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Maintenance & Entreprise n° 615-616

Dossier : GMAO & ERP : choisir son outil de gestion

Dossier : GMAO & ERP : choisir son outil de gestion

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N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Oct.-Nov. 2009<br />

15 euros<br />

Les services à l’industrie<br />

▼<br />

FOCUS :<br />

Des solutions<br />

adaptées pour<br />

mesurer le bruit<br />

page 38-40<br />

▼<br />

PRATIQUE :<br />

Équipements<br />

sur mesure<br />

en location<br />

page 44<br />

▼<br />

REPORTAGE :<br />

Lean et TPM<br />

sur le site 3M<br />

de Beauchamp<br />

page 46<br />

▼<br />

EXPÉRIENCE :<br />

Bonnes pratiques<br />

d’externalisation<br />

avec le CIMI<br />

page 52<br />

Dossier<br />

GMAO & ERP : choisir<br />

son outil de gestion


SOMMAIRE<br />

L’actualité<br />

> ÉDITORIAL<br />

Les absents ont toujours tort............... 5<br />

> ACTUALITÉS<br />

• Manutan renouvelé Iso 9001.<br />

Une certification unique.................. 6<br />

• Directive REACH. <br />

Un outil d’aide aux entreprises............. 8<br />

• Une éolienne panoramique signée Sigma.. 12<br />

• Salaires et recrutements. <br />

Ceux qui s’en tirent et les autres. . . . . . . . . . 13<br />

• Événement. <strong>Maintenance</strong> Expo 2010......14<br />

Références<br />

> GMAO & ERP<br />

• Benchmark. La parole aux éditeurs........18<br />

• Viniculture. Modernité technique<br />

et respect de la tradition.................24<br />

• Rencontre. La GMAO orientée métiers.....28<br />

• Point de vue.<br />

Extension du domaine de la GMAO.......32<br />

• Expertise. Appliquer les bonnes pratiques. . 34<br />

> FOCUS<br />

• 01dB-Metravib : mesurer la pollution sonore<br />

pour la combattre .......................38<br />

• La location pour mesurer le bruit . . . . . . . . . . .<br />

à moindre coût..........................40<br />

DR<br />

> PRATIQUE<br />

• Le nouvel étiquetage <br />

des produits chimiques entre en vigueur.. . 42<br />

• Location. Une réponse pertinente.........44<br />

> REPORTAGE<br />

• Sur le site industriel 3M de Beauchamp . . . . . .<br />

Lean et TPM au quotidien................46<br />

•<br />

> RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />

• Vers une meilleure maîtrise . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

de l’externalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52<br />

Magazine<br />

> Nouveaux produits ........54<br />

> Biblio...............................64<br />

> L’Agenda.........................65<br />

> BULLETIN D’ABONNEMENT.. . 66<br />

DR<br />

DR<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> 3


Edito<br />

Les services à l’industrie<br />

Toute correspondance est à adresser à<br />

nos bureaux :<br />

SOGI Communication<br />

103, rue La Fayette<br />

75481 Paris cedex 10<br />

Tél. 01 42 81 94 00<br />

Fax 01 42 81 98 07<br />

www.sogicommunication.com<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui<br />

lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont<br />

pas retournés)<br />

Pour contacter vos correspondants, composez<br />

01 42 81 suivi des chiffres entre parenthèses<br />

COMITÉ D’ORIENTATION<br />

l Pr A. Aoussat (ENSAM -CPI)<br />

l Mme F. Asensio (AFSM)<br />

l M. P. Cros (FIM),<br />

l M e A.-J. Darmon (avocat au Barreau de Paris)<br />

l Mme D. Eyraud (FIEEC),<br />

l M. Fabiani (SNCT)<br />

l M. Gabriel (ESSTIN-Univ. Nancy I)<br />

l Guy Planchette (IMdR-SdF)<br />

l Pr Tahiri (ENIM, Maroc)<br />

l Pr Zwingelstein (Univ. Paris XII)<br />

RÉDACTION<br />

RÉDACTEUR EN CHEF<br />

Jean-François Romain<br />

ONT participé à ce numéro<br />

Jean-Paul Aussel<br />

Jean Bufferne<br />

Patrick de la Grange<br />

François Précope<br />

Claude Savariau<br />

Maquette/secrétariat de rédaction<br />

Philippe Guérin Communication<br />

(06 74 29 31 70)<br />

PUBLICITÉ<br />

CHARGÉ DE CLIENTÈLE<br />

Patrick Barlier (93 64)<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix du numéro : 15 euros<br />

Abonnements 1 an (6 numéros) : 85 euros<br />

Étranger : 100 euros<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de Sogi<br />

N° ISSN : 1154-6433<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Membre du REPM-EMPN (Réseau Européen<br />

de la Presse spécialisée en <strong>Maintenance</strong> – European<br />

Professional <strong>Maintenance</strong> Press Network)<br />

IMPRESSION<br />

Jouve 2 - 33, rue Saint-Léonard BP3<br />

53100 Mayenne<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Maurice Roboh<br />

MAINTENANCE & ENTREPRISE est édité<br />

par SOGI COMMUNICATION<br />

<strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong> est membre<br />

du Syndicat de la presse professionnelle<br />

Les absents<br />

ont toujours tort<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo et le salon de la soustraitance<br />

industrielle Midest seront-ils le juste<br />

reflet de la situation de l’industrie en cette fin<br />

d’une année particulièrement perturbée ? En<br />

tout cas, les professionnels qui ont décidé d’y<br />

participer, comme exposants ou comme visiteurs,<br />

auront fait le choix de parier sur l’avenir.<br />

Et, comme dit l’autre, « les absents ont toujours<br />

tort ».<br />

Dans ce numéro dont le dossier est consacré<br />

aux outils logiciels de gestion, nous avons largement donné la parole aux<br />

éditeurs de GMAO. Certains sujets, comme les fonctionnalités recherchées<br />

et les exigences des utilisateurs (simplicité, simplicité, simplicité) font largement<br />

consensus. Mais vous constaterez également que, sur d’autres questions,<br />

les avis sont parfois sensiblement divergents. Cela tient en grande<br />

partie à la taille des entreprises concernées. Une constatation, les ERP ne<br />

font pas peur. Si la plupart des éditeurs vantent – à juste titre – une spécificité<br />

de la GMAO qui la rend incomparable sinon irremplaçable, certains<br />

envisagent avec réalisme et sans état d’âme l’association éventuelle de leur<br />

GMAO avec un outil plus global de gestion.<br />

Autre constatation, même au sein des entreprises industrielles où ont été<br />

mis en place les plans d’économies les plus drastiques, les projets de GMAO<br />

ont généralement été peu affectés par le coup d’arrêt porté aux investissements.<br />

Le message, martelé depuis des années, aurait donc fini par passer<br />

auprès des directions et des décideurs, selon lequel une bonne maintenance<br />

dotée de bons outils de gestion est facteur de maîtrise des coûts et de<br />

productivité pour toute l’entreprise…<br />

Enfin, les acteurs interrogés, qui fréquentent les services maintenance à<br />

longueur de temps, sont d’accord pour constater que la fonction maintenance<br />

et le profil de ses responsables ont fortement évolué dans les années<br />

récentes. Plus jeunes et familiers d’un outil informatique qu’ils utilisent aussi<br />

à domicile, les mainteneurs sont aussi plus exigeants vis-à-vis de la GMAO<br />

qu’on leur propose. À bon entendeur…<br />

<br />

Jean-François Romain<br />

M&E à votre rencontrei<br />

<strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong> vous donne rendez-vous sur <strong>Maintenance</strong> Expo,<br />

à Paris Nord Villepinte du 17 au 20 novembre ; et à Sepem Industries<br />

Sud-Est, à Avignon du 26 au 28 janvier 2010. Vous serez les bienvenus<br />

pour nous faire part de vos suggestions et des sujets que vous souhaiteriez<br />

voir traiter dans votre revue, lors d’une rencontre sur notre stand<br />

en toute convivialité.<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

5


Actualités<br />

BRÈVES<br />

La reprise tirée<br />

par l’automobile<br />

Pour faire face aux commandes,<br />

le site PSA de Sochaux est<br />

repassé en 3 x 8 en septembre<br />

(alors qu’il était depuis plusieurs<br />

semaines en 2 x 8).<br />

Une reprise de l’activité du<br />

secteur automobile confirmée<br />

également par Carlos Ghosn,<br />

patron de Renault, dans un<br />

entretien récent au Figaro.<br />

Un bémol cependant,<br />

en France la prime à la casse<br />

bénéficie surtout aux petites<br />

cylindrées des marques<br />

nationales… qui sont montées<br />

à l’étranger.<br />

Conjoncture :<br />

indice SYMOP<br />

stabilisé<br />

L’indicateur Symop des<br />

commandes en biens<br />

de production a progressé<br />

de 18 % en juillet, une hausse<br />

succédant à plusieurs mois de<br />

stabilité à la baisse pourrait<br />

signifier que le point bas<br />

de la crise est passé.<br />

Mais le renversement de<br />

tendance devra être confirmé<br />

dans les prochains mois,<br />

car les perspectives<br />

d’investissement de l’industrie<br />

manufacturière sont encore<br />

faibles.<br />

Sécurité :<br />

presse portative<br />

de JS Pro<br />

Pour pallier le nombre important<br />

d’accidents dans la maintenance<br />

des chaînes industrielles liés<br />

à l’utilisation de la masse,<br />

JS Pro Equipement a développé<br />

une presse hydraulique<br />

portative pour le montage et<br />

le démontage des axes de<br />

chaînes industrielles sur site.<br />

Jean Sevrette, technicien<br />

maintenance chez Lafarge au<br />

Havre, a déposé deux brevets<br />

internationaux. JS Pro sera au<br />

prochain <strong>Maintenance</strong> Expo.<br />

Manutan renouvelé Iso 9001 ><br />

Une certification unique<br />

Manutan vient d’obtenir le renouvellement de sa certification Iso 9001. La<br />

première certification Iso 9001 de Manutan SA date de 1996. Cette certification<br />

est remise en cause lors d’un audit approfondi qui a lieu tous les<br />

3 ans. Le dernier audit de cette envergure a eu lieu du 9 au 11 juin dernier. La certification<br />

a été renouvelée, et les deux auditeurs de l’AFAQ (l’organisme indépendant de<br />

certification) ont souligné le professionnalisme et la forte implication des équipes :<br />

chez Manutan, chacun est responsable de la qualité, en est le garant et peut aider à<br />

améliorer les processus. Parmi les nombreux points forts remarqués : qualité du management,<br />

gestion de projets (notamment le projet WMS), écoute client, communication<br />

interne, gestion des formations RH et de la GPEC, gestion de la Relation client,<br />

évaluation des transporteurs. n<br />

Outillage ><br />

Mouvement à la direction de<br />

Sandvik Coromant<br />

Le spécialiste des outils coupants et systèmes<br />

d’outillage, Sandvik Coromant se dote d’un<br />

nouveau président : en fonction le 1 er septembre,<br />

Tom Erixon a quitté la présidence de Sandvik Hard<br />

Materials (division de Sandvik Tooling) qu’il occupait<br />

depuis 2003. Âgé de 48 ans, M. Erixon a tenu plusieurs<br />

postes de responsabilité dans le groupe Sandvik et<br />

au Boston Consulting Group (la fameuse société de<br />

consulting BCG). Il est titulaire d’un master de droit<br />

(université de Lund, Suède) et d’un MBA de la business<br />

school IESE (université de Navarre à Barcelone).<br />

Le président sortant Kenneth Sundh est nommé vice-président<br />

exécutif de Sandvik Tooling, responsable<br />

des projets stratégiques internationaux. n<br />

Sécurité au travail ><br />

Déficit de formation des<br />

ingénieurs<br />

Selon une enquête réalisée par Essor<br />

Consultants pour l’INRS auprès de<br />

162 écoles d’ingénieurs représentant<br />

85 % des étudiants, 66 % des jeunes<br />

ingénieurs reconnaissent n’avoir reçu quasiment<br />

aucune formation sur le thème de la<br />

santé et sécurité au travail. Les problématiques<br />

de prévention des risques professionnels<br />

seraient abordées par 59 % des écoles<br />

Tom Erixon,<br />

président de Sandvik Coromant<br />

qui y consacrent en moyenne 16 heures<br />

d’enseignement. Seulement 11 % des étudiants<br />

auraient reçu une formation appropriée,<br />

tandis que 73 % des étudiants reçoivent<br />

une sensibilisation ou une première<br />

base d’enseignement. Le cursus de 16 % des<br />

ingénieurs ignore totalement le thème. En<br />

cause, un programme déjà très chargé avec<br />

les matières traditionnelles. n<br />

DR<br />

6<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


Actualités<br />

BRÈVES<br />

La taxe<br />

professionnelle<br />

supprimée en<br />

2010<br />

Au nom des 14 fédérations<br />

industrielles qu’il rassemble, le<br />

Groupe des fédérations industrielles<br />

(GFI) se félicite de l’annonce,<br />

par le président de la République,<br />

de la suppression en 2010 de<br />

la taxe professionnelle. « Dans le<br />

contexte actuel, la sup pression<br />

de la taxe professionnelle procurera<br />

aux entreprises industrielles<br />

localisées en France un réel<br />

atout compétitif », se félicitait<br />

Yvon Jacob, président du GFI,<br />

soulignant que cette décision<br />

lève un des handicaps majeurs<br />

portés par l’industrie française.<br />

« Correctement mise en œuvre,<br />

cette mesure aura des conséquences<br />

très positives sur l’activité,<br />

l’investissement, l’exportation<br />

et l’emploi industriels du pays. »<br />

Directive REACH ><br />

Un outil d’aide aux entreprises<br />

O<br />

n<br />

sait que REACh est la directive<br />

européenne qui fait obligation aux<br />

entreprises de communiquer en<br />

partie la composition des produits qu’elles<br />

fabriquent afin de contrôler les produits<br />

chimiques. Contraignante, la directive ne<br />

concerne pour l’instant qu’une liste de 16<br />

substances préoccupantes (à caractère<br />

cancérigène, mutagène ou reprotoxique)<br />

ou persistantes (bioaccumulatives et toxiques)<br />

publiées en 2008. Mais la liste sera<br />

vite étendue à quelques milliers de produits<br />

dans les prochaines années. La directive fait<br />

obligation de connaître l’exacte quantité de<br />

substance ciblée dans ses produits ou dans<br />

son processus de fabrication (composants,<br />

peintures, traitements de surface), quelle<br />

que soit la complexité de la chaîne de fabrication.<br />

Pour satisfaire à cette obligation, le logiciel TEEXMA (version 2.6) de Bassetti<br />

permet de gérer les compositions des assemblages ou de les récupérer dans les systèmes<br />

d’information de l’entreprise et de calculer les quantités de chaque substance<br />

présentes dans les produits finaux. Il permet aussi de cibler les importateurs et producteurs<br />

en fonction de ces critères, lancer des actions correctives si besoin et trouver<br />

des substituts adéquats… n<br />

DR<br />

8<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


L’IPAF répond aux normes<br />

Iso 9001 et Iso 18878<br />

L<br />

a conformité de l’International<br />

Powered Access Federation (IPAF)<br />

à la norme Iso 9001:2000 a été<br />

réaffirmée par l’audit triennal passé le<br />

20 août dernier. Aucune non-conformité,<br />

majeure ou mineure, n’a été décelée.<br />

L’IPAF est une organisation à but non lucratif<br />

ayant pour objectif d’encourager<br />

l’usage sûr et efficace des équipements<br />

mobiles d’accès en hauteur dans le monde.<br />

Cette fédération continue d’être la<br />

seule organisation à se conformer à la<br />

norme Iso 18878:2004 plates-formes élévatrices<br />

mobiles – formation des opérateurs<br />

(conducteurs). Plus de 80 000 personnes<br />

doivent être formées cette année<br />

dans les centres agréés par l’IPAF qui leur<br />

délivrera la licence PAL (Powered Access<br />

Licence) pour qu’elles puissent attester<br />

leur formation. n<br />

BRÈVES<br />

C’est fait : Vinci<br />

reprend Cegelec<br />

Après le rachat de Clemessy par<br />

Eiffage en 2008, l’année 2009<br />

sera marquée par la reprise<br />

de Cegelec par Vinci qui, au<br />

passage, voit le fonds souverain<br />

Qatari Diar entrer à son capital<br />

à hauteur de 5 % (8 % à terme).<br />

Le pôle VIinci Énergies se voit<br />

désormais crédité d’un chiffre<br />

d’affaires de 7 milliards d’euros.<br />

Protection des mains ><br />

Nouveau catalogue Mapa<br />

Le nouveau catalogue MAPA Professionnel est plus qu’une simple<br />

actualisation : le fond et la forme ont été revus avec des guides de<br />

choix. Sur les rabats de couverture sont rappelées les normes en<br />

vigueur afin de mieux comprendre les significations des pictogrammes<br />

associés aux gants. Les informations techniques (matière, longueur, finition<br />

intérieure, etc.) et logistiques sont précisées ainsi que les avantages<br />

spécifiques et les domaines d’utilisation recommandés. n<br />

DR<br />

Portuaire :<br />

Poralu Marine<br />

dans les services<br />

Poralu Marine lance un<br />

pôle « services » dédié à la<br />

maintenance, la rénovation et<br />

la réparation des équipements<br />

et des installations portuaires<br />

et des appontements. Des<br />

inspections techniques annuelles<br />

en surface et sous-marines sont<br />

également proposées.<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

9


Formation ><br />

Apave double<br />

de capacités à<br />

Dunkerque<br />

Inauguré en octobre dans la ZI de Petite Synthe de Dunkerque<br />

en présence du maire Michel Delebarre, de Dominique<br />

Naëls, président de la CCI, et de Bernard Clément,<br />

président du directoire CETE Apave Nord-Ouest,<br />

le nouveau centre de formation métiers d’Apave couvre<br />

1 500 m 2 de salles et bureaux, 1 800 m 2 d’ateliers et une<br />

zone de manœuvre d’engins de 2 500 m 2 . L’ancien centre<br />

de formation avait accueilli 3 500 stagiaires en 2008 et<br />

la dynamique de région exigeait une rénovation. L’ouverture<br />

de ce nouveau centre double la capacité d’accueil et<br />

couvre mieux les besoins de formation notamment pour<br />

les chantiers écoles : CEFRI – QSP (nucléaire), levage, engins<br />

de chantier, cellules électriques HT-BT, soudage et<br />

tuyauterie, chantier amiante et zone incendie. Parmi les<br />

formations métiers : conducteur d’engins et d’équipement<br />

industriel, monteur en isolation, échafaudeur, désamianteur,<br />

monteur en tuyauterie, soudage, jointage, agent de<br />

maintenance… n<br />

La FIM inaugure<br />

un site Internet et<br />

extranet<br />

Le site de la Fédération des<br />

industries mécaniques se<br />

compose d’un site grand<br />

public et d’un espace extranet réservé<br />

aux syndicats et entreprises<br />

adhérentes. Le grand public trouve un panorama clair et<br />

chiffré des industries mécaniques (en français et en anglais),<br />

notes de conjoncture mensuelles, agenda des manifestations,<br />

prises de position… et un carrousel de vidéos de près<br />

d’une trentaine de films sur des métiers de la mécanique.<br />

Un accès à l’annuaire Mecanet, portail officiel des industries<br />

mécaniques, facilite les recherches concernant des entreprises,<br />

des organismes techniques, des associations professionnelles…<br />

Sur l’extranet adhérent, un système exclusif<br />

de « tags » ou mots clés permet d’obtenir immédiatement<br />

l’information recherchée sans se perdre dans une arborescence<br />

complexe. Autres nouveautés : des forums de discussion,<br />

une rubrique « Documents de référence » en matières<br />

techniques, juridiques, fiscales. Une lettre d’information<br />

électronique quotidienne est envoyée à tous les adhérents<br />

afin de les alerter sur les nouveaux articles mis en ligne.<br />

Elle est désormais complétée par une lettre hebdomadaire<br />

(www.fim.net ou www.extranet.fim.net). n<br />

DR<br />

10<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


Mesure ><br />

Radiospares<br />

distribue Agilent<br />

Radiospares étend son offre de produits de test et<br />

de mesure à la gamme d’Agilent Technologies qui<br />

propose des multimètres, des oscilloscopes, des générateurs<br />

de fonction et des blocs d’alimentation d’atelier.<br />

La gamme d’instruments portables a été considérablement<br />

étoffée avec des nouveautés qui offrent aux ingénieurs un<br />

moyen facile de tester des composants à un prix abordable.<br />

Par exemple, la fonctionnalité « deux-en-un » du multimètre<br />

calibrateur multifonction U1401A est idéale pour les techniciens<br />

en déplacement, pour effectuer des interventions<br />

de calibration, de test ou de maintenance… n<br />

Matériels ><br />

Le nouveau guide<br />

du DLR<br />

L<br />

a<br />

nouvelle version du guide Web des adhérents du<br />

DLR répertorie les distributeurs, loueurs et réparateurs<br />

de matériels de bâtiment, de travaux publics<br />

et de manutention industrielle. Une information fiable est<br />

mise à jour quotidiennement et, outre la recherche alphabétique,<br />

www.guidedlr.fr offre désormais la possibilité de<br />

faire des requêtes sur la vente, la location ou la réparation.<br />

L’index Vente permet de trouver les concessionnaires par<br />

marque, l’index Location, de trouver un loueur de proximité<br />

par famille de matériels, l’index Géographique indique aussi<br />

les réparateurs du département. À signaler encore un index<br />

Occasion et l’index Membres associés qui répertorie les fournisseurs<br />

de solutions techniques. n<br />

Protection individuelle ><br />

Un catalogue du<br />

groupe SOCODA<br />

C<br />

onçu<br />

pour le professionnel, le 1 er catalogue sur les<br />

équipements de protection individuelle SOCODA<br />

propose un large choix de marques et de produits<br />

pour prévenir et réduire les risques d’accident. Édité à 30 000<br />

exemplaires, il est construit autour de 11 chapitres produits<br />

visant à améliorer la sécurité, mais aussi le confort et l’efficacité<br />

du travail de l’utilisateur professionnel. En première<br />

partie, le catalogue propose des solutions pour la protection<br />

de la tête, des yeux, auditive, respiratoire, du corps, des mains,<br />

des pieds. La seconde partie présente les produits antichute,<br />

de sécurité, de signalisation et d’hygiène. n<br />

◆<br />

◆<br />

◆<br />

VOUS PROPOSE<br />

Nos solutions métiers<br />

sur la <strong>Maintenance</strong> Dépannage :<br />

Etre efficace dans l’approche de résolutions de pannes.<br />

Intervenir en toute SECURITE.<br />

Etre opérationnel rapidement dans la maintenance de<br />

manière à obtenir un taux maximum de fiabilité et de<br />

disponibilité de vos installations ou engins.<br />

Votre partenaire en formation oléohydraulique :<br />

15 ans d’expérience dans ce domaine sont à votre disposition.<br />

Plaquette sur demande ou téléchargeable sur internet :<br />

www.tritech-formation.com<br />

TRITECH 21, bd Baron du Marais 42300 Roanne<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

11


Actualités<br />

Énergie ><br />

Une éolienne panoramique signée Sigma<br />

Quoi de plus valorisant<br />

pour une grande cité<br />

que de produire son<br />

énergie, et de plus une énergie<br />

propre et renouvelable. La ville<br />

de Vancouver (Canada) a choisi<br />

pour son énergie verte la solution<br />

Leitwind LTW 77, équipée<br />

de la plate-forme panoramique<br />

Sigma Composite. La cité olympique<br />

a voulu ainsi ajouter un<br />

aspect ludique et attractif à son<br />

volet énergétique. En effet, si<br />

les éoliennes font aujourd’hui<br />

partie intégrante des paysages,<br />

seuls quelques privilégiés ont<br />

eu la chance d’admirer le paysage<br />

depuis le sommet d’une<br />

éolienne. Cette prouesse est<br />

réalisée par l’entreprise iséroise<br />

qui a dessiné et fabriqué cette<br />

cabine plate-forme destinée à<br />

être installée à 64 mètres de<br />

hauteur. Accessible par un ascenseur<br />

situé dans le mât, cette<br />

cabine offrira une vue qui sera<br />

panoramique à 360° en tournant<br />

en même temps que la nacelle<br />

de l’éolienne. Les éléments<br />

de la cabine plate-forme ont<br />

quitté Sigma à la fin du mois de<br />

juin dernier en sous-ensembles<br />

et ont été assemblés sur site<br />

en août. n<br />

DR<br />

Transport ><br />

Peli élargit ses gammes de valises<br />

Suite au rachat de Hardigg, Pelican<br />

Products introduit les produits<br />

de la marque de prestige<br />

« Storm Case » au côté des gammes<br />

Pelican et Peli, étendant ainsi son offre<br />

à plus de 70 modèles de valises<br />

moulées par injection. Produits à South<br />

Deerfield, Massachusetts (États-Unis),<br />

les 23 modèles de Peli Storm Cases<br />

sont dotés des verrous « pousser tirer<br />

» qui s’ouvrent facilement, mais<br />

résistent aux coups. Équipé d’un joint<br />

annulaire et étanche, chaque modèle<br />

est doté d’une vanne Vortex intégrée<br />

qui interdit l’entrée d’eau ou de poussières<br />

tout en ajustant automatiquement<br />

la pression d’air interne afin de<br />

faciliter l’ouverture de la valise à n’importe<br />

quelle altitude. n<br />

12<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009<br />

info@vitelec.com<br />

www.vitelec.eu<br />

BRÈVES<br />

Zone ATEX<br />

Eureka Industries<br />

habilité<br />

L’organisme Eureka Industries<br />

peut désormais proposer une<br />

formation bien spéciale que<br />

très peu d’organismes savent<br />

réaliser : l’habilitation basse et<br />

haute tension en zone ATEX<br />

(formation réalisable en français<br />

ou en anglais).<br />

Cette formation est réalisée<br />

sur demande et est animée par<br />

un formateur ayant la double<br />

certification de formateur<br />

« habilitation électrique BT/HT »<br />

et « ISM’ATEX niveau 3 INERIS ».


Salaires et recrutements<br />

Ceux qui s’en tirent et<br />

les autres<br />

Avec une baisse de seulement 3 % des recrutements depuis le début<br />

de l’année, l’exploitation et la maintenance industrielle offrent toujours de<br />

belles opportunités, d’autant que, par exception, les salaires d’embauche<br />

sont à la hausse.<br />

Le 7 e Baromètre<br />

des salaires publié<br />

par Expectra,<br />

« réseau de recrutement<br />

hautes compétences<br />

», a été réalisé à partir<br />

de l’analyse des salaires<br />

réels extraits de 126 000 fiches<br />

de paie de 6 000 PME<br />

en France. « Sur un marché<br />

très complexe, avec notamment<br />

très peu de visibilité sur<br />

l’efficacité des plans de relance<br />

et sur la date de la sortie<br />

du tunnel, les entreprises<br />

ont eu tendance à comprimer<br />

les salaires à l’embauche<br />

et il n’y a pas eu de phénomène<br />

d’inflation des salaires,<br />

même pour attirer les<br />

meilleurs talents », commentait<br />

Hugues Pariot, DG<br />

du cabinet. « D’ailleurs, la<br />

moyenne observée sur les<br />

140 fonctions cadres et assimilés<br />

est identique à celle<br />

de l’année dernière et ressort<br />

à – 1,6 %. Ce tassement est<br />

cohérent avec les orientations<br />

communiquées par<br />

les DRH des grands groupes<br />

cette année : les augmentations,<br />

quand elles existent,<br />

se contentent de rattraper le<br />

coût de la vie. » Mais certaines<br />

fonctions s’en sortent<br />

mieux.<br />

Ainsi, l’exploitation et la<br />

maintenance industrielle, qui<br />

enregistrent seulement 3 %<br />

de diminution de recrutements<br />

au premier trimestre<br />

2009 par rapport à la même<br />

période 2008, offrent encore<br />

de belles opportunités aux<br />

techniciens de maintenance.<br />

De manière mesurée, leur salaire<br />

à l’embauche suit cette<br />

tendance avec + 5,9 %.<br />

Les fonctions process et les<br />

méthodes sont impactées par<br />

la conjoncture où l’on déstocke<br />

plus que l’on ne fabrique. Il<br />

n’en demeure pas moins que<br />

ces fonctions restent plébiscitées<br />

là où la pression sur les<br />

prix et les délais sont maximums.<br />

Dans ce contexte, les<br />

techniciens méthodes et les<br />

techniciens contrôle qualité<br />

ont vu leur fiche de paie<br />

progresser respectivement<br />

de 6,4 % et de 2 % en 2009.<br />

Les recrutements d’ingénieurs<br />

R&D ont légèrement<br />

baissé au premier trimestre<br />

2009 (– 2 %). On note également<br />

un ralentissement notable<br />

sur l’ensemble des métiers<br />

liés à l’ingénierie et aux<br />

bureaux d’études avec une<br />

baisse des recrutements de<br />

l’ordre de 17 % sur le premier<br />

trimestre 2009.<br />

Dans les secteurs informatique<br />

et télécommunications,<br />

malgré un ralentissement<br />

sur l’audit, les études, le<br />

conseil et le développement<br />

(entre – 10 % et – 6 % de<br />

recrutements), deux métiers<br />

résistent : le développeur<br />

avec + 6 % sur les salaires<br />

à l’embauche, et l’infographiste<br />

avec + 7,4 % d’augmentation.<br />

Pour le secteur commercial<br />

et marketing, on observe<br />

une hausse sensible<br />

des salaires à l’embauche<br />

pour les chargés d’affaires<br />

techniques (+ 4,7 %). Cela<br />

s’explique par la demande<br />

toujours soutenue de profils<br />

avec des compétences<br />

techniques pointues et des<br />

compétences commerciales<br />

avérées. Des profils d’autant<br />

plus difficiles à recruter que<br />

les candidats potentiels hésitent<br />

à changer de société<br />

ou de secteur d’activité et à<br />

saisir de nouvelles opportunités<br />

professionnelles. n<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

13


Événement<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo 2009<br />

Du 17 au 20 novembre prochains, dans le hall 6 de Paris Nord Villepinte,<br />

se tient <strong>Maintenance</strong> Expo, seul salon national de toutes les solutions de<br />

maintenance industrielle et tertiaire en 2009.<br />

Evénement de référence,<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

Expo est dédiée à<br />

un secteur essentiel<br />

de la performance des entreprises<br />

qui génère 450 000 emplois<br />

de qualifications élevées dont<br />

15 000 cadres et 17 000 nouveaux<br />

diplômés par an, du CAP au<br />

mastère. Chaque année, 22 milliards<br />

d’euros sont consacrés aux<br />

dépenses de maintenance dans<br />

l’industrie (dont 7,2 milliards<br />

sous-traités), soit 2,3 % de la<br />

production française en valeur. Il<br />

faut encore ajouter 17,6 milliards<br />

d’euros de dépenses de maintenance<br />

dans l’immobilier et le tertiaire<br />

(où la sous-traitance, plus<br />

importante, représente 13,2 milliards).<br />

En outre, les dépenses en<br />

produits et composants industriels<br />

en maintenance et travaux<br />

neufs pèsent pour 12 milliards<br />

d’euros selon l’Afim qui suit attentivement<br />

l’évolution de toutes<br />

ces données.<br />

Cette nouvelle édition du salon<br />

se prépare dans un contexte particulier.<br />

En effet, la situation économique<br />

délicate a amené de<br />

nombreux industriels à replacer la<br />

maintenance au premier plan de<br />

leurs préoccupations : quand les<br />

investissements sont au ralenti, un<br />

bon entretien du matériel existant<br />

est source d’économies.<br />

Pour cette édition, un éclairage<br />

particulier sera porté sur l’Asset<br />

Management Industriel et le Lean<br />

Manufacturing, des thèmes visant<br />

en priorité les fonctions de<br />

direction. Il s’agit d’une nouvelle<br />

approche de la gestion industrielle<br />

qui assure la meilleure rentabilité<br />

des équipements de production<br />

pendant tout leur cycle<br />

de vie, de leur conception à leur<br />

remplacement. <strong>Maintenance</strong> &<br />

<strong>Entreprise</strong> devrait participer à une<br />

conférence sur ce thème.<br />

Le salon accueillera également<br />

le 11 e Forum international de la<br />

<strong>Maintenance</strong>, événement biennal<br />

organisé par l’Afim et attendu par<br />

toute la profession. <strong>Maintenance</strong><br />

Expo bénéficie de la tenue concomitante<br />

de MIDEST, premier salon<br />

mondial de sous-traitance industrielle,<br />

et de Tolexpo, le salon<br />

international des équipements<br />

de production pour le travail des<br />

métaux en feuille et bobine, du<br />

tube et des profilés.<br />

Les exposants<br />

jouent le jeu<br />

La GMAO<br />

toujours bien<br />

présente sur<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

Expo<br />

Venus de PME comme de multinationales,<br />

les exposants couvrent<br />

des secteurs aussi variés que les<br />

travaux de maintenance, les produits,<br />

l’outillage, le matériel, la<br />

logistique, l’édition de logiciels,<br />

les NTIC, l’énergie et les utilités,<br />

la sécurité au travail, la santé, le<br />

contrôle, l’ingénierie et conseil, la<br />

documentation technique, la formation,<br />

la presse… Toujours aussi<br />

nombreux, les éditeurs de logiciels<br />

dédiés (GMAO, aides au diagnostic…)<br />

occupent près de 40 % de<br />

la surface d’exposition. Parmi eux<br />

figurent de grands noms tels Carl<br />

International, Dimo Maint, 4D<br />

Concept, Siveco Group…<br />

Le deuxième secteur représenté,<br />

l’énergie et les utilités, enregistre<br />

le retour remarqué de Schneider<br />

Electric France et les arrivées notables<br />

d’Areva T&D et de TSV. Il est<br />

suivi de la fourniture de produits<br />

et outillages avec, entre autres,<br />

ASPI et SOFRAPER, de l’ingénierie<br />

et conseil avec Rayonnance et<br />

IESPM, et du secteur de la sécurité<br />

au travail avec Fortal.<br />

Autre grande première, <strong>Maintenance</strong><br />

Expo accueille pour la<br />

première fois la RATP qui souhaite<br />

sensibiliser les visiteurs à<br />

son offre de maintenance et aux<br />

carrières qu’elle propose.<br />

Soutenu notamment par le Syndicat<br />

national de la chaudronnerie,<br />

tuyauterie et de la maintenance<br />

industrielle (SNTC) et par<br />

le Club Qualité <strong>Maintenance</strong> de<br />

la Fédération française des installateurs<br />

électriciens (FFIE), MAIN-<br />

TENANCE EXPO accueille également<br />

le 11 e Forum international<br />

de la maintenance, organisé par<br />

l’Afim sur le thème « La maintenance<br />

dans les pays de langue<br />

ou d’influence française ». Cet<br />

événement, attendu par toute la<br />

profession, propose une vingtaine<br />

de conférences sur les évolutions<br />

techniques et méthodologiques,<br />

les normes, les métiers, la formation,<br />

la sécurité… n<br />

<br />

François Précope<br />

DR<br />

14<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


GMAO & ERP<br />

> Benchmark<br />

La parole aux éditeurs<br />

Nous avons mis les éditeurs de GMAO sur la sellette. Vous trouverez<br />

ci-dessous les réponses de ceux qui ont bien voulu se soumettre au jeu des<br />

questions : des points de vue croisés, parfois consensuels, parfois différents<br />

et même un peu polémiques… Dans tous les cas, stimulants !<br />

En tant qu’éditeur de solutions,<br />

quelle est votre vision du marché<br />

et diriez-vous que le marché<br />

de la GMAO est aujourd’hui un<br />

marché de renouvellement ?<br />

Laurent Crétot (Responsable<br />

Produits Siveco Group). Pour<br />

Siveco le marché de la GMAO<br />

n’est pas actuellement un marché<br />

de renouvellement. Bien sûr,<br />

les clients ayant de nouveaux besoins<br />

dus à des facteurs tels que<br />

l’amélioration de la rentabilité ou<br />

des techniques de production ou<br />

encore des contraintes liées à la<br />

crise économique existent et font<br />

appel à nous. Cependant, il est<br />

également clairement établi que<br />

de nouveaux métiers émergents<br />

ou des secteurs jusqu’à présent<br />

non concernés par la GMAO sont<br />

de grands demandeurs de nos solutions.<br />

La mise en place de normes<br />

et réglementations, de traçabilité,<br />

de sécurité, de qualité,<br />

pousse des activités maîtrisant<br />

leurs techniques à s’équiper pour<br />

prouver qu’elles ont cette maîtrise.<br />

DR<br />

Jacques Faucher (ELFA Systemes).<br />

Uniquement renouvellement<br />

dans le cas<br />

d’échec de la première<br />

installation :<br />

échec ou semiéchec<br />

à mon avis<br />

extrêmement fréquent<br />

à cause essentiellement<br />

du<br />

manque de motivation<br />

des parties prenantes<br />

: je n’ai encore jamais vu<br />

un client (à une exception près)<br />

pour lequel la maintenance (et<br />

non pas sa gestion) soit considérée<br />

SINCÈREMENT comme<br />

quelque chose de sérieux. Mais<br />

il semble que, depuis un ou deux<br />

ans, certains responsables dépassent<br />

le stade des bonnes paroles<br />

et s’apprêtent à installer sérieusement<br />

une première gestion de<br />

leur maintenance (sans même<br />

parler de logiciel…).<br />

Emmanuel Le Meur (Tribofilm).<br />

C’est effectivement un marché<br />

en renouvellement et c’est pourquoi<br />

il est important de proposer<br />

une offre évolutive et innovante.<br />

Depuis quelques années, nous<br />

migrons nos clients MaintiMédia<br />

PRO vers MaintiMédia.NET<br />

et demain nous leur proposerons<br />

d’accéder à la technologie MaintiMédia<br />

4G. Il est nécessaire de<br />

s’adapter aux nouvelles habitudes<br />

des utilisateurs acquises auprès<br />

des systèmes d’exploitation en<br />

constante évolution. Aujourd’hui<br />

les technologies de communication<br />

(téléphone mobile, Internet,<br />

téléphonie IP, e-mail…) sont omniprésentes<br />

et l’utilisateur est<br />

devenu « multi tâches ». Il est<br />

nécessaire de proposer une offre<br />

adaptée à ces nouveaux comportements.<br />

Laurent Menoret (Apisoft International).<br />

Quasiment toutes<br />

les structures avec un service<br />

maintenance ont une solution<br />

de GMAO. Seulement, certaines<br />

ont des solutions obsolètes, des<br />

développements internes sous<br />

Excel ou Access qui ne correspondent<br />

plus aux besoins. La volonté<br />

est alors de mettre en place un<br />

logiciel du marché.<br />

Olivier Zobel (Directeur commercial<br />

ITM). Le marché de la<br />

GMAO est en constante évolution.<br />

En effet, face à la crise, de<br />

plus en plus d’entreprises souhaitent<br />

mettre en place des outils<br />

permettant d’accroître leur efficacité<br />

et de mieux maîtriser leurs<br />

coûts. La GMAO est également<br />

un marché de renouvellement<br />

avec les entreprises ayant acquis<br />

un produit il y a plusieurs années<br />

et qui se révèle aujourd’hui ne<br />

plus correspondre aux besoins.<br />

Soit parce que celui-ci est trop<br />

« léger » soit parce qu’à l’inverse,<br />

il n’offre pas assez de souplesse<br />

d’utilisation. Ces sociétés se tournent<br />

alors vers des produits plus<br />

conviviaux et évolutifs comme<br />

Mister Maint.<br />

Quelles sont les fonctionnalités<br />

désormais incontournables<br />

et les exigences d’application<br />

d’une GMAO ?<br />

Laurent Crétot (Siveco). La<br />

GMO est devenue un outil WEB,<br />

disponible en accès distant sans<br />

logiciel intermédiaire. Chaque utilisateur<br />

peut avoir accès en toute<br />

sécurité à l’information requise<br />

via un navigateur Internet standard.<br />

Avec une solution “full web”<br />

16 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


GMAO & ERP<br />

le déploiement de l’application est<br />

beaucoup plus simple. Si l’on souhaite<br />

effectuer une modification<br />

ou une mise à jour du logiciel, il<br />

suffit d’intervenir une seule fois<br />

sur le serveur : avantage appréciable<br />

pour les sociétés multi sites.<br />

Les coûts d’exploitation sont réduits<br />

et l’on peut accéder à des<br />

services supplémentaires.<br />

La GMAO est devenue un outil<br />

mobile, elle s’est adaptée aux<br />

nouveaux matériels tels que les<br />

PDA, Tablet PC, Smartphones,<br />

etc. Notre solution Coswin Mobile<br />

permet d’accéder à distance<br />

aux données, les techniciens recevant<br />

et envoyant des données<br />

sur synchronisation directement<br />

à partir de leurs terminaux sur les<br />

lieux d’intervention. Avantages :<br />

un gain de temps considérable via<br />

la suppression de déplacements ;<br />

plus de double saisie des données<br />

et une mise à jour immédiate ;<br />

productivité accrue, meilleure<br />

qualité des interventions et une<br />

économie financière.<br />

Société<br />

Enfin, la GMAO est devenue<br />

autonome, elle ne nécessite plus<br />

d’installation client, elle libère les<br />

services informatiques de son administration<br />

et s’intègre dans leur<br />

système LDAP. Les versions JAVA<br />

permettent d’utiliser des postes<br />

qui se mettent à jour automatiquement<br />

sans intervention d’un<br />

administrateur sur le poste client.<br />

Les versions HTML sont exemptes<br />

de toute partie cliente, elles<br />

exploitent un unique navigateur<br />

internet et sont ainsi disponibles<br />

de toute station ayant accès au<br />

serveur applicatif, n’importe où<br />

dans le monde. Les intégrations<br />

dans le système LDAP de l’entreprise<br />

permettent une gestion<br />

unique des droits et méthodes<br />

d’accès à l’applicatif, elles simplifient<br />

l’administration informatique<br />

de sécurité à réaliser.<br />

CARL Software se rit de la crise<br />

Éditeur du logiciel CARL Source, CARL<br />

Software a connu en 2008 une douzième<br />

année de croissance consécutive. Après<br />

une croissance de 14 % en 2007, la société<br />

a réalisé un CA de 6 803 K€ en croissance<br />

de +11 % en 2008 (6 152 K€ en<br />

2007) et un résultat net de 533 K€ (soit<br />

8 % de rentabilité nette). CARL Software<br />

occupe ainsi pour la 3 e année de suite<br />

la place de <strong>n°</strong> 1 sur le marché français<br />

de la GMAO et de l’Asset Management<br />

(comparaison des CA France publiés des<br />

sociétés spécialisées dans ce domaine).<br />

Créée il y a 24 ans, la société se distingue<br />

par sa stabilité au sein d’un marché très<br />

concurrencé, à l’abri des aléas financiers<br />

et des changements d’actionnaires et de<br />

direction. Toujours dirigée par son fondateur<br />

Éric Bonnet, la société emploie<br />

63 salariés dans son siège social lyonnais.<br />

Parmi ses nouvelles références, on<br />

peut citer L’Oréal, les chocolats Lindt, les<br />

transports en commun de Metz, Martini<br />

Bacardi, Octapharma, ERDF (filiale distribution<br />

d’EDF), le Conseil général du<br />

Rhône, la Voix du<br />

Nord, le ministère<br />

de l’Intérieur, le CH<br />

d’Armentières…<br />

En 2008, CARL<br />

Software a créé<br />

une nouvelle succursale<br />

en Italie.<br />

En 2009, malgré le<br />

contexte économique,<br />

CARL Software<br />

prévoit une nouvelle<br />

année de<br />

croissance grâce<br />

Éric Bonnet,<br />

dirigeant de Carl<br />

Software<br />

aux investissements consentis en R&D<br />

et au développement international.<br />

DR<br />

Jacques Faucher (ELFA Systemes).<br />

Le client demande toujours<br />

des choses extrêmement<br />

primaires, avec une mise en forme<br />

telle que cela ne perturbe<br />

pas ses habitudes… même si sa<br />

nouvelle GMAO ne lui offre pas<br />

plus de services que sa gestion<br />

“à la main” habituelle. À mon<br />

avis, énorme méconnaissance<br />

de ce que peut faire une GMAO<br />

dans le domaine de la prévision<br />

et de l’exploitation de l’historique.<br />

Mais nécessité de formation<br />

réelle et une motivation du<br />

personnel pour une exploitation<br />

correcte.<br />

Emmanuel Le Meur (Tribofilm).<br />

L’intuitivité. Aujourd’hui, l’informatique<br />

est un outil du quotidien.<br />

Nous sommes dans une ère<br />

consumériste où les gens veulent<br />

tout, tout de suite. Les logiciels<br />

doivent donc être rapidement<br />

exploitables et prouver leur efficacité<br />

en affichant des résultats<br />

dans les meilleurs délais. La méthodologie<br />

utilisée par Tribofilm<br />

permet une mise en place et un<br />

retour d’expérience rapide allant<br />

de 1 à 6 mois. Enfin, les technologies<br />

nomades deviennent incontournables<br />

et chaque jour nous<br />

nous félicitons d’en avoir été les<br />

pionniers. Nous achevons une<br />

toute nouvelle mouture de notre<br />

offre de GMAO MaintiMédia<br />

mobile et nous allons faire, une<br />

fois de plus, bien des envieux !<br />

Laurent Menoret (Apisoft). D’un<br />

client à un autre, d’une organisation<br />

à une autre, les besoins<br />

peuvent être très différents. Par<br />

contre, il y a des exigences communes<br />

qui sont systématiques :<br />

avoir un logiciel de GMAO simple<br />

d’utilisation, rapide à mettre en<br />

place, qui s’adapte facilement au<br />

métier et qui ne nécessite pas de<br />

compétence informatique.<br />

Olivier Zobel (ITM). La GMAO<br />

ne se cantonne plus simplement<br />

à la fonction maintenance, mais<br />

ses nombreuses fonctionnalités<br />

en font un véritable outil d’aide à<br />

la décision pour tous les acteurs<br />

de l’entreprise. Qu’il s’agisse du<br />

personnel de maintenance, mais<br />

aussi des dirigeants. Ainsi, en<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

19


s’intégrant parfaitement à<br />

l’environnement existant, la<br />

GMAO devient un maillon<br />

incontournable dans la prise<br />

de décision en offrant une<br />

totale visibilité sur l’actif de<br />

l’entreprise.<br />

Que peuvent craindre les<br />

GMAO des ERP, particulièrement<br />

au regard des ERP<br />

qui proposent des applications<br />

spécifiques en maintenance<br />

?<br />

Koenraad Beckers (Directeur<br />

général de Siveco<br />

Group).<br />

si dans la réalité la mise en<br />

place est rarement aussi<br />

aisée.<br />

En pratique, nous ne pouvons<br />

pas parler de concurrence<br />

entre ERP et GMAO.<br />

Par exemple, nous avons<br />

de nombreux sites clients<br />

pour lesquels notre solution<br />

GMAO Coswin 7i accompagne<br />

le déploiement des ERP.<br />

Aujourd’hui, les entreprises<br />

ont besoin de se reposer sur<br />

un système de GMAO performant,<br />

fiable et centralisé<br />

afin de piloter au mieux l’organisation.<br />

La mise en place<br />

d’une bonne GMAO est un<br />

levier permettant l’amélioration<br />

de la performance,<br />

c’est pourquoi nombre<br />

de dirigeants ont décidé de<br />

développer les deux : l’intégration<br />

entre GMAO et ERP<br />

est alors possible.<br />

DR<br />

Jacques Faucher (ELFA Systemes).<br />

La concurrence en<br />

terme de coût, d’efficacité,<br />

de souplesse et de parfaite<br />

adaptation aux besoins de<br />

l’entreprise.<br />

Proposer une application<br />

spécifique en maintenance<br />

ne signifie pas proposer un<br />

applicatif spécialiste de la<br />

maintenance. Si les grands<br />

logiciels de GMAO du marché<br />

ne proposent pas de solutions<br />

spécialisées en comptabilité<br />

ou en production, par<br />

exemple, c’est parce qu’elles<br />

ne sont pas expertes. L’inverse<br />

est vrai. Les clients attendent<br />

une application métier<br />

réalisée par des spécialistes<br />

de ce métier. La crainte ne<br />

peut pas venir de la partie<br />

métier.<br />

Les ERP ont la faculté de se<br />

présenter comme une solution<br />

globale couvrant la<br />

plupart des métiers de gestion.<br />

La facilité apparente de<br />

généraliser un seul logiciel<br />

pour tout couvrir est forcément<br />

séduisante même<br />

Emmanuel Le Meur (Tribofilm).<br />

Lorsqu’une décision<br />

Groupe impose un<br />

ERP, il arrive que le responsable<br />

maintenance soit dans<br />

l’obligation de se séparer de<br />

sa GMAO. Toutefois, les modules<br />

maintenance proposés<br />

par les ERP n’auront jamais<br />

l’ergonomie et l’approche<br />

terrain des logiciels de<br />

GMAO. Ce sont avant tout<br />

des logiciels de gestion et<br />

leur approche est rarement<br />

intuitive. Le bon compromis<br />

est d’interfacer la GMAO<br />

avec l’ERP. Aujourd’hui<br />

MaintiMédia dispose déjà<br />

de nombreuses interfaces<br />

avec des ERP comme SAP,<br />

IFS, SAGE, ASAP, OCTAL, SO-<br />

PRA, M3…<br />

Laurent Menoret (Apisoft).<br />

Les modules de mainte-<br />

20<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


nance des ERP ont souvent<br />

une approche financière. Si<br />

les directions générales sont<br />

séduites par ces solutions,<br />

les responsables maintenance<br />

et directeur techniques<br />

veulent un logiciel<br />

métier. C’est pourquoi, si la<br />

direction n’impose pas son<br />

choix, systématiquement<br />

le responsable de maintenance<br />

opte pour un logiciel<br />

spécialisé en GMAO.<br />

Olivier Zobel (ITM). Avec<br />

une vocation plus généraliste,<br />

les ERP n’offrent que<br />

des fonctionnalités réduites<br />

dans le domaine de la<br />

maintenance. Abordant plus<br />

particulièrement l’aspect financier<br />

de la fonction, ceuxci<br />

occultent le plus souvent<br />

la problématique réelle à<br />

laquelle est confrontée la<br />

maintenance. Les applications<br />

dédiées « métier »<br />

comme l’est Mister Maint<br />

(d’ITM, NDLR), permettent<br />

d’aller beaucoup plus loin<br />

dans l’analyse des processus<br />

et offrent une convivialité<br />

plus aboutie.<br />

Plus largement, quels sont<br />

aujourd’hui les grands thèmes<br />

de réflexion des services<br />

de maintenance ?<br />

Koenraad Beckers (Siveco).<br />

La dématérialisation<br />

du savoir et du logiciel par la<br />

gestion de la connaissance<br />

et par le développement des<br />

méthodes collaboratives.<br />

Mettre en place un système<br />

de partage des connaissances<br />

(normes, procédures,<br />

législation, savoir-faire<br />

spécifique, technique, etc.)<br />

pour mutualiser le savoirfaire<br />

des techniciens. À cet<br />

effet, Siveco Group investit<br />

significativement en R&D et<br />

mène d’importants efforts<br />

de compétitivité. Grâce à<br />

une solide équipe investie<br />

en R&D pour remplir cette<br />

exigence quotidienne, Siveco<br />

joue la carte de l’innovation<br />

avec la mise sur le<br />

marché d’un tout nouveau<br />

concept. Nous sommes fiers<br />

de présenter la première<br />

plate-forme de connaissances<br />

entièrement dédiée à la<br />

maintenance. Siveco et son<br />

partenaire IDSL ont travaillé<br />

à la mise en place d’un outil<br />

informatique collaboratif :<br />

M.tv. C’est le premier centre<br />

de données dédié aux équipes<br />

de maintenance. Nous<br />

le présentons en exclusivité<br />

à <strong>Maintenance</strong> EXPO<br />

2009. Enfin, de nouvelles<br />

méthodes décisionnelles<br />

vont devoir être élaborées<br />

en fonction de contraintes<br />

émergentes : écotaxes, taxes<br />

carbones, etc. La GMAO de<br />

demain devra s’adapter aux<br />

évolutions du marché : économie,<br />

cadre législatif, marché<br />

bio, etc.<br />

Laurent Crétot (Siveco).<br />

L’Information automatisée :<br />

l’information ne doit plus<br />

être disponible pour l’utilisateur,<br />

elle doit venir à lui,<br />

sans sollicitation. C’est ce<br />

vers quoi la nouvelle version<br />

de Coswin 7i tend à<br />

aller. Cela se présente par<br />

la programmation de rapports<br />

sur événements, par<br />

exemple : tous les jours un<br />

rapport s’exécute, mais si un<br />

certain nombre d’incidents<br />

survient, alors on envoie<br />

automatiquement le rapport<br />

à un listing de personnes.<br />

Plus besoin de consulter<br />

le rapport pour saisir les<br />

éléments pertinents, les critères<br />

d’intérêt sont prédéfinis<br />

et chaque personne reçoit<br />

l’information dont elle<br />

a besoin de manière automatique.<br />

Jacques Faucher (ELFA<br />

Systemes). 1. La prise de<br />

conscience du désastre<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

21


GMAO & ERP<br />

( absence quasi généralisée de maintenance<br />

préventive), et la recherche d’une<br />

organisation efficace pour mettre en<br />

place une gestion de la maintenance,<br />

et connaître son coût.<br />

2. Comment vivre avec des ERP imposés<br />

aux modules inadaptés ?<br />

3. Comment dépasser le stade du jeu<br />

avec des dizaines de tableaux Excel ?<br />

4. Rédiger un cahier des charges (qui<br />

évidemment ne sera pas respecté par<br />

des produits standard) pour acheter<br />

un logiciel (mais sans avoir de budget)<br />

: cela permet en tout cas une prise<br />

de conscience et joue le rôle d’un<br />

audit !<br />

Emmanuel Le Meur (Tribofilm). De<br />

nos jours, le service maintenance est<br />

une entreprise dans l’entreprise. Gérer<br />

un service maintenance s’approche<br />

de plus en plus de la gestion d’une<br />

entreprise. Cependant, je pense que<br />

deux thèmes principaux se dégagent,<br />

à savoir les technologies de maintenance<br />

prédictive et la sécurité des<br />

personnes.<br />

Olivier Zobel (ITM). Au regard de la<br />

conjoncture, le souci constant des entreprises<br />

reste la maîtrise des coûts et<br />

l’optimisation des processus. Cela passe<br />

irrémédiablement par une meilleure<br />

gestion des stocks et des achats, mais<br />

aussi par la volonté d’accroître la disponibilité<br />

des équipements pour une<br />

meilleure rentabilité. Vient également<br />

la volonté d’intégration de l’outil au<br />

sein du système d’information, permettant<br />

à celui-ci de communiquer avec<br />

l’ensemble des applicatifs métiers de<br />

l’entreprise.<br />

Le profil et les compétences des responsables<br />

de service maintenance<br />

vous semblent-ils avoir changé ces<br />

dernières années ?<br />

Koenraad Beckers (Siveco). Oui forcément,<br />

il est impossible de ne pas<br />

s’en rendre compte. Il y a dix ans, on<br />

utilisait un ordinateur à son travail,<br />

parfois à la maison. Aujourd’hui, chacun<br />

dispose d’un ordinateur chez soi<br />

et d’un accès Internet. L’influence de<br />

ces technologies et médias dans la vie<br />

de tous les jours a changé la donne.<br />

Nos clients veulent la souplesse, l’intuitivité,<br />

le dynamisme de ce qu’ils<br />

voient tous les jours chez eux : de l’information<br />

automatisée, un espace de<br />

travail totalement personnalisable, des<br />

réseaux de partage, tout ce qui permet<br />

d’avoir la connaissance au plus<br />

Tour de table<br />

<strong>Maintenance</strong> et GMAO selon CORIM Solutions<br />

« Nous sommes plutôt sur un marché<br />

de renouvellement, un renouvellement<br />

qui peut être lié à l’émergence de nouvelles<br />

technologies, à un changement<br />

dans la topologie du projet, à de nouveaux<br />

besoins fonctionnels », explique<br />

Marie-Laure Vachaud, responsable commerciale<br />

CORIM Solutions. Pour David<br />

Jollivet, responsable adjoint du service<br />

client, « nous sommes à plus de 50 %<br />

de l’activité sur un marché de renouvellement.<br />

Mais toutes les entreprises tendent<br />

aujourd’hui vers l’acquisition d’une<br />

GMAO et ont le même besoin de maîtriser<br />

leur maintenance ».<br />

Pour Jeannie Berrou, consultante marketing<br />

client, la communication (partage<br />

de l’information, interconnexions avec<br />

d’autres applications) ainsi que la mobilité<br />

sont des besoins qui reviennent<br />

couramment sur le terrain. La génération<br />

d’indicateurs de suivi est également<br />

une fonctionnalité incontournable.<br />

« La gestion du préventif et le planning<br />

sont également deux fonctionnalités incontournables,<br />

ajoute D. Jollivet, par<br />

ailleurs l’exigence de toute application<br />

est aujourd’hui d’être à la portée de tous<br />

les utilisateurs. »<br />

« Ce que nous pouvons craindre des ERP<br />

et de leur module maintenance, c’est ce<br />

besoin de centralisation des données »,<br />

explique de son côté Marie-Laure Vachaud,<br />

responsable commerciale. La<br />

solution intégrée peut profiter de sa<br />

présence au cœur de l’entreprise pour<br />

uniformiser l’ensemble de la suite logicielle.<br />

Mais comme son nom l’indique,<br />

un module maintenance reste un module<br />

maintenance, il n’est pas une solution<br />

métier spécialement étudiée avec et pour<br />

les services maintenance, il n’a pas pour<br />

ambition d’être une solution terrain, mais<br />

de rendre compte d’une vision comptable.<br />

« J’ajoute que les éditeurs spécialistes<br />

GMAO, comme nous le sommes,<br />

sont des experts maintenance avant tout.<br />

Nous offrons à nos clients et utilisateurs<br />

un degré d’expertise que n’offre pas et<br />

ne peut offrir un éditeur ERP. »<br />

Dans le contexte d’incertitude actuel,<br />

le thème principal de réflexion des services<br />

maintenance est la réduction des<br />

coûts de maintenance, analyse Jeannie<br />

Berrou, l’identification des sources de<br />

dépense pour une vraie politique budgétaire<br />

prévisionnelle. Elle ajoute que<br />

l’optimisation de la gestion des stocks<br />

et le suivi de la sous-traitance restent<br />

bien sûr au cœur des préoccupations.<br />

D. Jollivet souligne que l’enjeu actuel<br />

des services maintenance est de disposer<br />

d’un outil d’aide à la décision plus proche<br />

de leur métier et de leurs contraintes<br />

journalières, de savoir transformer<br />

une base de connaissances en un outil<br />

d’amélioration continue.<br />

Enfin, on s’accorde à considérer que, incontestablement,<br />

le profil des responsables<br />

de service maintenance a changé.<br />

« Il s’agit d’une nouvelle génération,<br />

mieux préparée aux outils d’aide à la<br />

gestion de la maintenance », constate<br />

D. Jollivet. Des profils mieux formés,<br />

dotés d’une qualification supérieure :<br />

« Nous sommes passés d’une génération<br />

d’autodidacte à une génération de<br />

jeunes ingénieurs diplômés. »<br />

22 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


vite et de la manière la plus conviviale<br />

qui soit.<br />

Jacques Faucher (ELFA Systemes).<br />

Le profil, peut être pas, mais les responsables<br />

font quelques petits efforts<br />

pour que leur discours en interne soit<br />

autre chose que la proclamation de<br />

bonnes intentions destinées à leur<br />

hiérarchie et à leurs financiers. La<br />

GMAO reste un serpent de mer. Estce<br />

qu’il est nécessaire que j’ajoute<br />

que je suis désolé de constater que les<br />

responsables ne font en général que<br />

régler les interventions d’une équipe<br />

de pompiers ? Et qu’ils n’ont que très<br />

rarement le temps, même quand ils ont<br />

la volonté et le savoir-faire, de traiter au<br />

fond les problèmes de maintenance.<br />

Emmanuel Le Meur (Tribofilm). Oui,<br />

nous sentons qu’une génération est<br />

passée. Nous rencontrons de plus en<br />

plus de jeunes responsables titulaires<br />

d’un BTS ou d’un diplôme d’ingénieur.<br />

« On constate une énorme<br />

méconnaissance des possibilités<br />

de la GMAO en termes de prévision et<br />

d’exploitation de l’historique »<br />

L’âge du Dépannage a laissé place à<br />

l’âge de la <strong>Maintenance</strong> accompagné<br />

de toutes les technologies modernes<br />

(GMAO, caméra infrarouge, mesure<br />

vibratoire, analyses de lubrifiant, ultrasons…)<br />

qui permettent d’opter<br />

pour une maintenance prédictive. Il<br />

est clair que le métier a nettement<br />

changé. Aujourd’hui, l’informatique<br />

est devenue un outil quotidien, alors<br />

qu’il y a 15 ans, parler de taper sur un<br />

clavier dans un service maintenance<br />

était moins apprécié.<br />

Olivier Zobel (ITM). Le profil du responsable<br />

maintenance a fortement<br />

évolué depuis ces dernières<br />

années. Il doit<br />

non seulement savoir<br />

faire face à toutes les<br />

situations se présentant,<br />

mais doit aussi<br />

pouvoir apporter à sa<br />

direction une visibilité<br />

totale de l’activité.<br />

Avec des besoins grandissants,<br />

il doit maîtriser l’ensemble de<br />

l’activité maintenance et connaître,<br />

à n’importe quel moment l’état des<br />

stocks ou des équipements. n<br />

Propos recueillis<br />

par Jean-François Romain<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

23


GMAO & ERP<br />

> Viniculture<br />

Modernité technique et<br />

respect de la tradition<br />

Des vendanges à<br />

l’embouteillage,<br />

les équipements<br />

techniques de la<br />

prestigieuse maison<br />

de vins Bouchard<br />

Père & Fils exigent<br />

des plans de<br />

maintenance<br />

rigoureux qui<br />

passent aujourd’hui<br />

par la GMAO…<br />

Yann Laurençon - Fotolia.com<br />

Depuis 1731, les domaines<br />

Bouchard<br />

font figure d’exception<br />

puisque<br />

ces derniers couvrent plus de<br />

130 hectares, dont 86 classés<br />

en premier et grand crus. Outre<br />

corton et montrachet, le domaine<br />

couvre aussi chambertin, bonnes-mares<br />

clos vougeot, beaune<br />

grèves vigne de l’Enfant Jésus.<br />

Depuis son rachat en 1995 par<br />

une maison familiale champenoise,<br />

Bouchard Père & Fils a intégré<br />

le groupe Maisons et Domaines<br />

Henriot. L’essor de cette entreprise<br />

s’est poursuivi par le rachat,<br />

en 1997, de la maison William<br />

Fèvre, à Chablis, et la reprise, en<br />

2008, du château de Poncié, dans<br />

le Beaujolais.<br />

Ce sont, environ, au total plus<br />

6 millions de bouteilles qui sont<br />

commercialisées pour un chiffre<br />

d’affaires 2008 Bouchard Père &<br />

Fils et William Fèvre de 50 millions<br />

d’euros. 55 % environ sont<br />

réalisés à l’export (États-Unis,<br />

Canada, Grande-Bretagne, Japon,<br />

etc.), contre 45 % en France.<br />

Une partie, seulement, de cette<br />

production est abritée au sein<br />

du château de Beaune, siège de<br />

la maison Bouchard Père et fils<br />

depuis son acquisition en 1810.<br />

Au cœur des caves se trouvent<br />

des millions de bouteilles dont,<br />

comme il se doit, une fabuleuse<br />

collection de vieux millésimes.<br />

Pour assurer une telle production,<br />

la maison Bouchard Père &<br />

Fils doit entretenir un important<br />

patrimoine : plus de 130 équipements<br />

sont à maintenir sans<br />

compter la maintenance des bâtiments<br />

distants et la gestion des<br />

Les étapes de<br />

la fabrication<br />

du vin marient<br />

des méthodes<br />

traditionnelles<br />

à des moyens<br />

industriels.<br />

véhicules de service. Pour éviter<br />

d’avoir à faire face à une situation<br />

paralysante, la direction a<br />

toujours placé la maintenance<br />

préventive au cœur de ses priorités.<br />

La majorité des interventions<br />

étant planifiées en août et<br />

fin décembre pour ne pas perturber<br />

la production.<br />

Priorité au<br />

préventif<br />

« Mettons d’abord en place le vocabulaire<br />

», recommande en souriant<br />

Jean-Philippe Troigros, responsable<br />

du service Achats : « On<br />

appelle une entreprise comme la<br />

nôtre une “maison de vin”. Datant<br />

de 1731, notre maison est très ancienne<br />

et reste fidèle à une tradition.<br />

Notre leitmotiv est de faire,<br />

avec les cépages bourguignons,<br />

24<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


des vins de terroirs et des vins de<br />

tradition. » Mais il faut tout de<br />

suite ajouter que, pour produire<br />

de 6 à 7 millions de bouteilles<br />

par an, des installations de type<br />

industriel sont nécessaires. « Reconnaissons<br />

également que ces<br />

équipements et ces installations<br />

nous permettent de faire des vins<br />

sans doute encore meilleurs que<br />

ce que l’on ferait en travaillant de<br />

façon empirique, tempère M. Troigros,<br />

cette approche scientifique<br />

n’est absolument pas antagonique<br />

avec le respect d’un terroir<br />

et d’une tradition. » Les champagnes<br />

Henriot ont d’ailleurs la<br />

même philosophie…<br />

3 grands métiers :<br />

viticulture,<br />

viniculture et<br />

logistique<br />

Maison de négoce achetant des<br />

raisins auprès de producteurs viticulteurs,<br />

Bouchard Père & Fils<br />

est également soi-même viticulteur<br />

sur un domaine de 200<br />

hectares de vignes, représentant<br />

à peu près la moitié de sa production<br />

commercialisée. Ce qui<br />

lui assure également une culture<br />

d’entreprise parfaitement viticole.<br />

« Nous sommes liés par des<br />

contrats de plusieurs années avec<br />

nos producteurs, avec des primes<br />

à la qualité, car nous sommes attachés<br />

à la qualité de ce que l’on<br />

achète autant qu’à la qualité de<br />

notre propre production. »<br />

« Nous avons en fait trois grands<br />

métiers », développe M. Troigros<br />

: la viticulture, c’est-à-dire<br />

la culture de la vigne proprement<br />

dite ; puis une activité vinicole,<br />

ou encore œnologique, qui comprend<br />

les vendanges et la réception<br />

des raisins jusqu’à la mise<br />

en bouteille ; enfin, la logistique<br />

comprend l’habillage et le conditionnement<br />

des bouteilles, puis<br />

leur expédition. « Dans chacun<br />

de ces métiers, nous assurons la<br />

convergence entre les méthodes<br />

traditionnelles et des moyens industriels.<br />

» On peut dire que si<br />

la viticulture demeure très traditionnelle,<br />

a contrario la logistique<br />

fait appel à des process in-<br />

Bouchard Père & Fils<br />

Bouchard Père & Fils<br />

Une GMAO dans un ERP<br />

Partenariat Dimo Gestion - Sage<br />

Depuis mars dernier, Sage ERP X3 élargit<br />

son périmètre fonctionnel à la GMAO<br />

en intégrant la solution AXEL de DIMO<br />

Gestion. Une alliance entre les éditeurs<br />

Sage et Dimo Gestion qui vise à proposer<br />

aux entreprises une solution de gestion<br />

de la maintenance des infrastructures de<br />

production, simple à utiliser et rapide à<br />

déployer. Grâce à l’intégration des données<br />

du service maintenance à l’ERP, les<br />

directions générales et financières bénéficient<br />

d’indicateurs facilitant les prises<br />

de décisions pour la gestion et le renouvellement<br />

de leurs équipements.<br />

« L’élargissement du périmètre fonctionnel<br />

de Sage ERP X3 à la GMAO s’inscrit<br />

directement dans notre volonté d’aider<br />

les industriels à accroître leur productivité<br />

et leur compétitivité. Grâce à cette<br />

alliance Sage ERP X3-AXEL GMAO, nous<br />

leur donnons une vision globale sur la<br />

maintenance de leurs équipements de<br />

production, grâce à un référentiel unique<br />

et le respect des procédures. De plus,<br />

développée en mode Web comme Sage<br />

ERP X3, cette solution est facile à déployer<br />

», souligne Benoît Gruber, chef de<br />

marché ERP, division moyennes et grandes<br />

entreprises de Sage. « Cette alliance<br />

avec Sage s’inscrit parfaitement dans<br />

notre vision commune de la nouvelle valeur<br />

ajoutée des ERP. Sage bénéficie de<br />

l’expertise métier de DIMO Gestion, leader<br />

de la GMAO en France, en répondant<br />

complètement aux besoins de ses clients<br />

et prospects en termes d’optimisation<br />

et de rationalisation des processus de<br />

maintenance », soulignait pour sa part<br />

Jean-Paul Genoux, directeur général de<br />

DIMO Gestion. Avec 2 400 clients, dont<br />

40 % à l’international, Sage ERP X3 est<br />

une solution mature particulièrement<br />

destinée aux entreprises de 50 à 2 000<br />

salariés de l’industrie, des services et de<br />

la distribution. S’appuyant sur la plateforme<br />

de développement et d’intégration<br />

SAFE X3 commune aux autres solutions<br />

Sage de la Division MGE (FRP, WMS,<br />

HR), Sage ERP X3 permet l’automatisation<br />

des processus et des spécificités<br />

métier, en conformité avec les aspects<br />

légaux et normatifs. Puissante et fortement<br />

personnalisable, modulaire et<br />

préparamétrée, cette solution intègre des<br />

processus graphiques interactifs. Sage<br />

ERP X3 est une solution simple à utiliser,<br />

rapide à déployer et économique.<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

25


GMAO & ERP<br />

dustriels, tandis que l’œnologie<br />

marie les deux approches.<br />

« Le logiciel de GMAO s’applique<br />

aujourd’hui à ces deux derniers<br />

métiers, précise M. Troigros,<br />

ajoutant : la GMAO pourrait aussi<br />

s’appliquer à la viticulture qui fait<br />

appel à un parc de matériels, enjambeurs,<br />

tracteurs, camions…<br />

Je pense qu’à terme on assurera<br />

également la maintenance prévisionnelle<br />

de ces véhicules avec<br />

le logiciel. »<br />

Les installations vinicoles comprennent<br />

les conquets, des bennes<br />

de réception des raisins, des<br />

pressoirs, des cuves et beaucoup<br />

de vannes et de pompes indispensables<br />

au transfert des vins.<br />

La vinification est réalisée dans<br />

les cuves soit en bois soit en inox<br />

où est aussi assuré le stockage<br />

des vins. Tout ce qui est destiné<br />

à l’embouteillage transite par les<br />

cuves inox. La maîtrise des températures<br />

est essentielle en vinification,<br />

aussi les cuves sont-elles<br />

dotées de systèmes automatisés<br />

de régulation de température<br />

commandant la circulation d’eau<br />

froide ou chaude à travers des<br />

serpentins… Les 400 cuves représentent<br />

une capacité de 35 000<br />

hectolitres !<br />

Les installations de mise en<br />

bouteilles comprennent des rinceuses,<br />

des tireuses et des boucheuses.<br />

Sur le site de Savignylès-Beaune,<br />

un robot (ABB) met<br />

les bouteilles en palettes métalliques<br />

de 500 unités. « Nous avons<br />

beaucoup d’automatismes et de<br />

lignes régulées… »<br />

Une caractéristique de la maison<br />

Bouchard est d’habiller les bouteilles<br />

« en reprise », contrairement<br />

au « tiré bouché habillé »<br />

réalisé par de nombreuses maisons<br />

de vins, notamment en<br />

Champagne, qui habillent la<br />

bouteille dans la continuité de<br />

la ligne d’embouteillage. « En reprise,<br />

nous stockons les bouteilles<br />

de vins tirés bouchés, mais sans<br />

étiquette, et nous les habillons<br />

seulement pour l’expédition d’une<br />

commande, nous précise M. Troigros.<br />

Nous avons ainsi 10 millions<br />

La maintenance<br />

est assurée par<br />

deux électromécaniciens<br />

de formation<br />

pouvant intervenir<br />

également<br />

sur les automatismes.<br />

de bouteilles en stock permanent,<br />

soit près de deux ans de consommation…<br />

»<br />

Les étapes de la logistique sont :<br />

lavage des bouteilles, capsulage,<br />

étiquetage (par machine de dépose<br />

de colle froide), mise en<br />

caisse, palettisation, préparation<br />

de commande et expédition. « Un<br />

logiciel assure la gestion de notre<br />

production (GPAO spécifique du<br />

« L’historique des pièces<br />

remplacées sur un équipement,<br />

avec leur durée de vie et prix,<br />

permet d’évaluer la pertinence<br />

des décisions d’achats »<br />

secteur), et des supervisions gèrent<br />

le contrôle de température en<br />

cuverie, et les lignes d’habillage<br />

conditionnement. »<br />

« À l’interne, notre équipe de<br />

maintenance se compose de deux<br />

électromécaniciens dont les compétences<br />

ont été complétées en<br />

automatisme, non pas pour programmer,<br />

mais pour diagnostiquer.<br />

Outre un spécialiste du bâtiment,<br />

nous avons aussi un BTS en<br />

contrat de qualification électromécanicien.<br />

Notre maintenance<br />

est mixte : si elle est réalisée à l’interne<br />

pour tous les moteurs des<br />

convoyeurs, elle sera sous-traitée,<br />

par exemple auprès des fabricants<br />

de robots. » Des protocoles imposent<br />

les conditions de dépannage,<br />

les délais selon l’urgence<br />

requise.<br />

Christophe Herchuel, responsable<br />

de maintenance et Jean-Philippe<br />

Troisgros ont pris la décision<br />

en 2008 de mettre en place un<br />

logiciel de GMAO. « II faut dire<br />

qu’auparavant, tout était géré<br />

sous Excel ou manuellement :<br />

une gestion lourde et peu conviviale.<br />

Les actions de maintenance<br />

préventive étaient formalisées par<br />

des alertes Outlook, les demandes<br />

d’intervention étaient remplies et<br />

transférées par mail ou par support<br />

papier, » se souvient Christophe<br />

Herchuel.<br />

Des vignes, du vin<br />

et… une GMAO<br />

L’équipe de maintenance assure<br />

aussi bien le curatif que la maintenance<br />

prévisionnelle. « On a mis<br />

en place le logiciel de GMAO en<br />

grande partie pour gérer la maintenance<br />

prévisionnelle qui avait<br />

été au préalable soigneusement<br />

décrite sur papier. » Ce qui a per-<br />

Bouchard Père & Fils<br />

26 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


le module « Travaux & Interventions<br />

» (pour gérer les bons et les<br />

rapports), « Préventif », « Stock<br />

& Achats », « Planning », et<br />

« Analyses financières et techniques<br />

».<br />

Bouchard Père & Fils<br />

mis une intégration rapide du logiciel.<br />

On profite de la période<br />

des vendanges pour assurer l’entretien<br />

des installations de mise<br />

en bouteille, la maintenance préventive<br />

est assurée pendant les<br />

vacances d’été et, en fin d’année,<br />

seront réalisés les inventaires. Les<br />

nouveaux équipements seront<br />

installés à ces périodes.<br />

La croissance de la société entraîne<br />

aussi l’augmentation des<br />

capacités de production, et avec<br />

elles le besoin d’une GMAO performante<br />

pour optimiser les opérations<br />

de maintenance, mais<br />

également pour analyser les<br />

coûts et ainsi identifier les machines<br />

qui nécessitent de fréquentes<br />

interventions et pièces<br />

de rechange, précise Jonathan<br />

Lima du service achats.<br />

Déjà référencé depuis plusieurs<br />

années auprès de la direction financière<br />

de la maison Bouchard<br />

Père et Fils pour la fourniture et<br />

la maintenance des solutions de<br />

gestion des immobilisations Fa7,<br />

la gestion de trésorerie SAGE XRT,<br />

et par ailleurs éditeur du logiciel<br />

Axel, DIMO Gestion est rapidement<br />

consulté.<br />

Avec cette GMAO, la société a<br />

trouvé un outil « à sa mesure »,<br />

et surtout simple d’utilisation.<br />

L’ensemble des services demandeurs<br />

apprécie de pouvoir<br />

en moins d’une minute remplir<br />

une demande d’intervention et<br />

en suivre son évolution. Chaque<br />

année sont gérées près de<br />

1 800 interventions et plus de<br />

900 fiches de maintenance préventive.<br />

Christophe Herchuel se félicite<br />

de la qualité de service et de<br />

l’accompagnement assurés par<br />

DIMO Gestion. Il précise que la<br />

réussite du projet repose sur la<br />

préparation en amont d’une base<br />

exhaustive des équipements sous<br />

Excel et la récupération et l’intégration<br />

des données dans la<br />

GMAO. La formation des deux<br />

administrateurs et des 30 utilisateurs<br />

sur les données de la société<br />

a été un facteur également<br />

très important de réussite.<br />

En moins d’un mois, l’ensemble<br />

des modules de la GMAO est utilisé<br />

par le service maintenance<br />

de Bouchard Père & Fils, le module<br />

« Équipements » reprenant<br />

l’arborescence des équipements,<br />

L’éditeur<br />

Dans tous les secteurs<br />

Éditeur, distributeur et intégrateur de solutions<br />

logicielles périphériques aux ERP,<br />

DIMO Gestion réalise un chiffre d’affaires<br />

de plus de 15,7 millions d’euros, avec un<br />

effectif de 185 collaborateurs, un résultat<br />

brut de 9 % du CA, ne compte aucune dette<br />

bancaire et a une cotation Banque de France<br />

d’excellence (E3+). Née du rachat en<br />

2001 de la société CIRIS, l’activité GMAO<br />

de DIMO Gestion compte aujourd’hui 30<br />

L’historique de<br />

remplacement<br />

des pièces<br />

permet<br />

de guider<br />

les décisions<br />

d’achat<br />

Orienter les<br />

investissements<br />

Après un an d’exploitation du logiciel,<br />

le service de maintenance<br />

affiche sa satisfaction : « En<br />

consultant l’historique des pièces<br />

qui ont été remplacées sur un<br />

équipement, leur durée de vie et<br />

leur prix, nous nous sommes rendu<br />

compte que nous avions un moyen<br />

d’être plus pertinents dans nos décisions<br />

d’achats, et de déterminer,<br />

par des critères fiables, si un investissement<br />

est nécessaire ou pas »,<br />

souligne Christophe Herchuel.<br />

Afin de gagner encore en efficacité<br />

et pour améliorer le suivi des<br />

stocks, Bouchard Père & Fils prévoit<br />

l’acquisition de deux Pocket<br />

PC industriels avec lecteur codes<br />

à barres intégré. Cet outil permettra<br />

de réceptionner à distance<br />

les bons de travaux et les demandes<br />

d’intervention, de scanner<br />

les codes-barres des pièces<br />

de rechange et de mettre à jour<br />

l’état des stocks en temps réel<br />

pour générer automatiquement<br />

les bons de commande. n<br />

Jean-François Romain<br />

collaborateurs dédiés aux métiers de la<br />

maintenance et 1 500 clients installés, de<br />

la TPE au grand compte les plus divers : Air<br />

Liquide, Alstom, Cofathec, Cogema, Dalkia,<br />

Davigel, Fabricauto, Fnac, Galderma, GTM,<br />

Knauf, Lustucru, MBDA, Messier Bugatti,<br />

Monnaie de Paris, MTO, Novembal, Saint<br />

Gobain Isover, Savoye, Total, Vallourec,<br />

Wagon, Weleda, etc.<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

27


GMAO & ERP<br />

> Rencontre<br />

La GMAO orientée métiers<br />

Des GMAO, ERP et autres EAM de mieux<br />

en mieux compatibles pour répondre<br />

aux défis de compétitivité et de<br />

l’entreprise et à ses nouvelles contraintes<br />

environnementales : le point sur le marché<br />

des logiciels de gestion des actifs de<br />

l’entreprise, avec le responsable pour<br />

l’Europe d’Infor, devenu en peu d’années<br />

et à coup de reprises et d’intégrations, l’un<br />

des éditeurs les plus importants.<br />

DR<br />

M&E. Infor est l’un des plus importants<br />

éditeurs de logiciels de<br />

gestion, mais aussi l’un des plus<br />

récents. Comment le groupe<br />

s’est-il constitué ?<br />

Jean-Benoît Nonque. Le groupe<br />

Infor a vu le jour en 2002, sur un<br />

concept original. Le constat était<br />

que le paysage de l’informatique<br />

est composé de deux grandes familles<br />

: d’une part, les solutions<br />

de type ERP « tout-en-un » qui<br />

proposent, généralement autour<br />

d’un cœur financier, un ensemble<br />

de modules métiers. Mais ces<br />

modules répondent rarement de<br />

façon satisfaisante aux métiers<br />

des différents intervenants de<br />

l’entreprise. Et, d’autre part, des<br />

solutions de « niche » répondant<br />

bien aux besoins d’un métier particulier,<br />

mais pas aux attentes plus<br />

larges de l’entreprise. De plus, les<br />

éditeurs de ces solutions spécifiques<br />

ont rarement la taille et les<br />

ressources qu’exigent de grands<br />

groupes internationalisés.<br />

Constatant par ailleurs que l’évolution<br />

de l’informatique allait<br />

dans le sens d’un assouplissement<br />

des contraintes d’interfaces,<br />

Jim Schaper, un ancien de<br />

Dun & Bradstreet, a eu l’idée de<br />

créer une société en regroupant<br />

des solutions de niches de façon<br />

à composer un acteur global. Ainsi<br />

ont commencé les premières<br />

acquisitions, d’abord avec des solutions<br />

ERP comme Baan et Mapics<br />

ou BPCS, puis des solutions<br />

de finances (Anael), puis encore<br />

des solutions dites étendues…<br />

Aujourd’hui, Infor doit représenter<br />

quelque 34 solutions.<br />

Dans le domaine EAM qui est le<br />

mien, nous avons également plusieurs<br />

solutions susceptibles de<br />

répondre aux problématiques de<br />

la maintenance : Spir, bien connu<br />

en Grande-Bretagne dans le secteur<br />

des transports, Hansen dans la<br />

gestion des équipements des municipalités<br />

et collectivités locales…<br />

Nous comptons 70 000 clients<br />

dans le monde auxquels Infor peut<br />

proposer une palette de produits<br />

additionnels, complémentaires des<br />

ERP, comme l’offre EAM qui s’est<br />

constituée autour de la reprise de<br />

Datastream, en 2006.<br />

Jean-Benoît<br />

Nonque,<br />

Enterprise<br />

Asset<br />

Management<br />

Solution<br />

Director,<br />

EMEA d’Infor<br />

À travers des solutions considérées<br />

comme stratégiques, l’offre Datastream<br />

continue également sa propre<br />

croissance organique de façon<br />

importante, de l’ordre de 20 % par<br />

an, et bénéficie de budgets R&D<br />

soutenus. Infor permet ainsi à cet<br />

EAM de se positionner auprès des<br />

grandes entreprises internationales<br />

en garantissant la pérennité de la<br />

solution et en offrant l’assurance<br />

de pouvoir accompagner les entreprises<br />

clientes partout dans le<br />

monde : comparez les 2,1 milliards<br />

d’Infor contre les 100 millions de<br />

dollars de Datastream au moment<br />

de son rachat…<br />

M&E. Les solutions de gestion de<br />

la maintenance représentent -<br />

elles toujours un marché de<br />

première acquisition ou déjà de<br />

renouvellement ?<br />

J.-B. N. Je dirai que nous sommes<br />

sur des marchés mixtes, tout dépendant<br />

des marchés visés. Dans<br />

le domaine du manufacturing par<br />

exemple, nous sommes plutôt sur<br />

un marché de renouvellement et<br />

de consolidation. Des groupes qui<br />

28 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


traitaient la maintenance de façon très<br />

locale, voire même au seul niveau du<br />

département de maintenance, envisagent<br />

aujourd’hui la maintenance comme<br />

une potentialité d’optimisation des<br />

coûts de production et donc dans une<br />

vision plus globale qui intègre des problématiques<br />

plus larges, par exemple<br />

la politique d’achat de pièces de rechange<br />

et la mise en œuvre de contrats<br />

plus importants. La réflexion dépasse<br />

de plus en plus le niveau d’une usine<br />

pour se porter au niveau du groupe.<br />

En revanche, dans d’autres secteurs<br />

connexes à la GMAO, notamment ce<br />

que l’on appelle le Field Service Management<br />

ou encore le Facilities Management,<br />

mais qui tournent toujours autour<br />

de la maintenance d’équipements de<br />

quelque nature que ce soit, de patrimoines<br />

immobiliers ou d’équipements<br />

relevant de contrats de maintenance<br />

pour le compte de tiers*, dans ces domaines<br />

qui sont actuellement en plein<br />

développement, on est encore souvent<br />

en phase de primo investissement.<br />

M&E. Quels sont aujourd’hui les modes<br />

de financement de ces investissements<br />

logiciels ?<br />

J.-B. N. Le modèle le plus courant demeure<br />

le plus ancien, à savoir l’acquittement<br />

de droits selon un nombre prédéterminé<br />

d’utilisateurs nominatifs ou<br />

selon le nombre d’accès à l’applicatif<br />

dont le client a fait l’acquisition et qui<br />

est renouvelé chaque année avec ses<br />

nouvelles versions et le support (« hot<br />

line ») associé. 80 % des ventes sont<br />

réalisées selon ce modèle. Cependant,<br />

des clients préfèrent procéder par des<br />

locations de licences, et non des acquisitions,<br />

selon le modèle SAS (Software<br />

As Services) : dans ce cas, l’applicatif<br />

et son droit d’utilisation font l’objet<br />

d’une location conjointe pour une durée<br />

donnée, générant des coûts d’exploitation,<br />

mais évitant comptablement<br />

d’impacter les investissements.<br />

Ce type de financement prudent se<br />

développe quand l’entreprise manque<br />

de visibilité sur son propre développement.<br />

Éventuellement, l’éditeur – ou un<br />

hébergeur tiers spécialisé – peut même<br />

prendre en charge l’hébergement de<br />

l’applicatif.<br />

Les solutions Web ont grandement simplifié<br />

le recours à ces solutions en tout-<br />

*La tierce maintenance<br />

ou maintenance<br />

par un<br />

tiers (anglais : TPM<br />

pour Third Party<br />

<strong>Maintenance</strong>, à<br />

ne pas confondre<br />

avec Total Productive<br />

<strong>Maintenance</strong>)<br />

désigne,<br />

particulièrement<br />

dans l’industrie des<br />

technologies de<br />

l’information mais<br />

pas seulement, la<br />

maintenance des<br />

systèmes, des logiciels<br />

ou des matériels<br />

de l’entreprise<br />

par une entreprise<br />

ou un fournisseur<br />

tiers, qui n’est ni<br />

le fabricant ni le<br />

propriétaire du<br />

système informatique<br />

ou du matériel<br />

de l’entreprise. On<br />

pourra également<br />

parler de « maintenance<br />

externalisée<br />

» [Note de la<br />

rédaction].<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

29


GMAO & ERP<br />

locatif. Les différentes modalités de financement<br />

sont évidemment de la responsabilité<br />

des services financiers des<br />

entreprises. Pour des opérations plus<br />

lourdes de déploiement sur plusieurs<br />

mois, voire plusieurs années, on aura<br />

également recours à des solutions de<br />

financement qui permettront d’étaler<br />

la dette et de rapporter les amortissements<br />

du projet aux bénéfices qu’il<br />

pourra générer. L’objectif premier fixé<br />

à l’acquisition d’une solution logicielle<br />

de gestion des actifs étant de réaliser<br />

des économies, il est donc naturel d’anticiper<br />

ces économies pour dégager un<br />

budget permettant l’investissement…<br />

M&E. Quels sont vos marchés de prédilection<br />

et quel type de solutions déployez-vous<br />

aujourd’hui ?<br />

J.-B. N. Le groupe Infor est particulièrement<br />

présent dans le domaine du<br />

manufacturing, du « middle size » sur<br />

lequel on est revenu alors que Datastream<br />

l’avait un peu délaissé au profit<br />

des gros segments du process, des grandes<br />

flottes de transports publics, etc.<br />

Aujourd’hui, nous nous sommes bien<br />

développés auprès de nos clients ERP,<br />

avec une offre mieux packagée, plus<br />

simple de mise en œuvre, un coût de<br />

licence moindre, et parfaitement intégrée<br />

à nos solutions ERP Business Edition<br />

en préconfiguration.<br />

Sur les nouveaux projets ERP, on propose<br />

quasi systématiquement l’offre<br />

EAM, sous forme de licence de droits<br />

d’utilisation. Par contre auprès de nos<br />

clients ERP existants, nous avons une<br />

politique en deux temps.<br />

Tout d’abord, nous nous sommes assurés<br />

de pouvoir offrir une solution<br />

SOA intégrable aux nouvelles solutions<br />

d’ERP. SOA est une architecture orientée<br />

objet qui permet, avec les nouvelles<br />

technologies Web services, de pouvoir<br />

implémenter une solution EAM sans<br />

se préoccuper de son intégration. Mais<br />

un certain nombre de nos clients n’ont<br />

pas choisi de migrer vers ces nouvelles<br />

technologies. Donc, dans une seconde<br />

phase, nous avons réalisé des connecteurs<br />

qui permettent l’intégration entre<br />

les versions plus anciennes des modules<br />

EAM et ERP, par exemple sur des AS400<br />

ou autres.<br />

Pour l’utilisateur, un EAM est aujourd’hui<br />

ni plus ni moins qu’un portail Web dont<br />

le graphisme est flexible et paramétrable,<br />

donc parfaitement personnalisable<br />

selon les besoins et pratiques de chacun…<br />

C’est le virage que nous avons<br />

décidé de prendre quand nous avons<br />

redéveloppé notre logiciel d’une technologie<br />

Oracle vers une technologie extended<br />

Java qui permet à l’entreprise de<br />

créer son propre portail avec sa propre<br />

« Pour l’utilisateur, un EAM<br />

est aujourd’hui ni plus ni moins qu’un<br />

portail Web dont le graphisme<br />

est flexible et paramétrable, donc<br />

parfaitement personnalisable »<br />

charte graphique et les informations<br />

pertinentes pour un type d’utilisateurs,<br />

et avec la bibliothèque de Web Services<br />

qui permet de relier l’application à une<br />

logique métier travaillant pour ainsi dire<br />

« en fond de cour ».<br />

M&E. Sur quels développements futurs<br />

travaillez-vous et quelles sont les<br />

grandes tendances pour les prochaines<br />

années ?<br />

J.-B. N. Les grandes tendances sont liées<br />

aux problématiques environnementales<br />

et aux économies d’énergie. L’offre<br />

que nous élaborons pour y répondre<br />

s’appelle ASE, pour Assets Sustainability<br />

Edition. C’est notre solution pour le<br />

développement durable. Au niveau de<br />

la maintenance, on se focalise jusqu’à<br />

présent sur les défaillances des équipements<br />

et leur impact sur la production<br />

(dans l’industrie) ou l’utilisation des locaux<br />

(dans le tertiaire et le bâtiment).<br />

Il faut désormais intégrer de nouveaux<br />

paramètres, non liés nécessairement<br />

aux pannes ou dysfonctionnements,<br />

mais aux conditions d’utilisation. Ainsi,<br />

on a calculé que les consommations<br />

des machines, par rapport aux définitions<br />

du design initial, sont globalement<br />

23 % plus importantes que prévues. Il<br />

faut donc analyser non seulement les<br />

pannes et les défauts de fonctionnement<br />

des équipements, mais aussi leurs<br />

modes et leur niveau de fonctionnement<br />

par rapport à l’usage qui en est<br />

fait, souvent différent de celui prévu par<br />

le constructeur. Ce seront des systèmes<br />

automatisés qui récupéreront ces informations<br />

et seront susceptibles de fournir<br />

des alertes, créer des tableaux de<br />

bord qu’un responsable de production<br />

ou d’immeuble utilisera pour évaluer<br />

la pertinence d’une intervention, d’une<br />

réparation ou d’un nouvel investissement<br />

en fonction des coûts et de leur<br />

amortissement dans le temps.<br />

Et nous serons également à même de<br />

mettre à disposition des rapports permettant<br />

de donner l’impact sur l’environnement<br />

de telle ou telle décision. La<br />

tendance est effectivement aujourd’hui<br />

de prendre en compte, et de taxer l’impact<br />

sur l’environnement pour contraindre<br />

les entreprises à maîtriser leurs<br />

consommations et leurs émissions.<br />

M&E. La crise économique affecte-telle<br />

les investissements des entreprises<br />

en matière de logiciels de gestion ?<br />

J.-B. N. La maintenance n’est pas directement<br />

sensible aux changements et<br />

aux perturbations des cycles économiques<br />

et si la crise a bien entendu impacté<br />

l’activité, les solutions de gestion<br />

des équipements sont moins touchées<br />

que d’autres solutions. Il est vrai que les<br />

grands groupes manifestent davantage<br />

de prudence, une plus grande exigence<br />

de garantie de retour sur investissement,<br />

et certains projets ont été repoussés, voire<br />

arrêtés. Mais, selon les études disponibles,<br />

il apparaît que les investissements<br />

informatiques devraient finalement être<br />

peu impactés par la crise. Je constate par<br />

ailleurs que les entreprises ont la volonté<br />

de poursuivre la rationalisation de leurs<br />

métiers, ce qui passe par les logiciels de<br />

gestion… n<br />

Propos recueillis par<br />

Jean-François Romain<br />

30 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


GMAO & ERP<br />

> Point de vue<br />

Extension du domaine<br />

de la GMAO<br />

Responsable de<br />

l’activité maintenance<br />

au sein d’APAVE,<br />

Sacha Lukic est un<br />

observateur privilégié<br />

des évolutions de cette<br />

fonction stratégique.<br />

M&E. D’après vos expériences auprès<br />

des entreprises, quels sont aujourd’hui<br />

les grands thèmes de réflexion des services<br />

de maintenance ?<br />

Sacha Lukic. Deux questions fondamentales<br />

se posent de façon récurrente depuis<br />

un an au sein des services maintenance.<br />

Et la crise a eu peu d’impact sur<br />

cette réflexion : maintenir ou investir…<br />

Le responsable se pose clairement la<br />

question de l’opportunité de continuer<br />

à maintenir des équipements en place<br />

depuis 10, 15 ou 20 ans, et dont le cycle<br />

de vie est potentiellement arrivé à<br />

échéance. Ou s’il doit investir dans un<br />

nouvel équipement. Il nous est alors demandé<br />

une assistance dans ce pilotage<br />

stratégique. Ce sont là des questions<br />

que l’on ne se posait pas auparavant,<br />

la mission non remise en question du<br />

service maintenance étant de maintenir<br />

coûte que coûte…<br />

La deuxième grande question tient à<br />

l’opportunité d’externaliser ou non une<br />

partie de l’activité de la maintenance.<br />

J’ai ainsi entendu parler de maintenance<br />

« noble » et de maintenance<br />

« non noble ». La première concernera<br />

le cœur de métier, les chaînes de production,<br />

le process associé à la fabrication<br />

des produits de l’entreprise, souvent<br />

d’ailleurs en flux tendu. Tandis que<br />

la maintenance « non noble » concernera<br />

les prestations multitechniques et<br />

les « facilities », notamment la maintenance<br />

des bâtiments, climatisation,<br />

chauffage, etc.<br />

Nous avons ainsi accompagné Lilly, laboratoire<br />

pharmaceutique international<br />

De la GMAO à l’expertise maintenance<br />

Sacha Lukic est responsable du service<br />

maintenance et donc aussi de l’activité<br />

« Mainta » de l’Apave. « Au sein de<br />

l’Apave, nos consultants interviennent<br />

sur les problématiques générales de la<br />

maintenance et de son organisation, et<br />

pas seulement pour la GMAO Mainta »,<br />

tient-il à préciser tout de suite. « Nous<br />

réalisons des interventions de conseils<br />

et d’accompagnement, par exemple<br />

pour soutenir une décision d’externalisation,<br />

pour assister le maître d’ouvrage<br />

dans une démarche d’accompagnement<br />

et d’expertise dans le choix d’un prestataire…<br />

» Une demande qu’il a eue<br />

plusieurs fois ces derniers mois. Les<br />

entreprises qui font appel à cette expertise<br />

sont généralement de gros comptes<br />

du réseau Apave. Un projet récent pour<br />

ADP (Aéroport de Paris) a consisté à définir<br />

une méthodologie et à formaliser<br />

l’ensemble des plans de maintenance.<br />

Un accompagnement sur une durée d’un<br />

an aura permis de mettre en place une<br />

stratégie de déclenchement des opérations<br />

de maintenance, d’assurer l’établissement<br />

des criticités et l’élaboration<br />

des plans du préventif et du curatif. Pour<br />

la GMAO, parmi les secteurs les plus<br />

porteurs, on compte les transports, la<br />

gestion et l’exploitation des tramways,<br />

des réseaux de bus et de métro.<br />

produisant, entre autres, le « Prozac », à<br />

choisir un prestataire de services pour<br />

prendre en charge sa maintenance<br />

« non noble ».<br />

M&E. Avec son outil Mainta, Apave est<br />

aussi éditeur. Le marché de la GMAO<br />

est-il aujourd’hui un marché de renouvellement<br />

?<br />

Sacha Lukic. Certains marchés sont plus<br />

avancés que d’autres. Les entreprises<br />

industrielles ont généralement fait l’acquisition<br />

d’une GMAO il y a plusieurs<br />

années et peuvent se poser effectivement<br />

la question du renouvellement.<br />

Mais, vu du côté éditeur, je dirai que<br />

l’usage durable est devenu une valeur en<br />

hausse. Il s’agit donc de faire durer plutôt<br />

que de renouveler. Ce phénomène<br />

marque la fin de l’hyper consommation<br />

de la GMAO. Aujourd’hui, en analysant<br />

les comportements et les besoins de<br />

notre parc clients, je ressens fortement<br />

que la demande est de faire durer et<br />

de progresser avec une GMAO déjà acquise,<br />

pour peu que l’éditeur soit apte<br />

à apporter de la valeur ajoutée à son<br />

outil. Ce comportement n’a pu qu’être<br />

renforcé par la crise que nous connaissons.<br />

En outre, si on achète moins, en revanche<br />

on souhaite acheter mieux. Auparavant<br />

on achetait une mao au sens très restreint<br />

d’un outil de maintenance assisté<br />

par ordinateur. L’obtention de certaines<br />

certifications rendait souvent cette acquisition<br />

quasi obligatoire. Nous l’avons<br />

constaté, par exemple, dans le secteur<br />

automobile : la certification selon la<br />

norme Iso TS exigeait la tenue du calendrier<br />

des contrôles obligatoires par<br />

une GMAO…<br />

Aujourd’hui les cahiers des charges<br />

qui nous sont soumis sont beaucoup<br />

plus élaborés. On est entré dans un<br />

processus d’amélioration de la qualité<br />

au sein des entreprises et l’on attend<br />

de l’outil GMAO qu’il y contribue<br />

pleinement.<br />

32 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


M&E. Cela a-t-il conduit à une évolution du profil et des<br />

compétences des responsables de service maintenance ?<br />

Sacha Lukic. Je le formulerai autrement. Le rôle et la fonction<br />

du service maintenance ont été revalorisés au sein de<br />

l’entreprise. Notamment à partir du moment où l’on a décidé<br />

que ce qui était un poste de dépenses devait se convertir<br />

en centre de profits. Et l’homme clé de cette orientation,<br />

c’est le responsable de maintenance… Évidemment avec<br />

des exceptions : dans une entreprise où le taux de panne<br />

est de 0,5 %, on observe que le service de maintenance<br />

n’est malheureusement pas encore prioritaire.<br />

M&E. Quelles sont les fonctionnalités désormais incontournables<br />

et les exigences d’application d’une GMAO ?<br />

Sacha Lukic. Quand on parlait de maintenance et de GMAO<br />

il y a quelques années, on parlait de curatif, de palliatif,<br />

d’amélioratif, de préventif… c’est-à-dire du métier strict<br />

de la maintenance et de ses interventions. Cela aussi a<br />

changé. Aujourd’hui, ces exigences métier étant considérées<br />

désormais comme acquises, on parle plus globalement<br />

de gestion de patrimoine. Une notion qu’il convient<br />

d’ailleurs de définir et de préciser : parle-t-on de l’inventaire<br />

des bâtiments et des équipements ? Il s’agira donc<br />

d’équipements à identifier, d’un système PDA permettant<br />

de les badger et d’émettre des demandes d’interventions,<br />

et d’un workflow soutenant l’organisation des travaux…<br />

Pour un autre client, il s’agira au contraire de la gestion de<br />

la taxe professionnelle. La notion de patrimoine est devenue<br />

fluctuante selon les entreprises, englobant la gestion<br />

des actifs industriels ou l’asset management…<br />

Pour prendre un exemple, Bubendorff, numéro un français<br />

du volet roulant, a acquis la GMAO Mainta pour assurer la<br />

gestion de ses actifs industriels en accord avec la norme<br />

IFRS (nouvelle présentation du bilan comptable des sociétés)<br />

: on est loin de la maintenance au sens strict ! La<br />

GMAO est ainsi devenue très polymorphe et ses domaines<br />

d’application peuvent aller très loin, touchant au « facilities<br />

management », au « supply chain management », etc.<br />

M&E. Que peuvent craindre les GMAO des ERP, particulièrement<br />

au regard des ERP qui proposent des applications<br />

spécifiques en maintenance ?<br />

Sacha Lukic. De plus en plus, l’ERP joue un rôle fondamental<br />

dans les projets de type « corporate » qui s’inscrive dans un<br />

projet de système d’information global. Notre GMAO Mainta<br />

se situe dans le « middle market » qui n’est pas, du moins<br />

pour l’instant, concerné par ces gros ERP. En choisissant des<br />

solutions du « middle market », nos clients recherchent de<br />

la souplesse logicielle et de la capacité d’autonomie afin de<br />

satisfaire à des projets spécifiques.<br />

Le jour où les ERP qui ont actuellement beaucoup d’inertie<br />

auront cette souplesse qui leur manque et qui nous caractérise,<br />

les éditeurs du middle market auront du souci<br />

à se faire… Une stratégie sera alors peut-être de s’allier à<br />

un éditeur d’ERP. n<br />

Propos recueillis<br />

par Jean-François Romain<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

33


GMAO & ERP<br />

> Expertise<br />

Appliquer les bonnes<br />

pratiques (1 re partie)<br />

Pourquoi la mise en œuvre d’une GMAO s’avère-t-elle si souvent frustrante ?<br />

Par absence d’un maître d’ouvrage affirmé et à la mesure de son rôle,<br />

constatent Jean-Paul Aussel et Claude Savariau. Et par absence d’un « garant<br />

métier » s’assurant du suivi des bons processus et de l’appropriation des<br />

bonnes pratiques – elles existent – par les maîtres d’œuvre du projet, au sein<br />

de l’informatique externe comme en interne. Voici des repères pour éviter<br />

les écueils les plus répandus et poser les jalons d’un projet réussi.<br />

Par Jean-<br />

Paul Aussel<br />

et Claude<br />

Savariau,<br />

experts et<br />

consultants<br />

IPI (Initiative<br />

et Progrès<br />

Industriel,<br />

section maintenance)<br />

L<br />

a maintenance ne peut<br />

plus être un service<br />

technique isolé, généralement<br />

incompris<br />

des non-spécialistes, ni un<br />

centre de coûts dévalorisé aux<br />

yeux des décideurs. La fonction<br />

doit être ouverte : « partenaire de<br />

ses clients, fournisseurs et autres<br />

entités », créatrice de valeur au<br />

même titre que les autres services.<br />

Les exigences absolues de développement<br />

durable et en particulier<br />

de sécurité des personnes<br />

et de performance environnementale,<br />

la complexité croissante<br />

des technologies mises en œuvre,<br />

les contraintes économiques de<br />

plus en plus fortes ont remis au<br />

centre de l’entreprise les techniciens<br />

de maintenance bien loin<br />

des anciens « agents d’entretien<br />

» d’antan.<br />

Les différentes GMAO, intégrées<br />

ou non dans des ERP (<strong>Entreprise</strong><br />

Ressource Planning), prennent<br />

alors une importance considérable<br />

en termes d’assistance, de<br />

support et de contrôle de leur activité.<br />

En outre, la GMAO-ERP est,<br />

de par sa conception, intégrée<br />

aux logiciels de ses partenaires :<br />

partage des bases de données,<br />

clarification des flux, participation<br />

aux objectifs communs partagés<br />

mesurés par des indicateurs<br />

communs.<br />

Les grands<br />

principes<br />

Une GMAO-ERP, comme tout logiciel,<br />

doit être à la portée des utilisateurs<br />

non spécialistes de l’informatique,<br />

après une formation<br />

accessible et compatible avec la<br />

vie régulière de l’entreprise. Son<br />

paramétrage doit viser au plus<br />

simple et bannir les adaptations<br />

spécifiques souvent astucieuses,<br />

mais à long terme difficiles<br />

à faire évoluer avec le progiciel,<br />

voire même limitant l’exploitation<br />

des fonctions avancées. Il est<br />

indispensable que le paramétrage<br />

permette de répondre aux multiples<br />

fonctionnalités de la maintenance<br />

sans utilisation de « spécifiques<br />

» et se liant facilement<br />

à des logiciels dédiés.<br />

Les progiciels de GMAO sont souvent<br />

associés à des logiciels périphériques<br />

dédiés : à la maintenance<br />

conditionnelle, à la gestion<br />

des sous-traitants, aux différents<br />

outils de fiabilité, à la gestion des<br />

actifs, à la fonction graissage lubrification.<br />

Par ailleurs, d’importants<br />

« spécifiques » sont à « greffer »<br />

sur la GMAO pour gérer, par exemple,<br />

la planification, la préparation<br />

ou l’ordonnancement des tâches<br />

(dans certains ERP).<br />

Si les GMAO sont de puissants<br />

outils pour améliorer la sécurité<br />

des personnes tout en assurant la<br />

performance durable des installations<br />

industrielles et leur maintenance,<br />

cette prise en compte doit<br />

être explicite et vérifiée. Elle doit<br />

s’inscrire dans le contexte culturel<br />

spécifique de l’entreprise, de ses<br />

rythmes et de ses contraintes.<br />

Tous les processus doivent être<br />

« bouclés ». Concernant les ordres<br />

de travail adressés aux techniciens<br />

de maintenance, ceux-ci<br />

doivent être actifs c’est-à-dire<br />

par exemple : demander une mesure,<br />

communiquer la valeur de<br />

la mesure antérieure de manière<br />

à obtenir une réponse pertinente<br />

du technicien, la réponse prise<br />

en compte par le responsable<br />

engendre une décision qui à son<br />

tour est communiquée au technicien<br />

impliqué.<br />

La fermeture de cette boucle<br />

de DMAI* (*voir définitions) est<br />

essentielle pour permettre une<br />

participation active des techniciens.<br />

L’ensemble décrit ci-dessus<br />

34 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


constitue « l’interactivité » indispensable<br />

à la motivation, à la participation et<br />

à l’accroissement de l’autonomie des<br />

opérateurs. Cette « interactivité » est<br />

encore plus nécessaire en phase d’exploitation<br />

de la GMAO, car l’utilisation<br />

de cet outil doit aussi être considérée<br />

comme vecteur de progrès continu durable<br />

et donc de rentabilité.<br />

Les documents de<br />

base passés au crible<br />

◆ La Classification des équipements,<br />

cette fonction est généralement bien prise<br />

en compte, mais le paramétrage « commun<br />

» à plusieurs sites implique des compromis<br />

concernant les codifications ainsi<br />

qu’une concertation avec les autres services<br />

utilisateurs que sont : Achats/Magasin,<br />

Production, Compta/ Finances. En outre,<br />

une formation des chargés de paramétrage<br />

et des utilisateurs est impérative. La<br />

codification commune est indispensable<br />

à la comparaison des performances, mais<br />

aussi par exemple à l’accès des fonctions<br />

d’un équipement d’un site par les autres<br />

sites à équipements similaires et aux performances<br />

différentes.<br />

◆ La Gestion des documents doit<br />

être conçue avec les équipes d’ingénierie/Bureau<br />

d’Étude et les Achats. L’accès<br />

aux plans et documents doit être<br />

aisé et conçu afin que les utilisateurs<br />

courants, tels les dépanneurs, préparateurs<br />

des travaux, acheteurs, etc., aient<br />

leur travail facilité par des impressions<br />

rapides.<br />

◆ La Gestion des OT (ordres de travail)<br />

nécessite un travail de conception<br />

important afin que les demandes d’interventions<br />

(de multiples types) soient<br />

correctement associées aux différents<br />

types d’ordres. Cette liaison conditionne<br />

une exploitation rationnelle ultérieure.<br />

◆ La Gestion des Articles (stockés ou<br />

non stockés) exige une compréhension<br />

parfaite du produit par l’informatique<br />

aux fins d’une utilisation optimale.<br />

◆ Les historiques doivent être aisément<br />

accessibles et adaptés aux différents<br />

besoins que sont l’établissement<br />

des coûts, des indicateurs, des ordres<br />

de travail, etc.<br />

Des fonctions<br />

élémentaires<br />

très essentielles<br />

◆ Tout d’abord, prendre en compte et<br />

paramétrer la Criticité des Équipements,<br />

car il s’agit d’une fonction indispensable<br />

à l’optimisation du Préventif,<br />

à la priorisation des programmes de<br />

travaux (hebdomadaires à annuels), à la<br />

priorisation des installations à fiabiliser,<br />

à la gestion des Actifs. Cette fonction<br />

(caractérisée par une échelle de cotation)<br />

est à généraliser sur tous les OT<br />

(ordre de travail).<br />

◆ Le Préventif ne comprend pas seulement<br />

des ordres de travaux de type préventif,<br />

il est issu le plus souvent d’une<br />

étude (souvent papier) de l’équipement<br />

et son existence informatisée est importante<br />

pour visionner rapidement<br />

l’ensemble du « préventif » à jour mis<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

35


GMAO & ERP<br />

Quelques définitions<br />

AMDEC : Analyse des modes de défaillance,<br />

de leurs effets et de leur criticité.<br />

AJA : Analyse journalière des anomalies.<br />

ATA : Analyse Terrain des Anomalies.<br />

DMAI : Définir, Mesurer, Analyser, Improve<br />

(améliorer).<br />

GE : Gros Entretien.<br />

KPI : Key Performance Indicators (Indicateurs<br />

Clefs).<br />

P.C. : Progrès Continu.<br />

REX : Retours d’Expériences.<br />

en œuvre, les besoins d’analyse et d’optimisation.<br />

L’élaboration des ordres de<br />

travail préventifs doit satisfaire à de<br />

nombreuses conditions : répondre à la<br />

logique connue afin d’éviter les formations,<br />

faciliter leur élaboration par les<br />

non-spécialistes, spécifier s’ils nécessitent<br />

ou non l’arrêt de l’équipement<br />

(aux fins de leur ordonnancement), être<br />

associables par corps de métier, être<br />

actifs et interactifs (respect d’un des<br />

principes de base). Les indicateurs afférents<br />

sont prévus.<br />

◆ La <strong>Maintenance</strong> Conditionnelle est<br />

souvent une des fonctions dédiée à un<br />

logiciel séparé, son association étroite<br />

à la GMAO s’avère positive.<br />

◆ La Lubrification impose également<br />

des ordres actifs, interactifs, regroupables<br />

et doit faire l’objet d’un suivi régulier<br />

(exemple : suivi des consommations<br />

d’huile signe avant-coureur d’un<br />

dysfonctionnement). Si la GMAO ne<br />

peut effectuer cette mission, elle doit<br />

être interfaçable avec un logiciel dédié<br />

à cette fonction.<br />

◆ Concernant la Préparation des travaux<br />

: il existe trois types de « modes<br />

opératoires » à l’origine des ordres de<br />

travaux et les conditions à satisfaire<br />

sont très nombreuses : interactivité,<br />

liaison aisée avec les modes opératoires<br />

de consignation, réservation des<br />

pièces et outillages spéciaux, accès aux<br />

plans et impression de ceux-ci, mise en<br />

œuvre de « modèles d’intervention »,<br />

gestion parfois complexe des temps<br />

(SMED*).<br />

◆ La Planification ou/et l’ordonnancement<br />

sont de deux types très différents<br />

à prévoir. Tous deux exigent une<br />

importante interface avec les outils de<br />

gestion des Ressources Humaines afin<br />

de connaître à l’avance la disponibilité<br />

des hommes. Il est nécessaire également<br />

de destiner les « charges hebdomadaires<br />

» à des équipes fonctionnant<br />

différemment : « électromécaniques »<br />

pour les unes, équipes électriques et<br />

mécaniques séparées pour les autres.<br />

La disponibilité des équipements (négociées<br />

annuellement, mensuellement<br />

et hebdomadairement avec les services<br />

de production) doit être intégrée dans<br />

la GMAO.<br />

◆ Le Plan de Charge revêt une importance<br />

qui est primordiale, car cette valeur<br />

conditionne les délais de réalisation<br />

pour production, les délais des achats<br />

directs pour les acheteurs, la gestion de<br />

la sous-traitance de charge, mais aussi<br />

à moyen/long terme la gestion des effectifs<br />

maintenance. Son paramétrage<br />

dans la GMAO est primordial.<br />

◆ Le « Gros Entretien » doit pouvoir<br />

être anticipé sur plusieurs années (actuellement<br />

sept ans à cause de la durabilité<br />

d’importants composants), mais<br />

il est nécessaire de connaître cette durabilité<br />

afin d’optimiser ces « GE » et<br />

anticiper la gestion des actifs.<br />

Bien acheter,<br />

bien exploiter et bien<br />

renouveler<br />

Rénovables : Articles réparables gérés<br />

en stock et à taux de rotation souvent<br />

important.<br />

SMED : Changement rapide d’outil (ou<br />

sous-ensemble) littéralement : Single<br />

Minute Exchange of Die.<br />

TPM : Topo <strong>Maintenance</strong> ou appropriation<br />

des équipements par leurs utilisateurs<br />

incluant la réalisation de la <strong>Maintenance</strong><br />

de niveau 1.<br />

TRS : Taux de Rendement Synthétique.<br />

VHS : Visites Hiérarchiques de Sécurité.<br />

◆ La Gestion et l’élaboration des<br />

Budgets exigent des données survenant<br />

au cours des différents exercices<br />

et des plans d’action (accompagnement<br />

de la situation économique de<br />

l’entreprise).<br />

◆ La Sous-traitance, elle aussi fonction<br />

élémentaire, est traitée au chapitre<br />

3 : GMAO-ERP et Achats/stocks.<br />

2.3. Outils avancés.<br />

◆ La Gestion des Rénovables* doit<br />

être prévue et paramétrée en concertation<br />

avec les outils et les équipes<br />

achats/magasin.<br />

◆ La Gestion des Actifs devient de<br />

plus en plus importante (« bien acheter,<br />

bien exploiter et bien renouveler »).<br />

Cet outil a pour objectifs d’obtenir des<br />

économies substantielles par des renouvellements<br />

appropriés (par exemple,<br />

changement d’un four UHP en lieu et<br />

place d’un important GE, renouvellement<br />

de rames de métro ou de chariots<br />

élévateurs ou leur déclassement<br />

correctement anticipés) ou des durées<br />

de location anticipées (gestion de flottes<br />

louées, etc.). Cet outil implique des<br />

calculs importants et surtout des données<br />

à mettre à jour régulièrement.<br />

Cette fonction est soit intégrée dans<br />

la GMAO, soit interfacée avec un logiciel<br />

dédié.<br />

◆ La Détermination des pièces de rechange<br />

n’est plus « improvisée », mais<br />

fait l’objet de procédures complexes<br />

à paramétrer elles aussi, ou à interfacer<br />

avec un logiciel dédié, ou intégrées<br />

dans l’ERP.<br />

◆ SMED* : son utilisation fréquente<br />

comme outil de progrès continu impose<br />

également soit un paramétrage<br />

prévu, soit un interfaçage anticipé avec<br />

un logiciel dédié.<br />

◆ Les Indicateurs Clef de Performance<br />

(KPI) doivent constituer un tableau de<br />

bord aux fins d’analyses et de communication.<br />

Le dilemme<br />

intégration ou<br />

interfaçage<br />

Selon que le choix se sera porté sur un<br />

ERP ou sur une GMAO indépendante,<br />

il y aura un problème d’intégration ou<br />

d’une interface, mais les relations avec<br />

les autres domaines ou fonctions de<br />

l’entreprise seront à organiser et à paramétrer<br />

dans le système d’information.<br />

◆ Avec Comptabilité/finances : cette<br />

interface concerne les élaborations<br />

36 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


et les suivis des budgets, des<br />

coûts, des prix de revient, etc.,<br />

Les décisions lourdes (report<br />

des GE, d’investissement) sont<br />

à évaluer et à anticiper dans ces<br />

domaines.<br />

◆ Avec Ressources Humaines :<br />

cette interface est appelée à<br />

un important développement<br />

dans le futur. Outre la disponibilité<br />

future des techniciens<br />

évoquée en ordonnancement,<br />

il est de plus en plus important<br />

de suivre les plans de formation<br />

des techniciens selon les<br />

types de travaux qui leur sont<br />

attribués.<br />

◆ Avec Ingénierie/Bureau<br />

d’études : des liens étroits permettent<br />

une optimisation globale<br />

de la maintenance : durabilité<br />

connue et adaptée des<br />

composants, prise en compte<br />

à la conception de la fiabilité,<br />

de la maintenabilité, du préventif<br />

et de la sécurité, suivi de<br />

la mise à jour des plans, standardisation<br />

des composants,<br />

mise en œuvre d’un travail et<br />

d’objectifs communs.<br />

◆ Avec Achats/Magasin, les<br />

avantages d’une GMAO-ERP<br />

sont grands : pièces de rechange<br />

communes entre sites différents,<br />

accès aux stocks des<br />

autres sites en cas de besoin,<br />

regroupements des besoins par<br />

les achats, diminution du nombre<br />

global de sous-traitants, réservation<br />

des pièces et livraisons<br />

anticipées, diminution<br />

concertée des stocks.<br />

◆ Avec les systèmes de Production,<br />

les liaisons ne pourront<br />

que s’accroître ; on assiste<br />

déjà à des fonctions traditionnellement<br />

dévolues à la maintenance,<br />

s’intégrer aux tâches<br />

de production. Il doit être possible<br />

de s’assurer que les demandes<br />

de travail émanant de<br />

la production soient suivies<br />

en commun, ainsi que la programmation<br />

des arrêts d’installations,<br />

accès aux priorisations<br />

des travaux de la charge<br />

hebdomadaire de maintenance,<br />

partage des modes opéra-<br />

toires de consignation, la participation à<br />

la fiabilité et aux suivis des actions. Les<br />

objectifs fixés à <strong>Maintenance</strong> et Production<br />

sont de plus en plus communs (voir<br />

TRS*) et ces indicateurs communs doivent<br />

être prévus.<br />

Plusieurs possibilités existent : GMAO intégrée<br />

dans l’ERP, GMAO couplée avec un<br />

ERP, GMAO sans ERP. Les sociétés importantes<br />

multisites choisiront une GMAO-<br />

ERP. Lorsqu’une GMAO indépendante est<br />

préférée à celle de l’ERP les interfaces nécessitent<br />

moyens et coûts difficiles à évaluer<br />

par avance. Pour les sites petits ou<br />

moyens, des logiciels réputés purement<br />

<strong>Maintenance</strong> s’interfaçant avec RH et<br />

Achats/stocks répondent à l’essentiel du<br />

« cahier des charges ».<br />

Le garant métier,<br />

pilote du projet<br />

Une clef à ces problèmes est l’appropriation<br />

par les utilisateurs de leur GMAO-<br />

ERP. La cellule centrale informatique est<br />

indispensable, mais pilotée par un « garant<br />

métier ».<br />

Concernant l’outil, le rôle du « garant-métier<br />

» est de définir les fonctions à paramétrer<br />

(voir cahier des charges type), faire<br />

les choix proposés par le fournisseur de<br />

logiciel(s), leur interfaçage ou la mise en<br />

œuvre de spécifiques. Concernant l’appropriation,<br />

le déploiement et l’application du<br />

projet, le rôle du garant sera d’établir un<br />

Plan d’Action visant à la concertation avec<br />

les utilisateurs, l’ordre des déploiements,<br />

la création des modules de formation, la<br />

validation par les sites d’options choisies<br />

en respect avec les bonnes pratiques établies<br />

au préalable.<br />

Le garant arbitre entre les propositions<br />

différentes des sites et souvent recherche<br />

les compromis. Il pilote toutes ces actions,<br />

mais en concertation permanente<br />

avec la cellule informatique centrale et<br />

les utilisateurs. Il assure une concertation<br />

permanente avec les sites lors du paramétrage<br />

en central afin d’éviter les rejets liés<br />

à des cultures différentes, des « pratiques<br />

imposées » et favorise une appropriation<br />

progressive.<br />

Sa mission lui impose d’écrire des modules<br />

de formation ciblés et localisés à appliquer<br />

lors des déploiements et des mises<br />

en œuvre ; d’envoyer si nécessaire les renforts<br />

adaptés durant des périodes pouvant<br />

s’avérer longues ; de suivre par des visites<br />

de la cellule centrale les déploiements, et si<br />

nécessaire décider du renfort précédent ; de<br />

faire auditer l’usage du logiciel par l’utilisateur<br />

mensuellement après déploiement ;<br />

enfin d’organiser un Audit (préétabli et documenté)<br />

annuel par des auditeurs préalablement<br />

formés. n<br />

(À suivre)<br />

Par Jean-Paul Aussel<br />

et Claude Savariau,<br />

experts et consultants IPI<br />

(Initiative et Progrès Industriel,<br />

section maintenance)<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

37


Focus<br />

> Mesures<br />

01dB-Metravib :<br />

Mesurer la pollution<br />

sonore pour la combattre<br />

Préserver l’environnement, ce n’est pas seulement une question de qualité<br />

de l’air ou de protection de la nature : c’est aussi une affaire de bruits et de<br />

vibrations générés par l’activité humaine. Mais comment protéger notre<br />

environnement sonore ?<br />

On attribue tout naturellement<br />

la pollution sonore<br />

et vibratoire à la circulation<br />

routière, ferroviaire<br />

ou aérienne, mais on n’oubliera pas non<br />

plus l’ensemble des activités industrielles<br />

et des chantiers qui constituent une<br />

« pollution » des plus importantes, souvent<br />

insidieuse. On accorde rarement<br />

à cette pollution jugée inévitable l’attention<br />

nécessaire et qui permettrait<br />

de rechercher les moyens d’en limiter<br />

les effets ou d’en réduire la source. La<br />

première étape est de dresser un juste<br />

diagnostic, et donc tout d’abord de la<br />

mesurer.<br />

Le bruit et les vibrations, c’est le rayon<br />

de 01dB-Metravib : cette société bien<br />

connue de nos lecteurs est experte en<br />

la matière et a développé une grande<br />

maîtrise des phénomènes sonores et<br />

vibratoires au service de l’environnement,<br />

dans le domaine industriel, bien<br />

sûr, mais aussi dans tous les aspects de<br />

la vie professionnelle.<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

conditionnelle et<br />

vibro-acoustique<br />

Les solutions proposées par la Business<br />

Unit 01dB, branche spécialisée dans les<br />

activités environnementales, s’étendent<br />

sur un large spectre d’applications lui<br />

permettant de concevoir et d’exploi-<br />

ter en mode plus silencieux, d’identifier<br />

le bruit des équipements, véhicules<br />

et machines ou encore de prévenir<br />

les effets du bruit et des vibrations sur<br />

les personnels, ou de traiter l’acoustique<br />

des locaux et du bâtiment. L’entreprise<br />

participe ainsi à l’amélioration<br />

des conditions de travail par un suivi<br />

de l’exposition au bruit, et contribue à<br />

l’environnement sonore aux abords des<br />

sites et à la qualité de vie des riverains.<br />

Ses experts « Bruit et Vibrations » accompagnent<br />

les entreprises et pourront<br />

modéliser les sites pour les aménager<br />

« durablement ».<br />

Pouvant se flatter de proposer « l’offre<br />

la plus complète du marché », 01dB-Metravib<br />

vise à proposer des produits à la<br />

fois innovants et simples d’utilisation<br />

tels Oper@, Blue Solo, Choralis, NetdB,<br />

CadnaA, Wed007 ou Vib008, ainsi que<br />

des services associés particulièrement<br />

appréciés par les clients. « Cette offre<br />

est adaptée à tous les secteurs, environnement,<br />

industrie, aéronautique,<br />

automobile, ferroviaire, naval, BTP, sans<br />

oublier les parcs d’éoliennes ou les sites<br />

de loisirs, en plein essor actuellement »,<br />

précise-t-on chez 01dB-Metravib.<br />

La clef du succès ? « Sans doute sa parfaite<br />

connaissance des techniques vibroacoustiques.<br />

» Car la maîtrise des vibrations<br />

et de l’acoustique influe dans de<br />

nombreux domaines, ce que n’ignorent<br />

pas les professionnels de la maintenance<br />

: ils savent l’apport de 01dB-Metravib<br />

dans le développement du concept de<br />

maintenance conditionnelle. C’est en<br />

se fondant principalement sur l’analyse<br />

vibratoire que la société est à même<br />

d’assurer la surveillance des machines<br />

et de proposer des diagnostics fiables et<br />

précis qui anticiperont les dysfonctionnements<br />

et éviteront les pannes.<br />

L’environnement est également un secteur<br />

privilégié d’application de ces technologies<br />

tant pour la gestion de l’environnement<br />

sonore que pour la production<br />

d’énergie avec des solutions de<br />

surveillance spécifique pour les parcs<br />

éoliens déjà cités. Un utilisateur important<br />

et peut-être méconnu des phénomènes<br />

acoustiques est la Défense, pour<br />

les applications en matière de détection<br />

de tirs, de détection d’intrusion,<br />

de surveillance de zone (et notamment<br />

la Marine nationale, pour la détection<br />

sous-marine). n F. P.<br />

DR<br />

38 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


Focus<br />

> Mesures<br />

La location pour mesurer<br />

le bruit à moindre coût<br />

Cirrus France propose la location de ses instruments de mesure du bruit<br />

à partir de son site Internet. Ce service répond à une véritable attente<br />

des entreprises en leur permettant de satisfaire aux nouvelles exigences<br />

réglementaires sans alourdir leur plan d’investissement.<br />

« La location d’instruments<br />

acoustiques a beaucoup<br />

d’avenir en France, et<br />

cela pour deux raisons<br />

principales, explique Vincent Langlard,<br />

directeur de Cirrus France. En premier<br />

lieu, l’intégration en 2006 de la directive<br />

européenne sur le bruit dans le code<br />

du travail français abaisse les niveaux de<br />

bruits moyens de 90 dB(A) à 85 dB(A).<br />

Cela amène les dirigeants d’entreprises<br />

et les chefs d’établissements, tant publics<br />

que privés, à prendre plus au sérieux les<br />

dangers liés au bruit. » Et à considérer les<br />

risques de procès dans les cas avérés de<br />

surdité professionnelle. « En second lieu,<br />

poursuit M. Langlard, l’acquisition d’un<br />

instrument acoustique dont la précision<br />

est conforme aux normes françaises représente<br />

un investissement plutôt conséquent<br />

et de nombreuses entreprises, tout<br />

en voulant se conformer à la loi, ne sont<br />

pas prêtes à faire cette dépense. »<br />

Essayer avant<br />

d’acheter<br />

À la question « faut-il acheter un instrument<br />

acoustique ou bien le louer ? », Cirrus<br />

France répond en proposant la formule<br />

« essayer avant d’acheter ». Une<br />

formule qui offre à ses clients le choix<br />

entre une simple location et une location-vente.<br />

Les entreprises disposant<br />

d’un budget limité ou désirant tester<br />

les instruments avant d’en faire l’acquisition<br />

formelle peuvent désormais<br />

le faire à moindre coût. Ces solutions<br />

vont dans le sens de l’amélioration de<br />

la prévention des risques auditifs au<br />

travail, ce qui est le cœur de la mission<br />

de Cirrus France.<br />

« La location d’instruments acoustiques<br />

nécessite de la part de l’entreprise qui le<br />

propose d’avoir un service réactif, souple<br />

et professionnel. » Le réseau international<br />

de Cirrus dispose d’une longue<br />

expérience dans ce domaine. Les instruments<br />

loués sont vérifiés entre chaque<br />

location et sont livrés avec leur certificat<br />

d’étalonnage et leur calibreur acoustique.<br />

Ces aspects sont très importants,<br />

car les mesures effectuées doivent pouvoir<br />

être acceptées et reconnues par les<br />

organismes contrôleurs.<br />

Les instruments disponibles à la location<br />

sont des sonomètres intégrateurs<br />

en kit complet ou en kit environnemental<br />

et des kits exposimètres<br />

sans fil de type « doseBadge<br />

» en version standard<br />

ou ATEX. La location inclut les<br />

instruments de calibration,<br />

les certificats d’étalonnage<br />

valides, l’installation<br />

et l’utilisation des<br />

logiciels associés ainsi<br />

que les frais postaux. La<br />

durée minimale de location<br />

est d’une semaine,<br />

c’est-à-dire sept jours<br />

hors temps de transport.<br />

Le client reçoit l’équipement<br />

le vendredi afin de le<br />

prendre en main, puis le renvoie<br />

le lundi en huit.<br />

La formule « Essayer avant d’Acheter »<br />

prévoit en outre une remise commerciale,<br />

en cas d’achat dans le mois qui<br />

suit la location, du montant équivalent<br />

à une semaine de location. Les tarifs<br />

sont disponibles sur le site internet cirrusresearch.fr<br />

à la rubrique « location ».<br />

Convaicu de la pertinence de cette offre,<br />

Cirrus a décidé de la développer en<br />

doublant le nombre d’instruments disponibles<br />

pour la rentrée 2009. n<br />

F. P.<br />

Les kits<br />

complets sont<br />

disponibles à la<br />

location<br />

DR<br />

40 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


Pratique<br />

> Sécurité<br />

Le nouvel étiquetage<br />

des produits chimiques<br />

entre en vigueur<br />

Le nouveau système européen de classification et d’étiquetage des produits<br />

chimiques modifie sensiblement les repères et les habitudes des entreprises.<br />

L’INRS a largement relayé en France son entrée en vigueur.<br />

Publié le 31 décembre<br />

2008 au Journal<br />

officiel de l’Union<br />

européenne, le règlement<br />

européen CLP (Classification,<br />

Labelling and Packaging)<br />

organise l’application en Europe<br />

du Système général harmonisé de<br />

classification et d’étiquetage des<br />

produits chimiques (SGH). Depuis<br />

cette année, les opérateurs peuvent<br />

voir apparaître de nouvelles<br />

étiquettes, avec notamment de<br />

nouveaux pictogrammes et des<br />

mentions de danger en remplacement<br />

des symboles et des phrases<br />

de risque habituels. Outre la<br />

définition de nouvelles règles<br />

de classification, d’emballage et<br />

d’étiquetage, le règlement prévoit<br />

l’établissement d’une liste de<br />

substances avec classification et<br />

étiquetage européens harmonisés<br />

et d’un inventaire des classifications<br />

et des étiquetages.<br />

SGH et CLP, pour<br />

quoi faire ?<br />

Il fixe aussi de nouvelles obligations<br />

de transmission d’information<br />

pour les fabricants et importateurs<br />

de substances chimiques.<br />

Les ancien et nouveau systèmes<br />

coexisteront durant une période<br />

transitoire, la mise en œuvre du<br />

nouveau système s’achevant en<br />

2015.<br />

Le SGH répond aux besoins de<br />

certains États qui ne disposaient<br />

pas de système de classification<br />

et d’étiquetage. Par ailleurs, plusieurs<br />

systèmes de classification<br />

et de communication sur les<br />

dangers des produits chimiques<br />

coexistent à l’échelle internationale.<br />

Selon le pays où il est mis<br />

sur le marché, un même produit<br />

peut ainsi avoir des étiquettes et<br />

des fiches de données de sécurité<br />

différentes. Cette hétérogénéité<br />

pèse sur l’activité des entreprises<br />

qui commercialisent des produits<br />

chimiques et sont tenues de rédiger<br />

des documents conformes à<br />

chaque réglementation locale.<br />

Le SGH permettra d’améliorer la<br />

protection de la santé et de l’environnement<br />

grâce à un système<br />

de communication des dangers<br />

universel et facile à comprendre.<br />

Il fournira également un cadre reconnu<br />

et facilitera le commerce<br />

international des produits chimiques.<br />

Enfin, ce système unique<br />

réduira les démarches nécessaires<br />

à l’évaluation des dangers des<br />

produits.<br />

Notons que si le SGH a vocation<br />

à devenir le système unique de<br />

classification et d’étiquetage à<br />

l’échelle mondiale, son application<br />

n’a pas de caractère obligatoire.<br />

Chaque pays est libre de<br />

l’adopter ou non. Certains pays<br />

peuvent également choisir de<br />

n’adopter que certains modules<br />

du SGH. En théorie, plusieurs systèmes<br />

d’étiquetage peuvent ainsi<br />

continuer à coexister.<br />

Le règlement CLP (« Classification,<br />

Labelling and Packaging »<br />

ou classification, étiquetage et<br />

emballage) traduit la mise en<br />

application des recommandations<br />

du SGH en Europe dans<br />

les secteurs du travail et de la<br />

consommation. Il reprend la très<br />

grande majorité des dispositions<br />

du SGH.<br />

Le règlement redéfinit les dangers<br />

et les répartit en 28 classes.<br />

De plus, les règles de classification<br />

des produits changent ainsi<br />

que les informations figurant<br />

sur les étiquettes. Les étiquettes<br />

actuelles vont progressivement<br />

disparaître pour laisser place à<br />

un nouvel étiquetage avec lequel<br />

entreprises et salariés vont devoir<br />

se familiariser.<br />

Tout ce qui va<br />

changer…<br />

Les principales nouveautés pour<br />

l’étiquette de sécurité sont l’apparition<br />

de nouveaux pictogrammes<br />

de danger, de forme losange<br />

et composés d’un symbole noir<br />

sur un fond blanc bordé de rouge,<br />

et l’ajout de mention d’avertissement<br />

indiquant la gravité du danger<br />

(« DANGER », pour les pro-<br />

42<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


duits les plus dangereux, et « ATTEN-<br />

TION »). Les étiquettes comporteront<br />

également des mentions de danger (ex. :<br />

« Mortel par inhalation ») en remplacement<br />

des phrases de risque (phrases R)<br />

et des nouveaux conseils de prudence<br />

(ex. : « Éviter tout contact avec les yeux,<br />

la peau ou les vêtements »).<br />

Le règlement ne s’applique pas à la totalité<br />

des produits chimiques, sont exclus,<br />

par exemple, les produits radioactifs,<br />

les déchets, les médicaments, les<br />

produits cosmétiques, les additifs et<br />

arômes alimentaires. En outre, le règlement<br />

CLP ne s’applique pas au transport<br />

des marchandises dangereuses qui disposent<br />

déjà de règles harmonisées.<br />

Il faut souligner qu’il n’y a pas de correspondance<br />

systématique entre l’ancien<br />

et le nouveau système. Le règlement<br />

CLP a défini des tableaux de conversion<br />

qui permettent de passer de la classification<br />

préexistante à la nouvelle. Mais<br />

ces tableaux ne couvrent pas tous les<br />

dangers.<br />

Le règlement CLP est entré en vigueur<br />

le 20 janvier 2009. Il prévoit<br />

néanmoins une période de transition<br />

durant laquelle l’ancien et le nouveau<br />

« Il n’y a pas de correspondance<br />

systématique entre l’ancien et le<br />

nouveau système »<br />

système de classification coexisteront.<br />

Sauf dispositions particulières prévues<br />

par le texte, la mise en application du<br />

nouveau règlement deviendra obligatoire<br />

à partir du 1 er décembre 2010<br />

pour les substances et du 1 er juin 2015<br />

pour les mélanges. Les fournisseurs<br />

peuvent néanmoins anticiper ce changement<br />

et adopter le nouveau dispositif<br />

dès à présent. Mais, pour éviter<br />

toute confusion, les produits ne peuvent<br />

porter de double étiquetage. Au<br />

1 er juin 2015, le système préexistant<br />

sera définitivement abrogé et la nouvelle<br />

réglementation sera la seule en<br />

vigueur.<br />

L’impact de ce changement est loin<br />

d’être anodin, notamment pour les fabricants<br />

et les importateurs qui devront<br />

reclasser leurs produits et mettre à jour<br />

les étiquettes et les fiches de données<br />

de sécurité de leurs produits. De plus, ils<br />

auront l’obligation de notifier les classifications<br />

de certaines de leurs substances<br />

à l’Agence européenne des produits<br />

chimiques. Toutes les entreprises qui<br />

utilisent des produits chimiques sont,<br />

elles aussi, directement concernées.<br />

Leurs personnels devront en effet se<br />

familiariser avec les nouvelles étiquettes,<br />

savoir les lire et les comprendre,<br />

voire ré-étiqueter les produits qu’ils reconditionnent.<br />

n<br />

F. P. avec INRS<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

43


Pratique<br />

> Location<br />

Une réponse pertinente<br />

En temps de crise, les entreprises doivent plus que jamais faire preuve de<br />

créativité, tout en axant leurs priorités sur la flexibilité. Le contexte actuel<br />

va donc les inciter à transformer les charges fixes en coûts variables, ce<br />

que permet notamment le recours à la location. Très pertinente, cette<br />

alternative permet en outre de bénéficier de prestations et d’équipements<br />

sur mesure.<br />

Dans le contexte économique<br />

actuel, les entreprises<br />

vont chercher à optimiser<br />

leurs investissements, alléger<br />

leur trésorerie et améliorer leur<br />

rentabilité. Grâce à la location de matériel,<br />

les professionnels privilégient la<br />

réduction des investissements en les<br />

Un large choix<br />

de matériels performants et<br />

de qualité<br />

concentrant sur leur cœur de métier. De<br />

plus, louer son matériel permet de répondre<br />

aux fluctuations des besoins de<br />

travaux et des chantiers, avec des coûts<br />

maîtrisés et sans charges fixes. Plus besoin<br />

de mobiliser des fonds propres qui<br />

peuvent alors être consacrés à des investissements<br />

plus stratégiques…<br />

La location, c’est également l’accès<br />

facile et immédiat et la disponibilité<br />

permanente d’une gamme élargie<br />

d’équipements performants, de matériels<br />

nouveaux à tester et à découvrir…<br />

avec l’assurance<br />

d’une bonne gestion<br />

prévisionnelle.<br />

Ainsi, avec un parc<br />

de plus de 200 000<br />

matériels (en 2008),<br />

représentant près de<br />

1 000 références, Loxam a su répondre<br />

à la demande croissante des entreprises<br />

d’externaliser l’achat, la gestion et<br />

l’entretien de leur parc matériel. Ces efforts<br />

continus se traduisent par la mise<br />

Énergie en location professionnelle<br />

La gamme Rental Power de SDMO<br />

Créé en 1966 et 3 e producteur mondial de groupes électrogènes, SDMO Industries<br />

compte cinq sites de production en France et propose ses solutions de location<br />

: la gamme Rental Power décline de nombreuses solutions énergie, groupes<br />

électrogènes et mâts d’éclairage pour tous les besoins de l’industrie. Ainsi, le<br />

container CIR 20 Dry conjugue grande capacité, faible niveau sonore (80 dB à<br />

un mètre) et grande maniabilité. Jusqu’alors seulement disponible en version<br />

High Cube, il est proposé en version Dry. D’une hauteur de 2,59 m, ce container<br />

est facilement transportable et s’adapte à la majorité des itinéraires routiers,<br />

sans nécessiter le recours à une remorque rabaissée. À noter que SDMO propose<br />

aussi une version dédiée du contrôle de commande : le Kerys Location. Intuitif<br />

et simple d’utilisation, il permet aux utilisateurs mêmes néophytes d’exploiter<br />

au mieux un groupe électrogène à l’aide d’un sélecteur de configuration et de<br />

couplage présélectionnés.<br />

à disposition permanente d’un matériel<br />

récent et toujours à la pointe de<br />

l’innovation. L’offre location de Loxam<br />

s’accompagne également de nombreux<br />

services venant alléger les postes maind’œuvre<br />

: transport du matériel jusqu’au<br />

chantier, maintenance sur site, ateliers<br />

et services après-vente, gestion des<br />

consommables et accessoires adaptés<br />

au matériel.<br />

Louer son matériel en<br />

toute sécurité<br />

Face aux nouvelles réglementations, la<br />

mise en œuvre et le suivi réglementaire<br />

de certains matériels deviennent<br />

de plus en plus contraignants pour les<br />

entreprises. L’ensemble du personnel<br />

doit être formé à son utilisation, des<br />

contrôles obligatoires réguliers effectués.<br />

Tout cela constitue du temps et<br />

des coûts difficiles à rentabiliser. Avec<br />

les solutions location, souligne-t-on<br />

chez Loxam, chaque professionnel a<br />

l’assurance d’utiliser un matériel de<br />

qualité et conforme à la réglementation,<br />

pour des chantiers réalisés<br />

en toute sérénité. En effet, pour une<br />

qualité et une fiabilité optimales du<br />

matériel, l’ensemble du parc Loxam<br />

fait l’objet d’entretiens et de contrôles<br />

systématiques, dans le respect des<br />

procédures techniques communes à<br />

l’ensemble des agences qui sont certifiées<br />

Iso 9001.<br />

Souplesse et réactivité vont de pair avec<br />

le métier de loueur. Savoir accompagner<br />

ses clients partout et à tout moment<br />

est l’un des éléments qui carac-<br />

44<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


térise le savoir-faire Loxam.<br />

En 5 ans, le réseau Loxam a<br />

été multiplié par deux, avec<br />

aujourd’hui 543 agences,<br />

offrant une solution location<br />

à proximité de chaque<br />

chantier. La location c’est<br />

aussi répondre à des attentes<br />

multiples en s’adressant<br />

à des entreprises de toutes<br />

tailles. C’est pourquoi Loxam<br />

a créé des formules spécifiques<br />

comme les contrats de<br />

location de moyenne et longue<br />

durée (Minilease et Superlease)…<br />

Une grande<br />

diversité<br />

d’équipements<br />

Dans le secteur industriel,<br />

la maîtrise de la température<br />

de l’air et des fluides représente<br />

un élément clé du<br />

fonctionnement des chaînes<br />

de fabrication. Or de nombreux<br />

secteurs d’activités<br />

sont confrontés à un nombre<br />

important de facteurs<br />

risquant de perturber leur<br />

production : pannes, rupture<br />

ou faiblesse de l’approvisionnement<br />

en froid,<br />

maintenance ou réparation<br />

des installations industrielles,<br />

maintien de la qualité<br />

pendant la saison chaude…<br />

Loxam Power propose une<br />

gamme entièrement dédiée<br />

au froid, offrant des solutions<br />

de secours ou d’apport complémentaire<br />

répondant aux<br />

exigences des process industriels.<br />

Ainsi, l’industriel dispose<br />

de solutions de secours<br />

rapides et efficaces, que ce<br />

soit en cas de panne ou de<br />

casse du groupe froid existant,<br />

pour la réalisation d’un<br />

appoint frigorifique en cas de<br />

pics de chaleurs ou de production,<br />

lors des opérations<br />

de maintenance des installations<br />

ou tout simplement<br />

pour tester un matériel avant<br />

investissement…<br />

Produit phare de la gamme<br />

Layher<br />

35 000 tonnes d’échafaudages<br />

Selon Layher, différentes motivations conduisent à louer : besoin de compléter un<br />

stock pour répondre à un chantier important mais ponctuel, ou louer dans une optique<br />

de gestion de trésorerie. Son parc<br />

location ayant plus que doublé en 10<br />

ans (35 000 tonnes en 2009), tous les<br />

équipements sont représentés : Universel,<br />

EuroFaçadacier, EuroFaçadalu,<br />

garde-corps, ainsi que les accessoires<br />

associés. Chacune des neuf agences<br />

françaises possède son propre stock<br />

destiné à la location. Les systèmes<br />

d’échafaudages sont ainsi disponibles<br />

sous 48 heures au départ.<br />

« La location offre la garantie d’avoir<br />

toujours un matériel sain grâce à une gestion qualitative selon une procédure Iso<br />

9001 », prévient-on chez Layher. L’entreprise utilisatrice peut également faire appel<br />

au bureau d’études pour les configurations les plus élaborées et à son réseau<br />

national de professionnels agrées pour le montage-démontage.<br />

froid Loxam Power, les groupes de production<br />

d’eau glacée (dit également<br />

« chillers ») : d’une puissance unitaire<br />

de 60 kW à 650 kW, ils sont utilisés<br />

pour le conditionnement d’air de locaux<br />

ou le refroidissement des liquides<br />

industriels. Associées aux groupes de<br />

production d’eau glacée, les centrales<br />

de traitement d’air, d’une puissance de<br />

36 kW à 180 kW, offrent une solution<br />

complémentaire de refroidissement ou<br />

de chauffage des bâtiments industriels.<br />

Les climatiseurs réversibles disponibles<br />

de 26 kW à 85 kW sont spécialement<br />

conçus pour faire face à de grandes différences<br />

de température et à des débits<br />

d’air variables. Loxam Power offre un<br />

service global qui comprend le transport,<br />

l’installation des matériels, la passation<br />

des consignes d’utilisation, la mise en<br />

route, la conduite des opérations, la formation,<br />

l’entretien périodique… n<br />

DR<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

45


Reportage<br />

> Sur le site industriel 3M de Beauchamp<br />

Lean et TPM<br />

au quotidien<br />

La TPM n’est pas une fin en soi.<br />

Sur le site de Beauchamp, elle<br />

concourt à redessiner les relations<br />

entre mainteneurs et opérateurs<br />

au sein d’une usine Lean, et vise à<br />

permettre une organisation<br />

de la production plus flexible et<br />

plus réactive.<br />

DR<br />

On sait que 3M est un expert<br />

reconnu en matière<br />

d’abrasifs et le spécialiste<br />

mondial des colles et adhésifs.<br />

Trouvaille hasardeuse et géniale,<br />

son Post-it est l’un des produits les plus<br />

copiés dans le monde de la papeterie<br />

(voir le site post-itetmoi.fr). Ce jour-là,<br />

Philippe Ciserchia, directeur marchés<br />

pour l’industrie 3M France, conviait la<br />

presse à une visite d’exception : au cœur<br />

du site de production des abrasifs et<br />

adhésifs 3M, à Beauchamp (Val-d’Oise).<br />

« Cette rencontre a pour objectif de décrypter<br />

les processus industriels de 3M,<br />

d’apporter le point de vue d’experts et<br />

d’échanger sur les nouveautés et évolutions<br />

du marché industriel », avait-il<br />

promis. La promesse fut tenue, avec<br />

la participation de l’ensemble des responsables<br />

du site. Sauf à propos de la<br />

composition de certaines « sauces »<br />

en cours d’élaboration au centre de recherche,<br />

reconnaissons que notre curiosité<br />

fut satisfaite, et qu’il fut répondu<br />

à toutes les questions.<br />

Outre Philippe Ciserchia, la visite fut<br />

commentée par Christophe Crampon,<br />

directeur général des marchés industrie<br />

et transport 3M France, Anne Johannin,<br />

directrice marketing abrasifs, Rémy Noblet,<br />

directeur marketing adhésifs, Jean-<br />

Yves Horriot, direction de production<br />

Scotch-Brite, Frédéric Roux, directeur<br />

du centre technique européen des nontissés,<br />

et Éric Soyer, directeur technique<br />

des marchés industrie et transport. Ils<br />

furent secondés par des hommes de<br />

terrain présents sur le site. C’est d’eux<br />

tous que je tiens les informations rapportées<br />

ci-après.<br />

Le plus grand site<br />

français<br />

Lors de ces visites de groupe, la difficulté<br />

pour un journaliste, c’est de sélectionner,<br />

dans la masse des informations<br />

qui nous sont délivrées à tous,<br />

les éléments propres à composer un<br />

sujet suffisamment original pour ne pas<br />

risquer de se retrouver dans tous les<br />

articles des confrères. En retenant la<br />

gestion de la maintenance, il me semble<br />

avoir trouvé un angle sinon original<br />

du moins propre à susciter votre intérêt.<br />

Et, pendant la visite de la chaîne de<br />

production, en me ménageant des sortes<br />

d’interviews privées avec nos hôtes,<br />

je m’assurais d’une sorte d’exclusivité.<br />

C’est notre plus-value journalistique,<br />

elle flatte toujours notre vanité.<br />

Encore un mot en préambule : ce reportage<br />

ayant été réalisé avant la crise que<br />

l’on connaît aujourd’hui, il est fort possible<br />

que l’organisation de la production<br />

et de la maintenance décrite en ait été<br />

affectée. Néanmoins, la rareté d’un tel<br />

témoignage nous a paru justifier sa publication<br />

quels que soient les changements<br />

que l’actualité y aura apportés.<br />

Créée en 1951, l’usine de Beauchamp<br />

(Val-d’Oise) est, avec un effectif de 551<br />

collaborateurs au moment de notre visite,<br />

le plus grand site de 3M France qui<br />

en compte 11 dans l’Hexagone. Production<br />

: abrasifs, disques, rouleaux et tampons<br />

Scotch-Brite pour l’entretien professionnel<br />

et le traitement de surfaces<br />

industrielles, rubans adhésifs industriels<br />

et électriques, notes Post-it, rubans adhésifs<br />

Scotch Magic. Les deux tiers de la<br />

production sont destinés à l’exportation<br />

vers d’autres pays européens. Distinction<br />

particulière, la R&D est assurée sur le site<br />

même par un centre technique clients<br />

(CTC), centre de recherche européen pour<br />

les produits non tissés. Le site est titulaire<br />

des certifications ISO 9002 depuis 1990,<br />

ISO 14001 depuis 1998.<br />

46<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


DR<br />

3M compte deux usines en Europe<br />

réalisant le même type de produits<br />

pour l’ensemble du continent,<br />

et donc plus ou moins en<br />

compétition. Beauchamp jouit<br />

d’un avantage, c’est la présence<br />

d’un centre technique à proximité<br />

de l’usine. Objets des recherches<br />

: des abrasifs avec des<br />

agressivités différentes, des colles<br />

fugitives…<br />

Le process est continu, l’équipement<br />

doit donc être en permanence<br />

en état de fonctionnement,<br />

sur cinq, voire sept jours par semaine<br />

selon la charge, et 24 heures<br />

sur 24, sans arrêt pendant la<br />

semaine de travail. La production<br />

est assurée par des équipes autonomes,<br />

sans maîtrise ni encadrement,<br />

de sept à huit opérateurs<br />

accompagnés de ressources dédiées<br />

en matière de maintenance<br />

de proximité, c’est-à-dire en général<br />

un ou deux techniciens de<br />

maintenance rattachés au plus<br />

près de la production.<br />

Le client au cœur<br />

de l’organisation<br />

Il y a plusieurs années qu’a été<br />

lancé un chantier 5 S, décliné en<br />

huit phases : ranger, décrasser,<br />

rendre évident, être discipliné,<br />

etc. Mais l’on est tout d’abord<br />

frappé, dès que l’on pénètre dans<br />

les ateliers, par l’omniprésence<br />

des panneaux « qualité environnement<br />

sécurité » et des tableaux<br />

d’informations, sur les<br />

statistiques de production et les<br />

performances de la maintenance :<br />

un management visuel toujours à<br />

portée des opérateurs. Mais nous<br />

y reviendrons…<br />

Le leitmotiv, la ligne directrice de<br />

l’organisation industrielle, c’est<br />

la proximité du client, nous explique-t-on,<br />

répondre sans délai,<br />

ou dans les délais les plus courts<br />

aux exigences du marché, aux<br />

besoins des clients, tel est l’objectif<br />

ultime qui impose la réactivité<br />

de l’outil de production.<br />

C’est pour obtenir cette réactivité<br />

de la production qu’ont<br />

été mis en œuvre des outils<br />

et des méthodologies de type<br />

« lean management » visant à<br />

traquer les non-valeurs ajoutées<br />

du point de vue du client.<br />

La stratégie d’organisation recherchée<br />

visait donc à donner<br />

aux opérateurs cette autonomie<br />

qui permet leur mobilisation et<br />

facilite une réaction extrêmement<br />

rapide.<br />

Christophe<br />

Crampon,<br />

DG des<br />

marchés<br />

industrie et<br />

transport 3M<br />

France<br />

Assurer la<br />

réactivité<br />

de l’outil de<br />

production<br />

Au niveau des équipements, cela<br />

s’est traduit par la mise en œuvre<br />

d’une politique TPM gérée par les<br />

opérateurs eux-mêmes, sachant<br />

que les meilleures idées sont souvent<br />

les plus simples et viennent<br />

du terrain et de la pratique la plus<br />

concrète. Quelques exemples :<br />

dans une armoire, l’ensemble<br />

des recettes utilisables dans la<br />

fabrication des produits ont été<br />

affectées d’une bande bleue ou<br />

blanche permettant d’en assurer<br />

le bon rangement et donc leur<br />

identification à tout moment…<br />

Le management visuel immédiatement<br />

et directement perceptible<br />

sur le poste de travail évite le<br />

recours à l’informatique, nécessairement<br />

plus lourde à gérer, ou<br />

le recours à des armoires de dossiers<br />

papier au rangement et à la<br />

disponibilité problématiques : la<br />

bonne information est toujours<br />

et immédiatement accessible en<br />

cas de besoin.<br />

Autre exemple d’optimisation :<br />

il a été constaté que l’on passait<br />

beaucoup de temps au nettoyage<br />

des machines, ce qui retardait<br />

la réalisation d’autres<br />

tâches tout aussi importantes.<br />

À l’initiative des opérateurs, les<br />

portes des machines ont été enlevées<br />

chaque fois que cela était<br />

possible sans nuire à la sécurité<br />

ou au fonctionnement normal de<br />

DR<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

47


Reportage<br />

l’équipement, ce qui facilite les<br />

accès pour les interventions de<br />

nettoyage tout en permettant un<br />

contrôle visuel continu qu’empêchaient<br />

les portes fermées. Leçon<br />

à tirer : « Nous nous efforçons de<br />

faire des choses simples, mais des<br />

choses qui marchent », ou voilà<br />

comment mille petites améliorations<br />

peuvent apporter davantage<br />

de productivité qu’un grand<br />

changement…<br />

Le plus simple,<br />

le plus efficace<br />

Les équipements donnent lieu à<br />

des projets dont la gestion et les<br />

procédures ont été entièrement<br />

revues, dans un sens de simplification<br />

et afin de s’assurer de<br />

bien communiquer l’état des projets<br />

à l’ensemble des opérateurs<br />

concernés.<br />

« Auparavant, nous faisions de la<br />

gestion de projets sur de magnifiques<br />

fichiers Excel… qui restaient<br />

dans l’ordinateur du responsable<br />

», se rappelle ce manager.<br />

Un premier progrès a consisté à<br />

mettre le fichier en question en<br />

libre-service sur un serveur. Malheureusement,<br />

dès la fin d’une<br />

réunion, le fichier est fermé et<br />

tout le monde en oublie rapidement<br />

le contenu…<br />

On en est venu alors à quelque<br />

chose de plus simple : un planning<br />

visuel de l’avancement des<br />

projets. Le rapporteur du point<br />

projet ne le réalise pas isolé, en<br />

salle, face à son micro-ordinateur,<br />

mais au sein même de l’atelier et<br />

l’ensemble des opérateurs peut<br />

prendre connaissance immédiate<br />

et permanente des points d’avancement<br />

des projets.<br />

Responsabilité<br />

partagée<br />

de l’équipement<br />

Autre avantage : une liste garantit<br />

la bonne fin des projets et, à cette<br />

liste de projets, il faudra enlever<br />

un projet pour pouvoir en ajouter<br />

un nouveau. Ces méthodes simples<br />

de management visuel ont<br />

Le planning<br />

visuel<br />

sensibilise<br />

chaque<br />

opérateur sur<br />

l’avencement<br />

des projets<br />

fait gagner beaucoup en visibilité,<br />

en transparence et en transmission<br />

de l’information. C’est avant<br />

tout la communication avec les<br />

opérateurs qui a été grandement<br />

améliorée, donc au final l’efficacité<br />

de l’ensemble.<br />

Quatre équipes se succèdent sur<br />

les équipements. Chacune de ces<br />

équipes a été déclarée « propriétaire<br />

» d’une zone de la machine<br />

et « locataire » des autres parties<br />

de l’équipement. Cette organisation<br />

partagée et participative<br />

rend chaque équipe responsable<br />

de zones parfaitement définies<br />

d’intervention sur l’équipement<br />

et, par réciprocité, lui fait obligation<br />

de respecter les zones attribuées<br />

aux autres équipes.<br />

Le sentiment de responsabilité<br />

partagée est également renforcé<br />

par les panneaux déclinant les<br />

diverses activités liées à la TPM,<br />

les dates de formation des équipes,<br />

de même que les différents<br />

indicateurs : affichage et évolution<br />

mensuelle du MTTR (temps<br />

moyen d’intervention pour réparation)<br />

en minutes, et du MTBF<br />

(temps moyen entre arrêts) en<br />

heures, suivi des taux de pannes,<br />

des taux déchet qualité, de la vitesse<br />

de production machine, des<br />

arrêts planifiés ou non… Chaque<br />

ligne de production a son TRM.<br />

Si la TPM est d’application ancienne<br />

sur le site, pratiquement<br />

« Traquer les non-valeurs<br />

ajoutées du point de vue de nos<br />

clients »<br />

depuis le début, l’accent est désormais<br />

porté sur le Lean Management.<br />

L’effort est ainsi porté<br />

sur la capacité au changement de<br />

format sur machine et au changement<br />

de types de production<br />

pour répondre de façon réactive<br />

à la demande, ce qui est devenu<br />

l’objectif quasi obsessionnel de<br />

la direction.<br />

Le taux d’arrêt oscille entre 6 et<br />

7 %. Il faut dire qu’il y a sur ce<br />

site deux process très différents,<br />

d’une part la fabrication d’abra-<br />

DR<br />

48<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


Frédéric Roux, directeur du centre<br />

technique européen des non-tissés<br />

sifs en nappes et, d’autre part, la<br />

fabrication de disques abrasifs.<br />

Au quotidien, la maintenance de<br />

premier niveau, le dépannage en<br />

production et y compris le préventif<br />

de premier niveau sont<br />

assurés par les opérateurs euxmêmes.<br />

Il s’agit en quelque sorte<br />

« d’automaintenance ». L’équipe<br />

de maintenance assure le second<br />

niveau qui concerne les interventions<br />

de dépannage plus lourdes,<br />

l’optimisation, l’amélioration et<br />

le préventif en accord avec les<br />

gammes de maintenance. Les<br />

équipes de nuit, à partir de 17<br />

ou 18 heures, pourront faire appel<br />

en cas de besoin à la maintenance<br />

qui se déplace alors à<br />

la demande. Cette maintenance<br />

centralisée est assurée par quatre<br />

personnes, mais également par<br />

des services support pour ce qui<br />

concerne l’instrumentation, les<br />

automatismes… L’entreprise est<br />

en outre dotée d’un « blackbelt<br />

6 Sigma ».<br />

On découvrira que la maintenance<br />

est organisée sur trois niveaux.<br />

La maintenance du bâtiment est<br />

centralisée sur le site, mais avec<br />

une partie outsourcée, notamment<br />

pour ce qui concerne les<br />

prestations spécifiques étrangères<br />

au métier de 3M. En revanche,<br />

un électricien assure la totalité de<br />

couverture du site et intervient<br />

DR<br />

en première ligne en accompagnement<br />

des opérateurs.<br />

À un autre niveau, une maintenance<br />

est dédiée par type d’organisation,<br />

par exemple pour<br />

la chaîne Scotch Brite… cette<br />

maintenance est rattachée à<br />

l’opérationnel, mais conserve un<br />

fil transversal corps de métier, de<br />

façon à préserver les compétences<br />

et à s’assurer que les bonnes<br />

pratiques métiers soient partagées<br />

d’une entité à une autre.<br />

Mainteneurs,<br />

opérateurs,<br />

même combat ?<br />

Pour réussir la mise en place de<br />

cette structure, il a été nécessaire<br />

de construire un programme<br />

de montée en compétences des<br />

opérateurs en matière de maintenance.<br />

Des certifications de<br />

maintenance délivrées aux opérateurs<br />

valident leur compréhension<br />

du fonctionnement de<br />

l’équipement et de ses points de<br />

surveillance. Et les projets TPM<br />

ont été construits dans le prolongement<br />

de ce programme.<br />

Des opérateurs, identifiés au sein<br />

de chaque équipe, sont dotés de<br />

Au quotidien, la<br />

maintenance de<br />

premier niveau,<br />

le dépannage<br />

en production<br />

et y compris<br />

le préventif<br />

de premier<br />

niveau sont<br />

assurés par les<br />

opérateurs euxmêmes.<br />

Il s’agit<br />

en quelque sorte<br />

“d’automaintenance”<br />

DR<br />

certifications particulières, par<br />

exemple électriques, afin d’intervenir<br />

sur les réarmements spécifiques<br />

dont les armoires sont<br />

dotées. Les tags, des programmes<br />

d’accompagnement, une certification<br />

annuelle des opérateurs<br />

complètent la TPM. De plus, des<br />

opérateurs sont appelés à participer<br />

aux arrêts de maintenance.<br />

Certains opérateurs, notamment<br />

les certifiés, participent<br />

aux opérations de maintenance<br />

avec les équipes de maintenance,<br />

ce qui leur permet non seulement<br />

d’améliorer leur niveau<br />

de compétence en maintenance,<br />

mais également d’acquérir une<br />

bonne compréhension des process.<br />

Donc d’être parfaitement<br />

interactif avec les opérateurs de<br />

maintenance<br />

Mais on a bien compris que la politique<br />

de l’entreprise ne se réduit<br />

pas du tout à la TPM qui n’est<br />

qu’un outil en quelque sorte au<br />

service des projets « Lean Manufacturing<br />

».<br />

Les effectifs propres de la<br />

maintenance représentent ainsi<br />

moins de 10 % de l’effectif<br />

global. L’usine applique aussi<br />

une politique de maintenance<br />

sous-traitée choisie : notamment<br />

pour ce qui représente<br />

peu de valeur ajoutée pour le<br />

site. Ainsi, « changer un roulement<br />

peut être important, mais<br />

c’est un métier de spécialiste que<br />

l’on peut acheter à l’extérieur ».<br />

De même certaines technologies<br />

auxquelles on a recours de<br />

façon très ponctuelle, et dont la<br />

faible fréquence ne justifie pas<br />

l’acquisition et le maintien d’un<br />

haut niveau de compétence interne,<br />

par exemple l’hydraulique<br />

(présente sur les presses) qui fait<br />

l’objet d’un contrat externe.<br />

L’usine est soumise à un grand<br />

arrêt de maintenance, classiquement<br />

chaque été et pour environ<br />

trois semaines. Les arrêts annuels<br />

sont naturellement l’occasion<br />

de réaliser les modifications sur<br />

l’équipement, ils voient la participation<br />

de nombreuses entreprises<br />

externes, sous le pilotage<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

49


Reportage<br />

Conserver la maîtrise d’œuvre<br />

d’une sous-traitance choisie<br />

rigoureux des gens de maintenance<br />

du site : « Je veux malgré<br />

tout conserver la compétence<br />

de contrôle chez moi », souligne<br />

Philippe Crampon pour qui il est<br />

important d’éviter d’être totalement<br />

dépendant des intervenants<br />

extérieurs et qui considère<br />

que, pour être un bon auditeur<br />

des prestations externes, il faut<br />

avoir fait soi-même ou, au moins,<br />

savoir faire.<br />

Construire une<br />

usine LEAN<br />

Dernièrement, un contrat « chapeau<br />

» d’ensemble a été souscrit<br />

auprès d’un grand groupe industriel<br />

auquel il a néanmoins été<br />

imposé de recourir à certaines<br />

entreprises spécialisées aux compétences<br />

reconnues. Il faut admettre<br />

que la mise en place d’un<br />

tel contrat avec plusieurs niveaux<br />

de sous-traitants est, au départ,<br />

un peu délicate à réaliser. Si ce<br />

contrat global est salué pour la<br />

DR<br />

traitance et l’outsourcing de certaines<br />

compétences, on note au<br />

bout du compte une augmentation<br />

globale des compétences<br />

des mainteneurs. « On a réussi<br />

la mise en compétition entre le<br />

producteur et le mainteneur qui<br />

a transmis une partie de son métier,<br />

mais pouvait craindre pour la<br />

survie de sa fonction. » Le mainteneur<br />

a admis cette évolution qui<br />

consiste à faire faire au producteur<br />

et à se repositionner plus en<br />

amont, comme « un expert qui a<br />

les mains dedans… ».<br />

L’important, c’est que les équipes<br />

de maintenance ne sont pas<br />

centralisées sur un bureau, cantonnées<br />

à la prévision et à la planification,<br />

mais qu’ils alternent<br />

des séquences d’interventions et<br />

de préparation. Ainsi, la préparation<br />

des arrêts et travaux d’été<br />

n’est pas réalisée en amont et en<br />

dehors de l’activité courante par<br />

un service dédié. Le service méthode<br />

ordonnancement est certes<br />

là pour apporter un support<br />

méthodologique. Mais les choix<br />

techniques, le séquencement des<br />

travaux, la synchronisation des<br />

opérations de maintenance avec<br />

les travaux d’ingénierie et de mofacilité<br />

de gestion qu’il offre, la<br />

direction du site tient néanmoins<br />

à conserver la maîtrise d’œuvre<br />

sur le terrain.<br />

La TPM a été considérée à Beauchamp<br />

comme un pilier essentiel<br />

dans la construction d’un plus<br />

vaste projet, réaliser une usine<br />

LEAN. Ce qui impose, en matière<br />

d’équipements et donc de maintenance,<br />

de s’assurer une disponibilité<br />

parfaitement fiable. « Un<br />

des moyens pour y parvenir, c’est<br />

la mise en place de la TPM, qui va<br />

plus ou moins vite selon le positionnement<br />

des différentes équipes<br />

et notre propre développement<br />

», expliquait M. Crampon.<br />

Il a d’ailleurs été fait appel au<br />

soutien d’un cabinet.<br />

« On avait, chez Scotch Brite, une<br />

culture orientée TRS, taux de rendement<br />

synthétique, depuis une<br />

vingtaine d’années au moins, pour<br />

assurer le management de nos<br />

équipements de process. Un des<br />

bons indicateurs pour moi, c’est<br />

que le TRS n’est pas la propriété<br />

du mainteneur, mais qu’il est<br />

devenu celui du producteur. Les<br />

indicateurs propres aux mainteneurs<br />

sont avant tout le MTBF et<br />

le MTTR. » Et de constater que la<br />

démarche a réellement permis<br />

d’optimiser le niveau de compétences<br />

des personnels.<br />

Un conseil : il faut sans cesse<br />

se reposer des questions sur<br />

la maintenance de premier niveau,<br />

la pertinence et le niveau<br />

des compétences transmises<br />

aux opérateurs. Et concernant<br />

la maintenance, malgré la sous-<br />

Le mainteneur<br />

a transféré<br />

une partie<br />

de ses<br />

compétences<br />

et se<br />

positionne en<br />

expert<br />

« L’organisation partagée<br />

et participative rend chaque équipe<br />

responsable de zones<br />

parfaitement définies<br />

d’intervention »<br />

DR<br />

50<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


dification, ou encore avec<br />

les services externes sollicités<br />

pour intervenir pendant<br />

l’arrêt, tout cela est réalisé<br />

en local par des services décentralisés.<br />

Analyser<br />

l’historique<br />

avec la GMAO<br />

Un outil GMAO est évidemment<br />

à disposition des<br />

différents niveaux de maintenance,<br />

le mainteneur sur<br />

poste, auprès de l’équipe<br />

de production, comme le<br />

mainteneur « centralisé »<br />

qui tourne sur l’ensemble<br />

du site. L’opérateur de production<br />

a également accès<br />

à la GMAO pour émettre<br />

ses demandes de travaux.<br />

Mais l’objectif recherché<br />

est plus vaste : la volonté<br />

est d’avoir un meilleur<br />

suivi des interventions et<br />

contrôle de réalisation des<br />

travaux à la source, par<br />

l’opérateur (ce n’est pas<br />

encore le cas, mais c’est le<br />

but poursuivi). Le logiciel<br />

est indispensable en matière<br />

de maintenance préventive<br />

et prédictive : préparation<br />

des séquences, plan<br />

préventif des équipements<br />

et suivi de ce qui a été fait<br />

et reste à faire, voire re-séquencement<br />

d’opérations<br />

si nécessaire…<br />

Et, en matière de méthodologie,<br />

je ne suis pas sûr que<br />

cela se fasse ailleurs, tous les<br />

deux ou trois ans, pour chaque<br />

partie d’équipements le<br />

plan de préventif est analysé,<br />

les interventions qui ont<br />

été réalisées dans la période<br />

écoulée sont replacées sur<br />

la ligne de temps, les pannes<br />

et incidents survenus<br />

y sont intégrés. Toutes ces<br />

informations sont mises en<br />

relation.<br />

Ce travail rétrospectif n’est<br />

jamais sans intérêt. Il permet,<br />

en premier lieu, d’analyser<br />

les éléments qui tombent<br />

en panne et sur lesquels<br />

on ne fait pas de maintenance<br />

; en second lieu, de<br />

déterminer ce sur quoi on<br />

fait de la maintenance et qui<br />

ne tombe jamais en panne.<br />

Ainsi peut-on évaluer le risque<br />

que l’on peut prendre à<br />

maintenir ou ne pas maintenir<br />

tel ou tel élément…<br />

Et, très intéressant, on voit<br />

également ce qui est tombé<br />

en panne… précisément<br />

juste après une intervention<br />

! C’est ce qui permettra<br />

éventuellement de questionner<br />

les compétences de<br />

l’intervenant. « C’est imparable<br />

pour faire comprendre<br />

à un technicien de maintenance<br />

notre plan de montée<br />

en compétences, et lui faire<br />

admettre la nécessité de renforcer<br />

un point de connaissance<br />

ou de savoir-faire qu’il<br />

aurait estimé acquis. » Cette<br />

démarche demande des<br />

ressources qu’apportent la<br />

GMAO et un système de<br />

captage d’informations.<br />

De nombreux contrôles réglementaires<br />

sont réalisés<br />

tout au long de l’année, certains<br />

au moment de l’arrêt,<br />

d’autres au fil de l’eau comme<br />

pour les équipements de<br />

levage, ou encore les contrôles<br />

électriques (par infrarouge)<br />

malgré la contrainte de<br />

coupure des presses électriques<br />

et donc d’arrêt de<br />

production (en général on<br />

fera ces contrôles au moment<br />

des ponts).<br />

Un dernier point, sur le site<br />

deux ingénieurs résidents<br />

sont responsables sécurité<br />

et travaillent en relation<br />

avec les services généraux<br />

afin de prendre en charge<br />

les équipements de sécurité.<br />

Le bâtiment, quant à lui,<br />

fait l’objet d’évaluation de<br />

risques conformément aux<br />

directives émises par les assurances.<br />

n<br />

J.-F. R.<br />

ZI La Clarence<br />

BP 45 - 62460 DIVION<br />

Tél. 03 21 54 23 32<br />

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• antidérapantes<br />

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dans plus de 40 coloris<br />

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des sols<br />

industriels<br />

en résine<br />

adaptées<br />

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et de nombreux secteurs d’activité…<br />

• pour des surfaces de 200<br />

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peinture de sol<br />

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salon Batimat<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

51


Retour d’expérience<br />

> Donneur d’ordre et prestataire<br />

Vers une meilleure<br />

maîtrise de<br />

l’externalisation<br />

S’adressant aussi bien aux donneurs d’ordres qu’à leurs prestataires,<br />

le CIMI (Centre international de maintenance industrielle)<br />

est un observateur privilégié des particularités de la relation pouvant<br />

s’établir entre les deux parties. C’est donc un acteur de cette collaboration<br />

qui nous fait part de son expérience.<br />

L<br />

e contrat d’externalisation<br />

établit une relation aux mille<br />

facettes, difficilement transposable,<br />

tant il est vrai que<br />

ce qui fonctionne ici pourra poser problème<br />

ailleurs. En effet, externalisée<br />

ou non, la maintenance garde ses spécificités<br />

et c’est souvent pour ne pas<br />

avoir suffisamment pris en compte ces<br />

dernières que l’externalisation connaît<br />

quelques revers. Les responsabilités<br />

sont certes toujours partagées, car si<br />

les donneurs d’ordre ont trop souvent<br />

des difficultés à trouver le « bon » prestataire<br />

qui leur convient, celui-ci de son<br />

côté ne peut que souhaiter travailler<br />

avec des donneurs d’ordre fiables dans<br />

le respect de leurs engagements. Au vu<br />

de sa riche expérience dans ce domaine,<br />

le CIMI peut apporter son expertise et<br />

quelques bons conseils de réussite…<br />

Quelques clés pour<br />

réussir<br />

◆ Une cause d’échec assez classique est<br />

l’insuffisance de moyens mis en place<br />

pour veiller à la bonne exécution du<br />

contrat : c’est généralement la conséquence<br />

d’une externalisation ayant<br />

pour principal objectif un aspect strictement<br />

financier visant à diminuer les<br />

charges fixes.<br />

S’appuyer sur l’expérience des prestataires :<br />

ici, Changement de filtres par Camfil<br />

◆ Il faut veiller à ce que le contrat prenne<br />

parfaitement en compte le périmètre<br />

et le niveau des services attendus.<br />

Un cahier des charges techniques suffisamment<br />

réfléchi et dont les clauses<br />

sont différenciées des autres contraintes<br />

(notamment juridiques) est un élément<br />

clé.<br />

◆ Externaliser peut être également<br />

une occasion d’ouvrir le département à<br />

de nouvelles pratiques. De tous les ser-<br />

vices de l’entreprise, le service maintenance<br />

est peut-être le plus sédentaire<br />

et peut compter dans ses rangs<br />

de redoutables anciennetés et des ego<br />

bien prononcés : dans ces conditions,<br />

un cahier des charges « fermé », liste<br />

interminable de contraintes, sera – à<br />

coup sûr – sans réelle valeur ajoutée. Il<br />

est important de ne pas négliger l’expérience<br />

des prestataires et, par conséquent,<br />

rédiger des cahiers des charges<br />

« ouverts ».<br />

Photo : Camfil<br />

52<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


◆ Comme dans tout contrat de service,<br />

une attention particulière doit être<br />

portée non seulement sur les aspects<br />

techniques et économiques, mais également<br />

sur les critères managériaux et<br />

organisationnels.<br />

◆ Il faut délibérément s’inscrire dans<br />

la durée et raisonner à long terme. En<br />

maintenance, les actions s’inscrivent<br />

dans la durée et les retours significatifs<br />

s’obtiennent difficilement sur des<br />

contrats de 1 ou 2 ans, certes renouvelables,<br />

mais n’incitant pas les prestataires<br />

à s’investir réellement.<br />

Par ailleurs, la politique d’externalisation<br />

devrait trouver son point de départ<br />

dans l’identification des savoir-faire incontournables<br />

que le donneur d’ordre<br />

veut – ou non – détenir en interne (attention<br />

: dans tous les cas, il doit les<br />

maîtriser), ce qui induit la vision à long<br />

terme de la maîtrise des compétences,<br />

donc des objectifs sociaux.<br />

◆ Il convient également de souligner<br />

la nécessité pour les prestataires de<br />

savoir proposer de nouvelles prestations<br />

et orientations en respectant les<br />

particularités de la maintenance. Ainsi,<br />

toute anomalie devra faire l’objet<br />

d’une proposition d’action corrective<br />

visant à l’éliminer, tout rapport d’activités<br />

devra être tourné vers l’avenir,<br />

porteur d’une dynamique et basé sur<br />

les retours d’expérience. C’est une impérative<br />

obligation de conseil, et de<br />

progrès…<br />

Se faire<br />

accompagner<br />

Le CIMI accompagne et forme aussi<br />

bien des donneurs d’ordre que des<br />

prestataires (Calcia, Cegelec, Eurotunnel,<br />

Forclum, Melox, Mutuelles du Mans,<br />

Renault, Rhodia, Snecma, Spie, Total…)<br />

dans des actions pouvant aller jusqu’à<br />

intégrer les trois parties prenantes<br />

dans l’optimisation de l’externalisation<br />

: maintenance interne, achats et<br />

prestataires.<br />

Sur tous les sujets évoqués – expression<br />

du besoin, appel d’offres, sélection,<br />

mise en œuvre, pilotage et évolution<br />

du contrat, cadre juridique et<br />

réglementaire –, le CIMI propose des<br />

actions de fonction tant en stages<br />

« Inter entreprises » qu’en « Intra »<br />

pouvant également accompagner des<br />

actions s’inscrivant dans la durée, déclinant<br />

ainsi chacun des thèmes sur<br />

des cas réels concrétisant les apports<br />

théoriques.<br />

À noter que la démarche proposée<br />

concerne tout autant les donneurs<br />

d’ordre que les prestataires et s’applique<br />

à toute forme d’externalisation<br />

couvrant les domaines de la maintenance<br />

industrielle, tertiaire ainsi que<br />

les services généraux (gestion de<br />

contrats). n<br />

<br />

Patrick de la Grange<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

53


Nouveaux produits<br />

> Comme sur des roulettes !<br />

Tente réinvente la roue<br />

pour chaque application<br />

DR<br />

Société allemande spécialiste<br />

des roues et roulettes en Europe,<br />

le groupe Tente est composé de<br />

plusieurs unités de production dans<br />

le monde. Ses solutions novatrices<br />

sont toujours soumises à ses clients.<br />

DR<br />

Aussi simples qu’elles puissent<br />

paraître, les roulettes<br />

sont l’élément primordial du<br />

bon fonctionnement d’une<br />

logistique interne. Selon<br />

le domaine d’application,<br />

le type de sol, la vitesse et<br />

d’autres critères, Tente doit,<br />

presque à chaque fois, réinventer<br />

la roulette qui s’adaptera<br />

parfaitement au besoin.<br />

Voici un exemple de développement<br />

spécifique chez<br />

l’un des premiers fabricants<br />

industriels français.<br />

Le projet consistait à remplacer<br />

des chariots élévateurs<br />

par des bases roulantes. Un<br />

cahier des charges très précis<br />

concernant la partie roulettes<br />

avait été élaboré et insistait,<br />

entre autres, sur l’effort<br />

au démarrage, la tenue<br />

de route, l’usage sur sols extérieurs<br />

et intérieurs en résine<br />

lisse, en milieu sec ou<br />

humide, la résistance à une<br />

température comprise entre<br />

– 20 °C et + 50 °C,<br />

la vitesse de 7 km/h, la réduction<br />

du bruit et des vibrations…<br />

Ce cahier des charges<br />

était donc un véritable défi<br />

d’autant que les deux premières<br />

exigences sont souvent<br />

difficiles à obtenir conjointement.<br />

Au terme de nombreuses<br />

discussions et de<br />

multiples essais de validation,<br />

un produit a enfin été défini,<br />

satisfaisant totalement<br />

le client. La solution passait<br />

par un polyuréthane de haute<br />

performance, mis au point<br />

par l’usine Tente de Mâcon<br />

qui maîtrise la production du<br />

polyuréthane dans son intégralité.<br />

Et c’est grâce à cette<br />

maîtrise que l’entreprise<br />

développe constamment de<br />

nouveaux produits.<br />

L’innovation au<br />

rendez-vous<br />

Quatre bureaux d’études<br />

s’attellent au développement<br />

produit avec chacun<br />

leur spécialité : roulettes<br />

standard de manutention –<br />

en collectivité et hospitalier,<br />

chapes forte charge, roues<br />

en polyuréthane, roulettes<br />

d’ameublement. Les bureaux<br />

d’études sont d’ailleurs à<br />

l’origine des dernières innovations<br />

mises sur le marché.<br />

Ainsi « Levina », une roulette<br />

synthétique avec un design<br />

plus élancé, utilisée dans<br />

les collectivités ; « Linea »<br />

(photo de gauche), une roulette<br />

Ø 150 mm surbaissée<br />

de lit d’hôpital (plus les lits<br />

sont bas, plus il est aisé de<br />

s’occuper des patients) ;<br />

une roulette pour lève-malade<br />

Ø100 mm, elle aussi<br />

plus basse ; un polyuréthane<br />

souple (photo de droite)<br />

qui s’adapte aux nouveaux<br />

revêtements de sols. Enfin,<br />

une roulette jumelée forte<br />

charge en tôle emboutie de<br />

forte épaisseur facilitant un<br />

passage de rails sans risque<br />

de bloquer les roues.<br />

(www.tente.fr).<br />

KM Tor : une balise portative de sécurité<br />

DR<br />

Spécialiste de la signalisation<br />

sonore et lumineuse<br />

en milieu industriel et<br />

en milieu ATEX, KM Europ<br />

propose un nouveau produit<br />

de sécurité : les balises<br />

lumineuses portables<br />

KM TOR, système<br />

portable d’avertisseur<br />

lumineux doté d’un feu<br />

à éclats de très forte puissance<br />

(visible à plus d’un<br />

kilomètre).<br />

Utilisation, par exemple,<br />

pour la délimitation de<br />

zones, signalisation d’accident,<br />

balisage sur zones<br />

à risques, sécurité personnel,<br />

prévention… pour les<br />

services de maintenance,<br />

la police, la sécurité civile,<br />

les intervenants sur<br />

infrastructure de transport.<br />

Cette balise est disponible<br />

avec de nombreuses<br />

options, base caoutchouc<br />

standard (maintien de la<br />

balise à la verticale), base<br />

aimantée, pince pour<br />

cône routier, aimants ou<br />

flotteur pour le milieu<br />

marin.<br />

54<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


Nouveaux produits<br />

Détection :<br />

transmetteurs<br />

infrarouge Dräger<br />

La bibliothèque de gaz variable du Dräger PIR<br />

7000, outre les gaz habituels comme le méthane,<br />

le propane et l’éthylène, permet de sélectionner<br />

jusqu’à dix autres substances, par<br />

exemple des solvants ou des alcools. Les plages<br />

de mesure des deux transmetteurs peuvent être<br />

configurées librement pour être utilisées dans<br />

de nombreuses applications. Combinée à des<br />

seuils d’alarme bas, l’option « haute vitesse »<br />

permet l’affichage des substances détectées en<br />

moins d’une seconde. Certifiés selon les indices<br />

de protection IP 66 et IP 67, les appareils sont<br />

utilisables en environnements sévères. Les dépôts<br />

de poussière et de saleté sur les surfaces<br />

optiques n’influencent pas la mesure du détecteur,<br />

ce qui diminue le risque de déclenchement<br />

d’alarme par erreur. Les transmetteurs répondent<br />

aux exigences ATEX, IECEx, UL et CSA. La<br />

durée de vie attendue du Dräger PIR 7000 et<br />

du 7200 est de 15 ans si la maintenance est<br />

régulièrement effectuée.<br />

Mesures :<br />

hygromètre MDM300<br />

de Michell Instruments<br />

Avec l’hygromètre MDM300<br />

« point de rosée » de Michell<br />

Instruments, il est maintenant<br />

possible de mesurer précisément<br />

les points de rosée jusqu’à<br />

– 70 °C et en moins de 10 minutes,<br />

voire encore moins dans<br />

de nombreux cas. Les principales<br />

applications sont les sécheurs<br />

d’air comprimé, contrôles<br />

de qualité des gaz, sécheurs<br />

d’air pour moulage plastique,<br />

SF6 entrant dans les systèmes<br />

de commutation haute tension,<br />

production et fourniture de gaz industriels, séchage des gazoducs ou<br />

métallurgie… Les batteries nickel-métal hydrure assurent une autonomie<br />

de 48 heures, donc des temps de mesure sur le terrain plus<br />

long (un chargeur intelligent permet de recharger une batterie plate<br />

à 90 % de son potentiel total en à peine 20 minutes). La connexion<br />

Bluetooth sans fil sur un PC facilite la configuration de l’instrument<br />

et le téléchargement des données.<br />

DR<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

55


Corrosion :<br />

protection longue<br />

durée des métaux<br />

Le Rustaryl de CRC KF protège les métaux jusqu’à 24 mois<br />

en intérieur, 12 mois sous abris et 6 mois en plein air. Il<br />

forme un film cireux transparent anticorrosif qui sèche<br />

en 30 minutes et ne s’écaille pas. Il protège de l’humidité,<br />

des intempéries et du brouillard salin durablement et en<br />

toute confiance les pièces métalliques, les pièces après<br />

usinage et avant montage ou encore les moules durant le<br />

stockage. Il peut aussi être utilisé pour protéger les moteurs<br />

de bateau pendant le stockage hivernal. On l’enlève<br />

facilement à l’aide d’un solvant pétrolier usuel comme le<br />

Dégraissant Séchage Rapide KF. Le Rustaryl répond à la<br />

norme Mil-C-16173 classe 4.<br />

DR<br />

M-Boss : identification<br />

HellermannTyton<br />

pour environnements<br />

extrêmes<br />

Les repères en inox SS316 M-Boss sont utilisés pour l’identification<br />

des câbles et tuyauteries dans les environnements<br />

difficiles. Ils résistent à la corrosion, aux produits chimiques<br />

agressifs, aux vapeurs industrielles, à l’eau de mer,<br />

aux projections de sels halogènes, aux variations climatiques<br />

extrêmes de – 80 à +540 °C et sont amagnétiques.<br />

Le procédé fonctionne par emboutissage des repères (ni<br />

chute de métal ni poussière métallique), permettant une<br />

lecture en relief des caractères. Quatre tailles de repères<br />

sont disponibles…<br />

DR<br />

56<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


DR<br />

Nettoyage industriel :<br />

MAFAC élargit ses<br />

gammes<br />

Pour développer sa position<br />

sur le marché français, MA-<br />

FAC France Sarl créée début<br />

2007, succursale du fabricant<br />

allemand, étend sa gamme de<br />

produits pour répondre aux<br />

différentes applications de lavage.<br />

Outre les machines de<br />

lavage de pointes MAFAC pour les applications de lavage de<br />

pièces de productions mécaniques, la société propose des<br />

solutions pour le lavage interopération et les applications de<br />

lavage pour la maintenance avec « Render » et « PH Cleantec<br />

». « Render », une gamme complète avec des paniers de<br />

diamètre 40 cm jusqu’à 3 m est particulièrement adaptée au<br />

lavage de pièces de maintenance avec sa version AM (semiautomatique)<br />

avec lavage haute pression intégrée jusqu’à 160<br />

bars, mais également les machines spécifiques. « PH Cleantec<br />

», un moyen de lavage fixe ou mobile lessiviel innovant<br />

et écologique. Fonctionnant également avec les émulsions<br />

d’usinage, ce moyen permet un gain de temps considérable<br />

pour le nettoyage des centres d’usinages avec leur propre<br />

émulsion (www.arodex.com).<br />

Fixation :<br />

aide à l’intervention<br />

Le collier « SpeedyTie<br />

» de HellermannTyton<br />

est un<br />

produit de fixation<br />

conçu pour prêter<br />

main-forte au technicien<br />

en intervention<br />

ou installation.<br />

Que ce soit pour le<br />

maintien provisoire<br />

de tuyauteries ou la<br />

fixation temporaire<br />

de câbles électriques<br />

en précâblage,<br />

le collier assure une<br />

tenue solide. Grâce à<br />

son système de fermeture<br />

ouverture breveté, la mise en œuvre et le démontage<br />

sont très simples et SpeedyTie peut être actionné<br />

d’une seule main (même gantée). Réutilisable, en version<br />

de couleur jaune, SpeedyTie est facilement repérable, la<br />

version noire étant particulièrement adaptée aux fixations<br />

temporaires. Les dimensions du collier (740 x 13 mm) et<br />

sa tenue (> 88 daN) permettent d’envisager une grande<br />

variété d’applications, y compris les plus difficiles.<br />

DR<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

57


Nouveaux produits<br />

Emballage :<br />

une solution unique<br />

tout-en-un<br />

Peli Products France SAS présente la valise de transport<br />

0500, la seule solution d’emballage qui est à<br />

la fois une valise de stockage et de transport, ainsi<br />

qu’une palette. Elle possède plus de 262 litres d’espace<br />

de stockage utilisable. Le couvercle amovible<br />

peut servir de plate-forme pour tout équipement<br />

fixe tel que des compresseurs ou des moteurs, tandis<br />

que la partie profonde de la valise se transforme<br />

en couvercle lorsque la valise est utilisée à l’envers.<br />

Elle est parfaite pour transporter et protéger des<br />

équipements sensibles (tours de lecteurs de disques<br />

durs, kits de compresseur à air, outils électriques,<br />

équipements de matières dangereuses, pièces de<br />

rechange). Ces valises sont empilables.<br />

L’avertisseur sonore<br />

de Klaxon Signals<br />

est homologué NF<br />

L’avertisseur incendie polyvalent à puissance sonore<br />

élevée « Nexus » de la société Klaxon Signals est<br />

le premier avertisseur à être homologué NF sur le<br />

marché français. Les produits de la gamme sont<br />

disponibles en avertisseurs sonores ou lumineux et<br />

sont équipés en option d’une source lumineuse LED.<br />

Elles ont une puissance sonore élevée de 105 dB et<br />

de 110 dB qui leur permet d’être entendues même<br />

dans les environnements très bruyants. Le Nexus est<br />

de plus étanche à l’eau et aux poussières conformément<br />

à la norme IP66 pour des applications industrielles<br />

ou extérieures. Ce produit est distribué<br />

par ADF Systèmes.<br />

DR<br />

Albany Door Systems :<br />

porte industrielle RapidRoll<br />

3000<br />

Albany Door Systems commercialise<br />

une nouvelle porte rigide<br />

rapide à enroulement particulièrement<br />

résistante : la RapidRoll<br />

3000, utilisable en positions intérieure<br />

et extérieure pour des<br />

ouvertures fréquentes exigeant<br />

sécurité et contrôle d’accès, elle<br />

offre une excellente isolation<br />

phonique et une faible déperdition<br />

thermique. Conforme aux<br />

dispositions de la directive relative<br />

à la prévention des accidents<br />

sur les lieux de travail et<br />

aux normes CE dont la norme EN 13241-1, la RapidRoll 3000 bénéficie<br />

d’une protection anti-effraction. Le mécanisme d’enroulement<br />

(technologie DiscDrive) assure un déplacement silencieux, à vitesse<br />

régulière, sans vibration et sans usure, réduisant ainsi la maintenance.<br />

Le système de sécurité bas de porte breveté « contactless Safety<br />

Edge » détecte les objets ou les personnes dans la trajectoire de la<br />

porte et inverse le tablier avant qu’il n’y ait contact. D’une largeur<br />

maximale de 7 mètres et d’une hauteur maximale de 5 mètres, cette<br />

porte est livrée avec un système de commande à variateur de fréquence<br />

MCC Vector Control.<br />

Bagagerie industrielle :<br />

gamme « military<br />

standard » pour l’industrie<br />

Sous le nom de code SKB-MS, les valises rotomoulées de la gamme<br />

« military standard » de Rollerbox forment en effet un véritable<br />

bataillon de conteneurs multifonction, alliant design, ergonomie et<br />

robustesse. Conformes aux standards en vigueur dans<br />

le secteur de la Défense, du transport et<br />

de l’industrie, ces conteneurs présentent<br />

une coque légère en polypropylène, quasi<br />

indestructible et résistante à tous les<br />

« agresseurs » (solvants, hydrocarbures,<br />

moisissure, UV…). Ils<br />

sont étanches à l’eau comme à<br />

l’air. Ils peuvent être livrés vides,<br />

avec un capitonnage de mousse<br />

(20 mm d’épaisseur), remplis de<br />

couches de mousse dense ou de<br />

mousse prédécoupée. Sur son site<br />

de Vaulx-en-Velin, Rollerbox réalise<br />

du « sur-mesure » et s’adapte<br />

à toutes les demandes de personnalisation,<br />

qu’il s’agisse d’aménagements,<br />

d’usinages et de marquages<br />

spécifiques, à l’unité ou en série.<br />

DR<br />

DR<br />

58<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


Nouveaux produits<br />

Protection de la tête : 3M<br />

présente un casque doté d’un<br />

indicateur d’usure<br />

En moyenne, un casque est utilisé pendant 3 à 5 ans et n’est remplacé que s’il<br />

a été endommagé par des produits chimiques ou par un choc. Or, l’exposition<br />

aux UV est également un important facteur d’usure, extrêmement complexe<br />

à évaluer. Véritable révolution technologique, l’indicateur d’usure UV conçu et<br />

breveté par 3M permet une juste utilisation de cette protection et constitue<br />

une véritable aide pour toutes les entreprises qui doivent, légalement, fournir<br />

ce type d’EPI à leurs salariés, et également les entretenir. L’indicateur d’usure<br />

UV est un petit disque qui, en changeant de couleur, indique qu’il est temps<br />

de remplacer le casque et évite qu’il soit utilisé trop longtemps. En effet,<br />

fragilisé par les UV, un casque ne protège plus correctement son utilisateur.<br />

Cette technologie évite également de remplacer un casque prématurément.<br />

Le harnais à crémaillère du casque évite les zones d’acupressure et s’adapte à<br />

la morphologie de chacun. Il est également très léger (310 grammes) et ventilé.<br />

Une coiffe interne réversible peut pivoter sur 180° et permet de porter<br />

le casque avec la visière dans la nuque. Une fonction idéale lors de travaux<br />

dans des espaces exigus ou pour l’escalade. G3000 Solaris est doté de plus<br />

de trous de ventilation qu’un casque aéré standard.<br />

DR<br />

DR<br />

Protection des mains :<br />

le nouveau gant<br />

fabriqué par SEIZ<br />

Pour remporter l’appel d’offres<br />

européen lancé par la Technisches<br />

Hilfswerk (THW, association<br />

fédérale allemande<br />

de secours et sauvetage), Rainer<br />

Seiz, concepteur en chef et<br />

propriétaire de la société Friedrich<br />

Seiz GmbH, a eu recours<br />

à pas moins de trois produits<br />

à base de « Kevlar » (DuPont)<br />

pour la fabrication de gants de<br />

protection : Kevlar, Nomex de<br />

DuPont et une membrane Gore-Tex<br />

spéciale. Le cahier des<br />

charges des experts en EPI de<br />

la THW était très sévère : le froid ou la pluie, manipulation<br />

sur surfaces coupantes, rugueuses ou brûlantes, d’objets en<br />

pierre, en acier galvanisé ou rouillé, de câbles en acier ou<br />

de cordages, ou encore la nécessité de déplacer des parties<br />

d’échafaudages ; contact avec des carburants et des lubrifiants,<br />

des substances chimiques comme la soude caustique,<br />

l’acide chlorhydrique, l’acide sulfurique ou l’acide nitrique…<br />

La doublure des gants Seiz, consiste en un tissu extrêmement<br />

fin à mailles serrées en « Kevlar » (marque de DuPont) et<br />

garantit une protection maximale contre les coupures. Le<br />

dos, en DuPont « Nomex », recouvrant un feutre en Kevlar,<br />

protège contre les brûlures, les coupures et les perforations.<br />

De plus, une membrane « Gore Tex » respirante rend les gants<br />

étanches à l’air et protège de l’humidité comme du froid.<br />

Lunettes :<br />

se protéger<br />

des faisceaux lasers<br />

Une exposition de l’œil à des faisceaux lasers, directs ou<br />

réfléchis, peut causer des dommages irréversibles à la rétine<br />

si elle n’est pas correctement protégée. Il est impératif de<br />

protéger les yeux avec des lunettes, des lunettes-masques<br />

ou encore des écrans ou des rideaux spécifiquement adaptés.<br />

Le choix de la protection et des filtres doit être fait<br />

en fonction des caractéristiques techniques des faisceaux<br />

lasers utilisés, de 193 à 10 600 nm ; des lasers Excimer et<br />

UV, aux lasers CO 2<br />

infrarouges, en passant par les lasers à<br />

diodes, Argon ou Nd : YAG.<br />

Il est indispensable de définir la nature de la source laser<br />

(continu ou à impulsion, puissance et fréquence) à l’aide<br />

d’un questionnaire détaillé. Il est également nécessaire d’en<br />

connaître la longueur d’onde, la puissance, le diamètre,<br />

l’énergie maximale… afin de déterminer le type de verres<br />

filtrants adaptés aux risques encourus. Les verres filtrants<br />

Infield Safety sont fabriqués en polycarbonate (résistant<br />

aux impacts) avec traitement antirayures ou en verre minéral.<br />

Les montures sont en aluminium ou en plastique,<br />

de forme enveloppante et les versions lunettes masques<br />

permettent le port de lunettes correctrices (sur certains<br />

modèles, l’ajout de verres correcteurs est possible).<br />

DR<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

61


Nouveaux produits<br />

Pédales de sécurité<br />

pour machines-outils<br />

Pour la mise en<br />

conformité de machines-outils,<br />

telles<br />

que presses-plieuses,<br />

cisailles, poinçonneuses…<br />

La société<br />

Steute propose<br />

une large gamme<br />

de pédales de sécurité<br />

3 positions,<br />

simples et doubles,<br />

type GFS IK. Dans un corps métallique robuste, conformes<br />

à la norme EN 12622, elles garantissent une haute sécurité<br />

de fonctionnement dans tous les modes d’utilisation,<br />

automatique, réglage ou pas-à-pas. Les contacts spécifiques<br />

« IK » à verrouillage mécanique et ouverture positive<br />

empêchent tout mouvement dangereux de la presse,<br />

même lors du relâchement de la pédale. Le raccordement<br />

électrique se fait simplement sur bornes à visser.<br />

DR<br />

Antichute :<br />

des systèmes testés<br />

sur arête<br />

Un syndicat professionnel allemand, le BerufsGenossenschaft<br />

(BG), a testé sur arête 169 systèmes antichute en<br />

2006 : plus de 80 % se révélèrent inadaptés. Les nombreux<br />

accidents ont encouragé « Miller By Sperian » à<br />

développer une gamme « testée sur arête » en utilisant<br />

une méthode de test élaborée par le groupe de travail<br />

européen VG11, s’en attendre son application au niveau<br />

des standards normatifs. Miller a mis à profit les synergies<br />

du groupe Sperian pour opérer un ingénieux transfert de<br />

technologie. L’idée est venue de l’industrie textile et de<br />

la fabrication de produits élastiques : le textile fils guipés<br />

est né de l’élaboration d’un fil hybride qui associe élasticité<br />

et résistance à la rupture. La société a breveté cette<br />

technique en développant un fourreau de protection en<br />

fils guipés avec des propriétés mécaniques adaptées aux<br />

chocs sur arête. Chacun de ces fils est composé d’une<br />

âme avec une capacité d’allongement importante et d’un<br />

fil de haute ténacité bobiné sur cette âme pour une excellente<br />

résistance au cisaillement. L’absorbeur intégré<br />

se retrouve ainsi protégé et libre d’amortir la chute. La<br />

toute première sangle élastique « Manyard » testée sur<br />

angle utilisant cette technique est idéale pour l’échafaudage,<br />

la maintenance, l’industrie et les télécoms. Elle est<br />

conforme à la norme EN 355 : 2002 ainsi qu’au projet de<br />

norme EN 354 pour l’utilisation horizontale et les tests<br />

sur angle. Elle complète la gamme déjà composée d’une<br />

longe drisse avec absorbeur et d’un enrouleur à sangle<br />

Scorpion, tous deux testés sur angle.<br />

Le gant le plus fin<br />

du marché<br />

Kimberly - Clark Professional<br />

a mis au point un modèle<br />

de gants à usage<br />

général (agroalimentaire,<br />

travaux d’assemblage<br />

complexes,<br />

électronique) : avec<br />

une épaisseur de<br />

0,05 mm seulement,<br />

les gants Arctic Blue<br />

Nitrile KLEENGUARD<br />

G10 sont actuellement<br />

les plus fins du marché.<br />

DR<br />

Épousant ainsi parfaitement<br />

la forme de la main, ils offrent une<br />

excellente sensibilité tactile, une grande résistance, et une<br />

excellente préhension grâce aux extrémités de doigts texturées.<br />

Solution idéale pour les tâches minutieuses, l’assemblage<br />

électronique, la mécanique et de précision et tous les<br />

travaux de nettoyage. 100 % nitrile, ces gants offrent tous<br />

les avantages du latex en réduisant les risques de réactions<br />

allergiques. Non poudrés, ils évitent les effets de dessèchement<br />

de la peau. À noter le conditionnement proposant deux<br />

fois plus de gants dans chaque boîte, facilitant le stockage.<br />

Peli RALS : un nouveau<br />

concept d’éclairage des<br />

zones difficiles d’accès<br />

Dans sa gamme de produits Advanced Area Lighting Group<br />

(AALG), Peli Products France présente une nouvelle ligne de<br />

produits d’éclairage à technologie LED portable, puissante,<br />

écoénergétique. La gamme de systèmes de Remote Area Lighting<br />

(RALS) est composée des modèles 9430, 9450B, 9460<br />

et 9470 et offre aux utilisateurs la possibilité d’éclairer de<br />

grandes zones de travail sans la consommation de fuel, le bruit<br />

et la pollution associés aux tours d’éclairage alimentées par<br />

générateur au diesel. Les lampes frontales « HeadsUP Lite »<br />

2690 offrent une lumière puissante (60 lumens), abondante<br />

et main libre, conçue pour un fonctionnement facile avec<br />

des gants. Une version agréée ATEX est attendue.<br />

DR<br />

62<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009


Biblio<br />

64<br />

> Méthodes<br />

Combiner Lean et Six Sigma<br />

pour plus de performance<br />

C<br />

omment<br />

améliorer la productivité et réduire des coûts en combinant Lean et Six<br />

Sigma ? Cet ouvrage insiste sur le potentiel managérial de cette méthode et sur la<br />

qualité de sa mise en œuvre. Les organisations de tous types (industries, services,<br />

PME/PMI, collectivités…) et de différentes cultures combinent désormais Six Sigma<br />

(amélioration des processus en diminuant leur variabilité) et Lean (rapidité et fluidité des processus<br />

pour éviter le gaspillage) pour mieux satisfaire leurs clients. Cette méthode en présente les<br />

avantages par rapport aux autres démarches qualité, les enjeux stratégiques, et livre les bonnes<br />

questions à se poser avant de se lancer, les pièges de la mise en œuvre. Elle aide également à<br />

adapter le déploiement de Lean Six Sigma suivant le type d’organisation et la culture d’entreprise.<br />

Consultant en systèmes d’information et d’organisation, l’auteur Nicolas Volck fait des<br />

formations pour l’Académie Six Sigma, institut garant de la façon dont on applique le Six Sigma.<br />

« Déployer et exploiter Lean Six Sigma », Nicolas Volck, éditions Eyrolles, 140 p.<br />

> Énergies<br />

L’éolien,<br />

une imposture ?<br />

Dans le cadre du Grenelle de l’environnement,<br />

il est prévu d’installer<br />

en France jusqu’à 15 000 éoliennes<br />

géantes à l’horizon 2020.<br />

Aujourd’hui, elles sont déjà 1 500 pour moins de 1 % de l’électricité<br />

produite. Jean-Louis Butré dénonce une imposture écologique,<br />

un scandale financier, 35 Mds d dilapidés… Les associations<br />

locales dénoncent la multiplication des implantations prévues<br />

dans des zones protégées : parcs nationaux et régionaux, monuments<br />

historiques, « massacrés par des engins de 150 m de haut<br />

visibles à 10 km de distance, soufflent le doute… » On regrettera<br />

le point de vue polémique « à charge » qui fait feu de tout bois,<br />

mais on doit entendre des arguments, notamment économiques<br />

et même environnementaux, qui frappent juste.<br />

« L’Imposture : pourquoi l’éolien est un danger pour la France<br />

», Jean-Louis Butré, éditions du Toucan.<br />

LAVAGE – NETTOYAGE<br />

DÉGRAISSAGE<br />

Une gamme complète<br />

de machines et de solutions<br />

de lavage automatiques, semiautomatiques<br />

ou manuelles<br />

En standard,<br />

charges de 40 cm à 3 m.<br />

Aspersion – Immersion<br />

Ultrasons<br />

Tél. : 03 88 80 95 09<br />

contact@mafac.fr – www.mafac.fr<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009<br />

Aspiration et filtration<br />

des brouillards d’huiles,<br />

des brouillards d’émulsion<br />

Dépoussiérage<br />

Filtre à copeaux<br />

Une gamme de filtres<br />

modulaires et de centrales<br />

de filtrations<br />

Tél. : 03 88 80 95 09<br />

contact@arodex.com – www.arodex.com<br />

> Sécurité au travail<br />

Contre<br />

la malédiction<br />

des accidents<br />

Voici un ouvrage important<br />

pour tous ceux –<br />

espérons qu’ils soient<br />

nombreux dans les<br />

entreprises – qui souhaitent participer<br />

à l’amélioration de la sécurité<br />

au travail « par le développement<br />

de situations sûres préservant<br />

le bien-être et la santé ». À la<br />

fois livre de réflexion et d’analyse,<br />

mais aussi guide des bonnes pratiques<br />

dans les secteurs les plus<br />

variés (nucléaire, métallurgie, mais aussi pilotage d’avions,<br />

établissements pénitentiaires, etc.), réalisés avec le<br />

concours d’ingénieurs, de sociologues, d’ergonomes, de psychologues<br />

dont les travaux et les expériences diversifiées<br />

apportent une contribution essentielle au débat. Relevons<br />

deux contributions particulièrement dédiées au secteur de<br />

la maintenance : « la gestion de l’information relative aux<br />

interventions de maintenance lors d’un arrêt programmé<br />

sur une chaufferie nucléaire », par Corinne Grusenmeyer<br />

de l’INRS Nancy, et l’analyse des interactions – souvent<br />

difficiles en matière de sécurité – entre maintenance et<br />

production/exploitation par Mathilde Bourrier de l’université<br />

de Genève. Une approche pour comprendre ce qu’il<br />

faudrait faire et… ne pas faire en termes d’organisation.<br />

« La sécurité en action », Gilbert de Tessac, Ivan Boissières<br />

et Irène Gaillard (coordinateurs), éditions Octares,<br />

collection Le travail en débat, série Maison des sciences de<br />

l’homme et de la société de Toulouse, 240 pages, 2009.


Manifestations et Salons<br />

Agenda<br />

Novembre 2009<br />

Du 17 au 20<br />

MAINTENANCE EXPO<br />

Le salon de toutes les maintenances,<br />

conjointement<br />

au salon international de la<br />

sous-traitance industrielle<br />

Midest.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.maintenance-expo.com<br />

Du 17 au 20<br />

MIDEST<br />

Le salon international de la<br />

sous-traitance industrielle,<br />

conjointement au salon de<br />

toutes les maintenances.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.midest.com<br />

Du 17 au 20<br />

TOLEXPO<br />

3 e édition du salon international<br />

des équipements de<br />

production pour le travail des<br />

métaux en feuilles et en bobines,<br />

du tube et des profilés.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.tolexpo.com<br />

Décembre 2009<br />

Du 1 er au 4<br />

POLLUTEC HORIZONS<br />

« Salon des solutions d’avenir<br />

au service des enjeux environnementaux<br />

et économiques<br />

». Les équipements et<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Le programme des conférences<br />

Le prochain salon <strong>Maintenance</strong> Expo se tient conjointement au Midest, à Paris Nord<br />

Villepinte du 17 au 19 novembre, avec un programme de conférence intéressant :<br />

Le mercredi 18 novembre<br />

• à 11h45 : « Grâce aux technologies natives<br />

Internet, la GMAO devient un outil simple<br />

d’utilisation et souple à déployer – retour<br />

d’expérience », avec Yves Corbel (La Voix<br />

du Nord) et Carl Software ;<br />

• à 12h45 : « Simulation 3D et validation de<br />

planning pour la maintenance et l’installation<br />

», par Matthieu Huck, directeur du développement<br />

et de la R&D 4D Concept ;<br />

• à 13h45 : « Accélérez le déploiement de votre<br />

GMAO par l’intégration rapide et concrète<br />

des plans de maintenance », avec Bruno<br />

Lassausaie (DIMO Maint), Robert Padra et<br />

William Guerinot de TPM Assistance.<br />

technologies au service de<br />

l’environnement. Conjointement<br />

au salon Buy&Care,<br />

pour « les achats responsables<br />

».<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.pollutec.com<br />

Les 10 & 11<br />

THERMOGRAM’ 2009<br />

La 5 e édition du congrès national<br />

de thermographie. :<br />

thermographie du bâtiment<br />

le 10 et technologie et applications<br />

R&D le 11 décembre.<br />

Organisé par l’Institut de<br />

RFID : retour dans le giron SITL<br />

Thermographie, ESIEC et la<br />

Société française de physique<br />

(section Champagne –<br />

Ardenne).<br />

ESIEC, Reims<br />

www.institut-thermographie.com<br />

Janvier 2010<br />

Du 26 au 28<br />

SEPEM INDUSTRIES<br />

SUD-EST<br />

Le salon des services, process,<br />

équipements et maintenance<br />

Logistique, manutention et RFID en mars prochain<br />

Initialement prévu en décembre,<br />

le salon RFID se tiendra du 23 au<br />

26 mars 2010 conjointement à SITL<br />

Europe à Paris Nord Villepinte. Les<br />

organisateurs et le comité de pilotage<br />

font ainsi face à « des conditions<br />

économiques encore incertaines<br />

dans un secteur où les projets foisonnent,<br />

mais dont la concrétisation se<br />

voit souvent reportée au 1 er trimestre<br />

2010 ». Rappelons que RFID a<br />

été créé il y a cinq ans an sein de<br />

la SITL (Semaine internationale du<br />

transport et de la logistique), il s’agit<br />

donc d’un retour logique, d’autant<br />

que les réalisations RFID sont dans<br />

leur plus grande majorité liées à la<br />

logistique. Le salon RFID occupera<br />

un espace autonome d’exposition<br />

et de démonstration et son propre<br />

Le jeudi 19 novembre<br />

• à 12h45 : « En période de crise, comment<br />

justifier le retour sur investissement d’une<br />

GMAO ? Le cas de la BRINKS », avec Guilhem<br />

Paternotte (ACSSIOM Consultants) et Laurent<br />

Truscello (Carl Software).<br />

Le vendredi 20 novembre<br />

• à 9h30 : « GMAO intégrée ou GMAO interfacée<br />

? », thématique illustrée par des exemples<br />

clients, avec Jérôme Perrin et Bruno<br />

Lassausaie de DIMO Maint.<br />

pour toutes les industries.<br />

Avignon<br />

www.sepem-industries.com<br />

Février 2010<br />

Les 3 & 4<br />

EASYFAIRS<br />

MAINTENANCE LYON<br />

La première édition lyonnaise<br />

du salon national de la maintenance<br />

industrielle.<br />

Lyon Eurexpo<br />

www.easyfairs.com<br />

➤➤➤<br />

programme de conférences. À noter<br />

le nouveau pôle de compétences dédié<br />

aux équipements et systèmes de<br />

manutention sur plus de 3 000 m²<br />

présentant solutions d’emballage et<br />

unités logistiques, palettes, caisses<br />

et bacs, équipements de stockage,<br />

et un espace de démonstration de<br />

6 000 m² où évolueront matériels de<br />

levage et chariots élévateurs.<br />

Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />

65


Agenda<br />

Manifestations & Salons<br />

Mars 2010<br />

Du 16 au 18<br />

SALON DE<br />

L’INDUSTRIE DU<br />

GRAND-OUEST<br />

Salon de l’industrie et de la<br />

sous-traitance du Grand-<br />

Ouest : rendez-vous des<br />

prestataires et fournisseurs<br />

des Pays-de-Loire, Bretagne,<br />

Poitou – Charentes et Limousin.<br />

Parc des expositions de<br />

La Beaujoire, Nantes<br />

www.industrie-nantes.com<br />

Du 16 au 18<br />

PREVENTICA<br />

MÉDITERRANÉE<br />

Congrès & salon pour la qualité<br />

de vie au travail.<br />

Marseille<br />

www.preventica.com<br />

Du 22 au 26<br />

INDUSTRIE PARIS 2010<br />

Le salon des professionnels<br />

des technologies de production<br />

: Machine-Outil, Forum &<br />

Tôle, Soudage, Control France,<br />

Inter Outil Expo, SITS, Thermic,<br />

Assemblage, Robotique,<br />

IND.ao.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.industrie-expo.com<br />

Du 23 au 26<br />

SITL EUROPE<br />

Semaine internationale des<br />

transports et de la logistique,<br />

avec le Forum international<br />

transports et logistique, la 1 re<br />

journée européenne du fret<br />

ferroviaire, et conjointement à<br />

la 5 e édition de RFID, salon des<br />

systèmes d’identification, tracing,<br />

tracking. La Russie, pays<br />

invité d’honneur.<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.sitl.eu<br />

Du 23 au 26<br />

RFID<br />

La 5 e édition du salon consacré<br />

aux technologies RFID,<br />

identification par radiofréquence,<br />

s’ouvre aux technologies<br />

complémentaires de<br />

suivi et traçabilité : « Identification,<br />

tacking, tracing ».<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.rfid-show.com<br />

Juin 2010<br />

Du 1 er au 3<br />

SEPEM INDUSTRIES<br />

EST<br />

3 e édition à Colmar du salon<br />

des services, process, équipements<br />

et maintenance pour<br />

toutes les industries.<br />

Colmar<br />

www.sepem-industries.com<br />

Attention : afin de s’assurer de<br />

la tenue des manifestations<br />

annoncées, nous invitons nos<br />

lecteurs à se renseigner auprès<br />

des organisateurs avant de<br />

pla nifier une visite.<br />

Les 3 & 4<br />

PREVENTICA NORD<br />

EUROPE<br />

Congrès & salon pour la qualité<br />

de vie au travail.<br />

Lille<br />

www.preventica.com<br />

Du 8 au 10<br />

TRANPORTS PUBLICS<br />

2010<br />

Le salon européen de tous les<br />

acteurs du transport public et<br />

des modes de déplacement<br />

durable.<br />

Paris Porte de Versailles<br />

www.transportspublics-expo.<br />

com<br />

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66<br />

M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009

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