Maintenance & Entreprise n° 629

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La mécanique, les filles y ont droit aussi
Enfiler son bleu ou plutôt sa cotte de mécanicienne tous les matins, c’est désormais
le quotidien de Marion Marti, embauchée chez STILL au poste de technicienne
dans la région Rhône Alpes.
Dans ce métier, il faut certes aimer la mécanique mais il faut
également avoir un fort sens du service client, et là le fait d’être
une femme peut s’avérer plutôt comme un atout. Après un an
dans sa fonction, elle est maintenant parfaitement autonome et
opérationnelle sur son secteur (département 38 et 69). Certains
clients plutôt surpris lors des premières interventions seraient
maintenant ravis de cette « touche de féminité ».
En France STILL emploie 1000 personnes et dispose de 15
agences et plus de 20 partenaires répartis sur l’ensemble du
territoire national. STILL. STILL appartient au groupe KION,
leader sur le marché européen pour les chariots élévateurs. Le
groupe emploie près de 20.000 personnes. Il faudra que je leur
demande combien de femmes sur le terrain…
Jean-François Romain
Dès le début de ses études, Marion Marti a dû dépasser
les préjugés. Seule fille de son académie à suivre la formation
BTS Maintenance Industrielle, elle a dû faire ses
preuves, avec constance et acharnement, et démontrer que
l’univers de la mécanique n’a rien de spécifiquement et d’intrinsèquement
masculin et n’est donc pas un domaine réservé aux
seuls garçons.
« Depuis le début de mes études, il a fallu que je me batte pour
prouver que j’étais tout autant capable qu’un homme d’exercer
ce genre de métier » explique Marion, en poursuivant : « Nous
n’avons pas de légitimité quand on arrive en tant que femme.
Les preuves, il faut les faire sur le terrain » De la volonté et du
tempérament, elle n’en manque pas ce petit bout de femme
d’1,60m qui s’imposera dans un domaine où, jusqu’à présent,
dominent les hommes. Mais il est difficile de faire bouger les
mentalités, y compris dans les entreprises et chez les recruteurs.
Aussi lorsque la société STILL lui a donné sa chance,
elle n’a pas hésité longtemps ! Sur 50 CV qu’elle avait envoyés,
c’est la seule réponse positive qu’elle a reçue alors que ses
collègues masculins, dotés de la même formation, recevaient
plusieurs propositions.
Solidarité d’équipe et un petit quelque chose en plus
Epaulée par une équipe solide et soutenue par ses collègues
techniciens à la direction régionale Rhône Alpes, Marion Marti
a suivi le cycle de formation des techniciens classique chez
STILL : une semaine à l’atelier puis un mois sur la route en
clientèle, en binôme avec un technicien déjà en place. C’est
d’ailleurs cet aspect itinérant de la fonction, associé à un relationnel
fort avec ses clients, qui l’ont séduite.
DES LOYERS ADAPTÉS
À LA SAISONNALITÉ DE L’ACTIVITÉ
Créé il y a 7 ans, Jungheinrich Financial Services propose
désormais des loyers qui s’adaptent à la saisonnalité de l‘activité
et à la trésorerie des entreprises loueuses. « Nous voulons
donner au client la possibilité d’adapter ses loyers au
rythme de son activité», explique Jocelyn Lechevallier, chef
de produit financement chez Jungheinrich. « JFS a adapté
ce produit qui n’est pas nouveau, pour mieux répondre à
ses clients. La saisonnalité des loyers est un produit phare
qui correspond bien aux besoins de certains de nos clients
et qui se développe de plus en plus », continue-t-il.
Prenons l’exemple de l’agroalimentaire dont la saisonnalité
est forte non pas en été où l’on récolte, mais plutôt en septembre
et en octobre, quand commence les ventes. « Il est
donc envisageable de proposer des loyers plus élevés sur
août, septembre et octobre, quand ses rentrées financières
sont les plus importantes, et de diminuer les neuf autres
loyers…», explique J. Lechevallier. Ce mode de fonctionnement
permet de « coller » à la courbe de trésorerie des
clients, et de proposer une réponse adaptée à leurs besoins.
Ce mode de paiement est original et n’est pas proposé par
les partenaires financiers classiques de l’entreprise. La saisonnalité
des loyers présente un double avantage pour le
client : « Tout d’abord, il conserve sa trésorerie pour investir
dans son cœur de métier. Ensuite, cela lui évite de payer
des frais bancaires, en cas de difficulté passagère de trésorerie
».
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Janvier-Février-Mars 2012 – N°629