syndicom magazine No.19

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Au cœur de
nos métiers
Pourquoi toujours ce jeu de cachecache
?
Pas d’information au grand public. Pas de participation de
syndicom. La Poste ne l’a pas jugé nécessaire. En septembre,
elle a lancé un test qui pourrait avoir des conséquences
importantes pour le service public postal. Miaoût,
les habitant-e-s de Bassecourt (JU) et d’Aesch (BL) ont
été appelés par courrier à façonner activement La Poste de
demain. Ils ont été invités à indiquer les jours de la semaine
pendant lesquels ils voulaient recevoir leur courrier. Le
nouveau service a été vanté avec les avantages suivants. Il
permettrait d’empêcher des déplacements inutiles à la
boîte postale, de mieux planifier les jours de présence à domicile
et d’éviter des envois de correspondance manqués.
Sur demande, La Poste nie que des intentions de démantèlement
et/ou d’économies de coûts se cachent derrière le
test. La Poste perd ainsi toute crédibilité. Elle ferait mieux
de communiquer de manière transparente et d’impliquer
les partenaires sociaux suffisamment tôt. Tout le reste ne
conduit qu’à davantage de résistance. La remise du courrier
tous les jours de la semaine fait partie du service
public.
© syndicom La contribution RTS à « courrier à la carte » : bit.ly/2SIvNXZ
Licenciement collectif
chez DXC Technology :
les employé-e-s de
plus de 54 ans dans le
viseur !
Giorgio Pardini, responsable du secteur TIC et
membre du comité directeur
Le prestataire de services informatiques
DXC Technology emploie environ
600 personnes en Suisse et 160 000
dans le monde. La baisse du chiffre
d’affaires au premier trimestre 2020 a
entraîné des économies de coûts qui
se font principalement sur le dos du
personnel. 4500 emplois seront supprimés
dans le monde et quelque
116 employé-e-s en Suisse. Ce qui est
scandaleux, c’est que ce licenciement
collectif vise spécifiquement les employés
de plus de 54 ans, et ignore
les protestations des représentants du
personnel.
Lors de la nomination de son
nouveau directeur en Suisse, l’entreprise
a affirmé dans son communiqué
de presse (février 2019) qu’elle comptait
parmi les meilleurs Corporate
Citizens au monde. Or, quand on
concentre la réduction des effectifs
uniquement sur les salariés âgés, il est
cynique de se prétendre une entreprise
responsable et de se présenter
comme un « bon citoyen ». DXC arbore
manifestement une étiquette frauduleuse
!
DXC Technology devrait être exclu
à l’avenir de l’attribution des marchés
publics de services informatiques, et
les entreprises proches de la Confédération
devraient se demander si
elles souhaitent encore collaborer
avec de tels partenaires. Ces pratiques
écornent l’image de la branche TIC et
nuisent aux contribuables. Les statistiques
l’attestent, depuis des années,
40 % des chômeurs en fin de droits,
soit la plus large catégorie, sont des
personnes de 45 ans et plus. Il n’est
pas étonnant que de plus en plus de
voix s’élèvent sur la scène politique
pour exiger plus de protection pour les
salarié-e-s âgé-e-s.