Production Maintenance n°48
TECHNOLOGIE : MAÎTRISER L’ANALYSE VIBRATOIRE
TECHNOLOGIE :
MAÎTRISER L’ANALYSE VIBRATOIRE
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MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
L’atout des<br />
barrières immatérielles<br />
Page > 26<br />
MANAGEMENT<br />
Lutter contre<br />
l’obsolescence<br />
Page > 34<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Mécatronique<br />
et usine 4.0<br />
Page > 44<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
Protection du corps et HSE<br />
à l’honneur<br />
Page > 51<br />
REPORTAGE<br />
Immersion dans<br />
une papeterie<br />
Page > 49<br />
TECHNOLOGIE<br />
MAÎTRISER L’ANALYSE VIBRATOIRE<br />
> page 12<br />
N° 48 mars 2015 TrImEsTrIEL 20 €
GMAO CORIM : : : QUALITÉ, SÉCURITÉ, TRAÇABILITÉ.<br />
Vous êtes êtes exigeants. Nous aussi.<br />
TRAÇABILITÉ<br />
TRAÇABILITÉ<br />
Suivi des des des lots, lots, lots,<br />
Signature Suivi des<br />
électronique,<br />
des des lots, lots, lots,<br />
Signature norme FDA<br />
électronique,<br />
FDA FDA 21, 21, 21,<br />
CFR<br />
norme<br />
CFR CFR FDA<br />
PART<br />
FDA FDA<br />
11.<br />
21,<br />
11.<br />
21,<br />
11.<br />
21,<br />
CFR CFR CFR PART 11. 11. 11.<br />
SÉCURITÉ<br />
SÉCURITÉ<br />
Réglementation ATEX,<br />
Réglementation<br />
autorisation de de de travail,<br />
ATEX,<br />
autorisation permis de de<br />
de de<br />
de<br />
travail,<br />
de feu... feu...<br />
permis de de de feu... feu...<br />
QUALITÉ<br />
QUALITÉ<br />
Identification des des des<br />
zones Identification sensibles, des<br />
suivi<br />
des<br />
suivi<br />
des<br />
du du zones<br />
du plan plan de<br />
sensibles,<br />
de de prévention.<br />
suivi suivi<br />
du du du plan plan de de de prévention.<br />
HABILITATION<br />
HABILITATION<br />
Contrôle compétences,<br />
Contrôle gestion compétences,<br />
de de la de la la<br />
sous-traitance,<br />
gestion de de la de la la<br />
sous-traitance,<br />
conformité<br />
fournisseurs.<br />
conformité<br />
fournisseurs.<br />
HYGIÈNE<br />
HYGIÈNE<br />
Consigne sur sur sur<br />
équipements,<br />
Consigne sur sur sur<br />
équipements,<br />
certificats<br />
d'alimentarité.<br />
certificats<br />
d'alimentarité.<br />
CONFORMITÉ<br />
CONFORMITÉ<br />
Suivi des des des contrôles<br />
Suivi réglementaires,<br />
des des des contrôles<br />
ISO ISO ISO réglementaires,<br />
9001, ISO ISO ISO 14001.<br />
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sécurité, environnement et et et financier de de de votre activité<br />
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maintenance : : gestion : des des des contrôles réglementaires,<br />
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normes IFS IFS IFS et et et FDA, traçabilité et et et conformité des des des<br />
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fournisseurs, traçabilité des des des interventions, suivi suivi des des des lots, lots, lots,<br />
fournisseurs, traçabilité des des des interventions, suivi suivi des des des lots, lots, lots,<br />
consignes de de de sécurité (permis de de feu, de feu, feu, permis de de de fouille…).<br />
consignes de de de sécurité (permis de de feu, de feu, feu, permis de de de fouille…).<br />
Outre la la la traçabilité de de la de la vie la vie de vie de vos de vos vos équipements, CORIM<br />
Outre la la la traçabilité de de la de la vie la vie de vie de vos de vos vos équipements, CORIM<br />
Progress garantit une une une optimisation des des des stocks et et une et une une<br />
Progress garantit une une une optimisation des des des stocks et et une et une une<br />
réduction des des des coûts, une une une planification et et un et un un suivi suivi de de de<br />
réduction des des des coûts, une une une planification et et un et un un suivi suivi de de de<br />
l’activité performant.<br />
l’activité performant.<br />
De De De la la la demande d'intervention l'analyse technique et et et<br />
De De De la la la demande d'intervention à à à l'analyse technique et et et<br />
financière de de de la la la maintenance, CORIM Progress est est est la la la<br />
financière de de de la la la maintenance, CORIM Progress est est est la la la<br />
solution incontournable pour le le le pilotage de de de l'activité<br />
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maintenance et et et l'aide la la la prise de de de décisions.<br />
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CORIM Solutions Editeur et et et intégrateur de de de logiciels GMAO EAM +33 (0) (0) (0) 476 248 450<br />
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Editorial<br />
La vague 4.0<br />
profitera-t-elle à la maintenance ?<br />
L’expression est sur toutes les lèvres, des grands donneurs d’ordres de l’industrie aux offreurs<br />
de technologies en passant par le politique dont les acteurs locaux, nationaux et européens<br />
semblent ces derniers temps curieusement préoccupés par l’état d’avancées technologiques de<br />
leurs entreprises et le niveau de connexion entre leurs moyens de production. Il faut avouer que<br />
lorsque l’Allemagne – véritable meneur de troupes du Vieux Continent – fait de l’Industrie 4.0 un<br />
des chevaux de bataille de l’économie nationale, il ne faut pas plus d’un effet d’annonce pour que<br />
les plus fidèles admirateurs du champion industriel européen lui emboitent le pas.<br />
Pourtant, il semble bien que du côté des entreprises on regarde non sans un certain recul ce<br />
petit monde s’agiter et débattre sur cette notion bien vague d’usine du futur. Car cela fait déjà<br />
des années que les entreprises ont bien compris qu’investir dans les nouvelles technologies –<br />
en particulier celles qui ont émergé depuis la révolution de l’Internet – était l’un des moyens les<br />
plus efficaces pour devenir plus compétitives sur le marché mondial. Bon nombre d’entre elles<br />
(même si l’investissement reste l’un des points faibles de l’industrie française) ont investi dans<br />
des solutions MtoM (machine to machine), des robots industriels de production et de manutention<br />
ou encore des systèmes de ligne entièrement automatisés, à l’image de SEW-Usocome qui a<br />
inauguré le 27 février dernier son nouveau site de montage de Brumath (Bas-Rhin), entrant ainsi<br />
de plain pied dans l’usine du futur.<br />
La production est bien évidemment concernée mais la quatrième révolution industrielle n’a pas<br />
pour autant oublié la maintenance. Les objets connectés (ou l’Internet des objets – pour rester<br />
dans la tendance du moment) présentent de nombreux avantages en matière de surveillance<br />
d’un équipement et de rapidité d’intervention, le plus souvent à distance. Les solutions de sécurité,<br />
telles que les barrières immatérielles de sécurité (qui font l’objet d’un dossier dans ce<br />
nouveau numéro de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>) sont la preuve que l’industrie 4.0 prend en compte<br />
les risques de n’importe quel opérateur. Enfin, la robotisation – elle aussi victime heureuse d’un<br />
phénomène de mode – devrait, on l’espère, se généraliser dans les entreprises et servir à la fois<br />
la production dans la manipulation de pièces mais aussi la maintenance, en particulier pour les<br />
zones difficiles d’accès. Encore faudra-t-il trouver du personnel suffisamment compétent pour<br />
intervenir sur le robot lorsque celui-ci tombera en panne… Mais la formation du personnel, ça, ce<br />
n’est pas encore au goût du jour !<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 1
7 EPEM<br />
Industries<br />
Vos prochains rendez-vous SEPEM Industries :<br />
AVIGNON (SUD-EST) // 2 - 3 - 4 juin 2015<br />
ANGERS (CENTRE OUEST) // 6 - 7 - 8 octobre 2015<br />
ROUEN (NORD OUEST) // 26 - 27 - 28 janvier 2016<br />
COLMAR (EST) // 31 mai - 1 er juin - 2 juin 2016<br />
TOULOUSE (SUD-OUEST) // 27 - 28 - 29 septembre 2016<br />
DOUAI (NORD) // 24 - 25 - 26 janvier 2017<br />
Salon des S ervices, E quipements, P rocess E t M aintenance<br />
SEPEM Industries,<br />
les salons au cœur des régions :<br />
Des lieux de projets et de rencontres entre tous les acteurs industriels…<br />
Crédit photos : AZUR ROULEMENTS, VALK WELDING, VERDER, STILL, SWAGELOCK, MARECHAL ELECTRIC, PRACTICAL.<br />
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Ne payez que pour les cibles que vous aurez choisies :<br />
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BILAN<br />
SEPEM INDUSTRIES NORD<br />
(Douai, Janvier 2015)<br />
682 Exposants<br />
6 928 Visiteurs industriels<br />
sites de production ont<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 2
SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
Entreprises & marché<br />
Le salon Industrie<br />
revient en Rhône-Alpes .....................4<br />
Nouvelle édition du Sepem Industries<br />
dans sud-est de la France ................6<br />
Produits & technologies<br />
MicrodB lance le premier<br />
scanner acoustique portable .............8<br />
Mobilité et Industrie 4.0<br />
pour Schaeffler .................................8<br />
Avis d’expert<br />
Mais qu'est-il advenu du pont ? ...…10<br />
ANALYSE VIBRATOIRE<br />
TECHNOLOGIES<br />
Maîtriser les vibrations avant qu’elles ne vous rattrapent ! ............12<br />
Technique de maintenance conditionnelle<br />
d’un mélangeur interne ................................................................…14<br />
Un concept novateur pour la surveillance<br />
vibratoire offline de sites isolés .....................................................20<br />
Identifier les défauts des moteurs électriques<br />
par l’analyse des 6 zones de défaut ...............................................22<br />
MANAGEMENT<br />
Combattre les pannes<br />
liées à l’obsolescence .....................34<br />
Anticiper toute obsolescence,<br />
un réflexe vital pour l’entreprise ......36<br />
Une GMAO pour améliorer et gérer<br />
la maintenance chez Limagrain<br />
Céréales ingrédients .......................40<br />
Causes de pannes<br />
ou causes premières ? ................…42<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Mécatronique et usine 4.0<br />
La France doit se tourner<br />
vers l’Industrie 4.0 ...........................44<br />
Lancement d’un nouveau guide<br />
des métiers de la mécatronique ......45<br />
La mécatronique, un facteur<br />
d’optimisation pour la maintenance ...46<br />
Spécial Lubrification<br />
La lubrification,<br />
une question stratégique .............…47<br />
Des lubrifiants haute performance et<br />
des services orientés vers les clients ....48<br />
Un partenariat bien « huilé »<br />
entre Fuchs et Roto France .........…49<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Europropre - Multiservices<br />
Expo 2015 : une nouvelle ère .........51<br />
BARRIÈRES IMMATÉRIELLES<br />
MAINTENANCE<br />
EN PRODUCTION<br />
S’équiper de barrières immatérielles .............................................26<br />
Nouveaux rideaux lumineux et barrières immatérielles<br />
de sécurité SLC/SLG 445 à fonctions multiples ..........................…33<br />
Comment enfiler et retirer une combinaison<br />
de protection correctement ?…......52<br />
Mabéo Direct dans la cour<br />
des grands de l’E-Commerce .........55<br />
HYGIÈNE-SANTÉ-<br />
ENVIRONNEMENT<br />
Trimet choisit Themis pour la gestion du<br />
système de management QHSE ..........56<br />
Les composants Parker optimisent<br />
les solutions de désamiantage .......58<br />
AVIS D’EXPERT<br />
<strong>Maintenance</strong> durable et<br />
prévisionnelle pour les équipements<br />
de production (2e partie) .................60<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Un partenariat pour une maintenance<br />
plus sûre et performante<br />
Apave et l’Association française des<br />
ingénieurs et responsables de maintenance<br />
(Afim) ont signé une convention<br />
de partenariat dont le but est mettre à la<br />
disposition des acteurs de la maintenance<br />
une gamme de formations et un niveau<br />
d'expertise unique pour une maintenance<br />
plus sûre et plus performante. « La mise<br />
à niveau des compétences professionnelles<br />
et l'amélioration de la sécurité des<br />
intervenants de maintenance sont des<br />
axes d'amélioration de la compétitivité<br />
des entreprises. Avec ce partenariat, les<br />
séminaires de l'Afim seront dispensés en<br />
région grâce au réseau des centres de<br />
formation Apave et bénéficieront ainsi de<br />
son expertise en maintenance, a indiqué<br />
Claude Pichot, président de l'Afim. En<br />
confiant à Apave le déploiement de Securafim<br />
sur le terrain, l'Afim s'appuie sur l'expertise<br />
et la notoriété d'Apave pour faire<br />
progresser la sécurité des intervenants<br />
lors de la maintenance des équipements.<br />
Ce partenariat national conforte les actions<br />
qu'Apave et Afim mènent ensemble depuis<br />
plus de trente ans au service de la maintenance<br />
».<br />
De nouveaux contrats d’exploitation-maintenance<br />
pour EDF<br />
Energies Nouvelles<br />
EDF Energies Nouvelles annonce la signature<br />
de plusieurs nouveaux contrats<br />
d’exploitation-maintenance (O&M) concernant<br />
la gestion d’installations éoliennes et<br />
solaires pour compte propre et compte de<br />
tiers. Les plus importants contrats portent<br />
sur 656 MW aux Etats-Unis, 599 MW en<br />
Italie et 588 MW au Canada. En 2014,<br />
l’activité O&M d’EDF Energies Nouvelles a<br />
connu une croissance globale de 20% à<br />
l’international, passant de 9,1 GW à près<br />
de 11 GW de capacités.<br />
Aujourd’hui, la filiale d’EDF Energies Nouvelles<br />
dédiée à l’O&M en Europe, prend<br />
pied en Italie pour gérer 599 MW de nouveaux<br />
actifs, majoritairement éoliens.Cette<br />
gestion est menée pour le compte d’une<br />
structure consacrée aux énergies renouvelables<br />
en Italie, codétenue par Edison,<br />
EDF Energies Nouvelles et l’investisseur<br />
F2i.Après la France, la Grèce, le Royaume-<br />
Uni, l’Allemagne, et la Pologne en début<br />
d’année 2014, l’Italie représente le sixième<br />
pays d’implantation en Europe pour<br />
la filiale O&M.<br />
Événement<br />
Le salon Industrie<br />
revient en Rhône-Alpes<br />
Le salon de l’Industrie retrouve le parc Eurexpo de Lyon du 7 au 10 avril prochains<br />
pour célébrer l’industrie lors du plus grand rassemblement des technologies de<br />
production en France. Cet événement à taille humaine permettra aux acteurs de<br />
tous les métiers de la mécanique et issus de tous secteurs industriels confondus<br />
de trouver des solutions à leurs questions et projets.<br />
Comme tous les deux ans, Industrie Lyon<br />
valorisera l’innovation, la formation,<br />
l’homme dans le milieu industriel et mettra<br />
l’accent sur la sous-traitance, laquelle propulse<br />
le Rhône-Alpes en tête des régions industrielles<br />
françaises. L’offre des exposants<br />
évolue avec l’arrivée du Village Impression<br />
3D aux côtés de neuf secteurs complémentaires<br />
d’équipements et d’un secteur de savoir-faire<br />
: la sous-traitance. Les neuf secteurs<br />
concerné sont l’assemblage/montage,<br />
le formage/découpage/tôlerie, l’informatique<br />
industrielle, la machine-outil, la mesure/<br />
contrôle/vision, l’outillage, la robotique, le<br />
soudage ainsi que le traitements des matériaux.<br />
Plusieurs temps forts<br />
À l’occasion de cette édition, GL events innove<br />
encore en proposant de nouvelles animations<br />
aux côtés de celles qui ont déjà fait<br />
leurs preuves. Les Trophées de l’Innovation<br />
valorisent les savoir-faire, l’esprit d’innovation<br />
et l’implication des industriels dans quatre<br />
catégories : « Environnement », « Ergonomie<br />
», « Productivité » et « Technologie ».<br />
Sur le salon, l’espace Innovation donnera vie<br />
aux innovations et diffusera en continu des<br />
vidéos de présentation de tous les produits<br />
nominés.<br />
Pour la première fois, le trophée du Manager<br />
industriel de l’année récompensera un<br />
manager qui aura mené une initiative originale<br />
pour optimiser le fonctionnement de son<br />
usine. Lancée sur Industrie Lyon 2013 avec<br />
la présence d’Eurocopter, INside INdustrie<br />
a connu un succès semblable sur Industrie<br />
Paris 2014 avec Safran, en accueillant plus<br />
de 5 000 visiteurs sur son espace. Fort de<br />
ce succès grandissant, Industrie Lyon 2015<br />
accueillera cette année comme nouvel invité<br />
d’honneur le groupe Mecalac. Leader sur<br />
son marché domestique avec près de 60 %<br />
de part de marché, Mecalac positionne sa<br />
réussite comme résultante d’une politique<br />
R&D forte et d’une culture de différenciation à<br />
tous les niveaux de l’entreprise. L’innovation<br />
résonne comme un maître-mot pour cette société<br />
de matériels de construction compacts<br />
et innovants pour les chantiers urbains, les<br />
travaux ferroviaires et de service.<br />
Le Labo Industrie, en partenariat avec le Cetim<br />
et le Symop, dévoilera en avant-première<br />
certaines des avancées technologiques appelées<br />
à devenir les standards de l’industrie<br />
de demain. Les thématiques à l’honneur sur<br />
Industrie Lyon 2015 sont l’usine du futur et<br />
les machines intelligentes.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 4
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Emmanuel de Lauzon nommé<br />
directeur du Cetim Nantes<br />
Le Cetim annonce la nomination d’Emmanuel<br />
de Lauzon, 58 ans, en tant que<br />
directeur opérationnel du site du Cetim à<br />
Nantes. Il assure, à ce titre, la direction les<br />
activités métrologie, matériaux métalliques<br />
et surface, ingénierie des polymères et<br />
composites, technologies de l’étanchéité,<br />
techniques des fluides et des écoulements,<br />
pour l’ensemble du Cetim. Depuis 2008, il<br />
occupait le poste de directeur opérationnel<br />
et responsable de l'établissement de<br />
Senlis.<br />
Issu d'une formation d’Ingénieur de l'ESME<br />
Sudria, Emmanuel de Lauzon a démarré sa<br />
carrière chez Cegelec en 1980 en tant<br />
qu’ingénieur d'affaires avant de rejoindre<br />
PSA, en 1988, où il occupe successivement,<br />
les postes de responsable méthode<br />
outillage sur le site de Saint-Ouen, de chef<br />
de lancement industriel puis de responsable<br />
de production à Aulnay-sous-Bois,<br />
et d’animateur des échanges d'expérience<br />
entre les usines du groupe. De 1998 à<br />
2008, il évolue chez Société des Polymères<br />
Barre Thomas où il entre en tant que responsable<br />
d'une des trois unités de production<br />
puis, de l'ensemble de la production,<br />
avant d'en devenir le directeur industriel.<br />
AFI KLM E&M élu MRO de<br />
l'année pour la deuxième année<br />
consécutive<br />
Comme en 2014, AFI KLM E&M s'est vu<br />
remettre le trophée « MRO de l'Année »<br />
(MRO of the Year), lors de la cérémonie<br />
des Airline Economics Aviation 100 Awards,<br />
organisée à Dublin le 19 janvier dernier.<br />
Pour la deuxième année consécutive,<br />
l'obtention de cette récompense souligne<br />
l'engagement d'AFI KLM E&M à maintenir<br />
des performances et des niveaux de qualité<br />
optimaux sur le long terme, et à les<br />
améliorer de manière continue.<br />
À travers la remise de ce prix, les professionnels<br />
du marché MRO reconnaissent la<br />
haute valeur des prestations d'entretien et<br />
de maintenance aéronautique délivrées<br />
par AFI KLM E&M, ainsi que la qualité de<br />
son service client. Le Groupe investit massivement<br />
et continuellement dans l'amélioration<br />
de ses infrastructures et dans le développement<br />
de son réseau pour pouvoir<br />
supporter ses clients dans le monde entier.<br />
Rendez-vous<br />
Nouvelle édition du Sepem Industries<br />
dans sud-est de la France<br />
Le salon Sepem Industries revient cette année Avignon, non plus en hiver mais du<br />
2 au 4 juin prochain. Au programme de cet événement, pas de grands chamboulement<br />
; l’idée est de rester fidèle à une recette synonyme de succès, comme en<br />
témoigne la précédente édition qui s’est déroulée à Douai fin janvier.<br />
Maintenir des salons hautement qualitatifs,<br />
à taille humaine et pouvant se visiter<br />
en une journée, dans les lieux faciles<br />
d’accès tout en garantissant les traditionnels<br />
systèmes de navettes gratuites, tels<br />
sont les ingrédients à l’origine du succès<br />
des éditions du Sepem, et auxquels tient<br />
tout particulièrement leur directeur, Philippe<br />
Dutheil. « L’édition d’Avignon affiche ‘’complet’’<br />
depuis la fin janvier. La philosophie de<br />
ce salon fonctionne, notamment en raison<br />
de sa superficie raisonnable et des fonctions<br />
production et maintenance bien représentées.<br />
Nous n’allons pas détruire ce qui plaît<br />
à tout le monde ! Nous cherchons avant tout<br />
la qualité des échanges ainsi que la satisfaction<br />
des visiteurs et des exposants plutôt que<br />
systématiquement générer un maximum de<br />
chiffre d’affaires ». Et cela se confirme dans<br />
le « visitorat » ; « il suffit de voir que plusieurs<br />
membres d’une même société – parfois une<br />
douzaine de personnes issus de services<br />
très différents et aux attentes variables – se<br />
rendent au salon », souligne Philippe Dutheil.<br />
En juin prochain, à Avignon, pas de grands<br />
bouleversement. « L’offre évolue en fonction<br />
des besoins réels, ce qui est le cas notamment<br />
pour des équipements à plus faible<br />
consommation d’énergie et recyclables ;<br />
mais il faut se rendre à l’évidence : ce que recherchent<br />
en priorité les industriels, c’est un<br />
produit fiable, au meilleur rapport qualité/prix<br />
et doté d’un SAV à la hauteur des besoins ».<br />
Bilan une nouvelle fois très positif de<br />
l’édition de Douai<br />
« L’industrie n’est peut-être pas au mieux de<br />
sa forme, mais les industriels continuent de<br />
retrousser leurs manches et gardent le moral<br />
», affirment les organisateurs des éditions<br />
du Sepem Industries. D’après un sondage<br />
réalisé par Even Pro auprès de 63 000 décideurs<br />
industriels de la grande région Nord<br />
de la France et de la Belgique francophone,<br />
plus de la moitié d’entre eux prévoient d’investir<br />
en 2015 (79.4% pour renouveler leurs<br />
machines, 35% pour l’extension de leurs outils<br />
de production). Un bol d’air qui se ressent<br />
dans le bilan plus que positif dressé après<br />
l’édition de Douai de janvier dernier jugée<br />
« exceptionnelle ». 20% de visiteurs supplémentaires<br />
pour les 682 exposants du salon !<br />
Tels sont les chiffres ressortis de l’après-salon.<br />
La prochaine édition prévue dans le nord<br />
de la France aura lieu du 24 au 26 janvier<br />
2017, toujours à Douai.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 6
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Dexis, le négoce PRODUCTION technique MAINTENANCE MARS de 2015 Descours PAGE 7<br />
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ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Gestion du compte pénibilité<br />
depuis un logiciel de GMAO :<br />
c’est possible !<br />
Quand il s’agit de mesurer l’exposition aux<br />
risques d’un collaborateur, le plus simple<br />
reste de récupérer directement les informations<br />
où elles se trouvent. Les logiciels<br />
de gestion de maintenance organisent<br />
déjà le travail des agents et techniciens de<br />
maintenance ; ils peuvent donc également<br />
potentiellement servir à mesurer l’exposition<br />
aux risques des différents utilisateurs.<br />
C’est le constat qui a amené la société<br />
DSDSystem à intégrer le suivi de compte<br />
pénibilité à sa GMAO Altair Enterprise, en<br />
se reposant notamment sur la gestion des<br />
emplacements, des opérations et des durées<br />
d’intervention (planification, pointage).<br />
L’association de chaque tâche à l’exposition<br />
un ou plusieurs facteurs risques, sert<br />
ensuite de base au calcul des points. Enfin,<br />
grâce aux fonctionnalités du module QHSE<br />
de la GMAO (document unique, fiche de<br />
pénibilité), la gestion du compte prévention<br />
pénibilité peut être étendue à tous les salariés<br />
de l’entreprise… L’occasion pour de<br />
nombreuses entreprises de se doter d’un<br />
outil de gestion des comptes pénibilité, si<br />
ce n’est pas encore fait.<br />
SKF complète ses solutions de<br />
maintenance conditionnelle pour<br />
la marine<br />
Le kit de maintenance conditionnelle<br />
marine de SKF a été élargi et comprend<br />
tous les outils nécessaires pour effectuer<br />
une maintenance conditionnelle à bord<br />
des navires. Ce kit permet également<br />
aux exploitants de franchir une première<br />
étape vers un programme de maintenance<br />
conditionnelle. Ce kit est aussi capable de<br />
réaliser des analyses approfondies de la<br />
machine, à partir de l'analyse de bande de<br />
fréquence FFT<br />
SKF propose également une solution de<br />
surveillance de propulseurs, qui permet<br />
une maintenance conditionnelle intégrée<br />
des propulseurs et des propulseurs de<br />
manœuvre utilisés dans l'industrie marine<br />
et offshore. Cette solution de surveillance<br />
peut servir aussi bien aux exploitants de<br />
navires qu'aux fabricants de propulseurs,<br />
pour les installations déjà en marche et les<br />
nouvelles constructions.<br />
Détection<br />
MicrodB lance le premier<br />
scanner acoustique portable<br />
Forte de son expertise dans le domaine de l'imagerie acoustique et de l'identification<br />
de sources de bruits, MicrodB a développé une solution unique d'antenne acoustique<br />
autonome couplant l'audio et la vidéo pour un diagnostic efficace.<br />
Solution brevetée de diagnostic acoustique<br />
à base de technologies embarquées<br />
et d'antenne, le NoiseScanner (Décibel<br />
d'Or 2014) permet de localiser les fuites<br />
acoustiques, de détecter les points chauds,<br />
les bruits parasites ou encore le contrôle<br />
qualité par l'analyse du bruit stationnaire en<br />
balayage, l'analyse de bruit instationnaire en<br />
position fixe, et l'écoute en temps réel du signal<br />
à l'aide d'un casque.<br />
Equipé de microphone MEMs (MicroElectroMechanical<br />
Systems, d'une caméra<br />
CMOS et d'une tablette développée spécifiquement<br />
pour le produit, le NoiseScanner<br />
a été conçu sur un système embarqué Linux.<br />
Pour l'utilisateur, les fonctions ont été<br />
simplifiées tant pour l'acquisition des données<br />
que pour leur interprétation. De l'usine<br />
de production au concessionnaire automobile<br />
qui souhaite localiser un défaut acoustique,<br />
les possibilités d'usages sont larges.<br />
Des contrats de distribution ont été signés en<br />
France, en Italie, en Espagne, en Allemagne,<br />
en Angleterre et en Corée. Une recherche de<br />
distributeur américain est en cours.<br />
Mécatronique<br />
Mobilité et Industrie 4.0 pour Schaeffler<br />
L’activité Industrie de Schaeffler AG sera présente sur la Foire de Hanovre qui aura<br />
lieu début avril. S’articulant autour de la mobilité et l’industrie 4.0, la société mettra<br />
en exergue le perfectionnement permanent des roulements, des paliers lisses et<br />
des guidages linéaires visant à en améliorer la résistance, la durée de vie et les<br />
performances.<br />
L<br />
’un des produits phares de Schaeffler<br />
dans ce domaine est le couplemètre magnéto-élastique<br />
de FAG. Avec ce produit, le<br />
fabricant propose une solution mécatronique<br />
pour surveiller et gérer les processus avec<br />
beaucoup plus de précision. Le fournisseur<br />
de solutions de roulements et de sous-systèmes<br />
est en mesure de proposer un couplemètre<br />
prêt à être monté, adapté aux différentes<br />
applications.<br />
Avec la possibilité de surveiller très exactement<br />
l’état des machines et des procédés par<br />
la détection du couple de rotation, Schaeffler<br />
apporte l’une des solutions indispensables<br />
à la réalisation des procédés intelligents en<br />
réseau visant à la concrétisation du concept<br />
industrie 4.0. Les premières applications<br />
concernent le machinisme agricole, notamment<br />
les épandeurs à fumier ou à engrais (en<br />
photo) commandés en fonction du couple.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 8
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ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Avis d’expert<br />
Mais qu'est-il advenu du pont ?<br />
La gestion des actifs industriels « asset management » devrait être à l’ordre du jour de la plupart des entreprises. En<br />
effet, l’équilibre des coûts, les opportunités et les risques par rapport aux performances souhaitées des actifs afin d'atteindre<br />
les objectifs de l'entreprise sont déterminants pour la compétitivité. Un programme de maintenance efficace<br />
permet l'application de méthodes d'analyse en vue de la gestion d'un actif aux différentes phases de son cycle de vie.<br />
Et si je vous disais que sa réussite dépend de la fiabilité du pont ?<br />
Il y a quelques mois, un de mes collègues<br />
a eu le plaisir de visiter de nombreuses<br />
sociétés de divers secteurs industriels<br />
dans la région des Balkans et il<br />
lui a semblé que la plupart d'entre elles<br />
avaient un point commun : l'existence<br />
d'un immense fossé entre la théorie de<br />
la maintenance et la pratique sur les<br />
sites de production. Il a certes rencontré<br />
des exceptions, mais, sur base de deux<br />
simples questions, il a bien eu 200 fois<br />
une impression de déjà vu lors des quatre<br />
premières minutes de ces entretiens.<br />
Quels outils, méthodes et technologies<br />
utilisez-vous pour les prises de<br />
mesures et les diagnostics ?<br />
• Aucune : 60 % des réponses<br />
• Des outils basiques d'une valeur inférieure<br />
à 500 € : 30 % des réponses<br />
• Une caméra à infrarouge ou un vibromètre...<br />
voire les deux : 10 % des réponses.<br />
Implémentation - training<br />
Externalisez-vous cette partie de vos<br />
prestations à une entreprise tierce ?<br />
• Non : 75 % des réponses<br />
• Analyse de l'huile, analyse vibratoire ou<br />
thermographie une fois par an : 25 % des<br />
réponses.<br />
À l’examen de ces chiffres, il faut bien admettre<br />
que la plupart des machines sont<br />
abandonnées à leur sort. Cette situation<br />
est préjudiciable pour les entreprises, en<br />
particulier celles qui jouent un rôle prépondérant<br />
sur le marché. Il est indéniable<br />
que derrière ces quelques chiffres se<br />
cachent des pertes de rendement et de<br />
bénéfice.<br />
Sachant que l'éducation dans cette région<br />
est reconnue comme étant de qualité très<br />
élevée, que leurs ingénieurs s'exportent<br />
aujourd'hui partout dans le monde, et que<br />
la maintenance est d'un très haut niveau<br />
d'un point de vue théorique et scientifique,<br />
on peut s’étonner du fossé qui sépare<br />
toute cette profusion de connaissances<br />
de la réalité du terrain. Un fossé qui engloutit<br />
souvent une grande part des bénéfices<br />
et de la compétitivité et entraîne de<br />
nombreuses entreprises dans une spirale<br />
bien connue : celle qui les empêche d'investir<br />
dans la maintenance en raison des<br />
pertes d'argent considérables essuyées<br />
précisément parce qu'elles n'ont pas investi<br />
dans la maintenance. Une spirale<br />
qui les conduit finalement au fond de cet<br />
énorme gouffre.<br />
Autrefois, ce fossé était surmonté d'un<br />
pont magnifique et large... à quatre voies,<br />
fonctionnant dans les deux sens. Équipes<br />
de maintenance, prestataires de services,<br />
consultants indépendants… tous<br />
empruntaient, et étaient tenus d'emprunter,<br />
ce pont au quotidien.<br />
Patrice Dannepond<br />
Qu'est-il advenu de ce pont ?<br />
Il a été détruit dès l'instant où la maintenance<br />
a été inscrite en tant que coût et<br />
s'est retrouvée en bas de la liste des priorités,<br />
alors que la privatisation battait son<br />
plein lors de la transition d'une économie<br />
socialiste au capitalisme. C’est ainsi que<br />
la maintenance de l’outil a été réduite à<br />
un strict minimum à l’exception des prestations<br />
de maintenance soumises à une<br />
réglementation quelconque (récipients<br />
sous pression, risques pour l'environnement,<br />
risques de sécurité, etc.).<br />
Tous les équipements dont dépend la<br />
capacité de production et donc ceux qui<br />
créent la plus-value et la rentabilité ne<br />
bénéficiaient plus que d’une maintenance<br />
curative. Or, c’était le moment ou jamais<br />
d’améliorer la productivité en optimisant<br />
la maintenance afin de s'adapter aux<br />
nouvelles règles du jeu… autrement dit,<br />
au marché.<br />
Le maintenancier comme partenaire<br />
important de la rentabilité<br />
Ils sont passés à côté de cette occasion.<br />
Pire encore, ils ont brisé la chaîne permettant<br />
à des jeunes qualifiés de prester<br />
aux côtés de collègues expérimentés,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 10
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
La mission de SDT, concepteur et fabricant d’appareils<br />
de mesures ultrasonores, est de fournir à ses clients des<br />
solutions leur permettant de mieux comprendre l’état de<br />
santé de leur outil de production. Elle les aide à anticiper<br />
les défaillances, à réduire les dépenses énergétiques et à<br />
améliorer la qualité de leur production, tout en contribuant<br />
à prolonger la durée de vie de leurs installations.<br />
une source d'amélioration continue. Pour moi, c'est à ce moment<br />
très précis que s'est effondré le pont. Le système éducatif<br />
a continué à s'améliorer et à "produire" des ingénieurs très compétents,<br />
mais qui n'étaient pas sollicités dans le domaine de<br />
la maintenance et qui, ainsi, n’ont pas pu acquérir l'expérience<br />
auprès de leurs "aînés".<br />
Aujourd’hui, plusieurs entreprises adoptent une vision moderne<br />
de la maintenance et veulent redresser la situation. Mais les dégâts<br />
sont là ! On ne devient pas ingénieur en maintenance compétent<br />
et qualifié du jour au lendemain. Et il faut surtout que la<br />
mentalité change et que le maintenancier soit considéré comme<br />
un partenaire important et efficace de la rentabilité.<br />
Heureusement, là-bas comme ici, les technologies évoluent, les<br />
prestataires de services sont de mieux en mieux équipés et les<br />
consultants sont riches d’enseignements à communiquer sur la<br />
rentabilité de l’outil. Pourquoi attendre ? Il y a vraiment de quoi<br />
reconstruire le pont !<br />
Patrice Dannepond,<br />
Export Sales Manager SDT International<br />
Patrice Dannepond muni d’un détecteur ultrasonore SDT270<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 11
Technologie<br />
Mise en pratique<br />
Maîtriser les vibrations<br />
avant qu’elles ne vous échappent !<br />
Le suivi de l’état de santé des structures est l’aboutissement d’une démarche de maintenance conditionnelle sérieusement<br />
entreprise dans un atelier de production. En effet, en suivant de manière quasi-systématique le bon fonctionnement<br />
de ses équipements, il est possible d’intervenir à temps dès qu’une anomalie apparaît. Bon nombre de<br />
technologies existent à ce jour, notamment en matière de contrôle non destructif (CND), afin de pallier les risques<br />
pannes et d’interventions coûteuses. Parmi ces technologies, l’analyse vibratoire figure comme un moyen efficace et<br />
abouti pour agir de façon optimale.<br />
Tout a l’air de bien se dérouler dans<br />
cet atelier d’usinage de l’ouest de la<br />
France. La vingtaine de machines-outils<br />
tournent à plein régime, tous les jours<br />
de cette semaine infernale à l’issu de laquelle<br />
devront être expédiées plusieurs<br />
dizaines de pièces de précision pour un<br />
sous-traitant de rang 1 dans le secteur<br />
aéronautique. Mais c’était sans compter<br />
l’âge avancé du compresseur qui, alors<br />
entré de plain-pied dans sa dix-septième<br />
année, a subitement « lâché », perturbant<br />
quelque peu le bon déroulement<br />
d’un process au timing réglé comme du<br />
papier à musique. Pourtant, une vibration<br />
présentant une oscillation et créant un<br />
mouvement harmonique aurait dû mettre<br />
la puce à l’oreille ; car les vibrations sont<br />
dans la plupart des cas source de nombreux<br />
problèmes. Les détecter permet<br />
d'augmenter la disponibilité des équipements<br />
tout en réduisant – à terme – les<br />
coûts de maintenance, de fiabiliser l'outil<br />
de production, de planifier les interventions<br />
et d'organiser les stocks.<br />
Les anomalies peuvent provenir d'un déséquilibre<br />
et d’un délignage, des paliers<br />
lisses ou des roulements, mais aussi d'un<br />
état défaillant des ailettes, les aubes et<br />
des rotors. Pour les détecter, il important<br />
de connaître la criticité des éléments via<br />
l'expérience et les données statistiques,<br />
les analyse de sûreté de fonctionnement<br />
(Amdec), et à travers les symptômes ainsi<br />
que les contraintes spécifiques de la<br />
machine.<br />
Deux niveaux de maîtrise<br />
Les phénomènes de vibrations peuvent<br />
être maîtrisés grâce à deux approches :<br />
la première est passive et plus simple à<br />
mettre en œuvre. Elle concerne la localisation<br />
et la caractérisation du défaut.<br />
Vient ensuite la préconisation des actions<br />
de maintenance ou des investigations<br />
Centrale au CO2 (compresseurs à piston)<br />
© Le blog e-genieclimatique<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 12
Technologie<br />
complémentaires. La seconde approche est active et plus efficace<br />
(mais aussi plus onéreuse et plus longue à mettre en<br />
place). Ce second niveau intervient lors de la recherche de la<br />
cause du défaut et le choix des remèdes à entreprendre.<br />
Mise en œuvre sous une forme passive, la première approche<br />
consiste donc à surveiller un l’équipement grâce à une instrumentation<br />
permettant de suivre l’évolution de l’état de santé des<br />
composants ou d’une structure à partir d’un indicateur. Cette<br />
surveillance peut s’effectuer par exemple à partir d’une instrumentation<br />
déjà présente dans l’équipement comme le courant<br />
d’un moteur et son alimentation ; si par exemple la machine a<br />
subitement besoin de puissance, cela signifie la présence d’un<br />
problème. Avec ou sans contact, cette instrumentation prend la<br />
forme de capteurs de déplacement, de thermocouple, d’accéléromètre,<br />
de vélocimètre ou encore de vibromètres laser.<br />
La seconde approche consiste quant à elle non plus à surveiller<br />
mais à maîtriser les vibrations. Cette méthode passe par des<br />
moyens plus ou moins robustes associés à la capacité à contrôler<br />
la vibration de façon active et adaptative. L’analyse vibratoire<br />
présente un intérêt évident lorsqu’apparaît un comportement<br />
dynamique différent. Il convient dès lors de comparer les comportements<br />
de deux structures pour ensuite déterminer l’origine<br />
des vibrations. Il devient ainsi possible de limiter et de maîtriser<br />
ces vibrations grâce à l’utilisation d’actionneurs piézométriques.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 13
Technologie<br />
Projet<br />
Technique de maintenance conditionnelle<br />
d’un mélangeur interne<br />
L’objet de cet article est de présenter un état de l’art des techniques et matériels de surveillance vibratoire des machines<br />
tournantes appliquées à un système industriel complexe : un mélangeur interne. Dans ce but, un projet de<br />
surveillance en temps réel du procédé de mélangeage a été défini : le projet baptisé L’analyse multiparamétrique des<br />
procédés de mélangeage et d’extrusion des élastomères (Lampe), en vue d’une caractérisation en temps réel ou en<br />
quasi-temps réel des états vibratoires de l’équipement, d’un état acoustique, de l’état thermique et des états de viscosité<br />
des matériaux à l’intérieur de l’équipement ainsi que dans les organes d’alimentation en matière première. L’originalité<br />
de ce projet est de combiner des informations issues de sources hétérogènes avec des fréquences différentes<br />
et d’en extraire de l’information utile sur la surveillance globale de l’équipement.<br />
La plupart des moyens de production<br />
industriels et notamment les machines<br />
tournantes sont surveillés par des<br />
systèmes spécifiques dans le but de garantir<br />
la sûreté des installations, d’améliorer<br />
leur disponibilité en évitant des arrêts<br />
fortuits et de réduire les coûts de maintenance<br />
en supprimant des visites ou<br />
en réduisant les programmes de visites<br />
réalisés pendant les arrêts. En effet, le<br />
fonctionnement d’une installation même<br />
dans des conditions normales entraîne<br />
un certain vieillissement des matériels et<br />
parfois même des incidents ou accidents.<br />
Il est donc nécessaire pour en assurer<br />
une exploitation correcte de la maintenir<br />
en état [1].<br />
La surveillance des matériels s’intègre<br />
dans une politique de maintenance [2].<br />
Elle doit assurer la prévention des risques<br />
majeurs, la détection précoce des anomalies<br />
et l’analyse après incident, pour<br />
remédier aux défauts constatés. Cela est<br />
particulièrement le cas pour l’industrie du<br />
caoutchouc et des polymères qui a toujours<br />
cherché à améliorer la disponibilité<br />
et la sûreté de ses installations. En effet,<br />
le mélangeur est le premier maillon de la<br />
chaîne d’approvisionnement de pièces, il<br />
est généralement unique sur un site de<br />
production et peut être même pour plusieurs<br />
usines. Ainsi, le projet Lampe a<br />
été labélisé par le pôle de compétitivité<br />
Elastopôle ainsi que par le pôle de compétitivité<br />
S2E2 en 2010 pour développer<br />
un système de surveillance pour la détection<br />
précoce des anomalies et l’aide au<br />
diagnostic des défauts des mélangeurs<br />
internes.<br />
La surveillance des machines tournantes<br />
est basée principalement sur l’analyse<br />
vibratoire. L’objet de ce papier est de présenter<br />
un état de l’art des techniques et<br />
matériels de surveillance vibratoire des<br />
machines tournantes appliquées à un<br />
système industriel complexe : un mélangeur<br />
interne.<br />
Stratégie de maintenance prédictive<br />
La maintenance prédictive pour des machines<br />
tournantes à faible vitesse est un<br />
domaine qui n’a pas encore été exploré<br />
de façon approfondie et pour lequel les<br />
technologies et méthodologies existantes<br />
ne sont pas parfaitement adaptées.<br />
Concernant les machines tournantes<br />
ayant des vitesses élevées, le domaine<br />
de la maintenance prédictive est aujourd’hui<br />
relativement bien connu et bien<br />
défini. Les méthodes d’analyse sont<br />
même normalisées et parfaitement décrites<br />
dans la littérature [3]. Il existe dans<br />
Mots clés<br />
Analyse de donnée, Diagnostic vibratoire, Engrenages, <strong>Maintenance</strong> prédictive,<br />
Roulements, Thermographie.<br />
le commerce des dispositifs pour contrôler<br />
et surveiller ces machines mais des limitations<br />
importantes interdisent leur utilisation<br />
pour certains types de machines.<br />
En effet, ces techniques sont valables<br />
pour des vitesses de rotation de quelques<br />
centaines à quelques milliers de tours par<br />
minutes mais les équipements tels que<br />
les mélangeurs ont des vitesses de rotation<br />
plus faibles.<br />
Origine du projet LAMPE²<br />
Une pré-étude [4] des besoins en maintenance<br />
prédictive sur plusieurs sites<br />
de production en France concernant les<br />
mélangeurs internes a permis de montrer<br />
qu’il n’existait pas de systèmes instrumentés<br />
sur ces équipements ni d’outils d’analyse<br />
permettant d’effectuer une surveillance<br />
permanente de ces équipements.<br />
La surveillance de ces équipements y est<br />
effectuée de manière périodique et n’est<br />
pas optimale en ce sens qu’elle ne permet<br />
pas de détecter des problèmes soudains<br />
et aux conséquences potentiellement<br />
graves qui se déclencheraient entre<br />
deux inspections.<br />
À partir de ce constat, un projet de surveil-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 14
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 15
Technologie<br />
lance en temps réel du procédé de mélangeage<br />
a été défini: le projet LAMPE².<br />
La surveillance passe par une caractérisation<br />
en temps réel ou en quasi-temps<br />
réel des états vibratoires de l’équipement,<br />
d’un état acoustique, de l’état thermique<br />
et des états de viscosité des matériaux<br />
à l’intérieur de l’équipement ainsi que<br />
dans les organes d’alimentation en matière<br />
première. L’originalité de ce projet<br />
est de combiner des informations issues<br />
de sources hétérogènes avec des fréquences<br />
différentes et d’en extraire de<br />
l’information utile sur la surveillance globale<br />
de l’équipement. L’architecture retenue<br />
est la suivante :<br />
Architecture du collecteur de données<br />
Description du mélangeur interne<br />
que par la mesure des manifestations<br />
externes de ces grandeurs comme les<br />
vibrations induites par le mélangeage ou<br />
les caractéristiques sonores du bruit produit<br />
pendant le process.<br />
Stratégie développée<br />
Le programme de maintenance comporte<br />
trois étapes cruciales :<br />
• Acquisition des données<br />
• Extraction des indicateurs<br />
• Analyse et décision<br />
Cette dernière étape est très importante<br />
dans le cadre d’une stratégie de maintenance<br />
prédictive.<br />
Acquisition des données<br />
La difficulté dans ce projet provient de<br />
l’hétérogénéité des sources de données.<br />
Une partie des données provient<br />
d’automates de production, une partie<br />
de bases de données de matières premières,<br />
d’autres d’accéléromètres ou de<br />
systèmes d’enregistrement sonores. Il a<br />
donc été nécessaire de développer une<br />
plate-forme informatique assurant une<br />
communication bi-directionnelle avec<br />
l’ensemble des sources de données ainsi<br />
qu’une synchronisation de l’ensemble<br />
des signaux. Etant donné le nombre de<br />
capteurs installés, le système d’acquisition<br />
doit traiter environ 100MB de données<br />
toutes les 10 minutes ce qui est très<br />
important.<br />
Description du mélangeur interne<br />
Cette section présente un exemple de<br />
mélangeur interne étudié. L’idée principale<br />
est de considérer le mélangeur interne<br />
en tant que système qui combine<br />
trois sous-ensembles : les matières premières<br />
transformées, une cinématique<br />
résultant d’un moteur et d’un réducteur<br />
ainsi que des paramètres internes.<br />
Certains des paramètres sont directement<br />
mesurables comme les vitesses<br />
de rotation ou les températures, mais<br />
d’autres ne sont pas accessibles en raison<br />
d’un environnement sévère, comme<br />
par exemple la viscosité de la matière à<br />
l’intérieur du mélangeur interne. Nous ne<br />
pouvons donc estimer ces paramètres<br />
Position des accéléromètres sur le réducteur<br />
Système de mesure acoustique<br />
Extraction des indicateurs<br />
Le système installé doit permettre une<br />
surveillance du process et des machines<br />
à deux échelles de temps différentes.<br />
Premièrement, le système doit nous<br />
renseigner en quasi temps-réel sur une<br />
éventuelle avarie imminente de façon à<br />
stopper le fonctionnement du mélangeur.<br />
Deuxièmement, le système doit agréger<br />
l’ensemble des informations pour<br />
construire un modèle multivarié d’évolution<br />
temporelle de l’ensemble des paramètres<br />
pertinents pour la surveillance du<br />
mélangeur et du réducteur.<br />
Pour répondre au premier objectif, les<br />
données vibratoires sont traitées par un<br />
programme de surveillance vibratoire<br />
« classique » qui va calculer pour chaque<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 16
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PL@icareweb.com<br />
I-care South Korea<br />
KR@icareweb.com<br />
I-care Switzerland<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE CH@icareweb.com 17<br />
I-care Deutschland<br />
DE@icareweb.com
Technologie<br />
cycle de mélangeage des indicateurs tels<br />
que le RMS, le Kurtosis ou le facteur crête<br />
et un système d’alarme est mis en place<br />
pour alerter les exploitants de la machine<br />
en cas de dépassement important [5].<br />
Pour le second objectif, il s’agit de surveiller<br />
l’évolution conjointe de plusieurs<br />
indicateurs sur le long terme. Il convient<br />
donc de transformer l’ensemble des informations<br />
issues des capteurs en vecteurs<br />
d’indicateurs qui pourront ensuite être<br />
concaténés en un seul « grand vecteur »<br />
caractéristique de l’ensemble du système<br />
pour un cycle de mélangeage donné. Plusieurs<br />
procédures traitent donc les données<br />
brutes (vibratoires, ou acoustiques)<br />
a posteriori et en temps masqué pour<br />
construire un vecteur d’état de fonctionnement<br />
de l’équipement. Ces informations<br />
sont archivées dans une base de<br />
données qui fournit ce vecteur à un système<br />
de diagnostic et de surveillance à<br />
chaque fin de cycle de mélangeage.<br />
ou simplement de réaliser une analyse<br />
fine de l’évolution du comportement du<br />
mélangeur. Pour cela, nous utilisons des<br />
méthodes d’analyse multivariée telle que<br />
l’ACP ou encore les SVMs [8].<br />
Résultats et discussion<br />
Le système a été mis en place fin 2014<br />
et nous sommes actuellement en phase<br />
de construction des enveloppes multivariées<br />
caractérisant un fonctionnement<br />
Détection des outliers<br />
« normal » du mélangeur. Cette phase<br />
que la valeur de l’indicateur 3 est comprise<br />
entre c et d, et que la valeur de l’in-<br />
est indispensable pour pouvoir ajuster les<br />
seuils de détection qui vont déclencher<br />
dicateur 7 est supérieure, à e, alors on<br />
des alarmes.<br />
déclenche une alarme.<br />
La difficulté de ce type de projet est en effet<br />
de ne pas produire de fausses alarmes<br />
2) La seconde fonction du système décisionnel<br />
est d’identifier un trend dans qui feraient intervenir les services de<br />
l’évolution multivariée de paramètres maintenance de façon inappropriée et qui<br />
surveillés pour estimer le temps restant auraient pour effet leur délaissement visà-vis<br />
d’un tel avant qu’une défaillance ne se produise<br />
outil.<br />
Remerciements<br />
Les auteurs remercient l’Union européenne (Feder centre) et le Conseil régional du Centre<br />
pour leur soutien financier.<br />
Références<br />
[1] Robert Nichol (2009) Justifying Predictive <strong>Maintenance</strong>, Technical paper, Azima DLI.<br />
Interface développée<br />
Analyse et décision<br />
Le système décisionnel en bout de chaine<br />
a deux fonctions principales :<br />
1) La première est de détecter des outliers<br />
qui sont caractéristiques d’une évolution<br />
rapide et potentiellement anormale<br />
de l’état de fonctionnement de l’équipement<br />
[6]. Ceci est obtenu par des méthodes<br />
d’analyse multivariée [7] ainsi que<br />
par des systèmes à base de règles.<br />
Ces règles sont du type : Si valeur de<br />
l’indicateur 1 est comprise entre a et b et<br />
[2] Yang Liu (2008) Predictive modeling for intelligent maintenance in complex semiconductor<br />
manufacturing processes, PhD Thesis, University of Michigan.<br />
[3] Andrew Jardin, Daming Lin and Dragan Banjevic (2006) A review on machinery diagnostics<br />
and prognostics implementing condition-based maintenance, Mechanical Systems<br />
and Signal Processing, 20(7), 1483-1510<br />
[4] Hutchinson (2008) Rapport interne : « besoin de maintenance prédictive sur les mélangeurs<br />
».<br />
[5] Rikard Laxhammar (2014) Conformal Anomaly Detection - Detecting abnormal trajectories<br />
in surveillance applications, PhD Thesis, University of Skövde, Sweden<br />
[6] Victoria J. Hodge and Jim Austin (2004) A Survey of Outlier Detection Methodologies,<br />
Artificial Intelligence review , 22(2), 85-126<br />
[7] Frank L. Greitzer and Thomas A. Ferryman (2001) Predicting Remaining Life of Mechanical<br />
Systems, Intelligent Ship Symposium IV, Philadelphia<br />
[8] Shaojiang Dong, Dihua Sun, Baoping Tang, Zhenyuan Gao, Wentao Yu, and Ming Xi<br />
(2014) A Fault Diagnosis Method for Rotating Machinery Based on PCA and Morlet Kernel<br />
SVM, Mathematical Problems in Engineering<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 18
Définition des tendances (ou trends)<br />
L’approche envisagée, et notamment l’identification de trajectoires,<br />
permet de discriminer les dérives provenant d’une évolution<br />
des matières premières par exemple, des dérives liées<br />
à un vieillissement naturel de l’équipement. Il est important de<br />
noter que les ellipsoïdes caractéristiques de l’équipement évoluent<br />
dans le temps (du fait de l’usure mécanique du mélangeur)<br />
suivant un trend identifiable et que le système décisionnel doit<br />
donc faire l’objet d’une adaptation régulière des seuils et des<br />
enveloppes.<br />
L’utilisation d’un tel système de surveillance pour l’exploitation<br />
d’un mélangeur interne est facilitée par un système de visualisation<br />
ergonomique qui permet de cibler rapidement les causes<br />
potentielles de dérive. Pour cela, un outil d’aide à l’interprétation<br />
a été développé via une interface web et propose des visualisations<br />
court-terme ou long-terme des indicateurs ainsi que des<br />
comparaisons de périodes.<br />
Roger Serra, Guillaume Gautier et Jean-Mathieu Mencik :<br />
Insa Centre Val de Loire, LMR<br />
Sébastien Popineau : Centre de recherche Hutchinson France<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 19
Technologie<br />
Retour d’expérience<br />
Un concept novateur pour la surveillance vibratoire<br />
offline de sites isolés<br />
La mise en place d’une politique de maintenance conditionnelle des machines tournantes par analyse vibratoire<br />
est maintenant largement répandue dans des usines du monde entier. Différents collecteurs de données vibratoires<br />
permettent en effet de déployer cette technique avec un logiciel adapté aux utilisateurs des sites, mais la question<br />
de support technique en base arrière vient au centre de la problématique pour des sites isolés des grandes régions<br />
industrielles. Dynae, spécialisé dans le diagnostic vibratoire des machines tournantes, a ainsi proposé à Lafarge Ciments<br />
d’utiliser son Collecteur Temporel Mobile CTMO pour déployer la surveillance vibratoire de deux cimenteries au<br />
Nigéria. Après une année d’utilisation, l’intérêt d’enregistrer pour ces sites isolés les signaux temporels plutôt que les<br />
données traitées (indicateurs, spectres etc.) s’est entièrement révélé.<br />
Le responsable de projet des cimenteries<br />
du site de Ewekoro nous a au<br />
départ sollicité pour nous confier la prestation<br />
de surveillance vibratoire des équipements<br />
des deux cimenteries. Au vu du<br />
coût et de la complexité pour se rendre<br />
périodiquement au Nigeria pour effectuer<br />
les mesures, nous avons conseillé de<br />
s’équiper du CTMO. Une mission sur site<br />
a permis de programmer la base, de former<br />
les équipes, et de réaliser avec elles<br />
les premières mesures sur une centaine<br />
d’installations : broyeurs, ventilateurs,<br />
pompes, convoyeurs…<br />
Depuis, les équipes nigérianes utilisent<br />
le CTMO pour réaliser les mesures vibratoires<br />
périodiques ou ponctuelles, et en<br />
analyser les indicateurs de base. Elles<br />
envoient ensuite les données, c’est à dire<br />
les signaux vibratoires bruts via un serveur<br />
à Dynae pour analyses approfondies<br />
et élaboration du rapport.<br />
Légère hausse de niveau de la fréquence<br />
de passage des pales dans le spectre vibratoire<br />
après réparation des fissures<br />
Profil du signal filtré : comparaison avant /<br />
après réparation<br />
Exemple de détection a posteriori de<br />
symptômes de fissures de pales<br />
Sur ce site il a été constaté lors d’une révision<br />
d’un ventilateur des fissures sur les<br />
pales de la turbine. Le service technique<br />
nous demande a postériori si des symptômes<br />
de ces fissures étaient présents<br />
avant la révision, afin d’en suivre l’éventuelle<br />
réapparition par la suite. Après<br />
réparation des fissures une nouvelle signature<br />
vibratoire de l’installation a été<br />
Pourquoi un collecteur temporel ?<br />
Le choix de collecter les signaux bruts temporels<br />
se différentie des collecteurs de données<br />
vibratoires qui effectuent les calculs<br />
lors de la mesure et n’enregistrent que les<br />
résultats des post-traitements : niveaux globaux,<br />
spectres, enveloppes. Le principe est<br />
d’acquérir les signaux temporels échantillonnés<br />
pour la gamme fréquentielle maximale<br />
(10 ou 20 kHz) et pendant une durée correspondant<br />
à la résolution maximale souhaitée<br />
(de l’ordre du centième de Hertz).<br />
Le traitement numérique de ces signaux<br />
échantillonnés (post-traitement) est ensuite<br />
extrêmement rapide et peut être opéré à<br />
volonté. Cela permet d’aller plus loin dans<br />
le diagnostic quand cela s’avère nécessaire<br />
sans avoir besoin de retourner faire une mesure<br />
sur la machine. De plus, la visualisation<br />
voire l’écoute du signal temporel ou le fait de<br />
pouvoir le relire comme si l’on était à côté de<br />
la machine s’avère souvent très utile.<br />
Cette solution permet aussi d’optimiser le<br />
temps de mesure puisqu’une seule acquisition<br />
par point de mesure suffit, au lieu d’une<br />
acquisition par traitement. Cela est particulièrement<br />
efficace en cimenterie de par<br />
les nombreuses machines à vitesse lente<br />
qui requièrent un temps de mesure assez<br />
long puisqu’on prend en général une durée<br />
d’acquisition correspondant à environ 30<br />
tours d’arbre.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 20
Technologie<br />
Quelques mots sur le collecteur CTMO<br />
Le CTMO est un collecteur de données temporelles 4 voies<br />
synchrones développé par Dynae. Il permet de réaliser des<br />
prises de mesures de signaux dynamiques de façon simple,<br />
rapide, autonome et ergonomique. Il est décliné pour quatre<br />
applications :<br />
• CTMO® Mesure<br />
• CTMO® Equilibrage<br />
• CTMO® Structure<br />
• CTMO® Electrique<br />
réalisée au CTMO par les techniciens.<br />
Le suivi classique d’évolution des niveaux globaux vibratoires<br />
ne permet pas de détecter ce genre de défaut à cause de l’effet<br />
de masque par d’autres phénomènes plus énergétiques<br />
(balourd, etc.). Toutefois une analyse spectrale montre ici<br />
une légère évolution de la fréquence de passage des pales<br />
après réparation (turbine à 12 pales). Les signaux sont alors<br />
post-traités de manière plus poussée en effectuant un moyennage<br />
synchrone du signal filtré autour de la fréquence de passage<br />
des pales. On obtient un ‘profil vibratoire’ des pales du<br />
ventilateur, que l’on peut représenter en coordonnées polaires<br />
(voir figure ci-contre). On constate que le profil obtenu après<br />
réparation (figure de droite) est plus régulier, et que celui avant<br />
réparation (à gauche) présente certains déphasages et variations<br />
d’amplitudes. Cet exemple montre l’avantage de disposer<br />
des signaux bruts pour pouvoir les retraiter afin d’aller plus<br />
loin dans l’analyse.<br />
Collecter des signaux ou des données ?<br />
La collecte des signaux bruts représente une innovation très<br />
prometteuse. Ce concept n’a été rendu possible que depuis<br />
quelques années, d’une part grâce aux performances des processeurs<br />
et à la rapidité du calcul numérique, d’autre part avec<br />
l’augmentation de la capacité de stockage des mémoires, et<br />
enfin par la facilité d’échange de fichiers par Internet.<br />
Pour des sites éloignés de leur base arrière, d’accès long et<br />
coûteux, l’intérêt de collecter les signaux apparaît d’autant<br />
plus évident. Il y aura donc probablement une mutation progressive<br />
dans les années qui viennent de la collecte de données<br />
vers de la collecte de signaux.<br />
François Combet – Jean-Luc Vasselin<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 21
Technologie<br />
Avis d’expert<br />
Identifier les défauts des moteurs électriques<br />
par l’analyse des 6 zones de défaut<br />
Le personnel de maintenance électrique a été depuis des années limité à faire uniquement du dépannage, avec pour<br />
seule aide un voltmètre et un ohmmètre. Ces équipements ne fournissent pas suffisamment d’informations pour permettre<br />
aux électriciens d’être absolument certains de l’existence ou non d’un problème électrique. Alors que les analyses<br />
vibratoires se sont fortement développées ces dernières années, les analyses électriques restent ponctuelles,<br />
ce qui est étonnant quand on sait que plus de 50% des pannes de moteurs électriques sont liées à une défaillance<br />
électrique et non mécanique !<br />
Il existe six zones d’intérêt appelées<br />
zones de défauts, devant faire l’objet<br />
d’une analyse systématique pour établir<br />
un diagnostic sérieux d’un moteur électrique.<br />
Faillir à l'étude d'une seule de ces<br />
zones pourrait empêcher de détecter correctement<br />
un défaut et par conséquent<br />
perdre tous les avantages liés à une politique<br />
de maintenance prédictive.<br />
La qualité de l’alimentation :<br />
La qualité de l'alimentation correspond à<br />
la qualité des courants et tensions dans<br />
le circuit d’alimentation du moteur. Une<br />
mauvaise qualité de l’alimentation (distorsion<br />
harmonique de tension et de courant,<br />
pics de tension, déséquilibre entre<br />
phases, mauvais facteur de puissance,<br />
...) peut affecter gravement le fonctionnement<br />
du moteur et entraîner un échauffement<br />
anormal.<br />
Pendant la rotation du moteur, différentes<br />
contraintes affectent les composants du<br />
moteur. Des variations ou des distorsions<br />
dans la tension d’alimentation d’un moteur<br />
génèrent une augmentation de ces<br />
contraintes et de la température dans les<br />
enroulements du stator et sur tous les<br />
composants du moteur.<br />
Les 5èmes et 7èmes harmoniques élevées<br />
indiquent l'effet du variateur sur le<br />
système de distribution. Chacune des<br />
harmoniques devrait être inférieure à 3%<br />
du fondamental d'après IEEE 519-1992.<br />
1. Le circuit d’alimentation :<br />
Figure 1<br />
Le circuit d’alimentation fait référence à<br />
tous les conducteurs et connexions qui<br />
existent entre le point de mesure et le moteur.<br />
Il inclut les fusibles, les sectionneurs,<br />
les contacteurs, les relais thermiques<br />
et les connexions. Un projet portant sur<br />
Figure 2<br />
l’étude d’un système de distribution industrielle<br />
datant de 1994 a montré que les<br />
connecteurs et les conducteurs étaient la<br />
cause de 46% des défauts affectant le<br />
fonctionnement de moteurs. Un moteur<br />
en parfait état est très souvent installé<br />
dans un circuit défectueux. Cela crée des<br />
problèmes d΄harmoniques, de déséquilibre<br />
de phases,…. Quand ces problèmes<br />
s΄intensifient, la puissance du moteur<br />
s΄écroule causant un échauffement et un<br />
défaut de l΄isolation du moteur. Ce moteur<br />
est remplacé très souvent et le cycle<br />
de pannes recommence.<br />
Figure 3<br />
Il est donc important d’évaluer la résistance<br />
et l’inductance d’un circuit d'alimentation<br />
lors de son installation sur site.<br />
Un important déséquilibre d’impédance,<br />
d’inductance, de courant ou de tension<br />
indique généralement un problème du<br />
circuit d’alimentation ou un défaut de<br />
connexion. L’identification précoce de ces<br />
problèmes de déséquilibre permet d'éviter<br />
des situations potentiellement catastrophiques.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 22
Anticiper les dysfonctionnements<br />
avec l’analyse vibratoire spectrale<br />
Quand un élément d’une installation est défaillant, la réparation peut coûter très cher,<br />
sans compter les coûts générés par l’arrêt de la production. En tant que spécialiste de la<br />
maintenance prédictive, notre département KSB Vibra Services appuie son savoir-faire sur<br />
les techniques les plus évoluées de l’analyse vibratoire spectrale afin de déceler très<br />
rapidement de nombreux défauts sur tous les types de machines tournantes. Nous évitons<br />
ainsi les défaillances en remplaçant les pièces critiques avant l’arrêt de l’installation.<br />
KSB S.A.S. · Département KSB Vibra Services · Tél. +33 4 74 65 72 94 · www.ksb.fr<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 23
Technologie<br />
L’isolation<br />
• Le défaut d’isolation fait référence à :<br />
• L’intégrité de l’isolation entre la terre et<br />
le moteur<br />
• L’intégrité des isolants entre les enroulements<br />
• La contamination dans l’isolant<br />
• La condition Diélectrique<br />
Pour qu’un moteur électrique fonctionne<br />
correctement et en toute sécurité, il est<br />
important que la circulation des courants<br />
se fasse aux endroits prévus à cet effet<br />
(dans les conducteurs et non entre<br />
conducteurs). Un défaut d’isolation peut<br />
conduire à une situation dangereuse<br />
pour le personnel qui serait exposé à un<br />
court-circuit franc.<br />
La température élevée, l’âge des isolants,<br />
l΄humidité ainsi que la contamination due<br />
à la poussière réduisent la durée de vie<br />
de ces isolants. Il a été mis en évidence<br />
que l΄utilisation de chauffages afin d΄assécher<br />
les isolants peut doubler la durée<br />
de vie de moteurs.<br />
Il faut garder à l΄esprit que même si un<br />
défaut des isolants est souvent la cause<br />
d’une panne sur un moteur, ce défaut est<br />
lui-même dépendant d’autres facteurs.<br />
Le circuit d΄alimentation d’une part influence<br />
considérablement les isolants. Si<br />
une mauvaise connexion (à haute résistance)<br />
se trouve en amont du moteur et<br />
génère un déséquilibre résistif supérieur<br />
à 5%, et que l’on continue à faire fonctionner<br />
ce moteur dans ces conditions à sa<br />
puissance nominale, la durée de vie des<br />
isolants en sera affectée et considérablement<br />
réduite. Des séquences de courants<br />
inversés d’autre part générant des<br />
champs magnétiques opposés au sens<br />
de rotation du moteur ne vont pas seulement<br />
réduire la capacité de couple de ce<br />
dernier, mais également créer un échauffement<br />
important qui pourra excéder les<br />
150˚C qui sont la limite des systèmes en<br />
isolation de classe F.<br />
Le stator<br />
Figure 4<br />
Le défaut de stator est souvent considéré<br />
comme le défaut le plus controversé dû<br />
au challenge que représente la détection<br />
précoce des ruptures d’isolation des enroulements<br />
du stator. Les enroulements<br />
du stator représentent « le cœur » d’un<br />
moteur. Ils induisent le champ magnétique<br />
tournant, le courant induit, le couple<br />
et la rotation du rotor. Ce challenge est<br />
plus sévère pour les moteurs à haute tension<br />
pour lesquels le temps de réaction<br />
doit être plus rapide face à un défaut de<br />
ce type.<br />
Le défaut de stator est identifié comme<br />
étant l’état et la qualité de l’isolant des<br />
enroulements d’une phase, entre phases,<br />
entre phase et terre, dans les encoches<br />
du stator et au droit des connexions du<br />
bornier du moteur.<br />
Un court-circuit d’une phase ou entre<br />
phases peut être catastrophique pour un<br />
moteur et n’est pas toujours détectable<br />
avec un mégohmmètre. Un déséquilibre<br />
excessif d’inductance ou d’impédance,<br />
une vibration excessive, des décharges<br />
capacitives ou une piètre isolation<br />
peuvent conduire à une destruction du<br />
bobinage par échauffement.<br />
Le rotor<br />
La bonne santé d’un rotor fait référence<br />
à l’état de ses barres rotoriques, à la<br />
bonne isolation du paquet de tôles et à<br />
un anneau de court-circuit (moteur à<br />
cage) qui doivent être parfaitement fixés<br />
aux barres. Une étude réalisée par EPRI<br />
et GE a montré que 10% des problèmes<br />
rencontrés sur les moteurs proviennent<br />
du rotor.<br />
Une analyse du circuit moteur à l'arrêt,<br />
basée sur la mesure d’inductance prise<br />
sur chaque phase des enroulements du<br />
stator, permet de comparer ces valeurs à<br />
différentes positions angulaires du rotor<br />
afin de définir son état.<br />
L’emploi des mesures d’inductance, des<br />
analyses de courant et d’autres technologies<br />
de test des rotors en fonctionnement<br />
Figure 5<br />
permet à l’utilisateur de voir des changements<br />
précoces dans la signature magnétique<br />
du rotor.<br />
Figure 6<br />
L’excentricité<br />
L’entrefer est l’espace entre le rotor et<br />
le stator. Cette espace doit être équidistant<br />
sur toute la circonférence du moteur,<br />
sans quoi des champs magnétiques inégaux<br />
peuvent se produire.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 24
Technologie<br />
d’induction une variation des extrêmes des sinusoïdes comme<br />
indiqué sur le graphique ci-contre.<br />
Une excentricité dynamique a pour effet sur la mesure d’induction<br />
un mouvement des valeurs des 3 inductances vers le haut<br />
ou vers le bas en fonction de la phase la plus proche du rotor<br />
à un certain angle de rotation comme le montre le graphique<br />
ci-contre.<br />
Figure 7<br />
Ces déséquilibres magnétiques peuvent générer des mouvements<br />
des enroulements du stator, entrainant un défaut d'enroulements<br />
ainsi que des vibrations entrainant un défaut des<br />
roulements. Ce jeu inégal entre rotor et stator est également<br />
appelé excentricité.<br />
Pour conclure, avant d’affirmer qu’un moteur est en bon état, il<br />
est impératif de s'assurer qu’un diagnostic précis et fiable a été<br />
réalisé, c'est-à-dire que chaque zone de défaut a fait l’objet de<br />
tests complets avec les appareillages disponibles.<br />
Une excentricité statique causée par un mauvais alignement ou<br />
montage dans le roulement de l’arbre a pour effet sur la mesure<br />
Sébastien Meunier,<br />
responsable maintenance conditionnelle chez dB Vib Consulting<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 25
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Sécurité<br />
S’équiper de barrières immatérielles<br />
Améliorer la sécurité de ses employés est devenu une préoccupation majeure. Le bien-être de ses collaborateurs (qui<br />
passe inévitablement par une maîtrise des risques et un sentiment permanent de sécurité) est un gage de productivité<br />
et de compétitivité. De plus, il évite naturellement les traumatismes liés aux accidents, les coûts parfois colossaux<br />
dus aux indemnités – voire aux condamnations possibles de l’employeur après un sinistre – ou encore les arrêts de<br />
production préjudiciables pour l’entreprise. Dans le cadre des directives et des normes portant sur la sécurité des<br />
machines, lesquelles ne cessent d’évoluer, les industriels sont amenés à se conformer à la loi en équipant leurs machines<br />
et leurs lignes de production d’éléments de sécurité. Les barrières en font partie mais celles-ci sont de plus<br />
en plus automatisées. Il s’agit des barrières immatérielles, équipements qui ont bénéficié de nombreuses avancées<br />
technologiques comme en témoigne ce dossier.<br />
Lors de la conception d'une machine,<br />
les risques potentiels pouvant toucher<br />
les utilisateurs doivent être clairement<br />
identifiés. Ces risques sont divers<br />
et variés : ceux-ci concernent l'écrasement,<br />
le cisaillement, les coupures, l'entraînement,<br />
l'abrasions, mais aussi le<br />
choc, la perforation, sans oublier l'emprisonnement<br />
de l’individu dans le sas de la<br />
machine. Toute cette liste de risques doit<br />
être prise en compte par le constructeur<br />
de la machine mais aussi et surtout par<br />
les industriels dans la mesure où nombre<br />
de ces risques menacent le personnel<br />
circulant aux alentours de la machine<br />
mais aussi dans tout l'environnement de<br />
La caméra 3D d’ifm electronic sécurise les AGV de Balyo<br />
Balyo, spécialiste des solutions de manutention<br />
robotisées sans infrastructure,<br />
s’est associé à ifm electronic pour proposer<br />
une solution totalement inédite dans<br />
l’univers des AGV. La caméra « efector<br />
pmd 3D » d’ifm est désormais intégrée<br />
à la Movebox, kit d’automatisation pour<br />
chariots de manutention électriques standard.<br />
Ce partenariat exclusif permet à<br />
Balyo de proposer une solution innovante<br />
et sécurisée, répondant parfaitement<br />
aux attentes de ses clients. Le principe<br />
du laser rideau, jusqu’alors standard du<br />
marché incontournable pour une sécurité<br />
augmentée, engendre malheureusement<br />
des pertes significatives de productivité.<br />
En effet, le véhicule doit être réarmé par<br />
un opérateur devant se déplacer pour<br />
vérifier que l’obstacle n’est plus présent.<br />
C’est pour rompre ce paradoxe de « sécurité<br />
ou productivité » que Balyo a mis<br />
au point une nouvelle solution.<br />
Parfaitement intégrée au chariot intelligent,<br />
la caméra d’ifm electronic procède<br />
à une analyse globale de l’environnement<br />
(distance et niveau) qui permet<br />
de détecter tous types d’obstacles (quel<br />
que soit le volume de l’objet) devant le<br />
chariot. Cette caméra utilise la technologie<br />
ifm brevetée du « temps de vol »<br />
PMD, véritable révolution dans le monde<br />
de la vision industrielle. Cette nouvelle<br />
rupture technologique optimise la cohabitation<br />
entre le personnel, les chariots<br />
manuels et les AGV au sein d’un même<br />
espace.<br />
L’intégration de la caméra 3D et l’algorithme<br />
développé par BALYO améliorent<br />
considérablement la productivité des<br />
AGV de nouvelle génération : aucune intervention<br />
humaine n’est nécessaire en<br />
cas d’arrêt de sécurité. Le chariot intelligent<br />
étudie la situation et prend la décision<br />
de reprendre sa mission ou non, en<br />
totale autonomie. « Nous sommes ravis<br />
d’être le partenaire exclusif d’ifm electronic<br />
en France, se réjouit Fabien Bardinet,<br />
directeur général de Balyo. L’intégration<br />
de la caméra 3D permet à nos<br />
clients une sécurité accrue sans impact<br />
sur la productivité. L’innovation est au<br />
cœur de notre démarche pour permettre<br />
une utilisation la plus naturelle et la plus<br />
souple possible de robots tant pour les<br />
activités industrielles que logistiques ».<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 26
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
travail ; ces risques se montrent<br />
d’autant plus menaçant notamment<br />
lorsque l’opérateur multiplie<br />
les va-et-vient entre différents<br />
postes de travail.<br />
Afin de protéger les collaborateurs<br />
(opérateurs des techniciens), les barrières physiques et<br />
traditionnelles existent, gérées par des commandes bi-manuelle<br />
synchrone (souvent à action maintenue durant les phases présentant<br />
un danger), de même que les moyens de verrouillage<br />
et de consignation, sans oublier le grillage ou la simple barrière<br />
physique, ou une signalétique clairement défini est visible sur<br />
le site. Mais il existe également des solutions entièrement automatisées<br />
faisant office de barrière immatérielle et mettant en<br />
œuvre des niveaux d'alerte automatique.<br />
Travailler normalement, en toute sécurité<br />
L’objectif d’une solution immatérielle et automatisée est multiple.<br />
Celle-ci permet d’une part de gagner du temps d’opération.<br />
D’autre part, elle évite aux techniciens d’effectuer les opérations<br />
peu confortables comme celle qui consiste à maintenir appuyés<br />
deux leviers, boutons ou pédales, générant en outre, comme<br />
le stipule certains organismes tels que l’INRS, l’apparition de<br />
troubles musculo-squelettiques (TMS). Enfin, et c’est le rôle primordial<br />
d’une barrière immatérielle, il est nécessaire de protéger<br />
davantage les opérateurs, non pas au point de faire oublier<br />
le danger, mais de faire en sorte qu’il agisse, circule et travaille<br />
normalement en toute sécurité, quel que soit le niveau de risque<br />
encouru.<br />
Également appelées « dispositifs protecteurs optoélectroniques<br />
actifs », les barrières immatérielles de sécurité sont des dispositifs<br />
de sécurité de détection de présence optoélectroniques qui<br />
détectent la présence d'un objet dans leur champ de détection.<br />
Elles sont surtout utilisées dans les applications de protection<br />
des machines afin de détecter la présence d'un doigt, d'une<br />
main, d'un membre ou de tout le corps d'une personne. Ces<br />
barrières sensibles s’appliquent tout particulièrement dans les<br />
cas où les opérateurs sont contraints de pénétrer rapidement et<br />
fréquemment dans une zone présentant des dangers au sein de<br />
l’unité de production. Une barrière dite principale domine toute<br />
action et doit répondre aux exigences de la norme EN-999 relative<br />
au « Positionnement des équipements de protection en<br />
fonction de la vitesse d'approche des parties du corps ».<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 27
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PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 28
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Les critères importants pour<br />
sélectionner les barrières<br />
immatérielles de sécurité<br />
La fonction de protection : selon le degré de dangerosité du<br />
phénomène, la fonction de protection est divisée entre la<br />
contrôle d'accès et la sécurisation de la zone dangereuse.<br />
La fonction de protection est en relation directe avec la résolution.<br />
Type ESPE : conformément à EN61496, les barrières immatérielles<br />
de sécurité type OY correspondent aux types 2<br />
ou 4 selon le boîtier.<br />
La hauteur de protection : la hauteur de protection est la<br />
hauteur protégée par la barrière immatérielle de sécurité.<br />
La largeur de protection : la largeur de protection (portée)<br />
est la distance minimale entre l'émetteur et le récepteur<br />
des barrières immatérielles de sécurité.<br />
Enfin, les barrières immatérielles de sécurité type OY ont<br />
une largeur de protection de 0…4 ou 3...12 m (à sélectionner).<br />
T correspond à la performance d’arrêt absolu du système en<br />
secondes et est obtenu de la façon suivante :<br />
T = t1 + t2 (t1 = temps de réponse maximum de la barrière immatérielle,<br />
et t2 = temps de réponse maximum de la machine,<br />
en secondes).<br />
C correspond à distance supplémentaire en millimètres basée<br />
sur la sensibilité minimale aux objets (MOS) de la barrière immatérielle.<br />
Lancement d’une nouvelle série de scanners laser de sécurité<br />
Avec le nouveau laser de sécurité RSL 400, la sécurisation<br />
de zones n’a jamais été aussi efficace. Fort de décennies<br />
d’expérience, Leuze electronic a développé un produit avec<br />
d’excellentes données de puissance et une convivialité inégalée<br />
en technique sensorielle de sécurité. La série RSL 400<br />
comprend 16 modèles avec des portées allant jusqu'à 8,25 m.<br />
>> www.ifm.com<br />
Prendre les précautions nécessaires<br />
Malgré les avancées technologiques connues ces dernières<br />
années, la mise en œuvre de telles solutions dans un environnement<br />
industriel ne s’improvise pas. Il convient avant tout de<br />
définir la zone de protection et de mesurer les temps d’exécution.<br />
Il est également nécessaire de définir les risques de<br />
manière à déterminer ce que l’on doit détecter et les protéger.<br />
Pour cela, il est essentiel de rendre compte des différents déplacements<br />
et de leur fréquence au cours de la journée. Il est<br />
également obligatoire de calculer les distances de sécurité (en<br />
fonction des consignes décrites par les normes en vigueur)<br />
entre la commande et la machine selon la formule définie par<br />
la norme EN-999.<br />
La formule déterminée par la norme européenne est la suivante<br />
: S = (K x T) + C<br />
où :<br />
S correspond à la distance minimale de sécurité en millimètres entre<br />
la zone dangereuse et le point, la ligne ou le champ de détection.<br />
K correspond à la vitesse théorique d’approche du corps, ou<br />
de parties du corps, en millimètres par seconde.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 29
Management<br />
ML RSL400<br />
Les scanners laser de sécurité peuvent à l'aide d'outils standard et remplacé par<br />
être configurés facilement via Bluetooth d'autres appareils RSL 400 sans devoir<br />
et Ethernet-TCP/IP.<br />
répéter l'alignement, le réglage ni la configuration,<br />
d’où un avantage certain pour<br />
Malgré le grand nombre de paires de<br />
champs possibles (100), la création de la maintenance et l'entretien. Un grand<br />
configurations indépendantes est plus écran en texte clair avec niveau électronique<br />
permet d’obtenir un alignement fa-<br />
simple que jamais grâce à la configuration<br />
en une étape, orientée application.<br />
Le grand angle d’ouverture de 270 degrés<br />
démontre ici pleinement ses avantages,<br />
par exemple lors du montage dans<br />
des coins ou sur des arêtes pour la sécurisation<br />
frontale et latérale, et permet<br />
de remplacer un deuxième scanner laser<br />
selon les applications.<br />
cile. De même, la gestion des câbles a<br />
été intégrée pour simplifier le montage.<br />
Une résolution élevée rend le système<br />
particulièrement insensible à la poussière.<br />
Enfin, le laser de sécurité RSL 400<br />
possède une interface Ethernet intégrée.<br />
Une nouvelle génération de barrages<br />
immatériels de sécurité<br />
Le deTec4 Core de Sick crée un nouveau<br />
référentiel dans la technique des<br />
barrages immatériels de sécurité. « Lever<br />
de rideau » sur une protection sans<br />
zone morte, avec réglage automatique<br />
de la portée, mise en service sans configuration<br />
et codes de diagnostic à interprétation<br />
directe. Cet équipement de<br />
protection électrosensible est conforme<br />
au niveau de performance PL e selon EN<br />
ISO 13849 et SIL3 selon CEI 61508. Lors<br />
du montage mécanique, le deTec4 Core<br />
séduit par ses supports orientables qui<br />
permettent un montage nettement plus<br />
rapide de l’appareil. Des jeux de fixation<br />
standard sont inclus dans la livraison.<br />
Le nouveau barrage immatériel de sécurité<br />
deTec4 Core se concentre sur l’essentiel<br />
de la sécurité, tout en offrant de<br />
Avec deux fonctions de protection autonomes,<br />
deux paires de sorties de commutation<br />
de sécurité et neuf autres sorties<br />
de commutation paramétrables, le<br />
modèle RSL 430 suit la même logique :<br />
un appareil qui remplit deux tâches de<br />
protection simultanément. Le scanner<br />
lui-même peut être retiré à tout moment<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 30
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Elle peut atteindre 2 100 mm, ce qui permet au deTec4 Core<br />
d’offrir une protection explicite contre le contournement par le<br />
haut, conformément à la norme EN ISO 13855. Sa portée peut<br />
aller de 7 m (résolution 14 mm) à 10 m (résolution 30 mm).<br />
Le capteur fonctionne en mode protection, aucune configuration<br />
n’est nécessaire. Il est possible de réaliser des fonctions supplémentaires<br />
via un relais de sécurité ou les systèmes de commande<br />
de sécurité Flexi Classic et Flexi Soft de SICK. Le de-<br />
Tec4 Core adapte lui-même sa portée automatiquement lors de<br />
la mise en service – le bargraphe d’alignement intégré garantit<br />
précieux avantages à l’utilisation par sa conception innovante.<br />
Son nouveau design est non seulement robuste, mais aussi peu<br />
encombrant. À 14 mm aussi bien qu’à 30 mm de résolution,<br />
grâce à sa nouvelle sortie de câble, les zones mortes font désormais<br />
partie du passé. La hauteur du champ de protection peut<br />
être choisie à volonté à partir de 300 mm et par pas de 150 mm.<br />
en outre un positionnement rapide et sûr de l’émetteur et du récepteur.<br />
Mais les innovations du deTec4 Core ne sont pas limitées<br />
aux applications standard. Grâce aux indices de protection<br />
IP 65 et IP 67 et à une plage de température de fonctionnement<br />
allant de -30 °C à +55 °C, ce nouveau barrage immatériel de sécurité<br />
est parfaitement adapté aux environnements exigeants.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 31
Sécurité de la PRODUCTION<br />
et des opérations de MAINTENANCE<br />
L ’ É V É N E M E N T A N N U E L D E<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 32
N° 36 jaNvier - fevrier - mars 2012 TrimesTrieL 20 €<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Nouveaux rideaux lumineux et barrières immatérielles<br />
de sécurité SLC/SLG 445 à fonctions multiples<br />
Avec la série SLC/SLG 445 à fonctions multiples, Schmersal offre plus de flexibilité avec une productivité et une<br />
sécurité maximales.<br />
La fonction inhibition intégrée permet<br />
un pontage temporaire du rideau lumineux<br />
de sécurité en vue du passage<br />
de produits ou d'objets. Les différents<br />
modes et moyens de transport ont été<br />
pris en compte, des paramètres préconfigurés<br />
proposent des solutions pour des<br />
objets de différentes tailles, transportés à<br />
vitesses variables, avec un chargement<br />
éventuellement ajouré ou pour un arrêt<br />
intempestif de convoyeur.<br />
Fonction double acquittement : vérifie la présence<br />
de personnel en zone dangereuse non<br />
visible avant réarmement.<br />
Série SLC/SLG 445<br />
Les réglages adaptables à l'application<br />
garantissent une distinction sûre entre<br />
l'homme et le matériel, la productivité est<br />
ainsi maximale pour les convoyeurs automatisés<br />
ou les manutentions avec chariots<br />
élévateurs. En outre, ces dispositifs<br />
offrent une multitude de fonctions supplémentaires<br />
telles que mode cyclique, masquage<br />
fixe et mobile des objets et surveillance<br />
du contacteur.<br />
Pour une protection et des interventions<br />
encore plus sûres, cette série intègre des<br />
fonctions spéciales telles que le paramétrage<br />
de faisceaux toujours actifs au-dessus<br />
du chargement de la palette ou, la<br />
gestion d’un dispositif de double acquittement<br />
pour s’assurer avant réarmement<br />
de la non présence de personnel en zone<br />
dangereuse non visible.<br />
La mise en service est simple et facile<br />
avec une aide à l’alignement et un paramétrage<br />
directement sur l'appareil sans<br />
outils ni PC. La forme compacte et le profilé<br />
robuste et léger de 28 x 33 mm facilitent<br />
le montage même dans les espaces<br />
confinés. Cette série convient comme<br />
dispositif de protection optoélectronique<br />
type 4 selon l'EN 61496-1 aux applications<br />
jusqu'au Niveau de Performance<br />
PLe selon EN 13849-1 ou SIL 3 selon EN<br />
62061.<br />
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DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Intégrer les risques<br />
d’échauffement dans<br />
une démarche MBF<br />
page >18<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
Spécial TPM :<br />
Décrypter le pilier 5<br />
de la conception<br />
page > 28<br />
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Focus technique<br />
sur la maintenance<br />
des échangeurs<br />
page > 50<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Innocuité des matériaux<br />
Où en est-on ?<br />
page > 57<br />
INTERVIEW EXCLUSIVE<br />
Alain Le Vern, président de<br />
la région Haute-Normandie,<br />
s’exprime sur la réforme<br />
STI2D<br />
> page 8<br />
www.maintenanceandco.com<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Lutter contre le fléau<br />
de la corrosion des<br />
installations<br />
page > 20<br />
SOLUTION<br />
Rentabiliser sa GMAO<br />
à travers la gestion<br />
de ses stocks<br />
page > 39<br />
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Comment assurer le<br />
taux de disponibilité des<br />
transmissions<br />
page > 48<br />
DOSSIER<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Dossier spécial<br />
consignation des<br />
machines<br />
page > 59<br />
Ressources humaines :<br />
Barème des salaires<br />
des non-cadres dans la<br />
maintenance.<br />
> page 8<br />
10 ans d’AZF :<br />
Quels changements<br />
dans la prise en compte<br />
des risques ?<br />
page > 68<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Retrouvez en exclusivité<br />
le rapport du Bipe sur le<br />
marché de la maintenance.<br />
> page 6<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Optimiser la<br />
maintenance dans les<br />
milieux difficiles<br />
page > 22<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
GMAO : pratiques<br />
d’utilisation et bonnes<br />
surprises<br />
page > 38<br />
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Directive Machines : ce<br />
qui va changer en 2012<br />
page > 60<br />
Lutter contre les échauffements<br />
dans les installations industrielles > page 14<br />
N° 37 avril - mai - juiN 2012 TrimESTriEl 20 €<br />
> page 10<br />
Midest – <strong>Maintenance</strong> Expo :<br />
Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne<br />
N° 35 octobre - Novembre - decembre 2011 trImeStrIeL 20 €<br />
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> page 32<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 33
Management<br />
Suivi des équipements<br />
Combattre les pannes liées à l’obsolescence<br />
Le peu d’investissement des Français dans les moyens de production ne fait qu’avancer l’âge moyen de machines et<br />
d’installations de plus en plus prompts à tomber en panne. Bien souvent, ce n’est qu’un des éléments de la machine<br />
qui cède (il faut toujours un premier !) du fait de sa fragilité par rapport aux autres composants ou d’un défaut de qualité.<br />
C’est alors que les problèmes commencent : pannes à répétition, interventions curatives et coûteuses, gestion des<br />
stocks compliquée jusqu’à la disparition du composant…<br />
La compétitivité est au centre de toutes<br />
les attentions, dans les métiers de la<br />
production comme ceux de la maintenance.<br />
Relever les défis d’aujourd’hui,<br />
c’est répondre à des délais de plus en<br />
plus serrés tout en maintenant des niveaux<br />
élevés de qualité d’interventions<br />
et de sécurité d’opération. Pour éviter les<br />
déconvenues, de nombreux paramètres<br />
peuvent être pris en compte, à commencer<br />
par l’obsolescence des équipements<br />
et des composants des machines-outils<br />
ou des lignes de production dans leur<br />
ensemble. Bien trop souvent mise de<br />
côté, cette question est pourtant déterminante<br />
dans la disponibilité des équipements.<br />
Ceux-ci, du fait de leur âge avancé,<br />
présentent des risques de pannes,<br />
de casse ou simplement de mauvaises<br />
performances lorsque la machine atteint<br />
sa période opérationnelle.<br />
Les problèmes se posent au niveau des<br />
performances mais aussi de l’absence<br />
de certains composants sur le marché<br />
et de la difficulté de se fournir en pièces<br />
détachées ; les technologies ayant trop<br />
fortement évolué ou les fabricants – et<br />
leurs distributeur – ayant tout simplement<br />
disparu de la circulation. Les renouvellements<br />
de gammes se font de plus en plus<br />
fréquents ; une façon comme une autre<br />
de stimuler la demande en période de<br />
crise. De leur côté, les services de maintenance,<br />
y compris les plus prévoyants,<br />
ne peuvent s’offrir le luxe de posséder<br />
des stocks infinis de pièces détachées,<br />
d’équipements et de composants en<br />
double du fait d’un espace de stockage<br />
disponible de plus en plus limité, des<br />
coûts liés au rayonnage pouvant atteindre<br />
des sommes considérables sans oublier<br />
une gestion des stocks particulièrement<br />
compliquée, surtout dans une configuration<br />
multi-sites.<br />
Cependant, anticiper la question de l’obsolescence<br />
passe avant tout par celle de<br />
la durée de vie de l’équipement et de ses<br />
composants, s’ils peuvent être facilement<br />
maintenus, interchangeables, que ce soit<br />
d’une marque à l’autre… Mais la question<br />
se règle bien souvent par la mise en place<br />
d’un magasin de pièces détachées, aussi<br />
restreint soit-il mais suffisamment bien<br />
constitué pour répondre à n’importe quel<br />
problème survenant sur une machine.<br />
Cela passe aussi par une vision à long<br />
terme de l’équipement et de son cycle de<br />
vie. Ayant bien compris qu’en temps de<br />
crise ou de ralentissement économique<br />
et industriel les investissements se feront<br />
plus rares, les fournisseurs de technologies<br />
ont fortement développé dans leurs<br />
© Cofely Endel<br />
offres des « packages » comprenant<br />
une dimension SAV bien plus importante<br />
qu’auparavant. Dans tous les cas, il ne<br />
faut pas hésiter à interroger au maximum<br />
son fournisseur, à rester en alerte sur les<br />
nouvelles technologies et à identifier les<br />
équipements susceptibles de poser le<br />
plus de problèmes – et les plus onéreux<br />
tant au niveau du coût de la pièce que celui<br />
de l’intervention elle-même, sans oublier<br />
l’arrêt de production qui en découle.<br />
En somme, se pencher sur la question de<br />
l’obsolescence, c’est une nouvelle fois<br />
prendre l’ensemble des problématiques<br />
de la maintenance à bras le corps et à<br />
investir un peu plus pour éviter de perdre<br />
moins.<br />
Olivier Guillon<br />
Un nouveau service pour répondre à l’obsolescence de produits d’automatisme<br />
RS Components teste sur le marché français<br />
un nouveau service permettant de pallier la<br />
non disponibilité de produits obsolètes sur le<br />
marché de l’automatisme. RS intègre dans<br />
son offre des produits qui ne sont plus disponibles<br />
sur le marché tels que les cartes de<br />
Télémécanique et April les plus courantes. Ce<br />
nouveau service concerne en effet, dans un<br />
premier temps, les cartes Entrées/Sorties les<br />
plus courantes, soit en tout quarante-sept produits<br />
spécifiques de Télémécanique et April,<br />
livrables à J+1.<br />
Assurer la maintenance des automates peut<br />
alors devenir un défi pour les industriels. Aujourd’hui,<br />
les automates types TSX série 7 et<br />
April série5000/7000 sont obsolètes car le fabricant<br />
a arrêté de les garantir depuis 2012.<br />
Même si ces appareils ont une trentaine d’années,<br />
le parc installé reste important sur le<br />
marché français. Il existe des dizaines de milliers<br />
de ces automates encore en fonction en<br />
France. On estime entre 3 et 400 000 cartes<br />
E/S pour la série 7 par exemple.<br />
Pour répondre à cette problématique, RS<br />
France a décidé de commercialiser sur son<br />
site un certain nombre de ces cartes Entrées /<br />
Sorties qui ne sont plus disponibles à la vente.<br />
Ce sont des cartes reconditionnées, testées<br />
selon les procédures fabricants et garanties<br />
3 mois. L’offre est pour le moment constituée<br />
de 25 cartes E/S, 4 cartes d’alimentation rack<br />
pour les automates TSX47-67-87-107 et 18<br />
cartes E/S pour automates April 5000/7000.<br />
En acceptant d’acheter ces cartes chez RS,<br />
les clients se voient proposer en retour le rachat<br />
de leurs cartes usagées au prix de 80€<br />
pièce afin de les recycler selon les procédures<br />
en vigueur.<br />
Grâce à ce service entend permettre aux industriels<br />
de prolonger le cycle de vie de leurs<br />
produits à moindre coût par rapport à un changement<br />
complet… Un filet de sécurité pour<br />
assurer la maintenance de ces automates afin<br />
d’éviter les pannes et l’arrêt des lignes de production.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 34
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 35
Management<br />
Entretien<br />
Anticiper toute obsolescence,<br />
un réflexe vital pour l’entreprise<br />
Toute obsolescence doit faire l’objet d’une surveillance et, plus globalement, de l’anticipation du chef d’entreprise. Il<br />
en va du bon déroulement de la production et de la santé – voire de la survie – de l’activité. C’est le message fort de<br />
Rabah Achemaoui, patron de la maintenance chez Cofely Endel pour combattre les problèmes liés à l’obsolescence<br />
des équipements et de leurs composants.<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Quelles sont les activités de Cofely<br />
Endel<br />
Rabah Achemaoui<br />
Cofely Endel est leader français de l’intégration<br />
de prestations industrielles autour<br />
d’un cœur de métier de spécialistes du<br />
métal, pour des environnements imposant<br />
sûreté, sécurité et qualité. L’entreprise<br />
opère sur trois grands domaines :<br />
Construction, <strong>Maintenance</strong> et Démantèlement.<br />
Elle intervient majoritairement<br />
dans le secteur énergétique : nucléaire,<br />
oil & gas, thermique, hydroélectricité. Elle<br />
est aussi un acteur de référence en sidérurgie,<br />
aérospatial, chimie, agroalimentaire<br />
et pharmacie.<br />
Cofely Endel, partenaire privilégié des<br />
industriels, améliore la performance des<br />
installations de production de ses clients<br />
et leur efficacité énergétique, tout en optimisant<br />
leur équation économique, grâce<br />
à des solutions innovantes et des engagements<br />
de résultats sécurisés. Cofely<br />
Endel opère dans des environnements<br />
particulièrement exigeants, avec des impératifs<br />
constants de qualité, de sûreté et<br />
de sécurité.<br />
Les équipes de Cofely Endel maîtrisent<br />
un ensemble complet de compétences<br />
industrielles telles que le pilotage de projets<br />
complexes, l’ingénierie, la réalisation<br />
et la logistique. Elles disposent également<br />
de nombreuses compétences spécifiques<br />
comme la tuyauterie, le soudage,<br />
la chaudronnerie, l’électromécanique, les<br />
automatismes, la radioprotection ou le<br />
contrôle non destructif.<br />
Cofely Endel est une filiale de la Branche<br />
Énergie Services du groupe GDF Suez.<br />
Elle réalise un chiffre d’affaires de plus de<br />
700 millions d’euros, compte 6 000 collaborateurs,<br />
plus de 140 implantations en<br />
France et 2 500 clients. Elle se développe<br />
à l’international.<br />
Qu’est-ce que l’obsolescence ?<br />
La vieillesse et l’obsolescence sont deux<br />
notions absolument indissociables car<br />
chacune est fonction du temps qui passe.<br />
Il s’agit d’un enjeu primordial pour l’entreprise<br />
; il en va de la sureté et de la capacité<br />
industrielle des biens. La vieillesse est<br />
en corrélation avec l’usage que l’on fait<br />
des installations (cadence, temps d’ouverture,<br />
maintenance appliquée, respect<br />
du matériel,...), la qualité d’origine de ses<br />
constituants (tout ne se vaut pas), et les<br />
conditions dans lesquelles elles évoluent<br />
(vibrations, chocs, chaleur, froid, humidité,<br />
ambiance poussiéreuse...).<br />
Un autre critère rentre en jeu dans la capacité<br />
des installations à remplir pleinement<br />
leur mission. Il s’agit de l’obsolescence<br />
dont les critères variés sont la performance<br />
industrielle, la réglementation, les<br />
pièces de rechange, les compétences<br />
etc. L’enjeu consiste donc à anticiper ces<br />
états, en n’attendant surtout pas la sonnette<br />
d’alarme qui serait le début d’une<br />
augmentation du taux de défaillance,<br />
l’impossibilité de trouver des pièces, ou le<br />
professionnel capable de réparer, de se<br />
retrouver avec une installation qui ne respecte<br />
plus la réglementation ou encore<br />
d’avoir accumulé un retard considérable<br />
par rapport à la concurrence au niveau<br />
des coûts de production par exemple.<br />
Il est évidemment difficile de décréter<br />
qu’une installation est obsolète ou vieillissante<br />
mais aussi de se l’entendre dire<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 36
Management<br />
alors que celle-ci est encore bien fonctionnelle.<br />
Cela signifie tout de même que<br />
l’on considère que l’installation a fini sa<br />
période opérationnelle et qu’elle va devoir<br />
être « rénovée » (si c’est économiquement<br />
ou stratégiquement judicieux)<br />
ou rentrer en phase de démantèlement,<br />
l’ultime étape de son cycle de vie. Et dans<br />
bien des cas, les utilisateurs ne comprendront<br />
pas cette position, envers leurs<br />
équipements.<br />
Avec les temps nécessaires aux analyses,<br />
études, financements, et décision,<br />
l’installation pourrait alors ne plus être à<br />
la hauteur des exigences industrielles, réglementaires,<br />
et mettre en difficulté l’entreprise.<br />
L’anticipation s’impose !<br />
Les grandes questions sont bien là :<br />
« Pour encore combien de temps pourrons-nous<br />
considérer l’installation comme<br />
fonctionnelle ? », « Comment gérer la fin<br />
de vie des installations, équipements et<br />
surtout éviter l’acharnement thérapeutique,<br />
si onéreux ? » et puis bien sûr,<br />
« comment allons nous financer le remplacement<br />
? ».<br />
Il va donc être judicieux d’analyser et de<br />
suivre les installations selon leur rapprochement<br />
de leur phase de vieillesse prévisionnelle,<br />
l’évolution des temps consacrés<br />
à la maintenance corrective qui met<br />
en évidence le vieillissement prématuré<br />
des installations, et selon leur obsolescence.<br />
Mais concentrons-nous sur notre<br />
sujet du jour, l’obsolescence, la vieillesse<br />
fera l’objet d’un autre article.<br />
Quels matériels sont particulièrement<br />
soumis à des questions d’obsolescence<br />
?<br />
Quasiment tout matériel est un jour victime<br />
de l’obsolescence mais la vitesse<br />
d’apparition de celle-ci peut varier. On ne<br />
va pas entrer dans le débat des moyens<br />
informatiques et numériques. Nous<br />
sommes tous conscients que l’obsolescence<br />
apparait au bout de quelque mois.<br />
D’autres équipements qui font partie de<br />
notre quotidien se trouvent à un moment<br />
malmenés par la réglementation. Le moteur<br />
diesel est un exemple : certaines<br />
villes l’ont dans le collimateur et, à très<br />
court terme, il sera banni de certains<br />
espaces urbains. Les pouvoirs publics<br />
nationaux et européens suivront. L’avenir<br />
des cheminées ouvertes, tellement<br />
agréable avec leurs flammes, leurs volutes<br />
de fumées et leurs crépitements, est<br />
bien compromis. La pollution, le réchauffement<br />
climatique et leurs multitudes de<br />
conséquences sur l’état de la planète et<br />
sur la santé de tous les êtres qui y vivent,<br />
vont accélérer l’obsolescence de certains<br />
équipements, produits, considérés<br />
comme responsables.<br />
Certaines machines des dernières générations<br />
sont tellement performantes<br />
en termes de consommations d’énergie,<br />
couts de maintenance, niveau d’automatisation<br />
qui réduit le recours à la main<br />
d’œuvre (...) que les vieilles installations<br />
pourtant amorties depuis bien longtemps<br />
ne permettent plus à l’entreprise de se<br />
positionner tant sur le plan de la qualité,<br />
que sur celui des couts face à sa concurrence.<br />
Ce qui est valable pour l’industrie<br />
peut également l’être pour le commerce.<br />
Celui qui ne se renouvelle pas risque de<br />
péricliter aux bénéfices des concurrents<br />
qui proposent les derniers produits et services<br />
innovants.<br />
Les pièces de rechange peuvent également<br />
poser un problème car le fabricant<br />
de la machine n’existe plus, qu’il stoppe<br />
l’approvisionnement, le stockage des<br />
pièces ou parce que la technologie disparait<br />
au profit d’une autre,...<br />
En tant qu’industriel, il n’est pas sérieux<br />
de s’en remettre aux pièces neuves ou<br />
d’occasion, disponibles sur internet, sans<br />
garantie de fonctionnement, de délai.<br />
Et de toutes manières, certaines pièces<br />
disparaissent du marché ; reste le ré-engineering<br />
très onéreux ou la « bricole ».<br />
Enfin, la formation des professionnels<br />
suit l’évolution technologique. Certains<br />
de ceux qui partent à la retraite n’ont pas<br />
le temps ou l’occasion de transmettre leur<br />
savoir-faire à la génération suivante car<br />
les situations de transmission par biseaux<br />
sont finalement de plus en plus rares. On<br />
pense alors que la sous-traitance va pallier<br />
ce problème ; mais c’est le cas uniquement<br />
si elle-même n’a pas commis la<br />
même erreur en perdant son savoir-faire.<br />
Quels problèmes posent l’obsolescence<br />
sur ces équipements et quels<br />
en sont les enjeux ?<br />
Les problèmes les plus courants<br />
concernent la performance, le rendement,<br />
la qualité, la disponibilité, la sécurité<br />
des installations et, à terme, la survie<br />
de l’activité, voir celle de l’entreprise,<br />
peuvent être menacées.<br />
Et cela sans compter, l’angoisse quotidienne<br />
que suscitent ces installations<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 37
Management<br />
pour l’utilisateur, le mainteneur, le chef<br />
d’entreprise dans l’attente du problème,<br />
conscients que cela va arriver.<br />
Comment lutter contre l’obsolescence<br />
?<br />
Comme nous avons pu le préciser dans<br />
notre introduction, la meilleure arme<br />
contre l’obsolescence, c’est l’anticipation.<br />
Il est donc nécessaire que le chef<br />
d’entreprise prenne les mesures organisationnelles<br />
nécessaires pour suivre ses<br />
marchés, ses concurrents, l’évolution des<br />
moyens de production, les perspectives<br />
d’évolution de la réglementation (mettre<br />
une attention particulière sur les travaux<br />
de la Communauté européenne qui un<br />
jour ou l’autre sont déclinés dans l’Hexagone)<br />
et, enfin, ses fournisseurs, les fabricants<br />
des machines et les sous-traitants.<br />
Le but est, dans un premier temps, de<br />
pouvoir continuer à produire, mais il ne<br />
faut pas occulter le fait de l’inexorabilité<br />
de l’obsolescence définitive. Il faut prévoir,<br />
anticiper les investissements futurs<br />
ou l’arrêt de l’activité.<br />
Quelles méthodes de management<br />
adopter ?<br />
Nous l’avons vu, il est de la responsabilité<br />
du chef d’entreprise d’anticiper les<br />
conséquences de l’obsolescence. Il doit<br />
avoir à cœur de « surveiller » la concurrence<br />
sur son marché, les équipements<br />
de production mis sur le marché, soit en<br />
se déplaçant sur l’un des innombrables<br />
salons professionnels, ou en recevant à<br />
intervalle régulier les commerciaux qui<br />
n’omettront pas de lui proposer des rendez-vous<br />
afin de présenter leur produits.<br />
Pour ce qui est des autres aspects, cela<br />
devient plus complexe. Le suivi de l’évolution<br />
de la réglementation peut être<br />
sous-traité à des entreprises dont c’est<br />
le métier et qui sauront cibler les innombrables<br />
textes qui concernent l’industriel.<br />
Pour ce qui est de la technique, il peut<br />
s’en remettre à son responsable technique,<br />
son bureau d’études, mais en ontils<br />
le temps et savent-ils faire ?<br />
Il est également possible de développer<br />
des solutions « maison ». Cofely Endel a<br />
par exemple développé une méthode Novatio<br />
qui permet d’évaluer la vieillesse et<br />
l’obsolescence des installations, et la met<br />
en œuvre chez de nombreux clients. Il en<br />
ressort tout un panel de suggestions, de<br />
propositions accompagnées de priorité<br />
en fonction des installations, des équipements.<br />
En quoi consiste cette méthode ?<br />
Novatio est un outil spécifique à l’évaluation<br />
de la vieillesse et de l’obsolescence<br />
car maitriser ces deux points, c’est gérer<br />
ses actifs industriels.<br />
Il est essentiel évaluer la vieillesse, et<br />
pour plusieurs raisons :<br />
• elle est inéluctable, malgré tous les efforts<br />
réalisés en maintenance préventive,<br />
• elle peut coûter cher en maintenance, et<br />
réduire considérablement la disponibilité<br />
de l’équipement,<br />
• elle représente un enjeu important tant<br />
pour le client que pour le service maintenance<br />
ou le prestataire qui réalise l’entretien<br />
des installations,<br />
• la sureté et la sécurité des installations<br />
peuvent gravement en pâtir.<br />
Évaluer l’obsolescence d’un équipement,<br />
c’est donc prendre en compte ce que fait<br />
la concurrence et avec des installations<br />
de quels niveaux ; c’est aussi prévoir<br />
comment va évoluer la réglementation et<br />
prendre en considération la performance<br />
économique de ses équipements. Mais<br />
évaluer l’obsolescence, c’est également<br />
apprécier l’adéquation de son équipement<br />
avec l’évolution technologique, les<br />
compétences professionnelles disponibles,<br />
l’aspect efficacité énergétique etc.<br />
Le but recherché est donc bien d’établir<br />
un plan d’investissement structuré, argumenté,<br />
pour plusieurs années (anticipation).<br />
Novatio permet donc d’établir en fonction<br />
du classement VIS, ce plan d’investissement<br />
en classant les équipements par<br />
ordre de priorité (P1 à P3).<br />
Des prévisions financières découlent directement<br />
de cette étude.<br />
Le lissage des investissements est plus<br />
facile, les risques d’à-coups financiers<br />
pour cause de gros investissements non<br />
prévus, consécutifs à panne sont réduits.<br />
Cofely Endel se positionne alors comme<br />
une véritable force de proposition, pour<br />
un partenariat plus fort sur le long terme.<br />
Quels conseils pouvez-vous nous livrer<br />
pour combattre l’obsolescence ?<br />
Rappelons-nous que la vieillesse et l’obsolescence<br />
des installations interviendront<br />
un jour ou l’autre. La politique de<br />
l’autruche dans ces domaines ne mène<br />
qu’à des déboires, financiers, techniques,<br />
éventuellement humains. N’oubliez pas<br />
que ces notions s’appliquent également<br />
aux bâtiments, infrastructures, installations<br />
d’énergie.<br />
Trop d’entreprises se retrouvent encore<br />
dans des situations de dégradation importante<br />
de leur outil de production, les<br />
couts inhérents deviennent alors insupportables,<br />
la sécurité précaire. Le cercle<br />
non vertueux prend toute sa dimension.<br />
Évaluez ou faites évaluer vos installations<br />
par rapport aux aspects de vieillesse et<br />
d’obsolescence ! Et prévoyez vos plans<br />
d’investissement à moyen et long terme !<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
C<br />
M<br />
J<br />
CM<br />
MJ<br />
CJ<br />
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N<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 38
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Management<br />
Retour d’expérience<br />
Une GMAO pour améliorer et gérer la maintenance<br />
chez Limagrain Céréales ingrédients<br />
Face aux besoins multiples de renforcer l’efficacité de ses interventions de maintenance et sa gestion des stocks,<br />
l’activité Limagrain Céréales Ingrédients du groupe agroalimentaire s’est dotée de la solution de GMAO OpitMaint<br />
d’Apisoft.<br />
Limagrain, groupe coopératif agricole<br />
international, spécialiste des semences<br />
de grandes cultures, des semences<br />
potagères et des produits céréaliers,<br />
n’échappe pas aux problématiques<br />
de maintenance… qu’il s’agisse de gestion<br />
multi-sites, d’optimisation des opérations<br />
de maintenance préventive ou<br />
encore de suivi et d’interventions curatives<br />
sur des équipements multiples et<br />
variés, sans oublier la gestion des stocks<br />
de pièces de rechange, ni la traçabilité<br />
de toutes ces activités… Comme beaucoup<br />
d’entités du groupe (qui emploie<br />
près de 9 000 personnes en France et à<br />
l’international), Limagrain Céréales Ingrédients<br />
a fait le choix d’une GMAO, jugé<br />
ici comme l’outil indispensable pour professionnaliser<br />
ses tâches quotidiennes.<br />
L’activité Limagrain Céréales Ingrédients<br />
représente 4% du chiffre d’affaires total<br />
du groupe – soit 84M€ – et près de 250<br />
personnes). Avec cinq sites de production<br />
en Auvergne, un service de seulement<br />
une dizaine de personnes a la lourde<br />
tâche d’assurer le suivi et la disponibilité<br />
des machines de l’ensemble de l’outil de<br />
production pour l’ensemble de la division.<br />
Cette activité – qui fait de Limagrain un<br />
leader européen dans le domaine des<br />
farines fonctionnelles – est particulière<br />
car, contrairement aux autres entités du<br />
groupe, certaines de ses applications<br />
relèvent directement de l’industrie. Au<br />
sein de la division Céréales Ingrédients<br />
sont notamment produits des agents de<br />
texture céréaliers, des farines fonctionnelles,<br />
des fibres alimentaires, des bioplastiques,<br />
sans oublier les hominies,<br />
semoules de maïs ou les farines de blé et<br />
de maïs. « Nous disposons d’un moulin<br />
à maïs, de deux moulins à blé, de deux<br />
unités d’extrusion alimentaire, une unité<br />
de bioplastique ainsi qu’une unité de<br />
mélange de panification pour alimenter<br />
les boulangeries industrielles, avec pour<br />
certains d’entre eux un fonctionnement<br />
en 3-8 et sept jours sur sept, souligne<br />
Éric Sardet, responsable maintenance de<br />
la division Céréales Ingrédients. À cela<br />
s’ajoute un centre de R&D chargé d’innover<br />
sur de nouveaux produits, avec des<br />
pilotes représentant l’ensemble de nos<br />
outils de production».<br />
Arrivé à la tête de la maintenance dans<br />
l’unité Céréales Ingrédients depuis juin<br />
2010, Éric Sardet dirige une équipe composée<br />
d’une dizaine de personnes réparties<br />
en trois pôles d’activité : le premier<br />
est le pôle court-terme dont la mission est<br />
de régler « les petits soucis » ou les opérations<br />
de maintenance de niveau 1 et 2<br />
survenant en plein processus de production<br />
et assurer un support technique permanent<br />
sept jours sur sept en 3-8. Ensuite<br />
vient le pôle moyen-terme, indispensable<br />
Moulin à maïs<br />
pour gérer la maintenance préventive ainsi<br />
que les stocks de pièces détachée. Enfin,<br />
une cellule dédiée aux travaux neufs<br />
qui concerne les nouveaux projets et les<br />
« utilités ». Le budget de fonctionnement<br />
maintenance représente 15% des coûts<br />
industriels. Il est nécessaire pour mener à<br />
bien les activités du service maintenance.<br />
« Ce budget, resté stable depuis mon arrivée,<br />
est justifié et adapté. Auparavant,<br />
le manque de gestion du service (beaucoup<br />
de turn-over des responsables)<br />
avait tendance à être fortement dépassé.<br />
L’outil GMAO a contribué à suivre de<br />
plus près nos dépenses. De plus, nous<br />
sommes souvent contraints de développer<br />
des projets portant sur de nouvelles<br />
machines comme pour les bioplastiques.<br />
Notre objectif n’est pas de vivre sur nos<br />
acquis mais de toujours rester en éveil et<br />
être innovant ».<br />
Une gestion multi-sites devenue complexe<br />
Dans un groupe comme Limagrain,<br />
y compris dans une seule de ses six<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 40
Management<br />
Atelier Pellets, partie séchage<br />
grandes divisions, assurer le suivi et la<br />
disponibilité des moyens de production<br />
demeure une tâche délicate et ce pour<br />
plusieurs raisons. D’une part, la coopérative<br />
regroupe plusieurs sociétés agricoles,<br />
impliquant une multitude de sites<br />
de production. Une gestion multi-sites<br />
s’impose et celle-ci est d’autant plus<br />
complexe qu’elle met en œuvre, d’autre<br />
part, des procédés de fabrication divers<br />
aux équipements et aux parcs machines<br />
très différents les uns des autres,<br />
qu’il s’agisse de la transformation des<br />
céréales ou du maïs, de l’extrusion ou<br />
encore toute la partie consacrée au tertiaire.<br />
« Le caractère multi-sites de notre<br />
activité nous oblige à arbitrer et à donner<br />
la priorité entre telle ou telle intervention,<br />
en fonction de l’urgence », concède<br />
Éric Sardet. Surtout, à des cadences de<br />
production élevées viennent s’ajouter<br />
des consignes d’hygiène et de sécurité<br />
strictes conformément aux exigences<br />
de la réglementation en vigueur ; ainsi,<br />
pour intervenir sur un site de production,<br />
il devient indispensable pour le service<br />
technique de disposer d’un système permettant<br />
de gérer la demande en termes<br />
techniques. « Mon rôle est de toujours<br />
chercher à optimiser nos interventions, à<br />
suivre les consommations énergétiques».<br />
Progressivement, Éric Sardet s’est mis à<br />
transformer son service technique et de<br />
maintenance en centre de profit, grâce à<br />
l’outil GMAO d’Apisoft!<br />
La gestion de la maintenance au cœur<br />
de la problématique<br />
Passer d’un centre de coûts à un centre<br />
de profits est un argument courant dans<br />
la bouche d’un responsable de maintenance<br />
pour faire comprendre à sa direction<br />
– qui plus est si celle-ci a épousé une<br />
approche purement financière – l’importance<br />
du service technique dans l’usine et<br />
la nécessité de maintenir un haut niveau<br />
d’investissements. Mais avant d’atteindre<br />
le « Graal », il est conseillé d’adopter<br />
une démarche d’amélioration continue ;<br />
celle-ci passe avant tout par une bonne<br />
gestion de la maintenance. Pour ce faire,<br />
Limagrain a choisi de mettre en place une<br />
GMAO, d’abord pour tracer les interventions<br />
en vue d’accroître la sécurité alimentaire<br />
(dans le cadre de la certification<br />
ISO 9001 et BRC,IFS..), avant d’étendre<br />
ses fonctionnalités à de plus larges applications.<br />
Repris par Éric Sardet début janvier 2011,<br />
ce projet, qui met en œuvre la solution<br />
OptiMaint de l’éditeur de logiciels Apisoft,<br />
a la ferme intention de la rendre accessible<br />
et utilisable par tous. « J’ai voulu<br />
faire en sorte de cette GMAO devienne<br />
un vrai outil de travail pour le service<br />
technique, et non une contrainte imposée<br />
par nos clients ». En d’autres termes,<br />
l’utilisation de la GMAO doit bénéficier, in<br />
fine, aux clients de Limagrain en matière<br />
de qualité, de traçabilité et de sécurité alimentaire.<br />
Mais l’outil doit également permettre<br />
à la division Céréales Ingrédients<br />
du groupe d’optimiser la gestion de la<br />
maintenance et des pièces détachées,<br />
d’améliorer la qualité des reporting et de<br />
l’historique des interventions etc. « Bref, il<br />
ne s’agit pas seulement d’un outil destiné<br />
à répondre aux audits, mais bien d’une<br />
solution pérenne et pleinement intégrée<br />
dans l’entreprise. Mon objectif est que<br />
tout passe par la GMAO et que n’importe<br />
qui soit en mesure de la consulter. Cela<br />
contribuera à atteindre ‘’l’excellence opérationnelle’’<br />
».<br />
Un déploiement futur vers d’autres<br />
sites<br />
Le responsable maintenance a donc décidé<br />
de reconstruire l’arborescence avec<br />
les équipes d’Apisoft. « J’ai apprécié la<br />
disponibilité d’Apisoft, tient à préciser<br />
Éric Sardet. Concernant le déroulement<br />
du projet, le plus fastidieux a été de tout<br />
paramétrer avec la philosophie du logiciel<br />
; l’environnement Windows est simple<br />
à utiliser à condition d’entrer toutes les<br />
données dès le départ tout en impliquant<br />
la totalité des services, pas seulement<br />
la maintenance ». La réussite du projet<br />
réside immanquablement dans son côté<br />
« participatif » afin d’intégrer l’ensemble<br />
des besoins avec les règles de fonctionnement.<br />
Une fois les tests, les résultats<br />
et la saisie validés par les équipes, l’outil<br />
logiciel a pu être lancé.<br />
Opérationnelle depuis le début de l’année<br />
2012, la solution OptiMaint permet aujourd’hui<br />
d’assurer la traçabilité de toutes<br />
les interventions, de gérer le magasin de<br />
pièces détachées et de rechange (dès<br />
2013) et d’enregistrer toutes les opérations<br />
de maintenance préventive (depuis<br />
octobre 2014) sur l’ensemble du parc machines.<br />
« Parmi les points positifs de l’outil<br />
figurent l’environnement Windows, les<br />
coûts raisonnables par rapport à d’autres<br />
solutions ainsi qu’une hot line associée à<br />
une forte réactivité des équipes. De plus,<br />
en termes de valorisation des stocks, un<br />
indicateur nous indique l’écart d’inventaire<br />
et le stock dormant. Nous travaillons<br />
par ailleurs sur un TRS* avec la production<br />
; celui-ci sera chargé de nous fournir<br />
le taux de pannes, le nombre d’heures<br />
de production, d’arrêts et de temps d’intervention.<br />
Enfin, le reporting d’OptiMaint<br />
nous permet de réaliser un plan de maintenance<br />
préventive. Mais l’important pour<br />
nous est de pouvoir dupliquer la solution<br />
sur d’autres sites ». Pour l’heure, la solution<br />
sera entièrement opérationnelle vers<br />
la fin 2015.<br />
* Le taux de rendement synthétique<br />
(TRS) est un indicateur permettant de<br />
suivre l’évolution du taux d’utilisation<br />
d’une machine<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 41
Management<br />
Avis d’expert<br />
Causes de pannes ou causes premières ?<br />
L’objectif final de la maintenance est d’assurer la disponibilité des équipements de production souhaité par l’exploitation.<br />
À cette fin, la fonction maintenance doit être très efficace en « dépannage » afin de minimiser les arrêts dus aux<br />
« pannes » et en « préventif » pour prévenir l’arrivée des incidents. Être efficace en dépannage nécessite d’adopter<br />
une démarche de raisonnement rationnelle. Être efficace en préventif consiste à utiliser les méthodes Hazop1 et<br />
Amdec2, puis l’OMF3 pour l’optimiser. Mais qu’elle méthode entreprendre pour être efficace en dépannage ?<br />
Il est assez facile de trouver la cause de<br />
la panne qui apparaît, même si cette<br />
opération peut durer longtemps, surtout si<br />
on ne l’a jamais rencontrée ; en revanche,<br />
il est plus délicat de trouver le cause première.<br />
Si l’on résout la cause de la panne<br />
en rétablissant l’équipement à l’identique,<br />
ce que l’Afnor appelle le curatif, on repart<br />
pour une panne répétitive puisque la défaillance<br />
va se reproduire à l’identique<br />
dans les mêmes conditions d’exploitation.<br />
Toutefois, si l’on trouve la Cause première<br />
et qu’on l’éradique, elle ne se reproduira<br />
plus. Cette fois ci, le terme curatif s’applique<br />
à la cause première.<br />
Mais la maintenance, ce n’est pas seulement<br />
cela, car tout incident sur un équipement<br />
est une source d’information<br />
utile, il faut donc l’exploiter de manière<br />
utile. pour identifier la cause première, la<br />
grande majorité des entreprises utilisent<br />
des outils en provenance de la qualité japonais,<br />
ce qui est une grande erreur, car<br />
ils ont été conçus initialement pour traiter<br />
en priorité des problèmes de qualité.<br />
Certaines utilisent les arbres de défaillance<br />
et arbres des causes ; mais il<br />
s’agit avant tout de méthodes permettant<br />
d’identifier les risques potentiels de<br />
manière inductive, pas de rechercher la<br />
cause des événements survenus. Si les<br />
cinq « pourquoi » et le QQOQCCP sont<br />
également fréquemment utilisés, ils ne<br />
sont pas accompagnés de l’explication<br />
graphique de la chaine cause.<br />
Une des méthodes fréquemment utilisées<br />
est le diagramme d’Ishikawa. Or ce<br />
diagramme n’est qu’un schéma de classification<br />
des causes et rien d’autre, et<br />
surtout pas une méthode de résolution de<br />
problèmes, pour la raison évidente que<br />
l’apparition d’une cause migre souvent<br />
dans les différentes branches pour expliquer<br />
le symptôme. Or Ishikawa est un<br />
schéma statique. Toutes ces méthodes<br />
sont très graphiques mais ne reposent<br />
pas sur des bases de données rationnelles<br />
permettant de concevoir un REX<br />
(retour d’expérience structuré) efficace.<br />
Le cas de la GMAO<br />
La seule application informatique majeure<br />
utilisée pour la maintenance demeure<br />
la GMAO1, mais celle-ci traite mal<br />
la recherche des causes premières. La<br />
raison ? Le vocabulaire des causes et<br />
des modes de défaillance est fréquemment<br />
très mal documenté. Aindi, les techniciens<br />
sont mal informés sur l’intérêt<br />
de prendre du temps et de rédiger des<br />
rapports d’intervention circonstanciés.<br />
Dans les GMAO, on identifie la cause de<br />
la panne, c’est-à-dire ce qui s’est passé,<br />
mais pas la cause première, « pourquoi<br />
Schéma 1<br />
ça s’est passé ? ».<br />
On parle souvent dans les comptes-rendus<br />
d’intervention du triplet « Symptôme-Cause-Remède<br />
». Mais de quelle<br />
cause parle-t-on, et où se trouve le<br />
mode de défaillance ? Ces rapports se<br />
situent dans des zones consacrées aux<br />
commentaires, ce qui implique du texte<br />
difficile à exploiter afin d’en tirer les enseignements<br />
nécessaires pour fiabiliser<br />
les équipements et élaborer des aides<br />
au diagnostic pour le futur. Si ces commentaires<br />
peuvent être exploités avec<br />
des applications du genre TextStat, on<br />
se heurte aux problèmes de fautes d’orthographe,<br />
de ponctuations et surtout<br />
de la perception ou de la sensibilité des<br />
rédacteurs. Une solution consiste à analyser<br />
ces textes avec une vision de classification<br />
sémantique, d’effectuer des<br />
analyses quantitatives sur les mots clés<br />
pour la constitution de thésaurus, avec<br />
des logiciels spécialisés, comme Tropes<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 42
Management<br />
par exemple.<br />
Et cela fait quarante ans que ça dure !<br />
Il faut en permanence mettre en place un<br />
processus de recherche de la cause première,<br />
avec une méthode adaptée pour<br />
fiabiliser les équipements. Pour cela,<br />
il faudrait que chaque organisation de<br />
maintenance crée un poste de fiabiliste...<br />
Ainsi, afin que l’image de la maintenance<br />
ne reste pas résumée à des interventions<br />
« pompier » chargées de résoudre<br />
des problèmes, il est nécessaire d’entreprendre<br />
de nouvelles démarches. Seule<br />
la Méthodes Maxer2 offre à la fois la possibilité<br />
d’améliorer l’efficacité du dépannage<br />
et de concevoir une chaine causale<br />
graphique indiquant à la fois la cause de<br />
la panne et la cause première.<br />
Il faut se rendre à l’évidence. La grande<br />
majorité des causes premières sont des<br />
erreurs humaines, ce que ne met pas en<br />
évidence le diagramme d’Ishikawa. Les<br />
erreurs humaines ont des origines multiples<br />
et proviennent :<br />
de la conception (choix de composants<br />
pour la fiabilité, mauvaise conception de<br />
la maintenabilité entrainant les temps<br />
d’échange trop longs...)<br />
de l’exploitation (erreurs de conduite, procédures<br />
inexistantes où mal rédigées par<br />
les méthodes...)<br />
des achats et de la logistique (mauvais<br />
choix d’approvisionnement et des stockages<br />
de matières premières entrainant<br />
des arrêts machines...)<br />
de la maintenance (diagnostics erronés,<br />
mauvaises interventions entrainant des<br />
casses, préventif mal défini, mal adapté,<br />
documentation non mise à jour, management<br />
des pdr non maîtrisé...)<br />
Ainsi, on peut facilement traiter ces<br />
causes premières par des formations<br />
adaptées et les résoudre à travers de<br />
faibles investissements. Tout investissement<br />
sur la valorisation des ressources<br />
humaines dans chacun de ces métiers<br />
présente, en effet, un gage d’efficacité<br />
pour l’entreprise et d’enrichissement pour<br />
les acteurs. Cependant, certaines causes<br />
premières ne sont pas maîtrisables. Il<br />
s’agit :<br />
• des conditions d’environnement non<br />
contrôlables (inondations, températures,<br />
vents...)<br />
• des morts subites des composants qui<br />
ne répondent à aucune loi de défaillance<br />
connue.<br />
On dit bien que dans la démarche DMAIC<br />
de 6 Sigma, dans la catégorisation des<br />
variables influentes, les X(i), les Opérateurs<br />
sont considérés comme des variables<br />
de bruit – donc non maîtrisables<br />
– d’où l’importance des Poka-Yoké3 qui<br />
minimisent les erreurs.<br />
Le schéma 1 du triangle vertueux montre<br />
l’enchaînement des méthodes.<br />
La particularité de la méthode Maxer par<br />
rapport à d’autres réside dans la possibilité<br />
de posséder une chaine causale particulière<br />
qu’on appelle le défaillogramme.<br />
Celui-ci se décrit avec des couples objet/<br />
défaut selon le schéma suivant, auquel<br />
sont associées des zones de description<br />
libres :<br />
• cause première<br />
• antécédents<br />
• disparités<br />
• cause de la panne<br />
• vérifications<br />
• configuration sans défaut<br />
• améliorations/fiabilisation<br />
Sa conception repose sur une démarche<br />
inductive pour identifier les hypothèses et<br />
sur une démarche déductive afin de lever<br />
celles-ci avec les contrôles et vérifications<br />
adaptés.<br />
Le défaillogramme Maxer se présente selon<br />
la forme suivante :<br />
La cerise sur le gâteau, c’est que la<br />
conception du défaillogramme est désormais<br />
assistée par ordinateur sur la base<br />
de bibliothèques d’objets et de défauts<br />
adaptées à chaque typologie d’entreprise<br />
avec le logiciel DIAGDEF.<br />
Depuis que la méthode Maxer existe, il a<br />
été prouvé que celle-ci avait permis une<br />
nette amélioration du TRS4 des équipements<br />
par la réduction des temps de diagnostic<br />
et par l’efficacité de la démarche<br />
de fiabilisation.<br />
Jean-Paul Souris<br />
Expert maintenance et instructeur Maxer<br />
Master Black Belt Lean 6 Sigma<br />
S. Consultants<br />
contact@jpsconsultants.com<br />
www.jpsconsultants.com<br />
Tél. : 01 34 87 03 73<br />
GSM: 06 80 30 56 43<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 43
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Tendance marché<br />
La France doit se tourner vers l’Industrie 4.0<br />
Être compétitif résonne un peu comme une manière de dire que l’Industrie 4.0 – ou Usine du futur – doit devenir une<br />
priorité pour les industriels français qui doivent à tout prix moderniser leur outil de production. Mais que devrait apporter<br />
l’usine numérique à la maintenance ?<br />
L<br />
’industrie 4.0 doit-elle être une fin en<br />
soi ? Certes non, mais celle-ci occupe<br />
tous les esprits, en particulier en France<br />
lorsque nos voisins d’Outre-Rhin investissent<br />
plusieurs dizaines de milliards<br />
d’euros dans le domaine pour accélérer<br />
la compétitivité de leurs entreprises industrielles.<br />
Dans l’espoir de s’inspirer<br />
de l’Allemagne, les industriels français,<br />
à travers de multiples organisations syndicales<br />
telles que le Symop et autres regroupements,<br />
à l’image du Gimelec, réuni<br />
en janvier dernier au siège des Compagnons<br />
du Devoir rue de l’Hôtel de Ville,<br />
poursuivent leur appel du pied auprès<br />
des ministères.<br />
Le message est clair : « en matière<br />
d’usine du futur, le fossé se creuse entre<br />
une France déjà en retard et ses voisins<br />
européens, mais pas seulement puisque<br />
la Chine, elle aussi, intègre chaque année<br />
la quantité de robots industriels existant<br />
en France », martelle Jean tournoux,<br />
délégué général du Symop. Ainsi, pour<br />
devenir plus compétitifs, il est essentiel<br />
d’investir dans les dernières technologies<br />
allant des logiciels de simulation aux<br />
équipements de production modernes<br />
(robotique, CAO, ERP, équipements intelligents<br />
et connectés entre eux, outils<br />
de supervision, équipements de sécurité<br />
comme les barrières immatérielles, et<br />
de traçabilité…) en passant par les outils<br />
PLM et SLM pour le suivi des cycles de<br />
vie des produits, impactant inévitablement<br />
l’organisation des services de maintenance.<br />
Le rôle primordial de la mécatronique<br />
Dans cette liste non exhaustive figurent<br />
les équipements mécatroniques. Quelle<br />
place occupe-t-elle ? « La mécatronique<br />
s’illustre parfaitement avec les équipements<br />
robotiques ; si ce thème est très à<br />
la mode aujourd’hui, il constitue avant tout<br />
un saut technologique, affirme Laurent<br />
Ziegried, délégué général du Gimelec.<br />
Incontournable, le robot est devenu aujourd’hui<br />
une sorte d’équipement standard<br />
avec des conséquences évidentes<br />
sur les métiers de production »… Pas<br />
pour la maintenance toutefois, comme le<br />
précise Laurent Picot, ingénieur conception<br />
au sein du Cetim, qui rappelle dans<br />
le même temps que les métiers de ce<br />
service devront inévitablement faire appel<br />
à davantage de compétences au niveau<br />
des cellules robotisées.<br />
Mais là où les services de maintenance<br />
trouveront un intérêt plus évident dans<br />
l’apport de plus de mécatronique dans les<br />
usines, c’est au niveau de contrôle des<br />
process et de la course à l’optimisation.<br />
« Il est essentiel de bien utiliser la culture<br />
numérique de l’entreprise pour mécaniser<br />
et robotiser au maximum la production.<br />
Cela va de l’exploitation des moyens de<br />
production à la maintenance en passant<br />
par la conception et l’intégration des cellules<br />
robotisées ». Car le grand bouleversement<br />
de l’Usine du futur réside surtout<br />
dans les objets connectés et la traçabilité.<br />
L’idée est que la maintenance, épaulée<br />
par de tels systèmes, sera en mesure de<br />
prévoir bien plus à l’avance les défaillances<br />
et les éventuelles pannes, générant<br />
des interventions parfois longues et<br />
coûteuses, auxquelles s’accompagnent<br />
des arrêts de production souvent préjudiciables<br />
pour les entreprises.<br />
Supervision à distance : un élément de<br />
l’industrie 4.0 qui séduit<br />
La maintenance dite « prédictive » –<br />
terme que l’on n’emploiera guère du fait<br />
d’une traduction française quelque peu<br />
erronée de l’anglais ‘’predictive maintenance’’<br />
– ou plutôt « conditionnelle »,<br />
c’est-à-dire en temps réel, en fonction<br />
de l’état d’un équipement en fonctionnement,<br />
doit trouver ses pistes d’amélioration<br />
par la mécatronique. L’association<br />
entre les éléments mécaniques et électroniques<br />
se traduit en effet par des capteurs<br />
de plus en plus nombreux rendant<br />
possible et plus simples une supervision<br />
de l’ensemble de la production. À titre<br />
d’exemple, le concepteur et intégrateur<br />
de lignes Actemium, qui œuvre notamment<br />
pour de grands comptes à l’image<br />
d’Airbus à Nantes sur le projet Neo A350,<br />
rencontrait des problèmes de maintenance<br />
sur certaines de ses machines.<br />
Son client final étant implanté dans le sud<br />
de la France, la fabrication située en Ilede-France<br />
posait de fait des problèmes<br />
de réactivité en cas de panne. Il était<br />
auparavant nécessaire de contacter le<br />
fabricant de la machine qui envoyait un<br />
technicien de SAV sur place pour intervenir<br />
– parfois pour pas grand-chose – et<br />
repartir en laissant une facture parfois<br />
salée. Désormais, avec la supervision<br />
en ligne et la centralisation des données,<br />
Actemium agit à distance, modifie les<br />
paramètres de fréquence de la machine,<br />
réajuste à sa guise. Un exemple concret<br />
des nombreux avantages dont pourront<br />
bénéficier les « services de maintenance<br />
4.0 ».<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 44
Outil<br />
Lancement d’un nouveau<br />
guide des métiers de la<br />
mécatronique<br />
Le syndicat des industriels de la mécatronique (Artema)<br />
a édité un guide des métiers de la mécatronique,<br />
discipline méconnue mais omniprésente dans l’environnement<br />
quotidien offrant de nombreux débouchés. Ce<br />
nouveau guide propose de démystifier la technologie<br />
par des exemples concrets mais pas seulement : voir<br />
comment elle est conçue, quels sont les professionnels<br />
qui interviennent, quelles sont les formations qui y<br />
mènent et les entreprises qui recrutent.<br />
Les entreprises de la mécatronique emploient une multitude<br />
de profils différents. Tous les niveaux de qualification sont<br />
recherchés, du CAP au diplôme d’ingénieur en passant par le<br />
Bac/Bac Pro et le BTS/DUT en alternance ou en apprentissage...<br />
Jeunes et moins jeunes trouveront aussi dans ce guide<br />
trente-huit témoignages de professionnels de la mécatronique<br />
qui présentent leur parcours, leur métier, leur possibilités<br />
d’évolution etc. Le guide dresse la liste et les coordonnées<br />
d’industriels de la mécatronique susceptibles de recruter à<br />
court, moyen et long terme en France.<br />
Comprendre la mécatronique et les métiers qu’elle couvre<br />
La mécatronique est un savant mélange alliant mécanique,<br />
électronique, informatique et nouvelles technologies de l’information<br />
et de la communication (comme internet). C’est une<br />
partie importante de l’innovation dans beaucoup de produits<br />
mécaniques. On retrouve des éléments mécatroniques dans<br />
le TGV, le grand huit des parcs d’attraction, les robots et machines,<br />
les voitures, les avions…Il peut s’agir de transmissions<br />
mécaniques, hydrauliques, de transmissions et automatismes<br />
pneumatiques, de roulements, guidages linéaires, systèmes<br />
d’étanchéité, de réducteurs et d’engrenages…<br />
Le guide présente une cinquantaine de métiers différents ainsi<br />
que les formations qui y mènent, via une scolarité classique<br />
ou par la voie de l’alternance et de l’apprentissage. Les services<br />
de conception, les bureaux d’études et les essais travaillent<br />
sur de nouveaux produits jusqu’à réaliser le premier<br />
prototype : ces métiers sont accessibles avec des parcours<br />
qui vont du bac+2 au bac+5. Quant aux services de production<br />
et de maintenance, ils prennent le relais pour gérer la fabrication<br />
en plus ou moins grande série ; ces métiers demandent<br />
des parcours allant du CAP au diplôme d’ingénieur. Enfin, les<br />
services achats, approvisionnement, logistique, vente, support<br />
technique et service après-vente (SAV) ne sont pas en reste<br />
avec profils variés depuis un bac +2 à un bac + 5.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 45
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Technologies<br />
La mécatronique,<br />
un facteur d’optimisation pour la maintenance<br />
Des solutions adaptées aux spécificités de l’application. Une maintenance plus efficace avec notamment des interventions<br />
à distance. La mécatronique est un facteur d’optimisation des procédés et donc de leur performance énergétique.<br />
chaque application, sa solution optimale<br />
: la mécatronique vise à per-<br />
À<br />
sonnaliser les réponses proposées au<br />
client. Comment ? D’abord, en adoptant<br />
une conception à la fois globale et modulaire<br />
qui associe diverses technologies ;<br />
ensuite en utilisant de l’intelligence embarquée.<br />
Ce qui permet de tenir compte<br />
des spécificités de chaque application.<br />
Ce faisant, les systèmes mécatroniques<br />
rendent, directement ou indirectement,<br />
les équipements nettement moins gourmands<br />
en énergie. En effet, ils profitent<br />
d’une conception globale qui débouche<br />
parfois sur une réduction du nombre<br />
d’opérations, du principe de subsidiarité<br />
des technologies et de l’intégration de<br />
composants retenus pour leur sobriété<br />
énergétique. Sans oublier l’apport de<br />
l’électronique et de l’informatique pour<br />
veiller à l’utilisation optimale des systèmes.<br />
En outre, la mécatronique facilite<br />
la mise en oeuvre de systèmes hybrides<br />
utilisant à tout instant l’énergie la plus<br />
compétitive pour effectuer chaque tâche.<br />
Une maintenance plus efficace<br />
Un défaut d’entretien, un manque de<br />
lubrification (…), et le dispositif devient<br />
moins efficace. La maintenance s’avère<br />
donc essentielle pour pérenniser les<br />
performances des systèmes mécatroniques.<br />
Les industriels y attachent une<br />
importance particulière. D’une part, en<br />
formant les collaborateurs afin qu’ils<br />
puissent intervenir dans les meilleurs<br />
délais sans nuire à la disponibilité des<br />
équipements. D’autre part, en développant<br />
des systèmes capables de surveiller<br />
les installations, d’alerter en cas de dysfonctionnement<br />
ou de risque de panne<br />
et, dans certains cas, de diagnostiquer<br />
avec certitude l’intervention à prévoir.<br />
C’est ainsi que de nombreux composants<br />
instrumentés assurent une veille sur différents<br />
paramètres ; d’autres, en liaison<br />
avec des outils de centralisation et dotés<br />
de logiques, savent analyser ces paramètres<br />
et indiquer le type de défaut et sa<br />
localisation.<br />
Autant de dispositifs particulièrement<br />
utiles pour des installations situées dans<br />
des environnements dangereux (chimie,<br />
radioactivité) ou dont l’accès est difficile<br />
comme les éoliennes off-shore. Les interventions<br />
y sont difficiles et coûteuses,<br />
aussi les spécialistes doivent pouvoir<br />
intervenir à coup sûr. Ces dispositifs<br />
modifient les pratiques de maintenance<br />
pour renforcer son efficacité, notamment<br />
lorsque le fournisseur de système mécatronique<br />
est très éloigné de l’installation.<br />
La combinaison des technologies<br />
permet désormais d’effectuer des diagnostics<br />
à distance, voire de dépanner.<br />
Par exemple, il est possible, en cas de<br />
défaillance d’un logiciel, d’en télécharger<br />
un nouveau, ou de reparamétrer une machine<br />
pour la faire redémarrer immédiatement.<br />
Au-delà de la sûreté de fonctionnement<br />
et de la réduction des coûts d’arrêts<br />
machines, ces moyens contribuent à limiter<br />
les déplacements d’hommes et de<br />
matériels. Autant d’économies d’énergie<br />
liées aux transports.<br />
Automatique & Industrie : un système<br />
d’information de la gestion de l’énergie<br />
Troisième groupe mondial de fabrication<br />
de roulements, NTN-SNR initie une démarche<br />
« corporate » d’efficacité énergétique<br />
dans 11 usines à travers le monde.<br />
Pour cela, un site a été désigné comme<br />
chantier pilote pour définir le Système de<br />
Management de l’Energie le plus approprié.<br />
C’est dans ce cadre qu’Automatique<br />
& Industrie, une PME grenobloise, a imaginé<br />
et intégré un système innovant d’information<br />
de la gestion de l’énergie. La<br />
solution en accès web gère 175 données<br />
(puissances, énergies, cos ϕ, températures,<br />
débits…) par diverses fonctionnalités<br />
: analyses énergétiques et financières,<br />
rapports automatisés, alarmes,<br />
facturation... Ainsi, NTN-SNR peut analyser<br />
ses consommations, évaluer le résultat<br />
de ses actions d’économies d’énergie,<br />
repérer les dérives, mieux négocier ses<br />
contrats énergies et simuler sa consommation<br />
via des indicateurs de performances.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 46
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
La lubrification, une question stratégique<br />
Les problèmes mécaniques se suivent et ne se ressemblent pas… mais leur origine est bien souvent commune,<br />
connue de tous et réside bien souvent dans une mauvaise lubrification des composants à commencer par les roulements<br />
et autres engrenages. Apparaissent alors des phénomènes de grippage mais aussi et surtout des avaries liées<br />
à des états de surface détériorés par les ravages du temps, entraînant des pertes de performances de l’équipement,<br />
des surconsommations d’énergie voire des défaillances, des pannes allant jusqu’à la casse prématurée d’un outil de<br />
production.<br />
Pour faire face aux différents risques<br />
qui pèsent sur les moyens de production<br />
et éviter les situations fortement<br />
préjudiciables pour l’entreprise, la lubrification<br />
doit être considérée comme un<br />
levier sur lequel jouer pour éviter tout<br />
arrêt de production et toute intervention<br />
de maintenance curative. La maîtrise<br />
ses opérations de lubrification est donc<br />
essentielle voire vitale pour ses équipements.<br />
Celle-ci passe inévitablement par<br />
le suivi de ses installations et de leurs<br />
opérations de lubrification ; ces interventions<br />
régulières s’accompagnent d’un<br />
suivi drastique des niveaux de températures,<br />
des échauffements éventuels,<br />
des vibrations anormales mais aussi de<br />
bruits inhabituels que peuvent émettre<br />
certains équipements ou encore d’odeurs<br />
suspectes émanant des moteurs, des<br />
rouages et des éléments de transmission.<br />
Ainsi la lubrification ne doit plus est mise<br />
de côté ou même faire simplement l’objet<br />
d’opérations de maintenance préventive<br />
et systématique, souvent génératrices de<br />
gaspillages onéreux malgré les « économies<br />
» réalisées sur l’absence d’analyse<br />
fine de l’état de santé réel des équipements.<br />
Le lubrifiant, en plus d’être adapté<br />
aux besoins de l’industriel, de ses installations<br />
et des cadences, doit garder un niveau<br />
de qualité optimal, éviter tout risque<br />
de pollution ou de particules indésirables<br />
(que l’on analyse notamment avec des<br />
spectomètres).<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 47
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
PUBLICOMMUNIQUÉ<br />
Des lubrifiants haute performance<br />
et des services orientés vers les clients<br />
Mise au point par le fabricant Klüber Lubrication pour répondre aux besoins de ses clients, la gamme de services<br />
KlüberEfficiencySupport aide les utilisateurs à économiser l'énergie et à éviter les temps d'arrêt.<br />
Quotidiennement,<br />
d’innombrables<br />
mécanismes, grands ou petits, fonctionnent<br />
sur des installations industrielles<br />
partout dans le monde. Un nombre incalculable<br />
d'engrenages, de roulements<br />
et de compresseurs tournent sans arrêt<br />
dans toutes les industries, sur les chaînes<br />
d'assemblage, les lignes de production,<br />
les escalators, les voitures et les trains.<br />
Cela ne signifie pas seulement qu'il existe<br />
un flux continuel de production, de transport<br />
et d'assemblage, mais qu'il existe<br />
également une consommation d'énergie<br />
constante ainsi qu'une constante usure<br />
des composants.<br />
Votre spécialiste de la lubrification Klüber<br />
Lubrication a développé pour vous KlüberEfficiencySupport,<br />
une large gamme<br />
de services orientés vers les clients allant<br />
bien plus loin que la simple recommandation<br />
de lubrifiant et visant à identifier<br />
et mettre en pratique des optimisations<br />
potentielles existantes. Deux parts importantes<br />
de KlüberEfficiencySupport sont<br />
KlüberEnergy et KlüberMaintain.<br />
KlüberEnergy réduit les coûts énergétiques<br />
et protège l'environnement<br />
En plus de former une part majeure dans<br />
les coûts opérationnels, la consommation<br />
d'énergie affecte également de façon négative<br />
l'empreinte carbone d'une entreprise.<br />
Dans chaque couple d’engrenages<br />
et chaque roulement qui maintient le bon<br />
fonctionnement de nos industries jour<br />
après jour, des frottements sont générés,<br />
par lequels une énergie précieuse est<br />
perdue.<br />
Avec les services de KlüberEnergy, lesquels<br />
représentent une part importante<br />
du programme KlüberEfficiencySupport,<br />
Klüber Lubrication offre de nombreux<br />
conseils sur les systèmes tribologiques<br />
utilisés dans les process. Avant toute discussion<br />
sur les potentiels de vos applications<br />
en termes d'économies d'énergie,<br />
tous les facteurs pertinents sont analysés<br />
minutieusement. Le client reçoit un<br />
rapport complet sur les paramètres pertinents<br />
comme les gains économiques,<br />
l'empreinte carbone et la consommation<br />
d'énergie.<br />
"Les résultats peuvent être adaptés à des<br />
applications similaires dans l'entreprise<br />
pour multiplier les économies, explique<br />
Alexander Dörner, chef du service de<br />
Développement des affaires au sein de<br />
Klüber Lubrication. Il apparaît clairement<br />
à quel point une basse consommation<br />
d'énergie peut bénéficier à l'environnement<br />
et en même temps réduire les coûts<br />
d'opération sur le long terme."<br />
KlüberMaintain, le bon lubrifiant à la<br />
bonne place<br />
La maintenance et la réparation des machines<br />
et des installations dans une entreprise<br />
sont la clé pour assurer un fonctionnement<br />
continuel sans temps d'arrêt.<br />
KlüberMaintain vise à optimiser les opérations<br />
de maintenance d'une entreprise<br />
et à assurer que les machines tournent<br />
de manière fiable et efficace pour longtemps.<br />
KlüberMaintain englobe la création professionnelle<br />
d'une charte complète de<br />
lubrification de votre usine couvrant tous<br />
les points de lubrifications pour des process<br />
de lubrification optimum, incluant<br />
des intervalles de maintenance idéales<br />
et la prévention de lubrification excessive<br />
ou trop basse grâce à la bonne quantité<br />
de lubrifiant et la bonne méthode d'application<br />
pour chaque point de lubrification.<br />
En tant que part de KlüberMaintain, les<br />
experts de Klüber Lubrication analysent<br />
toutes les machines de votre usine, répertorient<br />
tous les points de lubrification<br />
et les lubrifiants utilisés et, basés sur ces<br />
points, ils créent un plan de graissage<br />
dans votre usine. Ils incluent également<br />
les quantités optimum de lubrifiants et les<br />
méthodes d'application pour chaque point<br />
de lubrification. KlüberMaintain contribue<br />
sensiblement à la prévention des défaillances<br />
coûteuses des machines et les<br />
temps d'arrêt pendant les opérations de<br />
maintenance, particulièrement quand les<br />
capacités de production sont hautement<br />
utilisées. Les économies et les améliorations<br />
obtenues deviennent mesurables et<br />
sont visibles dans une vue d'ensemble<br />
claire.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 48
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Reportage<br />
Un partenariat bien « huilé »entre Fuchs et Roto France<br />
Cela fait pas moins de deux décennies que l’imprimeur Roto France utilise des lubrifiants et des huiles de graissage<br />
Fuchs. Une longévité qui ne doit rien au hasard mais plutôt à la qualité des produits du fabricant allemand, à ses services,<br />
sans oublier la capacité à répondre, au fil des années, aux besoins de l’usine.<br />
Spécialisée dans l’impression de quotidiens<br />
nationaux, de magazines<br />
pour la presse professionnelle, grand<br />
public ainsi que des prospectus et des<br />
publications à visées publicitaires, la société<br />
Roto France est implantée sur un<br />
site industriel de quatre hectares situé à<br />
Lognes, non loin de Marne-la-Vallée, dans<br />
le département de la Seine-et-Marne. La<br />
valeur ajoutée dans l’entreprise répond<br />
à un mot d’ordre : la qualité. Dans les<br />
ateliers demeure une pratique : l’encre<br />
séchée. Ce procédé implique l’existence<br />
d’un parc de machines de labeur très<br />
disparate dans lesquelles s’entremêlent<br />
de nombreux rouleaux impliquant d’importants<br />
et complexes réglages sur des<br />
machines très différentes les unes des<br />
autres. Au total, le site de Lognes abrite<br />
cinq rotatives de la marque MAN et une<br />
sixième Goss (la plus ancienne) ainsi que<br />
quatre chaînes de façonnage.<br />
Au niveau de la maintenance, « nous intervenons<br />
sur toutes les rotatives, indique<br />
le responsable du service, Christian de<br />
Cuyper. 80 % des interventions sont liés<br />
à la maintenance curative. Nos techniciens<br />
sont formés à toutes les matières<br />
et répondent aux problèmes posés sur<br />
l’ensemble des activités liées à ces machines,<br />
qu’il s’agisse de l’informatique, la<br />
pneumatique, l’hydraulique ou encore de<br />
la mécanique. » Il existe également une<br />
partie annexe, à savoir celle qui concerne<br />
la chaîne de finition qui se trouve à l’arrière<br />
des rotatives. Parmi les autres activités<br />
figure le service chargé du flux prépresse<br />
(ou pré-impression), dans lequel<br />
on réalise les tâches de gravage au laser.<br />
Enfin, le service de maintenance intervient<br />
au niveau des bâtiments, la gestion,<br />
l’éclairage, l’informatique etc. Mais la<br />
grande particularité de Roto France et de<br />
son service de maintenance est de faire<br />
appel à très peu de sous-traitance même<br />
si l’atelier entretient une relation étroite<br />
avec le service après-vente des machines<br />
MAN au cas où il manquerait des pièces<br />
en stock ou bien lorsque surviennent des<br />
pannes très sérieuses. « Au bout d’une<br />
heure, si aucun de nos techniciens n’a su<br />
identifier l’origine de la panne, on entre en<br />
contact avec le SAV du fabricant », précise<br />
Christian de Cuyper.<br />
Pas de problème lié à la lubrification<br />
Le service de maintenance est composé<br />
de sept personnes, lesquelles travaillent<br />
en 3-8, du lundi six heures au samedi<br />
six heures, avec la possibilité d’intervenir<br />
de manière exceptionnelle. Il n’existe aucun<br />
arrêt de machine. Le moindre arrêt<br />
de production signifierait une panne, ou<br />
encore des grands travaux que l’on effectue<br />
en fin de semaine ou aux mois de<br />
juillet/août. Ainsi, aucun arrêt n’est prévu<br />
à l’avance ; « on s’adapte en fonction de<br />
l’état des machines ». La seule planification<br />
réside dans des opérations de maintenance<br />
préventive avec des interventions<br />
de vidange huile ou de contrôle des<br />
moteurs à courant continu par exemple.<br />
Le rôle du service de maintenance s’attèle,<br />
d'une part, à maintenir en état les<br />
machines et les équipements, d'autre<br />
part, à intervenir le plus rapidement et<br />
le plus efficacement possible. Parmi les<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 49
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Fuchs Lubrifiant France est le premier groupe indépendant mondial du graissage et propose une<br />
large gamme de lubrifiants, produits de protection, de déformation, de nettoyage… le fabricant<br />
fournit également des matériels de mise en œuvre et de maintenance, et de nombreux services,<br />
dont des analyses de produits effectuées par son laboratoire Star, au nombre de 12 000 par an.<br />
Elles permettent de prolonger la durée de vie des équipements, de réduire les consommations par<br />
allongement des durées de service du lubrifiant et de limiter les coûts de maintenance en évitant<br />
les vidanges systématiques et changement intempestifs de filtres. Enfin, Fuchs fournit à ses clients<br />
un support technique au travers d’une équipe constituée d'une cinquantaine de technico-commerciaux,<br />
chefs de produits, ingénieurs d’application. Celle-ci aide les utilisateurs à sélectionner les<br />
meilleurs produits en fonction des besoins et donne des conseils personnalisés permettant de<br />
garantir le bon usage des produits.<br />
Atelier d’analyse Star<br />
situé à Rueil-Malmaison (92)<br />
grandes problématiques figure celle de<br />
la lubrification. « Sur ce point précis,<br />
force est de constater que nous ne rencontrons<br />
pas de problème particulier,<br />
souligne Christian de Cuyper. En effet,<br />
depuis 1994, nous travaillons avec Fuchs<br />
Lubrifiant [au départ Cofran Lubrification,<br />
avant d’être racheté par Fuchs]. La raison<br />
réside essentiellement dans la qualité<br />
des huiles que nous utilisons pour<br />
les rotatives, les compacteurs à huile<br />
hydraulique, ainsi que les dégrippants,<br />
les huiles de graissage de chaîne ainsi<br />
que les produits utilisés pour les tours, et<br />
tout particulièrement les fraiseuses et les<br />
perceuses. » Peu ou pas de problèmes<br />
donc. Pourtant, les interventions sont<br />
nombreuses. Celles-ci vont des cordons<br />
à refaire, situés dans la partie de l'usine<br />
destinée à amener le papier, aux changements<br />
de vérins dans les groupes d'impression,<br />
en passant par le nettoyage de<br />
la tête de lecture, ou encore le changement<br />
de disjoncteurs etc.<br />
Vingt ans de collaboration<br />
Les produits FUCHS ne représentent pas<br />
moins de 80% des lubrifiants et autres<br />
solutions de graissage utilisées dans<br />
l’atelier. « Nous maintenons aussi de<br />
très bonnes relations avec la personne<br />
en charge des lubrifiants chez Fuchs, laquelle<br />
nous suit depuis 1994, concède le<br />
responsable maintenance. Ces excellents<br />
rapports durent déjà depuis vingt ans et<br />
s’appuient à la fois sur la confiance, la capacité<br />
de Fuchs à s’adapter à l’évolution<br />
de nos besoins, les prix accessibles et,<br />
surtout, la qualité de service ».<br />
Mais la qualité du produit occupe une part<br />
importante dans ce partenariat à succès.<br />
Contrairement à des lubrifiants bas de<br />
gamme, les produits utilisés chez Roto<br />
France permettent une meilleure tenue<br />
de l’huile dans le temps. « Nous procédons<br />
chaque année à des vidanges par<br />
acquis de conscience or à chaque fois<br />
que nous analysons l’huile vidangée, on<br />
se rend compte qu’elle était encore opérationnelle<br />
». Mais les cadences élevées<br />
et le rythme soutenu de l’imprimerie ne lui<br />
permettent pas de prendre des risques,<br />
d’où la part importante des opérations de<br />
maintenance préventive. Il est, dans ce<br />
contexte, plus qu’indispensable de travailler<br />
en toute confiance avec son fournisseur<br />
de technologies.<br />
Olivier Guillon<br />
La totalité des machines est équipée de<br />
circuits d’huile entièrement automatisés,<br />
que ce soit en débit et en pression. Roto<br />
France l’affirme comme tel : « nous ne<br />
connaissons aucun problème lié à la lubrification.<br />
Si un souci se pose, il provient<br />
pour l’essentiel d’un défaut de contrôle.<br />
Le graissage est une opération annuelle<br />
ou automatisée ; ainsi, si l’on respecte les<br />
cadences préconisées par le constructeur<br />
de machines et les conseils d’utilisation<br />
du fabricant de graisses, il n’y a<br />
aucun problème ».<br />
Principe de fabrication<br />
Equipé d'un système Esko Graphic de dernière génération, le service pré-presse (ou<br />
pré-impression) de RotoFrance prend en charge la normalisation de l'ensemble des fichiers,<br />
la création de l'imposition et la réalisation des plaques destinées à l'impression.<br />
Un ozalid numérique de la totalité de chaque revue est systématiquement envoyé sur des<br />
copieurs couleur recto-verso, ceci permettant une relecture plus confortable et précise<br />
avant de lancer la fabrication du jeu de plaques offset. Techniquement, la plaque sort de<br />
la machine avant d’être développée et cuite dans un four. Une perforée et pliée, on la loge<br />
dans le cylindre. Une fois couchée et fin prête, une alerte prévient l’intranet qu’un opérateur<br />
– souvent le bobinier – peut venir la chercher.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 50
Prévention des risques<br />
Événement<br />
Europropre - Multiservices Expo 2015 : une nouvelle ère<br />
Le salon Europropre Multiservices Expo se tiendra les 31 mars, 1er et 2 avril 2015 à Paris au Parc des expositions<br />
de la Porte de Versailles dans le pavillon 1. Cette nouvelle édition est l’occasion d’une collaboration consolidée entre<br />
la Fédération des entreprises de propreté et Tarsus, l’organisateur de la manifestation. Sous l’impulsion du nouveau<br />
président de la FEP, Max Massa, le rendez-vous biennal français des métiers de l’hygiène et de la propreté affirme<br />
son ambition.<br />
En premier lieu, les plus importantes<br />
entreprises de propreté – multiservices<br />
seront présentes dans une zone<br />
dédiée. 2015 marque également le retour<br />
d’acteurs incontournables du marché.<br />
Max Massa, président de la FEP, initiateur<br />
d’une nouvelle organisation Nouvellement<br />
élu à la présidence de la fédération,<br />
Max Massa a clairement positionné<br />
Europropre - Multiservices Expo comme<br />
l’événement prioritaire de l’année 2015 :<br />
« notre filière professionnelle compte<br />
en chiffre d’affaires, en emplois. Nous<br />
avons besoin d’un salon qui montre le<br />
dynamisme de notre secteur et mette en<br />
avant son professionnalisme, sa capacité<br />
d’innovation. » Deux grands axes de développement<br />
ont été choisis : développer<br />
une zone pour les entreprises de propreté<br />
- multiservices et fédérer les acteurs<br />
du marché autour de ce rendez-vous<br />
indispensable pour la profession en<br />
France. Par ailleurs, cette édition du salon<br />
marque en outre le retour d’acteurs<br />
clefs du marché comme Nilfisk, Comac,<br />
Ecolab, Eyrein Industrie, Werner & Mertz<br />
Professional, Prodene Klint, Deb Arma et<br />
SCA…<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 51
Prévention des risques<br />
En pratique<br />
Comment enfiler et retirer<br />
une combinaison de protection correctement ?<br />
Les combinaisons de protection sont conçues pour vous protéger contre la contamination due aux dangers présents<br />
dans votre environnement de travail, qu’il s’agisse de substances chimiques solides ou liquides, d’huiles, de liquides<br />
non-toxiques, de substances aérosols, de poussières ou de fibres. Cependant, le port seul de la combinaison ne<br />
garantit pas la protection et plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour s’assurer que la combinaison portée<br />
offrira le niveau de protection requis.<br />
Choix de la combinaison et utilisation<br />
Face au grand nombre de combinaisons<br />
actuellement disponibles sur le marché,<br />
comment savoir laquelle est la plus adaptée<br />
à vos besoins ? Avant de choisir une<br />
combinaison, vous devez toujours procéder<br />
à une analyse des risques afin de<br />
déterminer le type de risque (produits<br />
chimiques, liquides non dangereux,<br />
rayonnements, etc.), la durée de l’exposition<br />
et le niveau de protection requis<br />
pour protéger contre ces deux facteurs.<br />
Plus votre analyse des risques sera précise,<br />
plus il vous sera facile de choisir<br />
une combinaison de protection adaptée.<br />
Lorsque vous choisissez une combinaison<br />
de protection, les facteurs clés suivants<br />
sont à prendre en compte :<br />
• Barrière de protection (pénétration et<br />
perméation)<br />
• Résistance (solidité de la combinaison)<br />
• Qualité (matériau, fermeture à glissière,<br />
coutures, confort, taille et coupe)<br />
• Aspect pratique (les vêtements doivent<br />
être agréables à porter)<br />
• Respect de l’environnement (la mise au<br />
rebut doit être sans danger et rentable)<br />
• Coût (bien qu’il ne soit pas conseillé de<br />
fonder sa décision uniquement sur le prix)<br />
• Tests et utilisation (une fois que la combinaison<br />
a été analysée et qu’il a été<br />
constaté qu’elle répond à tous vos besoins,<br />
un test dans des conditions d’utilisation<br />
réelles doit être effectué.)<br />
Le choix de la taille adéquate est indispensable<br />
pour garantir non seulement<br />
une plus grande sécurité, mais aussi un<br />
plus grand confort. Le choix d’une combinaison<br />
dont la taille n’est pas adaptée<br />
peut avoir des conséquences mortelles :<br />
si la combinaison est trop grande, elle<br />
peut se coincer dans une machine ; si<br />
elle est trop petite, elle peut se déchirer<br />
ou bien diminuer considérablement la<br />
liberté de mouvement de l’utilisateur. Il<br />
est important de choisir une combinaison<br />
qui offre à la fois un niveau de protection<br />
adapté et une coupe parfaite. DuPont<br />
investit beaucoup dans l’optimisation de<br />
ses combinaisons de protection, tant au<br />
niveau de la coupe que de la protection.<br />
Savoir enfiler une combinaison<br />
Mettre correctement une combinaison de<br />
protection est primordiale et la condition<br />
sine qua non pour que ses performances<br />
soient optimales. Une fois la combinaison<br />
adéquate choisie, un vestiaire protégé<br />
de toute contamination doit être mis à<br />
disposition des professionnels afin qu’ils<br />
puissent se changer à l’écart de la zone<br />
de travail. Tous les objets susceptibles de<br />
gêner le bon déroulement des opérations<br />
doivent être retirés des poches et conservés<br />
dans un endroit sûr. Commencez par<br />
vous asseoir sur une chaise pour ôter vos<br />
chaussures. Ensuite, passez soigneusement<br />
chaque pied dans les jambes<br />
de la combinaison, l’un après l’autre,<br />
puis remettez vos chaussures ou bottes<br />
de sécurité en prenant soin de les lacer<br />
correctement. Enfilez à présent les gants<br />
adaptés au travail à réaliser. Si vous devez<br />
porter deux paires de gants, enfilez la<br />
première paire. En position debout, faites<br />
monter la combinaison jusqu’à la taille et<br />
passez vos bras dans les manches. Avant<br />
de remonter la fermeture éclair, mettez<br />
vos éventuelles lunettes de protection,<br />
votre masque, etc. Assurez-vous qu’ils<br />
sont bien en place, qu’ils n’occasionnent<br />
aucune gêne et qu’il n’y a pas d’espace.<br />
Positionnez la capuche sur votre tête,<br />
puis faites monter la fermeture éclair<br />
jusqu’en haut, en appuyant sur le curseur<br />
pour la bloquer. Si vous devez porter une<br />
seconde paire de gants, enfilez-la sur la<br />
première paire, en veillant à bien recouvrir<br />
les poignets et les manches de la combinaison.<br />
Il est conseillé de sceller tout espace<br />
et toute jointure à l’aide d’un ruban<br />
adhésif, y compris le haut des gants et<br />
le contour du visage à l’endroit où le rebord<br />
de la capuche rejoint le masque de<br />
protection. L’un de vos collègues doit être<br />
présent pour vérifier que la combinaison<br />
a été correctement enfilée et que tous les<br />
espaces sont correctement scellés.<br />
Retirer la combinaison<br />
Le retrait et la mise au rebut des vêtements<br />
de protection à usage unique<br />
doivent être effectués avec soin car il<br />
existe un risque de contamination croisée<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 52
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PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 53
Prévention des risques<br />
entre la surface de la combinaison et la<br />
peau ou les cheveux de l’utilisateur, et<br />
d’autres employés ou membres de leur<br />
famille. La combinaison de protection doit<br />
être retirée dans une zone exempte de<br />
toute contamination. Avant de la retirer, il<br />
est conseillé de nettoyer les gants et les<br />
chaussures, afin d’éviter que la poussière<br />
qui se trouve dessus ne se soulève et ne<br />
se disperse. Les masques et les rabats<br />
de la fermeture à glissière doivent également<br />
être nettoyés. Tous les éléments<br />
de protection retirés, notamment le ruban<br />
DuPont Tyvek 800 J<br />
adhésif, doit être immédiatement mis au<br />
rebut dans un conteneur pour déchets<br />
chimiques fourni à cet effet. Sans retirer<br />
vos gants, commencez à enrouler la capuche<br />
vers l’arrière, en veillant bien à éviter<br />
tout contact entre la surface externe<br />
de la combinaison et votre tête. Ouvrez<br />
la fermeture à glissière et commencez<br />
à retirer la combinaison à partir des<br />
épaules et à l’enrouler. Placez vos deux<br />
mains dans votre dos et tirez sur chaque<br />
manche jusqu’à ce qu’elles soient entièrement<br />
descendues. Asseyez-vous et<br />
retirez chacune des deux chaussures,<br />
puis faites descendre la combinaison en<br />
l’enroulant (en veillant à ce que la surface<br />
contaminée ne touche pas ou n’entre pas<br />
en contact avec vos vêtements) jusqu’à<br />
ce qu’elle soit complètement descendue.<br />
Pour finir, placez la combinaison dans le<br />
sac fourni à cet effet, puis retirez vos gants.<br />
Au moment de retirer votre combinaison<br />
de protection, pensez surtout à ne<br />
toucher que la partie interne non contaminée<br />
de la combinaison, afin d’éviter<br />
tout contact avec des substances dangereuses.<br />
Lorsque vous retirez votre combinaison<br />
de protection, cela entraîne une<br />
contamination de la zone, c’est pourquoi<br />
l’endroit doit également être nettoyé. Le<br />
fait de quitter la zone à risque lorsque<br />
l’endroit est encore contaminé représente<br />
un risque non seulement pour l’utilisateur<br />
de la combinaison de protection, mais<br />
aussi pour les autres.<br />
Formation<br />
Parfois, le meilleur moyen d’apprendre<br />
passe par la pratique. DuPont dispense<br />
des formations à ses clients et à ses distributeurs<br />
afin de diffuser des instructions<br />
sur la façon correcte d’enfiler et de retirer<br />
les combinaisons de protection pour éviter<br />
tout risque de contamination croisée.<br />
Il est important de rappeler que seules<br />
les personnes ayant reçu une formation<br />
spécifique sont autorisées à porter, retirer<br />
et mettre au rebut des combinaisons<br />
contaminées.<br />
Ian Samson, formateur spécialisé DuPont<br />
pour la zone EMEA<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 54
Prévention des risques<br />
PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />
Mabéo Direct dans la cour des grands de l’E-Commerce<br />
Un peu plus d’un an après sa création, Mabéo Direct vient d’être récompensé dans le cadre de l’élection du « Site de<br />
l’année », le plus grand prix du public en ligne. Le site e-commerce de Mabéo Industries, réseau industrie du Groupe<br />
Martin Belaysoud Expansion, remporte le premier prix dans la catégorie Shopping, face à des noms reconnus tels<br />
qu’eBay, Amazon, Ikea ou CDiscount.<br />
Décerné par le cabinet MetrixLab,<br />
ce prix prestigieux vient distinguer<br />
une approche internet délibérément innovante<br />
dans le secteur de la distribution<br />
B2B. Martin Belaysoud Expansion,<br />
groupe bientôt bicentenaire, démontre<br />
ainsi sa capacité à marier vision d’avenir<br />
et maîtrise historique de son secteur<br />
d’activité.<br />
Un marché porteur<br />
Sur fond de facilité d’usage et de souci de meilleure maîtrise des budgets d’achats, le<br />
e-commerce B to B connaît désormais une puissante accélération. Les entreprises françaises<br />
réalisent d’ores et déjà 20% de leurs achats sur Internet, avec une croissance<br />
d’environ 10% par an, sensiblement supérieure à celle du marché global. Les perspectives<br />
sont fortement positives si l’on considère que ce taux dépasse 50% aux États-Unis ou en<br />
Europe du nord. Les distributeurs ayant résolument opté pour une approche multicanale,<br />
dont Mabéo Industries, connaissent les meilleures croissances en e-commerce.<br />
Un vote très démocratique<br />
Depuis dix ans, l’élection du meilleur<br />
site de l’année est régie par les internautes<br />
eux-mêmes. En France*, près<br />
de 300 000 participants ont ainsi sélectionné<br />
les meilleures vitrines Internet.<br />
Le titre de « Meilleur Site » correspond<br />
à celui qui a obtenu la meilleure note<br />
d’appréciation du public.<br />
Mabeo-direct.com était le seul site B2B<br />
(vente de professionnels à professionnels)<br />
sélectionné dans la catégorie<br />
Shopping, en compétition avec des références<br />
en la matière, telles qu’Amazon,<br />
Ikea, CDiscount ou eBay.<br />
Mabéo Direct, l’E- Distribution au<br />
service des professionnels<br />
Jugé à la fois sur son contenu, sa navigation<br />
et son design, le site Mabeo-direct.com,<br />
créé en 2013, est destiné aux<br />
acheteurs professionnels de fournitures<br />
industrielles, équipements de protection<br />
individuelle et automation mécatronique.<br />
Adossé à une performance<br />
logistique reconnue gérant plusieurs<br />
dizaines de millions d’euros de stocks,<br />
le site présente une offre complète de<br />
marques mondialement connues telles<br />
que Bosch Professional, Facom, Parker-Legris,<br />
Honeywell Safety, Kärcher<br />
ou Siemens pour un public de professionnels<br />
qui a rapidement trouvé des<br />
réponses complètes et simplifiées à<br />
ses demandes.<br />
Ergonomique, rapide, offrant un choix<br />
en ligne parmi plus de 100 000 références<br />
disponibles en stock, essentiellement<br />
livrables en 24 heures, ainsi que<br />
des exclusivités internet et les conseils<br />
de ses experts, il a d’ores et déjà enregistré<br />
plus de 3 millions de pages vues<br />
en dix-huit mois.<br />
Mabéo Direct s’articule avec les<br />
agences de proximité et les 300 commerciaux<br />
et spécialistes produits de<br />
Mabéo Industries, dans une logique<br />
multicanale éprouvée.<br />
*À l’international, l’élection a reçu plus<br />
de 2,5 millions de voix.<br />
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Hygiène-Santé-Environnement<br />
Partenariat<br />
Trimet choisit Themis<br />
pour la gestion du système de management QHSE<br />
Récemment racheté à Rio Tinto Alcan par le spécialiste allemand de l’aluminium Trimet, le site de Saint-Jean de Maurienne<br />
a choisi Themis pour gérer la politique SSE/QHSE du site de production.<br />
Situé dans l’historique vallée de l’aluminium,<br />
le site de Saint-Jean de<br />
Maurienne est l’une des plus vieilles fonderies<br />
d’aluminium en activité du monde,<br />
représentant plus d’un siècle d’innovation<br />
et d’expérience dans la production de fil<br />
et câbles d’aluminium, trouvant parmi ses<br />
principales application la fabrication de<br />
lignes à hautes et très hautes tensions.<br />
Longtemps fleuron du feu géant Français<br />
de la métallurgie Pechiney, l’usine<br />
fut acquise par Alcan en 2003, devenu<br />
en 2007 Rio Tinto Alcan. En 2013, le<br />
site a finalement trouvé un nouveau propriétaire<br />
avec l’allemand Trimet, associé<br />
à EDF (65% / 35%) dans la reprise<br />
du site, laissant de la place à l’ambition<br />
d’une croissance à venir. En effet, Trimet<br />
va accroître la capacité de production de<br />
100 000 à 140 000 tonnes par an, le site<br />
représentera alors près de 20% de la productivité<br />
du groupe, tout en entretenant le<br />
haut niveau de savoir-faire qui a permis à<br />
l’usine de traverser les crises que la métallurgie<br />
à connu.<br />
Des besoins croissants en matière de<br />
santé, sécurité et environnement<br />
Le redémarrage prévu d’une ligne à l’arrêt<br />
depuis trois ans ainsi que les projets<br />
d’extension des installations vont venir<br />
renforcer la mission des services SSE /<br />
HSEQ du site dans les mois et années<br />
qui viennent. « Le service chargé de la<br />
gestion de la santé, de la sécurité, de<br />
l’environnement et de la qualité pour le<br />
site regroupe une dizaine de personnes,<br />
travaillant en synergie sur des outils mutualisés<br />
», décrit Jean-Claude Garcia,<br />
responsable du système de management<br />
HSEQ du site.<br />
C’est dans ce contexte de mutation que le<br />
projet de migration vers une nouvelle solution<br />
de management QHSE s’est imposée<br />
d’elle-même, comme nous explique<br />
Jean-Claude Garcia : « Nous utilisions<br />
jusqu’à présent un logiciel propriétaire<br />
du groupe Rio Tinto Alcan, dont nous<br />
devions naturellement nous séparer dès<br />
la revente du site par le groupe. Il nous<br />
fallait alors trouver dans des délais courts<br />
un logiciel répondant à nos besoins fonctionnel,<br />
mais aussi une solution qui soit<br />
rapidement opérationnelle, intégrant<br />
toutes nos données ».<br />
La recherche d’une nouvelle solution<br />
commença alors peu de temps après l’officialisation<br />
du rachat de l’usine, en juillet<br />
2013, laissant moins de six mois de délai<br />
entre la première réflexion et le déploiement<br />
de la solution choisie.<br />
Le choix de Themis, réponse à l’urgence<br />
comme au long terme<br />
Rapidement, les recherches se sont<br />
orientées selon des critères précis, permettant<br />
de mettre en avant une sélection<br />
restreinte de solution du marché.<br />
« Compte tenu des délais de déploiement,<br />
il fallait que le logiciel soit rapidement<br />
mis en production, explique Jean-<br />
Claude Garcia. Dès lors, une architecture<br />
Full Web, ne nécessitant qu’une installation<br />
sur le serveur, était fortement privilégiée.<br />
Ce type de technologie présente<br />
également l’avantage de limiter les coût,<br />
tant en termes de licence que de prestations<br />
à la mise en œuvre »<br />
Enfin, Jean-Claude Garcia explique les<br />
raisons qui ont amené au choix final de<br />
Themis, après plusieurs sessions de démonstration<br />
et de prise en main de solutions<br />
du marché : « Outre les aspects<br />
purement techniques, l’ergonomie à<br />
occupé une place prépondérante dans<br />
notre choix… Il s’agissait en effet de choisir<br />
un outil qui servira à notre équipe dans<br />
toutes les tâches de management HSEQ<br />
et SSE, devra évoluer avec notre métier<br />
et se montrer réactif en toute situation ».<br />
Le responsable du système de management<br />
HSEQ précise également que<br />
« Themis a été sélectionné pour sa flexibilité,<br />
sa clarté et son évolutivité, mais<br />
aussi pour sa convivialité, qui apporte<br />
une motivation supplémentaire non négligeable<br />
à l’utiliser au quotidien. »<br />
« Les contraintes QHSE seront de plus<br />
en plus fortes pour les industriels, commente,<br />
Bernard Decoster, directeur de<br />
DSDSystem, éditeur du manager QHSE<br />
Themis. Themis permet de répondre efficacement<br />
à la mise en application de<br />
la réglementation et s’adapte en permanence<br />
aux nouvelles règles ». Et d’ajouter<br />
: « Apporter une solution performante<br />
et fiable à un site de production majeur<br />
dans des délais très courts constitue un<br />
défi motivant, de ceux qui alimentent<br />
notre enthousiasme et l’énergie que nous<br />
mettons dans l’innovation au service de<br />
l’industrie et des services ».<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 56
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 57
Hygiène-Santé-Environnement<br />
En application<br />
Les composants Parker optimisent<br />
les solutions de désamiantage<br />
La question cruciale du désamiantage prend de plus en plus d’ampleur en France, mais aussi à l’étranger. Dans ce<br />
marché très réglementé, la société AC-Sperhi a réussi à s’imposer en lançant des appareils de détection intégrant<br />
une multitude de composants issus des développements de Parker Hannifin. Les deux entreprises ont donc su mettre<br />
en commun leur expérience, faisant de cette collaboration durable un véritable partenariat à la fois technologique et<br />
humain.<br />
Il existe des sociétés nées d’une prise<br />
de risque, d’un pari sur l’avenir, d’une<br />
idée audacieuse qui se transforme en<br />
projet concret. AC-Sperhi est de cellesci.<br />
Entreprise créée par deux associés<br />
en juin 2009, AC-Sperhi est spécialisée<br />
dans l’étude et la recherche en matière<br />
d’hygiène industrielle. Depuis sa création<br />
il y a maintenant cinq ans, la structure<br />
connaît tout d’une entreprise saine à la<br />
croissance à la fois élevée et régulière.<br />
AC-Sperhi est en effet partie de l’existence<br />
d’une société locale (Ceralabo) située<br />
à Saint-Laurent-des-Arbres, dans le<br />
Gard, pour emménager en 2012 dans un<br />
nouveau bâtiment comprenant désormais<br />
une partie dédiée au tertiaire, un atelier<br />
de production et un laboratoire de pointe.<br />
« ce laboratoire nous permet d’assurer<br />
des prestations de services, de procéder<br />
à des contrôles de validation mais aussi<br />
de mener des travaux de recherche sur<br />
La solution MYStral permet d’augmenter<br />
considérablement la stabilité du débit prélevé<br />
© AC-Sperhi<br />
l’innocuité microbiologique des matériaux<br />
afin de déterminer s’ils sont, dans un<br />
environnement donné, favorables à une<br />
évolution pathogène ou non », explique<br />
Frédéric Platon, directeur d’AC-Sperhi.<br />
À ce jour, AC-Sperhi emploie onze collaborateurs<br />
et a réalisé l’an dernier 2,7<br />
millions d’euros de chiffre d’affaires. Couvrant<br />
désormais un marché national, l’entreprise<br />
s’est imposée dans la fabrication<br />
de machines de prélèvement pour le diagnostic<br />
d’amiante. Il s’agit d’un marché de<br />
niche mais en pleine restructuration, en<br />
raison notamment des règlementations<br />
de plus en plus contraignantes apparues<br />
ces dernières années ; notamment avec<br />
la publication de l’arrêté d’août 2012 encadrant<br />
les conditions de mesurage des<br />
niveaux d'empoussièrement, les conditions<br />
de contrôle du respect de la valeur<br />
limite d'exposition professionnelle aux<br />
fibres d'amiante et les conditions d'accréditation<br />
des organismes procédant à<br />
ces mesurages. Plus particulièrement,<br />
AC-Sperhi s’est intéressé de plus près à<br />
la norme NF X 43-050 relative à la détermination<br />
de la concentration en fibres<br />
d'amiante par microscopie électronique<br />
à transmission. « Nous avons eu l’idée<br />
de créer un système complet et entièrement<br />
intégré de manière à répondre aux<br />
besoins en matière de contrôle du niveau<br />
d'amiante contenu dans l'air ambiant,<br />
indique Frédéric Platon. À la suite d’un<br />
brevet déposé fin 2013, nous sommes<br />
passés leader dans ce domaine ».<br />
De gauche à droite : Frédéric Platon, directeur d’AC-Sperhi, Pascal Monboeuf (associé de Frédéric<br />
Platon) et Anthony Perret, responsable Grands Comptes Life Science –<br />
Pharmaceuticals chez Parker Hannifin. © Parker Hannifin<br />
Une solution de prélèvement entièrement<br />
intégrée et programmable<br />
L’idée de départ est la suivante : développer<br />
un débitmètre capable de compenser<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 58
Hygiène-Santé-Environnement<br />
Tous les appareils AC-SPheri sont conformes<br />
à la norme française NFX43050<br />
© AC-Sperhi<br />
la pression nécessaire afin de conserver,<br />
selon l’exigence de la norme, le même<br />
débit sur toute la durée du prélèvement ;<br />
le fait de procéder à un prélèvement en<br />
altitude, par exemple, implique des variations<br />
dans la densité de l’air et donc dans<br />
les niveaux de pression. Le volume prélevé<br />
risque d’être faussé. Baptisé MYStral,<br />
cet équipement permet donc d’augmenter<br />
considérablement la stabilité du<br />
débit prélevé, passant d’une tolérance de<br />
+/- 10% (prévu dans la norme) à une tolérance<br />
de +/- 3% !<br />
Le système entièrement intégré se compose<br />
d’un capteur de débit massique<br />
permettant une régulation automatique<br />
(et non plus manuelle – opération fastidieuse<br />
et génératrice d’incertitudes) et<br />
électronique du débit. Ainsi, les capteurs<br />
intégrés de pression, de température et<br />
de débit rendent le système complètement<br />
autonome et programmable. Enfin,<br />
le compteur horaire et volumétrique est<br />
intégré sans remise à zéro.<br />
Un partenariat humain et de confiance<br />
avec Parker<br />
Avant la création d’AC-Sperhi, l’ancienne<br />
société – Ceralabo – travaillait<br />
déjà avec Parker depuis 1999. Une collaboration<br />
de plus de quinze ans qui se<br />
poursuit aujourd’hui avec la fourniture de<br />
composants de précision pour les machines<br />
d’échantillonnage d’air ambiant<br />
appliquées à la détection d’amiante. Ce<br />
partenariat s’explique notamment par<br />
la présence mondiale du groupe Parker<br />
Hannifin, spécialiste dans les technologies<br />
du contrôle et du mouvement, et<br />
son savoir-faire reconnu dont a pu bénéficier<br />
Ceralabo au fil des années pour le<br />
développement de ses produits. « Nous<br />
avons poursuivi ce partenariat car avec<br />
Parker, nous disposons de multiples<br />
compétences, que ce soit en France,<br />
au Royaume-Uni ou encore aux Etats-<br />
Unis, s’enthousiaste Frédéric Platon. Les<br />
équipes de Parker sur place ont su mobiliser<br />
les ressources dans les différentes<br />
divisions et technologies du groupe, tout<br />
en ayant un interlocuteur unique ». Cette<br />
réactivité du groupe s’est ainsi doublée<br />
d’une proximité forte entre AC-Sperhi<br />
et les équipes de Parker agissant sur le<br />
terrain. Il s’est donc naturellement développé<br />
une véritable relation de confiance ;<br />
Parker est spécialisé à la fois dans l’air, le<br />
pneumatique, la régulation, les vannes... et se<br />
présente ainsi comme un fournisseur unique.<br />
© Parker Hannifin<br />
« près de 70% à 80% de nos appareils<br />
sont dotés de composants Parker. Plus<br />
qu’un simple fournisseur, c’est un vrai<br />
partenaire ».<br />
Pour Frédéric Platon, le fait d’avoir un<br />
fournisseur unique spécialisé à la fois<br />
dans l’air, le pneumatique, la régulation<br />
ou encore les vannes, est un atout significatif.<br />
Menée par Anthony Perret, responsable<br />
Grands Comptes Life Science<br />
– Pharmaceuticals, l’équipe de Parker<br />
travaillant directement avec AC-Sperhi a<br />
pour but « d’orchestrer les multiples divisions<br />
et les ressources du groupe de manière<br />
à proposer une offre globale ». Frédéric<br />
Platon ajoute que les composants<br />
Parker en matière de process et de filtration<br />
présentent de nombreux avantages.<br />
« Tout d’abord, Parker propose des filtres<br />
compacts avec un grade de filtration ‘’absolu’’,<br />
lui procurant une efficacité nettement<br />
supérieure aux filtres classiques (><br />
à 99,98%). Ensuite, Parker a la capacité<br />
de fournir des micro-vannes et des micro-pompes<br />
à encombrement réduit et à<br />
la longévité accrue. L’offre du groupe en<br />
la matière a aussi l’avantage d’être très<br />
large et de couvrir tous nos besoins sans<br />
que l’on ait à passer par un autre fournisseur.<br />
Enfin, en matière de connecteur,<br />
Parker est en toujours en mesure de nous<br />
procurer des équipements au design<br />
parfait et correspondant parfaitement à<br />
nos besoins. Son catalogue est gigantesque<br />
! »<br />
Un marché en plein essor, en France et<br />
à l’international<br />
Aujourd’hui, l’amiante fait l’objet de toutes<br />
les attentions. Elle est partout : dans les<br />
bâtiments, les sols, les routes… et le<br />
travail de désamiantage engagé il y a<br />
plusieurs années devrait, selon les estimations<br />
de Frédéric Platon, durer en<br />
France encore une quarantaine d’années.<br />
C’est pourquoi AC-Sperhi s’est lancé<br />
dans l’aventure, pariant sur la fiabilité<br />
et la répétabilité de ses produits. Mais ce<br />
succès, l’entreprise le doit aussi à sa capacité<br />
à assurer la maintenance de ses<br />
appareils. De plus, les produits sont – ou<br />
seront – tous certifiés Cofrac (en cours<br />
d’ici à 2015) grâce à l’existence du laboratoire<br />
de métrologie. Il n’en fallait pas<br />
moins pour séduire des clients de renom<br />
tels que Socotec, Bureau Veritas, Apave,<br />
Alstom, Dekra, Eurofins, Protec ou encore<br />
ITGA…<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 59
Avis d'expert<br />
Consortium<br />
<strong>Maintenance</strong> durable et prévisionnelle<br />
pour les équipements de production (2 de partie)*<br />
La question cruciale du désamiantage prend de plus en plus d’ampleur en France, mais aussi à l’étranger. Dans ce<br />
marché très réglementé, la société AC-Sperhi a réussi à s’imposer en lançant des appareils de détection intégrant<br />
une multitude de composants issus des développements de Parker Hannifin. Les deux entreprises ont donc su mettre<br />
en commun leur expérience, faisant de cette collaboration durable un véritable partenariat à la fois technologique et<br />
humain.<br />
> Le modèle structurel SUPREME<br />
Ce modèle fait l’inventaire des fonctions<br />
requises pour utiliser un Système SU-<br />
PREME, ses relations et ses applications<br />
au sein de l’usine (cf. image suivante).<br />
De ce fait, les niveaux industriels suivants<br />
seront distingués :<br />
Le « niveau système de production »<br />
(qui englobe les systèmes d’usinage et<br />
d’assemblage) comprend les systèmes<br />
intégrés de la production, constitués des<br />
systèmes de processus matériels, de manipulation<br />
matérielle et d’information. Les<br />
fonctions opérant à ce niveau peuvent<br />
concerner quelques machines comme<br />
l’appareil productif tout entier.<br />
Le « niveau machines » porte sur une<br />
seule machine. Aujourd’hui, les machines<br />
sont souvent des systèmes mécatroniques,<br />
qui incluent également des<br />
systèmes d’information pour contrôler la<br />
mécanique et partager des données avec<br />
d’autres systèmes d’information. Dans un<br />
contexte de maintenance, une machine<br />
est catégorisée soit comme machine de<br />
production soit comme machine auxiliaire.<br />
La première est une machine qui<br />
fabrique directement un produit. A contrario,<br />
la seconde fournit à la première les<br />
fonctions nécessaires à son activité.Les<br />
fonctions opérant à ce niveau traitent les<br />
données à partir et pour une seule machine,<br />
y compris les machines auxiliaires<br />
liées telles que les machines de contrôle<br />
et de traitement des données.<br />
Le « niveau composants » s’attache à<br />
un seul composant. Les fonctions opérant<br />
à ce niveau traitent les données à<br />
partir d’un seul et même composant, tel<br />
que le capteur de mesure de données.<br />
Les fonctions sont groupées en ce<br />
qu’on appelle des entités fonctionnelles.<br />
Les catégories d’entités fonctionnelles<br />
concernent :<br />
L’acquisition de données du monde<br />
physique (exemple : capteurs de vibrations)<br />
et des systèmes d’information digitale<br />
(exemple : les ERP)<br />
L’analyse et le traitement des données<br />
croissantes de mesures, de processus et<br />
de contrôle de machine<br />
L’amélioration pour trouver, parmi les alternatives<br />
possibles, la meilleure solution<br />
à un problème donné, en tenant compte<br />
de critères et contraintes bien définis<br />
Le management des données pour gérer<br />
la masse croissante de données au<br />
sein du système SUPREME, depuis les<br />
données de mesures jusqu’aux données<br />
du système de production.<br />
> Le Modèle d’Information SUPREME<br />
L’image ci-dessous offre une vue d’ensemble<br />
des différents packs SUPREME,<br />
triés par types d’objets d’information. Le<br />
modèle d’information SUPREME suit le<br />
principe de modélisation selon lequel les<br />
informations statiques (exemple : données<br />
maîtresses, descriptions de capteurs)<br />
sont modélisées séparément des<br />
informations dynamiques (exemple : les<br />
valeurs des capteurs).<br />
Le pack « Structure usine » comprend<br />
des classes d’objets liées à la structure<br />
logique de l’usine. Il fournit les classes<br />
« site », « segment de production »,<br />
« système de production », « cellule de<br />
production ».<br />
Le pack « Avantages maintenance » inclut<br />
toutes les classes d’objets en lien<br />
avec de vrais objets physiques sujets à<br />
des activités de maintenance. Les principaux<br />
objets auxquels le pack attribue des<br />
classes sont les machines, les capteurs<br />
et les installations.<br />
Les machines sont par la suite distinguées<br />
selon qu’elles sont de production<br />
ou auxiliaires, distinction que nous avons<br />
expliquée plus haut dans le Modèle<br />
Structurel SUPREME.<br />
Chacun de ces objets est constitué<br />
d’au moins un composant. Le lien avec<br />
la structure de l’usine est établi entre la<br />
classe machine et la classe cellule de<br />
production.<br />
Le pack « Structure produit » couvre<br />
toutes les informations de classes d’objets<br />
liées aux produits et à la structure<br />
Aperçu du modèle structurel SUPREME<br />
Les packs du Modèle d’Information SUPREME<br />
de production, tels que les données maîtresses<br />
du produit, la nomenclature, les<br />
articles, les parties d’assemblages et les<br />
parties uniques.<br />
Le produit peut aussi bien être le produit<br />
final prêt à la vente ou être un produit intermédiaire<br />
qui sera ensuite traité ou assemblé<br />
lors d’un processus de production<br />
en aval.<br />
Le pack « Ordres de travaux de maintenance<br />
» présente toutes les informations<br />
de classes d’objets liées aux tâches de<br />
maintenance, qui constitue également<br />
l’une des classes principales.<br />
La classe des travaux de maintenance est<br />
liée à celle des atouts de maintenance.<br />
Pour la gestion d’événements et de maintenance,<br />
le pack propose également des<br />
classes pour des plans de maintenance,<br />
des formulaires de tâches de maintenance,<br />
des ordres de travaux et des mes-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 60
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Avis d'expert<br />
sages d’avertissement.<br />
Le pack « Ordres de production » comprend<br />
toutes les informations de classes<br />
d’objets liés aux processus de production<br />
des biens.<br />
Le pack « Classes de Base » contient<br />
toutes les informations de classes d’objets<br />
utilisées par les classes des autres<br />
packs. Il fournit entre autres des classes<br />
pour documents, capteurs, stocks, locations,<br />
indicateurs clés de performance,<br />
centres de coûts, modèles de changements<br />
ou données maîtresses clients.<br />
Spécifications pour la plateforme de<br />
test<br />
Les outils génériques qui seront développés<br />
au sein du projet SUPREME ont vocation<br />
à être utilisés dans n’importe quel<br />
secteur industriel, pour à la fois améliorer<br />
la maintenance et réduire la consommation<br />
énergétique.<br />
Afin de mettre en évidence le potentiel des<br />
nouveaux outils, la méthode sera appliquée<br />
sur une plateforme test, la fabrique<br />
de papier couché Condat, en France (cf.<br />
image ci-dessous). Orloga et Condat ont<br />
travaillé ensemble, en collaboration avec<br />
l’ensemble des partenaires, afin d’identifier<br />
un cas d’application pertinent et<br />
l’équipement critique sur lequel concentrer<br />
l’expérimentation. Pour ce qui est de<br />
l’efficacité énergétique, un ensemble de<br />
paramètres de processus appropriés ont<br />
été sélectionnés à partir de données de<br />
contrôle disponibles. Cette base de données<br />
sera analysée pour permettre une<br />
optimisation des interventions, dans des<br />
conditions de travail normales et anormales,<br />
tout en développant de nouveaux<br />
outils pour cette fonction.<br />
Vue d’ensemble de la machine à papier<br />
La base de données disponible servira<br />
également à prévoir les dysfonctionnements,<br />
grâce à la fusion de données et<br />
l’extraction et l’association de caractéristiques.<br />
Une analyse détaillée des<br />
dysfonctionnements mécaniques qui<br />
pourraient atteindre les composants critiques<br />
a été menée (orientation, boîte de<br />
vitesse, inclinaison du puits, mauvais alignement…).<br />
Suite à quoi, nous avons mis en place une<br />
instrumentation complète afin de pouvoir<br />
suivre en ligne l’évolution de tous les dysfonctionnements.<br />
Cette instrumentation<br />
se compose de capteurs de vibrations<br />
et d’émissions acoustiques, de capteurs<br />
de couple, de détecteurs de vitesse, ainsi<br />
que de paramètres électriques mesurés<br />
sur les propulseurs (cf. image ci-dessous).<br />
De plus, plusieurs paramètres de<br />
processus sont obtenus simultanément.<br />
Un premier système de collecte de ces<br />
paramètres a été installé au tout début du<br />
projet, dans le but de construire une base<br />
de données de tous ces signaux enregistrés,<br />
utilisable sous différentes conditions<br />
d’intervention et pour tout problème ou<br />
dysfonctionnement survenant au cours<br />
de la production.<br />
Exemple de capteurs de vibrations<br />
et de température<br />
Aujourd’hui sur le marché, un grand<br />
nombre de systèmes de surveillance<br />
d’état, reposant principalement sur l’analyse<br />
de vibrations, sont disponibles et se<br />
concentrent sur des composants spécifiques<br />
tels que les machines tournantes,<br />
les propulseurs ou les engrenages.<br />
Reste que la prédiction des dysfonctionnements<br />
n’est pas encore une science<br />
certaine. De nouvelles techniques doivent<br />
être inventées pour prendre en compte<br />
la variabilité des conditions d’intervention<br />
(exemple : vitesse, poids...) ainsi<br />
que l’environnement sonore industriel, et<br />
pour améliorer le caractère automatique<br />
d’analyse du signal.<br />
En somme, cette base de données industrielle<br />
servira aux différents partenaires<br />
pour leurs travaux de recherche :<br />
Pour créer de nouveaux outils de gestion<br />
des signaux, pour analyser automatiquement<br />
les signaux de vibrations et les<br />
corréler à la cinématique de la machine,<br />
mais aussi pour prendre en compte les<br />
conditions variables (via une approche<br />
cyclo-stationnaire)<br />
Pour mettre en place une méthode de<br />
surveillance d’état fondée sur les analyses<br />
actuelles motrices et sur les émissions<br />
acoustiques<br />
Pour comparer les capacités des différents<br />
signaux pour la surveillance d’état<br />
et fusionner les informations provenant<br />
des différents capteurs<br />
Pour développer une approche de prédiction<br />
des dysfonctionnements basée sur le<br />
traitement des données<br />
Pour mettre au point de nouveaux modèles<br />
de détérioration concernant la prévision<br />
de vie restante.<br />
En résumé, cette base de données permettra<br />
de créer la fonctionnalité la plus<br />
pertinente qui soit en matière de prédiction<br />
de détérioration et de dysfonctionnement.<br />
Ces résultats fourniront de quoi<br />
adapter le plan et la stratégie de maintenance<br />
de façon dynamique.<br />
Parallèlement à ça, un système de gestion<br />
de contenus (en anglais : Enterprise<br />
Content Management System) est en<br />
cours de développement, qui permettra<br />
d’implanter et d’intégrer les nouveaux<br />
outils de traitement des signaux issus du<br />
projet.<br />
Optimisation énergétique et contrôle<br />
intelligent<br />
Un module inspiré de l’intelligence artificielle<br />
est également en train d’être développé.<br />
Le traitement des données concernant<br />
les modes de dysfonctionnement est<br />
actuellement réalisé, en commençant par<br />
les données historiques, qui seront exploités<br />
pour la prédiction de dysfonctionnements.<br />
L’optimisation énergétique se fait par le<br />
biais d’une gestion améliorée de l’usine,<br />
qui considère à la fois les données<br />
d’état de processus et les données de<br />
conditions de processus en temps réel.<br />
L’avantage de cette approche est qu’elle<br />
permet à la fois d’économiser de l’énergie<br />
dans les conditions normales comme<br />
dans les conditions anormales et d’anticiper<br />
les dysfonctionnements avant qu’ils<br />
ne se produisent.<br />
Les outils d’e-learning<br />
Cinq modules en e-learning, agissant<br />
comme des outils de diffusion, seront<br />
développés au cours du projet. Quatre<br />
d’entre eux se pencheront sur les différents<br />
milieux technologiques concernés<br />
par le projet SUPREME. Ces modules<br />
sont destinés à être accessibles au plus<br />
grand nombre.<br />
Le cinquième modèle sera spécifique au<br />
projet, dont il présentera en détails les<br />
méthodes, les outils développés, l’im-<br />
Les modules en e-learning<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 62
Avis d'expert<br />
plantation dans l’industrie et les résultats<br />
du cas d’application chez Condat.<br />
Les quatre premiers modules dureront<br />
environ vingt minutes, tandis que le module<br />
spécifique durera plusieurs heures.<br />
Chacun des cinq modules traite d’un<br />
thème différent (cf. image ci-contre).<br />
Le premier module a été finalisé (cf. image<br />
ci-après). Il porte sur la maintenance prévisionnelle,<br />
dont il introduit le concept en<br />
le comparant aux autres types de stratégies<br />
de maintenance et en en montrant<br />
les forces. Il se divise en quatre parties :<br />
Les définitions (suivant celle du standard<br />
EN 13306) pour proposer une vue globale<br />
de tous les types de maintenance<br />
Une approche économique de ce type<br />
de maintenance, ce qui aide le lecteur à<br />
comprendre quel type de maintenance<br />
est à privilégier, comment élaborer un<br />
budget de maintenance, l’impact sur le<br />
coût de maintenance et les pertes<br />
Une description des outils et méthodes<br />
Un quiz pour vérifier la bonne compréhension<br />
du module<br />
Un lien permettant d’accéder au module<br />
d’e-learning développé à ce jour est disponible<br />
sur le site de SUPREME (www.<br />
supreme-fof.eu).<br />
Les quatre autres modules sont aujourd’hui<br />
à l’état de conception. Le deuxième,<br />
qui traite du plan de maintenance,<br />
devrait être publié sur le site Web d’ici à<br />
la fin 2014.<br />
Un aperçu du premier module en e-learning<br />
Ce document vous a présenté les partenaires,<br />
les objectifs, les enjeux ainsi que<br />
les premiers résultats du projet SUPRE-<br />
ME. Durant la première année, plusieurs<br />
objectifs ont déjà été atteints, tels que le<br />
développement du Modèle de Référence<br />
SUPREME et le choix de l’usine de papier<br />
comme plateforme de test suivi de<br />
son instrumentation. Le projet, qui devrait<br />
se poursuivre encore durant deux ans, se<br />
concentre à présent sur le développement<br />
et l’expérimentation de trois modules qui<br />
interagiront étroitement (systèmes de<br />
gestions de contenus, module de maintenance<br />
et de fiabilité, contrôle intelligent<br />
et module de traitement de données), et<br />
qui intégreront tous les nouveaux algorithmes<br />
et méthodes issus du projet.<br />
S.Sieg-Zieba (Cetim), T. Adolf et D. Lucke<br />
(Fraunhofer IPA), R. Haug (Loy & Hutz), P.<br />
Boulet (Cofely Endel) et J.García-Sedano<br />
Optimitive)<br />
* La première partie de l’article a été publiée<br />
dans le n°47 du magazine <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong>.<br />
SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />
Mars<br />
Forum Dimo<br />
Le 24 mars prochain, le Centre de<br />
Congrès de Lyon accueillera la 14e édition<br />
du Forum Dimo et pas moins de 1 200<br />
personnes. Appuyé par une soixantaine<br />
de partenaires, ce rendez-vous incontournable<br />
des solutions de gestion abritera<br />
cette année deux conférences d’exeption,<br />
vingt-six ateliers thématiques et<br />
trente témoignages clients.<br />
Le 24 mars 2015<br />
À Lyon (Cité - Centre des congrès)<br />
>> www.forumdimo2015.com<br />
Innova-<strong>Maintenance</strong> 2015<br />
Le Pôle <strong>Maintenance</strong> de l’IUT Louis<br />
Pasteur de Schiltigheim - Université de<br />
Strasbourg, en collaboration avec l'Afim,<br />
organisent le 26 mars une journée sur le<br />
thème : « <strong>Maintenance</strong> & Innovation »<br />
dans le cadre d'Innova-<strong>Maintenance</strong>.<br />
La volonté d'intégrer de plus en plus la<br />
GMAO au sein du système d'information<br />
de l'entreprise a amené les éditeurs de<br />
progiciels de gestion intégrée (ERP) à développer<br />
des modules GMAO au sein de<br />
leur offre. L'intérêt des ERP par rapport<br />
aux logiciels GMAO dédiés fait l'objet de<br />
débats. La participation est gratuite mais<br />
inscription obligatoire pour assister aux<br />
conférences à l’IUT Louis Pasteur.<br />
Le 26 mars 2015<br />
À l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim<br />
>> www.pole-maintenance.fr<br />
Avril<br />
Industrie Lyon 2015<br />
Le salon des technologies de production<br />
ouvrira ses portes du 7 au 10 avril 2015 à<br />
Eurexpo Lyon. Cette biennale lyonnaise<br />
du salon de l’Industrie est consacrée aux<br />
équipements, produits, consommables et<br />
services nécessaires dans une usine de<br />
production industrielle. Du 7 au 10 avril<br />
2015<br />
À Eurexpo Lyon<br />
>> industrie-expo.com<br />
Juin<br />
Sepem Avignon<br />
Le salon Sepem Industries revient cette<br />
année Avignon du 2 au 4 juin prochain.<br />
Les SEPEM Industries s'appliquent à<br />
proposer des solutions pratiques à tous<br />
les industriels d'une région donnée, quel<br />
que soit leur secteur d'activités de provenance.<br />
Du 2 au 4 juin 2015<br />
À Avignon (Vaucluse)<br />
>> www.sepem-industries.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 63
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
(programme non définitif susceptible de modification)<br />
Technologies<br />
Surveillance, détection de pannes et maintenance à distance<br />
Management<br />
Comprendre les indicateurs et manager ses équipes en conséquence<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Les solutions de stockage et de rayonnage<br />
les mieux adaptées à la maintenance<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Moteurs industriels : organes de sécurité et mises en pratique<br />
PREVENTION DES RISQUES AU TRAVAIL<br />
Spécial Préventica Toulouse<br />
Solutions et utilisation des équipements pour se protéger la tête,<br />
le visage et les yeux?<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ<br />
54, Boulevard Rodin<br />
92130 Issy les Moulineaux<br />
Tél. : 01 73 79 35 67<br />
Fax. : 01 34 29 61 02<br />
www.maintenanceandco.com<br />
(la rédaction n’est pas responsable des documents<br />
qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />
ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Olivier Guillon<br />
(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
COMITÉ DE RÉDACTION :<br />
Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />
Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />
T. Adolf (Fraunhofer IPA), P. Boulet (Cofely Endel)<br />
François Combet (Dynae), Guillaume Gautier (Insa<br />
Centre Val de Loire, LMR), Patrice Dannepond<br />
(SDT International), J.García-Sedano (Optimitive)<br />
R. Haug (Loy & Hutz), D. Lucke (Fraunhofer IPA),<br />
Jean-Mathieu Mencik (Insa Centre Val de Loire,<br />
LMR), Sébastien Popineau (Centre de recherche<br />
Hutchinson France), Ian Samson (DuPont), Roger<br />
Serra (Insa Centre Val de Loire, LMR), S.Sieg-Zieba<br />
(Cetim), Jean-Paul Souris (S. Consultants), Jean-<br />
Luc Vasselin (Dynae)<br />
ÉDITION<br />
Maquette et couverture :<br />
RVJ-WEB (www.rvj-web.com)<br />
PUBLICITÉ<br />
MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />
Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
Répertoire des annonceurs<br />
APISOFT ...................................35<br />
CETIM ......................................11<br />
CIMI ............................................9<br />
CNPP ........................................51<br />
COFELY ENDEL .........3e de couv<br />
CORIM SOLUTIONS ..2e de couv<br />
DB VIB .........................................5<br />
DESCOURS & CABAUD .............7<br />
DSDSYSTEM ............................39<br />
DYNAE .....................................13<br />
EVEN PRO .................................2<br />
FLIR ..........................................25<br />
FORUM DIMO ..........................61<br />
FUCHS LUBRIFIANT ..............47<br />
GATES ......................4e de couv<br />
GL EVENTS ..............................45<br />
I-CARE ......................................17<br />
IFM ELECTRONIC ....................29<br />
KLÜBER LUBRICATION<br />
...........48 (PUBLICOMMUNIQUÉ)<br />
KSB ...........................................23<br />
LEUZE-ELECTRONIC .............31<br />
MAINTENANCEANDCO ..........57<br />
MABEO INDUSTRIES .............53<br />
SALONS SOLUTIONS<br />
ELECTRONIQUES ...................28<br />
PREVENTICA ...........................32<br />
SCHMERSAL<br />
...........33 (PUBLICOMMUNIQUÉ)<br />
SDT ...........................................19<br />
SICK ..........................................27<br />
SYNERGYS TECHNOLOGIES ...15<br />
WERMA ....................................21<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />
Étranger : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
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Léonce Deprez<br />
Zone Industrielle de Ruitz - 62620 RUITZ<br />
N° ISSN : 1632-4153<br />
Commission paritaire : 0 414 T 83 214<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Trimestriel – <strong>n°48</strong><br />
Mars 2015<br />
PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 64
L’énérgie est notre avenir, economisons-La !<br />
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l’aérospatiale ou l’agroalimentaire… avec des impératifs constants de qualité, de sûreté et de sécurité.<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 65
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PRODUCTION MAINTENANCE MARS 2015 PAGE 66