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Fondation Ensemble RA19

La fondation Ensemble a pour but la prise en charge de personnes avec une déficience intellectuelle associée ou non à d’autres troubles. Dans le respect des droits des personnes en situation de handicap, souscrivant aux conventions internationales et législations en la matière, la fondation Ensemble privilégie les potentialités de chacun et propose un accompagnement dès 18 mois jusqu’à l’âge vieillissant.

La fondation Ensemble a pour but la prise en charge de personnes avec une déficience intellectuelle associée ou non à d’autres troubles.
Dans le respect des droits des personnes en situation de handicap, souscrivant aux conventions internationales et législations en la matière, la fondation Ensemble privilégie les potentialités
de chacun et propose un accompagnement dès 18 mois jusqu’à l’âge vieillissant.

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La fondation <strong>Ensemble</strong> s’est associée à<br />

la Codha, coopérative de l’habitat associatif,<br />

pour créer un projet de mixité et d’inclusion<br />

sur son premier site historique, au 80 B de<br />

la route de Chêne (Chêne-Bougeries).<br />

Il s’agit de rénover la maison existante, de<br />

construire un nouveau bâtiment de<br />

logements, de créer des espaces de vie et<br />

d’ateliers. Au total, dix-neuf logements<br />

sont prévus, dont 3 réservés à la fondation<br />

<strong>Ensemble</strong> pour 12 habitants. Au-delà du<br />

partage de valeurs communes, la plus-value<br />

de ce projet s’inscrit dans la prise en<br />

considération de la personne en situation<br />

de handicap en tant que coopérateur, à<br />

chaque étape du processus.<br />

La fondation et les équipes éducatives ont<br />

organisé un maximum de rencontres<br />

entre les bénéficiaires, leurs familles et les<br />

codhistes pour qu’ils apprennent à préparer<br />

leur futur vivre ensemble et pouvoir<br />

se projeter dans le projet. Réunions sur le<br />

chantier, présentation des maquettes<br />

CODHA ET ATELIERS PARTICIPATIFS<br />

MOBILIER URBAIN ET CABANE À MÉSANGES COLLEX-BOSSY<br />

En 2019, la commune de Collex-Bossy a sollicité<br />

l’atelier de menuiserie de Franck-Thomas<br />

pour construire du mobilier urbain à partir de<br />

palettes récupérées chez les habitants afin<br />

de créer des espaces à l’extérieur des tentes<br />

pour la fête des promotions. Il s’agissait<br />

d’utiliser des matériaux recyclés, dans une<br />

construction solidaire et participative et une<br />

installation durable. Les menuisiers d’<strong>Ensemble</strong><br />

ont donc construit tables et fauteuils,<br />

et des ateliers participatifs ont été mis en<br />

place où bénéficiaires et habitants de la commune<br />

ont travaillé ensemble pendant<br />

6 semaines tous les mercredis après-midi à<br />

la création de ce mobilier urbain. A la suite<br />

de cette première collaboration, la commune,<br />

envahie de chenilles processionnaires,<br />

a commandé aux bénéficiaires-menuisiers<br />

de l’atelier, dix-sept nichoirs à mésanges,<br />

prédateur naturel de cette chenille.<br />

des appartements, choix des couleurs et<br />

des matériaux et surtout ateliers<br />

participatifs concrets comme des ateliers<br />

« cuisine », « potager », « menuiserie » ont<br />

permis de se rencontrer, de se connaître.<br />

C’est à ce moment-là que les bénéficiaires<br />

d’<strong>Ensemble</strong> ont dû confirmer leur<br />

désir d’aller habiter au 80 B. C’est d’ailleurs<br />

après l’atelier jardin qu’une bénéficiaire a<br />

décidé qu’elle renonçait à déménager.<br />

Pour les bénéficiaires qui entreront au<br />

80 B, ils accèdent à une forme d’autonomie,<br />

comme aux Vergers, dans une émulation<br />

réciproque.<br />

L’inclusion se construit sur le terrain,<br />

avec des partenaires, des habitants, en<br />

créant des objets utiles à la communauté.<br />

C’est l’occasion aussi de créer des liens<br />

extérieurs, pas seulement « entre soi »<br />

dans l’atelier.<br />

Ainsi, quand le bénéficiaire artisan amène<br />

à la commune le nichoir à mésanges ou<br />

le mobilier urbain qu’il a fabriqué, il n’est pas<br />

un handicapé, il est tout simplement le<br />

travailleur qui a fait quelque chose, la personne<br />

qui est utile aux autres citoyens<br />

également. Là, il le fait au travers de quelque<br />

chose qui s’inscrit dans une prestation<br />

de durabilité et en tant que citoyen.<br />

Yannick Plaisance,<br />

éducateur spécialisé<br />

Véronique Auguste, directrice<br />

YOUTH FOR SOAP<br />

Initiative des apprentis de l’Espace Entreprise<br />

à Genève, Youth for Soap vise à éviter le<br />

gaspillage en récoltant les savons usagés des<br />

hôtels pour les recycler et les redistribuer à<br />

des personnes défavorisées par l’intermédiaire<br />

de partenaires associatifs. Le savon est<br />

recyclé par des travailleurs de la fondation<br />

<strong>Ensemble</strong> dans un atelier dédié qui permet<br />

à la fois le développement de compétences<br />

utiles dans leur quotidien et l’inclusion, le tout<br />

dans une perspective d’économie circulaire.<br />

Il a fallu inventer une manière de faire pour<br />

que chacun puisse avoir sa place. Chaque<br />

travailleur a une grande capacité à s’adapter,<br />

à plein de niveaux.<br />

Iris Ricci, assistante socio-éducative<br />

L’éducateur est à la fois un technicien de<br />

confection de savons et le garant du bienêtre,<br />

de la sécurité des travailleurs. C’est<br />

l’occasion également d’un apprentissage<br />

réciproque avec les stagiaires d’Espace<br />

Entreprise qui ont là un contact avec<br />

le handicap souvent pour la première fois.<br />

Kathya Banderet, coordinatrice secteurs<br />

Lorsqu’ils vont livrer du savon à Carrefour<br />

Rue, à la fondation Partage ou récupérer<br />

les savons dans les hôtels Manotel,<br />

les bénéficiaires comprennent qu’ils font<br />

partie d’une chaîne de citoyens avec<br />

et sans handicap, qu’ils sont utiles : « je vais<br />

chercher le travail, je le fais et je le donne ».<br />

Iris Ricci<br />

Des recherches sur le stockage sont<br />

menées afin de rester cohérent sur les<br />

étapes de recyclage avec des matériaux<br />

plus durables. Les cartons d’emballage<br />

des savons sont également de la récupération.<br />

C’est aussi l’occasion d’une<br />

transversalité entre ateliers puisque les<br />

cartons peuvent être peints et décorés par<br />

d’autres bénéficiaires.<br />

Kathya Banderet<br />

ESPACE TOURBILLON<br />

En 2021, dix organisations et entreprises<br />

sociales genevoises, dont la fondation<br />

<strong>Ensemble</strong>, partageront les mêmes locaux<br />

répartis dans deux bâtiments de l’Espace<br />

Tourbillon, dans la zone industrielle de Planles-Ouates.<br />

Ce projet, chapeauté par la<br />

<strong>Fondation</strong> immobilière pour le développement<br />

des entreprises sociales (Fides), a pour<br />

but de créer un modèle de société solidaire,<br />

responsable et innovante pour les géné rations<br />

actuelles et futures, dans une perspective<br />

d’économicité, de développement<br />

durable et de solidarité sociale. Pour ce qui<br />

est de la fondation <strong>Ensemble</strong>, celle-ci y installera<br />

toute son administration, les services<br />

supports, ainsi qu’un atelier Youth for Soap.<br />

Les autres partenaires sont le Centre social<br />

protestant Genève, la Croix-Rouge genevoise,<br />

Clair Bois, Partage, Pro Juventute Genève,<br />

Trajets, GenèveRoule, PRO, et la Fides.<br />

La fondation <strong>Ensemble</strong> a toute sa place<br />

dans le projet avec son atelier de savonnerie<br />

mais également dans sa philosophie,<br />

sa mission d’inclusion en faisant du bénéficiaire<br />

un citoyen actif.<br />

Avec la Fides, toutes les directions des<br />

organisations partenaires ont travaillé à<br />

une charte partageant leurs valeurs. Il s’agit<br />

de « créer un modèle de société solidaire,<br />

responsable et innovante pour les générations<br />

actuelles et futures ».<br />

Notre engagement est le suivant :<br />

générer une économie durable et circulaire<br />

pour et avec les communautés locales ;<br />

renforcer nos compétences en encourageant<br />

le partage d’idées, de cultures et de<br />

ressources ; valoriser nos identités et nos<br />

missions propres, et les communiquer avec<br />

transparence ; stimuler l’engagement<br />

et la créativité au travers de collaborations<br />

agiles ; et assurer un environnement de<br />

travail bienveillant, responsable et solidaire.<br />

Ici se prépare une sorte de révolution<br />

du social où on va changer les façons de<br />

faire, la façon de voir les choses, la façon de<br />

partager les problématiques tout en<br />

conservant l’identité propre de chacun des<br />

partenaires, son ADN. C’est bien sûr très<br />

ambitieux, mais je suis convaincu qu’un train<br />

se met en route avec ces organisations très<br />

représentatives du tissu social du canton.<br />

Pierre-Yves Tapponnier,<br />

directeur de la Fides<br />

MUTUELLE DE FORMATION<br />

Cinq fondations genevoises, <strong>Ensemble</strong>,<br />

Aigues-Vertes, Clair Bois, Foyer Handicap et<br />

SGIPA ont réuni leurs forces pour mettre<br />

en place des plans de formation communs<br />

et un dispositif de personnes ressources, collaborateurs<br />

de chacune de ces institutions.<br />

Ces professionnels ont pour tâche, une fois<br />

les collaborateurs formés, de « distribuer »<br />

ces acquis dans les pratiques sur le terrain.<br />

Cette mutuelle de formation favorise, au<br />

travers de formations dans l’éducation structurée,<br />

des expertises de terrain et in fine<br />

des partages d’expertises entre fondations.<br />

Ce qui m’intéresse en premier lieu dans ce<br />

projet c’est de mutualiser les savoirs des<br />

autres par une transversalité entre les différentes<br />

fondations partenaires de cette<br />

mutuelle. (…) Car ensemble nous pouvons<br />

trouver un éventail de solutions à un même<br />

problème. C’est également le cas lorsque<br />

les personnes ressources du secteur<br />

« majeurs » interviennent dans le secteur<br />

« mineurs », par exemple.<br />

Dans ma fonction actuelle, je constate<br />

l’avantage d’avoir occupé deux types<br />

de fonction au sein de la fondation, à savoir<br />

éducatrice sur le terrain travaillant avec<br />

des bénéficiaires et collaboratrice occupant<br />

un poste d’encadrement comme coordinatrice<br />

pédagogique.<br />

Le fait d’avoir ciblé des personnes<br />

ressources qui travaillent sur le terrain, qui<br />

doivent constamment trouver des<br />

solutions « terre-à-terre », c’est une entrée<br />

en matière beaucoup plus légitime pour<br />

les collaborateurs qui suivent les formations<br />

et qui ont besoin de solutions pragmatiques,<br />

d’une écoute qui est du même<br />

niveau que leur expérience.<br />

J’insiste sur l’importance d’avoir un<br />

continuum, de la petite enfance jusqu’à<br />

l’âge adulte, de voir l’impact de toutes<br />

les actions que les collaborateurs mettent<br />

en œuvre au niveau de la petite enfance<br />

sur les compétences des personnes<br />

adultes. Ça c’est extrêmement important<br />

et c’est là que la notion de transversalité<br />

prend tout son sens.<br />

Réka Croux, coordinatrice pédagogique,<br />

responsable de gestion opérationnelle<br />

de la mutuelle de formation<br />

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