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Maintenance & Entreprise n° 629

Entretien machines et interventions : Aérosols, des outils à tout faire

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Technique<br />

communiqué<br />

Corrodys ><br />

Corrosion influencée par les micro-organismes<br />

Les microorganismes sont omniprésents dans la nature, dans les industries ou<br />

chez l’Homme. Bénéfique dans des procédés d’élimination de déchets ou de création<br />

d’énergie électrique (biopiles), leur présence à la surface des matériaux peut<br />

se révéler néfaste, notamment sous forme de biofilms.<br />

Egalement appelée bio-corrosion, la corrosion influencée<br />

par les micro-organismes (CIM) représente une menace<br />

pour l’intégrité des installations dans de nombreux domaines<br />

industriels (pétrolier, naval, portuaire, agro-alimentaire,<br />

nucléaire…). Lorsque les conditions le permettent, l’utilisation<br />

de traitements chimiques antimicrobiens peut s’avérer être une<br />

solution efficace.<br />

Connaissance<br />

Tout matériau en contact avec un milieu biologiquement actif<br />

(l’eau de mer, les sols, l’Homme…) est susceptible de souffrir<br />

de la CIM. En effet, les microorganismes (bactéries, micro-algues,<br />

champignons, virus) colonisent sous forme de biofilms les<br />

surfaces des matériaux, et par leur métabolisme bouleversent<br />

la physico-chimie à l’interface matériau-environnement influençant<br />

et/ou accélérant les mécanismes de corrosion existants.<br />

La CIM peut conduire à des dégradations profondes, très<br />

rapides (leur progression peut atteindre jusqu’à 1 cm/an) et<br />

imprévisibles. Elles peuvent se manifester par la présence de<br />

piqûres sur le matériau ou par des dégradations localisées généralement<br />

sous des dépôts de corrosion où vivent les microorganismes<br />

dangereux pour le matériau.<br />

Certains groupes bactériens sont régulièrement incriminés<br />

dans les cas de CIM. Les plus connus et les plus recherchés<br />

incluent généralement les Bactéries Sulfato-Réductrices dites<br />

BSR : elles sont capables de produire localement des quantités<br />

très importantes de sulfures initiant/accélérant des phénomènes<br />

de corrosion localisée. Néanmoins, des microorganismes<br />

appartenant à d’autres groupes métaboliques peuvent<br />

également modifier localement les conditions environnementales<br />

et influencer les processus de corrosion : les bactéries<br />

productrices d’acides, les bactéries méthanogènes, les bactéries<br />

ferro-oxydantes ou ferro-réductrices…<br />

Différents groupes métaboliques vivent généralement ensemble<br />

dans les biofilms, et les produits issus du métabolisme<br />

des uns peuvent servir de nutriments aux autres.<br />

Piqûres sur matériau<br />

Mise en évidence<br />

Une phase d’expertise est nécessaire afin de mettre en évidence<br />

la bio-corrosion. Cette expertise requiert une pluridisciplinarité<br />

des compétences : métallurgie, microbiologie et physico-chimie.<br />

Méthodes de lutte<br />

Il existe trois catégories de solutions :<br />

1. Les bonnes pratiques de mise en service, d’exploitation et de<br />

maintenance des installations<br />

2. Les moyens préventifs : design des systèmes, choix de matériaux,<br />

protection cathodique, traitements biocides et/ou anticorrosion<br />

3. Les moyens curatifs : nettoyage mécanique, traitements biocides<br />

et, dans les cas extrêmes, changement de matériau<br />

Selon les cas, une combinaison de plusieurs solutions peut être<br />

appliquée.<br />

Zoom sur la solution biocide<br />

Corrodys réalise des tests d’évaluation de l’efficacité des<br />

produits antimicrobiens, dans des configurations se rapprochant<br />

des conditions réelles et avec des microorganismes<br />

impliqués dans les phénomènes de CIM. Ainsi,<br />

les produits peuvent être testés :<br />

• sur des populations bactériennes issues du milieu naturel,<br />

plus résistantes que les souches bactériennes de<br />

collection ;<br />

• en conditions statiques ou en boucle d’essai (circulation<br />

et renouvellement avec une culture bactérienne active) ;<br />

• sur les flores planctoniques (libres dans le milieu) et/<br />

ou sur les flores sessiles (organisées en biofilms sur des<br />

matériaux).<br />

L’innocuité de ces produits antimicrobiens sur les matériaux<br />

utilisés est également vérifiée.<br />

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Janvier-Février-Mars 2012 – N°<strong>629</strong>

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