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Production Maintenance n°49

MAINTENANCE MÉCANIQUE : Assurer la maintenance des moteurs industriels

MAINTENANCE MÉCANIQUE :
Assurer la maintenance des moteurs industriels

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technologie<br />

Maintenir ses machines<br />

à distance<br />

Page > 12<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Optimiser la gestion<br />

de ses stocks<br />

Page > 22<br />

MANAGEMENT<br />

Mettre les indicateurs<br />

à profit<br />

Page > 32<br />

prévention des risques<br />

Protéger le travailleur<br />

isolé<br />

Page > 58<br />

Avis d’expert<br />

La maintenance, un relais<br />

de croissance souvent<br />

ignoré des entreprises<br />

Page > 9<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Assurer la maintenance des moteurs industriels<br />

> page 46<br />

N° 49 JUIN 2015 TRIMESTRIEL 20 €


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Dexis, le négoce PRODUCTION technique MAINTENANCE juin de 2015 Descours PAGE 2 & Cabaud


Editorial<br />

Rendons l’industrie sexy !<br />

L’industrie repart. Doucement mais sûrement. Le prix du baril demeure à des niveaux favorables<br />

pour les entreprises exportatrices, l’automobile semble repartir enfi n du bon pied<br />

et le gouvernement prend – enfi n – quelques mesures signifi catives allant dans le sens de<br />

l’industrie de son pays, en particulier dans le domaine des investissements, véritable talon<br />

d’Achille des entreprises industrielles françaises. Mais il est encore un domaine qui, malgré<br />

les discours alarmistes des syndicats et associations de professionnels, reste totalement mis<br />

à l’écart : la formation technique à travers l’apprentissage.<br />

Si en Allemagne on mise sur l’apprentissage (pour résoudre notamment une courbe démographique<br />

peu favorable), en France, on maintient l’idée que l’accès aux fi lières générales<br />

demeure la voie royale. Mais le fond du problème, c’est que les services attirent toujours<br />

davantage que l’industrie malgré des salaires globalement moins élevés pour les non-cadres.<br />

Mais cette défection des jeunes pour le secteur manufacturier réside aussi dans une culture<br />

bien française – littéraire et médiatique – profondément hostile à cette industrie marquée par<br />

l’exploitation de l’homme, les injustices sociales, les luttes ouvrières, les accidents mortels et,<br />

dès l’après Trente Glorieuses, les fermetures d’usines et le chômage.<br />

Pourtant, l’industrie, c’est aussi la technologie de pointe, la passion de la mécanique, la fi erté<br />

d’avoir contribué à construire des ouvrages d’art somptueux, les avions et les trains les plus<br />

performants, des montres d’exception… Car réconcilier les jeunes avec l’industrie, c’est aussi<br />

les séduire, ni plus, ni moins. Or bien peu d’actions sont menées dans le sens de la promotion,<br />

de l’image, y compris la moins subtile. Rendre l’industrie plus « sexy » permettrait ainsi de<br />

résoudre la crise de l’emploi industriel (en particulier pour les métiers de régleurs, approvisionneurs<br />

et tourneurs-fraiseurs selon une étude d’Opinion Way, mais aussi pour les métiers<br />

de la maintenance) et prendre ainsi à bras le corps la reprise de la croissance qui, elle, ne se<br />

fera pas sans main-d’œuvre.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 1


7 EPEM<br />

Industries<br />

Vos prochains rendez-vous SEPEM Industries :<br />

AVIGNON (SUD-EST) // 2 - 3 - 4 juin 2015<br />

ANGERS (CENTRE OUEST) // 6 - 7 - 8 octobre 2015<br />

ROUEN (NORD OUEST) // 26 - 27 - 28 janvier 2016<br />

COLMAR (EST) // 31 mai - 1 er juin - 2 juin 2016<br />

TOULOUSE (SUD-OUEST) // 27 - 28 - 29 septembre 2016<br />

DOUAI (NORD) // 24 - 25 - 26 janvier 2017<br />

Salon des S ervices, E quipements, P rocess E t M aintenance<br />

SEPEM Industries,<br />

les salons au cœur des régions :<br />

Des lieux de projets et de rencontres entre tous les acteurs industriels…<br />

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(Douai, Janvier 2015)<br />

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6 928 Visiteurs industriels<br />

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SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Extension de deux parcs éoliens<br />

au Portugal ....................................... 4<br />

Le CNRFID inaugure une plateforme<br />

d’expérimentation et d’usages<br />

des objets connectés ........................ 4<br />

TÉLÉMAINTENANCE<br />

TECHNOLOGIES<br />

La télémaintenance, une composante de la maintenance du futur ?.......12<br />

Hexa-Pac fait le pari de la maintenance à distance....................................16<br />

Panorama des technologies .........................................................................18<br />

Produits & technologies<br />

MLC, une barrière immatérielle<br />

de sécurité intelligente ...................... 6<br />

Un concept inédit de doigt de gant<br />

pour empêcher les vibrations ........... 6<br />

Enova abritera le 17 e Congrès<br />

international de métrologie ............... 8<br />

GESTION DES STOCKS<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

La gestion des stocks – quelques bonnes pratiques<br />

pour la maintenance......................................................................................22<br />

Ne pas passer à côté d’une bonne gestion des stocks .............................24<br />

Une description technique unique pour rationaliser les stocks ...............28<br />

Avis d’expert<br />

Un relais de croissance souvent<br />

ignoré des entreprises ...................... 9<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Préventica met le cap à Toulouse ....55<br />

Bien mesurer les risques<br />

du travailleur isolé............................58<br />

INDICATEURS DE MAINTENANCE<br />

MANAGEMENT<br />

Les indicateurs, à quoi servent-ils ? ...........................................................32<br />

Atteindre les objectifs globaux de l’entreprise avec<br />

les indicateurs de maintenance ...................................................................36<br />

Afficher les données et indicateurs de performance<br />

de la GMAO partout, c’est désormais possible ! .......................................42<br />

Maitriser la fiabilité des parcs de transformateurs<br />

pour éviter les pannes coûteuses................................................................43<br />

MAINTENANCE DES MOTEURS INDUSTRIELS<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

La mécatronique arrive en force sur Innorobo 2015 ..................................45<br />

La mécatronique tout terrain : thème des prochains EMM .......................45<br />

Les moteurs électriques industriels : quelles bonnes pratiques<br />

de maintenance ? ..........................................................................................46<br />

La maintenance des moteurs, une activité qui ne s’improvise pas .........48<br />

SB Process prend son envol ........................................................................51<br />

Des solutions pour optimiser le rendement des moteurs .........................53<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

produits Entreprise & technologies<br />

& marché<br />

Mazak agrandit<br />

son centre de pièces<br />

de rechange européen<br />

Yamazaki Mazak a plus que doublé ses<br />

capacités en termes de fourniture de<br />

pièces de rechange grâce à l’agrandissement<br />

de son centre de pièces de<br />

rechange européen. Situé à Louvain, en<br />

Belgique, le centre de pièces de rechange<br />

a augmenté sa capacité d’entrepôt de<br />

2 700 m 2 à 4 600 m 2 et peut expédier<br />

97 % des commandes de pièces de<br />

rechange Mazak le jour de la commande.<br />

La nouvelle installation peut expédier plus<br />

de 20 000 pièces par mois, les commandes<br />

étant traitées 365 jours par an.<br />

Lors d’une deuxième phase d’expansion,<br />

dont l’achèvement est prévu pour 2022, la<br />

capacité de stockage du centre de pièces<br />

de rechange européen sera augmentée<br />

pour arriver à 5 528 m 2 .<br />

Le cœur du centre de pièces de rechange<br />

est l’agrandissement de ce dernier, dans<br />

lequel pour toutes les machines de la<br />

gamme Mazak actuelle, mais également<br />

pour des machines plus anciennes, qui<br />

ne sont plus produites – même pour des<br />

machines âgées de plus de 30 ans –<br />

35 000 numéros de pièces sont conservés,<br />

la valeur marchande totale de ces<br />

pièces de rechange stockées se montant<br />

à 37 millions d’euros. Une fois la deuxième<br />

phase d’expansion du centre de<br />

stockage terminée en 2022, le nombre<br />

des pièces gardées en stock aura été<br />

doublé.<br />

Normandie AeroEspace<br />

signe un partenariat<br />

avec Acsiel<br />

La filière Normandie AeroEspace (NAE)<br />

a signé une convention de partenariat<br />

avec Acsiel, l’Alliance des composants<br />

et systèmes pour l’industrie electronique<br />

en France. Ce rapprochement s’inscrit<br />

dans le cadre du renforcement de la<br />

stratégie de Recherche Technologie et<br />

Innovation menée par NAE sur le volet<br />

électrification des systèmes et principalement<br />

sur la fiabilité des systèmes et<br />

des composants. Ce rapprochement doit<br />

permettre de renforcer progressivement<br />

l’expertise des acteurs de la filière sur<br />

le volet électronique. Ce partenariat<br />

permettra également de développer la<br />

feuille de route « Fiabilité des systèmes<br />

et des composants » déjà définie par<br />

Normandie AeroEspace en collaboration<br />

avec le pôle de compétitivité Mov’eo<br />

fin 2014.<br />

Énergie<br />

Extension de deux parcs éoliens<br />

au Portugal<br />

EDF Energies Nouvelles annonce la mise en service de capacités supplémentaires pour<br />

les parcs éoliens d’Arada-Montemuro (9,2 MW) et de São Pedro (2 MW) au Portugal.<br />

Ces extensions portent la puissance installée cumulée des deux parcs à 133 MW.<br />

Situé dans la Région Centre du Portugal,<br />

le parc éolien d’Arada-Montemuro, mis en<br />

service en 2008, accueille une extension<br />

de 9,2 MW portant sa puissance installée<br />

totale à 121 MW. Initialement composée de<br />

56 turbines de 2 MW de capacité unitaire,<br />

la centrale éolienne a été complétée de<br />

quatre turbines de 2,3 MW chacune.<br />

Dans la même région, le parc éolien de São<br />

Pedro, composé de cinq turbines de 2 MW<br />

lors de sa mise en service par l’entreprise<br />

en 2005, totalise aujourd’hui une puissance<br />

installée totale de 12 MW avec l’installation<br />

d’une turbine supplémentaire de 2 MW.<br />

Parc éolien de São Pedro (12 MW)<br />

Technologies<br />

Le CNRFID inaugure<br />

une plateforme d’expérimentation<br />

et d’usages des objets connectés<br />

Le CNRFID, Centre national de référence RFID, annonce l’inauguration le 19 juin<br />

2015 de Connectwave, la plateforme d’expérimentation et d’usages dédiée à la<br />

compréhension des Objets Connectés et du Sans Contact (RFID, NFC…). Réelle<br />

vitrine technologique industrielle, Connectwave a pour vocation d’être un espace<br />

de convergence permettant d’échanger, de construire sa réfl exion et de concrétiser<br />

un projet via des démonstrations de solutions en situation.<br />

Connectwave, une plateforme d’expérimentation<br />

qui adapte les solutions existantes<br />

aux problématiques des industriels multisectoriels.<br />

Cette plateforme s’adresse simultanément<br />

à l’ensemble des acteurs investis<br />

dans le déploiement des solutions sans<br />

contact (fournisseurs de solutions, acteurs<br />

industriels…) et de tous horizons sectoriels<br />

(luxe, aéronautique, commerce…).<br />

En effet, Connectwave permet de tester,<br />

de promouvoir et d’analyser les différentes<br />

solutions sans contact existantes, mais aussi<br />

d’aider les visiteurs à comprendre les enjeux<br />

stratégiques des Objets Connectés dans<br />

leur milieu professionnel. À l’image d’un<br />

laboratoire technologique, Connectwave est<br />

aussi un lieu de recherche dédié à l’amélioration<br />

des procédés métiers industriels :<br />

les professionnels peuvent échanger avec<br />

les spécialistes de solutions sans contact et<br />

concrétiser leurs projets grâce à un grand<br />

nombre d’applications scénarisées.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 4


EXPERTS DE VOTRE MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />

Diagnostics par analyse vibratoire et analyse électrique<br />

Contrôles préventifs des installations électriques par<br />

thermographie ingrarouge<br />

Détection ultrasonore de fuites et de défauts électriques<br />

Equilibrage sur site et alignement laser<br />

Formations<br />

Capteurs, collecteurs, analyseurs de vibrations,<br />

analyseurs électriques<br />

Systèmes laser d’alignement<br />

et de mesures géométriques<br />

Caméras de thermographie infrarouge<br />

Détecteurs ultrasonores<br />

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ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Morgan dévoile une méthode<br />

innovante de réparation des<br />

turbines à gaz industrielles<br />

Sécurité<br />

MLC, une barrière immatérielle<br />

de sécurité intelligente<br />

En choisissant la MLC, l’utilisateur ne se décide pas seulement pour un appareil de<br />

type 4 ou de type 2 (MLC 500 ou MLC 300) mais pour trois classes fonctionnelles<br />

différentes. Cela lui permet aussi de défi nir lui-même la performance du capteur, en<br />

fonction des exigences de son application.<br />

Morgan a animé la cérémonie d’ouverture de<br />

la conférence Turbine Forum, organisée cette<br />

année à Nice du 22 au 24 avril derniers.<br />

Cet événement international a mis l’accent<br />

cette année sur l’effi cacité des réparations et<br />

l’allongement de la durée de vie des composants<br />

de turbine, et rassemble des experts de<br />

ce domaine travaillant pour les plus grandes<br />

entreprises du secteur. En collaboration avec<br />

un de ses clients, Turbine Controls Inc. (TCI),<br />

Morgan a présenté des exemples d’utilisation<br />

innovante des technologies de brasage pour<br />

réparer les composants des turbines à gaz<br />

industrielles (TGI).<br />

Intitulée « Brazing Technologies – Creating<br />

Value in IGT Component Restoration » (technologies<br />

de brasage : création de valeur ajoutée<br />

lors de la restauration des composants<br />

de TGI), la présentation a décrit comment<br />

Morgan Advanced Materials et TCI ont développé<br />

ensemble une approche novatrice pour<br />

restaurer certains composants de la partie<br />

chaude des TGI. Cette technique a permis<br />

à l’opérateur de turbines de réaliser des<br />

économies considérables, car la réparation<br />

ne représente qu’une infi me partie du prix<br />

des composants de rechange, qui coûtent en<br />

général entre 500 000 et 700 000 dollars par<br />

lot. En outre, cette méthode s’avère plus fi able<br />

que les techniques de réparation classiques.<br />

CRMA intègre les chambres<br />

de combustion Tech Insert<br />

« multihole » à son offre<br />

de réparation<br />

Développée par CRMA, fi liale d’AFI KLM<br />

E&M experte dans la maintenance de pièces<br />

moteur, cette nouvelle réparation a été lancée<br />

en mars 2015. Elle concerne les chambres<br />

de combustion Tech Insert en technologie<br />

multihole équipant la famille CFM56. En développant<br />

une réparation pour cette nouvelle<br />

génération de chambres de combustion, AFI<br />

KLM E&M se positionne en précurseur sur<br />

un marché au besoin croissant. Avec cette<br />

réparation destinée au CFM56, AFI KLM E&M<br />

montre une nouvelle fois son savoir-faire sur<br />

les technologies de pointe de pièces moteur.<br />

Les appareils de la version Extended offrent<br />

à l’utilisateur des fonctions réglables sans<br />

PC, notamment l’inhibition et le masquage<br />

(fi xe/fl ottant), trois modes de balayage et des<br />

possibilités de mise en cascade d’appareils.<br />

Par ailleurs, les barrières MLC sont faciles<br />

à régler, à confi gurer et à exploiter grâce à<br />

l’aide de l’alignement sur 3 zones, à l’affi -<br />

chage à LED et aux 7 segments intégrés.<br />

La performance du capteur ne l’empêche<br />

pas d’être mince (29 x 35 mm) et particulièrement<br />

robuste à la fois grâce à ses vitres<br />

avant encastrées, ses parois latérales renforcées<br />

et ses capuchons métalliques. La multitude<br />

de supports pouvant être utilisés facilite<br />

fortement le<br />

montage des<br />

capteurs de<br />

sécurité MLC.<br />

Une rotule<br />

de fi xation ou<br />

une colonne<br />

de protection<br />

facilite le montage. Les profi lés posés perpendiculairement<br />

sur un poste de travail permettent<br />

une sécurisation sur toute la hauteur<br />

de protection sans zone morte. Avec ses<br />

nombreux accessoires, également pour l’inhibition,<br />

le capteur constitue presque un système<br />

à lui seul.<br />

Instrument<br />

Un concept inédit de doigt<br />

de gant pour empêcher<br />

les vibrations<br />

Pour les applications process avec débits élevés, Wika lance des doigts de gant<br />

dotés de l’exécution ScrutonWell. Ce nouveau concept amortit les contraintes qui<br />

génèrent des vibrations, lesquelles peuvent contribuer à l’endommagement du<br />

doigt de gant voire à sa destruction.<br />

Le concept ScrutonWell est applicable pour<br />

tous les doigts de gant forés dans la masse<br />

de la gamme Wika. Sa forme hélicoïdale<br />

spécifi que existe selon deux exécutions :<br />

monobloc ou soudée sur un doigt de gant<br />

standard. Les montages et démontages<br />

sont tout aussi faciles qu’avec un doigt de<br />

gant standard.<br />

Les doigts de gant ScrutonWell sont recommandés<br />

lorsqu’un doigt de gant ne satisfait<br />

pas aux calculs de stress selon l’ASME<br />

PTC 19.3 TW-2010 et lorsque d’autres<br />

type d’optimisations (tube plus court ou<br />

renforcé ou équipé d’un collier de support)<br />

ne sont pas envisageables. L’effi cacité de<br />

l’exécution ScrutonWell<br />

a été testée par l’IFMD<br />

(Institute for Mechanics<br />

and Fluid Dynamics) de<br />

l’Université Technique<br />

de Freiberg (Allemagne).<br />

En comparaison avec<br />

un doigt de gant équipé<br />

d’un tube classique,<br />

cette nouvelle conception<br />

réduit les contraintes<br />

à l’origine des vibrations<br />

de plus de 90 % et permet<br />

un meilleur temps<br />

de réponse.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 6


17 au 20 novembre 2015 > Paris Nord Villepinte<br />

11 e<br />

édition<br />

www.maintenance-expo.com<br />

> Travaux de maintenance > Fourniture de produits et outillages > Lubrification > Fabricants et<br />

loueurs de matériels > Logistique et manutention > GMAO > TMAO > EAM > Aides au diagnostic<br />

> NTIC > Traçabilité > Outils de mobilité > Énergies et utilités > Sécurité au travail > Contrôle<br />

> Qualification > Hygiène, santé > Ingénierie, conseil > Formation > Documentation technique<br />

Simultanément aux salons :<br />

2015<br />

Le N°1 mondial des salons de sous-traitance industrielle<br />

Salon international des technologies pour le travail de la tôle<br />

www.tolexpo.com<br />

Lexitis - Illustrations : David Marchal-Bubaone – PaulPaladin/istockphoto


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Événement<br />

Enova abritera le 17 e Congrès international<br />

de métrologie<br />

Conjointement à Enova Paris, le 17e Congrès international de métrologie organisé par le Collège français de métrologie<br />

sera le lieu d’échanges techniques entre tous les acteurs du monde de la mesure : utilisateurs industriels de<br />

moyens de mesure, experts techniques, laboratoires publics et privés, fabricants et prestataires. Il présentera les<br />

évolutions des techniques de mesure, les avancées R&D et leurs implications pour l’industrie. Il montre comment la<br />

mesure améliore, au quotidien, les processus industriels et la maîtrise des risques.<br />

sur un espace spécial, EnovaLAB de<br />

la phase de concept à la phase de<br />

prototypage.<br />

L’innovation toujours à l’honneur<br />

Le 17 e CIM réunira à Paris Porte de<br />

Versailles tous les acteurs du monde<br />

de la mesure du 21 au 24 septembre<br />

prochains. Les six tables rondes industrielles<br />

porteront sur Les bonnes pratiques<br />

en santé, la transition énergétique, l’analyse<br />

sensorielle au service de la métrologie,<br />

l’externalisation de la fonction métrologie,<br />

l’agroalimentaire et la mesure et maîtrise<br />

des risques avec l’approche ISO 9001.<br />

Au programme d’Enova Paris 2015 :<br />

l’espace Embarqué & Objets connectés<br />

avec deux cycles de conférences<br />

dédiés ; « les Matinales de l’embarqué »<br />

avec Cap’Tronic et « les Après-midi des<br />

objets connectés » avec Cap Digital et<br />

Systematic, sans oublier les business<br />

meetings. Les FabLabs feront également<br />

partie intégrante de cette nouvelle édition<br />

L’innovation sera toujours sous les feux<br />

des projecteurs avec la 5 e édition des<br />

trophées de l’Innovation. Ce concours<br />

valorisa les initiatives et technologies les<br />

plus innovantes des exposants autour des<br />

catégories – Qualité/Sécurité, Productivité<br />

et Technologie embarquée – auxquelles<br />

se rajoute cette année, Usage Objet<br />

connecté. De nouveau, l’innovation Coup<br />

de cœur des visiteurs sera aussi primée.<br />

Enfi n, la 4 e édition du congrès des applications<br />

des fi bres optiques, dressera le<br />

panorama de la très grande diversité des<br />

applications de la fi bre optique appuyé<br />

par des retours d’expériences. Diversité<br />

à travers les applications des capteurs<br />

et réseaux de capteurs à fi bres optiques<br />

pour l’agriculture, le BTP et la surveillance<br />

de structures, l’avionique, le spatial,<br />

etc. Avec en nouveautés les fi bres<br />

optiques actives et les fi bres optiques<br />

pour l’imagerie.<br />

Un événement pleinement intégré dans<br />

le salon Enova<br />

Le salon Enova Paris se déroulera quant à<br />

lui du 22 au 24 septembre prochains à Paris<br />

expo Porte de Versailles, dans le Hall 4. A<br />

l’honneur cette année : Internet des objets,<br />

systèmes embarqués, M2M, Smart Cities,<br />

e-Santé… Les objets connectés et intelligents<br />

sont l’industrie de demain : 50 milliards<br />

d’objets connectés en 2020. 445 millions<br />

d’objets connectés prévus en France d’ici<br />

2018, soit une augmentation de 74 % depuis<br />

2013. Des chiffres qui démontrent que les<br />

objets connectés sont des relais de croissance<br />

prometteurs dont l’accélération sera<br />

continue sur les années à venir.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 8


Avis d’expert<br />

Un relais de croissance souvent ignoré<br />

des entreprises<br />

ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Dans un contexte économique concurrentiel, la maintenance de l’outil de production est plus qu’un enjeu technique :<br />

c’est un formidable gisement de productivité. Alerté par ce levier de croissance pour les entreprises de la région,<br />

Jacques Fath a mené il y a quelques années un groupe de travail avec des adhérents d’un réseau d’entreprises de la<br />

fi lière automobile de la région est, afi n de mieux cerner leurs attentes quant au fonctionnement d’un service maintenance<br />

ainsi que les enjeux d’une optimisation des moyens de production.<br />

Le constat général de ces industriels<br />

est que, pressés par des contraintes<br />

d’exploitation, ils ne considèrent généralement<br />

pas la maintenance dans<br />

leur cœur de métier. La maintenance<br />

s’en trouve souvent réduite à un rôle<br />

de « pompier », disposant de peu de<br />

moyens et à l’écart des process de<br />

production. S’ensuit une perte progressive<br />

du professionnalisme. Ce constat<br />

a parfois amené l’industriel à avoir<br />

recours à la sous-traitance ou à l’externalisation<br />

; sans parler du coût social<br />

qu’impliquent ces solutions, elles se<br />

sont rarement avérées satisfaisantes<br />

tant en matière de pérennisation des<br />

savoir-faire qu’en termes d’économies<br />

supplémentaires.<br />

Les chefs d’entreprise sont cependant<br />

conscients que l’indisponibilité des équipements<br />

de production, les baisses de<br />

performance et la non-qualité liées à<br />

une fonction maintenance non optimisée,<br />

constituent un manque à gagner<br />

considérable en termes de résultat pour<br />

l’entreprise. En effet, M3I montre par<br />

un rapide calcul économique que les<br />

gains potentiels liés à l’amélioration de<br />

la disponibilité des équipements permettent<br />

de dégager une marge nette<br />

supplémentaire de l’ordre de 1 à 4 % du<br />

chiffre d’affaires des usines. Ce résultat<br />

est confi rmé par un retour d’expérience<br />

auprès d’une soixantaine d’entreprises,<br />

dans tous les secteurs d’activité (agroalimentaire,<br />

manufacturing, process<br />

continu, énergie, environnement, chimie,<br />

pharmaceutique, etc.). Ceci change<br />

d’optique quant à la perception d’un<br />

service maintenance comme centre de<br />

coûts !<br />

La mutation à opérer est profonde tant<br />

il s’agit de faire passer la maintenance<br />

de centre de coûts à celle de centre de<br />

profi t, maillon clef pour garantir la productivité<br />

et l’utilisation optimale de l’outil de<br />

production.<br />

Une démarche innovante et pragmatique<br />

Conscient de l’ampleur de la tâche et<br />

guidé par une première analyse des dysfonctionnements<br />

généralement observés,<br />

Jacques Fath et son équipe se sont attachés<br />

à défi nir les bonnes pratiques d’une<br />

maintenance performante. La défi nition<br />

de ces bonnes pratiques répertoriées<br />

autour d’une vingtaine de « basiques<br />

métier » a abouti à la création de M3I<br />

Conseil et Management, avec pour objectif<br />

d’accompagner les industriels dans<br />

l’analyse de leurs sites et dans la mise en<br />

œuvre des solutions et des organisations<br />

en maintenance les mieux adaptées à<br />

leurs besoins et à leur culture. Ces entreprises<br />

sont en général des sites de production<br />

de 200 à 1 000 personnes.<br />

Gains potentiels (en % de CA)<br />

Modéliser le service maintenance,<br />

estimer l’enjeu économique<br />

Le premier objectif étant de faire un<br />

état des lieux de la maintenance afi n de<br />

dresser un plan d’actions adapté, M3I<br />

s’est doté d’outils spécifi ques permettant,<br />

au terme d’un audit de quelques<br />

jours sur site, de modéliser effi cacement<br />

le fonctionnement d’un service<br />

maintenance. Une représentation graphique<br />

en toile d’araignée décrivant la<br />

situation du service maintenance donne<br />

une image complète et lisible des points<br />

forts et vecteurs de progrès du service<br />

au regard de la vingtaine de basiques<br />

métier défi nis comme indispensables. Le<br />

retour d’expérience de M3I permet également<br />

de benchmarker l’industriel avec<br />

les confrères et les meilleures pratiques<br />

du métier.<br />

L’enjeu économique est lui aussi évalué<br />

selon un protocole de calcul défi ni<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

spécifi quement par M3I. Ce protocole<br />

valorise notamment le point de TRS<br />

sur chacune des étapes de fabrication<br />

en fonction de la valeur ajoutée de ces<br />

dernières dans le processus global ; à<br />

partir d’une estimation de l’amélioration<br />

potentielle de la disponibilité des<br />

équipements à chaque étape, il permet<br />

d’estimer de façon fi able les gains<br />

inhérents de marge nette. Le schéma<br />

ci-dessous montre une forte corrélation<br />

entre les notes d’audit et les gains<br />

potentiels – ces derniers ayant été<br />

validés a posteriori par retour d’expérience.<br />

Ceci confi rme la pertinence de<br />

l’approche de l’audit dans le choix de<br />

ses critères d’évaluation et des voies<br />

d’amélioration.<br />

Un partenariat technique et financier<br />

pour un retour sur investissement<br />

inférieur à dix mois<br />

L’audit débouche naturellement sur<br />

un Projet d’amélioration de la maintenance.<br />

Le projet donne lieu à un<br />

véritable partenariat avec l’industriel.<br />

L’enjeu est d’instaurer les bonnes pratiques<br />

d’une maintenance performante<br />

grâce à une meilleure gestion des<br />

tâches quotidiennes, à l’acquisition de<br />

méthodes d’investigation, à la mise en<br />

place et au suivi des tableaux de bord<br />

adéquats, etc.<br />

L’éventail des outils utilisés est classique,<br />

mais l’effi cacité réside dans la<br />

clarté des objectifs fi xés lors de l’audit,<br />

dans le suivi de l’avancement du projet<br />

et, de façon essentielle, dans la mise<br />

en œuvre du plan d’actions. En effet,<br />

la présence sur le terrain des consultants<br />

(de l’ordre de dix-huit à vingtquatre<br />

mois) et leur implication dans les<br />

tâches quotidiennes de la maintenance<br />

sont le gage de l’établissement d’une<br />

relation de confi ance avec le personnel.<br />

Intégrés totalement dans le fonctionnement<br />

des sites, les consultants peuvent<br />

jouer pleinement leur rôle de courroie<br />

de transmission, tant dans la mise en<br />

œuvre des techniques et des organisations<br />

préconisées, que dans l’animation<br />

des groupes de travail et l’appropriation<br />

par le personnel des nouveaux modes<br />

de fonctionnement.<br />

Cette logique de partenariat prévaut<br />

dans la conduite du changement comme<br />

dans les enjeux économiques qui en<br />

découlent : M3I oriente toutes ses actions<br />

vers la valeur ajoutée apportée à ses<br />

clients et montre son implication par la<br />

rétribution de ses prestations en fonction<br />

des résultats obtenus.<br />

L’implication de chaque acteur améliore<br />

et accélère le rendement des projets,<br />

même si celui- ci varie bien entendu<br />

selon l’environnement industriel et le<br />

type de process (manufacturier ou process<br />

continu). Il se situe typiquement<br />

entre 250 et 1 000 % à une échéance de<br />

deux ans, avec dans la plupart des cas,<br />

un délai de retour sur investissement<br />

inférieur à dix mois.<br />

Des résultats concrets<br />

M3I dispose à présent du retour d’expérience<br />

sur le cycle complet des ses<br />

projets avec des résultats effectifs et<br />

tangibles chez ses clients : réduction<br />

du taux de panne de 40 à 75 %, augmentation<br />

de la marge nette de l’ordre<br />

de 1,5 à 4 % du chiffre d’affaires, sur un<br />

horizon de vingt-quatre mois. L’éventail<br />

des références est vaste et confi rme<br />

l’intérêt de l’offre et de son positionnement,<br />

dans tous les secteurs de marché<br />

(manufacturier, agro-alimentaire, process<br />

continu,…).<br />

La Recherche & Développement et<br />

l’approche multi sites collaborative<br />

Cette connaissance terrain nourrit aussi<br />

la R&D de M3I qui consacre 15 % de<br />

son chiffre d’affaires pour intégrer le<br />

retour d’expérience, améliorer ses<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 10


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

outils et ses processus et développer de nouveaux concepts.<br />

L’objectif est double : d’une part accroître l’effi cacité et la<br />

productivité de M3I dans le cadre de ses prestations, d’autre<br />

part approfondir sa réfl exion quant aux organisations multi<br />

sites collaboratives et à la mise en commun d’outils, d’expertises,<br />

voire de ressources.<br />

Afi n de faciliter le retour d’expérience, d’optimiser et de partager<br />

son exploitation, plusieurs outils ont déjà été conçus<br />

ou sont en cours de développement, notamment avec<br />

le concours d’Oseo et en partenariat avec des sociétés<br />

informatiques :<br />

– une interface ergonomique (sur la base de PDA industriels)<br />

avec les systèmes de gestions techniques (GMAO ou ERP)<br />

pour une meilleure effi cacité opérationnelle des techniciens<br />

et un retour d’information effectif, suite à leurs interventions<br />

en atelier (intégration du retour d’expérience).<br />

– un outil de gestion de base d’expérience permettant la<br />

capitalisation et le ré- essaimage des meilleurs procédés<br />

(plans de maintenance, paramètres d’exploitation) des différents<br />

types d’équipements de production, voire des utilités<br />

techniques.<br />

– un outil de maîtrise des actifs industriels destiné à modéliser<br />

les cycles de vie des équipements de production et à les<br />

gérer au mieux en tenant compte de l’évolution de leur coût<br />

d’exploitation et de leur valeur ajoutée durant ce cycle.<br />

– une nouvelle version de GMAO exploitant de manière optimale<br />

les possibilités technologiques offertes par les Réseaux<br />

(notamment « full web ») et complétée par une offre de service<br />

« amont » et « aval » au produit, destinée à en améliorer<br />

les délais de mise en œuvre et son effi cacité (retour<br />

sur investissement). L’indépendance par rapport au support<br />

permet de louer un service plutôt que de vendre des licences<br />

et d’apporter la valeur ajoutée davantage sur le contenu (la<br />

structuration d’une base d’expérience).<br />

– Plateforme Logistique/Achats : sur le terrain M3I a<br />

pu observer que les achats techniques représentent en<br />

moyenne 40 % des budgets de maintenance des usines<br />

et qu’un quart au moins de ces achats sont des achats<br />

« génériques » effectués par tous les sites de production.<br />

L’expérience montre qu’une gestion transversale de la logistique<br />

et des achats permet d’optimiser les coûts associés de<br />

près de 30 %. L’idée est de développer au-delà de l’e-catalogue<br />

un service et des outils (web) dédiés aux prestations<br />

de maintenance ainsi qu’aux pièces de rechange, capables<br />

d’offrir cette productivité.<br />

Jacques Fath (président),<br />

Marc Enderlin (directeur technique)<br />

et Aurélie Hauacker (commerce & communication)<br />

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tout en un : sécurité & standard !<br />

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les temps d’arrêts des machines<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 11


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

En pratique<br />

La télémaintenance, une composante<br />

de la maintenance du futur ?<br />

Peut-on encore parler de technologies sans y voir planer l’ombre de l’Usine du futur (ou Industrie du Futur comme<br />

l’a récemment décidé le gouvernement dans sa Nouvelle France Industrielle…) ? Pas si l’on évoque les questions<br />

de télémaintenance et d’intervention à distance. Et dans ce domaine, l’entreprise Actemium Saint-Étienne, qui se<br />

présente comme étant un des pionniers en France, montre les avantages de tels systèmes.<br />

Jean- Luc Renaudier © Actemium<br />

La télémaintenance occupe une<br />

place croissante dans les entreprises<br />

industrielles et de process, en<br />

particulier lorsqu’un même groupe possède<br />

plusieurs sites. Qu’ils soient séparés<br />

de quelques mètres ou éparpillés<br />

aux quatre coins du globe, ces lieux de<br />

production sont désormais connectés<br />

entre eux ; ceux-ci abritent des systèmes<br />

de supervision et informatiques<br />

de plus en plus nombreux et de plus<br />

en plus complexes. Spécialiste de la<br />

maintenance industrielle de la marque<br />

Actemium (groupe VINCI Energies),<br />

l’entreprise Actemium Saint-Étienne<br />

– ex Courbon – possède une longue<br />

expérience dans la télémaintenance,<br />

au point d’en avoir fait un véritable<br />

argument commercial pour décrocher<br />

de nouveaux contrats, mais également<br />

pour fi déliser une clientèle de longue<br />

date et aux exigences élevées. La<br />

télémaintenance est-elle l’avenir de la<br />

maintenance ? Sans doute jouera-t-elle<br />

un rôle décisif dans les années à venir,<br />

mais elle nécessitera toujours, quoiqu’il<br />

en coûte, une intervention humaine<br />

pour des raisons évidentes de sécurité…<br />

et de responsabilités.<br />

« Fournir à nos clients une garantie de<br />

moyens »<br />

Mais bien avant l’effet de mode<br />

« Industrie 4.0 », la société Courbon,<br />

spécialisée dans l’industrie de process<br />

et la maintenance industrielle dans<br />

divers secteurs tels que les sciences de<br />

la vie (pharmacie, chimie fi ne, biotechnologies,<br />

cosmétique), l’agroalimentaire,<br />

le « food et petfood », les lubrifi ants et<br />

les graisses pour moteur ou encore le<br />

nucléaire, n’a pas attendu les années<br />

2010 pour développer des prestations et<br />

donc un réel savoir-faire dans le domaine<br />

de la télémaintenance. « Nous intervenons<br />

toujours dans le process et les procédés<br />

de nos clients, souligne Jean-Luc<br />

Renaudier, chef d’entreprise Actemium<br />

Saint-Étienne [la nouvelle appellation de<br />

Courbon depuis janvier dernier – NDLR].<br />

Nous sommes en permanence en relation<br />

avec les mécaniciens de chaque<br />

atelier avec qui nous réalisons nos projets.<br />

Notre métier concerne le process de<br />

tout ce qui est liquide et poudre et dans<br />

lequel nous avons fortement développé<br />

la partie consacrée à la maintenance.<br />

Dans ce domaine, les automatismes et<br />

les besoins de supervision ont fortement<br />

évolué vers des systèmes complets et<br />

bien plus complexes qu’auparavant,<br />

nécessitant des solutions pleinement<br />

adaptées, à savoir des outils les plus<br />

fi ables possible pour produire sans risquer<br />

l’arrêt de production. Ainsi, on peut<br />

dire qu’à travers nos solutions de télémaintenance,<br />

nous leur fournissons une<br />

‘’assurance’’ ».<br />

Cette assurance, pour reprendre le<br />

terme de Jean-Luc Renaudier, en quoi<br />

consiste-t-elle ? Tout simplement à<br />

intervenir le plus rapidement possible,<br />

c’est-à-dire en amont grâce aux remontées<br />

d’informations ; ces informations<br />

concernent les opérations de maintenance<br />

préventive que doit réaliser le<br />

client – ou son prestataire. Mais elles<br />

servent aussi à alerter les équipes<br />

d’Actemium St-Étienne lorsqu’une défaillance<br />

survient dans le process. Cette<br />

« assurance » s’est surtout traduite par<br />

un argument choc pour l’entreprise : en<br />

2014, les situations ont été débloquées<br />

en moyenne en moins de deux heures !<br />

Une durée qui, chez les clients dont les<br />

problèmes ont nécessité une intervention<br />

en ligne, s’est traduite par plusieurs<br />

milliers d’euros économisés sur une<br />

année, tant en interventions humaines<br />

qu’en arrêts de production. « Nous vendons<br />

la télémaintenance aussi en phase<br />

de garantie, c’est-à-dire une fois que l’on<br />

installe une solution de process chez nos<br />

clients, nous garantissons des moyens<br />

mis en œuvre en cas de problème et ce<br />

dans un délai défi ni avec eux ».<br />

Une activité en croissance qui s’appuie<br />

sur des exigences fortes<br />

Cette télémaintenance implique d’abord<br />

une hotline joignable à tout moment.<br />

« Celle-ci permet à nos clients rencontrant<br />

un problème de production<br />

d’être assistés par téléphone puis par<br />

un ordinateur connecté à distance<br />

pour accompagner l’opérateur dans sa<br />

démarche ou le dépanner directement.<br />

Il s’en suit une conversation via une<br />

liaison hautement sécurisée sur le système<br />

du client puis l’intervention ellemême.<br />

Si l’intervention en ligne ne suffi t<br />

pas, nous intervenons sur site, ce qui<br />

demeure très marginal dans la mesure<br />

où nos clients ont déjà le personnel<br />

qualifi é sur place », précise Philippe<br />

Gerphagnon, responsable qualité en<br />

charge du service de télémaintenance<br />

chez Actemium Saint-Etienne.<br />

Cette activité qui travaille pour une<br />

cinquantaine de clients existe depuis<br />

déjà vingt ans et emploie pas moins<br />

de dix personnes. Au total, le service<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 12


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Détection des pannes<br />

Technologie<br />

a noué environ quatre-vingts contrats<br />

(certaines entreprises industrielles<br />

nécessitent une gestion multi-site d’où<br />

un nombre de contrats supérieur à<br />

celui des clients) répondant à près de<br />

cinq-cents demandes chaque année.<br />

Concernant les opérations de maintenance<br />

préventive, les équipes du service<br />

de télémaintenance d’Actemium<br />

Saint-Étienne se connectent à distance<br />

sur l’infrastructure de leurs clients afi n<br />

d’analyser leur serveur et les alerter<br />

sur les risques qu’ils courent à propos<br />

de l’obsolescence de leur matériel<br />

par exemple ou sur les automatismes<br />

qu’abrite le site de production. Les langues<br />

utilisées sont le français et l’anglais,<br />

en raison de la dispersion des<br />

unités de fabrication dans plusieurs<br />

pays ; le service est naturellement disponible<br />

24 heures sur 24 et sept jours<br />

sur sept… décalage horaire oblige.<br />

Voir tout ce qui se passe dans l’atelier<br />

Autre exigence d’Actemium Saint-<br />

Étienne : assurer et optimiser au maximum<br />

le travail de la hotline en formant<br />

autant que faire se peut les téléopérateurs<br />

au process de chaque client<br />

et à l’outil logiciel utilisé. « Il importe<br />

avant tout d’être le plus réactif possible,<br />

confirme Jean-Luc Renaudier. Au niveau<br />

du matériel, nous dépannons la couche<br />

automatismes. Grâce à la supervision,<br />

nous déterminons ce qui ne fonctionne<br />

pas – ou mal. Nous pouvons identifier à<br />

distance l’agitateur ou l’actionneur hors<br />

service et expliquer l’arrêt de production.<br />

Cela nous permet de voir tout ce qui se<br />

passe dans l’atelier ».<br />

Chaque contrat passé avec un client fait<br />

l’objet d’un projet bien particulier, d’une<br />

solution adaptée et d’un programme<br />

d’automatismes et de supervision spécifi<br />

que à chacun d’entre eux. Mais peu à<br />

peu, au fur et à mesure des années, la<br />

part du spécifi que prend un peu moins<br />

d’importance dans la mesure où le service<br />

a su standardiser certaines solutions,<br />

les rendant ainsi moins chères,<br />

plus simples et donc plus accessibles.<br />

« Les programmes d’automatismes que<br />

nous décrivons permettent par exemple<br />

de mettre en route une vanne ou un<br />

moteur, suivant les besoins de l’entreprise,<br />

poursuit Philippe Gerphagnon. La<br />

supervision nous permet quant à elle<br />

de procéder à du contrôle commande<br />

via des solutions de monitoring et des<br />

interfaces homme-machine (IHM). Enfi n,<br />

en matière d’informatique industrielle,<br />

nous développons des outils capables<br />

de tracer avec précision les mesures<br />

de performance ou de qualité, de gérer<br />

des recettes, des formules et des modes<br />

opératoires, le tout en lien avec l’ERP de<br />

l’entreprise ».<br />

Bien anticiper l’implantation d’un<br />

système de télémaintenance<br />

Dans sa mise en œuvre, la télémaintenance<br />

implique naturellement d’ouvrir<br />

son architecture informatique, un pas<br />

que de nombreuses sociétés refusent<br />

encore de sauter. La sécurité informatique<br />

est au cœur de tous débats et<br />

s’impose comme étant une exigence<br />

prioritaire, au même niveau que la réactivité<br />

et l’effi cacité opérationnelle des<br />

équipes d’Actemium Saint-Étienne.<br />

Ainsi le service de télémaintenance<br />

propose aux entreprises, plutôt que<br />

d’utiliser leur propre système, un package<br />

conçu sur mesure avec eux avec<br />

une ligne ADSL entièrement et exclusivement<br />

dédiée et des routeurs spécifi<br />

ques ; « lorsqu’aucune intervention<br />

n’est enclenchée, le client a la possibilité<br />

de débrancher le routeur, simplement,<br />

rassure Philippe Gerphagnon.<br />

Dans tous les cas, à aucun moment<br />

nos téléopérateurs n’ont la possibilité<br />

de couper une vanne ou de rallumer un<br />

moteur eux-mêmes. Ils sont toujours<br />

mis en relation avec une personne se<br />

trouvant sur place ».<br />

Le véritable obstacle dans la mise<br />

en place d’une solution complète de<br />

Philippe Gerphagnon © Actemium<br />

télémaintenance tient davantage dans<br />

la nécessité pour une entreprise industrielle<br />

de se préparer au changement et<br />

d’impliquer au maximum ses techniciens<br />

dans toute la phase du projet et l’exploitation<br />

du système. La hotline est toujours<br />

là pour aider en cas de souci mais il est<br />

évident que l’entreprise doit être bien<br />

structurée et se doter d’ingénieurs compétents<br />

en la matière et bien formés.<br />

Une fois cette condition bien respectée,<br />

la télémaintenance peut se révéler<br />

comme un réel complément à la maintenance<br />

dite « classique » qui pourra dès<br />

lors s’attaquer aux problèmes sérieux<br />

nécessitant quant à eux l’intervention<br />

de l’homme, son savoir et ses connaissances<br />

sur tel ou tel équipement, son<br />

toucher, son cerveau et ses sens.<br />

Olivier Guillon<br />

<strong>Maintenance</strong> à distance © Actemium<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 14


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Retour d’expérience<br />

Hexa-Pac fait le pari<br />

de la maintenance à distance<br />

En pleine croissance, la société Hexa-Pac, spécialisée dans la distribution et le support technique de machines de<br />

conditionnement et de pesage était de plus en plus confrontée à des besoins d’interventions à distance. En s’équipant<br />

de routeurs accompagnés d’applications logicielles dédiées, l’entreprise est désormais en mesure d’intervenir « en<br />

ligne » sur les machines de ses clients et de résoudre à distance une grande partie de leurs problèmes.<br />

N<br />

« os machines sont reconnues pour<br />

leur qualité, mais une machine<br />

reste toujours une machine. Un problème<br />

peut toujours se produire. Et là,<br />

vous devez intervenir très rapidement.<br />

Ce n’est pas toujours évident, d’autant<br />

plus si le client se trouve à des centaines<br />

de kilomètres. Cependant, depuis que<br />

nous utilisons les solutions hardware et<br />

software d’eWON, nous pouvons offrir<br />

à nos clients un service beaucoup plus<br />

rapide et nettement moins cher sans<br />

devoir envoyer un technicien sur place.<br />

Tout le monde est gagnant. » Tels<br />

sont les mots employés par Guillaume<br />

Loonès, ingénieur en électrotechnique<br />

est chargé d’études chez Hexa-Pac, distributeur<br />

français de machines de conditionnement<br />

et de pesage. « Mon rôle est<br />

entre autres d’assurer la programmation<br />

et la gestion du développement mécanique<br />

de nos machines, » explique-t-il. Il<br />

faut dire qu’avec une croissance importante<br />

ces dernières années, l’entreprise<br />

a dû prendre les devants afi n d’optimiser<br />

le suivi de ses machines et améliorer ses<br />

opérations de maintenance.<br />

La société Hexa-Pac est en effet devenue<br />

en l’espace d’une quinzaine d’années<br />

l’un des leaders sur le marché français et,<br />

selon l’ingénieur, « l’entreprise envisage<br />

de s’attaquer aux marchés frontaliers tels<br />

que l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne ou la<br />

Belgique. » La société propose une large<br />

gamme de machines qui va de la trieuse<br />

électronique au palettiseur en passant<br />

par les ensacheuses ou les agrafeuses<br />

automatiques pour barquettes. « Nos<br />

clients sont essentiellement issus du<br />

secteur de l’agro-alimentaire mais le<br />

domaine est extrêmement vaste et varié.<br />

On y trouve des producteurs de pommes<br />

de terre, d’agrumes ou d’oignons mais<br />

aussi des sociétés actives dans la transformation<br />

des produits de la mer ou dans<br />

les surgelés. »<br />

Une perte de temps considérable<br />

et un manque à gagner<br />

Depuis quelques années, le secteur de<br />

l’emballage a connu une marche forcée<br />

vers davantage d’automatisation<br />

et de complexification des processus.<br />

Pratiquement toutes les sociétés actives<br />

dans ce secteur, depuis la transformation<br />

jusqu’au conditionnement en passant par<br />

l’étiquetage fabriquent des machines de<br />

Les machines de plus en plus compliquées adoptées<br />

par les entreprises de conditionnement demandent un haut<br />

niveau de compétence de la part des techniciens<br />

plus en plus complexes qui, si elles améliorent<br />

la productivité des entreprises,<br />

nécessitent également des compétences<br />

techniques importantes de la part<br />

des opérateurs. « Pour nos clients, une<br />

panne de leur machine constitue un problème<br />

très important. En effet, beaucoup<br />

d’entre eux ne disposent pas en interne<br />

de techniciens capables de définir rapidement<br />

l’origine de la panne. Ils comptent<br />

donc sur nous pour prendre les choses<br />

en mains. Cela signifiait concrètement<br />

que nous devions auparavant envoyer<br />

un technicien sur place pour établir le diagnostic<br />

et puis, le cas échéant, procéder<br />

à la réparation. Cependant, si la machine<br />

se trouve à des centaines de kilomètres,<br />

le déplacement du technicien entraine<br />

une perte de temps considérable et un<br />

manque à gagner important pour le client<br />

mais aussi pour nous, d’autant plus si<br />

la réparation ne nécessite pas vraiment<br />

de déplacement », assure Guillaume<br />

Loonès.<br />

C’est pour cette raison qu’Hexa-Pac<br />

s’est mis à la recherche d’une solution à<br />

la fois plus efficace et moins onéreuse.<br />

La société est ainsi entrée en contact<br />

avec eWON, fabricant belge de routeurs<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 16


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

industriels et fournisseur de produits<br />

intelligents d’accès à distance aux automates<br />

programmables industriels (API)<br />

via Internet et son distributeur français,<br />

le groupe 2AR. « Nous cherchions une<br />

solution qui était en mesure de nous permettre,<br />

d’un côté, d’accéder à distance<br />

aux machines placées chez le client et<br />

d’effectuer ainsi un diagnostic rapide<br />

d’un éventuel problème et, de l’autre,<br />

d’éviter de longs déplacements inutiles<br />

de nos techniciens. »<br />

Hexa-Pac n’ayant besoin que de fonctionnalités<br />

de télémaintenance, la<br />

Un utilisateur ne peut donc communiquer<br />

qu’avec les routeurs couplés avec<br />

son compte Talk2M. « De plus, grâce<br />

au routeur et à l’application Talk2M, nos<br />

techniciens peuvent se retrouver instantanément<br />

et virtuellement à côté de la<br />

machine. Ils peuvent établir à distance<br />

le bon diagnostic et ainsi savoir comment<br />

résoudre le problème, » poursuit<br />

Guillaume Loonès.<br />

« Tout le monde y gagne avec cette<br />

manière de travailler. Les longs déplacements<br />

ne sont dans la grande majorité<br />

des cas plus nécessaires. En effet,<br />

Pour les clients, une panne de la machine constitue<br />

un problème très important qui doit être rapidement géré<br />

société a donc opté il y a environ quatre<br />

ans pour la gamme de routeurs industriels<br />

d’eWON pour le Cosy 141. Cosy<br />

est l’entrée de gamme des routeurs<br />

industriels de la marque. Cette solution<br />

présente quatre ports Ethernet<br />

permettant de connecter la machine en<br />

local, un port Ethernet WAN pour une<br />

connexion à Internet via le réseau local<br />

de l’entreprise ainsi qu’un port série<br />

pour une connexion en série des API.<br />

« Nous avons passé notre première<br />

commande en février et nous équipons<br />

depuis lors chaque machine que<br />

nous livrons à nos clients d’un routeur<br />

eWON, » confi e Guillaume Loonès.<br />

L’ingénieur d’Hexa-Pac pointe également<br />

la facilité et la rapidité d’installation<br />

des routeurs eWON sur le serveur<br />

Talk2M* comme un facteur décisif dans<br />

le choix de ces systèmes. « C’est extrêmement<br />

‘user-friendly’. C’est presque<br />

du Plug and Play, » affi rme-t-il avec<br />

amusement.<br />

quand le problème se situe au niveau<br />

du software, même si celui-ci est normalement<br />

stable dès l’installation, nous<br />

pouvons reprogrammer l’automate à<br />

distance. S’il s’agit d’une casse matérielle,<br />

le client peut se dépanner plus<br />

rapidement car il connait la source du<br />

problème. Enfi n, si nous devons malgré<br />

tout intervenir sur place, nous ne perdons<br />

pas de temps à chercher l’origine<br />

de la panne. »<br />

Il est encore trop tôt pour avoir une idée<br />

chiffrée des gains dus à l’utilisation des<br />

routeurs et des applications logicielles<br />

d’eWON. Néanmoins, Guillaume les<br />

jugent conséquents. « Nous sommes<br />

situés au nord de Paris. Auparavant,<br />

il fallait compter deux jours si nous<br />

devions par exemple envoyer un technicien<br />

en train en région bordelaise.<br />

Tickets de train, location de voiture,<br />

chambre d’hôtel, je vous laisse faire<br />

le calcul. Maintenant, une intervention<br />

dure dans la plupart des cas entre 15<br />

et 30 minutes. Tant pour nous que pour<br />

le client, la différence est énorme. C’est<br />

vraiment une situation de win-win. »<br />

Guillaume Loonès pointe un autre<br />

avantage des routeurs : la compatibilité.<br />

En effet, la connexion entre les<br />

routeurs eWON et les API se fait via<br />

des protocoles standard compatibles<br />

avec de nombreux types d’automates.<br />

« C’est également très intéressant<br />

pour nous car nous travaillons avec<br />

des automates Omron pour les plus<br />

grandes installations et des Mitsubishi<br />

pour les plus petites. La compatibilité<br />

des solutions d’eWON avec ces deux<br />

marques et nos différents logiciels de<br />

programmation présente un avantage<br />

indéniable. »<br />

Sécurisation des opérations<br />

Avec la solution logicielle Talk2M, le<br />

technicien qui établit la connexion à distance<br />

n’a accès qu’à sa machine et ne<br />

peut donc pénétrer dans le réseau local<br />

du client. Par ailleurs, chaque routeur<br />

industriel se connecte de manière exclusive<br />

au serveur. Un mécanisme d’identifi<br />

cation garantit que le routeur ne puisse<br />

communiquer qu’avec le serveur dédié<br />

qui possède la même clé d’identifi cation.<br />

Quelques mots sur Hexa-Pac<br />

Installée à Compiègne en France, la société Hexa-Pac est le partenaire pour la<br />

France du constructeur danois Newtec dont la notoriété est reconnue pour la fiabilité<br />

de ses peseuses associatives, à travers le monde (plus de 700 Newtec en<br />

France). Hexa-Pac a développé grâce à la synergie mondiale de Newtec à travers<br />

ses constructeurs-revendeurs toute une gamme d’ensacheuses complémentaires<br />

au pesage. Avec ses partenaires Jasa, Gillenkirch, C-Pack, Saclark et Emve, l’entreprise<br />

propose à ses clients une large gamme d’ensacheuses rapides et fiables.<br />

Enfin, avec le palettiseur Symach, la société a enrichi son catalogue pour offrir à ses<br />

clients une solution complète.<br />

* Talk2M est une application logicielle dans le cloud développée par eWON. Maintes fois primée, cette solution permet la réalisation d’un<br />

tunnel de communication sécurisé à travers Internet entre l’utilisateur et la machine distante sans aucune modification du réseau informatique<br />

à chaque extrémité<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 17


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Panorama des technologies<br />

Surveiller toutes les machines,<br />

y compris les plus inaccessibles<br />

OneProd a lancé les nouvelles<br />

fonctionnalités de la solution<br />

sans fil Eagle. OneProd Eagle est<br />

un système de surveillance continue<br />

des machines tournantes utilisant<br />

des capteurs sans fil. Désormais,<br />

avec Eagle, toutes les machines<br />

critiques peuvent être surveillées,<br />

sans-fil et sans risque, indique-t-on<br />

au sein du fabricant.<br />

Parmi les nouvelles fonctionnalités de<br />

OneProd Eagle fi gure l’ajout d’Expanders<br />

qui permet de relayer les transmissions<br />

de données entre les capteurs et<br />

le logiciel d’analyse. La surveillance des<br />

machines les plus isolées est désormais<br />

possible. De plus, l’intelligence<br />

embarquée dans les capteurs permet<br />

la surveillance des machines les plus<br />

complexes.<br />

La certifi cation ATEX Zone 0 fait d’Eagle<br />

une solution plus économique en<br />

environnement sévère, notamment pour<br />

les secteurs de l’oil & gaz ou de l’industrie<br />

minière. « On ne voulait pas se<br />

limiter au suivi des machines simples,<br />

mais permettre aux exploitants industriels<br />

de fi abiliser l’ensemble de leur<br />

parc sans contrainte de déploiement.<br />

L’intelligence embarquée et les capacités<br />

de mesure d’Eagle couplées à l’utilisation<br />

des Expanders ouvrent les portes<br />

d’une très large gamme d’applications »,<br />

explique Guillaume Lavaure, chef de<br />

produit OneProd.<br />

Le suivi de ses machines à partir d’un<br />

smartphone ou d’une tablette<br />

Présentée Hanovre au printemps dernier,<br />

cette nouvelle solution d’Ordinal<br />

Software se présente comme une nouvelle<br />

fonctionnalité de la gamme COOX<br />

permettant aux opérateurs de suivre<br />

et contrôler l’ensemble de la production,<br />

et d’affi cher l’ensemble des vues<br />

d’une application MES COOX sur des<br />

terminaux mobiles de type smartphone<br />

ou tablette numérique. Cette nouvelle<br />

fonctionnalité offre ainsi aux industriels<br />

la possibilité de suivre à tout moment le<br />

process de leur production sur un outil<br />

nomade sans avoir recours à un PC.<br />

Objectif : proposer à l’opérateur et à l’exploitant<br />

industriel, une solution mobile<br />

intuitive de suivi de sa production au<br />

travers des différentes applications MES<br />

COOX intégrées !<br />

Dans la droite lignée de la gamme<br />

COOX, et de la même manière qu’avec<br />

le manager (PC central), COOX Mobile<br />

permet un contrôle permanent de la production<br />

via les applications MES COOX.<br />

Avec COOX Mobile, l’exploitant ou l’opérateur<br />

peut donc dorénavant piloter,<br />

contrôler et suivre la production sur un<br />

écran tactile en étant totalement libre de<br />

ses mouvements à l’intérieur comme à<br />

l’extérieur du site de production. Afi n de<br />

pouvoir visualiser les différentes vues<br />

d’une application COOX sur une tablette<br />

ou un smartphone, il suffi t pour l’utilisateur<br />

de se connecter sur le réseau sur<br />

lequel le Serveur ou le PC est installé le<br />

manager (l’application COOX). La mise<br />

en œuvre de clients mobiles est possible<br />

pour les plateformes Android, iOS et<br />

Windows Phone. Il est conseillé d’utiliser<br />

l’architecture serveur unique ou serveur<br />

dédié. Le mode PC unique est plus limité<br />

et quelque peu contraignant.<br />

Prévenir les temps d’arrêt et les<br />

dommages sur les machines critiques<br />

Le nouveau système intégré de surveillance<br />

de l’état des actifs permet aux<br />

industriels d’utiliser la solution d’Architecture<br />

Intégrée de Rockwell Automation<br />

plutôt qu’un appareil isolé pour évaluer<br />

l’état actuel de l’équipement, prévoir<br />

les problèmes potentiels et éviter que<br />

les machines critiques subissent des<br />

dommages. L’intégration de l’état des<br />

machines dans les architectures de<br />

contrôle utilisant un réseau Ethernet<br />

TCP/IP EtherNet/IP standard offre des<br />

avantages sans précédent en termes de<br />

fl exibilité pour la conception de l’instrumentation<br />

des machines et l’effi cacité<br />

opérationnelle dans l’usine. « Les industriels<br />

ont besoin d’un équipement offrant<br />

des fonctions complètes de protection<br />

et de surveillance de l’état des actifs,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 18


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

OSEZ L’USINE DU FUTUR<br />

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Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Pour la société Nicolas, il s’agissait de<br />

sécuriser le contrôle à distance de ses<br />

engins de manutention lourde via des<br />

portes-tourets et équiper ses véhicules<br />

dans le respect des règles de sécurité<br />

en vigueur.<br />

Parmi sa gamme de véhicules, Nicolas<br />

conçoit des portes-tourets qui supportent<br />

un poids allant jusqu’à 500<br />

tonnes. Ce moyen de manutention est<br />

dirigé par une radio commande ou une<br />

commande câblée en cas de secours,<br />

permettant de contrôler la vitesse et<br />

le freinage de l’engin. L’objectif est<br />

simple : il consiste à contrôler le fonctionnement<br />

d’un porte-touret piloté<br />

par une radio commande et stopper<br />

le fonctionnement de l’engin en cas<br />

de problème. Monsieur Potron, de la<br />

société Nicolas, décrit la situation :<br />

« nous étions à la recherche d’une<br />

solution capable de vérifi er la cohérence<br />

du signal analogique transmis<br />

(consigne vitesse) ainsi que la vitesse<br />

réelle et donc, de stopper le fonctionnement<br />

de l’engin en cas de divergence<br />

». Le matériel recherché devait<br />

également garantir la conformité aux<br />

normes de sécurité machines.<br />

La société Nicolas s’est tournée vers<br />

ABB, sur les recommandations de<br />

Monsieur Pereira, commercial de la<br />

société Elec Automatisme du groupe<br />

ETN, distributeur spécialiste en produits<br />

et solutions de sécurité machines<br />

et partenaire d’ABB. « ABB a démontré<br />

sa capacité de cohérence aux exigences<br />

des normes sécurité machines EN62061<br />

et EN13849-1. Le constructeur a également<br />

élaboré une solution répondant<br />

aux besoins de Nicolas, grâce aux automates<br />

de sécurité Pluto D20 ». Un traitement<br />

analogique SIL 3 conforme à la<br />

norme EN62061 a été utilisé pour vérifi<br />

er que les consignes transmises par la<br />

commande étaient cohérentes par rapport<br />

à la vitesse réelle de l’engin, tout<br />

en prévoyant un arrêt d’urgence pour<br />

renforcer la sécurité. Ainsi, ABB a proposé<br />

de mettre en place un automate<br />

Pluto D20 qui veille à la fonction arrêt<br />

d’urgence, une solution pour le traitement<br />

analogique et un niveau de sécurité<br />

répondant aux normes en vigueur.<br />

La radio commande utilisée par Nicolas<br />

transmet un signal analogique SIL 3.<br />

ABB a proposé un automate de sécurité<br />

Pluto D20 lui-même SIL 3 qui compare<br />

la consigne reçue à la vitesse réelle et<br />

valide ainsi les informations transmises<br />

à la machine. Compact, il simplifi e également<br />

le câblage du pupitre de secours<br />

utilisé en cas de panne de la radio<br />

commande.<br />

Pour le porte-touret, les avantages de<br />

cet automate sont multiples. Monsieur<br />

Potron nous rapporte que « grâce à lui,<br />

plusieurs relais ont été supprimés, ce<br />

qui favorise ainsi un gain de temps dans<br />

sa mise en place ». Plusieurs sorties<br />

de l’automate sont reliées vers un affi -<br />

cheur. Cette liaison indique l’origine de<br />

l’arrêt en cas d’urgence. Les avantages<br />

du Pluto D20 se retrouvent aussi dans<br />

les sorties de sécurité de l’automate via<br />

les relais d’extension BT51. Ces sorties<br />

autorisent le pilotage hydraulique de la<br />

translation et vérifi ent le fonctionnement<br />

des freins. En cas d’arrêt d’urgence, le<br />

frein de parking est activé, les moteurs<br />

sont coupés et le pilotage hydraulique<br />

de translation n’est pas autorisé. Avec<br />

cette solution Pluto D20, la sécurité du<br />

porte-touret a été renforcée et celui-ci<br />

devient conforme à la norme sécurité<br />

machines. Les performances de l’automate<br />

Pluto D20 et ses nombreux avantages<br />

ont apporté une nette amélioration<br />

en termes de gain de temps et de facilité<br />

d’utilisation.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 20


PACKAGING<br />

Machines can talk<br />

Bénéfices<br />

• Réponse plus rapide aux<br />

besoins du client<br />

• Augmenter la<br />

compétitivité<br />

• Accéder au marché<br />

international<br />

Avec eWON, Hexa-Pac résout à distance<br />

les problèmes de ses clients<br />

Hexa-Pac est un distributeur dans le secteur du packaging. De par sa<br />

volonté d’offrir le meilleur service à ses clients, l’entreprise Hexa-Pac est<br />

devenue un leader dans son domaine en France.<br />

« Nos clients sont essentiellement issus du secteur de l’agro-alimentaire mais<br />

c’est extrêmement vaste et varié. On y trouve des producteurs de pommes<br />

de terre, d’agrumes ou d’oignons mais aussi des sociétés actives dans<br />

la transformation des produits de la mer ou dans les surgelés », explique<br />

Guillaume Loonès, ingénieur en électrotechnique et chargé d’études chez<br />

Hexa-Pac.<br />

Le groupe a aujourd’hui pour objectif d’étendre son business au marché<br />

des pays voisins. Pour ce faire, il devra développer au préalable un réseau<br />

et une performance à la hauteur de cette collaboration internationale.<br />

De nos jours, le secteur du conditionnement s’équipe de plus en plus<br />

d’automates et de machines aux processus complexes qui requièrent des<br />

opérateurs hautement qualifiés.<br />

Le problème d’une collaboration internationale<br />

« Pour nos clients, une panne de leur machine constitue un problème très<br />

important. En effet, beaucoup d’entre eux ne disposent pas en interne<br />

de techniciens capables de définir rapidement l’origine de la panne. Ils<br />

comptent donc sur nous pour prendre les choses en mains.<br />

Cela signifiait concrètement que nous devions auparavant envoyer un<br />

technicien sur place pour établir le diagnostic et puis, le cas échéant,<br />

procéder à la réparation. Cependant, si la machine se trouve à des<br />

centaines de kilomètres, le déplacement du technicien entraine une perte<br />

de temps considérable et un manque à gagner important pour le client<br />

mais aussi pour nous, d’autant plus si la réparation ne nécessite pas vraiment<br />

de déplacement », assure Guillaume Loonès.<br />

Client: Hexa-Pac<br />

Pays: France<br />

Secteur: Packaging<br />

Solution: eWON Cosy 141<br />

www.ewon.fr<br />

Nos client sont aussi ravis que nous<br />

le sommes. Avec eWON, tout est<br />

transparent, le contact avec la machine<br />

est direct et les problèmes sont résolus<br />

rapidement et efficacement


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

AVIS D’EXPERT<br />

La gestion des stocks –<br />

quelques bonnes pratiques<br />

pour la maintenance<br />

Pour une entreprise, les stocks rassemblent les biens achetés, transformés ou à vendre à un moment donné. De<br />

manière générale, le stock représente l’ensemble des biens qui intervient dans le cycle d’exploitation de l’entreprise.<br />

Mais dans les métiers de la maintenance, il doit répondre à de multiples exigences, comme l’explique dans cet article<br />

Serge Gomez, du Centre de formation pour la maintenance industrielle (Cimi).<br />

Pour toute entreprise, la gestion<br />

des stocks définit les besoins de<br />

la matière première afin de satisfaire<br />

les exigences du flux de la production,<br />

mais également de s’assurer<br />

que l’outil de production puisse être<br />

disponible de façon à répondre aux<br />

besoins de productivité liés à la<br />

demande client. Cela nécessite ainsi<br />

une gestion des pièces de rechange<br />

(P.D.R) pour la maintenance. Définir<br />

une politique de gestion des stocks<br />

est indispensable pour garantir la<br />

meilleure disponibilité en termes<br />

de fiabilité mais aussi en termes<br />

de performance industrielle. Cette<br />

démarche engendre une économie<br />

non négligeable sur les coûts directs.<br />

Nous nous intéresserons ici, tout particulièrement,<br />

aux stocks maintenance.<br />

La gestion des stocks de pièces de<br />

rechange est confi ée habituellement<br />

au service maintenance. Ce dernier<br />

doit satisfaire aux règles de la politique<br />

d’achat de l’entreprise, d’un point<br />

de vue comptable, mais aussi aux exigences<br />

qualité permettant de garantir<br />

la fi abilité des équipements. La gestion<br />

du stock reste sous le contrôle de la<br />

maintenance.<br />

Le stockage des P.D.R (pièces de<br />

rechange)<br />

• Il doit être organisé avec le plus grand<br />

soin pour garantir le maintien en bon état<br />

des pièces.<br />

• Il est important d’assurer un taux de<br />

rotation satisfaisant. Le service maintenance<br />

doit donc déterminer la quantité et<br />

le réapprovisionnement appropriés liés au<br />

coût de passation de la commande et de<br />

possession de la pièce.<br />

• L’espace de stockage doit être optimisé<br />

(coût de possession).<br />

• Il convient de prendre en compte les<br />

normes en vigueur (qualité, sécurité des<br />

personnels en particulier).<br />

Ainsi, on répondra aux besoins de la production<br />

car lors d’un dysfonctionnement<br />

technique (panne…) ; l’intervention sera<br />

d’autant plus rapide que la pièce est disponible<br />

sur le site.<br />

Le stock des pièces pour la maintenance<br />

préventive<br />

La maintenance préventive permet une<br />

gestion plus optimisée des P.D.R. En<br />

effet, par défi nition, l’intervention préventive<br />

est prévue. Plutôt que de stocker longuement<br />

les pièces nécessaires, celles-ci<br />

doivent être approvisionnées juste à<br />

temps, de façon à ce que le coût de possession<br />

soit le moins pénalisant.<br />

L’optimisation économique implique la plus<br />

grande vigilance pour équilibrer les coûts :<br />

• d’acquisition<br />

• de possession<br />

• de dépréciation<br />

• de rupture<br />

Une bonne gestion des stocks revient à<br />

éviter la rupture tout en limitant le sur-stock.<br />

L’inventaire des stocks<br />

Cet équilibre doit être revu régulièrement<br />

; c’est l’un des objets de l’inventaire.<br />

Il est vrai que l’inventaire est soumis à<br />

l’obligation fi scale et doit être réalisé une<br />

fois par an au minimum. Mais l’expérience<br />

montre qu’un seul inventaire ne peut<br />

satisfaire à l’optimisation des coûts de<br />

Période fixe<br />

gestion globaux. En effet, les écarts d’inventaire<br />

de fi n d’année sont très diffi ciles<br />

à expliquer. Ces écarts sont très souvent<br />

dus à l’absence de maîtrise des entrées/<br />

sorties des pièces et par conséquent à<br />

une dérive du point de vue comptable. De<br />

ce fait, l’inventaire doit être mieux organisé<br />

dans le courant de l’année par des<br />

actions dites « inventaires tournants » :<br />

ceux-ci se pratiquent par échantillonnages<br />

structurés des différents zonages<br />

du magasin, mettant en avant les dérives.<br />

La fréquence de ces inventaires sera<br />

donc calculée en fonction de l’importance<br />

des écarts rencontrés.<br />

Pour limiter le coût de possession, il est<br />

nécessaire d’analyser à la fois le taux de<br />

rotation (fréquence de renouvellement) et<br />

le stock moyen, que ce soit en valeur ou<br />

en quantité. L’inventaire doit optimiser le<br />

rapport entre :<br />

• Le sur-stockage<br />

- Les frais engendrés par le sur-stockage<br />

impactent aussi les immobilisations<br />

des capitaux, diminuent la<br />

trésorerie, d’où la nécessité d’avoir une<br />

rotation à fréquence élevée.<br />

• Le sous-stockage<br />

- Risque de rupture de stocks,<br />

- Provoque le mécontentement de la<br />

production du fait de l’indisponibilité<br />

d’intervention rapide.<br />

L’approvisionnement<br />

Acheter des pièces (consommables) représente<br />

un coût qui peut devenir prohibitif s’il<br />

est mal maîtrisé. Plusieurs méthodes sont<br />

généralement utilisées dans l’industrie :<br />

Période variable<br />

Quantité fixe Programme de réapprovisionnement Approvisionnement sur seuil<br />

Quantité variable Approvisionnement dit périodique Approvisionnement au coup par coup<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 22


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

ENTRETIEN<br />

Ne pas passer à côté<br />

d’une bonne gestion des stocks<br />

Jongler entre les coûts exorbitants que représentent les stocks pour une entreprise et assurer la disponibilité des<br />

équipements en cas de défaillance ou de panne d’un équipement pour éviter à tout prix l’arrêt de production ne relève<br />

pas du génie mais d’une véritable connaissance de ses pièces détachées. Cela passe aussi et surtout par une prise<br />

de conscience de l’importance d’une bonne gestion des stocks et des risques que représente l’absence de toute<br />

démarche. Voici le témoignage du patron du service maintenance Cofely Endel, société du groupe Engie (GDF Suez),<br />

qui informe nos lecteurs des bonnes pratiques à adopter en la matière.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Qu’appelle-t-on la gestion des stocks ?<br />

Quels sont les enjeux de cette<br />

activité (financiers, opérationnels,<br />

disponibilité etc.) ?<br />

Rabah Achemaoui<br />

Dans une entreprise, la gestion des<br />

stocks est composée de biens achetés,<br />

fabriqués ou en cours de fabrication,<br />

destinés à la vente, défectueux et<br />

destinés à être réparés, des matières<br />

premières destinées à être transformées<br />

et des pièces de rechange destinés à la<br />

maintenance. Nous aborderons uniquement<br />

la gestion des stocks relative aux<br />

pièces de rechange et nécessaire au<br />

maintien en condition opérationnelle des<br />

moyens de production.<br />

La gestion des stocks des pièces de<br />

rechange se présente d’abord comme<br />

une gestion des risques. En effet, un<br />

industriel stocke des pièces de rechange<br />

pour réduire :<br />

• le risque fi nancier vis-à-vis d’une perte<br />

de chiffre d’affaire du fait de l’indisponibilité<br />

en magasin d’une pièce de rechange<br />

nécessaire à la réparation d’un équipement<br />

de production. Cette perte n’est<br />

plus rattrapable notamment si l’équipement<br />

fonctionne en 3x8 et 7 jours sur 7.<br />

• le risque lié à la perte de disponibilité.<br />

Une pièce de rechange indisponible en<br />

magasin va entrainer une augmentation<br />

du temps d’arrêt de la machine et donc<br />

une diminution de la disponibilité. Ce<br />

manque de disponibilité peut entrainer<br />

un risque de perdre ses clients. En<br />

effet le délai de livraisons des produits<br />

fabriqués va augmenter et générer de<br />

l’insatisfaction client voir des pénalités.<br />

• le risque opérationnel pour la production<br />

et la maintenance. Une machine arrêtée<br />

perturbe les flux dans la production malgré<br />

les stocks tampons que l’on peut mettre<br />

en place. On perd aussi en effi cacité sur<br />

la maintenance car on perturbe le planning<br />

de maintenance et on augmente les<br />

temps sans valeur ajoutée. Les techniciens<br />

doivent intervenir plusieurs fois sur<br />

la même machine et sur le même problème<br />

pour la réparer.<br />

L’analyse de l’impact financier de la gestion<br />

des stocks de pièces de rechange<br />

d’un industriel repose sur les éléments<br />

suivants :<br />

• la détention d’un stock de pièces de<br />

rechange crée un besoin de fond de roulement<br />

qu’il faut fi nancer. Le coût de ce<br />

fi nancement peut être calculé en multipliant<br />

la valeur d’achat du stock par le<br />

WACC (coût moyen pondéré du capital<br />

ou weighted average cost of capital) de<br />

l’industriel.<br />

• Les stocks morts, d’articles qui ne<br />

tournent plus depuis longtemps et qui ont<br />

une très faible probabilité d’être utilisés<br />

constituent une perte sèche. En effet,<br />

l’orthodoxie comptable, comme le bon<br />

sens appellent à leur dépréciation.<br />

• Inversement, des stocks insuffi sants,<br />

pour des pièces critiques ou à long délai<br />

de réapprovisionnement peuvent avoir<br />

des conséquences dramatiques pour l’industriel<br />

en provocant des arrêts ou des<br />

pertes de production. L’analyse des taux<br />

de service met en en évidence ces risques.<br />

• La possession d’un stock de pièces de<br />

rechange engendre des coûts annexes :<br />

besoins de locaux (bâtiments de stockage)<br />

et de personnel (magasiniers, approvisionneurs,<br />

acheteurs), de moyens matériels<br />

(chariots élévateurs, transpalettes, véhicules,…)<br />

et de frais généraux (électricité,<br />

assurances,…). Sur le long terme, ces<br />

besoins sont proportionnels à la taille du<br />

stock.<br />

• Enfi n, les pièces détachées, lorsqu’elles<br />

sortent du stock pour être installées<br />

deviennent une charge d’exploitation qui<br />

pèse sur la marge brute de l’industriel.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 24


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Présentez votre activité et votre savoirfaire<br />

en matière de gestion des stocks<br />

et des pièces de rechange<br />

Cofely Endel est leader français de l’intégration<br />

de prestations industrielles autour<br />

d’un cœur de métier de spécialistes du<br />

métal, pour des environnements imposant<br />

sûreté, sécurité et qualité.<br />

L’entreprise opère sur trois grands<br />

domaines : Construction, <strong>Maintenance</strong><br />

et Démantèlement. Elle intervient majoritairement<br />

dans le secteur énergétique :<br />

nucléaire, oil & gas, thermique, hydroélectricité.<br />

Elle est aussi un acteur de référence<br />

en sidérurgie, aérospatial, chimie,<br />

agroalimentaire et pharmacie.<br />

Cofely Endel, partenaire privilégié des<br />

industriels, améliore la performance des<br />

installations de production de ses clients<br />

et leur effi cacité énergétique, tout en optimisant<br />

leur équation économique, grâce<br />

à des solutions innovantes et des engagements<br />

de résultats sécurisés.<br />

Cofely Endel opère dans des environnements<br />

particulièrement exigeants, avec<br />

des impératifs constants de qualité, de<br />

sûreté et de sécurité.<br />

Les équipes de Cofely Endel maîtrisent<br />

un ensemble complet de compétences<br />

industrielles telles que le pilotage de projets<br />

complexes, l’ingénierie, la réalisation<br />

et la logistique. Elles disposent également<br />

de nombreuses compétences spécifi<br />

ques comme la tuyauterie, le soudage,<br />

la chaudronnerie, l’électromécanique, les<br />

automatismes, la radioprotection ou le<br />

contrôle non destructif.<br />

Cofely Endel est une fi liale de la Branche<br />

Énergie Services du Groupe Engie<br />

(GDF Suez). Elle réalise un chiffre d’affaires<br />

de plus de 700 millions d’euros,<br />

compte 6 000 collaborateurs, plus<br />

de 140 implantations en France et<br />

2 500 clients. L’entreprise se développe<br />

à l’international.<br />

Cofely Endel réalise dans le cadre de<br />

ses contrats de maintenance la gestion<br />

des pièces de rechange car nos clients<br />

se concentrent de plus en plus sur<br />

leurs cœurs de métiers. Cette mission<br />

va de la gestion physique du magasin<br />

qui comprend la réception, le contrôle<br />

quantitatif et qualitatif, l’identifi cation, le<br />

stockage et la distribution des consommables<br />

et pièces de rechange, le traitement<br />

des anomalies jusqu’à la gestion<br />

administrative et fi nancière qui intègre<br />

l’inventaire, le traitement des demandes,<br />

l’élaboration des contrats avec les fournisseurs,<br />

la réduction du panel de fournisseurs<br />

pour les pièces courantes, la<br />

passation des commandes, le traitement<br />

des factures, les saisies sur l’outil<br />

de gestion et le suivi des indicateurs.<br />

Qui sont vos clients : à quels secteurs<br />

d’activité appartiennent-ils et quels<br />

sont leurs besoins ?<br />

Nos clients sont avant tout des entreprises<br />

du secteur de l’énergie (EDF, Total,<br />

Andra, etc.) mais aussi de la sidérurgie<br />

(Arcelor Mittal, Vallourec, etc.), aérospatial<br />

(Airbus, CNES, Arianespace, Safran,<br />

etc.), de l’agroalimentaire (Heineken,<br />

Firminich, Tereos, etc.), de la chimie<br />

(BASF, Ineos, etc.), de la pharmacie<br />

(Sanofi , Pfi zer, Novasep, etc.) et de bien<br />

d’autres secteurs.<br />

Leurs besoins couvrent un panel très<br />

large. Cela va d’un simple besoin concernant<br />

la prise en charge de la partie magasinage<br />

(entrées et sorties des pièces et/<br />

ou des outillages) jusqu’à une externalisation<br />

complète des stocks comprenant<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 25


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

en plus la logistique, les achats, les réparations,<br />

etc.<br />

Leurs besoins sont-ils différents en<br />

fonction de leurs activités ? En quoi<br />

varient-ils d’une entreprise à l’autre ?<br />

Leurs besoins peuvent se défi nir en trois<br />

familles. La première regroupe ce que<br />

l’on appelle les consommables courants<br />

de la maintenance. Cela va des produits<br />

lubrifi ants en passant par les fusibles,<br />

les ampoules, les colliers, les cosses,<br />

petits laminés marchands, etc. Elle<br />

concerne donc des matières ou composants<br />

à faible coût unitaire et à consommation<br />

très périodique. Cette famille est<br />

généralement intégrée chez les prestataires<br />

dans le cadre des contrats de<br />

maintenance.<br />

La deuxième famille est constituée des<br />

pièces de rechange d’un coût unitaire<br />

plus important mais toujours avec un taux<br />

de roulement soutenu. Cela concerne par<br />

exemple les courroies, les roulements,<br />

les fi ltres, les composants d’appareillage<br />

électrique (contacteurs, relais, disjoncteur…).<br />

Cette famille est soit gérée par<br />

nos clients ou est intégrée dans les<br />

contrats de maintenance.<br />

La dernière famille correspond ce que<br />

j’appelle celle des pièces stratégiques.<br />

Le coût unitaire de chaque article peut<br />

représenter plusieurs centaines de<br />

milliers d’euros mais avec un taux de<br />

roulement nul ou pratiquement nul.<br />

De plus, elles ont également comme<br />

caractéristique un délai d’approvisionnement<br />

relativement long. Cela<br />

concerne par exemple des moteurs à<br />

forte puissance, les réducteurs, etc.<br />

Cette famille est généralement gérée<br />

par nos clients ou est intégrée dans<br />

les contrats de maintenance avec des<br />

modalités concernant l’obsolescence<br />

ou la vieillesse mais aussi de reprise du<br />

stock en fi n du contrat.<br />

Pour fi nir il faut aussi gérer les pièces de<br />

rechange en termes de pièce réparable<br />

ou pas. Effectivement nous avons deux<br />

cas possibles : celles qui sont mises<br />

au rebut lorsqu’elles sont usées et<br />

celles qui peuvent être remises en état.<br />

D’ailleurs la maintenance est parfois<br />

obligée de remettre en état certaines<br />

pièces car elles ne sont pas stockées<br />

(Rebobinage d’un moteur, remplacement<br />

des roulements et des engrenages<br />

sur un réducteur, usinage d’un arbre ou<br />

d’un pignon au modèle, etc.). Ce type<br />

d’opération fait l’objet aussi de clauses<br />

contractuelles dans les contrats de<br />

maintenance.<br />

A quels problèmes sont-ils confrontés<br />

(préventif, harmonisation, immobilisation<br />

et coûts, arrêts de production etc.) ?<br />

La problématique la plus souvent rencontrée<br />

est d’abord une meilleure gestion et<br />

une meilleure connaissance des stocks.<br />

Nos clients ont des stocks de plus en<br />

plus importants sans pour autant avoir<br />

diminué les risques d’arrêt et de perte de<br />

production. L’autre problème est bien évidemment<br />

les coûts associés à ce stock<br />

qu’il faut rationaliser. Eviter le sur stockage<br />

ou le sous stockage, les doublons et<br />

triplons (stockage de la même pièce sous<br />

des références différentes). D’ailleurs<br />

l’Association française des ingénieurs en<br />

maintenance (Afim) propose à travers<br />

ec@t-npmi, d’avoir la garantie d’un identifiant<br />

unique par produit ou composant<br />

industriel permettant ainsi une gestion<br />

efficace*.<br />

Comment parvenez-vous à les résoudre ?<br />

Quels sont les moyens techniques et<br />

technologiques mis en œuvre ?<br />

Cofely Endel a développé une offre d’expertise<br />

et de services appelée « Stock<br />

Options ». Celle-ci s’appuie sur un diagnostic<br />

des « bonnes pratiques de la<br />

gestion des stocks » et une pré-étude<br />

d’analyse des stocks. Cette offre permet<br />

d’accompagner nos clients sur différents<br />

thèmes (organisation des magasins, mise<br />

à jour des bases de données ERP, optimisation<br />

des stocks…) ou de prendre en<br />

charge tout ou partie de la gestion de ces<br />

stocks.<br />

Concernant l’optimisation des stocks,<br />

nous avons développé nos propres outils<br />

basés sur les modèles de calcul les plus<br />

innovant dans le domaine. Ceux-ci nous<br />

permettent entre autre d’orienter le<br />

choix des meilleures méthodes de réapprovisionnement<br />

à adopter, de calculer<br />

les paramètres optimums de gestion de<br />

Vue du nouveau site SEW Usocome de Brumath (Bas-Rhin)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 26


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

stock, de défi nir les stocks de pièces de<br />

rechange stratégique par une approche<br />

coût/risque… Concernant la tenue des<br />

stocks, nous nous appuyons de plus<br />

en plus sur les nouvelles technologies<br />

comme les puces RFID.<br />

Au niveau du management, quelles<br />

méthodes et démarches préconisezvous<br />

? Quels en sont les résultats ?<br />

En matière de management, nous accordons<br />

beaucoup d’importance au profi l<br />

de base des gestionnaires de magasins.<br />

Cofely Endel considère que la gestion<br />

des stocks de pièces de rechange est<br />

une fonction à part entière de la maintenance<br />

industrielle. Il est donc logique que<br />

les profi ls de ces postes disposent de<br />

solides connaissances techniques.<br />

De plus, fort de son expérience de maintenancier,<br />

Cofely Endel connait parfaitement<br />

les problématiques « clients » relatives<br />

à la gestion pièces de rechange<br />

(disposer de la bonne pièce, au bon<br />

moment, au bon endroit et au minimum<br />

de coût). Notre métier nous a appris<br />

à quel point la disponibilité des équipements<br />

de production est un enjeu<br />

majeur pour nos clients. La réactivité de<br />

nos équipes en est une conséquence et<br />

celle-ci passe par notre capacité à mettre<br />

en œuvre le plus rapidement possibles<br />

les ressources humaines et matérielles<br />

nécessaires. Cette culture maintenance<br />

de services est un atout majeur qui permet<br />

de nous différencier dans ce métier.<br />

La formation est également un outil<br />

important pour le maintien ou la montée<br />

en compétences de nos équipes.<br />

L’animation et le partage d’expérience<br />

d’une communauté construite autour de<br />

nos prestations de gestion des stocks<br />

permettent de nous tenir informés des<br />

dernières évolutions technologiques et<br />

organisationnelles pour ainsi être force<br />

de propositions auprès de nos clients.<br />

Quels exemples de problèmes et<br />

de mauvaises expériences chez vos<br />

clients pouvez-vous nous révéler ?<br />

D’une manière générale, la principale<br />

problématique à laquelle nos clients<br />

sont confrontés est l’absence d’analyse<br />

périodique des stocks. Un intérêt certain<br />

leur est porté lors de leur constitution,<br />

mais on a tendance à oublier rapidement<br />

qu’ils ont un caractère dynamique.<br />

En effet, les paramètres qui permettent<br />

de défi nir et gérer les articles à stocker<br />

évoluent dans le temps : les cadences<br />

de production varient, les politiques de<br />

maintenance évoluent, les équipements<br />

vieillissent ; ils sont parfois remplacés<br />

ou tout simplement modifi és…<br />

En l’absence d’analyses régulières, les<br />

problèmes d’obsolescence apparaissent<br />

et les consommations évoluant, il en est<br />

de même pour le dimensionnement des<br />

stocks (sous ou sur-stockage).<br />

Ces conséquences peuvent générer des<br />

coûts de possession inutiles ou une augmentation<br />

de l’indisponibilité des équipements<br />

qui se traduit directement par des<br />

pertes de production importantes. Tous<br />

ces coûts peuvent se chiffrer en plusieurs<br />

centaines de millier d’euros.<br />

Mais d’autres problèmes peuvent se rencontrer<br />

fréquemment :<br />

• les stocks pirates,<br />

• les doublons d’articles,<br />

• Les méthodes et paramètres d’approvisionnement,<br />

• les mises à jour des bases de données<br />

des ERP…<br />

Quelles sont les bonnes pratiques à<br />

mettre en œuvre ?<br />

Avant de parler optimisation des stocks, il<br />

faut préalablement privilégier leur bonne<br />

tenue. Maîtriser les entrées et sorties est<br />

essentiel car les méthodes de réapprovisionnement<br />

et leurs paramètres associés<br />

se basent souvent sur les historiques de<br />

ces mouvements.<br />

L’organisation des magasins de stockage<br />

est aussi un point important. Des<br />

bonnes pratiques issues de la méthode<br />

5S peuvent être appliquées pour cela.<br />

Mettre en place un tableau de bords<br />

d’indicateurs peut contribuer fortement<br />

à faciliter les analyses (suivi des taux<br />

de ruptures, taux de rotation ou taux de<br />

couvertures,…)<br />

Il ne faut également pas sous-estimer le<br />

rôle stratégique du « magasinier », car il<br />

est le garant de ces bonnes pratiques.<br />

Et donc, bien évidemment, il convient<br />

d’analyser périodiquement les stocks en<br />

relation avec les informations issues des<br />

exigences de production, de qualité et de<br />

maintenance.<br />

Comment évitez-vous la mise en stock<br />

inutile ?<br />

Dans le cadre de nos contrats de maintenance<br />

pour lesquels nous avons en charge<br />

la gestion des pièces de rechange, nous<br />

mettons en place différents indicateurs<br />

nous permettant de faire la chasse au<br />

stock inutile :<br />

• Pour maîtriser l’argent immobilisé :<br />

- Valeur mensuelle du stock,<br />

- Nouvelles références rentrées en<br />

magasin,<br />

- Références sorties du magasin,<br />

- Taux de rotation par référence, catégorie<br />

ou moyen<br />

• Pour maîtriser le coût de possession :<br />

- Nombre de références stockées,<br />

- Prix par référence stockée,<br />

- Nombre de mouvements par référence,<br />

• Pour réduire le coût de pénurie :<br />

- Délai d’approvisionnement moyen et<br />

par article en jour,<br />

- Délai de traitement des besoins,<br />

Par quels moyens parvenez-vous à<br />

réduire les coûts ?<br />

En fait, plutôt que d’aborder les stocks de<br />

pièces de rechange uniquement par les<br />

coûts d’achat, il est préférable d’ajouter<br />

une autre composante telle que la défi nition<br />

du risque que je suis prêt à prendre si<br />

je ne stocke pas la pièce.<br />

Le coût global de maintenance est la<br />

résultante de cinq composantes. La<br />

première concerne le coût des interventions<br />

de maintenance, la deuxième le<br />

coût des défaillances de maintenance<br />

y compris les pertes de production, la<br />

troisième le coût de stockage des pièces<br />

de rechange, la quatrième les amortissements<br />

des investissements liés à la<br />

maintenance et la cinquième concerne<br />

les coûts liés à l’énergie consommée par<br />

les équipements.<br />

Si nous décidons de ne pas avoir de<br />

stock, lorsque nous subirons des pannes<br />

qui nécessitent une pièce de rechange,<br />

nous allons observer une augmentation<br />

des coûts de défaillance du fait de<br />

l’augmentation des pertes de production<br />

directement liées à l’indisponibilité de<br />

l‘équipement dans l’attente de la pièce<br />

de rechange. Le coût de défaillance étant<br />

un critère déterminant, nous voyons bien<br />

alors que la définition d’un stock correspond<br />

à une gestion de risque. Nous<br />

définissons alors avec nos clients les<br />

risques qu’ils sont prêts à accepter (taux<br />

de service) pour ensuite définir le stock de<br />

pièces de rechange.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

* Cette solution est développée dans l’article suivant<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 27


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Solution<br />

Une description technique unique<br />

pour rationaliser les stocks<br />

Jean-Pierre Avellaneda, président de l’Afim Rhône-Alpes, nous explique en quoi le système ecl@ss et le portail<br />

ec@t-NPMI.net – développé par l’Afim – permet de rationaliser les stocks à partir d’une description commune à tous les fabricants<br />

et aux différents utilisateurs. Renault bénéficie déjà des avantages de cette solution pourtant encore trop méconnue.<br />

Le manque d’accès aux pièces à<br />

l’instant « T » mais aussi les cas<br />

de non-conformité de la pièce par rapport<br />

au besoin pose de nombreux problèmes<br />

aux industriels. « Il arrive bien<br />

souvent que, sur le terrain, on est à<br />

la recherche d’une pièce de rechange<br />

mais une fois que l’on pense l’avoir<br />

trouvée, on a la mauvaise surprise<br />

de constater que ce n’est pas tout<br />

à fait la même, indique Jean-Pierre<br />

Avellaneda. Cette confusion est souvent<br />

liée à une mauvaise référence.<br />

Or dans l’industrie, on doit toujours<br />

avoir une notion de référence et de<br />

description de pièce. Mais ce n’est<br />

pas toujours aussi simple que cela<br />

lorsque la nomenclature est moins<br />

stabilisée et moins précise qu’elle n’y<br />

parait ». Et cette nomenclature est<br />

moins stabilisée lorsque les fabricants<br />

changent les modèles de pièces, les<br />

font évoluer ou les modifient.<br />

Ainsi, chaque entreprise crée, dans son<br />

coin, sa propre base de données d’articles.<br />

Du côté des donneurs d’ordres et<br />

des fabricants, les descriptions vont être<br />

effectuées différemment. « Et tout cela<br />

coûte chaque année des milliards d’euros<br />

», s’alarme Jean-Pierre Avellaneda.<br />

11 milliards, pour être plus précis, somme<br />

estimée par le ministère fédéral de l’industrie<br />

allemand concernant le coût total<br />

nécessaire pour l’identifi cation multiple<br />

des articles et des prestations. « On<br />

peut donc s’interroger sur l’intérêt pour<br />

des fabricants comme Legrand, General<br />

Electric, Legris et autres d’appeler d’une<br />

façon différente le même générateur différentiel,<br />

de le classer et de le décrire avec<br />

des champs et des bases de données<br />

techniques variables. Puis, le problème<br />

se corse si l’on compte les dizaines voire<br />

les centaines de milliers de clients – et<br />

clients potentiels – qui décrivent décriront<br />

différemment un même produit, avec les<br />

risques d’erreurs qui vont avec ».<br />

« Écart de langage » entre deux industriels<br />

appartenant pourtant au même domaine d’activité<br />

Tour de Babel de l’information<br />

Ainsi co-existent des milliers de bases de<br />

données techniques plus ou moins réalisées<br />

sur un seul et même produit. Mais<br />

ce problème intervient également au sein<br />

même de l’entreprise. Par exemple, le<br />

service Travaux neufs gère sa base de<br />

références sur un tableau Excel, avec<br />

ses propres mots et ses propres expressions,<br />

alors que le service <strong>Maintenance</strong><br />

a préféré intégrer ses bases de données<br />

techniques (et écrites différemment)<br />

directement dans la GMAO, pendant que<br />

le service Achats gère quant à lui ses<br />

références dans sa propre base ; idem<br />

pour le magasin. « Ainsi, il arrive fréquemment<br />

que cohabitent quatre ou cinq<br />

bases pour un site, affi rme Jean-Pierre<br />

Avellaneda. Et même pour les entreprises<br />

équipées d’un ERP de type SAP, dont l’intérêt<br />

est de centraliser l’information et les<br />

Principe de fonctionnement<br />

données techniques, l’expérience montre<br />

aussi que lorsqu’un système est décliné<br />

sur trois sites par exemple, chaque site a<br />

sa manière de nommer un même article.<br />

C’est ainsi que l’on se retrouve avec une<br />

multitude d’articles, plus ou moins bien<br />

écrits et différemment écrits, répartis à<br />

plusieurs endroits ».<br />

Ce problème apparait d’autant plus<br />

lorsque des projets de rationalisation<br />

des achats sont enclenchés : on essaie<br />

de repérer les articles qui font doublon et<br />

d’éviter de stocker plusieurs fois le même<br />

article avec des appellations différentes<br />

dans le but de savoir combien d’articles<br />

on achète chaque année et de mieux<br />

négocier avec les fournisseurs ; « cette<br />

visibilité, on ne peut l’avoir que si l’on<br />

nomme et l’on décrit scrupuleusement<br />

chaque article de la même manière ».<br />

Une problématique, de nombreux enjeux<br />

Aujourd’hui, dans nos entreprises, les<br />

données techniques des produits sont<br />

Interopérabilité grâce à un système intelligent<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 28


L’Efficacité dans vos entrepôts et vos ateliers<br />

Rayonnages, convoyage, bacs, postes de travail : SSI SCHÄFER, la réponse complète<br />

et souple à vos besoins en stockage et équipement d’atelier.<br />

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<strong>Maintenance</strong> en production<br />

sur un produit (problème de non-conformité<br />

client) ou encore, un accident.<br />

Le système permet une interopérabilité<br />

entre les modèles de description compréhensible<br />

par les hommes dans leur langue<br />

et par les machines, et offre la garantie que<br />

les données publiées sont conformes en<br />

tous points aux exigences des modèles.<br />

Enfin, il rend accessible aux utilisateurs<br />

une bibliothèque unique de modèles multilingues<br />

de description et de classification<br />

des produits et des services. Enfin, un processus<br />

de vérification certifie la conformité<br />

et la bonne gestion des versions.<br />

La plateforme fonctionne de la manière<br />

suivante : on commence par rechercher<br />

des produits par caractéristiques,<br />

en multi-langues. On consulte ensuite<br />

les fabricants pour obtenir des informations<br />

complémentaires (prix, délais, etc.)<br />

puis on récupère automatiquement les<br />

informations techniques et documentaires<br />

existantes dans plus de 800 catalogues<br />

avec plus de 160 000 articles<br />

disposant tous d’un code GTIN dont la<br />

source est fi able et mise à jour dans la<br />

mesure où celle-ci est systématiquement<br />

contrôlée. Il suffi t ensuite d’alimenter<br />

les référentiels des donneurs d’ordre<br />

en réduisant de 30 à 50 % les temps de<br />

recherche et de récupération des données,<br />

des recherches infructueuses. Les<br />

Possibilité de rechercher par famille, caractéristiques ou par fiche d’article<br />

recherches aboutissent et la récupération<br />

des données s’effectue en moins de 10<br />

secondes par article. Enfi n, il convient de<br />

structurer progressivement les données<br />

fabricants en utilisant ces modèles (rappelons<br />

qu’ecl@ss est un des trois descriptifs<br />

reconnus aux États-Unis)<br />

Les bénéfices du système pour Renault<br />

Cela faisait plusieurs années que Renault<br />

avait entamé une démarche destinée à<br />

rationaliser ses nomenclatures de pièces<br />

détachées ; une démarche globale initié<br />

début des années 90. Il faut dire que<br />

dans le secteur de l’automobile, l’optimisation<br />

est devenue depuis longtemps<br />

une obsession ; « mais cette optimisation<br />

ne s’est pas uniquement opérée sur<br />

les achats mais sur la standardisation<br />

des pièces que l’on achète ; c’est-à-dire<br />

acheter les mêmes pièces auprès du<br />

même fournisseur. Ils ont travaillé quinze<br />

années durant sur ce projet avant de<br />

buter sur le problème de la description à<br />

la fois correcte et commune des pièces<br />

et des articles dans un environnement<br />

changeant, mondial et interconnecté ». Et<br />

c’est d’autant plus compliqué que chaque<br />

atelier estime travailler sur le meilleur<br />

modèle et que les sites d’un groupe<br />

comme Renault sont répartis au quatre<br />

coins de la planète.<br />

Comme le montre le graphique traitant des<br />

résultats et des projections du constructeur<br />

pour les années 2015 et 2016, il a<br />

été retenu que le coût d’obtention de<br />

l’information a été divisé par 30, passant<br />

de 60 € à 2 € la ligne, ainsi que l’élimination<br />

de quelque 15 % de doublons. Autre<br />

retour d’expérience au sein même de<br />

l’Alliance : auparavant, le coût de gestion<br />

pour 50 000 articles était colossal alors<br />

que depuis la mise en place du système,<br />

les équipes ont gagné près de huit postes<br />

équivalent temps plein (ETP), soit près de<br />

700 000 euros (chargés) économisés par<br />

an. De plus, la recherche multi-critères<br />

et par spécifi cations a considérablement<br />

limité les risques d’erreurs, de doublons<br />

mais aussi de litiges, de sur-stockage ou<br />

de rupture d’approvisionnement, en partie<br />

grâce à la rationalisation des achats, la<br />

gestion des interchangeabilités, la standardisation<br />

et la fi abilisation apportées<br />

par un tel système.<br />

Des concepts pertinents<br />

Depuis 2007, la distribution des modèles<br />

en français à la même version pour une<br />

communauté d’intérêts est distribuée<br />

par le portail collaboratif ec@t-npmi.net.<br />

Il est à noter que les modèles uniques<br />

sont issus de la bibliothèque dynamique<br />

multilingue eCl@ss et enrichie par les<br />

utilisateurs. La vérifi cation et la publication<br />

des données certifi ées conformes<br />

aux modèles sont réalisées par le portail<br />

collaboratif ec@t-npmi.net connecteur<br />

d’interopérabilité.<br />

Ce système est le fruit de la coopération<br />

entre l’association internationale eCl@<br />

ss – qui publie, enrichit et met à jour une<br />

bibliothèque dynamique multilingue de<br />

modèles de description des produits et<br />

des services – et l’Afi m qui développe<br />

ec@t-npmi.net, le portail communautaire<br />

de vérifi cation et de publication de données<br />

certifi ées conformes aux modèles.<br />

Ces deux concepts ont démontré leur<br />

pertinence et leur effi cacité – ec@t-npmi.<br />

net étant le seul portail multilingue multimarques<br />

qui publie plus de 160 000 fi ches<br />

de description multilingues de produits<br />

établies selon les mêmes règles dont<br />

les données sont interopérables sans<br />

recopie. À ce jour, l’État a accordé des<br />

subventions à l’Afi m pour promouvoir le<br />

système et devrait, à terme, passer tous<br />

ses actifs dans eCl@ss.<br />

Olivier Guillon<br />

Possibilité de rechercher par famille, caractéristiques ou par fiche d’article<br />

* 180 000 entreprises x 1 000 nouveaux articles par<br />

an x temps moyen de gestion<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 30


Management<br />

Mettre à profit les indicateurs de maintenance<br />

Qu’est-ce qu’un indicateur ? À quoi peut-il bien servir ? Et surtout, comment s’en servir ? Qu’il s’agisse d’indicateurs<br />

de process, sécuritaires, fi nanciers ou de management pur, ils touchent dans tous les cas à l’organisation même de<br />

la maintenance et de l’entreprise toute entière. Surtout, ils permettent de mettre le doigt sur ce qui ne tourne pas rond<br />

dans un service ; car bien choisir ses indicateurs passe avant tout par l’analyse fi ne des défaillances et des besoins<br />

en termes d’amélioration. Ce trimestre, <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> s’est intéressé à cette question particulièrement complexe.<br />

Derrière la diffi culté de mettre en place des indicateurs à travers par exemple une démarche globale d’amélioration<br />

continue se cache un obstacle encore moins évident à franchir : le management des hommes, l’implication de<br />

chacun et l’acceptation de tous.<br />

Analyse<br />

Les indicateurs, à quoi servent-ils ?<br />

La question des indicateurs dans la maintenance est à prendre avec une attention particulière. Bien utilisés, les indicateurs<br />

peuvent se révéler payants mais, à l’inverse, parfaitement inutiles si ces derniers ont mal été choisis. Mettre<br />

à profi t les indicateurs pour optimiser ses opérations de maintenance, cela passe avant tout par une analyse fi ne des<br />

besoins de l’entreprise et une bonne connaissance de ses équipements.<br />

On peut trouver des indicateurs<br />

sur à peu près tout : les coûts de<br />

chaque opération (de production ou<br />

de maintenance) et les coûts liés à<br />

l’activité de chaque service, l’achat<br />

du moindre équipement, le taux de<br />

défaillance de telle ou telle machine,<br />

sa criticité et le détail de ses performances,<br />

le nombre d’accidents etc.<br />

Et les outils GMAO ainsi que l’amélioration<br />

évidente dont bénéficient<br />

les systèmes ERP depuis plusieurs<br />

années ont permis de paramétrer et<br />

de lister plus aisément un maximum<br />

d’informations ; et c’est d’autant<br />

plus vrai dans la maintenance dans<br />

la mesure où ce service, longtemps<br />

pointé du doigt par la direction financière<br />

de l’entreprise comme étant un<br />

centre de coûts à compresser est peu<br />

à peu devenu un levier d’économies<br />

important… pour le meilleur et pour<br />

le pire ! Ainsi, dans le cadre d’une<br />

gestion un peu plus rationnelle de la<br />

maintenance, on a commencé à agir<br />

sur chaque activité et sur chaque opération<br />

afin, par exemple, de réduire<br />

le nombre de pièces en stocks, en<br />

évitant notamment de posséder des<br />

pièces détachées en plusieurs exemplaires<br />

et les laisser « dormir » pendant<br />

des années, sans forcément<br />

savoir qu’elles sont disponibles en<br />

magasin. Éviter les doublons, c’est<br />

d’une part avoir l’information que l’on<br />

dispose déjà de tel ou tel équipement.<br />

C’est aussi, d’autre part, avoir<br />

accès, quelque part dans le système,<br />

à cette information, facilement, directement<br />

et surtout, immédiatement.<br />

Précieuse, cette information passe<br />

par l’existence d’un indicateur.<br />

Les indicateurs se sont multipliés ces<br />

dernières années mais pas toujours très<br />

bien utilisés. Pour Bruno Barbanson,<br />

consultant au sein de la société Rockwell<br />

Automation, « un indicateur, quel qu’il<br />

soit, doit être choisi avec parcimonie. Il<br />

faut s’assurer qu’il soit à la fois pertinent,<br />

qu’il réponde à un besoin précis, qu’il soit<br />

reconnu des utilisateurs et facile à suivre.<br />

Enfi n, si l’on se retrouve avec trop d’indicateurs,<br />

on n’en fait rien ».<br />

Mais comment bien choisir ses indicateurs<br />

? Rien n’est simple mais une première<br />

règle doit s’appliquer en priorité :<br />

analyser et déterminer l’état de santé<br />

de ce que l’on veut suivre : un atelier,<br />

une usine, un groupe d’usines. Ensuite,<br />

on choisit les indicateurs en fonction de<br />

ses besoins ; ceux-ci peuvent fortement<br />

varier suivant les cas où une entreprise<br />

en rachète une autre ou bien s’il s’agit<br />

d’une initiative interne d’optimiser tel ou<br />

tel service pour faire de la croissance.<br />

« Les indicateurs doivent être spécifi quement<br />

choisis en fonction de l’état de santé<br />

d’une entreprise. Ensuite, on détermine le<br />

nombre d’actions à mettre en œuvre. Il est<br />

ainsi possible d’avoir une vision purement<br />

fi nancière, agir sur le préventif ou encore<br />

réduire les charges de maintenance…<br />

tous les cas de fi gure sont possibles ».<br />

Se limiter aux indicateurs essentiels<br />

Historiquement, lorsqu’une entreprise<br />

tournait à plein régime, le coût de fonctionnement<br />

de celle-ci et de sa maintenance<br />

n’avait que peu d’importance. Mais depuis<br />

l’arrivée des méthodes d’optimisation de la<br />

production et des méthodologies – le plus<br />

souvent japonaises – de la gestion des<br />

assets, coïncidant avec la mainmise des<br />

financiers sur l’organisation de la production,<br />

le langage a changé et le mot « ratio »<br />

est apparu. « Il a fallu déterminer des ratios<br />

et faire en sorte qu’ils soient le plus proches<br />

possible des ratios idéalement préconisés<br />

par des responsables de département,<br />

lesquels passent désormais près de la<br />

moitié du temps à faire des reporting et<br />

s’éloignent de leurs objectifs opérationnels<br />

», déplore Bruno Barbanson. Il faut<br />

dire que les ratios financiers ont fortement<br />

impacté la maintenance. Auparavant, on<br />

attendait qu’un matériel « meure » pour le<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 32


Management<br />

Mister Maint – Gestion des historiques<br />

changer, mais lorsque l’on a commencé à<br />

jouer sur les stocks pour réduire les coûts<br />

de possession, on a commencé à parler<br />

de « management d’asset ». Et c’est précisément<br />

cet asset qu’il a fallu faire durer le<br />

plus longtemps possible. De là, les entreprises<br />

ont dû déterminer leurs niveaux de<br />

criticité et commencer à faire du préventif<br />

sur du matériel pour lequel la récurrence<br />

des pannes – et les arrêts de production<br />

qu’elles engendraient – n’était dès lors<br />

plus acceptable.<br />

Ainsi, des indicateurs existent ; ils sont<br />

nombreux, parfois trop, rarement optimisés<br />

en nombre et en pertinence, utilisés<br />

pour les tâches essentielles, aux effets<br />

immédiats. « Il est important de garder en<br />

tête que bon nombre d’indicateurs n’intéressent<br />

pas directement la direction. Il<br />

faut donc sélectionner les informations<br />

que l’on souhaite faire remonter et se<br />

garder les indicateurs pour son service et<br />

ses tâches opérationnelles ». Il est donc<br />

inutile de réinventer de nouveaux indicateurs<br />

mais bien se limiter aux essentiels,<br />

comme l’OEE (Overall Equipment<br />

Efficiency). Il s’agit d’un indicateur simple<br />

et transversal ; il peut en effet être partagé<br />

entre les services production, maintenance<br />

et qualité. « Lors d’une mission<br />

en Indonésie, je suis intervenu dans une<br />

usine à l’OEE catastrophiquement bas,<br />

se souvient Bruno Barbanson. Ce KPI<br />

était le seul et unique indicateur de succès<br />

reconnu par le Board et le CEO. Or<br />

pour investir, il fallait que le taux de disponibilité<br />

de machine soit supérieur à 75 %.<br />

On m’a donc demandé d’agir sur la partie<br />

maintenance. Pour ce faire, il a fallu tout<br />

éclater et reprendre ligne par ligne afi n<br />

de déterminer d’où proviennent les arrêts<br />

machines, qu’ils soient programmés ou<br />

non, puis trouver et mettre en place des<br />

solutions pérennes. Pour gérer toutes<br />

actions mises en place dans les différents<br />

services, il a fallu faire accepter aux<br />

différents acteurs deux ou trois indicateurs<br />

au maximum par fonction, puis les<br />

suivre, même s’ils étaient parfois provisoires<br />

(trois ou quatre mois pour certains,<br />

douze à quinze pour d’autres). Mais le<br />

plus important n’est pas l’indicateur : pour<br />

progresser, le plus important est l’analyse<br />

que l’on en fait et donc les décisions que<br />

l’on va prendre ».<br />

Miser sur le travail collaboratif<br />

L’amélioration point par point de la maintenance<br />

préventive et conditionnelle a<br />

pour mérite de déceler l’origine de la<br />

défaillance. Néanmoins, le spécialiste de<br />

Rockwell Automation prévient : « lorsque<br />

l’on mène ce genre de démarche, des<br />

problèmes se posent au niveau humain<br />

mais aussi dans le cas de lignes produisant<br />

la même chose mais à des<br />

cadences différentes par exemple. Dans<br />

tous les cas de fi gure, les indicateurs<br />

utilisés doivent être partagés par tout le<br />

monde ». En matière de la sécurité, des<br />

indicateurs existent également et s’imposent<br />

à l’entreprise comme des outils<br />

lui permettant de garantir l’intégrité physique<br />

et morale de ses salariés. Mais ce<br />

domaine est compliqué, en raison notamment<br />

de la nature très différente des activités<br />

qu’auront à effectuer un technicien<br />

de production et un technicien de maintenance.<br />

Sur les presses par exemple, le<br />

second devra impérativement intervenir<br />

sur des équipements consignés et dans<br />

un environnement sécurisé par des barrières<br />

physiques ou immatérielles. Les<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 33


Management<br />

indicateurs mis en œuvre seront tout<br />

aussi différents, justifi ant la nécessité de<br />

réunir au préalable des groupes de travail<br />

afi n d’évoquer les risques auxquels est<br />

exposé l’ensemble des collaborateurs.<br />

Autres indicateurs qui ont une très grande<br />

importance : les fi nances (coût de maintenance<br />

ramené à l’unité produite), les<br />

indicateurs techniques (nourris par les<br />

remontées d’information des opérateurs<br />

de maintenance et les retours d’expérience)<br />

ou encore la criticité. Pour ce dernier,<br />

le souci se pose dans la manière de<br />

« catégoriser » cet indicateur. Le degré<br />

de criticité de niveau 3 est-il plus élevé<br />

que le niveau 50 ? De plus, bien défi nir le<br />

niveau critique d’un équipement ne suffi t<br />

pas ; encore faut-il suivre l’évolution et la<br />

variation de sa criticité dans le temps.<br />

Des moyens plus simples de traiter<br />

les indicateurs<br />

Source : Contrinfor<br />

indicateurs. De même, la généralisation<br />

de l’automatisation sur les lignes de production<br />

ou les magasins de pièces détachées<br />

s’est ajoutée à la multiplication des<br />

capteurs et de nombreux relais d’informations<br />

intégrés directement sur les équipements<br />

tels que les moteurs pour suivre<br />

leur comportement, la rotation ou encore<br />

les vibrations… Le contrôle qualité n’est<br />

pas en reste et les systèmes automatisés<br />

informent la maintenance de la fréquence<br />

des défauts et des rebuts, de l’alignement<br />

et de la rectitude de certains produits (par<br />

exemple les bouteilles en verre) mais également<br />

le nombre d’unités produites pour<br />

chaque équipement, les temps d’arrêt<br />

pour changement d’outil ou pour la pause<br />

du personnel, les micro coupures, etc.<br />

Il est donc désormais possible – et relativement<br />

facile – ‘d’automatiser’ ce type d’information<br />

et son traitement. « Toutefois,<br />

cela ne reste que de l’affichage. L’action<br />

la plus importante est bien d’analyser<br />

l’origine même de l’écart, la non-conformité<br />

d’un produit, la cause de la panne »,<br />

avertit le consultant. Car si certaines industries<br />

lourdes telles que les raffineries, le<br />

nucléaire et la pétrochimie ont les moyens<br />

de fournir à leurs process des redondances<br />

(si une ligne s’arrête, une seconde tourne<br />

en automatique le temps que la première<br />

soit réparée), c’est loin d’être le cas de toute<br />

l’industrie. Autre inconvénient du « tout<br />

automatisé », celui d’exiger d’être le plus<br />

rigoureux possible quant au paramétrage<br />

des données et… de connaître parfaitement<br />

ses équipements pour éviter que les<br />

trop nombreux indicateurs induisent en<br />

erreur ou soient interprétés de façon totalement<br />

divergente. « Dans ce cas, puisqu’il<br />

y a doute, on va créer ou rajouter un autre<br />

indicateur, histoire de rassurer son manager…<br />

qui lui aussi va en mettre un ou deux<br />

autres, qu’il présentera à son N+1 en fonction<br />

de l’évolution de carrière. Mais après<br />

tout : abusus non tollit usum comme disait<br />

mon grand-père vigneron ! »<br />

Olivier Guillon<br />

Qu’il s’agisse d’indicateurs de process ou<br />

financiers, ceux-ci se manipulent plutôt<br />

simplement, soit dans un ERP, soit dans<br />

une GMAO – l’émergence de nombreuses<br />

solutions sur le marché et leur évolution<br />

forte ces trente dernières années<br />

ont grandement facilité l’utilisation des<br />

Schéma de stratégie de maintenance délivré par le groupe de conseil Abesque Technologies<br />

Quelques mots sur Bruno Barbanson<br />

Actuellement consultant au sein de la société Rockwell Automation, Bruno Barbanson assure l’implémentation des solutions du groupe<br />

industriel dédiées à l’optimisation des assets directement chez les clients de Rockwell. Avant d’intégrer le groupe américain, Bruno<br />

Barbanson est passé par différents postes dans le domaine de la maintenance industrielle, allant d’ingénieur maintenance à des fonctions<br />

de consultant interne et externe, freelance ou lié à une société (comme c’est le cas aujourd’hui), en passant par des postes de direction de<br />

la maintenance pour l’industrie manufacturière et de process, à la fois en France et à l’étranger.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 34


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Management<br />

Entretien<br />

Atteindre les objectifs<br />

globaux de l’entreprise<br />

avec les indicateurs<br />

de maintenance<br />

Consultant spécialisé depuis plus de vingt ans dans le management<br />

de la maintenance industrielle, Renaud Cuignet vient de lancer une<br />

application à vocation pédagogique disponible sur smartphones et<br />

tablettes et intitulée « <strong>Maintenance</strong> Management » est une application.<br />

L’occasion de revenir sur le contenu de cette application mais<br />

aussi d’évoquer avec lui le sujet des indicateurs de maintenance, ces<br />

outils qui peuvent, s’ils sont bien utilisés, permettre d’optimiser de<br />

façon considérable les opérations de maintenance.<br />

Renaud Cuignet<br />

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Présentez-vous en quelques mots ainsi<br />

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industriels à sécuriser leurs objectifs opérationnels<br />

et fi nanciers par du conseil,<br />

de la formation et de l’accompagnement<br />

personnalisé. Plus spécifi quement, en<br />

maintenance, j’accompagne mes clients<br />

industriels ou entreprises de maintenance<br />

dans l’amélioration de leurs processus<br />

de travail, de leur organisation,<br />

de leurs compétences méthodologiques<br />

et managériales, de leurs de systèmes<br />

de pilotage et des bonnes pratiques qui y<br />

sont associées.<br />

Au fi l des années et avec mes clients,<br />

j’ai pu recenser les ingrédients à cultiver<br />

pour une maintenance effi cace et<br />

créatrice de valeur pour elle-même<br />

et aussi pour ses clients internes ou<br />

externes. Ce sont ces ingrédients<br />

que l’on retrouve dans l’application<br />

« <strong>Maintenance</strong> Management ».<br />

aux objectifs de production, aux objectifs<br />

de réduction des coûts ou aux objectifs<br />

de création de valeur ? Par rapport à<br />

quels critères ? C’est pour cela que l’on<br />

met en place des indicateurs.<br />

Mesurer les performances globales de<br />

la maintenance par le suivi d’indicateurs<br />

fi nanciers n’est pas suffi sant car cela<br />

pousse à raisonner uniquement à court<br />

terme. Or, en maintenance, le travail de<br />

fond réalisé par exemple en maintenance<br />

préventive, en analyse de pannes, donne<br />

des résultats à moyen terme. La stratégie<br />

maintenance, en cohérence avec la<br />

stratégie globale du site, doit donc être<br />

déclinée en objectifs opérationnels et<br />

fi nanciers concrets, par fonction (maintenance<br />

opérationnelle, méthodes maintenance),<br />

par processus (réalisation des<br />

interventions, analyse des défaillances,<br />

gestion des pièces de rechange, gestion<br />

des arrêts programmés…) et par niveau<br />

hiérarchique pour que chacun puisse<br />

mesurer sa contribution et aussi pour<br />

que la maintenance puisse démontrer la<br />

valeur de son travail de fond.<br />

permet d’avoir un cap et de s’assurer que<br />

les indicateurs choisis ont réellement du<br />

sens.<br />

M<br />

J<br />

CM<br />

MJ<br />

CJ<br />

CMJ<br />

N<br />

Qu’appelle-t-on un indicateur ? A quoi<br />

cela sert-il ?<br />

Le personnel intervenant sur le processus<br />

de maintenance doit pouvoir<br />

mesurer sa contribution quotidienne aux<br />

performances globales du site. Comment<br />

peut-on dire si l’on a passé une bonne<br />

journée ou une bonne semaine ? Ou si la<br />

maintenance a contribué comme attendu<br />

De quels indicateurs a-t-on besoin<br />

dans la maintenance ? Pour répondre<br />

à quelles problématiques ?<br />

On peut vite se noyer dans la défi nition<br />

d’indicateurs maintenance. C’est pourquoi<br />

la défi nition des indicateurs nécessaires<br />

partira toujours des objectifs<br />

stratégiques globaux de l’entreprise. Cela<br />

Application smartphone – RC Management<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 36


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Management<br />

Que l’on parle de maintenance industrielle<br />

ou de maintenance tertiaire, la<br />

maintenance contribue à sécuriser trois<br />

grands objectifs stratégiques. Le premier<br />

consiste à augmenter le chiffre<br />

d’affaires de l’entreprise en libérant<br />

des capacités de production. Ceci est<br />

valable uniquement si l’entreprise est<br />

capable de vendre plus sur son marché.<br />

Le deuxième objectif concerne la<br />

réduction des coûts de l’entreprise, que<br />

ce soit les coûts de maintenance, mais<br />

aussi les coûts de production, les coûts<br />

de non-qualité ou des pénalités payés<br />

aux clients pour retard de livraison.<br />

Enfi n, le troisième objectif vise à améliorer<br />

la rentabilité des capitaux employés.<br />

Par exemple, en permettant d’allonger<br />

la durée de vie des installations et en<br />

repoussant en conséquence des investissements<br />

de maintien. On peut également<br />

améliorer cette rentabilité en<br />

améliorant la fi abilité des installations et<br />

en repoussant dès lors des investissements<br />

de capacité, en redéfi nissant de<br />

façon intelligente les stocks minimum<br />

de pièces rechanges ou encore, grâce<br />

à une meilleure fi abilité, en permettant<br />

à l’entreprise de diminuer ses en-cours<br />

de production ou ses stocks de produits<br />

fi nis. Je préconise donc de défi nir<br />

des indicateurs en cohérence avec ces<br />

objectifs stratégiques (se référer aux<br />

quatre tableaux).<br />

Comment met-on en œuvre<br />

ces indicateurs et grâce à quelles<br />

technologies ?<br />

La première étape consiste d’abord<br />

à expliquer au personnel le sens des<br />

indicateurs que l’on souhaite mettre en<br />

place. Si le personnel n’adhère pas aux<br />

indicateurs choisis, alors il fera tout, et<br />

c’est humain, pour que ces indicateurs ne<br />

fonctionnent pas ou ne montrent pas la<br />

réalité des choses.<br />

Ensuite, il faut se poser la question du<br />

mode de calcul exact des indicateurs et<br />

des informations disponibles pour les calculer.<br />

On s’aperçoit souvent que la GMAO<br />

en place ne permet pas de calculer facilement<br />

les indicateurs souhaités, que l’on a<br />

besoin de créer de nouvelles requêtes ou<br />

même que l’on doit d’abord faire un suivi<br />

manuel des données de calcul.<br />

D’ailleurs, avant de demander de nouvelles<br />

requêtes ou de nouvelles extractions<br />

au service informatique, il vaut<br />

mieux pendant quelques temps faire les<br />

calculs à la main. Cela permet de vérifi er<br />

la pertinence des indicateurs choisis et<br />

ensuite de demander des extractions et<br />

des requêtes réellement fondées.<br />

Puis, pour les compiler, il convient de<br />

réfl échir à la forme et au contenu du<br />

« rapport performance maintenance »<br />

que l’on souhaite. Rien de pire que<br />

d’avoir des indicateurs éparpillés dans<br />

plusieurs fi chiers Excel ou sur différents<br />

écrans GMAO. Cela ne facilite pas la lecture,<br />

l’analyse et la défi nition d’actions de<br />

progrès. Un rapport hebdomadaire et/ou<br />

un rapport mensuel sur les performances<br />

maintenance permet de partager plus<br />

effi cacement les performances avec les<br />

équipes de maintenance et aussi avec les<br />

clients internes et la direction.<br />

Application smartphone – RC Management<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 38


Management<br />

Une bonne pratique consiste à faire des<br />

« causeries performance maintenance »<br />

tout comme on fait des causeries sécurité.<br />

Par exemple tous les mois, en réunissant<br />

le personnel vingt minutes par<br />

équipes ou par petits groupes.<br />

Un autre point important consiste à commencer<br />

par quelques indicateurs, pas<br />

trop, même si l’on a envie d’en suivre<br />

beaucoup d’autres. Il ne faut pas sous-estimer<br />

le temps nécessaire à la mise en<br />

place réussie d’un indicateur. Sinon, on<br />

se noie, on se décourage et nos bonnes<br />

intentions tombent rapidement à l’eau…<br />

À l’inverse, quelles sont les erreurs à<br />

ne pas commettre ?<br />

Avoir trop d’indicateurs, mal ciblés, non<br />

compris par le personnel ou non reliés<br />

aux objectifs stratégiques de l’entreprise<br />

et de la maintenance.<br />

Une autre erreur consiste à utiliser les<br />

indicateurs « en mode fl icage », c’està-dire<br />

en culpabilisant le personnel en<br />

cas de non atteinte des performances<br />

attendues. Cela pousse les équipes à<br />

se protéger, à se renfermer et même à<br />

J’aime beaucoup cette notion de<br />

« prendre la main » sur nos performances<br />

pour ne pas « subir » le regard des autres<br />

et bien « démontrer » la valeur ajoutée<br />

que la maintenance apporte à l’entreprise.<br />

Pour ce rapport, peu de miracles ;<br />

il faudra souvent le mettre à jour manuellement,<br />

ou de façon semi-automatique en<br />

créant des liens entre le fi chier Word du<br />

rapport, les tableaux Excel et les fenêtres<br />

GMAO.<br />

Comment bien les utiliser et quelles<br />

sont les bonnes pratiques à mettre<br />

en place ?<br />

Le point important ici consiste à bien<br />

favoriser la participation du personnel<br />

dans la défi nition des indicateurs et dans<br />

leur utilisation. Cela permet la compréhension<br />

du sens réel des indicateurs et<br />

d’en assurer l’appropriation.<br />

Le responsable maintenance s’appuiera<br />

même sur ses équipes pour calculer<br />

les indicateurs. Il ne doit pas sentir sur<br />

ses épaules tout le poids du calcul des<br />

indicateurs. Cela favorisera encore plus<br />

l’appropriation mais aussi l’analyse et la<br />

défi nition d’actions de progrès.<br />

Ensuite, on donnera un retour régulier<br />

au personnel de maintenance sur l’évolution<br />

des indicateurs. Pas seulement en<br />

affi chant par exemple le rapport mensuel<br />

dans l’atelier, mais surtout en prenant le<br />

temps de l’expliquer, de le commenter.<br />

Application smartphone – RC Management<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 39


Management<br />

bonnes pratiques, des processus de<br />

maintenance et des organisations maintenance.<br />

Sous une forme très visuelle,<br />

colorée, illustrée et facile à lire. L’intérêt<br />

de l’application est d’avoir toujours ce<br />

référentiel à portée de main via son<br />

smartphone ou une tablette.<br />

Quels sont les bénéfices de cette<br />

solution ? Pouvez-vous nous citer<br />

quelques exemples d’applications dans<br />

la maintenance industrielle ?<br />

« truquer » les chiffres pour donner l’illusion<br />

que tout va bien. C’est sans doute<br />

la pire chose qui puisse arriver, mais cela<br />

arrive malheureusement souvent.<br />

C’est pourquoi la mise en place d’indicateurs,<br />

ou le renforcement des systèmes<br />

de pilotage, doit s’accompagner de programmes<br />

de formation management. Cela<br />

permet aux managers concernés d’affiner<br />

leurs comportements de management et<br />

de donner envie à leurs équipes de travailler<br />

pour eux et avec eux, dans un climat<br />

à la fois d’exigence et de confiance.<br />

Parlez-nous de votre application.<br />

A quoi sert-elle et en quoi marque-telle<br />

une évolution dans le domaine ?<br />

L’application « <strong>Maintenance</strong> Management »<br />

est une application à vocation pédagogique.<br />

Elle se compose de deux grandes<br />

parties :<br />

– Une partie interactive qui permet<br />

de faire une auto-évaluation de sa<br />

maintenance.<br />

– Une partie non interactive qui permet<br />

en mode lecture de mieux comprendre<br />

les leviers de création de valeur en maintenance,<br />

les processus de maintenance,<br />

les bonnes pratiques d’organisation<br />

et de management de la maintenance<br />

et les différents types d’organisation<br />

maintenance.<br />

La partie interactive permet d’évaluer le<br />

taux de développement de trente-sept<br />

bonnes pratiques et s’appuie sur environ<br />

500 critères d’évaluation. C’est un<br />

référentiel très complet, complètement<br />

refondu et mis à jour par rapport aux versions<br />

papier précédentes.<br />

La partie non interactive comprend<br />

plus de 300 pages d’explication de ces<br />

L’application permet d’abord d’identifi<br />

er les bonnes pratiques à renforcer en<br />

cohérence avec les objectifs stratégiques<br />

de votre maintenance. Ensuite, de savoir<br />

précisément comment les renforcer, en<br />

actionnant ou en mettant en œuvre quels<br />

leviers.<br />

Par exemple, si vous devez améliorer<br />

la fi abilité, l’application vous permettra<br />

d’identifi er d’abord les différentes<br />

bonnes pratiques qui y contribuent.<br />

Comme « le Top 10 », « le logigramme<br />

d’analyse des pannes », « les données<br />

historiques », « le processus de traitement<br />

à chaud ou de traitement de fond<br />

des défaillances »…<br />

Ensuite, vous pourrez évaluer l’état de<br />

développement actuel de ces bonnes<br />

pratiques et identifi er les actions à mener<br />

avec vos équipes pour progresser sur ce<br />

thème. La partie « mode lecture » vous<br />

permettra d’approfondir vos connaissances<br />

sur ces sujets et vous montrera<br />

des exemples.<br />

Si vous souhaitez améliorer la préparation,<br />

la planifi cation et la réalisation d’interventions<br />

de maintenance, l’application<br />

vous permettra également d’identifi er les<br />

ingrédients à cultiver. Et elle vous permettra<br />

d’affi ner vos arguments pour en expliquer<br />

l’intérêt à vos équipes.<br />

De même, si vous vous interrogez sur<br />

la pertinence de vos indicateurs, sur<br />

vos méthodes de gestion des pièces de<br />

rechange, sur la forme et le pilotage de<br />

vos contrats de sous-traitance, sur l’organisation<br />

des arrêts programmés, sur la<br />

qualité de vos gammes de maintenance,<br />

sur la gestion des compétences… l’application<br />

vous permettra à la fois d’évaluer<br />

vos pratiques actuelles et d’alimenter vos<br />

plans de progrès.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 40


Indicateurs de performances<br />

Business Intelligence<br />

Traçabilité complète<br />

Contrôles qualité sur ligne<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

<strong>Maintenance</strong> curative<br />

Suivi des OF<br />

Performance instantannée<br />

Creative IT département marketing 2014 © - Crédits photos / Fotolia<br />

Creative IT est l'éditeur du logiciel Qubes, une solution M.E.S. innovante<br />

pour le suivi de la performance industrielle.<br />

Basé sur le principe d'une description des processus de l'entreprise, le<br />

logiciel Qubes permet d'automatiser de manière simple et fidèle le<br />

fonctionnement des différents ateliers pour en restituer une image fiable<br />

au travers d’écrans de traçabilité et d’indicateurs de performance.<br />

Courriel: info@creative-it.net<br />

www.creative-it.net


Management<br />

Solution<br />

Afficher les données et indicateurs<br />

de performance de la GMAO partout,<br />

c’est désormais possible !<br />

La maintenance est un métier qui évolue d’années en années au point de devenir une vraie science. Grâce à l’informatisation,<br />

les données se regroupent et se recoupent pour fournir une possibilité infi nie de statistiques et d’indicateurs.<br />

Si jusqu’à présent ces données ne pouvaient être extraites qu’au compte-goutte, la donne est en train de changer :<br />

imaginez pouvoir créer vous-même et en quelques minutes un panneau avec les données en temps réel que vous<br />

voulez, pour l’affi cher sur n’importe quel écran fi xe ou mobile !<br />

de générer des rapports ponctuels ou<br />

périodiques à destination d’un organisme<br />

d’audit, d’un responsable fi nancier ou tout<br />

autre acteur de l’entreprise. Mais quoi<br />

que l’on veuille faire, il faut toujours passer<br />

par le logiciel, voire par son administration,<br />

ce qui dans certains cas peut être<br />

un frein pour l’information.<br />

Un nombre illimité de panneaux<br />

d’affichage pour tous<br />

Même dans les plus modestes installations,<br />

la maintenance préventive<br />

est devenue une préoccupation majeure,<br />

pour des raisons règlementaires mais<br />

aussi en particulier par son effet positif<br />

sur la production, et donc sa contribution<br />

à l’amélioration de la compétitivité. Ce<br />

potentiel de rentabilité se traduit au quotidien<br />

par des objectifs de performance<br />

concrets : augmenter le taux de disponibilité<br />

d’une ligne de production, réduire<br />

la valeur du stock dormant, améliorer<br />

le délai d’intervention, etc. Et pour les<br />

suivre, encore faut-il les connaître…<br />

Les meilleurs outils disponibles pour<br />

mettre en place un suivi d’indicateurs<br />

sont sans conteste les logiciels de GMAO<br />

dédiés : complets, ils compilent une<br />

quantité impressionnante de données<br />

sur le fonctionnement de chaque équipement<br />

ainsi que sur le déroulement de<br />

chaque intervention réalisée. Tout cela<br />

permet d’isoler virtuellement n’importe<br />

quel indicateur clé de performance et de<br />

le suivre seul ou dans un ensemble.<br />

Prendre un ensemble d’indicateurs et les<br />

affi cher en temps réel dans la GMAO, c’est<br />

déjà possible. Il est également possible<br />

Bernard Decoster, fondateur de<br />

DSDSystem qui édite la GMAO Altair<br />

Enterprise, commente : « la limite n’est<br />

pas tant technique que psychologique :<br />

il est par exemple diffi cile de convaincre<br />

un directeur fi nancier d’aller créer un<br />

compte dans un logiciel de gestion de<br />

maintenance pour aller y consulter des<br />

indicateurs de performance en matière<br />

de coûts… et pourtant, ces informations<br />

l’intéressent au plus haut point ». Et de<br />

poursuivre : « L’idée, c’est donc de pouvoir<br />

amener l’information directement<br />

là où elle peut être utile, à tout moment<br />

et de façon ludique. Avec cette solution,<br />

l’équipe maintenance peut avoir un grand<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 42


Management<br />

écran dans son atelier sur lequel défi lent<br />

les alertes, bons de travaux et indicateurs<br />

de performance en permanence. Le<br />

directeur fi nancier quant à lui, peut avoir<br />

sur sa tablette et en un clic accès à un<br />

panneau d’affi chage des coûts et économies<br />

réalisées, et ainsi de suite. »<br />

Afi n de permettre des intégrations à<br />

grande échelle, DSDSystem a choisi<br />

de conclure un partenariat exclusif avec<br />

Pingfl ow, spécialiste en création et<br />

connexions d’écrans d’affi chage FullWeb,<br />

développant une solution avec laquelle la<br />

GMAO peut se connecter à une multitude<br />

d’écrans d’affi chages simplement via des<br />

interfaces de données. « Le plus grand<br />

atout de cette technologie est qu’elle<br />

est très intuitive : vous construisez vos<br />

panneaux exactement comme un diaporama<br />

depuis un logiciel de bureautique,<br />

et ensuite vous l’affi chez où vous voulez :<br />

sur une télévision connectée, une tablette<br />

numérique, un projecteur… une expérience<br />

cross-platform comme on n’en<br />

a jamais vue dans la maintenance. »,<br />

conclut Bernard Decoster.<br />

La technologie a déjà été déployée en<br />

commun avec la GMAO Altair Enterprise<br />

sur plusieurs sites pilotes avec succès,<br />

et suscité de l’intérêt chez de nombreux<br />

clients existants comme potentiel de la<br />

société DSDSystem, signe d’un engouement<br />

certain pour cette nouvelle innovation<br />

technologique.<br />

Avis d’expert<br />

Maitriser la fiabilité des parcs<br />

de transformateurs pour éviter<br />

les pannes coûteuses<br />

Dans le secteur de l’énergie électrique le risque ne disparaît jamais totalement. Pire, il ne cesse de croître à mesure<br />

que les équipements lourds ou stratégiques vieillissent. Il faut ajouter à ce constat quelques diffi cultés comme la complexité<br />

des nouveaux outils conçus pour tester l’intégrité du réseau électrique, le volume conséquent des données<br />

récoltées via ses outils et la pénurie d’ingénieurs de maintenance expérimentés. Il est donc important pour les compagnies<br />

d’électricité d’évaluer de manière « intelligente » l’état des transformateurs, tant sur le plan individuel qu’au<br />

niveau d’un parc tout entier.<br />

Dans certains pays développés, de<br />

nombreux transformateurs électriques<br />

exploités depuis plus de trente<br />

ans suscitent de l’inquiétude quant à leur<br />

fi abilité et leur performance sur le long<br />

terme. La plupart des pays possède une<br />

législation très stricte en matière de distribution<br />

et de régulation de l’énergie électrique.<br />

Cette dernière implique même des<br />

pénalités en cas de non fourniture d’énergie<br />

pouvant atteindre jusqu’à cent fois le<br />

coût de l’électricité elle-même. Pour un<br />

industriel, les coupures de courant liées à<br />

la défaillance d’un transformateur coûtent<br />

très cher ; les arrêts intempestifs des<br />

lignes de production peuvent être fatals.<br />

L’industriel a donc tout intérêt à maintenir<br />

un haut niveau de fi abilité et de disponibilité<br />

des équipements.<br />

Afi n de garantir la distribution de l’électricité<br />

dans des conditions fi ables et sécurisées,<br />

il est nécessaire de recourir à une<br />

méthode d’évaluation permettant d’identifi<br />

er les transformateurs à haut risque<br />

de panne et ceux requérant une surveillance<br />

ou maintenance accrue. Une des<br />

principales méthodes du marché, l’Asset<br />

Health Review (AHR), vise à fournir<br />

aux entreprises une évaluation détaillée<br />

des actifs de leur parc et à les informer<br />

sur les actions permettant de maintenir<br />

ces actifs en bon état de fonctionnement<br />

et de réduire au minimum les pannes<br />

coûteuses.<br />

Une étude AHR pertinente informe les<br />

responsables sur les programmes de<br />

remplacement, les réparations et les<br />

mises à niveau d’un transformateur, permettant<br />

ainsi d’utiliser les ressources uniquement<br />

en cas d’équipement présentant<br />

de graves défaillances. Pour le prouver,<br />

de nombreuses organisations affi rment<br />

que leurs systèmes électriques sont plus<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 43


Management<br />

Poste d’interconnexion<br />

robustes et plus fi ables depuis qu’ils ont<br />

mis en œuvre un programme AHR.<br />

L’Asset Health Review ou la stratégie<br />

durable<br />

Une évaluation AHR est un processus<br />

continu reposant sur une relation de<br />

confi ance et de collaboration entre la<br />

société propriétaire des actifs et le prestataire<br />

en charge de l’évaluation. Ce programme<br />

doit permettre de prendre deux<br />

mesures essentielles : d’une part, traiter<br />

les problèmes immédiats en ciblant les<br />

opérations de maintenance là où elles<br />

sont nécessaires, d’autre part planifi er<br />

l’avenir en effectuant des achats d’unités,<br />

de pièces détachées et d’équipements de<br />

remplacement.<br />

Dans le cadre de la mise en place d’une<br />

procédure de maintenance AHR, il est<br />

indispensable d’utiliser une méthodologie<br />

d’évaluation permettant de classer les<br />

niveaux de gravité et d’urgence, les types<br />

de problèmes et l’état des actifs. Cette<br />

procédure doit être claire simple, n’importe<br />

qui devrait pouvoir se servir d’un<br />

rapport AHR pour se faire une idée sur ce<br />

qui fonctionne bien et moins bien.<br />

Parfois, les résultats d’un programme<br />

AHR sont pires que prévu. En effet, ils<br />

peuvent mettre en lumière de nouveaux<br />

risques et problèmes devant être traités<br />

sans tarder. Dans d’autres cas, les<br />

craintes sont relativisées et les budgets<br />

peuvent être réaffectés. Dans un sens<br />

comme dans l’autre, c’est l’information<br />

ainsi que la maintenance quotidienne qui<br />

ont un effet direct sur les résultats de<br />

la compagnie d’électricité. Ces axes<br />

de décisions aident à mieux répartir les<br />

investissements en temps et argent.<br />

Mettre en place un programme AHR<br />

peut sembler fastidieux. Cependant,<br />

quelques mesures permettent plus<br />

de simplicité. Il convient dans un premier<br />

temps de choisir son leader. Pour<br />

cela, il convient d’identifi er le meilleur<br />

profi l en interne pour diriger le projet ;<br />

celui-ci aura en charge la coordination<br />

des actions avec le fournisseur et garantira<br />

la bonne circulation de l’information<br />

au sein des équipes. Dans un deuxième<br />

temps, il est important de toujours travailler<br />

en phase. Il est en effet primordial que<br />

chaque membre de l’équipe poursuive<br />

des objectifs convergents et soient à la<br />

recherche du même résultat et partagent<br />

leurs ressources. Enfi n, il est temps de<br />

rechercher un fournisseur. Ce dernier<br />

doit être un partenaire indépendant ayant<br />

de vastes connaissances en chimie et<br />

sur les tests électriques en ligne et hors<br />

ligne. Il doit également être doté d’une<br />

expérience sur la conception et la fabrication<br />

des transformateurs.<br />

Se regarder dans le miroir ne facilite<br />

pas l’identifi cation des erreurs et des<br />

problèmes. Obtenir des informations<br />

pertinentes et établir un plan d’action<br />

d’amélioration nécessitent un regard<br />

neuf. Et le concours d’une équipe d’experts<br />

équipée de la technologie la plus<br />

avancée et dotée d’une expérience permettant<br />

de déceler les tares cachées, fait<br />

partie intégrante de cette vision.<br />

Yann Gateau,<br />

Regional Sales Manager Western Europe<br />

Doble Engineering Company<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 44


<strong>Maintenance</strong> produits & technologies<br />

mécanique<br />

Événement<br />

La mécatronique arrive en force<br />

sur Innorobo 2015<br />

Artema, syndicat des industriels de la mécatronique, arrive en force sur Innorobo,<br />

du 1 er au 3 juillet 2015 à la Cité internationale de Lyon, en rassemblant douze<br />

entreprises adhérentes sur un large espace intitulé Pavillon mécatronique.<br />

Objectif : montrer et expliquer la mécatronique au cœur de la robotique et de<br />

l’usine du futur ; l’idée centrale étant de dire qu’il n’y a pas de robots intelligents<br />

sans composants mécatroniques pour assurer leur fi abilité, leur performance, ou<br />

leur maintenance.<br />

La robotique est un marché porteur<br />

pour la Mécatronique. Innorobo sera<br />

donc l’occasion de rencontrer les acteurs<br />

de ce secteur et d’imaginer ensemble<br />

des solutions pour l’Industrie du futur à<br />

l’image de la cobotique, une technologie<br />

au carrefour des sciences cognitives,<br />

de la biomécanique et de la robotique<br />

qui ouvre des perspectives notamment<br />

dans le domaine médical ou pharmaceutique.<br />

Les entreprises exposantes sont<br />

les suivantes : Atlanta Neugart France,<br />

Binder Magnetic, Delta équipement,<br />

ETNA Industrie, Festo, Harmonic Drive,<br />

KTR France, Redex, Schaeffler France,<br />

SEW Usocome, Siam Ringspann et SKF<br />

France.<br />

Sur les stands auront lieu des animations<br />

comme la trompe d’éléphant<br />

mécatronique de Festo, le robot médical<br />

et pharmaceutique tout inox et un<br />

imprimante 3D nouvelle génération de<br />

Delta Equipement. Des vidéos, des<br />

démonstrations etc. Par ailleurs, les<br />

industriels de la Mécatronique organiseront<br />

une conférence 2 juillet de 11 h à<br />

12 h 30 ayant pour titre La mécatronique<br />

pour la performance de la robotique : les<br />

clés de l’Industrie du futur.<br />

La mécatronique tout terrain : thème des<br />

prochains EMM<br />

L’édition 2015 des EMM (European<br />

Mechatronics Meeeting), organisée par<br />

Thésame en partenariat avec le Cetim<br />

et Artema, aura lieu les 2 et 3 juin à l’espace<br />

Cetim à Senlis (Oise) sur le thème<br />

de la mécatronique tout terrain. Après<br />

l’automobile, l’industrie, l’aéronautique,<br />

cette 13 e rencontre européenne de mécatronique<br />

sera consacrée aux engins<br />

roulants professionnels (machinisme agricole,<br />

ferroviaire, transmissions, engins<br />

de travaux Publics ou de manutention et<br />

levage…). Dans ce secteur, les exigences<br />

de sécurité et les conditions de travail sont<br />

extrêmes, poussant la mécatronique aux<br />

frontières du possible. Au-delà des spécialistes<br />

du secteur, EMM 2015 offrira la<br />

vision de grands capitaines d’industrie sur<br />

les enjeux mondiaux.<br />

À l’issue de la première journée aura lieu<br />

la cérémonie de remise des Mechatronics<br />

Awards 2015. Pour leur 8 e édition, ces<br />

récompenses créées par Thésame,<br />

Artema et le Cetim, mettront l’accent sur<br />

les innovations de l’année. L’objectif est de<br />

mettre en valeur des produits, des procédés,<br />

des recherches ou des services particulièrement<br />

innovants dans le domaine de<br />

la mécatronique, cependant méconnus du<br />

grand public car le plus souvent intégrés<br />

dans des systèmes plus vastes dont ils<br />

représentent cependant le cœur de l’innovation<br />

technologique.<br />

Rapprochement<br />

des syndicats Artema et Affix<br />

Artema, syndicat des industriels de la<br />

mécatronique, et l’Affi x, syndicat des<br />

fabricants de fi xations mécaniques, se rapprochent<br />

au bénéfi ce de leurs adhérents.<br />

Apportant plus de poids et de visibilité aux<br />

fi xations, cette intégration au sein d’Artema<br />

est aussi créatrice de synergies bénéfi<br />

ques pour l’ensemble des professions.<br />

Pour cette intégration, les deux syndicats<br />

ont adopté la démarche mécatronique qui<br />

s’applique en entreprise : décloisonnement,<br />

travail collaboratif, esprit d’équipe, besoins<br />

du client et donc de l’adhérent, questionnement<br />

des acquis pour le bénéfi ce de tous,<br />

partage d’expériences, enrichissement des<br />

échanges… Artema compte désormais<br />

150 adhérents.<br />

Le morphing : un autre<br />

moyen pour promouvoir<br />

la mécatronique<br />

Les industriels du groupe mécatronique<br />

d’Artema ont mis au point un outil de<br />

d’animation en 3D pour présenter, le plus<br />

simplement possible et dynamiquement,<br />

les avantages de la mécatronique. Il s’agit<br />

donc de réaliser une animation numérique<br />

3D qui illustre le mieux possible la mutation<br />

vers la mécatronique d’une machine à<br />

travers ses composants. Les composants<br />

mécaniques installés dans la machine se<br />

transforment par l’animation numérique en<br />

composants mécatroniques afi n d’enrichir<br />

les fonctionnalités de la machine tout en<br />

conservant leurs fonctions mécaniques<br />

de départ. Cet outil de morphing sera<br />

présenté lors des journées Artema de la<br />

Mécatronique (JAM) des 24 et 25 septembre<br />

2015.<br />

Bonfiglioli étend sa gamme<br />

de produits IE3 innovants<br />

Deux nouvelles gammes de moteurs<br />

conformes aux critères de la classe IE3<br />

sont désormais disponibles dans la plage<br />

de 7,5 × 22 kW. Les moteurs BX/MX<br />

répondent à un certain nombre de critères<br />

et sont conformes à diverses normes<br />

environnementales. D’après la norme internationale<br />

CEI 60034-30, ils remplissent<br />

les critères de la classe de rendement<br />

IE3. Le « X » des nouveaux moteurs BX/<br />

MX signifi e « eXcellence » en matière de<br />

rendement, IE3 correspondant à la note<br />

maximale actuellement établie par les<br />

normes internationales dans ce domaine.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 45


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Interview<br />

Les moteurs électriques industriels :<br />

quelles bonnes pratiques de maintenance ?<br />

Les moteurs électriques prennent une place prépondérante dans l’industrie, d’autant qu’avec les réglementations<br />

de plus en plus contraignantes portant sur la réduction de la consommation d’énergie, le rôle qu’ils jouent dans les<br />

démarches de performances énergétiques de l’outil de production est de plus en plus important. Surtout, leur exploitation<br />

est souvent pointée du doigt ; preuve qu’en agissant sur la maintenance des moteurs électriques, on peut gagner<br />

en matière de fi abilité et de durée de vie des moyens de production, mais aussi faire d’importantes économies d’énergie…<br />

et d’argent. L’occasion de faire le point avec Guy Routier, responsable des formations au sein du centre national<br />

de formation en maintenance industrielle (Cimi).<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quelle place occupent les moteurs<br />

dans la consommation d’énergie<br />

d’une entreprise ?<br />

Guy Routier<br />

En France, l’électrique primaire se situe<br />

à la première place avec plus de 40 %<br />

de la consommation globale d’énergie.<br />

Et dans ces 40 %, l’industrie représente<br />

25 % et les moteurs électriques en utilisent<br />

70 %. Ce sont donc largement<br />

les plus gros consommateurs d’énergie<br />

électrique de l’industrie.<br />

Les moteurs électriques sont utilisés<br />

dans tous types d’entreprises et de plus<br />

en plus. La raison de cette évolution<br />

réside dans leur prix plus abordable et<br />

leurs caractéristiques rendues encore<br />

plus intéressantes par l’adjonction d’un<br />

variateur, ainsi que leur couple et leur<br />

rendement. Ces caractéristiques leur<br />

permettent notamment de remplacer des<br />

systèmes mécaniques complexes, les<br />

vérins pneumatiques ou même hydrauliques<br />

et pourquoi pas les moteurs thermiques,<br />

par exemple sur les véhicules<br />

automobiles.<br />

Cela mérite donc de se pencher sur<br />

l’évolution de ces actionneurs…<br />

Oui. Les grands principes permettant<br />

d’obtenir des machines tournantes électriques<br />

existent depuis le 19 ème siècle.<br />

L’évolution des matériaux utilisés, la<br />

qualité des enroulements et des aimants,<br />

la précision des usinages ou encore<br />

l’apport essentiel de l’électronique ont<br />

permis d’obtenir des caractéristiques de<br />

plus en plus adaptées aux différentes<br />

utilisations avec le souci d’abord d’une<br />

baisse des coûts d’achat, puis la baisse<br />

des coûts d’utilisation par des rendements<br />

améliorés.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 46


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Quels types de moteurs – toutes<br />

énergies confondues – trouve-t-on<br />

dans l’industrie ?<br />

Sont actuellement présents dans l’industrie<br />

le moteur asynchrone : certainement<br />

encore le plus utilisé, il est peu couteux et il<br />

n’utilise pas d’aimant. Sa maintenance est<br />

simple. On le retrouve dans toutes les puissances,<br />

en traction, machines diverses,<br />

tapis, pompes, ventilateurs, ascenseurs<br />

etc. Ensuite, nous pouvons citer le<br />

moteur brushless, dit encore auto-synchrone,<br />

autopiloté, AC ou DC servomotor<br />

ou encore servomoteur synchrone. Le<br />

moteur lui-même est synchrone, donc très<br />

ancien, mais grâce au développement de<br />

l’électronique – indispensable ici – et en<br />

particulier des processeurs rapides, il a été<br />

possible de gommer ses inconvénients et<br />

d’améliorer des caractéristiques intéressantes.<br />

Le brushless est donc un moteur<br />

synchrone (voir ci-après) à faible inertie<br />

(forme allongée). Il est pourvu d’un codeur<br />

précis monté sur le rotor. Ce codeur permet<br />

à l’électronique de connaitre en permanence<br />

et précisément la position de<br />

celui-ci ; ainsi, en jouant avec les courants<br />

et la fréquence sur le couple et la vitesse du<br />

champ tournant, on est capables de maitriser<br />

complètement son comportement.<br />

Ce moteur remplace progressivement<br />

les moteurs à courant continu, avec<br />

leurs avantages mais sans les inconvénients<br />

(qui sont arcs électriques dus à la<br />

commutation, usures, parasites, et donc<br />

la maintenance des balais et des collecteurs).<br />

On le retrouve dans le positionnement,<br />

axes, machines-outils, robotique,<br />

véhicule, « vérins électriques » et dans<br />

des formats très réduits, modélisme,<br />

petits ventilateurs. On retrouve aussi le<br />

moteur brushless dans des applications<br />

pour lesquelles leurs caractéristiques ne<br />

sont pas indispensables, pour améliorer<br />

les rendements globaux ou réduire le<br />

nombre de références en stock.<br />

Le moteur à courant continu est donc<br />

quant à lui de moins en moins utilisé ;<br />

toutefois, on l’a vu, il présente tout de<br />

même des intérêts comme la variation de<br />

vitesse et le changement de sens aisé. Il<br />

est encore utilisé pour des puissances<br />

importantes. Enfi n, d’autres moteurs,<br />

« dits anciens », reviennent sur le<br />

devant de la scène, en raison pour certains<br />

de leurs rendements intéressants.<br />

Et qu’en est-il du moteur synchrone ?<br />

Le moteur synchrone est aussi utilisé sans<br />

codeur (ce n’est donc plus un brushless).<br />

Le stator est du même type que pour<br />

un asynchrone, mais le rotor peut être<br />

bobiné et alimenté en courant continu<br />

ou plus souvent, de nos jours, constitué<br />

d’aimants permanents ce qui réduit les<br />

pertes. L’inconvénient majeur du synchrone,<br />

sa mise en vitesse voire aussi le<br />

décrochage, est réduit par l’utilisation de<br />

variateurs appropriés. Il peut ainsi remplacer<br />

économiquement (pour un meilleur<br />

rendement) le moteur asynchrone.<br />

Le dernier type de moteurs utilisés dans<br />

les entreprises est le moteur pas à pas,<br />

à aimants permanents ou à réluctance<br />

variable. Il se retrouve dans beaucoup<br />

de petites applications, positionnement,<br />

indexation etc.<br />

Que peut-on dire sur la surveillance<br />

et la maintenance de ces moteurs<br />

industriels ?<br />

Sur l’ensemble des moteurs se<br />

retrouvent les mêmes sous-ensembles,<br />

lesquels subissent donc les mêmes<br />

défaillances. A part les moteurs à courant<br />

continu qui exigent une surveillance<br />

et une maintenance particulières,<br />

les paramètres à surveiller sont, par<br />

exemple, les vibrations engendrées par<br />

la rotation du moteur ; il s’agit d’un indicateur<br />

très utilisé pour suivre le comportement<br />

du matériel, des déformations,<br />

mauvaises interventions, détérioration,<br />

usures… Les causes sont l’usure des<br />

roulements, le mauvais lignage, la mauvaise<br />

fi xation ou, plus gênant et moins<br />

fréquent, la déformation du rotor et le<br />

déplacement d’enroulements…<br />

Autre point à surveiller : les caractéristiques<br />

électriques et en particulier la résistance<br />

(l’impédance) des bobinages et leur<br />

isolement. Cela permet de diagnostiquer<br />

une fatigue de l’actionneur pouvant se<br />

terminer en claquage (arc électrique entre<br />

bobines ou entre bobine et carcasse).<br />

Outre l’âge des moteurs (certains bien<br />

entretenus atteignent plusieurs dizaines<br />

d’années), il important d’être vigilant sur<br />

les défaillances citées précédemment<br />

car celles-ci peuvent être amplifi ées ou<br />

générées par une mauvaise utilisation<br />

ou défaillance de la ventilation.<br />

Il est aussi important de surveiller la<br />

surcharge fréquente du moteur, en puissance<br />

ou en vitesse, le faire travailler en<br />

dehors de sa plage nominale ou dans<br />

une zone de rendement faible ; ce phénomène<br />

engendre généralement une<br />

élévation de la température des bobinages,<br />

du fer, des roulements etc.<br />

Il est également possible de voir se<br />

déformer irréversiblement des éléments<br />

du moteur, de détériorer l’isolant des<br />

bobines, pouvant engendrer assez rapidement<br />

un court-circuit plus ou moins<br />

franc. Enfi n, si la ventilation est naturelle<br />

ou réalisée indirectement par la rotation<br />

du rotor, à faible vitesse, la ventilation<br />

est réduite alors que le moteur peut<br />

développer une puissance importante<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 47


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Quel intérêt présente la variation ?<br />

Depuis que les moteurs électriques<br />

existent, l’utilisateur a cherché des<br />

moyens permettant d’adapter la<br />

vitesse à son besoin ou encore de faire<br />

varier celle-ci si la demande évolue.<br />

Industriellement, il est souvent nécessaire<br />

de passer de la vitesse du rotor, en<br />

général comprise entre 1 400 et 3 000<br />

tours/minutes à des vitesses de l’ordre de<br />

quelques tours par seconde, voire moins.<br />

C’est le rôle du réducteur mécanique, qui<br />

permet ainsi au moteur de travailler dans<br />

sa plage nominale, puissance, couple et<br />

rendement idéaux et éventuellement de<br />

confier à un variateur le soin d’ajuster<br />

celle-ci en fonction de paramètres tels<br />

que débit, température, niveau, etc.<br />

Jusqu’à l’avènement des variateurs de<br />

vitesse électroniques, nous devions utiliser<br />

des systèmes mécaniques d’adaptation<br />

ajustables ou des montages<br />

électriques plus ou moins compliqués.<br />

La souplesse et le rendement n’était pas<br />

au rendez-vous. En revanche, si l’utilisation<br />

d’un variateur électronique permet<br />

de piloter son moteur au mieux, comme<br />

l’exige le process concerné, négliger<br />

les caractéristiques réelles du moteur<br />

et le laisser fonctionner à des vitesses<br />

très basses ou au contraire trop hautes<br />

(même si cela semble possible), entrainera<br />

des désagréments à moyen ou<br />

court terme.<br />

Quelles sont les erreurs à ne pas<br />

commettre ?<br />

En pratique<br />

La maintenance des moteurs,<br />

une activité qui ne s’improvise pas<br />

Partie intégrante de la maintenance mécanique, la réparation des moteurs,<br />

qu’ils soient électriques ou thermiques, synchrones, asynchrones ou à courant<br />

continu, fait appel à des équipements de pointe mais aussi et surtout<br />

à des compétences de plus en plus recherchées, comme en témoigne la<br />

société KSB Service EITB-Sitelec.<br />

Lorsqu’un groupe de 16 000 personnes,<br />

spécialiste des pompes et<br />

de la robinetterie, lorgne sur des petites<br />

sociétés au savoir-faire élevé, c’est<br />

qu’elle y voit, bien souvent, un intérêt.<br />

Et il se trompe rarement sur le niveau<br />

de compétences de ces PME très techniques<br />

qu’abritent des territoires comme<br />

la France. Implantée dans le Vaucluse, à<br />

Avignon plus précisément, la société de<br />

réparation de moteurs EITB (Entreprise<br />

industrielle de travaux de bobinage) a vu<br />

le jour en 1949 avant d’intégrer le groupe<br />

allemand KSB en 2003 et dépendre de<br />

l’entité KSB Service. L’entreprise a également<br />

fusionné en 2007 avec une autre<br />

société de la région, spécialisée dans<br />

la réparation de matériel électrique :<br />

Sitelec. « Désormais, il ne reste plus<br />

qu’un seul réparateur et reconstructeur<br />

de machines électriques à Avignon, ce<br />

qui présente un avantage pour nous »,<br />

concède Aurélien Testu, responsable<br />

technique de la fi liale et spécialisé dans<br />

la maintenance des moteurs. Âgé de<br />

31 ans, cet ingénieur en génie industriel<br />

électro-technique (issu d’un cursus<br />

d’apprentissage au sein du Cnam d’Avignon)<br />

travaille aux côtés d’une cinquantaine<br />

de collaborateurs, dont sept en<br />

gestion de production et une trentaine<br />

dans un atelier de près de 3 500 m 2 .<br />

Des compétences et un équipement<br />

complet<br />

Aujourd’hui, l’entité KSB Service<br />

– EITB-Sitelec (CA : 6,73 M€) est<br />

spécialisée dans les moteurs asynchrones,<br />

synchrones ou à courant<br />

continu, les alternateurs et les génératrices,<br />

les transformateurs, les pompes,<br />

Bien souvent, les erreurs rapportées<br />

par des responsables techniques sont<br />

les suivantes : le moteurs Brushless<br />

ou synchrone sont mis à la place d’un<br />

asynchrone ; parfois, ils se ressemblent,<br />

si on oublie de regarder la plaque. Autre<br />

source d’erreur, lorsque le moteur est<br />

alimenté de telle sorte qu’il tourne à l’envers.<br />

Or sur une pompe, cela ne se voit<br />

pas toujours immédiatement. Il en est de<br />

même dans le cas d’un moteur mal raccordé,<br />

suralimenté, sous-alimenté, sur<br />

deux phases etc. : la casse peut arriver<br />

plus tard. Il faut éviter également, sur les<br />

moteurs thermiques, de les réenclencher<br />

systématiquement (c’est-à-dire sans<br />

vérifi er la cause) : cela peut se terminer<br />

par un rebobinage ou la casse. Enfi n,<br />

parmi des problèmes les plus récurrents<br />

fi gurent les fuites de courant par la carcasse<br />

et les supports métalliques ; si<br />

elles ne sont pas suivies et corrigées,<br />

celles-ci peuvent aboutir à une électrisation<br />

voire, hélas, à une électrocution.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 48


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

la robinetterie, les réducteurs et les<br />

multiplicateurs. L’entreprise se compose<br />

d’ateliers spécifi ques pour petits<br />

et gros moteurs, d’ateliers dédiés aux<br />

transformateurs ainsi que de salles spécialisées<br />

pour le rebobinage. Plus précisément,<br />

les ateliers abritent deux étuves,<br />

des moyens d’imprégnation sous vide,<br />

des équilibreuses, un appareil de traitement<br />

d’huile des transformateurs, des<br />

plateformes d’essais, sans oublier la<br />

cabine de peinture et des ponts roulants<br />

allant de 2,5 à 30 tonnes.<br />

Au niveau des moyens de contrôle,<br />

EITB-Sitelec se compose d’une plateforme<br />

d’essais de moteurs allant<br />

jusqu’à 10 KV et d’une plateforme d’essais<br />

de transformateurs atteignant 36<br />

MVA et 200 KV. L’atelier abrite également<br />

une caméra thermographique,<br />

plusieurs micro-ohmètres et méga-ohmètres<br />

pour le contrôle d’index de polarisation<br />

ainsi que des équipements de<br />

contrôle de rigidité diélectrique et de<br />

tangente delta.<br />

En matière de compétences, les collaborateurs<br />

de l’entreprise avignonnaise sont<br />

avant tout spécialisés en électricité et<br />

mécanique. À ce titre, la société attache<br />

beaucoup d’importance au savoir-faire<br />

de ses employés et procède à des formations<br />

permanentes afi n de maintenir à<br />

jour ce haut niveau de compétence. « La<br />

société est en partenariat privilégié avec<br />

un centre de formation des apprentis de<br />

l’industrie. La formation en alternance<br />

occupe une place prépondérante dans<br />

notre entité », précise Aurélien Testu.<br />

Autre priorité de l’entreprise : la qualité.<br />

Essentielle pour bien assurer la maintenance<br />

conditionnelle des équipements,<br />

celle-ci est obtenue avec des outils et<br />

des moyens de contrôles adaptés. Ainsi,<br />

plateformes de mesures et bancs d’équilibrages<br />

cohabitent dans l’atelier avec<br />

du matériel de mesures pour les transformateurs<br />

et un contrôleur d’analyses<br />

vibratoires.<br />

Des domaines d’activité divers et variés<br />

Parmi les domaines d’activité, notons<br />

que la société intervient dans plusieurs<br />

secteurs clé de l’industrie de process tels<br />

que la chimie, la pétrochimie et la pharmacie,<br />

la sidérurgie, les mines et le charbonnage<br />

ainsi que l’énergie, la papeterie<br />

et l’agro-alimentaire. Ses compétences<br />

concernent essentiellement les moteurs<br />

(AC/DC), les transformateurs, les réducteurs,<br />

les pompes, les robinets, sans<br />

oublier la réparation – véritable cœur<br />

de métier d’EITB-Sitelec – et la maintenance<br />

au niveau global.<br />

Dans la partie hydraulique, les prestations<br />

vont de l’augmentation de puissance<br />

à la reconstruction complète<br />

en passant par l’expertise, le contrôle<br />

mécanique ou électrique, le nettoyage<br />

cryogénique, le recalage (tous types),<br />

le rebobinage et l’équilibrage. Au<br />

niveau des transformateurs, EITB-<br />

Sitelec intervient à la fois sur site des<br />

clients (pour le remplacement de joints<br />

ou encore le changement de bornes) et<br />

en atelier pour le remplacement de la<br />

tôlerie, le traitement de l’huile, le changement<br />

de tension, les opérations de<br />

réglage, sans oublier une activité issue<br />

d’un savoir propre à l’entreprise : le<br />

rebobinage.<br />

Bien différencier la source des pannes :<br />

vieillissement du composant ou<br />

mauvaise utilisation ?<br />

La spécialité d’EITB-Sitelec étant la<br />

réparation et la maintenance industrielle<br />

des moteurs et de leurs composants,<br />

les techniciens de la société sont<br />

rompus à toute forme de défaillances.<br />

Dans le domaine du matériel et des<br />

machines synchrones, la maintenance<br />

des alternateurs (composant qui permet<br />

de transformer l’énergie mécanique en<br />

énergie électrique) nécessite des compétences<br />

très techniques pour réparer<br />

et reconstruire des machines hydrauliques<br />

haute tension allant jusqu’à 11<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 49


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

kilovolts et atteignant 4,5 mètres de<br />

diamètre d’alésage. « Chez EDF par<br />

exemple, malgré les opérations de<br />

maintenance planifi ée, nous avons<br />

régulièrement besoin de reconstruire<br />

des machines suivant un plan de maintenance,<br />

soit pour une remise à neuf du<br />

matériel, soit pour augmenter la puissance<br />

», indique Aurélien Testu. De<br />

plus, une grande problématique s’est<br />

ajoutée ces dernières années : la forte<br />

présence d’amiante dans les machines.<br />

« Pour cela nous sommes qualifi és pour<br />

les travaux en SS4 (sous section niveau<br />

4) et en cours de validation pour les travaux<br />

de retrait en SS3 (Sous section<br />

niveau 3). »<br />

Dans le domaine des alternateurs, les<br />

défauts concernent essentiellement le<br />

rotor (soumis à des vibrations, l’humidité<br />

et des échauffements), les automates<br />

mais aussi les bagues et l’usure du collecteur<br />

situé sur l’excitatrice. Au niveau<br />

du stator, on assiste davantage à des<br />

défauts d’isolement ou des problèmes<br />

liés aux aléas du transport, de l’utilisation<br />

ou d’une mauvaise manipulation<br />

lors du démontage. Mais la plus grande<br />

majorité des cas, les défaillances et<br />

les pannes intervenant sur les alternateurs<br />

ont pour origine le vieillissement<br />

et l’usure des composants. Ce qui est<br />

différent des problèmes que peuvent<br />

connaître les moteurs asynchrones,<br />

réputés robustes et dont la cause d’une<br />

panne est généralement liée à une anomalie<br />

dans le process. Enfi n, sur les<br />

moteurs à courant continu équipant des<br />

machines – souvent anciennes – telles<br />

que des convoyeurs, des broyeurs ou<br />

des équipements de levage ou de traction,<br />

les risques majeurs de pannes<br />

trouvent le plus souvent leur origine<br />

dans l’usure et le vieillissement des<br />

composants.<br />

Dès réception d’un équipement défaillant,<br />

le premier réfl ex du personnel de<br />

maintenance est de procéder à une<br />

expertise approfondie. « Même si une<br />

panne est visible à l’œil nu et l’origine<br />

directe est a priori connue de notre<br />

client, nous vérifi ons systématiquement<br />

l’impact de ce problème sur le reste de<br />

l’équipement. Ainsi, on identifi e un problème,<br />

on l’isole et on vérifi e si un défaut<br />

n’en a pas engendré d’autres, qu’il<br />

s’agisse d’éventuels échauffements provoqués<br />

par un dysfonctionnement mécanique<br />

ou électrique, un défaut d’arbre,<br />

l’impact de vibrations sur le reste des<br />

composants ou encore la rupture d’un<br />

barreau dans les rotors à cage… »<br />

Ne pas négliger la maintenance<br />

préventive<br />

La nature des pannes est variable.<br />

Celles-ci concernent par exemple la partie<br />

rotor qui se compose d’un induit comportant<br />

un collecteur de lames de cuivre<br />

connectées entre elles et qui conduisent<br />

le courant. Cette partie liée au bobinage<br />

est donc soumise à de fortes chaleurs<br />

ou des dépôts de poussière qui nécessitent<br />

une maintenance préventive et<br />

un contrôle des balais qui, lorsqu’ils<br />

commencent à s’user, font réduire la<br />

pression et la précision de contact. Si un<br />

balai casse, il s’en suit une augmentation<br />

de la consommation de courant, des<br />

échauffements, des brûlures de câbles,<br />

le centrifugeage de l’étain et une réaction<br />

en chaîne touchant l’ensemble de<br />

l’équipement et menant à la détérioration<br />

précoce de la machine.<br />

Ainsi, les points à contrôler sont multiples<br />

et pourtant bien souvent oubliés. Ils<br />

concernent les balais (contrôle d’usure)<br />

et les porte-balais, (pour les machines<br />

asynchrones à rotor bobiné notamment),<br />

la présence de poussière, l’état des<br />

bagues ou des collecteurs, le graissage<br />

du roulement (il est préférable d’utiliser<br />

la même graisse que celle préconisée<br />

par le constructeur), le temps d’utilisation<br />

des roulements, le niveau de refroidissement<br />

de la machine (ventilateur,<br />

résistance et température), sans oublier<br />

les paramètres de protection et leur<br />

évolution après une intervention sur la<br />

machine.<br />

Olivier Guillon<br />

L’erreur à ne pas commettre<br />

Responsable technique de la filiale de KSB Service – EITB-Sitelec –, Aurélien Testu avertit nos lecteurs qu’une mauvaise manipulation<br />

mène bien souvent à des pannes (parfois sérieuses). Parmi les erreurs à ne pas commettre : le fait de rebrancher directement<br />

une machine sans avoir lu les préconisations du constructeur et vérifié au préalables ses paramètres de fonctionnement.<br />

En effet, si une machine a été stockée pendant un certain temps, elle a pu « dormir » dans un environnement humide, poussiéreux<br />

ou à des températures inadaptées. Le changement brutal de température, les éventuels dépôts ou l’humidité ambiante ont pu, sans<br />

qu’on le soupçonne, toucher les enroulements ou les parties mécaniques de la machines.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 50


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Success story<br />

SB Process prend son envol<br />

Fin mars, la société SB Process inaugurait ses nouveaux locaux à Guereins, dans l’Ain, non loin de Mâcon. Cette<br />

entreprise fondée en 2009 et spécialisée (notamment) dans la maintenance de composants de moteurs, connaît une<br />

croissance importante, comme en témoignent son chiffre d’affaires d’1,5 M€ (contre un peu plus d’un million d’euros<br />

en 2013). Une croissance que la société doit en partie à son partenariat ouvert avec Parker.<br />

La croissance de la jeune entreprise<br />

SB Process est le fruit d’un partenariat<br />

durable avec le Parker Hannifi n.<br />

Il y a six ans, le géant spécialiste du<br />

mouvement et du contrôle n’a pas<br />

hésité à faire confi ance à SB Process<br />

pour livrer des systèmes clé en main<br />

de marque Parker, les installer et en<br />

assurer la maintenance ainsi que le<br />

support technique. Depuis, se trouvant<br />

rapidement à l’étroit dans moins<br />

de 400 m 2 de locaux, SB Process a<br />

décidé de s’agrandir, et tout particulièrement<br />

au niveau de l’atelier. Car<br />

si cet intégrateur de systèmes industriels<br />

s’appuie sur son bureau d’études<br />

et de solides compétences en ingénierie<br />

pour concevoir l’ensemble des<br />

solutions clé en main pour ses clients,<br />

son succès réside tout autant dans un<br />

savoir-faire technique capable de faire<br />

face à tous types d’intervention sur des<br />

variateurs de fréquence et de vitesse<br />

pour les moteurs asynchrones, courant<br />

continu et Brushless. « SB Process est<br />

spécialisé dans les automatismes et<br />

les systèmes de variation ; nous nous<br />

adressons directement aux clients<br />

fi naux, lesquels sont issus de tous<br />

secteurs d’activité et toutes sortes<br />

d’industries : verre, plastique, métal<br />

mais aussi l’agro-alimentaire, le bois<br />

etc. », souligne Stéphane Bador.<br />

Escale du Parker Truck lors de l’inauguration des nouveaux locaux de SB Process<br />

Ces journées Porte ouverte ont permis aux clients de SB Process<br />

de découvrir l’ensemble de la gamme Parker et des nouveautés<br />

De hautes compétences techniques<br />

qui ont assuré la confiance de Parker<br />

Le fondateur de SB Process a démarré<br />

en 2009 dans son garage, seul, ou<br />

presque puisque l’audace et un important<br />

savoir-faire technique dans le<br />

domaine des moteurs industriels, de<br />

l’énergie et de l’électricité n’ont cessé<br />

d’accompagner l’entrepreneur. Mais<br />

c’est un an plus tard que la société<br />

franchit une étape décisive lorsqu’elle<br />

rencontre Paker Hannifi n. Alors en<br />

pleine réorganisation de son service<br />

commercial, le groupe a décidé de<br />

sélectionner SB Process en tant que<br />

« SI » (Système Intégrateur des solutions<br />

Parker).<br />

Cette qualifi cation signifi e bien plus<br />

qu’un simple partenariat de distribution<br />

; elle révèle en effet la confi ance de<br />

Parker envers des sociétés – souvent<br />

des PME – qui se montrent entièrement<br />

capables de répondre aux besoins de<br />

ses clients – y compris les défi s les plus<br />

techniques – et de promouvoir la marque<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 51


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

La force de l’entreprise réside dans son<br />

savoir-faire, sa réactivité grâce notamment<br />

aux nombreux stocks de produits<br />

Parker et sa capacité à répondre à tous<br />

les besoins. « En matière de conception,<br />

notre bureau d’études effectue les<br />

calculs nécessaires à la modélisation<br />

d’un système avant de procéder à des<br />

essais dans l’atelier et vérifi er les données<br />

théoriques. Ensuite, nous réalisons<br />

toute la mise en œuvre chez le client ».<br />

En arrivant chez le client, chaque système<br />

est déjà testé, branché et totalement<br />

opérationnel.<br />

Un atelier SAV 100 % Parker<br />

SB Process la capacité d’effectuer des essais en interne grâce à un véritable mur de tests<br />

destiné à valider les ensembles<br />

Parker. Le groupe rétrocède d’ailleurs<br />

une partie de son portefeuille aux SI, ce<br />

qui a profi té à SB Process qui compte<br />

désormais de nombreux clients dans la<br />

région Rhône-Alpes mais également à<br />

travers toute la France. « Nous sommes<br />

en mesure de vendre des moteurs et des<br />

variateurs mais également toute l’électronique<br />

et l’armoire électrique, faire le<br />

montage, la formation et la maintenance,<br />

à la fois ici, dans notre nouvel atelier de<br />

360 m 2 , et directement sur le site de nos<br />

clients », précise Stéphane Bador. Tout<br />

est livré clé en main, de la phase amont<br />

avec l’étude et la défi nition d’un cahier<br />

des charges, à la phase avale du projet à<br />

travers le service après-vente (SAV) mais<br />

aussi l’amélioration des performances<br />

grâce à l’intégration d’équipements et<br />

de composants supplémentaires tels<br />

que des écrans de contrôle et de nouveaux<br />

paramétrages bien spécifi ques.<br />

Responsable de vente et spécialiste<br />

électromécanique chez Parker Hannifi n,<br />

Christophe Leullier confi rme que le partenariat<br />

avec SB Process repose sur une<br />

véritable relation de confi ance entre les<br />

deux sociétés ; « les variateurs comme<br />

les alternateurs d’une fi abilité extrême et<br />

donc d’une expertise technique élevée<br />

dans la défi nition du besoin, le paramétrage<br />

et la mise en service. Dans ce<br />

domaine, SB Process sait tout faire ! »<br />

Vue de l’atelier de SAV, activité qui a vu le jour en novembre 2014<br />

L’atelier SAV SB Process est spécialisé<br />

dans l’entretien et la réparation<br />

des composants Parker, en particulier<br />

des variateurs de vitesse pour moteurs<br />

courant continu, synchrones et asynchrones<br />

; cette activité est nouvelle<br />

pour SB Process et a démarré en<br />

novembre 2014. Ancien membre du<br />

SAV de Parker à Dijon (ex SSD Parvex)<br />

et spécialisé dans les variateurs, Alain<br />

Vourch connaît parfaitement les produits<br />

Parker. Assisté par Renan, jeune<br />

salarié diplômé en génie électrique et en<br />

informatique industrielle, le responsable<br />

de l’atelier SAV de SB Process est formel<br />

: « nous sommes capables de tout<br />

réparer, des pannes les plus fréquentes<br />

portant sur la partie alimentation, les<br />

pompes de puissance ou encore certaines<br />

fonctionnalités comme les problèmes<br />

de codeur, aux interventions les<br />

plus lourdes ; par exemple, nous avons<br />

entièrement rétrofi té et remis à neuf<br />

un variateur provenant de l’industrie<br />

automobile. Cet équipement avait fait<br />

son temps mais tournait encore. Nous<br />

avons donc passé deux jours pour tout<br />

changer, de la ventilation à la carte de<br />

contrôle avant de le nettoyer dans une<br />

cuve ».<br />

Cette cuve permet de tremper et de<br />

nettoyer les systèmes grâce à un solvant<br />

diélectrique, pour un rendu irréprochable.<br />

Car outre la capacité d’effectuer<br />

des essais en interne grâce à un véritable<br />

mur de tests destiné à valider les<br />

ensembles, SB Process se différencie<br />

par la qualité de ses interventions : « nos<br />

clients exigent de nous de réparer leurs<br />

variateurs et qu’ils fonctionnent, bien<br />

entendu ; mais nous mettons un point<br />

d’honneur à ce que chaque composant<br />

soit nettoyé et remis au client dans un<br />

état impeccable », souligne Stéphane<br />

Bador.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 52


<strong>Maintenance</strong> Technologie<br />

mécanique<br />

Un métier qui évolue vers l’informatique industrielle<br />

En trente ans, les moteurs et leurs composants ont considérablement<br />

évolué, en particulier en matière de sécurité. Ils<br />

intègrent désormais de nombreux capteurs, de plus en plus<br />

de composants électroniques, des carénages spécifi ques<br />

pour éviter tout risque de contact avec les éléments en tension,<br />

sans oublier l’impact du numérique, le contrôle par<br />

microprocesseur et les nombreux logiciels générant de plus<br />

en plus d’informations. Force est de constater que la gamme<br />

de produits Parker a elle aussi fortement évolué, comme en<br />

témoignent les nombreux modèles présentés dans le Parker<br />

Truck, le camion d’exposition Parker qui a spécialement fait<br />

escale chez son partenaire SB Process le jour de l’inauguration<br />

du nouveau bâtiment.<br />

Véritable concentré de technologies, le Truck de Parker abrite<br />

l’ensemble des gammes de la marque, révélant au passage<br />

la formidable imbrication des technologies et l’hybridation des<br />

systèmes. « Nous disposons ici de toutes les technologies :<br />

courant continu, synchrone et asynchrone pour le process de<br />

ligne par exemple. Toutes ces solutions intègrent de multiples<br />

technologies et nécessitent aujourd’hui d’architecture de process.<br />

On ne fabrique donc plus seulement des systèmes, on<br />

fait de l’informatique industrielle pour les intégrer les uns aux<br />

autres ».<br />

Et il suffi t de monter à bord du camion Parker pour se rendre<br />

compte de la diversité des gammes Parker, parmi lesquelles<br />

l’AC10, un microvariateur de fréquence à la fois simple et<br />

économique, adapté aux applications courantes nécessitant<br />

un contrôle de vitesse ou de couple dans une plage de puissance<br />

de 0,2 à 15 kW ; « les entreprises ont souvent négligé la<br />

partie auxiliaire d’une installation, précise Christophe Leullier.<br />

Pourtant, celle-ci peut s’avérer très gourmande en énergie.<br />

Nous leur proposons donc ce dispositif qui permet, en toute<br />

simplicité, d’optimiser la vitesse et le couple ». Autres nouveautés,<br />

la famille de variateurs de vitesse AC30 aux fonctions<br />

de sécurité avancées pour des besoins notamment de sécurité<br />

homme-machine. Enfi n, dans le domaine des synchrones<br />

brushless, Parker a également présenté sa nouvelle gamme<br />

de servo-variateurs PSD mono-axe et multi-axes doté du système<br />

de câble unique DSL et d’une carte SD amovible ; le PSD<br />

s’appuie sur la plateforme PAC (Parker Automation Controller)<br />

équipée du bus de terrain EtherCat pour une communication en<br />

temps réel et une synchronisation rapide.<br />

Technologies<br />

Des solutions<br />

pour optimiser<br />

le rendement<br />

des moteurs<br />

Dans ce numéro consacré à la maintenance des moteurs,<br />

bon nombre des intervenants n’ont pas manqué de souligner<br />

le rôle inconditionnel des éléments de sécurité visant<br />

à la fois à mieux maîtriser les opérations mais aussi à augmenter<br />

le rendement des moteurs industriels. Voici ce qui<br />

se présente actuellement sur le marché.<br />

Réducteur inox à couple conique Quantis Ultra Kleen<br />

<strong>Maintenance</strong> d’éléments de moteurs industriels<br />

Fabriqué en acier inox série 300, le réducteur à couple<br />

conique RHB Quantis Ultra Kleen possède un carter universel<br />

pour un montage à patte ou à bride et est disponible<br />

en 2 tailles : 38 & 48. Les surfaces du carter sont lisses<br />

et arrondies pour prévenir toute zone de rétention et ainsi<br />

éliminer toute source de contamination potentielle. Joints<br />

résistants au lavage à haute pression et à haute température,<br />

huile agroalimentaire H1, carter entièrement fermé et<br />

étanche, pas de maintenance, plaque signalétique gravée<br />

au laser, le réducteur Quantis Ultra Kleen a été entièrement<br />

conçu pour fonctionner dans des environnements agressifs<br />

et conviendra parfaitement aux applications à hautes exigences<br />

sanitaires de l’industrie agroalimentaire et des industries<br />

chimiques et pharmaceutiques.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 53


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Nouveau variateur de vitesse c.a. PowerFlex 527<br />

Le variateur PowerFlex 527<br />

est le premier variateur de<br />

vitesse c.a. conçu pour<br />

fonctionner exclusivement<br />

avec un contrôleur d’automatisme<br />

programmable<br />

Logix. Le variateur tire parti<br />

des capacités de l’automate<br />

et utilise un seul progiciel<br />

– Rockwell Software<br />

Studio 5000 Logix<br />

Designer – pour simplifi er le<br />

développement et le fonctionnement<br />

des machines.<br />

Le variateur PowerFlex 527<br />

est un complément pour<br />

les machines qui utilisent<br />

des contrôleurs d’automatisme<br />

programmables<br />

Allen-Bradley CompactLogix, ControlLogix ou GuardLogix et<br />

des servovariateurs Allen-Bradley Kinetix. Comme le variateur<br />

PowerFlex 527 et les servovariateurs Kinetix partagent les<br />

mêmes instructions intégrées, ils offrent la même expérience<br />

utilisateur pour la confi guration, la programmation et la commande<br />

des deux types de variateurs, ce qui contribue à réduire<br />

le délai d’ingénierie.<br />

Service permettant la connexion directe à l’ordinateur garantit<br />

un débit de données rapide. Le nouveau PumpDrive permet<br />

le fonctionnement de plusieurs pompes, jusqu’à six au<br />

total. Six PumpDrive peuvent ainsi être reliés en un système<br />

multi-pompe par un câble bus prêt à brancher. Cet ensemble<br />

assure la mise en marche et l’arrêt des pompes en fonction<br />

des besoins, la juste répartition des sollicitations de chaque<br />

groupe et la gestion de défauts (pompes ou variateurs).<br />

Le freinage du futur avec mayr<br />

PumpDrive 2 : nouvel entraînement de pompe pour<br />

l’industrie<br />

KSB met sur le marché<br />

la toute dernière<br />

version de son variateur<br />

de vitesse pour<br />

pompes centrifuges :<br />

PumpDrive 2 e génération.<br />

Spécialement conçu<br />

pour les applications<br />

industrielles, il permet<br />

de réaliser jusqu’à 60 %<br />

d’économies d’énergie<br />

en adaptant les caractéristiques<br />

de la pompe aux<br />

besoins de l’installation<br />

en temps réel. Ses avantages<br />

sont multiples, tant<br />

en phases d’installation,<br />

de démarrage que de<br />

fonctionnement.<br />

À sa fl exibilité de montage – sur le moteur, sur un mur ou<br />

dans une armoire – s’ajoute sa facilité de démarrage : en<br />

effet, le préréglage en usine des données de la pompe et<br />

du moteur rend sa mise en service aussi rapide que celle<br />

d’une pompe non régulée. En outre, un « assistant de mise<br />

en service » aide l’utilisateur à procéder au réglage fi n de<br />

son système. Une interface USB intégrée dans le connecteur<br />

Avec son nouveau module de contrôle de freinage intelligent<br />

pour freins de sécurité ROBA-stop, mayr propose un<br />

moyen innovant de freiner les machines en douceur et de<br />

façon homogène. Contrairement aux freins d’une voiture, les<br />

freins de sécurité, dû à leur conception, ne discernent que<br />

deux conditions opératoires : la présence d’un couple de freinage<br />

ou l’absence de couple. C’est la raison pour laquelle<br />

chaque procédure de freinage est effectuée avec le maximum<br />

de couple disponible. Comme pour une voiture, les machines<br />

soumises à des actions de freinage dynamique requièrent<br />

également un ralentissement graduel.<br />

Ce nouveau système permet au spécialiste du frein de modifi<br />

er la force de pression sur les garnitures de friction et de de<br />

fait, le couple de freinage en cours d’utilisation. La machine<br />

peut être ralentie en douceur, de manière adaptée aux exigences<br />

de l’installation. Grâce au nouveau système de<br />

contrôle intelligent de mayr ® , la force de serrage du rotor peut<br />

être défi nie à 25, 50 ou 75 % de la force du ressort nominale<br />

au moyen de deux entrées numériques. Autre possibilité : un<br />

signal analogique réglable en continu de 0 à 10 V est également<br />

confi gurable.<br />

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Prévention des risques<br />

Événement<br />

Préventica met le cap à Toulouse<br />

La 28 e édition du Congrès-salon Préventica ouvrira ses portes à Toulouse début juin. L’occasion de revenir sur<br />

les temps forts et le programme riche des conférences portant de près ou de loin sur la maintenance industrielle et<br />

les risques qui y sont liés.<br />

Depuis 1997, lesCongrès- Salons<br />

Préventica sont organisés<br />

dans les régions de France, à raison<br />

de deux rendez-vous par an.<br />

L’événement est aujourd’hui la référence<br />

nationale pour tous les acteurs<br />

de la maîtrise des risques, tant dans<br />

l’entreprise et que dans les services<br />

publics.<br />

En permettant réfl exions, retours d’expériences<br />

et rencontres professionnelles<br />

sur les conditions de bien-être<br />

au travail, aussi bien sur les enjeux de<br />

la sécurité globale des entreprises, les<br />

Congrès-Salon Préventica s’inscrivent<br />

depuis leur origine dans le champ du<br />

développement durable des organisations.<br />

Experts, dirigeants, cadres, élus,<br />

professionnels… sont invités à partager<br />

leurs expériences. Rendez-vous en<br />

juin 2015 pour la 28e édition nationale<br />

de Préventica<br />

Au total, l’événement toulousain réunira<br />

pas moins de 380 stands et abritera<br />

plus de 120 conférences à la disposition<br />

des visiteurs issus de tous les secteurs<br />

d’activités : BTP, industrie, santé,<br />

grande distribution, tertiaire, administration,<br />

collectivités territoriales…<br />

Conférences susceptibles d’intéresser<br />

les professionnels de la maintenance<br />

De l’évaluation à l’action RPS : Retour<br />

d’expérience et clés d’une QVT durable<br />

UMANOVE<br />

mardi 9 juin<br />

09 h 30 - 10 h 15<br />

Salle B<br />

BRUIT aux postes de travail : Les bonnes<br />

pratiques<br />

GAMBA ACOUSTIQUE<br />

mardi 9 juin<br />

09 h 45 - 10 h 15<br />

Salle Atelier Solution 2<br />

ANOPARTICULES, Nanomatériaux, un<br />

risque émergent<br />

ASTIA<br />

mardi 9 juin<br />

10 h 30 - 11 h 15<br />

Salle E<br />

Chariots élévateurs : CACES R 389 et/<br />

ou autorisation de conduite, comment<br />

choisir ?<br />

JUNGHEINRICH<br />

mardi 9 juin<br />

10 h 45 - 11 h 30<br />

Salle C<br />

Préventeurs : Comment aborder la prévention<br />

dans les TPE ?<br />

CARSAT/INRS<br />

mardi 9 juin<br />

11 h - 12 h<br />

Salle A<br />

Comment manipuler les produits infl ammables<br />

en toute sécurité ?<br />

DENIOS<br />

mardi 9 juin<br />

11 h - 11 h 30<br />

Salle Atelier Solution 1<br />

Faire évoluer le niveau de CULTURE<br />

SECURITE pour fi abiliser les comportements<br />

APAVE<br />

mardi 9 juin<br />

11 h 45 - 12 h 30<br />

Salle E<br />

Un seul outil pour gérer vos processus SST<br />

CAPI CONSULT<br />

mardi 9 juin<br />

13 h - 13 h 30<br />

Salle Atelier Solution 2<br />

Position assise : Facteur de TMS ou position<br />

idéale ?<br />

CROIX ROUGE FORMATION<br />

mardi 9 juin<br />

13 h 30 - 14 h<br />

Salle Atelier Solution 1<br />

Comment utiliser au mieux un captage<br />

par TORCHE ASPIRANTE<br />

AIR LIQUIDE WELDING<br />

Industrie<br />

mardi 9 juin<br />

14 h 30 - 15 h<br />

Salle Atelier Solution 1<br />

RPS-TMS : S’évaluer pour améliorer nos<br />

pratiques<br />

INRS/Réseau Anact-Aract<br />

mardi 9 juin<br />

15 h - 15 h 45<br />

Salle B<br />

La certifi cation MASE/UIC au service de<br />

la prévention : Témoignage et bonnes<br />

pratiques<br />

MASE SUD OUEST<br />

mardi 9 juin<br />

15 h 45 - 16 h 30<br />

Salle C<br />

Compte pénibilité et DOCUMENT<br />

UNIQUE : un logiciel pour tout gérer !<br />

ASSIPE SOFTWARE<br />

mardi 9 juin<br />

16 h - 16 h 30<br />

Salle Atelier Solution 1<br />

Le Guide INRS-Afi m : un outil qui améliore<br />

la sécurité en maintenance grâce à<br />

la démarche Sécurafi m<br />

AFIM<br />

mardi 9 juin<br />

16 h 45 - 17 h 30<br />

Salle C<br />

L’offre de service TMS Pros : démarche<br />

et outils<br />

CARSAT/INRS<br />

mercredi 10 juin<br />

09 h 30 - 10 h 30<br />

Salle A<br />

Anticiper l’évaluation des risques<br />

chimiques en vue de son intégration dans<br />

le compte pénibilité en 2016<br />

SOCOTEC<br />

mercredi 10 juin<br />

09 h 30 - 10 h 15<br />

Salle C<br />

Le retour d’expérience AIRBUS : du<br />

document unique à la pénibilité au travail<br />

PREVENTEO<br />

mercredi 10 juin<br />

10 h 30 - 11 h 15<br />

Salle D<br />

Architecte et coordonnateurs SPS : collaborer<br />

pour mieux anticiper les risques<br />

CARSAT/INRS<br />

mercredi 10 juin<br />

12 h 00 - 13 h 00<br />

Salle A<br />

Nos solutions pour la prévention des<br />

risques entre les hommes et les machines<br />

FENWICK-LINDE<br />

mercredi 10 juin<br />

12 h - 12 h 30<br />

Salle Atelier Solution 1<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 55


Prévention des risques<br />

DESAMIANTAGE : les clés de la sécurité<br />

ALEA CONTROLES<br />

mercredi 10 juin<br />

12 h 15 - 12 h 45<br />

Salle Atelier Solution 2<br />

Intégration de l’EXPOSITION AU BRUIT<br />

dans le compte pénibilité (2016) :<br />

LABORATOIRE COTRAL<br />

mercredi 10 juin<br />

12 h 45 - 13 h 30<br />

Salle C<br />

Le DU pour manager la SST et améliorer<br />

les performances de l’Entreprise<br />

AFCO GRAND CENTRE SUD-OUEST<br />

mercredi 10 juin<br />

12 h 45 - 13 h 30<br />

Salle D<br />

Innovation : FORMEZ-vous à la sécurité<br />

on-line<br />

EAZYSAFE<br />

mercredi 10 juin<br />

13 h - 13 h 30<br />

Salle Atelier Solution 2<br />

Culture et comportement sécurité :<br />

Comment passer de l’Obéissance à<br />

l’Adhésion ?<br />

ETS SAFE<br />

mercredi 10 juin<br />

14 h 45 - 15 h 30<br />

Salle B<br />

Une nouvelle Plateforme Logicielle<br />

de gestion des risques pro 100 %<br />

connectée<br />

ACCILINE +<br />

mercredi 10 juin<br />

14 h 45 - 15 h 15<br />

Salle Atelier Solution 2<br />

REGLEMENT CLP : Une nouvelle étiquette<br />

pour tous les produits chimiques !<br />

CARSAT/INRS<br />

mercredi 10 juin<br />

15 h 00 - 15 h 45<br />

Salle C<br />

Captage des polluants dans l’aéronautique<br />

CARSAT/INRS<br />

mercredi 10 juin<br />

16 h - 16 h 45<br />

Salle C<br />

Responsabilité civile et responsabilité<br />

PENALE de l’encadrement en matière<br />

HSCT<br />

MICHEL LEDOUX & ASSOCIES<br />

Réglementation<br />

mercredi 10 juin<br />

16 h - 16 h 30<br />

Salle Atelier Solution 1<br />

Le taux de blessures par COUPURE<br />

dans l’Industrie est alarmant, il y a une<br />

solution !<br />

DSM DYNEEMA<br />

mercredi 10 juin<br />

16 h 45 - 17 h 30<br />

Salle D<br />

Un seul outil pour gérer vos processus<br />

SST<br />

CAPI CONSULT<br />

mercredi 10 juin<br />

17 h - 17 h 30<br />

Salle Atelier Solution 2<br />

Forum de la Prévention des risques<br />

majeurs en région Midi-Pyrénées<br />

COMMUNICA<br />

jeudi 11 juin<br />

09 h - 12 h<br />

Salle A<br />

Accueil des entreprises extérieures : que<br />

dois-je faire ? Coment agir ?<br />

CCI MIDI-PYRENEES<br />

jeudi 11 juin<br />

09 h 30 - 10 h 15<br />

Salle E<br />

PRAP et formations, des outils au<br />

service de la prévention des risques<br />

professionnels<br />

AFPA<br />

jeudi 11 juin<br />

09 h 30 - 10 h 15<br />

Salle C<br />

Responsables de PME & TPE, comment<br />

choisir votre « correspondant sécurité » ?<br />

ASSOCIATION AINF<br />

jeudi 11 juin<br />

11 h 30 - 12 h 15<br />

Salle C<br />

Gestion de traçabilité et évaluation du<br />

risque chimique<br />

ITGA<br />

jeudi 11 juin<br />

12 h 45 - 13 h 15<br />

Salle Atelier Solution 2<br />

La Directive SEVESO 3 : ses enjeux et<br />

ses impacts pour les industriels<br />

CNPP<br />

jeudi 11 juin<br />

13 h 15 - 14 h<br />

Salle G<br />

Une nouvelle Plateforme Logicielle de<br />

gestion des risques pro 100 % connectée<br />

ACCILINE +<br />

jeudi 11 juin<br />

13 h 15 - 13 h 45<br />

Salle Atelier Solution 1<br />

RISQUE CMR : prévention des expositions<br />

aux fumées de soudage<br />

CARSAT/INRS<br />

jeudi 11 juin<br />

14 h - 15 h<br />

Salle E<br />

travaux en hauteur, pas droit à l’erreur.<br />

CARSAT/OPPBTP/DIRECCTE<br />

jeudi 11 juin<br />

15 h - 15 h 45<br />

Salle A<br />

Un seul outil pour gérer vos processus<br />

SST<br />

CAPI CONSULT<br />

jeudi 11 juin<br />

15 h - 15 h 30<br />

Salle Atelier Solution 2<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 56


Prévention des risques<br />

En pratique<br />

Bien mesurer les risques<br />

du travailleur isolé<br />

La protection du travailleur isolé est complexe à mettre en œuvre. Derrière les technologies de dispositifs d’alerte et<br />

des équipements de protection à la fois individuelle et collective se cache en effet des situations à risque trop peu<br />

prises en compte et des scénarios « catastrophes » parfois complètement occultés par l’entreprise. Pourtant, il est du<br />

ressort et de la responsabilité de l’entreprise de prendre la mesure de tous les risques, y compris de ceux que l’on ne<br />

voit pas.<br />

Tout part bien souvent d’une<br />

définition simple ; pourtant, le<br />

sujet, bien qu’évident en apparence,<br />

s’avère bien complexe. C’est le cas<br />

de la protection du travailleur isolé.<br />

Dans ce cas précis, il est question<br />

de bien définir ce qu’est un travailleur<br />

isolé, et ce que l’on entend par<br />

« isolement ». Travaillant sur le sujet<br />

depuis les années 1980, l’Institut<br />

national de recherche et de sécurité<br />

(INRS) a monté une équipe dédiée<br />

à la (prévention des accidents du<br />

travailleur isolé (PTI). Ce pôle de<br />

réflexion est réparti en plusieurs cellules<br />

au spectre de compétences et<br />

d’actions bien défini : DATI (dispositif<br />

d'alarme pour travailleur isolé),<br />

Juridique, Traitement et organisation<br />

de l’alerte et Ergonomie, cellule<br />

dont est chargé Jacques Marc.<br />

« Au sein de l’INRS, nous menons<br />

des études sur la question de la PTI<br />

depuis plus de trente ans, question<br />

au cœur de laquelle se trouve la<br />

définition du travailleur isolé ; d’une<br />

manière générale, on définit celui-ci<br />

comme tel : ‘’il s’agit d’une personne<br />

ne pouvant pas être vue, entendue<br />

ou perçue par les sens directs d’une<br />

autre personne, y compris si celle-ci<br />

se trouve dans un environnement<br />

proche’’. Ainsi, si cette personne<br />

appelle à l’aide ou a besoin d’un<br />

conseil, elle ne pourra être entendue.<br />

En étant isolée, et dans le cas<br />

de la maintenance industrielle, cette<br />

personne devra prendre seule la<br />

décision d’intervenir ou non, et comment.<br />

Mais en cas d’accident, sans<br />

un équipement adapté, elle n’est<br />

pas en mesure de donner une alerte<br />

perceptible ; l’absence d’intervention<br />

peut se révéler meurtrière ».<br />

Jacques Marc ne prend pas forcément<br />

l’exemple d’une chute de charge, de l’emballement<br />

d’une machine, d’une meule<br />

qui cède et fonce droit sur le technicien<br />

ou encore d’une électrocution à plusieurs<br />

centaines de volts due à un défaut de<br />

consignation d’une machine. « Dans un<br />

entrepôt de maintenance désert, une<br />

simple entorse ou une fracture en apparence<br />

anodine peut prendre une dimension<br />

dramatique : pour une entreprise qui<br />

s’arrête le week-end, et qui fait appel à<br />

un technicien de maintenance pour réaliser<br />

les opérations préventives qui s’imposent,<br />

la personne blessée et incapable<br />

de bouger ou de demander de l’aide peut<br />

mourir d’hypothermie ».<br />

Ne pas confondre protection et moyen<br />

d’alerte<br />

Toute la réfl exion porte sur le moyen<br />

d’organiser l’alerte pour venir au<br />

secours d’une personne isolée en cas<br />

d’accident. C’est à ce moment qu’intervient<br />

la notion de DATI qui correspond<br />

au dispositif permettant d’émettre<br />

ou de relayer d’alerte. Mais attention.<br />

Jacques Marc met en garde sur la<br />

confusion possible entre le moyen de<br />

donner l’alerte – qui relève du DATI –<br />

et le moyen de se protéger : « un dispositif<br />

DATI ne sert et servira jamais à<br />

se relever, se réchauffer ou respirer ».<br />

D’où la distinction qui existe entre le<br />

DATI et la protection du travailleur isolé.<br />

Un téléphone (DATI) – aussi sophistiqué<br />

soit-il (smartphone…) – ne protègera<br />

en aucun cas le salarié. Il ne sera<br />

qu’un moyen d’émettre un message<br />

d’alerte, et un moyen qui comporte de<br />

nombreuses failles tant il est soumis<br />

aux aléas du réseau de télécommunication<br />

qu’il emprunte ; « un message émis<br />

doit bien être porté. Une fois parti, où<br />

va le signal ? Qui le reçoit ? Comment<br />

peut-on être sûr qu’il s’agit bien d’un<br />

message d’alerte ? Une fois le signal<br />

émis et vérifi é, on doit se demander<br />

qui le reçoit, et que doit faire cette personne<br />

si elle reçoit ce type de signal.<br />

Est-ce une personne destinée à recevoir<br />

tous les messages d’alerte qui doit<br />

mobiliser ensuite d’autres personnes<br />

pour intervenir ou une personne également<br />

chargée d’intervenir sur le terrain<br />

qui devra s’absenter de son poste pour<br />

intervenir au risque de laisser d’autres<br />

personnes isolées ? Il est préférable<br />

que ce soit un opérateur entièrement<br />

dédié à cette fonction. En effet, une<br />

fois l’alerte reçue, l’opérateur pourra<br />

ensuite en informer une autre personne<br />

qui ira rechercher et identifi er le lieu de<br />

l’accident avant de se rendre sur place<br />

pour intervenir ».<br />

Et le travail ne fait que commencer car<br />

avant d’intervenir, il est essentiel de<br />

savoir précisément où l’on va ; dans un<br />

vaste entrepôt, les nombreux moyens<br />

d’accès peuvent retarder l’intervention.<br />

Autre problème, dans les lieux très fréquentés<br />

comme en zone urbaine par<br />

exemple : les moyens de réception de<br />

données GPS et de géolocalisation<br />

peuvent mener à des endroits proches<br />

du lieu de lancement de l’alerte mais<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 58


Prévention des risques<br />

en cas d’intervention de maintenance<br />

urgente, la réalité du terrain amène parfois<br />

à faire l’impasse sur la priorité : la<br />

sécurité.<br />

Prendre en compte tous les paramètres<br />

du DATI<br />

Le DATI peut prendre plusieurs formes.<br />

Aujourd’hui, tout est intégré dans le<br />

smartphone. Mais attention : si cet outil<br />

ne fonctionne pas (ou mal), on perd dès<br />

lors toute possibilité de récupération.<br />

« Les smartphones présentent l’in-convénient<br />

de modifi er la représentation du<br />

risque, souligne Jacques Marc (INRS).<br />

On s’imagine, à tort bien souvent, que la<br />

balise GPS permettra de me retrouver,<br />

or c’est faux car les choses ne sont pas<br />

aussi simples. C’est pourquoi nous préconisons<br />

toujours une réfl exion préalable<br />

pas au salarié, soit parce la précision<br />

du GPS est insuffi sante (un rayon de<br />

10 mètre dans Paris pose problème<br />

car ce peut ne pas être la même rue,<br />

la même entrée, et cela ne dit rien sur<br />

l’étage…) soit parce que le lieu de lancement<br />

de l’alerte n’est pas le lieu où<br />

se trouve le salarié (le cas des alertes<br />

relayées par un véhicule en forêt).<br />

Enfi n, les lieux particulièrement confi -<br />

nés freinant le passage des signaux<br />

peuvent fortement retarder l’arrivée des<br />

secours. Dans tous les cas, d’un point<br />

de vue légal, l’organisation de l’alerte<br />

du travailleur isolé, des secours et, plus<br />

généralement, de santé et de la sécurité<br />

incombe à l’employeur. Il en est<br />

de même pour l’entretien et la maintenance<br />

du DATI et tout dispositif d’émission<br />

fourni à ses salariés.<br />

Les spécificités de la maintenance<br />

Dans le cas de la maintenance, la question<br />

de la protection du travailleur isolé est<br />

encore plus complexe dans la mesure où<br />

elle peut se présenter sous deux formes.<br />

La maintenance est faite en interne et<br />

l’équipe de maintenance reçoit dans son<br />

atelier des équipements différents ; toutefois,<br />

dans ce type de situation, la justifi<br />

cation de la situation de travailleur isolé<br />

est faible. Il est dans son atelier en présence<br />

d’autres salariés. Mais dans le cas<br />

où l’intervenant se trouverait en situation<br />

de travailleur isolé, la question se pose<br />

sur les risques que comportent ces équipements<br />

parfois très différents les uns<br />

des autres. Le contexte d’isolement, en<br />

apparence le même que lorsque le technicien<br />

intervient sur ses propres équipements,<br />

devient en réalité très différent<br />

en raison de la nature de l’équipement à<br />

maintenir et de la – relative – méconnaissance<br />

des risques qui lui sont propres. La<br />

seconde forme de complexité intervient<br />

dans le cas de la maintenance externe,<br />

celle réalisée par des prestataires extérieurs<br />

et donc intervenant sur des sites<br />

industriels peu ou pas connus, et donc<br />

diffi ciles à appréhender. Ces prestataires<br />

de maintenance connaissent plus<br />

ou moins bien les risques propres cette<br />

fois à l’entreprise qui les accueille, l’historique<br />

des machines et des équipements ;<br />

ils ignorent parfois tout des lieux qu’ils<br />

visitent et des équipes présentes susceptibles<br />

de les assister en cas de diffi cultés.<br />

Si un plan de prévention (obligatoire) n’a<br />

pas – ou partiellement – été réalisé au<br />

préalable, il est évident qu’en cas d’isolement,<br />

les techniciens encourent certes<br />

les mêmes dangers mais aux possibilités<br />

de récupération différentes ; les<br />

problèmes étant dus cette fois à l’aggravation<br />

des troubles en cas d’accidents.<br />

Dans ce cas, la maintenance est souvent<br />

planifi ée et les risques bien connus mais<br />

Seul ou mal<br />

accompagné ?<br />

Dans la défi nition de la PTI, il est<br />

important de prendre en compte un<br />

point particulier : il est également possible<br />

de considérer un travailleur isolé<br />

lorsqu’il accompagné d’une personne<br />

– certes capable de recevoir un message<br />

d’alerte – incapable de venir en<br />

aide.<br />

La défi cience physique ou mentale<br />

d’un salarié handicapé permettra<br />

peut-être d’effectuer les tâches pour<br />

lesquelles il est affecté mais pas<br />

nécessairement pour venir en aide ; la<br />

fonction d’un salarié dans la maintenance<br />

par exemple dépasse ainsi les<br />

tâches et les missions défi nies dans le<br />

contrat de travail. Il en est de même<br />

pour un stagiaire. Celui-ci apprend le<br />

métier aux côtés du technicien mais,<br />

à moins de le former aux secours en<br />

cas d’accident, il ne sera pas forcément<br />

en mesure de porter l’assistance<br />

nécessaire.<br />

Enfi n, plusieurs personnes peuvent,<br />

ensemble, former un groupe de travailleurs<br />

isolés. Là encore, c’est l’alerte et<br />

l’organisation de l’alerte qui importent ;<br />

si aucune de ces personnes en diffi<br />

culté n’est en mesure d’émettre un<br />

message d’alerte clair et bien réceptionné<br />

par les opérateurs compétents,<br />

elles courent toutes le même risque<br />

qu’un travailleur seul.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 59


Prévention des risques<br />

Travailleurs isolés :<br />

de plus en plus nombreux ?<br />

Il n’existe pas de statistiques sur les accidents survenus sur des personnes en situation d’isolement malgré les quelques indications que les<br />

déclarations d’accidents graves et mortels peuvent comporter. Toutefois, au sein de l’INRS, on observe – et cela reste une supposition –<br />

qu’avec le développement important des régimes d’auto-entrepreneur et la forte tendance à l’individualisation des activités, le nombre de<br />

travailleurs isolés serait en augmentation. On imagine bien que cette corrélation logique pourrait à terme fortement impacter la diffusion des<br />

bonnes pratiques en matière de prévention des risques et ne pas arranger le sort des travailleurs isolés.<br />

PTI : deux grandes évolutions<br />

en quarante ans<br />

Depuis les années 1980, la question de la PTI a connu, pour l’essentiel, deux grandes évolutions. La première est d’ordre juridique avec<br />

certaines décisions de justice qui et ont profondément bouleversé l’organisation du travail, à l’exemple de l’arrêt Snecma du 5 mars 2008<br />

et qui a considérablement renforcé le pouvoir du CHSCT. La seconde est évidemment technologique. L’arrivée des dispositifs d’alerte pour les<br />

travailleurs isolés (DATI) et les importants progrès liés aux outils de mobilité ont permis d’optimiser l’organisation de l’alerte.<br />

Le cas des « dati » : des progrès<br />

qui ne doivent pas exclure une vraie démarche<br />

de prévention des risques<br />

Les DATI apportent d’incontestables effets positifs mais aussi, à l’inverse, des effets négatifs. Alors que les technologies de l’Internet, de<br />

géolocalisation et les outils informatiques ont envahi le quotidien des techniciens de maintenance, ces derniers peuvent aussi prendre<br />

le risque de se reposer sur la prétendue infaillibilité de ces différentes technologies, oubliant même l’essentiel, les bonnes pratiques et les<br />

réfl exes à adopter. Ces technologies ne retirent rien de la responsabilité de l’employeur.<br />

Par ailleurs, sur les tablettes numériques et autres IPad, les opérateurs se réfèrent à de plus en plus de schémas, plutôt bien conçus<br />

en général et apportant une réelle valeur ajoutée à l’intervention. Mais trop se fi er à ces schémas, c’est risquer de ne pas prendre soin<br />

d’identifi er l’origine de la panne. Or une tablette numérique n’identifi e et ne localise pas précisément la panne à l’intérieur d’une machine ;<br />

elle dit encore moins si l’opérateur court un risque en ouvrant le capot de celle-ci. Sans le DATI, on aurait certainement pris plus de<br />

précaution comme susciter l’aide et le conseil de quelqu’un. Or avec l’outil, on a désormais la possibilité d’intervenir immédiatement, très<br />

vite, trop vite parfois…<br />

sur la bonne utilisation de ces systèmes<br />

et d’entreprendre une étude approfondie<br />

des autres mesures de prévention et de<br />

récupération avant d’envisager un travail<br />

sur le type de DATI à adopter et les outils<br />

nécessaires à leur usage ».<br />

Ce type de dispositif peut être utilisé<br />

notamment grâce à des capteurs intégrés,<br />

dans l’outil GSM par exemple,<br />

et qui détectent la chute de verticalité.<br />

L’opérateur tombe mais on ignore pourquoi<br />

: s’il a eu un malaise – provoquant<br />

ainsi la chute de verticalité –, s’il a reçu<br />

un choc, un objet sur la tête ou un quelconque<br />

projectile l’ayant déséquilibré<br />

ou encore s’il a simplement glissé sur<br />

le sol. Mais il peut également travailler<br />

en position couchée ou à genoux ; dans<br />

ce cas, ce type de dispositif n’est pas<br />

adapté, à moins qu’il détecte que l’opérateur<br />

ne bouge plus depuis quelques<br />

minutes. Concernant l’envoi automatique<br />

de sms, il faut également avoir à<br />

l’esprit qu’en cas d’encombrement de<br />

réseau, le message peut mettre parfois<br />

jusqu’à une journée avant d’être traité.<br />

Les DATI ont toutefois connu d’importants<br />

progrès en l’espace de quelques<br />

années, en particulier grâce à l’essor<br />

des outils de mobilité. Mais il faut garder<br />

en tête que ces solutions doivent<br />

leur fi abilité qu’à une réelle démarche<br />

d’investissement. Car au-delà du coût<br />

du matériel (avec au préalable la réalisation<br />

d’une véritable analyse des<br />

besoins s’accompagnant d’une étude de<br />

marché), il faut mobiliser une personne<br />

dédiée à la réception et au traitement<br />

des messages d’alerte, sans oublier la<br />

maintenance de ces outils et la mise en<br />

place des procédures qui vont avec.<br />

Prendre gare à l’excès de confiance<br />

Parmi les erreurs à ne pas commettre<br />

fi gure bien entendu le non port du DATI.<br />

Ce dispositif, comme tout équipement de<br />

protection (dans la mesure où il reste l’ultime<br />

recours face à un risque), demeure<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 60


N° 36 jaNvier - fevrier - mars 2012 TrimesTrieL 20 €<br />

Prévention des risques<br />

un outil incontournable. Le problème<br />

réside bien souvent dans les comportements<br />

et l’excès de confi ance dans les<br />

possibilités d’agir qu’il induit.<br />

Enfi n, les schémas techniques incitent<br />

bien souvent – comme on l’a évoqué<br />

plus haut – à ouvrir des équipements ou<br />

des machines sans prendre le temps et<br />

le soin de respecter les règles de base<br />

d’identifi cation d’une panne. En somme,<br />

il convient de toujours mesurer le niveau<br />

de risque, se faire voir quand on le peut<br />

et ne rien faire si un problème sort de<br />

ses compétences. « C’est du bon sens,<br />

insiste Jacques Marc. Néanmoins, dans<br />

la précipitation, il arrive que l’on agisse<br />

dangereusement. La personne qui travaillait<br />

avant moi sur la problématique<br />

de l’accident du travailleur isolé m’a rapporté<br />

un cas d’accident que je garde toujours<br />

en mémoire. Dans cette affaire, un<br />

rondier intervenait dans une entreprise<br />

de production de colonne de béton. Un<br />

soir, le bourrage d’une machine a attiré<br />

son attention. Après avoir constaté que<br />

du gravier empêchait le béton de couler<br />

normalement, l’opérateur a pris un<br />

balai pour faire tomber le gravier, déséquilibrant<br />

la colonne qui lui est tombé<br />

dessus. » Dans ce cas, le DATI n’a rien<br />

pu faire ; d’où la nécessité d’intégrer la<br />

protection du travailleur isolé dans une<br />

démarche globale de prévention des<br />

risques.<br />

Olivier Guillon<br />

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DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Intégrer les risques<br />

d’échauffement dans<br />

une démarche MBF<br />

page >18<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

Spécial TPM :<br />

Décrypter le pilier 5<br />

de la conception<br />

page > 28<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Focus technique<br />

sur la maintenance<br />

des échangeurs<br />

page > 50<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Innocuité des matériaux<br />

Où en est-on ?<br />

page > 57<br />

INTERVIEW EXCLUSIVE<br />

Alain Le Vern, président de<br />

la région Haute-Normandie,<br />

s’exprime sur la réforme<br />

STI2D<br />

> page 8<br />

www.maintenanceandco.com<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Lutter contre le fléau<br />

de la corrosion des<br />

installations<br />

page > 20<br />

SOLUTION<br />

Rentabiliser sa GMAO<br />

à travers la gestion<br />

de ses stocks<br />

page > 39<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Comment assurer le<br />

taux de disponibilité des<br />

transmissions<br />

page > 48<br />

DOSSIER<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Dossier spécial<br />

consignation des<br />

machines<br />

page > 59<br />

Ressources humaines :<br />

Barème des salaires<br />

des non-cadres dans la<br />

maintenance.<br />

> page 8<br />

10 ans d’AZF :<br />

Quels changements<br />

dans la prise en compte<br />

des risques ?<br />

page > 68<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Retrouvez en exclusivité<br />

le rapport du Bipe sur le<br />

marché de la maintenance.<br />

> page 10<br />

> page 6<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Optimiser la<br />

maintenance dans les<br />

milieux difficiles<br />

page > 22<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

GMAO : pratiques<br />

d’utilisation et bonnes<br />

surprises<br />

page > 38<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Directive Machines : ce<br />

qui va changer en 2012<br />

page > 60<br />

Lutter contre les échauffements<br />

dans les installations industrielles > page 14<br />

N° 37 avril - mai - juiN 2012 TrimESTriEl 20 €<br />

Midest – <strong>Maintenance</strong> Expo :<br />

Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne<br />

N° 35 octobre - Novembre - decembre 2011 trImeStrIeL 20 €<br />

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> page 32<br />

La gestion des stocks,<br />

les solutions pour optimiser une fonction stratégique<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 61


Agenda<br />

EVÉNEMENTS, COLLOQUES,<br />

SÉMINAIRES À VENIR…<br />

Juin<br />

EMM<br />

L’édition 2015 des EMM (European<br />

Mechatronics Meeeting), organisée par<br />

Thésame en partenariat avec le Cetim<br />

et Artema, aura lieu les 2 et 3 juin à<br />

l’espace Cetim à Senlis (Oise) sur le<br />

thème de la mécatronique tout terrain.<br />

Après l’automobile, l’industrie, l’aéronautique,<br />

cette 13 e rencontre européenne de<br />

mécatronique sera consacrée aux engins<br />

roulants professionnels (machinisme agricole,<br />

ferroviaire, transmissions, engins de<br />

travaux Publics ou de manutention et<br />

levage…). Dans ce secteur, les exigences<br />

de sécurité et les conditions de travail<br />

sont extrêmes, poussant la mécatronique<br />

aux frontières du possible. Au-delà des<br />

spécialistes du secteur, EMM 2015 offrira<br />

la vision de grands capitaines d’industrie<br />

sur les enjeux mondiaux.<br />

À l’espace Cetim à Senlis (Oise)<br />

Les 2 et 3 juin 2015<br />

>> www.emm-mechatronics.eu<br />

Sepem<br />

Du 2 au 4 juin prochains, se déroulera<br />

la quatrième édition du Sepem Industries<br />

Sud-Est au Parc des expositions d’Avignon.<br />

Un site de production rencontre des<br />

besoins récurrents qui sont propres au<br />

fonctionnement d’une usine, qu’il s’agisse<br />

d’une pompe, d’un process, d’une unité<br />

de manutention ou encore de traitement<br />

de fl uides ou de déchets industriels. Le<br />

Sepem Industries répond à tous ces critères,<br />

à moins de 2 h 30 de route des<br />

sites de production visés…<br />

À Avignon<br />

Du 2 au 4 juin 2015<br />

>> www.sepem-industries.com<br />

Préventica Toulouse<br />

Depuis 1997, les congrès-salons<br />

Préventica sont organisés dans les<br />

régions de France, à raison de deux<br />

rendez-vous par an. L’événement est<br />

aujourd’hui la référence nationale pour<br />

tous les acteurs de la maîtrise des<br />

risques, tant dans l’entreprise et que<br />

dans les services publics. En permettant<br />

réfl exions, retours d’expériences<br />

et rencontres professionnelles sur les<br />

conditions de bien-être au travail, aussi<br />

bien sur les enjeux de la sécurité globale<br />

des entreprises, les Congrès//Salon<br />

Préventica s’inscrivent depuis leur origine<br />

dans le champ du développement durable<br />

des organisations. Experts, dirigeants,<br />

cadres, élus, professionnels… sont invités<br />

à partager leurs expériences. Rendezvous<br />

en juin 2015 pour la 28 e édition<br />

nationale de Préventica<br />

À Toulouse<br />

Du 9 au 11 juin 2015<br />

>> www.preventica.com<br />

Juillet<br />

Innorobo 2015<br />

Artema, syndicat des industriels de<br />

la mécatronique, arrive en force sur<br />

Innorobo, du 1 er au 3 juillet 2015, Cité<br />

internationale de Lyon, en rassemblant<br />

douze entreprises adhérentes sur un large<br />

espace intitulé Pavillon mécatronique.<br />

Objectif : montrer, expliquer la mécatronique<br />

au cœur de la robotique et de<br />

l’usine du futur. Il n’y a pas de robots<br />

intelligents sans composants mécatroniques<br />

pour assurer leur fiabilité, leur<br />

performance, ou leur maintenance.<br />

Du 1 er au 3 juillet 2015<br />

Cité internationale de Lyon<br />

>> innorobo.com<br />

Septembre<br />

Congrès international<br />

de métrologie<br />

Le 17 e CIM réunira tous les acteurs du<br />

monde de la mesure : utilisateurs industriels<br />

de moyens de mesure, experts<br />

techniques, laboratoires publics et privés,<br />

fabricants et prestataires. Ce Congrès<br />

présente les évolutions des techniques<br />

de mesure, les avancées R&D et leurs<br />

implications pour l’industrie. Il montre<br />

également comment la mesure améliore,<br />

au quotidien, les processus industriels et<br />

la maîtrise des risques. Les six tables<br />

rondes industrielles porteront sur Les<br />

bonnes pratiques en santé, la Transition<br />

énergétique, L’analyse sensorielle au service<br />

de la métrologie, l’Externalisation de<br />

la fonction métrologie, l’Agroalimentaire et<br />

la Mesure et maîtrise des risques avec<br />

l’approche ISO 9001.<br />

À Paris Porte de Versailles<br />

Du 21 au 24 septembre 2015<br />

>> www.metrologie2015.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 62


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

(programme non défi nitif susceptible de modifi cation)<br />

Technologies<br />

Les équipements et technologies de contrôle non destructif<br />

au service de la maintenance<br />

Management<br />

Comment aborder pour la première fois une démarche TPM<br />

en entreprise ?<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Capteurs : La solution à tous les problèmes de contrôle des équipements<br />

de production ?<br />

Prévention des risques au travail<br />

Ergonomie et optimisation des équipements industriels<br />

Equipements et solutions pour réduire les risques de chute<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ<br />

54, Boulevard Rodin<br />

92130 Issy les Moulineaux<br />

Tél. : 01 73 79 35 67<br />

Fax. : 01 34 29 61 02<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(la rédaction n’est pas responssable des documents<br />

qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />

ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon<br />

(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

COMITÉ DE RÉDACTION :<br />

Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />

Jacques Fath (M3i), Yann Gateau (Doble<br />

Engineering), Serge Gomez (Cimi),<br />

Guy Routier (Cimi)<br />

ÉDITION<br />

Maquette et couverture :<br />

Nord Compo (www.nordcompo.fr)<br />

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MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />

Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

www.production-maintenance.com<br />

courriel : abonnement@production-maintenance.com<br />

Tél. 01 73 79 35 67<br />

Index des annonceurs<br />

APISOFT .................................. 31<br />

BITO ......................................... 23<br />

CIMI .......................................... 13<br />

CORIM SOLUTIONS ................ 35<br />

CREATIVE IT ............................ 41<br />

DB VIB ........................................ 5<br />

DENIOS .................. ENCARTAGE<br />

DESCOURS<br />

& CABAUD ................. 2 e de couverture<br />

DIFOPE .................... 3 e de couverture<br />

DSDSYSTEM ........................... 37<br />

EVEN PRO ................................. 3<br />

EWON ...................................... 21<br />

GATES .............................4 e de couv<br />

GL EVENTS ............................. 19<br />

I-CARE ..................................... 15<br />

MAINTENANCEANDCO .......... 63<br />

PILZ ...........................................11<br />

PREVENTICA ........................... 57<br />

REED EXPOSITION................... 7<br />

SSI SCHAEFER ....................... 29<br />

IMPRESSION<br />

PAUKER HOLDING KFT<br />

11-15 Baross utca<br />

H-1047 Budapest - HONGRIE<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Commission paritaire : 0414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel - N°49<br />

Juin 2015<br />

Crédit photo couverture :<br />

SEW USOCOME D.R.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 64


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du prochain numéro<br />

(programme non défi nitif susceptible de modifi cation)<br />

Technologies<br />

Les équipements et technologies de contrôle non destructif<br />

au service de la maintenance<br />

Management<br />

Comment aborder pour la première fois une démarche TPM<br />

en entreprise ?<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Capteurs : La solution à tous les problèmes de contrôle des équipements<br />

de production ?<br />

Prévention des risques au travail<br />

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(la rédaction n’est pas responssable des documents<br />

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ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon<br />

(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

COMITÉ DE RÉDACTION :<br />

Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />

Jacques Fath (M3i), Yann Gateau (Doble<br />

Engineering), Serge Gomez (Cimi),<br />

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Maquette et couverture :<br />

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Prix du numéro : 20 euros<br />

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Étranger : 80 euros<br />

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Index des annonceurs<br />

APISOFT .................................. 31<br />

BITO ......................................... 23<br />

CIMI .......................................... 13<br />

CORIM SOLUTIONS ................ 35<br />

CREATIVE IT ............................ 41<br />

DB VIB ........................................ 5<br />

DENIOS .................. ENCARTAGE<br />

DESCOURS<br />

& CABAUD ................. 2 e de couverture<br />

DIFOPE .................... 3 e de couverture<br />

DSDSYSTEM ........................... 37<br />

EVEN PRO ................................. 3<br />

EWON ...................................... 21<br />

GATES .............................4 e de couv<br />

GL EVENTS ............................. 19<br />

I-CARE ..................................... 15<br />

MAINTENANCEANDCO .......... 63<br />

PILZ ...........................................11<br />

PREVENTICA ........................... 57<br />

REED EXPOSITION................... 7<br />

SSI SCHAEFER ....................... 29<br />

IMPRESSION<br />

PAUKER HOLDING KFT<br />

11-15 Baross utca<br />

H-1047 Budapest - HONGRIE<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Commission paritaire : 0414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel - N°49<br />

Juin 2015<br />

Crédit photo couverture :<br />

Leroy Somer - DR<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 64

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