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Viticulture
Les Hauts de Montrouge
un directeur à la barre, de nouvelles ambitions
Portée par de bons résultats et l’arrivée d’un directeur, la cave de Nogaro accélère encore son développement.
Objectif, booster la commercialisation de ses produits, notamment sur internet.
Pierre Daniel et Patrick Farbos dans le chai de vieillissement de
HDM, qui abrite plus de 500 fûts et une vingtaine de foudres.
Même s’il réserve le détail de ces
informations à l’assemblée générale
de janvier prochain, Patrick Farbos
laisse volontiers entendre que 2020 sera
un bon millésime, malgré la crise sanitaire.
L’exercice de la cave coopérative,
clos le 31 juillet dernier, est même
« au-delà de toutes nos espérances »,
annonce le président de HDM, qui
précise ce qui lui tient le plus à cœur :
« Le prix du vin sera payé au vigneron
plus cher que celui de l’an passé ». Ce
prodige n’en est pas tout à fait un. Il
s’explique par le partenariat stratégique
noué en 2011 (bientôt 10 ans !), avec
les Grands Chais de France (GCF), l’un
des plus grands metteurs en marché
français, basé à Petersbach en Alsace.
Un partenariat puissant avec GCF
HDM écoule trois quarts de ses vins
par ce canal, et pendant cette année si
compliquée, le partenaire a honoré le
contrat dans le temps. Ce qui a permis
à la cave de Nogaro d’éviter ce qu’on
appelle la distillation « de crise », soit
la transformation du vin excédentaire
en éthanol pour l’industrie, voire en gel
hydroalcoolique, avec un prix pourtant
très rémunérateur. Sans préjuger de ce
que sera cette fin d’année sur le plan
des affaires, Patrick Farbos se montre
confiant. « GCF a commencé à retirer la
récolte 2020 depuis les vendanges pour
certains raisins en moût et maintenant
en vin ».
La puissance de ce partenariat, voulu
par Patrick Farbos malgré de fortes interrogations,
stabilise le vaisseau HDM,
même dans des eaux tumultueuses. Les
1200 hectares de vignobles sont désormais
suffisants pour répondre aux exigences
de GCF et de celles du marché.
« Maintenant, il faut se concentrer sur
la vente de nos vins en bouteilles, flocs
et armagnacs, car là-dessus, comme en
marketing et en communication, on n’a
pas été bons ces dernières années ».
Pour les fêtes, un coffret de 4 assemblages exceptionnels dans
des carafes de 50 cl, de 1 an à 40 ans d’âge. Pour les collectionneurs
de produits rares.
« Remettre l’armagnac
dans la lumière »
C’est la mission de Pierre Daniel,
51 ans. Depuis le 1 er octobre dernier, il
est le directeur général de HDM, « une
création de poste », précise Patrick
Farbos, et a 30 ans d’expérience dans
l’agroalimentaire. Il a commencé dans
le jus de fruits, est passé par Pepsico et
Yoplait, était récemment directeur général
adjoint du groupe franc-comtois
Pierre Daniel, 30 ans d’expérience dans l’agroalimentaire et une
mission passionnante à Nogaro.
André Bazin, basé en Haute-Saône.
Une pointure donc, pour revisiter la
gamme trop atomisée des produits de la
cave, la simplifier, en créer d’autres au
besoin. L’homme connaît le sud-ouest,
notamment la Chalosse. Il sait ce que
c’est que de vendre « un savoir-faire
exceptionnel et des produits très qualitatifs
». « Il faut, dit-il, remettre l’armagnac
dans la lumière ». Pierre Daniel
entend donc revoir la commercialisation
des vins de HDM, et moderniser
les méthodes de marketing. D’ici au 1 er
trimestre 2021, il y aura un site internet
digne de ce nom, un site marchand
où l’on pourra acheter du vin et des
spiritueux. Autre chantier, achever la
certification HVE 3 (haute valeur environnementale)
des vignobles attachés
à HDM, 50 % à ce jour. « Les grandes
surfaces n’achètent plus que ces vins
certifiés HVE 3 », indique Patrick Farbos,
soucieux, comme son directeur
général, de répondre à la demande d’un
marché qui évolue.
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