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Magazine GRATUIT et déconfiné

Juillet-Août 2020

Qu'elle est belle

la vie en Gascogne !

Sabazan

Destination gouleyante

ELUSA

Capitale antique

Mathilde Guinoiseau

Domaine de Mons

Ets Dauga

Menuiseries, vérandas...

Gabrielle Alya

Des arpèges au handpan

Maxime Suiffet

Du grain au pain

Radio Pays

On y parle Gascon

Patrick Phelipponneau

Soditrans

SAFTI

Pour acheter ou vendre

Jean-Baptiste Bernadotte

Un flamboyant destin

Andrée Dupeyron

La grand-mère volante

Jean Laborde

à Madagascar

Grains de Pierre

Les tailleurs de Fleurance

Carol Scott

La Maison de Pédeloup

Mathilde Léon

Ses petits salons

Sandrine Darblade

Trésor des Loustics

Jérôme Gohier

Peintre professionnel

Vélorail de l'Armagnac

Pédalez nature à Nogaro


C

’est l’été. Jamais on ne l’aura autant

désiré. Jamais il n’aura été si spécial,

orphelin de ses rendez-vous rituels (Jazz

in Marciac, Tempo Latino à Vic-Fezensac,

les férias…), déconfiné certes, mais de manière

évolutive, ce qui limite le champ des

possibles. Malgré tout, on peut penser que

le Gers va attirer du monde cet été, plus de

Français que d’étrangers sans doute. L’incertitude

qui pèse encore sur les règles de

distanciation sur les plages rabat de manière

mécanique des estivants à l’intérieur

des terres. On le sent dans les Landes, avec

des réservations comme jamais là où le

touriste s’aventure peu d’habitude, en tout

cas l’été. Il suffit de mettre à la location une

maison pourvue d’une piscine pour voir le téléphone s’agiter.

Tant mieux pour ceux qui vont profiter de cette manne

inespérée. Le Gers prendra sa part lui aussi. D’une certaine

manière, notre département est dans le ton du moment, sans

se forcer. La crise sanitaire, on l’a dit et répété, a mis nos

organisations humaines et économiques au révélateur.

Envie de province

On se doutait bien de ce qui clochait, là on l’a vu, et parfois

cruellement. Par ricochet, nos provinces rurales et « aérées »

au plan démographique ont fait envie. Il n’est qu’à compter

tous ceux qui se sont confinés chez nous. Depuis le 11 mai,

ils sont certes repartis dans leur métropole, mais certains avec

l’idée, fumeuse ou solide on verra, de revenir s’installer ici,

dans un coin de verdure. Après tout, n’ont-ils pas fait l’expérience

de continuer à travailler tout en habitant loin de leur

domicile principal ? Le télétravail, promoteur inattendu de

Édito

Le Gers, évidemment

Une place de choix après la crise

la destination Gers ! Interrogés, les agents

immobiliers le confirment. Eux qui ont été

contraints (comme tant d’autres) à l’inactivité,

se retrouvent aujourd’hui avec une

demande qui dépasse déjà les biens qu’ils

ont en portefeuille. Du coup, ils cherchent

d’autres. On comprend bien, disons-le, tous

ces gens qui jurent qu’on ne les reconfinera

pas deux fois dans leur immeuble.

Nature heureuse

Du Gers, ils entrevoient les circuits courts,

les liens humains resserrés, une nature

heureuse, un art de vivre proverbial, une

possible autonomie alimentaire, voire une

sobriété écologique. Pas le paradis, non,

mais une vie d’équilibre, plus lente probablement,

mais plus riche de relations sociales. Est-ce la

définition du bonheur ? Sûrement pas. Mais le début d’un

chemin, qui sait. Thibault Renaudin, le nouveau maire de

Termes d’Armagnac le dit sans ambages : « On a le c… sur

de l’or ». Et d’évoquer une « période passionnante », où la

ruralité finira par être perçue comme un « atout de la République

», et non plus comme un espace archaïque, définitivement

ringard. Faire des lingots avec cet or, c’est ce à quoi

s’essaye, par exemple, le Comité départemental du tourisme,

avec cette collection de clips vidéo vantant les marchés, le

vignoble, le floc, le thermalisme,

les chemins de Saint-Jacques, la

Gascogne antique, en soutenant aussi

l’idée que « Le Gers, c’est pas loin ».

Une évidence !

Hugues de Lestapis

Le Canard Gascon

13, place Descamps - 32700 Lectoure Tél. : 06 61 34 29 32

Mail : lecanardgascon32@gmail.com

web : www. lecanardgascon.com

Directeur de la publication : Hugues de Lestapis.

Rédaction :

Aurélien Pastouret, Arthur Pagani, Ingrid Carlender, Jean-Claude Ulian,

Atelier Histoire du Clan, Jean-Louis Le Breton, Hugues de Lestapis.

Illustrations du canard : Elger - Louguit : Franck Raynal

Jeux : François Sumien

Impression : Imprimé en Espagne à 15 000 exemplaires

Publicité et diffusion : 06 61 34 29 32

Editeur :

Les Éditions Guilleragues

13, place Descamps - 32700 Lectoure

Dépôt légal 3 er trimestre 2020

Photo de couverture: © Fotolia.com - Autres photos : Le Canard Gascon, ou D.R.

Un site web tout neuf pour le Canard Gascon

L

’équipe du Canard Gascon a « profité » du

temps confiné pour travailler à la refonte du

site internet du magazine. On y trouve les réponses

aux questions qui reviennent le plus : le

nombre d’exemplaires, sa périodicité, son mode

et son périmètre de distribution, son équipe, etc.

Il s’adresse aussi aux annonceurs en leur montrant,

exemples d’encarts à l’appui, comment ils

peuvent communiquer dans le Canard Gascon et toucher 50 000 lecteurs.

Les numéros qui ont suivi la reprise du journal en septembre 2019 (novembre-décembre

2019, janvier-février 2020, et mars-avril 2020 dont la

diffusion a été hélas très perturbée la crise sanitaire) sont désormais accessibles

sur le site internet. On peut les feuilleter de manière tout à fait

agréable. Il en sera ainsi pour tous les suivants. Mais rien ne remplace le

contact avec le papier ! (www.lecanardgascon.com)

H. L.

3



Œnotourisme

Sabazan

destination gouleyante

Voir le vin autrement, au plus près, le goûter bien sûr, mais comprendre aussi son histoire, ses reliefs,

c’est la promesse - tenue - de l’œnotourisme pensé par Plaimont. Exemple à Sabazan.

Vue aérienne de Sabazan, entre château-fort et gentilhommière,

au cœur de 14 ha de vignes.

C

’est un joli château carré aux tours

rondes et aux murs ocre, du côté d’Aignan.

Il est là depuis longtemps (cinq

siècles), et malgré les aléas de l’histoire,

il a gardé fière allure. Sabazan est aussi,

et surtout, un domaine viticole réputé de

l’appellation Saint Mont, exploité depuis

1987 par Plaimont. La coopérative,

soucieuse de valoriser les territoires où

elle est implantée, en fait aujourd’hui

une destination œnotouristique de choix.

Œnotourisme ? Du tourisme viticole, dit

autrement. Pas une simple visite ou une

dégustation sur un coin de table, « plutôt

une expérience », souligne Justine Lesage,

chargée du développement de cette

activité à Plaimont. La jeune femme accueille

elle-même les visiteurs depuis le

lieu de rendez-vous à la cave d’Aignan,

avant de les emmener en minibus sur le

site et de les ramener aux anges deux

heures après au point de départ. On l’a

vu, on y était.

Dans les vignes

La visite débute face au château de

Sabazan, encore habité. Justine raconte

la façon dont Plaimont s’est rapproché

de ce vignoble pour l’acquérir à la fin

des années 1980 et y déployer ses méthodes

et son exigence. L’un des intérêts

des 14 ha du domaine, c’est son terroir

de sable fauve (riche en fer oxydé)

qui apporte beaucoup d’élégance et de

tannins soyeux, et toujours une perception

de fraîcheur. À Sabazan, Plaimont

veut élaborer des vins emblématiques,

qui tirent l’appellation vers le haut.

Justine Lesage extrait du vin de la barrique, avec précaution.

Ici, on cultive de manière raisonnée, le

domaine a d’ailleurs obtenu la certification

HVE (haute valeur environnementale),

signe d’une viticulture plus

vertueuse. Nous voilà emmenés dans

les rangées de vigne les plus proches

du château pour faire des observations,

l’enherbement des sols par exemple.

La guide détaille ensuite le calendrier

de la vigne. À Sabazan en ce début

juin, des vignerons s’affairent dans certaines

parcelles. Ils relèvent, rognent,

effeuillent. Pour le visiteur, ce n’est

plus du chinois. Pour un peu, il irait

bien les rejoindre. Mais il y a mieux à

faire. Petit détour dans la cuverie, une

douzaine de grandes cuves en inox qui

abritent un temps la production. Et arrivée

dans le saint des saints, le chai

où s’alignent 150 barriques en bois de

chêne de 225 litres chacune (soit 300

bouteilles). Le vin de Sabazan (100 %

rouge, 80 % en cépage local tannat) y

passe 12 mois. Le temps nécessaire à

un « dialogue » entre le bois et le précieux

liquide, d’échanges quasi mystérieux.

Du vin du fût… au verre

Clou de la visite, on va pouvoir boire

à la barrique. Du 2019 donc, en fût

depuis janvier 2020. Au moyen d’une

longue et large pipette, Justine extrait

Sabazan, son château, son cadre bucolique, ses touristes en

quête de sensations viticoles.

un peu de ce nectar et remplit les verres

des œnotouristes. Une expérience rare

pour le coup, forte en goût, avec déjà

des arômes grillés, fumés. Et doublée

par un second prélèvement dans un fut

qui lui, au contraire du premier, n’est

pas tout neuf. Autres saveurs, déjà

plus de fruits. On hume, on goûte, on

recrache un peu (il n’est que 10 h du

matin…). On est bien. Mais ce n’est

pas fini. L’œno-visiteur a en plus droit

à une « verticale » de Château Sabazan,

il s’agit de bouteilles cette fois,

du 2016, 1996 et… 1988, quand Plaimont

reprenait juste l’affaire. Potentiel

de garde, acidité, fraîcheur, les vins de

Saint Mont d’aujourd’hui forcent le

respect et ménagent aussi le porte-monnaie.

À propos d’argent, la visite coûte

20 € par personne, et nous ne le regrettons

pas, car il s’agit de bien plus

qu’une dégustation : un moment privilégié

riche d’échanges et de découvertes.

Revenu à Aignan, l’œnotouriste

redevient un touriste tout court dans un

village ravissant, ceinturé de chemins

de randonnée, il peut même déjeuner

sous le catalpa du Vieux Logis. À l’eau.

Aurélien Pastouret

Contact visites guidées de vignobles

et d’ateliers œnologiques

Tél. : 05 62 69 62 87 – 07 72 13 92 00

Mail : visites@plaimont.fr

Les vins de Plaimont se retrouvent aussi dans

les boutiques de Plaimont à Saint-Mont, Aignan,

Plaisance-du-Gers, Condom et Lectoure.

5



Patrimoine

ELUSA Capitale Antique

Il s’y passe toujours quelque chose !

Si vous ne connaissez pas encore cet ensemble archéologique situé dans la Gascogne gersoise,

profitez de l’été pour le découvrir et faire un passionnant voyage dans l’Antiquité.

Le jardin antique à la Domus , inauguré il y a peu

Mosaïques, bijoux, pièces

d’or… ELUSA Capitale

Antique a des arguments

sonnants pour attirer les

curieux, petits et grands.

On y découvre, déployés

sur les sites d’Éauze et de

Montréal-du-Gers, le plus

beau trésor gallo-romain jamais

découvert en France,

et le plus grand ensemble

de mosaïque antique. Rien

de moins. Depuis 2008, ce

pôle patrimonial rivalise

d’inventivité pour attirer les

visiteurs, et renouveler l’expérience

de ceux qui sont

déjà venus. Les visites sont

ludiques, interactives, tactiles

depuis peu. On se frotte

littéralement à la matière.

Le quotidien d’une famille

gallo-romaine est presque à

portée de main, même pour

un irréductible gaulois !

Comprendre

et se divertir

Un ensemble, trois sites

et un itinéraire (conseillé)

qui débute à la Domus de

Cieutat, à Éauze. Il y a là les

vestiges d’une demeure gallo-romaine

d’apparat avec

thermes. Sur place, un centre

d’interprétation présente le

site et l’histoire des habitants

de manière contemporaine

et attrayante. L’étape

suivante mène au musée

d’archéologique, toujours à

Éauze. Il abrite l’incroyable

trésor mis au jour en 1985,

soit 28 054 pièces et autres

objets précieux, probablement

enfouis par leur riche

propriétaire au milieu du III e

siècle de notre ère. Spectacle

fascinant. Mais l’apothéose

de ce chemin gallo-romain,

c’est la villa de Séviac, à

Montréal-du-Gers, luxueuse

résidence de campagne, rouverte

il y a deux ans après

18 mois de travaux. Les 625

mètres carrés de mosaïques

découvertes, qui ne représentent

peut-être qu’un tiers

de ce qui existait initialement,

sont un enchantement

pour le regard. Un bâtiment

de couverture a été édifié, ce

qui donne à la visite un côté

immersif. Découvrez aussi

au musée l'exposition temporaire

«La Villa de Séviac,

la fin d'un monde (IV e -VII e s

ap. J.-C.)» qui livre tous les

secrets de ce site de renom.

On plonge dans l’antiquité.

Rendez-vous

aux Estivales

Cet été, comme elle le

fait depuis 2018, l’équipe

d’ELUSA propose un cycle

événementiel de 30 animations,

parmi lesquelles les

Nocturnales de la Villa de

Séviac (soirées apéritives et

musicales, dont un concert le

13 août de la chanteuse lectouroise

Julie‐Aimé Debes),

Ateliers créatifs, initiation à la fouille :

de quoi occuper son été à ELUSA.

des ateliers créatifs à l’antique

pour les juniors et

autres initiations à la fouille

archéologique, et aussi « une

fête romaine » le 8 août, soit

une journée entière pour

découvrir les activités sportives,

artisanales et militaires

des gallo-romains. Il y

a juste… 2000 ans.

Contact et réservation :

www.elusa.fr - Tél.: 05 62 09 71 38

ELUSA vous accueille en toute sécurité.

Consultez les règles de protection sanitaire

sur www.elusa.fr

7



Viticulture

L’avenir des vins

se cultive au domaine de Mons

Situé à Caussens, propriété de la Chambre d’agriculture du Gers, le château de Mons est à la fois un domaine viticole

« classique », et une terre d’expérimentations pour la mise au point de variétés résistantes aux maladies.

Mathilde Guinoiseau doit replanter 15 hectares d’ici à 2025

L

’endroit impressionne. Par son histoire

d’abord, qui convoque le XIII e

siècle du roi Édouard 1 er d’Angleterre,

rien de moins. Par sa masse ensuite, et

enfin par la variété de ses fonctions. Un

domaine viticole de 31 ha, un large espace

de séminaire, un lieu d’hébergement

(bientôt une hôtellerie 3 étoiles),

un conservatoire des cépages de la

région, une salle pédagogique sur la

vigne, et comme si ça ne suffisait pas,

de la recherche. La Gersoise Mathilde

Guinoiseau, 30 ans, est la responsable

du vignoble depuis septembre 2019.

Elle y côtoie Thierry Dufourcq, qui au

Des vins « de recherche » avec des noms de code secret…

nom de l’Institut français de la Vigne

et du Vin (IFV), a ses quartiers et son

labo à Mons depuis plusieurs années.

Chacun son rôle, Mathilde fait le vin

au présent, Thierry pense celui du futur.

Croisements, séquençage ADN

Il y a comme une urgence : changement

climatique, nécessité de diminuer les

volumes de pesticides, réflexion sur la

baisse du taux d’alcool… il faut bien

trouver des solutions. Près de 3 ha de

parcelles sont dévolus à la recherche

à Mons. L’un des axes, c’est l’étude

de cépages résistants au mildiou et à

l’oïdium, des champignons dont l’apparition

induit souvent l’usage de fongicides

de synthèse. En gros, on croise

Un domaine chargé d’histoire tourné vers l’après-demain

des vignes présentant certaines caractéristiques,

par exemple de résistance

à une maladie, à d’autres qui ont des

caractéristiques organoleptiques avérées.

Le produit de ce croisement sera

analysé, et son ADN séquencé, pour

ne retenir que celui qui dispose du ou

des fameux gènes résistants. Intervient

alors une phase proprement agronomique,

sur plusieurs années, afin de

vérifier si le cépage est bien adapté au

vignoble. Ou pas.

Vers un vin parfait ?

Depuis 2018, sous l’impulsion entre

autres du Syndicat des Côtes de

Gascogne, l’IFV réalise des croisements

à partir de cépages locaux, Colombard,

Gros Manseng et Tannat.

Après sélection, il y aura implantation

La création variétale commence par l’hybridation

(crédit IFV Sud-Ouest)

sur le domaine, pour voir. Il y a dans

le labo de Thierry des échantillons, aux

étiquettes obscures, codées, fruits de

ces recherches au long cours et aux résultats

incertains. On a pu en goûter un,

joliment fruité d’ailleurs, de là à prédire

le destin de cette variété… « Ce qui est

certain, souligne Thierry Dufourcq,

c’est que la filière viticole locale mise

beaucoup sur ces expérimentations ».

Lui-même se positionne entre la recherche

fondamentale et les techniciens

de la viticulture, lesquels sont à même

d’aiguillonner de façon concrète les vignerons.

Trouvera-t-on un jour le vin parfait ?

Insensible aux insectes, champignons,

indifférent aux chaleurs caniculaires,

portant moins d’acidité, dont les vignes

donneraient pourquoi pas des grappes

plus grosses, des baies plus concentrées

en couleur ? « On n’en est pas du tout

là, sourit Thierry, et puis il ne faut rien

abdiquer de la typicité des terroirs ».

Mathilde est bien d’accord. Elle a des

ambitions pour le vin qui est fait à

Mons, elle va replanter une partie du

vignoble. « Même si l’IFV travaille sur

l’avenir, je bénéficie ici de conseils privilégiés

pour mon travail au quotidien

sur le domaine ».

Hugues de Lestapis

9



Innovation

Railcoop

une idée qui siffle

Une coopérative ferroviaire, financée par des sociétaires, veut exploiter des lignes abandonnées

depuis des lustres par la SNCF. Les premiers trains pourraient circuler dès 2022.

L'équipe fondatrice et les premiers sociétaires de la coopérative ferroviaire. (Photo © Railcoop)

Vers une renaissance des petites lignes abandonnées par la SNCF en France ? (Photo © Railcoop)

Fin 2020, on ne s’en rappelait plus forcément, le monopole

exercé par la SNCF sur les lignes françaises tombe. Le

marché devrait donc attirer de nouveaux opérateurs, probablement

allemands ou italiens, qui viseront les axes les plus

rentables. Un autre acteur, très différent, s’est fait connaître :

Railcoop.

Le train, un bien commun

Il s’agit d’une coopérative ferroviaire née dans le Lot, financée

par des sociétaires, unis à parts égales dans l’aventure (un

sociétaire = une voix, quel que soit le montant investi). Son

ambition est de « se réapproprier le rail comme un bien commun

», et d’y faire circuler des trains dès 2022. Ils pourraient

à terme irriguer les territoires ruraux et relier les petites et

moyennes villes, comme le faisait autrefois la SNCF. La première

ligne visée a plus d’envergure, Lyon-Bordeaux, laissée

elle aussi en jachère depuis des lustres. Le 10 juin dernier,

Railcoop a officiellement déposé auprès de l’Autorité de régulation

des transports (ART) son projet de ligne traversant

la France d’est en ouest, en un peu moins de 7 h. Metz-Lyon,

ou Toulouse-Rennes sont à l’étude.

Aux tarifs du covoiturage

Couvée en Occitanie par Catalis (1), un incubateur d’innovation

sociale, la coopérative Railcoop est née dans le Lot en

2019. Elle est portée par des gens très soucieux de transition

écologique et convaincus que le train en est un des maillons

essentiels. « Le transport de voyageurs par rail nécessite

moins d’un douzième de l’énergie requise pour déplacer une

personne ou une tonne de marchandise par la route ». Et de

constater que 90 % des Français résident à moins de 10 km

d’une gare, et qu’un tiers des gares du pays ne sont plus

desservies, ni en fret ni en passagers. Le réseau ferroviaire

actuel, on le sait bien, ne sert que les grandes villes et les

axes Paris-province. Il y a donc quelque chose à tenter, en

créant dans le même temps un mouvement citoyen. Railcoop

s’imagine comme une entreprise sérieuse, rentable, sans subvention

publique, et entend aligner le prix de ses billets sur

ceux du covoiturage. Pour pouvoir faire rouler des trains de

passagers ou de marchandises, Railcoop doit disposer de ses

propres rames (11 millions d’euros à l’unité, et il en faut six

sur une seule ligne), à tout le moins les louer. C’est dire si

la mise de fonds est importante pour une coopérative qui ne

comptait pas encore 1000 sociétaires fin juin. Mais le mouvement

est lancé. On l’entend siffler.

Hugues de Lestapis

www.railcoop.fr

Un tiers des gares du pays ne sont plus desservies, ni en passagers ni en fret. (Photo © Railcoop)

(1) Catalis est membre du réseau Alter’Incub

qui vient de lancer son 6 e appel à projets national.

11



Fenêtres, vérandas, stores, alu ou PVC

Établissements Dauga

73 ans et toujours la même passion, vous !

De la fabrication à la pose, l’entreprise de menuiserie de Nogaro prend en charge tous vos projets d’agrandissement

d’espace, de rénovation d’ouverture, d’occultation, et de mise en sécurité de votre habitation.

La maison Dauga. Trois générations,

depuis le grand-père charron, jusqu’à

son petit-fils Hervé, qui a repris l’affaire

voilà 25 ans avec son épouse

Sylvie, chargée de l’administratif et

de la comptabilité. Bref, tout le monde

connaît Dauga, expert dans les solutions

de menuiseries.

Les Ets Dauga proposent la fabrication

et l’installation de fenêtres, portes-fenêtres,

baies, portes d’entrée, vitrages

rénovation et volets roulants ou battants.

Objectif premier, vous faire gagner

quelques degrés de confort. Leurs

produits et leurs prestations dans ce

domaine vous permettent aussi d’économiser

de l’énergie et par là même de

l’argent (labellisé RGE). Durables dans

le temps et embellissant, ces produits

ajoutent de la plus-value à votre patrimoine.

Respect du client

Les Ets Dauga peaufinent la relation

client. « On entre dans l’intimité d’un

foyer, cela implique du respect ». Les

employés, menuisiers bois de formation

pour certains, apprécient les exigences

liées au travail en rénovation : protection

et installation selon la configuration

unique de chaque espace de vie,

remise au propre du chantier. Quand

la pose est terminée, faire le tour avec

le client, lui expliquer les fonctionnements

et entendre ses commentaires de

contentement — ou pas, et dans ce cas

trouver la solution.

Délais tenus

Bois, PVC et aluminium. On sait les

qualités de ce dernier matériau, malléable,

léger, résistant, et durable, car

recyclable. Les profils des structures

alu sont fabriqués directement à Nogaro

dans les ateliers des Ets Dauga.

D’où l’autonomie de l’entreprise et sa

réactivité immédiate. Donc des délais

tenus. Ce n’est pas la moindre fierté de

l’entreprise, qui met aussi en avant les

services et le conseil.

Carport, pergola bioclimatique…

En qualité d’artisan fabricant aluminium,

l’entreprise étudie la création « in

situ » d’un abri véhicule (carport) pour

un budget très raisonnable, personnalisable

par ses couleurs, ses dimensions,

sa disposition. La 1 ère configuration,

disponible en mai, débute à 1 500 €.

Pour les lecteurs du Canard Gascon

intéressés, Dauga offre l'éclairage

associé*. Autre produit à la page, la

pergola bioclimatique. Elle apporte de

fraîcheur dans la maison grâce à la circulation

de l’air et l’ombre générée. Le

soir, elle abrite et elle peut même couper

du vent.

Citons encore les systèmes connectés et

photovoltaïques : portails ou volets autonomes

avec la meilleure garantie du

marché. Les stores d’extérieur et d’intérieur,

survitrages, porte "Métadoor"

en acier nouvelle génération (recouvert

d’un traitement à chaud ultrarésistant,

classé antichoc, allure classique

ou contemporaine), portes de garage,

portails et clôtures assorties, cloisons,

moustiquaires, vérandas, fermeture de

terrasse, sas, portes de placard, parois

de douche... Bref, ce qui est compliqué

chez Dauga, c’est le choix ! Mais ce qui

reste indéfectible c’est le sérieux.

Aurélien Pastouret

* Valable jusqu'à fin juillet 2020 pour l'achat d'un carport Dauga.

Voir conditions en magasin.

L'équipe Dauga à votre service : Mathias, Sylvain, Cédric,

Hervé, Rémi, Serge (et Sébastien absent)

Lecteurs

du Canard Gascon :

L’éclairage de

votre carport offert*

Carports, vérandas,

pergolas, menuiseries...

Établissements Dauga

14, avenue des Sports

32110 Nogaro

Tél. : 05 62 09 03 73

13



Musique

Des arpèges au handpan…

il était une voix… Gabrielle Alya

À Réans, en pays d’Armagnac, une artiste lyrique explore de nouveaux univers musicaux

au moyen d’un instrument encore méconnu : le handpan.

Sa musique plonge ses racines dans le plus profond des âges.

(©Photo Anaka)

D

’abord la voix : soprano colorature,

la plus haute de toutes les voix, au

timbre pur, agile, virevoltante, de celle

à qui l’on confie l’air (redoutable) de

La Reine de la Nuit. Gabrielle Alya l’a

chanté des dizaines de fois, mais jamais

sur une grande scène d’opéra dont les

portes lui ont été à peine entrouvertes.

Bon, on a peut-être perdu une autre

Nathalie Dessay, mais on a gagné une

artiste lyrique au répertoire libéré, et

une professeure de chant qui fait l’admiration

de ses grands élèves d’Eauze.

Gabrielle Alya, 43 ans, n’est pas de

Gascogne. Elle est née et a grandi à

Nice, issue d’un milieu qui ne cultivait

pas spécialement l’art de la musique.

Enfant timide et réservée, elle restait

dans son univers sauf pour danser et

chanter. Un petit don, pas encore une

vocation. D’ailleurs, elle ne prend ses

premiers cours de chant qu’à 16 ans,

bien plus tard que l’âge moyen, et se

retrouve à apprendre le solfège avec

des petits. Mais elle rattrape les vocalises

perdues. Conservatoire de Nice,

perfectionnement à l’Académie de

musique de Monaco, quelques rôles, et

le choix d’un nom de scène, Gabrielle

Alya, « pour sa sonorité ».

À défaut de jouer Lucia di Lammermoor,

elle prête sa voix au milieu de

l’événementiel, qui en redemande.

Avec son handpan, une percussion mélodique

aux sonorités envoûtantes. (©Photo Anaka)

« Cela ne me correspondait pas », ditelle

aujourd’hui, sans plus de regrets.

Depuis, Gabrielle cherche autre chose,

elle se rapproche du bouddhisme, du

taoïsme. Elle chemine doucement, devient

professeure de Wutao ® , « un art

corporel qui défroisse », elle questionne

le chant et la danse, voudrait les mêler,

les emmêler. La découverte du handpan

va l’y aider.

Art lyrique et musique roots

Le handpan ? Un instrument inventé

en l’an 2000. Allure bizarre, entre

Gabrielle Alya, artiste lyrique. (©Photo Anaka)

Pureté de la voix, résonance intérieure, comme un voyage ou un

retour à soi. (©Photo Eva Arrieus)

soucoupe volante et coque de tortue.

Un coup de doigt et il en sort du cristal,

comme un son de harpe ou d’une

cloche. « Il y a cinq notes, détaille

Gabrielle, sol, si ré, fa dièse et do, sur

deux octaves différentes, c’est une percussion

mélodique, et pour moi la clé

de l’autonomie ».

Avec son handpan, Gabrielle s’accompagne

en effet elle-même, elle n’a plus

besoin d’être épaulée par un orchestre,

un soliste, un décor. Un changement de

cap fécond. Tellement qu’un album a

vu le jour en 2019, Inner child, enregistré

dans le même studio toulousain que

Big Flo et Oli. Sept titres, dont deux

créés par Gabrielle et d’autres puisant

dans les mantras, la tradition gaélique,

ou sud-américaine. Un voyage, au besoin

réparateur. Gabrielle a trouvé là

sa… voie. Elle compose depuis peu en

français. Sa Valse d’Isidore, sur son arrière-grand-père,

est poignante. Bientôt

sur une scène de Gascogne. Dès que…

Hugues de Lestapis

Contact : www.gabriellealya.com

15



Agriculture

Maxime Suiffet

du grain au pain

À Pauilhac, Maxime Suiffet cultive des blés en agroécologie,

puis se fait meunier pour en tirer, depuis son propre fournil, des pains qui ne ressemblent pas aux autres.

Il est libre Maxime, y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu dans

ses blés.

Une belle allée de crête, bordée d’acacias

et de grands cupressus argentés,

mène à travers champs jusqu’à la ferme

du Vigneau, à Pauilhac. Superbe vue

sur la campagne environnante. Un tracteur

est en train de semer. Un groupe

de jeunes s’affairent entre une dizaine

de voitures, le fournil, le comptoir où

sont rangés en ordre de bataille les sacs

de farines, les pains et les pâtes qui attendent

le client amateur.

Ici, au Vigneau, chez Maxime Suiffet,

souffle un air de liberté qui fait tout de

suite du bien. Ici, au Vigneau, Maxime

fait le pain. Il est paysan. Il incarne la

quatrième génération à travailler sur

ces terres céréalières, pas toujours faciles,

mais soignées avec âme. Parce

que le blé possède une âme. Un grain

de blé a besoin de bien réfléchir avant

de choisir le meilleur emplacement

pour ancrer ses racines. Il faut beaucoup

d’intelligence au blé. Et pas mal

de réflexion à celui qui le sème.

Semences anciennes

Le paysan meunier de Pauilhac a été

jusqu’en Nouvelle-Zélande pour réfléchir

et apprendre. En Alsace, à l’école

d’agriculture biodynamique. Chez

Jean-François Berthelot, en Lot-et-Garonne,

membre fondateur du Réseau

Semences Paysannes. Maxime veut apprendre

à maîtriser toute la chaîne, du

grain au pain. Entretemps, la propriété

familiale est convertie en bio, non sans

difficultés. Et puis le fournil apparaît.

Du levain à la cuisson du pain au feu

de bois de chauffe, il faut compter

22 heures (2 h seulement avec de la levure

industrielle). Le temps, c’est ce qui

manque à la culture industrielle. Tel le

levain, le paysan a besoin de lenteur et

même de solitude pour laisser fermenter,

germer ses sensations. Maxime, est

bien décidé à cultiver le bonheur.

Pas concurrent des boulangers

Il s’en tient à trois mots clés : partage,

autogestion, délégation des tâches. Son

père est responsable des semis, des

arbres. Sa mère prend la fournée du

jeudi. Maxime, c’est le lundi. Son ami

Sébastien l’aide et se choisit une journée

de fournée. Sa sœur est responsable

du marché du vendredi à Lectoure, et

fabrique des crackers aux céréales. Suivant

les commandes, le paysan dépose

Farine de blés anciens et bio, eau, sel et levain : un pain différent,

plus nutritif, et qui se conserve plus longtemps.

Le moulin du fournil : les grains de blé sont moulus de manière

traditionnelle à la meule de pierre.

le pain en ville et ailleurs dans la région,

rencontre les habitants, les clients. « Je

n’ai aucun problème avec les boulangers

de la région. » Il les fournit parfois

en farines. Pas de problème, car il s’inscrit

sur une trajectoire de recherche

pure, désintéressée. Son rêve, trouver

un vieux fournil et lui redonner vie.

Maxime n’aime rien tant que marcher

parmi les épis de blé, à taille d’homme

presque en ce début juin, hauts et libres,

et génétiquement riches. Pour cela, il

faut sacrifier le rendement. Mais ces

épis nous aident à vivre mieux. Ils apportent

des qualités antioxydantes, sont

pauvres en gluten, riches en magnésium.

Le Gersois sait bien que sa quête rencontre

un certain écho chez les urbains,

tout juste déconfinés. Viendront-ils ?

Seront-ils capables de vivre ici et de

travailler autrement, comme Maxime ?

Il y a loin…

Ingrid Carlander

Rencontre

Patrick de Lary de Latour

Une vie de château, ou presque

Descendant d’un vieux lignage gascon, Patrick de Lary de Latour a trimé

pour parvenir à la renaissance du château de famille, qu’il a restauré de ses mains.

Patrick de Lary et son épouse Chantal devant l’œuvre de leur vie

Ses aïeux gascons étaient mousquetaires

comme d’Artagnan, mais il y a

du Cyrano chez lui : rimeur, agriculteur,

collectionneur, gardien de musée, aussi

charpentier, électricien, maçon, couvreur,

et trois fois maire… voici Patrick

de Lary de Latour, 73 ans, châtelain de

Miramont-Latour, qui fut tout, sans jamais

avoir reçu quoi que ce soit tout

cuit. Amoindri par des soucis de santé,

l’homme a encore du verbe. L’histoire

de sa famille, il l’a racontée mille fois

aux visiteurs. Depuis la « salle » primitive

du XIII e siècle jusqu’aux destructions

liées à la période révolutionnaire,

en passant par l’établissement des Lary,

peut-être venus d’Irlande, un beau

jour de 1410. Six siècles d’histoire le

contemplent de haut. Si Patrick de Lary

en tire une légitime fierté, il en sait aussi

le prix : tous les deux mois, il monte

à 17 m de hauteur pour tenter de maintenir

sa vieille toiture épuisée. Quelque

cent seaux sont disposés sous la charpente

en cas de grosse pluie… « Et dire

que les gens pensent que les nobles se

la coulent douce en robe de chambre au

milieu de leurs trésors », soupire-t-il.

Il épaule son père

sur l’exploitation

C’est au début des années 1960 qu’il

va habiter en famille le château. La

demeure, sauf pendant les grandes vacances,

est inhabitée depuis des lustres

(son arrière-grand-père, le comte

Bernard, lui préférait Olympe entre

Lectoure et Fleurance), mais les Lary

avaient conservé l’exploitation agricole,

avec notamment quatre fermes,

35 ha de vignes, 80 animaux, un métayer

et 4 salariés. Son père, officier

à la retraite sans fortune, va se faire

agriculteur. Bientôt épaulé par Patrick,

le deuxième de ses quatre fils (sur six

enfants). Sorti d’une école agricole,

ce dernier est particulièrement doué

de ses mains. À 20 ans, il sait souder

à l’arc. Plus tard, il saura couler du béton,

creuser une tranchée, monter un

mur, poser des fenêtres, dérouler de

l’électricité. Pour l’heure, il assiste à

la mécanisation grandissante du métier

d’agriculteur. « Je me souviens encore

de la première moissonneuse, 2,50 m

de largeur de travail, à comparer aux

8 m d’aujourd’hui ! ». Il participe aussi

à des décisions lourdes, comme celle

de construire une stabulation libre, et

de supprimer la vigne. « On ne peut pas

tout faire », tranche-t-il. À ce moment

de sa vie, marié et déjà père de famille,

Patrick de Lary vit à Fleurance, et se

rend chaque jour au château comme

« chef d’exploitation ».

Choix décisif en 1993

Parallèlement, il s’insère dans le tissu

coopératif local. Il préside la coop

de Fleurance, fondée par son arrièregrand-père,

une personnalité du pays.

Sa fonction à la coop le passionne, il

mène à bien des projets stratégiques,

mais il doit abandonner ce rôle la mort

dans l’âme. Il rebondit aux moulins de

Gers Farine, à Sainte-Christie. Il est élu

Des machines que leur propriétaire a souvent réparées lui-même

maire de son village. Survient la mort

de son père, et une succession qui laisse

le château… à son frère aîné. Qui acceptera

de le revendre à son cadet en

1993. Commence alors un travail titanesque

de restauration, communs,

bâtiment principal. « Avec Chantal,

mon épouse, on a beaucoup fait nousmêmes

! », s’exclame Patrick de Lary,

qui est une chambre des métiers à lui

tout seul. De toute cette énergie va

naître aussi un conservatoire de la vie

rurale. « Je collectionne de vieux outils

depuis toujours, que je restaure ». Il y a

par exemple cette javeleuse Amouroux

de 1905. Une pièce parmi des centaines

de machines et outils présentés sur

1500 mètres carrés. Un patrimoine à

protéger. « Mais qui s’en soucie ? ». Rimeur

comme Cyrano, Patrick de Lary

est poète, récompensé et publié. « Plus

me plaît ta main vide et l’amour que tu

cèdes/Quand elle sait des cieux transmettre

le relais ». Et à propos de relais,

son fils aîné, depuis peu installé sur le

domaine, a de qui tenir. L’histoire des

Lary à Latour n’est pas finie.

Hugues de Lestapis

16 17



Médias

Ràdio País, la fréquence

qui parle gascon

Née en Béarn en 1983, Ràdio País émet dans le Gers depuis vingt-cinq ans. 60 % à 70 % de ses programmes sont en

gascon, un dialecte de l’occitan. Tendez l’oreille si vous êtes dans un rayon de 30 km autour d’Auch.

Transports

Soditrans, la référence

dans le fret palettisé

Le transporteur fondé il y a 30 ans par Patrick Phelipponneau s’est imposé sur le marché de la palette

en pleine expansion, avec une solution plébiscitée par les industriels, les artisans et les producteurs locaux.

Stéphane Sabathié, un des animateurs de la matinale, en direct

et en action, parfois debout !

Pour qui n’est pas familier du gascon,

écouter Ràdio País est une expérience

en soi. Moins étrange qu’on ne

l’imagine en fait. Sans doute est-ce

dû à la programmation musicale (Duo

Espinasse, Guillaume Lopez, Boisson

divine, Marc Castanet, Nadau…), qui

n’exige pas d’être locuteur pour l’apprécier.

Mais les émissions en ellesmêmes

captent l’attention par la sonorité

de leurs mots, à la fois proche et

lointaine. On se surprend à deviner de

quoi il s’agit, on y arrive parfois, il y

a des concordances, des racines communes,

c’est comme un jeu.

4 heures de décrochage gersois

L’histoire est pourtant sérieuse, déjà

ancienne d’ailleurs, car créée en Béarn

en 1983 (sous Mitterrand), avant d’ouvrir

une fréquence dans le Gers il y

a six ans sur la fréquence 90,8 FM.

Quatre heures de décrochage par jour,

une mission exigeante. Le studio se

niche quartier du Garros, dans l’ancien

foyer des jeunes travailleurs qui

regroupe pas mal d’associations de la

région. Ràdio País en est une, elle est

gérée par une fédération de trois associations

du Gers, des Hautes-Pyrénées

et des Landes. Ce mardi 27 mai, Stéphane

Sabathié est à l’antenne, il assure

la « matinale » de 9 h à 12 h. Un « talk »

en jargon radio, avec un journal d’actualité

de 9 h à 9 h 20, en français puis

en gascon, des infos locales, l’intervenant

du jour à 9 h 40, qui parle français

la plupart du temps. Pour découvrir Ràdio

País, c’est la bonne tranche horaire.

Huit bénévoles, trois salariés

Aux côtés de Stéphane, Christian Villeneuve,

un « historique » de la station.

Il en incarne le projet culturel et les

valeurs d’indépendance : « Parler du

pays dans la langue du pays », résumet-il,

un mix entre la priorité assumée de

l’expression en occitan gascon, et l’ambition

d’être « la voix de la vie locale ».

Comme Christian, d’autres bénévoles

portent la radio, comme Joëlle Pancrazi,

Claude Blancafort ou Jean-Marc

Sutto. Tous sont des défenseurs de la

langue et la culture d’oc en Gascogne,

souvent jurés de concours d’occitan,

Christian Villeneuve, Stéphane Sabathié et Silvia Casanave dans

le studio de la radio.

organisateurs de rencontres musicales

ou de danses, conteurs à l’occasion.

L’antenne est tenue par des professionnels

de la technique et des médias, salariés.

Il y en a trois à Auch, dont Silvia

Casanave qui parle l’occitan-limousin,

une des variantes de la langue et Émilia

Castagné avec son parler de Lomagne

qui fait déjà figure de pilier de la station.

Les ressources financières de la

Christian Villeneuve, membre historique de l’aventure de Radio

Pais, gascon jusqu’à son tee-shirt.

radio sont 90 % publiques (200 000 €

de budget annuel), notamment via le

fonds de soutien aux radios locales

(ministère de la Culture) et l’Office public

de la langue occitane (OPLO). Cet

organisme soutient exclusivement les

actions liées à la politique linguistique :

transmission de la langue, développement

de son usage, diffusion. La radio

y est éligible, comme les structures qui

s’engagent dans l’apprentissage et la

promotion de l’occitan.

Deux établissements publics dans le

Gers, à L’Isle-Jourdain et Plaisance

s’engagent par exemple dans l’apprentissage

de l’occitan.

Dans les mois qui viennent, Ràdio

País devrait déménager son studio en

basse ville, un cadre plus approprié à

un média bien structuré. Il y a aussi le

souhait d’étendre la zone d’écoute dans

les Landes. Rien d’illogique au regard

du triangle ancestral de la Gascogne :

entre les Pyrénées au sud (hors Pays

basque), l’océan atlantique à l’ouest et

la Garonne à l’est.

Hugues de Lestapis

Sur 90,8 FM et en streaming sur internet

Toute personne souhaitant intervenir à

l'antenne en gascon ou en français est la

bienvenue sur Ràdio País,

36, arrua deus Canaris. 32000 Aush

17h à l’entrepôt Soditrans, l’heure du rush,

Patrick Phelipponneau à la baguette.

Pas forcément de bougies pour ce 30 e

anniversaire, le moment ne s’y prête

pas, mais une grosse satisfaction pour

Patrick Phelipponneau, l’homme qui a

fait d’un « petit transporteur du fin fond

du Gers », une référence régionale reliée

à la France entière. Le « fin fond »

en question, c’était Viella. Là où son

grand-père maternel avait une affaire

de négoce d’engrais et de grains, rejoint

par son gendre, le père de Patrick. Il

n’est pas encore question d’entreprise

de transport, mais la famille dispose

de quelques camions pour acheminer

les marchandises où on les attend, et

répondre aux besoins de la coopérative

agricole locale. Le déclic vient sûrement

de là.

De Viella à Saint-Germé

Phelipponneau fils se met à son compte

et crée à Viella sa propre structure en

1990, Sud-Ouest Distribution Transport,

Soditrans en abrégé. « Nous

n’étions même pas cinq, se souvient-il,

et surtout je n’avais qu’un seul et unique

client ! ». En l’occurrence un minotier,

dont Soditrans va trimballer les farines

boulangères dans tout le Sud-Ouest. « Il

fallait être un peu inconscient… ». De

fait, il lui faudra parfois licencier pour

surmonter les aléas. En racontant cette

histoire depuis son bureau du nouveau

siège de son entreprise, Patrick Phelipponneau

a le sourire modeste de ceux

qui ont fait les bons choix, sans se précipiter.

Déménager en 2019 le siège

historique de Viella à Saint-Germé, a

été mûrement réfléchi. La société était

pourtant à l’étroit depuis des années.

Ici, dans cette zone d’activité Armagnac

Adour, Soditrans dispose d’un

entrepôt de 850 mètres carrés, de huit

quais de chargement, et d’une position

stratégique au cœur de grands axes routiers.

La force du réseau Volupal

Car avec les années, Soditrans est devenue

une société qui « joue dans la cour

des grands », forte aujourd’hui d’une

vingtaine de personnes, dont 15 chauffeurs,

et d’une douzaine de camions

qui ne s’arrêtent quasiment jamais, nuit

Les camions Soditrans prêts à être chargés

et à repartir sur les routes.

Le personnel du service exploitation,

l’autre pièce-maîtresse avec les chauffeurs.

comprise. L’adhésion à Evolutrans en

2003 aura marqué un coup d’accélérateur.

C’est une coalition de 100 PME

indépendantes qui unissent savoir-faire

et expertise. Ensemble, ces PME ont

créé un service de fret palettisé, Volupal,

un service très performant. Le

transport de palettes représente 60 %

du volume d’affaires de Soditrans, qui

assure aussi les transports longueur

et le transport de marchandises soumises

à la réglementation ADR (matières

dangereuses). Les entreprises

adhérentes à Volupal bénéficient de 10

plateformes régionales, sorte de bourse

d’échange de la palette. Schématiquement,

Soditrans dépose à Bordeaux ou

à Toulouse les palettes venant du Gers

et des départements limitrophes, et récupère

celles qui sont à destination de

la Gascogne, Landes comprises, et des

Hautes-Pyrénées. Un système fiable,

traçable, et plébiscité par les clients qui

ont des « petits lots » à faire partir, entre

1 à 6 palettes. Ce jour-là, en partance de

l’entrepôt Soditrans, des caisses de vin

de la coopérative voisine et de viticulteurs

indépendants du Gers. Carglass,

Darty ou Rexel et autres entreprises de

l’aéronautique sont des clients récurrents.

Patrick Phelipponneau est proche

de ses équipes. Il sait ce qu’il doit à ses

chauffeurs et au service exploitation en

lien direct avec les clients. « Sans elles,

on ne ferait rien ». L’avenir ? Un de ses

fils, qui sait ? En attendant, il a acheté

en 2018 la société de transports Milhas,

à Auch, dont il convoitait les quais, et

qui vient accroître la palette de services

de Soditrans. « Je ne m’interdis rien ».

Même pas la messagerie.

Aurélien Pastouret

Soditrans

ZA Armagnac Adour

32400 Saint-Germé

Tél.: 05 62 69 74 30

18 19



Immobilier

La puissance d’un réseau national,

d’envergure internationale maintenant,

et la compétence fine du conseiller

qui connaît son secteur, que l’on

connaît, que l’on reconnaît. SAFTI

avance avec cette double promesse. Ils

sont près de 4000 conseillers SAFTI en

France, 23 dans le Gers, et 5 dans ce

secteur Armagnac qui comprend Cazaubon,

Estang, Nogaro, Riscle, Eauze,

Gondrin, Vic-Fezensac et Condom

— bientôt Gabarret. Franck Barsacq,

tout nouveau maire de Larée, est un

peu le « chef de bande ». Il coiffe Cazaubon,

Barbotan et Estang. Le « petit

nouveau » se nomme Sacha Redon,

pompier volontaire depuis trois ans

SAFTI : la meilleure réponse

pour acheter ou vendre son bien

Les cinq conseillers SAFTI de la région Armagnac ont les meilleures cartes

pour accompagner acheteurs et vendeurs dans un marché qui voit certains de ses contours modifiés.

Le confinement a renforcé le désir des citadins pour une maison individuelle avec jardin. Par exemple ici, en Armagnac. Une opportunité

pour l’immobilier gersois et landais.

et demi. Dévoué et motivé, il s’occupe

de Condom et de ses alentours. Autour

de Franck et de Sacha, il y a Franck

Lacaze, bien connu aussi comme président

du rugby à Nogaro. Lui couvre

Nogaro, Le Houga et Riscle. Stéphane

Palladin, par ailleurs commerçant à

Eauze, gère le secteur d’Eauze, Gondrin

et Castelnau d’Auzan. Et Armèle

Sellier, récente dans le métier d’agent

commercial, mais bien décidée à y

laisser son empreinte. Elle couvre

Mouchan, Condom et Vic. Bref, des

professionnels confirmés et des recrues

dynamiques. Et aussi des gens très impliqués

dans la vie locale comme on le

voit, qui savent travailler en équipe, et

qui bénéficient de la logistique et de

l’ingéniosité commerciale de SAFTI,

leader du marché.

La force du mandat Performance

Il y a le site internet (près de

45 000 biens), qui offre à l’annonce du

vendeur une exposition maximale afin

de multiplier les chances de transaction.

Il y a ce mandat « Performance »

qui garantit à l’annonce d’être remontée

8 fois sur le site en l’espace de deux

mois, afin de rester très visible. « Trois

affaires sur quatre sont bouclées avec

ce mandat », insiste Franck Barsacq. Il

y a enfin ces partenariats avec les associations,

ou avec des « prescripteurs »,

à qui SAFTI reverse 10 % HT de ses

honoraires sur la transaction, si celle-ci

a été générée par une information transmise

au conseiller. On peut être le premier

à savoir qu’un bien se vend dans

le quartier, ou connaître quelqu’un qui

recherche un bien. Pour SAFTI, cette

information a de la valeur, elle peut

intéresser le conseiller. Mieux, elle se

rémunère si le deal est conclu.

La maison individuelle

plébiscitée

Pour les conseillers du secteur Armagnac

et leurs quelque 200 biens, rien

de magique cependant. Une transaction

est d’abord la rencontre entre un prix

et le marché. « Si le bien est positionné

comme il faut, il peut partir en quatre

jours, au maximum trois mois », résume

Franck Barsacq, qui parle d’expérience.

Il sait en plus que le marché

est soumis à des cycles, et parfois à des

crises. Celle du coronavirus a déjà un

impact sur l’immobilier. En montrant

d’un côté des gens confinés dans des

métropoles, et d’autres plus au large

et moins malheureux en province, elle

suscite logiquement un désir de maison

individuelle, de retour à la nature,

d’ambiance tranquille et préservée. Le

Gers, et en particulier le secteur Armagnac

(à 1 h de l’aéroport de Pau et à

1 h 10 de la gare TVG de Dax), regorge

de coins qui répondent à ces options,

pour autant qu’elles se transforment un

jour en achat. Pas impossible quand on

songe à ce que l’on peut acquérir dans

nos régions quand on se sépare d’un

bien en métropole…

Les conseillers SAFTI gardent la tête

froide, mais anticipent quand même

des inflexions du marché. Ils cherchent

donc des biens à rentrer. Dans l’idéal,

une maison récente, en pierre, avec

3 chambres et un jardin. Si vous êtes

vendeur, contactez sans tarder le

conseiller SAFTI de votre secteur.

Idem si vous êtes acheteur, vous serez

pris en main comme si vous étiez un

client unique, pour ne pas dire exclusif.

Naturellement, compte tenu de la crise

sanitaire, le réseau SAFTI a bâti un protocole

pour que chaque projet immobilier

actuel puisse aboutir en toute sécurité,

depuis la première visite jusqu’à la

signature de l’acte.

Aurélien Pastouret

Voici quelques biens

à vendre ou vendus

récemment par vos

conseillers SAFTI.

VOS CONSEILLERS SAFTI

Franck Barsacq

Secteur Cazaubon/Estang

07 86 03 63 09

franck.barsacq@safti.fr

Franck Lacaze

Secteur Nogaro/Riscle

06 48 70 67 31

franck.lacaze@safti.fr

Stéphane Palladin

Secteur Eauze/Gondrin

06 74 48 18 45

stephane.palladin@safti.fr

Sacha Redon

Secteur Condom et environs

06 01 92 12 41

Sacha.redon@safti.fr

Armèle Sellier

Secteur Condom/Vic-Fézensac

06 24 96 71 37

armele.sellier@safti.fr

20 21



Histoire

Jean-Baptiste Bernadotte

Un flamboyant destin

Comment un simple soldat français né à Pau a-t-il pu devenir roi de Suède

et être le père de l’actuelle dynastie régnante depuis 202 ans ?

Histoire

Bernadotte, roi de Suède en 1818 sous le nom de Charles XIV,

jusqu’à sa mort en 1844 (ici en 1811, en prince-héritier, peint par

François Gérard)

Au siècle de Napoléon, les Pyrénées

nous ont donné deux illustres chefs

de guerre et un souverain nordique. Le

gascon Jean Lannes, maréchal d’Empire

et duc de Montebello, détestait la

guerre, mais il vouait un véritable culte

à Napoléon. Avant son ultime bataille,

à Essling, Jean Lannes revêt sa tenue

d’apparat, et déclare : « Il faut que tous

les officiers paraissent sur le champ de

bataille aux yeux des soldats comme

s’ils étaient à la noce. » Un obus lui traverse

le corps. Il est mortellement blessé.

L’Empereur a recueilli ses dernières

paroles. « Je l’avais pris pygmée, je l’ai

perdu géant. »

Marié à la première fiancée

de Bonaparte

Jean-Baptiste Bernadotte foncera lui

vers un fulgurant destin. À marche forcée,

après avoir débuté comme simple

soldat, il devient maréchal d’Empire

et prince de Ponte Corvo. Il épouse

Désirée Clary, la première fiancée du

Premier Consul. Entre le Corse et le

Béarnais, une solide rivalité ne cessera

de les unir et de les désunir. Étonnante

et bizarre rivalité faite de jalousie, respect

mutuel, admiration, détestation.

Là-haut, dans le Grand Nord, rien ne va

plus. L’ancienne puissance impériale du

roi Gustav Adolphe est à la dérive. La

couronne tangue dans les flots de la mer

Baltique. Elle va bientôt tomber : en

1792, le beau monde est invité par Gustav

III à un bal masqué à l’Opéra royal

de Stockholm. Le roi, naguère familier

de la cour de Versailles et honni de la

haute noblesse suédoise, y est abattu

— Giuseppe Verdi en fera un opéra, Le

Bal Masqué. Ne reste au Palais Royal

qu’un garçon de 13 ans, l’infortuné

Gustav IV Adolphe. Les guerres contre

l’Empire russe ont vidé les caisses, les

récoltes sont désastreuses.

Une succession impossible

Comme si cela ne suffisait pas, voilà les

Russes qui franchissent la mer Baltique

gelée, envahissent la Finlande, possession

de la Suède. Affront irréparable, fin

de la puissance nordique. Exit l’infortuné

Gustav IV Adolphe. Suit un vieil

oncle, Karl XIII, personnage faible,

adepte des sciences occultes, sans

héritier. Au moindre choc, le pauvre

homme pleure à chaudes larmes. Il

lui faut adopter un successeur, ce sera

un prince danois. Mais décidément le

sort s’acharne. Le jeune prince danois

succombe à une étrange maladie. Empoisonnement

? À force d’intrigues, le

clan des grands aristocrates manipule,

excite les masses. La révolution. Horrible

boucherie ! Le Grand Maréchal du

Royaume, Axel de Fersen, jadis ami de

Marie-Antoinette, sera dépouillé, battu,

insulté et mis en pièces sous les pieds

d’une foule au comble de la fureur.

Bien pire que l’échafaud. Stockholm

baigne dans le sang.

La solution française

Le dénouement de cette royale tragédie

sera pour le moins inattendu. Le clan

francophile du Riksdag, le Parlement,

s’en va consulter Napoléon. Celui-ci

suggère Eugène de Beauharnais. Mais

Le 11 mai 1818, la Suède couronne son nouveau souverain, ancien soldat français aux idées alors très républicaines,

issu d’une famille de petite bourgeoisie béarnaise.

ce dernier refuse pour des motifs religieux.

L’empereur des français propose

alors Bernadotte. Le Béarnais ne se

fait pas prier, et suit l’exemple du roi

Henri IV : la Suède « le vaut bien, » il

devient protestant. De belle prestance,

ce prince d’Empire, fort doué en tout

et même en politique, a un héritier,

Oscar, son fils de onze ans. Le Maréchal

sera le sauveur de la Suède. Août

1810, sur la proposition du vieux roi,

la diète vote l’élection du Prince de

Ponte Corvo comme héritier de la

couronne jusqu’au décès de Karl XIII

(en 1818). Le Béarnais sera couronné

Karl XIV Johan. Napoléon donne son

consentement, Bernadotte lui jure une

loyauté indéfectible. Dès 1812, il choisit

de s’allier avec le Tsar de Russie.

En 1813, il rejoint la grande Coalition

contre Napoléon. En cadeau, il obtiendra

la couronne de Norvège. Mais jamais,

Bernadotte ne portera les armes

contre la France. L’Empereur le jugeait

ainsi : « Je ne puis dire que Bernadotte

m’ait trahi. Il était devenu Suédois et

n’a jamais promis que ce qu’il avait

l’intention de tenir. Je puis l’accuser

d’ingratitude, mais non de trahison. ».

À l’origine de la neutralité

du pays

La Suède relève la tête. Les finances

s’améliorent, l’économie repart. Se méfiant

des ardeurs guerrières de ses sujets,

le nouveau souverain va inaugurer

les prémices de la politique de neutralité

suédoise. En dépit de certains accrocs,

la Suède restera pays neutre jusqu’à ce

jour. Il fut très aimé de son peuple, le

Béarnais. Curieuse et rarissime symbiose

entre les Pyrénées et la Baltique !

Manquait la douceur du Béarn. Bernadotte

eut froid. Ce qui ne l’empêchera

pas de parcourir le royaume et de

rendre visite à ses sujets, tel Pehr Olof

en 1838. Celui-ci nous le raconte dans

Depuis 1818, les Bernadotte n’ont jamais perdu la couronne de Suède.

L’actuel souverain est Carl XVI Gustav, la reine est Silvia, née Sommerlath.

une lettre à son oncle Christofer. « Le

soir, tout est prêt. Nous avons veillé

au moindre détail des préparatifs de

la visite royale. 6 heures le lendemain

matin : le ciel nous tombe sur la tête.

Un carrosse entre dans la cour. En sort

un envoyé plein de morgue : Il faut

tout déménager ! Sa Majesté occupera

la suite destinée à Son Excellence le

comte Brahe (le conseiller du roi, son

ami proche). Brahe ? Il n’a qu’à s’installer

dans l’aile du manoir où sont les

enfants (au nombre de sept). Indigné,

moi, Pehr Olof, je toise l’individu : Si

Son Excellence ici présente sous mon

toit voulait bien dormir dans les quartiers

des valets de ferme ? Interloqué,

l’homme est près de s’évanouir.

En visite (houleuse)

chez ses sujets…

Éclate une guerre, dont les combattants

sont les tables, les chaises et les commodes,

le mobilier de notre demeure

valse dans tous les sens. Huit heures du

matin le jour suivant, second carrosse.

En descend un chambellan du roi : Ce

modeste manoir est-il digne de recevoir

un roi ? Ma réponse est cinglante : mon

très cher chambellan, nous ne pouvons

accepter la moindre remarque de

la part de la suite de Sa Majesté ! En

grande tenue, je sollicite une entrevue

avec le comte Brahe. Celui-ci me reçoit,

il est navré de ces contretemps.

Je le remercie d’avoir résolu le problème.

Et Brahe me confirme une fois

de plus que le roi est fort satisfait de

l’accueil que nous lui réservons. Dans

la grande salle du manoir s’entasse

une foule compacte de notables. Sa

Majesté le roi dépose un baiser sur le

front de ma chère épouse Immanuella

et lui offre deux ravissants bijoux, une

bague et des pendentifs. Quant à moi,

il m’accroche une décoration sur la

poitrine, l’Étoile du Nord. Suit un interminable

et chaleureux discours…

en français ! Il s’agit de la crainte de

Dieu, de la charité pour les pauvres,

de l’état des finances suédoises et de

la Banque Royale, etc., etc. Malgré les

efforts des interprètes, les invités n’en

ont pas compris un mot. Quel émouvant

discours ! Que Dieu bénisse le roi et la

patrie de nos pères ! On fait donner le

canon. Quatorze carreaux de fenêtres

sont cassés ».

Bernadotte n’a jamais parlé un mot de

suédois ni de norvégien. Il refusait de

se montrer le torse nu. A sa mort, à 81

ans, on put lire un tatouage qu’il avait

sur l’épaule : MORT AUX ROIS ! »

Mais il a fondé une dynastie, bien vivante

à ce jour. Depuis 202 ans.

Ingrid Carlander

22 23



Aviation

Andrée Dupeyron

La grand-mère volante

Dans les années 1930, les aviateurs font la Une des journaux et sont les idoles des jeunes de l’époque.

Mais l’aviation, alors en plein essor, reste la chasse gardée des hommes.

Andrée Dupeyron (1902-1988) est de ces femmes qui ont fait bouger les lignes.

Andrée Dupeyron en 1938. Les Dupeyron en 1938 au moment du raid. L’auto familiale, chargée de fleurs, de parents et d’amis,

promenant l’héroïne à travers la ville.

Andrée Mailho est née en 1902, elle

est la fille d’un ouvrier mécanicien

d’Ivry-sur-Seine. À 16 ans, elle fait la

connaissance de Gustave Dupeyron originaire

de Monlezun d’Armagnac dans

le Gers. Ils se marient et s’installent à

Mont-de-Marsan où ils ouvrent un garage.

Une passion pour le pilotage

Il se trouve que Mont-de-Marsan possède

un aéro-club créé en 1928 par l’industriel

Henri Farbos. Après des débuts

modestes (le terrain est alors la piste de

l’hippodrome), l’aéro-club développe

ses activités et se dote d’une école de

pilotage. À partir de 1934, il dispose

d’un véritable aérodrome.

Bricoleur de génie, Gustave répare et

parfois même améliore les avions de

l’aéro-club. Grâce à lui, Andrée rencontre

des aviatrices célèbres comme

Adrienne Bolland et Hélène Boucher

qui a obtenu son brevet de pilotage à

Mont-de-Marsan en 1931. Stimulée par

ces exemples, elle passe son brevet en

1933. Le pilotage devient une véritable

passion qu’elle partage avec son mari.

Mais bientôt, voler seulement pour le

plaisir ne lui suffit plus.

Record du monde en mai 1938

En mai 1938, sans publicité tapageuse,

« la femme du garagiste » se lance dans

l’aventure. Elle va tenter de battre le record

féminin de distance en ligne droite.

Pour ce faire, Gustave a aménagé un

biplace, un Caudron Aiglon C-610

construit en 1935 dont la vitesse peut

atteindre 230 km/heure. Partie d’Oran,

le 15 mai à 8 h, elle doit arriver le lendemain

à Bassora en Irak. Mais on

reste sans nouvelles pendant trois jours.

Le 19, on apprend qu’elle s’est posée à

sec de carburant dans le désert, à 150

km au nord de Bassora. Elle a parcouru

4360 km soit un vol de 24 heures passées

dans un cockpit étroit à l’air libre.

Elle a aussi battu de 100 km le record

établi deux jours plus tôt par Élisabeth

Lion sur un avion identique.

À gauche, Hélène Boucher (1908-1934), une des meilleures

acrobates aériennes du monde, et Adrienne Bolland, qui a traversé

en 1921 la cordillère des Andes, à Mont-de-Marsan en juin

1931.

Ce record du monde fait de cette mère

de famille discrète, presque effacée,

une héroïne, mais Andrée Dupeyron

ne recherche pas la gloire. Elle s’en retourne

d’Irak à Mont-de-Marsan dans

son Caudron Aiglon, sans atterrir au

Bourget comme l’exige la tradition.

Elle ne racontera pas son périple dans

un livre, c’est le cinéma qui s’en chargera

dans un film de Jean Grémillon

Le ciel est à vous tourné pendant l’été

1943 avec Charles Vanel et Madeleine

Renaud.

Second exploit en mai 1949

Pendant la guerre elle participe à la Résistance

et fait même un passage dans

l’armée de l’air. La paix revenue, elle

se consacre à sa famille et à l’instruction

des jeunes pilotes, mais la passion

des records ne la quitte pas. Onze ans

plus tard, à l’âge de 47 ans, grandmère

depuis 1946, elle récidive. Elle

tente de reprendre le record de distance

que lui ont enlevé les aviatrices russes

en reliant Mont-de-Marsan à Jiwani,

près de Karachi (Pakistan). La fatigue

l’obligera à se poser plus tôt que prévu,

mais après avoir tout de même parcouru

5 932 km, avec plus de 31 heures de

vol. Son retour à Mont-de-Marsan est

triomphal et les médias louent unanimement

les mérites de celle qu’ils surnomment

«La grand-mère volante».

Elle décède à Mont-de-Marsan, le

22 juillet 1988, à l’âge de 86 ans.

Comme celui de nombre de ces aviatrices

célèbres à leur époque, son nom

est tombé dans l’oubli sauf dans sa ville

où une rue et, depuis le 9 mars 2019, un

rond-point portent son nom ; finalement

peu de choses pour cette femme qui

grâce à son courage, sa ténacité et…

au soutien de son mari a réalisé des exploits

hors du commun.

L’Atelier Histoire du Clan

Jacques Gauthé

de la Garonne au Mississippi

24 25

Jazz

Histoire pleine de souffle que celle de ce traiteur gascon, clarinettiste hors pair,

devenu l’une des figures du jazz de La Nouvelle-Orléans, sans jamais oublier ses racines.

Jacques Gauthé à Marciac en 1996 (photo Christian Donnet).

Gersois, natif de Gaujac en 1939,

Jacques Gauthé officiait en tant que

charcutier à Tournefeuille, et si l’art

des pâtés, de l’andouillette, et des terrines

n’avait aucun secret pour lui, sa

passion était la musique, et plus précisément

celle de La Nouvelle-Orléans.

Son maître fut Sidney Bechet, pour

lequel il composa « Blues for Bechet ».

Sur les pas de ce dernier, il pratiquait

assidûment la clarinette et le saxo soprano.

Dans les années 60, la formation

de l’Old time jazz band anima les nuits

toulousaines telles celles du club « La

roue ». Beaucoup de ces joyeux lurons

avaient fait leurs premières armes à

« La tournerie des drogueurs ». L’arrière-boutique

de la charcuterie de

Tournefeuille servait à l’occasion de

salle de répétition et Nelly, l’épouse

de Jacques, pouvait assurer la partie de

piano et de surcroît le vocal !

Mais Jacques nourrissait un rêve, celui

d’aller « là-bas ». Pour tout amateur,

« Et là-bas » évoque ce thème traditionnel

que chantait notamment dans un

créole savoureux Kid Ory, compagnon

de Louis Armstrong. Citons quelques

extraits : « Cher cousin, chère cousine

on va manger lapins et cochons… ».

Quel programme pour notre traiteur

gascon !

Familier de Jazz in Marciac

Et en 1972, il s’installait définitivement

à La Nouvelle-Orléans. Certes son

bagage culinaire lui ouvrit des portes,

mais sa clarinette allait s’affirmer auprès

des musiciens louisianais et chacun

le sait, le jazz est né sur les bords

du Mississippi. Jacques Gauthé joua

dans diverses formations. Il devint directeur

musical de l’hôtel Méridien et

créa le « Créole rice yerba buena jazz

band ». Mais il gardait ses attaches gersoises

et toulousaines et était un familier

de Jazz in Marciac en compagnie

d’adeptes du « vieux style ». Parmi les

nombreux musiciens avec qui il aimait

jouer lors de retour au pays, citons

« Jazzmagnac » de Jean-Claude Escalé.

Ultime concert à Gaujac

Lors d’un voyage à La nouvelle Orléans,

il nous invita dans le mythique

« Preservation Hall » où il se produisait.

Jacques connut une carrière internationale

qui parfois le ramenait dans son

Gers natal. C’est là, à Gaujac, dans sa

famille, qu’après un joyeux concert il

déclara aller se reposer, et ne se réveilla

pas. C’était le 10 juin 2007. Un formidable

musicien, qui n’hésitait pas à user

de la langue gasconne, venait de nous

quitter. Il fut pour nous un ambassadeur

en Louisiane à l’image de ces cadets

partis à la conquête du monde.

Jean Claude Ulian

Discographie (très) sélective

• Paris blues

• Cassoulet stomp

• J.Gauthé et le créole rice yerba buena jazz band

• J.Gauthé et ses amis au Méridien

à la Nouvelle-Orléans

Pochette du disque Cassoulet Stomp

and Doin the Hambone, une œuvre en soi.

Document rare : le flyer de la formation de

Jacques Gauthé, qui se produisait alors

5515 Cameron Boulevard à La Nouvelle-Orléans.



Jean Laborde, aventurier, entrepreneur, homme politique...

Quelle incroyable destinée que celle

de Jean Laborde, un Auscitain épris

d’aventure et grand entrepreneur devant

l’éternel. Il naît en 1805 dans la

capitale gersoise où il apprend le métier

de forgeron qu’exerce déjà son

père. Mais l’envie de voyager l’emporte

sur l’existence monotone à ses

yeux d’un simple artisan. Il s’engage

dans l’armée impériale. Las, la période

est calme sous la Restauration et la vie

de garnison bien morose. Après cinq

ans d’ennui, il retrouve la liberté, réunit

quelques fonds et s’embarque pour

les Indes. Ayant appris plusieurs tours

de magie, il devient camelot à Bombay

et prospère grâce à ses talents d’illusionniste

et de commerçant. Bientôt,

un marin lui parle de trésors engloutis

dans le canal du Mozambique. Laborde

s’embarque à nouveau dans l’espoir

d’une richesse rapide et facile. Mais

son bateau chavire non loin de Madagascar.

Bon nageur, il rejoint la côte en

tirant un filin ce qui permet de sauver

une partie de l’équipage. Une nouvelle

vie commence sur cette île qui lui est

inconnue.

L’amant de la reine

Usant à nouveau de ses tours de magie,

il est rapidement considéré comme

un sorcier par les autochtones. Ils font

appel à lui pour les guérir et, dans ce

domaine, il rencontre également un

Aventurier

Jean Laborde (1805-1878)

Un Auscitain (presque) roi de Madagascar

Ce gascon entreprenant, assoiffé d’aventures a exercé sur Madagascar

une influence industrielle et politique qui a marqué l’île à tout jamais.

certain succès. Sa renommée s’étend.

Il fait la connaissance de Napoléon de

Lestelle, un riche planteur français qui

l’introduit à la cour de la reine Ranavalona

1 re . L’histoire laisse entendre

que cette Messaline créole, mangeuse

d’hommes (au sens figuré) en fit son

amant. En tout cas, elle lui confie

la charge de créer une manufacture

d’armes afin d’assurer à son île une autonomie

face aux appétits des colonisateurs

européens.

La reine Ranavalona 1 re , cruelle et indépendante.

Entrepreneur industriel

Jean Laborde, qui n’a pas oublié son

métier de forgeron, va faire mieux que

la construction d’une simple usine. Il

fonde un véritable complexe industriel

sur le site de Mantasoa, non loin de

Tananarive et fait preuve d’étonnantes

qualités d’entrepreneur et de meneur

d’hommes. Mais la reine applique une

politique de terreur et d’assassinats qui

l’inquiète. Chargé de l’éducation de

son fils, Ramada II, il conseille à celui-ci

de se rapprocher de la France et

de solliciter le soutien de Napoléon III.

Demande qui restera sans réponse, mais

cette intrigue est découverte et Jean Laborde,

d’abord condamné à mort est

exilé pendant quatre ans sur l’île de la

Réunion, puis sur l’île Maurice.

1 er Consul de France

Après la mort de Ranavalona, il revient

à Madagascar rappelé par Radama II

désormais au pouvoir. Il entame alors

une carrière politique, devenant le 1 er

consul de France sur l’île. Son prestige

est grand et il l’utilise pour contrer les

visées expansionnistes anglaises dans

la région. Radama II est assassiné en

1863. Son épouse lui succède sous le

nom de Rasoherina et Laborde continue

de la conseiller. Mais elle meurt

en 1868. Sa cousine, Ranavalona II

monte sur le trône et, cette fois, il ne

peut qu’assister à l’inexorable percée

de l’influence anglaise. Toutefois, lors

de son décès en 1878, la nouvelle reine

ordonne qu’on lui fasse des funérailles

nationales… et elle s’approprie tous

ses biens au détriment de ses héritiers

légitimes.

J.-L. L. B.

Madagascar fut pendant longtemps un protectorat français

avant de devenir une république indépendante en 1960.

Commerçants

Carrefour Market

Enfin des envies d'été

Les Carrefour Market de Fleurance, Nogaro, Mirande et Gimont vous attendent tout l’été avec les nouveautés de saison,

et maintiennent les protocoles sanitaires pour des courses en toute sécurité.

Carrefour Market

Fleurance

Route de Lectoure

32500 Fleurance

05 62 06 63 65

Héloïse et Marie-Annick aménagent le rayon

aux couleurs de l'été.

Un mobilier de jardin tendance pour se relaxer et oublier

les semaines difficiles du printemps

La santé avant tout, et heureusement. Aussi

les consignes de distanciation restent de

rigueur cet été dans les grandes surfaces,

comme ailleurs. « Nos clients les ont bien

intégrées, note Frédéric Floriant, le directeur

du Carrefour Market de Fleurance, nos

équipes aussi ». Chez lui, ce ne sont pas

moins de 48 personnes, « en première ligne

dès le début de la crise », qui ont « tenu »

le magasin avec un dévouement qui a fait

la fierté de leur patron. « Ils ont été exemplaires

; soudés, solidaires », dit-il. L’approche

de la saison estivale les a encore

mobilisés. Rien d’extraordinaire cette fois,

mais il faut donner aux rayons un air de vacances,

en mettant en avant ce qui constitue

la consommation d’été : meubles de jardin,

barbecue, parasols, produits anti-insectes,

vin rosé aussi, sans compter l’espace consacré

aux loisirs de plein air, avec ses ballons,

ses cerfs-volants, son paddle (planche à bras

qui se pratique en mer), et tout l’univers de

la piscine, frites flottantes, sels pour le bassin,

etc. Il faut avouer que ce rayon ludique

et coloré est réconfortant à voir. Après toutes

ces semaines de sidération, on peut oser imaginer

autre chose, voire penser à s’amuser,

et assumer un achat-plaisir (en mars-avril,

on se limitait plutôt aux produits essentiels).

Chez Carrefour Market, à Fleurance

Vos magasins Carrefour Market

Carrefour Market

Mirande

Bd des Pyrénées

32300 Mirande

05 62 66 86 60

comme à Nogaro, Mirande ou Gimont, il y

a un art du merchandising. Le client ne peut

pas rater les bonnes affaires, il y est presque

amené. Et avec sa carte Carrefour, dans le

cadre de l’opération Act for food, il bénéficie

toujours de -10% tous les jours sur tous

les produits des rayons fruits et légumes,

boucherie et poissonnerie. (-15% en payant

avec la Carte Pass). La fidélité, ça paye !

Carte Fidélité

Pensez à faire valider

votre carte fidélité pour

des remises sur les

produits frais !

26 27

Frédéric Floriant

à Fleurance

Valérie Tisné

à Mirande

Carrefour Market

Gimont

Christelle Aubier

à Gimont

Bd du Nord

32200 Gimont

05 62 67 74 75

Extension d’horaires à Fleurance

Depuis le 29 juin, et jusqu’au

5 septembre, les horaires du Carrefour

Market de Fleurance sont les suivants :

du lundi au samedi de 8 h 30 à 20 h,

contre 19 h 30 auparavant et le dimanche de 9 h

à 12 h 30, inchangé. Les clients de Fleurance

bénéficient donc de plages élargies en semaine et

ils conservent une possibilité de faire leurs courses

le dimanche dans une grande surface, ce qui

n’est plus forcément possible dans certaines villes

voisines depuis la crise sanitaire.

Market

Nogaro

Dominique

Séguet à Nogaro

Avenue Périé

32110 Nogaro

05 62 09 03 55



Bonnes adresses

Bonnes adresses

Grain de Pierre (Fleurance)

Une équipe de tailleurs de pierre

Escalier, pilier, fontaine, dallage, et bien sûr cheminée en pierre

Ils ont été formés par les compagnons du devoir,

ils sont spécialistes de la taille de pierre

traditionnelle et des sculptures uniques et sur

mesure. Ils « sont » l’entreprise Grain de Pierre,

depuis 20 ans à Fleurance. Ils parlent ensemble

d’art et de quête du beau, et vous accompagnent

dans vos projets. Arnaud a fait son tour de

France voilà 25 ans, il a pris le meilleur des traditions

régionales pour toujours avoir la solution

technique la plus adaptée. Il est aussi LE spécialiste

de la sculpture monumentale en taille

directe. Damien est né avec l’envie de tailler les

pierres et 20 ans plus tard il vit son rêve d’enfant

au quotidien, il est toujours prêt à passer un

peu plus de temps pour que la pierre parle plus

vrai. André a la force et la détermination des maçons.

Son expérience dans la restauration des

monuments historiques est un atout précieux.

Jean-Pierre vient de la sculpture, le volume

et la lumière sont ses terrains de jeu favoris, il

Solides et enthousiastes les tailleurs de pierre !

vous accompagne pour enrichir et aboutir votre

projet. « Les beaux ouvrages en pierre de taille

apportent du caractère et changent l’ambiance

d’une maison, un escalier massif bien dessiné

ou une cheminée ancienne amènent du charme

mais aussi de la valeur au patrimoine. Lorsque

nous quittons le chantier, nous avons vécu et

partagé une histoire humainement riche et le

monde est un peu plus beau ».

Sculpture monumentale « Igor » à Lectoure

Grain de Pierre

ZI de Fleurance

4, rue Gustave Eiffel

32500 Fleurance

Tél. : 06 86 24 54 32

www.graindepierre.fr

Carol Scott

Carol et Martin Scott ont marié

leurs talents, en plus d’être

unis dans la vie. Originaires du nord

de l’Angleterre, ils ont créé en 2004

la Maison de Pédeloup près de

Monguilhem, dans une vieille ferme

gasconne en limite des Landes.

« Deux artisans, une entreprise ».

Carol est couturière d’ameublement,

Martin est menuisier. Ceux

qui fréquentent le marché d’Eauze

le jeudi matin, ou les diverses foires

artisanales de la région connaissent

le travail de Carol : housses de

canapés et de fauteuil, coussins,

La Maison de Pédeloup (Monguilhem)

La couturière et le menuisier font la paire

rideaux, nappes, sets et chemins

de table, linge de maison, jusqu’au

renouvellement des tissus de vieux

transats et de chaises extérieures.

Inspirations catalanes

Carol se fournit pour partie dans

son pays d’origine, qui s’y entend

en textile. Et elle a une prédilection

pour les tissus des Toiles du Soleil,

qui perpétue à Collioure le tissage

artisanal catalan. Ce qui est exposé

à Pédeloup, où l’on vient sur

rendez-vous, donne une idée de

son style. Et aussi de sa créativité.

Carol entre ses créations, ici des tabliers

de cuisine

Les fameux cale-portes coniques en tissu

Carol a par exemple inventé des

cale-portes en forme de sachet de

tissu rempli de sable ! « Une sorte

de jeu », dit-elle.

Devis gratuit

Petits objets du quotidien d’un

côté, travail sur mesure de l’autre

« avec devis gratuit », le tout dans

un rayon géographique incluant

Eauze, Nogaro, et Mont-de-Marsan,

la charge ne manque pas. Martin

Scott, le mari de Carol, n’est pas

en reste. Son activité de menuisier

l’a amené à fabriquer des cuisines

et des salles de bain sur mesure,

comme des choses moins massives

: tables, chaises ou bancs, en

bois renouvelable essentiellement.

Pour ses chaises de jardin, Martin

décline le style

Adirondack si populaire

aux États-

Unis. Il s’occupe

aussi des petites

réparations chez

les particuliers.

La Maison de

Pédeloup

(sur rendez-vous)

1068, route de Montégut

32240 Monguilhem

Tél. : 05 62 08 77 95

06 81 54 19 70

www.pedeloup.com

: LaMaisonDePedeloup

Tortigue N’RJ (Riscle)

Le spécialiste du chauffage au bois/granulés

«

Le nom a un peu changé, mais c’est bien

la même entreprise ! ». Aux commandes

de Tortigue N’RJ avec sa femme Rachel,

Julien Tortigue, 30 ans, assure la continuité

de l’affaire créée en 1980 par son père

Patrick, bien connu comme installateur de

cheminées. Aujourd'hui, Tortigue N'RJ se pose

en spécialiste du chauffage au bois: poêles à

bois, traditionnels ou contemporains, poêles

à granules, inserts et toujours des cheminées

sur mesure. Julien Tortigue assure les visites

Julien Tortigue

techniques, l’installation du matériel, l’entretien,

le SAV et les dépannages. Rachel s’occupe de l’administration et de

l’accueil des clients au magasin, qui est aussi un show-room. Tortigue

N’RJ distribue plusieurs marques, comme Jotul, Dovre, Godin ou

Palazzetti. Rien que du matériel à la réputation éprouvée. Julien, en

bon technicien, est intransigeant sur ce point. Fixée à Riscle, route de

Saint-Mont, Tortigue N’RJ peut rayonner dans quatre départements, le

Gers, les Landes, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. Pour

les poêles à granules, Julien limite ses interventions à 50 km, afin de

pouvoir réagir vite si besoin. Pour vos projets, n’hésitez pas à faire appel

à Tortigue N’RJ. Déplacement et devis gratuits.

Tortigue N’RJ

Route de Saint-Mont - 32400 Riscle

Tél. : 05 62 69 81 98

E-mail : sarltortiguenrj@gmail.com

Essential Escapade (sur les marchés)

Les bienfaits des huiles essentielles

Corinne Burke était enseignante, déjà

très sensible aux huiles essentielles

et grande utilisatrice. Une rencontre avec

le laboratoire gersois Altho, qui en produit

à Monfort, va la convaincre d’en faire son

nouveau métier. La voilà revendeuse sur

les marchés des produits de l’entreprise,

sous la marque Institut Maloé. Corinne

en a d’ailleurs « l’exclusivité nationale »,

Corinne Burke

qu’elle abrite dans une camionnette décorée

comme un ancien magasin d’herboristerie, et qu’elle positionne sur les

marchés de Lectoure (vendredi), Fleurance (mardi) et L’Isle-Jourdain (samedi).

Le reste du temps, elle présente ses gammes auprès des CE. Corinne

est intarissable sur les produits qu’elle a sélectionnés. « Une goutte

peut suffire à soulager une douleur articulaire », dit-elle. Une fiche explicative

est donnée à chaque client pour une utilisation optimale. La gamme

de cosmétiques bio, savon ou shampoing, toujours sous la marque Institut

Maloé, va être développée. Une boutique en ligne existe. Mais ce que Corinne

préfère, c’est la vente

directe et le contact humain.

Essential Escapade

Le Village

32120 Sainte-Gemme

www.essential-escapade.fr

La devanture de Lectoure aux couleurs

(rouges) de la Saint-Valentin

Au 92 de la rue Nationale, à

Lectoure, on coiffe depuis… le

milieu des années 1970. Mathilde

Léon n’y est que depuis l’automne

2017, prenant la succession de

Céline Saint-Martin, mais elle en a

fait une adresse de référence. Il faut

dire que Mathilde manie les ciseaux

depuis qu’elle a 14 ans. En réalité,

elle avait (presque) tout appris bien

plus jeune. Après un apprentissage

à Condom et diverses expériences

Mon Petit Salon (Lectoure et Gondrin)

Mathilde, coiffeuse accomplie

Mathilde Aurélie et Laurie, un trio à l’unisson

en salon, elle a été coiffeuse à

domicile à partir de 2009, une expérience

de plus dans un CV déjà

complet.

Cryothérapie du cheveu

L’essentiel, disent ses clientes,

c’est qu’elle « aime son métier » et

qu’elle est « douée ». On ajoutera

souriante et bonne commerçante.

Mathilde s’occupe activement de

sa vitrine comme on a pu le voir

pour la Saint-Valentin. Animations,

concours et cadeaux pour les fêtes.

Côté coiffure, elle est pro : elle est

par exemple la seule, entre Lectoure,

Condom, Gondrin et Fleurance,

à proposer la cryothérapie

du cheveu, une technologie pionnière

pour traiter les cheveux à très

basses températures (-16°). Idéal

pour les cheveux endommagés

par les agents naturels et les traitements

chimiques. Mathilde utilise

par ailleurs la gamme Secret Professionnel

by Phyto, des shampoings,

masques et huiles made in

France à 99,7 % d’origine végétale

et naturelle.

Pas d’ammoniaque

Chez elle, pas d’ammoniaque dans

les colorations (un espace est dévolu

à ce soin), ni dans les permanentes.

Ces principes se déclinent

aussi à Gondrin, où Mathilde a ouvert

une boutique « jumelle », tenue

par Aurélie. À Lectoure, c’est Laurie,

une apprentie, qui épaule ces

temps-ci la « patronne ». Une équipe

à l’unisson. Les clients, femmes,

hommes et enfants, ne s’y trompent

pas. On vient même de loin ! Mathilde

n’affiche pas d’horaires, elle

est là « quand il le faut, quand on

me le demande », à 8 h du matin si

Toujours disponible pour la clientèle, dans le

respect des règles sanitaires

nécessaire. Souplesse, expertise,

un brin de dévouement. La recette

d’un commerce qui tourne. Un des

rares, dans la rue Nationale, à ouvrir

le lundi…

Mon petit Salon Mathilde

92, rue Nationale - 32700 - Lectoure

Tél. : 05 62 68 75 27

70, avenue Jean Moulin - Gondrin

Tél. : 05 62 28 13 22

28 29



Sandrine attentive à la qualité de l’occasion

Son magasin, elle en rêvait. Elle en a même

eu deux en peu de temps ! Un premier inauguré

le 3 mars dernier en face de l’office du tourisme.

Il a dû fermer presque aussitôt à cause du

coronavirus, avant de rouvrir le 12 mai et d’attirer

déjà du monde. Et un second, investi le 18

juin, qui remplace le précédent. Il est d’ailleurs

mieux situé dans le cœur vivant de Nogaro, au

plus près des clients. Il manque encore l’enseigne,

mais tout est en place, agencement intérieur,

produits mis en valeur, vitrine décorée. Les

Bonnes adresses

Trésor des Loustics (Nogaro)

Des beaux vêtements d’enfants… d’occasion

curieux entrent, des acheteurs ressortent. C’est

que Sandrine Darblade a misé sur les vêtements

enfants d’occasion, de 0 à 12 ans, à 2 ou

3 € seulement, quelques centimes pour du petit

linge. Elle les vend avec le même soin que si

c’était du neuf, c’est d’ailleurs aussi bien présenté

: sur cintres avec classement par âge. Rien à

voir avec le vrac des bourses aux vêtements, les

vide-greniers ou les ballots d’Emmaüs. Sandrine

a choisi la marchandise avec soin (pas de trou

ni de taches), elle l’a triée, lavée, repassée, puis

déployée dans les 45 mètres carrés d’exposition

de son commerce.

Aussi du neuf et des vêtements bio

Il s’agit pour elle d’une reconversion. Sandrine

faisait fonction d’aide-soignante (ASQH) à l’hôpital

de Nogaro. Et puis un accident domestique

l’a mise sur le flanc, et même un an en fauteuil

roulant. L’aventure du Trésor des Loustics est

donc aussi une victoire sur elle-même. Un pari

aussi, dans cette partie de la rue Nationale

moins facile d’accès. Mais Sandrine a des

arguments. Outre l’occasion, elle vend aussi

quelques références en neuf, toujours pour enfants,

avec des marques comme Lee Cooper et

RG 512. Et puis elle propose des vêtements enfants

bio, marque Kite. Évidemment plus chers,

Jérôme Gohier, peintre (Nogaro)

Un professionnel solide au pinceau

Le rayon vêtements bio, là c’est du neuf

qui correspondent aussi à un désir de certains

parents. Il y a donc trois bonnes raisons pour

entrer dans le magasin de Sandrine, sans compter

le plaisir de rencontrer une femme engagée

et courageuse.

Trésor des Loustics

34, rue de la République - 32110 Nogaro

Tél.: 06 42 17 16 75

Du mardi au samedi

de 9 h 15 à 12 h 15 et de 14 h 30 à 18 h 30

Bonnes adresses

Le Vélorail de l’Armagnac (Nogaro)

Pédalez nature et sans effort

Une sortie familiale par excellence. Recommandée pour petits et grands... (Photo Jean-Paul Campistron)

pour partie ombragée, dans la

campagne en direction du sud, le

long des vignobles et des champs

de maïs. 12 km aller et retour, avec

des haltes sécurisées lorsque la

voie ferrée croise un axe routier.

La traversée se fait à pied en poussant

la « draisine » (le terme technique),

sous l’œil vigilant de l’agent

d’exploitation.

Pause à mi-parcours

Entre deux passages à niveau, la

flânerie est des plus agréables,

L'opération de retournement des draisines

C

’est une des attractions les tant que les selles des deux « pilotes

» sont réglables, et que les avec ce bruit caractéristique de

à petite vitesse, mais régulière, Vélorail de l’Armagnac

plus originales du Gers. On la

rue de la Gare,

trouve à Nogaro, au départ d’une enfants peuvent prendre leur part claquements à la jonction de deux

32110 - Nogaro (bien fléché)

ancienne voie ferrée. Là, de drôles de l’effort.

rails, qui rappellera des souvenirs

Du 6 juillet au 31 août,

de machines sont positionnées sur

à ceux qui ont connu les trains de

4 départs chaque jour :

les rails. Elles tiennent à la fois du Assistance électrique

jadis. Les pilotes se relaient sous

10 h 30, 13 h 30, 16 h et 18 h 30.

pédalo, de la bicyclette et du wagonnet.

Disons qu’il s’agit d’une pour que la balade soit encore plus font banquette. A mi-parcours, il y

Effort relatif : depuis cette année, les encouragements de ceux qui

Location draisine 5 personnes

maxi (dès 1 an, siège-bébé fourni),

petite plateforme dotée de deux agréable, le Vélorail est équipé a une opération de retournement

et chien possible : 32 €

pédaliers pour avancer sur la voie, d’une assistance électrique. Il faut de chaque draisine. L’agent opère

Réservation obligatoire

avec une banquette à l’arrière pour quand même pédaler, mais au bout avec un système de levier, qui est

uniquement au tél. 06 82 05 61 40

les accompagnants. Deux devant, d’une centaine de mètres, on sent une attraction à lui seul. Et on repart

dans le sens inverse. Jusqu’à mesures sanitaires pour garantir votre sécurité

L'équipe du Vélorail a mis en place toutes les

à la manœuvre, trois derrière au un vrai coup de pouce. C’est donc

maximum. Idéal en famille, d’au-

parti pour 2 heures d’excursion, la gare d’arrivée. À peine fatigués.

au cours de la balade

Le chalet du circuit, avant…

Le chalet du circuit, après

Jérôme Gohier, un pro

S

’il n’est pas tombé dedans

quand il était petit, Jérôme

Gohier a appris son métier de

peintre avec les meilleurs artisans,

se frottant à des chantiers très variés,

et comprenant un point majeur

quand on manie le pinceau : « Tout,

ou presque, est dans la préparation

». La couche de peinture vient

clore un process minutieux, qui fait

que le travail est propre, durable,

recommandable. Jérôme Gohier

a cette chance d’être « préconisé

» par les divers corps de métier

qu’il croise sur les chantiers. Il est

aussi porté par la qualité de ses ouvrages,

comme ce chalet posé sur

le circuit Paul Armagnac, La Ferme

de Coustalat pour les connaisseurs,

à qui il vient de redonner

une nouvelle jeunesse (voir photos

avant et après). Jérôme Gohier

aime la peinture, il n’a jamais pu

s’empêcher de repeindre les murs

et plafonds des logements qu’il a

habités. « Même quand ce n’était

pas les miens ! ». Pour lui, le décor

d’une maison n’est pas sans effets

sur le moral. C’est comme changer

de peau.

Tarifs bien placés

Installé depuis 2018 à son compte,

mais avec une solide expérience

dans le métier, Jérôme Gohier se

déplace dans un rayon de 20 km

autour de Nogaro. Il est aussi compétent

pour des peintures extérieures

qu’à l’aise avec des travaux

intérieurs. Sur du neuf comme en

rénovation. Parmi ses atouts, des

tarifs « bien placés », et un accès

à des fournisseurs de peintures

de choix, la matière première

étant souvent stratégique. Il en

teste même chez lui, comme cette

peinture anti-griffe dont il a enveloppé

un tonneau. Un matériau

Des peintures de qualité,des tarifs bien placés

ultramoderne, élastique, solide. Du

savoir-faire, du répondant, un suivi

pour les chantiers plus complexes.

N’hésitez pas, c’est toujours le moment

de redonner un look à son

logis, qui sera ainsi mieux valorisé.

Contact :

Jérôme Gohier

Tél. : 06 11 48 31 74

jerome-gohier@orange.fr

30 31



Agenda

Il y aura des choses à faire et à voir cet été !

Une sélection de dates

En Lomagne

Agenda

GERS

Auch

Juillet-août

Pas d’édition 2020 des Soirs d’Été,

mais en contrepartie un programme très

riche de visites de la ville sous différents

aspects, avec des guides-conférenciers

et selon le protocole sanitaire du

moment. Juste deux exemples ici.

Rendez-vous devant l’office de tourisme.

Réservation conseillée au tél. 05 62 05

22 89.

Les vendredis à 15 h.

Visite de la cathédrale Sainte-

Marie, édifice exceptionnel inscrit au

patrimoine mondial de l’UNESCO au

titre des chemins de Saint-Jacques-de-

Compostelle. Verrières du XVI e siècle

d’Arnaut de Moles, 113 stalles du chœur

sculptées en bas-relief, et orgue de Jean

de Joyeuse, présenté comme le plus

prestigieux orgue de France au XVII e

siècle.

Les mercredis à 21 h.

Auch « criminelle ». Au détour d’une

rue, découvrez les histoires sombres et

cruelles qui ont marqué la ville d’Auch du

Moyen Âge à nos jours. Plaisir coupable

de se souvenir des assassins et crimes

qui furent commis, laissez-vous entraîner

dans les hauts lieux du pouvoir judiciaire

où le guide vous contera crimes,

jugements, supplices et exécutions

commis par le bourreau. Entre frisson et

élucubration, une visite à suivre en toute

innocence !

Fleurance

Du 8 au 14 août

Festival d’astronomie.

aura bien lieu, avec certes un

programme allégé à cause de la

crise sanitaire. Les observations sont

maintenues, comme les ateliers pour

enfants d’astronomie, d’aéronautique,

de robotique et d’environnement, 72

au total. Côté conférences, le plateau

est prestigieux. L’astrophysicien Hubert

Reeves est attendu le mercredi 12 août,

le climatologue Jean Jouzel le vendredi

14 août. À noter aussi la veille, le 13

Il

août, Brigitte Zanda, qui viendra parler

de Théodore Monod, chercheur, croyant

et militant.

Gimont

Du 17 juillet au 22 août

Musicales des coteaux de Gimone

Beaucoup de très belles choses. Par

exemple une soirée romantique le

17 juillet à Betcave-Aguin autour de

Brahms et de Schubert (soprano,

piano, violoncelle, violon, clarinette).

Du piano jazz le 18 juillet à Villefranche

d’Astarac avec Paul Lay « dans les

pas de Thelonious Monk et Keith

Jarrett ». Accordéon (Élodie Soulard) et

violoncelle (Raphaël Pidoux) le 16 août

à l’abbaye de Boulaur. Flamenco et jazz

manouche les 21 et 22 août à Tournan.

La Romieu

Musique en chemin

24-26 juillet

Festival organisé par l’ensemble La Main

Harmonique. Concert le 24 juillet à 21

h à la collégiale autour des madrigaux

italiens de l’époque de Monteverdi.

Samedi 25, pianos au cloître, trois

concerts, trois artistes, Alice Ader,

Alexandro Markeas (moment autour de

l’improvisation), François Dumont.

Lavardens

Juillet-août

Au château, exposition à nouveau

des dessins de Perry Taylor, cet artiste

qui croque la vie de nos campagnes de

Gascogne avec un humour so british.

Perry Taylor vient de sortir un 4 e livre,

Planète Gascogne. Il sera en dédicace

cet été dans diverses librairies de la

région, par exemple le 16 juillet à la

Libraire Corbel à Eauze, ou le 24 juillet

au Cochon Bleu à Lectoure.

Juillet-août

Au château, déjà programmée eu

printemps et reportée pour cause de

crise sanitaire, exposition présentant

le travail de Michel Lucien sur les

pigeonniers du Gers et d’ailleurs.

L’occasion pour les visiteurs de découvrir

un patrimoine vernaculaire méconnu

et de voir les trois livres signés de ce

spécialiste.

Lectoure

23-26 juillet

Lectoure à voix haute

Une édition « spéciale » pour s’adapter

à la période et des espaces retenus

(jardins…) qui permettent la distanciation

réglementaire. Six lectures par sept

comédiens de renom, qui liront des

textes de choix. Bruno Putzulu, Laetitia

Brecy, Pierre Martot, Valérie Diome,

Alain Fleury, Gilles Bouillon, ou Nina

de Montal.

25 juillet-20 septembre

L’été photographique

Une édition « inespérée et inattendue »,

selon les mots de sa directrice Marie-

Frédérique Hallin. L’occasion pour elle

de mettre en avant une scène artistique

régionale, en « circuit court », et de

réfléchir à « une économie solidaire de

l’art ». Contraintes sanitaires oblige, les

œuvres vont prendre l’air. On en verra

donc beaucoup dans l’espace public,

au détour d’une allée, d’un jardin, d’un

panneau électoral. Ce sera le terrain

de jeu de collectifs d’artistes inventifs

et réactifs, l’association Déclic avec

notamment Arno Brignon qui signe

l’affiche de la manifestation, ou le

collectif toulousain IPN. Au Centre d’art

(maison de Saint-Louis), on trouvera

les projets créés en résidence dans la

région. Yohann Gozard, le duo (gersois)

Hipkiss, Myriem Karim, dont le travail

allie poésie et photographie. À noter

des visites commentées tous les jeudis

à 10 h 30 depuis l’office de tourisme. Et

à certaines dates, non encore fixées à

l’heure de notre bouclage, des visites

« décalées », avec certains artistes.

Musique’ Halles de Lomagne, un nouveau festival dans le Gers créé pour

redonner vie aux rassemblements musicaux, espacés dans des cadres de semi

plein-air, dans des sites patrimoniaux remarquables par leur beauté et choisis

pour leur acoustique. Quatre séries de concerts du 21 juillet au 14 août, à

Flamarens, Lectoure, Monfort et Saint-Clar. L’étonnant camion-scène uNopia,

fondé par le pianiste virtuose Guilhem Fabre, inaugure la manifestation avec

Bach, Rachmaninov et Ravel. Suivent deux trios aussi classiques que modernes

: le jeune et brillant Philia Trio, accordéon et cordes, à l’énergie électrique,

puis les Triptikh, trio avec piano, interprètent avec flamme des arrangements

spectaculaires de musiques de films américains et russes. Le festival se clôt par

un grand récital romantique du pianiste franco-roumain Sebastian Ené, Sonate au

Clair de Lune et autres pièces composées sous les étoiles…

Réservation placée auprès de l’office de tourisme de Gascogne-Lomagne. A partir

du 1 er juillet au tél. 05 62 64 00 00.

Informations artistiques : sigopiano@gmail.com

Nogaro

21-23 août

Coupes « de Pâques »

Reportée pour les raisons que l’on

sait, l’épreuve — phare des coupes de

Pâques sur le circuit Paul Armagnac de

Nogaro aura lieu entre les 21 et 13 août.

Saint-Clar

Jusqu’au 19 juillet

Willem Heijkoop à la Galerie l’Arcade

Ce peintre hollandais, né en 1942,

résidant aujourd’hui à Saint-Clar après

six années en Suisse, est un maître du

glacis qui met en relief la lumière de ses

paysages romantiques. En avril 2018,

l’artiste s’était illustré en réalisant un

immense tableau de 2 m x 2,50 m pour

le Café des Sports de Lectoure. À Saint-

Clar, Willem Heijkoop nous présente

des tableaux assez superbes sur le

thème principal de la tauromachie.

Attention, horaires adaptés à la situation

sanitaire. Mercredi : 16 h 30 - 18 h

30. Jeudi : 10 h - 12 h 30. Samedi et

dimanche : 16 h 30 - 18 h 30. Fermé

lundi, mardi et vendredi.

Tél. : 06 86 95 58 77 ou 06 78 11 92 67.

Seissan

2-31 juillet

À la médiathèque, exposition

Envolées lyriques de Jean-Luc

Netter. Né à Condom en 1949,

Jean-Luc Netter a eu une longue

période d’abstraction géométrique puis

d’assemblages de surfaces colorées.

Il s’oriente actuellement vers une

exploration de la fluidité de l’acrylique.

Il réalise des toiles où l’aléatoire

prédomine, devenant source d’évasion,

de sollicitation de l’imaginaire pour le

spectateur. Mercredi : 9-12 h et 14-18 h.

Jeudi : 9-12 h. Vendredi et samedi :

9-13 h. Également visible à la galerie de

l’Office de tourisme de Lectoure du 27

au 31 août.

Termes d’Armagnac

4-8 août

Festival de théâtre Moissons d’Été

4 e édition de ce rendez-vous, là encore

adapté aux contraintes sanitaires, mais

qui promet de beaux moments de magie

et de poésie depuis le Domaine des

1000 chênes, avec vue imprenable sur

les Pyrénées et la tour médiévale de

Termes. Le festival est conçu par Marie

Delmarès et Jacques Grizeaud, de la

compagnie Les Attracteurs Etranges.

À noter, entre autres, le 6 août à 21 h

la pièce Droit dans mes bottes, une

réflexion profonde sur le monde agricole

entre racines et déracinement. Pour

rappel, les 11 e Médiévales de la tour

de Termes d’Armagnac, moment fort

de celle localité, ont été annulées et

reportées à l’été 2021.

LANDES

Saint-Sever

Église du couvent des Jacobins

Exposition d’art contemporain tous

les après-midi entre le 11 juillet et

le 19 août. Découverte des œuvres

de la céramiste Delphine Dardare

(terre craquelée, céramique raku, terre

enfumée), du peintre Pascal Bost

(visuel, pictural, chromatique), ou du

sculpteur Milthon, sollicité par plusieurs

villes pour des pièces monumentales.

LOT-ET-GARONNE

Agen

Musée des beaux-arts

Musée répandu dans quatre hôtels

particuliers qui communiquent entre

eux, situé au cœur historique de

la ville, place Esquirol. Collections

exceptionnelles de peintures françaises

et espagnoles ou italiennes, dont des

Champaigne, Tintoret, Oudry, Nattier,

Goya (très bel autoportrait), de Troy,

Courbet, Corot, Grigorescu (un peintre

roumain), Jasmin, etc. Des pièces de

mobilier d’art contemporain, certaines

fascinantes, parsèment le parcours.

Un régal.

32 33

Plieux

juillet-27 août - Regards sur le Gers

3 e édition, toujours superbement emmenée par Gisella Salvioni. Les artistes qui

exposent ont fait des séjours dans le Gers et en ont saisi ce qu’ils voyaient. Quatre

peintres et un sculpteur, de notoriété internationale : Marc Dalessio (USA), Tina

Orsolic (USA), Martyn Dukes (GB), Aldo Balding (GB). Le sculpteur français

Jean-Pierre Dumont exposera des créations très originales et inédites. Un beau

livre catalogue, ayant pour thème l’exposition, sera proposé aux visiteurs. Toujours

active et prévoyante, l’association Plieux Arts travaille déjà sur le projet d’exposition

« Regards sur le Gers 2021 », qui sera dédiée à 5 femmes. Certaines sont déjà en

immersion dans le Gers avec leur chevalet !

Renseignements :

www plieuxarts.com

Tél. : 06 85 32 38 64

25



Livres

Des romans régionaux

De la Gascogne... jusqu'à la Chine !

Livres

Lire, sentir et ressentir

Quatre femmes à l'honneur...

Terres rares

Jean Tuan

CLC éditions — 18,50 €

Ce récit est une « pure fiction »,

avertit d’emblée l’auteur. Voire…

Car dès les premières pages de ce

roman, lorsqu’il est question d’un

crash d’hélicoptère dans le vignoble

bordelais emportant le propriétaire

du domaine et le milliardaire chinois

venu le convoiter, on se sent en

terrain de connaissance. Ce drame

a bien eu lieu en 2013, et il avait

frappé l’opinion. Le reste appartient

à l’imagination de Jean Tuan, qui

remet en scène Cyprien Bonassieu,

commissaire de police toulousain,

fils d’un Chinois arrivé en France

en 1964. Bonassieu est chargé de

l’enquête, avec son collègue et ami

basque Iban Etxarri. L’affaire aura

des développements complexes.

Le riche chinois était actionnaire

de l’aéroport de Blagnac. Elle entraîne

Bonassieu jusqu’à Pékin.

Bonassieu découvre là-bas les méthodes

sans scrupules de la Chine

pour mettre la main sur les terres

cultivables de la France, et assurer

l’alimentation de sa population. Un

polar érudit qui colle à l’actualité et

se lit agréablement. Il y a même la

liste des protagonistes de l’histoire,

ce qui s’avère bien utile au gré des

pages. Jean Tuan, journaliste d’entreprise

spécialisé dans l’aéronautique,

a mis beaucoup de lui-même

dans ce 3 e livre édité par la maison

de Lionel Clergeaud. H.L.

Que répondez-vous,

Professeur ?

Wanda Koméza

Le Lys Bleu Édition

18,10 €

Exercice de style enlevé et réussi

que cette correspondance humoristique

entre le sieur Nicolarousse,

professeur de philosophie, et une de

ses anciennes étudiantes, prénommée

Naïvine. Treize lettres où cette

dernière décrit les individus qui traversent,

ou plutôt s’immiscent dans

sa vie, en général des fâcheux et

importuns. Les lettres sont joliment

descriptives, et les réponses du

vieux professeur très ramassées,

en forme de morale ou de pichenette,

c’est selon. Wanda Koméza

a une plume alerte et le sens des

dialogues efficaces. Ce livre est en

quelque sorte un manuel à l’usage

de ceux dont la vie est empoisonnée.

Avec des conseils : faut-il

plaindre ces fâcheux ? Se moquer

d’eux ? Les fuir ? En rire ? Wanda

Koméza a choisi, elle, de s’en amuser,

et d’amuser les lecteurs avec

elle. D’origine polonaise, née en

Gascogne, elle a enseigné dans le

Gers et dans les Hautes-Pyrénées,

où elle s’est fixée dans la Vallée des

Gaves, en pleine nature. Ce livre à

la verve satyrique tranche avec ses

précédents opus consacrés à des

sujets plus sombres, dont un paru

en 2018 aux éditions de l’Harmattan.

H.L.

Histoire de Fleurance

Pierre Léoutre

Books On Demand— 40 €

S’il a sa maison à Lectoure, son

cœur bat aussi pour Fleurance.

Pour preuve ce livre généreux sur la

« terre des étoiles et des plantes »,

qu’il vient de publier à l’instigation

de la municipalité. Généreux parce

qu’il a voulu rendre hommage à une

cité qu’il aime, qui lui rappelle son

enfance, et dont l’esprit d’ouverture

et de tolérance lui convient bien.

Généreux aussi, parce qu’il y a

plus de 400 pages, très illustrées,

et inscrites dans le sillage révéré de

l’ouvrage d’Adolphe Cadéot, maire

entre 1899 et 1921. Pierre Léoutre

démarre son récit à la préhistoire,

avant la fondation « officielle » de

Fleurance à la fin du XIII e siècle.

On enjambe les siècles, les hauts

et les bas de la « belle bastide »,

la blessure profonde et folle des

guerres de religion, l’industrialisation

récente. L’auteur, retraité de

la police et correspondant local de

presse, a remué son réseau pour

obtenir des témoignages de première

main et des archives parfois

inédites. Émergent d’étonnants

personnages, tel Louis Damblanc,

constructeur de la première fusée

à étages séparables du monde.

Moins connu que Maurice Mésségué,

l’un des totems de la ville.

Pierre Léoutre a mis cinq ans pour

réaliser cette somme, qu’on trouve

à la Maison de la presse de Fleurance,

ou en commande sur de

nombreux sites. H.L.

Les cadets de Gascogne

Henry de Gorsse

et Joseph Jacquin

Librairie Hachette 1908

Chiné dans un vide-grenier, ce livre

paru en 1908 est une petite curiosité

littéraire puisqu’il s’agit des aventures

de Cyrano de Bergerac… qui

ne sont pas écrites par Edmond

Rostand ! On pourrait penser au

plagiat, mais Henry de Gorsse était

un ami d’enfance de Rostand. Né

en 1868 (comme Rostand) à Bagnères

de Luchon, de Gorsse a fait

carrière comme homme de lettres,

principalement dans le théâtre. Il a

puisé dans le répertoire des autres

pour en faire des adaptations. « Les

cadets de Gascogne » est donc

un roman de cape et d’épée plutôt

destiné à un public jeune. Cyrano

se trouve à Paris au moment de la

Fronde qui oppose plusieurs pairs

de France à Mazarin et, par voie de

conséquence, au jeune roi Louis

XIV, âgé de treize ans. La Fronde

est menée par Condé, soutenu

par le Duc d’Orléans et Mme de

Montpensier. Ils espèrent déposer

le roi et prendre le pouvoir. Cyrano,

qui est fidèle à la cause du roi,

va participer avec ses cadets, à la

contre-offensive royale menée par

Turenne qui finira par avoir raison

des frondeurs.

(On trouve facilement ce roman sur

les sites de livres d’occasion…)

J.-L. L.B.

Vania, Vassia

et la fille de Vania

Macha Méril

Editions Liana Levi

340 pages — 21 €

Le dernier livre de Macha Méril est

plutôt celui de Marie-Madeleine

Wladimirovna Gagarine, son vrai

nom. Ses parents, le prince et la

princesse Gagarine, ont connu

le destin tourmenté de ces exilés

fuyant le régime bolchévique instauré

en 1917. Ils se fixèrent en

France, et obtinrent vite leur naturalisation.

Macha Méril ne relate pas

leur histoire. Elle brosse certes une

histoire de Russes blancs émigrés,

mais elle la fixe en Corrèze, à la fin

des années 1930, dans une petite

communauté d’anciens Cosaques.

Le livre s’intéresse à trois personnages

de ce groupe singulier, qui

vont traverser le siècle avec des

fortunes diverses. Vassia veut libérer

la Russie des Rouges. Veuf, il

laisse sa fille Sonia aux bons soins

de son ami Vania. Un aristocrate

célibataire la repère et va prendre

en charge ses études. Sonia sera

énarque, haut-fonctionnaire et académicienne,

un parcours parfait

d’assimilation républicaine. Il y a

probablement un peu (beaucoup ?)

de Macha Méril dans le personnage

de Sonia qui éclaire tout le roman.

Un livre émouvant et enlevé, écrit

au chevet de son regretté mari

Michel Legrand, disparu en janvier

2019. H.L.

Ce qu’on dit au fumoir

Jean-Louis Le Breton —

Marie-Léonie Devoir

Éditions Panache

300 pages — 21 €

En 1936, Colette publie un livre

de souvenirs, « Mes apprentissages

» et parle d’une de ses

amies « petite-fille du marquis de

Saint-Georges, qui signait “Henry

de Lucenay” les romans d’aventures

lointaines qu’elle écrivait,

résignée, pauvre, au coin d’un feu

maigre de pension de famille… »

Mais aujourd’hui, on ne trouve plus

aucune trace de cette « Madame de

Lucenay ». Rien sur le net, pas de

fiche Wikipédia, aucune page de

bibliophile, rien… Intrigué, Jean-

Louis Le Breton (que nos lecteurs

connaissent bien) a mené une enquête

littéraire passionnante pour

découvrir la véritable identité de

madame de Lucenay et reconstituer

son parcours de vie. Il a également

retrouvé des textes inédits

depuis 1883 et propose onze nouvelles

originales pour redécouvrir

cette auteure dont le talent et les

œuvres étaient tombés dans les

oubliettes de l’Histoire…

Sur le site :

www.editions-panache.com

Chez la libraire Françoise Corbel

à Eauze – Au Tabac du Centre à

Nogaro A.P.

Le destin fabuleux

de Jane Dieulafoy

Audrey Marty

Le Papillon Rouge Editeur

300 p. 19,90 €

Passionnante biographie que celle

de Jane Dieulafoy écrite par Audrey

Marty, diplômée d’histoire de l’art.

Jane fut archéologue, journaliste,

photographe, romancière, conférencière…

elle écrivit même un

opéra mis en musique par Camille

Saint-Saëns ! Née Jeanne Magre,

issue de la bourgeoisie toulousaine,

elle épouse Marcel Dieulafoy, ingénieur,

deux mois avant la guerre de

1870 (à laquelle elle participe en

tant que cavalière aux côtés de son

époux). Ensemble, ils effectueront

plusieurs voyages très aventureux

en Perse (Iran) où ils mèneront de

fructueuses fouilles. Ils en ramèneront

plus de quarante tonnes d’objets,

dont le monumental taureau de

Suse et la frise des archers qui seront

exposés au Louvre. Très jeune,

Jeanne a pris l’habitude de s’habiller

en homme et de couper ses cheveux.

Elle la conservera jusqu’à la

fin de sa vie, malgré les critiques et

les caricatures qu’elle devra subir.

Féministe, heureuse en ménage,

elle défend l’éducation pour les

filles, mais catholique elle s’oppose

au divorce. Ce livre rythmé en chapitres

courts se lit avec plaisir et l’on

finit par apprendre pourquoi Jeanne

a décidé un jour de changer son

prénom en « Jane »… J.-L. L.B.

Pionnières

Anita Conti

Scénario Nathaniel Legendre

et Luca Blengino

Illustration Katia Ranello

Soleil — 56 p. 14,95 €

Les romans graphiques et/ou historiques

tiennent de plus en plus de

place dans le monde de la bande

dessinée. La maison d’édition

Soleil lance une collection pour

rendre hommage à des femmes

audacieuses qui ont su s’imposer

dans des univers masculins. Tel est

le cas d’Anita Conti (1899-1997),

passionnée par la mer dès son

plus jeune âge. Chroniqueuse dans

différentes revues d’aventures,

elle réussit à s’embarquer à bord

du navire de recherche le « Théodore

Tissier » inaugurant ainsi une

grande carrière d’océanographe

et de photographe. Elle dressa les

premières cartes de pêche, ce qui

permit de mieux exploiter les ressources

halieutiques. Mais elle finit

par s’inquiéter de leur surexploitation.

Cette BD particulièrement

bien mise en scène et parfaitement

dessinée se conclut par un petit document

(texte et photos) qui complète

le parcours étonnant de cette

femme de caractère. J.-L. L.B.

34 35



Jeux dans le coin-coin

Les mots croisés de François Sumien

(Solution page 38)

Horizontalement :1 – À base de blé. 2 – Perdu – N’ont rien à

voir avec les roses. 3 – Engin de travaux publics. 4 – Poussés –

Dans – Accès aux cabinets. 5 – N’est donc pas en tête – De bonne

heure. 6 – Ils ne sont pas loin de la mer – Mot de dédain. 7 – Il ne

cherche pas obligatoirement le coupable. 8 – Lacent – Possessif.

9 – Ce n’est pas le mot de la fin – Se fait en montagne. 10 – Suit

le docteur – Elle a subi un sacré casse-tête. 11 – Qui dépasse la

mesure – Abris côtiers.

Verticalement :A – Elles font des vagues au chef. B - Sent

mauvais de la bouche- Il combine la musique, la danse et la

poésie – Son statut lui permet d’attirer de nombreux capitaux.

C – Mordant. D – Vieille bête à cornes – Jeu de la vache. E – Peut

qualifier un logarithme – Ile française. F – Son solde est souvent

négatif. G – C’est l’une des aides – Sur la rose des vents – Circuit

automobile belge. H - Il se met facilement en boule – À la tête

d’un état musulman. I – Appellent la biche – Ils ont leurs chutes.

J – Peut être préposition, adverbe ou pronom personnel – Ancien

gouvernement colonial dont la capitale était Dakar – On l’a à

l’œil. K – Toujours avant un prénom féminin – Rayées de bandes

foncées.

Facile

Grilles de Sudoku

(Solution page 38)

Difficile

Hommage au

dessinateur Pertuzé

(Photo DR)

Mort le 26 avril dernier

dans la Drôme, en

pleine crise sanitaire, Jean-

Claude Pertuzé n’a pas eu

l’hommage que son immense

talent d’illustrateur

méritait. Sans doute y aurat-il

des événements « réparateurs

» dans les prochains

mois impulsés par son ami

Jean-Claude Ulian, proche

des deux filles du dessinateur

disparu. Né à Lectoure

en 1949, petit-fils (par sa

mère) d’un boulanger, Jean-

Claude Pertuzé, alias Pertu,

laisse une œuvre foisonnante,

largement inspirée

par la Gascogne. On lui doit

notamment les illustrations

des Contes de Gascogne,

de son compatriote Bladé,

des BD fantastiques, ésotériques,

voire polissonnes

avec la trilogie érotico-agricole

Galipettes, Culbutes,

et Capotages. La BD ne

nourrissant pas toujours son

homme, Jean-Claude Pertuzé

a exercé son métier de

maquettiste-graphiste, en

particulier chez Bouquet à

Auch ou à Pyrénées Magazine.

On l’a même entendu

sur les ondes, à Sud Radio.

Il y disait des contes. En

1987, il grimpe au sommet

du Vignemale, point culminant

des Pyrénées françaises,

et en 24 h il crée 32

planches de BD, textes et

dessins. Ce sera Le Jour de

Vignemale, édité par Loubatières,

puis réédité.

H.L.

36 37



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