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Solidarité
Sarah Labelle
Lettre d’une Gersoise en mission au Guatemala
Voilà un an que Sarah Labelle œuvre dans une ONG qui combat la pauvreté et la mortalité infantile au Guatemala.
Elle s’est lancé un défi et a besoin de votre soutien.
«Je souhaite donc, par cette lettre ouverte, faire appel à
mon réseau gersois pour venir en aide aux enfants dans
le besoin ici au Guatemala.»
Sarah Labelle, depuis un an au Guatemala,
pays d'Amérique centrale au sud du Mexique.
«
Chers amis gascons et avides lecteurs
du Canard, je m’appelle Sarah
Labelle, j’ai 25 ans, et cette année
j’ai entrepris de me mettre au service
des populations les plus vulnérables
au Guatemala. Ancienne élève à Saint-
Jean, j’ai grandi dans le Gers à Lectoure,
avec une mère aimante dans un
cadre aisé, chose dont je n’étais pas
pleinement consciente jusqu’à ce que
je déménage dans un pueblo autour du
lac Atitlan. Je vis au milieu d’une végétation
luxuriante, aux abords d’un lac
entouré de volcans majestueux, dans
les hauts plateaux du Guatemala.
Mais derrière ce paysage de carte postale
se cache une réalité bien triste :
c’est une région très pauvre, où la population
est majoritairement indigène,
et bien loin des stéréotypes d’une civilisation
ancestrale et prospère à laquelle
nous pensons. Les Mayas vivent dans
l’extrême pauvreté. Oubliez l’électricité
et l’eau courante, les familles que je
côtoie dans le cadre de ma mission sont
des plus démunies.
Le lac Atitlan et ses pueblos, où oeuvre ODIM au Guatemala
San Juan La Laguna, joueurs de marimba en habits traditionnels.
Je travaille depuis un an pour une
petite organisation non gouvernementale
au Guatemala nommée ODIM
(Organization for the Development of
the Indigenous Maya). L’ONG pilote
deux cliniques médicales, une clinique
dentaire, un laboratoire d’analyses
médicales ouverts à temps plein ainsi
que cinq programmes d’éducation préventive.
Notre avantage est de pouvoir
offrir nos services dans deux langues
(Espagnol/Tz'utujil, l’idiome Maya local)
et à prix cassé : une consultation
médicale coûte 15 quetzales (un peu
moins de 2 €). Depuis plus d’un an,
j’occupe le poste de communication
manager et gérante des levées de fonds
pour ODIM. Nos donneurs sont principalement
américains, animés par un
esprit de charité hors pair ou parfois de
bienveillance chrétienne.
Mais avec l’arrivée du COVID au
Guatemala, les choses ont drastiquement
changé au sein de notre ONG.
Maintenant que nous devons limiter
le contact direct avec nos patients et
bénéficiaires, nous avons dû limiter le
nombre de visites médicales et nous offrons
désormais des consultations par
téléphone et des livraisons de médicaments
à domicile. Mais notre projet
le plus important, c’est la distribution
de vivres mensuels à tous nos bénéficiaires
depuis fin avril 2020. Avec la
perte de nombreux emplois et aucune
aide gouvernementale, ici les habitants
San Pablo La Laguna, femmes portant leur fagots de bois pour
cuisiner.
Volcan Fuego en éruption vu depuis son jumeau le volcan
Acatanego.
craignent plus de mourir de faim que
du Coronavirus.
Face à tant de misère, j’ai décidé de
m’investir davantage et d’offrir ma
candidature pour le Ultimate Guatemala
Challenge. Ce défi extrême
constitue 3 jours de trek dans la jungle
autour des anciennes pyramides
mayas, l’ascension du volcan Acatenango
à 3 976 m d’altitude puis 12 km
de paddle sur le lac Atitlan. Pour participer
à ce défi sportif, prévu en janvier
2021, je dois récolter 2 500 € pour
garantir un suivi médical régulier ainsi
qu’un apport nutritionnel mensuel à
plus de 150 femmes enceintes et enfants
dans notre programme Healthy
Mommy & Me. Dans ma région, 8 enfants
sur 10 sont atteints de malnutrition
et beaucoup n’atteignent jamais
leur 2 e anniversaire. Je suis convaincue
Aidez Sarah,
faites un don...
Appuyez ma candidature pour ce défi
sportif, montrez votre soutien en faisant
un don, petit ou grand, à :
www.odimguatemala.org (en commentaire
“pour Sarah”) ou rendez-vous sur le
Facebook de mon organisation @Odim-
Guate pour suivre mon aventure !
Sarah s'entraîne physiquement pour le défi sportif... avec son
copain.
qu’une telle tragédie n’a pas lieu d’être
au XXI e siècle, avec les connaissances
que nous avons aujourd’hui en matière
de développement. Je souhaite donc,
par cette lettre ouverte, faire appel à
mon réseau gersois pour venir en aide
aux enfants dans le besoin ici au Guatemala.»
(Crédits photos Ramon Klomp)
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