Magazine Helicopter Industry #101
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A<br />
ujourd’hui, la majorité des opérateurs travaillant dans<br />
ce secteur utilisent un HFDM.<br />
«Les hélicoptères possèdent beaucoup de pièces sujettes<br />
à des pannes critiques et l’environnement offshore étant<br />
particulièrement très dur, la gestion des données de vol s’y est<br />
développée beaucoup plus vite que dans les autres domaines<br />
d’utilisation de l’hélicoptère », explique Vince Kerr, viceprésident<br />
et directeur général des services de données de<br />
vol chez L3Harris Technologies.<br />
Aujourd’hui, contrairement aux transporteurs aériens<br />
utilisant des avions, les exploitants d’hélicoptères ne sont<br />
pas tenus d’avoir un suivi de données de vol. «Au Royaume-<br />
Uni, en dehors des opérations offshore, le HFDM est seulement<br />
recommandé pour les hélicoptères d’une masse au décollage<br />
supérieure à 7 000 kg ou pouvant transporter plus de 9<br />
passagers, et équipés d’un enregistreur de données de vol»<br />
explique Kerr.<br />
L’IMPULSION<br />
DE L’INDUSTRIE OFFSHORE<br />
Selon Maxime Perrot, Senior Global FDM Analyst chez NHV<br />
Group, le HFDM ne n’est pas largement utilisé car il n’existe<br />
pas de point de vue réglementaire commun. «Par exemple,<br />
les règles de l’EASA sur les opérations héliportées au large des<br />
côtes (HOFO) ne sont pas entièrement alignées sur les exigences<br />
britanniques CAA / CAP739. Certains groupes de travail ont<br />
essayé d’harmoniser cette règlementation mais chaque groupe<br />
a sa propre vision » dit-il. «En tant qu’opérateur, nous voulons<br />
capitaliser sur les données de vol pour améliorer la sécurité<br />
en anticipant les risques potentiels pour nos opérations ou en<br />
analysant les dérives constatées par rapport aux limitations<br />
figurant dans le manuel de vol ou dans le manuel de procédures<br />
standards de l’hélicoptère. Les données de vol sont utiles<br />
pour connaître la fiabilité et l’origine de certains problèmes<br />
techniques et donc pour étabir les plannings de maintenance ».<br />
De nombreux opérateurs internationaux de l’offshore<br />
disposent de personnel à plein temps pour interpréter le<br />
HFDM. «Dans d’autres secteurs, comme aux États-Unis pour<br />
les services médicaux d’urgence par hélicoptère (HEMS), le<br />
HFDM est désormais une exigence, mais l’analyse des données<br />
n’est pas obligatoire. Le HFDM et l’analyse des données qu’il<br />
fournit doivent être connectés pour être totalement adoptés<br />
par les utilisateurs », explique Brian Tucker, directeur des<br />
Flottes connectées chez Bell. «En 2019, Bell a demandé aux<br />
exploitants pourquoi ils n’avaient pas de FDM ou de programme<br />
d’assurance de la qualité des opérations aériennes (FOQA).<br />
Les trois principales raisons étaient: (1) aucune exigence<br />
n’est requise, (2) le manque de resssources qualifiées et/<br />
ou les contraintes de personnel, (3) l’absence d’équipement<br />
d’enregistrement à bord de l’aéronef ».<br />
Bien que le règlement FAR Part 135 impose désormais un<br />
équipement d’enregistrement des données de vol pour les<br />
évacuations médicales par hélicoptère (HEMS), l’analyse<br />
des données recueillies n’est pas exigée. « Les recherches<br />
de Bell montrent que le coût est un frein à l’adoption massive<br />
des HFDM, d’autant plus que la plupart des petits opérateurs<br />
n’ont pas le personnel qualifié pour effectuer le suivi des<br />
données» explique Tucker. «Le problème, en particulier chez<br />
les utilisateurs d’hélicoptères légers (soumis à la FAR Part<br />
27), réside dans le manque de personnel. L’équipement et les<br />
services sont trop chers. Tant qu’une solution à faible coût ne<br />
sera pas trouvée, il nous sera difficile de convaincre la plupart<br />
des opérateurs ».<br />
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