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Magazine GRATUIT<br />
et approuvé par le Père Noël<br />
Jouez au jeu<br />
du Canard<br />
Gascon<br />
et gagnez<br />
des cadeaux<br />
Décembre 2020 - Janvier 2021<br />
Joyeuses fêtes<br />
de fin d'année !<br />
Du bonheur<br />
déconfiné pour<br />
tous en 2021<br />
P. Daniel & P. Farbos<br />
Les ambitions de HDM<br />
Claudette Morel<br />
Aviatrice<br />
Gers Solidaire<br />
sur les routes<br />
Joan Wencker<br />
Opticien et barman<br />
Didier Villanueva<br />
Illustrateur<br />
Carrefour Market<br />
en habits de fêtes<br />
Mathilde Léon<br />
Mon Petit Salon<br />
Flora Richard<br />
Ô Bien Être<br />
Françoise Amadieu<br />
fait un carton<br />
Françoise Corbel<br />
Libraire déconfinée<br />
Sarah Labelle<br />
ONG au Guatemala<br />
Marie Bashkirtseff<br />
et Paul de Cassagnac<br />
Narcisse de Salvandy<br />
Ministre né à Condom<br />
Ducos du Hauron<br />
et la photo couleur<br />
Le peloton de l'Amitié<br />
La passion de la course<br />
Glottophobie<br />
Parler avé l'assent...<br />
Sophie & Compagnie<br />
Tissus à Marciac<br />
Boulangerie Grandé<br />
Un nouveau magasin
La fin du tunnel ? On n’ose à peine<br />
l’écrire. Toutefois, à l’heure où ce<br />
numéro s’éparpille dans le Gers, bon<br />
nombre de commerces fermés administrativement<br />
en novembre auront rouvert<br />
leurs portes, à l’exception notable des<br />
bars et restaurants. Cette bonne nouvelle,<br />
fragile malgré tout, n’effacera pas leur<br />
ressentiment. La distinction entre commerces<br />
essentiels et commerces non essentiels,<br />
qui a fondé la décision des pouvoirs<br />
publics, a laissé une plaie ouverte.<br />
On ne reprochera pas au Gouvernement<br />
d’avoir voulu casser la circulation du<br />
virus. Mais l’emploi de ce vocabulaire<br />
s’est traduit, chez les intéressés, par un<br />
sentiment d’abandon et d’inutilité, de<br />
perte de valeur sociale.<br />
De la bévue à la bombe folle<br />
Assez vite, cette bévue terminologique<br />
a échappé à ses auteurs pour devenir<br />
Les sœurs de Boulaur :<br />
Deo gratias !<br />
l y a quelques mois, le Canard Gascon s’était<br />
Ifait l’écho du formidable projet des sœurs cisterciennes<br />
de Boulaur, qui vivent dans une abbaye du<br />
XII e siècle au sud de Gimont. Un projet à 4 millions<br />
d’euros, pour construire une grange avec un élevage<br />
bovin, une fromagerie, une charcuterie et un<br />
magasin de vente directe. Le tout sous la bannière<br />
bio et l’ambition de la permaculture. La campagne<br />
de financement participatif avait fait un tabac sur<br />
internet, ce qui a permis aux sœurs de récolter la<br />
première moitié du million encore à trouver. Deo<br />
gratias ! comme elles disent. De fait, sur le site, les<br />
Édito<br />
Tous essentiels,<br />
ou alors personne...<br />
une bombe folle : des rayons entiers<br />
de grandes surfaces interdits à la vente<br />
(livres, jouets, vêtements, électroménager,<br />
etc) avec rubalise, bâches noires,<br />
contrôles et amendes, soi-disant pour<br />
rétablir l’équité vis-à-vis des commerces<br />
de proximité fermés… et pour le plus<br />
grand profit d’Amazon qui, lui, pouvait<br />
continuer à vendre de tout. Du coup, on<br />
s’est dit qu’il faudrait taxer Amazon.<br />
Même le sapin de Noël a fait l’objet d’un<br />
décret officiel.<br />
La révolte du petit commerce<br />
Il faudra attendre le 17 novembre pour<br />
entendre un ministre regretter l’emploi<br />
du terme « non essentiels ». Mais le mal<br />
était profond, ayant même provoqué des<br />
images fortes comme à Toulouse le 6 novembre<br />
: rassemblés place du Capitole,<br />
quelque 1000 commerçants « non essentiels<br />
», coiffeurs, bijoutiers, marchands de<br />
© Abbaye de Boulaur<br />
travaux ont progressé de manière spectaculaire. Les<br />
murs sont montés, les charpentes sont préparées et<br />
prêtes à l’emploi, 40 ouvriers s’affairent, les grues<br />
tournoient. Casque et gilet jaune sur leurs habits de<br />
chaussures, et autres gérants de bars, tous<br />
vêtus de noir en signe de deuil, dans une<br />
impressionnante « performance revendicatrice<br />
et artistique », chorégraphiée sous<br />
le chant d’Omar Hasan, l’ex-rugbyman.<br />
Une notion discutable<br />
Le terme « essentiel » est au moins savonneux.<br />
Bien sûr qu’il y a des choses essentielles<br />
: manger, pouvoir se soigner, ne<br />
pas être en danger. Mais le reste ? Eh bien<br />
le reste est discutable à l’envi. Le commerce<br />
essentiel de l’un n’est pas le commerce<br />
essentiel de l’autre. C’est d’abord<br />
une affaire de préférence, de goût, de<br />
culture. Cela renvoie aussi à la notion de<br />
valeur, tellement subjective. Si ça me fait<br />
du bien, alors ça a une valeur ! Un livre,<br />
un soin, une coupe de cheveux…<br />
Dans une société sous covid, rétrécie,<br />
contrainte, anxiogène, l’essentiel, c’est<br />
que chacun se sente… essentiel.<br />
Pour finir, le Canard Gascon, a une<br />
grosse pensée pour les bars et restaurants<br />
gersois. Beaucoup sont familiers de notre<br />
magazine, qu’ils diffusent<br />
volontiers chez<br />
eux. Vivement qu’ils<br />
retrouvent leurs clients.<br />
Joyeux Noël à tous, et<br />
Bonne Année 2021 !<br />
Hugues de Lestapis<br />
nonnes, les sœurs observent le chantier et postent<br />
quotidiennement des images sur les réseaux sociaux.<br />
Il se pourrait bien que le bâtiment d’élevage<br />
soit inauguré en décembre. Reste que la communauté<br />
cistercienne de Boulaur (32 femmes de 25 à<br />
94 ans, dont 9 au noviciat) s’est lourdement endettée.<br />
Il lui faudra multiplier la production de la ferme<br />
par quatre. Ora et labora (prie et travaille)… H.L.<br />
Faites un don...<br />
Pour entrer dans l’aventure via un don :<br />
https://www.boulaur.org/dons (avec reçu fiscal).<br />
Il y a aussi une campagne de financement plus<br />
gasconne avec la plateforme de crowdfunding<br />
Dartagnans, qui soutient des projets patrimoniaux.<br />
Le Canard Gascon<br />
Site web : www.lecanardgascon.com. Mail : lecanardgascon32@gmail.com - Tél. : 06 61 34 29 32<br />
Directeur de la publication : Hugues de Lestapis. Rédaction : Ingrid Carlander, Atelier Histoire du Clan, Ostau Gascon, Jean-Louis Le Breton,<br />
Hugues de Lestapis. Illustrations : Elger & Franck Raynal. Mots croisés : François Sumien. Impression : 15 000 exemplaires.<br />
Maquette : Panache Communication. Direction commerciale : 06 61 34 29 32. Régie publicitaire : Julie Aimée Debes 06 02 03 02 91.<br />
Éditeur : Les Éditions Guilleragues - 13, place Descamps - 3<strong>27</strong>00 Lectoure<br />
Dépôt légal 4 e trimestre 2020 - Photo de couverture: © Fotolia.com - Autres photos : Le Canard Gascon, ou D.R.<br />
3
Avec Les Hauts de Montrouge<br />
et les Éditions Panache...<br />
... Tchou tchou tchou... jouez au<br />
jeu du Canard Gascon page 34<br />
Découvrez le Titre Mystère et<br />
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avant le 26 décembre 2020...<br />
Jouez et gagnez<br />
des cadeaux !<br />
1 er lot :<br />
100 bouteilles de vin<br />
Lots 2 à 5 :<br />
1 bouteille d'Armagnac<br />
Lot 6 :<br />
1 bouteille de Mousquet<br />
Lots 7 à 16 :<br />
Un exemplaire du polar<br />
«Des flics et du floc»<br />
...et d'autres cadeaux surprise !<br />
Voir Règlement page 38<br />
Viticulture<br />
Les Hauts de Montrouge<br />
un directeur à la barre, de nouvelles ambitions<br />
Portée par de bons résultats et l’arrivée d’un directeur, la cave de Nogaro accélère encore son développement.<br />
Objectif, booster la commercialisation de ses produits, notamment sur internet.<br />
Pierre Daniel et Patrick Farbos dans le chai de vieillissement de<br />
HDM, qui abrite plus de 500 fûts et une vingtaine de foudres.<br />
Même s’il réserve le détail de ces<br />
informations à l’assemblée générale<br />
de janvier prochain, Patrick Farbos<br />
laisse volontiers entendre que 2020 sera<br />
un bon millésime, malgré la crise sanitaire.<br />
L’exercice de la cave coopérative,<br />
clos le 31 juillet dernier, est même<br />
« au-delà de toutes nos espérances »,<br />
annonce le président de HDM, qui<br />
précise ce qui lui tient le plus à cœur :<br />
« Le prix du vin sera payé au vigneron<br />
plus cher que celui de l’an passé ». Ce<br />
prodige n’en est pas tout à fait un. Il<br />
s’explique par le partenariat stratégique<br />
noué en 20<strong>11</strong> (bientôt 10 ans !), avec<br />
les Grands Chais de France (GCF), l’un<br />
des plus grands metteurs en marché<br />
français, basé à Petersbach en Alsace.<br />
Un partenariat puissant avec GCF<br />
HDM écoule trois quarts de ses vins<br />
par ce canal, et pendant cette année si<br />
compliquée, le partenaire a honoré le<br />
contrat dans le temps. Ce qui a permis<br />
à la cave de Nogaro d’éviter ce qu’on<br />
appelle la distillation « de crise », soit<br />
la transformation du vin excédentaire<br />
en éthanol pour l’industrie, voire en gel<br />
hydroalcoolique, avec un prix pourtant<br />
très rémunérateur. Sans préjuger de ce<br />
que sera cette fin d’année sur le plan<br />
des affaires, Patrick Farbos se montre<br />
confiant. « GCF a commencé à retirer la<br />
récolte 2020 depuis les vendanges pour<br />
certains raisins en moût et maintenant<br />
en vin ».<br />
La puissance de ce partenariat, voulu<br />
par Patrick Farbos malgré de fortes interrogations,<br />
stabilise le vaisseau HDM,<br />
même dans des eaux tumultueuses. Les<br />
1200 hectares de vignobles sont désormais<br />
suffisants pour répondre aux exigences<br />
de GCF et de celles du marché.<br />
« Maintenant, il faut se concentrer sur<br />
la vente de nos vins en bouteilles, flocs<br />
et armagnacs, car là-dessus, comme en<br />
marketing et en communication, on n’a<br />
pas été bons ces dernières années ».<br />
Pour les fêtes, un coffret de 4 assemblages exceptionnels dans<br />
des carafes de 50 cl, de 1 an à 40 ans d’âge. Pour les collectionneurs<br />
de produits rares.<br />
« Remettre l’armagnac<br />
dans la lumière »<br />
C’est la mission de Pierre Daniel,<br />
51 ans. Depuis le 1 er octobre dernier, il<br />
est le directeur général de HDM, « une<br />
création de poste », précise Patrick<br />
Farbos, et a 30 ans d’expérience dans<br />
l’agroalimentaire. Il a commencé dans<br />
le jus de fruits, est passé par Pepsico et<br />
Yoplait, était récemment directeur général<br />
adjoint du groupe franc-comtois<br />
Pierre Daniel, 30 ans d’expérience dans l’agroalimentaire et une<br />
mission passionnante à Nogaro.<br />
André Bazin, basé en Haute-Saône.<br />
Une pointure donc, pour revisiter la<br />
gamme trop atomisée des produits de la<br />
cave, la simplifier, en créer d’autres au<br />
besoin. L’homme connaît le sud-ouest,<br />
notamment la Chalosse. Il sait ce que<br />
c’est que de vendre « un savoir-faire<br />
exceptionnel et des produits très qualitatifs<br />
». « Il faut, dit-il, remettre l’armagnac<br />
dans la lumière ». Pierre Daniel<br />
entend donc revoir la commercialisation<br />
des vins de HDM, et moderniser<br />
les méthodes de marketing. D’ici au 1 er<br />
trimestre 2021, il y aura un site internet<br />
digne de ce nom, un site marchand<br />
où l’on pourra acheter du vin et des<br />
spiritueux. Autre chantier, achever la<br />
certification HVE 3 (haute valeur environnementale)<br />
des vignobles attachés<br />
à HDM, 50 % à ce jour. « Les grandes<br />
surfaces n’achètent plus que ces vins<br />
certifiés HVE 3 », indique Patrick Farbos,<br />
soucieux, comme son directeur<br />
général, de répondre à la demande d’un<br />
marché qui évolue.<br />
4 5
Altitude<br />
Les voltiges aériennes<br />
de Claudette Morel<br />
Toute sa vie, ou presque, cette Gasconne d’adoption aura vu le bas d’en haut et piloté des avions de légende.<br />
Rien d’exceptionnel, selon elle…<br />
À Lectoure, non loin de chez elle, sur terre… Claudette aux commandes du Caudron G III de Jean Salis, réplique d’un aéroplane de 1914.<br />
Depuis l’enfance, Claudette Morel a<br />
regardé le ciel. En vacances à Saint-<br />
Junien dans le Limousin, la jeune fille<br />
est assise avec des amis à une terrasse de<br />
café. Elle a dix-huit ans. Une vieille Citroën<br />
se gare. Le chauffeur, un homme<br />
de belle allure, les interpelle : « Qui<br />
veut voler avec moi ?» Stupéfaction<br />
générale. Une voix s’élève : « Moi !»<br />
C’est Claudette. Avec un copain, ils<br />
se glissent dans cette voiture bourrée<br />
de bidons d’essence. Démarrage, puis<br />
le tacot se trouve dans un champ, devant<br />
un avion. Un avion de légende,<br />
un Proctor, elle l’a su plus tard. L’inconnu<br />
met les gaz, l’avion décolle dans<br />
l’herbe, sans piste. Pas une seconde,<br />
Claudette n’a peur. « J’étais enfin au<br />
ciel !» L’inconnu ? C’était le célèbre et<br />
fantasque aviateur Pol Desselas, ami<br />
de Mermoz, Saint-Exupéry (*) et de la<br />
pionnière Adrienne Bolland. Pol avait<br />
besoin de compagnie. Claudette avait<br />
besoin de ciel. Et aussi d’argent pour se<br />
payer ses heures de vol.<br />
« Raide dingue » de son Piper J3<br />
Une idée toute simple, coudre des ourlets<br />
à cinq francs ! Elle décroche le Brevet<br />
I er degré, sur un Piper J3. « Ce Piper<br />
années 30, j’en étais amoureuse, raide<br />
dingue. Mon rêve d’enfant ! » Pour<br />
s’offrir le Brevet 2 e degré, elle nettoie<br />
l’huile sur les avions dans un aéro-club.<br />
Un homme l’aperçoit, d’emblée il déclare<br />
: « C’est elle que je veux, il me la<br />
faut. » Elle : « J’en ai rien à faire, de ce<br />
type », Claudette lui lance son éponge<br />
à la figure. Conclusion, ils vivront quarante<br />
années ensemble, ils auront deux<br />
garçons élevés sur les terrains d’aviation.<br />
Le « type » était un rêveur qui avait<br />
lui aussi regardé le ciel, en gardant les<br />
chèvres. Le 2 e degré, elle le passera enceinte<br />
de son premier bébé sur un Jodel<br />
« train classique ». Pas question d’épater<br />
la galerie, c’était pour son plaisir<br />
Pas la peine de retourner le Canard Gascon, la photo est dans<br />
le bon sens. C’était à l’école de voltige de Limoges, Claudette<br />
avec B. Chauvreau. Ça décoiffe !<br />
qu’elle volait. Le couple s’installe à<br />
l’aéro-club de Saint-Junien, et Félix<br />
Morel en deviendra le charismatique<br />
président.<br />
Dix années en l’air<br />
Pour les Morel, ce seront dix années<br />
glorieuses, dans une ambiance bon enfant.<br />
Baptêmes de l’air pour tous, gratuits<br />
pour les petits, une vie de fêtes,<br />
bals, musique, Claudette aux fourneaux<br />
entre deux vols. Le collectionneur<br />
d’avions et aviateur Jean Salis leur rend<br />
visite avec le Caudron G3 de l’héroïne<br />
Adrienne Bolland qu’il a reconstruit.<br />
Après le décès de son époux, Claudette<br />
continuera à voler : voltige, vol en montagne,<br />
hydravion sur lacs au Canada.<br />
Elle ne s’est jamais crue exceptionnelle.<br />
Juste une femme volontaire et<br />
passionnée. Au temps merveilleux de<br />
l’aviation populaire.<br />
Ingrid Carlander<br />
(*) À noter, jusqu’en août 2021, l’exposition<br />
« Antoine de Saint-Exupéry, un Petit Prince<br />
parmi les Hommes », à Toulouse-Montaudran,<br />
site de l’Envol des Pionniers, pour le 120 e<br />
anniversaire de sa naissance.<br />
7
Social<br />
Gers Solidaire<br />
retisse du lien dans le département<br />
Unique en France à ce jour, le GIP Gers Solidaire fédère les associations et les institutions qui s’occupent d’aide<br />
alimentaire et d’action sociale. Il en tire une formidable énergie, de l’expertise, et des idées neuves, car les besoins évoluent.<br />
En matière d’aide sociale, le Gers occupe<br />
une place originale en France,<br />
unique même. Depuis 2019, sous<br />
l’égide du conseil départemental et<br />
de ses élus « unanimes », une structure<br />
coordonne et regroupe des acteurs<br />
caritatifs (Croix-Rouge, Banque alimentaire,<br />
Secours populaire, Secours<br />
Catholique) et des institutions locales<br />
(collectivités, CCAS…) pour les faire<br />
travailler ensemble. À rebours du<br />
« chacun ses pauvres » d’autrefois, le<br />
GIP (*) Gers Solidaire était né. Le point<br />
d’accroche de la démarche a été l’aide<br />
alimentaire, désormais entreposée à<br />
Auch dans un lieu unique.<br />
Un numéro vert social<br />
Mais au-delà de ce service essentiel<br />
— on estime à près 10 000 le nombre<br />
de Gersois qui bénéficient de l’aide<br />
alimentaire — Gers Solidaire a la volonté<br />
de se glisser dans « tous les interstices<br />
» du territoire. « Il nous faut mieux<br />
repérer et aider les personnes en situation<br />
d’exclusion sociale, insiste René<br />
Ortega, et lutter contre le non-recours à<br />
des droits qui existent bel et bien ». Le<br />
directeur de Gers Solidaire, ancien directeur<br />
des services sociaux du département,<br />
cite la C2S (complémentaire<br />
santé solidaire), une allocation souvent<br />
ignorée par des publics fragiles, âgés le<br />
plus souvent. Ignorée ou alors connue,<br />
mais non activée pour des raisons<br />
personnelles (gêne, honte…). D’où<br />
l’importance de ce numéro vert social<br />
(0 800 32 31 30), gratuit, anonyme, qui<br />
doit permettre à chacun, « dès qu’il a<br />
une question », de « faire le tour de ses<br />
droits ». Pour Abdellatif Benjeddour,<br />
responsable du NVS (numéro vert social),<br />
« il y a beaucoup d’informations<br />
qui n’arrivent pas jusqu’aux gens »,<br />
élus locaux compris. « Le numéro vert<br />
est aussi pour eux ».<br />
Aller au-devant des Gersois<br />
Un service public itinérant, matérialisé<br />
par un camping-car connecté, a donc<br />
été créé. Il a vocation à aider les Gersois<br />
dans leurs démarches administratives,<br />
que la digitalisation n’a pas forcément<br />
simplifiées.<br />
Tiers lieux solidaires<br />
Et ce réseau inédit en France fourmille<br />
d’idées. Sur l’alimentation (avec<br />
Man’Gers, des actions de prévention<br />
santé), le numérique pour les populations<br />
précaires qui en restent éloignées.<br />
Et puis il y a les tiers lieux solidaires<br />
qui vont se multiplier. Là aussi, on mutualise<br />
les moyens, on coopère, on s’entraide,<br />
« et surtout les gens se croisent ».<br />
Épicerie sociale, vestiboutique, accès<br />
aux droits, ateliers. Déjà à Masseube,<br />
Lombez, Condom et Lectoure. À Nogaro<br />
et Plaisance en 2021. C’est Laurence<br />
Massenez, adjointe de René<br />
Ortega, qui est chargée d’orchestrer ce<br />
déploiement.<br />
(*) Groupement d’intérêt public<br />
Contact : www.gerssolidaire.org<br />
9
Portrait<br />
Joan Wencker<br />
L’expert en verres<br />
Le matin, il en sert. L’après-midi, il en vend. À la fois barman et opticien,<br />
Joan Wencker est aussi un rugbyman émérite. Il entraîne l’équipe première de Lectoure.<br />
Au Café des Sports, d’autres verres servis à une clientèle<br />
d’habitués. L’endroit est géré par Justine Pysz, ici sur la photo.<br />
Lectoure, les verres c’est lui. Tous<br />
À les verres, ceux qu’on boit, et ceux<br />
qu’on porte pour mieux voir. Joan<br />
Wencker, 48 ans, cumule deux métiers<br />
qu’on n’associe pas spontanément :<br />
serveur et lunettier. Les mardi et jeudi<br />
au mythique Café des Sports de Lectoure,<br />
et le reste du temps entre Auch<br />
et Lectoure, dans les boutiques Vision<br />
Plus et Gascogne Optique de la famille<br />
Panont. « Au fond, je passe ma vie à<br />
vendre des verres », s’amuse Joan, et<br />
s’il ne fait pas encore d’examen de vue<br />
au comptoir, il lui arrive d’amorcer des<br />
affaires avec des clients, qui peinent à<br />
lire La Dépêche en buvant leur expresso<br />
du matin. Au Café des Sports, Joan<br />
Wencker est à son aise. Il est volubile,<br />
sympathique, il a toujours une blague<br />
« pour les anciens », et grâce à lui, les<br />
gens du rugby, clientèle historique de<br />
l’endroit, reviennent le dimanche soir<br />
pour la troisième mi-temps. Le rugby…<br />
De Goussainville à Blaziert<br />
Et dire que Joan aurait pu être un<br />
grand pro, comme un Fabien Pelous<br />
ou un Christian Califano, qui sait. À<br />
17-18 ans, il jouait avec eux sous les<br />
10<br />
couleurs de l’équipe de France junior,<br />
et en coupe du monde s’il vous plaît !<br />
Même s’il ne porte pas un nom très<br />
méridional, Joan Wencker a commencé<br />
très tôt à jouer à rugby. Son père, Alsacien<br />
d’origine, avait réussi à imposer le<br />
rugby dans la banlieue parisienne où il<br />
avait fixé les siens, à Goussainville (*).<br />
À l’époque, on ne joue guère au ballon<br />
ovale à Paris et autour. Le Stade Français<br />
n’a pas la réputation qu’il a aujourd’hui.<br />
En tout cas, la greffe prend.<br />
Et puis un beau jour, le père Wencker<br />
décide de mettre cap au sud. Après des<br />
explorations en camping-car, la famille<br />
atterrit à Blaziert. Il en résultera le magasin<br />
Ténarèze Cuisine, qui existe encore.<br />
Les deux fils découvrent alors le<br />
stade voisin de Condom, « pour nous le<br />
Parc des Princes ». Les jeunes Wencker<br />
se distinguent d’emblée au club. « Mon<br />
frère aîné et moi, on s’est rendu compte<br />
qu’on avait largement le niveau », se<br />
souvient Joan. Pour le cadet des Wencker,<br />
les choses s’enchaînent.<br />
Incursion chez les pros à Auch<br />
Sur le terrain, un entraîneur exigeant avec ses joueurs, même<br />
quand l’équipe gagne !<br />
Sélectionné en junior au niveau départemental,<br />
puis en régional, sportétudes,<br />
repéré par le club d’Auch qui<br />
est alors au plus haut niveau des amateurs.<br />
En 1991, il est au club auscitain,<br />
demi de mêlée, et aussi « demi-magasinier<br />
» chez Leclerc pour gagner sa<br />
vie. En 1997, pour assurer ses arrières,<br />
il débute un apprentissage de monteurlunettier.<br />
Et un an plus tard, il participe<br />
Chez Gascogne Optique, à Lectoure, Joan vend tous types de<br />
lunettes, et bien sûr celles destinées à la pratique du rugby.<br />
à la montée du club d’Auch en Élite 1.<br />
Un triomphe. Joan vit le passage du<br />
rugby au monde pro en 1999. Auch est<br />
dans le Top 16, le plus petit club, mais<br />
il joue les plus gros, comme le Stade<br />
Toulousain. En 2001, à 32 ans, voyant<br />
que le rugby qu’il aime « a perdu son<br />
âme », Joan raccroche. Pas tout à fait,<br />
le club de Fleurance (alors en Fédérale<br />
1) le recrute. Il « retrouve un vrai<br />
groupe », et fait la navette entre le terrain<br />
et les boutiques d’optique. Il gagne<br />
là ses galons d’entraîneur, et se voit<br />
proposer en 2018 d’encadrer l’équipe<br />
de Lectoure. Où il est bien. « Un club à<br />
identité propre, avec des joueurs d’ici »,<br />
aime-t-il à dire. Les « jaune et noir »<br />
s’imaginent un jour en Fédérale 3. Ils<br />
le chanteront peut-être en 2021 au Café<br />
des Sports avec leur barman de coach,<br />
verres en main et béret tournoyant. Plus<br />
tard, Joan leur vendra des lunettes.<br />
Hugues de Lestapis<br />
(*) Et aussi dans la famille « ovale » Wencker, la<br />
sœur Gaëlle, avec sa page Facebook :<br />
Gers Rugby.<br />
<strong>11</strong>
Arts<br />
Didier Villanueva<br />
L’imagier de L’Isle-Jourdain<br />
Après une carrière dans les affaires, Didier Villanueva s’est fixé en Gascogne toulousaine<br />
pour s’adonner au dessin et faire revivre le Gers d’autrefois.<br />
Commerçants<br />
Carrefour Market<br />
… à la fête malgré tout<br />
Les Carrefour Market de Fleurance, Nogaro, Gimont et Mirande ont pris des atours festifs<br />
pour que Noël ressemble quand même à Noël. Et c’est réconfortant !<br />
Didier Villanueva dans son magasin-atelier.<br />
Une ligne claire, des aplats de couleur,<br />
un sens du pittoresque, un<br />
regard de naturaliste, il y a un peu de<br />
Hergé et de Buffon chez Didier Villanueva.<br />
L’homme, 57 ans, est bien<br />
trop modeste pour supporter de pareilles<br />
comparaisons, mais ces dessins<br />
exhalent un charme fou, qui ne<br />
s’évente pas de sitôt. On les trouve à<br />
L’Isle-Jourdain, dans le magasin-atelier<br />
qu’il a créé avec son épouse Catherine<br />
en 2016, Maison de Save, après avoir<br />
mené une longue vie d’expatrié. Didier<br />
Villanueva a travaillé dans les filiales<br />
d’un grand groupe français en Inde, en<br />
Corée-du-Sud, au Vietnam, à Bali, en<br />
Thaïlande, en Finlande aussi. Le voilà<br />
aujourd’hui imagier dans le Gers, et il<br />
n’est pas certain qu’il y ait dans la région<br />
un homme plus heureux de sa reconversion.<br />
« Je dessine depuis l’âge de<br />
6 ans, raconte-t-il, si je n’avais pas été<br />
si bon élève, j’en aurais fait mon métier<br />
depuis longtemps !».<br />
Il était une fois dans le Gers<br />
Même au bout du monde, il n’a cessé<br />
de pratiquer le dessin et la peinture.<br />
« C’est comme du sport de haut niveau,<br />
il faut s’exercer sans relâche ». Inspiré<br />
par les cultures dont il a pu s’imprégner,<br />
notamment en Asie, Didier Villanueva<br />
rend aussi un bel hommage à son<br />
département d'adoption avec ces scènes<br />
gersoises du début du XX e siècle. C’est<br />
l’époque des premières automobiles,<br />
les femmes ont encore de grands chapeaux,<br />
le bétail passe encore dans les<br />
rues. La maison Fedel à Auch, le temps<br />
des moissons à Lectoure, le marché de<br />
Samatan, les arènes de Vic, les châteaux<br />
de Caumont et Monbrun, entre<br />
autres, les plumes d’oie de Fleurance.<br />
Avec parfois un clin d’œil anachronique,<br />
un objet moderne dans un décor<br />
des années folles.<br />
Une belle affiche : la halle au gras de Gimont à la Belle Époque.<br />
Cartes postales, affiches,<br />
peintures…<br />
Cette série se nomme « Il était une<br />
fois dans le Gers », disponible en carte<br />
postale ou en affiche. Didier Villanueva<br />
maîtrise en effet toute la chaîne<br />
graphique, il dessine, encre, peint, et<br />
reproduit ses œuvres sur papier, et<br />
même sur des photophores et lampes<br />
qu’il fabrique lui-même à la main. Les<br />
Deux bouvreuils superbement dessinés.<br />
amoureux de la nature adoreront sa série<br />
sur des oiseaux de la région, dessinés<br />
avec une précision d’entomologiste.<br />
Il y a enfin ces peintures acryliques<br />
qui déclinent superbement des photos<br />
réalisées dans une Asie colorée, sans en<br />
être le décalque. Voilà bien des talents<br />
posés dans cette Gascogne toulousaine.<br />
Didier Villanueva, qui a voyagé dans le<br />
monde entier, en a même fait sa « terre<br />
du Milieu ».<br />
Hugues de Lestapis<br />
Contact :<br />
Maison de Save<br />
10, rue de Save – 32600 L’Isle-Jourdain<br />
www.maisondesave.com<br />
Un paysage d'Asie, impression sur papier d'art<br />
Les jouets, pour gâter les enfants confinés ou pas… Pas facile de réaliser une pyramide de chocolats !<br />
Frédéric Floriant, le directeur du Carrefour<br />
Market de Fleurance, n’a pas hésité à<br />
positionner dès la fin octobre les étals colorés<br />
et gourmands qui annoncent les fêtes.<br />
Presque un geste militant dans la sinistrose<br />
d’alors, juste avant le reconfinement. « Il<br />
faut mettre un peu de joie dans nos têtes ». Et<br />
de fait, la seule vision de la montagne dorée<br />
de boîtes de chocolats fourrés à l’amorce du<br />
magasin avait quelque chose de consolant.<br />
Comme chaque année, même si cette fois-ci<br />
la crise sanitaire complique tout, les Carrefour<br />
Market de Fleurance, Nogaro, Gimont<br />
et Mirande, se sont mis en quatre pour que<br />
vous ne manquiez de rien. Des jouets variés<br />
et en abondance, des friandises comme s’il<br />
Carrefour Market<br />
Fleurance<br />
Frédéric Floriant<br />
à Fleurance<br />
Route de Lectoure<br />
32500 Fleurance<br />
05 62 06 63 65<br />
en pleuvait, des mets de fêtes comme le foie<br />
gras, le saumon, la dinde, le chapon…<br />
Poissons préparés, le service en prime<br />
À Fleurance, on est particulièrement fier<br />
du rayon marée, qui arbore le « Pavillon<br />
France ». « On pousse nos couleurs », annonce<br />
Frédéric Floriant. Alexandra, responsable<br />
du rayon alimentaire, précise même<br />
que le magasin participe à un concours<br />
national. Il sera jugé, entre autres, sur son<br />
approvisionnement, son origine, sa qualité.<br />
Le Saint-Pierre vendu à Fleurance est pêché<br />
dans les eaux françaises, par exemple.<br />
Effort aussi sur les huîtres, qui ne viendront<br />
pas toutes de Charente-Maritime, mais aussi<br />
de Normandie (baie d’Isigny). Le rayon<br />
Vos magasins Carrefour Market<br />
Carrefour Market<br />
Mirande<br />
Christelle Aubier<br />
à Mirande<br />
Bd des Pyrénées<br />
32300 Mirande<br />
05 62 66 86 60<br />
Market<br />
Nogaro<br />
Avenue Périé<br />
32<strong>11</strong>0 Nogaro<br />
05 62 09 03 55<br />
Le rayon marée « Pavillon France », point fort de Fleurance<br />
marée de Fleurance est stratégique en cette<br />
fin d’année. Le service est à l’avenant : les<br />
poissons, crustacés et autres Saint-Jacques<br />
peuvent être préparés, « il suffit que les<br />
clients nous le demandent ».<br />
Bien conscients de la période particulière,<br />
les directeurs et équipes des<br />
Carrefour Market de Fleurance,<br />
Nogaro, Gimont et<br />
Mirande, vous attendent<br />
dans leur<br />
magasin et vous<br />
souhaitent des<br />
fêtes aussi bonnes<br />
que possible.<br />
Dominique<br />
Séguet à Nogaro<br />
Carrefour Market<br />
Gimont<br />
Christelle Aubier<br />
à Gimont<br />
Bd du Nord<br />
32200 Gimont<br />
05 62 67 74 75<br />
12 13
Mathilde vous accueille avec Aurélie à<br />
Gondrin et avec Laurie et Coline à Lectoure.<br />
Dure épreuve pour les salons de<br />
coiffure que cette année 2020.<br />
Un premier confinement entre<br />
la mi-mars et la mi-mai, un « reconfinement<br />
» début novembre au<br />
titre des « commerces non-essentiels<br />
», et une ouverture permise<br />
il y a seulement quelques jours,<br />
avec un protocole sanitaire encore<br />
renforcé. Mais il en faut plus pour<br />
abattre la dynamique Mathilde<br />
Léon, heureuse, avec son équipe,<br />
de pouvoir enfin retrouver ses<br />
clients. Au 92 de la rue Nationale,<br />
à Lectoure, on coiffe depuis… le<br />
milieu des années 1970. Mathilde<br />
Léon n’y est que depuis l’automne<br />
2017, prenant la succession de<br />
Sophie et Compagnie (Marciac)<br />
Tapisserie, nappes, et… broderie personnalisée<br />
Cadeau original : une broderie<br />
personnalisée...<br />
Une corde de plus à l’arc déjà bien garni de<br />
Sophie Gobin, qui tient une des boutiques<br />
les plus inspirées de Marciac. Il s’agit cette<br />
fois de broderie, sur des tabliers de cuisine<br />
en toile et en jean. Sophie a démarré une série<br />
en y brodant le nom de la ville de Marciac.<br />
Sur demande, la créatrice peut personnaliser<br />
un tablier avec un nom, un prénom… Une<br />
excellente idée de cadeau pour Noël ! Cette<br />
nouvelle activité s’ajoute à la tapisserie, au<br />
garnissage de sièges (réfection à l’ancienne),<br />
à la confection de coussins aux motifs animaliers, à la vente de nappes<br />
ravissantes et jazzy, et de tissus d’ameublement, dont l’indémodable toile<br />
de Jouy. Depuis peu, Sophie Gobin distribue la marque Olivier Thévenon,<br />
éditeur de tissus depuis 1908. C’est dire si l’excellence est la règle chez<br />
Sophie et Compagnie. La générosité aussi : lors du confinement, Sophie<br />
Gobin a fourni des « masques solidaires à nos anciens ». Désormais, elle<br />
en vend aussi en boutique, en tissu joyeusement coloré, et en s’inspirant<br />
des normes Afnor. Plein de raisons, donc, de rendre visite à Sophie avant<br />
les fêtes de fin d’année.<br />
Sophie et Compagnie<br />
15, place de l’Hôtel-de-Ville — 32230 Marciac<br />
Mercredi, vendredi et samedi<br />
de 10 h à 12 h 15 et de 15 h à 19 h<br />
En décembre, ouvert du mardi au samedi<br />
Tél : 06 18 40 77 13<br />
www.sophie-et-compagnie.com<br />
Bonnes adresses<br />
Mon Petit Salon (Lectoure et Gondrin)<br />
Mathilde vous accueille à nouveau<br />
Céline Saint-Martin, mais elle en<br />
a fait une adresse de référence. Il<br />
faut dire que Mathilde manie les<br />
ciseaux depuis qu’elle a 14 ans.<br />
Cryothérapie du cheveu<br />
L’essentiel, disent ses clientes,<br />
c’est qu’elle « aime son métier » et<br />
qu’elle est « douée ». On ajoutera<br />
souriante et bonne commerçante.<br />
Mathilde fait vivre sa vitrine au gré<br />
des saisons. Elle a profité, si l’on<br />
ose dire, du reconfinement pour<br />
rafraîchir l’intérieur de son salon.<br />
Côté coiffure, elle est pro : elle est<br />
par exemple une des seules, entre<br />
Le nouveau décor intérieur du salon de<br />
Lectoure, chic et flashy !<br />
Lectoure, Condom, Gondrin et<br />
Fleurance, à proposer la cryothérapie<br />
du cheveu, une technologie<br />
pionnière pour traiter les cheveux<br />
à très basses températures (-16°).<br />
Idéal pour les cheveux endommagés<br />
par les agents naturels et les<br />
traitements chimiques. Mathilde<br />
utilise par ailleurs la gamme Secret<br />
Professionnel by Phyto, des shampooings,<br />
masques et huiles made<br />
in France à 99,7 % d’origine végétale<br />
et naturelle.<br />
Pas d’ammoniaque<br />
Chez elle, pas d’ammoniaque dans<br />
les colorations (un espace est dévolu<br />
à ce soin), ni dans les permanentes.<br />
Ces principes se déclinent<br />
aussi à Gondrin, où Mathilde a<br />
ouvert une boutique « jumelle »,<br />
tenue par Aurélie. À Lectoure,<br />
Laurie, employée, et Coline, une<br />
apprentie, épaulent la « patronne ».<br />
Une équipe à l’unisson. Les clients,<br />
femmes et hommes et enfants, ne<br />
s’y trompent pas. On vient même<br />
de loin ! Mathilde n’affiche pas<br />
Boulangerie Grandé (Lectoure)<br />
Un déménagement et une belle terrasse<br />
Sylvie et Éric Grandé font cause<br />
commune depuis 1991.<br />
Éric et Sylvie Grandé prennent le large.<br />
Pas en distance, mais en surface. Leur<br />
nouvelle boulangerie, située au coin de la<br />
rue Nationale et de la rue Barbacane, est à<br />
quelques dizaines de mètres de la précédente,<br />
28 rue Nationale. Mais elle est deux<br />
fois plus grande, plus facile d’accès (pas<br />
de marche), et elle dispose d’une longue<br />
terrasse en bois massif qui attirera les<br />
amateurs aux beaux jours. La production<br />
de pain (c’est Éric au fournil) reste encore<br />
49 rue Antichan, l’adresse « historique »<br />
de la famille, puisque le père d’Éric, boulanger,<br />
s’y est installé en 1966. Avec cette nouvelle étape, les Grandé<br />
peuvent développer des projets : améliorer la gamme sucrée, développer<br />
le salé, proposer des paninis dont les jeunes raffolent, lancer des glaces<br />
à l’année. On pourra prendre un café, un thé ou une boisson en terrasse<br />
(hors confinement). Tout change, mais l’essentiel reste, le sourire et la<br />
bonne humeur de Sylvie derrière son comptoir de vente, sa fine connaissance<br />
de la ville et de ses habitants aussi. Entre<br />
100 et 150 Lectourois en font l’expérience chaque<br />
jour. En plus, ils y trouvent le Canard Gascon !<br />
Boulangerie Grandé<br />
1, rue Barbacane -3<strong>27</strong>00 Lectoure<br />
6 h 30 – 19 h 30 du mardi au samedi<br />
6 h 30 – 13 h le dimanche<br />
Depuis peu, prise de rendez-vous en ligne sur<br />
www.planity.com<br />
d’horaires, elle est là « quand il le<br />
faut, quand on me le demande », à<br />
8 h du matin au besoin. Souplesse,<br />
expertise, un brin de dévouement.<br />
Mathilde ne méritait vraiment pas<br />
d’être empêchée de travailler.<br />
Mon Petit Salon Mathilde<br />
92, rue Nationale, Lectoure<br />
tél. : 05 62 68 75 <strong>27</strong><br />
70, avenue Jean Moulin, Gondrin<br />
tél. : 05 62 23 13 22<br />
Bonnes adresses<br />
Ô Bien être (Nogaro)<br />
Soins en duo et épilation définitive<br />
Soins du corps et modelages<br />
(ici aux pierres chaudes)<br />
Toujours plus d’expertise et de<br />
nouveautés à l’institut Ô Bien<br />
être, le centre de beauté et de remise<br />
en forme de Nogaro. Flora<br />
Richard a conçu des offres Duo,<br />
soit deux personnes dans la même<br />
cabine, sur deux tables séparées,<br />
pour recevoir des soins ensemble,<br />
massage ou soins visage. Pour des<br />
couples, des parents avec enfant,<br />
une mère et sa fille par exemple.<br />
Le microblading est désormais au<br />
catalogue d’Ô Bien être. Il s’agit de<br />
redessiner les sourcils, et d’en combler<br />
les lignes s’il y a des manques.<br />
C’est une méthode de maquillage<br />
semi-permanent, qui va venir imiter<br />
le poil à l’aide de pigments insérés<br />
dans la peau. L’opération, bien<br />
moins douloureuse qu’un tatouage,<br />
a une efficacité d’environ un an.<br />
Pour mettre en œuvre ce soin dans<br />
son institut, Flora Richard a passé<br />
les habilitations nécessaires. Au<br />
passage, elle a aussi obtenu un<br />
certificat « Hygiène et Salubrité »,<br />
qui s’est avéré plus que pertinent en<br />
cette période de crise sanitaire.<br />
En finir avec l’épilation<br />
Mais la principale innovation, c’est<br />
l’épilation à la lumière pulsée, un<br />
soin longtemps réservé aux dermatologues,<br />
et depuis peu ouvert aux<br />
esthéticiennes. Il s’adresse à celles<br />
(ceux) qui veulent en finir avec « la<br />
corvée de l’épilation ». D’un point de<br />
vue technique, on se sert de la lumière<br />
pour détruire le bulbe du poil.<br />
Cette lumière est pulsée, car elle<br />
est émise avec beaucoup d’intensité<br />
par de très brèves impulsions.<br />
Quelques tableaux de la série «attitudes de lecture».<br />
En ces temps de confinement où<br />
les libraires, comme tous les<br />
commerces dit « non essentiels »<br />
ont souffert, il est bon de remettre<br />
la lecture à l’honneur. Françoise<br />
Amadieu est issue des Beaux-Arts<br />
de Nancy, mais elle vit depuis plus<br />
de vingt ans à Montréal-du-Gers<br />
avec son compagnon, Gilles-Marie<br />
Baur, lui-même créateur de «Art<br />
Boxes» (Boîtes artistiques), écrivain<br />
et chanteur. Elle expose ses créations<br />
dans son très bel atelier, situé<br />
Françoise Amadieu, artiste formée aux Beauxdans<br />
le village. Elle a développé<br />
Arts de nancy a développé une technique<br />
originale de peinture en relief sur carton sa propre technique picturale qui<br />
Efficace et sans douleur, l’épilation par lumière<br />
pulsée<br />
Rien de redoutable là-dedans. Ce<br />
soin est sécurisé et confortable<br />
grâce à un système qui refroidit la<br />
chaleur de la lumière. Une cure de<br />
dépilation comprend cinq séances,<br />
à raison d’une fois par mois. Elle élimine<br />
durablement jusqu’à 90 % de<br />
la pilosité de la zone concernée. À<br />
partir de 18 ans.<br />
consiste à utiliser du carton plié, ondulé,<br />
façonné, découpé et marouflé<br />
pour donner à ses toiles un relief<br />
étonnant (que l’aplat de la photo ne<br />
rend pas très bien, il faut donc aller<br />
voir sur place !).<br />
Attitudes de lecture<br />
Parmi les thèmes qu’elle traite (les<br />
danseurs de tango, les femmes au<br />
bain, les animaux mythologiques,<br />
jeux d’eau, végétation, etc) , celui<br />
des « attitudes de lecture » est très<br />
actuel. Il s’agit d’une série de tableaux<br />
représentant des personnes<br />
en « état de lecture » : ce moment<br />
Cartes et cadeaux<br />
pour les fêtes<br />
Pour Noël qui s’approche, Flora<br />
Richard recommande ses cartescadeaux<br />
et ses coffrets de produits<br />
(huiles de massage, baumes…).<br />
Elle distribue la marque Institut<br />
Vert, des produits naturels 100 %<br />
fabriqués en France. N’hésitez pas<br />
à vous faire une beauté ! L’institut<br />
se distingue aussi par sa large<br />
amplitude horaire, Flora étant<br />
assistée par une apprentie.<br />
Ô Bien être<br />
29, av.du Midour - 31210 Nogaro<br />
Tél : 06 70 45 75 29<br />
www.ô-bienetre.fr<br />
obienetre.flora@gmail.com<br />
Page Facebook : Ô Bien être<br />
Sur rendez-vous<br />
Horaires : lundi 10 h-17 h,<br />
mardi et jeudi 9 h-18 h,<br />
vendredi 9 h-19 h 30,<br />
samedi 9 h-19 h.<br />
La formule Duo… vous attend<br />
Offrez un tableau...<br />
Les belles lectrices de Françoise Amadieu font un carton (Montréal-du-Gers)<br />
particulier où l’esprit envoûté par la<br />
page laisse le corps libre de s’exprimer<br />
et de se détendre dans des<br />
poses qui deviennent esthétiques<br />
sous le pinceau subtil de Françoise<br />
Amadieu. Ne manquez pas de visiter<br />
son atelier, ouvert toute l’année.<br />
Offrir un tableau est un cadeau<br />
unique et original...<br />
Françoise Amadieu<br />
6, rue du Commandant Parisot<br />
32250 Montréal-du-Gers<br />
Tél.: 05 62 28 96 43<br />
06 31 56 77 24 - www.amadieu.eu<br />
14 15
Livres : la sélection de Noël...<br />
... de la librairie Corbel<br />
1984<br />
George Orwell/Fido Nesti<br />
Grasset — 22 €<br />
La première version graphique de l’un<br />
des plus grands textes du XX e siècle, qui<br />
n’a jamais perdu de son actualité, par la<br />
magie du trait de l’illustrateur brésilien<br />
Fido Nesti. Une nouvelle perspective<br />
pour les amateurs, et un point d’entrée<br />
supplémentaire pour de nouveaux lecteurs.<br />
Il faut sauver nos insectes<br />
Denis Richard, Pierre-Olivier Maquart<br />
Delachaux et Niestlé — 29,90 €<br />
Les insectes disparaissent à une vitesse<br />
inquiétante ! Ce livre, en dressant le portrait<br />
de certains d’entre eux, est à la fois une<br />
alerte, mais aussi une sensibilisation à leur<br />
préservation en France et en Europe. Il<br />
est encore temps d’agir, c’est le message<br />
que porte haut et fort ce livre magnifique.<br />
Le Petit Chaperon Rouge<br />
Xavier Deneux - Milan — 15,90 €<br />
« Il était une fois une petite fille, la plus jolie<br />
que l’on eût su voir. Sa mère en était folle, et<br />
sa mère-grand plus folle encore. Elle lui avait<br />
offert un petit chaperon rouge ». Dans un<br />
savant jeu graphique, qui mêle illustrations,<br />
photographies et ombres chinoises,<br />
Xavier Deneux revisite et modernise le<br />
conte traditionnel de Charles Perrault.<br />
La légende du dragon des neiges<br />
Otto Cavour -Nuinui Jeunesse — 19,90 €<br />
Un superbe coffret contenant un livre avec<br />
une histoire magique se déroulant dans les<br />
cimes enneigées et une magnifique peluche<br />
représentant le dragon des neiges. Une idée<br />
de cadeau originale pour les plus jeunes (dès<br />
4 ans). Une aventure inoubliable réunissant<br />
des monstres et des esprits bienfaisants<br />
en haute montagne, un lieu fascinant !<br />
Archives secrètes des armées<br />
Chroniques de Fabrice d’Almeida<br />
Gallimard — 35 €<br />
Des évènements politiques sont racontés<br />
à partir des archives du ministère des<br />
Armées, produits par les services secrets<br />
de l’État depuis 1870. Une soixantaine de<br />
documents, décrivant les camouflages des<br />
navires, les pigeongrammes, les dossiers<br />
militaires d’écrivains ou le retour des ovnis…<br />
Les plus belles bibliothèques<br />
du monde<br />
Massimo Listri – Taschen - 560 p – 150 €<br />
Dans ce livre magnifique (plus de<br />
7 kilos !), Massimo Listri parcourt les<br />
plus belles bibliothèques à travers le<br />
monde pour en célébrer les merveilles<br />
architecturales, historiques et pédagogiques.<br />
Un passionnant pélerinage culturel et<br />
historique au cœur de ces lieux de savoir.<br />
Majesty<br />
Rod Green<br />
Éditions Ouest-France — 30 €<br />
Ce livre au titre explicite raconte<br />
l’histoire de la reine Élisabeth et de<br />
la dynastie de Windsor. Au cours de<br />
ses 67 années de règne, le plus long<br />
de tout monarque britannique.<br />
Histoires magiques pour<br />
découvrir le monde<br />
Nadja, Julie Camel PlayBac – 15 ,90€<br />
Minimiki, des histoires tendres et poétiques<br />
pour découvrir le monde. À travers dix<br />
histoires, l’enfant rencontre dix petites<br />
filles du monde entier et vit à leurs<br />
côtés des aventures magiques. Japon,<br />
Royaume-Uni, Sénégal, Russie, etc..<br />
Marvel, l’Encyclopédie<br />
Huginn et Muninn — 49,95 €<br />
Ce recueil de 450 <strong>pages</strong> raconte l’histoire<br />
des plus grandes créations de Marvel :<br />
les héros iconiques (Spider-Man, Captain<br />
America, Wolverine…), les équipes<br />
légendaires (les Quatre Fantastiques, les<br />
Avengers, les X-Men…), les ennemis de<br />
toujours (Thanos, Ultron, Fatalis…), etc.<br />
Soutenons nos libraires !<br />
4 libraires masquées surgissent hors du confinement !<br />
Leur nom ? Elles le signent d'un LC qui veut dire Littérature & Culture<br />
(et, accessoirement, Librairie Corbel...)<br />
Un cow-boy dans le coton<br />
Jul (scénario) et Achdé (dessin),<br />
d’après Morris -Dargaud – 10,95€<br />
Divine surprise ou cadeau empoisonné,<br />
le cow-boy solitaire hérite d’une immense<br />
plantation de coton en Louisiane. Accueilli<br />
comme l’un des leurs par les planteurs<br />
blancs, Lucky Luke va pourtant choisir<br />
de redistribuer son héritage aux fermiers<br />
noirs et va devoir se battre pour cela.<br />
À noter une<br />
dédicace d’Achdé,<br />
à la librairie<br />
Corbel d’Eauze<br />
le 23 décembre<br />
(sous réserve<br />
des conditions<br />
sanitaires).<br />
Ma fabrique à histoires<br />
Lunii — 59,99 €<br />
Pas d’écran, place à l’imagination !<br />
Les enfants choisissent les différents<br />
éléments qui composeront leur histoire :<br />
un héros, un compagnon, un lieu et un<br />
objet. 48 histoires sont déjà incluses<br />
dans la boîte et des centaines d’autres<br />
sont à télécharger sur le Luniistore. Le<br />
Casque Octave est en sus à 29,99 €.<br />
Marmiton, l’apéro des<br />
copains comme cochons<br />
Marmiton — 19,95 €<br />
Pour le temps où l’on pourra recommencer<br />
à boire entre amis… Voilà le coffret idéal<br />
pour des apéros pleins de convivialité et de<br />
gourmandise. Avec un livret de 30 recettes<br />
variées, une planche de dégustation<br />
originale en bois et 10 pics à brochettes<br />
thématisés, vous allez vous régaler.<br />
Beaux livres,<br />
romans, <strong>BD</strong>,<br />
cadeaux !<br />
Carlotta<br />
Anita<br />
Valeria<br />
Librairie-Papeterie Françoise Corbel<br />
10, place de la liberté - 32800 - Eauze 05 62 09 80 42<br />
web : www.librairie-corbel.com - Librairie Papeterie Corbel<br />
Francesca<br />
Venez déposer<br />
votre liste de Noel ,<br />
c’est simple vous choisissez<br />
et le Père Noel<br />
s’occupe de tout !<br />
Pour vos achats de Noël , commandez et réservez au plus vite par téléphone au<br />
05 62 09 80 42 ou par mail à contact3@librairie-corbel.com<br />
16 17
Le Secret des Roses<br />
Dominique Sourzac<br />
Éditions Kiwi - 18 €<br />
Dominique Sourzac, Gersoise<br />
d’adoption, publie aujourd’hui<br />
son premier roman. Le Secret<br />
des Roses raconte deux histoires<br />
parallèles. La première se passe<br />
dans le Paris occupé de 1942,<br />
entre l’hôpital Saint-Louis et les<br />
milieux de la Résistance. On y<br />
fait la connaissance de Jeanne,<br />
une jeune femme fougueuse, qui<br />
met tout en œuvre pour sauver un<br />
enfant juif de la barbarie nazie. La<br />
seconde est contemporaine. Elle<br />
met en scène Stéphanie, pédiatre<br />
à l’hôpital Saint-Louis, dont la vie<br />
tranquille va être bouleversée par<br />
la rencontre de deux hommes<br />
mystérieux, Issan et Sébastien.<br />
Naturellement, les deux histoires<br />
se rejoignent à la toute fin du livre,<br />
mais chut. La structure du roman<br />
épouse le choix de l’auteure.<br />
Un chapitre en 1942, le suivant<br />
sur le monde d’aujourd’hui. Les<br />
personnages sont suffisamment<br />
bien campés pour que le lecteur<br />
ne se perde pas au fil de ces<br />
juxtapositions. La plume de<br />
Dominique Sourzac est agréable,<br />
douce, bienveillante, appliquée<br />
dans ses descriptions des affres de<br />
la guerre, Le bouddhisme traverse<br />
aussi ce roman. Issan a été « éveillé<br />
», et c’est lui qui va permettre à<br />
Stéphanie d’ouvrir les yeux et de<br />
choisir son chemin. Bref, un très<br />
joli livre, positif et apaisant.<br />
H.L.<br />
Nouveautés<br />
Lire, sentir et écouter<br />
Livres d'ici et d'ailleurs<br />
L’École des enfants libres<br />
Lucie Brasseur - 13,90 €<br />
C’est un roman, c’est un conte. Le<br />
livre de la Gersoise Lucie Brasseur<br />
nous arrive à point nommé. Car<br />
il s’agit d’un projet d’école, pré<br />
Covid, pré Vigipirate. L’histoire se<br />
déroule dans un village orphelin<br />
de son école. Au départ, un grave<br />
accident de voiture, un agriculteur<br />
pas très jeune, une mère sans repères<br />
et Sophie, sa petite fille, gamine<br />
fonceuse et sans crainte. Des<br />
liens improbables se nouent. Sans<br />
école, faire la classe à la maison ?<br />
« Ah non, s’écrient les petits, on<br />
veut voir les copains ! » Sophie est<br />
d’accord, ça va secouer : Révolution<br />
des enfants, avec pancartes et<br />
slogans. « Libérez les enfants ! On<br />
veut apprendre selon nos besoins,<br />
nos curiosités, et à bas la compétition<br />
! » Les parents sont horrifiés !<br />
Mais certains, dont la mère de<br />
Sophie, vont regarder du côté<br />
d’autres expériences éducatives,<br />
les Freinet, Steiner, Montessori,<br />
Sudburry Valley. On parvient à se<br />
mettre d’accord, pas question de<br />
quitter l’Éducation nationale, mais<br />
on va innover. Coup de théâtre,<br />
les statuts de l’École des Enfants<br />
Libres sont acceptés, avec un<br />
authentique directeur ! Ce cadeau<br />
sera déposé au pied de l’arbre de<br />
Noël. La réponse, c’est la force<br />
de l’amour et de la confiance. On<br />
aime ce style entraînant, coloré,<br />
bondissant. Serons-nous plus forts<br />
en fermant ce livre ?<br />
Ingrid Carlander<br />
Les clefs d’une vocation<br />
Michel Dauriac - 25 €<br />
Il avait fait de son métier<br />
d’enseignant un sacerdoce,<br />
exercé pendant 40 ans à l’école<br />
Saint-Paul d’Auch. Michel Dauriac<br />
est mort à 74 ans en 2015 dans<br />
sa ville natale de Juillac, laissant<br />
beaucoup de regrets, et des écrits<br />
qu’il n’avait pas pu diffuser de son<br />
vivant. Cinq ans après, grâce à sa<br />
famille, ce recueil de souvenirs a<br />
la forme d’un vrai livre. Le récit de<br />
Michel Dauriac embrasse toute sa<br />
vie, depuis l’enfance à la ferme<br />
familiale et ses débuts d’instituteur<br />
à seulement 17 ans, sans diplôme,<br />
et peu à peu le passage d’enseignant<br />
à Sainte-Marie au statut de<br />
directeur de Saint-Paul, avec les<br />
lourdes responsabilités attenantes.<br />
Une époque chasse l’autre, les<br />
prêtres « ensoutanés » d’hier ont<br />
disparu, la pédagogie a évolué,<br />
comme l’esprit du temps. Témoin<br />
lucide de tous ces mouvements,<br />
Michel Dauriac les raconte avec<br />
justesse. Toute sa vie, il aura<br />
« valorisé l’enfant dans tous ses<br />
efforts », et défendu l’idée d’un<br />
« savoir conquis plutôt qu’acquis ».<br />
Le livre de Michel Dauriac est diffusé<br />
par librairie diocésaine d’Auch<br />
(05 62 61 91 50), le Presbytère de<br />
Marciac (05 62 09 38 36), et par<br />
sa famille, dont l’une de ses nièces<br />
Isabelle Berat (isaberat@sfr.fr),<br />
le produit des ventes devant être<br />
versé à l’école Saint-Paul selon le<br />
vœu de l’auteur<br />
H.L.<br />
Une année exemplaire - <strong>BD</strong><br />
Lisa Mandel - 20 €<br />
Lisa Mandel est pleine d’idées,<br />
ça déborde. Donc voilà qu’elle se<br />
fiche en tête de vivre une année<br />
exemplaire. Entendez par là qu’elle<br />
se donne 365 jours pour venir à<br />
bout de ses addictions : la bouffe<br />
grasse et trop sucrée, la clope,<br />
l’alcool, les jeux vidéo débiles. En<br />
400 planches, elle nous fait partager<br />
son quotidien. Elle se plaint de<br />
son physique. Elle en veut à cette<br />
société qui iconise la femme mince<br />
et svelte. Dans la salle de sport,<br />
elle souffre et sue pour des résultats<br />
qui ne sont carrément pas à la<br />
hauteur de ses espérances. Coup<br />
de blues, craquage : elle tape à<br />
nouveau dans les sucreries, rejoue<br />
et culpabilise à fond. Elle tiendra<br />
cependant trois de ses engagements<br />
(elle a rédigé une charte en<br />
vingt points !) : pas de clope, pas<br />
d’alcool et une page de <strong>BD</strong> par<br />
jour. C’est déjà une très belle réussite.<br />
Dans ce livre, vous trouverez<br />
également : le compte-rendu de<br />
son voyage au Niger (où elle a failli<br />
rester bloquée à cause du Covid),<br />
le récit du confinement à Marseille<br />
avec sa compagne Léna, ses relations<br />
avec les psys, ses problèmes<br />
d’épilepsie, ses angoisses de créatrice<br />
et bien d’autres choses. Au<br />
final : je recommande chaudement.<br />
Et 400 <strong>pages</strong> pour 20 €… ce n’est<br />
pas cher ! En vente sur le site de<br />
Lisa Mandel : lisamandel.fr<br />
J.-L. L. B.<br />
Les Rencontres Littéraires<br />
Comme chaque année, le prix « Jeune Mousquetaire » récompensera un premier roman parmi cinq concurrents.<br />
Organisée par l’association « Un livre dans la poche » et la mairie de Nogaro,<br />
l'édition 2021 est présidée par Romain Slocombe.<br />
Les auteurs en lice<br />
présents...<br />
Juliette Adam<br />
Tout va me manquer<br />
(Fayard)<br />
Maylis Adhémar<br />
Bénie soit Sixtine<br />
(Julliard)<br />
Marcia Burnier<br />
Les orageuses<br />
(Cambourakis)<br />
C. Niemiec & L. Manchette<br />
Alabama 1963<br />
(Cherche-Midi)<br />
Laurent Petitmangin<br />
Ce qu'il faut de nuit<br />
(Manufacture des livres)<br />
Le Prix «Jeune Mousquetaire»<br />
16 e édition à Nogaro de décembre 2020 au 4 juin 2021<br />
Lecteur, spectateur, votant…<br />
Cet événement est ouvert à tous. Vous pouvez<br />
y assister comme simple spectateur, mais<br />
aussi voter pour l’un des cinq candidats. Les<br />
5 premiers romans sont disponibles chez les<br />
libraires partenaires : la librairie Corbel à Eauze,<br />
« La Chouette qui lit » à Marciac » et « la<br />
Litote » à Vic-en-Bigorre, ainsi que dans les<br />
médiathèques du Gers.<br />
Prenez le temps de lire les 5 romans et votez<br />
pour votre favori avant le 3 juin. Un bulletin de<br />
vote sera disponible sur le site :<br />
www.prixjeunemousquetaire.fr<br />
Le résultat sera annoncé lors des « Rencontres<br />
Littéraires de Nogaro », le vendredi 4 juin 2021.<br />
Vous pourrez en profiter pour rencontrer les 5<br />
auteurs (voir présentation ci-dessous), ainsi que<br />
5 auteurs confirmés invités à ces rencontres.<br />
Les auteurs finalistes<br />
Juliette ADAM<br />
Tout va me manquer - Fayard<br />
Tout va me manquer est l'histoire d'une rencontre<br />
amoureuse, entre ombre et lumière. Tout<br />
semble opposer Etienne et Chloé, pourtant le<br />
hasard n’arrête pas de les faire se rencontrer.<br />
Mais est-ce vraiment le hasard ? Elle, inflammable<br />
et imprévisible ; lui, maladroit et rêveur,<br />
dans un curieux mélange de fantaisie et de noirceur,<br />
ils vont pourtant faire un bout de chemin<br />
ensemble.<br />
Maylis ADHÉMAR<br />
Bénie soit Sixtine - Julliard<br />
Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre<br />
Pierre-Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant<br />
les mêmes valeurs qu’elle. Très vite, ils<br />
se marient dans le rite catholique traditionnel et<br />
emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces<br />
s’est révélée un calvaire, et l’arrivée prochaine<br />
d’un héritier, qui devrait être une bénédiction,<br />
s’annonce pour elle comme un chemin de croix...<br />
Marcia BURNIER<br />
Les Orageuses - Cambourakis<br />
Les Orageuses raconte l'histoire d'une impossible<br />
réparation : celle d'une bande de filles ordinaires<br />
qui décident un jour de reprendre le contrôle de<br />
leur vie, ensemble, et de partir en quête de leur<br />
propre justice après avoir été violées.<br />
Christian NIEMIEC – Ludovic MANCHETTE<br />
Alabama 1963 - Cherche-Midi<br />
En 1963, le corps sans vie d'une petite fille noire<br />
est retrouvé à Birmingham, en Alabama. Bientôt,<br />
d'autres fillettes disparaissent. Bud Larkin,<br />
un détective privé alcoolique et raciste, accepte<br />
d'enquêter pour le père de la première victime.<br />
A priori, tout oppose Bud à Adela Cobb, une<br />
jeune mère de famille noire, veuve et femme de<br />
ménage.<br />
Laurent PETITMANGIN<br />
Ce qu'il faut de nuit – Manufacture des livres<br />
Ce qu'il faut de nuit est l'histoire d'un père qui<br />
élève seul ses deux fils. Les années passent et<br />
les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui<br />
a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont<br />
en train de devenir. Ils agissent comme des<br />
hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que<br />
des gosses. C'est une histoire de famille et de<br />
convictions, de choix et de sentiments ébranlés,<br />
une plongée dans le cœur de trois hommes.<br />
Cinq auteurs confirmés invités<br />
Romain SLOCOMBE<br />
Romain Slocombe, le président de cette nouvelle<br />
édition, compte parmi les grands noms de<br />
la littérature française contemporaine. Il a écrit<br />
une trentaine de romans, auxquels il faut ajouter<br />
des bandes dessinées, des albums photos,<br />
etc. Il décrit comme personne l'atmosphère de<br />
l'Occupation. La précision historique et la force<br />
de l'évocation ramènent le lecteur, souvent avec<br />
violence, 80 ans en arrière avec le personnage<br />
de l'inspecteur Sadorski.<br />
François-HENRI SOULIÉ<br />
Son dernier roman, Angélus, a remporté le prix<br />
France Bleu en septembre 2020. C'est un roman<br />
foisonnant qui emporte le lecteur au XII e siècle,<br />
en Occitanie, sur les traces de trois personnages<br />
qui ne se connaissent pas mais qui vont se retrouver<br />
liés par des meurtres à la mise en scène<br />
macabre.<br />
Emmanuelle FAVIER<br />
Le Courage qu'il faut aux rivières, le premier<br />
roman d'Emmanuelle Favier a reçu le<br />
prix « Jeune Mousquetaire » en 2018. Depuis,<br />
Emmanuelle Favier a publié un très beau livre<br />
consacré aux premières années de Virginia<br />
Woolf, Virginia, quand l'autrice de Mrs Dalloway<br />
était encore Virginia Stephen.<br />
Caroline LAURENT<br />
Le deuxième roman de Caroline Laurent, Rivage<br />
de la colère, confirme son talent d'écrivaine et<br />
de conteuse en faisant découvrir au lecteur le<br />
drame vécu par les habitants de l'archipel des<br />
Chagos.<br />
Vincent LAHOUZE<br />
Le premier roman de Vincent Lahouze, Rubiel<br />
e(s)t moi, a reçu le prix « Jeune Mousquetaire »<br />
en 2019. Son deuxième roman, Quartier libre,<br />
est sorti à l'automne 2020.<br />
le 4 juin à la salle d'animation<br />
de Nogaro, à partir de 16 h 30<br />
rencontrez <strong>11</strong> écrivains !<br />
Copyright des photos :<br />
Juliette Adam © Richard Dumas, Laurent Petitmangin © Pascal Ito,<br />
Maylis Adhémar © Rémy Gabalda, Christian Niemiec et Ludovic<br />
Manchette © Céline Nieszawer, Caroline Laurent © Philippe Matsa,<br />
Romain Slocombe-Jean © Raymond-Hiebler, François-Henri Souliè<br />
© Michel Besnard, Vincent Lahouze © Mathieu Thauvin, Emmanuelle<br />
Favier © Astrid di Crollalanza, Marcia Burnier DR.<br />
Les autres auteurs<br />
invités<br />
Romain Slocombe<br />
La Gestapo Sadorski<br />
(Robert Laffont)<br />
François-Henri Soulié<br />
Angélus<br />
(10-18)<br />
Emmanuelle Favier<br />
Virginia<br />
(Albin Michel)<br />
Caroline Laurent<br />
Rivage de la colère<br />
(Les Escales)<br />
Vincent Lahouze<br />
Quartier libre<br />
(Michel Lafon)<br />
18 19
Solidarité<br />
Sarah Labelle<br />
Lettre d’une Gersoise en mission au Guatemala<br />
Voilà un an que Sarah Labelle œuvre dans une ONG qui combat la pauvreté et la mortalité infantile au Guatemala.<br />
Elle s’est lancé un défi et a besoin de votre soutien.<br />
«Je souhaite donc, par cette lettre ouverte, faire appel à<br />
mon réseau gersois pour venir en aide aux enfants dans<br />
le besoin ici au Guatemala.»<br />
Sarah Labelle, depuis un an au Guatemala,<br />
pays d'Amérique centrale au sud du Mexique.<br />
«<br />
Chers amis gascons et avides lecteurs<br />
du Canard, je m’appelle Sarah<br />
Labelle, j’ai 25 ans, et cette année<br />
j’ai entrepris de me mettre au service<br />
des populations les plus vulnérables<br />
au Guatemala. Ancienne élève à Saint-<br />
Jean, j’ai grandi dans le Gers à Lectoure,<br />
avec une mère aimante dans un<br />
cadre aisé, chose dont je n’étais pas<br />
pleinement consciente jusqu’à ce que<br />
je déménage dans un pueblo autour du<br />
lac Atitlan. Je vis au milieu d’une végétation<br />
luxuriante, aux abords d’un lac<br />
entouré de volcans majestueux, dans<br />
les hauts plateaux du Guatemala.<br />
Mais derrière ce paysage de carte postale<br />
se cache une réalité bien triste :<br />
c’est une région très pauvre, où la population<br />
est majoritairement indigène,<br />
et bien loin des stéréotypes d’une civilisation<br />
ancestrale et prospère à laquelle<br />
nous pensons. Les Mayas vivent dans<br />
l’extrême pauvreté. Oubliez l’électricité<br />
et l’eau courante, les familles que je<br />
côtoie dans le cadre de ma mission sont<br />
des plus démunies.<br />
Le lac Atitlan et ses pueblos, où oeuvre ODIM au Guatemala<br />
San Juan La Laguna, joueurs de marimba en habits traditionnels.<br />
Je travaille depuis un an pour une<br />
petite organisation non gouvernementale<br />
au Guatemala nommée ODIM<br />
(Organization for the Development of<br />
the Indigenous Maya). L’ONG pilote<br />
deux cliniques médicales, une clinique<br />
dentaire, un laboratoire d’analyses<br />
médicales ouverts à temps plein ainsi<br />
que cinq programmes d’éducation préventive.<br />
Notre avantage est de pouvoir<br />
offrir nos services dans deux langues<br />
(Espagnol/Tz'utujil, l’idiome Maya local)<br />
et à prix cassé : une consultation<br />
médicale coûte 15 quetzales (un peu<br />
moins de 2 €). Depuis plus d’un an,<br />
j’occupe le poste de communication<br />
manager et gérante des levées de fonds<br />
pour ODIM. Nos donneurs sont principalement<br />
américains, animés par un<br />
esprit de charité hors pair ou parfois de<br />
bienveillance chrétienne.<br />
Mais avec l’arrivée du COVID au<br />
Guatemala, les choses ont drastiquement<br />
changé au sein de notre ONG.<br />
Maintenant que nous devons limiter<br />
le contact direct avec nos patients et<br />
bénéficiaires, nous avons dû limiter le<br />
nombre de visites médicales et nous offrons<br />
désormais des consultations par<br />
téléphone et des livraisons de médicaments<br />
à domicile. Mais notre projet<br />
le plus important, c’est la distribution<br />
de vivres mensuels à tous nos bénéficiaires<br />
depuis fin avril 2020. Avec la<br />
perte de nombreux emplois et aucune<br />
aide gouvernementale, ici les habitants<br />
San Pablo La Laguna, femmes portant leur fagots de bois pour<br />
cuisiner.<br />
Volcan Fuego en éruption vu depuis son jumeau le volcan<br />
Acatanego.<br />
craignent plus de mourir de faim que<br />
du Coronavirus.<br />
Face à tant de misère, j’ai décidé de<br />
m’investir davantage et d’offrir ma<br />
candidature pour le Ultimate Guatemala<br />
Challenge. Ce défi extrême<br />
constitue 3 jours de trek dans la jungle<br />
autour des anciennes pyramides<br />
mayas, l’ascension du volcan Acatenango<br />
à 3 976 m d’altitude puis 12 km<br />
de paddle sur le lac Atitlan. Pour participer<br />
à ce défi sportif, prévu en janvier<br />
2021, je dois récolter 2 500 € pour<br />
garantir un suivi médical régulier ainsi<br />
qu’un apport nutritionnel mensuel à<br />
plus de 150 femmes enceintes et enfants<br />
dans notre programme Healthy<br />
Mommy & Me. Dans ma région, 8 enfants<br />
sur 10 sont atteints de malnutrition<br />
et beaucoup n’atteignent jamais<br />
leur 2 e anniversaire. Je suis convaincue<br />
Aidez Sarah,<br />
faites un don...<br />
Appuyez ma candidature pour ce défi<br />
sportif, montrez votre soutien en faisant<br />
un don, petit ou grand, à :<br />
www.odimguatemala.org (en commentaire<br />
“pour Sarah”) ou rendez-vous sur le<br />
Facebook de mon organisation @Odim-<br />
Guate pour suivre mon aventure !<br />
Sarah s'entraîne physiquement pour le défi sportif... avec son<br />
copain.<br />
qu’une telle tragédie n’a pas lieu d’être<br />
au XXI e siècle, avec les connaissances<br />
que nous avons aujourd’hui en matière<br />
de développement. Je souhaite donc,<br />
par cette lettre ouverte, faire appel à<br />
mon réseau gersois pour venir en aide<br />
aux enfants dans le besoin ici au Guatemala.»<br />
(Crédits photos Ramon Klomp)<br />
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Romance<br />
La nymphe et le bonapartiste<br />
Marie Bashkirtseff & Paul de Cassagnac<br />
Elle venait des plaines de l’Ukraine, il arrivait des coteaux du Sud-Ouest : elle l’a follement aimé.<br />
Il s’est amusé avec elle. Fétichiste, il a voulu prendre son pied...<br />
Marie Bashkirtseff (1858-1884) et Paul de Cassagnac (1842-1904).<br />
En 1871, la famille Bashkirtseff s’installe à Nice. Marie, la<br />
fille fête ses treize ans. Elle est une enfant surdouée et adulée<br />
par sa famille. Très jolie et d’un fort caractère, elle fait la<br />
pluie et le beau temps dans le cercle familial. On lui prédit<br />
un riche mariage : elle sera princesse ou duchesse. En fait<br />
elle souffre de la séparation de ses parents. Elle supporte mal<br />
son oncle brutal et alcoolique et la pression que sa mère et sa<br />
tante exercent sur elle pour l’encourager à se marier. À quatorze<br />
ans, elle commence à rédiger son journal. Orgueilleuse,<br />
elle ne rêve que d’une chose : la gloire. Comment y accéder ?<br />
Elle est prête à consentir à une union avec un personnage<br />
de haut rang et riche pour y parvenir. Mais les soupirants<br />
qu’on lui propose lui déplaisent. Et lorsqu’elle tombe amoureuse<br />
d’un homme, elle ne tarde pas à en voir les défauts. Elle<br />
consigne dans son journal ses états d’âme et ses jugements<br />
souvent cruels vis-à-vis des hommes.<br />
Paul de Cassagnac<br />
En 1876, les Bashkirtseff s’installent à Paris après avoir<br />
voyagé un peu partout en Europe. La comtesse de Mouzay<br />
leur présente Paul Granier de Cassagnac. Journaliste, député<br />
du Gers, il est le chef de file de la faction bonapartiste<br />
qui se bat pour le rétablissement de l’Empire. Il a déclaré la<br />
guerre à la République : « Elle me tuera ou je la tuerai »! Ils<br />
conversent beaucoup, elle admire ses idées qu’elle partage<br />
et se sent pleinement en phase avec lui. D’un tempérament<br />
passionné, fougueux et querelleur, il est réputé pour les nombreux<br />
duels qui jalonnent sa carrière. Il a 34 ans, elle en a 18,<br />
elle tombe passionnément amoureuse. Mais elle ne confie sa<br />
flamme qu’à son journal. Cependant, un jeu trouble s’établit<br />
entre eux. Cassagnac est un séducteur, mais surtout un fétichiste<br />
du pied. Elle l’admire et le déteste en même temps, car<br />
il est célèbre et elle ne l’est pas. Ils se voient souvent chez<br />
elle ou chez lui. Il veut faire l’empreinte de son pied, elle<br />
refuse. C’est du libertinage. Cassagnac fait sa cour et dit à<br />
Marie : « Avec toi, nous allons essayer le collage… » En fait,<br />
il lui propose de devenir sa maîtresse. Elle hésite, tergiverse,<br />
il se lasse… et finit par épouser Julia Acard. À la fois déçue et<br />
jalouse elle voudra le rayer de son Panthéon sans jamais y arriver<br />
vraiment. « Quelques années plus tard, le voyant passer<br />
rue Ampère avec sa femme, elle s’aperçoit qu’elle n’éprouve<br />
plus rien, mais regrette qu’il n’ait pas été seul : comme elle<br />
aurait aimé l’arroser en actionnant la pompe du jardin ... * ».<br />
Républicaine et féministe<br />
Dès lors la vie de Marie va changer. À force d’assister aux<br />
débats de la chambre des députés où Cassagnac vitupère,<br />
elle finit par tourner casaque et devient républicaine. Elle est<br />
tombée amoureuse du secrétaire de Gambetta, mais elle est<br />
surtout sensible à la misère du peuple. Elle rêve toujours de<br />
gloire et décide d’y accéder par le travail. Depuis quelque<br />
temps, elle suit des cours de peinture à l’Atelier Julian. Elle<br />
est très douée et on la remarque pour ses tableaux réalistes.<br />
Elle peint la rue, les quartiers pauvres, sans maniérisme. Mais<br />
l’époque n’est pas favorable aux femmes artistes. Ce qui la<br />
pousse à s’engager auprès d’Hubertine Auclert, féministe et<br />
socialiste. Marie adhère au Droit des femmes et va financer<br />
en partie le journal de cette dernière : La Citoyenne. Malheureusement<br />
la maladie commence à la ronger. Elle est tuberculeuse.<br />
Aucun traitement ne parvient à la sauver. Elle meurt<br />
à 26 ans au seuil du succès en peinture. Son journal, publié<br />
quelques années après sa mort, connaîtra un incroyable retentissement<br />
planétaire. Mais aujourd’hui, à part un petit<br />
groupe d’admirateurs fervents, elle est quasiment oubliée.<br />
Jean-Louis Le Breton<br />
* Extrait de "Marie Bashkirtseff, un portrait sans retouches" de Colette Cosnier<br />
Fragment du tableau "Le meeting" de Marie Bashkirtseff.<br />
22 (vous pouvez aussi commander sur le site www.editions-panache.com et payer par carte bancaire)<br />
23
Histoire<br />
Narcisse-Achille de Salvandy<br />
Un Condomois deux fois ministre<br />
Tour à tour officier, magistrat, député, ambassadeur, par ailleurs homme de lettres,<br />
c’est comme ministre de l’Instruction Publique que Narcisse-Achille de Salvandy (1795-1856) a laissé une trace.<br />
Photographie<br />
Louis Ducos du Hauron<br />
L’inventeur de la photo couleur<br />
Ce savant du sud-ouest, mort il y a 100 ans, est considéré comme l’inventeur de la photographie couleur.<br />
Son nom est pourtant tombé dans l’oubli. Mais depuis peu, il refait surface.<br />
N- A de Salvandy en Grand Maître de l’Université,<br />
par Paul Delaroche, 1846 (Paris, musée du Louvre)<br />
Il naît à Condom dans une famille de<br />
petite noblesse de robe le 16 juin 1795<br />
et sa vie est un tourbillon. Ses études<br />
secondaires le mènent à Paris comme<br />
boursier. On le destine à une carrière<br />
dans l’enseignement, mais, pour échapper<br />
à une sanction, il rejoint l’armée<br />
napoléonienne en 1813. Il participe aux<br />
campagnes de Saxe et de France. Rallié<br />
à la Restauration, il intègre la maison<br />
militaire de Louis XVIII en 1814, en est<br />
exclu en 1815, y retourne encore puis<br />
fait des études de droit qui lui ouvrent<br />
les portes du Conseil d’État en 1818.<br />
En 1821, il épouse Julie Feray, riche<br />
héritière d’une famille de négociants<br />
normands et petite-fille de l’industriel<br />
Oberkampf 1 . Le couple s’installe au<br />
Quartier Latin et aura deux enfants.<br />
Écrivain et noctambule<br />
Sa vie familiale semble paisible, mais<br />
elle cache des zones d’ombre : sa bisexualité<br />
et ses très éclectiques nuits<br />
parisiennes sont attestées par les fiches<br />
de la police des mœurs archivées à la<br />
Préfecture de Police. Son nom y est cité<br />
deux fois ainsi que sa relation « contre<br />
nature » avec un ami d’enfance.<br />
D’opinions politiques modérées et<br />
partisan d’une monarchie constitutionnelle,<br />
il publie quelques articles plutôt<br />
libéraux et collabore au Journal des<br />
Débats où il s’oppose vigoureusement<br />
aux ultra-royalistes. En 1821, lorsque<br />
ces derniers arrivent au pouvoir, Salvandy<br />
est radié du Conseil d’État. Il<br />
se lance alors en littérature : romans,<br />
essais politiques, ouvrages historiques<br />
— ces derniers plutôt superficiels —. Il<br />
s’exprime dans une prose poétique qui<br />
imite Chateaubriand en tombant dans<br />
l’excès. Pourtant, plus tard en 1835, ses<br />
écrits lui ouvriront les portes de l’Académie<br />
française.<br />
En 1828, à la faveur de la nomination<br />
d’un gouvernement plus modéré, il réintègre<br />
le Conseil d’État. Las en 1829,<br />
retour des ultras et Salvandy démissionne.<br />
L’opposition aux mesures antilibérales<br />
prises par le gouvernement<br />
Polignac se faisant de plus en plus<br />
forte, Salvandy met le roi en garde. À<br />
Charles X, droit dans ses bottes, lui<br />
disant : « Je ne reculerai pas d’une<br />
semelle », il aurait répliqué : « Plaise<br />
à Dieu que Votre Majesté ne soit pas<br />
forcée de reculer d’une frontière ». Peu<br />
après, Charles X est chassé par la révolution<br />
de 1830.<br />
Grand réformateur<br />
Rallié à Louis-Philippe, Salvandy se<br />
lance en politique. De 1830 à 1848, il<br />
est régulièrement élu député dans la<br />
Sarthe, l’Eure, l’Eure-et-Loir et le Gers<br />
(Lectoure). Libéral sous la Restauration,<br />
il vote désormais avec le parti<br />
conservateur, s’oppose aux libéraux et<br />
aux républicains, flirte avec les royalistes<br />
légitimistes.<br />
Le voilà ministre : le portefeuille de<br />
l’Instruction Publique lui échoit par<br />
deux fois et les réformes s’enchaînent.<br />
En 1838-39 : création de l’inspection<br />
primaire, de l’école maternelle<br />
Le square Salvandy à Condom (Photo J. M.)<br />
dite « école du premier âge », modernisation<br />
de l’enseignement secondaire<br />
(une langue vivante obligatoire,<br />
renforcement de l’enseignement des<br />
mathématiques), revalorisations salariales.<br />
En 1845-48 : création de l’École<br />
d’Athènes, réforme de l’École des<br />
Chartes, réorganisation des études de<br />
Droit et de Médecine, création d’une<br />
caisse de retraite pour les instituteurs…<br />
Entre ses deux passages à l’Instruction<br />
Publique, il est ambassadeur à Madrid<br />
puis à Turin 2 .<br />
Survient la Révolution de 1848. Son<br />
temps est passé : après un bref exil à<br />
Jersey, il retourne à la vie civile. Il<br />
meurt en 1856 dans son château de<br />
Graveron (Eure). À Condom, un petit<br />
square honore modestement cet homme<br />
politique à la fois modéré et ardent réformateur.<br />
Atelier histoire du Clan<br />
1 Christophe-Philippe Oberkampf a fondé<br />
à Jouy-en-Josas la manufacture royale<br />
de toiles imprimées dites « toiles de Jouy ».<br />
2 Capitale du royaume de Piémont-Sardaigne.<br />
Ducos photographié par Nadar, qui lui a eu plus de chance<br />
avec la postérité.<br />
24 25<br />
«<br />
Forcer<br />
le soleil à peindre avec des<br />
couleurs qu’on lui présente. Tel est<br />
le problème que j’ai conçu et que j’ai<br />
résolu ». Ainsi parlait Louis Ducos du<br />
Hauron (1837-1920), le génial inventeur<br />
de la photo en couleurs. Toute la<br />
vie de ce Gascon sera une aventure passionnée<br />
avec le soleil.<br />
Tout jeune, il est assez bon peintre. Sur<br />
sa palette, une combinaison de nuances<br />
issues des couleurs primaires, le rouge,<br />
le jaune et le bleu. En tant que musicien,<br />
il sera un remarquable pianiste,<br />
proche de Camille Saint-Saëns. Son bagage<br />
scientifique, physique et chimie,<br />
joint à une exceptionnelle puissance<br />
d’imagination, va lui ouvrir les voies<br />
de l’avenir. Déjà à 22 ans, il porte à la<br />
Société des Arts et Sciences d’Agen un<br />
mémoire sur « l’Étude des Sensations<br />
lumineuses ».<br />
Ancêtre des frères Lumière<br />
Ses recherches sont riches et multiples.<br />
Ainsi le cinéma. En 1864, 30 ans avant<br />
les frères Lumière, il dépose un brevet<br />
sur la chronophotographie (le cinéma).<br />
Il invente la perforation qui permettra<br />
de faire avancer la pellicule, il imagine<br />
le travelling, le ralenti. Mais son<br />
invention majeure sera la photographie<br />
en couleurs. Furieusement perfectionniste,<br />
Ducos du Hauron se voue corps<br />
et âme à ses expérimentations, souvent<br />
réalisées dans des laboratoires de fortune,<br />
même des greniers ! Parfois au<br />
bord de la ruine, il est soutenu par son<br />
frère Alcide, homme de lettres et avocat<br />
à Agen, son admirateur et mécène.<br />
Réussites, échecs se succèdent, avant la<br />
reconnaissance académique.<br />
Première photo couleur au monde<br />
L’année 1868 le trouve à Lectoure.<br />
C’est par une visite chez un miroitier<br />
que débute la grande aventure de la<br />
photo en couleurs. Selon ses indications,<br />
l’artisan lui taille trois plaques de<br />
La première épreuve couleur, réalisée en intérieur d'après un<br />
trio de négatifs.<br />
verre coloré, rouge, jaune, bleu. Avec<br />
ces filtres, trois images seront réalisées<br />
séparément, et la synthèse donnera une<br />
image complète. « Le soleil n’aura pas<br />
trompé mon attente ! » s’exclame l’inventeur,<br />
mais cette découverte lui aura<br />
coûté les travaux les plus complexes,<br />
les plus ardus. Louis Ducos du Hauron<br />
vient de réaliser, dans le Gers, la première<br />
photo couleur au monde et d’inventer<br />
la trichromie, une technique utilisée<br />
encore aujourd’hui pour imprimer<br />
les documents en couleurs. Plus tard, en<br />
1877, l’inventeur réalise plusieurs vues<br />
panoramiques d’Agen, les premières<br />
photos couleur en extérieur au monde.<br />
Célèbre vue panoramique d'Agen, la première photo couleur au<br />
monde prise en extérieur en 1877.<br />
Un incompréhensible oubli<br />
L’Exposition universelle de 1878 présente<br />
une importante collection de ses<br />
réalisations. Et en 1900, il reçoit la médaille<br />
de la Royal Photography Society.<br />
Et puis notre homme sombre dans l’oubli.<br />
Ses trouvailles feront la fortune<br />
d’industriels de l’édition, de l’impression,<br />
de la photo, du cinéma.<br />
À la faveur du centenaire de sa mort,<br />
des gens de science et des arts se sont<br />
mobilisés pour corriger cette injustice<br />
(voir encadré) et redonner à Ducos du<br />
Hauron sa juste place dans l’histoire du<br />
génie humain.<br />
Ingrid Carlander<br />
Une <strong>BD</strong>, une expo, un colloque<br />
L’Association des amis de Louis Ducos du<br />
Hauron (3, rue Viala — 47000 Agen), présidée<br />
par Charles Sarion, est des plus actives. Parmi<br />
les événements marquants autour des 100 ans<br />
de la mort du photographe, la parution le 1 er<br />
décembre d’une bande dessinée de 80 <strong>pages</strong><br />
réalisée par Marine Gasc (scénario) et Pauline<br />
Roland (dessin). Elle sera livrée avec une paire<br />
de lunettes (rouge et bleu) pour retrouver la<br />
lecture 3D des « Anaglyphes » mis au point par<br />
le savant. La mise en place d’une grande exposition<br />
photographique, et expérimentale, dans<br />
l’église des jacobins à Agen du 3 juillet 2021 au<br />
3 octobre 2021. Et l’organisation d’un colloque<br />
international le samedi <strong>11</strong> septembre 2021 au<br />
théâtre d’Agen sous la présidence d’Alain Aspect,<br />
professeur à l’Institut d’Optique, directeur<br />
de recherche émérite au CNRS et professeur à<br />
l’École Polytechnique.
Sport<br />
Le Peloton de l'Amitié<br />
L’amitié, ça marche mieux… en courant<br />
On les aperçoit chaque dimanche matin à Fleurance dans leurs tenues de coureur à pied.<br />
Et ça fait 20 ans que ça dure.<br />
Régionalisme<br />
Avé ou sans l’assent<br />
La glottophobie bientôt réprimée ?<br />
Faut-il une loi pour sanctionner la discrimination qui serait liée aux accents régionaux ?<br />
L’idée, défendue par un député de l’Hérault, fait jaser.<br />
Patrick Lescos et Albert Gaulard (74 ans), à l’origine du peloton<br />
avec Serge Tartanac.<br />
Ils courent le dimanche, mais ce ne<br />
sont pas vraiment des coureurs du<br />
dimanche ! Ils, ce sont les membres du<br />
Peloton de l’Amitié, né il y a 20 ans à<br />
Fleurance. Qu’il pleuve, neige, vente,<br />
ou qu’il fasse un soleil de plomb, le<br />
rituel est immuable : rendez-vous à<br />
8 h 30 le dimanche au parking du stade,<br />
et c’est parti pour 1 h 15 ou 1 h 30 de<br />
course à pied à travers la ville et ses<br />
alentours, ou les chemins de terre selon<br />
la saison. 2 h pour les plus aguerris,<br />
mais tout le monde part ensemble. Le<br />
Peloton de l’Amitié porte bien son nom,<br />
vient qui veut, en part qui veut. « Une<br />
auberge espagnole » résume Patrick<br />
Lescos, 58 ans. L’entrepreneur de Fleurance,<br />
président de Troisel SA et cogérant<br />
du groupe éponyme avec son frère<br />
Didier, est à l’origine de ce rassemblement<br />
de coureurs qui s’est toujours refusé<br />
à être un club, avec ses contraintes<br />
d’administration, d’adhésions, de trésorerie,<br />
etc. Le peloton est « informel »,<br />
c’est peut-être une des clés de son succès<br />
20 ans après, avec quelque 50 coureurs<br />
(euses) sous sa bannière virtuelle,<br />
dont trente actifs qui se lèvent chaque<br />
dimanche, ou presque.<br />
New York avant Fleurance<br />
Au départ, en l’an 2000 donc, il y a un<br />
pari audacieux du patron de la CCI de<br />
l’époque, Dominique Bragato. Il s’est<br />
mis en tête d’embarquer 50 chefs d’entreprise<br />
au marathon de New York, pas<br />
pour regarder, mais bien pour le faire,<br />
et essayer de le finir. Parallèlement, une<br />
action caritative est mise en place pour<br />
le compte de l’association « Pas d’enfants<br />
sans vacances ». Patrick Lescos<br />
se retrouve dans l’histoire, sans trop<br />
comprendre de quoi il retourne. « C’est<br />
combien de km un marathon ? Et d’une<br />
seule traite ?! ». In fine, parce qu’il est<br />
sportif et qu’il s’est bien entrainé avec<br />
le groupe sous le coaching d’Isabelle<br />
Sacilotto, il bouclera son marathon en<br />
3 h 25 min, soit un temps remarquable<br />
pour un « débutant ». Il est aux États-<br />
Unis avec Serge Tartanac, un autre<br />
Fleurantin.<br />
Au hasard des chemins<br />
De retour en Gascogne, les deux compères,<br />
décident de ne pas en rester là.<br />
Ils veulent créer un « club » à Fleurance<br />
et passent le message dans le journal<br />
local pour une réunion le 20 décembre<br />
2000 à la maison des associations. Il y<br />
a du monde ce soir-là, dont Albert Gaulard,<br />
mais personne ne veut entendre<br />
parler d’un club, de convention. « Pas<br />
d’argent, pas de président ». Ce sera<br />
donc le Peloton de l’Amitié, formé de<br />
gens « croisés parfois au hasard des<br />
Dernière sortie avant le reconfinement de novembre,<br />
Vincent, Georges et Loïc en tête<br />
chemins » entre Fleurance et Lectoure,<br />
de noyaux durs (pas forcément durables)<br />
capables de se motiver pour viser<br />
le marathon de Rome, Paris, ou La<br />
Rochelle, voire le Marathon des Sables<br />
(MDS au Maroc) ou encore le GRP<br />
(grand raid dans nos belles Pyrénées),<br />
et de coureurs bien moins endurants,<br />
qui veulent juste s’aérer en bonne compagnie<br />
le dimanche, rire aux blagues<br />
des uns et des autres, en toute amitié.<br />
Hugues de Lestapis<br />
Contact :<br />
Venir (en tenue) le dimanche matin à 8 h 30 à<br />
l’entrée du stade de Fleurance.<br />
Le groupe en studio chez Stéphane Jouanne, photographe à Fleurance et coureur, avec Auria, Marie, Joël, Florent, Eric, etc.".<br />
Christophe Euzet, député LREM de l'Hérauklt. (Photo : Thomas Padillat)<br />
Bien sûr qu’il y a des sujets plus<br />
graves. Mais ces temps-ci, comment<br />
dire, on cherche plutôt les occasions<br />
de se distraire un peu. Et le sujet de la<br />
glottophobie est un cadeau avant Noël.<br />
Cette expression, assez récente, a été<br />
forgée par le sociolinguiste Philippe<br />
Blanchet, professeur à l’Université de<br />
Rennes. Elle désigne la discrimination<br />
linguistique, soit le traitement injuste<br />
d’une personne en raison uniquement<br />
de sa façon de parler. Avoir un accent<br />
régional, ou s’exprimer avec une<br />
« langue peu valorisée », par exemple<br />
l’accent des banlieues. Pour l’universitaire,<br />
ces discriminations linguistiques<br />
se définissent par « le mépris, la haine,<br />
l’agression, le rejet, ou l’exclusion de<br />
personnes, discrimination négative effectivement<br />
ou prétendument fondée<br />
sur le fait de considérer incorrectes,<br />
inférieures ou mauvaises, certaines<br />
formes linguistiques usitées par ces<br />
personnes ». Dans la foulée, certains<br />
assimilent aujourd’hui la glottophobie<br />
au fait de rejeter quelqu’un au nom de<br />
sa religion, de sa race ou de son orientation<br />
sexuelle, des discriminations dûment<br />
punies par la loi en France.<br />
16% des Français se disent<br />
victimes de glottophobie<br />
Christophe Euzet, un député de l’Hérault<br />
de la majorité présidentielle, a déposé<br />
une proposition de loi visant à intégrer<br />
les accents dans le Code pénal et<br />
le Code du travail au même titre que les<br />
autres discriminations. La glottophobie<br />
pourrait donc être prochainement réprimée.<br />
16 % des Français, assure un<br />
sondage Ifop de janvier 2020, disent<br />
avoir été victimes de glottophobie. Jean<br />
Castex, parfois moqué pour son phrasé<br />
rocailleux sur les réseaux sociaux, en<br />
fait peut-être partie. Dans nos régions,<br />
le sujet n’est pas anecdotique. La même<br />
enquête révélait que c’est dans l’ancienne<br />
région Midi-Pyrénées (Ariège,<br />
Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot,<br />
Hautes-Pyrénées, Tarn et Tarn-et-Garonne)<br />
que l’on trouve le plus de gens<br />
qui ont le sentiment d’avoir un accent<br />
régional. 51 %, record de France, contre<br />
43 % dans le nord du pays, 36 % à l’est<br />
et seulement 25 % dans le sud-est.<br />
Le français trop monocolore<br />
Jean Lassalle, le Pagnol du Béarn, a<br />
éreinté l’initiative de son collègue député,<br />
la traitant de « préoccupation de<br />
bobos », de « contre-feu visant à détourner<br />
l’attention de la représentation<br />
nationale ». Peut-être, peut-être pas. Y<br />
réfléchir une seconde permet au moins<br />
de se remémorer que la « chasse aux accents<br />
» ne date pas d’hier. Sous la Terreur,<br />
il y a eu l’idée de créer une nation<br />
réunie autour du français, soit la langue<br />
du bassin parisien. L’Abbé Grégoire,<br />
toujours mesuré, voulait éradiquer « les<br />
dialectes et les patois ». Il y a un monde,<br />
évidemment, entre la notion d’accent et<br />
celle de langue régionale. Mais dans<br />
cette histoire de glottophobie, il s’agit<br />
bien de mettre l’accent sur… l’accent.<br />
Christophe Euzet, qui s’est fait un nom<br />
un passage, est de Perpignan, il a fait<br />
des études à Toulouse. Plusieurs fois,<br />
assure-t-il, on lui a demandé de « guérir<br />
» de son accent. Il n’a jamais voulu.<br />
Avec sa proposition de loi, il dit vouloir<br />
aussi défendre la France des accents<br />
contre un français trop monocolore,<br />
trop aseptisé. Pas dans le Gers. Et c’est<br />
très « bieng ».<br />
Hugues de Lestapis<br />
Né à Vic-Fezensac, Jean Castex a l'accent du terroir.<br />
26 <strong>27</strong>
Le petit train du Canard Gascon<br />
Ils étaient à bord du Canard Gascon, du n°84 au n°88<br />
pour le redémarrage du magazine avec une nouvelle équipe !<br />
Redécouvrez tous ceux qui nous ont accompagnés depuis le numéro 84 du Canard Gascon :<br />
artisans, commerçants, entrepreneurs, artistes, auteurs… Ils sont les forces vives de la Gascogne !<br />
Jouez et gagnez<br />
100 bouteilles de vin,<br />
de l'Armagnac, du Mousquet<br />
des livres et d'autres cadeaux...<br />
(voir jeu du Titre Mystère page 34 - règlement page 38)<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84<br />
16 17 18 19 20 21 22 23 24<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84<br />
25 26 <strong>27</strong> 28 29 30 31 32 33<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84<br />
1 2 3 4 5 6<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84<br />
34 35 36 37 38 39 40 41 42<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84<br />
7 8 9 10 <strong>11</strong> 12 13 14 15<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84<br />
43 44 45 46 47 48 49 50 51<br />
28<br />
28<br />
29<br />
29
... en route pour ... ... l'année 2021 ...<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84<br />
52 53 54 55 56 57 58 59 60<br />
n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85<br />
88 <strong>89</strong> 90 91 92 93 94 95 96<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84<br />
61 62 63 64 65 66 67 68 69<br />
n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85<br />
97 98 99 100 101 102 103 104 105<br />
n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°84 n°85 n°85 n°85<br />
70 71 72 73 74 75 76 77 78<br />
n°85 n°85 n°85 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86<br />
106 107 108 109 <strong>11</strong>0 <strong>11</strong>1 <strong>11</strong>2 <strong>11</strong>3 <strong>11</strong>4<br />
n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85 n°85<br />
79 80 81 82 83 84 85 86 87<br />
n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86<br />
<strong>11</strong>5 <strong>11</strong>6 <strong>11</strong>7 <strong>11</strong>8 <strong>11</strong>9 120 121 122 123<br />
30<br />
30 31 31
... c'est la chenille ... ... qui redémarre !<br />
n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86<br />
124 125 126 1<strong>27</strong> 128 129 130 131 132<br />
n°88 n°88 n°88 n°88 n°88 n°88 n°88 n°88 n°88<br />
160 161 162 163 164 165 166 167 168<br />
n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°86 n°87 n°87<br />
133 134 135 136 137 138 139 140 141<br />
n°88 n°88 n°88 n°88 n°88 n°88 n°88 n°88 n°88<br />
169 170 171 172 173 174 175 176 177<br />
n°87 n°87 n°87 n°87 n°87 n°87 n°87 n°87 n°87<br />
142 143 144 145 146 147 148 149 150<br />
$<br />
Découvrez le Titre Mystère page suivante<br />
Renvoyez ce bulletin avant le 26 décembre 2020 à :<br />
Jeu du Canard Gascon - 13, place Descamps - 3<strong>27</strong>00 Lectoure<br />
Le Titre Mystère est :<br />
Nom :<br />
Prénom :<br />
Adresse :<br />
n°87 n°87 n°87 n°87 n°87 n°87 n°87 n°88 n°88<br />
151 152 153 154 155 156 157 158 159<br />
CP : Ville :<br />
Tél.:<br />
Le tirage au sort parmi les bonnes réponses aura lieu en janvier 2021<br />
Les gagnants seront prévenus par courrier. La liste sera publiée dans le n°90 du Canard Gascon.<br />
32<br />
32<br />
33<br />
33
François Sumien<br />
Mots croisés<br />
73<br />
Etiennette Perrier<br />
Comédienne<br />
99<br />
Laureen<br />
Fleurons de Lomagne<br />
125<br />
Carl XVI Gustav<br />
Roi de Suède<br />
151<br />
Franck Raynal<br />
Dessinateur<br />
74<br />
Annie Sadirac<br />
Comédienne<br />
100<br />
Morgane<br />
Fleurons de Lomagne<br />
126<br />
Silvia<br />
Reine de Suède<br />
152<br />
Comment trouver le Titre Mystère ? C’est très simple…<br />
Ci-dessous, 3 séries de cases représentent les trois mots du Titre Mystère.<br />
Sous chaque case, il y a un numéro. Pour trouver la lettre correspondant à ce chiffre, cherchez le passager qui<br />
porte ce numéro. Prenez la première du nom de sa société ou de son activité et reportez-la dans la case.<br />
Exemple : case 3, numéro 21 = « Franck Barsacq Safti ». Il faut placer un S dans la case 3. À vous de jouer !<br />
Indice : Le mystère, c'est ce qu'on vous souhaite pour 2021...<br />
Elger<br />
Dessinateur<br />
Alicia Hofstetter<br />
Nouvelle Gagnante<br />
Angèle Pelto-Leccia<br />
Gagnante<br />
Anny Fenié<br />
Gagnante<br />
75<br />
76<br />
77<br />
78<br />
Pierre Baron<br />
Comédien<br />
Katia Chéreau<br />
Comédienne<br />
Yann Kloniecki<br />
Comédien<br />
Patrick Malandain<br />
Ultra-fond<br />
101<br />
102<br />
103<br />
104<br />
Nicolas<br />
1<strong>27</strong><br />
Au bouleau - Sève de Gascogne<br />
Claire<br />
Au bouleau - Sève de Gascogne<br />
128<br />
Laurine Lorentz<br />
Footballeuse<br />
Marie-Léa Hupin<br />
Artiste<br />
129<br />
130<br />
Andrée Dupeyron<br />
Aviatrice<br />
Jacques Gauthé<br />
Musicien<br />
Jean Laborde<br />
Roi de Madagascar<br />
153<br />
154<br />
155<br />
Sandrine Darblade<br />
156<br />
Trésor des Loustics<br />
<strong>11</strong>3 109 21 30 56 76 10 174 52 21 <strong>11</strong>3 109 30 56 76 10 174 76 109 21<br />
Gilles Cargnello<br />
Gagnant<br />
Max Darroux<br />
Gagnant<br />
79<br />
80<br />
Claire Panont<br />
Vision Plus<br />
Mehdi<br />
Vision Plus<br />
105<br />
106<br />
Jean-François Bladé<br />
Conteur<br />
Jean-Claude Ulian<br />
Auteur<br />
131<br />
132<br />
Jérôme Gohier<br />
Peintre<br />
Willem Heijkoop<br />
Peintre<br />
157<br />
158<br />
Le Canard<br />
Le Canard Gascon<br />
1<br />
Stéphane Ramoneda<br />
Le Pont d'Arcole<br />
19<br />
Guillaume Daubin<br />
4L Trophy<br />
37<br />
Cathy Tarbe<br />
Traiteur Tarbe<br />
55<br />
Christine Briand-Lauret<br />
Gagnante<br />
81<br />
Lisa<br />
Vision Plus<br />
107<br />
Jean-Claude Pertuzé<br />
Dessinateur<br />
133<br />
Swan Scalabre<br />
Peintre<br />
159<br />
Hugues de Lestapis<br />
Chef de train<br />
2<br />
Jean-FrançoisCournot<br />
Esthète<br />
20<br />
Frédéric Floriant<br />
Carrefour Market<br />
38<br />
Flora Richard<br />
O Bien Etre<br />
56<br />
André Diviès<br />
Circuit Nogaro<br />
82<br />
Jean-Luc Ratel<br />
TT32<br />
108<br />
Joseph Noulens<br />
Député<br />
134<br />
Martyn Dukes<br />
Peintre<br />
160<br />
Jean-LouisLe Breton<br />
Mécano<br />
3<br />
Franck Barsacq<br />
Safti<br />
21<br />
Christelle Aubier<br />
Carrefour Market<br />
39<br />
Thibaut Laporterie<br />
Gascogne Optique<br />
57<br />
Patrick Farbos<br />
Les Hauts de Montrouge<br />
83<br />
Rémi Thiberville<br />
Electricien<br />
109<br />
Vanessa Marchive<br />
Vigneronne<br />
135<br />
Béatrice Fernando<br />
Sculptrice<br />
161<br />
Vanessa Gessler<br />
Domaine de Joÿ<br />
4<br />
Franck Lacaze<br />
Safti<br />
22<br />
Dominique Séguet<br />
Carrefour Market<br />
40<br />
Joan Wencker<br />
Gascogne Optique<br />
58<br />
Omar Hasan<br />
Chanteur<br />
84<br />
Arnaud<br />
Grain de pierre<br />
<strong>11</strong>0<br />
Bernard Piffard<br />
Domaine de Papolle136<br />
Dominique Urso<br />
Peintre<br />
162<br />
Kévin Gessler<br />
Domaine de Joÿ<br />
5<br />
Stéphane Palladin<br />
Safti<br />
23<br />
Blandine Brawers<br />
Les lunettes Plaisantines<br />
41<br />
Dominique Panont<br />
Gascogne Optique<br />
59<br />
Julie Aimée Debes<br />
Chanteuse - Electricité<br />
85<br />
Julien Tortigue<br />
Tortigue N'RJ<br />
<strong>11</strong>1<br />
Thibaut 137<br />
Domaine de Papolle<br />
Arnaud Delannoy<br />
Jardins de Coursiana<br />
163<br />
Olivier Gessler<br />
Domaine de Joÿ<br />
6<br />
Sacha Redon<br />
Safti<br />
24<br />
Barbara<br />
Les lunettes Plaisantines<br />
42<br />
Betty Harduya<br />
Atelier de la mode<br />
60<br />
Odilon Lannelongue<br />
Chirurgien<br />
86<br />
Corinne Burke<br />
Essential Escapade<br />
<strong>11</strong>2<br />
Macha Méril<br />
Auteure<br />
138<br />
Véronique Delannoy<br />
Jardins de Coursiana<br />
164<br />
Patrick Bonnans<br />
Table d'Oste<br />
7<br />
Armèle Selier<br />
Safti<br />
25<br />
Sophie Gobin<br />
Tapissière<br />
43<br />
Gwenaël Quinio<br />
U-Express<br />
61<br />
Christophe Dougnac<br />
Peintre<br />
87<br />
Hervé Dauga<br />
Dauga<br />
<strong>11</strong>3<br />
Marie-Léonie Devoir<br />
Auteure<br />
139<br />
Jean Delannoy<br />
Jardins de Coursiana<br />
165<br />
Camille Bonnans<br />
Table d'Oste<br />
8<br />
Fabrizio Crivelli<br />
Art Sacré<br />
26<br />
Christine Pourquet<br />
Les Soins d'Eden<br />
44<br />
Bertrand Duthil<br />
Parlons Gascon<br />
62<br />
Bénédicte Dougnac<br />
Créatrice<br />
88<br />
Mathias<br />
Dauga<br />
<strong>11</strong>4<br />
Justine Lesage<br />
Plaimont<br />
140<br />
Patrick Robert<br />
Sahel Gascogne<br />
166<br />
Nathalie Philippe<br />
Auberge du Lac<br />
9<br />
Christine Crivelli<br />
Art Sacré<br />
<strong>27</strong><br />
Delphine Massarotto<br />
ex Delphine & Pierre<br />
45<br />
Alexandra Alévêque<br />
Auteure<br />
63<br />
Maryse Aspe<br />
Epicière<br />
<strong>89</strong><br />
Sylvain<br />
Dauga<br />
<strong>11</strong>5<br />
Mathilde Guinoiseau<br />
Domaine de Mons<br />
141<br />
Arnaud Cabelguenne<br />
Pharmacien<br />
167<br />
Gérard Tête<br />
Ferme de Flaran<br />
10<br />
José Ripa<br />
Churros<br />
28<br />
Jean-Michel<br />
ex Delphine & Pierre<br />
46<br />
Victor Jestin<br />
Auteur<br />
64<br />
Stéphane Degrave<br />
90<br />
Aviva Eauze Nogaro<br />
Cédric<br />
Dauga<br />
<strong>11</strong>6<br />
Gabrielle Alya<br />
Chanteuse<br />
142<br />
Brice Gayet<br />
Médecin<br />
168<br />
Michèle Tête<br />
Ferme de Flaran<br />
<strong>11</strong><br />
Véronique Ripa<br />
Churros<br />
29<br />
Nathalie<br />
ex Delphine & Pierre<br />
47<br />
Alexandra Koszelyk<br />
Auteure<br />
65<br />
Claude Raoul<br />
Aviva Eauze Nogaro<br />
91<br />
Rémi<br />
Dauga<br />
<strong>11</strong>7<br />
Maxime Suiffet<br />
Boulanger<br />
143<br />
Jean-François Toussaint<br />
Médecin<br />
169<br />
Michel Delmas<br />
HDM<br />
12<br />
Emilie Gavanier<br />
Café Di Costanzo<br />
30<br />
Thierry<br />
ex Delphine & Pierre<br />
48<br />
Romane Lafore<br />
Auteure<br />
66<br />
Christophe Daugreilh<br />
Aviva Eauze Nogaro<br />
92<br />
Serge<br />
Dauga<br />
<strong>11</strong>8<br />
Patrick Lary de Latour<br />
Châtelain<br />
144<br />
Michel Fruchet<br />
Cifog<br />
170<br />
Béatrice Delmas<br />
HDM<br />
13<br />
Etienne Gavanier<br />
Café Di Costanzo<br />
31<br />
Donovan<br />
ex Delphine & Pierre<br />
49<br />
Romane Linyer<br />
Auteure<br />
67<br />
Clélia Martini<br />
Aviva Eauze Nogaro 93<br />
Carol Scott<br />
Maison Pédeloup<br />
<strong>11</strong>9<br />
Chantal Lary de Latour<br />
Châtelaine<br />
145<br />
Pierre Peres<br />
Foie gras<br />
171<br />
Sébastien Chadufaud<br />
Etanch'Land<br />
14<br />
Valérie Marie<br />
Pianiste<br />
32<br />
Quentin<br />
ex Delphine & Pierre<br />
50<br />
Akli Tadjer<br />
Auteur<br />
68<br />
Aude Lannux<br />
Aviva Eauze Nogaro<br />
94<br />
Mathilde Léon<br />
Mon Petit Salon<br />
120<br />
Stéphane Sabathié<br />
Radio PaÍs<br />
146<br />
Elodie Lacrampe<br />
Musée Saint-Clar<br />
172<br />
Françoise Corbel<br />
Librairie Corbel<br />
15<br />
Etienne de Lagarde<br />
Sculpteur<br />
33<br />
Charlotte<br />
ex Delphine & Pierre<br />
51<br />
François-Henri Soulié<br />
Auteur<br />
69<br />
Julie Fieuw<br />
Aviva Eauze Nogaro95<br />
Aurélie<br />
Mon Petit Salon<br />
121<br />
Christian Villeneuve<br />
Radio PaÍs<br />
147<br />
Olivier Bourdet-Pees<br />
Plaimont<br />
173<br />
Charlotte<br />
Librairie Corbel<br />
16<br />
Elian Da Silva<br />
Musée Militaire<br />
34<br />
Arnaud Tarbe<br />
Traiteur Tarbe<br />
52<br />
Angélique Villeneuve<br />
Auteure<br />
70<br />
Carmen Daubas<br />
96<br />
Aviva Eauze Nogaro<br />
Laurie<br />
Mon Petit Salon<br />
122<br />
Silvia Casanave<br />
Radio PaÍs<br />
148<br />
Marc Lassus<br />
Ingénieur<br />
174<br />
Annie<br />
Librairie Corbel<br />
17<br />
Xavier Da Silva<br />
Musée Militaire<br />
35<br />
Sylvain Tarbe<br />
Traiteur Tarbe<br />
53<br />
Denis Michelis<br />
Auteur<br />
71<br />
Thierry Janin<br />
Comédien<br />
97<br />
Stéphanie<br />
Fleurons de Lomagne<br />
123<br />
Patrick Phelipponneau<br />
Soditrans<br />
149<br />
Blaise de Monluc<br />
Cadet de Gascogne 175<br />
Valérie<br />
Librairie Corbel<br />
18<br />
Maxime Darrieutort<br />
4L Trophy<br />
36<br />
Alain Tarbe<br />
Traiteur Tarbe<br />
54<br />
Vincent Lahouze<br />
Auteur<br />
72<br />
Jean-Michel Lalande<br />
Comédien<br />
Karine<br />
Fleurons de Lomagne<br />
Jean-Baptiste Bernadotte<br />
Roi de Suède<br />
Denis Polesello<br />
Garagiste<br />
34<br />
34 35<br />
35<br />
98<br />
124<br />
150<br />
176
Parlons gascon - Parlem gascon<br />
La rubrique bilingue<br />
À l’heure où l’attestation dérogatoire de déplacement a sa version en occitan, le Canard Gascon propose sa rubrique<br />
bilingue, réalisée en partenariat avec l’Ostau Gascon, fédération de <strong>27</strong> associations, dont Radio Pais.<br />
Lo Colerà<br />
Ua plan curiosa legenda<br />
orientau a perpaus deu colerà<br />
(o deu coronà ?).<br />
Un brave Turc cavaucava<br />
tranquilòt suu camin d’Esmirna,<br />
la sua vila mairala, quan<br />
estoc despassat per ua aparicion<br />
tarrible. Qu’èra lo Colerà<br />
en persona qui, eth tanben,<br />
prenèva lo camin d’Esmirna.<br />
Lo paure Turc, espaventat,<br />
sautèc de chivau et cajóc suus<br />
jolhs. Lo Colerà parescoc tocat<br />
de compassion per lo son esglàs, e s’avièc lo prosei.<br />
— E puishque vas a Esmirna, ça dit lo Turc suplicaire, au<br />
mensh, esparnha me, esparnha la familha, esparnha los que<br />
me son cars.<br />
Lo Colerà hascoc la promessa, Puis, ahardit, lo noste turc<br />
demandèc au son tarrible interlocutor quan de victimas<br />
comptèc hèr a Esmirna.<br />
— Dus mil, pas ua de mes, pas ua de mensh, ça dit la plaga.<br />
E sus aquò, desapareishóc.<br />
Arribat a Esmirna, lo Turc s’apercebóc plan viste que lo<br />
Colerà èra arribat avant eth. Dejà, quauquas personas eran<br />
mòrtas. Puish, la violéncia deu mau creishóc. Cada dia, navèras<br />
personas passavan. Mes lo Turc hidèc en la promessa<br />
hèita, esperava lo chifre de dus mil ende èster desliurat de<br />
l’espectacle deus morts e deus morents. Quan, un bèth ser,<br />
aprengóc qu’aqueth chifre fatidic èra despassat. Cada jorn,<br />
navèths cases seguit de mort eran senhalats.<br />
Fin finala, quan la plaga deishèc Esmirna — pr’amor que tot<br />
a un fin — lo nombre de morts s’era portat a cinc mil.<br />
« Lo Colerà a mancat a la sua paraula, se disóc lo Turc.<br />
Compti plan l’i hèr l’arcast si lo torni véser. »<br />
Alavetz, l’escadença se presentèc. Un jorn, lo Turc se trobèc<br />
cara a cara suu medish camin dab lo Colerà que s’en tornava.<br />
Sonque apercebut, l’abordèc bravament :<br />
— M’avèva promés de non pas hèr mes de dus mil victimas<br />
e totun n’as hèit mes du doble. M’as enganat, qu’es mau.<br />
— Ne t’ei pas trompat, que soi demorat ens los tèrmes<br />
fixats ! N’es pas jo qu’ei levat lo demei.<br />
— I e donc qui seré alavetz ?<br />
— La PAUR !<br />
Le Choléra<br />
Une bien curieuse légende<br />
orientale à propos du choléra<br />
(ou le corona ?)<br />
Un brave Turc chevauchait<br />
tranquillement sur le chemin<br />
de Smyrne, sa ville natale,<br />
quand il fut dépassé par une<br />
apparition terrible. C’était le<br />
Choléra en personne qui, lui<br />
aussi, prenait le chemin de<br />
Smyrne.<br />
Le pauvre Turc, épouvanté,<br />
sauta de cheval et tomba<br />
à genoux. Le Choléra parut touché de compassion par sa<br />
frayeur, et la conversation s’engagea.<br />
— Puisque tu vas à Smyrne, dit le Turc suppliant, épargnemoi<br />
du moins ; épargne ma famille, épargne ceux qui me<br />
sont chers.<br />
Le Choléra fit cette promesse, puis, enhardi, notre Turc demanda<br />
à son terrible interlocuteur combien de victimes il<br />
comptait faire à Smyrne.<br />
— Deux mille, pas une de plus, pas une de moins, dit le<br />
fléau.<br />
Et après ces derniers mots, il disparut.<br />
Arrivé à Smyrne, le Turc s’aperçut vite qu’il avait été devancé<br />
par le Choléra. Déjà, quelques personnes avaient succombé.<br />
Puis, la violence du mal s’accrut. Chaque jour succombaient<br />
de nouvelles personnes. Mais le Turc confiant<br />
dans la promesse qui lui avait été faite attendait le chiffre<br />
de deux mille pour être délivré du spectacle des morts et des<br />
mourants. Quand, un beau soir, il apprit que ce chiffre fatidique<br />
était dépassé. Chaque jour, de nouveaux cas suivis de<br />
mort étaient signalés. Bref, quand le fléau quitta Smyrne —<br />
car il faut que tout ait une fin — le nombre de morts s’était<br />
élevé à cinq mille.<br />
« Le Choléra a manqué à sa parole, se dit le Turc. Je compte<br />
bien le lui reprocher quand je le reverrai. »<br />
Or, l’occasion se présenta. Un jour, le Turc se trouva face<br />
à face sur la même route avec le Choléra qui s’en revenait.<br />
Dès qu’il l’aperçut, il l’aborda bravement :<br />
— Tu m’avais promis de ne pas faire plus de deux mille<br />
victimes et tu en as fait plus du double. Tu m’as trompé,<br />
c’est mal.<br />
— Je ne t’ai pas trompé, je suis resté dans les limites du<br />
chiffre fixé ! Ce n’est pas moi qui ai enlevé le surplus.<br />
— Qui est-ce donc, alors ?<br />
— La PEUR !<br />
Les mots croisés de François Sumien<br />
(Solution page 38)<br />
Horizontalement :1 – Bon esprit. 2 – Ne sent pas mauvais. 3 – À<br />
la fin du repas – Disette. 4 – Pas généralisés. 5 – Début de toute<br />
étude – Célèbre acronyme italien. 6 – Se gaussera – Quelque<br />
chose… ou pas ! 7 – Non doublée –Équipe un bateau – Elle a son<br />
jeu. 8 – Franchit le pas – Intacte. 9 – Arrivent dans le vestibule<br />
après être entrées par le pavillon. 10 – Portés sans arme – Note.<br />
<strong>11</strong> – À laver – Délacé.<br />
Verticalement :A – Ne jetteras pas. B – Permet d’agrandir la<br />
famille – Pas à moi. C – Sur la toile s’il est de recherche – Mesure<br />
de poids d’Extrême-Orient. D – On en tire le cachou – Kumquat<br />
ou citron. E – A jubilé – Support de cierges – Répètes. F – Très<br />
occupé – La fin des amis. G – Commerçaient. H – Anachorète<br />
– République européenne fondée en 1937. I – Traversent les<br />
persiennes – C’est comme nouveau. J – Acquis sans difficulté –<br />
Germandrée petit if. K – Existez – Divinité.<br />
36 37
Avant de se quitter<br />
Facile<br />
Grilles de Sudoku<br />
(Solution dans notre prochain numéro)<br />
Difficile<br />
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L<br />
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e Grand Jeu 2020 du Canard Gascon est ouvert à toute personne physique<br />
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(les réponses par mail ne sont pas acceptées) avant le 26 décembre<br />
2020 le bulletin réponse (découpé ou photocopié) se trouvant page 33. Un<br />
tirage au sort aura lieu parmi les bonnes réponses. Une seule participation<br />
par foyer sera acceptée.<br />
Le tirage au sort aura lieu début janvier 2021. Tous les gagnants seront<br />
prévenus par courrier. Les gagnants seront invités à venir retirer leurs lots<br />
lors de la remise des lots à la cave de Nogaro (la date de remise leur sera<br />
précisée dans le courrier qu'ils recevront). Du fait de leur participation, les<br />
gagnants autorisent le Canard Gascon à publier leur nom et photo. La liste<br />
des gagnants sera publiée dans le prochain n° du Canard Gascon.<br />
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ou un an. Né il y a 15 ans en Armagnac, il a été repris en 2019 par un Lectourois,<br />
Hugues de Lestapis, professionnel de la presse. Il en est l'éditeur et le rédacteur en chef.