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Les jardins et espaces extérieurs privés - guides des bonnes pratiques

Au sein de la collection des guides des bonnes pratiques de la Ville de Liège, voici une thématique qui était très attendue. La qualité des aménagements des espaces extérieurs privatifs et collectifs est en effet le gage d’un cadre de vie de qualité pour les citoyens, et plus largement pour l’ensemble des utilisateurs de la ville. Dans le cadre de la dynamique « Réinventons Liège », les habitants ont d’ailleurs plébiscité de nombreuses actions en ce sens.

Au sein de la collection des guides des bonnes pratiques de la Ville de Liège, voici une thématique qui était très attendue. La qualité des aménagements des espaces extérieurs privatifs et collectifs est en effet le gage d’un cadre de vie de qualité pour les citoyens, et plus largement pour l’ensemble des utilisateurs de la ville. Dans le cadre de la dynamique « Réinventons Liège », les habitants ont d’ailleurs plébiscité de nombreuses actions en ce sens.

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<strong>Les</strong> <strong>jardins</strong> <strong>et</strong> <strong>espaces</strong><br />

<strong>extérieurs</strong> <strong>privés</strong><br />

Guide <strong>des</strong> <strong>bonnes</strong> <strong>pratiques</strong>


Intro<br />

Au sein de la collection <strong>des</strong> <strong>gui<strong>des</strong></strong> <strong>des</strong> <strong>bonnes</strong> <strong>pratiques</strong><br />

de la Ville de Liège, voici une thématique qui était très attendue. La<br />

qualité <strong>des</strong> aménagements <strong>des</strong> <strong>espaces</strong> <strong>extérieurs</strong> privatifs <strong>et</strong> collectifs<br />

est en eff<strong>et</strong> le gage d’un cadre de vie de qualité pour les citoyens,<br />

<strong>et</strong> plus largement pour l’ensemble <strong>des</strong> utilisateurs de la ville. Dans le<br />

cadre de la dynamique « Réinventons Liège », les habitants ont d’ailleurs<br />

plébiscité de nombreuses actions en ce sens. En eff<strong>et</strong>, dans le<br />

chapitre « végétalisation » ont ainsi été r<strong>et</strong>enues <strong>des</strong> actions comme<br />

« doubler le nombre d’arbres plantés chaque année », « inciter à la<br />

végétalisation <strong>des</strong> faça<strong>des</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> toitures » ou encore « promouvoir<br />

le permis de végétaliser ».<br />

Au cours <strong>des</strong> deux dernières décennies, la Ville de Liège a<br />

déjà impulsé une dynamique positive par plusieurs aménagements<br />

de qualité réalisés dans les <strong>espaces</strong> publics : parc <strong>des</strong> Oblats, parc<br />

Morinval, parc Sainte-Agathe, quais de Meuse, place de l’Yser, <strong>et</strong>c.<br />

D’autres proj<strong>et</strong>s sont en cours d’étude, tel un nouveau parc au<br />

cœur du quartier du Longdoz. Mais au-delà de ces investissements<br />

publics, chaque citoyen peut également contribuer à sa manière<br />

à l’amélioration de la qualité <strong>des</strong> <strong>espaces</strong> <strong>extérieurs</strong>. Ce guide, <strong>et</strong><br />

particulièrement les nombreuses photos, majoritairement prises à<br />

Liège, qui l’illustrent, m<strong>et</strong> en exergue la diversité <strong>des</strong> interventions<br />

possibles auxquelles nous ne pensons pas toujours. Car, même si<br />

chacun de nous aménage son espace privatif extérieur, il ne faut pas<br />

oublier qu’il fait partie d’un paysage plus large, collectif !<br />

3


Table <strong>des</strong> matières<br />

Le saviez-vous ? 6<br />

Végétaliser <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enir sa façade 8<br />

Faire participer le jardin d’accueil à la vie de la rue 11<br />

Un espace ouvert <strong>et</strong> convivial 12<br />

Le stationnement automobile dans le jardin d’accueil 16<br />

<strong>Les</strong> constructions dans le jardin d’accueil 18<br />

Organiser l’espace extérieur en relation directe avec le lieu de vie 20<br />

Concevoir les terrasses <strong>et</strong> balcons 23<br />

Planter les cours 27<br />

Créer <strong>des</strong> limites mitoyennes perméables 29<br />

Comment gérer le relief ? 32<br />

Quelles plantes choisir ? 35<br />

<strong>Les</strong> arbres <strong>et</strong> arbustes 37<br />

<strong>Les</strong> haies 39<br />

Un cas particulier : la taille <strong>des</strong> arbres 41<br />

<strong>Les</strong> plantes grimpantes 42<br />

Comment éviter la prolifération <strong>des</strong> plantes invasives ? 45<br />

Quels revêtements pour les chemins <strong>et</strong> accès ? 46<br />

L’entr<strong>et</strong>ien du trottoir ? 48<br />

Comment disposer les équipements de jardin ? 49<br />

L’abri de jardin <strong>et</strong> les autres abris 49<br />

<strong>Les</strong> piscines, mares <strong>et</strong> étangs 51<br />

La gestion de l’eau de pluie 52<br />

<strong>Les</strong> potagers <strong>et</strong> le compost 54<br />

Le mobilier <strong>et</strong> les structures légères 56<br />

<strong>Les</strong> éléments patrimoniaux 57<br />

L’éclairage nocturne 57<br />

Informations <strong>pratiques</strong> 58<br />

5


Le saviez-vous ?<br />

• Une ville plus verte est plus conviviale, tant pour les habitants<br />

que pour tous ses usagers (travailleurs, visiteurs, <strong>et</strong>c.).<br />

• Même si le jardin est souvent la plus grande source de végétal,<br />

les faça<strong>des</strong> <strong>et</strong> <strong>jardins</strong> d’accueil peuvent accueillir de la<br />

végétation qui améliore la qualité de vie en ville.<br />

• Grâce aux plantations, le cadre de vie est plus coloré <strong>et</strong> il<br />

évolue au cours <strong>des</strong> saisons.<br />

• La présence d’arbres, de fleurs ou de plantes est bonne pour<br />

le moral, embellit considérablement l’espace-rue ainsi que<br />

les zones de jardin, <strong>et</strong> contribue au sentiment de sérénité.<br />

• Un environnement végétalisé est bon pour la santé, car il<br />

perm<strong>et</strong> de créer de l’ombrage en cas de fortes chaleurs, il<br />

contribue à filtrer l’air <strong>et</strong> à produire de l’oxygène.<br />

• Une présence plus importante du végétal <strong>et</strong> d’eau diminue<br />

les températures nocturnes estivales.<br />

• Plus perméables, les surfaces végétalisées (<strong>et</strong> autres matériaux<br />

perméables) réduisent les risques d’inondation.<br />

• <strong>Les</strong> zones de cours <strong>et</strong> <strong>jardins</strong> peuvent être aménagées pour<br />

assurer un bon équilibre entre la convivialité urbaine <strong>et</strong><br />

l’intimité <strong>des</strong> résidents.<br />

• Un espace vert judicieusement aménagé soutient la présence<br />

de la nature en ville en offrant aux oiseaux <strong>et</strong> aux insectes<br />

<strong>des</strong> endroits propices pour trouver à manger <strong>et</strong> aménager<br />

leurs nids.<br />

• Une façade entr<strong>et</strong>enue, si possible végétalisée, m<strong>et</strong> en valeur<br />

le patrimoine de la ville.<br />

• Le jardinage est bon pour la santé <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> l’éveil <strong>des</strong> sens.


En plein cœur de la ville, les <strong>jardins</strong> privatifs végétalisés apportent une<br />

réelle plus-value au cadre de vie. La verdure apporte réconfort visuel,<br />

apaisement mental, perm<strong>et</strong> de réduire la chaleur nocturne en été <strong>et</strong> soutient<br />

la biodiversité.<br />

Un principe général : se m<strong>et</strong>tre au vert est bon<br />

pour la ville <strong>et</strong> ses habitants.<br />

7


Végétaliser <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enir sa façade<br />

Quand le bâtiment est construit sur l’alignement, seule la<br />

façade <strong>et</strong> le trottoir peuvent participer à la végétalisation <strong>et</strong><br />

donc à la qualité de l’espace-rue. <strong>Les</strong> plantes grimpantes, les<br />

jardinières ou les pots suspendus apportent une touche personnelle<br />

à la rue. Ces interventions ponctuelles génèrent, à<br />

peu de frais, une ambiance accueillante <strong>et</strong> surtout unique.<br />

Un appui de fenêtre peut devenir un<br />

mini jardin animant l’espace-rue,<br />

surtout dans les rues densément<br />

construites. Des bacs de plantations<br />

peuvent accueillir un mélange de<br />

plantes annuelles <strong>et</strong> vivaces.<br />

Plusieurs faça<strong>des</strong> végétalisées modifient<br />

considérablement l’atmosphère<br />

d’une rue <strong>et</strong> soutiennent la<br />

formation d’un maillage vert.<br />

La plante grimpante qui couvre<br />

pratiquement toute la façade nécessite<br />

un entr<strong>et</strong>ien régulier pour éviter<br />

qu’elle n’envahisse les faça<strong>des</strong><br />

voisines. Une essence bien choisie<br />

n’endommagera pas le parement.<br />

Parfois, <strong>des</strong> faça<strong>des</strong> peuvent être<br />

conçues comme <strong>des</strong> murs végétaux.<br />

Elles nécessitent néanmoins un<br />

système d’arrosage automatique <strong>et</strong><br />

doivent être mises en place par un<br />

professionnel.


<strong>Les</strong> plantations en trottoir<br />

Convaincue <strong>des</strong> avantages multiples de ce type de plantation,<br />

la Ville de Liège a fixé un cadre de prescriptions techniques<br />

à suivre <strong>et</strong> d’aspects réglementaires à respecter.<br />

Renseignez-vous auprès du Service de l’Environnement de<br />

la Ville de Liège avant le début <strong>des</strong> travaux.<br />

9<br />

Quelques plantes fleuries peuvent<br />

agrémenter toute une rue. Ici, il s’agit<br />

de roses trémières, plantes bisannuelles<br />

à feuillage caduc qui poussent<br />

facilement dans <strong>des</strong> terrains secs.<br />

En cas de rénovation de trottoir<br />

par les services publics, il peut<br />

être intéressant d’en profiter pour<br />

intégrer un bac de plantation dans<br />

les nouveaux aménagements.<br />

Pour éviter le placement de plantes<br />

en pleine terre, <strong>des</strong> bacs peuvent<br />

venir s’installer sur le trottoir<br />

lorsqu’une largeur minimale de 1,5<br />

m laissé libre de passage est préservée.<br />

Dans c<strong>et</strong>te voirie partagée, les bacs<br />

plantés placés par les riverains tempèrent<br />

la vitesse <strong>des</strong> automobilistes.<br />

© Y. Demeuse


Si une végétalisation n’est pas souhaitée ou simplement<br />

impossible, une attention particulière peut être portée à<br />

la rénovation de la façade. En eff<strong>et</strong>, elle perm<strong>et</strong> de rendre<br />

visible la teinte <strong>des</strong> briques ou <strong>des</strong> éléments décoratifs, par<br />

exemple. Comme pour les plantations, une première façade<br />

rénovée est souvent le déclencheur d’un eff<strong>et</strong> boule de neige<br />

; ce qui perm<strong>et</strong>, à terme, d’améliorer la qualité de l’espacerue<br />

visible de tous.<br />

Pour en savoir plus sur l’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> la rénovation <strong>des</strong> faça<strong>des</strong>,<br />

<strong>des</strong> <strong>gui<strong>des</strong></strong> <strong>des</strong> <strong>bonnes</strong> <strong>pratiques</strong> sont consultables<br />

sur le site de la Ville de Liège : www.liege.be


Faire participer le jardin d’accueil à la vie de la rue<br />

Dans certaines rues de Liège, les bâtiments sont construits<br />

en recul par rapport à l’alignement (limite entre le domaine<br />

public <strong>et</strong> le domaine privé). Cela perm<strong>et</strong> de dégager un « jardin<br />

d’accueil » souvent appelé « zone de recul ». Dans ce cas,<br />

l’espace-rue est plus large <strong>et</strong> l’ensoleillement <strong>des</strong> bâtiments<br />

est meilleur.<br />

Comme la façade, le jardin d’accueil fait partie intégrante de<br />

l’espace-rue. Il participe dès lors à la qualité du cadre de vie,<br />

tant pour les habitants de l’immeuble que de manière plus<br />

large pour tous les usagers de la rue.<br />

11<br />

Des documents d’orientation concernant l’aménagement<br />

de ces <strong>jardins</strong> d’accueil existent pour certaines rues. Renseignez-vous<br />

auprès du Service de l’Urbanisme de la Ville<br />

de Liège avant le début <strong>des</strong> travaux.


Un espace ouvert <strong>et</strong> convivial<br />

Un bon aménagement du jardin d’accueil constitue donc un<br />

enjeu doublement important : créer une ambiance conviviale<br />

pour les habitants du bâtiment <strong>et</strong> animer visuellement la rue.<br />

Comme les <strong>jardins</strong> d’accueil peuvent être de profondeurs fort<br />

variables, <strong>des</strong> plantations en pots peuvent venir agrémenter<br />

l’espace si celui-ci est très p<strong>et</strong>it.<br />

Même un espace de très p<strong>et</strong>ite taille<br />

peut accueillir <strong>des</strong> plantes en pots,<br />

une table <strong>et</strong> <strong>des</strong> chaises ce qui contribue<br />

à animer l’espace-rue.<br />

Lorsque la place manque pour prévoir<br />

une végétation en pleine terre,<br />

une plante en pot apporte une touche<br />

verte apaisante.<br />

Lorsque la taille du jardin d’accueil est plus importante, le<br />

maintien de l’espace ouvert perm<strong>et</strong> de faire participer le jardin<br />

d’accueil à l’espace-rue <strong>et</strong> de garantir un contrôle social. Dans<br />

ce cas, il est recommandé d’éviter de dissimuler complètement<br />

le jardin d’accueil par <strong>des</strong> haies opaques <strong>et</strong> hautes ou <strong>des</strong> palissa<strong>des</strong>.<br />

Lorsque le jardin d’accueil est l’unique espace extérieur attenant<br />

au bâtiment, la notion d’intimité devient essentielle pour<br />

perm<strong>et</strong>tre un usage agréable de l’espace disponible. Dans ce<br />

cas, même si les conseils repris ci-<strong>des</strong>sus s’appliquent, la mise<br />

en place d’une forme légère de séparation visuelle est parfois<br />

nécessaire pour créer un minimum d’intimité. Le placement<br />

d’un écran visuel non opaque, si possible végétal, sera privilégié<br />

afin d’offrir une plus-value à l’espace-rue. Il s’agit d’éviter<br />

de créer <strong>des</strong> limites trop fortes, entre l’espace public <strong>et</strong> le


domaine privé, qui ne perm<strong>et</strong>tent plus au jardin d’accueil de<br />

participer à l’ambiance de la rue.<br />

La ferm<strong>et</strong>ure totale du jardin<br />

d’accueil par <strong>des</strong> hautes haies ou<br />

<strong>des</strong> clôtures opaques empêche tout<br />

contact entre la zone d’accueil <strong>et</strong> le<br />

reste de l’espace-rue.<br />

Le contraste est important entre le<br />

jardin d’accueil ouvert sur l’espacerue<br />

(à gauche) <strong>et</strong> un jardin d’accueil<br />

rendu opaque par <strong>des</strong> plantations<br />

hautes <strong>et</strong> denses (à droite ).<br />

Lorsque <strong>des</strong> éléments tels que <strong>des</strong> grilles, <strong>des</strong> murs, <strong>des</strong> mur<strong>et</strong>s<br />

ou <strong>des</strong> escaliers préexistent, il est intéressant de les conserver<br />

<strong>et</strong> de les m<strong>et</strong>tre en valeur. Ils font en eff<strong>et</strong> souvent partie de la<br />

conception architecturale initiale du bâtiment <strong>et</strong>, en ce sens, ils<br />

appartiennent au « p<strong>et</strong>it patrimoine » de la ville.<br />

13<br />

<strong>Les</strong> grilles <strong>et</strong> le mur<strong>et</strong> ont été conservés.<br />

Le jardin d’accueil est agrémenté<br />

de fleurs vivaces qui amènent de<br />

la couleur dans la rue.<br />

Entr<strong>et</strong>enues, les grilles anciennes<br />

confèrent un certain cach<strong>et</strong> tout en<br />

créant un sentiment d’intimité. Le<br />

jardin d’accueil participe ainsi à<br />

l’animation de l’espace-rue


Pour les immeubles collectifs ou de bureaux, le choix d’une<br />

clôture s’impose également le plus souvent pour <strong>des</strong> raisons<br />

de sécurité <strong>et</strong> pour éviter que <strong>des</strong> personnes non autorisées<br />

arrivent dans le jardin d’accueil. Comme pour les habitations<br />

privées, le choix doit aller vers <strong>des</strong> solutions visuellement<br />

perméables, éventuellement végétalisées. Pour <strong>des</strong> raisons<br />

esthétiques, il faut éviter <strong>des</strong> clôtures à maille fine qui créent<br />

un eff<strong>et</strong> « prison ».<br />

Malgré sa hauteur, la structure<br />

de la clôture perm<strong>et</strong> une liaison<br />

visuelle entre la rue <strong>et</strong> le jardin.<br />

© Y. Demeuse<br />

C<strong>et</strong>te clôture crée une séparation<br />

très légère entre l’espace public <strong>et</strong><br />

l’espace privatif. C<strong>et</strong> aménagement<br />

perm<strong>et</strong> une réelle intégration du jardin<br />

d’accueil dans l’espace-rue.<br />

Même si ces zones de recul sont<br />

ouvertes visuellement, elles sont<br />

entièrement minéralisées. Ce type<br />

d’aménagement banalise complètement<br />

l’espace-rue.<br />

Le jardin d’accueil de c<strong>et</strong> immeuble<br />

est fauché tardivement <strong>et</strong> les plantations<br />

en façade ont été intégrées dès<br />

la conception <strong>des</strong> bâtiments.<br />

© Y. Demeuse


Limiter les revêtements en dur uniquement aux accès perm<strong>et</strong><br />

d’optimiser les zones végétalisées. Il est préférable d’aménager le<br />

jardin d’accueil de plain-pied avec la rue <strong>et</strong> d’éviter l’installation<br />

de diverses constructions qui nuisent à l’aspect ouvert recherché.<br />

Le revêtement imperméable est limité<br />

à la largeur du chemin d’accès, ce<br />

qui perm<strong>et</strong> de créer un jardin fleuri<br />

sur le reste de la zone.<br />

Tout en respectant son caractère<br />

privatif, la zone de recul créée un<br />

contact visuel entre l’espace privé <strong>et</strong><br />

la rue. © Y. Demeuse<br />

Le choix <strong>des</strong> plantations s’oriente souvent vers les parterres<br />

de vivaces, plus faciles à entr<strong>et</strong>enir. Il faut privilégier (voir à ce<br />

suj<strong>et</strong> le chapitre consacré aux choix <strong>des</strong> plantes) les essences<br />

régionales <strong>et</strong>/ou les plantes comestibles en combinant <strong>des</strong><br />

variétés qui changent de couleurs au cours <strong>des</strong> saisons ou qui<br />

fleurissent à différents moments de l’année.<br />

15<br />

Certaines essences végétales exotiques,<br />

par exemple les conifères,<br />

sont peu appropriées pour un jardin<br />

d’accueil : arbres trop hauts,<br />

opacité à front de rue, eff<strong>et</strong> d’ombre<br />

trop important…<br />

Le choix <strong>des</strong> plantes perm<strong>et</strong> d’offrir<br />

une zone d’intimité pour les pièces<br />

d’habitation du rez-de-chaussée tout<br />

en conservant une perméabilité visuelle.<br />

Le mur<strong>et</strong> est de taille limitée<br />

<strong>et</strong> a gardé ses ferronneries typiques.


Le stationnement automobile dans le jardin d’accueil<br />

Avec la croissance du parc automobile, de nombreuses zones<br />

de recul ont été transformées en zone de stationnement entièrement<br />

minéralisées, souvent au détriment de la qualité de<br />

l’espace-rue. En outre, le stationnement dans la zone de recul<br />

empêche le stationnement en voirie, ce qui privatise de facto<br />

l’emplacement de stationnement, alors que les bâtiments ne<br />

possèdent le plus souvent pas de garage.<br />

Lorsque le jardin d’accueil donne accès à un garage, il est intéressant de<br />

réduire la partie en dur aux seules ban<strong>des</strong> de roulement.<br />

Pour pouvoir réaliser une place de stationnement dans le jardin<br />

d’accueil, la profondeur de celui-ci doit être de minimum<br />

6 m afin d’éviter que la voiture ne déborde sur le trottoir <strong>et</strong><br />

n’entrave le domaine public. En privilégiant un revêtement perméable<br />

<strong>et</strong> végétalisé <strong>et</strong> en diminuant au maximum les surfaces<br />

minéralisées, l’espace du jardin d’accueil s’agrandit quand votre<br />

véhicule ne s’y trouve pas. Si le jardin d’accueil est plus profond<br />

que 6 m, il est recommandé de végétaliser le solde de la profondeur,<br />

si possible avec <strong>des</strong> plantations en pleine-terre.


Une place de stationnement végétalisée<br />

ressemble à une pelouse<br />

lorsqu’aucune voiture n’y est stationnée<br />

<strong>et</strong> l’eau de pluie peut s’infiltrer<br />

naturellement dans le sol.<br />

Le jardin d’accueil ouvert sur la rue crée<br />

une transition douce entre espace public<br />

<strong>et</strong> privé. En implantant le bâti en fonction<br />

de l’emplacement <strong>des</strong> arbres existants,<br />

cela perm<strong>et</strong> de créer un accès carrossable<br />

tout en conservant les arbres.<br />

17<br />

Même si la surface est perméable,<br />

une aire d’accueil entièrement couverte<br />

de gravier <strong>et</strong> dédicacée exclusivement<br />

au stationnement automobile<br />

ne contribue pas à la qualité du<br />

cadre de vie.<br />

<strong>Les</strong> accès <strong>et</strong> emplacements de stationnement<br />

se fondent dans la végétation <strong>et</strong><br />

restent discr<strong>et</strong>s.<br />

La limitation <strong>des</strong> zones d’accès <strong>et</strong><br />

le traitement végétal de ces <strong>jardins</strong><br />

d’accueil perm<strong>et</strong> de rendre discr<strong>et</strong> la<br />

présence de la voiture.<br />

La mutualisation <strong>des</strong> accès <strong>et</strong> leur<br />

aménagement à proximité de la limite<br />

mitoyenne perm<strong>et</strong> de créer un jardin<br />

d’accueil généreux.


<strong>Les</strong> constructions dans le jardin d’accueil<br />

La construction de garages fermés ou de car-ports dans les<br />

zones d’accueil est à proscrire. En eff<strong>et</strong>, ces constructions<br />

sont le plus souvent trop volumineuses <strong>et</strong> occupent alors l’ensemble<br />

de la surface du jardin d’accueil. Toutefois, <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its<br />

édifices comme <strong>des</strong> abris pour vélos ou pour poubelles sont<br />

parfois nécessaires. Il est recommandé d’harmoniser ces<br />

abris avec le bâtiment principal au niveau de leurs formes,<br />

matériaux ou couleurs. Leur végétalisation perm<strong>et</strong> également<br />

de les intégrer dans l’espace-rue.<br />

Des documents d’orientation concernant l’aménagement<br />

de ces <strong>jardins</strong> d’accueil existent pour certaines rues. Renseignez-vous<br />

auprès du Service de l’Urbanisme de la Ville<br />

de Liège avant le début <strong>des</strong> travaux.<br />

La construction d’un car-port<br />

est à proscrire pour <strong>des</strong> maisons<br />

mitoyennes, vu que sa présence<br />

empêche la création d’un jardin<br />

d’accueil végétalisé.<br />

La construction d’un garage ou<br />

d’un haut mur de clôture sépare<br />

complètement la parcelle résidentielle<br />

de l’espace-rue.


La forte présence de la végétation<br />

rend quasi invisible la présence<br />

d’abris dans les <strong>jardins</strong> d’accueil.<br />

Le jardin d’accueil garde son caractère<br />

ouvert <strong>et</strong> végétal tout en perm<strong>et</strong>tant<br />

le stationnement de vélos<br />

grâce à c<strong>et</strong>te structure métallique<br />

légère. © Y. Demeuse<br />

Le cas particulier du jardin d’accueil dans une rue en pente<br />

Le territoire de la Ville de Liège comprend de nombreuses rues<br />

en pente. Dans ce cas, la zone de recul doit parfois gérer <strong>des</strong> différences<br />

de niveaux entre la voirie <strong>et</strong> le bâtiment, ce qui nécessite le<br />

plus souvent la mise en place de murs de soutènement. La fonction<br />

du jardin d’accueil est donc essentiellement décorative. Il est préférable<br />

d’harmoniser les matériaux utilisés pour créer une unité<br />

visuelle avec le bâtiment. Le choix <strong>des</strong> plantes se portera sur <strong>des</strong><br />

essences qui ne nécessitent pas un entr<strong>et</strong>ien lourd <strong>et</strong> qui supportent<br />

la chaleur, voire éventuellement <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de sècheresse.<br />

19<br />

<strong>Les</strong> mur<strong>et</strong>s en briques jaunes <strong>et</strong> les<br />

ferronneries <strong>des</strong> années 1950 méritent<br />

d’être préservés. <strong>Les</strong> plantations animent<br />

l’escalier <strong>et</strong> dissimulent l’accès<br />

carrossable.<br />

Le traitement du dénivelé entre la<br />

rue <strong>et</strong> le jardin d’accueil est trop minéral,<br />

avec <strong>des</strong> murs de soutènement<br />

peu qualitatifs <strong>et</strong> sans harmonie avec<br />

le bâtiment existant.


Organiser l’espace extérieur en relation<br />

directe avec le lieu de vie<br />

Disposer d’un espace extérieur qui peut être appropriable,<br />

utilisable par les occupants d’une habitation unifamiliale,<br />

d’un immeuble à appartements, d’un bâtiment « actif » est<br />

indéniable pour la qualité du cadre de vie ou de travail, <strong>et</strong> cela<br />

d’autant plus si c<strong>et</strong> espace se présente sous forme d’un jardin<br />

accessible <strong>et</strong> aménagé.<br />

Le principe de base est de concevoir l’espace extérieur (jardin,<br />

cour, terrasse) comme une extension du logement ou du<br />

lieu de travail, soit en le m<strong>et</strong>tant en relation directe avec les<br />

lieux de vie soit en créant un accès direct <strong>et</strong> lisible. Seul un<br />

accès facile <strong>et</strong> rapide perm<strong>et</strong> de garantir un usage fréquent de<br />

l’espace extérieur qui peut alors, de manière complémentaire<br />

au logement proprement dit, servir pour manger, jouer voire<br />

cuisiner.<br />

Parfois <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s collectifs perm<strong>et</strong>tent la création de zones<br />

de terrasses privatives, accompagnées par <strong>des</strong> <strong>espaces</strong> gérés<br />

par l’ensemble <strong>des</strong> habitants. Ces derniers peuvent alors regrouper<br />

les potagers, les jeux ou autres bacs à sable…<br />

Dans le prolongement <strong>des</strong> zones de<br />

terrasses privatives, le jardin collectif<br />

perm<strong>et</strong> de mutualiser les jeux,<br />

le compost <strong>et</strong> le potager.<br />

Lors de la rénovation, une terrasse<br />

en lien avec la salle à manger a été<br />

aménagée. La terrasse est intégrée à<br />

l’architecture, ce qui évite le placement<br />

de brise-vues. Quelques bacs<br />

de plantations <strong>et</strong> une p<strong>et</strong>ite table<br />

rendent c<strong>et</strong>te terrasse qualitative.


Chaque logement possède sa terrasse<br />

privative. Des claustras mobiles ou<br />

de la végétation servent à privatiser<br />

partiellement l’espace extérieur.<br />

Chaque logement possède son espace<br />

extérieur privatif. L’espace collectif<br />

végétal a une fonction essentiellement<br />

décorative.<br />

Dans les immeubles collectifs, il est également important que<br />

les logements du rez-de-chaussée aient un accès direct vers<br />

l’espace extérieur. Outre un balcon privatif de dimension suffisante<br />

pour y installer une table à manger, les logements situés<br />

aux étages doivent pouvoir accéder à l’espace extérieur collectif<br />

par le rez-de-chaussée. Celui-ci doit dès lors prévoir un couloir<br />

d’accès direct <strong>et</strong> agréable. L’installation d’un escalier extérieur<br />

est une autre possibilité.<br />

21<br />

L’espace extérieur collectif peut évidemment prendre différentes<br />

formes. Soit il est plutôt axé sur l’aspect paysager <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d’avoir<br />

<strong>des</strong> vues agréables depuis le bâti, soit il est pensé comme un espace<br />

appropriable <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> aux différents usagers de l’utiliser comme espace<br />

de jardin commun. L’idéal est de combiner les deux fonctions.<br />

Ici, chaque logement possède son<br />

jardin<strong>et</strong> privé, légèrement surélevé<br />

<strong>et</strong> séparé par <strong>des</strong> plantations<br />

du centre de l’îlot, qui est géré de<br />

manière collective <strong>et</strong> est accessible à<br />

l’ensemble <strong>des</strong> occupants.<br />

L’accès au jardin via le rez-de-chaussée<br />

est direct <strong>et</strong> accessible également<br />

aux logements du 1 er étage grâce à<br />

un escalier extérieur. Des terrasses<br />

s’intègrent dans le volume <strong>des</strong> extensions<br />

pour les logements du 2 e étage.


L’aménagement d’<strong>espaces</strong> de stationnement en intérieur d’îlot est<br />

à proscrire, même s’ils sont aménagés de manière paysagère. En<br />

eff<strong>et</strong>, le stationnement ne perm<strong>et</strong> aucune polyvalence de l’espace<br />

extérieur <strong>et</strong> crée <strong>des</strong> nuisances (olfactives, sonores <strong>et</strong> visuelles).<br />

Aménager le parking en intérieur<br />

d’îlot n’offre pas de qualité pour le<br />

cadre de vie <strong>des</strong> habitants/travailleurs.<br />

Il rend l’espace visuellement<br />

peu intéressant <strong>et</strong> ne perm<strong>et</strong> aucune<br />

appropriation par les occupants.<br />

Ici, l’intérieur d’îlot est entièrement<br />

végétalisé, ce qui perm<strong>et</strong> une<br />

utilisation polyvalente <strong>et</strong> collective<br />

de l’espace.<br />

Dans les logements collectifs ou bâtiments « actifs », il est important de<br />

réfléchir l’aménagement de c<strong>et</strong> espace en fonction <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> différents<br />

usagers afin de le rendre convivial : les travailleurs ou étudiants<br />

auront besoin d’un endroit pour manger à midi alors que les enfants<br />

auront besoin d’aménagements stimulants leurs sens ou leur adresse.<br />

Une végétalisation maximale soutiendra non seulement la biodiversité<br />

mais perm<strong>et</strong>tra aussi de créer un cadre paysager intéressant<br />

pour les différents utilisateurs.<br />

Dans les immeubles de bureaux, un<br />

aménagement qualitatif <strong>et</strong> un accès<br />

facile perm<strong>et</strong>tent une appropriation<br />

de l’espace extérieur.<br />

Ici, c’est une passerelle de liaison qui<br />

est aménagée pour accueillir les travailleurs<br />

pendant les pauses.


Concevoir les terrasses <strong>et</strong> balcons<br />

La zone de terrasse perm<strong>et</strong> de prolonger son espace de vie<br />

intérieur vers l’extérieur en y installant du mobilier : table,<br />

chaises, parasol, transat... Dans c<strong>et</strong>te optique, la taille <strong>et</strong> la<br />

forme de ces <strong>espaces</strong> <strong>extérieurs</strong> doivent perm<strong>et</strong>tre une appropriation<br />

comme une véritable pièce supplémentaire.<br />

<strong>Les</strong> aménagements <strong>des</strong> abords doivent être mis en œuvre<br />

pour que l’espace extérieur puisse être appropriable pour les<br />

occupants, que ce soit lors d’une nouvelle construction ou<br />

lors d’une transformation, par exemple en les prévoyant au<br />

même niveau que les pièces de vie.<br />

Si une zone d’intimité est souhaitée, <strong>des</strong> éléments de clôture<br />

plus « opaques » peuvent être utilisés. Il est toutefois préférable<br />

qu’ils soient limités à la profondeur de la terrasse.<br />

23<br />

La terrasse est à niveau avec les<br />

pièces de vie afin d’être en relation<br />

directe <strong>et</strong> deux marches perm<strong>et</strong>tent<br />

de rejoindre le jardin.<br />

La cuisine est en lien direct avec l’extérieur<br />

<strong>et</strong> un claustra semi-perméable perm<strong>et</strong><br />

la création d’une zone d’intimité.<br />

Aménager une terrasse en bois perm<strong>et</strong><br />

une intégration paysagère mais aussi<br />

une infiltration de l’eau de pluie…<br />

pour autant que la fondation soit perméable<br />

ou ponctuelle. © S. Defourny<br />

Chaque appartement possède sa<br />

propre terrasse, séparée du voisin par<br />

un claustra ajouré.


Pour les terrasses au niveau du sol, il convient de privilégier<br />

les matériaux de fondation <strong>et</strong> de revêtement qui perm<strong>et</strong>tent<br />

l’infiltration <strong>des</strong> eaux de pluie (bois, gravier, pavés drainants).<br />

<strong>Les</strong> fondations <strong>et</strong> revêtements imperméables comme les dalles<br />

en béton ou le carrelage sont donc à éviter. Dans le même but,<br />

l’emprise au sol de la terrasse doit être limitée à une surface<br />

raisonnable, suffisante pour accueillir une table à manger pour<br />

les usages quotidiens. Par ailleurs, les événements ponctuels<br />

peuvent tout à fait s’effectuer à même la pelouse.<br />

La création d’un balcon ou d’une terrasse peut nécessiter<br />

un permis d’urbanisme. Renseignez-vous auprès du Service<br />

de l’Urbanisme de la Ville de Liège avant <strong>des</strong> travaux.<br />

Pour les terrasses en hauteur, il faut veiller à leur bonne intégration<br />

<strong>et</strong> garantir l’intimité du voisinage. Une distance de recul<br />

suffisante doit ainsi être maintenue avec la limite mitoyenne.<br />

Une trop grande proximité, ou le simple respect du Code civil,<br />

impose le placement d’éléments pare-vues, généralement inesthétiques<br />

<strong>et</strong> pouvant nuire à l’ensoleillement <strong>des</strong> voisins. En cas<br />

de nouvelle construction, la réflexion sur l’intimité <strong>des</strong> <strong>espaces</strong><br />

<strong>extérieurs</strong> doit être menée dès la phase de conception, sans<br />

perdre de vue l’éclairage naturel <strong>des</strong> pièces de vie.<br />

La terrasse rapportée, ici sur<br />

pilotis, n’offre aucune intimité,<br />

d’où le placement de pare-vues<br />

peu esthétiques.<br />

Des terrasses ont été placées dans<br />

le cadre d’une rénovation dans<br />

l’angle du bâtiment, ce qui crée <strong>des</strong><br />

<strong>espaces</strong> d’une belle taille.


Le Code civil précise qu’on ne peut avoir de vues droites<br />

(directes) vers la propriété de son voisin s’il n’y a pas 1,9 m<br />

de distance entre l’observateur <strong>et</strong> la limite de propriété.<br />

Pour les vues obliques (à partir d’une fenêtre), le seuil de<br />

distance minimale est fixé à 0,6 m.<br />

Pour une bonne intégration architecturale <strong>des</strong> terrasses,<br />

l’esthétique <strong>des</strong> garde-corps <strong>et</strong> <strong>des</strong> pare-vues doit être<br />

en cohérence avec les matériaux de la terrasse <strong>et</strong> du reste du<br />

bâtiment. De même, la couverture éventuelle de la terrasse<br />

(auvent, pergola, store solaire) doit toujours être conçue de<br />

manière à s’intégrer à l’architecture du bâtiment <strong>et</strong> à ne pas<br />

gêner les propriétés voisines.<br />

25<br />

Une grande terrasse est intégrée au<br />

dernier niveau du bâtiment <strong>et</strong> participe<br />

à la volumétrie du bâtiment<br />

De gran<strong>des</strong> terrasses dotées de<br />

garde-corps ajourés augmentent la<br />

surface de vie <strong>des</strong> appartements.<br />

Une terrasse peut éventuellement être aménagée sur une toiture<br />

plate, pour autant que l’intimité <strong>des</strong> voisins soit respectée<br />

<strong>et</strong> que la structure de la toiture le perm<strong>et</strong>te. Une telle solution<br />

peut être combinée avec le principe de toiture verte.


Contribuant à la gestion de la biodiversité<br />

<strong>et</strong> de l’eau de pluie, les<br />

toitures végétales améliorent la<br />

qualité du cadre de vie, surtout si<br />

elles sont intensives ou utilisées<br />

comme potagers.<br />

Même <strong>des</strong> p<strong>et</strong>ites toitures plates<br />

peuvent présenter une partie végétale<br />

<strong>et</strong> une partie réservée à la terrasse.<br />

Certains aménagements comme l’installation d’un auvent<br />

vitré en couverture de terrasse, ou l’aménagement d’une<br />

terrasse en toiture, peuvent nécessiter un permis d’urbanisme.<br />

Renseignez-vous auprès du Service de l’Urbanisme<br />

de la Ville de Liège avant travaux.


Planter les cours<br />

Beaucoup de maisons de ville ne disposent que d’un très p<strong>et</strong>it<br />

espace extérieur qui, au vu de sa dimension réduite ou du<br />

manque d’ensoleillement, ne peut accueillir un vrai jardin. Dans<br />

ce cas, la réservation d’une p<strong>et</strong>ite surface pour <strong>des</strong> plantations<br />

en pleine terre est intéressante, par exemple au pied <strong>des</strong> murs<br />

mitoyens. Si cela n’est pas possible, l’utilisation de plantes en<br />

pots, la création de murs végétaux, éventuellement avec <strong>des</strong><br />

matériaux de récupération, ou avec <strong>des</strong> plantes grimpantes sont<br />

<strong>des</strong> solutions qui rendront accueillant <strong>et</strong> agréable même le plus<br />

p<strong>et</strong>it espace.<br />

Des p<strong>et</strong>its <strong>espaces</strong> bien pensés<br />

peuvent accueillir une diversité de<br />

plantes importante. © Y. Demeuse<br />

<strong>Les</strong> plantes grimpantes de c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite<br />

cour génèrent un trait d’union<br />

entre le mur peint en blanc <strong>et</strong> celui<br />

en moellons, ce qui crée une ambiance<br />

agréable.<br />

27<br />

Des plantes adaptées à l’ombre sont<br />

choisies pour les cours peu ensoleillées.<br />

Même dans <strong>des</strong> cours de taille réduite<br />

<strong>des</strong> plantes grimpantes en pleine<br />

terre peuvent habiller les murs.


Quelques pots <strong>et</strong> un banc suffisent<br />

pour animer une cour <strong>et</strong> la rendre<br />

conviviale.<br />

Des arbres fruitiers ont été plantés<br />

en pleine terre au centre d’une cour<br />

de taille réduite.<br />

La configuration originale de ces<br />

bacs plantés amène de la végétation<br />

structurée dans un environnement<br />

très minéral.<br />

Même de très p<strong>et</strong>ites cours peuvent<br />

accueillir une grande diversité de<br />

plantes tout en créant un espace extérieur<br />

utilisable comme pièce de vie.


Créer <strong>des</strong> limites mitoyennes perméables<br />

Pour éviter l’enclavement <strong>des</strong> <strong>jardins</strong>, le principe général est<br />

d’encourager une certaine perméabilité visuelle au niveau<br />

<strong>des</strong> limites séparatives. <strong>Les</strong> riverains doivent conserver une vue<br />

partielle vers l’intérieur de l’îlot, au-delà de leur propre parcelle,<br />

<strong>et</strong> les passants devraient longer <strong>des</strong> <strong>jardins</strong> d’accueil intégrés<br />

dans la vie de l’espace-rue.<br />

Le placement de structures opaques (murs en dur, palissa<strong>des</strong><br />

en bois, plastique ou béton) est donc fortement déconseillé,<br />

tout comme la plantation de conifères ou de plantes artificielles<br />

qui ne contribuent pas au maillage vert. Des clôtures<br />

ajourées <strong>et</strong> <strong>des</strong> haies feuillues assurent par ailleurs un meilleur<br />

ensoleillement <strong>et</strong> facilitent le déplacement <strong>des</strong> animaux entre<br />

les <strong>jardins</strong>. Le choix devrait se porter sur <strong>des</strong> clôtures végétales,<br />

naturelles <strong>et</strong>/ou ajourées.<br />

Le placement de clôtures ou la construction de murs de<br />

clôture en maçonnerie peut nécessiter un permis d’urbanisme.<br />

Renseignez-vous auprès du Service de l’Urbanisme<br />

de la Ville de Liège avant travaux.<br />

29<br />

Une clôture en lattes reste transparente<br />

<strong>et</strong> s’associe particulièrement<br />

bien avec les constructions en bois.<br />

© Y. Demeuse<br />

<strong>Les</strong> hautes palissa<strong>des</strong> opaques<br />

sont peu esthétiques, génèrent un<br />

sentiment d’enfermement <strong>et</strong> constituent<br />

une frontière imperméable<br />

pour la p<strong>et</strong>ite faune. © Y. Demeuse


C<strong>et</strong>te haie de conifère reste verte<br />

toute l’année mais ne présente que<br />

peu d’intérêt pour la biodiversité.<br />

De plus, elle ne participe pas à la<br />

qualité de l’espace-rue.<br />

Si une clôture est inévitable, il faut<br />

opter pour une solution visuellement<br />

perméable comme un treillis<br />

complété de plantes à feuillage<br />

caduque.<br />

Si votre terrain est situé dans une zone concernée par un<br />

permis d’urbanisation (anciennement lotissement) ou un<br />

schéma d’orientation local (anciennement plan d’aménagement<br />

communal), il se peut qu’une liste limitative ait<br />

été imposée pour les essences de haies ou que le type de<br />

clôture soit défini. Renseignez-vous auprès du Service de<br />

l’Urbanisme de la Ville de Liège avant travaux.<br />

Cependant, il est intéressant d’observer les structures de séparation<br />

existantes pour identifier les éléments « patrimoniaux »<br />

qui contribuent déjà à l’atmosphère du site : anciens murs de<br />

briques, grilles en fer forgé, barrières en béton ajouré... Ces éléments<br />

confèrent un caractère unique à votre espace extérieur : il<br />

est donc conseillé de les entr<strong>et</strong>enir pour les conserver.<br />

La grille de style Art déco a été<br />

restaurée <strong>et</strong> pour partie restituée à<br />

l’identique.<br />

La grille du jardin latéral sert de<br />

support à une vigne qui porte du<br />

raisin en abondance.


<strong>Les</strong> anciens murs de briques sont souvent présents en milieu urbain<br />

<strong>et</strong> peuvent remplir plusieurs fonctions : séparation mitoyenne, gestion<br />

du relief, mur de l’habitation voisine… <strong>Les</strong> tassements de<br />

terrains peuvent provoquer <strong>des</strong> déplacements qui nécessitent <strong>des</strong><br />

opérations de restauration. Pour conserver ces murs en bon état,<br />

il faut veiller à bien refaire les joints <strong>et</strong> les couvertures avant d’y<br />

ajouter <strong>des</strong> plantations. Leur végétalisation peut s’effectuer de<br />

différentes manières : plantes grimpantes, bacs suspendus, arbres<br />

fruitiers palissés, bande de plantation à leur pied… voire simplement<br />

laisser faire la nature<br />

Le déploiement <strong>des</strong> deux arbres<br />

fruitiers en palissade perm<strong>et</strong>tra, à<br />

terme, d’habiller les murs au caractère<br />

un peu austère, dus à leur hauteur<br />

importante <strong>et</strong> au côté exigu de<br />

l’espace.<br />

Un mur végétal peut se concevoir<br />

dans <strong>des</strong> <strong>espaces</strong> exigus. Son aménagement<br />

est cependant coûteux <strong>et</strong><br />

nécessite un entr<strong>et</strong>ien régulier.<br />

31


Comment gérer le relief ?<br />

L’aménagement <strong>des</strong> terrains en pente est souvent difficile.<br />

Lorsqu’il s’agit d’une nouvelle construction, la première règle<br />

à respecter est de bien intégrer le bâtiment dans le relief existant.<br />

Cela implique de prendre en compte le relief naturel du<br />

terrain pour concevoir l’organisation interne du bâtiment. Il<br />

faut dans ce cas veiller à prévoir les pièces de vie en lien avec<br />

l’espace extérieur afin de pouvoir en tirer profit au maximum.<br />

Le relief n’a pas été pris en<br />

compte, ce qui a obligé la création de<br />

talus difficiles à entr<strong>et</strong>enir. L’utilisation<br />

de bâches est déconseillée.<br />

La nouvelle annexe a été conçue pour<br />

s’intégrer au relief en pente : elle intègre<br />

les pièces de vie (salle à manger)<br />

à l’arrière du 1 er étage qui communiquent<br />

directement avec le jardin.<br />

Quand il s’agit de maisons existantes construites sur <strong>des</strong> terrains<br />

en pente, elles sont parfois configurées avec les pièces de vie au<br />

niveau <strong>des</strong> voiries <strong>et</strong> l’accès au jardin n’est pas toujours facile, vu<br />

la différence de niveau. Des transformations peuvent alors perm<strong>et</strong>tre<br />

de modifier ou améliorer la qualité de vie en créant <strong>des</strong><br />

pièces de vie ou un accès en relation avec le jardin ou la terrasse.<br />

Si <strong>des</strong> différences de niveau existent au niveau de l’espace extérieur,<br />

ce qui est fréquent dans certains quartiers de Liège, il est<br />

important de réduire au maximum les modifications de relief<br />

<strong>et</strong> de conserver la pente naturelle du terrain. En cas de besoins<br />

spécifiques (terrasse, potager, <strong>et</strong>c.), il est préférable de traiter<br />

l’espace extérieur sous forme de terrasses. <strong>Les</strong> murs de soutènement<br />

en gabions, traverses de chêne ou en pierres sèches offrent<br />

une bonne qualité paysagère, présentent un grand intérêt pour la<br />

biodiversité <strong>et</strong> sont même plus faciles à entr<strong>et</strong>enir que <strong>des</strong> talus<br />

bâchés <strong>et</strong>/ou plantés avec <strong>des</strong> espèces couvre-sol.


<strong>Les</strong> traverses de chêne placées verticalement<br />

perm<strong>et</strong>tent de travailler le<br />

jardin en terrasses pour perm<strong>et</strong>tre<br />

différents usages (potager, piscine<br />

naturelle, zone de pelouse, <strong>et</strong>c.)<br />

L’ancien mur de soutènement en<br />

briques <strong>et</strong> moellons favorise le développement<br />

d’une p<strong>et</strong>ite faune <strong>et</strong><br />

d’une flore spécifiques.<br />

Si un talus doit être planté, il faudra être attentif au choix <strong>des</strong> essences<br />

car les conditions ne sont pas identiques entre le haut <strong>et</strong> le bas du<br />

talus, le haut étant plus sec. Varier les essences perm<strong>et</strong> donc d’avoir<br />

une végétation plus diversifiée <strong>et</strong> surtout plus adaptée au milieu. Si<br />

la solution du talus est r<strong>et</strong>enue, il est parfois nécessaire de stabiliser<br />

le bas : mur<strong>et</strong> de pierre sèche, rondins de bois, branches tressées<br />

peuvent être <strong>des</strong> moyens peu couteux <strong>et</strong> efficaces dans ce cas.<br />

33<br />

Certains proj<strong>et</strong>s de modification du relief nécessitent un<br />

permis d’urbanisme. Renseignez-vous auprès du Service<br />

de l’Urbanisme de la Ville de Liège avant travaux.<br />

Ce talus très pentu est difficile à<br />

entr<strong>et</strong>enir. Il a été couvert de bâches<br />

couvre-sol avant d’être planté par<br />

une seule essence, ce qui est peu<br />

intéressant pour la biodiversité.<br />

Le proj<strong>et</strong> a limité au maximum les<br />

modifications de relief côté jardin <strong>et</strong><br />

maintient <strong>des</strong> pentes douces. Une<br />

haie végétale sépare les propriétés.


Un talus planté avec <strong>des</strong> essences<br />

couvrantes non indigènes n’est intéressant<br />

ni sur le plan paysager, ni<br />

au niveau de la biodiversité.<br />

Des plantations adaptées à une exposition<br />

plein sud agrémentent le<br />

talus. Leur diversité perm<strong>et</strong> <strong>des</strong> floraisons<br />

au cours de toute la saison.


Quelles plantes choisir ?<br />

Lors du choix <strong>des</strong> plantations, le recours aux essences indigènes,<br />

feuillues <strong>et</strong> mellifères est à favoriser. Il est par ailleurs<br />

conseillé de combiner <strong>des</strong> plantes aux formes <strong>et</strong> aux couleurs<br />

variées. C’est à la fois la biodiversité <strong>et</strong> l’esthétique de votre<br />

jardin qui seront ainsi favorisées. Lors du choix <strong>des</strong> plantes, il<br />

faudra également être attentif à l’exposition ; certaines plantes<br />

préférant la lumière, d’autres <strong>des</strong> endroits plus ombragés.<br />

Pensez également à mélanger <strong>des</strong> plantes au feuillage coloré<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> plantes qui fleurissent à différents moments au cours<br />

<strong>des</strong> saisons. Cela vous perm<strong>et</strong>tra de bénéficier d’un jardin ou<br />

d’une terrasse qui change d’aspect tout au long de l’année.<br />

35<br />

Même si la surface disponible est<br />

réduite, il est possible d’aménager<br />

un jardin de ville qualitatif.<br />

Le choix se portera alors sur <strong>des</strong><br />

essences arbustives, massifs fleuris,<br />

plantes grimpantes, <strong>et</strong>c.<br />

Ce jardin de ville abrite <strong>des</strong> plantations<br />

variées : <strong>des</strong> atmosphères<br />

différentes se succèdent ainsi sur la<br />

profondeur.<br />

© M. Léonard<br />

Si votre jardin est de grande superficie, une partie peut être<br />

dédiée à la plantation d’un pré fleuri, dont la majorité <strong>des</strong><br />

fleurs, si elles sont adaptées à votre sol, refleuriront d’année<br />

en année.


Pour apporter <strong>des</strong> touches de couleur dès le printemps, la<br />

plantation de bulbes de crocus, de tulipes ou d’hyacinthes<br />

peut être réalisée. Privilégiez <strong>des</strong> bulbes de fleurs à naturaliser<br />

qui présentent l’avantage de se reproduire naturellement.<br />

<strong>Les</strong> fleurs à bulbes (ici <strong>des</strong> hyacinthes<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> tulipes) sont les premières<br />

à émerger au printemps, en<br />

même temps que les fleurs de certains<br />

arbres fruitiers. © M. Léonard<br />

<strong>Les</strong> <strong>espaces</strong> de « pré fleuri » réduisent<br />

la surface à tondre, attirent<br />

un certain nombre d’insectes <strong>et</strong><br />

égayent le jardin tout en favorisant<br />

l’accueil de la vie sauvage.<br />

Un pare-terre fleuri présentant <strong>des</strong><br />

plantes de formes <strong>et</strong> de teinte diversifiées<br />

apporte un plus à l’espace<br />

extérieur.<br />

Même sur <strong>des</strong> <strong>espaces</strong> réduits plusieurs<br />

essences, parfois très différentes,<br />

peuvent être plantées.


<strong>Les</strong> arbres <strong>et</strong> arbustes<br />

Lors du choix d’un arbre à planter, il convient de réfléchir au<br />

choix <strong>des</strong> essences adaptées à la taille <strong>et</strong> à l’orientation de l’espace<br />

extérieur… Il faut évidemment prendre en compte la taille à l’âge<br />

« adulte » de l’arbre <strong>et</strong> estimer les eff<strong>et</strong>s d’ombre portée.<br />

Il faut éviter les arbres non indigènes<br />

<strong>et</strong> à feuillage persistant,<br />

comme les résineux, afin de limiter<br />

l’impact en termes d’ombre portée<br />

chez vous <strong>et</strong> vos voisins.<br />

Un cognassier apporte de la verdure<br />

dans les <strong>jardins</strong>, tout en gardant un<br />

feuillage léger <strong>et</strong> en présentant une<br />

belle floraison au printemps.<br />

37<br />

Si l’espace est très réduit, le choix peut aussi se porter sur un<br />

p<strong>et</strong>it massif d’arbustes ou d’arbres basse-tiges, dont la hauteur<br />

ne dépassera pas 2 à 3 m. En matière d’essences, sont recommandés<br />

dans ces <strong>espaces</strong> les p<strong>et</strong>its arbres fruitiers ou les<br />

arbustes à feuillage léger : cassis, cognassier, pommier, poirier,<br />

prunier, groseillier, néflier, sureau, viorne, fusain d’Europe…<br />

<strong>Les</strong> arbres à feuilles caduques laisseront<br />

passer la lumière en hiver.<br />

<strong>Les</strong> couleurs de votre jardin varieront<br />

en outre au fil <strong>des</strong> saisons.<br />

Un arbre fruitier dans le fond d’un<br />

jardin est le plus souvent suffisant<br />

en milieu urbain. © M. Léonard


<strong>Les</strong> grands <strong>jardins</strong> peuvent accueillir<br />

plusieurs arbres fruitiers<br />

moyenne ou haute-tige. Pour augmenter<br />

la biodiversité, une partie de<br />

la pelouse peut être fauchée tardivement<br />

ou pâturé par <strong>des</strong> moutons,<br />

par exemple.<br />

<strong>Les</strong> arbres fruitiers présentent de<br />

belles floraisons au printemps. Lors<br />

du choix de l’essence, il faut se renseigner<br />

auprès de son pépiniériste<br />

pour choisir régional <strong>et</strong> autofertilisant.<br />

Le code rural définit qu’il n’est permis de planter <strong>des</strong><br />

arbres hautes-tiges (plus de 2,5 à 3 m) qu’à la distance<br />

consacrée par les usages constants <strong>et</strong> reconnus. A défaut<br />

d’usages, la plantation ne peut s’effectuer à moins<br />

de 2m de la ligne séparative pour les arbres à haut<strong>et</strong>ige,<br />

<strong>et</strong> à la distance d’un demi-mètre pour les autres<br />

arbres <strong>et</strong> haies vives.<br />

Il est important de maintenir de <strong>bonnes</strong> relations de voisinage<br />

lors de l’aménagement <strong>des</strong> <strong>espaces</strong> de cours <strong>et</strong> de <strong>jardins</strong>. Il<br />

convient donc de limiter les nuisances pour les voisins, que ce<br />

soit en matière d’ombre portée, de branches qui dépassent, de<br />

fruits tombés ou encore de développement racinaire causant<br />

<strong>des</strong> dégâts aux constructions <strong>et</strong> aménagements. Une solution<br />

peut donc être de planter les arbres à plus grande distance<br />

<strong>des</strong> limites mitoyennes que le seuil minimal autorisé de 2 m.<br />

En eff<strong>et</strong>, le voisin gêné peut vous demander de couper les<br />

branches de vos arbres qui dépassent sur sa propriété.


<strong>Les</strong> haies<br />

<strong>Les</strong> haies sont souvent installées en bordure de propriété pour<br />

maintenir l’intimité du jardin. Elles font donc partie <strong>des</strong> solutions<br />

de clôture. En fonction de la place disponible, elles peuvent être<br />

laissées libres ou faire l’obj<strong>et</strong> de tailles régulières. Deux cas de figure<br />

sont à distinguer en fonction de leur positionnement. La haie est<br />

dite mitoyenne si elle est plantée à la limite exacte de deux propriétés.<br />

<strong>Les</strong> frais sont alors partagés <strong>et</strong> chacun est responsable de<br />

l’entr<strong>et</strong>ien de son côté. Ce n’est que si la haie est plantée à plus de<br />

50 cm de la limite de propriété que vous en êtes le seul propriétaire.<br />

Dans ce cas, le voisin doit vous laisser passer chez lui pour l’entr<strong>et</strong>ien<br />

de la haie. En général, elle ne dépasse pas 1,8 à 2 m de hauteur.<br />

39<br />

<strong>Les</strong> haies qui mélangent différentes<br />

essences indigènes créent un paysage<br />

plus varié <strong>et</strong> un milieu intéressant<br />

pour la p<strong>et</strong>ite faune.<br />

Une haie d’aubépine, même taillée,<br />

est intéressante au niveau visuel <strong>et</strong><br />

de la biodiversité.<br />

Un alignement d’arbustes présentant<br />

une diversité de couleurs <strong>et</strong> de<br />

taille participe à la qualité visuelle<br />

de l’espace-rue.<br />

Une haie composée de hêtre perm<strong>et</strong><br />

de profiter du caractère marcescent<br />

du feuillage… Le jardin conserve<br />

dès lors une certaine intimité, même<br />

en hiver.


<strong>Les</strong> plantes suivantes sont particulièrement adaptées aux<br />

haies situées sur territoire de la Ville de Liège :<br />

- l’aubépine à un style (Crataegus monogyna),<br />

- le charme (Carpinus b<strong>et</strong>ulus),<br />

- le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea),<br />

- le nois<strong>et</strong>ier (Corylus avellana),<br />

- le prunellier (Prunus spinosa),<br />

- le troène commun (Ligustrum vulgare).<br />

Seul ce dernier présente un feuillage persistant. Même pour<br />

une haie taillée, le mélange de plusieurs essences est intéressant<br />

au niveau visuel <strong>et</strong> biologique. Par exemple, le cornouiller<br />

présente <strong>des</strong> tiges de teinte rouge brillante <strong>et</strong> <strong>des</strong> feuilles<br />

rouges à la fin de l’été. <strong>Les</strong> fruits de l’aubépine, du prunellier<br />

<strong>et</strong> du nois<strong>et</strong>ier sont comestibles, mais ne seront abondants<br />

que si la haie est laissée libre, c’est-à-dire non taillée.


Un cas particulier : la taille <strong>des</strong> arbres<br />

Le principe général est de conserver les arbres aussi longtemps que<br />

possible, vu leurs bienfaits dans les milieux urbanisés. Il convient<br />

donc de les contrôler régulièrement <strong>et</strong> d’appliquer les soins <strong>et</strong> mesures<br />

d’entr<strong>et</strong>ien requis pour une longue durée de vie : ne pas entraver<br />

le système racinaire, garantir l’alimentation en eau, appliquer les traitements<br />

adaptés en cas de maladie… En règle générale, on estime que<br />

la racine est le miroir du développement de la couronne de l’arbre.<br />

41<br />

Un seul arbre peut constituer l’identité<br />

de tout un îlot. Un contrôle régulier<br />

de son état perm<strong>et</strong> de détecter<br />

à temps les éventuels soucis de santé.<br />

Ici, c’est la variété <strong>des</strong> essences <strong>et</strong><br />

de leurs tailles qui donne son cach<strong>et</strong><br />

à ces intérieurs d’îlots, pourtant<br />

situés en plein centre-ville.<br />

L’abattage d’arbres, d’arbustes ou de haies, même en mauvaise<br />

santé sanitaire, nécessite souvent un permis d’urbanisme.<br />

Veuillez toujours vérifier auprès du Service de<br />

l’Urbanisme avant l’abattage.<br />

Dans son environnement naturel, un arbre n’a pas besoin<br />

d’être taillé. La taille d’entr<strong>et</strong>ien d’un arbre d’ornement doit<br />

respecter les principes de base de la taille raisonnée (dite également<br />

«taille douce») : être adaptée à l’âge de l’arbre <strong>et</strong> à l’espèce.<br />

La philosophie est d’accompagner l’arbre dans sa forme<br />

naturelle. C<strong>et</strong>te opération doit toujours être effectuée par <strong>des</strong><br />

professionnels certifiés (arboriste-grimpeur-élagueur).


<strong>Les</strong> plantes grimpantes<br />

<strong>Les</strong> plantes grimpantes sont parfois utilisées au niveau <strong>des</strong> haies.<br />

Elles sont toutefois particulièrement adaptées aux clôtures <strong>et</strong> aux<br />

murs (faça<strong>des</strong>, mur de séparation entre <strong>jardins</strong>…).<br />

Pour les plantes grimpantes, les essences suivantes se prêtent<br />

bien à <strong>des</strong> <strong>jardins</strong> de ville :<br />

- le chèvrefeuille (Lonicera sp.) ;<br />

- la clématite (Clematis sp.) ;<br />

- la glycine (Wisteria sinensis) ;<br />

- l’hortensia grimpant (Hydrangea p<strong>et</strong>iolaris) ;<br />

- le houblon (Humulus lupulus) ;<br />

- le jasmin (Jasminum nudiflorum) ;<br />

- le lierre (Hedera helix) ;<br />

- le polygonum grimpant (Polygonum baldschuanicum –<br />

Fallopia baldschuanica) ;<br />

Le lierre est intéressant pour la biodiversité mais son système<br />

d’accroche sous forme de crampons nécessite un mur en bon<br />

état. Comme d’ailleurs pour les autres plantes grimpantes, il est<br />

important de le tailler de manière régulière afin d’éviter qu’il ne<br />

devienne trop envahissant.<br />

Une façade recouverte d’une glycine<br />

<strong>et</strong> d’une vigne vierge présente<br />

<strong>des</strong> feuillages mélangés.<br />

Le polygonum, soutenu par un<br />

treillage, peut recouvrir toute une<br />

cour.


<strong>Les</strong> murs mitoyens servent de<br />

support à <strong>des</strong> plantes grimpantes<br />

diverses, ce qui augmente la biodiversité<br />

<strong>et</strong> la diversité <strong>des</strong> ambiances.<br />

<strong>Les</strong> plantes grimpantes apportent<br />

de la verdure dans <strong>des</strong> p<strong>et</strong>ites cours,<br />

en contribuant à créer du lien entre<br />

voisins.<br />

43<br />

Hortensia grimpant d’une certaine<br />

taille qui présente un feuillage relativement<br />

dense.<br />

Un polygonum grimpant qui présente<br />

<strong>des</strong> p<strong>et</strong>ites grappes de fleurs<br />

blanches à partir du mois de septembre.<br />

Sa croissance rapide nécessite<br />

une taille anuelle.<br />

Certaines plantes nécessitent <strong>des</strong> tuteurs alors que d’autres<br />

non. À ce suj<strong>et</strong>, les pépiniéristes seront de bon conseil. <strong>Les</strong><br />

plantes grimpantes sont particulièrement bien adaptées pour<br />

habiller un treillis ou une clôture. Elles nécessitent généralement<br />

un entr<strong>et</strong>ien annuel pour éviter l’envahissement <strong>des</strong><br />

propriétés voisines.<br />

Outre les vivaces, il existe <strong>des</strong> annuelles grimpantes qui peuvent<br />

compléter c<strong>et</strong>te liste : capucines, haricots d’Espagne, ipomées…


Certaines plantes non indigènes peuvent également être choisies<br />

pour la couleur de leurs fleurs, leurs fruits ou la beauté de<br />

leur feuillage.<br />

Ce rosier grimpant dépasse<br />

le mur mitoyen <strong>et</strong><br />

sa floraison abondante<br />

participe à la qualité de<br />

l’espace-rue.<br />

<strong>Les</strong> pois de senteur qui<br />

peuvent être vivaces ou<br />

annuelles, apportent<br />

<strong>des</strong> belles couleurs sur<br />

un treillis ou un mur.<br />

La bignone est une<br />

autre plante grimpante<br />

dont les fleurs orange<br />

apportent de la couleur<br />

aux <strong>jardins</strong> <strong>et</strong> aux<br />

faça<strong>des</strong>. Sa croissance<br />

rapide nécessite un entr<strong>et</strong>ien<br />

régulier.<br />

Une passiflore présente<br />

<strong>des</strong> fleurs spectaculaires<br />

<strong>et</strong> peut être<br />

plantée à <strong>des</strong> endroits<br />

abrités <strong>et</strong> ensoleillés.<br />

Dans <strong>des</strong> endroits<br />

protégés <strong>et</strong> sous certaines<br />

conditions, un<br />

plant de kiwi peut<br />

porter <strong>des</strong> fruits,<br />

même en Belgique.<br />

Une vigne au cépage<br />

adapté <strong>et</strong> bien exposé<br />

peut produire du raisin<br />

de table.


Comment éviter la prolifération <strong>des</strong> plantes invasives ?<br />

Certaines plantes « exotiques » arrivées parfois récemment dans<br />

nos régions se sont trop bien acclimatées, au point de devenir<br />

« invasives ». Leur expansion rapide s’effectue au détriment du<br />

maintien de la flore <strong>et</strong> de la faune autochtones. Parmi les plantes<br />

les plus courantes, nous pouvons relever les Renouées asiatiques<br />

(Fallopia spp invasives), la Balsamine de l’Himalaya ou la dangereuse<br />

Berce du Caucasse, source de graves brûlures au contact<br />

avec la peau. Une liste noire est régulièrement mise à jour sur<br />

le site intern<strong>et</strong> de la Région wallonne (biodiversite.wallonie.be).<br />

D’autres plantes, comme le bambou, le buddleja (arbre à papillon) ou<br />

encore le topinambour par exemple, sont très souvent plantés dans<br />

nos <strong>jardins</strong>, alors qu’il s’agit de plantes non indigènes qui peuvent<br />

devenir invasives dans certains milieux. Ces plantes peuvent donc<br />

très vite devenir ingérables <strong>et</strong> leur plantation nécessite de prendre<br />

quelques précautions.<br />

45<br />

Balsamine de l’Himalaya<br />

Bosqu<strong>et</strong> de renouée asiatique<br />

Des informations plus détaillées sur l’élimination <strong>des</strong><br />

plantes invasives sont communiquées dans les pages « ABC<br />

de l’environnement » du site intern<strong>et</strong> de la Ville de Liège.


Quels revêtements pour les chemins <strong>et</strong> accès ?<br />

<strong>Les</strong> cheminements <strong>et</strong> accès sont nécessaires pour atteindre son<br />

habitation ou son jardin. Afin de favoriser l’infiltration <strong>des</strong> eaux<br />

de pluie, il convient de limiter au maximum la superficie occupée<br />

par ces cheminements <strong>et</strong> de favoriser l’utilisation de matériaux<br />

perméables (revêtement <strong>et</strong> fondation) : gravier, pavés drainants,<br />

pas japonais. Pour présenter une fondation perméable qui perm<strong>et</strong><br />

l’infiltration de l’eau de pluie, elle doit être composée de graves ou<br />

de gal<strong>et</strong>s comportant une porosité de l’ordre de 30 %.<br />

revêtement<br />

perméable<br />

Depuis quelques années, <strong>des</strong> pavés drainants sont disponibles, qui<br />

perm<strong>et</strong>tent, dans certaines conditions, une infiltration de l’eau de<br />

pluie. Cependant, lorsqu’il s’agit de traiter de gran<strong>des</strong> surfaces, de<br />

parking par exemple, il est intéressant de privilégier <strong>des</strong> revêtements<br />

qui perm<strong>et</strong>tent le développement du végétal, soit au niveau<br />

<strong>des</strong> emplacements ou encore au niveau <strong>des</strong> noues d’infiltration.<br />

<strong>Les</strong> joints perméables entre les pavés<br />

laissent la place à la végétation, ce qui<br />

rend à l’espace un aspect naturel.<br />

Des dallages sans bordure peuvent<br />

servir pour un cheminement, tout<br />

en restant discr<strong>et</strong>. © Y. Demeuse


Des transitions progressives entre<br />

les matériaux renforcent le caractère<br />

naturel de l’aménagement.<br />

© Y. Demeuse<br />

Même <strong>des</strong> allées carrossables peuvent<br />

apparaître fort vertes, si a partie imperméabilisée<br />

est réduite aux ban<strong>des</strong><br />

de roulement. © Y. Demeuse<br />

47<br />

Des parkings peu utilisés seront<br />

utilement aménagés en gazon sur<br />

fondation afin de se fondre dans la<br />

végétation environnante lorsqu’ils<br />

ne sont pas occupés.<br />

Des parkings forts fréquentés sont<br />

structurés par la présence d’une<br />

haie ; le revêtement perm<strong>et</strong> le développement<br />

d’une zone herbeuse au<br />

pied de la haie.<br />

Des parkings d’entreprises peuvent<br />

également être végétalisés afin de<br />

faire visuellement partie <strong>des</strong> zones<br />

d’abords lorsque les voitures sont<br />

moins présentes.<br />

L’utilisation de dalles gazon, dont<br />

les interstices sont remplis de terre<br />

végétale, perm<strong>et</strong> de créer un caractère<br />

vert qualitatif, même pour de grands<br />

parkings.


L’entr<strong>et</strong>ien du trottoir ?<br />

<strong>Les</strong> riverains ont l’obligation d’enlever les herbes folles qui envahissent<br />

le trottoir <strong>et</strong> le fil<strong>et</strong> d’eau (rigole). <strong>Les</strong> contrevenants<br />

s’exposent à une amende administrative. Depuis 2014, il est interdit<br />

d’utiliser un herbicide ou tout autre produit chimique de<br />

synthèse pour désherber les trottoirs <strong>et</strong> les <strong>espaces</strong> de la zone de<br />

recul proches de la rigole (graviers, pelouse, haie...). <strong>Les</strong> métho<strong>des</strong><br />

douces de désherbage s’imposent donc.<br />

Le brossage régulier <strong>des</strong><br />

joints <strong>des</strong> pavés élimine<br />

préventivement la terre<br />

présente.<br />

Un peu d’eau au-<strong>des</strong>sus<br />

de 80°C versée régulièrement<br />

fera disparaître<br />

les plantes indésirables.<br />

Bin<strong>et</strong>tes, ras<strong>et</strong>tes, couteaux<br />

ou l’arrachage<br />

à main élimine les<br />

plantes aux racines<br />

plus coriaces (pissenlits,<br />

chardons…).<br />

L’utilisation d’eau de Javel, de sel ou encore de vinaigre pour<br />

désherber le trottoir est nuisible pour les eaux de surface <strong>et</strong><br />

souterraine. Pour rappel, l’utilisation d’herbici<strong>des</strong> est interdite<br />

dans le domaine public <strong>et</strong> prohibé dans le domaine privé.


Comment disposer les équipements de jardin ?<br />

L’abri de jardin <strong>et</strong> les autres abris<br />

En ce qui concerne les équipements de jardin, la règle d’or est<br />

de ne pas surcharger l’espace extérieur en essayant de tout occuper.<br />

Un abri de jardin est souvent nécessaire pour disposer d’un<br />

endroit où ranger la tondeuse, les vélos, les tables <strong>et</strong> chaises. De<br />

même, certains <strong>jardins</strong> accueillent <strong>des</strong> poules, moutons ou autres<br />

animaux de compagnie qui nécessitent un abri. L’idéal est de<br />

ne pas multiplier les différents abris, mais plutôt d’en installer<br />

un seul subdivisé en plusieurs parties. Le choix <strong>des</strong> formes <strong>et</strong><br />

<strong>des</strong> matériaux doit être conçu en synergie avec l’environnement<br />

proche. L’utilisation d’un bois qui grisonne en vieillissant ou la<br />

présence de végétation à proximité peuvent faciliter l’intégration<br />

dans le paysage.<br />

49<br />

Très visible <strong>et</strong> sans végétation<br />

haute, l’abri de jardin est peu intégré<br />

à l’environnement.<br />

L’abri de jardin a été réalisé à peu de<br />

frais avec <strong>des</strong> matériaux de récupération.<br />

Outre son usage premier de<br />

rangement, il personnalise une partie<br />

du jardin <strong>et</strong> s’intègre bien dans<br />

son environnement<br />

Certains équipements de jardin nécessitent un permis<br />

d’urbanisme, les poulaillers de plus de 30 animaux nécessitent<br />

même un permis d’environnement. Veuillez toujours<br />

vérifier auprès du Service de l’Urbanisme avant tout<br />

achat/aménagement.


Il faut toujours tenir compte de la taille <strong>et</strong> de la configuration du<br />

jardin avant de choisir le type d’abri <strong>et</strong> son emplacement. Un abri<br />

trop grand n’est évidemment pas adapté si l’espace disponible<br />

est réduit. Une implantation au milieu du jardin comprom<strong>et</strong> par<br />

ailleurs l’utilisation agréable de ce dernier en le compartimentant,<br />

<strong>et</strong> peut rendre l’entr<strong>et</strong>ien plus difficile en cas de tonte de la<br />

pelouse. Pour faciliter la gestion <strong>et</strong> maintenir disponible le plus<br />

grand espace d’usage possible, il est donc intéressant d’appuyer<br />

l’abri sur la limite mitoyenne. En outre, dans de nombreux cas,<br />

les <strong>espaces</strong> de rangement du matériel de jardin peuvent très bien<br />

être intégrés dans le volume de la construction principale.<br />

L’espace de rangement <strong>des</strong> obj<strong>et</strong>s<br />

du jardin peut être intégré au bâtiment<br />

principal ou aménagé dans<br />

les caves.<br />

Un poulailler adossé à un mur perm<strong>et</strong><br />

une meilleure utilisation de<br />

reste du jardin. ©S. Tilman<br />

Comme pour les abris de <strong>jardins</strong>, les structures de p<strong>et</strong>its élevages<br />

(poules, lapins, pigeons, canards…) doivent être positionnées de<br />

manière judicieuse pour ne pas encombrer le milieu du jardin.<br />

<strong>Les</strong> poules sont souvent compatibles avec le milieu urbain mais<br />

nécessitent une superficie de minimum de 2 m² pour 2 poules.<br />

Elles perm<strong>et</strong>tent de diminuer le poids <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>s verts <strong>et</strong> produisent<br />

aux environs de 250 œufs par année.


<strong>Les</strong> piscines, mares <strong>et</strong> étangs<br />

Le principe général est de toujours essayer d’intégrer les équipements<br />

de jardin de manière paysagère. L’aménagement d’une<br />

mare perm<strong>et</strong> souvent d’améliorer la biodiversité de l’espace extérieur<br />

à l’échelle de la parcelle, voire même de l’îlot.<br />

Vous pouvez privilégiez <strong>des</strong> plantes telles que : les renoncules<br />

aquatiques (Ranunculus aquatilis), la menthe <strong>des</strong> marais (Mentha<br />

aquatica), le populage <strong>des</strong> marais (Caltha palustris), l’iris jaune<br />

(Iris pseudacorus) ou encore le nénuphar jaune (Nuphea lutea).<br />

Attention, il existe <strong>des</strong> plantes d’eau invasives comme les Jussies,<br />

l’Égéria ou encore le myriophylle du Brésil. Une fois installées, il<br />

est souvent très difficile de les éliminer. Lisez donc attentivement<br />

les noms (même en latin) <strong>des</strong> plantes avant de les ach<strong>et</strong>er.<br />

51<br />

Une p<strong>et</strong>ite mare naturelle attire<br />

oiseaux, batraciens <strong>et</strong> insectes.<br />

L’eau de c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite piscine naturelle<br />

est filtrée entre autre par la<br />

végétation <strong>et</strong> par les pierres de lave.<br />

Lorsque la création d’une piscine est souhaitée, il est nécessaire<br />

de tenir compte de la taille <strong>et</strong> de la configuration du jardin avant<br />

de choisir la taille de la piscine <strong>et</strong> son emplacement. Le bassin,<br />

même de p<strong>et</strong>ite dimension, peut servir d’agrément <strong>et</strong> jouer un<br />

rôle rafraichissant en été. <strong>Les</strong> piscines naturelles – ou étangs<br />

de baignade – qui s’entr<strong>et</strong>iennent sans produits chimiques <strong>et</strong><br />

s’intègrent facilement par leur végétation <strong>et</strong> leur fond noir dans<br />

un jardin urbain sont à privilégier.


La gestion de l’eau de pluie<br />

Depuis 2017, le Code de l’Eau prévoit une gestion de l’eau de pluie<br />

« à la source », c’est-à-dire que l’eau de pluie doit idéalement être<br />

infiltrée à même la parcelle. Ceci nécessite parfois <strong>des</strong> aménagements<br />

spécifiques : noues, p<strong>et</strong>ites buttes dans le fond du jardin,<br />

<strong>et</strong>c. Ces aménagements servent à stocker l’eau avant infiltration ou<br />

utilisation par les plantes.<br />

La gestion de l’eau de pluie à la parcelle nécessite donc une déconnection<br />

<strong>des</strong> tuyaux de <strong>des</strong>cente de l’égout. Ces travaux ne sont pas toujours<br />

possibles en milieu urbain lorsque le bâtiment est déjà existant.<br />

La volonté de gestion de l’eau de pluie à la parcelle va de pair avec l’aménagement<br />

de surfaces <strong>et</strong> de fondations les plus perméables possibles.<br />

Toujours en lien avec l’eau, pensez également à récupérer votre<br />

eau de pluie afin de l’utiliser pour le jardin (arrosage <strong>des</strong> plantes,<br />

n<strong>et</strong>toyage). En cas d’installation d’une citerne, c<strong>et</strong>te eau pourra également<br />

être utilisée pour les sanitaires par exemple, ce qui perm<strong>et</strong><br />

d’économiser la consommation d’eau potable.


Si vous ne disposez pas d’une citerne enterrée, vous pouvez<br />

néanmoins raccorder un de vos tuyaux de <strong>des</strong>cente (celui de la<br />

toiture arrière ou de l’abri de jardin par exemple) à une citerne de<br />

jardin. Des informations plus détaillées sur le placement d’une<br />

citerne à eau de pluie sont disponibles dans les pages « ABC de<br />

l’environnement » du site intern<strong>et</strong> de la Ville de Liège.<br />

L’installation d’une citerne de récolte<br />

<strong>des</strong> eaux de pluie dans un jardin<br />

de ville est souvent compliquée.<br />

Beaucoup d’anciennes maisons<br />

possèdent néanmoins une citerne<br />

enterrée qui peut être réactivée.<br />

Le tonneau qui récolte l’eau de<br />

pluie est prolongé par de la végétation,<br />

ce qui participe à la structuration<br />

de l’espace.<br />

53<br />

Le bac de récupération <strong>des</strong> eaux de<br />

pluie est intégré dans la terrasse, ce<br />

qui le rend quasi invisible.<br />

Une noue plantée avec <strong>des</strong> espèces<br />

semi-aquatiques perm<strong>et</strong> une gestion<br />

facile de l’eau de pluie tout<br />

en servant également de limite<br />

mitoyenne .


<strong>Les</strong> potagers <strong>et</strong> le compost<br />

Il n’est pas nécessaire de disposer d’un vaste jardin pour cultiver<br />

<strong>des</strong> fruits <strong>et</strong> légumes. <strong>Les</strong> bacs potagers, les structures de potager<br />

en carré réalisées avec quelques pal<strong>et</strong>tes ou encore les gros pots<br />

vendus dans les magasins de bricolage perm<strong>et</strong>tent une utilisation<br />

optimale sur de p<strong>et</strong>ites surfaces.<br />

Un potager dans un espace protégé<br />

en plein centre urbain perm<strong>et</strong><br />

de produire une partie de son alimentation.<br />

<strong>Les</strong> bacs de plantation structurent<br />

l’espace extérieur <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent la<br />

production de légumes même en ville.<br />

Depuis quelques années, les potagers hors-sol font leur apparition<br />

dans les <strong>jardins</strong> <strong>privés</strong>. Ils peuvent être en lien avec la pleine<br />

terre ou non en fonction de l’éventuelle pollution <strong>des</strong> sols. Ils perm<strong>et</strong>tent<br />

surtout de jardiner sur <strong>des</strong> <strong>espaces</strong> de taille très réduite. Vu<br />

la faible quantité de terre, ils nécessitent un arrosage très régulier.<br />

Afin de pouvoir les utiliser de manière facile, leur largeur doit être<br />

de près de 120c m ; ce qui perm<strong>et</strong> d’accéder facilement au milieu<br />

du bac, si celui-ci est accessible <strong>des</strong> deux côtés.<br />

Quelques pots ou caisses suffisent<br />

pour créer son p<strong>et</strong>it potager, même<br />

si celui-ci nécessite <strong>des</strong> soins journaliers.<br />

© Y. Demeuse<br />

<strong>Les</strong> bacs à compost sont conçus dans<br />

<strong>des</strong> structures qualitatives intégrées<br />

au reste de l’aménagement.


Dès que cela est possible, il est recommandé d’aménager une p<strong>et</strong>ite<br />

zone de compostage. Elle sera installée sur sol meuble, plan<br />

(sans modification du relief du sol), bien drainé <strong>et</strong> de préférence<br />

à minimum 1 m <strong>des</strong> limites parcellaires. Réalisé correctement, le<br />

compost ne génère pas de nuisances pour le voisinage.<br />

Bon à savoir : le guide du « compostage à domicile » rédigé par<br />

Intradel est disponible sur le site intern<strong>et</strong> de la Ville de Liège<br />

pourra également vous guider dans le choix du composteur.<br />

55


Le mobilier <strong>et</strong> les structures légères<br />

Nos <strong>jardins</strong> peuvent accueillir d’autres structures fixes légères,<br />

comme <strong>des</strong> bancs, <strong>des</strong> balançoires <strong>et</strong> toboggans, <strong>des</strong> bacs arrimés<br />

au sol, <strong>des</strong> structures de pergolas ou de treillis <strong>des</strong>tinées à l’accueil<br />

d’une végétation grimpante… Des éléments comme <strong>des</strong> bûches<br />

de bois coupé sont parfois entreposés dans le jardin pour une<br />

longue période. Dans ce cas, il convient de choisir l’emplacement<br />

de l’entreposage afin qu’il ne gêne pas les autres usages du jardin<br />

ni son harmonie visuelle.<br />

<strong>Les</strong> rosiers vont pouvoir grimper<br />

sur la nouvelle structure de pergola<br />

en métal.<br />

Une structure de banc a été installée<br />

le long du mur mitoyen. Elle intègre<br />

<strong>des</strong> bacs de plantation au niveau <strong>des</strong><br />

dossiers.<br />

Enfin l’installation de p<strong>et</strong>ites structures de soutien à la biodiversité<br />

est chaudement recommandée : hôtel à insectes, nichoirs<br />

<strong>et</strong> distributeurs de nourriture pour oiseaux, tas de bois morts, mur<strong>et</strong>s<br />

en pierre sèche, <strong>et</strong>c.<br />

Un nichoir ou hôtel à insectes peut<br />

se trouver dans les commerces<br />

spécialisés en jardinage mais peut<br />

aussi être fabriqué soi-même.<br />

De la nourriture peut être mise à disposition<br />

<strong>des</strong> oiseaux pendant l’hiver. Le<br />

lieu abrite également de nombreux insectes<br />

servant également de nourriture.


<strong>Les</strong> éléments patrimoniaux<br />

Au-delà <strong>des</strong> grilles <strong>et</strong> <strong>des</strong> murs de clôture abordés par ailleurs,<br />

certains <strong>jardins</strong> liégeois, aménagés il y a longtemps, intègrent <strong>des</strong><br />

structures fixes « en dur » qui présentent aujourd’hui une valeur<br />

patrimoniale <strong>et</strong> méritent à ce titre d’être conservés <strong>et</strong> valorisés : rocailles<br />

<strong>et</strong> fausses grottes, balustra<strong>des</strong> en ciment imitant les arbres,<br />

p<strong>et</strong>ites constructions au style historique, bancs en pierre ou en<br />

métal, fontaines, statues ou potales mais aussi certains colombiers,<br />

<strong>des</strong> pergolas ou <strong>des</strong> murs en pierres sèches.<br />

Récupérer <strong>des</strong> éléments pour votre jardin <strong>et</strong> détourner leur usage<br />

d’origine perm<strong>et</strong> également de leur offrir une deuxième vie (bac<br />

en pierre bleue pour une jardinière ou p<strong>et</strong>ite mare, <strong>et</strong>c.).<br />

57<br />

Ce garde-corps ajouré <strong>des</strong> années<br />

50-60 fait partie du p<strong>et</strong>it patrimoine<br />

à sauvegarder <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> une<br />

large vue sur les massifs végétaux.<br />

C<strong>et</strong>te balustrade en ciment imitant<br />

<strong>des</strong> troncs présente une valeur patrimoniale.<br />

L’éclairage nocturne<br />

Un bel éclairage peut participer à l’agrément de nos <strong>jardins</strong> en<br />

soirée. Certaines précautions sont toutefois à prendre pour un<br />

aménagement de qualité. L’orientation <strong>et</strong> la puissance <strong>des</strong> luminaires<br />

doivent être correctement réglées : il s’agit de rendre les<br />

cheminements possibles ou de créer une ambiance particulière,<br />

mais sans éblouir ni les voisins ni les <strong>espaces</strong> où se repose la p<strong>et</strong>ite<br />

faune. Dans c<strong>et</strong>te perspective, une solution est de lier l’éclairage à<br />

<strong>des</strong> détecteurs de mouvements, ce qui en limitera également les<br />

consommations. <strong>Les</strong> nouvelles lampes LED offrent par ailleurs<br />

l’avantage de dégager moins de chaleur en phase de fonctionnement,<br />

ce qui évite de perturber d’avantage le milieu naturel.


Informations <strong>pratiques</strong><br />

Autres publications de la Ville de Liège<br />

<strong>Les</strong> publications suivantes sont téléchargeables sur le site de la Ville de Liège :<br />

- <strong>Les</strong> toitures,<br />

- <strong>Les</strong> châssis,<br />

- Entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> rénovation <strong>des</strong> faça<strong>des</strong>,<br />

- <strong>Les</strong> éléments décoratifs <strong>des</strong> faça<strong>des</strong>,<br />

- <strong>Les</strong> faça<strong>des</strong> commerciales du centre de Liège,<br />

- Reconvertir un ancien commerce,<br />

- <strong>Les</strong> portes en bois,<br />

- <strong>Les</strong> portes en métal,<br />

- <strong>Les</strong> corniches,<br />

- <strong>Les</strong> balcons <strong>et</strong> garde-corps,<br />

- <strong>Les</strong> grilles <strong>des</strong> baies de cave,<br />

- <strong>Les</strong> oriels (loggias),<br />

- <strong>Les</strong> vitraux en façade,<br />

- Déch<strong>et</strong>s verts : « Guide du tri <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>s »,<br />

- Compostage à domicile : « Guide du compostage »,<br />

- Liste <strong>des</strong> plantes mellifères,<br />

- « Plan Maya » : dix actions simples.<br />

Accueil du Service de l’Urbanisme de la Ville de Liège<br />

Îlot Saint-Georges, La Batte n°10, 4 e étage<br />

Heures d’ouverture : consulter le site intern<strong>et</strong> www.liege.be<br />

04 221 90 57<br />

urbanisme@liege.be


Rédaction <strong>et</strong> mise en page<br />

Département de l’Urbanisme de la Ville de Liège<br />

Service de l’Aménagement du Territoire<br />

La Batte 10 à 4000 Liège<br />

04 221 90 57<br />

urbanisme@liege.be<br />

Photographies<br />

Sauf mention contraire : © Département de l’Urbanisme de la Ville de Liège<br />

Éditeur responsable<br />

Département de l’Urbanisme de la Ville de Liège<br />

La Batte 10 à B-4000 Liège<br />

Édition : octobre 2019<br />

Impression : CIN - Ville de Liège<br />

59


Éditeur responsable : Département de l’Urbanisme<br />

La Batte 10 B-4000 Liège / Impression : CIN - Ville de Liège

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