Production Maintenance n°36
La gestion des stocks, les solutions pour optimiser une fonction stratégique
La gestion des stocks, les solutions pour optimiser une fonction stratégique
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www.maintenanceandco.com<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Lutter contre le fléau<br />
de la corrosion des<br />
installations<br />
page > 20<br />
SOLUTION<br />
Rentabiliser sa GMAO<br />
à travers la gestion<br />
de ses stocks<br />
page > 39<br />
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Comment assurer le<br />
taux de disponibilité des<br />
transmissions<br />
page > 48<br />
DOSSIER<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Dossier spécial<br />
consignation des<br />
machines<br />
page > 59<br />
Ressources humaines :<br />
Barème des salaires<br />
des non-cadres dans la<br />
maintenance.<br />
> page 8<br />
> page 32<br />
La gestion des stocks,<br />
les solutions pour optimiser une fonction stratégique<br />
N° 36 JANVIER - FEVRIER - MARS 2012 TRIMESTRIEL 20 €
SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
Entreprises & marché<br />
Concours :<br />
Lancement du Trophée Frontinus...................4<br />
Contrat :<br />
L’Onera choisit Euriware<br />
pour la maintenance de ses outils...................4<br />
Contrat :<br />
Des solutions pour la conception<br />
et la maintenance de l’A400M.......................5<br />
Énergie :<br />
Areva va rénover les systèmes<br />
de contrôle-commande de sûreté<br />
des réacteurs d’EDF.......................................5<br />
SKF crée en Suède un centre<br />
technologique dans la maintenance................6<br />
Alain Bohrer, président du Cisma..................7<br />
Ressources humaines :<br />
Quelle évolution des salaires<br />
pour les intérimaires en maintenance ?..........8<br />
Événement :<br />
Sepem Industries : cap sur Avignon...<br />
en attendant Toulouse...................................11<br />
Produits & technologies<br />
Propreté :<br />
Un tapis qui absorbe tous les liquides..........14<br />
Fournitures :<br />
Brammer déploie une nouvelle offre Web<br />
pour les industriels.......................................14<br />
Solutions :<br />
Lufthansa Technik simule l’usure<br />
des moteurs d’avion .....................................16<br />
Interview :<br />
Industrie Paris 2012, sous le signe<br />
de l'embellie .................................................17<br />
TRANSMISSIONS -<br />
ÉTANCHÉITÉ - ROULEMENTS<br />
Publication : Nouvelle édition du Guide<br />
Étanchéité Eynard Robin .............................44<br />
Entraînements :<br />
Nouvelles gammes de produits de<br />
motorisation et d'entraînement Parker .........44<br />
Ressources humaines :<br />
SMC et l’Ecam Lyon signent<br />
un partenariat ...............................................45<br />
Événement :<br />
IMA Paris : la 3 e étape de la mécatronique..46<br />
Solutions : Comment assurer la fiabilité<br />
et la pérennité de ses installations ?.............48<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Quelles solutions<br />
pour résoudre les problèmes<br />
de corrosion ? ➤ 20<br />
Solutions :<br />
Quelques technologies pour<br />
lutter contre la corrosion ➤ 23<br />
Retour d’expérience :<br />
La corrosion, un fléau<br />
pour les navires ➤ 25<br />
Innovation :<br />
Pourquoi remplacer lorsque<br />
l’on peut envelopper ? ➤ 29<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
Que stocke-t-on ou plutôt que<br />
devrait-on stocker ? ➤ 32<br />
Méthodes :<br />
La gestion des stocks<br />
Un casse-tête pour<br />
les responsables<br />
maintenance ? ➤ 33<br />
Interview :<br />
Intervenir à tous les niveaux<br />
dans la gestion<br />
des stocks ➤ 36<br />
Solution : Rentabiliser<br />
sa GMAO à travers la gestion<br />
de ses stocks ➤ 39<br />
Externalisation :<br />
« Au bonheur des industriels »<br />
Le rôle des fournisseurs<br />
de pièces ➤ 41<br />
Outils : Un système<br />
interopérable pour<br />
les échanges de données<br />
techniques ➤ 43<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
EPI : Nouveaux gants Mapa<br />
pour la protection thermique........................51<br />
Synamap : Naissance de la<br />
commission « Distribution »........................51<br />
Solution :<br />
Honeywell lance une nouvelle offre<br />
pour la protection des usines........................52<br />
Publication :<br />
Un nouveau guide des solutions<br />
et de services pour le désamiantage.............52<br />
Événement : Préventica signe son grand<br />
retour dans le sud-ouest !.............................53<br />
Focus :<br />
Sécurité en maintenance :<br />
Première partie : quel contexte<br />
réglementaire ?.............................................55<br />
Précautions : Ne pas négliger les risques<br />
à l'extérieur d'un bâtiment............................58<br />
Dossier mise en sécurité des machines :<br />
Les règles d’or de la<br />
consignation/déconsignation........................59<br />
Dossier mise en sécurité des machines :<br />
Un colloque pour des travaux<br />
de maintenance plus sûrs .............................60<br />
Dossier mise en sécurité des machines :<br />
De nouvelles barrières immatérielles<br />
multifaisceaux pour la sécurisation d’accès....62<br />
Formations ..............................................63<br />
Agenda ......................................................63<br />
Répertoire des annonceurs............. 64<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est le partenaire<br />
presse de l’Afim et membre du Réseau<br />
maintenance.<br />
PAR TENAIRES<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 1
Éditorial<br />
Promouvoir à tout prix<br />
les métiers de la maintenance<br />
Les métiers de la maintenance souffriraient-ils du phénomène « Zola » ? C'est la question que l'on est en droit<br />
de se poser face au manque de candidats dans la filière et, d'une manière plus générale, au regard de l'image<br />
à la fois sale et dévalorisante de l'industrie qui persiste en France depuis près d'un siècle. Loin de nous l'idée de<br />
contester l'œuvre immense de ce fin observateur des conditions déplorables dans lesquelles se tuaient à la tâche ces<br />
familles d'ouvriers dans les mines ou les usines. Émile Zola se faisait le témoin en son temps d'une ère industrielle<br />
qui, en même temps qu'elle négligeait le sort de sa propre force de travail, ignorait encore tout des questions<br />
d'hygiène, de santé et de sécurité.<br />
Car le temps, son lot d'accidents mortels, mais aussi d'évolutions à la fois sociale et législative ont permis à<br />
l'industrie de se moderniser avec l'apparition de systèmes automatisés qui, tout en augmentant les cadences, ont<br />
su améliorer considérablement les postes de travail et les conditions générales d'hygiène et de sécurité des ouvriers<br />
de production et de maintenance. Fini le temps des figures entachées de suie, fini le temps les émanations de gaz<br />
ou de vapeurs toxiques sur le lieu de travail, fini le temps aussi de l'exploitation systématique des ouvriers, dont<br />
le destin était synonyme d'immobilisme professionnel, voués à exercer une tâche aussi répétitive que dangereuse,<br />
le tout pour un salaire dérisoire.<br />
Aujourd’hui, Toyota est loin d'être le seul industriel à exiger que ses centres de production soient bien rangés et<br />
d'une propreté impeccable. Bon nombre d'usines, en France et en Occident du moins, ont depuis longtemps pris<br />
conscience de l'importance de l'hygiène et de la sécurité ; il en est de même pour le confort avec l'automatisation<br />
des équipements. La modernité et l'innovation ne sont pas seulement l'apanage du secteur médical ou des<br />
laboratoires de biotechnologies ; elles sont omniprésentes dans l'automobile, l'aéronautique bien entendu, mais<br />
également dans de nombreux secteurs comme les énergies, l'usinage des métaux ou la transformation des matières<br />
premières qui utilisent bien souvent des technologies d'avant-garde.<br />
Enfin, et il en est largement question dans une étude inédite sur les salaires (voir les pages 8 à 10), les métiers<br />
non-diplômés de la maintenance rémunèrent souvent mieux que dans bien d'autres secteurs d'activité. La raison<br />
tient en partie au manque de main-d'œuvre. En cause, cette mauvaise image de l'industrie et la méconnaissance<br />
des métiers de la maintenance. Mais une autre raison explique le niveau plus élevé de ces salaires : la marge de<br />
progression d'un technicien de maintenance. Certes, les entreprises tendent aujourd'hui à rechercher le « mouton<br />
à cinq pattes », mais cela peut s’avérer être une opportunité pour un jeune d'apprendre de multiples tâches durant<br />
sa formation et d'ajouter de nouvelles cordes à son arc.<br />
Il reste aujourd'hui à promouvoir ces métiers de la maintenance et à « draguer » les jeunes pour permettre à notre<br />
industrie d'être plus réactive et plus compétitive grâce à une offre sur le marché de la maintenance disponible et<br />
compétente sur toutes installations et toutes technologies. Cela permettrait aussi de répondre au fléau du chômage<br />
(aujourd'hui de 4,2 millions de personnes en France !) mais aussi de délocalisation ; les secteurs comme les<br />
éoliennes, le nucléaire ou l'aéronautique ont le vent en poupe. Il ne faudrait pas se laisser distancer par des<br />
entreprises étrangères alors que nous pouvons réagir dès maintenant avec des formations spécifiques. Reste aux<br />
présidentiables de prendre des engagements pour garder ce qui reste de l'industrie sur le territoire et, pourquoi pas,<br />
de porter hors de nos frontières la « Marque France » dans les métiers de la maintenance.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
DB VIB OUVRE<br />
UN NOUVEAU CENTRE D’ENTRETIEN<br />
EN FRANCE<br />
Le distributeur français d’Easy-Laser propose<br />
aujourd’hui localement l’entretien et la réparation<br />
des systèmes de mesure. dB Vib a en effet<br />
ouvert au sein de ses locaux de Vienne (Isère)<br />
un nouveau centre de calibration et de réparation<br />
des systèmes d’alignement laser Easy-<br />
Laser. Ce centre fait désormais partie des trois<br />
centres dans le monde qui se trouvent en Suède,<br />
chez le fabriquant, aux États-Unis et désormais<br />
en France. Ainsi, les utilisateurs d’Easy-Laser<br />
en Afrique du nord et dans le reste de l’Europe<br />
du sud sont invités à contacter ce centre d’entretien.<br />
« Cette ouverture en France nous permet<br />
d’élargir encore davantage notre réseau international<br />
de Centres d’entretien déjà très<br />
étendu », indique-t-on chez Easy-Laser.<br />
ACCORD DE DISTRIBUTION ENTRE<br />
STAHLWILLE FRANCE ET ORADIS<br />
Stahlwille France a signé un accord de distribution<br />
avec le groupe Oradis concernant tous<br />
les produits conçus et fabriqués par Stahlwille,<br />
soit le catalogue 2011-2012 dans sa globalité.<br />
L’un des leaders européens de la fourniture<br />
industrielle, Oradis (groupe IPH) regroupe les<br />
entités Orexad (160 points de vente), Anfidis<br />
(67 points de vente) et AD Industrie (46 points<br />
de vente). Oradis a fait le choix du fabricant<br />
Stahlwille afin de compléter son offre et de<br />
prendre des parts de marché significatives dans<br />
l’outillage à main « haut de gamme ». Il s’agit<br />
notamment de répondre aux besoins des grands<br />
groupes industriels français pour des produits<br />
« Premium », en particulier dans les secteurs<br />
de pointe tels que l’aéronautique.<br />
RS COMPONENTS NOMMÉ<br />
DISTRIBUTEUR DE L’ANNÉE 2011<br />
PAR LECROY<br />
RS Components (RS), marque commerciale<br />
d’Electrocomponents, n°1 mondial des distributeurs<br />
de composants électroniques et électromécaniques,<br />
a reçu le prix « distributeur de<br />
l’année 2011 » de la part de LeCroy, fabricant<br />
leader en oscilloscopes et solutions de tests de<br />
données série. Ce prix récompense les performances<br />
de vente sur la gamme d’équipements<br />
de tests de distribution LeCroy qui contient entre<br />
autres les fameuses gammes d’oscilloscopes<br />
WaveAce, WaveJet et WaveSurfer conçues pour<br />
la visualisation, l’analyse et la documentation<br />
des formes d’ondes.<br />
Concours<br />
Lancement du Trophée<br />
Frontinus<br />
Rassemblant près de 1 000 élèves, 45 établissements,<br />
10 régions, 22 entreprises et initié<br />
par l’Afim en Bourgogne en 2008 avec l’appui de<br />
l’académie de Dijon, ce concours a été créé pour<br />
permettre à de jeunes élèves en phase d’orientation<br />
professionnelle de découvrir les métiers de la maintenance<br />
et les formations associées. Fort de la réussite<br />
des expériences antérieures en régions, ce<br />
concours s’ouvre au niveau national et devient le<br />
Trophée Frontinus. Au total, cinq objectifs motivent<br />
l’organisation de ce concours :<br />
• permettre à des jeunes d’accéder au cœur des entreprises<br />
pour découvrir les technologies des outils de<br />
production, dialoguer avec des professionnels et avoir<br />
une meilleure perception de la fonction maintenance<br />
et des métiers correspondants,<br />
• rencontrer leurs ainés en classe de préparation aux<br />
métiers de maintenance pour mieux comprendre<br />
les matières enseignées, les différentes filières de<br />
formation et visualiser l’espace pédagogique,<br />
Jean-François Romain<br />
Les lauréats du concours Afim 2011<br />
• réaliser avec l’aide de l’entreprise partenaire et de<br />
leurs ainés en formation dans la filière maintenance,<br />
une production multimédia valorisant la<br />
profession et pouvant être exploitée comme un<br />
outil de communication produit par de jeunes<br />
élèves auprès d’autres jeunes en phase de découverte<br />
professionnelle,<br />
• motiver les jeunes en les impliquant en tant qu’acteurs<br />
dans une production multimédia originale,<br />
• mettre en valeur les établissements, les enseignants<br />
et les entreprises impliquées dans le Trophée<br />
Frontinus ■<br />
Contrat<br />
L’Onera choisit Euriware<br />
pour la maintenance<br />
de ses outils<br />
La filiale du groupe Areva a été choisie<br />
par l’Onera, centre français de la recherche<br />
aéronautique et spatiale, pour infogérer<br />
ses applications scientifiques et techniques,<br />
ainsi que ses infrastructures de serveurs et de<br />
postes de travail sur les sites d’Ile-de-France<br />
et de Modane en Savoie. Le contrat couvre<br />
également l’assistance utilisateurs, la maintenance<br />
des outils et la production mensuelle<br />
des indicateurs. Établissement public à caractère<br />
industriel et commercial, l’Onera est le<br />
premier acteur français de la recherche et<br />
technologie aéronautique, spatiale et défense.<br />
Ses 1 500 chercheurs, ingénieurs et techniciens<br />
s’appuient sur un système d’information<br />
(SI) complexe qui, outre les quelque<br />
3 000 postes de travail et les 120 serveurs,<br />
comprend un supercalculateur et de nombreuses<br />
stations de calcul.<br />
« Soucieux d’harmoniser tous les sites (Ile-de-<br />
France, Midi-Pyrénées et Modane), l’Onera<br />
a décidé de confier l’ensemble de la prestation<br />
à un acteur reconnu pour ses compétences<br />
dans le domaine des SI critiques », indique-ton<br />
au sein de l’organisme de recherche qui a<br />
trouvé en Euriware un partenaire répondant à<br />
l’ensemble de ses exigences : savoir gérer<br />
simultanément plusieurs sites géographiques,<br />
maîtriser l’ensemble des technologies de pointe<br />
utilisées et s’engager sur de très hauts niveaux<br />
de qualité ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 4
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Contrat<br />
Des solutions pour la conception<br />
et la maintenance de l’A400M<br />
Microwave Vision Group (MVG) a<br />
vendu à Airbus des moyens de test des<br />
radômes (nez de l’avion). Prévus à l’origine<br />
dans le cadre de la mise au point des prototypes<br />
et de la maintenance de l’avion militaire<br />
A400M, le système est aujourd’hui<br />
utilisé dans le domaine civil pour les A380<br />
et A350. Ce système sert tant au moment des<br />
phases de développement que de qualifi<br />
cation des radômes d’avions. Il permet d’effectuer<br />
les très nombreuses mesures obligatoires<br />
pour avoir les autorisations de vol et<br />
satisfaire la norme RTCA D0213 (portant sur<br />
les environnements et les conditions de<br />
tests notamment).<br />
Les trois avantages de cette technologie résident,<br />
tout d’abord, dans le système Microwave<br />
Vision permettant de réaliser des<br />
mesures de transparence du radôme pour<br />
différents angles d’incidence de l’antenne<br />
radar dans une configuration très proche<br />
de celle de l’avion. Ensuite, le système<br />
repose sur la technologie multi-capteurs de<br />
Microwave Vision Group<br />
Système<br />
de test<br />
des radômes<br />
Énergie<br />
Areva va rénover les systèmes<br />
de contrôle-commande<br />
de sûreté des réacteurs d’EDF<br />
Le géant de l’électricité a signé avec<br />
Areva un contrat de plus de 600 M€<br />
pour la rénovation des systèmes de<br />
contrôle-commande qui garantissent la<br />
sûreté de ses centrales d’une puissance de<br />
1 300 MW (Paluel, Flamanville, Saint-<br />
Alban, Cattenom, Belleville, Nogent-sur-<br />
Seine, Golfech et Penly). Ces travaux, qui<br />
seront effectués sur une vingtaine de réacteurs,<br />
s’inscrivent dans le dispositif industriel<br />
d’EDF pour améliorer en continu ses<br />
installations nucléaires. L’objectif est<br />
Microwave Vision ; celle-ci rend possible<br />
des prises de mesures beaucoup plus rapides<br />
(en passant d’une semaine auparavant à deux<br />
jours !). Enfin, MVG fournit un ensemble<br />
matériel et logiciel sous la forme d’un<br />
système de mesure automatisé avec bras<br />
mécanisé, maniable par un seul opérateur,<br />
et d’un logiciel de calcul très puissant : celuici<br />
permet de sortir des PV de mesures et des<br />
courbes qui répondent à la certification obligatoire<br />
RTCA ■<br />
d’accroître les performances du système<br />
de contrôle-commande garant de la<br />
sûreté nucléaire.<br />
En tant que maître d’œuvre, Areva s’appuiera<br />
sur son expertise et travaillera principalement<br />
avec son partenaire britannique<br />
Rolls Royce (dont les équipes sont basées<br />
à Grenoble) pour la fourniture d’une grande<br />
partie de la technologie associée à ce<br />
contrat. Les premières opérations démarreront<br />
à partir de 2015 à l’occasion des troisièmes<br />
visites décennales des réacteurs ■<br />
NOMINATIONS<br />
AU SEIN DE LA NOUVELLE<br />
GOUVERNANCE D’APAVE<br />
Dans le cadre de sa nouvelle gouvernance,<br />
Apave vient d’annoncer plusieurs nominations.<br />
En effet, le leader français dans la<br />
maîtrise des risques a mis en place une<br />
gouvernance et une direction opérationnelle<br />
uniques. Désormais, l’entité est dotée d’une<br />
société mère à la tête du groupe. Elle contrôle<br />
cinq filiales opérationnelles pour la France,<br />
une filiale-holding, Apave Développement<br />
(regroupant les filiales françaises spécialisées)<br />
et une filiale-holding pour l’international,<br />
Apave International. Cette nouvelle gouvernance<br />
a pour objectif d’accroître les résultats<br />
en France et à l’international.<br />
➤ Christian Mainet, nommé président du<br />
conseil d’administration d’Apave<br />
Christian Mainet, diplômé de l’Insa de Lyon<br />
et de l’IAE de Dijon, a effectué sa carrière au<br />
sein d’Apave Alsacienne. Ingénieur d’essais,<br />
puis chef du service énergie-environnement,<br />
il est depuis 2007 président d’Apave Parisienne.<br />
➤ Van Phuc Lê, nommé vice-président du<br />
conseil d’administration d’Apave<br />
Ancien élève de Polytechnique, ingénieur civil<br />
de l’École nationale des Ponts et Chaussées,<br />
Master of Sciences (Colorado State University<br />
USA), Executive MBA (EM Lyon), Van Phuc<br />
Lê occupe le poste de vice-président du<br />
conseil d’administration, président d’Apave<br />
Développement et CEO d’Apave International,<br />
zones Europe de l’ouest et Asie.<br />
➤ Gérard Angoustures, vice-président du<br />
conseil d’administration d’Apave<br />
Ingénieur IDN (actuellement École centrale<br />
de Lille) et diplômé de l’Institut de contrôle<br />
de gestion, Gérard Angoustures préside Apave<br />
Nord-Ouest depuis 2010. Il a été nommé viceprésident<br />
du conseil d’administration d’Apave<br />
en 2011.<br />
➤ Rémi Sohier, nommé directeur général<br />
d’Apave<br />
Diplômé de l’École supérieure d’électricité,<br />
Rémi Sohier est nommé en 2000 à la direction<br />
générale d’Apave Alsacienne, puis en<br />
2007, directeur général d’Apave Parisienne.<br />
Il est, aujourd’hui, directeur général d’Apave.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
SKF crée<br />
en Suède<br />
un centre<br />
technologique<br />
dans la<br />
maintenance<br />
Le spécialiste du roulement vient de signer un<br />
contrat de cinq ans avec l’Université technologique<br />
de Luleå (Suède) afin de créer un centre universitaire<br />
technologique axé sur le développement de<br />
concepts avancés dans les domaines de la maintenance<br />
conditionnelle et de la gestion des actifs.<br />
« L’Université Technologique de Luleå est à la pointe de la<br />
recherche dans de nombreux domaines communs avec<br />
SKF », a déclaré Dr. Alan Begg, vice-président et directeur<br />
Technologie Group chez SKF. « Nos clients cherchent à<br />
réduire les coûts engendrés par les temps d’arrêts. Aussi<br />
les recherches que nous menons conjointement avec Luleå<br />
vont accroître notre capacité à proposer des prestations de<br />
services avancées en matière de maintenance conditionnelle. »<br />
Le contrat conclu avec le département d’ingénierie mécanique<br />
de LTU (pour une durée de cinq ans) implique cinq personnes<br />
et concerne le développement de technologies critiques<br />
pour concrétiser la vision de SKF. Ce programme repose sur<br />
le rôle du fournisseur de systèmes de maintenance conditionnelle<br />
et s’appuie sur une longue collaboration entre le<br />
groupe et LTU dans les domaines de la maintenance conditionnelle<br />
et de la tribologie.<br />
L’aspect intéressant de ce programme est le développement<br />
d’une approche multidisciplinaire qui impliquerait les professeurs<br />
et les étudiants dans quatre domaines bien précis :<br />
- la tribologie, en particulier pour le suivi et le contrôle de la<br />
qualité des surfaces de contact pendant le fonctionnement<br />
- les capteurs et la modélisation pour surveiller les conditions<br />
et l’envi ronnement de fonctionnement des roulements :<br />
charge, lubrification, tem pérature et vibrations<br />
- la communication et la technique du traitement du signal :<br />
utilisation des données comme données de prévision et initier<br />
les mesures correctives si nécessaire.<br />
- la gestion de la maintenance : systèmes d’acquisition et de<br />
traitement des données permettant d’intégrer la maintenance<br />
conditionnelle dans les systèmes de pilotage des équipements<br />
industriels ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 6
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Alain Bohrer, président du Cisma<br />
Alain Bohrer, directeur général de la société Liebherr France, est le nouveau président du Syndicat des équipements<br />
pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention (Cisma).<br />
À63 ans, Alain Bohrer, ingénieur<br />
diplômé de l’Ensais en travaux<br />
publics et directeur général de la société<br />
Liebherr France, est le nouveau président<br />
du Syndicat des équipements pour la<br />
construction, les infrastructures, la sidérurgie<br />
et la manutention (Cisma).<br />
Entré chez Liebherr France il y a 32 ans,<br />
il y a successivement occupé les postes<br />
d’ingénieur produit, de responsable<br />
marketing et de directeur commercial.<br />
Société située à Colmar, Liebherr France<br />
est spécialisée dans la fabrication de<br />
pelles hydrauliques et la distribution de<br />
matériel de travaux publics.<br />
DR<br />
Membre de la Fédération des industries<br />
mécaniques (FIM), le Cisma regroupe<br />
les entreprises qui conçoivent, fabriquent<br />
et com mercialisent des équipements, des<br />
matériels et des systèmes pour la construction,<br />
les infrastructures, la sidérurgie<br />
et la manutention ainsi que les fournisseurs<br />
de composants et équipements<br />
spécifiques pour ces matériels et<br />
systèmes.<br />
Les 330 entreprises de la profession<br />
emploient plus de 30 000 personnes et<br />
réalisent un chiffre d’affaires de près de<br />
6 milliards d’euros.<br />
Renaud Buronfosse demeure délégué<br />
général du Cisma ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 7
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Ressources humaines<br />
Quelle évolution des salaires pour<br />
les intérimaires en maintenance ?<br />
Randstad<br />
Le deuxième groupe mondial de services en ressources humaines,<br />
Randstad, a mené une large enquête établissant ainsi son troisième<br />
baromètre des salaire perçus par les professions non-cadres. Parmi<br />
elles, les intérimaires opérateurs de maintenance. Globalement, les<br />
métiers de la maintenance demeurent plutôt bien payés mais les disparités<br />
demeurent bien entendu en fonction des qualifications mais aussi<br />
en fonction des domaines d’activité et des régions.<br />
Fort d’un réseau national de 900 agen -<br />
ces et de 50 000 entreprises clientes,<br />
Randstad gère chaque année l’intégration<br />
de 350 000 salariés intérimaires délégués<br />
et signe près de 5 000 recrutements<br />
en CDI-CDD. Dans ce cadre, et compte<br />
tenu de l’évolution inquiétante du<br />
nombre de diplômés dans le secteur de<br />
la maintenance sur l’ensemble de la<br />
filière (BEP, Bac pro, BTS, DUT), la<br />
société, par la voie de Florent Buisson,<br />
responsable centre expert Mécanique<br />
maintenance électricité (mmei) et métallurgie<br />
chaudronnerie soudure (mcs), a<br />
dévoilé une étude spécialement dédiée<br />
à la maintenance.<br />
La méthodologie du baromètre a consisté<br />
à s’appuyer sur un total de 50 701 fiches<br />
DR<br />
Évolution du nombre de diplômés<br />
dans le secteur de la maintenance<br />
sur l’ensemble de la filière<br />
(BEP, Bac pro, BTS, DUT)<br />
(source : Afim)<br />
Répartition des fiches de paies par qualification (h/f)<br />
de paie d’intérimaires Randstad étudiées<br />
en 2010. Celles-ci concernaient exclusivement<br />
des métiers d’ouvriers qualifiés<br />
du secteur mmei/mcs.<br />
La base était le salaire brut mensuel hors<br />
congés payés, indemnités de fin de<br />
mission et primes variables. Ce salaire<br />
a été calé sur le salaire de référence de<br />
l’entreprise utilisatrice.<br />
Plusieurs métiers tirent leur épingle du<br />
jeu : dans la partie mmei figurent les<br />
professions d’électrotechnicien (1 606 €<br />
en 2010 – soit une progression de 2,1%<br />
par rapport à 2009), technicien de maintenance<br />
mécanique (1 600€, +2,8%),<br />
mécanicien régleur (1 576 €, +6,5%),<br />
tourneur (1 557 € , +3,2%), électromécanicien<br />
de maintenance (1 554 €,<br />
+3,2%), fraiseur (1 553 €, +1,2%) et électricien<br />
industriel (1 536€, +1,2%).<br />
Du côté des mcs figurent les tuyauteurs<br />
(1 675€), les chaudronniers (1 578 €), les<br />
serruriers (1 565 €) et les soudeurs<br />
(1 506 €), mais avec de faibles hausses<br />
par rapport à l’année précédente ; cellesci<br />
vont en effet de 0 à 1,1% pour les<br />
tuyauteurs. Par ailleurs, le centre expert<br />
mmei-mcs note à travers cette étude que<br />
les trois qualifications qui rémunèrent le<br />
mieux les moins de 25 ans sont celles<br />
des mécaniciens régleurs (1 504 € en<br />
moyenne), électrotechnicien (1 485 €) et<br />
technicien de maintenance mécanique<br />
(1 470 €). Deux qualifications comptent<br />
un fort taux d’intérimaires de moins de<br />
25 ans. Il s’agit tout d’abord de fraiseur.<br />
Un fraiseur sur trois a moins de 25 ans<br />
(32,98%). Ce métier tout particulièrement<br />
se distingue en raison du bond de<br />
49% des fiches de paie de moins de<br />
25 ans opéré en 2010 par rapport à 2009.<br />
Le salaire moyen d’un fraiseur de moins<br />
de 25 ans est de 1 435 € (92% du salaire<br />
moyen d’un fraiseur tous âges confon -<br />
dus) ; il atteint 1 825 € en moyenne chez<br />
les plus de 50 ans.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 8
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Second métier, celui de mécanicien de<br />
maintenance, chez qui les moins de<br />
25 ans représentent quant à eux 28,57%.<br />
À l’inverse, cette qualification est la<br />
moins bien rémunérée du secteur pour<br />
les moins de 25 ans, avec 1 397 €<br />
mensuels. On observe cependant une<br />
augmentation notable avec l’expérience.<br />
Ce salaire atteint ainsi 1 477 € chez les<br />
25-29 ans.<br />
Des disparités de salaires<br />
aux origines diverses<br />
Naturellement, les disparités sont relativement<br />
nombreuses et s’affirment selon<br />
des critères bien différents. Pour illustrer<br />
l’existence de ces inégalités, l’étude met<br />
en avant deux qualifications majeures<br />
et significatives.<br />
La première mise en exergue est celle de<br />
soudeur. Les salariés de plus de 50 ans<br />
culminent avec une moyenne de 1 567 €;<br />
mais on remarque que les entreprises de<br />
moins de 50 salariés rémunèrent le mieux<br />
(1 506 € de moyenne).<br />
Autre disparité, celle de la région d’origine<br />
de l’entreprise ; cette rémunération<br />
atteint par exemple une moyenne de<br />
1 709 € en Paca. Enfin, la disparité se<br />
fait aussi en fonction du secteur d’activité<br />
: ainsi, le secteur qui rémunère le<br />
plus est l’industrie chimique avec une<br />
moyenne de 1 682 €.<br />
À l’inverse, la qualification de méca -<br />
nicien de maintenance attribue des<br />
moyennes hautes (pour les plus de<br />
50 ans) de 1 627 €. Une nouvelle fois,<br />
Randstad<br />
ce sont les entreprises de moins de<br />
50 salariés qui rémunèrent le mieux<br />
(1 581 € de moyenne). Mais la région de<br />
« prédilection » est celle du Languedoc<br />
Roussillon où la rémunération atteint une<br />
moyenne de 2 038 €.<br />
Enfin, c’est le secteur de l’industrie bois<br />
et papier qui rémunère le plus avec une<br />
moyenne de 2 084 €.<br />
Globalement (autre point qui ressort de<br />
l’étude) les petites entreprises rémunèrent<br />
mieux : 44% des intérimaires délégués<br />
travaillent dans des entreprises de<br />
moins de 50 salariés. Dans ces petites<br />
structures, les intérimaires ont gagné<br />
Top 10 des domaines d’activité<br />
1 555 euros bruts mensuels en 2010<br />
(1 547 € en moyenne en 2009) contre<br />
1 520 € dans des entreprises de 50 à<br />
199 sa lariés (1 509 € en 2009) et 1 494 €<br />
bruts dans des établissements employant<br />
plus de 200 personnes (1 486 € en 2009).<br />
Par ailleurs, on voit également apparaître<br />
une disparité régionale du salaire<br />
moyen par région et une évolution en<br />
2010 par rapport à 2009 pour le secteur<br />
de la maintenance.<br />
Sur le podium des régions aux meilleures<br />
rémunérations figure bien entendu la<br />
région Île-de-France, mais celle-ci n'occupe<br />
que la troisième place d'un top 3<br />
constitué de la région Provence Alpes<br />
Côte d’Azur puis, en deuxième position,<br />
de la région Haute-Normandie ■<br />
Quelques mots<br />
sur Randstad<br />
Randstad se présente comme le premier<br />
et le seul réseau de services de ressources<br />
humaines spécialisé autour des activités<br />
de ses clients. Une trentaine<br />
d’agences sont implantées dans les différents<br />
bassins industriels de l’Hexagone.<br />
Par ailleurs, Randstad est partenaire du<br />
Réseau <strong>Maintenance</strong>, initié au sein de<br />
l’Association française des ingénieurs de<br />
maintenance (Afim).<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 9
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Événement<br />
Sepem Industries :<br />
cap sur Avignon...<br />
en attendant Toulouse<br />
DR<br />
Du 31 janvier au 2 février aura lieu au parc des expositions d'Avignon<br />
la deuxième édition du Sepem Industrie Sud-Est. Entretien avec Philippe<br />
Dutheil, le directeur de l'événement industriel de ce début d’année, qui<br />
mise sur un nouveau succès de cette édition en région Paca, avant<br />
d'annoncer un Sepem inédit ; celui-ci concernera cette fois le quart<br />
sud-ouest du pays et se déroulera à Toulouse en septembre prochain.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Com -<br />
ment s'annonce cette deuxième édition<br />
du Sepem Industries Sud-Est ?<br />
Philippe Dutheil : Celle-ci se présente<br />
très bien. Le Salon des services, des équipements,<br />
des process et de la maintenance<br />
attire de plus en plus de monde au<br />
fil de ses différentes éditions et de ses<br />
lieux d'organisation. Dans cette région<br />
du sud-est, la tendance est similaire<br />
puisque nous avons rencontré les mêmes<br />
soucis – si l’on peut dire – qu'à Douai<br />
par exemple, dûs au succès du concept<br />
de salons en région, à taille humaine et<br />
facilement accessibles. Les réservations<br />
ont en effet été complètes dès le mois de<br />
juin. Nous avons donc été contraints<br />
d'agrandir la surface initialement prévue<br />
(qui était d'une taille égale à celle de la<br />
précédente édition), de manière à<br />
accueillir une centaine d'exposants<br />
supplémentaires. Un hall a ainsi été<br />
ouvert. À la fin octobre, nous comptions<br />
déjà 348 exposants, soit une soixantaine<br />
de plus qu'en 2010.<br />
➤ Avez-vous prévu quelques nouveautés<br />
en direction des visiteurs ?<br />
Tout à fait. La grande nouveauté du<br />
Sepem Avignon est que nous allons offrir<br />
à tous les visiteurs qui arriveront entre<br />
9 heures et 11 heures du matin un ticket<br />
repas d'une valeur de 5 euros. L'objectif<br />
Informations pratiques<br />
Dates :<br />
Du 31 janvier au 2 février 2012<br />
Lieu :<br />
Parc des expositions d'Avignon<br />
Profils des visiteurs :<br />
Seront présents des responsables de<br />
sites, directions achats, production / fabrication,<br />
travaux neufs, maintenance,<br />
qualité, R&D, bureaux d’études, bureaux<br />
des méthodes, HSE, logistique pour l'industrie,<br />
ainsi que des responsables<br />
techniques et environnement des agglomérations<br />
et des communautés de<br />
communes de plus de 9 000 habitants.<br />
est réduire le coût de repas des visiteurs<br />
de manière à lui permettre d'allonger sa<br />
durée de visite. Nous souhaitons à travers<br />
cette initiative répondre à l'augmentation<br />
de la surface d'exposition et du nombre<br />
de stands, ce qui naturellement augmente<br />
dans le même temps la durée de visite.<br />
Auparavant, on pouvait parcourir les<br />
7 000 mètres carrés de surface d'exposition<br />
en une demi-journée. Désormais,<br />
cette surface mesure 8 000 mètres carrés ;<br />
nous aimerions donc garder le visiteur<br />
un peu plus longtemps.<br />
➤ Êtes-vous opimiste quant à cette<br />
nouvelle édition ?<br />
Le premier événement qui s'était déroulé<br />
il y a deux ans nous avait, pour ainsi dire,<br />
beaucoup surpris, tant en termes de<br />
qualité que de quantité des visiteurs (au<br />
total, le salon avait attiré plus de<br />
3 200 visi teurs pour 260 exposants – voir<br />
encadré). Pourtant, la grande interrogation<br />
pour nous résidait dans la géographie<br />
elle-même ; car si cette région<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 11
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
DR<br />
regorge d'un tissu industriel plutôt important<br />
et significatif, peu de professionnels<br />
et d'acteurs de l'industrie d'une manière<br />
générale « descendent » au sud de Lyon<br />
et de la région Rhône-Alpes. En cause,<br />
une méconnaissance du tissu industriel<br />
en région Provence-Alpes-Côtes d'Azur.<br />
➤ Mais pourquoi la ville d'Avignon en<br />
particulier ?<br />
À l'image des autres éditions du Sepem<br />
Industries, celle d'Avignon est révélatrice<br />
de notre propre manière d'organiser des<br />
salons. Nous avons en effet cherché un<br />
lieu à la fois facile d'accès, disposant d'un<br />
parc d'exposition assez important et se<br />
trouvant dans une position centrale, à<br />
proximité d'un nœud de communication<br />
important et non loin de pôles industriels.<br />
À la différence, Marseille est une trop<br />
grande ville, donc peu pratique lorsque<br />
l'on arrive en voiture et aux durées de<br />
déplacements trop longues. Par ailleurs,<br />
la ville d'Avignon s'est révélée un choix<br />
stratégique dans la mesure où celle-ci se<br />
situe au cœur d'une région au tissu industriel<br />
important et à 2h30 (maximum)<br />
d'environ 9 500 sites de production<br />
comprenant en moyenne une vingtaine<br />
de personnes. En outre, Avignon se<br />
trouve le long des accès Lyon-Marseille<br />
et Montpellier-Nîmes, mais aussi à équidistance<br />
des zones industrielles de<br />
Toulon, Marseille et du sud Rhône-Alpes.<br />
Nous avons même accueilli en 2010 des<br />
visiteurs venus tout droit de Lyon !<br />
➤ À quels domaines appartiennent les<br />
visiteurs du Sepem Avignon ?<br />
Nous avons affaire à une bizarrerie bien<br />
spécifique au sud-est : le salon s'adresse<br />
en effet d'une part au secteur agroalimentaire<br />
(ce qui est toutefois aussi le cas<br />
des autres éditions du Sepem), d'autre<br />
part au secteur du nucléaire. Malgré leurs<br />
environnements très différents, ces deux<br />
domaines d'activité rencontrent des<br />
problématiques bien similaires en matière<br />
de process ou de mesures. Ce qui va<br />
varier, ce sont les outils et les instruments<br />
qu'ils vont être amenés à utiliser. Quant<br />
aux métiers, tout ce qui est lié au process<br />
continu (pompes, vannes, robinetterie,<br />
raccords et autres) progresse et se développe.<br />
De même que les équipements de<br />
manutention dont la présence augmente<br />
de salons en salons, la sous-traitance,<br />
notamment mécanique, tire elle aussi son<br />
épingle du jeu.<br />
➤ Quelle place occupe la maintenance<br />
dans cette nouvelle édition ?<br />
La maintenance est bel et bien présente,<br />
et ce bien au-delà de tous les équipements<br />
de maintenance du marché que l'on peut<br />
trouver sur le salon. Les responsables de<br />
maintenance représentent les premiers<br />
ou deuxièmes métiers et fonctions<br />
qu'exercent les visiteurs de cet événement,<br />
avec les directeurs de sites et de<br />
production naturellement.<br />
➤ Plus globalement, quel est votre<br />
ressenti sur la conjoncture industrielle ?<br />
Au-delà de l'effet positif connu au sein<br />
du Sepem, j'ai le sentiment que les entreprises<br />
industrielles ont de nouveau du<br />
travail. On n'entend pas, ou de moins en<br />
moins, d'entreprise qui ne peut survivre<br />
faute de travail ou d'activité.<br />
Il convient toutefois de mentionner le fait<br />
que nous assistons depuis plusieurs<br />
années à une réduction du personnel, si<br />
bien que la pression est bien entendu plus<br />
forte. Le véritable problème réside en<br />
revanche dans le manque de visibilité<br />
dans le temps – en tout cas dans notre<br />
secteur dédié, à savoir les équipements<br />
pour l'industrie.<br />
Cette lacune freine inévitablement les<br />
décisions et les entreprises préfèrent ne<br />
pas réembaucher dans l'immédiat.<br />
Bilan de la première édition (2010)<br />
« 3 242 visiteurs industriels pour la première édition du Sepem Industries Sud-Est, c’est<br />
un bilan particulièrement encourageant pour une région qui ne connaissait jusque là aucun<br />
salon dédié d’envergure, malgré un tissu industriel très dense. Dans l’ordre, le « top 5 »<br />
des industries représentées : la métallurgie, les machines pour l’industrie, l’agroalimentaire,<br />
la chimie/pharma et les énergies, en provenance de tous les départements de la zone de<br />
chalandise du salon et remontant même très haut dans la région Rhône-Alpes. Un taux de<br />
satisfaction de 92.3 % pour les 242 Exposants, tandis que 93 % des visiteurs ont déjà<br />
confirmé leur intention de revenir visiter la deuxième édition, en 2012… »<br />
Les organisateurs des Sepem<br />
Pouvez-vous nous dire quelques mots<br />
sur la nouvelle édition du Sepem,<br />
prévue dans le sud-ouest de la France ?<br />
Cela fait environ un an que nos exposants,<br />
à travers différents questionnaires,<br />
nous demandent de créer une édition du<br />
Sepem Industries dans le sud-ouest du<br />
pays. Nous étions bien sûr d'accord mais<br />
avant cela, nous tenions à réaliser une<br />
véritable étude de la zone de chalandise<br />
de ce quart sud-ouest. Nous avons<br />
épluché tous les départements et le tissu<br />
industriel de la région pour y trouver au<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 12
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
total 6 959 sites de production pour un<br />
fichier contenant 18 190 contacts. Ces<br />
chiffres sont, comme vous pouvez le<br />
constater, bien en-deçà des autres régions<br />
que couvre le Sepem. Mais la puissance<br />
indiscutable du secteur aéronautique ainsi<br />
que le nombre important du nombre de<br />
sous-traitants, sans oublier le secteur<br />
agroalimentaire – très présent lui aussi –<br />
font que cette partie du pays devait à son<br />
tour être couverte par le Sepem.<br />
➤ Quand aura lieu cette prémière<br />
édition et selon quels critères ?<br />
Le premier événement Sepem Industries<br />
Sud-Ouest se déroulera les 25, 26 et 27<br />
septembre 2012 au parc des expositions de<br />
Liste des secteurs d'activité<br />
représentés<br />
DR<br />
Toulouse. Ce salon regroupera les régions<br />
Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-<br />
Roussillon. La recette sera la même que<br />
celle des autres salons, du moins pour la<br />
première édition, à savoir une surface<br />
limitée à 7 000 mètres carrés, environ<br />
300 exposants et un service de navettes<br />
gratuites (cinq au départ de Pau, Bordeaux,<br />
Brives, Montpellier et Perpi gnan).<br />
➤ Pourquoi avoir cette fois-ci opté<br />
pour une grande ville ?<br />
Ce choix s'est porté vers Toulouse car<br />
dans cette partie de la France, seule la<br />
Ville rose et Bordeaux disposaient d'infrastructures<br />
assez importantes pour<br />
abriter un événement comme le Sepem.<br />
Par ailleurs, les autres communes telles<br />
qu'Agen par exemple, en plus de ne pas<br />
avoir les infrastructures nécessaires, sont<br />
au cœur d'un tissu industriel trop peu<br />
dynamique pour faire le pari d'une<br />
implantation du salon, que ce soit dans<br />
les Landes, le Gers ou le Lot-et-Garonne.<br />
En revanche, Toulouse répondait bien à<br />
cette problématique et se montrait plus<br />
accessible que Bordeaux ■<br />
Chimie, pétrochimie, plasturgie<br />
Pharmacie, cosmétique<br />
Énergie<br />
Papier et carton<br />
Agroalimentaire<br />
Brassicole, vinicole<br />
Traitement des eaux et effluents<br />
Métallurgie, sidérurgie, fonderies<br />
Automobile, feroviaire<br />
Éco-industries, éco-environnement<br />
Électronique, électrique<br />
Extraction et minéraux<br />
Plates-formes logistiques<br />
Verreries<br />
Textile, habillement<br />
Transports :<br />
quatre navettes mises à disposition<br />
Un service de navettes gratuites sera mis en place au départ de grands pôles industriels<br />
répartis sur la zone de chalandise du salon. Les visiteurs pourront ainsi faire l’aller-retour<br />
dans la journée gratuitement.<br />
Quatre navettes se rendront au Sepem Avignon au départ de :<br />
- Péage de Roussillon (1h30) > Valence (1h) > Bollène (30 mn) > Parc des expositions<br />
- Marseille (1h) > Margnane (40 mn) > Berre (35mn) > Parc des expositions<br />
- Montpellier (1h30) > Nîmes (45 mn) > Parc des expositions<br />
- Toulon > Aix (45 mn) > Salon (30mn) > Parc des expositions<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 13
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
NOUVELLES LINGETTES<br />
PROFESSIONNELLES NETTOYANTES<br />
MULTIFONCTIONS SCRUBS<br />
Propreté<br />
Un tapis qui absorbe<br />
tous les liquides<br />
DR<br />
La société ITW Spraytec vient de lancer une<br />
nouvelle lingette professionnelle nettoyante<br />
multifonction Scrubs. Particularité : cette<br />
lingette nettoie complètement les mains en<br />
une seule et unique opération. Réalisée en<br />
matière non tissée et déjà pré-imprégnée,<br />
Scrubs a été conçu pour répondre spécifiquement<br />
aux exigences d’hygiène, d’entretien<br />
et de sécurité des utilisateurs en milieu<br />
professionnel. Sans eau, sans rinçage, sans<br />
savon, sans abrasif, sans silicone, (...), les<br />
lingettes Scrubs sont biodégradables et leur<br />
utilisation ne nécessite aucun rinçage.<br />
Combinant un nettoyage en « double face »<br />
(recto/verso), avec un côté grattage (pouvoir<br />
abrasif de la pierre ponce, mais non irritant),<br />
et un côté lavage (face douce imprégnée d’un<br />
détergent de haute qualité), les lingettes<br />
Scrubs nettoient tout en respectant parfaitement<br />
l’équilibre de la peau (Ph neutre).<br />
UN GUIDE PRATIQUE<br />
DÉDIÉ À LA MÉTHODE AMDEC<br />
Mewa, l’un des leaders mondiaux<br />
dans le secteur du service textile,<br />
vient de mettre sur le marché son<br />
nouveau tapis baptisé Mewa Multitex.<br />
Ce produit assure une protection lors de<br />
travaux de réparation et d’entretien pour<br />
tous les secteurs d’activités confrontés<br />
régulièrement à des fuites d’huile ou de<br />
liquides aqueux. Le tapis Mewa Multitex,<br />
aussi désigné comme étant un « carter<br />
à l’huile au format d’une serviette de<br />
toilette », se présente comme une solution<br />
pour l’absorption des gouttes et<br />
comme un tapis absorbant à proximité<br />
de machines ou d’installations sensibles.<br />
Mewa Multitex protège ainsi les machines,<br />
le poste de travail et les sols contre<br />
les tâches et les liquides dangereux, tels<br />
que l’huile, la graisse ou l’essence.<br />
Par ailleurs, le tapis Mewa Multitex peut<br />
absorber à une vitesse foudroyante<br />
jusqu’à 3 litres de liquides, qu’il s’agisse<br />
d’huiles de moteur ou d’engrenage, de<br />
solvants, de liquides de refroidissement<br />
DR<br />
ou de solutions diverses. Il transporte<br />
immédiatement les liquides de la surface<br />
extérieure du tissu vers l’intérieur et les<br />
conserve dans son noyau absorbant. La<br />
surface reste ainsi sèche tandis qu’un<br />
non-tissé spécial répartit le liquide uniformément<br />
à l’intérieur de ce noyau et le<br />
retient de façon durable. Pour couvrir des<br />
surfaces plus grandes, il suffit de juxtaposer<br />
plusieurs tapis les uns à côté des<br />
autres. Aussi petit qu’une serviette de<br />
toilette 60 x 90 cm, le Mewa Multitex<br />
peut être mis en place rapidement, même<br />
dans des endroits étroits et difficiles<br />
d’accès ou sur un établi ■<br />
Consultant depuis 1984, Gérard Landy vient<br />
de publié aux éditions Afnor un nouvel<br />
ouvrage intitulé Amdec – Guide pratique. Il<br />
s’agit de la deuxième édition d’un ouvrage<br />
davantage perçu comme un outil qualité pour<br />
l’amélioration continue et la gestion des<br />
risques. À l’origine utilisée essentiellement<br />
dans les entreprises industrielles et plus<br />
particulièrement dans le secteur automobile,<br />
l’Amdec – analyse des modes de défaillance,<br />
de leurs effets et de leur criticité – s’est<br />
étendue à toutes les entreprises qui mettent<br />
en œuvre des normes ISO 9000 et qui désirent<br />
s’orienter vers la satisfaction du client.<br />
« Quel que soit le niveau de connaissance<br />
de cet outil, cet ouvrage vous permettra d’entreprendre<br />
votre propre démarche.»<br />
Fournitures<br />
Brammer déploie une nouvelle<br />
offre Web pour les industriels<br />
Brammer, leader européen de la fourniture<br />
de produits et services maintenance,<br />
repair and overhaul (MRO),<br />
vient de lancer de nouveaux sites web sur<br />
l’ensemble des marchés sur lequel il est<br />
présent. L’objectif est de renforcer son<br />
offre de service auprès du secteur industriel.<br />
Le site a été développé pour offrir<br />
une expérience adaptée aux attentes de<br />
ses clients. Objectifs : mettre au point<br />
une architecture moderne et intuitive pour<br />
assurer une vision claire de l’étendue<br />
de la gamme de produits et de solutions<br />
telles que Brammer’s InsiteTM.<br />
Les quelque 3,5 millions de références sont<br />
réparties par gammes : roulements, étanchéité,<br />
transmission mécanique et électrique, pneumatiques,<br />
hydraulique, outillage et équipements<br />
de protection individuelle. Jakob Alkil,<br />
directeur marketing du groupe Brammer,<br />
précise que « nos sites sont accessibles quel<br />
que soit le système d’exploitation (PC ou<br />
Mac) ou sur les tablettes et téléphones<br />
mobiles. Ces nouveaux sites résument le<br />
savoir-faire de Brammer, c’est-à-dire de<br />
répondre aux besoins des clients 24h/24, 7j/7<br />
et 365 jours par an. » ■<br />
➟ www.brammer.fr<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 14
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 15
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Solutions<br />
Lufthansa Technik<br />
simule l’usure des moteurs d’avion<br />
Grâce au logiciel Ansys, le fournisseur allemand de maintenance, de réparation et de révision ouvre la voie<br />
à de nouveaux domaines d'application dans le domaine de la MRO.<br />
Lufthansa Technik AG tire parti des<br />
logiciels de simulation d’Ansys pour<br />
simuler l’usure de pièces d’avions en<br />
particulier dans les réacteurs afin de<br />
réduire la fréquence des opérations de<br />
maintenance et de mettre en place de<br />
nouvelles formes de réparation des pièces<br />
usées. La compagnie allemande qui fait<br />
partie du groupe Lufthansa est l’un des<br />
plus importants fournisseurs au monde<br />
de services de maintenance, de réparation<br />
et de révision (maintenance, repair<br />
and overhaul – MRO) pour les avions.<br />
En tant qu’organisation de développement<br />
et de production agréée, Lufthansa<br />
Technik effectue ses propres recherches<br />
pour investiguer, par exemple, les dom -<br />
mages causés aux pales par les oiseaux<br />
ou l’érosion progressive résultant de<br />
particules dans l’air. Grâce aux solutions<br />
de simulation d’Ansys, la société peut<br />
acquérir une compréhension profonde de<br />
ces processus, optimiser le délai de<br />
rechange des pièces et développer de<br />
nouvelles méthodes de réparation.<br />
Lufthansa Technik utilise les outils de<br />
mécanique de structures et de dynamique<br />
des fluides d’Ansys pour effectuer, entre<br />
autres applications, des études des<br />
charges structurelles et thermiques sur<br />
les différents modules de moteurs, pour<br />
plusieurs types de moteurs.<br />
« En faisant des recherches sur l’usure<br />
des aubes de turbine, nous aidons nos<br />
clients à augmenter la durée de service<br />
du moteur. Grâce à l’utilisation des<br />
méthodes de réparation que nous développons,<br />
ces mêmes clients peuvent éviter<br />
d’acheter des pièces neuves qui coûtent<br />
souvent très cher. Pour une entreprise,<br />
c’est de l’argent en banque, a déclaré<br />
Christian Werner-Spatz de Lufthansa<br />
Technik AG. Le logiciel de simulation<br />
multiphysique d’Ansys nous permet de<br />
comprendre l’environnement d’exploitation<br />
des composants de mo teurs à réaction<br />
et de tirer des conclusions à partir<br />
de ces résultats avec un degré élevé<br />
de confiance. »<br />
La simulation pour anticiper<br />
les dysfonctionnements<br />
« Lufthansa Technik AG utilise notre logiciel<br />
non pas pour développer des<br />
produits entièrement nouveaux, mais<br />
pour accroitre la durée de vie en service<br />
des turbines d’avion. Une maintenance<br />
basée sur les conditions de service<br />
comme une compréhension plus profonde<br />
du cycle de vie de nos actifs sont de plus<br />
en plus importantes dans un contexte de<br />
réduction permanente des coûts qu’impose<br />
les compagnies aériennes », a ajouté<br />
Rob Harwood, directeur marketing du<br />
secteur aérospatial chez Ansys.<br />
Et de poursuivre : « une expérience seule<br />
ne suffit plus dans l’environnement com -<br />
plexe et rapidement évolutif d’aujourd’hui.<br />
Comme le démontre Lufthansa<br />
Technik AG, la technologie de simulation<br />
d’Ansys est utilisée pour avancer dans<br />
cette direction. Les entreprises qui sont<br />
leaders dans leur domaine comme<br />
Lufthansa Technik, utilisent de plus en plus<br />
la simulation numérique afin de mieux<br />
comprendre en profondeur com ment se<br />
comportent les composants soumis à des<br />
charges et d’avoir de ce fait une meilleure<br />
connaissance des processus. » ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 16
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Interview<br />
Industrie Paris 2012,<br />
sous le signe de l'embellie<br />
L’événement français de l’industrie et de la production ouvre ses portes<br />
à Paris-Nord Villepinte du 26 au 30 mars prochains. L’embellie – relative<br />
– du marché laisse-t-elle entrevoir les prémices d’une belle édition ?<br />
C’est l’avis du patron de l’événement, Sébastien Gillet, qui nous explique<br />
qu’Industrie Paris 2012 marquera un regain d’intérêt pour les industriels<br />
et jettera définitivement aux oubliettes la terrible année 2010. Les organisateurs<br />
attendent en effet pas moins de 30 000 visiteurs.<br />
➤ Dans quel contexte s’inscrit cette<br />
nouvelle édition parisienne du salon de<br />
l’Industrie ?<br />
En un mot, on peut dire que le contexte est<br />
bon. Tous les leaders de l’industrie issus<br />
des différents marchés que couvre le salon<br />
Industrie Paris répondront présents en mars<br />
prochain. 2012 s’annonce comme un bon<br />
crû et, avec près de 30 000 visiteurs<br />
attendus, devrait peu à peu se rapprocher<br />
des niveaux connus il y a quatre ans ; en<br />
2008 en effet, Industrie Paris avait signé<br />
sa plus belle performance depuis sa création<br />
en 2000 en accueillant 40 000 per -<br />
sonnes. 2008 s’était révélée comme étant<br />
particulièrement exceptionnelle. Nous n’y<br />
sommes pas encore mais, dans tous les cas,<br />
nous avons passé le creux de la vague<br />
connu il y a deux ans lorsque l’événement<br />
avait seulement accueilli 18 000 visiteurs.<br />
C’est un aspect très positif. Nous avions<br />
déjà constaté ce regain d’intérêt en fin<br />
d’année sur le salon de la sous-traitance<br />
(Midest) au sein duquel les équipes avaient<br />
fait du très bon travail.<br />
➤ Sur quels thèmes va s’articuler cette<br />
nouvelle édition ?<br />
Le salon est réparti selon neuf secteurs,<br />
regorgeant d’une palette de métiers très<br />
Neuf secteurs représentés<br />
Assemblage – montage<br />
Form & Tôle<br />
Machine-outil<br />
Informatique industrielle<br />
Outillage<br />
Control France<br />
Robotique<br />
Traitement de surface – thermic<br />
Soudage<br />
Industrie Paris 2012,<br />
en quelques chiffres<br />
Dates : Du 26 au 30 mars 2012<br />
Lieu :<br />
Parc des exposition Paris-Nord Villepinte<br />
Périodicité :<br />
Biennal, en alternance avec Industrie Lyon<br />
Création : 2000<br />
Surface : 70 000 m² d’exposition<br />
Fréquentation : 1 200 exposants,<br />
9 secteurs, 30 000 visiteurs<br />
importante. Le cœur est toujours la<br />
machine-outil ; cela ne changera pas.<br />
D’autres secteurs sont évidemment représentés<br />
comme l’assemblage et le montage,<br />
l’outillage, la robotique, le traitement de<br />
surface ou encore le sou dage (voir<br />
encadré). Mais plus particulièrement,<br />
notre souhait pour 2012 est de suivre et<br />
de conforter la tendance d’une réindustrialisation<br />
de la France d’une part, et de<br />
redonner envie aux jeunes de se tourner<br />
vers l’industrie d’autre part ; sur ce plan,<br />
la marche est longue car l’industrie,<br />
pour la plupart des secteurs et des<br />
métiers qui la composent, souffre d’une<br />
image vieillotte. Il faut donc entamer un<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 17
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
changement radical dans les cultures.<br />
Pour tenter de répondre à cette problématique,<br />
nous allons tout axer sur la<br />
formation en organisant notamment un<br />
concours pour les jeunes : ceux-ci de -<br />
vront pendant la durée de l’événement<br />
fabriquer des pièces. Nous envisageons<br />
également d’inviter les parents d’élèves<br />
afin de leur montrer que les activités et<br />
les solutions existantes dans l’industrie<br />
s’appuient sur des technologies modernes<br />
et de pointe. Pour ce faire, nous nous<br />
adossons sur des institutionnels de poids<br />
tels que le Symop et la FIM. Nous<br />
sommes très suivis au niveau des syndicats<br />
professionnels ; nous verrons si<br />
l’engouement est similaire avec les<br />
responsables politiques. Je pense personnellement<br />
que la course à la présidentielle<br />
mobilisera certainement une partie<br />
des candidats.<br />
➤ Quels vont en être les temps forts ?<br />
Lorsque nous avons récupéré le salon en<br />
2010, nous avions tenu un discours que l’on<br />
a mis en pratique à Lyon : notre volonté<br />
était d’être plus proches des visiteurs tout<br />
en étant plus proches des exposants. Pour<br />
ces derniers, nous avons fait des efforts sur<br />
la souplesse au niveau des coûts, tout en<br />
apportant davantage de convivialité ; la<br />
soirée de remise des trophées de l’innovation<br />
en est l’exemple. Cette année, nous<br />
offrons également aux exposants la possibilité<br />
d’inviter eux-mêmes des visiteurs.<br />
Pour les visiteurs cette fois, nous allons<br />
développer notre réseau de navettes gra -<br />
tuites en provenance du nord de la France<br />
et mettre en place une rame de TGV venant<br />
tout droit de Lyon et de Marseille. Enfin,<br />
pour les personnes originaires de Toulouse<br />
et des environs, une ligne aérienne per -<br />
mettra d’acheminer les visiteurs à Paris.<br />
Concernant les grandes tendances du salon,<br />
quatre filières seront mises en avant : l’aéronautique,<br />
l’énergie, l’automobile et le<br />
médical ; nouveau, ce dernier secteur cité<br />
occupe une place de plus en plus importante<br />
au cœur des problématiques des visiteurs<br />
et des industriels. Ainsi, quatre<br />
conférences se dérouleront chaque jour du<br />
salon (excepté le premier jour) sur chacun<br />
de ces thèmes ; chacune d’entre elles sera<br />
pilotée par un acteur reconnu du secteur<br />
et fera l’objet d’un parcours itinérant pour<br />
les visiteurs. Ainsi, le salon comptabilisera<br />
moins de conférences mais celles-ci seront<br />
nettement plus qualitatives.<br />
➤ Quelle place prendra la main tenance<br />
industrielle au sein de l’évé nement ?<br />
Notre volonté à travers ce salon de référence<br />
est avant tout de pérenniser ce que<br />
nous avons déjà réussi l’an passé à Lyon,<br />
à savoir attirer davantage de cols bleus,<br />
en plus des cols blancs qui représentent<br />
encore l’essentiel de nos visiteurs. Nous<br />
avons l’ambition de faire de cet événement<br />
un salon pour les utilisateurs,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 18
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Un point sur les Trophées de l'innovation<br />
Les Trophées de l’Innovation ont pour vocation de récompenser le savoirfaire<br />
des exposants. Cette visibilité des entreprises innovantes et de leurs<br />
nouveautés permet aux industriels de prendre connaissance des avancées<br />
technologiques afin d’assurer une veille technologique dans les<br />
domaines suivants :<br />
- Environnement<br />
- Ergonomie<br />
- Productivité<br />
- Sécurité<br />
- Technologie<br />
Le jury peut décerner un Trophée de l’innovation selon des critères qui<br />
lui sont propres. Un secteur utilisateur, un secteur exposant ou le statut<br />
même de l’entreprise peut être valorisé.<br />
Les Trophées en détails<br />
- Trophée Environnement : récompense pour les efforts de l’entreprise<br />
dans le domaine de l’éco-conception, du zéro rejet ou des économies<br />
d’énergie.<br />
- Trophée Ergonomie : récompense du développement de produits plus<br />
faciles et plus rapides à faire fonctionner à travers des dispositifs tels<br />
que l’interface homme/machine, le plug-and-play, etc.<br />
- Trophée Productivité : récompense pour les meilleurs résultats en termes<br />
de productivité de la machine ou du service.<br />
- Trophée Sécurité : récompense pour les produits dont la formule ou le fonctionnement<br />
aura été amélioré pour renforcer la sécurité de l’opérateur.<br />
- Trophée Technologie : récompense pour le développement d’un produit<br />
ou d’un service faisant appel à une nouvelle technologie ou utilisant une<br />
technologie habituellement réservée à un autre usage.<br />
Un nouveau concept<br />
Pour la première fois à Industrie Paris, la cérémonie prend une nouvelle<br />
dimension. Cette année, une soirée « remise des Trophées de l’Innovation<br />
» dédiée aux exposants suivie d’un dîner spectacle d’exception sera<br />
organisée le mardi 27 mars 2012. Le nom des lauréats sera dévoilé à cette<br />
occasion. Cette réception est l’opportunité de promouvoir ou de découvrir<br />
les nouveautés de la filière en profitant d’un moment placé sous le signe<br />
de la convivialité.<br />
destinés aux opérateurs qui sont au contact avec les machines.<br />
Pour atteindre notre but, nous mettons en œuvre des outils<br />
de communication, un journal d’informations et des opérations<br />
de télémarketing qui nous permettent de requalifier tous<br />
nos fichiers et de descendre davantage dans les usines au<br />
niveau des services de maintenance notamment. L’objectif est<br />
d’accroître le nombre de ces personnes situées au cœur du<br />
process. En ce qui concerne les évolutions du marché de la<br />
maintenance, on constate de notre point de vue qu’il coïncide<br />
avec celles des investissements dans les parcs de machines ;<br />
il faut dans tous les cas investir également dans les moyens<br />
de les entretenir.<br />
➤ Y découvrira-t-on une offre spécifique à la main -<br />
tenance ?<br />
Les ingénieurs de maintenance tout comme les techniciens<br />
auront l’occasion de découvrir sur le salon Industrie 2012 une<br />
grande variété d’innovations technologiques, en particulier<br />
sur les machines et les installations dédiées à la production,<br />
mais aussi dans les outils et les composants nécessaires pour<br />
mener des opérations de maintenance, d’entretien et de réparation.<br />
Par ailleurs, la présence et la représentation des métiers<br />
de la maintenance est essentielle sur ce type d’événement pour<br />
discuter et échanger sur leurs besoins ainsi que les améliorations<br />
qu’ils souhaiteraient voir sur ces machines. La production<br />
et la maintenance doivent travailler ensemble pour concevoir<br />
les machines de demain et ainsi prendre en compte les différents<br />
aspects posant parfois des problèmes aux niveau de la<br />
pénibilité, de la rapidité et de l’efficacité des interventions, sans<br />
oublier les do maines de la sécurité des opérateurs et des<br />
machines ou encore la formation ■<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 19
Dossier technologies<br />
Quelles solutions pour résoudre<br />
les problèmes de corrosion ?<br />
La corrosion est au cœur des problématiques et des soucis que rencontrent au quotidien<br />
les métiers de la maintenance. Les solutions présentes sur le marché mais aussi des techniques<br />
et des technologies employées se révèlent être un véritable choix stratégique pour<br />
les entreprises. Dans ce nouveau dossier, une présentation des différentes corrosions suivie<br />
d’un panorama des technologies introduiront quelques exemples de bonnes pratiques et de<br />
retours d’expérience.<br />
DR<br />
Avant d’aborder les causes de corrosion,<br />
les dangers qu’elle comporte<br />
et les solutions pour en éviter la propagation<br />
et la détérioration des matériaux,<br />
il convient déjà d’y apporter une définition<br />
nette et précise. Selon Laurent<br />
Régnier, expert en matériaux métalliques<br />
et dans les surfaces au sein du Centre<br />
technique des industries mécaniques<br />
(Cetim), « la corrosion est l’interaction<br />
physicochimique entre un métal et son<br />
environnement, entraînant le plus souvent<br />
des modifications au niveau des propriétés<br />
du métal et naturellement une dégradation<br />
fonctionnelle du matériau et de<br />
l’élément le constituant. Ce qui est paradoxal,<br />
au regard de notre expérience dans<br />
le domaine au sein du Cetim, c’est que<br />
la corrosion affecte principalement les<br />
aciers inoxydables, puis d’autres matériaux<br />
comme l’aluminium… »<br />
Parmi les différentes – et nombreuses –<br />
formes de corrosions existantes figurent<br />
les piqûres des caverneuses, la corrosion<br />
sous contrainte inter-granulaire, galvanique,<br />
sélective, érosion, à chaud, etc.<br />
« Avant tout, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il<br />
existe deux formes de corrosion : la corrosion<br />
généralisée – ou uniforme – et la<br />
corrosion localisée. Les autres formes que<br />
l’on peut assigner à la corrosion ne sont<br />
que des pathologies, car il faut considérer<br />
la corrosion comme une maladie.<br />
DR<br />
Surtout, avec la corrosion, on décrit ce<br />
que l’on voit. C’est avant tout visuel ».<br />
Apprendre à bien détecter<br />
les premiers signes de corrosion<br />
Si l’on parle de la corrosion généralisée,<br />
que voit-on ? Tout d’abord, un changement<br />
de couleur ; cette couleur rouille<br />
est homogène et uniforme. On peut donc<br />
dire que, d’une façon générale, le matériau<br />
est affecté. Si on laissait cela évoluer,<br />
on obtiendrait des pathologies, c’est-àdire<br />
de la corrosion localisée ; là encore,<br />
cela se remarquerait à l’œil nu avec des<br />
zones un peu plus sombres. Lorsque l’on<br />
parle cette fois de corrosion généralisée<br />
ou uniforme, on assiste la plupart du<br />
temps à un milieu agressif d’oxyde de<br />
réduction pour lequel il faut toujours un<br />
électrolyte (de l’eau, des polluants, des<br />
condensats...), une atmosphère, un carburant<br />
; si bien que l’ensemble du matériau<br />
est affecté par la corrosion. Ainsi, il est<br />
possible de définir une durée de vie<br />
puisque cette couche de corrosion est<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 20
Dossier technologies<br />
uniforme. On peut aussi installer des<br />
éprouvettes au niveau des différentes<br />
zones affectées afin de mesurer la cinétique<br />
de corrosion (c’est-à-dire la vitesse<br />
de certaines zones) en raison d’une perte<br />
de masse uniforme, chose que l’on peut<br />
détecter assez facilement. Néanmoins,<br />
selon certaines zones, cela peut cacher<br />
d’autres formes de corrosion.<br />
Pour lutter contre la corrosion, il est<br />
essentiel d’en connaître les facteurs<br />
aggravants. Cela peut être l’atmosphère<br />
ou l’humidité relative tout simplement.<br />
Si on a une concentration de dioxyde de<br />
soufre plus importante ou de chlore, il<br />
faut le mettre en évidence et savoir de<br />
combien. De même, si la pièce est en<br />
contact avec de l’eau, il faut savoir s’il<br />
s’agit d’une eau de ville et de quelle ville<br />
(d’une ville à l’autre, cela peut changer<br />
du tout au tout), ou s’il s’agit d’un lieu<br />
proche de la mer ou d’une canalisation<br />
d’un réseau enterré. Ces facteurs doivent<br />
être clairement déterminés ; l’objectif est<br />
toujours de lutter contre. Pour choisir un<br />
bon type de protection, il faut connaître<br />
l’environnement et les matériaux en<br />
présence ainsi que la nature et la durée<br />
de vie de la protection, si c’est quelque<br />
chose de temporaire (dans le cas du<br />
transport maritime par exemple) ou au<br />
contraire quelque chose de pérenne. « Il<br />
est essentiel de savoir cela car il va<br />
falloir ensuite s’adapter et faire des<br />
compromis. Il convient de regarder les<br />
caractéristiques technico-économiques<br />
pour ne pas choisir n’importe quel matériau,<br />
rappelle Laurent Régnier. Enfin, il<br />
existe des problèmes d’approvisionnement<br />
de la matière. Tout cela a un coût ;<br />
il convient donc d’être très vigilent et<br />
de bien choisir en fonction des besoins.<br />
De nombreuses solutions de protection<br />
existent et passent aussi par la nature des<br />
revêtements, les limiteurs de corrosion<br />
pour le transport, les protections<br />
anodiques pour protéger par exemple la<br />
coque d’un bateau ».<br />
Plusieurs exemples<br />
de corrosions localisées<br />
Parmi les corrosions localisées, la plus<br />
célèbre reste la corrosion galvanique. Elle<br />
apparaît lorsque deux matériaux se<br />
touchent et que l’un des deux commence<br />
à « se manger » ou à « se consommer ».<br />
DR<br />
Pourquoi ? Car il existe entre les deux<br />
matériaux une différence de potentiel.<br />
Cette différence va faire que l’un des<br />
deux matériaux sera plus noble que<br />
l’autre. De ce fait, l’autre se consomme<br />
jusqu’à disparaître complètement. Il s’y<br />
opère un passage de courant ; « concrètement,<br />
on va former une pile – c’est<br />
pourquoi il faut toujours un électrolyte –<br />
et un échange d’électrons se forme. Dans<br />
ce cas précis, on perd de la matière d’un<br />
côté ou de l’autre. »<br />
Parmi les facteurs d’influence de cette<br />
maladie qu’est la corrosion figure la<br />
température : plus le milieu est chaud,<br />
plus la cinétique ou la vitesse de corrosion<br />
sera importante. De même, certains<br />
milieux sont plus conducteurs que d’autres<br />
donc le passage des électrons sera<br />
plus rapide.<br />
Au niveau de la corrosion galvanique, il<br />
existe deux zones de contact à travers<br />
laquelle les électrons vont s’échanger.<br />
Plus la zone de contact sera importante,<br />
plus l’échange sera rapide. Enfin, la<br />
différence de potentiels selon les milieux<br />
sera exprimée en millivolts ; au-delà de<br />
250-300 MV, on a un risque potentiel<br />
d’avoir de la corrosion galvanique. La<br />
solution est d’isoler électriquement les<br />
deux matériaux hétérogènes de manière<br />
Logiciel Pipecheck, de Creaform<br />
à éviter ce passage d’électrons. On peut<br />
le cas échéant minimiser ces échanges ;<br />
« dans tous les cas, ce ne sont que des<br />
compromis. Il convient donc de favoriser<br />
le dialogue ».<br />
Autre « best-seller », la corrosion par<br />
piqûres. Il s’agit d’une corrosion formée<br />
de petits trous, très localisée. Cela va<br />
jusqu’à la perforation du matériau. La<br />
piqûre (équivalant à la pointe d’une<br />
épingle à nourrice) se retrouve la plupart<br />
du temps sur les aciers inoxydables. Pourquoi<br />
? Tout simplement parce que ce qui<br />
confère l’inoxydabilité de ces matériaux,<br />
c’est la couche protectrice qu’ils disposent<br />
en surface.<br />
Si l’on vient rompre cette couche de<br />
passivation (pollution et infection chi -<br />
miques, présence d’une autre surface<br />
ferreuse, soudage thermique, etc.), on va<br />
créer localement une discontinuité et<br />
insérer des éléments agressifs ; « Inexorablement,<br />
lorsque l’on va initier une<br />
piqûre, percer ou déchirer, on va dé -<br />
grader le matériau ». Concrètement –<br />
et visuellement –, s’il apparaît des pointes<br />
brillantes, cela signifie que la piqûre est<br />
active. Si au contraire les pointes sont<br />
plutôt mâtes, les piqûres seront moins<br />
rapides. Pour lutter contre les piqûres, il<br />
est possible de « doper » les matériaux ;<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 21
Dossier technologies<br />
DR<br />
« si l’on met un peu plus de molybdènes<br />
en passant d’un 304 à un 316, on pourra<br />
davantage lutter contre ce type de corrosion.<br />
Un 316 TI sera quant à lui plus<br />
efficace en cas de soudage. On va évi -<br />
demment éviter l’aspect pollution. Si on<br />
peut mesurer les enchlorures, on va<br />
pouvoir agir sur des environnements<br />
potentiellement agressifs en choisissant<br />
un autre type de matériau. Il faut<br />
s’adapter ».<br />
La corrosion dite caverneuse<br />
Celle-ci se caractérise par de nombreux<br />
dépôts sur la pièce, lesquels sont relativement<br />
friables et peu adhérents. Ils vont<br />
donc polluer l’installation. Sous ces<br />
dépôts s’y trouve une corrosion caverneuse<br />
qui risque de former des cratères.<br />
On distingue ce type de corrosion en<br />
procédant à une coupe métallo-graphique.<br />
Inexorablement, il va se créer des perforations.<br />
Ici, on va dès lors parler de corrosion<br />
par aération différentielle. C’està-dire<br />
que l’on sera en présence d’une<br />
zone faiblement oxygénée et une autre<br />
fortement oxygénée.<br />
Les facteurs d’influence sont les joints<br />
et les lignes d’eau, avec des gouttes ou<br />
des éclaboussures. Un aspect blanchâtre<br />
puis de couleur rouille en sont l’indicateur.<br />
Que faire ? Assurer l’étanchéité,<br />
éviter les zones stagnantes, éliminer les<br />
dépôts (ce qui passe par l’isolement des<br />
pièces dans des environnements plutôt<br />
sains), sécher les pièces, etc. « Tout cela,<br />
c’est du bon sens ».<br />
Enfin, la corrosion sélective fait intervenir<br />
des phases plus électronégatives au<br />
sein d’un matériau qui vont se dissoudre<br />
de façon préférentielle. On obtient donc<br />
un micro-couplage galvanique (car cela<br />
se passe à l’intérieur même du matériau).<br />
La plupart du temps, on subit une perte<br />
de résistance élevée. On peut assister par<br />
exemple à une « graphitisation » qui se<br />
révèle par des zones de couleur grise au<br />
sein du matériau. Des produits de corrosion<br />
se forment alors sur la pièce. Il y a<br />
donc des risques de fissures et de cassures.<br />
Lorsqu’on parle de « désinsification »<br />
d’un laiton, on voit des zones rouges en<br />
surface, révélant une dualité entre le cuivre<br />
et le zinc. Il n’y a alors plus de propriété<br />
mécanique, ce qui mène à une dégradation<br />
redoutée du matériau. Que faire ?<br />
Avant de choisir un matériau, il faut<br />
maîtriser la connaissance du milieu.<br />
Comment mener<br />
une expertise ?<br />
L’objectif de l’expertise, que ce soit en<br />
termes de conception au niveau de la<br />
réalisation ou de l’utilisation, est d’établir<br />
une analyse d’avaries de manière à<br />
proposer des remèdes. Cela s’effectue en<br />
trois étapes : la première est celle de l’enquête<br />
préliminaire (on pose des questions),<br />
la deuxième consiste à réaliser des<br />
examens morphologiques (les premières<br />
constatations) puis, lors de la troisième<br />
étape, on va réaliser des examens com -<br />
plémentaires à l’issu desquels il faudra<br />
rédiger une synthèse. Celle-ci va servir<br />
à confronter les différents résultats<br />
obtenus puis proposer des remèdes.<br />
« Pour réaliser une bonne expertise, il<br />
faut avant tout qu’il y ait un dialogue, un<br />
échange entre l’expert et le sinistré. La<br />
personne sinistrée connaît parfaitement<br />
sa pièce, l'expert, les problèmes de corrosion.<br />
Il faut que les deux parties puissent<br />
se parler. Nous allons poser des questions<br />
sur l’avarie, si elle a eu lieu il y a<br />
trois jours ou il y a un mois, s’il y a eu<br />
des phases d’arrêts de la pièce ou de<br />
l’installation, quels sont les types de<br />
matériaux concernés, s’ils sont hétérogènes,<br />
le milieu véhiculé, l’environnement<br />
etc. Il faut récupérer toutes les<br />
données avant de récupérer la pièce ellemême<br />
».<br />
Lors de cette phase, les experts regardent<br />
sa morphologie ; tout se fait, dans un<br />
premier temps, à l’œil, de manière à ne<br />
rien toucher ni dégrader. Cela permet de<br />
classer l’avarie (rupture, corrosion, frottement...).<br />
Les experts vont ensuite définir le mode<br />
de sollicitation, la forme de corrosion,<br />
définir le ou les scénarios possibles pour<br />
ensuite approfondir la question à travers<br />
des examens complémentaires ; « l’idée<br />
est de choisir dès le début le ou les bons<br />
moyens d’investigation pour aller directement<br />
à l’essentiel ».<br />
Les moyens pour réaliser ces examens<br />
complémentaires passent par les coupes<br />
métallo-graphiques, les microscopes<br />
optiques, l’analyse de dépôts via un<br />
microscope électronique à balayage, la<br />
diffraction de rayons X, etc. « C’est à<br />
nous de choisir et de proposer au sinistré<br />
quel moyen d’investigation nous allons<br />
mettre en œuvre ».<br />
Après la synthèse, il faut proposer des<br />
remèdes. Cela passe toujours par le<br />
dialogue puis par une modification de<br />
la forme des composants, des étapes<br />
ou des conditions de fonctionnement<br />
(sur-régime ou sous-régime), de nou -<br />
veaux choix de matériaux, de traitements<br />
de surface, l’utilisation même, le process<br />
de fabrication... Car dans tous les cas, il<br />
y a toujours une remise en question,<br />
quelle qu’elle soit ; c’est un peu la rançon<br />
du remède ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 22
Dossier technologies<br />
Solutions<br />
Quelques technologies<br />
pour lutter contre la corrosion<br />
Après avoir analysé les différents risques de corrosion, la rédaction du<br />
magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> propose de mettre en avant quelques<br />
solutions diverses et variées destinées à agir contre ce fléau qui touche<br />
les installations industrielles.<br />
Un nouveau logiciel<br />
pour évaluer l’intégrité<br />
des pipelines<br />
Creaform, chef de file des technologies<br />
de mesure optique 3D, a présenté un<br />
nouveau logiciel baptisé Pipecheck, ainsi<br />
qu’un module Pipeline External Corrosion<br />
(corrosion externe des pipelines).<br />
Cette solution logicielle a été spécialement<br />
conçue pour être utilisée de paire<br />
avec les scanneurs laser à main portables<br />
Handyscan 3D. « Le lancement en 2005<br />
de ce premier scanneur avait bouleversé<br />
le monde de l’acquisition de surface et<br />
de la modélisation 3D. Nous espérons<br />
que Pipecheck transformera aussi profondément<br />
les façons de faire des industries<br />
de l’inspection de pipelines et des END,<br />
s’enthousiasme Pierre-Hugues Allard,<br />
directeur du développement des affaires<br />
au sein de Creaform. C’est un nouveau<br />
marché pour nous ; nous avons vraiment<br />
hâte de présenter notre logiciel et nos technologies,<br />
et de montrer à quel point ils<br />
contribuent à réduire le temps et les coûts<br />
d’inspection des opérateurs de pipelines. »<br />
Le module Pipeline External Corrosion<br />
de Pipecheck offre un processus de traitement<br />
de données qui produit des résultats<br />
instantanés (donc sur place) en<br />
conformité avec les dispositions du code<br />
ASME B31G. La vitesse de numérisation<br />
peut être plus de dix fois plus rapide<br />
que la technique conventionnelle de<br />
mesure par jauge de profondeur et les<br />
données peuvent être vérifiées en temps<br />
réel pendant l’acquisition.<br />
DR<br />
Par ailleurs, les résultats sont produits en<br />
format Excel sur place en quelques<br />
minutes. En voici quelques données<br />
caractéristiques :<br />
- Règles d’interaction automatisées<br />
- Colorimétrie 3D avec calques du<br />
chemin critique de rupture<br />
- Profil du chemin critique<br />
- Calculs de la pression d’éclatement<br />
estimée à l’aide de méthodes fondées<br />
sur le code ASME B31G (B31G, B31G<br />
modifiée et méthodes de l’aire utile)<br />
- Mesure de la profondeur, dimensions<br />
et positions de la corrosion sur le tuyau<br />
- Alignement automatique du modèle de<br />
référence de la numérisation 3D avec<br />
les coordonnées GPS du pipeline<br />
- Vue instantanée de l’épaisseur : il suffit<br />
de glisser la souris sur le point pour voir<br />
l’épaisseur restante<br />
- Déroulement de la vue 3D en plan 2D<br />
- <strong>Production</strong> de sections 2D dans les<br />
deux axes.<br />
Lubrifiant : une nouvelle formule<br />
dépourvue de baryum<br />
Les industriels qui produisent des pièces<br />
métalliques en série sont confrontés à la<br />
nécessité de lutter contre la corrosion<br />
inéluctable des aciers. Pour ce faire, ils<br />
utilisent au cœur de leurs procédés de<br />
fabrication des fluides de protection<br />
temporaire, souvent formulés sur base<br />
solvant. Ces produits anticorrosion<br />
doivent également avoir des caractéristiques<br />
hydrofuges afin de chasser l’humidité<br />
résiduelle sur les pièces (en<br />
provenance des procédés amonts : huiles<br />
solubles ou lessives).<br />
Ceci évite aux industriels une étape intermédiaire<br />
de séchage.<br />
Le fluide de protection élimine l’eau des<br />
pièces puis, après évaporation du solvant,<br />
laisse un film résiduel protecteur.<br />
Ces produits contiennent souvent des<br />
molécules à base de baryum.<br />
Toxiques pour la santé mais connues<br />
pour leur grande efficacité, elles permettent<br />
de bonnes propriétés anticorrosion<br />
et améliorent la décantation des<br />
polluants aqueux.<br />
Après cinq ans d’études menées par ses<br />
chercheurs, des centaines de tests et un<br />
développement intégrant les dernières<br />
avancées technologiques sur les additifs,<br />
Fuchs Lubrifiant a lancé il y a<br />
environ un an une nouvelle gamme de<br />
fluides hydrofuges de protection contre<br />
la corrosion.<br />
Les nouveaux Anticorit se démarquent<br />
des produits « dewatering » classiques<br />
grâce à une formulation innovante totalement<br />
dépourvue de baryum qui permet<br />
d’allier une excellente protection anticorrosion<br />
à de remarquables propriétés<br />
de séparation de l’eau.<br />
Ainsi, pour la première fois, des produits<br />
de protection hydrofuges garantissent les<br />
meilleures performances techniques tout<br />
en réduisant leur impact sur la santé des<br />
utilisateurs.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 23
Dossier technologies<br />
Un département de solutions de protection contre<br />
la corrosion sur des infrastructures de l’eau<br />
Les revêtements se présentent comme des solutions à part entière<br />
pour assurer la maintenance des infrastructures de l’eau. Au<br />
cœur de la problématique : la pérennité des installations bien<br />
sûr, mais aussi la sécurité des opérateurs. Les impacts sont<br />
importants ; par exemple, les phénomènes d’eaux de couleur<br />
rouge ou d’eaux troubles, signes d’une dégradation de la qualité<br />
de l’eau, ou les risques de corrosion et de dépôts calcaires réduisant<br />
le diamètre des canalisation et donc du débit ; ce qui mène<br />
naturellement à une mauvaise distribution de l’eau. Un enjeu<br />
crucial pour les collectivités notamment.<br />
L’objectif de ce département est de mettre au point des solutions<br />
visant à prévenir l’arrivée de la corrosion tout en garantissant<br />
une meilleure résistance à l’immersion et aux attaques<br />
de produits chimiques, une étanchéité parfaite du substrat,<br />
une amélioration des performances des équipements (vitesse<br />
d’écoulement dans les canalisations, rendement des pompes),<br />
le respect de la santé des applicateurs et de l’environnement<br />
(revêtements en phase aqueuse ou sans solvant), ainsi qu’une<br />
simplicité d’utilisation (American Wate Works Association).<br />
3M, à travers Scotchkote 169, la solution phare du département,<br />
tente de répondre à ces problématiques en mettant en<br />
œuvre un revêtement polyuré bicomposant sans solvant.<br />
Objectif : la rénovation des canalisations avec un séchage en<br />
seulement quelques minutes, impliquant une interruption du<br />
service de courte durée et une remise en eau le jour même.<br />
La durée de vie de canalisation revêtue est quant à elle estimée<br />
à cinquante ans par l’AWWA Research Fundation (The Authoritative<br />
Resource on Safe Water).<br />
Anticorrosion de zinc lamellaire :<br />
premier centre de formation dédié<br />
Spécialiste des revêtements en zinc lamellaire, NOF Metal<br />
Coatings group a ouvert sur son site de Creil (Oise) un centre<br />
de formation totalement dédié à la protection anticorrosion<br />
de zinc lamellaire. Disposant d’équipements industriels conséquents,<br />
il a pour mission de suivre les évolutions et les enjeux<br />
des revêtements Geomet. Cette initiative souhaite ainsi<br />
répondre aux besoins exprimés par ses clients (techniques,<br />
pratiques, économiques…) à travers différents modules dédiés<br />
comme les mécanismes de corrosion, la protection par technologie<br />
de zinc lamellaire, le contrôle qualité et la tribologie.<br />
Tous ces besoins comptent parmi les thèmes des sessions<br />
proposées. « En venant à notre centre technique européen, les<br />
visiteurs seront plongés au cœur de notre quotidien industriel<br />
de recherche et d’engineering. Ils seront formés par des intervenants<br />
expérimentés, prêts à partager la passion de leur<br />
métier », précise Isabelle Perche, directrice qualité et responsable<br />
formation. Les formations théoriques ou pratiques sont<br />
assurées par des spécialistes qui évoluent au sein du groupe<br />
depuis de nombreuses années. Celles-ci sont dispensées en<br />
français, anglais, allemand, italien et espagnol ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 24
Dossier technologies<br />
Retour d’expérience<br />
La corrosion,<br />
un fléau pour les navires<br />
La corrosion touche tous les domaines de l’industrie et n’épargne<br />
pas les installations, sites industriels, machines ou tout autre équipement<br />
de production. Mais c’est en pleine mer qu’elle apparaît encore<br />
plus tenace, et c’est bien naturel compte tenu de la présence permanente<br />
d’humidité et de sel. C’est pourquoi ce retour d’expérience de<br />
la part de Lionnel Parant, officier mécanicien et ingénieur en maintenance<br />
(MIMarEST – MNI), peut s’avérer très utile et riche en conseils<br />
et bonnes pratiques pour les responsables de maintenance industrielle.<br />
Véritable fléau pour les navires (1) , la<br />
corrosion provoque les mêmes<br />
dommages que l’ostéoporose pour le<br />
corps humain avec une perte de masse<br />
sur la structure, une fragilité du squelette<br />
et une réelle vulnérabilité face aux<br />
contraintes et aux chocs. Une corrosion<br />
qui n’est pas traitée à temps peut avoir<br />
des conséquences fatales pour le navire<br />
lui-même, l’équipage et, le cas échéant,<br />
les passagers et la cargaison. Il est utile<br />
de citer, pour mémoire, le naufrage du<br />
chimiquier italien Ievoli Sun qui a coulé (2)<br />
au nord-ouest de la presqu’île du<br />
Cotentin à la fin du mois d’octobre 2000.<br />
Une des causes principales fut l’état<br />
déplorable des systèmes d’obturation des<br />
dégagements d’air des ballasts par<br />
lesquels l’eau de mer est venue envahir<br />
ces ballasts. Les conséquences furent<br />
alors une perte de flottabilité et de stabilité<br />
du navire, responsable de son chavirement<br />
puis de son naufrage.<br />
La corrosion était à l’origine des dysfonctionnements<br />
de ces systèmes d’obturation<br />
qui, au premier abord, ne semblaient<br />
pas être nécessairement une source de<br />
vulnérabilité du navire.<br />
Ayant donc tendance à se nicher quasiment<br />
partout à bord, le capitaine et son<br />
équipage ont alors le devoir de lutter<br />
contre la corrosion :<br />
- en la traquant : il s’agit de la rechercher<br />
dans les moindres recoins du navire, en<br />
particulier dans les zones sensibles et<br />
vulnérables (structures, soutes, fonds,…)<br />
- en la traitant : dès qu’une zone corrodée<br />
est repérée, elle doit être notée dans<br />
un historique (date, type et nature de<br />
la corrosion, étendue, actions entreprises,…)<br />
puis, si possible immédiatement,<br />
être stabilisée pour éviter toute<br />
propagation et aggravation<br />
- en la détruisant : les actions correctives<br />
pour éliminer la corrosion sont à mettre<br />
en œuvre sans délai. Elles doivent<br />
ensuite être suivies d’actions préventives<br />
pour éviter qu’elle ne réapparaisse.<br />
LA CORROSION<br />
ET L’ENVIRONNEMENT MARIN<br />
La corrosion des métaux est un processus<br />
de retour à leur état d’origine ; c’est-àdire<br />
à l’état qu’ils avaient avant la mise<br />
en œuvre des procédés métallurgiques et<br />
notamment les opérations d’affinage qui<br />
rendent les métaux instables.<br />
La corrosion d’un métal agit ainsi par<br />
oxydation et dégradation sous l’action de<br />
contraintes dans un milieu dit corrosif.<br />
Pour ce qui concerne la constitution des<br />
navires, les métaux utilisés sont principalement<br />
les aciers, l’aluminium, le<br />
cuivre ; le milieu corrosif considéré étant<br />
l’environnement marin : l’eau de mer et<br />
l’air salin.<br />
Cet environnement est en effet le milieu<br />
idéal pour la création et le développement<br />
de la corrosion compte tenu des<br />
propriétés physiques et chimiques spécifiques<br />
à l’eau de mer.<br />
DR<br />
(1) Pour la suite, ne seront considérés que les<br />
navires principalement constitués de métaux<br />
(aciers, alliages, aluminium,…)<br />
(2) Sans perte humaine<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 25
Dossier technologies<br />
Citons notamment :<br />
- la présence de plusieurs gaz dissous ;<br />
en particulier le dioxygène qui est un<br />
des principes actifs de la corrosion<br />
- la très bonne conductivité électrique (3)<br />
- la teneur en sels (4)<br />
- la concentration en bactéries<br />
- le pH qui est compris entre 7,5 (en eaux<br />
chaudes) et 8,5 (en eaux froides)<br />
On distingue deux types de corrosion :<br />
sèche et aqueuse. Celle qui préoccupe le<br />
monde maritime est la corrosion aqueuse.<br />
Cette corrosion, de nature électrochimique,<br />
est caractérisée par le déplacement<br />
d’électrons sans aucune source<br />
externe. Dans l’environnement marin on<br />
parle dans ce cas de corrosion marine.<br />
LES TYPES DE CORROSION<br />
Plusieurs classifications sont possibles<br />
pour lister les types de corrosion<br />
auxquels doivent faire face les navires.<br />
Dans cet article, nous proposons de<br />
scinder les types de corrosion en considérant<br />
le fluide électrolyte (5) en mouvement<br />
ou immobile. À bord des navires,<br />
nous pouvons donc être amenés à faire<br />
face aux phénomènes suivants.<br />
1) FLUIDE EN MOUVEMENT<br />
a) Corrosion par cavitation<br />
La cavitation se produit dans un écoulement<br />
relativement turbulent. Il s’agit de<br />
la formation de bulles consécutive à une<br />
diminution locale de la pression au<br />
dessous de celle de la vapeur saturée.<br />
Lorsque la pression du fluide autour de ces<br />
bulles augmente au-dessus d’une valeur<br />
critique, elles implosent très rapidement<br />
tout en libérant une énergie considérable (6)<br />
altérant ainsi les surfaces métalliques avoisinantes.<br />
Lorsque ce phénomène se répète<br />
régulièrement en un même endroit, cela<br />
engendre alors une fatigue du matériau et<br />
une détérioration progressive des protections<br />
superficielles entraînant ainsi une<br />
perte de masse localisée.<br />
Nous retrouvons souvent la corrosion par<br />
cavitation sur les pales d’hélice des<br />
navires, les rouets de pompes et les pales<br />
de turbines. Cette perte de masse entraîne<br />
alors un déséquilibre des rotors générant<br />
ainsi du bruit (7) , des vibrations et des<br />
pertes de performance.<br />
b) Corrosion par abrasion<br />
Ce phénomène se rencontre essentiellement<br />
lorsque le fluide est chargé de particules<br />
en suspension frottant ainsi les<br />
surfaces telles que les parois des corps<br />
de pompe ou les revêtements intérieurs<br />
des circuits. Il s’en suit alors une altération<br />
et, à terme, une détérioration des<br />
films de protection du métal qui, une fois<br />
à nu, voit le processus de corrosion<br />
aqueuse démarrer.<br />
c) Corrosion par érosion<br />
Ce type de corrosion est généré par :<br />
- le choc répété par des gouttes ou des<br />
particules projetées (ex. : paquets de<br />
mer, embruns)<br />
- les turbulences d’un fluide générées par<br />
à un défaut de surface (ex. : finition<br />
grossière d’un revêtement de protection<br />
intérieur d’un circuit)<br />
Une perte progressive d’une partie du<br />
revêtement de protection est alors<br />
observée jusqu’à sa complète disparition.<br />
2) FLUIDE STAGNANT<br />
a) Corrosion galvanique<br />
Cette corrosion apparaît en présence de<br />
métaux de nature différente baignés dans<br />
un électrolyte, en l’occurrence le milieu<br />
marin pour ce qui concerne les navires.<br />
Rappelons pour mémoire que les métaux<br />
sont classés par leur potentiel de corrosion<br />
pour un électrolyte donné ; les<br />
métaux à potentiel élevé sont dits nobles<br />
alors que ceux à potentiel faible sont dits<br />
basiques. Pour ce qui est de l’eau de mer<br />
à 20°C, le potentiel de corrosion du titane<br />
est donné à -0,05 volt, celui de l’acier<br />
inox est de -0,5 volt et celui du zinc est<br />
de -1,05 volt. De ce fait, deux métaux de<br />
potentiels de corrosion différents engendrent<br />
ainsi une différence de potentiel qui<br />
entraîne la circulation d’un courant électrique<br />
responsable de la corrosion du<br />
matériau le moins noble.<br />
Les principaux facteurs favorisant la corrosion<br />
galvanique induite par le cou plage de<br />
deux métaux sont essentiellement :<br />
- La nature des métaux : composition,<br />
valeur de la différence de potentiel, taux<br />
d’impuretés, présence éventuelle d’une<br />
protection<br />
- Les paramètres géométriques : sur -<br />
faces relatives entre les zones ano -<br />
diques et cathodiques, la distance entre<br />
les deux métaux<br />
- Les propriétés locales de l’eau de mer :<br />
pH, température, environnement (pleine<br />
mer, delta, embouchure,…), turbulences,<br />
agitation.<br />
b) Corrosion par piqûres<br />
Elle affecte les métaux passifs et concer -<br />
ne principalement les aciers, l’aluminium<br />
et le cuivre. Après avoir perdu sa protection<br />
suite, par exemple, à un poinçonnage,<br />
DR<br />
(3) La résistivité de l’eau de mer est proche des<br />
20 ohms par centimètre<br />
(4) Entre 33 et 37 g/litre<br />
(5) C’est-à-dire l’eau de mer ou l’air salin<br />
(6) La pression engendrée par cette libération<br />
d’énergie peut dépasser les 109 N/m²<br />
(7) Ce qui est, en termes de discrétion<br />
acoustique, très contraignant pour sous-marins<br />
et les frégates anti-sous-marines<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 26
Dossier technologies<br />
le processus de corrosion s’établit par<br />
une perforation localisée et rapide du<br />
métal dans une cavité de quelques micromètres<br />
(8) .<br />
c) Corrosion par crevasse<br />
Appelée aussi caverneuse, ce type de<br />
corrosion se retrouve dans les fentes et<br />
les interstices dans lesquels le fluide reste<br />
stagner sans pouvoir se renouveler entraînant<br />
une consommation rapide de l’oxygène<br />
et une concentration d’ions. Dans<br />
le cas des alliages tels que l’acier inoxydable<br />
et l’alliage de nickel, ce déficit<br />
d’oxygène empêche la réparation du film<br />
protecteur passif et le matériau devient<br />
alors actif.<br />
Nous pouvons retrouver la corrosion<br />
caverneuse :<br />
- sur la portée d’un joint<br />
- sur un filet de vis ou un taraudage<br />
- entre deux plaques rivetées<br />
La coque d’un navire qui présente des<br />
désordres par interstices sera davantage<br />
sensible à la corrosion par crevasse s’il<br />
est amarré à quai qu’en pleine mer. En<br />
effet, une fois en mer, ces interstices ne<br />
sont plus considérés comme des mi -<br />
lieux confinés du fait du renouvellement<br />
de fluide à l’intérieur grâce à la<br />
vitesse du navire.<br />
d) Corrosion par micro-organismes<br />
marins<br />
La composition chimique de l’eau de mer<br />
permet une activité biologique très prolifique.<br />
Certains micro-organismes tels<br />
que les bactéries et les algues ainsi que<br />
quelques crustacés (9) ont tendance à coloniser<br />
très rapidement les métaux im -<br />
mergés dépourvus de protection. Cette<br />
colonisation constitue ce que l’on appelle<br />
les salissures (fouling en anglais) générant<br />
des réactions physico-chimiques (10)<br />
favorables à une accélération du pro -<br />
cessus de corrosion. La coque et les<br />
circuits d’eaux de mer sont principalement<br />
concernés par ce phénomène.<br />
e) Corrosion sous contrainte<br />
Cette corrosion provient de l’association<br />
entre des contraintes mécaniques et le<br />
fait d’être dans un milieu corrosif étant<br />
entendu que l’application de ces mêmes<br />
contraintes sur un métal aurait eu moins<br />
d’effets néfastes si celui-ci avait été placé<br />
en dehors de ce milieu corrosif.<br />
DR<br />
Ces contraintes mécaniques sont d’ordres<br />
résiduels (soudure, cintrage,…),<br />
thermiques (dilatation,…) ou en rapport<br />
à une nécessité fonctionnelle (câbles,<br />
poutres,…).<br />
Les symptômes apparaissent essentiellement<br />
sous forme de craquelures. Les<br />
inspections réglementaires périodiques<br />
des navires ont, entre autres, pour but de<br />
détecter ce type de dommage dont une<br />
non-prise en compte peut concourir à une<br />
fragilisation de la structure rendant vulnérable<br />
le navire par gros temps.<br />
COMMENT LUTTER<br />
CONTRE CES CORROSIONS<br />
L’évaluation et la mise en œuvre d’une<br />
protection adaptée du navire contre la<br />
corrosion dès sa construction est essentielle<br />
compte tenu, entre autres, des coûts<br />
relatifs aux actions correctives lors de<br />
l’exploitation tels que la mise au sec, la<br />
durée de l’arrêt technique, la réfection<br />
des revêtements (coque, soutes, mailles<br />
vides,…) et les moyens de d’accès<br />
(nacelles, échafaudages,…).<br />
On estime qu’une réfection des revêtements<br />
de peintures coûte environ dix fois<br />
plus que les opérations d’application lors<br />
de la construction (11) . La mise en place<br />
des protections doit donc s’effectuer avec<br />
rigueur et en étant pleinement conscient<br />
des différents phénomènes de corrosion<br />
en jeu.<br />
Il existe plusieurs systèmes de protection<br />
contre la corrosion que l’on peut répartir<br />
en trois catégories : la protection cathodique,<br />
les revêtements de protection et la<br />
protection dite géométrique.<br />
1) LA PROTECTION CATHODIQUE<br />
Ce type de protection repose sur le fait<br />
d’abaisser le potentiel de corrosion du<br />
métal à protéger (voir pour exemple le<br />
diagramme de Pourbaix de l’acier) en<br />
plaçant des anodes. Sur les navires nous<br />
retrouvons deux types de protection<br />
cathodique.<br />
a) Les anodes sacrificielles<br />
Il s’agit de répartir de telles anodes dans<br />
le but de créer un courant galvanique. Le<br />
plus souvent en zinc ou en aluminium,<br />
ces anodes subissent à elles seules la<br />
corrosion et préservent ainsi les métaux<br />
plus nobles. Elles sont placées dans les<br />
équipements utilisant l’eau de mer (cir -<br />
cuits, échangeurs, ballasts,…), sur la<br />
coque et les appendices immergés du<br />
navire (voir photo).<br />
Pour être réellement efficace, certaines<br />
précautions sont à prendre :<br />
- la nature des anodes doit être de telle<br />
sorte que son potentiel soit assez négatif<br />
pour assurer une polarisation suffisante<br />
et une différence de potentiel<br />
adéquate<br />
- la répartition et le poids des anodes<br />
doivent être calculés au mieux (12)<br />
- la surface de contact doit être nominale<br />
afin que les anodes soient correctement<br />
reliées à la structure pour assurer<br />
une bonne conductibilité ; leur fixation<br />
et leur forme sont alors choisies<br />
en conséquence<br />
- une surveillance périodique de l’usure<br />
est nécessaire pour prévoir leur remplacement<br />
en temps utile<br />
- leur emplacement et le type de fixation<br />
sont étudiés de telle sorte qu’elles puissent<br />
être changées rapidement et avec<br />
peu de démontage ; les anodes sacrificielles<br />
immergées sont de préférence<br />
vissées plutôt que soudées.<br />
Les anodes sacrificielles sur les coques de<br />
navire ont néanmoins pour principal<br />
inconvénient de créer une résistance à<br />
l’avancement générant ainsi une surconsommation<br />
de carburant. Celles-ci devront<br />
être rem placées assez fréquemment (13) .<br />
(8) En anglais, on parle de phénomène<br />
de pitting ; pit=puits/trou profond<br />
(9) En particulier les balanes, bernacles et les<br />
anatifes<br />
(10) Modification locale du pH et de<br />
la concentration de dioxygène, par exemple<br />
(11) Concerne la coque, les infrastructures<br />
et locaux intérieurs<br />
(12) Des règles de calcul sont en vigueur<br />
(13) Selon les navires, en moyenne tous les cinq ans<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 27
Dossier technologies<br />
DR<br />
b) La protection cathodique par imposition<br />
de courant<br />
Cette protection est assurée par un générateur<br />
de courant continu à partir duquel<br />
le pôle négatif est relié à l’équipement à<br />
protéger et le pôle positif à l’anode.<br />
Si ce système peut représenter un coût<br />
important à l’installation, il devient<br />
rentable lors de l’exploitation puisqu’il<br />
ne nécessite pas beaucoup d’énergie (14) .<br />
Le dégagement d’hydrogène issu de la<br />
réaction électrochimique impose que ce<br />
type de protection ne soit pas utilisé dans<br />
les milieux confinés.<br />
2) REVÊTEMENTS<br />
DE PROTECTION<br />
Il s’agit de revêtements superficiels, de<br />
trois types :<br />
- métalliques pour protéger en particulier<br />
les aciers. On utilise pour cela du<br />
chrome, du cuivre ou du zinc (15)<br />
- polymériques à l’aide de thermoplastes,<br />
de caoutchouc ou de thermodurcissables<br />
- par peintures successives (16) : une couche<br />
primaire dite anticorrosion, des couches<br />
secondaires pour assurer l’étanchéité et<br />
parfaire l’état de surface puis une<br />
couche de finition terminant le pouvoir<br />
d’étanchéité et, si nécessaire, donnant<br />
une touche esthétique. L’application des<br />
peintures nécessitent de respecter impérativement<br />
les prescriptions du fabricant<br />
pour garantir une tenue efficace<br />
dans le temps. Le respect des conditions<br />
hygrométriques ambiantes et la préparation<br />
de la surface sont primordiaux.<br />
Notons que plus de 90% des désordres<br />
DR<br />
de revêtements des carènes des navires<br />
sont dus à une mauvaise application.<br />
Ces trois types de revêtements sont des<br />
revêtements durs par opposition aux revêtements<br />
dits mous qui sont utilisés pour<br />
des applications de courtes durées<br />
comme pour la conservation de pièces<br />
de rechange ou pour les axes de panneaux<br />
mobiles (portes, écoutilles,…).<br />
Dans la majorité des cas, ces revêtements<br />
mous sont des graisses spéciales. Si la<br />
préparation de la surface est simple et<br />
rapide, les inconvénients sont en re vanche<br />
nombreux : ré-applications fré quentes,<br />
produit inflammable, sensibilité à l’eau<br />
et opération de retrait contraignante.<br />
3) PROTECTION<br />
DITE GÉOMÉTRIQUE<br />
Cette protection consiste à concevoir les<br />
pièces et les montages mécaniques de<br />
telle sorte à limiter les risques de corrosion.<br />
Par exemple, il convient de :<br />
- réaliser des courbes de collecteurs<br />
permettant un écoulement de fluide non<br />
turbulent. Les turbulences étant en<br />
partie responsables des corrosions par<br />
cavitation et par érosion<br />
- concevoir des récipients et des réservoirs<br />
ne favorisant pas la stagnation<br />
de l’eau.<br />
Les risques de corrosion sur un navire<br />
étant relativement élevés, il est primordial<br />
de veiller à ce que la corrosion ne<br />
puisse pas s’installer. En plus des actions<br />
préventives données supra, il existe des<br />
principes simples à appliquer permettant<br />
de limiter une éventuelle prolifération de<br />
la corrosion si elle venait à apparaître :<br />
- assurer une ventilation correcte des<br />
locaux en veillant à maintenir une<br />
hygrométrie et un débit adéquats<br />
- rincer régulièrement à l’eau douce les<br />
superstructures exposées aux intempéries<br />
(vagues, embruns, air salin,…)<br />
- évacuer l’eau stagnante, notamment<br />
dans les cales, les fonds et sous les<br />
caillebotis<br />
- repérer et, si possible, traiter sans délai<br />
les désordres subis sur les revêtements<br />
de protection<br />
- assurer une parfaite étanchéité des<br />
coffrets et armoires techniques et, en<br />
particulier, électriques<br />
- traquer sans relâche tous les recoins du<br />
navire pour tenter de détecter les<br />
amorces de corrosion (cloques, boursoufflures,<br />
cracks, rouille,…)<br />
- historiser les corrosions découvertes au<br />
fur et à mesure<br />
- respecter impérativement les recommandations<br />
des fabricants pour l’application<br />
des peintures ■<br />
Lionnel Parant<br />
(MIMarEST – MNI)<br />
Officier mécanicien<br />
Ingénieur maintenance<br />
marine.maintenance.management@gmail.com<br />
(14) Pour un navire de 10 000 tonnes et d’une<br />
longueur d’environ 150 mètres : alimentation<br />
de quatre anodes (5 volts – 4 ampères)<br />
(15) Processus de galvanisation<br />
(16) Epaisseur totale de quelques centaines<br />
de micromètres<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 28
Dossier technologies<br />
Innovation<br />
Pourquoi remplacer<br />
lorsque l’on peut envelopper?<br />
Face aux pressions de plus en plus fortes de la part de leurs directions<br />
et des clients de prestataires de maintenance, les équipes intervenant<br />
sur des canalisations sont prêtes à tout pour lutter contre la<br />
corrosion de ce type d’installation. Pourtant, une technologie reste<br />
méconnue de la plupart des sociétés et mérite pourtant d’être retenue.<br />
Cette technologie s’appuie sur la réparation composite. Belzona, spécialiste<br />
britannique dans ce domaine, nous en dit un peu plus à travers<br />
ce retour d’expérience.<br />
DR<br />
Les ingénieurs et les techniciens en<br />
charge des pipelines et des cana -<br />
lisations ont toujours eu à traiter de<br />
problèmes de corrosion, d’érosion et de<br />
dom mages mécaniques. Durant de nom -<br />
breuses années, les seules solutions crédibles<br />
pour les canalisations endommagées<br />
étaient de remplacer par du neuf ou de<br />
souder une nouvelle section. Ces procédures<br />
imposent généralement des arrêts<br />
de production. De plus, le travail à chaud<br />
requis lors du remplacement en interdit<br />
son utilisation dans les zones dangereuses.<br />
Enfin, les problèmes métallurgiques<br />
causés par la soudure ajoutent des<br />
inconvénients à une solution déjà compliquée<br />
et onéreuse.<br />
Les ingénieurs en charge des cana li -<br />
sations subissent de plus en plus de<br />
pression pour assurer l’intégrité des ins -<br />
tallations. Dans le même temps, les réparations<br />
composites se sont fortement<br />
développées et sont devenues de plus en<br />
plus populaires, s’offrant comme une<br />
alternative au remplacement et aux<br />
colliers mécaniques. En effet, les composites<br />
peuvent être utilisés là où les colliers<br />
DR<br />
ne peuvent l’être et sont bien souvent plus<br />
rentables. Cependant, les réparations<br />
composites sont restées inconnues et mal<br />
comprises de nombreuses industries<br />
pendant plusieurs années…<br />
La normalisation<br />
des réparations composites<br />
Bien que la technologie des composites<br />
soit grandement utilisée dans le monde<br />
automobile ou aéronautique ainsi que<br />
dans la conception des canalisations en<br />
GRP, son utilisation pour la réparation<br />
des conduites métalliques était basée sur<br />
des notions d’expérimentation plutôt que<br />
de dimensionnement mathématique.<br />
Combinée à une inconsistance de la qua -<br />
lité des applications, celle-ci a entrainé<br />
une réputation très variable des réparations<br />
à base de composites. Ainsi, le<br />
degré de confiance accordé aux composites<br />
par rapport aux réparations par<br />
colliers mécaniques était nettement inférieur.<br />
Mais la publication en 2007 de<br />
normes internationales a changé cette<br />
vision et a entrainé un développement<br />
rapide de cette technologie.<br />
Les normes sont les suivantes :<br />
- ISO/TS 24817 – Composites Repairs<br />
for pipework – Qualification and design,<br />
installation, testing and inspection<br />
- ASME PCC-2 Article 4.1 – Nonmetallic<br />
composite repair systems<br />
for pipelines and pipework : High<br />
risk applications.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 29
Dossier technologies<br />
DR<br />
Ces normes règlent tous les aspects des<br />
réparations composites, de la pré-qualification<br />
des matériaux et des systèmes<br />
de réparations jusqu’au dimensionnement<br />
d’une réparation spécifique et à sa capacité<br />
à agir en tant que réparation à un<br />
défaut. Ceci inclut aussi une application et<br />
une supervision par des intervenants<br />
formés et agréés. Il est possible de lister<br />
plusieurs points clés relatifs à l’application<br />
de ces réparations normalisées :<br />
- Une réparation ne répondra aux normes<br />
que si les matériaux utilisés ont été<br />
testés, en accord avec les normes citées<br />
ci-dessus, sur le substrat nécessitant<br />
la réparation.<br />
- Les réparations composites peuvent<br />
répondre aux normes lors d’applications<br />
sur des parois réduites et perforées.<br />
Cependant, certains produits ne<br />
sont normalisés que pour des supports<br />
ayant subi une perte d’épaisseur et non<br />
une perforation.<br />
- Chaque réparation doit être dimensionnée<br />
spécifiquement pour une application<br />
donnée.<br />
- Si une conduite est soumise à une<br />
dégradation interne telle que l’érosion<br />
ou la corrosion, le dimensionnement<br />
prendra en compte la taille du défaut à<br />
la fin de la durée de vie de la réparation.<br />
Ainsi, si une canalisation présente<br />
une perte d’épaisseur, il est important<br />
de traiter ce cas de figure comme canalisation<br />
perforée si la perte d’épaisseur<br />
devait atteindre ce seuil pendant la<br />
durée de vie de la réparation.<br />
- Les deux normes diffèrent légèrement<br />
sur quelques aspects tels que la prise en<br />
compte de la température, de la géométrie<br />
et de la durée de la réparation.<br />
Cependant, dans la majorité des cas, il<br />
est possible de concevoir une réparation<br />
qui répondra aux deux normes.<br />
- Les réparations peuvent être conçues<br />
pour une durée allant jusqu’à vingt ans,<br />
et ce pour des géométries complexes<br />
telles que les coudes, les tés, les réducteurs<br />
mais aussi les brides. Les répa -<br />
rations de bacs ont aussi été rendues<br />
possibles et économiques grâce à<br />
la possibilité d’effectuer une réparation<br />
localisée.<br />
- Une procédure d’application doit être<br />
fournie pour chaque réparation et celleci<br />
devra reprendre les détails de la note<br />
de calcul.<br />
- Chaque réparation normalisée doit être<br />
réalisée par des applicateurs formés et<br />
agréés par le fabricant. De la même<br />
manière que les soudeurs répondent à<br />
la norme ASME IX, ce sont les applicateurs<br />
qui sont agréés et non l’entreprise<br />
en charge des travaux.<br />
- L’agrément des applicateurs est valide<br />
douze mois, à moins qu’un applicateur<br />
a effectué dix réparations durant<br />
cette période.<br />
- Une fois la durée de vie prévue par le<br />
dimensionnement atteinte, les réparations<br />
ne sont plus conformes et devront<br />
être soit retirées, soit revalidées.<br />
Un système de réparation<br />
pour les canalisations<br />
à parois réduites et perforées<br />
La qualité des applications est une partie<br />
majeure de ces normes puisque, comme<br />
pour la soudure, le meilleur matériau mis<br />
en œuvre de manière incorrecte ne se<br />
comportera pas comme prévu. La procédure<br />
d’application doit respecter celle<br />
utilisée lors de la phase de validation des<br />
produits, permettant la mesure des caractéristiques<br />
mécaniques du système. Ceci<br />
impose donc une validation des formations<br />
ainsi que, lors de ces formations,<br />
un essai de mise sous pression jusqu’à<br />
destruction des canalisations mises en<br />
œuvre par les applicateurs, afin de s’assurer<br />
que ceux-ci sont en mesure d’appliquer<br />
le système suivant les normes.<br />
La société Belzona Polymerics Limited,<br />
implantée à Harrogate, au Royaume-Uni,<br />
était sur le front pour le développement<br />
de la norme ISO tout en étant membre<br />
fondateur de l’ACoReS (Association of<br />
Composite Repair Suppliers – Association<br />
des fournisseurs de réparations<br />
composites). Belzona propose des solutions<br />
de réparations à l’industrie depuis<br />
près de cinquante ans et continue de<br />
développer des technologies innovantes<br />
pour traiter les problèmes de corrosion.<br />
Aujourd’hui, la société britannique a<br />
conçu un système de réparation reconnu<br />
par les normes internationales pour les<br />
canalisations à parois réduites et perforées.<br />
Cette solution est versatile, développée<br />
pour les problèmes spécifiques<br />
des conduites.<br />
Belzona a opté pour une approche différente<br />
par rapport à ses concurrents en<br />
développant un système se voulant aussi<br />
robuste que possible pour survivre vingt<br />
ans en environnement industriel au lieu<br />
de seulement donner préférence à la<br />
rétention de la pression et au renforcement<br />
de la canalisation.<br />
En se basant sur la technologie Époxy,<br />
qui utilise des résines d’excellente qualité<br />
et des charges permettant d’augmenter<br />
les performances globales, combinées à<br />
un renforcement en fibre de verre haute<br />
densité, Belzona Superwrap est simple<br />
et rapide à appliquer, tout en développant<br />
l’adhésion sur la canalisation. Cette<br />
techno logie offre également une bonne<br />
résistance chimique et fait barrage contre<br />
la corrosion une fois mise en œuvre.<br />
Ce système, qualifié pour les parois<br />
réduites et perforées, a fait l’objet de<br />
nombreuses séries d’essais sous pression,<br />
allant jusqu’à des valeurs supérieures à<br />
250 bars. Il peut être utilisé dans des environnements<br />
divers et variés, sur la plupart<br />
des géométries et sur une large gamme<br />
de températures. Les essais de résistance<br />
à l’impact et de vieillissement accéléré<br />
permettent d’avancer que ce système est<br />
robuste et adapté pour de nombreux cas<br />
de figures.<br />
Parallèlement au développement de ces<br />
produits et à la validation du système,<br />
Belzona a entamé une démarche de<br />
formation et un programme de validation<br />
destinés à des centaines d’applicateurs et<br />
superviseurs à travers le monde.<br />
Une solution appréciée<br />
dans les milieux marins<br />
et pétroliers<br />
Le système consiste en l’application d’un<br />
produit à consistance pâteuse sur le<br />
substrat sablé. Ce produit, développé<br />
spécifiquement pour le système Super-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 30
Dossier technologies<br />
wrap, est conçu pour offrir une adhésion<br />
maximale sur le substrat, et ce sur une<br />
plage de température donnée. Ensuite,<br />
un tissu en fibre de verre, imprégné à<br />
l’aide d’une résine basse densité, est<br />
enroulé sur la canalisation afin d’offrir<br />
un renfort mécanique à la réparation. Une<br />
couche supplémentaire de produit à<br />
consistance pâteuse est ensuite appliquée<br />
sur la fibre de renfort. Ce procédé est<br />
ensuite répété autant de fois que défini<br />
par la note de calcul, terminant la réparation<br />
par une couche finale de résine pâteuse<br />
afin d’offrir à la réparation une meilleure<br />
résistance à l’impact. Utilisant des fibres<br />
de renfort à densité supérieure à la<br />
moyenne, seulement deux ou trois spirales<br />
de tissus sont nécessaires, réduisant considérablement<br />
le temps d’application par<br />
rapport aux options alternatives.<br />
La solution normalisée Belzona Superwrap<br />
est populaire dans le milieu pétrolier<br />
et de la pétrochimie, offrant une<br />
application simple mais efficace. De<br />
nombreuses demandes ont également été<br />
formulées par d’autres industries telles<br />
que le traitement de l’eau, l’énergie, la<br />
marine… Un exemple des avantages<br />
d’une réparation composite et de ses<br />
bénéfices s’exprime dans le cas suivant.<br />
Une ligne de circulation d’eau pressurisée<br />
sur une plateforme offshore était<br />
perforée et souffrait de problèmes de<br />
perte d’épaisseur pour cause de corrosion<br />
bactérienne. Ceci nécessitait une<br />
réparation et une remise en service aussi<br />
rapides que possible. La canalisation a<br />
été sablée afin de garantir le meilleur<br />
degré d’adhésion possible et Belzona<br />
Superwrap a été appliqué par un Superviseur<br />
formé et validé par la société<br />
britannique. Il aura fallu seulement deux<br />
heures pour terminer l’application et la<br />
ligne a été remise en service deux jours<br />
plus tard, ce qui aurait pu être réduit grâce<br />
à l’utilisation de chaleur pour accélérer<br />
l’application.<br />
Cette application de Belzona Superwrap<br />
était la première d’une longue série sur<br />
cette plateforme offshore, permettant un<br />
retour en production en une fraction du<br />
temps requis par rapport au remplacement<br />
de la canalisation. D’autres réparations sur<br />
cette canalisation ont éga lement inclus des<br />
coudes, des tés et des réducteurs, toutes<br />
appliquées rapidement et de ma nière sûre<br />
dans cet environnement compliqué. D’autres<br />
lignes sur cette plateforme, souffrant<br />
de corrosion externe, et donc de perte<br />
d’épaisseur, ont été réparées en charge<br />
pour un coût et un délai minimum. Les<br />
performances des réparations composites<br />
permettent désormais aux clients d’obtenir<br />
une réparation normalisée, adaptée<br />
et permanente. Les bénéfices sont<br />
évidents : réduction des arrêts de production,<br />
réduction du temps d’installation et<br />
solutions à long terme, se résumant ainsi<br />
en une solution rentable pour les propriétaires<br />
d’équipements et les opérateurs ■<br />
James Malcolm,<br />
ingénieur chargé de développement<br />
pour Belzona Polymerics,<br />
jmalcolm@belzona.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 31
Dossier management<br />
Que stocke-t-on<br />
ou plutôt que devrait-on stocker ?<br />
La gestion des stocks est une question cruciale et revêt de multiples aspects. Pour entamer ce dossier<br />
consacré à une problématique qui s'apparente parfois – voire souvent – à un véritable casse-tête, nous<br />
avons choisi de donner la parole à un spécialiste de la question, le centre de formations dédiées à la<br />
maintenance, le Cimi.<br />
L<br />
ors de visites ou lors d’un diagnostic de<br />
l’organisation de la fonction maintenance<br />
d’une entreprise, quelque soit sa taille, il est<br />
habituel de passer par le magasin de pièces détachées.<br />
Quand bien même le magasin semble<br />
correctement tenu, rangé, étiqueté, propre etc.,<br />
il n’est pas rare qu’un moteur CC, par exemple,<br />
soit présent en plusieurs exemplaires, tandis<br />
que tous ceux de l’usine sont asynchrones ou<br />
Brushless ! Il est également possible de<br />
constater parfois que des capteurs ou variateurs<br />
apparemment neufs sont en fait inutilisables<br />
car remis en stock « par erreur » ou consciemment<br />
après de mauvaises manipulations<br />
ou essais. Il en est de même pour les mauvaises<br />
conditions de stockage, faciles à détecter et<br />
les pièces de rechanges sujettes à péremption<br />
ou à stockage limité. Ces exemples sont multiples<br />
et indiquent tous que le stock n’est pas<br />
réellement géré.<br />
Historiquement et pour de nombreuses<br />
raisons, parfois valables, il semblait rassurant<br />
pour un département maintenance d’avoir<br />
beaucoup de pièces en stocks, voire des stocks<br />
« pirates » proches des machines ou pour les<br />
équipes de nuit, etc. Pourquoi pas ? En fait,<br />
comme souvent, on oublie l’aspect économique<br />
et les vrais enjeux. Les coûts « du<br />
stock » augmentent avec la quantité de pièces<br />
et leur valeur respective ; il peut atteindre un<br />
tiers des coûts directs de maintenance, ce qui<br />
n’est pas négligeable.<br />
Adopter une approche<br />
par le « bon sens »<br />
Quand il semble acquis que l’on doit mieux<br />
gérer ce stock, il faut maintenant décider avec<br />
un peu d’appréhension de se débarrasser de<br />
certaines références. Mais comment choisir ?<br />
Dans un premier temps, comme dans d’autres<br />
domaines, l’approche par le « Bon Sens »<br />
permet déjà de rationaliser le stock en recherchant<br />
les références qui sont inutiles et celles<br />
qui sont oubliées par les gestionnaires.<br />
- Les PDR* dont les équipements ne sont plus<br />
dans l’entreprise.<br />
- Les PDR à durée de stockage limité.<br />
- Les PDR destinées au préventif.<br />
- Les doublons stockés à différents endroits du<br />
magasin ou sur plusieurs références dans la<br />
GMAO (on pourra aussi réduire, si cela est<br />
possible, la variété de références pour un<br />
même type de composant : capteur, moteur...)<br />
- La mise en stock de petits consommables.<br />
- La mise en stock d’outillage de dotation<br />
pour la maintenance.<br />
Dans un second temps, il devient indispensable<br />
de passer à des méthodes plus « mathématiques<br />
» puisqu’il s’agit ici de probabilité, en<br />
privilégiant autant que possible des méthodes<br />
limitant les calculs par exemple par l’utilisation<br />
d’abaques. Il est alors nécessaire de prendre<br />
en compte le coût de rupture ; le coût de rupture<br />
de stock intègre tous les coûts directs ou indirects<br />
générés par l’arrêt de l’équipement<br />
concerné par le manque de pièces :<br />
- Perte de production (manque à gagner)<br />
- Amortissements non couverts<br />
- Main d’œuvre « inoccupée »<br />
- Surcoût entraîné par une production déportée<br />
- Pénalités de retard<br />
- …<br />
Le coût de rupture de stock est variable en fonction<br />
de la situation du moment pour l’entreprise<br />
:<br />
- Nul si l’arrêt inopiné de l’équipement n’a<br />
aucune conséquence sur la production : situation<br />
par exemple, de sous-charge pour l’usine.<br />
- Maximum, si la production fonctionne en<br />
flux tendu.<br />
Il doit être estimé, équipement par équipement,<br />
en privilégiant les équipements critiques<br />
et les pièces critiques qui les composent.<br />
Vers quelles méthodes<br />
se tourner ?<br />
Beaucoup de méthodes peuvent permettre de<br />
classer les différents équipements du site en<br />
plusieurs catégories (vitaux, essentiels, utiles),<br />
en fonction de l’historique, des prévisions,…<br />
Parmi celles-ci figure l’Amdec, relativement<br />
connue, qui permet de mettre en évidence les<br />
défaillances, de calculer la probabilité pour<br />
chacune d’elles et leur fré quence d’apparition<br />
sur une période. Cette valeur permet de<br />
déterminer la quantité de pièces consommées<br />
probable sur cette même période. En tenant<br />
compte des contraintes fournisseurs (délais,<br />
conditionnement…), nous pouvons déduire<br />
le niveau de stock. Il reste ensuite, à l’aide<br />
la loi de Gauss, à définir le stock de sécurité…<br />
Notez que cette mé thode est relativement<br />
fastidieuse.<br />
Il en existe d’autres plus simples, comme déjà<br />
indiqué plus haut, utilisant des abaques où il<br />
est possible de prendre la bonne décision en<br />
fonction du délai d’approvisionnement, du<br />
coût de défaillance, du coût de la pièce et<br />
toujours la probabilité de défaillance sur<br />
l’année ; par exemple, l’abaque de Molina<br />
(loi de Poisson) ou encore l’abaque ATS.<br />
D’autres idées peuvent être mises en œuvre<br />
pour réduire le stock en gardant une souplesse<br />
de disponibilité :<br />
- Le rapprochement du fournisseur qui met à<br />
disposition des références dans les locaux<br />
du client, qui lui appartiendront après<br />
consommation uniquement<br />
- La standardisation induisant la réduction<br />
du stock<br />
- La mutualisation des références entre les<br />
entreprises voisines ou du même groupe.<br />
Chaque méthode demande, pour être maî -<br />
trisée, une bonne pratique et souvent une<br />
formation, car avec un outil mal utilisé, il<br />
est possible d’obtenir des résultats erronés<br />
ayant à terme des conséquences lourdes ■<br />
➟ www.cimi.fr<br />
* Pièces de rechanges<br />
Cimi<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 32
Dossier management<br />
Méthodes<br />
La gestion des stocks<br />
Un casse-tête pour<br />
les responsables maintenance ?<br />
Fondateur du cabinet de conseil Ingexpert et auteur d’un ouvrage portant<br />
sur les moyens d’appliquer la qualité dans les métiers de la maintenance,<br />
Guillaume Laloux nous livre quelques conseils et bonnes<br />
pratiques à adopter quant à la gestion des stocks. Mais, selon lui, il<br />
manque toujours un référentiel qui permettrait aux entreprises partenaires<br />
mais aussi aux différents services d’une entreprise d’utiliser<br />
un langage commun et de mieux se comprendre. La question se pose<br />
aussi sur le choix de l’externalisation des pièces de rechange.<br />
Les problèmes liés à la gestion des<br />
stocks, qu’il s’agisse de leur disponibilité<br />
au moment d’une panne, la prise<br />
en compte de leur obsolescence mais<br />
aussi et surtout les coûts que le stockage<br />
de pièces de rechange engendre seraitil<br />
lié à une simple question de terminologie<br />
? Non, pas seulement mais entendu,<br />
mais l’absence de langage commun,<br />
passant plus largement par le manque de<br />
référentiel commun, serait mis en cause.<br />
C’est du moins l’avis de Guillaume Laloux,<br />
ancien professionnel de la maintenance,<br />
aujourd’hui spécialisé dans le conseil ;<br />
celui-ci se bat surtout pour faire adopter<br />
un management par la qualité de la maintenance.<br />
Cet entrepreneur a d’ail leurs<br />
publié un ouvrage pratique à ce sujet,<br />
intitulé Management de la maintenance<br />
selon ISO 9001 : 2008*. « Il persiste un<br />
vrai problème de terminologie ; cela<br />
provient d’un manque de vocabulaire.<br />
Les ingénieurs de maintenance n’ont en<br />
effet pas le temps d’approfondir ces<br />
connaissances en raison du temps qui<br />
leur est imparti pour exercer leur profession<br />
et du caractère d’urgence de leur<br />
métier », souligne Guillaume Laloux. Le<br />
problème selon l’expert réside dans le<br />
fait que certaines sociétés, le plus souvent<br />
des grands comptes comme Total, ont<br />
développé leur propre langage. Le plus<br />
souvent, ces mêmes groupes travaillent<br />
toujours avec les mêmes prestataires et<br />
ferment de facto la porte aux autres.<br />
Par ailleurs, l’un des principaux soucis de<br />
la maintenance est qu’elle est souvent<br />
écartée des démarches de qualité entreprises<br />
dans d’autres départements tels que<br />
le SAV ou les achats. « De nombreux auditeurs<br />
ont en effet du mal à compren dre le<br />
fonctionnement d’un service de maintenance.<br />
Il emploient d’ailleurs le terme de<br />
“fonction’’ pendant que nous préférons<br />
l’idée de “management de la mainte -<br />
nance’’, rappelle Guillaume Laloux.<br />
Le but étant d’améliorer la maintenance<br />
par le management, aider les services de<br />
maintenance à gérer les inventaires de<br />
pièces détachées qui ont souvent tendance<br />
à dériver avec le temps. C’est pourquoi<br />
il est important de pouvoir mettre en pla -<br />
ce une traçabilité des éléments et d’effec -<br />
tuer des diagnostics de façon à améliorer<br />
le service ».<br />
Surmonter les problématiques<br />
de coûts<br />
Dans la gestion des stocks, la principale<br />
difficulté pour un responsable de maintenance<br />
concerne les coûts. D’un côté, la<br />
direction générale ou du moins le service<br />
financier de l’entreprise considèrent de<br />
ma nière quasi-systématique que les coûts<br />
liés aux stocks – qu’il s’agisse de l’achat<br />
Olivier Guillon<br />
de pièces détachées ou de pièces de<br />
rechange, de l’exploitation du magasin<br />
de stockage ou de la prise en charge du<br />
magasinier lui-même – sont trop élevés.<br />
En face du service chargé de tenir le<br />
cordon de la bourse se trouvent les<br />
personnes sur le terrain qui estiment le<br />
plus souvent qu’elles ne disposent pas<br />
assez de pièces disponibles en stock lorsqu’une<br />
panne survient sur une machine.<br />
Les différentes parties de l’entreprise<br />
doivent ainsi trouver un équilibre. « La<br />
méthode consiste avant tout à chiffrer<br />
l’intérêt d’avoir des pièces en stock. Pour<br />
cela, l’outil informatique s’avère efficace.<br />
Mais il convient de bien connaître<br />
son parc d’équipements de manière à<br />
évaluer leur criticité ». En somme, il faut<br />
sélectionner et déterminer quelles pièces<br />
doivent absolument être disponibles en<br />
stock. Certaines pièces sont essentielles,<br />
et ce dans tous les secteurs à commencer<br />
par le nucléaire ; d’autres ne sont en<br />
revanche pas nécessaires et peuvent rester<br />
dans les rayonnages d’un fournisseur.<br />
* Paru aux Éditions Afnor, cet ouvrage expose<br />
l’application des exigences du système qualité<br />
(ISO 9001 version 2008) au management<br />
de la maintenance, depuis la définition<br />
de la politique de la direction jusqu’à l’amélio -<br />
ration du produit, et ce dans le but de doter<br />
la maintenance d’un langage évolué commun.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 33
Dossier management<br />
Quelques méthodes pour la gestion des stocks – selon Ingexpert<br />
Choix d’une méthode d’approvisionnement<br />
Selon le type d’article à consommer<br />
et son utilisation, on utilisera une méthode<br />
différente d’approvisionnement.<br />
Liste des équipements : La liste des équipements à avoir en stock correspond aux équipements les plus<br />
critiques (voir étude de criticité). En effet, il ne parait pas judicieux d’aller beaucoup au-delà.<br />
Stock minimum / réapprovisionnement<br />
➤ Loi de poisson : Elle s’applique aux phénomènes rares ou aléatoires. Exemple : probabilité que sur un<br />
équipement j’ai 10 pannes pour les 6 mois qui viennent avec un équipement à MTBF donné. Elle permet<br />
notamment de déterminer les niveaux de stock.<br />
n : nombre de pannes<br />
t : « au temps t »<br />
L’abaque de Molina permet de déterminer n quand on connaît les autres paramètres.<br />
➤ Méthode du point de commande : Elle est valable si l’on consomme plus de 20 pièces. Seuil de<br />
déclenchement d’une commande = Quantité de commande + K s<br />
K = taux de sécurité = 1 / rupture de stock<br />
s = écart type de consommation<br />
Choix d’un fournisseur : Afin de choisir un fournisseur pour la fourniture d’un équipement donné, il est utile<br />
de hiérarchiser ses fournisseurs sur la base du ratio suivant : Coût de maintenance + Coût de non production<br />
MTBF équipement<br />
Le fournisseur peut être noté, cela sert notamment dans le cadre de l’ISO.<br />
Coût d’un équipement : Le coût d’un équipement est constitué du :<br />
- coût d’achat - coût d’acquisition (coût ligne de commande, etc.)<br />
- coût de possession (financier, magasinage, etc.) - coût de destruction, recyclage<br />
Quantité économique de commande :<br />
Pour définir notamment la périodicité de passage d’une<br />
commande de matériel, il faut comparer les coûts d’acquisition<br />
et les coûts de possession.<br />
Q = quantité optimale d’unités d’articles à commander<br />
Quantité Intervalles<br />
Point de commande Variables Variables<br />
Plan d’approvisionnement Variables Fixes<br />
Programme Fixes Fixes<br />
Formule de Wilson :<br />
a : prix unitaire de l’article, rendu magasin<br />
b : coût de passation de commande<br />
i : taux de possession (% annuel) - Valeur comprise habituellement entre 20 et 26%<br />
n : nombre d’articles utilisés pendant 1 année<br />
T : temps entre 2 commandes<br />
Magasin : Pour assurer un bon rangement, il est envisageable que les aires de circulation d’un magasin<br />
représentent 60% de la surface du magasin. Le plan de stockage doit être tenu à jour : le MTTR sera d’autant<br />
plus faible. Le conditionnement d’origine doit être conservé. De façon générale les pièces doivent être<br />
conservées dans des endroits qui leurs conviennent.<br />
Valorisation du stock : L’utilisation du PUMP (prix unitaire moyen pondéré) est la plus courante en France<br />
(par opposition au système anglo saxon appelé FIFO, ou d’autres LIFO, prix standards, MEFO).<br />
Principe : à chaque nouvel approvisionnement le prix de la pièce est revu.<br />
Exemple :<br />
Remarque : il vaut mieux commander un peu plus qu’un peu moins (courbe plus plate<br />
vers la droite)<br />
Entrée / Sortie Prix achat Stock Valeur totale PUMP<br />
Stock initial = 0<br />
+10<br />
50 10 500 50<br />
+3 Inutile 7 7 x 50 = 350 50<br />
+5 52 12 7 x 50 + 5 x 52 = 610 610 / 12 = 50,83<br />
Inventaire : Un inventaire est obligatoire tous les ans. Il rentre dans le calcul du bénéfice de la société.<br />
Edition par magasin puis par zone (plan de magasin), liste des numéros d’emplacement. La feuille suivante<br />
est complétée puis les écarts sont validés.<br />
N° emplacement Désignation Code article Quantité GMAO Quantité pointée Écart<br />
Une part importante repose également<br />
sur l’historique des pièces. Leur rôle est<br />
crucial dans la mesure où celui-ci va<br />
aider à évaluer le risque de panne ; « on<br />
doit se poser la question de savoir s’il<br />
faut détenir un arbre de pompe en stock<br />
compte tenu du fait qu’il va casser tous<br />
les trois ans par exemple, suivant une<br />
utilisation régulière ; dans ce cas, il n’est<br />
pas nécessaire de stocker un arbre de<br />
rechange dès que la pompe a été réparée.<br />
Il sera en effet plus judicieux d’en<br />
commander un nouveau à la fin de la<br />
deuxième année d’utilisation, soit quelques<br />
mois avant la panne programmée. »<br />
Le choix de l’externalisation<br />
et la consignation de ses stocks<br />
Le recours aux services d’un fournisseur<br />
de pièces peut s’avérer intéressant. Il l’est<br />
d’autant plus dans les sociétés où l’on a<br />
choisi de mobiliser le magasinier sur<br />
d’autres tâches que celle pour laquelle il<br />
a été initialement embauché. Ce choix<br />
est certes discutable mais il appartient<br />
aussi à des directions qui ont préféré<br />
externaliser une partie de la gestion de<br />
leurs stocks, libérant ainsi de la main<br />
d’œuvre pour d’autres opérations et<br />
réduisant par là même les coûts d’exploitation<br />
du magasin et d’immobilisation<br />
de pièces de rechange.<br />
Attention toutefois à cette opération qui<br />
peut se tourner contre soi ; « cela exige<br />
de bien référencer les pièces si on les<br />
déplace d’un site à l’autre. Il y a aussi<br />
un important travail de mise à jour à<br />
travers lequel on doit reprendre la totalité<br />
de l’inventaire, avec une terminologie<br />
commune. Certains termes désignant une<br />
serpillère par exemple varient d’une<br />
région à l’autre ! ». Mais l’externalisation,<br />
lorsqu’elle est maitrisée, a le mérite<br />
de répondre à l’urgence provoquée par<br />
des pannes intempestives et les temps<br />
d’arrêts qu’elles entraînent sur la production<br />
; « aujourd’hui, on peut laisser ses<br />
pièces ailleurs que dans ses murs et les<br />
obtenir dans des délais corrects, à un<br />
prix correct ». Mais toute décision doit<br />
être scrupuleusement étudiée à l’aide de<br />
sa calculette, une pièce indispensable qui,<br />
chose est sûre, ne sera jamais consignée ■<br />
Michael Levy<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 34
Dossier management<br />
Interview<br />
Intervenir à tous les niveaux<br />
dans la gestion des stocks<br />
Les consommables courants de la maintenance, les pièces de rechange<br />
d’un coût unitaire plus important et, enfin, les pièces stratégiques ;<br />
voici les trois familles de besoins des clients du spécialiste de la maintenance<br />
industrielle Endel. Pour surmonter les obstacles qui surviennent<br />
dans la bonne marche de la gestion des stocks, la filiale du groupe<br />
GDF-Suez a su mettre au point des méthodes bien spécifiques. Le point<br />
avec Rabah Achemaoui, responsable maintenance au sein d’Endel.<br />
➤ Pouvez-vous nous rappeler les activités<br />
de maintenance d’Endel, et les<br />
problématiques auxquelles sont confrontés<br />
vos clients ?<br />
Endel société du groupe GDF Suez<br />
appartenant à la branche GDF Suez<br />
Energy Services intervient tout au long<br />
du cycle de vie des installations de ses<br />
clients. Cela va de l’installation et la<br />
rénovation d’équipements en passant par<br />
la maintenance, le transfert jusqu’au<br />
démantèlement des équipements. Nous<br />
apportons des solutions globales visant<br />
à améliorer la performance industrielle<br />
de nos clients.<br />
Endel est un spécialiste de la main -<br />
tenance industrielle et son spectre de<br />
compétence est très large. Il comprend<br />
pour ses métiers historiques la méca -<br />
nique, la robinetterie, la tuyauterie et le<br />
soudage. Ses compétences ont été enrichies<br />
au fur et à mesure de son développement<br />
commercial par les mé tiers<br />
suivants : automatisme, électricité, élec -<br />
tro mécanique, etc.<br />
Le groupe dispose d’une grande expé -<br />
rience des contrats de maintenance pluriannuels<br />
grâce à ses installations de<br />
proximité mais aussi aux compétences<br />
des hommes et des femmes qui inter -<br />
viennent au quotidien pour fournir un<br />
service de qualité. De plus, il dispose<br />
dans ses fonctions support d’un dépar -<br />
tement maintenance qui intervient régu -<br />
lièrement sur les contrats pour réaliser<br />
notamment des audits afin d’animer les<br />
plans d’action et d’amélioration.<br />
Endel réalise dans le cadre de ses contrats<br />
de maintenance la gestion des pièces de<br />
rechange car nos clients se concentrent<br />
de plus en plus sur leurs cœurs de<br />
métiers. Cette mission va de la gestion<br />
physique du magasin qui comprend la<br />
réception, le contrôle quantitatif et qualitatif,<br />
l’identification, le stockage et la<br />
distribution des consommables et pièces<br />
de rechange, le traitement des anomalies<br />
jusqu’à la gestion admi nistrative et financière.<br />
Celle-ci intègre l’inventaire, le traitement<br />
des demandes, l’élaboration des<br />
contrats avec les four nisseurs, la réduction<br />
du panel de four nisseurs pour les<br />
pièces courantes, la passation des com -<br />
mandes, le traitement des factures, les<br />
saisies sur l’outil de gestion et le suivi<br />
des indicateurs.<br />
➤ Quels sont les besoins de vos clients<br />
en termes de stocks ?<br />
Leurs besoins peuvent se définir en trois<br />
familles. La première regroupe ce que<br />
l’on appelle les consommables courants<br />
de la maintenance. Cela va des produits<br />
lubrifiants en passant par les fusibles, les<br />
ampoules, les colliers, les cosses, les<br />
petits laminés marchands, etc. Elle<br />
concer ne donc des matières ou composants<br />
à faible coût unitaire et à consommation<br />
très périodique.<br />
La deuxième famille est constituée des<br />
pièces de rechange d’un coût unitaire<br />
plus important mais toujours avec un taux<br />
de roulement soutenu. Cela concerne par<br />
exemple les courroies, les roulements,<br />
les filtres, les composants d’appareillage<br />
électrique (contacteurs, relais, disjoncteur…),<br />
etc. Enfin, la der nière famille<br />
correspond ce que j’appelle celle des<br />
pièces stratégiques.<br />
Le coût unitaire de chaque article peut<br />
représenter plusieurs centaines de milliers<br />
d’euros mais avec un taux de roulement<br />
nul ou pratiquement nul.<br />
De plus, elles ont éga lement comme<br />
caractéristique un délai d’approvisionnement<br />
relativement long. Cela concerne<br />
par exemple des moteurs à forte puissance,<br />
les réducteurs, etc.<br />
Pour finir, il faut aussi qualifier les pièces<br />
de rechange en termes de pièce réparable<br />
ou pas. Effectivement, nous avons deux<br />
types de pièces de rechange : celles qui<br />
sont mises au rebut lorsqu’elles sont<br />
usées et celles qui peuvent être remises<br />
en état. D’ailleurs, la maintenance est<br />
par fois obligée de remettre en état<br />
certaines pièces car elles ne sont pas stockées<br />
(rebobinage d’un moteur, remplacement<br />
des roulements et des engrenages<br />
sur un réducteur, usinage d’un arbre ou<br />
d’un pignon au modèle, etc.).<br />
➤ Comment et par quels moyens à la<br />
fois humains, décisionnels et technologiques<br />
répondez-vous à leurs besoins,<br />
en particulier au niveau de la disponibilité<br />
des stocks ?<br />
Pour répondre à leurs besoins, nous<br />
mettons en œuvre une organisation spécifique<br />
pour gérer les pièces de rechange :<br />
- Moyens humains : acheteurs, appro -<br />
visionneurs, magasinier<br />
- Moyens matériels : bâtiment, chariot<br />
élévateurs, rack de stockage, etc.<br />
Nous utilisons soit l’outil de gestion de<br />
nos clients, soit le nôtre, Senergy d’IFCS,<br />
qui est un outil 100 % full web. Avec cet<br />
outil, nous gérons les achats et le stock<br />
en suivant différents indicateurs. Nous<br />
pouvons y associer un lecteur code barre<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 36
Dossier management<br />
pour faciliter les entrées/sorties et une<br />
solution de mobilité de type PDA. En<br />
général, en horaire normal, le magasinier<br />
réalise les sorties magasin à partir d’un<br />
bon de sortie (BSM) et lors des périodes<br />
hors horaire normal (nuit et week-end),<br />
nous déployons un processus différent<br />
qui permet de mettre à disposition des<br />
techniciens d’Endel les pièces de re -<br />
change en stock.<br />
➤ Comment maintenez-vous les pièces<br />
détachées et les pièces de rechange en<br />
état de fonctionnement ?<br />
Tout d’abord, nous respectons les pré -<br />
conisations données par les constructeurs<br />
concernant les conditions de stockage.<br />
Ensuite, pour certains équipements, nous<br />
pouvons utiliser un banc de test nous<br />
permettant de qualifier la pièce avant<br />
de l’installer.<br />
Pour certaines pièces comme les batteries<br />
d’installations stratégiques, des dates<br />
de validité sont entrées au niveau de notre<br />
outil GMAO afin de garantir à nos clients<br />
DR<br />
que ces batteries sont conformes et<br />
apporteront les per formances requises.<br />
De plus, des mesures pour contrôler les<br />
conditions d’ambiance peuvent être mises<br />
en œuvre pour éviter la dégradation des<br />
carac téristiques chi miques (dans le cas<br />
des batteries) mais aussi mécaniques<br />
(rou lements et courroies en climat hu -<br />
mide par exemple).<br />
Dans la mesure du pos sible, nous essayons<br />
de respecter de grands principes comme<br />
le FIFO (pre mier entré – premier sorti)<br />
pour éviter toute obsolescence au sein<br />
même du magasin.<br />
➤ Comment évitez-vous la mise en<br />
stock inutile ?<br />
Dans le cadre de nos contrats de main -<br />
tenance pour lesquels nous avons en<br />
charge la gestion des pièces de rechange,<br />
nous mettons en place différents indi -<br />
cateurs nous permettant de faire la chasse<br />
au stock inutile :<br />
- Pour maîtriser l’argent immobilisé :<br />
• Valeur mensuelle du stock,<br />
• Nouvelles références rentrées en<br />
magasin,<br />
• Références sorties du magasin,<br />
• Taux de rotation par référence, par<br />
catégorie ou moyen.<br />
- Pour maîtriser le coût de possession :<br />
• Nombre de références stockées,<br />
• Prix par référence stockée,<br />
• Nombre de mouvements par référence,<br />
- Pour réduire le coût de pénurie :<br />
• Délai d’approvisionnement moyen et<br />
par article en jour,<br />
• Délai de traitement des besoins.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 37
Dossier management<br />
➤ Par quels moyens parvenez-vous à<br />
réduire vos coûts ?<br />
Méthode de gestion des stocks par l'analyse des défaillances<br />
En fait, plutôt que d’aborder les stocks<br />
de pièces de rechange uniquement par<br />
les coûts, il est préférable de rajouter une<br />
autre composante telle que la définition<br />
du risque que je suis prêt à prendre si je<br />
ne stocke pas la pièce. Le coût global<br />
de maintenance est la résultante de cinq<br />
composantes. La première concerne le<br />
coût des interventions de maintenance,<br />
la deuxième le coût des défail lances de<br />
maintenance y compris les pertes de<br />
production, la troisième le coût de stockage<br />
des pièces de rechange, la quatrième<br />
les amortissements des investissements<br />
liés à la maintenance et la cinquième les<br />
coûts liés à l’énergie consommée par<br />
les équipements.<br />
Si nous décidons de ne pas avoir de stock,<br />
lorsque nous subirons des pannes qui<br />
nécessitent une pièce de rechange, nous<br />
allons observer une augmentation des<br />
coûts de défaillance du fait de l’aug -<br />
mentation des pertes de production directement<br />
liées à l’indisponibilité de<br />
l‘équipement dans l’attente de la pièce<br />
de rechange.<br />
Le coût de défaillance étant un critère<br />
déterminant, nous voyons bien alors que<br />
la définition d’un stock correspond à une<br />
gestion de risque.<br />
Pour cela, nous proposons à nos clients<br />
la mise en œuvre d’une démarche MBF<br />
(maintenance basée sur la fiabilité). Cette<br />
démarche nous permet d’optimiser la<br />
disponibilité des équipements avec un<br />
coût global le plus bas possible pour un<br />
niveau de fiabilité requis. Nous utilisons<br />
différents outils (matrice de criticité, classement<br />
VIS, Amdec, logigramme de<br />
décision, etc.) pour justifier nos tâches<br />
de maintenance mais aussi les pièces de<br />
rechange à stocker.<br />
Au delà de la MBF, il est possible d’avoir<br />
une approche classique des coûts liés au<br />
stock en calculant les indicateurs suivants :<br />
- Coût d’acquisition,<br />
- Coût de possession,<br />
- Quantité économique par commande,<br />
- Nombre économique par commande,<br />
- Stock de sécurité, etc.<br />
Cette dernière approche orientée vers la<br />
pro babilité qui s’appuie sur le taux de<br />
dé faillance me paraît, seule, risquée<br />
notam ment pour les pièces stratégiques ;<br />
car dans ce cas, nous ne disposons ni<br />
d’historiques de consommation consé -<br />
quents, ni des lois d’usure des pièces. Il<br />
est donc difficile d’utiliser les tables de<br />
Poisson pour en définir les paramètres<br />
de stockage.<br />
Néanmoins, pour travailler sur ces pièces<br />
stratégiques, nous dispo sons d’autres<br />
outils tels que des abaques empiriques<br />
permettant de répondre à notre besoin.<br />
Un autre moyen qui peut être étudié pour<br />
réduire les coûts est de négocier avec les<br />
constructeurs, four nisseurs ou mainte -<br />
nanciers un stock de consignation.<br />
Dans ce cas, les pièces de rechange n’appartiennent<br />
plus au client. Elles ne sont<br />
généralement plus stockées chez lui mais<br />
à proximité, chez le constructeur ou le<br />
fournisseur qui les met à disposition de<br />
plusieurs clients contre une rémuné ration<br />
qui comprend une redevance an nuelle et<br />
une facturation à la con sommation (accès<br />
à un stock européen, délai garanti, etc.).<br />
➤ Comment répondre au problème<br />
d’obsolescence des produits ?<br />
Effectivement, il faut traiter l’obso -<br />
lescence des pièces de rechange et autres<br />
si l’on veut avoir une bonne gestion de<br />
ses actifs industriels. Je pense notamment<br />
à la partie logicielle que l’on trouve sur<br />
certains équipements. Pour cela, nous<br />
réalisons périodiquement un état d’obso<br />
lescence qui met en évidence pour cha -<br />
que équipement les ensembles ou sousensembles<br />
qui ne sont plus distribués par<br />
les constructeurs ou les distributeurs. Si<br />
c’est le cas, il faut alors lancer des recherches<br />
pour, soit trouver une société tiers<br />
qui dispose des compétences pour réparer<br />
la pièce, soit étudier une solution<br />
de remplacement.<br />
Au niveau des contrats de maintenance,<br />
le client peut ainsi demander à son prestataire<br />
d’actualiser périodiquement (an -<br />
nuel ou biennal par exemple et selon la<br />
criticité) une analyse d’obsolescence tant<br />
de ses rechanges que de ses équi -<br />
pements. A minima, le client ou le pres -<br />
tataire doit se servir au maximum de ses<br />
outils existants (GMAO surtout mais<br />
aussi inventaire) ■<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 38
Dossier management<br />
Solution<br />
Rentabiliser sa GMAO<br />
à travers la gestion de ses stocks<br />
DR<br />
DR<br />
La gestion des stocks est une fonctionnalité située au cœur de la GMAO.<br />
Véritable centre de profit à part entière, celle-ci permet le plus souvent<br />
à l’entreprise de rentabiliser les investissements lourds qui lui ont servi<br />
à implémenter le logiciel. Encore faut-il bien préparer en amont la mise<br />
en place de cette installation. Explications avec un éditeur de<br />
logiciels de GMAO, la société DSDSYSTEM.<br />
Optimiser et bien gérer ses stocks de<br />
pièce de rechanges est une question<br />
cruciale pour les industriels, en particulier<br />
pour les départements de maintenance,<br />
contraints de répondre souvent de<br />
manière urgente à une panne ou au changement<br />
d’un équipement qui n’a bien<br />
entendu pas eu la délicatesse de prévenir<br />
les équipes de production de l’usine.<br />
C’est en partant de ce constat que les<br />
éditeurs de logiciels GMAO ont très<br />
souvent intégré au sein de leurs solutions<br />
une ou plusieurs fonctionnalités destinées<br />
à proprement parlé à la gestion des<br />
pièces détachées et des pièces de re -<br />
change. Ce module permet de répondre<br />
aussi à de nombreuses problématiques<br />
auxquelles sont régulièrement confrontés<br />
les services de maintenance : la disponibilité<br />
rapide voire immédiate d’une<br />
pièce de rechange lorsque survient une<br />
panne sur un moteur par exemple, l’obsolescence<br />
de pièces lorsqu’un appareil<br />
n’est plus fabriqué et se fait de plus en<br />
plus rare sur le marché, etc.<br />
Autant de problèmes qui entravent le bon<br />
fonctionnement du service sans que le<br />
responsable maintenance, souvent beaucoup<br />
plus à l’aise sur les questions techniques,<br />
ne sache y répondre de manière<br />
méthodique et de façon... rentable. « Trop<br />
souvent, les entreprises gèrent leurs<br />
stocks de manière peu rigoureuse,<br />
rappelle Bernard Decoster, directeur de<br />
la société DSDSYSTEM, éditrice de la<br />
GMAO Altair. La GMAO sert aussi à<br />
mieux gérer les stocks de pièces de<br />
rechanges. De plus, si nous utilisons efficacement<br />
la méthode Amdec [Analyse<br />
des modes de défaillances de leur effets<br />
et criticité -NDLR], nous pouvons définir<br />
les pièces de rechange critiques qu’il faut<br />
impérativement stocker car elles sont<br />
nécessaires à la réparation des machines<br />
critiques pour la production. »<br />
Être particulièrement rigoureux<br />
dans la saisie des données<br />
Une des finalités de l’Amdec est de<br />
définir les tâches et le planning de la<br />
maintenance préventive mais aussi de<br />
préparer les moyens (humains et techniques)<br />
en cas de défaillance « prévisible<br />
» identifiés au cours de cette<br />
mé thode ; ces données sont intégrées au<br />
sein du logiciel de GMAO Altair.<br />
Cette solution intègre en effet la gestion<br />
de la criticité des équipements ainsi que<br />
la gestion des données de bases de<br />
l’Amdec (symptômes, causes des pannes,<br />
remèdes...). La GMAO Altair déduit, par<br />
une analyse, sur quelles machines il<br />
convient de faire un effort de maintenance<br />
et de mettre l’accent sur les pièces<br />
stockées à gérer pour ces installations<br />
et ces machines susceptibles de tomber<br />
en panne. Mais ces fonctionnalités, aussi<br />
intéressantes soient-elles pour l’utilisateur,<br />
ne doivent pas l’écarter de l’idée<br />
qu’avant tout, il est primordial de rester<br />
à la fois vigilant et rigoureux lors de la<br />
délicate opération de la saisie des données.<br />
« Il s’agit ici de bien mettre en application<br />
la méthode Amdec ; car lorsque l’on<br />
parle de criticité, il convient déjà de savoir<br />
de quoi il s’agit et de bien connaître son<br />
parc de matériel, insiste Bernard Decoster.<br />
En cela, il est préférable parfois, même si<br />
cela n’est pas vital, de s’appuyer sur l’expertise<br />
d’un consultant qui sera en<br />
mesure d’accompagner l’utilisateur ou<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 39
Dossier management<br />
DR<br />
l’entreprise dans cette démarche Amdec,<br />
dans l’analyse des plans de travaux,<br />
etc. ».<br />
Cet accompagnement est préconisé par<br />
l’éditeur en fonction du niveau en interne<br />
en matière de connaissances Amdec. La<br />
plupart du temps, il est vrai, les responsables<br />
de maintenance n’ont guère le<br />
temps ni le recul suffisant pour mener ce<br />
type d’étude. Celle-ci peut pourtant<br />
prendre moins de cinq jours (et jusqu’à<br />
quinze jours pour les volumes les plus<br />
importants), ce qui correspond à peu de<br />
temps, à condition toutefois de disposer<br />
des informations techniques ; « la préparation<br />
doit se faire bien en amont. Ces<br />
informations se composent plus précisément<br />
de documentations techniques, d’historiques<br />
de travaux ainsi que de listes des<br />
pièces de rechange sous formats Excel,<br />
Word ou autres. Peu importe le format tant<br />
que l’on est en mesure de retranscrire<br />
toutes ces données dans la GMAO ».<br />
Et si la solution de l’avenir<br />
reposait sur la 3D ?<br />
C’est la question que l’on est en droit<br />
de se poser au regard de cette innovation<br />
technologique que propose désormais<br />
Bestheim optimise ses stocks et la gestion<br />
de la maintenance de ses installations vinicoles<br />
Fondé en 1765 par Alfred Heim à Westhalten dans le Haut-Rhin, Bestheim est une entreprise<br />
familiale qui exploite aujourd’hui 700 hectares de vignes avec deux sites de production<br />
situés à Benwihr et à Westhalten. Regroupant plus de 200 vignerons, Bestheim a annoncé<br />
en octobre dernier sa fusion avec Cave d’Obernai, le nouveau groupe formé devenant ainsi<br />
le premier producteur alsacien avec une production de 18,5 millions de bouteilles par an.<br />
Cette démarche répond à la stratégie de Bestheim pour accélérer son développement à l’international.<br />
Une opération réussie mais qui a nécessité de revoir sa gestion de la maintenance<br />
; en effet, sur les sites de production de Benwihr et de Westhalten, l’entreprise utilise<br />
de nombreux équipements destinés à une grande variété d’opérations : machines de tri<br />
mécanique de la vendange, tables vibrantes, mélangeurs, systèmes de démottage, cuves<br />
de stockage et de vinification, pompes à vin, systèmes de mise en bouteille et d’étiquetage...<br />
Autant de machines et d’outils qui nécessitent une maintenance rigoureuse tout au long des<br />
saisons. Utilisant jusque-là un système de maintenance basique exigeant beaucoup d’interventions<br />
manuelles consommatrices de temps, Bestheim a pris la décision de sélectionner<br />
une solution proposant des fonctionnalités adaptées à ses besoins et des capacités d’évolution<br />
permettant de soutenir le développement futur de ses activités.<br />
Après avoir procédé à des tests d’évaluation des principales solutions GMAO du marché, le<br />
choix de Bestheim s’est orienté vers la solution Altaïr de DSDSYSTEM, en production depuis<br />
janvier 2009 au sein de la société. « Cette solution nous a permis de gérer plus facilement<br />
et plus rapidement nos opérations de maintenance corrective, grâce notamment aux fonctionnalités<br />
de gestion des historiques de panne et des bons de travaux qui représentent un<br />
plus pour l’efficacité et la productivité des opérations de dépannage, a indiqué Didier Cheminade,<br />
responsable maintenance chez Bestheim. Les fonctions de gestion des stocks nous<br />
permettent également de gagner beaucoup de temps, contribuant à l’augmentation de notre<br />
productivité globale. »<br />
DSDSYSTEM*, à savoir une utilisation<br />
du logiciel facilitée par une technologie<br />
exclusive s’appuyant sur la 3D. L’outil<br />
idéal pour optimiser la gestion de ses<br />
stocks ? Il est encore prématuré d'affirmer<br />
cela ; toujours est-il que la démonstration<br />
du logiciel apparaît plus que convaincante.<br />
On navigue dans son usine comme dans<br />
un jeu vidéo, identifiant un à un les équipements<br />
et chaque élément qui composent<br />
un site, une usine, un atelier. En naviguant<br />
dans cet espace virtuel, il est naturellement<br />
possible – et c’est bien là aussi l’intérêt<br />
d’une telle technologie – d’interroger<br />
l’équipement sur sa nature, sa dénomination,<br />
son état de fonctionnement ou encore<br />
l’historique de ses interventions. Il suffit<br />
d’un clic de souris pour accéder à<br />
« l’ADN » de l’équipement, lequel informe<br />
au préalable grâce à un code couleur s’il<br />
est en état de fonctionnement (celui-ci<br />
apparaît donc coloré en vert), en réparation<br />
(orange) ou en panne (rouge).<br />
Cette fonctionnalité n’aurait pas de mal<br />
à s’appliquer à toutes étapes et à tous les<br />
départements au sein d’un site industriel<br />
à commencer par le magasin et autres<br />
lieux de stockage de pièces détachées.<br />
D’autant que l’interface Web et la convivialité<br />
du système le rendent particulièrement<br />
accessible au plus grand nombre<br />
d’opérateurs et de techniciens de maintenance,<br />
lesquels ont également la possibilité<br />
d’enrichir directement les informations<br />
et l’historique de l’équipement sur lequel<br />
ils interviennent. Par ailleurs, la 3D permet<br />
d’établir une visualisation à travers les murs<br />
d’un bâtiment industriel ; « il devient dès<br />
lors possible de voir tout le réseau, souligne<br />
Bernard Decoster, et d’être informé par<br />
exemple d’une coupure de vanne. Tout le<br />
réseau change de couleur. L’utilisateur peut<br />
également zoomer sur une pompe ou une<br />
pièce de rechange mais aussi s’introduire<br />
en toute liberté dans des zones dangereuses<br />
de type Atex ou nucléaire pour<br />
réaliser des formations ou faire de l’apprentissage<br />
pour le personnel ». Une solution<br />
adaptée pour la maintenance des<br />
circuits enterrés (eau, gaz, électricité,..)<br />
par exemple et pour des réseaux denses<br />
ou peu accessibles.<br />
La technologie est opérationnelle et sera<br />
mise sur le marché français la première<br />
moitié de l’année 2012 ■<br />
➟ www.dsdsystem.com<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 40
Dossier management<br />
Externalisation<br />
« Au bonheur des industriels »<br />
Le rôle des fournisseurs de pièces<br />
Se débarrasser de la gestion des stocks pour la déléguer à un prestataire<br />
présente des avantages. Les fournisseurs de matériels et de composants<br />
pour la maintenance tels que RS l’ont bien compris. La crise a<br />
eu pour effet d’accélérer cette démarche d’externalisation mais les<br />
progrès et la richesse des magasins de ces établissements ont su aussi<br />
séduire les industriels.<br />
Le recours à un fournisseur de<br />
matériel, capable de proposer<br />
n’importe quel composant<br />
ou n’importe quelle pièce man -<br />
quante à la réparation et au bon<br />
fonctionnement d’une machine,<br />
présente il faut bien l’avouer de<br />
nombreux avantages. Mais la<br />
croissance de ces « grands magasins<br />
» de l’industrie résulte, non<br />
pas seulement de la progression<br />
du niveau de services et de disponibilité<br />
des équipements, mais de<br />
la crise. « La période difficile que<br />
l’industrie traverse depuis quelques<br />
années a mené les entreprises à réduire<br />
leurs stocks, voire à en supprimer une<br />
partie, concède Stéphane Maffli, directeur<br />
général France au sein de RS. La<br />
tendance au sein du groupe révèle que<br />
nous répondons davantage à des demandes<br />
urgentes. Cela suppose que, de plus<br />
en plus, nos clients font appel à nous<br />
pour un seul et unique produit destiné<br />
à réparer une machine qui vient de<br />
tomber en panne. À l’inverse, il y a nette-<br />
DR<br />
Stéphane<br />
Maffli,<br />
directeur<br />
général<br />
France<br />
au sein de RS<br />
ment moins d’entreprises qui<br />
effectuent une commande glo -<br />
bale de plu sieurs pièces, en<br />
prévision des pannes à venir<br />
dans l’année ». Car la grosse<br />
différence que le patron de RS<br />
France a pu cons tater, c’est que<br />
les services de maintenance de<br />
ses clients n’ont en effet plus<br />
accès, comme par le passé, à<br />
cinq ou dix pièces posées sur<br />
l’étagère, en service toute<br />
l’année et à disposition des<br />
opérateurs à chaque fois qu’un<br />
dysfonctionnement ap pa raît. Aujour -<br />
d’hui, il ne reste plus dans le meilleur<br />
des cas qu’un seul produit disponible.<br />
Externaliser la gestion<br />
de ses stocks<br />
Présent dans 32 pays et 17 entrepôts,<br />
RS Components sert au total 1,6 million<br />
de clients et distribue 550 000 produits,<br />
allant des semi-conducteurs à l’opto -<br />
électronique en passant par les outils<br />
DR<br />
électriques, les EPI et les produits d’hygiène<br />
et de sécurité. Au niveau national,<br />
RS offre un catalogue de près de<br />
140 000 références en produits techniques<br />
déclinées en dix-huit segments de produits<br />
et 300 000 pro duits supplémentaires horscatalogue.<br />
Le fournisseur installé à Beauvais<br />
compte environ 72 000 clients actifs.<br />
Ces chiffres, naturellement, ont de quoi<br />
séduire les industriels qui y voient ici un<br />
magasin immense répertoriant les pièces<br />
de rechange et les produits nécessaires en<br />
cas de panne. Mais cela n’aurait aucun<br />
intérêt si un fournisseur tel que RS n’était<br />
en mesure de répondre au besoin crucial<br />
DR<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 41
Dossier management<br />
de la disponibilité de la pièce ; « la quasitotalité<br />
de notre offre produit est stockée<br />
chez nous et nous recensons pas moins<br />
de 2 500 marques différentes. Nous<br />
tentons donc de répondre à une demande<br />
croissante des industriels qui consiste à<br />
réduire le nombre de fournisseurs mais<br />
aussi la surface de stockage. La crise a<br />
accéléré ce type de réflexion de sorte que<br />
tout devient aujourd’hui urgent ». Et les<br />
chiffres le montrent : d’avril à fin sep -<br />
tembre 2011, les ventes dans le domaine<br />
de la maintenance ont progressé de 11%<br />
par rapport à l’année précédente.<br />
Mais recourir à un fournisseur exige de<br />
nécessiter de stocks et d’une surface<br />
dédiée assez importante pour cela soit<br />
rentable. Il est vrai que le marché se<br />
resserre et les offres des fournisseurs sont<br />
de plus en plus souples et, de ce fait,<br />
attractives. Obtenir une pièce immédiatement,<br />
dans la minute, reste impossible<br />
à distance ; en revanche, une demande<br />
peut aujourd’hui être traitée en 1 heure<br />
ou 1h30, pour une livraison de la pièce<br />
quelques heures plus tard sur le territoire<br />
français. Il convient néanmoins de<br />
toujours anticiper les choses, à commen -<br />
cer par les besoins exprimés en termes<br />
de pièces les plus essentielles de manière<br />
à éviter tout arrêt de production ■<br />
Olivier Guillon<br />
RS converge son offre<br />
de maintenance<br />
à travers l’Europe<br />
RS Components (RS), le plus grand distributeur<br />
mondial de composants électroniques,<br />
électromécaniques et industriels,<br />
et la marque commerciale de Electrocomponents<br />
est, depuis octobre dernier,<br />
le premier distributeur à faire converger<br />
entièrement son offre de maintenance à<br />
travers l’Europe. RS est désormais capa -<br />
ble d’offrir à ses clients européens une<br />
gamme particulièrement complète de<br />
produits en équipement électrique, automatisme<br />
et contrôle, test et mesure,<br />
outillage, produits consommables et en<br />
hygiène et sécurité.<br />
RS fait ainsi converger son offre de maintenance<br />
en Europe dans le cadre de sa<br />
stratégie globale. Celle-ci consiste à mieux<br />
répondre aux besoins des clients en fournissant<br />
une gamme de produits complète<br />
et cohérente dans chaque région du<br />
monde. À l’issu de ce programme, près<br />
de 70 000 produits auront convergé en<br />
Europe, ce qui équivaut au lancement de<br />
380 000 produits distincts dans seize<br />
pays. La moitié d’entre eux concernera la<br />
gamme automatisme et contrôle, cible<br />
technologique principale de la société<br />
dans le secteur de la maintenance en<br />
raison de sa forte hausse des ventes et<br />
de son potentiel de croissance.<br />
DR<br />
DR<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 42
Dossier management<br />
Outils<br />
Un système interopérable pour<br />
les échanges de données techniques<br />
Initiée en 2007 grâce un accord passé entre<br />
l'Afim et le comité directeur de l'association<br />
eCl@ss (implantée à Cologne), puis à travers un<br />
accord de coopération entre les deux acteurs<br />
conclu en novembre dernier, la plateforme<br />
ec@t-npmi.net permet désormais d'ouvrir les<br />
échanges électroniques de données techniques<br />
interopérables avec différents partenaires étrangers.<br />
« À l'origine, pour constituer un catalogue<br />
interopérable, il a fallu disposer de modèles distribués<br />
dans une même communauté et une même<br />
structure, précise Claude Pichot, président de l'association<br />
regroupant les ingénieurs de la maintenance.<br />
Il fallait également que toutes ces valeurs<br />
prises dans les milliers de fiches techniques soient<br />
vérifiées une à une et puissent répondre à toutes<br />
les exigences de conformité ».<br />
Un travail de fourmi qui a permis de créer une<br />
bibliothèque multilingue répertoriant près de<br />
40 000 modèles. « eCl@ss possédait les modèles,<br />
nous, le savoir-faire en termes de catalogues ;<br />
nous sommes donc partis dans le sens d'une<br />
convention commune. Ce catalogue, c'est<br />
ec@t-npmi.net ».<br />
Un modèle qui fonctionne<br />
à l'échelle industrielle<br />
Ce projet est lourd ; parti de zéro, ce portail<br />
communautaire recense aujourd'hui près de<br />
180 000 articles présentés sous la forme de fiches<br />
de description multilingues établies selon les<br />
mêmes règles et dont les données sont interopérables<br />
sans recopie. Comment marche ce système ?<br />
La plateforme accueille des données qualifiées<br />
directement mises à la disposition des utilisateurs<br />
pour 2 € par article et par an, et environ 4 000 €<br />
par an pour le catalogue avec 2 000 produits<br />
traduits en plusieurs langues. Cette plateforme<br />
concerne notamment les grands utilisateurs comme<br />
les grandes entreprises qui expriment des besoins<br />
d'articles qui dépassent souvent les 30 000 unités,<br />
et qui atteignent jusqu'à 600 000 produits dans l'automobile<br />
notamment.<br />
Pour les pièces de rechanges ou sur certaines références,<br />
les utilisateurs peuvent également interroger<br />
la plateforme pour savoir si tel ou tel article<br />
existe et le récupérer, évitant ainsi toutes recherches<br />
fastidieuses et parfois infructueuses ; « pour<br />
la recherche d'un article, on peut ainsi passer d'une<br />
heure et demi en moyenne à quelques secondes ! »,<br />
souligne Claude Pichot. Quelques secondes pour<br />
obtenir des données mises à jour et conformes à un<br />
modèle, voilà une solution qui devrait séduire bon<br />
nombre d'industriels à la recherche d'une cohérence<br />
dans leurs échanges numériques de données techniques<br />
et documentaires ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 43
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
HMS INTÈGRE POWERLINK<br />
DANS LES MODULES ANYBUS<br />
Depuis sa création en 1988, HMS Industrial<br />
Networks AB occupe une place de premier<br />
plan dans les solutions de communication<br />
industrielle, notamment auprès des construc -<br />
teurs de machines. Avec Anybus, la société<br />
suédoise a introduit sur le marché une carte<br />
réseau permettant de connecter n’importe<br />
quel équipement avec n’importe quel réseau.<br />
Aujourd’hui, elle propose une palette impressionnante<br />
de modules Anybus, insérables ou<br />
totalement intégrés dans les équipements<br />
d’automatismes.<br />
Avec la technologie Anybus, les clients de<br />
HMS peuvent implémenter rapidement et<br />
facilement des interfaces bus de terrain ou<br />
Ethernet Industriel multi-protocoles. Ceci<br />
réduit considérablement leur effort de développement,<br />
et donc leur time-to-market. Plus <br />
de 900 types de produits différents fournis<br />
par un grand nombre de fabricants sont<br />
équipés d’Anybus. Pour les applications d’automatisation<br />
industrielle, et plus particulièrement<br />
celles mettant en jeu des machines<br />
hautes performances, HMS constate le besoin<br />
croissant d’une technologie réseau conjuguant<br />
fiabilité et rapidité. Pour cette raison –<br />
et aussi en raison de l’engagement continu<br />
de B&R pour promouvoir Powerlink –, HMS<br />
intègre aujourd’hui Powerlink dans les<br />
modules Anybus. <br />
Le premier produit compatible Powerlink,<br />
l’Anybus CompactCom, a été présenté sur<br />
le salon SPS/IPC/Drives 2011 de Nuremberg.<br />
La production en série est attendue pour le<br />
deuxième trimestre de 2012. « Grâce à l’inté<br />
gration de Powerlink modules Anybus, il est<br />
désormais possible d’intégrer plus de<br />
900 produits d’automatisation supplémentaires<br />
aux systèmes basés sur Powerlink »,<br />
a annoncé Stefan Schönegger, manager de<br />
la Business Unit Open Automation Techno -<br />
logies chez B&R et président de l’Ethernet<br />
Powerlink Standardization Group (EPSG).<br />
Publication<br />
Nouvelle édition du Guide<br />
Étanchéité Eynard Robin<br />
Leader français de l’étanchéité et de la<br />
découpe industrielle, le groupe Eynard<br />
Robin vient de lancer la nouvelle édition<br />
du Guide Etanchéité. Cet ouvrage s’adresse<br />
aux techniciens de terrain autant qu’aux<br />
bureaux d’études ou ingénieurs en amont,<br />
aux équipementiers autant qu’aux utilisateurs<br />
quotidiens dans les domaines de la<br />
chimie et pétrochimie, du pétrole et gaz, de<br />
l’énergie (éco-énergies, nucléaire, etc.), de<br />
l’industrie pharmaceutique ou alimentaire.<br />
Avec des outils pratiques d’aide à la sélection<br />
et de préconisation, le Guide Etan -<br />
chéité se présente comme un support<br />
d’information, de choix et d’usage pour<br />
faciliter la sélection des produits en comparant<br />
les performances et les besoins, valider<br />
leurs capacités, technicités (pression,<br />
température, serrage, taux de fuite, etc.)<br />
et normes associées.<br />
Entraînements<br />
Nouvelles gammes de produits de<br />
motorisation et d'entraînement Parker<br />
Parker Hannifin a dévoilé lors du<br />
salon SPS/IPC/Drives à Nuremberg<br />
trois nouvelles gammes de variateurs<br />
et d'entraînements : le variateur dédié<br />
aux applications pompe et ventilateur<br />
AC30V, le variateur<br />
modulaire forte puissance<br />
AC890PX-M et le servomoteur<br />
à contrôleur intégré Motornet<br />
DC. Concernant l'AC30V, il se<br />
présente comme le « chef de file » des<br />
derniers nés de la gamme des variateurs<br />
de vitesse. Cet appareil a été conçu pour<br />
répondre aux demandes des pompes<br />
industrielles, ven tilateurs et applications<br />
courantes. Il est le premier d'une nouvelle<br />
génération de variateurs qui s’enrichira<br />
pour inclure des variantes des tinées aux<br />
Cette version 2012 apporte des outils avec en<br />
exclusivité :<br />
- un guide de choix inédit, aidant à présélectionner<br />
des produits en fonction des<br />
conditions de services (joints souples, joints<br />
métalliques et semi-métalliques, de brides<br />
et d’appareils, étanchéité statique ou haute<br />
technologie, isolation, protection thermique<br />
ou chimique, tresses, rubans et bagues<br />
d’étanchéité, etc.)<br />
- une classification des produits par typologie<br />
et matériaux, plus intuitive à l’usage<br />
- des fiches techniques enrichies par une<br />
importante mise à jour des caractéristiques<br />
et normes produits<br />
- la présentation de nombreuses innovations<br />
et nouveautés produits<br />
- une importante partie « Annexes techniques<br />
» rassemblant toutes les informations<br />
et recommandations essentielles à l’usage<br />
des solutions d’étanchéité au quotidien ■<br />
processus com plexes et<br />
aux applications spéciales.<br />
L'AC30V sera d'abord<br />
lancé dans des versions<br />
jusqu'à 18,5kW. Il intégrera<br />
un design modulaire<br />
inédit incluant de nom -<br />
breuses options d'entrées/<br />
sorties personnalisables et de<br />
communication par bus de terrain, ainsi<br />
qu'un nouveau clavier graphique LCD à<br />
rétro-éclairage. Les premiers modèles<br />
seront disponibles en version IP20 pour le<br />
montage en fond armoire ou le montage<br />
traversant. Des modèles pour le montage<br />
mural en IP55 ainsi que des versions plus<br />
puissantes jusqu'à 110kW seront lancés<br />
progressivement ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 44
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
Ressources humaines<br />
SMC et l’Ecam<br />
Lyon signent<br />
un partenariat<br />
DR<br />
Signature de la convention par Didier Desplanche,<br />
directeur général de l'ECAM Lyon et Damien Pelletier,<br />
PDG de SMC Pneumatique<br />
A<br />
fin de renforcer les échanges qui existent déjà depuis<br />
plusieurs années, SMC Pneumatique et l’Ecam Lyon<br />
ont signé officiellement le 16 novembre 2011 à Lyon une<br />
convention de partenariat. La cérémonie s’est déroulée en<br />
présence de Damien Pelletier, PDG de SMC Pneumatique,<br />
Didier Desplanche, directeur général de l’Ecam Lyon,<br />
Laurence Gaïarin, responsable ressources humaines de SMC<br />
Pneumatique et Maëlle Allain, responsable communication<br />
de l’Ecam Lyon. « Ce partenariat intensifie notre engagement<br />
d’offrir aux étudiants de l’Ecam Lyon les outils qui leur<br />
permettront de construire leurs projets professionnels. Je suis<br />
ravi de cette nouvelle collaboration, non seulement parce que<br />
je suis moi-même diplômé de l’Ecam Lyon mais surtout parce<br />
qu’elle va permettre aux élèves-ingénieurs de se préparer à<br />
l’emploi de demain », a déclaré Damien Pelletier.<br />
Les actions du partenariat visent précisément à offrir des possibilités<br />
de stages, contrats d’alternance ou offres d’emploi aux<br />
élèves-ingénieurs, leur permettre de mieux appréhender le<br />
secteur industriel sous la forme de rencontres thématiques et<br />
tables rondes ou de préparation au recrutement, d’évaluer<br />
les pratiques et les attentes des étudiants dans le domaine<br />
professionnel, et d’intégrer des études de cas sur les problématiques<br />
réelles de SMC Pneumatique. « Favoriser l’accès<br />
aux nouvelles technologies industrielles est l’une des missions<br />
essentielles de l’Ecam Lyon. Je me réjouis de ce partenariat<br />
qui offre un cadre innovant pour mener des actions de sensibilisation<br />
en direction des étudiants de notre école », a conclu<br />
Didier Desplanche ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 45
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
Événement<br />
IMA Paris :<br />
la 3 e étape de la mécatronique<br />
Les 1 er et 2 février prochains, à la Porte de Versailles à Paris, se réuniront<br />
pour la troisième fois les grands noms de la mécatronique et de<br />
l’automation. Après le démarrage timide des éditions lyonnaise et<br />
nantaise (toutefois placées sous le signe de la qualité des visiteurs et<br />
des conférences notamment), les organisateurs d’IMA entendent bien<br />
profiter de l’événement parisien pour implanter définitivement le salon<br />
dans le paysage industriel français.<br />
Àl’initiative d’Artema –le syndicat<br />
des industriels de la mécatronique–<br />
et le Groupement des industries de l’équipement<br />
électrique, du contrôle-commande<br />
et des services associés (Gimelec), un<br />
nouvel événement a fait son apparition<br />
à la fin 2011, d’abord à Lyon (en<br />
octobre), dans la région « berceau » de<br />
la mécatronique en France, puis à Nantes<br />
en décembre. Son nom ? Innovative<br />
Mechatronics Automation (IMA). Pour<br />
ce début d’année 2012, ce premier volet<br />
L’édition nantaise<br />
le bilan<br />
en quelques chiffres<br />
58 exposants<br />
Dont une trentaine présents dans le Village<br />
partenaire<br />
20 partenaires médias<br />
2 conférences plénières<br />
16 tables rondes<br />
1 390 visiteurs pré-enregistrés<br />
1 018 visiteurs venus<br />
Quelques conférences et tables rondes liées à la maintenance<br />
Le 1 er février :<br />
➤ Quelles sont les évolutions technologiques<br />
attendues par les clients sur les composants<br />
de transmissions, de contrôle de mouvement<br />
et d’entraînement ?<br />
Code : Paris-TR26<br />
De 10 heures à 11 heures<br />
➤ Comment optimiser l’efficacité énergétique<br />
sur un cycle de production : sur quelles fonctions<br />
porter l’effort (air comprimé, pompage,<br />
mouvement et motorisation, vapeur,..) ?<br />
Code : Paris-TR1<br />
De 14 heures à 15 heures<br />
➤ Comment améliorer le taux de dispo -<br />
nibilité, renforcer la fiabilité et la sécurité<br />
des machines, pour réaliser des gains<br />
substantiels ?<br />
Code : Paris-TR2<br />
De 14h30 à 15h30<br />
➤ La réduction de la facture énergétique d’un<br />
site industriel passe par la mesure et le comptage<br />
des consommations énergétiques et de<br />
fluides (vapeur, air, gaz, eau, électricité, air<br />
comprimé, froid industriel,…)<br />
Code : Paris-TR7<br />
De 15 heures à 16 heures<br />
➤ Le point sur les normes et les directives<br />
en matière de sécurité machines : évolution<br />
ou remise à plat.<br />
Code : Paris-TR9<br />
De 15 heures à 16 heures<br />
Le 2 février :<br />
➤ Quels sont les avantages des solutions<br />
d’automatismes embarquées à base PC ?<br />
Code : Paris-TR16<br />
De 9h30 à 10h30<br />
➤ Comment faire encore plus d’économies<br />
d’énergie sur les applications motorisées et<br />
les systèmes d’entraînement qui constituent<br />
le principal gisement dans l’industrie avec<br />
70% de l’énergie consommée ?<br />
Code : Paris-TR8<br />
De 10 heures à 11 heures<br />
➤ Comment assurer la qualité et la sécurité<br />
du poste opérateur, par une ergonomie<br />
et une interface homme machine performante,<br />
lors d’opérations de fabrication<br />
critiques ou de convoyage de matières ou<br />
de personnes ?<br />
Code : Paris-TR25<br />
De 11h30 à 12h30<br />
➤ Comment assurer les meilleurs taux de<br />
disponibilité et de performance des machines<br />
en tirant partie de la convergence des<br />
techno logies de transmissions mécaniques,<br />
hydrauliques, pneumatiques et électriques ?<br />
Code : Paris-TR24<br />
De 14 heures à 15 heures<br />
➤ Sureté intégrée et architectures de<br />
sécurité. De l’analyse de risques aux<br />
standards applicables.<br />
Code : Paris-TR30<br />
De 14h30 à 15h30<br />
➤ Comment les techniques mécatroniques,<br />
d’électronique de puissance ou<br />
de transmission de puissance apportent<br />
des réponses aux nouvelles problématiques<br />
d’efficacité énergétique ?<br />
Code : Paris-TR29<br />
De 16 heures à 17 heures<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 46
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
du salon terminera son périple dans la<br />
capitale. Objectif des trois éditions :<br />
« favoriser le contact direct entre l’offre<br />
et le marché dans les domaines complémentaires<br />
de la mécatronique et de l’automation,<br />
afin de mettre en avant la<br />
valeur ajoutée des solutions multi-technologiques<br />
», avait indiqué Christophe<br />
Ferry (IMA Events), organisateur de<br />
l’événement, lors de sa présentation officielle<br />
fin 2010.<br />
Ces objectifs semblent avoir été atteints<br />
si l’on en croit les exposants qui s’accordent<br />
à dire que si le nombre de visiteurs<br />
doit encore progresser (le nombre de préenregistrés<br />
demeure souvent bien supérieur<br />
aux nombre de visiteurs effectifs),<br />
ceux-ci se montrent très intéressés par les<br />
solutions et les technologies présentées<br />
sur les stands et représentent pour eux des<br />
clients ou des partenaires potentiels.<br />
Asseoir la notoriété du salon<br />
et pérenniser l’événement<br />
Accroître la notoriété d’un salon qui vient<br />
tout juste de naître n’est pas simple à<br />
réaliser. Mais les organisateurs et les<br />
créateurs d’Innovative Mechatronics<br />
Automation y travaillent. Car il faut<br />
rappeler qu’IMA a été créé par les adhérents<br />
des syndicats Artema et Gimelec ;<br />
« il s’agit donc de notre salon, celui des<br />
exposants en somme, rappelle Christian<br />
Sibileau, responsable de la communication<br />
au sein de la société SEW Usocome ;<br />
celui-ci doit fonctionner sinon, nous ne<br />
voyons pas ce que nous pourrions faire<br />
de plus. Mais il ne faut pas oublier que<br />
ce salon est comme notre bébé : il vient<br />
de naître ; il doit aujourd’hui apprendre<br />
à marcher. Et l’édition parisienne devra<br />
s’en charger ».<br />
Au total, dix-sept tables rondes, une<br />
soixantaine d’exposants dont vingt-cinq<br />
dans le Village Partenaires, voici quel -<br />
ques chiffres de la future édition parisienne.<br />
Le nombre de visiteurs prévus<br />
étant inconnu au moment de la rédaction<br />
de cet article, il devrait être bien supérieur<br />
à celui des autres éditions. Concernant<br />
les conférences et des tables rondes,<br />
bon nombre d’entre elles concernent plus<br />
ou moins directement la maintenance et<br />
sont animées par des intervenants de<br />
qualité avec pour objectifs d’apporter des<br />
informations concrètes et techniques<br />
ainsi que des retours d’expérience. Un<br />
programme enrichissant que vous trouverez<br />
en encadré ■<br />
Lieu<br />
Viparis Porte de Versailles<br />
Pavillon 5.1<br />
Dates<br />
1 & 2 février 2012<br />
Horaires<br />
1 er février : 09:00 à 20:00<br />
2 février : 09:00 à 18:00<br />
Comment s’y rendre ?<br />
Métro ligne 12, station Porte de Versailles<br />
Tramway ligne T2, station Porte de<br />
Versailles Parc des Expositions ou ligne<br />
T3, station Porte de Versailles Parc des<br />
Expositions<br />
Bus : lignes 39 ou 80, station Porte de<br />
Versailles<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 47
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
Solutions<br />
Comment assurer la fiabilité et<br />
la pérennité de ses installations ?<br />
SKF<br />
Comment assurer les meilleurs taux de disponibilité des transmissions<br />
mécaniques et hydrauliques ou électriques des machines grâce à une maintenance<br />
conditionnelle et une surveillance pro-active des principaux paramètres<br />
? C’est la question posée par plusieurs tenors du marché à l’occasion<br />
d’une table ronde qui a eu lieu sur le salon IMA. En résumé, les intervenants<br />
de Bosch Rexroth SAS, Leroy-Somer, SKF France, SEW-Usocome<br />
et KTR France ont tenté de répondre à la question de la valeur ajoutée<br />
des services dans une démarche collaborative de type « gagnant-gagnant »<br />
avec les constructeurs de machines et les utilisateurs.<br />
Le thème de la table ronde qui s’est<br />
déroulée sur les différentes éditions<br />
d’IMA (Lyon puis Nantes, avant Paris<br />
en février prochain) avait de quoi<br />
surprendre un peu dans la mesure où on<br />
était en droit de considérer que la réponse<br />
se trouvait déjà dans la question... Certes,<br />
mais cette thématique ainsi énoncée<br />
n’avait pas pour seul objectif de réunir<br />
quelques grands acteurs habitués à<br />
travailler ensemble – ne serait-ce que<br />
pour la mise en place de ce salon, spécialement<br />
fait pour et par eux – et chargés<br />
de présenter un à un leurs multiples solutions.<br />
Il s’agissait tout autant de faire<br />
prendre conscience aux fournisseurs de<br />
services et de composants qu’ils pou -<br />
v aient et devaient s’organiser pour résoudre<br />
les problèmes des industriels liés au<br />
taux de disponibilité des installations<br />
mécaniques, hydrauliques ou électriques.<br />
Mais ce problème révèle une tendance<br />
nouvelle chez les clients de ces sociétés,<br />
comme l’explique Nicolas Dequenne, de<br />
Bosch Rexroth : « nous constatons, à<br />
travers les demandes de nos clients, que<br />
ceux-ci accusent des pertes de compétences<br />
au niveau de leur service maintenance,<br />
informe le responsable de la<br />
réalisation d’équipements hydrauliques et<br />
de sa partie SAV. Leurs opérateurs sont<br />
de plus en plus généralistes. Il leur est<br />
en effet très difficile de trouver des spécialistes<br />
en hydraulique sachant intervenir<br />
en outre sur des contrats de services<br />
auprès de leurs clients. De sorte que les<br />
entreprises font alors appel à des prestataires<br />
ou leurs fournisseurs pour assurer<br />
la fonction de maintenance sur des installations<br />
hydrauliques ou électriques ».<br />
Une perte de compétences et de spécialistes<br />
due en grande partie à la baisse des<br />
budgets alloués à la maintenance mais à<br />
laquelle des sociétés comme Bosch<br />
Rexroth ont décidé de réagir en orientant<br />
leur offre désormais non plus en fonction<br />
de la technologie mais du métier du<br />
client. Naturellement, la technologie détermine<br />
toujours les axes de travail et de<br />
compétences mais cette fois, on privilégie<br />
le dialogue entre le client et le fournisseur<br />
de pièces et de services ; « notre but est<br />
d’échanger au maximum avec le service<br />
maintenance du client afin de connaître<br />
parfaitement les enjeux de tels outils ou<br />
tels équipements ». Même son de cloche<br />
chez SKF qui, en tant que spécialiste dans<br />
les roulements et intervenant principalement<br />
sur les machines tournantes, donne<br />
une large place à l’analyse des besoins de<br />
l’industriel de manière à évaluer son potentiel<br />
de solutions avant leur déploiement.<br />
« La moitié des défaillances sont dues à<br />
des pro blèmes électriques, l’autre moitié<br />
à des problèmes mécaniques, indique à<br />
son tour Fabrice Drommi, responsable<br />
projet dé ve loppement au sein du groupe<br />
suédois. Les défaillances sur les composants<br />
de roulement sont une conséquence<br />
mécanique. Concrètement, elles sont dues<br />
avant tout à une mauvaise lubrification et<br />
à la fatigue, puis à un mauvais montage<br />
et, enfin, à la pollution ».<br />
L’intérêt des seuils et des alertes<br />
pour prévenir le vieillissement<br />
des équipements<br />
Selon Fabrice Drommi, le moyen d’assurer<br />
le taux de disponibilité de ses<br />
éléments de transmission passe inévitablement<br />
par l’anticipation des pannes, qui<br />
plus est sur des machines tournantes de<br />
grandes tailles, les motopompes ou des<br />
moto-ventilateurs, des compresseurs et<br />
des broyeurs, ou tout particulièrement sur<br />
les gros rouleaux utilisés dans le secteur<br />
de la papeterie. Puis, si la panne s’avère<br />
anormale, les équipes de SKF procèdent<br />
à une analyse approfondie des causes de<br />
celle-ci ; « le tout est de ne pas confondre<br />
les termes de disponibilité et de fiabilité.<br />
Ce n’est pas la même chose ». Des solutions<br />
d’analyse vibratoire et électrique sont<br />
donc mises en œuvre chez SKF, notamment<br />
avec SEW-Usocome, spécialiste des<br />
systèmes d’entraînement et fabricant de<br />
motoréducteurs, de moto-variateurs, de<br />
moteurs et de systèmes décentralisés. SKF<br />
a ainsi mis sur pieds un service d’analyse<br />
vibratoire capable d’effectuer des<br />
diagnostics plus approfondis, mais aussi<br />
des services d’analyse d’huile et de<br />
thermographie d’armoire électrique,<br />
venant en complément de l’activité de<br />
SEW-Usocome.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 48
Transmissions - étanchéité - roulements<br />
SKF<br />
Des opérations de maintenance préventive<br />
peuvent également intervenir, à<br />
l’exemple des opérations de vidange, à<br />
l’aide notamment de voyants lumineux<br />
et de systèmes d’alertes en voyés directement<br />
au client grâce à un suivi automatique<br />
des installations.<br />
Ces alertes préviennent à la fois l’industriel<br />
et le service de maintenance de<br />
SEW-Usocome lorsque le niveau d’huile<br />
arrive à un stade critique. Mais ici, dans<br />
le cas présent de la disponibilité des<br />
transmissions à la fois mécanique,<br />
hydraulique et électrique, la maintenance<br />
conditionnelle est largement privilégiée<br />
en raison de coûts globalement moins<br />
importants que des opérations de maintenance<br />
curative ou, à l’inverse, de maintenance<br />
préventive. « Il s’agit là d’une<br />
évolution normale de la maintenance,<br />
laquelle consiste à maîtriser les coûts,<br />
rappelle Nicolas Dequenne. Il faut pour<br />
ce faire bien définir quels sont les paramètres<br />
susceptibles d’évoluer au cours<br />
du processus de production et pouvant<br />
influer sur la durée de vie de l’équipement.<br />
Par exemple, si une entreprise<br />
décide de passer de 2-8 à 3-8, certaines<br />
de ses machines et de ses installations<br />
vont vieillir bien plus vite que d’autres,<br />
en raison notamment des conséquences<br />
des charges sur les roulements. Il<br />
convient donc de bien déterminer et<br />
connaître l’existence de certains équipements<br />
plus exposés que les autres, les<br />
suivre et y ajouter des seuils d’alertes à<br />
partir desquels on procèdera à des plans<br />
d’action ». Toute la difficulté, on le<br />
devine, sera dans ce cas de récupérer<br />
toutes les données de paramètres avant<br />
d’y installer des seuils et appliquer une<br />
maintenance parfaitement adaptée ; en<br />
somme, tout passe par un échange entre<br />
la personne qui va établir le plan de maintenance<br />
et l’exploitant de la machine.<br />
Ne privilégier la maintenance<br />
conditionnelle qu’en cas<br />
d’extrême nécessité<br />
En termes de solutions, au sein du Français<br />
KTR, l’idée est de mettre l’accent<br />
sur l’importance des limiteurs de couple :<br />
l’objectif étant d’éviter les surcharges.<br />
Ce type de solutions permet de réduire<br />
la taille des réducteurs, arbres, etc. Le<br />
moyen d’y parvenir passe avant tout par<br />
la bonne sélection de l’accouplement en<br />
Mettre en lumière la question des stocks<br />
Plusieurs acteurs tels que SEW-Usocome et Bosch Rexroth propose à leurs clients d’intervenir<br />
dans la gestion des stocks. Le service d’astreintes de SEW-Usocome a le moyen<br />
d’accéder à des bases de données en ligne constituant ainsi une véritable bibliothèque de<br />
motorisation de chacun des équipements de ses clients. Cela permet au groupe de perdre<br />
moins de temps à chercher une référence et à intervenir plus vite pour le remplacement<br />
d’une pièce de rechange voire le montage d’éléments plus complexes. Ces pièces de rechange<br />
peuvent ainsi être disponibles en un temps réduit, de même que le service de SEW est en<br />
mesure de rationaliser le parc et les stocks de ses clients.<br />
Sur la partie électrique, Bosch Rexroth propose à travers son contrat Reman +5 (« Remise<br />
à neuf ») la possibilité d’analyser l’équipement électrique, de déterminer les principales<br />
pièces d’usure et de commander pour les cinq années à venir les stocks nécessaires des<br />
composants susceptibles de disparaître du marché. Objectif : répondre aux problèmes de<br />
gestion d’obsolescence.<br />
KTR<br />
Entraînement de pompe<br />
KTR<br />
Mesure du couple sans contact<br />
fonction du jeu, de la rigidité, de la<br />
température, des démarrages et des vibrations.<br />
L’usage de ces systèmes peut<br />
mener à des résultats séduisants comme<br />
l’augmentation de la durée de vie de la<br />
machine, la réduction de la consommation<br />
mais aussi le fait d’espacer les opérations<br />
de maintenance dans le temps.<br />
D’autres technologies existent également<br />
au niveau des logiciels. Bon nombre<br />
d’acteurs proposent aujourd’hui des solutions<br />
de GMAO capables de contenir de<br />
nombreuses et d’importantes données sur<br />
les équipements de transmission ; cela<br />
peut effectivement servir à mener des<br />
opérations de maintenance conditionnelle<br />
dans la mesure où ses informations pourront<br />
servir à bien identifier et analyser le<br />
parc d’équipements et d’installations.<br />
Des données qu’il ne faut pas passer sous<br />
silence lors des échanges préalables avec<br />
le fournisseur de composants ou de<br />
service. Ce dernier pourra à son tour enrichir<br />
la base de données.<br />
Mais toutes ces opérations, aussi efficaces<br />
soient-elles, ne doivent pas occulter<br />
l’idée que la maintenance conditionnelle<br />
ne doit s’appliquer qu’en fonction des<br />
besoins et des priorités de l’entreprise.<br />
Nicolas Dequenne insiste d’ailleurs sur ce<br />
point en affirmant que « les demandes en<br />
la matière, au niveau de notre division,<br />
proviennent plus du domaine de l’automobile<br />
que de la papeterie par exemple ;<br />
ce dernier secteur exige davantage des<br />
solutions de maintenance préventive. Les<br />
exigences sont fortes mais les cadences sont<br />
régulières. En revanche, l’automobile est<br />
particulièrement confrontée à des pics et<br />
des creux de production, et ce sur des<br />
produits parfois radicalement différents ;<br />
ce secteur a donc besoin d’adapter ses<br />
installations en permanence ce qui n’est<br />
pas sans poser de difficultés qui nécessitent<br />
de la maintenance conditionnelle » ■<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 50
Prévention des risques au travail<br />
EPI<br />
Nouveaux gants Mapa pour<br />
la protection thermique<br />
En Europe, chaque minute une per -<br />
sonne se brûle sur son lieu de travail.<br />
50% des brûlures surviennent dans les<br />
secteurs de l’alimentation, dans la métallurgie<br />
et dans les industries chimiques.<br />
Mapa Professionnel vient de lancer sur<br />
le marché du thermique un nouveau gant<br />
offrant une dextérité accrue : le gant<br />
Temp-Dex. Dernière innovation de la<br />
R&D Mapa Professionnel, le gant Temp-<br />
Dex offre une plus grande protection<br />
thermique pour les travaux de précision.<br />
Ceci assure une meilleure préhension et<br />
diminue le risque de chute d’objet.<br />
Ce gant Temp-Dex est issu d’une nou -<br />
velle technologie dont le brevet a été<br />
déposé. Chaque couche du gant permet<br />
d’emprisonner un maximum d’air, le<br />
meilleur isolant existant, et protège efficacement<br />
la main de la pièce chaude.<br />
L’isolation thermique est aussi efficace<br />
qu’avec une structure épaisse utilisant la<br />
technologie bouclette coton ■<br />
Synamap<br />
Naissance de la commission<br />
« Distribution »<br />
Depuis 2007, le Synamap a renforcé<br />
ses adhésions en accueillant notamment<br />
des groupes de distribution d’EPI.<br />
Des groupes importants qui représentent<br />
désormais 12% des adhérents. Il était donc<br />
temps que ces acteurs majeurs du marché<br />
de la prévention et de la protection puissent<br />
se retrouver dans la cadre d’une<br />
commission technique spécifique. C’est<br />
chose faite depuis le 5 octobre dernier.<br />
Composée de huit membres, la Commission<br />
« Distribution » a pour objectifs de<br />
suivre au plus près les évolutions du<br />
marché ainsi que les répercussions des<br />
décisions législatives et économiques sur<br />
la distribution. Elle mobilisera en outre<br />
la grande richesse de ses expertises pour<br />
favoriser, en synergie avec les autres<br />
composantes du Synamap, l’émergence<br />
d’un contexte réglementaire harmonisé<br />
et la rationalisation du processus<br />
normatif. Les membres de la commission<br />
« Distribution » sont, à ce jour :<br />
Cofaq, Cordel, Groupe Préventistes,<br />
Groupe RG, Groupe Socoda, Mabéo Industries,<br />
Mediprotec (groupe Promosac)<br />
et Vandeputte Safety ■<br />
UVEX HECKEL LANCE UNE CHAUSSURE<br />
CONFORME À LA NORME EN ISO 20349<br />
Le modèle Macranger de la nouvelle gamme<br />
Macsole Extrem 2.0 a obtenu officiellement<br />
la certification EN 20349 auprès du laboratoire<br />
allemand PFI. Publiée en décembre 2010,<br />
cette norme européenne concerne les chaussures<br />
protégeant des risques thermiques et<br />
les projections de métal fondu. Ce lancement<br />
fin 2011 a fait de Heckel la première marque<br />
française – voire européenne – à présenter un<br />
produit conforme à cette nouvelle norme. Au<br />
centre d’essai de Constellium (anciennement<br />
Rio Tinto Alcan), l’un des premiers fabricants<br />
d’aluminium mondiaux, la nouvelle Macranger,<br />
spécialement conçue pour les fonderies et les<br />
aciéries, a passé avec succès le test d’immersion<br />
dans un bain d’aluminium à près de<br />
800°C.<br />
DE NOUVELLES RECOMMANDATIONS POUR<br />
LES ENTREPRISES MÉTALLURGIQUES<br />
Les partenaires sociaux, siégeant à la Cnamts<br />
au sein du Comité technique national des<br />
industries de la Métallurgie, ont élaboré et<br />
adopté deux nouvelles recommandations en<br />
complément des textes règlementaires en<br />
vigueur. La première d’entre elles est consacrée<br />
à la prévention des risques chimiques<br />
en fonderie tandis que la seconde traite de<br />
la prévention des risques chimiques causés<br />
par les fluides de coupe dans les activités<br />
d’usinage de métaux. Ces recommandations<br />
rappellent les principaux dangers et les<br />
risques présentés par les agents chimiques.<br />
Elles indiquent en outre les principales<br />
mesures de prévention à mettre en œuvre<br />
notamment en termes de prévention collective<br />
et individuelle. Les textes de ces recommandations<br />
sont accessibles sur le site<br />
www.ameli.fr – espace employeurs.<br />
(Source Cnam / Synamap)<br />
PALMARÈS 2011 DE LA SÉCURITÉ<br />
DE LA CRAM ALSACE-MOSELLE<br />
Lors de la remise des trophées du concours<br />
de sécurité décernés par la Cram Alsace-<br />
Moselle, les entreprises industrielles récompensées<br />
en décembre dernier sont :<br />
- 1 er : Cryolor (57365 Ennery)<br />
- 2 e : Arcelor Mittal Auto Processing France<br />
(57140 Woippy)<br />
- 3 e : Alcoa Architectural Products (68500<br />
Merxheim)<br />
- 4 e : Imprimerie Freppel (68920 Wintzenheim)<br />
- 5 e : Jumo Régulation (57070 Metz)<br />
Ces trophées concernent tous les CHSCT<br />
d’entreprises dans le cadre de leurs actions<br />
en matière de sécurité.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 51
Prévention des risques au travail<br />
NOUVEAUX OUTILS<br />
DE SENSIBILISATION AUX TMS<br />
L’INRS vient de créer une collection de neuf<br />
affiches de sensibilisation aux risques de<br />
TMS, notamment sur les lombalgies. Les<br />
visuels et les messages rappellent par<br />
exemple qu’il est important d’éviter au<br />
maximum les mauvaises postures, le port de<br />
charges lourdes, ainsi que l’exposition répétée<br />
aux vibrations. Parallèlement, deux nouvelles<br />
brochures ED 6094 et ED 6117 proposent des<br />
définitions simples des TMS.<br />
➟ www.inrs.fr<br />
TROPHÉES DE L’INNOVATION<br />
BATIMAT 2011 MÉDAILLE DE BRONZE<br />
POUR ROSTAING<br />
DR<br />
La société Rostaing a été primée sur le salon<br />
Batimat 2011 dans la catégorie « Matériel &<br />
Outillage » pour les gants VisioPro de la<br />
nouvelle gamme spéciale BTP. L’innovation<br />
réside dans le tricotage spécial de fibres<br />
composites à base d’inox et de verre protégeant<br />
contre les coupures (5/5 à la coupure<br />
par tranchage selon les tests de l’EN 388 et<br />
de l’EN ISO 13997). Par ailleurs, un témoin<br />
d’usure permet à l’utilisateur de connaître<br />
le niveau de résistance à la coupure de son<br />
gant. Le fil noir de surface disparait au fur<br />
et à mesure de l’usure et laisse apparaître un<br />
fil orange signifiant un niveau 3 à la coupure<br />
(EN 388).<br />
NOUVELLE GAMME DE LUNETTES<br />
POUR CENTURION<br />
Centurion Safety Products était déjà reconnu<br />
pour ses équipements de protection faciale,<br />
auditive, respiratoire et de la tête. Il ne<br />
manquait qu’un secteur pour que son offre<br />
soit complète : la protection oculaire. C’est<br />
chose faite. Centurion lance désormais ses<br />
solutions de protection de l’œil par le biais<br />
d’une gamme composée de lunettes, surlunettes<br />
et lunettes-masques. Com mer -<br />
cialisée sous la marque Raptor, elle permet<br />
à Centurion d’apporter une réponse globale<br />
et adaptée à l’ensemble des problématiques<br />
liées à la protection de la tête.<br />
Solution<br />
Honeywell lance<br />
une nouvelle offre pour<br />
la protection des usines<br />
Le groupe américain a annoncé la com -<br />
mercialisation de son nouveau produit :<br />
le Safety Manager Field Device Unit (FDU).<br />
Cette solution doit permettre aux industries<br />
de process d’implémenter plus facilement<br />
dans leurs installations de petites applications<br />
de sécurité autonomes. La nouvelle offre<br />
combine dans une seule unité pratique la<br />
plateforme de gestion de sécurité Safety<br />
Manager d’Honeywell Process Solutions<br />
(HPS) et le nouveau « Remote Universal Safe<br />
I/O » (RUSIO), répondant aux normes de<br />
certification des systèmes de sécurité<br />
(CEI61508, CEI61511) et incluant les<br />
niveaux d’intégrité de Sécurité Safety<br />
Integrity Level (SIL-3). La petite taille du<br />
module s’adresse aux industries qui ont<br />
Publication<br />
Un nouveau guide<br />
des solutions et<br />
de services pour<br />
le désamiantage<br />
En 168 pages, 30 nouveautés et plus de<br />
500 références réparties en 9 grandes<br />
familles classées selon le même cheminement<br />
que celui d’un opérateur s’apprêtant à rentrer en<br />
zone de travail, ce nouveau guide d’achat<br />
regroupe l’ensemble de l’offre produits et services<br />
Lapro Environnement – location, maintenance,<br />
décontamination. Ce guide n’est pas<br />
seulement destiné aux entreprises de désamiantage<br />
et de dépollution. Des équipements de<br />
protection respiratoire aux prestations de maintenance<br />
et de décontamination spécifiques, il a<br />
été conçu pour offrir une information claire,<br />
précise, complète, technique mais aussi pédagogique.<br />
Il est disponible gratuitement sur simple<br />
demande auprès de Lapro Environnement.<br />
besoin de mettre en œuvre rapidement des<br />
mesures de sécurité intégrées pour des applications<br />
telles que la gestion des brûleurs ou<br />
des chaudières. Ceci devient essentiel en<br />
raison de la multiplication des règles de sécurité<br />
strictes et des normes de conformité qui<br />
obligent souvent les fabricants à améliorer,<br />
voire remplacer, les équipements de sécurité<br />
existants. Par exemple, un panneau obsolète<br />
non-conforme dans un système de gestion de<br />
chaudière peut être remplacé par la solution<br />
FDU dans un espace limité à proximité de la<br />
chaudière. Par ailleurs, la solution implique de<br />
faibles coûts d’installation puisqu’elle nécessite<br />
seulement de quelques heures d’ingénierie<br />
pour sa mise en œuvre initiale et s’avère<br />
peu coû teuse au cours de son cycle de vie ■<br />
DR<br />
Pour permettre aux professionnels de choisir les<br />
équipements les plus adaptés à la configuration<br />
de leurs chantiers, le guide présente les<br />
produits sous forme de fiches, construites selon<br />
le même modèle.<br />
Le marché de l’amiante étant un des plus<br />
contrôlés et réglementés qui soit, les désamianteurs<br />
doivent en effet joindre nombre de documentations<br />
et fiches techniques des matériels<br />
qu’ils utilisent aux plans de retrait adressés aux<br />
autorités. Pour leur faciliter la tache, le guide<br />
Lapro regroupe, en une seule page (deux pour<br />
certains produits hors norme), toutes les informations<br />
relatives à un produit (photo, fiche technique,<br />
rappel des normes, points forts, descriptif,<br />
conseils d’utilisation, etc.) ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 52
Prévention des risques au travail<br />
Événement<br />
Préventica<br />
signe son grand retour<br />
dans le sud-ouest !<br />
Du 31 janvier au 2 février prochains aura lieu la première édition du salon Préventica de l’année 2012. L’événement<br />
aura la particularité de se dérouler à Bordeaux, ville qui n’a pas organisé d’édition du salon de la prévention<br />
des risques depuis sept ans. Ce salon mettra en lumière deux secteurs phares et propres à la région : le domaine<br />
du vin et celui de l’aéronautique. Explications avec Éric Dejean-Servières, commissaire du salon.<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Pour quelles raisons êtesvous<br />
revenu à Bordeaux ?<br />
Éric Dejean-Servières : Cela fait depuis sept ans, c’est-àdire<br />
depuis 2005 que nous n’avons pas organisé de salon<br />
Préventica dans cette partie de la France. Pourtant, Bordeaux<br />
et sa région représentent un intérêt fort pour la prévention des<br />
risques et tout particulièrement dans la maintenance en raison<br />
de deux secteurs de prédilection. Tout d’abord, l’aéronautique<br />
et la maintenance dans ce domaine occupent une place importante<br />
dans le tissu industriel ; les problématiques de sécurité<br />
y sont nombreuses. D’autre part, le vin fera naturellement<br />
l’objet d’un focus à part entière. Qu’il s’agisse des 5 000<br />
châteaux – soit près de 5 000 petites productions – ou des<br />
grands négociants, tous sont confrontés à des problèmes de<br />
stockage et d’entreposage qui nécessitent d’importantes interventions<br />
de maintenance et des exigences très fortes pour<br />
assurer des opérations d’entreposage à forte valeur ajoutée.<br />
teur, une alarme incendie ou un sprinkler ; encore faut-il<br />
assurer la maintenance et l’entretien de ce matériel. Il en est<br />
de même pour la sécurité liée à l’outil de travail ; les systèmes<br />
de contrôle d’accès ou de surveillance doivent être entretenus,<br />
maintenus et certifiés ■<br />
Michael Levy<br />
➤ Combien de participants attendez-vous ?<br />
Nous comptons accueillir près de 350 ex posants, ce qui correspond<br />
à la moyenne des éditions, exceptée celle de Lyon,<br />
toujours plus importante en termes de fréquentation et de<br />
participation. À ce jour (début décembre – NDLR), nous en<br />
sommes à plus de 4 000 inscrits ; nous attendons donc pour<br />
la fin janvier près de 8 000 à 9 000 visiteurs.<br />
➤ Quels seront les temps forts de cette édition bordelaise ?<br />
Comme je l’ai mentionné précédemment, cette édition s’orientera<br />
vers les secteurs de l’aéronautique et du vin ; de<br />
nombreux ateliers et des conférences auront lieu sur ces sujets.<br />
Par ailleurs, nous allons mettre en place un village spécialement<br />
dédié à l’hygiène et à la propreté ; celui-ci devrait<br />
présenter un intérêt pour la maintenance dans le domaine du<br />
tertiaire avec différentes présentations de solutions d’hygiène<br />
et de nettoyage industriels. Enfin, le salon mettra largement<br />
l’accent sur les thématiques de maintenance en sécurité, et ce<br />
dans sa globalité : incendie, sûreté de l’outil de travail, etc.<br />
Car lorsque l’on parle de sécurité incendie par exemple, la<br />
première chose à laquelle il faut penser, c’est la maintenance<br />
des appareils. Il ne suffit pas en effet de posséder un extinc-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 53
Prévention des risques au travail<br />
Préventica Bordeaux - Infos pratiques<br />
Où ? : Au parc des expositions de Bordeaux – Préventica 2012 - Hall 2 – Cours Charles Bricaud – 33300 Bordeaux-Lac<br />
Quand ? : Du 31 janvier au 2 février 2012 – De 9 heures à 18h30<br />
Programme des conférences utiles pour la maintenance<br />
C74 Etiquetage des produits chimiques : la mise en place<br />
du règlement CLP.<br />
Carsat - INRS<br />
➤ Risques chimiques / produits dangereux<br />
Mardi 31 janvier – 9h45 - 11h – Salle C<br />
H01 Diagnostic des installations de sécurité incendie et de sûreté.<br />
Une réponse aux doutes du maître d’ouvrage et de l’utilisateur.<br />
CNPP<br />
➤ Sécurité incendie – Sûreté – Malveillance<br />
Mardi 31 janvier – 10h - 11h – Salle H<br />
F15 Expositions des chimistes aux risques inhalatoires. Point sur<br />
l’efficacité des différents systèmes de protection ventilée dans<br />
les laboratoires.<br />
ERLAB DFS<br />
➤ Risques chimiques / Produits dangereux<br />
Mardi 31 janvier – 10h15 - 11h15 – Salle F<br />
D68 Après les accords de 2009, quelles sont les évolutions suite<br />
à la mise en place de CHSCT dans la fonction publique ?<br />
DGAFP (Direction générale de l’administration et de la fonction<br />
publique)<br />
➤ Fonction Publique – Organisation du travail<br />
Mardi 31 janvier – 10h15 - 11h15 – Salle D<br />
E53 Comment combler les lacunes et les dérives du LEAN sur la<br />
santé ?<br />
Valessentia Consulting<br />
➤ Sécurité de la production<br />
Mardi 31 janvier – 11h15 - 12h15 – Salle E<br />
B58 Conférence Inaugurale - 2012 : les CHSCT ont 30 ans. Bilan<br />
et perspectives. Retour d’expériences des CHSCT.<br />
Carsat – INRS<br />
➤ Organisation du travail<br />
Mardi 31 janvier – 12h - 13h30 – Salle B<br />
E78 Comment maîtriser le risque chimique ? Approche sécuritaire<br />
et environnementale. ENSCBP (École nationale supérieure de chimie,<br />
de biologie et de physique)<br />
➤ Risques chimiques / produits dangereux<br />
Mardi 31 janvier – 12h45 - 13h45 – Salle E<br />
H92 Opérations de maintenance industrielle : perception du risque<br />
et prises de risques.<br />
Afim (Association française ingénieurs maintenance)<br />
➤ <strong>Maintenance</strong> industrielle<br />
Mardi 31 janvier – 13h - 14h – Salle H<br />
G07 Chariots élévateurs : Caces R 389 et/ou autorisation de<br />
conduite, comment choisir ?<br />
Jungheinrich France SAS<br />
➤ Manutention / logistique / levage industriel<br />
Mardi 31 janvier – 14h15 - 15h15 – Salle G<br />
D23 Fiabiliser les comportements par la culture sécurité.<br />
Apave<br />
➤ Organisation du travail<br />
Mardi 31 janvier – 14h45 - 15h45 – Salle D<br />
E35 Les Carsat : assureur social des accidents du travail et des<br />
maladies professionnelles.<br />
Groupe Péventique<br />
➤ Organisation du travail<br />
Mardi 31 janvier – 15h45 - 16h45 – Salle E<br />
C91 Approche globale de la santé sécurité au travail : pour une<br />
mobilisation conjointe des différentes méthodes d’évaluation des<br />
risques en milieu professionnel.<br />
EHESP (École des hautes études en santé publique)<br />
>Organisation du travail – Fonction publique<br />
Mardi 31 janvier – 17h15 - 18h15 – Salle C<br />
B48 La prévention des accidents du travail et maladies<br />
professionnelles dans l’Interim.<br />
Carsat – INRS<br />
➤ Organisation du travail – Bâtiment, travaux publics<br />
Mardi 31 janvier – 9h45 - 11h – Salle B<br />
G81 Protection contre les coupures et indices de coupure, la réalité<br />
derrière les chiffres.<br />
Ansell Healthcare<br />
➤ Sécurité de la production<br />
Mercredi 1 er février – 10h - 11h – Salle G<br />
B66 Prévenir les risques professionnels dans les TPE.<br />
Carsat – INRS<br />
➤ Entreprises artisanales – Organisation du travail<br />
Mercredi 1 er février – 11h - 11h45 – Salle B<br />
E25 Comment passer d’une culture sécurité d’obéissance à<br />
une culture sécurité d’adhésion ?<br />
ETS Safe<br />
➤ Organisation du travail<br />
Mercredi 1 er février – 12h - 13h – Salle E<br />
B46 Sécurité électrique, gestion du risque amiante. Nouvelles<br />
règlementations en 2011.<br />
Bureau Veritas<br />
➤ Risques électriques – Bâtiment, travaux publics<br />
Mercredi 1 er février – 12h15 - 13h15 – Salle B<br />
G72 Dangers liés à l’utilisation et au stockage de produits<br />
inflammables : démonstrations et explications.<br />
Asecos<br />
>Risques chimiques / Produits dangereux – Sécurité incendie<br />
Mercredi 1 er février – 13h - 14h – Salle G<br />
B44 Gestion du risque chimique : décret du 23/12/2003, Reach,<br />
CLP, arrêté et décret du 15/12/2009 … comment y voir clair ?<br />
Bureau Veritas<br />
➤ Risques chimiques / Produits dangereux<br />
Mercredi 1 er février – 13h45 - 14h45 – Salle B<br />
D27 Baromètre européen de la prévention des risques<br />
professionnels.<br />
Dekra Industrial<br />
➤ Organisation du travail<br />
Mercredi 1 er février – 14h - 15h – Salle D<br />
H31 À qui faire appel pour démanteler en toute sécurité les<br />
détecteurs de fumée ioniques ? Le label qualité Qualdion.<br />
FFMI<br />
➤ Sécurité incendie<br />
Mercredi 1 er février – 14h - 15h – Salle H<br />
F32 La nouvelle méthode Smart Safety de Fullmark : mieux<br />
communiquer pour mieux impliquer.<br />
Fullmark<br />
➤ Organisation du travail<br />
Mercredi 1 er février – 14h - 15h – Salle F<br />
G18 Le maintien dans l’emploi des personnes en situation de<br />
handicap dans les collectivités territoriales.<br />
C.D.G.F.P.T. Aquitaine<br />
➤ Fonction Publique – Organisation du travail<br />
Mercredi 1er février – 14h30 - 15h30 – Salle G<br />
A63 L’habilitation électrique, quelles évolutions ?<br />
Carsat<br />
➤ Risques électriques<br />
Mercredi 1 er février – 16h30 - 17h45 – Salle A<br />
H29 Évacuation des personnes en situation de handicap.<br />
FFMI<br />
➤ Sécurité incendie<br />
Mercredi 1 er février – 17h - 18h – Salle H<br />
D13 Comment professionaliser et mobiliser les cadres de la fonction<br />
publique à la santé sécurité au travail ?<br />
INTEFP-MSSTFP (Institut national du travail, de l’emploi et de la<br />
formation professionnelle)<br />
➤ Fonction Publique – Organisation du travail – Formation<br />
Mercredi 1 er février – 9h30 - 10h30 – Salle D<br />
E36 Les risques de la sous-traitance : retour d’expérience d’un GIE<br />
dédié.<br />
Groupe Préventique<br />
➤ Sécurité de la production – <strong>Maintenance</strong> industrielle<br />
Mercredi 1 er février – 9h30 - 11h30 – Salle E<br />
B79 Le système de management de la sécurité Mase, une<br />
organisation d’entreprises au service de la prévention.<br />
Mase Sud ouest<br />
➤ Organisation du travail – Sécurité de la production<br />
Mercredi 1 er février – 09h30 - 10h30 – Salle B<br />
C86 L’accès aux causes profondes d’un accident : mythe ou réalité ?<br />
ICSI<br />
➤ Sécurité de la production – Organisation du travail<br />
Jeudi 2 février – 10h15 - 11h15 – Salle C<br />
B34 SST tout au long du cycle de vie professionnelle : implication<br />
et formation des managers, rôle des RH.<br />
AINF Association<br />
➤ Organisation du travail – Formation<br />
Jeudi 2 février – 11h - 12h – Salle B<br />
E95 Problématiques de mise en œuvre des «Plans de Prévention»<br />
et «Protocoles de Sécurité» liés à la COAC (coactivité avec les<br />
entreprises du privé).<br />
Conseil général de la Gironde<br />
➤ Organisation du travail - Fonction Publique<br />
Jeudi 2 février – 11h30 - 12h30 – Salle E<br />
B33 Défis et réalités des services de santé au travail : à quoi sert<br />
la médecine santé au travail ?<br />
AINF Association<br />
➤ Organisation du travail<br />
Jeudi 2 février – 12h30 - 13h30 – Salle B<br />
F42 Comment s’organiser pour prévenir les risques majeurs ?<br />
IUT Bordeaux 1 – Département HSE<br />
➤ Risques majeurs<br />
Jeudi 2 février – 12h30 - 13h30 – Salle F<br />
C71 Présentation d’un outil d’analyse des risques liés aux<br />
interventions de maintenance.<br />
Afim<br />
<strong>Maintenance</strong> industrielle<br />
Jeudi 2 février – 13h - 14h – Salle C<br />
H02 Détection incendie : Pourquoi ? Les règles techniques.<br />
CNPP<br />
➤ Sécurité incendie<br />
Jeudi 2 février – 14h - 15h – Salle H<br />
C85 Le Lean, une opportunité pour améliorer la sécurité et les<br />
conditions de travail.<br />
Club Lean Aquitaine<br />
➤ Manutention / Logistique / Levage Industriel<br />
Jeudi 2 février – 14h30 - 15h30 – Salle C<br />
E90 Les conséquences du système économique sur le monde du<br />
travail .<br />
Fédération FO-Santé<br />
➤ Organisation du travail<br />
Jeudi 2 février – 14h30 - 15h30 – Salle E<br />
A49 Conférence de clôture – Santé des salariés et santé de<br />
l’entreprise : la formule pour une entreprise prospère. Une<br />
expérimentation menée par la Direccte, l’Aract, la Carsat et l’Afnor.<br />
Carsat<br />
➤ Organisation du travail<br />
Jeudi 2 février – 15h - 16h30 – Salle A<br />
F38 Quelle approche globale et intégrée doit-on adapter pour<br />
maîtriser l’ensemble des risques professionnels dans les établissements<br />
de santé : santé au travail, thérapeuthique, environnemental,<br />
intrusion ?<br />
Groupe Préventique<br />
➤ Établissements de santé / aide à domicile – Organisation du<br />
travail<br />
Jeudi 2 février – 9h30 - 11h30 – Salle F<br />
H93 Approche globale de la sécurité incendie : systèmes de<br />
détection, maintenance, formation…<br />
Agora des directeurs de la sécurité<br />
➤ Sécurité incendie<br />
Jeudi 2 février – 9h30 - 10h30 – Salle H<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 54
Prévention des risques au travail<br />
Focus<br />
Sécurité en maintenance<br />
Première partie :<br />
quel contexte réglementaire ?<br />
Les opérations de maintenance industrielle présentent des risques<br />
souvent accrus en raison de la nature des interventions (urgence, mode<br />
dégradé...). Qu’elles soient gérées en interne ou externalisées, ces<br />
opérations nécessitent une analyse des risques et la mise en œuvre de<br />
mesures de prévention adaptées. Ce trimestre, la rédaction du<br />
magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> propose de reprendre l’essentiel du<br />
contenu de l’atelier organisé par l’Udimera (qui rassemble les acteurs<br />
de la métallurgie en région Rhône-Alpes) en faisant un rappel du<br />
contexte réglementaire qui entoure la maintenance. Le prochain numéro<br />
fera quant à lui l’objet d’un retour d’expérience du responsable<br />
maintenance au sein de Caterpillar qui mettra en avant les bonnes<br />
pratiques qu’il a mis en œuvre en matière de sécurité.<br />
La maintenance revêt toutes les<br />
actions, qu’elles soient techniques,<br />
administratives ou managériales, visant<br />
à maintenir ou à rétablir un bien. Cela<br />
comporte différentes actions comme<br />
maintenir ou réparer un équipement mais<br />
aussi toute la gestion de la documentation<br />
administrative qui s’y ajoute et,<br />
enfin, tout l’aspect du management des<br />
hommes. Les opérations de maintenance<br />
peuvent prendre différentes formes :<br />
préventive avec l’inspection et la détection<br />
de défaillance en amont, et curative<br />
comme la réparation ou le rem -<br />
placement d’un équipement et de pièces<br />
particulières. Il existe ensuite des opérations<br />
un peu plus spécifiques pour savoir<br />
et juger si la réparation ou l’intervention<br />
de maintenance ont bien été efficaces<br />
et qu’elles correspondent bien aux résultats<br />
désirés. Pourquoi s’être intéressé aux<br />
opérations de maintenance ? « Tout<br />
simplement parce que ces interventions<br />
sont des opérations à risque », indique<br />
Aurélien Barby, chargé d’environnement<br />
et des risques industriels au sein de<br />
l’Union des industries et métiers de la<br />
métallurgie (UIMM) dans le département<br />
du Rhône. « Ces opérations se font<br />
souvent dans des situations un peu parti-<br />
DR<br />
culières ou des cas d’urgence, des situations<br />
où l’on fonctionne en mode dégradé,<br />
sans forcément prendre le temps de<br />
prendre connaissance de toutes les exigences<br />
de sécurité », souligne à son tour<br />
Franck Bendriss, expert en droit social,<br />
spécialiste hygiène et risques industriels,<br />
homologue d’Aurélien Barby dans le<br />
département de l’Isère.<br />
Une identification des risques a donc été<br />
réalisée mais la liste n’en est pas pour<br />
autant exhaustive. Les principaux risques<br />
font ressortir un lien très frappant avec<br />
la pénibilité et tout le vocabulaire qui<br />
va avec : les contraintes physiques dues<br />
à la manipulation de charges par exem -<br />
ple, les postures particulièrement dangereuses<br />
avec l’accès difficile, l’exposition<br />
aux vibrations. Puis vient l’environnement<br />
physique qui peut lui aussi avoir un<br />
impact sur la santé et la sécurité des<br />
opérateurs de maintenance et notamment<br />
le contact avec des agents chimi ques<br />
dangereux ; sans oublier l’amiante ainsi<br />
que tous les autres produits chimiques,<br />
les graisses, les solvants et les poussières.<br />
Il existe enfin des risques biologiques<br />
pour les opérations de maintenance<br />
menées sur des installations d’aération<br />
ou aéroréfrigérantes avec les risques de<br />
légionellose par exemple. Il est également<br />
possible d’être en contact avec des<br />
matériaux à rayonnements ionisants.<br />
Bien entendu, il convient de mentionner<br />
les environnements plus spécifiques<br />
(confinés notamment) mais également<br />
les environnements extérieurs, chauds,<br />
froids, humides ou bruyants. Par ailleurs,<br />
le rythme de travail et le fait de travailler<br />
essentiellement dans l’urgence présentent<br />
des risques évidents. Il peut y avoir<br />
aussi des aspects d’astreinte qui empêchent<br />
de prévoir et d’anticiper les interventions<br />
et leur bon déroulement. Enfin,<br />
le phénomène de co-activité est par<br />
ailleurs à prendre en compte.<br />
D’autres risques sont en revanche plus<br />
« traditionnels et inhérents à certains<br />
équipements, comme le risque de chute<br />
en hauteur, le fait d’intervenir sur des<br />
machines en mécanique à proximité<br />
d’outils coupants et tranchants, etc. sans<br />
oublier les risques électriques », précise<br />
Franck Bendriss.<br />
Une philosophie de la prévention<br />
Il est bien entendu possible de réaliser ses<br />
opérations de maintenance en interne ou,<br />
au contraire, se concentrer sur son cœur<br />
d’activité et faire appel à des sous-traitants.<br />
Quoi qu’il en soit, la philosophie<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 55
Prévention des risques au travail<br />
reste la même : analyser tous les risques<br />
de manière à mettre en œuvre une véritable<br />
politique de prévention. Le problème<br />
à résoudre : la différence entre les documents<br />
à créer pour diffuser les bonnes<br />
pratiques. En interne, les risques sont<br />
mentionnés dans le document unique alors<br />
que pour les opérateurs externes, tout doit<br />
être régi par un plan de prévention.<br />
Dans l’approche de la prévention et des<br />
risques mentionnés dans le Code du<br />
Travail, la maintenance est citée à maintes<br />
reprises, mais de façon éparse. Toutefois,<br />
les neuf principes généraux de prévention<br />
regroupent et intègrent des cas identifiés<br />
dans la maintenance. Il y a donc une philosophie<br />
qui consiste à anticiper chaque intervention,<br />
identifier les risques, essayer de<br />
les éviter, les évaluer puis mettre en œuvre<br />
toutes les mesures techniques et organisationnelles.<br />
Il est, à ce stade, essentiel de<br />
rappeler l’obligation qui relève de l’employeur<br />
: celle d’identifier les risques et de<br />
mettre en œuvre tout ce qui est en son<br />
pouvoir pour prévenir la santé physique<br />
et mentale de ses salariés. Cette obligation<br />
a aussi un pan pour le salarié qui est tenu<br />
de prendre soin de sa santé et de sa sécurité<br />
ainsi que celle des autres personnes qui<br />
travaillent à ses côtés. Et cela est possible<br />
en fonction de ses connaissances, d’où l’importance<br />
de la formation.<br />
Rien de spécifique<br />
à la maintenance<br />
dans le Code du Travail<br />
Quelques mots sur l’Udimera<br />
« Il existe et demeure bel et bien un débat<br />
sur la nature de la maintenance, à savoir<br />
s’il s’agit d’un métier à part entière,<br />
comme dans le secteur de la métallurgie<br />
par exemple, où l’on forme le personnel<br />
au “métier de la maintenance”, ou s’il<br />
s’agit d’une fonction comme le soutiennent<br />
différents organismes » indique<br />
Aurélien Barby. La première chose que<br />
l’on constate est qu’il n’existe aucun<br />
texte sur la maintenance à proprement<br />
parlé, comme il peut y en avoir pour le<br />
risque chimique par exemple. En<br />
revanche, on va retrouver clairement<br />
mentionnée la maintenance dans des<br />
textes spécifiques à commencer par le<br />
Code du Travail. La raison ? Des salariés<br />
peuvent être exposés à de nombreux<br />
risques régis dans différents textes réglementaires.<br />
Par exemple, lorsque l’on<br />
évolue dans un environnement bruyant,<br />
quel qu’il soit, les services de maintenance<br />
devront se référer aux textes de loi<br />
traitant des risques liés au bruit. Il en sera<br />
de même pour le levage ou le risque électrique,<br />
etc. « On est donc confrontés à<br />
une complexité liée à l’éparpillement de<br />
la réglementation relative à la maintenance.<br />
Et tout particulièrement pour les<br />
équipements de travail, à commencer par<br />
les machines, la mise en conformité du<br />
matériel ou la maintenance des installations<br />
dont la définition est très large ».<br />
Dans un premier temps, les services de<br />
maintenance vont s’attacher à respecter<br />
L’Union des industries métallurgiques et électriques de la région Rhône-Alpes (Udimera)<br />
rassemble les chambres syndicales territoriales des différents départements de la région.<br />
Elle représente, au niveau régional, un réseau de près de 2 200 entreprises adhérentes<br />
qui emploient au total 160 000 salariés. La vocation principale de la structure est de servir<br />
les entreprises et la profession en rassemblant et en représentant les chefs d’entreprise,<br />
en informant, en renseignant et en conseillant les entreprises sur plusieurs domaines<br />
d’activités (droit social, formation, sécurité-environnement…), en assurant la promotion et<br />
la défense des intérêts des entreprises et de la profession, et enfin, en négociant avec les<br />
partenaires sociaux.<br />
DR<br />
cette réglementation concernant le bruit,<br />
les risques électriques avec les autorisations<br />
et les habilitations qui vont très<br />
bientôt revêtir un caractère obligatoire<br />
en fonction de la nature des risques et des<br />
équipements. Enfin, certaines activités<br />
peuvent être interdites à certaines per -<br />
sonnes comme dans le cas de certains<br />
salariés à contrats à durée déterminée<br />
(CDD), des salariés intérimaires et des<br />
femmes enceintes pour lesquels une liste<br />
d’activités interdites leur est soumise,<br />
sous réserve d’autorisation exceptionnelle.<br />
C’est le cas aussi pour les jeunes<br />
apprentis qui ne peuvent exercer des activités<br />
interdites aux mineurs.<br />
Le principal texte qui vise à faire ressortir<br />
des obligations concrètes reste celui sur les<br />
équipements de travail et notamment la<br />
maintenance, avec des informations sur les<br />
installations et leur utilisation. S’y trouvent<br />
des informations sur le salariés et sa<br />
manière d’utiliser la machine et, dans ce<br />
même texte, des obligations spécifiques à<br />
la maintenance. À titre d’exemple, l’employeur<br />
a pour obligation d’informer et<br />
transmettre des notes techniques d’intervention.<br />
Ce qui n’est pas sans poser de<br />
problème dans la mesure où l’essentiel du<br />
travail dans une opération de maintenance<br />
réside bien en amont, au moment de la<br />
préparation de l’intervention en fonction<br />
des mesures de sécurité approfondies via<br />
le document unique.<br />
Quand des opérations consistent à intervenir<br />
sur des installations composées de<br />
fluide, il faut pouvoir imaginer les cas de<br />
projection de fioul par exemple.<br />
D’autres spécificités sont présentes dans<br />
le Code du Travail comme l’obligation<br />
d’effectuer une formation spécifique et<br />
adaptée pour le personnel de maintenance<br />
en fonction des interventions. Par<br />
exemple, la consignation et la déconsignation<br />
sont codifiées dans le code même<br />
si les termes ne sont pas précisément<br />
identiques : que les installations soient<br />
en bon état et qu’elles puissent être mises<br />
en arrêt, qu’il soit possible d’établir un<br />
arrêt d’urgence car elles auront été vérifiés<br />
au préalable ou remises en sécurité ■<br />
Michael Levy<br />
La suite de cet article dans le prochain numéro<br />
de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> avec un retour<br />
d’expérience de Caterpillar.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 56
Prévention des risques au travail<br />
Précautions<br />
Ne pas négliger les risques<br />
à l'extérieur d'un bâtiment<br />
Il existe une activité pouvant, tout comme les travaux de maintenance<br />
en hauteur, donner lieu à des chutes ou d'autres risques similaires :<br />
les opérations de maintenance effectuées dehors, à l'air libre, soumises<br />
à la fois aux aléas climatiques mais aussi à des formes géométriques<br />
d'installation pas toujours faciles d'accès. Explications avec Daniel<br />
Depincé, chargé de mission au sein de l'Association régionale de<br />
l'amélioration des conditions de travail (Aract) Basse-Normandie.<br />
DR<br />
➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Com -<br />
ment, au sein de l'Aract, intervenezvous<br />
pour répondre aux différents<br />
problèmes que rencontrent les opérateurs<br />
à l'extérieur d'un bâtiment ?<br />
Daniel Depincé : L'Aract est une loi 1901<br />
faisant partie d'une structure nationale<br />
(Anact) et pilotée par des partenaires<br />
sociaux chargée de conseiller les entreprises<br />
dans le domaine de la santé au<br />
travail. Dans ce cas particulier des opérations<br />
effectuées dehors, à l'air libre, nous<br />
intervenons donc sur demandes de cellesci,<br />
essentiellement au niveau de la<br />
réflexion du document unique (D.U.).<br />
Concernant cette problématique, il<br />
convient de mettre en évidence des situations<br />
de travail, et ce de manière très<br />
concrète. Pour ce faire, il faut faire participer<br />
les techniciens de maintenance de<br />
façon à bien prendre en considération les<br />
risques de chute, de glissade, de heurt, ainsi<br />
que les risques liés à une mauvaise météo.<br />
➤ Quelles recommandations êtes-vous<br />
amenés à faire ?<br />
Un cas de demande nous est parvenu<br />
récemment, faisant état des risques<br />
Rostaing<br />
auxquels étaient confrontés des techniciens<br />
dans des opérations de maintenance<br />
sur des cuves en extérieur. Les problématiques<br />
concernaient à la fois les<br />
risques de chute mais aussi les situations<br />
d'accès, le travail en hauteur et des opérations<br />
de maintenance sur des espaces pas<br />
forcément plats. Nous avons donc inscrit<br />
plusieurs recommandations au sein du<br />
document unique, sous forme de trois<br />
volets : tout d'abord, la fourniture d'équipements<br />
de protection individuelle (EPI),<br />
à l'exemple de chaussure spéciales,<br />
montantes de manière à protéger les<br />
chevilles, la formation et l'organisation<br />
du travail ; sur ce point précisément, nous<br />
avons constaté que les opérateurs ne<br />
DR<br />
cessaient de monter et de descendre de<br />
la structure pour aller chercher du matériel.<br />
Il nous fallait limiter ces allerretours.<br />
➤ Quelles bonnes pratiques pouvonsnous<br />
adopter ?<br />
Pour limiter ces allées et venues inutile,<br />
on peut imaginer de travailler à deux, un<br />
en haut, un autre en bas, mais cela pose<br />
naturellement un problème de coûts. On<br />
peut dès lors doter l'opérateur d'un<br />
système lui permettant d'emporter tous<br />
ses outils sur le dos, en une seule fois. Il<br />
est possible également de mettre en place<br />
des fiches détaillant le matériel dont on<br />
a besoin. Plus en amont, la meilleure des<br />
pratiques à adopter est d'assurer le transfert<br />
des connaissances des anciens vers<br />
les plus jeunes. Ce savoir-faire de pru -<br />
dence ne s'apprend que sur le terrain ;<br />
c'est pourquoi il est essentiel de privilégier<br />
une forme de tutorat. Un « ancien »<br />
peut en effet, par expérience, déterminer<br />
rien qu'en le touchant si un tuyau est sur<br />
le point de rompre, ou risque de projeter<br />
du fioul partout. Seuls les retours d'expérience<br />
peuvent nous préserver de cela ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 58
Prévention des risques au travail<br />
Dossier mise en sécurité des machines<br />
Les règles d’or<br />
de la consignation/déconsignation<br />
Des mesures au cœur<br />
des opérations de maintenance :<br />
C<br />
haque année, des milliers d’accidents<br />
proviennent lors de travaux de maintenance<br />
à cause de :<br />
- pièces nues sous tension électrique<br />
- produits chimiques dangereux<br />
- pièces mécaniques effectuant un mouvement<br />
imprévu<br />
- fluides sous pression.<br />
La consignation/déconsignation est une<br />
procédure de sécurité planifiée qui consiste<br />
à interrompre la source d’énergie des<br />
machines pendant les interventions.<br />
Une intervention réglementée :<br />
Les opérations de consignation/déconsi -<br />
gnation sont désormais régies par la loi.<br />
Selon la directive CEE 89/655, « chaque<br />
intervention sur un équipement industriel<br />
doit être accompagnée de dispositifs clairement<br />
identifiables garantissant que<br />
l’équipe-ment est coupé de toute source<br />
d’énergie » (Annexe 3-14).<br />
La norme NF EN 1037 prescrit également<br />
la mise en œuvre de la consignation dans les<br />
règles de l’art.<br />
Enfin, plus récemment, les décrets N°2010-<br />
1016, 2010-1017 et 2010-1018 et 2010-118<br />
relatifs aux obligations de l’employeur, à la<br />
prévention des risques électriques sont venus<br />
enrichir la réglementation déjà en vigueur.<br />
L’article R.4544-4 du décret 2010-118<br />
prévoit notamment que « l’employeur définit<br />
et met en œuvre les mesures de prévention<br />
de façon à supprimer ou ,à défaut, à réduire<br />
autant qu’il est possible le risque d’origine<br />
électrique lors des opérations sur les installations<br />
électriques ».<br />
La consignation/déconsignation<br />
à l’œuvre dans l’entreprise :<br />
La mise en œuvre d’une consignation /<br />
déconsignation sécurisée permet donc :<br />
- la réduction du nombre d’accidents<br />
du travail<br />
DR<br />
DR<br />
- une meilleure productivité car un nombre<br />
d’arrêts machine moindre.<br />
Il est essentiel de respecter 5 étapes de validation<br />
et de contrôle :<br />
1- la séparation entre la source d’énergie et<br />
l’installation<br />
2- la condamnation (ou blocage) des zones<br />
de manœuvre<br />
3- la signalisation de la zone condamnée par<br />
le biais d’affiches<br />
4- la dissipation : c’est le fait d’éliminer toute<br />
les énergies résiduelles<br />
5- la vérification de l’absence d’énergie dans<br />
l’installation.<br />
Former les salariés (en utilisant des supports<br />
comme les posters reprenant les points clés du<br />
processus aux salariés ) et mettre en place des<br />
sessions de formation de façon régulière est<br />
également primordial.. Former, condamner et<br />
Signaler sont donc les points clés d’un dispositif<br />
efficace de consignation /consignation.<br />
Un marché<br />
en constante évolution…<br />
Consciente d’un véritable besoin sur le marché,<br />
l’entreprise Seton est désormais capable de<br />
fournir différents types de dispositifs pour une<br />
mise en œuvre simple et efficace :<br />
- la condamnation à câbles : universels et<br />
économiques, il permettent de ver rouiller<br />
des vannes et des interrupteurs. Un seul<br />
dispositif peut condamner plu sieurs points<br />
de contrôle<br />
- les dispositifs « tout en un » qui sont<br />
modulables et permettent de s’adapter à de<br />
nombreuses installations. Ils permettent de<br />
répondre au plus large éventail de situations<br />
possible<br />
- la condamnation de vannes<br />
• à boisseau sphérique : ils peuvent être<br />
adaptés à de nombreux types de vannes.<br />
• à volant : des modèles standard aux<br />
produits réglables, une gamme com plète<br />
est proposée.<br />
• la condamnation de vannes papillon<br />
- les cadenas : légers et anti-étincelles en<br />
nylon, résistants en acier ou haute visibilité<br />
pour une signalisation renforcée. Ils sont<br />
disponibles avec des clés différentes ou<br />
selon l’organigramme de votre choix (avec<br />
des clés identiques et un passe partout qui<br />
permet au chef de service d’intervenir en<br />
cas d’urgence..) et en fonction de la hiérarchie<br />
de chaque entreprise.<br />
- les mâchoires de sécurité proposées sont :<br />
• spécifiques et adaptées à certains besoins<br />
(à 2 anses, compactes…)<br />
• standards ou<br />
• non conductrices (en nylon ou résine).<br />
- Les kits de consignation/déconsignation<br />
ainsi que les stations de condamnations sont<br />
également des produits actuellement disponibles<br />
sur le marché…<br />
Autant de solutions à portée de main capables<br />
de répondre à un besoin spécifique, de trouver<br />
le système adapté à chaque situation et à<br />
chaque type d’entreprises pour une politique<br />
de consignation / déconsignation efficace<br />
misant avant tout sur la sécurité des salariés ■<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 59
Prévention des risques au travail<br />
Dossier mise en sécurité des machines<br />
Un colloque pour des travaux<br />
de maintenance plus sûrs<br />
Quelques semaines avant la clôture de la campagne européenne consacrée aux<br />
travaux de maintenance plus sûrs (OSHA-EU), la Direccte Rhône-Alpes a organisé<br />
à l’espace Tête d’Or de Lyon un colloque autour de ce même thème crucial.<br />
À la satisfaction générale, les organisateurs ont accueilli de nombreux intervenants<br />
venus débattre, échanger et apporter des solutions concrètes pour réaliser<br />
des travaux de maintenance en toute sécurité. Un focus a notamment été<br />
réalisé sur la consignation des machines.<br />
Organisé dans le cadre de la campagne<br />
2010-2011 de l’Agence de<br />
Bilbao, dédiée à la santé et la sécurité au<br />
travail qui durant ces deux années s’était<br />
consacrée tout particulièrement à la<br />
maintenance, la Direccte Rhône-Alpes a<br />
choisi de s’adresser à deux typologies<br />
principales de visiteurs : d’un côté les<br />
responsables maintenance, de l’autre les<br />
responsables hygiène et sécurité. Deux<br />
populations qui ne se connaissent peutêtre<br />
pas si bien, au point de parfois<br />
d’ignorer les tâches, les rôles et les<br />
domaines d’actions des uns et des autres.<br />
De sorte que ressortait en toile de fond<br />
de l’événement l’idée que les directions<br />
hygiène et sécurité, mais aussi achats,<br />
ressources humaines, préventeurs mais<br />
aussi médecine du travail, avaient beaucoup<br />
à apprendre et à apporter aux<br />
métiers de la maintenance. Une initiative<br />
saluée par tous les représentants des<br />
différentes professions et des partenaires<br />
du colloque, à savoir l’Afim, Aravis<br />
(membre du comité de pilotage avec la<br />
Direccte), l’Assurance Maladie – Risques<br />
professionnels Rhône-Alpes, l’INRS,<br />
Mase, l’UIC Rhône-Alpes et, naturellement,<br />
l’Agence de Bilbao.<br />
Le déroulement de la journée du 25 octo -<br />
bre dernier a démarré par une présentations<br />
des risques pour la santé et la<br />
sécurité au cours des interventions de<br />
maintenance. « L’idée était de mettre en<br />
lumière des notions mais aussi les<br />
tendances que l’on observe dans le cadre<br />
de cette question précise, a indiqué Jean-<br />
Christophe Blaise. La portée de cet<br />
C.Becam/Lyon reportage<br />
événement étant européenne, il nous faut<br />
sensibiliser sur ces problématiques de<br />
maintenance, tant au niveau des responsables,<br />
des préventeurs que des opérateurs<br />
eux-mêmes qui ont souvent pris de<br />
mauvaises habitudes en travaillant de<br />
façon “normale” mais très risquée ». Le<br />
responsable d’études au sein de l’INRS,<br />
à travers sa participation active au<br />
colloque, insiste sur l’idée d’informer ces<br />
populations qu’il existe déjà des solutions<br />
ainsi que des structures pour les<br />
aider à améliorer leur manière de travailler<br />
et d’adopter de meilleures pratiques.<br />
« Bien sûr, il faut que ces différentes<br />
actions et ce type d’événements qui se sont<br />
déroulés à la fois en France et en Europe<br />
perdurent et que les solutions soient<br />
employées de manière pérenne. Cela, seul<br />
l’avenir nous le dira ».<br />
Une journée riche<br />
en informations, relatant tout<br />
le processus d'une opération<br />
de maintenance<br />
Autres temps forts de la journée : plu -<br />
sieurs présentations et des tables rondes<br />
Le colloque<br />
en quelques chiffres<br />
270 participants au colloque sur<br />
350 inscrits<br />
Profil des participants<br />
Entreprises de moins de 50 salariés : 12 %<br />
50 à 250 salariés : 41 %<br />
250 à 500 : 15 %<br />
plus de 500 : + 30 %<br />
Secteurs d’activité représentés :<br />
Chimie, métallurgie, BTP, transports,<br />
nucléaire, nettoyage…<br />
Fonction des participants<br />
Responsable hygiène et sécurité : 32 %<br />
Responsable maintenance/achat : 24 %<br />
Représentants du personnel : 8 %<br />
Direction/responsables de site : 7 %<br />
Préventeurs institutionnels : 5 %<br />
Services de santé au travail : 3 %<br />
portant sur la planification des interventions,<br />
en particulier sur l'organisation<br />
interne de la maintenance et, à l'inverse,<br />
sur les rôles et les responsabilités de<br />
chaque partie lorsqu'une société en<br />
appelle à un prestataire extérieur ; ce sujet<br />
a ensuite été enrichi d'une intervention<br />
portant sur les obligations et les bonnes<br />
pratiques à adopter avant qu'une entreprise<br />
extérieure opère sur un site.<br />
Parmi toutes les bonnes pratiques évo -<br />
quées, Pascal Persigny, de l'Afim Bourgogne,<br />
a rappelé l'existence sur le marché<br />
du logiciel Pari <strong>Maintenance</strong>, disponible<br />
aujourd'hui dans le kit SecurAfim (voir<br />
encadré) destiné à la mise en sécurité des<br />
énergies (dévoilé sur le salon <strong>Maintenance</strong><br />
Expo de novembre dernier). Enfin,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 60
Prévention des risques au travail<br />
C.Becam/Lyon reportage<br />
C.Becam/Lyon reportage<br />
C.Becam/Lyon reportage<br />
deux présentations ont traité quant à elles<br />
des moyens de garantir un environnement<br />
sûr, allant de la conception à la fois<br />
des bâtiments et des équipements, ainsi<br />
que des pratiques à adopter lors des<br />
opérations ultérieures de maintenance.<br />
La journée s'est achevé sur les leçons à<br />
tirer en matière de sécurité, en partie à<br />
travers la consignation des machines et<br />
des installations.<br />
Un focus sur la mise en sécurité<br />
des installations<br />
et la consignation des machines<br />
Les opérations, de par leur diversité,<br />
nécessitent parfois le maintien de tout ou<br />
partie des énergies. De fait, ce principe<br />
intrinsèque fait de cette profession un<br />
métier à risque qui implique parfois de<br />
sécuriser les énergies, d'organiser et de<br />
former les opérateurs au préalable. Mais<br />
la consignation ne s'avère pas aussi sim -<br />
ple en raison des situations de co-activité,<br />
tout comme les opérations de<br />
déconsignation et la remise en marche<br />
des énergies. Ces incidents interviennent<br />
au contact des machines, des appareils<br />
ou des installations, et plus particulièrement<br />
au contact des pièces nues sous<br />
tension électrique, des produits chimi -<br />
ques dangereux, des pièces mécaniques<br />
effectuant un mouvement imprévu ou<br />
encore des fluides sous pression.<br />
Or ces risques ne sont pas assez pris en<br />
considération au regard du nombre élevé<br />
d'accidents par fois mortels et des conséquences<br />
graves qu'ils entraînent. Bien<br />
que généralement connus des opérateurs,<br />
certaines idées reçues persistent, comme<br />
celle de réduire la consignation à la seule<br />
installation électrique ; la consignation,<br />
dans ce cas est incomplète et présente<br />
un risque évident. Quatre phases sont<br />
essentielles pour opérer en toute sécurité<br />
: la séparation, la condamnation et<br />
la signalisation, la dissipation ou rétention/confinement,<br />
ainsi que la vérification<br />
et l'identification ■<br />
Intervenir en sécurité sur une installation – source INRS<br />
Olivier Guillon<br />
Securafim, la bonne démarche pour la consignation des énergies<br />
Pari <strong>Maintenance</strong>, le logiciel de bonnes pratiques liées à la sécurité,<br />
s’enrichit désormais d’un nouveau produit ou plutôt d’une nouvelle<br />
démarche à part entière. L’Afim a en effet mis au point une solution<br />
ayant pour but d’éviter – ou du moins réduire et limiter – les accidents<br />
liés aux défauts de maîtrise des énergies. En effet, l’association des<br />
ingénieurs de maintenance a constaté, au travers des multiples enquêtes<br />
qu’elle a menées et des retours d’expérience qui lui ont été soumis,<br />
que la majorité des accidents mortels reposent sur la mauvaise maîtrise<br />
de l’énergie. Les opérateurs négligent trop souvent deux aspects : la<br />
condamnation des différentes énergies et, dans certaines configurations,<br />
l’immobilisation sûre des organes mobiles dangereux. Ce kit<br />
de plusieurs outils est destiné à améliorer la sécurisation de l’intervention,<br />
par une meilleure maîtrise des énergies associées aux équipements<br />
et aux installations. Son nom : Securafim. Objectif : pouvoir<br />
consigner toutes les énergies. Pour cela, l’entreprise doit d’abord<br />
être en mesure de repérer tous les moyens pour couper l’énergie.<br />
C’est là que Securafim intervient. La démarche Securafim repose ainsi<br />
sur trois principes : l’analyse préalable des risques liés aux énergies<br />
avant intervention, l’identification des moyens de coupure, de séparation,<br />
de dissipation des énergies résiduelles et de sécurisation visà-vis<br />
d’énergies mécaniques potentielles, et la mise en sécurité par<br />
coupure, condamnation et dissipation des énergies. Dans ce kit sont<br />
intégrés des outils utiles à savoir un guide d’utilisation, cinquante affichettes<br />
signalétiques, un stylo marqueur indélébile ainsi qu’un CD-<br />
Rom comprenant l’essentiel de ces outils sous format électronique et,<br />
naturellement, le logiciel Pari <strong>Maintenance</strong>.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 61
Prévention des risques au travail<br />
Communiqué<br />
Dossier mise en sécurité des machines<br />
De nouvelles barrières immatérielles<br />
multifaisceaux pour la sécurisation d’accès<br />
Les nouvelles barrières immatérielles de<br />
sécurité des séries MLD 300 (type 2,<br />
PLd) et MLD 500 (type 4, PLe) de Leuze<br />
electronic comportent des capteurs de sécurité<br />
très précis qui sont adaptés aux exigences<br />
de l’application concernée. En choisissant l’une<br />
des fonctions proposées parmi les différents<br />
types de la série MLD, l'utilisateur peut définir<br />
les performances de sa barrière de sécurité pour<br />
optimiser l’application. Par exemple, il peut<br />
sélectionner les fonctions de blocage au démarrage/redémarrage<br />
et les fonctions de contrôle<br />
des contacteurs ou alors réaliser, si besoin,<br />
différents modes d'inhibition.<br />
Les barrières MLD sont dédiées aux applications<br />
de sécurité d’accès ou aux applications<br />
exigeant une inhibition séquentielle, parallèle<br />
ou partielle. Il n’est pas nécessaire d’avoir des<br />
modules d'inhibition supplémentaires, ce qui<br />
simplifie la structure lors de l'installation et<br />
permet ainsi une réduction des dépenses.<br />
Les barrières MLD de classes fonctionnelles<br />
supérieures, telles que MLD 330 ou MLD<br />
530, disposent d'un témoin lumineux d'inhibition<br />
intégré et d'un affichage 7 segments à<br />
l'aide desquels l'utilisateur peut voir comment<br />
se comporte la barrière et prendre aussitôt les<br />
mesures adéquates.<br />
- Transceiver innovant à 2 ou 3 faisceaux<br />
- Sécurisation complète de grands espaces<br />
avec miroirs de renvoi<br />
- Portée jusqu’à 70 mètres<br />
- Température de fonctionnement jusqu’à<br />
-30°C<br />
- Mise en service simple<br />
- Connectique M12<br />
L’alignement est simplifié grâce à une aide à<br />
alignement laser intégrée. En outre, un élément<br />
« reflex » dans le capuchon côté récepteur<br />
garantit une netteté du spot laser d'alignement,<br />
même à de grandes distances. Dans le cas d’une<br />
sécurisation complète, il est possible d’aligner<br />
pas à pas, simplement et rapidement des<br />
colonnes à miroirs de renvoi. Le temps de<br />
réglage est considérablement réduit. De plus, le<br />
capteur de sécurité peut être tourné de façon<br />
flexible sur 240° autour de son axe au moyen<br />
d’un support pivotant BT-240, son alignement<br />
est facile et son montage fiable ■<br />
Pour toute précision, contacter :<br />
Leuze electronic<br />
Tél : 01 60 05 12 20<br />
Fax : 01 60 05 03 65<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 62
Agenda<br />
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avec votre attestation de capacité<br />
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d’aptitude pour rester en conformité avec votre attestation<br />
de capacité.<br />
Restez en conformité avec la règlementation en vigueur<br />
Présentez dès maintenant un planning prévisionnel de<br />
passage d’évaluation avec le nom de l’organisme évaluateur<br />
certifié.<br />
Passez votre attestation d’aptitude<br />
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certifié pour les catégories I à IV.<br />
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pratiques et théoriques.<br />
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L’utilisation et la maintenance<br />
des détecteurs de gaz<br />
Public : Personnel intervenant dans les atmosphères confinées,<br />
responsables santé-sécurité, personnel en charge<br />
de la maintenance des détecteurs de gaz, responsables<br />
des achats.<br />
Pédagogie : Exposés accompagnés d’un support documentaire,<br />
travaux pratiques sur des appareils de différentes<br />
marques.<br />
Objectifs : Savoir utiliser les appareils qui mettent en<br />
œuvre les différents capteurs (oxygénomètres – toximè -<br />
tres – explosimètres) dans les atmosphères confinées et<br />
être capable d’en effectuer la maintenance.<br />
Les + de cette formation : Démonstration d’une explosion<br />
de gaz naturel en vraie grandeur (cuve de 7m 3 ) pour<br />
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B : 25-26 octobre à Verneuil-en-Halatte (Oise)<br />
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L'expert des technologies acoustiques/vibratoires<br />
et de la maintenance conditionnelle, dBVib Groupe<br />
(qui abrite les entités dBVib Consulting, dBVib<br />
Insonorisation et dBVib Technologies), vient de<br />
lancer son tout nouveau catalogue de formations<br />
2012. Il est possible de consulter, télécharger ou<br />
imprimer ce catalogue interactif sur le site<br />
➟ www.dbvib.com<br />
SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />
Quelques rendez-vous importants dans les prochains mois en France et à l'étranger<br />
Janvier<br />
Sepem Avignon<br />
Du 31 janvier au 2 février aura lieu au parc des expositions<br />
d'Avignon la deuxième édition du Sepem Industrie<br />
Sud-Est. Seront présents des responsables de sites, directions<br />
achats, production / fabrication, travaux neufs, maintenance,<br />
qualité, R&D, bureaux d’études, bureaux des<br />
méthodes, HSE, logistique pour l'industrie, ainsi que des<br />
responsables techniques et environnement des agglomérations<br />
et des communautés de communes de plus de<br />
9 000 habitants.<br />
Au parc des expositions d'Avignon<br />
Du 31 janvier au 2 février 2012<br />
➟ www.sepem-industries.com<br />
Préventica Bordeaux<br />
Du 31 janvier au 2 février prochains se déroulera à<br />
Bordeaux la première édition du salon Préventica de<br />
l'année 2012. Ce salon réunira les acteurs de la sécurité,<br />
de l'hygiène et de la santé au travail ; il mettra également<br />
en lumière deux secteurs phares et propres à la région :<br />
le domaine du vin et celui de l'aéronautique.<br />
Au parc des expositions de Bordeaux (Hall 2)<br />
Du 31 janvier au 2 février 2012<br />
➟ www.preventica.com Mars<br />
Forum Dimo Gestion<br />
Pour sa 10 e édition du Forum, Dimo Gestion et ses partenaires<br />
avaient accueilli 935 participants dans une ambiance<br />
conviviale autour de la thématique l'art du management et<br />
le management de l'art. Cette année, le Forum aura lieu<br />
le 20 mars au Centre de Congrès de Lyon avec pour thématique<br />
« Jeunesse et Entreprise : quel engagement ? ».<br />
Au Centre de Congrès de Lyon – Le 20 mars 2012<br />
➟ www.forumdimo2012.com<br />
Salon Industrie & Sous-traitance Grand Ouest<br />
En 2010, ce salon avait réuni près de 455 exposants et<br />
8 600 visiteurs venus de toute la France. Carrefour d’échanges<br />
entre industriels et professionnels des régions de la<br />
Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire, Limousin<br />
ou encore Poitou-Charentes, le Salon Industrie & Soustraitance<br />
Grand Ouest est devenu un rendez-vous<br />
incontournable des PME, PMI et TPE tout comme des<br />
grands groupes industriels.<br />
Au parc des Expositions de la Beaujoire à Nantes<br />
les 20, 21 et 22 mars 2012<br />
➟ www.industrie-nantes.com<br />
Industrie Paris 2012<br />
L'événement français de l'industrie et de la production<br />
ouvrira ses portes à Paris-Nord Villepinte du 26 au 30 mars<br />
prochains. Il rassemblera les professionnels de la production<br />
et de la maintenance dans les secteurs de l'assemblage<br />
et du montage, de la tôle, de la machine-outil, de l'informatique<br />
industrielle, de l'outillage, de la robotique, du traitement<br />
de surface et du soudage.<br />
Au parc des exposition Paris-Nord Villepinte<br />
Du 26 au 30 mars 2012<br />
➟ www.industrie-expo.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 63
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
Technologies<br />
<strong>Maintenance</strong> conditionnelle : quelles solutions technologiques<br />
pour anticiper les échauffements des installations ?<br />
Management<br />
Dossier TPM : Comment parvenir à une maîtrise de la conception<br />
des produits et de la qualité par la TPM ?<br />
Transmissions<br />
Assurer la continuité des systèmes d’embrayage<br />
lors des opérations de maintenance<br />
Prévention des risques<br />
Spécial Préventica Lille<br />
Dossier sur l’innocuité des matériaux des EPI<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ - 24 rue Firmin Gillot - 75015 Paris<br />
Tél. 01 56 08 59 00<br />
Fax 01 56 08 59 01<br />
www.maintenanceandco.com<br />
(La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />
adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Olivier Guillon (o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
Comité de rédaction : Gilles Pelon (Afim),<br />
Claude Pichot (Afim), Jean-François Le Goff (Afim),<br />
Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />
Ont participé à ce numéro :<br />
Michael Levy, James Malcolm (Belzona Polymerics),<br />
Lionnel Parant (MIMarEST - MNI)<br />
ÉDITION<br />
Maquette : Graphaël (Paris)<br />
Couverture : Sandrine Weyland (MRJ)<br />
PUBLICITÉ<br />
MRJ - Tél. 01 56 08 59 00<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Sonia Cheniti<br />
abonnement@production-maintenance.com<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
1 an d’abonnement France : 58 euros<br />
2 ans d’abonnement France : 100 euros<br />
Tarif 1 an (étranger) : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />
Abonnez-vous sur : www.production-maintenance.com<br />
www.maintenanceandco.com<br />
le site des solutions<br />
prévention, sécurité, maintenance<br />
RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS<br />
APISOFT......................................................page 35<br />
CIMI ............................................................page 37<br />
CORIM.........................................................page 49<br />
CRC.............................................................page 15<br />
DB VIB TECHNOLOGIES..................................page 7<br />
DIFOPE........................................................page 53<br />
DIMO MAINT ...............................................page 57<br />
DYNAE.........................................................page 43<br />
ENDEL ............................................3 e de couverture<br />
ENERIA........................................................page 45<br />
IGE-XAO ......................................................page 10<br />
INDUSTRIE PARIS............................4 e de couverture<br />
LEUZE .........................................................page 62<br />
MARECHAL ELECTRIC..................................page 15<br />
PILZ ............................................................page 47<br />
PREVENTICA..................................................page 6<br />
SART VON RHOR ...........................................page 2<br />
SETON.........................................................page 31<br />
SEW USOCOME ..............................2 e de couverture<br />
VITELEC.......................................................page 13<br />
WERMA.......................................................page 19<br />
Trimestriel N° 36<br />
Janvier - Février - Mars 2012<br />
Éditeur : MRJ<br />
SARL au capital de 50 000 euros<br />
24 rue Firmin Gillot 75015 Paris<br />
RCS Paris B 491 495 743<br />
TVA intracommunautaire : FR 38491495743<br />
N° ISSN : 1632-4153<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />
ZI Les Franchises – 52200 LANGRES<br />
Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />
à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />
Photo de couverture : ?<br />
PRODUCTION MAINTENANCE ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2012 ➤ PAGE 64
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