Le Grillon - Fondation les Baumettes

Le Grillon
______________________________________________________________________________________________________________________________
L’horaire d’hiver a été salué par la neige qui
s’est imposée sans transition. Il faut vite
ressortir les vestes et les chaussures
chaudes, voire les bonnets et les gants ou se
calfeutrer bien au chaud et regarder la bise
souffler sur les courageux inconscients qui se
sont aventurés à l’extérieur.
On peut fermer les terrasses et ranger les
parasols, farter ses skis en attendant
impatiemment l’ouverture des pistes et surtout
équiper les voitures de pneus d’hiver. Le
jardinier aura encore un goût d’automne un
peu épuisant en ramassant les quelques
centaines de kilos de feuilles mortes
éparpillées par le vent.
Les jours et les mois se sont écoulés sans
que l’on s’en rende compte et nous voyons
déjà de près la fin d’année arriver.
Des projets sont déjà lancés pour l’année à
venir, ceux de 2012 ont-ils bien avancés ?
Je vous ai tenu au courant régulièrement de
ce qui nous occupe, en plus du travail que
nous faisons dans l’instantané.
Au jour le jour, nous effectuons un travail qui
ne peut être temporisé, il y a des besoins
auxquels nous devons répondre sans délai.
Les besoins fondamentaux ne peuvent
attendre. L’équipe de cuisine doit fournir ses
repas à l’heure attendue et avec une qualité
qui donne du plaisir à ses moments qui
rythment la journée. Il ne peut y avoir de
concession, ni sur le temps, ni sur la qualité.
Le billet du directeur
Dans les soins, nous retrouvons cette même
exigence de temps et de qualité. La
disponibilité des soignants est soumise à ces
impératifs alors que dans le même temps où
nous répondons à ces besoins de manière
planifiée, des urgences apparaissent et
doivent être assumées dans une organisation
qui ne lui laisse pas de place. L’urgence n’est
pas sensée exister, elle n’est pas financée, ni
par les caisses maladie, ni par l’Etat, ni par
quelques généreux sponsors.
Que sont ces urgences ? Les chutes, les
moments de crise, les fins de vie.
Statistiquement et financièrement, il n’existe
que des états de santé stables : pas de
grippe, de poignets cassés, de blessures,
d’épidémies.
Nous ne pouvons, malgré le contexte, nous
permettre de nous faire déborder par ce travail
au jour le jour. Nous devons pouvoir investir
du temps dans des projets. Des projets qui
doivent permettre de résoudre des problèmes
quotidiens, améliorer les conditions de travail,
améliorer la sécurité, limiter les aspects
réglementaires, législatifs, institutionnels pour
laisser de la place à l’expression des
résidants, des familles, des proches et des
collaborateurs. Ces projets doivent mettre ces
protagonistes en relation dans une
construction partagée pour que la seule
expression ne soit pas celle dominante dans
le monde d’aujourd’hui : technocratique.
Nous recherchons la relation directe, le
contrat « poignée de mains ».
_______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
1