Atlas Botanique_extrait
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Notobasis syriaca (L.) Cass.<br />
Syn. : Carduus syriacus L., Cirsium syriacum (L.) Gaertner<br />
Asteraceae<br />
Chardon de Syrie<br />
• Sténoméditerranéen<br />
• Floraison en mai-juin<br />
• Thérophyte • Annuel • 2n = 34<br />
Cavaddu Mortu, Bonifaziu<br />
Alain Delage/CBNC<br />
Description<br />
Plante annuelle, dressée, haute de 40 à 150 cm,<br />
épineuse. Tige non ailée, inerme. Feuilles<br />
pennatilobées à pennatifides, épineuses,<br />
poilues-aranéeuses sur la face inférieure, plus<br />
ou moins glabres et veinées de blanc sur la<br />
face supérieure.<br />
Inflorescence comportant en général plusieurs<br />
capitules sessiles ou courtement pédicellés<br />
au sommet de la tige et parfois des rameaux<br />
supérieurs. Capitule de 1,5 à 3 cm de diamètre,<br />
sous-tendu par des bractées épineuses de 2,5<br />
à 7 cm de long, divisées en lobes linéaires.<br />
Fleurs à corolle purpurine.<br />
Cette espèce ne doit pas être confondue avec<br />
le Sylibum marianum (L.) Gaertn., qui a des<br />
capitules solitaires au sommet des rameaux et<br />
des bractées nettement moins divisées.<br />
Écologie<br />
Cette espèce s’observe dans les milieux<br />
anthropisés, généralement agricoles, dans<br />
les vergers (oliveraie), friches et pelouses<br />
rudéralisées, plutôt sur sols basiques.<br />
Sa régression depuis le début du XX e siècle<br />
montre qu’elle ne semble pas se maintenir<br />
après l’arrêt des activités agricoles.<br />
Il n’est pas certain que cette espèce soit<br />
indigène dans l’île, sa rareté et son habitat<br />
lié aux cultures peuvent faire penser à une<br />
introduction, et elle pourrait être archéophyte.<br />
Elle s’intègre dans le cortège des formations du<br />
Silybo mariani-Urticion piluliferae.<br />
De 60 à 80 m / Thermoméditerranéen / Préf. calcairecaire<br />
Aire de répartition générale<br />
Cette espèce est connue sur tout le pourtour<br />
méditerranéen, en Afrique du Nord (du Maroc à l’Égypte),<br />
puis en Europe, du Portugal à la Turquie (occasionnel<br />
dans le Sud-Est de la France) et au-delà en Asie au moins<br />
jusqu’en Transcaucasie.<br />
Elle est présente en Macaronésie et dans l’ensemble des<br />
grandes îles méditerranéennes.<br />
Répartition en Corse<br />
Cette plante est limitée à la commune de Bunifaziu.<br />
Ses populations actuellement connues se réduisent à<br />
deux seulement, dans le vallon de Canettu tu (une dizaine<br />
d’individus observés en 2002, Jeanmonod et al., 2004)<br />
et entre Cavaddu Mortu et Pomposa (ibid.). Cette<br />
dernière population, qui comptait une quarantaine<br />
de plantes lors de sa découverte, a été revue en<br />
2013 (CBNC) et présentait un effectif équivalent.<br />
A Bunifaziu, l’espèce était historiquement<br />
plus largement répandue, puisqu’elle a<br />
été observée ou récoltée à Sant’Amanza, nza,<br />
Catarana, Campu Longu et A Trinità, et même<br />
qualifiée de « commune » (div. auteurs, in<br />
Jeanmonod et al. op. cit. ; Bouchard, 1963).<br />
Elle a par ailleurs été observée dans le Capicorsu<br />
(Gillot, 1877, in Bouchard op. cit.) mais jamais<br />
confirmée.<br />
Préf. calcaire<br />
348<br />
Conservation et menaces<br />
La plante est fortement menacée du fait de la taille<br />
de ses 2 dernières populations et de son écologie. Elle<br />
semble être nettement impactée par l’embroussaillement<br />
consécutif à l’abandon des cultures.<br />
L’activité agricole à Bunifaziu étant quasi inexistante<br />
à l’heure actuelle, la survie de cette espèce en Corse<br />
n’est pas assurée.<br />
Menaces<br />
récurrentes<br />
80 m<br />
60 m<br />
Aménagements, urbanisation Dynamique naturelle Usages, loisirs Cueillette<br />
Négligeable Forte Négligeable Négligeable<br />
Statut<br />
• Protection régionale<br />
• Livre rouge tome II<br />
Cotation CR<br />
Fréquence RR