Essais & Simulations n°122
Accompagner la croissance de l’automobile par les essais
Accompagner la croissance de l’automobile par les essais
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Accompagner la croissance<br />
de l’automobilepar lesessais<br />
Page 42<br />
MESURES ET MÉTHODES DE MESURE<br />
Spécial Enova Paris et CIM 2015<br />
Page 8<br />
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
Focus sur lesmoyens d’essais d’Intespace<br />
Page 32<br />
N° 122 • SEPTEMBRE 2015 • TRIMESTRIEL • 20 €
edito<br />
<strong>Essais</strong> et tests :l’automobile<br />
face àses nouveaux défis<br />
Crash-test et piratage :voici les – nouveaux – défismajeurs qui attendent les acteurs des<br />
essais dans l’automobile. Tout d’abord, le durcissement des tests lié à l’évolution de la<br />
réglementation déterminée par Euro NCAP, l’organisme européen ayant notamment<br />
comme pouvoir de délivrer le fameux « Cinq étoiles » au crash-test. Et comme le souligne le<br />
quotidien Les Échos dans son édition des 14 et 15 août derniers, le graal sera de plus en plus<br />
difficile à atteindre. Déjà, ces dernières années, nos confrères notent une baisse significative<br />
des taux de réussite :70%en 2013 contre 42 %l’an dernier et… près d’un tiers seulement<br />
en 2015 !Encause ?L’intégration de nombreux éléments supplémentaires de sécurité active,<br />
pesant désormais « le quart de la notation globale », rappelle le quotidien.<br />
Autre problématique de taille pour les industriels de l’automobile, le piratage. Relevant davantage<br />
des compétences de la sécurité informatique, il n’en demeure pas moins une préoccupation<br />
pour les constructeurs – à l’instar des premières victimes Tesla et Chrysler – et bien<br />
d’autres acteurs de la filière désireux de développer à la hâte une nouvelle génération de<br />
véhicules connectés. Tous devront répondre par la technologie aux menaces de ces attaques<br />
qui présenteront au moins l’avantage de pousser les industriels à multiplier et à renforcer leurs<br />
opérations d’essais et de simulation.<br />
Ces nouveaux défiss’ajoutent à des exigences déjà fortes pour les constructeurs et les équipementiers<br />
– en termes de fiabilité, derejets de gaz à effet de serre, de réduction de la consommation<br />
et de poids, de nuisances vibratoires et acoustiques, de CEM avec les véhicules<br />
hybrides et électriques, de nouveaux matériaux, sans oublier naturellement les coûts et les<br />
délais etc. Comme vous pourrez le découvrir dans ce nouveau numéro d’<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong><br />
dont le dossier central est entièrement consacré à l’automobile, cette filière est particulièrement<br />
expérimentée enmatière d’essais et demeure la plus en avance dans l’utilisation de la<br />
simulation numérique. Et le fait que le secteur – en particulier en France – reprend le chemin<br />
de la croissance, les technologies d’essais et de simulation promettent de jouer un rôle déterminant<br />
dans les années à venir.<br />
Olivier Guillon<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 1
LABORATOIRE D’ESSAIS MECANIQUES<br />
VIBRATOIRES ET CLIMATIQUES<br />
Tests d’endurance au vibrations<br />
(aléatoire, sinus, chocs, sinus sur bruit...)<br />
Recherche de fréquences de résonance<br />
<strong>Essais</strong> climatiques<br />
(températures, chocs thermiques)<br />
<strong>Essais</strong> combinés<br />
Réalisation des supports et pièces de<br />
liaison par CAO et calculs élements finis<br />
R&D<br />
Contrôle qualité<br />
Automobile<br />
Ferroviaire<br />
Aérospatial<br />
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sommaire<br />
ActuAlités<br />
Un congrès pour promouvoir la simulation<br />
numérique dans la mécanique ..............................4<br />
Apave Aeroservices et Cesa Drones créent<br />
Qualidrones ...........................................................4<br />
Conférence Comsol 2015 :11 e conférence<br />
annuelle sur la simulation multiphysique...............6<br />
Nouveaux conditionneurs de thermocouple rapides<br />
développés par TEXYS (Publi-communiqué ).......7<br />
Mesures et Méthodes de Mesure<br />
Enova mise sur les objets connectés<br />
et l’embarqué ........................................................8<br />
La métrologie s’ouvre à de nouveaux domaines...10<br />
Dossier Automobile<br />
Simuler un capteur de position par induction ........ 42<br />
La simulation numérique, l’élément incontournable<br />
dans le secteur automobile.................................... 44<br />
ANew Reliability Methodology for the Validation<br />
of Mechatronic Systems ........................................ 45<br />
L’automobile maintient son avance dans le<br />
prototypage virtuel................................................. 50<br />
Le Madrillet, une terre d’essai del’automobile ...... 52<br />
L’automobile reprend des couleurs........................ 57<br />
Conception de radars FMCW pour des applications<br />
de sécurité active................................................... 58<br />
Conception d’une plateforme d’étalonnage de<br />
compas de courantomètres et résultats obtenus ..14<br />
Robotiser les phases de contrôle et de mesure<br />
de la production...................................................19<br />
Un point sur le marché et les solutions<br />
d’acquisition de données.....................................21<br />
essAis et ModélisAtions<br />
Retour sur quelques faits marquants<br />
du Bourget 2015..................................................23<br />
Equipements pour la simulation de<br />
l’environnement et services associés<br />
(Publi-communiqué )...........................................25<br />
Validation des systèmes ADAS complexes<br />
(Publi-communiqué )...........................................30<br />
Premier vol pour le salon Aérotek .......................32<br />
Focus sur les moyens d’essais d’Intespace<br />
À Toulouse, la chambre vide thermique des grands<br />
équipements spatiaux de demain est déjà en<br />
service .................................................................32<br />
Prendre à bras le corps le virage de l’ingénierie...33<br />
Le nouvel ADN des essais en Europe :<br />
Airbus Defence and Space et Intespace s’associent<br />
dans le Cluster Environmental Tests .....................38<br />
Emitech installe un nouveau laboratoire<br />
à Toulouse ...........................................................40<br />
Vie de l’Aste<br />
Assemblée générale et conseil d'administration<br />
de l'ASTE.............................................................61<br />
outils<br />
Programme des formations .................................62<br />
Agenda ................................................................63<br />
Répertoires des annonceurs ...............................64<br />
Modernisation du caisson de vide thermique 3m 3 ..35<br />
DynaPrepa, un outil de préparation<br />
des campagnes d’essais .....................................36<br />
Des données d’essais accessibles partout<br />
en temps réel grâce au télémonitoring ................37<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong> est la revue partenaire exclusive<br />
de l’ASTE (Association pour le développement<br />
des sciences et techniques de l’environnement).<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 3
ActuAlités<br />
actualités marché<br />
MSC Apex nominé finalisteduprix<br />
r&d 100 Awards<br />
MSC Software Corporation a annoncé<br />
que sa plateforme de simulation de nouvelle<br />
génération MSC Apex a été sélectionnée<br />
comme finaliste du prestigieux<br />
prix R&D100 Awards. Cette distinction<br />
témoigne de l’engagement de MSC dans<br />
le développement de logiciels desimulation<br />
d’ingénierie innovants, destinés à<br />
aider les industriels et les chercheurs à<br />
améliorer la conception deleurs produits<br />
à moindre coût. Les prix R&D100 Awards<br />
récompensent les 100 produits les plus<br />
importants enmatière de développement<br />
de technologies présentés aucours de<br />
l’annéeprécédente.Les finalistes sont sélectionnéspar<br />
un jury indépendant de plus<br />
de 70 experts.<br />
Création du plus important<br />
laboratoireprivéfrançais de<br />
caractérisation de matériaux<br />
aéronautiques<br />
À l’occasion du salon du Bourget, laSRC<br />
Rescoll et Critt Matériaux Poitou-Charentes<br />
ont signé le 17 juin dernier un protocole<br />
d’accord préparant la fusion des<br />
deux entités d’ici la fin decette année.<br />
Ces laboratoires, tous les deux qualifiés<br />
par les grands donneurs d’ordres aéronautiques,<br />
enparticulier Airbus, Safran,<br />
General Electric et Stelia Aerospace, pour<br />
la réalisation d’analyses tests et caractérisation<br />
de matériaux « avionnables », représentent<br />
aujourd’hui respectivement le<br />
troisième et le quatrième laboratoire français<br />
en taille et activité dans le domaine.<br />
Événement<br />
un congrès pour promouvoir<br />
la simulation numérique dans<br />
la mécanique<br />
Le Cetim et Nafems France organiseront<br />
le 13 octobre prochain à Saint-Étienne le<br />
premier congrès commun sur la simulation<br />
numérique pour les mécaniciens. Ce<br />
premier congrès sedonne pour objectif<br />
de promouvoir la simulation numérique<br />
auprès des ETI et des PMI de la mécanique.<br />
Ce premier congrès débutera avec une<br />
session plénière d’ouverture sur l’état de<br />
l’art et les apports de la simulation numérique<br />
pour les métiers de la mécanique<br />
(choix des procédés de fabrication et<br />
impact sur le cycle de vie des produits).<br />
Deux sessions parallèles se tiennent<br />
ensuite. La session 1, intitulée « Simulation<br />
des procédés », traite de l’optimisation<br />
des procédés par la simulation.<br />
Des témoignages industriels portent sur<br />
l’expérience et les gains réalisésgrâce à<br />
la simulation. Parmi les procédés visés :<br />
Fabrication additive, Emboutissage, Forgeage,<br />
Injection polymère, etc.<br />
La session 2sera quant à elle consacrée<br />
à l’exploitation de la simulation numérique<br />
dans les procédés spécifiques<br />
tels que les assemblages mécaniques,<br />
les traitements thermiques, la protection<br />
contre la corrosion…Enfin, la session<br />
plénière de clôture fait le point sur<br />
les perspectives et les attentes des<br />
grands donneurs d’ordres face aux<br />
PMI sous-traitantes.<br />
Qualification<br />
Apave Aeroservices et Cesa<br />
drones créent Qualidrones<br />
Ansyspropose une version gratuite<br />
de son logiciel de simulation pour les<br />
étudiants<br />
Ansys Student est une offre académique<br />
gratuite à destination des étudiants souhaitantseformer<br />
aux principes fondamentaux<br />
de la simulationetacquérirenmême<br />
temps une connaissance des méthodes<br />
actuelles de simulation et des solutions<br />
Ansys de pré-traitement, post-traitement<br />
et de résolution. « Nos étudiants trouvent<br />
pratique d’avoir le logiciel sur leurs ordinateurs<br />
pour faire leur travail à la maison et<br />
leurs projets », explique Rajesh Bhaskaran,<br />
directeur du Laboratoire d’ingénierie<br />
Swanson à l’université Cornell qui utilise<br />
ce logiciel dansune douzaine de cours en<br />
géniemécaniqueetaérospatial.<br />
Face à la croissance de l’activité<br />
drones sur l’ensemble du territoire<br />
français et à défaut de maîtrise de la<br />
qualification des exploitants de ces<br />
nouveaux appareils volants, Apave<br />
Aeroservices et Cesa Drones (le<br />
centre d’essais et de services sur les<br />
systèmes autonomes) ont décidé de<br />
créer Qualidrones.<br />
L’ambition de Qualidrones est de<br />
permettre aux exploitants de démontrer<br />
leur niveau d’intégration (sécurité,<br />
réglementaire, protection des droits privés,<br />
assurances ou encore qualité de<br />
service) et d’accéder par cette reconnaissance<br />
à de nouveaux marchés ;<br />
aux clients de favoriser la sélection<br />
des exploitants en se reposant sur une<br />
qualification établie par des experts du<br />
domaine en toute indépendance ;aux<br />
assureurs de mieux évaluer les risques<br />
liés à l’exploitation de drones pour<br />
proposer des primes d’assurance RC<br />
adaptées et enfin aux pouvoirs publics<br />
de faciliter l’exploitation des dossiers<br />
de demande d’autorisation, de réduire<br />
les délais d’instruction et de référencer<br />
et de qualifier les exploitants.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 4
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ActuAlités<br />
actualités marché<br />
Événement<br />
Conférence Comsol 2015<br />
11 e conférence annuelle sur la simulation<br />
multiphysique<br />
Cette année, la 11 e Conférence Comsol sur la simulation multiphysique aura lieu d’octobre à<br />
novembre 2015 dans six villes à travers le monde :Boston (USA), Grenoble (France), Pune (Inde),<br />
Curitiba (Brésil), Beijing (Chine) et Séoul (Corée du Sud). Cet événement international réunit plus de<br />
2000 ingénieurs, chercheurs et scientifiques à travers le monde et constitue une excellente opportunité<br />
de se former et de présenter des travaux innovants et à la pointe de la simulation numérique, notamment<br />
dans des disciplines croisées et en multiphysique. Pour l'édition européenne, Comsol organisera<br />
sa conférence à Grenoble, du 14 au 16 octobre prochain.<br />
Cette conférence propose des dizaines<br />
de minicours dans tous les domaines<br />
de la physique, répartis sur plusieurs<br />
jours, et permet de se former à la version<br />
5.1 du logiciel Comsol Multiphysics.<br />
Elle permet aussi de découvrir ce<br />
qui se fait dans d’autres domaines que<br />
le sien, grâce aux 850 présentations<br />
utilisateurs prévus. Le comité de programme<br />
ad’ores et déjà invité les ingénieurs<br />
et chercheurs à soumettre les<br />
résumés deleurs projets et travaux réalisés<br />
avec Comsol, pour une présentation<br />
durant la conférence. Cet événement<br />
sera également l’occasion de<br />
dialoguer avec des utilisateurs experts<br />
de l’industrie, notamment lors des sessions<br />
posters, et d’échanger avec les<br />
développeurs de Comsol Multiphysics.<br />
La Conférence Européenne Comsol<br />
aura lieu cette annéeausiège social de<br />
Comsol France, au World Trade Center<br />
de Grenoble, du 14 au 16 octobre<br />
2015. Pour connaître le programme<br />
des minicours, les thèmes abordés par<br />
les conférenciers, s’inscrire et planifier<br />
sa venue, rendez-vous sur www.comsol.fr/conference2015/grenoble.<br />
La Conférence Européenne<br />
en quelques mots :<br />
• Près de400 participants attendus et<br />
200 présentations orales et posters<br />
sur la simulation multiphysique<br />
• Présentations de techniques de modélisation<br />
avancées par des conférenciers<br />
invités experts de l’industrie<br />
et de la recherche et travaillant<br />
pour les sociétés ABB, ArcelorMittal,<br />
Chloé et B&C Speakers.<br />
• Une trentaine de minicours et ateliers<br />
en langue anglaise dans toutes les<br />
physiques, pendant les 3jours.<br />
• Présentation de la nouvelle version<br />
5.1 de Comsol Multiphysics, avec le<br />
révolutionnaire constructeur d’applications<br />
de modèles Application Builder.<br />
• Des stands d’exposition des partenaires<br />
Comsol et des consultants<br />
certifiés Comsol.<br />
• Une Démo Station avec la présence<br />
d’experts Comsol qui répondront à<br />
toutes les questions.<br />
Thématiques des communications<br />
orales et posters<br />
• AC/DC<br />
• Acoustique et Vibrations<br />
• Batteries, Piles à Combustible,<br />
et Électrochimie<br />
• Bio-ingénierie et Biomédical<br />
• Génie Chimique<br />
• CFD<br />
• Électromagnétisme et Chauffage<br />
Électromagnétique<br />
• Géophysique et Géomécanique<br />
• Transfert de Chaleur<br />
• MEMS et Nanotechnologies<br />
• Microfluidique<br />
• Optique, Photonique, Semi-conducteurs<br />
• Optimisation et Méthodes Inverses<br />
• Suivi de Particules<br />
• Composants Piézoélectriques<br />
• Plasma<br />
• Ingénierie RF et Micro-ondes<br />
• Méthodes Numériques<br />
• Mécanique des Structures<br />
et Contraintes Thermiques<br />
• Phénomènes de Transport<br />
• Multiphysique<br />
• Changement de Phase<br />
Comitédeprogramme<br />
et remise de prix<br />
Cette année, le Comité de Programme<br />
est constitué d’une vingtaine de chercheurs<br />
et scientifiques, tant du monde<br />
de l’université que de l’industrie,<br />
comme les sociétésProcter &Gamble,<br />
Philips, Nokia, EDF, Thales Underwater<br />
Systems, Alstom Grid, le CEA et le<br />
Cern.<br />
Six prix seront remis pour récompenser<br />
les meilleures publications : les<br />
membres du Comité du programme<br />
technique éliront les trois meilleurs papiers<br />
et les deux meilleurs posters, et<br />
les participants de la conférence voteront<br />
pour leur poster préféré lors de la<br />
session posters.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 6
ActuAlités<br />
produits et technologies<br />
PuBli-coMMuniQué<br />
Nouveaux conditionneurs de thermocouple<br />
rapides développés par TEXYS<br />
Créée en 1998, TEXYS, PME française basée à Varennes-Vauzelles (58), conçoit, développe, fabrique et<br />
commercialise sous la marque texense® une vaste gamme de capteurs et conditionneurs analogiques ou<br />
numériques, destinés aux essais embarqués (mesures de température, inertielles, aérodynamiques, d’effort).<br />
Conditionneur de thermocouple<br />
miniature numérique texense® THN<br />
CertifiéeISO 9001, la PME nivernaise collabore<br />
de longue date avec les structures<br />
compétition des grands constructeurs et a<br />
récemment développé ses activités vers<br />
les centres d’essais automobile et équipementiers,<br />
ainsi que les centres d’essais<br />
en vol des avionneurs et hélicoptéristes.<br />
L’introduction de la technologie des moteurs<br />
turbocompressés hybrides en compétition<br />
(F1, 24heures du Mans®…) a<br />
généré de nouveaux besoins en mesures<br />
de températures. Notamment la maîtrise<br />
et l’optimisation du fonctionnement des<br />
accessoires moteur passent par la surveillance<br />
de brusques et rapides changements<br />
de température.<br />
En parallèle, des besoins similaires ont<br />
été spécifiés par les motoristes aéronautique,<br />
recherchant pour leurs centres<br />
d’essais des capteurs ou des conditionneurs<br />
permettant d’appréhender plus<br />
finement les phénomènes complexes<br />
régissant les températures dans les moteurs<br />
à réaction.<br />
C’est ainsi que la conception de conditionneurs<br />
de thermocouples, à haute<br />
fréquence d’échantillonnage (100 Hz à<br />
1kHz), et à simple ou multiple canaux de<br />
mesure en sortie numérique (bus CAN,<br />
RS 485…) aété une préoccupation majeure<br />
des ingénieurs d’essais ces dernières<br />
années.<br />
De plus, les applications étant principalement<br />
dédiées aux essais embarqués,<br />
et que ce soit sur une monoplace ou un<br />
avion de chasse où le moindre gramme<br />
rajouté et le moindre mm² occupé doivent<br />
être justifiés, la miniaturisation était une<br />
contrainte forte.<br />
Regroupant ces requis techniques, les<br />
ingénieurs R&D de TEXYS ont mené<br />
un programme conséquent d’études et<br />
de développements qui est maintenant<br />
achevé.<br />
Ces travaux ont été orientés avec pour<br />
objectif de conserver le concept des<br />
conditionneurs numériques existants<br />
texense® THN, basé sur un connecteur<br />
femelle miniature de sonde thermocouple<br />
intégrant une électronique de<br />
conditionnement embarquée. Cet axe<br />
de recherche devait également intégrer<br />
le développement d’une nouvelle architecture<br />
électronique afin d’atteindre la<br />
plus haute fréquence d’échantillonnage<br />
possible.<br />
En outre, « la demande du marché pour<br />
disposer d’un conditionneur miniature<br />
simple voie pour bus CAN a été un défi<br />
supplémentaire à relever par nos ingénieurs<br />
» déclare Philippe Leuwers, dirigeant<br />
de TEXYS.<br />
Après six mois d’études et développements,<br />
et d’intenses campagnes d’essais,<br />
le lancement commercial des nouveaux<br />
conditionneurs rapides texense®<br />
THNF permet de répondre aux exigences<br />
des ingénieurs d’essais tant en<br />
compétition automobile qu’en aéronautique<br />
de défense.<br />
Le conditionneur numérique à sortie 0-5V<br />
texense® THNF-A offre maintenant une<br />
fréquence d’échantillonnage de 1kHz. Il<br />
est décliné dans une version numérique<br />
pour bus CAN :texense® THNF-C.<br />
Nouveau conditionneur miniature texense®<br />
THNF-C :sortie numérique pour bus CAN,<br />
échantillonnage à 1kHz<br />
Nouveau module de conditionnement<br />
pour thermocouples texense® THNF4x-C :<br />
4voies numériques pour bus CAN,<br />
échantillonnage à 125 Hz par voie<br />
Deux conditionneurs, également pour bus<br />
CAN, ont été développés etréalisés en<br />
version multivoies :<br />
– THNF4x-C :4voies à 250 Hz d’échantillonnage<br />
chacune<br />
– THNF8x-C : 8 voies à 125 Hz chacune,<br />
et boîtier ultracompact intégrant un<br />
connecteurdesortie étanche.<br />
Au niveau intégration, les concepteurs de<br />
TEXYS ont travaillé intensivement pour<br />
aboutir à des dimensions extrêmement réduites<br />
pour des conditionneurs offrant des<br />
performancessiélevées :<br />
– 39 x19x10mmpour THNF-Aet THNF-C<br />
– 93 x16x22mmpour THNF4x-C<br />
– 104 x21x35mmpour THNF8x-C<br />
Compte-tenu des applications dites<br />
« duales » (sports mécaniques et aéronautique),<br />
la gamme d’alimentation des conditionneurs<br />
va de 6 à 25V, ettout type de<br />
jonction froide est disponible (B, K, J, T…)<br />
de même que toute gamme de mesure :<br />
-20/+120 °C, -50/+200 °C, -100/+400 °C,<br />
0/+1 250 °C, 0/+1 800 °C.<br />
Proposant une compensation optimisée<br />
de soudure froide de -40 °C à +125 °C,<br />
les nouveaux conditionneurs rapides<br />
texense® THNF sont aussi bien adaptés<br />
aux essais embarqués qu’aux tests sur<br />
bancs.<br />
Les objectifs fixés par les donneurs<br />
d’ordres ont donc été atteints par les<br />
équipes d’experts en mécatronique de<br />
TEXYS, franchissant ainsi un saut technologique<br />
dans la conception de capteurs<br />
dédiésaux essais embarqués.<br />
>> Contact :<br />
David Garnier<br />
Tel:+33(0)3 86 21 27 18<br />
Email :sales@texense.com<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 7
mesures et methodes de mesure<br />
Événement<br />
Enova mise sur les objets connectés<br />
et l’embarqué<br />
En lien avec les tendances actuelles portées par l’Industrie du futur, Enova Paris ouvrira ses portes 22<br />
au 24 septembre prochains à Paris Porte de Versailles, dans le Hall 4. Il mettra tout particulièrement en<br />
lumière les avancées en matière de systèmes embarqués et d’objets connectés.<br />
Lancementdu17 e Congrès<br />
de métrologie<br />
50 milliards d’objets connectés dans le<br />
monde de 2020 et445 millions d’objets<br />
connectésprévusenFrance d’ici2018,<br />
soit une augmentation de 74 %depuis<br />
2013. Voici les chiffres retenus par<br />
les organisateurs dusalon Enova Paris<br />
2015 et qui ont justifié la présence<br />
d’un espace entièrement dédié à l’embarqué<br />
et aux objets connectés, lesquels<br />
feront l’objet de deux cycles de<br />
conférences organisées par les pôles<br />
Cap’Tronic, Cap Digital et Systematic.<br />
L’innovation sera toujours sous les feux<br />
des projecteurs avec la 5 e édition des<br />
trophées de l’Innovation. Ce concours<br />
valorisa les initiatives et technologies<br />
les plus innovantes des exposants<br />
autour des catégories – Qualité/Sécurité,<br />
Productivité et Technologie embarquée<br />
– auxquelles se rajoute cette<br />
année, Usage Objet connecté.Denouveau,<br />
l’innovation Coup de cœur des<br />
visiteurs sera aussi primée.<br />
La 4 e édition du congrès des applications<br />
des fibres optiques, dressera le<br />
panorama de la très grande diversité<br />
des applications de la fibre optique<br />
appuyé par des retours d’expériences.<br />
Diversité à travers les applications<br />
des capteurs et réseaux de capteurs<br />
à fibres optiques pour l’agriculture, le<br />
BTP et la surveillance de structures,<br />
l’avionique, le spatial, etc. Avec en<br />
nouveautés les fibres optiques actives<br />
et les fibres optiques pour l’imagerie.<br />
Conjointement à Enova Paris, le<br />
17 e Congrès international de métrologie<br />
(CIM) organisé par le Collège<br />
français de métrologie sera le lieu<br />
d’échanges techniques entre tous<br />
les acteurs du monde de la mesure.<br />
Pierre Claudel (Cetiat) et Jenny Hully<br />
(NPL – Royaume-Uni), tous deux<br />
coprésidents du congrès, donnent<br />
ainsi rendez-vous aux visiteurs pour<br />
une nouvelle édition une fois de plus<br />
riche en conférences techniques.<br />
Les professionnels de la métrologie<br />
se rassembleront donc de nouveau<br />
en septembre à Paris pour cette manifestation<br />
unique en Europe. « Ses<br />
objectifs sont innovants mais aussi<br />
très pratiques », précise-t-on au<br />
sein de l’organisation : il s’agit en<br />
effet de présenter les évolutions des<br />
techniques demesure, les avancées<br />
R&D et leurs implications pour l’industrie,<br />
mais également de montrer<br />
comment la mesure améliore les processus<br />
industriels et la maîtrise des<br />
risques.<br />
Le contenu du congrès CIM est large :<br />
180 conférences, six tables rondes,<br />
une exposition des innovations technologiques,<br />
trois visites techniques<br />
proposées à pas moins de 1000 participants<br />
venant d’une cinquantaine<br />
de pays ; parmi eux, des utilisateurs<br />
de moyens de mesure, des responsables<br />
fiabilité et qualité, des managers<br />
et autres décideurs, mais aussi<br />
des constructeurs et prestataires, des<br />
enseignants et des chercheurs. Une<br />
traduction simultanée français/anglais<br />
sera assurée tout au long des conférences<br />
et des différents moments forts<br />
du congrès.<br />
une relation étroiteentre le CfM<br />
et Enova<br />
Le Collège français de métrologie<br />
(CFM) provoque les rencontres pour<br />
que les processus de mesure soient<br />
mieux compris, pour qu’un instrument<br />
de mesure soit plus qu’une machine<br />
qui « sait » pendant que son utilisateur<br />
ne « sait pas vraiment », pour que l’innovation<br />
soit transférée à l’industrie.<br />
Ainsi, le concept du Salon Enova est<br />
d’être le point de rencontre de l’innovation<br />
industrielle, scientifique et universitaire.<br />
Il s’agit d’une plateforme<br />
d’échanges entre industriels, ingénieurs<br />
et chercheurs, le lieu privilégié<br />
de l’électronique, de la mesure, la vision<br />
et l’optique, réunissant l’ensemble<br />
des professionnels du secteur. Ilétait<br />
ainsi naturel que le CFM et Enova proposent<br />
ensemble une offre complète<br />
pour ces quelques jours.<br />
Olivier Guillon<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 8
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Entretien<br />
La métrologie s’ouvre àde nouveaux domaines<br />
Le Congrès international de métrologie (CIM) entamera sa 17 e édition durant le salon Enova qui se<br />
déroulera du 22 au 24 septembre prochain à la Porte de Versailles, à Paris. L’occasion pour la revue<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong> de s’entretenir avec son coprésident, Pierre Claudel. Le directeur des <strong>Essais</strong>,<br />
des Étalonnages et de la Certification du Cetiat* revient sur les temps forts du congrès ainsi que les<br />
grandes thématiques abordées et plus généralement sur les applications futures de la métrologie dans<br />
l’industrie ;celle-ci promet notamment de s’ouvrir aux énergies alternatives mais aussi et surtout au<br />
secteur médical.<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong><br />
Pierre Claudel, qui êtes-vous et<br />
quelles sont les activités de votre<br />
direction ?<br />
Pierre Claudel<br />
J’assure la direction des <strong>Essais</strong>, des<br />
Étalonnages et de la Certification au<br />
CETIAT. J’ai encharge les laboratoires<br />
qui produisent des essais en vue d’une<br />
reconnaissance, d’un marquage ou<br />
plus génériquement de la vérification du<br />
respect d’un référentiel spécifique, etc.,<br />
ainsi que les laboratoires d’étalonnages<br />
de capteurs industriels (température,<br />
humidité, débit, pression), services réalisés<br />
également sur les sites industriels.<br />
Quel est le lien entre le Cetiat et le<br />
CFM ?<br />
Depuis plus de dix ans, le CETIATs’est<br />
rapproché du Collège français de métrologie<br />
(CFM), association dont le but<br />
est de créer un réseau dans le monde<br />
de la mesure, essentiellement dans<br />
l’industrie. Les membres fondateurs<br />
du CFM sont le Laboratoire national<br />
de métrologie et d’essais (LNE), le Bureau<br />
national de métrologie (BNM), le<br />
constructeur automobile PSA ainsi que<br />
le Cetiat. Initialement, le CFM a été créé<br />
par des acteurs de la mécanique et de<br />
l’aéronautique, avant d’évoluer vers<br />
d’autres secteurs tels que la santé, domaine<br />
d’activité qui est aujourd’hui très<br />
demandeur de moyens et de méthodes<br />
de métrologie et de mesure.<br />
Quel rôle jouez-vous au sein du CFM<br />
mais également au sein du congrès?<br />
Je continue depuis quelques années à<br />
jouer un rôle actif au sein du collège,<br />
structure dont j’ai occupé la présidence<br />
entre 2010 et 2014. Il en est de même<br />
pour le Congrès international de métrologie<br />
puisqu’aujourd’hui, j’assure la<br />
coprésidence de cet événement avec<br />
Jenny Hully, duNational Physical Laboratory<br />
(NPL), équivalent britannique<br />
du LNE.<br />
Pourquoi avoir décidé de coorganiser<br />
le congrès avec une autre<br />
entité ?<br />
L’idée decerapprochement de mettre<br />
en place une double tête pour présider<br />
le Congrès international de métrologie<br />
2015 est justement née dufait que cet<br />
événement est international, et ce depuis<br />
déjà très longtemps ; ce grand<br />
rendez-vous accueille en effet plus<br />
de 30 % de participants étrangers à<br />
chaque édition. Ainsi, nous avons exprimé<br />
la volonté cette année d’appuyer<br />
cette connotation internationale en<br />
créant une coprésidence avec le NPL.<br />
Il est également important de souligner<br />
que le comité scientifique et technique,<br />
en charge du choix des conférences et<br />
de leur contenu, est à la fois présidé par<br />
le LNE en la personne de Jean-Rémy<br />
Filtz, et l’Institut portugais de la qualité<br />
(IPQ) avec Eduarda Filipe. Enfin, j’attire<br />
votre attention sur le fait que le CIM est<br />
un congrès unique en Europe ;celui-ci<br />
se positionne également à la deuxième<br />
place au niveau mondial des rendez-vous<br />
de ce type (le premier ayant<br />
lieu aux États-Unis). Au total, pas moins<br />
de 800 personnes sont attendues sur<br />
trois jours ;ils’agit donc d’un événement<br />
incontournable.<br />
Pour quelle raison ce congrès a-t-il<br />
lieu en France ?<br />
Pour plusieurs raisons. La première réside<br />
dans le fait qu’il existe en France<br />
une culture forte de la métrologie :il<br />
ne faut pas oublier que la France est à<br />
l’origine du système métrique, et que le<br />
Bureau international des poids et mesures<br />
(BIPM) se situe à Sèvres, dans<br />
les Hauts-de-Seine. Une autre raison<br />
tient quant à elle un peu plus du hasard<br />
puisque le fondateur du congrès, Pierre<br />
Barbier, issu de l’aérospatial, secteur<br />
d’activité dominant en France, aorganisé<br />
le premier événement à Bordeaux.<br />
Qu’apporte concrètement le fait<br />
d’organiser le congrèsdemétrologie<br />
en même temps que le salon Enova ?<br />
Le premier motif est d’ordre économique<br />
: avant, nous organisions cet<br />
événement seul avec une exposition<br />
afin definancer le congrès. Mais c’est<br />
exposition venait en concurrence avec<br />
Enova. Lorsque GL Events arepris les<br />
rênes du salon, l’équipe organisatrice<br />
s’est rapprochéedenous et nous aproposé<br />
d’organiser nos événements ensemble.<br />
De là, nous avons donné naissance<br />
à une grande exposition tout en<br />
gardant notre propre organisation ainsi<br />
que la maîtrise du congrès etleVillage<br />
de métrologie présent sur le salon. Le<br />
second motif était une question de volume<br />
:avec une exposition et un village<br />
important, le salon était devenu encore<br />
plus attractif pour les organisateurs qui<br />
profitent d’un public de 800 personnes<br />
hautement qualifiées.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 10
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mesures et methodes de mesure<br />
un pointsur la «Métrologie 4.0 »<br />
L’usine du futur sera intelligente, extrêmement efficace et reposera sur le principe de « faire bien du premier coup ».<br />
Elle mêlera la conception à une chaîne de production des plus performantes. La métrologie nous permettra d’atteindre<br />
ces objectifs en évaluant l’adaptation, la performance et la fonctionnalité de chaque partie du produit fini,<br />
tout en assurant zéro déchet et zéro émission. Elle fera la liaison entre R&D et production avec un process unique<br />
ayant une faible consommation d’énergie et un faible impact environnemental. Laraison d’être de la métrologie va<br />
au-delà de l’enregistrement de données numériques. Elle fournit des solutions de productions grâce à l’intégration de<br />
plusieurs disciplines au sein d’un réseau de mesure.<br />
La fabrication intelligente porte sur l’amélioration des produits fabriqués, l’optimisation des processus de production,<br />
une production automatisée ouencore la réduction de l’impact environnemental. Celle-ci met en œuvre à la fois<br />
des machines à mesurer connectées à leur environnement opératoire en temps réel, à l’aide de capteurs contrôlant<br />
les paramètres tels que la température et la pression, mais également des objets physiques intégrés encontinu,<br />
un réseau global d’informations, sans oublier la fabrication additive. Mais tout cela sera possible au moyen d’outils<br />
informatiques de pointe, de logiciels et de technologies de communication ainsi que le développement de nouveaux<br />
capteurs basés sur la biotechnologie etlananotechnologie. La Métrologie 4.0 interconnectera un nombre très varié<br />
de différents capteurs et intégrera des données provenant de multiples systèmes de réseaux de mesure. Ces derniers<br />
assureront que les valeurs d’étalonnage sont actualisées dans tout le réseau en connectant toutes les données. Cette<br />
approche va engendrer une nouvelle interprétation de la traçabilité tout au long du système.<br />
Quels seront les temps forts du CIM<br />
2015 ?<br />
Tout d’abord, le congrèsdémarrera avec<br />
la cérémonie d’ouverture qui aura lieu<br />
le lundi soir et au cours de laquelle interviendront<br />
des conférenciers sur deux<br />
sujets plutôt larges et décalés :lepremier<br />
portera sur la métrologie dans les<br />
services et la mesure de la satisfaction<br />
d’un client, tandis que le second concernera<br />
la métrologie et la criminalistique.<br />
Autres temps forts, la session plénière<br />
qui aura pour thématique la métrologie<br />
4.0 et tentera de répondre aux questions<br />
qui concernent les évolutions<br />
fortes liées à l’industrie connectée et<br />
le rôle de la métrologie dans cette nouvelle<br />
révolution industrielle avec trois<br />
intervenants :unreprésentant de l’organisme<br />
de métrologie américain (Nist)<br />
qui nous parlera du rôle de la métrologie<br />
dans la fabrication additive, un intervenant<br />
issu de l’organisme allemand de<br />
métrologie (PTB) qui traitera quant à lui<br />
du rôle de la métrologie dans la vision<br />
4.0 outre-Rhin et, pour finir, unspécialiste<br />
de l’observation de la terre issu<br />
du NPL. La dernière journée, le jeudi,<br />
la conclusion du congrès sera prononcéepar<br />
le prix Nobel de physique 1997,<br />
Claude Cohen-Tannoudji.<br />
Et concernant les tables rondes ?<br />
Pas moins de six tables rondes auront<br />
lieu, une part demi-journée, d’une durée<br />
dedeux heures chacune. Celles-ci<br />
viendront en complément des conférences<br />
et porteront sur différents sujets<br />
à commencer par le domaine de la<br />
santé, secteur émergent à la recherche<br />
de solutions et de compétences ;d’ailleurs,<br />
lors de l’appel à conférence, le<br />
nombre de propositions était particulièrement<br />
élevé et arévélé l’intérêt grandissant<br />
de ce secteur.Dans ce domaine<br />
activité, larecherche et développement<br />
s’orientent vers trois axes forts répondant<br />
à des enjeux majeurs :l’obligation<br />
des laboratoires de biologie médicale<br />
d’être accréditésd’ici la fin2016, la production<br />
et les méthodes deproduction<br />
de médicaments et de vaccins ainsi que<br />
le rôle croissant de la mesure dans la<br />
validation des médicaments et dans le<br />
suivi et la fabrication jusqu’à la mise sur<br />
le marché, sans oublier les sciences<br />
de la vie et notamment la médecine<br />
nucléaire :denombreux accidents en<br />
radiothérapie sont souvent liés à une<br />
machine ou un équipement mal contrôlés<br />
oumal vérifiés. À noter également<br />
l’intérêt grandissant pour la métrologie<br />
dans les systèmes de perfusion et d’injection<br />
de médicaments.<br />
Autre sujet en vogue, la transition énergétique.<br />
Les tables rondes tenteront<br />
de montrer comment la métrologie relève<br />
le défi des énergies alternatives<br />
et renouvelables mais aussi de l’interconnexion<br />
des réseaux. Ces tables<br />
rondes traiteront donc des aspects de<br />
production d’énergie mais aussi leur<br />
utilisation. Enfin, des sujets plus industriels<br />
seront également mis à l’honneur<br />
à l’image de l’externalisation de la fonction<br />
métrologie et de la place de celle-ci<br />
dans la nouvelle approche ISO 9001.<br />
*Centre technique des industries aérauliques et thermiques<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 12
mesures et methodes de mesure<br />
Étalonnage<br />
Conception d’une plateforme d’étalonnage<br />
de compas de courantomètres et résultats<br />
obtenus<br />
Les vitesses et directions des courants marins se mesurent de façon ponctuelle à l’aide de courantomètres<br />
(AQD) ou sur une colonne d’eau à l’aide de profileurs appelés AQP ou ADCP pour Acoustic<br />
Doppler Current Profiler. Lorsque ces instruments sont montés sur un porteur, une ligne instrumentée<br />
ou une cage de mouillage, il est nécessaire de corriger les données qu’ils mesurent, en cap, roulis et<br />
tangage, afin deles interpréter dans un référentiel terrestre. Pour ce faire, ils sont dotés de compas et<br />
de capteurs d’inclinaison.<br />
Mots-clé<br />
courantomètre, profileur de courant, hydrolienne, étalonnage<br />
Abstract<br />
The speeds and directions of sea currents can be measured in acell of water with currentmeters (AQD) or on a<br />
water column with profilers called AQP or ADCP which stands for Acoustic Doppler Current Profiler. When these<br />
instruments are installed on carriers, mooring lines or mooring cages, it is necessary to correct the measured data<br />
in heading, roll and pitch, in order to interpret them in aterrestrial referential. In this way, they are equipped with a<br />
magnetic compass and tilt sensors.<br />
Magnetic environment influences compasses responses, and here was no system to calibrate currentmeters in their<br />
using configurations. Following amethod perfected in 2007 in order to correct angle errors and warranting ameasurement<br />
uncertainty in the case of instruments fixed in mooring cages, acalibration platform for magnetic compass<br />
and tilt sensors has been built. In order to show the interest and the corrections allowed by this equipment, this<br />
publication shows the effects of the instrumentation of aDORA mooring cage on the compass response of an AQD.<br />
The measurements underscore that the initial compass error of ± 4 ° peak-peak is between –10 ° and +5.7 ° after<br />
installation inthe cage. This publication shows also the results obtained after the calibration of astock of 30 AQD<br />
and 22 AQP. The manufacturer specifications of ±2 ° in heading are respected only in 37% of cases for AQD’s and<br />
23% for AQP’s. The heading and roll specifications of ±0.2 ° are never respected but 86% of profilers and 53% of<br />
currentmeters show errors less than 2 °.<br />
currentmeter, current profiler, tidal turbine, calibration<br />
Keywords<br />
Les compas étant sensibles à leur environnement<br />
magnétique, il n’existait<br />
pas de système permettant d’étalonner<br />
les courantomètres dans leurs configurations<br />
d’utilisation. Suite à une méthode<br />
mise au point en 2007 pour corriger<br />
les erreurs angulaires et garantir<br />
une incertitude de mesure dans le cas<br />
d’instruments montés dans une cage<br />
de mouillage, une plateforme d’étalonnage<br />
des compas magnétiques et des<br />
capteurs de tilts a été fabriquée.<br />
Afin d’illustrer l’intérêt de cette installation<br />
et des corrections que cette<br />
plateforme permet de réaliser, cet article<br />
montre les effets de l’instrumentation<br />
d’une cage du type DORA sur<br />
la réponse d’un compas d’AQD. Les<br />
mesures mettent en évidence que<br />
l’erreur initiale du compas qui était de<br />
±4 ° crête-crête, se trouve comprise<br />
entre –10 » et +5,7 ° après installation<br />
dans la cage. Cet article montre<br />
aussi les résultats obtenus suite à<br />
l’étalonnage d’un parc de 30 AQD et<br />
22 AQP. Les spécifications constructeur<br />
de ±2 ° en cap ne sont respectées<br />
que dans 37 %des cas pour les<br />
AQD et23%pour les AQP. Les spécifications<br />
de ±0,2 ° en roulis et tangage<br />
ne sont jamais respectées, mais<br />
86 %des profileurs et53%des courantomètres<br />
présentent des erreurs<br />
inférieures à 2 °.<br />
Description du besoin<br />
Il yaquelques années encore, les courantomètres<br />
à rotor constituaient une référence<br />
en matière de mesure de vitesse<br />
et direction des courants marins. Ils ont<br />
été remplacés progressivement par des<br />
technologies acoustiques. On distingue<br />
les courantomètres acoustiques (AQD)<br />
qui mesurent l’effet Doppler produit dans<br />
un petit volume d’eau proche de l’émetteur,<br />
des profileurs de courant (appelés<br />
AQP ou ADCP selon les marques), qui<br />
mesurent la vitesse dans un nombre<br />
spécifié de cellules correspondant à des<br />
temps de retour d’impulsions émises sur<br />
une portéequi dépend des conditions de<br />
réflexion acoustiques(Figure 1).<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 14
mesures et methodes de mesure<br />
rapport au nord géographique. Dans la matrice (2), l’angle ψ<br />
représente le roulis et θ le tangage (C =cos and S =sin).<br />
V x<br />
V y<br />
V z<br />
=<br />
2<br />
3sin( )<br />
0<br />
1<br />
3cos( )<br />
1<br />
3sin( )<br />
1<br />
2 sin( )<br />
1<br />
3cos( )<br />
1<br />
3sin( )<br />
1<br />
2 sin( )<br />
1<br />
3cos( )<br />
V x<br />
V y<br />
V z<br />
(1)<br />
Figure 1. schéma d’un ADCP et des cellules de mesure<br />
jusqu’à la surface. Doc. Teledyne R.D. Instruments.<br />
U<br />
V<br />
W<br />
=<br />
C C ( S S C + C S ) (S S C + C S )<br />
C C (S S C + C S ) ( S S C + C S )<br />
C C S C C<br />
(2)<br />
V x<br />
Vy<br />
Vz<br />
Les courantomètres et profileurs mesurent des vitesses (V 1<br />
,<br />
V 2<br />
,V 3<br />
)dans la direction de leurs faisceaux. Les transducteurs<br />
sont inclinés à 20 °, 25° ou 30 ° (angle β), selon l’instrument<br />
(et le choix de l’utilisateur à la commande). L’angle β étant<br />
connu, les vitesses (V x,<br />
V y,<br />
V z<br />
)peuvent être calculées dans le<br />
repère des faisceaux (matrice 1). Ces instruments sont équipés<br />
également de compas du type « flux-gate » pour retrouver<br />
la valeur du vecteur courant (U, V, W)par rapport au nord<br />
magnétique (Ω angle de cap). Connaissant la déclinaison magnétique<br />
du lieu, on peut ensuite référencer les mesures par<br />
Les données des courantomètres et profileurs de courant<br />
sont utilisées pour élaborer des cartes de courants, des modèles<br />
de courantométrie 3D, ou également pour calculer le<br />
débit des rivières et des fleuves. Si pour les cartes de courants,<br />
la tolérance sur les mesures de direction est de 10 °,<br />
avec le développement des systèmes marins d’énergie renouvelable<br />
et, en particulier, des hydroliennes, le besoin est<br />
apparu d’avoir une exactitude plus grande sur la connaissance<br />
de leur direction. Contrairement à de nombreux types<br />
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La figure n° 2, issue de la thèse en référence<br />
[1], montre les courbes de rendement<br />
d’une turbine en fonction de sa vitesse<br />
de rotation, pour différents angles<br />
d’incidence du courant :0°,10°,20° et<br />
30 °.Ilest visible qu’au-delà de 20 ° d’incidence,<br />
le rendement décroîtfortement.<br />
Il est donc important de pouvoirdéterminer<br />
avec exactitude la direction des courants<br />
marins afin d’orienter convenablement<br />
le support des hydroliennes.<br />
Jusqu’à présent, il n’y avait aucun<br />
instrument qui permette de garantir<br />
l’exactitude des mesures de direction<br />
des courants marins, ainsi que les<br />
spécifications des constructeurs. Le<br />
SHOM disposant d’un parc de 43 courantomètres<br />
et 47 profileurs, il a été<br />
décidé de concevoir et de fabriquer<br />
une plateforme d’étalonnage pour répondre<br />
à ces besoins.<br />
Conception et fabrication<br />
de la plateforme<br />
Le besoin a été spécifié afin d’obtenir<br />
des incertitudes sur les angles de référence,<br />
qui soient meilleures que celles<br />
des courantomètres qui sont de : ±2 °<br />
en cap, ±0,2 ° pour les inclinaisons,<br />
avec une fidélité de 0,5 ° pour le cap et<br />
0,1 ° pour les inclinaisons.<br />
Le capteur d’inclinaison est nécessaire<br />
afindecorriger l’angle que peut prendre<br />
l’instrument par rapport à la verticale,<br />
lorsqu’il estdéposé sur le fond ou quand<br />
il se balance sur une ligne de mouillage.<br />
Il permet, dans le cas des profileurs, de<br />
retrouver les valeurs vraies des vitesses<br />
et de la distance des cellules de mesure.<br />
Les angles de cap sont mesurés par un<br />
compas magnétique etcelui-ci est sensible<br />
aux anomalies du champ magnétique<br />
terrestre. Ces anomalies peuvent<br />
être engendrées par des éléments<br />
métalliques magnétiques présents à<br />
proximité du compas. Il est donc nécessaire<br />
d’étalonner ces derniers dans leur<br />
environnement de travail, c’est-à-dire,<br />
montés dans lacage de mouillage instrumentée<br />
qui servira aux mesures in<br />
situ. Decefait, la plateforme adû être<br />
conçue pour supporter (sans déformation)des<br />
charges allant jusqu’à 800 kg.<br />
Dans son principe, la conception de la<br />
plateforme répond à des expériences de<br />
faisabilité réalisées en 2007 [2] et elle a<br />
été l’objet d’une seconde publication en<br />
2014 [3], dont une traduction simplifiéea<br />
étééditéedans <strong>Essais</strong> &Simulation [4].<br />
Une cartographie magnétique a été réalisée<br />
endifférents endroits sur le site du<br />
SHOM afin dedéterminer un emplacement<br />
où les gradients magnétiques sont<br />
inférieurs à 5nTm -1 .Ces mesures, corrigées<br />
des variations temporelles et séculairesduchamp<br />
magnétique terrestre,<br />
ont été réaliséeavec un magnétomètre à<br />
proton GSM 19. Al’emplacement où les<br />
gradients sont minimaux, un support en<br />
béton a été coulé. Ilprésente une pente<br />
maximale de 3mm/m ce qui correspond<br />
à 0,18 ° d’erreur, etsarugosité équivaut<br />
à une incertitude de 0,15°. Unsupport<br />
amagnétique tournant et inclinable a été<br />
réalisé et installé. Son inclinaison peut<br />
être mesurée à l’aide d’un rapporteur<br />
électronique étalonné dans un laboratoire<br />
de référence avec une incertitude<br />
de 0,12 °.Une fois ces travaux terminés,<br />
une seconde cartographie magnétique a<br />
été réalisée pour vérifier l’uniformité du<br />
champ sur et autour de la plateforme.<br />
Une direction deréférence a été déterminée<br />
à l’aide d’un récepteur GPS Leica<br />
utilisé en mode RTK(Real Time Kinematic),<br />
par rapport à une station terrestre de<br />
référence, puis le bloc en béton a été<br />
gradué à l’aide d’un rapporteur à alidade.<br />
L’incertitude élargie (calculée selon<br />
la référence [5]) sur les directions de<br />
référence a étéétablie à 0,55 °.Lareproductibilité<br />
des mesures sur la plateforme<br />
a été évaluée (0,18 °), de même que<br />
l’homogénéité du champ magnétique.<br />
Au final, l’incertitude élargie sur lesdirections<br />
de référence, tenant compte des<br />
incertitudessur le positionnement et sur<br />
le champ magnétique est de 0,97 °.Sila<br />
fidélité descourantomètres, donnéepar<br />
le fabricant, est prise en compte, cette<br />
incertitude élargie se monte à 1,1 °.<br />
Mise en évidence des effets d’une<br />
cage instrumentée<br />
Un courantomètre AQD NORTEK<br />
n° 2060 atout d’abord étéétalonné seul,<br />
fixé dans une cage amagnétique. Il aensuite<br />
été installé dans une cage DORA<br />
équipée pour une campagne de mesures,<br />
de son lest, d’un largueur iXsea,<br />
d’un turbidimètre WETLAB, d’une sonde<br />
SBE 39 et d’une lampe flash (Figure 3).<br />
Figure 2. rendement (CT) de la turbine d’une hydrolienne en fonction de différents<br />
angles d’incidence (yaw) du fluide, et de la vitesse de rotation (TSR), d’après [1]<br />
Avant l’installation dans la cage DORA,<br />
l’amplitude de la fonction d’erreur du<br />
compas était de ±4 ° crête-crête. Après<br />
son installation, cette fonction présente<br />
des écarts entre –10 ° et +5,7 ° et deux<br />
maximums au lieu d’un. Ces erreurs<br />
peuvent être corrigées avec la relation<br />
dite d’Archibald Smith [6], ou avec<br />
une fonction polynomiale. Elle permet<br />
d’obtenir un écart type sur les erreurs<br />
résiduelles de 0,59 ° (Figure 4). Les<br />
réponses des capteurs de tangage<br />
et de roulis ne sont pas affectées par<br />
le placement dans la cage. Celles-ci<br />
peuvent être corrigées par des relations<br />
polynomiales. Le logiciel Hypack<br />
[7], utilisé pour traiter les données<br />
de courant, a été programmé pour<br />
prendre en compte ces relations.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 16
mesures et methodes de mesure<br />
Étude des erreurs du parc des<br />
AQD et AQP du SHOM<br />
30 courantomètres NORTEK du type<br />
AQD 200, 2000 et 6000 mappartenant<br />
au SHOM, ont été étalonnés<br />
sur la plateforme, de même que 22<br />
profileurs NORTEK AQP 400 kHz,<br />
600 kHz et 1MHz, 5AWACdemarque<br />
NORTEK et 3ADCP Workhorse de la<br />
société Teledyne RDI.<br />
Figure 3. À droite, plateforme avec un AQD durant une phase de test.<br />
À gauche, cage DORA instrumentée avec un système d’alignement,<br />
durant son étalonnage en inclinaison.<br />
Concernant les 30 AQD, si l’on prend<br />
en compte l’erreur crête-crête de<br />
leurs compas, on peut voir que 87 %<br />
présentent des erreurs inférieures à<br />
10 ° et 37 %sont dans la spécification<br />
constructeur des ±2 ° (Figure 5).<br />
10 ° est la tolérance requise pour la<br />
réalisation des cartes de courants.<br />
Figure 4. Carrés bleus, fonction d’erreur de l’AQP n° 2060 seul.<br />
Triangles verts, fonction d’erreur après installation dans la cage DORA.<br />
Carrés mauves, résidus de la correction.<br />
Figure 5. répartition des erreurs<br />
crête-crête des compas des 30 AQD 200,<br />
2000 et 6000 mduSHOM.<br />
du 21 au<br />
24 sept<br />
P a r i s<br />
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innover<br />
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<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 17
mesures et methodes de mesure<br />
Figure 6. répartition des erreurs crête-crête des compas<br />
des 22 AQP 400 kHz, 600 kHz et 1MHz du SHOM<br />
Figure 7. répartition des erreurs crête-crête des compas<br />
des 5AWAC (en bleu) et des 3Workhorse (en rouge)<br />
13 % présentent des erreurs entre<br />
10 ° et 20 ° cc. Concernant les erreurs<br />
entangage etroulis, aucune<br />
n’est dans latolérance des ±0,2 °<br />
donnée par les constructeurs, tolérance<br />
très difficile à vérifier dans<br />
la pratique. En tangage, 53 %présentent<br />
des erreurs inférieures à<br />
2 ° cc et cechiffre est de 70 %pour<br />
le roulis. Le reste des erreurs est<br />
entre 2et4°.<br />
Concernant les erreurs maximales<br />
des compas des 22 AQP, 73 %sont<br />
dans lalimite des 10 °, etseulement<br />
23 %sont dans les ±2 °. 18%des<br />
instruments présentent des erreurs<br />
entre 10 et 20 °, mais deux d’entre<br />
eux présentent des erreurs très importantes<br />
de24,0 ° cc et 34,4 ° cc.<br />
(Figure 6). Si l’on s’intéresse aux<br />
étalonnages en tangage et roulis,<br />
aucun n’est dans la spécification<br />
des ±0,2 °, mais 86 % présentent<br />
des erreurs inférieures à 2 ° cc en<br />
tangage et en roulis, cequi est un<br />
bon résultat, d’une grande importance<br />
pour les profileurs. Les autres<br />
instruments présentent encore des<br />
erreurs entre 2et4°.<br />
Enfin, concernant les cinq AWAC<br />
et les trois Workhorse, 100 % des<br />
AWAC présentent des erreurs inférieures<br />
à 10 ° en compas, mais parmi<br />
eux, quatre sont dans latranche<br />
6-8 °. UnWorkhorse présente des<br />
erreurs inférieures à ±2 ° (2.8 ° cc),<br />
un est dans la tranche 4-6 ° mais un<br />
autre présente des erreurs jusqu’à<br />
21,5 ° cc. (Figure 7). L’observation<br />
de leurs erreurs en roulis et tangage<br />
montre une fois de plus qu’aucun<br />
n’est dans les ±0,2 °. Les AWAC<br />
présentent des erreurs réparties<br />
entre 0,5 et5° cc. Les Workhorse<br />
quant à eux, ont leurs erreurs comprises<br />
entre 1° et 3 °.<br />
Conclusions<br />
Les caractéristiques métrologiques<br />
de la plateforme d’étalonnage des<br />
compas et capteurs d’inclinaison<br />
qui a été mise en place permettent :<br />
– de prendre en compte etdecorriger<br />
les erreurs sur les mesures de<br />
direction apportées par les instruments<br />
installés sur les cages de<br />
mouillage ;<br />
– de contrôler les caractéristiques<br />
techniques des courantomètres<br />
et profileurs par rapport aux données<br />
des fabricants.<br />
La plupart de ces instruments<br />
n’entrent pas dans ces spécifications,<br />
et certains d’entre eux, dès<br />
leur recette, présentent des erreurs<br />
inacceptables qui peuvent cependant<br />
être évaluées et corrigées. Un<br />
étalonnage en direction et inclinaison<br />
est donc indispensable avant<br />
utilisation.<br />
Après avoir étalonné ce parc d’instruments,<br />
il reste à déterminer comment<br />
les réponses des compas<br />
et capteurs d’inclinaison peuvent<br />
évoluer dans le temps, ceci afin de<br />
pouvoir ajuster leurs périodicités de<br />
retour en étalonnage.<br />
Enfin, les étalonnages en direction<br />
étant maîtrisés, il nous reste à étudier<br />
une méthode qui permettra de<br />
contrôler l’exactitude des mesures<br />
de l’effet Doppler.<br />
Marc Le Menn (*), Laurent Pacaud<br />
(*)Marc.lemenn@shom.fr – SHOM, 13,<br />
rue du Chatellier, CS92803, 29228 Brest Cedex<br />
REFERENCES<br />
[1] Kari Medby Loland, ‘Wind Turbine<br />
in Yawed Operation’, Master of<br />
Science in Energy and Environment,<br />
Norwegian University of Science and<br />
Technology, June 2011.<br />
[2] M. Le Menn, M. Le Goff, ‘A method<br />
for absolute calibration of compasses’,<br />
Measurement Science and Technology,<br />
18, 1614-1621, (2007).<br />
[3] M. Le Menn, A. Lusven, E. Bongiovanni,<br />
P. Le Dû, D.Rouxel, S. Lucas,<br />
L. Pacaud, ‘Current profilers and currentmeters<br />
compass and tilt sensors<br />
errors and calibration’, Measurement<br />
Science and Technology, 25 (2014)<br />
085801 (6pp).<br />
[4] M. Le Menn, A. Lusven, E. Bongiovanni,<br />
P. Le Dû,D.Rouxel, S. Lucas, L.<br />
Pacaud, ‘Correction des erreurs angulaires<br />
issues de mesures de courants<br />
marins basées sur l’effet Doppler’,<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong>, 115, 46-50, octobre<br />
2013.<br />
[5] ‘Evaluation of measurement data<br />
– Guide to the expression of uncertainty<br />
in measurement’, JCGM<br />
100:2008, GUM 1995 with minor corrections,<br />
BIPM, 2008.<br />
[6] W. Denne, ‘Magnetic compass deviation<br />
and correction’,3 rd edition Brown,<br />
Son and Fergusson, 165 p., 1998.<br />
[7] HYPACK, Hydrographic survey<br />
software, HYPACK 56 Bradley Street,<br />
Middletown, CT06457, USA.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 18
mesures et methodes de mesure<br />
Contrôle en production<br />
robotiser les phases de contrôle<br />
et de mesure delaproduction<br />
On parle de plus en plus de robotique et d’automatisation dans la production, pour les opérations de<br />
manutention, pour les tâches pénibles pour l’opérateur, mais peu dans le domaine du contrôle et de la<br />
mesure. Pourtant, ici aussi le robot présente d’innombrables avantages comme en témoigne Actemium<br />
Toulouse Robotique et Automation, l’une des business unit de la marque du groupe Vinci Énergies,<br />
et qui développe des solutions de pointe depuis plus de quinze ans, en particulier dans le secteur de<br />
l’aéronautique.<br />
Face à la montée enpuissance de la<br />
robotisation, la marque Actemium, à<br />
travers son entreprise Actemium Toulouse<br />
Robotique et Automation*, a<br />
compris qu’il fallait développer à tout<br />
prix son savoir-faire en la matière.<br />
Cet essor est en effet révélateur d’une<br />
profonde mutation dans les process<br />
industriel mais également dans les<br />
esprits de chacun. Chef d’entreprise<br />
d’Actemium Toulouse Robotique et Automation,<br />
Jérémie Pedros se souvient:<br />
« il yaencore cinq ans, au cours d’un<br />
repas, lorsque je disais que j’étais spécialisé<br />
dans les robots, tout le monde<br />
s’étonnait que l’on puisse s’intéresser<br />
à un équipement soi-disant destructeur<br />
d’emplois. Aujourd’hui, le robot<br />
est plutôt synonyme de progrès social<br />
et d’avenir industriel ». Pour lui,<br />
le robot est une composante à part<br />
entière du phénomène en vogue « Industrie<br />
4.0 », etdont le pilier repose<br />
sur l’humain ; « l’homme doit être mis<br />
au cœur de l’industrie ». Delà, Actemium<br />
amené une profonde réflexion<br />
sur deux segments de spécialisation :<br />
l’un portant sur le soudage par friction<br />
malaxage (FSW) pour lequel l’entreprise<br />
développe une solution destinée<br />
à la recherche et à la production pour<br />
ses clients dans l’aéronautique.L’autre<br />
concerne la robotique du contrôle et de<br />
la mesure.<br />
Ce domaine d’activité très ciblé est né<br />
il yaune dizaine d’années du constat<br />
que lorsqu’un client démarrait une<br />
démarche lean, il apparaissait que la<br />
mesure demeurait à côté, comme un<br />
« parent pauvre » du processus de<br />
fabrication. Mais progressivement,<br />
les règles d’optimisation ont justifié<br />
l’idée d’intégrer des éléments de mesure<br />
au plus près des lignes de production.<br />
« C’est à cette étape de la<br />
démarche que nous nous sommes<br />
rendu compte que la mise en œuvre<br />
des moyens de mesure était souvent<br />
artisanale. Puis nous avons beaucoup<br />
travaillé afin defaire entrer la mesure<br />
dans des systèmes plus industrialisés<br />
et plus proches de la robotisation ».<br />
Ainsi, l’entreprise Actemium Toulouse<br />
Robotique et Automation a développé<br />
et mis au point des solutions spécifiques,<br />
et tout particulièrement dans<br />
l’aéronautique, répondant notamment<br />
aux besoins du secteur dans les matériaux<br />
composites et les sauts technologiques<br />
qu’ils impliquent. « Pour<br />
sécuriser leurs process de production<br />
et de contrôle, nos clients ont tendance<br />
à intégrer du contrôle à 100 %. Ils ne<br />
pratiquent plus la stratégie d’échantillonnage.<br />
Il yadonc eu un double effet<br />
lié à la démarche lean et à l’arrivée de<br />
nouveaux matériaux ».<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 19
mesures et methodes de mesure<br />
une synergie de compétences<br />
dans la robotique du contrôle<br />
et de la mesure<br />
Le savoir-faire développé par Actemium<br />
Toulouse Robotique et Automation en<br />
matière de contrôle et de mesure dans<br />
le domaine de la robotique concerne plusieurs<br />
techniques. Au niveau du contrôle<br />
non destructif, les applications de robotisation<br />
font appel à deux famillesdeCND.<br />
D’une part,lecontrôle parultrason ;unà<br />
deux bras robotisés etdotés desondes<br />
émettent des ultrasons puis on vient analyser<br />
les ondes pour détecter les éventuels<br />
défauts. Cette opération s’élabore<br />
grâce à des scans depièces effectués<br />
sur l’intégralité de la surface, lesquels<br />
sont destinés à lever les doutes quant à<br />
la conformité des pièces. « Ces installations<br />
sont particulièrement techniques<br />
et complexes, souligne Jérémie Pedros.<br />
Elles nécessitent une forte expertise en<br />
robotique mais également dans le domaine<br />
de l’ultrason. Dans ce contexte,<br />
notre stratégie d’entreprise est d’associer<br />
ces compétences à travers des partenariats<br />
étroitsavecdes spécialistesdel’expertise<br />
procédés par exemple, à l’image<br />
de la sociétéNDT Expert. »<br />
Qu’apporte le contrôle ultrason par un<br />
robot ? « Dans la mise en œuvre de<br />
cette technique, lasonde vient balayer<br />
la surface, ce qui, manuellement, représente<br />
une opération fastidieuse et<br />
impossible à réaliser sur d’importants<br />
volumes de production. De plus, les<br />
personnes affectées sont bien souvent<br />
surqualifiées pour ce type d’opérations,<br />
répétitives et à faiblevaleur ajoutée.<br />
D’où l’intérêt delarobotisation. »<br />
D’autre part, Actemium Toulouse Robotique<br />
et Automation arecours aux<br />
CND par rayons Xpour des opérations<br />
de contrôle directement liées cette fois<br />
à la sécurité des process automatisés.<br />
Pour cette technique, qui exige des<br />
mouvements précis sur des géométries<br />
parfois complexes des pièces, les<br />
systèmes robotiques se prêtent bien<br />
au jeu :unrobot porte la source RX<br />
avec pas moins de six degrés deliberté<br />
tandis que l’autre porte l’écran pour<br />
l’acquisition de données en effectuant<br />
les mêmes mouvements.<br />
Autre procédé :lamesure dimensionnelle.<br />
« Nous intégrons delamétrologie<br />
de dimension de pièces avec des<br />
systèmes de mesure embarqués sur<br />
un robot. » Là encore, Actemium Toulouse<br />
Robotique et Automation travaille<br />
avec des partenaires de premier<br />
choix, en particulier pour les solutions<br />
de palpage par tracker laser (un Leica,<br />
d’Hexagon Metrology pour être plus<br />
précis). Mais l’entreprise de la marque<br />
Actemium aaussi recours à une autre<br />
pratique complémentaire : la stéréophotogrammétrie.<br />
Derrière cette appellation<br />
de plus de vingt lettres se cache<br />
un système de plusieurs caméras :<br />
« on projette une lumière structurée<br />
sur la pièce et les caméras en reconstruisent<br />
le volume afin d’en analyser<br />
les dimensions », explique Jérémie<br />
Pedros. Les caméras vont, ensemble,<br />
générer un nuage depoints qui permettront<br />
de déterminer avec précision<br />
les cotes de la pièce.<br />
des avantages inhérents<br />
àlarobotique<br />
La démarche d’intégration du contrôle<br />
et de la mesure dans la ligne de production<br />
et la mise en œuvre d’un<br />
contrôle en ligne nécessite une industrialisation<br />
du contrôle lui-même ;<br />
celle-ci est possible avec la robotisation<br />
dans la mesure où ces systèmes<br />
apportent davantage de flexibilité en<br />
raison de leur possibilité d’aborder les<br />
géométries les plus complexes. Une<br />
fois terminées, les pièces peuvent directement<br />
être contrôlées en sortie de<br />
ligne. Deplus, le robot offre la possibilité<br />
de s’interfacer avec de multiples<br />
systèmes, selon les procédés deCND<br />
mis en œuvre par exemple, mais également<br />
de dialoguer avec l’ensemble<br />
des éléments environnant.<br />
*Actemium Toulouse Robotique et Automation est l’un<br />
des nombreux business unit d’Actemium (marque du<br />
groupe Vinci Énergies)<br />
Crédit photos : ©Actemium<br />
Olivier Guillon<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 20
mesures et methodes de mesure<br />
Entretien<br />
un point sur le marché et les solutions<br />
d’acquisition de données<br />
Responsable commercial Test &Measurement chez HBM, Bruno Cathala revient sur les grandes tendances<br />
de marché en matière d’acquisition de données ainsi que sur les besoins des industriels, en<br />
particulier dans le domaine des essais. Il nous livre également des conseils afin debien utiliser les<br />
systèmes que l’on trouve aujourd’hui sur le marché.<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong><br />
Présentez-vous (votre parcours et<br />
votre fonction au sein de HBM)…<br />
Bruno Cathala<br />
Entré chez HBM en 2002 au sein<br />
de la division Pesage (aujourd’hui<br />
nommée Weighing technology), j’ai<br />
démarré en qualité d’ingénieur commercial<br />
pour lesud de la France. En<br />
2009, HBM a choisi de me confier<br />
l’activité « Grands comptes » sur le<br />
territoire national avec pour mission<br />
principale ledéveloppement de notre<br />
profondeur de gamme auprès deces<br />
sociétés. L’activité Test & Measurement<br />
étant très fortement liée à celle<br />
des Grands comptes, j’en ai pris la<br />
gestion en 2010.<br />
À ce jour,mes fonctions de responsable<br />
de l’activité Test & Measurement en<br />
France s’articulent autour de trois axes<br />
principaux : participer au groupe de<br />
travail T&M de l’usine pour intégrer les<br />
spécificités commerciales &spécificités<br />
produits liées au marché français, assurer<br />
un transfert d’information et de compétence<br />
(technique et commerciale)<br />
entre l’usine et la structure France, et<br />
développer les ventes en collaboration<br />
avec toute l’équipe HBM France.<br />
La mesure 3D de précision<br />
sur mesure pour la production<br />
GEOMNIA répond aux enjeux industriels de la métrologie 3D, embarquée dans le processus de production ou en bord de ligne,<br />
par une gamme logicielle de métrologie, laconception et la réalisation de dispositifs et machines de mesure 3D innovants, multicapteurs<br />
sans contact.<br />
GEOMNIA propose :<br />
• des dispositifs de mesure 3D sans contact de haute et de très haute<br />
précision, traçables, rapides et robustes utilisable en ligne ou en bord<br />
de ligne<br />
• une gamme logicielle de métrologie GEOMAX avec des capacités<br />
très évoluées de calcul géométrique et métrologique, en particulier<br />
pour le traitement, dans des conditions de rapidité industrielle, de<br />
très gros nuages de points<br />
• des solutions de recalage et adaptation automatiques de<br />
trajectoires pour des Procédés Adaptatifs Robotisés de précision<br />
• des prestations au Laser Tracker àforte valeur ajoutée de mesure<br />
tridimensionnelle<br />
Le savoir-faire GEOMNIA arendu possible le contrôle 3D automatique,<br />
exhaustif, très rapide et de haute précision (incertitude de quelques<br />
micromètres àquelques nanomètres) de pièces mécaniques variées en taille<br />
et en complexité géométrique, (automobile, aéronautique, horlogerie…),<br />
GEOMNIA est en partenariat de recherche très étroit avec leLNE, des<br />
laboratoires et des partenaires industriels.<br />
GEOMNIA est agréée CIR.<br />
GEOMNIA est certifiée PTB<br />
Site Web:www.geomnia.eu<br />
PRECILINE-AB :MACHINE DE MESURE 3D<br />
&LOGICIEL DE METROLOGIE<br />
REFERENCES :<br />
BOSCH -VALEO -DELPHI -MAGNETTO WHEELS -AIRBUS<br />
-SAFRAN -SNECMA -DASSAULT AVIATION -AREVA -<br />
FIVES -AIR LIQUIDE -ROSLER -MS3D -CIMLEC -ALEMA<br />
AUTOMATION -MICROEPSILON -LNE<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 21
mesures et methodes de mesure<br />
Pour qui travaillez-vous (quels secteurs<br />
d’activité) ?<br />
En moyenne, sur les dernières années,<br />
notre répartition est la suivante :<br />
40 %pour le secteur aéronautique et<br />
spatial, 30 %pour le secteur automobile,<br />
20 %pour le secteur énergie et<br />
10 %dans la catégorie « divers » qui<br />
regroupe notamment les transports,<br />
l’enseignement, etc.<br />
À quels métiers les systèmes<br />
d’acquisition de données<br />
s’adressent-ils ?<br />
La R&D et les essais fonctionnels<br />
représentent notre cœur de métier ;<br />
chaque industriel doit s’assurer des<br />
performances et de la durabilité des<br />
produits qu’il développe. Ces dernières<br />
années, les attentes en termes<br />
d’optimisation (temps ou matière première)<br />
ont occasionné une demande<br />
croissante en matériel d’acquisition de<br />
données dans tous les domaines. En<br />
effet, les démarches d’optimisation des<br />
moyens de R&D, essais, qualité et production<br />
ainsi que les actions engagées<br />
pour limiter les pertes de matières ont<br />
conduit bon nombre de fabricants à<br />
s’équiper en systèmes d’acquisition<br />
de données afin depouvoir attester de<br />
leur performance ou des actions correctives<br />
à apporter.<br />
Dans les essais, quand fait-on appel<br />
à l’acquisition de données ?<br />
Chaque banc de test (fixe ou mobile)<br />
est conçu pour tester un produit afin<br />
d’en quantifier sa performance. Tous<br />
ces systèmes sont donc nécessairement<br />
équipés d’un ensemble de produits<br />
permettant la mesure, l’acquisition<br />
et le stockage de l’information<br />
souhaitée.<br />
Quelles sont les problématiques de<br />
vos clients dans ce domaine ?<br />
Celles-ci sont forcément nombreuses ;<br />
tout dépend sous quel angle on analyse<br />
la question mais si on ne traite que<br />
de la problématique liée à l’utilisation<br />
des systèmes d’acquisition, les principaux<br />
problèmes sont liés à l’adéquation<br />
entre le besoin et le matériel mis<br />
en œuvre et le temps. Par ailleurs, la<br />
prise en considération de l’ensemble<br />
de la chaîne de mesure est primordiale<br />
et constitue à mon sens l’essentiel<br />
des sources d’erreur possible. Trop<br />
souvent, on constate que les données<br />
obtenues ne correspondent pas aux<br />
attentes à cause d’une négligence<br />
subie sur unmaillon de la chaîne. Un<br />
filtre inadapté, une négligence sur le<br />
câblage, un positionnement mal défini<br />
(pour le point de mesure) ou encore un<br />
capteur limité en dynamique sont autant<br />
de sources d’erreurs pour les données<br />
acquises. Une bonne acquisition<br />
est également trop souvent synonyme<br />
d’acquisition « dont les résultats sont<br />
conformes aux attentes » ;mais sontils<br />
corrects pour autant ?<br />
Enfin, nous évoluons vers un monde<br />
qui a de moins en moins de temps<br />
et de plus en plus de classification<br />
(ranking). En effet, on constate que la<br />
tendance est forte sur le sujet et nous<br />
classifions de plus en plus les équipements,<br />
les produits ; cela permet de<br />
gagner du temps et de s’assurer que<br />
la fonctionnalité ou la performance attendues<br />
sont bien présentes mais cela<br />
cultive également la négligence du détail,<br />
sans oublier qu’il devient alors de<br />
plus en plus difficile de différencier un<br />
produit Aduproduit B.<br />
Quelles solutions technologiques<br />
leur proposez-vous ?<br />
Afin de suivre la tendance actuelle<br />
et aux demandes d’optimisation de<br />
temps, nous proposons notamment de<br />
plus en plus d’appareils dont l’utilisation<br />
est devenue beaucoup plus intuitive.<br />
De plus, le contexte actuel induit<br />
une nécessité de réactivité beaucoup<br />
plus forte depuis le développement du<br />
produit jusqu’au transfert de compétences<br />
qui se fait aujourd’huiautravers<br />
de médias « professionnels » mais<br />
aussi « grand public » afin dediffuser<br />
des cas d’applications, des séquences<br />
de formations ou de promotion de nos<br />
produits industriels.<br />
Quels conseils pouvez-vous nous<br />
donner pour bien mettre en pratique<br />
et bien utiliser un système d’acquisition<br />
de données ?<br />
Avant toute considération de détail,<br />
je pense qu’il est primordial de sensibiliser<br />
l’ensemble des intervenants<br />
sur l’importance d’une certaine notion<br />
d’expertise et de compétence suffisamment<br />
élevée pour permettre à<br />
chacun des acteurs (vendeur, intégrateur,<br />
client final…) desecomprendre<br />
et de saisir les nuances techniques qui<br />
existent entre deux systèmes ou deux<br />
modes de fonctionnement.<br />
Il me semble que la principale difficulté<br />
est de réunir les compétences permettant<br />
de choisir ou de qualifier un<br />
système en fonction d’un besoin. C’est<br />
de ces compétences que découlera<br />
ensuite l’ensemble des précautions et<br />
des actions à intégrer sur le plan technique.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
un nouvel appareil pour l’acquisition de données<br />
àgrande vitesse pour applications sur banc d’essai<br />
Nouveau GEN3t, permettant une acquisition<br />
de données à grande vitesse pour<br />
un montage en armoire électrique<br />
Le nouveau système d’acquisition<br />
de données GEN3t de la gamme<br />
Genesis Highspeed de HBM Test<br />
and Measurement est disponible<br />
en version portable ou, en option,<br />
en version armoire électrique. Le<br />
développement de ce système<br />
d’acquisition de données répond<br />
aux besoins enmatière de système<br />
à montage compact destiné aux<br />
applications sur banc d’essai typiques, telles que pour les moteurs électriques,<br />
les convertisseurs et les générateurs. Il prévoit trois slots destinés à<br />
des cartes d’entrée, jusqu’à 96 voies et un transfert de données continu de<br />
50 Méga échantillons/s vers un ordinateur de contrôle adéquat. Une carte<br />
SSD (Solid State Disk) intégrée à l’appareil permettant même un transfert<br />
de données de 100 Méga échantillons/s est disponible sur demande. Pour<br />
étendre le nombre de slots disponibles d’une manière générale, le GEN3t<br />
peut également et aisément se synchroniser avec d’autres appareils de<br />
base de la gamme Genesis Highspeed.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 22
essais et modelisation<br />
Compte rendu<br />
retour sur quelques faits marquants<br />
du bourget 2015<br />
Au-delà du succès habituel duplus prestigieux rendez-vous mondial de l’aéronautique et du spatial, le<br />
salon du Bourgets’estrévélé cette année comme étant un lieu d’échanges et d’affairesbien plus important<br />
que les éditions précédentes. Il paraissait donc impossible defaire le détail de toutes les nouveautés<br />
;toutefois, certains événements etinnovations méritent tout particulièrement d’être mis en lumière.<br />
L’onerarepense l’avion du futur<br />
Depuis quatre ans, l’Onera mène un<br />
projet quelque peu « iconoclaste ». Le<br />
Centre français de recherche aéronautique<br />
et spatial aprésenté sur son<br />
stand au Bourget la maquette de son<br />
projet Nova, un avion de ligne destiné<br />
à remplacer d’ici une dizaine d’années<br />
les flottes devenues vieillissantes d’Airbus<br />
A320 et autres Boeing 747. À première<br />
vue, ce qui surprend, c’est l’allure<br />
généraledel’appareil. Avec ses winglets<br />
inversées, ses réacteurs situés à l’arrière<br />
et sa forme ovoïdale, cet avion du<br />
futur détonne. Pourtant, cette nouvelle<br />
géométrie del’ensemble s’explique par<br />
le besoin qu’ont les avions denouvelle<br />
génération d’intégrer des turboréacteurs<br />
de plus en plus gros. « Les moteurs des<br />
avions actuels sont plus volumineux et<br />
impliquent un taux de dilution plus élevé<br />
(de l’ordre de 5 à 10 %), explique Olivier<br />
Atinault, ingénieur de recherche au<br />
sein de l’Unité Avions civils de l’Onera.<br />
D’où la nécessité d’augmenter le diamètre<br />
des réacteurs ; à titre d’exemple,<br />
la soufflante d’un réacteur d’A320 est<br />
aujourd’hui d’1,70 mètre (avec un taux<br />
de dilution de 5%)contre2mètres pour<br />
le Neo (et un taux de dilution de 10).<br />
Quant au projet que nous présentons<br />
ici, il prévoit un diamètre de 2,15 mètres<br />
et un tauxdedilution de 16 % ».<br />
Des winglets inversées ?L’idée sedéfend<br />
dans la mesure où ces ailettes<br />
marginales habituellement orientées<br />
vers le haut risquent de provoquer<br />
des casses de voilure. Les avionneurs<br />
sont donc contraints de renforcer<br />
cette partie avec de la matière et donc<br />
d’alourdir la structure. Une thèse menée<br />
par l’Onera apermis de démontrer<br />
qu’en inversant le sens des winglets,<br />
on parvient à un meilleur compromis<br />
aéro-structural : car si elles réduisent<br />
un peu l’aérodynamique de l’appareil,<br />
celles-ci sont en revanche plus solides<br />
et n’impliquent plus d’ajout de matière.<br />
Concernant les moteurs cette fois,<br />
ceux-ci sont partiellement enterrés<br />
dans le fuselage. Pour ce faire, l’Onera<br />
aeul’idée detravailler davantage<br />
sur la couche limite d’épaisseur et d’en<br />
absorber l’intégralité ; ainsi, il serait<br />
possible de réduire la puissance nécessaire<br />
d’environ 20 %. « Nous avons<br />
réalisé des essais en soufflerie à partir<br />
d’une méthode expérimentale mise<br />
au point pour mesurer cette puissance<br />
dont on abesoin en utilisant un moteur<br />
électrique entraînant une soufflante<br />
et doté de deux moyens de mesure :<br />
l’un portant sur la puissance électrique<br />
du moteur, l’autre sur le couple mécanique,<br />
précise Olivier Atinault. Nous<br />
avons ainsi pu faire corréler les différents<br />
résultats et aboutir à la configuration<br />
actuelle qui nous fait gagner entre<br />
3et5%depuissance » ;même si l’ingénieur<br />
souligne toutefois que l’écoulement<br />
non homogène provoque des<br />
phénomènes de distorsion. Au final, le<br />
gain de puissance atteint cependant<br />
1 %. Enfin, la géométrie particulière<br />
de l’appareil permet de dégager de la<br />
garde au sol mais aussi de mieux répartir<br />
les charges et augmenter l’aérodynamisme<br />
général.<br />
À ce jour, le projet achève sa première<br />
phase, celle de l’exploration des<br />
concepts. La deuxième est aujourd’hui<br />
en cours de réalisation et consiste à se<br />
servir des différents travaux menés sur<br />
Nova pour développer de nouvelles<br />
méthodes théoriques et expérimentales<br />
afin d’évaluer la performance de<br />
ces futurs appareils. Une thèse est<br />
Le projet d’avion du futur Nova détonne par ses géométries aussi innovantes que singulières<br />
d’ailleurs menée afin detraiter les résultats<br />
de calculs numériques qui permettront<br />
de développer une méthode<br />
thermodynamique appelée exergie et<br />
d’optimiser la part d’énergie qu’il est<br />
possible de convertir en force mécanique<br />
utile ou pouvant être récupérée.<br />
Enfin, au cours de la troisième phase<br />
du projet, l’équipe de l’Onera espère<br />
fabriquer une ou plusieurs maquettes<br />
au 1/8 e destinées à subir des essais en<br />
soufflerie. « N’oublions pas que l’une<br />
des plus grandes souffleries au monde<br />
se situe à l’Onera » ;auvudeceprojet<br />
d’envergure, ce n’est certainement pas<br />
un hasard.<br />
un GME français sélectionné pour<br />
la réalisation d’un banc d’essai<br />
moteur àl’air libresur le site<br />
de Snecma istres<br />
Le groupement d’entreprises constitué<br />
des sociétés Spherea, Test &Services,<br />
Equip’Aero Services, Latécoère<br />
Services et SNC-Lavalin vient d’être<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 23
essais et modelisation<br />
notifié par le motoriste Snecma (Safran)<br />
pour réaliser un « Banc à l’air<br />
libre ». Partenaire historique du motoriste<br />
Snecma (Safran), Spherea, mandataire<br />
du groupement, et ses partenaires<br />
Equip’Aero Services, Latécoère<br />
Services et SNC-Lavalin se voient<br />
confier la réalisation du banc d’essais<br />
à l’air libre pour de futurs moteurs. Le<br />
périmètre du marché obtenu comprend<br />
l’ensemble des infrastructures et les<br />
moyens nécessaires à la réalisation<br />
d’essais de systèmes complexes.<br />
Un nouveau positionnement. Ce nouveau<br />
marché conforte Spherea dans<br />
ses choix stratégiques et notamment<br />
sur son positionnement de « maître<br />
d’œuvre » de grands projets industriels<br />
et fournisseurs de solutions clés en<br />
mains. Ce projet permet à l’entreprise<br />
d’être durablement présente auprès<br />
des motoristes grâce à une offre complémentaire<br />
aux bancs de test classiques.<br />
Infographie du banc d'essai à l'air libre qui sera implanté sur le site de Snecma Istres<br />
Les quatre sociétés réunies en GME<br />
présentent des savoir-faire naturellement<br />
très complémentaires :Spherea<br />
intervient en tant que mandataire du<br />
groupement, coordinateur du projet et<br />
fournisseur du système de contrôle/<br />
commande (quinze baies de moyens<br />
d’acquisition en containers, un système<br />
de surveillance vidéo et d’automates<br />
de contrôle, une salle de contrôle informatique),<br />
tandis que SNC-Lavalin apporte<br />
davantage main-forte au niveau<br />
des bureaux d’études et la réalisation<br />
du gros œuvre intégrant les bâtiments<br />
et l’infrastructure du site. Latécoère<br />
Services intervient pour la conception,<br />
les calculs de justification mécanique<br />
et la réalisation de la structure porteuse<br />
des moteurs appelée pylône ;<br />
enfin, Equip’Aero Services fournit les<br />
moyens et la gestion des fluides incluant<br />
le kérosène, les huiles et air.<br />
Le périmètre financier global – hors<br />
maintien en condition opérationnelle<br />
(MRO) – est de l’ordre de 10 M€.<br />
Plus d’électricitépour les cuisines<br />
d’avions<br />
L’énergie qui est disponible dans<br />
l’avion est limitée :elle est produite par<br />
les turbines pendant le vol. Lorsque<br />
ces turbines ne fonctionnent pas, par<br />
exemple à la montée età la descente<br />
des passagers, un groupe auxiliaire<br />
de puissance fournit le courant nécessaire.<br />
Autre lacune :lorsqu’on installe<br />
ultérieurement des consommateurs<br />
électriques dans la partie passagers, il<br />
faut homologuer à nouveau le système<br />
d’énergie de l’ensemble de l’avion, car<br />
les nouveaux appareils peuvent perturber<br />
l’alimentation électrique, et au<br />
pire des cas la paralyser. Unsystème<br />
d’alimentation électrique supplémentaire<br />
sous forme de trolley mobile est<br />
installé dans les cuisines embarquées<br />
(galleys) d‘avions pour fournir de<br />
l’énergie. Ce système est développé<br />
par les chercheurs du Fraunhofer-Institut<br />
für Chemische Technologie ICT,<br />
département ICT-IMM de l’établisse-<br />
Spherea Test &Services acquiertPuissancePlus<br />
et se renforce dans l’énergie électrique<br />
Conformément à la feuille de route présentée à la presse au lendemain du rachat par ACE Management etl’IRDI,<br />
Spherea afinalisé le 26 mai dernier sa première opération de croissance externe avec l’acquisition du groupe Puissance<br />
Plus. Spherea se positionne dès aujourd’hui sur les technologies d’avenir en acquérant une société dont le<br />
savoir-faire dans le domaine est reconnu sur le marché. Puissance Plus dispose d’une importante propriété intellectuelle<br />
autour du métier de la distribution et la conversion d’énergie avec des briques technologiques complémentaires<br />
à celles de Spherea. Avec cette acquisition, Spherea assoit sa stratégie de diversification en s’ouvrant au marché<br />
de l’énergie et confirme ainsi sa volonté de rééquilibrer son CA entre le marché de l’aéronautique et les autres<br />
secteurs (énergie, ferroviaire). L’entreprise réalise aujourd’hui 85%deson chiffre d’affaires sur le marché aéronautique.<br />
« L’ensemble nous permettra de devenir un acteur important des futurs systèmes électriques, toutes industries<br />
confondues, précise Christian Dabasse, président deSpherea. Le rôle de l’énergie électrique sera primordial dans<br />
le siècle à venir en raison de la croissance de l’économie numérique et de la transition énergétique et d’un impératif<br />
climatique :réduire les émissions de gaz à effet deserre. Se positionner sur ce secteur est un véritable enjeu stratégique<br />
et pourrait représenter à terme 30 %denotre chiffre d’affaires. »<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 24
essais et modelisation<br />
ment, conjointement avec la société<br />
Diehl Aerospace GmbH et la société<br />
allemande de l’aéronautique et de l’espace<br />
(Deutsche Gesellschaft für Luftund<br />
Raumfahrt DLR). « Ce nouveau<br />
système d’alimentation permet de<br />
combler les lacunes d’énergie, déclare<br />
le Prof. Dr Gunther Kolb, chef de département<br />
à l’ICT-IMM. La procédure<br />
d’homologation sera également simplifiée<br />
:étant donné que l’alimentation en<br />
énergie des galleys et des cabines est<br />
indépendante de celle de l’avion, elle<br />
n’a pas besoin d’une nouvelle homologation<br />
après chaque modernisation. »<br />
Pour cette nouveauté, les chercheurs<br />
misent sur des piles à combustible :<br />
elles permettent une production l’électricité<br />
efficace et silencieuse. En ce qui<br />
concerne le carburant, l’utilisation dans<br />
l’air n’est cependant pas aisée. Car<br />
l’hydrogène ne peut être que difficilement<br />
stockéedans des réservoirs sous<br />
pression à environ 800 bars, ce qui représente<br />
un risque de sécurité considérable<br />
dans le ventre de l’avion. Des<br />
liquides inflammables tels que l’essence<br />
sont également exclus. « Nous<br />
utilisons du propylène glycol, concède<br />
Gunther Kolb. L’avantage de cette<br />
substance est qu’elle est liquide – on<br />
n’a donc pas besoin de réservoirs sous<br />
Les galleys sont des cuisines embarquées, notamment à bord des avions<br />
pression – elle n’est pas inflammable<br />
lorsqu’elle est mélangéeavec de l’eau,<br />
et par ailleurs elle n’est pas toxique. »<br />
En outre, elle est déjà utilisée dans les<br />
avions en tant que réfrigérant et agent<br />
PuBli-coMMuniQué<br />
Equipements pour la simulation<br />
de l’environnement etservices associés<br />
Avec l’acquisition de CTS<br />
SUD OUEST « ERATIS »<br />
en août2015, le groupe<br />
SCS/L2EC ajoute une<br />
corde à son arc et propose<br />
aux groupes industriels et<br />
notamment pharmaceutiques<br />
une offre de services<br />
unique sur le marché<br />
: vente d’enceintes<br />
climatiques, maintenance<br />
préventive et curative, location,<br />
occasion, rénovation,<br />
conception/fabrication de machines spéciales<br />
et une offre d’essais en laboratoire.<br />
Nous commercialisons les enceintes de<br />
grandes marques reconnues pour leur<br />
fiabilité et leurs performances : Thermotron,<br />
Terchy, Eratis et également<br />
notre propre fabrication, SCS. Plus de<br />
100 références sont disponibles pour<br />
cerner au plus près des caractéristiques<br />
diverses detests :volume<br />
de quelques litres à plusieurs<br />
m 3 ,gestion précise<br />
de températures, hygrométrie,<br />
altitude, variation<br />
rapide des paramètres…<br />
Le service au cœur<br />
de notre organisation<br />
Nos différentes implantations<br />
Françaises et un<br />
stock pièces détachées de<br />
plus de 1500 références<br />
garantissent une réactivité<br />
optimale de nos équipes techniques dans<br />
le cadre de contrats de maintenance<br />
préventive ou de dépannage sur simple<br />
appel. SCS dispose d’une expertise étendue<br />
pour la rénovation de matériels anciens<br />
:mise en conformité, amélioration<br />
des performances, transfert de parc clés<br />
en main… SCS conduit également l’arrêt<br />
d’activitésetlareprise des matériels.<br />
Un bureau d’études dédié à la conception<br />
et fabrication de matériels spécifiques<br />
Lorsque les contraintes de tests excluent<br />
l’utilisation de matériel de série, nos<br />
équipes de R&D adaptent une base existante<br />
ou conçoivent de zéro une machine<br />
sur mesure.<br />
Notre laboratoire d’essais (L2EC) propose<br />
quant à lui une offre complémentaire<br />
d’essais climatiques et vibratoires<br />
dans ses laboratoires de plus 1300 m²<br />
(certifiésISO17025-COFRAC).<br />
Grâce à la pertinence de notre offre onestop-shopping<br />
et à la qualité de notre portefeuille<br />
clients, nous comptons continuer<br />
notre progression sur le marché français<br />
et croître à l’export où notre savoir-faire<br />
est recherché et où nous avons remporté<br />
de récents marchés<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 25
essais et modelisation<br />
de dégivrage. Le propylène glycol se<br />
compose d’hydrogène, de carbone et<br />
d’oxygène. Une installation chimique,<br />
le réformeur, décompose le liquide et<br />
en extrait l’hydrogène qui s’écoule directement<br />
dans la pile à combustible<br />
et l’entraîne. Étant donné que le monoxyde<br />
de carbone qui est dégagé lors<br />
de la production d’hydrogène ne serait<br />
pas sain ni pour le personnel de bord<br />
et les passagers, ni pour la pile à combustible,<br />
le réformeur le transforme en<br />
dioxyde de carbone non toxique.<br />
Ce système provient des laboratoires<br />
de Fraunhofer : ses employés ont<br />
développé les catalyseurs qui ysont<br />
contenus, tout en veillant à ce que l’appareil<br />
occupe le moins de place possible.<br />
« Dans le réformeur actuel, nous<br />
avons pu réduire de 90 %l’encombrement<br />
des pièces qui décomposent le<br />
monoxyde de carbone par rapport à<br />
la technique traditionnelle », confirme<br />
Kolb. Les chercheurs ont déjà fabriqué<br />
une maquette du réformeur, autrement<br />
dit un modèle fabriqué à l’échelle, qui<br />
comporte même les éléments individuels.<br />
Au cours des prochains mois,<br />
les scientifiques construiront et testeront<br />
le premier prototype.<br />
Le CNrCmet àl’essai une<br />
technologie de désorbitation<br />
Le Conseil national de recherches du<br />
Canada (CNRC) aappuyé les essais<br />
en vol de l’entreprise polonaise SKA<br />
Polska sur un modèle à échelle réduite<br />
de la technologie ADRiNET, lesimulateur<br />
paramétrique d’un filet lancé qui<br />
pourrait être utilisé pour capturer des<br />
débris spatiaux et les retirer de leur orbite.<br />
Le CNRC aintégré avec succès<br />
le montage expérimental à son avion<br />
de recherche Falcon 20. Ses pilotes<br />
d’essai ont réalisé deux vols en microgravité<br />
comportant 21 paraboles pour<br />
éprouver la technologie dans l’apesanteur.<br />
Lefilet maillant au pourtour lesté<br />
est conçu pour s’éjecter pneumatiquement<br />
d’un cylindre et se déployer dans<br />
le but de capturer les débris spatiaux,<br />
ycompris les gros satellites abandonnés.<br />
En gros, un engin spatial s’approcherait<br />
de la cible et déploierait le<br />
filet dans sa direction. Le filet, toujours<br />
accroché à l’engin spatial, s’ouvrirait<br />
après son lancement et entortillerait<br />
le débris. Une fois la cible capturée,<br />
l’engin spatial pourrait commencer à<br />
se désorbiter. Ilétait essentiel que le<br />
simulateur soit validé dans un environnement<br />
en microgravité lors d’un vol<br />
parabolique afin d’observer certains<br />
aspects de la technologie comme la<br />
dérive du filet et pour prédire la façon<br />
dont celui-ci fonctionnera en orbite.<br />
Le Falcon 20 aeffectué ces vols d’essai<br />
qui comportaient des chutes libres<br />
de 20 secondes chaque fois pour créer<br />
des conditions d’apesanteur à l’intérieur<br />
de l’aéronef. « Le service du<br />
CNRC arespecté toutes les exigences<br />
complexes de notre expérience et<br />
nous apermis d’équiper leFalcon 20<br />
selon nos besoins, amentionné Wojtek<br />
Golebiowski, directeur technique<br />
de SKA Polska. Sur un total de vingtet-une<br />
paraboles, à une seule reprise<br />
un filet a manqué sa cible, ce qui<br />
prouve que l’environnement en microgravité<br />
offert par le CNRC était stable<br />
et prévisible. Les services d’ingénierie<br />
fournis par le CNRC étaient de la<br />
plus haute qualité et tous les composants<br />
supplémentaires achetés par le<br />
CNRC étaient fonctionnels et respectaient<br />
toutes les normes de navigabilité.<br />
Cette campagne aété couronnée<br />
de succès. » « Le CNRC possède une<br />
flotte d’aéronefs uniques offrant des<br />
plateformes de recherche qui sont sollicitées<br />
par des clients du monde entier,<br />
aajouté Stephen Parkinson, directeur<br />
du Laboratoire de recherche en vol<br />
du Conseil national de recherches du<br />
Canada. Alors qu’une grande partie de<br />
notre travail se concentre sur la R-DT<br />
en aéronautique, nous multiplions nos<br />
activités spatiales, et ce projet correspondait<br />
bien à nos engagements de<br />
réduction de l’empreinte de l’industrie<br />
aérospatiale sur l’environnement, que<br />
ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de<br />
l’atmosphère. »<br />
Le projet ADRiNET de SKA Polska<br />
est réalisé pour l’Agence spatiale européenne<br />
dans le cadre de son initiative<br />
Espace Propre qui vise à réduire<br />
l’impact de l’industrie aérospatiale<br />
dans l’environnement terrestre et<br />
l’environnement orbital. L’avion de recherche<br />
Falcon 20 du CNRC est une<br />
plateforme robuste capable de soutenir<br />
des projets exigeant des opérations<br />
à haute vitesse et à haute altitude.<br />
Les modifications du Falcon 20 visant<br />
la microgravité et les analyses techniques<br />
de soutien permettent des opérations<br />
éprouvées et sécuritaires entre<br />
la gravité zéro et deux fois la gravité<br />
terrestre, ce qui inclut la simulation des<br />
gravités martienne et lunaire. Avec le<br />
soutien du Laboratoire des turbines à<br />
gaz du CNRC, le Falcon 20 est en mesure<br />
d’appuyer les essais de biocarburants<br />
novateurs et, en 2012, aréalisé<br />
le premier vol au monde entièrement<br />
propulsé par du biocarburant. L’avion<br />
peut être équipé pour appuyer les<br />
SKA Polska amis à l’essai sa technologie ADRiNET lors d’un vol en apesanteur<br />
à bord de l’avion de recherche Falcon 20 du CNRC (image fournie par SKA Polska)<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 26
essais et modelisation<br />
études dans le domaine des sciences<br />
de la terre et de l’avionique ainsi que la<br />
recherche sur les capteurs aéroportés.<br />
L’équipe de soutien du Falcon 20 aune<br />
vaste expérience des essais en vol et<br />
des expérimentations aériennes.<br />
Nexeya renforce sa présence<br />
dans les marchés aéronautique<br />
et spatial<br />
Lors du salon du Bourget, le spécialiste<br />
des équipements électroniques embarqués<br />
etdes solutions de tests innovantes<br />
pour la sécurité et la certification<br />
aprésenté plusieursnouveautésissues<br />
de ses lignes de produits aéronautiques<br />
et spatiaux. Parmi elles figurent<br />
Systeam, le premier banc d’intégration<br />
système livré en Chine (Nexeya aen<br />
effet été sélectionné par Comac pour<br />
concevoir les moyens d’essais requis<br />
pour assurer la certification du C919),<br />
et Argosia, la station embarquée pour<br />
l’observation, la surveillance et le renseignement<br />
;celle-ci fait actuellement<br />
l’objet de tests dequalification auprès<br />
des services de la DGA avant sa livraison<br />
finale aux unités opérationnelles à<br />
la fin del’année 2015.<br />
Outre le développement de petites<br />
plateformes de satellite pour l’observation,<br />
les télécoms bas débit comme<br />
le M2M ou la démonstration technologique<br />
et le lancement d’une nouvelle<br />
version plus compacte de sa solution<br />
de diagnostic de harnais de câblage,<br />
Nexeya propose désormais une nouvelle<br />
version plus compacte de WiDD<br />
afin de rendre accessible à tous le<br />
diagnostic et la réparation de harnais<br />
de câblage. L’entreprise a également<br />
présenté au salon du Bourget les solutions<br />
Cabletest. Nexeya a en effet<br />
étendu son offre d’expertise en harnais<br />
de câblage et de moyens de tests de<br />
systèmes interconnectés complexes<br />
via l’acquisitiondeCabletest et la création<br />
de Nexeya Canada.<br />
une solution pour mieux identifier<br />
les défaillances au niveau<br />
du câblage<br />
Pour faire face à la complexification<br />
des systèmes toujours plus importante,<br />
la certification des produits a<br />
rendu leur utilisation plus sûre. Mais<br />
trop souvent, la certification d’un<br />
produit n’est pensée qu’une fois le<br />
produit existant, dans une phase de<br />
développement très avancée. Dans<br />
le monde aéronautique, le réseau<br />
de bord électrique est devenu un<br />
système à part entière depuis 2008.<br />
Mais un système est si difficile à<br />
analyser d’un point de vue sécurité<br />
de fonctionnement qu’il est exclu de<br />
la certification. Pour adresser cette<br />
problématique, l’éditeur de logiciels<br />
Keonys adéveloppé, avec le support<br />
de Safran, une plateforme d’étude<br />
pour automatiser les analyses de sûreté<br />
de fonctionnement des réseaux<br />
de bords électriques. Cet outil per-<br />
DES CAPTEURS DE COUPLE DE NOUVELLE GENERATION<br />
de +/- 0,05 Nm à1000 Nm<br />
sans contact jusqu’à 25000 tr/min<br />
BURSTER constructeur réputés de solutions capteursd’efforts et de couple, apportesur le marché<br />
une nouvelle gamme de couple-mètres 8661 de nouvelle génération, alliant précision extrême et<br />
hautelinéarité<br />
La technologie sans contact utilisée alimentepar boucled’induction leséléments de mesuredéposés sur l’arbredetorsion<br />
en métal de hautequalité, sans contact ni frottement, ce qui évitetout couplerésistant pouvant induiredes couples parasites.<br />
Ce concept permet d’atteindredes plages de mesureextrêmementfaibles +/- 0,05 Nm avec des niveaux de précision pouvant<br />
atteindre+/- 0,05 %tout en offrant des résolutions de 16 Bit sur le signal de sortie<br />
L’utilisation de paliers haut de gamme et l’optimisation des tolérances de concentricité permettent une intégration sur des<br />
systèmes fonctionnant àdes vitesses angulaires jusque 25 000 tr/min<br />
Le couplemètreintègreégalement un système de mesureangulaireoptique jusqu’à une résolution de 0,35°<br />
La transmission du signal de haut peut se fairesur des signaux conventionnels mais également sur un port USB directement<br />
intégréàl’appareil<br />
BURSTERproposeencombinaisonàcecapteurdesélectroniquesdetraitementetdeslogicielsd’analysesetd’enregistrement<br />
de données pouvant de plus êtrelivrées avec des certifications DaKKs établis dans le laboratoireinterne àl’usine<br />
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<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 27
Les essais aggravés :<br />
essais et modelisation<br />
mettra d’aider à la mise au point du<br />
dossier de certification imposée par<br />
l’industrie aéronautique.<br />
Ce projet s’inscrit dans le cadre du<br />
consortium Clean Sky, dans lequel<br />
Labinal est leader pour tout ce qui relève<br />
de la sécurité de fonctionnement<br />
au niveau des câblages électriques ;<br />
le groupe aainsi demandé à Keonys<br />
de mettre au point une solution logiciellepermettant<br />
d’intégrerl’ensemble<br />
des données provenant de bases différentes,<br />
qu’il s’agisse du câblage et<br />
des analyses de défaillances allant<br />
au-delà du câblage. « L’idée est de<br />
gagner en temps de cycle, souligne<br />
Jacques Bacry, directeur général de<br />
Keonys. Avant étaient utilisées des<br />
bases très hétérogènes nécessitant<br />
un traitement manuel qui prenait souvent<br />
plusieurs jours contre seulement<br />
quelques heures aujourd’hui avec ce<br />
système ». Lors d’une démonstration<br />
effectuée sur son stand au Bourget en<br />
juin dernier, l’éditeur montre comment<br />
le logiciel permet d’extraire un modèle<br />
du système, d’en formater les entrées<br />
et les sorties au format standard et de<br />
travailler directement sur une base de<br />
production. On obtient l’identité complète<br />
du câblage mais il est également<br />
possible d’y associer une autre base<br />
de données de défaillances ;onexécute<br />
et on obtient unrapprochement<br />
entre les deux systèmes, générant<br />
ainsi un ordre de défaillances à partir<br />
duquel il possible de sortir un historique<br />
dans une optique de maintenance<br />
prévisionnelle.<br />
S’appuyant sur le process défini par<br />
la CS25 (norme aéronautique), cette<br />
plateforme permet de préparer le volet<br />
« Certification » du produit dès le<br />
début de sa conception, d’éviter les<br />
erreurs manuelles sur des tâches<br />
sans valeur ajoutée (arbres de défaillance),<br />
de réduire la longueur des<br />
cycles de simulation etdemaîtriser<br />
la complexité dysfonctionnelle. Pour<br />
cela, la plateforme capitalise une<br />
base de données d’événements et de<br />
taux de panne, génère automatiquement<br />
les études Amdec des composants,<br />
crée etvisualise les arbres de<br />
défaillance grâce à un éditeur adapté.<br />
Enfin, cette plateforme permet<br />
de mener des analyses par zones et<br />
par risques particuliers (défaillances<br />
externes). L’objectif est clair : permettre<br />
aux industriels de dégager<br />
d’importants retours sur investissement<br />
en diminuant le nombre d’itérations<br />
coûteuses et en améliorant le<br />
quatuor qualité/coûts/délais/risques.<br />
Après deux ans de travaux, la solution<br />
en est au stade industriel ; « cet<br />
exemple de ce projet illustre la volonté<br />
de Keonys de se diversifier vers<br />
l’édition de logiciels de niche à forte<br />
valeur ajoutée. Il nous permet de<br />
mettre en avant notre savoir-faire en<br />
termes d’ingénierie et de simulation<br />
au sens large du terme, à l’exemple<br />
de la simulation augmentée, c’est-àdire<br />
l’intégration des résultats de simulation<br />
dans un système de réalité<br />
augmentée ».<br />
Olivier Guillon<br />
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Les logiciels de simulation<br />
Page 10<br />
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
N° 107 JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE 2011 TRIMESTRIEL 20 €<br />
MÉTHODES DE MESURES<br />
Les nouveaux usages<br />
des capteurs dans les essais.<br />
Page 11<br />
Numéro spécial MesurexpoVision<br />
Page 48<br />
MÉTHODES DEMESURES<br />
N° 108 OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 TRIMESTRIEL 20 €<br />
où en sommes-nous ?<br />
PRODUITS &TECHNOLOGIES<br />
Les nouveaux outils<br />
de mesure<br />
Mesurer la qualité, l’humidité etla<br />
température del’air.<br />
Page 30<br />
Page 14<br />
ÉTALONNAGE<br />
Systèmed’instrumentation<br />
analytique<br />
Page 20<br />
N° 109 JANVIER, FEVRIER, MARS 2012 TRIMESTRIEL 20 €<br />
MÉTHODES DEMESURES<br />
Quelles mesures dans<br />
l’analyse industrielle ?<br />
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<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 28
Le salon des technologies et des services<br />
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22-23-24<br />
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MÊME LIEU<br />
21/24 SEPTEMBRE 2015
essais et modelisation<br />
PuBli-coMMuniQué<br />
Validation des systèmes AdAS complexes<br />
• Commencer au plus tôt à<br />
valider les fonctions d’aide<br />
à la conduite (ADAS)<br />
• Pour maîtriser le « time to<br />
market »<br />
La vision d’une conduite plus « intelligente<br />
» et de plus en plus autonome<br />
challenge le monde automobile. D’un<br />
côté par le potentiel d’innovation que<br />
représente le développement des<br />
fonctions d’aide à la conduite (ADAS),<br />
de l’autre par les contraintes environnementales<br />
et sécuritaires qui l’accompagnent.<br />
Comment, dans un contexte réglementé<br />
où les fonctions à tester sont<br />
de plus en nombreuses et complexes,<br />
peut-on améliorer, fiabiliser<br />
et accélérer ses processus de développement<br />
?<br />
À cause de leur complexité, les nouveaux<br />
systèmes ADAS peuvent difficilement<br />
être testés en s’appuyant<br />
uniquement sur des bancs HIL qui ne<br />
permettent pas d’optimiser les délais et<br />
les coûts. Pour tenir les exigences de<br />
qualité et de délai, il est important de<br />
pouvoir intégrer de nouvelles fonctions<br />
et de les tester sur le réseau de calculateurs<br />
le plus tôt possible.<br />
Exemple d’une configuration<br />
avec deux V-ECUs et deux<br />
calculateurs réels sur banc HIL<br />
Pour cela, l’utilisation de la simulation<br />
dans le processus de validation est<br />
devenue incontournable. L’idée est<br />
d’utiliser une plateforme de validation<br />
virtuelle sur PC qui permette de<br />
commencer à tester même si les calculateurs<br />
ne sont pas disponibles.<br />
Pour que cette plateforme de validation<br />
virtuelle sur PC soit efficace, il est<br />
indispensable qu’elle soit intégrée de<br />
façon transparente à l’environnement<br />
de test. Cette parfaite intégration exige<br />
que la plateforme virtuelle supporte les<br />
mêmes standards que les plateformes<br />
hardware, avec entre autres le XIL API<br />
pour l’accès aux contrôles ;nécessaire<br />
pour la définition et l’exécution de tests<br />
automatiques. En d’autres termes, il<br />
s’agit de définir et exécuter des tests<br />
en amont, en s’appuyant sur un environnement<br />
de simulation piloté par les<br />
mêmes outils d’instrumentation et de<br />
test automatique que pour le test HIL.<br />
Ainsi, il est possible de débuter les<br />
tests dèsqu’une version de calculateur<br />
virtuel est disponible. Les tests concernés<br />
peuvent être soit des tests fonctionnels,<br />
soit des tests de validation.<br />
Visualisation d’un exemple<br />
de manœuvre simulée sur PC<br />
Avec VEOS, dSPACE propose un<br />
environnement de test virtuel interfacé<br />
de façon transparente avec<br />
ControlDesk pour l’instrumentation<br />
et AutomationDesk pour le test automatique.Comme<br />
toutesles plateformes<br />
hardware dSPACE, VEOS supporte le<br />
XIL API et peut aussi être piloté à partir<br />
d’outils tiers supportant cette norme.<br />
VEOS permet de simuler le comportement<br />
d’un ou plusieurs calculateurs<br />
virtuels (V-ECUs) interagissant avec<br />
le modèle d’environnement. LeV-ECU<br />
peut être modélisé et généré en s’appuyant<br />
sur une architecture AUTOSAR<br />
grâce à SystemDesk, l’outil dSPACE<br />
d’architecture AUTOSAR. Les communications<br />
CAN, les taches OSEK et les<br />
couches applicatives sont simulées,<br />
permettant de commencer à valider le<br />
logiciel et son architecture. Si l’architecture<br />
logicielle n’est pas AUTOSAR,<br />
il est également possible degénérer un<br />
calculateur virtuel. Les modèles d’environnement<br />
peuvent être écrits en Simulink<br />
TM ou avec tout outil qui supporte<br />
la norme MODELISAR. VEOS comme<br />
SCALEXIO (banc de tests HIL) sont capables<br />
d’exécuter un FMU (Functional<br />
Mockup Unit), provenant de tout outil<br />
supportant la norme. VEOS supporte<br />
aussi l’interfaceFMI (FunctionalMockup<br />
Interface) pour la cosimulation.<br />
En utilisant VEOS au sein de la<br />
chaîne d’outils dSPACE, vous pouvez<br />
commencer au plus tôtlavalidation<br />
de vos systèmes, puis intégrer<br />
des composants réels dès qu’ils<br />
sont disponibles. Mais vous pouvez<br />
aussi gagner du temps en améliorant<br />
l’efficacité de vos processus car vos<br />
modèles et vos tests sont réutilisables<br />
à travers l’ensemble du cycle de développement.<br />
Au final, les délais de développement<br />
sont maîtrisés sans compromettre la<br />
qualité logicielle etlasécurité de systèmes<br />
toujours plus complexes.<br />
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<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 30
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UNE POSITION IDÉALE AU CŒUR DE MULTIPLES PÔLES ET DE<br />
REGROUPEMENTS D'ENTREPRISES<br />
Fédérer autour du développement et de la productivité, permettre aux professionnels des<br />
domaines de l'aéronautique et du spatial d’échanger pour construire ensemble des solutions<br />
innovantes :tels sont les objectifs du salon AÉROTEK.<br />
Au cœur d’une multitude depôles de compétitivités, AÉROTEK permet à tous les acteurs<br />
des filières aéronautique et spatiale deserencontrer. Les exposants, fournisseurs et<br />
industriels qualifiés etspécialisés, sont tous reconnus dans leur secteur pour la<br />
pertinence de leur offre face à une demande croissante.<br />
Dans une société en pleine évolution et face aux enjeux liés autransport aérien, AÉROTEK<br />
se positionne également comme un espace de travail et de recherche entre professionnels<br />
de l’équipement, de l’ingénierie, de la prestation de service, de la maintenance, de la<br />
distribution et de la logistique.<br />
Rendez-vous les 30 septembre et 1er octobre 2015 pour bâtir une offre d’avenir.<br />
L'AÉRONAUTIQUE, UN SECTEUR EN PLEIN ESSOR<br />
▶ 1er secteur exportateur français (79% du chiffre d’affaires)<br />
▶ la part des fournisseurs dans lecoût d'un avion représente 60%<br />
▶ le prix d'un avion de ligne suivant modèle varie entre 100 à 400 millions de$<br />
▶ en 2003, Airbus et Boeing ont livré 700 avions<br />
▶ en 2013, ils en ont livré 1500<br />
Loin de s'arrêter, la politique ambitieuse des constructeurs va permettre dans les années à<br />
venir, de conforter les sous-traitants qui auront su faire le choix de ce secteur porteur.
essais et modelisation<br />
Focus intespace<br />
Premier vol pour le salon Aérotek<br />
Les 30 septembre et 1 er octobre prochains, Orléans accueillera, parallèlement<br />
aux salons Nukléa, Process Industries Centre, Sipec et Ultrapropre,<br />
un nouvel événement dédié à l’aéronautique et spatial :lesalon Aérotek.<br />
Ce nouveau salon apour objectif defédérer<br />
les professionnels des domaines<br />
de l’aéronautique et du spatial (prestataires,<br />
équipementiers et sous-traitants)<br />
autour du développement etdelaproductivité,<br />
etleur permettre d’échanger<br />
pour construire ensemble des solutions<br />
innovantes. Situé au cœur de plusieurs<br />
de pôles de compétitivités (Normandie<br />
Aerospace, Astech Paris Région, Neopolia<br />
Aerospace, Aérocentre, Avia ou<br />
encore Aérocampus Auvergne), Aérotek<br />
ambitionne de devenir un rendez-vous<br />
majeur en permettant à tous les acteurs<br />
des filières aéronautique et spatiale de<br />
se rencontrer en un même lieu.<br />
Pour cette première édition, une trentaine<br />
exposants, fournisseurs et industriels<br />
qualifiés etspécialisés etreconnus<br />
dans leur secteur se sont donné<br />
rendez-vous les 30 septembre et 1 er octobre<br />
prochains au parc des expositions<br />
d’Orléans. Dans une société en pleine<br />
évolution et face aux enjeux liés au<br />
transport aérien, Aérotek se positionne<br />
également comme un espace de travail<br />
et de recherche entre professionnels de<br />
l’équipement, de l’ingénierie, de la prestation<br />
de service, de la maintenance, de<br />
la distribution et de la logistique.<br />
Du côté de l’offre, l’ensemble des technologies<br />
devraient être présentes, à<br />
commencer par les instruments de<br />
mesure, les équipements et outils de<br />
conception et d’industrialisation, en<br />
particulier dans le domaine des composants<br />
électroniques, les outils de<br />
haute précision pour les métaux, la<br />
machine-outil ou encore les composants<br />
mécaniques. Le salon Aérotek<br />
se déroulera parallèlement à d’autres<br />
salons, rassemblés sous une appellation<br />
commune :Orléans 2015. Il s’agit<br />
des salons Nukléa (sur la filière du nucléaire),<br />
Sipec dans le domaine de la<br />
chimie, Ultrapropre et Process Industries<br />
Centre – dont il s’agira aussi de la<br />
première édition.<br />
Olivier Guillon<br />
Investissement<br />
ÀToulouse, lachambre vide thermique<br />
des grands équipements spatiaux<br />
de demain est déjà en service<br />
Intespace aouvert depuis quelques mois un équipement unique en Europe qui<br />
va permettre de simuler l’environnement de systèmes et sous-systèmes spatiaux<br />
dans des conditions extrêmes de température.<br />
Cette nouvelle chambre, c’est l’enceinte<br />
auxiliaire Simles qui peut simuler des températures<br />
allant de 100 Kjusqu’à 440Ket<br />
une pression inférieure à 10 -5 mbar. Elle<br />
mesure 5mètres de long et 4,70 mètres<br />
de diamètre ce qui rend son utilisation<br />
modulaire et flexible :elle peut accueillir<br />
tout type d’équipements sans développement<br />
spécifique. Elle permet par exemple<br />
de tester deux grandes antennes de satellites<br />
en même temps. À la fois économe<br />
en temps grâce aux cyclages rapides<br />
qu’elle autorise et performante en<br />
termes de coûts d’exploitation, l’enceinte<br />
auxiliaire Simles répond parfaitement aux<br />
exigences actuelles de qualification des<br />
futures missions spatiales européennes<br />
comme Solar orbiter,Euclid…<br />
intespace:laméthode agile<br />
L’histoire delacréation de ce nouveau<br />
moyen d’essai illustre aussi la capacité<br />
d’adaptation de l’entreprise. En effet<br />
l’enceinte auxiliaire Simles est au<br />
départ l’annexe où se trouvent le dispositif<br />
de pompage et le miroir de collimation<br />
de Simles, une chambre de simulation<br />
spatiale du centre d’essais de<br />
Toulouse. L’idée detransformer cette<br />
annexe, de manière réversible, en une<br />
cavité thermique complète et autonome<br />
apermis à Intespace de se doter d’un<br />
nouveau moyen, aux qualités uniques<br />
en Europe, en optimisant le potentiel<br />
des moyens déjà présents dans le<br />
centre d’essais. Un investissement minime<br />
pour un service exceptionnel qui<br />
va résoudre bien des problématiques<br />
dans le process de qualification des<br />
équipements spatiaux.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 32
essais et modelisation<br />
Focus intespace<br />
Entretien<br />
Prendre àbras-le-corps le virage de l’ingénierie<br />
L’actuel président-directeur général d’Intespace, Frank Airoldi, nous explique quelleorientation apris la<br />
compagnie depuis qu’il en apris les rênes en 2003. Outre la diversification des activités de la société<br />
vers d’autres secteurs que le spatial, Intespace afortement développé son savoir-faire vers l’ingénierie,<br />
les progiciels ainsi que la formation et la maintenance.<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong><br />
>Quelles sont vos activitésd’essai ?<br />
Frank Airoldi<br />
Nous travaillons sur les produits avant<br />
leur mise sur le marché :ils’agit donc<br />
d’essais de qualification. Nous répondons<br />
à différentes problématiques de<br />
nos clients :réduire le temps de cycle<br />
et enrichir les essais, c’est-à-dire réduire<br />
le nombre et/ou la durée des essais<br />
tout en augmentant leurs informations.<br />
Ainsi, le coût depossession des<br />
essais doit être le plus bas possible et<br />
ce sur toute la campagne d’essais (pas<br />
seulement sur un seul) et avec un objectif<br />
de démonstration finale.<br />
> À quelles évolutions avez-vous<br />
été confrontés ?<br />
Nous montons désormais beaucoup<br />
plus en amont au niveau de la campagne<br />
d’essais avec notre client afin<br />
de mieux définir et optimiser ses opérations.<br />
Auparavant, nous n’étions que<br />
de « simples » exécutants. Aujourd’hui,<br />
nous développons des outils et des méthodes<br />
pour aller beaucoup plus vite,<br />
faire de la simulation et de la sécurisation<br />
d’essai dans le but de réduire tous<br />
les problèmes, au bon moment. Nous<br />
remontons donc beaucoup plus haut<br />
dans la chaîne de valeur de nos clients<br />
afin d’éviter tous les aléas dans les essais.<br />
Nous mettons tout en œuvre de<br />
la conception au pilotage des essais.<br />
> Quel est l’impact de ce phénomène<br />
sur vos activités ?<br />
Nous avons fortement poussé le développement<br />
de nos activitésd’ingénierie<br />
en mettant sur pied une entité dédiée<br />
qui nous permet de définir en amont le<br />
spectre d’essai et d’apporter de l’aide<br />
à la conception du produit simuler les<br />
moyens et les essais, de développer<br />
et mettre des moyens d’essais spécifiques<br />
et de développer une palette<br />
de services pour aider à dépouiller<br />
et traiter les résultats d’essais. Nous<br />
sommes les utilisateurs de nos propres<br />
équipements et logiciels. Intespace est<br />
capable d’accompagner ses clients<br />
dans tout le cycle en V. Aussi, nous<br />
investissons beaucoup afin d’augmenter<br />
notre compétitivité et celle de<br />
nos clients. Nous avons notamment<br />
fortement investi dans le système de<br />
pilotage de nos moyens d’essai :nous<br />
avons développé de nouveaux systèmes<br />
que l’on aensuite harmonisés<br />
afin d’augmenter la rapidité et la précision<br />
dans l’exécution de nos essais et<br />
de réduire ainsi les coûts de formation<br />
et de maintenance.<br />
>Quelle place occupe la simulation<br />
numérique dans vos activités ?<br />
Dans le domaine des essais, la tendance<br />
depuis plusieurs années s’est<br />
tournée vers l’optimisation des processus<br />
et l’anticipation des problèmes<br />
potentiels. De même, on assiste à une<br />
volonté de plus en plus forte de tirer un<br />
maximum d’informations des essais.<br />
Toutefois, cela pose un problème :<br />
chacun donne son modèle à l’autre.<br />
Soit on livre notre modèle au client,<br />
soit c’est notre client qui se décide à<br />
dévoiler ses modèles ;bien souvent, il<br />
montre une certaine réticence même<br />
si ceux-ci restent incomplets et sont<br />
simplifiés au maximum. Ce marché<br />
est donc naissant et n’est pas complètement<br />
standardisé dans l’approche<br />
vis-à-vis des clients ; tous n’ont pas<br />
le même niveau de maturité, enparticulier<br />
chez les équipementiers. Néanmoins,<br />
nous respectons les processus<br />
d’accords de confidentialité. Dans ce<br />
cas, il s’agit bien entendu d’essais<br />
complexes que la simulation vise à<br />
sécuriser au maximum. Cela reste très<br />
marginal dans nos activités.<br />
Bien sûr, le rêve ultime de nos clients<br />
serait de tout faire par la simulation<br />
numérique, mais quoi qu’il arrive, on<br />
pratiquera toujours des essais, comme<br />
la caractérisation des matériaux par<br />
exemple. Il faut cependant bien reconnaître<br />
que les outils de simulation<br />
ont réalisé ces dernières années des<br />
progrès tels qu’ils montrent aujourd’hui<br />
beaucoup de choses et à moindre coût.<br />
Nous nous appuyons donc beaucoup<br />
sur ces technologies, lesquelles nous<br />
permettent de travailler bien en amont<br />
dans le but de faire de l’analyse de résultat<br />
et de la caractérisation d’essais.<br />
C’est précisément le rôle de notre logiciel<br />
DynaWorks. Mais une fois encore,<br />
cela s’adresse essentiellement aux<br />
essais haut de gamme et compliqués,<br />
lesquels représentent environ 30 %.<br />
Les 70 %restants sont plus standardisés<br />
ets’appuient sur des normes.<br />
>Comment voyez-vous l’avenir de<br />
votre secteur ?<br />
Nous avons besoin de poursuivre<br />
notre diversification. Aujourd’hui, l’aéronautique<br />
alevent en poupe, mais<br />
cela ne sera pas forcément le cas dans<br />
les vingt ans à venir. Nous souhaitons<br />
donc nous élargir à d’autres secteurs<br />
tels que l’énergie et les transports.<br />
Par exemple, nous travaillons déjà<br />
avec des fabricants de batterie, des<br />
équipementiers ferroviaire français et<br />
dans le secteur de l’éolien. Intespace<br />
a également besoin d’aller chercher<br />
de nouveaux clients et de se rapprocher<br />
d’eux ou de mettre en place des<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 33
essais et modelisation<br />
Focus intespace<br />
services permettant de gommer l’effet<br />
de distance qui existe dans un monde<br />
de plus en plus étroit ;laTerre est devenue<br />
plate. Dans ce sens, nous travaillons<br />
aussi beaucoup à améliorer<br />
davantage notre offre de service, ainsi<br />
que l’expérience client.<br />
Par ailleurs, les services de formation<br />
et de maintenance figurent comme<br />
des activités enplein développement.<br />
Dans le domaine de la formation par<br />
exemple, nous assurons des cours à<br />
deux niveaux :lecomplément deformation<br />
théorique et la formation sur les<br />
opérations de moyens d’essais, c’està-dire<br />
sur la manière de spécifier un<br />
essai, de bien choisir ses moyens et<br />
de les opérer. Dans le domaine de la<br />
maintenance, nous nous rendons directement<br />
sur les sites des clients pour<br />
effectuer de la maintenance prédictive,<br />
conditionnelle, préventive et corrective<br />
de pots vibrant principalement ou mener<br />
des vérifications de calibration de<br />
capteurs. Enfin, nous assurons l’opération<br />
decentres d’essai pour les clients<br />
qui souhaitent externaliser cette prestation,<br />
à l’exemple de l’Agence spatiale<br />
européenne dont l’exploitation de leurs<br />
moyens d’essai appartient à ETS (European<br />
Test Services), une filiale détenue<br />
à 50 %par Intespace.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
frank Airoldi –curriculum vitae<br />
Formation :<br />
Ingénieur ESE (Supelec) Promotion 1979<br />
(Degree in Electronics and Automatics Engineering)<br />
CPA:Centre de Perfectionnement des Affaires<br />
(Business School – Management Degree) – Special course for Lagardère group<br />
Parcours :<br />
Depuis septembre 2003 :Intespace – Toulouse<br />
Président-directeur général de la société Intespace, filiale d’Airbus Defence &Space<br />
Juillet 2002-septembre 2003 :Astrium Toulouse (ex-Airbus Defence &Space)<br />
Chargé de mission. Responsable du projet d’amélioration des satellites de Télécommunications et de la mise en<br />
place des centres de compétences.<br />
2000-mi 2002 :Astrium Toulouse :Direction des Satellites de télécommunications<br />
Responsable de la Division Opérations industrielles &Assurance produit.<br />
Support à la Direction pour le pilotage des opérations industrielles et l’amélioration de la performance.<br />
1995-2000 :Matra Marconi Space Toulouse :Direction Opérations France puis des Satellites de communications<br />
Responsable de la division Assemblage intégration et<strong>Essais</strong> satellite. La division s’occupe de toutes les activités<br />
d’AIT satellite en France et en Angleterre.<br />
1993-1994 :Matra Marconi Space Portsmouth :Direction des Satellites civils de communications<br />
Responsable intégration et essais de la charge utile Inmarsat 3. Développement et qualification des charges utiles<br />
EM et PFM.<br />
Mise en route du processus pour les modèles récurrents.<br />
1991-1993 :Matra Marconi Space Toulouse :Direction des Opérations industrielles<br />
Division Assemblage intégration et test :responsable du département Ingénierie d’intégration et essais.<br />
Préparation des essais d’environnements et essais système pour les satellites réalisés par MMS-F.<br />
1988-1990 :Matra Espace Toulouse :Direction Informatique et réseaux<br />
Responsable du département Télémesure/Télécommande/Gestion Bord.<br />
1986-1988 :Matra Espace Vélizy :Direction Équipements et technologies<br />
Division Informatique Bord : responsable développement des sous-systèmes télémesure/télécommande/gestion<br />
bord pour les satellites Inmarsat 2puis Telecom 2.<br />
1980-1986 :Matra Espace Vélizy :Direction Équipements et technologies<br />
Laboratoire Électronique numérique :responsable du développement de la qualification et de la production des calculateurs<br />
bord et système de gestion des données des satellites Eurostar.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 34
essais et modelisation<br />
Équipement<br />
Modernisation du caisson de vide<br />
thermique 3m 3<br />
Focus intespace<br />
Dans le cadre de son plan d’investissement et de modernisation de son parc de moyens d’essais,<br />
Intespace amis ses compétences d’ingénierie au service du caisson de vide thermique 3m 3 .<br />
– La liaison entre le spécimen et le<br />
moyen permet des séquences automatiques<br />
de pilotage du moyen<br />
indépendamment du spécimen (et<br />
inversement), ce qui garantit une sécurité<br />
en cas d’incidence sur l’un ou<br />
sur l’autre.<br />
– La redondance chaude appliquée<br />
aux systèmes de pompage, au système<br />
de contrôle commande ainsi<br />
qu’au serveur permet de garantir la<br />
fiabilité de l’essai<br />
– Un nouveau fluide caloporteur plus<br />
performant et compatible avec les exigences<br />
de propreté les plus contraignantes<br />
est venu remplacer l’ancien.<br />
Pour Intespace, l’enjeu était double.<br />
D’une part, proposer à ses clients des<br />
gains de productivité avec notamment<br />
la possibilité de ne plus faire travailler<br />
leurs équipes en 24 heures sur 24.<br />
D’autre part, assurer à ses clients de la<br />
fiabilité du caisson en automatisant la<br />
gestion des incidents et des réponses<br />
associées.<br />
Intespace a donc profité de cette<br />
occasion pour doter son moyen de<br />
nouvelles fonctionnalités pilotées à<br />
travers une interface de supervision<br />
dédiée :<br />
– L’automatisation permet de réaliser<br />
des profils complexes sans surveillance<br />
24 heures sur 24, et donc à<br />
moindre coût.<br />
– Ce moyen permet par exemple de<br />
changer de point de pilotage et de<br />
profil selon les contraintes et limites<br />
Caisson de vide thermique 3m 3<br />
rencontrées durant l’essai appelé<br />
« notching thermique ».<br />
– Il rend également possible la régulation<br />
de la vitesse de recompression,<br />
en opérant une vanne micrométrique<br />
à affichage d’ouverture.<br />
– Grâce à son niveau de modularité,<br />
il est possible de modifier à l’infini<br />
les séquences, seuils, alarmes, etc.<br />
pour s’adapter leplus précisément<br />
possible à la problématique de<br />
chaque client. Cela apermis à Intespace<br />
de répondre aux environnements<br />
spatiaux les plus atypiques<br />
comme par exemple sur laplanète<br />
Mars.<br />
– Le progiciel DynaWorks et son applicatif<br />
DynaTherma pour la supervision<br />
d’acquisition des données du<br />
spécimen d’un côté et du moyen de<br />
l’autre, permettent defaire de la corrélation<br />
entre les données du moyen<br />
d’essais et les données du spécimen<br />
en essai.<br />
– Le caisson de vide thermique 3m 3<br />
est relié aux alertes des servitudes<br />
des bâtiments afin depouvoir alerter<br />
l’opérateur en astreinte. Cela permet<br />
également de faire des parallèles<br />
entre d’éventuels événements<br />
qui surviendraient, anticiper des<br />
contraintes ou mieux diagnostiquer<br />
des incidents.<br />
– Enfin une aide en ligne permet de<br />
traiter les alertes sans faire appel de<br />
façon automatique aux personnes de<br />
la maintenance, un outil d’analyse en<br />
ligne permettant une plus grande réactivité<br />
de l’opérateur.<br />
La modernisation de ce caisson offre<br />
donc aux clients d’Intespace des prix<br />
de campagne plus compétitifs, des<br />
essais sécurisés etfiables, une modularité<br />
et donc une capacité d’adaptation<br />
à leurs spécifications sans limites<br />
et enfin laréduction des aléas<br />
planning.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 35
essais et modelisation<br />
Focus intespace<br />
Fonctionnalité<br />
dynaPrepa, un outil de préparation<br />
des campagnes d’essais<br />
Afin dediminuer et paralléliser les temps de préparation des essais et ainsi diminuer l’immobilisation<br />
des moyens, Intespace a doté son logiciel DynaWorks d’un module optionnel de préparation des campagnes<br />
d’essais :DynaPrepa.<br />
• Gestion des versions d’instrumentation<br />
• Gestion des voies recopiées<br />
• Définition des axes d’excitation<br />
• Recherche et filtre de capteurs spécifiques<br />
dans la base des capteurs<br />
• Attribution automatique des « inputs »<br />
• Contrôle de la préparation de l’essai<br />
Fonctionnant dans l’environnement de<br />
développement de DynaWorks V7, DynaPrepa<br />
s’appuie sur toutes les fonctionnalités<br />
degestion et de traitement<br />
des données du logiciel et s’adresse<br />
aux opérateurs d’essais (IHM, workflow,<br />
règles…).<br />
DynaPrepa offre quatre principales<br />
fonctions couvrant les différentes<br />
phases du workflow de la préparation<br />
de l’essai (image ci-contre : Modèle<br />
DynaPrepa) :<br />
>> Gestion du projet de l’essai<br />
Définit les projets d’essais dans une<br />
base de données dédiéeetcentralisée<br />
• Gestion de plusieurs projets d’essais<br />
• Création, modification et édition des<br />
projets d’essais<br />
• Définition des caractéristiques des<br />
projets d’essais avec le moyen d’essais,<br />
la base de données cible où seront<br />
stockés les résultats, les opérateurs<br />
d’essais, le client…<br />
• Export de la liste des projets d’essais<br />
sous Excel<br />
>> Instrumentation de l’essai<br />
Décrit l’instrumentation d’essai en sélectionnant<br />
une liste de capteurs dans<br />
la base de données, associe ensuite le<br />
capteur à un point de mesure et définit<br />
ses caractéristiques comme la direction<br />
et le câblage.<br />
• Accès à la base de données des capteurs<br />
étalonnés (entreprise ou local)<br />
• Visualisation des capteurs du projet<br />
utilisés<br />
• Fonction de filtrage et de recherche<br />
de capteurs spécifique dans la base<br />
• Import et export d’instrumentation externe<br />
sous MS Excel<br />
• Création automatique (glisser-déposer)<br />
ou manuelle de points de mesure<br />
• Gestion en configuration de l’instrumentation<br />
et possibilité de retrouver<br />
des instrumentations antérieures<br />
pour les modifier et ainsi apporter un<br />
gain de temps supplémentaire. Il permet<br />
également de faire des vérifications<br />
de l’installation<br />
• Sélection de capteurs interne ouexterne<br />
• Sélection du type de système de<br />
contrôle/commande, d’acquisition de<br />
données, de baies et de perche<br />
• Attribution automatique des perches<br />
• Vérification de l’instrumentation<br />
>> Préparation de l’essai<br />
Cartographie de chaque point de mesure<br />
avec le bon matériel connecté<br />
pour envoyer les données de préparation<br />
au logiciel d’acquisition.<br />
• Représentation multiple des modes<br />
(vues orientées TestLab ou Test<br />
bench)<br />
• Vérification de la carte instrumentation<br />
par rapport à l’acquisition<br />
• Mise en place de l’acquisition des<br />
données<br />
>> Post-essai<br />
Collecte les résultats d’essais et les<br />
envoie dans la base de données<br />
DynaWorks<br />
L’application intègre également des<br />
fonctionnalités accélérant le travail<br />
des opérateurs comme la détection<br />
d’erreurs à chaque étape du workflow,<br />
l’affichage d’un panneau d’informations,<br />
des bulles d’aide, etc.<br />
Lorsque son instrumentation est prête,<br />
l’opérateur peut ensuite générer automatiquement<br />
la configuration du<br />
système d’acquisition (SetUp). Le système<br />
LMS TestLab V14 est disponible<br />
dès à présent et d’autres systèmes<br />
peuvent être connectés sur demande.<br />
DynaPrepa peut être reliée à l’application<br />
de gestion du parc des capteurs<br />
appelée GESCAO, qui constitue une<br />
suite logique à la gestion de l’instrumentation<br />
en essai, permettant d’avoir<br />
une vue sur la disponibilité des capteurs<br />
sur la validité de leur étalonnage<br />
et d’effectuer des réservations pour<br />
les essais à venir. Elle peut également<br />
être couplée aux fonctionnalités de<br />
post-traitement deDynaWorks V7 et à<br />
l’application Comet pour lagénération<br />
de rapport.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 36
essais et modelisation<br />
Télémonitoring<br />
des données d’essais accessibles partout<br />
en temps réel grâce autélémonitoring<br />
Focus intespace<br />
En tant que partenaire industriel, Intespace aide ses clients à réduire le coût total de leur campagne<br />
d’essai en développant des outils et services autour des essais. Le télémonitoring en est un exemple<br />
puisqu’il permet d’éviter les déplacements sur les sites d’essais en donnant aux responsables techniques<br />
un accès entemps réel à leurs données d’essais et aux outils de monitoring et de traitement<br />
depuis leur bureau.<br />
L’objectif est de fournir le même service<br />
que le client soit à Intespace, à<br />
son bureau, à son hôtel. Cette solution<br />
se montre particulièrement simple à<br />
mettre en œuvre chez les clients.<br />
Intespace propose donc des solutions<br />
permettant de répondre à certaines attentes<br />
clients :<br />
• fourniture des données toutes les<br />
heures par blocs par sftp ou ftp<br />
• fourniture des données toutes les acquisitions<br />
(en général à la minute) par<br />
sftp ou ftp<br />
• accès à des visualisations etdes outils<br />
de traitement<br />
La force de cette technologie est de<br />
mettre à disposition des milliers de<br />
données provenant de différents flux ;<br />
• acquisition du moyen<br />
• données bord<br />
• baies thermiques<br />
• …<br />
permet d’afficher en temps réel des<br />
données flottantes et des mots d’états,<br />
de déclencher des alarmes…<br />
La solution Télémonitoring propose<br />
aux clients d’accéder à un environnement<br />
métier sécurisé (HTTPS) dédié<br />
spécifiquement aux clients ayant fait<br />
la demande etcedepuis n’importe où<br />
via une simple connexion Internet.<br />
La solution s’appuie sur une interface<br />
Web, utilisantainsi la puissance du navigateur<br />
en déportant l’affichage d’une<br />
station cliente Windows DynaWorks<br />
(Figure 1 : Architecture informatique<br />
Télémonitoring).<br />
Cet affichage permet de configurer et<br />
d’exploiter l’application DynaWorks de<br />
la même manière qu’en étant physiquement<br />
sur le site. Les données sont<br />
sur un serveur Linux à Intespace et<br />
sont confinées dans un espace client<br />
non partagé au sein d’Intespace qui<br />
assure l’étanchéité entre les données<br />
des clients. Pour des essais critiques<br />
militaires ou autres, des solutions plus<br />
sophistiquées peuvent être mises en<br />
place en s’appuyant sur des liens VPN<br />
entre le client et Intespace.<br />
Le progiciel de visualisation et de traitements<br />
performants DynaWorks V7<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 37
essais et modelisation<br />
Focus intespace<br />
Collaboration<br />
Le nouvel AdN des essais en Europe :<br />
Airbus defence and Space etintespace<br />
s’associent dans le Cluster Environmental Tests<br />
Cet article présente l’ensemble des savoir-faire et des métiers des<br />
sept centres d’essais d’Airbus Defence & Space et Intespace en<br />
France, Allemagne et Angleterre (figure 1 :Test centers locations)<br />
pour des essais à haute valeur ajoutée dans toute l’Europe.<br />
Pour être encore plus efficace auprès<br />
de ses clients, le groupe Airbus Defence<br />
&Space associe ses forces afin<br />
de proposer une offre d’essais intégrée.<br />
Équipements, expertises, savoir-faire,<br />
process :tous les sites du cluster répondent<br />
aux mêmes niveaux d’exigence.<br />
La prise en charge des problématiques<br />
des clients est la même d’un<br />
site d’essais à l’autre. Les ingénieurs<br />
et techniciens mettent en œuvre une<br />
méthodologie commune qui intègre<br />
totalement les objectifs et contraintes<br />
des donneurs d’ordres afin d’optimiser<br />
trois données essentielles du succès<br />
d’une qualification :laqualité, lecoût<br />
et les délais.<br />
Ce cluster réunit donc l’expérience et<br />
les compétences d’experts éprouvés<br />
sur denombreux secteurs industriels,<br />
du spatial à l’aéronautique en passant<br />
par l’énergie et les transports. En effet,<br />
c’est dans l’espace que ces entreprises<br />
ont construit leur savoir-faire et<br />
leur réputation, proposant des essais<br />
sur des systèmes allant du plus gros<br />
Alphasat (6,6 tonnes au lancement,<br />
plus de 6mdehaut…) auplus petit<br />
microsatellite comme ce Cubesat pour<br />
les étudiants del’université de Montpellier<br />
(un petit cube de 10 cm d’arête<br />
pour une masse d’un petit kg), en<br />
passant par la qualification des équipements<br />
deces satellites. Mais cette<br />
expérience bénéficie aujourd’hui à<br />
d’autres secteurs industriels.<br />
La qualification des équipements de<br />
vol est une étape majeure dans le déroulement<br />
d’un projet aéronautique.<br />
Baies avioniques, calculateurs, ventilateurs,<br />
vannes, clapets… doivent<br />
respecter rigoureusement les spécifications<br />
définies lors delaconception<br />
du produit. Les centres d’essais du<br />
cluster répondent aux exigences de<br />
l’aéronautique, qu’il s’agisse d’équipements<br />
courants, complexes, de<br />
petite taille ou volumineux, selon<br />
les normes DO 160, MIL STD 810,<br />
GAM EG 13, Normes ISO etc. etles<br />
spécifications constructeurs : Airbus<br />
ABD100, Eurocopter SPX 902 A0002<br />
E01, Boeing…<br />
Armoires, baies, pupitres et calculateurs<br />
(PC durcis), consoles, têtes de<br />
missiles, véhicules, shelters, radars/<br />
antennes, voire torpilles dans le domaine<br />
de la Marine… les équipements<br />
militaires sont soumis, en théâtre<br />
d’opération, à des environnements sévères<br />
chargés de mettre à l’épreuve<br />
leur endurance : chocs et vibrations<br />
(chute libre, nids-de-poule, vibrations<br />
aléatoires…), humidité/sécheresse<br />
(brouillard salin, chaud/froid…),<br />
champs magnétiques, champs électriques<br />
élevés… Tous les moyens<br />
d’essais répondent aux normes militaires<br />
MIL-STD-461, DEF-STANAG,<br />
GAM-EG-13.<br />
Outre ces trois secteurs d’activité majeurs,<br />
le cluster EVT adresse également<br />
le marché des transports :équipements<br />
électriques embarqués sur<br />
des trains, des bateaux, des moteurs<br />
(normes de qualification EN 50121,<br />
50124, 50155 et 61373) et le secteur<br />
de l’énergie (centrales électriques,<br />
pétrochimie, fabricants d’équipements<br />
de gaz) suivant la qualification<br />
K3.<br />
Cette offre élargie permet d’aborder<br />
avec pertinence des problématiques<br />
industrielles très diverses et répond<br />
aux contraintes de proximité et de flexibilité<br />
du marché.<br />
Plus de 50 000 m² de centre d’essai<br />
<strong>Essais</strong> Mécaniques<br />
(figure 2:Chambre acoustique)<br />
>> <strong>Essais</strong> de vibration et de Chocs<br />
– <strong>Essais</strong> sinus<br />
– <strong>Essais</strong> aléatoires<br />
– Vibrations sinus/bruit oubruit/bruit<br />
– Accélération constante<br />
– Chocs<br />
– Pyrotechnique<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 38
essais et modelisation<br />
– Impact d’atterrissage d’avion<br />
– Chocs d’accident (type impact)<br />
– <strong>Essais</strong> d’analyse modale<br />
– <strong>Essais</strong> statiques et de fatigue<br />
>> <strong>Essais</strong> acoustiques<br />
– Engine noise<br />
– Flux aérodynamique autour<br />
de la structure<br />
>> Caractérisation de matériel<br />
>> Mesure de propriétés physiques<br />
– Détermination de masse<br />
– Mesure de centre de gravité<br />
– Calcul d’inertie<br />
– <strong>Essais</strong> statiques &thermostatiques<br />
Primevère (Figure 3:Primevere)<br />
Pôle à risques et impacts maîtrisés<br />
d’essais de validation et d’essais de<br />
robustesse énergétiques<br />
Thermique &Climatique<br />
– <strong>Essais</strong> thermiques à pression ambiante<br />
sous azote<br />
– <strong>Essais</strong> de vide thermique<br />
– <strong>Essais</strong> de simulation spatiale (avec<br />
simulateur solaire)<br />
– Mesure de déformée thermoélastique<br />
(TED)<br />
– <strong>Essais</strong> climatiques (Figure 4:Banc<br />
essai pluie)<br />
– <strong>Essais</strong> aérothermiques et torche<br />
plasma<br />
– Dépressurisation rapide<br />
Électrique – CEM/RF<br />
– <strong>Essais</strong> de compatibilité électromagnétique<br />
– <strong>Essais</strong> d’amagnétisme<br />
– <strong>Essais</strong> réseaux électriques<br />
– <strong>Essais</strong> foudre<br />
– Signature radar<br />
– Hyperfréquences<br />
– Mesure d’antennes<br />
Maintenance &Métrologie<br />
– Installation et maintenance de moyen<br />
d’essais<br />
– Maintenance prédictive, conditionnelle,<br />
préventive, corrective,<br />
– Installation de moyens d’essaisetrecette<br />
opérationnelle,<br />
– Élaboration de plan de maintenance,<br />
– Analyse des modes de défaillance<br />
(Amdec – analyse des tendances…),<br />
– Déménagement d’installations.<br />
>> Calibration &Contamination<br />
– Des appareils de référence raccordés<br />
Cofrac<br />
– Un banc accélérométrie<br />
– Un banc température<br />
– Un banc pression<br />
– Des appareils de mesure thermo-optiques<br />
Ingénierie d’essais<br />
– Ingénierie de centres d’essais<br />
– Développement et fourniture de<br />
moyens d’essais<br />
– Ingénierie d’essais (spécifications<br />
d’essais, plans et procédures d’essais,<br />
outillage)<br />
– Études (Analyse, méthodes d’essais,<br />
outils d’analyses)<br />
Zones propres<br />
– Assemblage<br />
– Intégration<br />
Formation<br />
– Vibration<br />
– Mesures physiques<br />
– Acoustique<br />
– Thermique<br />
– CEM<br />
Focus intespace<br />
Progiciel DynaWorks (Figure 5:<br />
DynaWorks)<br />
>> Solutions pour les produits<br />
collaboratifs<br />
– Sous-traitance<br />
– Définition de base de données<br />
– Management de procédure d’essais<br />
– Gestion de l’instrumentation des<br />
données<br />
>> Solutions pour les bureaux<br />
d’études<br />
– Spécifications d’essais<br />
Analyse de données pour :<br />
– <strong>Essais</strong> de vibration<br />
– <strong>Essais</strong> de chocs<br />
– <strong>Essais</strong> thermiques<br />
– <strong>Essais</strong> CEM<br />
>> Solutions pour les bancs et les<br />
centres d’essais<br />
– Télétesting<br />
– Télémonitoring<br />
– Analyse modale<br />
– Comparaison<br />
– Rapport d’essais<br />
– Prediction Notching<br />
– Monitoring d’essais thermiques<br />
et statiques<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 39
essais et modelisation<br />
Stratégie<br />
Emitech installe un nouveau laboratoire<br />
àToulouse<br />
Ça bouge chez Emitech !Alors qu’elle vient de se voir attribuer l’accréditation Cofrac pour les tests<br />
menés sur les équipements ITER, l’entreprise originaire de Montigny-le-Bretonneux(Yvelines) s’agrandit<br />
encore en ouvrant un nouveau laboratoire d’essais CEM, climatiques et mécaniques à Toulouse.<br />
Vibrateur<br />
Créée ilyavingt-cinq ans, la société<br />
Emitech a démarré ses activités de<br />
tests dans un laboratoire d’à peine<br />
200 m². L’entreprise employait alors<br />
cinq personnes contre plus de 300 aujourd’hui,<br />
dont une centaine au siège,<br />
à Montigny. Lereste des effectifs est<br />
réparti à travers les quatre filiales de<br />
ce groupe indépendant qui comprend<br />
au total pas moins de seize centres en<br />
France (la dernière acquisition en date<br />
est celle de Dirac, en février dernier).<br />
Spécialisé dans les essais physiques<br />
et électriques, le groupe asudévelopper<br />
d’autres activités complémentaires<br />
comme la formation et l’ingénierie, et<br />
mène des études approfondies pour<br />
le compte de ses clients afin dedéterminer<br />
les contraintes et le coût des<br />
essais ;l’objectif étant d’éviter – sinon<br />
réduire au maximum – les risques d’erreur<br />
;d’autant que les problématiques<br />
évoluent, apportant plus de contraintes<br />
sur les produits testés etdonnant lieu<br />
à des cahiers des charges de plus en<br />
plus exigeants.<br />
Le groupe Emitech couvre une grande<br />
partie des essais en environnement<br />
– notamment depuis le rachat d’Environne’Tech<br />
il yatrois ans. Les secteurs<br />
visés sont très variés etvont de l’aéronautique<br />
civile (25 %des activités du<br />
groupe) à l’industrie (19 %, essentiellement<br />
dans l’éolien et le nucléaire) en<br />
passant par l’automobile (16 %) et les<br />
produits pour le grand public comme<br />
les télécoms.<br />
Les raisons de ce succès sont multiples<br />
; parmi elles, d’importants investissements<br />
dans la R&D, où près de<br />
cinquante personnes travaillent, mais<br />
également dans des équipements de<br />
pointe pour maintenir le niveau de ses<br />
laboratoires autop de la technologie.<br />
« Chaque année, nous investissons<br />
environ 10 à 15 %denotre chiffre d’affaires<br />
dans les équipements etl’instrumentation;<br />
sans compter l’acquisition<br />
de Dirac, le montant de nos investissements<br />
devrait atteindre3,2 millions d’euros<br />
cette année », souligne Matthieu<br />
Cognet, PDG du groupe. Enfin, et cette<br />
raison est loin d’être négligeable, Emitechn’hésite<br />
à maintenir un haut niveau<br />
de compétences :l’acquisition de sociétés<br />
mais aussi la volonté d’investir dans<br />
Matthieu Cognet, PDG d’Emitech<br />
du personnel très qualifié renforcent le<br />
savoir-faire de l’entreprise : « ici, près<br />
d’un tiers du personnel est ingénieur<br />
et un tiers est composé de techniciens<br />
supérieurs », ajoute Jean-Marc Rogi,<br />
responsable communication-marketing.<br />
un nouveau laboratoire<br />
àToulouse<br />
Toulouse ne sera plus le lieu d’une<br />
« simple » antenne commerciale (ouverte<br />
en septembre 2012). Déjà celle-ci<br />
assurait des fonctions d’ingénierie et de<br />
formation. Mais la ville rose accueillera<br />
désormais le troisième laboratoire<br />
d’Emitech. Conçu de toutes pièces,<br />
le groupe entend bien en faire un site<br />
référence pour les structures à venir :<br />
« c’est l’avantage de partir d’une feuille<br />
Pince couplage foudre aéronautique<br />
Pilotage des moyens d’essais CEM<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 40
essais et modelisation<br />
Cage CISPR<br />
d’essais pour l’aéronautique mais aussi<br />
pour l’automobile etdemettre en place<br />
un service local pour la préqualification<br />
et la préévaluation », souligne le PDG<br />
du groupe. Concernant le laboratoire<br />
de génie climatique et de mécanique, il<br />
s’adressera plus généralement au secteur<br />
du transport, ycompris dans le ferroviaire.<br />
Deux générateurs de vibration (de<br />
60 kN) devront permettre de répondre à<br />
80 %des essais dans l’aéronautique et<br />
l’automobile, avant une nouvelle extension<br />
nécessaire pour pratique des essais<br />
halt &hass et des essais d’altitude.<br />
blanche, nous allons pouvoir équiper<br />
ce laboratoire et l’agencer exactement<br />
comme on le souhaite », seréjouit Matthieu<br />
Cognet. Laproximité d’Airbus a<br />
naturellement orienté le choixd’Emitech<br />
d’installer ses 1700 m² de laboratoire<br />
non loin de l’aéroport Toulouse Blagnac.<br />
Au total, pas moins d’1 million d’euros<br />
ont été investis pour équiper la structure<br />
spécialisée dans la compatibilité électromagnétique<br />
(CEM), les essais mécaniques<br />
et climatiques. Le laboratoire entend<br />
pallier lemanque d’offre en termes<br />
de qualification et de certification en vue<br />
notamment du marquage CE.<br />
Opérationnel depuis la mi-mai, le laboratoire<br />
toulousain se compose de deux<br />
cages de Faraday (dont une de grande<br />
dimension pour se conformer aux exigences<br />
de la norme CE). Une troisième<br />
est prévue, toujours pour répondre aux<br />
besoins pressants de l’aéronautique.<br />
« Dans un deuxième temps, nous envisageons<br />
d’augmenter nos capacités<br />
ITER light<br />
Olivier Guillon<br />
Emitech accroît sa présencedans l’aéronautique avec l’acquisition de diracTechnnology<br />
En février dernier, legroupe Emitech amis la main sur la société Dirac Technology, une entreprise spécialisée dans<br />
les essais en vibration à forte température (jusqu’à 800 °C et1100° par induction). Ce petit laboratoire de quatre<br />
personnes est situé à Dourdan (Essonne) et s’adresse aux secteurs automobile, aéronautique et ferroviaire. Référent<br />
Snecma (groupe Safran) pour les essais de qualification, ce laboratoire permet à Emitech de poursuivre sa présence<br />
sur le territoire francilien mais aussi de se renforcer dans le secteur aéronautique.<br />
Le centre lyonnais d’Emitech va tester les futurs équipements iTEr<br />
La phase d’exploitation duréacteur thermonucléaire expérimental international ITER devrait commencer en 2020.<br />
Pour ce projet expérimental (actuellement en construction à Cadarache à proximité d’Aix-en-Provence) visant à<br />
vérifier la faisabilité scientifique et technique de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie, Emitech sera<br />
en charge de tester les équipements pour la France (au total, le projet associe trente-cinq pays). En effet, seuls les<br />
laboratoires Emitech, qui offrent un regroupement de compétences et de moyens d’essais rarement égalé au niveau<br />
européen dans les différents domaines des tests, ont obtenu l’accréditation Cofrac nécessaire pour tester les futurs<br />
équipements. Plusieurs centaines d’équipements du futur réacteur devront ainsi être soumis à des essais. Les premiers<br />
ont débuté en 2014. Le centre de Lyon, dont le personnel est habilité au travail en environnement nucléaire<br />
(DATR B) adéjà répondu à une série des tests de compatibilité électromagnétique, en particulier sur l’immunité aux<br />
champs magnétiques statiques, spécifique à ITER.<br />
Les essais portent sur la spécification ITER 98JL4W :lematériel testé doit continuer à fonctionner normalement<br />
lorsqu’il est soumis à l’un des 5niveaux de champs magnétiques (suivant son éloignement du cœur) de 7,5 mT à<br />
120 mT définis par le cahier des charges. Emitech est équipé de bobines d’induction à section carrée qui permettent<br />
de générer un champ magnétique de 100 mTdurant 5minutes toutes les 30 minutes.<br />
Les laboratoires du groupe proposent une approche globale des campagnes d’essais grâce à leur complémentarité<br />
en CEM, radio et sécurité des équipements, mécanique, climatique physico-chimique et hydraulique. Ainsi d’autres<br />
laboratoires du groupe ont également d’ores etdéjà en place des bancs d’essais séisme « ensemble » et « composants<br />
» :letest soumet les matériels à une excitation simultanée horizontale et verticale. Le déplacement maximal ne<br />
doit pas excéder 250 mm à l’horizontale et 100 mm à la verticale pour une fréquence de 0,1 Hz à 100 Hz.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 41
dossier automobile<br />
En pratique<br />
Simuler un capteur de position par induction<br />
Les voitures fonctionnent dans des environnements extrêmement variables, comme par exemple les<br />
fluctuations de température. Il est donc important dans certains cas de disposer de composants capables<br />
de gérer de telles conditions. Comme un capteur de position par induction dont une étude par<br />
simulation aété présentée lors de la conférence Comsol 2014 à Cambridge.<br />
planes. L’activateur peut se déplacer<br />
ou glisser horizontalement au-dessus<br />
des bobines planes. Il est important de<br />
retenir que la distance activateur-bobine<br />
est fixe.<br />
Quelques utilisations de capteur de position dans une voiture.<br />
Image tirée delaprésentation de A. K. Palit à la Conférence Comsol 2014 à Cambridge<br />
Imaginez que vous conduisez dans le<br />
désert. Quand la nuit tombe, la température<br />
chute également. Une fois arrivé<br />
à destination, vous ralentissez et vous<br />
vous garez. Lorsque vous changez<br />
de vitesse, la voiture réagit de façon<br />
appropriée siles éléments du boitier<br />
de vitesse automatique fonctionnent<br />
correctement. Un de ces éléments est<br />
un capteur de position, intégré dans<br />
le boitier de vitesse automatique et<br />
dans d’autres composants de la voiture,<br />
comme le système d’ajustement<br />
de position des sièges. Ces capteurs<br />
doivent donc fonctionner dans les<br />
conditions d’environnement variables<br />
des voitures.<br />
Un chercheur de la société allemande<br />
Lemfoerder Electronic (ZF-Friedrichshafen<br />
AG. Group) a présenté<br />
les simulations qu’il a réalisées d’un<br />
capteur de position par induction à la<br />
Conférence Comsol 2014 de Cambridge.<br />
Le choix de ce type de capteur<br />
sans contact résultait de sa stabilité<br />
en température et de son faible coût.<br />
Les capteurs de position à effet Hall<br />
couramment utilisés sont en effet plus<br />
chers et leur température varie après<br />
une mesure.<br />
Concevoir un capteur de position<br />
par induction par la simulation<br />
Afin d’analyser, notamment en fréquence,<br />
le fonctionnement d’un capteur<br />
de position par induction, ce chercheur<br />
a utilisé le logiciel d’éléments<br />
finis Comsol Multiphysics pour créer<br />
un modèle de bobine inductive plane.<br />
Dans ce modèle, la bobine plane est<br />
en forme de spirale et un de ses côtés<br />
touche la carte de circuit imprimé. Les<br />
bobines planes peuvent adopter différentes<br />
formes :carré, rectangulaire ou<br />
encore circulaire.<br />
Son modèle inclut également un activateur<br />
(en forme de losange), créé à<br />
partir d’un film mince de cuivre. L’activateur<br />
est positionné entre 0,2 et<br />
0,3 millimètre au-dessus des bobines<br />
Quand l’activateur en cuivre glisse<br />
juste au-dessus d’une bobine plane, les<br />
courants induits réduisent l’inductance<br />
de la bobine. Dans le diagramme, les<br />
bobines 2, 3et4montrent un changement<br />
de leur inductance en lien avec<br />
leur position relative par rapport à l’activateur.<br />
Cette variation de l’inductance<br />
est convertie en un signal de tension<br />
qui donne une idée delaposition approximative<br />
de l’activateur.<br />
Le modèle décrit jusqu’à présent est<br />
limité à une petite partie de la carte<br />
du circuit imprimé. Ceci est lié à la petite<br />
taille et au nombre limité de tours<br />
des bobines planes. De fait, la sensibilité<br />
du capteur est directement dépendante<br />
de la réduction possible de<br />
l’inductance. Pour dépasser ces limitations,<br />
un modèle de double couche de<br />
bobines planes a été construit et comparé<br />
au premier modèle.<br />
Globalement, le capteur de position<br />
peut être vu comme les enroulements<br />
primaire et secondaire, pas très performants,<br />
d’un transformateur, utilisant<br />
l’air comme matériau de cœur.<br />
Image d’un capteur de position par induction, la ligne rouge représente l’activateur.<br />
Image tirée delaprésentation de A. K. Palit à la Conférence Comsol 2014 à Cambridge.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 42
dossier automobile<br />
À gauche :Position Xoff (mm) horizontale de l’activateur fonction de l’inductance de la bobine (nH) d’une bobine plane simple couche.<br />
À droite :Position Xoff (mm) horizontale de l’activateur fonction de l’inductance de la bobine (nH) d’une bobine plane double couche.<br />
Image tirée delaprésentation de A. K. Palit à la Conférence Comsol 2014 à Cambridge.<br />
Analyse des résultats<br />
Cette simulation aaidé à mieux comprendre<br />
le fonctionnement réel de ce<br />
type decapteur de position, en précisant<br />
la variation d’inductance d’une bobine<br />
plane en fonction dudéplacement<br />
horizontal de l’activateur juste au-dessus.<br />
Dans lecapteur deposition, un<br />
changement deposition horizontal Xoff<br />
est corrélé avec un déplacement physique<br />
de l’activateur. Classiquement,<br />
Xoff signale une pause ou un arrêt de<br />
transmission, ce qui se traduit dans la<br />
simulation par une diminution del’inductance<br />
de la bobine plane. Dans les<br />
graphiques, Xoff=0 indique le centre<br />
d’une bobine plane. À cet endroit, l’inductance<br />
doit être à sa valeurminimale.<br />
Le graphique suivant montre comment<br />
le déplacement horizontal del’activateur<br />
influe sur l’inductance d’une bobine<br />
plane à une fréquence de 10 MHz.<br />
Bien que les deux courbes présentent<br />
la même allure, les résultats montrent<br />
des différences significatives. Pour le<br />
graphique d’une bobine plane en une<br />
couche, le glissement de l’activateur<br />
provoque une variation d’environ 49 %<br />
de l’inductance de la bobine. Cette variation<br />
atteint 53 %pour l’inductance<br />
de la bobine double couche, dont la<br />
valeur est par ailleurs plus élevée. Ce<br />
sont des résultats attendus, puisqu’une<br />
plus grande surface de bobine entraine<br />
une plus grande inductance. Cet effet<br />
est à priori favorable pour améliorer la<br />
sensibilité du capteur de position.<br />
L’amplitude de la densité de flux magnétique<br />
(en mT) aaussi été calculée à<br />
la fréquence de 10 MHz pour les deux<br />
modèles de capteur. Onobserve ainsi<br />
la variation de flux magnétique dansl’air<br />
du noyau. Bien que difficile à comparer<br />
directement, les deux images montrent<br />
un flux magnétique plus important dans<br />
le cas de la double couche, et donc une<br />
preuve supplémentaire de l’intérêt des<br />
bobines planes double couche.<br />
utiliser la simulation dans un test<br />
de conduite<br />
À partir des modélisations du capteur<br />
de position par induction et des informations<br />
obtenues lors des simulations,<br />
le chercheurest parvenu à concevoir un<br />
design qui répond aux contraintes de<br />
fonctionnement du véhicule. Ce design a<br />
ensuite été optimisé en analysant grâce<br />
aux simulations l’influence des différents<br />
paramètres, comme les distances entre<br />
les différents éléments (en pratique les<br />
positions horizontales et verticales de<br />
l’activateur), la géométrie et les tailles<br />
sur la sensibilité et l’efficacité du capteur.<br />
Un point mis en évidence apar exemple<br />
été la possible réduction de l’impédance<br />
d’une bobine plane, quand l’activateur<br />
est placé au centre de la bobine, avec<br />
une inter-distance d’au plus 0,2 millimètre.<br />
Ce résultat a été utile dans le<br />
développement d’une boîte de vitesse<br />
automatique d’une voiture allemande.<br />
>> Pour plus de détails, lire sur<br />
Comsol.Comsol.fr/papers-presentations<br />
l’article d’A.K. Palit, Frequency<br />
Response Modeling of Inductive<br />
Position Sensor with Finite Element<br />
Tools, présenté lors la Conférence<br />
Comsol 2014 à Cambridge – Article<br />
extrait du blog Comsol Comsol.<br />
Comsol.fr/blogs/modeling-an-inductive-position-sensor/<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 43
dossier automobile<br />
Entretien<br />
La simulation numérique, l’élément<br />
incontournable dans le secteur automobile<br />
Démarrer le développement d’un véhicule le plus en amont possible grâce à la simulation, telle est<br />
la priorité – entre autres – des constructeurs automobiles et des équipementiers, comme l’explique<br />
Benoît Vidalie, directeur de dSPACE France, à travers de multiples exemples d’applications des solutions<br />
mises au point par le fabricant d’outils d’ingénierie.<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong><br />
Comment se positionne dSPACE<br />
dans le secteur de l’automobile et<br />
quelle part occupe-t-il dans vos activités<br />
?<br />
Benoît Vidalie<br />
L’automobile est notreprincipal client et<br />
constitue lapart la plus importante de<br />
notre chiffre d’affaires. Nous sommes<br />
un fournisseur majeur d’outils logiciels<br />
et matériels pour le développement de<br />
systèmes mécatroniques embarqués,<br />
très largement utilisés pour les calculateurs<br />
installés dans les voitures. Des<br />
millions de véhicules circulent avec des<br />
fonctions et du code développés puis<br />
testés avec les solutions dSPACE.<br />
Comment a évolué – plus globalement<br />
– ce secteur et à quelles<br />
problématiques sont aujourd’hui<br />
confrontés à la fois les constructeurs<br />
et les sous-traitants ainsi que<br />
les équipementiers ?<br />
La part de l’électronique dans les véhicules<br />
ne cesse de croître dans le but<br />
de répondre à des exigences environnementales<br />
et de sécurité toujours plus<br />
draconiennes. Par exemple, l’Euro 7<br />
exige d’énormes progrès sur les motorisations.<br />
Autre exemple, la détection<br />
de piétons et le freinage d’urgence<br />
étaient, il yapeu, des options pour les<br />
véhicules haut de gamme. Ils figurent<br />
maintenant sur la liste des prérequis<br />
nécessaires pour obtenir les cinq<br />
étoiles décernées par Euro NCAP pour<br />
les véhicules les plus sûrs. Également,<br />
avec les ADAS, les constructeurs développent<br />
de nouvelles fonctions pour<br />
se différencier de la concurrence.<br />
La conséquence de cela est que le<br />
nombre de projets calculateurs ne<br />
cesse d’augmenter. Pour structurer les<br />
développements de logiciel embarqué,<br />
de nombreuses normes ont ainsi vu le<br />
jour. Des normes comme Autosar permettent<br />
par exemple de « séparer » le<br />
développement du logiciel de l’électronique<br />
et d’échanger très efficacement<br />
entre partenaires. Autre exemple,<br />
pour les systèmes critiques, comme<br />
par exemple le freinage d’urgence, la<br />
norme ISO 26262 définit les règles à<br />
respecter pour que le niveau de qualité<br />
requis soit atteint.<br />
En quoi ces évolutions impactent-elles<br />
vos activités et à<br />
quelles exigences devez-vous aujourd’hui<br />
répondre ?<br />
L’évolution de l’électronique dans le<br />
véhicule exige de suivre les technologies<br />
de pilotage, les capteurs et les<br />
actionneurs associés. Ainsi, dSPACE<br />
a été l’un des tout premiers acteurs à<br />
proposer des outils de prototypage en<br />
temps réel de fonctions de contrôle<br />
de machines électriques. On peut citer<br />
comme autre exemple le « downsizing<br />
» des moteurs thermiques qui<br />
nécessite le support de nouveaux<br />
capteurs. Nous devons aussi être attentifs<br />
à l’évolution des processus de<br />
développement de nos clients. Par<br />
exemple, parce que le nombre de<br />
projets de développement calculateur<br />
augmente fortement, nos clients font<br />
face à des quantités dedonnées de<br />
tests et de modélisation, toujours plus<br />
importantes. Pour répondre à cette<br />
problématique, dSPACE adéveloppé<br />
Synect, un outil de gestion centralisée<br />
de données pour le Model Based Design.<br />
Par ailleurs, afin que nos clients<br />
puissent développer leurs produits<br />
tout en respectant la nouvelle norme<br />
ISO 26262 pour les applications critiques,<br />
nos outils de génération de<br />
code et de test font l’objet de certificats<br />
du TÜV allemand ; ceux-ci garantissent<br />
que ces outils sont « fit for<br />
purpose » pour l’ISO 26262.<br />
Pouvez-vous nous donner quelques<br />
exemples de demandes clients<br />
très spécifiques* (et pouvant ainsi<br />
mettre en avant votre savoir-faire<br />
et votre valeur ajoutée par rapport à<br />
d’autres éditeurs) ?<br />
Pour le test d’un freinage d’urgence,<br />
un constructeur nous ademandé de<br />
réaliser un banc. L’enjeu était de commencer<br />
les tests avant que le véhicule<br />
ne soit disponible. Le système met en<br />
jeu de nombreux calculateurs et de<br />
nombreux réseaux. Pour répondre à<br />
cette demande, un véhicule virtuel permettant<br />
de reproduire en temps réel le<br />
comportement du véhicule aété développé.<br />
Lerésultat est que le client apu<br />
commencer ses tests très tôt dans le<br />
cycle. Il a été aussi capable de tester<br />
des situations de conduite critiques<br />
qu’il serait dangereux de produire avec<br />
un véhicule réel sur piste.<br />
Autre exemple de demande spécifique<br />
:letest de fonctions de contrôle<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 44
dossier automobile<br />
de machines électriques particulièrement<br />
innovantes chez un équipementier.Les<br />
stratégies de contrôles doivent<br />
être validées sans la machine réelle.<br />
Pour y parvenir, le client utilise une<br />
plateforme à base de FPGA et des modèles<br />
ouverts pour cette plateforme.<br />
De cette façon il est capable de reproduire<br />
en temps réel le comportement<br />
de machines électriques dont les fréquences<br />
sont très élevées. Grâce à ce<br />
moyen, les stratégies de commande<br />
sont validées plus tôt dans le processus.<br />
Il est également possible d’effectuer<br />
des tests en situation critique, là<br />
où il yaurait un risque de détérioration<br />
de matériel ou un défaut de sécurité.<br />
Également, sur simulateur temps réel,<br />
les tests sont automatisés.<br />
Un client constructeur a besoin de<br />
démontrer la faisabilité de fonctions<br />
de conduite autonome. Pour cela, il<br />
doit développer un véhicule prototype<br />
sur lequel des fonctions d’aide à la<br />
conduite sont ajoutées. Pour yparvenir,<br />
ilutilise des systèmes MicroAutobox<br />
de dSPACE, directement programmables<br />
à partir du modèle. En partant<br />
directement du modèle, l’utilisateur<br />
peut très facilement modifier ses stratégies<br />
de contrôle et les fonctions sont<br />
opérationnelles rapidement.<br />
Autre exemple, un client équipementier<br />
développe du logiciel sur des électroniques<br />
tierces parties. Il s’appuie<br />
sur la norme Autosar, définit l’architecture<br />
logicielle interactivement avec<br />
SystemDesk et génère le code directement<br />
à partir du modèle avec Target-<br />
Link. SystemDesk et TargetLink sont<br />
parfaitement intégrés. On obtient le<br />
résultat suivant :uncycle de développement<br />
très efficace, avec un « time to<br />
market » optimisé et un code à la qualité<br />
irréprochable.<br />
Comment voyez-vous l’avenir de<br />
la simulation numérique dans l’automobile<br />
? À quels enjeux et défis<br />
technologiques ou réglementaires<br />
devra répondre ce secteur en pleine<br />
mutation ?<br />
La simulation numérique est de plus<br />
en plus utilisée pour commencer à tester<br />
les calculateurs le plus tôt possible<br />
dans le cycle de développement. Une<br />
évolution récente, liée à l’émergence<br />
d’Autosar, consiste à produire un calculateur<br />
virtuel, capable de reproduire<br />
en simulation le comportement temporel<br />
des couches applicatives, des bus,<br />
des taches, etc. Dèsqu’il a été généré,<br />
le V-ECU peut être simulé en boucle<br />
fermée avec le modèle du système à<br />
piloter.Ilest ainsi possible de commencer<br />
à tester le calculateur très tôt dans<br />
le cycle. Également, le V-ECU peut<br />
être exécuté sur banc HIL en temps<br />
réel. Il est ainsi possible dedémarrer<br />
les tests HIL, même si un calculateur<br />
n’est pas encore disponible. Pour<br />
échanger les modèles, constructeurs<br />
et équipementiers ont développé de<br />
nouvelles normes. Les plus connues<br />
sont Modelica (langage de modélisation)<br />
et Modelisar (format d’échange).<br />
Enfin, dans le but de rendre l’exploitation<br />
des outils de test plus efficace, des<br />
modèles simulant les tests standardisés<br />
sont disponibles. On peut citer par<br />
exemple, les tests standardisés Euro<br />
NCAP pour le freinage d’urgence.<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
Méthodologie<br />
ANew reliability Methodology<br />
for the Validation of Mechatronic Systems<br />
1. introduction<br />
The international industry is under<br />
a high competition. For instance, in<br />
2014, the automotive industry has produced<br />
more than 74 million cars in the<br />
world, equivalent to 2.13 cars every<br />
seconds! To survive and grow in such<br />
a competitive business environment,<br />
manufactures must deliver reliable<br />
products with more features, at lower<br />
cost, and in less time. In response to<br />
these market forces, manufacturers<br />
are challenging reliability professionals<br />
as well as providing opportunities to<br />
improve reliability, shorten design cycle,<br />
reduce production and warranty<br />
costs, and increase customer satisfaction.<br />
To meet these challenges, reliability<br />
professionals need more effective<br />
techniques to assure product reliability<br />
throughout the product life cycle. In<br />
mechatronic reliability, afamous technique<br />
used is HALT. But, when afailure<br />
appears during this extremely severe<br />
test, how can we evaluate the vehicle<br />
risk and so change the design of the<br />
product? Through aFrench research<br />
program called FiRST-MFP, this paper<br />
proposes anew approach to fix acriteria<br />
based on fatigue evaluation.<br />
2. background of the HALTHASS<br />
process<br />
HALT [1]<br />
Throughout aHALT process, the intent<br />
is to subject the UUT (Unit Under Test)<br />
to stimuli well beyond the expected field<br />
environments to determine the operating<br />
and destruct limits of the product.<br />
Failures that typically show up in the<br />
field over aperiodoftime at much lower<br />
stress levels are quickly discovered<br />
while applying high stress conditions<br />
over ashort period of time.<br />
HALT is primarily a margin discovery<br />
process. In order to ruggedize the UUT,<br />
the root cause of each failure needs<br />
to be determined and the problems<br />
corrected until the fundamental limit<br />
of the technology for UUT can be<br />
reached or until the limits of the used<br />
HALT test means are reached. This<br />
Abstract: The purpose of this<br />
article is to propose an innovative<br />
methodology helping in the decision<br />
if aprecipitated failure during<br />
HALT isrelevant (or not) to aDesign<br />
change.<br />
Keywords: HALT, Fatigue, Design,<br />
Life Profile, Reliability,Vehicle<br />
Risk, Mechatronics<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 45
dossier automobile<br />
process will yield the widest possible<br />
margin between UUT capabilities and<br />
the environment in which it will operate,<br />
thus increasing the product’s reliability,<br />
reducing the number of field returns and<br />
realizing long-term savings.<br />
HALT isused to supplement Qualification<br />
testing – not replace it. HALT test<br />
is a “qualitative” test, not a “quantitative”<br />
test as an “Accelerated test”. An<br />
“Accelerated test” must apply astress<br />
load which can precipitate afailure as<br />
in the field.<br />
HASS [1]<br />
The principle ofthe Highly Accelerated<br />
Environmental Stress Screening (HA-<br />
ESS) is to submit equipments coming<br />
out of production to levels of constraint<br />
far above the specified values while<br />
staying below the destructive limits<br />
which could have been revealed by a<br />
campaign of Highly Accelerated Tests<br />
The most evident objective of screening<br />
is to discover and precipitate any<br />
weaknesses in the product; the consequences<br />
are to improve<br />
-the operational reliability of the population<br />
of similar (same definition) items<br />
by precipitating latent failures and removing<br />
the weak items<br />
-the manufacturing processes and eliminate<br />
residual design defects<br />
>HALT and HASS main objectives<br />
are to:<br />
• Reveal more quickly the latent defects<br />
• Detect more quickly the<br />
process faults<br />
production<br />
• Identify the defects that may not have<br />
been revealed by a «conventional<br />
ESS” operation<br />
• Reinforce the product maturity and<br />
robustness<br />
3. NewMethodoloyproposed<br />
This methodology proposes acriteria<br />
to decide if aprecipitated failure during<br />
HALT isrelevant (or not) to achange<br />
of Design.<br />
Step #1: calculation of the absolute<br />
FDS of the HALT repetitive shock stimuli<br />
Figure 1. Synopsis of the methodology<br />
After the observation of failure during<br />
HALT test, a new measurement of<br />
the component must be done at lower<br />
stress. With a Rainflow counting, a<br />
Basquin’s law can be used to assess<br />
the Fatigue Damage Spectrum (FDS<br />
HALT)<br />
Step #2: calculation of the absolute<br />
FDS of the life profile sequence to<br />
which is expected to be applied to the<br />
product<br />
Based on Life Profile specification,<br />
like aPower Spectrum Density (PSD<br />
in g 2 /Hz) representative of the vehicle<br />
stress, aFatigue Damage Spectrum is<br />
identified (FDS Lp).<br />
Step #3: comparison of the 2above<br />
FDS, in the range of frequencies<br />
concerned by the precipitated defect.<br />
Obtain the ratio of damage between<br />
HALT test (DHALT) and damage of<br />
Life Profile (DLp) focus in the critical<br />
frequency bandwidth.<br />
Step #4: application of criteria to<br />
conclude on the relevance of the failure<br />
to be corrected.<br />
Compare the ratio in the step #3 with<br />
the criteria: Variability of the Environment<br />
(ie: uncertainties of the measurement)<br />
called Env multiply by Variability<br />
of the Product (ie: various strength<br />
from the process) called Prod. This<br />
scalar is with the exponent of Basquin’s<br />
b coefficient.<br />
If the ratio in step #3 is higher of the<br />
criteria, the failure seen in HALT test<br />
is not arisk for the vehicle (no design<br />
change). In the opposite conclusion,<br />
the risk for the vehicle seems to be relevant<br />
and adesign change is necessary.<br />
4. Concretecase study<br />
Figure 2. Hammers in HALT bench<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 46
dossier automobile<br />
An electronic equipment has been submitted<br />
to aHALT vibration stress test.<br />
The corresponding stimulation is the<br />
result of repetitive Shock Vibration, a<br />
vibration originating from a repeated<br />
shock impulse excitation, typically<br />
created from pneumatic hammers impacting<br />
avibration table to which the<br />
Unit Under Test is attached.<br />
Several points were measured on PCB<br />
card and components by accelerometers<br />
sensors and by a3Dvibrometer<br />
laser. During aprevious HALT test, a<br />
failure appeared on the capacitor at 45<br />
gRMS.<br />
Figure 3. HALT test with sensors<br />
measurement<br />
The question is the same:<br />
“Do we have to change the Design<br />
of the product regarding the vehicle<br />
risk?”<br />
a. HALT procedure<br />
The standard HALT procedure [2] recommends<br />
that Vibration step stress<br />
begins at achamber set point of 1to<br />
10 Grms, as measured over a2Hz to<br />
2000Hz or greater bandwidth (5 Grms<br />
recommended) and increases in 1to<br />
10 Grms increments (5 Grms recommended)<br />
upon completion of the dwell<br />
period and subsequent functional test<br />
The dwell time at each level of vibration<br />
is aminimum of ten minutes.<br />
Functional testing is performed at the<br />
conclusion of the 10 minutes dwell period,<br />
thus the total dwell at each level of<br />
vibration of time it takes to run one cycle<br />
of functional testing on the sample.<br />
Note that the functional test may be,<br />
and is recommended to be performed<br />
throughout the step, however it must<br />
minimally be performed at the conclusion<br />
of the 10 minutes dwell. The vibration<br />
step stress is continued until the<br />
operational limit of the sample<br />
The vibration step stress is continued<br />
until the operational limit is determined<br />
or the chamber maximum is achieved.<br />
b. Particularities of this repetitive<br />
shock vibration<br />
The particularities of this repetitive<br />
Shock Vibration stimulation are:<br />
1. Mechanical excitation on a given<br />
point of the testing table (receiving the<br />
UUT) is the result of synchronized impact<br />
on all the pneumatic hammers.<br />
So, the relation of the effect (vibration<br />
on agiven point) and the cause (the<br />
impact at the different points of impact)<br />
is not biunivocal: the effect is the result<br />
of the nhammers .Therefore, if<br />
we compute the Coherence function<br />
between aresponse measured on the<br />
UUT and apoint on the table representing<br />
the input, it will be very far from<br />
the ideal value of 1. The consequence<br />
of that is the difficulty to characterize<br />
atransfer function. AFatigue Damage<br />
Spectrum (FDS) will be more appropriate<br />
to characterize the range of<br />
frequencies where there is adynamic<br />
work between an input and an output.<br />
2. The repetitive shock stimuli, represented<br />
by the FDS is very similar in the<br />
3axis; the supplier ofthe HALT machine<br />
claims that the rotations around<br />
each of the 3axis are also very significant<br />
and are participating to generate a<br />
thorough UUT stimulation.<br />
3. When increasing the RMS value of<br />
overall acceleration, all the frequencies<br />
are concerned by the growth and the<br />
FDS is uniformly translated.<br />
4. The distribution of the instantaneous<br />
acceleration values is not following<br />
a Normal law (also called Gaussian<br />
Law). One shape parameter of the<br />
distribution is given by the Kurtosis,<br />
that is ameasure of the flatness of the<br />
probability distribution of areal-valued<br />
random variable about its mean.<br />
Figure 4. Kurtosis [3]<br />
For aGaussian distribution, the Kurtosis<br />
should be lower than 3. Above a<br />
kurtosis of 3, we consider ahigh transient<br />
phenomenon (important shock in<br />
the signal).<br />
Figure 5. Kurtosis values on different<br />
measurement points.<br />
The figure 5 shows the evolution of<br />
the Kurtosis (not centered) along the<br />
20 seconds of measured signal for 3<br />
different points of measurement: it is<br />
very high for certain points ,approaching<br />
several tenths. This observation<br />
confirms asignal highly shocked (far<br />
from Gaussian signal).<br />
c. Fatigue Damage Approach<br />
As explained before, the nature of the<br />
signal from HALT test does not allow<br />
us to use asimple Fourier Transform.<br />
We propose to calculate the absolute<br />
Fatigue Damage Spectrum corresponding<br />
to this excitation.<br />
The French Standard NFX-50144 [4]<br />
explain in details the formulation of the<br />
Fatigue Damage Spectrum.<br />
For example, the graph hereafter present<br />
aFDS graph described by Bonato<br />
and Delaux’s paper [5]:<br />
Figure 6. Basquin’s law representation<br />
The FDS curve can be interpreted only<br />
in the critical frequency bandwidth.<br />
In our study case, we use the bandwidth<br />
250-400 Hz as asupposed band<br />
closed to the natural frequencies of the<br />
capacitor.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 47
dossier automobile<br />
First assumption of the FDS is to<br />
simulate the component as a simple<br />
model mass-spring with one degree of<br />
freedom (1 DOF).<br />
Figure 7. simple model representative<br />
of capacitor<br />
In this case, we need to fix the damping<br />
ratio ξ (ξ=1/2Q with Q: factor of<br />
over-tension). For our case, we fixed<br />
the damping ratio ξ at 5% (or Q=10).<br />
Second assumption is to use afatigue<br />
curve with Basquin’s approximation<br />
(N.σ b =Cwith N: number of cycle<br />
to failure, σ:stress in MPa, C: constant,<br />
bisthe inverse of the slope).<br />
Figure 8. Basquin’s law representation<br />
Third assumption is to suppose an<br />
elastic behavior defined by the formula:<br />
σ =K.ε (σ: stress K: proportionality<br />
factor ε: strain)<br />
We need to estimate 3following parameters<br />
,for the part which is submitted<br />
to adynamic work:<br />
i. the b and C coefficients of the<br />
Basquin relation: Nσ b =C<br />
ii. the K coefficient of proportionality<br />
between the stress and the deformation<br />
in the part which is submitted to<br />
adynamic work<br />
Find below abrief description of the<br />
capacitor failed during the HALTtest at<br />
45 gRMS.<br />
Figure 9. Sketch of acapacitor<br />
The welding is arrounded in red,<br />
weight lower 6g, solder join supposed<br />
SAC305 (Tin ,3%of silver and 0.5%<br />
of Copper)<br />
i. Estimation of Basquin’s coefficient<br />
Noguchi’s paper [6] has described an<br />
interesting study of fatigue electronic<br />
component with asolder join SAC305.<br />
Figure 10. solder SAC305 fatigue<br />
curve<br />
Considering the Basquin relation:<br />
N.σ b =C<br />
N1 =10 4 cycles at σ1 =4MPa<br />
N2 =10 7 cycles at σ2 =2MPa<br />
It comes: b=10<br />
Now let’s estimate Cvalue:<br />
10 4 .(4.10 6 ) 10 = 1070 =C<br />
j. Evaluation of K Proportionality<br />
coefficient<br />
The absolute calculation of FDS (Fatigue<br />
Damage Spectrum) requires<br />
knowledge of the coefficient of proportionality<br />
between the stress and strain<br />
of the form: σ =K.ε ( σ= stress; ε=<br />
strain or deformation)<br />
The factor Kshould not be confused<br />
with stiffness k(from the relation F=k.Z<br />
with Zthe relative displacement).<br />
How to adjust the value of K?<br />
We will seek, by gradual approach, the<br />
value of Ktoobtain adamage close to 1<br />
in the critical frequency bandwidth (reflecting<br />
the fact that the component is failed).<br />
In our case, the Kvalue was tuned in<br />
order to obtain adamage of 1inthe<br />
FDS for the band 250-400 Hz.<br />
The corresponding value of Kis 2.10 10<br />
N.m-3<br />
d. Absolute Fatigue Damage Spectrum<br />
Step #1 of the methodology (Figure<br />
1).<br />
The component has been ejected during<br />
aHALT test with an gRMS acceleration<br />
of 45 g.<br />
The test during which was recorded<br />
the data considered here, representing<br />
the input of the capacitor along in plane<br />
direction has been measured during<br />
the 20 gtest.<br />
We will assume proportionality; and<br />
thus increase the measurement by<br />
2.25 to get the value that should expect<br />
in aHALT test at 45 g.<br />
The absolute FDS has been calculated<br />
with the following parameters:<br />
b=10; K=2.10 10 N.m-3; C=10 70<br />
Computation done with Q=10 (ratio<br />
damping ξ=5%); from 1Hzto10 kHz;<br />
48 pts per octave.<br />
The measurement point used in the<br />
FDS computation is the closest point<br />
of measurement on the PCB to the capacitor;<br />
it is therefore considered to be<br />
the input applied to the capacitor.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 48
dossier automobile<br />
In our case, the criteria would be:<br />
Criteria =(Env. X Prod.) b =(2x2) 10 =4 10<br />
Figure 11.FDS of HALT 45gRMS and 20gRMS<br />
Step #2 of the methodology (Figure<br />
1).<br />
The vehicle stress is supposed representative<br />
of 2 PSD specifications<br />
which describe:<br />
• Shipping phase: during 50 hours<br />
• Operation phase: during 8550 hours<br />
It is supposed that the product will be<br />
submitted to the cumulative damage<br />
by fatigue (Miner’s rule) of the two<br />
shipping and operating situations, and<br />
will be represented by one FDS curve<br />
(the summation of the 2previous ones)<br />
Step #3 of the methodology (Figure<br />
1).<br />
In the case of capacitor that stands out<br />
at an RMS acceleration of 45 g, if we<br />
assume adynamic work in the range<br />
250-400 Hz, the FDS of the 45g HALT<br />
test is 1011 times higher than the<br />
one of life profile.<br />
5. fatigue Criteria<br />
What should be the fatigue criteria<br />
to judge adesign change?<br />
Step #4 of the methodology (Figure<br />
1).<br />
We propose the new criteria:<br />
With:<br />
b: Basquin’s coefficient. According the<br />
figure 10, we use b=10.<br />
Prod.: coefficient for variability of the<br />
Product strength (robustness margin)<br />
Env.: coefficient for variability of the<br />
Environment (stress, uncertainty of the<br />
measurement, ….)<br />
These coefficients are in the same spirit<br />
of the stress-strength approach that<br />
is described in details in Pierrat and<br />
Delaux’s paper [7].<br />
In other words, we might consider that<br />
if afailure (accountable to fatigue damage<br />
accumulation) is precipitated during<br />
HALT itcould be considered as<br />
assignable (i.e. should be corrected), if<br />
the ratio of the HALT test FDS to the<br />
life profile FDS isn’t not exceeding<br />
(Env. xProd.) b =(2x2) 10 =4 10<br />
As seen before with the figure 12, the<br />
ratio is: FDSHalt /FDSLife Profile<br />
= 1011 ≥ criteria = 410<br />
So in our case, the Design Change<br />
of the defect having rushed the capacitor<br />
is not necessary.<br />
6. Conclusion<br />
This paper has proposed an innovative<br />
methodology to interpret afailure occurred<br />
in HALT test as avehicle risk or<br />
not for amechatronic system.<br />
Aconcrete case has been presented to<br />
illustrate the pedagogy.<br />
The rigorous methodology follows this<br />
procedure:<br />
Step #1: calculation of the absolute<br />
FDS of the HALT repetitive shock stimuli<br />
Step #2: calculation of the absolute<br />
FDS of the life profile sequence to<br />
which is expected to be applied to the<br />
product<br />
Figure 12. ratio FDS of HALT and<br />
Life Profile<br />
As refuge values, we recommend to<br />
use Env.Coef egal to 2and Prod. Coef<br />
egal to 2. These values are used in our<br />
concrete case study.<br />
If we have a better confidence and<br />
knowledge of the Environment, the<br />
Env.Coef can be closed to 1.2 and 1.4.<br />
Idem for the Prod. Coef value, if we<br />
have abetter knowledge of the Product<br />
strength distribution, Product value can<br />
be closed to 1.2 and 1.6.<br />
Step #3: comparison of the 2above<br />
FDS, in the range of frequencies<br />
concerned bythe precipitated defect.<br />
Step #4: application of criteria to<br />
conclude onthe relevance of the failure<br />
to be corrected.<br />
The new criteria is:<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 49
dossier automobile<br />
By default, we suggest these values:<br />
b=10,<br />
Env.Coef =2<br />
Prod. Coef =2<br />
Of course, this new approach have had several important assumptions<br />
and simplifications, but as said aFrench philosopher<br />
Paul VALERY(1871-1945):<br />
“What is simple is always erroneous, what is not it is unserviceable”.<br />
5. Acknowledgement<br />
The authors acknowledge the contribution of their colleagues<br />
to this work:<br />
Myassam JANNOUN (Valeo PhD), Philippe POUGNET (Valeo),<br />
Philippe ZELMAR (CEVAA)<br />
And all FiRST collaborative research partners: NXP, Thales,<br />
Labinal-Power-System, Ligeron, MBBM, Analyses&Surface,<br />
AREELIS, CEVAA, LESCATE, MBelectronic, HG Consultant,<br />
Valeo, SERMA, IRSEEM, Statxpert, LNE, CNRS, LaMIPS, EN-<br />
SICAEN, GPM, Université de Rouen, INSA Rouen<br />
With the help of: Basse Normandie area, BPIFrance founding,<br />
Haute Normandie area, MOVEO, NAE, ASTECH, AeroSpace<br />
Valley.<br />
7. references<br />
[1] ASTE: “HA-ESS Guideline”, www.aste.asso.fr, January<br />
2006<br />
[2] CEEES Publication n°9: “Reliability For aMature Product<br />
from the beginning of useful life”,2009, ISSN 1104-6341<br />
[3] D. Delaux: “Reliability validation of engine cooling modules<br />
with atailoring tests of Vibration, Thermal Shock and Pressure<br />
Pulsation”, 2006 ,Revue Essai &Simulation -#785<br />
hors série<br />
[4] AFNOR: “Démonstration de la tenue aux environnements<br />
– Conception et realisation des essais en environnement”,<br />
2013, NFX 50144 – leaflet 1, 2, 3, 4, 5, 6<br />
[5] M. Bonato, D. Delaux.: “Synthesis and Validation of Accelerated<br />
Vibration Durability Tests”,2015, RAMS<br />
[6] Kim, Y.B., Noguchi, H. Amagai, M.: “Vibration fatigue reliability<br />
of BGA-IC package Pb-free solder and Pb Sn Solder”,<br />
2006, Microelectronics reliability 46, 459-466<br />
[7] L. Pierrat, D. Delaux.: “Analytical improvement of the<br />
stress-strength method by considering arealistic strength<br />
distribution”,2013, Applied Reliability Symposium -Berlin<br />
8. Glossary<br />
PSD: Power Spectrum Density<br />
FDS: Fatigue DamageSpectrum<br />
HALT: High Accelerated Life Test<br />
HA ESS: High Accelerated Environmental Stress Screening<br />
UUT:Unit Under Test<br />
RMS: Root Mean Square<br />
DOF: Degree of Freedom<br />
FiRST-MFP: Reliability for Mechatronic System of High Power<br />
Henri Grzeskowiak 1 ,David Delaux 2<br />
1: HG Consulting, Paris, henri@grzeskowiak.fr<br />
2: Valeo, 8rue Louis Lormand 78321 La Verrière, david.delaux@valeo.com<br />
Entretien<br />
L’automobile maintient<br />
son avance dans<br />
le prototypage virtuel<br />
Directeur général délégué d’ESI Group, Vincent<br />
Chaillou nous explique comment le prototypage<br />
virtuel apris une place croissante ces dernières<br />
années dans l’automobile, malgré la crise qui a<br />
frappé les constructeurs européens depuis 2008.<br />
Le passage à cette méthodologie va permettre<br />
aux grands noms de l’automobile deconcevoir<br />
leurs véhicules et leurs pièces, étape par étape,<br />
jusqu’à la production.<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong> :<br />
>Que représente l’automobile<br />
chez ESI ?<br />
Vincent Chaillou :<br />
Il s’agit d’un secteur majeur.<br />
Les transports représentent<br />
55 %denotre<br />
activité et l’automobile<br />
50 % cette partie transport<br />
(les autres moyens<br />
de transport concernés<br />
sont le marché du ferroviaire,<br />
les véhicules spécifiques,<br />
etc., et autres<br />
transports terrestres).<br />
L’automobile atoujours joué un rôle majeur dans les évolutions<br />
de la simulation numérique et ses grandes avancées,<br />
en raison notamment des exigences de ce marché en matière<br />
de réduction de poids et de prix et en matière de sécurité<br />
notamment. L’aéronautique n’a pas pris autant de risques<br />
que l’automobile dans le domaine de la simulation numérique.<br />
Citons à titre d’exemple les crash-tests destinés à évaluer<br />
le bon fonctionnement des airbags, qui faisaient l’objet<br />
de nombreux tests physiques et nécessitaient parfois dix à<br />
vingt essais, représentant un coût etdes délais colossaux.<br />
Aujourd’hui, grâce à la simulation numérique, les grands de<br />
l’automobile sont capables de réaliser des dizaines de milliers<br />
de tests virtuels afin d’aller le plus loin possible avant<br />
les essais de qualification. Ce choix majeur qui a été fait<br />
par l’industrie automobile aimpliqué une véritable prise de<br />
risque afin de baisser les coûts, d’augmenter les performances<br />
et de prendre en compte le risques en avance. C’est<br />
ce contexte hautement concurrentiel qui afourni un environnement<br />
favorable pour les éditeurs de solutions logicielles.<br />
> À l’inverse, quel rôle joue la simulation numérique<br />
dans l’automobile ?<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 50
dossier automobile<br />
La simulation numérique est vitale<br />
pour l’automobile que ce soit dans<br />
le haut de gamme ou le milieu de<br />
gamme et même, aujourd’hui, dans<br />
le développement demodèles bas de<br />
gamme. La sélection ne se fait donc<br />
plus seulement en fonction du coût<br />
du véhicule mais en fonction du succès<br />
constructeur. Même si les composites<br />
sont essentiellement présents<br />
dans le haut de gamme, l’allégement<br />
et les contraintes imposées par les<br />
législations concernent aujourd’hui<br />
tous les constructeurs. Les matériaux<br />
composites apparaissent également<br />
dans des voitures plus standard – en<br />
particulier pour certaines pièces d’intérieur<br />
conçues avec des matériaux<br />
plastiques et des fibres de carbone.<br />
>Quel a été l’impact de la crise sur<br />
vos activités ?<br />
Ces dernières années, l’automobile<br />
aralenti ses ambitions de définir des<br />
solutions de prototypage virtuel en<br />
faisant appel à des solutions moins<br />
sophistiquées de façon à assurer les<br />
tâches minimales et nécessaires pour<br />
continuer ses développements. Les<br />
constructeurs se contentent donc d’utiliser<br />
des outils de base afin deréaliser<br />
leurs modèles les moins coûteux, mais<br />
sans pour autant changer leurs processus.<br />
Néanmoins, certains constructeurs<br />
ont récemment pris la décision<br />
de se tourner vers le prototypage virtuel,<br />
à l’exemple de PSA, de Honda<br />
et de Renault-Nissan, exprimant une<br />
ambition forte de passer à l’étape supérieure.<br />
Il s’agit d’une avancée technologique<br />
majeure inscrite dans le<br />
cadre d’objectifs de virtualisation étalés<br />
sur plusieurs années, comme c’est<br />
le cas pour le groupe Volkswagen,<br />
l’entreprise la plus en avance dans ce<br />
domaine.<br />
> En quoi consiste la méthodologie<br />
du prototypage virtuel et qu’apporte-t-elle<br />
?<br />
Le prototypage virtuel couvre deux aspects.<br />
Le premier relève de la méthodologie<br />
classique et se définit comme<br />
la boucle « en V ». Cecycle part du<br />
concept et va jusqu’à la reconstitution<br />
des méthodes d’outillage et de production<br />
en passant par la fonction, le<br />
design et le détail. Mais aujourd’hui, le<br />
prototypage virtuel apour fonction de<br />
rapprocher la branche gauche d’élaboration<br />
physique du produit avec la<br />
branche droite d’élaboration détaillée<br />
et de documentation. Cela revient à<br />
dire que dès laconception, on s’intéresse<br />
immédiatement aux outillages<br />
associés aux pièces, au travail dela<br />
tôle et au découpage duproduit :en<br />
un mot, ons’intéresse à la production<br />
dès ledépart. Leprototypage virtuel<br />
fait ce pont entre le design et la fabrication<br />
duproduit. De là, onpeut considérer<br />
que cette approche s’applique<br />
aux composants élémentaires d’une<br />
automobile tels que l’airbag, puis aux<br />
sous-systèmes comme le siège, la<br />
caisse en blanc, le toit ouvrant etla<br />
caisse habillée. Puis on relie l’élaboration,<br />
la méthode et la fabrication à la<br />
conception decette pièce. Ainsi, dès<br />
la conception, nous connaissons la<br />
manière dont vaêtre produite lapièce<br />
mais aussi son comportement précis<br />
et ses interactions avec les autres<br />
composants.<br />
Les composants, et c’est particulièrement<br />
le cas dans l’automobile,<br />
comportent en effet de plus en plus<br />
de systèmes, de contrôleurs, d’électronique<br />
et de mécanique, à l’instar<br />
des portières de nos voitures. Il est<br />
aujourd’hui possible de prendre en<br />
compte tous les comportements et<br />
interactions entre systèmes au fur et<br />
à mesure de l’élaboration de la pièce.<br />
Utilisée depuis de nombreuses années,<br />
cette méthode fonctionne à partir<br />
de la virtualisation de la géométrie.<br />
Elle permet de résoudre leproblème<br />
de la maquette virtuelle qui, désormais,<br />
n’est plus conçue en plâtre. En<br />
un mot, onvirtualise complètement le<br />
produit et ce sans avoir recours à un<br />
prototype réel.<br />
Le deuxième aspect du prototypage<br />
virtuel est de ne plus seulement s’intéresser<br />
à la forme et à la fonction<br />
mais aussi à la production du produit<br />
– des procédés de fabrication qui<br />
peuvent eux aussi être testés virtuellement.<br />
L’objectif est de retarder au<br />
maximum l’exécution de la production.<br />
En somme, plus je retarde la décision<br />
d’industrialisation, plus je l’optimise. Le<br />
cycle en « V » se boucle.<br />
>Quelle approche adopter pour<br />
mettre en place une démarche<br />
de prototypage virtuel ?<br />
Le problème numéro un est avant tout<br />
de faire accepter le changement car<br />
une telle démarche génère forcément<br />
de l’anxiété, del’agressivité et parfois<br />
un rejet catégorique de la part des<br />
utilisateurs. Donc si on ne développe<br />
pas un esprit de changement et d’innovation<br />
dans l’organisation de l’entreprise<br />
et des services concernés,<br />
il vaut mieux continuer d’utiliser les<br />
outils du passé, car la mise en œuvre<br />
d’une solution de prototypage virtuel<br />
provoque une rupture inévitable. Elle<br />
doit donc se mettre en œuvre à travers<br />
une politique de changement contrôlé,<br />
accompagnant l’idée d’un impact<br />
fort sur l’organisation. La partie la plus<br />
difficile est plutôt desavoir comment<br />
gérer l’arrivée deces méthodes nouvelles<br />
afin depermettre une utilisation<br />
optimale de ces solutions et mettre à<br />
profit ses résultats qui sont considérables.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 51
dossier automobile<br />
Reportage<br />
Le Madrillet, une terre d’essai de l’automobile<br />
Il existe en France des régions où se mêlent industrie, recherche et affaires…Àla manière des célèbres<br />
clusters américains – ces « valleys » qui ont vu naître des start-up devenues les leaders mondiaux –,<br />
le Technopôle duMadrillet s’est depuis plusieurs années imposé autour des écotechnologies comme<br />
une zone d’activités et de recherche majeure, notamment dans le secteur de l’automobile, comme en<br />
témoignent trois exemples de laboratoires, Certam, le Cevaa et le Laboratoire Analyse &Surface.<br />
doigt et reste dans le collimateur des<br />
gouvernements successifs sur la<br />
question – notamment – des émissions<br />
à effet de serre et autres particules<br />
ou oxydes d’azote… ce qui ale<br />
don d’agacer Frédéric Dionnet, directeur<br />
général du Centre d’étude et de<br />
recherche technologique en aérothermique<br />
et moteur (Certam), une spin-off<br />
d’un laboratoire du CNRS qui avule<br />
jour en 1991 : « Les idées reçues ont la<br />
vie dure. Pourtant, si on tape toujours<br />
sur l’automobile et les transports, force<br />
est de constater qu’ils ne représentent<br />
aujourd’hui que 10 %des<br />
rejets de particules inférieures<br />
à 10 microns dans<br />
l’atmosphère ; 90 % des<br />
rejets proviennent donc<br />
du reste… De même, on<br />
condamne aujourd’hui le<br />
diesel mais, aujourd’hui, il<br />
ne pollue pas plus qu’un<br />
moteur essence ». Ce<br />
que Frédéric Dionnet tient<br />
à mettre en avant, c’est<br />
qu’au-delà des effets d’annonce<br />
– de la communication<br />
politique par exemple – les<br />
constructeurs automobiles, à travers<br />
les équipementiers et leurs sous-traitants,<br />
ont réalisé des progrès considérables<br />
en l’espace de quelques années<br />
; « les moteurs Euro 6etEuro 7<br />
présentent des niveaux de pollution<br />
qui ont été divisés par dix en seulement<br />
quelques années ».<br />
Ici, à seulement quelques minutes<br />
du centre de Rouen, pas de prétentions<br />
affichées d’être un leader mondial<br />
ou encore de devenir l’épicentre<br />
de l’économie française… mais des<br />
actes, du concret et des contrats qui<br />
ont permis à cette structure de rassembler<br />
aujourd’hui sur ce territoire de<br />
200 hectares (dont 100 hectares dédiés<br />
aux implantations d’entreprises)<br />
pas moins de trois établissements<br />
d’enseignement supérieur (l’université<br />
de Rouen, l’Insa de Rouen et Esigelec)<br />
qui abritent au total pas moins de<br />
5000 étudiants et trente filières d’enseignement<br />
supérieur, vingt laboratoires<br />
(parmi lesquels Coria, l’Institut<br />
des matériaux de Rouen, l’Irseem…)<br />
réunissant 500 chercheurs. Au total,<br />
l’activité de recherche emploie près de<br />
2500 personnes.<br />
Qui dit écotechnologies évoque inéluctablement<br />
le transport et tout particulièrement<br />
l’automobile. Il faut dire<br />
que celle-ci, malgré la crise de ces<br />
dernières années et la baisse (jusqu’à<br />
cette année) de la production en Europe,<br />
est plus que jamais pointée du<br />
Vue aérienne du Technopôle du Madrillet<br />
Travaillant pour 80 % de ses activités<br />
avec l’automobile, Certam est<br />
resté fidèle à ce secteur même si la<br />
crise l’a incité à réaliser des transferts<br />
technologiques avec d’autres<br />
domaines d’activité tels que l’agroalimentaire<br />
et la pharmacie. L’entreprise<br />
apar exemple repensé le concept de<br />
métrologie autour d’un spray diesel<br />
pour l’appliquer dans la cosmétique<br />
et mener des opérations d’essais et<br />
de simulation afin demettre au point<br />
une solution capable de diffuser les<br />
gouttes les plus fines possibles avec<br />
un système de déclenchement innovant<br />
et une profondeur de pénétration<br />
optimale.<br />
Dans le domaine de l’automobile cette<br />
fois, Certam possède de multiples<br />
compétences, allant de l’étude des<br />
frottements (et plus précisément des<br />
pertes de frottement d’un moteur et<br />
de ses différents organes tels que les<br />
cylindres, le vilebrequin ou les arbres<br />
Frédéric Dionnet, directeur général de Certam,<br />
devant un banc à rouleau dynamique<br />
pour véhicules 2roues<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 52
dossier automobile<br />
à came et d’équilibrage par exemple),<br />
de la combustion au diagnostic optique<br />
avec de l’injection haute pression et<br />
des études aérodynamiques internes,<br />
à la qualité de l’air, véritable cheval<br />
de bataille des constructeurs avec<br />
la réduction de la consommation ;ce<br />
domaine de recherche appliquée met<br />
notamment en application un laboratoire<br />
mobile capable de mesurer les<br />
rejets particulaires et gazeux dans les<br />
véhicules et auxquels sont exposésles<br />
automobilistes. En résumé,Certam fait<br />
de l’innovation, allant bien au-delà des<br />
essais et des études sur les moteurs<br />
pour le compte de ses clients. « L’innovation<br />
est inscrite dans nos gènes,<br />
explique Frédéric Dionnet. C’est d’ailleurs<br />
une condition pour survivre à travers<br />
les besoins de nos clients, dans<br />
une perspective allant de dix à quinze<br />
Cette machine à compression rapide permet<br />
d’étudier l’injection des moteurs diesel et essence<br />
ans. Notre rôle est de trouver des réponses<br />
avant qu’apparaissent les<br />
problèmes. Nous avons par exemple<br />
étudié avec l’Inserm l’impact des gaz<br />
polluants sur le vivant en travaillant sur<br />
des tranches de poumon animal exposées<br />
en conditions réelles, c’est-à-dire<br />
soumises à des concentrations de polluants<br />
rencontrées dans les villes. »<br />
Le savoir-faire de l’entreprise dans<br />
la métrologie physique permet de<br />
répondre aux enjeux actuels de l’automobile.<br />
Comme aime à le rappeler<br />
Frédéric Dionnet, « le métier d’un<br />
constructeur automobile, c’est de<br />
faire des voitures, pas de la mesure ».<br />
Et de la mesure, les constructeurs<br />
ont en plus que jamais besoin s’ils<br />
veulent tenir leurs objectifs de passer<br />
sous la barre des 100 gdeCO2 en<br />
2020. « On prend de l’avance pour<br />
eux en développant les savoir-faire<br />
qui leur manquent et en les accompagnant<br />
avec de l’électro-mobilité et<br />
de l’hybridation afin deperdre ce fameux<br />
gramme si cher payé ». Certam<br />
possède notamment une impressionnante<br />
machine à compression rapide<br />
qui permet aux équipes de recherche<br />
d’étudier l’injectiondes moteurs diesel<br />
et essence. « On teste l’injection sur<br />
un cycle complet et dans de vraies<br />
conditions thermochimiques et dynamiques<br />
rencontrées dans un diesel<br />
moderne. Grâce à un système optique,<br />
un miroir positionné à 45° et à<br />
de l’imagerie laser, nous parvenons à<br />
visualiser la vapeur, les gouttes, les<br />
suies ou encore la vitesse de pénétration<br />
». Il est dès lors possible de<br />
suivre le jet dès ledébut de la combustion<br />
et sa dispersion à l’aide d’une<br />
caméra à 100 000 images/seconde<br />
(contre à peine 10 000 il yamoins de<br />
dix ans).<br />
une expertise dans les essais<br />
vibro-acoustiques…<br />
Concevoir des produits silencieux et<br />
fiables, tel est l’objectif de Cevaa, laboratoire<br />
né au milieu des années 1990<br />
sous la forme d’un Critt et spécialisé<br />
dans la fiabilité des systèmes mécatroniques<br />
embarqués, le confort<br />
vibro-acoustique, l’aide au développement<br />
de solutions silencieuses et aux<br />
méthodes innovantes de caractérisation<br />
NVH (Noise Vibration Harshness).<br />
Frappé du prestigieux label « Institut<br />
Carnot », Cevaa possède un parc de<br />
moyens d’essais peu commun pour<br />
une entreprise d’une vingtaine de personnes<br />
(essentiellement des techni-<br />
La machine à compression rapide fait appel<br />
aux dernières technologies optiques et laser<br />
Cette chambre calme permet de réaliser des essais acoustiques<br />
pour étudier les bruits parasites<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 53
dossier automobile<br />
Moyen de vibrométrie laser<br />
ciens, des ingénieurs et des docteurs),<br />
en particulier dans le domaine de la<br />
vibro-acoustique. Ainsi, le laboratoire<br />
abrite entre autres une chambre semi-anéchoïque,<br />
une salle d’analyse<br />
de matériaux (tube de kundt, potence<br />
Oberst, petite cabine) ou encore une<br />
salle d’analyse modale. Il dispose,<br />
grâce au partenariat avec le Centre<br />
d’essais dynamique (CED), de moyens<br />
gérés par la CCI de Flers Argentan<br />
comme des bancs multi-axes couplés<br />
à une chambre acoustique pour pratiquer<br />
de l’analyse Squeak and rattle<br />
sans oublier un système de couplage<br />
d’antenne acoustique et de vibrométrie<br />
laser. « Dans cette chambre dite<br />
calme, nous réalisons des essais<br />
acoustiques de façon à détecter et<br />
étudier les bruits parasites au moyen<br />
d’un dispositif adaptable à chaque<br />
client, d’un pot vibrant mobile et de<br />
microphones, explique Fabrice Fouquer,<br />
responsable commercial, durant<br />
la visite de ce laboratoire situé juste<br />
en face du Certam. Nous avons également<br />
développé un banc aéraulique<br />
qui génère un flux d’air à vitesse maîtrisée<br />
– et pouvant atteindre 85 mètres/<br />
secondes – afin depouvoir caractériser<br />
le comportement de matériaux par<br />
rapport à un flux d’air .»<br />
Par exemple, pour optimiser la sortie<br />
d’un turbo ou tout élément amené à<br />
subir unflux d’air, certains matériaux<br />
peuvent amplifier ou, au contraire,<br />
absorber le volume sonore. Aussi, on<br />
équipe le banc de microphones etde<br />
sources acoustiques pour injecter des<br />
profils sonores ou vibratoires supplémentaires.<br />
Car l’idée est là :toujours<br />
aller plus loin que les constructeurs<br />
et les grands équipementiers grâce à<br />
des compétences, des moyens etune<br />
expertise complémentaire ; « c’est en<br />
acoustique, dans le domaine vibratoire<br />
mais aussi dans lafiabilité que<br />
nous aidons nos clients à trouver le<br />
problème et la solution, en particulier<br />
dans les moments de crise où l’on fait<br />
appel à nous pour résoudre un taux de<br />
pannes trop important sur un modèle<br />
de voiture ».<br />
Une chambre anéchoïque munie<br />
d’un banc à rouleau permet d’effectuer<br />
des essais avec unbruit de fond<br />
ne dépassant pas 13 dB. Ici, on travaille<br />
des instrumentations globales<br />
en vibro-acoustique, à l’exemple de<br />
ce véhicule (voir photos ci-après)<br />
habillé de microphones chargés de<br />
prendre des mesures au niveau des<br />
appuis-tête avant et arrière. Dans ce<br />
cas, lasource acoustique émet lebruit<br />
et nous mesurons la réponse des pavillons<br />
et tout ce que l’on entend une<br />
fois à bord du véhicule. Cet essai est<br />
complètement défini et normé par le<br />
client, à la différence d’autres opérations<br />
de test, plus proches du développementetd’un<br />
travail de conception, à<br />
l’exemple de ce véhicule frigorifique ;<br />
« nous effectuons pour ce fabricant<br />
de groupes frigorifiques des tests sur<br />
mesure, précise Fabrice Fouquer.<br />
Monté sur les véhicules, ce type de<br />
matériel fait du bruit, en particulier en<br />
ville. Nous réalisons ainsi des essais<br />
en chambre acoustique etnous élaborons<br />
des méthodologies de mesure<br />
Tests en chambre anéchoïque pour évaluer<br />
le bruit à bord d’un véhicule<br />
propres et les plus répétables possible<br />
à cette problématique, s’appuyant sur<br />
la caractérisation, la hiérarchisation<br />
des sources acoustiques et vibratoires,<br />
avant de proposer unensemble<br />
de solutions et de les valider avec le<br />
client ».<br />
…etles essais de fiabilité<br />
Au niveau fiabilité, leCevaa n’est pas<br />
en reste. Le laboratoire est en effet<br />
équipé de bancs multi-axes couplés<br />
à une chambre climatique et à une<br />
chambre acoustique (du fait du partenariat<br />
avec le CED), de vibrateurs<br />
électrodynamiques et de moyens<br />
de vibrométrie laser à balayage 3D.<br />
L’objectif est de pouvoir visualiser les<br />
modes propres des structures et de<br />
recaler les modèles éléments finis,<br />
de caractériser le comportement dynamique<br />
de structures mécaniques,<br />
d’identifier les phénomènes de résonance,<br />
souvent sources d’endommagement<br />
des structures mécaniques,<br />
ou encore d’étudier le confort<br />
vibro-acoustique des systèmes sans<br />
oublier les essais d’endurance vibratoire<br />
et climatique pour la qualification<br />
des produits, comme l’explique<br />
Fabrice Fouquer ; « on analyse par<br />
exemple comment se comporte un<br />
système mécatronique aux sollicitations<br />
vibratoires ou à d’autres stress,<br />
thermiques, électriques afin d’être<br />
en capacité de reproduire la panne<br />
et d’en comprendre les raisons. Ainsi,<br />
nous pouvons répondre aux problèmes<br />
de fiabilité que peuvent rencontrer<br />
nos clients. Par exemple, une<br />
analyse de rupture de fil debonding<br />
ou encore une reproduction de casse<br />
et un comparatif de différentes solutions<br />
technologiques sur d’importants<br />
systèmes mécaniques ».<br />
Enfin, Cevaa pratique des essais<br />
sur des caisses en blanc pour faire<br />
de la caractérisation et de l’analyse<br />
modales à travers l’identification des<br />
différents modes de structure d’un<br />
système (résonance, comportement,<br />
phénomènes de torsion et de flexion<br />
soumis à un niveau vibratoire). Un<br />
système de vibrométrie laser permet<br />
ainsi de prendre plusieurs milliers<br />
de points de mesure afin de mesurer<br />
tous les impacts de vibration sur<br />
le pavillon dans le but de savoir s’il<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 54
dossier automobile<br />
Au niveau de l’expertise, le laboratoire<br />
est capable de répondre à une question<br />
simple en apparence mais plus<br />
compliquée à résoudre :pourquoi ce<br />
défaut apparaît-il et quelle est son origine<br />
?Ces défauts et ces défaillances<br />
sont les phénomènes de casse et de<br />
corrosion qui surviennent, de traces qui<br />
génèrent un défaut pouvant provoquer<br />
un court-circuit ou un faux contact. La<br />
caractérisation de matériaux est aussi<br />
l’une des compétences d’A&S ; étudier<br />
la morphologie des pièces, leurs compositions<br />
physico-chimiques, leur état<br />
de surface ou encore la tenue des revêtements.<br />
Lesurgentistes du vieillissement<br />
est nécessaire de rigidifier la caisse<br />
par exemple ou ajouter des matières<br />
amortissantes ou aux performances<br />
acoustiques plus élevées. Cet outil,<br />
capable de mesures très hautes fréquences,<br />
est également idéal pour le<br />
recalage des modèles par éléments<br />
finis des clients industriels du laboratoire.<br />
un savoir-fairedans l’analyse<br />
et l’ingénierie des matériaux<br />
À une vingtaine de kilomètres de<br />
Rouen se trouve un autre laboratoire,<br />
Analyses & Surfaces (Laboratoire<br />
Eric Beucher – A&S) dirigé, tout<br />
comme Cevaa, par Tarik Ait-Younes.<br />
Il yadeux ans, un bâtiment flambant<br />
neuf est sorti de terre pour permettre<br />
à l’entreprise crééeilyaune vingtaine<br />
d’années de s’adapter aux besoins de<br />
ses clients et aux activités qu’ils impliquent,<br />
à savoir le vieillissement des<br />
matériaux. « Nos activités nécessitent<br />
des moyens particuliers à l’exemple<br />
La salle Edison est constituée d’enceintes climatiques et de vieillissement<br />
des nombreuses enceintes qu’abrite<br />
le site pour soumettre les produits<br />
à l’ensoleillement, à l’humidité, aux<br />
températures à la fois chaudes et<br />
froides mais aussi à l’environnement<br />
salin ou l’air pulsé », détaille Romain<br />
Dupuis, responsable commercial de<br />
la société. Créé en 1993, ce centre<br />
de ressources technologiques (CRT)<br />
a pour mission d’accompagner les<br />
entreprises et les laboratoires dans<br />
leurs projets de développement, de<br />
recherche, d’innovation et d’expertises<br />
dans l’ingénierie des matériaux.<br />
Pour aller plus loin dans l’offre faite<br />
aux clients, Analyses & Surfaces a<br />
créé avec le Groupe de physique des<br />
matériaux (GPM) un laboratoire commun,<br />
le Centre d’étude du vieillissement<br />
des matériaux (Cevimat).<br />
Travaillant pour l’automobile à hauteur<br />
de 15 % de ses activités, A&S<br />
est souvent sollicité pour effectuer<br />
de l’analyse de rupture et l’apparition<br />
de phénomènes defissuration ou de<br />
casse dans le but de définir à la fois<br />
leurs causes et les conséquences sur<br />
la pièce. « Nous sommes en quelque<br />
sorte des urgentistes, mais nous<br />
sommes organisés pour répondre en<br />
quatre à cinq jours maximum pour la<br />
résolution d’une étude », rassure Romain<br />
Dupuis. Autre problématique<br />
des industriels, les phénomènes de<br />
corrosion qui, ycompris pour l’appa-<br />
Romain Dupuis, responsable commercial<br />
d’Analyses &Surfaces, devant un banc<br />
spécifique à l’automobile<br />
La mécatronique n’est pas en reste<br />
Le Cevaa, le GPM (Groupe de physique des matériaux) et le Lofims se sont regroupés début 2014 pour donner<br />
naissance à un laboratoire commun :leCentre d’expertise et de contrôle du vieillissement pour la mécatronique<br />
(Cecovim). Ce laboratoire à vocation industrielle est destiné aux secteurs de l’aéronautique, du spatial de la sécurité<br />
et de la défense. Cecovim propose des prestations de services de R&D sur mesure pour les industriels et notamment<br />
les PME. L’objectif est d’augmenter rapidement la compétitivité et les parts de marché des produits technologiques<br />
des entreprises et des industriels de la région en les aidant à mieux concevoir les composants et leur intégration et<br />
accroître leur fiabilité par une analyse de leur vieillissement en opérationnel. Il s’agit de permettre aux acteurs industriels<br />
d’atteindre les niveaux de qualité qui sont indispensables pour assurer le succès des innovations qu’apportent<br />
les systèmes électroniques embarqués.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 55
dossier automobile<br />
rition d’une simple piqûre pousse<br />
les entreprises à contacter le laboratoire<br />
normand ; « par exemple, un<br />
de nos clients est venu nous voir car<br />
ses boîtiers électroniques avaient<br />
fait l’objet de retours ;encause, un<br />
dysfonctionnement survenu à la suite<br />
d’un dépôt généré au contact des<br />
éléments métalliques. Notre rôle a<br />
été de déterminer ce qui aprovoqué<br />
ce dépôt, ce que n’avait pas réussi à<br />
faire depuis un an un équipementier<br />
pourtant équipé d’un laboratoire de<br />
chimie. Nous avons su<br />
apporter un œil neuf sur<br />
ce problème en n’analysant<br />
pas le dépôt luimême<br />
ni son contenu<br />
chimique, mais en remontant<br />
en amont du<br />
process de fabrication<br />
du produit, au niveau<br />
du moule, des huiles<br />
et des matériaux utilisés,<br />
etc. En remontant<br />
la chaîne d’information,<br />
nous avons su trouver<br />
l’origine de ce dépôt et<br />
régler le litige qui, au final, apermis<br />
de déresponsabiliser notre client ».<br />
Le laboratoire Analyses & Surfaces<br />
dispose également de moyens<br />
d’analyse non destructifs. « Nous<br />
utilisons notamment le principe du<br />
scanner. Nous traversons l’objet et<br />
nous sommes en mesure de voir la<br />
présence de dépôt à l’intérieur de la<br />
résine. » Ce procédé est tout particulièrement<br />
utilisé pour analyser des<br />
composants électroniques ; les fabricants<br />
de cartes par exemple sont<br />
souvent confrontés à des défauts<br />
émergents ce qui les contraint à modifier<br />
leur process de production alors<br />
même qu’ils ignorent d’où ils proviennent.<br />
« Nous travaillons alors sur<br />
l’analyse à cœur du matériau à l’aide<br />
de moyens tomographiques afin,<br />
dans un premier temps, de s’assurer<br />
que ces dépôts ne présentent pas de<br />
risques dans le temps au niveau des<br />
soudures. Puis nous travaillons avec<br />
le Cevaa pour tester les composants<br />
à travers notamment des cycles d’endurance<br />
avant de procéder à de la<br />
vibrométrie laser. Enpeu de temps,<br />
nos laboratoires sont capables de<br />
fournir une solution. » Car la force de<br />
ces petites structures, qu’il s’agisse<br />
d’A&S, le Cevaa ou de Certam, à<br />
l’image de la plupart des laboratoires<br />
qui peuplent le Technopôle du Madrillet,<br />
c’est bel et bien cette réactivité<br />
adossée à un savoir-faire hors du<br />
commun.<br />
Olivier Guillon<br />
un consortium pour renforcerlafiabilitédes systèmes et des composants<br />
Fisycom vise à déployer des moyens technologiques et méthodologies multiphysiques permettant de répondre aux<br />
attentes des industriels et mieux concevoir le développement des composants et des systèmes en vue d’accroître<br />
leur fiabilité, mais également mieux prédire le niveau de fiabilité des composants et des systèmes. Ce consortium<br />
spécialisé dans la fiabilité des systèmes et des composants réunit plusieurs briques technologiques et s’appuie,<br />
comme le détaille le schéma ci-contre, six laboratoires.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 56
dossier automobile<br />
Entretien<br />
L’automobile reprend des couleurs<br />
L’automobile connaît unnouveau tournant en Europe. Après des années de crise, il semble que les<br />
voyants se soient remis au vert. C’est du moins ce que constatent les éditeurs de logiciels de simulation<br />
numérique, à commencer par MSC Software, lequel est fortement et historiquement impliqué auprès<br />
des constructeurs et de leurs équipementiers.<br />
<strong>Essais</strong> &<strong>Simulations</strong><br />
Malgré la crisequi afrappé l’automobile<br />
ces dernières années, ce secteur<br />
est-il encore important pour vous ?<br />
Antoine Langlois*<br />
Oui. L’automobile représente un<br />
bon tiers de notre activité de solutions<br />
logicielles et de services, tout<br />
comme l’aéronautique. Certes, il y<br />
aencore quelques années, le marché<br />
était devenu très difficile ;mais<br />
aujourd’hui, l’activité reprend significativement,<br />
en particulier depuis le<br />
début de l’année. On assiste à une<br />
reprise au niveau européen, parallèlement<br />
à l’Allemagne qui marche<br />
toujours très fort. Plus précisément,<br />
en qui nous concerne, depuis 2014,<br />
l’activité reprend très bien chez nos<br />
constructeurs nationaux, Renault<br />
et PSA, mais également chez les<br />
équipementiers et certains soustraitants.<br />
Historiquement, chez MSC<br />
Software,que représente<br />
l’automobile ?<br />
Nous travaillons depuis de nombreuses<br />
années avec les grands donneurs<br />
d’ordres du secteur ainsi que leurs<br />
sous-traitants ;nous sommes d’ailleurs<br />
en mesure d’affirmer que 100 %d’entre<br />
eux utilisent au moins une solution développée<br />
par MSC Software. À titre<br />
d’exemple, la solution MSC Nastran<br />
se présente comme une référence en<br />
termes de calcul de structure chez les<br />
constructeurs. De plus, nous avons fait<br />
l’acquisition au fil des années de solutions<br />
complémentaires comme Actran<br />
pour la partie acoustique, afindecouvrir<br />
les besoins de chacun de nos clients.<br />
Àquelles grandes problématiques<br />
sontaujourd’hui confrontés<br />
les industriels de l’automobile ?<br />
Parmi les grands défis de l’automobile<br />
figure la réduction du poids. Il<br />
ne faut pas oublier que l’objectif final<br />
d’un constructeur – ou de tout industriel<br />
dans les transports – c’est la diminution<br />
de la consommation. De là,<br />
il faut agir sur la structure mécanique<br />
et travailler sur les caractéristiques et<br />
les comportements dynamiques et statiques<br />
de la caisse. Notre solution MSC<br />
Nastran permet d’étudier l’utilisation<br />
de nouveaux matériaux ainsi que leurs<br />
propriétésdefaçon à réduire les épaisseurs<br />
par exemple, tout en prenant<br />
en compte l’ensemble de la structure<br />
comme les éléments mécano-soudés.<br />
De même, l’arrivée denouveaux matériaux<br />
tels que les composites complexes<br />
ou chargés implique d’autres<br />
défisentermes de comportement ;des<br />
solutions telles que Digimat (de MSC<br />
X-Tream) permet de résoudre ces problèmes<br />
nouveaux. Quant à la solution<br />
Adams, elle permet de valider par la simulation<br />
le comportement dynamique<br />
du véhicule et sa liaison au sol.<br />
Adams Car Differential full vehicle<br />
Digimat Multicomposite car – circles<br />
MSC Actran Acoustic pressure ventilation duct<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 57
dossier automobile<br />
Dans le domaine de l’acoustique aussi les constructeurs se<br />
trouvent confrontés à de nouvelles problématiques, à commencer<br />
par le bruit du moteur, que ce soit à l’intérieur ou à<br />
l’extérieur du véhicule, mais aussi les bruits de portières ou<br />
l’écoulement de l’air sur la carrosserie. L’idée n’est pas de ne<br />
pas faire de bruit mais, dans une logique de « qualité perçue »,<br />
de reproduire un son défini et parfaitement maîtrisé grâce à la<br />
simulation numérique. La solution Actran de MSC permet également<br />
d’étudier le niveau sonore pour le confort à l’intérieur<br />
de l’habitacle en intégrant grâce à la simulation de nouveaux<br />
matériaux dans le sol, les tapis, la planche de bord etc. afin<br />
de mieux en contrôler le bruit. Il en est de même pour l’acoustique<br />
externe liée à l’écoulement ou aux formes et l’aérodynamique<br />
ou encore le bruit généré à cause des rétroviseurs.<br />
Par ailleurs, l’arrivée sur le marché des véhicules électriques<br />
et hybrides présente certains dangers en raison de l’absence<br />
de bruit (ou du moins en présence d’un bruit peu familier pour<br />
le conducteur et les piétons) ;les constructeurs et les équipementiers<br />
travaillent donc aussi sur de nouveaux sons.<br />
Technologies<br />
Conception<br />
de radars fMCW<br />
pour des applications<br />
de sécurité active<br />
MSC Nastran :Stresses Torsional Load on Body In White<br />
Et au niveau de la gestion des données<br />
de simulation ;que propose MSC ?<br />
Assurer la traçabilité de volumes de plus enplus importants de<br />
données présente des contraintes fortespourles utilisateursde<br />
solutions desimulation, en particulier pour être certain que les<br />
données et les résultats sont bien connectés à la CAO, et en<br />
permanence. Demême, pour la gestion des données, ilest essentiel<br />
d’adopterdes solutions dédiées ;unlogicieldePLM n’est<br />
pas adapté. Notre solution SimManager permet d’automatiser<br />
les processus etdemettre en placedes méthodologies trèsdétaillées<br />
afin derécupérer automatiquement le fichier CAO, faire<br />
le maillage, gérerles outils et ainsi augmenter de façon drastique<br />
le nombre de simulations pour un même nombre d’utilisateurs.<br />
*Antoine Langlois est en charge de l’équipe technique chez<br />
MSC Software France<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
Les constructeurs automobiles, les fournisseurs<br />
en électronique automobile et les universités<br />
cherchent à développer de nouveaux systèmes<br />
électroniques pour les systèmes ADAS (Advanced<br />
Driver Assistance System, système d’aide<br />
à la conduite).Les radars FMCW (Frequency-modulated<br />
continuous waveform, radars à ondes<br />
continues modulées en fréquence) répondent<br />
aux exigences des systèmes de sécurité active<br />
automobile en raison de leurs mesures précises<br />
à courte portée, leur faible sensibilité aux échos<br />
parasites et leur intégration facile. Dans l’industrie<br />
automobile, les radars FMCW sont trèslargement<br />
utilisés comme composant des systèmes ADAS.<br />
Dans la suite nous présentons une chaîne d’outils unique<br />
pour la modélisation et la simulation d’un système radar<br />
FMCW 77 GHz complet, et notamment la génération de<br />
formes d’ondes, la caractérisation de l’antenne, les interférences<br />
et le bruit du canal, ainsi que les algorithmes de<br />
traitement de signal numérique (DSP) pour la détermination<br />
de la distance et de la vitesse. La simulation et la modélisation<br />
de dégradations RF, telles que le bruit, la non-linéarité<br />
et les dépendances à la fréquence, nous permettent de<br />
tester le comportement de composants standards décrits par<br />
des paramètres de fiches techniques. Ces opérations nous<br />
fournissent des informations concernant les performances<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 58
dossier automobile<br />
atteignables dans une configuration de<br />
composants spécifique, ainsi que sur<br />
les coûts associés. Les radars FMCW<br />
deviennent de plus en plus populaires,<br />
tout particulièrement dans les applications<br />
automobiles telles que la régulation<br />
adaptative de la vitesse (ACC).<br />
L’émetteur-récepteur d’un système<br />
FMCW transmet un balayage haute<br />
fréquence large bande. Le signal émis<br />
atteint la cible et est réfléchi vers les<br />
récepteurs avec un temps de retard et<br />
un décalage de sa fréquence qui dépend<br />
de la distance avec la cible et de<br />
la vitesse relative.<br />
En associant les signaux émis et reçus,<br />
le temps de retard correspond à<br />
une différence de fréquence qui génère<br />
une fréquence de battement. Ceci<br />
permet d’estimer de manière très précise<br />
et fiable la distance à la cible [1].<br />
Souvent, plusieurs antennes sont utilisées<br />
pour la formation de faisceaux et<br />
le traitement spatial afin derendre la<br />
détection plus fiable ou dans le but de<br />
créer un système directionnel, comme<br />
décrit dans la figure 1.<br />
Figure 1. Structure<br />
d’un système radar FMCW<br />
Lors de la conception, de la modélisation<br />
et de la simulation d’un radar<br />
FMCW, le concepteur ne doit pas<br />
seulement prendre en compte le comportement<br />
nominal. Après avoir utilisé<br />
l’équation du radar afin dedéterminer<br />
les paramètres de conception fondamentaux,<br />
le concepteur doit analyser<br />
l’impact des imperfections provenant<br />
du circuit frontal RF.Lanon-linéarité,le<br />
bruit, la sélectivité en fréquence et les<br />
inadéquations entre les composants<br />
fonctionnant sur une bande passante<br />
très large réduisent la plage dynamique<br />
réelle du signal détectable.<br />
En modélisant avec précision le circuit<br />
frontal RF, les concepteurs peuvent<br />
effectuer des compromis de complexité<br />
entre l’architecture matérielle et les<br />
algorithmes de traitement numérique<br />
du signal. Ils peuvent par ailleurs déterminer<br />
si les précédentes implémentations<br />
peuvent être utilisées pour<br />
reconfigurer le radar suivant des spécifications<br />
techniques plus poussées,<br />
ou bien si les composants standard<br />
peuvent être utilisés directement pour<br />
l’implémentation ducircuit frontal RF.<br />
détermination de la forme<br />
d’onde fMCW<br />
Lors de la conception d’un nouveau<br />
système radar, nous devons d’abord<br />
déterminer les paramètres du balayage<br />
en fréquence triangulaire de<br />
façon à obtenir la résolution souhaitée<br />
avec la bande passante spécifiée.<br />
Nous considérons ici un radar automobile<br />
longue portée utilisé pour le<br />
régulateur de vitesse automatique qui<br />
occupe généralement la bande autour<br />
de 77 GHz [2, 3].<br />
Comme indiqué sur la figure 2, le signal<br />
reçu est une copie atténuée et<br />
retardée dusignal émis où le retard Δt<br />
est lié à la distance de la cible. Étant<br />
donné que le signal balaie toujours<br />
une bande de fréquence, la différence<br />
de fréquence fb, appelée communément<br />
fréquence de battement, entre<br />
le signal émis et le signal reçu est toujours<br />
constante lors du balayage. Le<br />
balayage étant linéaire, il est possible<br />
de dériver le retard par rapport à la fréquence<br />
de battement, puis la distance<br />
de la cible par rapport au retard.<br />
Figure 2. Formes d’ondes<br />
des signaux émis et reçus<br />
Grâce aux fonctionnalités de Matlab<br />
et de Phased Array System Toolbox,<br />
nous pouvons facilement déterminer<br />
les paramètres fondamentaux de<br />
forme d’onde pour un radar fonctionnant<br />
à 77 GHz, notamment la bande<br />
passante et la pente de balayage, la<br />
fréquence de battement maximale et la<br />
fréquence d’échantillonnagebaséesur<br />
la résolution en distance et la vitesse<br />
maximale définies par l’utilisateur,<br />
comme indiqué sur la figure 3.<br />
Figure 3. Détermination<br />
des paramètres du balayage<br />
en fréquence FMCW<br />
Modélisation des composants,<br />
bruit et non-linéaritérf<br />
Une fois les paramètres du balayage<br />
de fréquences déterminés, nous pouvons<br />
passer à la modélisation de<br />
l’émetteur-récepteur du système radar.<br />
Le circuit frontal RF du système radar<br />
comprend l’émetteur,lerécepteur et l’antenne.<br />
Ces modèles sont fournis dans la<br />
Toolbox.Nous paramétrons ces modèles<br />
avec les valeurs souhaitées, comme le<br />
bruit de phaseetlebruit thermique. Nous<br />
pouvons également modéliser l’émetteur<br />
et le récepteur à l’aide de composants RF<br />
fournis dans Simulink en utilisant SimRF<br />
pour modéliser les effets du bruit, dela<br />
non-linéarité et de la sélection de fréquence<br />
au niveau des composants. La<br />
figure 4montre comment nous avons<br />
modélisé le circuit frontal RF en utilisant<br />
des blocs SimRF. Cette bibliothèque<br />
fournit un solveur circuit enveloppe pour<br />
simulerrapidement les systèmes et composants<br />
RF, tels que les amplificateurs,<br />
les mélangeursetles paramètres S.<br />
Figure 4. Éléments RF modélisés<br />
dans Simulink en utilisant les blocs<br />
circuit enveloppe SimRF<br />
Nous pouvons décrire en détail l’architecture<br />
de l’émetteur-récepteur et utiliser<br />
les paramètres de fiche technique<br />
pour chacun des éléments du circuit<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 59
dossier automobile<br />
frontal RF. Voici l’exemple d’un mélangeur<br />
I/Q à conversion directe dont<br />
la modélisation est illustrée dans la figure<br />
5. Cet élément démodule le signal<br />
reçu, en le multipliant avec la forme<br />
d’onde émise à l’origine.<br />
Figure 5. Structure du mélangeur<br />
I/Q à conversion directe<br />
Les paramètres des deux multiplicateurs<br />
utilisésdans le mélangeur I/Q ont<br />
été configurés directement dans les<br />
blocs ou en utilisant des variables du<br />
workspace.<br />
Avec cette structure, il est facile d’essayer<br />
différentes configurations et explorer<br />
des espaces de conception en<br />
utilisant divers paramètres de fiche<br />
technique pour la simulation de composants<br />
standard.<br />
Simulation du système complet<br />
Une fois le paramétrage de tous les<br />
composants du système radar correctement<br />
effectué, nous pouvons effectuer<br />
une simulation afin de tester le<br />
bon fonctionnement du système dans<br />
plusieurs conditions detest.<br />
Pendant cette simulation, le modèle<br />
fournit non seulement des valeurs<br />
estimées de la vitesse relative et de<br />
la distance de l’objet, mais il permet<br />
également de visualiser le spectre des<br />
signaux émis et reçus, comme illustré<br />
figure 6.<br />
Une première simulation effectuée<br />
avec des conditions idéales (absence<br />
de bruit et de distorsion) montre que<br />
la vitesse et la position peuvent être<br />
détectées avec précision pour toutes<br />
les cibles utilisées. Cette simulation<br />
valide l’environnement de test et les<br />
algorithmes DSP. Pour les simulations<br />
suivantes avec ajout de bruit et de<br />
non-linéarité de l’émetteur-récepteur,<br />
le radar dévie de son comportement<br />
idéal et ne peut pas détecter les voitures<br />
à une distance trop importante.<br />
Après augmentation de l’isolement du<br />
mélangeur et du gain de l’amplificateur<br />
de puissance, le système radar étend sa<br />
portée dedétection et la simulation réalise<br />
de nouveau des estimations précises<br />
de la vitessedelacible et de sa distance.<br />
Il est nécessaire de définir précisément<br />
le gain des différentes étapes pour que<br />
le récepteur ne sature pas. Avec ce<br />
modèle, nous avons pu procéder à plusieurs<br />
simulations en définissant plusieurs<br />
jeux de paramètres. Nous avons<br />
également pu sélectionner les composants<br />
appropriés pour le radar et vérifier<br />
leur impact sur ses performances.<br />
Dans cet article, nous avons abordé la<br />
modélisation et la simulation d’un système<br />
radar FMCW complet destiné à<br />
Figure 6. Spectre des signaux émis et reçus<br />
références<br />
des applications de sécurité active automobile<br />
en utilisant une chaîne d’outils<br />
basée sur Matlab. Le workflow proposé<br />
nous permet de simuler les composants<br />
RF au sein d’un modèle complet<br />
au niveau système, et notamment les<br />
algorithmes de traitement du signal<br />
numérique. Cette approche réduit à la<br />
fois le temps nécessaire au développement<br />
du radar et la complexité des<br />
tests système, ce qui réduit le coût du<br />
cycle de développement.<br />
>> Pour en savoir plus, consultez la<br />
page dédiée à Phased Array System<br />
Toolbox, accessible à l’adresse fr.<br />
mathworks.com/products/phased-array.<br />
Précisions sur les auteurs de cetarticle<br />
John Zhao est chef de produit chez MathWorks.<br />
John Zhao, Giorgia Zucchelli<br />
et Marco Roggero (Mathworks)<br />
Marco Roggero est ingénieur d’applications chez MathWorks GmbH.<br />
Giorgia Zucchelli est directrice du marketing technique chez MathWorks.<br />
1. Design and Verify RF Transceivers for Radar Systems. Giorgia Zucchelli,<br />
MathWorks.mathworks.com/videos/design-and-verify-rf-transceivers-forradar-systems-81990.html.<br />
2. Automotive Adaptive Cruise Control Using FMCW Technology.mathworks.<br />
com/help/phased/examples/automotive-adaptive-cruise-control-using-fmcw-technology.html.<br />
3. Karnfelt, C., et al. 77 GHz ACC Radar Simulation Platform, IEEE International<br />
Conferences on Intelligent Transport Systems Telecommunications<br />
(ITST), 2009.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 60
Vie de l’aste<br />
Événements<br />
L’actualitédevotre association<br />
Assemblée générale et conseil<br />
d’administration de l’ASTE<br />
Lors de la dernière AG annuelle de<br />
l’ASTE qui s’est tenue le 11 juin 2015<br />
à Vélizy-Villacoublay, trois nouveaux<br />
administrateurs ont été élus au conseil<br />
d’administration : M. Yohann Mesmin<br />
de Siemens France, M. Paul-Éric<br />
Dupuis d’Intespace et M. Bertrand Canaple<br />
de Valutec.<br />
Les rapports moral et financier présentés<br />
par le bureau sortant ont été approuvés<br />
à l’unanimité.<br />
L’assemblée générale a été suivie<br />
d’un conseil d’administration au<br />
cours duquel le bureau de l’ASTE a<br />
été élu. M. Joseph Merlet (président),<br />
M. Jean-Paul Prulhière (Secrétaire)<br />
et M. Bernard Colomiès (trésorier) ont<br />
été prolongés dans leurs fonctions.<br />
M. Paul-Éric Dupuis arejoint le bureau<br />
en tant que vice-président et M. Henri<br />
Grzeskowiak a été élu au poste de secrétaire<br />
adjoint.<br />
Au programme<br />
Journée «Maitriser l’environnement<br />
climatique sur voséquipements »<br />
ASTE, le ministère de la Défense et la DGA vous proposent<br />
de participer à une journée thématique intitulée « Maitriser<br />
l’environnement climatique sur vos équipements », lejeudi<br />
19 novembre 2015 sur le site de la DGA/MI qui nous fait<br />
l’honneur de nous recevoir à Bruz, près deRennes (Ille-et-<br />
Vilaine).<br />
09h30-10h00 :Café d’accueil<br />
10h00-10h05 :Introduction par le directeur du Centre de Bruz<br />
10h05-10h10 : Présentation de l’ASTE par son président<br />
Monsieur Joseph Merlet<br />
10h10-10h40 : « Defense &Aeronautics application examples<br />
of test equipment according to MIL STD 810 G »<br />
-ANGELANTONI TEST TECHNOLOGIES :Ing. Fabrizio<br />
Rinalducci (Aerospace Products Application Engineer) et<br />
Ing. Paolo Santilli (Sales Manager)<br />
10h40-11h10 : « Le suivi et la traçabilité métrologique des<br />
enceintes climatiques » -METROSITE -M.Marchal<br />
11h10-11h20 :Pause café<br />
11h20-11h50 : « Détermination statistique de profils de température<br />
en vieillissement thermochimique » -MBDA -Patrice<br />
Raipin Parvedy<br />
11h50-12h20 : « Modélisation thermodynamique d’abris de<br />
stockage » -DGA MI -Bénédicte Baque<br />
12h20-12h50 : « Incertitudes et aides à la décision associées<br />
à une duréed’emploi sécuritaire (aspects thermiques, fiabilité<br />
et vieillissement » -DGA MI -Thierry Marot<br />
12h50-14h00 :Déjeuner<br />
14h00-16h00 :Visite du Site de Bruz :Moyens de l’environnement<br />
&Mesures in Situ – Moyens “VIP” du site<br />
16h00 :Conclusion<br />
1/ .-,,+*)",975.3-/0+('/.)/&)",/-%#+!)",#+( +8!+,&(6<br />
#+('/05/'+",(+&#+( &+.3/'.'+/(9+#7+/4',)//+2+/&<br />
!/GE,G/+ )@.;EAE FC*541( D<br />
3(QY *'Y&,"&Y %(V ,(''-&VV-',*V *$ 0-Y$&,&0*Y -,$&%*#*'$ !.-0Y(#($&('1<br />
!.-T&XXQV&(' *$ !.-#&V* *'UQ%Y* -Q V*&' T* .S&'TQV$Y&* XY-'P-&V*<br />
T*V @AE%+BEA2 'A-.%+,GA2 @*A22)+2 A' @A 2+7GC)'+/% @A C*A%9+E/%%A7A%'O<br />
E(V -T"NY*'$V MN'NX&,&*'$ T*YNTQ,$&('V VQMV$-'$&*..*V VQY .*V $-Y&XV<br />
T* '(V V$-L*V T*#/E7)'+/%1 ?/GE%;A2 'A-.%+,GA21 /G9E)=A2<br />
*$ =G+@A2 'A-.%+,GA2O<br />
0G+ A2' -/%-AE%; ")E %/'EA )-'+9+'; D<br />
• A*V .-M(Y-$(&Y*V TS*VV-&V1 .*V N?Q&0*#*'$&*YV1<br />
.*V ,(',*0$*QYV *$&'$NLY-$*QYV T*V=V$
Formation<br />
Associationrégiepar la loide1901<br />
N° de formation11788221478<br />
Association pour ledéveloppement<br />
des SciencesetTechniquesdel’Environnement<br />
PROGRAMME 2015/2016<br />
THEMES<br />
LIEU<br />
DUREE<br />
EN JOUR<br />
PRIXHT<br />
DATES<br />
Mesureetanalyses desphénomènes vibratoires -niveau1<br />
IUT DU<br />
LIMOUSIN<br />
2ou3 1120 ou 1530€ septembre2016<br />
Mesure et analyses desphénomènes vibratoires -niveau2 4 1840€ septembre2016<br />
Mécanique vibratoire:application au domaine industriel<br />
Chocs mécaniques : mesures,spécifications, essais<br />
et analyses de risques<br />
Principesdebase et caractérisation des signaux<br />
INTESPACE-31<br />
SOPEMEA-78<br />
4<br />
3<br />
SOPEMEA (78) 3<br />
IUT DU<br />
LIMOUSIN<br />
1800€<br />
1530€<br />
1 500 €<br />
1530€<br />
13-15 octobre2015<br />
7-10 juin 2016<br />
3-5novembre2015<br />
22-24 mars 2016<br />
3,5 1650 € 23-26 mai2016<br />
Traitement du signal avancé des signauxvibratoires SOPEMEA (78) 3 1530€ 13-15 sept2016<br />
Pilotage desgénérateurs de vibrations :<br />
principes utilisésetapplications<br />
SOPEMEA (78) 4 1800€ 23-26 novembre 2015<br />
Analysemodale expérimentaleetinitiation<br />
auxcalculs de structureetessais<br />
Acoustique : principes de base, mesures<br />
et application auxessaisindustriels<br />
Climatique : principesdebase<br />
et mesure desphénomènes thermiques<br />
INTESPACE 4<br />
1800€<br />
1840 €<br />
26-29octobre2015<br />
7-10 juin 2016<br />
INTESPACE 4 1800€ 24-27 novembre 2015<br />
IUT DU<br />
LIMOUSIN<br />
3 1500 € 17-19novembre2015<br />
Climatique:application au domaineindustriel INTESPACE 4 1800€ 8-11 décembre2015<br />
Sensibilisation à la compatibilité électromagnétique<br />
Application à la priseencomptedelaCEM<br />
dans le domaineindustriel<br />
Personnalisation du produitasonenvironnement:<br />
priseencomptedel'environnement dans un programme<br />
industriel<br />
Personnalisation du produitason environnement:<br />
prise en comptedel’environnement mécanique<br />
Utilisation desoutils de synthèse mécanique<br />
pour la conceptionetlepré dimensionnement<br />
des équipements<br />
Personnalisation du produitason environnement:<br />
prise en comptedel’environnement climatique<br />
Personnalisation du produitason environnement:<br />
prise en comptedel’environnement électromagnétique<br />
Extensomètrie : collage de jauge,<br />
analyse desrésultats et de leur qualité<br />
Concevoir, réaliser,exploiterune campagne<br />
de mesures<br />
Bonne pratique de mesures<br />
Conceptionetvalidation de la fiabilité<br />
Dimensionnementdes essais pour la validation<br />
de la conceptiondes produits<br />
IUT DU<br />
LIMOUSIN<br />
4 1840€ 30 mai-3juin2016<br />
INTESPACE 3 1500€ 7-9octobre 2015<br />
SOPEMEA (78)<br />
EMITECH<br />
VERSAILLES<br />
2 1120€ 20-21 septembre2016<br />
3 1500€ 20-22 octobre2015<br />
3 1500 € 17-19novembre2015<br />
3 1530€ 20-22 septembre2016<br />
3 1530€ 5-7avril 2016<br />
SOPEMEA (78) 3 1800 € 17-19 novembre 2015<br />
SOPEMEA (78) 2 1100€ 2-3décembre2015<br />
IUT DU<br />
LIMOUSIN<br />
2 1120 € 30-31mars2016<br />
SOPEMEA (78) 3 1530 € 31 mai – 2juin2016<br />
Fiabilité,déverminage,essais (accélérés, aggravés) SOPEMEA (78) 2 1120€ 27-28 septembre2016<br />
Accroissementdelafiabilité<br />
parles méthodes HALT &HASS<br />
Caractérisation métrologique NOUVEAU<br />
des systèmes de mesure et essais<br />
EMITECH(78) 1 870 € 9juin2016<br />
SOPEMEA (78) 2<br />
1100 €<br />
1120€<br />
15-16 octobre2015<br />
6-7avril2016<br />
CONTACT :Patrycja PERRIN -Tél. 01 61 38 96 32 -info@aste.asso.fr<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 62
agenda<br />
Evénements, colloques, séminaires àvenir...<br />
Septembre<br />
> Congrès international<br />
de métrologie<br />
Le 17 e CIM réunira tous les acteurs<br />
du monde de la mesure :utilisateurs<br />
industriels de moyens de mesure, experts<br />
techniques, laboratoires publics<br />
et privés, fabricants et prestataires. Ce<br />
Congrès présente les évolutions des<br />
techniques de mesure, les avancées<br />
R&D et leurs implications pour l’industrie.<br />
Il montre également comment<br />
la mesure améliore, au quotidien, les<br />
processus industriels et la maîtrise des<br />
risques. Les six tables rondes industrielles<br />
porteront sur Les bonnes pratiques<br />
en santé, laTransition énergétique,<br />
L’analyse sensorielle au service<br />
de la métrologie, l’Externalisation de la<br />
fonction métrologie, l’Agroalimentaire<br />
et la Mesure et maîtrise des risques<br />
avec l’approche ISO 9001.<br />
À Paris Porte de Versailles<br />
Du 21 au 24 septembre 2015<br />
>> www.metrologie2015.com<br />
> Enova Paris<br />
Enova Paris ouvrira ses portes 22 au<br />
24 septembre prochains à Paris Porte<br />
de Versailles, dans le Hall 4. Il mettra<br />
tout particulièrement en lumière les<br />
avancées en matière de systèmes embarqués<br />
etd’objets connectés. L’innovation<br />
sera toujours sous les feux des<br />
projecteurs avec la 5 e édition des trophées<br />
de l’Innovation.Ceconcours valorisa<br />
les initiatives et technologies les<br />
plus innovantes des exposants autour<br />
des catégories – Qualité/Sécurité, Productivité<br />
et Technologie embarquée –<br />
auxquelles se rajoute cette année,<br />
Usage Objet connecté. De nouveau,<br />
l’innovation Coup de cœur des visiteurs<br />
sera aussi primée.<br />
À Paris Porte de Versailles<br />
Du 21 au 24 septembre 2015<br />
>> www.enova-event.com<br />
> Aérotek<br />
Les 30 septembre et 1 er octobre prochains,<br />
Orléans accueillera, parallèlement<br />
aux salons Nukléa, Process Industries<br />
Centre, Sipec et Ultrapropre,<br />
un nouvel événement dédié à l’aéronautique<br />
et spatial :lesalon Aérotek.<br />
Cette première édition réunira une<br />
trentaine exposants, fournisseurs et<br />
industriels qualifiés et spécialisés et<br />
reconnus dans leur secteur.<br />
Au parc des expositions d’Orléans<br />
Les 30 septembre et 1 er octobre 2015<br />
>> www.aerotek.fr<br />
Octobre<br />
> Congrès Cetim-Nafems :<br />
La simulation numérique<br />
pour les mécaniciens<br />
Senlis, le 2 juillet 2015. Le Cetim,<br />
Institut technologique de mécanique<br />
labellisé Carnot, et Nafems France organisent,<br />
le 13 octobre 2015 à Saint-<br />
Étienne, le premier congrès commun<br />
sur la simulation numérique pour les<br />
mécaniciens. Ce premier congrès se<br />
donne pour objectif de promouvoir la<br />
simulation numérique auprès des ETI<br />
et des PMI de la mécanique.<br />
Au Cetim, à Saint-Etienne (7, rue de la<br />
Presse)<br />
Le 13 octobre 2015<br />
>> www.nafems.org<br />
> ConférenceComsol 2015<br />
La Conférence Européenne Comsol<br />
aura lieu cette annéeausiège social de<br />
Comsol France, au World Trade Center<br />
de Grenoble, du 14 au 16 octobre<br />
2015. Cette conférence propose des<br />
dizaines de minicours dans tous les<br />
domaines delaphysique, répartis sur<br />
plusieurs jours, et permet de se former<br />
à la version 5.1 du logiciel Comsol<br />
Multiphysics. Elle permet aussi de<br />
découvrir ce qui se fait dans d’autres<br />
domaines que le sien, grâce aux<br />
850 présentations utilisateurs prévues.<br />
Pour connaître le programme des minicours,<br />
les thèmes abordés par les<br />
conférenciers, s’inscrire et planifier sa<br />
venue, rendez-vous sur www.comsol.<br />
fr/conference2015/grenoble.<br />
À Grenoble<br />
Du 14 au 16 octobre 2015<br />
>> www.comsol.fr<br />
Novembre<br />
> Midest-MaintenanceExpo<br />
Le numéro 1des salons de la soustraitance<br />
se déroulera du 17 au 20 novembre<br />
prochain à au parc des expositions<br />
de Paris-Nord Villepinte. Cet<br />
événement rassemblera sur près de<br />
50 000 m 2 les fabricants, équipementiers<br />
et assembleurs ainsi que les fournisseurs<br />
de solutions en transformation<br />
des métaux, plasturgie, électronique,<br />
microtechniques et services à l’industrie.<br />
Conjointement à ce salon se tiendra<br />
Maintenance Expo.<br />
Au parc des expositions de Paris-Nord<br />
Villepinte<br />
Du 17 au 20 novembre 2015<br />
>> www.midest.com<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 63
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
Index des annonceurs<br />
ACTIDYN...............................11<br />
AEROTEK .............................31<br />
Dossier<br />
Les matériaux composites à l’épreuve des essais et de la simulation<br />
Mesures et méthodes de mesure<br />
Contrôle en production :<br />
Quelles technologies de mesure et logiciels choisir ?<br />
Les équipements de mesure et capteurs dans les essais vibratoires<br />
<strong>Essais</strong> et modélisation<br />
Focus sur le secteur du nucléaire :<br />
méthodes, moyens d’essais et simulation numérique<br />
Le rôle de la simulation dès laconception et dans l’impression 3D<br />
Sans oublier<br />
Des avis d'experts ainsi que toutes les informations concernant la vie<br />
de l'ASTE et du Gamac, les événements, les formations et les actualités<br />
du marché de la mesure, des essais, de la modélisation et de la simulation.<br />
ICA MOTION .........................27<br />
IMPLEX .......... 2 e de couverture<br />
CoNCEPTioN édiToriALE &réALiSATioN<br />
MRJ<br />
54, Boulevard Rodin -92130 Issy les Moulineaux<br />
Tél. :0173793567<br />
Fax. :0134296102<br />
www.mrj-presse.fr<br />
(la rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />
adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
dirECTEur dE LA PubLiCATioN<br />
Jérémie Roboh<br />
rédACTioN<br />
Olivier Guillon<br />
(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
Comitéderédaction :<br />
Olivier Guillon (MRJ)<br />
Commission Revue de l’ASTE : André Coquery (responsable -MBDA<br />
France), Bernard Colomies (Sopemea), François Derkx (Ifsttar), Jean-<br />
Claude Frölich, Henri Grzeskowiak (HG Consultant), Michel-Roger Moreau,<br />
Joseph Merlet, Patrycja Perrin, Jean-Paul Prulhière (Metexo)<br />
ontcollaboréàcenuméro:<br />
David Delaux (Valeo), Marc Le Menn (Shom), Laurent Pacaud<br />
(Shom), Marco Roggero (Mathworks), John Zhao (Mathworks),<br />
Giorgia Zucchelli (Mathworks)<br />
édiTioN<br />
Maquette et couverture :<br />
Nord Compo<br />
Photo couverture :<br />
Comsol -5.0 Acoustics sedan<br />
PubLiCiTé<br />
MRJ -Tél. 01 73 79 35 67<br />
Patrick Barlier -p.barlier@mrj-corp.fr<br />
diffuSioN ET AboNNEMENTS<br />
abonnement@essais-simulations.com<br />
www.essais-simulations.com<br />
Abonnement 1an(4numéros) :58€<br />
Prix au numéro :20€<br />
Règlement par chèque bancaire à l’ordre de<br />
MRJ<br />
(DOM-TOM et étranger :nous consulter)<br />
ASTE .....................................61<br />
CIM........................................17<br />
COMSOL........ 4 e de couverture<br />
DB VIB.....................................2<br />
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Trimestriel -N°122<br />
Septembre2015<br />
Editeur :MRJ<br />
SARL au capital de 50 000 euros<br />
54, Boulevard Rodin -92130 Issy les Moulineaux<br />
RCS Paris B491 495 743<br />
TVAintracommunautaire :FR38491495743<br />
N° ISSN :2103-8260<br />
Dépôtlégal : à parution<br />
Imprimeur :PAUKER HOLDING KFT<br />
Toute reproduction partielle ou globale est soumise à<br />
l’autorisation écrite préalable de MRJ.<br />
<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> • SEptEmbrE 2015 • pAGE 64
DU MODÈLE<br />
ÀL’APPLICATION<br />
Commentcréer le meilleurdesignet<br />
partager votreexpertise en simulation ?<br />
grâceàdepuissants outils de calculs.<br />
avec desapplications facilement partageables.<br />
comsol.fr/5.1<br />
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