syndicom magazine No.19

Sommaire
4 Une fine équipe
5 Brèves
6 Du côté des employeurs
7 L’invité
8 Dossier : externalisations
16 Au cœur de nos métiers
Chères lectrices, chers lecteurs,
22 Multinationales
responsables
24 Assez des stages
abusifs!
25 Droit au but
26 Suggestions
27 1000 mots
28 Evènements
30 Tranches de vie
31 Mots croisés
32 syndicom social
Je me souviens bien de mon premier jour de
travail chez syndicom, il y a cinq ans. Le vendredi
6 novembre 2015, à 4 h du matin, une
vingtaine d’employé-e-s de La Poste avaient
organisé une action de protestation contre
l’externalisation du transport des envois postaux
au centre de colis de Cadenazzo. L’ancien responsable
du secteur, Daniel Münger, y était
aussi. Une vague de protestations a eu lieu
dans toute la Suisse afin de demander que 30 %
des envois soient effectués directement par
La Poste et non par des sous-traitants, dont les
conditions de travail conduisent à la précarité
et à la sous-enchère salariale. Depuis lors,
la politique d’externalisation s’est répandue
dans tous les secteurs (même dans les médias,
comme l’explique Eva Hirschi en page 10) et
partout en Europe. Il y a cinq ans, syndicom
descendait dans la rue aux côtés des employé-e-s
avec le slogan « Stop à l’externalisation
». Des mesures ont été prises depuis, pour
inverser la tendance. Un code de conduite a été
adopté pour les plateformes de crowdworking
et les sous-traitants de Swisscom respectent
des CCT déclarées de force obligatoire générale
(voir p. 11). On se bat pour empêcher la
sous-enchère dans les services de colis (voir
p. 20). Mais ça ne suffit pas. Pour contrer la
tendance aux externalisations, il faut une
volonté politique, l’appui de l’opinion publique
et la solidarité des employé-e-s. Comme ces
20 personnes qui, ce matin-là, avaient bloqué
l’accès au centre de colis de Cadenazzo.
4
8
24
Giovanni Valerio, rédacteur syndicom