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ON mag - Guide Hifi connectée 2020

À l'essai : 25 amplis hifi connectées, lecteurs de musique en réseau, enceintes intelligentes, enceintes connectées, enceintes stéréo sans fil...

À l'essai : 25 amplis hifi connectées, lecteurs de musique en réseau, enceintes intelligentes, enceintes connectées, enceintes stéréo sans fil...

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mag

Edition 2020/3

25

TESTS

Amplis connectés,

lecteurs réseau,

enceintes...

HiFi

CONNECTÉE


- Conception Positive World -

La ‘Musica’ est une radio connectée multifonctions avec lecteur CD et

multiroom. Son format lui permet de s‘installer dans n’importe quelle

pièce de votre logement.

En quelques clics vous avez accès à la radio FM, DAB, DAB+, ou encore

aux stations Internet. Connectez la ‘Musica’ au Wifi ou au Bluetooth aptX

via NFC, ou encore à Spotify Connect pour multiplier les possibilités

d‘écoute ! Elle est aussi dotée d’entrées USB, optique Toslink, jack

3.5mm et de sorties casque et de ligne. Profitez également de vos CDs

ou encore de la fonction multiroom, pour écouter votre musique dans

toutes les pièces de votre logement !

Como Audio propose une gamme complète de radios internet aux

multiples fonctions pour répondre à vos besoins précis.

Solo

Duetto - multiroom possible

à partir de 399€ à partir de 499€

Musica - lecteur CD & multiroom

à partir de 699€

La marque Como Audio a

été fondée par la

légende vivante de la hi-fi

Tom DeVesto.

L’américain d’origine

italienne est à la fois

designer, inventeur et

expert audiophile. Il est

resté fidèle depuis 40

ans à sa mission :

apporter de nouvelles

sensations au marché de

l’électronique audio

grand public.


3 ON mag - audiophile connecté 2020

SOMMAIRE

AMPLIFICATEURS STÉRÉO

p.6 - 3D Lab Nano Network Player V4

p.10 - Advance Paris Playstream A5

p.14 - Auralic Altair G1

p.18 - Bluesound Powenode 2i

p.20 - Cambridge Audio CXN V2

p.22 - Chord Electronics 2go

p.24 - NuPrime Omnia WR-1

p.26 - Primare NP5 Prisma

p.28 - Quad Vena II Play

p.32 - Sonos Port

p.36 - Yamaha NP-S303

ENCEINTES HIFI SANS FIL

p.72 - Audio Pro A26

p.76 - Dali Rubicon 6C

p.80 - Devialet Phantom Reactor 900

ENCEINTES CONNECTÉES ET

INTELLIGENTES

p.40 - Amazon Echo Studio

p.44 - Bang & Olufsen Beosound

Balance

p.46 - Bose Portable Home Speaker

p.48 - Bowers & Wikins Formation Flex

p.50 - Cabasse The Pearl Akoya

p.54 - Denon Home 250

p.56 - Harman Kardon Citation 300

p.58 - Marshall Uxbridge Voice

p.60 - Sonos Move

p.64 - Teufel One M

p.68 - Yamaha MusicCast 20

Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr

Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans

restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf

autorisation préalable de notre part.

Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46

Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Manuel Courbo, Guillaume Fourcadier,

Pierre-Yves Maton et Pierre Stemmelin



LECTEURS RÉSEAU

ET AMPLIS

CONNECTÉS


6

ON mag - audiophile connecté 2020

3D LAB

4000 €

Nano Network Player Signature V4

3D Lab est un constructeur français bien connu de nos services. De dimension artisanale, il existe

depuis plusieurs décennies. C’était l’un des premiers, au siècle dernier, à concevoir des lecteurs

de DVD audiophiles. Sa spécialité se concentre aujourd’hui dans le domaine du traitement

audionumérique. Il vient de refondre entièrement sa gamme et son lecteur réseau Nano Network

qui passe pour l’occasion en version V4 et se décline en 2 partitions ainsi que trois variations.

par Pierre Stemmelin

3D Lab, n’est peut-être pas connu du grand

public, mais il a une bonne cote auprès d’un public

audiophile connaisseur. Charles Henry Delaleu,

concepteur de ses appareils, peut même être

considéré comme une figure emblématique du

paysage HiFi français. Insatiable expérimentateur,

très pointu en électronique, il a très tôt plongé dans

l’audionumérique. Il est un grand spécialiste du

traitement du signal numérique, de la lutte contre

le jitter et il s’est doté de moyens d’investigation,

analyse et mesure parmi les plus poussés. Son

approche est avant tout scientifique, mais il a aussi

l’âme d’un audiophile impénitent, comme nous

allons nous en rendre compte avec son lecteur

réseau Nano Network V4.

Des lecteurs réseau audiophiles qui

maximisent leur compatibilité grâce à

l’utilisation d’un module Raspberry Pi

Extérieurement, les versions du lecteur réseau 3D Lab

Nano Network V4 diffèrent très peu. Les façades, en

dehors de la mention de la version, sont identiques

et ne portent ni commande ni afficheur. Pour cause,

les fonctions sont les mêmes pour tous les modèles

et se pilotent depuis un smartphone ou une tablette.

Elles sont assurées par un module, ou plutôt un

microordinateur, un Raspberry Pi 4, qui tient sur une

toute petite carte placée à l’intérieur de l’appareil.

Une fois connecté par Ethernet au réseau

domestique (le Wi-Fi est possible avec un boîtier

additionnel TP-Link par exemple), le 3D Lab Nano

Network V4 est immédiatement identifié. On

peut lui envoyer de la musique en utilisant AirPlay

depuis un appareil iOS. Il prend aussi en charge les

protocoles Spotify Connect et UPnP/DLNA. 3D Lab

n’a pas développé d’application spécifique pour le

piloter. Le choix d’une plateforme Open Source est

bien plus sage, gage de pérennité et d’évolutivité.

Le 3D Lab Nano Network V4 peut aussi fonctionner

avec les systèmes HQPlayer, Squeezebox ou Roon.

On peut utiliser une application comme mConnect

ou BubbleUPnP qui donne accès à un grand nombre

de services de musique en ligne et à toutes les

webradios. L’appareil peut même se transformer en

serveur de musique. Il suffit pour cela de brancher

un périphérique de stockage sur l’une de ses 4

prises USB à l’arrière.


ON mag - audiophile connecté 2020

7

La Famille 3D Lab Nano Network V4 avec ou

sans sortie analogique et en trois variations :

Sonata, Standard et Signature

Dans sa version la plus simple, le 3D Lab Nano

Network V4 ne dispose pas de sortie analogique.

C’est une source purement numérique ou un

Transport selon la dénomination choisie par la

marque. Dans sa version Player, il intègre un circuit

de conversion. Celle-ci s’appuie sur un convertisseur

de la série Velvet Sound d’AKM travaillant sur 32

bits à 768 kHz, suivi d’un étage de sortie analogique

utilisant un ampli opérationnel haut de gamme

(L49720) de chez National Semiconductor.

Mais le plus important dans le 3D Lab Nano

Network V4 est sa carte d’interface entre le module

réseau Raspberry Pi et les sorties numériques

ainsi que l’éventuel circuit de sortie analogique.

Cette carte est exclusive à la marque et concentre

beaucoup de matière grise. Elle regroupe l’étage de

synchronisation, reformatage et suréchantillonnage

du signal audionumérique, ainsi que celui de

filtrage et régulation de l’alimentation fournie par

un transformateur secteur externe choisi pour son

très faible niveau de bruit. Le traitement du signal

numérique est assuré par une puce de type FPGA

(Field Programmable Gate Arrays, une Lattice

LCMX02-1200HC) entièrement programmée par 3D

Lab et associée à deux horloges maîtresses de très

haute précision. Cette puce implémente aussi un

contrôle de volume numérique, faisant appel (ce qui

est une première mondiale) au Leedh Processing,

inventé par Gilles Milot, qui a pour essence de

faire disparaître toute perte de définition à volume

d’écoute modéré, habituellement inhérente à ce

type de réglage.

La première différence entre les versions Sonata,

Standard et Signature du Nano Network V4,

comme pour le Nano Network Player V4, concerne

le châssis qui est très largement dimensionné par

rapport aux circuits qu’il accueille. Dans les versions

haut de gamme, Signature, ce châssis est presque

entièrement réalisé en panneaux d’aluminium, de

5 mm pour la façade, 10 mm pour les flancs et 2

mm pour le fond ainsi que le capot amortis par

d’épaisses plaques de bitume.

La seconde différence tient dans le filtrage et la

Spécifications

•Type : lecteur réseau

•Connectique : Ethernet, 2 ports USB 2.0, 2 ports USB

3.0, sorties numériques optique TosLink, coaxiale RCA,

AES/EBU sur XLR, I2S sur HDMI

•Sortie analogique sur RCA sur les versions Player

•Compatibilité réseau : AirPlay, UPnP/DLNA, Spotify

Connect, Roon, Squeezebox, HQPlayer, OpenHome,

DLNA Server

•Fichiers supportés : jusqu’en PCM 32 bits/768 kHz et

DSD256 (ALAC, AAC, AIFF, DSD natif, DSF, DFF)

•Alimentation : externe 9 V/2,5 A

•Dimensions : 21, 5 x 9,8 x 30,5 cm

•Poids : 2,6 kg

•Prix : 1000 à 4000 € selon version

Notre avis

Construction

Performances

Fonctions

Musicalité

uuu


8 ON mag - audiophile connecté 2020

régulation d’alimentation, plus perfectionnés sur les

versions Signature.

La troisième concerne les horloges qui atteignent un

niveau de recul du bruit parasite de -173 dB (ce qui

est colossal) sur les versions Standard et Signature.

La dernière, enfin, tient dans le convertisseur des

modèles Player : un AKM AK4493EQ sur la version

Signature, au lieu d’un AKM AK4490EQ sur les

versions Sonata et Standard.

Pour la montée en gamme, Charles Henry Delaleu

travaille, en quelque sorte, à la manière d’un

préparateur automobile de course (ce n’est pas un

hasard, car il est également en lien avec ce milieu).

Partant d’une base déjà très performante, il optimise

les paramètres afin de gagner quelques dixièmes de

seconde au tour qui font toute la différence dans les

sensations et sur la ligne d’arrivée.

Un modelé dans le grave et une sensation de

présence exceptionnels

Pour nos essais, nous avons eu entre les mains la

version la plus complète, 3D Lab Nano Network

Player V4 Signature, reliée à notre système

en analogique avec un câble de modulation

AudioQuest Mackenzie et pour l’alimentation un

cordon secteur AudioQuest NRG Y3. Le tarif de

cette version la plus haut de gamme «pique un

peu», puisqu’il est de 4000 €. Mais il faut garder

à l’esprit que la gamme débute à 1000 € pour

la version Sonata sans sortie analogique et à

1300 € pour la version Sonata Player, ce qui est

particulièrement intéressant.

La mise en œuvre de l’appareil n’est pas d’emblée

spécialement «user friendly», mais une fois que

l’on a compris le principe, l’utilisation depuis un

smartphone est d’une simplicité enfantine. En

cherchant un peu dans l’interface de paramétrage

de l’appareil, accessible depuis un navigateur Web,

nous avons même découvert la possibilité de choisir

entre plusieurs modes de filtrage numérique.

Par ailleurs, pour ce qui est des performances et de

la musicalité, nous n’avons que des compliments à

faire. Le 3D Lab Nano Network Player Signature V4

délivre une restitution d’une rare lisibilité. Il excelle

dans le bas du spectre. Ce registre est extrêmement

bien exploré, profond, dynamique, ferme, bien assis,

chaleureux sans pour autant avoir trop de lourdeur.

Il est d’un modelé magnifique, capable d’une

infinie richesse, avec un sens du rythme immédiat et

intuitif.

Au fil des enregistrements et des différentes

sources, on découvre les qualités de ce lecteur

réseau et il semble difficile de lui faire un reproche.

Sur le premier morceau de l’album de «Live à FiP»

du Hadouk Trio, le Doudouk de Didier Malherbe,

hautbois d’origine caucasienne et caractéristique

de la musique traditionnelle arménienne, prend

des accents de voix humaines fort touchants

et émouvants. Le jeu de cloche de batterie,

l’atmosphère du Studio 105 de la Maison de la

Radio sont transcrits avec beaucoup de réalisme et

d’émotion envoûtante.

L’image stéréophonique évolue beaucoup d’un

enregistrement à l’autre. Le 3D Lab Nano Network

Player Signature V4 permet de percevoir beaucoup

d’informations de captation. Par exemple, la

prise de son des voix des sœurs Haim, du groupe

éponyme, sur la chanson «Hallelujah», donne une

superbe impression de proximité et de présence.

On peut reconnaître la signature sonore des

microphones tandis que l’orchestration s’établit

en second plan, vers l’arrière. On est en prise

directe avec la création artistique. Le lecteur 3D

Lab donne à entendre une foultitude de détails,

mais ne vous les jette pas aux oreilles de façon

agressive ou chirurgicale. Les timbres ont beaucoup

de matière. C’est beau, naturel, cohérent, agréable

et harmonieux avec un très bon suivi mélodique et

rythmique.

Le 3D Lab Nano Network Player V4 dans sa version

Signature est peut-être un peu cher dans l’absolu,

un peu austère en ce qui concerne son ergonomie

et son design, mais ce n’est absolument pas un

esthète froid est déshumanisé. Il est performant et

donne beaucoup d’amour à la musique.


Beosound Balance

Un son puissant, un design unique.

BANG-OLUFSEN.COM

SCULPTURE SONORE


10

ON mag - Audiophile connecté 2020

ADVANCE

PARIS

Playstream A5

Mais quelle potion magique a pu boire l’équipe R&D de la marque française bien

connue Advance Paris ? Après la sortie de deux "All-in-One" l’année dernière, voilà

qu’elle remet le couvert en 2020 avec le lancement d’une nouvelle série dite

Playstream composé de deux modèles, A5 et A7, dont le premier ne dépasse pas,

malgré des fonctionnalités très riches, la barre symbolique des 1 000 €.

par Pierre-Yves Maton

900 €

Lors du salon Paris Audio Vidéo Show 2019, l’équipe

de la société française Advance dont la section R&D

est située en proche région parisienne nous a

présenté une nouvelle série composée du

MyConnect 60 (successeur du MyConnect 50) et du

MyConnect 150, chacun regroupant lecteur CD,

lecteur réseau, tuner radio et ampli stéréo sous un

même châssis. Le succès rencontré par ces appareils

a très certainement poussé les ingénieurs de chez

Advance à réfléchir et concevoir deux autres

modèles sans lecteur CD cette fois-ci, mais toujours

ultra connectés et proposés à des prix encore plus

attractifs.

Ainsi, un an plus tard, sont nés les Playstream A5 et

A7 respectivement à 900 et 1200 €. Le premier

affiche une puissance de 80 watts par canal avec

toujours le même système High Bias (les 10/15

premiers watts sont fournis en Classe A), le second

lui bénéficie d'une puissance plus importante de 2 x

115 watts tout en offrant les mêmes possibilités de

connexion aux réseaux. Pour notre test, l'Advance

Playstream A5 a largement suffi à nos enceintes

colonnes et nous avons pu l’écouter en Classe A la

majeure partie du temps.

L'esthétique classique et originale de la

marque française qui aime les vumètres

Le Playstream A5 fait partie de la série Classic Line

d'Advance. Il reprend les standards esthétiques de

la marque française avec un lourd châssis en métal

que devance une partie avant en plexiglas fumé et

une face arrière cuivrée. Nous avons retrouvé ce

charme légèrement "vintage" marqué par la

présence de deux vumètres avec une aiguille

d’indication sur fond bleu. Ce détail nous rappelle

une certaine époque glorieuse de la Hifi et cela

n’est pas fait pour nous déplaire. Le reste est d’une

belle sobriété avec un bouton de volume à pression

qui permet d'entrer dans les menus de paramétrage

de l'appareil (niveaux de grave et d'aigu, loudness,

balance, choix de l’entrée écoutée, etc.). Le tout

respire une construction sérieuse et maîtrisée.

À l'arrière de l’appareil en commençant par


ON mag - Audiophile connecté 2020

11

l’analogique, l'Advance Playstream A5 offre 6

entrées dont une phono dont la sensibilité est

réglable suivant 3 positions (MM, MC bas niveau et

MC haut niveau). On note également une entrée

"Amp In" ainsi que des sorties "Tape Out",

"Preamp Out" et même "Subwoofer" (filtrée

activement par une puce NJM2068).

Ensuite, côté informatique et réseau, on trouve un

port RJ45 Ethernet, un port USB Host, une prise

destinée à l’ajout d'un module Bluetooth optionnel

(Advance X-FTB01 ou 02) et trois raccords

d'antennes pour les radios numériques DAB, les

radios analogiques FM et le WiFi.

Enfin viennent les entrées numériques classiques

avec une coaxiale sur RCA (24 bits/192 kHz) et 3

optiques Toslink (24 bits/96 kHz). On remarque juste

l’absence de prise USB Audio pour y brancher

directement un ordinateur.

L'Advance Paris Playstream A5 peut se piloter via les

différentes touches sensitives de sa face avant, mais

également via une télécommande. En complément,

une application Advance (utilisant le système

Linkplay) donne un accès direct à bon nombre de

services connectés (Deezer, Qobuz, Spotify, Tidal, et

TuneIn) ainsi qu'à la lecture des fichiers audio

disponibles sur le réseau local en mode DLNA/

UPnP.

Du côté de la technique, un très beau travail

Sous le capot de l'Advance Playstream A5, nous

découvrons une implantation très bien ordonnée et

des composants que nous avons déjà aperçus dans

la majorité des autres appareils Advance Paris. Ceci

permet, très certainement, une économie de

fabrication qui peut expliquer le bon rapport

qualité/prix de cet appareil. L’alimentation part d’un

volumineux transformateur torique (11,5 x 7 cm). Les

capacités électrochimiques de filtrage sont au

nombre de deux et chacune affiche 10 000 µF sous

50 V.

Par rapport à un l'ampli Advance X-175 que nous

avons déjà testé, l’implantation des composants est

encore plus propre et rationnelle. Nous avons une

carte unique des entrées analogiques jusqu’aux

étages de puissance (câblage minimum). Cette

dernière comprend des relais de commutation des

entrées et la partie phono est confiée à des Amplis-

Op à faible bruit NJM2068 de JRC, puis viennent les

premiers étages de gain avec 4 transistors bipolaires

montés sur des mini-radiateurs pour arriver enfin au

stade final : l’unité de puissance. Montée sur un

radiateur traversant quasiment tout l’appareil, cette

dernière utilise pour chaque canal un push-pull de

deux transistors complémentaires 2SB817 et

2SA1047 de chez Mospec Semiconductor.

Spécifications

•Type : ampli Hifi connecté

•Puissance : 2 x 80 W sous 8 Ω

•Entrées analogiques : 6 entrées dont 1 Phono (MM/MC)

et 1 Amp In

•Sorties analogiques : Tape Out, Préamp Out, LFE, 2 sorties

casque 6,35 et 3,5 mm

•Entrée numérique : 4 S/PDIF (1 coaxiale RCA et 3 optiques

Toslink), USB Host, Bluetooth en option

•Réseau : Wifi et Ethernet

•Protocoles réseau : Linkplay, Spotify Connect, DLNA/

UPnP, Airplay

•Tuners DAB et FM intégrés

•Dimensions : 430 x 135 x 370 mm (LxHxP)

•Poids : 9.75 kg

Notre avis

Construction

Performances

Design - finition

Musicalité


12 ON mag - Audiophile connecté 2020

Au-dessus de cette carte mère est fixé le circuit

numérique ainsi que les deux modules Tuner. Les

entrées numériques sont traitées en premier par un

récepteur-commutateur AK4113, et la partie

conversion à proprement parler est confiée à une

puce Wolfson WM8740 (24 bits/192 kHz).

Ce n’est pas le premier modèle Advance Paris que

nous testons. Nous retrouvons ici le même sérieux,

le même souci du détail que dans les autres

appareils. Rares sont les marques capables de

proposer un amplificateur aussi complet, aussi bien

réalisé et aussi performant à l'écoute comme nous

allons le voir tout de suite.

Une musicalité joyeuse

Nous avons eu la chance de disposer de l'Advance

Playstream A5 sur une durée assez longue. Nous

avons vécu avec comme si c’était un des éléments

habituels de notre système Hifi, ce qui est, pour en

faire un jugement plus fiable, une condition idéale.

En comparant deux appareils, en jonglant de l’un à

l’autre, il y a des caractéristiques sonores qui nous

passent un peu sous les oreilles (si nous pouvons le

décrire ainsi). Possédant un ampli Micromega M150

avec une paire d'enceintes Grand Cru Horizon et

deux sources de haute qualité (Lumin A1 et platine

VPI Prime + cellule Gold Note Donatello),

l’introduction de ce nouveau venu n’a pas tout

chamboulé comme cela peut arriver avec des

appareils au caractère plus affirmé, mais qui, en

réalité, trompe un peu leur monde par une

neutralité facilement remise en question.

Lorsque nous avions testé l'ensemble PX1 et BX1 de

la série Smart d'Advance Paris, nous avions été

surpris par la vivacité de cet ensemble qui est loin

d’un son décharné et sec. Idem pour l’appareil testé

aujourd’hui qui montre tout de suite des qualités de

transparence, d’ouverture musicale.

Prenant comme premier morceau (en 16 bits/44

kHz), l’ouverture de "Saul" de Händel joué par le

FestispielOrchester Göttingen, le dialogue entre les

premiers violons et le rang des bois est magnifique.

La sphère sonore est bien restituée, la disposition

des différents instruments est très bien rendue tout

en restant d’une très belle aération. Le son ne brille

pas trop, les aigus sont lisses, déliés, mais surtout ne

tombent pas dans la caricature.

Le Playstream A5 ne joue pas dans la cour des

électroniques qui appuient de façon quelque peu

fausse sur telle ou telle partie du spectre. Il sait

rester neutre, prudent et pour celui qui démarre

dans la Hifi, c’est un atout primordial.

La scène sonore est à la fois large, mais aussi précise

et matérialise fort bien l’orchestre qui joue devant

nous. L'Advance Playstream A5 nous montre qu’il

est capable d’une excellente analyse du message

sonore et qu’il sait parfaitement détailler le haut du

spectre sans pour autant le rendre omniprésent, ce

qui serait fatigant à la longue.

Sur l’Album d’Henri Texier, "Chance", l'Advance

Playstream A5 nous dévoile un bas du spectre

particulièrement bien tenu. Il est évident qu’avec

notre ampli Micromega, on obtient plus de niveau

dans ce registre, mais le bas du spectre du

Playstream A5 est déjà fort confortable. La

contrebasse d’Henri Texier est très bien rendue avec

moult détails sur le jeu de ses doigts qui se baladent

sur l’archet. Nous percevons très distinctement tout

le jeu de bouche comme le corps du saxophone qui

intervient à différents moments. Très beau rendu

également sur les différentes cymbales du batteur

qui ne brillent pas par excès et reflètent tout à fait la

réalité de cet instrument. Le son est bien enjoué,

vivace et d’une excellente ouverture. Le

Playstream A5 nous dispense une clarinette bien

boisée comme un saxophone ténor qui a du corps,

l’un se démarquant de l’autre au milieu des

scintillements des cymbales, le tout restant

parfaitement lisible. Cet ampli n’a pas un "gros son"

artificiel, et se pare d’une rapidité rendant vivante

toutes sortes de musique.

Conclusion

Avec une telle débauche de possibilités et une

musicalité aussi joyeuse, le tout en dessous de la

barre des 1000 €, l'Advance Playstream A5 nous

semble une aubaine pour ceux souhaitant un

système à la fois fidèle et fiable. Il est évident que la

nouvelle équipe de R&D de la marque française a

fait un excellent travail et sait ce que veut dire

"Haute Fidélité". À conseiller absolument.


CX2


14

ON mag - Audiophile connecté 2020

AURALIC

2400 €

Altair G1

Ce ne sont pas moins d’une dizaine de produits qui composent désormais le catalogue

d'Auralic. Des appareils destinés à la lecture audio dématérialisée à travers différentes

déclinaisons de streamers, de DAC et d’horloges. Comparativement à l’Aries G1 que nous

avions pris en main l’an dernier, l’Altair G1 qui fait l'objet de ce test est équipé d’un étage

de préamplification et dépourvu de sortie numérique. Il simplifie le système autour de

sources exclusivement numériques sans faire de concession sur la qualité globale.

par Alaban Amouroux

Une construction toujours au top du sérieux

L’Altair G1 est la porte d’entrée dans l’univers

Auralic. Il arbore un design désormais commun à

tous les produits du constructeur. Le châssis est en

aluminium et intègre des composants bien

compartimentés à l’intérieur. Tout l’étage de

préamplification prend place sur une carte

électronique distincte protégée par un panneau

métallique. L’alimentation fait appel à un

transformateur toroïdal de bonne taille. Le tout est

parfaitement assemblé, donnant une sensation de

robustesse et de sérieux pour un produit qui semble

prêt à fonctionner pour des décennies. La gestion

de l’alimentation est particulièrement soignée grâce

à la technologie ActiveUSB qui fait du re-clocking

pour réduire le jitter. Il prend sa source via un

module d’alimentation linéaire Pure-Power. Ce

dernier s’occupe également des autres circuits de

l’Altair grâce à un module global de purification du

courant.

La face avant est équipée d’un large écran couleur

en façade. Il indique ce que l’on est en train

d’écouter mais il permet aussi de paramétrer l’Altair

G1 via de multiples menus. Cet écran n’est pas

tactile, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

Toute la navigation s’effectue via le potentiomètre,

l’unique commande présente en façade. On le

tourne pour passer d’une fonction à une autre et on

appuie pour valider. Au bas de chaque menu, une

commande permet de remonter au niveau

précédent.

Comparé à l’Aries G1, l’Altair G1 gagne une sortie

casque 6,35 mm en façade. À l’arrière, on retrouve

quatre entrées numériques (optique, coaxiale, AES

et USB-B), un port USB-A pour brancher un disque

dur externe ou une clé, et le réseau Ethernet. Deux

connecteurs sont prévus pour visser les antennes


ON mag - Audiophile connecté 2020

15

dédiées au Wi-Fi et au Bluetooth. Les sorties

préamplifiées sont disponibles en asymétrique RCA

et en symétrique XLR. Ces sorties peuvent être

configurées en mode fixe pour relier l’Altair G1 à un

autre préamplificateur ou à un intégré. Le

convertisseur accepte les fichiers jusqu’en 384

kHz/32 bits et en DSD512. Le MQA est également

supporté. L’ensemble est géré par la plateforme

maison Tesla G2, dotée d’une mémoire cache d’un

gigabit pour faire reculer le bruit de la liaison réseau

et ainsi améliorer le rendu musical.

Configuration aux petits oignons

L’Altair G1 peut se configurer et se piloter

intégralement via le potentiomètre et l’écran.

Surtout si vous avez pris l’option avec le disque dur

intégré de 2 To, ou encore branché un disque ou

une clé USB. L’écran permet de naviguer dans les

collections de fichiers audio et de lancer la lecture.

Vous pouvez également sélectionner l’une des

entrées numériques. N’importe quelle

télécommande infrarouge peut être associée à

l’Altair G1 en apprenant les touches dont vous avez

besoin. En revanche, il n’est pas possible de

naviguer dans les menus des services de musique.

Pour cela, il faut absolument utiliser l’application

mobile Auralic Lightning DS.

Avec l'application, la première étape consiste à

trouver l’Altair G1 sur le réseau et à le configurer.

C’est enfantin grâce à l’intégralité des écrans

traduits en français et dotés de multiples

explications et schémas. Une fois arrivé sur la page

principale, un menu latéral donne accès à toutes les

fonctions : les entrées, les favoris, les playlists, la

musique stockée dans l’appareil ou partagées sur le

réseau et les radios Internet. À ce jour, Auralic est

compatible avec quatre services en qualité CD et

Hi-Res : Qobuz, Tidal, WiMP et HRA. Nous avons

renseigné les informations de notre compte Qobuz.

Celui-ci s’est ajouté dans le panneau latéral pour

donner accès aux dernières nouveautés, aux

sélections et playlists ainsi qu’à notre musique

favorite conservée en mémoire.

L’Altair G1 est à l’aise avec les voix qu’il détoure de

façon parfaite pour les extraire du reste de la

musique afin qu’elles prennent corps virtuellement

devant nous. Petra Magoni sur son Live à FIP est

devant nous, avec la contrebasse juste à ses côtés.

Les applaudissements les entourent pour venir

jusque sur les côtés de notre pièce d’écoute. L’Altair

Spécifications

•DAC/préamplificateur & streamer

•Capacité de lecture : 384 kHz/32 bits, DSD512, MQA

THD+N: < 0.0002% (XLR); < 0.0003% (RCA), 20 Hz-20 KHz

à 0 dBFS

•Dynamique : 124 dB, 20 Hz-20 KHz (pondérée A)

•Connectivité : 1x AES, 1x coaxial, 1x optique, 1x USB-B, 1x

port USB-A, Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, sorties stéréo

RCA & XLR, sortie casque, emplacement pour disque

2.5"/SSD

•Lecture réseau : Spotify Connect, AirPlay, UPnP/DLNA,

Roon Ready, Qobuz, Tidal

•Dimensions (l x p x h) : 340 x 320 x 80 mm

•Poids : 6,8 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


16 ON mag - Audiophile connecté 2020

nous transporte directement dans le studio. Le

médium-aigu file sans accroc tandis que les

résonances de la contrebasse mélangent force et

rondeur.

Sur des titres plus électro, l’Altair n’a aucun mal à

séparer, là encore, les différentes nappes de son

pour nous offrir des écoutes d’un haut niveau. Sur le

titre Easy par Deluxe, la batterie développe un

impact impressionnant tandis que les autres

instruments se suivent parfaitement. La voix de la

chanteuse et ses chœurs remplissent toute la largeur

de la scène sans venir brouiller le message. Aucun

registre ne vient se mettre en avant : tout le monde

est simplement à sa place.

Un appareil au tarif vraiment compétitif

L’Altair G1 est un appareil aux multiples fonctions

dont le tarif reste finalement raisonnable quand on

additionne tout ce qu’il sait faire. Arriver à marier

une telle qualité de restitution sonore avec autant

de possibilités n’est pas donné à tous. Streamer,

préamplificateur, serveur, ripper de CD, cela fait déjà

beaucoup. Avec l’UPnP, AirPlay, Roon, Tidal et

Qobuz intégrés, vous devriez forcément trouver la

solution qui vous convient. L’application mobile est

plutôt bien faite et en plus, elle est traduite en

français. La qualité de construction est exemplaire,

on aurait simplement aimé un écran tactile pour

améliorer encore l'ergonomie. Enfin, aucun style

musical n’effraie ce streamer/préamplificateur : sans

enjoliver les mauvais enregistrements, il tire le

meilleur des compositions intimistes comme des

titres les plus complexes, avec une extrême

précision.


Hi-fi de pointe sans fil

Une mise à jour de pointe

d’une enceinte classique.

Chaque DALI RUBICON C

contient une amplification

haute définition faite sur

mesure pour nos célèbres

haut-parleurs en fibre de

bois et tweeters hybrides.

Cela signifie plus de qualité

à partir de plus de sources

que jamais auparavant.

www.dali-speakers.com


18

ON mag - Audiophile connecté 2020

BLUESOUND

900 €

Powernode 2i

Le Bluesound Powernode 2i est un ampli connecté qui se pose directement en

concurrence du Sonos Amp. Sur ce modèle de troisième génération, la marque

canadienne a ajouté de la connectique et notamment un port HDMI ainsi que la

compatibilité avec les systèmes de contrôle à la voix Alexa d'Amazon, Google

Assistant et Siri d'Apple, sans oublier l'AirPlay 2 et Roon. Elle en a aussi profité pour

faire quelques menues améliorations des circuits internes.

par Pierre Stemmelin

C'est la troisième fois qu'un modèle Powernode du

spécialiste de l'audio multiroom canadien

Bluesound arrive en test chez ON-mag. Nous avons

essayé le premier Bluesound Powernode, puis le

Bluesound Powernode 2. Si les différences en

termes d'apparence et d'agencement interne des

circuits étaient importantes entre les deux premières

générations, cette fois-ci, avec le Powernode 2i,

c'est principalement sur l'ajout de connectique et

de fonctionnalités que l'équipe d'ingénieurs de

Bluesound a travaillé.

Le Powernode 2i se dote ainsi d'un port HDMI eARC

supplémentaire qui lui permet d'être relié à un

téléviseur ainsi que de deux prises d'entrée minijack.

Ces dernières peuvent aussi bien recevoir des

sources analogiques que numériques optiques. À

cela s'ajoutent une sortie subwoofer, une prise

casque et une liaison Bluetooth 5.0 compatible

AptX HD.

Il est intéressant de noter qu'avec sa nouvelle prise

HDMI, le Bluesound Powernode 2i n'est plus

uniquement un ampli Hifi stéréo connecté. Il peut

aussi être le maitre d'un système Home Cinéma se

chargeant des voies avant, gauche et droite, et

confiant les voies arrière à une paire d'enceintes

sans-fil, Bluesound Flex 2i par exemple, en

configuration 4.0, ou 4.1 en ajoutant un caisson de

grave tel le Bluesound The Sub.

À l'intérieur du Bluesound Powernode 2i, on

retrouve les mêmes étages de puissance

qu'auparavant. L'alimentation à découpage et les

modules d'amplification numérique hybride,

Hypex UCD102, sont très proches de ceux que l'on

rencontre dans le mini ampli audiophile D 2020 de


ON mag - Audiophile connecté 2020

19

NAD. C'est normal, les deux marques, NAD et

Bluesound, sont toutes les deux détenues par le

groupe canadien Lenbrook et bénéficient de

développements communs.

Les différences techniques par rapport au

Powernode de seconde génération se situent au

niveau de la carte de gestion des fonctions, du

traitement audionumérique, et de la connectique.

Cette carte a été redessinée. On remarque l'ajout

de feuille d'isolation en Fomex et la puce de

conversion analogique/numérique (pour les sources

analogiques entrantes) a changé. C'était une Burr

Brown PCM1803. Elle vient maintenant de chez

Texas Instruments qui a racheté Burr Brown. C'est

une PCM1863, plus récente et performante,

travaillant à 192 kHz.

Toujours aussi musical et certainement un

cran au-dessus de Sonos sur ce critère

Sur le terrain, le Bluesound Powernode 2i est

toujours aussi agréable à utiliser. Son application de

pilotage BluOS Controller reste une de nos

préférées. Elle s'améliore et s'enrichit au fil du

temps. Pour ce qui est des performances sonores, il

n'y a pas vraiment de différence notable par rapport

au modèle de précédente génération. La restitution

est aérée, dynamique, d'une très bonne définition

mettant en valeur la qualité des enregistrements en

Hi-Res.

On peut s'interroger sur ce qui fait la différence par

rapport à un Sonos Amp, dont l'équipement et les

fonctions sont assez similaires à celle du Bluesound

Powernode 2i et qui est vendu 200 € de moins. Il

faudrait pouvoir comparer directement les deux

produits pour bien cerner et mesurer l'écart, ce que

nous n'avons malheureusement pas pu faire.

Néanmoins, il nous a semblé que le Bluesound

Powernode 2i est un cran au-dessus pour la qualité

et l'harmonie de ses timbres. Avec cette nouvelle

mouture, il conserve donc son leadership en matière

de musicalité tout en s'enrichissant de nouveaux

équipements qui en font un appareil totalement

"up-to-date".

Spécifications

•Type : ampli hifi connecté et multiroom

•Puissance : 2 x 60 watts sous 8 ohms

•Connectique : sortie haut-parleurs stéréo, HDMI ARC,

sortie subwoofer sur RCA, port USB Host, 2 entrées analogiques

et numériques optiques sur mini-jack, prise

casque sur mini-jack, Bluetooth AptX HD, Ethernet, Wi-Fi

•Protocoles réseau : Bluesound, Spotify Connect, Roon,

Airplay 2, Control4, RTI, URC, Push, Elan, Lutron

•Fichiers compatibles : jusqu'en 24 bits/192 kHz

•Services de musique en ligne proposés : Spotify, Amazon

Music HD, Tidal, Deezer , Qobuz, HighResAudio

(Bluesound Vault requis), Napster, KKBox, Bugs, Taihe

Music ZONE, SoundMachine, Idagio, OraStream, TuneIn

Radio, iHeartRadio, Calm Radio, Radio Paradise, LiveX-

Live, Radio.com

•Compatible contrôle vocal : Amazon Alexa, Google Assistant,

Siri

•Poids : 1,72 kg

•Dimensions : 22 x 7 x 19 cm

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Musicalité


XXX

ON mag - Audiophile connecté 2020

CAMBRIDGE

AUDIO

1150 €

CXN V2

Nous avons testé il y a quelques mois le nouvel ampli hifi intégré stéréo CXA81 de la

marque anglaise Cambridge Audio. Celui-ci nous a fortement séduits et nous lui avons

décerné un ON-topaudio Award. Nous nous intéressons maintenant à son complément

naturel, le Cambridge CXN V2 à la fois lecteur de musique en réseau et convertisseur

audiophile Hi-res.

par Pierre Stemmelin

Modèle de nouvelle génération, le CXN V2

remplace le CXN avec qui nous avons fait

connaissance en 2016. Se présentant comme un

appareil Hifi de grande taille et non sous la forme

d'un petit boîtier, comme c'est souvent le cas pour

ce type de produit, il possède un large afficheur

couleur qui permet de voir la pochette, connaitre les

artistes, le nom et la source du morceau de musique

que l'on est en train d'écouter.

Les possibilités de lecture en réseau du Cambridge

Audio CXN V2 sont très riches. L'appareil se

connecte en Wi-Fi ou Ethernet. Une bonne partie de

ses fonctions se pilote depuis sa télécommande ou

son gros bouton rotatif à pression en façade. Le

module de streaming intégré est propre à la

marque. Baptisé Black Marlin, c'est le même que sur

le lecteur réseau haut de gamme Cambridge Audio

Edge NQ. Son application de pilotage StreamMagic

est propre, claire et sans fioriture. Elle a l'avantage

d'intégrer en natif l'accès aux services de musique

Tidal ou Qobuz, ainsi qu'aux webradios. Par ailleurs,

le module Black Marlin est compatible avec les

protocoles Spotify Connect, AirPlay 2, Chromecast

Audio, Roon et UPnP/DLNA. C'est tout ce que l'on a

envie d'avoir et parfait sur ce point.

Un convertisseur Hi-res à suréchantillonneur

Anagram et double puce Wolfson de

conversion

En plus d'être un lecteur réseau, le Cambridge

CXN V2 est un convertisseur doté de trois entrées

numériques : optique Toslink, Coaxial RCA ou USB-

Audio. Le design extérieur de l'appareil est soigné

et le dessin de ses circuits internes l'est aussi. À

première vue, l'intérieur de son solide châssis

métallique ne semble pas très rempli, ce qui n'est

pas une surprise sur un lecteur réseau. Mais en y

regardant de près, on décèle une topologie

optimisée pour l'audio en haute résolution. Outre la

présence du module de streaming Black Marlin, on

note celle d'un processeur 32 bits de type SHARC


ON mag - Audiophile connecté 2020

XXX

d'Analog Devices (ADSP21261) qui assure un

suréchantillonnage de tous les signaux en

24 bits/384 kHz selon l'algorithme ATF2 de la

société suisse Anagram. La conversion numérique/

analogique proprement dite est ensuite confiée à

deux puces Cirrus Logic/Wolfson (WM8740SEDS)

travaillant chacune en stéréo sur 24 bits/192 kHz.

Pour finir, la section analogique s'appuie sur des

amplis Op réputés pour leur musicalité (OP NE5532

et OP275 de chez Analog Devices) offrant un vrai

étage de sortie symétrique.

Beaucoup d'esprit, de transparence et

de fluidité

Nous avons écouté le Cambridge Audio CXN V2

branché sur un de nos amplis Hifi "point de repère"

et aussi avec le Cambridge CXA81 dont nous avons

publié le test précédemment. Le CXN V2 était relié

avec un câble de modulation AudioQuest Red River

en asymétrique.

La première constatation est que les Cambridge

CXN V2 et CXA81 se marient parfaitement. On sent

qu'ils ont été conçus et optimisés ensemble. Il se

complète à merveille. L'esprit très défini, plus posé

du CXN V2, contrebalance l'approche fougueuse et

très énergique du CXA81. Le CXN V2 travaille sur la

finesse, le détail, la précision. Ses timbres sont d'une

grande neutralité. La restitution est très

transparente, mais ne tombe pas dans un caractère

trop chirurgical grâce à sa très belle fluidité et son

équilibre tonal superbement dosé. On peut certes

reprocher un léger manque de corps au CXN V2

(que compense très bien le CXA81), mais

aucunement un manque d'esprit.

Nous avons aussi testé la section DAC seule du

Cambridge Audio CXN V2 à partir de fichier Hi-res

depuis un ordinateur relié par câble USB

AudioQuest Forest. Il excelle à nouveau en termes

de précision et transparence. L'image

stéréophonique est d'une description très léchée,

avec des dimensions fort réalistes et mettant bien

en valeur les différents effets d'acoustiques de salle.

On a pu remarquer au passage que la section DAC

du CXN V2 est un cran au-dessus de celle de

l'ampli CXA81.

Le Cambridge Audio CXN V2 est donc un lecteur

réseau et un DAC d'une conception déjà un peu

haut de gamme, doté de fonctions comme

d'équipements très complets, tout en restant fort

agréable à utiliser et délivrant un son de haute

résolution savamment équilibré.

Spécifications

•Type : lecteur de musique en réseau et DAC

•Deux puces de conversion Wolfson WM8740 24 bits

•Suréchantillonnage numérique : Anagram ATF2

24 bits/384 kHz

•Filtrage analogique : Bessel double différentiel

•Entrées numériques : USB Audio, S/PDIF coaxiale, optique

Toslink

•Sorties analogiques : XLR et RCA

•Liaison réseau : Ethernet et Wi-Fi

•Compatibilité : UPnP, Airplay 2, Chromecast, Roon, webradios,

Spotify Connect, Tidal, Qobuz, Bluetooth AptX

via récepteur BT100 Bluetooth en option

•Formats de fichiers reconnus : ALAC, WAV, FLAC, AIFF,

DSD64, WMA, MP3, AAC, HE AAC, AAC+, OGG Vorbis

•Consommation max./veille : 30 W/< 0,5 W

•Dimensions : 430 x 85 x 305 mm

•Poids : 3,5 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Musicalité


22

ON mag - Audiophile connecté 2020

CHORD

ELECTRONICS

1250 €

2go

Chord Electronics est un constructeur britannique très atypique. Spécialiste de

l'audionumérique à sa sauce, on le connaît notamment pour ses amplificateurs Hifi

High End et pour ses DAC/amplis casque nomades ultra performants. Depuis quelque

temps, il s'intéresse aussi à la lecture de musique connectée. Après le Poly destiné au

Mojo, il vient de sortir le 2go conçu, entre autres, pour le Hugo 2.

par Pierre Stemmelin

Nous vous avons déjà présenté en test le Chord

Hugo 2 qui nous avait impressionné par ses

performances hors norme. Utilisant un système de

conversion audionumérique propriétaire et alimenté

par batterie, cet appareil peut tout autant servir

d'ampli casque nomade que de préampli

numérique sédentaire. Le Chord 2go, qui nous

intéresse ici, permet de le transformer en un lecteur

de musique en réseau. Il peut aussi être associé au

2yu (790 €), une interface numérique prévue pour le

brancher sur une chaîne Hifi qui intègre déjà un

convertisseur.

Le Chord 2go se présente sous la forme d'un petit

boîtier en aluminium massif taillé dans la masse.

D'un côté, il comporte une prise réseau Ethernet,

une prise micro USB de charge et deux

emplacements pour cartes microSD permettant

d'avoir jusqu'à 4 To de mémoire de stockage au

total. Sur l'autre face, il est équipé de deux prises

micro-USB pour se raccorder au Hugo 2 (ou au 2yu).

Le Chord 2go est exactement de la même largeur et

de la même hauteur que le Hugo 2 afin que les deux

appareils ne forment qu'un lorsqu'ils sont emboités.

Des tétons de maintien sont fournis et des vis de

blocage sont présentes de manière à rendre les

deux appareils solidaires.

À l'intérieur du Chord 2go se trouve une batterie de

2850 mAh qui lui offre une dizaine d'heures

d'autonomie. Il est également possible de faire

fonctionner l'ensemble Hugo 2 + 2go branché sur le

courant secteur à partir de son petit boîtier de

charge 5 V. La batterie lui permet dans ce cas d'être

découplé des parasites et variations du courant

secteur ce qui est une très bonne chose et améliore

les performances sonores.

L'architecture interne se base sur une puce ARM

Cortex-A7 double cœur (MCIMX7D3EVK10SD)

associée à une mémoire flash Kingstom et une

interface WiFi Atheros de Qualcomm. Le montage

est similaire à celui d'un petit ordinateur tournant


ON mag - Audiophile connecté 2020

23

sous Linux. Cependant, Chord n'a pas opté pour

une carte toute prête comme celle que l'on trouve

dans un module Raspberry Pi, mais a développé son

propre circuit imprimé.

Une approche unique pour une palette de

fonctionnalités atypiques

Pour nos essais, nous avons couplé le Chord 2go au

Hugo 2. L'assemblage mécanique est facile à

réaliser, il faut juste faire attention à ne pas tordre

les prises micro-USB mâles et ne pas forcer si l'on

sent que ça bloque. Le système se pilote depuis

l'application "GoFigure for Chord Electronics".

Cette application est la même que celle pour le

Chord Poly. Par rapport à des systèmes de pilotage

en réseau que l'on peut qualifier de "plug and

play", comme ceux pour Chromecast, Airplay ou

Sonos, GoFigure s'avère plus complexe et moins

intuitif. Chord Electronics a choisi de suivre sa

propre voie qui n'est pas la plus facile. Cela se

traduit sur le terrain par quelques bogues et

lenteurs dus en partie au fait que les ordres de

pilotage du Chord 2go sont transmis en Bluetooth.

En contrepartie, le lecteur réseau Chord 2go

possède des aptitudes rares. Parmi celles-ci, on

peut souligner la possibilité de jouer le rôle de

serveur de musique grâce à ses emplacements pour

cartes microSD et de créer son propre réseau Wi-Fi

local (mode hotspot). L'appareil est également

compatible avec l'audio en ultra haute résolution

proposant des modes de lecture DSD et Bit Perfect.

Enfin, si l'application GoFigure s'avère compliquée

et manque de convivialité, en dehors des étapes de

paramétrage, il est possible de s'en passer et

d'utiliser à la place une appli de pilotage DLNA

comme Bubble UPnP ou encore Roon.

Pour ce qui est des performances acoustiques, le

couple Chord Hugo 2 + 2go fonctionne à merveille.

À l'écoute, il est quasiment impossible de faire la

différence entre un fichier lu en liaison USB directe

depuis un ordinateur par le Hugo 2 et le même

fichier transitant par le réseau et le Chord 2go. On

retrouve donc exactement la même signature

sonore que lors de notre test de l'Hugo 2 : une

restitution extrêmement dynamique, précise,

incisive, percutante... un sommet de performances

pour la catégorie.

Spécifications

•Type : lecteur/serveur numérique de musique en réseau

pour le Chord Hugo 2 ou 2yu

•Stockage : deux ports pour carte microSD jusqu'à 4 To

au total

•Services de musique intégrés : Tidal, Qobuz, webradios

Protocoles réseau compatibles : DLNA/UPnP, AirPlay,

Roon

•Fichiers audio compatibles : jusqu'en PCM 32 bits/768

kHz et DSD256

•Liaison Bluetooth, Wi-Fi, Ethernet

•Autonomie de la batterie : jusqu'à 12 h de lecture

•Alimentation et charge : adaptateur 5 V/2 A

•Dimensions : 50 x 62 x 22 mm

•Poids : 91 g

Notre avis

Construction

Ergonomie

Fonctions

Performances


24

ON mag - Audiophile connecté 2020

NUPRIME

Omnia WR-1

380 €

L'Omnia WR-1 n'est pas le premier lecteur réseau que propose NuPrime, marque spécialisée

dans les amplis Hifi hybrides, numériques et audiophiles. Nous avons déjà essayé son WR-

100 en compagnie de l'excellent intégré stéréo IDA-8 (ON-topaudio Award 2016).

Cependant, celui-ci était plus présenté comme un accessoire complémentaire aux autres

produits de la marque. Avec L'Omnia WR-1, l'approche est un peu différente. Si le format et le

prix restent relativement compacts, c'est un produit indépendant à part entière, s'adressant à

tous les possesseurs de chaînes Hifi et non uniquement aux aficionados de NuPrime.

par Pierre Stemmelin

Le NuPrime Omnia WR-1 est logé dans un boîtier

très sobre et compact, mais il n'est pas indigent en

termes de fonctionnalités. Il est livré avec une

télécommande. Son dos comporte une entrée et

une sortie analogique sur RCA, une entrée

numérique optique, une sortie numérique coaxiale

ainsi que des ports Ethernet et USB en plus de ses

antennes Wi-Fi et Bluetooth.

Le cœur du NuPrime Omnia WR-1 est propulsé par

LinkPlay, un des systèmes audio multiroom et de

lecture de musique en réseau les plus populaires

actuellement auprès des constructeurs d'appareils

Hifi indépendants. L'appli de pilotage LinkPlay

donne la possibilité de contrôler plusieurs produits

de marques différentes. Elle propose l'accès direct

aux services Qobuz, Tidal, iHeartRadio, TuneIn et

QQ music (réservé à la Chine). Elle rend aussi

l'Omnia WR-1 compatible avec les protocoles

Spotify Connect, AirPlay, Roon, DLNA/UPnP et

QPlay.

En complément, les différentes entrées du lecteur

NuPrime (analogique, numérique et USB Host)

peuvent servir à transmettre le son d'une source

branchée sur l'une d'entre elles à tout autre appareil

LinkPlay d'une installation audio multiroom.

Un traitement numérique asynchrone et un

convertisseur ESS Sabre Premier

Le petit boîtier du Nuprime Omnia WR-1 est

entièrement réalisé en aluminium à partir de deux

demi-coques dont l'épaisseur monte jusqu'à 3 mm.

Il est particulièrement robuste. Son alimentation est

assurée par un petit transformateur externe 5 V/2000

mA connecté en USB, puis filtré en interne par un

circuit dédié. Outre le module LinkPlay (A13 V04), on

trouve à l'intérieur du lecteur réseau Omnia WR-1

une puce de conversion de fréquence asynchrone

(Cirrus Logic 8422CN) travaillant sur 24 bits/192 kHz,

une interface de transmission numérique Wolfson

(WM8805GED) également de chez Cirrus Logic et

enfin un convertisseur ESS Sabre Premier (ES9023P).

Ce dernier dispose de ses propres étages de sortie

analogiques directs. Nuprime les complète par des


ON mag - Audiophile connecté 2020

25

Driver Ligne à gain ajustable (Texas Instrument

DirectPath DRV632). La réalisation est à la fois

simple, propre et intelligente.

À l'écoute : un lecteur réseau ultra

énergisant qui nous met une claque

Le Nuprime Omnia WR-1 se configure depuis l'appli

mobile Omnia Receiver. Celle-ci n'était pas encore

disponible sur iOS lors de notre test, mais bien

présente sous Android. Il s'agit de l'appli LinkPlay

rhabillée aux couleurs de NuPrime. On peut donc

très bien aussi utiliser cette dernière. Quelle que

soit la version, il s'agit d'une appli bien aboutie

bénéficiant d'un bon support et d'un bon suivi.

Certaines fonctions (volume, choix de la source) sont

accessibles depuis la façade de l'appareil. La

télécommande ajoute des fonctions de lecture (play,

pause, sauts de morceau) ainsi qu'un bouton qui

permet d'activer un loudness sur trois paliers ou des

modes d'égalisation (Rock, Pop, Jazz, Classical).

Pour l'écoute, nous avons relié le NuPrime

Omnia WR-1 à un ampli Primare i25 et à nos

enceintes Kelinac Kel 714 MG avec une paire de

câbles de modulation AudioQuest Golden Gate

parfaitement adaptés à un petit produit de ce type.

Sa restitution n'est pas un exemple d'ultra haute

précision ou définition, mais ce lecteur réseau sonne

extrêmement bien. Il a du punch, de l'impact, de la

générosité une super patate dans le bas du spectre.

Nous avons adoré son interprétation sonore du

morceau "Everything Has Change" de Best Coast. Il

s'en dégage une énergie rock euphorisante, avec

beaucoup de poids sur la rythmique et la basse,

alors que l'enregistrement peut paraitre un peu mou

ou platement "noisy" à partir de beaucoup d'autres

sources, y compris certaines, relativement haut de

gamme.

Le son est charnu, avec un équilibre légèrement

physiologique (courbe en "V"). On peut juste

regretter un petit manque de filé dans le haut du

spectre, une sorte de simplification des timbres

dans les aigus. Pour le reste, le NuPrime Omnia WR-

1 est totalement surprenant. Il est très costaud dans

le bas du spectre aussi bien en termes de

dynamique que de profondeur. Cette

caractéristique n'étouffe pas la restitution, car le

registre médium lumineux et ouvert, avec comme

un petit effet de "réverb", donne de la présence et

de l'air. L'image stéréophonique est d'une bonne

ampleur. Elle reste bien centrée tout en étant

capable sur certains morceaux adéquats de simuler

des effets surround.

Sur "Heat Waves" de Glass Animals, le NuPrime

Omnia WR-1 nous a donné une sacrée claque. Il

s'est montré d'un aplomb phénoménal sur ce

morceau Electro, marquant le rythme avec

explosivité, délivrant un modelé, une tessiture, des

variations superbes dans les basses. Il nous a

réellement donné envie de pousser le volume à s'en

décalquer les tympans.

Le Nuprime Omnia WR-1 n'est pas parfait. Il peut se

montrer parfois légèrement brouillon. Il n'est pas

neutre, mais il a un caractère d'enfer. Cela faisait

longtemps qu'un produit de cette catégorie de prix

ne nous avait fait autant d'effet. Sa restitution

sonore est tout à fait dans l'esprit auquel nous a

habitués Nuprime, mais çà n'en reste pas moins une

bonne grosse surprise.

Spécifications

•Type lecteurs de musique en réseau

•Connectique : entrées numérique optique et analogique,

sorties numérique coaxiale et analogique, Bluetooth,

Ethernet, Wi-Fi, USB Host

•Protocoles réseau : LinkPlay, Spotify Connect, AirPlay,

DLNA/UPnP, QPlay, Roon

•Services de musique intégrés : Qobuz, Tidal, iHeartRadio,

TuneIn, QQ music

•Dimensions : 10,41 x 14,48 x 3,56 cm

•Poids : 250 g

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Musicalité


26

ON mag - Audiophile connecté 2020

PRIMARE

500 €

NP5 Prisma

Primare a développé une base de lecture audio en réseau appelée Prisma. Elle se retrouve

intégrée dans les derniers appareils de la marque comme les amplificateurs intégrés ou les

lecteurs CD15 et CD35. Elle offre l’accès aux services musicaux mais aussi la lecture

multipièces. Pour faciliter l’accès à cet univers, Primare a transposé son module Prisma dans

un tout petit boîtier pour en faire un appareil autonome et universel, le NP5.

par Alban Amouroux

Le constructeur suédois Primare a facilement cédé

aux sirènes de la dématérialisation. Une source

audio comme une autre que tout appareil HiFi de

qualité doit pouvoir lire aujourd’hui. Si bien que les

amplificateurs intégrés, les préamplificateurs et les

lecteurs CD de Primare sont désormais connectés.

C’est une stratégie largement employée par les

généralistes japonais et américains, mais que l’on

croise encore peu de façon aussi développée chez

les acteurs de la HiFi premium ou haut de gamme.

Pourtant, ces acteurs ont tout intérêt à passer au Wi-

Fi et à l’Ethernet. Plus personne ne peut ignorer les

webradios, les fichiers FLAC et les services Hi-Res

comme Tidal et Qobuz. Alors quand tout est

directement disponible dans l’amplificateur sans

avoir à ajouter d’autres appareils externes, cela

devient petit à petit la norme. Avec le NP5 Prisma,

Primare a justement pensé à ses clients fidèles

équipés d’appareils qui n’ont pas eu la chance

d’être connectés d’origine. Ce petit lecteur réseau

s’ajoute à certains anciens modèles Primare de

façon intelligente. Un câble RS232 fourni assure une

liaison filaire entre eux. Ainsi, lorsque vous modifiez

le volume du NP5 depuis son application mobile,

c’est le volume de l’amplificateur qui change. Rares

sont les fabricants à apporter autant d’attention à

leur clientèle en leur permettant de faire évoluer

ainsi facilement des appareils que l’on aurait pu

qualifier de « dépassés ».

Connectivité réseau maximale

Le NP5 est donc un tout petit appareil de 14 par 12

centimètres. Il a le bon goût d’intégrer ses

antennes, ainsi rien ne dépasse. Il n'arbore aucun

bouton non plus par ailleurs : il n’y a pas de

commande sur cet appareil. Et encore moins

d’afficheur. Trois petites LEDs viennent simplement

confirmer la mise en route, la connexion et la lecture

de musique. Il faudra donc s’en remettre


ON mag - Audiophile connecté 2020

27

exclusivement à l’application mobile. À l’arrière, le

NP5 propose deux sorties audio numériques, une

optique et une coaxiale. Il ne possède pas de DAC,

votre amplificateur intégré devra en être équipé. Ou

alors il faudra insérer un DAC externe sur le chemin

du signal. Le reste de la connectique se partage

entre un port USB pour lire des fichiers sur clé, un

port Ethernet pour le réseau filaire et le fameux

RS232 pour le contrôle Primare. Et puis enfin, il y a le

Bluetooth. À l’intérieur, une unique carte supporte

tous les composants.

Étant donné que le NP5 est équipé du protocole

Chromecast Audio, il se connecte au réseau la

première fois tout simplement via l’application

Google Home. Une fois fait, l’application Primare

Prisma donne accès aux différents paramètres du

NP5. Mais ce n’est pas une app de lecture. Il faut

pour cela passer par le Chromecast, l’AirPlay 2 ou

Spotify Connect. Et comme il est orienté vers la HiFi,

ce streamer est Roon Ready. C’est la meilleure

solution pour profiter de ses capacités de lecture

24/192. De plus, il est compatible MQA et il lit donc

très bien les fichiers Master de Tidal.

Le NP5 est un adepte de la précision

Ce petit lecteur réseau n’est pas le plus chaleureux

que nous ayons écouté. Dans le sens où il ne va pas

aller dans le gigantisme de la scène sonore,

l’impression de présence ou la tension dans le

grave. C’est plutôt un appareil précis et efficace. La

scène sonore est un peu plus centrée qu’à

l’habitude, même si on conserve une bonne

épaisseur et une bonne hauteur dans le placement

des voix. Il peut éventuellement paraître en faire un

peu trop dans l’aigu pour compenser ses manques

et appuyer sur son atout dans le placement de la

scène, mais il arrive à ne jamais devenir grinçant. Au

final, il offre de la fluidité et de la précision. Tout ce

qu’on lui demande finalement au sein d’une chaîne

HiFi de bonne qualité qui vise à augmenter la dose

de réalisme. Il offre déjà dans ce registre une bonne

marge de progression par rapport aux petits

appareils sans nom d’entrée de gamme.

Le NP5 remplit plusieurs offices. Tout d’abord, il va

permettre aux utilisateurs de produits Primare de

générations précédentes de mettre à jour

facilement leur amplificateur ou préamplificateur en

leur apportant la fonction connectée grâce à une

liaison directe entre les deux appareils. Un excellent

point, surtout lorsqu’on sait que le NP5 sera

proposé à moitié prix à ces utilisateurs. Ensuite,

pour les audiophiles ayant basé leur système

dématérialisé sur Roon, le NP5 est un Roon

Endpoint de qualité, prêt à l’emploi et simple à

mettre en œuvre. Enfin, ce petit lecteur audio sait

également s’insérer dans n’importe quel système et

faciliter les usages grâce à AirPlay 2, Chromecast et

Spotify Connect. N’importe quel utilisateur du foyer

peut facilement lui envoyer de la musique. Relié à

des équipements de qualité, cela fait de la HiFi à

vivre sans contrainte. Seul son tarif pourra en freiner

certains car il pourra paraître assez élevé pour un

mini lecteur sans afficheur ni composants ou boîtier

haut de gamme.

Spécifications

•Lecteur audio réseau

•Fonctions : préamplification numérique, capacités

24 bits/192 kHz

•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, sorties numériques

optique et coaxiale, entrée USB-A, Spotify Connect,

Chromecast Audio, AirPlay 2, DLNA, Roon Ready

•Autres : connexion RS232 propriétaire Primare

•Dimensions (l x p x h) : 143 x 120 x 36 mm

•Poids : 0,5 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


28

ON mag - Audiophile connecté 2020

QUAD

1000 €

Vena II Play

Quad a changé avec le temps, mais reste une marque mythique et emblématique de

l'histoire de la Hifi. Mythique, car elle a été la première à lancer une enceinte à panneau

électrostatique large-bande, avec son fameux modèle ESL-57 apparu en 1957 !

Emblématique pour ses amplificateurs à tubes puis à transistors qui, des années 1950 à la

fin du siècle dernier, sont longtemps demeurés des références incontournables pour le

peuple audiophile.

Quad, qui conserve toujours un nom de domaine britannique pour son site web (en ".co.uk"),

a été racheté par Verity Group en 1995, puis par International audio Group en 1997, dont les

unités de production sont à Shenzhen, en Chine. De là, on pourrait s'imaginer que son ADN

audiophile est parti en fumée. Mais c'est loin d'être le cas, car Quad continue de fabriquer

des panneaux ESL et lance régulièrement des électroniques aux performances musicales

bien senties. C'est le cas ici du Quad Vena II Play qui tente la jonction entre traditions

audiophiles et usages connectés modernes.

par Pierre Stemmelin

Le Quad Vena II Play est une électronique audio au

format ramassé (30 cm de large), soigneusement

dessinée avec des angles fortement arrondis lui

donnant une élégante apparence vintage. C'est un

appareil tout-en-un ou ampli connecté auquel il ne

manque a priori rien d'essentiel. Il possède des

entrées analogiques Ligne et Phono (pour une

platine vinyle), des entrées numériques dans les

principaux formats (optique, coaxial, USB), des

liaisons réseau filaire et sans fil, un récepteur

Bluetooth, une sortie casque et une sortie préampli

analogique (pour un éventuel caisson de basses).

Le lecteur réseau intégré au Quad Vena II Play est

orchestré par le système audio multiroom DTS Play-

Fi. Celui-ci n’affiche pas une ergonomie sans faille,

mais il présente l'avantage d'être commun à de

nombreux produits de marques Hifi haut de gamme,

d'être compatible avec AirPlay et Alexa ainsi

qu'avec un grand nombre de services de musique

en ligne ou de webradios tout en prenant en charge

la diffusion en audio Hi-res jusqu'en 24 bits/192 kHz.

Sous le capot au style néo-vintage, des

circuits respectueux de la tradition semiaudiophile

Le Quad Vena II Play affiche une présentation

sobre, mais une qualité de fabrication de très bon


ON mag - Audiophile connecté 2020

29

niveau pour une électronique Hifi à moins de

1000 €. Sa façade en fonte moulée atteint 12 mm

d'épaisseur et son châssis est constitué de tôles

bien rigides. À l'intérieur, l'étage d'alimentation

s'articule autour d'un sérieux transformateur

toroïdal Noratel (6 cm de haut pour 8 cm de

diamètre) accompagné de deux capacités de

filtrage Elna de 15 000 µF sous 50 V. La section de

puissance, montée sur un radiateur en aluminium

extrudé massif, emploie deux modules National

Semiconductors (LM3886TF). Chacun de ces

modules délivre 68 watts sous 4 ohms et 38 watts

sous 8 ohms (capacité de dissipation max. de 125

watts).

La carte réseau est de marque Phorus. L'interface

USB asynchrone est de type Xmos. La conversion

est assurée par une puce haut de gamme

ESS Sabre32 (ES9018K2M) tandis que les étages

phono et de préamplification utilisent des amplis

OP JFet bipolaires de qualité (Analog Devices

OP275).

Lors de notre inspection interne du Quad Vena II

Play, nous avons grandement apprécié la propreté

de l'implantation de ses composants et du dessin

de ses circuits ainsi que l'absence de désordre

dans le câblage ou encore le choix de composants

haut de gamme comme de nombreux

condensateurs Wima MKP.

Spécifications

•Type : ampli stéréo connecté

•Lecteur de musique en réseau DTS Play-Fi : Amazon Music,

Spotify, Tidal, Juke, BBC, ESPN, KKBox, SiriusXM,

Napster, Internet Radio, Deezer, iHeartRadio, PANDORA,

Soundmachine, TuneIn, Qobuz, Qmusic, DLNA

•Puissance annoncée : 2 x 45 watts sous 8 ohms, 2 x 65

watts sous 4 ohms

•Convertisseur : ESS Sabre32 ES9018K2M, 32 bits/384

kHz et DSD256

•Entrées numériques : coaxiale RCA, optique Toslink,

USB, Bluetooth AptX et AptX LL

•Entrées analogiques : 2 Ligne et Phono MM sur RCA

•Sorties : préampli analogique sur RCA, prise casque jack

6,35 mm

•Dimensions : 301 x 95 x 313 mm

•Poids : 6,1 kg

Notre avis

Construction

Performances

Équipement

Musicalité


30 ON mag - Audiophile connecté 2020

À l'écoute : un bon placement, de la douceur

et des basses bien rondes

Nous avons testé le Quad Vena II Play avec nos

enceintes de référence Kelinac Kel 714 MG reliées

par des câbles haut-parleurs AudioQuest Rocket 11.

Cet ampli connecté est mieux adapté à de petites

enceintes de bibliothèque, mais s'en est sorti avec

honneur avec nos grosses enceintes colonnes. Il se

fait tout de suite remarquer par son sens du détail et

du placement. L'image stéréophonique est bien

campée, d'une largeur réaliste et avec de la

profondeur. Les musiciens et chanteurs s'y installent

avec aisance, que ce soit sur des enregistrements

acoustiques, de la musique électrique ou

électronique, donnant une belle sensation de

présence. La scène sonore est stable et finement

décrite. Sur les enregistrements adaptés, elle va

parfois jusqu'à fournir d'intéressants effets surround.

L'équilibre tonal est relativement neutre tout en

favorisant délicatement quelques zones du spectre

afin de donner un peu plus de vie à la restitution

sonore. Les basses, sans être d'une profondeur rare,

ont du punch et de la tenue. Elles sont assez rondes

et bien présentes sans créer d'effet de lourdeur. Le

haut médium et les aigus bénéficient d'une bonne

ouverture et de luminosité. Cela renforce la

sensation de détail et de présence.

La tenue en puissance est correcte. On peut

pousser le volume presque à fond sans constater de

dérapages stridents, d'explosion de la distorsion ou

de désordre de l'image stéréo. Le Quad Vena II Play

ne se départ jamais de sa politesse, de ses extrêmes

aigus empreints de douceur. C'est un produit sage,

aux fonctions et à la connectique riches, d'une

conception saine et intelligente.


ViVent les libellules !

Superbe !

La Libellule Noire DragonFly Black €99.95

“Avec la Libellule (“DragonFly”), AudioQuest a

créé un moyen simple et abordable d’atteindre

le haut de gamme pour une nouvelle génération

d’auditeurs, ainsi que le produit parfait pour le

système audio personnel de tout audiophile.”

— Robert Harley, The Absolute Sound

Ou mieux encore!

La Libellule Rouge (“DragonFly Red”) €199.95

“Les Libellules Rouge et Noire (“DragonFly Red and

Black”) figurent parmi les meilleurs exemples d’hifi

pour Monsieur Toutlemonde à jamais avoir été

publiés dans notre revue. Leurs valeurs de quotient

explosent le cadran. ”

— John Darko, Darko.Audio

Et le top du top !

La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) €299.95

La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) rassemble tout ce que les auditeurs

aiment dans la gamme Libellule (“DragonFly”), le son superbement dynamique

et séducteur, dont elle améliore la mise au point tout en enlevant le duvet et le

brouillard dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à ce qu’il

ne l’entende plus ! La Cobalt dispose de la même tension de

sortie 2.1 capable de tout lire que la Rouge, avec son

contrôle de volume numérique à bit parfait, une

qualité de rendement MQA exceptionnelle et

une compatibilité parfaitement fluide avec les

appareils Apple et Androïd.

Quelques ingrédients importants qui

expliquent la performance de Cobalt qui lui

permet aujourd’hui de créer un précédent en

la matière :

• La puce ESS ES9038Q2M DAC dotée

d’un filtre de phase minimum à coupure

progressive permettant un son plus naturel.

• La micropuce PIC32MX274 microprocesseur réduit

l’appel de courant et augmente la vitesse de traitement de

33% par rapport aux Libellules Noire et Rouge (DragonFlys Black

and Red).

• Un système d’alimentation et de filtrage amélioré, conçu spécifiquement pour

réduire les bruits de fond cellulaires ou encore ceux dus au Wifi ou au Bluetooth.

• Comporte un adaptateur Queue de libellule DragonTail USB-C vers USB-A

modulable. Toutes les Queues de Libellule (DragonTails) utilisent les câbles USB à

teneur en carbone de chez AudioQuest.

DragonFly Le DAC + Preamp + Amp de Casque

Du MP3 au MQA et à la Haute Résolution, les Libellules préservent tout

le corps et toutes la chaleur et la couleur naturelle de votre musique.

Profitez de plus de beauté musicale chez vous et partout où vous choisirez

d’écouter votre musique.


32

ON mag - Audiophile connecté 2020

SONOS

450 €

Port

Lors de la création de la société, le premier produit Sonos était un amplificateur connecté.

Il a été rapidement rejoint par une version sans amplificateur, c’est-à-dire un streamer.

Son but était d’ajouter la fonction connectée à un appareil stéréo traditionnel. Depuis,

Sonos a toujours conservé cette offre à son catalogue. L’ancien modèle, physiquement

identique depuis ses débuts malgré deux évolutions, vient d’être remplacé par le nouveau

Sonos Port. Profitant d'un design réactualisé, il perpétue la tradition tout en s’adressant

clairement à des usages spécifiques.

par Alban Amouroux

Du Connect au Port

Le Sonos ZonePlayer devenu Connect était un petit

boîtier blanc de 14 cm de côté pour 7,4 cm de

hauteur. Sa finition blanche l’a rendu reconnaissable

entre tous. Destiné à être relié à une entrée

analogique ou numérique d’un amplificateur stéréo

ou home cinema, il a rendu de fiers services malgré

deux défauts à l’usage. Le premier concerne le

problème du double contrôle de volume. Une fois

relié, on avait le choix entre utiliser le volume du

Sonos et pas celui de l’ampli, qu’il fallait

préalablement positionner à 50% par exemple, ou

bien utiliser le volume de l’ampli mais en parallèle

l’application Sonos pour sélectionner la musique. Le

second problème est lié à l’allumage de l’ampli qui

ne pouvait être automatique. Avant d’utiliser

l’application Sonos, il fallait obligatoirement allumer

manuellement l’ampli auquel il était relié.

Ce second problème pouvait être contourné en

choisissant un amplificateur avec allumage

automatique sur détection d’un signal audio. Cela

fonctionne parfaitement. Quant au premier défaut, il

n’y a pas vraiment de solution en association avec

un amplificateur intégré. Seuls Pioneer et Onkyo ont

profité du programme Works with Sonos donnant la

réponse. Certains amplificateurs de ces deux

fabricants reconnaissent un Sonos Connect,


ON mag - Audiophile connecté 2020

33

s’allument et s’éteignent de concert, et leur volume

est automatiquement synchronisé avec l’application

Sonos. Il est dommage qu’ils soient les seuls à avoir

intégré cette compatibilité. Elle est matérialisée par

le choix « pass-through » dans le réglage de la sortie

audio du Connect et du Port.

L’apparition du bien pratique trigger 12V

Le Sonos Port ne va pas régler ce problème. Mais il

est compatible Works with Sonos pour de futurs

partenariats avec d’autres fabricants d’amplificateurs

intégrés stéréo ou home cinema. En revanche,

l’usage du Sonos Connect a évolué avec le temps.

Bien sûr, il ajoute cette fonction connectée à un

appareil en étant dépourvu, mais il joue aussi le rôle

de pré-amplificateur. Cela signifie qu’il suffit de lui

ajouter un amplificateur de puissance, et non pas un

amplificateur intégré. Un ampli de puissance, c’est

un bloc stéréo possédant uniquement une entrée

stéréo et des sorties pour les enceintes. Relier un

Connect et maintenant un Port à un amplificateur de

puissance, c’est composer un ensemble stéréo

simple tout en étant très connecté. Dans ce

contexte d’usage, l’apparition de la prise trigger

12V sur le Sonos Port est super intéressante. La

quasi-totalité des amplis de puissance disposent

d’une entrée trigger 12V. Il suffit de relier ensemble

les deux appareils via un cordon mini-jack mono et

ils s’allumeront et s’éteindront de concert.

C’est dans ce cadre que l’usage du Sonos Port

prend tout son intérêt. Surtout actuellement où tous

les amplificateurs home cinema sont connectés et

l’offre des amplificateurs intégrés stéréo connectés

est de plus en plus large : le Sonos Port est de

moins en moins utile. Bien sûr, il faut penser aux

systèmes existants, un peu anciens, qui doivent être

capables de pouvoir évoluer. Le Sonos Port pourra

les aider dans ce sens même si, à notre avis, ce n’est

pas forcément le meilleur usage que l’on peut en

faire, toujours en rapport avec cette contrainte du

double contrôle de volume. Nous voyons plutôt le

Sonos Port comme un pré-amplificateur/streamer, et

son prix vient nous le rappeler. Pour un simple

streamer à ajouter à un ampli, il est vrai que les 449

€ à dépenser sont très élevés. Il ne soutient pas la

comparaison face à un Google Chromecast, un

Amazon Echo Input ou un Triangle AIO C, des

appareils limités mais performants coûtant entre 3 et

10 fois moins cher que le Port.

avant tout aux intégrateurs. Rapport une nouvelle

fois à son placement tarifaire. Dans le monde de

l’intégration, le Sonos Port est idéal pour les

installations multiroom filaires et centralisées. Des

amplificateurs de puissance à multiples canaux

alimentés par plusieurs Sonos Port permettent de

sonoriser efficacement toute une maison, le tout

caché dans une armoire technique. La disparition

totale de boutons sur le produit confirme cette

destination. C’est dans cette situation qu’on le

retrouvera le plus. Mais revenons à un usage de

façon autonome, en guise de streamer HiFi.

Dans ce domaine, les solutions sont nombreuses.

On va trouver par exemple les modèles utilisant le

protocole DTS Play-Fi, chez Klipsch, Paradigm ou

MartinLogan. Il y a ceux qui sont tournés vers Roon,

chez Bowers & Wilkins ou Primare. Enfin, d’autres

s’appuient sur leur protocole maison, chez

Bluesound, Denon ou encore Yamaha. Globalement,

tous les produits de ces fabricants tournent autour

de 500 €, un peu plus, un peu moins. C’est

justement le positionnement tarifaire du Sonos Port.

Et il nous semble que c’est dans ce cadre que son

usage autonome se justifie : un pré-amplificateur/

streamer aux compétences HiFi. Le Port peut être

utilisé seul dans la maison, uniquement pour le

système HiFi du salon, sans même avoir besoin de

penser à un réseau de multiples appareils dans

différentes pièces.

Connectivité minimale

Comparativement à ses concurrents directs, le Port

est limité en connectique physique. Il dispose

seulement d’une entrée analogique sur prises RCA.

Spécifications

•Lecteur audio réseau

•Connectivité : WiFi, LAN, entrée analogique, sortie analogique,

sortie numérique coaxiale, trigger 12V, services

•de streaming, UPnP/DLNA, AirPlay 2

•Dimensions (l x p x h) : 138 x 138 x 41 mm

•Poids : 0,5 kg

Notre avis

Un streamer à cacher

A ce propos, le Port est un produit que l’on ne

trouvera pas dans le circuit habituel de vente des

produits Sonos. Il sera toujours disponible en vente

via le site de la marque bien sûr. Mais rares seront

les boutiques qui l’auront en rayon car il se destine

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


34 ON mag - Audiophile connecté 2020

Cela permet d’inclure un appareil tel qu’une platine

vinyle avec pré-ampli RIAA intégré ou externe,

comme Sonos le préconise dans toute sa

communication. Ou pourquoi pas la sortie audio

d’un téléviseur. Le Port vise tout de même le « tout

dématérialisé ». Il remplace les CD par l’accès aux

dossiers partagés de fichiers audio. Il remplace le

tuner par l’accès à toutes les webradios du monde.

Et il inclut bien entendu la quasi-totalité des services

de streaming.

On note la présence de deux prises réseau Ethernet.

Ce petit bonus déjà présent sur le Connect permet

de chaîner un autre appareil au cas où une seule

prise serait disponible. Il y a ensuite le fameux

trigger 12V, une sortie mini jack mono à relier à

l’entrée idoine d’un amplificateur de puissance. Dès

que la musique démarre sur le Sonos Port, cette

sortie s’active et demande ainsi à l’amplificateur de

s’allumer. En l’absence de musique, au bout de

quelques minutes la sortie se désactive, ce qui

éteint automatiquement l’amplificateur. La sortie

audio est double : analogique sur RCA et

numérique coaxiale. Par rapport au Sonos Connect,

on a perdu la sortie numérique optique. Les deux

sorties du Port sont variables, le volume étant piloté

depuis l’application mobile Sonos.

Une écoute vivante, précise et dynamique

L’installation du Port passe par l’application mobile

Sonos. Une fois la recherche lancée, l’application a

trouvé immédiatement le Port sur mon réseau. Je lui

ai donné un nom, il a fait sa mise à jour pour obtenir

le dernier logiciel et il était opérationnel. Nous

n’allons pas vous décrire une énième fois

l’application mobile Sonos. Elle est à notre sens

toujours aussi simple à prendre en main, même si

nous savons qu’elle ne fait pas forcément

l’unanimité. Nous apprécions surtout son moteur de

recherche unifié capable de retrouver

simultanément dans notre bibliothèque musicale et

dans tous les services de streaming le moindre de

nos souhaits.

Pour la phase d’écoute, nous avons utilisé notre

playlist de test sur Tidal. Rappelons que les produits

Sonos ne sont pas Hi-Res, mais en qualité CD au

maximum. Nous avons relié le Port directement à un

amplificateur de puissance Parasound. La restitution

est différente du Connect qu’il remplace. Celui-ci

était plutôt sage, avec rien qui ne dépassait, un peu

plan-plan. Le Sonos Port joue dans l’opulence, si

bien que nous nous sommes plusieurs fois demandé

si Sonos ne trichait pas un peu en ayant modelé la

courbe de sortie afin que le son vienne titiller nos

oreilles sur les critères les plus démonstratifs. Ce

n’est que notre impression. Dans le grave, il procure

une excellente tenue avec un pied de grosse caisse

percutant. Le Port explore l’infragrave sans rien

n’occulter. L’aigu est précis, mais à la limite de la

sibilance. Il en fait peut-être un peu trop dans ce

registre et les voix comme les cuivres peuvent

parfois accrocher sur certains morceaux. Il y a ici un

manque de plénitude. Le Sonos Port est excellent

sur l’ambiance. Il restitue une scène sonore

exubérante en épaisseur comme en largeur. Il y a de

la matière au centre et les instruments sont

suffisamment bien détachés les uns des autres pour

être lisibles.

Un lecteur audio réseau pour l’intégration

et la HiFi

Au-delà de ses capacités d’accès sans concurrence

au maximum de services de streaming, le Sonos

Port peut être vu de deux façons. Tout d’abord

comme un lecteur de zone supplémentaire au sein

d’un système multiroom Sonos, le cas le moins

courant finalement. Son circuit de commercialisation

le place plutôt dans un deuxième cadre : le streamer

pour l’intégration ou la HiFi. Grâce à son trigger 12V,

il sera parfait pour l’intégration. Avec ses capacités

de restitution audio renouvelées, il rentre dans le jeu

des préamplis/streamers HiFi. Il est positionné à un

tarif équivalent à ses concurrents. Sa signature

sonore n’est pas neutre, mais elle est suffisamment

performante pour offrir des écoutes enjouées et

plaisantes dans un système simplifié, efficace et

facile à vivre au quotidien.



36

ON mag - Audiophile connecté 2020

YAMAHA

350 €

NP-S303

Yamaha ajoute saison après saison de nouveaux éléments à sa plateforme MusicCast.

Nous testions l’an dernier le lecteur quatre zones pour l’intégration, ou une barre de

son plus récemment. Tous ces produits Yamaha savent communiquer ensemble pour

distribuer la musique dans toutes les pièces de la maison. Pour ceux qui sont plutôt

HiFi que petites enceintes sans fil, le lecteur NP-S303 leur tend les bras.

par Alban Amouroux

Le protocole MusicCast existe depuis de

nombreuses années. C’est un concurrent direct à

HEOS, Sonos, BluOS… Yamaha a doté la plupart de

ses appareils audio de ce protocole afin qu’ils

puissent communiquer ensemble. Mais c’est avant

tout une plateforme réseau Wi-Fi & Ethernet

d’accès général à la musique dématérialisée. Un

appareil MusicCast sait accéder aux services

musicaux sur abonnement par exemple. Il sait aussi

lire votre bibliothèque de fichiers audio. Le

MusicCast n’a donc pas de notion de bas ou de

haut de gamme. On peut le trouver dans une

enceinte à 250 € comme dans un préamplificateur à

2500 €. Surtout avec sa compatibilité audio Hi-Res,

quel que soit le produit. Il est donc logique que

Yamaha développe autour de ce protocole un

lecteur réseau « simple », mais suffisamment bien

travaillé pour s’insérer dans un système HiFi. C’est le

cas du NP-S303 avec son format classique qui

pourra rejoindre un amplificateur intégré et un

lecteur CD par exemple.

Lecteur réseau au format HiFi

Le NP-S303 mesure 43 cm de large et seulement

28,9 cm de profondeur. Sans compter son antenne

Wi-Fi/Bluetooth, il mesure 87 mm de haut, bien

campé sur des pieds identiques à ceux d’un

amplificateur. La face avant est peu équipée et vous

ne vous servirez pas souvent des commandes

qu’elle présente. De plus, Yamaha livre une

télécommande infrarouge. Néanmoins, les touches

disponibles en façade servent à allumer le lecteur, à

initier la synchronisation lors de l’installation initiale

ou encore à naviguer dans les menus. Le petit écran

à deux lignes indique en temps normal seulement le

nom de la source ou du service musical en cours

d’écoute. Il ne livre pas automatiquement

d’information concernant le titre ou le temps écoulé

par exemple, ce qui limite grandement son usage.

La connectique comprend un port USB en façade,

qui accepte clés et disques durs externes, deux


ON mag - Audiophile connecté 2020

37

sorties numériques sous les formes coaxiales et

optiques et une sortie analogique stéréo. Ces prises

sont plaquées or. Notons également la présence

d’un port Ethernet et le connecteur pour l’antenne.

À l’intérieur, peu de monde : l'appareil embarque

une carte d’alimentation et une autre carte juste

derrière les sorties qui intègre toutes les fonctions

audio et de contrôle. Yamaha précise que la partie

digitale est séparée de la partie de conversion et de

gestion analogique. La puce de conversion est une

Texas Instrument DSD1791 qui assure la lecture

PCM et DSD jusqu’à 192 kHz/24 bits et 5.6 MHz.

L’installation se déroule assez simplement depuis

l’application mobile. Une fois le lecteur reconnu, les

réglages habituels permettent de le renommer ou

de lui appliquer une photo, une spécificité Yamaha.

Notons la présence du Bluetooth bidirectionnel

pour envoyer le son du NP-S303 vers un casque sans

fil pour les écoutes nocturnes. Il faut également

savoir que ce lecteur ne gère pas le volume, ni

manuellement, ni par l’application. Il faudra donc

jongler avec le volume de l’amplificateur. Ou choisir

un amplificateur Yamaha dont les touches de

volume sont présentes sur la télécommande du NP-

S303.

Un médium/aigu enjoué

Nous avons utilisé les deux types de sorties du

lecteur Yamaha et il y a un léger mieux en passant

par la sortie numérique. Nous sommes donc restés

sur la sortie optique pour nos tests. Le NP-S303 est

à l’aise sur les détails. Les voix comme les

instruments à cordes ou les cuivres sont restitués

avec beaucoup de matière et de présence. L’aigu

est plutôt bien respecté, il file sans accrocher

l’oreille pour apporter toute la précision nécessaire

sur les fins de notes. Le grave est correctement

tenu, mais nous connaissons d’autres streamers

capables de donner plus de travail aux woofers de

nos enceintes. Globalement, le rendu est enjoué,

vivant et présent. L’image sonore est un peu plus

recentrée qu’à l’habitude même si elle conserve un

bon étagement en profondeur.

Le Yamaha NP-S303 est un très bon lecteur audio

réseau pour débuter dans la HiFi dématérialisée. Il

s’accordera parfaitement avec d’autres éléments

HiFi en rejoignant n’importe quel système n’ayant

pas encore la chance d’être connecté. L’application

MusicCast a ses qualités et ses défauts, comme

toutes ses concurrentes. Elle a l’avantage d’être

plutôt bien présentée esthétiquement. En donnant

accès à tous les services de musique principaux,

dont ceux en Hi-Res comme Tidal et Qobuz, elle

marque des points. L’intégration au sein d’un

système multipièces Yamaha avec d’autres éléments

est aussi intéressante. Notons comme autre

avantage la lecture des fichiers sur clé USB. Mais

n’occultons pas l’absence d’entrée auxiliaire au

rayon des défauts. Vous pourrez trouver des

streamers plus petits et moins chers qui restituent la

musique avec plus d’ampleur ou de poids dans le

grave. Mais ils ne seront jamais aussi faciles à vivre

que ce lecteur HiFi MusicCast Yamaha NP-S303.

Spécifications

•Lecteur audio réseau

•Connectivité : Wi-Fi n, Bluetooth bidirectionnel SBC/

AAC, Ethernet, 1x sortie analogique, 1x sortie numérique

optique et 1x coaxiale, 1x port USB-A, MusicCast, Spotify

•Connect, AirPlay, DLNA

•Fichiers lisibles : MP3, WMA, MPEG4 AAC, WAV, FLAC,

AIFF, ALAC, DSD

•Autres : télécommande infrarouge

•Dimensions (l x p x h) : 435 x 87 x 289 mm

•Poids : 2,7 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


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ENCEINTES

CONNECTÉES ET

INTELLIGENTES


40

ON mag - Audiophile connecté 2020

AMAZON

200 €

Echo Studio

Plus imposant modèle Alexa conçu par Amazon, l’Echo Studio est la promesse plutôt

alléchante d'une enceinte intelligente dotée de plus de 330 W de puissance et d'une

compatibilité Dolby Atmos, le tout pour seulement 200 euros. Est-ce suffisant pour en

faire un produit audio, voire Hifi, de référence ?

par Guillaume Fourcadier

Des dimensions presque idéales, une

discrétion monolithique

Esthétiquement, on ne peut pas dire qu'Amazon

prenne de risque, pourtant l'Echo Studio ne

manque pas de charme. Sa construction mêle

plastique massif et revêtement en tissu de bonne

qualité. Le seul vrai bémol sur ce point demeure le

petit anneau de plastique apparent, abritant les

boutons de contrôle et les microphones. Cette

simple zone se révèle en effet très salissante et tout

de suite moins classieuse malgré sa finition mate.

L'assemblage est en revanche irréprochable.

Possibilités grandioses, réalité plus mesurée

Une enceinte aussi grande aurait théoriquement

permis de placer bien plus de commandes et de

possibilités que les autres modèles Amazon Echo.

En pratique, nous restons un peu sur notre faim. Si

la présence de sept microphones sur le produit

permet d'assurer une meilleure captation de la voix

par rapport aux autres modèles, c'est à peu près

tout en pratique.

Les commandes par boutons sont d'un

dépouillement assez étrange. On ne retrouve ainsi

que le contrôle de volume, l'activation/désactivation


ON mag - Audiophile connecté 2020

41

des microphones, et un bouton pour activer

directement Alexa (sans commande vocale). Il n'est

pas possible, contrairement à ce que proposent

bien des enceintes intelligentes, de gérer la

navigation audio (lecture/pause, saut de piste).

Cette dernière doit impérativement passer par le

smartphone ou les commandes vocales. De même,

l’Echo Studio est un peu avare en connectique

filaire. Elle ne possède qu'une entrée analogique sur

mini-jack (pouvant également fonctionner en

audionumérique optique via adaptateur non fourni)

et port micro-USB. Les possibilités réseaux de

l’enceinte restent confinées à son module Wi-Fi, il

n'y a pas de prise Ethernet. Notons enfin la

présence d'une liaison Bluetooth.

La mise en place du produit est très simple ; elle

s’effectue via un simple passage dans l'application

smartphone Alexa. La configuration s'est par ailleurs

déroulée sans encombre et sans aucun bogue

durant nos tests, ce qui est déjà une bonne surprise.

L'application Alexa est relativement complète, car

elle permet de configurer l'enceinte au sein d'un

système audio multiroom, mais également en mode

stéréo (en l'appairant à une seconde enceinte du

même type), avec ou sans caisson de basses

externe.

Alexa, encore un petit effort

La captation de la voix est presque parfaite, seuls

quelques rares écueils la font trébucher. Une voix un

peu vacillante ou un peu couverte par le bruit peut

mettre l'Echo Studio en difficulté, mais de manière

vraiment occasionnelle. Reconnaissons également

que le principe de captation omnidirectionnelle (via

les sept microphones) est tout à fait au point. Cela

fonctionne quel que soit le placement de l'enceinte

dans la pièce.

Difficile d'accuser l'Echo Studio en particulier, mais

le système Alexa n'est pas encore aussi au point que

Google Home en usage musical. Les ordres vocaux

et questions basiques ne posent pas de problème à

l'assistant, mais celui-ci se révèle clairement moins

poussé sur les détails, notamment pour la

navigation dans les services de streaming audio.

microphones permet d'analyser l'acoustique de la

pièce d'écoute afin de calibrer la sonorité de

l'enceinte. Sur le papier, cela permet de créer un

effet sonore 3D, avec support du Dolby Atmos.

Musicalement parlant, l'Amazon Echo Studio se

défend plutôt bien. Sa tenue en puissance est

effectivement admirable pour un produit d'une taille

si réduite. La signature sonore est assez équilibrée,

faisant légèrement ressortir les basses et les aigus.

La reproduction des basses est assez profonde et

maîtrisée, bien supérieure à celle des autres

produits Amazon Echo. Sur ce point, l'Echo Studio

peut largement se confronter à des enceintes

classiques, en tout cas en matière d’ampleur et de

puissance. Seules la réactivité et la dynamique ne

sont pas aussi impressionnantes.

Les médiums ne sont pas éteints, mais d'une

certaine façon plus sages, moins expansifs que le

reste du spectre. Et pourtant, le résultat est là aussi

intéressant, sans trop de coloration. En revanche,

difficile de mettre l'Echo Studio face à une enceinte

Hifi de même tarif en ce qui concerne la qualité des

timbres. Si la comparaison est un peu injuste, disons

simplement qu’elle n'a pas encore la cohérence

sonore générale d'une enceinte orientée Hifi.

L'extension des aigus est plutôt convaincante pour

Spécifications

•Enceinte connectée avec assistant Alexa

•Fonctionnement sur setcteur uniquement

•Puissance : 330 W

•Topologie 3 voies

•Haut-parleurs : 1 boomer de 5,25", 3 haut-parleurs de

médiums de 2", 1 tweeter de 1".

•Entrée audio : Wi-Fi, Bluetooth, mini jack analogique et

numérique optique, micro-USB

•Compatible Dolby Atmos

•Auto-calibrage en fonction de l'acoustique de la pièce

•Dimensions : 175 mm x 206 mm (diamètre x hauteur)

•Poids : 3,5 kg

Notre avis

Un son puissant, assez convaincant mais pas

vraiment Atmos-sphérique

N'employant pas le terme « audiophile », Amazon

met pourtant le paquet sur la technique à travers

une topologie trois voies et une disposition à cinq

haut-parleurs. En outre, l'utilisation de ses

Construction

Ergonomie

Équipement

Musicalité


42 ON mag - Audiophile connecté 2020

une enceinte connectée monobloc. Cette gamme

de fréquences est assurée par un tweeter à dôme

de 25 mm (1 pouce) montant assez haut en

fréquence, sans aucune agressivité. Une brillance

légèrement artificielle peut toutefois se faire

ressentir.

Si les 330 W désignent probablement une puissance

de crête et non une puissance RMS en régime

continu, l'Echo Studio peut chanter fort et sans faire

exploser la distorsion. Notons enfin que

l'application Alexa donne accès à un égaliseur

graphique (un peu sommaire), laissant la possibilité

d’adapter légèrement le rendu sonore aux

préférences de l'utilisateur.

Le calibrage sonore et l'architecture de l'enceinte

permettent de donner une certaine ampleur à

l'écoute, quelques petits effets de projection

autorisant à se sortir d'une écoute trop

monophonique. Mais de là à se sentir enveloppé

dans la musique, il y a encore un pas. L'effet

surround est plutôt convaincant, ce qui est déjà

remarquable, mais la représentation Atmos

(verticalité du son) ne fonctionne que via quelques

rares effets. Ainsi la notion de son 3D est-elle là,

mais pas cohérente en toutes circonstances.

Si l'Echo Studio est perfectible, elle est bien plus

qu'une simple enceinte d'appoint. N'ayant pas pour

but de remplacer une enceinte audiophile, elle fait

partie des très bons élèves connectés, proposant ce

qui se fait de mieux pour un tel tarif. Reste un

manque de réglages avancés encore un peu

préjudiciable, l'empêchant d'être véritablement

dans le très haut du panier.


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44

ON mag - Audiophile connecté 2020

BANG &

OLUFSEN

Beosound Balance

2000 €

S’il y a bien un fabricant audio/vidéo chez qui l’esthétique est indissociable de la technique,

c’est Bang & Olufsen. Toujours à la pointe avec des appareils dotés des dernières technologies,

B&O n’hésite jamais à casser les codes en créant des produits aux formes jamais vues ailleurs.

L’enceinte Beosound Balance perpétue la tradition. Mais à quoi ressemble-t-elle finalement ?

par Alban Amouroux

Chez B&O, l’esprit de famille ne passe pas par la

déclinaison d’un même design à l’infini en plus

petit, plus grand, plus haut… La Beosound Balance

ne ressemble à aucun autre produit de la marque.

Tout au plus retrouvera-t-on des similitudes sur

l’utilisation de certains matériaux ou la disposition

des commandes. Mais là encore, l’ergonomie peut

être totalement différente d’un appareil à un autre.

La Balance adopte l’aspect d’un vase, ou bien d’un

luminaire. Mais avec du tissu acoustique, elle ne

peut être ni l’un ni l’autre. C’est une enceinte aux

formes jamais vues, voilà tout. Un peu comme

l’enceinte Beosound Edge en forme de roue que

nous avions testée l’an dernier. La création de la

Balance a été confiée à un studio de design

londonien. Le processus participatif s’est étalé sur

18 mois avec pour but de faire disparaître l’objet

technologique derrière sa fonction de reproducteur

de son de haute qualité.

Des dimensions généreuses

B&O présente la Balance comme une enceinte

compacte à placer sur une table d’appoint ou une

étagère. Prévoyez quelque chose de costaud car

elle pèse 7,2 kg et elle mesure pas moins de 38 cm

de haut pour 20 cm de diamètre. On ne peut pas se

le cacher, c’est un format vraiment imposant dans le

monde des enceintes sans fil. Elle est proposée

dans deux coloris : en chêne clair avec tissu

acoustique gris ou en chêne noir avec tissu noir.

L’enceinte Beosound Balance renferme sept hautparleurs,

d’où le volume nécessaire pour les laisser

s’exprimer. Un woofer de 13,3 cm est placé dans la

base recouverte de bois. Le son s’échappe par une

coupelle en métal surmontée d’un diffuseur pour

obtenir un son à 360°. Dans la partie recouverte de

tissu se trouve un autre woofer de 13,3 cm

positionné à plat, un ensemble composé d’un

tweeter de 19 mm et de deux large bande de 5 cm,

ainsi que deux autres large bande de 7 cm. Il n’y a

donc qu’un seul tweeter, comparativement à

d’autres enceintes concurrentes équipées de

multiples tweeters faisant tout le tour de l’enceinte.

B&O ne communique pas sur la puissance mais

indique que les 104 dB de pression sonore

maximale se destinent à des pièces de 10 à 60 m2.

La face supérieure en métal accueille voyants et

commandes : lecture/pause, volume, quatre

présélections pour vos radios favorites par exemple,


ON mag - Audiophile connecté 2020

45

appairage Bluetooth et désactivation du micro pour

Google Assistant intégré. Il est aussi possible de

couper le micro de façon totale via un commutateur

placé sous l’enceinte. B&O précise que l’assistant

concurrent Amazon Alexa sera bientôt disponible en

alternative, à sélectionner dans l’application. Le

volume se règle en faisant glisser son doigt sur le

cercle dessiné sur la face supérieure, les petites LED

s’éclairent plus ou moins pour confirmer le niveau. Il

est dommage que le principe de la Beoplay M5 n’ait

pas été repris : nous aimions bien le concept de la

face supérieure qui tourne entièrement tel un

potentiomètre de volume géant.

La connectique est suffisante, avec une entrée

auxiliaire mixte analogique mini-jack et optique. Il y

a un double port Ethernet, pour chaîner un autre

appareil ainsi que le Bluetooth. En plus du

multiroom Bang & Olufsen, la Balance est

compatible Chromecast, AirPlay 2 et Spotify

Connect. Tout cela en fait une enceinte très

complète en termes de connectivité.

Une enceinte sans fil qui sait s’imposer

Les réglages audio de la Beosound Balance ne se

bornent pas aux simples correcteurs de tonalité

grave/aigu. Ils sont présents mais surtout complétés

par des modes « lounge », « optimal » ou encore «

speech ». Un réglage visuel permet de varier la

signature sonore entre claire, détendue, dynamique

et chaude. C’est ici que l’on sélectionne la direction

du son : en face, sur les côtés ou à 360°. Pour en

ajouter une couche, il y a aussi un loudness. Partons

sur de bonnes bases, laissons la Beosound Balance

se calibrer automatiquement grâce à ses micros. Il

suffit de définir si l’enceinte est positionnée au

milieu de la pièce ou près d’un mur et la procédure

prend 2 secondes en tout et pour tout.

Le rendu après calibrage et même sans calibrage

n’est pas celui qui va sortir le meilleur de la

Beosound Balance. Un peu trop éthéré, il tire

vraiment sur l’aigu avec un manque d’assise. Nous

avons donc joué sur les réglages pour trouver

quelque chose de plus chaleureux, avec plus de

corps. Nous y sommes parvenus rapidement tout en

nous rendant compte qu’une écoute religieuse ne

fonctionne pas vraiment. La Balance est une

enceinte d’ambiance : elle fonctionne partout dans

la pièce sauf bien calé dans le canapé en face du

tweeter. Finalement, c’est d’autant mieux car dès

que l’on s’éloigne, la Balance délivre un grave qui a

du poids et du punch, et une ambiance exubérante

alors que ce n’est qu’une enceinte mono. Le rendu

global est toujours propre et intelligible sans mise

en avant ni coloration particulière. La Beosound

Balance n’aura vraiment aucun mal à sonoriser 60

m2 avec un niveau sonore de raisonnable à très

élevé. Le deal est parfaitement respecté. Son prix la

réserve néanmoins à de la sonorisation HiFi de luxe.

Spécifications

•Enceinte connectée sans fil

•Type : enceinte mono trois voies sept haut-parleurs

•Equipement : 1x tweeter 19 mm, 2x large bande 50 mm,

2x large bande 75 mm, 2x woofers 13,3 cm

•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Ethernet, B&O multiroom,

Spotify Connect, AirPlay 2, Chromecast

•Autres : Google Assistant, entrée analogique/optique

•Dimensions (H x D) : 380 x 200 mm

•Poids : 7,2 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


46

ON mag - Audiophile connecté 2020

BOSE

370 €

Portable Home Speaker

La nouvelle Bose Portable Home Speaker n’est ni tout à fait une enceinte de la

gamme Bluetooth nomade ni une enceinte intelligente de la gamme Wi-Fi sédentaire,

elle est à la fois l'une et l'autre. Modèle imposant mais tout à fait transportable et

autonome, elle combine des puces Bluetooth et Wi-Fi pour une polyvalence quasitotale,

tout en proposant une sonorité puissante à 360°. Le modèle parfait ?

par Guillaume Fourcadier

Design sérieux, ergonomie rodée,

configuration presque totalement au point

Tout à fait dans le ton des récentes enceintes Bose,

Home Speaker 300 en tête, la Portable Home

Speaker présente un design tubulaire tout en

plastique massif, complété par une grille en

aluminium couvrant les haut-parleurs et occupant

environ 2/5 de la hauteur de l'enceinte. Sans être un

sommet d'élégance et de finition, la Portable Home

Speaker s'intègre bien dans la décoration d’un

salon, tout comme elle peut s'adapter à une

configuration portable. Sa poignée de transport

rappelle d'ailleurs sa vocation semi-nomade,

accentuée par la résistance aux projections d'eau

promise par Bose malgré l'absence de certification

IP.

Le poids n'excédant pas un kilo, l'enceinte est

effectivement très simple à transporter. Nous

pouvons toutefois relever que sa base très fine reste

plus adaptée aux supports bien plats qu'aux sols un

peu bosselés ou en pente.

L'ergonomie de l’enceinte est à la fois très simple et

calquée sur celle des autres produits Bose.

L'intégralité des commandes sont placées sur le

dessus sous forme de boutons bien accessibles. En

plus du bouton de démarrage, nous retrouvons le

contrôle de volume, ainsi que le bouton lecture/

pause permettant aussi la navigation dans les

morceaux de musique (via deux ou trois clics). La

marque aurait tout de même pu placer de vraies

commandes séparées pour les changements de

pistes. Pour compléter l'expérience, l'enceinte

dispose d'un bouton d'appel à l'assistant vocal, d'un

autre pour la coupure des microphones et d'un

dernier pour la configuration Bluetooth.

Aucune connectique filaire n'est présente si ce n'est

la prise de recharge USB-C. Cette recharge peut

également passer par un socle dédié,

malheureusement en option (au prix 30 euros), ce


ON mag - Audiophile connecté 2020

47

qui confine à la pingrerie vu le tarif déjà élevé de la

Portable Home Speaker.

L'enceinte se connecte via Wi-Fi à l'application Bose

Music, la même que pour le casque Bose

Headphones 700. Une fois une petite manipulation

effectuée (non indiquée dans le manuel), l'enceinte

se connecte assez facilement à cette application, lui

permettant d'être reconnue comme un objet

réseau. La procédure de configuration est

extrêmement claire mais pas irréprochable, nous

avons par exemple dû redémarrer l'application pour

configurer l'assistant vocal.

Application sérieuse mais perfectible,

autonomie suffisante

L'application Bose Music agit comme un hub. Elle

permet de lire les flux audio en regroupant les

applications de streaming, mais également de

basculer facilement entre Wi-Fi et Bluetooth. Si

cette dernière option (qu'on utilisera en mode

nomade) peut se passer de l'application via une

simple reconnaissance dans les options Bluetooth,

l'application permet de gérer ses paramètres plus

simplement.

Notons déjà un petit manque de compatibilité en

Wi-Fi. En dehors de la prise en charge des

protocoles AirPlay 2, Spotify Connect, ainsi que

TuneIn Radio, restent à quai la plupart des fonctions

type DLNA, ou d'intégration de certains services de

streaming comme Qobuz. Pour ces derniers, il sera

nécessaire de passer directement par leurs

applications respectives.

L'autonomie en configuration nomade est correcte,

la Bose Portable Home Speaker atteignant environ

11 h (en Bluetooth, à 50 % de sa puissance). Seul

bémol, l'autonomie est assez mal gérée en veille.

Elle atteint 3 à 4 jours, mais guère plus.

Très bonne performance des microphones

embarqués, la reconnaissance vocale des différents

assistants (testé avec Google Assistant et Alexa) n'a

posé aucun problème, sauf cas vraiment extrêmes.

C'est pas la taille qui sonne

L'expérience de Bose en matière de miniaturisation

des enceintes n'est plus à démontrer. C'est simple,

le constructeur réussit un petit miracle malgré la

présence d'un simple haut-parleur (accompagné de

trois radiateurs passifs) orienté vers le bas, vers un

réflecteur. Si la sonorité en mode Bluetooth nous a

paru d’un peu moins bonne qualité qu'en Wi-Fi,

cela ne change pas significativement le

comportement ni le rendu général.

La signature sonore est étonnamment équilibrée, ne

privilégiant pas exagérément une gamme de

fréquences par rapport aux autres. Le bas du

spectre est très légèrement en avant, sans plus. Les

basses sont très tendues et plutôt percutantes,

profondes, atteignant presque la performance d'un

vrai modèle de salon. Même constat pour les aigus,

parfaitement clairs et détaillés, assez scintillants au

besoin. Il manque sans doute un soupçon

d'extension en la matière, mais la qualité est déjà là.

Le son diffusé à 360° est cohérent bien qu'il n'y ait

aucune vraie dimension Surround ou Atmos. Le son

peut presque devenir légèrement enveloppant,

mais ses qualités sont plus audiophiles que

spectaculaires. Il manque sans doute un petit

système d'autocalibrage de l'enceinte pour qu’elle

s'adapte à son environnement voire à son support.

En effet, la sonorité dépend légèrement de ce sur

quoi la Bose est posée. Une table en bois, par

exemple, donnera une sonorité plus chaude et des

basses plus amples qu'un plateau en verre.

Difficilement comparable à d'autres produits vendus

au même tarif, la Bose Portable Home Speaker est

probablement l'enceinte autonome la plus

puissante et la plus technique dans ce format. Son

équilibre et sa très bonne reproduction des détails

en font un excellent choix polyvalent.

Notons enfin la présence d'un égaliseur sonore dans

l'application Bose Music, très basique car seulement

dédié aux basses et aux aigus, mais assez doux sur

les réglages et plutôt efficace en pratique.

Produit au tarif assez élevé et pas encore complet

dans ses possibilités, la Bose Portable Home

Speaker est une enceinte connectée et intelligente

très agréable à l'usage, polyvalente, mais surtout

très impressionnante d'un point de vue sonore.

Spécifications

•Type : enceinte portable connectée et intelligente

•Wi-Fi et Bluetooth

•Connectique : prise USB-C (recharge), connecteur pour

base de recharge

•Compatibilité : Spotify Connect, AirPlay 2, Spotify

•Assistants vocaux : Google Assistant, Alexa

•Commandes : boutons physiques

•Topologie : simple haut-parleur avec 3 radiateurs passifs

•Autonomie annoncée : 12 h

•Dimensions (hauteur x diamètre) : 19,15 x 11,9 cm

•Poids : 1,06 kg

•Finitions : blanc, noir

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


48 ON mag - Audiophile connecté 2020

BOWERS & WILKINS

Formation Flex

Lorsque la gamme d’enceintes connectées

Formation de Bowers & Wilkins a été

présentée, il n’y avait pas de petit modèle.

C’est-à-dire une simple enceinte mono

compacte à placer dans une ou plusieurs

pièces de la maison. Mais B&W nous avait

annoncé que cette gamme évoluerait

rapidement. Il n’a fallu que quelques mois

pour voir apparaître la Formation Flex, un

modèle accessible pouvant aussi être utilisé

en enceinte surround. par Alban Amouroux

La gamme Formation est maintenant bien complète

avec la Flex. Il est possible de démarrer petit puis

d’ajouter d’autres éléments Formation. Pour les

besoins de ce test, nous avons justement suivi cette

logique en écoutant la Flex seule. Puis nous lui

avons associé un second modèle pour des écoutes

stéréo. Enfin, un caisson de basses Formation est

venu les rejoindre pour constituer un ensemble 2.1

destiné à remplacer une chaîne HiFi. Dans quels cas

la Flex tient-elle ses promesses de Haute-Fidélité

connectée et compacte ? C’est ce que nous allons

découvrir.

Une petite enceinte connectée à la finition

premium

L’enceinte B&W Formation Flex reprend les cotes

habituelles d’une enceinte mono connectée. Elle

mesure en effet 21,5 centimètres de haut pour 13

centimètres de circonférence. Comparons-la avec la

référence de la catégorie, la Sonos One et ses 11,9

cm de côté pour 16,1 cm de haut. La Flex est donc

principalement plus haute mais son encombrement

reste tout à fait classique. N’importe quelle étagère

pourra l’accueillir.

L’effet premium est assuré par un boîtier au dessin

constitué de multiples vagues creusées. C’est la

signature de la gamme Formation. La Flex est

recouverte d’un tissu acoustique comme on en

trouve sur les caches des enceintes.

Comparativement aux enceintes sans fil recouvertes

de tissu type Kvadrat, le tissu de la Flex n’est pas

collé sur le boîtier, il est seulement tendu. Le socle

de l’enceinte est constitué d’une partie en métal

arborant la marque Bowers & Wilikins inscrite en

toutes lettres. Le dessus de l’enceinte accueille une

plaque de verre noire apportant une autre touche

classieuse à l’ensemble. Lorsqu’on allume la Flex,

les icônes rétro-éclairées des quelques touches

apparaissent.

La connectique est cachée sous l’enceinte. Une

encoche à sa base permet de faire passer les fils.

Ce sera de toute façon très simple : il y a

l’alimentation et une prise réseau Ethernet. Et c’est

tout. B&W fait l’impasse sur les entrées auxiliaires.

Il faut donc se tourner vers la musique

dématérialisée - soit en Bluetooth 4.1 en passant

par les codecs AAC, SBC et aptX HD. La présence

de ce dernier est un bon point pour profiter du

Bluetooth dans de bonnes conditions. C’est donc

principalement à travers la connexion réseau filaire

ou Wi-Fi que l’on utilisera la Flex.

Nous cherchons la petite bête mais ces enceintes

sont déjà au-dessus du lot des enceintes sans fil de

par leur respect de la musique. Sans jamais être

démonstratives, elles pourront manquer de corps

pour les plus exigeants. C’est ce qui différencie la

Flex d’enceintes traditionnelles branchées sur une

chaîne en éléments séparés. L’encombrement

minimal étant à leur avantage ! Les Formation Flex

restent exigeantes sur la qualité des

enregistrements : donnez-lui ou donnez-leur des

bons enregistrements et elles donneront le meilleur

avec un son vivant jouant toujours dans la finesse.

Spécifications

•Enceinte sans fil Wi-Fi/Bluetooth

•Haut-parleurs : 1x woofer 100 mm, 1x tweeter 25 mm

•Puissance : 2x50 Watts

•Connectivité : Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth aptX HD, multiroom

Formation, Roon Ready, Spotify Connect, AirPlay 2

•Dimensions (l x p x h) : 130 x 215 x 130 mm

•Poids : 2,3 kg

Notre avis

450 €



50

ON mag - Audiophile connecté 2020

CABASSE

1500 €

The Pearl Akoya

Cabasse a récidivé. Après le coup de la Pearl, une enceinte sans fil tout en rondeur basée

sur le concept d’alignement des haut-parleurs pour une reproduction à grand spectacle,

voici venir sa petite sœur. Elle s’appelle toujours The Pearl, avec en plus la dénomination

Akoya. Nous l’appellerons ainsi au cours de notre test. Elle vise bien sûr à faciliter l’accès

au son Cabasse pour les adeptes de la haute-fidélité dématérialisée et facile à vivre.

par Alban Amouroux

The Pearl a été dévoilée en 2018. C’était la première

incursion de Cabasse dans le monde de l’enceinte

sans fil haut de gamme car il existait déjà d’autres

produits plus accessibles au catalogue. Mais

Cabasse est connu et reconnu pour son historique

dans le monde de la HiFi. Comme les enceintes des

années 70, 80 et 90 à l'esthétique classique mais

immédiatement reconnaissables grâce au baffle

constitué de plusieurs épaisseurs de bois décalées

afin de corriger physiquement phase et délai de

chaque haut-parleur. Ce sujet précis fut à l’origine

de la Source à Cohérence Spatiale : une application

coaxiale et même tri-axiale du concept

d’alignement dans l’axe et en profondeur de

chaque voie. Cela a donné une sphère utilisée dans

des enceintes aussi mythiques que les Atlantis, les

Kara, les Baltic ou les Sphere. Dans bien d’autres

modèles, la « boule » SCS était encastrée au sein

d’une colonne plus classique. Aujourd’hui, Cabasse

décline une nouvelle fois cette idée de sphère

multidôme dans une enceinte toute ronde et

raisonnablement facile à loger, l’Akoya. La

technologie s’appelle désormais BCI.

Trois haut-parleurs parfaitement alignés

L'enceinte Cabasse The Pearl Akoya est proposée

en noir ou en blanc. Dans les deux cas, la peinture

est laquée pour une finition au-dessus de tout

soupçon. Un cerclage chromé vient englober la

sphère en partant du bas à l’avant pour terminer en

haut à l’arrière. Plusieurs filets de découpe sont

visibles sur le pourtour, ils viennent casser la

simplicité apparente de la sphère pour lui offrir

dynamique et modernité. L’Akoya mesure 22 cm de

diamètre. Son socle plat est intégré à sa base pour


ON mag - Audiophile connecté 2020

51

assurer une stabilité sans faille. À l’avant, une grille

ronde ornée du logo de la marque cache le hautparleur

médium-aigu coaxial. Le haut-parleur de

grave est fixé dans l’alignement du médium-aigu

mais à l’arrière de l’Akoya. C’est un woofer de 17 cm

offrant un débattement important de 20 mm. Il n’est

pas protégé, il faut donc faire attention lorsque l’on

manipule l’enceinte. À ce propos, l’Akoya est livrée

dans un étui de transport type sac de bowling,

même si ce n’est pas une enceinte nomade

puisqu'elle est dépourvue de batterie. À la base du

sac se trouvent les accessoires : cordon

d’alimentation, cordon mini-jack vers RCA, cordon

mini USB vers USB-A et télécommande. Cette

dernière est aussi luxueuse que l’enceinte ; elle

arbore un cadre chromé et une finition laquée. Elle

se connecte en Bluetooth à l’enceinte lors de la

phase d’installation initiale.

La puissance est importante afin de sonoriser de

petites comme de grandes pièces, et pourquoi pas

une soirée entre amis. Les haut-parleurs d’aigu et de

médium bénéficient chacun de 300 Watts de

puissance. Le grave dispose de 450 Watts RMS.

L’ensemble permet d’atteindre 115 dB de pression

acoustique, ce qui est déjà déraisonnable. Grâce au

haut-parleur de grave dédié fonctionnant quasiment

comme un caisson de basses à lui tout seul, l’Akoya

descend à 30 Hz. La connectivité comprend une

entrée numérique optique pour brancher un

téléviseur par exemple, une entrée analogique sur

mini-jack et un port mini USB pour la lecture de

contenus sur clé. Il y a également un port Ethernet

pour le réseau filaire, le Wi-Fi et le Bluetooth. L’offre

en termes de sources est donc complète.

Une application simple et compliquée

à la fois

L’application mobile est correcte ; elle offre une

navigation rapide et une organisation assez logique,

même si on ne retrouve pas toujours tout du

premier coup. L’installation s’effectue en suivant les

quelques étapes comprenant le calibrage audio

automatique. Pour cela, le micro est intégré à

l’enceinte. On lance la procédure et après avoir joué

quelques sons, l’application indique que l’enceinte

s’est adaptée à son environnement. Il existe un

autre réglage du son dans les menus sur cinq crans

qui vont d’une restitution tirant sur le grave à une

restitution tirant sur l’aigu. L’application intègre

directement les services musicaux suivants : Deezer,

Napster, Qobuz et Tidal. Le tout étant complété par

Spotify Connect et les radios Internet. Il est possible

de classer des playlists et des radios dans des

favoris directement accessibles. Ajoutons aux

sources dématérialisées l’accès aux serveurs DLNA

sur votre réseau local.

Côté personnalisation, les menus de l’application

Cabasse sont à deux niveaux. Lorsque l’on reste

dans le menu principal, on peut renommer

l’enceinte, relancer une calibration ou activer le

contrôle vocal. À ce sujet, malgré toute notre bonne

volonté, nous n’avons pas réussi à l’activer. Cabasse

annonce une compatibilité avec Google Assistant

mais la procédure n’est vraiment pas claire. À aucun

moment l’enceinte n’est apparue naturellement

dans l’application Google Home ou Google

Assistant, ce que l’on est en droit d’attendre car

c’est ainsi que fonctionnent toutes les enceintes

compatibles avec Google. Passé cette déconvenue,

nous sommes entrés dans le menu de configuration

avancée. Il y a de quoi faire et le novice risque de s’y

perdre. Le mieux est d’éviter de toucher à quoi que

ce soit car ce ne sera pas nécessaire au quotidien.

C’est donc une bonne idée de la part de Cabasse

d’avoir déplacé toutes les informations techniques

hors du premier niveau de menu.

Toujours précise sur les voix

Nous avons démarré les écoutes avec une seule

Akoya installée face à nous. Première réaction

intéressante : l’écoute mono est bien plus ouverte

que ce que proposent la plupart des enceintes sans

fil. C’est ce qui différencie l’Akoya, une enceinte à

vocation HiFi, des enceintes plutôt typées musique

de fond. Il n’y a pas de scène sonore de 3 mètres de

large évidemment, mais le son semble jaillir du

dessus et des côtés. L’excellente mise en phase des

Spécifications

•Enceinte sans fil

•Haut-parleurs : 1x coaxial (tweeter 25 mm + médium 13

cm), 1x woofer 17 cm

•Amplification : 300 + 300 + 450 Watts RMS

•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Ethernet, 1x entrée analogique

mini-jack, 1x entrée numérique optique, 1x port

USB-A, DLNA

•Autres : sac de transport, télécommande Bluetooth,

cordons adaptateurs

•Dimensions (l x p x h) : 220 x 220 x 220 mm

•Poids : 6 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


52 ON mag - Audiophile connecté 2020

haut-parleurs d’aigu et de médium en mode coaxial

maison n’y est pas étrangère. Le grave est d’un

niveau impressionnant pour ce volume d’enceinte.

Le woofer placé à l’arrière ne ménage pas ses

débattements pour créer une véritable assise et une

reproduction des nappes de bas grave avec aisance.

Les musiques électroniques ne lui posent aucun

problème. Vous pouvez monter le volume assez

haut avant que la reproduction ne commence à

devenir compressée et moins intéressante. Mais vos

oreilles auront dit stop bien avant. Nous aurions

juste aimé un peu plus d’entrain dans l’aigu,

légèrement en retrait bien que fidèle. Alors nous

nous sommes rendus dans les réglages du spectre

audio pour le positionner sur la tonalité haute : les

aigus sont revenus.

La deuxième Akoya branchée, nous avons

commencé par une écoute en multiroom. Il n’y a

aucun problème à envoyer deux titres différents vers

chaque enceinte, le tout depuis un seul compte.

C’est le cas de tous les systèmes de diffusion

multiroom sérieux. Le nom de l’enceinte en cours

d’utilisation est toujours affiché tout en haut de

l’écran. Il suffit d’appuyer dessus pour changer

d’enceinte et voir ce qui se joue dans chaque zone.

C’est également ici que l’on associe deux enceintes

en stéréo. Car grouper deux Akoya les transforme

immédiatement en paire d’enceintes avec une

droite et une gauche. Si elles sont placées dans

deux pièces différentes, c’est un peu embêtant.

En stéréo, nous conservons toutes les qualités de

l’Akoya en gagnant une grande scène sonore. Le

centre virtuel est solide avec des voix et des

instruments qui remplissent l’espace. Cependant,

nous avons remarqué quelques instabilités où

certains éléments entre le centre et les extrémités

semblent flotter dans l’espace avant de se

positionner correctement, puis parfois de bouger

encore. C’est vraiment perceptible sur les morceaux

que nous connaissons par cœur. Mis à part ce

comportement parfois un peu bizarre, la qualité de

restitution nous rapproche de celle d’une chaîne

HiFi en éléments séparés. Pour en terminer avec le

chapitre des reproches, nous regrettons les petits

clics à chaque changement de plage et le léger

souffle omniprésent. Une mise à jour logicielle

pourrait peut-être améliorer ces deux points.

Une enceinte HiFi tout-terrain

Les chiffres impressionnants de puissance de la

Cabasse The Pearl Akoya ne doivent pas occulter

l’objectif principal de cette enceinte qui est de faire

de la HiFi en mode compact et non pas de sonoriser

une boîte de nuit. Il faut plutôt les voir comme des

réserves lui permettant de ne jamais être à la peine.

Et c’est bien le cas à l’écoute. Cette enceinte

reproduit l’ensemble des registres avec fermeté,

tout en rendant l’expérience vivante, même avec

une seule enceinte en mono. C’est bien sûr encore

mieux avec une paire d’Akoya avec une grande

scène sonore. Le respect des registres et le punch

que délivrent les Akoya en stéréo leur permettent

de remplacer des enceintes traditionnelles sans

avoir à s’embêter avec les électroniques. Les

quelques petits défauts de fonctionnement et

d’ergonomie que nous avons relevés pourraient très

bien être corrigés par mise à jour.


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ON mag - Audiophile connecté 2020

DENON

500 €

Home250

Denon renouvelle son offre d’enceintes sans fil avec trois références. Exit la série HEOS,

elle s’appelle désormais Home. Nous avons testé le modèle intermédiaire, Home 250. Le

design se veut plus sage que précédemment. Les fonctionnalités qui ont fait le succès

des enceintes HEOS sont reconduites. Avec un bonus pour les Home : elles intégreront

bientôt le contrôle vocal grâce à des microphones intégrés. par Alban Amouroux

Le retour du classicisme

Il faut dire que Denon avait choisi d’apposer un style

très particulier à sa gamme d’enceintes sans fil

HEOS. Un mélange d’arêtes et de faces galbées.

Pour sa deuxième génération, le constructeur est

revenu à un design très classique : une façade

rectangulaire, avec néanmoins des arêtes verticales

aux formes douces. La disponibilité dans deux

coloris, noir ou blanc, a été reconduite. La Home

250 représente le milieu de la gamme. Elle se place

entre sa grande sœur, la Home 350, et la petite

Home 150. Les trois modèles peuvent être associés

par paires identiques en configuration stéréo.

La Home 250 donne une impression de sérieux et

de robustesse. Elle bénéficie d'une belle

construction avec des finitions au top. Sa base est

en plastique. Elle est surmontée de larges zones

recouvertes à l’avant comme à l’arrière de tissu

acoustique chiné. En face avant se trouve un

équipement stéréo avec deux woofers de 10 cm et

deux tweeters de 19 mm. À l’arrière, les fréquences

graves sont renforcées par un radiateur passif de

13,3 cm. Chaque haut-parleur bénéficie de son

propre canal d’amplification en classe D, mais

Denon ne précise pas la puissance appliquée.

La face supérieure est faite d’une plaque en

plastique miroir d’une seule pièce. Elle semble

uniquement décorative jusqu’au moment où vous

approchez la main. Un capteur de proximité illumine

alors les icônes des touches invisibles. L’essentiel est

là : volume, lecture/pause et les présélections. Les

touches numérotées de 1 à 3 permettent de

mémoriser les sources de votre choix pour un accès

rapide sans avoir à dégainer le smartphone. Vous

retirez la main et les icônes disparaissent

immédiatement.

À l’arrière se trouve une encoche faisant office de

poignée. Elle est pratique pour sortir l’enceinte du

carton et la positionner où bon vous semble.

Cependant, la Home 250 n’est pas une enceinte

nomade fonctionnant sur batterie, elle devra

toujours être branchée sur le courant. Au niveau de

la base en plastique on trouve à l’arrière la

connectique et deux touches essentielles. La

première sert à l’installation initiale de la Home 250

afin de la connecter à votre réseau Wi-Fi, la seconde

sert à l’appairage Bluetooth. Elles entourent une

entrée analogique sur prise mini-jack et un port

USB. Ce dernier accepte les clés et disques durs

externes pour en lire le contenu.

Bien qu’ayant perdu le patronyme HEOS dans sa


ON mag - Audiophile connecté 2020

55

référence, l’enceinte Home 250 est toujours

compatible avec le système audio multipièces du

groupe Denon/Marantz. L’application HEOS permet

de piloter intégralement l’enceinte, de sélectionner

sa musique ou sa radio web, de la synchroniser avec

d’autres appareils, et bientôt de la configurer pour

la piloter directement à la voix. Les services

musicaux principaux sont présents, mis à part

Qobuz. L’enceinte est même compatible avec

Amazon Music HD, un service audio Hi-Res pas

encore disponible en France.

fournir un résultat intéressant. C’est au final une

enceinte très complète qui assure l’accès aux

principaux services de musique dématérialisée, au

multiroom, à AirPlay 2. Il ne lui manque que

Chromecast. De plus, l’ajout via une future mise à

jour des assistants vocaux pour activer ses micros la

rendra encore plus intelligente.

Un véritable respect des timbres

La Home 250 est à l’aise sur les basses, sans

"la jouer démonstratif". Denon a réussi à

passer outre son encombrement somme

toute modeste grâce au radiateur passif

permettant d’accompagner les woofers pour

reproduire un grave pêchu et profond. Le

haut-grave/bas-médium est bien présent :

basse et contrebasse sont à la fête avec une

tension et une rondeur étonnantes depuis une

enceinte d’un si petit volume. Tant que l’on reste

à des niveaux d’écoute raisonnables bien sûr. Et

dans une pièce en rapport avec les capacités de

la Home 250.

L’aigu ne file pas forcément très haut. Il semble

parfois un peu fêlé sur certaines fins de notes ou sur

les applaudissements mais il restitue cordes et

cymbales dans la douceur. Il n’y a jamais une once

d’agressivité dans ce domaine. Le timbre des voix

est respecté sur nos enregistrements de test

habituels. Aucune coloration ne vient entacher leur

reproduction, c’est plutôt posé, là encore sans

forcer. Il y a une certaine rapidité dans le médium

qui contribue à une écoute agréable et réaliste des

guitares et des cuivres par exemple.

La Home 250 est moins à l’aise en ce qui concerne

l’ampleur. Bien que fonctionnant en stéréo, ses

haut-parleurs sont trop rapprochés pour créer une

véritable scène sonore. Malgré l’orientation des

tweeters vers l’extérieur, le son reste

irrémédiablement centré, proche d’une enceinte

mono. Les instruments, les voix et l’ambiance sont

alors superposés sans vraiment s’ouvrir. Le son vient

clairement de l’enceinte, un peu comme si tout le

monde jouait dans la boîte. C’est vraiment

dommage car la lisibilité reste très bonne malgré

cette contrainte.

La Denon Home 250 est une petite enceinte HiFi

connectée, il n’y a aucun doute là-dessus. Nous

avons pu la comparer avec la Home 350 : cette

dernière délivre une large scène sonore, donc plus

de vie et d’ouverture, mais la 250 est plus équilibrée

dans l’ensemble. Plus HiFi si l’on peut dire. Une

association de deux Home 250 en stéréo devrait

Spécifications

•Enceinte sans fil

•Haut-parleurs : 2x tweeters 19 mm, 2x woofers 10 cm, 1x

radiateur passif 13,3 cm

•Amplification : 4x amplificateurs classe D

•Connectivité : 1x entrée analogique mini-jack, 1x port

USB, 1x RJ45, Wi-Fi, Bluetooth, AirPlay 2, multiroom HEOS

•Dimensions (l x p x h) : 295 x 120 x 216 mm

•Poids : 3,7 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


55

ON mag - Audiophile connecté 2020

HARMAN

KARDON

Citation 300

Harman Kardon est allé au-delà de sa série Onyx plutôt d'entrée de gamme en

développant de nouveaux produits bien plus perfectionnés. La série Citation utilise un

nom qui fera écho chez les passionnés des appareils HiFi Harman Kardon des années

70 ou 80. Désormais, ce sont des enceintes sans fil, sous toutes leurs formes : mini,

moyenne, maxi, barre de son, caisson ou colonne. Près d’une douzaine de références

sont disponibles. La Citation 300, située au centre de la gamme, affiche des

dimensions encore facilement logeables. Apar Alban Amouroux

400 €

Vive l’écran couleurs

Harman Kardon a fait le choix du tissu scandinave

pour sa Citation 300. Et pour toute la gamme

d’ailleurs. Elle est disponible en noir ou en gris clair.

La face supérieure est métallique avec en son centre

un écran. Voilà une bonne nouvelle. Nous

apprécions les écrans sur les enceintes sans fil car ils

permettent de savoir à tout moment le niveau de

volume ou la source en cours d’écoute. Avec la

plupart des enceintes qui en sont dépourvues, il faut

sortir son smartphone pour visualiser ces

informations. Autre avantage, lors de l’installation,

on sait tout de suite si l’enceinte est bien installée

ou bloquée quelque part. Avec les enceintes sans

écran, on se retrouve dans le flou total en cas de

plantage de la phase d’installation. Et cela nous est

déjà arrivé, mais pas avec la Citation 300.

Cet écran est esthétique et parfaitement bien

intégré avec son côté oblong. Cerise sur le gâteau, il

est tactile. Oui, un écran tactile n’a pas forcément

un format 16/9e. Sur la Citation 300, on fait défiler

les menus en glissant son doigt vers le bas ou vers

le haut. Il est également possible de régler le

volume de façon tactile même si Harman Kardon a

conservé des touches de volume séparées sur


ON mag - Audiophile connecté 2020

56

l’enceinte. Ce sont d’ailleurs les seules. En temps

normal, l’écran indique la source en cours d’écoute,

l’artiste, le titre et il affiche même la jaquette.

Lorsque l’on est assis, on ne voit pas l’écran mais les

quatre petites LED blanches liées à Google

indiquent le niveau du volume et toute interaction

avec l’enceinte.

Côté connectivité physique, c’est très simple, il n’y

en a pas. C’est le cas de la quasi-totalité des

enceintes compatibles Google, car dans l’interface

Google Home, rien ne permet d’accéder à des

entrées audio. Quelques-uns l’ont tenté, comme

Panasonic, mais il faut passer par une seconde

application mobile uniquement pour basculer sur

l’entrée auxiliaire. Les deux seules solutions sont le

Wi-Fi et le Bluetooth, Harman ayant laissé de côté la

liaison filaire Ethernet.

La Citation 300 est donc compatible avec l’univers

Google. Le Chromecast permet de lui transmettre

de la musique depuis n’importe quelle application

mobile tandis que Google Assistant et ses micros lui

offrent le contrôle vocal. Elle est également Spotify

Connect pour ceux qui utilisent principalement ce

service de musique.

Harman Kardon a intégré une fonction que nous ne

connaissions sur aucune autre enceinte intelligente :

les préréglages vocaux. Depuis l’écran tactile de

l’enceinte, on peut enregistrer une phrase telle

qu’on l’aurait dite à l’enceinte, du type : « joue le

dernier album de Daft Punk ». Puis on associe cette

demande à un bouton virtuel en sélectionnant une

icône colorée. Ensuite, Il suffit d’appuyer sur cette

touche quand on le souhaite sans avoir à dire quoi

que ce soit. Google l’interprète et s’exécute

immédiatement. Cela fonctionne pour toutes sortes

d’ordres, même la domotique. C’est-à-dire qu’une

touche sur l’enceinte pourra servir à lancer sa

musique favorite ou à éteindre toutes les lampes de

la maison par exemple.

Performante sur la séparation des voix

La Citation 300 est une enceinte stéréo dans le sens

où elle intègre les canaux gauche et droit. Chacun

bénéficie d’un tweeter de 20 mm et d’un woofer de

89 mm. Ils sont forcément proches les uns des

autres car l’enceinte mesure seulement 30 cm de

largeur. Cependant, Harman a orienté les tweeters

vers l’extérieur afin de maximiser la largeur de la

scène sonore.

Le grave est bien géré par la Citation 300 avec une

bonne frappe sans traînage ni résonance néfaste.

C’est d’ailleurs le seul registre qui peut être réglé, et

cela uniquement via l’écran tactile de l’enceinte. Il

est possible de le moduler sur une échelle allant de

-10 à +10, ce qui offre une large latitude. Le

médium-aigu étant légèrement en avant, un petit

+3 sur le grave pourra rééquilibrer le tout. Surtout

que le bas-médium est pour sa part bien charnu.

Attention cependant à l’endroit où vous poserez

l’enceinte car celle-ci transmet très facilement ses

basses fréquences à un meuble ou à une étagère.

Le coffret de la Citation 300 a une moins bonne

inertie que celui de certaines concurrentes. Il lui

faudra donc un support solide.

La Citation 300 offre un léger effet stéréo qui se

ressent lorsque les instruments sont bien séparés.

Mais cette image sonore est cantonnée à la largeur

de l’enceinte, voire un peu plus. Difficile de

demander mieux à une enceinte dans un format

compact sans traitement DSP d’expansion du son.

Toutefois, la séparation au niveau des voix est

intéressante : elles semblent toujours flotter audessus

de l’enceinte, et donc des instruments, ce

qui renforce leur intelligibilité. L’aigu manque de

précision et de finesse, il nous a semblé assez

coloré. Ce sera pour nous le point faible de cette

enceinte au

chapitre de la

restitution sonore.

Pour tout le reste,

son équipement

sera suffisant dans

bien des cas. Nous

avons beaucoup

apprécié son écran

couleur très

pratique, et tant

pis si c’est au prix

de l’absence de

toute entrée audio

physique.

Spécifications

•Enceinte intelligente Google Assistant

•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Chromecast Audio,

Spotify Connect

•Dimensions (l x p x h) : 306 x 180 x 142 mm

•Poids : 4,1 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


58

ON mag - Audiophile connecté 2020

MARSHALL

200 €

Uxbridge Voice

Marshall Headphones poursuit le développement d’une gamme d’enceintes sans fil en

l'enrichissant d'un nouveau petit modèle en entrée de gamme, l’Uxbridge Voice.

Comme son nom l’indique, c’est une enceinte intelligente avec assistant vocal intégré,

Alexa en l’occurrence dans cette version. L’Uxbridge reprend l‘esthétique

mondialement connue de la marque Marshall, c’est-à-dire ce qui pourrait s’apparenter

à un ampli de guitare en version miniaturisée.

par Alban Amouroux

La gamme d’enceintes sans fil Marshall est

constituée d’une quinzaine de modèles. Ils se

répartissent en quatre catégories : les modèles

Bluetooth nomades, Bluetooth sédentaires, Wi-Fi

sans assistant vocal et enfin ceux avec assistant. Le

choix est vraiment large, tant en termes de fonctions

que de format. Il y a des références minuscules,

comme l’Uxbridge qui fait l'objet de ce test, et

d’autres vraiment imposants comme la Stanmore ou

la Woburn. Du côté des enceintes avec assistant

vocal, on trouve six références qui sont en fait trois

modèles différents. Marshall a fait le choix de

développer chaque enceinte en deux versions : une

avec Amazon Alexa, une autre avec Google

Assistant. C’est un choix économique, car des

concurrents comme Bose ou Sonos savent intégrer

les deux assistants dans un même modèle ; c'est à

vous d’activer celui de votre choix dans les


ON mag - Audiophile connecté 2020

59

paramètres. Chez Marshall, on est bloqué, alors

choisissez bien votre univers au moment de l’achat.

L’Uxbridge est disponible uniquement avec Alexa

pour l’instant, le modèle Google suivra plus tard

dans l’année.

Un look vintage original

Mesurant un peu plus de 12 cm de côté et 16,8 cm

de haut, l’Uxbridge est l’une des plus petites

enceintes Wi-Fi du marché. Elle présente ainsi

l’avantage d’être facile à installer, sur le moindre

coin d’étagère ou sur une table de nuit. L’aspect

extérieur respecte bien l’idée que l’on se fait des

produits Marshall en général : tissu croisé en façade,

aspect rugueux supposé rappeler le cuir et

quelques touches de bronze. Une zone dans cette

matière au bas de l’enceinte accueille quatre petites

LEDs bleues pour l’assistant mais également pour

confirmer les réglages de volume, de grave et

d’aigu. Justement, concernant ces commandes,

Marshall leur a fait prendre l’apparence de frettes de

guitare sur le dessus de l’Uxbridge. L’arrière est on

ne peut plus simple : on y trouve la prise

d’alimentation et c’est tout. Il n’y a ni Ethernet pour

ceux qui préfèrent éviter le Wi-Fi, ni entrée ou sortie

audio.

quelques dizaines de secondes sans encombre.

Cette application permet de contrôler plusieurs

enceintes Marshall mais également d’accéder à

leurs paramètres. La liste n’est pas très longue mais

on trouve la possibilité de renommer l’enceinte, de

désactiver le son de guitare que joue l’enceinte à sa

mise sous tension ou encore de l’associer à Amazon

Alexa. L’assistant permet bien sûr de choisir sa

musique les mains dans les poches. Mais il y a

d’autres possibilités prévues pour l’Uxbridge.

Toujours via Amazon, elle est Alexa Cast, ce qui

permet de l’associer à d’autres enceintes

compatibles en multiroom, essentiellement les

modèles Amazon Echo. Plus universelle, cette

Marshall est aussi Spotify Connect et AirPlay 2. Pour

Chromecast, évidemment il faudra choisir le modèle

Uxbridge Voice avec Google Assistant.

Une enceinte plutôt à l’aise sur les voix

contrebasse du jazz, ou les percussions de la

musique électronique, l’Uxbridge s’écroule. D’une

part elle est limitée dans ce registre, il ne faut pas

trop lui en demander. D’autre part, même en

baissant les graves, le haut-parleur arrive

rapidement à ses limites et cela s’entend. Les cinq

bandes de l’égaliseur graphique accessibles via

l’application mobile n’y pourront rien : il y a des

domaines où l’Uxbridge doit éviter de s’aventurer.

Sauf à écouter à très bas volume. Dans ce cas, ça

passe, mais ça limite aussi grandement les

possibilités.

Notre avis sur la Marshall Uxbrigde Voice est donc

mitigé. D’un côté, elle présente un certain nombre

de qualités à mettre à son crédit. Entre Spotify

Connect, le multiroom propriétaire Marshall,

l’AirPlay 2 et l’Alexa Cast, les possibilités d’écoute

sont multiples. L’assistant vocal Alexa est bien

intégré, avec des micros qui nous semblent

suffisamment sensibles. Son style vintage style baffle

de guitare saura plaire. L’égaliseur graphique 5

bandes est rarement vu à ce niveau de gamme.

Mais ses capacités audio ne sont pas au niveau de la

présentation. Il faut plus la voir comme un petit

poste de radio connecté. Elle ne concurrencera pas

les enceintes sans fil vendues au même tarif. Autour

de 200 €, si vous souhaitez écouter tous les styles

musicaux dans les meilleures conditions et sans

contrainte, ce n’est pas l’Uxbridge qu’il faut choisir.

Mais si vous cherchez une petite enceinte au look

qui sort de l’ordinaire, principalement pour les

radios Internet et les podcasts, alors la Marshall

pourrait très bien vous convenir.

Spécifications

•Enceinte sans fil intelligente

•Type : enceinte mono deux voies

•Amplification : 30 Watts en classe D

•Connectivité : Wi-Fi ac, Bluetooth 4.2, Alexa Cast,

Spotify Connect, AirPlay 2

•Autres : assistant vocal Amazon Alexa, égaliseur graphique

5 bandes

•Dimensions (l x p x h) : 128 x 123 x 168 mm

•Poids : 1,4 kg

La petite Uxbridge délivre un message sonore riche

dans le médium-aigu, avec une facilité à reproduire

les voix comme les instruments à vent ou à cordes.

La lisibilité est excellente. Cela en fait une enceinte

de choix pour tout ce qui est chanson, podcasts et

radio parlée. Elle est parfaite sur une table de nuit

ou sur le comptoir de la cuisine, vous ne trouverez

rien à redire dans ces usages. En revanche, elle est

beaucoup moins à l’aise sur les musiques chargées

ou modernes. Dès qu’un titre est bien charpenté

dans les basses fréquences, que ce soit la

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


60

ON mag - Audiophile connecté 2020

SONOS

400 €

Move

C’était un grand non, et puis finalement c’est oui. Sonos s’est enfin lancé dans le

Bluetooth. Pas en ajoutant cette fonctionnalité aux modèles existants, mais en créant

une toute nouvelle enceinte nomade, le Sonos Move. Sa particularité est d’être

utilisable en Bluetooth en balade comme en WiFi à la maison. par Alban Amouroux

Une grande enceinte Bluetooth nomade

Il est évident que Sonos a vu grand pour sa

première enceinte Bluetooth. Le Move n’a pas été

conçu pour faire concurrence aux petites enceintes

portables qui tiennent dans la poche. Le Move est

plutôt une enceinte transportable de 24

centimètres de hauteur. Une grande encoche à

l’arrière lui sert d’ailleurs de poignée de transport

bien pratique pour soulever les 3 kg.

Sonos a particulièrement bien travaillé la résistance

de cette enceinte. Elle est certifiée IP56 pour

pouvoir résister aux éclaboussures d’eau et à la

poussière. Elle sera donc à l’aise sur la plage

comme au bord de la piscine. Sa base en

caoutchouc renforcé lui permet d’absorber les

chocs. Enfin, l’ensemble ne craint pas les

agressions extérieures telles que le gras de la

nourriture ou la crème après-soleil. Pour l’extérieur,

elle est parée.

Pour l’intérieur, le Move est livré avec son socle de

recharge prenant la forme d’un anneau peu

encombrant à poser sur un meuble. Il est

également possible de la recharger via son port

USB-C à l’arrière. Attention, un chargeur puissant

type ordinateur portable sera nécessaire (de 12 à


ON mag - Audiophile connecté 2020

61

20V), celui de votre smartphone (5V) sera bien

insuffisant. Une fois l’enceinte sur le socle, de

petites LEDs oranges à sa base confirment le

démarrage de la charge. Ces mêmes LEDs

clignotent pour vous indiquer lorsqu’il est temps

de recharger l’enceinte. A ce propos, lorsque

l’enceinte est complètement déchargée, la reposer

sur son socle ne suffit pas à l’allumer. Il faut

patienter quelques minutes qu’elles soient

rechargée un minimum avant de pouvoir être à

nouveau utilisée.

10 heures d’autonomie

Une recharge complète prend environ 2 heures,

sachant que le Move est rechargé à 75% au bout

d’une heure. Une fois chargée à bloc, l’enceinte

assure dix heures d’utilisation, en Bluetooth

comme en WiFi. Cela suffit pour tenir une journée.

Elle se met en veille automatiquement, mais vous

pouvez aussi l’éteindre manuellement. Mais dans

un cas comme dans l’autre, elle se décharge en

continue. Au bout de trois jours sans avoir été

posée sur son socle, même si vous ne l’avez pas

utilisée, elle sera complètement déchargée. Il est

donc important de la reposer sur son socle dès que

vous ne l’utilisez plus. Cela est assez contraignant

quand on sait que des enceintes concurrentes

(Bluetooth uniquement) ont une autonomie de

plusieurs mois en veille.

Le Move était disponible en noir uniquement au

départ. Une version blanche est également

disponible de puis quelques semaines. Une grille

fait le tour et recouvre les trois quarts de l’enceinte.

Elle cache un woofer en position haute et un

tweeter au-dessus. Ce dernier est installé à

l’horizontale, sous un diffuseur destiné à envoyer la

musique à 180°. Le saladier du woofer est le coffret

de l’enceinte lui-même. Cette conception

spécifique participe à la résistance globale de

l’enceinte en cas de chute. Sonos a déterminé que

le saladier d’un haut-parleur classique était un

point de rupture potentiel.

Des fonctionnalités d’enceinte sédentaire

comme sur les dernières enceintes et barres de son

de la marque. Vous pourrez donc choisir dans les

menus si vous préférez Amazon Alexa ou Google

Assistant.

A l’arrière se trouvent trois touches. Il y a

l’habituelle fonction de synchronisation pour

ajouter le Move à son système Sonos depuis

l’application mobile. Au milieu, une seconde

touche sert à basculer entre le mode WiFi pour la

maison et le Bluetooth pour l’extérieur. Bien que

le contraire soit possible : vous pouvez rester en

Bluetooth à la maison, et vous pouvez aussi

conserver le WiFi même lorsque l’enceinte est sur

batterie. La LED d’état sur le dessus de l’enceinte

indique le mode en cours par sa couleur : blanc

en WiFi, bleu en Bluetooth. Enfin, le troisième

bouton a pour but de mettre en veille l’enceinte.

Si vous ne le faites pas, elle se mettra en veille

toute seule en l’absence de source sonore.

Installation WiFi à la Sonos

Pour sa partie WiFi, le Move s’installe comme

n’importe quel autre élément Sonos. Notez bien

que c’est le seul modèle à être logiquement

dépourvu de connexion filaire Ethernet. C’est sans

fil ou rien ! Les différentes étapes habituelles

depuis l’application mobile Sonos se terminent par

une explication du calibrage audio automatique

Spécifications

•Enceinte nomade Bluetooth/Wi-Fi

•Haut-parleurs : 1x woofer, 1x tweeter

•Puissance : n.c.

•Connectivité : WiFi, Bluetooth, port USB-C de recharge,

multiroom Sonos, AirPlay 2

•Dimensions (l x p x h) : 160 x 126 x 240 mm

•Poids : 3 kg

Notre avis

Le dessus de l’enceinte Move reprend la

présentation de la petite Sonos One. On retrouve

les touches tactiles pour modifier le volume, mettre

la musique en pause ou encore désactiver le micro.

On aperçoit par ailleurs les petits trous

correspondants aux micros. Sonos n’a pas fait

l’impasse sur les assistants vocaux. Ils sont intégrés

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


62 ON mag - Audiophile connecté 2020

Trueplay. Avec la Sonos One ou la Sonos Beam,

vous devez utiliser votre iPhone et vous balader

dans la pièce en faisant faire au smartphone des

mouvements de bas en haut. Terminé ! Le Move

est le premier produit Sonos à être équipé du

Trueplay « automatique ». Le réglage s’effectue en

continue : dès que l’enceintes est déplacée, elle

utilise ses micros pour se recalibrer selon

l’environnement immédiat.

Comme tout appareil Sonos, il est possible de

désactiver la LED d’état et les touches tactiles,

d’égaliser le son, d’activer ou non le loudness, de

limiter le volume maximum. A chaque fois que

vous croisez le Move dans l’application, il est

accompagné du pourcentage de batterie restant.

En revanche, il est impossible de rallumer

l’enceinte depuis l’app si elle est en veille. Il faudra

forcément aller l’allumer manuellement. Sachant

que lorsqu’elle est sur son socle, elle ne se met

jamais en veille. Notons enfin la présence toujours

très pratique de l’AirPlay 2 pour un usage idéal

dans un environnement Apple.

Une enceinte Sonos deux en un

Avec le Move, Sonos fait une entrée fracassante

dans le monde de l’enceinte Bluetooth seminomade.

Cette grosse enceinte vient se placer

dans le haut du panier, où la concurrence est très

peu active. Cela permet à Sonos de proposer dans

un même produit la mobilité et la sédentarité. Pour

une utilisation à l’extérieur, c’est une grosse

enceinte puissante ; à l’intérieur, c’est une enceinte

Sonos comme une autre connectée au WiFi et

bénéficiant de toutes les fonctionnalités habituelles

de lecture en réseau. Au final, le Move est donc

une enceinte deux en un. Elle fait quelques

compromis, sur le rendu de l’aigu moins défini mais

à 180°, et sur l’autonomie limitée. Le point le plus

dérangeant étant ce mode veille qui n’en est pas

un puisque la batterie se décharge rapidement

même sans être utilisée. Avec l’enceinte Sonos

Move, c’est bien la polyvalence que vous acquérez.



64

ON mag - Audiophile connecté 2020

TEUFEL

400 €

One M

De plus en plus présente en France, la marque allemande Teufel ne s'attaque pas

seulement au marché très grand public, elle promet également de batailler dans le

milieu de gamme de l'audio, voire parfois dans le monde de la Hifi. La One M (édition

2020) est à ce titre une enceinte connectée imposante et ambitieuse, qui se pose en

concurrente des créations de Bose, Sonos, ou encore de la Denon Home 250

(récemment testée en nos murs), le tout pour un tarif de 400 euros au moment où

nous écrivons ces lignes.

par Guillaume Fourcadier

Un design brut, le luxe du volume

Bien que son tarif et son orientation soient proches

de ceux de la Denon Home 250, la comparaison n'a

pas vraiment lieu d'être en matière de design. Là où

l'enceinte japonaise affiche une certaine élégance et

un brin de compacité, celle de Teufel occupe déjà

plus l'espace. Assez large mais surtout plus

profonde, elle arbore un design très anguleux et pas

extrêmement recherché, légèrement rétro mais sans

le charme du vintage.

La qualité de construction est heureusement moins

sommaire, même si là encore elle s’avère très brute.

La coque est en plastique massif et l'on n’entend

aucun grincement que ce soit en fonctionnement ou

lorsque l’on déplace l'enceinte. Celle-ci est vraiment

dense, costaude et rassurante.

La Teufel One M est connectée. Elle possède donc


ON mag - Audiophile connecté 2020

65

une liaison Wi-Fi et un port Ethernet. Le reste se

limite au strict nécessaire. En effet, si une

connectique auxiliaire en jack 3,5 mm, une prise

USB-A et une puce Bluetooth sont de la partie, on

ne trouve aucune trace d'entrée audionumérique

optique ou coaxiale.

Elle ne dispose pas non plus de commande tactile

en façade. La Teufel One M propose une ergonomie

spartiate, tout en boutons. Les commandes se

composent d’une molette de réglage de volume

cliquable (lecture/pause) et de cinq boutons de

contrôle - deux permettent de naviguer dans une

playlist ou un album en cours de lecture, le reste

étant un ensemble de quatre boutons

programmables (pour sauvegarder une playlist en

mémoire par exemple), dont un servant également

à sélectionner l'entrée Ligne.

Une navigation à la sauce Raumfeld

La base de la navigation s'effectue via l'application

propriétaire et dédiée au multiroom Raumfeld (la

marque sœur de Teufel). Après une phase

d'installation - un peu laborieuse du fait d'un

routeur particulièrement capricieux - l'enceinte est

reconnue automatiquement et peut être mise à jour

facilement.

Si Raumfeld est une application plutôt stable, elle

est davantage orientée autour de la navigation

musicale et non vraiment de l'expérience utilisateur.

En effet, si tous les modes de transmission sonore et

options sont bien rangés dans un onglet à gauche,

quelques opérations pourtant simples demandent

de passer par plusieurs étapes d'arborescence.

Heureusement, Raumfeld n'est pas juste une

application de plus, son intérêt dans l'écosystème

Teufel est évident et la gestion des différentes

enceintes est particulièrement aisée.

Un son qui se donne les moyens

Avant même d’évoquer l'écoute, nous pouvons

saluer l'architecture sonore du produit. La Teufel

One M intègre quatre tweeters orientés dans des

sens différents, deux haut-parleurs de médium

pointés vers l'avant, un boomer dédié à la

reproduction des basses, et deux radiateurs passifs

permettant d'améliorer encore la réponse dans le

bas du spectre.

Ce n'est pas tout, puisque l'enceinte utilise un

convertisseur numérique-analogique de chez Cirrus

Logic, mais surtout un amplificateur en classe D

indépendant pour chaque haut-parleur.

À l'écoute, elle a effectivement quelque chose dans

le ventre. Nous ne retrouvons pas ici d'effet wahou

nous plongeant instantanément dans un torrent

d'audiophilie, mais la Teufel One M sait ménager le

spectaculaire pour mieux se faire apprécier sur la

durée. Nous n'avons pas ici la richesse d'une

enceinte vraiment audiophile, d'un modèle qui

Spécifications

•Type : enceinte connectée

•Topologie : 1 haut-parleur de grave avec membrane

composite, 2 radiateurs passifs, 2 haut-parleurs de médiums

de 75 mm avec membrane cellulose, 4 tweeters de

25 mm avec diaphragme en tissu

•Réponse en fréquence : 36 Hz – 20 kHz

•SPL max : 105 dB

•Entrées : Wi-Fi, Ethernet, Auxiliaire (jack), Bluetooth,

USB

•Compatibilité : DLNA/UPnP, Spotify Connect, Chromecast

•Applications de streaming : Tidal, Spotify, Soundcloud,

Napster, TuneIn, Deezer, Qobuz, Google music, Audible,

Mixcloud

•Dimensions (LxHxP) : 42 x 19 x 20,5 cm

•Poids 5,2 kg

Notre avis

Construction

Performances

Ergonomie

Musicalité


66 ON mag - Audiophile connecté 2020

mettrait techniquement la concurrence à genoux,

mais ses qualités sont pourtant bien présentes.

L'écoute est assez équilibrée, ni envahie par des

basses proéminentes ni par des aigus trop agressifs.

Au lieu de jouer sur un côté ronronnant, la Teufel

One M tend vers plus de neutralité, voire un peu de

timidité, quitte à manquer d'assise sur certains

morceaux et de mordant sur d'autres. En poussant

haut le volume, on sent que les très basses

fréquences sont les premières à être touchées par la

distorsion.

À ce titre, la Denon Home 250 est plus ronde, plus

joueuse, beaucoup plus puissante malgré sa taille.

Cette dernière est également beaucoup plus

clinquante, plus acérée, avec quelques pointes

parfois un peu artificielles. La Teufel One M, elle,

peut paraître un peu terne sur certains styles, tout

comme elle peut sembler bien plus juste et plus

naturelle sur d'autres. De ce point de vue, sa

signature sonore n'est pas si éloignée de celle de la

petite Bose Portable Home Speaker, laquelle met un

peu plus en avant les basses.

La grande force de cette enceinte Teufel demeure

sans aucun doute sa magnifique gestion des

médiums, extrêmement naturels et bien dosés. Les

basses pourraient être plus expressives et

profondes, mais l'équilibre et la cohérence sont

toujours là. La Teufel One M ne produit pas un son

tout noir ou tout blanc selon les morceaux, elle se

prête à pratiquement tous les genres et tous les

mixages sans broncher.

L'espace sonore n'est pas franchement démesuré

avec les réglages de base, c'est pourquoi l'appli

Raumfeld propose l'option Stereo Widening (ou

Dynamore), qui change clairement la donne. La

scène sonore s'élargit tout en restant assez

cohérente et détaillée. Cet espace sonore est

d'autant plus réussi qu'il s'exprime parfaitement

quel que soit le placement dans la pièce, la sonorité

est même plus agréable lorsqu’on n’est pas

directement en face de l'enceinte. Seules les voix,

un peu plus lointaines, peuvent alors perturber.

En l'état, il manque ce grain de folie, cette

profondeur et cette qualité dans les basses qui

auraient pu en faire une tueuse dans sa gamme de

prix. La One M reste néanmoins une enceinte

connectée tout à fait valable pour qui préfère une

signature sonore douce et maîtrisée. Un modèle qui

n'a pas l'approche festive, puissante et emphatique

de nombre de ses concurrents, ce qui fait

paradoxalement sa force.


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68

ON mag - Audiophile connecté 2020

YAMAHA

200 €

MusicCast 20

La MusicCast 20 est la petite

enceinte sans fil d’entrée de gamme

dans l’univers Yamaha. Grâce au

protocole multiroom du fabricant

japonais, elle peut s’insérer dans

n’importe quel système mélangeant

HiFi, home cinéma et cela dans

plusieurs pièces. La MusicCast 20

répondra présente grâce à son

format contenu qui lui permet de

prendre place sur n’importe quel

meuble ou étagère. Voyons ce

qu’elle apporte par rapport à la

concurrence féroce dans ce créneau.

par Alban Amouroux

La MusicCast 20 existe en noir ou en blanc, une

tradition chez Yamaha et aussi une habitude chez

beaucoup d’autres marques d’enceintes sans fil. La

génération précédente qu’elle remplace présentait

un design plutôt parallélépipédique. C’en est fini

des angles, la MusicCast 20 passe au format

cylindrique plus conventionnel. Tout le pourtour de

l’enceinte est habillé d’une grille métallique

recouvrant les haut-parleurs. La partie supérieure

conserve la finition miroir cachant quelques

touches de fonction sensitives. Les logos de

chaque touche sont gravés et aisément

reconnaissables. Ils sont complétés par quatre

LEDs confirmant les états suivants : enceinte

allumée, connexion Wi-Fi, timer et Bluetooth.

Notons que la MusicCast 20 possède une touche

de mise en et hors fonction, ce qui n’est pas si

courant. Bien heureusement, il est possible de

sortir l’enceinte de veille depuis l’application

mobile sans avoir à venir appuyer dessus. Par

ailleurs, elle se met en veille toute seule au bout de

quelques minutes d’inactivité. L’arrière est vraiment

simple ; il comporte le connecteur d’alimentation

et une prise réseau filaire Ethernet. En revanche, il

faudra faire une croix sur une éventuelle entrée

auxiliaire : tout passe par le réseau, ou le Bluetooth

éventuellement. Deux types de fixations murales

sont disponibles : une encoche et un pas de vis

type pied d’appareil photo. La finition globale est

impeccable, il n’y a rien à redire sur ce plan.


ON mag - Audiophile connecté 2020

69

Des fonctions de lecture dématérialisée dans

la norme

Après avoir téléchargé l’application mobile Yamaha,

l’installation de tous les produits MusicCast passe

par un appui prolongé sur la touche « Connect ».

L’enceinte devient alors un point d’accès Wi-Fi

auquel on se connecte afin de lui indiquer notre

réseau Wi-Fi et son mot de passe. La MusicCast 20

devient disponible et nous propose de la renommer

et de lui adjoindre une photo. L’application dispose

de plusieurs images correspondant à un salon, une

chambre, une cuisine, etc. Mais vous pouvez aussi

utiliser votre smartphone pour prendre une photo

de la vraie pièce dans laquelle l’enceinte est

installée. Cela peut paraître gadget, pourtant l’idée

n’est pas inintéressante : lorsque l’on possède

plusieurs appareils Yamaha, cela permet de

retrouver celui que l’on cherche d’un simple coup

d’œil.

L’application n’a pas évolué depuis quelques

années, elle reste assez austère. La navigation est

finalement assez simple même s’il manque à notre

goût un retour direct aux sources depuis n’importe

quel écran. La seule solution possible étant de se

rendre sur la liste des pièces puis de sélectionner à

nouveau l’enceinte. En revanche, l’accès aux

playlists, favoris et titres récents écoutés, toutes

sources confondues, est bien pratique en haut de la

liste des sources. Les services de streaming

principaux sont là : Napster, Deezer, Qobuz, Tidal et

Amazon Music, Spotify étant accessible via Spotify

Connect. Il y a aussi les webradios, le Bluetooth et

l’accès aux serveurs UPnP. La petite Yamaha est

compatible AirPlay 2.

Un médium de qualité, idéal pour la

restitution des voix

La MusicCast 20 est une petite enceinte qui reste

assez réservée, plutôt droite dans sa restitution.

Sans esbroufe, elle restitue un spectre écourté dans

le grave qui laisse la part belle aux voix. C’est un

domaine dans lequel elle offre des détails

intéressants et une excellente intelligibilité. Le haut

du spectre étant en retrait, elle manque d’ouverture.

En dehors des voix qui décollent, le reste de la

musique reste un peu engoncé dans l’enceinte. Le

grave n’est pas tonitruant : adeptes de musiques

chargées, passez votre chemin. Il y a bien le mode

Bass Booster, mais il arrive rapidement à faire

talonner le petit woofer de la MusicCast 20. Il est

préférable d’éviter d’activer ce mode, sauf à bas

volume où il jouera le rôle d’un loudness bienvenu.

Les réglages de tonalité grave/médium/aigu sont

plus intéressants pour donner un peu de piquant

sans trop surcharger la restitution.

L’enceinte sans fil MusicCast 20 se différencie

principalement de la concurrence par son large

écosystème. De la barre de son aux amplificateurs

home cinéma en passant par les centrales

multiroom et les enceintes sans fil, il est possible de

créer un réseau musical dans toutes les pièces de la

maison. L’application donne accès aux principaux

services de musique en Hi-Res mais certains

regretteront l’absence d’Apple Music ou encore de

l’accès aux dossiers partagés sur le réseau. En

revanche, la lecture des fichiers depuis l’iPhone et la

présence du Bluetooth bidirectionnel sont des

atouts importants face à certains concurrents. La

qualité sonore n’a rien de transcendant mais la

MusicCast 20 fait correctement son travail sans

chercher à sonoriser des pièces de 50 m2, ce pour

quoi elle n’est clairement pas faite. Pour une écoute

de proximité dans une chambre ou un bureau, mais

aussi en tant qu’enceinte surround dans un système

5.1 sans fil Yamaha, elle sera parfaite grâce à son

rendu de qualité du registre médium. En bref, ce

n’est pas une enceinte démonstrative mais une

enceinte réaliste.

Spécifications

•Enceinte sans fil

•Type : enceinte mono deux voies

•Amplification : 25 W pour le woofer, 15 W pour le

tweeter

•Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth bidirectionnel, Spotify

Connect, AirPlay 2, UPnP

•Autres : lecture 24/192, skill Alexa, alarme, couplage

stéréo ou mode surround

•Dimensions (l x p x h) : 150 x 130 x 186 mm

•Poids : 2,2 kg

Notre avis

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ENCEINTES HIFI

SANS FIL


72

ON mag - Audiophile connecté 2020

AUDIO PRO

500 €

A 26

Les enceintes connectées, capables de lire la musique dématérialisée en Wi-Fi ou via une

connexion Ethernet, fonctionnent le plus souvent à l’unité. Une seule enceinte reproduit

les canaux gauche et droit. C’est le côté pratique qui prime. Si l’on souhaite se rapprocher

d’un système traditionnel à deux enceintes, il faut associer deux exemplaires. Autre

solution : se diriger vers les fabricants qui ont décidé de connecter au réseau des enceintes

stéréo classiques. C’est le cas de Dynaudio, Kef ou Klipsch par exemple. Audio Pro, un

fabricant plutôt spécialisé dans les enceintes unitaires Bluetooth, vient d’ajouter deux

paires d’enceintes stéréo Wi-Fi à son offre. Nous testons ici les plus petites, les A26.

par Alban Amouroux

Des enceintes de bibliothèques hyper

compactes

Même si elles sont deux, vous ne devriez avoir

aucun mal à trouver une place pour ces petites A26.

Elles mesurent en effet 23,8 cm de haut, 15 cm de

large et seulement 20 cm de profondeur. Audio Pro

a décidé de les proposer en noir ou en blanc. La

finition mate fait appel à une peinture au toucher

soyeux et visiblement très résistante. Sous

l’enceinte, une plaque caoutchouteuse permet de

ne pas abîmer la peinture, mais surtout d’offrir une

base stable aux enceintes. En façade, les hautparleurs

sont protégés par une classique grille

aimantée, ici très puissante. Le logo Audio Pro est

intégré à la grille de façon discrète. Une petite LED

placée derrière la grille indique l’état de l’enceinte

et la source utilisée en changeant de couleur.

Ces A26 fonctionnent en deux voies avec un woofer

de 11,4 cm accompagné d’un tweeter de 25 mm. Ce

dernier à la membrane en tissu toujours très fragile

est protégé par une seconde grille, on n’est jamais

trop prudent. Audio Pro annonce une bande

passante démarrant à 45 Hz, ce qui est très bas pour

une enceinte d’un si petit volume. Les woofers sont

complétés par des évents bass-reflex laminaires en

face arrière. Chaque enceinte bénéficie de son canal

d’amplification de 75 Watts en classe D. Comme


ON mag - Audiophile connecté 2020

73

souvent, une seule des deux enceintes intègre toute

l’électronique. La seconde lui est reliée via un

simple câble haut-parleur, ici fourni dans le carton.

La face arrière de l’enceinte maître, qui sera celle

placée à gauche, offre trois entrées physiques. Il y a

tout d’abord un mini-jack 3,5 mm pour n’importe

quelle source stéréo analogique. Il y a ensuite une

entrée numérique optique et une entrée HDMI ARC.

Voilà une bonne idée encore rarement exploitée,

même si cela va sûrement se généraliser dans les

années à venir. Grâce au HDMI, les A26 peuvent être

utilisées comme enceintes pour la TV,

alternativement à une barre de son. Un mode nuit

permet de compresser la dynamique pour profiter

des enceintes le soir venu sans déranger toute la

maison.

Les A26 n’intègrent aucun décodage spécifique au

multicanal Dolby ou DTS mais un simple Virtual

Surround. C’est physique : dans la quasi-totalité des

cas, le résultat sonore offert par une paire

d’enceintes sera supérieur à celui de toute barre de

son. Il faut choisir : est-ce que je veux du son de

qualité plutôt universel avec des enceintes actives

HDMI ARC, ou est-ce que je préfère les effets

sonores virtuels Dolby/DTS des barres de son ?

Toujours en face arrière, Audio Pro a prévu une

sortie mono RCA pour caisson de basses. Dans ce

cas, un petit commutateur juste au-dessus permet

d’activer le filtrage actif entre les enceintes et le

caisson. Si un caisson est branché, grâce à ce

commutateur les enceintes seront délestées des

fréquences graves. En écoute sans caisson, il ne faut

pas oublier de bien le positionner sur le mode «

fullrange ».

Une application mobile que nous

connaissons bien

Les A26 sont des enceintes connectées via le Wi-Fi

uniquement. Il n’y a pas de RJ45 pour un réseau

filaire. Elles se pilotent via l’application mobile

Audio Pro Control. Nous la connaissons déjà très

bien car elle est utilisée par d’autres fabricants

d’enceintes connectées comme Triangle ou

Advance Paris. L’application est ici déclinée aux

couleurs d’Audio Pro, bien entendu.

La phase d’installation est confirmée par des

séquences vocales en anglais. Une fois l’enceinte

connectée, la LED en façade arrête de clignoter.

Juste après l’installation, l’application nous a

proposé de mettre à jour l’enceinte, ce qui a pris

environ 5 minutes. Ensuite, la LED change de

couleur selon la source en cours d’écoute.

L’application permet de contrôler plusieurs zones

équipées d’enceintes Audio Pro. Depuis le menu

musique, vous pouvez accéder aux principaux

services musicaux : Spotify, Deezer, Tidal, Qobuz et

Napster. TuneIn est présent pour les radios Internet.

La lecture UPnP est également possible pour

accéder au contenu d’un serveur NAS. AirPlay dans

sa première version ajoute une possibilité de lecture

supplémentaire.

Audio Pro Control permet de basculer entre les

différentes entrées physiques, le Wi-Fi et le

Bluetooth. Ce dernier est présent avec le codec

Apt-X Low Latency, bien utile lorsque l’on regarde

une vidéo YouTube par exemple. L’application

intègre les commandes spécifiques aux enceintes

A26 et au port HDMI, c’est-à-dire les mode nuit et

Virtual Surround. Il est également possible de régler

les graves et les aigus.

L’application n’est pas obligatoire au quotidien.

Audio Pro fournit une télécommande infrarouge très

chic constituée d’un bloc d’aluminium. Elle donne

accès au volume, aux différentes sources mais

également à cinq présélections directes qui peuvent

être des playlists issues des services de musique ou

bien des radios Internet.

Pour remplacer une barre de son

Nous avons installé les A26 à la place de nos

enceintes habituelles, c’est-dire écartées de 2,50 m

environ, encadrant un téléviseur. Nous avons débuté

les écoutes par des titres tests sur notre serveur

NAS puis nous avons poursuivi avec notre playlist de

Spécifications

•Enceintes stéréo actives et connectées

•Haut-parleurs : 1x woofer 11,4 cm, 1x tweeter 25 mm

•Puissance : 2x75 W en classe D

•Bande passante : 45-20.000 Hz

•Connectivité : 1x entrée mini-jack, 1x entrée optique, 1x

entrée HDMI ARC, 1x sortie mono subwoofer, Wi-Fi, Bluetooth

Apt-X LL, AirPlay, UPnP/DLNA, Spotify Connect

•Accessoires : télécommande infrarouge, câble haut-parleur

•Dimensions (h x l x p) : 238 x 150 x 200 mm

•Poids : 4,1 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


74 ON mag - Audiophile connecté 2020

favoris sur Tidal. L’ergonomie de l’application est

satisfaisante, permettant de passer facilement d’une

fonction à une autre. Lorsqu’on se trouve sur l’écran

de lecture, il faut se rappeler que pour revenir à la

sélection musicale, il faut faire glisser la jaquette

vers le bas car aucun autre bouton sur l’écran ne

permet de faire la même chose. La lecture de

multiples formats de fichiers est assurée, les FLAC

Hi-Res ne lui posent aucun problème.

Les A26 distillent effectivement un bon niveau dans

le grave, avec une vraie tension sur les percussions.

Le contrat est rempli dans ce domaine grâce à une

forte capacité de déplacement des membranes des

woofers. La scène sonore est assez large et se place

entre les enceintes, sans en dépasser les limites. Elle

manque d’épaisseur et se situe plutôt dans le plan

des enceintes et un peu en arrière. Les voix et les

instruments sont convenablement séparés les uns

des autres même si les placements ne sont pas

toujours fidèles. L’aigu est assez précis mais c’est

dans le médium que les A26 sont moins

respectueuses du signal d’origine. Ce dernier est

voilé et légèrement coloré. Pour une reproduction

strictement HiFi, c’est un peu dommage. Surtout

que chaque lecture s’accompagne d’un souffle

omniprésent.

Côté home cinéma, nous avons relié les A26 en

HDMI à un téléviseur Sony. Il n’y a pas eu de souci

pour que le son bascule bien de la TV vers les

enceintes. Lorsque la liaison est active, la LED des

A26 passe au rose et la télécommande de la TV

pilote bien le volume des A26. Les enceintes

apportent une ampleur et un poids dans les

explosions inaccessibles à tous les écrans plats.

L’ampleur naturelle est bien plus large qu’avec les

barres de son de prix équivalent, c’est évident. Le

son remplit tout l’espace entre les enceintes et colle

donc parfaitement à l’action. La reproduction des

voix est très intéressante et justifie à elle seule

l’intérêt d’utiliser des enceintes pour restituer le son

cinéma face à une barre de son. Nous sommes plus

réservés quant à l’action du Virtual Surround

réglable sur quatre crans, car avec ou sans, nous

n’avons pas ressenti de réelles différences. Le mode

nuit est pour sa part efficace, il tasse bien la

dynamique, comme prévu. Nous n’avions pas de

caisson de basses sous la main, mais une

configuration 2.1 avec les A26 en mode satellite

devrait combler les attentes de la plupart des

utilisateurs.

Des enceintes actives universelles

Les Audio Pro A26 représentent une alternative

idéale aux barres de son. Ces dernières sont

performantes en mode home cinéma, mais très

rarement en écoute musicale. En choisissant une

paire d’enceintes stéréo actives, le résultat est tout

autre. Rapporté au tarif auquel elles sont

commercialisées, les A26 proposent un usage mixte

en étant à l’aise dans les deux domaines avec une

restitution cohérente. Leur ergonomie est simple au

quotidien et l’application mobile est suffisamment

complète. L’accès à de nombreuses sources, aux

services musicaux, au HDMI ARC et à AirPlay

confirment leur statut d’universalité. À ce prix, le vrai

point noir que nous pouvons leur reprocher

concerne le souffle malheureusement omniprésent à

l’écoute.


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76

ON mag - Audiophile connecté 2020

DALI

Rubicon 6C +

Soundhub + BluOS

Après les modèles Callisto 2C et Callisto 6C

lancés en 2018 qui étaient déjà très haut de

gamme, on s'attendait de la part de Dali à des

déclinaisons plus démocratiques et grand

public. Mais la marque danoise a choisi de

prendre le chemin inverse et de viser encore

plus haut. Ses nouveaux modèles Rubicon 2C

et 6C ont pour mission d'établir de nouvelles

références en matière d'enceinte Hifi sans fil

et connectée. Voyons si la colonne Rubicon 6C

est à la hauteur de ces prétentions.

par Pierre Stemmelin

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On ne change pas une recette qui marche et avec la

nouvelle gamme Dali Rubicon C, on retrouve avec

plaisir le même système de pilotage que sur les

Callisto C. Les enceintes peuvent fonctionner de

manière autonome comme des enceintes actives

(amplifiées) reliées à un préampli stéréo analogique.

Chacune possède une entrée RCA pour cela.

Pour les faire fonctionner sans fil, il faut les associer

au Dali Sound Hub que nous avons décrit en détail

lors de notre test des Callisto 6C. Celui-ci assure une

transmission sans perte en 24 bits/96 kHz par ondes

radio à 5,8 MHz aux Rubicon 6C. La procédure

d'appairage est particulièrement simple et la liaison

s'avère parfaitement stable. Nous n'avons jamais

rencontré de problème à ce niveau pendant nos

tests.

Le Dali Sound Hub est un élégant et discret petit

boîtier de pilotage fourni avec une télécommande.

Il dispose de plusieurs entrées analogiques et

numériques pour raccorder des sources externes.

Mais surtout, il est possible de lui ajouter une carte

lecteur réseau BluOS NPM-1. Celle-ci est conçue

par Bluesound, le challenger de Sonos, et donne

accès à de nombreux services de musique en ligne.


ON mag - Audiophile connecté 2020

77

Des enceintes sans fil directement venues du

monde audiophile haut de gamme

Pour créer les modèles Callisto, Dali était parti d'une

feuille blanche. Cette fois-ci avec les Rubicon C, il

s'agit d'une déclinaison de modèles qui existaient

déjà dans sa gamme Hifi. La Rubicon 6C est la

version active et sans fil de la Rubicon 6. Il s'agit

d'une enceinte à quatre haut-parleurs avec 2

boomers de 16,5 cm comme la Callisto 6C, mais elle

bénéficie d'une approche plus technique et d'une

esthétique plus sophistiquée.

Pour commencer, la finition est beaucoup plus

luxueuse. L'acquéreur a le choix entre une laque

blanche ou noire ou encore un placage noyer en

bois véritable. Le cache haut-parleurs amovible est

lui tendu de belle toile façon laine à grosses mailles

irrégulières typique du style scandinave.

Les quatre haut-parleurs fonctionnent en

configuration 3,5 voies. L'extrême aigu est détaillé

par un super tweeter à ruban de 45 mm de haut sur

17 mm de large. Vient ensuite un tweeter à dôme en

textile imprégné de 29 mm. Les deux boomers sont

à membrane en pulpe de papier et fibre de bois

associée à un moteur SMC (Soft Magnetic

Compound) améliorant la dynamique et limitant la

distorsion. À l'intérieur de l'enceinte, ces deux

boomers disposent de charges indépendantes

chacune accordée par son propre évent bass-reflex

débouchant au dos du coffret. La séparation des

deux charges est réalisée par un pan incliné interne

de façon à éviter les parallélismes et casser les

ondes stationnaires internes. La construction de

l'ébénisterie en MDF est par ailleurs fort sérieuse. Le

baffle par exemple, délicatement incurvé, atteint

près de 25 mm d'épaisseur.

L'alimentation est assurée par deux modules de

puissance travaillant en classe D, capables de

délivrer chacun 250 watts en crête pendant plus de 5

secondes. Ces modules de puissance sont a priori

assez proches de ceux que l'on trouve dans la Dali

Callisto 6C. Équipés de boucles de contre-réaction

anti-oscillation, ils sont gérés par DSP et alimentent

séparément les sections grave et médium-aigu qui

sont elles-mêmes associées à des filtres

analogiques.

Spécifications

Dali Rubicon 6C

•Type : enceinte colonne active sans fil, 3,5 voies,

bass-reflex

•Amplification intégrée : 2 x 250 watts en classe D

•Réponse en fréquence : 37 Hz à 30 kHz

•Niveau max. SPL : 110 dB

•Boomers : 2 x 16,5 cm à membrane papier et fibre de bois

•Tweeter : à dôme textile de 29 mm

•Super-tweeter : à ruban de 45 x 17 mm

•Filtrage acoustique : à 800 Hz, 2,6 kHz et 14 kHz

•Consommation max. 300 watts

•Dimensions : 99 x 20 x 38 cm

•Poids : 20,8 kg

•Prix : 5600 € la paire

Dali Sound Hub

•Entrées : numériques optiques (x2) et coaxiale, analogiques

sur RCA et mini-jack, Bluetooth Aptx-HD et AAC,

2x emplacements pour des modules optionnels

•Sorties : stéréo analogique sur RCA, subwoofer sur RCA,

sans fil 24 bits/96 kHz sans perte

•Consommation max./veille : 4,5/2,5 watts

•Dimensions : 7,6 x 30 x 21,3 cm

•Prix : 650 €

Module BluOs

•Connectique : Ethernet, 2x ports USB (antenne Wi-Fi par

dongle USB fourni)

•Services : Spotify, Deezer, Tidal, Qobuz, webradios,

DLNA, Roon Ready...

•Prix : 500 €

Notre avis

Construction

Performances

Design - finition

Musicalité


78 ON mag - Audiophile connecté 2020

Une paire d'enceintes sans fil qui a un punch

et une assise dans le grave redoutables

couronnée d'une très haute définition

Soyons honnête, avec l'ensemble Dali Rubicon 6C +

Sound Hub + carte BluOS, nous atteignons un tarif

hors norme pour des enceintes sans fil connectées.

En additionnant les prix, la facture grimpe à plus de

6000 €. Mais les performances sont également hors

norme.

Étant donné la conception des Dali Rubicon 6C, à

double charge pour le grave, on peut presque

considérer qu'il s'agit de grosses enceintes de

bibliothèque montées sur des caissons de basses.

Ce paramètre saute aux oreilles dès les premiers

instants d'écoute. Les Rubicon 6C sont d'une assise

et d'un mordant phénoménal sur les premières

octaves du spectre. On a vraiment l'impression de

disposer de subwoofers actifs dédiés à ce registre.

Le grave est profond, ferme, d'une tenue

magistrale. Ces enceintes actives et sans fil Dali sont

capables de sonoriser une très grande pièce

d'écoute et de délivrer un niveau de puissance

acoustique très important sans montrer de trace de

distorsion ou de saturation. Dans une petite pièce,

les ardeurs dans les basses peuvent devenir

envahissantes et il ne faut pas hésiter à les calmer

un peu en utilisant des bouchons en mousse pour

les évents.

Mais les Dali Rubicon 6C ne sont pas non plus des

brutes épaisses acoustiques. Elles sont musclées,

puissantes et aussi font preuve d'une très grande

définition et précision. Leur haut du spectre est

d'une grande aération et fluidité. À partir d'un

service de musique qui délivre du streaming en

qualité CD ou Hi-res (comme Qobuz ou Tidal), ces

enceintes donnent à entendre beaucoup de détails

et de nuances. Leur médium est particulièrement

neutre et très pur.

L'image stéréophonique bénéficie également de

superbes dimensions. Lorsque le morceau s'y prête,

les Rubicon 6C délivrent de vastes panoramas tout

en conservant beaucoup de concision et de

focalisation sur les différents musiciens et chanteurs.

Les performances des Dali Callisto 6C étaient déjà

très impressionnantes, les Rubicon 6C enfoncent le

clou et passent au cap supérieur.


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puissance de 2x115W/8Ω en classe AB, le A7 a été conçu dans le but

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Sa restitution sonore est sans compromis, compatible avec toutes les

nouvelles sources haute définition. Le A7 intègre un lecteur de réseau

ethernet et wifi incluant de nombreux services comme Spotify, Deezer,

Qobuz, Tidal, TuneIn, iHeartRadio, vTuner, Napster, etc, il permet la

lecture en réseau de votre

bibliothèque musicale stockée sur votre smartphone, tablette,

ordinateur ou disque réseau de type NAS (Synology). Un tuner

numérique DAB+, un tuner FM, 4 entrées numériques dont une

coaxiale et 3 optiques, une entrée HDMI ARC, une entrée USB

ainsi que 6 entrées analogiques dont une entrée phono

paramétrables équipent le PlayStream A7.

Le PlayStream A7 est compatible avec nos récepteurs compatible

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80

ON mag - Audiophile connecté 2020

DEVIALET

1300 €

Phantom Reactor 900

Devialet décline son enceinte Phantom dans une version plus petite, donc plus facile à

caser. Avec la Phantom Reactor, le son Devialet devient aussi plus accessible, même si

son tarif n’est pas encore à la portée de toutes les bourses. L’idée poursuivie ne change

pas : délivrer un son le plus qualitatif possible à partir d’une enceinte qui pourra

remplacer tout un système HiFi. À travers ce test, nous allons nous rendre compte que

cette éventualité est tout à fait envisageable.

par Alban Amouroux

L’enceinte Devialet Phantom, son style inédit et ses

technologies embarquées font grand bruit au

niveau international depuis 2015. Cette grosse

enceinte de 34 cm de profondeur a su attirer

l’attention sur elle grâce à son équipement en hautparleurs

pour reproduire les basses de façon

physique comme visuelle. Elle est proposée dans

différentes finitions et différentes puissances, à

partir de 1790 €. Avec la version « miniature »

Reactor 600, pour 600 Watts, le ticket d’entrée passe

à 990 €. Et la profondeur à 22 cm seulement pour

une installation facilitée. Nous avons testé ici la

version Reactor 900, un peu plus puissante et un

peu plus chère, en mono puis en stéréo.

Un dessin au service du son

Le dessin de l’enceinte Reactor répond avant tout à

des contraintes acoustiques. Bien sûr, Devialet aurait

presque pu faire la même chose dans un pavé bien

moins sexy. La forme organique des enceintes

Phantom participe forcément à leur succès. Tout

arrondi, l’avant de l’enceinte accueille un hautparleur

large bande protégé par une grille au dessin

stylisé. Contrairement à une enceinte classique,

dont la façade est habituellement plane, cette fuite

vers l’arrière permet de dégager l’espace pour une

dispersion sonore moins perturbée par les effets de

surface.


ON mag - Audiophile connecté 2020

81

La Phantom Reactor est une sorte de boule étirée

vers l’arrière. Cette forme spécifique oriente

automatiquement le médium-aigu légèrement vers

le haut. Cela laisse la possibilité de poser l’enceinte

sur un meuble plus bas que la position d’écoute.

Des pieds style tripodes sont proposés en option.

Les deux haut-parleurs de grave sont installés dos à

dos de chaque côté. Ils sont invisibles lorsque l’on

est positionné face à l’enceinte. Pourtant, ils

participent au show « son et image ». Leur

mouvement est bien visible, ce qui permet de se

rendre compte de l’effort physique fourni par ce

type de haut-parleur pour reproduire les fréquences

les plus basses. Installés ici en double exemplaire,

comme dans beaucoup de caissons de basses, ils

créent une compression interne contribuant à

rendre le son encore plus rapide. En effet, la

pression exercée par un haut-parleur pousse sa

membrane à revenir à sa position initiale. Lorsqu’ils

sont deux dans un tout petit volume de charge,

c’est encore plus efficace. Même si le

fonctionnement est de type clos, donc sans évent,

cette technique permet à l’enceinte Reactor de

descendre très bas en fréquence par rapport à ses

faibles dimensions.

Objectif 25 Hz

L’arrière de l’enceinte est occupé par un large

radiateur métallique. À ce propos, l’ensemble de

l’enceinte est constitué de blocs de métal

assemblés, pas de bois ici ! Bien cachée, la

connectique prend place sous le radiateur. Il y a une

prise Ethernet si vous souhaitez vous passer du Wi-

Fi et une entrée audio mixte sur mini-jack 3,5 mm :

elle accepte de l’analogique comme du numérique

optique. Se trouve également ici un bouton de mise

en route général. Il est complété par des

commandes tactiles sur le dessus de la Reactor :

volume, synchronisation, play/pause et Bluetooth.

Ce dernier est toujours pratique, mais à réserver

uniquement à des utilisateurs de passage car aucun

codec audio Hi-Res n’est présent.

La Reactor 900 intègre un amplificateur de 900

Watts, comme son nom l’indique. C’est un mélange

entre la classe A pour la qualité du son et la classe D

pour la puissance. Devialet a appelé cela ADH -

pour Analog Digital Hybrid - qui s'affiche sous la

forme d’un logo inscrit sur le radiateur à l’arrière de

la Reactor. Elle promet un niveau sonore maximal de

98 dB à 1 mètre. Le tout avec un souffle, une

saturation et une distorsion proches de zéro. La

bande passante s’étend de 25 Hz à 20 kHz, avec les

18 Hz atteints à -6 dB. C’est réellement

impressionnant sur le papier avec une enceinte de

4,3 kg et de seulement 3 litres de volume interne.

On ne s’en rend peut-être pas compte sur les

photos, mais son format est vraiment mini : sa

façade mesure 15,7 cm de large et 16,8 cm de haut

seulement. Cette enceinte existe également en

version Reactor 600. Avec 300 Watts en moins, son

niveau sonore maximal s’arrête à 95 dB, soit deux

fois moins fort que la Reactor 900 à plein régime.

Les autres caractéristiques sont semblables.

Privilégiez l’UPnP et Roon

L’installation de cette enceinte connectée passe par

le téléchargement de l’application mobile Devialet.

Les étapes sont assez simples à suivre. Nous avons

rencontré un problème à la suite de l’installation de

la première Reactor. L’application nous a demandé

si nous souhaitions en associer une seconde, ce qui

était le cas. Elle n’était pas préalablement installée

et cette étape a échoué. Nous sommes donc

repartis de zéro en installant la seconde Reactor de

façon autonome, comme si nous avions deux zones.

Puis nous les avons associées via la fonction

disponible dans l’app, et là l’association a

fonctionné du premier coup.

L’application mobile Devialet est sobre, très joliment

dessinée avec son environnement sombre. Mais

pour l’instant elle est aussi très limitée. Elle n’intègre

aucun service de musique, elle ne donne pas accès

aux webradios, elle ne sait pas naviguer dans les

dossiers partagés. Ce n’est donc pas avec cette

application que vous lancez la musique. Pour cela, il

faut utiliser une autre solution capable d’envoyer la

musique vers l’enceinte. Ce peut être Spotify

Connect : la Reactor apparaît directement comme

un point d’écoute dans l’app Spotify. Elle est aussi

AirPlay, pour envoyer de la musique depuis un

appareil Apple (Mac, iPhone, iPad). En revanche,

elle n’est pas Chromecast, ce qui aurait été bien

pratique pour l’univers Google/Android.

La Phantom Reactor 900 est une enceinte Hi-Res

audio capable de lire les fichiers jusqu’à 192kHz/

24bits. Elle les recevra à travers le réseau selon

différents moyens. Le plus courant est l’UPnP/DLNA.

Une application DLNA, telle que Bubble UPnP,

permet d’écouter Tidal et Qobuz mais aussi de

profiter de votre bibliothèque de fichiers audio

stockée dans un dossier partagé.

Pour les plus audiophiles, les enceintes Devialet

Phantom sont toutes Roon Ready. Elles apparaissent


82 ON mag - Audiophile connecté 2020

dans l’application Roon sous une petite icône les

représentant. Avec Roon, les Reactor 900 savent

tout lire, puisque c’est l’application qui s’occupe de

transcoder le flux original dans la meilleure qualité

acceptée par l’enceinte. Roon, que nous utilisons au

quotidien, est particulièrement bien adapté à

l’usage des Phantom Reactor.

Un grave vraiment incroyable dans un si

petit format

Nous avons démarré les écoutes en mono, avec une

seule Reactor. Les timbres sont plutôt très agréables

sur le médium et le bas médium avec une réelle

qualité, de l’assise et de la profondeur. Sa présence

est toutefois légèrement en retrait face à l’aigu bien

plus présent, voire sur certains morceaux à la limite

agressifs. Sur le titre Jean-Pierre de Marcus Miller, la

cymbale plus présente qu’à l’habitude accroche

l’oreille. Bien sûr, il n’y a aucun réglage audio

possible, Devialet a réglé la Reactor 900 pour

qu’elle donne le meilleur d’elle-même dans toutes

les situations. Si vraiment vous trouvez cela

nécessaire, le problème pourrait être contourné par

les réglages d’égalisation proposés par Roon, si

vous maîtrisez ce que vous faites, bien entendu.

Quant au grave, il est hyper dynamique, très propre

et sans traînage. Dans ce registre, nous obtenons

des résultats qu’aucune autre enceinte de ce format

ne serait capable de délivrer, une véritable

prouesse. Le pied de grosse caisse est reproduit de

façon impressionnante, sans être artificiel ou forcé.

Sur des albums modernes tels que l’électro de Daft

Punk, le grave nous prend aux tripes, il fait trembler

notre plancher sans jamais vaciller. Toujours vaillant,

le grave des Reactor contribue à faire revivre des

enregistrements un peu anciens. Nous ne vous

cachons pas qu’il est parfois un peu trop présent. En

revanche, subjectivement, l’enceinte ne descend

pas aussi bas qu’annoncé. Si c’est le cas, c’est avec

trop peu de niveau pour vraiment en profiter. Une

paire de grosses enceintes de bilbiothèque à évent

bass-reflex est capable de recréer des nappes de

bas grave inaccessibles aux Reactor. Mais au prix

d’un encombrement sans commune mesure. Le

grave des Reactor 900 représente donc un excellent


ON mag - Audiophile connecté 2020 83

compromis tout à fait acceptable sur bon nombre

de styles musicaux. Peut-être moins pour l’écoute

de grandes formations orchestrales. Les grosses

Phantom Premier sont là pour ça.

La scène sonore est inexistante, un résultat logique

avec une enceinte mono, il n’y a pas de miracle. Le

son prend de l’ampleur et arrive bien à se décoller

de la Reactor, mais il ne va pas différencier

précisément les voix, instruments et ambiances.

Toutefois, grâce au grave performant venant

compenser ce manque, la Reactor 900 est bien audessus

des enceintes sans fil que l’on connaît. Elle

propose une écoute musclée avec du corps et de la

présence.

Puis nous avons associé deux Reactor 900 en stéréo.

Et là, la musique a pris vie. L’image sonore est large,

remplissant l’espace entre les enceintes. La scène

sonore est profonde avec un étagement des plans

palpable. Elle développe également une hauteur

intéressante, l’apanage des systèmes haut de

gamme. Pour obtenir ce résultat, attention à bien

les décoller des murs, surtout des murs latéraux. Elle

est un peu plus timide en épaisseur avec l’ensemble

de la bulle sonore recréée en arrière des enceintes.

Nous avons à nouveau profité d’une reproduction

hyper dynamique avec ce grave qui rend toute idée

de caisson de basses totalement inutile. Il devient

aussi plus équilibré qu’avec une Reactor écoutée

seule. Toutefois, nous avons découvert qu’en stéréo,

le grave n’est pas toujours stable. Il est parfois

centré comme il devrait, sur d’autres morceaux il est

étalé entre les deux enceintes. Il est clair que sa

gestion n’est pas identique sur tout le spectre et

cette stabilité va dépendre des fréquences

présentes sur le morceau écouté. Devialet applique

donc un gros traitement numérique sur les signaux

audio. Nous l’avons également confirmé en ayant

échangé par mégarde les enceintes droite et

gauche entre deux essais d’autres appareils.

Habituellement, si vous échangez les canaux, vous

avez juste fait un miroir. Dans le cas des Phantom

Reactor, les enceintes échangées provoquent de

drôles de résultats, comme si tout était déphasé.

Devialet applique peut-être une sorte de crossfeed

maison, comme sur certains amplis casque, qui

oblige à respecter le positionnement des deux

canaux tels qu’ils sont déclarés.

Une paire de Reactor 900 peut remplacer

une chaîne HiFi de qualité

Alors, on la jette notre chaîne HiFi adorée ? Utilisée

seule, la Reactor 900 est plus performante que les

enceintes connectées habituelles si vous êtes

adepte des basses avant tout. Dans ce cas,

pourquoi ne pas casser la tirelire. Ne négligeons pas

le design, qui peut être un déclencheur d’achat à lui

tout seul. Utilisée seule, nous lui donnons la note de

3,5 étoiles. En revanche, une paire de Reactor 900,

c’est tout autre chose. En stéréo, elles délivrent une

grande et profonde image sonore, avec un vrai effet

de hauteur. Le bas-médium comme le grave sont

puissants, et même introuvables sur n’importe

quelle autre enceinte de cette taille. On se prend à

réécouter tous ses morceaux préférés, car il existe

vraiment un grand écart avec un système

traditionnel « raisonnable ».

Pour obtenir la même chose, vous devrez

sélectionner une paire d’enceintes de bibliothèque

d’un bon niveau, un amplificateur connecté et

obligatoirement un excellent caisson de basses.

Pour viser un résultat proche, l’enveloppe globale

sera dans les environs du prix d’une paire de

Reactor 900, voire supérieure. Les Devialet ne sont

pas parfaites, avec un aigu un peu proéminent, une

application mobile inaboutie, des basses parfois

trop présentes (surtout en mono) et un bas-grave

limité. Aucun système n’est parfait ! Leur taille

miniature facilite d’autant l’acceptation du

compromis. Les Devialet ont également pour elles

leur style incroyable (si vous aimez), en blanc laqué

ou en noir mat, ainsi que leur facilité d’utilisation au

quotidien via Roon, AirPlay ou Bubble UPnP. Si vous

avez prévu d’investir dans une chaîne HiFi complète

en éléments séparés, faites tout de même l’essai

des Phantom Reactor en stéréo (et avec Roon). Vous

pourriez être surpris.

Spécifications

•Enceinte sans fil Wi-Fi

•Haut-parleurs : 1x large bande, 2x woofer

•Puissance : 900 Watts

•Connectivité : WiFi, Ethernet, Bluetooth, UPnP, AirPlay,

1x entrée mixte analogique/optique

•Dimensions (l x p x h) : 157 x 168 x 219 mm

•Poids : 4,3 kg

Notre avis

Construction

Ergonomie

Équipement

Performances


FOREVER CLASSIC

.

NAD

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lassi.

C 38 Hybrid Digital

C 368 Hybrid Digital

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