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Qualité Références n°55

LA GESTION DE L’INFORMATION DE L’ENTREPRISE

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N° 55 JANVIER - FEVRIER - MARS 2012 TRIMESTRIEL 20 €<br />

www.qualityandco.com<br />

NOTRE DOSSIER<br />

LA GESTION DE L’INFORMATION<br />

DE L’ENTREPRISE<br />

page 31<br />

ACTUALITÉS<br />

Les champions de l’audit<br />

et du contrôle interne<br />

page 14<br />

QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Témoignage de S.Guillard,<br />

responsable <strong>Qualité</strong> et SAV<br />

page 21<br />

EFFICIENCE INDUSTRIELLE<br />

Le SMI au service<br />

des multicertifications<br />

page 26<br />

SYSTÈME D'INFORMATION ET QUALITÉ<br />

L’outil informatique<br />

est-il facteur de stress ?<br />

page 47<br />

LES OUTILS DE LA PERFORMANCE<br />

La nouvelle boîte à idées<br />

du management participatif<br />

page 53


FOR A SAFER & SUSTAINABLE FUTURE (*)<br />

(*) Pour un futur plus sûr et plus durable<br />

DNV Business Assurance : Construisez la confiance en votre organisation !<br />

Formations - Certifications - Evaluations en Management des Risques - Vérifications RSE et Développement Durable.<br />

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SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

4 Contrôle : Dekra restructure son<br />

organisation en France<br />

4 Un nouveau certificateur dans<br />

l’énergie : DNV KEMA Energy &<br />

Sustainability<br />

4 Formation continue : MINES<br />

ParisTech proposent deux<br />

formations environnement,<br />

hygiène et sécurité<br />

6 Formation :<br />

le Réseau des IAE :<br />

tous certifiés en 2012<br />

6 Ressources humaines :<br />

la première web-tv collaborative<br />

pour les RH<br />

6 Conseil en développement durable :<br />

Greenflex s’associe à Ethicity<br />

7 Santé Sécurité : les produits CMR<br />

feront-ils bientôt jurisprudence ?<br />

8 Conformité alimentaire : pesage<br />

et inspection pour assurer<br />

la sécurité et la conformité<br />

des aliments<br />

8 Baromètre sur la prévention<br />

des risques professionnels<br />

en entreprise : la France bonne<br />

élève mais peu certifiée<br />

9 Système de management<br />

intégré : Certifié OHSAS 18001,<br />

RS finalise son SMI avec BSI<br />

10 Formation professionnelle : forte<br />

demande en qualité et sécurité<br />

10 Enseignement : chaire<br />

« Résilience et sécurité »<br />

à MINES Paris Tech<br />

12 Conseil : les consultants à<br />

la rencontre des entrepreneurs<br />

12 Engagement de service :<br />

le 1000 e bureau de Poste certifié<br />

QUALITÉ & MANAGEMENT<br />

14 Contrôle interne : les secrets<br />

des meilleurs dispositifs<br />

16 Libre parole : l’excellence,<br />

notre seule porte de sortie<br />

face à la crise<br />

17 Responsabilité sociale des<br />

organismes publics : faire face<br />

aux mutations sociétales<br />

et institutionnelles<br />

19 Démarche lean office :<br />

la certification... et après<br />

DOSSIER<br />

LA GESTION<br />

DE L’INFORMATION<br />

SYSTÈMES D’INFORMATION<br />

ET QUALITÉ<br />

43 Avis d’expert : la menace des<br />

Big Data sur la gestion de<br />

l’information<br />

45 Sécurité de l’information :<br />

l’âge de la maturité<br />

47 Tribune Libre : ces logiciels qui<br />

empêchent de travailler…<br />

50 Logiciels d’aide à<br />

la performance : les<br />

nouveautés et les évolutions<br />

➤PAGE 31<br />

31 Le salon Documation, 18 e édition<br />

32 Retour d’expérience : optimiser le traitement des réclamations<br />

33 Les nouveaux outils collaboratifs : le partage de documents,<br />

clé de la collaboration à distance<br />

35 Des solutions évolutives : la DSI au service de la gestion de contenu<br />

36 Dynamique collaborative : de la gestion de contenu aux réseaux<br />

sociaux<br />

37 Point de vue : GED et BPM deviennent accessibles à tous<br />

38 Dématérialisation de documents : les précautions à prendre<br />

et les solutions à mettre en œuvre<br />

40 En pratique : mettre en place une démarche de dématérialisation<br />

dans votre organisation<br />

21 Démarche qualité : pour une<br />

performance de haut niveau<br />

23 Retour d’expérience :<br />

Une démarche <strong>Qualité</strong><br />

exemplaire : de la qualité<br />

au développement durable<br />

25 Développer la performance :<br />

réussir un projet d’amélioration<br />

ou de certification<br />

26 Performance industrielle :<br />

construire un système de<br />

management intégré<br />

28 Performance industrielle :<br />

enjeux des systèmes de<br />

management de l'énergie<br />

OUTILS<br />

53 Innovation participative :<br />

12 questions pour réussir<br />

sa boîte à idées<br />

55 Fonction publique territoriale :<br />

la gestion individualisée des<br />

RH entre dans les pratiques<br />

56 Ressources humaines :<br />

les 10 tendances du capital<br />

humain<br />

59 Evènement :<br />

La 29 e édition d’i-expo :<br />

au cœur des nouveaux enjeux<br />

de l’information numérique<br />

61 Biblio<br />

64 Répertoire des annonceurs<br />

Plus d’infos sur notre site<br />

www.qualityandco.com<br />

Retrouvez d’autres informations<br />

concernant le management<br />

de la performance durable<br />

sur notre site internet<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 1


SGS FORME, ÉVALUE ET CERTIFIE<br />

Chaque mois, vous versez des cotisations sociales destinées à la<br />

formation professionnelle. Vous pouvez donc bénéficier de ce budget<br />

pour proposer à vos salariés des formations qualifiantes.<br />

Dans le cadre du DIF (Droit Individuel à la Formation), chaque employé<br />

peut accéder à une formation professionnelle afin d’améliorer son<br />

savoir-faire et ainsi obtenir de nouvelles qualifications. Les formations SGS<br />

permettent d’être rapidement opérationnel et d’exercer avec un diplôme<br />

reconnu.<br />

SGS dispose d’une équipe de formateurs offrant des compétences<br />

d’auditeurs expérimentés. Les formations SGS sont constituées d’études<br />

de cas et de mises en situation qui font continuellement participer<br />

les stagiaires.<br />

Pour optimiser vos compétences et valoriser vos performances, pensez<br />

aux formations intra-entreprise. Dispensées dans votre entreprise, elles<br />

répondent à vos objectifs de formation quels qu’ils soient : audit interne,<br />

sensibilisation aux référentiels d’audits, à la réglementation, etc.<br />

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter<br />

nos Conseillers Pédagogiques via fr.formation@sgs.com ou au 01 41 24 83 02<br />

WWW.FR.SGS.COM/FORMATION<br />

PROGRAMMEZ DÈS MAINTENANT VOS FORMATIONS 2012 :<br />

FORMATIONS QUALIFIANTES DURÉE AVRIL MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT. OCT. NOV.<br />

Formation de responsable d’audit<br />

qualité selon le référentiel ISO 9001<br />

(formation accréditée par l’IRCA)<br />

Formation de responsable d’audit<br />

environnement selon le référentiel ISO<br />

14001 (formation accréditée par l’IRCA<br />

et l’IEMA)<br />

Formation de responsable d’audit<br />

sécurité des aliments selon le<br />

référentiel FSSC 22000 (formation<br />

accréditée par l’IRCA)<br />

Formation de responsable d’audit<br />

santé & sécurité au travail selon le<br />

référentiel OHSAS 18001<br />

Formation de responsable d’audit des<br />

systèmes de management de l’énergie<br />

selon le référentiel ISO 50001 (formation<br />

accréditée par l’IRCA)<br />

Réglementation « Environnement » :<br />

un préalable indispensable à tout<br />

auditeur environnement<br />

Réglementation « Santé & Sécurité<br />

au Travail (SST) » : un préalable<br />

indispensable à tout auditeur SST<br />

5 jours 4 - 8 3 - 7 5 - 9<br />

5 jours 11 - 15 10 - 14 12 - 16<br />

5 jours 25 - 29 24 - 28 26 - 30<br />

5 jours 18 - 22 17 - 21 19 - 23<br />

5 jours 22 - 26<br />

2 jours 5 - 6 18 - 19<br />

2 jours 19 - 20 29 - 30


ÉDITORIAL<br />

Les petites manipulations<br />

et le vrai business<br />

des labels de complaisance<br />

Sur le site web de la société hollandaise qui délivre le label Top Employeurs, contre monnaie sonnante et trébuchante,<br />

on peut lire ce témoignage sans doute irréfutable attribué à une dame Linda Yang (27 ans, Chine) : « Top Employers<br />

Chine a changé mon opinion sur certaines entreprises. Maintenant, je sais que ces entreprises prennent vraiment<br />

soin de leurs employés. (...) La prochaine fois que je chercherai un nouveau travail, je vérifierai la présence du logo<br />

». Bien que France Télécom-Orange soit labellisée Top employeurs depuis 2009, ses personnels ne montrent pas<br />

le même enthousiasme à l’égard d’un label qui est censé distinguer les politiques de ressources humaines.<br />

C’est ainsi que les représentants du syndicat CFE-CFC/UNSA d’une entreprise dont on connaît le nombre record de<br />

suicides de salariés dénonçait récemment non sans ironie la présence répétée de leur entreprise dans la liste des<br />

Top Employeurs français « en dépit des lenteurs, voire des blocages, dans la mise en œuvre du nouveau contrat<br />

social » lancé par la direction. Il est vrai que les personnels ne sont pas consultés et que seules les directions RH<br />

remplissent le questionnaire d’audit de ce label. Le syndicat souligne d’ailleurs l’écart avec les résultats du baromètre<br />

social à France Télécom-Orange « qui, lui, interroge les personnels ».<br />

Ainsi est présenté le label : « Le label Top Employeurs est attribué selon la méthodologie développée par le CRF<br />

Institute et repose sur le CRF HR Best Practice Survey (Enquête sur les meilleures Pratiques RH du CRF), un<br />

questionnaire structuré visant à analyser et évaluer les diverses thématiques liées à la gestion des ressources<br />

humaines : culture d’entreprise, pratiques de rémunération et avantages non pécuniaires, stratégies de leadership,<br />

plan de formation et de développement professionnel, politiques de bien-être, équilibre vie professionnelle – vie<br />

privée, engagement et initiatives en matière de développement durable et de responsabilité sociétale ». Pour<br />

renforcer le sérieux de l’entreprise, il est précisé que le questionnaire a été développé au niveau européen avec l’aide<br />

d’Accenture Italie, AT Kearney Allemagne, Deloitte Espagne et d’autres consultants spécialisés en RH… Avec deux<br />

suicides déclarés récemment, La Poste figure en toute légitimité dans la liste Top Employeur France !<br />

Evaluation sincère ou communication d’entreprise ?<br />

On a vu ces dernières années et dans le sillage du Grenelle de l’environnement se multiplier les labels « verts » et<br />

« bio » surfant sur la vague écologique et « certifiant » produits, services et entreprises engagés dans des démarches<br />

de développement durable. Voici désormais les labels « social friendly » pour entreprises « bisounours » qui câlinent<br />

leurs salariés et où il fait si bon travailler (un de ces labels s’intitule « Best places to work »). Plus social que moi<br />

tu meurs !<br />

Les entreprises paient – cher – pour obtenir ces labels d’autosatisfaction et ces reconnaissance de complaisance.<br />

Rapidement affichables, ils deviennent des éléments incontournables de tout bon plan de communication. La<br />

création et l’attribution de ces hochets est une activité hautement rémunératrice pour les sociétés qui en assurent<br />

la promotion. Le promoteur du label Top employeurs ne s’en cache pas : il s’agit avant tout de maximiser la visibilité<br />

du labellisé auprès de ses marchés cibles.<br />

A quand un label des entreprises les plus labellisées ? Mais cela existe peut-être déjà. On ne connaît pas tout.<br />

Jean-François Romain<br />

Rédacteur en chef<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

DR<br />

Formation intelligence<br />

économique<br />

L’Ecole Européenne d’Intelligence Economique<br />

(EEIE), sis à Versailles, annonce un taux de recrutement<br />

de 85% de ses diplômés (3 e cycle) moins<br />

de deux mois après leur sortie (www.eeie.fr) ■<br />

RÉGION<br />

Le PDG de Pocheco<br />

élu nordiste de l’année<br />

Le trophée des Géants du Nord<br />

rend chaque année hommage à<br />

des habitants du Nord-Pas-de-<br />

Calais qui illustrent les valeurs de<br />

la région.<br />

Les lauréats sont désignés en ligne sur le site<br />

de la Voix du Nord, dans 6 catégories : anonymes,<br />

société civile (représentants associatifs), expatriés,<br />

initiatives communales, entrepreneurs et<br />

culture. Emmanuel Druon, PDG du fabricant d’enveloppes<br />

Pocheco, a été désigné dans la catégorie<br />

entrepreneurs.<br />

Basé à Forest-sur-Marque, l’entreprise de 100 personnes<br />

se distingue par ses actions de prévention<br />

des pollutions, de réduction du risque au<br />

travail et de la pénibilité des postes ■<br />

CERTIFICATEUR<br />

SGS ICS dans le domaine des<br />

produits phytopharmaceutiques<br />

Le COFRAC (Comité français d'accréditation) a<br />

donné un accord de recevabilité à SGS ICS pour<br />

la certification d'entreprise dans le domaine des<br />

produits phytopharmaceutiques.<br />

Le certificateur peut ainsi réaliser des audits<br />

aux entreprises distribuant, appliquant ou<br />

conseillant à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques<br />

et délivrer ses premiers certificats,<br />

avant l'obtention définitive de son<br />

accréditation dans les prochaines semaines.<br />

« Recevoir cette recevabilité par le COFRAC<br />

nous permet d'étendre notre savoir-faire et<br />

notre expertise en matière de problématiques<br />

agricoles et environnementales », commentait<br />

Roselyne Defer, directeur développement SGS<br />

ICS, poursuivant : « Le fait que nous ayons collaboré<br />

auprès du ministère de l'Environnement<br />

et des groupements professionnels à l'élaboration<br />

du dispositif de certification a surement<br />

aidé à légitimer un peu plus notre présence dans<br />

ce secteur comme certificateur de référence » ■<br />

CONTRÔLE<br />

Dekra restructure son<br />

organisation en France<br />

La multinationale spécialisée dans le contrôle<br />

et l’évaluation de conformité DEKRA dont<br />

le siège est à Stuttgart, berceau de l’industrie<br />

automobile allemande, restructure ses<br />

activités en France, son deuxième marché.<br />

Les deux filiales françaises «Automotive» et<br />

«Industrial» sont placées sous la direction<br />

DNV et KEMA ont obtenu les autorisations<br />

réglementaires nécessaires pour créer une<br />

société de conseil, de test et de certification<br />

dédiée au secteur de l’énergie globale. Sous<br />

la direction de Thijs Aarten, la nouvelle société<br />

DNV KEMA Energy & Sustainability (basée<br />

à Arnhem, Pays-Bas) compte plus de 2 300<br />

spécialistes dans plus de 30 pays. Les services<br />

unique d’Axel Noack, nommé président de<br />

DEKRA France SAS. M. Noack conserve son<br />

mandat de président du directoire de DEKRA<br />

Automotive France tandis que Bruno Labarre<br />

est par ailleurs remplacé par Stephan<br />

Kreutzer à la présidence du directoire de<br />

DEKRA Industrial en France ■<br />

UN NOUVEAU CERTIFICATEUR<br />

DANS L’ÉNERGIE<br />

DNV KEMA Energy<br />

& Sustainability<br />

Associée à AFNOR Compétences, MINES<br />

ParisTech propose deux nouvelles formations<br />

« BADGE » (bilan d'aptitude délivré<br />

par les grandes écoles) qui ouvriront en<br />

septembre 2012.<br />

Les BADGE Management des conformités<br />

réglementaires et des risques EHS (environnement,<br />

hygiène et sécurité) et Management<br />

et audit des systèmes de gestion des risques<br />

de DNV KEMA couvrent la chaîne de valeur<br />

énergétique, de la source énergétique au<br />

consommateur final, y compris l’énergie<br />

renouvelable, la réduction du carbone et l’efficacité<br />

énergétique, la production de<br />

l’énergie, la transmission et la distribution,<br />

ainsi que les tests, les contrôles et les certifications<br />

liés à l’énergie ■<br />

FORMATION CONTINUE<br />

MINES ParisTech proposent<br />

deux formations<br />

environnement, hygiène<br />

et sécurité<br />

EHS ont pour ambition de former des<br />

personnes aux fonctions de responsable ou<br />

de directeur EHS (préventeurs). Ces BADGE<br />

répondent à la demande de formation des<br />

cadres qui ont besoin d’approfondir leurs<br />

compétences en parallèle de leur activité, et<br />

qui souhaitent une reconnaissance de compétences<br />

acquises par un label délivré par une<br />

grande école ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 4


ACTUALITÉS<br />

FORMATION<br />

Le Réseau des IAE :<br />

tous certifiés en 2012<br />

Le Réseau IAE (31 instituts d’administration<br />

des entreprises) a créé en 2004 un outil<br />

d’évaluation des formations universitaires de<br />

gestion : un Référentiel Certification de<br />

Service permettant d’obtenir la certification<br />

QUALICERT. Premier en son genre, ce référentiel<br />

«Activité universitaire de formation<br />

et de recherche dans le domaine des sciences<br />

de gestion et du management » s’inspire des<br />

réflexions et des travaux réalisés sous l’égide<br />

de la Conférence des présidents d’université,<br />

de l’European University Association et du<br />

Comité National d’Evaluation et de la Direction<br />

de l’Enseignement Supérieur. « Ce référentiel<br />

est totalement orienté par ce qui<br />

constitue le cœur de notre métier : l’interaction<br />

constante entre recherche et formation<br />

appuyée sur des relations de grande<br />

proximité avec le monde des entreprises »<br />

précise Pierre Louart, Président du Réseau<br />

des IAE. Ce référentiel, encadrant les activités<br />

universitaires de formation et de<br />

recherche dans le domaine des sciences de<br />

gestion et de management, est un système<br />

d’évaluation basé sur des critères objectifs<br />

et mesurables. Il constitue une certification<br />

sanctionnant une excellence au niveau formation<br />

et recherche.<br />

Le Réseau des IAE et la société SGS travaillent<br />

depuis 2009 sur l’évolution du référentiel<br />

dont une nouvelle version a été finalisée en<br />

juin 2011. « Le référentiel QUALICERT a été<br />

amélioré en le rendant plus exigeant, notamment<br />

sur les plans de la recherche et de l’international.<br />

Nous avons également rendu<br />

plus explicite la place de l’étudiant au centre<br />

de ce référentiel » précise Fabrice Clerfeuille,<br />

Vice Président <strong>Qualité</strong> du Réseau des IAE.<br />

A ce jour, 19 IAE* ont obtenu le label et tous<br />

se sont engagés dans le processus et envisagent<br />

de l’être d’ici fin 2012. Le Réseau<br />

devrait également faire évoluer le contenu<br />

du référentiel vers encore plus de qualité<br />

en intégrant des points d’évaluation de<br />

l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de<br />

l’Enseignement Supérieur (AERES) ■<br />

* Bordeaux, Brest, Caen, Clermont-Ferrand,<br />

Créteil, Grenoble, Lille, Metz, Montpellier,<br />

Nantes, Nice, Orléans, Paris, Poitiers,<br />

Rennes, Strasbourg, Toulouse, Tours,<br />

Valenciennes.<br />

RESSOURCES HUMAINES<br />

La première web-tv collaborative<br />

pour les RH<br />

Le 19 janvier 2012 est lancé dans les studios<br />

de Webcastory l’enregistrement de la première<br />

journée 2.0 dédiée à la thématique<br />

stratégique du « Bien-Etre et la <strong>Qualité</strong> de<br />

vie au Travail ». Les deux partenaires à l’origine<br />

de cette initiative sont HRchannel et<br />

Mozart Consulting.<br />

« HRChannel.com propose depuis plus de<br />

18 mois des axes de réflexion centrés sur<br />

la gouvernance des RH, explique Fréderic<br />

Bascunana (PDG de Webcastor), avec pour<br />

objectif, l’articulation entre les apports des<br />

nouvelles technologies, la nécessité d’une<br />

réflexion centrée sur le capital humain et<br />

la déontologie de ces nouveaux usages. La<br />

thématique proposée de façon structurante<br />

et rationnelle par Victor Waknine (fondateur<br />

et associé gérant de Mozart Consulting)<br />

est en phase avec le projet de<br />

développement de notre web-tv participa-<br />

tive, unique en son genre en ce qu’elle n’impose<br />

jamais ses sujets, mais les discutent<br />

en amont avec ses membres avant de les<br />

mettre en production. Aussi attendonsnous<br />

des acteurs de l’écosystème RH qu’ils<br />

s’engagent à nos côtés en postulant pour<br />

venir témoigner et infléchir notre ligne<br />

éditoriale par leurs commentaires amont<br />

et le prisme de leurs expertises » ■<br />

CONSEIL EN DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

Greenflex s’associe à Ethicity<br />

Créée en 2009 par Frédéric Rodriguez sur un<br />

positionnement original – l’entreprise est une<br />

SSDD (société de services en développement<br />

durable) -, Greenflex devient l'actionnaire<br />

majoritaire d'Ethicity, cabinet spécialisé dans<br />

le conseil en développement durable. Créé en<br />

2001 par Elizabeth Pastore-Reiss, Ethicity intègrera<br />

l'activité conseil de Greenflex dans l'accompagnement<br />

PME, ISO 26000, le reporting<br />

RSE, le bilan carbone... Greenflex réalise la<br />

cartographie des métiers de l'entreprise, identifie<br />

les émissions de CO 2 les plus impactantes<br />

et y associe les assets ainsi que les coûts<br />

correspondants. Greenflex avec Ethicity représente<br />

plus de 350 clients grands comptes ou<br />

ETI (Casino, SNCF, MSD, Danone, Bonduelle,<br />

Adeo, Les Mousquetaires, Compass...) et une<br />

équipe de 45 personnes uniquement dédiées<br />

à la réduction de l'impact des entreprises dont<br />

15 consultants experts. Le groupe est présent<br />

en France (Paris, Lyon, Marseille), en Belgique<br />

(Bruxelles), en Espagne (Barcelone et Madrid).<br />

De nouveaux services devraient être annoncés<br />

en 2012 ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 6


ACTUALITÉS<br />

SANTÉ SÉCURITÉ<br />

Les produits CMR feront-ils bientôt jurisprudence ?<br />

Coup de tonnerre dans le monde industriel, deux géants, l’un de la chimie et<br />

l’autre de la construction, ont été reconnus coupables d’intoxication due respectivement<br />

aux pesticides et à l’amiante. Ces deux affaires pourraient bien avoir<br />

des répercussions en France, notamment pour les victimes de l’amiante.<br />

« La France n’avait jamais pris une telle<br />

position dans ce domaine, explique Michel<br />

Auger (directeur sécurité chez DEKRA<br />

Industrial). Ces affaires pourraient faire<br />

jurisprudence et s’étendre à tous les<br />

produits CMR (cancérogènes, mutagènes,<br />

reprotoxiques),telle que l’amiante, qui font<br />

aujourd’hui l’objet d’une réglementation<br />

accrue ». Car au-delà de ces cas très spécifiques,<br />

se pose la question plus globale de<br />

la hausse significative des maladies professionnelles.<br />

Les pathologies dont nous<br />

parlons se déclarent plus ou moins long<br />

terme a contrario des accidents du travail<br />

(à noter d’ailleurs que ces derniers sont en<br />

nette régression). « En effet, les maladies<br />

professionnelles ont été multipliées par six<br />

en onze ans. Cela s’explique en partie par<br />

le fait que la Sécurité Socialere connaisse<br />

de nombreuses maladies comme étant liées<br />

au travail, l’amiante par exemple mais aussi<br />

les poussières de bois », poursuit Michel<br />

Auger faisant référence au baromètre européen<br />

de la prévention des risques réalisé<br />

récemment par DEKRA Industrial.<br />

Des inégalités entre petites<br />

et grandes entreprises<br />

C’est dans les TPE et PME que les maladies<br />

professionnelles sont les plus nombreuses.<br />

M. Auger met en avant que «la maîtrise de<br />

la sécurité est moins évidente dans les<br />

petites structures ». Les grands groupes<br />

peuvent se permettre d’avoir un directeur<br />

sécurité voire même tout un service dédié.<br />

En revanche, les TPE et PME manquent de<br />

moyens et c’est souvent le dirigeant qui se<br />

charge de cette tâche.<br />

De fait, les salariés y sont moins sensibilisés<br />

et donc plus exposés. Pour faire face à ce<br />

problème, les entreprises de l’industrie<br />

chimique et de la métallurgie imposent<br />

désormais à leur sous-traitant d’être certifié<br />

MASE (système spécifique de management<br />

de la sécurité). Une certification qui permet<br />

de mieux appréhender les risques particuliers<br />

liés à ces secteurs et donc de prévenir<br />

les accidents et par ricochets les maladies<br />

professionnelles ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 7


ACTUALITÉS<br />

CONFORMITÉ ALIMENTAIRE<br />

Pesage et inspection pour assurer<br />

la sécurité et la conformité des aliments<br />

Spécialiste du pesage et de l’instrumentation<br />

de précision, Mettler-Toledo a publié<br />

un guide sur la conformité alimentaire, une<br />

heureuse initiative dans un contexte de<br />

défiance vis-à-vis de l’agroalimentaire. Les<br />

pressions s’intensifient sur les fabricants<br />

et les distributeurs ont réagi pour la mise<br />

en place de programmes internationaux de<br />

sécurité et de qualité, tels que les normes<br />

BRC, IFS, SQF et FSSC 2200 abordés dans<br />

ce guide. Au sommaire : le suivi et la traçabilité,<br />

les réglementations et le condition-<br />

nement, la détection des corps étrangers,<br />

la conformité des équipements aux normes<br />

d’hygiène, l’étalonnage et le contrôle des<br />

appareils de surveillance et de mesure.<br />

Disponible de notre part auprès de<br />

laetitia.gendron@mt.com<br />

BAROMÈTRE SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES<br />

PROFESSIONNELS EN ENTREPRISE<br />

La France bonne élève mais peu certifiée<br />

Réalisé à l’initiative de DEKRA Industrial, le Baromètre européen de la<br />

prévention des risques en entreprise permet de confronter les résultats en<br />

France (progrès en matière de prévention, émergence de nouvelles<br />

pathologies…), à ses voisins de l’Union.<br />

Au total, 85 % des entreprises françaises<br />

n’ont pas enregistré d’événements spécifiques<br />

liés à la santé ou à la sécurité au<br />

travail entre 2008 et 2011. C’est en France<br />

que les entreprises s’affirment comme les<br />

mieux armées en matière de prévention<br />

puisqu’elles déclarent à 89% n’avoir enregistré<br />

aucun des évènements évoqués lors<br />

de l’enquête (contre 82 % en Allemagne).<br />

Cependant, c’est en France que l’on retrouve<br />

le sentiment d’insécurité le plus fort, 98%<br />

des personnes interrogées pensant qu’au<br />

moins un des leurs est confronté à un<br />

danger latent.<br />

En ce qui concerne l’implication des différentes<br />

fonctions au sein de l’entreprise, c’est<br />

en France que la direction de l’entreprise<br />

est la plus impliquée: 56% contre 45% en<br />

Espagne et seulement 38% en Allemagne.<br />

Ceci s’explique notamment par le fait que<br />

depuis 1995 l’employeur est considéré<br />

comme responsable de la prévention des<br />

risques et peut être inculpé en cas d’accident<br />

grave.<br />

La France en retard de certification<br />

On retrouve également les entreprises françaises<br />

en bonne place quant à la création<br />

du document unique (DU, transposition par<br />

écrit de l’évaluation des risques dans l’entreprise).<br />

Si 81% d’entre elles le produisent,<br />

ce qui est un bon résultat même si le DU est<br />

obligatoire dans toute société, elles sont<br />

71 % à le faire en interne. Or ainsi créé, le<br />

document ne couvre généralement pas tout<br />

et n’assure pas la prévention de l’ensemble<br />

des risques.<br />

De très bons résultats pour la France qu’il<br />

faut toutefois nuancer. En matière de certification<br />

qualité, bien que des efforts aient<br />

été faits, la France n’est pas un modèle,<br />

seulement 54% des entreprises interrogées<br />

sont certifiées. Quant au document unique,<br />

il est certes réalisé mais peu ou pas actualisé<br />

au fil du temps, or tout son intérêt est<br />

d’évoluer dans le temps pour accompagner<br />

l’entreprise dans son développement.<br />

Une volonté de prévention<br />

à l’échelle européenne<br />

Alors que les accidents au travail ont<br />

diminué partout en Europe, la façon dont<br />

les entreprises gèrent la prévention s’améliore<br />

constamment. Ce succès est dû aux<br />

efforts faits au niveau local dans chaque<br />

pays mais aussi à l’échelle européenne.<br />

L’Union Européenne a, en effet, fixé des<br />

objectifs visant à réduire de 25% le nombre<br />

d’accidents au travail dans les pays membres<br />

entre 2007 et 2012. Un projet ambitieux<br />

mais qui s’inscrit dans la baisse observée<br />

du nombre d’accidents mortels entre 2002<br />

et 2004 (-17 %) et des accidents du travail<br />

nécessitant plus de 3 jours d’arrêt (-20%).<br />

En ce qui concerne la certification, les entreprises<br />

espagnoles sont largement en tête<br />

face à leurs concurrentes européennes.<br />

79% d’entres elles sont certifiées ISO 9000,<br />

9001 (qualité) contre 71 % en Allemagne<br />

et 69% aux Pays-Bas. On retrouve la même<br />

tendance en matière de certification environnementale<br />

(ISO 14000) et sécurité<br />

(OHSAS 18000, 18001). Ceci s’explique d’une<br />

part parce que l’état espagnol accorde des<br />

aides aux entreprises désireuses d’obtenir<br />

des certifications, d’autre part parce que<br />

c’est un pré-requis pour pouvoir répondre<br />

à des appels d’offres publics.<br />

Les autres pays interrogés sont en nette<br />

progression, la France, par exemple, est<br />

passée de 29 % d’entreprises certifiées en<br />

2004 à 54% en 2011. Cependant, les entreprises<br />

sont encore trop nombreuses à considérer<br />

la certification comme une fin en soi,<br />

un label à obtenir et non comme un pas en<br />

avant dans leur programme de développement<br />

global ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 8


ACTUALITÉS<br />

SYSTÈME DE MANAGEMENT INTÉGRÉ<br />

Certifié OHSAS 18001,<br />

RS finalise son SMI avec BSI<br />

BSI (British Standard Institution) a accrédité la certification OHSAS 18001 de<br />

RS France. La filiale de RS Components, distributeur mondial de composants<br />

électroniques, électromécaniques et industriels, complète ainsi son<br />

système de management intégré.<br />

La certification OHSAS 18001 (« Occupational<br />

Health and Safety Assessment Series ») est le<br />

référentiel reconnu mondialement pour les<br />

systèmes de prévention et de gestion de la santé<br />

et de la sécurité au travail. Déjà certifiée selon<br />

les normes internationales ISO 9001 pour son<br />

système de management de la qualité, et<br />

ISO 14001 pour son système de management de<br />

l’environnement, RS France finalise ainsi la mise<br />

en place de son système de management<br />

intégré qui associe du point de vue documentaire<br />

et audits les trois domaines <strong>Qualité</strong> – Sécurité<br />

– Environnement (Management QESS).<br />

« Nous sommes fiers de cette certification car elle<br />

s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration<br />

continue » déclarait Stéphane Maffli, Country<br />

Manager (directeur pays) RS France, poursuivant :<br />

« De plus, c’est un référentiel choisi au niveau du<br />

groupe avec une démarche globale pour l’ensemble<br />

des filiales. Aujourd’hui, c’est un outils de management<br />

par rapport à la politique du groupe avec<br />

des objectifs de communication et de formation ».<br />

Objectif zéro accident<br />

Avec cette certification, RS s’est fixé l’objectif de<br />

zéro accident avec arrêt grâce notamment à la<br />

prévention, la communication et la sensibilisation.<br />

L’implication forte du personnel et du management<br />

est recherchée par l’identification des<br />

presque-accidents et la création d’un réseau de<br />

contacts dans les différents départements...<br />

En parallèle de sa certification, RS a mis en place,<br />

entre autres, un système d’affichage interne<br />

appelé « Open your eyes » (Ouvrez les yeux) dont<br />

le principe est « chacun est responsable de soi<br />

mais aussi des autres » et un projet e-learning<br />

d’évaluation des risques individuel baptisé« Projet<br />

écran sécurité plus ». Chaque salarié a ainsi pu<br />

suivre une formation sur son poste de travail pour<br />

prévenir des risques liés au travail sur écran. Cette<br />

nouvelle certification s’intègre dans une démarche<br />

globale et initie une réelle politique de prévention<br />

des risques et de protection des individus au<br />

quotidien dans l’entreprise ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

FORMATION PROFESSIONNELLE<br />

Forte demande en qualité et sécurité<br />

Réalisé par Place de la Formation, la 4 e<br />

édition du Baromètre de la Formation<br />

professionnelle permet de cerner l'évolution des pratiques, des besoins et des<br />

offres les plus demandées dans le cadre du DIF et du plan de formation.<br />

L'apprentissage ou le perfectionnement de l'anglais<br />

constituent toujours le premier choix de<br />

formation professionnelle (12,83% de demandes<br />

au sein des entreprises). Au titre du DIF, l'anglais<br />

général, commercial et technique restent<br />

également largement en tête avec 28,28 % des<br />

demandes. En seconde position du classement<br />

général, arrivent ensuite toutes les formations<br />

ayant trait à la sécurité et à la qualité (11,48%<br />

en 2011 contre 12,68% en 2010). A noter que<br />

dans le cadre du DIF, il y a seulement 3,3% de<br />

demandes. Les entreprises semblent avoir pris<br />

conscience de l'importance du facteur humain,<br />

et notamment de la motivation des équipes : les<br />

formations en développement personnel passent<br />

de la 4 e à la 3 e place avec 11,05% de demandes<br />

en 2011 (contre 9,08% en 2010). Au titre du DIF,<br />

cette tendance est encore plus flagrante et<br />

occupe la 2nde place avec 15,07% de demandes<br />

cette année (contre 11,07 en 2010).<br />

« Dans le cadre du DIF, les salariés sont acteurs<br />

de leur formation et privilégient leur intérêt<br />

personnel, explique Jérôme Lesage, PDG de<br />

Place de la Formation. En effet, ils appliquent<br />

le DIF pour renforcer leur expertise professionnelle<br />

mais aussi et surtout pour améliorer<br />

leur relationnel et ainsi développer leur<br />

employabilité ». Cette catégorie regroupe<br />

plusieurs domaines : le Bilan de compétences<br />

(18,2% des demandes), le développement<br />

personnel (12,9%) et la prise de parole en public<br />

(11,8%).<br />

D'autres formations sont également prisées<br />

comme la communication, l'efficacité personnelle,<br />

la gestion du temps ou l'affirmation de soi. On<br />

trouve ensuite les formations à l’informatique<br />

(langages de programmation, réseaux, base de<br />

donnés... 10,47%) et le management des hommes<br />

(conduite et gestion de projet, gestion des conflits<br />

interpersonnels, coaching individuel, conduite de<br />

réunion, animation d'équipe…7,79% des formations<br />

demandées) ■<br />

www.placedelaformation.com<br />

Plan Ecophyto 2018<br />

Créée à l'occasion du Grenelle de l'environnement II, la certification<br />

des produits phytopharmaceutiques s'inscrit dans le plan<br />

Ecophyto 2018 qui formalise l'engagement des parties prenantes<br />

à réduire de 50% l'usage des produits phytopharmaceutiques en<br />

France dans un délai de 10 ans. Le décret n°2011-1325 du 18 octobre<br />

2011 et ses arrêtés d'application définissent les modalités de délivrance<br />

des certificats individuels et le dispositif de certification<br />

sur la base de référentiels d'exigences à respecter selon l'activité<br />

de l'entreprise. La certification est délivrée par un organisme certificateur<br />

accrédité selon la norme NF EN 45011.<br />

Le dispositif de certification est fondé sur le respect d'un ou plusieurs<br />

référentiels selon l'activité de l'entreprise. Le cycle de certification :<br />

1 er cycle de certification valable trois ans (un audit initial et un audit<br />

de suivi intermédiaire) ; à partir du second cycle de certification :<br />

un audit de renouvellement, une certification valable six ans avec<br />

deux audits de suivi intermédiaires. Deux approches sont possibles<br />

: une certification mono-site, le certificat étant délivré à l'entreprise<br />

suite à son audit initial ; une certification multi-sites, le<br />

certificat est délivré pour un groupe d'entreprises après audit d'un<br />

échantillon d'entreprises constituant ce groupe.<br />

Les étapes de la certification.<br />

- contractualisation de l'entreprise ou du groupe d'entreprises<br />

avec l'organisme certificateur accrédité ;<br />

- pour toute entreprise dont l'activité débute : revue documentaire<br />

par l’organisme certificateur et avis de recevabilité (vérification<br />

de l'emploi de personnels qualifiés Certiphyto ; respect<br />

de certains points du référentiel d'exigences (ex: présence d'un<br />

personnel certifié pendant les périodes d'affluence pour la distribution<br />

grand public) ;<br />

- audit initial du référentiel et décision de certification ;<br />

- audit de suivi intermédiaire ;<br />

- renouvellement de la certification.<br />

ENSEIGNEMENT<br />

Chaire « Résilience et sécurité »<br />

à MINES Paris Tech<br />

Cinq ans après la création de sa première<br />

chaire dédiée à la sécurité industrielle,<br />

MINES ParisTech lance un nouveau défi<br />

scientifique et industriel inédit avec une<br />

nouvelle chaire d’enseignement et de<br />

recherche sur le thème « Résilience et Sécurité<br />

». D’une durée de 5 ans, cette chaire<br />

est soutenue par de grands industriels français<br />

: AFNOR, GDF-SUEZ, SNCF et TOTAL.<br />

Objectif affiché : la création et le transfert<br />

d'outils d'analyse et de pilotage pour les<br />

directions de la sécurité des partenaires<br />

industriels. Erik Hollnagel, professeur et<br />

chercheur aux travaux reconnus sur la<br />

performance humaine et la gestion de la<br />

sécurité en est le titulaire, secondé des chercheurs<br />

Eric Rigaud et Denis Besnard.<br />

Rens. www.mines-paristech.eu<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 10


ACTUALITÉS<br />

CONSEIL<br />

Les consultants à la rencontre<br />

des entrepreneurs<br />

Le Tour de France du Conseil est un événement unique organisé pour les<br />

entreprises et pour la filière du conseil.<br />

Sous utilisé par les PME et les TPE, méconnu<br />

par les institutionnels, le conseil est un<br />

vecteur important de développement économique<br />

pour les territoires. Le Tour de France<br />

du Conseil (TDFC) souhaite ainsi montrer la<br />

professionnalisation de la filière conseil. Les<br />

chefs d’entreprise peuvent ainsi découvrir<br />

gratuitement des outils innovants capables<br />

de booster leur développement et d’analyser<br />

les failles de leurs entreprises. L’objectif<br />

est également d’apporter des solutions<br />

concrètes par l’innovation.<br />

Avec pas moins de 12 étapes dans 12 régions,<br />

c’est la première fois en France que les consultants<br />

décident d’aller à la rencontre des chefs<br />

d’entreprises. Ces derniers sont nombreux à<br />

se déplacer pour assister à des speed-dating<br />

(rencontres express) entièrement gratuits<br />

avec les consultants. Une occasion pour eux<br />

de découvrir des outils innovants capables<br />

de booster leur développement et leur chiffre<br />

d’affaires. L’événement est organisé en partenariat<br />

avec le Ministère de l’Economie, de l’Industrie<br />

et de l’Emploi.<br />

Le conseil, source de développement<br />

pour les entreprises<br />

Au total, le TDFC aura fait escale dans<br />

14 villes, un millier de speed-dating entre<br />

chefs d’entreprises et consultants auront<br />

été organisés. Une occasion unique pour les<br />

professionnels d’échanger sur l’apport du<br />

conseil et la création de valeur pour les entreprises.<br />

Des ateliers sont proposés avec des<br />

experts et des chefs d’entreprises qui viendront<br />

témoigner de leurs diverses expériences.<br />

En présence de personnalités du<br />

monde politique, scientifique et économique,<br />

des tables rondes et débats seront également<br />

organisés sur l’intérêt du conseil en termes<br />

de création de valeur et d’innovation.<br />

Une opportunité de professionnalisation<br />

pour la filière du conseil<br />

La Fédération Nationale des Chambres<br />

Professionnelles du Conseil fédère et pérennise<br />

les entreprises de conseil grâce aux<br />

Chambres Professionnelles du Conseil, qui<br />

facilitent leur création, leur développement<br />

et leur transmission. Pour la filière du<br />

conseil, l’objectif de la FNCPC est de<br />

renforcer, à travers le TDFC, la professionnalisation<br />

et d’offrir aux cabinets de conseil<br />

et aux indépendants les moyens de rendre<br />

leur activité visible et pérenne.<br />

Les grandes étapes du tour : Rennes le<br />

24 janvier 2012, Nantesle 7 mars, Toulouse<br />

le 8 mars, Montpellierle 22 mars, Strasbourg<br />

le 27 mars, Paris le 29 mars, Besançon le<br />

30 mars, Dijonle 3 avril, Orléans le 12 avril,<br />

Marseille le 12 avril, Lyon le 12 avril et enfin<br />

Metz le 26 avril ■<br />

En bref<br />

Le marché du conseil en management<br />

était évalué à 3,8 milliards d’euros en<br />

2010, un marché en progression de 5%<br />

par rapport à 2009. En France, on estime<br />

que seulement 10% des entreprises françaises<br />

ont déjà fait appel au conseil alors<br />

que plus de 30% des entreprises allemandes<br />

et anglo-saxonnes ont déjà fait<br />

appel au conseil. 80 % des cabinets<br />

disparaissent dans les 18 premiers mois<br />

de leur création, et seulement 10%<br />

dépassent les 15 ans d’existence. La<br />

FNCPC répond à ce besoin d’émergence<br />

des cabinets de conseil en leur permettant<br />

de se développer et de rendre leur<br />

activité pérenne.<br />

La Fédération Nationale des Chambres<br />

Professionnelles du Conseil (FNCPC)<br />

avec ses 14 Chambres Professionnelles<br />

du Conseil (bientôt 16 CPC) et ses<br />

1000 consultants, présente des solutions<br />

aux entreprises, aux institutionnels<br />

et aux consultants pour les aider<br />

à pérenniser leur activité. La FNCPC et<br />

ses CPC contribuent à l’amélioration de<br />

la performance et de la compétitivité<br />

des entreprises françaises par un<br />

recours accru au conseil expert.<br />

ENGAGEMENT DE SERVICE<br />

Le 1000 e bureau de Poste certifié<br />

Le bureau de poste Vénissieux Minguettes<br />

est le 1 000 e à obtenir la certification « Engagement<br />

de Service », une démarche lancée<br />

il y a trois ans. L’obtention de ce certificat<br />

décerné par AFNOR Certification s’inscrit<br />

dans la politique de qualité de service de La<br />

Poste avec pour objectif la satisfaction de<br />

ses clients. Cela passe notamment par la mise<br />

en place, dans chaque bureau de poste d’engagements<br />

de service garantissant l’implication<br />

participative du bureau et des agents<br />

(rapidité, disponibilité, attention…). Les<br />

dernières études menées par TNS et BVA en<br />

novembre 2011 montrent une amélioration<br />

significative de la satisfaction des clients des<br />

bureaux certifiés. Ils sont ainsi 86 % à être<br />

satisfaits de la réduction de l’attente (contre<br />

79 % un an avant). Par ailleurs, 93 % des<br />

clients qui fréquent l’un des 1 000 bureaux<br />

certifiés sont satisfaits des prestations<br />

offertes par la Poste et les postiers ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 12


Publi-reportage<br />

Formations ANPQP<br />

Alliance New Product Quality Procedure<br />

DR<br />

Qu’est ce que l’ANPQP ?<br />

L’ANPQP est la procédure qui<br />

décrit les activités que<br />

demandent Renault et Nissan<br />

à leurs équipementiers dans<br />

le cadre d’un projet de développement<br />

d’un nouveau produit.<br />

Cette procédure existe depuis 2000 et est appliquée<br />

depuis 2002. Elle fut construite dès le<br />

début de l’Alliance pour accompagner Renault<br />

et Nissan dans la construction d’un réseau de<br />

fournisseurs communs.<br />

Si Renault et Nissan sont devenus, dans le<br />

cadre de leur alliance, des partenaires très<br />

proches, chaque entreprise a conservé ses<br />

spécificités. Cela se traduit dans l’ANPQP par<br />

un ensemble d’exigences communes et par<br />

des particularités qui correspondent à la<br />

culture d’entreprise de chacun.<br />

En pratique, cela consiste en quoi?<br />

En décrivant les activités que demandent Renault<br />

et Nissan à leurs équipementiers, l’ANPQP va à<br />

la fois structurer le travail à effectuer et normer<br />

les relations entre les équipes du constructeur<br />

et de l’équipementier. Les activités sont posi-<br />

tionnées sur un axe temporel divisé en cinq<br />

phases, depuis la réponse à appel d’offre jusqu’à<br />

la production série. Ces activités sont regroupées<br />

en 11 thèmes qui traitent notamment de<br />

gestion de projet, de gestion de la supply chain,<br />

de conception de produit et de processus, de<br />

validation, de logistique, d’accord de production<br />

et de gestion des non-conformités.<br />

Pour chaque activité, l’ANPQP définit des documents<br />

associés. Durant les phases de développement,<br />

ces documents accompagnent la<br />

communication entre l’équipe projet de l’équipementier<br />

et ses interlocuteurs de Renault ou<br />

Nissan. In fine, ils permettront d’enregistrer<br />

les résultats obtenus. Avec le démarrage de la<br />

vie série, ils aideront à animer les relations entre<br />

les usines fournisseurs et constructeurs.<br />

Renault Consulting<br />

vous forme à l’ANPQP<br />

Renault Consulting propose une formation qui<br />

s’adresse aux fournisseurs de Renault et<br />

de Nissan.<br />

D’une durée de 3 jours, cette formation permet<br />

une explication détaillée de l’ANPQP. Elle décrit<br />

aussi la manière dont Renault et Nissan pilotent<br />

leurs fournisseurs et les synchronisent avec<br />

leurs propres activités, ceci pour sortir les<br />

nouveaux modèles en temps et en heure.<br />

De plus, lors de la formation Renault Consulting<br />

s’attache à comprendre le contexte et les besoins<br />

spécifiques de chaque stagiaire. Et, grâce à la<br />

connaissance que Renault Consulting a des<br />

membres de l’Alliance, chaque stagiaire reçoit<br />

les éléments qui lui permettront de positionner<br />

au mieux son entreprise par rapport aux<br />

exigences et aux pratiques des constructeurs.<br />

Elle permet ainsi à chacun de progresser.<br />

La formation ANPQP dispensée par Renault<br />

Consulting s’adresse à l’ensemble des acteurs<br />

d’un projet. Elle leur permet de se fédérer autour<br />

d’une vision commune de la conduite de projet<br />

et de la manière dont il faut conduire les activités.<br />

Elle permet à chacun de prendre le recul<br />

nécessaire. Ce n’est en aucun cas une formation<br />

à remplir tel ou tel document. Elle a pour<br />

ambition de permettre aux équipementiers<br />

d’améliorer leurs performances en développement<br />

et en vie série en normant le dialogue<br />

entre les partenaires.<br />

Renault Consulting dispose d’un réseau international<br />

de consultants basé en France, Angleterre<br />

et Espagne qui est capable de réaliser cette<br />

formation en français, anglais, espagnol et portugais<br />

et développe des partenariats avec des<br />

consultants locaux lorsque cela est possible ■<br />

Cédric Meunier<br />

Consultant Senior<br />

06 77 69 71 70<br />

cedric.meunier@renault.com<br />

DR<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 13


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Contrôle interne<br />

Les secrets<br />

des meilleurs dispositifs<br />

Organisés par l’Institut français de l’audit et du contrôle internes (IFACI)<br />

et le cabinet BearingPoint, les Trophées du Contrôle interne distinguent<br />

les entreprises qui ont mis en place le meilleur dispositif global de<br />

gestion des risques et de contrôle interne.<br />

Danone, grand prix du jury<br />

Fort d’une attention à la gestion des risques<br />

qui remonte à dix ans et compte tenu de sa<br />

cotation à la bourse de New York jusqu’au<br />

milieu des années 2000, Danone a étendu<br />

son contrôle interne financier à des contrôles<br />

et bonnes pratiques opérationnels. En<br />

parallèle, la direction de l’audit interne adapte<br />

en permanence son approche aux risques clés<br />

du groupe et au niveau du contrôle interne<br />

de ses entités.<br />

Ainsi, Danone dispose aujourd’hui d’une direction<br />

unique (risques, contrôle et audit interne),<br />

d’un référentiel unique de risques, contrôles<br />

et modèles opérationnels (DANgo) et d’une<br />

plateforme partagée, assurant ainsi une intégration<br />

poussée et une efficace coordination<br />

du dispositif global de gestion de risques et<br />

de contrôle interne. Ce dispositif global est<br />

totalement compris, accepté et soutenu par<br />

les opérationnels aux niveaux des directions<br />

centrales, des divisions, des zones géographiques<br />

et de chacune des 170 Business Units<br />

grâce à des sponsors et relais adéquats à ces<br />

différents niveaux de l’organisation.<br />

En bref<br />

Thales, meilleure démarche<br />

de cartographie des risques<br />

Une nouvelle étape est franchie en 2011 dans<br />

le programme ambitieux de THALES en<br />

matière de gestion des risques d’entreprise<br />

(dit Compliance Program). Après avoir défini<br />

un référentiel de 18 risques majeurs (risques<br />

opérationnels, financiers, de conformité), le<br />

groupe a demandé à ses filiales d’évaluer la<br />

maturité des dispositifs qu’elles ont déployés<br />

pour gérer ces risques.<br />

Chaque risque est suivi par un responsable au<br />

niveau du groupe qui définit les scénarios, les<br />

seuils d’alerte et gère les incidents majeurs,<br />

puis suivi dans chacune des 150 entités par un<br />

« Risk Owner ». L’animation du programme en<br />

local est assurée par un Risk Manager dans<br />

chaque filiale (« Compliance Officers »), qui<br />

prépare l’engagement formel que son Directeur<br />

Général signe annuellement pour attester<br />

de son adhésion au programme, du niveau de<br />

contrôle interne dans sa société et de son engagement<br />

sur les plans d’amélioration éventuels.<br />

L’audit interne ferme la boucle, en confirmant<br />

les auto-évaluations et les progrès lors de ses<br />

missions terrain.<br />

Pour cette deuxième édition des Trophées du Contrôle interne, le grand prix du jury a été remis à Danone<br />

représenté par Emmanuel Faber, Directeur Général Délégué, Pierre-André Terisse, CFO, Philippe Hellich, VP<br />

Ethics, Risks, Control & Audit.<br />

Thales, Arcelormittal et Réseau Ferré de France ont été retenus pour la meilleure démarche de cartographie<br />

des risques ; Pôle Emploi, Allianz et Thales pour la meilleure démarche de Contrôle Interne : Sodexo,<br />

Arcelormittal et Dassault systemes pour la meilleure contribution de l’Audit Interne.<br />

Le jury des Trophées du Contrôle Interne 2011 était composé de Philippe Lagayette (Président du jury,<br />

administrateur de référence de Renault et président du Comité de l’audit, des risques et de l’éthique),<br />

Annie Bressac (Professeur associé de l’ESCP et administrateur de la chaire de contrôle interne ESCP<br />

Europe/IFACI), Sylvie Le Damany (Jeantet Associés, avocat associée), Romain Marie (Alstom, SVP Audit et<br />

contrôle interne, lauréat 2010 du Grand Prix du jury), Patrick Parent (AMF, directeur des affaires comptables),<br />

Michel Pozzo di Borgo (Banque de France, direction de l’organisation, Lauréat 2010 du Prix spécial<br />

du jury), Claude Viet (Président IFACI).<br />

L’IFACI<br />

L’IFACI rassemble les professionnels de<br />

l’audit et du contrôle internes en France.<br />

L’Institut favorise la diffusion des normes<br />

internationales et des meilleures pratiques.<br />

Lieu de partage et d’accompagnement, il est<br />

l’organisme de référence en matière de<br />

formation professionnelle. L’IFACI est également<br />

le partenaire privilégié des organisations<br />

publiques et privées de toutes tailles<br />

souhaitant améliorer l’efficacité de l’ensemble<br />

de leurs dispositifs de contrôle<br />

interne. L’IFACI est affilié à l’IIA (The Institute<br />

of Internal Auditors) qui bénéficie d’un<br />

réseau de 170 000 adhérents répartis dans<br />

plus de 160 pays.<br />

BearingPoint est un cabinet de conseil indépendant<br />

dont le cœur de métier est le Business<br />

Consulting. Il s’appuie sur la double<br />

compétence de ses consultants en management<br />

et en Technologie.<br />

www.bearingpoint.fr<br />

Pôle Emploi, meilleure démarche<br />

de contrôle interne<br />

Trois années seulement après la fusion délicate<br />

de deux entités aux cultures parfois éloignées,<br />

Pôle Emploi a su harmoniser ses<br />

référentiels et ses processus pour mettre en<br />

œuvre une démarche de gestion de risques<br />

et de contrôle interne homogène au sein de<br />

ses 26 régions.<br />

Disposant d’un outil unique et intégré, le<br />

dispositif mis en place correspond à la fois<br />

aux meilleures pratiques de la place, tout en<br />

étant particulièrement bien adapté à la décentralisation<br />

de ses activités, et au volume<br />

important des opérations. Enfin, des gains<br />

concrets issus de ce dispositif de gestion des<br />

risques sont d’ores et déjà mesurables comme<br />

par exemple l’amélioration par deux du taux<br />

de détection de la fraude en 2011, ou le<br />

traçage en temps réel de l’efficacité des<br />

contrôles réalisés.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 14


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

IMPLEX<br />

MANAGEMENT DE<br />

LA MESURE ET<br />

DE LA TRAÇABILITÉ<br />

TÉ<br />

Sodexo, meilleure contribution de l’audit interne<br />

Depuis la sortie du New-York Stock Exchange, Sodexo a choisi de<br />

faire de son dispositif de gestion des risques, un outil à destination<br />

des opérationnels de ses 34 000 sites localisés dans 80 pays. Le<br />

département d’audit interne, rattaché au président, a ainsi contribué<br />

à l’impulsion de cette évolution grâce notamment à la maturité de<br />

son processus mais surtout aux profils opérationnels de ses équipes<br />

d’audit. Doté d’un nouveau système d’information, d’une expérience<br />

opérationnelle forte, l’audit interne contribue ainsi à assurer l’efficacité<br />

du contrôle interne. Pour maintenir le niveau d’adhésion au<br />

dispositif et une culture de gestion des risques, Sodexo dispose<br />

aujourd’hui d’un relais auprès de contrôleurs opérationnels qui participent<br />

activement à son évolution continue.<br />

Les principaux constats de l’étude 2011<br />

Plus d’une centaine de grandes entreprises et administrations françaises<br />

ont participé à l’étude 2011 dont 45 entreprises concourant<br />

pour les trophées, 24 entreprises rencontrées pour des entretiens<br />

qualitatifs, 12 entreprises présélectionnées et présentées au jury. En<br />

voici les principaux résultats.<br />

- L’intégration des acteurs du dispositif de gestion des risques (gestion<br />

des risques, contrôle interne et audit interne) se confirme. Plus de<br />

2/3 des entreprises interrogées ont ainsi une direction regroupant<br />

au moins deux fonctions. Pour ces dernières, les trois fonctions<br />

sont regroupées dans 71% des cas.<br />

- Une entreprise sur trois a mis en place un comité des risques contre<br />

une entreprise sur 5 en 2010.<br />

- Le dispositif de gestion des risques est de plus en plus décentralisé,<br />

et mieux approprié par les opérationnels. Le nombre de collaborateurs<br />

locaux a ainsi augmenté de 50% pour la gestion des<br />

risques et de 25% pour le contrôle interne.<br />

- Pour le tiers des entreprises, le dispositif de contrôle interne en<br />

matière de fraude et d’éthique n’est pas encore suffisamment<br />

mature en 2011 et doit être amélioré.<br />

- Les opérationnels sont de plus en plus impliqués dans le dispositif<br />

de gestion des risques et de contrôle interne mais pour 52% des<br />

entreprises, il reste encore du chemin à parcourir.<br />

- L’information fournie aux instances de décision (Comité Exécutif,<br />

Comité d’Audit) est reconnue comme pertinente et synthétique<br />

pour 54% des entreprises interrogées.<br />

- Si plus des 2/3 des entreprises disposent d’un outil de gestion des<br />

risques et de contrôle interne dédié pour traiter l’information, les<br />

fonctionnalités ne répondent pas aux exigences d’intégration et de<br />

pilotage dans 59% des cas. De plus, pour la moitié des entreprises,<br />

l’utilisation de cet outil reste souvent restreinte aux experts des<br />

équipes centrales.<br />

Les grandes tendances<br />

On note la confirmation très nette du regroupement des fonctions<br />

historiques RM, CI et audit (aujourd’hui le premier modèle), et son<br />

élargissement à d’autres fonctions (Organisation notamment, Conformité,<br />

etc.) ; une sensibilisation accrue à la gestion des risques se<br />

traduisant par un net renforcement de cette fonction ; le développement<br />

d’outils dédiés, mais qui restent perfectibles en matière d’ergonomie,<br />

d’intégration et de mise à disposition d’indicateurs fiables;<br />

enfin une forte préoccupation face à la fraude et à l’éthique ■<br />

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et<br />

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QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 15


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Libre parole<br />

L’excellence, notre seule<br />

porte de sortie face à la crise<br />

Christian Doucet a fait un rêve : une France dont le monde envie les<br />

qualités d’excellence et qui fait la nique à la crise. La réalisation de ce<br />

rêve passe par la mise en cause radicale des certifications actuelles, trop<br />

axées sur le formalisme, et la fixation d’un objectif simple : l’excellence.<br />

Français, visez l’excellence pour gagner !<br />

En ce moment, notre position est largement<br />

critique : un endettement excessif qui<br />

pompe notre fluide vital du fait des remboursements,<br />

un commerce extérieur détérioré,<br />

une pauvreté qui gagne du terrain,<br />

une récession économique qui s’annonce<br />

du fait de la rigueur et qui rend très difficile<br />

un redressement...<br />

En pratique, tous ces sinistres ne sont que<br />

les avatars de la faiblesse de notre commerce<br />

extérieur. Seul ce dernier, qu’il prenne<br />

la forme de vente de produits ou de visites<br />

de touristes, nous enrichit. Le reste n’est<br />

que redistribution entre Français. Et, plus le<br />

gâteau total est grand et plus la part de<br />

chacun est importante, et plus il est facile<br />

de rectifier les déséquilibres.<br />

L’Allemagne nous montre la voie : malgré la<br />

crise, elle ne s’est pratiquement jamais portée<br />

mieux. Mais aujourd’hui, un produit allemand<br />

est réputé excellent : il est livré à l’heure,<br />

l’après-vente et plus généralement les services<br />

sont sans reproche, les réunions se tiennent<br />

à l’heure, les promesses sont tenues...<br />

Comment y parvenir ?<br />

D’abord il faudrait quitter les certifications<br />

de systèmes de management, dont<br />

la récente affaire PIP a bien montré les<br />

Des entreprises plus efficaces, plus compétitives et<br />

plus agréables à vivre… Fort de son expérience de<br />

plus de 40 ans dans le conseil et le suivi des entreprise,<br />

Christian Doucet fait le pari qu’il est possible,<br />

indispensable même en ces temps de crise d’associer<br />

pragmatisme et humanisme. L’auteur propose<br />

une approche « fonctionnelle » de l’entreprise, avec<br />

des démarches d’amélioration pragmatiques et<br />

concrètes, sans perte de temps, d’énergie ni d’efficacité.<br />

Une vision de l’entreprise qui place le<br />

personnel, ses compétences, ses envies et son<br />

dynamisme, au cœur des résolutions de problèmes.<br />

Ch. Doucet a regroupé dans ce livre les pratiques<br />

les plus efficaces mises en place par des entreprises généralement<br />

leaders dans leur domaine. On y retrouvera, entre autres thèmes, la recherche<br />

de l’excellence, la construction de l’entreprise dans la durée, le renforcement de la motivation<br />

du personnel, une priorité donnée aux valeurs et à l’éthique, à la compétence<br />

technique et à l’innovation.<br />

« Réhumaniser l’entreprise, améliorer à la fois la compétitivité de l’entreprise et le<br />

bien-être du personnel», Christian Doucet, collection Les Pratiques de la performance,<br />

éditions Lexitis, 156 pages.<br />

limites et qui ridiculisent la qualité en la<br />

faisant assimiler à des masses de papiers<br />

et à des montages artificiels. C’est certainement<br />

l’une des causes cachées de nos<br />

déboires actuels.<br />

Il faut au contraire revenir aux « valeurs » :<br />

le sérieux du travail, le souci du client, la<br />

finition, la ponctualité...<br />

Pour cela, il faut d’abord rétablir davantage<br />

d’éthique dans les entreprises.<br />

Elaborons en concertation un référentiel<br />

simple qui mette en avant la qualité<br />

du travail, la motivation du personnel, le<br />

dialogue social au sein de l’entreprise,<br />

l’excellence des produits et services<br />

offerts aux clients, et décernons des<br />

récompenses à ceux qui le respectent.<br />

Privilégions les PME qui ont à leur tête des<br />

patrons qui ont investi eux-mêmes dans l’entreprise<br />

et qui privilégient le développement<br />

de l’entreprise sur la rentabilité à court terme.<br />

Aidons les entreprises à améliorer leur organisation<br />

et leurs méthodes, et aidons-les<br />

financièrement à s’améliorer sur ces plans<br />

en recourant à des conseils extérieurs. Les<br />

besoins sont immenses car la quasi-totalité<br />

des entreprises françaises fonctionnent mal<br />

aujourd’hui.<br />

Il faudrait enfin inciter les dirigeants des<br />

grandes entreprises à revenir à une vision<br />

beaucoup plus humaine de l’entreprise.<br />

L’Allemagne l’a fait. Pourquoi ne le ferionsnous<br />

pas ? ■<br />

Christian Doucet<br />

Vous pouvez vous-aussi participer au débat sur le<br />

rôle présent et à venir des certifications sur le site<br />

Qualityandco.com / avis d’experts<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 16


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Responsabilité sociale des organismes publics<br />

Faire face aux mutations<br />

sociétales et institutionnelles<br />

L’Etat-employeur a-t-il une stratégie durable ? Tel était le thème du<br />

colloque « RSO, une approche responsable du capital humain » qui s’est<br />

tenu en janvier et dont nous donnons ici la synthèse.<br />

Organisé par les ministères de l’Écologie,<br />

du Développement durable, des Transports<br />

et du Logement, du Travail, de l’Emploi et<br />

de la Santé, des Solidarités et de la Cohésion<br />

sociale, en partenariat avec l’Union<br />

des Caisses Nationales de Sécurité Sociale,<br />

le colloque « Responsabilité sociale des<br />

organismes publics : une approche responsable<br />

du capital humain » a permis de réunir<br />

des intervenants de l’Etat, d’établissements<br />

publics, d’entreprises publiques mais aussi<br />

du monde de la recherche, du monde associatif,<br />

des organisations syndicales.<br />

Ces intervenants se sont réunis autour<br />

d’une question qui se pose aujourd’hui avec<br />

une acuité particulière du fait de l’urgence<br />

de la prise en compte généralisée des objectifs<br />

de développement durable : « L’Etatemployeur<br />

a-t-il une stratégie durable ? ».<br />

Ils ont débattu et éclairé le concept de RSO,<br />

transposition et élargissement du concept<br />

plus connu de la RSE (responsabilité sociale<br />

des entreprises).<br />

Mutations sociétales<br />

et gestion humaine<br />

Dans un contexte particulier de crise économique,<br />

de mutations sociétales et institutionnelles,<br />

la responsabilité sociale des<br />

organismes publics présente un intérêt tout<br />

particulier en matière de gestion du capital<br />

humain. Elle est partie intégrante de la<br />

responsabilité sociétale des organismes<br />

publics et du déploiement d’une stratégie<br />

de développement durable, qui doit donc<br />

inclure un volet social. Le déploiement de<br />

cette stratégie représente un enjeu sensible,<br />

ce d’autant plus qu’il doit se faire dans<br />

un contexte contraint par le cadre budgétaire<br />

public et la Révision Générale des Politiques<br />

Publiques (RGPP).<br />

Comme Nathalie Greenan, directrice d’unité<br />

de recherche au Centre d’études de l’emploi,<br />

et Vincent Chriqui, directeur général<br />

du Centre d’analyse stratégique, l’ont<br />

montré à travers la présentation de leurs<br />

rapports respectifs : le travail demeure et<br />

demeurera un enjeu de société majeur. Le<br />

travail représente un potentiel lieu d’épanouissement<br />

mais on constate une prise<br />

en compte croissante du désir, chez les salariés<br />

du privé comme du public, d’une<br />

meilleure articulation entre vie familiale et<br />

vie professionnelle.<br />

Articulation vie familiale<br />

et professionnelle<br />

Par ailleurs, comme l’a souligné Lionel<br />

Ferraris, directeur des achats et du développement<br />

durable de l’UCANSS, « le<br />

développement durable est aujourd’hui<br />

obligatoire ». L’intégration des problématiques<br />

du développement durable au sein<br />

des organismes publics ne constitue pas<br />

une simple transposition de la RSE dans le<br />

secteur public. Il convient en effet de<br />

prendre en compte les différences intrinsèques<br />

entre salariés du privé et agents<br />

du public.<br />

Les résultats de l’enquête présentée par<br />

Nathalie Greenan montrent bien les différences<br />

de perception et de réaction entre<br />

travailleurs du secteur privé et travailleurs<br />

du secteur public face au changement.<br />

Généralement, l’agent public manifeste une<br />

forte sensibilité aux bouleversements majeurs.<br />

Or, comme le remarque Vincent Chriqui,<br />

l’Etat doit être exemplaire en matière de<br />

responsabilité sociétale puisqu’il impose luimême<br />

des règles aux entreprises privées.<br />

L’indispensable prise de conscience des<br />

enjeux de développement durable et la<br />

volonté de les intégrer dans les stratégies<br />

des établissements et entreprises publics<br />

peut s’appuyer sur la mise en place d’outils<br />

méthodologiques destinés aux organismes<br />

publics et par des actions concrètes.<br />

Des outils méthodologiques<br />

pour le secteur public<br />

Le Club Développement Durable des Etablissements<br />

et Entreprises Publics (CDDEP),<br />

qui rassemble une soixantaine d’organismes,<br />

a ainsi été le cadre de l’élaboration<br />

d’un Guide de l’organisme public socioresponsable<br />

présenté lors du colloque par<br />

Gérard Durier et Lionel Ferraris. Ce guide<br />

est un outil à destination des diverses directions<br />

de ressources humaines.<br />

Jean-François Verdier, François Fatoux,<br />

Laurent Carrié, Julie Chabaud, Sébastien<br />

Gourgouillat, représentant respectivement<br />

la DGAFP, l’Observatoire de la RSE, la<br />

CFECGC, organisation syndicale, le Conseil<br />

Général de la Gironde, et Réseau Ferré de<br />

France, ont présenté comment les enjeux<br />

de la responsabilité sociétale sont appréhendés<br />

et appliqués au sein de l’administration<br />

publique d’Etat, d’entreprises<br />

privées, de collectivités territoriales ou<br />

encore d’établissements publics. Leurs<br />

interventions mettent en évidence le rôle<br />

que doit jouer le développement des bonnes<br />

pratiques en termes de RSO, dont la<br />

cohérence et la globalité sont primordiales<br />

pour une gestion optimale du capital humain,<br />

ayant avant tout besoin de sens et la<br />

nécessaire exemplarité du secteur public.<br />

L’application des principes de responsabilité<br />

sociale se traduit par des dispositions<br />

concrètes. Dominique Prince a expliqué le<br />

processus menant à l’obtention du label<br />

« Diversité » de l’AFNOR par le Ministère<br />

de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.<br />

Marie Prost-Coletta, déléguée ministérielle<br />

à l’accessibilité au ministère du<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 17


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Développement durable, a décrit des<br />

aménagements réalisés par des collectivités<br />

pour améliorer l’accessibilité des<br />

lieux publics.<br />

Patricia Boillaud, DIRECCTE d’Auvergne, a<br />

partagé les éléments inhérents à une lutte<br />

contre les inégalités homme / femme dans<br />

la fonction publique et en particulier chez<br />

les femmes cadres, tandis que Pascal Emile,<br />

directeur de la Caisse d’assurance retraite<br />

et de la santé au travail (CARSAT) du<br />

Centre, a présenté les mesures mises en<br />

place pour véritablement intégrer les «<br />

seniors » à la stratégie de l’établissement.<br />

Agir pour une partie du salariat<br />

bénéficie à la totalité<br />

Dans le cas de la diversité, du handicap, de<br />

la parité ou de la gestion de la fin de<br />

carrière, la conclusion est unanime : agir<br />

pour une partie du salariat bénéficie à la<br />

totalité. Les différents aspects de la responsabilité<br />

sociale des organisations semblent<br />

converger vers une recherche du bien-être<br />

au sens large pour les employés.<br />

Cet objectif de bien-être semble pourtant<br />

difficile à atteindre dans un contexte de<br />

crise économique et de restructurations.<br />

En effet, comme le démontre l’enquête<br />

menée par Claude-Emmanuel Triomphe,<br />

cofondateur de l’association Astree et du<br />

site internet Metis, les restructurations ont<br />

un impact sur la santé des agents des<br />

services publics, dans toute l’Europe.<br />

Manager les risques en santé et sécurité<br />

est donc un impératif.<br />

Evaluer les risques<br />

psycho-sociaux<br />

Cette gestion des risques ne peut se faire<br />

que par l’instauration d’un dialogue interne<br />

aux établissements et entreprises publics<br />

qui débute souvent par un diagnostic. Cette<br />

démarche a ainsi démarré, pour les ministères<br />

sociaux qui sont engagés dans des<br />

réformes particulièrement importantes,<br />

comme l’a expliqué Emmanuelle Wargon,<br />

secrétaire générale des ministères chargés<br />

des affaires sociales, par une vaste enquête<br />

visant à évaluer les risques psycho-sociaux<br />

conduite auprès des agents en 2011.<br />

« L'objectif de bien-être des<br />

employés semble difficile à<br />

atteindre dans un contexte<br />

de crise économique et de<br />

restructurations. »<br />

Philippe Renard, directeur de l’UCANSS,<br />

a présenté le baromètre social institutionnel<br />

mis en place, tandis que Christine<br />

Schmitte-Prouin, responsable coordination<br />

développement durable à la Française des<br />

Jeux, a parlé de la création de l’Observatoire<br />

du Bien-être au Travail de l’entreprise.<br />

Isabelle Tilly-Becker, directrice des ressources<br />

humaines de l’Agence nationale de<br />

sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement<br />

et du travail (ANSES), a insisté<br />

sur le rôle des dispositifs de formation au<br />

sein de l’Agence, dans un contexte de fusion<br />

entre l’ex-AFSSA et l’ex-AFSSET.<br />

Les interventions ainsi que les discussions<br />

entre les intervenants et le public ont permis<br />

de souligner le pré-requis d’un certain<br />

volontarisme pour mettre en place outils<br />

et plans d’action et la nécessité d’un dialogue<br />

entre les diverses parties prenantes.<br />

En effet, comme le souligne Dominique<br />

Libault, conseiller d’État, ancien directeur<br />

de la Sécurité sociale, « la démarche développement<br />

durable peut et doit mobiliser<br />

l’ensemble du service public. »<br />

La responsabilité sociétale<br />

au-delà de l’application<br />

de textes législatifs<br />

En clôture du colloque, Jean-Denis Combrexelle,<br />

DGT au ministère du Travail, de<br />

l’Emploi et de la Santé, a rappelé que la<br />

responsabilité sociétale des organismes<br />

publics va au-delà de l’application de textes<br />

législatifs et nécessite une action humaine.<br />

Il souligne l’importance de la RSO, comme<br />

donnant « une nouvelle actualité à la notion<br />

d’intérêt général ».<br />

Dominique Dron, déléguée interministérielle<br />

et commissaire générale<br />

au développement durable, ministère<br />

de l’Écologie, du Développement<br />

durable, des Transports et du Logement<br />

a défendu l’idée selon laquelle<br />

la RSO est devenue un élément<br />

crucial : elle émet un signal fort, porte<br />

une véritable attractivité, et permet<br />

de créer des liens robustes entre les différents<br />

collaborateurs ; par conséquent, elle<br />

est un élément essentiel pour préserver<br />

une qualité de vie.<br />

Les bénéfices d’une démarche de responsabilité<br />

sociale sont incontestables.<br />

Il s’agit désormais d’inscrire durablement<br />

les enjeux de la RSO dans les stratégies des<br />

établissements et entreprises publics à<br />

travers divers moyens, dont un dialogue<br />

renforcé avec les différentes parties prenantes<br />

et l’adoption d’outils opérationnels,<br />

les établissements et entreprises publiques<br />

étant invitées à s’appuyer sur la Charte<br />

du développement durable des établissements<br />

publics et entreprises publiques à<br />

laquelle ils peuvent adhérer ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 18


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Démarche lean office<br />

La certification... et après<br />

Que faire après avoir bien développé son système de management de la<br />

qualité avec la certification ISO 9001 ? Passer à l’ISO 26000, entamer un<br />

périple EFQM, renforcer son alignement stratégique avec le Balanced<br />

Scorecard ou Hoshin ? Ou encore revisiter ses processus et les optimiser<br />

avec une démarche lean : c’est cette option qu’a retenu le comité de<br />

développement économique d’Eure-et-Loir…<br />

Créé en 1982 à l’initiative du Conseil général<br />

d’Eure et Loir et en partenariat avec l’ensemble<br />

des acteurs socio-économiques du<br />

territoire : services de l’Etat, Conseil régional,<br />

chambres consulaires, syndicats…, le CODEL<br />

est à l’origine des nombreuses implantations<br />

sur le territoire « eurélien» et accompagne<br />

le développement des entreprises du département.<br />

Le CODEL a ainsi développé une politique<br />

dynamique d’animation du tissu<br />

économique pour la création et la gestion de<br />

filières (Cosmetic Valley, Polepharma, Perchebois,<br />

Perchefaïences, Agrodynamic).<br />

Il soutient la création et le développement<br />

de TPE et PME au travers de deux plateformes<br />

d’initiative locale qu’il anime : Eure-<br />

DR<br />

L’équipe du CODEL en formation Lean Office :<br />

trouver des solutions originales pour optimiser ses<br />

processus et améliorer les flux de production de<br />

valeur pour le client !<br />

et-Loir Initiative et Nouvelles Entreprises.<br />

Acteur de développement économique, le<br />

CODEL favorise et met en valeur les ressources<br />

économiques et humaines au service du<br />

développement économique du département.<br />

Le CODEL est certifié ISO 9001 depuis le<br />

mois de février 2008. Cette certification lui<br />

permet d’assurer et de garantir la qualité<br />

des services rendus en répondant aux<br />

exigences de ses clients qui sont :<br />

- des opportunités en matière de développement<br />

économique pour les collectivités<br />

(Conseil Général 28, Agglomérations,<br />

Communautés de Communes, Communes)<br />

représentées par leurs élus,<br />

- du conseil et de l’assistance en matière<br />

d’implantation et de développement pour<br />

les entreprises.<br />

Pour avancer sur le chemin de la performance<br />

organisationnelle le CODEL s‘est<br />

engagé dans des démarches lean et 5S pour<br />

optimiser ses processus et le fonctionnement<br />

transversal de ses équipes. Rien de<br />

plus cohérent pour une organisation qui<br />

propose aux entreprises de son territoire<br />

des démarches lean pour qu’elles puissent<br />

améliorer leurs processus !<br />

Revenir aux racines du métier et de sa production de valeur<br />

Nous avons commencé notre démarche<br />

Lean en redéfinissant la valeur client qui<br />

était attendue de chacun d’eux. Ensuite<br />

nous avons revisité toutes les étapes de<br />

nos processus pour voir si elles contribuaient<br />

à cette valeur. Quelle ne fut pas<br />

notre surprise de voir que finalement un<br />

très faible pourcentage de tâches contribue<br />

effectivement à la valeur pour le client. Une<br />

part bien plus importante de tâches dont<br />

on ne peut pas se passer crée de la valeur<br />

pour l’organisation et d’autres parties<br />

prenantes. Enfin, on prend aussi conscience<br />

qu’une partie des tâches ne produit pas de<br />

valeur ajoutée du tout. Il faut donc essayer<br />

de les éliminer de nos processus.<br />

Au passage de cette analyse à partir de<br />

schémas de flux de valeur, nous avons également<br />

identifié les autres gaspillages de toute<br />

nature ainsi que les goulots d’étranglement<br />

des processus et décidé puis mis en œuvre<br />

des actions pour les supprimer.<br />

Ce retour aux racines de notre métier et de<br />

sa production de valeur a permis à toute<br />

notre équipe de revenir aux fondamentaux<br />

de notre vocation de développeur, de<br />

partager une vision collective des grands<br />

flux de valeur mis en place par notre organisation<br />

pour réaliser efficacement et efficiemment<br />

sa mission.<br />

Cette démarche a assez naturellement<br />

rebouclée avec le système de management<br />

de la qualité en place d’une part en apportant<br />

de nouvelles idées en matière d’amélioration<br />

des indicateurs de performance et<br />

de mesures de perception des clients et<br />

autres parties prenantes et d’autre part en<br />

alimentant notre plan de progrès d’actions<br />

d’amélioration consistantes qui nous<br />

permettent de faire un bond en avant à la<br />

fois en matière de performance, de qualité,<br />

de maîtrise des coûts et de réactivité.<br />

Finalement assez simple à dérouler dans<br />

une organisation tertiaire, la démarche Lean<br />

menée collectivement est un outil de remotivation<br />

et de redynamisation des équipes<br />

par la redéfinition consensuelle de modes<br />

de fonctionnement optimisés, partagés par<br />

tous. Elle est en cela, une occasion intéressante<br />

de réappropriation de l’esprit de<br />

la démarche qualité et de son articulation<br />

avec la vision et la mission de l’organisation.<br />

Aussi la conseillerons-nous désormais<br />

non seulement aux entreprises industrielles,<br />

mais aussi aux entreprises et organisations<br />

tertiaires de notre territoire.<br />

Jacques Briand, Directeur Général<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 19


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Eh oui, le lean et le 5S ne sont pas seulement<br />

des démarches pour l’industrie,<br />

ni même uniquement pour les grandes<br />

entreprises. Le CODEL en fait la preuve.<br />

Les approches déployées avec ses<br />

équipes ont été adaptées au tertiaire<br />

pour donner toute leur efficacité. Voici<br />

les cinq étapes suivies :<br />

1. Définir la valeur<br />

- Appliquer le prisme de Kano :<br />

• Caractéristiques Obligatoires,<br />

• Caractéristiques de Performance,<br />

• Caractéristiques de Ravissement.<br />

- Appliquer le prisme de Womack-Jones :<br />

• Réglez-moi mon problème complètement<br />

et sinon définitivement du moins durablement,<br />

• Fournissez-moi ce que je veux, quand je<br />

le veux et où je le veux,<br />

• Ne me faites pas perdre mon temps.<br />

- Définir les Caractéristiques critiques de la<br />

qualité pour mesurer la valeur produite.<br />

2. Modéliser le flux de production de valeur<br />

- Flux par famille de produits/activités,<br />

- Flux de travail,<br />

- Flux d’information.<br />

3. Lisser le flux de valeur<br />

- Optimiser les postes et l’environnement<br />

de travail (5S : Seiri-Débarrasser, Seiton-<br />

Ranger, Seiso-Nettoyer, Seiketsu-Standardiser,<br />

Shitsuke-Progresser)<br />

- Optimiser le goulot d’étranglement,<br />

- Eliminer les gaspillages,<br />

- Réduire les variations,<br />

DR<br />

Armoire avant<br />

Armoire après<br />

- Réduire le délai effectif,<br />

- Maîtriser les risques opérationnels.<br />

4. Laisser tirer le flux de valeur par le client<br />

quand c’est possible<br />

- Appliquer les techniques de synchronisation<br />

des flux sur la demande des clients.<br />

5. Optimiser l’amélioration continue pour<br />

tendre vers la perfection<br />

- Généraliser le relevé des irritants,<br />

- Consolider la résolution de problèmes,<br />

- Optimiser la conduite des actions correctives<br />

et préventives.<br />

Florent A. Meyer & Yoann Béguin<br />

DS-Services<br />

Le 5S nous a permis de repenser<br />

nos manières de partager<br />

nos espaces de travail<br />

Tout d’abord nous avons travaillé sur une<br />

organisation physique des dossiers en déterminant<br />

les différents espaces de rangement.<br />

Nous avons ainsi créé des armoires nomi-<br />

natives « armoire prospection / armoire<br />

partenaires / armoire attractivité /<br />

armoire porteurs de projets / armoire<br />

fournitures... ». Ensuite, nous avons<br />

réalisé un plan des armoires en précisant<br />

le contenu de chacune que nous<br />

avons diffusé à l’ensemble des collaborateurs.<br />

Aujourd’hui, chaque personne<br />

est capable de retrouver n’importe<br />

quel document.<br />

A travers cette réorganisation, nous<br />

avons fait du tri dans les différents documents<br />

conservés jusqu’à présent. Pour<br />

chaque service, nous avons classé chaque<br />

document dans les catégories suivantes : classement,<br />

archivage ou destruction; et agit<br />

en conséquence.<br />

Nous avons également travaillé sur l’espace<br />

informatique. Chacun conservait ses dossiers<br />

de son côté et il était parfois très difficile de<br />

retrouver certains documents. Un chantier a<br />

donc été mené pour concentrer toute notre<br />

partie documentaire en un seul lieu. Nous<br />

nous sommes basés sur notre cartographie<br />

pour créer des dossiers correspondant à nos<br />

différents métiers sur le serveur. La tâche la<br />

plus compliquée était de reclasser chaque<br />

document dans l’arborescence créée. Ce<br />

travail a également permis de faire du tri, de<br />

supprimer les doublons et de gagner de<br />

l’espace sur notre serveur.<br />

Nous avons testé cette nouvelle organisation<br />

cet été. A la demande des partenaires,<br />

nous avons pu transmettre sans difficulté<br />

les dossiers des personnes qui étaient<br />

parties en congés.<br />

Christina Vaz, responsable <strong>Qualité</strong><br />

Le lean s’attaque aussi aux gaspillages informationnels<br />

L’intensification de l’usage informatique décidée<br />

par une direction motrice en matière de systèmes<br />

d’informations a constitué une véritable révolution<br />

pour le Codel ces dernières années.<br />

La relation client a évolué, le mèl remplaçant majoritairement<br />

le courrier papier. L’exploitation poussée<br />

de la gestion de contacts et d’agenda électronique<br />

a permis un suivi précis et partagé de la relation<br />

client et de la base clients et partenaires.<br />

Le couplage agenda électronique-téléphonie a<br />

enfin accru la productivité des collaborateurs<br />

et la convivialité du système (appel automatique<br />

depuis les fiches interlocuteurs; affichage de<br />

fiche sur appel entrant, etc.)<br />

Pourtant, cette organisation a vite connu ses<br />

limites et le Codel se heurte aujourd’hui à<br />

plusieurs difficultés :<br />

- Multiplication des bases de données, gestion<br />

des mailings via bureautique, utilisateurs<br />

tenant chacun à son outil et ses bases,<br />

- Un système de reporting non satisfaisant, trop<br />

manuel avec des doubles-saisies, peu intégré<br />

à la gestion des agendas et des contacts.<br />

Bref le système d’information actuel a atteint<br />

ses limites et constitue à la fois un goulot<br />

d’étranglement et une source de gaspillages pour<br />

les processus.<br />

C’est pourquoi, pour unifier les bases et les<br />

usages, pour fluidifier nos processus et en réduire<br />

les gaspillages de type informationnel, faciliter<br />

le reporting et le pilotage par la direction et la<br />

reddition de comptes aux actionnaires, le Codel<br />

s’oriente aujourd’hui vers des solutions de<br />

Gestion de Relation Clientèle (GRC), pour créer<br />

une gestion performante de la relation ‘toutes<br />

parties prenantes’.<br />

C’est un investissement qui peut paraître<br />

couteux financièrement et en temps d’intégration,<br />

voire disproportionné pour une structure<br />

modeste. Toutefois, dans un contexte où le<br />

recours à l’embauche est exclu, chaque point de<br />

productivité gagné prend une valeur qui dépasse<br />

la simple appréciation financière. C’est autant<br />

de potentiel de développement pour l’organisation<br />

et de gain de temps à forte valeur ajoutée<br />

pour les collaborateurs eux-mêmes, le tout au<br />

bénéfice des clients du Codel.<br />

Fabien Riolet, directeur adjoint<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 20


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Démarche qualité<br />

Pour une performance<br />

de haut niveau<br />

Spécialiste des équipements de la baie, Franciaflex met en avant sa qualité<br />

de fabrication exclusivement française dans un univers concurrentiel<br />

où les produits d’importation privilégient le prix au détriment de la<br />

fiabilité, des performances ou du service. Confortant une politique de<br />

qualité de haut niveau, l’entreprise a récemment obtenu la certification<br />

ISO 9001.<br />

L’engagement qualité de Franciaflex dans<br />

la démarche ISO 9001 a pour principal<br />

objectif d’accélérer sa démarche d’amélioration<br />

continue pour accroître la satisfaction<br />

de ses clients.<br />

La mise en place des divers processus qui<br />

permettent de fédérer l’entreprise et de<br />

partager les bonnes pratiques est d’autant<br />

plus importante que l’entreprise regroupe<br />

tous les métiers de la baie avec des sites<br />

de production spécialisés et géographiquement<br />

éloignés les uns des autres.<br />

La certification ISO 9 001 démontre l’aptitude<br />

à fournir des produits conformes aux<br />

besoins et attentes des clients ainsi qu’aux<br />

exigences réglementaires applicables. Les<br />

différentes normes volontaires de qualité<br />

portant sur les produits (NF, CSTbat,<br />

Cekal,…) viennent en complément. Serge<br />

Guillard est le directeur de la qualité et du<br />

service après-vente.<br />

Quelles sont les spécificités du management<br />

de la qualité dans votre entreprise<br />

?<br />

Serge Guillard. La démarche de certification<br />

ISO 9001, n’est pas obligatoire, mais s’inscrit<br />

dans une volonté propre de structuration et<br />

de développement de l’entreprise. Toutefois<br />

les clients les plus structurés sur le marché<br />

commencent maintenant à connaître et à<br />

demander cette certification. En outre, cette<br />

certification facilite les contrôles liés aux certifications<br />

produits (type marquage CE des<br />

volets roulants), qui eux sont obligatoires.<br />

S’agissant donc d’une démarche volontaire,<br />

elle constitue la colonne vertébrale du pilo-<br />

tage de l’entreprise, puisque, par exemple,<br />

les indicateurs utilisés pour le suivi quotidien<br />

de nos activités sont confondus avec<br />

ceux du système qualité. Notre système<br />

qualité est présenté en processus ce qui<br />

correspond dans les faits à l’organisation<br />

opérationnelle de l’entreprise.<br />

On peut également préciser que cette<br />

norme internationale, ne porte pas sur la<br />

conformité des produits et services en tant<br />

que tels, mais sur la pertinence de l’organisation<br />

de l’entreprise et sa capacité à<br />

s’améliorer de manière continue.<br />

Quelle est l’organisation de la qualité<br />

dans votre entreprise ?<br />

S. Guillard. Chacune des principales fonctions<br />

de l’entreprise: la conception, la vente,<br />

la production, la livraison, etc. est synthétisée<br />

par un processus confié à un «Pilote<br />

de Processus ». Celui-ci, en général un<br />

membre du Comité de Direction, a la charge<br />

de l’animation, en termes de qualité, coûts<br />

et délais, de son activité avec l’ensemble<br />

de ses collaborateurs. En ce sens, on peut<br />

considérer que tous les collaborateurs de<br />

l’entreprise font partie intégrante de la<br />

démarche ISO 9001.<br />

Bien entendu, en dehors des Pilotes de<br />

processus, d’autres personnes ont un rôle<br />

plus proéminent dans cette démarche. C’est<br />

le cas en particulier des auditeurs internes.<br />

Il s’agit de collaborateurs issus de tous les<br />

services de l’entreprise (qualité mais également,<br />

la vente, l’administration des ventes,<br />

le contrôle de gestion, le bureau d’études,<br />

l’informatique, l’industrie, etc.) ayant<br />

comme mission de réaliser des audits<br />

DR<br />

Parcours professionnel<br />

Directeur de la qualité et<br />

du service après vente<br />

dans la société Franciaflex<br />

depuis mi 2008, Serge<br />

Guillard a passé auparavant<br />

un an et demi en tant que responsable<br />

qualité et SAV chez France<br />

Fermetures. Son parcours l’avait<br />

conduit chez un constructeur automobile<br />

(acheteur projets), dans l’industrie<br />

comme responsable projet d’amélioration<br />

qualité totale puis comme chef de<br />

service contrôle qualité et dans le<br />

secteur cosmétique en tant que responsable<br />

environnement, sécurité et condition<br />

de travail.<br />

internes pour vérifier que le fonctionnement<br />

des processus reste en conformité<br />

par rapport à la norme.<br />

La mise en œuvre de la démarche qualité<br />

de votre entreprise : historique,<br />

objectifs visés, difficultés rencontrées,<br />

résultats atteints…<br />

S. Guillard. Outre l’animation qualité des<br />

usines préexistante, l’entreprise avait déjà<br />

dans le passé, mais sans aller jusqu’à la<br />

certification, engagé des actions dans le<br />

cadre de l’ISO 9001, mais dans sa version<br />

antérieure de 1994. Toutefois, ces actions<br />

étaient menées uniquement sur la sphère<br />

industrielle et pas sur tous les sites de<br />

manière concomitante.<br />

C’est pourquoi la démarche ayant conduit<br />

à la certification a été cette fois globale car<br />

elle avait également pour but de fédérer<br />

l’ensemble de l’entreprise afin d’apporter<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 21


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

au client un niveau de service homogène dans tous les secteurs<br />

et pour tous les produits de l’entreprise.<br />

Elle s’est approximativement déroulée sur deux ans :<br />

- Après un éclaircissement de la stratégie de l’entreprise et d’une<br />

première clarification de ses modes de fonctionnement, la<br />

première année a été une phase préparatoire avec la mise en<br />

place à tous les niveaux de l’entreprise d’outils de pilotage structurés<br />

(indicateurs transversaux ou spécifiques aux services).<br />

- La deuxième année, l’objectif de l’obtention de la certification a<br />

été annoncé. Aussi, l’ensemble du comité de direction, et leur<br />

collaborateurs directs ont été mobilisés en vue d’affiner l’organisation<br />

en processus, de les formaliser par écrit, mais de manière<br />

synthétique et de les compléter par les procédures nécessaires<br />

(sans l’excès parfois rencontré dans des systèmes qualité trop<br />

théoriques). En parallèle nous avons sélectionné et formé, avec<br />

l’aide de consultants spécialisés, notre équipe d’auditeurs internes<br />

évoqués supra.<br />

La principale satisfaction a été bien entendu l’obtention de la<br />

certification qui ne constitue cependant pas une finalité en soit,<br />

puisque l’objectif est d’assurer la pérennité de notre système et<br />

son amélioration. Cette démarche a d’ailleurs des conséquences<br />

bénéfiques et tangibles pour nos clients ; par exemple, en trois<br />

ans nous avons pu enregistrer en moyenne sur nos sites, une<br />

réduction de moitié des erreurs qualité de production.<br />

Quels sont les développements en cours ou à venir ?<br />

S. Guillard. Pour l’instant nous ne cherchons pas formellement<br />

l’obtention d’autres normes (même si par exemple nous menons<br />

des actions en termes d’environnement, bilan carbone, recyclage<br />

de toiles, etc.). Nous voulons d’abord consolider l’adhésion de<br />

l’ensemble des collaborateurs à la démarche (la responsabilisation<br />

poussée jusqu’à l’opérateur de production pour prendre conscience<br />

de la nécessité d’obtenir la satisfaction du client), et<br />

d’assurer l’amélioration du fonctionnement de l’entreprise et de<br />

la qualité (globale), au sens large qualité, coûts et délais, des<br />

services et produits de l’entreprise. Il reste encore beaucoup de<br />

progrès à accomplir, dans notre entreprise mais aussi plus généralement<br />

dans la profession, pour améliorer la qualité de nos<br />

prestations - entre industriels et poseurs - vis-à-vis du consommateur<br />

final ■<br />

Propos recueillis pas J.-F. Romain<br />

En bref<br />

“Concernant les résultats immédiats, nous avons déjà constaté<br />

une amélioration significative de notre qualité et une<br />

meilleure maîtrise de nos délais de livraison.<br />

Cette démarche permet également de cerner les sujets sur<br />

lesquels nous devons encore progresser. L’implication de tout<br />

le personnel, pas uniquement celle des équipes directement<br />

concernées, demande des efforts de communication. Ceci<br />

reste un point sensible qui nécessite du temps, d’autant plus<br />

que Franciaflex fonctionnait différemment avant. Pour les<br />

collaborateurs impliqués, notre mode de communication est<br />

désormais clarifié et partagé, nos objectifs d’amélioration<br />

totalement intégrés. Il nous faut poursuivre la démarche,<br />

conserver la stimulation pour mettre en place efficacement<br />

nos plans d’action.<br />

Cette certification nous apporte une réelle reconnaissance de<br />

la part des entreprises clientes qui traitent des chantiers<br />

collectifs. Responsables, elles savent ce que cela signifie et<br />

sont déjà très attentives aujourd’hui au marquage CE et aux<br />

exigences dans le domaine du développement durable. La certification<br />

ISO 9001 nous confère aussi une meilleure crédibilité<br />

quant à notre aptitude à répondre aux normes produits<br />

et au marquage CE.<br />

En conclusion, cette certification s’inscrit dans notre démarche<br />

globale de progrès :<br />

elle permet d’améliorer de façon concrète la qualité et influe<br />

aussi sur des points structurels entraînant des changements<br />

radicaux dans nos méthodes. Elle implique d’être encore davantage<br />

à l’écoute de nos clients, de mieux mesurer nos performances<br />

et, le cas échéant, d’enclencher les actions correctrices<br />

nécessaires”.<br />

Serge Guillard<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 22


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Retour d’expérience<br />

Une démarche <strong>Qualité</strong><br />

exemplaire<br />

DE LA QUALITÉ AU DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

Déjà certifié ISO 9001, Humanis est le premier groupe de protection sociale<br />

à recevoir la certification ISO 14001 pour la mise en place du système de<br />

management environnemental auprès des 950 collaborateurs de son site<br />

lillois. Témoignage d’Isabelle Dupont, conseiller <strong>Qualité</strong> auprès de la direction<br />

Méthodes <strong>Qualité</strong> Projets.<br />

Q. R. Pouvez-vous nous décrire l’activité<br />

de votre entreprise ?<br />

Isabelle Dupont. Issu de la fusion des<br />

groupes Vauban Humanis, Aprionis et Novalis<br />

Taitbout Humanis est l’un des acteurs de<br />

référence de la protection sociale, dans les<br />

métiers de la retraite complémentaire (9,2<br />

millions de personnes), de la prévoyance et<br />

de la santé (4,2 millions de personnes protégées),<br />

de l’épargne retraite et salariale (3,8<br />

milliards € d’encours) et de la gestion<br />

DR<br />

Parcours professionnel<br />

d’actifs (8,7 milliards €). Des domaines d’expertise<br />

complétés par des savoir-faire spécifiques<br />

comme la gestion pour compte de<br />

tiers et l’international (expatriés, impatriés<br />

et TOM), et par un engagement fort de solidarité<br />

envers les plus fragiles au travers<br />

d’une politique d’action sociale innovante.<br />

Les 6 600 collaborateurs, répartis sur l’ensemble<br />

du territoire (50 sites de gestion,<br />

délégations régionales ou sociales), accompagnent<br />

au quotidien plus de 10 millions de<br />

Diplômée de l’IESEG (Institut d’économie scientifique et de gestion) de<br />

Lille avec comme spécialités la gestion et les ressources humaines, Isabelle<br />

Dupont a commencé à travailler dans la SSII Cap Gemini comme consultante<br />

fonctionnelle sur ERP. Elle est ensuite entrée chez Vauban - futur<br />

groupe Humanis - comme auditeur interne. «Outre la réalisation d’audits<br />

d’efficacité et de conformité, j’ai refondu la cartographie des risques du groupe et<br />

élaboré le dispositif de lutte anti-blanchiment. En effectuant les audits qualité internes<br />

demandés par la norme ISO 9001, j’ai approché le monde de la <strong>Qualité</strong>: cela m’a donné<br />

envie de « passer de l’autre côté du miroir » et de ne plus seulement émettre des<br />

recommandations mais de m’investir dans la mise en œuvre de système de management<br />

de la qualité ».<br />

En 2008, la DG la missionne pour réaliser un audit développement durable : « Les<br />

thématiques étant vastes, j’ai décidé de me baser sur le référentiel Afnor SD21000.<br />

Les résultats montrèrent que plusieurs actions sociales/sociétales avaient déjà été<br />

réalisées bien qu’elles n’aient pas été identifiées comme telles et que les actions environnementales<br />

étaient rares. A ce moment-là, j’ai bénéficié d’une mobilité interne pour<br />

devenir conseiller qualité à la DMQP. Mon directeur m’a donné la possibilité d’animer<br />

et de coordonner la politique développement durable. Je suis chargée de manager la<br />

qualité et d’accompagner les services à l’obtention de la certification ISO. Dans ce<br />

contexte, outre une veille assidue, j’ai complété mes connaissances par des formations<br />

au bilan carbone, à la biodiversité. »<br />

clients et 700 000 entreprises, de la TPE<br />

aux grands comptes. Fortement implanté<br />

sur le marché de l’individuel, Humanis s’appuie<br />

également sur un réseau de proximité<br />

de 93 agences commerciales, porté par<br />

sa marque Radiance Groupe Humanis.<br />

Comment est organisé le service SME/<br />

<strong>Qualité</strong> et quel est l’histoire de la démarche<br />

au sein de l’entreprise ?<br />

I. Dupont. Pour le site de Lille, la démarche<br />

<strong>Qualité</strong> est portée par la direction Méthodes<br />

<strong>Qualité</strong> Projets du périmètre de l’ancien<br />

groupe Vauban Humanis que j’ai intégrée<br />

en 2008. Celle-ci est en chargede promouvoir<br />

la démarche qualité globale sur le périmètre<br />

Vauban Humanis et d’accompagner<br />

les services pour l’obtention des certifications<br />

ISO 9001 et ISO 14001. Et aussi de coanimer<br />

et de participer à la coordination<br />

de la politique développement durable du<br />

groupe et notamment de piloter le système<br />

de management environnemental.<br />

Plus précisément, l’organigramme SME du<br />

site de Lille comprend : la direction générale<br />

signataire de la politique environnementale,<br />

le responsable de site, le pilote du<br />

SME, l’audit interne, les acteurs dédiés<br />

(achats, immobilier, services généraux,<br />

services informatiques, CHSCT, veille) et<br />

les collaborateurs qui doivent appliquer les<br />

consignes environnementales et sécurité.<br />

Si la qualité fait partie intégrante depuis<br />

toujours de la réflexion des services, elle<br />

a pris son essor dans le cadre du projet<br />

d’entreprise de l’ancien groupe Vauban<br />

Humanis dès 2005, à travers un objectif<br />

stratégique « Promouvoir la démarche<br />

qualité globale ». A ce jour, le périmètre<br />

Vauban Humanis compte 12 certifications<br />

ISO 9001 (sur nos métiers Retraite, Santé,<br />

Prévoyance, Action Sociale et nos domaines<br />

supports) et une certification ISO 14001.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 23


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Quels sont les objectifs particuliers de<br />

votre certification ?<br />

I. Dupont. Une ambition de notre projet d’entreprise<br />

était d’être reconnue par nos clients<br />

comme une référence en matière de qualité:<br />

la démarche de certification permettait d’afficher<br />

ce résultat. Il a donc été naturel de<br />

valoriser notre savoir-faire par un référentiel<br />

tourné vers la satisfaction client: la norme<br />

ISO a été une évidence. En outre, cette<br />

démarche est structurante et fédératrice<br />

pour les collaborateurs. Ensuite, la dynamique<br />

de progrès et la maîtrise du pilotage<br />

des équipes certifiées s’est répandue et nous<br />

avons dû renforcer le pôle <strong>Qualité</strong> pour<br />

pouvoir répondre à la demande.<br />

Comment a été assuré le pilotage de la<br />

démarche ?<br />

I. Dupont. L’accompagnement s’est fait en<br />

interne car je porte une double-casquette.<br />

En tant que conseiller <strong>Qualité</strong>, j’ai accompagné<br />

les services dans la mise en place du<br />

système de management environnemental<br />

du site de Lille. A ce titre, j’ai complété mes<br />

compétences en suivant la formation AFNOR<br />

«Norme ISO 14001 construire votre système<br />

de management conformément à la norme».<br />

En tant que pilote du SME pour le site lillois,<br />

j’anime la démarche : élaboration de l’analyse<br />

environnementale avec des groupes de<br />

travail, proposition d’objectifs et de plans<br />

d’actions environnementaux, suivi du plan de<br />

management environnemental, animation<br />

de la Revue de Direction SME.<br />

Quels ressources ont été mobilisées ?<br />

I. Dupont. Ce projet a été lancé au sein<br />

du Groupe Vauban Humanis, avant sa fusion<br />

avec les groupes Aprionis et Novalis Taitbout.<br />

A l’époque, la DMQP a proposé cette<br />

démarche de certification à la direction<br />

générale qui l’a validée en comité exécutif.<br />

Le directeur financier (en charge du pôle<br />

immobilier, des services généraux et des<br />

achats) et le directeur des systèmes d’information<br />

(en charge notamment de la<br />

gestion de parc informatique /téléphonique,<br />

des serveurs et de l’éditique) nous ont<br />

donné leur accord pour que leurs équipes<br />

se rendent disponibles, à condition que l’accompagnement<br />

soit soutenu. Il a fallu<br />

ensuite aller travailler en concertation avec<br />

le responsable de site, le CHSCT, la veille.<br />

Comment s’est déroulé votre audit de<br />

certification ?<br />

I. Dupont. Si j’accompagne depuis plusieurs<br />

années les services dans une certification<br />

ISO 9001, c’était ma première mission sur<br />

une certification ISO 14001. Pour mettre le<br />

maximum de chances de notre côté, quelques<br />

mois après le démarrage, j’ai fait faire une<br />

«visite d’évaluation» par un organisme extérieur.<br />

Le rapport transmis était copieux car<br />

exhaustif ! Ce fut un guide précieux quant<br />

aux éléments prioritaires à corriger.<br />

Un an plus tard, notre département audit<br />

interne – qui réalise déjà les audits qualité<br />

internes pour nos domaines certifiés en<br />

ISO 9001 – a effectué l’audit interne du SME.<br />

L’audit de certification a été ensuite opéré<br />

par un auditeur Afnor avec une journée<br />

de préparation (revue de la gestion documentaire,<br />

prise de connaissance du site<br />

avec le Pilote du SME et l’auditeur interne)<br />

et trois jours d’audit terrain.<br />

Le rapport a conclu à 7 points forts, 4 points<br />

sensibles, 5 pistes de progrès. Lors de la<br />

cérémonie de remise officielle du certificat<br />

dans nos locaux, le représentant de l’Afnor<br />

nous a félicité sur le fait d’avoir réussi à transformer<br />

des écarts relevés lors de la visite<br />

d’évaluation en points forts et d’avoir réussi<br />

ce premier audit avec zéro non-conformité.<br />

Quels sont les freins et réticences que<br />

la démarche a rencontrés et comment<br />

les avez-vous surmontés ?<br />

I. Dupont. Le premier frein a été de lever<br />

le doute sur la pertinence d’une démarche<br />

environnementale dans un groupe de<br />

protection sociale plutôt axé sur l’humain<br />

et réalisant des prestations tertiaires. Dans<br />

le cadre de notre politique développement<br />

durable, le pilier social était déjà valorisé<br />

par nos innovations en actions de prévention,<br />

services web… ainsi que le pilier économique<br />

avec notre nomination au Prix de<br />

l’Investisseur Responsable. Il restait donc<br />

à se positionner sur le pilier environnemental.<br />

Quels sont les premiers résultats et<br />

bénéfices pour l’entreprise ?<br />

I. Dupont. Outre des bénéfices environnementaux<br />

(augmentation des déchets<br />

recyclés : papier, aluminium, plastique; limitation<br />

des ressources par l’utilisation de<br />

papier PEFC, la réduction de la consommation<br />

d’eau des sanitaires; réduction des<br />

émissions de CO2 via le covoiturageet l’écoconduite,<br />

ainsi que la virtualisation et la<br />

consolidation des serveurs informatiques<br />

etc.), les résultats sont aussi sociaux et<br />

sociétaux.<br />

DR<br />

Tableau de bord covoiturage. Exemple.<br />

En effet, cette démarche est une véritable<br />

aventure humaine puisqu’elle réunit différents<br />

services et donc de nombreux collaborateurs<br />

vers un axe commun « Agir au<br />

quotidien pour préserver l’environnement».<br />

Pour cela, il a d’ailleurs fallu mettre en place<br />

une animation (groupes de travail, revue<br />

de direction) et un pilotage (outil spécifique)<br />

adaptés. Un des défis est de s’approprier<br />

la réflexion environnementale dans nos<br />

différentes activités : l’ajout systématique<br />

de critères environnementaux dans la sélection<br />

des fournisseurs et produits est par<br />

exemple un moyen efficace.<br />

Par ailleurs, nous avons lancé une démarche<br />

innovante en faisant participer quelques unes<br />

de nos parties prenantes à la réflexion environnementale:<br />

des étudiants de l’ISA (Institut<br />

supérieur d’agriculture de Lille) ont notamment<br />

réalisé une étude approfondie des<br />

espaces verts du site permettant de définir<br />

un plan d’actions pertinent pour la préservation<br />

et la valorisation de la biodiversité.<br />

Si c’était à refaire… que changeriez-vous<br />

dans la démarche qui a été mise en œuvre ?<br />

I. Dupont. La démarche serait reprise de<br />

la même façon à une action près : faire un<br />

audit du respect de la réglementation environnementale<br />

en toute première étape.<br />

Certains ajustements ont pris du temps, ce<br />

qui a repoussé d’autant la présentation du<br />

site à l’audit de certification.<br />

Comment assurer la pérennité de l’expérience<br />

?<br />

I. Dupont. Le défi est bien sûr de maintenir<br />

la certification. Avec la fusion, le groupe a<br />

évolué et comporte désormais 50 sites et 93<br />

agences. Le pilote du SME a un véritable rôle<br />

d’animateur pour faire perdurer la motivation<br />

des équipes. Au vu du succès du site<br />

pilote, une réflexion pourra débuter pour<br />

étendre la démarche sur d’autres sites ■<br />

Propos recueillis par J.-F. Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 24


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Développer la performance<br />

Réussir un projet d’amélioration<br />

ou de certification<br />

Compétitivité, réactivité, rentabilité, efficience… autant de facteurs<br />

nécessaires pour relever les défis de la compétition et assurer la<br />

pérennité de l’entreprise.<br />

La maîtrise des risques et des aléas inhérents<br />

à toute activité exige des outils et une méthode<br />

qui mettent à disposition : un itinéraire, véritable<br />

carte routière ; un catalogue de bonnes<br />

pratiques, les recettes gages de réussite ; un<br />

inventaire de nos vulnérabilités et des parades<br />

possibles ; une boîte à outils adaptée.<br />

L’expérience nous a appris à capitaliser sur les<br />

réussites et les échecs des actions effectuées<br />

dans le passé lors de situations similaires. La<br />

démarche méthodologique, fruit de cette expérience,<br />

va nous permettre de maîtriser non seulement<br />

la préparation (planification) du projet aussi<br />

sa mise en œuvre (réalisation) et son pilotage<br />

(surveillance et régulation).<br />

La méthode 7 S et ses étapes<br />

Pour maîtriser un environnement complexe, une<br />

approche étape par étape est recommandée.<br />

Ainsi, traiter les problèmes les uns après les<br />

autres vaut mieux que les affronter tous<br />

ensemble et simultanément. Notre démarche<br />

méthodologique comporte sept étapes (7 Steps)<br />

pour réussir un projet. Elle est applicable quelque<br />

soit le projet : amélioration et/ou certification.<br />

Elle est applicable quelque soit le référentiel :<br />

qualité (ISO 9001), environnement (ISO 14001),<br />

santé et sécurité au travail (OHSAS 18001), prestations<br />

de service technologies de l’information<br />

(ISO/CEI 20000), sécurité alimentaire (ISO 22000),<br />

sécurité de l’information (ISO/CEI 27001),…<br />

et, bien évidemment, aussi pour les certifications<br />

multiples.<br />

Chaque étape fait l’objet de la description du<br />

processus, des tâches qui le compose et des<br />

« livrables » correspondants.<br />

L’étape 1 comporte les travaux d’initialisation du<br />

projet.<br />

L’étape 2 comprend toutes les tâches de planification<br />

et de validation du projet.<br />

L’étape 3 constitue la conception du Système de<br />

Management.<br />

L’étape 4 est l’étape de mise en œuvre du<br />

Système de Management.<br />

A l’étape 5 un audit à blanc du Système de Management<br />

est effectué.<br />

L’étape 6 correspond à l’audit de certification<br />

par un organisme accrédité.<br />

L’étape 7 est une étape de suivi pour améliorer<br />

le Système de Management.<br />

Les retours d’expérience<br />

L’originalité de la démarche est fondée sur<br />

l’expérience acquise lors de missions d’accompagnement<br />

mais aussi lors d’audits de certification.<br />

De plus, les nombreux outils pratiques<br />

présentés, apportent des composants «métier»<br />

que chacun pourra réutiliser à son gré afin de<br />

personnaliser son système de management<br />

(SM). Quelque soit la taille de notre organisation<br />

et la catégorie d’activité économique<br />

concernée, nous devons être en permanence à<br />

la recherche de pistes d’amélioration. Cette<br />

quête du progrès est une question de survie<br />

pour nos entreprises. Selon le vieil adage<br />

«lorsque nous n’avançons pas en fait nous reculons<br />

». En effet, quand nous nous complaisons<br />

dans une situation confortable, pendant le même<br />

temps nos concurrents avancent et nous dépassent<br />

aisément.<br />

A l’image d’une compétition sportive, le chemin<br />

de l’amélioration et du progrès est synonyme de<br />

changement. Nous devons passer d’un état actuel<br />

vite dépassé pour atteindre un état meilleur. Pour<br />

cela nous devons produire des efforts afin d’atteindre<br />

des nivaux de résultats escomptés. L’utilisation<br />

d’une méthode éprouvée, enrichie par des<br />

outils adaptés, est une garantie d’amélioration de<br />

notre performance. Par ces moyens, le développement<br />

de notre performance s’acquiert en<br />

minimisant les risques et en optimisant la consommation<br />

de ressources ■<br />

Claude Pinet<br />

La démarche méthodologique 7S a été développée et mise en<br />

œuvre par le cabinet CPI Conseil lors de nombreuses missions<br />

d’accompagnement. Elle a déjà été citée dans plusieurs publications<br />

aux éditions AFNOR. La démarche est exposée et<br />

détaillée avec ses outils pratiques dans l’ouvrage de Claude<br />

Pinet « Développer la performance », publié en un recueil<br />

unique ou en trois volumes aux éditions Lexitis.<br />

Le volume 1 : Planifier la démarche (PLAN). Ce volume<br />

pose les bases, décrit les fondamentaux de la méthode<br />

et chacune des sept étapes qui la composent.<br />

Le volume 2 : Mettre en œuvre la démarche (DO). Ce<br />

volume décrit point par point l’ensemble des étapes et des activités qui<br />

leur sont rattachées en faisant apparaître les livrables.<br />

Le livre<br />

Le volume 3 : Le suivi et l’amélioration de la démarche<br />

(CHECK – ACT). Ce volume présente 43 outils pratiques<br />

qui servent de support pour la mise en œuvre de la<br />

démarche et garantissent son amélioration continue.<br />

Cette série propose ainsi une démarche opérationnelle et<br />

des outils pratiques en vue de développer sa performanceque<br />

ce soit pour simplement s’améliorer ou en vue d’obtenir un<br />

certificat ISO. La démarche proposée est une méthodologie<br />

de projet issue de nombreux retours d’expérience, applicable<br />

quelque soit le référentielinternational: ISO 9001, ISO 14001,<br />

OHSAS 18001, ISO/CEI 20000, ISO 22000, ISO/CEI 27001…<br />

(sommaire et extraits des ouvrages sur<br />

www.lesPratiquesdelaPerformance.fr).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 25


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Performance industrielle<br />

Construire un système<br />

de management intégré<br />

Le distributeur de produits pour l’industrie RS Components a mené successivement<br />

plusieurs démarches de certifications désormais inscrites<br />

dans un système de management intégré. Retour d’expérience…<br />

Parcours professionnel<br />

L’entreprise s’est dotée d’une politique générale<br />

QSSE et d’un système de management<br />

intégré (SMI), explique Elise Rivera Saez,<br />

responsable <strong>Qualité</strong> et Environnement au<br />

sein de l’entreprise RS Components SAS.<br />

Les fonctions <strong>Qualité</strong> et Environnement sont<br />

attachées à la direction Finances, les fonctions<br />

Santé & Sécurité étant rattachées à<br />

la direction logistique. La thématique santé<br />

et sécurité fait l’objet d’un réseau d’échange<br />

au niveau européen.<br />

Le SMI compte un représentant auprès de<br />

la direction, et trois comités de pilotage<br />

(SMQ, SME, SMSST) assurent des rendus<br />

réguliers en comité de direction. Le SMI est<br />

ainsi parfaitement intégré dans la politique<br />

de décision de l’entreprise.<br />

La société bénéficie de plusieurs certifications,<br />

ISO 9001 (novembre 2002), ISO 14001<br />

(avril 2010). «RS s’était engagée dans une<br />

démarche de développement durable depuis<br />

plusieurs années » précise encore Mme<br />

Rivera Saez.<br />

RS Components en bref<br />

Un bilan carbone de l’entreprise a ainsi été<br />

réalisé en 2009. Grâce à la certification<br />

ISO 14001, RS compte renforcer son organisation<br />

et ses outils de management pour<br />

un meilleur suivi et une amélioration des<br />

performances environnementales.<br />

La certification OHSAS 18001 a été obtenue<br />

il y a un an, en avril 2011. Lancée en 2010,<br />

elle s’inscrit dans le prolongement naturel<br />

de la démarche zéro accident mise en œuvre<br />

auparavant. « La démarche de prévention<br />

des risques professionnels était engagée<br />

depuis plusieurs années au sein de l’entreprise,<br />

la certification a permis de se rapprocher<br />

d’un « programme de management<br />

intégré ». Trois sites du groupe étaient<br />

déjà certifiés.<br />

Les bénéfices de la certification<br />

Mme Rivera Saez souligne que les démarches<br />

de certification offrent plusieurs avantages.<br />

«Les certifications s’inscrivent dans<br />

la suite logique de démarches qualité, environnement<br />

ou santé et sécurité initiées<br />

RS Components (marque commerciale d’Electrocomponents plc) est le plus grand distributeur<br />

mondial de composants électroniques et produits de maintenance. Présent dans<br />

32 pays et 17 entrepôts, RS Components sert 1,6 million de clients à travers le monde<br />

et distribue 550 000 produits allant des semi-conducteurs à l’optoélectronique en<br />

passant par les outils électriques, lesEPI et produits d’hygiène etsécurité. Chaque jour<br />

46 000 commandes sont expédiées à travers le monde le jour mêmechez ses clients.<br />

Implanté à Beauvais depuis 1986 sur un site de 6,1 ha avec une plateforme logistique<br />

de 22000 m€, RS s’est positionné comme le leader de la VPC en BtoB en France sous<br />

les marques Verospeed puis Radiospares, en lançant sur le marché une nouvelle formule<br />

de distribution industrielle basée sur un taux de service élevé et une réduction sensible<br />

des prix.<br />

DR<br />

Elise Rivera Saez a intégré<br />

la société RS Components<br />

en 2002 au sein du service<br />

qualité, en tant que<br />

chargé <strong>Qualité</strong>. Elle a évolué<br />

vers un poste de chargée QHSE de<br />

2005 à fin 2008 afin d’étendre son<br />

domaine de compétences. Elle est coordinateur<br />

SSE depuis janvier 2009 et<br />

responsable <strong>Qualité</strong> Environnement<br />

depuis mai 2011.<br />

depuis de nombreuses années dans l’entreprise.<br />

Elles permettent d’avoir une vision<br />

extérieure sur la performance du SMI, via<br />

l’auditeur. Ces certifications sont les plus<br />

reconnues mondialement et offrent une<br />

bonne représentation de la construction de<br />

notre SMI. Elles répondent aussi à des<br />

exigences de nos clients. »<br />

Relevons encore que les certifications ne<br />

proviennent pas de contraintes particulières<br />

du groupe. « Concernant plus particulièrement<br />

l’OHSAS 18001, le renforcement de<br />

la politique Santé et Sécurité du groupe<br />

depuis 2010 ne repose pas sur la certification<br />

mais sur une réelle volonté d’accroître<br />

les performances de chaque site. »<br />

RS n’a recherché aucun accompagnement<br />

extérieur pour la mise en œuvre des démarches<br />

de certifications en elles-mêmes. «En<br />

revanche, nous avons pratiqué un benchmarking<br />

avec d’autres entreprises afin<br />

d’avoir un système de management intégré<br />

le plus efficace possible, et nous éviter de<br />

construire une usine à gaz!». En revanche<br />

la réalisation de l’empreinte carbone a été<br />

menée avec un accompagnement extérieur.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 26


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Mobilisation des ressources internes<br />

La certification et après ?<br />

« Afin d’impliquer au maximum les salariés, nous les intégrons à<br />

des groupes de travail, et ce à tout niveau hiérarchique» explique<br />

Mme Rivera Saez. Le réseau de contact SSE (santé-sécuritéenvironnement)<br />

est ainsi composé de sauveteurs secouristes du<br />

travail, de membres du CHSCT et de formateurs internes.<br />

Leur mission est de favoriser la circulation d’informations et notamment<br />

d’optimiser les remontées des « presque accidents » dans<br />

une démarche d’amélioration continue. Les membres du comité<br />

de direction effectuent un TOSE (tour d’observation sécurité environnement<br />

une fois par mois), accompagnés d’un contact SSE et<br />

du responsable Maintenance Sécurité. Il faut savoir que le travail<br />

de sensibilisation des comportements individuels et collectifs fait<br />

partie de la politique globale d’entreprise.<br />

L’audit du système de management intégré a été mené par le BSI,<br />

organisme mandaté par le groupe. L’auditeur a effectué une<br />

première partie d’audit «documentaire» courant décembre 2010,<br />

avant de conduire la seconde partie «terrain» en avril 2011. «C’était<br />

la première fois qu’il venait auditer notre société puisque nous<br />

avons choisi de passer sur des audits intégrés pendant lesquels<br />

l’auditeur peut nous évaluer sur les 3 normes. Sources de<br />

remarques toujours pertinentes, les audits nous permettent de<br />

rester dans une démarche d’amélioration continue ».<br />

«Nous tenons à conserver la dynamique de prévention des risques,<br />

développer le SMI notamment par le développement des compétences<br />

des auditeurs pour passer à des audits internes intégrés.<br />

Nous assurons une veille de nouvelles normes, comme<br />

l’ISO 50001 pour une meilleure maîtrise des performances énergétiques<br />

du site.Nous allons maintenir une communication constante<br />

dans le temps, basée sur les bénéfices individuels et collectifs,<br />

pour que les bons comportements face aux risques continuent à<br />

se faire de façon naturelle et spontanée. »<br />

Concernant les nouveaux arrivants, « nous allons faire en sorte<br />

qu’ils s’approprient cette démarche à travers l’exemple et le<br />

comportement des personnes déjà en place. Nous allons continuer<br />

à développer des campagnes de sensibilisation en interne<br />

pour garder cette attention et cette implication du personnel «dans<br />

la vie de tous les jours » ■<br />

J.-F. R.<br />

La démarche OHSAS 18001 n’a rencontré aucun frein du fait même<br />

de la démarche «zéro accident», un objectif fixé par le groupequi<br />

a été engagée dès début 2010 et fortement soutenu par la direction.<br />

« La communication régulière, basée sur une information<br />

claire et simple, mais aussi l’accompagnement des salariés, a<br />

permis de recueillir une adhésion et une implication forte de<br />

l’ensemble des salariés. »<br />

Les premiers résultats<br />

« Avoir mené la démarche de certification en parallèle de la démarche<br />

« zéro accident » nous a permis d’être plus structurés : programme<br />

de surveillance, programme de suivi opérationnel, les comités de<br />

pilotage, campagnes de sensibilisation multi-canaux ». Ces démarches<br />

produisent des résultats tangibles : malgré des taux de<br />

fréquence et de gravité déjà très bas, les accidents avec arrêt ont<br />

continué à baisser (8 en 2009, 6 en 2010 et 4 en 2011). Et l’on note<br />

une progression constante des remontées des « presque accidents<br />

» et situations dangereuses (40 signalements en 2010 et<br />

100 en 2011).<br />

« Si c’était à refaire nous améliorerions la part de communication<br />

interne pendant le projet de certification, avec une communication<br />

plus ciblée et plus étalée dans le temps », commente<br />

aujourd’hui Elise Rivera Saez. La communication après la phase<br />

de certification a été mise en place de façon très positive et efficace<br />

: un travail régulier de (re)sensibilisation et d’information<br />

continue a été développé en interne avec la mise en place de différentes<br />

campagnes comme par exemple « open your eyes » et<br />

« zéro accident »…<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 27


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

Performance industrielle<br />

Enjeux des systèmes<br />

de management de l'énergie<br />

Luc Licata-Messana*, responsable d’audit chez LRQA France, nous propose un avis d’expert sur le rôle des<br />

systèmes de management de l’énergie en entreprise, facteur de progrès en matière de performances<br />

environnementales et économiques. La norme ISO 50001 sécurisera la croissance économique mondiale<br />

Les entreprises disposent d’une offre de<br />

plus en plus étoffée de référentiels visant<br />

à les inscrire dans une démarche d’amélioration<br />

continue.<br />

Depuis cette année, avec la norme internationale<br />

ISO 50001, les entreprises ont<br />

l’opportunité de mettre en place un système<br />

de management de l’énergie (SMEn)qui les<br />

aide à se concentrer sur l’optimisation de<br />

la performance énergétique.<br />

ISO 50001 :<br />

opérationnelle et pragmatique<br />

Cette nouvelle norme s’intéresse aux<br />

consommations, à la conception des systèmes<br />

énergétiques, à l’approvisionnement<br />

et à l’étude des besoins futurs de l’entreprise.<br />

L’ISO 50001 va beaucoup plus loin<br />

que l’ISO 14001, norme traditionnelle<br />

des systèmes de management environnemental<br />

(SME), dans laquelle l’énergie ne<br />

représente qu’un critère parmi d’autres.<br />

Par rapport à la norme européenne NF<br />

EN 16001, également consacrée aux SMEn,<br />

l’ISO 50001 appréhende la problématique<br />

énergétique de façon plus complète et<br />

opérationnelle.<br />

Elle intègre :<br />

1- une ACV (analyse du cycle de vie) des<br />

produits et services utilisés par l’entreprise,<br />

2- un focus exigeant sur la mise en œuvre<br />

des engagements au sein de l’entreprise,<br />

notamment au niveau de la direction,<br />

3- une utilisation de données de référence<br />

en matière d’énergie, ainsi que des niveaux<br />

d’exigences en matière d’amélioration énergétique.<br />

Il s’agit d’avancées opérationnelles notables,<br />

ayant une incidence concrète sur les<br />

performances énergétiques.<br />

Programme d’action national<br />

pour l’efficacité énergétique<br />

Les entreprises certifiées ISO 50001 récompensées<br />

Dans le cadre de son programme d’action pour l’efficacité énergétique, le ministère de<br />

l’Ecologie a présenté onze mesures pour améliorer la compétitivité des entreprises<br />

françaises au niveau de la performance énergétique. Dédié à l’efficacité énergétique,<br />

lesite de l’ADEME permet aux entreprises de connaitre tous les enjeux dans leur globalité.<br />

En outre, la mise en œuvre de la norme ISO 50001 pour les systèmes de management<br />

de l’énergie sera récompensée par une bonification des certificats d’économies<br />

d’énergie concernés.<br />

(télécharger le plan d’action gouvernemental :<br />

www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2011-12-16_Programme_d_actions.pdf)<br />

Environnement et économie :<br />

des synergies vertueuses<br />

La certification est un moyen mis à la disposition<br />

des entreprises qui désirent progresser.<br />

Elles peuvent envisager la norme<br />

ISO 50001 pour réduire leur empreinte environnementale<br />

mais aussi pour maîtriser<br />

leurs coûts de production et de fonctionnement.<br />

Avec l’ISO 50001, les améliorations<br />

en termes d’efficacité énergétique<br />

sont immédiates et les avantages financiers<br />

perceptibles. Grâce à un tel système, l’entreprise<br />

adopte une approche structurée<br />

en matière de management de l’énergie et,<br />

par là même, localise et réduit plus facilement<br />

les gaspillages énergétiques.<br />

De plus, l’ISO 50001 permet d’analyser le<br />

mode réel d’achat de l’énergie et de savoir<br />

exactement ce que l’entreprise dépense.<br />

Ce type d’analyse est important, notamment<br />

lors des pointes de consommation et<br />

lors du démarrage de l’activité en début<br />

de journée.<br />

Sécuriser ses approvisionnements<br />

en énergie<br />

L’attention portée aux choix énergétiques<br />

d’une entreprise par ses dirigeants peut se<br />

révéler stratégique, particulièrement en<br />

matière de sécurité d’approvisionnement. Un<br />

approvisionnement sécurisé de l’énergie<br />

dépend surtout de votre emplacement<br />

géographique, bien qu’il puisse également<br />

être remis en cause en cas de crise, de catastrophe<br />

naturelle ou de catastrophe technologique.<br />

Au Royaume-Uni, par exemple,<br />

la production énergétique satisfait généralement<br />

la demande. L’année dernière, cependant,<br />

une entreprise basée outre-Manche a<br />

été contrainte de réduire sa consommation<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 28


QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />

énergétique pour faire face aux besoins de chaînes de production<br />

supplémentaires. La mise en place d’un système de management<br />

de l’énergie lui a permis de faire l’économie de coûteux transformateurs<br />

sans pénaliser son activité économique.<br />

À l’échelle mondiale, l’approvisionnement énergétique reste un<br />

problème dans de nombreux pays, au point où certains d’entre<br />

eux ne puissent transformer leurs cultures locales et conserver<br />

une part importante de la richesse produite. La mise en œuvre<br />

d’une norme telle que l’ISO 50001 permet d’améliorer le processus<br />

de distribution et d’optimiser l’utilisation de la ressource énergétique<br />

limitée. Je suis convaincu que la norme ISO 50001 va<br />

aider les entreprises, partout dans le monde, à bénéficier d’une<br />

énergie à la fois sûre et en quantité suffisante.<br />

La sobriété pour gagner en indépendance<br />

Du point de vue du risque environnemental, la mise en œuvre de<br />

l’ISO 50001 est, selon moi, similaire à celle des autres méthodes<br />

de management des risques, et porte également sur l’identification<br />

des risques. Dans le cadre de l’utilisation énergétique, plus<br />

vous réduisez vos consommations, moins vous prenez de risques :<br />

de cette façon, vous dépendez moins des autres et du réseau<br />

électrique en matière d’approvisionnement énergétique pour<br />

fabriquer vos biens.<br />

Plus vous réduisez votre consommation, plus vous êtes en mesure<br />

de générer vous-même de l’énergie par le biais d’énergies renouvelables<br />

produites sur site. Par conséquent, le risque global pour<br />

votre activité s’en trouve réduit. De même, du point de vue des<br />

frais d’exploitation, l’énergie représente un coût de base souvent<br />

synonyme de gaspillage au sein des entreprises. Réduire ses<br />

factures énergétiques, c’est réduire les risques liés à la viabilité<br />

financière de l’activité globale.<br />

L‘ISO 50001 représente pour les entreprises un intérêt évident :<br />

elle permet de réduire les coûts, les risques liés à l’énergie mais<br />

également l’impact environnemental de leur activité. Elle participe<br />

aux processus d’amélioration continue des entreprises et<br />

les aide à s’inscrire dans les mutations sociétales actuelles qui<br />

nécessitent plus de sobriété ■<br />

* Responsable produit ISO 50001 auprès de LRQA France. Directeur d’un<br />

laboratoire environnemental de 1994 à 2001, Luc Licata-Messana est<br />

responsable d’audit <strong>Qualité</strong>, Environnement et Santé Sécurité au Travail et<br />

responsable produits de Développement Durable depuis 2002.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 29


DOSSIER<br />

LA GESTION DE<br />

L’INFORMATION<br />

Avec l’explosion des volumes d’information<br />

en entreprise et leur diffusion, la maîtrise<br />

des contenus informationnels et<br />

la gestion documentaire sont devenues<br />

indispensables pour diminuer les coûts<br />

tout en optimisant les ressources existantes.<br />

Dossier coordonné par la Rédaction<br />

La 18 e édition de Documation<br />

Pour sa 18 e édition en 2012, le salon Documation a enrichi son contenu en<br />

s’associant au MIS et ouvre une webTV communautaire.<br />

Evénement français de référence de la gestion<br />

de l’information et du document numérique, le<br />

salon Documation célèbre en 2012 sa 18 e édition<br />

(21 et 22 mars au CNIT Paris la Défense). Les<br />

thématiques du salon couvrent les solutions de<br />

dématérialisation, de recherche, de création,<br />

d’organisation, d’archivage, de partage, de diffusion<br />

des documents et de gestion de contenu.<br />

Organisée pour la première fois conjointement<br />

avec Documation, le MIS (Management de l’information<br />

strégique) organise sa deuxième<br />

édition. Le rendez-vous a pris un nouveau tournant<br />

avec le lancement d’un dispositif de<br />

communication inédit basé sur l’association d’un<br />

site web, un blog et une webTV. Ce triptyque a<br />

pour ambition de fournir tout au long de l’année<br />

un contenu de qualité à l’écosystème professionnel.<br />

Quatre thématiques sont au programme<br />

du MIS : Technologies de la connaissance,<br />

Content intelligence (gestion de contenu), Patrimoines<br />

immatériels et Social medias (médias<br />

sociaux). A signaler une grande enquête MIS<br />

pilotée avec l’ADBS sur les pratiques et usages<br />

de l’information en entreprise.<br />

Réalisée avec WebTV Prod, le programme de<br />

télé sur Internet se propose de mettre en lumière<br />

tout au long de l’année les problématiques clés<br />

du secteur de la gestion de l’information et du<br />

document. Véritable chaîne de télévision, Documation.TV,<br />

diffusera des émissions mensuelles<br />

sur des thématiques clés du secteur : interviews<br />

d’experts, reportages et rencontres d’auteurs,<br />

prises de parole...<br />

Renforcé par un blog dédié, Documation.net,<br />

une rubrique d’actualités sur le site web du<br />

salon, Documation.fr, et des pages sociales<br />

(Twitter, Linkedin, Facebook, Google +, Viadeo,<br />

Youtube, Dailymotion…), ce dispositif pour le<br />

moins innovant a également comme objectif<br />

d’animer et de fédérer la communauté «Documation»<br />

avant, pendant et après le salon. «Nous<br />

souhaitons apporter au marché de l’information<br />

et du document numérique des contenus<br />

à forte valeur ajoutée et ceci tout au long de<br />

l’année », expliquait ainsi Mélanie Huido, la directrice<br />

de l’évènement.<br />

Le Pavillon Communication<br />

Technique (Nouveauté)<br />

Pour la première fois, Documation organise un<br />

Pavillon Communication Technique, qui rassemblera<br />

les acteurs de l’éditique, de l’ingénierie<br />

documentaire, de la documentation technique<br />

et du multilinguisme liés à la GED, pour promouvoir<br />

le savoir-faire et mettre en valeur le potentiel<br />

des acteurs du secteur sur un espace dédié.<br />

Pour la 3 e année consécutive, Microsoft France<br />

et Documation s’associent pour organiser le<br />

Village SharePoint, Project et Offfice 365. Cet<br />

espace permet de découvrir les nouvelles fonctionnalités<br />

et offres des solutions Microsoft.<br />

Egalement pour la 3 e année, le pavillon FNTC<br />

tenu par la Fédération Nationale de Tiers de<br />

Confiance rassemblera les acteurs autour de<br />

la chaîne confiance en tant qu’interlocuteurs<br />

privilégiés dans les domaines de l’identification,<br />

la confidentialité, l’intégrité, l’archivage des<br />

documents électroniques et la conservation des<br />

informations.<br />

En 2012 aura lieu la 4 e édition des E-Doc Awards,<br />

concours organisée avec FedISA (Fédération de<br />

l’ILM, du stockage et de l’archivage) qui récompensent<br />

l’innovation produits (logiciel ou matériel),<br />

services ou procédures relatifs à la<br />

dématérialisation dans les environnements privé<br />

et public, en France et à l’étranger.<br />

(Rens. www.documation.fr) ■<br />

Sommaire<br />

Le salon Documation, 18 e édition......31<br />

Retour d’expérience : optimiser<br />

le traitement des réclamations........32<br />

Les nouveaux outils collaboratifs :<br />

le partage de documents, clé de<br />

la collaboration à distance................33<br />

Des solutions évolutives : la DSI au<br />

service de la gestion de contenu .....35<br />

Dynamique collaborative :<br />

de la gestion de contenu<br />

aux réseaux sociaux..........................36<br />

Point de vue : GED et BPM<br />

deviennent accessibles à tous .........37<br />

Dématérialisation de documents :<br />

les précautions à prendre<br />

et les solutions à mettre en œuvre....38<br />

En pratique : Mettre en place<br />

une démarche de dématérialisation<br />

dans votre organisation ...................40<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 31


DOSSIER<br />

Retour d’expérience<br />

Optimiser le traitement<br />

des réclamations<br />

trois vues d’écran<br />

(tableau de bord,<br />

indicateurs…)<br />

La filière « prévoyance/santé des fonctions publiques » de l’assureur Gras<br />

Savoye a lancé une démarche d’optimisation de la traçabilité des<br />

réclamations tout en renforçant son management de la qualité vis-à-vis des<br />

exigences de la norme ISO 9001. Un projet mené à bien avec le logiciel<br />

NORMEA d’Isiware.<br />

Gras Savoye est un groupe de courtage<br />

d’assurance, de réassurance et<br />

de management des risques. Avec<br />

563 millions d’euros de CA en 2010<br />

et 3 700 collaborateurs, il est le<br />

premier courtier d’assurances en<br />

France. Aux côtés de ses entités<br />

régionales et internationales, le<br />

groupe dispose d’entités spécialisées<br />

par type de clients et par activités.<br />

La filière Prévoyance Santé des<br />

Fonctions Publiques compte environ<br />

120 collaborateurs.<br />

La société est certifiée ISO 9001<br />

depuis novembre 2009 (par Bureau Veritas).<br />

Du fait de sa clientèle, la filière est très sensibilisée<br />

au respect de la norme ISO 9001 qui<br />

est en effet souvent un pré-requis obligé à<br />

toute réponse à une collectivité locale ou<br />

un établissement public.<br />

Centraliser l’ensemble<br />

des communications reçues<br />

Début 2010 Mathieu Frary, responsable<br />

Organisation/<strong>Qualité</strong> de la filière Prévoyance<br />

Santé des Fonctions Publiques de Gras<br />

Savoye, s’est mis en quête d’un outil qui<br />

permettrait de centraliser l’ensemble des<br />

demandes et réclamations (en provenance<br />

des clients, partenaires assureurs, sous-traitants,<br />

praticiens ou collaborateurs internes)<br />

DR<br />

Mathieu Frary,<br />

Responsable Organisation/<br />

<strong>Qualité</strong><br />

de la filière<br />

Prévoyance Santé<br />

des Fonctions<br />

Publiques de<br />

Gras Savoye<br />

tout en garantissant leur totale<br />

traçabilité. Il était par ailleurs impératif<br />

que ce logiciel s’inscrive totalement<br />

dans le cadre des exigences<br />

normatives ISO 9001.<br />

Ergonomie totalement orientée utilisateur,<br />

caractère intuitif du designer<br />

de workflow, grande capacité d’adaptation<br />

et d’évolution fonctionnelle à<br />

la portée de l’administrateur, voici<br />

quelques-uns des critères qui ont<br />

permis au logiciel NORMEA édité par<br />

Isiware d’être retenu.<br />

« Nous disposons désormais<br />

de données objectives sur<br />

la qualité de nos prestations<br />

et avons amélioré la satisfaction<br />

de nos clients<br />

en déclenchant des actions<br />

d'amélioration »<br />

Au final ce sont douze workflows qui ont<br />

été implémentés, répartis en trois catégories<br />

: gestion des demandes/réclamations,<br />

gestion des évaluations internes et gestion<br />

des améliorations.<br />

Présent depuis 2004, Isiware est un éditeur de logiciel spécialisé sur le secteur de la<br />

gestion de la qualité et des processus. La suite logicielle NORMEA couvre l’intégralité<br />

du périmètre QSE : gestion documentaire, gestion des workflows qualité, gestion des<br />

audits et des revues, gestion des indicateurs de pilotage, gestion des compétences.<br />

100% intranet, le logiciel favorise l’intégration de la qualité dans les entreprises et<br />

dans les collectivités quelque soit le secteur d’activité. Solution modulaire, il s’adapte<br />

à tous les types d’organisations et à la gestion de tous les référentiels (ISO 9001,<br />

14001, 20000, ITIL, agro-alimentaire, aéronautique,...).<br />

➟ www.normea.fr<br />

Désormais, lorsqu’un collaborateur reçoit<br />

une réclamation ou une demande, il<br />

complète un formulaire proposé par le logiciel<br />

et, dès sa validation, un workflow de<br />

traitement est déclenché automatiquement.<br />

140 indicateurs et neuf tableaux de bord<br />

ont été paramétrés pour permettre aux<br />

responsables de suivre l’activité de leurs<br />

services. En parallèle, un interfaçage entre<br />

le logiciel et l’outil de gestion « filière » a<br />

été réalisé, ce qui permet à tous les collaborateurs<br />

d’avoir accès - dans un onglet<br />

dédié du logiciel de gestion - à l’ensemble<br />

des événements du client (nombre de<br />

demandes / réclamations ouvertes, clôturées,<br />

en retard, etc.).<br />

Le suivi et l’activité étaient difficilement<br />

mesurables auparavant à partir des supports<br />

Excel utilisés de façon indépendante<br />

au sein de chaque service.<br />

En revanche, sur l’année 2011,<br />

750 réclamations ont donné lieu<br />

à une saisie et un suivi dans l’outil<br />

logiciel et ce suivi a donné lieu à<br />

huit actions d’améliorations.<br />

Mathieu Frary peut d’ores et déjà<br />

tirer un bilan très positif de l’implémentation<br />

du logiciel au sein<br />

de Gras Savoye : consolidation de<br />

l’ensemble des demandes et des<br />

réclamations recueillies par la filière Prévoyance<br />

Santé des Fonctions Publiques,<br />

disponibilité totale de l’information, à tout<br />

moment, et donc plus grande réactivité des<br />

commerciaux face à leurs clients ; mise en<br />

œuvre d’actions d’amélioration basées sur<br />

des données objectives ; enregistrement<br />

d’un historique et traçabilité dans la prise<br />

de décision ; utilisation d’un outil performant<br />

et évolutif permettant de répondre<br />

aux attentes du SMQ (système de management<br />

qualité) qui est déployé ■<br />

C. L.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 32


DOSSIER<br />

Les nouveaux outils collaboratifs<br />

Le partage de documents,<br />

clé de la collaboration à distance<br />

L’entreprise évolue dans un univers où la circulation et l’échange de<br />

l’information sont les garants de son développement. Il convient de<br />

connaître et d’apprendre à maîtriser les ressources qu’offrent les<br />

nouveaux outils de partage.<br />

L’entreprise a évolué. L’information circule<br />

sous forme électronique, le papier perd de<br />

son hégémonie et, surtout, l’information<br />

sort de l’entreprise. Les collaborateurs euxmêmes<br />

ne sont plus liés à l’entreprise de<br />

la même manière, de façon physique ou<br />

organique. De façon ponctuelle ou durable,<br />

le télétravail s’organise. Le statut d’autoentrepreneur<br />

favorise l’externalisation des<br />

compétences pour des raisons pratiques<br />

ou financières.<br />

« Collaboration » devient le maître mot.<br />

Entre collaborateurs, distants ou non, entre<br />

partenaires, entre clients et fournisseurs,<br />

divers et multiple est le statut de l’entreprise<br />

mais l’information ne doit pas se<br />

disperser pour autant. Il est essentiel de<br />

rassembler l’information dans un endroit<br />

unique où chacun a accès à la dernière<br />

version du document. Un endroit de partage<br />

de l’information régenté par des règles de<br />

sécurité, attribuant des droits de consultation,<br />

d’écriture, d’ajouts, de suppression<br />

et d’administration, selon les degrés d’implication<br />

dans l’information.<br />

Maîtriser le partage de documents<br />

Maintenant que les outils de communication<br />

permettent de collaborer via Internet<br />

et le téléphone à moindre coût, le partage<br />

de documents est le troisième élément<br />

nécessaire à une bonne collaboration à<br />

distance. Il s’impose pour désengorger les<br />

messageries et permettre à chacun de<br />

travailler toujours sur la dernière version<br />

d’un document, tout en garantissant une<br />

circulation sécurisée des informations.<br />

Exit le FTP, pas toujours évident à utiliser,<br />

plus besoin de serveur requerrant des<br />

compétences informatiques… de nouvelles<br />

solutions ont fait leur apparition sur Internet.<br />

Ces outils sont parfois gratuits mais ils<br />

deviennent payants dès lors qu’on leur<br />

demande un minimum de fonctions professionnelles,<br />

de capacité de stockage et de<br />

sécurité. Ils sont alors distribués en mode<br />

SaaS, Software as a Service, ce qui permet<br />

de les utiliser de façon ponctuelle ou<br />

pérenne, selon ses besoins, et avec un<br />

investissement raisonnable et contrôlé.<br />

C’est ainsi que la société CITEC Ingénierie<br />

Conseil, société de service spécialisée dans<br />

les études de planification, de gestion,<br />

d’aménagement et de régulation des systèmes<br />

de transports, utilise une solution<br />

comme Share&Go pour partager des documents<br />

avec d’autres cabinets d’étude situés<br />

en Suisse ou à Sofia, dans le cadre d’un<br />

projet commun de bus à haut niveau de<br />

service entre Antibes et Sofia Antipolis.<br />

Pour partager leurs documents (rapports,<br />

plans…), très nombreux et volumineux,<br />

CITEC et les autres cabinets d’étude utilisent<br />

Share&Go pour que chacun travaille<br />

sur la dernière version du document.<br />

Dans le cadre de ces projets, la confidentialité<br />

est de mise et les entreprises recherchent<br />

des outils sécurisés qui permettent<br />

de protéger l’information transmise, de l’extérieur,<br />

mais également en interne, chacun<br />

n’ayant pas de compétences sur toutes les<br />

parties du projet. Ces outils permettent d’attribuer<br />

des droits différents (lecture, écriture,<br />

modification, ajout, suppression) à<br />

chaque intervenant du projet, suivant son<br />

implication sur telle ou telle partie.<br />

Cela était très important également pour<br />

une société comme Cerenis Therapeutics<br />

qui collabore avec de nombreux consultants<br />

externes répartis dans le monde<br />

entier et ayant des besoins très différents.<br />

Ainsi, ses services Essais Cliniques, Production<br />

et Juridique utilisent Share&Go de<br />

façon complètement indépendante, chacun<br />

pour son usage propre, les uns n’ayant pas<br />

accès aux documents des autres.<br />

La solution a été choisie pour permettre<br />

d’échanger sans envoyer d’e-mail, pour des<br />

raisons pratiques (fichiers trop gros) et de<br />

confidentialité. En plus, l’outil est multilingue<br />

et permet à chaque utilisateur de<br />

choisir sa langue pour le menu du logiciel.<br />

Ergonomie et possibilités<br />

étendues des nouvelles solutions<br />

Ces nouveaux outils collaboratifs ouvrent<br />

des systèmes de stockage partagés à destination<br />

des collaborateurs d’une même<br />

société, des partenaires, des fournisseurs<br />

et/ou des clients de l’entreprise.<br />

Les documents sont présentés sous la forme<br />

d’un explorateur type Windows dans une<br />

arborescence de fichiers, de dossiers, de<br />

sous-dossiers. Il est possible de glisser/<br />

déposer les éléments d’un dossier à l’autre<br />

et de pré-visualiser les images et vidéos dans<br />

un volet d’exploration avant de les ouvrir.<br />

En fonction de leurs droits d’accès définis<br />

par l’administrateur du site ou par la<br />

personne en charge de l’outil base documentaire,<br />

les utilisateurs peuvent lire,<br />

déposer et modifier des documents dans<br />

l’arborescence de la base documentaire.<br />

Les utilisateurs ne voient et n’ont accès<br />

qu’aux fichiers et dossiers qui leur sont<br />

autorisés. Selon les utilisateurs connectés,<br />

plus ou moins de fichiers et de dossiers<br />

seront donc visibles et plus ou moins d’actions<br />

seront réalisables.<br />

Les utilisateurs qui ont le droit d’écriture,<br />

de modification et de suppression auront<br />

des boutons d’actions supplémentaires par<br />

rapport aux utilisateurs qui n’ont que le<br />

droit de lecture.<br />

Ces droits peuvent varier d’un document<br />

ou d’un dossier à l’autre.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 33


DOSSIER<br />

En cliquant sur un fichier, les utilisateurs autorisés<br />

peuvent accéder à une fiche descriptive<br />

comprenant son titre, une description,<br />

un type, une taille ainsi que le nombre de fois<br />

qu’il a été téléchargé. Le fichier peut ensuite<br />

être téléchargé. Plusieurs versions d’un document<br />

peuvent être archivées. Pour chaque<br />

mise-en-ligne, les informations sur la date et<br />

l’auteur sont disponibles.<br />

Pour faciliter la mise en ligne de fichiers<br />

multiples, il est possible de glisser/déposer<br />

en une seule fois un ensemble de fichiers<br />

et dossiers. La recherche et l‘accès aux<br />

fichiers se fait selon trois modes : en<br />

parcourant les rubriques de l’arborescence,<br />

en recherchant un fichier par mots clés ou<br />

en consultant la liste des derniers fichiers<br />

ajoutés à la base.<br />

avec serveur dédié et non plus mutualisé.<br />

Les prix commencent alors à 150 euros par<br />

mois pour 50 utilisateurs, un serveur SSL<br />

dédié et autant de visiteurs que le souhaite<br />

le client (illimité) ■<br />

Ghislaine Lory*<br />

Les entreprises peuvent décider d’abonner<br />

d’office des utilisateurs et groupes d’utilisateurs<br />

aux modifications de répertoire pour<br />

les avertir dès qu’un fichier est mis à jour.<br />

Un message est envoyé par e-mail. Un visiteur<br />

peut également s’abonner lui-même aux<br />

modifications d’un répertoire ou de fichiers<br />

qui l’intéressent. Lorsqu’il ajoute un fichier,<br />

l’utilisateur peut renseigner un titre (par<br />

défaut, c’est le nom du fichier), et une<br />

description (texte simple ou édition html).<br />

La tarification de ce genre d’outil est<br />

souvent indexée sur le nombre d’utilisateurs,<br />

de visiteurs authentifiés et la capacité<br />

d’espace disque utilisé.<br />

Le tarif comprend l’accès au logiciel, la<br />

maintenance évolutive, le support technique<br />

et l’hébergement.<br />

Les tarifs peuvent commencer à 25 euros<br />

HT par mois pour 5 utilisateurs, 100 visiteurs<br />

authentifiés, et 5 Go d’espace disque.<br />

Il est également possible de choisir un pack<br />

* Contacter l’auteur : glory@b-consulting.com<br />

Il y a deux manières de faire une démarche qualité,<br />

sécurité, environnement :<br />

❏ la subir<br />

❏ la choisir<br />

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QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 34


DOSSIER<br />

Des solutions évolutives<br />

La DSI au service de la gestion<br />

de contenu<br />

DR<br />

La gestion documentaire peut être source d’économies et de profit<br />

dans l’entreprise… pour peu que l’outil de gestion de contenu ne soit<br />

pas négligé.<br />

Dans tous les secteurs,<br />

les collaborateurs travaillent<br />

avec des processus<br />

d’entreprise entraînant<br />

des heures de tâches<br />

administratives fastidieuses<br />

et de communications<br />

interrompues… Les processus métiers<br />

impliquent des documents et du contenu<br />

et avoir accès à une information précise à<br />

tout moment nécessite de nombreuses<br />

opérations manuelles qui occupent 75% du<br />

temps consacré aux tâches liées aux informations<br />

papier…<br />

Dans tous les secteurs, départements et<br />

fonctions, la quantité et la complexité des<br />

données non structurées (emails, données<br />

multimédia, etc.) se multiplient et représentent<br />

aujourd’hui 80% des informations<br />

d’entreprises… Autant de processus et<br />

d’informations dont la gestion doit s’appuyer<br />

sur une solution de gestion de<br />

contenu adaptée aux métiers et aux<br />

collaborateurs de l’entreprise.<br />

Si les entreprises prennent conscience de ce<br />

besoin, il s’agit ensuite de comprendre les<br />

avantages tangibles de l’ECM, les avantages<br />

mesurables qu’il peut apporter quotidiennement<br />

à l’entreprise, aux collaborateurs et aux<br />

clients. Qu’apporte un logiciel d’ECM et que<br />

peut-il permettre d’économiser ?<br />

La gestion de contenu (ou ECM) est un<br />

ensemble de technologies et de stratégies<br />

permettant de capturer des documents et du<br />

contenu, de les gérer, de les stocker et de les<br />

transmettre de façon optimale dans le cadre<br />

et le respect des processus d’entreprise. Une<br />

solution d’ECM offre un potentiel d’avantages<br />

visibles et immédiats, tels que:<br />

- Réduction des étapes manuelles accaparantes<br />

et des risques d’erreurs de<br />

traitement,<br />

- Augmentation du volume et de la qualité<br />

de travail accompli par un employé dans<br />

sa journée,<br />

- Amélioration des conditions de travail et<br />

de l’intérêt des tâches des collaborateurs,<br />

- Prise en charge d’un meilleur workflow<br />

entre les services et les collaborateurs de<br />

l’entreprise,<br />

- Service clients amélioré, délais raccourcis<br />

et satisfaction assurée,<br />

- Réduction, voire élimination, des coûts<br />

d’exploitation physiques, tels que l’espace<br />

de stockage, le papier, le toner, les frais<br />

d’affranchissement et les heures supplémentaires,<br />

- Contribution à une démarche écologique<br />

avec la diminution des déchets, la réduction<br />

de l’empreinte carbone et le développement<br />

durable.<br />

« Les données non<br />

structurées représentent<br />

aujourd’hui 80% des<br />

informations d’entreprises »<br />

Les principes de fonctionnement du logiciel<br />

d’ECM sont importants. Mais au-delà<br />

des performances techniques et des fonctionnalités,<br />

il est indispensable que la<br />

solution s’intègre facilement dans le SI<br />

de l’entreprise et apporte des services<br />

tels que :<br />

- Intégration immédiate avec les applications<br />

commerciales existantes et futures ;<br />

- Facilité d’utilisation ;<br />

- Fonctionnalité de workflow robuste ;<br />

- Extension simplifiée et adaptée aux évolutions<br />

de l’entreprise ;<br />

- Support direct du fabricant.<br />

Quel que soit votre secteur d’activité, industrie,<br />

santé, banque, assurances, que vous<br />

soyez un service financier ou comptable,<br />

un département juridique ou de ressources<br />

humaines,… les documents et autres<br />

contenus non structurés conditionnent vos<br />

activités quotidiennes.<br />

Vous avez besoin d’une solution qui prend<br />

ce contenu et le met instantanément dans<br />

le contexte de vos applications métier, de<br />

vos processus et de vos équipes.<br />

Une solution d’ECM doit se concentrer sur<br />

les besoins métier spécifiques des entreprises,<br />

la gestion des processus et la simplicité<br />

d’utilisation.<br />

Aujourd’hui, les entreprises peuvent réaliser<br />

des économies réelles et mesurables à long<br />

terme grâce à des solutions prévues pour<br />

les rendre plus efficaces dès l’installation<br />

mais également conçues pour évoluer et<br />

s’adapter aux futurs besoins métier.<br />

Le résultat ? Un accès direct et<br />

facile aux informations et aux<br />

documents dont vous avez besoin,<br />

quand vous en avez besoin,<br />

où que vous soyez et quels que<br />

soient vos applications et processus<br />

métiers.<br />

Votre travail et celui de vos collaborateurs<br />

devient plus rapide,<br />

plus productif, plus valorisant…<br />

Florent Bavoux*<br />

*Directeur Europe du Sud de Perceptive Software<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 35


DOSSIER<br />

Dynamique collaborative<br />

De la gestion de contenu<br />

aux réseaux sociaux<br />

Il est des tendances que l’on ne peut occulter pour conserver sa compétitivité.<br />

En partant des deux postulats fondamentaux des systèmes<br />

d’information, il faut considérer l’arrivée des réseaux sociaux d’entreprise<br />

comme une évolution naturelle d’une dynamique collaborative.<br />

Les systèmes d’information s’appuient sur deux<br />

postulats fondamentaux. Tout d’abord, rappelons<br />

que tout système d’information répond à<br />

une règle d’or fondamentale: «fournir la bonne<br />

information à la bonne personne, au bon<br />

moment ». Pour conserver son efficacité, cet<br />

outil stratégique pour l’entreprise doit s’adapter<br />

en permanence à l’évolution rapide de son environnement.<br />

Second point à considérer, le système d’information<br />

est un outil au service de la stratégie de<br />

l’entreprise. L’évolution extrêmement rapide de<br />

ces stratégies associée à l’évolution des comportements<br />

des utilisateurs bouscule le schéma<br />

hiérarchique traditionnel et oblige le manager<br />

à revoir entièrement son rôle où l’agilité tient<br />

une importance grandissante.<br />

De la gestion de contenu…<br />

Les années 2000 ont vu l’émergence de la<br />

gestion de l’information non structurée (fichiers,<br />

mails, forums, blogs …) dans l’entreprise. Pour<br />

répondre à ce besoin, les Directions des<br />

Systèmes d’Information (DSI) ont mis en place<br />

des outils de gestion de contenu pour capitaliser,<br />

structurer et partager cette information.<br />

Celle-ci est ainsi centralisée et organisée pour<br />

être rapidement retrouvée (au bon moment)<br />

grâce notamment aux moteurs de recherches,<br />

plan de classement, thesaurus, etc...<br />

La mise en place d’un tel outil implique néanmoins<br />

un changement culturel important de la<br />

part des collaborateurs, en faveur du partage<br />

de l’information (fournir la bonne information).<br />

En parallèle les systèmes d’information affinent<br />

les droits d’accès au contenu pour en faciliter le<br />

partage (à la bonne personne). Cette première<br />

étape franchie, les limites des outils de gestion<br />

de contenu sont vite apparues, car une information<br />

n’est pertinente que si elle est régulièrement<br />

actualisée et enrichie. Aussi, les outils de gestion<br />

de contenu ont évolué pour intégrer une dimension<br />

collaborative avec l’arrivée du web 2.0.<br />

…à la gestion de contenu<br />

collaborative<br />

La pro-activité des entreprises est un élément<br />

différentiateur sur les marchés très concurrentiels.<br />

Stocker intelligemment ce type d’information<br />

ne suffit plus. La valeur ajoutée est déjà dans<br />

l’interaction apportée par chaque collaborateur.<br />

En réponse à ce besoin, les logiciels de gestion de<br />

contenus s’enrichissent d’outils tels queles espaces<br />

collaboratifs, commentaires, modification en ligne,<br />

gestion de version, wikis, abonnements thématiques,<br />

notification, etc.<br />

Chaque collaborateur voire chaque partenaire<br />

de l’entreprise est invité à enrichir cette information.<br />

Toutefois, des limites commencent à<br />

surgir face à ces dynamiques collaboratives.<br />

Tout d’abord, devant la masse de contenu accessible<br />

et à traiter, la dynamique collaborative peut<br />

s’essouffler et la productivité associée ne plus<br />

être au rendez-vous. Mais surtout, comment<br />

donner envie aux personnes de collaborer ?<br />

L’intégration du réseau social<br />

d’entreprise (RSE) dans les outils<br />

de gestion de contenu collaborative<br />

La mise en œuvre d’outils collaboratifs dans les<br />

applications de gestion de contenu ont permis la<br />

transition d’une culture «je partage l’information»<br />

à «je collabore autour de l’information». Dans une<br />

recherche constante de gain en productivité et de<br />

performance, avec un outil certes collaboratif mais<br />

avant tout centré sur le contenu, comment une<br />

entreprise peut-elle aujourd’hui motiver son<br />

personnel à collaborer ? Le RSE apporte une<br />

réponse à ce défi. La philosophiedu RSE est d’offrir<br />

un système d’information centré sur le collaborateur<br />

: c’est lui qui pilote l’information qui<br />

l’intéresse, il choisit où collaborer et avec qui<br />

échanger, il décide quel contenu est pertinent pour<br />

lui, il suit l’activité des contenus et des personnes<br />

qui l’intéressent... Ainsi le RSE ne remplace pas<br />

les outils existants, il vient simplement donner un<br />

autre point de vue à leurs usages.<br />

Qu’en est-il du management<br />

face à l’arrivée de ces outils ?<br />

Le modèle hiérarchique traditionnel avait été altéré<br />

par la notion de partage de l’information (celui qui<br />

possède l’information a le pouvoir…). En restant<br />

centré sur le contenu, l’outil collaboratif respectait<br />

néanmoins ce schéma hiérarchique classique.<br />

Force est de constater que le contexte de travail<br />

a beaucoup évolué ces dernières années face à<br />

la masse d’information à traiter, au raccourcissement<br />

du temps à consacrer à la gestion des tâches,<br />

etc… Ce changement engendre une autonomie et<br />

une pro-activité des collaborateurs de plus en plus<br />

importante. Aussi, le schéma hiérarchique évolue<br />

en faveur d’un management plus agile et axé sur<br />

les collaborateurs comme le management par le<br />

flow. Faut-il encore que la maturité de l’entreprise<br />

soit en phase avec toutes ces évolutions. L’intégration<br />

du réseau social d’entreprise aux outils de<br />

gestion de contenus collaboratifs favorise les<br />

échanges transversaux entre services. Elle facilite<br />

la gestion du multi-générationnel, le partage<br />

de l’information et les échanges. Les managers<br />

doivent s’approprier ces outils pour faciliter l’agilité<br />

de l’entreprise et de leur management.<br />

Et après ?<br />

«Nos clients fonctionnent de plus en plus en entreprise<br />

étendue. Aussi, tout en conservant une sécurité<br />

absolue sur cet actif informationnel, le RSE va<br />

sortir du cadre interne de l’entreprise pour aller<br />

vers l’extérieur afin de faciliter les échanges avec<br />

les clients/partenaires, etc… » affirme Christophe<br />

MATHEVET, PDG de COTRANET. Au-delà des bénéfices<br />

constatés pour faciliter la dynamique collaborative<br />

interne dans une entreprise, l’externalisation<br />

des échanges pourra en effet s’ouvrir aux<br />

intervenants externes et voir apparaître une multitude<br />

d’«espaces collaboratifs RSE sécurisés» ■<br />

Christophe Mathevet*<br />

*PDG de Cotranet, l’un des premiers éditeurs à<br />

développer une solution de gestion documentaire<br />

collaborative qui intègre dorénavant une<br />

approche RSE. La solution est basée sur des<br />

logiciels libres et est disponible en modes licence<br />

et SaaS. www.cotranet.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 36


DOSSIER<br />

Point de vue<br />

GED et BPM<br />

deviennent accessibles à tous<br />

DR<br />

L’heure est à la simplicité opérationnelle d’applications métiers rapidement<br />

mises en œuvre.<br />

Plus que jamais, les entreprises et les DSI<br />

sont à la recherche de technologies agiles,<br />

performantes et simples à utiliser. Dans ce<br />

contexte, force est de constater que la majorité<br />

des fournisseurs du marché tendent à<br />

faire évoluer leurs offres pour les rendre<br />

accessibles au plus grand nombre.<br />

La technologie au service<br />

de l’agilité<br />

La technologie pour la technologie ne veut<br />

rien dire. En effet toute technologie doit<br />

répondre à des besoins métiers déterminés<br />

et pouvoir être rapidement mise dans les<br />

mains et la pratique des utilisateurs fonctionnels.<br />

En ce sens, il est impératif et fondamental<br />

de proposer des outils «de nouvelle<br />

génération» qui permettent de s’affranchir<br />

des paramétrages complexes liés aux<br />

anciens outils et anciennes versions. C’est<br />

par là que tout progrès technologique prend<br />

pleinement son sens.<br />

L’heure n’est donc plus au lancement de<br />

grands projets stratégiques, synonymes de<br />

déploiements complexes et progressifs<br />

pouvant s’étaler sur de nombreuses années.<br />

Nous sommes désormais entrés dans l’ère<br />

de l’agilité où les notions d’accessibilité et<br />

de déploiement rapide sont la règle.<br />

Bien entendu, un tel dispositif est plus ou<br />

moins évident à mettre en place en fonction<br />

du type de technologies concernées.<br />

Ainsi, les middlewares ont-ils été longtemps<br />

cantonnés à une approche très technique,<br />

ce qui a freiné leur utilisation dans les entreprises<br />

du middle market à la recherche de<br />

solutions plus simples et plus ergonomiques.<br />

« Nous sommes entrés dans<br />

l’ère de l’agilité où les notions<br />

d’accessibilité et de déploiement<br />

rapide sont la règle »<br />

Des applications<br />

très opérationnelles<br />

Pour autant, ces derniers vivent aujourd’hui<br />

une véritable révolution. Cela s’explique<br />

notamment par l’émergence d’acteurs de<br />

nouvelle génération et par la maturité des<br />

offres d’éditeurs visionnaires. La GED et le<br />

workflow ne sont donc plus des «gros mots<br />

techniques», mais des axes de productivité<br />

plébiscités par les directions de service informatique.<br />

La principale raison de cet engouement<br />

par les entreprises du middle market<br />

s’explique par l’approche résolument<br />

concrète des solutions proposées qui<br />

permettent de mettre en œuvre des applications<br />

très opérationnelles prenant en<br />

compte des fonctionnalités clés.<br />

« Plus de 95 %<br />

du paramétrage<br />

est réalisable<br />

sans aucun code »<br />

Il ne s’agit donc pas de lancer des déploiements<br />

complexes et des projets pharaoniques,<br />

mais de revenir aux fondamentaux<br />

recherchés par les entreprises.<br />

Ainsi, l’approche «boîte à outils» prend tout<br />

son sens et permet de lancer des projets<br />

réalistes sur tous types de processus métier:<br />

qualité, formation, achat… Tout est alors<br />

possible et réalisable dans un timing et un<br />

cadre budgétaire définis.<br />

Respect<br />

de l’équation<br />

délais et budget<br />

L’autre avantage de ce<br />

type d’approche consiste<br />

à limiter les développements<br />

spécifiques.<br />

Dès lors, les outils de nouvelle<br />

génération tirent parti<br />

des méthodologies agiles qui contribuent à<br />

se passer de phases de développement<br />

complexes.<br />

En moyenne, plus de 95% du paramétrage<br />

est réalisable sans aucun code ; les 5 %<br />

restants étant en général ouvert pour intégrer<br />

du code.<br />

Ce mix entre développement agile et traditionnel<br />

permet donc aux directions des<br />

systèmes d’information de bénéficier du<br />

meilleur des deux approches.<br />

Le BPM et la GED sont donc désormais<br />

accessibles à tous les acteurs économiques<br />

qui peuvent lancer aisément des applications<br />

collaboratives. Cela leur permet d’optimiser<br />

leur productivité, d’améliorer la<br />

qualité de traitement de leur processus et<br />

de gagner en performance ■<br />

*Fondateur de Qual’net<br />

Emmanuel Derrien*<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 37


DOSSIER<br />

Dématérialisation de documents<br />

Les précautions à prendre<br />

et les solutions à mettre en œuvre<br />

La dématérialisation de documents permet de transformer l’information<br />

en données électroniques afin de la diffuser ou de la rendre accessible<br />

pour être ensuite traitée ou partagée. Process aujourd’hui indispensable.<br />

Mais la démarche ne doit pas être improvisée. Monsieur O. Zanon livre<br />

son expertise, notamment en matière de sécurité des données.<br />

Pour l’entreprise, la donnée a une<br />

valeur inestimable, elle est le fruit<br />

de recherches, d’études de marché…<br />

Elle renseigne sur l’entreprise<br />

elle-même, les clients, les<br />

fournisseurs… Sur un marché,<br />

c’est elle qui fait toute la différence<br />

pour une entreprise face à ses<br />

concurrents. L’information doit donc être<br />

de bonne qualité, à jour, accessible à ceux<br />

qui en ont besoin et cela à tout moment.<br />

Un projet de dématérialisation de documents<br />

est une réelle opportunité pour l’entreprise<br />

car il lui permet de gagner en<br />

productivité, en efficacité, en qualité et en<br />

satisfaction client. Il est aussi pour l’entreprise<br />

une occasion de repenser son organisation,<br />

la sécurité de ses informations et<br />

les droits d’accès associés ainsi que l’ensemble<br />

de ses processus fonctionnels.<br />

Ainsi, pour qu’un projet de dématérialisation<br />

ne soit pas synonyme de fuite d’informations<br />

(et les exemples sont nombreux<br />

ces derniers temps: hacking de Bercy, piratage<br />

de comptes chez Sony…), il est nécessaire<br />

de mettre en place des règles et des<br />

politiques de sécurité physique et informatique<br />

permettant de garantir la sécurité<br />

des données.<br />

La mise en place<br />

ou le renforcement<br />

de la sécurité physique<br />

Protéger l’information consiste à garantir<br />

sa disponibilité, son intégrité, sa confidentialité<br />

et sa traçabilité. Cette sécurité des<br />

données n’est possible qu’avec un environnement<br />

informatique maîtrisé grâce à<br />

DR<br />

la mise en place de procédures et de<br />

moyens.<br />

Dans la pratique, la dématérialisation<br />

doit reposer sur une sécurité<br />

efficace. Le contrôle d’accès est la<br />

première étape indispensable qui<br />

s’accompagne désormais d’innovations<br />

technologiques efficaces et dissuasives<br />

telles que la lecture des empreintes<br />

digitales ou la génération de codes personnels<br />

à la volée via des téléphones mobiles.<br />

Mettre en œuvre un système<br />

d’information sécurisé<br />

Les systèmes d’information doivent faire<br />

l’objet d’une attention particulière. Leur<br />

mise sous surveillance grâce à des solutions<br />

de supervision permet d’assurer un<br />

contrôle aussi bien au niveau du réseau<br />

qu’au niveau du poste de travail et donc<br />

de l’utilisateur. Par ailleurs, des solutions<br />

permettent d’empêcher certaines opérations<br />

telles que l’impression des documents<br />

ou encore la sauvegarde de fichiers.<br />

Pour être efficace, la sécurisation du<br />

système d’information doit s’étendre du<br />

réseau jusqu’aux applications.<br />

Garantir la traçabilité<br />

des données<br />

Une fois dématérialisées, les informations<br />

ne sont plus disponibles autrement que<br />

sous forme de fichiers électroniques. Il est<br />

donc facile de se les procurer à l’aide d’une<br />

clé USB, par l’envoi d’un e-mail au départ<br />

d’un simple ordinateur portable. Pour palier<br />

ce risque, les entreprises doivent mettre<br />

en place des solutions qui permettent de<br />

garantir la traçabilité des données, comme<br />

des solutions de journalisation des accès<br />

ou encore le tatouage numérique (watermarking).<br />

Cette technique permet d’ajouter des informations<br />

de copyright ou d’autres messages<br />

de vérification sur un fichier mais aussi un<br />

signal audio, vidéo voire une image sur tout<br />

type de document numérique. Grâce à ces<br />

systèmes de traçabilité, il est possible de<br />

savoir qui a consulté les documents et ce<br />

que la personne en a fait. En cas de fuite<br />

d’information, l’entreprise est donc à même<br />

d’identifier l’indiscret et de savoir ce qu’il<br />

a réellement fait et quand.<br />

Le contrôle régulier des règles<br />

et des politiques de sécurité<br />

Les mises à jour du système d’information<br />

tout comme les évolutions organisationnelles<br />

indispensables au bon fonctionnement<br />

de l’entreprise doivent donner lieu à<br />

des contrôles réguliers pour permettre de<br />

garantir continuellement la bonne application<br />

des règles et politiques de sécurité.<br />

On parle également de phase de pilotage<br />

et de contrôle de conformité des politiques<br />

mises en place par l’entreprise.<br />

Les législations française et européenne<br />

sont très strictes en matière de protection<br />

des données à caractère personnel.<br />

Les préconisations de la CNIL fournissent<br />

aux entreprises les règles à mettre en place<br />

en matière de données à caractère personnel<br />

et les principes de sécurité à respecter<br />

en termes d’accès et de conservation<br />

des données.<br />

La protection des données<br />

à caractère personnel,<br />

une prise en compte sensible<br />

La dématérialisation de documents doit<br />

systématiquement être associée à une<br />

réelle politique de sécurité pour remplir<br />

toutes ses promesses : productivité, efficacité,<br />

qualité du travail, amélioration de<br />

la relation client et réduction des coûts.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 38


DOSSIER<br />

La sécurité ne doit pas être uniquement<br />

une question de technologies ou de procédures.<br />

Elle doit être prise en considération<br />

par l’ensemble des individus : l’encadrement,<br />

les utilisateurs qui manipulent les<br />

informations personnelles et sensibles, sans<br />

oublier les informaticiens qui automatisent<br />

et hébergent les traitements.<br />

Chaque individu doit faire évoluer ses<br />

comportements pour une sécurité pleinement<br />

efficace.<br />

Créé en 2010, le groupe ORONE est né du rapprochement de FEDASO et d’ATHIC. Le<br />

premier représente le pôle externalisation du traitement des flux documentaires entrants,<br />

des moyens de paiement et des processus métiers (BPO). ATHIC représente le pôle<br />

édition de logiciels et intégration de solutions informatiques d’entreprise dans le domaine<br />

de la dématérialisation des documents et des moyens de paiement.<br />

Une norme et un référentiel<br />

spécifiques<br />

Pour sécuriser son projet de dématérialisation,<br />

l’entreprise (publique ou privée) peut<br />

également s’appuyer sur un référentiel des<br />

bonnes pratiques édité par la révision générale<br />

des politiques publiques (RGPP) et sur<br />

la norme ISO 27 001 qui définit un cadre de<br />

processus d’amélioration continue.<br />

Cette norme permet de mettre en place, de<br />

maintenir et de faire évoluer le système de<br />

management de la sécurité de l’information<br />

afin d’assurer la protection des biens<br />

sensibles d’une entreprise sur un périmètre<br />

défini. L’objectif est de garantir la protection<br />

des actifs informationnels ■<br />

Olivier Zanon*<br />

*Directeur des opérations de FEDASO, société<br />

spécialisée dans le traitement externalisé de flux<br />

documentaires et de processus métier (BPO).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 39


DOSSIER<br />

En pratique<br />

Mettre en place une démarche<br />

de dématérialisation<br />

dans votre organisation<br />

Comment mettre en place une démarche de dématérialisation efficace dans son organisation ? Qui contacter ?<br />

Comment mener à terme un projet concernant l’ensemble des salariés ? Et surtout quels écueils éviter ?<br />

Gh. Chaumont partage son expérience et quelques bonnes pratiques pour conduire un projet avec succès.<br />

L’obsession dans les organisations, c’est la<br />

réduction des coûts! Elle est devenue dans<br />

ce contexte économique un sujet sensible.<br />

La rationalisation des coûts est une préoccupation<br />

constante et la dématérialisation<br />

s’inscrit dans cet objectif. Non essentielle<br />

de prime abord, la perception de la dématérialisation<br />

a bien évolué dans notre environnement,<br />

au point de devenir un levier<br />

fort de gains tangibles, mais encore faut-il<br />

réussir son projet.<br />

Un document dématérialisé à valeur probatoire<br />

se considère comme tel si le processus<br />

est en adéquation avec le cadre légal. Dans<br />

ce domaine, le législateur a produit de<br />

nombreux textes. Selon Markess International,<br />

71% des décideurs ont été convaincu<br />

de l’intérêt de la dématérialisation sous l’impulsion<br />

de l’évolution du cadre légal 1 et plus<br />

d’un tiers par l’évolution du cadre normatif.<br />

Se poser les bonnes questions<br />

Différents aspects sont à prendre en compte<br />

avant de commencer à modifier les habitudes<br />

de travail d’une organisation et nécessitent<br />

de se poser les bonnes questions: que<br />

se passe-t-il dans mon organisation? Quelles<br />

sont ses forces et faiblesses ? Comment<br />

sont gérés les documents et quels moyens<br />

sont mis en œuvre actuellement pour délivrer<br />

le bon document au bon endroit à la<br />

bonne personne? Comment serait-il possible<br />

d’optimiser les processus métiers? Qui sera<br />

impacté, à quel niveau? Quels sont les bénéfices<br />

attendus par cette démarche? Qu’estce<br />

que je recherche ?<br />

Le but principal peut être financier (diminution<br />

des coûts) mais aussi organisationnel<br />

(une restructuration ou une fusion de<br />

services), identitaire (valoriser son image<br />

pour communiquer à ses clients, fournisseurs<br />

ou actionnaires), juridique (mise en<br />

conformité), stratégique (changement<br />

d’orientation) etc. A vous de définir quelle<br />

ligne de conduite à suivre pour valoriser au<br />

mieux le projet.<br />

Les éléments clés<br />

d’une démarche efficace<br />

Plusieurs solutions se présentent alors :<br />

audits internes, retours d’expérience, études<br />

de marché. Démontrez l’apport réel à votre<br />

organisation sera l’élément clé pour présenter<br />

des arguments solides devant vos collaborateurs<br />

et/ou dirigeants. Il vous faudra<br />

aussi faire valider la démarche.<br />

Après avoir pris la décision (le «go/no go»),<br />

évaluez le nombre de personnes concernées<br />

par ce projet, estimez de quelle façon<br />

elles seront impactées et anticipez leurs<br />

possibles réactions. En moyenne, 15% des<br />

salariés adhèrent au projet lors de l’annonce.<br />

Evaluez également le coût financier du<br />

montage du projet et son coût annuel. Un<br />

chargé de projet, personne unique référente,<br />

devra également rédiger un cahier des<br />

charges, pouvoir présenter des spécifications<br />

fonctionnelles et être capable d’expliquer<br />

l’architecture retenue.<br />

Les partenaires de votre projet<br />

A présent, définissez l’acteur à qui vous allez<br />

vous adresser ? Est-il préférable de faire<br />

appel à un éditeur, un prestataire ou à un<br />

opérateur? Plusieurs choix sont possibles…<br />

- Un éditeur : capable de fournir des solutions<br />

en licences ou hébergées, l’éditeur<br />

vous accompagne dans votre projet pour<br />

intégrer sa solution dans votre structure.<br />

- Un intégrateur : il aide à construire un<br />

système sur mesure totalement intégré<br />

(c’est l’intégration des solutions informatiques<br />

dans l’existant).<br />

- Un opérateur : il propose des solutions<br />

basées sur une plate-forme d’échanges et<br />

une gestion externalisée des process clients.<br />

Le choix du prestataire dépend de ce que<br />

vous privilégiez : une intégration parfaite<br />

mais pas de compatibilité ascendante<br />

garantie, la garantie de la qualité des prestations<br />

(dans le cas d’un éditeur mais celuici<br />

n’aura pas forcément la plate-forme<br />

externalisée d’un opérateur), etc. Un conseil,<br />

choisissez une solution qui va grandir avec<br />

votre projet et vous accompagner vers son<br />

intégralité.<br />

Gérer le déroulement du projet<br />

Il est indispensable de suivre un planning<br />

comme dans toute gestion de projet et il<br />

peut être intéressant de le découper par<br />

étape pour permettre d’avoir une visibilité<br />

complète et de fixer des dates limites. La<br />

(1 ) Loi du 12 mai 2009 concernant les bulletins<br />

de paie, loi du 13 juillet 2012 sur la facture<br />

électronique, le dossier agent…<br />

(2) FNTC-PFFE, AFNOR, GS1, cabinet juridiques…<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 40


DOSSIER<br />

réalisation via un découpage en une succession de projets succins<br />

avec des objectifs clairs permet une meilleure maîtrise et l’implication<br />

de l’ensemble des acteurs. Il vous permet à tout moment<br />

de présenter une vision d’ensemble de l’avancement du projet et<br />

de répondre à chaque interlocuteur. En mettant en place brique<br />

par brique le projet de façon modulaire, vous diminuez les risques,<br />

réduisez le prix de la solution retenue et profitez plus rapidement<br />

des premiers retours sur investissement.<br />

Il faut d’abord définir le workflow principal (c’est à dire le chemin<br />

principal du document à travers l’organisation et notamment ses<br />

actions récurrentes) tout en étant conscient que de nombreux cas<br />

particuliers seront à traiter dans un second temps. Faire participer<br />

les utilisateurs à l’élaboration de ces sous projets est alors un<br />

élément clé car leur connaissance des particularismes permet de<br />

les intégrer au bon moment dans le processus global.<br />

En interne, avoir une personne chargée de faire l’interface entre<br />

les divers intervenants dans le projet, se révèle incontournable.<br />

Convaincre et faire adhérer l’ensemble<br />

des interlocuteurs<br />

En les sensibilisant, en créant des groupes projets ou par l’intervention<br />

d’un formateur externe. Dans le cas de la dématérialisation<br />

des factures, il faut également convaincre les fournisseurs.<br />

La communication et l’implication des intervenants à tous les échelons<br />

sont essentielles.<br />

Elles passent par des arguments simples pour les individus à<br />

chaque niveau (facilité technologique pour le DSI, sécurité et pérennité<br />

des documents assurée pour les utilisateurs finaux etc.).<br />

N’oublions pas enfin que le papier existera toujours, même si c’est<br />

de manière plus réduite. Il faut donc l’intégrer et le prévoir dans<br />

le workflow ■<br />

Ghislain Chaumont*<br />

*PDG de Data Syscom, « architecte en solutions logicielles d’éditique<br />

et de dématérialisation ».<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 41


EXPOSITION – CONFÉRENCES – ATELIERS<br />

20ème Edition<br />

SOLUTIONS INFORMATIQUES TEMPS RÉEL ET SYSTÈMES EMBARQUÉS<br />

14ème Edition<br />

SOLUTIONS D’AFFICHAGE ET DE VISUALISATION ÉLECTRONIQUES<br />

SOLUTIONS MTOM<br />

7ème edition<br />

3ème édition<br />

SOLUTIONS EN CONCEPTION ET TEST ÉLECTRONIQUES<br />

Les 3, 4 & 5 Avril 2012<br />

Paris - Porte de Versailles<br />

Pavillon 7.1<br />

www.salons-solutions-electroniques.com


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Avis d’expert<br />

La menace des Big Data<br />

sur la gestion de l’information<br />

Toujours plus de données disponibles et des outils plus puissants mais<br />

les méthodes d’analyse restent les mêmes. L’univers du Big Data est un<br />

monde d’abondance d’informations dans lequel l’entreprise doit gérer<br />

deux raretés : le temps et la connaissance.<br />

Agilité et repérage des signaux<br />

faibles<br />

Avoir une démarche prospective pour détecter des<br />

« signaux faibles », c’est distinguer, pour l’entreprise,<br />

ce qui relève de l’épiphénomène de ce qui<br />

est une future tendance majeure : c’est un enjeu<br />

stratégique pour la pérennité de l’entreprise.<br />

Les exemples sont nombreux. Ainsi, beaucoup d’entre<br />

nous ont utilisé les pellicules Kodak. Aujourd’hui,<br />

cette entreprise est une PME moribonde qui a découvert<br />

en son temps l’appareil photo numérique… Et<br />

qui n’a que trop tardivement cru dans ce marché. Il<br />

y a presque 10 ans, tous les médias reprenaient la<br />

référence «Second Life» pour exprimer les possibilités<br />

nouvelles d’Internet. Loisirs, business, interactions…<br />

Est-ce que Second Life est finalement devenu<br />

une réalité quotidienne ? Non.<br />

D’un autre côté, nous avons également connu une<br />

évolution de la téléphonie mobile. Les Smartphones<br />

se sont complètement démocratisés à partir de ce<br />

qui n’était au départ qu’un usage particulier des<br />

téléphones portables. Ces usages, qui auraient<br />

pu être temporaires ont profondément modifiés<br />

les outils et les écosystèmes de milliers de<br />

personnes ou professionnels. La structure de l’offre<br />

des entreprises s’en retrouve impactée.<br />

Est-ce que l’utilisation d’une application va être<br />

temporaire ou non? Quelle va être l’évolution des<br />

clients et des usages? Il parait important pour l’entreprise<br />

d’adopter la «humble attitude»: exploiter<br />

intensivement ses big data pour découvrir<br />

comment les clients s’approprient les nouveaux<br />

usages et s’adapter en conséquence.<br />

Nous croulons littéralement sous l’abondance d’informations<br />

venant du téléphone, de l’Internet, des<br />

réseaux sociaux, de l’entreprise… L’abondance<br />

de données est devenue une tendance lourde de<br />

notre société qui impacte les relations BtoB, BtoC<br />

ou CtoC. Cette croissance provient des connexions<br />

et interconnexions de plus en plus poussées entre<br />

les personnes. Ces connexions ne sont pas sans<br />

ambiguïté. Un flou s’est installé où se mêlent l’intimité<br />

réelle et la simple « proximité de réseau ».<br />

Ce flou est entretenu par l’augmentation de la<br />

vitesse dans laquelle nous vivons. Les connexions<br />

sont rapides : l’instantané est un étalon.<br />

Le Big Data, c’est l’ensemble des données collectées,<br />

stockées qui provient de multiples sources<br />

et qui prend ses racines dans la multiplicité de<br />

connexions instantanées. Entre la temporalité très<br />

courte, l’immédiateté et la réflexion sur le long terme,<br />

nous avons perdu le sens du temps et de la réflexion.<br />

Les personnes sont de plus en plus dans la réaction<br />

et ont des difficultés à être dans l’action.<br />

Tamiser et agglomérer<br />

l’information pour la rendre<br />

opérationnelle<br />

Ce big data génère deux défis. D’abord, l’enjeu pour<br />

les DSI est de pouvoir collecter et stocker un volume<br />

d’information toujours plus volumineux. Au-delà du<br />

stockage, il s’agit de rendre accessible ces informations<br />

pour en permettre une analyse : le rôle des<br />

analystes sera de simplifier ces informations et d’en<br />

déduire un sens métier afin d’en permettre la<br />

compréhension pour la prise de décision.<br />

Le second défi est la simplification de l’information.<br />

Simplifier, c’est enlever ce bruit de fond qui<br />

accompagne le véritable message. Cette simplification<br />

dépend du but poursuivi : développement<br />

commercial, notoriété, segmentation, typologie… Dès<br />

lors que la simplification des informations est aboutie,<br />

il faut la résumer pour la rendre accessible et interprétable<br />

à toute personne qui en a besoin pour<br />

décider. Tamiser et agglomérer voilà les deux<br />

nouvelles tâches du système d’information.<br />

Les décideurs doivent faire face à deux situations<br />

en même temps. S’adapter en fonction des évènements<br />

du moment, c’est-à-dire adapter les ventes<br />

des produits et services en fonction de la demande<br />

des clients, monitorer les efforts commerciaux<br />

entre les visites face à face et les autres formes<br />

de relations… Et ce, afin de faire face aux opportunités<br />

de marché. L’entreprise doit être agile pour<br />

s’adapter aux clients.<br />

Le SI devient le logisticien de<br />

l’information au service du métier<br />

L’organisation de l’entreprise doit sortir d’une<br />

confusion des genres. Nous avons des DSI qui<br />

veulent faire du pilotage par la mise en œuvre d’applications<br />

toujours plus complexes ; des équipes<br />

métiers qui sont privées des informations dont<br />

elles ont besoin pour piloter leur activité.<br />

Au final, nous observons la neutralisation des<br />

équipes car chacun veut faire le métier de l’autre.<br />

Un antagonisme à résoudre : la DSI fait un métier<br />

de process de l’information et le métier fait de la<br />

décision pour piloter son activité. La DSI veut faire<br />

de l’analyse de données et le métier veut faire du<br />

SI en allant chercher les informations qui lui sont<br />

nécessaires pour piloter son activité.<br />

En conclusion, une frontière forte et non-hermétique<br />

est à définir entre le SI et les métiers. Au SI<br />

de mettre en place tous les éléments qui vont restituer<br />

l’information pour adopter des procédures de<br />

simplification et de résumé. Le SI doit rendre ces<br />

informations accessibles, disponibles, fiables, directement<br />

sur le poste de travail de l’utilisateur. Le SI<br />

devient le logisticien de l’information, pour que le<br />

métier puisse travailler.<br />

D’un autre côté, le métier (dirigeant d’entreprise,<br />

marketeur, vendeur…) doit apprendre à s’approprier<br />

ces informations simplifiées pour lui. Il doit<br />

les interpréter, inférer, les exploiter et au final<br />

« analyser l’usage », savoir identifier les signaux<br />

faibles ou détecter des opportunités.<br />

Dans tous les cas, il faut pouvoir distinguer les<br />

éléments court- termistes qui peuvent être des<br />

opportunités commerciales ponctuelles pour l’entreprise,<br />

des tendances de fonds, structurantes ■<br />

Maurice Belais*<br />

*Directeur du consulting chez Coheris et chargé<br />

d’enseignement en marketing et CRM à HEC et<br />

à l’IAE.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 43


13 - 14 juin 2012<br />

Paris - Porte de Versailles - Hall 5.1<br />

INFORMATION, VEILLE ET CONNAISSANCE<br />

L’événement des acteurs de l’information et de la connaissance<br />

CONGRÈS<br />

www.i-expo.net <br />

SALON<br />

Les acteurs du marché de l’information<br />

et de la connaissance


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Sécurité de l’information<br />

L’âge de la maturité<br />

Cinq ans après sa publication, l’ISO 27001 traduit l’entrée dans l’âge de la maturité pour les systèmes de<br />

management de la sécurité de l’information. Membre actif du Club 27001, Gérôme Billois fait le point…<br />

Véritable outil de gouvernance grâce<br />

au système de management de la<br />

sécurité de l’information (SMSI), la<br />

norme ISO 27001 permet de structurer<br />

et rationaliser le pilotage de la<br />

sécurité tout en construisant une<br />

vision stratégique. Elle définit les<br />

processus essentiels à la sécurité des organisations<br />

: analyse de risques, gestion des incidents<br />

de sécurité, contrôle, sensibilisation,<br />

veille juridique et technique… Sortie en 2005,<br />

la norme ISO 27001 a aujourd’hui atteint sa<br />

maturité et est devenue « le » référentiel de<br />

la sécurité de l’information.<br />

Alignement ou certification ?<br />

Différentes possibilités<br />

d’utilisation pour des enjeux<br />

différents<br />

L’alignement à la norme permet de fixer<br />

son propre référentiel d’exigences en sélectionnant<br />

les processus présentant le<br />

meilleur ratio efficacité/coût. Il s’inscrit dans<br />

une démarche de progrès continue, en fonction<br />

de la maturité initiale et de la cible.<br />

C’est aujourd’hui la majorité des implémentations<br />

que nous rencontrons.<br />

La certification doit quant à elle répondre<br />

à des enjeux forts. Elle constitue un élément<br />

différenciant et garantit un pilotage de la<br />

sécurité maîtrisé aux yeux des clients,<br />

partenaires et régulateurs. Elle devient une<br />

référence clé pour les sous-traitants informatiques.<br />

Malgré un démarrage lent en<br />

France par rapport à d’autres pays, la<br />

progression est continue.<br />

Une mise en place progressive<br />

possible, voire souhaitée !<br />

Comme pour l’ensemble des systèmes de<br />

management, le choix du périmètre est<br />

crucial. Il peut prendre la forme d’un site<br />

(par exemple un datacenter), d’une entité,<br />

DR<br />

d’un processus ou encore d’une offre<br />

client. Il est important d’identifier<br />

les frontières avec les interfaces<br />

(fournisseurs internes, externes,<br />

clients…). La mise en place d’un SMSI<br />

demande de définir les processus en<br />

débutant par le pilotage puis en<br />

enchaînant sur la gestion des risques. Pilier<br />

de la démarche, elle va définir à la fois les<br />

moyens nécessaires et les priorités de traitements.<br />

Elle permettra d’affiner et de<br />

compléter les chantiers de sécurité<br />

nouveaux ou existants. Les autres processus<br />

peuvent être déployés progressivement<br />

(sensibilisation, contrôle, veille, incidents…).<br />

L’amélioration continue occupe une place<br />

clé dans les principes de l’ISO 27001. Il est<br />

envisageable de définir une première cible<br />

pragmatique tout en se projetant dans une<br />

stratégie d’évolution plus ambitieuse à<br />

moyen terme. Le premier cycle Plan-Do-<br />

Check-Act est celui de la mise en place et<br />

de la découverte mais également celui où<br />

les fondations du SMSI sont posées, la définition<br />

et la mise en place des processus<br />

devant pouvoir survivre aux changements<br />

de périmètre et d’organisation sans subir<br />

une refonte complète.<br />

La mise en place du SMSI est également un<br />

tremplin pour assurer la pérennité de la<br />

démarche et l’adhésion des acteurs dans le<br />

temps. En effet si le responsable SMSI – bien<br />

souvent le RSSI, voire un acteur métier – et<br />

son équipe pilotent le projet, la contribution<br />

des opérationnels n’est pas à négliger : leur<br />

implication garantira la pérennité du niveau<br />

de sécurité visé.<br />

Faire de l’audit de surveillance<br />

un marqueur clé<br />

Le suivi des incidents mais aussi des nonconformités<br />

et des actions correctives et<br />

préventives est essentiel pour montrer l’apport<br />

du SMSI. Cette analyse ne doit pas être<br />

un travail isolé mais une démarche collaborative<br />

avec les équipes. L’audit de<br />

surveillance, voire de renouvellement, est<br />

un marqueur clé de cette stratégie d’évolution.<br />

Il doit être vécu comme un aboutissement<br />

chaque année.<br />

Finalement, le responsable du SMSI doit<br />

avoir un esprit d’écoute et de conquête<br />

pour comprendre les évènements qui<br />

marquent son périmètre métier (nouvelles<br />

offres, fusions, rapprochement, évolution<br />

du marché…) mais aussi pour identifier les<br />

actions pour faire évoluer son SMSI.<br />

Une norme en révision mais dont<br />

les fondamentaux sont stables<br />

La force de l’ISO 27001 est d’avoir permis<br />

aux filières sécurité de progresser à la fois<br />

sur leur management et leur niveau de<br />

sécurité. Actuellement en cours de révision,<br />

les changements attendus sur le fond<br />

restent mineurs, preuve de la solidité de<br />

son modèle et de ses qualités éprouvées<br />

depuis plusieurs années. Bien au-delà de la<br />

certification, cette norme a su devenir un<br />

outil de référence pour tous les RSSI ! ■<br />

Gérôme Billois*<br />

* Manager au sein de la practice Sécurité & risk<br />

management de Solucom, il est membre<br />

du comité AFNOR concernant l’ISO 27001<br />

et participe activement au Club 27001.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 45


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SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Tribune Libre<br />

Ces logiciels qui empêchent<br />

de travailler…<br />

Pourtant censés faciliter la réalisation des tâches, nombre d’outils<br />

logiciels, trop rigides, augmentent le stress plutôt que de le réduire et<br />

pénalisent à la fois l’efficacité et le bien être au travail.<br />

Le stress au travail apparaît quand une<br />

personne ressent un déséquilibre entre ce<br />

qu’on lui demande de faire et les ressources<br />

dont elle dispose pour y répondre. Il peut<br />

être dû à l’encadrement, aux collègues, aux<br />

délais, aux enjeux, aux facteurs personnels<br />

mais aussi aux solutions logicielles.<br />

L’informatisation du travail a pour but<br />

d’aider les utilisateurs à améliorer leur efficacité<br />

et donc réduire le stress. Or nous<br />

avons tous fait les frais de logiciels trop<br />

rigides qui, plutôt que de réduire le stress,<br />

l’augmentent.<br />

Dans ce domaine, des notions simples permettent<br />

d’éclairer les phénomènes qui soustendent<br />

le stress lié aux solutions logicielles<br />

notamment.<br />

Le fléau du travail caché<br />

Prenons un exemple. Monsieur X, comptable<br />

depuis 10 ans, a vécu deux évolutions des<br />

systèmes de gestion. Lorsque nous évoquons<br />

avec lui ces évolutions, il sourit et<br />

nous dit : « ces changements me font<br />

sourire... malgré les centaines de milliers<br />

d’euros investis, le système n’est toujours<br />

pas au point... ». Une attitude que son<br />

manager assimile à de la résistance au changement.<br />

De son côté M. X se plaint que son<br />

manager ne voit pas la réalité de son travail<br />

et montre un tableau Excel de sa conception<br />

grâce auquel il évite de la double saisie<br />

et économise 4 heures par semaine...<br />

Le tableau Excel de M. X est du travail caché,<br />

c’est-à-dire un travail qui ne lui est pas<br />

demandé mais qu’il réalise néanmoins pour<br />

réussir à produire le travail prescrit. Qui n’a<br />

jamais rencontré de situation analogue ?<br />

Par définition le travail caché échappe au<br />

champ de vision du manager. L’explication<br />

est simple : lorsque l’on se représente la<br />

réalisation d’une tâche on voit l’objectif et<br />

non pas toutes les étapes nécessaires à sa<br />

réalisation. Or, en imposant une manière de<br />

travailler sans prendre en compte l’activité<br />

réelle des utilisateurs, l’entreprise prend de<br />

gros risques. Elle se prive de la possibilité<br />

de détecter le dysfonctionnement comme<br />

de capitaliser sur la solution existante. La<br />

contribution de l’utilisateur n’est pas reconnue<br />

et son attitude est jugée négative.<br />

L’utilisateur peut se démotiver. Sans lui, l’entreprise<br />

reproduira-elle la performance ?<br />

Dans cet exemple, l’utilisateur a usé des<br />

marges de manœuvre dont il disposait (sa<br />

maîtrise du métier,…), mais dans bien des<br />

cas il ne dispose d’aucune marge et se voit<br />

contraint de travailler selon des consignes<br />

prescrites, “mal adaptées” à son métier. Le<br />

travail caché compense donc l’écart inévitable<br />

entre un outil et l’utilisation spécifique<br />

pour laquelle on s’en sert.<br />

Dans l’artisanat cette « prise en main »<br />

spécifique de l’outil est reconnue et célébrée.<br />

En entreprise, l’écart à l’utilisation<br />

standard de l’outil est souvent caché parce<br />

qu’il est presque toujours reproché.<br />

Il est intéressant de noter que le travail<br />

caché ou l’utilisation détournée d’un outil<br />

peuvent-être simplement dus à sa conception<br />

particulière. Les logiciels imposent<br />

souvent une manière spécifique de travailler<br />

qui ne correspond pas à tous les cas d’usage.<br />

Les applications logicielles constituent ainsi<br />

une prescription supplémentaire face à<br />

laquelle l’utilisateur doit s’adapter, ce qui<br />

peut générer une grande quantité de stress.<br />

L’utilisateur contraint<br />

et forcé de s’adapter à l’outil<br />

Deux notions voisines du « travail caché »<br />

sont celles du « travail empêché » et de «l’injonction<br />

paradoxale ».<br />

Par exemple, le travail empêché pour un<br />

gaucher consisterait à exiger de lui qu’il<br />

écrive de la main droite ou qu’il utilise un<br />

outil pour droitier « comme tout le monde ».<br />

C’est à la fois source de stress, de dévalorisation<br />

et de diminution d’efficacité. Le<br />

« bon travail » est alors empêché.<br />

La notion d’injonction paradoxale, repose<br />

sur une obligation de réaliser des tâches<br />

qui s’interdisent mutuellement et qui induisent<br />

donc une impossibilité logique à les<br />

exécuter sans contrevenir à l’une des deux…<br />

Il s’agit donc d’ordres impossibles à suivre.<br />

Dans le cas des solutions logicielles, il est<br />

demandé à l’utilisateur de se contraindre<br />

au processus de l’outil qui n’est pas adapté<br />

à sa spécialité mais aussi d’être performant.<br />

Cela peut provoquer une situation d’enfermement.<br />

Ces situations occasionnent beaucoup de<br />

stress et impactent négativement sur le bon<br />

fonctionnement de l’entreprise. Elles engendrent<br />

notamment non reconnaissance du<br />

savoir-faire métier et de la performance<br />

individuelle, un repli, un désengagement,<br />

une déperdition des savoir-faire. L’évolution<br />

des bonnes pratiques est bloquée par l’absence<br />

de marge d’action.<br />

La dispersion des ressources :<br />

le nouveau rocher de Sisyphe<br />

A l’instar de Sisyphe dans le Tartare,<br />

condamné à rouler éternellement un rocher<br />

en haut d’une colline dont il redescendait<br />

sans cesse, les utilisateurs de logiciels, de<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 47


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

services on-line ou de sources de documents dématérialisés sont<br />

contraints à parcourir, à chaque fois, les méandres et arborescences<br />

informatiques uniquement pour réunir tout ce dont ils ont<br />

besoin pour travailler… Tous les soirs, en éteignant leur poste de<br />

travail, tous les services et documents « s’en vont se ranger »<br />

dans leurs bibliothèques et crevasses virtuelles.<br />

La dispersion des ressources est un frein redoutable pour l’accomplissement<br />

de son travail. Le travail caché, le travail empêché,<br />

l’injonction paradoxale et la dispersion des ressources sont des<br />

facteurs explicatifs du stress lié à l’utilisation d’applications logicielles.<br />

Pourtant, des solutions existent.<br />

Apporter des réponses concrètes<br />

Il serait évidemment inutile de pointer un doigt accusateur sur le<br />

management qui ne saurait reconnaitre la spécificité de chacun.<br />

L’utilisation d’outils communs est souvent la source de cohésion<br />

des entreprises et le management a pour mission d’assurer l’adoption<br />

harmonieuse de ces outils. La réponse doit être apportée en<br />

amont. Il est essentiel que chaque responsable d’application prenne<br />

conscience et accepte que l’outil qu’il propose ne convient pas, en<br />

l’état, à l’ensemble des utilisateurs.<br />

La conduite du changement et les formations aideront sans doute<br />

à comprendre l’outil mais ne le rendra pas nécessairement naturel<br />

d’utilisation pour tous, et cela n’a rien à voir avec de la mauvaise<br />

volonté ou de la résistance au changement. L’optimisation de l’adoption<br />

d’une solution logicielle n’est évidemment pas une fin en soi.<br />

Le véritable objectif c’est l’optimisation du triptyque (1) mission<br />

spécifique, (2) processus logiciels et ressources à utiliser, (3) logique<br />

et contexte de l’utilisateur. Il est donc indispensable de mettre à<br />

la disposition d’un collaborateur un environnement d’accueil lui<br />

permettant de réunir en un même espace toutes les informations,<br />

tous les documents et tous les services dont il a besoin pour réaliser<br />

une tâche, un projet ou une responsabilité donnée.<br />

Gestionnaires collaboratifs d’activités et de<br />

ressources<br />

La clef de la réduction de stress est de donner à l’utilisateur le<br />

moyen d’accéder, de manière contextuelle et en fonction de sa<br />

réalité « en un clic », à tout ce qu’il jugera nécessaire. A cela<br />

s’ajoute le besoin pour un utilisateur de pouvoir solliciter et collaborer<br />

de manière occasionnelle et « in situ » ses collègues, ses<br />

partenaires ou même ses clients. De tels environnements existent<br />

désormais et peuvent se décrire en tant que Gestionnaires Collaboratifs<br />

d’Activités et de Ressources.<br />

Une telle plateforme logicielle apporte à l’utilisateur des espaces<br />

de travail qu’il crée et organise à sa main, où il dispose librement<br />

de ses ressources et de l’ensemble de ses outils, des espaces<br />

qu’il fait évoluer en même temps que son contexte de travail réel.<br />

Il est urgent de reconnaitre que les collaborateurs disposent d’un<br />

génie qui leur est propre et qui leur permet de s’adapter à leur<br />

environnement pour réussir. Les outils devraient toujours servir<br />

à démultiplier l’efficacité des utilisateurs et non les asservir ■<br />

Rémy Wilders*<br />

Jean-Alain Gourret**<br />

*Rémy Wilders est président fondateur de KMB Partners<br />

**Jean-Alain Gourret en est le directeur général (www.kmbpartners.com).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 48


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

Logiciels d’aide à la performance<br />

Les nouveautés<br />

et les évolutions<br />

Axone<br />

Management intégré<br />

Axone, progiciel de veille réglementaire et<br />

de management permet une gestion centralisée<br />

des démarches de management Intégré<br />

: gestion des politiques, des objectifs, des<br />

programmes d’actions, base réglementaire,<br />

aide à la gestion de la conformité, réalisation<br />

des analyses environnement, sécurité,<br />

qualité, sécurité alimentaire, gestion des<br />

écarts et exploitation statistique.<br />

La richesse fonctionnelle et la facilité d’utilisation<br />

d’Axone ont été améliorées grâce à<br />

l’intégration de la technologie Silver Light.<br />

L’outil bénéficie également d’un nouveau<br />

design plus ergonomique, d’un module accidentologie,<br />

de gestion des déchets et du<br />

plan de prévention.<br />

Implex<br />

Nouvelle version de Split4<br />

La nouvelle version de Split4, progiciel pour<br />

le suivi de la gestion de la maintenance<br />

métrologique des équipements, présente<br />

35 nouvelles fonctionnalités et 20 fonctions<br />

améliorées.<br />

Fruit d’un fort investissement en développement<br />

informatique, cette nouvelle version<br />

de Split 4.15 devrait satisfaire plus de 50%<br />

des demandes évolutives clients qualifiées<br />

par les équipes métier.<br />

« Notre qualification des demandes évolutives<br />

repose essentiellement sur la réalisation<br />

de fonctions génériques, afin qu’elles<br />

soient bénéfiques pour le plus grand nombre<br />

de nos clients », précisait Philippe Le Juez<br />

d’Implex, ajoutant que « le nouveau Split4<br />

s’appuie sur une pléthore de nouvelles fonctionnalités<br />

et une interface utilisateur plus<br />

intuitive ».<br />

Parmi les évolutions majeures les plus significatives<br />

: le parcours d’approbation des<br />

signatures ; le renforcement de la traçabilité<br />

pour une meilleure gestion des risques;<br />

un raccordement étalon sans faille.<br />

➟www.implex.fr<br />

Altamys<br />

Un parapheur électronique ouvert<br />

Altamys a lancé la gamme « Documys » sur<br />

le salon Doc & Finances, une solution<br />

d’échanges contractuels dématérialisés.<br />

Altamys est partie du constat que les entreprises<br />

ont besoin de contractualiser avec des<br />

tiers, ce qu’un parapheur électronique ni un<br />

ERP de contrats ne permettent car ils fonctionnent<br />

en circuit fermé. Le point bloquant<br />

: comment faire signer électroniquement un<br />

contractant extérieur à l’entreprise pour que<br />

le document ait toute valeur probante ? La<br />

solution : disposer d’un serveur qui peut<br />

générer à la volée un certificat numérique<br />

« one shot » dédié au contractant extérieur<br />

à l’entreprise émettrice du document à validé.<br />

La particularité réside dans son serveur de<br />

contractualisation. De plus la suite Documys<br />

– avec ces produits évolutifs Ario, Emio et<br />

Kerio - repose sur un socle de confiance.<br />

Documys est ainsi une plateforme d’échanges<br />

sécurisés qui délivre un certificat électronique<br />

à ses abonnés. Elle enregistre et horodate<br />

chaque action. Est aussi proposé un<br />

récapitulatif en temps réel du traitement du<br />

document. Une fois le circuit de validation<br />

bouclé, un rapport final scelle le document<br />

contracté pour archivage probatoire.<br />

Pour résumer, la gamme Documys est une<br />

plateforme sécurisée d’échanges dématérialisés,<br />

accessible par Internet (fonctionne<br />

en mode Saas) et qui permet de signer en<br />

interne mais aussi avec des tiers. Elle est<br />

utilisable sur Smartphones et tablette tactile<br />

avec la possibilité de travail en mode déconnecté,<br />

intégrant des indicateurs de suivi<br />

(pour les relances) mais aussi des outils de<br />

mesure pour optimiser les process et de<br />

classement automatique des documents<br />

internes. L’éditeur annonce une baisse de<br />

20 % des coûts administratifs et une croissance<br />

de 30% de productivité par la réactivité<br />

générée mais aussi par la possibilité<br />

de contractualiser en temps réel.<br />

➟www.documys.com et www.altamys.com<br />

Accordance consulting<br />

Performance en Ligne,<br />

une solution complète<br />

Doté de quatre modules, le logiciel «Performance<br />

en Ligne» est un outil intégré offrant<br />

un espace unique, efficace, homogène et<br />

partagé, pour accompagner la gestion d’activité.<br />

Module «Base <strong>Qualité</strong>» pour la gestion<br />

du système documentaire et ses<br />

enregistrements, les audits, événements,<br />

non-conformités, actions correctives et<br />

préventives, réclamations.<br />

Module « Enquêtes » pour la gestion des<br />

questionnaires (envois, relances et exploitation<br />

des résultats). Module «Tableaux de<br />

Bord », pour le suivi de la performance et<br />

de l’efficacité des processus (via tableaux<br />

de bord et balanced scorecards). Enfin<br />

«Main Courante» pour la planification et le<br />

suivi des activités internes (gestion de<br />

projets, gestion d’affaires, maintenance,<br />

hotline…). www.accordance.com<br />

Infologic<br />

Une application mobile sur ERP<br />

Suite au constat selon lequel le temps passé<br />

en situation de mobilité ne cesse de croître,<br />

un accès à distance aux différentes informations<br />

relatives à l’activité de l’entreprise<br />

devient indispensable : fabrication, stocks,<br />

commande, encours clients, panne machine,<br />

taux de service. L’éditeur Infologic a développé<br />

son offre mobile avec «Copilote», son<br />

ERP nouvelle génération intuitif et ergonomique,<br />

totalement développé en langage Java.<br />

L’Infocentre mobile de « Copilote » permet<br />

de mettre en place une surveillance de tout<br />

type de process.<br />

Des alertes sont envoyées en temps réel sur<br />

Smartphone ou tablette. Celles-ci sont<br />

préalablement paramétrées et personnalisées<br />

selon chaque utilisateur : marges,<br />

chiffre d’affaires, poids expédiés... On est<br />

ainsi informé en temps réel d’éventuels<br />

dysfonctionnements. Des actions correctives<br />

peuvent alors être mises en place au<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 50


SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />

plus vite : réaffecter des tournées de<br />

transport, ouvrir une ligne de production<br />

supplémentaire en cas de surcharge,<br />

relancer des clients... Tous les indicateurs<br />

de performance sont également disponibles<br />

sous forme de tableaux de bord directement<br />

sur Smartphone ou tablette.<br />

Quasar<br />

Le connecteur Copilot<br />

Depuis 2010, le CTDEC propose aux industriels<br />

le superviseur « Copilot Pro », logiciel<br />

dédié au pilotage de la position des<br />

outils… De son côté, Quasar Solutions avec<br />

le module SPC de sa suite s’inscrit pleinement<br />

dans une démarche d’autocontrôle.<br />

Un connecteur entre les deux solutions est<br />

désormais disponible.<br />

A l’origine, la société de décolletage Poppe-<br />

Potthoff Bonneville, équipée du superviseur<br />

Copilot Pro et de Quasar dans ses ateliers,<br />

a rapidement vu l’intérêt d’une communication<br />

entre les deux systèmes. Bénéficier<br />

de l’intelligence de Copilot Pro tout en<br />

conservant l’IHM tactile du logiciel SPC en<br />

place aux pieds des machines, tel était le<br />

pari… Il fallait que l’intégration soit transparente,<br />

avec une interface unique entre le<br />

régleur et l’opérateur. C’est chose faîte avec<br />

le connecteur qui utilise, via un serveur de<br />

fonctions, les fonctionnalités du superviseur.<br />

La configuration reste facile. Un<br />

déploiement à plus grande échelle devrait<br />

rapidement suivre.<br />

Cotranet<br />

Solution de GED collaborative<br />

Version 6.6<br />

La version 6.6 de la solution GED collaborative<br />

Cotranet offre quatre fonctionnalités<br />

importantes. Tout d’abord, le module<br />

«espacescollaboratifs»(e-space) permet de<br />

créer des espaces de gestion documentaire<br />

collaborative personnalisés (une GED privative<br />

dans la GED), indispensable à la gestion<br />

de projets. Pour aller plus loin, la version<br />

6.6 de la Solution Cotranet facilite le déploiement<br />

de ces espaces projets en offrant à<br />

l’administrateur la possibilité de créer une<br />

bibliothèque de modèles d’e-spaces.<br />

Les «espaces collaboratifs riches» sont valorisés<br />

sur le portail via la fonctionnalité «Mes<br />

espace collaboratifs potentiels » : les utilisateurs<br />

visualisent ainsi rapidement l’ensemble<br />

des espaces collaboratifs existants<br />

et peuvent demander à être intégré à un<br />

nouvel espace collaboratif. Autre fonctionnalité,<br />

le module ScanToCloud facilite l’archivage<br />

et le classement des documents en<br />

intégrant tout document numérisé dans la<br />

base documentaire. Enfin, un module de<br />

sondage permet de créer et soumettre un<br />

sondage depuis le portail de la solution.<br />

Qual’Net<br />

Nouvelles versions GED<br />

et workflow<br />

pour un management QSE<br />

Qual’Net propose des nouveautés dans de<br />

nouvelles versions de ses logiciels Intraqual<br />

Doc et Intraqual Dynamic. Intraqual Doc est<br />

dédié à la gestion des documents (création,<br />

signatures électroniques, diffusion, recherche).<br />

Il peut s’agir de documents entrant dans le<br />

cadre d’un management normatif (qualité/<br />

sécurité/environnement) ou autres comme<br />

les RH, achats, etc. La gestion des workflow<br />

/formulaires (NC, RC, AC/AP, audits, demandes<br />

de congés, d’achat, de formation….)<br />

est assurée par Intraqual Dynamic. Cet outil<br />

présente des multiples possibilités de création<br />

de worflow avec une ergonomie et une<br />

facilité d’utilisation inégalée. Vous créez des<br />

formulaires et indicateurs sans aucune<br />

programmation et connaissance de développement.<br />

Ces deux outils vont être désormais compatibles<br />

dans leurs versions V5.5 et V8.5 en<br />

multi-navigateurs: Internet Explorer, Mozilla<br />

Firefox, Chrome, Safari, Opera. Ils vont aussi<br />

être utilisables sur des tablettes du type Ipad,<br />

Android ou Microsoft, et même smartphones.<br />

D’un point de vue logiciel, la nouvelle version<br />

a encore accru les possibilités et l’ergonomie<br />

du moteur de Workflow. Intraqual Dynamic<br />

se transforme ainsi en outil de création d’applications<br />

rapides, sans connaissance de<br />

développement. Le portail collaboratif<br />

gratuit permet aux clients de personnaliser<br />

totalement l’interface, avec une approche<br />

très simple.<br />

D’un point de vue de l’accompagnement, les<br />

clients de QUAL’NET ont le choix entre différents<br />

niveaux incluant des prestations de<br />

conseils, la participation à une communauté<br />

Qual’Net…<br />

➟www.qualnet.fr<br />

SAPHIR CONSULT<br />

France<br />

Qui mieux qu’un qualiticien<br />

pour concevoir un logiciel<br />

pour la qualité ?<br />

Fondé par M. Hichem B’Chir (auditeur tierce<br />

partie qualité/environnement/SST, évaluateur<br />

AFAQ 26000), le groupe SAPHIR<br />

CONSULT est l’éditeur du logiciel QUALI-<br />

PROxl WEB, logiciel de gestion des systèmes<br />

de management de la qualité, de l’environnement,<br />

de la santé/sécurité au travail et<br />

de la sécurité alimentaire. A l’origine, le<br />

groupe a démarré dans le consulting et la<br />

formation dans le domaine de management<br />

de la qualité, environnement, santé/sécurité<br />

au travail et sécurité alimentaire. A travers<br />

une grande expertise terrain et le retour<br />

métier de ses consultants/auditeurs, la société<br />

a su transposer ce savoir faire en logiciel<br />

conviviale et modulaire conformément aux<br />

exigences des normes <strong>Qualité</strong> (ISO 9001, ISO<br />

TS 16949, EN 9100, etc.), Environnement (ISO<br />

14001, ISO 50001), Santé/Sécurité au Travail<br />

(OHSAS 18001), Sécurité Alimentaire (ISO<br />

22000), voire même d’autres exigences adaptées<br />

aux besoins courant de management<br />

d’entreprises.<br />

Le logiciel QUALIPROxl WEB appartient à<br />

une niche de solution métier très spécifique<br />

assurant la gestion automatisée de tout le<br />

système de management à partir d’une<br />

interface multiutilisateurs et personnalisable<br />

(gestion des documents, gestion des<br />

audits, gestion des indicateurs, gestion des<br />

actions correctives/préventives, gestion des<br />

réclamations et enquêtes de satisfaction<br />

clients, gestion des réunions, gestion des<br />

produits non-conformes, gestion des compétences<br />

et des formations, gestion des réclamations<br />

et évaluations fournisseurs, etc.,<br />

mais aussi les évaluations des aspects/<br />

dangers, la gestion des incidents, la conformité<br />

réglementaire, etc.).<br />

L’apport du logiciel se distingue essentiellement<br />

en une nouvelle approche de la gestion<br />

de la <strong>Qualité</strong>, de l’Environnement, de la<br />

Santé/Sécurité au travail et de la Sécurité<br />

Alimentaire favorisant l’analyse à la collecte<br />

des donnés, l’anticipation à l’immobilité et<br />

l’amélioration à la correction.<br />

Aujourd’hui, QUALIPROxl WEB bénéficie<br />

d’une maturité de plus que 10 ans dans le<br />

domaine de dématérialisation des systèmes<br />

de management de la qualité et autres<br />

systèmes, puisée sur plus que 350 références<br />

réparties sur plus que 40 secteurs d’activité.<br />

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QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 51


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OUTILS<br />

Innovation participative<br />

12 questions<br />

pour réussir sa boîte à idées<br />

Impliquer les collaborateurs de l’entreprise, susciter et stimuler leur participation<br />

critique et créative : cela constitue un atout qui permet à l’entreprise<br />

de bénéficier d’une efficacité collective. Mais la mise en place d’un<br />

processus de collaboration et d’innovation ne s’improvise pas. M. Devillard<br />

liste les 12 questions à se poser afin d’optimiser sa démarche.<br />

En janvier 2012, le Baromètre Global<br />

de l’Innovation de General Electric<br />

révélait que l’innovation est considérée<br />

par 92% des participants<br />

comme le principal levier pour créer<br />

une économie plus compétitive dans<br />

son pays; par 86% comme le moyen<br />

probablement le plus efficace de créer des<br />

emplois dans son pays. Mais loin derrière les<br />

USA (64%), l’Allemagne (48%), le Japon<br />

(43%), la Chine (37%) ou la Corée(13%), la<br />

France n’est pas considérée comme une terre<br />

d’innovation (7% des répondants). une image<br />

qui contredit la réputation de l’éducation française<br />

saluée pour sa capacité à former des<br />

esprits indépendants, capables justement de<br />

remettre en cause l’existant…<br />

Selon Marc Devillard, président de Motivation<br />

Factory, cette image est imputable à la<br />

difficulté, dans une société hiérarchique et<br />

individualiste comme la société française,<br />

à faire appel à tous les talents présents au<br />

sein d’une organisation. C’est pourquoi, afin<br />

d’aider les nombreuses initiatives qui sont<br />

en train de se déployer dans tous les secteurs<br />

économiques, cet éditeur décrypte les<br />

12 grandes règles à respecter pour réussir<br />

la mise en place d’une boîte à idées interne<br />

et rendre ainsi une organisation plus collaborative<br />

et plus innovante.<br />

Quel est l’objectif majeur<br />

recherché ?<br />

Lorsqu’une entreprise engage une démarche<br />

de ce type, on retrouve parmi les objectifs<br />

classiques, la volonté de :<br />

- Créer du lien social<br />

- Démontrer dans les faits que la voix du<br />

terrain est entendue<br />

- Constituer une base de connaissances sur<br />

les métiers de l’organisation<br />

DR<br />

- Identifier les éléments moteurs<br />

dans l’organisation<br />

- Obtenir des résultats tangibles<br />

rapidement<br />

- Détecter des idées de rupture sur<br />

les produits ou les processus<br />

- Repérer des idées d’amélioration<br />

continue<br />

«C’est certainement la principale question<br />

à laquelle l’entreprise doit répondre car tous<br />

les critères de performance seront ensuite<br />

adaptés en fonction de ce qui est recherché<br />

», explique Marc Devillard.<br />

Qui sont mes contributeurs<br />

cibles et quelle est la bonne<br />

démarche pour les impliquer ?<br />

Lepérimètre des contributeurs ciblessera fixé<br />

en fonction de la culture et de l’organisation<br />

de l’entreprise: elle devra donc choisir le périmètre<br />

initial des collaborateurs concernés<br />

puis programmer les phases successives de<br />

déploiement.«Une entreprise peut tout aussi<br />

bien démarrer sur un périmètre très restreint<br />

(une entité de confiance) pour roder les workflows,<br />

puis élargir progressivement vers des<br />

populations plus larges, ou commencer par<br />

des opérations ciblées vers des managers<br />

uniquement, avant d’élargir vers toute l’entreprise»,<br />

souligne Marc Devillard. A l’inverse,<br />

il est possible de cibler très large dès le début<br />

pour créer la masse critique. Tout dépend<br />

de la culture de l’organisation et des obstacles<br />

qu’on cherche à lever (manque d’enthousiasme,<br />

culture hiérarchique, peur du<br />

changement, baronnies…)<br />

Comment trier et donner des priorités<br />

aux idées et contributions ?<br />

Les idées recherchées peuvent sommairement<br />

se répartir au sein de 3 grandes catégories<br />

: idées locales, en général associées<br />

à des investissements faibles ou nuls; idées<br />

transversales, nécessitant l’intervention de<br />

plusieurs entités internes et un processus<br />

d’incubation; idées stratégiques, en général<br />

associées à des investissements lourds ou<br />

à des décisions qui engagent l’essence<br />

même de l’organisation.<br />

Plus que le recueil des idées, l’entreprise<br />

doit anticiper le traitement et se poser la<br />

question de l’évaluation des contributions,<br />

afin d’affecter des priorités aux contributions<br />

et ne pas se laisser noyer sous le flot.<br />

Elle veillera donc à définir au préalable le<br />

ou les circuits de décision suivant la nature<br />

des idées, le ou les décisionnaires, la partie<br />

de l’organisation concernée, l’investissement<br />

requis, etc. afin de faciliter le processus<br />

de décision.<br />

Quels workflows ?<br />

« Le cheminement d’une contribution comporte<br />

au minimum 4 grandes étapes : idée<br />

publiée, projet retenu pour approbation,<br />

projet documenté pour décision et enfin<br />

projet mis en œuvre. Le bon sens impose de<br />

procéder à une révision - jalon go/no-go -<br />

avant tout investissement significatif en<br />

temps ou en argent», rappelle Marc Devillard.<br />

Loin de cette version minimale, le workflow<br />

peut prendre des formes plus riches au sein<br />

d’entreprises à l’organisation complexe ou<br />

régies par de fortes contraintes réglementaires(finance,<br />

secteur public, défense).<br />

Il est nécessaire que le workflow soit capable<br />

de s’adapter et évoluer en fonction des cas<br />

de figure rencontrés. «Surtout, chaque fois<br />

que la contribution change d’état et qu’elle<br />

progresse vers sa possible mise en œuvre,<br />

il nous semble indispensable que l’outil de<br />

gestion du workflow en informe celui qui a<br />

soumis l’idée », conclut Marc Devillard.<br />

Quelle reconnaissance ?<br />

L’entreprise qui met en place une démarche<br />

participative attend des contributions<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 53


OUTILS<br />

spontanées. Elle souhaite également inciter<br />

un maximum de ses employés à participer.<br />

Il faut surtout éviter l’erreur qui consisterait<br />

à croire que la récompense induit la<br />

participation. «Notre position ferme sur le<br />

sujet : Il faut absolument une forme de<br />

reconnaissance symbolique, gratuite, parce<br />

qu’une partie non négligeable des participants<br />

répondra gratuitement, dans un esprit<br />

d’engagement au service d’autrui», insiste<br />

Marc Devillard. « Imposer un système de<br />

récompense matérielle sans prévoir la<br />

reconnaissance symbolique, c’est envoyer<br />

le message que vous prenez tous les participants<br />

pour des mercenaires, et au passage<br />

vous froissez la susceptibilité de ceux qui<br />

étaient animés par d’autres intentions. »<br />

Quelle animation ?<br />

La mise en place d’une opération d’innovation<br />

participative est un projet vivant, puisqu’on<br />

gère une communauté d’êtres humains<br />

à travers des contenus. Pour s’assurer que<br />

l’opération prenne sa place, il faut donc constituer<br />

une structure d’animation en mode<br />

projet, qui va vérifier au fil de l’eau que toutes<br />

les étapes sont bien existantes, que le workflow<br />

n’est pas bloqué à un endroit ou à un<br />

autre, que les participants peu motivés initialement<br />

vont avoir une bonne raison de venir<br />

et de revenir sur le site. Il est nécessaire de<br />

proposer un contenu vivant, sous toutes ses<br />

formes : mise en avant de contenus ou d’individus,<br />

témoignages, défis, quizz...<br />

Quelle interactivité ?<br />

«L’interactivité dépendra du niveau d’équipement<br />

en place dans l’organisation, de<br />

sa culture et de son histoire», précise Marc<br />

Devillard. « La solution la plus basique<br />

consiste en la tenue de sessions physiques,<br />

avec saisie en ligne par un modérateur<br />

désigné, solution souvent adoptée dans un<br />

cadre multi-langue afin de maintenir un site<br />

de publication et de suivi d’idées homogène,<br />

dans une seule langue. Le modérateur sert<br />

alors aussi de traducteur. »<br />

Motivation Factory<br />

L’entreprise peut aussi envisager des formulaires<br />

simples (de type «boîte à idées») ou<br />

autoriser l’ajout de commentaires et de<br />

notes (de type «j’aime» ou «+1» – en veillant<br />

à éviter les notes négatives qui ne prédisposent<br />

pas à un travail en équipe serein…),<br />

voire un pré-tri des idées à l’aide d’un vote<br />

collectif (version «crowdsourcing»). « Ceci<br />

marque le passage progressif du participatif<br />

- voie montante - au collaboratif, à<br />

savoir les échanges directs entre collaborateurs<br />

», complète Marc Devillard.<br />

Quel pilotage ?<br />

Motivation Factory est fermement convaincue<br />

qu’un outil ne peut et ne doit avoir qu’un<br />

rôle d’accompagnement et d’accélérateur.<br />

En revanche, l’entreprise doit absolument<br />

prévoir une structure de pilotage, qui pourra<br />

encadrer les développements successifs de<br />

la démarche. En effet, ce qui est obtenu à<br />

travers les opérations successives de<br />

collecte et de traitement d’idées, c’est une<br />

montée en puissance des usages collaboratifs<br />

dans l’organisation.<br />

Or, au fur et à mesure que les usages vont<br />

évoluer, de nouveaux besoins vont se faire<br />

jour, qu’il conviendra de traiter au mieux<br />

et en respectant les vitesses de progression<br />

différentes dans les multiples parties de l’organisation.<br />

Il est donc important de mettre<br />

en place une structure de pilotage ayant<br />

autorité pour engager la responsabilité des<br />

entités qui sont un facteur clé de succès<br />

dans la démarche.<br />

Quelle communication interne ?<br />

«Pour créer une démarche d’engagement,<br />

il faut proposer un cadre dans lequel les<br />

participants se reconnaissent et acceptent<br />

de s’investir », explique Marc Devillard. La<br />

communication interne ne requiert pas<br />

forcément de grands moyens mais nécessite<br />

une bonne perception des enjeux et de<br />

la culture, et une communication authentique<br />

s’appuyant sur un ton juste. Elle veillera<br />

donc à éviter les appels trop enthousiastes<br />

Société française basée à Issy-les-Moulineaux, Motivation Factory est un éditeur de progiciels<br />

destinés à outiller les programmes de changement et d’amélioration de la performance<br />

collective. Ses secteurs d’intervention privilégiés sont, d’une part, la mise en place de modes<br />

de travail collaboratifs, avec un accent tout particulier mis sur l’innovation (via l’offre Idea-<br />

Value), et d’autre part, la stimulation des performances opérationnelles, avec un fort accent<br />

sur les programmes de récompense (via sa solution StimBooster).<br />

ou le ton forcé de certaines campagnes, et<br />

préfèrera jouer sur les ressorts traditionnels<br />

: esprit d’équipe, volonté de réussite...<br />

Quelle implication<br />

des managers ?<br />

M. Devillard insiste sur la nécessité de ne<br />

pas oublier les managers. Très décriés ces<br />

dernières années, et souvent présentés<br />

comme des obstacles au changement,<br />

comme des freins à la collaboration, les<br />

échelons intermédiaires peuvent cependant<br />

devenir l’un des plus actifs moteurs de<br />

progrès dans votre organisation, à condition<br />

qu’ils se sentent au moins respectés<br />

par la démarche. De la mise en place de<br />

circuits locaux de décision jusqu’à des<br />

formes de reconnaissance symbolique<br />

collective, plusieurs voies sont possibles<br />

pour les impliquer et doivent être explorées.<br />

Quelle suite pour les contributeurs<br />

les plus actifs et/ou pertinents ?<br />

L’expérience montre qu’au sein de toute organisation<br />

d’une certaine taille (plusieurs<br />

centaines d’individus), on retrouve toujours<br />

un tout petit noyau de très forts contributeurs,<br />

animés à la fois par une créativité sans<br />

borne et par une volonté affirmée de faire<br />

bouger les choses. Ces forts contributeurs<br />

sont constants pratiquement quel que soit le<br />

sujet choisi. Ces individus «différents» laissent<br />

leur organisation de proximité rarement<br />

«indifférente» : rejet, ostracisme, ou au<br />

contraire valorisation. Avec un système<br />

adapté, on peut prévoir des parcours particuliers<br />

de formation, les exposer à des situations<br />

différentes, les faire vivre sur un réseau<br />

dédié.«Ils sont une richesse de votre organisation<br />

et il ne tient qu’à l’entreprise d’en<br />

faire une ressource canalisée vers l’amélioration<br />

générale plutôt qu’une source de<br />

confusion», précise Marc Devillard.<br />

Quelle implication<br />

de la direction générale ?<br />

L’implication de la DG est indispensable, tôt<br />

et de façon visible, et surtout régulière :<br />

présence au lancement, messages réguliers<br />

en diffusion générale, prises de parole<br />

directes au sein des outils de collecte et<br />

de traitement d’idées, etc. « La direction<br />

montrera ainsi l’importance de l’initiative<br />

pour l’avenir de l’organisation », conclut<br />

Marc Devillard. « Elle évitera surtout de<br />

découvrir qu’elle a déjà été mise en place<br />

sans qu’elle en soit au courant. » ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 54


OUTILS<br />

Fonction publique territoriale<br />

La gestion individualisée<br />

des RH entre dans les pratiques<br />

Dans un environnement financier en tension, les collectivités locales font<br />

face à des évolutions structurelles, dont la hausse des départs à la retraite,<br />

qui les conduisent à revoir leur politique de ressources humaines.<br />

« Les leçons de cette nouvelle édition du baromètre<br />

consacré à la fonction publique territoriale<br />

témoignent de la capacité des<br />

collectivités locales à adapter leurs outils de<br />

gestion des ressources humaines aux nouveaux<br />

défis qui se posent à elles », déclarait<br />

Abdel Aïssou, DG du groupe Randstad France,<br />

en présentant l’édition 2011 du Baromètre<br />

Ressources Humaines des collectivités locales<br />

réalisé par la société d’intérim.<br />

Les évolutions auxquelles sont confrontées<br />

les collectivités locales leur imposent d’optimiser<br />

leur gestion des ressources humaines.<br />

De ce fait, un nombre croissant d’entre elles<br />

ont choisi de mettre l’individualisation au cœur<br />

de leur politique de gestion des RH. Or, dans<br />

un contexte financier difficile, cette réponse<br />

est particulièrement adaptée pour satisfaire<br />

les ambitions professionnelles des agents,<br />

mettre en valeur leurs compétences et anticiper<br />

les nombreux départs à la retraite. Deux<br />

outils sont privilégiés : l’évaluation et la rémunération<br />

variable.<br />

L’évaluation et la rémunération<br />

variable<br />

En 2011, près de deux collectivités locales sur<br />

trois (64 %) ont mis en place un dispositif d’évaluation,<br />

par exemple sous forme d’entretien, en<br />

légère progression sur un an (61 % en 2010).<br />

La part de celles qui ne souhaitent pas mettre<br />

sur pied de tels dispositifs a chuté de moitié<br />

par rapport à 2010 : elles sont 5 % en 2011<br />

contre 10 % un an plus tôt. A noter, les<br />

communes de plus de 50 000 habitants sont<br />

deux fois plus nombreuses (80%) que les<br />

communes de moins de 5 000 habitants (40%)<br />

à avoir instauré un dispositif d’évaluation.<br />

Autre outil clé dans l’individualisation des politiques<br />

RH, la rémunération variable connaît<br />

une progression notable en 2011. Près d’une<br />

collectivité locale sur deux (42 %) a adopté<br />

en complément au traitement des agents une<br />

prime individuelle liée aux résultats, soit 13 %<br />

de plus qu’en 2010. Cette évolution souligne<br />

le fait que les collectivités ont intégré la valorisation<br />

individuelle dans l’optique d’une plus<br />

grande performance de leurs agents et donc<br />

de leur organisation.<br />

Le déploiement progressif depuis janvier 2010<br />

dans les collectivités locales de la Prime de<br />

Fonctions et de Résultats (PFR) devrait<br />

renforcer cette tendance.<br />

Effectifs en légère hausse<br />

Cette année, près d’une collectivité locale sur<br />

trois estime que ses effectifs vont s’inscrire<br />

en hausse en 2012. C’est plus qu’en 2010, où<br />

une sur cinq seulement (21 %) partageait cette<br />

ambition. Cette légère augmentation est vraisemblablement<br />

à mettre au compte des nombreux<br />

départs à la retraite, qu’il faut remplacer,<br />

ainsi qu’aux besoins spécifiques des collectivités<br />

(informatique, finances) qui se traduisent<br />

par le recrutement de profils pointus et<br />

expérimentés.<br />

Toujours en matière de recrutement, l’édition<br />

2011 du baromètre RH des collectivités locales<br />

confirme la tendance observée l’année passée,<br />

à savoir que le concours ne constitue plus, loin<br />

s’en faut, l’unique voie d’accès à l’emploi dans<br />

la fonction publique. Ainsi, pour une grande<br />

majorité des professionnels des RH interrogés<br />

(60 %), le concours n’est pas jugé comme un<br />

critère déterminant pour l’embauche. Ce que<br />

confirme Hervé Petton, DRH de la ville de La<br />

Roche-sur-Yon en Vendée, interrogé par<br />

Randstad : « face à l’élévation du niveau d’exigence<br />

sur les compétences, il faut reconnaître<br />

que le seul fait d’être titulaire d’un concours ne<br />

suffit plus pour être recruté. L’expérience professionnelle<br />

du candidat est plus que jamais un<br />

élément déterminant ». On peut donc légitimement<br />

penser que les recrutements hors voie<br />

statutaire, au moins dans la fonction publique<br />

territoriale, ne constituent plus un tabou.<br />

Mettre en avant les avantages<br />

de la fonction publique<br />

Désireuses, à l’instar des entreprises privées,<br />

de s’attacher les services de collaborateurs<br />

talentueux, les collectivités locales sont obligées<br />

de davantage promouvoir les carrières<br />

dans la fonction publique. A cette fin, les trois<br />

principaux arguments mis en avant par les<br />

responsables de ressources humaines sont<br />

l’intérêt des métiers (32 %), le niveau des<br />

responsabilités (23 %) et la vocation du service<br />

public (22 %).<br />

Quant aux freins rencontrés par les recruteurs<br />

du service public, ils sont liés au manque de<br />

candidatures reçues pour certains postes (28<br />

%) en raison des profils et des critères précis<br />

particulièrement recherchés par la collectivité.<br />

Ils peuvent aussi être dus à la faiblesse<br />

des rémunérations proposées par le service<br />

public (22 %) et les restrictions budgétaires<br />

(20%) qui empêchent le développement de<br />

quelques projets particulièrement attractifs<br />

pour les candidats.<br />

L’intérim en progression<br />

L’intérim, un outil de gestion des Ressources<br />

Humaines en devenir Selon le baromètre<br />

Randstad, une collectivité locale sur quatre<br />

(25 %) nourrit le projet de recourir au travail<br />

temporaire. Cette possibilité, en appui de la<br />

réponse par les Centres de Gestion, est désormais<br />

appréhendée par les professionnels RH<br />

des collectivités locales. A cet égard, l’étude<br />

révèle que l’opposition de principe est faible.<br />

Au contraire, le potentiel de développement<br />

de l’intérim est réel dans la mesure où, au<br />

total, près de six collectivités sur 10 (57 %)<br />

n’ont pas de position arrêtée sur le sujet.<br />

Notons finalement que l’éventualité de recourir<br />

à l’intérim croît avec la taille de la collectivité.<br />

Plus celle-ci est importante, plus elle<br />

aura tendance à recourir au travail temporaire.<br />

Près d’une commune de plus de 50 000 habitants<br />

sur trois (30 %) envisage ainsi de faire<br />

appel à l’intérim tandis que cette éventualité<br />

ne concerne qu’une commune de moins de<br />

5 000 habitants sur cinq (22 %) ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 55


OUTILS<br />

Ressources humaines<br />

Les 10 tendances<br />

du capital humain<br />

Face à deux enjeux majeurs que sont l’innovation et la globalisation, Deloitte<br />

a identifié 10 grandes tendances des ressources humaines : émergentes ou<br />

révolutionnaires, elles transforment la manière dont les professionnels du<br />

capital humain créent de la valeur pour leurs organisations, leurs équipes<br />

et leur communauté.<br />

« Aujourd’hui Deloitte a identifié 10 tendances<br />

de fond qui dessinent une nouvelle<br />

approche des ressources humaines »,<br />

explique David Yana, Associé Conseil<br />

responsable Capital Humain chez Deloitte.<br />

«Chacune a fait la preuve de son actualité<br />

et de son impact potentiel sur la vie des<br />

entreprises, et chacune constitue une<br />

dimension pertinente de la feuille de route<br />

d’un responsable ressources humaines.Notre<br />

conviction profonde est que chaque entreprise<br />

doit les intégrer dans sa propre<br />

réflexion stratégique ».<br />

Révolution<br />

• Décisionnel RH : le nerf de la guerre<br />

La richesse et la justesse des analyses<br />

produites par les DRH conditionnent forte-<br />

ment l’efficacité et la pertinence des décisions<br />

prises par les dirigeants en matière<br />

de pilotage RH.<br />

Au-delà du besoin de données fiables,<br />

l’analyse des données des collaborateurs<br />

implique aussi l’utilisation de modèles statistiques<br />

qui intègrent aussi bien des données<br />

internes qu’externes pour prévoir les<br />

besoins en main d’œuvre et en compétences<br />

futures, ainsi que les scénarios d’évolution<br />

potentielle des talents.<br />

• Les RH « in the cloud » : une évolution<br />

inévitable<br />

Le modèle SaaS offre une innovation rapide<br />

du modèle de gestion, des niveaux de<br />

service améliorés et des nouveaux modes<br />

de contrôle des coûts. Ce sont autant<br />

d’atouts significatifs pour des sociétés qui<br />

doivent réagir aux répercussions de la crise<br />

économique et qui attendent des solutions<br />

faisant preuve d’une agilité et d’une flexibilité<br />

accrues par rapport aux « vieux » ERP.<br />

• D’ascensionnelles à multidimensionnelles<br />

: les carrières des cadres ne prennent<br />

plus le même chemin !<br />

Le modèle d’une carrière uniquement<br />

ascensionnelle représente désormais une<br />

vision trop uniforme et obsolète de la<br />

gestion des carrières.<br />

Le travail est devenu plus virtuel et repose<br />

davantage sur la collaboration et les projets.<br />

Les besoins des salariés, leurs attentes<br />

et les définitions de la réussite varient<br />

désormais énormément rendant toute<br />

approche uniformisée de la gestion des<br />

talents obsolète.<br />

Le modèle de carrière linéaire ascensionnelle,<br />

« en échelle » a fait place à l’ère du<br />

« multidimensionnel transverse ». Les<br />

anglophones parlent de « Lattice ». En français,<br />

on parlerait de modèle en « treillis »,<br />

de réseau.<br />

Formation : l’Institut de gestion des risques<br />

L’Institut de Gestion des Risques propose des formations managériales de courte ou<br />

longue durée, avec la possibilité d’accéder à un parcours qualifiant de haut niveau.<br />

Ces formations - en « inter-entreprise » et « intra-entreprise » - sont consacrées en<br />

priorité à l’analyse, la réduction et le financement des risques tels que les risques opérationnels,<br />

les risques de projet ou les risques juridiques. Elles ne négligent pas pour<br />

autant, chaque fois que nécessaire, leurs liens avec la stratégie d’entreprise. Denis<br />

Ménard apporte ses compétences au département formation. Diplômé en sécurité/environnement,<br />

agréé INSSI et CERIC du CNPP, Associate in Risk Management de<br />

l’Insurance Institute of America, il a commencé sa carrière chez Groupama puis chez<br />

MMA comme Risk Manager. Il a été ensuite directeur des risques et du développement<br />

durable dans le secteur de l’immobilier pendant une dizaine d’années. La dernière<br />

matinale du 31 janvier a réuni près de 70 participants. L’ouverture de la prochaine<br />

session du cycle qualifiant a lieu le 26 mars 2012<br />

(programme des formations sur : http://www.cnpp.com/fr/Former-Qualifier/Formationsqualifiantes-etdiplomantes/Management-Animation/Institut-de-gestion-des-risques)<br />

• Marchés émergents : l’avant-garde de la<br />

croissance et de la gestion des talents<br />

Pour nombre d’organisations et de DRH, les<br />

marchés émergents sont aujourd’hui la<br />

première de leurs préoccupations. En effet,<br />

l’augmentation de la demande – aussi bien<br />

des produits que des talents – qui se constate<br />

dans les pays émergents, entraîne de<br />

profondes implications pour les services RH<br />

à tous les niveaux, de la stratégie globale<br />

à la réalisation sur le terrain.<br />

• Les leaders de nouvelle génération :<br />

de nouveaux profils pour gérer la relève<br />

Pour répondre aux défis commerciaux d’aujourd’hui,<br />

il faut de nouvelles compétences<br />

et des qualités différentes.<br />

Mais aussi de nouveaux modèles managériaux<br />

pour permettre d’identifier, de développer<br />

et de mobiliser les responsables de<br />

la nouvelle génération.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 56


OUTILS<br />

• industrie • btp • tertiaire • public • santé<br />

Evolutions<br />

• La gestion des talents : les nouveaux défis<br />

Face à la reprise, les organisations devront oublier rapidement<br />

leur mentalité de récession et faire de la rétention, du recrutement<br />

de ressources compétentes et du développement de futurs<br />

leaders la première des priorités. Les chiffres élevés du chômage<br />

continueront à coexister avec des déficits critiques dans des<br />

domaines spécifiques tels que la R&D (recherche & développement)<br />

et le leadership. Ce défi sera plus important à relever encore<br />

lorsque les niveaux de départs volontaires du personnel reviendront<br />

à la normale.<br />

• Les Directeurs des Opérations RH s’invitent dans l’organigramme<br />

La création d’un poste de Directeur des Opérations RH est une<br />

nouvelle tendance à fort potentiel de progrès. Le Directeur des<br />

Opérations RH s’attache tout particulièrement à la façon dont sont<br />

fournis les services RH, ainsi qu’à leur conception, leur développement<br />

et leur mise en œuvre. Cette nouvelle fonction gère le<br />

rendement, l’efficacité, les coûts et la conformité des multiples<br />

services RH.<br />

Vos risques<br />

professionnels<br />

maîtrisés ?<br />

Congrès/Salons 2012<br />

• Réussir dans un monde réglementé : pouvoir gérer les risques,<br />

à tout moment<br />

La gestion du risque nécessite une réelle implication de toute l’entreprise<br />

et les RH jouent un rôle central dans l’orchestration de<br />

ces activités et dans la diffusion de la culture du risque dans les<br />

organisations. En effet, beaucoup de chefs d’entreprise ne mesurent<br />

pas l’impact complet de l’environnement réglementaire sur<br />

leur organisation. Les RH peuvent (et doivent) ainsi les accompagner<br />

sur la mise en conformité par rapport aux risques et à la<br />

réglementation RH.<br />

MAÎTRISE DES RISQUES<br />

QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL<br />

100 CONFÉRENCES • 350 EXPOSANTS<br />

• Leadership collectif : faire en sorte que les organisations<br />

travaillent ensemble<br />

Le concept de leadership collectif reflète de nouvelles façons de<br />

diriger. Il se développe notamment autour de l’analyse de ce que<br />

les employés pensent de leurs organisations et propose de<br />

nouvelles façons d’inciter les salariés à agir efficacement. L’idée<br />

de leadership collectif prend toute sa dimension lorsqu’un groupe<br />

important d’individus doit se rassembler et s’engager dans la réalisation<br />

commune de projets ambitieux.<br />

• La main d’œuvre contingente : un segment de talents essentiel<br />

pour l’entreprise élargie<br />

Le recours à des personnels externes – la « main-d’œuvre contingente<br />

» – a pris de plus en plus d’importance au cours de ces<br />

dernières décennies, permettant aux entreprises de maîtriser leurs<br />

coûts de main-d’œuvre tout en bénéficiant d’effectifs capables de<br />

s’adapter rapidement aux attentes et conditions du marché. Si la<br />

main-d’œuvre contingente est de plus en plus présente dans les<br />

organisations, il n’en reste pas moins que celles-ci ne sont pas<br />

toujours à même d’en assurer une gestion efficace ■<br />

Pour exposer : +33 (0) 5 57 54 12 65<br />

Pour visiter : preventica.com<br />

code invitation (obligatoire) PROD<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 57


OUTILS<br />

Evènement<br />

La 29 e édition d’i-expo<br />

AU CŒUR DES NOUVEAUX ENJEUX<br />

DE L’INFORMATION NUMÉRIQUE<br />

E-réputation, open data, réseaux sociaux d’entreprise, veille, cloud<br />

computing, mobilité…l’information est aujourd’hui un outil décisionnel<br />

stratégique au sein de l’entreprise et des organisations.<br />

Le 13 et 14 juin La 29 e édition d’i-expo est au cœur des nouveaux enjeux<br />

de l’information numérique.<br />

Si l’information constitue depuis longtemps<br />

un élément clé au sein des entreprises, elle<br />

a aujourd’hui indiscutablement changé<br />

de dimension.<br />

L’évolution des technologies numériques,<br />

suivie par la révolution des usages, a en<br />

effet complètement bouleversé la manière<br />

d’utiliser l’information.<br />

Les enjeux qui en découlent sont colossaux,<br />

à la hauteur de cette évolution. Véritable<br />

outil de décision stratégique pour les entreprises,<br />

l’information concerne désormais<br />

chaque niveau, chaque métier et chaque<br />

fonction dans l’entreprise.<br />

L’identification, la gestion et la diffusion de<br />

l’information soulèvent aujourd’hui des<br />

problématiques aussi nombreuses qu’il y a<br />

de fonctions dans l’entreprise, et c’est pour<br />

y apporter des solutions adaptées que le<br />

programme de la 29 e édition d’i-expo a<br />

été conçu.<br />

Le rendez-vous annuel<br />

de l’information et de la veille<br />

en Europe<br />

Organisé par le groupe SPAT, en partenariat<br />

avec le GFII (Groupement Français de<br />

l’Industrie de l’Information - www.gfii.fr), le<br />

salon s’attachera cette année à décrypter<br />

les enjeux et les problématiques des directions<br />

métier et à proposer des réponses<br />

concrètes, non seulement aux spécialistes<br />

de l’information, mais aussi aux services<br />

juridiques, financiers, marketing/ communication,<br />

achats, ressources humaines…<br />

Les temps forts de l’édition 2012<br />

Le Congrès: un programme de conférences<br />

et d’ateliers définis par un comité scientifique<br />

de haut niveau, composé de chercheurs,<br />

d’industriels et d’experts organisé<br />

par le Groupement Français de l’Industrie<br />

de l’Information (GFII).<br />

Les conférences plénières (en accès libre):<br />

- Défis et questions pour l’industrie des<br />

connaissances en Europe<br />

- Diversité, convergences des modèles pour<br />

l’économie des contenus ?<br />

- Internet, source d’information vs communication<br />

d’influence<br />

- Nouveaux territoires pour les professionnels<br />

de l’information<br />

Les ateliers (accès payant) :<br />

- Licences nationales, nouveau modèle,<br />

nouveaux enjeux<br />

- Les opportunités du Cloud computing<br />

- Comment faciliter l’accès à ses contenus<br />

via Bing/Google/Yahoo<br />

- Enjeux des contenus audiovisuels en entreprise<br />

- Comportement et stratégie des usagers<br />

- Nouveaux usages de la veille: retours d’expérience<br />

- Open data: retours d’expériences sur l’ouverture<br />

des données publiques<br />

- Que reste-t-il de la propriété dans le numérique<br />

aujourd’hui ?<br />

Et encore, média/presse, quel avenir? RSE,<br />

production d’information et gestion des<br />

connaissances collaboratives, cartographie<br />

de l’information, création collective d’un<br />

livre blanc numérique.<br />

Toutes ces thématiques seront également<br />

présentes sur l’espace d’exposition à travers<br />

de nombreux exposants : éditeurs de logiciels,<br />

éditeurs numériques, producteurs d’information,<br />

moteurs de recherche, sociétés<br />

de conseils en veille stratégique et intelligence<br />

économique, portails d’information,<br />

plateformes de recherche de données numériques,<br />

fournisseurs de solutions de veille<br />

et de recherche de l’information.<br />

Programme des conférences et ateliers<br />

sur www.i-expo.net rubrique «congrès»<br />

Les prix I Expo<br />

Des prix récompensant les 8 innovations<br />

de l’année 2012<br />

- Usages RSE et KM<br />

- Usages Veille<br />

- Information professionnelle<br />

- Application mobile<br />

- Start-up<br />

- Bibliothèque du futur<br />

- Documentation nouvelle génération<br />

- Réutilisation des données publiques<br />

Evènement muti-métiers et multi-compétences,<br />

I-Expo se tient conjointement<br />

avec KM Forum 2.0, le salon de la gestion<br />

des connaissances, Information Medias, le<br />

salon de l’information à destination des<br />

DirCom et agences de RP.<br />

Pratique: mercredi 13 juin 2012de 9h00<br />

à 18h30 et jeudi 14 juin 2012 de 9h00<br />

à 18h30, Paris Porte de Versailles (hall<br />

5.1). Rens. www.i-expo.net ■<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 59


OUTILS<br />

Biblio<br />

Enquêtes éco-citoyennes<br />

A mi-chemin entre le livre<br />

et le magazine d’actualité,<br />

la collection Itinéraire<br />

Bis s’adresse à « tous<br />

ceux qui refusent l’enlisement<br />

de leur conscience,<br />

de leur capacité<br />

de réflexion, de choix et<br />

d’action ; qui refusent le prêt-à-penser et<br />

d’être réduits à des consommateurs passifs,<br />

peu concernés par les autres et leur environnement<br />

; qui entendent bien montrer<br />

toute la capacité d’action que revêt le mot<br />

citoyen ». Le n°1 propose de réfléchir à<br />

quatre grands sujets éco-citoyens: la pollution<br />

aux algues vertes, la face cachée de<br />

nos déchets, la forte pression exercée sur<br />

la ressource eau, les relations inéquitables<br />

entre agriculteurs et grande distribution.<br />

Un livre évidemment éco-conçu, imprimé<br />

en France sur papier 100% recyclé, désencré<br />

sans chlore dont la production est certifiée<br />

9002. www.itinerairebis.info<br />

Itinéraire Bis N°1 – La face cachée des sujets<br />

qui font l’actualité », Editions ELKA, 68 p.<br />

Pour un management<br />

« durable »<br />

Réussir à survivre dans<br />

un univers chaque jour<br />

plus complexe ; pouvoir<br />

maintenir en bonne santé<br />

planète, corps et entreprise<br />

: tels sont les défis<br />

de demain. Aujourd’hui,<br />

recourir aux seules techniques<br />

ne suffit plus à faire entrer l’entreprise<br />

dans une performance durable. Pour<br />

cela, elle doit développer un modèle bien à<br />

elle, propre à faire émerger des approches<br />

collaboratives, et proposer des repères à<br />

ses acteurs. Apprendre à passer et à durer,<br />

tel est l’ambitieux projet de ce livre. En véritable<br />

sage, l’auteur indique le chemin qui<br />

mènera à la pérennité. Un chemin qui passe<br />

en partie par le lean du management. Une<br />

solution où, par la maîtrise de soi et l’autonomie<br />

collaborative, il est possible d’agir<br />

dans un système en mouvement permanent.<br />

Diplômé de l’Ecole nationale de génie industriel<br />

(INPG) et certifié green belt Six Sigma<br />

par GE Cédric Stien a plus de dix ans d’expérience<br />

en tant que manager dans des<br />

entreprises allant de la PME aux grands<br />

groupes internationaux.<br />

«Manager sans gaspillage, L’approche Lean<br />

du management », Cédric Stien, AFNOR<br />

Editions,112 p.<br />

Redonner une place<br />

positive au travail<br />

Ancré dans le quotidien<br />

de millions de personnes,<br />

le travail peut faire courir<br />

des risques insupportables<br />

(les 3S: stress, souffrance,<br />

suicide si courants<br />

dans les grandes sociétés<br />

françaises), mais le «mal<br />

au travail » peut aussi s’avérer synonyme<br />

d’épanouissement et de valorisation de soi<br />

notamment dans les structures plus petites.<br />

Le travail a profondément changé et plutôt<br />

en mal. C’est qu’il est en fait plus divers et<br />

éclaté en de multiples formes, porteuses<br />

d’améliorations ou, au contraire, de détériorations.<br />

Maurice Thévenet invite à redécouvrir<br />

et nous réapproprier le travail dans<br />

un essai critique et original, à l’intention des<br />

responsables RH, managers et chefs d’entreprises,<br />

comme du plus large public. L’auteur<br />

est professeur au Cnam et à Essec<br />

Business School et consultant, membre du<br />

Cercle de l’Entreprise et de la commission<br />

Repères des EDC.<br />

« Le travail, ça s’apprend ! », Maurice<br />

Thévenet, Eyrolles Editions d’Organisation,<br />

290 p.<br />

EN 9100 dans<br />

un contexte aéronautique<br />

La réussite de l’industrie<br />

aéronautique et spatiale<br />

en France et en Europe<br />

doit beaucoup à des<br />

normes particulièrement<br />

rigoureuses. Parmi elles :<br />

l’EN 9100:2009. Encore<br />

faut-il bien déchiffrer et<br />

comprendre ce référentiel. Quelque vingt<br />

années d’expérience dans le domaine des<br />

systèmes de Management de la <strong>Qualité</strong> et<br />

des règlementations de l’Aviation Civile dans<br />

des organismes du secteur aéronautique<br />

ont permis aux auteurs d’acquérir des outils<br />

qui sont proposés dans cet ouvrage. Laurent<br />

Hopsort et Michel Frances nous offrent un<br />

guide complet et pragmatique, tout en<br />

couleurs et illustré de nombreux tableaux.<br />

Une véritable boîte à outils qui permet au<br />

lecteur de saisir parfaitement l’intégralité<br />

de ce référentiel afin de l’appliquer ou de<br />

l’auditer dans les meilleures conditions.<br />

Laurent Hopsort est consultant associé chez<br />

Exora Consultants et directeur <strong>Qualité</strong> chez<br />

Madelec Aéro. Il intervient pour audits<br />

EN 9100, 9110 et 9120 en tant qu’expert<br />

aéronautique et siège aux comités de certification<br />

CIE et CSA d’AFNOR Certification.<br />

Ingénieur aéronautique titulaire d’un DESS<br />

en administration des entreprises de l’IAE<br />

(Aix en Provence) Michel Frances est auditeur<br />

expert aéronautique espace défense<br />

et membre permanent du GT 711 du BNAE.<br />

« EN 9100, Décryptage dans un contexte<br />

aéronautique», Laurent Hopsort et Michel<br />

Frances, AFNOR Editions, 184 p.<br />

La boîte à outils des<br />

systèmes de management<br />

Dans le monde des systèmes<br />

de management,<br />

cet ouvrage est adapté à<br />

la société actuelle qui<br />

réclame, entre autre, plus<br />

de flexibilité, de réactivité,<br />

de valeur ajoutée et<br />

de performance. Sans<br />

prétendre offrir la nouvelle bible des<br />

méthodes de management de l’entreprise,<br />

les auteurs décrivent une véritable petite<br />

révolution : il est inutile de chercher à bâtir<br />

un système de management, puisqu’il existe<br />

naturellement dans toutes les entreprises.<br />

Vincent Iacolare et François Lorek réussissent<br />

à transmettre les meilleures<br />

pratiques, les plus utiles, pour progresser<br />

dans l’intégration d’un système de management<br />

déjà existant. Un livre organisé en<br />

chapitres efficaces, enrichis d’une boîte à<br />

outils performante.<br />

« Intégrer le système de management de<br />

l’entreprise», Vincent Iacolare et François<br />

Lorek, AFNOR Editions.<br />

<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 61


OUTILS<br />

<br />

Réussir son référencement<br />

web<br />

Écrit par l’un des<br />

plus grands spécialistes<br />

français du<br />

référencement, cet<br />

ouvrage fournit toutes<br />

les clés pour<br />

garantir à un site<br />

Internet une visibilité<br />

maximale sur les<br />

principaux moteurs de recherche. Dédié au<br />

référencement naturel, il explique comment<br />

optimiser le code HTML des pages web pour<br />

qu’elles remplissent au mieux les critères<br />

de pertinence de Google, Yahoo ! et les autres.<br />

Un guide précieux et complet pour renforcer<br />

la présence d’un site sur Internet. Il fournit<br />

des solutions techniques mais également des<br />

conseils pratiques : où trouver un prestataire<br />

et sur quels critères le choisir ? combien<br />

coûte un référencement ? quelles garanties<br />

doit offrir un référenceur à ses clients ?<br />

comment gérer le suivi d’un référencement ?<br />

Cette nouvelle édition propose un contenu<br />

entièrement revu, actualisé et complété.<br />

Notamment comment s’accommoder de<br />

Panda, l’algorithme de Google, les CMS (Word-<br />

Press, Joomla!), Ajax ou encore Schema.org.<br />

Fondateur du site Abondance, l’auteurOlivier<br />

Andrieu est l’un des experts français les plus<br />

renommés du référencement et des moteurs<br />

de recherche sur Internet.<br />

«Réussir son référencement web», Olivier<br />

Andrieu, édition Eyrolles 2012, 700 p.<br />

Entreprise et patrimoine<br />

En période de crise, les<br />

entreprises familiales<br />

font preuve d’une solidité<br />

nettement supérieure<br />

à celle des autres<br />

groupes et affichent de<br />

meilleurs résultats.<br />

Quels sont les secrets<br />

des grandes entreprises<br />

familiales françaises qui résistent aux<br />

crises ? Frugalité, ambidextrie et fiabilité<br />

sont les concepts clés que mettent au jour<br />

les auteurs grâce à une investigation rigoureuse<br />

de grande ampleur conduite conjointement<br />

par HEC, l’École Polytechnique et le<br />

BCG. Et ces enseignements sont transposables<br />

à toute entreprise qui recherche résilience<br />

et pérennité…<br />

S’attachant à fournir aux dirigeants et managers<br />

des solutions pratiques et de bonnes<br />

pratiques, l’ouvrage propose les témoignages<br />

de grands noms de groupes familiaux,<br />

Vincent Bolloré, Patrick Ricard,<br />

Christian Peugeot, Jean-Charles Decaux…<br />

«La stratégie du propriétaire, Enquête sur la<br />

résilience des entreprises familiales face à la<br />

crise», Alain Bloch, Nicolas Kachaner, Sophie<br />

Mignon, Préface de Bernard Ramanantsoa,<br />

Editions Pearson, Collection Village Mondial.<br />

Des espaces de travail<br />

aménagés<br />

Présentée et distribuée<br />

en avant-première sur le<br />

SIMI 2011, Salon de l’Immobilier<br />

d’Entreprise, la<br />

3 e édition du Guide des<br />

Bonnes Pratiques en<br />

matière d’aménagement<br />

des espaces de travail<br />

de Génie des Lieux, est désormais disponible<br />

sur le site de Génie des Lieux<br />

(www.geniedeslieux.fr). Référence pour les<br />

professionnels des directions immobilières,<br />

services généraux et achats, c’est un outil<br />

d’aide à la conduite de projets d’aménagement<br />

dans un souci de recherche de bienêtre<br />

et de performance des collaborateurs.<br />

Le développement<br />

durable, véritable enjeu<br />

économique des PME<br />

Qu’il s’agisse de développement<br />

durable<br />

ou de responsabilité<br />

sociétale, les multinationales<br />

et les<br />

grands groupes semblent<br />

déjà engagés,<br />

ce qui est plus rare<br />

pour les entreprises<br />

plus petites.<br />

Karin Boras montre les bonnes astuces<br />

permettant à une PME de mettre en place<br />

les bonnes pratiques.<br />

Dédramatiser le DD, faciliter la compréhension<br />

de ses enjeux et rendre la démarche<br />

accessible aux PME et PMI : l’auteur y<br />

parvient en utilisant un langage concret et<br />

en livrant les secrets d’une démarche<br />

réussie.<br />

Stratégie, organisation, mise en œuvre…<br />

toutes les étapes de la démarche sont clairement<br />

expliquées et illustrées par le retour<br />

d’expérience de 22 entreprises de secteurs<br />

d’activités variés.<br />

«Développement durable, l’avenir des PME,<br />

Pour une économie partenariale », Karin<br />

Boras, éditions Afnor.<br />

Les mauvaises pratiques<br />

du management<br />

d’entreprise à la française<br />

Les Éditions de l’Alambic<br />

publient un nouveau livre<br />

qui décrypte les causes<br />

et les conséquences de<br />

l’échec du management<br />

« à la Française », les<br />

mauvaises pratiques managériales<br />

d’une majorité<br />

de patrons français, leurs errements, leurs<br />

dérives, leurs absurdités même. Il insiste<br />

notamment sur la manière française de<br />

diriger les hommes, totalement dissociée<br />

des réalités humaines, sociales et même<br />

économiques du monde actuel. Un management<br />

qui se traduit par des comportements<br />

hiérarchiques que la plupart des<br />

enquêtes déplorent et que les observateurs<br />

étrangers dénoncent. Mais le livre propose<br />

aussi un certain nombre de remèdes simples,<br />

éprouvés avec succès dans de nombreux<br />

autres pays, à travers une cinquantaine<br />

de situations vécues.<br />

«Au secours, nos managers sont mauvais !<br />

Diagnostic et traitement d’un mal qui dure»,<br />

Jean-Pierre Percy, Les Éditions de l’Alambic<br />

(www.editions-alambic.com)<br />

Auto-coaching au féminin<br />

Se mettre en valeur, faire preuve d’ambition,<br />

demander une augmentation, prendre<br />

la parole en public ou réagir face aux<br />

critiques… autant de situations dans lesquelles<br />

les femmes sont souvent mal à l’aise,<br />

même lorsqu’elles parviennent à gravir les<br />

échelons. Après un parcours du journalisme<br />

à la télévision puis à l’Internet, Chine<br />

Lanzmann est coach pour femmes. Simple,<br />

stimulant et efficace, ce guide s’ouvre sur<br />

un test en 50 questions pour dégager son<br />

profil et identifier les points à travailler. Puis<br />

il se déroule en 15 séances d’auto-coaching<br />

pour prendre la parole plus facilement, se<br />

mettre en valeur de manière positive, réussir<br />

un départ en congé maternité (et le retour!),<br />

apprendre à dire non, poser des limites ou<br />

parler d’argent avec plus d’aisance. Chaque<br />

séance s’appuie sur une base théorique, des<br />

exemples concrets, et des exercices pratiques.<br />

«Guide de l’auto-coaching pour les femmes,<br />

Dépassez vos blocages en 15 séances ! »,<br />

Chine Lanzmann, éditions Pearson, 240 p.<br />

Et chez le même éditeur :<br />

«Ces filles sympas qui n’osent pas s’affirmer,<br />

99 astuces pour y arriver», Lois Frankel,<br />

CarolFrohlinger, éditions Pearson, 336 p.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 63


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

Dossier<br />

SPECIAL Conseil & Formation<br />

L’annuaire 2012 <strong>Qualité</strong> références<br />

des organismes de conseil et formation<br />

Répertoire des annonceurs<br />

Numéro 55 – janvier - février - mars 2012<br />

AB Certification..................................................27<br />

Cadres On Line .....................................................9<br />

Dauphin Stratégies.............................................22<br />

DNV Business Assurance...............2 e de couverture<br />

FELIX Informatique ..............................................11<br />

I-Expo ............................................................... 44<br />

IMPLEX metroview2 ............................................15<br />

IMPLEX split4 .....................................................29<br />

Industrie Paris ...................................................60<br />

Innovative Building.............................................46<br />

LRQA Business Assurance ....................................5<br />

MesurExpoVision ................................................62<br />

MINITAB..............................................................30<br />

<strong>Qualité</strong> et Management<br />

BPM et management des processus<br />

Les nouveaux développements<br />

Management de projet<br />

Conduire le changement<br />

Industrie & qualité<br />

Contrôles & audits<br />

Faire des obligations réglementaires<br />

un outil de management<br />

Système d’information et qualité<br />

La gestion des Identités<br />

Une problématique stratégique de la DSI<br />

Les outils d’aide à la performance<br />

Nouveautés des logiciels qualité, MSP/SPC, management de projet,<br />

intelligence économique, veille, sécurité, ERP…<br />

La boîte à outils du manager,<br />

conseils, fiches pratiques,<br />

témoignages et retours d’expérience<br />

Pour aller plus loin plus vite<br />

Agenda<br />

Salons iLearning Forum – Solutions RH – Documation - Preventica – Industrie<br />

Paris – IP Convergences, Salons Solutions, MesurExpo,<br />

ExpoProtection, EnviroRisk…<br />

Preventica congrès salon....................................57<br />

Produrable..........................................................58<br />

<strong>Qualité</strong> références offre spéciale .......................39<br />

Quality&co..........................................................34<br />

QUALNET .............................................................7<br />

RENAULT Consulting ............................................13<br />

Salon Analyse industrielle.............3 e de couverture<br />

Salons Solutions ................................................42<br />

Saphir Consult ..............................4 e de couverture<br />

ScoQi..................................................................49<br />

SGS ICS ................................................................2<br />

Solutions LiNUX Open Source ..............................41<br />

Solutions Ressources humaines Lyon..................52<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ Presse<br />

24, rue Firmin Gillot - 75015 Paris<br />

Tél. 01 56 08 59 00<br />

Fax 01 56 08 59 01<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui<br />

lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne<br />

sont pas retournés)<br />

RÉDACTION<br />

01 56 08 59 00<br />

Rédacteur en chef<br />

Jean-François Romain<br />

jf.romain@mrj-corp.fr<br />

Ont participé à ce numéro :<br />

Pierre Abdeslam, Florent Bavoux, Maurice Belais,<br />

Gérôme Billois, Emmanuel Derrien,<br />

Christian Doucet, Isabelle Dupont, Mathieu Frary,<br />

Jean-Alain Gourret, Serge Guillard, Cinthia Lefort,<br />

Luc Licata-Messana, Christophe Mathevet,<br />

Cédric Meunier, Florent A. Meyer, Claude Pinet,<br />

Elise Rivera Saez, Jérémie Roboh, Rémy Wilders,<br />

MAQUETTE<br />

Graphaël (Paris) (01 47 70 10 80)<br />

Couverture : Sandrine Weyland<br />

PUBLICITÉ<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

01 56 08 59 00<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix au numéro : 20 €<br />

Abonnement (4 numéros) : 58 €<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />

www.qualite-references.com<br />

courriel : abonnement@qualite-references.com<br />

Tél. : 01 56 08 59 00<br />

Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />

Z.I. Les Franchises – 52200 Langres<br />

N° ISSN : 1293-2949<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel - n° 55<br />

janvier - février - mars 2012<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

<strong>Qualité</strong> références est édité par MRJ<br />

24, rue Firmin Gillot - 75015 Paris<br />

Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />

à l’autorisation écrite préalable de MRJ Presse.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 64


EXPOSITION - CONFERENCES - ATELIERS<br />

EXHIBITION - CONFERENCE - WORKSHOPS<br />

25 ème édition<br />

25 th edition<br />

3, 4 & 5 avril 2012<br />

April 3, 4 & 5 2012<br />

PORTE DE VERSAILLES<br />

PARIS - Pavillon 5<br />

Le salon des solutions en analyse industrielle<br />

The Industrial analysis trade show<br />

Organisation : BIRP<br />

15, rue de l’Abbé Grégoire<br />

75006 Paris -France<br />

Tel: + 33 (0)1 44 39 85 00<br />

Fax: + 33 (0) 1 44 39 85 36<br />

f.mantes@infoexpo.fr<br />

• Analyseurs Industriels / Industrial Analysers<br />

• Réglementation / Regulation<br />

• Contrôle de process / Process control<br />

• Détection / Detection<br />

• Instrumentation/ Instrumentation<br />

• Microtechnologies / Microtechnologies<br />

• Mesure à l'émission / Emission Monitoring<br />

• Sécurité et sûreté / Security and safety<br />

• Analyse des risques / Risks analysis<br />

www.groupesolutions.fr

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