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n o 2 - Année scolaire 2019-2020
LE M
NDE
MAGAZINE D’ÉDUCATION À LA CITOYENNETÉ MONDIALE ET SOLIDAIRE – 6 À 12 ANS
INÉGALITÉS
Vers
l’égalité entre
les filles et les garçons
PROF
INFORMATIONS POUR LE CORPS ENSEIGNANT
INTRODUCTION
PAGE 1
Les inégalités dans le monde
entre les filles et les garçons
à privilégier les garçons. Dans certains pays,
les routes vers les écoles sont moins sûres voir trop
dangereuses pour des filles, etc. Les mariages
précoces constituent aussi l’une des raisons
d’abandon de la scolarité. Chaque année, ce sont
12 millions de filles qui sont mariées avant l’âge
de 18 ans, ce qui représente un mariage précoce
toutes les deux secondes. 2
Les inégalités entre les filles et les garçons ne se
limitent pas à la sphère scolaire, on les retrouve
aussi dans la sphère politique. Seulement 6,6 %
des chefs d’État sont des femmes, tandis que les
parlements rassemblent en moyenne seulement
24,3 % de femmes en leur sein. 3 Environ 80 %
des postes à responsabilité sont occupés par
des hommes 4 .
Les inégalités entre les sexes figurent parmi les
inégalités les plus connues et les plus combattues
depuis des décennies. Les 40 dernières années
ont été marquées par une révolution sociale et
culturelle profonde qui a permis d’avancer sur le
chemin de l’égalité, mais force est de constater
que ces avancées sont insuffisantes et paradoxales
dans certains cas. Le chemin est encore long pour
arriver à l’égalité entre les hommes et les femmes
partout dans le monde.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 132 millions de
filles en âge d’aller à l’école n’y sont jamais allées,
ce qui inclut 34,3 millions de filles en âge d’aller
dans l’enseignement primaire. L’inégalité d’accès à
l’école est décuplée dans les pays en conflit. En cas
de conflit, le nombre de filles en âge scolaire qui ne
se rendent pas à l’école est multiplié par deux en
comparaison avec des pays similaires qui ne sont
pas en conflit 1 .
Les obstacles sont multiples : l’enseignement est
considéré comme inutile pour des femmes que
l’on destine à rester au foyer. En cas de difficultés
économiques, les familles vont avoir tendance
Bien que les femmes représentent la moitié de
l’humanité, elles sont encore loin de jouer à part
égale dans le monde. En Belgique et ailleurs, les
chiffres sont alarmants et interpellent les modes
de fonctionnement de la société qui font persister
ces inégalités. Aborder les enjeux des inégalités
de genre à l’école est essentiel pour permettre aux
enfants d’en discuter et de construire une société
plus égalitaire.
Aller à l’école, encore inatteignable
pour une partie des filles dans
le monde ?
La scolarisation des filles est l’un des domaines
où les avancées sont les plus frappantes.
En 1970, alors que l’accès à l’enseignement
primaire est universel dans la plupart des pays
occidentaux, les pays du Sud se caractérisaient
par un taux de scolarisation très bas des filles,
très en deçà de celui des garçons. Depuis lors, la
scolarisation des filles s’est améliorée partout
dans le monde – surtout au niveau du primaire –,
les inégalités subsistant par contre à l’approche
du secondaire. « La scolarisation des filles n’est,
dans de nombreuses sociétés, guère jugée utile
à l’apprentissage des rôles d’épouse et de mère
auxquelles on les prédestine. » 5 Quant à la
Belgique, l’école est obligatoire pour toutes
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
INÉGALITÉS
PROF
INFORMATIONS POUR LE CORPS ENSEIGNANT
INTRODUCTION
PAGE 2
et tous. Les filles réussissent en moyenne mieux
que les garçons à l’école. Pourtant, elles sont
moins nombreuses à être professeures dans
les universités. Pourquoi aujourd’hui l’accès à
l’éducation est-il encore compliqué pour la moitié
de l’humanité ?
Les filles peuvent se retrouver dans l’incapacité
d’assister à l’école en raison de responsabilités
liées aux tâches du foyer (faire le ménage,
chercher de l’eau, garder le foyer sous surveillance,
nourrir la famille, aider les frères et sœurs) ou
à leur apport financier en devenant une main
d’œuvre. Elles participeront par exemple à l’activité
agricole. 6 Ces éléments expliquent la difficulté
pour beaucoup de jeunes filles d’accéder à
l’enseignement et donc de pouvoir s’autonomiser
et augmenter leurs chances d’accéder à des
métiers qu’elles désirent.
L’éducation est pourtant essentielle pour donner
les mêmes chances à chacun et chacune de
prendre une place au sein de la société.
L’accès au travail
Si l’accès à l’éducation est réglementé par
l’obligation scolaire dans plusieurs régions du
monde, les inégalités persistent lors du parcours
professionnel. La sphère économique est l’un des
domaines où les inégalités entre les hommes et les
femmes sont particulièrement saillantes. Malgré
des améliorations qui ont vu une progression de
l’emploi des femmes dans le monde, les femmes
gagnent en moyenne des salaires inférieurs de
23 % à ceux des hommes. Au rythme où nous
allons actuellement, il faudrait 170 ans pour
parvenir à l’égalité salariale.
Les femmes occupent plus souvent des emplois
dans le secteur informel : c’est ainsi que 75 % des
emplois occupés par les femmes dans les pays
du Sud sont dans le secteur informel, ce qui ne
leur garantit aucune protection sociale en cas
de maladie, ou de pension. Quant à ce que l’on
dénomme « le plafond de verre », c’est-à-dire le fait
que l’évolution professionnelle des femmes dans
une entreprise soit limitée à un certain niveau, il
a pour effet que les postes à responsabilités sont
essentiellement occupés par des hommes.
© www.bridgemanimages.com
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
INÉGALITÉS
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INFORMATIONS POUR LE CORPS ENSEIGNANT
INTRODUCTION
PAGE 3
À cela s’ajoute le « plancher collant », qui
représente l’ensemble des difficultés que
vont rencontrer les femmes dans leur carrière
professionnelle et les cantonnera dans des
postes qui sont moins au cœur d’enjeux.
Les difficultés rencontrées prennent racine dans
les représentations stéréotypées du genre. Les
hommes sont vus comme plus productifs, plus
cartésiens, moins émotionnels. Par ailleurs, les
femmes elles-mêmes se heurtent à leurs propres
représentations d’elles-mêmes que la socialisation
a transmises. C’est ainsi que la gestion de la vie
de famille, les tâches ménagères prenantes qui
incombent encore majoritairement aux femmes
sont souvent difficilement combinables avec une
carrière dans une haute fonction. 7
en veut l’impossibilité pour 4 jeunes filles liégeoises
de trouver un stage en carrosserie à qui l’on a
proposé de se réorienter en cuisine 8 .
Ce Monde en Classe va nous permettre de parler
d’accès à l’éducation, d’accès au travail et
des stéréotypes de genre. Il sera aussi question
des pistes pour changer les inégalités entre
filles et garçons au travers d’activités ludiques
et inspirantes.
1. Se familiariser avec les inégalités
entre les filles et les garçons
L’accès à l’éducation n’est pas le même
pour toutes et tous
En Belgique, l’égalité entre les filles et les garçons
s’améliore. À titre d’exemple, le droit de vote
des femmes a été acquis en 1948, le droit d’ouvrir
un compte bancaire sans l’autorisation de son
époux date de 1976, l’instauration de l’assurance
maternité de 1990.
Ces progrès sont importants, mais sont récents.
Dans plusieurs régions du monde, les inégalités
sont encore importantes. L’école pour toutes reste
un combat de première ligne pour la société civile.
Et ce combat a tout son sens au vu des retombées
positives sur la santé (réduction du taux de
mortalité infantile, les filles sont moins vulnérables
aux violences et à l’exploitation), l’économie
(augmentation du revenu, amélioration des
conditions de vie, augmentation du revenu annuel
par personne de 0,3 %) 9
cc Marco Verch
Ce numéro du Monde en Classe a pour
objectif d’offrir au corps enseignant
des outils pour aborder la question des
inégalités de genre. Il s’agit de discuter en
classe des moyens concrets pour arriver à une
égalité entre hommes et femmes, où chacun et
chacune puisse être libre de son devenir.
L’école « de par son rôle émancipateur » est
essentielle dans la construction de l’égalité
hommes-femmes. Effectivement, les enfants
assimilent des stéréotypes, c’est-à-dire qu’ils
reproduisent certains comportements classés
comme masculins ou féminins. Un exemple récent
Les chances de s’émanciper ne sont pas
les mêmes pour les filles et les garçons
L’école apporte les bases essentielles pour se
développer et participer pleinement à la société.
Aborder la question des inégalités avec les enfants,
c’est leur offrir l’opportunité d’interroger leurs
interactions, où les rêves qu’ils ont déjà aujourd’hui,
mais qui parfois limitent à des domaines dans
lesquels ils retrouvent des icônes qui leur parlent.
Les jeux sont un bel exemple de reproduction
de stéréotypes. Les garçons joueront au ballon,
les filles à la marelle. Les filles rêveront de devenir
une princesse, les garçons de grands aventuriers…
La liste peut être longue, et les livres, les récits, les
histoires participent à ce système de croyance.
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
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INTRODUCTION
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à adopter (tâches ménagères, aller chercher de
l’eau ou être le gardien de ses pairs). Le fait de
discuter ouvertement de nos préjugés et de nos
idées permet d’éveiller les enfants à des rapports
plus égaux – et ainsi de les accompagner dans un
cheminement plus inclusif et solidaire.
La cour de récréation est souvent un exemple
parlant où les interactions entre les enfants sont
conditionnées. Plusieurs travaux académiques sur
la cour de récréation interrogent les inégalités de
genre et proposent de revoir la mise à disposition
des espaces pour qu’ils soient plus égalitaires. 11
À ce titre, nous vous proposons de travailler cela
avec vos élèves, pour qu’ensemble vous puissiez
être les explorateurs de nouvelles dynamiques
entre les filles et les garçons.
cc Janet McKnight
Au fur et à mesure, les enfants développent des
attitudes ou agissent en fonction des modèles
qu’ils rencontrent, et qui représentent une
identification rassurante et dans laquelle ils
pourront se sentir à leur place. Cela amène une
répartition des tâches « naturelle », et qui conduira
plus de femmes que d’hommes à travailler à mitemps,
ou à prendre en charge les tâches liées au
ménage et la charge mentale qui en découle.
2. Les stéréotypes entre les filles
et les garçons
Les inégalités entres les filles et les garçons
commencent dès le plus jeune âge 10 . Il existe
dans toute société des idées préconçues sur ce
qui est fait pour les filles et/ou les garçons. Très
rapidement, les enfants acquièrent ce type de
réflexe et les reproduisent. Les rôles entre elles et
eux se définissent rapidement et sont aussi le fruit
de l’organisation sociale de leur milieu éducatif.
Ainsi en va-t-il des jouets dits de filles ou de
garçons, des comportements à adopter, ou des
rôles que chacun et chacune serait conditionné
3. Les moyens de changer les inégalités
De plus en plus d’organisations, de citoyens et
citoyennes se lèvent pour résorber ces inégalités.
À travers le monde, la question est mise au goût
du jour et les lois se multiplient pour favoriser
l’égalité. Par exemple, en Belgique, la question du
congé paternité est débattue au parlement et vise
à l’augmenter, afin que les pères puissent aussi
obtenir des droits égaux.
Et finalement, dans cette troisième partie,
les enfants seront invités à travailler leur rêve,
qu’ils se refusent parfois à partager, car ils ne
retrouvent pas d’identification à laquelle se
référer. Par exemple, le football est un levier de
changement des inégalités. À travers le monde,
plusieurs filles ont déjà pu l’utiliser comme moyen
de s’affranchir. Ce sont autant d’activités que de
moyens de s’émanciper et de s’épanouir, peu
importe leur genre. Offrir aux enfants des figures
qui cassent les stéréotypes, c’est ouvrir le champ
des possibles et leur proposer d’écrire elles et eux
aussi un bout de l’histoire ! Au travers d’images
connues de l’histoire, les enfants pourront
comprendre que leurs rêves n’ont pas de limite et
qu’ils sont aussi des citoyen·ne·s d’un monde où
les inégalités ne peuvent persister. D’une histoire à
une activité de réflexion, vous aurez l’opportunité
de créer avec votre classe de nouvelles dynamiques
entre les enfants, et ce peu importe leur étiquette
de fille ou de garçon.
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
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INTRODUCTION
PAGE 5
cc Shutterstock
Tout commence à l’école
Découvrir des icônes qui marquent l’histoire,
découvrir des idées reçues, les stéréotypes liés aux
jouets, ou encore faire participer les élèves dans
une réflexion sur la cour de récréation offrent la
possibilité de tordre le cou aux stéréotypes et, in
fine, renforce l’égalité des filles et des garçon.
Évidemment, ces activités reprennent parfois
des idées-fausses pour amener les enfants à
s’interroger. Parfois encore, les enfants pourront
travailler les rapports qu’ils entretiennent les
uns avec les autres. L’objectif est aussi qu’ils se
rassemblent pour les travailler ensemble, et que
chacun puisse s’épanouir en fonction de ses envies
et ses choix, et non pour ce qu’ils pensent devoir
être ou faire.
1. www.unicef.org/education/girls-education
2. www.fillespasepouses.org/le-mariage-des-enfants/
3. www.unwomen.org/-/media/headquarters/attachments/
sections/library/publications/2019/women-in-politics-2019-map-fr.
pdf?la=en&vs=3303
4. https://igvm-iefh.belgium.be/fr/activites/emploi/plafond_de_
verre/la_situation_en_belgique
5. Moguérou, L. « La scolarisation des filles : avancées et résistances »
dans « Atlas mondial des femmes », Édition Autrement, p.47
6. https://argo-ccgd.be/sites/default/files/171213_ccgd_avis_csw62_
thematique_fr_0.pdf
7. www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/ce-plancher-collant-quiralentit-la-carriere-des-femmes_1827860.html
8. www.sudinfo.be/id166293/article/2020-02-08/faute-de-stagestacy-felicia-et-clara-trois-etudiantes-liegeoises-en-carrosserie
9. www.planinternational.be/sites/default/files/2017-09/dossier_de_
plaidoyer_toutes_a_lecole_plan_belgique.pdf
10. https://pro.guidesocial.be/articles/actualites/les-inegalitespersistent-a-l-ecole.html
11. www.lemonde.fr/societe/article/2018/09/16/dans-les-cours-derecreation-les-filles-sont-invisibilisees_5355861_3224.html
Savez-vous que ?
L’ÉCRITURE INCLUSIVE, ÉPICÈNE,
C’EST LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS 12
Opter pour l’emploi du langage inclusif
c’est se montrer soucieux de représenter les
différents genres de manière égalitaire dans
la communication. Plus encore, l’écriture
inclusive permet à tous et à toutes de savoir
que les messages sont adressés à chacun
et chacune, que la problématique concerne
tous les individus. Être visiblement concerné
par les communications ayant lieu en société
permet à tout le monde de s’y intégrer et d’agir
en conscience pour une société plus juste et
épanouie dans sa diversité.
Afin de mettre en œuvre une communication
égalitaire et représentative, des outils
existent. La plupart sont disponibles en ligne
et constituent un levier pour développer une
communication égalitaire et transparente.
La diffusion d’une communication en langage
inclusif vise à déconstruire les représentations
ancrées qu’un langage dit non inclusif
entretient et faire ainsi évoluer les mentalités.
Vous trouverez un petit guide pratique, utile
pour vous accompagner dans la création de vos
cours et leçons :
Manuel d’écriture inclusive,
édition augmentée, créer par l’agence
de communication d’influence Mot-Clés
(consultable sur le net)
www.ecriture-inclusive.fr/
12. Viennot, E. (2018). « Le langage inclusif: pourquoi, comment.
Petit précis historique et pratique », Éditions iXe
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INÉGALITÉS
PROF
INFORMATIONS POUR LE CORPS ENSEIGNANT
SOMMAIRE
PAGE 6
PROF
ÉLÈVE
INFORMATIONS POUR
LE CORPS ENSEIGNANT
Introduction PAGE 1
Savez-vous que ? L’écriture inclusive,
épicène, c’est lutter contre les inégalités PAGE 5
Récapitulatif des compétences PAGES 7 À 10
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES TOUS NIVEAUX
S’INFORMER Photolangage PAGE 10
S’INFORMER Lecture de la bande dessinée
« L’école pour tou·te·s » PAGE 11
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES m
CRÉER Ma chambre de rêve ! PAGE 13
S’INFORMER Moi je serai mécanicienne !
Et moi je serai couturier !
Au-delà des stéréotypes PAGE 14
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES mm et mmm
S’INFORMER Les récits de vie d’héro·ïne·s PAGE 15
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES mmm
S’INFORMER Jeu du sac à dos PAGE 16
SE MOBILISER « Plus tard je serai
Première ministre. »
Un gouvernement pour l’égalité ! PAGE 17
LIGNE DU TEMPS
PHOTOLANGAGE
FICHES ÉLÈVE TOUS NIVEAUX
BANDE DESSINÉE FICHES 1 ET 2
S’INFORMER « L’école pour tou·te·s » FICHE 3
FICHES ÉLÈVE m
CRÉER Ma chambre de rêve ! FICHES 1 ET 2
S’INFORMER Moi je serai mécanicienne !
Et moi je serai couturier !
Au-delà des stéréotypes FICHE 3
FICHES ÉLÈVE mm et mmm
S’INFORMER Les récits de vie
d’héro·ïne·s FICHES 1 ET 2
CRÉER Mon rêve c’est de devenir… FICHE 3
FICHES ÉLÈVE mmm
S’INFORMER Le jeu du sac à dos
avec Plan Belgique FICHES 1 À 8
SE MOBILISER Plus tard je serai
Première ministre FICHE 9 À 12
Pour conclure
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES TOUS NIVEAUX
CRÉER / SE MOBILISER La cour de récré
départagée !? PAGES 18 ET 19
Coordination et rédaction : Violette Brassart
Avec l’aide précieuse d’Eloise Tuerlinckx – Conseils pédagogiques : Destina Yesilbas
Illustrations : Jérémy Van Houtte – Graphisme : Élise Debouny et Louise Laurent
Éditeur responsable : Arnaud Zacharie, Boulevard Léopold II, 184 D, 1080 Bruxelles
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INÉGALITÉS
INFORMATIONS POUR LE CORPS ENSEIGNANT
RÉCAPITULATIF DES COMPÉTENCES
PROF
PAGE 7
NIVEAU m
Compétences
Français
Philosophie et
citoyenneté
Éveil
Expression artistique
Mathématiques
Objectifs
– Savoir écouter : écouter un récit court et répondre à des questions
– Savoir parler : réagir à un document en interaction avec d’autres dans
le cadre du photo-langage
– Formuler son étonnement et ses idées sur base de photos
– Repérer des stéréotypes associés au genre féminin ou masculin, comme
les couleurs, les jouets, etc.
– Définir un projet commun en s’appropriant collectivement l’espace de
la cour de récréation
– Se représenter une société et un monde meilleur
– Dessiner un plan de la cour de récré et se représenter dans cet espace
– Utiliser des repères spatiaux fixes d’un milieu proche
– Dessiner une chambre
– Se situer dans l’espace de la cour de récré. Tracer des figures simples
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INÉGALITÉS
INFORMATIONS POUR LE CORPS ENSEIGNANT
RÉCAPITULATIF DES COMPÉTENCES
PROF
PAGE 8
NIVEAU mm
Compétences
Français
Éveil
Mathématiques
Philosophie
et citoyenneté
Expression artistique
Objectifs
– Savoir écouter : écouter des récits de vie
– Savoir lire : lire un récit et répondre à des questions
– Savoir parler : réagir à un document et justifier des choix
– Savoir écrire : trouver des adjectifs adéquats pour les héro·ïne·s
– Dessiner un plan de la cour de récré et se représenter dans cet espace.
– Utiliser des repères spatiaux
– Tracer des figures et mesurer des angles
– Questionner la réalité à partir d’alternatives
– Formuler son étonnement et ses idées sur base de photos
– Repérer des stéréotypes associés au genre féminin ou masculin, comme
les couleurs, les jouets, etc. et les déconstruire
– Définir un projet commun en s’appropriant collectivement l’espace de
la cour de récréation
– Esquisser des perspectives d’amélioration de la société
– Comprendre l’inégalité des chances d’accès à l’éducation entre les filles
et les garçons
– Dessiner une chambre
– Dessiner un·e héro·ïne
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INÉGALITÉS
INFORMATIONS POUR LE CORPS ENSEIGNANT
RÉCAPITULATIF DES COMPÉTENCES
PROF
PAGE 9
NIVEAU mmm
Compétences
Français
Philosophie
et citoyenneté
Éveil
Mathématiques
Expression artistique
Objectifs
– Savoir lire : lire le récit d’Ayla et répondre aux questions
– Savoir écouter : écouter des récits de vie
– Savoir parler : réagir à des photos en interactions avec les autres.
Présenter le résultat d’une réflexion de groupe à la classe
– Savoir écrire : décrire un personnage
– Comprendre la notion de stéréotypes
– Comprendre les notions « inégalités », « plafond de verre »,
« plancher collant »
Comprendre l’inégalité d’accès à l’éducation entre les filles et les garçons
– Questionner la réalité à partir d’alternatives
– Formuler son étonnement et ses idées sur base de photos
– Repérer des stéréotypes associés au genre féminin ou masculin,
comme les couleurs, les jouets, etc. et les déconstruire
– Définir un projet commun en s’appropriant collectivement l’espace de
la cour de récréation
– Proposer des perspectives d’amélioration de la société
– Comprendre l’inégalité d’accès à l’éducation entre les filles et les garçons
– Exercer un processus de décision
– Caractériser un espace (la cour de récré), ses fonctions, ses structurations
– Dessiner un plan de la cour de récréation en utilisant des repères spatiaux
– Lire une ligne du temps
– Tracer des figures et mesurer des angles
– Dessiner son héro·ïne
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INÉGALITÉS
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SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES
TOUS NIVEAUX
PAGE 10
S’INFORMER
Photolangage :
filles et garçons
OBJECTIF : Introduire la thématique des inégalités
entre filles et garçons et les stéréotypes liés au genre
DURÉE : 30-40 minutes
MATÉRIEL : PHOTOLANGAGE
Annoncer aux élèves qu’on va discuter des
différences entre les filles et les garçons. Les photos
sont étalées sur une table, les élèves sont invités à
venir en choisir une qui leur parle particulièrement.
Ils prennent le temps de regarder chaque photo.
Cette première partie est individuelle. On passe
ensuite à un temps d’échanges : chaque élève
explique oralement à la classe les raisons de
son choix, ce qui le dérange, ce qui lui plaît, ce qui
l’interpelle. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise
réponse. Les élèves peuvent réagir à ce que
les autres disent.
Cette activité vous permet d’établir un cadre pour
la suite des activités.
Pour faciliter les discussions, notez les mots qui
ressortent des échanges, et ensuite proposez aux
enfants de définir les mots qui sont revenus à
plusieurs reprises.
Exemple : stéréotypes, sexisme, fort, faible, garçon,
fille, rose, bleu, tâches ménagères, jouer au foot,
jouer à la poupée…
À l’issue de cette activité, prenez le temps avec
les enfants de réfléchir sur leurs souvenirs,
leur imaginaire afin de démarrer la suite des
activités en connaissance de leur parcours
personnel, et pour les guider dans leur réflexion.
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SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES
TOUS NIVEAUX
PAGE 11
S’INFORMER
Lecture de la bande
dessinée « L’école
pour tou·te·s »
OBJECTIF : Introduire les inégalités entre filles
et garçons ; l’inégalité d’accès à l’éducation
DURÉE : 50 minutes
MATÉRIEL : FICHE TOUS NIVEAUX 1, 2 ET 3
(une impression par élève)
Dans plusieurs régions du monde, les filles n’ont
pas accès à l’éducation. Elles sont moins enclines
à se rendre à l’école, et seront surtout là pour
aider la famille dans les tâches ménagères ou
pour apporter un revenu supplémentaire au
ménage. Les conséquences sont dramatiques
pour la condition des femmes et donc l’égalité
avec les hommes : analphabétisme, manque
d’indépendance financière, autonomie et
émancipation sont les manques à gagner de
l’éducation des filles. Si de plus en plus de jeunes
filles accèdent à l’école primaire, leur parcours
reste semé d’embûches.
Effectivement, la scolarisation des filles de tous
âges s’est améliorée et a convergé avec celle des
garçons. Mais cela ne représente que 66% des
pays, où la scolarité pour les filles en primaire
a atteint la parité. En outre, les inégalités se
creusent avec les années : 45 % des filles dans le
premier cycle du secondaire et 25 % des filles dans
le second cycle du secondaire. 1 Aujourd’hui, plus
de 130 millions de filles ne sont pas scolarisées.
L’accès à l’éducation est le premier levier pour
augmenter l’égalité entre les filles et les garçons.
De plus en plus de femmes du monde entier
se lèvent pour porter la voix et pour interpeller
les autorités publiques sur la question. L’histoire
d’Ayla qui va suivre, vous raconte les leviers qui
aujourd’hui sont utilisés par plusieurs femmes
afin de faire porter leur voix et de lutter pour plus
d’égalité entre les filles et les garçons.
Phrase à retenir :
L’accès à l’éducation est nécessaire à l’égalité entre
les filles et les garçons.
Sur base de l’histoire de Zainab, illustratrice,
bédéiste (= qui fait des BD’s) militante pour
l’émancipation des femmes, vous êtes invités à
découvrir l’histoire de l’artiste et son combat au
quotidien. Elle dénonce les inégalités de genre au
travers de ses dessins.
Astuce :
Vous pouvez présenter son compte Instagram
(Zainab_Fasiki).
Zainab se bat contre les inégalités qu’elle et
d’autres subissent quotidiennement dans
les espaces publics.
Les raisons en sont multiples (difficultés
économiques, stéréotypes, mariages précoces,
zone de conflits…). À titre d’exemple, les femmes
rejoindront très jeunes le travail dans les champs
afin d’apporter plus de revenus au ménage.
Ensuite, il arrive que le mariage précoce soit une
raison qui freine l’éducation des filles. Investir
dans l’éducation des filles n’est pas intéressant
pour la famille étant donné que cet investissement
partira dans une autre famille. Autant de raisons
qui poussent plusieurs milliers de filles à ne pas
accéder à l’éducation.
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
INÉGALITÉS
PROF
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES
TOUS NIVEAUX
PAGE 12
Cet exercice vous propose d’aborder la question
des inégalités entre les filles et les garçons. À l’aide
de l’histoire d’Ayla, vous pourrez inviter les élèves
à réfléchir aux enjeux liés au genre. Les inégalités
sont aujourd’hui une réalité dans le monde. Mais
de plus en plus, des voix s’élèvent et portent un
message vers plus d’égalité. On vous propose
d’introduire la bande dessinée grâce à la ligne du
temps sur l’évolution des droits des femmes en
Belgique, cela vous permettra d’amener les enfants
à faire des liens entre l’évolution de la condition des
femmes en Belgique et les conditions aujourd’hui
ailleurs dans le monde.
– Que retiens-tu de l’histoire ?
Ayla rêve de faire plein de choses, elle aime aller
à l’école pour apprendre. Aïcha son amie ne pourra
pas continuer l’école, et va aller travailler dans
les champs. Ayla veut dénoncer cette injustice.
– À ton avis, d’où vient Ayla ? Où penses-tu
qu’elle habite ?
Ayla vit dans une région du Sud, où beaucoup
de filles arrêtent l’école en cours de cursus scolaire
pour commencer à travailler. Aïcha fait partie
de ces 130 millions de filles privées d’éducation.
– À ton avis, pourquoi Aïcha ne continue
pas l’école l’année prochaine ?
Aïcha arrête l’école parce qu’elle doit apporter
une ressource financière pour sa famille. Dans
plusieurs régions du monde, des millions de filles
quittent les bancs de l’école pour apporter une
ressource financière au foyer. Bien souvent, les
filles sont les premières victimes des inégalités
sociales et économiques. C’est-à-dire qu’elles
quitteront plus facilement l’école pour apporter
un revenu supplémentaire au ménage, et subiront
ensuite les conséquences qui en découlent :
analphabétisme, manque d’indépendance
financière, d’autonomie et d’émancipation sont
les manques à gagner de l’éducation des filles
– Qu’est-ce que Ayla met en place pour
aider ses copines ?
Ayla se mobilise pour interpeller les adultes autour
d’elle de la situation, elle décide de dessiner
les portraits de ses copines qui ont quitté les
bancs de l’école, et aussi demande que les adultes
agissent pour que les filles puissent bénéficier
de l’éducation.
– Pourquoi Ayla continue-t-elle d’aller
à l’école ?
Ayla fait partie de ces millions de filles, qui peuvent
se rendre à l’école pour apprendre. En Belgique,
autant les filles que les garçons doivent aller à
l’école jusqu’à leurs 18 ans. La loi a rendu l’école
obligatoire. Ayla doit probablement avoir un
soutien de ses parents, ce qui lui permet de
poursuivre son apprentissage. Probablement aussi
que les ressources financières de ses parents leur
permettent de lui assurer son parcours scolaire.
– Quand on ne va pas à l’école, quelles
conséquences cela peut avoir pour le futur
d’un enfant ?
Les conséquences sont multiples, à l’école
on apprend à lire à écrire et donc à pouvoir
communiquer avec les autres. C’est très important
pour pouvoir devenir autonome et se développer
au sein d’une société. Ayla le dit : apprendre, c’est
rêver, c’est évoluer et grandir. À l’inverse, ne pas
pouvoir aller à l’école, c’est diminuer ses chances
de pouvoir trouver une place dans la société. Et
donc être dépendant·e des autres. Cette situation
amplifie les inégalités avec les garçons.
1. www.cncd.be/-egalite-des-sexes
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
INÉGALITÉS
PROF
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES
NIVEAU m
PAGE 13
CRÉER
Ma chambre de rêve !
OBJECTIF : Comprendre et cerner les stéréotypes
de genre
DURÉE : une période de 50 minutes
MATÉRIEL : FICHE m 1 À 2 (une impression par élève).
Attention : la fiche 1 doit pouvoir être consultée
en couleur.
Cet exercice vise à interroger les enfants sur leurs
représentations entre les jouets dits de fille et
les jouets dits de garçon. Au travers des décors
de 3 types de chambres, les enfants sont invités
à s’exprimer sur ce que représente la chambre
d’une fille ou d’un garçon. Les trois situations
sont différentes, la première porte sur une
chambre stéréotypée « garçon», avec une couleur
bleue, et des jouets typés garçons ; la seconde
situation reprend une chambre stéréotypée
« fille », avec une couleur rose et des jouets typés
filles ; la dernière reprend un mélange des deux
chambres, c’est-à-dire autant des jeux de filles
que des jeux de garçons, et est recouverte d’une
couleur mixte. Dans chaque situation, les enfants
sont invités à indiquer s’ils·elles pensent que c’est
une chambre de fille ou une chambre de garçon, et
d’indiquer les éléments qui leur font penser cela.
À la fin, proposer de regrouper les réponses
et échanger sur les raisons de leur choix et de
confronter les idées de chacun·e.
– À qui les élèves ont-ils assigné
la première chambre ? La seconde ?
Et la troisième ?
– Serait-il possible que la première
chambre soit celle d’une fille ? Et que
la seconde appartienne à un garçon ?
Dans laquelle de ces chambres les enfants se
sentiraient le mieux ? Pourquoi ?
Phrase à retenir :
Les filles et les garçons peuvent aimer
les mêmes choses. Les goûts et les couleurs,
c’est un choix individuel.
Ces couleurs sont conventionnellement
associées aux filles ou aux garçons, mais ça
n’oblige en rien une fille d’aimer le rose ou un
garçon à s’habiller en bleu ! Chacun peut décider
avec quel jouet il·elle aime jouer, et quelle couleur
il·elle veut porter !
Pour la petite histoire, au Moyen Âge, les hommes
étaient vêtus de rose et les femmes de bleu.
Conseil :
Si vous le souhaitez, vous pouvez vous appuyer sur
le dossier de photolangage qui vous permettra
de présenter des filles qui jouent au foot, ou des
personnes qui font des activités « dégenrées »
À l’issue de cet exercice, les enfants sont invités à
dessiner leur chambre de rêve FICHE m 3 avec
la connaissance qu’ils·elles ont pu acquérir dans
la première partie de l’exercice.
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INÉGALITÉS
PROF
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES
NIVEAU m
PAGE 14
S’INFORMER
Moi je serai
mécanicienne ! Et moi
je serai couturier !
Au-delà des
stéréotypes
OBJECTIF : Aborder les stéréotypes entre les filles
et les garçons ; amener les enfants à déconstruire
ces derniers
DURÉE : 40 minutes
MATÉRIEL : FICHE m 3 (une impression par élève)
2. Sur base des éléments qui ressortent, vous
pouvez les questionner sur les raisons de leur
choix. Privilégier les questions ouvertes et le
partage d’expérience entre les enfants en évitant
les jugements. Si vous le souhaitez, vous pouvez
vous munir du photolangage pour accompagner
la discussion et permettre aux enfants de réfléchir
aux stéréotypes.
3. Finalement, l’aboutissement de l’activité amène
les enfants à comprendre qu’il n’y a pas d’activités
seulement pour fille et des activités seulement
pour garçon et que tou·te·s sont en mesure de faire
l’activité qui leur plaît.
4. À l’issue de cette activité, vous pouvez inviter
les enfants à dire les activités qu’ils pourraient ou
voudraient faire et qu’ils.elles pensent que c’est
une activité de fille ou de garçon.
Cette dernière étape est à réaliser en fonction
de l’ambiance avec les enfants, et aussi s’ils sont
ouverts à la discussion. Il est important de faire
attention à ne pas renforcer les stéréotypes ou
les jugements qui pourraient apparaître. C’est
pourquoi il est aussi important d’insister sur des
expériences de filles ou de garçons qui font des
activités peu communes. Pour ce faire, vous pouvez
écouter les histoires d’héroïnes (SÉQUENCES
PÉDAGOGIQUES PAGE 15) qui vous permettront
de déconstruire les stéréotypes.
Afin de vous aiguiller au mieux dans l’animation
de cette activité, vous pouvez conduire les enfants
dans leur réflexion en leur posant des questions :
1. Sur base d’images et d’actions du quotidien,
les enfants sont invités à réfléchir à ce qu’ils
pensent être des activités dites « de garçon » et
des activités dites « de fille ». Chaque élève choisit
deux ou trois actions qu’il considère de fille ou de
garçon. Après réflexion, les enfants sont invités à
exprimer leurs idées en expliquant leur choix et
une situation qu’ils ont pu voir ou vivre.
Par exemple : j’ai choisi les chaussons de danse,
parce que pour moi ce sont les filles qui font
de la danse, les garçons eux n’en font pas, sauf
du hip-hop.
– Pourquoi penses-tu que cette action,
activité est plus pour les filles/les garçons ?
Que pense le reste de la classe ? Connaissezvous
des personnes qui font cette action ?
Pourquoi les garçons pleureraient moins
que les filles ? Pourquoi les filles/garçons
pleureraient plus ou moins que les garçons/
filles ? À votre avis, quels sont les qualités
nécessaires pour faire cette action ? Sont-elles
uniquement pour les filles/garçons ? etc…
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SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES
NIVEAUX mm et mmm
PAGE 15
S’INFORMER
Les récits de vie
d’héro·ïne·s
OBJECTIF : Apprendre un autre point de vue
de l’histoire au travers de récits de femmes et
d’hommes qui ont marqué cette dernière
DURÉE : 50 minutes
MATÉRIEL : Audio des personnages – disponible
sur le www.cncd.be/histoiresdheroines, baffle,
FICHES mm et mmm 1 À 3 (une impression par élève)
Le but de l’activité est de déconstruire les
stéréotypes de genre liés aux métiers. Sur base
d’histoires de personnages historiques, les enfants
sont invités à écouter les aventures d’Ashley Fiolek,
Malala Yousafzai, Hugo Marchand, Sarojini Naidu
et pleins d’autres. À l’issue de leur écoute,
les enfants sont invités à imaginer leur propre fibre
aventurière et à créer de nouvelles représentations
de personnages historiques.
3. Ils répondent alors à une série de questions, et
dessinent ensuite l’héroïne de leur rêve, la personne
qui les inspire ou qu’ils·elles voudraient devenir.
À la rencontre de Ashley Fiolek, pilote de
motocross ; Grace O’Malley, Pirate ; Marie Curie,
scientifique ; Simone Veil, policitienne ; Margaret
Hamilton, informaticienne et mathématicienne ;
Megan Rapinoe, joueuse de foot ; Malala Yousafzai,
militante pour les droits des filles ; José Gonzales,
sage-femme ; Hugo Marchand, danseur
étoile ; Sarojini Naidu, poète et politicienne ;
Ameenah Gurib-Fakim, présidente et scientifique.
Lien de l’audio : www.cncd.be/histoiresdheroines
1. En guise d’introduction, l’enseignant·e demande
aux élèves s’ils connaissent des danseurs,
danseuses, des pirates, des informaticiennes,
des prix Nobel…
Simone Veil
Megan Rapinoe
Hugo Marchand
Astuce :
Prêtez attention aux personnages que la classe
propose, ça vous permettra de les interroger sur
les premiers personnages qu’ils vous donneront
(Connaissez-vous des filles qui sont pirates ?
Des garçons qui sont danseurs ?...)
Marie Curie
Et s’ils et elles n’en connaissent pas, est-ce que cela
pourrait exister ? Pourquoi ?
Grace O’Malley
José Gonzales
2. Après cette discussion, les élèves écoutent les
récits de vie. Toutes les histoires sont réelles, mise à
part celle de José Gonzales, qui est un personnage
fictif. Que pensent les enfants des
parcours de ces personnages ?
Est-ce qu’ils·elles en connaissent
d’autres ?
Sarojini Naidu
Malala Yousafzai
Ashley Fiolek
Margaret Hamilton
Ameenah Gurib-Fakim
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PROF
SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES
NIVEAU mmm
PAGE 16
S’INFORMER
Jeu du sac à dos
OBJECTIF : sensibiliser aux obstacles d’accès
à l’éducation, des inégalités filles-garçons
DURÉE : 65 minutes
MATÉRIEL : un sac à dos, du poids à mettre dedans
(cahier, trousse, livres…) FICHES mmm 1 À 8
1. La première partie de ce jeu se fait en classe.
Par groupe, les élèves tirent une carte et prennent
connaissance de l’histoire. Chaque carte raconte
l’histoire d’un enfant et son chemin pour aller
à l’école. À part l’histoire de Chloé et Lorenzo,
toutes ces histoires sont vraies. L’objectif pour
chaque groupe est de repérer les événements,
situations qui freinent les enfants pour aller vers
l’école. Chaque difficulté correspond à un poids, un
livre par exemple. Chaque groupe décide d’ajouter
le nombre de livre par rapport aux difficultés
rencontrées et à leur importance pour le chemin
de l’école.
Au fur et à mesure, les élèves prennent conscience
de l’histoire des enfants, et peuvent comprendre
les difficultés qu’ils·elles rencontrent à se rendre
à l’école. L’idée est de faire réaliser aux élèves que
chaque enfant n’est pas égal dans son accès à
l’éducation, que tout le monde n’a pas les mêmes
chances de finir l’école primaire.
Si tu es une fille, ajoute un livre à ton sac
Si tu habites loin de ton école, ajoute un livre
Si tu dois travailler pour aider tes parents dans
leur métier ou pour gagner de l’argent, ajoute
un livre
Si tu rates régulièrement des jours d’école,
ajoute un livre
cc Paul Hamilton
2. Les élèves vont ensuite dans la cour de
récréation. Le but pour chacun est d’atteindre
la ligne d’arrivée, déterminée par l’instituteur/
institutrice selon l’espace disponible dans la cour.
L’instituteur/institutrice détermine aussi la ligne
de départ en fonction du trajet mentionné sur
la carte, en tenant compte également du moyen
de transport.
Exemple : L’objectif est d’arriver à l’école : sur
la route, Louise doit accompagner ses petites
sœurs à l’école, elle a donc un livre dans son sac
(elle doit se réveiller plus tôt, aider ses sœurs à
se préparer, veiller à ce que leurs sacs soient prêts) ;
Luca lui peut directement prendre le bus (un poids
en moins dans son sac…) Au fur et à mesure,
les enfants prennent conscience des éléments
qui limitent leurs modes d’action et prennent
conscience de leurs privilèges.
3. Les élèves comparent ensuite les poids des sacs
des uns et des autres, en se les échangeant.
4. Chacun se rassoit pour un temps de retour
sur ce que les élèves comprennent de l’activité
qu’ils·elles viennent de réaliser.
– Qu’avez-vous remarqué avec les poids
des sacs ?
– Si vous partez tous en même temps à
l’école, qui arrivera en premier, et qui arrivera
en dernier ?
– Que représentent les poids des livres que
vous avez ajoutés dans votre sac ?
En partenariat avec Plan Belgique.
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SÉQUENCES PÉDAGOGIQUES
NIVEAU mmm
PAGE 17
SE MOBILISER
« Plus tard je serai
Première ministre. »
Un gouvernement
pour l’égalité !
OBJECTIF : Pointer du doigt des problèmes
concrets et y trouver des solutions
DURÉE : 30 minutes de préparation par petits
groupes + 20 minutes en grand groupe
MATÉRIEL : Une feuille A3 qui servira de Charte,
les FICHES mmm 9 À 12
Dans les activités précédentes, nous avons pointé
une série de stéréotypes et d’inégalités. L’idée de
cette activité est maintenant de passer à l’action
en se mettant dans la peau des responsables
politiques. En effet, même si une grande partie du
combat vers l’égalité se joue dans les mentalités,
la loi est un moteur clé pour changer les choses.
Par exemple, on peut citer le droit de vote instauré
pour toutes les femmes belges en 1948, la loi de
1969 qui interdit aux employeurs de licencier une
femme pour cause de mariage ou de grossesse,
en 1974 la loi sur l’égalité parentale qui accorde
les mêmes responsabilités au père et à la mère
dans l’éducation ainsi que dans la gestion des
biens des enfants, mais aussi plus récemment
la dépénalisation de l’interruption volontaire de
grossesse en 1990…
C’est au tour des élèves d’écrire des lois dans le but
d’éliminer les inégalités qu’ils auront pu découvrir
aux cours des activités précédentes, ou qu’ils
remarquent simplement dans leur quotidien.
1. Les élèves forment des groupes de quatre et se
concertent pour lister les inégalités entre hommes
et femmes. Par groupe, ils·elles représentent un
pays (fictif) auquel ils donnent un nom.
2. Ensuite, ils se répartissent les rôles des
responsables politiques : un ministre de l’éducation
(améliorer l’accès à l’école et l’égalité au sein de
l’école), une ministre de la santé (accès à la santé,
bien être et vie familiale), un·e ministre des affaires
étrangères (Il·Elle représente son pays auprès des
autres, il·elle va voir les autres pays pour partager
Sophie Wilmès,
Première ministre
de Belgique
cc OTAN
Sanna Marin,
Première ministre
de Finlande
cc PES Communication
Jacinda Ardern,
Première ministre
de Nouvelle-Zélande
les idées de son pays et pour prendre des idées
chez les autres). Son rôle est important, il permet
aux pays de collaborer ensemble) et ils·elles
décident en groupe du dernier ministre, selon les
inégalités qu’ils auront listés (ministre de l’emploi,
ministre du budget, etc.)
3. Toujours par quatre les élèves trouvent pour
les quatre branches une loi qui a pour but
d’augmenter l’égalité entre les filles et les garçons.
Astuce :
Les enfants peuvent améliorer avec une seule loi
toutes les branches dans lesquels ces derniers ont
un pouvoir. Par exemple : augmenter le temps
des congés de paternité, augmenter les salaires
des femmes, reconnaître le travail lié au foyer...
4. Les groupes vont ensuite un par un au tableau,
et chaque ministre présente la loi inventée dans leur
matière respective. Notez-les au tableau une par une.
5. Ensuite, les pays sont invités à s’accorder pour
choisir 3 lois avec lesquels ils sont tous d’accord
et réalisent une charte. Cette charte sera ensuite
signée par tous les ministres de tous les pays. C’est
un symbole fort et très important de pouvoir mettre
autant de pays pour réfléchir à des lois similaires.
L’impact est important pour le monde entier.
Symboliquement, vous pouvez l’accrocher sur
le mur de la classe.
cc Number 10
Phrase à retenir :
L’ONU (Organisation des nations unies) rassemble
la plupart des pays du monde, grâce à cet
organe, les pays se mettent d’accord pour réduire
les inégalités dans le monde.
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TOUS NIVEAUX
PAGE 18
cc Nicolas Marincic
CRÉER / SE MOBILISER
La cour de récré
départagée !?
OBJECTIF : Conscientiser les élèves sur
l’organisation spatiale de la cour de récréation ;
réorganiser l’occupation des espaces
DURÉE : 2 x 50 minutes
MATÉRIEL : Feuilles, lattes, crayons, crayons
de couleur
« Tout commence à l’école » : l’égalité entre
les filles et les garçons s’apprend dès le plus
jeune âge. La cour de récréation est le lieu où
les enfants apprennent à interagir les uns avec
les autres. Plusieurs études 2 réalisées dans des
établissements scolaires en France et en Belgique
démontrent que la cour de récréation représente
le lieu où les enfants construisent leur imaginaire
des rapports qu’ils entretiennent avec les autres.
Les recherches vont encore plus loin en décrivant
la cour de récréation comme le prototype de
l’espace public (parc, terrasses, trottoirs…).
Effectivement, la cour d’école est un lieu qui mérite
d’y prêter attention. Pourquoi ne pas travailler
cette activité avec votre classe ?
Cet exercice peut être réalisé de la première à
la sixième primaire. Vous serez vous-même mis
sur le grill, et vous devrez employer vos lunettes
de détection ! Pour vous accompagner, nous
vous invitons à prendre le ballon de foot comme
centre de l’attention des enfants, et vous pourrez
ainsi détecter les interactions que les enfants
entretiennent. Au fur et à mesure, vous pourrez
amener les enfants à réfléchir ensemble à de
nouveaux moyens pour qu’ils puissent améliorer
leurs interactions. Et pourquoi ne pas aussi
tordre le cou aux idées qu’ils commencent déjà à
incorporer sur les jeux auxquels ils croient devoir
jouer, ou pouvoir jouer ?
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TOUS NIVEAUX
PAGE 19
Alors, est-ce que les garçons se trouvent au
centre et les filles sur le côté ? Le ballon de foot
serait-il maître du jeu et déciderait ainsi de toute
l’organisation spatiale de la cour de récréation ?
Est-ce que les filles jouent souvent avec les
garçons ? Et les garçons, que pensent-ils de
jouer avec les filles ? Est-ce qu’ils jouent parfois
ensemble ? À quel endroit ? Sont-ils.elles plutôt
divisé·e·s, où se rassemblent-ils.elles sur certains
jeux ? Et comment ils.elles procèdent ? Qu’est-ce
qu’ils aiment dans les jeux qu’ils font ensemble ?
Quels sont les points positifs et les points négatifs ?
Qu’est ce qui fonctionne et qu’est ce qui fonctionne
moins bien ? Est-ce qu’il y a des différences selon
les âges ?
Proposer aux enfants de réaliser cet exercice, c’est
les amener à identifier les choses qui peuvent leur
sembler normales, mais qui ne sont pas forcément
équilibrées. C’est aussi favoriser les interactions et
s’approprier les espaces publics. 3
1. Diviser la classe en petits groupes (3 ou 4) ;
Invitez les élèves à reproduire la cour avec un
ballon et la cour sans ballon sur une feuille A3
Conseil :
Vous pouvez déterminer avec eux l’espace de
la cour en vous aidant des formes géométriques
– ou vous rendre dans la cour pour trouver les
angles ; compter le nombre d’angle dans la cour…
2. Chaque groupe prend un temps pour dessiner
des points de repères dans la cour (panier de
basket, goal de football, toilettes, barrière…)
Sur base de leur discussion, les inviter à dessiner
la cour de récréation et les espaces de jeux quand
il y a la présence d’un ballon ; et de l’autre dessiner
le même espace sans ballon et comment les jeux
se dérouleraient.
Conseil :
Proposer aux enfants de réfléchir ensemble aux
zones de jeux qu’ils ont l’habitude d’occuper, et
quels types de jeux les filles et garçons préfèrent,
quand il y a un ballon et quand il n’y en a pas.
Cela peut varier en fonction des âge.
3. Chaque groupe partage et explique aux autres
l’organisation de l’espace dessiné
4. Individuellement, proposer aux élèves de
réfléchir à deux choses chouettes et deux choses
moins chouettes quand ils.elles pensent à la cour
de récréation et aux jeux qu’ils.elles explorent.
Et ensuite partager les éléments avec la classe.
5. Sur une feuille A3 vierge, proposer de recréer
la cour de récréation avec les éléments pour que
tout le monde puisse y réaliser les activités, en
les aiguillant avec les questions suivantes :
Comment pourrait-on réaliser des espaces
équilibrés ?
Est-ce que les filles aimeraient parfois jouer
aux jeux des garçons ? Est-ce qu’elles peuvent le
faire ?
Comment pourrait-on jouer mieux ensemble
et aussi varier les jeux ?
Est-ce que les filles et les garçons jouent
ensemble à tous les jeux ?
Comment on pourrait faire pour jouer
ensemble ?
6. À l’issue de l’activité, proposer aux enfants de
tester cette manière d’occuper les espaces et
de mieux cohabiter ensemble dans la cour de
récréation
7. Proposer aux enfants de revenir sur la nouvelle
répartition de la cour de récréation et discuter
de comment ils ont mis en place et ce qu’ils
voudraient améliorer…
8. Vous pouvez aussi, aborder la même question
pour les parcs, les espaces de jeux, les places,….
9. Si vous souhaitez partager votre réorganisation
de la cour de récréation, envoyez un mail au CNCD-
11.11.11 (education@cncd.be)
2. www.genre-et-ville.org/comprendre-les-inegalites-dans-la-courdecole-par-edith-maruejouls/
3. www.fapeo.be/analyse-5-19-egalite-cour-recreation/
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INÉGALITÉS
Les Droits des Femmes en Belgique
1804 1864 1880 1900 1919
MARIAGE
ÉDUCATION
ÉDUCATION
INDÉPENDANCE
FINANCIÈRE
VOTE
Quand une femme se
marie, elle est considérée
au niveau du droit
comme une mineure
d’âge. Cela signifie que
tout ce qu’elle possède
(son argent, ses objets…)
appartient à son mari.
La première école
secondaire pour filles
ouvre en Belgique. Cette
école ne va que jusqu’à
la troisième secondaire.
Pour les 6 années, il
faudra attendre 1891.
Les filles peuvent aller
à l’Université.
Les femmes ont
le droit d’ouvrir un
compte d’épargne,
avec l’autorisation de
leur mari. Mais elles
ne peuvent dépenser
l’argent de ce compte
que si cet argent est
utilisé aux besoins de
la famille.
Les femmes dont le mari
est mort pendant la
guerre, et celle qui se
sont fait emprisonnées
obtiennent le droit de
voter. Les autres devront
encore attendre. Les
hommes eux peuvent
déjà voter depuis 1893.
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
Coller la suite de la ligne du temps : 1929
1929
1944
1948
POLITIQUE
TRAVAIL
VOTE
Lucie Dejardin est
la première femme élue
au parlement
Les femmes enceintes
ont droit à une
indemnité. Avant cela,
quand une femme
était enceinte et qu’elle
ne savait donc plus se
rendre au travail, elle
n’avait droit à aucune
allocation. À partir de
1944, elles reçoivent une
certaine somme qui leur
permet de vivre sans
devoir travailler.
Les femmes obtiennent
le droit de vote !
C’est une énorme
victoire pour toutes les
femmes et les hommes
qui militaient depuis
des dizaines d’années
pour cela.
1957
1965
ÉGALITÉ
POLITIQUE
Les responsables
politiques s’engagent
pour l’égalité salariale
entre les hommes et
les femmes. Pourtant
aujourd’hui cette égalité
n’est pas encore atteinte.
Pour la première fois
une femme devient
ministre en Belgique.
Coller la suite de la ligne du temps : 1969
1969
1970
1976
TRAVAIL
FAMILLE
INDÉPENDANCE
FINANCIÈRE
La loi interdit aux
patrons de renvoyer une
femme pour cause de
mariage ou grossesse
Les parents deviennent
égaux pour l’éducation
de leurs enfants. Avant
cela, le père seul peut
décider de l’éducation
de ses enfants et la mère
n’y a rien à dire.
Les femmes peuvent
maintenant ouvrir un
compte en banque
sans l’autorisation de
leur mari. Cette même
année, la loi change et
les femmes n’ont plus
l’obligation d’obéir à
leur mari.
1990
2002
SANTÉ
ÉGALITÉ
L’avortement est autorisé
par la loi, sous certaines
conditions.
Il est inscrit dans la loi
que les hommes et les
femmes ont les mêmes
droits et doivent être
traités de manière égale
Coller la suite de la ligne du temps : Et aujourd’hui ?
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les femmes continuent
de gagner moins que les hommes pour
le même travail effectué.
Les femmes continuent d’avoir plus de
mal à trouver un emploi, car les employeurs
sont souvent réticents à engager des
femmes qui ont de jeunes enfants ou qui ont
l’âge d’avoir des enfants.
Quelques notions :
Le plancher collant c’est ce qui retient les femmes
dans les fonctions les moins élevées ou dans
certains secteurs. Par exemple, une femme va moins
facilement se diriger vers les secteurs scientifiques
ou technologiques, car on va lui faire croire que
ces domaines sont faits pour les hommes, et qu’elle
devrait se diriger vers quelque chose de plus social.
Elles sont encore sous représentées
dans de nombreux métiers, notamment
dans la politique.
Aujourd’hui aussi, une loi est discutée
pour augmenter le congé paternité. Ainsi,
dès la naissance le père sera plus impliqué
dans la vie de ses enfants.
Le plafond de verre c’est ce qui bloque l’accès aux
femmes aux fonctions les plus hautes. Une femme a
donc moins de chance qu’un homme d’être nommée
à un haut poste. Elle sera par exemple perçue comme
moins compétente pour ce job, ou l’employeur aussi
peut craindre plus d’absence si elle a des enfants en bas
âge ou qu’elle est en âge d’en avoir.
INÉGALITÉS
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ÉLÈVE
Tous niveaux
FICHE 1
L’école pour tou·te·s
Ayla a 12 ans, elle entre bientôt en secondaire, avec les plus grand·e·s. Depuis qu’elle est toute petite
elle dessine, elle fait des dessins de ses copines, de ses copains.
Après l’école, elle rejoint le terrain de foot
pour faire des matchs avec ses camarades
de classe. Elle s’amuse beaucoup.
Avec Aïcha, sa meilleure copine, elles ont décidé
que plus tard elles travailleront ensemble.
Aïcha sera électricienne et Ayla mécanicienne.
Souvent, elles imaginent l’aménagement de leur
atelier.
Ce matin est un grand jour, les deux amies vont
s’inscrire à l’école secondaire. Mais Aïcha n’est
pas là, ce qui inquiète Ayla
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INÉGALITÉS
ÉLÈVE
Tous niveaux
FICHE 2
Ayla se rend chez Aïcha, qui éclate en sanglots
devant elle. Aïcha arrête l’école pour rejoindre sa
mère dans les champs et cultiver des légumes.
Triste et inquiète, Ayla se rappelle de
Malika, Gaëlle et les autres qui ont déjà
quitté les bancs de l’école.
Pour Ayla, l’école c’est important ! Grâce à
l’école, elle lit et écrit, plante des graines,
calcule et mesure... L’école, c’est le lieu où elle
apprend à se débrouiller seule.
Ayla ne comprend pas pourquoi ses copines ne
continuent pas l’école. Aïcha dit souvent qu’elle en
rêve mais ce n’est pas possible. Elle doit aider
sa famille, c’est important.
Ayla veut que ça change ! Déterminée, elle passe son temps libre à faire des dessins
et des slogans pour que toutes les filles continuent l’école. Elle a rassemblé ses
parents, ses professeurs et ses camarades pour qu’ensemble, ils changent ça !
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INÉGALITÉS
S’INFORMER
BD : Ayla dessine pour ses copines
ÉLÈVE
Tous niveaux
FICHE 3
Cette histoire s’inspire de Zainab Fasiki dessinatrice et bédéiste (= ça veut dire
qu’elle fait des BD), elle vient de Fès, une ville au Maroc. Elle est très active sur
les réseaux sociaux, et depuis plusieurs années elle lutte pour que les filles et les
garçons aient les mêmes droits. Pour ce faire, elle dessine, invite toutes les filles à
s’exprimer. Tu le sais peut être déjà, les filles et les garçons n’ont souvent pas les
mêmes chances de pouvoir aller à l’école, de faire des études, ou de choisir leur
amoureux. Tu te demandes probablement pourquoi Ayla a la chance de continuer
à aller à l’école et son amie pas. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela.
Bien souvent, lorsqu’une famille rencontre de plus grandes difficultés financières,
les filles quitteront plus rapidement l’école pour travailler et ainsi apporter un
revenu supplémentaire à leur famille. Cela est plus rare pour les garçons, qui
sont moins nombreux à quitter les bancs de l’école durant leur parcours scolaire.
Evidemment, il arrive que les garçons se retrouvent eux aussi à ne pas pouvoir
poursuivre leurs études, cela est dû aux inégalités économiques (le revenu
de la famille ne permet pas à celle-ci d’assurer une scolarité à leurs enfants).
Aujourd’hui, on remarque que ce sont plus souvent les filles qui auront un parcours
scolaire lacunaire, c’est pourquoi nous partageons cette histoire.
Après avoir lu la BD, réponds aux questions suivantes :
Plus d’infos ? Zainab_Fasiki (Instagram)
Que retiens-tu de l’histoire ?
À ton avis, d’où vient Ayla ? Où penses-tu qu’elle habite ?
À ton avis, pourquoi Aïcha ne continue pas l’école l’année prochaine ?
Qu’est-ce que Ayla met en place pour aider ses copines ?
Pourquoi Ayla continue-t-elle d’aller à l’école ?
Quand on ne va pas à l’école, quelles conséquences cela peut avoir pour le
futur d’un enfant ?
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INÉGALITÉS
CRÉER
La chambre de rêve
ÉLÈVE
m
FICHE 1
Regarde bien les trois photos de chambre ci-dessous.
Appartiennent-elles à
une fille ou à un garçon ?
Entoure dans chaque
chambre les éléments
qui te permettent de
déterminer à qui elle
appartient.
Que remarques-tu
avec la troisième
chambre ?
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INÉGALITÉS
CRÉER
Ma chambre de rêve
ÉLÈVE
m
FICHE 2
Il est maintenant temps de dessiner ta chambre de rêve.
Mets-y tout ce que tu veux, tes jouets préférés, des posters de
tes héro·ïnes favori·te·s, et colorie la de tes couleurs préférées.
Mets-y ce que tu aimes, c’est le plus important !
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INÉGALITÉS
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Moi je serai mécanicienne !
Et moi je serai couturier !
Au-delà des stéréotypes.
ÉLÈVE
m
FICHE 3
A ton avis, sur base des actions représentées
ci-dessous, penses-tu qu’il y a des activités
pour les filles et des activités pour les garçons ?
Faire du
Bricolage
Faire de
la danse
Faire des
mathématiques
Faire des expériences
scientifiques
Soigner
des patients
Faire des tâches
ménagères
Cuisiner
Se reposer
Pleurer
Déménager
Écrire
Avoir peur
Se disputer
Écouter de la musique
Choisis deux ou trois images et partage avec ta classe ton idée
et par exemple une expérience que tu as vu ou que tu as vécu.
(Une que tu penses être pour les filles ; une autre pour les garçons
et une troisième pour les deux…)
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Les récits de vie d’héro·ïne
ÉLÈVE
mm et mmm
FICHE 1
Écoute attentivement les histoires vraies de filles
et garçons qui ont accompli de grandes choses.
Relie le nom du personnage à
l’image qui te semble correcte.
Ashley Fiolek, pilote de motocross
v
v
Grace O’Malley, Pirate
v
v
Marie Curie, scientifique
v
v
Simone Veil, policitienne
v
v
Margaret Hamilton,
informaticienne et
mathématicienne
v
v
v
Megan Rapinoe,
joueuse de foot
v
v
Malala Yousafzai, militante
pour les droits des filles
v
José Gonzales, sage-femme
v
v
Hugo Marchand, danseur étoile
v
v
Sarojini Naidu, poète
et politicienne
v
Ameenah Gurib-Fakim,
présidente et scientifique
v
v
v
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INÉGALITÉS
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Les récits de vie d’héro·ïne
ÉLÈVE
mm et mmm
FICHE 2
Écoute attentivement les histoires vraies de filles
et garçons qui ont accompli de grandes choses.
Que penses-tu de la vie de ces personnages ? Qu’ont-ils de particulier ?
Quelle histoire t’as le plus inspirée et pourquoi ?
Penses-tu, après avoir entendu ces histoires, que certains métiers sont
réservés exclusivement aux filles ou exclusivement aux garçons ?
Mon rêve c’est de devenir…
Quel métier rêverais-tu de faire ?
Liste des caractéristiques nécessaires pour bien faire ce métier. Ensuite,
indique celles que tu peux faire, et celles que tu devrais apprendre.
Caractéristiques nécessaires Ce que j’ai acquis Ce que je devrais apprendre
Exemple : Mon rêve c’est de devenir infirmier/infirmière…
Pour cela, il faut que j’apprécie de
m’occuper des gens, que je puisse
donner du temps et de l’énergie pour
que les patients se sentent bien, il
faut que j’aime la médecine et que je
puisse travailler avec une équipe.
J’aime bien m’occuper de
mon entourage, ce qui fait ma
force.
Je dois encore apprendre pleins
de choses sur la médecine et sur
comment on fait des pansements…
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INÉGALITÉS
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Mon rêve c’est de devenir…
ÉLÈVE
mm et mmm
FICHE 3
Dessine ton héroïne, celle qui te fait rêver, que tu aimerais être. Pour cela tu
peux t’inspirer des histoires que tu viens d’entendre, d’autres histoires que tu connais,
mais aussi penser dans ta vie à toi qui représente un modèle pour toi !
Tu peux dessiner, mais aussi utiliser des magazines, faire des collages,…
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Jeu du sac à dos
ÉLÈVE
mmm
FICHE 1
IRFAN, Bangladesh
Irfan et sa famille vivent au Bangladesh, dans un
camp de réfugiés. Tous les matins, il va à l’école,
tout près de chez lui et ça le rend vraiment heureux.
Avant, Irfan habitait au Myanmar et allait à l’école
là-bas, mais son éducation a été interrompue car
lui et sa famille ont dû fuir au Bangladesh. Un de
ses amis ne va pas à l’école car il n’y a plus de place pour lui. Et c’est le cas de
80.000 enfants sur le camp.
PAYS D’ORIGINE ET CONTEXTE :
Irfan a dû fuir le Myanmar. Le Myanmar (que tu connais peut-être sous le nom
de Birmanie) est un pays d’Asie où vivent pleins d’ethnies différentes (plus de
130 !). Une ethnie c’est un groupe de personnes qui parlent la même langue
et partagent la même culture. Irfan et sa famille font partie de l’ethnie des
Rohingyas. Les Rohingyas sont persécutés par l’armée birmane, qui veut tous
les faire fuir et pour cela les terrorise. Des centaines de Rohingyas sont morts,
et des milliers ont fuis vers le pays voisin, le Bangladesh, où ils vivent dans des
camps de réfugiés.
MOYEN DE TRANSPORT :
À pied
TRAJET :
300 mètres
DIFFICULTÉS :
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Jeu du sac à dos
ÉLÈVE
mmm
FICHE 2
Kingston, Zimbabwe
Kingston a 12 ans. Il vit à Epworth, un bidonville à
la périphérie de Harare, la capitale du Zimbabwe.
Sa maison est assez petite, il partage son lit et sa
chambre avec sa maman et ses six sœurs. Kingston
doit marcher 4 km pour arriver à l’école. Dans sa
classe, ils sont 55 élèves et un professeur, mais il n’y
a que 20 chaises et bureaux. Quand les cours finissent, Kingston rentre à la
maison et fait directement ses devoirs tant qu’il y a encore la lumière du jour
pour l’éclairer, car il n’y a pas d’électricité dans sa maison. Ensuite, Kingston
aide sa maman : il travaille sur une petite installation le long de la route, où sa
famille vend des noix et des tomates. Il aide aussi sa maman à s’occuper du
jardin derrière leur maison, où elle fait pousser du maïs et des pois.
PAYS D’ORIGINE ET CONTEXTE :
Le Zimbabwe se situe dans le sud de l’Afrique. C’est un pays extrêmement
pauvre : 72 % de la population vit dans la pauvreté.
MOYEN DE TRANSPORT :
À pied
TRAJET :
4 kms
DIFFICULTÉS :
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Jeu du sac à dos
ÉLÈVE
mmm
FICHE 3
Samira, Zambie
Samira a 14 ans. Elle vit en Zambie. Ces derniers
jours, Samira a du mal à rester éveillée en classe.
Depuis que la crise alimentaire a commencé dans le
Sud de l’Afrique, Samira ne peut plus manger qu’une
seule fois par jour. En plus d’être très fatiguée quand
elle va en cours, elle doit aussi souvent manquer
l’école. Trois jours par semaine, Samira ne va pas à l’école, comme ça elle peut
aller travailler à la place, pour gagner de l’argent ou bien garder sa petite sœur.
Elle lave des vêtements par exemple, ou vend des légumes, en échange d’un
peu d’argent.
PAYS D’ORIGINE ET CONTEXTE :
La Zambie se situe dans le Sud de l’Afrique. Ca fait maintenant plus d’un an
que le pays fait face à une crise alimentaire très grave. La sécheresse et les
inondations répétées ont ruiné les récoltes du pays. Plus de 2 millions de
personnes sont confrontées à cette crise, et ne peuvent comme Samira et sa
famille se permettre de manger qu’un repas par jour.
MOYEN DE TRANSPORT :
/
TRAJET :
/
DIFFICULTÉS :
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Jeu du sac à dos
ÉLÈVE
mmm
FICHE 4
Ammi, Burkina Faso
Ammi vit avec sa famille au Burkina Faso.
Récemment ils ont dû fuir leur village, menacés par
des groupes armés. Ca fait maintenant trois mois
qu’ils vivent dans la maison d’un proche. Avant
ses parents étaient fermiers, mais maintenant
ils n’ont plus de métier. Une école s’est ouverte
temporairement pour les enfants comme Ammi qui ont dû fuir leur village. Elle
aime aller à l’école, elle y apprend énormément de choses. Plus tard, Ammi
voudrait être enseignante.
PAYS D’ORIGINE ET CONTEXTE :
Le Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest, est confronté depuis 2015 à de
nombreuses attaques djihadistes. En plus de cela, la violence augmente entre
les différentes ethnies, qui s’attaquent mutuellement dans leur village. Il y a
déjà eu des centaines de morts, et plus de 600.000 personnes déplacées, qui
ont dû fuir leur village pour survivre.
MOYEN DE TRANSPORT :
/
TRAJET :
/
DIFFICULTÉS :
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Jeu du sac à dos
ÉLÈVE
mmm
FICHE 5
Romaly, Venezuela
Avant Romaly habitait au Venezuela. Mais il y a
une semaine, ses parents et elle ont déménagé et
sont venus s’installer au Chili, où vivent les oncles
et cousins de Romaly. Ils ont décidé de partir car la
situation économique au Venezuela est très dure.
Depuis son déménagement, Romaly n’a qu’une
hâte : retourner à l’école ! En attendant de pouvoir retourner à l’école, elle
va parfois dans un centre pour les enfants, pour jouer et rencontrer d’autres
enfants qui ont dû fuir comme elle.
PAYS D’ORIGINE ET CONTEXTE :
Le Venezuela est un pays d’Amérique Latine. Depuis quelques années
maintenant, il est de plus en plus compliqué d’y vivre à cause de la crise
économique et sociale. Par exemple, il faut un mois de salaire pour pouvoir
s’acheter deux kilos de viande ! Les produits d’hygiène comme le savon
et les médicaments viennent à manquer aussi, donc la population tombe
rapidement malade. 3 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays, dans
l’espoir de pouvoir vivre plus décemment dans un pays voisin.
MOYEN DE TRANSPORT :
/
TRAJET :
/
DIFFICULTÉS :
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Jeu du sac à dos
ÉLÈVE
mmm
FICHE 6
Chloé, Belgique
Le matin Chloé se réveille vers 7h. Elle va manger son
petit-déjeuner avec son frère, sa sœur et sa maman.
Son papa est déjà parti au travail. Quand elle a
fini de manger, elle file s’habiller pendant que sa
maman lui fait ses tartines. Sa maman ne travaille
qu’un jour sur deux, donc aujourd’hui elle conduit
Chloé et sa sœur. Son frère lui est déjà en secondaire, il prend le bus pour aller à
son école. Les jours où leur maman travaille, Chloé et sa sœur vont à l’école en
vélo. Elles mettent environ 15 minutes à y aller, et croisent souvent des amis sur
le chemin.
PAYS D’ORIGINE ET CONTEXTE :
La Belgique, pays d’Europe, fait partie du top 20 des pays avec le meilleur
indice de développement humain, qui mesure l’économie du pays, l’accès à
l’éducation et l’espérance de vie. L’enseignement est obligatoire jusqu’à 16 ans,
et est en principe gratuit.
MOYEN DE TRANSPORT :
En voiture
TRAJET :
15 minutes en vélo ; 7 minutes en voiture
DIFFICULTÉS :
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INÉGALITÉS
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Jeu du sac à dos
ÉLÈVE
mmm
FICHE 7
Duam, Laos
Duam vit dans les montagnes au Laos. Ce qu’elle
aime par-dessus tout c’est lire. Ses parents ont une
ferme, tout près de l’école. Tous ses amis vivent
beaucoup plus loin. Elle va tous les jours à l’école
avec sa petite sœur. Elle aime apprendre des
poèmes et jouer au football. A la maison sa famille
et elle n’ont pas d’électricité. Son temps pour faire ses devoirs et lire est donc
limité. Cette année c’est sa dernière année de primaire. Ensuite, elle devra aller
dans un autre village si elle veut aller à l’école secondaire.
PAYS D’ORIGINE ET CONTEXTE :
Le Laos est un pays d’Asie. 80% de la population y est agriculteur, comme les
parents de Duam. La grande majorité des enfants vont à l’école primaire, mais
seulement un tiers finira sa formation primaire. Et une minorité seulement
continuera à l’école secondaire.
MOYEN DE TRANSPORT :
À pied
TRAJET :
/
DIFFICULTÉS :
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INÉGALITÉS
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Jeu du sac à dos
ÉLÈVE
mmm
FICHE 8
Lorenzo, Italie
Lorenzo habite dans un petit village dans la
campagne italienne. Le matin pour aller à l’école il
prend le bus scolaire qui passe à deux rues de chez
lui. C’est super pratique, ça l’amène directement
devant son école, et la plupart de ses amis prennent
ce bus aussi. Mais il ne faut surtout pas rater le bus, il
n’y en a qu’un par heure qui passe ! Une fois Lorenzo l’a raté, il a dû appeler son
papa à son travail pour qu’il revienne et conduise Lorenzo à l’école. À son école
il y a un grand terrain de basket, alors souvent ses amis et lui restent un peu
plus longtemps pour jouer là, et reprennent le bus une heure plus tard.
PAYS D’ORIGINE ET CONTEXTE :
L’Italie est un pays au Sud de l’Europe. Comme en Belgique, l’école est
obligatoire jusqu’à 16 ans et est gratuite pour le primaire.
MOYEN DE TRANSPORT :
Bus
TRAJET :
4 kms
DIFFICULTÉS :
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INÉGALITÉS
SE MOBILISER
Plus tard je serai Première ministre
ÉLÈVE
mmm
FICHE 9
Dans la vie de tous les jours, tu peux déjà agir pour les inégalités fillesgarçons,
comme tu l’as fait en redessinant ta cour de récréation, en
cassant les stéréotypes, etc.
Mais beaucoup de ces changements doivent aussi passer par la loi.
Savais-tu qu’en Belgique, les femmes ont obtenu le droit de voter bien
après les hommes ? Les hommes peuvent tous voter depuis 1919 (il y
a donc plus de 100 ans) alors que les femmes n’ont obtenu le droit de
vote qu’en 1948 !
Les femmes n’ont pas toujours eu le droit de divorcer, d’ouvrir un
compte bancaire, ou de porter des pantalons par exemple. Ces
changements ont eu lieu petit à petit, et il en reste encore beaucoup
à faire ! Dans plusieurs pays, les filles ne peuvent toujours pas aller
à l’école, les femmes sont moins bien payées que les hommes pour
effectuer le même travail, ou encore ne peuvent pas conduire de
voiture par exemple.
Aux cours des activités précédentes, tu as pu constater une série
d’inégalités entre les filles et les garçons. Aujourd’hui, tu te réunis avec
d’autres dirigeants pour rédiger une charte sur le droit des femmes et
sur l’égalité fille/garçon. Vous êtes invités à l’ONU pour faire avancer
les choses !
L’ONU c’est quoi ? C’est l’Organisation des Nations Unies, composée de
193 pays membres, qui décident de se réunir dans le but de préserver
la paix. Ces pays prennent des actions et des décisions, écrivent
des chartes, sur pleins de sujets différents : les droits de l’enfant,
le droit des handicapés, la démocratie, la liberté d’expression, …
Aujourd’hui, c’est toi et ta classe qui écrivez une charte !
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INÉGALITÉS
SE MOBILISER
Plus tard je serai Première ministre
ÉLÈVE
mmm
FICHE 10
1
Par groupe de 4 vous représentez un pays. Choisissez le nom de votre pays
(inventez-en un !) Ensuite, notez les inégalités que vous avez vues au cours des
activités précédentes, ou d’autres inégalités, dont vous avez connaissance ou que vous
vivez personnellement.
2
Dans chaque groupe de quatre, vous allez maintenant vous distribuez les rôles.
Il y a :
- Un·e ministre de l’éducation
(but : améliorer l’accès à l’école et l’égalité au sein de l’école)
- Un·e ministre de la santé
(but : améliorer le bien-être des citoyens, la santé, la vie en famille)
- Un·e ministre des affaires étrangères
(but : représente son pays dans les autres, s’intéresse à ce qui se fait dans d’autres
pays, et partage l’expérience de son pays auprès des autres)
- Vous décidez en groupe du dernier ministre, selon les inégalités qui vous touchent
(Ministre du Budget ; Ministre de l’emploi ; Ministre de la défense ; …)
3
À quatre, vous trouvez pour les quatre branches une loi qui a pour but
d’arranger un des problèmes de cette branche, que vous avez mis dans votre
liste des inégalités à l’étape 1.
4
C’est le moment présenter votre travail à l’assemblé de l’ONU, vos camarades
vous écoutent ! Chaque groupe se rend un par un au tableau, donne le nom de son
pays et chaque ministre présente la loi inventée dans leur matière respective. Si les autres
dirigeant·es (le reste de la classe), sont d’accords avec ces lois, on les inscrits sur la charte.
5
Une fois la charte rédigée, chaque élève peut aller la signer, en s’engageant pour
plus d’égalité dans le monde !
PAYS :
Inégalités existantes dans ce pays :
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INÉGALITÉS
SE MOBILISER
Plus tard je serai Première ministre
ÉLÈVE
mmm
FICHE 11
MINISTRE DE L’EDUCATION
NOM : PRENOM :
RÔLE : Améliorer l’accès à l’école et l’égalité au sein de l’école.
Sensibiliser les élèves.
Proposition de loi :
MINISTRE DE LA SANTE
NOM : PRENOM :
RÔLE : Améliorer le bien-être des citoyens, la santé, la vie de famille.
Proposition de loi :
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
INÉGALITÉS
SE MOBILISER
Plus tard je serai Première ministre
ÉLÈVE
mmm
FICHE 12
MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES
NOM : PRENOM :
RÔLE : Représente son pays, s’intéresse à ce qui se fait dans d’autres pays, et
partage l’expérience de son pays auprès des autres
Proposition de loi :
MINISTRE DE
NOM : PRENOM :
RÔLE :
Proposition de loi :
Vers l’égalité entre les filles et les garçons - Le Monde en Classe n o 2 - Année scolaire 2019-2020
INÉGALITÉS
Le CNCD-11.11.11 regroupe près de nonante organisations
actives dans le domaine de la solidarité internationale,
parmi lesquelles des ONG et des syndicats. Il a pour mission
la sensibilisation, le plaidoyer politique et la récolte de fonds
(Opération 11.11.11).
Abonnement gratuit
www.cncd.be/le monde en classe
Le Monde en Classe,
kesako ?
Le Monde en Classe est un outil semestriel
d’éducation à la citoyenneté mondiale et
solidaire. Il permet d’aborder, avec les élèves
de l’enseignement primaire, des grands
enjeux mondiaux tels que les inégalités,
l’agriculture et l’alimentation,
les migrations et les changements
climatiques.
Dans chaque dossier, nous partons de
la réalité de communautés du Sud que
nous connaissons via nos ONG membres.
Leur situation est en général difficile, mais
nous l’abordons à travers des fictions qui
mettent en scène des enfants d’environ
6-12 ans. Ces fictions comportent
une part de rêve et de fantaisie. Nous
imaginons ainsi des histoires correspondant
aux trois niveaux de complexité qu’offre
Le Monde en Classe et qui couvrent les besoins
de l’enseignement primaire. Ces niveaux sont
symbolisés par des étoiles m.
Ces histoires sont le point de départ de
séquences pédagogiques. Chaque dossier
en propose ainsi l’exploitation, et ce, sur
des modes différents : s’informer, créer,
se mobiliser. Les élèves plus âgés seront
amenés à réfléchir aux problèmes concrets des
communautés du Sud illustrés dans le récit, et
à quelle solution leur donner. Ils découvriront
aussi les réponses réelles apportées par les
associations locales du Sud avec lesquelles
travaillent nos ONG membres.
Et comme ce genre de situation n’est bien
souvent qu’un exemple parmi des milliers
d’autres, on amène les élèves à prendre
conscience de la dimension souvent planétaire
du problème qu’ils découvrent. Ce faisant, ils
se dotent d’acquis nécessaires à exercer leur
rôle de « citoyens mondiaux et solidaires ».
Un dossier du Monde en Classe se compose
de fiches « PROF » et de fiches « ÉLÈVE ».
Les premières offrent à l’enseignant des
informations et des propositions de séquences
pédagogiques à faire en utilisant les fiches
ÉLÈVE. Les fiches ÉLÈVE sont à photocopier
et distribuer aux élèves. Elles comportent
les histoires à lire et des supports graphiques
pour les activités de type s’informer, créer et
se mobiliser, ainsi que les informations de type
« changer le monde ».