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syndicom magazine No.19

Depuis longtemps déjà, nous nous engageons pour les droits du travail dans les domaines Logistique, Télécommunication et Médias. De bonnes conditions de travail résultent de succès communs. Joins notre mouvement et construis ton avenir avec nous. L’union fait la force!

Depuis longtemps déjà, nous nous engageons pour les droits du travail dans les domaines Logistique, Télécommunication et Médias. De bonnes conditions de travail résultent de succès communs. Joins notre mouvement et construis ton avenir avec nous. L’union fait la force!

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L’invité<br />

L’externalisation consiste à confier<br />

à une entreprise privée la tâche de fournir des<br />

services aux citoyens. Cette possibilité a été<br />

largement utilisée ces dernières années. Les<br />

transports publics régionaux, les services de<br />

nettoyage de bureaux et hôpitaux, les services<br />

de contrôle des véhicules, la surveillance des<br />

prisons et de nombreuses autres activités ont<br />

été sous-traités. Des exemples : les agences<br />

postales, qui remplacent déjà les bureaux de<br />

poste, ont mandaté une agence à Ho Chi Minh-<br />

Ville (anciennement Saigon, Viêtnam) pour déchiffrer<br />

les colis illisibles et donc difficiles à livrer.<br />

Le transfert de tâches institutionnelles fait<br />

aussi partie de cette politique. Si, par exemple,<br />

un citoyen a un litige avec une caisse-maladie,<br />

le tribunal ordinaire ne décide pas si le montant<br />

contesté est dû. Ce sont les caisses-maladie<br />

elles-mêmes qui ont reçu ce mandat du Conseil<br />

fédéral. Elles jouent ainsi un double rôle, de juge<br />

et de partie concernée, ce qui est une absurdité<br />

juridique et institutionnelle. Le transfert de<br />

certaines tâches à des entreprises privées peut<br />

paraître intéressant. La Confédération, les cantons<br />

ou les communes peuvent ainsi se concentrer<br />

sur les tâches les plus importantes et<br />

déléguer à des tiers des mandats pour fournir<br />

certains services. En réalité, l’externalisation<br />

réduit le contrôle démocratique et est source<br />

d’inégalité et d’injustice. Les contrôles sont<br />

complexes, bureaucratiques et inefficaces. De<br />

plus, la qualité des services aux citoyens n’est<br />

pas garantie. Ce système ne présente en fait<br />

aucun avantage. C’est pour cette raison que,<br />

face au mécontentement et aux plaintes des citoyens,<br />

beaucoup de cantons et de communes<br />

ont déjà repris une partie de ce qu’ils avaient<br />

précédemment externalisé. Combien d’autres<br />

institutions devront-elles, dans un avenir<br />

proche, revenir en arrière pour répondre aux<br />

souhaits des citoyens ?<br />

Un modèle fascinant,<br />

en apparence<br />

Diplômé d’un master en économie de<br />

l’Université de Lausanne, ancien directeur<br />

du syndicat des services publics<br />

(SSP) de la région du Tessin, ancien<br />

membre du Grand Conseil, Graziano<br />

Pestoni est président de l’USS Tessin et<br />

Moesa et secrétaire de l’association<br />

pour la protection du service public.<br />

Il est président honoraire d’EuropAgora,<br />

un forum de syndicalistes des services<br />

publics de différents pays européens.<br />

Auteur de nombreuses publications sur<br />

le service public, notamment sur les<br />

Privatisations (2013), d’une analyse critique<br />

des événements en Suisse et dans<br />

le monde (après la traduction française,<br />

la version allemande est parue le mois<br />

dernier), et de La privatisation de la<br />

Poste suisse, origine, raisons, conséquences,<br />

ouvrage publié par <strong>syndicom</strong>.<br />

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