Maintenance & Entreprise n° 615-616
Dossier : GMAO & ERP : choisir son outil de gestion
Dossier : GMAO & ERP : choisir son outil de gestion
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N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Oct.-Nov. 2009<br />
15 euros<br />
Les services à l’industrie<br />
▼<br />
FOCUS :<br />
Des solutions<br />
adaptées pour<br />
mesurer le bruit<br />
page 38-40<br />
▼<br />
PRATIQUE :<br />
Équipements<br />
sur mesure<br />
en location<br />
page 44<br />
▼<br />
REPORTAGE :<br />
Lean et TPM<br />
sur le site 3M<br />
de Beauchamp<br />
page 46<br />
▼<br />
EXPÉRIENCE :<br />
Bonnes pratiques<br />
d’externalisation<br />
avec le CIMI<br />
page 52<br />
Dossier<br />
GMAO & ERP : choisir<br />
son outil de gestion
SOMMAIRE<br />
L’actualité<br />
> ÉDITORIAL<br />
Les absents ont toujours tort............... 5<br />
> ACTUALITÉS<br />
• Manutan renouvelé Iso 9001.<br />
Une certification unique.................. 6<br />
• Directive REACH. <br />
Un outil d’aide aux entreprises............. 8<br />
• Une éolienne panoramique signée Sigma.. 12<br />
• Salaires et recrutements. <br />
Ceux qui s’en tirent et les autres. . . . . . . . . . 13<br />
• Événement. <strong>Maintenance</strong> Expo 2010......14<br />
Références<br />
> GMAO & ERP<br />
• Benchmark. La parole aux éditeurs........18<br />
• Viniculture. Modernité technique<br />
et respect de la tradition.................24<br />
• Rencontre. La GMAO orientée métiers.....28<br />
• Point de vue.<br />
Extension du domaine de la GMAO.......32<br />
• Expertise. Appliquer les bonnes pratiques. . 34<br />
> FOCUS<br />
• 01dB-Metravib : mesurer la pollution sonore<br />
pour la combattre .......................38<br />
• La location pour mesurer le bruit . . . . . . . . . . .<br />
à moindre coût..........................40<br />
DR<br />
> PRATIQUE<br />
• Le nouvel étiquetage <br />
des produits chimiques entre en vigueur.. . 42<br />
• Location. Une réponse pertinente.........44<br />
> REPORTAGE<br />
• Sur le site industriel 3M de Beauchamp . . . . . .<br />
Lean et TPM au quotidien................46<br />
•<br />
> RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />
• Vers une meilleure maîtrise . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
de l’externalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52<br />
Magazine<br />
> Nouveaux produits ........54<br />
> Biblio...............................64<br />
> L’Agenda.........................65<br />
> BULLETIN D’ABONNEMENT.. . 66<br />
DR<br />
DR<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> 3
Edito<br />
Les services à l’industrie<br />
Toute correspondance est à adresser à<br />
nos bureaux :<br />
SOGI Communication<br />
103, rue La Fayette<br />
75481 Paris cedex 10<br />
Tél. 01 42 81 94 00<br />
Fax 01 42 81 98 07<br />
www.sogicommunication.com<br />
(La rédaction n’est pas responsable des documents qui<br />
lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont<br />
pas retournés)<br />
Pour contacter vos correspondants, composez<br />
01 42 81 suivi des chiffres entre parenthèses<br />
COMITÉ D’ORIENTATION<br />
l Pr A. Aoussat (ENSAM -CPI)<br />
l Mme F. Asensio (AFSM)<br />
l M. P. Cros (FIM),<br />
l M e A.-J. Darmon (avocat au Barreau de Paris)<br />
l Mme D. Eyraud (FIEEC),<br />
l M. Fabiani (SNCT)<br />
l M. Gabriel (ESSTIN-Univ. Nancy I)<br />
l Guy Planchette (IMdR-SdF)<br />
l Pr Tahiri (ENIM, Maroc)<br />
l Pr Zwingelstein (Univ. Paris XII)<br />
RÉDACTION<br />
RÉDACTEUR EN CHEF<br />
Jean-François Romain<br />
ONT participé à ce numéro<br />
Jean-Paul Aussel<br />
Jean Bufferne<br />
Patrick de la Grange<br />
François Précope<br />
Claude Savariau<br />
Maquette/secrétariat de rédaction<br />
Philippe Guérin Communication<br />
(06 74 29 31 70)<br />
PUBLICITÉ<br />
CHARGÉ DE CLIENTÈLE<br />
Patrick Barlier (93 64)<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Prix du numéro : 15 euros<br />
Abonnements 1 an (6 numéros) : 85 euros<br />
Étranger : 100 euros<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de Sogi<br />
N° ISSN : 1154-6433<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Membre du REPM-EMPN (Réseau Européen<br />
de la Presse spécialisée en <strong>Maintenance</strong> – European<br />
Professional <strong>Maintenance</strong> Press Network)<br />
IMPRESSION<br />
Jouve 2 - 33, rue Saint-Léonard BP3<br />
53100 Mayenne<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Maurice Roboh<br />
MAINTENANCE & ENTREPRISE est édité<br />
par SOGI COMMUNICATION<br />
<strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong> est membre<br />
du Syndicat de la presse professionnelle<br />
Les absents<br />
ont toujours tort<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo et le salon de la soustraitance<br />
industrielle Midest seront-ils le juste<br />
reflet de la situation de l’industrie en cette fin<br />
d’une année particulièrement perturbée ? En<br />
tout cas, les professionnels qui ont décidé d’y<br />
participer, comme exposants ou comme visiteurs,<br />
auront fait le choix de parier sur l’avenir.<br />
Et, comme dit l’autre, « les absents ont toujours<br />
tort ».<br />
Dans ce numéro dont le dossier est consacré<br />
aux outils logiciels de gestion, nous avons largement donné la parole aux<br />
éditeurs de GMAO. Certains sujets, comme les fonctionnalités recherchées<br />
et les exigences des utilisateurs (simplicité, simplicité, simplicité) font largement<br />
consensus. Mais vous constaterez également que, sur d’autres questions,<br />
les avis sont parfois sensiblement divergents. Cela tient en grande<br />
partie à la taille des entreprises concernées. Une constatation, les ERP ne<br />
font pas peur. Si la plupart des éditeurs vantent – à juste titre – une spécificité<br />
de la GMAO qui la rend incomparable sinon irremplaçable, certains<br />
envisagent avec réalisme et sans état d’âme l’association éventuelle de leur<br />
GMAO avec un outil plus global de gestion.<br />
Autre constatation, même au sein des entreprises industrielles où ont été<br />
mis en place les plans d’économies les plus drastiques, les projets de GMAO<br />
ont généralement été peu affectés par le coup d’arrêt porté aux investissements.<br />
Le message, martelé depuis des années, aurait donc fini par passer<br />
auprès des directions et des décideurs, selon lequel une bonne maintenance<br />
dotée de bons outils de gestion est facteur de maîtrise des coûts et de<br />
productivité pour toute l’entreprise…<br />
Enfin, les acteurs interrogés, qui fréquentent les services maintenance à<br />
longueur de temps, sont d’accord pour constater que la fonction maintenance<br />
et le profil de ses responsables ont fortement évolué dans les années<br />
récentes. Plus jeunes et familiers d’un outil informatique qu’ils utilisent aussi<br />
à domicile, les mainteneurs sont aussi plus exigeants vis-à-vis de la GMAO<br />
qu’on leur propose. À bon entendeur…<br />
<br />
Jean-François Romain<br />
M&E à votre rencontrei<br />
<strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong> vous donne rendez-vous sur <strong>Maintenance</strong> Expo,<br />
à Paris Nord Villepinte du 17 au 20 novembre ; et à Sepem Industries<br />
Sud-Est, à Avignon du 26 au 28 janvier 2010. Vous serez les bienvenus<br />
pour nous faire part de vos suggestions et des sujets que vous souhaiteriez<br />
voir traiter dans votre revue, lors d’une rencontre sur notre stand<br />
en toute convivialité.<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
5
Actualités<br />
BRÈVES<br />
La reprise tirée<br />
par l’automobile<br />
Pour faire face aux commandes,<br />
le site PSA de Sochaux est<br />
repassé en 3 x 8 en septembre<br />
(alors qu’il était depuis plusieurs<br />
semaines en 2 x 8).<br />
Une reprise de l’activité du<br />
secteur automobile confirmée<br />
également par Carlos Ghosn,<br />
patron de Renault, dans un<br />
entretien récent au Figaro.<br />
Un bémol cependant,<br />
en France la prime à la casse<br />
bénéficie surtout aux petites<br />
cylindrées des marques<br />
nationales… qui sont montées<br />
à l’étranger.<br />
Conjoncture :<br />
indice SYMOP<br />
stabilisé<br />
L’indicateur Symop des<br />
commandes en biens<br />
de production a progressé<br />
de 18 % en juillet, une hausse<br />
succédant à plusieurs mois de<br />
stabilité à la baisse pourrait<br />
signifier que le point bas<br />
de la crise est passé.<br />
Mais le renversement de<br />
tendance devra être confirmé<br />
dans les prochains mois,<br />
car les perspectives<br />
d’investissement de l’industrie<br />
manufacturière sont encore<br />
faibles.<br />
Sécurité :<br />
presse portative<br />
de JS Pro<br />
Pour pallier le nombre important<br />
d’accidents dans la maintenance<br />
des chaînes industrielles liés<br />
à l’utilisation de la masse,<br />
JS Pro Equipement a développé<br />
une presse hydraulique<br />
portative pour le montage et<br />
le démontage des axes de<br />
chaînes industrielles sur site.<br />
Jean Sevrette, technicien<br />
maintenance chez Lafarge au<br />
Havre, a déposé deux brevets<br />
internationaux. JS Pro sera au<br />
prochain <strong>Maintenance</strong> Expo.<br />
Manutan renouvelé Iso 9001 ><br />
Une certification unique<br />
Manutan vient d’obtenir le renouvellement de sa certification Iso 9001. La<br />
première certification Iso 9001 de Manutan SA date de 1996. Cette certification<br />
est remise en cause lors d’un audit approfondi qui a lieu tous les<br />
3 ans. Le dernier audit de cette envergure a eu lieu du 9 au 11 juin dernier. La certification<br />
a été renouvelée, et les deux auditeurs de l’AFAQ (l’organisme indépendant de<br />
certification) ont souligné le professionnalisme et la forte implication des équipes :<br />
chez Manutan, chacun est responsable de la qualité, en est le garant et peut aider à<br />
améliorer les processus. Parmi les nombreux points forts remarqués : qualité du management,<br />
gestion de projets (notamment le projet WMS), écoute client, communication<br />
interne, gestion des formations RH et de la GPEC, gestion de la Relation client,<br />
évaluation des transporteurs. n<br />
Outillage ><br />
Mouvement à la direction de<br />
Sandvik Coromant<br />
Le spécialiste des outils coupants et systèmes<br />
d’outillage, Sandvik Coromant se dote d’un<br />
nouveau président : en fonction le 1 er septembre,<br />
Tom Erixon a quitté la présidence de Sandvik Hard<br />
Materials (division de Sandvik Tooling) qu’il occupait<br />
depuis 2003. Âgé de 48 ans, M. Erixon a tenu plusieurs<br />
postes de responsabilité dans le groupe Sandvik et<br />
au Boston Consulting Group (la fameuse société de<br />
consulting BCG). Il est titulaire d’un master de droit<br />
(université de Lund, Suède) et d’un MBA de la business<br />
school IESE (université de Navarre à Barcelone).<br />
Le président sortant Kenneth Sundh est nommé vice-président<br />
exécutif de Sandvik Tooling, responsable<br />
des projets stratégiques internationaux. n<br />
Sécurité au travail ><br />
Déficit de formation des<br />
ingénieurs<br />
Selon une enquête réalisée par Essor<br />
Consultants pour l’INRS auprès de<br />
162 écoles d’ingénieurs représentant<br />
85 % des étudiants, 66 % des jeunes<br />
ingénieurs reconnaissent n’avoir reçu quasiment<br />
aucune formation sur le thème de la<br />
santé et sécurité au travail. Les problématiques<br />
de prévention des risques professionnels<br />
seraient abordées par 59 % des écoles<br />
Tom Erixon,<br />
président de Sandvik Coromant<br />
qui y consacrent en moyenne 16 heures<br />
d’enseignement. Seulement 11 % des étudiants<br />
auraient reçu une formation appropriée,<br />
tandis que 73 % des étudiants reçoivent<br />
une sensibilisation ou une première<br />
base d’enseignement. Le cursus de 16 % des<br />
ingénieurs ignore totalement le thème. En<br />
cause, un programme déjà très chargé avec<br />
les matières traditionnelles. n<br />
DR<br />
6<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
Actualités<br />
BRÈVES<br />
La taxe<br />
professionnelle<br />
supprimée en<br />
2010<br />
Au nom des 14 fédérations<br />
industrielles qu’il rassemble, le<br />
Groupe des fédérations industrielles<br />
(GFI) se félicite de l’annonce,<br />
par le président de la République,<br />
de la suppression en 2010 de<br />
la taxe professionnelle. « Dans le<br />
contexte actuel, la sup pression<br />
de la taxe professionnelle procurera<br />
aux entreprises industrielles<br />
localisées en France un réel<br />
atout compétitif », se félicitait<br />
Yvon Jacob, président du GFI,<br />
soulignant que cette décision<br />
lève un des handicaps majeurs<br />
portés par l’industrie française.<br />
« Correctement mise en œuvre,<br />
cette mesure aura des conséquences<br />
très positives sur l’activité,<br />
l’investissement, l’exportation<br />
et l’emploi industriels du pays. »<br />
Directive REACH ><br />
Un outil d’aide aux entreprises<br />
O<br />
n<br />
sait que REACh est la directive<br />
européenne qui fait obligation aux<br />
entreprises de communiquer en<br />
partie la composition des produits qu’elles<br />
fabriquent afin de contrôler les produits<br />
chimiques. Contraignante, la directive ne<br />
concerne pour l’instant qu’une liste de 16<br />
substances préoccupantes (à caractère<br />
cancérigène, mutagène ou reprotoxique)<br />
ou persistantes (bioaccumulatives et toxiques)<br />
publiées en 2008. Mais la liste sera<br />
vite étendue à quelques milliers de produits<br />
dans les prochaines années. La directive fait<br />
obligation de connaître l’exacte quantité de<br />
substance ciblée dans ses produits ou dans<br />
son processus de fabrication (composants,<br />
peintures, traitements de surface), quelle<br />
que soit la complexité de la chaîne de fabrication.<br />
Pour satisfaire à cette obligation, le logiciel TEEXMA (version 2.6) de Bassetti<br />
permet de gérer les compositions des assemblages ou de les récupérer dans les systèmes<br />
d’information de l’entreprise et de calculer les quantités de chaque substance<br />
présentes dans les produits finaux. Il permet aussi de cibler les importateurs et producteurs<br />
en fonction de ces critères, lancer des actions correctives si besoin et trouver<br />
des substituts adéquats… n<br />
DR<br />
8<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
L’IPAF répond aux normes<br />
Iso 9001 et Iso 18878<br />
L<br />
a conformité de l’International<br />
Powered Access Federation (IPAF)<br />
à la norme Iso 9001:2000 a été<br />
réaffirmée par l’audit triennal passé le<br />
20 août dernier. Aucune non-conformité,<br />
majeure ou mineure, n’a été décelée.<br />
L’IPAF est une organisation à but non lucratif<br />
ayant pour objectif d’encourager<br />
l’usage sûr et efficace des équipements<br />
mobiles d’accès en hauteur dans le monde.<br />
Cette fédération continue d’être la<br />
seule organisation à se conformer à la<br />
norme Iso 18878:2004 plates-formes élévatrices<br />
mobiles – formation des opérateurs<br />
(conducteurs). Plus de 80 000 personnes<br />
doivent être formées cette année<br />
dans les centres agréés par l’IPAF qui leur<br />
délivrera la licence PAL (Powered Access<br />
Licence) pour qu’elles puissent attester<br />
leur formation. n<br />
BRÈVES<br />
C’est fait : Vinci<br />
reprend Cegelec<br />
Après le rachat de Clemessy par<br />
Eiffage en 2008, l’année 2009<br />
sera marquée par la reprise<br />
de Cegelec par Vinci qui, au<br />
passage, voit le fonds souverain<br />
Qatari Diar entrer à son capital<br />
à hauteur de 5 % (8 % à terme).<br />
Le pôle VIinci Énergies se voit<br />
désormais crédité d’un chiffre<br />
d’affaires de 7 milliards d’euros.<br />
Protection des mains ><br />
Nouveau catalogue Mapa<br />
Le nouveau catalogue MAPA Professionnel est plus qu’une simple<br />
actualisation : le fond et la forme ont été revus avec des guides de<br />
choix. Sur les rabats de couverture sont rappelées les normes en<br />
vigueur afin de mieux comprendre les significations des pictogrammes<br />
associés aux gants. Les informations techniques (matière, longueur, finition<br />
intérieure, etc.) et logistiques sont précisées ainsi que les avantages<br />
spécifiques et les domaines d’utilisation recommandés. n<br />
DR<br />
Portuaire :<br />
Poralu Marine<br />
dans les services<br />
Poralu Marine lance un<br />
pôle « services » dédié à la<br />
maintenance, la rénovation et<br />
la réparation des équipements<br />
et des installations portuaires<br />
et des appontements. Des<br />
inspections techniques annuelles<br />
en surface et sous-marines sont<br />
également proposées.<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
9
Formation ><br />
Apave double<br />
de capacités à<br />
Dunkerque<br />
Inauguré en octobre dans la ZI de Petite Synthe de Dunkerque<br />
en présence du maire Michel Delebarre, de Dominique<br />
Naëls, président de la CCI, et de Bernard Clément,<br />
président du directoire CETE Apave Nord-Ouest,<br />
le nouveau centre de formation métiers d’Apave couvre<br />
1 500 m 2 de salles et bureaux, 1 800 m 2 d’ateliers et une<br />
zone de manœuvre d’engins de 2 500 m 2 . L’ancien centre<br />
de formation avait accueilli 3 500 stagiaires en 2008 et<br />
la dynamique de région exigeait une rénovation. L’ouverture<br />
de ce nouveau centre double la capacité d’accueil et<br />
couvre mieux les besoins de formation notamment pour<br />
les chantiers écoles : CEFRI – QSP (nucléaire), levage, engins<br />
de chantier, cellules électriques HT-BT, soudage et<br />
tuyauterie, chantier amiante et zone incendie. Parmi les<br />
formations métiers : conducteur d’engins et d’équipement<br />
industriel, monteur en isolation, échafaudeur, désamianteur,<br />
monteur en tuyauterie, soudage, jointage, agent de<br />
maintenance… n<br />
La FIM inaugure<br />
un site Internet et<br />
extranet<br />
Le site de la Fédération des<br />
industries mécaniques se<br />
compose d’un site grand<br />
public et d’un espace extranet réservé<br />
aux syndicats et entreprises<br />
adhérentes. Le grand public trouve un panorama clair et<br />
chiffré des industries mécaniques (en français et en anglais),<br />
notes de conjoncture mensuelles, agenda des manifestations,<br />
prises de position… et un carrousel de vidéos de près<br />
d’une trentaine de films sur des métiers de la mécanique.<br />
Un accès à l’annuaire Mecanet, portail officiel des industries<br />
mécaniques, facilite les recherches concernant des entreprises,<br />
des organismes techniques, des associations professionnelles…<br />
Sur l’extranet adhérent, un système exclusif<br />
de « tags » ou mots clés permet d’obtenir immédiatement<br />
l’information recherchée sans se perdre dans une arborescence<br />
complexe. Autres nouveautés : des forums de discussion,<br />
une rubrique « Documents de référence » en matières<br />
techniques, juridiques, fiscales. Une lettre d’information<br />
électronique quotidienne est envoyée à tous les adhérents<br />
afin de les alerter sur les nouveaux articles mis en ligne.<br />
Elle est désormais complétée par une lettre hebdomadaire<br />
(www.fim.net ou www.extranet.fim.net). n<br />
DR<br />
10<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
Mesure ><br />
Radiospares<br />
distribue Agilent<br />
Radiospares étend son offre de produits de test et<br />
de mesure à la gamme d’Agilent Technologies qui<br />
propose des multimètres, des oscilloscopes, des générateurs<br />
de fonction et des blocs d’alimentation d’atelier.<br />
La gamme d’instruments portables a été considérablement<br />
étoffée avec des nouveautés qui offrent aux ingénieurs un<br />
moyen facile de tester des composants à un prix abordable.<br />
Par exemple, la fonctionnalité « deux-en-un » du multimètre<br />
calibrateur multifonction U1401A est idéale pour les techniciens<br />
en déplacement, pour effectuer des interventions<br />
de calibration, de test ou de maintenance… n<br />
Matériels ><br />
Le nouveau guide<br />
du DLR<br />
L<br />
a<br />
nouvelle version du guide Web des adhérents du<br />
DLR répertorie les distributeurs, loueurs et réparateurs<br />
de matériels de bâtiment, de travaux publics<br />
et de manutention industrielle. Une information fiable est<br />
mise à jour quotidiennement et, outre la recherche alphabétique,<br />
www.guidedlr.fr offre désormais la possibilité de<br />
faire des requêtes sur la vente, la location ou la réparation.<br />
L’index Vente permet de trouver les concessionnaires par<br />
marque, l’index Location, de trouver un loueur de proximité<br />
par famille de matériels, l’index Géographique indique aussi<br />
les réparateurs du département. À signaler encore un index<br />
Occasion et l’index Membres associés qui répertorie les fournisseurs<br />
de solutions techniques. n<br />
Protection individuelle ><br />
Un catalogue du<br />
groupe SOCODA<br />
C<br />
onçu<br />
pour le professionnel, le 1 er catalogue sur les<br />
équipements de protection individuelle SOCODA<br />
propose un large choix de marques et de produits<br />
pour prévenir et réduire les risques d’accident. Édité à 30 000<br />
exemplaires, il est construit autour de 11 chapitres produits<br />
visant à améliorer la sécurité, mais aussi le confort et l’efficacité<br />
du travail de l’utilisateur professionnel. En première<br />
partie, le catalogue propose des solutions pour la protection<br />
de la tête, des yeux, auditive, respiratoire, du corps, des mains,<br />
des pieds. La seconde partie présente les produits antichute,<br />
de sécurité, de signalisation et d’hygiène. n<br />
◆<br />
◆<br />
◆<br />
VOUS PROPOSE<br />
Nos solutions métiers<br />
sur la <strong>Maintenance</strong> Dépannage :<br />
Etre efficace dans l’approche de résolutions de pannes.<br />
Intervenir en toute SECURITE.<br />
Etre opérationnel rapidement dans la maintenance de<br />
manière à obtenir un taux maximum de fiabilité et de<br />
disponibilité de vos installations ou engins.<br />
Votre partenaire en formation oléohydraulique :<br />
15 ans d’expérience dans ce domaine sont à votre disposition.<br />
Plaquette sur demande ou téléchargeable sur internet :<br />
www.tritech-formation.com<br />
TRITECH 21, bd Baron du Marais 42300 Roanne<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
11
Actualités<br />
Énergie ><br />
Une éolienne panoramique signée Sigma<br />
Quoi de plus valorisant<br />
pour une grande cité<br />
que de produire son<br />
énergie, et de plus une énergie<br />
propre et renouvelable. La ville<br />
de Vancouver (Canada) a choisi<br />
pour son énergie verte la solution<br />
Leitwind LTW 77, équipée<br />
de la plate-forme panoramique<br />
Sigma Composite. La cité olympique<br />
a voulu ainsi ajouter un<br />
aspect ludique et attractif à son<br />
volet énergétique. En effet, si<br />
les éoliennes font aujourd’hui<br />
partie intégrante des paysages,<br />
seuls quelques privilégiés ont<br />
eu la chance d’admirer le paysage<br />
depuis le sommet d’une<br />
éolienne. Cette prouesse est<br />
réalisée par l’entreprise iséroise<br />
qui a dessiné et fabriqué cette<br />
cabine plate-forme destinée à<br />
être installée à 64 mètres de<br />
hauteur. Accessible par un ascenseur<br />
situé dans le mât, cette<br />
cabine offrira une vue qui sera<br />
panoramique à 360° en tournant<br />
en même temps que la nacelle<br />
de l’éolienne. Les éléments<br />
de la cabine plate-forme ont<br />
quitté Sigma à la fin du mois de<br />
juin dernier en sous-ensembles<br />
et ont été assemblés sur site<br />
en août. n<br />
DR<br />
Transport ><br />
Peli élargit ses gammes de valises<br />
Suite au rachat de Hardigg, Pelican<br />
Products introduit les produits<br />
de la marque de prestige<br />
« Storm Case » au côté des gammes<br />
Pelican et Peli, étendant ainsi son offre<br />
à plus de 70 modèles de valises<br />
moulées par injection. Produits à South<br />
Deerfield, Massachusetts (États-Unis),<br />
les 23 modèles de Peli Storm Cases<br />
sont dotés des verrous « pousser tirer<br />
» qui s’ouvrent facilement, mais<br />
résistent aux coups. Équipé d’un joint<br />
annulaire et étanche, chaque modèle<br />
est doté d’une vanne Vortex intégrée<br />
qui interdit l’entrée d’eau ou de poussières<br />
tout en ajustant automatiquement<br />
la pression d’air interne afin de<br />
faciliter l’ouverture de la valise à n’importe<br />
quelle altitude. n<br />
12<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009<br />
info@vitelec.com<br />
www.vitelec.eu<br />
BRÈVES<br />
Zone ATEX<br />
Eureka Industries<br />
habilité<br />
L’organisme Eureka Industries<br />
peut désormais proposer une<br />
formation bien spéciale que<br />
très peu d’organismes savent<br />
réaliser : l’habilitation basse et<br />
haute tension en zone ATEX<br />
(formation réalisable en français<br />
ou en anglais).<br />
Cette formation est réalisée<br />
sur demande et est animée par<br />
un formateur ayant la double<br />
certification de formateur<br />
« habilitation électrique BT/HT »<br />
et « ISM’ATEX niveau 3 INERIS ».
Salaires et recrutements<br />
Ceux qui s’en tirent et<br />
les autres<br />
Avec une baisse de seulement 3 % des recrutements depuis le début<br />
de l’année, l’exploitation et la maintenance industrielle offrent toujours de<br />
belles opportunités, d’autant que, par exception, les salaires d’embauche<br />
sont à la hausse.<br />
Le 7 e Baromètre<br />
des salaires publié<br />
par Expectra,<br />
« réseau de recrutement<br />
hautes compétences<br />
», a été réalisé à partir<br />
de l’analyse des salaires<br />
réels extraits de 126 000 fiches<br />
de paie de 6 000 PME<br />
en France. « Sur un marché<br />
très complexe, avec notamment<br />
très peu de visibilité sur<br />
l’efficacité des plans de relance<br />
et sur la date de la sortie<br />
du tunnel, les entreprises<br />
ont eu tendance à comprimer<br />
les salaires à l’embauche<br />
et il n’y a pas eu de phénomène<br />
d’inflation des salaires,<br />
même pour attirer les<br />
meilleurs talents », commentait<br />
Hugues Pariot, DG<br />
du cabinet. « D’ailleurs, la<br />
moyenne observée sur les<br />
140 fonctions cadres et assimilés<br />
est identique à celle<br />
de l’année dernière et ressort<br />
à – 1,6 %. Ce tassement est<br />
cohérent avec les orientations<br />
communiquées par<br />
les DRH des grands groupes<br />
cette année : les augmentations,<br />
quand elles existent,<br />
se contentent de rattraper le<br />
coût de la vie. » Mais certaines<br />
fonctions s’en sortent<br />
mieux.<br />
Ainsi, l’exploitation et la<br />
maintenance industrielle, qui<br />
enregistrent seulement 3 %<br />
de diminution de recrutements<br />
au premier trimestre<br />
2009 par rapport à la même<br />
période 2008, offrent encore<br />
de belles opportunités aux<br />
techniciens de maintenance.<br />
De manière mesurée, leur salaire<br />
à l’embauche suit cette<br />
tendance avec + 5,9 %.<br />
Les fonctions process et les<br />
méthodes sont impactées par<br />
la conjoncture où l’on déstocke<br />
plus que l’on ne fabrique. Il<br />
n’en demeure pas moins que<br />
ces fonctions restent plébiscitées<br />
là où la pression sur les<br />
prix et les délais sont maximums.<br />
Dans ce contexte, les<br />
techniciens méthodes et les<br />
techniciens contrôle qualité<br />
ont vu leur fiche de paie<br />
progresser respectivement<br />
de 6,4 % et de 2 % en 2009.<br />
Les recrutements d’ingénieurs<br />
R&D ont légèrement<br />
baissé au premier trimestre<br />
2009 (– 2 %). On note également<br />
un ralentissement notable<br />
sur l’ensemble des métiers<br />
liés à l’ingénierie et aux<br />
bureaux d’études avec une<br />
baisse des recrutements de<br />
l’ordre de 17 % sur le premier<br />
trimestre 2009.<br />
Dans les secteurs informatique<br />
et télécommunications,<br />
malgré un ralentissement<br />
sur l’audit, les études, le<br />
conseil et le développement<br />
(entre – 10 % et – 6 % de<br />
recrutements), deux métiers<br />
résistent : le développeur<br />
avec + 6 % sur les salaires<br />
à l’embauche, et l’infographiste<br />
avec + 7,4 % d’augmentation.<br />
Pour le secteur commercial<br />
et marketing, on observe<br />
une hausse sensible<br />
des salaires à l’embauche<br />
pour les chargés d’affaires<br />
techniques (+ 4,7 %). Cela<br />
s’explique par la demande<br />
toujours soutenue de profils<br />
avec des compétences<br />
techniques pointues et des<br />
compétences commerciales<br />
avérées. Des profils d’autant<br />
plus difficiles à recruter que<br />
les candidats potentiels hésitent<br />
à changer de société<br />
ou de secteur d’activité et à<br />
saisir de nouvelles opportunités<br />
professionnelles. n<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
13
Événement<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo 2009<br />
Du 17 au 20 novembre prochains, dans le hall 6 de Paris Nord Villepinte,<br />
se tient <strong>Maintenance</strong> Expo, seul salon national de toutes les solutions de<br />
maintenance industrielle et tertiaire en 2009.<br />
Evénement de référence,<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
Expo est dédiée à<br />
un secteur essentiel<br />
de la performance des entreprises<br />
qui génère 450 000 emplois<br />
de qualifications élevées dont<br />
15 000 cadres et 17 000 nouveaux<br />
diplômés par an, du CAP au<br />
mastère. Chaque année, 22 milliards<br />
d’euros sont consacrés aux<br />
dépenses de maintenance dans<br />
l’industrie (dont 7,2 milliards<br />
sous-traités), soit 2,3 % de la<br />
production française en valeur. Il<br />
faut encore ajouter 17,6 milliards<br />
d’euros de dépenses de maintenance<br />
dans l’immobilier et le tertiaire<br />
(où la sous-traitance, plus<br />
importante, représente 13,2 milliards).<br />
En outre, les dépenses en<br />
produits et composants industriels<br />
en maintenance et travaux<br />
neufs pèsent pour 12 milliards<br />
d’euros selon l’Afim qui suit attentivement<br />
l’évolution de toutes<br />
ces données.<br />
Cette nouvelle édition du salon<br />
se prépare dans un contexte particulier.<br />
En effet, la situation économique<br />
délicate a amené de<br />
nombreux industriels à replacer la<br />
maintenance au premier plan de<br />
leurs préoccupations : quand les<br />
investissements sont au ralenti, un<br />
bon entretien du matériel existant<br />
est source d’économies.<br />
Pour cette édition, un éclairage<br />
particulier sera porté sur l’Asset<br />
Management Industriel et le Lean<br />
Manufacturing, des thèmes visant<br />
en priorité les fonctions de<br />
direction. Il s’agit d’une nouvelle<br />
approche de la gestion industrielle<br />
qui assure la meilleure rentabilité<br />
des équipements de production<br />
pendant tout leur cycle<br />
de vie, de leur conception à leur<br />
remplacement. <strong>Maintenance</strong> &<br />
<strong>Entreprise</strong> devrait participer à une<br />
conférence sur ce thème.<br />
Le salon accueillera également<br />
le 11 e Forum international de la<br />
<strong>Maintenance</strong>, événement biennal<br />
organisé par l’Afim et attendu par<br />
toute la profession. <strong>Maintenance</strong><br />
Expo bénéficie de la tenue concomitante<br />
de MIDEST, premier salon<br />
mondial de sous-traitance industrielle,<br />
et de Tolexpo, le salon<br />
international des équipements<br />
de production pour le travail des<br />
métaux en feuille et bobine, du<br />
tube et des profilés.<br />
Les exposants<br />
jouent le jeu<br />
La GMAO<br />
toujours bien<br />
présente sur<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
Expo<br />
Venus de PME comme de multinationales,<br />
les exposants couvrent<br />
des secteurs aussi variés que les<br />
travaux de maintenance, les produits,<br />
l’outillage, le matériel, la<br />
logistique, l’édition de logiciels,<br />
les NTIC, l’énergie et les utilités,<br />
la sécurité au travail, la santé, le<br />
contrôle, l’ingénierie et conseil, la<br />
documentation technique, la formation,<br />
la presse… Toujours aussi<br />
nombreux, les éditeurs de logiciels<br />
dédiés (GMAO, aides au diagnostic…)<br />
occupent près de 40 % de<br />
la surface d’exposition. Parmi eux<br />
figurent de grands noms tels Carl<br />
International, Dimo Maint, 4D<br />
Concept, Siveco Group…<br />
Le deuxième secteur représenté,<br />
l’énergie et les utilités, enregistre<br />
le retour remarqué de Schneider<br />
Electric France et les arrivées notables<br />
d’Areva T&D et de TSV. Il est<br />
suivi de la fourniture de produits<br />
et outillages avec, entre autres,<br />
ASPI et SOFRAPER, de l’ingénierie<br />
et conseil avec Rayonnance et<br />
IESPM, et du secteur de la sécurité<br />
au travail avec Fortal.<br />
Autre grande première, <strong>Maintenance</strong><br />
Expo accueille pour la<br />
première fois la RATP qui souhaite<br />
sensibiliser les visiteurs à<br />
son offre de maintenance et aux<br />
carrières qu’elle propose.<br />
Soutenu notamment par le Syndicat<br />
national de la chaudronnerie,<br />
tuyauterie et de la maintenance<br />
industrielle (SNTC) et par<br />
le Club Qualité <strong>Maintenance</strong> de<br />
la Fédération française des installateurs<br />
électriciens (FFIE), MAIN-<br />
TENANCE EXPO accueille également<br />
le 11 e Forum international<br />
de la maintenance, organisé par<br />
l’Afim sur le thème « La maintenance<br />
dans les pays de langue<br />
ou d’influence française ». Cet<br />
événement, attendu par toute la<br />
profession, propose une vingtaine<br />
de conférences sur les évolutions<br />
techniques et méthodologiques,<br />
les normes, les métiers, la formation,<br />
la sécurité… n<br />
<br />
François Précope<br />
DR<br />
14<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
GMAO & ERP<br />
> Benchmark<br />
La parole aux éditeurs<br />
Nous avons mis les éditeurs de GMAO sur la sellette. Vous trouverez<br />
ci-dessous les réponses de ceux qui ont bien voulu se soumettre au jeu des<br />
questions : des points de vue croisés, parfois consensuels, parfois différents<br />
et même un peu polémiques… Dans tous les cas, stimulants !<br />
En tant qu’éditeur de solutions,<br />
quelle est votre vision du marché<br />
et diriez-vous que le marché<br />
de la GMAO est aujourd’hui un<br />
marché de renouvellement ?<br />
Laurent Crétot (Responsable<br />
Produits Siveco Group). Pour<br />
Siveco le marché de la GMAO<br />
n’est pas actuellement un marché<br />
de renouvellement. Bien sûr,<br />
les clients ayant de nouveaux besoins<br />
dus à des facteurs tels que<br />
l’amélioration de la rentabilité ou<br />
des techniques de production ou<br />
encore des contraintes liées à la<br />
crise économique existent et font<br />
appel à nous. Cependant, il est<br />
également clairement établi que<br />
de nouveaux métiers émergents<br />
ou des secteurs jusqu’à présent<br />
non concernés par la GMAO sont<br />
de grands demandeurs de nos solutions.<br />
La mise en place de normes<br />
et réglementations, de traçabilité,<br />
de sécurité, de qualité,<br />
pousse des activités maîtrisant<br />
leurs techniques à s’équiper pour<br />
prouver qu’elles ont cette maîtrise.<br />
DR<br />
Jacques Faucher (ELFA Systemes).<br />
Uniquement renouvellement<br />
dans le cas<br />
d’échec de la première<br />
installation :<br />
échec ou semiéchec<br />
à mon avis<br />
extrêmement fréquent<br />
à cause essentiellement<br />
du<br />
manque de motivation<br />
des parties prenantes<br />
: je n’ai encore jamais vu<br />
un client (à une exception près)<br />
pour lequel la maintenance (et<br />
non pas sa gestion) soit considérée<br />
SINCÈREMENT comme<br />
quelque chose de sérieux. Mais<br />
il semble que, depuis un ou deux<br />
ans, certains responsables dépassent<br />
le stade des bonnes paroles<br />
et s’apprêtent à installer sérieusement<br />
une première gestion de<br />
leur maintenance (sans même<br />
parler de logiciel…).<br />
Emmanuel Le Meur (Tribofilm).<br />
C’est effectivement un marché<br />
en renouvellement et c’est pourquoi<br />
il est important de proposer<br />
une offre évolutive et innovante.<br />
Depuis quelques années, nous<br />
migrons nos clients MaintiMédia<br />
PRO vers MaintiMédia.NET<br />
et demain nous leur proposerons<br />
d’accéder à la technologie MaintiMédia<br />
4G. Il est nécessaire de<br />
s’adapter aux nouvelles habitudes<br />
des utilisateurs acquises auprès<br />
des systèmes d’exploitation en<br />
constante évolution. Aujourd’hui<br />
les technologies de communication<br />
(téléphone mobile, Internet,<br />
téléphonie IP, e-mail…) sont omniprésentes<br />
et l’utilisateur est<br />
devenu « multi tâches ». Il est<br />
nécessaire de proposer une offre<br />
adaptée à ces nouveaux comportements.<br />
Laurent Menoret (Apisoft International).<br />
Quasiment toutes<br />
les structures avec un service<br />
maintenance ont une solution<br />
de GMAO. Seulement, certaines<br />
ont des solutions obsolètes, des<br />
développements internes sous<br />
Excel ou Access qui ne correspondent<br />
plus aux besoins. La volonté<br />
est alors de mettre en place un<br />
logiciel du marché.<br />
Olivier Zobel (Directeur commercial<br />
ITM). Le marché de la<br />
GMAO est en constante évolution.<br />
En effet, face à la crise, de<br />
plus en plus d’entreprises souhaitent<br />
mettre en place des outils<br />
permettant d’accroître leur efficacité<br />
et de mieux maîtriser leurs<br />
coûts. La GMAO est également<br />
un marché de renouvellement<br />
avec les entreprises ayant acquis<br />
un produit il y a plusieurs années<br />
et qui se révèle aujourd’hui ne<br />
plus correspondre aux besoins.<br />
Soit parce que celui-ci est trop<br />
« léger » soit parce qu’à l’inverse,<br />
il n’offre pas assez de souplesse<br />
d’utilisation. Ces sociétés se tournent<br />
alors vers des produits plus<br />
conviviaux et évolutifs comme<br />
Mister Maint.<br />
Quelles sont les fonctionnalités<br />
désormais incontournables<br />
et les exigences d’application<br />
d’une GMAO ?<br />
Laurent Crétot (Siveco). La<br />
GMO est devenue un outil WEB,<br />
disponible en accès distant sans<br />
logiciel intermédiaire. Chaque utilisateur<br />
peut avoir accès en toute<br />
sécurité à l’information requise<br />
via un navigateur Internet standard.<br />
Avec une solution “full web”<br />
16 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
GMAO & ERP<br />
le déploiement de l’application est<br />
beaucoup plus simple. Si l’on souhaite<br />
effectuer une modification<br />
ou une mise à jour du logiciel, il<br />
suffit d’intervenir une seule fois<br />
sur le serveur : avantage appréciable<br />
pour les sociétés multi sites.<br />
Les coûts d’exploitation sont réduits<br />
et l’on peut accéder à des<br />
services supplémentaires.<br />
La GMAO est devenue un outil<br />
mobile, elle s’est adaptée aux<br />
nouveaux matériels tels que les<br />
PDA, Tablet PC, Smartphones,<br />
etc. Notre solution Coswin Mobile<br />
permet d’accéder à distance<br />
aux données, les techniciens recevant<br />
et envoyant des données<br />
sur synchronisation directement<br />
à partir de leurs terminaux sur les<br />
lieux d’intervention. Avantages :<br />
un gain de temps considérable via<br />
la suppression de déplacements ;<br />
plus de double saisie des données<br />
et une mise à jour immédiate ;<br />
productivité accrue, meilleure<br />
qualité des interventions et une<br />
économie financière.<br />
Société<br />
Enfin, la GMAO est devenue<br />
autonome, elle ne nécessite plus<br />
d’installation client, elle libère les<br />
services informatiques de son administration<br />
et s’intègre dans leur<br />
système LDAP. Les versions JAVA<br />
permettent d’utiliser des postes<br />
qui se mettent à jour automatiquement<br />
sans intervention d’un<br />
administrateur sur le poste client.<br />
Les versions HTML sont exemptes<br />
de toute partie cliente, elles<br />
exploitent un unique navigateur<br />
internet et sont ainsi disponibles<br />
de toute station ayant accès au<br />
serveur applicatif, n’importe où<br />
dans le monde. Les intégrations<br />
dans le système LDAP de l’entreprise<br />
permettent une gestion<br />
unique des droits et méthodes<br />
d’accès à l’applicatif, elles simplifient<br />
l’administration informatique<br />
de sécurité à réaliser.<br />
CARL Software se rit de la crise<br />
Éditeur du logiciel CARL Source, CARL<br />
Software a connu en 2008 une douzième<br />
année de croissance consécutive. Après<br />
une croissance de 14 % en 2007, la société<br />
a réalisé un CA de 6 803 K€ en croissance<br />
de +11 % en 2008 (6 152 K€ en<br />
2007) et un résultat net de 533 K€ (soit<br />
8 % de rentabilité nette). CARL Software<br />
occupe ainsi pour la 3 e année de suite<br />
la place de <strong>n°</strong> 1 sur le marché français<br />
de la GMAO et de l’Asset Management<br />
(comparaison des CA France publiés des<br />
sociétés spécialisées dans ce domaine).<br />
Créée il y a 24 ans, la société se distingue<br />
par sa stabilité au sein d’un marché très<br />
concurrencé, à l’abri des aléas financiers<br />
et des changements d’actionnaires et de<br />
direction. Toujours dirigée par son fondateur<br />
Éric Bonnet, la société emploie<br />
63 salariés dans son siège social lyonnais.<br />
Parmi ses nouvelles références, on<br />
peut citer L’Oréal, les chocolats Lindt, les<br />
transports en commun de Metz, Martini<br />
Bacardi, Octapharma, ERDF (filiale distribution<br />
d’EDF), le Conseil général du<br />
Rhône, la Voix du<br />
Nord, le ministère<br />
de l’Intérieur, le CH<br />
d’Armentières…<br />
En 2008, CARL<br />
Software a créé<br />
une nouvelle succursale<br />
en Italie.<br />
En 2009, malgré le<br />
contexte économique,<br />
CARL Software<br />
prévoit une nouvelle<br />
année de<br />
croissance grâce<br />
Éric Bonnet,<br />
dirigeant de Carl<br />
Software<br />
aux investissements consentis en R&D<br />
et au développement international.<br />
DR<br />
Jacques Faucher (ELFA Systemes).<br />
Le client demande toujours<br />
des choses extrêmement<br />
primaires, avec une mise en forme<br />
telle que cela ne perturbe<br />
pas ses habitudes… même si sa<br />
nouvelle GMAO ne lui offre pas<br />
plus de services que sa gestion<br />
“à la main” habituelle. À mon<br />
avis, énorme méconnaissance<br />
de ce que peut faire une GMAO<br />
dans le domaine de la prévision<br />
et de l’exploitation de l’historique.<br />
Mais nécessité de formation<br />
réelle et une motivation du<br />
personnel pour une exploitation<br />
correcte.<br />
Emmanuel Le Meur (Tribofilm).<br />
L’intuitivité. Aujourd’hui, l’informatique<br />
est un outil du quotidien.<br />
Nous sommes dans une ère<br />
consumériste où les gens veulent<br />
tout, tout de suite. Les logiciels<br />
doivent donc être rapidement<br />
exploitables et prouver leur efficacité<br />
en affichant des résultats<br />
dans les meilleurs délais. La méthodologie<br />
utilisée par Tribofilm<br />
permet une mise en place et un<br />
retour d’expérience rapide allant<br />
de 1 à 6 mois. Enfin, les technologies<br />
nomades deviennent incontournables<br />
et chaque jour nous<br />
nous félicitons d’en avoir été les<br />
pionniers. Nous achevons une<br />
toute nouvelle mouture de notre<br />
offre de GMAO MaintiMédia<br />
mobile et nous allons faire, une<br />
fois de plus, bien des envieux !<br />
Laurent Menoret (Apisoft). D’un<br />
client à un autre, d’une organisation<br />
à une autre, les besoins<br />
peuvent être très différents. Par<br />
contre, il y a des exigences communes<br />
qui sont systématiques :<br />
avoir un logiciel de GMAO simple<br />
d’utilisation, rapide à mettre en<br />
place, qui s’adapte facilement au<br />
métier et qui ne nécessite pas de<br />
compétence informatique.<br />
Olivier Zobel (ITM). La GMAO<br />
ne se cantonne plus simplement<br />
à la fonction maintenance, mais<br />
ses nombreuses fonctionnalités<br />
en font un véritable outil d’aide à<br />
la décision pour tous les acteurs<br />
de l’entreprise. Qu’il s’agisse du<br />
personnel de maintenance, mais<br />
aussi des dirigeants. Ainsi, en<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
19
s’intégrant parfaitement à<br />
l’environnement existant, la<br />
GMAO devient un maillon<br />
incontournable dans la prise<br />
de décision en offrant une<br />
totale visibilité sur l’actif de<br />
l’entreprise.<br />
Que peuvent craindre les<br />
GMAO des ERP, particulièrement<br />
au regard des ERP<br />
qui proposent des applications<br />
spécifiques en maintenance<br />
?<br />
Koenraad Beckers (Directeur<br />
général de Siveco<br />
Group).<br />
si dans la réalité la mise en<br />
place est rarement aussi<br />
aisée.<br />
En pratique, nous ne pouvons<br />
pas parler de concurrence<br />
entre ERP et GMAO.<br />
Par exemple, nous avons<br />
de nombreux sites clients<br />
pour lesquels notre solution<br />
GMAO Coswin 7i accompagne<br />
le déploiement des ERP.<br />
Aujourd’hui, les entreprises<br />
ont besoin de se reposer sur<br />
un système de GMAO performant,<br />
fiable et centralisé<br />
afin de piloter au mieux l’organisation.<br />
La mise en place<br />
d’une bonne GMAO est un<br />
levier permettant l’amélioration<br />
de la performance,<br />
c’est pourquoi nombre<br />
de dirigeants ont décidé de<br />
développer les deux : l’intégration<br />
entre GMAO et ERP<br />
est alors possible.<br />
DR<br />
Jacques Faucher (ELFA Systemes).<br />
La concurrence en<br />
terme de coût, d’efficacité,<br />
de souplesse et de parfaite<br />
adaptation aux besoins de<br />
l’entreprise.<br />
Proposer une application<br />
spécifique en maintenance<br />
ne signifie pas proposer un<br />
applicatif spécialiste de la<br />
maintenance. Si les grands<br />
logiciels de GMAO du marché<br />
ne proposent pas de solutions<br />
spécialisées en comptabilité<br />
ou en production, par<br />
exemple, c’est parce qu’elles<br />
ne sont pas expertes. L’inverse<br />
est vrai. Les clients attendent<br />
une application métier<br />
réalisée par des spécialistes<br />
de ce métier. La crainte ne<br />
peut pas venir de la partie<br />
métier.<br />
Les ERP ont la faculté de se<br />
présenter comme une solution<br />
globale couvrant la<br />
plupart des métiers de gestion.<br />
La facilité apparente de<br />
généraliser un seul logiciel<br />
pour tout couvrir est forcément<br />
séduisante même<br />
Emmanuel Le Meur (Tribofilm).<br />
Lorsqu’une décision<br />
Groupe impose un<br />
ERP, il arrive que le responsable<br />
maintenance soit dans<br />
l’obligation de se séparer de<br />
sa GMAO. Toutefois, les modules<br />
maintenance proposés<br />
par les ERP n’auront jamais<br />
l’ergonomie et l’approche<br />
terrain des logiciels de<br />
GMAO. Ce sont avant tout<br />
des logiciels de gestion et<br />
leur approche est rarement<br />
intuitive. Le bon compromis<br />
est d’interfacer la GMAO<br />
avec l’ERP. Aujourd’hui<br />
MaintiMédia dispose déjà<br />
de nombreuses interfaces<br />
avec des ERP comme SAP,<br />
IFS, SAGE, ASAP, OCTAL, SO-<br />
PRA, M3…<br />
Laurent Menoret (Apisoft).<br />
Les modules de mainte-<br />
20<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
nance des ERP ont souvent<br />
une approche financière. Si<br />
les directions générales sont<br />
séduites par ces solutions,<br />
les responsables maintenance<br />
et directeur techniques<br />
veulent un logiciel<br />
métier. C’est pourquoi, si la<br />
direction n’impose pas son<br />
choix, systématiquement<br />
le responsable de maintenance<br />
opte pour un logiciel<br />
spécialisé en GMAO.<br />
Olivier Zobel (ITM). Avec<br />
une vocation plus généraliste,<br />
les ERP n’offrent que<br />
des fonctionnalités réduites<br />
dans le domaine de la<br />
maintenance. Abordant plus<br />
particulièrement l’aspect financier<br />
de la fonction, ceuxci<br />
occultent le plus souvent<br />
la problématique réelle à<br />
laquelle est confrontée la<br />
maintenance. Les applications<br />
dédiées « métier »<br />
comme l’est Mister Maint<br />
(d’ITM, NDLR), permettent<br />
d’aller beaucoup plus loin<br />
dans l’analyse des processus<br />
et offrent une convivialité<br />
plus aboutie.<br />
Plus largement, quels sont<br />
aujourd’hui les grands thèmes<br />
de réflexion des services<br />
de maintenance ?<br />
Koenraad Beckers (Siveco).<br />
La dématérialisation<br />
du savoir et du logiciel par la<br />
gestion de la connaissance<br />
et par le développement des<br />
méthodes collaboratives.<br />
Mettre en place un système<br />
de partage des connaissances<br />
(normes, procédures,<br />
législation, savoir-faire<br />
spécifique, technique, etc.)<br />
pour mutualiser le savoirfaire<br />
des techniciens. À cet<br />
effet, Siveco Group investit<br />
significativement en R&D et<br />
mène d’importants efforts<br />
de compétitivité. Grâce à<br />
une solide équipe investie<br />
en R&D pour remplir cette<br />
exigence quotidienne, Siveco<br />
joue la carte de l’innovation<br />
avec la mise sur le<br />
marché d’un tout nouveau<br />
concept. Nous sommes fiers<br />
de présenter la première<br />
plate-forme de connaissances<br />
entièrement dédiée à la<br />
maintenance. Siveco et son<br />
partenaire IDSL ont travaillé<br />
à la mise en place d’un outil<br />
informatique collaboratif :<br />
M.tv. C’est le premier centre<br />
de données dédié aux équipes<br />
de maintenance. Nous<br />
le présentons en exclusivité<br />
à <strong>Maintenance</strong> EXPO<br />
2009. Enfin, de nouvelles<br />
méthodes décisionnelles<br />
vont devoir être élaborées<br />
en fonction de contraintes<br />
émergentes : écotaxes, taxes<br />
carbones, etc. La GMAO de<br />
demain devra s’adapter aux<br />
évolutions du marché : économie,<br />
cadre législatif, marché<br />
bio, etc.<br />
Laurent Crétot (Siveco).<br />
L’Information automatisée :<br />
l’information ne doit plus<br />
être disponible pour l’utilisateur,<br />
elle doit venir à lui,<br />
sans sollicitation. C’est ce<br />
vers quoi la nouvelle version<br />
de Coswin 7i tend à<br />
aller. Cela se présente par<br />
la programmation de rapports<br />
sur événements, par<br />
exemple : tous les jours un<br />
rapport s’exécute, mais si un<br />
certain nombre d’incidents<br />
survient, alors on envoie<br />
automatiquement le rapport<br />
à un listing de personnes.<br />
Plus besoin de consulter<br />
le rapport pour saisir les<br />
éléments pertinents, les critères<br />
d’intérêt sont prédéfinis<br />
et chaque personne reçoit<br />
l’information dont elle<br />
a besoin de manière automatique.<br />
Jacques Faucher (ELFA<br />
Systemes). 1. La prise de<br />
conscience du désastre<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
21
GMAO & ERP<br />
( absence quasi généralisée de maintenance<br />
préventive), et la recherche d’une<br />
organisation efficace pour mettre en<br />
place une gestion de la maintenance,<br />
et connaître son coût.<br />
2. Comment vivre avec des ERP imposés<br />
aux modules inadaptés ?<br />
3. Comment dépasser le stade du jeu<br />
avec des dizaines de tableaux Excel ?<br />
4. Rédiger un cahier des charges (qui<br />
évidemment ne sera pas respecté par<br />
des produits standard) pour acheter<br />
un logiciel (mais sans avoir de budget)<br />
: cela permet en tout cas une prise<br />
de conscience et joue le rôle d’un<br />
audit !<br />
Emmanuel Le Meur (Tribofilm). De<br />
nos jours, le service maintenance est<br />
une entreprise dans l’entreprise. Gérer<br />
un service maintenance s’approche<br />
de plus en plus de la gestion d’une<br />
entreprise. Cependant, je pense que<br />
deux thèmes principaux se dégagent,<br />
à savoir les technologies de maintenance<br />
prédictive et la sécurité des<br />
personnes.<br />
Olivier Zobel (ITM). Au regard de la<br />
conjoncture, le souci constant des entreprises<br />
reste la maîtrise des coûts et<br />
l’optimisation des processus. Cela passe<br />
irrémédiablement par une meilleure<br />
gestion des stocks et des achats, mais<br />
aussi par la volonté d’accroître la disponibilité<br />
des équipements pour une<br />
meilleure rentabilité. Vient également<br />
la volonté d’intégration de l’outil au<br />
sein du système d’information, permettant<br />
à celui-ci de communiquer avec<br />
l’ensemble des applicatifs métiers de<br />
l’entreprise.<br />
Le profil et les compétences des responsables<br />
de service maintenance<br />
vous semblent-ils avoir changé ces<br />
dernières années ?<br />
Koenraad Beckers (Siveco). Oui forcément,<br />
il est impossible de ne pas<br />
s’en rendre compte. Il y a dix ans, on<br />
utilisait un ordinateur à son travail,<br />
parfois à la maison. Aujourd’hui, chacun<br />
dispose d’un ordinateur chez soi<br />
et d’un accès Internet. L’influence de<br />
ces technologies et médias dans la vie<br />
de tous les jours a changé la donne.<br />
Nos clients veulent la souplesse, l’intuitivité,<br />
le dynamisme de ce qu’ils<br />
voient tous les jours chez eux : de l’information<br />
automatisée, un espace de<br />
travail totalement personnalisable, des<br />
réseaux de partage, tout ce qui permet<br />
d’avoir la connaissance au plus<br />
Tour de table<br />
<strong>Maintenance</strong> et GMAO selon CORIM Solutions<br />
« Nous sommes plutôt sur un marché<br />
de renouvellement, un renouvellement<br />
qui peut être lié à l’émergence de nouvelles<br />
technologies, à un changement<br />
dans la topologie du projet, à de nouveaux<br />
besoins fonctionnels », explique<br />
Marie-Laure Vachaud, responsable commerciale<br />
CORIM Solutions. Pour David<br />
Jollivet, responsable adjoint du service<br />
client, « nous sommes à plus de 50 %<br />
de l’activité sur un marché de renouvellement.<br />
Mais toutes les entreprises tendent<br />
aujourd’hui vers l’acquisition d’une<br />
GMAO et ont le même besoin de maîtriser<br />
leur maintenance ».<br />
Pour Jeannie Berrou, consultante marketing<br />
client, la communication (partage<br />
de l’information, interconnexions avec<br />
d’autres applications) ainsi que la mobilité<br />
sont des besoins qui reviennent<br />
couramment sur le terrain. La génération<br />
d’indicateurs de suivi est également<br />
une fonctionnalité incontournable.<br />
« La gestion du préventif et le planning<br />
sont également deux fonctionnalités incontournables,<br />
ajoute D. Jollivet, par<br />
ailleurs l’exigence de toute application<br />
est aujourd’hui d’être à la portée de tous<br />
les utilisateurs. »<br />
« Ce que nous pouvons craindre des ERP<br />
et de leur module maintenance, c’est ce<br />
besoin de centralisation des données »,<br />
explique de son côté Marie-Laure Vachaud,<br />
responsable commerciale. La<br />
solution intégrée peut profiter de sa<br />
présence au cœur de l’entreprise pour<br />
uniformiser l’ensemble de la suite logicielle.<br />
Mais comme son nom l’indique,<br />
un module maintenance reste un module<br />
maintenance, il n’est pas une solution<br />
métier spécialement étudiée avec et pour<br />
les services maintenance, il n’a pas pour<br />
ambition d’être une solution terrain, mais<br />
de rendre compte d’une vision comptable.<br />
« J’ajoute que les éditeurs spécialistes<br />
GMAO, comme nous le sommes,<br />
sont des experts maintenance avant tout.<br />
Nous offrons à nos clients et utilisateurs<br />
un degré d’expertise que n’offre pas et<br />
ne peut offrir un éditeur ERP. »<br />
Dans le contexte d’incertitude actuel,<br />
le thème principal de réflexion des services<br />
maintenance est la réduction des<br />
coûts de maintenance, analyse Jeannie<br />
Berrou, l’identification des sources de<br />
dépense pour une vraie politique budgétaire<br />
prévisionnelle. Elle ajoute que<br />
l’optimisation de la gestion des stocks<br />
et le suivi de la sous-traitance restent<br />
bien sûr au cœur des préoccupations.<br />
D. Jollivet souligne que l’enjeu actuel<br />
des services maintenance est de disposer<br />
d’un outil d’aide à la décision plus proche<br />
de leur métier et de leurs contraintes<br />
journalières, de savoir transformer<br />
une base de connaissances en un outil<br />
d’amélioration continue.<br />
Enfin, on s’accorde à considérer que, incontestablement,<br />
le profil des responsables<br />
de service maintenance a changé.<br />
« Il s’agit d’une nouvelle génération,<br />
mieux préparée aux outils d’aide à la<br />
gestion de la maintenance », constate<br />
D. Jollivet. Des profils mieux formés,<br />
dotés d’une qualification supérieure :<br />
« Nous sommes passés d’une génération<br />
d’autodidacte à une génération de<br />
jeunes ingénieurs diplômés. »<br />
22 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
vite et de la manière la plus conviviale<br />
qui soit.<br />
Jacques Faucher (ELFA Systemes).<br />
Le profil, peut être pas, mais les responsables<br />
font quelques petits efforts<br />
pour que leur discours en interne soit<br />
autre chose que la proclamation de<br />
bonnes intentions destinées à leur<br />
hiérarchie et à leurs financiers. La<br />
GMAO reste un serpent de mer. Estce<br />
qu’il est nécessaire que j’ajoute<br />
que je suis désolé de constater que les<br />
responsables ne font en général que<br />
régler les interventions d’une équipe<br />
de pompiers ? Et qu’ils n’ont que très<br />
rarement le temps, même quand ils ont<br />
la volonté et le savoir-faire, de traiter au<br />
fond les problèmes de maintenance.<br />
Emmanuel Le Meur (Tribofilm). Oui,<br />
nous sentons qu’une génération est<br />
passée. Nous rencontrons de plus en<br />
plus de jeunes responsables titulaires<br />
d’un BTS ou d’un diplôme d’ingénieur.<br />
« On constate une énorme<br />
méconnaissance des possibilités<br />
de la GMAO en termes de prévision et<br />
d’exploitation de l’historique »<br />
L’âge du Dépannage a laissé place à<br />
l’âge de la <strong>Maintenance</strong> accompagné<br />
de toutes les technologies modernes<br />
(GMAO, caméra infrarouge, mesure<br />
vibratoire, analyses de lubrifiant, ultrasons…)<br />
qui permettent d’opter<br />
pour une maintenance prédictive. Il<br />
est clair que le métier a nettement<br />
changé. Aujourd’hui, l’informatique<br />
est devenue un outil quotidien, alors<br />
qu’il y a 15 ans, parler de taper sur un<br />
clavier dans un service maintenance<br />
était moins apprécié.<br />
Olivier Zobel (ITM). Le profil du responsable<br />
maintenance a fortement<br />
évolué depuis ces dernières<br />
années. Il doit<br />
non seulement savoir<br />
faire face à toutes les<br />
situations se présentant,<br />
mais doit aussi<br />
pouvoir apporter à sa<br />
direction une visibilité<br />
totale de l’activité.<br />
Avec des besoins grandissants,<br />
il doit maîtriser l’ensemble de<br />
l’activité maintenance et connaître,<br />
à n’importe quel moment l’état des<br />
stocks ou des équipements. n<br />
Propos recueillis<br />
par Jean-François Romain<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
23
GMAO & ERP<br />
> Viniculture<br />
Modernité technique et<br />
respect de la tradition<br />
Des vendanges à<br />
l’embouteillage,<br />
les équipements<br />
techniques de la<br />
prestigieuse maison<br />
de vins Bouchard<br />
Père & Fils exigent<br />
des plans de<br />
maintenance<br />
rigoureux qui<br />
passent aujourd’hui<br />
par la GMAO…<br />
Yann Laurençon - Fotolia.com<br />
Depuis 1731, les domaines<br />
Bouchard<br />
font figure d’exception<br />
puisque<br />
ces derniers couvrent plus de<br />
130 hectares, dont 86 classés<br />
en premier et grand crus. Outre<br />
corton et montrachet, le domaine<br />
couvre aussi chambertin, bonnes-mares<br />
clos vougeot, beaune<br />
grèves vigne de l’Enfant Jésus.<br />
Depuis son rachat en 1995 par<br />
une maison familiale champenoise,<br />
Bouchard Père & Fils a intégré<br />
le groupe Maisons et Domaines<br />
Henriot. L’essor de cette entreprise<br />
s’est poursuivi par le rachat,<br />
en 1997, de la maison William<br />
Fèvre, à Chablis, et la reprise, en<br />
2008, du château de Poncié, dans<br />
le Beaujolais.<br />
Ce sont, environ, au total plus<br />
6 millions de bouteilles qui sont<br />
commercialisées pour un chiffre<br />
d’affaires 2008 Bouchard Père &<br />
Fils et William Fèvre de 50 millions<br />
d’euros. 55 % environ sont<br />
réalisés à l’export (États-Unis,<br />
Canada, Grande-Bretagne, Japon,<br />
etc.), contre 45 % en France.<br />
Une partie, seulement, de cette<br />
production est abritée au sein<br />
du château de Beaune, siège de<br />
la maison Bouchard Père et fils<br />
depuis son acquisition en 1810.<br />
Au cœur des caves se trouvent<br />
des millions de bouteilles dont,<br />
comme il se doit, une fabuleuse<br />
collection de vieux millésimes.<br />
Pour assurer une telle production,<br />
la maison Bouchard Père &<br />
Fils doit entretenir un important<br />
patrimoine : plus de 130 équipements<br />
sont à maintenir sans<br />
compter la maintenance des bâtiments<br />
distants et la gestion des<br />
Les étapes de<br />
la fabrication<br />
du vin marient<br />
des méthodes<br />
traditionnelles<br />
à des moyens<br />
industriels.<br />
véhicules de service. Pour éviter<br />
d’avoir à faire face à une situation<br />
paralysante, la direction a<br />
toujours placé la maintenance<br />
préventive au cœur de ses priorités.<br />
La majorité des interventions<br />
étant planifiées en août et<br />
fin décembre pour ne pas perturber<br />
la production.<br />
Priorité au<br />
préventif<br />
« Mettons d’abord en place le vocabulaire<br />
», recommande en souriant<br />
Jean-Philippe Troigros, responsable<br />
du service Achats : « On<br />
appelle une entreprise comme la<br />
nôtre une “maison de vin”. Datant<br />
de 1731, notre maison est très ancienne<br />
et reste fidèle à une tradition.<br />
Notre leitmotiv est de faire,<br />
avec les cépages bourguignons,<br />
24<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
des vins de terroirs et des vins de<br />
tradition. » Mais il faut tout de<br />
suite ajouter que, pour produire<br />
de 6 à 7 millions de bouteilles<br />
par an, des installations de type<br />
industriel sont nécessaires. « Reconnaissons<br />
également que ces<br />
équipements et ces installations<br />
nous permettent de faire des vins<br />
sans doute encore meilleurs que<br />
ce que l’on ferait en travaillant de<br />
façon empirique, tempère M. Troigros,<br />
cette approche scientifique<br />
n’est absolument pas antagonique<br />
avec le respect d’un terroir<br />
et d’une tradition. » Les champagnes<br />
Henriot ont d’ailleurs la<br />
même philosophie…<br />
3 grands métiers :<br />
viticulture,<br />
viniculture et<br />
logistique<br />
Maison de négoce achetant des<br />
raisins auprès de producteurs viticulteurs,<br />
Bouchard Père & Fils<br />
est également soi-même viticulteur<br />
sur un domaine de 200<br />
hectares de vignes, représentant<br />
à peu près la moitié de sa production<br />
commercialisée. Ce qui<br />
lui assure également une culture<br />
d’entreprise parfaitement viticole.<br />
« Nous sommes liés par des<br />
contrats de plusieurs années avec<br />
nos producteurs, avec des primes<br />
à la qualité, car nous sommes attachés<br />
à la qualité de ce que l’on<br />
achète autant qu’à la qualité de<br />
notre propre production. »<br />
« Nous avons en fait trois grands<br />
métiers », développe M. Troigros<br />
: la viticulture, c’est-à-dire<br />
la culture de la vigne proprement<br />
dite ; puis une activité vinicole,<br />
ou encore œnologique, qui comprend<br />
les vendanges et la réception<br />
des raisins jusqu’à la mise<br />
en bouteille ; enfin, la logistique<br />
comprend l’habillage et le conditionnement<br />
des bouteilles, puis<br />
leur expédition. « Dans chacun<br />
de ces métiers, nous assurons la<br />
convergence entre les méthodes<br />
traditionnelles et des moyens industriels.<br />
» On peut dire que si<br />
la viticulture demeure très traditionnelle,<br />
a contrario la logistique<br />
fait appel à des process in-<br />
Bouchard Père & Fils<br />
Bouchard Père & Fils<br />
Une GMAO dans un ERP<br />
Partenariat Dimo Gestion - Sage<br />
Depuis mars dernier, Sage ERP X3 élargit<br />
son périmètre fonctionnel à la GMAO<br />
en intégrant la solution AXEL de DIMO<br />
Gestion. Une alliance entre les éditeurs<br />
Sage et Dimo Gestion qui vise à proposer<br />
aux entreprises une solution de gestion<br />
de la maintenance des infrastructures de<br />
production, simple à utiliser et rapide à<br />
déployer. Grâce à l’intégration des données<br />
du service maintenance à l’ERP, les<br />
directions générales et financières bénéficient<br />
d’indicateurs facilitant les prises<br />
de décisions pour la gestion et le renouvellement<br />
de leurs équipements.<br />
« L’élargissement du périmètre fonctionnel<br />
de Sage ERP X3 à la GMAO s’inscrit<br />
directement dans notre volonté d’aider<br />
les industriels à accroître leur productivité<br />
et leur compétitivité. Grâce à cette<br />
alliance Sage ERP X3-AXEL GMAO, nous<br />
leur donnons une vision globale sur la<br />
maintenance de leurs équipements de<br />
production, grâce à un référentiel unique<br />
et le respect des procédures. De plus,<br />
développée en mode Web comme Sage<br />
ERP X3, cette solution est facile à déployer<br />
», souligne Benoît Gruber, chef de<br />
marché ERP, division moyennes et grandes<br />
entreprises de Sage. « Cette alliance<br />
avec Sage s’inscrit parfaitement dans<br />
notre vision commune de la nouvelle valeur<br />
ajoutée des ERP. Sage bénéficie de<br />
l’expertise métier de DIMO Gestion, leader<br />
de la GMAO en France, en répondant<br />
complètement aux besoins de ses clients<br />
et prospects en termes d’optimisation<br />
et de rationalisation des processus de<br />
maintenance », soulignait pour sa part<br />
Jean-Paul Genoux, directeur général de<br />
DIMO Gestion. Avec 2 400 clients, dont<br />
40 % à l’international, Sage ERP X3 est<br />
une solution mature particulièrement<br />
destinée aux entreprises de 50 à 2 000<br />
salariés de l’industrie, des services et de<br />
la distribution. S’appuyant sur la plateforme<br />
de développement et d’intégration<br />
SAFE X3 commune aux autres solutions<br />
Sage de la Division MGE (FRP, WMS,<br />
HR), Sage ERP X3 permet l’automatisation<br />
des processus et des spécificités<br />
métier, en conformité avec les aspects<br />
légaux et normatifs. Puissante et fortement<br />
personnalisable, modulaire et<br />
préparamétrée, cette solution intègre des<br />
processus graphiques interactifs. Sage<br />
ERP X3 est une solution simple à utiliser,<br />
rapide à déployer et économique.<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
25
GMAO & ERP<br />
dustriels, tandis que l’œnologie<br />
marie les deux approches.<br />
« Le logiciel de GMAO s’applique<br />
aujourd’hui à ces deux derniers<br />
métiers, précise M. Troigros,<br />
ajoutant : la GMAO pourrait aussi<br />
s’appliquer à la viticulture qui fait<br />
appel à un parc de matériels, enjambeurs,<br />
tracteurs, camions…<br />
Je pense qu’à terme on assurera<br />
également la maintenance prévisionnelle<br />
de ces véhicules avec<br />
le logiciel. »<br />
Les installations vinicoles comprennent<br />
les conquets, des bennes<br />
de réception des raisins, des<br />
pressoirs, des cuves et beaucoup<br />
de vannes et de pompes indispensables<br />
au transfert des vins.<br />
La vinification est réalisée dans<br />
les cuves soit en bois soit en inox<br />
où est aussi assuré le stockage<br />
des vins. Tout ce qui est destiné<br />
à l’embouteillage transite par les<br />
cuves inox. La maîtrise des températures<br />
est essentielle en vinification,<br />
aussi les cuves sont-elles<br />
dotées de systèmes automatisés<br />
de régulation de température<br />
commandant la circulation d’eau<br />
froide ou chaude à travers des<br />
serpentins… Les 400 cuves représentent<br />
une capacité de 35 000<br />
hectolitres !<br />
Les installations de mise en<br />
bouteilles comprennent des rinceuses,<br />
des tireuses et des boucheuses.<br />
Sur le site de Savignylès-Beaune,<br />
un robot (ABB) met<br />
les bouteilles en palettes métalliques<br />
de 500 unités. « Nous avons<br />
beaucoup d’automatismes et de<br />
lignes régulées… »<br />
Une caractéristique de la maison<br />
Bouchard est d’habiller les bouteilles<br />
« en reprise », contrairement<br />
au « tiré bouché habillé »<br />
réalisé par de nombreuses maisons<br />
de vins, notamment en<br />
Champagne, qui habillent la<br />
bouteille dans la continuité de<br />
la ligne d’embouteillage. « En reprise,<br />
nous stockons les bouteilles<br />
de vins tirés bouchés, mais sans<br />
étiquette, et nous les habillons<br />
seulement pour l’expédition d’une<br />
commande, nous précise M. Troigros.<br />
Nous avons ainsi 10 millions<br />
La maintenance<br />
est assurée par<br />
deux électromécaniciens<br />
de formation<br />
pouvant intervenir<br />
également<br />
sur les automatismes.<br />
de bouteilles en stock permanent,<br />
soit près de deux ans de consommation…<br />
»<br />
Les étapes de la logistique sont :<br />
lavage des bouteilles, capsulage,<br />
étiquetage (par machine de dépose<br />
de colle froide), mise en<br />
caisse, palettisation, préparation<br />
de commande et expédition. « Un<br />
logiciel assure la gestion de notre<br />
production (GPAO spécifique du<br />
« L’historique des pièces<br />
remplacées sur un équipement,<br />
avec leur durée de vie et prix,<br />
permet d’évaluer la pertinence<br />
des décisions d’achats »<br />
secteur), et des supervisions gèrent<br />
le contrôle de température en<br />
cuverie, et les lignes d’habillage<br />
conditionnement. »<br />
« À l’interne, notre équipe de<br />
maintenance se compose de deux<br />
électromécaniciens dont les compétences<br />
ont été complétées en<br />
automatisme, non pas pour programmer,<br />
mais pour diagnostiquer.<br />
Outre un spécialiste du bâtiment,<br />
nous avons aussi un BTS en<br />
contrat de qualification électromécanicien.<br />
Notre maintenance<br />
est mixte : si elle est réalisée à l’interne<br />
pour tous les moteurs des<br />
convoyeurs, elle sera sous-traitée,<br />
par exemple auprès des fabricants<br />
de robots. » Des protocoles imposent<br />
les conditions de dépannage,<br />
les délais selon l’urgence<br />
requise.<br />
Christophe Herchuel, responsable<br />
de maintenance et Jean-Philippe<br />
Troisgros ont pris la décision<br />
en 2008 de mettre en place un<br />
logiciel de GMAO. « II faut dire<br />
qu’auparavant, tout était géré<br />
sous Excel ou manuellement :<br />
une gestion lourde et peu conviviale.<br />
Les actions de maintenance<br />
préventive étaient formalisées par<br />
des alertes Outlook, les demandes<br />
d’intervention étaient remplies et<br />
transférées par mail ou par support<br />
papier, » se souvient Christophe<br />
Herchuel.<br />
Des vignes, du vin<br />
et… une GMAO<br />
L’équipe de maintenance assure<br />
aussi bien le curatif que la maintenance<br />
prévisionnelle. « On a mis<br />
en place le logiciel de GMAO en<br />
grande partie pour gérer la maintenance<br />
prévisionnelle qui avait<br />
été au préalable soigneusement<br />
décrite sur papier. » Ce qui a per-<br />
Bouchard Père & Fils<br />
26 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
le module « Travaux & Interventions<br />
» (pour gérer les bons et les<br />
rapports), « Préventif », « Stock<br />
& Achats », « Planning », et<br />
« Analyses financières et techniques<br />
».<br />
Bouchard Père & Fils<br />
mis une intégration rapide du logiciel.<br />
On profite de la période<br />
des vendanges pour assurer l’entretien<br />
des installations de mise<br />
en bouteille, la maintenance préventive<br />
est assurée pendant les<br />
vacances d’été et, en fin d’année,<br />
seront réalisés les inventaires. Les<br />
nouveaux équipements seront<br />
installés à ces périodes.<br />
La croissance de la société entraîne<br />
aussi l’augmentation des<br />
capacités de production, et avec<br />
elles le besoin d’une GMAO performante<br />
pour optimiser les opérations<br />
de maintenance, mais<br />
également pour analyser les<br />
coûts et ainsi identifier les machines<br />
qui nécessitent de fréquentes<br />
interventions et pièces<br />
de rechange, précise Jonathan<br />
Lima du service achats.<br />
Déjà référencé depuis plusieurs<br />
années auprès de la direction financière<br />
de la maison Bouchard<br />
Père et Fils pour la fourniture et<br />
la maintenance des solutions de<br />
gestion des immobilisations Fa7,<br />
la gestion de trésorerie SAGE XRT,<br />
et par ailleurs éditeur du logiciel<br />
Axel, DIMO Gestion est rapidement<br />
consulté.<br />
Avec cette GMAO, la société a<br />
trouvé un outil « à sa mesure »,<br />
et surtout simple d’utilisation.<br />
L’ensemble des services demandeurs<br />
apprécie de pouvoir<br />
en moins d’une minute remplir<br />
une demande d’intervention et<br />
en suivre son évolution. Chaque<br />
année sont gérées près de<br />
1 800 interventions et plus de<br />
900 fiches de maintenance préventive.<br />
Christophe Herchuel se félicite<br />
de la qualité de service et de<br />
l’accompagnement assurés par<br />
DIMO Gestion. Il précise que la<br />
réussite du projet repose sur la<br />
préparation en amont d’une base<br />
exhaustive des équipements sous<br />
Excel et la récupération et l’intégration<br />
des données dans la<br />
GMAO. La formation des deux<br />
administrateurs et des 30 utilisateurs<br />
sur les données de la société<br />
a été un facteur également<br />
très important de réussite.<br />
En moins d’un mois, l’ensemble<br />
des modules de la GMAO est utilisé<br />
par le service maintenance<br />
de Bouchard Père & Fils, le module<br />
« Équipements » reprenant<br />
l’arborescence des équipements,<br />
L’éditeur<br />
Dans tous les secteurs<br />
Éditeur, distributeur et intégrateur de solutions<br />
logicielles périphériques aux ERP,<br />
DIMO Gestion réalise un chiffre d’affaires<br />
de plus de 15,7 millions d’euros, avec un<br />
effectif de 185 collaborateurs, un résultat<br />
brut de 9 % du CA, ne compte aucune dette<br />
bancaire et a une cotation Banque de France<br />
d’excellence (E3+). Née du rachat en<br />
2001 de la société CIRIS, l’activité GMAO<br />
de DIMO Gestion compte aujourd’hui 30<br />
L’historique de<br />
remplacement<br />
des pièces<br />
permet<br />
de guider<br />
les décisions<br />
d’achat<br />
Orienter les<br />
investissements<br />
Après un an d’exploitation du logiciel,<br />
le service de maintenance<br />
affiche sa satisfaction : « En<br />
consultant l’historique des pièces<br />
qui ont été remplacées sur un<br />
équipement, leur durée de vie et<br />
leur prix, nous nous sommes rendu<br />
compte que nous avions un moyen<br />
d’être plus pertinents dans nos décisions<br />
d’achats, et de déterminer,<br />
par des critères fiables, si un investissement<br />
est nécessaire ou pas »,<br />
souligne Christophe Herchuel.<br />
Afin de gagner encore en efficacité<br />
et pour améliorer le suivi des<br />
stocks, Bouchard Père & Fils prévoit<br />
l’acquisition de deux Pocket<br />
PC industriels avec lecteur codes<br />
à barres intégré. Cet outil permettra<br />
de réceptionner à distance<br />
les bons de travaux et les demandes<br />
d’intervention, de scanner<br />
les codes-barres des pièces<br />
de rechange et de mettre à jour<br />
l’état des stocks en temps réel<br />
pour générer automatiquement<br />
les bons de commande. n<br />
Jean-François Romain<br />
collaborateurs dédiés aux métiers de la<br />
maintenance et 1 500 clients installés, de<br />
la TPE au grand compte les plus divers : Air<br />
Liquide, Alstom, Cofathec, Cogema, Dalkia,<br />
Davigel, Fabricauto, Fnac, Galderma, GTM,<br />
Knauf, Lustucru, MBDA, Messier Bugatti,<br />
Monnaie de Paris, MTO, Novembal, Saint<br />
Gobain Isover, Savoye, Total, Vallourec,<br />
Wagon, Weleda, etc.<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
27
GMAO & ERP<br />
> Rencontre<br />
La GMAO orientée métiers<br />
Des GMAO, ERP et autres EAM de mieux<br />
en mieux compatibles pour répondre<br />
aux défis de compétitivité et de<br />
l’entreprise et à ses nouvelles contraintes<br />
environnementales : le point sur le marché<br />
des logiciels de gestion des actifs de<br />
l’entreprise, avec le responsable pour<br />
l’Europe d’Infor, devenu en peu d’années<br />
et à coup de reprises et d’intégrations, l’un<br />
des éditeurs les plus importants.<br />
DR<br />
M&E. Infor est l’un des plus importants<br />
éditeurs de logiciels de<br />
gestion, mais aussi l’un des plus<br />
récents. Comment le groupe<br />
s’est-il constitué ?<br />
Jean-Benoît Nonque. Le groupe<br />
Infor a vu le jour en 2002, sur un<br />
concept original. Le constat était<br />
que le paysage de l’informatique<br />
est composé de deux grandes familles<br />
: d’une part, les solutions<br />
de type ERP « tout-en-un » qui<br />
proposent, généralement autour<br />
d’un cœur financier, un ensemble<br />
de modules métiers. Mais ces<br />
modules répondent rarement de<br />
façon satisfaisante aux métiers<br />
des différents intervenants de<br />
l’entreprise. Et, d’autre part, des<br />
solutions de « niche » répondant<br />
bien aux besoins d’un métier particulier,<br />
mais pas aux attentes plus<br />
larges de l’entreprise. De plus, les<br />
éditeurs de ces solutions spécifiques<br />
ont rarement la taille et les<br />
ressources qu’exigent de grands<br />
groupes internationalisés.<br />
Constatant par ailleurs que l’évolution<br />
de l’informatique allait<br />
dans le sens d’un assouplissement<br />
des contraintes d’interfaces,<br />
Jim Schaper, un ancien de<br />
Dun & Bradstreet, a eu l’idée de<br />
créer une société en regroupant<br />
des solutions de niches de façon<br />
à composer un acteur global. Ainsi<br />
ont commencé les premières<br />
acquisitions, d’abord avec des solutions<br />
ERP comme Baan et Mapics<br />
ou BPCS, puis des solutions<br />
de finances (Anael), puis encore<br />
des solutions dites étendues…<br />
Aujourd’hui, Infor doit représenter<br />
quelque 34 solutions.<br />
Dans le domaine EAM qui est le<br />
mien, nous avons également plusieurs<br />
solutions susceptibles de<br />
répondre aux problématiques de<br />
la maintenance : Spir, bien connu<br />
en Grande-Bretagne dans le secteur<br />
des transports, Hansen dans la<br />
gestion des équipements des municipalités<br />
et collectivités locales…<br />
Nous comptons 70 000 clients<br />
dans le monde auxquels Infor peut<br />
proposer une palette de produits<br />
additionnels, complémentaires des<br />
ERP, comme l’offre EAM qui s’est<br />
constituée autour de la reprise de<br />
Datastream, en 2006.<br />
Jean-Benoît<br />
Nonque,<br />
Enterprise<br />
Asset<br />
Management<br />
Solution<br />
Director,<br />
EMEA d’Infor<br />
À travers des solutions considérées<br />
comme stratégiques, l’offre Datastream<br />
continue également sa propre<br />
croissance organique de façon<br />
importante, de l’ordre de 20 % par<br />
an, et bénéficie de budgets R&D<br />
soutenus. Infor permet ainsi à cet<br />
EAM de se positionner auprès des<br />
grandes entreprises internationales<br />
en garantissant la pérennité de la<br />
solution et en offrant l’assurance<br />
de pouvoir accompagner les entreprises<br />
clientes partout dans le<br />
monde : comparez les 2,1 milliards<br />
d’Infor contre les 100 millions de<br />
dollars de Datastream au moment<br />
de son rachat…<br />
M&E. Les solutions de gestion de<br />
la maintenance représentent -<br />
elles toujours un marché de<br />
première acquisition ou déjà de<br />
renouvellement ?<br />
J.-B. N. Je dirai que nous sommes<br />
sur des marchés mixtes, tout dépendant<br />
des marchés visés. Dans<br />
le domaine du manufacturing par<br />
exemple, nous sommes plutôt sur<br />
un marché de renouvellement et<br />
de consolidation. Des groupes qui<br />
28 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
traitaient la maintenance de façon très<br />
locale, voire même au seul niveau du<br />
département de maintenance, envisagent<br />
aujourd’hui la maintenance comme<br />
une potentialité d’optimisation des<br />
coûts de production et donc dans une<br />
vision plus globale qui intègre des problématiques<br />
plus larges, par exemple<br />
la politique d’achat de pièces de rechange<br />
et la mise en œuvre de contrats<br />
plus importants. La réflexion dépasse<br />
de plus en plus le niveau d’une usine<br />
pour se porter au niveau du groupe.<br />
En revanche, dans d’autres secteurs<br />
connexes à la GMAO, notamment ce<br />
que l’on appelle le Field Service Management<br />
ou encore le Facilities Management,<br />
mais qui tournent toujours autour<br />
de la maintenance d’équipements de<br />
quelque nature que ce soit, de patrimoines<br />
immobiliers ou d’équipements<br />
relevant de contrats de maintenance<br />
pour le compte de tiers*, dans ces domaines<br />
qui sont actuellement en plein<br />
développement, on est encore souvent<br />
en phase de primo investissement.<br />
M&E. Quels sont aujourd’hui les modes<br />
de financement de ces investissements<br />
logiciels ?<br />
J.-B. N. Le modèle le plus courant demeure<br />
le plus ancien, à savoir l’acquittement<br />
de droits selon un nombre prédéterminé<br />
d’utilisateurs nominatifs ou<br />
selon le nombre d’accès à l’applicatif<br />
dont le client a fait l’acquisition et qui<br />
est renouvelé chaque année avec ses<br />
nouvelles versions et le support (« hot<br />
line ») associé. 80 % des ventes sont<br />
réalisées selon ce modèle. Cependant,<br />
des clients préfèrent procéder par des<br />
locations de licences, et non des acquisitions,<br />
selon le modèle SAS (Software<br />
As Services) : dans ce cas, l’applicatif<br />
et son droit d’utilisation font l’objet<br />
d’une location conjointe pour une durée<br />
donnée, générant des coûts d’exploitation,<br />
mais évitant comptablement<br />
d’impacter les investissements.<br />
Ce type de financement prudent se<br />
développe quand l’entreprise manque<br />
de visibilité sur son propre développement.<br />
Éventuellement, l’éditeur – ou un<br />
hébergeur tiers spécialisé – peut même<br />
prendre en charge l’hébergement de<br />
l’applicatif.<br />
Les solutions Web ont grandement simplifié<br />
le recours à ces solutions en tout-<br />
*La tierce maintenance<br />
ou maintenance<br />
par un<br />
tiers (anglais : TPM<br />
pour Third Party<br />
<strong>Maintenance</strong>, à<br />
ne pas confondre<br />
avec Total Productive<br />
<strong>Maintenance</strong>)<br />
désigne,<br />
particulièrement<br />
dans l’industrie des<br />
technologies de<br />
l’information mais<br />
pas seulement, la<br />
maintenance des<br />
systèmes, des logiciels<br />
ou des matériels<br />
de l’entreprise<br />
par une entreprise<br />
ou un fournisseur<br />
tiers, qui n’est ni<br />
le fabricant ni le<br />
propriétaire du<br />
système informatique<br />
ou du matériel<br />
de l’entreprise. On<br />
pourra également<br />
parler de « maintenance<br />
externalisée<br />
» [Note de la<br />
rédaction].<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
29
GMAO & ERP<br />
locatif. Les différentes modalités de financement<br />
sont évidemment de la responsabilité<br />
des services financiers des<br />
entreprises. Pour des opérations plus<br />
lourdes de déploiement sur plusieurs<br />
mois, voire plusieurs années, on aura<br />
également recours à des solutions de<br />
financement qui permettront d’étaler<br />
la dette et de rapporter les amortissements<br />
du projet aux bénéfices qu’il<br />
pourra générer. L’objectif premier fixé<br />
à l’acquisition d’une solution logicielle<br />
de gestion des actifs étant de réaliser<br />
des économies, il est donc naturel d’anticiper<br />
ces économies pour dégager un<br />
budget permettant l’investissement…<br />
M&E. Quels sont vos marchés de prédilection<br />
et quel type de solutions déployez-vous<br />
aujourd’hui ?<br />
J.-B. N. Le groupe Infor est particulièrement<br />
présent dans le domaine du<br />
manufacturing, du « middle size » sur<br />
lequel on est revenu alors que Datastream<br />
l’avait un peu délaissé au profit<br />
des gros segments du process, des grandes<br />
flottes de transports publics, etc.<br />
Aujourd’hui, nous nous sommes bien<br />
développés auprès de nos clients ERP,<br />
avec une offre mieux packagée, plus<br />
simple de mise en œuvre, un coût de<br />
licence moindre, et parfaitement intégrée<br />
à nos solutions ERP Business Edition<br />
en préconfiguration.<br />
Sur les nouveaux projets ERP, on propose<br />
quasi systématiquement l’offre<br />
EAM, sous forme de licence de droits<br />
d’utilisation. Par contre auprès de nos<br />
clients ERP existants, nous avons une<br />
politique en deux temps.<br />
Tout d’abord, nous nous sommes assurés<br />
de pouvoir offrir une solution<br />
SOA intégrable aux nouvelles solutions<br />
d’ERP. SOA est une architecture orientée<br />
objet qui permet, avec les nouvelles<br />
technologies Web services, de pouvoir<br />
implémenter une solution EAM sans<br />
se préoccuper de son intégration. Mais<br />
un certain nombre de nos clients n’ont<br />
pas choisi de migrer vers ces nouvelles<br />
technologies. Donc, dans une seconde<br />
phase, nous avons réalisé des connecteurs<br />
qui permettent l’intégration entre<br />
les versions plus anciennes des modules<br />
EAM et ERP, par exemple sur des AS400<br />
ou autres.<br />
Pour l’utilisateur, un EAM est aujourd’hui<br />
ni plus ni moins qu’un portail Web dont<br />
le graphisme est flexible et paramétrable,<br />
donc parfaitement personnalisable<br />
selon les besoins et pratiques de chacun…<br />
C’est le virage que nous avons<br />
décidé de prendre quand nous avons<br />
redéveloppé notre logiciel d’une technologie<br />
Oracle vers une technologie extended<br />
Java qui permet à l’entreprise de<br />
créer son propre portail avec sa propre<br />
« Pour l’utilisateur, un EAM<br />
est aujourd’hui ni plus ni moins qu’un<br />
portail Web dont le graphisme<br />
est flexible et paramétrable, donc<br />
parfaitement personnalisable »<br />
charte graphique et les informations<br />
pertinentes pour un type d’utilisateurs,<br />
et avec la bibliothèque de Web Services<br />
qui permet de relier l’application à une<br />
logique métier travaillant pour ainsi dire<br />
« en fond de cour ».<br />
M&E. Sur quels développements futurs<br />
travaillez-vous et quelles sont les<br />
grandes tendances pour les prochaines<br />
années ?<br />
J.-B. N. Les grandes tendances sont liées<br />
aux problématiques environnementales<br />
et aux économies d’énergie. L’offre<br />
que nous élaborons pour y répondre<br />
s’appelle ASE, pour Assets Sustainability<br />
Edition. C’est notre solution pour le<br />
développement durable. Au niveau de<br />
la maintenance, on se focalise jusqu’à<br />
présent sur les défaillances des équipements<br />
et leur impact sur la production<br />
(dans l’industrie) ou l’utilisation des locaux<br />
(dans le tertiaire et le bâtiment).<br />
Il faut désormais intégrer de nouveaux<br />
paramètres, non liés nécessairement<br />
aux pannes ou dysfonctionnements,<br />
mais aux conditions d’utilisation. Ainsi,<br />
on a calculé que les consommations<br />
des machines, par rapport aux définitions<br />
du design initial, sont globalement<br />
23 % plus importantes que prévues. Il<br />
faut donc analyser non seulement les<br />
pannes et les défauts de fonctionnement<br />
des équipements, mais aussi leurs<br />
modes et leur niveau de fonctionnement<br />
par rapport à l’usage qui en est<br />
fait, souvent différent de celui prévu par<br />
le constructeur. Ce seront des systèmes<br />
automatisés qui récupéreront ces informations<br />
et seront susceptibles de fournir<br />
des alertes, créer des tableaux de<br />
bord qu’un responsable de production<br />
ou d’immeuble utilisera pour évaluer<br />
la pertinence d’une intervention, d’une<br />
réparation ou d’un nouvel investissement<br />
en fonction des coûts et de leur<br />
amortissement dans le temps.<br />
Et nous serons également à même de<br />
mettre à disposition des rapports permettant<br />
de donner l’impact sur l’environnement<br />
de telle ou telle décision. La<br />
tendance est effectivement aujourd’hui<br />
de prendre en compte, et de taxer l’impact<br />
sur l’environnement pour contraindre<br />
les entreprises à maîtriser leurs<br />
consommations et leurs émissions.<br />
M&E. La crise économique affecte-telle<br />
les investissements des entreprises<br />
en matière de logiciels de gestion ?<br />
J.-B. N. La maintenance n’est pas directement<br />
sensible aux changements et<br />
aux perturbations des cycles économiques<br />
et si la crise a bien entendu impacté<br />
l’activité, les solutions de gestion<br />
des équipements sont moins touchées<br />
que d’autres solutions. Il est vrai que les<br />
grands groupes manifestent davantage<br />
de prudence, une plus grande exigence<br />
de garantie de retour sur investissement,<br />
et certains projets ont été repoussés, voire<br />
arrêtés. Mais, selon les études disponibles,<br />
il apparaît que les investissements<br />
informatiques devraient finalement être<br />
peu impactés par la crise. Je constate par<br />
ailleurs que les entreprises ont la volonté<br />
de poursuivre la rationalisation de leurs<br />
métiers, ce qui passe par les logiciels de<br />
gestion… n<br />
Propos recueillis par<br />
Jean-François Romain<br />
30 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
GMAO & ERP<br />
> Point de vue<br />
Extension du domaine<br />
de la GMAO<br />
Responsable de<br />
l’activité maintenance<br />
au sein d’APAVE,<br />
Sacha Lukic est un<br />
observateur privilégié<br />
des évolutions de cette<br />
fonction stratégique.<br />
M&E. D’après vos expériences auprès<br />
des entreprises, quels sont aujourd’hui<br />
les grands thèmes de réflexion des services<br />
de maintenance ?<br />
Sacha Lukic. Deux questions fondamentales<br />
se posent de façon récurrente depuis<br />
un an au sein des services maintenance.<br />
Et la crise a eu peu d’impact sur<br />
cette réflexion : maintenir ou investir…<br />
Le responsable se pose clairement la<br />
question de l’opportunité de continuer<br />
à maintenir des équipements en place<br />
depuis 10, 15 ou 20 ans, et dont le cycle<br />
de vie est potentiellement arrivé à<br />
échéance. Ou s’il doit investir dans un<br />
nouvel équipement. Il nous est alors demandé<br />
une assistance dans ce pilotage<br />
stratégique. Ce sont là des questions<br />
que l’on ne se posait pas auparavant,<br />
la mission non remise en question du<br />
service maintenance étant de maintenir<br />
coûte que coûte…<br />
La deuxième grande question tient à<br />
l’opportunité d’externaliser ou non une<br />
partie de l’activité de la maintenance.<br />
J’ai ainsi entendu parler de maintenance<br />
« noble » et de maintenance<br />
« non noble ». La première concernera<br />
le cœur de métier, les chaînes de production,<br />
le process associé à la fabrication<br />
des produits de l’entreprise, souvent<br />
d’ailleurs en flux tendu. Tandis que<br />
la maintenance « non noble » concernera<br />
les prestations multitechniques et<br />
les « facilities », notamment la maintenance<br />
des bâtiments, climatisation,<br />
chauffage, etc.<br />
Nous avons ainsi accompagné Lilly, laboratoire<br />
pharmaceutique international<br />
De la GMAO à l’expertise maintenance<br />
Sacha Lukic est responsable du service<br />
maintenance et donc aussi de l’activité<br />
« Mainta » de l’Apave. « Au sein de<br />
l’Apave, nos consultants interviennent<br />
sur les problématiques générales de la<br />
maintenance et de son organisation, et<br />
pas seulement pour la GMAO Mainta »,<br />
tient-il à préciser tout de suite. « Nous<br />
réalisons des interventions de conseils<br />
et d’accompagnement, par exemple<br />
pour soutenir une décision d’externalisation,<br />
pour assister le maître d’ouvrage<br />
dans une démarche d’accompagnement<br />
et d’expertise dans le choix d’un prestataire…<br />
» Une demande qu’il a eue<br />
plusieurs fois ces derniers mois. Les<br />
entreprises qui font appel à cette expertise<br />
sont généralement de gros comptes<br />
du réseau Apave. Un projet récent pour<br />
ADP (Aéroport de Paris) a consisté à définir<br />
une méthodologie et à formaliser<br />
l’ensemble des plans de maintenance.<br />
Un accompagnement sur une durée d’un<br />
an aura permis de mettre en place une<br />
stratégie de déclenchement des opérations<br />
de maintenance, d’assurer l’établissement<br />
des criticités et l’élaboration<br />
des plans du préventif et du curatif. Pour<br />
la GMAO, parmi les secteurs les plus<br />
porteurs, on compte les transports, la<br />
gestion et l’exploitation des tramways,<br />
des réseaux de bus et de métro.<br />
produisant, entre autres, le « Prozac », à<br />
choisir un prestataire de services pour<br />
prendre en charge sa maintenance<br />
« non noble ».<br />
M&E. Avec son outil Mainta, Apave est<br />
aussi éditeur. Le marché de la GMAO<br />
est-il aujourd’hui un marché de renouvellement<br />
?<br />
Sacha Lukic. Certains marchés sont plus<br />
avancés que d’autres. Les entreprises<br />
industrielles ont généralement fait l’acquisition<br />
d’une GMAO il y a plusieurs<br />
années et peuvent se poser effectivement<br />
la question du renouvellement.<br />
Mais, vu du côté éditeur, je dirai que<br />
l’usage durable est devenu une valeur en<br />
hausse. Il s’agit donc de faire durer plutôt<br />
que de renouveler. Ce phénomène<br />
marque la fin de l’hyper consommation<br />
de la GMAO. Aujourd’hui, en analysant<br />
les comportements et les besoins de<br />
notre parc clients, je ressens fortement<br />
que la demande est de faire durer et<br />
de progresser avec une GMAO déjà acquise,<br />
pour peu que l’éditeur soit apte<br />
à apporter de la valeur ajoutée à son<br />
outil. Ce comportement n’a pu qu’être<br />
renforcé par la crise que nous connaissons.<br />
En outre, si on achète moins, en revanche<br />
on souhaite acheter mieux. Auparavant<br />
on achetait une mao au sens très restreint<br />
d’un outil de maintenance assisté<br />
par ordinateur. L’obtention de certaines<br />
certifications rendait souvent cette acquisition<br />
quasi obligatoire. Nous l’avons<br />
constaté, par exemple, dans le secteur<br />
automobile : la certification selon la<br />
norme Iso TS exigeait la tenue du calendrier<br />
des contrôles obligatoires par<br />
une GMAO…<br />
Aujourd’hui les cahiers des charges<br />
qui nous sont soumis sont beaucoup<br />
plus élaborés. On est entré dans un<br />
processus d’amélioration de la qualité<br />
au sein des entreprises et l’on attend<br />
de l’outil GMAO qu’il y contribue<br />
pleinement.<br />
32 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
M&E. Cela a-t-il conduit à une évolution du profil et des<br />
compétences des responsables de service maintenance ?<br />
Sacha Lukic. Je le formulerai autrement. Le rôle et la fonction<br />
du service maintenance ont été revalorisés au sein de<br />
l’entreprise. Notamment à partir du moment où l’on a décidé<br />
que ce qui était un poste de dépenses devait se convertir<br />
en centre de profits. Et l’homme clé de cette orientation,<br />
c’est le responsable de maintenance… Évidemment avec<br />
des exceptions : dans une entreprise où le taux de panne<br />
est de 0,5 %, on observe que le service de maintenance<br />
n’est malheureusement pas encore prioritaire.<br />
M&E. Quelles sont les fonctionnalités désormais incontournables<br />
et les exigences d’application d’une GMAO ?<br />
Sacha Lukic. Quand on parlait de maintenance et de GMAO<br />
il y a quelques années, on parlait de curatif, de palliatif,<br />
d’amélioratif, de préventif… c’est-à-dire du métier strict<br />
de la maintenance et de ses interventions. Cela aussi a<br />
changé. Aujourd’hui, ces exigences métier étant considérées<br />
désormais comme acquises, on parle plus globalement<br />
de gestion de patrimoine. Une notion qu’il convient<br />
d’ailleurs de définir et de préciser : parle-t-on de l’inventaire<br />
des bâtiments et des équipements ? Il s’agira donc<br />
d’équipements à identifier, d’un système PDA permettant<br />
de les badger et d’émettre des demandes d’interventions,<br />
et d’un workflow soutenant l’organisation des travaux…<br />
Pour un autre client, il s’agira au contraire de la gestion de<br />
la taxe professionnelle. La notion de patrimoine est devenue<br />
fluctuante selon les entreprises, englobant la gestion<br />
des actifs industriels ou l’asset management…<br />
Pour prendre un exemple, Bubendorff, numéro un français<br />
du volet roulant, a acquis la GMAO Mainta pour assurer la<br />
gestion de ses actifs industriels en accord avec la norme<br />
IFRS (nouvelle présentation du bilan comptable des sociétés)<br />
: on est loin de la maintenance au sens strict ! La<br />
GMAO est ainsi devenue très polymorphe et ses domaines<br />
d’application peuvent aller très loin, touchant au « facilities<br />
management », au « supply chain management », etc.<br />
M&E. Que peuvent craindre les GMAO des ERP, particulièrement<br />
au regard des ERP qui proposent des applications<br />
spécifiques en maintenance ?<br />
Sacha Lukic. De plus en plus, l’ERP joue un rôle fondamental<br />
dans les projets de type « corporate » qui s’inscrive dans un<br />
projet de système d’information global. Notre GMAO Mainta<br />
se situe dans le « middle market » qui n’est pas, du moins<br />
pour l’instant, concerné par ces gros ERP. En choisissant des<br />
solutions du « middle market », nos clients recherchent de<br />
la souplesse logicielle et de la capacité d’autonomie afin de<br />
satisfaire à des projets spécifiques.<br />
Le jour où les ERP qui ont actuellement beaucoup d’inertie<br />
auront cette souplesse qui leur manque et qui nous caractérise,<br />
les éditeurs du middle market auront du souci<br />
à se faire… Une stratégie sera alors peut-être de s’allier à<br />
un éditeur d’ERP. n<br />
Propos recueillis<br />
par Jean-François Romain<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
33
GMAO & ERP<br />
> Expertise<br />
Appliquer les bonnes<br />
pratiques (1 re partie)<br />
Pourquoi la mise en œuvre d’une GMAO s’avère-t-elle si souvent frustrante ?<br />
Par absence d’un maître d’ouvrage affirmé et à la mesure de son rôle,<br />
constatent Jean-Paul Aussel et Claude Savariau. Et par absence d’un « garant<br />
métier » s’assurant du suivi des bons processus et de l’appropriation des<br />
bonnes pratiques – elles existent – par les maîtres d’œuvre du projet, au sein<br />
de l’informatique externe comme en interne. Voici des repères pour éviter<br />
les écueils les plus répandus et poser les jalons d’un projet réussi.<br />
Par Jean-<br />
Paul Aussel<br />
et Claude<br />
Savariau,<br />
experts et<br />
consultants<br />
IPI (Initiative<br />
et Progrès<br />
Industriel,<br />
section maintenance)<br />
L<br />
a maintenance ne peut<br />
plus être un service<br />
technique isolé, généralement<br />
incompris<br />
des non-spécialistes, ni un<br />
centre de coûts dévalorisé aux<br />
yeux des décideurs. La fonction<br />
doit être ouverte : « partenaire de<br />
ses clients, fournisseurs et autres<br />
entités », créatrice de valeur au<br />
même titre que les autres services.<br />
Les exigences absolues de développement<br />
durable et en particulier<br />
de sécurité des personnes<br />
et de performance environnementale,<br />
la complexité croissante<br />
des technologies mises en œuvre,<br />
les contraintes économiques de<br />
plus en plus fortes ont remis au<br />
centre de l’entreprise les techniciens<br />
de maintenance bien loin<br />
des anciens « agents d’entretien<br />
» d’antan.<br />
Les différentes GMAO, intégrées<br />
ou non dans des ERP (<strong>Entreprise</strong><br />
Ressource Planning), prennent<br />
alors une importance considérable<br />
en termes d’assistance, de<br />
support et de contrôle de leur activité.<br />
En outre, la GMAO-ERP est,<br />
de par sa conception, intégrée<br />
aux logiciels de ses partenaires :<br />
partage des bases de données,<br />
clarification des flux, participation<br />
aux objectifs communs partagés<br />
mesurés par des indicateurs<br />
communs.<br />
Les grands<br />
principes<br />
Une GMAO-ERP, comme tout logiciel,<br />
doit être à la portée des utilisateurs<br />
non spécialistes de l’informatique,<br />
après une formation<br />
accessible et compatible avec la<br />
vie régulière de l’entreprise. Son<br />
paramétrage doit viser au plus<br />
simple et bannir les adaptations<br />
spécifiques souvent astucieuses,<br />
mais à long terme difficiles<br />
à faire évoluer avec le progiciel,<br />
voire même limitant l’exploitation<br />
des fonctions avancées. Il est<br />
indispensable que le paramétrage<br />
permette de répondre aux multiples<br />
fonctionnalités de la maintenance<br />
sans utilisation de « spécifiques<br />
» et se liant facilement<br />
à des logiciels dédiés.<br />
Les progiciels de GMAO sont souvent<br />
associés à des logiciels périphériques<br />
dédiés : à la maintenance<br />
conditionnelle, à la gestion<br />
des sous-traitants, aux différents<br />
outils de fiabilité, à la gestion des<br />
actifs, à la fonction graissage lubrification.<br />
Par ailleurs, d’importants<br />
« spécifiques » sont à « greffer »<br />
sur la GMAO pour gérer, par exemple,<br />
la planification, la préparation<br />
ou l’ordonnancement des tâches<br />
(dans certains ERP).<br />
Si les GMAO sont de puissants<br />
outils pour améliorer la sécurité<br />
des personnes tout en assurant la<br />
performance durable des installations<br />
industrielles et leur maintenance,<br />
cette prise en compte doit<br />
être explicite et vérifiée. Elle doit<br />
s’inscrire dans le contexte culturel<br />
spécifique de l’entreprise, de ses<br />
rythmes et de ses contraintes.<br />
Tous les processus doivent être<br />
« bouclés ». Concernant les ordres<br />
de travail adressés aux techniciens<br />
de maintenance, ceux-ci<br />
doivent être actifs c’est-à-dire<br />
par exemple : demander une mesure,<br />
communiquer la valeur de<br />
la mesure antérieure de manière<br />
à obtenir une réponse pertinente<br />
du technicien, la réponse prise<br />
en compte par le responsable<br />
engendre une décision qui à son<br />
tour est communiquée au technicien<br />
impliqué.<br />
La fermeture de cette boucle<br />
de DMAI* (*voir définitions) est<br />
essentielle pour permettre une<br />
participation active des techniciens.<br />
L’ensemble décrit ci-dessus<br />
34 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
constitue « l’interactivité » indispensable<br />
à la motivation, à la participation et<br />
à l’accroissement de l’autonomie des<br />
opérateurs. Cette « interactivité » est<br />
encore plus nécessaire en phase d’exploitation<br />
de la GMAO, car l’utilisation<br />
de cet outil doit aussi être considérée<br />
comme vecteur de progrès continu durable<br />
et donc de rentabilité.<br />
Les documents de<br />
base passés au crible<br />
◆ La Classification des équipements,<br />
cette fonction est généralement bien prise<br />
en compte, mais le paramétrage « commun<br />
» à plusieurs sites implique des compromis<br />
concernant les codifications ainsi<br />
qu’une concertation avec les autres services<br />
utilisateurs que sont : Achats/Magasin,<br />
Production, Compta/ Finances. En outre,<br />
une formation des chargés de paramétrage<br />
et des utilisateurs est impérative. La<br />
codification commune est indispensable<br />
à la comparaison des performances, mais<br />
aussi par exemple à l’accès des fonctions<br />
d’un équipement d’un site par les autres<br />
sites à équipements similaires et aux performances<br />
différentes.<br />
◆ La Gestion des documents doit<br />
être conçue avec les équipes d’ingénierie/Bureau<br />
d’Étude et les Achats. L’accès<br />
aux plans et documents doit être<br />
aisé et conçu afin que les utilisateurs<br />
courants, tels les dépanneurs, préparateurs<br />
des travaux, acheteurs, etc., aient<br />
leur travail facilité par des impressions<br />
rapides.<br />
◆ La Gestion des OT (ordres de travail)<br />
nécessite un travail de conception<br />
important afin que les demandes d’interventions<br />
(de multiples types) soient<br />
correctement associées aux différents<br />
types d’ordres. Cette liaison conditionne<br />
une exploitation rationnelle ultérieure.<br />
◆ La Gestion des Articles (stockés ou<br />
non stockés) exige une compréhension<br />
parfaite du produit par l’informatique<br />
aux fins d’une utilisation optimale.<br />
◆ Les historiques doivent être aisément<br />
accessibles et adaptés aux différents<br />
besoins que sont l’établissement<br />
des coûts, des indicateurs, des ordres<br />
de travail, etc.<br />
Des fonctions<br />
élémentaires<br />
très essentielles<br />
◆ Tout d’abord, prendre en compte et<br />
paramétrer la Criticité des Équipements,<br />
car il s’agit d’une fonction indispensable<br />
à l’optimisation du Préventif,<br />
à la priorisation des programmes de<br />
travaux (hebdomadaires à annuels), à la<br />
priorisation des installations à fiabiliser,<br />
à la gestion des Actifs. Cette fonction<br />
(caractérisée par une échelle de cotation)<br />
est à généraliser sur tous les OT<br />
(ordre de travail).<br />
◆ Le Préventif ne comprend pas seulement<br />
des ordres de travaux de type préventif,<br />
il est issu le plus souvent d’une<br />
étude (souvent papier) de l’équipement<br />
et son existence informatisée est importante<br />
pour visionner rapidement<br />
l’ensemble du « préventif » à jour mis<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
35
GMAO & ERP<br />
Quelques définitions<br />
AMDEC : Analyse des modes de défaillance,<br />
de leurs effets et de leur criticité.<br />
AJA : Analyse journalière des anomalies.<br />
ATA : Analyse Terrain des Anomalies.<br />
DMAI : Définir, Mesurer, Analyser, Improve<br />
(améliorer).<br />
GE : Gros Entretien.<br />
KPI : Key Performance Indicators (Indicateurs<br />
Clefs).<br />
P.C. : Progrès Continu.<br />
REX : Retours d’Expériences.<br />
en œuvre, les besoins d’analyse et d’optimisation.<br />
L’élaboration des ordres de<br />
travail préventifs doit satisfaire à de<br />
nombreuses conditions : répondre à la<br />
logique connue afin d’éviter les formations,<br />
faciliter leur élaboration par les<br />
non-spécialistes, spécifier s’ils nécessitent<br />
ou non l’arrêt de l’équipement<br />
(aux fins de leur ordonnancement), être<br />
associables par corps de métier, être<br />
actifs et interactifs (respect d’un des<br />
principes de base). Les indicateurs afférents<br />
sont prévus.<br />
◆ La <strong>Maintenance</strong> Conditionnelle est<br />
souvent une des fonctions dédiée à un<br />
logiciel séparé, son association étroite<br />
à la GMAO s’avère positive.<br />
◆ La Lubrification impose également<br />
des ordres actifs, interactifs, regroupables<br />
et doit faire l’objet d’un suivi régulier<br />
(exemple : suivi des consommations<br />
d’huile signe avant-coureur d’un<br />
dysfonctionnement). Si la GMAO ne<br />
peut effectuer cette mission, elle doit<br />
être interfaçable avec un logiciel dédié<br />
à cette fonction.<br />
◆ Concernant la Préparation des travaux<br />
: il existe trois types de « modes<br />
opératoires » à l’origine des ordres de<br />
travaux et les conditions à satisfaire<br />
sont très nombreuses : interactivité,<br />
liaison aisée avec les modes opératoires<br />
de consignation, réservation des<br />
pièces et outillages spéciaux, accès aux<br />
plans et impression de ceux-ci, mise en<br />
œuvre de « modèles d’intervention »,<br />
gestion parfois complexe des temps<br />
(SMED*).<br />
◆ La Planification ou/et l’ordonnancement<br />
sont de deux types très différents<br />
à prévoir. Tous deux exigent une<br />
importante interface avec les outils de<br />
gestion des Ressources Humaines afin<br />
de connaître à l’avance la disponibilité<br />
des hommes. Il est nécessaire également<br />
de destiner les « charges hebdomadaires<br />
» à des équipes fonctionnant<br />
différemment : « électromécaniques »<br />
pour les unes, équipes électriques et<br />
mécaniques séparées pour les autres.<br />
La disponibilité des équipements (négociées<br />
annuellement, mensuellement<br />
et hebdomadairement avec les services<br />
de production) doit être intégrée dans<br />
la GMAO.<br />
◆ Le Plan de Charge revêt une importance<br />
qui est primordiale, car cette valeur<br />
conditionne les délais de réalisation<br />
pour production, les délais des achats<br />
directs pour les acheteurs, la gestion de<br />
la sous-traitance de charge, mais aussi<br />
à moyen/long terme la gestion des effectifs<br />
maintenance. Son paramétrage<br />
dans la GMAO est primordial.<br />
◆ Le « Gros Entretien » doit pouvoir<br />
être anticipé sur plusieurs années (actuellement<br />
sept ans à cause de la durabilité<br />
d’importants composants), mais<br />
il est nécessaire de connaître cette durabilité<br />
afin d’optimiser ces « GE » et<br />
anticiper la gestion des actifs.<br />
Bien acheter,<br />
bien exploiter et bien<br />
renouveler<br />
Rénovables : Articles réparables gérés<br />
en stock et à taux de rotation souvent<br />
important.<br />
SMED : Changement rapide d’outil (ou<br />
sous-ensemble) littéralement : Single<br />
Minute Exchange of Die.<br />
TPM : Topo <strong>Maintenance</strong> ou appropriation<br />
des équipements par leurs utilisateurs<br />
incluant la réalisation de la <strong>Maintenance</strong><br />
de niveau 1.<br />
TRS : Taux de Rendement Synthétique.<br />
VHS : Visites Hiérarchiques de Sécurité.<br />
◆ La Gestion et l’élaboration des<br />
Budgets exigent des données survenant<br />
au cours des différents exercices<br />
et des plans d’action (accompagnement<br />
de la situation économique de<br />
l’entreprise).<br />
◆ La Sous-traitance, elle aussi fonction<br />
élémentaire, est traitée au chapitre<br />
3 : GMAO-ERP et Achats/stocks.<br />
2.3. Outils avancés.<br />
◆ La Gestion des Rénovables* doit<br />
être prévue et paramétrée en concertation<br />
avec les outils et les équipes<br />
achats/magasin.<br />
◆ La Gestion des Actifs devient de<br />
plus en plus importante (« bien acheter,<br />
bien exploiter et bien renouveler »).<br />
Cet outil a pour objectifs d’obtenir des<br />
économies substantielles par des renouvellements<br />
appropriés (par exemple,<br />
changement d’un four UHP en lieu et<br />
place d’un important GE, renouvellement<br />
de rames de métro ou de chariots<br />
élévateurs ou leur déclassement<br />
correctement anticipés) ou des durées<br />
de location anticipées (gestion de flottes<br />
louées, etc.). Cet outil implique des<br />
calculs importants et surtout des données<br />
à mettre à jour régulièrement.<br />
Cette fonction est soit intégrée dans<br />
la GMAO, soit interfacée avec un logiciel<br />
dédié.<br />
◆ La Détermination des pièces de rechange<br />
n’est plus « improvisée », mais<br />
fait l’objet de procédures complexes<br />
à paramétrer elles aussi, ou à interfacer<br />
avec un logiciel dédié, ou intégrées<br />
dans l’ERP.<br />
◆ SMED* : son utilisation fréquente<br />
comme outil de progrès continu impose<br />
également soit un paramétrage<br />
prévu, soit un interfaçage anticipé avec<br />
un logiciel dédié.<br />
◆ Les Indicateurs Clef de Performance<br />
(KPI) doivent constituer un tableau de<br />
bord aux fins d’analyses et de communication.<br />
Le dilemme<br />
intégration ou<br />
interfaçage<br />
Selon que le choix se sera porté sur un<br />
ERP ou sur une GMAO indépendante,<br />
il y aura un problème d’intégration ou<br />
d’une interface, mais les relations avec<br />
les autres domaines ou fonctions de<br />
l’entreprise seront à organiser et à paramétrer<br />
dans le système d’information.<br />
◆ Avec Comptabilité/finances : cette<br />
interface concerne les élaborations<br />
36 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
et les suivis des budgets, des<br />
coûts, des prix de revient, etc.,<br />
Les décisions lourdes (report<br />
des GE, d’investissement) sont<br />
à évaluer et à anticiper dans ces<br />
domaines.<br />
◆ Avec Ressources Humaines :<br />
cette interface est appelée à<br />
un important développement<br />
dans le futur. Outre la disponibilité<br />
future des techniciens<br />
évoquée en ordonnancement,<br />
il est de plus en plus important<br />
de suivre les plans de formation<br />
des techniciens selon les<br />
types de travaux qui leur sont<br />
attribués.<br />
◆ Avec Ingénierie/Bureau<br />
d’études : des liens étroits permettent<br />
une optimisation globale<br />
de la maintenance : durabilité<br />
connue et adaptée des<br />
composants, prise en compte<br />
à la conception de la fiabilité,<br />
de la maintenabilité, du préventif<br />
et de la sécurité, suivi de<br />
la mise à jour des plans, standardisation<br />
des composants,<br />
mise en œuvre d’un travail et<br />
d’objectifs communs.<br />
◆ Avec Achats/Magasin, les<br />
avantages d’une GMAO-ERP<br />
sont grands : pièces de rechange<br />
communes entre sites différents,<br />
accès aux stocks des<br />
autres sites en cas de besoin,<br />
regroupements des besoins par<br />
les achats, diminution du nombre<br />
global de sous-traitants, réservation<br />
des pièces et livraisons<br />
anticipées, diminution<br />
concertée des stocks.<br />
◆ Avec les systèmes de Production,<br />
les liaisons ne pourront<br />
que s’accroître ; on assiste<br />
déjà à des fonctions traditionnellement<br />
dévolues à la maintenance,<br />
s’intégrer aux tâches<br />
de production. Il doit être possible<br />
de s’assurer que les demandes<br />
de travail émanant de<br />
la production soient suivies<br />
en commun, ainsi que la programmation<br />
des arrêts d’installations,<br />
accès aux priorisations<br />
des travaux de la charge<br />
hebdomadaire de maintenance,<br />
partage des modes opéra-<br />
toires de consignation, la participation à<br />
la fiabilité et aux suivis des actions. Les<br />
objectifs fixés à <strong>Maintenance</strong> et Production<br />
sont de plus en plus communs (voir<br />
TRS*) et ces indicateurs communs doivent<br />
être prévus.<br />
Plusieurs possibilités existent : GMAO intégrée<br />
dans l’ERP, GMAO couplée avec un<br />
ERP, GMAO sans ERP. Les sociétés importantes<br />
multisites choisiront une GMAO-<br />
ERP. Lorsqu’une GMAO indépendante est<br />
préférée à celle de l’ERP les interfaces nécessitent<br />
moyens et coûts difficiles à évaluer<br />
par avance. Pour les sites petits ou<br />
moyens, des logiciels réputés purement<br />
<strong>Maintenance</strong> s’interfaçant avec RH et<br />
Achats/stocks répondent à l’essentiel du<br />
« cahier des charges ».<br />
Le garant métier,<br />
pilote du projet<br />
Une clef à ces problèmes est l’appropriation<br />
par les utilisateurs de leur GMAO-<br />
ERP. La cellule centrale informatique est<br />
indispensable, mais pilotée par un « garant<br />
métier ».<br />
Concernant l’outil, le rôle du « garant-métier<br />
» est de définir les fonctions à paramétrer<br />
(voir cahier des charges type), faire<br />
les choix proposés par le fournisseur de<br />
logiciel(s), leur interfaçage ou la mise en<br />
œuvre de spécifiques. Concernant l’appropriation,<br />
le déploiement et l’application du<br />
projet, le rôle du garant sera d’établir un<br />
Plan d’Action visant à la concertation avec<br />
les utilisateurs, l’ordre des déploiements,<br />
la création des modules de formation, la<br />
validation par les sites d’options choisies<br />
en respect avec les bonnes pratiques établies<br />
au préalable.<br />
Le garant arbitre entre les propositions<br />
différentes des sites et souvent recherche<br />
les compromis. Il pilote toutes ces actions,<br />
mais en concertation permanente<br />
avec la cellule informatique centrale et<br />
les utilisateurs. Il assure une concertation<br />
permanente avec les sites lors du paramétrage<br />
en central afin d’éviter les rejets liés<br />
à des cultures différentes, des « pratiques<br />
imposées » et favorise une appropriation<br />
progressive.<br />
Sa mission lui impose d’écrire des modules<br />
de formation ciblés et localisés à appliquer<br />
lors des déploiements et des mises<br />
en œuvre ; d’envoyer si nécessaire les renforts<br />
adaptés durant des périodes pouvant<br />
s’avérer longues ; de suivre par des visites<br />
de la cellule centrale les déploiements, et si<br />
nécessaire décider du renfort précédent ; de<br />
faire auditer l’usage du logiciel par l’utilisateur<br />
mensuellement après déploiement ;<br />
enfin d’organiser un Audit (préétabli et documenté)<br />
annuel par des auditeurs préalablement<br />
formés. n<br />
(À suivre)<br />
Par Jean-Paul Aussel<br />
et Claude Savariau,<br />
experts et consultants IPI<br />
(Initiative et Progrès Industriel,<br />
section maintenance)<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
37
Focus<br />
> Mesures<br />
01dB-Metravib :<br />
Mesurer la pollution<br />
sonore pour la combattre<br />
Préserver l’environnement, ce n’est pas seulement une question de qualité<br />
de l’air ou de protection de la nature : c’est aussi une affaire de bruits et de<br />
vibrations générés par l’activité humaine. Mais comment protéger notre<br />
environnement sonore ?<br />
On attribue tout naturellement<br />
la pollution sonore<br />
et vibratoire à la circulation<br />
routière, ferroviaire<br />
ou aérienne, mais on n’oubliera pas non<br />
plus l’ensemble des activités industrielles<br />
et des chantiers qui constituent une<br />
« pollution » des plus importantes, souvent<br />
insidieuse. On accorde rarement<br />
à cette pollution jugée inévitable l’attention<br />
nécessaire et qui permettrait<br />
de rechercher les moyens d’en limiter<br />
les effets ou d’en réduire la source. La<br />
première étape est de dresser un juste<br />
diagnostic, et donc tout d’abord de la<br />
mesurer.<br />
Le bruit et les vibrations, c’est le rayon<br />
de 01dB-Metravib : cette société bien<br />
connue de nos lecteurs est experte en<br />
la matière et a développé une grande<br />
maîtrise des phénomènes sonores et<br />
vibratoires au service de l’environnement,<br />
dans le domaine industriel, bien<br />
sûr, mais aussi dans tous les aspects de<br />
la vie professionnelle.<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
conditionnelle et<br />
vibro-acoustique<br />
Les solutions proposées par la Business<br />
Unit 01dB, branche spécialisée dans les<br />
activités environnementales, s’étendent<br />
sur un large spectre d’applications lui<br />
permettant de concevoir et d’exploi-<br />
ter en mode plus silencieux, d’identifier<br />
le bruit des équipements, véhicules<br />
et machines ou encore de prévenir<br />
les effets du bruit et des vibrations sur<br />
les personnels, ou de traiter l’acoustique<br />
des locaux et du bâtiment. L’entreprise<br />
participe ainsi à l’amélioration<br />
des conditions de travail par un suivi<br />
de l’exposition au bruit, et contribue à<br />
l’environnement sonore aux abords des<br />
sites et à la qualité de vie des riverains.<br />
Ses experts « Bruit et Vibrations » accompagnent<br />
les entreprises et pourront<br />
modéliser les sites pour les aménager<br />
« durablement ».<br />
Pouvant se flatter de proposer « l’offre<br />
la plus complète du marché », 01dB-Metravib<br />
vise à proposer des produits à la<br />
fois innovants et simples d’utilisation<br />
tels Oper@, Blue Solo, Choralis, NetdB,<br />
CadnaA, Wed007 ou Vib008, ainsi que<br />
des services associés particulièrement<br />
appréciés par les clients. « Cette offre<br />
est adaptée à tous les secteurs, environnement,<br />
industrie, aéronautique,<br />
automobile, ferroviaire, naval, BTP, sans<br />
oublier les parcs d’éoliennes ou les sites<br />
de loisirs, en plein essor actuellement »,<br />
précise-t-on chez 01dB-Metravib.<br />
La clef du succès ? « Sans doute sa parfaite<br />
connaissance des techniques vibroacoustiques.<br />
» Car la maîtrise des vibrations<br />
et de l’acoustique influe dans de<br />
nombreux domaines, ce que n’ignorent<br />
pas les professionnels de la maintenance<br />
: ils savent l’apport de 01dB-Metravib<br />
dans le développement du concept de<br />
maintenance conditionnelle. C’est en<br />
se fondant principalement sur l’analyse<br />
vibratoire que la société est à même<br />
d’assurer la surveillance des machines<br />
et de proposer des diagnostics fiables et<br />
précis qui anticiperont les dysfonctionnements<br />
et éviteront les pannes.<br />
L’environnement est également un secteur<br />
privilégié d’application de ces technologies<br />
tant pour la gestion de l’environnement<br />
sonore que pour la production<br />
d’énergie avec des solutions de<br />
surveillance spécifique pour les parcs<br />
éoliens déjà cités. Un utilisateur important<br />
et peut-être méconnu des phénomènes<br />
acoustiques est la Défense, pour<br />
les applications en matière de détection<br />
de tirs, de détection d’intrusion,<br />
de surveillance de zone (et notamment<br />
la Marine nationale, pour la détection<br />
sous-marine). n F. P.<br />
DR<br />
38 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
Focus<br />
> Mesures<br />
La location pour mesurer<br />
le bruit à moindre coût<br />
Cirrus France propose la location de ses instruments de mesure du bruit<br />
à partir de son site Internet. Ce service répond à une véritable attente<br />
des entreprises en leur permettant de satisfaire aux nouvelles exigences<br />
réglementaires sans alourdir leur plan d’investissement.<br />
« La location d’instruments<br />
acoustiques a beaucoup<br />
d’avenir en France, et<br />
cela pour deux raisons<br />
principales, explique Vincent Langlard,<br />
directeur de Cirrus France. En premier<br />
lieu, l’intégration en 2006 de la directive<br />
européenne sur le bruit dans le code<br />
du travail français abaisse les niveaux de<br />
bruits moyens de 90 dB(A) à 85 dB(A).<br />
Cela amène les dirigeants d’entreprises<br />
et les chefs d’établissements, tant publics<br />
que privés, à prendre plus au sérieux les<br />
dangers liés au bruit. » Et à considérer les<br />
risques de procès dans les cas avérés de<br />
surdité professionnelle. « En second lieu,<br />
poursuit M. Langlard, l’acquisition d’un<br />
instrument acoustique dont la précision<br />
est conforme aux normes françaises représente<br />
un investissement plutôt conséquent<br />
et de nombreuses entreprises, tout<br />
en voulant se conformer à la loi, ne sont<br />
pas prêtes à faire cette dépense. »<br />
Essayer avant<br />
d’acheter<br />
À la question « faut-il acheter un instrument<br />
acoustique ou bien le louer ? », Cirrus<br />
France répond en proposant la formule<br />
« essayer avant d’acheter ». Une<br />
formule qui offre à ses clients le choix<br />
entre une simple location et une location-vente.<br />
Les entreprises disposant<br />
d’un budget limité ou désirant tester<br />
les instruments avant d’en faire l’acquisition<br />
formelle peuvent désormais<br />
le faire à moindre coût. Ces solutions<br />
vont dans le sens de l’amélioration de<br />
la prévention des risques auditifs au<br />
travail, ce qui est le cœur de la mission<br />
de Cirrus France.<br />
« La location d’instruments acoustiques<br />
nécessite de la part de l’entreprise qui le<br />
propose d’avoir un service réactif, souple<br />
et professionnel. » Le réseau international<br />
de Cirrus dispose d’une longue<br />
expérience dans ce domaine. Les instruments<br />
loués sont vérifiés entre chaque<br />
location et sont livrés avec leur certificat<br />
d’étalonnage et leur calibreur acoustique.<br />
Ces aspects sont très importants,<br />
car les mesures effectuées doivent pouvoir<br />
être acceptées et reconnues par les<br />
organismes contrôleurs.<br />
Les instruments disponibles à la location<br />
sont des sonomètres intégrateurs<br />
en kit complet ou en kit environnemental<br />
et des kits exposimètres<br />
sans fil de type « doseBadge<br />
» en version standard<br />
ou ATEX. La location inclut les<br />
instruments de calibration,<br />
les certificats d’étalonnage<br />
valides, l’installation<br />
et l’utilisation des<br />
logiciels associés ainsi<br />
que les frais postaux. La<br />
durée minimale de location<br />
est d’une semaine,<br />
c’est-à-dire sept jours<br />
hors temps de transport.<br />
Le client reçoit l’équipement<br />
le vendredi afin de le<br />
prendre en main, puis le renvoie<br />
le lundi en huit.<br />
La formule « Essayer avant d’Acheter »<br />
prévoit en outre une remise commerciale,<br />
en cas d’achat dans le mois qui<br />
suit la location, du montant équivalent<br />
à une semaine de location. Les tarifs<br />
sont disponibles sur le site internet cirrusresearch.fr<br />
à la rubrique « location ».<br />
Convaicu de la pertinence de cette offre,<br />
Cirrus a décidé de la développer en<br />
doublant le nombre d’instruments disponibles<br />
pour la rentrée 2009. n<br />
F. P.<br />
Les kits<br />
complets sont<br />
disponibles à la<br />
location<br />
DR<br />
40 M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
Pratique<br />
> Sécurité<br />
Le nouvel étiquetage<br />
des produits chimiques<br />
entre en vigueur<br />
Le nouveau système européen de classification et d’étiquetage des produits<br />
chimiques modifie sensiblement les repères et les habitudes des entreprises.<br />
L’INRS a largement relayé en France son entrée en vigueur.<br />
Publié le 31 décembre<br />
2008 au Journal<br />
officiel de l’Union<br />
européenne, le règlement<br />
européen CLP (Classification,<br />
Labelling and Packaging)<br />
organise l’application en Europe<br />
du Système général harmonisé de<br />
classification et d’étiquetage des<br />
produits chimiques (SGH). Depuis<br />
cette année, les opérateurs peuvent<br />
voir apparaître de nouvelles<br />
étiquettes, avec notamment de<br />
nouveaux pictogrammes et des<br />
mentions de danger en remplacement<br />
des symboles et des phrases<br />
de risque habituels. Outre la<br />
définition de nouvelles règles<br />
de classification, d’emballage et<br />
d’étiquetage, le règlement prévoit<br />
l’établissement d’une liste de<br />
substances avec classification et<br />
étiquetage européens harmonisés<br />
et d’un inventaire des classifications<br />
et des étiquetages.<br />
SGH et CLP, pour<br />
quoi faire ?<br />
Il fixe aussi de nouvelles obligations<br />
de transmission d’information<br />
pour les fabricants et importateurs<br />
de substances chimiques.<br />
Les ancien et nouveau systèmes<br />
coexisteront durant une période<br />
transitoire, la mise en œuvre du<br />
nouveau système s’achevant en<br />
2015.<br />
Le SGH répond aux besoins de<br />
certains États qui ne disposaient<br />
pas de système de classification<br />
et d’étiquetage. Par ailleurs, plusieurs<br />
systèmes de classification<br />
et de communication sur les<br />
dangers des produits chimiques<br />
coexistent à l’échelle internationale.<br />
Selon le pays où il est mis<br />
sur le marché, un même produit<br />
peut ainsi avoir des étiquettes et<br />
des fiches de données de sécurité<br />
différentes. Cette hétérogénéité<br />
pèse sur l’activité des entreprises<br />
qui commercialisent des produits<br />
chimiques et sont tenues de rédiger<br />
des documents conformes à<br />
chaque réglementation locale.<br />
Le SGH permettra d’améliorer la<br />
protection de la santé et de l’environnement<br />
grâce à un système<br />
de communication des dangers<br />
universel et facile à comprendre.<br />
Il fournira également un cadre reconnu<br />
et facilitera le commerce<br />
international des produits chimiques.<br />
Enfin, ce système unique<br />
réduira les démarches nécessaires<br />
à l’évaluation des dangers des<br />
produits.<br />
Notons que si le SGH a vocation<br />
à devenir le système unique de<br />
classification et d’étiquetage à<br />
l’échelle mondiale, son application<br />
n’a pas de caractère obligatoire.<br />
Chaque pays est libre de<br />
l’adopter ou non. Certains pays<br />
peuvent également choisir de<br />
n’adopter que certains modules<br />
du SGH. En théorie, plusieurs systèmes<br />
d’étiquetage peuvent ainsi<br />
continuer à coexister.<br />
Le règlement CLP (« Classification,<br />
Labelling and Packaging »<br />
ou classification, étiquetage et<br />
emballage) traduit la mise en<br />
application des recommandations<br />
du SGH en Europe dans<br />
les secteurs du travail et de la<br />
consommation. Il reprend la très<br />
grande majorité des dispositions<br />
du SGH.<br />
Le règlement redéfinit les dangers<br />
et les répartit en 28 classes.<br />
De plus, les règles de classification<br />
des produits changent ainsi<br />
que les informations figurant<br />
sur les étiquettes. Les étiquettes<br />
actuelles vont progressivement<br />
disparaître pour laisser place à<br />
un nouvel étiquetage avec lequel<br />
entreprises et salariés vont devoir<br />
se familiariser.<br />
Tout ce qui va<br />
changer…<br />
Les principales nouveautés pour<br />
l’étiquette de sécurité sont l’apparition<br />
de nouveaux pictogrammes<br />
de danger, de forme losange<br />
et composés d’un symbole noir<br />
sur un fond blanc bordé de rouge,<br />
et l’ajout de mention d’avertissement<br />
indiquant la gravité du danger<br />
(« DANGER », pour les pro-<br />
42<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
duits les plus dangereux, et « ATTEN-<br />
TION »). Les étiquettes comporteront<br />
également des mentions de danger (ex. :<br />
« Mortel par inhalation ») en remplacement<br />
des phrases de risque (phrases R)<br />
et des nouveaux conseils de prudence<br />
(ex. : « Éviter tout contact avec les yeux,<br />
la peau ou les vêtements »).<br />
Le règlement ne s’applique pas à la totalité<br />
des produits chimiques, sont exclus,<br />
par exemple, les produits radioactifs,<br />
les déchets, les médicaments, les<br />
produits cosmétiques, les additifs et<br />
arômes alimentaires. En outre, le règlement<br />
CLP ne s’applique pas au transport<br />
des marchandises dangereuses qui disposent<br />
déjà de règles harmonisées.<br />
Il faut souligner qu’il n’y a pas de correspondance<br />
systématique entre l’ancien<br />
et le nouveau système. Le règlement<br />
CLP a défini des tableaux de conversion<br />
qui permettent de passer de la classification<br />
préexistante à la nouvelle. Mais<br />
ces tableaux ne couvrent pas tous les<br />
dangers.<br />
Le règlement CLP est entré en vigueur<br />
le 20 janvier 2009. Il prévoit<br />
néanmoins une période de transition<br />
durant laquelle l’ancien et le nouveau<br />
« Il n’y a pas de correspondance<br />
systématique entre l’ancien et le<br />
nouveau système »<br />
système de classification coexisteront.<br />
Sauf dispositions particulières prévues<br />
par le texte, la mise en application du<br />
nouveau règlement deviendra obligatoire<br />
à partir du 1 er décembre 2010<br />
pour les substances et du 1 er juin 2015<br />
pour les mélanges. Les fournisseurs<br />
peuvent néanmoins anticiper ce changement<br />
et adopter le nouveau dispositif<br />
dès à présent. Mais, pour éviter<br />
toute confusion, les produits ne peuvent<br />
porter de double étiquetage. Au<br />
1 er juin 2015, le système préexistant<br />
sera définitivement abrogé et la nouvelle<br />
réglementation sera la seule en<br />
vigueur.<br />
L’impact de ce changement est loin<br />
d’être anodin, notamment pour les fabricants<br />
et les importateurs qui devront<br />
reclasser leurs produits et mettre à jour<br />
les étiquettes et les fiches de données<br />
de sécurité de leurs produits. De plus, ils<br />
auront l’obligation de notifier les classifications<br />
de certaines de leurs substances<br />
à l’Agence européenne des produits<br />
chimiques. Toutes les entreprises qui<br />
utilisent des produits chimiques sont,<br />
elles aussi, directement concernées.<br />
Leurs personnels devront en effet se<br />
familiariser avec les nouvelles étiquettes,<br />
savoir les lire et les comprendre,<br />
voire ré-étiqueter les produits qu’ils reconditionnent.<br />
n<br />
F. P. avec INRS<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
43
Pratique<br />
> Location<br />
Une réponse pertinente<br />
En temps de crise, les entreprises doivent plus que jamais faire preuve de<br />
créativité, tout en axant leurs priorités sur la flexibilité. Le contexte actuel<br />
va donc les inciter à transformer les charges fixes en coûts variables, ce<br />
que permet notamment le recours à la location. Très pertinente, cette<br />
alternative permet en outre de bénéficier de prestations et d’équipements<br />
sur mesure.<br />
Dans le contexte économique<br />
actuel, les entreprises<br />
vont chercher à optimiser<br />
leurs investissements, alléger<br />
leur trésorerie et améliorer leur<br />
rentabilité. Grâce à la location de matériel,<br />
les professionnels privilégient la<br />
réduction des investissements en les<br />
Un large choix<br />
de matériels performants et<br />
de qualité<br />
concentrant sur leur cœur de métier. De<br />
plus, louer son matériel permet de répondre<br />
aux fluctuations des besoins de<br />
travaux et des chantiers, avec des coûts<br />
maîtrisés et sans charges fixes. Plus besoin<br />
de mobiliser des fonds propres qui<br />
peuvent alors être consacrés à des investissements<br />
plus stratégiques…<br />
La location, c’est également l’accès<br />
facile et immédiat et la disponibilité<br />
permanente d’une gamme élargie<br />
d’équipements performants, de matériels<br />
nouveaux à tester et à découvrir…<br />
avec l’assurance<br />
d’une bonne gestion<br />
prévisionnelle.<br />
Ainsi, avec un parc<br />
de plus de 200 000<br />
matériels (en 2008),<br />
représentant près de<br />
1 000 références, Loxam a su répondre<br />
à la demande croissante des entreprises<br />
d’externaliser l’achat, la gestion et<br />
l’entretien de leur parc matériel. Ces efforts<br />
continus se traduisent par la mise<br />
Énergie en location professionnelle<br />
La gamme Rental Power de SDMO<br />
Créé en 1966 et 3 e producteur mondial de groupes électrogènes, SDMO Industries<br />
compte cinq sites de production en France et propose ses solutions de location<br />
: la gamme Rental Power décline de nombreuses solutions énergie, groupes<br />
électrogènes et mâts d’éclairage pour tous les besoins de l’industrie. Ainsi, le<br />
container CIR 20 Dry conjugue grande capacité, faible niveau sonore (80 dB à<br />
un mètre) et grande maniabilité. Jusqu’alors seulement disponible en version<br />
High Cube, il est proposé en version Dry. D’une hauteur de 2,59 m, ce container<br />
est facilement transportable et s’adapte à la majorité des itinéraires routiers,<br />
sans nécessiter le recours à une remorque rabaissée. À noter que SDMO propose<br />
aussi une version dédiée du contrôle de commande : le Kerys Location. Intuitif<br />
et simple d’utilisation, il permet aux utilisateurs mêmes néophytes d’exploiter<br />
au mieux un groupe électrogène à l’aide d’un sélecteur de configuration et de<br />
couplage présélectionnés.<br />
à disposition permanente d’un matériel<br />
récent et toujours à la pointe de<br />
l’innovation. L’offre location de Loxam<br />
s’accompagne également de nombreux<br />
services venant alléger les postes maind’œuvre<br />
: transport du matériel jusqu’au<br />
chantier, maintenance sur site, ateliers<br />
et services après-vente, gestion des<br />
consommables et accessoires adaptés<br />
au matériel.<br />
Louer son matériel en<br />
toute sécurité<br />
Face aux nouvelles réglementations, la<br />
mise en œuvre et le suivi réglementaire<br />
de certains matériels deviennent<br />
de plus en plus contraignants pour les<br />
entreprises. L’ensemble du personnel<br />
doit être formé à son utilisation, des<br />
contrôles obligatoires réguliers effectués.<br />
Tout cela constitue du temps et<br />
des coûts difficiles à rentabiliser. Avec<br />
les solutions location, souligne-t-on<br />
chez Loxam, chaque professionnel a<br />
l’assurance d’utiliser un matériel de<br />
qualité et conforme à la réglementation,<br />
pour des chantiers réalisés<br />
en toute sérénité. En effet, pour une<br />
qualité et une fiabilité optimales du<br />
matériel, l’ensemble du parc Loxam<br />
fait l’objet d’entretiens et de contrôles<br />
systématiques, dans le respect des<br />
procédures techniques communes à<br />
l’ensemble des agences qui sont certifiées<br />
Iso 9001.<br />
Souplesse et réactivité vont de pair avec<br />
le métier de loueur. Savoir accompagner<br />
ses clients partout et à tout moment<br />
est l’un des éléments qui carac-<br />
44<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
térise le savoir-faire Loxam.<br />
En 5 ans, le réseau Loxam a<br />
été multiplié par deux, avec<br />
aujourd’hui 543 agences,<br />
offrant une solution location<br />
à proximité de chaque<br />
chantier. La location c’est<br />
aussi répondre à des attentes<br />
multiples en s’adressant<br />
à des entreprises de toutes<br />
tailles. C’est pourquoi Loxam<br />
a créé des formules spécifiques<br />
comme les contrats de<br />
location de moyenne et longue<br />
durée (Minilease et Superlease)…<br />
Une grande<br />
diversité<br />
d’équipements<br />
Dans le secteur industriel,<br />
la maîtrise de la température<br />
de l’air et des fluides représente<br />
un élément clé du<br />
fonctionnement des chaînes<br />
de fabrication. Or de nombreux<br />
secteurs d’activités<br />
sont confrontés à un nombre<br />
important de facteurs<br />
risquant de perturber leur<br />
production : pannes, rupture<br />
ou faiblesse de l’approvisionnement<br />
en froid,<br />
maintenance ou réparation<br />
des installations industrielles,<br />
maintien de la qualité<br />
pendant la saison chaude…<br />
Loxam Power propose une<br />
gamme entièrement dédiée<br />
au froid, offrant des solutions<br />
de secours ou d’apport complémentaire<br />
répondant aux<br />
exigences des process industriels.<br />
Ainsi, l’industriel dispose<br />
de solutions de secours<br />
rapides et efficaces, que ce<br />
soit en cas de panne ou de<br />
casse du groupe froid existant,<br />
pour la réalisation d’un<br />
appoint frigorifique en cas de<br />
pics de chaleurs ou de production,<br />
lors des opérations<br />
de maintenance des installations<br />
ou tout simplement<br />
pour tester un matériel avant<br />
investissement…<br />
Produit phare de la gamme<br />
Layher<br />
35 000 tonnes d’échafaudages<br />
Selon Layher, différentes motivations conduisent à louer : besoin de compléter un<br />
stock pour répondre à un chantier important mais ponctuel, ou louer dans une optique<br />
de gestion de trésorerie. Son parc<br />
location ayant plus que doublé en 10<br />
ans (35 000 tonnes en 2009), tous les<br />
équipements sont représentés : Universel,<br />
EuroFaçadacier, EuroFaçadalu,<br />
garde-corps, ainsi que les accessoires<br />
associés. Chacune des neuf agences<br />
françaises possède son propre stock<br />
destiné à la location. Les systèmes<br />
d’échafaudages sont ainsi disponibles<br />
sous 48 heures au départ.<br />
« La location offre la garantie d’avoir<br />
toujours un matériel sain grâce à une gestion qualitative selon une procédure Iso<br />
9001 », prévient-on chez Layher. L’entreprise utilisatrice peut également faire appel<br />
au bureau d’études pour les configurations les plus élaborées et à son réseau<br />
national de professionnels agrées pour le montage-démontage.<br />
froid Loxam Power, les groupes de production<br />
d’eau glacée (dit également<br />
« chillers ») : d’une puissance unitaire<br />
de 60 kW à 650 kW, ils sont utilisés<br />
pour le conditionnement d’air de locaux<br />
ou le refroidissement des liquides<br />
industriels. Associées aux groupes de<br />
production d’eau glacée, les centrales<br />
de traitement d’air, d’une puissance de<br />
36 kW à 180 kW, offrent une solution<br />
complémentaire de refroidissement ou<br />
de chauffage des bâtiments industriels.<br />
Les climatiseurs réversibles disponibles<br />
de 26 kW à 85 kW sont spécialement<br />
conçus pour faire face à de grandes différences<br />
de température et à des débits<br />
d’air variables. Loxam Power offre un<br />
service global qui comprend le transport,<br />
l’installation des matériels, la passation<br />
des consignes d’utilisation, la mise en<br />
route, la conduite des opérations, la formation,<br />
l’entretien périodique… n<br />
DR<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
45
Reportage<br />
> Sur le site industriel 3M de Beauchamp<br />
Lean et TPM<br />
au quotidien<br />
La TPM n’est pas une fin en soi.<br />
Sur le site de Beauchamp, elle<br />
concourt à redessiner les relations<br />
entre mainteneurs et opérateurs<br />
au sein d’une usine Lean, et vise à<br />
permettre une organisation<br />
de la production plus flexible et<br />
plus réactive.<br />
DR<br />
On sait que 3M est un expert<br />
reconnu en matière<br />
d’abrasifs et le spécialiste<br />
mondial des colles et adhésifs.<br />
Trouvaille hasardeuse et géniale,<br />
son Post-it est l’un des produits les plus<br />
copiés dans le monde de la papeterie<br />
(voir le site post-itetmoi.fr). Ce jour-là,<br />
Philippe Ciserchia, directeur marchés<br />
pour l’industrie 3M France, conviait la<br />
presse à une visite d’exception : au cœur<br />
du site de production des abrasifs et<br />
adhésifs 3M, à Beauchamp (Val-d’Oise).<br />
« Cette rencontre a pour objectif de décrypter<br />
les processus industriels de 3M,<br />
d’apporter le point de vue d’experts et<br />
d’échanger sur les nouveautés et évolutions<br />
du marché industriel », avait-il<br />
promis. La promesse fut tenue, avec<br />
la participation de l’ensemble des responsables<br />
du site. Sauf à propos de la<br />
composition de certaines « sauces »<br />
en cours d’élaboration au centre de recherche,<br />
reconnaissons que notre curiosité<br />
fut satisfaite, et qu’il fut répondu<br />
à toutes les questions.<br />
Outre Philippe Ciserchia, la visite fut<br />
commentée par Christophe Crampon,<br />
directeur général des marchés industrie<br />
et transport 3M France, Anne Johannin,<br />
directrice marketing abrasifs, Rémy Noblet,<br />
directeur marketing adhésifs, Jean-<br />
Yves Horriot, direction de production<br />
Scotch-Brite, Frédéric Roux, directeur<br />
du centre technique européen des nontissés,<br />
et Éric Soyer, directeur technique<br />
des marchés industrie et transport. Ils<br />
furent secondés par des hommes de<br />
terrain présents sur le site. C’est d’eux<br />
tous que je tiens les informations rapportées<br />
ci-après.<br />
Le plus grand site<br />
français<br />
Lors de ces visites de groupe, la difficulté<br />
pour un journaliste, c’est de sélectionner,<br />
dans la masse des informations<br />
qui nous sont délivrées à tous,<br />
les éléments propres à composer un<br />
sujet suffisamment original pour ne pas<br />
risquer de se retrouver dans tous les<br />
articles des confrères. En retenant la<br />
gestion de la maintenance, il me semble<br />
avoir trouvé un angle sinon original<br />
du moins propre à susciter votre intérêt.<br />
Et, pendant la visite de la chaîne de<br />
production, en me ménageant des sortes<br />
d’interviews privées avec nos hôtes,<br />
je m’assurais d’une sorte d’exclusivité.<br />
C’est notre plus-value journalistique,<br />
elle flatte toujours notre vanité.<br />
Encore un mot en préambule : ce reportage<br />
ayant été réalisé avant la crise que<br />
l’on connaît aujourd’hui, il est fort possible<br />
que l’organisation de la production<br />
et de la maintenance décrite en ait été<br />
affectée. Néanmoins, la rareté d’un tel<br />
témoignage nous a paru justifier sa publication<br />
quels que soient les changements<br />
que l’actualité y aura apportés.<br />
Créée en 1951, l’usine de Beauchamp<br />
(Val-d’Oise) est, avec un effectif de 551<br />
collaborateurs au moment de notre visite,<br />
le plus grand site de 3M France qui<br />
en compte 11 dans l’Hexagone. Production<br />
: abrasifs, disques, rouleaux et tampons<br />
Scotch-Brite pour l’entretien professionnel<br />
et le traitement de surfaces<br />
industrielles, rubans adhésifs industriels<br />
et électriques, notes Post-it, rubans adhésifs<br />
Scotch Magic. Les deux tiers de la<br />
production sont destinés à l’exportation<br />
vers d’autres pays européens. Distinction<br />
particulière, la R&D est assurée sur le site<br />
même par un centre technique clients<br />
(CTC), centre de recherche européen pour<br />
les produits non tissés. Le site est titulaire<br />
des certifications ISO 9002 depuis 1990,<br />
ISO 14001 depuis 1998.<br />
46<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
DR<br />
3M compte deux usines en Europe<br />
réalisant le même type de produits<br />
pour l’ensemble du continent,<br />
et donc plus ou moins en<br />
compétition. Beauchamp jouit<br />
d’un avantage, c’est la présence<br />
d’un centre technique à proximité<br />
de l’usine. Objets des recherches<br />
: des abrasifs avec des<br />
agressivités différentes, des colles<br />
fugitives…<br />
Le process est continu, l’équipement<br />
doit donc être en permanence<br />
en état de fonctionnement,<br />
sur cinq, voire sept jours par semaine<br />
selon la charge, et 24 heures<br />
sur 24, sans arrêt pendant la<br />
semaine de travail. La production<br />
est assurée par des équipes autonomes,<br />
sans maîtrise ni encadrement,<br />
de sept à huit opérateurs<br />
accompagnés de ressources dédiées<br />
en matière de maintenance<br />
de proximité, c’est-à-dire en général<br />
un ou deux techniciens de<br />
maintenance rattachés au plus<br />
près de la production.<br />
Le client au cœur<br />
de l’organisation<br />
Il y a plusieurs années qu’a été<br />
lancé un chantier 5 S, décliné en<br />
huit phases : ranger, décrasser,<br />
rendre évident, être discipliné,<br />
etc. Mais l’on est tout d’abord<br />
frappé, dès que l’on pénètre dans<br />
les ateliers, par l’omniprésence<br />
des panneaux « qualité environnement<br />
sécurité » et des tableaux<br />
d’informations, sur les<br />
statistiques de production et les<br />
performances de la maintenance :<br />
un management visuel toujours à<br />
portée des opérateurs. Mais nous<br />
y reviendrons…<br />
Le leitmotiv, la ligne directrice de<br />
l’organisation industrielle, c’est<br />
la proximité du client, nous explique-t-on,<br />
répondre sans délai,<br />
ou dans les délais les plus courts<br />
aux exigences du marché, aux<br />
besoins des clients, tel est l’objectif<br />
ultime qui impose la réactivité<br />
de l’outil de production.<br />
C’est pour obtenir cette réactivité<br />
de la production qu’ont<br />
été mis en œuvre des outils<br />
et des méthodologies de type<br />
« lean management » visant à<br />
traquer les non-valeurs ajoutées<br />
du point de vue du client.<br />
La stratégie d’organisation recherchée<br />
visait donc à donner<br />
aux opérateurs cette autonomie<br />
qui permet leur mobilisation et<br />
facilite une réaction extrêmement<br />
rapide.<br />
Christophe<br />
Crampon,<br />
DG des<br />
marchés<br />
industrie et<br />
transport 3M<br />
France<br />
Assurer la<br />
réactivité<br />
de l’outil de<br />
production<br />
Au niveau des équipements, cela<br />
s’est traduit par la mise en œuvre<br />
d’une politique TPM gérée par les<br />
opérateurs eux-mêmes, sachant<br />
que les meilleures idées sont souvent<br />
les plus simples et viennent<br />
du terrain et de la pratique la plus<br />
concrète. Quelques exemples :<br />
dans une armoire, l’ensemble<br />
des recettes utilisables dans la<br />
fabrication des produits ont été<br />
affectées d’une bande bleue ou<br />
blanche permettant d’en assurer<br />
le bon rangement et donc leur<br />
identification à tout moment…<br />
Le management visuel immédiatement<br />
et directement perceptible<br />
sur le poste de travail évite le<br />
recours à l’informatique, nécessairement<br />
plus lourde à gérer, ou<br />
le recours à des armoires de dossiers<br />
papier au rangement et à la<br />
disponibilité problématiques : la<br />
bonne information est toujours<br />
et immédiatement accessible en<br />
cas de besoin.<br />
Autre exemple d’optimisation :<br />
il a été constaté que l’on passait<br />
beaucoup de temps au nettoyage<br />
des machines, ce qui retardait<br />
la réalisation d’autres<br />
tâches tout aussi importantes.<br />
À l’initiative des opérateurs, les<br />
portes des machines ont été enlevées<br />
chaque fois que cela était<br />
possible sans nuire à la sécurité<br />
ou au fonctionnement normal de<br />
DR<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
47
Reportage<br />
l’équipement, ce qui facilite les<br />
accès pour les interventions de<br />
nettoyage tout en permettant un<br />
contrôle visuel continu qu’empêchaient<br />
les portes fermées. Leçon<br />
à tirer : « Nous nous efforçons de<br />
faire des choses simples, mais des<br />
choses qui marchent », ou voilà<br />
comment mille petites améliorations<br />
peuvent apporter davantage<br />
de productivité qu’un grand<br />
changement…<br />
Le plus simple,<br />
le plus efficace<br />
Les équipements donnent lieu à<br />
des projets dont la gestion et les<br />
procédures ont été entièrement<br />
revues, dans un sens de simplification<br />
et afin de s’assurer de<br />
bien communiquer l’état des projets<br />
à l’ensemble des opérateurs<br />
concernés.<br />
« Auparavant, nous faisions de la<br />
gestion de projets sur de magnifiques<br />
fichiers Excel… qui restaient<br />
dans l’ordinateur du responsable<br />
», se rappelle ce manager.<br />
Un premier progrès a consisté à<br />
mettre le fichier en question en<br />
libre-service sur un serveur. Malheureusement,<br />
dès la fin d’une<br />
réunion, le fichier est fermé et<br />
tout le monde en oublie rapidement<br />
le contenu…<br />
On en est venu alors à quelque<br />
chose de plus simple : un planning<br />
visuel de l’avancement des<br />
projets. Le rapporteur du point<br />
projet ne le réalise pas isolé, en<br />
salle, face à son micro-ordinateur,<br />
mais au sein même de l’atelier et<br />
l’ensemble des opérateurs peut<br />
prendre connaissance immédiate<br />
et permanente des points d’avancement<br />
des projets.<br />
Responsabilité<br />
partagée<br />
de l’équipement<br />
Autre avantage : une liste garantit<br />
la bonne fin des projets et, à cette<br />
liste de projets, il faudra enlever<br />
un projet pour pouvoir en ajouter<br />
un nouveau. Ces méthodes simples<br />
de management visuel ont<br />
Le planning<br />
visuel<br />
sensibilise<br />
chaque<br />
opérateur sur<br />
l’avencement<br />
des projets<br />
fait gagner beaucoup en visibilité,<br />
en transparence et en transmission<br />
de l’information. C’est avant<br />
tout la communication avec les<br />
opérateurs qui a été grandement<br />
améliorée, donc au final l’efficacité<br />
de l’ensemble.<br />
Quatre équipes se succèdent sur<br />
les équipements. Chacune de ces<br />
équipes a été déclarée « propriétaire<br />
» d’une zone de la machine<br />
et « locataire » des autres parties<br />
de l’équipement. Cette organisation<br />
partagée et participative<br />
rend chaque équipe responsable<br />
de zones parfaitement définies<br />
d’intervention sur l’équipement<br />
et, par réciprocité, lui fait obligation<br />
de respecter les zones attribuées<br />
aux autres équipes.<br />
Le sentiment de responsabilité<br />
partagée est également renforcé<br />
par les panneaux déclinant les<br />
diverses activités liées à la TPM,<br />
les dates de formation des équipes,<br />
de même que les différents<br />
indicateurs : affichage et évolution<br />
mensuelle du MTTR (temps<br />
moyen d’intervention pour réparation)<br />
en minutes, et du MTBF<br />
(temps moyen entre arrêts) en<br />
heures, suivi des taux de pannes,<br />
des taux déchet qualité, de la vitesse<br />
de production machine, des<br />
arrêts planifiés ou non… Chaque<br />
ligne de production a son TRM.<br />
Si la TPM est d’application ancienne<br />
sur le site, pratiquement<br />
« Traquer les non-valeurs<br />
ajoutées du point de vue de nos<br />
clients »<br />
depuis le début, l’accent est désormais<br />
porté sur le Lean Management.<br />
L’effort est ainsi porté<br />
sur la capacité au changement de<br />
format sur machine et au changement<br />
de types de production<br />
pour répondre de façon réactive<br />
à la demande, ce qui est devenu<br />
l’objectif quasi obsessionnel de<br />
la direction.<br />
Le taux d’arrêt oscille entre 6 et<br />
7 %. Il faut dire qu’il y a sur ce<br />
site deux process très différents,<br />
d’une part la fabrication d’abra-<br />
DR<br />
48<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
Frédéric Roux, directeur du centre<br />
technique européen des non-tissés<br />
sifs en nappes et, d’autre part, la<br />
fabrication de disques abrasifs.<br />
Au quotidien, la maintenance de<br />
premier niveau, le dépannage en<br />
production et y compris le préventif<br />
de premier niveau sont<br />
assurés par les opérateurs euxmêmes.<br />
Il s’agit en quelque sorte<br />
« d’automaintenance ». L’équipe<br />
de maintenance assure le second<br />
niveau qui concerne les interventions<br />
de dépannage plus lourdes,<br />
l’optimisation, l’amélioration et<br />
le préventif en accord avec les<br />
gammes de maintenance. Les<br />
équipes de nuit, à partir de 17<br />
ou 18 heures, pourront faire appel<br />
en cas de besoin à la maintenance<br />
qui se déplace alors à<br />
la demande. Cette maintenance<br />
centralisée est assurée par quatre<br />
personnes, mais également par<br />
des services support pour ce qui<br />
concerne l’instrumentation, les<br />
automatismes… L’entreprise est<br />
en outre dotée d’un « blackbelt<br />
6 Sigma ».<br />
On découvrira que la maintenance<br />
est organisée sur trois niveaux.<br />
La maintenance du bâtiment est<br />
centralisée sur le site, mais avec<br />
une partie outsourcée, notamment<br />
pour ce qui concerne les<br />
prestations spécifiques étrangères<br />
au métier de 3M. En revanche,<br />
un électricien assure la totalité de<br />
couverture du site et intervient<br />
DR<br />
en première ligne en accompagnement<br />
des opérateurs.<br />
À un autre niveau, une maintenance<br />
est dédiée par type d’organisation,<br />
par exemple pour<br />
la chaîne Scotch Brite… cette<br />
maintenance est rattachée à<br />
l’opérationnel, mais conserve un<br />
fil transversal corps de métier, de<br />
façon à préserver les compétences<br />
et à s’assurer que les bonnes<br />
pratiques métiers soient partagées<br />
d’une entité à une autre.<br />
Mainteneurs,<br />
opérateurs,<br />
même combat ?<br />
Pour réussir la mise en place de<br />
cette structure, il a été nécessaire<br />
de construire un programme<br />
de montée en compétences des<br />
opérateurs en matière de maintenance.<br />
Des certifications de<br />
maintenance délivrées aux opérateurs<br />
valident leur compréhension<br />
du fonctionnement de<br />
l’équipement et de ses points de<br />
surveillance. Et les projets TPM<br />
ont été construits dans le prolongement<br />
de ce programme.<br />
Des opérateurs, identifiés au sein<br />
de chaque équipe, sont dotés de<br />
Au quotidien, la<br />
maintenance de<br />
premier niveau,<br />
le dépannage<br />
en production<br />
et y compris<br />
le préventif<br />
de premier<br />
niveau sont<br />
assurés par les<br />
opérateurs euxmêmes.<br />
Il s’agit<br />
en quelque sorte<br />
“d’automaintenance”<br />
DR<br />
certifications particulières, par<br />
exemple électriques, afin d’intervenir<br />
sur les réarmements spécifiques<br />
dont les armoires sont<br />
dotées. Les tags, des programmes<br />
d’accompagnement, une certification<br />
annuelle des opérateurs<br />
complètent la TPM. De plus, des<br />
opérateurs sont appelés à participer<br />
aux arrêts de maintenance.<br />
Certains opérateurs, notamment<br />
les certifiés, participent<br />
aux opérations de maintenance<br />
avec les équipes de maintenance,<br />
ce qui leur permet non seulement<br />
d’améliorer leur niveau<br />
de compétence en maintenance,<br />
mais également d’acquérir une<br />
bonne compréhension des process.<br />
Donc d’être parfaitement<br />
interactif avec les opérateurs de<br />
maintenance<br />
Mais on a bien compris que la politique<br />
de l’entreprise ne se réduit<br />
pas du tout à la TPM qui n’est<br />
qu’un outil en quelque sorte au<br />
service des projets « Lean Manufacturing<br />
».<br />
Les effectifs propres de la<br />
maintenance représentent ainsi<br />
moins de 10 % de l’effectif<br />
global. L’usine applique aussi<br />
une politique de maintenance<br />
sous-traitée choisie : notamment<br />
pour ce qui représente<br />
peu de valeur ajoutée pour le<br />
site. Ainsi, « changer un roulement<br />
peut être important, mais<br />
c’est un métier de spécialiste que<br />
l’on peut acheter à l’extérieur ».<br />
De même certaines technologies<br />
auxquelles on a recours de<br />
façon très ponctuelle, et dont la<br />
faible fréquence ne justifie pas<br />
l’acquisition et le maintien d’un<br />
haut niveau de compétence interne,<br />
par exemple l’hydraulique<br />
(présente sur les presses) qui fait<br />
l’objet d’un contrat externe.<br />
L’usine est soumise à un grand<br />
arrêt de maintenance, classiquement<br />
chaque été et pour environ<br />
trois semaines. Les arrêts annuels<br />
sont naturellement l’occasion<br />
de réaliser les modifications sur<br />
l’équipement, ils voient la participation<br />
de nombreuses entreprises<br />
externes, sous le pilotage<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
49
Reportage<br />
Conserver la maîtrise d’œuvre<br />
d’une sous-traitance choisie<br />
rigoureux des gens de maintenance<br />
du site : « Je veux malgré<br />
tout conserver la compétence<br />
de contrôle chez moi », souligne<br />
Philippe Crampon pour qui il est<br />
important d’éviter d’être totalement<br />
dépendant des intervenants<br />
extérieurs et qui considère<br />
que, pour être un bon auditeur<br />
des prestations externes, il faut<br />
avoir fait soi-même ou, au moins,<br />
savoir faire.<br />
Construire une<br />
usine LEAN<br />
Dernièrement, un contrat « chapeau<br />
» d’ensemble a été souscrit<br />
auprès d’un grand groupe industriel<br />
auquel il a néanmoins été<br />
imposé de recourir à certaines<br />
entreprises spécialisées aux compétences<br />
reconnues. Il faut admettre<br />
que la mise en place d’un<br />
tel contrat avec plusieurs niveaux<br />
de sous-traitants est, au départ,<br />
un peu délicate à réaliser. Si ce<br />
contrat global est salué pour la<br />
DR<br />
traitance et l’outsourcing de certaines<br />
compétences, on note au<br />
bout du compte une augmentation<br />
globale des compétences<br />
des mainteneurs. « On a réussi<br />
la mise en compétition entre le<br />
producteur et le mainteneur qui<br />
a transmis une partie de son métier,<br />
mais pouvait craindre pour la<br />
survie de sa fonction. » Le mainteneur<br />
a admis cette évolution qui<br />
consiste à faire faire au producteur<br />
et à se repositionner plus en<br />
amont, comme « un expert qui a<br />
les mains dedans… ».<br />
L’important, c’est que les équipes<br />
de maintenance ne sont pas<br />
centralisées sur un bureau, cantonnées<br />
à la prévision et à la planification,<br />
mais qu’ils alternent<br />
des séquences d’interventions et<br />
de préparation. Ainsi, la préparation<br />
des arrêts et travaux d’été<br />
n’est pas réalisée en amont et en<br />
dehors de l’activité courante par<br />
un service dédié. Le service méthode<br />
ordonnancement est certes<br />
là pour apporter un support<br />
méthodologique. Mais les choix<br />
techniques, le séquencement des<br />
travaux, la synchronisation des<br />
opérations de maintenance avec<br />
les travaux d’ingénierie et de mofacilité<br />
de gestion qu’il offre, la<br />
direction du site tient néanmoins<br />
à conserver la maîtrise d’œuvre<br />
sur le terrain.<br />
La TPM a été considérée à Beauchamp<br />
comme un pilier essentiel<br />
dans la construction d’un plus<br />
vaste projet, réaliser une usine<br />
LEAN. Ce qui impose, en matière<br />
d’équipements et donc de maintenance,<br />
de s’assurer une disponibilité<br />
parfaitement fiable. « Un<br />
des moyens pour y parvenir, c’est<br />
la mise en place de la TPM, qui va<br />
plus ou moins vite selon le positionnement<br />
des différentes équipes<br />
et notre propre développement<br />
», expliquait M. Crampon.<br />
Il a d’ailleurs été fait appel au<br />
soutien d’un cabinet.<br />
« On avait, chez Scotch Brite, une<br />
culture orientée TRS, taux de rendement<br />
synthétique, depuis une<br />
vingtaine d’années au moins, pour<br />
assurer le management de nos<br />
équipements de process. Un des<br />
bons indicateurs pour moi, c’est<br />
que le TRS n’est pas la propriété<br />
du mainteneur, mais qu’il est<br />
devenu celui du producteur. Les<br />
indicateurs propres aux mainteneurs<br />
sont avant tout le MTBF et<br />
le MTTR. » Et de constater que la<br />
démarche a réellement permis<br />
d’optimiser le niveau de compétences<br />
des personnels.<br />
Un conseil : il faut sans cesse<br />
se reposer des questions sur<br />
la maintenance de premier niveau,<br />
la pertinence et le niveau<br />
des compétences transmises<br />
aux opérateurs. Et concernant<br />
la maintenance, malgré la sous-<br />
Le mainteneur<br />
a transféré<br />
une partie<br />
de ses<br />
compétences<br />
et se<br />
positionne en<br />
expert<br />
« L’organisation partagée<br />
et participative rend chaque équipe<br />
responsable de zones<br />
parfaitement définies<br />
d’intervention »<br />
DR<br />
50<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
dification, ou encore avec<br />
les services externes sollicités<br />
pour intervenir pendant<br />
l’arrêt, tout cela est réalisé<br />
en local par des services décentralisés.<br />
Analyser<br />
l’historique<br />
avec la GMAO<br />
Un outil GMAO est évidemment<br />
à disposition des<br />
différents niveaux de maintenance,<br />
le mainteneur sur<br />
poste, auprès de l’équipe<br />
de production, comme le<br />
mainteneur « centralisé »<br />
qui tourne sur l’ensemble<br />
du site. L’opérateur de production<br />
a également accès<br />
à la GMAO pour émettre<br />
ses demandes de travaux.<br />
Mais l’objectif recherché<br />
est plus vaste : la volonté<br />
est d’avoir un meilleur<br />
suivi des interventions et<br />
contrôle de réalisation des<br />
travaux à la source, par<br />
l’opérateur (ce n’est pas<br />
encore le cas, mais c’est le<br />
but poursuivi). Le logiciel<br />
est indispensable en matière<br />
de maintenance préventive<br />
et prédictive : préparation<br />
des séquences, plan<br />
préventif des équipements<br />
et suivi de ce qui a été fait<br />
et reste à faire, voire re-séquencement<br />
d’opérations<br />
si nécessaire…<br />
Et, en matière de méthodologie,<br />
je ne suis pas sûr que<br />
cela se fasse ailleurs, tous les<br />
deux ou trois ans, pour chaque<br />
partie d’équipements le<br />
plan de préventif est analysé,<br />
les interventions qui ont<br />
été réalisées dans la période<br />
écoulée sont replacées sur<br />
la ligne de temps, les pannes<br />
et incidents survenus<br />
y sont intégrés. Toutes ces<br />
informations sont mises en<br />
relation.<br />
Ce travail rétrospectif n’est<br />
jamais sans intérêt. Il permet,<br />
en premier lieu, d’analyser<br />
les éléments qui tombent<br />
en panne et sur lesquels<br />
on ne fait pas de maintenance<br />
; en second lieu, de<br />
déterminer ce sur quoi on<br />
fait de la maintenance et qui<br />
ne tombe jamais en panne.<br />
Ainsi peut-on évaluer le risque<br />
que l’on peut prendre à<br />
maintenir ou ne pas maintenir<br />
tel ou tel élément…<br />
Et, très intéressant, on voit<br />
également ce qui est tombé<br />
en panne… précisément<br />
juste après une intervention<br />
! C’est ce qui permettra<br />
éventuellement de questionner<br />
les compétences de<br />
l’intervenant. « C’est imparable<br />
pour faire comprendre<br />
à un technicien de maintenance<br />
notre plan de montée<br />
en compétences, et lui faire<br />
admettre la nécessité de renforcer<br />
un point de connaissance<br />
ou de savoir-faire qu’il<br />
aurait estimé acquis. » Cette<br />
démarche demande des<br />
ressources qu’apportent la<br />
GMAO et un système de<br />
captage d’informations.<br />
De nombreux contrôles réglementaires<br />
sont réalisés<br />
tout au long de l’année, certains<br />
au moment de l’arrêt,<br />
d’autres au fil de l’eau comme<br />
pour les équipements de<br />
levage, ou encore les contrôles<br />
électriques (par infrarouge)<br />
malgré la contrainte de<br />
coupure des presses électriques<br />
et donc d’arrêt de<br />
production (en général on<br />
fera ces contrôles au moment<br />
des ponts).<br />
Un dernier point, sur le site<br />
deux ingénieurs résidents<br />
sont responsables sécurité<br />
et travaillent en relation<br />
avec les services généraux<br />
afin de prendre en charge<br />
les équipements de sécurité.<br />
Le bâtiment, quant à lui,<br />
fait l’objet d’évaluation de<br />
risques conformément aux<br />
directives émises par les assurances.<br />
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Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
51
Retour d’expérience<br />
> Donneur d’ordre et prestataire<br />
Vers une meilleure<br />
maîtrise de<br />
l’externalisation<br />
S’adressant aussi bien aux donneurs d’ordres qu’à leurs prestataires,<br />
le CIMI (Centre international de maintenance industrielle)<br />
est un observateur privilégié des particularités de la relation pouvant<br />
s’établir entre les deux parties. C’est donc un acteur de cette collaboration<br />
qui nous fait part de son expérience.<br />
L<br />
e contrat d’externalisation<br />
établit une relation aux mille<br />
facettes, difficilement transposable,<br />
tant il est vrai que<br />
ce qui fonctionne ici pourra poser problème<br />
ailleurs. En effet, externalisée<br />
ou non, la maintenance garde ses spécificités<br />
et c’est souvent pour ne pas<br />
avoir suffisamment pris en compte ces<br />
dernières que l’externalisation connaît<br />
quelques revers. Les responsabilités<br />
sont certes toujours partagées, car si<br />
les donneurs d’ordre ont trop souvent<br />
des difficultés à trouver le « bon » prestataire<br />
qui leur convient, celui-ci de son<br />
côté ne peut que souhaiter travailler<br />
avec des donneurs d’ordre fiables dans<br />
le respect de leurs engagements. Au vu<br />
de sa riche expérience dans ce domaine,<br />
le CIMI peut apporter son expertise et<br />
quelques bons conseils de réussite…<br />
Quelques clés pour<br />
réussir<br />
◆ Une cause d’échec assez classique est<br />
l’insuffisance de moyens mis en place<br />
pour veiller à la bonne exécution du<br />
contrat : c’est généralement la conséquence<br />
d’une externalisation ayant<br />
pour principal objectif un aspect strictement<br />
financier visant à diminuer les<br />
charges fixes.<br />
S’appuyer sur l’expérience des prestataires :<br />
ici, Changement de filtres par Camfil<br />
◆ Il faut veiller à ce que le contrat prenne<br />
parfaitement en compte le périmètre<br />
et le niveau des services attendus.<br />
Un cahier des charges techniques suffisamment<br />
réfléchi et dont les clauses<br />
sont différenciées des autres contraintes<br />
(notamment juridiques) est un élément<br />
clé.<br />
◆ Externaliser peut être également<br />
une occasion d’ouvrir le département à<br />
de nouvelles pratiques. De tous les ser-<br />
vices de l’entreprise, le service maintenance<br />
est peut-être le plus sédentaire<br />
et peut compter dans ses rangs<br />
de redoutables anciennetés et des ego<br />
bien prononcés : dans ces conditions,<br />
un cahier des charges « fermé », liste<br />
interminable de contraintes, sera – à<br />
coup sûr – sans réelle valeur ajoutée. Il<br />
est important de ne pas négliger l’expérience<br />
des prestataires et, par conséquent,<br />
rédiger des cahiers des charges<br />
« ouverts ».<br />
Photo : Camfil<br />
52<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
◆ Comme dans tout contrat de service,<br />
une attention particulière doit être<br />
portée non seulement sur les aspects<br />
techniques et économiques, mais également<br />
sur les critères managériaux et<br />
organisationnels.<br />
◆ Il faut délibérément s’inscrire dans<br />
la durée et raisonner à long terme. En<br />
maintenance, les actions s’inscrivent<br />
dans la durée et les retours significatifs<br />
s’obtiennent difficilement sur des<br />
contrats de 1 ou 2 ans, certes renouvelables,<br />
mais n’incitant pas les prestataires<br />
à s’investir réellement.<br />
Par ailleurs, la politique d’externalisation<br />
devrait trouver son point de départ<br />
dans l’identification des savoir-faire incontournables<br />
que le donneur d’ordre<br />
veut – ou non – détenir en interne (attention<br />
: dans tous les cas, il doit les<br />
maîtriser), ce qui induit la vision à long<br />
terme de la maîtrise des compétences,<br />
donc des objectifs sociaux.<br />
◆ Il convient également de souligner<br />
la nécessité pour les prestataires de<br />
savoir proposer de nouvelles prestations<br />
et orientations en respectant les<br />
particularités de la maintenance. Ainsi,<br />
toute anomalie devra faire l’objet<br />
d’une proposition d’action corrective<br />
visant à l’éliminer, tout rapport d’activités<br />
devra être tourné vers l’avenir,<br />
porteur d’une dynamique et basé sur<br />
les retours d’expérience. C’est une impérative<br />
obligation de conseil, et de<br />
progrès…<br />
Se faire<br />
accompagner<br />
Le CIMI accompagne et forme aussi<br />
bien des donneurs d’ordre que des<br />
prestataires (Calcia, Cegelec, Eurotunnel,<br />
Forclum, Melox, Mutuelles du Mans,<br />
Renault, Rhodia, Snecma, Spie, Total…)<br />
dans des actions pouvant aller jusqu’à<br />
intégrer les trois parties prenantes<br />
dans l’optimisation de l’externalisation<br />
: maintenance interne, achats et<br />
prestataires.<br />
Sur tous les sujets évoqués – expression<br />
du besoin, appel d’offres, sélection,<br />
mise en œuvre, pilotage et évolution<br />
du contrat, cadre juridique et<br />
réglementaire –, le CIMI propose des<br />
actions de fonction tant en stages<br />
« Inter entreprises » qu’en « Intra »<br />
pouvant également accompagner des<br />
actions s’inscrivant dans la durée, déclinant<br />
ainsi chacun des thèmes sur<br />
des cas réels concrétisant les apports<br />
théoriques.<br />
À noter que la démarche proposée<br />
concerne tout autant les donneurs<br />
d’ordre que les prestataires et s’applique<br />
à toute forme d’externalisation<br />
couvrant les domaines de la maintenance<br />
industrielle, tertiaire ainsi que<br />
les services généraux (gestion de<br />
contrats). n<br />
<br />
Patrick de la Grange<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
53
Nouveaux produits<br />
> Comme sur des roulettes !<br />
Tente réinvente la roue<br />
pour chaque application<br />
DR<br />
Société allemande spécialiste<br />
des roues et roulettes en Europe,<br />
le groupe Tente est composé de<br />
plusieurs unités de production dans<br />
le monde. Ses solutions novatrices<br />
sont toujours soumises à ses clients.<br />
DR<br />
Aussi simples qu’elles puissent<br />
paraître, les roulettes<br />
sont l’élément primordial du<br />
bon fonctionnement d’une<br />
logistique interne. Selon<br />
le domaine d’application,<br />
le type de sol, la vitesse et<br />
d’autres critères, Tente doit,<br />
presque à chaque fois, réinventer<br />
la roulette qui s’adaptera<br />
parfaitement au besoin.<br />
Voici un exemple de développement<br />
spécifique chez<br />
l’un des premiers fabricants<br />
industriels français.<br />
Le projet consistait à remplacer<br />
des chariots élévateurs<br />
par des bases roulantes. Un<br />
cahier des charges très précis<br />
concernant la partie roulettes<br />
avait été élaboré et insistait,<br />
entre autres, sur l’effort<br />
au démarrage, la tenue<br />
de route, l’usage sur sols extérieurs<br />
et intérieurs en résine<br />
lisse, en milieu sec ou<br />
humide, la résistance à une<br />
température comprise entre<br />
– 20 °C et + 50 °C,<br />
la vitesse de 7 km/h, la réduction<br />
du bruit et des vibrations…<br />
Ce cahier des charges<br />
était donc un véritable défi<br />
d’autant que les deux premières<br />
exigences sont souvent<br />
difficiles à obtenir conjointement.<br />
Au terme de nombreuses<br />
discussions et de<br />
multiples essais de validation,<br />
un produit a enfin été défini,<br />
satisfaisant totalement<br />
le client. La solution passait<br />
par un polyuréthane de haute<br />
performance, mis au point<br />
par l’usine Tente de Mâcon<br />
qui maîtrise la production du<br />
polyuréthane dans son intégralité.<br />
Et c’est grâce à cette<br />
maîtrise que l’entreprise<br />
développe constamment de<br />
nouveaux produits.<br />
L’innovation au<br />
rendez-vous<br />
Quatre bureaux d’études<br />
s’attellent au développement<br />
produit avec chacun<br />
leur spécialité : roulettes<br />
standard de manutention –<br />
en collectivité et hospitalier,<br />
chapes forte charge, roues<br />
en polyuréthane, roulettes<br />
d’ameublement. Les bureaux<br />
d’études sont d’ailleurs à<br />
l’origine des dernières innovations<br />
mises sur le marché.<br />
Ainsi « Levina », une roulette<br />
synthétique avec un design<br />
plus élancé, utilisée dans<br />
les collectivités ; « Linea »<br />
(photo de gauche), une roulette<br />
Ø 150 mm surbaissée<br />
de lit d’hôpital (plus les lits<br />
sont bas, plus il est aisé de<br />
s’occuper des patients) ;<br />
une roulette pour lève-malade<br />
Ø100 mm, elle aussi<br />
plus basse ; un polyuréthane<br />
souple (photo de droite)<br />
qui s’adapte aux nouveaux<br />
revêtements de sols. Enfin,<br />
une roulette jumelée forte<br />
charge en tôle emboutie de<br />
forte épaisseur facilitant un<br />
passage de rails sans risque<br />
de bloquer les roues.<br />
(www.tente.fr).<br />
KM Tor : une balise portative de sécurité<br />
DR<br />
Spécialiste de la signalisation<br />
sonore et lumineuse<br />
en milieu industriel et<br />
en milieu ATEX, KM Europ<br />
propose un nouveau produit<br />
de sécurité : les balises<br />
lumineuses portables<br />
KM TOR, système<br />
portable d’avertisseur<br />
lumineux doté d’un feu<br />
à éclats de très forte puissance<br />
(visible à plus d’un<br />
kilomètre).<br />
Utilisation, par exemple,<br />
pour la délimitation de<br />
zones, signalisation d’accident,<br />
balisage sur zones<br />
à risques, sécurité personnel,<br />
prévention… pour les<br />
services de maintenance,<br />
la police, la sécurité civile,<br />
les intervenants sur<br />
infrastructure de transport.<br />
Cette balise est disponible<br />
avec de nombreuses<br />
options, base caoutchouc<br />
standard (maintien de la<br />
balise à la verticale), base<br />
aimantée, pince pour<br />
cône routier, aimants ou<br />
flotteur pour le milieu<br />
marin.<br />
54<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
Nouveaux produits<br />
Détection :<br />
transmetteurs<br />
infrarouge Dräger<br />
La bibliothèque de gaz variable du Dräger PIR<br />
7000, outre les gaz habituels comme le méthane,<br />
le propane et l’éthylène, permet de sélectionner<br />
jusqu’à dix autres substances, par<br />
exemple des solvants ou des alcools. Les plages<br />
de mesure des deux transmetteurs peuvent être<br />
configurées librement pour être utilisées dans<br />
de nombreuses applications. Combinée à des<br />
seuils d’alarme bas, l’option « haute vitesse »<br />
permet l’affichage des substances détectées en<br />
moins d’une seconde. Certifiés selon les indices<br />
de protection IP 66 et IP 67, les appareils sont<br />
utilisables en environnements sévères. Les dépôts<br />
de poussière et de saleté sur les surfaces<br />
optiques n’influencent pas la mesure du détecteur,<br />
ce qui diminue le risque de déclenchement<br />
d’alarme par erreur. Les transmetteurs répondent<br />
aux exigences ATEX, IECEx, UL et CSA. La<br />
durée de vie attendue du Dräger PIR 7000 et<br />
du 7200 est de 15 ans si la maintenance est<br />
régulièrement effectuée.<br />
Mesures :<br />
hygromètre MDM300<br />
de Michell Instruments<br />
Avec l’hygromètre MDM300<br />
« point de rosée » de Michell<br />
Instruments, il est maintenant<br />
possible de mesurer précisément<br />
les points de rosée jusqu’à<br />
– 70 °C et en moins de 10 minutes,<br />
voire encore moins dans<br />
de nombreux cas. Les principales<br />
applications sont les sécheurs<br />
d’air comprimé, contrôles<br />
de qualité des gaz, sécheurs<br />
d’air pour moulage plastique,<br />
SF6 entrant dans les systèmes<br />
de commutation haute tension,<br />
production et fourniture de gaz industriels, séchage des gazoducs ou<br />
métallurgie… Les batteries nickel-métal hydrure assurent une autonomie<br />
de 48 heures, donc des temps de mesure sur le terrain plus<br />
long (un chargeur intelligent permet de recharger une batterie plate<br />
à 90 % de son potentiel total en à peine 20 minutes). La connexion<br />
Bluetooth sans fil sur un PC facilite la configuration de l’instrument<br />
et le téléchargement des données.<br />
DR<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
55
Corrosion :<br />
protection longue<br />
durée des métaux<br />
Le Rustaryl de CRC KF protège les métaux jusqu’à 24 mois<br />
en intérieur, 12 mois sous abris et 6 mois en plein air. Il<br />
forme un film cireux transparent anticorrosif qui sèche<br />
en 30 minutes et ne s’écaille pas. Il protège de l’humidité,<br />
des intempéries et du brouillard salin durablement et en<br />
toute confiance les pièces métalliques, les pièces après<br />
usinage et avant montage ou encore les moules durant le<br />
stockage. Il peut aussi être utilisé pour protéger les moteurs<br />
de bateau pendant le stockage hivernal. On l’enlève<br />
facilement à l’aide d’un solvant pétrolier usuel comme le<br />
Dégraissant Séchage Rapide KF. Le Rustaryl répond à la<br />
norme Mil-C-16173 classe 4.<br />
DR<br />
M-Boss : identification<br />
HellermannTyton<br />
pour environnements<br />
extrêmes<br />
Les repères en inox SS316 M-Boss sont utilisés pour l’identification<br />
des câbles et tuyauteries dans les environnements<br />
difficiles. Ils résistent à la corrosion, aux produits chimiques<br />
agressifs, aux vapeurs industrielles, à l’eau de mer,<br />
aux projections de sels halogènes, aux variations climatiques<br />
extrêmes de – 80 à +540 °C et sont amagnétiques.<br />
Le procédé fonctionne par emboutissage des repères (ni<br />
chute de métal ni poussière métallique), permettant une<br />
lecture en relief des caractères. Quatre tailles de repères<br />
sont disponibles…<br />
DR<br />
56<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
DR<br />
Nettoyage industriel :<br />
MAFAC élargit ses<br />
gammes<br />
Pour développer sa position<br />
sur le marché français, MA-<br />
FAC France Sarl créée début<br />
2007, succursale du fabricant<br />
allemand, étend sa gamme de<br />
produits pour répondre aux<br />
différentes applications de lavage.<br />
Outre les machines de<br />
lavage de pointes MAFAC pour les applications de lavage de<br />
pièces de productions mécaniques, la société propose des<br />
solutions pour le lavage interopération et les applications de<br />
lavage pour la maintenance avec « Render » et « PH Cleantec<br />
». « Render », une gamme complète avec des paniers de<br />
diamètre 40 cm jusqu’à 3 m est particulièrement adaptée au<br />
lavage de pièces de maintenance avec sa version AM (semiautomatique)<br />
avec lavage haute pression intégrée jusqu’à 160<br />
bars, mais également les machines spécifiques. « PH Cleantec<br />
», un moyen de lavage fixe ou mobile lessiviel innovant<br />
et écologique. Fonctionnant également avec les émulsions<br />
d’usinage, ce moyen permet un gain de temps considérable<br />
pour le nettoyage des centres d’usinages avec leur propre<br />
émulsion (www.arodex.com).<br />
Fixation :<br />
aide à l’intervention<br />
Le collier « SpeedyTie<br />
» de HellermannTyton<br />
est un<br />
produit de fixation<br />
conçu pour prêter<br />
main-forte au technicien<br />
en intervention<br />
ou installation.<br />
Que ce soit pour le<br />
maintien provisoire<br />
de tuyauteries ou la<br />
fixation temporaire<br />
de câbles électriques<br />
en précâblage,<br />
le collier assure une<br />
tenue solide. Grâce à<br />
son système de fermeture<br />
ouverture breveté, la mise en œuvre et le démontage<br />
sont très simples et SpeedyTie peut être actionné<br />
d’une seule main (même gantée). Réutilisable, en version<br />
de couleur jaune, SpeedyTie est facilement repérable, la<br />
version noire étant particulièrement adaptée aux fixations<br />
temporaires. Les dimensions du collier (740 x 13 mm) et<br />
sa tenue (> 88 daN) permettent d’envisager une grande<br />
variété d’applications, y compris les plus difficiles.<br />
DR<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
57
Nouveaux produits<br />
Emballage :<br />
une solution unique<br />
tout-en-un<br />
Peli Products France SAS présente la valise de transport<br />
0500, la seule solution d’emballage qui est à<br />
la fois une valise de stockage et de transport, ainsi<br />
qu’une palette. Elle possède plus de 262 litres d’espace<br />
de stockage utilisable. Le couvercle amovible<br />
peut servir de plate-forme pour tout équipement<br />
fixe tel que des compresseurs ou des moteurs, tandis<br />
que la partie profonde de la valise se transforme<br />
en couvercle lorsque la valise est utilisée à l’envers.<br />
Elle est parfaite pour transporter et protéger des<br />
équipements sensibles (tours de lecteurs de disques<br />
durs, kits de compresseur à air, outils électriques,<br />
équipements de matières dangereuses, pièces de<br />
rechange). Ces valises sont empilables.<br />
L’avertisseur sonore<br />
de Klaxon Signals<br />
est homologué NF<br />
L’avertisseur incendie polyvalent à puissance sonore<br />
élevée « Nexus » de la société Klaxon Signals est<br />
le premier avertisseur à être homologué NF sur le<br />
marché français. Les produits de la gamme sont<br />
disponibles en avertisseurs sonores ou lumineux et<br />
sont équipés en option d’une source lumineuse LED.<br />
Elles ont une puissance sonore élevée de 105 dB et<br />
de 110 dB qui leur permet d’être entendues même<br />
dans les environnements très bruyants. Le Nexus est<br />
de plus étanche à l’eau et aux poussières conformément<br />
à la norme IP66 pour des applications industrielles<br />
ou extérieures. Ce produit est distribué<br />
par ADF Systèmes.<br />
DR<br />
Albany Door Systems :<br />
porte industrielle RapidRoll<br />
3000<br />
Albany Door Systems commercialise<br />
une nouvelle porte rigide<br />
rapide à enroulement particulièrement<br />
résistante : la RapidRoll<br />
3000, utilisable en positions intérieure<br />
et extérieure pour des<br />
ouvertures fréquentes exigeant<br />
sécurité et contrôle d’accès, elle<br />
offre une excellente isolation<br />
phonique et une faible déperdition<br />
thermique. Conforme aux<br />
dispositions de la directive relative<br />
à la prévention des accidents<br />
sur les lieux de travail et<br />
aux normes CE dont la norme EN 13241-1, la RapidRoll 3000 bénéficie<br />
d’une protection anti-effraction. Le mécanisme d’enroulement<br />
(technologie DiscDrive) assure un déplacement silencieux, à vitesse<br />
régulière, sans vibration et sans usure, réduisant ainsi la maintenance.<br />
Le système de sécurité bas de porte breveté « contactless Safety<br />
Edge » détecte les objets ou les personnes dans la trajectoire de la<br />
porte et inverse le tablier avant qu’il n’y ait contact. D’une largeur<br />
maximale de 7 mètres et d’une hauteur maximale de 5 mètres, cette<br />
porte est livrée avec un système de commande à variateur de fréquence<br />
MCC Vector Control.<br />
Bagagerie industrielle :<br />
gamme « military<br />
standard » pour l’industrie<br />
Sous le nom de code SKB-MS, les valises rotomoulées de la gamme<br />
« military standard » de Rollerbox forment en effet un véritable<br />
bataillon de conteneurs multifonction, alliant design, ergonomie et<br />
robustesse. Conformes aux standards en vigueur dans<br />
le secteur de la Défense, du transport et<br />
de l’industrie, ces conteneurs présentent<br />
une coque légère en polypropylène, quasi<br />
indestructible et résistante à tous les<br />
« agresseurs » (solvants, hydrocarbures,<br />
moisissure, UV…). Ils<br />
sont étanches à l’eau comme à<br />
l’air. Ils peuvent être livrés vides,<br />
avec un capitonnage de mousse<br />
(20 mm d’épaisseur), remplis de<br />
couches de mousse dense ou de<br />
mousse prédécoupée. Sur son site<br />
de Vaulx-en-Velin, Rollerbox réalise<br />
du « sur-mesure » et s’adapte<br />
à toutes les demandes de personnalisation,<br />
qu’il s’agisse d’aménagements,<br />
d’usinages et de marquages<br />
spécifiques, à l’unité ou en série.<br />
DR<br />
DR<br />
58<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
Nouveaux produits<br />
Protection de la tête : 3M<br />
présente un casque doté d’un<br />
indicateur d’usure<br />
En moyenne, un casque est utilisé pendant 3 à 5 ans et n’est remplacé que s’il<br />
a été endommagé par des produits chimiques ou par un choc. Or, l’exposition<br />
aux UV est également un important facteur d’usure, extrêmement complexe<br />
à évaluer. Véritable révolution technologique, l’indicateur d’usure UV conçu et<br />
breveté par 3M permet une juste utilisation de cette protection et constitue<br />
une véritable aide pour toutes les entreprises qui doivent, légalement, fournir<br />
ce type d’EPI à leurs salariés, et également les entretenir. L’indicateur d’usure<br />
UV est un petit disque qui, en changeant de couleur, indique qu’il est temps<br />
de remplacer le casque et évite qu’il soit utilisé trop longtemps. En effet,<br />
fragilisé par les UV, un casque ne protège plus correctement son utilisateur.<br />
Cette technologie évite également de remplacer un casque prématurément.<br />
Le harnais à crémaillère du casque évite les zones d’acupressure et s’adapte à<br />
la morphologie de chacun. Il est également très léger (310 grammes) et ventilé.<br />
Une coiffe interne réversible peut pivoter sur 180° et permet de porter<br />
le casque avec la visière dans la nuque. Une fonction idéale lors de travaux<br />
dans des espaces exigus ou pour l’escalade. G3000 Solaris est doté de plus<br />
de trous de ventilation qu’un casque aéré standard.<br />
DR<br />
DR<br />
Protection des mains :<br />
le nouveau gant<br />
fabriqué par SEIZ<br />
Pour remporter l’appel d’offres<br />
européen lancé par la Technisches<br />
Hilfswerk (THW, association<br />
fédérale allemande<br />
de secours et sauvetage), Rainer<br />
Seiz, concepteur en chef et<br />
propriétaire de la société Friedrich<br />
Seiz GmbH, a eu recours<br />
à pas moins de trois produits<br />
à base de « Kevlar » (DuPont)<br />
pour la fabrication de gants de<br />
protection : Kevlar, Nomex de<br />
DuPont et une membrane Gore-Tex<br />
spéciale. Le cahier des<br />
charges des experts en EPI de<br />
la THW était très sévère : le froid ou la pluie, manipulation<br />
sur surfaces coupantes, rugueuses ou brûlantes, d’objets en<br />
pierre, en acier galvanisé ou rouillé, de câbles en acier ou<br />
de cordages, ou encore la nécessité de déplacer des parties<br />
d’échafaudages ; contact avec des carburants et des lubrifiants,<br />
des substances chimiques comme la soude caustique,<br />
l’acide chlorhydrique, l’acide sulfurique ou l’acide nitrique…<br />
La doublure des gants Seiz, consiste en un tissu extrêmement<br />
fin à mailles serrées en « Kevlar » (marque de DuPont) et<br />
garantit une protection maximale contre les coupures. Le<br />
dos, en DuPont « Nomex », recouvrant un feutre en Kevlar,<br />
protège contre les brûlures, les coupures et les perforations.<br />
De plus, une membrane « Gore Tex » respirante rend les gants<br />
étanches à l’air et protège de l’humidité comme du froid.<br />
Lunettes :<br />
se protéger<br />
des faisceaux lasers<br />
Une exposition de l’œil à des faisceaux lasers, directs ou<br />
réfléchis, peut causer des dommages irréversibles à la rétine<br />
si elle n’est pas correctement protégée. Il est impératif de<br />
protéger les yeux avec des lunettes, des lunettes-masques<br />
ou encore des écrans ou des rideaux spécifiquement adaptés.<br />
Le choix de la protection et des filtres doit être fait<br />
en fonction des caractéristiques techniques des faisceaux<br />
lasers utilisés, de 193 à 10 600 nm ; des lasers Excimer et<br />
UV, aux lasers CO 2<br />
infrarouges, en passant par les lasers à<br />
diodes, Argon ou Nd : YAG.<br />
Il est indispensable de définir la nature de la source laser<br />
(continu ou à impulsion, puissance et fréquence) à l’aide<br />
d’un questionnaire détaillé. Il est également nécessaire d’en<br />
connaître la longueur d’onde, la puissance, le diamètre,<br />
l’énergie maximale… afin de déterminer le type de verres<br />
filtrants adaptés aux risques encourus. Les verres filtrants<br />
Infield Safety sont fabriqués en polycarbonate (résistant<br />
aux impacts) avec traitement antirayures ou en verre minéral.<br />
Les montures sont en aluminium ou en plastique,<br />
de forme enveloppante et les versions lunettes masques<br />
permettent le port de lunettes correctrices (sur certains<br />
modèles, l’ajout de verres correcteurs est possible).<br />
DR<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
61
Nouveaux produits<br />
Pédales de sécurité<br />
pour machines-outils<br />
Pour la mise en<br />
conformité de machines-outils,<br />
telles<br />
que presses-plieuses,<br />
cisailles, poinçonneuses…<br />
La société<br />
Steute propose<br />
une large gamme<br />
de pédales de sécurité<br />
3 positions,<br />
simples et doubles,<br />
type GFS IK. Dans un corps métallique robuste, conformes<br />
à la norme EN 12622, elles garantissent une haute sécurité<br />
de fonctionnement dans tous les modes d’utilisation,<br />
automatique, réglage ou pas-à-pas. Les contacts spécifiques<br />
« IK » à verrouillage mécanique et ouverture positive<br />
empêchent tout mouvement dangereux de la presse,<br />
même lors du relâchement de la pédale. Le raccordement<br />
électrique se fait simplement sur bornes à visser.<br />
DR<br />
Antichute :<br />
des systèmes testés<br />
sur arête<br />
Un syndicat professionnel allemand, le BerufsGenossenschaft<br />
(BG), a testé sur arête 169 systèmes antichute en<br />
2006 : plus de 80 % se révélèrent inadaptés. Les nombreux<br />
accidents ont encouragé « Miller By Sperian » à<br />
développer une gamme « testée sur arête » en utilisant<br />
une méthode de test élaborée par le groupe de travail<br />
européen VG11, s’en attendre son application au niveau<br />
des standards normatifs. Miller a mis à profit les synergies<br />
du groupe Sperian pour opérer un ingénieux transfert de<br />
technologie. L’idée est venue de l’industrie textile et de<br />
la fabrication de produits élastiques : le textile fils guipés<br />
est né de l’élaboration d’un fil hybride qui associe élasticité<br />
et résistance à la rupture. La société a breveté cette<br />
technique en développant un fourreau de protection en<br />
fils guipés avec des propriétés mécaniques adaptées aux<br />
chocs sur arête. Chacun de ces fils est composé d’une<br />
âme avec une capacité d’allongement importante et d’un<br />
fil de haute ténacité bobiné sur cette âme pour une excellente<br />
résistance au cisaillement. L’absorbeur intégré<br />
se retrouve ainsi protégé et libre d’amortir la chute. La<br />
toute première sangle élastique « Manyard » testée sur<br />
angle utilisant cette technique est idéale pour l’échafaudage,<br />
la maintenance, l’industrie et les télécoms. Elle est<br />
conforme à la norme EN 355 : 2002 ainsi qu’au projet de<br />
norme EN 354 pour l’utilisation horizontale et les tests<br />
sur angle. Elle complète la gamme déjà composée d’une<br />
longe drisse avec absorbeur et d’un enrouleur à sangle<br />
Scorpion, tous deux testés sur angle.<br />
Le gant le plus fin<br />
du marché<br />
Kimberly - Clark Professional<br />
a mis au point un modèle<br />
de gants à usage<br />
général (agroalimentaire,<br />
travaux d’assemblage<br />
complexes,<br />
électronique) : avec<br />
une épaisseur de<br />
0,05 mm seulement,<br />
les gants Arctic Blue<br />
Nitrile KLEENGUARD<br />
G10 sont actuellement<br />
les plus fins du marché.<br />
DR<br />
Épousant ainsi parfaitement<br />
la forme de la main, ils offrent une<br />
excellente sensibilité tactile, une grande résistance, et une<br />
excellente préhension grâce aux extrémités de doigts texturées.<br />
Solution idéale pour les tâches minutieuses, l’assemblage<br />
électronique, la mécanique et de précision et tous les<br />
travaux de nettoyage. 100 % nitrile, ces gants offrent tous<br />
les avantages du latex en réduisant les risques de réactions<br />
allergiques. Non poudrés, ils évitent les effets de dessèchement<br />
de la peau. À noter le conditionnement proposant deux<br />
fois plus de gants dans chaque boîte, facilitant le stockage.<br />
Peli RALS : un nouveau<br />
concept d’éclairage des<br />
zones difficiles d’accès<br />
Dans sa gamme de produits Advanced Area Lighting Group<br />
(AALG), Peli Products France présente une nouvelle ligne de<br />
produits d’éclairage à technologie LED portable, puissante,<br />
écoénergétique. La gamme de systèmes de Remote Area Lighting<br />
(RALS) est composée des modèles 9430, 9450B, 9460<br />
et 9470 et offre aux utilisateurs la possibilité d’éclairer de<br />
grandes zones de travail sans la consommation de fuel, le bruit<br />
et la pollution associés aux tours d’éclairage alimentées par<br />
générateur au diesel. Les lampes frontales « HeadsUP Lite »<br />
2690 offrent une lumière puissante (60 lumens), abondante<br />
et main libre, conçue pour un fonctionnement facile avec<br />
des gants. Une version agréée ATEX est attendue.<br />
DR<br />
62<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009
Biblio<br />
64<br />
> Méthodes<br />
Combiner Lean et Six Sigma<br />
pour plus de performance<br />
C<br />
omment<br />
améliorer la productivité et réduire des coûts en combinant Lean et Six<br />
Sigma ? Cet ouvrage insiste sur le potentiel managérial de cette méthode et sur la<br />
qualité de sa mise en œuvre. Les organisations de tous types (industries, services,<br />
PME/PMI, collectivités…) et de différentes cultures combinent désormais Six Sigma<br />
(amélioration des processus en diminuant leur variabilité) et Lean (rapidité et fluidité des processus<br />
pour éviter le gaspillage) pour mieux satisfaire leurs clients. Cette méthode en présente les<br />
avantages par rapport aux autres démarches qualité, les enjeux stratégiques, et livre les bonnes<br />
questions à se poser avant de se lancer, les pièges de la mise en œuvre. Elle aide également à<br />
adapter le déploiement de Lean Six Sigma suivant le type d’organisation et la culture d’entreprise.<br />
Consultant en systèmes d’information et d’organisation, l’auteur Nicolas Volck fait des<br />
formations pour l’Académie Six Sigma, institut garant de la façon dont on applique le Six Sigma.<br />
« Déployer et exploiter Lean Six Sigma », Nicolas Volck, éditions Eyrolles, 140 p.<br />
> Énergies<br />
L’éolien,<br />
une imposture ?<br />
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement,<br />
il est prévu d’installer<br />
en France jusqu’à 15 000 éoliennes<br />
géantes à l’horizon 2020.<br />
Aujourd’hui, elles sont déjà 1 500 pour moins de 1 % de l’électricité<br />
produite. Jean-Louis Butré dénonce une imposture écologique,<br />
un scandale financier, 35 Mds d dilapidés… Les associations<br />
locales dénoncent la multiplication des implantations prévues<br />
dans des zones protégées : parcs nationaux et régionaux, monuments<br />
historiques, « massacrés par des engins de 150 m de haut<br />
visibles à 10 km de distance, soufflent le doute… » On regrettera<br />
le point de vue polémique « à charge » qui fait feu de tout bois,<br />
mais on doit entendre des arguments, notamment économiques<br />
et même environnementaux, qui frappent juste.<br />
« L’Imposture : pourquoi l’éolien est un danger pour la France<br />
», Jean-Louis Butré, éditions du Toucan.<br />
LAVAGE – NETTOYAGE<br />
DÉGRAISSAGE<br />
Une gamme complète<br />
de machines et de solutions<br />
de lavage automatiques, semiautomatiques<br />
ou manuelles<br />
En standard,<br />
charges de 40 cm à 3 m.<br />
Aspersion – Immersion<br />
Ultrasons<br />
Tél. : 03 88 80 95 09<br />
contact@mafac.fr – www.mafac.fr<br />
M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009<br />
Aspiration et filtration<br />
des brouillards d’huiles,<br />
des brouillards d’émulsion<br />
Dépoussiérage<br />
Filtre à copeaux<br />
Une gamme de filtres<br />
modulaires et de centrales<br />
de filtrations<br />
Tél. : 03 88 80 95 09<br />
contact@arodex.com – www.arodex.com<br />
> Sécurité au travail<br />
Contre<br />
la malédiction<br />
des accidents<br />
Voici un ouvrage important<br />
pour tous ceux –<br />
espérons qu’ils soient<br />
nombreux dans les<br />
entreprises – qui souhaitent participer<br />
à l’amélioration de la sécurité<br />
au travail « par le développement<br />
de situations sûres préservant<br />
le bien-être et la santé ». À la<br />
fois livre de réflexion et d’analyse,<br />
mais aussi guide des bonnes pratiques<br />
dans les secteurs les plus<br />
variés (nucléaire, métallurgie, mais aussi pilotage d’avions,<br />
établissements pénitentiaires, etc.), réalisés avec le<br />
concours d’ingénieurs, de sociologues, d’ergonomes, de psychologues<br />
dont les travaux et les expériences diversifiées<br />
apportent une contribution essentielle au débat. Relevons<br />
deux contributions particulièrement dédiées au secteur de<br />
la maintenance : « la gestion de l’information relative aux<br />
interventions de maintenance lors d’un arrêt programmé<br />
sur une chaufferie nucléaire », par Corinne Grusenmeyer<br />
de l’INRS Nancy, et l’analyse des interactions – souvent<br />
difficiles en matière de sécurité – entre maintenance et<br />
production/exploitation par Mathilde Bourrier de l’université<br />
de Genève. Une approche pour comprendre ce qu’il<br />
faudrait faire et… ne pas faire en termes d’organisation.<br />
« La sécurité en action », Gilbert de Tessac, Ivan Boissières<br />
et Irène Gaillard (coordinateurs), éditions Octares,<br />
collection Le travail en débat, série Maison des sciences de<br />
l’homme et de la société de Toulouse, 240 pages, 2009.
Manifestations et Salons<br />
Agenda<br />
Novembre 2009<br />
Du 17 au 20<br />
MAINTENANCE EXPO<br />
Le salon de toutes les maintenances,<br />
conjointement<br />
au salon international de la<br />
sous-traitance industrielle<br />
Midest.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.maintenance-expo.com<br />
Du 17 au 20<br />
MIDEST<br />
Le salon international de la<br />
sous-traitance industrielle,<br />
conjointement au salon de<br />
toutes les maintenances.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.midest.com<br />
Du 17 au 20<br />
TOLEXPO<br />
3 e édition du salon international<br />
des équipements de<br />
production pour le travail des<br />
métaux en feuilles et en bobines,<br />
du tube et des profilés.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.tolexpo.com<br />
Décembre 2009<br />
Du 1 er au 4<br />
POLLUTEC HORIZONS<br />
« Salon des solutions d’avenir<br />
au service des enjeux environnementaux<br />
et économiques<br />
». Les équipements et<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Le programme des conférences<br />
Le prochain salon <strong>Maintenance</strong> Expo se tient conjointement au Midest, à Paris Nord<br />
Villepinte du 17 au 19 novembre, avec un programme de conférence intéressant :<br />
Le mercredi 18 novembre<br />
• à 11h45 : « Grâce aux technologies natives<br />
Internet, la GMAO devient un outil simple<br />
d’utilisation et souple à déployer – retour<br />
d’expérience », avec Yves Corbel (La Voix<br />
du Nord) et Carl Software ;<br />
• à 12h45 : « Simulation 3D et validation de<br />
planning pour la maintenance et l’installation<br />
», par Matthieu Huck, directeur du développement<br />
et de la R&D 4D Concept ;<br />
• à 13h45 : « Accélérez le déploiement de votre<br />
GMAO par l’intégration rapide et concrète<br />
des plans de maintenance », avec Bruno<br />
Lassausaie (DIMO Maint), Robert Padra et<br />
William Guerinot de TPM Assistance.<br />
technologies au service de<br />
l’environnement. Conjointement<br />
au salon Buy&Care,<br />
pour « les achats responsables<br />
».<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.pollutec.com<br />
Les 10 & 11<br />
THERMOGRAM’ 2009<br />
La 5 e édition du congrès national<br />
de thermographie. :<br />
thermographie du bâtiment<br />
le 10 et technologie et applications<br />
R&D le 11 décembre.<br />
Organisé par l’Institut de<br />
RFID : retour dans le giron SITL<br />
Thermographie, ESIEC et la<br />
Société française de physique<br />
(section Champagne –<br />
Ardenne).<br />
ESIEC, Reims<br />
www.institut-thermographie.com<br />
Janvier 2010<br />
Du 26 au 28<br />
SEPEM INDUSTRIES<br />
SUD-EST<br />
Le salon des services, process,<br />
équipements et maintenance<br />
Logistique, manutention et RFID en mars prochain<br />
Initialement prévu en décembre,<br />
le salon RFID se tiendra du 23 au<br />
26 mars 2010 conjointement à SITL<br />
Europe à Paris Nord Villepinte. Les<br />
organisateurs et le comité de pilotage<br />
font ainsi face à « des conditions<br />
économiques encore incertaines<br />
dans un secteur où les projets foisonnent,<br />
mais dont la concrétisation se<br />
voit souvent reportée au 1 er trimestre<br />
2010 ». Rappelons que RFID a<br />
été créé il y a cinq ans an sein de<br />
la SITL (Semaine internationale du<br />
transport et de la logistique), il s’agit<br />
donc d’un retour logique, d’autant<br />
que les réalisations RFID sont dans<br />
leur plus grande majorité liées à la<br />
logistique. Le salon RFID occupera<br />
un espace autonome d’exposition<br />
et de démonstration et son propre<br />
Le jeudi 19 novembre<br />
• à 12h45 : « En période de crise, comment<br />
justifier le retour sur investissement d’une<br />
GMAO ? Le cas de la BRINKS », avec Guilhem<br />
Paternotte (ACSSIOM Consultants) et Laurent<br />
Truscello (Carl Software).<br />
Le vendredi 20 novembre<br />
• à 9h30 : « GMAO intégrée ou GMAO interfacée<br />
? », thématique illustrée par des exemples<br />
clients, avec Jérôme Perrin et Bruno<br />
Lassausaie de DIMO Maint.<br />
pour toutes les industries.<br />
Avignon<br />
www.sepem-industries.com<br />
Février 2010<br />
Les 3 & 4<br />
EASYFAIRS<br />
MAINTENANCE LYON<br />
La première édition lyonnaise<br />
du salon national de la maintenance<br />
industrielle.<br />
Lyon Eurexpo<br />
www.easyfairs.com<br />
➤➤➤<br />
programme de conférences. À noter<br />
le nouveau pôle de compétences dédié<br />
aux équipements et systèmes de<br />
manutention sur plus de 3 000 m²<br />
présentant solutions d’emballage et<br />
unités logistiques, palettes, caisses<br />
et bacs, équipements de stockage,<br />
et un espace de démonstration de<br />
6 000 m² où évolueront matériels de<br />
levage et chariots élévateurs.<br />
Octobre/Novembre 2009 - M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong><br />
65
Agenda<br />
Manifestations & Salons<br />
Mars 2010<br />
Du 16 au 18<br />
SALON DE<br />
L’INDUSTRIE DU<br />
GRAND-OUEST<br />
Salon de l’industrie et de la<br />
sous-traitance du Grand-<br />
Ouest : rendez-vous des<br />
prestataires et fournisseurs<br />
des Pays-de-Loire, Bretagne,<br />
Poitou – Charentes et Limousin.<br />
Parc des expositions de<br />
La Beaujoire, Nantes<br />
www.industrie-nantes.com<br />
Du 16 au 18<br />
PREVENTICA<br />
MÉDITERRANÉE<br />
Congrès & salon pour la qualité<br />
de vie au travail.<br />
Marseille<br />
www.preventica.com<br />
Du 22 au 26<br />
INDUSTRIE PARIS 2010<br />
Le salon des professionnels<br />
des technologies de production<br />
: Machine-Outil, Forum &<br />
Tôle, Soudage, Control France,<br />
Inter Outil Expo, SITS, Thermic,<br />
Assemblage, Robotique,<br />
IND.ao.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.industrie-expo.com<br />
Du 23 au 26<br />
SITL EUROPE<br />
Semaine internationale des<br />
transports et de la logistique,<br />
avec le Forum international<br />
transports et logistique, la 1 re<br />
journée européenne du fret<br />
ferroviaire, et conjointement à<br />
la 5 e édition de RFID, salon des<br />
systèmes d’identification, tracing,<br />
tracking. La Russie, pays<br />
invité d’honneur.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.sitl.eu<br />
Du 23 au 26<br />
RFID<br />
La 5 e édition du salon consacré<br />
aux technologies RFID,<br />
identification par radiofréquence,<br />
s’ouvre aux technologies<br />
complémentaires de<br />
suivi et traçabilité : « Identification,<br />
tacking, tracing ».<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.rfid-show.com<br />
Juin 2010<br />
Du 1 er au 3<br />
SEPEM INDUSTRIES<br />
EST<br />
3 e édition à Colmar du salon<br />
des services, process, équipements<br />
et maintenance pour<br />
toutes les industries.<br />
Colmar<br />
www.sepem-industries.com<br />
Attention : afin de s’assurer de<br />
la tenue des manifestations<br />
annoncées, nous invitons nos<br />
lecteurs à se renseigner auprès<br />
des organisateurs avant de<br />
pla nifier une visite.<br />
Les 3 & 4<br />
PREVENTICA NORD<br />
EUROPE<br />
Congrès & salon pour la qualité<br />
de vie au travail.<br />
Lille<br />
www.preventica.com<br />
Du 8 au 10<br />
TRANPORTS PUBLICS<br />
2010<br />
Le salon européen de tous les<br />
acteurs du transport public et<br />
des modes de déplacement<br />
durable.<br />
Paris Porte de Versailles<br />
www.transportspublics-expo.<br />
com<br />
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Date Signature Cachet<br />
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M & E - N°<strong>615</strong>-<strong>616</strong> - Octobre/Novembre 2009