Maintenance & Entreprise n°630

S
Edito
CONCEPTION ÉDITORIALE
& RÉALISATION
MRJ-Presse
54, boulevard Rodin
92130 Issy-les-Moulineaux
Tél. 01 73 79 35 67 . Fax 01 34 29 61 02
(La rédaction n’est pas responsable des documents qui
lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne
sont pas retournés)
RÉDACTION
Rédacteur en chef
Jean-François Romain
(jf.romain@mrj-corp.fr)
Ont participé à ce numéro :
William Azan, Franck Faugère, Ludovic
Labidurie,Thomas Le Diouron, Cintia
Lefort, Pierre Loques, Patrick Lyonnet,
Claude Pinet, François Précope, Jérémie
Roboh, Benjamin Torchio.
MAQUETTE ET COUVERTURE
RVJ-WEB (www.rvj-web.com)
PUBLICITÉ
Tél. 01 73 79 35 67
Chargé de clientèle
Patrick Barlier (p.barlier@mrj-corp.fr)
DIFFUSION ET ABONNEMENTS
www.maintenance-entreprise.com
Prix du numéro : 25 €
Abonnement 4 numéros : 85 €
Etranger : 100 €
Règlement par chèque bancaire
à l’ordre de MRJ
COMITÉ D’ORIENTATION
Pr A. Aoussat (ENSAM - CPI), MmeY. Bufquin
(SNCT), Me A.-J. Darmon (avocat au Barreau
de Paris), Mme D. Eyraud (FIEEC), M.
Gabriel (ESSTIN-Univ. Nancy I), M. Yoann
Kassianides (Sirmelec), M. Hervé Rebollo
(DLR), Pr Tahiri (ENIM, Maroc), Pr Zwingelstein
(Univ. Paris XII)
IMPRESSION
Imprimerie de Champagne
ZI les Franchises – 52200 Langres
Trimestriel Juin 2013 N°630
N° ISSN : 1154-6433
Commission paritaire : 0414 T 86493
Dépôt légal : à parution
Toute reproduction partielle ou globale est soumise à
l’autorisation écrite préalable de MRJ
Membre du REPM-EMPN (Réseau Européen
de la Presse spécialisée en Maintenance – European
Professional Maintenance Press Network)
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Jérémie Roboh
Maintenance & Entreprise
est éditée par MRJ, 54, boulevard Rodin
92130 Issy-les-Moulineaux
Petits effets, grandes causes
Non, les vandales ne sont pas toujours les membres de quelque secte luciférienne
ou des profanateurs idéologiques. A travers la France, la presse
locale se fait quotidiennement l’écho de vols de métaux les plus insolites :
ici, ce sont les chapelles d’un cimetière dont les vitraux ont volé en éclats (pour
récupérer les joints en plomb), dont toutes les plaques mortuaires ont disparu en
une nuit, de monuments mis à nu, de plaques d’égouts, de barrières métalliques
ou encore de toits en zinc mystérieusement envolés… Menés par des bandes
organisées ou des récupérateurs sauvages, tous ces larcins alimentent une filière
de la récupération en pleine explosion. Pour faire face à leurs besoins immenses
de matières premières, la Chine et les pays émergents sont devenus comme des
aimants géants qui attirent à eux tous les métaux, bruts ou manufacturés, de la
planète !
Dieu merci, le recyclage suit aussi des filières plus civiques. C’est qu’aujourd’hui la
notion même de déchets s’est transformée. Seuls les déchets ultimes ou dangereux
sont condamnés à la combustion et à l’enfouissement. Pour tous les autres, ils
doivent être considérés comme une matière secondaire susceptible de valorisation
et réintégrés dans les procesus de production. Dans certaines zones industrielles,
les entreprises sont encouragées à mutualiser leurs moyens (on parle par exemple
d’éco-technome comme dans la Vallée de l’énergie du Territoire de Belfort) mais
aussi leurs ressources, les déchets des unes devenant matières premières pour
les autres.
Quelle transition énergétique pour la France ?
Le dernier rapport de l’Agence internationale pour l’énergie (AIE), un groupe de
l’OCDE, soulignait les avancées mais aussi les limites de l’Energiewende. Cette
transition énergétique allemande vise à arrêter toute production d’origine nucléaire
d’ici 2022 et à réduire la consommation primaire de 20% d’ici 2020 et de 50% d’ici
2050. Saluant les efforts de l’Allemagne pour soutenir le développement des énergies
renouvelables, l’AIE pointe le surcoût à la limite du supportable qui pèse en
contrepartie sur les ménages et les petites entreprises. Un sujet de réflexion pour
le modèle français à définir.
La production d’énergie de l’éolien comme du solaire ne peut se passer de sources
complémentaires plus stables à l’abri des aléas climatiques. L’AIE demande ainsi
que soit étudiées les alternatives du gaz et du charbon, ce dernier étant rendu très
compétitif au niveau mondial par l’utilisation des gaz de schiste aux USA. Fort de
l’analyse du cas allemand, le futur mix énergétique français devra se frayer un chemin
réaliste (c’est-à-dire économiquement et socialement acceptable) entre l’abandon
total du nucléaire assortie d’une diminution de moitié de la consommation, et
une réduction du nucléaire qui ne couvrirait plus que 50% de la production actuelle
d’énergie et des efforts moindre en économie d’énergie… Décision politique, le
choix retenu dépendra sans doute du poids des Verts dans la coalition gouvernementale
actuelle.
Jean-François Romain
Rédateur en chef
Juin 2013 – N°630
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