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Logettes en bois (oriels, bow-windows) - Comment les préserver en améliorant leurs performances ?

Les logettes témoignent de la prouesse technique et de l’imagination architectonique des architectes qui les ont conçues, ainsi que du savoir-faire des artisans d’autrefois. Elles font ainsi partie du petit patrimoine de notre ville et font l’admiration des promeneurs. Ce guide vise donc à apporter des recommandations pratiques pour les entretenir et les maintenir en bon état.

Les logettes témoignent de la prouesse technique et de l’imagination architectonique des architectes qui les ont conçues, ainsi que du savoir-faire des artisans d’autrefois. Elles font ainsi partie du petit patrimoine de notre ville et font l’admiration des promeneurs. Ce guide vise donc à apporter des recommandations pratiques pour les entretenir et les maintenir en bon état.

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<strong>Logettes</strong> <strong>en</strong> <strong>bois</strong><br />

(<strong>oriels</strong>, <strong>bow</strong>-<strong>windows</strong>)<br />

Comm<strong>en</strong>t <strong>les</strong> <strong>préserver</strong> <strong>en</strong><br />

<strong>améliorant</strong> <strong>leurs</strong> <strong>performances</strong> ?


Intro<br />

Avez-vous déjà remarqué et admiré notre patrimoine ornem<strong>en</strong>tal<br />

qui décore <strong>les</strong> façades liégeoises ?<br />

Parmi celui-ci, j’attire votre att<strong>en</strong>tion, avec ce guide, sur <strong>les</strong> structures<br />

<strong>en</strong> saillie qui par<strong>en</strong>t <strong>les</strong> bâtim<strong>en</strong>ts. Ces élém<strong>en</strong>ts décoratifs<br />

s’appell<strong>en</strong>t « logettes », <strong>bow</strong>-<strong>windows</strong>, <strong>oriels</strong> ou « loggias ».<br />

La plupart sont construites <strong>en</strong> <strong>bois</strong> et grâce à sa grande diversité<br />

d’ess<strong>en</strong>ces, de textures et de d<strong>en</strong>sités, il permet de concevoir des<br />

ouvrages aux contours élaborés et aux profils variés.<br />

Les logettes témoign<strong>en</strong>t de la prouesse technique et de l’imagination<br />

architectonique des architectes qui <strong>les</strong> ont conçues, ainsi que du<br />

savoir-faire des artisans d’autrefois. El<strong>les</strong> font ainsi partie du petit<br />

patrimoine de notre ville et font l’admiration des prom<strong>en</strong>eurs.<br />

Ce guide vise donc à apporter des recommandations pratiques pour<br />

<strong>les</strong> <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir et <strong>les</strong> maint<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> bon état. Il est aussi important<br />

d’informer que certains travaux de restauration peuv<strong>en</strong>t être pris <strong>en</strong><br />

charge par des primes du Petit Patrimoine Populaire Wallon.<br />

3<br />

Dans certains cas, <strong>les</strong> <strong>performances</strong> techniques des structures<br />

peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t être améliorées sans modifier leur aspect : des<br />

conseils pratiques sont aussi formulés <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s.<br />

Enfin, seulem<strong>en</strong>t si <strong>les</strong> structures origina<strong>les</strong> sont trop dégradées,<br />

un remplacem<strong>en</strong>t total est parfois inévitable. La conception de la<br />

nouvelle logette doit alors être effectuée avec soin pour s’intégrer<br />

au mieux sur la façade, qu’il s’agisse d’une reproduction à l’id<strong>en</strong>tique<br />

ou de formes nouvel<strong>les</strong>.<br />

Ce guide, richem<strong>en</strong>t illustré, témoigne de l’originalité et de l’abondante<br />

diversité de notre Patrimoine, qu’il puisse inspirer <strong>les</strong> propriétaires<br />

désireux d’embellir leur bi<strong>en</strong>.


Table des matières<br />

Un « bijou » accroché à la façade 6<br />

Entret<strong>en</strong>ir et repeindre le <strong>bois</strong> 8<br />

Entret<strong>en</strong>ir et repeindre <strong>les</strong> métaux ferreux 14<br />

Maint<strong>en</strong>ir l’étanchéité à l’eau de pluie 16<br />

Restaurer - Réparer 20<br />

Améliorer <strong>les</strong> <strong>performances</strong> thermiques 23<br />

Placer un double châssis 23<br />

R<strong>en</strong>forcer l’étanchéité à l’air 24<br />

Remplacer <strong>les</strong> châssis de f<strong>en</strong>êtres 25<br />

Isoler <strong>les</strong> parties non vitrées 29<br />

Remplacer l’<strong>en</strong>semble de la structure 30<br />

Remplacer à l’id<strong>en</strong>tique 30<br />

Remplacer <strong>en</strong> transposant le style d’origine 33<br />

Remplacer la structure dans un parti contemporain 35<br />

Ne pas commettre de dégâts irrémédiab<strong>les</strong> 37<br />

Comm<strong>en</strong>t trouver un professionnel ? 41<br />

Obt<strong>en</strong>ir des aides financières 42<br />

Obt<strong>en</strong>ir des conseils et informations 42<br />

Colophon 43<br />

5


Un « bijou » accroché à la façade<br />

À partir des années 1870 et jusque dans <strong>les</strong> années 1920,<br />

des c<strong>en</strong>taines de façades liégeoises ont été agrém<strong>en</strong>tées de<br />

logettes, qui constitu<strong>en</strong>t donc une des composantes <strong>les</strong> plus<br />

importantes du « petit patrimoine liégeois ». El<strong>les</strong> répond<strong>en</strong>t<br />

à un but utilitaire <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant la superficie des pièces, <strong>en</strong><br />

y apportant plus de lumière et <strong>en</strong> offrant de plus larges perspectives<br />

depuis le bâtim<strong>en</strong>t vers la rue.<br />

Débordant du plan principal de la façade, <strong>les</strong> logettes exerc<strong>en</strong>t<br />

égalem<strong>en</strong>t un rôle esthétique important. Généralem<strong>en</strong>t ornées<br />

de nombreuses moulures et de motifs <strong>en</strong> reliefs, el<strong>les</strong><br />

ont été dessinées pour décorer <strong>les</strong> façades à l’image de bijoux<br />

accrochés sur un vêtem<strong>en</strong>t.<br />

Par ail<strong>leurs</strong>, <strong>les</strong> <strong>oriels</strong> <strong>en</strong> <strong>bois</strong> ont été conçus dans un style<br />

<strong>en</strong> adéquation avec le reste du bâtim<strong>en</strong>t, suivant <strong>les</strong> modes<br />

des différ<strong>en</strong>tes époques : historiciste (néo-r<strong>en</strong>aissance, néomédiéval),<br />

Art nouveau, Art déco géométrique… Produites<br />

« sur mesure » par des artisans pour un bâtim<strong>en</strong>t spécifique,<br />

ces grandes structures sont donc des pièces uniques, dont la<br />

disparition constitue une perte irréparable pour le Patrimoine<br />

<strong>en</strong> tant que tel, mais aussi pour l’équilibre de la façade.<br />

Les m<strong>en</strong>uiseries d’origine ont souv<strong>en</strong>t été conçues avec une<br />

qualité exceptionnelle sur le plan technique. El<strong>les</strong> sont donc<br />

robustes et peuv<strong>en</strong>t se maint<strong>en</strong>ir très longtemps si el<strong>les</strong> sont<br />

<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ues régulièrem<strong>en</strong>t, et de façon adéquate. Les év<strong>en</strong>tuel<strong>les</strong><br />

parties abîmées peuv<strong>en</strong>t être facilem<strong>en</strong>t réparées sans<br />

nécessiter un remplacem<strong>en</strong>t total.<br />

Att<strong>en</strong>tion ! Les recommandations de ce guide ne vis<strong>en</strong>t pas<br />

<strong>les</strong> bi<strong>en</strong>s classés qui dispos<strong>en</strong>t de leur propre procédure.


Les <strong>oriels</strong> comport<strong>en</strong>t de nombreux détails décoratifs intéressants : moulures,<br />

<strong>bois</strong>eries sculptées, verres biseauté ou <strong>en</strong> relief, vitraux, panneaux<br />

de céramique… Tous ces élém<strong>en</strong>ts contribu<strong>en</strong>t à l’id<strong>en</strong>tité particulière des<br />

façades et mérit<strong>en</strong>t d’être préservés.<br />

7<br />

Avant Après<br />

Des structures qui apparaiss<strong>en</strong>t défraichies et abîmées ne doiv<strong>en</strong>t pas être<br />

remplacées d’office. Si el<strong>les</strong> prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une valeur esthétique et historique, il<br />

est vivem<strong>en</strong>t conseillé de <strong>les</strong> conserver, puisqu’il existe des solutions pour <strong>les</strong><br />

réparer et améliorer <strong>leurs</strong> <strong>performances</strong> <strong>en</strong> termes d’isolation et d’étanchéité.


Entret<strong>en</strong>ir et repeindre le <strong>bois</strong><br />

Les <strong>bois</strong>eries dont <strong>les</strong> peintures<br />

de finitions sont <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ues<br />

et maint<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> bon<br />

état peuv<strong>en</strong>t se conserver très<br />

longtemps sans se dégrader. Il<br />

est donc conseillé de contrôler<br />

visuellem<strong>en</strong>t l’état des logettes<br />

au moins une fois par<br />

an. Les parties moulurées et<br />

<strong>les</strong> parties inférieures exposées<br />

à la pluie sont cel<strong>les</strong> où la<br />

peinture disparaît <strong>en</strong> premier.<br />

L’observation à échéance<br />

régulière permet d’interv<strong>en</strong>ir<br />

dès que des signes de dégradation<br />

se manifest<strong>en</strong>t : peinture<br />

écaillée (l’exemple ci-contre),<br />

élém<strong>en</strong>t déformé, décollem<strong>en</strong>t,<br />

cassure, perte d’un<br />

morceau, dépôt de mousse…<br />

A contrario, il peut suffire de<br />

quelques années d’inatt<strong>en</strong>tion<br />

pour que s’install<strong>en</strong>t des dégâts<br />

qui ne seront réparab<strong>les</strong><br />

qu’à grand frais.<br />

Un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> régulier coûte toujours moins cher qu’un remplacem<strong>en</strong>t<br />

total de qualité.


À Liège, la plupart des structures<br />

de logettes ont été<br />

construites <strong>en</strong> chêne, un <strong>bois</strong><br />

régional particulièrem<strong>en</strong>t résistant.<br />

Les <strong>bois</strong>eries exposées<br />

à l’extérieur sont cep<strong>en</strong>dant<br />

peintes – plus rarem<strong>en</strong>t vernies<br />

– afin de créer une couche<br />

protection étanche qui r<strong>en</strong>d la<br />

structure résistante face aux<br />

dégâts que peut provoquer la<br />

pluie et l’humidité. Il est donc<br />

déconseillé de maint<strong>en</strong>ir déroché<br />

le <strong>bois</strong> mis <strong>en</strong> œuvre pour<br />

être peint. Dans l’exemple cicontre,<br />

la structure a été régulièrem<strong>en</strong>t<br />

repeinte depuis son<br />

installation il y a un siècle. Elle<br />

apparaît dans un état quasi<br />

neuf…<br />

9<br />

La fréqu<strong>en</strong>ce des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s<br />

dép<strong>en</strong>d de la qualité de<br />

l’application antérieure, de<br />

l’ori<strong>en</strong>tation et de l’exposition<br />

à la pluie. Plus exposées aux<br />

rebonds des gouttes de pluies<br />

et aux chocs, <strong>les</strong> parties inférieures<br />

impos<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong><br />

plus fréqu<strong>en</strong>t, jusqu’à tous <strong>les</strong><br />

2 ou 3 ans si nécessaire. Le<br />

reste de la structure doit être<br />

repeint tous <strong>les</strong> 5 à 10 ans selon<br />

l’exposition.


Avant Après<br />

Dans l’exemple ci-dessus, l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> avait été négligé un peu trop longtemps.<br />

Après un décapage, le colmatage des fissures, un ponçage et l’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t<br />

des poussières, l’<strong>en</strong>semble de la structure a été repeint <strong>en</strong> trois<br />

couches (primaire, puis deux couches de finition). Les cadres des châssis ont<br />

une teinte légèrem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>te, de manière à donner davantage de relief à<br />

l’<strong>en</strong>semble.<br />

Vu la position <strong>en</strong> hauteur des logettes, il est généralem<strong>en</strong>t fait appel<br />

à des peintres professionnels pour <strong>les</strong> opérations d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>.<br />

Il convi<strong>en</strong>t toutefois de bi<strong>en</strong> définir le travail au préalable et de<br />

surveiller que <strong>les</strong> opérations sont effectuées avec soin. L’installation<br />

d’un échauffaudage de sécurité s’avère souv<strong>en</strong>t nécessaire.<br />

Ce dernier doit faire l’objet d’une autorisation de police.<br />

Lors d’une remise <strong>en</strong> peinture,<br />

la première étape consiste à<br />

nettoyer <strong>les</strong> supports. Un ponçage<br />

au papier de verre à grains<br />

fins est généralem<strong>en</strong>t suffisant<br />

pour <strong>en</strong>lever <strong>les</strong> écail<strong>les</strong> de<br />

peinture, éliminer <strong>les</strong> résidus<br />

de vernis qui n’adhèr<strong>en</strong>t pas,<br />

ou lisser <strong>les</strong> aspérités.


Un décapage complet ne<br />

doit être réalisé que si la finition<br />

existante est irrégulière,<br />

boursouflée ou fortem<strong>en</strong>t<br />

dégradée. Les techniques<br />

trop agressives comme la<br />

flamme ou le sablage à gros<br />

grains sont à proscrire, car<br />

el<strong>les</strong> rong<strong>en</strong>t <strong>les</strong> matériaux et<br />

peuv<strong>en</strong>t acc<strong>en</strong>tuer l’irrégularité<br />

des surfaces.<br />

Plus la surface du <strong>bois</strong> est lisse,<br />

et plus la couche de peinture<br />

sera résistante. Les élém<strong>en</strong>ts<br />

décollés doiv<strong>en</strong>t donc être<br />

refixés. Les fissures et petits<br />

trous doiv<strong>en</strong>t être rebouchés<br />

au moy<strong>en</strong> de pâte à <strong>bois</strong> ou de<br />

résine, avant un dernier ponçage<br />

d’égalisation. Si la base<br />

de l’oriel est <strong>en</strong> <strong>bois</strong> et/ou repose<br />

sur des conso<strong>les</strong> <strong>en</strong> <strong>bois</strong>,<br />

ces élém<strong>en</strong>ts particulièrem<strong>en</strong>t<br />

exposés au ruissellem<strong>en</strong>t ne<br />

doiv<strong>en</strong>t pas être oubliés.<br />

11<br />

Toutes <strong>les</strong> poussières doiv<strong>en</strong>t<br />

être éliminées au chiffon avant<br />

l’application des peintures. Il<br />

convi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite d’utiliser <strong>les</strong><br />

produits adéquats, de type<br />

« laque pour <strong>bois</strong> extérieur ».<br />

Une couche de primaire doit<br />

toujours être appliquée avant<br />

<strong>les</strong> deux couches de finition.


Avant l’application des peintures,<br />

<strong>les</strong> parties qui ne sont<br />

pas à peindre comme <strong>les</strong> vitrages<br />

et <strong>les</strong> pierres d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t<br />

doiv<strong>en</strong>t être protégées<br />

contre <strong>les</strong> risques de taches<br />

par des « caches ».<br />

En ce qui concerne le choix<br />

de la teinte, la solution la plus<br />

auth<strong>en</strong>tique est de conserver<br />

la couleur d’origine. Des<br />

sondages sont parfois réalisés<br />

pour dégager <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>tes<br />

couches de peinture<br />

et retrouver <strong>les</strong> pigm<strong>en</strong>ts de<br />

la teinte initiale (étude stratigraphique).<br />

Dans l’exemple<br />

ci-contre, la structure <strong>en</strong> faux<br />

colombage a toujours été teintée<br />

<strong>en</strong> brun foncé. Cela n’aurait<br />

pas de s<strong>en</strong>s de la repeindre<br />

dans une autre teinte.<br />

Si la couleur d’origine n’est<br />

pas connue, le choix devra viser<br />

l’harmonie <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong><br />

compte le style de la façade,<br />

l’époque de construction et<br />

<strong>les</strong> teintes des autres matériaux,<br />

<strong>en</strong> particulier la couleur<br />

des autres châssis de f<strong>en</strong>êtres.<br />

Dans l’exemple ci-contre,<br />

nous découvrons une association<br />

de rouge et de blanc<br />

cassé, coordonnée aux teintes<br />

des autres composants de la<br />

façade.


Rouge bordeaux, bleu marine, vert bouteille, brun et blanc<br />

sont des teintes traditionnel<strong>les</strong>. De nombreuses autres cou<strong>leurs</strong><br />

sont néanmoins <strong>en</strong>visageab<strong>les</strong>, pour autant que l’<strong>en</strong>semble de<br />

la façade reste cohér<strong>en</strong>t. Plusieurs finitions exist<strong>en</strong>t : peinture<br />

brillante à effet miroitant, effet satiné, effet mat... Il est donc<br />

conseillé de réaliser des tests sur de petites surfaces ou des panneaux<br />

séparés avant de procéder à l’application définitive. Enfin,<br />

il faut être att<strong>en</strong>tif à l’impact de la teinte pour <strong>les</strong> logettes<br />

exposées au soleil : <strong>les</strong> cou<strong>leurs</strong> foncées absorb<strong>en</strong>t <strong>les</strong> rayons,<br />

de telle sorte que <strong>les</strong> structures s’échauff<strong>en</strong>t, avec des risques de<br />

déformation accrus et d’usure plus rapide. Pour une exposition<br />

au sud, des teintes claires sont donc recommandées.<br />

13


Entret<strong>en</strong>ir et repeindre <strong>les</strong> métaux ferreux<br />

Les structures de logettes<br />

comport<strong>en</strong>t parfois des ferronneries<br />

décoratives. Il peut<br />

par exemple s’agir de gril<strong>les</strong><br />

de balcons aménagés au-dessus<br />

de la structure (ci-contre).<br />

Plus rarem<strong>en</strong>t, <strong>les</strong> conso<strong>les</strong> de<br />

souti<strong>en</strong> voire la base-même de<br />

la structure peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />

être réalisés <strong>en</strong> fer (ci-dessous).<br />

Ces élém<strong>en</strong>ts nécessit<strong>en</strong>t une<br />

surveillance régulière et aussi<br />

une remise <strong>en</strong> peinture s’impose dès que des indices d’usure<br />

apparaiss<strong>en</strong>t : peinture écaillée, tache de rouille…<br />

Comme pour <strong>les</strong> <strong>bois</strong>eries, il<br />

ne suffit pas d’appliquer une<br />

couche de peinture, <strong>en</strong>core<br />

faut-il que le travail soit effectué<br />

avec soin : ponçage et décapage<br />

préalable du support, nettoyage<br />

des poussières, protection<br />

des parties qui ne doiv<strong>en</strong>t pas<br />

être peintes, application d’une<br />

couleur primaire adaptée avec<br />

fonction d’antirouille, puis de<br />

deux couches de finition.<br />

Avant la remise <strong>en</strong> peinture,<br />

il faut parfois contrôler que<br />

l’étanchéité aux points de jonction<br />

(<strong>bois</strong>-métal, métal-pierre,<br />

métal-brique) est toujours<br />

effici<strong>en</strong>te et la restaurer si ce<br />

n’est pas le cas (voir aussi le<br />

point suivant). Dans l’exemple<br />

ci-contre, des solins <strong>en</strong> zinc<br />

assur<strong>en</strong>t la transition <strong>en</strong>tre <strong>les</strong><br />

ferronneries de la rambarde et<br />

<strong>les</strong> moulures <strong>en</strong> <strong>bois</strong>.


À Liège, <strong>les</strong> teintes <strong>les</strong> plus courantes pour <strong>les</strong> décors <strong>en</strong> ferronneries<br />

sont le noir et le blanc. Mais d’autres possibilités de<br />

nuances plus colorées ne sont pas à exclure. Comme pour <strong>les</strong><br />

<strong>bois</strong>eries, il est à nouveau recommandé de se coordonner avec le<br />

reste de la structure de la logette, ainsi qu’avec <strong>les</strong> autres matériaux<br />

de la façade. Une même teinte peut donc parfois couvrir<br />

ferronneries et <strong>bois</strong>eries. Mais il est aussi possible de créer des<br />

effets esthétiques intéressants avec des teintes nuancées, voire<br />

avec des cou<strong>leurs</strong> plus contrastées (exemple ci-dessus).<br />

15<br />

Att<strong>en</strong>tion : si <strong>les</strong> teintes peuv<strong>en</strong>t être id<strong>en</strong>tiques, il ne faut<br />

jamais appliquer le même type de peintures sur <strong>les</strong> parties<br />

<strong>en</strong> <strong>bois</strong> et <strong>en</strong> métal !<br />

Forgées artisanalem<strong>en</strong>t, <strong>les</strong><br />

ferronneries adopt<strong>en</strong>t des motifs<br />

décoratifs uniques : leur<br />

conservation valorise l’id<strong>en</strong>tité<br />

de l’immeuble. L’exemple cicontre<br />

montre un cas plutôt<br />

rare à Liège d’un oriel des années<br />

1900 dont toute la structure<br />

a été conçue <strong>en</strong> métal.


Maint<strong>en</strong>ir l’étanchéité à l’eau de pluie<br />

Avant <strong>les</strong> rayons du soleil, l’eau<br />

de pluie constitue le principal<br />

<strong>en</strong>nemi des structures de<br />

logettes. Le mainti<strong>en</strong> d’une<br />

étanchéité parfaite constitue<br />

donc la clé principale de leur<br />

préservation sur le long terme.<br />

A contrario, il suffit qu’apparaisse<br />

un petit point permettant<br />

l’<strong>en</strong>trée des eaux pour<br />

que cel<strong>les</strong>-ci se dégrad<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>t.<br />

L’eau <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> effet le pourrissem<strong>en</strong>t des <strong>bois</strong>, la<br />

rouille des métaux, des t<strong>en</strong>sions et cassures provoquées par le gel<br />

et dégel, des déformations de la structure, des détachem<strong>en</strong>ts…<br />

Dans l’exemple ci-contre, <strong>les</strong> dégâts sont vite apparus après le<br />

détachem<strong>en</strong>t des solins de protection de la bordure supérieure.<br />

Le mainti<strong>en</strong> d’une couche de peinture <strong>en</strong> bon état constitue<br />

déjà une partie de la barrière étanche. Mais d’autres aspects<br />

sont à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte, à comm<strong>en</strong>cer par la « toiture » qui<br />

couvre l’oriel. Celle-ci peut adopter différ<strong>en</strong>tes formes et matériaux<br />

: toiture inclinée couverte d’ardoise ou de tui<strong>les</strong> (premier<br />

exemple ci-dessous), toiture plate, couverte de roofing ou de<br />

zinc (second exemple ci-dessous), toiture-terrasse <strong>en</strong>tourée<br />

d’une balustrade, combinaison de plusieurs types…


Quelle que soit la solution<br />

adoptée, elle doit conserver<br />

la même efficacité <strong>en</strong> matière<br />

d’étanchéité qu’une véritable<br />

toiture. Les matériaux de couverture,<br />

obligatoirem<strong>en</strong>t imperméab<strong>les</strong>,<br />

doiv<strong>en</strong>t donc être<br />

mis <strong>en</strong> œuvre avec des joints<br />

assurant une jonction parfaite.<br />

Il faut être particulièrem<strong>en</strong>t<br />

att<strong>en</strong>tif aux ang<strong>les</strong> et aux arrêtes, où ils sont plus fragi<strong>les</strong>. Dans<br />

l’exemple, ci-contre, un nouveau solin sous forme de boudin arrondi<br />

a été restitué au-dessus des moulures <strong>en</strong> <strong>bois</strong>.<br />

Il faut aussi être att<strong>en</strong>tif aux<br />

jonctions <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> matériaux<br />

de natures différ<strong>en</strong>tes qui sont<br />

particulièrem<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sib<strong>les</strong> au<br />

risque d’infiltration des eaux<br />

(métal et <strong>bois</strong>, <strong>bois</strong> et pierres,<br />

métal et briques ou pierres…).<br />

Avant de repeindre, il faut<br />

dont contrôler l’efficacité de<br />

l’étanchéité et réparer <strong>les</strong> défauts<br />

le cas échéant. Dans l’exemple ci-contre, des solins <strong>en</strong><br />

zinc <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t la base des montants <strong>en</strong> <strong>bois</strong>.<br />

17<br />

Dans le premier exemple ci-dessous, des solins <strong>en</strong> zinc ont été<br />

placés pour assurer une étanchéité parfaite <strong>en</strong>tre la base des<br />

structures vertica<strong>les</strong> <strong>en</strong> <strong>bois</strong> mouluré et le socle <strong>en</strong> pierre calcaire<br />

: l’eau est évacuée sans s’infiltrer dans <strong>les</strong> joints. Dans le<br />

second exemple, un solin protège la jonction avec le mur.


Outre la question de l’étanchéité, il faut que l’évacuation des eaux<br />

s’effectue de manière efficace. Sur un élém<strong>en</strong>t plat, une légère<br />

p<strong>en</strong>te facilite l’écoulem<strong>en</strong>t et évite la formation de flaques. Le<br />

zinc lisse est à privilégier (photos ci-dessous). Les revêtem<strong>en</strong>ts<br />

goudronnés sont déconseillés : ils prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un relief irrégulier<br />

et form<strong>en</strong>t des plis favorab<strong>les</strong> à la formation de poches d’eau<br />

stagnante. Des membranes de type EPDM peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />

être <strong>en</strong>visagées, mais el<strong>les</strong> doiv<strong>en</strong>t être couvertes d’une couche<br />

de protection empêchant le risque de percem<strong>en</strong>ts s’il s’agit d’un<br />

balcon accessible.<br />

Un contrôle des trous d’évacuation doit aussi être effectué<br />

régulièrem<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t pour retirer <strong>les</strong> dépôts de feuil<strong>les</strong>,<br />

mousses et crasses. Les bouchons provoqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet le ruissellem<strong>en</strong>t<br />

de l’eau le long des structures vertica<strong>les</strong> et des façades,<br />

<strong>en</strong>traînant des dépôts de salissures et des dégâts inuti<strong>les</strong>.<br />

Enfin, il convi<strong>en</strong>t que <strong>les</strong> trous<br />

d’évacuations soi<strong>en</strong>t prolongés<br />

de conduits pour éviter le<br />

contact des eaux avec <strong>les</strong> structures<br />

de l’oriel ou la façade.<br />

Pour <strong>les</strong> très petites surfaces,<br />

il peut s’agir de simp<strong>les</strong> gouttières<br />

qui rejett<strong>en</strong>t <strong>les</strong> eaux vers<br />

l’extérieur.


Mais l’écoulem<strong>en</strong>t à privilégier s’effectue par des conduits fermés<br />

qui se branch<strong>en</strong>t sur <strong>les</strong> canalisations principa<strong>les</strong> d’évacuation<br />

des eaux. Ces tuyaux doiv<strong>en</strong>t être choisis dans des matériaux<br />

robustes et des teintes adaptées à la structure de la logette et au<br />

reste de la façade. Ils doiv<strong>en</strong>t évidemm<strong>en</strong>t être maint<strong>en</strong>us <strong>en</strong> bon<br />

état. À nouveau, il convi<strong>en</strong>t de <strong>les</strong> réparer dès qu’un problème est<br />

détecté. Les tuyaux d’évacuation doiv<strong>en</strong>t par ail<strong>leurs</strong> être positionnés<br />

pour permettre un embranchem<strong>en</strong>t le plus discret possible<br />

sur <strong>les</strong> canalisations principa<strong>les</strong> desc<strong>en</strong>dant du toit. Dans le<br />

premier exemple ci-dessous, le tuyau de décharge est de teinte<br />

similaire au cordon <strong>en</strong> pierre. La seconde image illustre un tuyau<br />

d’évacuation qualitatif <strong>en</strong> zinc.<br />

19<br />

Enfin, le positionnem<strong>en</strong>t des<br />

câb<strong>les</strong> doit aussi être traité<br />

avec soin, non seulem<strong>en</strong>t pour<br />

limiter leur impact visuel,<br />

mais égalem<strong>en</strong>t pour éviter la<br />

création de nouveaux pièges<br />

à eaux stagnantes. Lors de<br />

l’interv<strong>en</strong>tion des sociétés de<br />

distribution, il convi<strong>en</strong>t donc<br />

d’insister pour que <strong>les</strong> câb<strong>les</strong><br />

soi<strong>en</strong>t replacés à l’<strong>en</strong>droit le<br />

plus adéquat. Ils peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite<br />

être peints dans la même<br />

couleur que la structure.


Restaurer - Réparer<br />

Comme nous l’avons vu, <strong>les</strong><br />

<strong>bois</strong> cassés, <strong>les</strong> parties vermoulues<br />

et <strong>les</strong> pièces manquantes<br />

constitu<strong>en</strong>t des points d’<strong>en</strong>trée<br />

d’eau qui m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>t particulièrem<strong>en</strong>t<br />

<strong>les</strong> structures. L’humidité<br />

dans le <strong>bois</strong> peut <strong>en</strong> effet<br />

<strong>en</strong>traîner du pourrissem<strong>en</strong>t, le<br />

développem<strong>en</strong>t de mousses ou<br />

de champignons, des gonflem<strong>en</strong>ts<br />

et déformations, des décollem<strong>en</strong>ts<br />

et d’autres cassures,<br />

voire des infiltrations dans <strong>les</strong> murs et à l’intérieur des pièces… Il<br />

est donc important de réparer ces dégâts lors de l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> d’une<br />

logette, et impérativem<strong>en</strong>t avant la remise <strong>en</strong> peinture.<br />

Les moulures détachées doiv<strong>en</strong>t être refixées à l’aide de clous<br />

discrets et/ou d’une colle adéquate. Les parties vraim<strong>en</strong>t trop<br />

abîmées (élém<strong>en</strong>t rongé, vermoulu…) et <strong>les</strong> manques peuv<strong>en</strong>t<br />

faire l’objet de remplacem<strong>en</strong>ts ponctuels par des « greffons »,<br />

soit des morceaux de <strong>bois</strong> sculptés à l’id<strong>en</strong>tique, dans la même<br />

ess<strong>en</strong>ce.


Après réparation par remplacem<strong>en</strong>t<br />

d’un élém<strong>en</strong>t, comme<br />

lors d’une remise <strong>en</strong> peinture, <strong>les</strong><br />

dernières anfractuosités doiv<strong>en</strong>t<br />

être colmatées à l’aide de produits<br />

de comblem<strong>en</strong>t, de type<br />

résine ou « pâte à <strong>bois</strong> » pétrissable,<br />

avant un ponçage lissant<br />

le tout.<br />

Att<strong>en</strong>tion : contrairem<strong>en</strong>t à ce que diront parfois certains <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs,<br />

il n’est pas nécessaire de remplacer toute la structure<br />

lorsque seu<strong>les</strong> certaines parties sont abîmées. Les parties saines<br />

peuv<strong>en</strong>t tout à fait être conservées et remises <strong>en</strong> peinture.<br />

Des réparations et remplacem<strong>en</strong>ts partiels coût<strong>en</strong>t moins chers<br />

qu’un remplacem<strong>en</strong>t total.<br />

21<br />

Avant Après<br />

Même des structures très dégradées <strong>en</strong> appar<strong>en</strong>ce irrécupérab<strong>les</strong><br />

peuv<strong>en</strong>t être réparées et améliorées, comme le prouv<strong>en</strong>t<br />

ces deux photographies de la même structure prises à quelques<br />

années d’intervalle. La toiture a été refaite, des solins neufs placés<br />

et même des panneaux moulurés manquants restitués (partie<br />

inférieure droite). Mais le reste est toujours composé des<br />

élém<strong>en</strong>ts originaux.


Avant Après<br />

L’application d’une nouvelle couche de peinture r<strong>en</strong>d <strong>les</strong> réparations<br />

et <strong>les</strong> parties remplacées invisib<strong>les</strong>.<br />

Après réparation, ponçage,<br />

colmatage des anfractuosités<br />

et remise <strong>en</strong> peinture, un petit<br />

solin de zinc a été ajouté sur<br />

le bord supérieur des allèges<br />

(au niveau du seuil) afin de<br />

réduire <strong>les</strong> risques d’infiltration<br />

d’eau.<br />

Les panneaux « cache-misères<br />

» placés pour masquer <strong>les</strong><br />

dégradations ne sont évidemm<strong>en</strong>t<br />

pas une bonne solution<br />

: ils ne respect<strong>en</strong>t pas <strong>les</strong><br />

formes moulurées origina<strong>les</strong><br />

et masqu<strong>en</strong>t l’évolution des<br />

dégâts liés à l’infiltration des<br />

eaux.


Améliorer <strong>les</strong> <strong>performances</strong> thermiques<br />

Les rénovations d’aujourd’hui ont notamm<strong>en</strong>t pour objectif<br />

d’augm<strong>en</strong>ter la performance thermique des bâtim<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> <strong>améliorant</strong><br />

la qualité de l’isolation de l’<strong>en</strong>veloppe extérieure. Rappelons<br />

à ce sujet que la majorité des déperditions s’effectu<strong>en</strong>t par la<br />

toiture. Dans ce contexte, <strong>les</strong> propriétaires se demand<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t<br />

comm<strong>en</strong>t améliorer <strong>les</strong> <strong>performances</strong> des <strong>oriels</strong>. L’att<strong>en</strong>tion<br />

se conc<strong>en</strong>tre souv<strong>en</strong>t sur <strong>les</strong> châssis, mais il faut pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong><br />

compte la performance de l’<strong>en</strong>semble de la structure.<br />

Placer un double châssis<br />

La solution qui combine le<br />

mieux l’amélioration des <strong>performances</strong><br />

et le mainti<strong>en</strong> de<br />

l’esthétique originale de la<br />

logette et de la façade consiste<br />

à placer un second châssis à<br />

l’<strong>en</strong>trée de la baie, du côté intérieur.<br />

Une nouvelle barrière<br />

d’étanchéité peut ainsi être<br />

créée à ce niveau. Le choix<br />

peut se porter sur des structures<br />

mobi<strong>les</strong>, que l’on ferme<br />

au mom<strong>en</strong>t des frimas hivernaux<br />

et qui peuv<strong>en</strong>t rester ouvertes<br />

<strong>en</strong> été. En outre, comme ce châssis n’est pas exposé à la<br />

pluie, il ne doit pas faire l’objet d’un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> régulier.<br />

23<br />

Dans l’exemple ci-contre,<br />

l’isolation a égalem<strong>en</strong>t été<br />

améliorée par la pose d’un<br />

second châssis intérieur. Les<br />

f<strong>en</strong>êtres avec <strong>leurs</strong> nombreux<br />

petits <strong>bois</strong> de section courbe<br />

peuv<strong>en</strong>t ainsi être conservées,<br />

moy<strong>en</strong>nant un <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> régulier.<br />

Les divisions de la nouvelle<br />

structure peuv<strong>en</strong>t être<br />

dessinées pour être peu perceptib<strong>les</strong><br />

depuis l’extérieur.


R<strong>en</strong>forcer l’étanchéité à l’air<br />

Le choix peut aussi se porter directem<strong>en</strong>t sur l’amélioration de<br />

la structure d’origine. Dans ce cas, <strong>les</strong> principaux <strong>en</strong>jeux seront<br />

l’étanchéité à l’air et la diffusion thermique à travers <strong>les</strong> matériaux.<br />

C’est aussi pour <strong>préserver</strong> ces <strong>performances</strong> sur la durée<br />

qu’un mainti<strong>en</strong> <strong>en</strong> bon état est important.<br />

Dans <strong>les</strong> exemp<strong>les</strong> ci-dessous, la remise <strong>en</strong> peinture n’a pas été<br />

effectuée assez régulièrem<strong>en</strong>t. Non protégé, le <strong>bois</strong> se déforme et se<br />

casse avec l’apparition de fissures,. Il bouge et <strong>en</strong>traîne la chute d’élém<strong>en</strong>ts.<br />

Il <strong>en</strong> résulte plusieurs points d’<strong>en</strong>trée d’eau et d’air. En cas de<br />

fissures ou de f<strong>en</strong>tes, il convi<strong>en</strong>t donc de colmater ces interstices.<br />

Si la jonction <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> ouvrants et <strong>les</strong> parties fixes des châssis<br />

laisse à désirer, des joints soup<strong>les</strong> peuv<strong>en</strong>t être ajoutés sur <strong>les</strong> dormants<br />

des f<strong>en</strong>êtres, après avoir bi<strong>en</strong> nettoyé <strong>les</strong> surfaces. Outre la<br />

réduction de la perte de calories, le colmatage supprime <strong>les</strong> courants<br />

d’air inconfortab<strong>les</strong> et améliore l’isolation phonique. Att<strong>en</strong>tion<br />

toutefois à assurer une bonne continuité des joints. Comme<br />

ils sèch<strong>en</strong>t, il faut aussi <strong>les</strong> remplacer au bout de quelques années.<br />

Notons que si la structure est dotée de volets, il est recommandé<br />

de <strong>les</strong> fermer le soir <strong>en</strong> hiver.


Remplacer <strong>les</strong> châssis de f<strong>en</strong>êtres<br />

Les châssis de f<strong>en</strong>êtres des <strong>oriels</strong> sont parfois remplacés avec du<br />

double vitrage. De nombreux points d’att<strong>en</strong>tion doiv<strong>en</strong>t alors être<br />

pris <strong>en</strong> compte. Tous <strong>les</strong> conseils pratiques à ce niveau sont repris<br />

dans un autre guide des bonnes pratiques spécifiquem<strong>en</strong>t consacré<br />

aux châssis. Sont notamm<strong>en</strong>t importants la résistance de la structure<br />

(elle doit supporter le poids des nouveaux châssis sans se déformer),<br />

le choix du matériau, de la couleur et des formes. La teinte doit rester<br />

coordonnée avec celle du reste de la logette. Pour maint<strong>en</strong>ir un équilibre<br />

dans le dessin des divisions, il est recommandé d’opter pour des<br />

largeurs de « petits <strong>bois</strong> » id<strong>en</strong>tiques à cel<strong>les</strong> d’origine.<br />

25<br />

Dans <strong>les</strong> deux exemp<strong>les</strong> ci-dessus, <strong>les</strong> châssis ont été remplacés à<br />

l’id<strong>en</strong>tique, <strong>en</strong> <strong>bois</strong>, avec des divisions à petits <strong>bois</strong> <strong>en</strong> relief placées<br />

à l’extérieur du vitrage. Toute la structure a <strong>en</strong>suite été repeinte. Sur<br />

la logette du dessus ont été ajoutés des volets, placés de manière discrète<br />

sur des rails très fins, et d’une tonalité coordonnée.


Une des solutions <strong>les</strong> plus respectueuses de la façade consiste à<br />

reproduire à l’id<strong>en</strong>tique <strong>les</strong> formes d’origine, ce qui est plus facile<br />

avec du <strong>bois</strong>. Nous découvrons dans cet exemple des sections<br />

fines, un profil mouluré <strong>en</strong> relief, des sections incurvées… Des<br />

petits <strong>bois</strong> à sections courbes peuv<strong>en</strong>t reproduire à l’id<strong>en</strong>tique <strong>les</strong><br />

formes des châssis Art nouveau ou de style Beaux-Arts du début<br />

du 20 e siècle.<br />

Att<strong>en</strong>tion : il faut éviter le « faux id<strong>en</strong>tique », dont le résultat<br />

peut s’avérer finalem<strong>en</strong>t peu opportun : PVC imitant le<br />

<strong>bois</strong>, petits <strong>bois</strong> avec des sections trop larges, proportions<br />

des divisions non respectées…<br />

Les divisions moulurées qui donn<strong>en</strong>t du relief ou des vitrages<br />

colorés et texturés qui génèr<strong>en</strong>t une atmosphère particulière<br />

peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t être reproduits sur de nouvel<strong>les</strong> structures.<br />

La structure ci-dessus est photographiée depuis l’intérieur. En<br />

cas de prés<strong>en</strong>ce de vitraux, il est même possible de <strong>les</strong> réintégrer<br />

dans ou contre le double vitrage.


Si c’est un parti plus « contemporain » qui est adopté, cela va<br />

souv<strong>en</strong>t de pair avec une réduction du nombre de divisions. Les<br />

solutions <strong>les</strong> plus simp<strong>les</strong> <strong>en</strong> termes de dessins des divisions<br />

sont alors recommandées. Des montants trop larges sont à<br />

éviter. Les teintes des nouvel<strong>les</strong> parties doiv<strong>en</strong>t toujours rester<br />

coordonnées.<br />

27<br />

Les photographies ci-dessus illustr<strong>en</strong>t de mauvais exemp<strong>les</strong>,<br />

avec des matériaux, formes et teintes inadaptés au reste de la<br />

structure. Le PVC blanc d’<strong>en</strong>trée de gamme à larges sections n’est<br />

pas respectueux de la finesse des moulures <strong>en</strong> <strong>bois</strong> d’origine.


Pour <strong>les</strong> vitrages placés à moins de 90 cm du plancher, il convi<strong>en</strong>t<br />

d’opter pour du verre de sécurité « feuilleté ». Lors de chocs, il<br />

se brise mais <strong>les</strong> morceaux rest<strong>en</strong>t soudés et ne tomb<strong>en</strong>t pas au<br />

sol, limitant <strong>les</strong> risques de coupures. Si <strong>les</strong> parties ouvrantes sont<br />

égalem<strong>en</strong>t positionnées à moins de 90 cm du sol, un garde-corps<br />

discret peut être ajouté pour respecter <strong>les</strong> normes de sécurité, par<br />

exemple sous forme d’une barre discrète (ci-dessous à gauche)<br />

ou d’une plaque de verre de sécurité transpar<strong>en</strong>t.<br />

Des solutions avec des montants trop larges ou des châssis <strong>en</strong><br />

T inversé sont à éviter (à droite).<br />

Un point important <strong>en</strong> cas de remplacem<strong>en</strong>t des châssis est<br />

de vérifier la qualité du travail de pose, et <strong>en</strong> particulier le traitem<strong>en</strong>t<br />

des joints. Remplacer un châssis est un investissem<strong>en</strong>t<br />

effectué <strong>en</strong> pure perte si l’étanchéité n’est pas garantie du fait<br />

d’une mauvaise finition. Il faut donc vérifier que la dim<strong>en</strong>sion<br />

des nouvel<strong>les</strong> structures corresponde bi<strong>en</strong> à la taille des baies<br />

mesurées. Les mousses de colmatage ne peuv<strong>en</strong>t pas être appar<strong>en</strong>tes<br />

du côté extérieur : c’est peu esthétique, le joint se dégrade<br />

et perd <strong>en</strong> efficacité (première photo). En outre, il n’est pas pertin<strong>en</strong>t<br />

de remplacer <strong>les</strong> châssis si le reste de la structure n’est pas<br />

<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>u et maint<strong>en</strong>u <strong>en</strong> bon état (seconde image).


Isoler <strong>les</strong> parties non vitrées<br />

Le <strong>bois</strong> possède des bonnes propriétés <strong>en</strong> matière d’isolation thermique.<br />

Néanmoins, des solutions exist<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t pour améliorer<br />

l’isolation de la partie inférieure des logettes, leur sol ou leur plafond,<br />

<strong>en</strong> plaçant des couches d’isolation du côté intérieur, sous <strong>les</strong> f<strong>en</strong>êtres<br />

(exemp<strong>les</strong> ci-dessus : l’isolation n’est pas visible depuis l’extérieur).<br />

Plusieurs techniques et matériaux sont disponib<strong>les</strong>. Leur efficacité<br />

dép<strong>en</strong>d de la continuité de la couche et de l’étanchéité au niveau<br />

des joints. Les risques de ponts thermiques au droit des raccords<br />

nécessit<strong>en</strong>t des traitem<strong>en</strong>ts particuliers, par exemple à la jonction des<br />

<strong>bois</strong>eries et des murs.<br />

29<br />

Avant Après<br />

Les solutions d’isolation par emballage à l’extérieur sont à éviter,<br />

car el<strong>les</strong> masqu<strong>en</strong>t la richesse des décors, banalis<strong>en</strong>t <strong>les</strong> façades, voire<br />

<strong>les</strong> alourdiss<strong>en</strong>t de formes inadéquates. Dans cet exemple, toute la<br />

finesse du décor originel est masquée. Placer un second châssis du<br />

côté intérieur aurait été plus pertin<strong>en</strong>t.


Remplacer l’<strong>en</strong>semble de la structure<br />

Vu <strong>les</strong> possibilités de réparation et d’amélioration des <strong>performances</strong><br />

des logettes anci<strong>en</strong>nes, leur remplacem<strong>en</strong>t est rarem<strong>en</strong>t<br />

nécessaire si el<strong>les</strong> sont <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ues régulièrem<strong>en</strong>t. Il arrive toutefois<br />

que l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> a été négligé p<strong>en</strong>dant une tellem<strong>en</strong>t longue<br />

période que la structure est dégradée sur une grande partie de sa<br />

surface. Un remplacem<strong>en</strong>t total s’avère alors pertin<strong>en</strong>t sur le plan<br />

des <strong>performances</strong>, de la durabilité et du bilan financier.<br />

Att<strong>en</strong>tion : un remplacem<strong>en</strong>t total n’est justifié que si l’état<br />

de dégradation est généralisé et que le coût d’une restauration<br />

est supérieur à un remplacem<strong>en</strong>t qualitatif.<br />

Sur le plan esthétique, trois solutions sont alors possib<strong>les</strong> :<br />

• remplacer à l’id<strong>en</strong>tique ;<br />

• remplacer dans le style d’origine ;<br />

• remplacer dans un parti contemporain.<br />

Remplacer à l’id<strong>en</strong>tique<br />

La logique de remplacem<strong>en</strong>t « à l’id<strong>en</strong>tique » impose d’utiliser le<br />

<strong>bois</strong>, pour reproduire toutes <strong>les</strong> formes, divisions et moulures <strong>en</strong><br />

relief. Il faut être précis avec <strong>les</strong> <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs : <strong>les</strong> dim<strong>en</strong>sions<br />

d’origine doiv<strong>en</strong>t être respectées pour ne pas dénaturer <strong>les</strong> proportions.<br />

Les détails des moulures ne doiv<strong>en</strong>t pas être oubliés,<br />

car ils contribu<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t à la qualité esthétique. Les petits<br />

<strong>bois</strong> des divisions prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t traditionnellem<strong>en</strong>t des chanfreins<br />

arrondis.<br />

Avant Après<br />

Exemple d’oriel de style Beaux-Arts (vers 1910) remplacé à<br />

l’id<strong>en</strong>tique. Les petits <strong>bois</strong> à sections courbes <strong>en</strong> relief placés à<br />

l’extérieur du double vitrage ont été reproduits.


Avant<br />

Après<br />

Exemple de structure de la fin du 19 e siècle conçue dans un esprit<br />

de style néo-classique, remplacée <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t à l’id<strong>en</strong>tique, y<br />

compris <strong>les</strong> conso<strong>les</strong> et <strong>les</strong> décors de rinceaux <strong>en</strong> relief. Seule la<br />

frise métallique n’a pas été restituée.<br />

31<br />

Avant<br />

Après<br />

La structure a été reproduite dans <strong>les</strong> moindres détails avec une<br />

telle précision que l’on a peine à croire qu’elle est neuve. Relevons<br />

<strong>les</strong> profils des conso<strong>les</strong>, <strong>les</strong> arêtes arrondies des petits <strong>bois</strong>,<br />

ou <strong>en</strong>core la section courbe moulurée.


Avant Après<br />

Si la structure d’origine a disparu lors de transformations anci<strong>en</strong>nes<br />

(photo de gauche), il peut être intéressant de la restituer<br />

lors d’une campagne de restauration globale (photo de droite).<br />

Les formes initia<strong>les</strong> peuv<strong>en</strong>t être id<strong>en</strong>tifiées sur des docum<strong>en</strong>ts<br />

comme des photographies anci<strong>en</strong>nes ou des plans des dossiers<br />

de permis d’urbanisme. Ces derniers sont consultab<strong>les</strong> auprès<br />

du Service des Archives de la Ville de Liège <strong>en</strong> introduisant<br />

une demande spécifique via <strong>les</strong> formulaires e-guichet sur le site<br />

internet : www.liege.be<br />

La structure ci-contre a été<br />

reproduite à l’id<strong>en</strong>tique. Les<br />

ferronneries du garde-corps<br />

ont été replacées <strong>en</strong>tre de<br />

nouveaux montants <strong>en</strong> <strong>bois</strong><br />

peint. Un point important est<br />

d’éviter de placer <strong>les</strong> divisions<br />

à petits <strong>bois</strong> à l’intérieur du<br />

double vitrage : ils doiv<strong>en</strong>t<br />

absolum<strong>en</strong>t être maint<strong>en</strong>us <strong>en</strong><br />

relief à l’extérieur.


Remplacer <strong>en</strong> transposant le style d’origine<br />

Le modèle original (à gauche) a été « transposé » dans la copie<br />

(à droite). La couverture <strong>en</strong> ardoise a été remplacée par du zinc<br />

de plus faible inclinaison. Les panneaux inférieurs sont légèrem<strong>en</strong>t<br />

plus hauts et la division horizontale du châssis a été<br />

déplacée vers le haut. Mais l’esprit de départ est conservé.<br />

33<br />

Dans le premier exemple ci-contre, des structures courbes ont<br />

été reproduites, y compris au niveau des vitrages. Dans le second<br />

exemple, <strong>les</strong> panneaux d’allèges inférieurs prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des<br />

lignes <strong>en</strong> relief qui transpos<strong>en</strong>t <strong>les</strong> moulures d’origine.


Avant Après<br />

La structure a été <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t remplacée. Les divisions des<br />

f<strong>en</strong>êtres, la hauteur des panneaux inférieurs, la forme des moulures<br />

et de la corniche, la couleur… sont autant de paramètres<br />

modifiés, mais le style de l’<strong>en</strong>semble reste cohér<strong>en</strong>t avec l’architecture<br />

éclectique de la fin du 19 e siècle. L’emploi de <strong>bois</strong>eries<br />

<strong>en</strong> relief contribue fortem<strong>en</strong>t à cette perception.<br />

Lorsqu’il n’y a pas d’autres<br />

solutions que de remplacer<br />

toutes <strong>les</strong> parties <strong>en</strong> <strong>bois</strong>, <strong>les</strong><br />

ferronneries d’origine peuv<strong>en</strong>t<br />

être nettoyées, repeintes, puis<br />

remontées sur la nouvelle<br />

structure.


Remplacer la structure dans un parti contemporain<br />

Enfin, certains commanditaires opt<strong>en</strong>t pour le choix d’un « style<br />

contemporain ». Il s’agit alors de concevoir une structure sobre,<br />

avec des lignes épurées qui rest<strong>en</strong>t respectueuses de l’équilibre<br />

de la façade et de la structure. Un tel choix n’est pas conseillé<br />

si <strong>les</strong> structures de départ possèd<strong>en</strong>t un riche décor sculpté, car<br />

le remplacem<strong>en</strong>t s’accompagne alors d’un appauvrissem<strong>en</strong>t de<br />

la façade.<br />

35<br />

Voici des exemp<strong>les</strong> de structures contemporaines élégantes,<br />

avec des lignes sobres, des cou<strong>leurs</strong> neutres et de fines sections<br />

<strong>en</strong> aluminium (divisions vertica<strong>les</strong>).<br />

Le <strong>bois</strong> ou le métal sont recommandés<br />

par rapport aux<br />

structures <strong>en</strong> PVC, qui nécessit<strong>en</strong>t<br />

des sections plus larges<br />

et <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t donc une certaine<br />

lourdeur esthétique de<br />

l’ouvrage, ainsi qu’une réduction<br />

de l’apport de lumière.


Dans l’exemple ci-contre,<br />

la structure aux lignes très<br />

simp<strong>les</strong> ne colle pas avec<br />

l’architecture de style néo-r<strong>en</strong>aissance<br />

de la façade, d’autant<br />

plus que le raccord avec<br />

le couronnem<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>u,<br />

<strong>en</strong> <strong>bois</strong> sculpté mouluré,<br />

n’est pas effectué de manière<br />

judicieuse.<br />

Les exemp<strong>les</strong> ci-dessous montr<strong>en</strong>t qu’une nouvelle logette<br />

aux formes et teintes mal choisies peut non seulem<strong>en</strong>t dénaturer<br />

toute une façade, mais contribue aussi à dégrader la qualité<br />

du paysage urbain…


Ne pas commettre de dégâts irrémédiab<strong>les</strong><br />

L’objectif de ce guide est d’attirer l’att<strong>en</strong>tion sur de bonnes pratiques.<br />

Néanmoins, comme l’impact visuel de mauvais choix<br />

peut s’avérer désastreux, <strong>les</strong> images suivantes illustr<strong>en</strong>t quelques<br />

exemp<strong>les</strong> de ce qu’il ne faut pas faire.<br />

Les structures <strong>en</strong> <strong>bois</strong>, initialem<strong>en</strong>t de qualité, sont laissées<br />

dans un état de dégradation avancé du fait d’un manque d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong><br />

régulier. La solution appliquée sur la photo de droite n’est<br />

pas meilleure, puisque l’<strong>en</strong>semble de la structure d’origine est<br />

masquée dans un emballage « cache-misère ». La poursuite des<br />

dégradations ne sera donc pas visible.<br />

37<br />

Les <strong>oriels</strong> ont été <strong>en</strong>levés, <strong>les</strong> baies sont comblées par des<br />

châssis simp<strong>les</strong> et <strong>les</strong> traces d’arrachages sont traitées de manière<br />

non qualitative.


Les structures ont été transformées avec des formes de f<strong>en</strong>êtres<br />

et des matériaux non adéquats, ce qui <strong>en</strong>laidit toute la<br />

façade. Les panneaux blancs opaques du premier exemple ainsi<br />

que le grand châssis horizontal de la seconde strucure sont particulièrem<strong>en</strong>t<br />

peu opportuns.<br />

Outre qu’el<strong>les</strong> se saliss<strong>en</strong>t vite <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, <strong>les</strong><br />

structures <strong>en</strong> PV d’<strong>en</strong>trée de gamme se déform<strong>en</strong>t assez rapidem<strong>en</strong>t<br />

et sont donc finalem<strong>en</strong>t peu durab<strong>les</strong>. Les finitions<br />

blanc lisse ont l’impact esthétique généralem<strong>en</strong>t le plus désastreux.


Avant<br />

Après<br />

Voici un exemple malheureux de remplacem<strong>en</strong>t dans des<br />

structures de faible qualité. La façade de style Art nouveau<br />

est complètem<strong>en</strong>t dénaturée ! Relevons par ail<strong>leurs</strong> la mauvaise<br />

qualité des finitions au niveau des joints, pour un résultat<br />

d’étanchéité probablem<strong>en</strong>t peu efficace.<br />

39<br />

Avant<br />

Après<br />

Les remarquable structures <strong>en</strong> <strong>bois</strong> de style Art nouveau,<br />

bi<strong>en</strong> préservées et tout à fait réparab<strong>les</strong>, ont pourtant été remplacées<br />

par une structure d’aspect médiocre <strong>en</strong> PVC d’<strong>en</strong>trée<br />

de gamme, avec des finitions mal réalisées.


Avant Après<br />

Dans cet exemple, la volonté a été de remplacer la structure<br />

dans un parti contemporain sobre, avec des finitions de qualité.<br />

Les teintes sont égalem<strong>en</strong>t neutres, coordonnées avec le<br />

reste de la façade. Toutefois, la comparaison avec la situation de<br />

départ témoigne de l’appauvrissem<strong>en</strong>t esthétique. Une forme<br />

d’oriel qui était unique à Liège a disparu, alors qu’elle était <strong>en</strong><br />

bon état et pouvait être rafraîchie avec le souti<strong>en</strong> des aides pour<br />

le Petit Patrimoine Populaire Wallon.<br />

Voici des exemp<strong>les</strong> d’<strong>oriels</strong> « emballés » (partiellem<strong>en</strong>t dans le<br />

second cas). L’aspect est propre, mais le résultat visuel est passablem<strong>en</strong>t<br />

lourd et peu <strong>en</strong> adéquation avec <strong>les</strong> autres décors de<br />

la façade, dont l’équilibre est perturbé.


Comm<strong>en</strong>t trouver un professionnel ?<br />

Méfiez-vous de certains fabricants ou placeurs spécialisés dans la<br />

pose de châssis neufs, qui peuv<strong>en</strong>t dire qu’une structure d’oriel<br />

ne peut pas être restaurée alors qu’elle est pourtant tout à fait<br />

réparable. C’est peut-être tout simplem<strong>en</strong>t qu’ils ne sont pas euxmêmes<br />

compét<strong>en</strong>ts pour ce type de chantier. Les travaux de restauration<br />

et d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des logettes anci<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> <strong>bois</strong> doiv<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> effet être réalisés par des m<strong>en</strong>uisiers ou artisans spécialisés.<br />

Pour trouver <strong>leurs</strong> coordonnées, une solution est de repérer des<br />

restaurations réc<strong>en</strong>tes de qualité et d’interroger <strong>les</strong> propriétaires.<br />

Le bouche à oreille est un autre moy<strong>en</strong> efficace : des personnes<br />

de votre <strong>en</strong>tourage connaîtront peut-être des exemp<strong>les</strong> réussis.<br />

Enfin, il existe des répertoires spécialisés dans <strong>les</strong> métiers du<br />

patrimoine, comme par exemple :<br />

www.patrimoine-metiers.be ;<br />

www.uniondesartisansdupatrimoine.be.<br />

www.ag<strong>en</strong>cewallonnedupatrimoine.be (C<strong>en</strong>tre d’information et<br />

de docum<strong>en</strong>tation du C<strong>en</strong>tre des métiers du patrimoine)<br />

La précipitation est mauvaise conseillère : il faut consacrer du<br />

temps aux démarches préalab<strong>les</strong> : se poser des questions sur <strong>les</strong><br />

travaux à effectuer, dialoguer avec <strong>les</strong> <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs et artisans<br />

quant aux avantages et inconvéni<strong>en</strong>ts des différ<strong>en</strong>tes solutions<br />

applicab<strong>les</strong>… Il est recommandé de demander plusieurs devis.<br />

Les spécialistes compét<strong>en</strong>ts doiv<strong>en</strong>t proposer des solutions sur<br />

mesure et fournir des réponses précises qui faciliteront votre<br />

prise de décision.<br />

41<br />

Att<strong>en</strong>tion : le prix ne doit pas être le seul critère de choix.<br />

Des devis trop bons marchés peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet se traduire<br />

par des travaux réalisés « à l’économie », avec un résultat de<br />

piètre qualité et peu durable.<br />

Il est recommandé de contrôler la qualité des finitions à la fin des<br />

travaux : pose des joints, solins correctem<strong>en</strong>t placés (étanchéité),<br />

bon fonctionnem<strong>en</strong>t des charnières des châssis, homogénéité<br />

des peintures, abs<strong>en</strong>ce de griffes, ferronneries correctem<strong>en</strong>t<br />

fixées... De la qualité de la réalisation et des finitions dép<strong>en</strong>d <strong>en</strong><br />

effet la durée de vie des réparations. Pour une inspection visuelle<br />

détaillée, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un proche<br />

expérim<strong>en</strong>té : deux regards val<strong>en</strong>t mieux qu’un !


Obt<strong>en</strong>ir des aides financières<br />

Certains travaux d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des <strong>oriels</strong> anci<strong>en</strong>s peuv<strong>en</strong>t être<br />

sout<strong>en</strong>us financièrem<strong>en</strong>t par <strong>les</strong> aides pour le Petit Patrimoine<br />

Populaire Wallon. Att<strong>en</strong>tion : seuls sont pris <strong>en</strong> compte dans le<br />

cadre de cette prime <strong>les</strong> travaux de conservation et de réparation.<br />

L’aide ne peut interv<strong>en</strong>ir dans le cadre d’un remplacem<strong>en</strong>t<br />

complet. Le montant peut s’avérer particulièrem<strong>en</strong>t intéressant,<br />

puisqu’il s’agit de 100% du coût des travaux TVAC, avec<br />

un plafond à 7.500 €.<br />

Cellule du Petit Patrimoine Populaire Wallon<br />

081 33 21 70<br />

philippe.buxant@spw.wallonie.be<br />

Obt<strong>en</strong>ir des conseils et informations<br />

Le Départem<strong>en</strong>t de l’Urbanisme de la Ville de Liège peut<br />

vous conseiller au sujet des év<strong>en</strong>tuel<strong>les</strong> démarches et des solutions<br />

à adopter pour conserver votre logette anci<strong>en</strong>ne.<br />

La Batte, 10 à 4000 Liège<br />

04 221 90 57<br />

urbanisme@liege.be<br />

Heures d’ouverture de l’accueil : voir sur www.liege.be<br />

Att<strong>en</strong>tion : un permis peut être nécessaire pour modifier la logette<br />

d’un bâtim<strong>en</strong>t s’il ne s’agit pas d’un remplacem<strong>en</strong>t à l’id<strong>en</strong>tique.<br />

Une autorisation préalable s’impose d’office dans le cadre des<br />

bâtim<strong>en</strong>ts classés. La demande est dans ce cas instruite conjointem<strong>en</strong>t<br />

par <strong>les</strong> services de la Région wallonne et de la Ville.<br />

Le Service des Archives de la Ville de Liège conserve <strong>les</strong> anci<strong>en</strong>s<br />

dossiers de demande de permis, dans <strong>les</strong>quels peuv<strong>en</strong>t se trouver<br />

<strong>les</strong> plans initiaux du bâtim<strong>en</strong>t, avec le dessin des loggettes d’origine.<br />

04 221 66 55<br />

archives@liege.be<br />

Les demandes sont à introduire via l’e-guichet : www.liege.be


Colophon<br />

Rédaction et mise <strong>en</strong> page<br />

Départem<strong>en</strong>t de l’Urbanisme de la Ville de Liège<br />

Service de l’Aménagem<strong>en</strong>t du Territoire<br />

La Batte 10 à 4000 Liège<br />

04 221 90 57<br />

urbanisme@liege.be<br />

Photographies<br />

© Départem<strong>en</strong>t de l’Urbanisme de la Ville de Liège<br />

Éditeur responsable<br />

Échevinat de l’Urbanisme de la Ville de Liège<br />

Édition : novembre 2020<br />

Impression : CIN - Ville de Liège<br />

43<br />

Avant Après<br />

L’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> de cette structure avait été négligé un peu trop longtemps.<br />

Après le remplacem<strong>en</strong>t des parties trop dégradées, l’<strong>en</strong>semble a été<br />

repeint. Ces travaux ont pu être effectués avec le souti<strong>en</strong> financier<br />

des aides pour le Petit Patrimoine Populaire Wallon.


Éditeur responsable : Échevinat de l’Urbanisme de la Ville de Liège<br />

Féronstrée , 94-96 B-4000 Liège / Impression : CIN - Ville de Liège

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