Bulletin mensuel d'informations de l'UEPNDDRR dénommé "DDRR Actualités"
C'est un bulletin qui parait mensuellement pour mettre en évidence toutes les réalisations du Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (PNDDRR) dont la conduite des activités est assurée par l'Unité d'Exécution du PNDDRR (UEPNDDRR)
C'est un bulletin qui parait mensuellement pour mettre en évidence toutes les réalisations du Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (PNDDRR) dont la conduite des activités est assurée par l'Unité d'Exécution du PNDDRR (UEPNDDRR)
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Page 8 / DDRR Actualités n°02/Janvier 2020
GRATUIT
UEPNDDRR REND OPERATIONNEL 10 CLGP A BRIA
La coordination régionale n°5 se prépare à lancer les constructions des infrastructures socioéconomiques
de base à Bria. A cet effet 10 comités locaux de gestion des plaintes ont été opérationnalisés à l’issue des ateliers
de renforcement des capacités de membres des conseils communautaires créés par l’ONG ACTED, partenaire
d’exécution du projet de réintégration des ex-combattants (PREC) dans la sous-préfecture de Bria,
chef-lieu de la préfecture de la Haute Kotto.
COVID-19 tue.
Faites attention!
Photo de groupe des membres du Comité Local de Gestion des Plaintes (CLGP) de lssa Mazangue à Bria
Bria fait partie des 12 villes de la
République Centrafricaine retenues
pour bénéficier des infrastructures
socioéconomiques de base, qui y
seront construites par le PREC, sur
demande expresse des communautés
d’accueil, bénéficiaires. Les
constructions de ces infrastructures
qui obéissent aux procédures de la
Banque Mondiale, s’inscrivent dans
le cadre des activités de la composante
2 du projet de réintégration
des ex-combattants (PREC), intitulé
: appui à la communauté
d’accueil.
Comme des préalables au lancement
effectif des travaux, et ce conformément
aux plans de gestion
environnementale et sociale
(PGES).
Les travaux seront facilités par un
mécanisme de gestion des
plaintes qui est impérativement
mis sur pied. Ce mécanisme est
composé du comité local de gestion
des plaintes (CLGP) et du
numéro vert qui est le 110, appel
gratuit.
Et c’est dans cette optique que, la
coordination régionale a organisé
du 6 au 12 mai 2020 à Bria une
série de sessions de renforcement
des capacités des membres des 10
Conseils communautaires qui se
sont tenues respectivement à l’hôtel
de ville, à l’église catholique et à la
maison des femmes de l’OFCA de
Bria.
Vue partielle des participants à l’atelier de Bria
150 membres de 10 Conseils Communautaires
de Bria et de ses environnants
ont vu leurs capacités renforcées
sur le projet de réintégration
des ex-combattants et ses
enjeux ainsi que ses composantes,
la gestion des plaintes liées à l’exécution
du PREC et l’utilisation du
numéro vert le 110 et enfin sur les
gestes barrières contre le COVID-
19.
Les formations se sont déroulées
dans le strict respect des mesures
préventives et de lutte contre la
propagation de la maladie à coronavirus.
Déjà opérationnels, ces comités
vont fortement accompagner
l’ONG ACTED à qui l’UEPND-
DRR a confié la mise en œuvre du
PREC dans la localité qui va bénéficier
progressivement de quatre
forages d’eau potable, quatre
marchés et deux bâtiments scolaires
comprenant chacun trois salles de
classe pour l’école primaire.
Les 10 CLGP, dont six (06) sont
installés à Bria et quatre (04) autres
dans les périphéries, s’occuperont
uniquement des plaintes liées aux
activités de la composante 2 en ce
qui concerne les travaux de construction
des infrastructures.
« On nous a enseignés comment
gérer les plaintes liées au PREC. Si
on est sur le chantier et qu’il y a
problème, le comité doit vite résoudre
le problème pour permettre
la continuité des travaux en
cours » a raconté, M. Ernest
REBINGUI, l’un des participants.
Sur la toile : www.uepnddrr.cf www.twitter.com/@uepnddrrcaf www.facebook.com/ddrrencentrafrique
Bulletin mensuel d’information de l’Unité d’Exécution du Programme
National de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et
Rapatriement -(UEPNDDRR)-
N° 04 Mai 2020
DES INFRASTRUCTURES
SOCIO-ECONOMIQUES EN CONS-
TRUCTION DANS L’OUAHM-
PENDE PAR LE PREC .
Des lampadaires solaires et forages construits à Bozoum par UEPNDDRR/ PREC
UEPNDDRR REND
OPERATIONNEL
10 CLGP A BRIA
DDRR PILOTE:
TEMOIGNAGES
DES EX-
COMBATTANTS
REINTEGRES
COVID-19 tue.
Faites attention!
COVID-19:
SENSIBILISATION
SUR LES GESTES
BARRIERES
La propagation rapide de la maladie à coronavirus
sur le sol centrafricain a restreint de
façon considérable
les activités socioprofessionnelles
dans le pays. Ces
restrictions ont eu
des impacts sur la
mise en œuvre du
Programme National
de Désarmement,
Démobilisation,
Réintégration et Rapatriement
(PNDDRR), plus particulièrement les activités
du Projet de Réintégration des
Ex-Combattant (PREC)
Aujourd’hui, c’est avec un maximum de
précautions que l’Unité d’Exécution du
Programme National de DDRR
(UEPNDDRR) a été autorisée à relancer
partiellement les activités de la composante
2 du projet. Ces activités concernent évidemment
la construction des infrastructures
socioéconomiques de base au profit
des communautés d’accueil qui bénéficient
aussi du PREC. Les chantiers autorisés
pour des lampadaires solaires, des forages,
et bien d’autres infrastructures viennent
en appui au Gouvernement centrafricain
dans sa lutte contre le COVID-19
en Centrafrique.
Ces forages faciliteront l’accès à l’eau potable
pour les ménages, non seulement pour
les travaux domestiques mais aussi pour
l’application des gestes barrières dont le
lavage régulier et méthodique des mains
pour contrer le COVID-19 .
Depuis que le Ministère de la santé a
annoncé le 14 mars 2020 le premier cas
positif, le nombre des cas positifs cumulés
ne cesse d’augmenter par jour. Parce que,
les gestes barrières n’ont pas été observés
par quelques indécis.
Face à ce fléau, l’UEPNDDRR n’est pas
restée indifférente. Préoccupée du sort des
ex-combattants démobilisés bénéficiaires
du PREC, renvoyés dans leur communauté
d’origine, en attendant la levée des mesures
gouvernementales, aussi des communautés
d’accueil, l’Unité a multiplié des campagnes
de sensibilisation sur le COVID-19
et les gestes barrières en s’appuyant sur les
média et autres canaux de communication
interpersonnelle comme l’a prôné le Chef
de l’Etat, S.E Professeur Faustin Archange
TOUADERA.
Samuel TOUATENA
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Page 7 / DDRR Actualités n°04/ Mai 2020
TEMOIGNAGE: EX-COMBATTANTE DEVENUE TAILLEUR
Après six mois de formations théorique et professionnelle selon les métiers de leurs choix, les 176 ex-combattants
bénéficiaires du PREC ont reçu à Paoua leurs kits individuels de démarrage des Activités Génératrices de Revenus
TEMOIGNAGE : EX-COMBATTANT DEVENU MENUSIER
Ex-Combattante Chancela PANGOU, la couturière en activité dans son atelier à Plateau , Bimbo 3
Fille d’un pécheur, Chancela
Pangou est née à Sibut où elle a
passé toute son enfance avant de
rejoindre à l’âge de 19 ans le groupe
armé dénommé « Séléka Rénové ».
Elle est arrivée à Bangui, au temps
fort de la crise militaro-politique.
Après trois ans de rébellion, Chancela
Pangou a volontairement cessé
de côtoyer ses anciens compagnons
d’armes, avant de se faire désarmer
à Bangui, lors des opérations de
DDRR pilote.
Ne remplissant pas tous les critères
d’éligibilité pour rentrer dans les
corps en uniforme de l’Etat,
Chancela Pangou voit son rêve
brisé. Très vite, elle a compris
que, l’intégration dans les corps
en uniforme de l’Etat et plus précisément
dans les FACA n’est
pas l’unique voie de réussite.
Alors elle s’en pressa pour la
couture, comme autre alternative
porteuse.
Trois mois de formation classiques
en couture, assurée par le
Centre de Formation professionnelle
de la Jeunesse Pionnière
Nationale (JPN) implanté au
quartier SICA 2 de Bangui.
Ils étaient quatre ex-combattants
démobilisés, dont trois femmes et
un homme à avoir choisi la couture.
Mme PANGOU et son Maître , dans leur atelier
A l’issue de leur formation ils ont
tous reçu et de manière individuelle
des kits de réinsertion et une somme
d’argent permettant leur installation.
Et tous ont commencé une nouvelle
vie grâce au programme national de
désarmement démobilisation, réintégration
et rapatriement.
Avec ses kits, Chancela Pangou
s’est installée au quartier Plateau
dans la commune de Bimbo où elle
coud. Aujourd’hui, Chancela
Pangou est mère de trois enfants
dont deux filles et un garçon.
DDRR a changé ma vie
« Chaque jour que Dieu fait, je ne
manque pas de la nourriture pour
ma maisonnée» se réjouit Chancela,
remerciant sincèrement le
PNDDRR. « Grâce au DDRR, j’ai
maintenant un métier » soutientelle.
Préoccupée par l’avenir de ses enfants,
Chancela ne cesse d’exhorter
ses anciens compagnons d’armes à
adhérer au processus DDRR en vue
de remettre leurs armes de guerre
ainsi que effets militaires au gouvernement
et profiter des offres du
PNDDRR.
« A chaque fois qu’un combattant
me rencontre il me dit tu as changé.
Et c’est vrai que j’ai finalement
changé. J’ai maintenant une vie de
foyer et un métier digne. Et tout ce
que je demande aux groupes armés
c’est de faire le DDRR » se plaitelle
à raconter.
Dans son atelier où elle travaille,
Chancela continue de suivre des
cours de perfectionnement, auprès
de son maitre, M. Jean Robert
Zoabali. Un bel exemple de cohésion
sociale et du pardon accordé
aux ex- combattants.
Ex-Combattant Sallet YANGUEME , le Menuisier en activité dans son atelier situé au PK10, ICRA
Selon les dires des voisins, dès à
l’âge de 20 ans, Sallet Yagueme est
passionné par les matières et plus
particulièrement par les bois,
comme son père, auprès de qui il a
appris sur le tas les ABC du métier.
Devenu combattant par les forces
des choses, Sallet s’est vite ressaisi
pour suivre son destin, celui de devenir
menuisier qualifié. Il a compris
que le DDRR peut lui offrir
cette opportunité et il s’est ensuite
adhéré au processus, contre toute
attente de ses chefs hiérarchiques.
Au jour de son désarmement à Bangui,
une seule idée lui taraudait l’esprit,
« se débarrasser vite de mon
arme de guerre pour embrasser la
vie civile et enfin embrasser le métier
de mon choix, le métier du menuisier
» raconte-t-il.
M. Sallet YANGUEME, dans son atelier
Confiés à l’ONG ACTED chargé de
leur réintégration socioéconomique,
Messieurs Sallet Yangueme et Emmanuel
Wanego furent formés pendant
trois mois en menuiserie, avant
de se voir remettre leurs kits de réinsertion.
L’ex-combattant du groupe armé,
MPC de Mahamat Alkathim, réintégré,
M. Sallet Yangueme a rejoint
M François d’Assise Abenessa, qui
l’a accueilli à bras ouvert dans son
atelier de menuiserie implanté, au
PK10 non loin de l’Institut Centrafricain
de Recherches Agronomiques
(ICRA).
MM. ABENESSA & Sallet YANGUEME
Les deux menuisiers ont mis en
commun leurs outils et travaillent
ensemble. Un bel exemple de
l’acceptation d’un ex-combattant et
de la cohésion sociale.
C’est avec un crayon de couleur
rouge placé derrière son oreille
droite, style du menuisier, que l’excombattant
réintégré, le menuisier
Sallet Yangueme nous a accueillis
sous son atelier, pour nous dévoiler
ses projets. « Mon premier projet
c’est de travailler pour agrandir
l’atelier. Mon deuxième projet est
de construire une maison confortable
pour ma famille avec l’argent
que me procure mon travail de menuisier.
Et le troisième projet c’est
de se lancer dans l’élevage, avoir
deux sources de revenus pour assurer
la scolarité et l’avenir de mes
trois enfants » confie-t-il.
Aujourd’hui, M. Sallet Yangueme
manipule avec aisance, les différents
outils de travail du menuisier
que cela soit la scie, le ciseau la
ponceuse ou « darex » et l’équerre
pour coupe et assembler du bois.
COMITÉ DE PUBLICATION
Directeur de Publication
Samuel TOUATENA
Rédacteur en Chef
Jules Gautier NGBAPO
Rédacteurs
Fabrice GBANGA
Saturnin GUIANDET
Gaspard BERANG
Infographe PAO
Jules Gautier NGBAPO
Tirage
500 exemplaires
Page 6/ DDRR Actualités n°04 / Mai 2020
Page 3 / DDRR Actualités n°04/ Mai 2020
COVID-19: SENSIBILISATION SUR LES GESTES BARRIERES
LE CHEF DE L’ETAT OPERATIONNALISE LES USMS
Kits de lavage des mains disposés sur les chantiers de construction de forages et d’implantation des lampadaires solaires à Bozoum
C’est finalement après plusieurs
alertes que la RCA a enregistré le
14 mars 2020 son tout premier cas
confirmé de COVID-19.
Dès lors le gouvernement et ses partenaires
entament une campagne de
sensibilisation sans merci pour contrer
la propagation de cette maladie
sur le territoire national.
Des mesures gouvernementales ont
été édictées, promouvant le respect
des gestes barrières établis par les
autorités sanitaires au monde. Petit à
petit cette maladie pénètre le pays,
jusqu’au 1 er avril 2020, où deux nouveaux
cas confirmés (7è et 8è) du
COVID-19 sur deux patients viennent
confirmer la transmission locale
de ce fléau antécédent de
voyage récent. Ce qui confirme
ainsi l’existence de la transmission
locale du virus en Centrafrique.
Des mécanismes tant du côté du
gouvernement que des partenaires
au développement se mettent en
place. Un numéro vert le 1212 a
été rendu opérationnel. Des messages
de sensibilisation ont été
élaborés. L’appel à la solidarité
nationale et internationale a été
lancé par les autorités nationales.
L’Unité d’Exécution du
Programme National de
Désarmement, Démobilisation,
Réintégration et Rapatriement
(UEPNDDRR) à travers le Projet de
Réintégration des Ex-Combattants
(PREC) a répondu favorablement à
cette sollicitation en demandant expressément
une autorisation de contribuer
à l’accès de l’eau potable,
indispensable au respect des gestes
barrières en ce qui concerne le lavage
régulier et méthodique des
mains, par la construction des forages
dans les zones du projet.
Mme Nivelle Laure MALOUM/ UEPNDDRR
C’est sur et autour des différents
chantiers de construction des forages
et de lampadaires solaires ouverts
par le PREC que des campagnes de
sensibilisation sur le COVID-19, les
gestes barrières et l’hygiène se font ;
des kits de lavages des mains sont
installés et le port du masque rendu
obligatoire. Activité qui soutient fortement
les efforts du gouvernement
dans la lutte contre la maladie à coronavirus.
Des consignes claires ont été données
à chaque coordination régionale
que ce soit à Bria, Paoua et
Bouar, de faire de la sensibilisation
contre le COVID-19 son cheval de
bataille. Mais aussi dispose des kits
de lavages des mains pour les usagers,
et le respect de la distanciation
sociale dans les bureaux pour se prévenir
de cette maladie.
C’est ce que la Coordination Régionale
n°5 a fait lors des différentes
sessions de formations qu’elle a eu à
organiser pour mettre sur pied les 10
comités locaux de gestion des
plaintes dans le cadre de la mise en
œuvre des activités de la composante
2 du PREC à Bria.
La cellule de communication est
chargée au sein de l’Unité de veiller
particulièrement au respect de ces
mesures préventives et de représenter
l’Institution dans des réunions
sur la maladie à coronavirus. Elle
est chargée de la sensibilisation des
tous les bénéficiaires du PNDDRR
(Ex-combattants, et Communautés
d’accueil) sur le COVID-19.
Cette maladie est venue bouleverser
les habitudes mais vite, l’UEPND-
DRR s’est adaptée pour continuer à
dérouler malgré tout, son plan
de travail annuel.
629 éléments des Unités Spéciales
Mixtes de Sécurité (USMS) dont
29 personnel féminin composées
des éléments des Forces de Défense
et de Sécurité ainsi que des
membres des Groupes Armées
ayant adhéré aux dispositions pertinentes
de l’APPR-RCA et qui ont
été soumis au processus DDRR,
constituant la première vague des
USMS ont reçu ce mardi 12 mai
2020 à Bouar leurs certificats de fin
de formation des mains du Président
de la République, Chef Suprême
des Armées, S.E Professeur
Faustin Archange TOUADERA.
C’était au cours d’une cérémonie
qui s’est déroulée au Camp Leclerk
de Bouar en présence des partenaires
au développement, facilitateurs
et garants de l’APPR-RCA,
parties prenantes au processus de
l’opérationnalisation des USMS,
dont le Ministre en charge
DDRR c’est le chemin vers la paix
du DDRR, M. Maxime MOKOM et
le Coordonnateur Général de
l’UEPNDDRR, M. Samuel TOUA-
TENA invités pour la circonstance.
Pour le Chef de l’Etat, l’opérationnalisation
des premières USMS
vient ainsi consacrer l’une des
avancées enregistrées dans la mise
en œuvre de l’APPR-RCA signé le
6 février 2019 entre le Gouvernement
et les 14 Groupes Armés.
« Cette cérémonie m’offre l’heureuse
opportunité de procéder au
lancement des opérations de déploiement
des USMS, chargées
d’assurer la surveillance des
couloirs de transhumance dans les
régions Nord et Nord-Ouest de
notre pays » s’est réjoui le Chef de
l’Etat, S.E Professeur Faustin
Archange TOUADERA, qui n’a
pas manqué de rappeler leurs
missions qui sont entre autres
« d’empêcher
la capture de l’économie de l’élevage
par des groupes armés et la
militarisation des transhumances».
Les premières USMS sont composées
des éléments des forces de défense
et de sécurité ainsi que des
membres des groupes armés ayant
adhéré aux dispositions de l’APPR-
RCA et ceux qui ont été soumis au
processus de DDRR, dont le
stagiaire USMS Joie de Dieu
Ndurugamaré qui déclarait « nous
avons appris le règlement de la discipline
générale, notion de patrouille
et le respect de la hiérarchie,
etc. Or dans le groupe armé,
nous faisons ce qui nous venait à
l’esprit. Et cela n’était pas bien. Aujourd’hui
nous sommes des vrais
soldats. ». Il a par ailleurs exhorté
les autres combattants à adhérer au
DDRR « pour devenir comme eux».
Stagiaire USMS Joie de Dieu NDURU
Selon Capitaine Guy Sylvère
NGONI, Directeur des Opérations à
l’UEPNDDRR, ces USMS seront
équipées d’armes et munitions
collectées lors des opérations DD.
Page 4/ DDRR Actualités n°04 / Mai 2020
Page 5 / DDRR Actualités n°04/ Mai 2020
LES VILLES DE BOZOUM, BETOKO ET BEDAYA 1 ECLAIREES PAR LES LAMPADAIRES SOLAIRES DU PREC
Le projet de réintégration des ex-combattants (PREC) va installer au total 34 lampadaires solaires dont 12 à Bozoum ; 11 à Bétoko et 11 à Bédaya 1. Cet éclairage solaire public permettra d’illuminer les grandes artères et
voiries de ces villes aussi de lutter contre l’insécurité due à l’absence des éclairages publics traditionnels. A cela viennent ajouter deux forages d’eau potable construits pour appuyer les efforts du gouvernement dans la lutte
contre le COVID-19
Les membres de la mission conjointe Banque Mondiale-UEPNDDRR et ACTED, lors de la visite du site du Marché Lokoti– Bouar
Lampadaire solaire installé par le PREC éclairant la nuit l’une des grandes artères de la ville de Bozoum /Photo UEPNDDRR n°3
S’insérant dans le cadre du projet de
réintégration des ex-combattants,
les lampadaires solaires autonomes
implantés dans ces localités par le
partenaire d’exécution, l’Organisation
Internationale pour la Migration
(OIM), répondent aux besoins
exprimés par les communautés
d’accueil, meurtries par les crises à
répétition en Centrafrique.
Les techniciens des lampadaires à l’œuvre
Les lampadaires solaires autonomes
implantés sont écologique,
économique et performant pour la
simple raison qu’ils fonctionneront
365 jours sans coupure et
répondront aux besoins criards de
l’absence quasi totale de l’éclairage
public traditionnel dans
certaines villes.
C’est le préfet par intérim de
l’Ouahm-Pendé, M. Bienvenu
NGANABEAM-KETTE qui a donné
les premiers coups de pioches
pour l’implantation des lampadaires
solaires et le forage d’eau potable.
La cérémonie a eu lieu le 14 mai
2020 au quartier Traitant à Bozoum,
en présence du maire de Bozoum,
M. SINAKOLO, du Coordonnateur
Régional de l’UEPND-
DRR, M. Marcel KOYADOUMA
et des
responsables de
l’OIM.
« Cet éclairage solaire public permettra
aux écoliers de faire leurs
devoirs aussi d’apprendre le soir.
Les vendeuses peuvent continuer à
vendre même au-delà de 17h. Parce
que, grâce aux lampadaires la sécurité
de la ville sera assurée et
grâce aux forages , l’épineuse quête
d’eau potable dans sa ville aura
une fin » s’est réjoui,
Les Officiels, lors du lancement des travaux
Les techniciens de l’entreprise de forage dénommée Shivin Forage RCA SARL/ Photo UEPNDDRR Région 3
le maire de Bozoum dans son mot
de bienvenu, avant de remercier de
vive voix le gouvernement et la
Banque mondiale.
Le coordonnateur de la région N°3
de l’UEPNDDRR a justifié le choix
des infrastructures socioéconomiques
de base autorisées par le
gouvernement en cette période de
pandémie du COVID-19. « La Présidence
à travers la Coordination
Générale de l’UEPNDDRR a pensé
que certaines infrastructures socioéconomiques
de base demandées
par les communautés d’accueil peuvent
efficacement contribuer dans
la lutte contre la pandémie du
COVID-19, raison pour laquelle
une autorisation exceptionnelle a
été donnée par le Gouvernement
pour la réalisation des travaux de
construction des deux points d’eau
à Bozoum ».
Pour le préfet intérimaire, « la construction
des forages et l’implantation
des lampadaires solaires à Bozoum
viennent à point nommé témoigner
la volonté du Président de
la République et de son Gouvernement
à améliorer les conditions de
vie de la population centrafricaine
en cette période trouble, où nous
avons grandement besoin de l’eau
pour nous laver régulièrement les
mains et de l’éclairage public pour
la sécurité » a-t-il indiqué, exhortant
les bénéficiaires au sens de patriotisme
et de responsabilité.
Kit de lavage des mains installé sur le chan-
Alerte COVID-19!
Le délégué des tailleurs de la ville
de Bozoum, M. Ernest YORORO,
habitant le quartier Traitant a salué
cette initiative « Merci à la Banque
Mondiale et au Gouvernement qui,
à travers ces infrastructures, vont
mettre fin aux souffrances de nos
enfants et femmes qui parcourent
au moins 5km dans la journée pour
aller chercher de l’eau à la source.
Avec ces forages, nous aurons de
l’eau pour nous laver régulièrement
les mains».
COVID-19 tue.
Faites attention!