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Production Maintenance n°43

Dossier spécial : LA SÉCURITÉ DES MACHINES MISE À L’ÉPREUVE

Dossier spécial : LA SÉCURITÉ DES MACHINES MISE À L’ÉPREUVE

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N° SPÉCIAL MIDEST-MAINTENANCE EXPO<br />

TECHNOLOGIE<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

en milieux hostiles<br />

Page > 16<br />

MANAGEMENT<br />

Dossier<br />

Spécial GMAO<br />

Page > 30<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

L’identification au service<br />

de la maintenance<br />

Page > 48<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Focus technique<br />

sur les réducteurs<br />

Page > 59<br />

Exclusif<br />

Les tendances économiques<br />

du marché de la<br />

maintenance industrielle<br />

Page > 8<br />

Dossier spécial :<br />

LA SÉCURITÉ DES MACHINES MISE À L’ÉPREUVE<br />

N° 43 Novembre 2013 TrImeSTrIeL 20 €<br />

> page 64


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Editorial<br />

Industriels,<br />

gardez vos ressources en maintenance !<br />

À l’heure où le salon Midest, haut lieu de la sous-traitance industrielle, ouvre ses portes à Villepinte,<br />

abritant comme chaque année <strong>Maintenance</strong> Expo, l’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de l’Afim<br />

dresse un tableau pour 2013 aussi peu enthousiaste que surprenant. Malgré les bons chiffres en<br />

termes d’activité et de dépenses en maintenance des quelques filières en vogue – à commencer<br />

par l’aéronautique et le nucléaire – l’année devrait en effet s’achever sur un fléchissement global du<br />

secteur et un optimisme très relatif pour 2014.<br />

Au-delà des données chiffrées, il ressort de cette étude menée avec les sociétés Valouy Conseil et<br />

Pair-Conseil – dont <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> diffuse la synthèse en exclusivité et en primeur – que<br />

les entreprises font désormais un peu moins appel à la sous-traitance. L’explication résiderait-elle<br />

dans une prise de conscience visant à admettre que le recours à la fois abusif et systématique à des<br />

prestataires extérieurs présente des risques, tant en termes de sécurité des techniciens que de qualité<br />

de suivi d’un équipement ? Ce qui est le cas quand la multiplication des «strates» et du nombre<br />

d’intervenants nuit à la communication entre les différents acteurs impliqués.<br />

Dans l’étude réalisée par l’Observatoire portant sur les tendances économiques du marché de la<br />

maintenance industrielle, il apparaît donc que les entreprises ont moins recours à la sous-traitance<br />

non pas seulement pour des raisons de coûts mais par souci de garder leurs compétences en interne,<br />

tellement il est devenu difficile – voire impossible – de trouver une main d’œuvre qualifiée et<br />

disponible.<br />

Les initiatives de certains établissements privés ou publics (où les filières de maintenance sont souvent<br />

tenues à bout de bras par un seul homme), d’industriels engagés et volontaires, d’associations<br />

ou de syndicats professionnels ont du mal à combler cette lacune en formation et en recrutement qui<br />

s’impose désormais au cœur de tous les débats sur la survie de nos industries.<br />

D’un problème conjoncturel lié au besoin non satisfait des entreprise en ressources humaines, nous<br />

sommes passés à un véritable fléau qui gangrène durablement les usines européennes et françaises...<br />

au point de devenir pour certaines un motif de délocalisation. Le monde tourne-t-il à l’envers,<br />

à l’heure où des millions de sans-emplois attendent désespérément l’appel téléphonique d’un responsable<br />

RH ? Conserver ses ressources est une force pour l’entreprise. D’autant que cela permet également<br />

d’assurer la formation de nouveaux arrivants sur le marché du travail et qui ne demandent...<br />

qu’à travailler !<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 1


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SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Alstom se renforce<br />

en Amérique du Nord .......................4<br />

Fanuc réorganise<br />

son Pôle Services .............................4<br />

SPS IPC Drives 2013 ........................5<br />

Oublier le climat de morosité,<br />

s’ouvrir à l’international .....................6<br />

Tendances économiques du marché<br />

de la maintenance industrielle ...........8<br />

Pollutec Horizons 2013,<br />

du 3 au 6 décembre à Villepinte ......10<br />

RH – Formation<br />

Une plateforme de maintenance<br />

dédiée au ferroviaire .......................12<br />

Fenwick-Linde s’implique<br />

davantage dans la formation ...........13<br />

Lancement du Trophée<br />

Frontinus 2014 ................................13<br />

Produits & technologies<br />

Lexitis éditions lance un nouvel<br />

ouvrage sur la maintenance ............14<br />

Simplifier<br />

la maintenance conditionnelle ........14<br />

Le Sepem met le cap au sud est ....15<br />

MAINTENANCE<br />

EN PRODUCTION<br />

Une place grandissante<br />

de la RFID dans l’industrie ..............48<br />

STI sécurise les opérations<br />

de production et de maintenance .....50<br />

La RFID, le salut de l’exploitation<br />

d’équipements ? ...............................52<br />

Des smartphones professionnels<br />

pour les techniciens exigeants ........56<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Artema sera présent<br />

à l’Aventure des métiers 2013 ..........58<br />

Bon cru 2013<br />

pour les Mechatronics Awards .........58<br />

Intervenir entre le moteur<br />

et l’entraînement ..............................59<br />

SPÉCIAL MAINTENANCE EN MILIEUX HOSTILES<br />

TECHNOLOGIES<br />

Bien se préparer avant d’intervenir en milieu hostile .....................16<br />

Quelques exemples de technologies pour les milieux hostiles .....18<br />

MCO en milieux périlleux, l’expérience venue de la mer .................20<br />

Système de monitoring<br />

pour la maintenance préventive de broyeurs à cône ..................26<br />

Milieu hostile : l’expérience<br />

d’un acteur de l’inspection industrielle .........................................28<br />

SPÉCIAL GMAO<br />

MANAGEMENT<br />

La mobilité et l’accompagnement du client<br />

transforment le marché ..................................................................30<br />

Comment un grand prestataire de maintenance<br />

utilise sa GMAO ................................................................................36<br />

Harmoniser la maintenance d’un million d’équipements ..............38<br />

Bretagne Ateliers migre vers Altair Enterprise ...............................42<br />

S’adapter au changement avec la GMAO .......................................44<br />

Bourasseau Industrie opte pour Sylob 5 .....................................46<br />

DOSSIER SPÉCIAL SÉCURITÉ MACHINES<br />

Innovations dans les dispositifs<br />

de retenue pour presses industrielles ..........................................64<br />

La sécurité des machines toujours au cœur de préoccupations ...66<br />

Mise en pratique de la directive ......................................................68<br />

Relais modulaires à contacts guidés lié mécaniquement .............72<br />

Sécurité : objectif zéro fraude de l’opérateur ...............................74<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL - HSE<br />

Une « année internationale »<br />

pour la sécurité au travail .................62<br />

Les formations expertes du Synamap :<br />

prochaines dates ..............................63<br />

AE&T primé<br />

sur Préventica Lyon 2013 .................63<br />

Un Pôle nano pour s’attaquer aux<br />

risques liés aux nanomatériaux ........76<br />

Agenda.............................................78<br />

Répertoire des annonceurs............80<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

ITM acquiert<br />

la société DOCSEA<br />

ITM annonce l’acquisition de la société<br />

Docsea, acteur majeur du marché français<br />

du logiciel de GMAO Maritime, s’adressant<br />

à tous types de flotte et de navires. Cette<br />

opération inclut l’intégration de l’ensemble<br />

des collaborateurs de Docsea (recherche<br />

et développement, support clients et commerce).<br />

Avec l’acquisition de l’éditeur de<br />

la solution de GMAO FIMS, ITM entend<br />

renforcer sa position de leader sur le<br />

marché français de la GMAO Maritime et<br />

constituer un acteur majeur français dans<br />

ce domaine. Ce rapprochement permettra<br />

en effet à ITM de proposer une gamme de<br />

solutions expertes plus étendues dédiées<br />

à l’attention de l’ensemble des armateurs<br />

d’envergure nationale et internationale.<br />

Rapprochement stratégique<br />

entre Wilo et Salmson<br />

Les marques des structures françaises du<br />

groupe Wilo SE - Wilo et Salmson, ont annoncé<br />

leur rapprochement avec la fusion<br />

des Pompes Salmson SAS par Wilo Salmson<br />

France SAS (1er novembre 2013) et la<br />

fusion de Wilo France SAS par Wilo Salmson<br />

France SAS (31 décembre 2013). Wilo<br />

Salmson France SAS en sera la raison sociale<br />

et abritera les deux marques Wilo et<br />

Salmson. L’objectif est de se renforcer sur<br />

les marché du bâtiment, du Water Management<br />

et de l’industrie. Par ailleurs, dès<br />

2014, une deuxième étape de ce rapprochement<br />

concernera la partie SAV et maintenance.<br />

Le groupe souhaite notamment<br />

adresser davantage les questions liées aux<br />

économies d’énergie.<br />

Colloque sur l’E maintenance, à<br />

Blois le 28 novembre 2013<br />

Le Cimi, Centre de conseil et de formation<br />

spécialisé dans les domaines de la production,<br />

de la maintenance et des techniques<br />

industrielles, organise son 2e Colloque<br />

national sur la performance industrielle.<br />

L’édition 2013 sera principalement axée<br />

sur la maintenance à distance ou e-maintenance.<br />

Ce colloque réunira experts et<br />

industriels pour partager leurs retours<br />

d’expériences sur les bénéfices, les méthodologies<br />

et les outils disponibles pour la<br />

mise en place de tels projets. L’événement<br />

est soutenu par la CCI de Loir-et-Cher,<br />

dans le cadre de l’Année de l’Industrie.<br />

>> Inscription sur le site www.cimi.fr<br />

Contrat<br />

Alstom se renforce<br />

en Amérique du Nord<br />

Alstom a remporté deux contrats de service<br />

à long terme (Long Term Service<br />

Agreements, LTSA) pour trois centrales au<br />

gaz naturel situées aux États-Unis et au Canada.<br />

Le premier contrat est un contrat de<br />

service à long terme la centrale à cycle combiné<br />

d’EquiPower à Milford, dans le Connecticut.<br />

Alstom a également été choisi pour<br />

réaliser un contrat de service à long terme<br />

TransAlta au Canada pour les centrales de<br />

cogénération de Sarnia en Ontario et de Poplar<br />

Creek en Alberta.<br />

Les deux centrales de TransAlta sont équipées<br />

de turbines à gaz GT11N2 d’Alstom ;<br />

celle d’EquiPower des modèles GT24. Ces<br />

deux contrats prévoient le remplacement des<br />

pièces détachées, les travaux de remise en<br />

état, la gestion des arrêts, la mise à disposition<br />

de personnel et d’équipes d’accompagnement<br />

sur site ainsi que la modernisation<br />

en option des turbines à gaz, afin d’assurer<br />

SAV<br />

Fanuc réorganise son Pôle Services<br />

Fanuc a décidé de repenser son Pôle Services,<br />

tant en termes de maintenance<br />

préventive sur les produits que d’intervention<br />

d’urgence sur les commandes numériques.<br />

L’objectif pour les clients est d’augmenter la<br />

durée de vie de leur installation et d’assurer<br />

un fonctionnement et des performances<br />

maximum. Les clients peuvent ainsi compter<br />

sur une continuité de service gérée par anticipation.<br />

Qui plus est, ils évitent les coûts<br />

une performance maximale et d’espacer les<br />

intervalles de maintenance. Les équipes<br />

Alstom de Richmond (Virginie), de Jupiter<br />

(Floride), de Calgary (Canada), et de Baden<br />

(Suisse) collaboreront à la réalisation de ces<br />

projets.<br />

d’exploitation lourds associés à une panne<br />

dans la chaîne de production.Concernant la<br />

branche Robotique, le constructeur propose<br />

un contrat de maintenance sur toute la durée<br />

de vie des robots – quinze à vingt-cinq<br />

ans. Grâce à des maintenances planifiées<br />

à l’avance, les équipes de Fanuc inspectent<br />

tous les éléments sensibles des machines.<br />

L’établissement d’un rapport de maintenance<br />

sur l’état du robot et de ses commandes<br />

donne le client d’une vue anticipée sur les<br />

mesures à entreprendre. Quatorze personnes,<br />

réparties sur l’ensemble du territoire,<br />

assurent les différents services. L’activité<br />

Commandes numériques (Fanuc FA) assure<br />

pour sa part des réparations d’urgence. Les<br />

clients de Fanuc France peuvent dorénavant<br />

compter sur la présence d’un technicien en<br />

Haute-Savoie et en région ouest, ce qui dote<br />

la filiale française d’un maillage lui permettant<br />

d’intervenir partout en France en moins<br />

de deux heures.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 4


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Événement<br />

SPS IPC Drives espère attirer plus de Français<br />

SPS IPC Drives 2013 aura lieu du 26<br />

au 28 novembre 2013 à Nuremberg.<br />

Cette année, le salon compte quelque<br />

1 500 entreprises allemandes et internationales<br />

exposant sur plus de 100 000 m²<br />

dans treize halls (un de plus qu’en 2012).<br />

L’objectif de cet événement est de donner<br />

aux visiteurs un aperçu complet du<br />

marché de l’automatisation électrique.<br />

Cette année encore, peu d’exposants<br />

français seront au rendez-vous. Toutefois,<br />

leur nombre est en forte augmentation<br />

puisqu’une quinzaine seront présents<br />

contre dix l’an passé.<br />

À deux mois du salon, le nombre d’entreprises<br />

françaises dépassait déjà nettement<br />

le niveau de l’année précédente (dix<br />

exposants). Or, l’expérience montre que<br />

d’autres exposants vont encore se joindre<br />

au contingent français avant l’ouverture du<br />

salon au mois de novembre. Idem pour les<br />

visiteurs venus de France ; leur nombre<br />

devrait augmenter comme en 2012 où<br />

on avait dénombré 555 personnes sur un<br />

total de 56 874 visiteurs. Ce résultat correspondait<br />

à une croissance de 42,3% par<br />

rapport à l’année précédente (2011 : 390).<br />

Parmi les entreprises françaises, la<br />

marque BEI Sensors sera présente au<br />

salon SPS/IPC/Drives 2013. Elle présentera<br />

sa gamme mondiale de codeurs et<br />

de capteurs de position avec ses options<br />

d’adaptation et dévoilera les nouveautés<br />

technologiques et normatives de l’offre<br />

2013. BEI Sensors, spécialisée dans les<br />

capteurs de vitesse et de position pour<br />

les applications en environnement sévère,<br />

est présente en Amérique du Nord<br />

et en Europe sur le site de Strasbourg.<br />

Pour répondre aux enjeux de développement<br />

européen, BEI Sensors s’appuie sur<br />

l’expertise de ce site français en charge<br />

de concevoir et produire des codeurs au<br />

plus haut niveau de qualité et de fiabilité.<br />

Nouveau catalogue édition 2014<br />

Une gamme complète<br />

de solutions d’entraînement<br />

Moteurs<br />

Triphasés et monophasés<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 5


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Midest/<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Oublier le climat de morosité,<br />

s’ouvrir à l’international...<br />

Le salon de la sous-traitance ouvrira ses portes comme chaque année cet automne à Villepinte. <strong>Maintenance</strong> Expo s’y<br />

déroulera conjointement et rassemblera les acteurs de la maintenance industrielle et les fournisseurs de matériels, de<br />

technologies et de solutions logicielles. Parallèlement se tiendra comme à son habitude le Forum de la <strong>Maintenance</strong><br />

organisé par l’Afim. Ces événements, tout comme le Midest et les professionnels de la sous-traitance industrielle, devraient<br />

marquer des signes de reprise, lesquels se traduiront à terme par une ouverture plus franche à l’international.<br />

Le Midest et <strong>Maintenance</strong> Expo se<br />

tiendront du 19 au 22 novembre 2013,<br />

au Parc des expositions de Paris-Nord<br />

Villepinte. Comparativement à 2012 où<br />

Midest avait rassemblé 1 721 exposants,<br />

les chiffres au 12 septembre étaient identiques<br />

à la même période. En bonne<br />

logique et sous réserve d’imprévus,<br />

l’édition 2013 devrait être stable et afficher<br />

une nouvelle fois une participation<br />

soutenue et de très bonne qualité. Dans<br />

le détail, si la sous-traitance française<br />

demeure l’offre principale sur MIDEST<br />

et devrait représenter environ 60% des<br />

exposants, les pavillons collectifs régionaux<br />

enregistrent une baisse de 12% par<br />

rapport à l’an dernier. Les seize régions<br />

françaises représentées devraient néanmoins<br />

regrouper près de 600 entreprises<br />

sur 5 700 m² environ. Cette baisse, qui<br />

se retrouve également dans les secteurs,<br />

est compensée cette année, à l’inverse<br />

de 2012, par la forte progression de la<br />

représentation étrangère qui renforce le<br />

rôle et le rayonnement international du<br />

salon, sur lesquels les organisateurs ont<br />

beaucoup investi ces dernières années.<br />

Ainsi, l’ensemble des partenaires étrangers<br />

de MIDEST réuniront près de 700<br />

entreprises avec, tant en nombre d’exposants<br />

qu’en surface d’exposition, une<br />

progression supérieure à 10% au 12<br />

septembre, niveau jamais atteint jusqu’à<br />

présent dans la longue histoire du salon.<br />

Plus de trente pays sont inscrits, dont une<br />

bonne vingtaine via des pavillons officiels.<br />

Les européens, et en particulier l’Italie,<br />

l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, la<br />

Bulgarie, la Pologne ou la Lituanie (qui<br />

exposera pour la première fois) sont en<br />

forte augmentation, alors que ceux d’Asie<br />

et d’Afrique restent stables par rapport à<br />

2012.<br />

14e Forum international francophone<br />

de la maintenance<br />

Dans le cadre de la prochaine<br />

édition de <strong>Maintenance</strong> Expo, se<br />

déroulera le 14e Forum international<br />

de la maintenance organisé<br />

par l’Afim, espace de rencontres<br />

et de partage d’expériences professionnelles<br />

destiné à promouvoir<br />

des meilleures pratiques professionnelles.<br />

Depuis treize ans<br />

maintenant l’Afim organise, dans<br />

le cadre de <strong>Maintenance</strong> Expo, le<br />

Forum International de la <strong>Maintenance</strong>,<br />

lieu privilégié de rencontres entre professionnels<br />

et de partage des meilleures<br />

pratiques du métier pour les utilisateurs<br />

de la langue française. Chaque année<br />

les échanges se font autour d’un thème<br />

directeur, reflet des préoccupations du<br />

moment. Les mutations industrielles qui<br />

font décliner certaines activités, progresser<br />

d’autres et en émerger de nouvelles<br />

ont conduit les organisateurs à retenir<br />

comme thème de ce 14e Forum :<br />

Maîtrise de la maintenance : méthodes<br />

et technologies innovantes pour des<br />

activités en croissance.<br />

L’objectif de cette nouvelle édition du<br />

Forum est de faire témoigner des professionnels<br />

de maintenance, donneurs<br />

d’ordres et prestataires, qui ont mis en<br />

œuvre, en maintenance industrielle ou<br />

tertiaire, des méthodes et technologies<br />

innovantes bien adaptées aux activités<br />

qui connaissent actuellement une forte<br />

croissance. La dernière demi-journée<br />

plus technique sera réservée aux acteurs<br />

de ces activités qui présenteront les particularités<br />

de la maintenance dans leur<br />

domaine. Enfin comme chaque année le<br />

Forum se terminera par une table ronde<br />

sur le problème de plus en plus épineux<br />

du recrutement et de l’accompagnement<br />

des nouveaux professionnels.<br />

Le Forum à pour objectif de présenter<br />

des bonnes pratiques professionnelles<br />

s’appuyant sur des solutions réellement<br />

mises en œuvre et susceptibles d’enrichir<br />

les participants. L’Afim veille à ce que les<br />

interventions témoignent d’applications<br />

expérimentées dans un contexte industriel,<br />

immobilier ou tertiaire précisément<br />

localisé et sur une durée suffisante pour<br />

pouvoir en mesurer des résultats durables<br />

en termes de pérennité et d’efficacité et en<br />

assurer la crédibilité. Les fournisseurs de<br />

solutions matérielles, logicielles ou méthodologiques<br />

devront être accompagnées<br />

d’utilisateurs en mesure de témoigner de<br />

la mise en oeuvre des solutions proposées.<br />

Les sujets traités devront correspondre<br />

aux thèmes détaillés pour chacune<br />

des trois premières journées du Forum, la<br />

quatrième étant consacrée à une table<br />

ronde sur le problème de plus en plus épineux<br />

du recrutement et de l’accompagnement<br />

des nouveaux professionnels.<br />

• Mardi 19 novembre : Les éléments<br />

clés des politiques de maintenance<br />

Matin : Données de cadrage de la maintenance<br />

• Données économiques de l’Observatoire<br />

Réseau <strong>Maintenance</strong><br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 6


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

• Point sur la normalisation en maintenance<br />

• Effectifs maintenance et formation : statistiques<br />

et bilan<br />

• Spécificités économiques des principaux<br />

secteurs industriels en maintenance<br />

Après-midi : Sécurité en maintenance<br />

• Santé / Sécurité : Derniers développements<br />

et engagement de l’Afim<br />

• Expériences réussies de prévention des<br />

accidents<br />

• La sécurité des travailleurs isolés<br />

• L’évaluation des risques et les plans de<br />

prévention<br />

• Mercredi 20 novembre : Méthodes de<br />

travail innovantes et confirmées<br />

Matin : Planifier et évaluer la maintenance<br />

• Planification des besoins et des moyens<br />

• Organisation des grands arrêts<br />

• Indicateurs de pilotage<br />

• Audits de performance<br />

• Gestion des données<br />

• Les outils proposés par la GMAO<br />

Après-midi : <strong>Maintenance</strong> et qualité<br />

• Rôle de la maintenance dans les certifications<br />

ISO 9001, 14000, 18000<br />

• Les indicateurs de qualité en maintenance<br />

• Mise en œuvre de la M B F (<strong>Maintenance</strong><br />

Basée sur la Fiabilité)<br />

• Organisation et exploitation du retour<br />

d’expérience<br />

• Jeudi 21 novembre : Technologies innovantes<br />

et filières en croissance<br />

Matin : Technologies innovantes.<br />

• Télé-maintenance<br />

• Analyse prévisionnelle de la durée de<br />

vie des équipements<br />

• Tribologie (étude des frottements et<br />

des usures associées) : applications<br />

concrètes et retour d’expérience<br />

• Nettoyages automatisés<br />

• Nettoyages sans arrêt<br />

Après-midi : <strong>Maintenance</strong> dans les filières<br />

en croissance<br />

Marché et spécificités dans les domaines:<br />

• <strong>Maintenance</strong> énergie renouvelables<br />

• <strong>Maintenance</strong> moteurs d’avions<br />

• <strong>Maintenance</strong> ferroviaire<br />

• <strong>Maintenance</strong> tertiaire immobilier<br />

• Vendredi 22 novembre : Recrutement<br />

et accompagnement des nouveaux<br />

professionnels<br />

Matin :<br />

• Démographie des professionnels de<br />

maintenance : perspectives, menaces et<br />

opportunités<br />

• Modes de recrutement : comment se repérer<br />

dans les filières de formation<br />

• Organisation du transfert de compétences<br />

entre anciens et nouveaux<br />

• Parcours de formation des nouveaux<br />

arrivants<br />

• Offres de formation à la maintenance<br />

tout au long de la vie professionnelle<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 7


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Observatoire Réseau maintenance – Afim<br />

Tendances économiques du marché<br />

de la maintenance industrielle<br />

L’équipe de l’Observatoire Réseau maintenance ® , spécialisée dans le marché de la maintenance industrielle depuis<br />

1988, réalise chaque année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres industriels afin d’avoir une<br />

vision précise de l’évolution des dépenses de maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent. Le<br />

résultat de ces travaux est mis en perspective avec les prévisions macro-économiques et sectorielles réalisées par<br />

Pair-Conseil.<br />

Des signaux d’une sortie de la récession<br />

de la zone euro<br />

La période 2011/2012 a été marquée<br />

par les effets récessifs de la crise des<br />

dettes souveraines en Europe, avec une<br />

contraction du PIB de la zone euro de<br />

0.5% en 2012.<br />

Mi-2013, il semble toutefois que la zone<br />

euro sorte enfin de sa récession en raison<br />

de l’atténuation de la crise financière depuis<br />

l’automne 2012 et du coup de frein à<br />

l’austérité budgétaire européenne.<br />

Surtout, et c’est là un point clé du rééquilibrage<br />

de la zone euro, on assiste à un<br />

léger décollage de la demande interne<br />

allemande (permis par les taux d’intérêt<br />

très bas et les hausses des salaires<br />

outre Rhin). Toutefois et compte tenu des<br />

difficultés bancaires des pays du sud de<br />

la zone euro et de la poursuite des politiques<br />

budgétaires restrictives, le consensus<br />

des économistes prévoit une modeste<br />

reprise de l’économie européenne<br />

en 2014 : seulement +0.7% en 2014<br />

après +0.2% en 2013.<br />

Mi-2012, l’activité industrielle européenne<br />

se redresse dans le sillage de la locomotive<br />

allemande. On assiste à un rebond<br />

des anticipations de production des industriels<br />

qui laisse entrevoir une conjoncture<br />

industrielle mieux orientée.<br />

Les pertes de parts de marchés industrielles<br />

de l’hexagone en Europe se sont<br />

poursuivies en 2012 et 2013, et ce d’autant<br />

plus que nos partenaires commerciaux<br />

du sud de l’Europe ont amélioré<br />

significativement leur compétitivité salariale.<br />

La montée en puissance du CICE<br />

devrait toutefois permettre une amélioration<br />

de ce point de vue en 2014. Au premier<br />

trimestre 2013, le déficit manufacturier<br />

s’est aggravé (- 9,3 Md€, après - 8,2<br />

Md€ au trimestre précédent), la contraction<br />

des échanges affectant davantage<br />

> L’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de l’Afim est réalisé en partenariat avec<br />

Valouy Conseil et Pair-Conseil.<br />

> L’Afim (Association française des ingénieurs et responsables de maintenance)<br />

est une association loi 1901 qui fédère 1 600 adhérents appartenant à 1 100 entreprises<br />

industrielles. Elle a pour vocation la promotion et l’évolution des métiers<br />

liés à la maintenance, fonction essentielle de la performance des entreprises<br />

> Valouy Conseil est une société d’études indépendante spécialisée dans les<br />

approches économiques des secteurs industriels et des services à l’environnement.<br />

> Pair-Conseil est une société d’études indépendante, sa vocation est d’aider les<br />

décideurs à comprendre et anticiper l’évolution de leur environnement.<br />

les exportations que les importations.<br />

Pour autant les améliorations de perspectives<br />

industrielles européennes sont<br />

aussi visibles en France, quoique moins<br />

marquées. En effet, selon les chefs d’entreprise<br />

interrogés en août 2013, le climat<br />

conjoncturel dans l’industrie poursuit son<br />

amélioration entamée au printemps. L’indicateur<br />

synthétique manufacturier progresse<br />

de trois points par rapport au mois<br />

précédent. Les carnets de commandes<br />

globaux et étrangers se sont améliorés.<br />

Toutefois, les carnets globaux comme<br />

étrangers sont toujours jugés moins étoffés<br />

que la normale. Après une progression<br />

en juillet, l’opinion des industriels sur<br />

l’activité de l’industrie dans son ensemble<br />

a de nouveau nettement progressé. Mais<br />

son niveau reste inférieur à la moyenne<br />

de long terme. Enfin, les stocks de produits<br />

finis sont quasi stables et leur niveau<br />

est jugé conforme à la normale.<br />

2012, une année atone pour la maintenance<br />

qui marque un léger recul des<br />

dépenses totales de maintenance.<br />

En 2012, les dépenses de maintenance<br />

étaient estimées en baisse de -0,7% à<br />

21,3 milliards d’euros contre 21,4 milliards<br />

en 2011. Cette relative stabilité<br />

masque toutefois des évolutions très<br />

contrastées suivant les grandes branches<br />

industrielles.<br />

Les dépenses de maintenance sont en<br />

nette progression dans les secteurs de<br />

l’énergie. Le secteur du nucléaire et celui<br />

des EnR (solaire photovoltaïque et<br />

éolien) conservent une dynamique de<br />

dépenses de maintenance en lien direct<br />

avec l’investissement. Pour le nucléaire,<br />

les dépenses de maintenance sont augmentation<br />

en raison du programme de<br />

prolongation des centrales, tandis que<br />

dans le secteur des EnR les dépenses<br />

augmentent proportionnellement aux<br />

nouvelles capacités de production qui<br />

sont installées et qui restent dynamiques<br />

malgré une conjoncture atone.<br />

En revanche, l’industrie manufacturière<br />

a pâti d’une baisse généralisée de la demande<br />

en Europe qui s’est accentuée<br />

sur le second semestre. Cette situation<br />

conjoncturelle a conduit les entreprises à<br />

réaliser des arbitrages notamment sur les<br />

budgets totaux de maintenance qui ont<br />

marqué une baisse de l’ordre -2,5% sur<br />

la période 2012.<br />

Cette situation était quasi généralisée à<br />

tous les secteurs à l’exception de l’industrie<br />

aéronautique dans son ensemble qui<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 8


Le marché de la maintenance sous-traitée<br />

restera quant lui plus dynamique<br />

avec une croissance estimée de l’ordre<br />

de +3,6% en 2013 contre +1,6% en 2012.<br />

Cette croissance est essentiellement<br />

portée par les secteurs de l’énergie (et<br />

plus particulièrement du nucléaire) qui<br />

expliquent à eux seuls 94% de la croissance<br />

des marchés de la maintenance<br />

sous-traitée. Dans l’industrie manufactu-<br />

ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

continue à bénéficier de l’effet Airbus et<br />

dans l’industrie pharmaceutique dont les<br />

marchés restaient dynamiques essentiellement<br />

portés par une croissance à<br />

l’export. Les budgets maintenance dans<br />

les secteurs manufacturiers en lien avec<br />

la construction automobile (plasturgie et<br />

équipementiers) ont particulièrement été<br />

affectés avec des dépenses de maintenance<br />

subissant des contractions de<br />

l’ordre de -6%<br />

Evolution des valeurs et des grands<br />

ratios de la maintenance sur longue<br />

période<br />

Source : Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong><br />

2012 – Prévisions de production<br />

réalisées par Pair-Conseil – Prévisions<br />

maintenance enquête Afim – Valouy<br />

Conseil<br />

Vers une timide amélioration des marchés<br />

de la maintenance en 2013<br />

Alors que les tendances de fond resteront<br />

identiques, les budgets de maintenance<br />

devraient néanmoins moins souffrir de<br />

la conjoncture en 2013. Tous secteurs<br />

confondus cela devrait se traduire par<br />

une croissance des dépenses totales de<br />

maintenance de l’ordre de +0,4%.<br />

Toutefois, si l’activité industrielle française<br />

semble s’améliorer depuis le début<br />

du second semestre, dans l’industrie<br />

manufacturière, 2013 laisse anticiper une<br />

poursuite de la baisse des dépenses totales<br />

de maintenance pour ce secteur, témoignant<br />

de la prudence des entreprises<br />

vis à vis des futures évolutions conjoncturelles.<br />

Ainsi, pour ce secteur, les perspectives<br />

restent négatives avec une baisse<br />

néanmoins plus modérée que l’année<br />

passée de l’ordre de -2,2% en 2013.<br />

Baromètre de la maintenance industrielle<br />

en 2013<br />

(Taux de croissance annuel 2013/2012 en %)<br />

Source : <strong>Production</strong> et effectifs industriels<br />

Pair-Conseil d’après INSEE – Enquête de<br />

conjoncture Afim-Valouy 2013<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

rière, les perspectives demeurent négatives<br />

avec une baisse estimée de l’ordre<br />

-1,5% qui traduit néanmoins une amélioration<br />

comparée à 2012 (-2,2%).<br />

Le secteur nucléaire continue d’augmenter<br />

ses dépenses de maintenance de<br />

manière très significative sur la période<br />

de projection (et après). Ainsi ce secteur<br />

prévoit une augmentation de son budget<br />

de maintenance de +445 M€ en 2013. Ce<br />

secteur étant historiquement très délégataire<br />

de l’activité maintenance, il reste<br />

un relais de croissance majeur pour les<br />

prestataires de maintenance positionnés<br />

sur ce marché.<br />

Les industries agroalimentaires qui réalisent<br />

chaque année plus de 2 milliards<br />

de dépenses de maintenance anticipent<br />

après une période de stagnation en 2012,<br />

une croissance des budgets de maintenance<br />

de l’ordre de +1,5%.<br />

Le secteur de la chimie, troisième marché<br />

de la maintenance en France reste<br />

pénalisé par la conjoncture, mais la situation<br />

semble néanmoins se stabiliser. Il<br />

pourrait marquer une reprise plus prononcée<br />

que les autres secteurs manufacturiers<br />

si les tendances observées depuis le<br />

début du second semestre 2013 se poursuivent<br />

jusqu’à la fin de l’année. Au moment<br />

de l’enquête les industriels du secteur<br />

anticipaient toujours une contraction<br />

de leurs budgets maintenance de l’ordre<br />

de -1,7%.<br />

Les marchés en lien avec l’industrie<br />

automobile demeurent à des niveaux<br />

très bas, et les perspectives d’évolution<br />

des budgets maintenance restent dans<br />

leur ensemble orientées à la baisse pour<br />

l’année en cours. Toutefois les évolutions<br />

anticipées seraient moins marquées<br />

qu’en 2012 et de l’ordre de moins -3%.<br />

L’avant et l’après-2008 : quels enseignements<br />

liés aux évolutions des indicateurs<br />

économiques de la maintenance<br />

?<br />

Le graphique ci-dessus présente l’évolution<br />

de la répartition des dépenses de<br />

maintenance, à l’échelle de l’industrie<br />

toute entière, par nature de moyens.<br />

Malgré une relative stabilité des pourcentages<br />

de chacun des postes de dépenses<br />

entre 2008 et 2013, la période actuelle<br />

dessine une tendance qui bénéficie à la<br />

sous-traitance industrielle. L’augmentation<br />

du taux global de sous-traitance étant<br />

directement en lien avec les marchés de<br />

l’énergie.<br />

Les effectifs internes de maintenance se<br />

stabilisent. Dans une période de conjoncture<br />

toujours incertaine, les entreprises<br />

préfèrent désormais préserver la compétence<br />

maintenance car le recrutement<br />

de cette catégorie d’effectifs est toujours<br />

complexe et le scénario d’une reprise<br />

d’activité se dessine.<br />

Le poids des pièces de rechanges dans<br />

les budgets de maintenance se réduit légèrement<br />

traduisant une optimisation de<br />

la gestion des stocks des magasins et un<br />

renforcement du pouvoir de négociation<br />

des industriels vis à vis de leurs fournisseurs<br />

dans une période d’activité basse.<br />

Ces derniers ont tendance à réduire leurs<br />

marges pour conserver leurs marchés.<br />

Jean-Jacques Enrich<br />

Contact : jjenrich@afim.asso.fr<br />

Événement<br />

Pollutec Horizons 2013, du 3 au 6 décembre à Villepinte<br />

Cette nouvelle édition aborde tous les sujets : gestion des déchets, traitement de l’eau, énergies renouvelables, efficacité<br />

énergétique, qualité de l’air, prévention des risques, biodiversité, responsabilité sociétale et achats responsables,<br />

sous l’angle majeur de la recherche et de l’innovation.<br />

En plus de cette approche sectorielle,<br />

Pollutec Horizons 2013 mettra l’accent<br />

sur plusieurs thèmes transversaux<br />

comme la gestion intelligente des villes<br />

à travers le focus Ville durable, les démarches<br />

pour une usine plus performante<br />

via le focus Industrie durable et, pour la<br />

première fois, le développement durable<br />

dans les établissements de santé dans le<br />

cadre du focus Hôpital et développement<br />

durable. Il revient aussi sur l’approche<br />

environnementale d’autres secteurs<br />

économiques comme le commerce et la<br />

distribution ou encore l’agro-alimentaire.<br />

Poursuivant son développement international,<br />

Pollutec Horizons accueille cette<br />

année la Corée du Sud comme pays invité<br />

d’honneur et met en avant les bonnes<br />

prtiques environnementales dans les<br />

pays scandinaves.<br />

La recherche et l’innovation constituent<br />

comme toujours le cœur de Pollutec Horizons.<br />

Elles sont présentes à tous les<br />

niveaux du salon : sur les stands individuels<br />

et les pavillons collectifs où sont<br />

attendues plus de150 avant-premières,<br />

mais aussi sur les forums de conférences<br />

et lors de la rencontre d’affaires Le-<br />

Cleantech axée cette année sur l’efficacité<br />

énergétique. Elles seront encore plus<br />

spécifiquement présentes au sein du forum<br />

Techniques d’avenir, du Village Ecotech<br />

et du Village Spatial lequel devrait<br />

s’élargir cette année aux drônes civils.<br />

En outre, quatre des cinq prix et trophées<br />

remis cette année sont dédiés à la recherche<br />

et l’innovation, qu’il s’agisse de<br />

recherche publique (prix des Techniques<br />

innovantes pour l’environnement), de produits<br />

et services déjà commercialisés (prix<br />

Entreprises et environnement), d’acteurs<br />

dynamiques à l’international (Ttrophée<br />

Export des éco-entreprises) ou encore de<br />

startups au devenir prometteur (prix de<br />

la Jeune entreprise Eco-innovante). De<br />

son côté, le 4e Concours CLER-Obscur<br />

met en avant les courts-métrages liés à<br />

l’énergie durable ayant reçu le plus grand<br />

nombre de suffrages sur Internet.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 10


Ensemble<br />

agissons à<br />

360 °<br />

MODULARITÉ des services<br />

et EFFICACITÉ de l’action...<br />

... la PROXIMITÉ en +<br />

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Pour vous servir efficacement en France, nous<br />

avons mis les moyens d’être proches de vous !<br />

• 3 usines de fabrication<br />

• 5 centres de montage et de services<br />

• 20 ingénieurs support-clients<br />

• 40 ingénieurs technico-commerciaux terrain<br />

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quelque 2000 personnes qui œuvrent<br />

chaque jour à votre service.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 11<br />

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ACTUALITÉS<br />

Formations-RH<br />

Structure<br />

Une plateforme de maintenance<br />

dédiée au ferroviaire<br />

Mecateamcluster, pôle national de conception, de fabrication et de maintenance d’engins mobiles utilisés dans les secteurs<br />

du rail, de la route et de la construction d’infrastructures a réuni le 26 septembre l’ensemble des acteurs majeurs<br />

pour une convention d’affaires et un colloque. Son nom : Mecateameetings. Il s’agit de la première convention d’affaires<br />

consacrée à la maintenance d’engins mobiles dans le secteur du rail, de la route et des infrastructures. Petit rappel sur ce<br />

qui devrait abriter l’un des plus grands centres européens de maintenance ferroviaire et de formation dans le domaine.<br />

Une soixantaine de PME (équipementiers,<br />

sous-traitants, prestataires de<br />

services) s’étaient donné rendez-vous<br />

avec des donneurs d’ordres (exploitants<br />

réseaux, entreprises de travaux ferroviaires,<br />

constructeurs d’engins mobiles...)<br />

pour présenter leurs activités et leurs<br />

compétences afin de répondre à toutes<br />

les demandes spécifiques des donneurs<br />

d’ordres. Un focus particulier a également<br />

porté sur les nouvelles technologies s’appliquant<br />

aux domaines du ferroviaire, du<br />

BTP et du monde du souterrain. L’objectif<br />

étant de proposer aux donneurs d’ordres<br />

des nouvelles solutions pour les grands<br />

travaux des secteurs du rail, de la route<br />

et de la construction d’infrastructures ainsi<br />

que de les informer de l’activité de Mecateamcluster.<br />

Une plateforme unique en France<br />

Quelques repères sur le réseau Mecateamcluster<br />

et sa plateforme de maintenance<br />

Mecateamcluster a été créé en 2011 sous l’impulsion d’un groupe de neuf dirigeants de<br />

PME locales. Ce réseau regroupe à ce jour soixante-sept adhérents composés d’entreprises<br />

locales et nationales, PME et grands groupes, des organismes de formation initiale<br />

ou continue et des acteurs de l’enseignement supérieur. Cette initiative a été soutenue par<br />

la Communauté urbaine Creusot-Montceau et de l’agence de développement économique<br />

Creusot Montceau Développement. Labellisé par la Datar en janvier 2011, le réseau Mecateamcluster<br />

a depuis été rejoint par de grands groupes de la filière ferroviaire tels que RFF,<br />

SNCF Infra, ETF, TSO, Eiffage Rail et Colas Rail.<br />

MecateamPlatform est un site de 40 hectares implanté au cœur du bassin industriel Creusot-Montceau<br />

(Bourgogne du sud). Située sur l’embranchement direct sur la ligne n° 769<br />

et dans sa situation géographique stratégique au niveau national, cette plateforme est découpée<br />

en plusieurs zones constitutives : une zone de maintenance dite de niveau 1 permettant<br />

d’assurer les opérations de maintenance courante sur les engins ferroviaires, avec<br />

la mise à disposition d’un centre de lavage de wagons, une fosse de visite, un centre de<br />

pesée…. La plateforme comprend aussi une zone de stockage sécurisée pour des wagons,<br />

locomotives et autres engins de chantier, un atelier de maintenance embranché et équipé<br />

de fosses de visite et de ponts roulants permettant la maintenance de niveaux 2 et 3. Une<br />

zone de tests, un centre de formation adapté à l’ingénierie ferroviaire et à la sécurité du<br />

travail ainsi qu’une zone bénéficiant d’installation de terminaux embranchés composent la<br />

plateforme. La dernière partie permettra l’implantation de nouvelles entreprises.<br />

Mais l’autre but, à plus long terme, de<br />

Mecateamcluster est bien de créer un<br />

outil, Mecateam Plateforme. Il s’agit d’un<br />

outil technique visant à mutualiser le parc<br />

de machines, en particulier pour les activités<br />

de maintenance. Les acteurs du<br />

réseau entendent ainsi disposer d’une<br />

plateforme suffisamment importante pour<br />

accueillir de nombreux équipements de<br />

maintenance. Cette plateforme unique<br />

en France sera donc dédiée à la maintenance<br />

des engins de travaux, notamment<br />

utilisés sur les voies ferrées. Éligible en<br />

juillet 2012 au programme investissements<br />

d’avenir « Renforcement de la<br />

compétitivité des PMI et filières industrielles<br />

stratégiques », cette plateforme<br />

répond à une demande du marché et permettra<br />

une création substantielle d’emplois.<br />

Le montant des investissements est<br />

estimé à 25 millions d’euros.<br />

Les étudiants intervenant sur la plateforme<br />

pourront bénéficier d’une bourreuse,<br />

d’une régaleuse et d’un portique<br />

SMD. De 120 mètres de long et 50 de<br />

large, l’atelier est destiné à accueillir<br />

des engins de grandes dimensions avec<br />

des zones spécifiques équipées de deux<br />

ponts pesant plusieurs tonnes chacun.<br />

Dehors, sur cet ancien site industriel des<br />

Chavannes, situé à Montceau-les-Mines<br />

(Saône-et-Loire), ont été regroupés et mis<br />

bout à bout tous les éléments du réseau<br />

ferré national, des traverses en bois ou<br />

en béton aux caténaires (1 500 volts ou<br />

25 000 volts en alternatif) en passant par<br />

les voies ballastées, un passage à niveau<br />

en fonctionnement sans oublier, naturellement,<br />

la voie LGV dotée de ses propres<br />

spécificités et une voie de tramway.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 12


ACTUALITÉS<br />

Formations-RH<br />

Initiative<br />

Fenwick-Linde s’implique<br />

davantage dans la formation<br />

Fenwick-Linde a participé à la 3e édition de la Fête de l’Alternance,<br />

organisée par le Medef le 30 mai dernier au Parc<br />

Floral de Paris à Vincennes. L’entreprise était présente sur<br />

l’espace d’animations dédié à la maintenance des matériels où<br />

étaient réunis les trois lycées d’Île-de-France qui dispensent<br />

cette formation.<br />

Dans le cadre d’un concours organisé autour de la maintenance,<br />

des engins de TP, agricoles et de manutention étaient<br />

mis à disposition des participants. L’objectif était de leur permettre<br />

d’effectuer des opérations de maintenance qu’ils ont<br />

pu filmer pour réaliser des tutoriels vidéos qui étaient ensuite<br />

évalués.<br />

« Les jeunes connaissent mieux les engins de BTP ou agricoles<br />

que ceux de manutention, a rappelé Marie-Justine<br />

Truong, responsable formation et développement RH. Ici,<br />

avec ce modèle équipé des technologies les plus récentes,<br />

les jeunes peuvent découvrir la manutention sous un nouveau<br />

jour, en visualisant concrètement la complexité de la maintenance<br />

et les compétences requises pour intervenir sur ces<br />

engins. Pour les futurs candidats, c’est donc l’occasion de découvrir<br />

les aptitudes techniques sur le terrain ».<br />

Concours<br />

Lancement du Trophée<br />

Frontinus 2014<br />

Depuis 2008, le Trophée Frontinus permet à<br />

de jeunes élèves en phase d’orientation professionnelle<br />

de découvrir les métiers de maintenance<br />

et les formations associées en leur ouvrant<br />

les portes des entreprises. Le concours 2014 est<br />

désormais ouvert.<br />

En juin 2013, cinquante élèves et leurs professeurs<br />

sont venus à Paris avec les entreprises d’accueil défendre<br />

leurs réalisations. Les élèves des classes découverte<br />

sont les acteurs de la réalisation audiovisuelle de quinze minutes<br />

destinée à donner aux jeunes le goût de la technologie<br />

et l’envie d’emprunter la filière maintenance.<br />

Avec la sixième édition du Trophée Frontinus, redonnons du<br />

tonus à la technologie et de la lisibilité à la filière maintenance<br />

qui emploie plus de 400 000 personnes qui ne connaissent<br />

pas le chômage. Ouvrons grandes les portes des entreprises<br />

pour montrer aux jeunes l’attrait des métiers technologiques et<br />

leur donner la passion de la technologie!<br />

>> Inscription impérative avant le 31 janvier 2014<br />

– www.afim-asso.fr<br />

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Management & Organisation,<br />

Méthodologie & Techniques, Diagnostic,<br />

Gestion technico-économique,<br />

Méthodes & Outils analytiques,<br />

Stocks, Contrat, Facilities & Immobilier,<br />

Sécurité dans les interventions de <strong>Maintenance</strong>,<br />

<strong>Maintenance</strong> dans les établissements de santé,<br />

Certifications Responsable & Méthodes <strong>Maintenance</strong>.<br />

MANAGEMENT OPERATIONNEL<br />

Management de proximité,<br />

Gestion de projets,<br />

Transfert de compétences,<br />

Communication, Résolution de problème...<br />

PRODUCTION<br />

Conduite & Réglage des équipements,<br />

Pré-diagnostic & Méthodologie d’intervention,<br />

Méthodes & outils de la performance,<br />

Amélioration continue,<br />

Achats de production,<br />

Indicateurs & Tableaux de bord,<br />

Sécurité en production.<br />

MAITRISE DES ENERGIES<br />

Contexte et réglementation,<br />

Efficacité énergétique,<br />

Gestion Technique Centralisée,<br />

Réseaux tertiaires & régulation CVC.<br />

TECHNIQUES INDUSTRIELLES<br />

Automatismes/Supervision/Réseaux,<br />

Informatique appliquée,<br />

Electrotechnique/Variation de vitesse,<br />

Régulation/Instrumentation,<br />

Mécanique, Métrologie, Soudage - Qualification,<br />

Robotique,<br />

Oléohydraulique, Pneumatique, Pompes/Vide,<br />

Froid/Climatisation - Attestations d’aptitude,<br />

Logiciel de simulation de process.<br />

Ingénierie de formation, Conseil<br />

Formations/action Interentreprises (220 stages) &<br />

Intra-entreprise sur mesure<br />

Evaluation de compétences<br />

Programme de diffusion technologique<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 13


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Finis les problèmes de localisation<br />

de disjoncteur !<br />

Chauvin Arnoux<br />

vient de lancer le<br />

CBF01 – de la<br />

gamme Multimetrix.<br />

Ce localisateur de<br />

circuit de coupure<br />

électrique permet<br />

de trouver très simplement par indication<br />

sonore et en toute sécurité fusible ou<br />

disjoncteur. Simple d’installation, cet outil<br />

est composé d’un émetteur et d’un récepteur.<br />

Après avoir connecté l’émetteur,<br />

il suffit de déplacer le récepteur devant le<br />

tableau électrique et par indication sonore,<br />

l’utilisateur est prévenu de la localisation<br />

du fusible ou disjoncteur correspondant.<br />

Une nouvelle solution de<br />

supervision à distance<br />

CIAT Service a lancé CIATM2M, une solution<br />

pour superviser les pompes à chaleur,<br />

groupes de froid, centrales de traitement<br />

d’air avec régulation, rooftop etc. Le kit<br />

CIATM2M, une fois raccordé aux machines,<br />

va rapatrier les données en temps<br />

réel vers un site Web de supervision, www.<br />

ciatm2m.com. Des incidents tels que<br />

la dérive des mesures sur une sonde de<br />

température, des paramètres de régulation<br />

mal ajustés, ou encore le mauvais réglage<br />

d’un étage de compresseur à l’autre sont<br />

immédiatement détectés, et les actions<br />

correctives mises en place.<br />

L’ERP au service de l’industrie<br />

manufacturière<br />

En partenariat avec le CXP, Ad Ultima présente<br />

un livre blanc sur les apports de<br />

l’ERP au sein de l’industrie manufacturière.<br />

Au cœur du système d’information,<br />

l’ERP fait partie intégrante de la compétitivité<br />

d’une industrie. Les offres classiques<br />

d’ERP s’articulent autour d’un projet global<br />

horizontal et que leur implémentation se<br />

déroule en plusieurs phases. Afin d’optimiser<br />

plus rapidement ces solutions, Ad<br />

Ultima propose une conception innovante<br />

de l’ERP. La version préconfigurée d’Ad<br />

Ultima permet se veut verticale et dédiée à<br />

un métier ou un secteur d’activité. Elle permet<br />

une implémentation immédiate prête à<br />

l’emploi grâce à des processus prédéfinis<br />

et entièrement documentés.<br />

Bibliographie<br />

Lexitis éditions lance un nouvel<br />

ouvrage sur la maintenance<br />

Mémento technique de <strong>Maintenance</strong><br />

- Partie Mécanique est un nouvel ouvrage<br />

conçu et rédigé par Robert Legendre,<br />

l’un des plus grands spécialistes de la maintenance<br />

industrielle en France de ces vingtcinq<br />

dernières années. Cet ouvrage de plus<br />

de 700 pages, unique en son genre, vient<br />

répondre de manière concrète et pratique à<br />

l’essentiel des préoccupations techniques en<br />

maintenance mécanique.<br />

Le Mémento technique de <strong>Maintenance</strong> –<br />

Partie Mécanique est le produit des propres<br />

connaissances et expériences de l’auteur<br />

dans de très nombreuses usines, de l’avis<br />

technique de responsables de maintenance<br />

mais aussi de documentations techniques<br />

anglo-saxonnes qui existent outre-manche et<br />

outre-atlantique. Le Mémento technique de<br />

<strong>Maintenance</strong> se veut un outil indispensable<br />

pour tout responsable, agent de maîtrise ou<br />

technicien de maintenance ainsi qu’à tout<br />

responsable d’étude.<br />

Détection<br />

Simplifier la maintenance conditionnelle<br />

Dernière innovation d’OneProd, marque<br />

du fabricant Acoem, Eagle est une nouvelle<br />

solution sans fil intelligente qui permet<br />

la détection précoce des défauts de machine<br />

grâce à l’analyse vibratoire. Adapté à tout<br />

type de machine tournante, Eagle possède<br />

des performances de mesures uniques sans<br />

compromis sur la qualité du diagnostic. Facile<br />

à installer, Eagle permet d’instrumenter<br />

simplement et en plus grand nombre les machines<br />

critiques en supprimant le câblage,<br />

même dans les environnements les plus sévères.<br />

Avec une communication à la fois sécurisée<br />

et performante, Eagle est le premier capteur<br />

sans fil capable de remonter des signaux<br />

dynamiques à très haute résolution. Cette<br />

nouvelle solution de suivi en continu (on line)<br />

a été développée en partenariat avec Evrika<br />

(Afrique du Sud), spécialiste de la conception<br />

Mémento technique de <strong>Maintenance</strong><br />

- Partie Mécanique<br />

Robert Legendre<br />

Ouvrage grand format 21 x 29 cm.<br />

709 pages (nombreuses pages en couleur).<br />

450 euros HT - 474,75 euros TTC<br />

ISBN : 978-2-36233-114-5<br />

Lexitis éditions<br />

et de la production de systèmes d’instrumentation<br />

sans fil pour les industries.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 14


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Événement<br />

Le Sepem met le cap au sud est<br />

Après l’ouest du pays, la prochaine édition du Sepem Industries fera étape au sud est de la France, plus précisément<br />

à Avignon, et se déroulera du 28 au 30 janvier 2014.<br />

La zone de référence du Sepem Industries<br />

Sud-Est regroupe un peu plus<br />

de 11 886 sites de production de plus de<br />

vingt salariés aidés par un réseau autoroutier<br />

très développé, à moins de 2h30<br />

d’Avignon et répartis dans les trois régions<br />

qui la composent : Rhône-Alpes,<br />

Paca et Languedoc-Roussillon. Au total :<br />

34 832 décideurs et prescripteurs directs<br />

Les navettes gratuites partiront des<br />

gares suivantes :<br />

• Péage de Roussillon (1h30) > Valence<br />

> Bollène<br />

• Marseille > Marignane > Berre<br />

• Montpellier > Nîmes<br />

• Toulon > Aix-en-Provence > Salon-de-Provence<br />

renseignés, informés et invités personnellement<br />

à visiter le salon.<br />

La surface du salon s’étend sur deux<br />

halls d’exposition pour permettre de retrouver<br />

une large offre de matériels et<br />

d’équipements en fonctionnement, de<br />

conseils techniques dans tous les domaines<br />

de compétences. D’ailleurs, un<br />

espace « Nouveautés » est organisé au<br />

cœur du salon, afin de permettre aux participants<br />

de présenter à tous les visiteurs<br />

leurs dernières nouveautés et leurs innovations<br />

ou même les prototypes.<br />

Les navettes routières gratuites ont été<br />

optimisées pour permettre au plus grand<br />

nombre d’entre vous, de se rendre sur le<br />

salon en toute sérénité. Ainsi, une dizaine<br />

de points de rendez-vous sur quatre circuits<br />

sont en fonction (voir ci-dessous).<br />

Outre le principe de gratuité totale, les<br />

organisateurs de l’événement continueront<br />

d’offrir à tous les visiteurs qui se présenteront<br />

sur le salon avant 11 heures<br />

du matin, un bon d’achat de 5€ pour leur<br />

repas au restaurant du salon.<br />

>> www.sepem-industries.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 15


Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

Analyse<br />

Bien se préparer avant d’intervenir en milieu hostile<br />

Un milieu « hostile » n’est hostile qu’au regard du travailleur chargé d’intervenir dans un environnement particulier.<br />

Certes, il peut s’agir d’un milieu hostile au sens climatologique du terme. Mais peuvent être aussi considérés comme<br />

hostiles les environnements industriels dans lesquels il est difficile – voire dangereux – de travailler, à l’exemple des<br />

Installations nucléaires de base (INB) ou des sites classés Seveso. Dans ce dossier consacré à la maintenance effectuée<br />

dans des environnements peu accessibles et dangereux, Bruno Barbanson (Rockwell Automation) donne un<br />

éclairage sur ces interventions qui exigent de prendre un maximum de précautions.<br />

Il ne faut pas confondre ‘’pénible’’ et<br />

«‘’hostile’’, avertit Bruno Barbanson,<br />

consultant en stratégies de maintenance<br />

industrielle chez l’Américain Rockwell Automation.<br />

Bien que les trois se rejoignent.<br />

Les travaux pénibles, ceux pour lesquels<br />

les sollicitations physiques et/ou psychologiques<br />

laissent des traces durables,<br />

identifiables et irréversibles sur la santé,<br />

sont classés par le législateur en trois<br />

catégories de pénibilité: les contraintes<br />

physiques marquées, certains rythmes<br />

de travail, un environnement agressif.<br />

C’est ce dernier point qui correspond à<br />

un milieu hostile ». Un milieu hostile dans<br />

l’industrie génère des risques tels que<br />

l’entreprise est contrainte d’adopter des<br />

mesures drastiques afin de protéger au<br />

mieux ses opérateurs. Le terme « protéger<br />

» implique de fait une notion d’agression<br />

potentielle, comme c’est le cas en<br />

zones contrôlées dans une INB ou une<br />

industrie pharmaceutique par exemple.<br />

Si le froid n’agresse pas en tant que tel,<br />

l’amiante, les produits chimiques, les projections<br />

de liquides corrosifs ou encore<br />

les émissions de gaz très polluants, si.<br />

« Depuis 2010, le responsable maintenance<br />

a l’obligation légale de prévenir la<br />

pénibilité des intervenant, d’autant plus<br />

s’ils sont soumis à des agressions potentielles<br />

physiques – et donc à des milieux<br />

hostiles – telles que la pression (travaux<br />

en caisson hyperbare), le bruit (préventif<br />

sur machines en fonctionnement), la température<br />

(travaux à proximité de fours),<br />

l’humidité (usines en climat tropical), le<br />

rayonnement (intervention sur joints de<br />

pompes primaires en centre nucléaire<br />

de production d’électricité) ou des agressions<br />

potentielles chimiques (risques de<br />

dégagement de gaz létaux). De la même<br />

manière, on pourrait considérer<br />

aussi les travaux en hauteur ».<br />

L’utilisation de produits et de<br />

substances chimiques (pour<br />

le nettoyage par exemple),<br />

mais aussi les interventions à<br />

l’intérieur des turbines, et de<br />

conduites de gaz, dans des capacités<br />

notamment, présentent<br />

des risques potentiels « d’agression<br />

» pour les opérateurs de<br />

maintenance, sans pour autant<br />

que le site soit classé Seveso ou que<br />

les zones d’intervention soient classées<br />

Atex. « Lors d’opérations de désamiantage<br />

d’un four dans une usine en fonctionnement,<br />

il existe d’importants risques<br />

de dispersions de particules, à la fois sur<br />

les opérateurs dans la zone d’intervention<br />

mais aussi dans l’usine toute entière ».<br />

Outre les techniciens intervenants, c’est<br />

la totalité du personnel du site qui doit<br />

être averti et protégé, en commençant par<br />

une information sur les risques et sur les<br />

procédures d’urgence. Pour lutter contre<br />

ce type de risques, il est important d’anticiper,<br />

de bien se préparer en prenant en<br />

considération tous les risques auxquels<br />

les travailleurs peuvent être exposés ainsi<br />

que leur environnement.<br />

Considérer l’intervention dans son environnement<br />

Dans le cas précis du désamiantage<br />

d’un four industriel, il est nécessaire de<br />

prendre un maximum de précautions<br />

d’usage pour protéger le travailleur chargé<br />

d’opérer, le plus souvent à la main, et<br />

confiner la zone de travail. Les mesures<br />

de protection sont donc à prendre dans<br />

la zone et à sa périphérie. La première<br />

de conditions est de choisir un opérateur<br />

spécifiquement formé pour ce genre d’intervention.<br />

Il doit avoir déjà une connaissance<br />

parfaite des risques auxquels il<br />

s’expose mais aussi des mesures et des<br />

pratiques qu’il doit adopter.<br />

Ces mesures passent par le choix des<br />

équipements de protection individuelle<br />

(EPI), les décisions à prendre en cas<br />

d’urgence, les pratiques à avoir à l’intérieur<br />

de la zone, l’organisation autour du<br />

chantier etc. Pour cette dernière condition,<br />

l’opérateur doit savoir qui fait quoi<br />

pour que tout se déroule comme prévu.<br />

Si un incident survient, il doit savoir comment<br />

agir et quelles décisions prendre<br />

rapidement. « On doit considérer l’intervention<br />

dans son environnement. Il s’agit<br />

d’un gros travail qui consiste en une organisation<br />

parfaite ou approchant de la<br />

perfection de façon à tout prévoir. C’est<br />

elle seule qui permet de pallier toute défaillance<br />

en l’anticipant. Cela revient à<br />

dire qu’une concertation pluridisciplinaire<br />

préalable à toute intervention est indispensable<br />

: production, maintenance, sécurité,<br />

ressources humaines et autorités<br />

de tutelle (Inspection du travail, Médecine<br />

du travail)… N’est-ce pas un tableau<br />

merveilleux ?... La réalité n’est souvent<br />

pas aussi idyllique ! Et sans rentrer dans<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 16


Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

Des robots à l’épreuve des milieux hostiles<br />

Dans un rapport rédigé en avril 2012, le Pôle interministériel de prospective et d’anticipation<br />

des mutations économiques ainsi que la Direction générale de la compétitivité<br />

de l’industrie et des services (DGCIS) ont dressé un panorama du marché et des<br />

perspectives de la robotique en France. Intitulé « Le développement industriel futur<br />

de la robotique personnelle et de service en France », ce rapport a permis de rappeler<br />

le rôle de la robotique industrielle dans l’emergence d’applications davantage orientées<br />

vers les services à la personne. Surtout, ce rapport n’oublie pas de mentionner<br />

l’intérêt de ces technologies – à forts potentiels de développement – pour des opérations<br />

en environnement sévères.<br />

Robot d’inspection et réparation<br />

de canalisation KASRO 4.0 DN200-DN600<br />

Comme l’indiquent les auteurs dans leur rapport, « la robotique industrielle a répondu<br />

dans un premier temps au besoin de manipuler de manière répétitive et automatique des objets entre les machines de fabrication<br />

proprement dite. […] Le robot industriel est maintenant un produit majeur et répandu à plus d’un million d’exemplaires, utilisé dans<br />

de nombreuses étapes de fabrication (manipulation, peinture, soudure) ; il est complété maintenant dans le domaine manufacturier<br />

par des robots mobiles de transport ou d’assistance (AGV, picking, assistance au montage) qui ont beaucoup de points communs<br />

avec les robots de service. »<br />

Concernant tout particulièrement les opérations en milieux hostiles, là encore, la robotique répond aux besoins de manipulation<br />

d’objets à distance du fait de leur dangerosité (chimie, explosif), de la nocivité du milieu pour l’homme (nucléaire) ou de la difficulté<br />

à s’y rendre (espace). Le rapport rappelle que les premières réalisations ont été justifiées et financées par l’industrie nucléaire<br />

dans les années 1950. « Ces robots sont des systèmes électromécaniques, téléopérés. Les développements de l’électronique et<br />

de l’informatique ont permis d’introduire dans ces équipements l’assistance à l’opérateur sous diverses modalités (retour d’effort,<br />

mouvement automatique sur commande de haut niveau) afin d’améliorer la précision, la vitesse d’exécution et d’enrichir les domaines<br />

d’application (déminage, lutte contre le terrorisme, intervention post- accident). Depuis une vingtaine d’années, des moyens<br />

importants en R & D ont été mis en place pour étendre les applications robotiques sur les théâtres d’opérations militaires. » Pour<br />

les interventions d’inspection et de maintenance en milieux spécifiques (comme les canalisations par exemple), le robot a la lourde<br />

tâche d’opérer dans les endroits où l’homme ne peut matériellement pas s’introduire, du moins à un coût acceptable. Il s’agit notamment<br />

des réparations de fuites sur les canalisations ; ce type d’application robotique est relativement courant dans la mesure où l’on<br />

va pouvoir s’affranchir des travaux de génie civil nécessaires pour solliciter une intervention humaine.<br />

des anecdotes, c’est le plus souvent le<br />

mainteneur qui va décider et assumer<br />

toutes les responsabilités depuis la première<br />

consignation jusqu’à l’évacuation<br />

des déchets ultimes…qui peuvent, eux<br />

aussi, devenir hostiles dans la suite de la<br />

chaîne… ».<br />

Des risques sur la santé, immédiats ou<br />

sur le long terme<br />

Les risques peuvent toucher toutes les<br />

parties du corps, les yeux, les mains, les<br />

membres... à l’extérieur comme à l’intérieur…<br />

Il est donc important de tous les<br />

lister de manière exhaustive, et cela ne<br />

peut se faire qu’en réunissant toutes les<br />

composantes autour de la table. « Il faut<br />

insister très lourdement sur ce point. C’est<br />

ce qui se pratique dans l’oil & gas notamment,<br />

en raison des risques évidents que<br />

ce domaine d’activité représente. Toutefois,<br />

malgré toutes les mesures prises, on<br />

ignore encore les effets du cumul de petites<br />

doses de polluant reçues en ‘quantité<br />

légale’ dans le temps. L’asbestose en<br />

est un exemple tragique. Une communication<br />

étroite avec la médecine du travail<br />

doit être entretenue. Mais là encore, il<br />

s’agit d’un garde-fou. ».<br />

L’impact de cette préparation d’intervention<br />

sur la maintenance est contraignant.<br />

L’intervention est beaucoup plus fine,<br />

donc beaucoup plus longue à mettre<br />

en œuvre. Elle implique davantage de<br />

monde et doit courir sur des délais rallongés<br />

de façon à préparer tout le monde et<br />

définir une zone d’opération. Pour le soudage<br />

par exemple, dans le nucléaire, il<br />

faut de une à deux heures pour entrer en<br />

zone contrôlée, s’habiller correctement,<br />

et autant pour se contrôler, se déshabiller…<br />

ce qui représente presque un tiers<br />

d’une journée d’un opérateur. De plus,<br />

les coûts sont d’autant plus élevés, à<br />

mesure qu’augmentent les risques, que<br />

ce soit en équipements de protection, en<br />

consommables, en technologies associées<br />

et en personnel qualifié. Des coûts<br />

plus élevés, des risques importants qui<br />

peuvent coûter eux aussi très cher, des<br />

temps d’intervention plus longs alors que<br />

l’activité doit garder le même rythme, le<br />

tout pour une qualité d’intervention maximale...<br />

« Pour autant, lorsqu’il s’agit d’une<br />

intervention peu fréquente, le budget est<br />

là, la préparation complète, tous les services<br />

attentifs à la bonne exécution. Mais<br />

lorsqu’il s’agit d’une intervention devenue<br />

routinière, bien connue, régulièrement<br />

planifiée, le risque d’incident, voire d’accident<br />

augmente avec le temps. Quel<br />

mainteneur n’a jamais ôté son masque<br />

anti-poussière ne serait-ce que quelques<br />

secondes pour se rafraîchir le visage ? En<br />

général, tout se passe bien. Mais une fois<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 17


Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

sur un million, c’est la catastrophe… ».<br />

Voici des défis auxquels doivent répondre<br />

les industriels et les responsables maintenance,<br />

d’autant que le moindre incident<br />

peut prendre des proportions graves et<br />

provoquer l’irréparable.<br />

Au delà du bon sens, le recours à la<br />

technologie<br />

La bonne préparation est la clé pour éviter<br />

tout accident ou risque sur la santé de<br />

l’opérateur, tout en maintenant le niveau<br />

de production... Elle fait inévitablement<br />

appel au bon sens : former en interne,<br />

réunir tous les acteurs, prévenir au maximum<br />

les intervenants en maintenance<br />

dans la zone et en périphérie, les équiper<br />

de la meilleure façon qui soit et anticiper<br />

le plus possible les éventuels incidents<br />

et les défaillances. Toutefois, des solutions<br />

technologiques existent. Beaucoup<br />

sont disponibles sur le marché (comme<br />

ce dossier spécial le démontre dans les<br />

pages suivantes) mais également des solutions<br />

sur mesure.<br />

Ces solutions technologiques, on les<br />

trouve surtout dans le secteur du pétrole<br />

et du gaz ainsi que dans l’énergie. Il y<br />

a quatre ans, une compagnie pétrolière<br />

française subissait une fuite de l’un de<br />

ses pipelines au large du Gabon. Les ingénieurs<br />

du géant français ont dû – et en<br />

peu de temps – mettre au point un robot<br />

spécifique capable d’opérer à plusieurs<br />

milliers de mètres sous l’eau. Les coûts<br />

colossaux et l’arrêt d’un puits pendant<br />

près de deux ans ont entraîné de lourdes<br />

pertes ; mais elles ne représentent pas<br />

grand chose si ce robot n’avait pas été<br />

développé et mis sur pied à temps pour<br />

stopper la fuite.<br />

Ce n’est pas la première fois qu’un industriel<br />

a recours à ce type de solutions sur<br />

mesure. Des robots de soudage-flotte ont<br />

été créés pour travailler sous l’eau. Dans<br />

le nucléaire, de nombreuses technologies<br />

ont été développées sur des éléments<br />

combustibles avec des outils de travail<br />

à distance. L’objectif étant de protéger<br />

l’opérateur, quitte à ne plus l’exposer directement<br />

et à l’éloigner toujours davantage<br />

à l’équipement à maintenir.<br />

Olivier Guillon<br />

Panorama<br />

Quelques exemples de technologies pour les milieux hostiles<br />

>> Une caméra infrarouge pour les environnements difficiles<br />

Pour la maintenance électrique et industrielle,<br />

les techniciens ont besoin<br />

d’outils professionnels sûrs et robustes.<br />

La caméra infrarouge Ti9 est conforme<br />

au degré d’étanchéité IP54, ce qui lui garantit<br />

une résistance aux environnements<br />

difficiles. Les fonctionnalités principales<br />

de la Fluke Ti9 réside notamment dans la<br />

possibilité de fournir des images nettes et<br />

claires pour localiser rapidement les problèmes.<br />

Les détails, y compris les plus<br />

fins, sont visibles sur le grand afficheur<br />

LCD couleur.<br />

Optimisée pour le travail en environnement<br />

difficile, cette outils résiste à la poussière,<br />

à l’eau et à une chute de 2 mètres<br />

de haut. Simple d’utilisation, la caméra<br />

dispose d’un menu intuitif à trois boutons,<br />

pour une navigation par simple pression<br />

du pouce. Il est possible de stocker des<br />

milliers d’images pleine résolution sur la<br />

carte mémoire SD amovible. La sangle<br />

est réglable pour droitier ou gaucher et la<br />

mise à niveau s’effectue simplement afin<br />

de faciliter la détection et l’analyse des<br />

problèmes.<br />

Caméra infrarouge Ti9<br />

>> Un éclairage pour les zines Atex et les milieux explosibles<br />

Adaptée aux chantiers ainsi qu’à<br />

l’entretien et aux opérations de<br />

maintenance industrielle sur les sites de<br />

pétrochimie notamment, cette nouvelle<br />

solution d’éclairage de Labérine se destine<br />

à l’éclairage ATEX mobile pour l’entretien<br />

et la maintenance industrielle en<br />

milieu explosible (des zones de 0 à 2).<br />

Disponible en 230V et 24V de tension et<br />

d’une puissance allant de 25W à 120W,<br />

cet outil est résistant au gaz et à la pousière.<br />

Il est conforme aux directives 94/9/<br />

CE et 99/92/CE. Il possède une ampoule<br />

économie d’énergie fluocompacte ou<br />

led, des aimants de fixation et un trépied.<br />

Labérine propose une solution d’éclairage<br />

résistant à la poussière, à la fumée et au gaz<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 18


Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

>> Électrovannes pour les environnements corrosifs et à haute température<br />

Parker Hannifin a mis sur le marché sa<br />

nouvelle gamme d’électrovannes série<br />

201LG conçue avec des matériaux de<br />

haute qualité et offrant une résistance importante<br />

à la corrosion. Il s’agit d’un large<br />

éventail de vannes à deux et trois voies<br />

à action directe, disponibles en deux<br />

configurations, normalement fermée et<br />

normalement ouverte, afin de permettre<br />

un débit optimal. Disponible n option, le<br />

joint FFKM permet d’optimiser la résistance<br />

aux fluides agressifs soumis à des<br />

températures élevées tout en améliorant<br />

la résistance mécanique pour les applications<br />

exigeantes en matière de contrôle<br />

des fluides.<br />

Les nouvelles électrovannes série 201LG offrent<br />

plus de résistance aux fluides agressifs dans les<br />

environnements corrosifs et à haute température<br />

>> Un nouveau système autonome de balayage linéaire infrarouge<br />

Raytek vient d’introduire le ScanIR3.<br />

Ce système de balayage linéaire infrarouge<br />

complète la gamme de produits<br />

du fabricant de pyromètres Ircon. Cette<br />

nouvelle série a été développée spécialement<br />

pour créer des images thermiques<br />

en temps réel dans diverses applications,<br />

par exemple pour les secteurs du<br />

verre, des métaux, des semiconducteurs<br />

et du plastique. Les scanners en ligne<br />

conviennent au contrôle de la température<br />

des procédés continus et discontinus.<br />

La série comprend huit modèles<br />

aux plages de températures et longueurs<br />

d’onde diverses. Intégrant une visée laser,<br />

un système de refroidissement par<br />

eau et une purge à air, ces unités robustes<br />

fonctionnent dans les conditions<br />

très difficiles, soit un fonctionnement à<br />

des températures ambiantes très élevées.<br />

Le capteur infrarouge analyse les procédés défilants<br />

via un miroir rotatif pour créer des images<br />

thermiques haute précision<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 19


Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

Retour d’expérience<br />

MCO en milieux périlleux,<br />

l’expérience venue de la mer<br />

« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer ». Il y a plus de deux mille ans, Aristote<br />

présentait déjà la mer comme un monde à part. Même si depuis son époque des progrès considérables ont rendu la vie<br />

des marins de moins en moins dure, la navigation en pleine mer demeure encore de nos jours une activité bien spécifique,<br />

qu’elle soit professionnelle ou de loisir. Le marin est ainsi tenu de se détacher de son état d’esprit de terrien pour<br />

intégrer un sens marin affuté face aux multiples contraintes de la mer.<br />

Les contraintes liées à l’environnement<br />

marin concernent notamment<br />

les mouvements incessants dans l’espace<br />

(tout particulièrement prégnants en<br />

termes d’accélération), l’isolement, qui<br />

est un facteur déterminant en cas d’évènement<br />

grave et l’exigüité. Ce dernier<br />

facteur limite à la fois l’emport logistique<br />

(pièces de rechanges, outillage, produits<br />

connexes,…), l’embarquement d’équipements<br />

(diminuant les opportunités de<br />

redondance), les ressources humaines<br />

(imposant le recours à la polyvalence)<br />

et l’espace disponible pour réaliser les<br />

opérations de maintenance. Enfin, une<br />

dernière contrainte – tout à fait naturelle<br />

en milieu marin – est la présence permanente<br />

d’humidité saline (incompatible<br />

avec l’électricité).<br />

Combinées entre elles, ces contraintes<br />

génèrent des conditions de vie et de travail<br />

souvent extrêmes pour les marins qui,<br />

pour autant, doivent continuer d’assurer<br />

leur mission (pêche, transport de personnes<br />

ou de marchandises, opération<br />

militaire…), manger, dormir, se laver et,<br />

bien entendu, assurer la maintenance des<br />

équipements embarqués .<br />

Dans ce contexte particulier d’un navire en<br />

pleine mer pendant plusieurs semaines, il<br />

est fondamental que le chef mécanicien,<br />

alors assimilé au directeur de maintenance<br />

du navire, mette en œuvre une<br />

série d’actions et adopte une attitude de<br />

bon sens afin d’obtenir, avec efficience, un<br />

taux de disponibilité nominal du navire et<br />

des équipements embarqués.<br />

Avant le départ<br />

Comme dans tout projet, la réussite globale<br />

d’une mission en mer repose en<br />

majeure partie sur la préparation axée<br />

dans un premier temps sur la connaissance<br />

précise de la mission (périmètre,<br />

zones, objectifs, cas non conformes potentiels,…)<br />

et l’étude des retours d’expérience.<br />

En termes de maintenance, ces deux<br />

points conduisent à appréhender la façon<br />

dont les équipements vont être sollicités.<br />

Il s’agit pour cela de bien connaître :<br />

• L’environnement de la zone (exemple :<br />

mer forte au large, température de l’eau<br />

de mer chaude ou froide, eaux chargées<br />

en sédiments dans les estuaires…)<br />

• Le taux d’emploi prévu des équipements<br />

(exemple : mise à l’eau quotidienne des<br />

Frégate en mer d’Iroise<br />

embarcations, utilisation fréquente des<br />

propulseurs d’étrave…)<br />

• La proximité de ports équipés d’infrastructures<br />

portuaires et de moyens de<br />

réparations navales pouvant permettre<br />

une éventuelle escale technique<br />

L’étude des retours d’expérience consiste<br />

à reprendre les divers documents relatifs<br />

aux missions identiques ou similaires<br />

en termes d’opérations et/ou de<br />

zones d’évolution. On peut y noter par<br />

exemple, qu’une navigation en mer<br />

chaudes près d’un estuaire chargé en<br />

sédiments entraîne un encrassement rapide<br />

des réfrigérants eau de mer qui seront<br />

eux-mêmes très sollicités. Le retour<br />

d’expérience (et le bon sens !) préconise<br />

ainsi un écouvillonnage minutieux des<br />

tubes échangeurs. De même, un retour<br />

d’expérience nous apprend qu’un mouil-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 20


PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 21


Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

lage prolongé dans la baie du Marin de<br />

l’île de la Possession (Archipel Crozet -<br />

TAAF) nécessite une surveillance accrue<br />

des filtres d’aspiration d’eau de mer qui<br />

ont tendance à se colmater à cause des<br />

plumes de manchots dont une colonie de<br />

près de 35 000 couples vit sur le rivage<br />

(cf. photo).<br />

Au regard de ces deux étapes préliminaires,<br />

la préparation d’un déploiement<br />

en mer passe ensuite par des actions de<br />

bon sens :<br />

• Évaluation exhaustive, optimisation,<br />

approvisionnement et embarquement<br />

des besoins logistiques : pièces de rechanges,<br />

produits connexes, combustibles,<br />

lubrifiants, documentations à<br />

jour. La réparation de fortune étant une<br />

pratique courante et incontournable sur<br />

un bateau à la mer, le chef mécanicien<br />

s’attache à embarquer, dans la mesure<br />

du possible, une multitude de « bric-àbrac<br />

» plus ou moins usagés tels que<br />

des morceaux de bois, de plastique, de<br />

métaux, de caoutchouc… Il n’est en effet<br />

pas rare de réussir à réparer durablement<br />

un équipement majeur à bord avec<br />

seulement quelques chutes de tôle, d’un<br />

Serflex, d’un coin en bois et un peu de gel<br />

en silicone. Une attention particulière doit<br />

être portée sur la qualité, la quantité et la<br />

conformité des rechanges embarqués.<br />

Une fois en pleine mer, il sera impossible<br />

de se rendre chez un fournisseur pour<br />

approvisionner un joint manquant pour<br />

mener une opération de maintenance<br />

corrective sur un équipement en avarie.<br />

• Évaluation des besoins en ressources<br />

humaines concernant la conduite et<br />

la maintenance des équipements embarqués,<br />

en privilégiant la polyvalence<br />

compte tenu de l’exigüité et de la présence<br />

de multiples technologies. Le chef<br />

mécanicien veille donc que chaque marin<br />

soit parfaitement formé et entraîné.<br />

Il n’hésite ainsi pas à recourir à de fréquentes<br />

évaluations de compétences in<br />

situ, avec notamment des simulations<br />

d’avaries. Pas question de faire appel à<br />

l’intérim en pleine mer.<br />

• Connaissant approximativement la durée<br />

et le profil de la mission, le chef mécanicien<br />

en déduit le potentiel d’heures de<br />

fonctionnement nécessaire pour chaque<br />

équipement. Le cas échéant, certaines<br />

opérations de maintenance préventives<br />

seront avancées avant le départ. Par<br />

ailleurs les pièces de rechanges (systématiques<br />

et occasionnels nécessaires<br />

à la réalisation des opérations de maintenance<br />

à réaliser lors de la mission)<br />

doivent être finement évaluées et approvisionnées<br />

de manière exhaustive.<br />

• L’humidité et l’électricité étant fondamentalement<br />

incompatibles, il est indispensable,<br />

qu’avant tout appareillage,<br />

l’étanchéité des presses étoupes de passage<br />

de câbles électriques, des boitiers<br />

et boîtes de jonctions électriques soit<br />

vérifiée et, le cas échéant, reprise. Une<br />

légère fuite d’eau dans un tableau électrique<br />

peut très vite remettre en question<br />

une campagne à la mer.<br />

• Les mouvements du bateau dans une<br />

mer formée s’apparentent à de véritables<br />

« montagnes russes ». Les conséquences<br />

sur le personnel sont la fatigue,<br />

la naupathie et le risque de blessure .<br />

Les deux règles élémentaires sont alors,<br />

d’une part, une bonne hygiène de vie assurant<br />

endurance et forme physique et,<br />

d’autre part, de garder à l’esprit le principe<br />

de toujours avoir une main pour soi<br />

et une pour le bateau. Par ailleurs, les accélérations<br />

et les « coups de trottoirs »<br />

étant très fréquents et préjudiciables, les<br />

matériels les plus sensibles doivent être<br />

montés sur des amortisseurs ou des plots<br />

élastiques. De plus, un objet mal arrimé<br />

peut blesser un marin ou endommager<br />

un équipement. Il est arrivé qu’une caisse<br />

à outils mal arrimée percute violemment<br />

une pompe à injection d’un groupe électrogène<br />

entraînant son indisponibilité<br />

pendant plusieurs heures, le temps de<br />

changer cette pompe dans des conditions<br />

périlleuses . Le chef mécanicien doit donc<br />

s’assurer avant chaque appareillage que<br />

tous les dispositifs d’arrimage sont opérationnels<br />

et fiables.<br />

Une fois ces actions élémentaires de préparation<br />

mises en œuvre, l’équipage peut<br />

envisager l’appareillage sereinement et<br />

se sentir ainsi prêt à faire face aux éventuelles<br />

imprévues en mer.<br />

En navigation<br />

Dès lors que le navire a largué les<br />

amarres, le bon niveau de disponibilité<br />

opérationnelle du flotteur et des équipements<br />

embarqués repose sur deux axes<br />

fondamentaux : une surveillance rigoureuse<br />

et une réactivité efficace face aux<br />

dysfonctionnements et avaries.<br />

Pétrolier ravitailleur au mouillage baie du Marin-Crozet<br />

Au-delà d’une conduite appropriée et<br />

conforme aux recommandations du<br />

constructeur, la disponibilité opérationnelle<br />

des équipements dépend en grande<br />

partie de la qualité de la surveillance en<br />

fonctionnement afin de détecter très tôt<br />

des dysfonctionnements et éviter ainsi<br />

des avaries graves. Cette surveillance<br />

n’est efficace que si elle s’affranchit de<br />

toute routine et si les rondes in situ sont<br />

effectuées avec un esprit d’analyse déve-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 22


INSTRUMENTATION<br />

EN ZONE<br />

ATEX<br />

Accéléromètres<br />

Collecteur analyseur<br />

de vibrations<br />

MAINTENANCE<br />

CONDITIONNELLE<br />

ET<br />

ACTIONS<br />

CORRECTIVES<br />

Détecteur<br />

ultrasonore<br />

Système laser<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 23


Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

loppé. Au fil des jours de mer et à force<br />

de toujours voir les mêmes paramètres<br />

défiler sur les écrans ou sur les capteurs,<br />

il peut cependant arriver que des dérives<br />

échappent au contrôle jusqu’à ce que les<br />

seuils d’alerte ou d’alarme s’allument. À<br />

ce moment là, il est déjà relativement tard<br />

pour réagir car nous avons alors tendance<br />

agir dans la précipitation. Les détecteurs<br />

sont fiables mais rien ne vaut une ronde<br />

attentive au plus près des équipements.<br />

Les rondiers s’appliquent alors à mettre<br />

en éveil leurs cinq sens tout au long de<br />

leur ronde en analysant chaque évènement,<br />

qu’il apparaisse normal ou suspect.<br />

Un navire en pleine mer génère une<br />

grande quantité de bruits qui forment<br />

ainsi un bruit de fond ambiant que l’on a<br />

tendance à ne plus entendre. Un goutte<br />

à goutte s’échappant d’une bride non<br />

étanche sous pression peut être détecté<br />

en portant son attention aux bruits et en<br />

observant attentivement tous les recoins.<br />

Une fois repérée, une surveillance régulière<br />

de cette fuite et/ou une intervention<br />

anticipée évitera le déclenchement d’une<br />

alarme et, dans le meilleur des cas, une<br />

avarie et un arrêt prolongé de l’installation.<br />

Les navires à effectif très réduit<br />

ont malheureusement l’effet pervers de<br />

ne se reposer qu’essentiellement sur<br />

des systèmes automatiques de surveillance.<br />

Les appareils de contrôles non<br />

destructifs doivent alors être des outils<br />

incontournables pour surveiller les équipements<br />

en fonction : thermographe, détecteur<br />

d’ultrasons, détecteur-analyseur<br />

de vibrations, fibroscope, etc. Leur utilisation<br />

régulière, ajoutée à l’analyse des<br />

paramètres de fonctionnement, donne au<br />

chef mécanicien une vision<br />

complète, précise, claire et<br />

fiable du navire.<br />

Néanmoins, toutes les précautions<br />

prises plus haut<br />

ne peuvent malheureusement<br />

pas éviter que des<br />

avaries surviennent en<br />

mer. L’objectif immédiat du<br />

chef mécanicien est alors<br />

de retrouver une disponibilité<br />

opérationnelle nominale<br />

au plus tôt. En pleine mer, il ne s’agit<br />

pas de réaliser une maintenance corrective<br />

parfaite mais de procéder à une réparation<br />

rapide, fiable et pérenne. Pour<br />

cela, l’équipage doit avoir conscience<br />

qu’il ne peut et/ou ne doit compter que sur<br />

lui-même et sur les moyens disponibles<br />

à bord. L’assistance salutaire de la terre<br />

est certes possible mais d’une manière<br />

générale, il convient en premier lieu de<br />

se concentrer sur ses propres moyens.<br />

Un navire n’est pas à l’abri de problèmes<br />

de transmission ou d’être contraint de<br />

rester discret compte tenu de la mission<br />

en cours. Face à une avarie en mer, la<br />

réactivité immédiate pour réparer doit<br />

être associée à attitude combative incluant<br />

l’ingéniosité, la mutualisation des<br />

idées, l’utilisation de tous les moyens<br />

du bord et surtout la pugnacité. Cet état<br />

d’esprit paraît être de bon sens mais<br />

tend parfois à nous échapper lorsque la<br />

fatigue et, pour certains, le mal de mer,<br />

nous gagnent après plusieurs de jours de<br />

« gros temps » en mer. Par ailleurs, il est<br />

impératif de garder à l’esprit les règles les<br />

plus élémentaires durant les opérations<br />

de maintenance correctives. On citera<br />

pour exemple la nécessité de disposer de<br />

petites boîtes pour stocker les visseries<br />

et autres pièces lors des démontages afin<br />

d’assurer un remontage rapide. Lorsque<br />

le bateau roule bord sur bord avec des<br />

gîtes jusqu’à 40 degrés, les visseries<br />

peuvent glisser très facilement sur le parquet<br />

pour tomber dans le carter ou, pire<br />

encore, dans les fond où se trouvent les<br />

eaux de cale. La perte d’un simple écrou<br />

spécifique ou le temps de le retrouver<br />

dans des conditions de mer périlleuses<br />

peut entraîner une indisponibilité beaucoup<br />

plus longue, quelque<br />

fois préjudiciable pour la<br />

sécurité du navire.<br />

Mer du Nord<br />

En résumé, retenons que<br />

la disponibilité opérationnelle<br />

nominale d’un navire<br />

à la mer repose essentiellement<br />

sur :<br />

• une préparation minutieuse<br />

et exhaustive avant<br />

chaque appareillage<br />

•<br />

Compartiment propulsion Aviso<br />

une excellente maîtrise et une parfaite<br />

connaissance du flotteur et des équipements<br />

embarqués<br />

• une très bonne connaissance de l’environnement<br />

marin<br />

• un esprit d’équipage sans faille (cohésion,<br />

pugnacité, polyvalence, résilience)<br />

• un stockage et un repérage logistiques<br />

performants et, si possible, à proximité<br />

des équipements<br />

• une documentation technique et logistique<br />

complète et à jour<br />

• une maintenance préventive sans omission<br />

ni approximation<br />

Enfin, afin d’illustrer quelques aspects<br />

importants exposés plus haut, citons les<br />

propos suivants :<br />

« En mer, quand on dort, on ferme les<br />

yeux, mais on garde les oreilles ouvertes<br />

» - Olivier de Kersauson<br />

« Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste<br />

espère qu’il va changer, le réaliste<br />

ajuste les voiles » - William Arthur Ward<br />

Lionnel Parant<br />

Officier mécanicien, ingénieur maintenance<br />

MIMarEST – MRINA – MSNAME – MNI<br />

marine.maintenance.management@gmail.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 24


7<br />

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Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

Retour d’expérience<br />

Système de monitoring pour la maintenance<br />

préventive de broyeurs à cône<br />

Surveiller les broyeurs installés dans les carrières nécessite un système robuste et fiable. Christian Épié (société O’Mos)<br />

revient sur un cas d’application mettant en scène l’environnement LabVIEW. Plus qu’un moyen, le système s’est révélé<br />

être une véritable source d’inspiration.<br />

La société O’Mos, société de solutions<br />

en maintenance spécialisée dans le<br />

diagnostic vibratoire et électrique /CEM,<br />

devait réaliser un système de monitoring<br />

de broyeurs. L’objectif de ce système<br />

était de détecter une mauvaise utilisation<br />

du matériel, mesurer l’état d’usure<br />

des composants mécaniques internes,<br />

générer une base de données permettant<br />

la modélisation du vieillissement des<br />

machines, réduire l’indisponibilité des<br />

machines et diminuer les coûts de maintenance.<br />

Un broyeur à cône est un élément dans<br />

la chaîne de fabrication de granulats.<br />

Son rôle est de réduire la taille de ces<br />

granulats. Il fonctionne par écrasement<br />

des matériaux entre une mâchoire fixe et<br />

une mâchoire mobile de forme conique.<br />

Le système de monitoring développé<br />

s’applique à deux machines identiques<br />

(broyeurs HP4 de Metso Minerals), pesant<br />

chacune 25 tonnes, et entraînées<br />

par des moteurs asynchrones de 315 kW.<br />

Chaque broyeur traite environ 400 tonnes<br />

de granulats par heure.<br />

Des mesures issues d’une vingtaine<br />

de capteurs<br />

Le monitoring nécessite le traitement et<br />

l’analyse de différents paramètres physiques.<br />

La chaîne de capteur est composée<br />

de six accéléromètres, six sondes<br />

de températures PT100, quatre capteurs<br />

inductifs, quatre pressostats analogiques<br />

et deux débitmètres. Certains capteurs<br />

sont logés dans les machines, au plus<br />

Surveiller les broyeurs installés dans les carrières<br />

nécessite un système robuste et fiable<br />

près des sous-ensembles, d’autres sont<br />

installés à l’extérieur des broyeurs (surveillance<br />

hydraulique, tachymètres…).<br />

Pour réaliser ce projet, nous nous sommes<br />

d’abord rapprochés des constructeurs<br />

de système de monitoring on line. Nous<br />

nous sommes vite rendu compte que<br />

les solutions proposées étaient très fer-<br />

S’adapter aux mesures<br />

en environnements difficiles<br />

National Instruments a lancé le modèle NI cDAQ-9188XT, un nouveau châssis NI CompactDAQ Ethernet à huit<br />

emplacements destiné aux mesures distribuées ou déportées dans les environnements extrêmes. Le châssis cDAQ-<br />

9188XT peut supporter des températures de fonctionnement comprises entre -40 et 70 °C, des chocs jusqu’à 50<br />

g et des vibrations jusqu’à 5 g. Des ingénieurs des secteurs automobile, militaire et aérospatial l’utilisent déjà pour<br />

acquérir, avec succès, des données et éviter ainsi des tests répétitifs coûteux.<br />

« Des simples mesures sur un seul signal effectuées en laboratoire jusqu’aux mesures complexes, distribuées, durcies<br />

ou autonomes effectuées dans les conditions les plus extrêmes, il est impressionnant de constater à quel point<br />

les applications de nos clients ont évolué ces vingt-cinq dernières années, a précisé Chad Chesney, Director of data<br />

acquisition marketing chez National Instruments. En continuant à investir dans la plate-forme NI CompactDAQ, nous<br />

contribuerons à de nombreuses autres réussites techniques dans les vingt-cinq prochaines années. »<br />

Le support de la Suite LabVIEW Electrical Power est un autre exemple d’investissement continu de NI dans la plateforme<br />

NI CompactDAQ. Grâce à ce toolkit, les utilisateurs de NI CompactDAQ peuvent intégrer des fonctions d’analyse<br />

de la qualité électrique comme l’énergie, la fréquence, le déséquilibre de tension et la détection d’événements<br />

dans leurs systèmes de surveillance.<br />

Il existe un large éventail d’accessoires,<br />

de montage en rail DIN<br />

par exemple, pour adapter un<br />

système NI CompactDAQ à son<br />

environnement.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 26


THD =<br />

ß<br />

E<br />

Qh<br />

Q1<br />

X - µ 4<br />

σ<br />

2<br />

Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

mées et très standardisées, elles ne répondaient<br />

donc que partiellement à nos<br />

souhaits. Nous avons donc sollicité notre<br />

correspondant National Instruments pour<br />

lui présenter notre besoin. À l’évidence,<br />

les plates-formes et technologies de NI<br />

répondaient parfaitement à la problématique.<br />

Un obstacle restait néanmoins à<br />

surmonter : nous était-il possible de nous<br />

approprier les compétences suffisantes<br />

pour convertir notre savoir-faire en analyse<br />

vibratoire et en diagnostic sous la<br />

forme d’un programme LabVIEW ? À la<br />

suite d’un cursus de formation accélérée,<br />

les derniers doutes étaient levés. L’environnement<br />

LabVIEW s’est avéré plus<br />

qu’un moyen : une véritable source d’inspiration.<br />

Nous pouvions nous lancer tout<br />

en ayant la certitude d’être en mesure<br />

de faire du bon travail. Parmi les autres<br />

bonnes surprises, l’édition de base de<br />

LabVIEW permettant, entre autres, de<br />

réaliser des interfaces de très bonne qualité,<br />

nous avons pu faire l’économie d’intégrer<br />

une solution de supervision.<br />

Le CompactRIO adapté aux milieux<br />

hostiles<br />

Parmi les matériels de NI, nous avons<br />

choisi la plate-forme CompactRIO dont la<br />

robustesse est très intéressante pour une<br />

intégration dans un milieu hostile comme<br />

celui des carrières. Sa faible consommation<br />

lui permet de travailler dans une<br />

enveloppe étanche. La connectique de<br />

bonne qualité supporte les vibrations et<br />

les changements de température sans<br />

altérer la fiabilité nécessaire à un système<br />

de monitoring. Le système développé<br />

se compose d’un châssis cRIO-9074<br />

dans lequel sont installés des modules NI<br />

9233, NI 9203 et NI 9481. L’application a<br />

été développée sous LabVIEW, en utilisant<br />

les Modules LabVIEW Real-Time et<br />

LabVIEW FPGA.<br />

Pour notre petite société, principalement<br />

axée sur le service, la découverte et l’utilisation<br />

des solutions NI forment un levier<br />

extrêmement important quant à notre développement<br />

futur. Nous apprécions bien<br />

Le CompactRIO gère les signaux issus<br />

de cinq types de capteurs différents<br />

évidemment la technologie NI mais aussi<br />

la grande qualité et le professionnalisme<br />

de nos interlocuteurs. Notre client, très<br />

satisfait des services rendus par ce dispositif<br />

de monitoring, a été le premier bénéficiaire<br />

de cette réalisation. Par ailleurs,<br />

le capital confiance que nous a conféré<br />

cette première expérience avec NI nous<br />

a conduit à réaliser nos propres équipements<br />

d’analyses vibratoires et ainsi<br />

améliorer notre offre de service.<br />

Christian ÉPIÉ (société O’Mos)<br />

o.mos@wanadoo.fr<br />

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2 = E X - µ )<br />

4<br />

σ<br />

f (t) e -i2vt dt<br />

+∞<br />

F (f) = f (t) e ∫<br />

-i2vt dt<br />

-∞<br />

Signal<br />

Calculs<br />

+∞<br />

F (f) = ∫ f (t) e -i2vt dt<br />

-∞<br />

[( ) ]<br />

2 =<br />

Diagnostic<br />

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= H<br />

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h = 2<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 27


Milieux hostiles<br />

Technologie<br />

Expertise<br />

Milieu hostile : l’expérience<br />

d’un acteur de l’inspection industrielle<br />

Les industriels se posent tous la même question : combien de temps va fonctionner leur installation ? Cette interrogation<br />

concerne la santé de dizaines d’éléments, à commencer par les moteurs, les roulements, les transmissions et leurs différents<br />

composants, les tuyaux ou les vannes, les systèmes d’étanchéité, etc. mais également la matière et tout ce qui<br />

concerne les soudures. C’est là qu’interviennent les équipes de Frédéric Schaditzki, directeur de l’activité Inspection des<br />

matériaux au sein du groupe DEKRA Industrial en France.<br />

Le service Inspection des matériaux<br />

de DEKRA Industrial s’adresse pour<br />

l’essentiel à l’industrie manufacturière et<br />

l’industrie lourde ainsi que le nucléaire et<br />

les activités liées à la gestion de l’énergie.<br />

« Nous touchons aussi d’autres secteurs<br />

industriels tels que l’automobile, l’industrie<br />

pharmaceutique ou encore l’agroalimentaire,<br />

c’est-à-dire partout où il y a<br />

des process, ajoute Frédéric Schaditzki.<br />

Notre métier, l’inspection des matériaux,<br />

est associé à un domaine très réglementé<br />

sur les process et les équipements sous<br />

pression. Cette réglementation européenne<br />

est régie par les DREAL ». Ces<br />

secteurs d’activité présentent des dangers<br />

inhérents à leur environnement, aux<br />

matières, aux gaz et aux matériaux qui y<br />

sont travaillés, le tout associé à des exigences<br />

de délais de plus en plus fortes de<br />

la part des clients.<br />

Ces milieux dans lesquels évoluent les<br />

intervenants de maintenance sont-ils<br />

pour autant considérés comme hostiles ?<br />

« Chez DEKRA Industrial, nous sommes<br />

particulièrement sensibles à la sécurité<br />

et à la prévention des risques, rappelle<br />

Frédéric Schaditzki. Il s’agit pour nous<br />

d’une vraie culture d’entreprise. Dans le<br />

domaine de l’inspection des matériaux,<br />

nous passons beaucoup de temps sur<br />

des sites à risques, comme les sites pétrochimiques,<br />

nucléaires etc. Nous devons<br />

systématiquement anticiper et préparer<br />

le plus en amont possible les plans<br />

de prévention qui s’appliqueront avant et<br />

pendant l’intervention de maintenance<br />

afin d’assurer toutes les exigences du<br />

client et un haut niveau de sécurité ».<br />

Pouvoir intervenir partout<br />

Intervenir partout, c’est d’abord accéder à<br />

© Moretrench<br />

des espaces confinés, dans des tuyauteries<br />

par exemple, dans des excavations,<br />

en altitude, dans la boue et par tous les<br />

temps, sans oublier que l’on ne connaît<br />

pas l’usine dans laquelle on doit travailler.<br />

C’est pourquoi, il est essentiel de<br />

mettre en place un plan de prévention, à<br />

la fois signé par le client et les éventuels<br />

sous-traitants. Le mieux est-il encore –<br />

Un robot pour inspecter les cuves<br />

Lors d’opérations lourdes de production d’électricité ou plus généralement dans l’industrie,<br />

il est indispensable de mettre à disposition des équipements d’inspection innovants<br />

et rapides. DEKRA a mis au point l’an dernier une solution unique d’inspection des<br />

cuves : des robots commandés à distance. Ils portent des noms du type « Skidbladner »<br />

ou « Gungner ». Ces robots sont pilotés à distance depuis la salle des commandes de la<br />

centrale nucléaire. L’automate entame l’inspection de la cuve du réacteur à la recherche<br />

du moindre signe de dommages, de fissures ou de corrosion. Un autre inspecte l’état des<br />

soudures à l’aide de procédures optiques et non destructives.<br />

Temps d’inspection divisé par deux<br />

Les données recueillies sont remontées via des gros câbles de connexion jusqu’aux ordinateurs<br />

des spécialistes DEKRA fournissant ainsi une image détaillée de l’état de la<br />

sécurité de la cuve. Au final, toutes les soudures des cuves, y compris les piquages et les<br />

piquages en fond de cuve, ont été inspectées en cinq jours au total, soit deux fois moins de temps qu’habituellement. Pour Frédéric Schaditzki, « c’est<br />

une nouvelle étape pour DEKRA Industrial France qui ouvre ainsi une nouvelle voie dans la vision du futur des contrôles robotisés sur les segments<br />

industriels et énergétiques nucléaires français. » Pouvant descendre jusqu’à huit mètres de profondeur, ces robots subaquatiques améliorent la<br />

qualité et la précision de l’inspection. Inaugurée dans la centrale nucléaire suédoise de Ringhals, cette solution développée par DEKRA a conquis<br />

les centrales de Beznau et Mühleberg en Suisse.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 28


lorsque l’on dispose de suffisamment de ressources en interne<br />

– de dédier une personne uniquement chargée de rédiger le<br />

plan de prévention.<br />

Afin de le préparer au mieux, il convient avant tout de bien<br />

identifier la mission, les zones qui y sont associées, les équipements<br />

et les produits utilisés, mais également la co-activité<br />

des autres personnes travaillant sur le même site et à proximité<br />

de la zone d’intervention ainsi que les horaires de chacun. Il<br />

faut donc bien analyser l’environnement pour déterminer quels<br />

profils seront les plus à même d’intervenir ; « outre les formations<br />

obligatoires liées aux sites à risques comme les usines<br />

de chimie, ou encore la formation en hauteur, nous avons pris<br />

soin d’aller plus loin en formant nos collaborateurs aux interventions<br />

sur corde. Même s’ils seront amenés à ne l’utiliser<br />

qu’une fois dans leur vie, peut-être même jamais, ils sont aujourd’hui<br />

prêts à intervenir absolument partout ».<br />

Des moyens technologiques en support du management<br />

L’inspection des matériaux est de fait une activité potentiellement<br />

risquée en raison des produits utilisés dans les opérations<br />

de ressuage par exemple. De plus, l’analyse par rayons X tout<br />

comme la photographie à rayons X ou gamma présentent des<br />

dangers nécessitant de délimiter une zone de « tir » bien isolée.<br />

Il est dès lors essentiel d’équiper tous les opérateurs des<br />

équipements de protection individuelle et collective adaptés à<br />

la fois à leur métier, à leur corps et à la nature de l’intervention.<br />

Outre les plans de prévention, l’organisation des hommes<br />

et de la zone d’intervention, des solutions technologiques<br />

existent. Les installations sur lesquelles on intervient sont<br />

souvent de nature complexes et nécessitent des équipements<br />

pointus, soumis à des suivis réguliers et réglementés pour<br />

être conformes en termes de calibration par exemple. « Dans<br />

notre domaine, nous assistons depuis quatre ou cinq ans à<br />

un véritable pas en avant. Nous sommes en effet passés de<br />

systèmes unidirectionnels à des solutions capables de contrôler<br />

un ensemble entier ». Ces nouvelles solutions sont essentiellement<br />

issues des technologies à ultrasons et laser, le tout<br />

couplé à des systèmes informatiques de plus en plus puissants<br />

en termes d’acquisition de données.<br />

Gérer le stress<br />

Comme DEKRA Industrial,<br />

les entreprises<br />

d’inspection<br />

et de certification<br />

interviennent la plupart<br />

du temps durant<br />

les arrêts de maintenance<br />

et à l’issue<br />

de cette période critique.<br />

« Il s’agit de<br />

© Moretrench<br />

moments intenses<br />

dans la mesure où l’on attend beaucoup de nous. Avant le<br />

redémarrage des machines, nous vérifions si tous est bien<br />

conforme aux normes de sécurité. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise<br />

risque de prendre beaucoup de retard et de perdre<br />

de d’argent. Cet enjeu repose sur la rentabilité de l’outil de<br />

production et génère inévitablement du stress. Or le stress<br />

fait perdre aux opérateurs une partie de leurs moyens et donc<br />

leur efficacité. Nous pensons donc qu’un environnement est<br />

hostile lorsqu’un ensemble d’éléments dégrade les relations<br />

humaines ».<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 29


Dossier GMAO<br />

Management<br />

Entretien<br />

La mobilité et l’accompagnement du client<br />

transforment le marché<br />

Responsable de l’activité Mainta au sein du groupe Apave, Sacha Lukic donne sa vision du marché de la GMAO. Situé<br />

entre d’un côté le renouvellement des outils, de l’autre des solutions financièrement plus accessibles, ce marché<br />

est avant tout marqué par le virage de la mobilité et par les demandes croissantes d’accompagnement de la part des<br />

utilisateurs.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Comment se porte le marché de la<br />

GMAO aujourd’hui ?<br />

Sacha Lukic<br />

J’ai eu la chance au cours de ma carrière<br />

d’avoir réalisé deux études marketing à<br />

ce sujet, l’une en 2007, l’autre en 2013.<br />

En 2007, le positionnement des éditeurs<br />

répondait à une demande essentielle du<br />

marché : celle d’avoir un logiciel simple<br />

d’utilisation, muni de déclinaisons métiers<br />

(dans les transports, la santé etc.) et de<br />

fonctionnalités multi-organisationnelles<br />

paramétrables... La logique de ce marché<br />

résidait uniquement dans le produit<br />

lui-même. Le logiciel était ainsi au cœur<br />

de la stratégie des éditeurs, même si chacun,<br />

in fine, pratiquait des approches et<br />

des positionnements plus ou moins différents.<br />

Aujourd’hui, en 2013, la solution logicielle<br />

est toujours un élément essentiel, mais<br />

auquel s’ajoute désormais la capacité de<br />

l’éditeur à accompagner son client, que<br />

ce soit pour l’installation du logiciel, son<br />

exploitation et son suivi dans le temps.<br />

De quoi est née cette nouvelle tendance<br />

?<br />

Tout simplement de la volonté croissante<br />

de nombreuses sociétés déjà clientes de<br />

ne pas renouveler leurs erreurs au moment<br />

de renouveler leur logiciel ou de migrer<br />

vers d’autres solutions. Sur le marché,<br />

il existe deux types de demandes :<br />

le renouvellement de logiciel et le « low<br />

cost ». La premier schéma correspond à<br />

un marché mâture : il s’agit d’industriels<br />

chez qui la GMAO est déjà bien implantée<br />

dans tous les services de l’entreprise,<br />

de la maintenance aux achats en passant<br />

par les ressources humaines. Pour<br />

ces industriels, la question ne se<br />

pose pas d’adopter la GMAO (ils<br />

l’ont déjà fait) mais les erreurs à<br />

ne pas reproduire. Tout se joue<br />

alors sur l’accompagnement. De<br />

plus, on assiste aujourd’hui à un<br />

achat « malin » de la GMAO où<br />

l’on prend conscience de l’importance<br />

de toutes ces données dans<br />

la stratégie de maintenance. Bien<br />

exploiter les informations nécessite<br />

bien souvent un accompagnement.<br />

Sur quoi repose le second schéma<br />

de client d’une GMAO ?<br />

Un second type de clientèle<br />

émerge : celle qui regarde avant<br />

tout le prix. Depuis les années de crise,<br />

et tout particulièrement en 2010 et 2011,<br />

il y a eu un bouleversement du marché.<br />

Avant, il existait une sorte de «<br />

sur-consommation » de la GMAO. On en<br />

achetait une sans forcément avoir pris<br />

connaissance de toutes les fonctionnalités,<br />

sans maîtriser totalement l’outil, ni<br />

même avoir fait une étude préalable des<br />

besoins. La crise a tiré les prix vers le bas<br />

et de plus en plus d’éditeurs choisissent<br />

de réduire à leur tour les tarifs de leurs<br />

produits. Des solutions sont de plus en<br />

plus abordables. Ce marché du « low<br />

cost » n’est pas nouveau et date d’une<br />

petite dizaine d’années ; pour autant, il<br />

n’est pas encore mâture.<br />

Que représente la mobilité dans les<br />

développements technologiques ?<br />

La mobilité transforme le marché de façon<br />

importante, ce qui implique pour les<br />

éditeurs de prendre en considération des<br />

formats très différents les uns des autres.<br />

La mobilité est devenue incontournable<br />

car la maintenance couvre des métiers<br />

itinérants ; elle devient essentielle et nous<br />

le constatons lorsque nous répondons<br />

aux appels d’offres : la mobilité est devenue<br />

une condition sine qua non, et non<br />

plus un facteur différenciant.<br />

Au niveau technologique, la grande évolution<br />

dans le smartphone réside dans<br />

l’abandon purement et simplement de<br />

Windows Mobile pour Android qui touche<br />

aujourd’hui le monde professionnel après<br />

s’être imposé chez les particuliers. Désormais,<br />

toutes les fonctionnalités telles<br />

que les photos et les commentaires que<br />

l’on fait dessus, la géolocalisation etc.<br />

deviennent banales. Concernant les tablettes,<br />

le marché est tout aussi remarquable.<br />

De plus, avec Windows 8, nous<br />

entrons dans une nouvelle ère : en ayant<br />

la possibilité de prendre directement<br />

l’écran de son PC, l’opérateur peut profiter<br />

désormais de la version déconnectée<br />

sur le terrain. Cela pose un défi technologique<br />

pour les éditeurs qui vont devoir<br />

synchroniser les différentes versions.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 30


Qu’attendent les clients de vos solutions ?<br />

Qu’elles soient le plus intuitives possible. Pour caricaturer, il<br />

faut que l’utilisateur final soit en mesure de maîtriser le logiciel<br />

en deux clics, et ce dès la première utilisation ! Au delà de la<br />

convivialité, c’est l’accès rapide et intuitif de l’information que<br />

l’on recherche. Or, il n’existe aucun algorithme ni de formule<br />

mathématique pour cela.<br />

Autre attente, celui de la convergence des outils (GMAO,<br />

GPAO, SIG etc.). Il s’agit de savoir comment on insère une<br />

GMAO dans le système d’informations d’une entreprise sans<br />

pour autant tout bouleverser ou compliquer le système. Notre<br />

défi est de montrer que notre outil est totalement intégrable.<br />

Que nous réservez-vous pour 2014 ?<br />

Après une nouvelle croissance à deux chiffres, nous devrions<br />

continuer sur notre lancée. Un nouveau site Internet est d’ailleurs<br />

prévu pour la fin de l’année. En 2014, nous allons enrichir<br />

nos effectifs avec une équipe qui se chargera d’équiper de<br />

Mainta toute l’activité de vérification du groupe Apave. Cela<br />

concernera 4 000 clients en 2014, 10 000 d’ici 2015.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

Sacha Lukic – Curriculum vitae<br />

Né en 1973, Sacha Lukic est diplômé de l’ENSISA, l’École<br />

nationale supérieure d’ingénieur Sud Alsace. Ingénieur<br />

dans le domaine de l’informatique industrielle et en automatisme,<br />

l’actuel patron de l’activité Mainta du groupe<br />

Apave a auparavant travaillé pendant huit ans dans le<br />

groupe Péchiney Rhenalu, plus précisément sur le site de<br />

Neuf-Brisach (Haut-Rhin) dans le domaine de la transformation<br />

de l’aluminium. Arrivé dans un service de maintenance<br />

composé d’environ cent-cinquante personnes, il occupe<br />

la fonction de responsable process sur un laminoir.<br />

La maintenance étant au cœur de la stratégie du groupe,<br />

l’heure d’arrêt de la machine pouvait atteindre près de 70<br />

000 euros pour un taux de pannes de 15% ! La mission de<br />

Sacha Lukic et de la cellule fiabilité spécialement consacrée<br />

à l’optimisation de cet équipement était de réduire<br />

au maximum ce taux de défaillance, mettre en place des<br />

méthodes ainsi que des outils de maintenance. Après huit<br />

ans de travail sur ce projet, Sacha Lukic intègre en 2004<br />

Axilium, une SSII située à Colmar. Responsable de l’informatique<br />

industrielle durant deux années, Sacha Lukic<br />

acquiert une expérience supplémentaire dans ce domaine,<br />

sorte de parcours intermédiaire avant d’entrer chez Apave<br />

en tant que chef de projet grands comptes puis de prendre<br />

la direction de l’activité Mainta en 2008.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 31


Dossier GMAO<br />

Management<br />

Retour d’expérience<br />

Comment un grand prestataire de maintenance<br />

utilise sa GMAO…<br />

Responsable du département de maintenance de Cofely Endel (groupe GDF Suez), Rabah Achemaoui nous explique<br />

dans cet entretien pourquoi son service a eu recours à la solution Senergy de l’éditeur IFCS pour gérer les opérations<br />

de maintenance et les interventions effectuées auprès de ses clients. Une solution qui s’avère efficace mais qui a<br />

exigé une organisation particulière pour être déployée de manière optimale.<br />

Pouvez-vous nous rappeler les activités<br />

de Cofely-Endel, et tout particulièrement<br />

celles de votre service, ainsi<br />

que les clients de l’entreprise et leurs<br />

exigences ?<br />

Cofely Endel intervient sur tout le territoire<br />

National grâce à ses 140 implantations<br />

de proximité.<br />

Cofely Endel appartient à la branche Energy<br />

Services du groupe GDF SUEZ<br />

Nous intervenons tout au long du cycle<br />

de vie des installations de nos clients<br />

(Installation, rénovation d’équipements<br />

en passant par la maintenance, le transfert<br />

jusqu’au démantèlement des équipements).<br />

Nous apportons des solutions globales<br />

visant à améliorer la performance industrielle<br />

de nos clients.<br />

Cofely Endel est un spécialiste de la<br />

maintenance industrielle et son spectre<br />

de compétence est très large. Ses métiers<br />

historiques sont la mécanique, la<br />

robinetterie, la tuyauterie et le soudage.<br />

Ses compétences ont été enrichies au<br />

fur et à mesure de son développement<br />

technique et commercial par les métiers<br />

suivants : automatisme, électricité, électromécanique,<br />

etc.<br />

Cofely Endel dispose d’une grande expérience<br />

des contrats de maintenance pluri<br />

annuels, et des grands arrêts techniques<br />

qui sollicitent d’importants moyens humains<br />

et matériels.<br />

Son effectif est de 5 500 personnes pour<br />

un chiffre d’affaires de près de 700 M€.<br />

Quel(s) système(s) logiciel de GMAO<br />

avez-vous adopté(s) ?<br />

Nous travaillons pour nos différents<br />

contrats de maintenance sur différents logiciels<br />

de GMAO : SAP, Maximo, Coswin,<br />

etc. En effet, dans le cadre de nos activités<br />

nous devons utiliser en priorité l’outil<br />

GMAO de nos clients. D’ailleurs, ce point<br />

fait généralement partie des obligations<br />

contractuelles. Néanmoins, nous proposons<br />

pour nos clients ne disposant pas<br />

de ce type d’outil de gérer la maintenance<br />

avec notre solution Senergy de l’éditeur<br />

IFCS.<br />

Depuis quand ce système est-il implémenté<br />

? Pourquoi, si c’est le cas, avoir<br />

changé de système ? Quels étaient<br />

les problèmes auxquels vous étiez<br />

confrontés ?<br />

Nous utilisons Senergy depuis 2007 sur<br />

nos contrats et nous avons au fil de l’eau<br />

demandé à l’éditeur d’apporter des modifications.<br />

Ces dernières étaient principalement<br />

centrées sur l’édition automatique<br />

d’un tableau de bord avec les indicateurs<br />

de pilotage les plus importants. En effet,<br />

nous avons recherché à simplifier au<br />

maximum le travail de nos techniciens<br />

et responsables de contrat. En quelques<br />

« click », ils disposent des éléments essentiels<br />

concernant un équipement, une<br />

activité, etc.<br />

Cette simplification concerne aussi nos<br />

clients qui à travers une plateforme Web<br />

peuvent nous transmettre les demandes<br />

d’intervention mais aussi consulter les<br />

états d’avancement, les différents indicateurs<br />

et les bilans mensuels.<br />

Nous avons aussi intégrer une solution<br />

mobile à cette GMAO. Nos techniciens,<br />

à travers un Smartphone ou une tablette,<br />

peuvent recevoir les demandes d’interventions,<br />

consulter les gammes et procédures<br />

de maintenance, rédiger les comptes rendus<br />

et clôturer les interventions.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 32


GMAO<br />

GMAO<br />

L’informatique au au service de de votre maintenance<br />

Patrimoine<br />

Interventions<br />

Stocks<br />

Achats<br />

Budgets<br />

Projets<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 33<br />

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Dossier GMAO<br />

Management<br />

Quels ont été les grands défis à la fois<br />

techniques et en termes de management<br />

(acceptation par le personnel du<br />

nouveau système) qu’il a fallu relever<br />

dans la mise en place du logiciel ?<br />

La mise en place s’est bien passée et<br />

nous avons bénéficié d’un accompagnement<br />

continu de l’éditeur. Mon service,<br />

qui est un département support, a piloté<br />

le déploiement de la GMAO et nous<br />

avons formé deux experts pour maitriser<br />

complètement le produit.<br />

Aujourd’hui, lorsque nous installons Senergy<br />

sur un de nos contrats, le client<br />

ne s’occupe de rien et nous prenons en<br />

charge l’ensemble du projet y compris la<br />

formation des utilisateurs à l’outil GMAO<br />

qui est indispensable pour disposer d’une<br />

gestion rigoureuse à travers ce type de<br />

logiciel. Nous créons également différents<br />

profils afin de limiter les accès en<br />

fonction du type d’utilisateur et ainsi permettre<br />

à ce dernier d’accéder uniquement<br />

aux données dont il a besoin et nous limitons<br />

ainsi les erreurs possibles.<br />

Quels résultats en attendiez-vous, sur<br />

combien de temps et ont-ils été atteints<br />

?<br />

Le résultat était assez simple pour nous<br />

car nous voulions remplacer une application<br />

maison qui fonctionnait sous Access<br />

par un logiciel moderne et cela sous<br />

une durée d’un an. L’objectif a été tenu<br />

et aujourd’hui nous avons standardisé<br />

l’utilisation d’un outil GMAO unique dans<br />

l’entreprise.<br />

Quelles difficultés avez-vous rencontré<br />

et comment les avez-vous surmontées<br />

?<br />

Tout d’abord les difficultés liées au logiciel<br />

ont été très rapidement surmontées,<br />

il fonctionne sous un environnement<br />

compatible avec celui de l’informatique<br />

de Cofely Endel. Ensuite l’éditeur a parfaitement<br />

pris en considération les adaptations<br />

nécessaires à la prestation de service,<br />

souvent inhérentes à la particularité<br />

du fonctionnement contractuel.<br />

Les difficultés humaines sont finalement<br />

peu nombreuses, cette GMAO Senergy<br />

est présentée sous un interfaçage très<br />

convivial, sa structuration est en rapport<br />

direct avec le métier de la maintenance<br />

et de la prestation de service. Les utilisateurs<br />

s’y adaptent donc très facilement car<br />

l’outil est le reflet de leur activité opérationnelle.<br />

Les plus récalcitrants à l’usage<br />

de l’informatique finissent par adopter Senergy,<br />

sa convivialité, son usage simple<br />

sont ses meilleurs ambassadeurs.<br />

De plus, les experts Cofely Endel savent<br />

aussi faire les adaptations nécessaires<br />

aux spécificités du contrat, pour ajouter un<br />

compteur, enregistrer des horaires spécifiques<br />

contractuels, adapter le reporting...<br />

La partie matérielle de la GMAO dépend<br />

principalement de la disponibilité des liaisons<br />

internet dans l’établissement où est<br />

installée la GMAO. Il s’agit là souvent de<br />

la plus grosse difficulté technique, les réseaux<br />

radio de plus en plus performants<br />

en viendront à bout, soyons-en sûrs.<br />

Une autre problématique peut se présenter,<br />

celle de la sécurité informatique,<br />

la solution full Web pouvant « affoler »<br />

le service informatique du client. Nous<br />

contournons ces réticences en séparant<br />

les systèmes, GMAO d’un côté, systèmes<br />

du client de l’autre, deux ordinateurs sont<br />

alors nécessaires. Les systèmes de transmissions<br />

de données sont aussi désactivés<br />

(lecteur CD, USB,...), et des rappels<br />

réguliers sur les « bonnes pratiques informatiques<br />

» sont régulièrement faites aux<br />

personnels.<br />

Que comportait le cahier des charges ?<br />

Le cahier des charges a nécessité un gros<br />

travail pour bien exprimer notre besoin<br />

auprès de l’éditeur. Cette phase d’étude<br />

et de rédaction est une des étapes les<br />

plus importantes. Il faut mettre autour de<br />

la table beaucoup de fonctions de l’entreprise<br />

: Qualité, Sécurité, <strong>Maintenance</strong>,<br />

Informatique, etc. pour être certain de ne<br />

rien oublier.<br />

Le sommaire de ce cahier des charges<br />

comprenait les éléments suivant :<br />

1. Le contexte<br />

2. Le cadre technique du projet<br />

2.1. Maitrise d’œuvre, organisation et le<br />

suivi du projet<br />

2.2. Serveurs, système d’exploitation,<br />

SGBD, installation<br />

2.2.1. Serveurs et système d’exploitation<br />

2.2.2. Le Système de Gestion de Bases<br />

de Données (SGBD)<br />

2.2.3. Le système de sauvegarde<br />

2.3. Le logiciel de Gestion de la <strong>Maintenance</strong><br />

Assistée par l’Ordinateur<br />

2.3.1. Aspects fonctionnels<br />

2.3.2. Interfaces avec l’éditeur<br />

3. Formations<br />

3.1.1. Formation aux fonctionnalités<br />

3.1.2. Formation à l’exploitation<br />

4. Assistance au démarrage<br />

5. Sécurité<br />

5.1. Sécurité d’accès et confidentialité<br />

5.2. Sécurité des données et exploitation<br />

informatique<br />

5.3. Conformité à l’ISO 9000<br />

5.4. Procédure de fonctionnement en<br />

mode dégradé<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 34


La GMAO par le metier<br />

Technologie Full Web native<br />

Simple à utiliser<br />

Rapidement opérationnelle<br />

Optimisée par métier<br />

Mobile (internet, 3G, 4G...)<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

<strong>Maintenance</strong> curative<br />

Pièces détachées, achats et stocks.<br />

Suivi et réduction des coûts<br />

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Dossier GMAO<br />

Management<br />

5.5. Sauvegardes<br />

5.6. Engagement de confidentialité du<br />

fournisseur<br />

6. Conservation des données<br />

7. Documentation<br />

8. Licences<br />

9. Déclaration CNIL<br />

10. <strong>Maintenance</strong> évolutive et corrective<br />

11. Télémaintenance<br />

12. Les Annexes<br />

12.1. Planning<br />

12.2. Cahier des charges fonctionnelles<br />

Comment utilisez-vous ce logiciel ?<br />

Avez-vous actuellement recours à<br />

toutes les fonctionnalités, les utilisez-vous<br />

toutes et de manière fréquente/quotidiennement<br />

?<br />

Cofely Endel utilise ce logiciel de deux<br />

manières différentes et complémentaires<br />

:<br />

• Pour gérer en interne nos propres<br />

équipements,<br />

• Pour piloter les contrats de<br />

maintenance où le client n’est<br />

pas équipé de logiciel.<br />

Nos agences utilisent de plus<br />

en plus Senergy pour gérer<br />

leurs outillages, machines, parc<br />

automobiles que ce soient pour<br />

la maintenance directement<br />

(préventif, correctif, modification,...)<br />

mais aussi pour suivre<br />

au mieux l’aspect réglementaires<br />

sur ces équipements.<br />

C’est aussi un bon moyen pour<br />

connaitre qui a utilisé le moyen<br />

et sur quelle période.<br />

L’usage le plus « noble » reste<br />

celui du pilotage quotidien des<br />

contrats de maintenance, avec<br />

le déploiement complet, de l’arborescence<br />

des équipements<br />

aux rapports automatiques les<br />

plus élaborés. Cependant, en<br />

fonction du contrat, toutes les<br />

combinaisons en termes d’utilisation<br />

sont possibles, il arrive<br />

parfois que seulement quelques<br />

fonctionnalités du logiciel soient<br />

utilisées.<br />

Y avez-vous ajouté de nouvelles<br />

fonctions ? Avez-vous « détourné »<br />

le système pour l’adapter davantage<br />

à vos besoins voire aux exigences<br />

de vos clients ?<br />

Nous demandons régulièrement des<br />

modifications pour coller aux besoins<br />

de nos clients et de nos techniciens.<br />

Comme je l’ai déjà exprimé précédemment,<br />

nous avons intégré une solution<br />

mobile pour nos intervenants itinérants.<br />

Nous avons aussi apporté des améliorations<br />

comme par exemple un dispositif<br />

qui calcule la date de la prochaine intervention<br />

de maintenance préventive.<br />

Cette application est dédiée aux équipements<br />

sur lesquels nous relevons<br />

des paramètres d’usure en fonction des<br />

heures de fonctionnement.<br />

Je rappelle aussi qu’il n’est pas toujours<br />

nécessaire de faire évoluer le système,<br />

parfois l’adaptation humaine est bien<br />

suffisante, et une simple « pirouette »<br />

peut également aussi résoudre une<br />

problématique simple.<br />

D’ailleurs l’export des données sur Excel<br />

permet aussi de répondre à un besoin<br />

particulier de nos clients comme le<br />

calcul d’indicateurs spécifiques.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

L’export des données sur Excel<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 36


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PAGE 37


Dossier GMAO<br />

Management<br />

Reportage<br />

Harmoniser la maintenance d’un million d’équipements<br />

Situé à cheval sur le territoire suisse et français, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), aussi<br />

appelée laboratoire européen pour la physique des particules, accueille chaque année près de 10 000 visiteurs venus<br />

contempler le Large Hadron Collider (LHC), l’accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant du monde.<br />

Mais le Cern est loin d’être une simple attraction touristique. C’est aussi un immense centre de recherche qui de maintenir<br />

près d’un million d’équipements.<br />

En l’espace de vingt ans, le Cern a<br />

beaucoup évolué. Des dizaines de<br />

milliers d’équipements se sont rapidement<br />

accumulés, posant ainsi la question<br />

de leur maintien en état de marche et de<br />

leur entretien mais aussi du traitement et<br />

de la réutilisation de toutes les données<br />

les concernant. Face aux problèmes liés<br />

à l’inventaire, aux interventions de maintenance<br />

et à la communication entre les<br />

différents services, il était nécessaire de<br />

se doter d’un outil EAM ; d’autant que<br />

l’établissement abrite un personnel important.<br />

Avec 2 512 membres, le Cern<br />

rassemble 79 physiciens de recherche,<br />

1021 ingénieurs et scientifiques, 883<br />

techniciens, 397 employés administratif<br />

et 132 ouvriers qualifiés.<br />

Au niveau de la maintenance, celle-ci<br />

était organisé de manière disparate ;<br />

il n’y avait pas de gestion d’ensemble.<br />

Pour une installation, étaient mobilisés<br />

un ingénieur et un technicien dédié à la<br />

maintenance. Tout était donc géré au<br />

niveau d’un groupe, qu’il s’agisse de la<br />

partie électrique de refroidissement chacun<br />

était regroupé dans sa technologie.<br />

Aujourd’hui, cette répartition entre les<br />

différents groupes technologiques n’a en<br />

somme pas changé à l’exception d’un détail<br />

et pas des moindres : tous partagent<br />

désormais le même outil et les mêmes<br />

méthodes. Il était donc devenu essentiel<br />

pour le Cern d’uniformiser ses méthodes<br />

afin de mieux assurer les contrats par<br />

exemple. Désormais, tous les groupes<br />

de travail, malgré les différentes obligations<br />

et les tâches qu’ils ont à accomplir,<br />

disposent d’une même interface et d’un<br />

même système.<br />

Des équipements nombreux et précieux<br />

Après avoir examiné les propositions<br />

du marché, le centre de recherche s’est<br />

tourné vers Infor. L’éditeur américain a<br />

donc fourni une solution – Infor EAM –<br />

permettant au Cern de gérer plus d’un<br />

million d’équipements. Ces équipements<br />

comprennent notamment plus de 500<br />

000 composants issus de l’accélérateur<br />

du Large Hadron Collider (LHC) utilisé<br />

Olivier Guillon<br />

dans la découverte récente de la particule<br />

Boson de Higgs. L’application d’Infor<br />

contribue à la traçabilité d’éléments<br />

critiques, au respect des réglementations<br />

en matière de radioactivité, à maintenir<br />

un niveau de service et à gérer les problématiques<br />

de maintenance de manière<br />

préventive au sein du prestigieux centre<br />

de recherche. « Lorsque vos équipements<br />

sont aussi précieux que ceux du<br />

Cern, cela exige le plus haut niveau d’excellence<br />

opérationnelle, dont des capacités<br />

de très haut niveau en matière de<br />

gestion mobile d’équipements, d’accès<br />

sécurisé du personnel, de respect des<br />

pré-requis réglementaires complexes<br />

et une exigence de sécurisation des<br />

données permanente, affirme Charles<br />

Phillips, CEO d’Infor. Cela est particulièrement<br />

critique lorsqu’il s’agit de l’accélérateur<br />

de particule LHC, qui a récemment<br />

été mis à l’honneur avec la découverte<br />

de la nouvelle particule Boson de Higgs<br />

qui va changer la manière dont nous percevons<br />

l’univers. Infor est très fier d’être<br />

partenaire du Cern dans le cadre de ces<br />

efforts. »<br />

Olivier Guillon<br />

Multiplicité des contrats<br />

Avec plus d’un million d’équipements à<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 38


PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 39


Dossier GMAO<br />

Management<br />

gérer, le Cern fait appel, en plus de ses<br />

propres équipes, à une cinquantaine de<br />

prestataires externes, dont les contrats<br />

prennent diverses formes : au forfait,<br />

avec obligation de résultats, à la tâche<br />

et/ou à la pièce, au temps réel passé…<br />

Cette multiplicité de contrats et de niveaux<br />

de services impliquait de pouvoir<br />

disposer d’un outil de gestion puissant et<br />

évolutif, permettant de tracer l’ensemble<br />

des équipements et des interventions<br />

d’un bout à l’autre de la chaîne. Le but<br />

étant de mieux anticiper les problèmes et<br />

Olivier Guillon<br />

les pannes, mais également être à même<br />

de respecter les engagements pris visà-vis<br />

de chaque prestataire et optimiser<br />

les coûts associés. À ce jour, une grande<br />

partie de la maintenance des infrastructures<br />

du Cern (gardiennage, voirie, installations<br />

de chauffage et de refroidissement,<br />

jardins, sécurité…), ainsi que celle<br />

d’une partie des instruments scientifiques<br />

(accélérateurs de particules), sont gérées<br />

à travers la solution Infor EAM.<br />

Infor EAM génère plus de 180 000 ordres<br />

de travail par an, établit les tâches de<br />

maintenance préventive, permet de<br />

suivre les stocks et sert de support à l’organisation<br />

des tournées d’inspections et<br />

d’interventions. En ce qui concerne les<br />

instruments scientifiques, Infor EAM est<br />

devenu le noyau central d’un système<br />

de contrôle de fabrication qui permet aux<br />

équipe du Cern d’accéder à un historique<br />

complet de chaque élément. Infor EAM a<br />

été interfacée avec un outil de « service<br />

desk » de type ITIL (Information<br />

Technology Infrastructure Library),<br />

offrant à tous les utilisateurs<br />

un point de contact unique,<br />

quelles que soient les problématiques<br />

de maintenance à traiter.<br />

Cet outil a permis de recenser<br />

jusqu’à 10 000 tickets entrants<br />

(ou ordres de maintenance) dans Infor<br />

EAM, pour les six premiers mois de 2012.<br />

De plus, une plateforme de gestion des<br />

ordres de maintenance pour le personnel<br />

mobile est effective depuis début 2012,<br />

alors qu’une application d’accès aux données<br />

« EAM Light » sur le Web est en<br />

phase finale de développement. Chaque<br />

utilisateur aura la possibilité de l’adapter<br />

à son propre environnement de travail,<br />

sur la base d’un socle de données unique<br />

et parfaitement sécurisé.<br />

Point critique<br />

Un nouveau projet de traçabilité des<br />

matériaux radioactifs est en cours de<br />

développement, afin de permettre de<br />

déterminer les équipements méritant un<br />

suivi plus particulier suite à leur sortie du<br />

plus grand et plus puissant des accélérateurs<br />

de particules au monde : le LHC.<br />

La surveillance des accélérateurs constitue<br />

pour le Cern l’un des points les plus<br />

critiques en termes d’anticipation et de<br />

prévention de pannes. Pedro Martel, ingénieur<br />

systèmes au Cern, explique que<br />

« ce suivi des équipements radioactifs du<br />

Cern est très important pour les autorités<br />

de radioprotection françaises comme<br />

suisses, qui se réfèrent aux données<br />

gérées au travers d’Infor EAM comme<br />

source d’information officielle. » Pedro<br />

Martel mentionne également l’importance<br />

du système Infor pour le présent et le<br />

futur : « Au Cern, la maintenance commence<br />

dès qu’un événement a été généré<br />

dans Infor EAM. Si la solution n’est<br />

pas disponible, la maintenance ne peut<br />

pas s’effectuer. Ce sont les informations<br />

tracées dans Infor10 EAM qui font foi et<br />

seules les données renseignées au sein<br />

de la solution font l’objet d’une rétribution.<br />

Nous continuerons à travailler en étroite<br />

collaboration avec Infor, afin de bénéficier<br />

de leur grande expertise en matière de<br />

formation et de consulting fonctionnel. »<br />

Olivier Guillon<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 40


Infor EAM, la nouvelle<br />

génération des logiciels<br />

de <strong>Maintenance</strong> (GMAO)<br />

Décuplé par la technologie<br />

Obtenez la bonne information, là où vous en avez besoin.<br />

Infor 10x déploie une plateforme architecturale dotée de fonctionnalités basées<br />

sur le partage d’informations, la mobilité, l’analytique et l’intégration. Ce nouvel<br />

environnement technologique permet de bénéficier d’innovations majeures pour<br />

les solutions de GMAO Infor EAM pour accéder aux informations plus facilement,<br />

gérer les dépenses plus efficacement et disposer de fonctionnalités plus étendues.<br />

Infor 10x constitue la plus importante avancée technologique d’Infor depuis sa<br />

création en 2002. Infor fournit 70 000 clients dans 194 pays.<br />

Pour plus d’informations concernant Infor 10x pour les solutions de GMAO<br />

Infor EAM, rendez-vous sur :<br />

www.infor.fr/solutions/gmao<br />

0805 63 00 25<br />

marketing.fr@infor.com<br />

Copyright 2013 © Infor. www.infor.com. All rights reserved.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 41


Dossier GMAO<br />

Management<br />

Cas d’application<br />

Bretagne Ateliers migre vers Altair Enterprise<br />

Bretagne Ateliers, entreprise incontournable de l’industrie manufacturière de l’ouest français, utilise depuis plus de cinq<br />

ans la solution GMAO Altair. Cette année, la société a décidé de renouveler sa confiance en DSDSystem en migrant<br />

vers Altair Enterprise, une GMAO Web nouvelle génération par DSDSystem qui apporte une meilleure réponse à leurs<br />

besoins.<br />

Depuis trente-huit ans, Bretagne Ateliers<br />

combine utilité économique et<br />

développement social en proposant des<br />

prestations industrielles manufacturières<br />

(montage, câblage, usinage, métallerie…)<br />

et tertiaires (numérisation, reprographie,<br />

formation…) exécutées par une<br />

main-d’œuvre constituée à plus de 80%<br />

de personnes handicapées. Être une Enterprise<br />

Adaptée (EA) ne rime cependant<br />

pas avec un travail de moindre qualité.<br />

Certifié ISO 9001 /2008, Bretagne Ateliers<br />

répond chaque année aux exigences<br />

du référentiel, conciliant avec succès<br />

prestations de qualité et<br />

engagement social. L’entreprise<br />

compte des références<br />

prestigieuses, parmi<br />

lesquelles Alstom, Airbus,<br />

le Crédit Agricole, la SNCF<br />

et au tout premier rang le<br />

groupe PSA-Peugeot-Citroën...<br />

Le choix d’un outil simple et performant<br />

Le parc machine de Bretagne Ateliers est<br />

conséquent : plus de 1 600 équipements<br />

au total sont présent, répartis sur deux<br />

sites de production. Des équipements<br />

de pointe que doivent maintenir en bon<br />

état de marche les six techniciens de<br />

maintenance du site. Yann<br />

Quéguiner, responsable<br />

informatique de Bretagne<br />

Ateliers, revient sur le choix<br />

de la GMAO Altair, il y a cinq<br />

ans : « nous souhaitions<br />

une solution de dernière génération,<br />

100% Web, proposant des fonctionnalités<br />

avancées et ergonomiques,<br />

répondant à trois volets principaux : la<br />

gestion des outils de production, la gestion<br />

des demandes d’intervention, et la<br />

gestion et rationalisation des stocks. »<br />

À ces besoins essentiels, se sont ajoutés<br />

au fil du temps des<br />

besoins nouveaux visant<br />

à augmenter l’efficacité de<br />

la maintenance, notamment<br />

en termes d’analyse<br />

et de gestion. « Altair nous<br />

permettait une gestion de<br />

maintenance efficace, mais<br />

nous ressentions le besoin de disposer<br />

d’un vrai planning intégré au logiciel, ainsi<br />

qu’un tableau de bord accessible offrant<br />

une vue d’ensemble sur la maintenance,<br />

explique Yann Quéguiner. Quand Altair<br />

Enterprise nous a été présenté, les nouveautés<br />

répondaient à chacun de ces besoins<br />

que nous avions, ce qui nous a facilement<br />

convaincu de sauter<br />

le pas ».<br />

Un saut technologique pour<br />

une expérience utilisateur<br />

neuve<br />

Outre les évolutions purement<br />

fonctionnelles, les attentes de Bretagne<br />

Ateliers étaient grandes en matière<br />

d’ergonomie et de fluidité de travail. Il fallait<br />

que le nouveau produit apporte une<br />

plus-value en matière d’accessibilité, de<br />

planification et de productivité, afin de<br />

répondre à leurs besoins. « La nouvelle<br />

interface d’Altair Enterprise est beaucoup<br />

plus fluide, avec un design plus accueillant,<br />

apportant technologiquement et<br />

fonctionnellement ce qui nous manquait<br />

dans la version précédente, explique Yann<br />

Quéguiner. Les améliorations se trouvent<br />

aussi dans les petits détails. Par exemple,<br />

l’ajout de photo sur équipement permet à<br />

nos stagiaires d’identifier rapidement les<br />

équipements et donc se mettre plus vite<br />

‘’dans le bain’’. Je pense aussi au simple<br />

fait de pouvoir changer d’application sans<br />

avoir à repasser par l’écran d’accueil… un<br />

vrai gain de temps ! »<br />

Le saut technologique entre Altaïr v4 et<br />

Altair Enterprise a donc été appréhendé<br />

avec assurance par Bretagne Ateliers, qui<br />

Les atouts du projet<br />

• Longue expérience d’utilisation de la GMAO Altair<br />

• Évolution des besoins fonctionnels<br />

• Attente forte en matière d’expérience utilisateur<br />

• Certification ISO 9001/2008 défendue chaque année<br />

• Entreprise Adaptée employant près de 450 travailleurs handicapés.<br />

La solution<br />

La GMAO Altair Enterprise et la mobilité Altair<br />

sont des applications éditées et distribuées<br />

par DSDSystem. Ces solutions sont<br />

le fruit de près de vingt ans d’expérience<br />

capitalisées par les ingénieurs maintenance<br />

et informatique de l’entreprise spécialisés<br />

en organisation de maintenance<br />

industrielle et SAV.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 42


Dossier GMAO<br />

Management<br />

y a trouvé réponse à nombre des besoins<br />

auquel les versions précédentes d’Altair<br />

n’apportaient pas la meilleure réponse<br />

possible. Bernard Decoster, directeur de<br />

DSDSystem, éditeur de la GMAO Altair<br />

Enterprise, commente : « Bretagne Ateliers<br />

est pour nous une référence symbolique,<br />

comptant parmi nos plus fidèles clients.<br />

Cette fidélité s’est construite grâce à notre<br />

capacité d’écoute des besoins du terrain,<br />

afin de fournir à chaque nouvelle génération<br />

une GMAO à la pointe de la technologie<br />

et au fait des besoins du métier ».<br />

Une double compétence dans la maintenance<br />

et l’informatique<br />

• Pas d’installation sur poste client<br />

• Rapidement opérationnelle<br />

• Compatible tous navigateur récent<br />

Avantages technologiques<br />

Et Bernard Decoster d’ajouter : « Altair<br />

Enterprise est le fruit d’une refonte profonde<br />

de la GMAO, depuis le cœur du<br />

code jusqu’aux petits plus qui facilitent la<br />

vie des utilisateurs au quotidien. Ce travail<br />

de développement puisant à la fois dans<br />

l’innovation technologique et dans les besoins<br />

métiers constitue une tradition que<br />

DSDSystem perpétue depuis son origine,<br />

et continuera à appliquer avec Altair Enterprise<br />

dans les années à venir ».<br />

Pour rappel, la société DSDSystem a<br />

été créée en 2003. L’entreprise est composée<br />

d’ingénieurs de maintenance et<br />

d’ingénieurs informatique spécialisés<br />

• Technologie moderne, nomade et mobile<br />

• Une installation centrale et sécurisée<br />

• Simple et agéable à utiliser<br />

en organisation de maintenance industrielle,<br />

service après-vente (SAV) et en<br />

développement informatique de GMAO.<br />

L’originalité de l’approche de DSDSystem<br />

est d’allier deux domaines : le métier de<br />

la maintenance et le métier de l’informatique.<br />

Cette double compétence permet<br />

des gains de temps considérables dans<br />

la mise en œuvre de progiciels de GMAO.<br />

Éditeur de la solution de GMAO full web<br />

Altair Enterprise et du logiciel QHSE Themis,<br />

DSDSystem est spécialisé dans les<br />

solutions Web natives.<br />

La rédaction<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 43


Dossier GMAO<br />

Management<br />

Retour d’expérience<br />

S’adapter au changement avec la GMAO<br />

La concurrence mondiale et la crise qui touche durablement l’industrie française aura au moins permis à de nombreuses<br />

entreprises de revoir l’organisation de leur service de maintenance. Mais pour le groupe Gindre, les équipes de maintenance<br />

étaient déjà bien organisées et efficaces. Il leur manquait néanmoins un outil GMAO pour leur permettre d’accompagner<br />

une démarche lean entamée en 2008, et rester compétitifs sur le marché mondial.<br />

Se (re)structurer... Un terme devenu<br />

commun aux entreprises industrielles<br />

qui ont su opter pour une solution<br />

certes efficace mais pas simple à mettre<br />

en œuvre. Pourtant, cette solution est nécessaire<br />

si l’on veut résister à la pression<br />

d’une concurrence de plus en plus féroce<br />

sur le marché des composants électriques.<br />

Le groupe Gindre fait partie de<br />

celles qui ont su réagir... Une question de<br />

survie face à des exigences devenues le<br />

lot quotidien des industriels du secteur :<br />

des délais de plus en plus courts, des<br />

produits de qualité élevée aux prix toujours<br />

plus compétitifs. Figurant parmi les<br />

principaux acteurs mondiaux des conducteurs<br />

en cuivre, le groupe Gindre équipe<br />

en solutions de moyennes et fortes puissances<br />

des grands comptes tels qu’ABB,<br />

Alstom, Schneider Electric ou encore Siemens.<br />

Avec une production annuelle de 40 000<br />

tonnes, cet industriel français a choisi<br />

d’entreprendre une démarche lean manufacturing<br />

dans le but de réduire les coûts<br />

mais aussi les temps de traversée, stimuler<br />

la réactivité et ne surtout pas faire<br />

« exploser » le parc de machines.<br />

Situé dans l’Isère, le site de Chavanoz<br />

abrite un service de maintenance composé<br />

de six techniciens et d’un responsable<br />

de maintenance. L’équipe travaille en 2-8<br />

et effectue l’essentiel des opérations en<br />

interne pour ce qui relève de l’entretien et<br />

des réparations du parc (lequel comprend<br />

une soixantaine de machines – centres<br />

d’usinage, tours CN, presses plieuses,<br />

presses de découpe, poinçonneuses...)<br />

et du matériel de stockage. Pour ce qui<br />

est de la maintenance tertiaire et des<br />

équipements de manutention, le service<br />

fait appel à la sous-traitance.<br />

Créer des indicateurs<br />

À l’époque responsable lean maintenance<br />

de l’usine de Chavanoz (de 2008<br />

à 2012), Charles Robert* explique que<br />

« si le niveau de maintenance était déjà<br />

bien avancé, des problèmes persistaient<br />

comme les temps de traversées ainsi que<br />

la gestion des stocks et des plannings,<br />

dont les données figuraient sur des fichiers<br />

Excel. De plus, les interventions de<br />

maintenance passaient par un workflow ;<br />

or, aucun lien n’existait entre ces saisies<br />

et la gestion des stocks et des plannings.<br />

Il fallait créer une passerelle. ».<br />

Devenu entre-temps le responsable des<br />

Services techniques sur le site, Charles<br />

Robert ajoute qu’il n’avait pas la possibilité<br />

d’analyser ni d’exploiter les données<br />

dont il ne pouvait extraire aucun indicateur.<br />

« Il n’était pas possible pour moi de<br />

voir l’efficience de certaines machines. Je<br />

perdais un temps énorme pour tenter de<br />

créer des indicateurs de coûts de maintenance<br />

par exemple. De plus, ces données<br />

étaient souvent faussées ».<br />

Et c’est sans compter sur les risques générés<br />

par les macros des fichiers Excel,<br />

fragilisant la base de données. « Pour<br />

toutes ces raisons, je souhaitais fermement<br />

évoluer vers une GMAO. De plus,<br />

une autre filiale du groupe Gindre disposait<br />

d’une base de données très riche<br />

et qui fonctionnait parfaitement. Le problème<br />

menaçait pour incompatibilité avec<br />

Windows 7 ; la compatibilité n’a pas pu<br />

se faire et le site risquait de perdre toutes<br />

ses données. L’idée est donc venue<br />

de les intégrer à un projet commun de<br />

GMAO ».<br />

Flux tendus<br />

Afin de résoudre les problèmes de dynamique<br />

et de fragilité du système, de<br />

manque de performance et d’obsolescence<br />

programmée de la gestion de données<br />

sur l’autre site, le groupe Gindre<br />

s’est orienté vers l’éditeur de GMAO<br />

Corim. Mais le service de maintenance<br />

n’a toutefois pas attendu une solution<br />

informatique pour continuer de s’adapter<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 44


Dossier GMAO<br />

Management<br />

et notamment pour accompagner la démarche<br />

lean manufacturing qu’elle avait<br />

démarrée en 2008. D’ailleurs, environ<br />

six mois avant la mise en place de l’outil<br />

GMAO, la société a mis au point un<br />

concept, celui de la « machine critique ».<br />

Évoluant quotidiennement en flux tendus,<br />

l’usine est de plus en plus dépendante du<br />

bon fonctionnement des machines. Ainsi<br />

a-t-il été décidé de se réunir chaque semaine<br />

pour définir une liste de machines<br />

critiques – dix maximum – et communiquée<br />

au responsable de maintenance.<br />

Aussi, en concertation avec les responsables<br />

des différents services, des plans<br />

de maintenance préventive sont discutés<br />

– maintenus, repoussés ou annulés –<br />

tous les mois (et valables pour les deux<br />

mois à venir). Ainsi, il a fallu intégrer ces<br />

deux fonctionnalités dans l’outil GMAO.<br />

Un paramétrage qui ne s’improvise pas<br />

Le choix s’est donc orienté vers la solution<br />

Corim, « en raison notamment de la<br />

proximité de l’éditeur, pour son interface<br />

très conviviale grâce à sa base Windows<br />

et ses visuels », souligne Charles Robert,<br />

même s’il ne manque pas d’ajouter que<br />

« si le paramétrage est plutôt facile, il est<br />

toutefois nécessaire de faire une formation.<br />

Cela ne s’improvise pas ! ». Et c’est<br />

d’ailleurs le message que le responsable<br />

des services techniques entend faire passer.<br />

« Nous sommes parvenus à récupérer<br />

quatre années d’historique d’interventions<br />

sur chaque machine, plus la partie<br />

consacrée aux achats. Cela représente<br />

un travail énorme et qui ne peut se faire<br />

tout seul, en alimentant l’outil une fois<br />

de temps en temps. Il faut absolument<br />

mettre quelqu’un à temps plein pendant<br />

la durée de la mise en place du système.<br />

Sans une entière implication et des gens<br />

motivés, la GMAO n’a aucun avenir dans<br />

l’entreprise ».<br />

Charles Robert précise notamment que<br />

l’accompagnement a été à la hauteur de<br />

ses espérances. D’une part parce que<br />

le service n’a eu à faire qu’à un seul et<br />

même consultant et que celui-ci a assuré<br />

des formations – un à deux jours par mois<br />

– nécessaires pour orienter les futurs utilisateurs<br />

aux bonnes pratiques de remplissage<br />

des données. Longue de près d’un<br />

an, cette phase a duré de décembre 2011<br />

à septembre 2012.<br />

Coquille vide<br />

Globalement, le responsable des services<br />

techniques juge que le logiciel a<br />

permis de régler les problèmes majeurs<br />

qui se posaient auparavant au service de<br />

maintenance. La base sécurisée et dynamique<br />

et la possibilité de rentrer toutes<br />

les informations en quelques clics font de<br />

la solution Corim un outil industriel qui a<br />

permis à l’entreprise d’optimiser ses opérations<br />

de maintenance. Quant à la liste<br />

des dix machines critiques établie chaque<br />

semaine, elle est directement intégrée<br />

dans la GMAO.<br />

Le responsable a également accès rapidement<br />

à de nombreuses informations<br />

utiles comme le nombre de commandes<br />

passées dans le mois, le « top 10 » des<br />

fournisseurs, les arrêts machines sur<br />

une durée déterminée... Enfin, grâce à<br />

l’aide d’un ingénieur stagiaire engagé en<br />

interne pour faire basculer les données<br />

de l’ancien système vers le nouveau,<br />

les informations contenues sur les deux<br />

sites ont pu être entrées sans problème.<br />

« Cela n’a pas trop posé de soucis au niveau<br />

du management et de l’acceptation<br />

de cet outil, même s’il ressort toujours la<br />

volonté de chacun de vouloir tout transposer.<br />

Or c’est impossible, mais nous<br />

avons réussi à faire accepter cette idée ».<br />

Il faut dire que pour déployer un tel système,<br />

il est nécessaire de tout rédiger<br />

dans des fichiers Excel ; tout y est décrit,<br />

chaque machine, chaque matériel y<br />

compris le moindre équipement, avec des<br />

notions d’ensembles, de sous-ensembles<br />

etc., occupant des centaines de lignes et<br />

des dizaines de colonnes ! « Il faut avoir<br />

à l’esprit qu’au départ, la GMAO est une<br />

coquille vide. Au total, cela représente<br />

près de 2 000 pièces détachées à Chavanoz,<br />

5 000 dans l’autre site, 427 lignes<br />

d’arborescence sur le premier site, 1 500<br />

lignes de parc machines sur le second...<br />

Sachant qu’un même équipement peut<br />

contenir plusieurs informations... »<br />

Opter pour un hébergement en interne<br />

Malgré les résultats très satisfaisants<br />

de la solution Corim, Charles Robert regrette<br />

toutefois d’avoir opté pour un accès<br />

full Web. Avec un hébergement de la<br />

solution chez l’éditeur, le service est désormais<br />

dépendant des coupures de réseau.<br />

« Nous avions le choix d’héberger<br />

l’outil en interne, d’autant que les coûts<br />

sont sensiblement identiques. Mais notre<br />

service informatique n’était pas prêt.<br />

Aujourd’hui nous subissons les soucis<br />

posés par les coupure et nous rencontrons<br />

parfois des problèmes de lenteur de<br />

connexion. » Cette décision n’est donc<br />

pas à prendre à la légère.<br />

En matière de « customisation », le responsable<br />

a choisi de développer lui-même<br />

une fonctionnalité qui consistait à indiquer<br />

la durée les temps d’arrêts de chaque<br />

équipement. « À chaque fois qu’un technicien<br />

déclarait un arrêt machine, j’avais<br />

besoin de pouvoir capitaliser ce temps<br />

d’arrêt pour ensuite faire le lien sur la<br />

perte de production dans l’atelier et m’en<br />

servir pour le pilotage des opérations. »<br />

Une décision qui, avec d’autres fonctionnalités<br />

de ce type, permettra à terme de<br />

développer de nouveaux indicateurs de<br />

performance et convaincre la direction<br />

de l’entreprise de l’utilité d’une GMAO, ce<br />

qui n’est pas toujours le cas...<br />

Olivier Guillon<br />

* Aujourd’hui, Charles Robert est responsable de<br />

tous les services techniques de l’usine. Ces services<br />

concernent la maintenance, les méthodes,<br />

l’outillage et l’industrialisation du site. Par ailleurs,<br />

s’il n’est plus affecté au lean manufacturing, il garde<br />

un œil sur les réalisations ou les éventuelles transformations<br />

effectuées sur le site de Chavanoz.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 45


Dossier GMAO<br />

Management<br />

Témoignage<br />

Bourasseau Industrie opte pour Sylob 5<br />

Bourasseau Industrie, spécialiste de la sous-traitance en tôlerie fine multi-industrie (CA : 7,4M€ et 46 salariés) a choisi<br />

en juin 2012 de basculer sur la solution ERP Sylob 5. Voici le témoignage de Michaël Bézard, responsable maintenance,<br />

achat et informatique de la société vendéenne.<br />

Pouvez-vous nous présenter la société<br />

Bourasseau Industrie et la place de<br />

Sylob 5 dans votre organisation ?<br />

L’entreprise est spécialisée dans la tôlerie<br />

industrielle fine et fabrique depuis 1980<br />

tout type de pièces en métal (acier – inox<br />

– aluminium) pour des secteurs d’activité<br />

aussi variés que l’automobile, l’aéronautique,<br />

le bâtiment, le mobilier urbain, la<br />

PLV, l’agencement. L’entreprise dispose<br />

d’un parc de machines très performantes<br />

(lasers de découpe, poinçonneuses, robot<br />

de pliage) utilisant une technologie<br />

avancée. Sur son site unique vendéen,<br />

les activités sont réparties sur 11 000<br />

mètres carrés en trois zones dédiées à<br />

des travaux distincts : travail de la tôle<br />

en commande numérique, soudure et<br />

montage finale après peinture. La chaine<br />

d’approvisionnement est automatique<br />

grâce à un transstockeur de 80 m de long.<br />

Dirigée par M. Rivet, l’équipe de direction<br />

est constituée d’un responsable comptabilité<br />

et ressources humaines, d’un responsable<br />

de la maintenance et du SI et<br />

de cinq chargés d’affaires. Depuis notre<br />

choix de l’ERP Sylob 5 réalisé en Juin<br />

dernier, cette équipe d’encadrement suit<br />

la phase de recettage, le paramétrage<br />

et les choix futurs d’utilisation. A l’issue<br />

de son implémentation, l’ensemble des<br />

salariés utiliseront Sylob 5, du bureau<br />

d’étude, des techniciens sur les marchés<br />

à commande numérique, aux soudeurs<br />

et aux monteurs. Ainsi, chacun sera en<br />

mesure de suivre toute la chaîne de fabrication.<br />

C’est pourquoi nous avons mis<br />

au point une communication interne spéciale<br />

pour ce projet intitulé « Cap Sylob »,<br />

et qui marque une étape importante de<br />

notre développement.<br />

Comment avez-vous procédé à la sélection<br />

?<br />

Nous utilisions Produflex de Cegid depuis<br />

1995. ERP ancienne génération, il arrivait<br />

en fin de vie et ne nous apportait plus<br />

satisfaction devant l’évolution de l’entreprise.<br />

Aidé par un consultant, nous avons<br />

lancé un appel d’offres à la fin de l’année<br />

2011. Cinq solutions ont été retenues et<br />

deux sélectionnées au premier trimestre<br />

2012 : celle de notre ancien prestataire<br />

et Sylob 5.<br />

Quels arguments ont su vous<br />

convaincre ?<br />

Le premier, déterminant, a été la capacité<br />

de l’ERP Sylob 5 à gérer la réalisation<br />

des devis jusqu’à leur transformation en<br />

bon de commande. Nous utilisions un logiciel<br />

spécifique pour la gestion des devis.<br />

Aucune solution d’éditeur n’intégrait<br />

dans son ERP un module devis satisfaisant.<br />

Sylob a été le seul à nous proposer<br />

de réaliser un développement spécifique<br />

pour répondre à ce besoin. C’était très<br />

important pour nous, car l’intégration totale<br />

du module « devis » dans l’ERP, représente<br />

un gain de temps énorme pour<br />

les chargés d’affaires et une plus grande<br />

fiabilité dans les données en évitant les<br />

doubles saisies.<br />

Le chargé d’affaires, qui chez nous est<br />

le contact unique des clients, voit son<br />

travail grandement facilité. Par ailleurs,<br />

nous optimisons le travail de la feuille de<br />

tôle. Le deuxième argument qui a prévalu<br />

dans notre choix est la taille de Sylob qui<br />

a su être à l’écoute de nos besoins. Nous<br />

n’avons pas affaire à une grande entreprise<br />

pour laquelle nous ne serions qu’un<br />

numéro.<br />

Bourasseau dispose de machines de découpes<br />

laser (comme ici, en photo) et de poinçonnage.<br />

Quelles ont été les phases de mise en<br />

place de Sylob 5 ?<br />

Notre date butoir était le 1er octobre<br />

2013, où nous avons dû faire la bascule<br />

définitive sur Sylob 5. Nous avons géré<br />

les devis, les commandes, les achats et<br />

la gestion des stocks de matières premières<br />

qui se trouvaient dans l’usine et<br />

dans un transtockeur qui est approvisionné<br />

de manière automatique.<br />

Qu’en attendez-vous de cette solution ?<br />

L’interface réalisée par Sylob nous<br />

donne une vision instantanée de l’état<br />

des stocks dans l’usine et dans ce train<br />

de stockage. Le chargé d’affaires est en<br />

mesure de connaître à tout moment avec<br />

précision l’état de sa commande sans en<br />

faire la demande. La production est lancée<br />

auprès du bureau d’étude, et le suivi<br />

de l’ordre de fabrication est généré automatiquement.<br />

Sylob 5 va nous aider aussi à faire face<br />

à nos deux pics de surcharge qui ont lieu<br />

chaque année à la même période en novembre/décembre<br />

et en avril/juin. L’optimisation<br />

de la planification et de l’ordonnancement<br />

de nos modes de production<br />

vont nous permettre d’aborder ces deux<br />

périodes cycliques avec plus de sérénité.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 46


PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 47


Spécial identification<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Interview<br />

Une place grandissante de la RFID dans l’industrie<br />

Paul Mazet (Cetim) travaille au sein d’un laboratoire spécialisé dans la compatibilité électromagnétique (CEM) et la<br />

Radio Frequency Identification (RFID). L’ingénieur nous explique les raisons du succès de la RFID dans l’industrie et<br />

notamment la place croissante qu’elle occupe dans l’identification du matériel.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quel est votre rôle au sein du Cetim ?<br />

Pouvez-vous nous décrire les activités<br />

de votre département ?<br />

Paul Mazet<br />

Je suis référent technique du laboratoire<br />

CEM (Compatibilité ElectroMagnétique)<br />

et RFID (Radio Frequency Identification).<br />

Ce service a divers domaines de compétences<br />

axées autour de la conception<br />

mécatronique, de l’ingénierie de bancs<br />

d’essais mécanique, hydraulique et électrique,<br />

l’analyse de défaillance et expertise<br />

de composant ou d’installations ainsi<br />

que de l’instrumentation.<br />

Quelle place occupe la RFID dans l’industrie<br />

? Où la trouve-t-on particulièrement<br />

?<br />

La RFID se présente actuellement<br />

comme une technique émergeante. Ses<br />

domaines d’application sont multiples. Ils<br />

vont du contrôle d’accès à l’identification<br />

et traçabilité industrielle en passant par la<br />

gestion du parc de matériel, la distribution<br />

de produits de large consommation,<br />

la lutte contre la fraude et la contrefaçon,<br />

l’identification des animaux, etc. Des appellations<br />

diverses existent, telles que<br />

TAG RF, transpondeurs, étiquette RFID,<br />

étiquette radiofréquence, etc. Techniquement,<br />

un système RFID est constitué d’un<br />

ou plusieurs transpondeurs et un ou plusieurs<br />

émetteurs-récepteurs (lecteurs).<br />

Quels sont les atouts de cette technologie<br />

?<br />

La RFID offre l’avantage d’être à la fois<br />

une technologie à bas coût, autonome<br />

(en énergie) pour le « TAG » et sans<br />

maintenance particulière.<br />

En quoi présente-t-elle des avantages<br />

dans l’exploitation des équipements ?<br />

Et dans la maintenance de ces équipements<br />

?<br />

Pour ce domaine d’activité, cette technologie<br />

se montre à la fois flexible, sûre,<br />

réinscriptible ou verrouillée en écriture<br />

suivant les applications. De plus, la RFID<br />

est facilement ineffaçable vers un logiciel<br />

ERP.<br />

Quelles sont les limites de la RFID ?<br />

La plupart du temps, la RFID est adoptée<br />

pour sa robustesse et non pour son<br />

débit car les informations transmises<br />

(dites tags) sont généralement rudimentaires<br />

; elles concernent par exemple une<br />

température codée sur 16 bits. Ce type<br />

d’informations rend donc peu utile un<br />

débit supérieur à 250 kbit/s. Toutefois, la<br />

technologie RFID ne limite pas en ellemême<br />

des possibilités d’évolution vers le<br />

haut-débit.<br />

Selon vous, quel est l’avenir de la RFID ?<br />

La forte progression des puces RFID et<br />

leur application devraient bouleverser<br />

les rapports de force au<br />

sein des technologies de transmissions<br />

sans fil de faible portée.<br />

À l’instar du Bluetooth, la RFID<br />

est adaptée aux applications bon<br />

marché et de basse consommation<br />

mais cette dernière ne montre<br />

aucune limite apparente au nombre<br />

d’éléments dans un réseau. En outre<br />

elle s’adapte à de nombreux matériaux<br />

(support dur, papier ou feuille plastique<br />

souple).<br />

Le nombre de ses applications est déjà<br />

très important : la RFID touche les secteurs<br />

de la géo-localisation, la traçabilité,<br />

le contrôle d’accès, la gestion de parcs<br />

(notamment Velib à Paris), la gestion des<br />

abonnés (par exemple le Pass Navigo<br />

de la RATP), l’identification (douanes,<br />

pièces d’identité ou expérience d’embarquement<br />

rapide menée par Air France sur<br />

la ligne Paris-Amsterdam en mars 2009),<br />

les campagnes scientifiques de mesure<br />

(dispersion de la température à l’échelle<br />

d’une grande ville) ou encore la substitution<br />

des codes barres et des hôtesses<br />

de caisse etc.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 49


Spécial identification<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

En application<br />

STI sécurise les opérations<br />

de production et de maintenance<br />

Mis en place dans une usine de fabrication de produits industriels, le système T&Box, créé et développé par la société<br />

Serv Trayvou Interverrouillage (STI), permet d’améliorer et de garantir la sécurisation des lignes de montage.<br />

Conçu par la société STI, le T&Box se<br />

présente sous la forme d’un tableau<br />

modulaire de gestion de clé basé sur la<br />

technologie RFID. Son architecture se<br />

compose d’une part d’une unité centrale,<br />

permettant à l’utilisateur de s’identifier et<br />

de sélectionner la clé qu’il souhaite retirer,<br />

et d’autre part de modules de verrouillages<br />

de clé. Ce système a été choisi<br />

par une usine de fabrication de produits<br />

industriels afin de sécuriser ses lignes de<br />

montage, en raison de trois de ses caractéristiques<br />

:<br />

Le T&Box dispose d’un double verrouillage<br />

assurant un niveau de sécurité supérieur<br />

à d’autres systèmes existants. Il<br />

ne nécessite pas de logiciel à installer :<br />

l’interface peut être visualisée sur n’importe<br />

quel support où que l’on soit. D’un<br />

esthétisme moderne et fonctionnel, le<br />

T&Box permet une meilleure visibilité<br />

des clés absentes et présentes. Avec le<br />

T&Box, STI a ainsi pu répondre aux problématiques<br />

posées par son client dans<br />

les domaines de la production et de la<br />

maintenance en proposant une solution<br />

utilisant des badges et porte-clés RFID<br />

avec deux tableaux de porte-clés dédiés :<br />

l’un pour la production et l’autre pour la<br />

maintenance.<br />

Concernant la production, il s’agissait de<br />

pouvoir gérer facilement les clés d’accès<br />

aux différents postes de production. Sécurisant<br />

les différents postes de travail,<br />

ces clés étaient lourdes en gestion : une<br />

personne dédiée devait remettre chaque<br />

clé à la bonne personne avant la prise de<br />

poste et réceptionner les clés à la fin du<br />

travail. Les clés étant souvent rapidement<br />

déposées, il était nécessaire d’en faire<br />

le tri afin d’éviter toute erreur lors de la<br />

prochaine distribution. Grâce au<br />

T&Box et son tableau servant aux<br />

clés de production, les personnes<br />

s’identifient avec leurs badges<br />

afin de savoir quelle clé prendre.<br />

Lorsque le travail est terminé, la<br />

clé peut être placée n’importe où<br />

sur le tableau sans se soucier<br />

de l’emplacement : le tableau se<br />

charge lui-même de savoir quelle<br />

clé a été remise à quel endroit. La<br />

priorité est donnée à la production. Le<br />

superviseur décide de recevoir de façon<br />

journalière ou hebdomadaire l’historique<br />

de sortie et entrée des clés sur le tableau.<br />

Pour la maintenance, la solution retenue<br />

devait permettre de sécuriser l’accès aux<br />

clés et à l’accès des zones de maintenance.<br />

La maintenance est un point sensible<br />

car il faut garantir la sécurité des<br />

personnes pour l’intervention tout en limitant<br />

au plus juste l’arrêt des machines.<br />

Par ailleurs, seules les personnes habilitées<br />

à intervenir doivent pouvoir y accéder<br />

et il est impératif de savoir en temps<br />

réel qui intervient sur quelle zone et depuis<br />

combien de temps. Enfin, le circuit<br />

de validation des accès est long et fastidieux<br />

avant d’autoriser l’accès à certains<br />

sous-traitants.<br />

Avoir la main sur l’accès des personnes<br />

Sur le tableau de maintenance du système<br />

T&Box, les clés ont des emplacements<br />

identifiés : on peut sans même<br />

interroger le système et voir physiquement<br />

quelle clé est présente ou sortie.<br />

Afin d’augmenter la sécurité de l’accès,<br />

une identification par un badge et un<br />

code est requise. Les superviseurs et/ou<br />

administrateurs peuvent interroger le système<br />

en temps réel pour savoir quelle clé<br />

est sortie, par qui et depuis combien de<br />

temps. Pour les intervenants temporaires<br />

ou un régleur devant opérer sur une zone<br />

inhabituelle, l’administrateur peut à tout<br />

moment activer un accès temporaire à<br />

distance. Le T&Box dispose en effet d’un<br />

webserveur consultable sur smartphone,<br />

tablette ou PC. Plus globalement, l’administrateur<br />

gère facilement, via ce webserveur,<br />

les accès des personnes, les clés et<br />

l’historique de l’ensemble. Il n’y a pas de<br />

logiciel à installer.<br />

Un message avertit en temps réel les<br />

superviseurs de chaque secteur de production<br />

lorsqu’une clé de maintenance<br />

de leur secteur est retirée ou remise sur<br />

le tableau. Ils peuvent ainsi arrêter ou redémarrer<br />

la production sans risque pour<br />

les personnes et sans délais supplémentaires.<br />

Souple d’utilisation et intuitif, le<br />

système T&Box permet d’associer sécurité<br />

et gain de productivité. Ce système n’a<br />

pas pour vocation de remplacer les personnes<br />

mais davantage de les soutenir<br />

en apportant un niveau de sécurité maximum<br />

avec un minimum de contraintes et<br />

une disponibilité du système 24 heures<br />

sur 24. Son champ d’application recouvre<br />

tous les secteurs d’activité et structures.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 50


SALON COMPLET !<br />

La synergie gagnante<br />

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& PROCÉDÉS<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 51


Spécial identification<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Solutions<br />

La RFID, le salut de l’exploitation d’équipements ?<br />

La technologie RFID (Radio Frequency Identification) prend de plus en plus d’ampleur. Ses applications dans le monde<br />

de l’industrie augmentent à mesure que la technologie progresse. Environnements sévères, exploitations des informations<br />

liées à des parc de plus en plus vastes, fiabilité à toute épreuve (ou presque)... La RFID répond aujourd’hui à des<br />

problématiques plus nombreuses et concerne davantage la maintenance.<br />

La RFID rassemble les solutions technologiques<br />

d’identification automatique<br />

d’objets ou de personnes utilisant<br />

les ondes radio. Selon un rapport rédigé<br />

par l’Institut Maupertuis*, en soutien avec<br />

Bureau Veritas Certification et le Centre<br />

de ressources technologiques (CRT), la<br />

RFID offre des solutions aux limites de<br />

l’identification par code à barres. « Elle<br />

est le support idéal d’une traçabilité globale<br />

et d’un contrôle des processus en<br />

temps réel ».<br />

La technologie RFID présente plusieurs<br />

avantages comme la possibilité d’utiliser<br />

le matériel en milieu hostile (salissant,<br />

humide, salin, traitements thermiques<br />

et chimiques) et de résister aux environnements<br />

contraignants (hospitalier,<br />

agroalimentaire, industriel …). De plus,<br />

elle permet de fournir un identifiant unitaire<br />

infalsifiable, augmenter la capacité<br />

de stockage de données dans l’étiquette,<br />

laquelle est réutilisable. Il est également<br />

possible de lire simultanément plusieurs<br />

étiquettes, permettant ainsi l’identification<br />

d’ensembles et de sous-ensembles.<br />

pile ou batterie, pour une distance de lecture<br />

allant d’un à cent mètres. Elles permettent<br />

donc de meilleures distances de<br />

lecture et d’associer plusieurs types de<br />

capteurs.<br />

Selon François Lapeyre, gérant de la société<br />

Tag Product, « l’idée n’est pas de<br />

remplacer le code à barres ; les tags RFID<br />

sont un autre vecteur d’identification présentant<br />

la capacité de fonctionner en environnement<br />

sale, poussiéreux ou graisseux.<br />

De plus, le fait d’être ‘’invisible’’, le<br />

système a moins de risque d’être vandalisé.<br />

Enfin, il est infalsifiable ».<br />

Applications diverses<br />

Les applications de la RFID sont multiples<br />

et concernent en premier lieu l’identification<br />

et la traçabilité, l’automatisation,<br />

le contrôle et la sécurité pour le contrôle<br />

d’accès par exemple, la sécurisation des<br />

zones dangereuses, les ronde ou encore<br />

la détection de chocs... Pour la production,<br />

la RFID donne la possibilité de<br />

contrôler et de sécuriser le processus en<br />

temps réel, de gérer les contenants, supports<br />

de traçabilité mais aussi de réduire<br />

les coûts d’inventaire et de logistique.<br />

Au niveau de la maintenance, l’Institut<br />

Maupertuis soutient que cette technologie<br />

assure une meilleure réactivité au<br />

non-conformité et meilleure rapidité de<br />

dépannage (historique SAV). De son<br />

côté, si François Lapeyre estime que la<br />

technologie RFID est encore peu utilisée<br />

dans les métiers de la maintenance, ces<br />

derniers occupent une place de plus en<br />

plus importante dans les activités de l’entreprise.<br />

« L’un des principaux intérêts<br />

Plusieurs technologies en une<br />

La RFID présente elle-même plusieurs<br />

technologies : la technologie dite passive<br />

dont l’alimentation de l’étiquette<br />

induit un courant pour une distance<br />

de lecture comprise entre zéro et cinq<br />

mètres. L’avantage réside dans l’absence<br />

d’énergie embarquée. Ensuite viennent<br />

les technologies active ou semi-active.<br />

Celles-ci fonctionnent quant à elles par<br />

© Toyota<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 52


Spécial identification<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

de la RFID est de pouvoir authentifier le<br />

personnel de maintenance, de façon à<br />

savoir là où il se trouve ou là où il doit<br />

être.[...] Concernant les applications de la<br />

RFID dans le monde de l’industrie, nous<br />

intégrons le système sur des vannes de<br />

gaz ou sur des installations particulières<br />

pour le suivi des oléoducs ou encore la<br />

gestion des EPI et la surveillance des<br />

outils de production ; par exemple, nous<br />

intervenons sur des pièces de moteurs,<br />

moto-réducteurs et d’engrenages... ».<br />

Pour les équipements de levage et de<br />

manutention (élingues, palans, chariots<br />

…), la RFID est également très utile<br />

lors des contrôles périodiques de vérification.<br />

« Avec la RFID, nos clients ont la<br />

possibilité de suivre et de retrouver l’information<br />

tout en assurant un bon niveau<br />

de fiabilité, de sécurité et de gain de performance,<br />

d’autant que dans la majeure<br />

partie des cas, nous devons identifier des<br />

biens et des équipements parfaitement<br />

semblables ».<br />

Adopter la RFID : quelques règles de<br />

base à suivre<br />

Pour implémenter dans son parc d’équipements<br />

un système s’appuyant sur<br />

la RFID, l’Institut Maupertuis rappelle<br />

qu’il est essentiel au préalable de définir<br />

l’application, les objectifs et les choix<br />

techniques relatifs à cette technologie. Il<br />

convient de toujours avoir à l’esprit que<br />

« c’est l’usage qui définit la solution technologique<br />

RFID à mettre en œuvre ».<br />

Ainsi, la technologie – passive ou active<br />

– dépendra de la distance de lecture nécessaire,<br />

tout comme la fonctionnalité<br />

(lecture seule ou lecture-écriture), la capacité<br />

de mémoire, la vitesse de lecture<br />

et d’échanges de données, le niveau de<br />

protection des informations exigé etc.<br />

On évalue ensuite le retour sur investissements<br />

avant d’entamer l’étude de<br />

faisabilité. Celle-ci doit prendre en considération<br />

plusieurs éléments : la compatibilité<br />

électromagnétique du site (CEM),<br />

la définition du packaging de l’étiquette<br />

et de son dispositif d’attache, les phases<br />

de test du matériel et l’interfaçage avec<br />

le système d’information existant. En<br />

termes de management, il est important<br />

selon l’institut d’obtenir l’approbation de<br />

la direction et de mettre en place une<br />

équipe dédiée aux compétences multiples<br />

intégrant les opérationnels. Ensuite<br />

viennent l’étude et la réalisation sur le terrain<br />

tout en prévoyant sa capacité à modifier<br />

l’organisation du flux physique et du<br />

système d’information.<br />

Nexess, la start-up du moment<br />

Incubé au sein de Télécom ParisTech,<br />

Nexess a vu le jour il y a près de six ans à<br />

la suite d’un essaimage d’EDF et du projet<br />

de création d’entreprise porté par Frédéric<br />

Galtier. Nexess propose des solutions<br />

innovantes de gestion de la sécurité<br />

pour les industries à contraintes environnementales<br />

sévères. D’abord appliquées<br />

La gamme de smartphones professionnels et durcis RP<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 53


Spécial identification<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

dans le nucléaire puis dans l’Oil & Gas et<br />

plus récemment dans l’aéronautique, ces<br />

solutions s’appuient sur une technologie<br />

RFID spécifique et durcie. Ainsi, Nexess<br />

offre une solution automatisée de surveillance<br />

temps réel des flux de personnes<br />

et d‘objets, ainsi que des processus, en<br />

particulier sur les sites nucléaires et sur<br />

les installations Seveso. L’objectif de ces<br />

produits est d’augmenter la productivité<br />

de ces installations tout en assurant la<br />

conformité des opérations surveillées et<br />

des procédures de sécurité. Après avoir<br />

levé 1M€ en 2010, Nexess réalise une<br />

deuxième tour de table en octobre dernier<br />

en levant 2,5M€ pour financer son développement<br />

à l’international.<br />

Les lecteurs de codes à barres n’ont pas<br />

dit leur dernier mot<br />

La nouvelle série de lecteurs de codes à<br />

barres BCL 20 de Leuze electronic utilise<br />

désormais un laser bleu, dont la lumière<br />

d’une longueur d’onde de 405 nm permet<br />

d’atteindre de meilleurs résultats en<br />

termes de profondeur de champ, de por-<br />

Avis d’expert<br />

La RFID au service de la gestion de la maintenance<br />

La gestion et le suivi de la maintenance est un enjeu important pour les industries et les municipalités. Il<br />

existe des actifs régis par le gouvernement qui doivent être entretenus de façon systématique afin de garantir<br />

la sécurité du publique.<br />

En plus de réduire les risques d’accident de travail, l’entretien préventif permet également de réduire les risques d’arrêts<br />

de production inopportuns. Lorsque ces risques sont bien contrôlés, on remarque immédiatement un réduction des coûts<br />

d’opération et de réparation des équipements. Une bonne gestion de l’entretien permet de mieux planifier les budgets, les<br />

arrêts de production et le travail en général. Bien entendu, la réduction des accidents de travail permet de faire des économie<br />

en formation, de réduire les congés maladies et les accidents graves. Quand on évite un accident de travail, on évite des<br />

souffrances humaines inutiles et on gagne en efficacité!<br />

Le suivi de la maintenance en milieu difficile<br />

Identifier des actifs pour plusieurs années et parfois quelques décennies d’opérations est un défi de taille dans les usines et<br />

en environnement extérieur. C’est pourquoi des solutions comme Radar <strong>Maintenance</strong> (voir le site www.gravelinnovation.com)<br />

utilisent la technologie RFID pour garantir la pérennité de l’identification de l’actif. Les étiquettes RFID sont capable d’endurer<br />

les pires agressions. Même si l’étiquette est recouverte de neige, de poussière ou de cristaux de produits chimiques, celle-ci<br />

pourra être lue sans aucun problème. Le principe est simple: l’utilisation des ondes radio rend tous ces agents «transparent»<br />

du point de vue du lecteur. Là ou un code-barre serait complètement illisible, une étiquette RFID continue de fonctionner sans<br />

tracas. Dans nos solutions, nous utilisons des étiquettes spécialement conçues pour résister non seulement au «salissage»<br />

de toute sortes mais aussi aux agressions physiques.<br />

Des solutions à l’épreuve du temps<br />

En plus d’être extrêmement résistantes aux agressions du monde industriel et extérieur, la plupart des étiquettes sont conçues<br />

pour être lues plus de 100 000 fois et durer au delà de vingt ans. Cette pérennité fait de ces étiquettes un choix idéal pour<br />

suivre vos actifs et garantir leur identification. Par exemple, une borne incendie peut durer plusieurs décennies et être peinturée<br />

plusieurs fois pendant sa vie utile. Une étiquette RFID pourra non seulement survivre toutes ces années mais elle ne sera<br />

pas affectée par la peinture, qui sera appliquée périodiquement sur la borne. Pas besoin de faire attention, il suffit de peinturer<br />

par dessus.<br />

Bien que la technologie RFID soit applicable dans bien des domaines, il faut garder en tête que son coût est supérieur à celui<br />

du simple code-barre de papier. C’est pourquoi il est important de se référer à des experts afin de choisir la technologie qui<br />

nous convient le mieux. Faites vos recherches, posez des questions, allez chercher des conseils.<br />

Jean-Philippe Gravel, ing. CSDP<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 54


tée et de lecture de code avec des modules très fins. La diode<br />

bleue atteint une profondeur de champ nettement plus importante<br />

(90 mm) que les rayons laser de lumière rouge qui ne<br />

peuvent offrir qu’une profondeur de champ moindre (30 mm)<br />

avec des modules peu épais (par exemple 0,15 mm). L’application<br />

bénéficie ainsi d’une plus grande tolérance pour la position<br />

du code. En outre, la portée de l’optique du laser bleu est<br />

désormais de 220 mm, au lieu des 180 mm obtenus avec un<br />

laser rouge. Les nouveaux lecteurs de codes à barres BCL 20<br />

SB sont bien adaptés aux secteurs utilisant des petits codes<br />

1D. Les scanners stationnaires à grande vitesse de la série<br />

BCL 20 constituent une solution compacte et performante pour<br />

les environnements industriels et disposent d’une mémoire de<br />

paramètres à sûreté intégrée.<br />

* L’Institut Maupertuis est un centre de ressources technologiques<br />

en productique et en mécatronique. Il accompagne les<br />

entreprises de l’ouest de la France dans l’innovation de leurs<br />

produits et de leurs outils de production.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 55


Spécial identification<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

La RFID pour suivre l’état des pièces sur les aéronefs<br />

Labellisé par les pôles SCS et Pégase, le projet RFID Aéro a pour but d’assurer l’identification et le suivi des pièces d’un aéronef par un<br />

marquage électronique sécurisé (puces RFID), pour une maintenance plus efficace, une meilleure disponibilité des aéronefs et des coûts<br />

réduits. Face à la complexité grandissante des aéronefs, la diversité de leurs missions dans des zones géographiques souvent éloignées, le<br />

coût de la maintenance a explosé. Le projet vise donc à identifier et authentifier les composants mécaniques et électroniques d’un aéronef.<br />

Pour cela, il utilise la RFID et des marqueurs ou radio-étiquettes (tags RFID) intégrant des données d’identification, d’utilisation et de maintenance.<br />

Un système de communication sans fil, embarqué et sécurisé, assure les fonctions de lecture et de mise à jour des radio-étiquettes en<br />

fonction de l’exploitation de l’aéronef (heures de vol, pose ou dépose d’équipements, opérations de maintenance). Grâce à ce système, il est<br />

devenu possible de connaître en tout lieu et à tout moment la configuration exacte d’un aéronef ainsi que l’état de chacun de ses composants.<br />

Déjà de nombreuses applications<br />

Le projet a permis le développement de familles de radio-étiquettes adaptés à des conditions d’utilisation très contraignantes (températures,<br />

vibrations, milieu métallique confiné, etc.). Il a également conduit à la conception d’un système sécurisé de transmission et de collecte des<br />

informations sans fil (lecteurs UHF, unité de concentration de données embarquée). Ce système intègre également un moyen d’authentification<br />

des pièces de l’aéronef (signature électronique). Il a été installé sur un hélicoptère Dauphin (EC155) permettant ainsi de suivre et<br />

authentifier plus d’une centaine de composants. Au-delà des développements technologiques, le projet a également permis d’élaborer une<br />

méthodologie de placement des radio-étiquettes et des antennes à partir de la maquette numérique de l’hélicoptère cible (outil de simulation<br />

électromagnétique). Cette approche générique est applicable sur un système existant ou dès sa conception. Il permet d’anticiper et d’évaluer<br />

la robustesse du système par simulation.<br />

De belles perspectives<br />

À ce jour, RFID Aéro a permis de créer sept brevets et huit emplois. Les brevets déposés, l’industrialisation et la commercialisation de radio-étiquettes<br />

issus du projet donnent une bonne visibilité du projet au plan international. Le concept des radio-étiquettes actives en réseau<br />

pourrait être applicable à d’autres secteurs industriels (transport aérien de marchandises, maintenance des centrales nucléaires, surveillance<br />

de structure de bâtiments navals). D’un point de vue industriel, le concept pourrait se décliner suivant différents cas d’usage (embarqué,<br />

semi-embarqué, lecture manuelle). Il pourrait intéresser d’autres gammes d’hélicoptères, des aéronefs de transport mais aussi des produits<br />

dérivés du secteur de l’aéronautique. Le marché potentiel pour les hélicoptères produits par Eurocopter est de plusieurs centaines de radio-étiquettes<br />

par machine produite, la production actuelle annuelle étant de l’ordre de 500 machines (livraisons 2011).<br />

Communiqué<br />

Des smartphones professionnels pour les techniciens exigeants<br />

Athesi présente sa gamme de smartphones durcis RP. Cette plateforme se compose du PDA professionnel le RP1000,<br />

ayant déjà fait ses preuves sur le terrain, ce dernier bénéficie maintenant d’évolutions telles que : APN 5 mp, nouveau<br />

modem PH8p (HSPA+), processeur 1GHz.<br />

En complément du RP1000, viennent<br />

désormais s’ajouter le RP1200 et<br />

RP1300, tous trois dotés de la même<br />

architecture pour offrir une compatibilité<br />

maximale, aussi bien au niveau logiciel<br />

qu’au niveau des accessoires.<br />

• RP1000 : Ecran de 3,5’’ sans clavier<br />

physique avec touches de fonction<br />

• RP1200 : n’est ni plus ni moins que le<br />

RP1000 avec clavier physique<br />

• RP1300 : n’est ni plus ni moins que le<br />

RP1000 avec full écran de 4,3’’<br />

La série RP, un subtile mélange d’élégance<br />

et de force, une plateforme unique<br />

offrant plusieurs formats pour répondre<br />

à toutes les attentes et à toutes les différences.<br />

Ces trois produits combinent<br />

les caractéristiques d’un PDA durci avec<br />

l’ergonomie et la taille d’un Smartphone.<br />

Leur poids de 220gr à 280gr, leur épaisseur<br />

de 21 mm, leur écrans de différentes<br />

tailles et leur homologation IP64, rendent<br />

la série RP unique sur le marché.<br />

Ces terminaux disposent de fonctions<br />

avancées de saisie de données avec leur<br />

lecteur de code-barres intégré de type<br />

laser 1D ou imageur 2D et leur appareil<br />

photo 5 Mpixel avec système auto focus<br />

et flash. Une version est également disponible<br />

sans scanner de codes-barres.<br />

La série RP est livrée avec système d’exploitation<br />

Window®Embeded 6.5.3 et<br />

peut être fournie avec l’OS Android 4.1<br />

selon les besoins client. Pour répondre<br />

aux applications métiers les plus exigeantes,<br />

les terminaux disposent d’une<br />

mémoire ROM de 1GB et d’un processeur<br />

cadencé à 1Ghz. Ils offrent la possibilité<br />

d’ajouter en option une batterie<br />

haute capacité de 4000 mAh ou encore<br />

un lecteur de carte à puces. Le RP1000,<br />

le RP1200 et le RP1300 composent ainsi<br />

une série unique qui conjugue adaptabilité,<br />

pérennité, et maîtrise des coûts.<br />

RP1300<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 56


LA MAÎTRISE DE LA SOLUTION<br />

Une gamme de régulation process<br />

« heavy duty », jusqu’au DN 400 PN 250<br />

et fonctionnant jusqu’à 570°c,<br />

construit dans des matériaux adaptés<br />

aux conditions de service les plus sévères<br />

(acier, inox duplex, superduplex, …)<br />

D’une conception moderne<br />

et fiable, la gamme de vanne<br />

de régulation pneumatique<br />

est certifiée<br />

« ORIGINE FRANCE GARANTIE »<br />

par le Bureau Véritas<br />

BV n°6011104<br />

Désurchauffeur<br />

Multibuses<br />

Fabricant français<br />

www.friedling.fr<br />

SART von Rohr : 25 rue de la Chapelle - BP 2 - F-68620 BITSCHWILLER-LES-THANN<br />

Tél. 33 (0)3 89 37 79 50 - Fax 33 (0)3 89 37 79 51 - E-mail : sartventes@sart-von-rohr.fr - www.sart-von-rohr.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 57


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Mecatr’Inov, les 15 et 16<br />

octobre 2014 à Paris<br />

Les prochaines rencontres de la mécatronique<br />

se dérouleront à la mi-octobre 2014<br />

dans la capitale. Organisé par Artema, Mecatr’Inov<br />

est un événement entièrement dédié à<br />

l’innovation mécatronique, voulu et soutenu<br />

par le syndicat des industriels de la mécatronique.<br />

Ce domaine est un vecteur essentiel<br />

pour l’optimisation de toute machine et matériel<br />

en apportant gains de productivité, économie<br />

d’énergie, allègement, compacité, sécurité...<br />

Mecatr’Inov intègre des rencontres<br />

d’affaires en favorisant le « business » et des<br />

think tank en favorisant les échanges d’idées<br />

novatrices entre les professionnels de la mécatronique<br />

et leurs clients.<br />

Une Maison de la mécatronique<br />

voit le jour à Annecy<br />

Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement<br />

supérieur et de la Recherche, a inauguré<br />

le 2 septembre dernier la Maison de<br />

la mécatronique à Annecy-le-Vieux. L’espace<br />

de 3 000 m2 abrite dix-huit laboratoires de<br />

recherche dont le Cetim. Implantée sur le<br />

campus de l’université des Pays de Savoie,<br />

cette structure vise à servir de levier technologique<br />

pour les entreprises et notamment<br />

celles qui sont impliquées dans le pôle de<br />

compétitivité du territoire, « Arve Industries<br />

– Mont Blanc ». Cette pépinière de projets<br />

de recherche et de développement collaboratifs<br />

a pour vocation d’optimiser le développement<br />

cohérent des activités de recherche<br />

et d’enseignement pour plusieurs entités<br />

présentes sur le campus d’Annecy-le-vieux.<br />

NTN-SNR à l’offensive dans les<br />

pays scandinaves<br />

La convention organisée le 16 octobre par<br />

NTN-SNR à Copenhague, au Danemark, a<br />

permis de réunir dix-sept de ses principaux<br />

distributeurs sur les marchés norvégiens,<br />

suédois, danois et finlandais. Cette convention<br />

a pour objectif de resserrer les liens<br />

existants, en créer de nouveaux et instaurer<br />

une logique de partenariat entre NTN-SNR<br />

et ses distributeurs sur la stratégie de croissance<br />

mise en œuvre et les perspectives de<br />

ce marché à fort potentiel. L’autre objectif de<br />

cette convention était de faire découvrir l’ensemble<br />

de la gamme de ses produits pour<br />

l’industrie.<br />

Événement<br />

Artema sera présent<br />

à l’Aventure des métiers 2013<br />

Pour la première fois cette année, les industries<br />

mécaniques, aéronautique,<br />

automobile et navale se regroupent sur le<br />

salon Aventure des Métiers autour de l’Observatoire<br />

des métiers de la métallurgie. Cet<br />

événement se déroulera dans le cadre du<br />

salon européen de l’éducation du 21 au 24<br />

novembre à la Porte de Versailles. Ils seront<br />

présents sur un espace commun de 170 m²<br />

baptisé le Village des industries technologiques.<br />

L’opportunité pour la Fédération des<br />

industries mécaniques (FIM) et Artema de<br />

rencontrer les jeunes et leur faire découvrir<br />

les perspectives d’emploi et de carrières.<br />

Des démonstrations (machine-outil, simulateur<br />

de soudage...) couplées aux témoignages<br />

et conseils d’enseignants, d’élèves<br />

et d’industriels permettront aux jeunes, accompagnés<br />

de leurs enseignants et de leur<br />

famille, de découvrir concrètement les métiers<br />

de la mécanique en général et de la<br />

mécatronique en particulier. Artema participera<br />

également à deux conférences : l’une le<br />

vendredi 22 novembre à 11h30 sur le thème<br />

de la « Formation courte ou longue : trouve<br />

ta voie dans les industries mécaniques » ;<br />

l’autre le samedi 23 novembre à 16 heures<br />

qui s’intitulera : « Découvrez la mécanique et<br />

ses métiers ! ».<br />

Concours<br />

Bon cru 2013<br />

pour les Mechatronics Awards<br />

Les Mechatronics Awards 2013 ont été remis<br />

lors de EMM 2013, le 25 septembre<br />

dernier à Diagora – Toulouse Labège. Outre<br />

la montée en puissance du niveau des candidatures,<br />

on assiste à des prix récompensant<br />

des entreprises de taille moyenne ; le grand<br />

prix a même été pour la première fois attribué<br />

à une start-up. Enfin, de plus en plus<br />

d’entreprises proposent des outils d’optimisation<br />

des « briques » mécatroniques : ainsi<br />

un quart des projets traite de modélisation et<br />

de résolution de problèmes notamment thermique<br />

(la dissipation de chaleur est un problème<br />

majeur lorsqu’on a des produits très<br />

compacts). Au total, cinq trophées ont été<br />

décernés cette année et deux prix « encouragement<br />

».<br />

Palmarès<br />

Grand Prix 2013 : Whilot (46) pour son architecture<br />

de moteur électrique à très haut rendement et<br />

à très faible encombrement<br />

Prix Recherche : CSEM (Neuchatel) pour son<br />

projet Strainwise, réseau de capteurs autonomes<br />

Cette rubrique a été réalisée<br />

avec notre partenaire Artema<br />

Prix PME : Alpes Deis (74), avec le concours<br />

de Renault Trucks, pour sa pince mécatronique,<br />

et COMAT (31) pour son tripode mobile<br />

Prix Grands Groupes et ETI : SKF (78) pour<br />

l’intégration de roulements instrumentés dans<br />

le projet Nexged<br />

Prix d’encouragement : lycée d’Artagnan de<br />

Nogaro (31) qui intègre dans l’enseignement la<br />

construction de véhicules solaires, et INP Toulouse<br />

– ENSEEIHT pour la création de son bureau<br />

d’étude Comach.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 58


Focus – Engrenages/réducteurs<br />

Intervenir entre le moteur<br />

et l’entraînement<br />

Les engrenages et les réducteurs sont de plus en plus<br />

utilisées sur les installations industrielles du fait de leur<br />

rôle sur la vitesse et le couple mais aussi sur la protection<br />

globale de la machine. Laurence Chérillat, déléguée générale<br />

d’Artema, et Olivier Cloarec, conseiller technique<br />

au sein du syndicat de la mécatronique, répondent aux<br />

questions de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> sur la place de ces<br />

systèmes dans l’industrie et leurs atouts pour la maintenance.<br />

Qu’est-ce qu’un engrenage et un réducteur ? Combien de<br />

sortes en existe-t-il ?<br />

Un engrenage est un mécanisme élémentaire constitué de<br />

deux roues dentées, mobiles autour d’axes de position relative<br />

invariable et dont l’une entraîne l’autre par l’action des dents<br />

venant successivement en contact. Une combinaison d’engrenages<br />

est appelée un train d’engrenages. Un réducteur est<br />

un système à engrenages (appelé aussi boite à engrenages) :<br />

c’est un mécanisme qui a pour but de réduire la vitesse ou le<br />

couple entre son arbre d’entrée et son arbre de sortie. Le réducteur<br />

se caractérise par un rapport de réduction. Il peut multiplier<br />

la vitesse et s’appelle alors un multiplicateur, il peut être<br />

associé à un moteur électrique et s’appelle alors un motoréducteur.<br />

Les engrenages utilisés sont de différents types : parallèles<br />

à denture droite ou à denture hélicoïdale, concourants<br />

à denture droite ou hélicoïdale, engrenages gauches (axes ne<br />

sont pas sur le même plan) à roue et vis sans fin ou conique.<br />

Où trouve-t-on ces systèmes ? Sur quelles machines et<br />

dans quels secteurs d’activité ?<br />

Ils sont essentiels dans les transmissions de puissance, ces<br />

mécanismes sont présents dans une grande variété de produits<br />

industriels : boîte de vitesses, réducteur, multiplicateur,<br />

motoréducteur, renvoi d’angles, boîtier de direction, liaisons<br />

pivots de robots.<br />

Les secteurs industriels d’application sont multiples. Quelques<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 59


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

exemples (non-exhaustifs) illustrent ce<br />

propos. Dans les transports tout d’abord<br />

comme l’automobile (boites de vitesses),<br />

le ferroviaire (traction), la marine (propulsion),<br />

l’aéronautique (boites de transmissions<br />

pour hélicoptères). On les trouve<br />

aussi dans l’énergie, en particulier dans<br />

les centrales électriques (turbines), le pétrole<br />

et le gaz (compresseur, pompes, alternateurs,<br />

génératrices) et l’éolien (multiplicateurs<br />

de vitesse, planétaires pour<br />

couronnes d’orientation des pales). Les<br />

réducteurs et les engrenages sont également<br />

présents dans les métiers de la manutention<br />

et du levage, notamment dans<br />

les engins mobiles (grues, pelles mécaniques,..)<br />

et les équipements portuaires<br />

ou les convoyeurs.<br />

On les trouve aussi dans les machines-outils<br />

au niveau des réducteurs<br />

(broches), des entrainements de tables<br />

ou des portiques (pignons/crémaillères),<br />

dans l’agriculture (tracteurs, machinisme<br />

agricole), dans les mines (broyeurs,<br />

fours, sécheurs), dans la sidérurgie/métallurgie<br />

(réducteurs de laminoirs), dans<br />

les métiers de la chimie/caoutchouc (extrudeuses,<br />

agitateurs…), le traitement de<br />

l’eau (réducteurs pour pompes de fortes<br />

puissances), sans oublier les machines<br />

spéciales et l’agro-alimentaire qui utilise<br />

beaucoup de motoréducteurs, tout<br />

comme l’imprimerie et le textile.<br />

À quoi servent-ils ?<br />

Les systèmes d’engrenages permettent<br />

de surmultiplier (augmenter) ou démultiplier<br />

(réduire) une vitesse de rotation ou<br />

un couple. Ils permettent également de<br />

changer le sens de rotation ou la direction<br />

du mouvement ou de transformer un<br />

mouvement de rotation en mouvement<br />

de translation (pignon/crémaillère). Les<br />

systèmes d’engrenages servent aussi à<br />

protéger les installations et encaisser les<br />

chocs.<br />

Quelles sont les particularités de ces<br />

composants ?<br />

Selon les besoins d’utilisation, les systèmes<br />

d’engrenages s’adaptent. Outre<br />

le choix du rapport de réduction (ou de<br />

multiplication), la précision, le silence<br />

de fonctionnement, la compacité, la longévité,<br />

l’influence de l’environnement<br />

(poussières, vibrations, chocs, climat),<br />

la rigidité mécanique, les conditions de<br />

maintenance, le coût d’achat, sont autant<br />

de critères qui s’additionnent et que le<br />

concepteur de bureau d’étude sait parfaitement<br />

intégrer.<br />

En quoi intéressent-ils la maintenance<br />

? Quels sont les atouts de ces<br />

composants ?<br />

Ils intéressent la maintenance car une défaillance<br />

dans les secteurs de l’énergie,<br />

de la machine-outil ou plus généralement<br />

dans l’industrie du process, provoque des<br />

arrêts d’installations qui sont très lourdes<br />

à gérer financièrement. Le réducteur agit<br />

en protection entre le moteur et le mécanisme<br />

entrainé car il se situe au milieu. Il<br />

permet aussi de répondre à des besoins<br />

de forte réduction de vitesses et donc de<br />

produire un couple élevé. Cela permet<br />

d’abaisser la taille des moteurs d’entraînement<br />

tout en garantissant un rendement<br />

de puissance élevé.<br />

Comment bien les utiliser et les entretenir<br />

? Demandent-ils une maintenance<br />

ou une vigilance particulière ?<br />

En utilisation, ce sont des systèmes très<br />

fiables avec un entretien faible quelles<br />

que soient les applications. Il est important<br />

de suivre les préconisation du<br />

constructeur, de vérifier le bon fonctionnement<br />

en service du réducteur avec un<br />

suivi rigoureux de la pollution de l’huile<br />

et de sa température. Des paramètres<br />

peuvent être contrôlés en continu pour<br />

alerter en cas d’évolutions anormales.<br />

Recourir à la mécatronique, par l’adjonction<br />

de capteurs judicieusement placés<br />

permet de suivre la vitesse, les vibrations,<br />

les déplacements, la température et le<br />

couple transmis.<br />

Plus globalement, quels sont les acteurs<br />

du marché ?<br />

On trouve de nombreux acteurs sur le<br />

marché : des sociétés spécialisées dans<br />

certains types de réducteurs comme<br />

Redex et CMD et fortement exportateurs,<br />

des grands groupes internationaux<br />

comme Bonfiglioli, Nord réducteurs, Sew<br />

usocome (...), d’autres qui proposent une<br />

gamme large parmi lesquels des spécialistes<br />

par exemple dans les réducteurs à<br />

jeux réduits(…) et de nombreuses PME<br />

spécialistes de l’engrenage comme Mercier,<br />

Engrenage service, Ribaut…<br />

Comment ce porte ce marché ?<br />

Il s’agit plutôt d’un marché stable dans<br />

l’ensemble. Cependant, l’année 2013 est<br />

un peu plus contrastée avec un premier<br />

semestre en léger retrait sur le marché<br />

français et une légère croissance à l’export.<br />

L’année devrait se terminer aux environs<br />

des résultats connus en 2012. Actuellement,<br />

des projets reviennent, mais<br />

ils se concrétiseront sur 2014.<br />

Quelles sont ses perspectives pour<br />

2014 et les années à venir ?<br />

Pour l’année prochaine, la profession est<br />

prudente, n’ayant que très peu de visibilité.<br />

À quelles innovations peut-on s’attendre<br />

en la matière ?<br />

La majorité des innovations attendues<br />

vient de la mécatronique, l’apport d’intelligence<br />

aux réducteurs permettent les économies<br />

d’énergie, une meilleure surveillance<br />

et donc une meilleure maintenance<br />

des installations. Mais cela n’empêche<br />

pas la profession de toujours chercher<br />

à améliorer ses produits par les matériaux,<br />

les traitements thermiques ou une<br />

conception optimisée.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 60


19 au 22 novembre 2013 > Paris Nord Villepinte<br />

9 e<br />

édition<br />

www.maintenance-expo.com<br />

> Travaux de maintenance > Fourniture de produits et outillages > Lubrification > Fabricants et<br />

loueurs de matériels > Logistique et manutention > GMAO > TMAO > EAM > Aides au diagnostic<br />

> NTIC > Traçabilité > Outils de mobilité > Énergies et utilités > Sécurité au travail > Contrôle ><br />

Qualification > Hygiène, santé > Ingénierie, conseil > Formation > Documentation technique<br />

Ils ont visité <strong>Maintenance</strong> Expo 2012 : 3M, ABB France, Aéroports de Paris, Air France Industrie, Air liquide engineering,<br />

Alstom, ArcelorMittal, Axima GDF Suez, Bouygues Telecom, Cadbury, Carbone Lorraine, Cegelec, Chanel, Chronopost international, Club Med Gym,<br />

Dalkia France, Disneyland Paris, EDF R&D, Faurecia, France Telecom, Galeries Lafayette, Henkel France, Hôpital Cochin, Hutchinson France,<br />

INRS, Johnson & Johnson, Lafarge, Mairie de Paris, Manoir Industries, Ministère de la Défense, Poclain Hydrolics, PSA, Renault, Rolex, Saint-Gobain<br />

Sekurit France, Sanofi Aventis, Service des achats de l’Etat, Siemens, SNCF, Sodexo, Thales Air System, Total Petrochemicals, Veolia Eau…<br />

Simultanément :<br />

&<br />

Lexitis - Illustrations : David Marchal-Bubaone – PaulPaladin/istockphoto<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 61


Prévention des risques<br />

Un guide de prévention pour les<br />

travaux en terrain amiantifère<br />

L’INRS vient de publier un nouveau guide<br />

de prévention intitulé « Travaux en terrain<br />

amiantifère. Opérations de génie civil de bâtiment<br />

et de travaux publics » (de référence<br />

ED 6142). Après un rappel des dangers liés<br />

à l’amiante et des textes de référence encadrant<br />

ce type de travaux, ce guide passe<br />

en revue les points clefs de prévention, qu’il<br />

s’agisse de l’étude préalable / conception<br />

de projet, de la phase de réalisation, des<br />

contrôles et du suivi de chantier ou de la<br />

fin de chantier. Ce guide de prévention est<br />

destiné à informer et à donner des réponses<br />

pratiques de prévention pour réaliser des<br />

travaux sur les terrains amiantifères, que la<br />

présence d’amiante soit d’origine naturelle<br />

ou liée aux activités humaines passées.<br />

Accord entre l’Afpa et Gesi<br />

Le Groupement des industries électroniques<br />

de sécurité incendie (Gesi) et l’Association de<br />

formation professionnelle pour adultes (Afpa)<br />

ont signé le 24 septembre dernier un accord<br />

cadre dont l’objectif est de professionnaliser<br />

et rendre plus attractifs les métiers de la<br />

sécurité incendie électronique. La sécurité<br />

électronique incendie est en pleine mutation<br />

sous l’effet des évolutions réglementaires,<br />

économiques et technologiques. Afin de renforcer<br />

les compétences et la qualification des<br />

actifs, demandeurs d’emploi et des jeunes<br />

dans la sécurité électronique incendie, cet<br />

accord cadre s’appuie sur trois axes prioritaires.<br />

Le premier est de favoriser l’organisation<br />

des parcours professionnels des actifs<br />

du secteur, notamment par la généralisation<br />

du titre professionnel technicien en système<br />

de sécurité incendie – niveau IV. Deuxième<br />

axe prioritaire, le développement de parcours<br />

de qualification des métiers de la sécurité incendie<br />

particulièrement adaptés aux jeunes<br />

et aux demandeurs d’emploi. Enfin, la troisième<br />

orientation que devra donner cet accord<br />

est de favoriser l’accès des demandeurs<br />

d’emploi aux métiers de la sécurité incendie<br />

dans les entreprises.<br />

Initiative<br />

Une « année internationale »<br />

pour la sécurité au travail<br />

Sa filiale française récemment certifiée OHSAS 18001:2007, le groupe Messer<br />

débute une grande campagne pour la sécurité au travail dans toutes ses filiales à<br />

l’international, sous le slogan : « It was not planned ! » : « Ce n’était pas prévu ! ».<br />

L’objectif est de sensibiliser le personnel aux situations à risques, à tous les postes<br />

de travail. Messer France vient en outre d’obtenir la Certification modèle de Système<br />

de Management de la Santé et de la Sécurité au Travail (SMS&ST).<br />

Le groupe Messer, dans l’industrie des<br />

gaz industriels, a lancé le 13 septembre<br />

dernier une année internationale pour la sécurité<br />

au travail en organisant une journée<br />

d’action dans toute l’entreprise. « Ce n’était<br />

pas prévu ! », tel est le slogan de cette campagne<br />

qui vise à améliorer la sécurité au<br />

travail en sensibilisant davantage le personnel<br />

aux situations à risques sur les lieux de<br />

travail et sur les trajets pour s’y rendre. Car<br />

« c’est surtout dans les situations habituelles<br />

et quotidiennes qu’il faut s‘exercer à identifier<br />

à temps les comportements à risque qui<br />

Une campagne internationale pour la sécurité<br />

Le lancement de cette année internationale<br />

de la sécurité chez Messer comprend des<br />

visites de sécurité sur tous les sites, des programmes<br />

de formation personnalisés, des<br />

analyses de risques et des audits de sécurité<br />

inter-filiales pour favoriser les échanges de<br />

bonnes pratiques entre pays. Une campagne<br />

d’affichage traduite dans plus de trente langues<br />

vient appuyer ces actions. Les visuels<br />

peuvent provoquer des accidents » rappelle<br />

Stefan Messer, dirigeant du groupe Messer.<br />

Le démarrage de cette opération a été littéralement<br />

« sonné » au moyen d’une alarme<br />

à 11 heures à la surprise des salariés : l’ensemble<br />

des cent-vingts sites Messer sur les<br />

cinq continents, ont été évacués. Une coupure<br />

imprévue qui marquera les esprits de<br />

plus de cinq mille collaborateurs. L’idée étant<br />

de marquer les esprits, de montrer que la<br />

sécurité passe avant tout autre impératif et<br />

qu’un geste, même le plus anodin en apparence,<br />

peut provoquer un accident.<br />

intègrent des photos prises sur les propres<br />

sites de l’entreprise.<br />

En voyant cette affiche, le salarié est incité<br />

à réfléchir sur les causes de l’accident, à<br />

modifier peut-être certains de ses comportements<br />

et à mettre en garde ses collègues<br />

contre des gestes risqués. Le groupe Messer<br />

n’a pas hésité à mettre en exergue son logo,<br />

son slogan (« Gases for Life » adapté en «<br />

Safety for Life »), ses sites et matériels sur<br />

les visuels.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 62


Prévention des risques<br />

Formation<br />

Les formations expertes du<br />

Synamap : prochaines dates<br />

Dans sa mission de promouvoir la prévention des risques<br />

professionnels, le Syndicat national des acteurs du marché<br />

de la prévention et de la protection (Synamap) propose<br />

deux formations expertes intitulées « La sécurité des mains :<br />

prévention et protection » et « Vêtements de protection à<br />

usage professionnel ».<br />

Ces modules riches et complets d’une journée, animés par<br />

des experts, permettent de comprendre et identifier les enjeux<br />

de la prévention des risques professionnels, identifier les protections<br />

adaptées par types de métiers et risques et connaître<br />

la réglementation EPI en vigueur. La date de la prochaine formation<br />

« Sécurité des mains : prévention et protection », est<br />

le 17 décembre 2013 et celle des « Vêtements de protection à<br />

usage professionnel » est le 21 janvier 2014. Ces deux formations<br />

ont lieu à la Défense.<br />

Pour avoir plus de renseignements sur ces formations et<br />

connaître les modalités d’inscription, contacter Aminata Ba,<br />

chargée de formation du Synamap au 01 47 17 64 36 ou par<br />

email : aminata@synamap.fr.<br />

Récompense<br />

AE&T primé<br />

sur Préventica Lyon 2013<br />

AE&T a remporté de Prix de l’innovation au salon Préventica<br />

de Lyon dans la catégorie Alarme/Détection avec le<br />

Voxalert AJS1, son nouveau système de sonorisation. Cet<br />

équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale<br />

(ECSAV) répond aux normes EN54-16 et NF-SSI (en cours<br />

de validation) et assure la sonorisation d’un site, la diffusion<br />

de sons et de messages préenregistrés. Il permet de répondre<br />

à plusieurs besoins à la fois : l’alerte incendie, la sonorisation<br />

de process dans un atelier de production ou de montage, la<br />

diffusion de messages internes. Le Voxalert AJS1 apporte trois<br />

avantages majeurs en matière de contribution à la prévention<br />

et/ou à l’amélioration des conditions de travail. Il permet<br />

une meilleure compréhension des consignes d’évacuation et<br />

délai de réaction diminué grâce aux instructions préenregistrées.<br />

Le deuxième avantage réside dans la rentabilité et la<br />

polyvalence : plusieurs systèmes sont réunis en un, l’évacuation,<br />

l’alerte et la sonorisation. Enfin, la surveillance continue<br />

du système de sécurité accroît inévitablement la fiabilité des<br />

installations.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 63


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

Avis d’expert<br />

Innovations dans les dispositifs<br />

de retenue pour presses industrielles<br />

Face aux risques que comportent les opérations de maintenance sur les presses mécaniques industrielles, la législation<br />

européenne a choisi depuis 2009 de rendre obligatoire les dispositifs de retenue sur les machines. Spécialiste de<br />

ces équipements – et responsable de la Technologie Presse au sein de la société Norgren –, Lothar Grötzinger revient<br />

plus en détail sur le fonctionnement de ces systèmes, les bonnes pratiques d’installation et d’utilisation, sans oublier les<br />

avantages multiples qu’ils apportent aux industriels et au personnel de maintenance.<br />

Les presses industrielles peuvent présenter<br />

des dangers importants pour<br />

leurs opérateurs. Elles sont classées<br />

comme étant dangereuses dans la directive<br />

européenne 2006/42/EG. Du fait de<br />

ces risques, la présence d’un dispositif<br />

de blocage ou de retenue du coulisseau<br />

est obligatoire sur toutes les presses mécaniques<br />

utilisées en Europe. Celui-ci<br />

doit être opérationnel quand, lorsque la<br />

machine est à l’arrêt, des personnes interviennent<br />

dans la zone située entre la<br />

table et le coulisseau pour par exemple<br />

changer ou réparer un outil.<br />

Le dispositif de retenue garantit que,<br />

même en cas de grave dysfonctionnement<br />

– comme une interruption de<br />

l’alimentation en air comprimé du vérin<br />

d’équilibrage – le coulisseau est maintenu<br />

en position et ne présente aucun<br />

danger pour la santé et la sécurité. Les<br />

obligations d’un dispositif de retenue sont<br />

décrites dans la norme EN 692 paragraphe<br />

5.3.18 [1].<br />

Des solutions de verrouillage positif ont<br />

été très largement utilisées jusqu’ici, mais<br />

beaucoup de ces systèmes ne peuvent<br />

bloquer le coulisseau qu’en position haute.<br />

Cependant, des embrayages-freins hydrauliques<br />

à engagement par frottement,<br />

avec dispositif de retenue anti-glissement<br />

intégré, sont désormais disponibles. Ces<br />

dispositifs peuvent fonctionner quelle que<br />

soit la position du coulisseau. De ce fait,<br />

ils couvrent une plus large plage de paramètres<br />

de sécurité, et satisfont à toutes<br />

les exigences de la norme EN 692. Ces<br />

nouveaux systèmes ont été testés par<br />

BG. Ils se présentent sous la forme d’un<br />

frein multidisque qui s’intègre directement<br />

dans l’ensemble embrayage-frein<br />

hydraulique existant, ce qui en fait une<br />

solution particulièrement économique<br />

pour les constructeurs comme pour les<br />

utilisateurs.<br />

La Figure 1 montre le nouveau dispositif,<br />

qui offre trois fonctions dans un espace<br />

limité : frein primaire (B), frein secondaire<br />

(A), et embrayage actionné hydrauliquement<br />

(C). Le coulisseau est maintenu en<br />

position par le frein secondaire, qui possède<br />

son propre empilage de plaques<br />

laminées et son propre système de commande.<br />

Structure et fonctionnement<br />

La Figure 2 montre que, lorsque l’alimentation<br />

électrique de la presse est coupée,<br />

l’ensemble se trouve dépressurisé, avec<br />

les freins A et B fermés et l’embrayage<br />

ouvert. L’actionneur (1) est pressé par<br />

l’ensemble des ressorts (2) contre l’empilage<br />

de plaques laminées (3). La tension<br />

Produits, Systèmes, Services<br />

des experts en sécurité machines<br />

Capteurs, relais de sécurité, systèmes d’automatismes<br />

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Rendez-vous sur le salon SEPEM Avignon 2014, Hall B Stand D1<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 64


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

du ressort, le rayon de la zone<br />

de frottement et le nombre de<br />

surfaces frottantes, ainsi que<br />

le coefficient de frottement,<br />

déterminent le couple de retenue.<br />

Quand la presse est mise<br />

sous tension, l’huile sous<br />

pression arrive dans l’appareil<br />

à travers le circuit (4), en circulant parallèlement dans<br />

les freins. Comme la pression est augmentée, le piston (5)<br />

ferme l’embrayage ; ce qui met en mouvement l’arbre et le<br />

coulisseau.<br />

À la mise hors tension dans les freins, la pression des vérins<br />

peut alors être relâchée via la vanne de sécurité de la presse.<br />

Les pistons (1) et (5) retournent à leurs positions d’origine<br />

grâce à l’ensemble des ressorts (2) et (6). L’embrayage est<br />

ouvert et les freins A et B sont fermés.<br />

Le dispositif de retenue à verrouillage positif est actionné<br />

grâce à la soupape de sécurité de la presse lors de chaque<br />

processus de freinage. Ceci signifie que l’espace de travail<br />

est immédiatement accessible après chaque arrêt, une fois<br />

la commande de presse verrouillée, quelle que soit la position<br />

de la course de descente ou de remontée dans laquelle<br />

le coulisseau s’est arrêté. Ceci est un avantage fondamental<br />

pour de nombreuses applications, par exemple quand on utilise<br />

des presses automatiques en mode réglage afin de contrôler<br />

la position des pièces. Un système de frottement travaillant dans<br />

l’huile garantit un fonctionnement pratiquement sans usure.<br />

Ce nouveau système a été utilisé pendant une durée prolongée<br />

sur une presse de 2 500 tonnes sans qu’aucun problème n’ait<br />

été signalé. Une presse de 1 200 tonnes, avec dispositif de retenue<br />

à verrouillage positif, entrera bientôt en service. On trouve<br />

des systèmes avec des couples de retenue allant de 10 000<br />

Nm à 160 000 Nm. Cela signifie que ces systèmes sont prêts<br />

à devenir le composant de choix pour des constructeurs et des<br />

installateurs qui recherchent une sécurité optimale pour l’opérateur<br />

en même temps qu’un accès rapide à l’espace de travail.<br />

Lothar Grötzinger,<br />

Responsable de la Technologie Presse, Norgren<br />

Avantages fondamentaux pour le constructeur<br />

L’intégration de cette nouvelle solution de retenue à verrouillage<br />

positif présente un certain nombre d’avantages<br />

fondamentaux pour les constructeurs. D’abord, le fait qu’il<br />

soit intégré dans l’ensemble embrayage-frein hydraulique<br />

existant procure une importante économie d’espace, ce qui<br />

réduit l’empreinte au sol de la machine. L’adaptation est également<br />

simplifiée, du fait que : – les données de l’arbre (diamètre,<br />

pression et orifices d’huile pour le refroidissement)<br />

– de même que les fixations sur le corps de la presse – se<br />

présentent de la même façon que sur les ensembles embrayages-freins<br />

standards.<br />

Références : [1] DIN EN 692: Machine outils –<br />

presses mécaniques – sécurité – octobre 2009<br />

Aucune pièce de fixation supplémentaire n’est nécessaire,<br />

le couple de freinage étant transmis par l’intermédiaire du<br />

même pignon. L’installation est simplifiée puisque l’ensemble<br />

complet (embrayage avec deux freins) peut, comme dans le<br />

cas des ensembles embrayages-freins standard, se monter<br />

sur l’arbre. Le système est commandé via la vanne de sécurité<br />

standard de la presse, sans nécessiter de surveillance<br />

en fonctionnement ni de vannes de commande supplémentaires.<br />

Les accessoires nécessaires – alimentation en huile,<br />

vanne de sécurité de la presse, composant d’amortissement<br />

– restent également les mêmes.<br />

Avantages fondamentaux pour l’utilisateur<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 65


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

En pratique<br />

La sécurité des machines<br />

toujours au cœur de préoccupations<br />

Depuis son entrée en vigueur fin 2009, la Directive Machines 2006-42 CE implique de nombreux changements dans la<br />

conception des machines. Laurent Raillier (Schneider Electric), nous fait part de son expertise en la matière.<br />

Tout d’abord, qu’entend-on par « sécurité<br />

des machines » ? Pour répondre<br />

à cette question, il convient de<br />

définir ce qu’est une machine… La directive<br />

européenne 2006-42 CE considère<br />

comme étant une « machine » tout<br />

dispositif comportant des mouvements<br />

autres que ceux générés par l’homme<br />

ou l’animal. La directive concerne ainsi<br />

toutes les machines, à l’exception de certaines,<br />

présentes dans les laboratoires<br />

et les machines exclues de tout objectif<br />

de production. Sans en détailler la liste, il<br />

est à noter que l’annexe 4 de la directive<br />

fait référence aux machines dites dangereuses.<br />

Un marquage « CE » qui fait foi<br />

Les machines mises sur le marché européen<br />

doivent être marquées CE. Le marquage<br />

« CE » permet de valider qu’une<br />

machine est bien conforme aux exigences<br />

européennes. Une fois conforme, la machine<br />

est autorisée à la libre circulation<br />

dans l’espace Schengen. « Le constructeur<br />

peut s’auto-certifier lui-même. Pour<br />

cela, il doit démontrer que la machine<br />

est conforme aux exigences de la Directive<br />

Machines », indique Laurent Raillier,<br />

responsable marketing chez Schneider<br />

Electric de l’offre Sécurité fonctionnelle.<br />

Ce marquage implique nécessairement<br />

que le constructeur doit produire un dossier<br />

technique devant impérativement respecter<br />

la directive. C’est donc le dossier<br />

technique – et non le marquage « CE »<br />

– qui permet de prouver que l’on a bien<br />

respecté la directive.<br />

Concernant les machines dangereuses<br />

– listées dans l’annexe 4 de la directive<br />

–, le constructeur est obligé de faire appel<br />

à un organisme notifié tel qu’Apave,<br />

Socotec ou autre Bureau Veritas etc.<br />

Ces structures certifiées sont chargées<br />

de vérifier l’existence et la véracité du<br />

dossier technique et de procéder à un<br />

examen « CE » de la machine avant d’en<br />

tester la sécurité. Pour les autres machines<br />

– celles sortant de l’annexe 4 –,<br />

l’auto-certification est de rigueur bien qu’il<br />

reste possible de faire valider son dossier<br />

technique par une tierce partie (notifiée<br />

ou non).<br />

La Sécurité Machines correspond à une<br />

identification des risques liés à l’utilisation<br />

de la machine, puis à la réduction de<br />

ces risques. Comment les identifier et les<br />

gérer ? Même si la maitrise des risques<br />

(identification – évaluation – réduction –<br />

validation) fait avant tout appel au bon<br />

sens, la méthodologie reste complexe<br />

et de nombreux constructeurs préfèrent<br />

faire appel à des experts.<br />

La longue marche vers la mise en application<br />

de la directive<br />

Publiée au Journal Officiel de la Communauté<br />

européenne à la fin 2006, la<br />

Directive n’est finalement entrée en application<br />

en France que le 31 décembre<br />

2009. Depuis cette date, l’ancienne<br />

norme de sécurité fonctionnelle EN954-1<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 66


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

n’est théoriquement plus harmonisée, ce<br />

qui signifie que son utilisation ne donne<br />

plus présomption de conformité par rapport<br />

à la directive actuelle. En pratique, le<br />

législateur a reporté cette date au 31 décembre<br />

2010 pour permettre notamment<br />

aux constructeurs de machines de se<br />

former aux nouvelles exigences légales ;<br />

quoi qu’il en soit, ce délais est maintenant<br />

échu et seules normes de sécurité<br />

fonctionnelle actuelles – EN13849-1 et<br />

EN62061 – sont harmonisées par rapport<br />

à la directive 2006-42-CE.<br />

Les constructeurs ne respectant pas la<br />

directive se trouvent exposés à des poursuites<br />

au civil et au pénal en cas d’accident.<br />

De plus, lors d’un contrôle chez l’utilisateur<br />

final par l’administration, en cas<br />

d’absence de marquage « CE », l’industriel<br />

peut se voir mis en demeure de fournir<br />

le certificat de conformité délivré par le<br />

constructeur; s’il n’est pas en mesure de<br />

fournir ce certificat aux autorités, celles-ci<br />

peuvent décider d’interdire l’utilisation de<br />

la machine avec toutes les implications<br />

financières que cela implique.<br />

En cas d’accident du travail grave, la<br />

présentation du dossier technique de la<br />

machine est exigée par expert (sapiteur)<br />

nommé par le législateur. Chargé de vérifier<br />

et d’analyser les causes de l’accident,<br />

l’expert remontera inévitablement au responsable.<br />

« On cherche avant tout à trouver<br />

les fautifs, rappelle Laurent Raillier.<br />

S’il s’agit d’une mauvaise utilisation de<br />

la machine, l’exploitant sera condamné.<br />

Mais si la machine est en cause, l’expert<br />

exigera le dossier technique. L’exploitant<br />

ne le possède pas forcément car le<br />

constructeur n’est pas obligé de lui fournir<br />

en raison notamment des secrets de<br />

fabrication qu’il peut contenir. Il est juste<br />

tenu de lui donner la notice d’utilisation. ».<br />

Le sapiteur se tournera donc directement<br />

vers le constructeur. Si celui-ci n’a pas<br />

respecté la loi, il ne pourra lui présenter<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 67


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

le dossier technique, ce qui sera considéré<br />

comme une première cause de non<br />

conformité de la machine. Le constructeur<br />

risque donc une condamnation au<br />

pénal.<br />

Ambiguïtés et méthodologie<br />

Un problème se pose. Le législateur<br />

n’a en effet spécifié nulle part le niveau<br />

de « risque acceptable », contrairement<br />

à la directive Seveso par exemple, qui<br />

fixe et détermine clairement les niveaux<br />

de risque acceptable ; « c’est souvent<br />

un problème pour les constructeurs qui<br />

ont du mal à fixer ce curseur du risque<br />

acceptable. À travers son catalogue de<br />

prestations de services de sécurité fonctionnelle,<br />

Schneider Electric propose<br />

une assistance à la rédaction du dossier<br />

technique de sécurité selon la méthodologie<br />

décrite dans les normes de sécurité<br />

harmonisées ». Celle-ci se compose en<br />

plusieurs étapes (voir schéma ci-contre) :<br />

- En phase d’analyse : > Détermination<br />

des limites de la machine > Identification<br />

des phénomènes dangereux > Estimation<br />

du risque > Évaluation du risque ><br />

Réduction des risques<br />

- En phase de conception : > Identification<br />

des fonctions de sécurité > Évaluation du<br />

niveau de sécurité requis > Conception<br />

des fonctions de sécurité > Évaluation du<br />

niveau de sécurité atteint > Niveau atteint<br />

> = Niveau requis ?<br />

Une manière de prendre les devant et<br />

d’anticiper au maximum avant que ne<br />

survienne un accident et les lourdes<br />

conséquences qui s’en suivront.<br />

Olivier Guillon<br />

Entretien<br />

Mise en pratique de la directive<br />

SOCOTEC, acteur majeur de la maîtrise et de la prévention des risques, intervient dans toutes les phases de vie d’une<br />

machine, au travers de ses activités d’inspection, que ce soit auprès du fabricant de machines (études, accréditation...)<br />

et de l’exploitant (mise en conformité d’un nouvel équipement, VGP...). C’est pourquoi <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> s’est<br />

entretenu avec François Corre, directeur des Techniques et des Méthodes Exploitation de SOCOTEC, pour en savoir<br />

davantage sur les questions liées à la Sécurité Machines.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Qu’entend-on par Sécurité Machines ?<br />

À quelles normes et réglementations<br />

fait-elle référence ?<br />

François Corre<br />

La « Sécurité Machines » a pour finalité la<br />

limitation de l’exposition des travailleurs<br />

aux risques présentés par les machines<br />

industrielles pendant leur fonctionnement<br />

et leur maintenance. Elle est associée à<br />

un ensemble de réglementations issues<br />

de textes européens, structurés en deux<br />

groupes.<br />

Le premier rassemble les textes relatifs<br />

à la responsabilité des fabricants<br />

lors de la mise sur le marché des machines.<br />

Ils doivent respecter la directive<br />

« machines » 2006/42/CE qui conduit au<br />

marquage CE. Elle définit les procédures<br />

ainsi que les exigences essentielles de<br />

santé et de sécurité à respecter lors de la<br />

conception, la fabrication et la mise sur le<br />

© Philippe Dureuil<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 68


marché européen d’une machine neuve. Les normes harmonisées<br />

européennes fixent les règles de l’art pour respecter<br />

les exigences de la directive. Actuellement, il existe plus de<br />

750 normes harmonisées pour la conception des machines.<br />

La norme EN ISO 12100 est l’une des principales normes.<br />

Le second groupe concerne les textes applicables aux employeurs<br />

des personnels utilisateurs des machines, dans le<br />

cadre de leur responsabilité vis-à-vis de la santé de leurs collaborateurs.<br />

Ces textes visent le maintien en état de conformité<br />

des machines tout au long de leur vie. L’arrêté du 5 mars<br />

1993 relatif aux vérifications générales périodiques d’état de<br />

conservation est l’un de ces textes.<br />

Plus concrètement, qu’implique la Sécurité des Machines<br />

aux industriels et aux constructeurs de machines ?<br />

Les fabricants doivent respecter la procédure de mise sur le<br />

marché applicable à la catégorie de machine qu’ils fabriquent.<br />

Il existe trois procédures principales. La première concerne la<br />

procédure d’évaluation de la conformité avec contrôle interne<br />

de la fabrication, dite aussi procédure « d’autocertification » :<br />

le fabricant doit respecter les exigences de la directive sans<br />

devoir faire appel à l’intervention d’une tierce partie. Elle représente<br />

la très grande majorité des mises sur le marché. La<br />

deuxième est la procédure d’Examen CE de type : le fabricant<br />

présente un dossier technique et un modèle de machine à un<br />

Organisme Notifié qui valide leur conformité. Le fabricant s’engage<br />

ensuite à fabriquer les machines en respectant le modèle<br />

validé. Cette procédure concerne la mise sur le marché de<br />

machines spécifiques. Enfin vient la « procédure d’assurance<br />

qualité complète » : le fabricant fait valider son système d’assurance<br />

qualité par un Organisme Notifié. Cette procédure est<br />

peu utilisée en France.<br />

Par ailleurs, les employeurs, utilisateurs de machines, doivent<br />

mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garantir le<br />

maintien de la conformité initiale et s’assurer que le niveau de<br />

sécurité des machines en service est préservé ; notamment<br />

lors des opérations de maintenance ou modification de machines<br />

en service.<br />

À partir de quand et de quels constats (en matière de<br />

risques et d’accidents) sont nées ces mesures ?<br />

Les textes s’appliquant aux fabricants sont nés en 1980 avec<br />

les décrets du 15 juillet 1980 fixant les obligations françaises<br />

pour la conception et la fabrication de certaines machines<br />

neuves. Avant ces décrets, la responsabilité des fabricants ne<br />

pouvait que très rarement être recherchée en cas d’accident.<br />

Les textes relatifs aux vérifications générales périodiques<br />

datent de 1993. Ils ont été élaborés pour réduire les accidents<br />

qui survenaient lors de la défaillance ou de l’usure des machines.<br />

C’est notamment le cas des presses à travailler les<br />

métaux et des Bennes à Ordures Ménagères.<br />

Comment ces mesures sont-elles mises en pratique ?<br />

La directive machine doit être appliquée par un fabricant de<br />

machine dès sa conception et notamment par la réalisation<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 69


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

d’une évaluation des risques sur la santé<br />

(électriques, mécaniques, incendie,<br />

chute, rayonnement…).<br />

Les vérifications générales périodiques<br />

doivent être réalisées par des vérificateurs<br />

appartenant à l’établissement utilisateur<br />

des machines ou des vérificateurs<br />

indépendants dont c’est le métier. Ces vérificateurs<br />

doivent être compétents dans<br />

la prévention des risques présentés par<br />

les équipements de travail et connaître la<br />

réglementation applicable aux machines<br />

vérifiées. Si des détériorations de la machine<br />

pouvant conduire à un risque sont<br />

relevées lors de ces vérifications, l’employeur<br />

doit remettre en état la machine<br />

pour faire cesser le risque.<br />

À quel niveau intervient SOCOTEC<br />

dans ce domaine ?<br />

© Philippe Dureuil<br />

SOCOTEC, acteur majeur de la maîtrise<br />

et de la prévention des risques, intervient<br />

dans toutes les phases de vie d’une machine,<br />

au travers de ses activités d’inspection.<br />

SOCOTEC intervient d’une part<br />

auprès du fabricant de machines. Dans<br />

ce cas nous intervenons lors des études,<br />

sur tout type de machines, en assistant<br />

le fabricant de machines neuves dans sa<br />

démarche d’évaluation des risques, dans<br />

la validation de la conformité de ses choix<br />

techniques de prévention. SOCOTEC intervient<br />

également avant la mise sur le<br />

marché, en tant qu’organisme accrédité<br />

et notifié (reconnaissance européenne)<br />

,et lors des « Examens CE de type »,<br />

procédure particulière préalable à la mise<br />

sur le marché des presses à travailler<br />

les métaux à froid et les bennes de ramassage<br />

d’ordures ménagère (machines<br />

pour lesquelles nous sommes accrédités<br />

et notifiés).<br />

Nous travaillons aussi auprès de l’exploitant<br />

lors de l’achat d’un nouvel équipement<br />

ou process industriel, en l’assistant<br />

dans la validation de sa conformité.<br />

En outre, nous intervenons auprès de<br />

lui pendant la durée d’exploitation en<br />

réalisant des vérifications générales périodiques<br />

avec une compétence et un<br />

savoir-faire garantis par l’accréditation.<br />

Enfin, l’exploitant peut également faire<br />

appel à SOCOTEC à la suite d’un accident<br />

dans le cadre d’une vérification de<br />

l’état conformité, sur demande de l’Inspection<br />

du travail.<br />

Qu’attendons-nous derrière l’idée de<br />

sécurité dès la conception de la machine<br />

? Les fabricants jouent-ils le<br />

jeu ?<br />

Les constructeurs doivent intégrer la<br />

sécurité lors de la conception de la machine.<br />

L’évaluation des risques est une<br />

démarche itérative qui permet d’atteindre<br />

cet objectif. Elle consiste à identifier, pendant<br />

toute la conception et la fabrication<br />

de la machine, les dangers présentés par<br />

la machine, en évaluer la dangerosité<br />

(gravité, probabilité d’occurrence, …) et<br />

rechercher des solutions pour les supprimer<br />

ou les réduire au niveau le plus faible<br />

possible.<br />

Plus de trente ans après les premiers<br />

textes portant sur la sécurité à la conception<br />

des machines, de nombreux progrès<br />

ont été réalisés. La protection des utilisateurs<br />

est aujourd’hui souvent bien assurée<br />

par l’emploi de moyens de protection<br />

intrinsèques et de protections collectives.<br />

Il reste néanmoins des améliorations possibles<br />

concernant la protection des intervenants<br />

de maintenance et d’entretien<br />

pour lesquels les solutions de protection<br />

collectives ne sont pas toujours envisageables.<br />

Quelles solutions technologiques<br />

existent à ce jour ? Comment les meton<br />

en pratique ?<br />

La généralisation de composants de sécurité<br />

« intelligents » fait partie des évolutions<br />

technologiques majeures de ces<br />

dernières années. Les progrès en électronique<br />

et en miniaturisation mais aussi<br />

le renforcement des règles en matière<br />

de fiabilité des systèmes de commande<br />

ont permis le lancement de composants<br />

« auto-surveillés », ayant la capacité de<br />

mettre la machine en sécurité en cas de<br />

défaillance interne. C’est notamment le<br />

cas des « barrières immatérielles » per-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 70


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

mettant de détecter l’intrusion de personnes<br />

dans une zone dangereuse ou<br />

des capteurs de détection d’ouverture<br />

d’une porte de sécurité.<br />

Que change au quotidien la Sécurité<br />

Machines pour l’utilisateur, en production<br />

et lors des interventions de maintenance<br />

?<br />

Cette approche de la conception des<br />

machines vise à réduire les dangers potentiels<br />

auxquels pourraient être exposés<br />

les utilisateurs de production et leur<br />

permet ainsi de réaliser leurs opérations<br />

en confiance. Pour les opérateurs de<br />

maintenance, il s’agit de leur donner des<br />

moyens pratiques et efficaces pour régler<br />

ou dépanner une machine sans avoir recours<br />

à la neutralisation de moyens de<br />

sécurité comme cela était souvent nécessaire<br />

par le passé.<br />

Quelles méthodologies, notamment en<br />

termes de management et d’organisation,<br />

appliquer ?<br />

L’erreur la plus souvent commise par les<br />

exploitants de machines est de considérer<br />

qu’une machine marquée CE « n’est<br />

pas dangereuse ». C’est un peu comme<br />

si l’on considérait qu’une voiture n’est<br />

pas dangereuse parce qu’elle est neuve !<br />

C’est négliger les conditions dans lesquelles<br />

la machine est installée, utilisée<br />

et entretenue. Afin d’éviter tout usage en<br />

dehors des conditions prévues par le fabricant,<br />

la formation des utilisateurs est<br />

primordiale.<br />

Quels sont les bons réflexes à adopter<br />

pour plus de sécurité, en particulier<br />

pour les opérations de maintenance ?<br />

Quelles sont au contraire les erreurs à<br />

ne pas commettre ?<br />

Le premier réflexe, c’est de prendre<br />

connaissance des instructions de la notice<br />

du fabricant. Celui-ci a évalué les<br />

risques liés aux opérations de maintenance<br />

et a prévu des dispositions techniques<br />

et des modes opératoires pour<br />

les limiter. Il faut aussi savoir que, dans<br />

la majorité des interventions de maintenance,<br />

isoler et purger la machine de<br />

toutes ses sources d’énergies (électrique,<br />

pneumatique, …) permet de réduire grandement<br />

les risques.<br />

Comment vont évoluer ces mesures et<br />

quelles sont les prochaines échéances<br />

réglementaires ?<br />

La Direction Générale du Travail prépare<br />

une Note Technique relative aux règles et<br />

procédures à respecter lors de la modification<br />

d’une machine en service afin de<br />

préserver son niveau de sécurité initial.<br />

Cette note est attendue pour début 2014.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 71


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

Communiqué<br />

Relais modulaires à contacts guidés lié mécaniquement<br />

Les nouveaux relais modulaires de FINDER France, à contacts guidés liés mécaniquement (classe A), également appelés<br />

série 7S, s’intègrent dans les process d’automatisme lorsqu’un certain niveau de sécurité est demandé pour la<br />

commutation du relais.<br />

Sur un relais à contacts guidés, le<br />

contact NO sert à commuter une<br />

charge tandis que le contact NC permet<br />

de visualiser un défaut. Si, lors de la coupure<br />

de l’alimentation de la bobine, le<br />

contact NO reste collé, le contact de visualisation<br />

du défaut (NC) restera dans la<br />

même position du fait de sa liaison mécanique.<br />

Le défaut sera alors détecté si on<br />

intègre le relais à contacts guidés dans<br />

une chaîne de sécurité. Ce résultat ne<br />

peut pas être obtenu avec un relais instantané<br />

standard.<br />

La série 7S, conçue avec des matériaux<br />

spécifiques, répond à la norme UNI<br />

11170-3 relative aux caractéristiques<br />

feu-fumées. Cela lui permet d’être utilisée<br />

pour tout véhicule intervenant en tunnel.<br />

La conformité de nos relais aux normes<br />

EN 61373 et EN 50155 (caractéristiques<br />

mécaniques et climatiques) font qu’ils<br />

En photo, la Série 7S<br />

peuvent aussi être utilisés pour les applications<br />

ferroviaires et pour les véhicules<br />

sur rail en général (tramways, funiculaires<br />

etc.)<br />

Également conformes à la norme EN<br />

13849-1 (sécurité machine), nos relais<br />

offrent le niveau de performance requis<br />

pour la fonction de sécurité dans divers<br />

types d’applications telles que les ascenseurs,<br />

matériels roulants, porte-containers,<br />

machines outils, transports de produits<br />

dangereux…<br />

Équipés de bornes à ressort améliorant<br />

la sécurité de câblage, particulièrement<br />

en cas de vibration du composant, ces<br />

relais modulaires de largeur 22,5mm se<br />

montent sur rail-DIN 35 mm et s’intègrent<br />

facilement dans un coffret ou une armoire<br />

électrique. Ils sont proposés en différentes<br />

tensions d’alimentation (110...125VAC;<br />

230..240 VAC et 12/24/48/60/110VDC)<br />

et multiples configurations de contacts<br />

(1O+1NC - 2NO+2NC - 3NO+1NC -<br />

4NO+2NC).<br />

Leur pouvoir de coupure maximum est de<br />

6A sous 250VAC (par contact et pour une<br />

charge mini de 60mW). Ils peuvent être<br />

utilisés dans une plage de températures<br />

comprise entre - 40 et +70°C. Il existe<br />

une version pour circuit imprimé, série<br />

5012, (1 NO + 1NC) également adaptable<br />

sur support rail 35mm.<br />

Finder France<br />

Avenue d’Italie<br />

ZI du Pré de la Garde<br />

73300 Saint Jean de Maurienne<br />

Tél. : 04 79 83 27 27<br />

Mail : finder.fr@finder.fr<br />

Site Internet : www.findernet.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 72


PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 73


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

Solutions<br />

Sécurité : objectif zéro fraude de l’opérateur<br />

La sécurité Homme Machine doit interdire l’accès de l’opérateur à la zone dangereuse et répondre aux dernières<br />

normes en vigueur. Un dispositif de sécurité ne devrait entraver ni la productivité, ni le bon déroulement du process<br />

de la machine. Ces considérations sont désormais naturelles pour les services maintenance et les concepteurs de<br />

machines. Ainsi, Schmersal développe et propose des systèmes ayant pour objectif la limitation du risque de fraude.<br />

Objectif : réduire la tentation de fraude<br />

Le thème de la fraude des dispositifs de<br />

sécurité ne doit pas être sous estimé.<br />

Plusieurs études* révèlent que dans un<br />

tiers des entreprises interrogées, il y a eu<br />

fraude volontaire des dispositifs de sécurité.<br />

Si toute fraude ne peut pas être totalement<br />

évitée, on peut cependant la rendre<br />

plus compliquée. Lors de la conception<br />

machine, les techniciens doivent s’assurer<br />

que la productivité, l’ergonomie et la performance<br />

machines ne seront pas entravées<br />

par les dispositifs de sécurité en place.<br />

C’est la première façon d’éviter la fraude.<br />

Ces tâches incombent aux concepteurs de<br />

la machine, pas aux utilisateurs.<br />

Du côté des utilisateurs, les responsables<br />

de l’entreprise, acheteurs et ingénieurs de<br />

sécurité doivent opter pour une machine<br />

sûre en choisissant la sécurité machine la<br />

plus élevée contre la fraude. Enfin, les fabricants<br />

de dispositifs de sécurité Homme<br />

Machine comme Schmersal sont tenus de<br />

proposer et intégrer la protection antifraude<br />

la mieux adaptée.<br />

Fig.2- AZM 300 Interverrouillage<br />

de sécurité avec technologie RFID<br />

Technologie RFID codée<br />

La communication bidirectionnelle entre<br />

l’interrupteur de sécurité (installé sur la<br />

machine) et l’actionneur (monté sur le<br />

capot ou la porte) permet l’identification<br />

électronique et sans contact de l’actionneur<br />

ou cible par l’interrupteur. Ce système<br />

assure une protection sûre contre<br />

la fraude.<br />

Schmersal utilise la technologie RFID<br />

pour le capteur sans contact de sécurité<br />

RSS 36 (Fig.1) et pour le nouvel interverrouillage<br />

de sécurité électronique AZM<br />

300 (Fig.2), innovant et original avec sa<br />

croix de Malte assurant le verrouillage.<br />

En fonction des mesures antifraude nécessaires,<br />

l’utilisateur peut choisir entre<br />

trois variantes de codage RFID : de base<br />

le capteur dispose d’un codage standard<br />

fonctionnant avec tous les actionneurs<br />

codés, une seconde version dispose d’un<br />

codage individuel et ne peut être activé<br />

que par l’actionneur appris, une troisième<br />

version à codage individuel, permet de<br />

répéter le processus d’apprentissage<br />

avec autant d’actionneurs que souhaité.<br />

Diagnostics et actions préventives<br />

Les dernières générations de composants<br />

Schmersal peuvent être combinés dans<br />

une chaîne de sécurité unique (jusqu’à<br />

PLe pour 31 capteurs maximum montés<br />

en série). Pour une meilleure disponibilité<br />

machine, le personnel de maintenance<br />

peut avoir à disposition – via l’option<br />

passerelle SD (bus sériel) – l’intégralité<br />

des informations diagnostiques (désalignement,<br />

disfonctionnement, …) et ainsi<br />

localiser aisément tout défaut pour une<br />

Fig.1- RSS 36<br />

Capteur de sécurité avec technologie RFID<br />

action préventive. La supervision de l’ensemble<br />

de la chaîne de sécurité facilite<br />

de ce fait l’anticipation et la réduction des<br />

tentatives de fraudes.<br />

Évaluation du signal de sécurité : ce<br />

qu’exige le système<br />

Au niveau de l’évaluation des signaux de<br />

sécurité, la tendance est aussi à rendre<br />

toute fraude plus difficile. On pourra ainsi<br />

avoir recours à des modes de fonctionnements<br />

spécifiques ou dégradés – par<br />

exemple observation ou réglages pendant<br />

lesquels l’opérateur pourra agir capot<br />

ouvert mais en sécurité. Schmersal<br />

a développé ici des solutions spécifiques<br />

telles que le Protect Select- un module de<br />

sécurité paramétrable de catégorie PLe/<br />

SIL3. Ou encore, les nouveaux modules<br />

intégrants le Maître/Moniteur AS-i et la<br />

passerelle bus de terrain (Fig.4) qui permet<br />

de remonter les signaux de sécurité<br />

via AS-Interface (Fig.3) aux bus de ter-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 74


Sécurité Machines<br />

Prévention des risques<br />

rains supérieurs. Ceci permet<br />

un montage simplifié,<br />

la mise en place plus aisée<br />

de nouveaux composants,<br />

une supervision améliorée<br />

et donc moins de risques<br />

de fraude.<br />

Qu’en disent les dernières<br />

normes ?<br />

Fig.3- MZM 100 Interverrouillage Initialement, l’annexe B<br />

de sécurité en version AS-i<br />

de l’EN 1088 faisait déjà<br />

référence à la fraude, tout<br />

comme son successeur la prEN ISO 14119 de façon accrue.<br />

L’annexe B de la Directive Machines reprend ce thème et<br />

donne plus d’indications en termes de choix et d’exigence<br />

suivant EN ISO 12100. Le maitre mot devient le « mauvais<br />

usage raisonnablement prévisible » que Schmersal essaye<br />

de maîtriser avec ses dernières solutions sécurité machines.<br />

Objectif : zéro tentative de fraude<br />

Les concepteurs de machines doivent rendre la fraude plus difficile<br />

en fixant par exemple les actionneurs avec des vis indémontables,<br />

en utilisant des actionneurs individuellement codés ou en<br />

optant pour un montage noyé du dispositif de sécurité.<br />

Pour le responsable du site, la lutte contre la fraude est devenue<br />

une préoccupation centrale. Si la sécurité est parfaitement bien<br />

intégrée à la machine et qu’elle devienne « transparente », l’utilisateur<br />

ne sera même plus tenté de frauder. Finalement, dans<br />

une entreprise où la lutte contre la fraude fait l’objet d’une sensibilisation<br />

de toutes et tous, et où une vraie culture de la sécurité<br />

machine est mise en place, on constate alors une réduction significative<br />

du nombre d’accidents.<br />

* Rapport “Tampering of safety devices on machinery“, DGUV, German<br />

Association of Occupational Accident Insurance Funds.<br />

>> http://www.dguv.de/ifa/de/pub/rep/rep05/manipulation/index.jsp<br />

Environ 25% des accidents machines seraient dus à la fraude<br />

C’est ce que montrent les statistiques venues d’Allemagne<br />

et qui correspondent à 20 000 accidents. Une raison pour<br />

ne pas sous-estimer la fraude. Le propriétaire des machines<br />

doit prendre toutes les mesures nécessaires contre cette<br />

dernière en informant, formant, sensibilisant et écoutant les<br />

employés de façon adéquate. Cette tâche devient d’autant<br />

plus simple que la sécurité machine est intégrée de façon<br />

optimale et réussie à la machine.<br />

Fig.4- Module intégrant le Maître/Moniteur AS-i<br />

et la passerelle bus de terrain<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 75


Hygiène-Sécurité-Environnement<br />

Perspectives<br />

Un Pôle nano pour s’attaquer<br />

aux risques liés aux nanomatériaux<br />

Le peu de connaissances sur les risques pour la santé des travailleurs mettant en œuvre des nanomatériaux a motivé<br />

l’INRS à créer un pôle de recherches entièrement dédié à ce sujet. Inauguré le 4 octobre dernier, l’établissement répond<br />

à une volonté de l’institut de produire plus de connaissances par le biais de la recherche et de les partager. Ce<br />

laboratoire abrite plusieurs zones de travail dont l’une est spécialement consacrée aux travaux sur les équipements<br />

de protection.<br />

Depuis plusieurs années, l’Institut national<br />

de recherche et de sécurité<br />

(INRS) se mobilise pour développer des<br />

connaissances, élaborer des préconisations<br />

et les mettre à la disposition de tous<br />

ceux qui, en entreprise, sont en charge de<br />

la prévention des risques liés aux nanomatériaux.<br />

Cette orientation s’est traduite<br />

par la mise en place d’un programme<br />

d’actions pluridisciplinaires qui se décline<br />

autour de trois objectifs propres que sont :<br />

la mise à disposition de connaissances<br />

sur les dangers et effets provoqués par<br />

les nanomatériaux manufacturés, le développement<br />

de connaissances et d’outils<br />

ou moyens pour caractériser les expositions<br />

professionnelles, ainsi que le<br />

développement de connaissances en vue<br />

de proposer des approches et des outils<br />

de prévention. « C’est dans le cadre de<br />

ce troisième point qu’intervient une zone<br />

bien particulière : celle consacrée aux<br />

équipements de protection collective et<br />

individuelle », précise Olivier Witschger,<br />

chercheur à l’INRS en charge des activités<br />

de caractérisation des expositions<br />

aux aérosols.<br />

Un exemple d’exigences en matière d’hygiène et de sécurité<br />

L’entrée du bâtiment est restreinte aux agents de l’INRS et celle des laboratoires est limitée<br />

aux chercheurs et techniciens directement concernés par les activités. L’accès aux zones<br />

de manipulation des nanomatériaux se fait par des sas mis en dépression par rapport à<br />

la zone de bureaux. Cette configuration permet d’éviter le transfert des nanomatériaux<br />

éventuellement émis lors des activités. Les laboratoires dans lesquels sont manipulés les<br />

nanomatériaux sont clairement identifiés et signalés à l’aide d’un pictogramme. Deux types Plan du Pôle nano du site de Vandoeuvre-lès-Nancy<br />

de l’INRS<br />

d’enceintes ventilées équipent le laboratoire : des hottes sorbonnes spécifiques pour la<br />

manipulation des nanomatériaux sous forme de poudre et des sorbonnes à débit d’air variable<br />

pour les autres manipulations. Les opérations de pesées (échantillons, filtres, etc.) sont effectuées sous poste de pesée sécurisé.<br />

Un local de stockage central, équipé d’armoires ventilées et d’armoires classiques, est dédié aux nanomatériaux. Son accès est réservé<br />

aux personnes autorisées à travailler au sein du bâtiment. Un recueil des nanomatériaux manipulés est mis à disposition, accompagné<br />

de documents tels que les fiches de données de sécurité et les fiches techniques. Le nettoyage des équipements et surfaces de travail<br />

est réalisé régulièrement à l’aide d’un aspirateur équipé de filtre à air à très haute efficacité (de classe H 14) et de lingettes humides.<br />

L’usage de l’aspirateur est réservé aux nanomatériaux sous forme de poudre. Enfin, les déchets contenant des nanomatériaux sont<br />

considérés comme des déchets dangereux. Une filière a été mise en place pour les traiter. Des poubelles, identifiées au moyen du pictogramme,<br />

se trouvent au plus près des zones de manipulation. Les déchets sont ensuite conditionnés dans des emballages étanches,<br />

étiquetés et évacués via un sas spécifique.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 76


Hygiène-Sécurité-Environnement<br />

Tous les risques liés<br />

aux nanomatériaux dans un guide<br />

L’INRS a publié l’an dernier, en collaboration<br />

avec le CNRS, le premier guide<br />

de prévention des risques liés aux nanomatériaux<br />

à destination des laboratoires.<br />

Cet ouvrage intitulé Nanomatériaux.<br />

Prévention des risques dans les laboratoires<br />

» (ED 6115) a pour objectif d’aider<br />

les responsables et les personnels des<br />

laboratoires de recherche et de contrôle<br />

à prévenir efficacement les risques liés<br />

aux nanomatériaux.<br />

Baptisé Pôle Nano, le nouveau laboratoire d’environ 500<br />

m2 inauguré début octobre par l’INRS sur son centre de<br />

Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) abrite trois<br />

zones bien spécifiques. La première est réservée aux études<br />

toxicologiques et comprend des installations permettant la<br />

génération de nanomatériaux et l’exposition d’animaux de<br />

laboratoire par inhalation. Une deuxième zone est dédiée à<br />

différents bancs d’essais de conception originales pour les<br />

études portant sur la caractérisation de l’émissivité de nanomatériaux<br />

en poudre, les performances des instruments de<br />

mesures d’aérosols de nanoparticules l’efficacité des appareils<br />

de protection respiratoire<br />

sont manipulés des nanomatériaux. « On peut dire que c’est en<br />

France une première mise en pratique de ce guide car toutes<br />

les recommandations ont été mises en application, à commencer<br />

par l’accès, l’aménagement, le choix des équipements, la<br />

filtration de l’air, la ventilation, la gestion des déchets etc., précise<br />

Olivier Witschger. En matière de protection collective, notre<br />

démarche pour limiter les expositions des opérateurs que nous<br />

sommes repose la mise en œuvre d’une double barrière – statique<br />

et dynamique - de confinement. De plus, toutes les zones<br />

sont en dépression de manière à éviter en cas d’incident tout<br />

transfert de matière vers l’extérieur que sont la zone tertiaire.».<br />

Concernant les EPI, une blouse et des lunettes sont obligatoires<br />

en condition normale de travail. Mais lors des opérations de nettoyage<br />

de bancs d’essais par exemple ou des enceintes ventilées,<br />

des EPI spécifiques sont utilisés : gants, cagoule ventilée<br />

et manchettes reliant les gants à la blouse pour protéger les poignets.<br />

Tous ces équipements ne sortent pas de la zone d’activité.<br />

De plus, les équipements jetables sont précisément identifiés<br />

et tracés. Les équipements spécifiques sont maintenus par le<br />

service HSE qui a mis en place une procédure ad-hoc pour les<br />

EPI exigeant une maintenance. Pour les autres, ils suivent la<br />

filière de gestion des déchets dangereux.<br />

Olivier Guillon<br />

Enfin, une salle propre est quant à elle consacrée aux travaux<br />

sur l’efficacité du confinement des équipements de<br />

protection collective de type sorbonnes ou autres enceintes<br />

ventilées. Il s’agit d’une salle dans laquelle la concentration<br />

des particules inférieures à 100 nm en suspension dans l’air<br />

est maîtrisée à un niveau relativement bas, de l’ordre de<br />

1 particule /cm3. D’autres paramètres pertinents, tels que la<br />

température, l’humidité et la pression sont également maîtrisés.<br />

Cette salle est nécessaire aux travaux sur l’impact des<br />

sources d’aérosols de nanoparticules et des perturbations<br />

aérauliques (du fait d’un courant d’air, d’une activité spécifique<br />

etc.) sur les performances d’une enceinte ventilée. En<br />

effet, le fait que ces travaux soient réalisés dans un environnement<br />

où la qualité particulaire de l’air est maintenue à un<br />

niveau bas autorise de pouvoir déterminer des coefficients<br />

de transferts faibles.<br />

Un modèle de sécurité calqué sur les préconisations de<br />

l’INRS<br />

Ce nouveau laboratoire a été aménagé et équipé suivant les<br />

préconisations émises par l’INRS en 2012 (voir encadré) en<br />

matière de prévention des risques dans les laboratoires où<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 77


Agenda<br />

SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

Quelques rendez-vous importants<br />

dans les prochains mois<br />

Novembre<br />

Midest - <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Depuis maintenant huit ans, les responsables<br />

de patrimoines industriels et tertiaires<br />

ont fait de <strong>Maintenance</strong> Expo leur<br />

rendez-vous national annuel avec les<br />

fournisseurs de solutions de maintenance<br />

industrielle et tertiaire. Organisé simultanément<br />

avec le Midest, le salon industriel<br />

de la sous-traitance, <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

permet aux professionnels en charge de<br />

patrimoines industriels et tertiaires de<br />

trouver des réponses concrètes à leurs<br />

problématiques de maintenance et d’anticiper<br />

les nouveaux défis liés à un environnement<br />

exigeant et concurrentiel.<br />

Du 19 au 22 novembre 2013<br />

Au Parc des expositions de Paris-Nord<br />

Villepinte<br />

www.maintenance-expo.com<br />

2e Colloque national sur<br />

la performance industrielle<br />

Le Cimi, Centre de conseil et de formation<br />

spécialisé dans les domaines de la<br />

production, de la maintenance et des<br />

techniques industrielles, organise son 2e<br />

Colloque national sur la performance industrielle.<br />

L’édition 2013 sera principalement<br />

axée sur la maintenance à distance<br />

ou e-maintenance. Ce colloque réunira<br />

experts et industriels pour partager leurs<br />

retours d’expériences sur les bénéfices,<br />

les méthodologies et les outils disponibles<br />

pour la mise en place de tels projets.<br />

L’événement est soutenu par la CCI<br />

de Loir-et-Cher, dans le cadre de l’Année<br />

de l’Industrie.<br />

Le 28 novembre 2013<br />

À Blois<br />

www.cimi.fr<br />

SPS IPC Drives 2013<br />

SPS IPC Drives 2013 aura lieu fin novembre<br />

2013 à Nuremberg, en Allemagne.<br />

Cette année, le salon compte<br />

quelque 1 500 entreprises allemandes et<br />

internationales exposant sur plus de 100<br />

000 m² dans treize halls (un de plus qu’en<br />

2012). L’objectif de cet événement est de<br />

donner aux visiteurs un aperçu complet<br />

du marché de l’automatisation électrique.<br />

Du 26 au 28 novembre 2013<br />

À Nuremberg<br />

www.mesago.de<br />

Décembre<br />

Pollutec Horizons<br />

Salon leader mondial du marché de<br />

l’environnement, Pollutec rassemblera<br />

pendant quatre jours à Villepinte l’ensemble<br />

des équipements, technologies<br />

et services de traitement de toutes les<br />

pollutions et plus généralement de préservation<br />

de l’environnement et de mise<br />

en œuvre du développement durable. Au<br />

total, une dizaine de secteurs seront représentés,<br />

à commencer par l’eau et les<br />

eaux usées, les déchets, les énergies renouvelables,<br />

l’air, la prise en compte des<br />

risques etc.<br />

Du 3 au 6 décembre 2013<br />

Paris Nord Villepinte<br />

www.pollutec.com<br />

Janvier<br />

Sepem Industries Sud Est<br />

Après l’ouest du pays, la prochaine édition<br />

du Sepem Industries fera étape au<br />

sud est de la France, plus précisément<br />

à Avignon, et se déroulera. La zone de<br />

référence du Sepem Industries Sud-Est<br />

regroupe un peu plus de 11 886 sites de<br />

production de plus de vingt salariés aidés<br />

par un réseau autoroutier très développé,<br />

à moins de 2h30 d’Avignon et répartis<br />

dans les trois régions qui la composent :<br />

Rhône-Alpes, Paca et Languedoc-Roussillon.<br />

Au total : 34 832 décideurs et prescripteurs<br />

directs renseignés, informés et<br />

invités personnellement à visiter le salon.<br />

Du 28 au 30 janvier 2014<br />

À Avignon<br />

www.sepem-industries.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 78


En association avec<br />

aressy.com - 12/12 - 8232<br />

www.pollutec.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 79


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

(programme non définitif susceptible de modification)<br />

Technologies<br />

<strong>Maintenance</strong> de niveau 5 – Quelles technologies existent sur le marché ?<br />

Management<br />

Formation en maintenance et transmission des savoirs à l’honneur<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Comment prévenir et agir contre les phénomènes d’usure mécanique ?<br />

Moto-réducteurs, moto-pompes... des solutions pour la maintenance<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Stockage et rayonnage – Évolution et solutions technologiques pour la maintenance<br />

Prévention des risques - HSE<br />

Protection en zone ATEX : prévention, technologies et moyens mis en œuvre<br />

Les EPI pour la protection du corps<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ<br />

54, Boulevard Rodin<br />

92130 Issy les Moulineaux<br />

Tél. : 01 73 79 35 67<br />

Fax. : 01 34 29 61 02<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(la rédaction n’est pas responssable des documents<br />

qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />

ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon<br />

(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

COMITÉ DE RÉDACTION :<br />

Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO :<br />

Jean-Jacques Enrich (Valouy Conseil),<br />

Christian ÉPIÉ (O’Mos), Jean-Philippe Gravel<br />

(ing. CSDP), Lothar Grötzinger (Norgren),<br />

Lionnel Parant (MIMarEST – MRINA<br />

– MNI – MSNAME)<br />

ÉDITION<br />

Maquette et couverture :<br />

RVJ-WEB (www.rvj-web.com)<br />

PUBLICITÉ<br />

MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />

Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Répertoire des annonceurs<br />

ABISCO ....................................73<br />

ACOEM ....................................19<br />

ACTE INDUSTRIE ......................7<br />

AE&T ........................................65<br />

APAVE ......................................39<br />

APISOFT ...................................33<br />

ATHESI .....................................53<br />

CABLESAFE ............................71<br />

CARL INTERNATIONAL ...........47<br />

CIMI ...........................................13<br />

COFELY ENDEL .......................21<br />

CORIM SOLUTIONS ................31<br />

DBVIB INSTRUMENTATION ....23<br />

DENIOS .......Encartage catalogue<br />

DIMO GESTION .......................37<br />

DSD SYSTEM ..........................35<br />

DYNAE .....................................27<br />

ELESA ......................................67<br />

EVEN PRO ...............................25<br />

FINDER FRANCE ....................72<br />

FLIR ..........................................15<br />

FUCHS LUBRIFIANT ..................9<br />

GATES .......................4e de couv.<br />

GL EVENTS ....................29 et 51<br />

INFOR .......................................41<br />

INTERMEC ...............................55<br />

ITM ..............................................2<br />

KLUBER LUBRICATION ...........59<br />

LEUZE ......................................73<br />

MASTERLOCK .........................75<br />

PILZ FRANCE .........................64<br />

POLLUTEC ...............................79<br />

MAINTENANCE & CO ...............49<br />

MAINTENANCE EXPO .............61<br />

RK ROSE + KRIEGER ..............63<br />

RS COMPONENTS .....2e de couv.<br />

SART VON RHOR ...................57<br />

SCHMERSAL ...........................69<br />

SERMES .....................................5<br />

SEW USOCOME .....................11<br />

SILIS ELECTRONIQUE ............77<br />

SERV TRAYVOU ........3e de couv.<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

www.production-maintenance.com<br />

courriel : abonnement@production-maintenance.com<br />

Tél. 01 73 79 35 67<br />

IMPRESSION<br />

Imprimerie de Champagne<br />

ZI les Franchises – 52200 Langres<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Commission paritaire : 0 414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel – <strong>n°43</strong><br />

Novembre 2013<br />

Ce numéro comporte un encartage<br />

Denios et Apisoft.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 80


Sécuriser les zones et les machines : la gamme SERV<br />

Une clé ne peut pas être à deux endroits en même temps. Les systèmes de verrouillage créés par STI imposent<br />

aux opérateurs de réaliser une suite prédéfinie d’actions pour l’accès en toute sécurité aux machines et aux<br />

zones à risque.<br />

Ainsi, vous avez la garantie de conditions de sécurité maximale pour tous vos collaborateurs.<br />

Serrure à pêne NS Serrure à pêne NX Serrure à pêne électromécanique Serrure rotative électromécanique<br />

La société Serv Trayvou Interverrouillage (STI) est spécialisée dans la conception et la fabrication de<br />

dispositifs de sécurité par verrouillage et interverrouillage à transfert de clé.<br />

Créée en 1894, STI bénéficie d’une longue expérience des systèmes de sécurité et développe à la demande<br />

des solutions sur mesure pour répondre au mieux à chaque besoin.<br />

Forte de son expertise dans le domaine de la sécurité des biens et des personnes, STI conçoit des gammes<br />

de produits répondant aux impératifs sécurité de chaque domaine et dans le respect des normes en<br />

vigueur, reconnus pour leur fiabilité et leur efficacité.<br />

Serv Trayvou Interverrouillage<br />

1ter Rue du Marais - 93106 Montreuil Cedex - France<br />

Ph. : +33 1 48 18 15 15 - Fax: +33 1 48 59 68 50<br />

Quel que soit le problème, nous en avons la clé<br />

www.servtrayvou.com - sales@servtrayvou.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 81


PRODUCTION MAINTENANCE NOVEMBRE 2013 PAGE 82

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