Maintenance & Entreprise n°632
Maintenance expo 2013
Maintenance expo 2013
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N°632 - Octobre Novembre Décembre 2013<br />
25 euros<br />
DOSSIER :<br />
Les services à l’industrie<br />
Inclus le Cahier Tertiaire - la gestion technique des bâtiments<br />
www.maintenance-entreprise.com<br />
Nouveautés<br />
GMAO et outils<br />
logiciels<br />
page 20<br />
PRATIQUE :<br />
Interventions<br />
mobiles de<br />
maintenance<br />
page 39<br />
PRÉVENTIF :<br />
La surveillance<br />
des machines<br />
par ultrasons<br />
page 50<br />
TERTIAIRE :<br />
Gestion<br />
technique<br />
du bâtiment<br />
page 66<br />
maintenance expo 2013<br />
Numéro spécial 84 pages<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
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recevrez bien entendu tous ces produits parfaitement adaptés à<br />
vos besoins. Il n’est dès lors pas étonnant que nous relevions<br />
Octobre-Novembre-Décembre aisément tous 2013 les défis, – N°632 même les plus exigeants.
S<br />
SOMMAIRE<br />
L’Actualité<br />
> EDITORIAL<br />
Sous-traitants du nucléaire,<br />
ce n’est pas du cinéma ..................5<br />
> ACTUALITES<br />
ITM en maritime .............................6<br />
Sart von Rohr exporte ....................6<br />
SKF primé .......................................7<br />
LGM en MCO aéronautique ...........7<br />
L’usine du futur tient salon .............8<br />
Pompes KSB en croisière ...........10<br />
J. Tournoux délégué Symop .........10<br />
Evènement Midest<br />
et <strong>Maintenance</strong> Expo 2013 .........12<br />
Le film Grand Central ....................16<br />
Références<br />
> Dossier GMAO<br />
Etat des lieux<br />
Un marché en mutation ...............20<br />
Les Petits Dèj’ Caf & GMAO .......26<br />
Quand la GMAO a des ratés ......28<br />
Un développement sur tablette<br />
au port de La Rochelle ................29<br />
Au service du SAV .......................32<br />
Une gmao d’exception pour<br />
le Château de Versailles ...............34<br />
Innovation et ergonomie ..............38<br />
ERP et solutions mobiles .............39<br />
Les nouveaux outils nomades<br />
s’imposent ....................................41<br />
> Pratiques<br />
Redéfinir la notion de service .......45<br />
Le poste de travail industriel .........48<br />
> Préventif<br />
Surveillance machine<br />
par les ultrasons ..........................50<br />
Comprendre l’erreur humaine ......54<br />
> TERTIAIRE<br />
MAINTENANCE DU BÂTIMENT<br />
Gestion technique du bâtiment .....57<br />
Le passage à l’heure d’hiver ........59<br />
Télémaintenance<br />
et service client ...........................60<br />
La maintenance du Futuroscope ...62<br />
Usine et développement durable ..64<br />
L’intelligence du bâtiment ............66<br />
Magazine<br />
> PRODUITS & SERVICES......67<br />
> L’AGENDA.............................77<br />
> BIBLIO...................................79<br />
> INDEX.....................................82<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
3
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
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S<br />
Edito<br />
Les services à l’industrie<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE<br />
& RÉALISATION<br />
MRJ-Presse<br />
54, boulevard Rodin<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
Tél. 01 73 79 35 67 . Fax 01 34 29 61 02<br />
(La rédaction n’est pas responsable des documents qui<br />
lui sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne<br />
sont pas retournés)<br />
RÉDACTION<br />
Rédacteur en chef<br />
Jean-François Romain<br />
(jf.romain@mrj-corp.fr)<br />
Ont participé à ce numéro :<br />
Jean Mehdi Benhamina, Denis Besnard,<br />
Jean-Paul Emmanuele, Franck Guarnieri,<br />
Eric Lebert, Robert Legendre, François<br />
Précope, Olivier Rieffel, Jérémie Roboh<br />
MAQUETTE<br />
RVJ-WEB (www.rvj-web.com)<br />
PUBLICITÉ<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
Chargé de clientèle<br />
Patrick Barlier (p.barlier@mrj-corp.fr)<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
www.maintenance-entreprise.com<br />
Prix du numéro : 25 €<br />
Abonnement 4 numéros : 85 €<br />
Etranger : 100 €<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
COMITÉ D’ORIENTATION<br />
Pr A. Aoussat (ENSAM - CPI), MmeY. Bufquin<br />
(SNCT), Me A.-J. Darmon (avocat au Barreau<br />
de Paris), Mme D. Eyraud (FIEEC), M.<br />
Gabriel (ESSTIN-Univ. Nancy I), M. Yoann<br />
Kassianides (Sirmelec), M. Hervé Rebollo<br />
(DLR), Pr Tahiri (ENIM, Maroc), Pr Zwingelstein<br />
(Univ. Paris XII)<br />
IMPRESSION<br />
Imprimerie de Champagne<br />
ZI les Franchises – 52200 Langres<br />
Trimestriel Octobre-Novembre-Décembre<br />
2013 - N°632<br />
N° ISSN : 1154-6433<br />
Commission paritaire : 0414 T 86493<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Toute reproduction partielle ou globale est soumise à<br />
l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />
Membre du REPM-EMPN (Réseau Européen<br />
de la Presse spécialisée en <strong>Maintenance</strong> – European<br />
Professional <strong>Maintenance</strong> Press Network)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
<strong>Maintenance</strong> & <strong>Entreprise</strong><br />
est éditée par MRJ,<br />
Visuel de couverture Bentley<br />
Ce n° comporte deux encarts brochés,<br />
Apisoft et Mewa<br />
Sous-traitants du nucléaire,<br />
ce n’est pas du cinéma<br />
Ce n’est pas si souvent qu’une œuvre de création, une fiction, soit en mesure<br />
d’interpeller à ce point les métiers de la maintenance industrielle. Le<br />
film Grand Central est certes avant tout une poignante histoire d’amour.<br />
Mais si l’œuvre de la réalisatrice Rebecca Zlotowski mérite toute l’attention d’une<br />
revue professionnelle comme la nôtre, c’est que le jeu des acteurs et leur environnement<br />
sont d’une justesse et d’une précision particulièrement documentées. Je<br />
vous engage à lire dans ce numéro l’interview de Claude Dubout, lui-même professionnel<br />
du nucléaire et conseiller sur le film.<br />
L’industrie est très rarement le cadre d’œuvres de fiction, beaucoup moins en tout<br />
cas que la vie de bureau ou le milieu des affaires, du commerce ou de la politique.<br />
L’usine offre sans doute un décor manquant du glamour propre à susciter l’intérêt<br />
d’un public avide d’évasion et qui ne désire rien moins que retrouver dans une<br />
œuvre censée le divertir l’ambiance souvent pénible de son cadre de travail. L’environnement<br />
économique et la position sociale des personnages sont le plus souvent<br />
juste suggérés : les personnages appartiennent généralement à une classe<br />
moyenne indéterminée, ou upper middle class en qui tout le monde peut se reconnaître,<br />
s’identifier, ou aspirer.<br />
L’usine sera ainsi jugée pas assez noble, dépassée dans une société dominée par<br />
les activités tertiaires, ou tout simplement trop vulgaire pour servir de cadre à une<br />
« belle » histoire humaine. De plus, il faut admettre qu’il est difficile de représenter<br />
l’environnement industriel : l’usine en effet ne fournit pas un décor neutre, elle<br />
influe sur les personnes, les comportements, les corps mêmes… L’usine a aussi<br />
sa vie propre, elle naît, croît, dépérit, se transforme ou… meurt au gré des innovations<br />
technologiques qu’elle aura su intégrer ou non. Et la fermeture d’une usine<br />
suscitera toujours une émotion semblable à un deuil. Les bureaux, eux, changent<br />
d’occupants et d’occupations, ou disparaissent tout simplement.<br />
Sauf de façon caricaturale, outrancière, misérabiliste ou encore militante, ce qui<br />
revient souvent au même, les conditions réelles de travail sont absentes des représentations<br />
que ce soit en littérature, au cinéma ou au théâtre. Seul l’essai sociologique<br />
ou le documentaire semblent susceptibles de rendre compte de ces vérités<br />
du travail humain qui dérangent toujours. Nos sociétés très policées (trop lisses<br />
et trop polies ?), où l’insulte et parfois l’acte délinquant sont pudiquement qualifiés<br />
d’incivilités, gomment les affrontements afin de préserver un « savoir vivre<br />
ensemble » problématique.<br />
L’usine demeure un être lourd de menaces car elle reste le lieu des confrontations<br />
violentes possibles. Et en son sein, l’organisation moderne de la production – fondée<br />
sur l’externalisation et le morcellement des fonctions - a suscité une nouvelle<br />
catégorie de travailleurs, trop isolés pour constituer une classe, les sous-traitants<br />
qui représentent peut-être l’ultime phase d’un prolétariat contemporain.<br />
C’est aussi tout cela que donne à voir Grand Central renouant ainsi avec la veine<br />
artistique « Front popu » d’un Renoir et d’un Prévert. Dernière précision, le film n’a<br />
pu être tourné dans une centrale française.<br />
Jean-François Romain<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
5
Actualités<br />
Pompes ><br />
Wilo et Salmson en fusion<br />
Dans un contexte de concentration et d’internationalisation<br />
des marchés, les marques Wilo et Salmson<br />
se rapprochent au sein du groupe Wilo. Les deux<br />
marques adresseront le marché du bâtiment résidentiel<br />
et Salmson restera la marque leader sur le collectif. Dans<br />
l’industrie, Salmson sera la marque nationale pour la distribution<br />
standard et Wilo sera la marque internationale du<br />
groupe pour le traitement de l’eau (Water Management) et<br />
pour l’intégration (OEM / IEM). La fusion des Pompes Salmson<br />
SAS par Wilo Salmson France SAS s’effectuera le 1er<br />
novembre 2013 ; la fusion de Wilo France SAS par Wilo<br />
Salmson France SAS s’effectuera le 31 décembre 2013.<br />
Wilo Salmson France SAS est la raison sociale qui abritera<br />
les deux marques.<br />
Marché ><br />
L’alsacien SART von<br />
Rohr à l’export<br />
La société Power and Water<br />
Utility Company for JUBAIL<br />
and YANBU a signé en juin<br />
un contrat de 350 millions de dollars<br />
avec la société française SI-<br />
DEM, filiale de Veolia Water, pour la<br />
construction d’une usine de dessalement<br />
d’eau de mer à Jubail en Arabie<br />
Saoudite, sur le complexe pétrochimique<br />
Sadara. Cette nouvelle usine<br />
traitera, par osmose inverse, de<br />
l’eau de mer pour produire de plus<br />
de 178 millions de litres d’eau par<br />
jour. Société alsacienne spécialisée<br />
dans le contrôle et la régulation des<br />
fluides industriels, SART von Rohr assurera la fourniture des<br />
vannes de régulation de débit situées en amont des membranes<br />
de filtration : pilotées par bus de terrain Fieldbus, ces<br />
vannes haute pression de plus d’une tonne (diamètre 12<br />
class 600) seront produites en acier inox Superduplex A995<br />
grade 6A. La fonderie sera coulée en France et portera le label<br />
« Origine France Garantie » pour lequel la société SART<br />
von Rohr est certifiée par Bureau VERITAS depuis janvier<br />
2012. La société SART von Rohr exporte plus de 50% de<br />
sa production. On retrouvera d’ailleurs les vannes SART<br />
von Rohr sur le paquebot géant OASIS3 de la compagnie<br />
Royal Carribean actuellement en chantier à Saint-Nazaire.<br />
Ce sera le plus gros navire jamais construit en France, long<br />
de 361 mètres et large de 66 mètres avec une hauteur de<br />
72 mètres ; le paquebot accueillera 2700 cabines et embarquera<br />
5400 personnes.<br />
Marché ><br />
ITM renforcé en GMAO<br />
maritime.<br />
ITM reprend la société Docsea, intégrant l’ensemble de<br />
ses collaborateurs (R&D, support clients et commerce), et<br />
constitue ainsi un acteur majeur du marché de la GMAO<br />
maritime en France à l’attention des armateurs de flottes et<br />
navires. « Ce rapprochement s’inscrit dans la droite ligne de<br />
nos investissements dans le domaine maritime et participe<br />
activement de notre stratégie de développement de cette<br />
activité », commentait Nicolas Courouble, PDG d’ITM.<br />
Docsea équipe plus de 400 navires à travers le logiciel de<br />
GMAO FIMS (navires de pêche industrielle, offshore, remorqueur,<br />
transport de passagers, marine marchande, patrouilleurs<br />
militaires…). Cette offre vient compléter les applications<br />
de Mister Maint d’ITM utilisées par plus de 900 clients<br />
dans le monde. Depuis plus de 23 ans, ITM propose un<br />
large éventail de services pilotés par des ingénieurs maintenance<br />
autour de son offre logicielle Mister Maint couvrant<br />
l'ensemble des exigences du cycle <strong>Maintenance</strong>.<br />
Emploi ><br />
Reconversion des personnels de la Défense<br />
Défense Mobilité, l'agence de placement de la Défense<br />
créée en 2009, a signé un accord avec le groupe<br />
Apave pour faciliter la transition professionnelle<br />
du personnel militaire et civil ainsi que de leurs conjoints.<br />
L’agence de la Défense propose des candidatures ciblées<br />
ayant fait l'objet d'une sélection préalable. En 2012, 74% des<br />
candidats suivis par l’agence ont retrouvé un emploi dans les<br />
6 mois suivants leur départ du ministère. « Les métiers de<br />
la Défense sont extrêmement diversifiés et, pour les entreprises,<br />
l'armée peut représenter un véritable vivier de compétences<br />
et de talents, transférables dans nos organisations »,<br />
expliquait Isabelle Gozdowski, DRH Apave Parisienne. « Les<br />
métiers d'Apave touchent notamment à la sécurité, un secteur<br />
qui nécessite de grandes compétences, à la fois techniques<br />
et relationnelles et sur ces deux plans, les compétences<br />
qui sont développées au sein de l'armée sont tout à<br />
fait en adéquation avec les métiers d'Apave et les profils que<br />
nous recherchons ». Historiquement, Apave recrute chaque<br />
année une vingtaine d’anciens militaires, essentiellement<br />
dans les métiers liés au contrôle des appareils à pression et<br />
des chaudières, les mariniers ayant des compétences particulières<br />
dans ce domaine. La palette des profils s’élargit aux<br />
techniciens dans le domaine de l'électricité, de la mécanique,<br />
du bâtiment, mais aussi des experts en matière de prévention<br />
des risques, des spécialistes incendie. Apave prévoit<br />
3000 recrutements jusqu’en 2016 dont 700 en 2013.<br />
6<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Actualités<br />
Roulement ><br />
SKF primé par l’aéronautique<br />
SKF obtient le prix Grand Groupe pour l'intégration de<br />
roulements capteurs dans le projet NexGED. Focalisé<br />
sur un "système porte" destiné aux avions du futur, le<br />
projet NexGED est un co-développement industriel dont le chef<br />
de file est la société Latécoère (Toulouse). Le prix a été remis<br />
lors des Rencontres Européennes de la Mécatronique organisées<br />
à Toulouse fin septembre. Le roulement capteur proposé<br />
par SKF permet une simplification significative de l'architecture<br />
du système porte d’un avion, conduisant ainsi à des réductions<br />
de coûts. Développé pour des applications dans l’automobile<br />
et l’industrie, ce roulement capteur fait l'objet d'une qualification<br />
spécifique aux exigences de l'aéronautique, grâce à une<br />
méthodologie développée en coopération entre les experts de<br />
l'industrie automobile et les experts de l'industrie aéronautique<br />
de SKF en France.<br />
Mobilité ><br />
Geoconcept et Opti-Time<br />
fusionne leurs solutions<br />
En octobre dernier à l’occasion du salon Mobility for Business,<br />
Geoconcept a annoncé le lancement de deux<br />
nouvelles solutions : Opti-Time 8.0 (suite logicielle de<br />
géoptimisation de la planification qui gère des calendriers de<br />
rendez-vous, d’interventions et de livraisons) et TourSolver for<br />
Geoconcept (gestion des plans de tournées, désormais compatible<br />
avec le SIG Geoconcept). Ce rapprochement des solutions<br />
s’inscrit logiquement dans la suite de la fusion des deux<br />
sociétés Geoconcept et Opti-Time il y a un an.<br />
Mobilité ><br />
LGM Toulouse emporte<br />
un contrat de MCO<br />
avec la DSNA<br />
La DSNA (Direction des Services de la Navigation Aérienne<br />
civile) assure le pilotage opérationnel des contrôleurs<br />
aériens via sa Direction Opérationnelle (DO) ainsi<br />
que la maitrise d’ouvrage du développement et de l’installation<br />
des nouveaux systèmes de contrôles aériens via sa Direction<br />
Technique de l’Innovation (DTI). Cette dernière vient de confier,<br />
pour une durée de 4 ans, le MCO (Maintien en Condition Opérationnelle)<br />
de ses systèmes à LGM Toulouse. Pour le bon déroulement<br />
de la mission, la société toulousaine fait fonctionner<br />
depuis l’été un plateau de dix personnes dédiées au recueil et<br />
au traitement des anomalies rapportées par les usagers de la<br />
DO. Dans ce contexte de mission, LGM fait l’interface entre les<br />
deux directions DO et DTI de la DSNA. « Il faut savoir que onze<br />
services centraux, 94 aérodromes, 104 sites de communication<br />
Air/Solet et 71 sites radar / surveillance relevant de la DO sont<br />
susceptibles de nous contacter et que la DTI abrite 44 maitrises<br />
d’ouvrage à coordonner… », précise Kevin Zurbuch, responsable<br />
de l’entité toulousaine.<br />
Tertiaire ><br />
Support à la certification<br />
du bâtiment en exploitation<br />
Certivéa, organisme certificateur des bâtiments non<br />
résidentiels et des territoires, renforce sa stratégie<br />
d’accompagnement des professionnels avec le lancement<br />
de CertiBox : un ensemble de services on-line pratiques<br />
et utiles. Les premiers services proposés sont un outil d’aide à<br />
la décision permettant d’obtenir un bilan personnalisé et une<br />
estimation pour certifier son bâtiment (CertiEssential), et un<br />
outil pour évaluer une opération et suivre sa certification (CertiManager).<br />
Ces services concernent dans un premier temps la<br />
certification NF HQE en Exploitation. Le déploiement sur toutes<br />
les applications sera progressivement réalisé. Ces nouveaux<br />
services s’inscrivent dans le développement de marque de la<br />
Certivéa intégrant notamment une nouvelle identité graphique<br />
et une nouvelle signature.<br />
Tertiaire ><br />
ABB renforcé dans l’automatisation<br />
des bâtiments<br />
La reprise de l’éditeur toulousain Newron System S.A. va<br />
permettre au Suisse ABB de proposer des solutions d’automatisation<br />
du bâtiment. Les clauses de la transaction<br />
sont restées confidentielles. Newron System développe des<br />
logiciels pour l'automatisation des bâtiments qui permettent aux<br />
dispositifs comme les commandes de stores ou d'éclairage de<br />
communiquer entre eux et d'être gérés de façon centralisée. La<br />
société dirigée par Serge Le Men et Daniel Zotti sera intégrée<br />
dans la division Produits Basse Tension d'ABB. « Les solutions<br />
logicielles de Newron System pourront être proposées dans<br />
le monde entier grâce au réseau de vente d'ABB », a promis<br />
Hans-Georg Krabbe, responsable de l’activité « accessoires de<br />
câblage » ABB.<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
7
Actualités<br />
Evénement ><br />
L’usine du futur<br />
tient salon<br />
«<br />
Usine numérique », «Intelligent Manufacturing System<br />
», « Integrated Industry »… l’industrie vit une révolution<br />
avec l’intégration des technologies de l’Internet<br />
dans les processus de production. Smart-Industries est le<br />
nouveau rendez-vous qui veut accompagner cette mutation.<br />
… Comment sécuriser les données qui vont transiter ? Quelle<br />
architecture mettre en œuvre ? Quels sont les gains immédiats<br />
et à terme ? Qui peut m’aider ? Comment chiffrer les<br />
investissements ? Comment démarrer ? Trois jours durant,<br />
Smart-Industries sera entièrement dédié à l’usine du futur :<br />
automates programmables, cloud, efficacité énergétique,<br />
PLM, motion… L’exposition présentera les technologies de<br />
l’usine Intelligente et les outils pour les faire communiquer…<br />
Un espace de Travaux Pratiques permettra de toucher du<br />
doigt les technologies, de prendre en main logiciels et matériels.<br />
Une zone de conférences réunira hommes politiques et<br />
industriels de renom des principaux pays industriels qui exposeront<br />
leurs stratégies, leurs visions et leurs expériences.<br />
Un colloque sur l’Industrie 4.0, montrera l’évolution de ces<br />
usines connectées. Créé par GLevents, Smart-Industries se<br />
tient du 1er au 3 avril 2014 - Paris Nord Villepinte. L’éditeur<br />
Cimax lance à cette occasion un nouveau titre de presse<br />
spécialisé qui porte le même nom.<br />
Formation professionnelle ><br />
Six entreprises alsaciennes<br />
impliquées<br />
Plusieurs entreprises alsaciennes qui rencontraient les<br />
mêmes difficultés de recrutement de techniciens de<br />
maintenance ont décidé de créer leur propre filière<br />
de formation. Cryostar, Delpharm, DSM, Endress+Hauser,<br />
Novartis, Pöppelmann et Solvay se sont ainsi impliqués en<br />
étroite collaboration avec les institutions de la région Alsace,<br />
du GRETA et de Pôle Emploi, afin de concrétiser ce projet.<br />
La formation est basée sur l’alternance, 50% du temps en<br />
formation théorique et 50% en stage dans les entreprises. La<br />
formation théorique se déroule au Lycée Mermoz de Saint-<br />
Louis et est dispensée par les équipes pédagogiques de<br />
l’Education Nationale sous la houlette du GRETA.<br />
La formation pratique se déroule dans les entreprises sous<br />
forme d’un contrat de professionnalisation sous la responsabilité<br />
d’un tuteur. Chaque stagiaire (niveau BAC à BAC+2<br />
ou doté d’une expérience professionnelle) pourra s’immerger<br />
dans les entreprises faisant partie du réseau dans le but<br />
d’augmenter son champ de compétences. A l’issue de la<br />
formation, les épreuves d’évaluation donnent accès au titre<br />
de Technicien Supérieur en <strong>Maintenance</strong> Industrielle (TSMI).<br />
Après une journée d’information organisée par Pôle Emploi<br />
agence de Saint-Louis, la nouvelle promotion démarrera en<br />
janvier 2014.<br />
Parc éolien offshore ><br />
111 éoliennes fournissant 400 MW<br />
Le parc éolien offshore d’Anholt inauguré le 4 septembre<br />
est le plus grand du Danemark. Il est détenu par l’énergéticien<br />
danois DONG Energy (à 50 %), ainsi que par<br />
deux fonds Pension Danmark (30 %) et PKA (20 %). Ce parc<br />
éolien fournit une puissance totale de 400 MW, suffisante<br />
pour alimenter près de 400 000 foyers en électricité, couvrant<br />
ainsi 4% des besoins en électricité du pays. Siemens a<br />
installé et mis en service 111 éoliennes dotées chacune d’un<br />
rotor de 120 mètres de diamètre et capables de délivrer chacune<br />
une puissance de 3,6 MW. Aux côtés de DONG Energy,<br />
Siemens fournira maintenance et services associés pendant<br />
5 ans.<br />
Les ferry-boats de la société Anholt font la navette entre la<br />
ville danoise de Grenå, en bordure du détroit du Kattegat, et<br />
l’île d’Anholt, longeant ainsi le parc éolien offshore d’Anholt<br />
situé à près de 20 km au nord-est de la péninsule du Jutland.<br />
Siemens a installé les 111 éoliennes en moins de 9 mois, sur<br />
une superficie de 88 km² et dans des eaux allant jusqu’à 19<br />
mètres de profondeur. Pour Siemens, Anholt est déjà le cinquième<br />
parc éolien offshore officiellement inauguré en l’espace<br />
de quelques semaines. Au Royaume-Uni, le plus grand<br />
parc éolien offshore du monde (London Array, 630 MW) et les<br />
projets Greater Gabbard (504 MW) et Lincs (270 MW) ont été<br />
raccordés au réseau en juillet et en août. En Allemagne, le<br />
projet Riffgat (108 MW), premier parc éolien offshore destiné<br />
à une exploitation commerciale en mer du Nord, a été inauguré<br />
au mois d’août.<br />
Le gouvernement danois entend couvrir, d’ici 2020, la moitié<br />
des besoins en électricité du pays grâce à l’énergie éolienne ;<br />
en 2012, cette proportion était déjà de 30 %. D’ici 2050, le<br />
Danemark entend même s’affranchir entièrement de l’utilisation<br />
des combustibles fossiles dans sa production d’énergie.<br />
8<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Actualités<br />
Logistique ><br />
Un nouveau centre de<br />
pièces de rechange<br />
Jungheinrich a ouvert depuis<br />
septembre un nouveau<br />
centre de pièces<br />
de rechange situé à Kaltenkirchen<br />
au nord de Hambourg.<br />
La construction a été réalisée<br />
dans un délai de 18 mois pour<br />
un investissement d’environ 35<br />
millions d’euros. Le transfert de<br />
l’entrepôt central et de la gestion<br />
des pièces de rechange<br />
s’est déroulé en août. L’entrepôt<br />
qui occupe une superficie de<br />
20 000 m² sur un terrain d’environ<br />
65 000 m² inclut un entrepôt de rayonnages de 31 m<br />
de haut qui permet de stocker plus de 65 000 articles sur<br />
11 000 emplacements. La livraison de pièces de rechange,<br />
représentant jusqu’à 1000 positions à l’heure, sera assurée<br />
à l’avenir pour trois zones horaires, à savoir l’Amérique, l’Europe<br />
centrale et l’Asie. « Jungheinrich fait passer à plus de<br />
98 % la disponibilité de pièces de rechange pour ses clients<br />
implantés dans le monde entier », se félicitait M. D. Schulz,<br />
responsable Service Clients.<br />
Organisation professionnelle ><br />
J. Tournoux délégué général<br />
du Symop<br />
Succédant à Vincent Schramm,<br />
Jean Tournoux est<br />
nommé au poste de délégué<br />
général du Symop, le syndicat<br />
des machines et technologies de<br />
production. Diplômé de Sciences-<br />
Po Paris et doté d’une riche expérience<br />
industrielle, J. Tournoux a<br />
été directeur financier puis DG<br />
(jusqu’en 2012) de SKF France. Il<br />
a présidé Artema (Syndicat de la<br />
mécatronique) de 2006 à 2012. Au côté du président Jean-<br />
Camille Uring, il participera à rassembler les industriels des<br />
machines et technologies de production et à les accompagner<br />
dans leur développement, notamment à travers des<br />
actions de soutien aux PMI telles que ROBOT Start PME et<br />
Productivez !<br />
Facilities management ><br />
Un PPP pour VINCI Facilities<br />
à Montauban<br />
Après 16 mois de travaux, le complexe aquatique<br />
Ingreo, à Montauban, a été inauguré cet été. VINCI<br />
Facilities y assure des prestations de maintenance<br />
technique pour 25 ans, dans le cadre d’un PPP (partenariat<br />
public-privé). Ingreo se compose d’une halle sportive<br />
avec un bassin de 25m doté de gradins de 500 places ; une<br />
halle ludique, qui comprend un bassind d’apprentissage, des<br />
plages de repos et un toboggan ; et des installations extérieures<br />
: plages, bassins (dont un bassin olympique de 50m<br />
chauffé) et jardin. Le complexe Ingreo est également équipé<br />
de hammam, saunas et d’un espace fitness. La conception<br />
et la construction du complexe aquatique ont été réalisées<br />
par VINCI Construction France. VINCI Facilities est en<br />
charge de la maintenance technique de niveau 3 (échanges<br />
de composants et réparations mineures) ainsi que du gros<br />
entretien-renouvellement.<br />
Maritime ><br />
Des pompes pour croisière<br />
de luxe<br />
Construit aux chantiers<br />
navals de Saint-Nazaire<br />
par STX France pour l'armateur<br />
allemand Hapag Lloyds,<br />
Europa 2, célébré comme le « paquebot<br />
le plus luxueux du monde<br />
», est équipés de pompes et robinets<br />
de marque KSB et ITUR (filiale espagnole de KSB) pour<br />
de nombreuses applications : refroidissement des moteurs<br />
d’entraînement des pods, transport de l’eau de mer dans les<br />
circuits de ballast, transport de l’eau douce, de l’eau sanitaire<br />
et des eaux usées, alimentation des systèmes anti-incendie.<br />
Toutes les pompes sont fabriquées dans des alliages<br />
de bronze résistants à l’eau de mer ou en acier inoxydable.<br />
Les puissances d’entraînement varient entre 0,37 kW et 75<br />
kW. Les entraînements sont des moteurs triphasés à 2 ou 4<br />
pôles fonctionnant sous une tension de secteur de 690 V à<br />
une fréquence de réseau de 60 Hz. Les quelque 800 robinets,<br />
de marque AMRI, avec revêtement anti-corrosif epoxy,<br />
équipent les circuits de ballastage et d’eau potable. Ils sont à<br />
commande électrohydraulique ou manuelle via un réducteur.<br />
Baptisé le 10 mai dernier à Hambourg, l’Europa 2 (225 m de<br />
long) est considéré comme l’un des bateaux de croisière les<br />
plus respectueux de l’environnement<br />
10<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Actualités<br />
Evènement ><br />
Midest et <strong>Maintenance</strong> Expo 2013<br />
Les fournisseurs, prestataires de services et sous-traitants de l’industrie se donnent<br />
rendez-vous du 19 au 22 novembre au Parc des Expositions de Paris Nord-Villepinte.<br />
Le salon devient de plus en plus une plateforme internationale de rencontre<br />
et d’échanges.<br />
En 2012, le salon a reçu 1721 exposants venus de 46 pays<br />
Malgré un contexte économique toujours difficile, les<br />
inscriptions pour participer au Midest seraient sensiblement<br />
identiques à celles de l’an dernier. « En<br />
revanche, dans le détail, on relève une progression de l’ordre<br />
de 10% du nombre des exposants internationaux et une<br />
baisse à peu près équivalente des hexagonaux », relève-ton<br />
chez l’organisateur (Reed). Cela s’explique bien entendu<br />
par les difficultés que la France traverse avec une industrie<br />
touchée de plein fouet, compensées pour le salon par les<br />
efforts accomplis ces dernières années par Reed pour attirer<br />
les entreprises étrangères et ainsi renforcer sa position de<br />
n°1 mondial des salons de sous-traitance industrielle.<br />
Quels que soient les aléas économiques, « Midest 2013<br />
garde le cap et orchestre nouveautés et opérations spéciales<br />
au service de la sous-traitance industrielle ». Parmi les prochains<br />
temps forts de l’évènement, soulignons un focus sur<br />
un secteur d’avenir, l’énergie, la mise à l’honneur pour la première<br />
fois d’une nation non-européenne, l’Afrique du Sud,<br />
une opération spéciale Algérie et une action de promotion<br />
des métiers de la mécanique auprès des jeunes filles par la<br />
Fédération des Industries Mécaniques (FIM).<br />
Un salon de plus en plus européen et international<br />
Autant de moments forts accompagnés par un tout nouveau<br />
site Internet destiné à favoriser les recherches des internautes<br />
tout au long de l’année et valorisant mieux les différents<br />
secteurs de la sous-traitance industrielle et l’actualité<br />
des marchés.<br />
Comparativement à 2012 où MIDEST avait rassemblé 1 721<br />
exposants, les chiffres connus à mi-septembre sont identiques<br />
à la même période. En bonne logique et sous réserve<br />
d’imprévus, l’édition 2013 devrait être stable et afficher une<br />
nouvelle fois une participation soutenue et de très bonne<br />
qualité. Dans le détail, si la sous-traitance française demeure<br />
l’offre principale sur MIDEST et devrait représenter environ<br />
60% des exposants, les pavillons collectifs régionaux enregistrent<br />
une baisse de 12% par rapport à l’an dernier. Les<br />
16 régions françaises représentées devraient néanmoins<br />
regrouper près de 600 entreprises sur 5 700 m² environ.<br />
Cette baisse, qui se retrouve également dans les secteurs,<br />
est compensée cette année, à l’inverse de 2012, par la forte<br />
progression de la représentation étrangère qui renforce le<br />
rôle et le rayonnement international du salon, sur lesquels les<br />
organisateurs ont beaucoup investi ces dernières années.<br />
Ainsi, l’ensemble des partenaires étrangers de MIDEST réuniront<br />
près de 700 entreprises avec, tant en nombre d’exposants<br />
qu’en surface d’exposition, une progression supérieure<br />
à 10%, niveau jamais atteint jusqu’à présent dans la longue<br />
histoire du salon. A ce jour, plus de 30 pays sont inscrits, dont<br />
une bonne vingtaine via des pavillons officiels dans le secteur<br />
des stands collectifs. Les européens, et en particulier l’Italie,<br />
l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, la Bulgarie, la Pologne<br />
ou la Lituanie qui exposera pour la première fois, sont en<br />
forte augmentation, alors que ceux d’Asie et d’Afrique restent<br />
stables par rapport à 2012.<br />
Le MIDEST mettra en avant le secteur de l’énergie, marché<br />
particulièrement dynamique, en étudiant les bouleversements<br />
12<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Actualités<br />
FICHE PRATIQUE-AGENDA<br />
Dates du mardi 19 au vendredi 22 novembre 2013<br />
Lieu Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte - Hall 6<br />
Stand <strong>Maintenance</strong> et <strong>Entreprise</strong> Hall 6 Allée K35<br />
auprès des jeunes filles.<br />
Mais cette édition verra également la poursuite de valeurs<br />
sûres comme les Trophées MIDEST qui valorisent l’excellence<br />
des sous-traitants, l’organisation d’une soixantaine de<br />
conférences gratuites, courtes et exhaustives sur les dernières<br />
avancées techniques, stratégiques et économiques, et<br />
les Pôles Technologiques sous l’égide du CETIM, le Centre<br />
technique des industries mécaniques.<br />
Un nouveau site Internet<br />
à la fois économiques et techniques dont il est actuellement<br />
le théâtre, ainsi que les formidables opportunités qu’il offre.<br />
Plusieurs conférences traiteront du sujet. Ainsi, mercredi<br />
seront abordées « les relations entre EDF et les entreprises<br />
prestataires en maintenance industrielle intervenant sur ses<br />
sites de production », et jeudi « énergie et sous-traitance :<br />
l’exemple de la Vallée de l’Energie ».<br />
Le salon regroupera 265 exposants dans le secteur des services<br />
à l’industrie et une quarantaine spécifiquement dans la<br />
maintenance industrielle.<br />
Afin d’animer le marché de la sous-traitance au-delà de ses<br />
quatre jours de rencontres, MIDEST a considérablement dynamisé<br />
et fait évoluer son site Internet ces dernières années.<br />
Avec succès, comme l’attestent les 50% de visites globales<br />
annuelles entre janvier et septembre. Ainsi, www.midest.com<br />
a été entièrement refondu ces derniers mois, tant sur le plan<br />
du design que du contenu. A la mi-avril sont ainsi apparus<br />
des univers différents correspondant aux grands secteurs<br />
d’activité du salon, dans le but avoué de fournir aux internautes<br />
toujours plus d’informations par marchés et en temps<br />
réel. Depuis septembre, les visiteurs bénéficient également<br />
d’un moteur de recherche encore plus performant pour mieux<br />
répertorier les sous-traitants. Objectif : dépasser les quelque<br />
2,15 millions de pages vues de 2012, chiffre en augmentation<br />
de 11% sur un an, et les 291 000 visites. L’appli mobile<br />
MIDEST 2013 permettra également de rechercher les exposants<br />
par activité ou pays, les localiser sur le plan, gérer son<br />
agenda, consulter les programmes des conférences et animations,<br />
dialoguer sur les réseaux sociaux du salon, échanger<br />
ses coordonnées en scannant les QR codes figurant sur<br />
les badges…<br />
Une édition riche en événements<br />
Cette année encore, MIDEST s’intéresse aux évolutions de<br />
l’industrie mondiale et en pointe quelques aspects. Il met<br />
ainsi l’accent sur l’un de ses secteurs les plus dynamiques,<br />
l’énergie, à travers plusieurs conférences et plateaux télé<br />
réunissant ses grands acteurs et met pour la première fois<br />
à l’honneur un pays non-européen, dernier<br />
entrant dans le club très fermé des BRICS,<br />
l’Afrique du Sud, avec la participation du<br />
DTI (Department of Trade & Industry). Le<br />
continent africain sera décidément à l’honneur<br />
puisque l’Algérie, en plein développement<br />
industriel, fera l’objet d’une opération<br />
spéciale. Autre nouveauté en 2013, le 21<br />
novembre, la Fédération des Industries<br />
Mécaniques (FIM), en collaboration avec<br />
le CETIM et plusieurs syndicats membres<br />
présents sur le salon, organise avec l’association<br />
Elles bougent une opération de<br />
promotion des métiers de la mécanique<br />
En parallèle, MIDEST accroît<br />
sa présence sur les différents<br />
réseaux sociaux : Viadeo<br />
où il compte plus de 1 500<br />
membres, Twitter avec plus<br />
de 700 followers, LinkedIn<br />
pour le public anglophone et<br />
Facebook.<br />
14ÈME FORUM FRANCOPHONE DE LA MAINTENANCE<br />
Le 14ème Forum francophone de la maintenance 2013 se tient du 19 au 22 novembre<br />
à Paris-Nord Villepinte, sur le thème général : « Optimiser les pratiques pour une<br />
maintenance performante et économique ». Quatre jours pour vous rendre à l'unique<br />
manifestation francophone de la maintenance. Les conférences sont organisées par<br />
l'Afim dans le cadre du salon <strong>Maintenance</strong> Expo, carrefour d'échanges et de rencontres<br />
entièrement dédié aux métiers de la maintenance et qui se tient conjointement<br />
à Midest, le salon de la sous-traitance industrielle. Thèmes des conférences : Les<br />
éléments clés des politiques de maintenance (mardi) ; Les méthodes de travail innovantes<br />
et confirmées (mercredi) ; Technologies innovantes et filières en croissance<br />
(jeudi) ; et en journée de clôture, une table ronde « Emploi et valorisation des métiers<br />
et des formations » (vendredi). Rens. et inscription www.afim.asso.fr.<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Actualités<br />
Arts et métiers ><br />
Grand Central<br />
Témoignage de Claude Dubout, conseiller sur le film de Rebecca Zlotowski « Grand<br />
Central ».<br />
Vous avez témoigné dans un<br />
livre de votre expérience professionnelle<br />
comme décontamineur<br />
nucléaire. Quel est votre<br />
sentiment sur cette question si<br />
délicate et polémique ?<br />
Cela fait trente-deux ans que je travaille<br />
dans le secteur nucléaire, dont<br />
plus de vingt ans comme décontaminateur.<br />
Mon livre témoigne de la réalité,<br />
des espoirs et des désillusions<br />
de notre « monde » de sous-traitants,<br />
de travailleurs du nucléaire employés<br />
dans des entreprises privées et prestataires<br />
du nucléaire. J’y parle du<br />
monde des invisibles, afin de faire<br />
connaître au public, aux proches, aux<br />
riverains des centrales, qui sont ces<br />
travailleurs. Alors pourquoi envoyer<br />
des hommes pour décontaminer ?<br />
Simplement pour décontaminer,<br />
vous répondra-t-on, pour permettre<br />
à d’autres corps de métier d’intervenir<br />
dans des conditions radiologiques<br />
acceptables. Et c’est vrai, avant d’envoyer<br />
les troupes, il faut des éclaireurs<br />
pour repérer, estimer, évaluer et<br />
assainir. Seulement voilà, la contamination<br />
ne disparaît malheureusement<br />
jamais tout à fait. La décontamination<br />
n’est pas une science exacte,<br />
ni un processus technique abouti, la<br />
décontamination n’a pour seul résultat<br />
que de transférer la contamination<br />
d’un endroit vers un autre.<br />
Alors pourquoi s’évertuer, alors que<br />
des machines existent, à envoyer des<br />
hommes flirter avec la mort ? Pour<br />
des raisons financières : un homme<br />
coûte moins cher qu’une machine.<br />
D’où l’emploi de sous-traitants dont<br />
la situation est simple : s’ils déclarent<br />
une maladie radio induite, l’exploitant<br />
ne sera pas tenu responsable mais<br />
plutôt l’employeur, c’est ce que l’on<br />
appelle l’externalisation des risques.<br />
On découvre dans le film ces<br />
ouvriers sous-traitant les déchets<br />
radioactifs. Le film est-il<br />
proche de la réalité ?<br />
Oui. Rebecca Zlotowski a beaucoup<br />
travaillé pour s’informer, pour s’imprégner<br />
de notre vie de sous-traitant.<br />
Cette histoire n’est pas seulement<br />
la mienne, c’est aussi celle de ces<br />
dinosaures, de ces gars qui oeuvrent<br />
chaque jour pour faire tourner la machine<br />
à fabriquer de l’électricité.<br />
Ces hommes, employés par des<br />
entreprises prestataires, vivent en<br />
déplacement plus de dix mois par an,<br />
rendant impossible ou hypothétique<br />
toute vie de famille. Ces hommes<br />
reçoivent la majorité des doses radioactives,<br />
ils effectuent les travaux<br />
les plus ingrats, ces travailleurs sont<br />
tous les trois ans l’objet de marchandages<br />
pour préserver leur emploi (au<br />
gré des renégociations des contrats).<br />
Ces sous-traitants, qui n’ont pas<br />
d’existence légale, sont toujours les<br />
principaux responsables lors d’incidents<br />
ou d’accidents, ils sont d’office<br />
désignés volontaires lors des catastrophes.<br />
Pourtant, ils ne gagnent que<br />
1 300 euros en début de carrière et<br />
à peine 1 700 en fin de carrière, leur<br />
rétribution pour frais de déplacement<br />
sur tout le territoire national, n’est<br />
que de 60 euros par jour, pour le petit<br />
déjeuner, le déjeuner, le dîner et la<br />
nuitée !<br />
L’histoire du film est vraisemblable,<br />
mais la réalité est souvent plus triste<br />
encore, plus cruelle et déroutante, allant<br />
pour certains jusqu’à l’alcoolisme<br />
ou le suicide. L’état psychologique<br />
actuel de cette population est dramatique<br />
et inquiétant pour la sécurité de<br />
nos installations nucléaires.<br />
Comment s’organise ce métier<br />
si méconnu ?<br />
Ce métier est encore trop improvisé à<br />
mon goût. Le métier s’apprend principalement<br />
sur le terrain en « copiant<br />
les anciens » et surtout en se débrouillant,<br />
car il n’existe pas ou trop peu de<br />
formation. Le compagnonnage ou le<br />
tutorat pourraient être une solution,<br />
mais les entreprises prestataires ne<br />
16<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Actualités<br />
UNE TRISTESSE FONDAMENTALE<br />
« Le film est une formidable et très réaliste représentation de ce monde qui, au-delà<br />
du côté sentimental, ne nous fait pas oublier la tristesse fondamentale de la vie des<br />
travailleurs du nucléaire. Cette tristesse n’est pas due à leur métier, ni aux risques<br />
qu’ils encourent, elle est le résultat d’une volonté ou d’une maladresse, d’êtres marginaux<br />
et peu connus des néophytes et de leur entourage. Ce que l’on ressent bien<br />
dans le film, c’est l’humanité de ces hommes et de ces femmes, leur attachement les<br />
uns aux autres, malgré leurs actes et leur désir presque sauvage de se détruire, pour<br />
se dépasser, pour s’élever au-dessus de la centrale. J’ai particulièrement apprécié la<br />
vraisemblance des aspects techniques liés au secteur nucléaire, tant dans les costumes,<br />
les décors, que les prises de vues… J’ai retrouvé l’ambiance de ce que je vis<br />
depuis tant d’années. Ce que j’ai voulu décrire dans mon livre est mis en images dans<br />
Grand Central. » Claude Dubout<br />
veulent pas prendre en charge le surcoût<br />
occasionné. C’est pour cela que<br />
j’ai écrit ce livre. Je me suis attaché à<br />
ce que mon récit permette de mieux<br />
connaître le métier de décontamineur.<br />
Ce métier si important (pour limiter<br />
les risques et maintenir acceptables<br />
les interventions de maintenance des<br />
centrales nucléaires) et si dangereux<br />
(le décontamineur est celui qui<br />
intervient le premier et reçoit le plus<br />
de « dose ») est malheureusement<br />
banalisé au point de n’exister que<br />
dans l’enceinte limitée d’une centrale<br />
nucléaire.<br />
Qui sont ces hommes et ces<br />
femmes qui acceptent un travail<br />
souvent dangereux ? Les<br />
considérez-vous comme des «<br />
héros » ?<br />
Il y a quelques années, on entrait<br />
dans le nucléaire, on choisissait<br />
d’exercer ces métiers en raison de<br />
l’attrait du déplacement (le salaire<br />
paraissant important), de la technologie,<br />
du mystère environnant. Mais<br />
aussi parce qu’on peut intervenir en<br />
centrale et exercer certains métiers<br />
sans diplômes ni compétences particulières.<br />
Mon attirance personnelle<br />
est plutôt liée à la volonté de pratiquer<br />
un métier « utile ». Je m’en<br />
faisais une idée presque mythique,<br />
celle d’un soldat qui intervient pour et<br />
avant les autres. L’élément indispensable<br />
sur lequel on se repose, auquel<br />
on fait confiance. Et puis l’action de<br />
décontaminer, c’est-à-dire d’éliminer<br />
ce qui est invisible, de se protéger de<br />
ce qui est invisible mais dangereux,<br />
est bien sûr une motivation captivante.<br />
L’adrénaline, la peur, le sentiment<br />
d’être le plus fort est forcément<br />
une des raisons d’exercer ce métier<br />
et d’en éprouver une réelle passion,<br />
peut-être dangereuse et « mortelle ».<br />
Les gars du nucléaire éprouvent une<br />
réelle passion pour leur métier. Malgré<br />
une précarité grandissante et<br />
des risques importants, ils restent<br />
motivés. C’est aussi l’origine de mon<br />
désir d’écrire : rendre hommage à ces<br />
invisibles du nucléaire, à ces oubliés<br />
de l’histoire ou à l’histoire d’un oubli.<br />
On sent comme une micro société qui<br />
BIBLIO<br />
se forme autour de la centrale. Cela<br />
rappelle les communautés qui, dans<br />
le passé, se formaient autour des<br />
usines.<br />
Les travailleurs ne sont pas qu’une<br />
cohorte de 20 ou 30 000 ouvriers<br />
en France qui gravitent autour des<br />
centrales : ils forment une véritable<br />
famille. Ils se connaissent tous plus<br />
ou moins, au gré des missions qu’ils<br />
exercent sur les centrales à travers<br />
le pays. Ils se sont presque tous rencontrés<br />
un jour ou l’autre. En arrêt de<br />
tranche, ils exercent tous les métiers<br />
des prestataires du nucléaire (une<br />
vingtaine environ) dans le bâtiment<br />
réacteur. Ils sont regroupés à plusieurs<br />
centaines dans le bâtiment<br />
réacteur à peine plus grand qu’un<br />
stade de foot, sur une période de<br />
quelques semaines, ce qui crée une<br />
certaine intimité. En fin de poste, ils<br />
se concentrent et se retrouvent dans<br />
les mêmes lieux de résidences : camping,<br />
foyer. Ils partagent les mêmes<br />
soucis de précarité, d’éloignement de<br />
leur famille, les mêmes risques, les<br />
mêmes doutes, ce qui les rapproche<br />
encore plus…<br />
« Je suis décontamineur dans le nucléaire », par Claude Dubout. Un essai sur<br />
les travailleurs méconnus qui opèrent sur les installations nucléaires, par l’un des<br />
leurs. Pratiquement la première fois que ces « invisibles » étaient mis en lumière et<br />
qu’étaient dévoilées les coulisses discrètes sinon interdites des centrales de production,<br />
des sites de recherches et d’essais. L’auteur sera conseiller technique sur le film<br />
Grand Central (Editions Paulo-Ramand, 2009).<br />
« La Centrale », Elisabeth Filhol (Editions POL, 2010, réédition collection poche Folio)<br />
Le livre qui est à l’origine du film Grand Central. « Je lis le roman dans la nuit, et dès<br />
le lendemain, ça se lève comme un choc émotionnel », a confié Rebecca Zlotowski<br />
au magazine Les InRocKuptibles (21/08/2013), « c’est la première fois qu’on parlait<br />
avec précision du nucléaire ». Si le film raconte avant tout une poignante histoire<br />
d’amour (le risque de contamination devient comme une métaphore de la maladie<br />
d’amour, insidieuse et tout aussi dangereuse), les protagonistes et leur environnement<br />
sont rendus avec authenticité : « Grand Central n’est pas un documentaire mais une<br />
fiction documentée, précise encore la réalisatrice. « On ne pouvait pas faire l’économie<br />
d’une enquête. Le métier nucléaire agit sur les corps des hommes et je trouvais<br />
dommage que le cinéma n’explore pas davantage la façon dont les métiers modifient<br />
nos carcasses. »<br />
Signalons aussi « La radioactivité sous surveillance et autres notions en radioprotection<br />
», de Marc Ammerich (Editions EDP Sciences, collection Bulles de<br />
sciences, 2013). Ce livre explique simplement ce qu’est la Radioprotection et le travail<br />
des radioprotectionnistes, montrant que si la radioactivité est partout et les sources de<br />
rayonnements diverses, elles n’ont pas toutes la même dangerosité. Inspecteur nucléaire<br />
au CEA, l’auteur est co-fondateur du forum Internet « radioprotection cirkus ».<br />
18<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
GMAO<br />
GMAO<br />
L’informatique au au service de de votre maintenance<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
Etat des lieux ><br />
Regards croisés sur un marché en mutation<br />
Nous avons souhaité recueillir la vision d’acteurs significatifs sur le présent et l’avenir<br />
du marché des logiciels de gestion de maintenance. Nous vous présentons en<br />
exclusivité les témoignages de Carlo Fichera, le directeur de Siveco, Sacha Lukic,<br />
chef du service maintenance et Directeur de l'activité Mainta d’Apave Alsacienne, et<br />
Jean-Marc Taclet, responsable de l’offre EAM d’Euriware, intégrateur de différentes<br />
solutions de GMAO... En les remerciant d’avoir accepté de participer à cette table<br />
ronde riche d’enseignements et étayée de leur solide expérience.<br />
Quelle est votre vision aujourd’hui du marché des<br />
logiciels de GMAO et des grands acteurs éditeurs et<br />
intégrateurs ?<br />
Carlo Fichera. Le marché des logiciels applicatifs et celui de<br />
la GMAO par la même occasion, est depuis quelques temps<br />
en pleine mutation. Ces mutations sont dues à l’accélération<br />
des technologies informatiques dans les réseaux étendus,<br />
dans le cloud, la mobilité etc. Il s’ensuit que les entreprises<br />
et les groupes, d’un côté standardisent, centralisent, externalisent<br />
leurs applications et qu’en même temps ils sont poussés<br />
à rendre l’information accessible en ligne à tous les collaborateurs,<br />
même itinérants, via des PDA, tablettes et smartphones.<br />
Siveco Group, notamment avec sa nouvelle génération de<br />
GMAO Coswin 8i, s’est très bien adapté à cette nouvelle vague<br />
technologique et organisationnelle.<br />
Aujourd’hui, même les logiciels dédiés GMAO Coswin peuvent<br />
être déployés sur des groupes entiers (et non plus site par site).<br />
Ce ne sont plus seulement les ERP, qui en sont capables, d’une<br />
part sur le plan technique et d’autre part sur le plan conduite<br />
de projet. En effet, les équipes projets Siveco Group ont les<br />
mêmes compétences que les intégrateurs pour déployer leurs<br />
propres solutions.<br />
Sacha Lukic. Cette année a été marquée par l’offensive très<br />
soutenue des éditeurs ERP sur le marché de la GMAO. Le retard<br />
accusé pendant de très nombreuses années à savoir une<br />
ergonomie peu adaptée et une adaptabilité très faible ont été<br />
largement compensées. De plus en plus, les sociétés équipées<br />
d’un ERP pour leur gestion financière/comptable se voient aussi<br />
proposer le module maintenance ce qui rajoute une très forte<br />
concurrence auprès des éditeurs classiques de la GMAO.<br />
D’autre part, le passé a aussi déjà démontré les regroupements<br />
du marché avec le rachat de Maximo par IBM et celui<br />
de Datastream par Infor. Dans ce contexte se pose la question<br />
de savoir si les éditeurs de petite et moyenne taille auront la<br />
capacité d’assurer leur pérennité à long terme.<br />
Est-ce aujourd’hui un marché de renouvellement ou<br />
encore de première installation ?<br />
Carlo Fichera. Presque tous<br />
les secteurs ont déjà eu une<br />
expérience plus ou moins<br />
élaborée d’une GMAO. Aujourd’hui,<br />
on se trouve donc<br />
en France dans un marché de<br />
renouvellement ou d’extension.<br />
De plus en plus de groupes<br />
souhaitent standardiser leurs<br />
Carlo Fichera,<br />
fondateur et directeur de Siveco<br />
outils, faire en sorte que tous<br />
les sites utilisent la même<br />
GMAO. La tendance est également à centraliser les outils.<br />
L’évolution des réseaux, l’augmentation des débits sur l’Internet<br />
permettent d’accéder à ce type d’architecture, qui nécessitait<br />
il y a encore quelques années de lignes spécialisées.<br />
Sacha Lukic. En France, le marché est arrivé à maturité<br />
sur les segments classiques. Ainsi, les projets importants de<br />
GMAO concernent essentiellement le renouvellement d’outils<br />
obsolètes ou mal exploités dans l’entreprise. Cette particularité<br />
confère cependant une complexité importante dans les dossiers<br />
car l’utilisateur est déjà échaudé, et sait parfaitement ce<br />
qu’il ne veut pas reproduire dans la nouvelle GMAO qu’il va<br />
déployer. Il est ainsi beaucoup plus exigeant et l’effort à fournir<br />
du côté éditeur est en conséquence très significatif.<br />
En revanche, les « petites » organisations de maintenance,<br />
qui constituent un autre segment du marché potentiel, sont en<br />
plein essor et se munissent, dans la plupart des cas, pour la<br />
première fois d’une GMAO.<br />
Jean-Marc Taclet. Nous nous situons sur un marché de renouvellement.<br />
La plupart des grandes sociétés dans le secteur<br />
industriel disposent d'une solution d'EAM (<strong>Entreprise</strong> Asset<br />
20<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Management, gestion des actifs de l’entreprise). Cependant,<br />
des petites sociétés et des entreprises hors secteur industriel<br />
n'ont souvent pas de solution car ils n'en ressentent pas le<br />
besoin… ou n'en n'ont pas les moyens.<br />
Quelle est la place respective aujourd’hui des pure<br />
players de GMAO et des éditeurs d’ERP offrant une<br />
« brique » GMAO à leur outil global de gestion ?<br />
Quels sont, selon vous, les avantages et les limites<br />
des uns et des autres ?<br />
Carlo Fichera. Force est de constater que les solutions de<br />
GMAO des « pure players » sont plus efficaces et moins onéreuses<br />
que les « briques » fournies par les ERP. On assiste<br />
d’ailleurs sur le marché à un retour de tendance et la progression<br />
des « briques » ERP, constatée il y a quelques années,<br />
s’estompe, voire s’inverse.<br />
Une solution de GMAO, interfacée avec le backbone de gestion<br />
d’un ERP est la meilleure solution. C’est un gain en termes<br />
de coût mais également de mise en œuvre. L’intérêt du progiciel<br />
c’est aussi de pouvoir bénéficier de ces évolutions fonctionnelles<br />
liées aux évolutions des métiers de la maintenance.<br />
Sacha Lukic. Les solutions “best of breed” (meilleur de la<br />
catégorie) restent, pour le moment, les solutions d’excellence<br />
dans les contextes où la fonction maintenance occupe une<br />
place stratégique dans l’activité de l’entreprise. Evidemment,<br />
ce choix complexifie le SI (« système d’information ») avec<br />
l’obligation de la mise en œuvre d’interfaces entre les différentes<br />
briques du SI difficile à maintenir dans le temps.<br />
C’est pourquoi, le choix du module maintenance d’un ERP<br />
facilite grandement le travail du DSI (directeur du système<br />
informatique) grâce notamment au caractère natif et intégré<br />
de la fonctionnalité, et conforte le financier dans l’utilisation au<br />
quotidien du logiciel ERP.<br />
Mais la fonction maintenance, n’est-elle pas un organe complexe<br />
de l’entreprise nécessitant une solution informatique<br />
adaptée à sa complexité et destinée aux utilisateurs finaux que<br />
sont les compagnons de maintenance ?<br />
Jean-Marc Taclet. Les pure players de GMAO sont préférés<br />
par les directions métier car ils ont en standard une très bonne<br />
couverture des besoins et une meilleure ergonomie permettant<br />
une appropriation rapide de l'application. Les briques GMAO<br />
des solutions ERP sont souvent portées, voire imposées, par<br />
les Directions Générales et les DSI afin de rationnaliser l'architecture<br />
applicative et de bénéficier de l'intégration native entre<br />
les modules. Mais tous les ERP ne proposent pas forcément<br />
de solution de GMAO crédible.<br />
Aujourd'hui, on peut assister à des mises en concurrence<br />
entre les pure players et les solutions GMAO des ERP lorsque<br />
les sociétés en utilisent, comme c'est le cas pour SAP. De<br />
grands groupes ont fait les deux choix : GMAO de l'ERP pour<br />
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Dossier GMAO<br />
les grandes entreprises, GMAO dédiée pour les moyennes et<br />
petites entités.<br />
Quels sont pour vous les secteurs d’activités – industriels<br />
ou tertiaires - les plus porteurs ?<br />
Carlo Fichera. Nous ne constatons pas un secteur plus porteur<br />
qu’un autre. Signe que la recherche de l’efficacité, de la<br />
traçabilité, de la sécurité, des domaines de la maintenance,<br />
est présente dans tous les secteurs. La crise ne fait qu’accélérer<br />
ce mouvement. Siveco Group avec sa solution Coswin<br />
est présent dans tous les secteurs industriels, tertiaires, santé,<br />
défense, logistiques et retail.<br />
Sacha Lukic. Le secteur industriel a été le précurseur en<br />
matière de GMAO compte tenu des besoins forts en gestion<br />
de la maintenance. C’est pourquoi, ce secteur est aujourd’hui<br />
mature et les cartes sont déjà largement distribuées. A chaque<br />
éditeur d’être capable de faire progresser son client dans le<br />
temps, et ainsi d’en assurer sa pérennité.<br />
Par contre, d’autres secteurs comme celui de l’immobilier ou<br />
celui de l’eau par exemple, sont en pleine croissance car de<br />
nouveaux besoins sont apparus dans ces dernières années,<br />
liés à des économies d’échelle et à des réalités économiques<br />
qui rattrapent ces secteurs, et qui ont donc en conséquence<br />
besoin de s’organiser plus finement.<br />
Jean-Marc Taclet. Les secteurs d'activités les plus porteurs<br />
sont fonction de la conjoncture économique. Il y a 10 ans, il<br />
s’agissait des sociétés de Process Continu comme celles du<br />
pétrole et de la chimie. Actuellement, c'est l'énergie et le transport<br />
qui lancent des projets significatifs. On constate aussi un<br />
intérêt par les grandes sociétés de service en maintenance tertiaire<br />
et infrastructures. Cette tendance reste à confirmer.<br />
Quelles sont aujourd’hui les fonctionnalités et les<br />
applications jugées incontournables et indispensables<br />
d’une GMAO ?<br />
Sacha Lukic. Les premiers éditeurs de GMAO ont proposé<br />
des solutions il y a plus de 25 ans. Toutes les GMAO proposent<br />
aujourd’hui pléthores de fonctionnalités avec plus ou moins de<br />
réussite. Cependant les incontournables restent la gestion des<br />
travaux et notamment le plan de maintenance préventif, la planification<br />
et l’ordonnancement des travaux et la gestion des<br />
stocks et des approvisionnements.<br />
Sacha Lukic, Chef du service maintenance<br />
et Directeur de l'activité Mainta d’Apave Alsacienne<br />
Ensuite, les fonctionnalités d'amélioration de la performance<br />
deviennent incontournables comme la Planification des interventions.<br />
Dans certaines industries, les fonctionnalités permettant<br />
le suivi de la sécurité des interventions et le respect de la<br />
réglementation sont importantes. Communes à de nombreux<br />
secteurs, les fonctionnalités de mobilité sont de plus en plus<br />
demandées, car elles représentent un vecteur d'amélioration<br />
de la performance indiscutable.<br />
Carlo Fichera. La mobilité se retrouve dans presque tous les<br />
appels d’offres :<br />
le suivi et pilotage des contrats de sous-traitance : la GMAO<br />
sert de plus en plus à renégocier les contrats ;<br />
la relation (client / fournisseur) entre les services : la réception<br />
des travaux par les demandeurs est systématique (Workflow) ;<br />
la traçabilité, et ce, à tous les niveaux : dans les transactions<br />
et sur les données ;<br />
le pilotage financier du parc maintenu (prise de décision de renouvellement<br />
d’équipements et d’installations, …) et non plus<br />
seulement son suivi technique ;<br />
les systèmes d’alerte, l’information vont vers l’utilisateur et plus<br />
l’inverse ;<br />
Jean-Marc Taclet. Les fonctionnalités fondamentales<br />
des GMAO restent indispensables,<br />
telles que la gestion des équipements, la<br />
maintenance corrective, la maintenance préventive,<br />
la gestion de stocks des pièces de<br />
rechanges, les achats de pièces et de services...<br />
Prendre le temps de construire le Cahier des Charges<br />
en fonction des réels besoins et capacités afin<br />
d’optimiser le Retour sur Investissement<br />
22<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
enfin, sont exigés des outils standards d’interfaçage permettant<br />
de faciliter les échanges avec le SI du client.<br />
Les applications de mobilité impactent-elles significativement<br />
la demande et l’offre de produits de<br />
GMAO, ou cette demande n’est-elle encore qu’émergente<br />
? Et la vidéo ?<br />
Sacha Lukic. En 2010, présenter une application de mobilité<br />
de type GMAO relevait de la performance et de l’innovation.<br />
Aujourd’hui, ne pas être doté de cette fonctionnalité peut être<br />
considéré comme un critère d’élimination dans certains dossiers<br />
d’appel d’offre.<br />
Aujourd’hui, toutes les activités de maintenance itinérantes –<br />
notamment en prestations de service - qui s’équipent d’un outil<br />
de GMAO réclament la mobilité, parfois même comme vecteur<br />
d’informations principal.<br />
bénéfices apporte la solution<br />
?<br />
Sacha Lukic. Les solutions<br />
comme la nôtre s’adresse principalement<br />
aux organisations<br />
dans lesquelles la fonction<br />
maintenance est au cœur de la<br />
préoccupation de l’entreprise,<br />
où les utilisateurs finaux sont<br />
écoutés et ont un poids dans<br />
la décision finale, et enfin où<br />
les choix métiers sont aussi<br />
importants que ceux réalisés<br />
en matière d’informatique.<br />
Jean-Marc Taclet, responsable<br />
de l’offre EAM d’Euriware<br />
Et concernant une solution comme Coswin 8i ?<br />
Le marché de la mobilité est très volatile et évolue de manière<br />
très rapide. De nombreux acteurs majeurs sont en grande difficulté<br />
(Nokia, Blackberry, Windows Mobile, RIM, Symbian…).<br />
La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain, ce qui complexifie<br />
les choix en matière de développement informatique<br />
pour les éditeurs de logiciels de GMAO. Cependant, deux acteurs<br />
semblent clairement se distinguer : Google (Androïd) et<br />
Apple (iOS). Ne pas s’y intéresser serait prendre un risque très<br />
important sur l’avenir de sa solution de GMAO Mobile.<br />
Jean-Marc Taclet. Les éditeurs de solutions de GMAO proposent<br />
depuis longtemps des solutions de mobilité. Mais l'évolution<br />
des technologies et des réseaux mobiles ont redonné<br />
de l'intérêt à leur utilisation dans le cadre de la maintenance<br />
pour des sites ou des zones étendus. Les éditeurs de GMAO<br />
ont suivi les évolutions technologiques pour proposer des solutions<br />
mobiles dédiées.<br />
Mais les besoins de mobilité concernent de nombreux métiers<br />
de l'entreprise tels que le commerce, les achats, le marketing...<br />
Dans cette situation, les entreprises recherchent des solutions<br />
de mobilité pouvant répondre à tous leur besoins afin de rationaliser<br />
les technologies et les applications.<br />
Carlo Fichera. Il est essentiel de pouvoir fournir aujourd’hui au<br />
marché des solutions de mobilité. Nous avons avec Coswin 8i<br />
une offre très vaste, qui va de la tablette connectée (l’application<br />
est disponible sur tablette comme sur<br />
un poste de travail classique, avec toutes<br />
ses fonctionnalités) à la solution Coswin<br />
Nom@d sur PDA en Windows mobile ou<br />
Android, en mode déconnecté/synchronisé<br />
avec la base de donnée Coswin.<br />
Quelle est la valeur ajoutée d’une<br />
solution comme la vôtre ? A qui<br />
s’adresse-t-elle en priorité et quels<br />
Carlo Fichera. C’est à l’utilisateur que les bénéfices de la version<br />
Coswin 8i profitent en premier lieu. L’utilisation des technologies<br />
les plus récentes (Ajax, HTML5, CSS3, ADF, etc.)<br />
améliore l’ergonomie de Coswin 8i : plus d’efficacité avec les<br />
modes de saisie en ligne ; plus d’efficience avec la généralisation<br />
des fonctions de glisser-déplacer ; amélioration de l’ergonomie<br />
avec une interface encore plus intuitive.<br />
La DSI sera séduite par les facilités de déploiement de la version<br />
à grande échelle, l’intégration du logiciel au cœur de son<br />
système d’information aidé en cela par les outils d’interfaçages<br />
avec les autres applications (LDAP / SSO, Web services,<br />
connecteurs standard par fichiers plats ou par tables d’interfaces,<br />
etc.) et la possibilité de personnalisation très avancée.<br />
Et, quelle serait la valeur ajoutée d’un intégrateur<br />
comme Euriware dans la démarche d’acquisition<br />
d’une solution logicielle ?<br />
Jean-Marc Taclet. Un intégrateur de solutions de GMAO<br />
comme Euriware fait bénéficier ses clients de son savoir-faire<br />
et de son expertise, pour que la mise en œuvre d'un système<br />
de GMAO soit un succès. Une société peut avoir choisi la<br />
meilleure solution de GMAO, mais si ses utilisateurs ne s'en<br />
servent pas, le projet n'aura servi à rien. Pour assurer le succès<br />
des mises en œuvre de solutions de GMAO, Euriware a<br />
développé ses propres méthodes et outils, facilitant ainsi l’inté-<br />
Vous pouvez avoir choisi la meilleure solution<br />
de GMAO mais si les utilisateurs ne s'en<br />
servent pas, le projet n'aura servi à rien<br />
24<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
gration des solutions et leur appropriation par les utilisateurs.<br />
Par ailleurs, les domaines d'expertise d'Euriware en informatique<br />
industrielle (supervision, GTC - Gestion Technique Centralisée,<br />
contrôle-commande) et dans les outils de gestion<br />
(ERP, GED, PLM...) permettent d’intégrer la GMAO au sein des<br />
systèmes d’information existants. Nous apportons également à<br />
nos clients nos compétences du métier de la maintenance afin<br />
de proposer les bonnes pratiques à mettre en œuvre et éviter<br />
ainsi des développements spécifiques coûteux et inutiles. A<br />
travers les projets d'intégration ou les prestations d'expertise,<br />
Euriware répond aux enjeux de ses clients visant principalement<br />
à améliorer leur performance industrielle.<br />
Enfin, selon votre expérience, pour réussir l'intégration<br />
d'un nouvel outil logiciel dans l'entreprise,<br />
quelles sont les erreurs à ne pas commettre, et les<br />
bonnes pratiques ?<br />
Carlo Fichera. Selon moi, il y a en effet un certain nombre<br />
d’erreurs à ne pas commettre.<br />
Tout d’abord, il ne faut pas sous-estimer la conduite du changement<br />
pendant le projet : implication du métier, formation,<br />
communication.<br />
Il est fréquent que les entreprises demandent de la mobilité,<br />
mais sans savoir dans quel contexte celle-ci sera utilisée : en<br />
mode connecté/déconnecté ? Sur quel périmètre fonctionnel ?<br />
Pour quels utilisateur(s) ? Il faut être conscient que toutes les<br />
solutions mobiles ne proposent pas le même niveau de service.<br />
Concernant les bonnes pratiques, indépendamment du choix<br />
de l’outil, il est impératif de prendre le temps de construire le<br />
Cahier des Charges en fonction des réels besoins et capacités<br />
afin d’optimiser le Retour sur Investissement.<br />
Et il faut savoir s’entourer des spécialistes de la solution retenue<br />
pour exploiter au maximum les atouts de l’outil et appliquer<br />
les « best practices » déduites des retours d’expérience<br />
des clients (valorisation de l’expérience de l’éditeur et de ses<br />
hommes).<br />
Sacha Lukic. Il y a encore cinq ans, la préoccupation principale<br />
des sociétés qui cherchaient à s’équiper d’une GMAO pointait<br />
principalement sur la facilité d’utilisation ainsi que l’ergonomie,<br />
la richesse fonctionnelle ainsi que la flexibilité et l’évolutivité de<br />
l’outil. Aujourd’hui, cette tendance a quelque peu évoluée et les<br />
futurs utilisateurs se préoccupent autant, voire même plus, du<br />
niveau d’accompagnement pendant et après le projet que de<br />
la GMAO elle-même.<br />
Et on constate aussi que cette tendance se banalise pour tous<br />
les segments de marché y compris pour celui des GMAO « low<br />
cost ». Il ne suffit donc plus d’avoir un outil uptodate, facile<br />
d’utilisation avec pléthores de fonctionnalités, il faut aussi être<br />
capable de convaincre de son engagement dans la durée.<br />
Propos recueillis par Jean-François Romain<br />
COMMUNIQUÉ<br />
Un petit déjeuner pour découvrir la GMAO<br />
Organisé par CORIM Solutions, éditeur et intégrateur de logiciels de gestion de maintenance, la prochaine édition<br />
du roadshow Caf’ & GMAO se tiendra à Aix-en-Provence le 21 novembre prochain, sur le thème « Informatiser son<br />
service maintenance, les clés de la réussite ». En vedette, la présentation de la nouvelle version 4.0.<br />
Editeur et intégrateur de logiciels GMAO et EAM, CORIM Solutions conçoit et propose des logiciels « innovants » pour la<br />
gestion de la maintenance en mode licence et Saas. L’éditeur prend en charge les projets d'organisation et d’informatisation<br />
de la maintenance, du conseil au développement de solutions spécifiques, en passant par l'hébergement.<br />
Après Toulouse et Valence, l’éditeur CORIM Solutions présentera aux entreprises et collectivités d’Aix-en-Provence les<br />
bénéfices de l’informatisation d’un service maintenance. C’est autour d’un petit déjeuner sur la thématique : « Informatiser<br />
son service maintenance, les clés de la réussite », que les professionnels de la maintenance pourront échanger sur leurs<br />
problématiques métier, et découvrir la toute dernière version 4.0 de CORIM Progress.<br />
Sortie en septembre 2013 avec plus d’une centaine de nouveautés, la version 4.0 fait de CORIM Progress une application<br />
GMAO encore plus intuitive et complète : barre de navigation entièrement redessinée, explorateur parc multi-affichage,<br />
outil de reporting intégré, personnalisation avancée, assistance à la planification, gestion des astreintes, planning des ressources<br />
renforcé… CORIM Progress version 4.0 est une application incontournable sur le marché de la GMAO.<br />
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26<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Progiciel de gestion de la lubrification<br />
LES FONCTIONNALITES<br />
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Fiche technique détaillée de chaque équipement<br />
Récupération des plans de lubrification existants<br />
Plan de charge, Historique & Statistiques<br />
Mise à jour automatique du plan en cas de<br />
changement de lubrifiant<br />
MODULE NOMADE<br />
Tournées de graissage sur PocketPC<br />
Identification codes à barres ou RFID<br />
MODULE ANALYSES<br />
Caractéristiques physicochimiques des lubrifiants<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
Expérience ><br />
Quand la GMAO a des ratés<br />
Il arrive parfois que la GMAO, aussi séduisante qu’elle paraisse au départ, soit victime<br />
d’un changement de stratégie ou d’un mauvais timing dans l’organisation de<br />
l’entreprise. Voici un exemple dans la gestion de la maintenance des installations<br />
vinicoles d’une entreprise alsacienne.<br />
Fondé en 1765 par Alfred Heim à Westhalten dans le<br />
Haut-Rhin, Bestheim est une entreprise familiale qui<br />
exploite aujourd’hui 700 hectares de vignes avec deux<br />
sites de production situés à Benwihr et à Westhalten. Un chai<br />
est spécialement dédié à l’élaboration des crémants d’Alsace<br />
dont Bestheim est l’un des pionniers. Les vignobles sont gérés<br />
selon les principes de l’agriculture raisonnée et 80% de la<br />
superficie est vendangé manuellement dans un but qualitatif.<br />
Toutes les parcelles sont géo-localisées par GPS permettant<br />
de tracer exactement l’origine des raisins. Regroupant plus<br />
de 200 vignerons, Bestheim a opéré une fusion avec Cave<br />
d’Obernai. Le nouveau groupe est ainsi devenu le premier producteur<br />
alsacien avec plus de 18 millions de bouteilles par an.<br />
Cette démarche répond à une stratégie de développement à<br />
l’international.<br />
Une opération réussie mais qui a nécessité de revoir sa gestion<br />
de la maintenance ; en effet, sur les sites de production<br />
de Benwihr et de Westhalten, l'entreprise utilise de nombreux<br />
équipements destinés à une grande variété d’opérations :<br />
machines de tri mécanique de la vendange, tables vibrantes,<br />
mélangeurs, systèmes de démottage, cuves de stockage et de<br />
vinification, pompes à vin, systèmes de mise en bouteille et<br />
d’étiquetage... Autant de machines et d’outils qui nécessitent<br />
une maintenance rigoureuse tout au long des saisons. Utilisant<br />
jusque-là un système de maintenance basique exigeant beaucoup<br />
d’interventions manuelles consommatrices de temps,<br />
Bestheim a pris la décision de sélectionner une solution de<br />
gestion proposant des fonctionnalités plus adaptées à ses besoins.<br />
Egalement souhaitée, une solution offrant des capacités<br />
d’évolution permettant de soutenir le développement futur de<br />
ses activités.<br />
Priorité aux travaux neufs<br />
Après avoir procédé à des tests d’évaluation des principales<br />
solutions logicielles du marché, le choix de Bestheim s’était<br />
orienté vers une GMAO qui semblait convenir à ses besoins.<br />
« Cette solution nous a permis de gérer plus facilement et plus<br />
Bestheim est devenu le premier producteur alsacien<br />
rapidement nos opérations de maintenance corrective, notamment<br />
grâce aux fonctionnalités de gestion des historiques de<br />
panne et des bons de travaux », soulignait alors Didier Cheminade,<br />
responsable maintenance chez Bestheim.<br />
Et puis revirement brutal : le développement de l’entreprise<br />
s’accélère et la direction de Bestheim décide d’entreprendre<br />
de grands travaux sur ses installations vinicoles et lance des<br />
acquisitions importantes de nouveaux équipements (cuverie,<br />
vendangeoirs…). La priorité est dès lors donnée aux travaux<br />
neufs et la petite équipe de maintenance placée sous la direction<br />
de M. Cheminade se voit contrainte de mettre l’outil<br />
de GMAO en sommeil « pour les deux ans qui viennent », le<br />
temps de mettre en fonction les nouvelles installations. Mais<br />
l’outil GMAO, ou un autre, devra alors être redéployé sur l’ensemble<br />
du nouveau parc d’installations…<br />
François Précope<br />
De gros investissements en cuverie<br />
28<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
Application spécifique ><br />
Un développement sur tablette<br />
Pour le Port de La Rochelle, Tribofilm, éditeur de MaintiMedia, a développé un module<br />
original sur tablette, dédié à l’inspection des Infrastructures maritimes et terrestres<br />
et permettant de déclencher des interventions en direct.<br />
Le Cap d’Aunis en cale-sèche (Photo Thierry Rambaud – PALR)<br />
Comme l’indique l’intitulé de son<br />
titre de Chef du Service des Accès<br />
Maritimes et des Infrastructures<br />
Terrestres, M. Philippe Texier remplit<br />
une double fonction au sein de Port<br />
Atlantique de La Rochelle. Il dirige ainsi<br />
un service hydrographique en charge de<br />
la surveillance des accès maritimes et<br />
qui mesure en permanence l’évolution<br />
des fonds. Un sondeur mono faisceau<br />
bi-fréquences mesure les profondeurs.<br />
Celui-ci est couplé avec un GPS, ce qui<br />
permet d’éditer une cartographie des<br />
fonds marins.<br />
Associé à l’hydrographie et spécifiquement<br />
chargé du dragage, un service est<br />
doté d’une drague qui permettra de nettoyer<br />
les fonds en fonction des urgences.<br />
Il s’agit de garantir à tout moment l’accessibilité<br />
du port à l’ensemble des navires<br />
de haute mer qui viennent accoster<br />
afin de charger ou décharger des céréales,<br />
des hydrocarbures, du bois, etc.<br />
C’est donc l’exploitation même du port<br />
qui est en cause. Le dragage consiste à<br />
aspirer les vases dans les voies d’accès<br />
et de nettoyer les souilles au-dessus<br />
desquelles sont amarrés les navires. La<br />
maintenance des accès maritimes est<br />
assurée par un équipage de 7 personnes<br />
à bord de la drague « Cap d’Aunis »<br />
Concernant les infrastructures terrestres,<br />
Philippe Texier doit assurer l’entretien et<br />
surveiller l’état de l’ensemble de la voierie,<br />
de l’espace routier et des quais du<br />
port. Relèvent également de sa mission<br />
la maintenance des différents réseaux<br />
en ce qui concerne l’électricité, l’eau et<br />
les réseaux d’assainissement. Avec les<br />
quais il faut comprendre tous leurs équipements<br />
comme les cabestans servant à<br />
tendre les amarres de navires, les amortisseurs<br />
et autres défenses de protection<br />
des quais (et accessoirement la coque<br />
des navires !).<br />
Concernant la maintenance générale,<br />
une équipe interne dotée d’un atelier<br />
électrique et mécanique assure les astreintes<br />
et les interventions d’urgence.<br />
L’entretien de la voirie et les gros travaux<br />
font naturellement l’objet de marchés<br />
confiés à des prestataires locaux.<br />
Prenant ses fonctions il y a un an et<br />
demi, M. Texier a souhaité doter le service<br />
d’un outil pour combler les carences<br />
en matière d’archivage des données, de<br />
gestion des informations et d’historicisation<br />
des actions de maintenance. « On<br />
a acquis alors la GMAO MaintiMedia de<br />
Tribofilm qui correspondait aux besoins<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
29
Dossier GMAO<br />
de notre maintenance et que nous<br />
avons adapté à la méthode de gestion<br />
que nous utilisons ». Afin d’assurer la<br />
maintenance des ouvrages, est appliquée<br />
une adaptation de la méthode VSC<br />
(dite des Visites Simplifiées Comparées)<br />
spécialement élaborée pour la gestion<br />
des parcs d’infrastructures portuaires et<br />
maritimes.<br />
Visualiser l’historique des désordres<br />
Tribofilm a ainsi été requis de réaliser<br />
au sein de la GMAO mise en place un<br />
développement spécifique pour intégrer<br />
certains paramètres choisis issus de la<br />
méthode VSC pour la maintenance des<br />
Le Cap d’Aunis en exploitation (Photo Thierry Rambaud – PALR)<br />
ouvrages. De plus la GMAO est devenue<br />
accessible sur un outil nomade, en<br />
l’occurrence une tablette tactile et durcie<br />
- étanchéité oblige - sous Android (Unitech).<br />
Philippe Texier, chef du service Accès<br />
Maritimes et Infrastructures terrestres<br />
(Photo Thierry Rambaud – PALR)<br />
En mission d’inspection, effectuée à marée<br />
basse, il devient possible de prendre<br />
des photos des ouvrages à l’aide de la<br />
tablette et de les comparer à des vues<br />
antérieures de façon à surveiller les<br />
dégradations éventuelles, l’évolution de<br />
fissures et autres désordres. On pourra<br />
ainsi consulter en direct non seulement<br />
les relevés mais également les clichés<br />
antérieurs. L’inspection est réalisée à<br />
partir d’une check list de contrôle des<br />
points à vérifier sur les organes mécaniques<br />
(pieux, poutres…) et les organes<br />
d’usage (échelles de quais…). Et tout<br />
aussi instantanément, il est également<br />
possible de déclencher des demandes<br />
d’intervention, qu’elles soient destinées<br />
à l’interne ou à l’externe.<br />
« Le module est régulièrement enrichi<br />
et affiné selon les évolutions des procédures<br />
de contrôle et les améliorations<br />
souhaitées », explique Philippe Texier.<br />
« Sur la base d’un outil logiciel offrant<br />
toutes les fonctionnalités standards, Tribofilm<br />
a démontré sa capacité à s’adapter<br />
à l’évolution de nos activités particulières<br />
». Ayant fait la preuve de son<br />
efficience, ce module sur tablette devrait<br />
également être déployé pour d’autres<br />
installations et équipements, d’abord sur<br />
la drague puis sur les voies ferrées.<br />
Jean-François Romain<br />
Le Port de La Rochelle (Photo Thierry Rambaud – PALR)<br />
30<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
La GMAO par le metier<br />
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Mobile (internet, 3G, 4G...)<br />
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2013 – N°632<br />
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Dossier GMAO<br />
Publi-Reportage ><br />
Delannoy Dewailly gère son SAV technique client<br />
avec la GMAO SAV Altair Enterprise<br />
Acteur régional reconnu du génie climatique, Delannoy Dewailly assure la maintenance<br />
et l’exploitation des installations de plus de 300 clients professionnels. Afin<br />
d’optimiser la gestion de son service de maintenance, l’entreprise a fait appel à la<br />
GMAO Altair Enterprise SAV de DSDSystem.<br />
Avec plus d’un siècle d’expérience dans la plomberie,<br />
le chauffage et le génie climatique, Delannoy Dewailly<br />
est un des leaders incontestés du secteur dans le Nord<br />
de la France. Ayant misé sur les nouvelles technologies, il a<br />
traversé les décennies démarrant plombier-chauffagiste, pour<br />
devenir aujourd’hui également expert en géothermie, climatisation,<br />
désenfumage, traitements acoustiques...<br />
L’Hôtel de Région Nord-Pas-de-Calais, l’Opéra de Lille, le Musée<br />
du Louvre Lens, la Piscine de Roubaix ou encore le nouvel<br />
auditorium de l’orchestre National de Lille comptent parmi leurs<br />
références prestigieuses, entre autres cliniques, établissement<br />
scolaires et groupes industriels implantés localement, comme<br />
Nestlé ou Lesaffre.<br />
Le groupe est constitué de Delannoy Dewailly <strong>Entreprise</strong>, la<br />
division d’installation, et de Delannoy Dewailly <strong>Maintenance</strong>,<br />
la division maintenance exploitation d’installations CVC et multitechniques.<br />
En 2011, le chiffre d’affaire s’élevait à 5 millions<br />
d’euros pour la branche maintenance, contre 13 millions pour<br />
la division <strong>Entreprise</strong>.<br />
L’ obligation de rentabilité appliquée à la maintenance<br />
Les services maintenance savent à quel point la gestion globale<br />
de leur activité demande un travail important et rigoureux.<br />
Il faut gérer l’aspect financier, des grands contrats de maintenance<br />
aux petits devis ponctuels ; il y a ensuite la gestion des<br />
installations de chaque client ; enfin la gestion du personnel, du<br />
planning et des déplacements de ses agents.<br />
« La solution qui était en place jusqu’à présent était un logiciel<br />
SAV classique, permettant de gérer administrativement les<br />
prestations (devis, factures) et de suivre les interventions, »<br />
commente Xavier Milcent, gestionnaire de contrats de Delannoy-Dewailly<br />
<strong>Maintenance</strong>. « Ce logiciel offrait cependant<br />
assez peu de possibilités en matière de gestion de la maintenance<br />
proprement dite, en dehors d’un simple suivi des interventions.<br />
» M. Milcent précise sa problématique : « Actuellement<br />
5 personnes utilisent quotidiennement Altair dans les<br />
bureaux, auquel s’ajoutent une douzaine d’agents sur le terrain<br />
dont nous devons organiser les interventions, mais aussi les<br />
déplacements. »<br />
« Nous avons en charge l’entretien et le dépannage des installations<br />
techniques d’environ 300 clients professionnels, ce qui<br />
représente des milliers d’interventions que nous devons gérer<br />
chaque année. »<br />
Si la maîtrise des coûts est une problématique commune à<br />
tous les services maintenance de l’industrie et des services,<br />
les entreprises de SAV et de maintenance font reposer entièrement<br />
leur rentabilité sur leurs performances. « Il nous faut donc<br />
optimiser le temps passé à chaque étape d’une intervention,<br />
depuis la demande jusqu’au reporting », explique M. Milcent.<br />
« Notre besoin de maîtriser les coûts et notre envie d’améliorer<br />
la qualité de service de l’entreprise ont rendu nécessaires l’installation<br />
d’une GMAO. »<br />
Vers le choix de la GMAO Altair Enterprise SAV<br />
La société a donc choisi de faire évoluer son système informatique<br />
vers une solution plus moderne et plus complète. Xavier<br />
Milcent explique : « La technologie Web était probablement<br />
le critère le plus important dans le choix de la GMAO. Bien<br />
sûr, beaucoup de solutions du marché proposent un portail de<br />
demandes d’intervention web, mais nous souhaitions vraiment<br />
mettre en place une architecture cohérente, avec une mobilité<br />
performante et une bonne réactivité. »<br />
Après une étude du marché des GMAO, de leurs possibilités<br />
technologiques et fonctionnelles en matière de gestion SAV, la<br />
société a assisté à plusieurs démonstrations, pour arrêter son<br />
choix sur Altair Enterprise. « Le choix s’est rapidement porté<br />
sur la GMAO Altair Enteprise. Outre sa technologie avancée,<br />
le prix de la solution était attractif », poursuit Xavier Milcent.<br />
« Avec Altair, nous pouvons désormais intégrer tous les équipements<br />
client dans l’arborescence de la GMAO, ce qui facilite<br />
la prise en charge des demandes d’interventions de nos<br />
clients, qui sont mieux qualifiées. »<br />
« Si la GMAO était historiquement liée à l’industrie, elle s’adapte<br />
désormais plus largement au SAV technique », conclut Bernard<br />
Decoster, Pdg de la société DSDSystem. « Nos efforts<br />
de R&D sont désormais tournés en bonne partie vers l’élaboration<br />
d’outils visant à améliorer le quotidien des entreprises<br />
de SAV et sous-traitants de maintenance. De nombreuses<br />
innovations dans ce domaine sont à l’étude dans notre cellule<br />
développement. Dans un monde de plus en plus réglementé<br />
et concurrentiel ALTAIR ENTERPRISE SAV garantit la sécurité<br />
des interventions et les marges de ses clients ».<br />
32<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
Retour d’expérience ><br />
Une gmao d'exception pour un site exceptionnel<br />
Un site historique unique en France et en Europe, présentant des caractéristiques<br />
exceptionnelles par sa valeur culturelle et artistique, les surfaces de son emprise<br />
patrimoniale : le Domaine de Versailles a récemment intégré un nouvel outil logiciel<br />
pour assurer sa gestion technique.<br />
Sur les domaines de Versailles et<br />
Marly, la direction du patrimoine<br />
et des jardins est chargée des<br />
missions suivantes :<br />
• Assurer les missions de conservation<br />
architecturales, de maintenance des<br />
installations techniques, de conduites et<br />
de maintenance des fontaines et le nettoyage<br />
des espaces ;<br />
• la maitrise d’ouvrage des travaux et<br />
l’accompagnement des études de maitrise<br />
d’œuvre du schéma directeur<br />
• la poursuite des travaux de restauration.<br />
L’essentiel des interventions de maintenance<br />
et d’exploitation est assuré<br />
par des entreprises extérieures dans le<br />
cadre de marchés publics.<br />
Il faut précise que les marchés de maintenance<br />
ne sont pas regroupés et confiés<br />
à un opérateur global et unique faisant<br />
appel à des sous-traitants de deuxième<br />
rang. Chaque problématique de maintenance<br />
et d’intervention technique fait<br />
l’objet d’un marché particulier, les plus<br />
gros marchés concernant le chauffage<br />
et les énergies, les travaux de peinture…<br />
Garantir la connaissance du patrimoine<br />
Au sein de la Direction du patrimoine et<br />
des jardins, le Service des plans et des<br />
affaires patrimoniales est un service<br />
transversal, explique son chef, Madame<br />
Sylvie Montillon, qui a pour mission d’assurer<br />
la centralisation des données, de<br />
créer des bases de données, de faire<br />
des synthèses pour répondre aux besoins<br />
de tous les autres services.<br />
Un logiciel permet de mettre à disposition,<br />
sur un Intranet, les plans « à jour »,<br />
ce qui représente une masse d’informations<br />
importantes : en effet le domaine<br />
ne couvre pas moins d’une centaine de<br />
bâtiments sur une surface de 800 ha !<br />
Toute cette partie géographique est désormais<br />
intégrée à la GMAO de Planon<br />
Site Alpha.<br />
La plus grande partie des équipements<br />
techniques est déjà recensée. Concernant<br />
les éléments dits « d’architecture »,<br />
le recensement est en cours.<br />
Après une mise en pré-production en<br />
septembre 2011, le logiciel SAM FM a<br />
été lancé en janvier 2012, en concordance<br />
avec la nouvelle année budgétaire.<br />
« Il est donc opérationnel depuis<br />
34<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
bâtiments ». Les enjeux financiers sont<br />
en effet très importants : il n’est pas<br />
anodin par exemple de savoir s’il faut<br />
repeindre l’ensemble des fenêtres (plusieurs<br />
centaines) tous les vingt ans… et<br />
anticiper ainsi les énormes dépenses de<br />
remise en peinture. Cette maintenance<br />
préventive liée aux bâtiments, et pas<br />
seulement aux équipements techniques,<br />
n’existait pas auparavant.<br />
moins de deux ans maintenant », précise<br />
Elise Legrand, architecte et gestionnaire<br />
au service des plans et des affaires patrimoniales.<br />
« Nous avions besoin d’un outil qui nous<br />
permette de savoir plus précisément et<br />
de façon plus détaillée comment se répartissent<br />
nos efforts de maintenance,<br />
les travaux que nous engageons et nos<br />
affectations de dépenses, développe<br />
Mme Montillon. Et qui nous permette<br />
de suivre dans le temps la réalisation<br />
des interventions. La mise en place d’un<br />
outil GMAO devait répondre à tous ces<br />
besoins. »<br />
Un point important de l’appel d'offre et qui<br />
devait retenir particulièrement l’attention<br />
dans le choix, c’était de disposer d’un<br />
logiciel qui soit évolutif. « Nous avions<br />
déjà et depuis longtemps un fort volume<br />
d’informations et de données, et une<br />
bonne structure de données techniques<br />
par l’entremise des entreprises opérant<br />
sur le site », précise Elise Legrand.<br />
« Pour nous, il est aussi important de<br />
mettre en place un outil de suivi de la<br />
maintenance préventive concernant les<br />
Parlez-vous " le Versailles " ?<br />
« Lors de l’intégration du logiciel, nous<br />
avons rencontré une première difficulté<br />
qui tient au langage, au vocabulaire utilisé<br />
par l’outil proposé », se souvient Mme<br />
Montillon. En effet le logiciel d’origine utilise<br />
parfois des termes utilisés également<br />
par les opérateurs du site de Versailles<br />
mais avec des acceptions, des sens différents.<br />
Il y a donc eu un gros travail préparatoire<br />
pour adapter le vocabulaire de<br />
l’outil à son usage dans « la langue parlé<br />
à Versailles », parfois s’agissant de mots<br />
d’un usage très courant comme « opération<br />
», « intervention »… Le logiciel a ainsi<br />
été entièrement adapté de façon à ce<br />
que les utilisateurs puissent l’utiliser sans<br />
aucune ambigüité sur les mots employés.<br />
Cette étape n’a rien de futile, c’est une<br />
phase essentielle dans l’appropriation de<br />
l’outil logiciel par ses futurs utilisateurs.<br />
Les autres points sensibles concernent<br />
les bases de données. « Versailles disposait,<br />
comme on l’a dit, de bases de données<br />
très complètes sur les équipements<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 35
Dossier GMAO<br />
Très simple à utiliser et convivial, le portail de demande d’intervention<br />
constitue l’un des premiers modules mis en œuvre.<br />
Il est ouvert à tous les postes susceptibles de passer des DI.<br />
Celles-ci sont transmises au conducteur des travaux qui suivra<br />
la demande jusqu’à sa clôture au plan technique puis financier.<br />
« Nous sommes maintenant en phase de bilan et nous analysons<br />
le fonctionnement de cette chaîne de façon à relever et<br />
corriger les dysfonctionnements éventuels ».<br />
Jean-François Romain<br />
techniques et qu’il a suffi de restructurer pour les mettre en<br />
concordance avec la matrice de la GMAO.<br />
Concernant les éléments d’architecture, les jardins et les fontaines,<br />
tout restait à faire.<br />
Comme tout ce qui est nouveau, la GMAO a dû être présentée<br />
en interne, et il a fallu rassurer et accompagner les futurs<br />
utilisateurs dans une véritable opération de gestion du changement.<br />
« Fort du soutien de la direction sur ce projet, nous avons<br />
organisé des séances de formation mais cela ne nous dispense<br />
pas également de consacrer beaucoup de temps à l’accompagnement<br />
», rappelle Mme Legrand, « il faut savoir prendre le<br />
temps de répondre à toutes les interrogations pour permettre<br />
aux opérateurs de s’approprier ce nouvel outil ».<br />
PLANNING DE MISE EN ŒUVRE :<br />
Historiquement, il existait une licence SAM, de l’éditeur<br />
Site Alpha, sur le Château de Versailles, mais elle était<br />
propriété de SECMA, entreprise prestataire pour l’entretien<br />
et la maintenance des équipements CVC du site. Cette<br />
licence permettait de gérer l’exploitation, mais n’était pas<br />
lié à l’AO Versailles. Depuis, SECMA a été intégré sur le<br />
SamFM du Château de Versailles.<br />
Les principaux objectifs fixés par l’appel d’offre :<br />
• Mettre en place un portail pour le suivi des demandes<br />
d’interventions.<br />
• Disposer d’un outil de référence recensant le patrimoine<br />
technique du Château.<br />
• Assurer la gestion de la maintenance préventive et réglementaire.<br />
• Assurer gestion et suivi budgétaire des coûts prévisionnels<br />
et engagés, par exercice budgétaire et ligne budgétaire,<br />
avec un suivi des opérations, commandes, factures<br />
sur leur patrimoine (maintenance forfaitaire / hors forfait,<br />
travaux).<br />
Phase 1 - Mai-septembre 2010 : Définition des préférences,<br />
profils, données types, codifications,…<br />
Phase 2 - septembre-décembre 2010 : audit des installations<br />
du domaine pour recensement des équipements<br />
sous Excel par les prestataires.<br />
Phase 3 - décembre 2010-Juin 2011 : développement<br />
spécifique du module budgétaire pour le Château de Versailles.<br />
Phase 4 - Juin 2011 : intégration des données sur base<br />
SamFM de production.<br />
Phase 5 - Juin- Juillet 2011 : Formations des utilisateurs.<br />
Phase 6 - Septembre 2011 : Mise en production du portail<br />
SamFM.<br />
En 2013, Le Château de Versailles a complété son contrat<br />
avec l’extension du portail SamFM pour les domaines multiservices<br />
pour le bâtiment Grand Commun avec notamment<br />
un périmètre plus large sur le module Demande d’Intervention<br />
et la mise en place du module Salle de réunion.<br />
36<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
Editeur ><br />
Le défi de l’innovation et de l’ergonomie<br />
Avec le lancement début 2013 de Carl Source 4, l’éditeur CARL Software confirme<br />
son développement centré sur l’innovation, avec des applications intégrant les rapports<br />
des organismes de contrôle et une gestion de plans. Et annonce des « apps »<br />
mobiles pour smartphone et tablette.<br />
Plus qu’une nouvelle version, CARL Source 4 se présente<br />
comme une évolution « majeure » par rapport à la<br />
génération précédente et pratiquement un nouveau produit.<br />
L’application permet de piloter les parcs d’équipements,<br />
les installations et de gérer l’ensemble des processus associés<br />
(maintenance, financiers, techniques, réglementaires, sécurité…).<br />
Visuellement, l’application a été complètement repensée<br />
et propose une toute nouvelle interface utilisateur, un tout<br />
nouveau design intégrant les dernières technologies du web.<br />
Au final, les utilisateurs bénéficient d’un progiciel plus intuitif.<br />
Deux nouveautés exclusives<br />
CARL Source 4 importe les rapports des principaux organismes<br />
de contrôle réglementaire, depuis les plateformes de<br />
ces organismes, et les intègre dans sa base de données. Le<br />
progiciel déclenche alors les actions de maintenance nécessaires<br />
à la levée des réserves formulées lors du contrôle. La<br />
traçabilité et le suivi des réserves sur les équipements (ou les<br />
bâtiments) sont ainsi garantis et sécurisés.<br />
Le nouveau progiciel pourra également afficher les plans sous<br />
Autocad, SIG ou Google Maps. Mais la vraie originalité c’est<br />
que cette liaison est bidirectionnelle : un simple clic sur le plan<br />
permet à l’utilisateur de lancer des actions de maintenance<br />
directement sur l’équipement pointé (création d’une demande<br />
d’intervention ou d’un compte rendu d’intervention…). Cette<br />
solution totalement intégrée permet de gagner du temps et de<br />
disposer d’une vision consolidée du parc d’équipements et des<br />
installations.<br />
Applications mobiles pour smartphone et tablette<br />
Sur le salon <strong>Maintenance</strong> Expo / MIDEST 2013, CARL Software<br />
doit présenter CARL Touch 4, la nouvelle génération des applications<br />
mobiles smartphone / tablette dédiées aux techniciens<br />
terrain. Précurseur et bousculant alors les codes convenus de<br />
la GMAO mobile, CARL Software a lancé dès 2011 la première<br />
application mobile nouvelle génération : tactile, utilisable sans<br />
formation et sans clavier, connectée en temps réel avec le back<br />
office… L’application permet d’optimiser les déplacements des<br />
techniciens itinérants par la géolocalisation et assiste ces derniers<br />
lors de leurs interventions avec des fonctions simples<br />
(dictée vocale de compte rendu, photo, vidéo…). Les données<br />
de maintenance sont ainsi fiabilisées en temps réel.<br />
Parmi les nouveautés de l’application mobile : historique maintenance,<br />
description technique des équipements (plans, nomenclatures),<br />
consommation de pièces détachées, signature<br />
client… CARL Touch 4 a reçu le Trophée 2013 de l’innovation<br />
décernée par l’association belge de maintenance Bemas.<br />
VERBATIM<br />
« CARL Software va réaliser en 2013<br />
sa 17ième année de croissance ininterrompue,<br />
confirmant cette année<br />
encore notre position de n°1 sur le<br />
marché français, tout en constatant<br />
un fort développement à l’export :<br />
c’est bien entendu une grande satisfaction,<br />
mais cela nous donne aussi<br />
des devoirs. Plus que tout autre acteur,<br />
nous avons l’obligation d’investir<br />
massivement dans l’innovation. Pour<br />
nous l’innovation, cela inclut l’innovation<br />
technologique, bien sûr, mais aussi et surtout la capacité<br />
d’imaginer des solutions nouvelles afin de mieux répondre aux<br />
vrais besoins des utilisateurs. Nous devons réinventer en permanence<br />
la meilleure façon d’optimiser la gestion d’un parc<br />
d’équipement. C’est ce qui nous permet de faire la différence<br />
par rapport aux ERP et aux autres acteurs de ce marché. »<br />
Eric Bonnet, P-DG de Carl Sofware<br />
F. P.<br />
RENDEZ-VOUS SUR LE SALON MAINTENANCE EXPO / MIDEST<br />
Client de CARL Software depuis 2008, Leroy Somer (groupe Emerson), présentera son retour d’expérience sur la mise en place et l’exploitation<br />
sur 5 de ses sites de production du logiciel CARL Source, le jeudi 21 novembre à 10h15, avec Daniel Navillot, coordinateur du<br />
projet GMAO. Objectifs : garantir la connaissance et la maitrise technique d'un parc d'équipements de production composé de machines<br />
spécifiques, optimiser la maintenance préventive pour assurer la disponibilité du parc, planifier les équipes maintenance internes et<br />
externes, sécuriser la prise en compte des demandes d'intervention de la production, mutualiser les stocks.<br />
L’éditeur participera à deux autres conférences : « Comment faciliter le suivi de votre maintenance réglementaire en intégrant les rapports<br />
des organismes de contrôle », avec Bureau Veritas, le 19 novembre à 14h sur le forum AFIM et à 15h45 sur l’espace conférences Midest ;<br />
« Comment les smartphones et tablettes vont-ils révolutionner les pratiques de maintenance sur le terrain ? », le 20 novembre à 12h30<br />
sur l’espace conférences Midest et 21 novembre à 15h00 sur le plateau TV Midest.<br />
38<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
Avis d’expert ><br />
ERP et solution de mobilité<br />
Le couplage des logiciels de gestion et des solutions mobiles va devenir incontournable<br />
et constitue à court terme un fort enjeu de la maintenance. Eric Lebert<br />
explique pourquoi.<br />
S'il est un domaine pour lequel la mobilité apporte une<br />
réelle valeur ajoutée, c'est celui de la maintenance :<br />
amélioration du service, simplification de l'organisation,<br />
gains de productivité... Mais de nombreuses entreprises<br />
hésitent encore à franchir le pas, inquiètes à la fois pour la sécurité<br />
de leurs données, les coûts engendrés et les bouleversements<br />
créés au sein de leur organisation. Si ces inquiétudes<br />
sont légitimes, elles peuvent être aisément dépassées grâce<br />
à une étude sérieuse en amont et à un accompagnement à<br />
la conduite du changement lors de la mise en place de ces<br />
solutions de mobilité.<br />
La maintenance a toujours été particulièrement concernée par<br />
le concept de mobilité et d’accès distant aux installations. L’enjeu<br />
est d’intervenir dans le cadre d’interventions non programmées<br />
consécutives à une panne en minimisant leur impact sur<br />
la production. Avec les technologies mobiles nouvelle génération<br />
(tablettes, PDA, smartphones...) qu’il utilise, les outils<br />
de l’entreprise ou ses appareils personnels (BYOD, bring your<br />
own device), le technicien va encore plus aisément pouvoir<br />
travailler de n'importe où, en temps réel, avec des terminaux<br />
standards et non plus nécessairement durcis. Il peut aussi<br />
récupérer des données et transmettre des informations à son<br />
entreprise, ou encore faire appel à un réparateur géographiquement<br />
proche si besoin.<br />
De fait, la synchronisation entre les événements et l’acte de<br />
maintenance s’en trouve nettement améliorés, avec plusieurs<br />
bénéfices à la clef. L’entreprise gagne en efficacité opérationnelle<br />
en améliorant le taux d’utilisation de ses infrastructures,<br />
en diminuant les coûts induits par des arrêts de la production<br />
et en améliorant le service auprès de ses clients ; elle peut<br />
aussi enregistrer l’ensemble des actes de maintenance et<br />
réduire le nombre d’applications utilisées par les techniciens,<br />
toutes les données nécessaires figurant sur le terminal.<br />
Pour garantir l’efficacité de ces approches, il est essentiel<br />
d’assurer leur intégration étroite avec le système ERP. Celui-ci<br />
détient en effet le référentiel et la structure des données, permet<br />
d’appliquer les règles de gestion de l’entreprise et est le<br />
pilote et le garant des informations transmises et reçues.<br />
Plusieurs types d’offres<br />
• Des éditeurs d’ERP proposent d’intégrer un module mobilité<br />
à leur solution ;<br />
• des éditeurs d’ERP créent des partenariats avec des éditeurs<br />
de solutions de mobilité mais dont la solution mobilité n’est pas<br />
totalement intégrée dans l’ERP;<br />
• des éditeurs spécialisés pure player qui proposent un logiciel<br />
et ont souvent signé un partenariat avec des constructeurs de<br />
terminaux, sous forme de vente directe ou indirecte ;<br />
• des ESN (entreprise de services du numérique ) ont des<br />
partenariats avec des éditeurs de solutions et qui assurent la<br />
vente et l’intégration des solutions mobiles.<br />
Avant de se lancer dans cette aventure, il est important de<br />
bien identifier ses besoins et de benchmarker les éditeurs et<br />
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- les coûts associés à la maintenance,<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 39
Dossier GMAO<br />
intégrateurs susceptibles de répondre aux attentes exprimées.<br />
L’autre point important est celui des montées de version. Il faut<br />
bien s’assurer que la solution de mobilité mise en œuvre soit<br />
suffisamment évolutive et/ou souple pour s’adapter aux nouvelles<br />
versions de l’ERP.<br />
Les critères fondamentaux<br />
La solution de mobilité doit être centrée sur l'utilisateur car ce<br />
sont les utilisateurs qui vont faire en sorte que celle-ci apporte<br />
ou non toute la satisfaction escomptée, indépendamment des<br />
problèmes d’infrastructures.<br />
Il est primordial de partir des contraintes métier pour les adapter<br />
à l’ERP et à l’application mobile et non l’inverse, l’ERP étant<br />
souvent considéré comme complexe par les techniciens de<br />
maintenance.<br />
L'interface homme/machine doit permettre une navigation intuitive<br />
et complète pour que les techniciens se retrouvent dans la<br />
solution mise en œuvre.<br />
Le système doit permettre de gérer non seulement la maintenance,<br />
mais également les stocks, la saisie des activités et<br />
éventuellement la gestion documentaire et la géolocalisation.<br />
Lorsque des freins subsistent et ralentissent le déploiement des<br />
solutions de mobilité, il est facile de les surmonter. Concernant<br />
les inquiétudes en matière de sécurité (piratage des réseaux,<br />
synchronisation....), il est tout à fait possible de contrôler la<br />
flotte des terminaux mobiles via une plate-forme de supervision,<br />
depuis laquelle on peut verrouiller les accès en cas de<br />
perte ou de vol, gérer les accès aux terminaux sécurisés par<br />
codes d’identification, et sécuriser les réseaux.<br />
Les gains attendus<br />
Pour répondre aux craintes de coûts d'investissements nécessaires,<br />
si le ticket d’entrée pour la mise en œuvre d’une solution<br />
de mobilité peut s’avérer important (réseaux, terminaux, intégration<br />
avec l’ERP, etc.), les retours sur investissements sont<br />
souvent rapides et les gains de productivité peuvent atteindre<br />
20% en fonction des utilisations et des secteurs d’activité. Les<br />
gains liés à la diminution des temps d’indisponibilité des infrastructures,<br />
à la diminution du nombre de formulaires papier et<br />
à la suppression des saisies multiples sont facilement mesurables.<br />
Il faut y ajouter d'autres améliorations, moins faciles à<br />
chiffrer : la qualité de service apportée aux exploitants ou aux<br />
clients/usagers, la prise en compte en temps réel de notions<br />
contextuelles aux interventions (localisation, météo, calendrier,<br />
etc.), ou encore l'amélioration de la réactivité, de la traçabilité<br />
et du suivi des interventions.<br />
Pour pallier les bouleversements organisationnels engendrés,<br />
on mettra en place un programme de conduite du changement<br />
dès le début du projet qui prévoit l'intervention d'experts métier<br />
et solutions pour accompagner les techniciens vers cette transformation.<br />
Ils comprennent le but recherché dans la mise en<br />
œuvre d’une solution de mobilité qui n’est pas un contrôle supplémentaire<br />
de leurs activités mais un moyen pour accroître la<br />
performance de l’entreprise.<br />
Les résistances au changement d’outils et d’interface de travail<br />
: d'une façon générale, les techniciens de maintenance<br />
concernés se sentent plutôt valorisés par le matériel de haute<br />
technologie qui leur est confié et l'apprentissage est ressenti<br />
plus comme un jeu que comme une contrainte. Par ailleurs,<br />
l'interface homme machine est complètement paramétrable, ce<br />
qui permet à chacun de s'approprier l'outil. Les études montrent<br />
d’ailleurs que plus de 90% des utilisateurs se déclarent satisfaits<br />
d'être passés à la mobilité, et ont l'impression d'être contributeurs<br />
de la performance de leur entreprise.<br />
Contributeur de la performance<br />
De plus, la mise en place d’une solution ERP mobile accroît et<br />
fiabilise la traçabilité des interventions avec une meilleure gestion<br />
des interventions de maintenance, les entreprises peuvent<br />
faire évoluer leurs pratiques et optimiser la maintenance en<br />
fonction de la fiabilité des matériels, afin par exemple d'anticiper<br />
les actes de maintenance et ne remplacer que les organes<br />
nécessaires. Ainsi, malgré les réticences opérationnelles qui<br />
subsistent, les activités de maintenance ont tout à gagner avec<br />
le passage aux technologies mobiles : c’est toute l’entreprise<br />
qui grandit car elle devient plus performante en termes de réactivité,<br />
de qualité de service, de traçabilité, et les utilisateurs<br />
finissent très rapidement par être convaincus que la mise en<br />
place de ces solutions de mobilité représente un avantage<br />
concurrentiel pour leur entreprise.<br />
Eric Lebert*<br />
*Responsable de l’offre SAP d’Euriware<br />
40<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Dossier GMAO<br />
Mobilité professionnelle ><br />
Les nouveaux outils s’imposent<br />
Les smartphones et les tablettes se répandent sur le lieu de travail au détriment des<br />
outils informatiques dédiés plus spécialisés. C’est ce que montre une étude récente<br />
menée auprès de technciens itinérants.<br />
Editeur français spécialisé dans<br />
les logiciels d’informatisation des<br />
salariés itinérants (techniciens,<br />
inspecteurs, livreurs…), Praxedo a fait<br />
réaliser une étude auprès de 5 000 techniciens<br />
itinérants afin d’analyser la place<br />
qu’occupent les différents types de terminaux<br />
mobiles et leurs OS (Operating System,<br />
programme qui assure la gestion du<br />
matériel informatique) dans la mobilité<br />
des salariés. Le premier et plus important<br />
enseignement de cette étude a été<br />
de révéler l’importance de la démocratisation<br />
des smartphones et des tablettes<br />
dans les activités professionnelles et sur<br />
le lieu travail.<br />
Vers la fin des terminaux professionnels<br />
dédiés<br />
Compacts, de plus en plus puissants,<br />
ouverts à des usages de plus en plus<br />
nombreux, les smartphones sont devenus<br />
les supports auxquels les cols bleus<br />
ont le plus recours pendant le travail. Ils<br />
representraient déjà 75 % des terminaux<br />
utilisés. La tablette n’est pas en reste, car<br />
si elle ne représente pour l’instant que<br />
20 % des terminaux utilisés, elle connait<br />
une croissance de 100 % sur les 12 derniers<br />
mois, c’est-à dire que son utilisation<br />
a doublé en un an. « Les smartphones<br />
et les tablettes grand public séduisent<br />
les entreprises et les utilisateurs grâce<br />
à leur puissance et à leur richesse fonctionnelle<br />
», explique Jean de Broissia<br />
(co-fondateur et dirigeant de Praxedo),<br />
poursuivant : « Nos clients choisissent<br />
maintenant majoritairement ce type de<br />
terminaux. Le développement du « Bring<br />
Your Own Device » accentue par ailleurs<br />
ce phénomène ». Car on observe le<br />
même mouvement dans les professions<br />
sédentaires avec la tendance à utiliser<br />
au bureau le terminal personnel que<br />
l’on utilise au domicile pour téléphoner<br />
comme pour se connecter sur Internet.<br />
Android en tête chez les professionnels<br />
En interrogeant 5 000 techniciens utilisateurs<br />
de l’application Praxedo Intervention,<br />
Praxedo révèle que le système<br />
d’exploitation le plus utilisé par les «<br />
cols bleus » est Android, à l’instar des<br />
particuliers. 66% des terminaux mobiles<br />
utilisés pour accéder à l’application professionnelle<br />
de gestion d’intervention<br />
fonctionnent sous Android au travers<br />
d’une multitude de terminaux différents.<br />
En ce qui concerne Apple, 18% des utilisateurs<br />
ont installé l’application de Praxedo<br />
sur un iPhone ou un iPad... « Praxedo<br />
Intervention est utilisée chaque jour sur<br />
plus de 120 terminaux différents », relève<br />
Jean de Broissia. « C’est notre métier<br />
d’éditeur que de rendre compatible notre<br />
application mobile avec la majorité des<br />
terminaux du marché. Il n’est plus permis<br />
aujourd’hui de s’enfermer sur une plateforme<br />
ou un écosystème unique ».<br />
François Précope<br />
SOLUTIONS EN MODE SAAS<br />
« Les éditeurs de logiciels doivent s’adapter à toutes les plateformes et proposer des solutions<br />
réellement transversales. Le développement du Cloud Computing mais aussi du BYOD (Bring Your<br />
Own Device) rendent indispensable l’existence de solutions souples qui permettront aux entreprises<br />
d’ajuster rapidement et efficacement leurs outils en fonction de leurs besoins », explique<br />
Jean de Broissia, dirigeant de l’éditeur Praxedo. En équipant les collaborateurs terrain de son<br />
application (gestion des plannings en temps réel, comptes rendus envoyés au fil de l’eau, …),<br />
l’éditeur permet aux entreprises de toute taille et de tout secteur d’activité d’être plus productives et<br />
réactives dans la gestion de leurs interventions. Praxedo Intervention et Praxedo Geobox sont des<br />
solutions en mode SaaS (« software as a service ») permettant d’optimiser la gestion des interventions<br />
et de localiser les véhicules d’entreprise. La flexibilité et la robustesse de la plateforme ont<br />
convaincu plus de 150 entreprises et 10 000 utilisateurs, ce qui fait sans doute de Praxedo le leader<br />
français de la gestion d’interventions en mode SaaS.<br />
Praxedo devait présenter la nouvelle version 2014 de son application lors du plus grand rendezvous<br />
français des solutions et applications mobiles pour les entreprises, « Mobility for Business »,<br />
en octobre dernier. Lors de l’édition 2013 des Trophées de la Convergence, l’application Praxedo<br />
Share a été récompensée comme « meilleure solution applicative de mobilité », notamment pour<br />
la simplicité d’utilisation par les techniciens de maintenance et SAV sur le terrain. En un clic, le<br />
technicien ouvre un “tableau blanc partagé” avec l’expert de son choix et sollicite son assistance<br />
en temps réel. Il partage une photo pour donner une visualisation claire de la situation à l’expert.<br />
L’expert dispose d’outils de dessin et de champ texte pour annoter les photos et transmettre des<br />
recommandations précises.<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
41
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maintenance et la formation professionnelle. Vous bénéficiez ainsi d’un accompagnement personnalisé<br />
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tertiaires, data centers, bâtiments de<br />
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applications militaires, etc.), SOCOMEC<br />
accompagne ses clients dans l’étude<br />
et le dimensionnement de l’installation<br />
électrique et de ses équipements :<br />
• étude préliminaire,<br />
• audit de l’installation électrique,<br />
• diagnostic de performance énergétique,<br />
• préconisation du système le plus<br />
adapté,<br />
• adaptation des procédures aux<br />
contraintes réelles des exploitants,<br />
• planification du plan d’intervention,<br />
• conseils lors du remplacement en fin de<br />
vie des équipements.<br />
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• mise en service,<br />
• formation du personnel (sur site ou en<br />
centre de formation),<br />
• personnalisation des produits et des<br />
logiciels,<br />
• extension de garantie,<br />
• location de matériel pour un besoin<br />
spécifique.<br />
Prévenir, conseiller et garantir<br />
une intervention efficace<br />
Pour une prévention maximum :<br />
• maintenance préventive et prédictive des<br />
équipements,<br />
• notifications (alarmes) et diagnostic à<br />
distance LINK-UPS / SUNGUARD,<br />
• planification du remplacement des pièces<br />
d’usure,<br />
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365 jours par an, avec des interventions<br />
sur site en moins de 4 heures,<br />
• accessibilité aux pièces de rechange<br />
24h / 24,<br />
• dépannage avec des pièces neuves et<br />
d’origine,<br />
• intervention à la demande.<br />
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disponibilité de l’énergie basse tension.<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Pratique<br />
Prestataire de services ><br />
Redéfinir la notion de services<br />
Depuis un an Carrier renforce le déploiement de moyens techniques et humains<br />
pour développer une offre de services concurrentielle et des contrats de maintenance<br />
attractifs.<br />
au contrat des machines dont l’entretien et la maintenance<br />
nous sont confiés ». Ces repairs peuvent<br />
concerner des remplacements de compresseurs ou<br />
de pièces comme les détendeurs etc.<br />
Carrier Service existe en fait depuis de nombreuses<br />
années, explique Guillaume Dabrowski, directeur<br />
commercial de Carrier Distribution. Cependant<br />
jusqu’en 2002, seulement la moitié des stations techniques<br />
de Carrier dédiées au service était composée de partenaires<br />
agréés. « C’est à cette époque que nous avons pris la décision<br />
d’arrêter les sites agréés et d’augmenter les compétences<br />
de nos propres techniciens », précise M. Dabrowski.<br />
« Cette nouvelle stratégie avait pour objectif de préserver<br />
notre propre maîtrise technique et commerciale de cette<br />
activité de services, et avait également pour but de nous<br />
permettre de développer la formation de nos techniciens. »<br />
Technicien de service Carrier, il assure !<br />
Carrier Service s’appuie aujourd’hui sur une équipe nationale<br />
d’une centaine de techniciens, répartis sur cinq grandes<br />
zones du territoire, calquées sur les régions de vente. Au<br />
sein de chaque région, un responsable Service chapeaute<br />
une équipe de techniciens. « Chacun de nos techniciens<br />
a pour fonction d’assurer la bonne réalisation des contrats<br />
de maintenance auprès du parc d’équipements de nos<br />
clients », précise Guillaume Dabrowski, « mais également<br />
d’assurer la mise en service des produits distribués par la<br />
force de vente, d’assurer la garantie afférente à ces produits<br />
et enfin d’assurer les travaux que nous appelons repairs liés<br />
La vision du service mise en œuvre chez Carrier<br />
Service s’avère à la fois plus large et foncièrement<br />
différente de que ce que l’on appelle communément,<br />
dans la distribution, le SAV (service après-vente).<br />
« C’est notre technicien qui constitue la première<br />
interface entre Carrier et ses clients », développe<br />
ainsi M. Dabrowski, « et la démarche commerciale<br />
est en fait bel et bien initiée et effectuée dans un premier<br />
temps par le technicien Carrier. Car c’est bien<br />
le technicien qui est, de par son action au quotidien,<br />
la vitrine de la société. Et c’est pourquoi nous avons<br />
redéfini la notion même de service dont, pour nous,<br />
le technicien est le pivot. »<br />
Chaque technicien est ainsi considéré comme un «<br />
ambassadeur de la marque ». Pour être pleinement<br />
et concrètement à la hauteur de cette ambition, des<br />
solutions ont été mises en œuvre pour accroître<br />
l’efficacité et la réactivité. Par exemple, en début<br />
d’année, tous les véhicules des techniciens ont été<br />
équipés de systèmes GPS. Chaque technicien est<br />
désormais en communication directe et permanente<br />
avec les bureaux qui lui transmettent instantanément<br />
les coordonnées précises des sites clients,<br />
données fournies en temps réel depuis la base SAP<br />
de la société.<br />
Déploiement de moyens au service des<br />
équipes<br />
« Nous avons mis en place depuis quelques années<br />
des solutions informatiques de soutien à la stratégie<br />
de services, comme par exemple la commande<br />
directe des pièces détachées via un site Internet dédié.<br />
24 heures sur 24, c’est-à-dire même aux heures<br />
de fermeture de nos bureaux, tous les clients, et<br />
notamment les installateurs des produits, ont ainsi<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
45
Pratique<br />
la possibilité d’accéder au catalogue de nos équipements et<br />
composants. » Les produits sélectionnés sont ensuite délivrés<br />
dans les 12 heures après que la commande est validée.<br />
« Ce service sur Internet s’est vu amplifié et renforcé début<br />
2013 par une hot line, une ligne téléphonique dédiée et parfaitement<br />
opérationnelle dont les appels sont pris en charge<br />
par nos propres techniciens et opérateurs. » Ces efforts sont<br />
justifiés par une analyse toute simple : en fin de compte, toutes<br />
les solutions informatiques ne remplaceront jamais le support<br />
humain, plaide M. Dabrowski<br />
Le numéro 0810 527 527 est en mesure de répondre à l’ensemble<br />
des sollicitations formulées par des techniciens face<br />
à un équipement en situation d’installation ou d’exploitation.<br />
C’est donc un interlocuteur compétent qui intervient à distance,<br />
immédiatement. Ces « téléopérateurs » sont dotés des compétences<br />
nécessaires pour guider les interventions avec le niveau<br />
de précision technique requis et pour satisfaire les demandes<br />
les plus spécialisées.<br />
« Ces techniciens ont huit minutes maximum pour apporter<br />
une réponse susceptible d’assurer le dépannage de leur interlocuteur<br />
». Ce qui se produit dans la grande majorité des cas.<br />
Si, dans ce laps de temps, le diagnostic apporté et la solution<br />
prescrite s’avèrent insatisfaisants, un technicien sera envoyé<br />
en intervention… Dans ce dernier cas, l’appel est transféré au<br />
service de cotation qui fera une proposition en fonction du statut<br />
du client et de son contrat de service. Le délai d’intervention<br />
sera de 48h au plus.<br />
Il faut encore souligner qu’un call center Carrier vient compléter<br />
la hot line. « 100% des appels sont traités et en moins de 12<br />
minutes », peut se féliciter M. Dabrowski, soulignant que ce résultat<br />
a été obtenu dans les quelques mois qui ont suivi la mise<br />
en place cette année de ressources et de moyens nouveaux.<br />
La France sert en quelque sorte de pilote sur ces projets pour le<br />
groupe Carrier dont les autres entités de distribution pourraient<br />
suivre l’exemple et le modèle.<br />
Les clients sous contrat de maintenance ont peu recours à la<br />
hot line puisque Carrier assure un entretien régulier et préventif<br />
de leurs équipements, voire full service en fonction de la formule<br />
de contrat retenue. Ce seront plutôt des installateurs indépendants<br />
qui feront appel au constructeur dans le cadre d’une<br />
installation ou d’une intervention sur un équipement Carrier.<br />
Une structure nationale, une approche terrain réactive<br />
Le rapprochement de Carrier France et de Carrier Rental (voir<br />
M&E 630) s’inscrit dans la même démarche visant à renforcer<br />
et redéployer les activités de services, souligne M. Dabrowski.<br />
Parmi les technologies et nouvelles prestations dont ont été<br />
dotés les services, on pourrait citer<br />
encore les courants de Foucault, la<br />
thermographie infrarouge…<br />
Outre les 5 structures régionales<br />
fonctionnant en toute autonomie,<br />
Carrier Service s’appuie sur deux<br />
agences, l’une à Montluel, près de<br />
Lyon, desservant le grand sud et<br />
l’autre à Antony en Ile-de-France,<br />
couvrant le nord du pays. Répartis<br />
dans les régions, 14 commerciaux<br />
portrait de M. Dabrowski<br />
se consacrent spécifiquement à<br />
l’activité Service, à la promotion et<br />
au suivi des contrats de maintenance à travers la reconduction<br />
des contrats, les travaux de réparation, la vente de pièces<br />
détachées, etc.<br />
Pour répondre à des projets particuliers, le commercial Service<br />
pourra compter sur le support d’un technico-commercial « produits<br />
finis » afin de délivrer une solution appropriée. « Notre politique<br />
actuelle encourage le rapprochement entre les commerciaux<br />
de produits finis et les services », précise M. Dabrowski,<br />
transversalité facilitée par le reporting à un même responsable<br />
de région.<br />
RAPPROCHEMENT<br />
DES FILIÈRES ÉDUCATIVES<br />
Jean-François Romain<br />
Carrier doit faire face à la pénurie de techniciens que<br />
connaît toute la profession où le turn over des compétences<br />
est important. La société s’assure la fidélité de<br />
ses collaborateurs en offrant des moyens et une autonomie<br />
dans l’exercice des missions mais encore plus en<br />
s’appuyant sur une politique particulière de formation.<br />
L’entreprise développe ainsi des partenariats avec des<br />
établissements scolaires comme le centre de formation<br />
Carrier de Bourg-en-Bresse créé au sein d’un lycée<br />
technique. « Nous proposons aux lycéens des stages<br />
en alternance sur un ou deux ans, explique Guillaume<br />
Dabrowski, directeur commercial de Carrier France, et<br />
en fin de cursus ou d’apprentissage nous favorisons<br />
l’intégration de Bac Pro et BTS au sein de nos structures<br />
».<br />
A l’interne, chaque technicien Carrier suit un parcours<br />
d’intégration de plusieurs semaines avant d’être<br />
confronté au terrain et, même alors, il fonctionnera en<br />
binôme avec un technicien expérimenté qui lui servira<br />
de tuteur. C’est seulement après ce parcours que le<br />
technicien sera jugé apte et autonome pour intervenir<br />
auprès des clients. « Nous nous devons de justifier par<br />
une réelle plus-value technique un différentiel de prix<br />
sur le marché », témoigne M. Dabrowski.<br />
46<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Formation Conseil<br />
2ème Colloque National de la Performance Industrielle<br />
organisé par le CIMI sur le thème<br />
La maintenance à distance<br />
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E-maintenance<br />
Jeudi 28 novembre 2013 à Blois<br />
Programme détaillé sur www.cimi.fr<br />
PRODUCTION<br />
Méthodes & Conduite &<br />
Organisation Automaintenance<br />
Renseignements & Inscriptions : s-prouteau@cimi.fr - 02 54 74 65 15<br />
MAINTENANCE<br />
MAITRISE MANAGEMENT<br />
Méthodes & Matériels & Technologies & DES ENERGIES Animation d’équipe &<br />
Organisation Structures Systèmes industriels Efficacité énergétique Communication<br />
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Partenaire de vos formations industrielles depuis 30 ans<br />
MAINTENANCE<br />
Management & Organisation,<br />
Méthodologie & Techniques, Diagnostic,<br />
Gestion technico-économique,<br />
Méthodes & Outils analytiques,<br />
Stocks, Contrat, Facilities & Immobilier,<br />
Sécurité dans les interventions de <strong>Maintenance</strong>,<br />
<strong>Maintenance</strong> dans les établissements de santé,<br />
Certifications Responsable & Méthodes <strong>Maintenance</strong>.<br />
MANAGEMENT OPERATIONNEL<br />
Management de proximité,<br />
Gestion de projets,<br />
Transfert de compétences,<br />
Communication, Résolution de problème...<br />
PRODUCTION<br />
Conduite & Réglage des équipements,<br />
Pré-diagnostic & Méthodologie d’intervention,<br />
Méthodes & outils de la performance,<br />
Amélioration continue,<br />
Achats de production,<br />
Indicateurs & Tableaux de bord,<br />
Sécurité en production.<br />
MAITRISE DES ENERGIES<br />
Contexte et réglementation,<br />
Efficacité énergétique,<br />
Gestion Technique Centralisée,<br />
Réseaux tertiaires & régulation CVC.<br />
TECHNIQUES INDUSTRIELLES<br />
Automatismes/Supervision/Réseaux,<br />
Informatique appliquée,<br />
Electrotechnique/Variation de vitesse,<br />
Régulation/Instrumentation,<br />
Mécanique, Métrologie, Soudage - Qualification,<br />
Robotique,<br />
Oléohydraulique, Pneumatique, Pompes/Vide,<br />
Froid/Climatisation - Attestations d’aptitude,<br />
Logiciel de simulation de process.<br />
Ingénierie de formation, Conseil<br />
Formations/action Interentreprises (220 stages) &<br />
Intra-entreprise sur mesure<br />
Evaluation de compétences<br />
Programme de diffusion technologique<br />
www.cimi.fr<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Pratique<br />
Le poste de travail industriel ><br />
Souplesse d’utilisation et polyvalence des postes<br />
Le site Mersen basé à Saint Bonnet de Mure, près de Lyon, s’est équipé d’une nouvelle<br />
ligne d’assemblage. Assurée par des solutions modulaires, l’ergonomie des<br />
postes de travail a été particulièrement optimisée. Un exemple à suivre ?<br />
Expert mondial des matériaux et équipements pour les<br />
environnements extrêmes, la sécurité et la fiabilité des<br />
équipements électriques, Mersen conçoit des solutions<br />
adaptées pour optimiser leur performance industrielle dans<br />
des secteurs porteurs : énergies, transports, électronique,<br />
chimie/pharmacie et industries de procédé. Le groupe réunit<br />
1700 salariés dont 500 à Saint Bonnet de Mure.<br />
Mersen renforce son offre « panneau solaire » et lance un nouveau<br />
coffret pour panneau photovoltaïque produit sur le site<br />
de Saint Bonnet de Mure (69) anciennement site de Ferraz<br />
Shawmut. Mersen a sélectionné elcom pour l’étude et la réalisation<br />
de cette nouvelle ligne d’assemblage qui comporte une<br />
cellule en U adaptée à un, deux, trois ou même jusqu’à quatre<br />
opérateurs travaillant en 3 X 8 heures. Cette configuration<br />
permet d’alimenter la chaine de l’extérieur sans perturber les<br />
opérateurs qui peuvent travailler sur plusieurs postes, notamment<br />
sur le premier et sur le dernier poste avec un minimum<br />
de mouvement.<br />
Optimiser les mouvements, faciliter la communication<br />
Comme le précise Olivier Soumillon, chef de projet : « l’étude qui<br />
a été réalisée selon la méthode « Hoshin » a mis en évidence<br />
une réelle amélioration des échanges entre les opérateurs. Avec<br />
une disposition de la cellule en U, les personnes situées en<br />
entrée et en sortie peuvent communiquer facilement. La modularité<br />
proposée par elcom nous apporte une grande souplesse.<br />
Nous sommes en mesure d’adapter directement la capacité de<br />
production de la ligne à l’évolution du marché dès la montée en<br />
puissance de la demande des coffrets. »<br />
Composée de cinq postes, cette ligne d’assemblage fonctionne<br />
par système de gravitation naturelle. L’approvisionnement des<br />
composants et la récupération des coffrets finis s’effectuent par<br />
un système « milk-run » avec un chargement des pièces toutes<br />
les deux heures depuis les allées de circulation.<br />
« La solution que nous avons mis en œuvre allie la qualité et<br />
l’esthétisme des éléments avec le confort pour nos opérateurs »,<br />
se félicite Olivier Soumillon. « et puis surtout, nous constatons<br />
qu’au-delà de la grande souplesse d’utilisation des postes nous<br />
pouvons aussi lutter efficacement contre les TMS (troubles musculo-squelettiques)<br />
en limitant par exemple le port des charges. »<br />
48<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Pratique<br />
<strong>Maintenance</strong> et entretien aisés et très réduits<br />
Outre ses caractéristiques fonctionnelles et techniques, l’aspect<br />
visuel et esthétique de l’équipement influe également<br />
sur le cadre de vie et de travail. « Nous avons été également<br />
séduits par l’approche esthétique de l’installation », explique<br />
ainsi M. Soumillon. Les structures en aluminium et les éléments<br />
comme les plateaux peints en blanc sont faciles à nettoyer et<br />
rendent l’atmosphère particulièrement claire. La maintenance<br />
très réduite permet un retour rapide sur investissement.» Soulignons<br />
encore que ce type d’installation s’inscrit parfaitement<br />
dans l’engagement du groupe Mersen et de<br />
ses dirigeants pour la préservation de la santé<br />
et la sécurité des collaborateurs.<br />
peuvent se poser à l’entreprise lors de l’acquisition d’un système<br />
de poste de travail. En plus des connaissances médicales,<br />
la recherche dans le domaine de l‘ingénierie des facteurs<br />
humains tient compte également des connaissances psychologiques.<br />
Le confort ressenti est donc un critère important de<br />
l’ergonomie qui est basé sur l’évaluation d’une occupation et<br />
d’une opinion subjective de l’utilisateur. En ce qui concerne les<br />
tables de travail, le confort ressenti repose sur la fonctionnalité<br />
et sur la présentation.<br />
Employant 80 collaborateurs, elcom totalise<br />
plus de 25 ans d’expérience au service de<br />
solutions modulaires innovantes pour l’industrialisation.<br />
Partenaire exclusif de la société<br />
allemande item, l’approche elcom offre une<br />
liberté totale de conception avec une gamme<br />
unique de profilés aluminium et d’accessoires,<br />
ainsi qu’une gamme transitique très<br />
ingénieuse. Le nouveau dirigeant Eric Vergne compte bien<br />
poursuivre dans la voie du bien-être au travail.<br />
Pourquoi l’ergonomie est importante<br />
S’il s’agit de créer un nouvel environnement de production,<br />
quelles sont les exigences techniques et économiques du poste<br />
de travail retenu ? S’il s’agit d’améliorer une ligne de production,<br />
comment remplacer ou compléter les postes existants ?<br />
A quoi sert l’ergonomie ? L'ergonomie, facteur de rentabilité ?<br />
elcom et item proposent un guide pratique sur l’aménagement<br />
ergonomique des postes de travail qui expose les différentes<br />
solutions de matériels pour composer et optimiser un poste de<br />
travail ergonomique (elcom.fr/postes-de-travail)<br />
Basé sur des études concrètes menées sur le terrain, le guide<br />
examine le terme «ergonomie» ainsi que l‘utilité économique<br />
qu‘il implique. Ce livre blanc aborde toutes les questions qui<br />
La qualité du poste de travail et son environnement<br />
visuel influent directement sur le<br />
confort ressenti et donc sur la productivité<br />
Fonctionnalité et confort ressenti<br />
La fonctionnalité d’une table de travail assure tout d’abord<br />
qu’elle réponde à l’usage prévu. Par exemple, elle doit être suffisamment<br />
stable. De plus, la table peut disposer de certaines<br />
fonctions qui facilitent le travail, comme un réglage électrique<br />
de la hauteur, une disposition efficace des supports d’information<br />
ou la possibilité d’une adaptation personnalisée et d’une<br />
extension pour recevoir des équipements supplémentaires.<br />
Ces éléments ajoutés augmentent la fonctionnalité de la table<br />
de travail.<br />
La présentation de la table de travail contribue aussi à créer<br />
un cadre de travail agréable pour l’utilisateur. Par exemple, les<br />
personnes aiment s’installer à leur table de travail parce qu'elle<br />
leur plaît. Et cette appréciation peut entraîner une certaine motivation<br />
au travail : « Chez nous, ce ne sont pas seulement les<br />
dirigeants qui ont de beaux bureaux et de belles tables ».<br />
En résumé, on peut retenir que l’ergonomie poursuit deux objectifs<br />
: créer les meilleures conditions de travail possibles pour<br />
l’homme, tout en visant un maximum de productivité, ce qui<br />
produit un effet positif sur la rentabilité de l’entreprise. Cet aspect<br />
peut faire pencher la balance lorsqu’il s’agit d’investir dans<br />
un système de postes de travail. Parlez-en à votre dirigeant lors<br />
du prochain aménagement de votre site !<br />
F. Précope<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
49
Préventif<br />
<strong>Maintenance</strong> prédictive ><br />
Les ultrasons dans la surveillance<br />
des machines en quatre points<br />
Capteurs de contact ultrasonores SDT avec accessoires<br />
Les applications de détection ultrasonore sont de plus en plus sollicitées pour la<br />
maintenance des outils de production. Mais qu’en est-il de leur efficacité dans la<br />
surveillance des roulements ? Tour d’horizon en quatre points…<br />
La détection ultrasonore est complémentaire à la mesure<br />
des vibrations.<br />
Les défauts affectant les machines sont généralement surveillés<br />
par la mesure des vibrations en basse fréquence. La technique<br />
ultrasonore offre cependant une complémentarité plus<br />
qu’intéressante. Elle consiste à mesurer, à des fréquences<br />
plus élevées, les ondes acoustiques produites par les chocs<br />
impulsionnels tels que les impacts générés sur les roulements<br />
et les engrenages, par les défauts de lubrification ainsi que par<br />
la cavitation affectant les pompes.<br />
Les capteurs de contact ultrasonores du détecteur SDT270<br />
sont utilisés à leur fréquence de résonance propre : ils amplifient<br />
les chocs impulsionnels (hautes fréquences) et éliminent<br />
les basses fréquences. La technique ultrasonore est donc très<br />
sélective : elle met en valeur les défauts recherchés par rapport<br />
aux dysfonctionnements en basse fréquence. Elle apporte<br />
ainsi une solution à l’effet masque souvent rencontré avec le<br />
contrôle vibratoire. La surveillance par ultrasons est ainsi particulièrement<br />
efficace sur les roulements lents.<br />
Comparativement au contrôle vibratoire, la détection ultrasonore<br />
présente des performances qui lui sont propres :<br />
• Une facilité de détection de la dérive du fonctionnement.<br />
En effet, l'évolution de la mesure globale permet le dépistage<br />
du défaut. Par rapport aux vibrations, elle ne nécessite pas une<br />
analyse et un traitement complexes du signal, réservés à des<br />
spécialistes.<br />
• Une facilité de diagnostic. La détection ultrasonore étant<br />
sélective dans la recherche de défauts de roulement, d'engrènement,<br />
de lubrification ou de cavitation, elle simplifie l’identification<br />
de la cause du dysfonctionnement détecté.<br />
• Une détection précoce du défaut. A l'inverse, l’apparition<br />
du défaut pourra être masquée avec la mesure des vibrations<br />
à basse fréquence.<br />
D’autre part, le tachymètre et le pyromètre intégrés du SDT270<br />
fourniront des indicateurs de surveillance complémentaires fort<br />
utiles pour la surveillance des machines.<br />
Et n’oublions pas les équipements non-tournants ! Les ultrasons<br />
couvrent également la détection des fuites d’air comprimé<br />
et de vapeur, des vannes passantes et des décharges<br />
partielles. Les économies générées rentabiliseront rapidement<br />
votre investissement !<br />
Sur le détecteur SDT270 : Vibrations + ultrasons. Le<br />
tandem gagnant en maintenance prédictive !<br />
Analyse ultrasonore : quand simplicité rime avec efficacité<br />
L’analyse ultrasonore se distingue par une mesure sur une<br />
bande étroite autour d’une fréquence élevée, 40 kHz. La mesure<br />
globale du niveau ultrasonore assure la fonction de détection<br />
précoce de problèmes. L’acquisition du signal ultrasonore<br />
dynamique sert à l’établissement d’un diagnostic. L’analyse ultrasonore<br />
est volontairement dédiée aux principales causes de<br />
défaillance des machines tournantes : les phénomènes de frottement<br />
(lubrification), d’impacts (roulements et engrenages) et<br />
de cavitation (pompes). Tous les types d’anomalies ne sont pas<br />
détectables uniquement par ultrasons. Cependant, le nombre<br />
de défauts détectables très rapidement, simplement et efficacement<br />
rend cette technique extrêmement pertinente.<br />
Analyse vibratoire : un outil puissant, polyvalent mais<br />
complexe<br />
L’analyse vibratoire est une technique polyvalente. Elle permet<br />
de déceler la plupart des défauts affectant les machines tournantes<br />
: balourd, lignage, transmission, jeu, roulement… Elle<br />
comprend également deux approches : la mesure du niveau<br />
global et l’analyse fréquentielle. La première est simple d’utilisation.<br />
Le suivi en mode global est donc accessible à un personnel<br />
assez peu qualifié. Cependant, en raison de sa fiabilité<br />
médiocre, il faut impérativement passer à l’analyse spectrale.<br />
50<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Celle-ci se révèle délicate et requiert un personnel hautement<br />
qualifié et expérimenté. Vu le temps de collecte et le niveau<br />
d’expertise requis, seules les machines stratégiques sont<br />
contrôlées, les autres étant délaissées en raison du coût de<br />
surveillance que ceci engendrerait.<br />
Complémentarité ultrasons et vibrations : fiabilité accrue<br />
et réduction des coûts<br />
La gamme d’instruments SDT270 combine ultrasons et vibrations.<br />
De manière simple et rapide, le technicien utilisera le niveau<br />
global ultrasonore (roulements, lubrification) et vibratoire<br />
(balourd, lignage, jeu). En cas de suspicion, l’analyse temporelle<br />
et fréquentielle des signaux ultrasonore et vibratoire sera<br />
Le détecteur ultrasonore<br />
le plus évolué pour<br />
vos rondes de maintenance<br />
Plusieurs longueurs d’avance<br />
• Précision inégalée dans la détection et les mesures<br />
• Acquisition de données dynamiques<br />
• Deux canaux d’entrée<br />
• Capteur RPM et pyromètre laser intégrés<br />
• Base de données SQL intégrée<br />
• Transfert de données par liaison USB et adresse IP<br />
• Logiciel de gestion convivial<br />
• Programme évolutif et kits d’application<br />
• Mesure de vibration: accélération et vitesse.<br />
NOUVEAU<br />
alors confiée à l’expert. Cette stratégie permet de réduire le<br />
coût de surveillance, d’étendre le parc des machines surveillées<br />
et donc de diminuer le taux de panne.<br />
Surveillance des roulements lents: les ultrasons font<br />
la différence !<br />
Les roulements restent l’élément crucial des machines<br />
tournantes.<br />
La détection, si possible précoce, de leur défaillance reste<br />
alors un enjeu primordial. En haute vitesse, plusieurs techniques<br />
plus ou moins complexes ont démontré leur succès<br />
Par contre, pour la basse vitesse (
Préventif<br />
état avec son bruit calme et régulier et un roulement écaillé<br />
avec son bruit de craquements réguliers. Mais la prise de mesure<br />
est indispensable à un programme de maintenance digne<br />
de ce nom.<br />
De la mesure Statique à la mesure Dynamique: du dépistage<br />
au diagnostic<br />
Avec une mesure statique, un opérateur détectera la défaillance<br />
d’un roulement. C’est la fonction dépistage. Si besoin<br />
est, l’acquisition du signal ou mesure dynamique permettra de<br />
trouver l’origine de la défaillance. C’est la fonction diagnostique.<br />
Simplicité et rapidité: les points clés<br />
En combinant mesure statique et écoute, le technicien décèlera<br />
la moindre anomalie de fonctionnement du roulement.<br />
Grace à la visualisation du signal temporel, il sera en mesure<br />
de retrouver les fréquences de défaut du roulement. La technique<br />
est plus élaborée mais ne demande cependant pas de<br />
connaissance approfondie dans l’analyse de signaux.<br />
Pour un roulement tournant à 10 tpm, 20 à 30 secondes suffisent.<br />
Comparativement, une analyse vibratoire demandera<br />
environ 20 minutes et nécessitera l’intervention d’un ingénieur<br />
ayant acquis une solide expérience dans l’analyse des signaux.<br />
En définitive, la technique ultrasonore est incontournable pour<br />
la surveillance des roulements lents. Ses avantages sont décisifs:<br />
simplicité, fiabilité, détection précoce, rapidité de collecte,<br />
en combinant détection et diagnostic.<br />
La durée entre les impacts adjacents fournit<br />
la fréquence de défaut du roulement<br />
La mesure acoustique de l’état des roulements optimise<br />
leur lubrification.<br />
Leur durée de vie est alors augmentée et la consommation des<br />
lubrifiants est également diminuée.<br />
La lubrification des roulements : un élément stratégique de tout<br />
programme de maintenance. La lubrification des roulements<br />
est en effet un problème crucial de l’Industrie. Elle reste la principale<br />
cause de défaillance des roulements : 40% sont remplacés<br />
prématurément à cause d’une lubrification inadaptée.<br />
La lubrification est primordiale au bon fonctionnement des<br />
roulements. Elle empêche le contact métal/métal. Elle protège<br />
de la contamination extérieure et de la corrosion. Elle dissipe<br />
l’énergie thermique et diminue le frottement cinétique. Il faut<br />
aussi savoir que l’excès de graisse, comme le manque de<br />
graisse, engendre une usure prématurée.<br />
Le graissage systématique a ses limites.<br />
La technique couramment utilisée est basée sur un apport périodique<br />
(automatique ou manuel) de lubrifiant. Cette politique<br />
de graissage systématique ne tient pas compte des fluctuations<br />
des besoins en graisse des équipements, dues aux variations<br />
de température, de charge, à un fonctionnement intermittent<br />
ou à la pollution. Elle se révèle alors souvent inadaptée à<br />
la réalité du terrain.<br />
La solution : la lubrification conditionnelle.<br />
L’alternative consiste à adopter une politique de lubrification<br />
conditionnelle en fonction de l’état du roulement établi par mesure<br />
acoustique. A l’aide du détecteur ultrasonore, le graisseur<br />
adaptera le programme de lubrification en fonction de l’état du<br />
roulement plutôt que du nombre d’heures de service. Il déterminera,<br />
au cas par cas, la juste quantité de lubrifiant à apporter.<br />
La technique est simple d’utilisation. Elle permet le contrôle<br />
du niveau idéal de graissage en temps réel, pendant l’opération<br />
de lubrification. Le résultat est immédiat et ne nécessite<br />
pas d’analyse de signaux.<br />
Avec une lubrification optimisée, la durée de vie des roulements<br />
est augmentée, les coûts de maintenance sont réduits<br />
et la consommation de lubrifiant est diminuée. La lubrification<br />
en fonction du niveau acoustique des roulements est rapidement<br />
rentabilisée. Elle est également source d’économie substantielle.<br />
In fine, la méthode ultrasonore répond aux trois problèmes<br />
fondamentaux rencontrés par les opérateurs chargés du graissage<br />
:<br />
• Ce roulement doit-il être graissé ou non ?<br />
• Si oui, quelle quantité de lubrifiant doit être apportée ?<br />
• Quel sera l'intervalle avant relubrification ?<br />
Jean-Paul Emmanuele*<br />
*Sales & Training Manager chez SDT International<br />
52<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Préventif<br />
Gestion des risques ><br />
Comprendre l’erreur humaine<br />
Mines ParisTech et le Centre de recherche sur les Risques et les Crises (CRC), rééditent<br />
le livre de James Reason « L’Erreur humaine », épuisé depuis longtemps dans<br />
sa version française. Franck Guarnieri et Denis Besnard ont rédigé la préface à la<br />
deuxième édition. Bonnes feuilles…<br />
Depuis quelques années, nous avions conservé religieusement<br />
quelques exemplaires du précieux ouvrage,<br />
jaunis et annotés. Nous n’osions les prêter à nos étudiants<br />
qu’exceptionnellement, malheur à celui qui endommagerait<br />
la précieuse relique ou (pire) l’égarerait… En petits<br />
groupes, nous nous répétions que les Presses Universitaires<br />
de France devraient rééditer l’ouvrage. Cependant, le temps<br />
passait et les exemplaires en langue française devenaient difficiles<br />
à trouver.<br />
C’est au début 2012 que notre projet est né et que nous<br />
avons décidé d’investiguer les modalités de réédition. Rien de<br />
finalement très compliqué : les bons interlocuteurs, quelques<br />
échanges de courriels en France et à l’étranger, des échanges<br />
amicaux… En assez peu de temps, le soutien des Presses des<br />
Mines a permis de transformer notre projet en un bel ouvrage.<br />
…/…<br />
Psychologue… par amour<br />
James Reason est né en 1938. Il a vécu son enfance à Watford,<br />
près de Londres, en Grande-Bretagne. Il a débuté des<br />
études en médecine, mais a très vite réorienté sa carrière académique<br />
vers la psychologie. La petite histoire raconte qu’il a<br />
pris sa décision par une belle journée ensoleillée, assis dans<br />
une cafétéria située à proximité d’un grand hôpital psychiatrique<br />
de Londres. Là, sa carrière bascule, foudroyé qu’il est<br />
par le charme d’un groupe d’étudiantes en psychologie appliquée.<br />
Quelques années plus tard, il épousera l’une d’entre<br />
elles. Ses premières publications datent du début des années<br />
1960. Elles couvrent, sur plus de quarante années, un très<br />
large éventail de sujets : le mal des transports, l’inattention,<br />
l’erreur humaine, la culture de sécurité, la gestion des risques<br />
d’accidents organisationnels…<br />
En 1962, il est diplômé du département de psychologie de<br />
l’Université de Manchester. En 1964, il rejoint l’institut de médecine<br />
aéronautique de la Royal Air Force de Farnborough. Il<br />
y conduit des travaux sur l’ergonomie du poste de pilotage en<br />
lien avec la problématique du mal des transports. Il en profite<br />
pour obtenir sa licence de pilote privé. Il revient rapidement<br />
dans le monde universitaire et soutient sa thèse en 1967 à<br />
l’Université de Leicester, où il travaillera jusqu’en 1976. Durant<br />
cette période, il poursuit ses travaux sur le mal des transports<br />
et la désorientation dans l’espace au sein de l’US Naval Aerospace<br />
Medical Institute à Pensacola<br />
en Floride. En 1977, il rejoint l’université de Manchester et y<br />
occupe un poste de professeur jusqu’en 2001. Depuis 2001, il<br />
est professeur émérite à l’université de Manchester.<br />
Quand l’intuition rejoint le réel<br />
L’ouvrage de James Reason est le fruit d’une longue réflexion<br />
débutée quinze ans auparavant. Il est toujours délicat d’avancer<br />
une date mais retenons 1974. Cette année-là, il publie «<br />
Man in motion », ouvrage consacré au traitement de l’information<br />
dans la relation pilote-véhicule (au sens large de pilote<br />
d’avion ou conducteur de voiture). Le New Scientist du 28 mars<br />
1974 n’est pas tendre avec lui. Le journaliste chargé de rédiger<br />
un avis sur l’ouvrage conclut : « Dr Reason has an amiable<br />
style, and Man in Motion is very readable. It is unfortunate that<br />
a need, perhaps, for brevity has led to several moderately large<br />
oversimplifications ». En 1975, l’ouvrage « Motion sickness »<br />
approfondit le sujet. En une forme de réponse au New Scientist,<br />
il livre en plus de 300 pages une analyse détaillée des<br />
causes, des symptômes et des contre-mesures pour prévenir<br />
et lutter contre le mal des transports. En 1977 et 1979, deux<br />
contributions significatives posent les fondements des travaux<br />
de Reason sur l’erreur humaine. Ainsi, ‘Skill and error in everyday<br />
life’ (1977) et ‘Actions not as planned: the price of automatization’<br />
(1979) posent les fondements d’une typologie des<br />
erreurs du quotidien. Reason distingue les erreurs fondées sur<br />
la défaillance dans la planification des tâches à accomplir de<br />
celles liées à la non-exécution d’une ou plusieurs tâches. Dans<br />
le premier cas, les erreurs surviennent par manque de connaissances<br />
ou d’informations (souvent insuffisantes ou erronées),<br />
par la mauvaise application des règles, ou par l’échec de leur<br />
mise en œuvre. Dans le second cas, les erreurs se produisent<br />
lors d’activités routinières et donc largement répétitives, paradoxalement<br />
connues et maîtrisées.<br />
…/…<br />
En 1985, géniale intuition ou fruit du hasard, Reason et Embrey<br />
publient “Human factors principles relevant to the modelling of<br />
human errors in abnormal conditions of nuclear power plants<br />
and major hazardous installations”. L’année suivante, la catastrophe<br />
de Tchernobyl fournit un cas d’étude aussi terrible que<br />
fortuit et consolide l’important effort de théorisation entrepris<br />
quelques années auparavant.<br />
Les années 1987 et 1988 donnent donc lieu à une nouvelle<br />
série de publications dont le fameux ‘The Chernobyl errors’ qui<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
55
Préventif<br />
est repris dans le présent ouvrage aux côtés des analyses des<br />
accidents de Bhopal, de Three Mile island, de la navette Challenger<br />
ou encore du ferry Herald of Free <strong>Entreprise</strong>.<br />
De la recherche à la formalisation<br />
Voici donc tracé rapidement le parcours de ‘L’erreur humaine’.<br />
D’une certaine manière, on y trouve le récit indirect de la façon<br />
dont une carrière académique se développe. Les divers sujets<br />
de recherche engagés au fil des années servent de sondes<br />
dont l’écho renseigne le chercheur sur sa propre motivation à<br />
poursuivre le travail, ou bien son attrait pour d’autres sujets.<br />
Peu à peu, de sujet en sujet, l’éventail des routes possibles se<br />
rétrécit et le début d’un long chemin de recherche se trace. De<br />
ce point de vue, le parcours de ‘L’erreur humaine’ et de James<br />
Reason renseignent sur un autre aspect du monde de la recherche<br />
: le temps. Les avancées d’une carrière se font par<br />
petits sauts, lentement, sur des durées de plusieurs dizaines<br />
d’années. En tant que lecteur, la clarté de l’exposé aveugle. On<br />
ne distingue plus les traces des années de travail. Il n’en reste<br />
que les effets visibles : la synthèse et la limpidité du discours.<br />
Cependant, le sujet lui-même est un classique du questionnement<br />
académique. La recherche des causes des erreurs<br />
humaines est une question a minima multi-centenaire. Dans<br />
l’imaginaire collectif, ce sujet renferme son lot de secrets, de<br />
phénomènes enfouis dans les profondeurs de l’insondable nature<br />
humaine. Pour autant, maîtriser les causes d’erreurs est<br />
toujours un enjeu majeur pour l’industrie. La bonne nouvelle<br />
est que, sur ce front, cet ouvrage a fait énormément progresser.<br />
Le paradigme de l’erreur humaine<br />
L’erreur humaine est un terme connu. Tous les médias, l’utilisent.<br />
Est-ce pour cette raison qu’il est passé dans le langage<br />
courant ? Peut-être. Mais sans doute pas par simple effet de<br />
diffusion. En effet, un phénomène porteur pour le terme ‘erreur<br />
humaine’ a été l’exposition médiatique croissante dont ont bénéficié<br />
les grandes catastrophes industrielles. Ces dernières<br />
sont aujourd’hui des faits marquants qui ponctuent la vie sociale<br />
et industrielle.<br />
Elles deviennent souvent des balises culturelles, des produits<br />
pédagogiques utilisés dans les salles de cours, des documentaires<br />
télévisés, elles servent de support à des fictions…<br />
La liste serait longue mais le point qui nous intéresse ici est<br />
la place donnée à l’enquête, à la recherche des causes. Ce<br />
point de vue est en partie dû à James Reason. Là où l’héritage<br />
industriel était celui de l’évitement des pannes techniques et<br />
du suivi des procédures, James Reason a contribué à faire se<br />
rejoindre les domaines des facteurs psychologiques et organisationnels<br />
afin de comprendre les grands accidents.<br />
Si la notion d’erreur humaine est aujourd’hui populaire, elle<br />
contient tout de même quelques limites que James Reason<br />
met en lumière dans l’analyse des accidents située à la fin de<br />
l’ouvrage. Une de ces limites est que la cause des accidents<br />
est, au moins en partie, l’humain. C’est une limite car le terme<br />
brut ‘erreur humaine’ ne dit rien des décisions managériales<br />
qui ont créé les conditions propices à son apparition. Ce terme<br />
brut ne dit rien non plus des facteurs de contexte pathogènes<br />
qui ont agi sur l’opérateur à l’origine de l’erreur humaine. Démystifier<br />
ces deux points aura été une des contributions scientifiques<br />
majeures.<br />
Depuis, cette idée a fait son chemin dans les milieux de la<br />
sécurité industrielle : les catastrophes sont des évènements<br />
qui combinent de multiples chaînes causales, distribuées dans<br />
le temps, et combinées en un contexte pathogène. La combinaison<br />
ainsi obtenue crée les conditions requises pour qu’une<br />
défaillance individuelle mette en péril une centrale nucléaire,<br />
une navette spatiale ou un ferry. C’est la pierre angulaire de<br />
l’ouvrage, présentée sous la forme du « Swiss cheese model ».<br />
Pour tous les accidents présentés ici, l’auteur offre cette<br />
interprétation. Au fil du temps, ce sens donné aux catastrophes<br />
est devenu l’apport remarquable et fondamental des travaux<br />
de James Reason. C’est aussi devenu un des fondements de<br />
la vision moderne des grands accidents.<br />
(tiré de la préface à la deuxième édition par Franck Guarnieri et<br />
Denis Besnard ; les sous titres sont de la rédaction)<br />
COMPRENDRE<br />
LES SYSTÈMES INDUSTRIELS À RISQUES<br />
Dans son approche des accidents majeurs, « L’erreur<br />
humaine » enjambe le fossé disciplinaire qui sépare<br />
les théories psychologiques des acteurs de la fiabilité<br />
des technologies à risques. Peu d’ouvrages s’adressent<br />
avec une telle clarté à la fois aux théoriciens et aux<br />
praticiens de la fiabilité humaine. Outre les étudiants,<br />
les managers de formation technique ou d’ingénieur<br />
apprécieront cette approche psychologique appliquée<br />
à l’industrie et à la gestion de la sécurité industrielle<br />
plaçant les facteurs humains au cœur de l’analyse des<br />
accidents.<br />
Le Swiss cheese model a été largement adopté chez<br />
les managers de l’industrie. Il repose sur l’idée que,<br />
comme les trous dans le fromage de gruyère, chaque<br />
strate d’une politique de sécurité (une tranche du<br />
gruyère) comporte des failles, le plus souvent humaines<br />
et imprévisibles : l’accident se produit par l’accumulation<br />
fortuite de ces trous ou défaillances humaines dans<br />
plusieurs strates successives du plan de sécurité (on<br />
parle aussi de « l’effet cumulatif » - cumulative act effect<br />
- de la défaillance). Mais J. Reason explique cela<br />
encore mieux…<br />
56<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
Gestion technique du bâtiment ><br />
Spécial Interclima Elec 2013<br />
L’entrée en vigueur de la RT 2012 et le renchérissement du prix de l’énergie favorisent<br />
le recours à une gestion technique du bâtiment plus sophistiquée.<br />
L’application progressive de la RT 2012 impose de plus<br />
en plus des produits permettant la programmation horaire.<br />
« Cette base constitue un progrès mais seuls sont<br />
retenus les produits d’entrée de gamme qui, pour la plupart,<br />
ne permettent pas une évolution vers les systèmes de GTB »,<br />
regrette Dan Napar, président du syndicat ACR qui regroupe<br />
les professionnels des Automatismes, du génie Climatique et<br />
de la Régulation pour l’Efficacité Énergétique des Bâtiments.<br />
Le syndicat ACR relève en revanche plusieurs points positifs<br />
dans l’application intégrale de la RT 2012 qui a fait l’objet de l’Arrêté<br />
du 28 Décembre 2012 (JO du 1er Janvier 2013). Le TITRE<br />
III de l’Arrêté, "Caractéristiques Thermiques et Exigences de<br />
Moyens", précise les conditions techniques minimales nécessaires<br />
pour que la méthode mathématique conventionnelle se<br />
rapproche de la réalité.<br />
Et plusieurs articles importants se réfèrent explicitement à la<br />
Régulation et à la GTB :<br />
• Art. 22 : "Dans les bâtiments ou parties de bâtiment, une installation<br />
de chauffage comporte par local desservi un ou plusieurs<br />
dispositifs d’arrêt manuel et de réglage automatique en<br />
fonction de la température intérieure de ce local."<br />
• Art. 23 : "Dans les bâtiments ou parties de bâtiment, toute<br />
installation de chauffage desservant des locaux à occupation<br />
discontinue comporte un dispositif de commande manuelle et<br />
de programmation automatique au moins par une horloge permettant<br />
:<br />
• une fourniture de chaleur selon les quatre allures suivantes :<br />
confort, réduit, hors gel et arrêt<br />
• une commutation automatique entre ces allures."<br />
• Art. 24 : "Dans les bâtiments ou parties de bâtiment, les réseaux<br />
collectifs de distribution à eau de chauffage ou de refroidissement<br />
sont munis d’un organe d’équilibrage en pied de<br />
chaque colonne. Les pompes des installations de chauffage et<br />
des installations de refroidissement sont munies de dispositifs<br />
permettant leur arrêt."<br />
• Art. 25 : "Dans les bâtiments ou parties de bâtiment, tout local<br />
est équipé d’un dispositif d’allumage et d’extinction de l’éclairage<br />
manuel ou automatique en fonction de la présence."<br />
La certification eu.bac et les Réglementations Thermiques successives<br />
ont une influence grandissante sur le marché de la<br />
Régulation et de la GTB.<br />
Dan Napar, président du syndicat ACR<br />
Diminuer les consommations par des mesures plus<br />
fines<br />
Entre la RT 2005 et la RT 2012, l’influence de la précision de<br />
la régulation dans les calculs de consommation a doublé. Ceci<br />
est dû à la nouvelle référence de la consommation, abaissée à<br />
50kWhep/m²/an suivant la RT 2012 en lieu et place de plus de<br />
100kWh/m²/an pour la RT 2005.<br />
M. Napar constate que le marché énergétique du bâtiment tend<br />
de plus en plus à devenir un marché de mise à jour, de modernisation<br />
et de rénovation. À terme, le marché du neuf ne devrait<br />
représenter qu’un faible pourcentage du marché de l’efficacité<br />
énergétique qui exige de porter les efforts de de réduction de<br />
consommation avant tout dans le parc existant.<br />
Les études de l’ADEME montrent par exemple que la régulation<br />
et la GTB sont des facteurs déterminants dans l’efficacité<br />
énergétique active, le temps de retour sur investissement de<br />
ces investissements étant relativement réduit (de quelques<br />
mois à quelques années) avec des économies d’énergie de<br />
30 à 40%. Par comparaison, le retour sur investissement de<br />
l’isolation des murs et du remplacement des fenêtres est bien<br />
plus long, de 15 à 25 ans pour atteindre un même pourcentage<br />
d’économie d’énergie.<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 57
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
La Régulation du chauffage, de la ventilation et de la<br />
climatisation<br />
La régulation du chauffage à eau chaude connaît une tendance<br />
inverse à celle du chauffage électrique. Ce domaine évolue<br />
grâce aux matériels programmables. La nouvelle RT 2012 préconise<br />
l’installation de systèmes de régulation performants et<br />
certifiés. En complément, les exigences de suivi des consommations<br />
favorisent les ventes des appareils de mesure correspondants.<br />
Fort logiquement, les matériels qui permettent le<br />
comptage de l’énergie sont en croissance.<br />
Quand on analyse les familles de produits des régulateurs communicants,<br />
on remarque une nette progression de ceux qui intègrent<br />
des protocoles standards ouverts. On constate une percée<br />
des régulateurs terminaux communicants en BACnet. Le<br />
rôle fédérateur de BACnet comme "épine dorsale" du bâtiment<br />
est une tendance depuis 2009. Son utilisation s’étend maintenant<br />
jusqu’au niveau de la régulation terminale. Au contraire, le<br />
protocole KNX est en recul dans ce même domaine, ceci étant<br />
probablement lié à la régression du chauffage électrique dans<br />
le petit tertiaire. La diminution des régulateurs terminaux à protocole<br />
propriétaire se confirme comme une tendance lourde depuis<br />
plusieurs années. La croissance des modules pour store<br />
et éclairage se poursuit car les régulateurs terminaux intègrent<br />
leurs fonctionnalités.<br />
L’augmentation des vannes hydrauliques auto-équilibrantes<br />
est une conséquence du développement des réseaux à débit<br />
variable. En effet, optimiser l’équilibrage des fluides améliore<br />
l’efficacité énergétique d’un bâtiment. C’est d’ailleurs une exigence<br />
importante que l’on retrouve dans l’article 24 de la RT<br />
2012.<br />
La Gestion Technique des Bâtiments<br />
Les Bureaux d’Études cherchent à optimiser les ratios de<br />
consommation d’énergie dans le moteur de calcul de la RT<br />
2012. Pour y répondre, les équipements de Régulation et de<br />
GTB deviennent de plus en plus sophistiqués : l’enjeu n’est<br />
plus uniquement de faire remonter les points de consigne et<br />
de mesure mais également d’optimiser le fonctionnement des<br />
équipements en les faisant interagir. Par exemple, en combinant<br />
la fermeture des ouvrants avec la coupure de l’éclairage<br />
afin d’optimiser la consommation électrique. La RT 2012 contribue<br />
à la prise de conscience qu’un système de GTB constitue<br />
le véritable "cerveau" d’un bâtiment. Il permet le stockage des<br />
données, l’amélioration du suivi des consommations, l’optimisation<br />
des fonctions systèmes tout en prenant en compte les<br />
comportements des usagers en cherchant à satisfaire leur besoin<br />
de confort.<br />
Chaque petit équipement du bâtiment est devenu intelligent :<br />
l’intelligence se décentralise dans des fonctions de régulation<br />
de plus en plus terminales. Le web et les smartphones rendent<br />
accessibles les informations essentielles relatives aux installations<br />
de manière délocalisée et en temps réel. La coordination<br />
de cette décentralisation est donc essentielle pour que toutes<br />
ces fonctions communiquent entre elles correctement et permettent<br />
l’optimisation du pilotage du bâtiment. Le renchérissement<br />
du prix de l’énergie pousse à de telles installations.<br />
On constate une croissance des Unités de Traitement Locales<br />
de moyenne et forte capacité. Elle est due à la nécessité d’intégrer<br />
de plus en plus de fonctions, telles que les comptages<br />
d’énergie. Les postes centraux classiques diminuent et les<br />
postes multi-techniques sont en augmentation. La baisse de<br />
la supervision est largement compensée par l’augmentation de<br />
modules dotés de nouvelles fonctions (éclairage, stores..), et<br />
des capacités multitechniques. Ce qui contribue à soutenir un<br />
marché de la GTB en hausse de 3,2% en 2012.<br />
Les services de maintenance<br />
Le marché des services évalué par l’ACR concerne surtout la<br />
GTB et notamment les contrats d’entretien sur le matériel et les<br />
logiciels afférents. Ce domaine de marché connaît une croissance<br />
ininterrompue depuis plus de 10 ans. L’année 2008 avait<br />
même été marquée par une progression de 18,5%. Contrairement<br />
aux autres secteurs, la croissance n’a pas été stoppée<br />
mais juste ralentie en 2009 avec un taux de 6%. Cette expansion<br />
demeurait significative en 2012 avec un taux de 8,6%.<br />
Même si la valeur des contrats de maintenance est en baisse<br />
du fait d’un contrôle des coûts plus sévère des exploitants et<br />
utilisateurs, on constate une augmentation des ventes de travaux<br />
d’amélioration du parc installé. Les objectifs sont principalement<br />
la recherche d’une meilleure qualité d’exploitation,<br />
l’amélioration de la capacité de connexion à distance et, plus<br />
globalement, la migration des installations vers des solutions<br />
plus performantes.<br />
La montée en puissance des protocoles standardisés depuis<br />
2009, le développement du web et la baisse des coûts des<br />
connexions ADSL depuis 2007 ont permis l’accès aux informations<br />
à un grand nombre d’utilisateurs. Les personnes responsables<br />
des consommations d’énergie demandent à réaliser des<br />
mises à jour et la modernisation des systèmes. La GTB leur<br />
permet de comparer les coûts entre plusieurs bâtiments et de<br />
rechercher des améliorations de leurs installations.<br />
La RT 2012 a engendré un besoin de gestion des énergies et<br />
consommations dans les nouveaux bâtiments qui se répercute<br />
naturellement lors des démarches de rénovations.<br />
Le marché de l’existant est en plein renouvellement : la GTB<br />
n’est plus un mal nécessaire mais un outil indispensable.<br />
Ces nouveaux besoins de gestion ont permis une mutation de<br />
la nature des services. Ce ne sont plus de simples contrats de<br />
maintenance mais des contrats de travaux d’optimisation énergétique<br />
et de modernisation avec migration des données pour<br />
affiner leur analyse.<br />
Les performances des équipements et la fiabilité du suivi énergétique<br />
sont garanties par la certification de type eu.bac.<br />
Malgré la crise qui a traversé 2012, l’application intégrale de la<br />
RT 2012, les labels et certifications pour l’Efficacité Énergétique<br />
permettent de regarder l’avenir avec un certain optimisme.<br />
Jérémie Roboh<br />
58<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
Passage à l’heure d’hiver ><br />
Optimiser les économies d’énergie<br />
La France passe à l’heure d’hiver le dernier week-end d’octobre, un changement<br />
qui impacte également l’éclairage public. Dans l’Allier, où l’on compte plus de 100<br />
régimes différents, on favorise les économies d’énergies en optimisant l’extinction<br />
des foyers lumineux la nuit. Le Syndicat départemental de l’énergie est à l’œuvre.<br />
En cette année 2013, le passage à l’heure d’hiver s’effectue<br />
dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre.<br />
À 3 heures du matin, on retire 60 minutes à l’heure légale<br />
; il ne sera donc alors que 2 heures. L'heure officielle se<br />
rapproche ainsi de l'heure solaire de 2 à 1 heure. Il apparaîtra<br />
alors que le soleil se lève et se couche "une heure plus tôt". Un<br />
changement qui impacte également l’éclairage public grâce à<br />
des automatismes en place depuis longtemps et qui permettent<br />
de suivre le rythme du soleil, ou plus précisément de la nuit.<br />
L’allumage du matin et l'extinction sont commandés par deux<br />
systèmes : soit un capteur de luminosité, sensible à la lumière<br />
(mais aussi hélas à la salissure), ou bien une horloge dite "astronomique"<br />
qui dispose d'un calculateur et "connait" la date de<br />
coucher et lever du soleil pour chaque jour de l'année... et dont<br />
la programmation enregistre également les dates des changements<br />
d'heure, notamment grâce à un recalage permanent par<br />
des signaux radios nationaux.<br />
Quand l’éclairage public s’éteint une partie de la nuit<br />
Plutôt simple. Mais dans le département de l'Allier, « nous<br />
avons une particularité rencontrée que dans quelques rares<br />
départements, les 3/4 des 56403 foyers d'éclairage public<br />
s'éteignent une partie de la nuit » annonce Bertrand Lenoir,<br />
directeur du SDE 03. Autorité organisatrice en matière de distribution<br />
d’électricité, le SDE 03 regroupe 317 communes de<br />
l'Allier, soit l'équivalent de 250 000 habitants, et 14 communautés<br />
de communes, soit l'ensemble des communes du département<br />
excepté les communes urbaines de Moulins, Montluçon<br />
et Vichy. Le syndicat peut également partager avec les communes<br />
adhérentes des compétences en matière de distribution<br />
de gaz, de gestion et entretien des installations d'éclairage<br />
public, d'exploitation d'installations de production d'électricité…<br />
Il réalise également des études et schémas relatifs au développement<br />
des énergies nouvelles.<br />
L’Allier compte une lampe pour 5 habitants, plus que la<br />
moyenne nationale située à une lampe pour 10 habitants. Un<br />
chiffre qui se justifie parce que l’Allier a la particularité d’être un<br />
territoire rural où les communes sont très étendues.<br />
Autre particularité, il existe plus de 100 régimes horaires différents<br />
en Bourbonnais. Ceci grâce aux combinaisons possibles<br />
d'heure d'extinction (entre 22h et minuit) et de remise en<br />
route (entre 5 et 7 heures), et de modulation selon les périodes<br />
(éclairage assuré le week-end et en été, période touristique).<br />
Selon la nouvelle réglementation,<br />
les enseignes doivent s’éteindre après 1h<br />
Le changement d'heure vient alimenter cette complexité mais<br />
les moyens modernes (horloges astronomiques) gèrent désormais<br />
tous les choix.<br />
Auparavant, il n'existait que deux possibilités : soit une équipe<br />
tournait sur tout le département pour remettre les 4000 horloges<br />
à l'heure (ce qui prenait jusqu’à un mois !), soit les maires<br />
acceptaient cette dérive horaire, à savoir qu'une lampe qui<br />
s'éteint à minuit les soirs d'été s'éteindra à 23 h en hiver. « Bien<br />
sûr, cette extinction résulte d'une décision de chaque maire qui<br />
apprécie la nécessité d'éclairer ou pas chaque secteur de la<br />
commune et en fixe les horaires. » explique M. Lenoir.<br />
Mais dorénavant tous les choix sont possibles même si, en<br />
général, l'heure d'extinction et de ré-allumage en milieu de nuit<br />
est souhaitée constante par les maires pour correspondre aux<br />
horaires constatées des différentes circulations et activités. «<br />
L’éclairage public est inutile aux voitures qui sont dotées de<br />
phares mais sert à sécuriser des zones de circulation mixtes où<br />
se croisent piétons et cyclistes - qui ne devraient toutefois pas<br />
oublier l'élémentaire protection que constitue le port d'un gilet<br />
rétro-réfléchissant homologué, » rappelle le SDE 03.<br />
Après l’extinction nocturne, si le temps est clair, il est donc possible<br />
d’admirer le ciel nocturne ; un privilège dont sont privés<br />
les habitants de centres urbains où l'éclairage public extérieur<br />
règne toute la nuit en dépit des derniers textes réglementaires<br />
instituant l'extinction à 1h (ou 1 heure après la fin d'activité) des<br />
publicités lumineuses, de l'éclairage intérieur et l'illumination<br />
des façades.<br />
F. P<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 59
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
Télémaintenance ><br />
La clé du service client au 21e siècle<br />
En dépit des avantages évidents des solutions de télémaintenance certains freins<br />
subsistent liés à l’attachement au contact humain dans le domaine du service, la<br />
force de l’habitude et les enjeux économique pour les entreprises. Exemple dans le<br />
domaine des systèmes d’alarme…<br />
Dans un monde connecté en permanence, 24h/7j, les<br />
usagers ont de plus en plus besoin de pouvoir accéder<br />
à leurs produits et services de manière instantanée, de<br />
partout et à tout moment. Bien évidemment, ils expriment cette<br />
attente aussi pour les systèmes de sécurité installés dans leurs<br />
bâtiments. Il devient inconcevable pour un particulier de se libérer<br />
pour un rendez-vous avec un technicien entre 9 heures<br />
du matin et 6 heures du soir. Ecourter sa journée de travail ou,<br />
pire, prendre une demi-journée de congé est quasi impossible.<br />
Cela peut contribuer au sentiment d'insatisfaction de la clientèle.<br />
La télémaintenance paraît bien devoir être la solution à<br />
ce problème.<br />
Elle permet par exemple des diagnostics réguliers à distance<br />
en plus de modifications simples du paramétrage du système.<br />
Dans les pays qui imposent une maintenance régulière des<br />
systèmes d’alarme reliés à un commissariat de police via un<br />
centre de télésurveillance, certains exigent deux actions par<br />
an, mais autorisent à présent que l'une d'entre elles soit effectuée<br />
entièrement à distance. Avec une technologie largement<br />
accessible aujourd'hui, les installateurs peuvent lancer<br />
ces contrôles pendant la nuit et disposer au matin de rapports<br />
complets et détaillés. Ces derniers peuvent être transmis automatiquement<br />
à leurs clients par e-mail, dans la plupart des cas.<br />
La tranquilité comme valeur ajoutée<br />
La télémaintenance peut aussi fournir de petits services qui<br />
offrent une plus grande tranquillité d'esprit à l'utilisateur final.<br />
Imaginons le cas du propriétaire d'une petite entreprise, en<br />
voyage à l'étranger qui reçoit un appel de sa secrétaire l'avertissant<br />
qu'elle a oublié de mettre l'alarme en service et qu'elle<br />
ne pourra pas retourner au bureau avant lundi matin. Un coup<br />
de fil rapide au télésurveilleur et l’opérateur pourra mettre en<br />
service l'alarme, garantir la protection des espaces surveillés,<br />
rassurer son client et susciter de nouvelles prestations de service,<br />
le tout pratiquement sans coût supplémentaire pour lui.<br />
Le télésurveilleur peut également identifier les pièces ou les<br />
portes qui n'ont pas été sécurisées ou mises sous alarme à<br />
une heure donnée. Il peut prendre les mesures nécessaires<br />
pour y remédier, en avertissant le ‘détenteur de clé’ ou même,<br />
s’il est autorisé, mettre en service le système grâce à la télémaintenance.<br />
Tout ceci constitue une importante valeur ajoutée<br />
pour l'utilisateur.<br />
Même dans le cas où une visite sur site s'impose, la télémaintenance<br />
a son rôle à jouer. Elle peut, par exemple, fournir un<br />
diagnostic du problème avant le déplacement du technicien sur<br />
site. Cela permettra de réduire le temps de la visite sur site tout<br />
en garantissant que le technicien partira équipé du matériel<br />
approprié pour le problème constaté et n'aura pas à multiplier<br />
ses visites. Sur les plus grands sites, la télémaintenance peut<br />
aussi fournir des informations détaillées au technicien sur les<br />
parties du système qui sont défaillantes et leur localisation,<br />
données essentielles pour optimiser l'efficacité de la visite et<br />
mieux satisfaire le client.<br />
Du point de vue de l'installateur, la télémaintenance est également<br />
un puissant moyen de préserver l’environnement et promouvoir<br />
la prise de responsabilité pour l’avenir de nous tous.<br />
L'empreinte carbone est devenue un thème central dans tous<br />
les secteurs d'activité, et plus particulièrement dans le secteur<br />
public : aujourd'hui, proposer un « service vert » est un<br />
atout. Les entreprises se voient imposées de plus en plus d’ «<br />
objectifs verts » et sont mises sous pression pour qu'elles se<br />
soucient davantage d'écologie. L’installateur qui sait offrir des<br />
possibilités de réduction de l'empreinte carbone, propose un<br />
axe de développement commercial à son client. Proposer la<br />
télémaintenance, même partielle, c'est déjà pouvoir se posi-<br />
La télémaintenance, outil d’optimisation des interventions sur sites<br />
60<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
tionner sur le marché comme prestataire de services sobres en<br />
carbone. Et cela tout particulièrement dans le service public,<br />
pour qui les objectifs sont plus ambitieux, motivés par les politiques<br />
nationales et européennes, pour une réduction significative<br />
des émissions de carbone.<br />
La télémaintenance comme service rendu<br />
La télémaintenance génère parfois chez les installateurs la<br />
crainte de perte de revenus liés à la réduction du nombre de<br />
visites de techniciens sur site. Mais la bonne question à se<br />
poser est « combien coûte une visite sur site ? ». Quand on<br />
additionne le coût du carburant, les heures de main-d'œuvre<br />
et les contrats potentiels perdus faute d'avoir su concentrer<br />
ses efforts sur des opportunités réelles, on peut légitimement<br />
se demander s'il est rentable d'envoyer un technicien sur site<br />
alors que le même service peut être rendu à distance à la totale<br />
satisfaction du client. Un calcul rapide montre que, dans bien<br />
des cas, la réponse est « non ».<br />
Nombreux installateurs perçoivent la nécessaire évolution de<br />
leur modèle économique comme la difficulté principale les<br />
empêchant d'exploiter les opportunités de la télémaintenance.<br />
Pour un installateur habitué à facturer ses visites sur site à ses<br />
clients, l'idée de facturer un service qui consiste essentiellement<br />
à appuyer sur quelques boutons est difficile à envisager.<br />
Certains ajoutent pourtant déjà un coût de maintenance fixe<br />
par mois ou par trimestre. Il est donc possible d'intégrer la télémaintenance<br />
à ce coût.<br />
Alors que les interactions en face à face se font plus rares,<br />
laissant place à des solutions plus simples et plus efficaces,<br />
et qu'Internet et la technologie mobile suscitent de nouvelles<br />
attentes chez leurs clients, les installateurs doivent s'adapter<br />
aux opportunités offertes par la télémaintenance. Investir du<br />
temps et de l’énergie pour offrir le meilleur de cette technologie,<br />
c'est s'assurer la satisfaction du client, mais aussi le bénéfice<br />
d'un positionnement « vert » et d'une gestion plus efficace des<br />
interventions. Le défi clé des installateurs consiste à construire<br />
un modèle économique robuste adapté à cette approche de<br />
la prestation de service des systèmes de sécurité, pour les<br />
entreprises comme pour les particuliers. Les installateurs qui<br />
sauront l’évaluer à sa juste mesure en tireront assurément tout<br />
le bénéfice.<br />
Maeyke Gielen*<br />
*Responsable marketing France chez Honeywell Security<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 61
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
Etablissement recevant du public ><br />
Le pilotage de maintenance du Futuroscope<br />
Le Parc du Futuroscope est un site d'attractions à vocation ludique et technologique<br />
associant le multimédia et les techniques cinématographiques, audiovisuelles et robotiques<br />
les plus innovantes. Prolongeons les vacances par une visite, du côté des<br />
régies techniques et des coulisses…<br />
Sur le Parc du Futuroscope, l'entretien et la maintenance<br />
des attractions, des espaces verts, des restaurants etc.<br />
sont assurés par le prestataire de services DIKEOS,<br />
filiale ad-hoc de Veolia Environnement à qui a été confié la<br />
maintenance globale du parc. DIKEOS doit remplir des objectifs<br />
contractuels essentiels au bon fonctionnement du Futuroscope,<br />
évidemment assurer le bon état et la sécurité des installations<br />
du parc mais notamment garantir un taux de 99% de<br />
disponibilité des attractions. Tout cela en veillant à la discrétion<br />
et à la réactivité des équipes d'intervention : celles-ci doivent<br />
intervenir en moins de 15 mn sous peine de pénalité sur les<br />
taux de disponibilité – et tout en s'assurant de leurs compétences<br />
multiples pour intervenir sur des attractions qui mettent<br />
en œuvre des technologie de pointe en constante évolution.<br />
y compris la maintenance mobile. Pour les équipes techniques<br />
du Futuroscope et de DIKEOS, le logiciel de GMAO est considéré<br />
comme un outil pivot de leur collaboration. La direction du<br />
parc s'assure en effet du respect des garanties contractuelles<br />
de leur prestataire sur réception de bilan d'activités et d'indica-<br />
Pour satisfaire au respect des objectifs qui lui sont fixés contractuellement,<br />
DIKEOS a choisi en 2012 de s'équiper d’un logiciel<br />
de GMAO. C’est CARL Source, proposé par l'éditeur français<br />
CARL Software, qui a alors été retenu pour gérer l'ensemble de<br />
ses missions techniques, la maintenance tant préventive que<br />
corrective, la maintenance réglementaire, les stocks, la planification,<br />
le suivi budgétaire, la gestion des sous-traitants jusqu'à<br />
62<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
DES ATTRACTIONS RÉSOLUMENT HIGH TECH<br />
Danse avec les robots : 10 robots géants de l'industrie<br />
automobile dansent sur des chorégraphies et promènent<br />
leurs passagers à plus de 7 m de hauteur : la<br />
maintenance de cette attraction porte sur les onduleurs,<br />
les interventions préventives effectuées sur les robots,<br />
le système de sécurité anti intrusions...<br />
Arthur, l'Aventure 4D : Elue meilleure attraction mondiale<br />
en 2012, cette attraction immerge les visiteurs<br />
assis dans des fauteuils articulés dans un univers 4D<br />
féérique et riche de sensations : les opérations de maintenance<br />
menées doivent garantir une disponibilité de<br />
plus de 99,5% sur cette attraction préférée qui reçoit<br />
800 visiteurs par heure et mobilise 42 personnes en<br />
permanence.<br />
Vienne Dynamique : Un rallye touristique très mouvementé<br />
dans la Vienne avec une projection numérique<br />
sur un écran de 300m2 : passée à la technologie du<br />
numérique, la maintenance est à présent semestrielle<br />
pour assurer le nettoyage et l'entretien du projecteur.<br />
Le pilotage par la GMAO<br />
La GMAO offre un portail unique entre DIKEOS et les différents<br />
services du parc pour justifier des interventions, des obligations<br />
contractuelles, du budget... Il permet d’assurer la gestion des<br />
16 400 équipements répertoriés, la traçabilité des interventions,<br />
la mesure des analyses de performance pour améliorer<br />
la maintenance préventive. Et encore le suivi et l’optimisation<br />
de la maintenance réglementaire essentielle et obligé pour cet<br />
établissement qui reçoit un vaste public (ERP) et le suivi des<br />
levées de réserves des contrôles réglementaires. Il faudrait<br />
encore citer la gestion des stocks, des achats et contrôle des<br />
budgets de maintenance, la gestion des contrats avec les soustraitants<br />
et suivi des interventions<br />
externes et bien<br />
entendu la planification<br />
des équipes internes et<br />
externes et l’organisation<br />
des grandes opérations<br />
saisonnières de maintenance<br />
sur les attractions.<br />
DIKEOS a également choisi de mettre en place CARL Touch,<br />
la nouvelle application mobile tactile proposée par CARL<br />
Software. Bien reçu par les techniciens de maintenance de<br />
DIKEOS, cet outil devrait permettre d'améliorer la réactivité des<br />
équipes techniques lors de leurs interventions.<br />
François Précope<br />
Voyageurs du Ciel et de la Mer : Un système de projection<br />
unique au monde projette sur le sol et face au<br />
téléspectateur le film de Jacques Perrin sur la découverte<br />
des beautés et fragilités de la planète : une maintenance<br />
« grand format » fait appel aux alpinistes pour<br />
le nettoyage du bâtiment, la gestion de 2 km de tubes<br />
de fibre optique, deux régies argentiques 70 mn, deux<br />
projecteurs avec ampoules de 15 000 watts, le système<br />
de refroidissement, etc.<br />
teurs de performance extraits du logiciel CARL Source. Pour<br />
le prestataire DIKEOS, l’outil logiciel représente le centre de<br />
pilotage de toute son activité.<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 63
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
Développement durable ><br />
Une usine exemplaire<br />
Le nouveau site de production Weber de Château-Thébaud traduit l’alliance du développement<br />
économique, de l’inscription responsable dans un territoire et du respect<br />
de l’environnement.<br />
Leader mondial des mortiers industriels, colles et joints<br />
de carrelage, Weber a investi 10 millions d’euros dans<br />
la construction d’une nouvelle usine de production de<br />
mortiers industriels à Château-Thébaud (Loire-Atlantique) pour<br />
répondre à un marché local en pleine mutation. Une implantation<br />
de 45.000 m2 qui offre aux distributeurs et entreprises<br />
régionales une proximité attendue, la garantie d’une disponibilité<br />
et d’une efficacité optimale pour des chantiers toujours<br />
plus compétitifs.<br />
Pensée et conçue de façon à être évolutive et polyvalente,<br />
cette usine est le fruit de 4 ans de réflexion et de travail afin<br />
de mener à bien un chantier au cahier des charges drastique<br />
en termes de respect des hommes et de l’environnement. En<br />
cohérence avec les principes de développement durable du<br />
groupe Saint-Gobain, elle affiche une capacité annuelle de production<br />
de 120.000 tonnes avec une consommation d’énergie<br />
minimale et une exploitation optimale des ressources. Cette<br />
usine constitue l’un des 5 sites de fabrication les plus importants<br />
de produits Weber en France.<br />
Une implantation de proximité au cœur de ses marchés<br />
Avec une zone de chalandise de plus de 100 km, couvrant les<br />
départements de la Vendée, de la Loire-Atlantique, du Maineet-Loire<br />
et le sud du Morbihan, l’usine de production de Château-Thébaud<br />
(44) répond à la volonté de Weber de produire<br />
et distribuer l’ensemble de ses solutions au plus près de ses<br />
clients.<br />
pour Weber, qui souhaite accompagner et soutenir ses clients<br />
au quotidien.<br />
Ce site aura vocation à monter en puissance, comme l’explique<br />
Denis Michel, directeur général de Weber France : « Le site de<br />
Château-Thébaud répond à une exigence forte issue du cahier<br />
des charges originel : être l’usine Weber la plus polyvalente.<br />
Aujourd’hui, elle produit et distribue l’intégralité des gammes<br />
façade et colles à carrelage. Demain, elle produira l’ensemble<br />
de notre offre, avec l’arrivée de la gamme sols dès la fin de<br />
l’année. Pour une flexibilité plus grande, nous avons d’ailleurs<br />
anticipé la possibilité d’ouvrir une seconde ligne de production<br />
en complément de celle déjà en place et de l’unité de mise à la<br />
teinte pour revêtements pâteux ; tout cela étant lié aux évolutions<br />
des marchés. »<br />
Un engagement territorial<br />
M. Michel reconnaît que l’appui des pouvoirs publics a été<br />
déterminant pour la réalisation de cette implantation : « La municipalité,<br />
l’intercommunalité, la préfecture et les services départementaux,<br />
tous les partenaires locaux ont adhéré à notre<br />
projet. C’est ainsi qu’un comité de pilotage préfectoral nous a<br />
accompagné à chaque étape de l’instruction des dossiers et de<br />
Autre ambition avouée de l’industriel, se positionner avec<br />
force sur ce territoire où la demande en matériaux ne cesse<br />
de croître. Déjà implanté à Saint-Jacques-de-la-Lande (Illeet-Vilaine)<br />
et à Dissay (Vienne), Weber entend développer sa<br />
présence auprès des négoces, des entreprises et artisans du<br />
bâtiment du Grand Ouest. Ces derniers profiteront ainsi de la<br />
proximité de l’usine, synonyme de disponibilité des produits<br />
au plus proche de leurs chantiers. Ils bénéficieront également<br />
d’une offre locale d’enduits de façade aux teintes s’intégrant<br />
parfaitement dans l’architecture patrimoniale de la région. Un<br />
approvisionnement rapide et efficace leur confère ainsi plus de<br />
compétitivité. Une réduction des intermédiaires, des transports<br />
et des délais, au profit d’une présence sur le terrain accrue<br />
64<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
la construction de l’usine. »<br />
Cette concertation avec les<br />
acteurs du territoire a permis<br />
d’aborder sereinement<br />
la concrétisation du projet, y<br />
compris dans le contexte de<br />
crise économique de 2008-<br />
2009.<br />
également d’optimiser la circulation des flux logistiques. »<br />
Une sécurité que le site de Château-Thébaud a voulu draconienne.<br />
Les protocoles pointus rythment le quotidien des<br />
équipes sur place : port obligatoire de l’ensemble des équipements<br />
de sécurité, formation des chauffeurs de camions<br />
citernes aux exigences Weber, conformité des machines, citernes,<br />
matières premières, rien n’est laissé au hasard.<br />
Un soutien caractérisé par une implication réelle des échelons<br />
locaux et départementaux et qui s’explique par les enjeux socio-économiques<br />
liés à l’installation d’un leader mondial sur son<br />
territoire. Une démarche favorable qui profite aux 15 hommes<br />
et femmes qui travaillent sur le site. Dans les cinq prochaines<br />
années, Weber prévoit de créer une quinzaine d’emplois supplémentaires.<br />
Performance énergétique et respect des ressources<br />
Bénéficiant des solutions constructives offertes par le groupe<br />
Saint-Gobain et doté d’un équipement de production économique<br />
et performant, Weber dispose ainsi d’un site optimisé<br />
pour consommer un minimum d’énergie. Parmi les systèmes<br />
performants mis en place :<br />
En droite ligne des principes d’engagement en faveur du développement<br />
durable du groupe Saint-Gobain, le cahier des<br />
charges de l’usine Weber de Château-Thébaud a influencé la<br />
construction de bâtiments administratifs et industriels respectueux<br />
des hommes et de l’environnement. Dès la réflexion sur<br />
l’implantation du site, l’empreinte écologique de cette nouvelle<br />
usine de production a été prise en compte. Orientation de la<br />
tour de fabrication, isolation thermique des bâtiments, récupération<br />
des eaux de pluies, récupération de l’énergie des compresseurs,<br />
puits canadien, les aménagements et dispositifs mis<br />
en place ont été pensés de façon à limiter l’impact des activités<br />
sur l’environnement.<br />
Une vision globale du développement durable<br />
Implantée sur 45.000 m2, l’usine Weber de Château-Thébaud<br />
comporte quatre zones distinctes : la tour silotaire et les zones<br />
de production, logistique et administrative. La zone non couverte<br />
du site a été conçue pour offrir un maximum de sécurité<br />
et d’ergonomie pour les activités de stockage, de circulation et<br />
de chargement des camions ainsi que pour le dépotage des<br />
camions-citernes.<br />
L’engagement en faveur d’un développement durable de ses<br />
activités s’apprécie de façon globale et s’intéresse également<br />
aux conditions de travail. Raphaël de Courrèges, responsable<br />
du projet d’implantation de l’usine de Château-Thébaud, précise<br />
: « Le développement durable entend l’impact écologique<br />
autant que la prise en considération de l’environnement de travail.<br />
C’est pourquoi, en plus des outils de production nouvelle<br />
génération, nous avons travaillé sur l’ergonomie du site en dissociant<br />
les flux de véhicules. Il y a un schéma directeur permettant<br />
de gérer les trafics routiers laissant la priorité aux piétons<br />
pour plus de confort et de sécurité sur le site.Cela nous permet<br />
• Les compresseurs à vitesse variable utilisés pour les chaines<br />
de production garantissent, à eux seuls, une réduction des<br />
dépenses d’énergie liées aux activités de fabrication (près de<br />
10 % par rapport aux équipements traditionnels). Weber a également<br />
choisi de mettre en place un dispositif de récupération<br />
de l’énergie des compresseurs. Celle-ci assure le chauffage de<br />
l’usine par le biais d’aérothermes et la production d’eau chaude<br />
sanitaire du bâtiment administratif (en complément de celle<br />
produite par le ballon d’ECS).<br />
• Un puits canadien a également été installé afin de réguler la<br />
température dans les locaux administratifs. Couplé à une centrale<br />
de retraitement d’air double flux, ce dispositif exploite la<br />
géothermie pour apporter confort intérieur, sans hypothéquer<br />
les ressources naturelles.<br />
• Expert en isolation thermique par l’extérieur, Weber a mis en<br />
œuvre ses systèmes ITE weber.therm qui assurent une bonne<br />
performance des bâtiments administratifs. Ces aménagements<br />
garantissent une consommation énergétique inférieure à 50<br />
kWhep/m²/an.<br />
• L’aménagement d’un dispositif<br />
de récupération des<br />
eaux de pluies complété<br />
d’un réseau de voieries<br />
avec noues drainantes permet<br />
de réduire les consommations<br />
en eau.<br />
F. P.<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 65
<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />
Gestion technique ><br />
Quelle intelligence pour le bâtiment ?<br />
L'ensemble des technologies d'un bâtiment intelligent représente un réseau cohérent<br />
de fonctions reliées par des solutions opérationnelles de pilotage, de contrôle à<br />
distance et de maintenance. Mais la gestion de cet ensemble doit également intégrer<br />
une réglementation évolutive.<br />
Cela concerne la gestion des ouvrants, des occultants,<br />
de la température, de l'éclairage, des systèmes de<br />
sécurité et de contrôle d'accès, des fluides, de la circulation<br />
de l'air et même des systèmes de communication audiovisuelle.<br />
Sur le terrain, nous avons pour habitude de présenter<br />
nos fondamentaux « métier » suivant deux axes : la réalité et<br />
les objectifs. Il convient désormais d'en ajouter un troisième :<br />
la prévention des futures réglementations. Ces trois axes méritent<br />
un développement et surtout, suivant l'analyse actuelle<br />
du marché, s'inscrivent dans un mouvement technologique singulier<br />
également intéressant à présenter.<br />
Lorsqu'on doit penser à l'intelligence d'un bâtiment, un premier<br />
constat s'impose : aucun bâtiment n'est identique eu égard<br />
à sa situation, les usages de ses occupants, son âge et son<br />
usure. A ce stade, abordons un préalable sous forme de question<br />
: parle-t-on d'existant ou de neuf ? Dans le premier cas<br />
une inspection complète des équipements est nécessaire ;<br />
dans le second cas, l'essentiel est avant tout d'avoir une vision<br />
holistique du bâtiment en construction et de bien insister sur<br />
l'importance de penser le degré d'intelligence le plus tôt possible<br />
dans le développement du projet, afin d'optimiser la compatibilité<br />
entre les technologies choisies, voire de se ménager<br />
des marges de manœuvre comme de procéder à des remplacements<br />
pertinents, afin d'atteindre les objectifs fixés dans les<br />
meilleures conditions.<br />
Anticiper l’évolution réglementaire et normative<br />
Ces objectifs sont de plusieurs niveaux. En premier lieu, l'estimation<br />
des coûts, non seulement sur la modernisation du bâtiment<br />
mais aussi sa gestion sur différentes périodes, marque<br />
un jalon incontournable. Par ailleurs, les clients se positionnent<br />
par rapport à des tendances et des besoins repérés dans leur<br />
marché, par exemple pour la modernisation des salles de réunion<br />
dans le secteur hôtelier. Suivant les clients, des postes<br />
de coût peuvent primer sur d'autres, les usages vont fortement<br />
conditionner les priorités et il n'est bien sûr pas simple de<br />
savoir comment ceux-ci sont susceptibles d'évoluer à moyen<br />
terme, d'où la nécessité d'avoir des installations modulables,<br />
évolutives et d'emblée compatibles avec un maximum de protocoles.<br />
Nous observons un renforcement au niveau européen, notamment<br />
sous l'impulsion conjuguée des allemands et des hollandais,<br />
de la législation dans le domaine de la gestion technique<br />
des bâtiments. La France n'est bien évidemment pas en<br />
reste avec notamment les efforts conséquents produits dans<br />
le mouvement du Grenelle de l'environnement, efforts qui ne<br />
faiblissent pas. Il est de notre responsabilité de faire bénéficier<br />
nos clients de notre expérience<br />
paneuropéenne en matière de<br />
législation et, dès lors, de les<br />
conseiller non seulement au<br />
niveau des exigences actuelles<br />
mais également des tendances<br />
fortes qui sont exprimées tant<br />
en local qu'à l'international.<br />
La gestion énergétique est un<br />
enjeu central dans la compétitivité<br />
des entreprises et elle<br />
est déjà un argument qui pèse<br />
dans la concurrence entre<br />
états. Nous assistons au développement d'une véritable Business<br />
Intelligence qui couple performance du bâtiment, productivité<br />
et bien-être des utilisateurs. Aujourd'hui, un bâtiment<br />
intelligent bien conçu est déjà armé pour répondre aux normes<br />
à l'horizon 2020.<br />
Mettre en place un système auto-adaptatif<br />
L'importance de ces trois axes fondamentaux est amplifiée<br />
par l'évolution positive des technologies. Désormais, il est<br />
non seulement possible de collecter, analyser et dresser des<br />
projections de données, mais un bâtiment intelligent peut se<br />
voir doter de la capacité de s'auto-adapter aux conditions naturelles<br />
ainsi qu'à l'évolution des usages, pour peu qu'on lui en<br />
donne la latitude. Concrètement, là où jusqu'à présent l'intégrateur<br />
domoticien est capable de définir un éventail de scénarios<br />
approfondis pour atteindre des objectifs prédéfinis, calendaires<br />
et saisonniers, il peut aussi mettre en place un système<br />
auto-adaptatif qui non seulement renseigne sur des évolutions<br />
d'usage (par exemples l'occupation d'un espace ou des changements<br />
d'horaires dans la circulation des personnes) mais les<br />
intègre progressivement pour créer de nouveaux scénarios et<br />
les appliquer.<br />
Cela ne signifie pas que le logisticien n'a plus de contrôle,<br />
cela signifie au contraire que celui-ci peut avoir une lecture en<br />
temps réel des évolutions et valider ou non les réponses proposées.<br />
Dans tous les cas de figure, l'intelligence du bâtiment<br />
est aussi une manière de soutenir des valeurs citoyennes,<br />
constructives et dynamiques et cela rejoint pleinement la philosophie<br />
de notre société et de ses équipes.<br />
Olivier Rieffel*<br />
*Expert IBT chez Crestron France<br />
66<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Produits & Services<br />
Communiqué ><br />
Se former au soudage et aux contrôles nos destructifs<br />
Institut de Soudure Industrie forme chaque année plus de 6000 femmes et hommes<br />
aux métiers de la métallurgie : soudeurs, tuyauteurs, chaudronniers, contrôleurs, inspecteurs,<br />
coordinateurs en soudage.<br />
Fort de ses 12 centres de formation répartis sur tout le territoire national, Institut de Soudure Industrie répond aux attentes de<br />
ses différents publics : les entreprises qui souhaitent développer leurs compétences et gagner des marchés, notamment à<br />
l’export ; les salariés qui veulent accroître leur expertise, leur niveau de reconnaissance dans l’entreprise, leur capacité à<br />
encadrer une équipe, ou à se réorienter vers un nouveau métier ; les demandeurs d’emplois et les jeunes, enfin, qui souhaitent<br />
intégrer le monde du travail en décrochant une qualification ou une certification. En raison de la forte pénurie de compétences<br />
dans les métiers concernés, 97% des demandeurs d’emplois formés par le Groupe sont recrutés dans les trois mois suivant leur<br />
formation.<br />
Spécialiste de la formation en soudage et CND depuis plus de 100 ans, le groupe Institut de Soudure propose 138 références de<br />
cours dans son catalogue parmi lesquelles des formations technologiques ou pratiques en soudage, des formations préparant aux<br />
diplômes internationaux en soudage et enfin, des formations aux contrôles non destructifs dont certaines préparant aux examens<br />
de certification Cofrend et ASNT. Les formateurs de l’institut sont des experts tant sur le plan de la technique que de la pédagogie,<br />
et pour certains même, des champions médaillés d’or des Olympiades de Métiers dans la catégorie soudage. Soucieux<br />
d’apporter à ses stagiaires le meilleur accueil, le Groupe a ouvert plusieurs nouveaux centres depuis 2010 : Douai Cuincy (59),<br />
Le Havre Gonfreville-L’Orcher (76), Strasbourg Entzheim (67), Nantes Saint-Brévin (44), et Port-de-Bouc (13) et courant 2014,<br />
Bordeaux Latresne (33) et Saint-Priest (69).<br />
Le groupe s’adresse avec ses formations à de nombreux secteurs de l’industrie. Pour autant et afin de répondre à la très forte<br />
croissance des besoins en compétences du secteur aéronautique, Institut de soudure a ajouté à son guide 2014 des formations<br />
dédiées à l’aéronautique, notamment dans le domaine des CND avec des formations préparant aux certifications Cosac à partir<br />
du centre Bordeaux Latresne. Ce centre ouvrira ses portes en janvier prochain sur le site d’Aérocampus Aquitaine, campus dédié<br />
à la formation en maintenance aéronautique.<br />
perma STAR VARIO<br />
Système de lubrification de précision, simple d’utilisation, fonctionne<br />
indépendamment de la température et de la contre-pression<br />
Le perma STAR VARIO présente un fonctionnement entièrement automatique,<br />
indépendant de la température et de la pression et dispose d’une procédure<br />
de distribution extrêmement précise. Le système comprend un mécanisme<br />
d’entraînement électromécanique, un réservoir de 60, 120 ou 250 cm³<br />
de lubrifiant et une pile. La taille du réservoir ainsi que la durée de distribution<br />
souhaitées se sélectionnent facilement à l’aide de la touche de réglage et<br />
sont immédiatement visibles sur l’écran LCD. L’état de fonctionnement en<br />
cours d’utilisation s’affiche sur l’écran LCD et clignote (LED rouges/vertes)<br />
visibles de toutes parts. Les signaux LED sont également reconnaissables à<br />
distance.<br />
Le perma STAR VARIO est utilisé pour la lubrification monopoint des paliers à roulement et<br />
lisses, guidages par contact, engrenages ouverts, crémaillères, broches, joints pour arbre<br />
tournant et chaînes. En raison d’un dosage de lubrifiant extrêmement précis, le perma<br />
STAR VARIO est par ex. utilisé pour le graissage des moteurs électriques avec la quantité<br />
requise de lubrifiant. Une fois chaque élément correctement assemblé, le système de lubrification<br />
est protégé de la poussière et des projections d’eau.<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
67
Produits & Services<br />
Equipement de protection ><br />
Casque de sûreté / sécurité<br />
porte-badge<br />
Outils à main ><br />
Caisses par métier<br />
de Legoueix<br />
Avec son modèle de<br />
casque de chantier V-<br />
Gard 500, MSA a remporté<br />
le contrat des casques<br />
de chantier pour le site de<br />
construction de la ligne ferroviaire<br />
à grande vitesse SEA<br />
(Sud-Est Atlantique) Tours-Bordeaux,<br />
qui va couvrir une distance de 302 kilomètres pour créer<br />
une liaison à grande vitesse continue entre Paris et Bordeaux.<br />
Ce projet ferroviaire, le plus grand d'Europe implique en ce moment<br />
au plus fort de son activité, plus de 7 000 personnes sur<br />
le chantier. Il est dirigé par Vinci Construction au travers de la<br />
joint-venture créée pour ce projet, COSEA associant Eurovia et<br />
Vinci Energies. Vinci était à la recherche d'un casque de haute<br />
qualité muni d'un porte-badge robuste à l'avant pour identifier<br />
rapidement chaque travailleur sur le site : entreprise d’origine,<br />
nom, photo, fonction, compétences et autorisations telles que<br />
les habilitations électriques ou les permis de conduire des différents<br />
engins présents sur les différentes sections du chantier.<br />
Le porte-badge a également pour vocation de lutter contre le<br />
travail illégal sur le chantier.<br />
Afin de permettre aux professionnels d’avoir toujours les<br />
meilleurs outils à portée de main, sur les chantiers fixes<br />
ou nomades, Legoueix, distributeur industriel d’outillage<br />
et de consommables pour les métiers de l’énergie et de l’eau,<br />
annonce la création de 4 caisses à outils adaptées aux métiers<br />
et interventions de frigoriste, plombier, chauffagiste et électricien.<br />
Les caisses contiennent l’outillage de base fondamental<br />
à chaque métier. Elles sont constituées à partir d’outillages de<br />
qualité sélectionnés auprès des plus grandes marques telles<br />
Facom, Expert, Knipex, Catu, Virax, Mob ou encore Chauvin<br />
Arnoux.<br />
68<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Economie d’énergie ><br />
Indicateur de consommation<br />
Spara d’Avidsen<br />
Selon les projections de la Commission de régulation de<br />
l'énergie (CRE), la facture moyenne d'électricité devrait<br />
bondir de 30 % d'ici à 2017, en raison notamment de la<br />
contribution au financement des énergies renouvelables. Pour<br />
les entreprises et les industriels, les hausses de prix seront<br />
moindres (+23,7% pour le « tarif jaune », 16% pour le « tarif<br />
vert »), les ménages et les petits professionnels (« tarif bleu »)<br />
supportant des hausses plus importantes. De même que le<br />
compteur de vitesse permet de connaître et donc d’adapter l’allure<br />
d’une automobile, l’indicateur de consommation électrique<br />
en temps réel permettra d’optimiser et de réduire sa consommation<br />
électrique, jusqu’à 20% selon Alexandre Chaverot,<br />
Président d'Avidsen qui propose le Spara : un capteur sans fil<br />
relié à un émetteur, et placé autour de la phase du compteur<br />
électrique fournit en temps réel quelle est la quantité d'énergie<br />
consommée et la valeur financière équivalente. On se déplace<br />
dans le bâtiment avec le moniteur sans fil, pour allumer et<br />
éteindre des appareils et constater du coup les variations de<br />
consommations électriques.<br />
Thermographie infrarouge ><br />
La nouvelle FLIR série Ex<br />
à 995 euros<br />
Riches en fonctionnalités et extrêmement<br />
économiques, à partir de 995 €<br />
(HT) seulement et bénéficiant de la<br />
garantie exclusive FLIR 2-10, les caméras<br />
thermiques FLIR série Ex sont idéales pour<br />
les inspections électriques et mécaniques.<br />
Dans l’inspection des bâtiments, elles remplacent<br />
avantageusement les pyromètres<br />
car elles fournissent une image thermique<br />
dont chaque pixel porte une donnée de<br />
température. Dotées d'un objectif à focale<br />
fixe, les caméras sont simples à utiliser.<br />
Elles mesurent les températures jusqu'à +250 °C, fournissent<br />
instantanément des images thermiques au format JPEG, avec<br />
toutes les données de température nécessaires. Elles intègrent<br />
une caméra visible pour faciliter l'observation et l'inspection.<br />
L'image visible peut être utilisée pour comprendre l'image thermique.<br />
De plus, la technologie MSX brevetée par FLIR fournit<br />
en temps réel des images thermiques plus nettes, la cible est<br />
identifiée plus rapidement, les rapports sont plus clairs. Résolution<br />
allant de 80 x 60 pixels pour la Flir E4 jusqu’à à 320 x 240<br />
pixels pour la Flir E8.<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 69
<strong>Maintenance</strong> des compresseurs ><br />
Programme SmartLink<br />
par Atlas Copco<br />
Jusqu'à présent, l'entretien des compresseurs et la<br />
maintenance des enceintes de compresseur étaient<br />
de nature répétitive (contrats d'entretien qui prévoient<br />
l'intervention régulière d'un technicien) ou de nature réactive<br />
(problème imprévu nécessitant une intervention immédiate).<br />
Avec le programme de surveillance des données SmartLink,<br />
Atlas Copco propose désormais une surveillance continue<br />
24 h/7 j. En maniant avec intelligence la connectivité, le suivi<br />
des données et l'informatique décisionnelle, le programme<br />
permettra de déterminer les besoins de maintenance, de respecter<br />
leurs délais de production et de rationaliser les coûts<br />
d'exploitation. Offrant un aperçu complet de la production d'air<br />
comprimé, ce programme permet de prévoir d'éventuels problèmes<br />
et détermine les axes d'amélioration de la production<br />
et de réduction des coûts énergétiques (et donc financiers). Le<br />
programme est facile à installer, convivial et simple à personnaliser.<br />
Les données sont recueillies, comparées, analysées<br />
« à la volée » et les avertissements envoyés le cas échéant.<br />
Les services d'assistance locaux sont ainsi en mesure de planifier<br />
et de préparer leurs interventions, d'où l'optimisation du<br />
SAV, le gain de temps. Au cours des prochaines années, Atlas<br />
Copco devrait intégrer le programme SmartLink dans toutes<br />
les installations de production d'air.<br />
Outil à main ><br />
Facom réinvente le dégaineur<br />
Avec un nouveau design exclusif, Facom réinvente un<br />
des outils les plus utilisés par les électriciens. Plus<br />
facile d’utilisation et plus ergonomique, ce nouveau<br />
dégaineur multifonction permet à la fois le dégainage, le dénudage<br />
mais aussi la coupe de fils et de câbles. Destiné aux<br />
professionnels électriciens, tableautiers mais aussi électriciens<br />
travaillant dans la maintenance ainsi que des fabricants<br />
de machines.<br />
70<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Tablette durcie ><br />
PC Arbor offre l’écran<br />
le plus grand<br />
La particularité de la<br />
nouvelle tablette PC<br />
Arbor G1220 réside<br />
dans la taille de sa dalle tactile<br />
résistive de 12,1 pouces,<br />
la plus grande taille d’écran<br />
sur le marché des tablettes<br />
mobiles durcies. C’est une<br />
tablette durcie qui s’adapte<br />
à une très large variété<br />
d’applications. Arbor a ainsi voulu répondre à la demande de<br />
certaines applications en logistique ou en maintenance pour<br />
une meilleure visibilité des documents numérisés comme les<br />
PDF ou les schémas techniques. La tablette correspond aussi<br />
à une demande de POS mobile et robuste. La tablette, qui<br />
dispose de deux batteries extractibles à chaud et offre plus<br />
de 6 heures d’autonomie, correspond aux exigences d’utilisation<br />
en intérieur comme en extérieur. Elle répond en effet aux<br />
normes IP54 et MIL-STD-810F, caractérisant sa résistance aux<br />
éventuels chocs, chutes, liquides et poussières sur le terrain.<br />
Architecturée autour du processeur Intel Atom N2600 et non<br />
ventilée, elle intègre 4 ports USB, une caméra 5 Mpxl, ainsi<br />
que des lecteurs NFC, codes à barres et carte SD. L’outil se<br />
connecte aisément via WiFi, Bluetooth et 3.75G, et dispose, en<br />
plus de son socle intégré à l’arrière, d’une station d’accueil de<br />
bureau offrant des espaces de chargement de batteries ainsi<br />
que de nombreuses connectivités. Avec cette station d’accueil<br />
posée sur un chariot ou un bureau, la Gladius G1220 fait office<br />
à la fois d’outil fixe et mobile.<br />
Qualistar C.A 8435 ><br />
Analyseur d’énergie et<br />
de puissance tout-terrain<br />
Tout IP 67, le Qualistar C.A 8435 de Chauvin Arnoux<br />
dispose de bouchons spécifiques, développés afin de<br />
lui garantir une étanchéité totale. Même les jeux de<br />
cordons de tension et les ampFLEX sont étanches (IP 67)<br />
pour garantir leur utilisation en extérieur. Une robustesse de<br />
chantier : conçu en valise chantier, cet analyseur d’énergie,<br />
convient aux utilisations industrielles, ateliers de production…<br />
intérieures extérieures. Il est si robuste qu’il supporte même<br />
les projections solides ou<br />
liquides. Dotés de 5 entrées<br />
tension et 4 entrées courant,<br />
les Qualistar vont encore plus<br />
loin dans leur expertise avec<br />
la prise en compte de toutes<br />
les installations électriques<br />
existantes, même les plus<br />
insolites.<br />
Générateur de rondes techniques<br />
La collecte et contrôle de données techniques<br />
rodés sur le terrain pour la pétrochimie, l’agroalimentaire,<br />
les collectivités et la tierce maintenance.<br />
Rapports d’intervention:<br />
* Procédures<br />
* Géolocalisation<br />
* Photos<br />
* Vidéos<br />
* Signatures<br />
* Couplage GMAO<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 71
Régénération de batteries ><br />
Jungheinrich a régénéré<br />
sa 1000ème batterie<br />
L’atelier Jungheinrich France<br />
de Lyon a pour activité principale<br />
le reconditionnement<br />
de chariots d'occasion, mais également<br />
la régénération de batteries.<br />
La 1ère batterie régénérée est<br />
sortie de l'atelier en Février 2010.<br />
Trois ans plus tard, en 2013 l'atelier<br />
régénérait sa 1000ème batterie. La régénération des batteries<br />
consiste en l’application, sur une batterie normalement usée,<br />
d’un traitement électrochimique de très haute intensité (3 à<br />
400 Ampères) et à haute fréquence contrôlée, pendant des<br />
cycles de 10 heures et plus (3 à 4 cycles selon l’état). Ce traitement<br />
dissout les cristaux de sulfate de plomb qui parasitent<br />
lentement les électrodes en les fragilisant et en réduisant leur<br />
surface d’échange électrolytique, et par suite, la capacité de<br />
la batterie et donc son autonomie. La régénération reconstitue<br />
les surfaces d’échange en restituant aux électrodes ou<br />
plaques, leur matière active.<br />
Garnitures mécaniques ><br />
Cartouche double effet<br />
"simplifié" de Latty<br />
Latty International propose<br />
un ensemble cartouche<br />
double effet "simplifié"<br />
pour les applications en chimie<br />
et pharmacie, adaptables sur les<br />
agitateurs et filtres en position<br />
haut de cuve. Ce concept est<br />
construit sur la base d'une garniture<br />
mécanique pour le côté process<br />
où l'étanchéité du fluide de<br />
barrage est assurée par un segment<br />
frottant sur portée revêtue, et non pas par une seconde<br />
garniture mécanique comme dans bien des montages classiques.<br />
L’encombrement de cette garniture simple est réduit<br />
dans sa hauteur et différentes options sont possibles : avec<br />
ou sans roulement, avec différents systèmes d’entraînement,<br />
différents matériaux, et répondant aux normes de constructions<br />
en vigueur (DIN 28138 – DIN 28141 – DIN 28154). La<br />
solution Latty International pour boîtiers d’agitation intègre les<br />
garnitures mécaniques série LATTYseal 4212 et est conforme<br />
à l'ATEX zones 1 et 2, ainsi qu'aux exigences FDA (Food and<br />
Drug Administration).<br />
72<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Filtres hydrauliques ><br />
Bosch Rexroth<br />
introduit ses gammes<br />
Récemment introduit sur le marché de la filtration hydraulique,<br />
Bosch Rexroth propose une gamme complète de<br />
filtres et d’éléments filtrants. Filtres simples et duplex,<br />
en ligne, montés sur réservoir ou flasqués sur blocs, filtres à<br />
air, cartouches filtrantes… la gamme fournit composants classiques<br />
et solutions spécifiques. Elle propose ainsi des filtres<br />
spin-on très compacts pour les applications mobiles, comme<br />
les engins de chantier. Elle répond également aux besoins des<br />
installations à haute pression (250 à 450 bar), en protection de<br />
composants sensibles. Normalisés DIN 24 550, les filtres sont<br />
interchangeables et compatibles toutes marques dans leur dimensionnement.<br />
Les filtres duplex, équipés d'un double corps,<br />
permettent de remplacer l’élément filtrant sans interrompre le<br />
fonctionnement de la machine. La fixation de la cartouche,<br />
conçue dans le corps de filtre, assure également une parfaite<br />
étanchéité et son maintien en toutes circonstances.<br />
Marquage ><br />
Marquer les pièces<br />
imposantes<br />
SIC Marking propose un<br />
ensemble Kart + pistolet<br />
destiné à marquer les<br />
pièces trop volumineuses pour<br />
être déplacées. Disposant d’une<br />
batterie puissante, le kart avec<br />
son pistolet peut travailler huit<br />
heures d’affilé, même en extérieur.<br />
Côté sécurité, il allie une<br />
excellente position de travail à<br />
une totale sécurité pendant les<br />
déplacements grâce à une parfaite<br />
stabilité avec ses 3 points<br />
d’appui, son pied ultra rigide et<br />
son centre de gravité abaissé.<br />
Design particulièrement étudiée<br />
offrant un accès facile au pistolet<br />
de marquage et à son contrôleur. Solution idéale de marquage<br />
en extérieur, sur les pièces difficiles à manipuler ou sur<br />
plusieurs lignes de production. Sera particulièrement appréciée<br />
dans l’aciérie, l’industrie nucléaire ou pétrolière off-shore,<br />
la mécanique lourde, etc.<br />
Le fabricant d’avertisseurs optiques<br />
et sonores à votre service<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 73
Audio guide ><br />
Système de visite guidée<br />
d’entreprises<br />
Nouvellement commercialisé<br />
dans l'hexagone par EPI<br />
3D, le système Audio guide-<br />
U” de Phonak est une solution de<br />
visite guidée sans fil d’entreprises<br />
et de collectivités offrant diverses<br />
applications de visites guidées de<br />
lieux musées et sites historiques<br />
ou touristiques mais également<br />
des entreprises et des sites industriels.<br />
La technologie offre une<br />
qualité sonore naturelle optimale,<br />
particulièrement adaptée pour des<br />
environnements bruyants comme au sein d’usines. Possibilité<br />
d’organiser plusieurs visites guidées conjointement dans<br />
une même zone et ce sans éprouver la moindre contrainte<br />
d'interférences. Micro cravate et/ou col de cygne, sont des<br />
solutions. Le système Dynamic Speech Extractor repère et<br />
isole le son de la voix du guide des bruits ambiants avant<br />
d’ajuster automatiquement le niveau du casque de chaque<br />
visiteur pour permettre le meilleur contraste avec les sons<br />
potentiellement gênants.<br />
<strong>Maintenance</strong> vibratoire ><br />
Un outil très accessible<br />
Dernier né de la gamme OneProd, Falcon est un outil de<br />
collecte, d’analyse vibratoire et d’équilibrage innovant<br />
mettant la maintenance conditionnelle à la portée de<br />
tous les utilisateurs. Accessible sans aucune intervention d’un<br />
expert, il permet de réaliser une configuration de suivi vibratoire.<br />
Le module diagnostic automatique embarqué fournit des<br />
résultats pertinents et fiables répondant aux besoins de productivité<br />
industrielle. Ses capacités de traitement en temps<br />
réel et son capteur triaxial sans fil en font l’outil de collecte le<br />
plus rapide du marché. Le capteur sans fil de Falcon se fixe<br />
en un minimum de temps. Les mesures peuvent être réalisées<br />
à distance en toute sécurité.<br />
74<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Consignation ><br />
Vers le risque zéro<br />
Brady associe nouveaux outils de consignation,<br />
notamment des cadenas, et aide<br />
à la formation en gestion des risques du<br />
travailleur.<br />
La consignation est une procédure de sécurité garantissant<br />
que les machines dangereuses ont été correctement<br />
mises hors tension et ne redémarreront pas avant<br />
la fin des interventions de maintenance et entretien. Elle fonctionne<br />
conjointement avec un système de consignation qui<br />
condamne en général le dispositif ou la source d´alimentation,<br />
en étant positionné de manière à interdire les mises sous tension<br />
dangereuses. La procédure exige l'application d´une étiquette<br />
sur le dispositif condamné, indiquant de ne pas rétablir<br />
le courant.<br />
La condamnation de la source d´énergie, qu´elle soit de type<br />
électrique, mécanique ou hydraulique, sécurise l´équipement<br />
en cours de maintenance, qui devient alors moins susceptible<br />
de constituer une menace. Ce n´est qu´une fois que le<br />
dernier opérateur de maintenance a retiré son cadenas que<br />
l´alimentation de la machine peut être rétablie. Les personnels<br />
de maintenance sont ainsi réellement responsables de leur<br />
sécurité personnelle, et la procédure de consignation constitue<br />
un allié précieux pour réduire le nombre de risques et incidents<br />
dans tous les secteurs industriels.<br />
Quels cadenas choisir ?<br />
La qualité des cadenas est un élément essentiel dans une procédure<br />
de consignation. Il ne faut cependant pas oublier que<br />
l´adéquation entre le cadenas et son application est fondamentale.<br />
Pour une application électrique, un cadenas non conducteur<br />
sera préféré. Pour un site avec de nombreuses équipes ou<br />
sous-traitants, une multitude de couleurs associée à des gravures<br />
seront retenues. Dans certains pays, un cadenas avec<br />
un long corps permettra l´application d´étiquettes bilingues ou<br />
de photos. L´exposition à un environnement humide ou extérieur<br />
exigera un cadenas en aluminium.<br />
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Brady propose un film expliquant la façon de se servir des différents<br />
dispositifs de consignation et la manière dont ils préviennent<br />
les incidents et les décès. Le film insiste en particulier<br />
sur l´incidence que peuvent avoir, sur la sécurité du personnel,<br />
des mesures mineures et logiques nécessitant un minimum<br />
d´efforts. Il est possible d´ajouter ou de retirer des modules du<br />
film de formation en fonction de ses besoins spécifiques. Ce<br />
film a été conçu pour informer les responsables de sécurité et<br />
les employés risquant de se trouver exposés aux dangers de<br />
la remise en route accidentelle des différentes sources d'énergies.<br />
Le film "Consignation/condamnation- Formation aux meilleurs<br />
pratiques internationales" est disponible dans plus de 10<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 75
7<br />
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ÉDITION 5<br />
ÉDITION 2<br />
SUD-EST (Avignon)<br />
28 - 29 - 30 janvier 2014<br />
400 Exposants<br />
EST (Colmar)<br />
20 - 21 - 22 mai 2014<br />
460 Exposants<br />
SUD-OUEST (Toulouse)<br />
23 - 24 - 25 septembre 2014<br />
400 Exposants<br />
ANGERS<br />
ROUEN<br />
DOUAI<br />
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COLMAR<br />
ÉDITION 5<br />
NORD (Douai)<br />
27 - 28 - 29 janvier 2015<br />
500 Exposants<br />
ÉDITION 4<br />
Nord-Ouest<br />
ÉDITION 1<br />
NOUVEAU<br />
CENTRE OUEST (Angers)<br />
6 - 7 - 8 octobre 2015<br />
413 Exposants<br />
NORD-OUEST (Rouen)<br />
26 - 27 - 28 janvier 2016<br />
350 Exposants<br />
TOULOUSE<br />
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
05.53.49.53.00
Agenda / Manifestations<br />
Attention : afin de s’assurer de la tenue des manifestations annoncées, nous invitons nos<br />
lecteurs à se renseigner auprès des organisateurs avant de planifier une visite.<br />
COLLOQUE SUR L’E-MAINTENANCE<br />
Le CIMI, Centre de Conseil et de Formation spécialisé dans les domaines de<br />
la Production, de la <strong>Maintenance</strong> et des Techniques Industrielles, organise<br />
son 2ème Colloque National sur la Performance Industrielle. L’édition 2013<br />
sera principalement axée sur la maintenance à distance ou e-maintenance.<br />
Ce colloque réunira experts et industriels pour partager leurs retours d’expériences<br />
sur les bénéfices, les méthodologies et les outils disponibles pour la<br />
mise en place de tels projets.<br />
Cet évènement est soutenu par la CCI de Loir-et-Cher, dans le cadre de l’année<br />
de l’industrie. A Blois, le 28 novembre 2013. (Rens. www.cimi.fr)<br />
NOVEMBRE 2013<br />
Du 4 au 8<br />
INTERCLIMA+ELEC 2013<br />
Le salon de l'efficacité énergétique et<br />
des énergies renouvelables dans les<br />
bâtiments, avec le salon du photovoltaïque<br />
PV energy et Smart-home, salon<br />
de la domotique.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.interclimaelec.com<br />
Du 19 au 21<br />
EUROPACK<br />
EUROMANUT CFIA<br />
Le salon de l’industrie agroalimentaire,<br />
de l’équipement, de l’emballage, du<br />
marquage et de la manutention<br />
Lyon Eurexpo<br />
www.europack-euromanut-cfia.com<br />
Du 19 au 22<br />
MAINTENANCE EXPO<br />
Le salon professionnel de la maintenance<br />
industrielle et tertiaire.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.maintenance-expo.com<br />
Du 19 au 22<br />
MIDEST<br />
Le salon professionnel de la sous-traitance<br />
industrielle. Il se tient cette année<br />
conjointement au salon Tolexpo.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.midest.com<br />
Du 19 au 22<br />
TOLEXPO<br />
Le salon international des équipements<br />
de production pour le travail des métaux.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.tolexpo.com<br />
DECEMBRE 2013<br />
Le 3<br />
21 ème JOURNEE NATIONALE<br />
DE LA LOCATION<br />
Salon de l’Aveyron, Paris Bercy<br />
www.dlr.fr<br />
Le 5<br />
PRODUCTION<br />
TEMPS REEL 2013<br />
L'événement des solutions dédiées à la<br />
performance industrielle, les nouvelles<br />
avancées du pilotage de l'activité industrielle<br />
et du suivi de production.<br />
Paris Cœur Défense<br />
www.production-temps-reel.com<br />
Le 11<br />
ENERGY CLASS FACTORY<br />
Le rendez-vous des experts de l’amélioration<br />
de la performance énergétique<br />
des usines et grandes infrastructures.<br />
Lyon, Cité internationale<br />
www.energie-industrie.com<br />
Du 3 au 6<br />
POLLUTEC HORIZONS 2013<br />
Le salon des éco-technologies, de<br />
l’énergie et du développement durable.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.pollutec.com<br />
JANVIER 2014<br />
Du 28 au 30<br />
SEPEM INDUSTRIES SUD EST<br />
Salon des services, équipements, process<br />
et maintenance : les solutions «<br />
cœur d’usine » pour toutes les industries.<br />
Avignon<br />
www.sepem-industries.com<br />
MARS 2014<br />
Les 19 & 20<br />
MACHINE TO MACHINE<br />
Le salon des « objets communicants ».<br />
Cet événement se déroulera en parallèle<br />
aux salons rts EMBEDDED SYS-<br />
TEMS/Display, Microwave & RF et<br />
Analyse Industrielle.<br />
CNIT Paris La Défense<br />
www.salons-solutions-electroniques.fr<br />
Les 19 & 20<br />
ANALYSE INDUSTRIELLE<br />
Le salon des solutions en analyse industrielle.<br />
CNIT Paris La Défense<br />
www.analyse-industrielle.fr<br />
Du 31 au 3 avril<br />
INDUSTRIE PARIS 2014<br />
Le salon des technologies de production.<br />
Paris Nord Villepinte<br />
www.industrie-expo.com<br />
AVRIL 2014<br />
Du 1er au 3<br />
SMART-INDUSTRIES 2014<br />
Paris nord Villepinte<br />
www.smart-industries.fr<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 77
LE RENDEZ-VOUS DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE INDUSTRIELLE<br />
10 & 11 Décembre 2013<br />
Espace Grande Arche - La Défense - Paris<br />
Votre prochain<br />
rendez-vous énergie<br />
2 jours de conférence et d’exposition pour :<br />
• Anticiper les contraintes économiques et réglementaires<br />
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60 speakers<br />
50 exposants<br />
1000 participants<br />
www.congres-sef.com<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Biblio<br />
Transmission du savoir ><br />
Le testament professionnel<br />
d’un expert de la maintenance<br />
« La maintenance est avant tout une fonction technique où la connaissance des<br />
matériels et les bonnes manières d’intervenir sont primordiales, explique Robert Legendre.<br />
Or en France, pour la maintenance, il n’existe pas de documentation technique<br />
complète et cohérente. C’est pourquoi j’ai décidé de réaliser ce mémento<br />
technique, dans une première étape sur la partie mécanique »<br />
De formation Ingénieur Ensam (Arts & Métiers), Robert<br />
Legendre a travaillé en conception, production et<br />
maintenance dans des usines en France, Angleterre,<br />
Etats-Unis et Belgique, réalisant également des audits de productivité<br />
en Allemagne, Suède, Ecosse et Mexique. Après ces<br />
expériences opérationnelles, il a exercé la fonction d’ingénieur<br />
conseil en maintenance pendant plus de 25 ans comme salarié,<br />
directeur d’un cabinet puis indépendant. « Je suis intervenu<br />
dans environ 350 usines d’industries diverses : grosse<br />
mécanique, automobile, chimie, sidérurgie, papeterie, verrerie,<br />
mécanique, transformations diverses, fonderie, raffinerie, agroalimentaire,<br />
etc. ».<br />
Durant les 10 dernières années, les interventions de Robert<br />
Legendre ont été surtout axées sur la maintenance préventive<br />
et la fiabilisation, avec par ailleurs la réalisation de carnets de<br />
règles de l’art en maintenance, en format de poche et feuilles<br />
plastifiées ; vendus à 5000 exemplaires en 4 ans en France,<br />
Belgique, Suisse et Chine. « Ayant prolongé ma carrière jusqu’à<br />
plus de 70 ans, j’ai décidé de capitaliser mes connaissances en<br />
maintenance par la réalisation de publications ».<br />
La première réalisation est le « Mémento technique de <strong>Maintenance</strong><br />
– partie mécanique ».<br />
En cours d’étude est la partie électrique, d’égale importance,<br />
qui sera prête en fin 2013.<br />
Pour la réalisation du Mémento j’ai profité de mes propres<br />
connaissances et expériences dans de très nombreuses<br />
usines, de l’avis de plusieurs responsables de maintenance<br />
mais aussi de documentations techniques anglo-saxonnes qui<br />
existent encore outre-manche et outre-atlantique.<br />
L’ouvrage est organisé en deux parties.<br />
1ère Partie (358 pages ) : Il recense, analyse les causes et<br />
propose des remèdes pour les différents types de défaillances<br />
en mécanique :<br />
Les défaillances extrinsèques ont une cause qui est spécifique<br />
à un organe, à une fonction, à un produit où elles apparaissent.<br />
Le mémento apporte une aide pour trouver les causes et remèdes<br />
dans les cas les plus courants : voir chapitre « Aides<br />
aux diagnostics de défaillances »<br />
Les défaillances dispersées ont une cause qui est générale à<br />
plusieurs organes, ou plusieurs fonctions, ou plusieurs produits<br />
où elles apparaissent.<br />
Il s’agit de trouver un point commun à des défaillances semblables.<br />
Ce point commun est très souvent une ou plusieurs<br />
règles de l’art non respectées. Le Mémento présente 75 règles<br />
de l’art ; c’est le fruit d’une compilation s’étalant sur 15 années :<br />
voir chapitre « Règles de l’art en maintenance » .<br />
Les défaillances Intrinsèques ont pour cause l’usure ou dégradation<br />
normale d’un organe.<br />
En général, elles nécessitent le remplacement de l’organe. On<br />
y pallie par la maintenance préventive. Le Mémento présente<br />
109 standards et tous les aspects des contrôles non destructifs<br />
(voir chapitres «Contrôles de maintenance préventive » et «<br />
Standards de maintenance préventive »).<br />
2ème Partie (345 pages) apporte une documentation pratique<br />
sur les règles de sécurité, les différentes techniques spécifiques<br />
en mécanique, les lois et valeurs en mécanique et physique,<br />
les codifications et normes, les matériels les plus courants et<br />
leurs contraintes.<br />
« Mémento technique de <strong>Maintenance</strong>, Partie mécanique »,<br />
Robert Legendre, éditions Lexitis, 710 pages<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632 79
En association avec<br />
aressy.com - 12/12 - 8232<br />
www.pollutec.com<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Biblio<br />
Les ateliers de maintenance<br />
et la jeune<br />
classe ouvrière<br />
Le monde ouvrier représente toujours<br />
près du quart de la population active, et<br />
connaît des transformations notables, notamment<br />
dans la jeunesse. Peu visibles,<br />
délaissés politiquement, les ouvriers<br />
peinent à se faire entendre. Pourtant, un<br />
ouvrier sur quatre a aujourd'hui moins de<br />
30 ans. L'enquête présentée dans cet ouvrage, menée pendant<br />
huit ans sur de jeunes ouvriers de la maintenance des trains à la<br />
RATP, révèle donc un univers social méconnu. Elle suit des trajectoires<br />
de jeunes, de leur sortie de l'école à leur insertion dans<br />
le monde du travail, de leur quotidien dans l'atelier à leurs activités<br />
en dehors, de leurs acceptations des contraintes managériales<br />
à de nouvelles formes de résistances au travail... Et pose<br />
de bonnes questions : en quoi cette génération se distingue des<br />
anciens, comment l’extension des normes managériales du privé<br />
remet en cause la "particularité" ouvrière et une certaine idée<br />
du service public ?<br />
« Ouvriers malgré tout - Enquête sur les ateliers de maintenance<br />
des trains de la Régie autonome des transports parisiens »,<br />
Martin Thibault, préface d’Olivier Schwartz, éditions Raisons<br />
d’agir, collection Cours et travaux<br />
Comprendre l’énergie<br />
L’ancienne directrice de Primagaz,<br />
Myriam Maestroni, rappelle les grands<br />
enjeux géopolitiques et les défis économiques,<br />
climatiques et environnementaux<br />
liés à l’énergie. Elle aborde aussi le<br />
thème plus actuel que jamais de la transition<br />
énergétique et le rôle dévolu aux<br />
« consomm’acteurs » comme aux entreprises,<br />
énergéticiens, collectivités locales<br />
et aux associations, acteurs essentiels<br />
de cette « Energie 2.0 ». Elle explore de<br />
façon concrète les différents textes, pistes, propositions, lois qui<br />
ouvrent une période d’innovations susceptibles de construire ce<br />
«nouveau monde de l’Energie 2.0 », à travers des réalisations<br />
concrètes, es initiatives publiques, entrepreneuriales, locales ou<br />
associatives et d’innovations technologiques.<br />
« Comprendre le nouveau monde l’énergie, Economie d’énergie<br />
et efficacité énergétique :le monde de « l’énergie 2.0 », Myriam<br />
Maestroni, avec la collaboration de J.-M. Chevalier et M.<br />
Derdevet, éditions Maxima, 294 pages<br />
Revivre l’expédition Citroën de la<br />
croisière jaune<br />
L'expédition Citroën Centre-Asie constitue l'une des aventures<br />
les plus exceptionnelles du XXe siècle. 42 hommes courageux,<br />
prêts à affronter tous les obstacles de la<br />
nature, tous les dangers, s'engagèrent<br />
délibérément dans une Asie centrale alors<br />
profondément troublée, sur un parcours<br />
de plus de 13 000 km entre Beyrouth,<br />
Pékin et Saïgon. Ils remontèrent ainsi<br />
l'antique route de la soie, en franchissant<br />
les hauts cols du Karakorum dans l'Himalaya.<br />
Pour raconter cette expédition,<br />
l’auteure (fille du commandant Louis Audouin-Dubreuil,<br />
chef des missions Citroën Centre-Afrique 1924-<br />
25 et Centre-Asie 1931-32) s’est plongée pendant une trentaine<br />
d’années dans les archives familiales. Elle relate l'aventure humaine,<br />
les exploits techniques, les importants travaux archéologiques,<br />
artistiques, ethnographiques et géologiques réalisés par<br />
les membres de la mission. Grâce aux progrès des techniques<br />
de reproduction moderne, des documents jamais publiés sont<br />
aujourd’hui mis en avant dans une nouvelle version de cette<br />
épopée grandiose.<br />
« La Croisière Jaune : Les documents inédits », Ariane Audouin<br />
Dubreuil, éditions Glénat, collection La Société de géographie -<br />
La Société des explorateurs, 160 pages.<br />
Tout sur le décontacteur<br />
Marechal Electric propose sur les 168<br />
pages de son dernier catalogue une<br />
gamme large et complète de prises<br />
électriques industrielles, décontacteurs<br />
et coffrets. Pour découvrir la technologie<br />
unique du décontacteur, un système<br />
d’interrupteur intégré, qui assure des<br />
connexions sûres et pérennes quel que<br />
soit les contraintes de l’environnement.<br />
Le développement durable<br />
immobilier<br />
Qu’ils soient commerciaux, publics ou privés, les immeubles<br />
durables doivent « produire » des bâtiments sobres en énergie<br />
et mettre en œuvre des plans de rénovation énergétique des<br />
constructions existantes (plan bâtiment du Grenelle de l’Environnement).<br />
Cet ouvrage récapitule et explique les réglementations<br />
qui encadrent la vie de l’immeuble, de sa démolition à sa<br />
réalisation en passant par son aménagement, sa rénovation et<br />
sa gestion. L’ouvrage aborde également les sanctions : règles<br />
à respecter, multiples et complexes, mais aussi les solutions<br />
disponibles (aides financières et systèmes incitatifs) pour contribuer<br />
à la réalisation de projets de construction ou de rénovation<br />
durables.<br />
« Immeuble durable », sous la direction de Philippe Pelletier,<br />
éditions Wolters Kluwer France, collection Lamy Conformité<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
81
Les services à l’industrie<br />
N°624 - Octobre - Novembre - Décembre 2011<br />
Abonnez-vous en ligne sur www.maintenance-entreprise.com<br />
25 euros<br />
PRÉVENTIF :<br />
Les services à l’industrie<br />
Le diagnostic<br />
sur site<br />
page 34<br />
EXPERTISE :<br />
Le management<br />
du risque<br />
page 36<br />
PRESTATAIRE :<br />
Traitement<br />
de l’air<br />
page 40<br />
NETTOYAGE :<br />
Le boum de la<br />
cryogénie<br />
page 48<br />
N°625 - Janvier - Février - Mars 2012<br />
25 euros<br />
location :<br />
gestion :<br />
siRMelec :<br />
teRtiaiRe :<br />
Dossier<br />
Les services à l’industrie<br />
Une solution<br />
anti-crise<br />
page 27<br />
les pièces de<br />
rechange<br />
page 32<br />
electricité et<br />
maintenance<br />
page 42<br />
Qualité de<br />
l’air intérieur<br />
page 48<br />
Dossier<br />
www.maintenance-entreprise.com<br />
N°626 - Avril - Mai - Juin 2012<br />
Pourquoi les arrêts<br />
sont incontournables p.19<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Spécial GMAO p.18<br />
25 euros<br />
pratique :<br />
MetHODe :<br />
tertiaire :<br />
Les services à l’industrie<br />
www.maintenance-entreprise.com<br />
Nettoyage & epi<br />
hygiène<br />
sur mesure<br />
page 30<br />
LeanSixSigma<br />
un nouveau<br />
regard<br />
page 34<br />
pas de coupure<br />
d’antenne<br />
à la télé<br />
page 48<br />
eNVirONNeMeNt :<br />
Les avions<br />
passent au<br />
bionettoyage<br />
page 54<br />
Dossier<br />
De la maintenance nucléaire<br />
au grand carénage p.18<br />
www.maintenance-entreprise.com<br />
Offre spéciale<br />
Bénéficiez d’un abonnement<br />
découverte d’un an<br />
80€*TTC<br />
au lieu de 100€**<br />
Index des entreprises et<br />
organismes cités dans ce numéro<br />
ABB ..............................................7<br />
ACR .......................................57-58<br />
Apave .....................................20-26<br />
Apave parisienne ..........................6<br />
Arbor ...........................................71<br />
Atlas Copco ................................70<br />
Avidsen .......................................69<br />
Bestheim .....................................28<br />
Bosch Rexroth ............................73<br />
Brady ...........................................75<br />
Carl Software .........................62-63<br />
Carrier ....................................45-46<br />
Chauvin Arnoux ..........................71<br />
Corim Solutions ..........................26<br />
Delannoy Dawailly ......................32<br />
Dikeos ....................................62-63<br />
Domaine national ...........................<br />
de Versailles ..........................34-36<br />
DSD System ...............................32<br />
Endress+Hauser ...........................8<br />
EPI 3D ........................................74<br />
Euriware .................................20-26<br />
Facom ........................................70<br />
Flir ...............................................69<br />
GeoConcept .................................7<br />
Institut de Soudure .....................67<br />
ITM ...............................................6<br />
Jungheinrich .........................10, 72<br />
Index des annonceurs<br />
ACELTIS .....................................71<br />
AERZEN LOCATION ..................71<br />
APISOFT .....................................19<br />
APAVE ........................................23<br />
CARL SOFTWARE .....................37<br />
CARRIER .....................................9<br />
CIMI ............................................47<br />
CORIM ........................................21<br />
DB VIB .......................................17<br />
DIMO MAINT ...............................25<br />
DSD SYSTEM ............................31<br />
EMEC EXPO ...............................44<br />
FARO ..........................................61<br />
FRANCE CADENAS ..................73<br />
GATES ........................................15<br />
HTL PERMA ...............................67<br />
INDUSTRIE PARIS .....................70<br />
ITM ...............................................4<br />
KLUBER .....................................69<br />
LOXAM ............4 ème de couverture<br />
MAINTENANCEANDCO .............54<br />
KSB .............................................10<br />
La Rochelle Port ....................29-30<br />
Latty ............................................72<br />
Legoueix .....................................68<br />
LGM ..............................................7<br />
Mersen ..................................48-49<br />
MSA ...........................................68<br />
Mines Paris-Tech ..................54-56<br />
Ocean ....................................40-41<br />
OneProd .....................................74<br />
OptiTime .......................................7<br />
Parc du Futuroscope .............62-63<br />
Planon Site Alpha ...................34-36<br />
Praxedo .......................................39<br />
Proserv ..................................40-41<br />
Salmson .......................................6<br />
Sart Von Rohr .............................6<br />
Sic Marking ................................73<br />
Siemens .......................................8<br />
Siveco ....................................20-26<br />
SKF ...............................................7<br />
SDT .......................................50-52<br />
Tribofilm ................................29-30<br />
Veolia Environnement ...........62-63<br />
Vinci Facilities .............................10<br />
SYMOP .......................................10<br />
Weber ....................................64-65<br />
Wilo ..............................................6<br />
MAINTENANCE EXPO .............74<br />
MARECHAL ELECTRIC .............53<br />
MEWA .............2 ème de couverture<br />
MICHAUD CHAILLY ...................75<br />
MIDEST ......................................72<br />
PLANON SITE ALPHA .............33<br />
POLLUTEC ................................80<br />
RS ...............................................11<br />
SAMR .........................................68<br />
SART VON ROHR ...........................<br />
.........................3 ème de couverture<br />
SDT INTERNATIONAL ...............51<br />
SECURITAS ..............................13<br />
SEF SMART ENERGIES ............78<br />
SHB ELECTRIC .......................75<br />
SEPEM ......................................76<br />
SOCOMEC ............................42-43<br />
TPM ASSISTANCE .....................37<br />
TRIBOFILM ................................27<br />
WERMA .....................................73<br />
Bulletin d'abonnement .................82<br />
Au sommaire du prochain numéro<br />
82<br />
Cet abonnement peut être pris en compte<br />
dans vos frais généraux ou votre budget formation<br />
* Pour tout paiement en ligne par carte bleue<br />
**TVA 2,10%. Offre réservée à la France métropolitaine.<br />
DOM-TOM et étranger : 100€<br />
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632<br />
Numéro 633 – Janvier-Février-Mars 2014<br />
OUTILS & SERVICES POUR LA MAINTENANCE<br />
Outils d’Interventions rapides, Colles et fixations<br />
SALON INDUSTRIE PARIS 2014<br />
Dossier : <strong>Maintenance</strong> en Ile de France et Nord<br />
LES SYSTÈMES DE PRODUCTION<br />
Pompes et compresseurs, Les systèmes d’entraînement<br />
TUYAUTERIE, CHAUDRONNERIE ET SOUDURE<br />
Interventions spéciales sur installations à risques ou difficiles d’accès, Les pièces d’usure<br />
Les actualités de la filière maintenance : entreprises, marchés, Les nouveaux produits&<br />
services industriels, Les évènements professionnels
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Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632
Octobre-Novembre-Décembre 2013 – N°632