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MEMORIAV

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de lancer un projet de sauvegarde des films<br />

d’Ella Maillart, en collaboration avec la<br />

Cinémathèque suisse et les héritiers d’Ella<br />

Maillart. Le budget prévu permettra de<br />

restaurer deux films 16 mm, une sélection<br />

des prises de vue de 1926 et les images en<br />

couleur du voyage en Afghanistan.<br />

Première tâche: sauvegarder le matériel<br />

Niveau d’alarme: rouge foncé. L’analyse<br />

de la situation au printemps 2004 a montré<br />

que tout le matériel au format 16 mm<br />

présentait un syndrome du vinaigre avancé<br />

et qu’un seul élément était utilisable sur<br />

trois des quatre titres. Ella Maillart utilisait<br />

les films inversibles, très prisés par les<br />

amateurs, à partir desquels on développe<br />

des positifs de projection. Il n’y avait donc<br />

pas de négatifs. Le projet Memoriav a<br />

permis la survie des trois films les plus<br />

menacés et d’une partie des prises de vue<br />

grâce à la création d’un internégatif (à partir<br />

de l’original positif) et d’un positif de projection.<br />

Ces nouveaux éléments ont le même<br />

format que les originaux, 16 ou 35 mm. Les<br />

travaux techniques ont été effectués par<br />

Hermann Wetter, à Genève, et par l’atelier<br />

de restauration de la Cinémathèque suisse.<br />

Les travaux en laboratoire ont été réalisés<br />

par Schwarz-Film, à Ostermundigen. Pour<br />

des raisons financières, la copie du négatif<br />

servira également à la conservation.<br />

«Seule au Népal» et «Tour de l’Inde»<br />

étaient des films inversibles positifs qui<br />

n’existaient qu’en un seul exemplaire. Le<br />

film sur le Népal avait pris une forte coloration<br />

rouge et était recouvert d’un vernis<br />

écaillé, celui sur l’Inde avait énormément<br />

rétréci à certains endroits. On a tenté, avec<br />

succès, de faire ce qui était possible.<br />

La version noir et blanc de «Nomades<br />

afghans» circulait depuis 1989 sous forme<br />

d’une copie de très mauvaise qualité, un<br />

tirage flou d’une copie de 1946, mal monté<br />

sur une pellicule de couleur (et copié sur<br />

vidéo et DVD). La copie de 1946 a servi à<br />

obtenir un nouveau négatif, l’original de<br />

1940 ayant disparu. Lors du visionnement<br />

de la copie de projection de «Nomades<br />

afghans», nous avons constaté l’étonnante<br />

qualité photographique des images en noir<br />

et blanc de Maillart. Deux compilations<br />

destinées à la projection ont été réalisées<br />

avec les prises de vue de 1926.<br />

Les objectifs du projet ont été maximalisés<br />

pour cette année en raison de l’état<br />

déplorable des films. Toutes les nouvelles<br />

12 <strong>MEMORIAV</strong><br />

copies seront présentées une première fois<br />

au Centre Pompidou, à Paris, en janvier<br />

2005, dans le cadre du cycle «Cinéastes<br />

voyageuses»: le lieu d’exposition rêvé pour<br />

notre projet. Il faut ajouter que rien n’aurait<br />

été fait sans le conservateur Philippe-Alain<br />

Michaud. C’est en effet à lui que je dois<br />

d’avoir eu la chance de découvrir les films<br />

d’Ella Maillart, il y a trois ans, et d’avoir ainsi<br />

constaté leur mauvais état.<br />

Malheureusement, nous ne pouvons pas<br />

dire aujourd’hui que les films d’Ella Maillart<br />

ont été sauvegardés. Pour cela, il aurait fallu<br />

que le projet Memoriav soit lancé trente ans<br />

plus tôt. Au moins la moitié des enregistrements<br />

du voyage au Népal ont été perdus.<br />

Les autres films en décomposition ont été<br />

vraisemblablement détruits en 1973, sans<br />

avoir été copiés auparavant. La version en<br />

noir et blanc de «Nomades afghans» est une<br />

copie incomplète. En 1989, Freddy Buache a<br />

remonté le matériel de 1946, mais la comparaison<br />

avec le commentaire qu’Ella Maillart<br />

avait fait du film soulève de nouvelles<br />

questions. Nous pouvons cependant dire<br />

que nous avons évité la perte totale du<br />

travail filmographique d’Ella Maillart.<br />

Aperçu de la 2e édition:<br />

projet d’édition (2005-2006)<br />

Le Fonds Maillart comprend en tout neuf<br />

pellicules couleur du même voyage en<br />

Afghanistan, qui se répartissent en 4 générations:<br />

les originaux et les tirages de 1944,<br />

1947 et 1973. Ce matériel n’avait pas été pris<br />

en compte dans le budget 2004, car il avait<br />

en partie été copié et ne présentait pas le<br />

même risque de décomposition. Il n’était<br />

pas non plus apparu nécessaire de créer<br />

une nouvelle série de copies. Une analyse<br />

systématique du labyrinthe des originaux<br />

et des copies s’impose si l’on veut choisir le<br />

meilleur matériel de base pour la création<br />

des négatifs de sauvegarde, ainsi qu’un<br />

travail d’édition rigoureux qui tienne<br />

également compte des sources non<br />

audiovisuelles, des documents texte et<br />

des photographies.<br />

Lors de ses conférences, Ella Maillart a<br />

utilisé des images de ses films, de la même<br />

manière que des diapositives. Le matériel<br />

dont nous disposons ne constitue pas des<br />

films à part entière, que l’on pourrait copier<br />

et projeter tels quels. L’une des tâches du<br />

travail d’édition est de se poser la question<br />

de la présentation et d’imaginer des solutions<br />

adaptées. Les enregistrements afghans<br />

représentent indéniablement la partie la<br />

plus intéressante du matériel filmographique<br />

existant. Ils sont non seulement liés<br />

au livre que Maillart a écrit après son voyage<br />

«La voie cruelle» et aux photographies, mais<br />

forment aussi une unité complexe avec les<br />

films de l’archéologue française Ria Hackin<br />

ainsi qu’avec les photographies (privées et<br />

publiées) et les textes d’Annemarie Schwarzenbach.<br />

Outre leur sauvegarde matérielle,<br />

ces documents demandent un travail d’édition<br />

soigneux. La conception est prévue<br />

pour 2005 et son exécution pour 2006.<br />

PROJETS VIDÉO<br />

FELIX RAUH, <strong>MEMORIAV</strong><br />

Le secteur des Projets vidéo a connu peu de<br />

changements, les partenaires sont restés les<br />

mêmes, la plupart des projets sont achevés,<br />

d’autres se poursuivent et de nouveaux ont<br />

été planifiés; pour en connaître la teneur,<br />

il suffit de se reporter au site ou au prochain<br />

rapport d’activité.<br />

Venons-en tout d’abord aux grands projets<br />

répertoriés dans la catégorie «Information<br />

politique», menés de concert avec les<br />

trois archives TV SRG SSR. Le projet SF DRS<br />

«Regionalmagazine» – prévu pour 5 ans –<br />

est arrivé à mi-parcours (repiquage et catalogage<br />

des émissions Antenne jusqu’en<br />

1972); si le magnifique projet de la Télévision<br />

Suisse Romande «Continent sans Visa» a pu<br />

être mené à terme et s’avère être aujourd’hui<br />

un véritable succès, c’est certainement<br />

aussi parce que les professionnels du<br />

programme de la TSR ont une haute estime<br />

de cette émission; au Tessin, le petit projet<br />

«Prisma» a pris fin, les stocks de bandes<br />

magnétiques 1 pouce ont été inventoriés<br />

et le projet «Il Regionale» a été remis sur les<br />

rails. Comme à l’accoutumée, les résultats<br />

sont disponibles sur cassettes vidéo aux<br />

Archives fédérales à Berne ou sur Internet<br />

(banque de données Memobase). A noter<br />

toutefois que l’accès ne sera véritablement<br />

possible qu’à partir de 2005 en raison de<br />

retards dus à un manque de personnel et à<br />

des problèmes techniques.<br />

2004 a également été l’occasion de<br />

poursuivre et développer le projet culturel<br />

«IMVOCS – Images et Voix de la Culture<br />

Suisse». De ce projet pilote est née une<br />

collaboration fructueuse entre les Archives<br />

littéraires suisses (ALS) et les Archives Max<br />

Frisch (MFA, Zurich) d’une part, et les trois<br />

chaînes TV nationales d’autre part. Au cours

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