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syndicom magazine No.19

Depuis longtemps déjà, nous nous engageons pour les droits du travail dans les domaines Logistique, Télécommunication et Médias. De bonnes conditions de travail résultent de succès communs. Joins notre mouvement et construis ton avenir avec nous. L’union fait la force!

Depuis longtemps déjà, nous nous engageons pour les droits du travail dans les domaines Logistique, Télécommunication et Médias. De bonnes conditions de travail résultent de succès communs. Joins notre mouvement et construis ton avenir avec nous. L’union fait la force!

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20 Le monde<br />

« Le dialogue entre les partenaires sociaux a été insuffisant »<br />

du travail<br />

<br />

Urs Zbinden<br />

La branche KEP & Mail a besoin<br />

d’une CCT avec <strong>syndicom</strong> !<br />

L’ouverture du marché postal à la fin des années 1990 et dans<br />

les années 2000 a entraîné la libéralisation du secteur de la<br />

distribution de colis. Pour éviter que les conditions de travail ne<br />

se détériorent par la situation de concurrence ainsi instaurée,<br />

<strong>syndicom</strong> s’est alors donné pour objectif de réguler le marché<br />

postal.<br />

Une CCT sans <strong>syndicom</strong> affaiblirait les employés du secteur. ©fotolia<br />

L’introduction en 2016 de la convention<br />

collective de travail (CCT) des livreurs<br />

a été une étape déterminante.<br />

En collaboration avec l’association patronale<br />

KEP & Mail, on visait même à<br />

étendre la CCT à toute la branche, en<br />

demandant sa déclaration de force<br />

obligatoire générale au Conseil fédéral.<br />

Une CCT n’est pas un instrument<br />

statique. Elle doit se développer en<br />

permanence à travers le dialogue social.<br />

<strong>syndicom</strong> a jugé ce dialogue insuffisant.<br />

Nous avons ainsi notamment<br />

appris par nos membres que<br />

certaines entreprises sous-traitantes<br />

ne respectaient pas les dispositions<br />

du travail de la CCT et qu’elles pratiquaient<br />

du dumping salarial. Il n’a pas<br />

été possible de résoudre ces problèmes<br />

avec les employeurs, et encore<br />

moins de développer certains points<br />

de la CCT. Le dialogue social s’est avéré<br />

insuffisant aux yeux de <strong>syndicom</strong>.<br />

Déçu par cette situation, <strong>syndicom</strong> a<br />

résilié la CCT à titre de précaution, en<br />

vue de ramener les parties à la table<br />

des négociations.<br />

Pour les membres de <strong>syndicom</strong>, il<br />

importait en particulier d’obtenir des<br />

améliorations dans le système salarial.<br />

Une nouvelle segmentation devait<br />

refléter correctement les métiers<br />

de la branche. L’introduction d’une<br />

nouvelle catégorie regroupant les employés<br />

semi-qualifiés devait permettre<br />

d’augmenter le salaire des travailleurs<br />

sans formation après une année. Les<br />

autres éléments du catalogue de revendications<br />

portaient sur les négociations<br />

salariales annuelles, un salaire<br />

minimum plus élevé et des<br />

réglementations claires concernant le<br />

travail supplémentaire (heures supplémentaires<br />

et travail supplémentaire).<br />

<strong>syndicom</strong> comptait aussi sur<br />

une actualisation du champ d’application<br />

pour étendre les acquis de la CCT<br />

à un plus grand nombre de personnes.<br />

Afin d’éviter que les sous-traitants<br />

puissent contourner les dispositions<br />

de la CCT, une clause de responsabilité<br />

liant les entreprises sous-traitantes<br />

et incluant son contrôle par des organes<br />

paritaires devait également<br />

constituer un point de négociation important.<br />

L’association patronale n’a pas<br />

voulu entrer en matière sur ces exigences<br />

en s’asseyant à la table des négociations.<br />

La chance de développer la<br />

CCT n’a pas été saisie. Nous allons mener<br />

une action de flyers en octobre et<br />

novembre devant les entreprises et accélérer<br />

le développement syndical. La<br />

branche KEP & Mail a besoin d’une<br />

convention collective de travail. Sans<br />

<strong>syndicom</strong>, il ne peut pas y avoir de<br />

convention collective !<br />

Urs Zbinden<br />

Secrétaire spécialisé<br />

Secteur logistique<br />

https://<strong>syndicom</strong>.ch/fr/branches/logistique/<br />

cep-mail/<br />

La jeunesse se politise<br />

de plus en plus !<br />

Le baromètre de la jeunesse publié récemment<br />

par Credit Suisse prend le<br />

pouls de la jeune génération. L’Institut<br />

de recherche GFS de Berne a demandé<br />

à des jeunes de 16 à 25 ans<br />

quelles étaient leurs plus grandes préoccupations.<br />

La prévoyance vieillesse<br />

occupe la première place : 47 % considèrent<br />

qu’elle constitue le principal<br />

problème dans notre pays. Les jeunes<br />

s’inquiètent ensuite de la crise du coronavirus<br />

et de ses conséquences, en<br />

corrélation étroite avec le chômage<br />

classé au quatrième rang.<br />

La troisième préoccupation n’est<br />

pas surprenante non plus si l’on songe<br />

à l’occupation de la Place fédérale par<br />

des centaines de jeunes. Il s’agit bien<br />

sûr de la protection du climat. 54 % des<br />

jeunes ont déclaré s’engager pour<br />

l’environnement, contre 35 % en 2014.<br />

La volonté de s’engager activement<br />

s’est aussi clairement accrue à l’encontre<br />

du racisme (rang 5) et pour<br />

l’égalité entre femmes et hommes<br />

(rang 6). Les mots-clés sont Black Lives<br />

Matter et la grève des femmes.<br />

Autant de signaux clairs qu’il<br />

convient de prendre au sérieux :<br />

construisons l’avenir avec les jeunes !<br />

Patrizia Mordini, membre CD<br />

Les chiffres de la recherche (en anglais) :<br />

www.credit-suisse.com/youthbarometer

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