du volume disponible juste derrière la
face avant. À ses côtés se trouvent deux
condensateurs de 15.000 microFarads sous 71 V, une
dotation pas si courante au sein des amplificateurs
home cinéma. Les différentes cartes de gestion des
entrées/sorties recouvrent un boîtier complètement
fermé à la base de l’appareil. Il contient tous les
canaux d’amplification en classe D, au plus près des
borniers. Un peu engoncé, il bénéficie d’un
refroidissement forcé via un petit ventilateur placé
sur le côté gauche. Si vous avez la chance d’avoir un
environnement d’écoute très silencieux, ce
ventilateur se fait entendre jusqu’à 3-4 mètres de
distance. C’est très léger et inaudible durant les
scènes d’action. Mais il se fait entendre lors des
silences, son fonctionnement n’étant pas linéaire.
Dans une pièce dédiée, le SC-LX704 gagnera à être
installé au plus loin des spectateurs ou dans un rack
en dehors de la pièce.
Carton plein sur la connectivité
Le Pioneer SC-LX704 s’installe simplement en
suivant les écrans affichés sur le téléviseur. La
première étape consiste à indiquer quelle est votre
configuration d’enceinte. De nombreuses
combinaisons sont possibles mais on essaiera de
l’associer au minimum à un système d’enceintes
5.1.2. Ensuite, on passe à la connexion réseau.
Comme l’amplificateur est compatible Chromecast,
la procédure passe via l’application mobile Google
Home. Ensuite, le LX704 propose de passer au
calibrage audio, même si cette étape peut être
réalisée plus tard.
Une fois l’appareil opérationnel, on peut découvrir
ses nombreux menus, bien rangés et richement
illustrés. Il est possible comme souvent de
renommer ou cacher des entrées, de gérer
l’alimentation et la veille automatique, ou encore
d’activer l’upscaling vidéo UHD. Le Pioneer est aussi
l’un des rares appareils à être compatible Works
with Sonos. Cette fonction transforme le LX704 en
un amplificateur de puissance au service d’un
streamer Sonos Connect ou Sonos Port, avec
synchronisation de l’allumage et du volume sonore.
Mais ça, c’est uniquement si toutes les capacités
réseau du LX704 ne vous suffisaient pas.
En plus du Chromecast audio comme nous l’avons
vu, cet intégré home cinéma est AirPlay 2 pour
44 ON mag - Home Cinéma 2020
l’univers Apple. Toujours au chapitre de la diffusion
audio multipièces et multimarques, il dispose du
DTS Play-Fi et du FlareConnect. Cela lui donne un
accès direct aux webradios TuneIn, à Spotify,
Deezer, Tidal et Amazon Music, sans passer par le
smartphone. Il y a vraiment de quoi faire pour
profiter de la musique sur le SC-LX704 : il est
compatible avec tout. Même avec Roon pour les
audiophiles, à travers l’AirPlay. Si le téléviseur est
allumé, tout ce que l’on écoute s’y affiche en
grand ou sur l’écran de projection, avec jaquette,
titre, artiste et défilement du temps.
Le Pioneer SC-LX704 bénéficie également de trois
mémoires accessibles directement depuis la
télécommande ou en façade. Une télécommande
bien pratique car rétro-éclairée. Les mémoires
incluent un éventail de fonctions qui pourront être
rappelées d’une touche : source, mode d’écoute,
volume, multizone, mémoire MCACC et tout ce que
ça concerne (onde stationnaire, phase et EQ),
décalage son.
Une restitution convaincante des effets et
de l’ambiance
Comme d’habitude, nous commençons nos essais
sans calibration, en réglant manuellement les
distances, les niveaux et les fréquences de coupure.
Première observation à ce sujet, le filtrage est assez
limité en comparaison avec des appareils
concurrents. On n'a pas accès à des réglages fins de
fréquence. On peut choisir petite ou grande pour
chaque enceinte, mais ensuite, la fréquence de
coupure concernant tout ce qui est renvoyé au
caisson est identique sur toutes les enceintes. Il n’y
a pas de réglage du LFE non plus. Pioneer a donc
préféré la simplicité en vous redirigeant vers le
calibrage audio maison MCACC. Ce dernier gère
automatiquement l’égalisation de chaque enceinte,
leur niveau et leur coupure, mais également la
phase et les ondes stationnaires dans le grave. La
procédure prend quelques minutes. Elle commence
par vérifier la phase de chaque enceinte. Puis elle
envoie des fréquences glissantes afin de prendre les
mesures ; le tout à partir du petit micro fourni à
brancher en façade de l’ampli.
À l’avantage du MCACC, la scène sonore se trouve
recentrée, plus précise, mais sans perdre d’ampleur.
Effectivement, le caisson est mieux intégré, il se fait
oublier. Les modes audio les plus récents en termes
de décodage et d’upmixing sont bien présents. On
trouve tous les formats Dolby jusqu’à l’Atmos et
tous les DTS jusqu’à l’IMAX Enhanced. Il y a
également un mode mono, un mode frontal où
ON mag - Home Cinéma 2020 45
seules les trois enceintes avant sont en fonction, et
un mode tous canaux enclenchés appelé Extended
Stereo. Cependant, Pioneer a décidé d’en donner
un peu plus avec différents DSP appliqués en
parallèle de l’upmixer Dolby Surround, c’est-à-dire à
destination des bandes-son en dehors de l’Atmos et
du DTS:X. Ce sont des ambiances telles que drama,
sports ou entertainment. Nous n’avons pas trouvé
que ces effets apportaient un réel plus, vous pouvez
vous contenter du Dolby Surround de base déjà
suffisamment performant pour distribuer le son sur
toutes les enceintes. Même si nous regrettons que
le grave ne soit pas renvoyé vers le caisson lorsque
les enceintes avant sont configurées en « large ». La
cause aux possibilités de filtrage limitées.
Passons alors directement sur des écoutes
multicanales immersives, comme la bande-son
Atmos du dernier Le Mans ’66. Avec le SC-LX704, on
s’y croirait. Quels que soient les Watts affichés sur le
papier, à l’écoute cet amplificateur Pioneer
développe une puissance qui n’est pas feinte,
sûrement grâce à la classe D. Nos enceintes
Dynaudio ont été tenues d’une main de fer. La
présence sur la voie centrale est remarquable avec
des dialogues toujours précis. Nous n’avons même
pas eu besoin du réglage capable d’isoler les voix et
de remonter leur niveau indépendamment du reste.
Quant à l’action, elle virevolte dans tous les sens,
nous étions sur la piste, embarqué dans ces bolides
des années 60. Le SC-LX704 n’a aucun mal à recréer
une ambiance palpable sans forcer sur les surround.
Nous ressentions parfaitement les environnements,
tantôt à l’extérieur, tantôt à l’intérieur. Le Pioneer
SC-LX704 a cette capacité que nous recherchons
aujourd’hui à placer les effets et les objets
précisément dans l’espace, sans qu’ils restent collés
aux enceintes. C’est bien le cas avec des sons
provenant de partout, comme si nos enceintes
surround et de plafond étaient multipliées.
Nous avons effectué quelques écoutes stéréo en
mode pure direct, c’est-à-dire sans caisson ni effets,
afin d’avoir une idée de sa polyvalence entre film et
musique. Grâce aux différentes possibilités de
streaming, nous avons utilisé notre playlist Tidal. Là
encore, le SC-LX704 tient bien les enceintes, avec
une belle image sonore, des voix détourées et une
profondeur intéressante. La tenue dans le grave
pourrait être plus précise, tout comme le
positionnement des instruments ou le filé dans
l’aigu. Il n’est pas encore prêt pour remplacer un
amplificateur HiFi de même tarif, mais son rendu
satisfera la plupart des utilisateurs. Un usage mixte
n’est donc pas à proscrire.
L’intégré home cinéma qu’il vous faut
Le Pioneer SC-LX704 est un amplificateur intégré
home cinéma qui pourra vous accompagner durant
de longues années. Ses capacités aussi bien en
multicanal qu’en lecture audio réseau en font un
appareil qui se suffit à lui-même. Il est imposant,
mais c’est parce qu’il est puissant, les deux allant
souvent de pair. La puissance ne s’écroule jamais et
on en vient à se demander si des éléments séparés
préamplificateur processeur et amplificateurs de
puissance sont nécessaires. Pas à ce niveau de tarif
en tous les cas, un tarif déjà élevé mais cohérent.
Par rapport à des amplificateurs AV deux à trois fois
moins chers, le SC-LX704 est capable d’apporter
une très grande lisibilité sur les effets avec un
placement dans l’espace où les enceintes s’effacent
totalement. C’est tout ce qu’on demande à un
amplificateur home cinéma : nous transporter au
cœur de l’action grâce à une ambiance réaliste tout
en restant bien assis dans notre canapé. Le Pioneer
SC-LX704 répond parfaitement à cette attente,
justifiant notre coup de cœur !
Spécifications
•Amplificateur home cinéma 9 canaux
•Amplification : 9x205 Watts (9x84 Watts réels tous canaux
en service) en classe D
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, Dolby Surround, DTS
Neural:X, IMAX Enhanced
•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Ethernet, 7x entrées
HDMI 4K, 3x sorties dont 1x HDMI ARC CEC, 7x entrées
analogiques, 5x entrées numériques, 2x entrées composites,
2x entrées YUV, sortie 11.2, sortie zone2/zone 3, 1x
port RS232, 2x ports USB
•Réseau audio : FlareConnect, DTS Play-Fi, AirPlay 2,
Chromecast Audio, Works with Sonos
•Dimensions (l x p x h) : 435 x 185 x 440 mm
•Poids : 15,5 kg
Notre avis
Design
Équipement
Ergonomie
Performances
■
&
“un système musical
simple d’utilisation et puissant”
Uniti Atom – The Times
“une excellente enceinte en tout point”
Chora 826 – Hi-Fi Choice
Système Haute-Fidélité | CHORA 826 & UNITI ATOM*
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BARRES
DE SON
48
ON mag - Home Cinéma 2020
BANG & OLUFSEN
Beosound Stage
1500 €
En parallèle de la sortie régulière de nouvelles enceintes sans fil, Bang & Olufsen se lance à son
tour dans le monde des barres de son Atmos. La Beosound Stage perpétue le style B&O avec
l’usage de métal ou de bois selon la finition choisie. Elle a pour but de remplacer un système
home cinéma complet en se proposant de tout faire elle-même, des effets sonores au caisson de
basses. La Beosound Stage se veut également une enceinte traditionnelle pouvant s’écouter
sans avoir besoin d’un téléviseur.
par Alban Amouroux
B&O ne propose pas de gamme home cinéma à
proprement parler. Il y a d’un côté les téléviseurs et
de l’autre des enceintes. La plupart de ces dernières
peuvent être associées à un écran plat pour
reproduire les différents canaux des bandes-son
Dolby et DTS. Les enceintes connectées sont
rassemblées sous l’appellation Beosound. La barre
de son Stage en fait partie, ce qui confirme son
usage potentiel en tant qu’enceinte seule sans avoir
besoin de la rattacher à un écran. Elle est dotée de
la fonction BeoLink qui lui permet de rejoindre le
multiroom avec d’autres Beosound. Mais c’est aussi
une enceinte home cinéma complète à relier à un
téléviseur en HDMI. Dans ce cas, elle fonctionne
obligatoirement de façon autonome : il n’est pas
possible de lui associer des enceintes surround ou
un caisson de basses. Son objectif est donc de
couvrir tous les besoins audio et home cinéma pour
devenir une enceinte tout-en-un.
Posée à plat ou fixée au mur
La Stage arbore un design léché destiné à alléger
son empreinte visuelle. Elle se présente sous une
forme rectangulaire faite de deux blocs superposés,
celui du dessous étant plus petit. Ce dernier intègre
le système de fixation et les connecteurs. La partie
avant est constituée d’une grille en tissu
interchangeable entourée d’un cerclage en bois ou
bien en métal aluminium, bronze ou anthracite. Le
tarif varie selon la finition retenue. B&O a intégré
des touches sensitives sur ce cerclage, même sur la
version en bois que nous avons reçue. La finition est
remarquable.
Deux positionnements sont proposés : elle peut être
posée à plat ou bien fixée au mur. Dans le premier
cas, il faut déclipser des caches en plastique pour
faire cheminer les câbles à l’arrière de la barre sans
les écraser. Pour la fixation murale, un patron en
ON mag - Home Cinéma 2020
49
papier sert à repérer les trous à réaliser dans la
cloison. Ne pensez pas simplement poser la barre
sur la tranche, elle ne tient malheureusement pas
toute seule à la verticale.
Derrière la grille, la Stage fonctionne en trois voies
frontales distinctes. Le canal central possède un
tweeter entouré de deux médiums. À chaque
extrémité, un ensemble tweeter et médium est
légèrement orienté vers le haut. Enfin, quatre
woofers entourent la voie centrale, ils jouent le rôle
de caisson de basses intégré. B&O annonce une
bande passante couvrant de 44 Hz à 22.000 Hz.
Chaque haut-parleur dispose de son propre canal
d’amplification de 50 Watts pour un total de 550
Watts.
Contrôle universel via Chromecast et
AirPlay 2
À l’arrière, ou en dessous selon le positionnement
retenu, se trouve la connectique recouverte par un
cache. Il y a une entrée analogique, une entrée
HDMI et une sortie HDMI eARC. Deux prises
réseaux sont disponibles. La seconde sert à chaîner
un autre appareil, tel un téléviseur LG OLED comme
le conseille B&O. En effet, suite à un partenariat
entre les deux fabricants, les produits
communiquent ensemble. Ainsi, la télécommande
B&O Beoremote One BT pilote le téléviseur tout en
récupérant ses infos qu’elle affiche sur son petit
écran. Cette télécommande est disponible en
option, elle n’est pas livrée d’office avec la Stage.
La Beosound Stage étant équipée du protocole
Chromecast Audio, elle s’installe à travers
l’application Google Home. Cette procédure est
toujours aussi simple et efficace. Une fois celle-ci
terminée, il est possible de se rendre dans
l’application Bang&Olufsen pour retrouver la Stage
et passer à son paramétrage. De multiples réglages
sont disponibles, comme toujours avec les produits
audio connectés B&O. Deezer est intégré à
l’application pour la lecture musicale directe, tout
comme les webradios. Grâce à Chromecast et à
AirPlay 2, la Stage peut recevoir la musique depuis à
peu près n’importe quelle application et n’importe
quel système d’exploitation. Cela la rend
parfaitement universelle.
Une barre de son Atmos vraiment à l’aise
sur la musique
Dès les premières minutes d’écoute, il se passe
quelque chose. En mode musique, la restitution est
un mélange de précision et de déferlement de
grave. La Stage se veut autonome sans nécessiter
de caisson : c’est bien le cas. Une très grande
majorité des utilisateurs saura se satisfaire du rendu
très convaincant dans ce domaine. Les capacités
dynamiques semblent être sans limite avec des
basses punchy qui tapent autant qu’elles savent
descendre en fréquence. C’est tout simplement
incroyable venant d’une barre de son. Certaines
petites paires d’enceintes de bibliothèque ne sont
pas capables de générer autant d’assise dans le
grave. Le bas-médium profite également de cette
dynamique pour offrir une restitution de la
contrebasse jubilatoire.
En mode music, la scène sonore reste cantonnée
aux dimensions de la barre. Ce qui est déjà pas mal
étant donnée la largeur physique de la Stage. Le
son ne s’en échappe globalement que très peu.
Mais au moins, le rendu respecte le message
d’origine, sans en rajouter. La lisibilité est très bonne
avec une séparation réussie des instruments. L’aigu
semble un peu court ; dans ce registre, la Stage
pourrait aller un peu plus loin à notre goût. Sans
toucher aux réglages, les voix semblent un peu
bouchées. Mais il est possible de modifier cela en se
rendant dans l’égalisation. Si vous cherchez à faire
sortir le son de la barre, le mode movie a la bonne
idée de ne pas colorer le son. Il ajoute de l’ampleur,
un peu de réverbération mais en respectant le
message original. Il est donc intéressant d’activer ce
mode pour les écoutes musicales afin de
développer la scène sonore en largeur et en
profondeur pour se sentir comme transporté dans le
Spécifications
•Barre de son, enceinte sans fil
•Haut-parleurs : 3x tweeters 19 mm, 4x médiums 4 cm,
4x woofers 10 cm
•Amplification : 11 x 50 Watts
•Décodages : Dolby Atmos, Dolby TrueHD
•Connectivité : 1x entrée analogique mini-jack, 1x entrée
HDMI, 1x sortie HDMI eARC 4K HDR, 2x RJ45, Wi-Fi ac,
•Bluetooth 4.2, AirPlay 2, Chromecast, B&O BeoLink
•Dimensions (l x h x p) : 1100 x 170 x 77 mm
•Poids : 8 kg
Notre avis
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
50 ON mag - Home Cinéma 2020
lieu de l’enregistrement. En revanche, le grave
s’assagit dans ce mode où l’on perd pas mal de
dynamique.
Sur YouTube, le meilleur résultat s’obtient en
activant l’upmix et en désactivant le Virtualize, ils
sont actifs tous les deux par défaut. Il faut laisser
actif le réglage des effets basse fréquence qui
remonte le niveau dans ce domaine à partir de
n’importe quelle source. Passons maintenant en
Dolby Atmos pour profiter des effets virtualisés. Eh
bien ça fonctionne ! Il y a des effets en hauteur, sur
les côtés, des objets dans l’espace alors que seule la
barre reproduit la totalité des canaux. C’est toujours
aussi bluffant d’entendre ce que les fabricants
arrivent à faire désormais. Alors bien sûr, nous ne
sommes pas baignés dans une ambiance
totalement réaliste. Il n’y a pas d’effets derrière
nous. Mais tout l’espace entre le canapé et le
téléviseur accueille des effets ici et là, parfaitement
cohérents avec les bandes-son d’origine que nous
connaissons bien. Ce qui crée une véritable
sensation de volume, toujours avec un appui assez
phénoménal dans les basses fréquences. Attention
à un petit détail : si vous désactivez l’effet Virtualize,
le Dolby Atmos ne sera plus reconnu
automatiquement.
En position à plat, cela fonctionne assez bien malgré
nos craintes. Pour ce qui est du grave, le résultat est
identique. Les timbres semblent être reproduits de
la même façon. Le plus gros changement concerne
la scène sonore qui est recentrée à l’extrême. On a
perdu toute la largeur de la position murale. Nous
vous conseillons d’éviter autant que possible cette
position et d'opter pour la fixation murale, même si
cela engendre quelques travaux somme toute assez
limités : trois trous dans le mur pour un résultat
sonore supérieur.
En conclusion
Bang & Olufsen a encore une fois fait très fort. C’est
assez régulier sur les dernières productions du
fabricant danois. La petite enceinte M3, la très
grosse Beosound Edge et maintenant la barre de
son Stage. Autant de produits performants pour
lesquels la signature B&O n’est pas volée.
Alors bien entendu, la B&O Stage n’est pas donnée
si l’on s’en tient au tarif affiché. Cependant, il faut
prendre en considération sa double fonctionnalité :
barre de son multicanale et enceinte connectée.
Surtout qu’elle est aussi performante dans les deux
cas. Et vous pouvez aller encore plus loin : les
possibilités de réglages audio sont nombreuses
pour adapter le son à vos goûts. Elle a beau avoir le
format d'une barre de son, elle peut très bien être
utilisée uniquement en tant qu’enceinte pour la
musique si vous appréciez son esthétique. Au final,
son prix devient justifié car elle coche toutes les
cases. Pour terminer, comparons-la à la seule
concurrente que nous lui voyons dans le domaine
des barres de son tout-en-un haut de gamme : la
Sennheiser Ambeo. La tenue dans le grave de la
B&O est meilleure que celle de l’Ambeo, dont c’est
le point faible principal. La Stage sera un peu moins
pourvue en effets sonores que l’Ambeo, offrant
moins de largeur et une scène frontale moins
exubérante. L’immersivité ressentie est donc
sensiblement meilleure avec l’Ambeo, et puis elle
décode aussi le DTS:X. Côté musique, la Stage offre
un meilleur grave, des timbres mieux respectés et
une scène sonore plus convaincante que l’Ambeo. À
1000 € de moins que la Sennheiser, notre préférence
va à la barre de son B&O Beosound Stage,
beaucoup plus polyvalente.
■
52
ON mag - Home Cinéma 2020
DALI
750 €
Katch One
Dali, spécialiste danois des enceintes acoustiques, proposait déjà dans sa gamme une
barre de son, la Kubik One. Relativement massive et conçue à partir de haut-parleurs
venus de la Hifi, cette dernière n'a rencontré qu'un succès modéré. Aussi, pour sa nouvelle
mouture, la Katch One, Dali a-t-il changé d'approche. Le format reste imposant, mais
gagne en élégance et en finesse. Les haut-parleurs utilisés sont maintenant ceux de la
petite enceinte nomade de luxe Dali Katch. Cela donne à cette nouvelle barre de son plus
de style, plus d'énergie... et aussi, semble-t-il, une meilleure réussite puisqu'elle a déjà
reçu de nombreux prix, notamment celui du meilleur système son pour TV de la saison,
décerné par l'EISA.
par Pierre Stemmelin
Avec son design qui respire l'esprit scandinave, ses
extrémités arrondies, sa façade tendue d'un joli tissu
présentant une belle matière, la Dali Katch One est
assurément une barre de son fort élégante. En
revanche, elle n'est pas des plus compactes : rien à
voir avec certaines de ces soundbars filiformes ou
plates comme des limandes, conçues pour se faire
oublier. Ne comptez donc pas installer la Dali Katch
One directement au pied de votre téléviseur. Avec
ses 16,4 cm, elle cacherait le bas de l'image. Le
ON mag - Home Cinéma 2020
53
mieux est d'accrocher cette barre de son Home
Cinéma au mur, juste en dessous du téléviseur. Deux
petites lanières un cuir véritable sont fournies et
jouent le rôle d'attaches murales à la fois pratiques
et stylées.
Si ce type d'installation ne vous convient pas, il est
également possible de poser la Dali Kacth One sur
un support. Deux petits pieds en bois tubulaires
amovibles sont fournis dans ce but. Dans ce cas, il
faut juste que le téléviseur soit installé sur une
tablette séparée ou surélevée par un petit support
d'une quinzaine de centimètres de haut comme
c'était le cas lors de nos essais.
Une barre de son qui prend ses aises
pour de bonnes raisons de performances
acoustiques
Dali, spécialiste de l'acoustique et des enceintes Hifi
haut de gamme, n'a volontairement pas cherché à
faire de sa Katch One un produit trop compact. Il
sait qu'il est extrêmement difficile de reproduire le
son et notamment les voix de façon naturelle, avec
du corps, sans consonance criarde à partir des
minuscules transducteurs qui équipent beaucoup de
barres de son Home Cinéma concurrentes. La Katch
One se veut en outre autonome. Elle dispose d'une
sortie pour un éventuel caisson de grave optionnel,
mais doit déjà pouvoir restituer un son ample et
cohérent, avec des basses qui ont du poids sans
l'ajout d'un subwoofer déporté. Pour y parvenir, un
coffret d'un volume conséquent est tout d'abord
nécessaire. Ensuite, des haut-parleurs très sérieux,
de haute performance sont requis. Sur ce second
point, Dali n'a pas lésiné.
Le coffret de la Dali Katch One, en ABS renforcé par
fibre de verre, est d'une grande rigidité. Ses faces
avant et arrière comportent des amorces de
pavillons ou guides d'ondes moulés afin d'optimiser
la diffusion des transducteurs. Ces transducteurs
sont au nombre de 10 : 6 actifs et 4 passifs. À
l'avant, on trouve deux couples, chacun constitué
d'un tweeter à dôme textile de 21 mm et d'un
boomer. Les boomers sont identiques à ceux de
l'enceinte nomade Katch, de 8,9 cm de diamètre,
équipés de très solides dômes en aluminium et de
puissants moteurs à aimant néodyme. On en trouve
deux autres à l'arrière de la Katch One. Leur
réponse dans le grave est renforcée par quatre
radiateurs passifs de 11,5 cm de diamètre, à
membranes planes en acier, répartis entre l'avant et
l'arrière tandis que l'alimentation est confiée à 4
amplis en classe D de 50 watts chacun.
La qualité de fabrication de la Dali Katch One est
donc de très bon niveau. La finition est très propre,
l'assemblage est précis. C'est sérieux, solide et les
composants utilisés sont de grande qualité.
Un rendu sonore qui a du corps et une
cohérence rare
La Dali Katch One est livrée avec une petite
télécommande et dispose d'un jeu de touches
lumineuses sur sa tranche supérieure donnant accès
à toutes ses fonctions. Le pilotage depuis la
télécommande du téléviseur associé n'est pas
prévu. C'est un peu dommage. Heureusement, il
reste possible de piloter la barre de son depuis le
téléviseur (allumage, réglage du volume, extinction)
lorsque l'on utilise la connexion HDMI ARC. Le reste
de la connectique comporte deux entrées
numériques optiques, une entrée analogique sur
mini-jack, une sortie subwoofer et une liaison
Bluetooth. Il n'y a pas de liaison réseau. La Dali
Katch One n'est pas une barre de son connectée.
À l'écoute, la Katch One peut être qualifiée de barre
de son audiophile, ce qui n'est pas si courant. En
effet, contrairement à beaucoup de modèles dans
cette gamme de prix qui ont un rendu criard, la Dali
Katch One propose des timbres particulièrement
bien équilibrés. Les voix ont du corps, de la
consistance. Les basses sont d'un très bon niveau
compte tenu de l'absence de caisson de grave. Le
Spécifications
•Type : barre de son 2.0
•Amplification intégrée : 4 x 50 watts
•Haut-parleurs : 2 tweeters à dôme textile de 21 mm, 4
boomers à dômes aluminium de 8,9 cm, 4 radiateurs passifs
de 11,5 cm à diaphragme en acier
•Réponse en fréquences : de 46 Hz à 25 kHz à ±3 dB
•Connectique : HDMI ARC, 2 entrées numériques optiques,
entrée analogique sur mini-jack, sortie subwoofer,
port USB de charge 5 V, liaison Bluetooth 4.0 AAC/AptX
•Dimensions 164 x 860 x 69 mm
•Poids : 3,7 kg
Notre avis
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
54 ON mag - Home Cinéma 2020
spectre sonore est d'une grande cohérence. Ce
n'est pas de la Hifi, mais la Dali Katch One se révèle
aussi bien adaptée pour les programmes TV, les
films, les séries ou même pour écouter de la
musique. Le son est puissant, propre, précis, sans
stridence trop prononcée.
La Dali Katch One ne cherche pas à créer des effets
surround enveloppants qui remplissent toute la
pièce. En revanche, son image sonore est aérée et
d'une construction très naturelle. Les voix ne sont
pas étriquées tout en restant bien centrées sur
l'écran tandis que les effets latéraux se développent
à droite et à gauche, dépassant le cadre de l'image.
On bénéficie même d'une sensation de relief et de
profondeur très convaincante. Un mode "wide"
peut être enclenché pour élargir la scène sonore. Il
agit de façon bien perceptible, dans des
proportions qui restent raisonnables. La scène
sonore garde sa cohérence. L'équilibre tonal est à la
fois clair et chaleureux. La Dali Katch One est
sage et offre un son harmonieux. Elle est très
agréable à écouter. Elle prend totalement le
contrepied de certaines concurrentes, très
démonstratives en termes de spatialisation du son
et qui se révèlent assez vite fatigantes à vivre.
■
Airplay2
AVR30
Amplificateur audio-vidéo 16 canaux
home-cinéma sans concession
www.pplaudio.com
Tél. : 04 50 17 00 49
56
ON mag - Home Cinéma 2020
DENON
900 €
DHT-S716H
Denon a récemment renouvelé l’ensemble de ses barres de son. La DHT-S716H en est
le modèle le plus haut de gamme. Autonome, cette barre peut se voir complétée par
un caisson sans fil et des enceintes surround, elles aussi sans aucune liaison filaire. Le
tout passe à travers le protocole HEOS désormais généralisé dans les séries HiFi et
home cinéma de Denon. Très bien équipée en termes de connectivité, la DHT-S716H
vise à remplacer complètement un amplificateur audio/vidéo.
par Alban Amouroux
Une véritable centrale home cinéma
Cette barre Denon chapeaute une gamme de cinq
modèles plus ou moins puissants, plus ou moins
équipés. La DHT-S716H fait carton plein avec trois
entrées audio, quatre entrées et une sortie HDMI
ainsi qu’un port USB capable de lire des fichiers
stockés sur une clé. Avec en plus le Bluetooth et la
lecture audio en réseau, difficile de faire plus
complet. Vous pourrez ainsi relier toutes vos
sources, du lecteur Blu-ray à la box TV en passant
par la platine vinyle et le lecteur CD. Cela risque de
faire un bon nombre de câbles qui heureusement ne
se verront pas, les connecteurs étant placés à
l’arrière et sous la barre. Enfin, ça c’est si vous
choisissez la position posée à plat sur le meuble TV.
La DHT-S716H peut également être fixée au mur.
Dans ce cas, il faut la faire tourner à 180°, les prises
se retrouvent alors en bas. Une grosse saignée dans
le mur devra préalablement être réalisée pour éviter
que les câbles soient visibles.
La barre présente des formes travaillées faites de
courbes et d’angles fuyants. Ce design est repris de
l’ancienne gamme d’enceintes et de barres sans fil
HEOS. La majeure partie visible est recouverte d’un
tissu acoustique noir. Trois touches sont
positionnées sur le côté droit, pour le volume et
mise en sourdine. Une grande LED horizontale en
bas de la façade s’éclaire en bleu lorsque tout est
ok. Le tissu cache les trois voies reproduites par la
barre : gauche, centrale et droite. Chacune est
constituée de trois haut-parleurs : un tweeter et
deux woofers elliptiques. La reproduction des
basses fréquences est renforcée par la présence de
deux évents en face arrière. Les haut-parleurs sont
positionnés sur l’arête avec un angle de 45°. Ainsi la
dispersion est-elle identique, que la barre soit
posée à plat ou fixée au mur. Six amplificateurs en
classe D s’occupent de tous ces haut-parleurs.
Fonctionnant en trois voies, la DHT-S716H est
dépourvue de canaux dédiés aux effets surround.
Elle n’est pas non plus compatible Dolby Atmos.
Elle se concentre sur une reproduction efficace des
canaux frontaux sans essayer de bricoler le son de
façon artificielle. Elle accepte les bandes-son en
DTS-HD et en Dolby True HD, ce qui la rend
ON mag - Home Cinéma 2020
57
compatible globalement avec tous les films.
Côté son, grâce au protocole HEOS, la barre peut
accéder aux principaux services de musique en
streaming comme Spotify, Deezer ou Tidal, aux
radios web et aux dossiers de musique partagés sur
votre réseau. Elle joue donc le double rôle de barre
de son et d’enceinte sans fil, sans avoir besoin
d’allumer le téléviseur pour les écoutes musicales.
HEOS lui permet de rejoindre un système
multipièces avec d’autres appareils Denon ou
Marantz compatibles afin d’écouter la musique dans
toute la maison.
Une scène sonore d’une grande ampleur
Nous avons utilisé la DHT-S716H avec un lecteur
Blu-ray UHD relié sur l’une de ses entrées et avec
Android TV via le retour HDMI ARC. Dans les deux
cas, la télécommande du téléviseur pilote bien le
volume de la barre grâce aux commandes CEC. Une
petite télécommande infrarouge est livrée avec la
barre mais elle devrait assez peu servir. Elle est utile
pour les écoutes en Bluetooth dont elle gère la
lecture et la navigation précédent/suivant. Elle
présente également six touches de présélections
pour rappeler des réglages d’entrées et de modes
audio.
Nous démarrons sur des films avec le mode movie
sélectionné depuis l’application HEOS. La barre
développe une scène sonore ultra large dépassant
largement ses dimensions physiques. Le son s’étire
également en hauteur avec des voix bien centrées
sur l’écran. Les timbres sont bien respectés, sans
mise en avant d’un registre. Le ressenti est proche
de celui de petites enceintes, avec du poids, de la
précision et de la respiration. Denon a donc choisi la
qualité de restitution plutôt que les effets à
outrance. C’est simple, il n’y en a pas. Pas plus
qu’en stéréo en tous les cas. Avec bien entendu
l’avantage d’une véritable voie centrale qui précise
l’action, même lorsqu’on ne se trouve pas pile face à
l’écran.
Les écoutes musicales sur Tidal sont agréables. Là
encore, la scène sonore est au moins aussi large que
la barre. La DHT-S716H confirme son statut
d’enceinte double emploi : elle surclasse quasiment
n’importe quelle enceinte sans fil mono. Toujours
grâce à cette tenue dans le grave d’un très bon
niveau qui pourra presque vous éviter de passer par
un caisson de basses. Tout du moins pour les petites
pièces.
En termes de fidélité et de respect des timbres, la
Denon DHT-S716H est selon nous la meilleure barre
de son à moins de 1000 €. Mais ce n’est pas la
meilleure dans le domaine de la restitution des
effets : le son reste autour de la barre et de l’écran, il
n’y a aucun déplacement ni effet d’enveloppement.
Alors, la sage fidélité de la DHT-S716H ou
l’exubérance souvent colorée de ses concurrentes ?
À vous de choisir !
Spécifications
•Barre de son 3 canaux
•Haut-parleurs : 3x tweeters de 13 mm, 6x woofers de
50x125 mm
•Amplification : 6x modules classe D
•Décodages : Dolby TrueHD, DTS HD
•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Ethernet, 3x entrées
HDMI 4K, 1x sortie HDMI ARC CEC, 1x entrée analogique
mini-jack, 1x entrée numérique optique, 1x entrée numérique
coaxiale, 1x port USB, HEOS, AirPlay 2, Hi-Res audio,
compatible Google Assistant & Amazon Alexa
•Dimensions (l x p x h) : 1100 x 148 x 72 mm
•Poids : 4,8 kg
Notre avis
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
■
58
ON mag - Home Cinéma 2020
HARMAN
KARDON
900 €
Citation Bar
Harman Kardon rassemble toutes ses enceintes connectées au sein de la gamme
Citation. Les barres de son en font partie et il existe deux modèles. La Citation Bar est
la plus grande et la plus chère des deux. Commercialisée seule, elle peut fonctionner
ainsi ou être complétée par d’autres éléments Citation. Nous l’avons testée en
configuration isolée afin de voir ce que pouvait donner cette proposition de barre de
son autonome haut de gamme.
par Alban Amououx
La série Citation s’agrandit régulièrement pour
couvrir tous les besoins et pour s’adresser à toutes
les pièces de la maison. Il est bien plus facile avec
cette gamme qu’avec n’importe quelle autre de
constituer un système multiroom sur-mesure, de
l’enceinte portable à la barre de son en passant
même par un radio-réveil avec chargeur sans fil pour
smartphone. Pour s’adapter au mieux au style de
votre intérieur, tous les produits Citation sont
disponibles en gris chiné ou en noir. Comme toutes
ses petites camarades, la Citation Bar est
compatible avec les environnements de Google et
d’Apple : Chromecast audio d’un côté, AirPlay 2 de
l’autre. Cette barre est intelligente avec la présence
de Google Assistant et de ses micros pour un
contrôle vocal complet.
Une des caractéristiques spécifiques de certaines
enceintes Citation réside dans la présence d'un
écran couleur tactile. Ce dernier présente des
formes arrondies pour un look résolument moderne
jamais vu ailleurs. Il donne accès à l’intégralité des
fonctions de la barre pour pouvoir se passer du
smartphone ou de la télécommande, tout du moins
lorsque l’on souhaite effectuer des réglages ou
gérer les commandes de la musique. Il permet aussi
de suivre toute la phase d’installation. Ce qui est
bien utile car lorsque nous avons installé la Citation
Bar, celle-ci a effectué une mise à jour majeure qui a
duré un bon quart d’heure. Sans cet écran nous
indiquant le pourcentage d’avancement de la
procédure, nous aurions pu croire que la barre
s’était bloquée alors qu'il n’en était rien.
Une barre de son 3 canaux à contre-courant
Pour faciliter l’usage de sa Citation Bar, Harman
Kardon a décidé de ne pas s’aventurer sur la voie
des décodages multicanaux immersifs. Le
ON mag - Home Cinéma 2020
59
fonctionnement n’en est que plus simple. Vous avez
le choix entre différents modes sonores préréglés
(musique, films, news, etc.) et l’application d’un
mode surround par dessus type virtualisation. Il y a
également un réglage de niveau des graves et un
autre pour synchroniser les dialogues avec l’image
en appliquant un retard de quelques millisecondes.
Pour le reste, il faut s’en remettre au travail de
conception acoustique d’Harman Kardon sur cette
barre.
Dans un format large d’1,15 m, la Citation Bar
dispose de seulement trois canaux. Ils sont tous
constitués du même appareillage : deux woofers de
10x5 cm et un tweeter. Il n’y a pas de haut-parleurs
surround aux extrémités, et pas plus de hautparleurs
dirigés vers le plafond. Cependant, Harman
a pensé à l’éventualité où vous souhaiteriez faire
évoluer le système. Il est donc possible d’ajouter
des enceintes principales Citation, des surround et
un caisson de basses, le tout sans fil bien sûr. La
Citation Bar joue alors le rôle exclusif de voie
centrale, une configuration qui n’a pas été explorée
par la concurrence à ce jour.
L’installation et la connexion de la barre au réseau
dépend de votre smartphone. Une fois la barre
allumée pour la première fois, après vous avoir
demandé quelle est votre langue préférée, elle vous
propose de poursuivre l’installation via Android ou
via Apple iOS. Dans le premier cas, l’installation
nécessite l’app Google Home. Dans le second, elle
passe par la connexion AirPlay de l’iPhone ou de
l’iPad. Une fois l’une ou l’autre effectuée, la Citation
Bar est automatiquement utilisable dans les deux
univers.
Une ambiance naturelle, un médium-aigu
fidèle
Cette barre est extrêmement bien équipée avec
trois entrées HDMI et une sortie HDMI ARC. Elle
possède aussi une entrée numérique optique, une
entrée analogique et le Bluetooth. Elle remplace un
petit amplificateur home cinéma. Harman livre les
supports muraux, c’est-à-dire deux pattes
métalliques. Dans ce cas, il faudra prévoir une
saignée dans le mur pour faire passer une quantité
plus ou moins conséquente de câbles.
Dès que nous avons relié la barre et allumé notre
téléviseur, celle-ci a été immédiatement reconnue
via la connexion ARC/CEC. Elle a pris le relais pour
reproduire le son à la place des haut-parleurs de la
TV. Malgré l’absence de décodage Dolby/DTS, la
Citation Bar a été fort bien conçue pour reconstituer
une ambiance cinéma très enveloppante. En
activant le mode surround, nous profitions bien
d'effets ponctuels latéralisés, au niveau de nos
enceintes surround latérales habituelles. Une
prouesse dont peu de barres sont capables, même
celles équipées de haut-parleurs surround dirigés
vers les côtés. Le grave est propre sans être
phénoménal. Il est suffisamment présent pour ne
pas être frustré en conditions normales. Si vous vous
attendez à quelque chose de plus spectaculaire, il
faudra opter pour le caisson disponible en option.
Quant au médium-aigu, il est suffisamment précis,
fidèle et exempt de coloration pour ne pas nous
faire regretter nos enceintes habituelles. Là encore,
ce sont des performances rares dans le monde des
barres de son.
Avec la Citation Bar, Harman Kardon propose la
barre de son des compromis qui n’oublie pas la
qualité sonore avant tout. Celle-ci est aussi
qualitative qu’une petite paire d’enceintes HiFi, le
grave en moins. L’ambiance sonore fait partie de ce
qui se fait de mieux en termes de présence, de
précision et de réalisme, très neutre, sans aucune
réverbération abusive. Une barre de son certes
chère, mais aux prestations tout à fait en rapport
avec son tarif.
Spécifications
•Type : barre de son 3.0 intelligente
Equipement : 3x tweeters 20 mm, 6x woofers 50x100 mm
Puissance : 150 Watts
Rapport signal/bruit : >80 dB
Formats de fichiers supportés : AAC, MP3, Ogg Vorbis,
WAV, FLAC, Opus
Échantillonnage : 24 bits/96 kHz
Décodage : Dolby Digital, DTS HD (downmixés)
Connectivité : WiFi ac, Bluetooth 4.2, Ethernet, 3x entrées
HDMI, 1x sortie HDMI ARC, 1x optique, 1x analogique mini
jack
Autres : Google Assistant, Chromecast audio, AirPlay 2
Consommation en veille : <2W
Dimensions (l x p x h) : 1150 x 115 x 64 mm
Poids : 4,1 kg
Notre avis
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
■
60
ON mag - Home Cinéma 2020
JBL
400 €
Link Bar
La barre de son a pour objectif principal d’améliorer le son d’un téléviseur. Avec JBL,
elle en améliore également la connectivité. La JBL Link Bar est en effet la première
barre de son avec Android TV intégré. Au passage, elle embarque également Google
Assistant pour le contrôle vocal. C’est donc une véritable enceinte couteau suisse qui
donnera un coup de boost à un téléviseur un peu ancien. par Alban Amouroux
La smart TV dans une barre de son
Chez JBL, la série Link regroupe toutes les enceintes
connectées. Il y a les petits modèles simples et
autonomes, et cette barre de son de nouvelle
génération. 102 cm de large, c’est un format
classique pour une association avec un téléviseur
d’au moins 40". Épaisse de seulement 6 cm, cette
barre de son pourra prendre place au pied de
l’écran plat sans empiéter sur l’image. Toujours au
chapitre de l’encombrement minimal, elle peut
fonctionner sans caisson de basses externe grâce à
ses quatre woofers de 44x80 mm, bien qu’il soit
possible d’ajouter un caisson en option, un bouton
de synchronisation est d'ailleurs prévu à cet effet en
face arrière. L’équipement en haut-parleurs est
complété par deux tweeters de 20 mm. Nous
sommes donc en présence d’une barre de son
stéréo et non multicanale. Il n’y a pas de décodage
Dolby ou DTS mais seulement des modes de
restitution sonore qui vont appuyer sur certaines
zones de fréquences et donner plus ou moins
ON mag - Home Cinéma 2020
61
d’ampleur virtuelle.
La Link Bar est particulièrement bien équipée en
termes de prises avec trois entrées HDMI 4K, une
sortie HDMI ARC et deux entrées audio auxiliaires.
Vous pourrez donc centraliser toutes vos sources qui
seront ensuite transmises au téléviseur. Côté réseau,
une prise Ethernet offre une alternative au Wi-Fi,
tandis que le Bluetooth facilite l’écoute musicale.
Totalement dévouée à l’univers Google, la Link Bar
est visible sur le réseau en tant que lecteur
Chromecast Audio. Le contrôle vocal de la barre est
possible via Google Assistant et les micros intégrés
à la barre. Un petit commutateur sur le dessus
permet de les désactiver si besoin.
L’atout principal de cette barre de son déjà bien
connectée réside dans l’intégration d’une passerelle
vidéo Android TV. Elle est identique à celle que l’on
peut voir sur les téléviseurs Philips ou Sony, ou sur
les boîtiers externes tels que le Google Chromecast
Video ou le Nvidia ShieldTV. On retrouve sous forme
de bandeaux horizontaux les différentes
applications de lecture vidéo et d’accès aux services
de SVOD. Cependant, nous nous sommes rendu
compte que la Link Bar ne bénéficiait pas d’un
processeur aussi puissant que ceux des téléviseurs.
Malgré une liaison Ethernet et un accès Internet
suffisant, la navigation est un peu plus lente et les
vignettes n’apparaissent pas toujours
immédiatement.
Les réglages de la barre passent par les menus
Android TV. Ils sont assez limités avec seulement
une modulation des basses fréquences et le choix
d’un mode sonore entre Film, Musique et Voix. La
télécommande Bluetooth offre un contrôle total de
la barre mais il manque l’accès aux modes sonores
que l’on ne pourra pas changer à la volée. Il y a bien
le HDMI CEC entre la barre et le téléviseur pour un
allumage synchronisé, mais pas entre la barre et les
sources qui lui sont reliées.
Précise sur les voix
La restitution sonore est agréable. Les voix et les
instruments plutôt situés dans le médium/aigu,
comme les cuivres ou l’harmonica, sont
parfaitement décollés de la barre en hauteur pour
sembler venir du centre du téléviseur. Les voix
respirent, elles ne sont pas voilées comme souvent
avec les barres constituées de tout petits hautparleurs,
même si les timbres ne sont pas forcément
fidèles. C’est toutefois le point fort de cette barre
qui procure des dialogues toujours distincts.
La scène sonore occupe toute la largeur de la barre,
elle déborde même un peu en dehors des
extrémités si l’on écoute d’excellents
enregistrements. Il manque du poids et de la frappe
sur la basse et les percussions. Le grave s’écourte
très vite. Il y a néanmoins un peu de résonance
agréable dans le haut grave, sans traînage.
L’équilibre est globalement satisfaisant mais pour le
conserver il faut éviter de trop pousser sur le
volume. Les écoutes via Spotify Connect sont très
sympas avec l’écran qui bascule sur l’affichage de la
jaquette, le titre et l’artiste avec le temps qui défile.
En home cinéma, il n’y a aucun traitement
particulier. Si vous attendez des effets virevoltants,
passez votre chemin. La restitution reste claire et
lisible, mais rien ne vient vous immerger dans
l’action. On reste en stéréo améliorée avec une
pseudo voix centrale. Grâce à la largeur de la barre
et de sa restitution, l’espace sonore est
correctement rempli. Le rendu est supérieur à celui
d'une petite enceinte mono et au son d’origine de
la plupart des écrans plats grâce à l’ampleur
développée. Pour aller encore plus loin, il faudra lui
ajouter le caisson sans fil JBL SW10.
En résumé, cette JBL Link Bar sait faire plein de
choses, sans réellement exceller dans aucun
domaine. Elle apporte surtout de nombreuses
fonctionnalités à un écran plat un peu vieillissant
sans encombrer exagérément le salon. Elle est
également envisageable en association avec un
petit vidéoprojecteur, peut-être son meilleur cas
d’usage.
Spécifications
•Barre de son avec Android TV
•Haut-parleurs : 2x tweeters 20 mm, 4x woofers
44x80 mm
•Amplification : 100 Watts max.
•Connectivité : Wi-Fi b/g/n/ac, Bluetooth 4.2, Ethernet, 3x
entrées HDMI 4K, 1x sortie HDMI ARC CEC, 1x entrée analogique
mini-jack, 1x entrée numérique optique, Chromecast
audio, Google Assistant, Android TV 9
•Dimensions (l x p x h) : 1020 x 60 x 93 mm
•Poids : 2,5 kg
Notre avis
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
■
62
ON mag - Home Cinéma 2020
POLK
330 €
Signa 3
La barre de son S3 est la quatrième référence au sein de la gamme Polk Signa. Cette
série a pour but de proposer des produits compacts et bon marché pour rendre
accessible le son cinéma au plus grand nombre. La Signa S3 se différencie des autres
modèles essentiellement par sa connectivité : c’est la seule à bénéficier du WiFi pour
assurer un usage mixte film et musique.
par Alban Amouroux
Les barres de son Polk Signa sont vraiment simples
à tout point de vue : au moment de l’installation
comme à celui de l’utilisation. Ces produits
représentent l’antithèse des barres remplies de
fonctions, de modes audio et de connecteurs. Avec
les Signa, on va à l’essentiel pour ne pas rebuter les
futurs acheteurs. Elles s’adressent donc
potentiellement à tous ceux qui veulent améliorer le
son de leur téléviseur sans avoir aucune
connaissance technique. Nous pouvons vous
confirmer que c’est bien le cas : il est impossible de
se perdre et de ne pas parvenir à utiliser la Signa S3.
Les modèles S1 et S2, juste en dessous dans la
gamme, bénéficient de fonctionnalités quasiment
identiques et d’un design semblable. La Signa Solo
monte encore d’un cran dans la simplicité en étant
dépourvue de caisson de basses. Elle se destine aux
petites pièces comme une chambre ou un bureau.
ON mag - Home Cinéma 2020
63
Quant à la Signa S3 de ce test, elle en fait un peu
plus que les autres modèles en se proposant de
remplacer également une chaîne HiFi grâce à sa
connexion WiFi.
Pour un recul idéal de 3 mètres
La Signa S3 présente un format classique ; ses
dimensions devraient lui permettre de prendre
place sur la plupart des meubles TV. Elle sera
particulièrement adaptée à un téléviseur de 40"
dont la largeur est identique. Rien ne vous empêche
de la placer sous une TV un peu plus grande tout en
restant raisonnable. Sa hauteur la classe parmi les
barres de son les plus plates. Encore un avantage
pour ne pas trop avoir à se poser de question en
termes d’encombrement global. La finition est
agréable, une grande partie de tissu recouvrant la
façade et la face supérieure.
Le caisson de basses est en bois, agrémenté d'une
finition granuleuse noire le rendant discret et
résistant aux rayures légères. Toute sa face avant est
recouverte du même tissu que la barre. Le hautparleur
de grave est caché par ce tissu tandis que
l’évent bass-reflex reste visible avec une finition
laquée. L’appairage sans fil avec la barre est
automatique. Si nécessaire, une procédure très
simple via une touche à l’arrière du caisson permet
de les synchroniser à nouveau.
Toujours dans cet esprit de simplicité et d’efficacité,
la connectique filaire est réduite à une prise HDMI,
une prise numérique optique et une entrée
auxiliaire sur prise mini jack. Le HDMI est bien sûr
ARC pour récupérer les flux audio du téléviseur par
ce biais. La prise optique sert d’alternative en cas
d’absence de HDMI ARC.
Côté musique, deux possibilités sans fil sont
proposées : le Bluetooth et le WiFi. Notez qu’il n’y a
pas de connexion réseau filaire Ethernet.
L’association WiFi passe par l’application Google
Home, ce qui est nécessaire pour assurer la
compatibilité Chromecast. Ce protocole de diffusion
sans fil largement utilisé sert à transmettre
quasiment n’importe quelle source musicale depuis
un smartphone, une tablette ou un PC vers la barre
Signa S3.
attente importante, de nombreux programmes
ayant la fâcheuse tendance à noyer les voix des
actrices et acteurs derrière les effets sonores ou la
musique. Le Voice Adjust est efficace dans cet
exercice, même au plus bas niveau. Trois autres
modes audio sont directement accessibles depuis la
télécommande via des boutons illustrés d’icônes :
film, musique et mode nuit. Le premier ajoute de
l’ampleur au signal, que la source soit en Dolby ou
non. Nous déplorons malheureusement l’absence
de support du DTS. Le mode musique est le plus
équilibré, où le caisson n’en fait pas trop et l’aigu
s’assagit. À ce propos, le caisson peut se régler
séparément grâce à des touches de niveau
accessibles sur la télécommande. De très pratiques
LEDs cachées derrière le tissu de façade s’éclairent
pour indiquer le niveau de volume général et celui
du caisson.
Polk multiplie les barres de son afin de répondre au
maximum de demandes. Avec la Signa S3, le
créneau des barres connectées avec caisson de
basses séparé autour de 300 € est maintenant
couvert. Les effets audio 3D ne sont pas les plus
démonstratifs mais ils apportent un vrai plus par
rapport au son de la plupart des écrans plats. Le
seul reproche que nous pouvons lui adresser est
cette absence de reconnaissance des flux DTS.
Spécifications
•Barre de son connectée
•Type : barre et caisson 2.1
•Equipement : 2x tweeters 25 mm, 2x woofers 32x112
mm, 1x subwoofer 13 cm
•Décodage : Dolby Audio
•Connectivité : WiFi, Bluetooth, 1x HDMI ARC, 1x optique,
1x analogique mini-jack
•Autres : Chromecast audio, compatible Google Assistant,
mode Voice Adjust
•Dimensions (l x p x h) barre : 898 x 83 x 56 mm
•Dimensions (l x p x h) caisson : 171 x 343 x 311 mm
Notre avis
■
Une enceinte sans fil qui sait s’imposer
La S3 est une barre stéréo équipée de deux hautparleurs
de chaque côté : un médium et un tweeter
séparés. Il n’y a donc pas de voie centrale physique.
La S3 s’occupe de la reproduire à l’aide du mode
Voice Adjust. Celui-ci renforce les dialogues, une
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
64
ON mag - Home Cinéma 2020
SAMSUNG
1400 €
HW-Q950T
La nouvelle barre de son haut de gamme Samsung HW-Q950T a été présentée officiellement début
septembre. Elle est composée d’une barre principale associée à un caisson de basses et à deux
enceintes satellites surround. Compatible avec les formats et les technologies Dolby Atmos, Dolby
Vision, DTS:X, HDR10+ et Bluetooth, elle veut vous faire oublier les ensembles 5.1 parfois délicats
à installer dans certaines pièces à vivre. Se proposant d’être plus discrète, elle offre pourtant une
configuration sur 9.1.4 canaux. Associée à une nouvelle télévision de la série Q de Samsung, elle
peut utiliser la technologie Q-Symphony pour une immersion sonore encore plus saisissante sur le
papier. Nous avons pu la tester pendant un moment et voici nos impressions. par Sylvain Pichot
Comme tous les produits audio récents de
Samsung, cette barre de son Home Cinéma a été
développée avec les équipes du groupe Harman,
devenu récemment propriété du géant sud-coréen.
Mais, à la différence des modèles sortis l’an passé,
seul le logo Samsung est présent.
La soundbar Samsung HW-Q950T est livrée avec
son caisson de basses et deux enceintes satellites
surround. Le caisson et les enceintes arrière sont
exactement les mêmes que ceux de l’ensemble
Samsung HW-Q90R dont vous pouvez lire notre test
complet. La barre, elle, est différente. Par rapport au
modèle de l’année précédente, elle gagne deux
canaux supplémentaires. Elle supporte également
plus de formats audio. On profite donc ici d’un
système 9.1.4.
La barre de son HW-Q950T est équipée de 7 canaux
horizontaux et de 2 canaux d’élévation (ou de
hauteur) utilisant la réflexion du son sur le plafond.
Les enceintes surround regroupent chacune un
canal horizontal et un autre de hauteur. Les graves
sont gérés par le caisson de basses. On a donc droit
à 14 haut-parleurs, y compris le subwoofer délivrant
une puissance totale maximale de 546 Watts
(d’après le constructeur).
Un ensemble 9.1.4 qui joue la carte de la
compacité, de la sobriété et de la discrétion
Le design est relativement sobre pour ce type de
produit. La barre de son est principalement
recouverte d’un tissu acoustique haut de gamme de
type Kvadrat. Les deux extrémités sont biseautées
et soulignées par des grilles. Cette configuration
permet aux haut-parleurs d’être orientés dans des
directions différentes : vers le côté et vers l’auditeur.
Un petit écran est encadré par quelques boutons de
contrôle sur le dessus. Il affiche quelques
informations sommaires. Lorsque la barre est posée
devant le téléviseur, cet afficheur est orienté vers le
ON mag - Home Cinéma 2020
65
plafond. On ne le voit donc pas lorsqu’on est assis
dans un canapé. Lorsque vous montez ou
descendez le son, de petits points s’illuminent sur le
devant de la barre pour confirmer qu’elle a bien
reçu votre ordre.
La barre mesure 123,2 cm de large pour 13,8 cm de
profondeur et 6,95 cm de hauteur. On peut donc
l’installer devant la plupart des téléviseurs sans
gêner ; sa largeur correspond à celle de téléviseurs
de 55 pouces.
Le caisson est tout en hauteur avec un évent vers
l’arrière et un woofer de 8 pouces installé sur le
côté.
Quant aux enceintes surround, elles sont
relativement compactes, mesurant environ 20 cm de
haut pour 10 cm de large. Comme le caisson, elles
sont sans fil. Seul un branchement sur une prise
secteur est nécessaire. On peut les installer sur les
accoudoirs du canapé ou les monter sur un meuble
ou encore sur un pied à poser au sol.
Une connectique ouverte à la plupart des
applications et le WiFi pour la musique en
ligne
Côté connectiques, on dispose de deux entrées
HDMI et d’une sortie eARC compatibles 4K et
HDR10+. Il y a aussi une entrée audionumérique
optique. La barre est WiFi, mais également
Bluetooth. Elle peut donc jouer la musique à
distance depuis votre smartphone. Le volume peut
être géré par la télécommande fournie, celle du
téléviseur ou celle d’un appareil tiers comme une
box ou un dispositif multimédia comme une Nvidia
Shield, par exemple.
Pour la configuration, nous avons été surpris de ne
pas pouvoir calibrer l’ensemble comme cela se fait
sur du matériel audio haut de gamme. Aucun
microphone de calibrage automatique n’est fourni à
cet effet. Non, ici, le système est prêt en un instant.
Il suffit d’appuyer sur les boutons situés au dos de
chaque élément pour effectuer la connexion. Pour
aller plus loin, comme sur la HW-Q90R, il est
nécessaire de télécharger l’application Samsung
SmartThings. On peut alors accéder au volume, aux
modes d’égalisation préconfigurés : standard,
surround, jeux ou adaptatif. On peut aussi associer
un appareil en Bluetooth ou régler le mot de passe
du réseau Wi-Fi domestique. Le service Spotify
Connect y est disponible ainsi que l’assistant vocal
Amazon Alexa.
volume s’étend de 0 à 100. Toutefois, finalement, on
l’utilise réellement entre 5 et 25 au grand maximum.
Au-delà, les oreilles ont beaucoup de mal à
supporter le niveau sonore et le son sature.
Lors de visionnages de films, la barre de son (et les
éléments qui l’accompagnent) propose un
environnement audio totalement enveloppant. Les
bandes sonores de démonstration vous plongent
littéralement dans l’image et dans l’action. La
séparation des effets est d’une grande précision. Ils
sont aussi très bien localisés. Les claquements de
portes et les appels par une personne depuis une
autre pièce semblent réellement provenir d’autre
part. Cela est encore plus vrai lorsque le format
Dolby Atmos est présent sur la source. Les effets
sont alors vraiment précis et diffusés à bon escient.
On profite alors de toutes les petites subtilités de la
bande-son et on a presque l’impression de voir les
ingénieurs du son travailler en temps réel devant
nous pour distiller les effets çà et là.
La scène frontale est excellente. Particulièrement
large notamment grâce aux haut-parleurs orientés
sur les côtés, elle est puissante, dynamique lorsqu’il
le faut et reste discrète si besoin. Nous avons pu
observer un ensemble cohérent, sans rupture entre
les zones avant et arrière. L’auditeur est submergé
par un son tout autour d’un niveau sonore égal.
C’est particulièrement agréable. La réflexion du son
au plafond et les effets de hauteur sont tout à fait
Spécifications
•Type : barre de son 9.1.4 avec caisson de grave et enceintes
surround sans fil
•Haut-parleurs : 14 dont 1 woofer de 20 cm sur le caisson
•Puissance : 546 watts max.
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X
•Connectivité : 2x entrées HDMI, 1x sortie HDMI eARC, 1x
entrée numérique optique, Bluetooth (SBC), WiFi
•Dimensions barre (l x h x p) : 1232 x 69,5 x 138 mm
•Poids : 7,1 kg
•Dimensions enceintes (l x h x p) : 210 x 120 x 141 mm
•Poids : 2,1 kg
•Dimensions caisson (l x h x p) : 210 x 403 x 403 mm
•Poids : 9,8 kg
Notre avis
À l’écoute
Après avoir parfaitement pu identifier tous les hautparleurs
et nous être assurés qu’ils étaient bien
séparés grâce à la diffusion d’un bruit rose, nous
sommes passés aux tests d’écoute. La plage du
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
66 ON mag - Home Cinéma 2020
pertinents. Les voix sont claires et parfaitement
détachées du reste.
En écoute purement musicale, la barre de son
propose un certain dynamisme. En effet, on retrouve
une large scène sonore plaçant l’auditeur au centre
de toutes les attentions. On a toutefois l’impression
que l’ensemble veut aller plus loin, plus haut, mais
qu’il est limité, ne délivrant pas toute la puissance
requise notamment pour des styles musicaux très
rythmés. Certes, les basses sont bien présentes et
peuvent être augmentées indépendamment, mais
l’ensemble paraît manquer un peu de coffre.
Avec un téléviseur Samsung et la
technologie Q-Symphony est-ce que ça
marche encore mieux ?
Nous avons pu essayer la barre de son HW-Q950T
avec la télévision Samsung QE75Q950TS.
L’association de deux appareils de la série Q du
constructeur sud-coréen permet de profiter de la
technologie Q-Symphony. Certains haut-parleurs du
téléviseur sont alors utilisés conjointement à ceux
de la barre de son afin de proposer un rendu
totalement immersif. Jusqu’ici l’audio de la TV était
désactivé lorsqu’une barre de son était connectée.
Désormais, on peut donc compter sur un renfort
supplémentaire. Enfin, pas exactement. En effet,
normalement, la barre de son utilise trois hautparleurs
frontaux. Avec une nouvelle télévision de la
série Q, seuls les deux haut-parleurs installés à
l’arrière de la TV en haut restent actifs. Cela
désactive automatiquement deux haut-parleurs de
la barre de son pour ne laisser s’exprimer que celui
qui est installé au centre. Les quatre autres dirigés
vers les extrémités restent actifs. Dans une telle
configuration, le système gagne en hauteur et c’est
plutôt une bonne chose. On a alors droit à une
scène sonore extrêmement large, très agréable. Le
téléspectateur est véritablement immergé dans le
son et c’est d’autant plus vrai s’il s’agit d’une bande
sonore Dolby Atmos. Les effets sont saisissants. On
en profite presque aussi bien, mais de manière
moins subtile avec du 5.1 classique.
L’ensemble Samsung HW-Q90R avait déjà fait forte
impression lors de son test chez ON-mag. Avec ce
modèle HW-Q950T embarquant plus de canaux,
nous ne sommes absolument pas déçus non plus.
Bien au contraire. La restitution sonore est à la
hauteur de nos attentes et même mieux, car selon
nous, elle peut parfaitement remplacer un système
5.1, voire plus avec un amplificateur AV associé. Le
son est puissant, dynamique. Il remplit parfaitement
la pièce et les effets sont bien présents, subtilement
distillés pour vous faire sauter au plafond lors du
visionnage de films à fort suspens, par exemple.
L’association avec une télévision de la série Q de
Samsung est un plus. Dommage de ne pas profiter
d’un calibrage automatique digne de ce nom qui
aurait optimisé les réglages, notamment pour les
personnes peu à l’aise avec cette opération
pourtant indispensable si on veut en profiter
pleinement.
■
68
ON mag - Home Cinéma 2020
SONOS
900 €
Arc
Voici déjà la quatrième enceinte destinée à la TV signée Sonos. Pour la première fois,
la compatibilité avec le son multicanal 3D est assurée. Cela passe bien entendu par
des haut-parleurs dirigés vers le plafond et toujours une virtualisation des effets
surround. La Sonos Arc est bien plus imposante que les modèles précédents pour
délivrer un son home cinéma puissant et grand format. par Alban Amouroux
Après la Playbar, le plateau Playbase et la petite
Beam, l’Arc vient se placer au-dessus dans tous les
domaines. Plus large, avec plus de haut-parleurs,
plus de fonctionnalités et plus de puissance. Elle est
aussi bien entendu plus chère, tout en restant
abordable pour un système tout-en-un de qualité.
Son positionnement tarifaire est plutôt cohérent
avec l’offre actuelle. Sonos insiste sur les efforts
déployés pour son développement. Des ingénieurs
du son travaillant pour le cinéma ont participé à la
conception de l’Arc. Tout cela a pu nous être
expliqué en détail par la responsable produit Sonos
qui nous a prodigué une présentation complète de
l’Arc à distance avant que nous la recevions. Elle a
ainsi pu répondre à toutes nos interrogations sur le
produit. Sonos s’est également attaché à mettre en
avant certains films et certaines séries qui ont servi
de base pour avancer sur la reproduction sonore de
cette barre de son : Black Panther, Stranger Things,
Drive to Survive, etc. Autant de vidéos à grand
spectacle qui exploitent finalement tout le potentiel
d’une barre Atmos destinée à de petites comme à
de grandes pièces.
Nouvelle esthétique
La Sonos Arc reprend l’esprit de la grille constellée
de milliers de petits trous déjà vue sur l’enceinte
Bluetooth Sonos Move mais aussi ses formes très
arrondies. Il y a donc une certaine rupture avec les
produits précédents de la gamme. L’Arc est conçue
pour se poser sur un meuble ou pour être fixée au
mur. Dans les deux cas, son orientation reste
identique. Elle mesure 114 cm de largeur, ce qui la
classe dans le domaine des grandes barres de son.
Avec 87 mm de hauteur, elle reste encore logeable
au pied de la plupart des téléviseurs sans cacher le
bas de l’image. Lourde et robuste, elle dispose en
dessous d’une surface caoutchouteuse qui lui assure
une bonne stabilité. L’Arc est disponible en noir mat
ou blanc mat.
À l’intérieur, on recense sept voies composées de
onze haut-parleurs. La voie centrale est équipée
d’un tweeter et de deux woofers elliptiques. Les
voies droite et gauche sont composées d’un tweeter
orienté vers l’extérieur via un guide d’ondes et d’un
woofer. Les canaux surround sont placés à 90° sur
ON mag - Home Cinéma 2020
69
les côtés de la barre. Ils utilisent chacun un woofer
en mode large bande. Enfin, les canaux d’élévation
sont positionnés sur le dessus de l’Arc et dirigés
vers le plafond. Ce sont là encore des larges
bandes. Chacun de ces haut-parleurs est alimenté
par son propre canal d’amplification en classe D.
La barre de son Arc se calibre via le système
propriétaire Sonos Trueplay. Contrairement à la
Sonos Move qui se calibre toute seule via ses micros
servant aussi à la captation vocale, l’Arc nécessite de
passer par la procédure avec son iPhone. Elle est
toujours incompatible avec Android. On se
promène donc dans la pièce avec le smartphone
afin que le système effectue des mesures via son
micro et applique les corrections à la barre. Le
calibrage dépend du positionnement de la barre,
posée ou fixée au mur, et de l’association ou non
avec un caisson de basses Sonos Sub et des
enceintes surround telles que les Sonos One. À
chaque modification, le calibrage Trueplay doit être
relancé. Les réglages de tonalité grave/aigu et le
loudness sont toujours présents pour moduler un
peu le résultat selon vos goûts. Nulle trace de
réglage séparé du niveau des canaux surround et
des canaux d’élévation, il faut faire confiance au
calibrage.
Côté connectique, c’est toujours spartiate : l'Arc
arbore une prise HDMI et c’est tout. Elle est bien sûr
eARC pour recevoir l’Atmos non compressé et CEC
pour le pilotage synchronisé avec la TV. Sonos
fournit un cordon HDMI ainsi qu’un petit adaptateur
optique vers HDMI pour les téléviseurs un peu
anciens. Mais dans ce cas, vous perdez le décodage
Atmos. La Sonos Arc décode tous les formats Dolby
tout en restant insensible aux bandes-son DTS.
Dans ce cas, vous n’obtiendrez tout simplement
aucun son, ce qui nécessite de modifier le type de
sortie audio de votre TV. Un seul conseil : évitez le
DTS.
Inauguration de la génération Sonos S2
Comme vous le savez peut-être déjà, Sonos a
décidé de scinder son système en deux entre les
appareils les plus anciens et les derniers en date.
Cela passe par l’utilisation de deux applications
distinctes. La nouvelle app Sonos S2 est donc
nécessaire pour faire fonctionner la Sonos Arc. C’est
une évolution de l’application classique, sans réelle
révolution. Par exemple, la phase d’installation de la
barre est identique à ce que nous connaissions déjà.
Ensuite, on note quelques changements
esthétiques, avec plus de rondeur dans le design,
comme sur l’esthétique des produits justement !
L’app Sonos S2 permet surtout de prendre en
charge les nouveautés techniques et futures
évolutions des tout derniers produits Sonos.
Nous ne sommes donc pas dépaysés avec cette
application. La procédure de découverte, de
personnalisation, de mise à jour et de calibrage ne
change pas. Il y a aussi le choix d’un assistant vocal
entre Amazon Alexa et Google Assistant, l’Arc étant
équipée de microphones longue portée à
annulation d’écho. Cette barre de son est
évidemment une enceinte Sonos classique. Elle
permet d’écouter la musique parmi tous les services
sur abonnement ou via l’éventail de contenus du
nouveau service Sonos Radio. Dans ce cas, le
téléviseur pourra rester éteint car la barre ne
transmet rien du tout via le HDMI. Pas même la
jaquette et le titre de l’écoute en cours, mais
seulement une animation tournant en rond et
reprenant la signature visuelle de la marque avec
des ondes sonores stylisées.
Une barre qui a du coffre
La Sonos Arc décode l’Atmos et les autres formats
Dolby mais rien ne permet de savoir quel type
d’écoute est en cours. La barre est dépourvue de
l’upmixer Dolby Surround pour utiliser tous les
canaux depuis une source stéréo par exemple, mais
elle le fait elle-même, à la sauce Sonos. C’est-à-dire
que la barre utilise en permanence tous ses hautparleurs,
quel que soit le contenu d’origine. Lorsque
l’on passe en revue les différents canaux avec le
disque de test Dolby Atmos, autant les canaux
surround restent en avant de la scène, autant le son
Spécifications
•Barre de son connectée
•Type : enceinte 5.1.2
•Equipement : 3x tweeters, 8x woofers, amplification en
classe D
•Décodage : Dolby Atmos via eARC
•Connectivité : Wi-Fi, multiroom Sonos, Spotify Connect,
AirPlay 2
•Autres : assistants vocaux Google Assistant ou Amazon
•Alexa au choix, récepteur infrarouge, adaptateur optique
vers HDMI
•Dimensions (l x p x h) : 1141 x 115 x 87 mm
•Poids : 6,25 kg
Notre avis
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
70 ON mag - Home Cinéma 2020
des canaux de hauteur est bien reproduit au
plafond, quasiment à l’endroit de nos enceintes top
front !
L’action se passe globalement devant soi avec une
sorte de demi-bulle qui remplit une zone de 1,50 m
d’épaisseur avec notre canapé situé à 3 mètres de la
barre. Les effets remplissent bien cette zone avec
des placements latéralisés et en hauteur précis.
Mais il n’y a aucun effet en dehors de cette zone.
Pour cela, il faudra passer aux enceintes surround,
ce qui pose d’autres problèmes potentiels
d’installation. Si l’on choisit une barre, c’est aussi
souvent pour le côté tout-en-un et pour ne rien
avoir d’autre à installer. Dans cet espace sonore face
à nous, les déplacements verticaux et les objets au
plafond fonctionnent super bien. Sur la fameuse
scène du film Invincible où les avions américains se
font tirer dessus, lorsque les avions sont au dessus
de nous, ils le sont réellement, même s’ils se limitent
à l’avant de la pièce et ne vont pas jusqu’au dessus
de notre tête. Sur Le Mans’66, durant l’intro, les
voitures qui tournent autour de nous restent devant
nous mais l’on ressent bien les déplacements
gauche/droite avec une certaine sensation
d’éloignement.
Le grave a du corps et crée souvent l’illusion que
nous avons un bon caisson de basses dans la pièce.
Mais pas tout le temps. Toujours au visionnage
d'Invincible, certaines explosions sont très réalistes
tandis que d’autres poussent les haut-parleurs de
l’Arc dans ses derniers retranchements et cela
s’entend. Par exemple, l’onde de choc des bombes
tombées sur la base japonaise met vraiment à mal la
barre. Cette nappe d’infragrave est en dehors de
ses capacités. Nous aurions peut-être préféré que
Sonos limite les capacités dans le bas du spectre
pour éviter de tenter l’impossible. En revanche, les
tirs de mitraillettes plus hauts en fréquences où se
situe l’impact passent vraiment très bien.
Sonos a parfaitement réglé la voie centrale qui reste
très précise et intelligible, bien détourée, et cela
sans prendre le pas sur le reste de la restitution. Le
mode d’Amélioration Vocale n’est pas nécessaire, il
dégraisse trop le reste du signal. Comme la barre
reproduit son propre grave avec une certaine
réussite, les voix graves sont réalistes avec ce poids
et cette résonance caractéristiques qui leur offre une
vraie présence au niveau de l’écran.
Un large espace sonore, des fonctions
absentes
Sonos a plutôt bien négocié le virage du son 3D.
Bien sûr, comme c'est le cas de toutes les barres
que nous avons eu entre les oreilles, malgré toute
leur bonne volonté, il leur est impossible d’envoyer
du son sur les côtés et derrière nous. Si l’on s’en
tient à la restitution face à soi, la Sonos Arc
développe un large espace sonore dans lequel il se
passe des choses, avec des voix réalistes, une
ambiance naturelle et un grave costaud. Il faudra
savoir pardonner ce dernier lorsqu’il arrive à ses
limites, car le reste du temps, il laisse vraiment la
sensation que l’on peut se passer de caisson de
basses. On regrettera le rejet complet des pistes
DTS, la connectivité ultra limitée, l’absence
d’indicateur de volume sur la barre et le silence de
l’application sur le type de format audio en cours
d’écoute. La Sonos Arc se destine aux grandes
pièces sans aucun problème, elle a suffisamment de
puissance sous le pied pour ne pas s’effondrer.
■
72
ON mag - Home Cinéma 2020
SONY
500 €
HT-G700
Sony rend encore plus accessible son concept de barre de son immersive avec
seulement trois haut-parleurs. Nous avions testé la HT-ZF9 l’an dernier ; cette HT-
G700 renferme bon nombre de techniques identiques pour un prix divisé au moins
par deux. Elle perd toutefois la connectivité audio sans fil, il faudra compenser
autrement si nécessaire.
par Alban Amouroux
La HT-G700 est moins polyvalente qu’une HT-ZF9
dans le sens où elle est avant tout dédiée aux films.
Elle embarque bien le Bluetooth pour l'écoute
de musique mais on perd l’accès aux services audio,
le Chromecast et le multiroom Sony Music Center.
La HT-G700 est donc bien une gamme en dessous,
plus simplifiée en termes de fonctions annexes. Car
côté son pour les sources vidéo, l’équipement
semble être identique.
Configuration 3.1 « seulement »
La HT-G700 mesure 98 cm de large, ce qui la classe
dans la catégorie des barres de son de taille
moyenne. Dans ses 64 mm d’épaisseur, Sony a
placé trois haut-parleurs elliptiques pour les
canaux gauche, centre et droit. Cependant, la fiche
technique annonce fièrement du 7.1.2 ! Il y a bien
sûr le caisson de basses sans fil, qui semble
ON mag - Home Cinéma 2020
73
identique à celui de l’ensemble HT-ZF9 : il est
pouvru d'un haut-parleur en façade surmontant un
large évent bass-reflex. Mais où sont les autres
canaux ?
Sony renouvelle la virtualisation sonore, sans aucun
haut-parleur dirigé sur les côtés ou vers le plafond.
Tout passe via un mode Immersive AE qui s’ajoute
aux décodages de tous les formats Dolby et DTS,
jusqu’au Dolby Atmos et au DTS:X. L’Immersive AE
associé au Vertical Surround Engine joue sur
différents paramètres sonores et sur notre
perception pour nous faire croire que nous
sommes entourés d’enceintes.
La connectique est simple : une entrée optique,
une entrée HDMI et une sortie HDMI ARC/eARC.
De quoi récupérer les flux audio multicanaux plein
débit depuis les derniers téléviseurs. Un petit écran
très pratique caché par la grille indique à tout
moment la source, le mode sonore et le niveau de
volume.
La télécommande donne accès à toutes les
fonctions de la HT-G700. On trouve des touches
pour le volume du caisson, mais aussi de quoi
entrer dans le menu via l’afficheur en façade et
enfin tous les modes audio possibles. Chacun
possède sa touche, ce qui est plus pratique pour
comparer rapidement lequel convient le mieux.
La finition est d’un très bon niveau, surtout à ce
tarif. La barre est recouverte d’un revêtement
granuleux anti-rayure. Les haut-parleurs sont
protégés par une grille en métal recouvrant
l’intégralité de la façade. Le caisson bénéficie
également d’une peinture texturée, toutefois un
peu moins robuste que celle de la barre.
Meilleur en upmixing virtuel qu’en Atmos
Nous avons réalisé notre test habituel en faisant
tourner le son sur tous les canaux en Dolby Atmos
et en DTS:X. Les voies frontales sont bien séparées,
Spécifications
•Barre de son connectée
•Type : barre et caisson 3.1
•Equipement : 3x large bande, 1x subwoofer, 400 Watts
max.
•Décodage : Dolby Atmos, DTS:X
•Connectivité : Bluetooth, 1x HDMI ARC, 1x optique, 1x
entrée HDMI
•Autres : Immersive AE, S-Force PRO, Vertical Surround
Engine, mode vocal, mode nuit
•Dimensions (l x p x h) barre : 980 x 64 x 108 mm
•Poids barre : 3,5 kg
•Dimensions (l x p x h) caisson : 192 x 387 x 406 mm
•Poids caiosson : 7,5 kg
Notre avis
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
74 ON mag - Home Cinéma 2020
mais celles d’effets latéraux et de plafond sont
inexistantes. Tout reste dans l’environnement
proche de la barre. Ce test n’est pas toujours
représentatif des manipulations sonores dont sont
capables les barres. C’est justement ce que nous
découvrons par la suite. Sur des extraits de films en
Atmos, telle que la bataille aérienne d’Invincible,
l’ambiance se développe en hauteur et en largeur. Il
y a quelques timides effets de jaillissement. Mais
nous n’avons jamais l’impression d’être entouré de
son ou que celui-ci provient du plafond. L’essentiel
reste face à nous.
Finalement, nous avons obtenu les meilleurs
résultats sur certaines sources non Atmos où la
virtualisation Immersive AE nous a littéralement
entouré de son. C’était par exemple le cas sur un
grand prix de Formule 1 sur CanalSat où la
sensation de bulle sonore était très probante, sur
des films en simple stéréo ou sur des clips musicaux
très bien mixés issus de YouTube. Nous vous
conseillons d’activer ce mode sur toutes les sources,
même pour la musique. À ce propos, les timbres
sont correctement reproduits, sans tendance
nasillarde sur le médium. Le mode Voice qui
renforce les dialogues ne modifie par les timbres. Le
grave est bien présent, avec de l’impact et une
bonne descente en fréquence, juste ce dont on a
besoin sans en faire des tonnes.
Difficile de faire des miracles en Dolby Atmos à
moins de 500 euros (et même à plus). Cette barre ne
fait ni mieux ni moins bien que ses concurrentes à
ce niveau. En revanche, sur l’upmixing maison
Immersive AE, la Sony HT-G700 crée la surprise avec
une vraie sensation d’ambiance à 360°. Les
différents modes, qui permettent de trouver le bon
réglage selon ses goûts, et la compatibilité eARC /
HDCP 2.2 / HDR Dolby Vision en font une barre
prête à vous accompagner pour de longues années.
■
76
ON mag - Home Cinéma 2020
YAMAHA
300 €
SR-C20A
Les barres de son Yamaha bénéficient toujours d’une excellente réputation ; il faut
dire que le fabricant japonais est l’un des instigateurs de ce format d’enceinte. La
gamme est toujours très large, du petit modèle pour tous au très haut de gamme. La
nouvelle SR-C20A se place tout à l'entrée de la gamme et présente un format hyper
compact pour équiper les pièces de volume modeste - voire un bureau pour du jeu
vidéo. C’est avant tout une barre de son minimaliste véritablement plug-and-play.
par Alban Amouroux
La dizaine de barres de son Yamaha répond à
différents besoins, pour des pièces plus ou moins
grandes, avec ou sans caisson séparé, avec
enceintes surround optionnelles ou pas, avec des
attentes plus ou moins élevées. Vous trouverez
forcément le produit adapté à vos besoins. La SR-
C20A est la plus basique. Avec elle, décodage
DTS et virtualisation 3D sont absents, tout comme
la connectivité réseau. Il faut se contenter du
Bluetooth. Elle est donc encore plus simple que la
Yamaha YAS-109, l’une des références actuelles
sur le marché des barres de son d’entrée de
gamme.
60 cm de largeur seulement
Cette simplicité a permis à Yamaha de réduire les
dimensions de la barre à seulement 60 cm de
largeur. La hauteur de 64 mm est plus classique.
Les téléviseurs ayant les pieds les plus fins, où la
ON mag - Home Cinéma 2020
77
barre risque de se retrouver devant l’image, sont
souvent des modèles premium. Comme la SR-
C20A ne s’adresse pas à cette catégorie d’écrans,
sa hauteur ne sera donc pas un problème. La
finition est identique à celle des modèles Yamaha
supérieurs. La quasi totalité de la barre est
recouverte de tissu acoustique résistant et non
pelucheux. Le reste est en plastique résistant
classique. La barre repose sur des patins en
caoutchouc amortissants qui lui assurent une
bonne stabilité, même s’ils ont tendance à glisser
sur certains revêtements.
À l’intérieur, Yamaha a placé trois haut-parleurs et
deux radiateurs passifs. Aux extrémités de la
façade se trouvent les larges bandes de 46 mm
des canaux droit et gauche. Le woofer de 75 mm
est installé à l’horizontale sur la gauche avec les
radiateurs passifs en miroir à droite, l’un
rayonnant vers le haut, l’autre vers le bas. Des
ouvertures sont pratiquées dans le châssis pour
les laisser s’exprimer. Chacun des trois hautparleurs
bénéficie de son propre canal de
puissance.
Une petite zone en plastique brillant sur le dessus
de la barre accueille quatre touches sensitives
pour allumer/éteindre la barre, changer de source
et contrôler le volume. Sur la face avant, cinq
petites leds blanches indiquent quelle source est
en route et si l’un des modes surround est actif.
Dans cette gamme de prix, évidemment, il n’y a
pas d’afficheur. Les entrées sont au nombre de
cinq si l’on compte le Bluetooth. Le connecteur
HDMI est installé à 45°, ce qui facilite l’usage de
cordons pas toujours très souples tout en pouvant
reculer la barre au maximum. Deux encoches sont
prévues pour un accrochage mural qui ne posera
aucun problème étant donné le poids minimal de
la SR-C20A. Par ailleurs, elle est disponible en noir
et en gris clair.
Bien qu’elle ne soit pas connectée, cette barre
Yamaha peut tout de même être pilotée via une
application. La communication s’effectue en
Bluetooth. À ce propos, il n’y a même pas besoin
d’effectuer l’appairage Bluetooth habituel.
L’application demande simplement l’accès au
Bluetooth du téléphone, reconnaît la barre et s’y
connecte immédiatement. On y retrouve
exactement les mêmes touches que sur la
télécommande infrarouge. À une différence près :
l’application donne un retour d’information sur les
modes actifs, le volume global et le volume du
subwoofer. Ce qu’il est impossible de connaître
simplement avec les leds qui s'illuminent en
façade de la barre. Nous serions tentés de dire
que cette application serait presque
indispensable.
Une ambiance surround 2D plutôt naturelle
Spécifications
•Barre de son 2.1
•Equipement : 2x larges bandes 46 mm, 1x woofer 75
mm, 2x radiateurs passifs
•Puissance : 2x20 W + 1x60 W
•Décodage : Dolby Audio
•Connectivité : Bluetooth, 1x HDMI ARC, 2x optiques, 1x
analogique mini-jack
•Autres : 3x modes surround, Clear Voice, Bass Extension,
réglage des graves séparé, application mobile
•Consommation en veille : 0,2 W
•Dimensions (l x p x h) : 600 x 94 x 64 mm
•Poids : 1,8 kg
Notre avis
Équipement
Ergonomie
Design - finition
Performances
78 ON mag - Home Cinéma 2020
Pour améliorer la restitution sonore, la SR-C20A
propose trois modes sonores en plus de l’écoute
stéréo classique. Les modes standard, movie et
game enclenchent tous les trois une ambiance
surround 2D. Nous n’avons pas vraiment ressenti
de différence fondamentale entre ces trois
modes. Malgré cela, l’ouverture sonore qu’ils
offrent est vraiment intéressante. Par rapport à la
stéréo, toute l’action reste centrée sur la barre
mais une ambiance se crée tout autour, dans des
proportions importantes, au moins 1,50 m vers
les côtés et vers le haut. L’effet surround est
agréable, sans trop d’écho synthétique. La barre
arrive bien à séparer les informations d’ambiance
de l’action principale. Le mode « bass extension
» ajoute quelques notes dans le grave mais il ne
faut pas s’attendre à un rendu percutant. L’assise
est là, suffisante pour une écoute de proximité
dans une petite pièce. Surtout qu’il est
préférable de ne pas augmenter exagérément le
volume : le grave reste contrôlé mais le son
devient vite agressif dans le médium-aigu.
Le mode Clear Voice fonctionne bien pour mettre
les voix en avant en ajoutant un soupçon de
niveau sur la bande de fréquences qui leur
correspond. Quelques sifflantes se font entendre
sur les « s », mais rien de rédhibitoire. Pour
terminer, nous avons installé la barre devant notre
écran de PC, comme Yamaha la présente dans sa
communication sur la SR-C20A en mode gaming.
Nous n’avons pas été convaincus car le son reste
collé à la barre et l’ambiance surround a besoin
de plus d’espace pour se créer, au moins 1,50 m/2
m de recul. Ou alors il faut un bureau très
profond. Cette barre reste intéressante si vous
manquez de place pour une paire de petites
enceintes. La Yamaha SR-C20A fera très bien son
travail avant tout dans un salon, au pied d'un
écran plat dénué de système audio avancé.
■
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En savoir plus
CAISSONS
DE GRAVE
82
ON mag - Home Cinéma 2020
Q ACOUSTICS
600 €
QB12
Le fabricant anglais d’enceintes aux
formes arrondies caractéristiques
ajoute un nouveau caisson à son
catalogue. Il vient compléter les deux
modèles slimline 7060S et 3060S aux
capacités limitées. Ces derniers seront
parfaits en association avec de petits
enceintes, mais il faut penser à plus
gros pour faire bouger de l’air dans la
pièce et obtenir des sensations
physiques. C’est ce que l’on aime avec
les basses des films à grand spectacle !
D’où la création de ce nouveau QB12,
un modèle imposant aux résultats
détonants.
par Alban Amouroux
Une simplicité imposante
Q Acoustics a basé son succès sur des enceintes au
rapport qualité/prix toujours bien placé. Des petits
modèles de bilbliothèque ou des colonnes, Q
Acoustics a également réussi à se créer une image à
travers une esthétique facilement reconnaissable.
Les angles des enceintes sont toujours fortement
arrondis. De plus, chaque modèle est disponible en
noir classique ou en blanc plus moderne pour se
fondre dans les intérieurs aux murs neutres.
Le QB12 est donc le nouveau gros caisson signé Q
Acoustics. Avec ses 40 cm de côté pour 44,6 cm de
profondeur, il faudra lui trouver sa place, bien que
ces dimensions soient assez classiques pour un
caisson équipé d’un haut-parleur de 30 cm. Avec un
poids de 18,5 kg, il se place dans la moyenne du
domaine. Q Acoustics a soigné la fixation du
subwoofer qui prend place sur un baffle de 36 mm
d’épaisseur. Celui-ci est relié à la face arrière via un
renfort transversal. Tout cela a pour but d’éviter au
caisson de se déformer sous l'effet de l’énorme
pression exercée par les déplacements de la
membrane du haut-parleur. Surtout que l’on est en
présence d’un caisson sans évent. Peu
d’informations sont fournies concernant ce hautparleur
si ce n’est qu’il utilise une suspension à
demi-rouleau toute aussi imposante que l’énorme
cache noyau. Là encore, cette association offre une
rigidité importante au haut-parleur pour de fortes
possibilités d’excursion.
L’amplificateur en classe D développe 220 Watts
efficaces et 440 Watts en pointe. Q Acoustics
annonce une bande passante démarrant à 28 Hz
dans le grave. On pourrait être en droit de
demander mieux, mais tout est affaire de
compromis. Il ne faut pas oublier le positionnement
tarifaire de ce caisson. 28 Hz, c’est déjà satisfaisant
ON mag - Home Cinéma 2020
93
pour beaucoup d’utilisateurs. Puis le couplage du
caisson avec la pièce fera descendre encore un peu
cette limite.
Le QB12 est équipé des réglages classiques. Ils sont
cachés derrière une plaque aimantée placée en face
arrière. Les câbles sont ainsi dissimulés. Ils passent à
travers un orifice les faisant déboucher sous le
caisson. Une bonne idée dont la concurrence
pourrait s’inspirer. La connectique est simplifiée au
maximum. L’entrée se fait sur une ou deux prises
RCA. Q Acouctics propose ce caisson dans quatre
finitions différentes : soit recouvert d’un placage
vinyle noir ou blanc, soit une peinture laquée noire
ou blanche. Il y a un surplus de 200 euros pour les
versions laquées. Au niveau de la liaison avec le sol,
les pointes métalliques sont fournies pour la
moquette. Elles sont complétées par des caches en
caoutchouc pour protéger les sols fragiles.
Pourquoi dépenser plus ?
Sur la moquette de notre pièce dédiée au test, nous
avons évidemment opté pour les pointes
débarrassées de leur capuchon. Les réglages ont
été positionnés au milieu pour le volume, à fond
pour la fréquence de coupure et sur 0° pour le
filtrage. Nous avons ensuite passé un petit coup
d’Audyssey sur notre préamplificateur Marantz pour
bien insérer le QB12 dans son environnement,
comme nous le faisons avec tous les caissons
passant entre nos mains.
Finissons-en tout de suite avec le suspense : ce
caisson est démoniaque. La membrane du 30 cm se
débat avec vigueur et maîtrise en toute situation.
Nous ressentons une certaine légèreté de la caisse
qui vibre pas mal. Les pointes sont donc bienvenues
et il ne faudra pas hésiter à poser un objet lourd sur
le QB12 pour améliorer son inertie. Même si cela ne
se ressent pas à l’écoute, mais le résultat ne pourra
être que bénéfique. Car le QB12 est très efficace sur
tout ce qu’on lui donne. Il sait être punchy sur le
percussif tout en générant des nappes de bas grave
sur les explosions. À aucun moment il ne s’emballe,
tout est sous contrôle. Et pourtant, il est capable de
sortir un niveau de basses très important. Tout est
toujours propre et correctement restitué, sans
traînage audible. Nous pourrions éventuellement lui
reprocher un manque de nuance, c’est ce qui fera la
différence essentielle entre le QB12 et des caissons
coûtant trois ou quatre fois son prix. Le QB12 sera
plus à l’aise en home cinéma qu’en HiFi, un choix
assumé.
Le Q Acoustics QB12 est un coup de maître. À 600
€, en finition mate, il sera très difficile de lui trouver
un concurrent aux résultats supérieurs. La puissance
est suffisante et le haut-parleur utilisé est de très
bonne facture. Des caissons sortant autant de
niveau avec la sensation de pouvoir pousser le
volume sans limite ni jamais avoir peur de lui faire
mal, c’est suffisamment rare pour être relevé. Si vous
êtes adepte du grave physique et démonstratif, le
QB12 est fait pour vous. Il n’y a vraiment rien à lui
reprocher au tarif affiché. Il est éventuellement plus
intéressant d’associer le QB12 à un traitement
acoustique de la pièce bien réalisé et à un très bon
système de contrôle de salle type Anti-mode ou
MiniDSP, plutôt que de partir sur un caisson plus
cher. Une association qui mérite réflexion.
Spécifications
•Type : caisson de grave clos
•Haut-parleur : 1x 30 cm
•Puissance : 220 watts
•Fréquence basse : 28 Hz
•Entrée : 1x RCA stéréo
•Dimensions (lxhxp) : 400 x 400 x 446 mm
•Poids : 18,1 kg
•Prix : 600 € (800 € en version laquée)
■
Notre avis
Construction
Home Cinéma
Équipement
Haute Fidélité
84 ON mag - Home Cinéma 2020
FYNE AUDIO
F3-12
En marge de ses enceintes Hifi, la marque
britannique Fyne Audio, spécialiste des
enceintes acoustiques à transducteurs
concentriques, propose tous les éléments
nécessaires à un système Home Cinéma :
voies centrales, haut-parleurs encastrables au
plafond pour les effets de hauteur et bien sûr
caissons de grave actifs. Parmi ces derniers, le
F3-12 est le plus gros et le plus puissant.
par Pierre Stemmelin
La gamme de caissons de grave actifs (ou
subwoofers) de Fyne Audio se veut classique et
efficace. Elle se compose de trois modèles : F3-8
(410 €), F3-10 (560 €) et F3-12 (920 €). Le chiffre qui
termine la référence de chacun indique la taille du
woofer utilisé : 8 pouces (pour 20 cm de diamètre),
10 pouces (25 cm) et 12 pouces (30 cm).
Ces caissons revêtent tous la même apparence
sobre et discrète. Leurs ébénisteries aux arêtes
latérales arrondies sont habillées d’un vinyle noir
comportant des veinures imitant celles du bois. Leur
woofer est à chaque fois en position frontale et
accordé en bass-reflex par un gros évent tubulaire
qui débouche en dessous du coffret.
L’ébénisterie est réalisée avec des panneaux en
médium de 18 mm, légèrement amorti
intérieurement par une couche de Dacron. Sur sa
face arrière, l’électronique y est logée dans un
compartiment interne indépendant. Elle embarque
des étages de puissance de type DDX (classe D).
Sa connectique comporte une entrée stéréo et une
autre mono estampillée « LFE ». Il n’y a pas de
borne de raccordement pour une paire d’enceintes
stéréo. Les caissons Fyne Audio sont donc prévus
pour être pilotés par un ampli disposant d’une
sortie préampli, LFE ou subwoofer. C’est le cas de
tous les amplis Home Cinéma, mais beaucoup
moins souvent des amplis Hifi. En outre, les
commandes des caissons de grave Fyne Audio
comportent un inverseur de phase, un bass-boost et
un réglage de volume, mais rien pour ajuster la
fréquence de coupure en dehors du filtre passe-bas,
intégré et désactivable, calé à 80 Hz. S’il y a besoin
d’ajuster la fréquence de coupure, ou de faire une
égalisation, ces réglages ne peuvent être effectués
que depuis l’ampli ou le préampli-processeur.
Le woofer est un modèle à membrane en papier
renforcé, doté d’une très large suspension
périphérique en caoutchouc et d’un moteur ventilé
bien dimensionné. Sur le modèle Fyne Audio F3-12
que nous avons essayé, le moteur mesure par
exemple 14 cm de diamètre et l’ampli est donné
pour 520 watts de puissance max. Il s’agit d’une
configuration simple à partir de recettes éprouvées
et sur le terrain, cela fonctionne bien.
Le Fyne F3-12 n’est pas le subwoofer le plus
polyvalent du fait de ses réglages très sommaires,
mais bien piloté et ajusté, il sait délivrer un grave
propre avec des nappes de basses très profondes.
Sa tenue en puissance est de très bon niveau. Sa
restitution ne traîne pas. Elle est nuancée, même si
elle excelle plus sur le soutien dans les infra-basses
plutôt que sur les impacts. Ce caisson de grave est
bien adapté pour compléter des enceintes
colonnes déjà relativement musclées dans le
cadre d’un système Home Cinéma multicanal de
forte puissance acoustique.
Spécifications
•Type : caisson de grave actif
•Haut-parleur : woofer de 30 cm à membrane en papier,
accordé en bass-reflex
•Volume de charge : 53 litres
•Ampli intégré : 520 watts
•Réponse dans le grave : jusqu’à 28 Hz
•Entrée : LFE et stéréo sur RCA
•Filtre passe-bas : 80 Hz, du second ordre
•Dimensions : 48 x 37,5 x 44,3 cm
•Poids : 20 kg
Notre avis
920 €
■
SVS, EMOTIVA
ET SYSTEM AUDIO
SONT DES MARQUES
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