Production Maintenance n°49
MAINTENANCE MÉCANIQUE : Assurer la maintenance des moteurs industriels
MAINTENANCE MÉCANIQUE :
Assurer la maintenance des moteurs industriels
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
www.maintenanceandco.com<br />
technologie<br />
Maintenir ses machines<br />
à distance<br />
Page > 12<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Optimiser la gestion<br />
de ses stocks<br />
Page > 22<br />
MANAGEMENT<br />
Mettre les indicateurs<br />
à profit<br />
Page > 32<br />
prévention des risques<br />
Protéger le travailleur<br />
isolé<br />
Page > 58<br />
Avis d’expert<br />
La maintenance, un relais<br />
de croissance souvent<br />
ignoré des entreprises<br />
Page > 9<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Assurer la maintenance des moteurs industriels<br />
> page 46<br />
N° 49 JUIN 2015 TRIMESTRIEL 20 €
L’expertise industrielle<br />
d’un leader<br />
DEXIS<br />
l’enseigne de négoce technique<br />
de Descours & Cabaud vous propose<br />
- L’offre des spécialistes en :<br />
• Enlèvement de métal<br />
• Transmission de puissance mécanique<br />
• Transmission de puissance pneumatique<br />
• Transmission de puissance hydraulique<br />
• Automatismes & instrumentation<br />
• Tous fluides<br />
• Etanchéité<br />
- La sélection des plus grandes marques<br />
- 115 agences en Europe<br />
- Une plateforme européenne couplée<br />
à des stocks de proximité<br />
Retrouvez notre sélection Best of<br />
dans votre agence Dexis<br />
ou sur internet www.dexis.eu<br />
Pour trouver l’agence<br />
Dexis la plus proche,<br />
scannez ce flashcode.<br />
Dexis, le négoce PRODUCTION technique MAINTENANCE juin de 2015 Descours PAGE 2 & Cabaud
Editorial<br />
Rendons l’industrie sexy !<br />
L’industrie repart. Doucement mais sûrement. Le prix du baril demeure à des niveaux favorables<br />
pour les entreprises exportatrices, l’automobile semble repartir enfi n du bon pied<br />
et le gouvernement prend – enfi n – quelques mesures signifi catives allant dans le sens de<br />
l’industrie de son pays, en particulier dans le domaine des investissements, véritable talon<br />
d’Achille des entreprises industrielles françaises. Mais il est encore un domaine qui, malgré<br />
les discours alarmistes des syndicats et associations de professionnels, reste totalement mis<br />
à l’écart : la formation technique à travers l’apprentissage.<br />
Si en Allemagne on mise sur l’apprentissage (pour résoudre notamment une courbe démographique<br />
peu favorable), en France, on maintient l’idée que l’accès aux fi lières générales<br />
demeure la voie royale. Mais le fond du problème, c’est que les services attirent toujours<br />
davantage que l’industrie malgré des salaires globalement moins élevés pour les non-cadres.<br />
Mais cette défection des jeunes pour le secteur manufacturier réside aussi dans une culture<br />
bien française – littéraire et médiatique – profondément hostile à cette industrie marquée par<br />
l’exploitation de l’homme, les injustices sociales, les luttes ouvrières, les accidents mortels et,<br />
dès l’après Trente Glorieuses, les fermetures d’usines et le chômage.<br />
Pourtant, l’industrie, c’est aussi la technologie de pointe, la passion de la mécanique, la fi erté<br />
d’avoir contribué à construire des ouvrages d’art somptueux, les avions et les trains les plus<br />
performants, des montres d’exception… Car réconcilier les jeunes avec l’industrie, c’est aussi<br />
les séduire, ni plus, ni moins. Or bien peu d’actions sont menées dans le sens de la promotion,<br />
de l’image, y compris la moins subtile. Rendre l’industrie plus « sexy » permettrait ainsi de<br />
résoudre la crise de l’emploi industriel (en particulier pour les métiers de régleurs, approvisionneurs<br />
et tourneurs-fraiseurs selon une étude d’Opinion Way, mais aussi pour les métiers<br />
de la maintenance) et prendre ainsi à bras le corps la reprise de la croissance qui, elle, ne se<br />
fera pas sans main-d’œuvre.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 1
7 EPEM<br />
Industries<br />
Vos prochains rendez-vous SEPEM Industries :<br />
AVIGNON (SUD-EST) // 2 - 3 - 4 juin 2015<br />
ANGERS (CENTRE OUEST) // 6 - 7 - 8 octobre 2015<br />
ROUEN (NORD OUEST) // 26 - 27 - 28 janvier 2016<br />
COLMAR (EST) // 31 mai - 1 er juin - 2 juin 2016<br />
TOULOUSE (SUD-OUEST) // 27 - 28 - 29 septembre 2016<br />
DOUAI (NORD) // 24 - 25 - 26 janvier 2017<br />
Salon des S ervices, E quipements, P rocess E t M aintenance<br />
SEPEM Industries,<br />
les salons au cœur des régions :<br />
Des lieux de projets et de rencontres entre tous les acteurs industriels…<br />
Crédit photos : AZUR ROULEMENTS, VALK WELDING, VERDER, STILL, SWAGELOCK, MARECHAL ELECTRIC, PRACTICAL.<br />
><br />
MARKETING DIRECT<br />
SEPEM Industries, c’est aussi une base de<br />
données unique en France et en Belgique :<br />
62 000 sites de production<br />
297 000 emails directs<br />
de décideurs industriels<br />
Des campagnes emailing performantes :<br />
120 campagnes/an, +20% ouvertures en moyenne.<br />
Ne payez que pour les cibles que vous aurez choisies :<br />
industries, services, tailles d’usines, départements ou régions…<br />
BILAN<br />
SEPEM INDUSTRIES NORD<br />
(Douai, Janvier 2015)<br />
682 Exposants<br />
6 928 Visiteurs industriels<br />
sites de production ont<br />
+2 100<br />
fait le déplacement<br />
SEPEM sur le net - PERMANENT<br />
><br />
Parce que les Visiteurs des SEPEM Industries<br />
veulent rester en contact permanent avec<br />
tous les fournisseurs et les équipementiers.<br />
Restez visible toute l’année, à partir de 50€HT/mois :<br />
1 249<br />
Fournisseurs permanents<br />
+10 000<br />
matériels, équipements, process et services,<br />
accessibles en 3 ‘’clics’’ !<br />
Marketing Direct<br />
DEVIS GRATUIT au 05 53 49 53 00<br />
contact@even-pro.com<br />
www.sepem-permanent.com<br />
Contactez Sandra au 05 53 49 53 00<br />
contact@even-pro.com<br />
www.sepem-industries.com
SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
Entreprises & marché<br />
Extension de deux parcs éoliens<br />
au Portugal ....................................... 4<br />
Le CNRFID inaugure une plateforme<br />
d’expérimentation et d’usages<br />
des objets connectés ........................ 4<br />
TÉLÉMAINTENANCE<br />
TECHNOLOGIES<br />
La télémaintenance, une composante de la maintenance du futur ?.......12<br />
Hexa-Pac fait le pari de la maintenance à distance....................................16<br />
Panorama des technologies .........................................................................18<br />
Produits & technologies<br />
MLC, une barrière immatérielle<br />
de sécurité intelligente ...................... 6<br />
Un concept inédit de doigt de gant<br />
pour empêcher les vibrations ........... 6<br />
Enova abritera le 17 e Congrès<br />
international de métrologie ............... 8<br />
GESTION DES STOCKS<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
La gestion des stocks – quelques bonnes pratiques<br />
pour la maintenance......................................................................................22<br />
Ne pas passer à côté d’une bonne gestion des stocks .............................24<br />
Une description technique unique pour rationaliser les stocks ...............28<br />
Avis d’expert<br />
Un relais de croissance souvent<br />
ignoré des entreprises ...................... 9<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Préventica met le cap à Toulouse ....55<br />
Bien mesurer les risques<br />
du travailleur isolé............................58<br />
INDICATEURS DE MAINTENANCE<br />
MANAGEMENT<br />
Les indicateurs, à quoi servent-ils ? ...........................................................32<br />
Atteindre les objectifs globaux de l’entreprise avec<br />
les indicateurs de maintenance ...................................................................36<br />
Afficher les données et indicateurs de performance<br />
de la GMAO partout, c’est désormais possible ! .......................................42<br />
Maitriser la fiabilité des parcs de transformateurs<br />
pour éviter les pannes coûteuses................................................................43<br />
MAINTENANCE DES MOTEURS INDUSTRIELS<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
La mécatronique arrive en force sur Innorobo 2015 ..................................45<br />
La mécatronique tout terrain : thème des prochains EMM .......................45<br />
Les moteurs électriques industriels : quelles bonnes pratiques<br />
de maintenance ? ..........................................................................................46<br />
La maintenance des moteurs, une activité qui ne s’improvise pas .........48<br />
SB Process prend son envol ........................................................................51<br />
Des solutions pour optimiser le rendement des moteurs .........................53<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
produits Entreprise & technologies<br />
& marché<br />
Mazak agrandit<br />
son centre de pièces<br />
de rechange européen<br />
Yamazaki Mazak a plus que doublé ses<br />
capacités en termes de fourniture de<br />
pièces de rechange grâce à l’agrandissement<br />
de son centre de pièces de<br />
rechange européen. Situé à Louvain, en<br />
Belgique, le centre de pièces de rechange<br />
a augmenté sa capacité d’entrepôt de<br />
2 700 m 2 à 4 600 m 2 et peut expédier<br />
97 % des commandes de pièces de<br />
rechange Mazak le jour de la commande.<br />
La nouvelle installation peut expédier plus<br />
de 20 000 pièces par mois, les commandes<br />
étant traitées 365 jours par an.<br />
Lors d’une deuxième phase d’expansion,<br />
dont l’achèvement est prévu pour 2022, la<br />
capacité de stockage du centre de pièces<br />
de rechange européen sera augmentée<br />
pour arriver à 5 528 m 2 .<br />
Le cœur du centre de pièces de rechange<br />
est l’agrandissement de ce dernier, dans<br />
lequel pour toutes les machines de la<br />
gamme Mazak actuelle, mais également<br />
pour des machines plus anciennes, qui<br />
ne sont plus produites – même pour des<br />
machines âgées de plus de 30 ans –<br />
35 000 numéros de pièces sont conservés,<br />
la valeur marchande totale de ces<br />
pièces de rechange stockées se montant<br />
à 37 millions d’euros. Une fois la deuxième<br />
phase d’expansion du centre de<br />
stockage terminée en 2022, le nombre<br />
des pièces gardées en stock aura été<br />
doublé.<br />
Normandie AeroEspace<br />
signe un partenariat<br />
avec Acsiel<br />
La filière Normandie AeroEspace (NAE)<br />
a signé une convention de partenariat<br />
avec Acsiel, l’Alliance des composants<br />
et systèmes pour l’industrie electronique<br />
en France. Ce rapprochement s’inscrit<br />
dans le cadre du renforcement de la<br />
stratégie de Recherche Technologie et<br />
Innovation menée par NAE sur le volet<br />
électrification des systèmes et principalement<br />
sur la fiabilité des systèmes et<br />
des composants. Ce rapprochement doit<br />
permettre de renforcer progressivement<br />
l’expertise des acteurs de la filière sur<br />
le volet électronique. Ce partenariat<br />
permettra également de développer la<br />
feuille de route « Fiabilité des systèmes<br />
et des composants » déjà définie par<br />
Normandie AeroEspace en collaboration<br />
avec le pôle de compétitivité Mov’eo<br />
fin 2014.<br />
Énergie<br />
Extension de deux parcs éoliens<br />
au Portugal<br />
EDF Energies Nouvelles annonce la mise en service de capacités supplémentaires pour<br />
les parcs éoliens d’Arada-Montemuro (9,2 MW) et de São Pedro (2 MW) au Portugal.<br />
Ces extensions portent la puissance installée cumulée des deux parcs à 133 MW.<br />
Situé dans la Région Centre du Portugal,<br />
le parc éolien d’Arada-Montemuro, mis en<br />
service en 2008, accueille une extension<br />
de 9,2 MW portant sa puissance installée<br />
totale à 121 MW. Initialement composée de<br />
56 turbines de 2 MW de capacité unitaire,<br />
la centrale éolienne a été complétée de<br />
quatre turbines de 2,3 MW chacune.<br />
Dans la même région, le parc éolien de São<br />
Pedro, composé de cinq turbines de 2 MW<br />
lors de sa mise en service par l’entreprise<br />
en 2005, totalise aujourd’hui une puissance<br />
installée totale de 12 MW avec l’installation<br />
d’une turbine supplémentaire de 2 MW.<br />
Parc éolien de São Pedro (12 MW)<br />
Technologies<br />
Le CNRFID inaugure<br />
une plateforme d’expérimentation<br />
et d’usages des objets connectés<br />
Le CNRFID, Centre national de référence RFID, annonce l’inauguration le 19 juin<br />
2015 de Connectwave, la plateforme d’expérimentation et d’usages dédiée à la<br />
compréhension des Objets Connectés et du Sans Contact (RFID, NFC…). Réelle<br />
vitrine technologique industrielle, Connectwave a pour vocation d’être un espace<br />
de convergence permettant d’échanger, de construire sa réfl exion et de concrétiser<br />
un projet via des démonstrations de solutions en situation.<br />
Connectwave, une plateforme d’expérimentation<br />
qui adapte les solutions existantes<br />
aux problématiques des industriels multisectoriels.<br />
Cette plateforme s’adresse simultanément<br />
à l’ensemble des acteurs investis<br />
dans le déploiement des solutions sans<br />
contact (fournisseurs de solutions, acteurs<br />
industriels…) et de tous horizons sectoriels<br />
(luxe, aéronautique, commerce…).<br />
En effet, Connectwave permet de tester,<br />
de promouvoir et d’analyser les différentes<br />
solutions sans contact existantes, mais aussi<br />
d’aider les visiteurs à comprendre les enjeux<br />
stratégiques des Objets Connectés dans<br />
leur milieu professionnel. À l’image d’un<br />
laboratoire technologique, Connectwave est<br />
aussi un lieu de recherche dédié à l’amélioration<br />
des procédés métiers industriels :<br />
les professionnels peuvent échanger avec<br />
les spécialistes de solutions sans contact et<br />
concrétiser leurs projets grâce à un grand<br />
nombre d’applications scénarisées.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 4
EXPERTS DE VOTRE MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />
Diagnostics par analyse vibratoire et analyse électrique<br />
Contrôles préventifs des installations électriques par<br />
thermographie ingrarouge<br />
Détection ultrasonore de fuites et de défauts électriques<br />
Equilibrage sur site et alignement laser<br />
Formations<br />
Capteurs, collecteurs, analyseurs de vibrations,<br />
analyseurs électriques<br />
Systèmes laser d’alignement<br />
et de mesures géométriques<br />
Caméras de thermographie infrarouge<br />
Détecteurs ultrasonores<br />
Equilibreuses<br />
Montée de Malissol<br />
38200 VIENNE - France<br />
Tel: +33(0)4 74 16 19 90<br />
Fax: +33(0)4 74 16 19 99<br />
www.dbvib.com<br />
www.dbvib-instrumentation.com
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Morgan dévoile une méthode<br />
innovante de réparation des<br />
turbines à gaz industrielles<br />
Sécurité<br />
MLC, une barrière immatérielle<br />
de sécurité intelligente<br />
En choisissant la MLC, l’utilisateur ne se décide pas seulement pour un appareil de<br />
type 4 ou de type 2 (MLC 500 ou MLC 300) mais pour trois classes fonctionnelles<br />
différentes. Cela lui permet aussi de défi nir lui-même la performance du capteur, en<br />
fonction des exigences de son application.<br />
Morgan a animé la cérémonie d’ouverture de<br />
la conférence Turbine Forum, organisée cette<br />
année à Nice du 22 au 24 avril derniers.<br />
Cet événement international a mis l’accent<br />
cette année sur l’effi cacité des réparations et<br />
l’allongement de la durée de vie des composants<br />
de turbine, et rassemble des experts de<br />
ce domaine travaillant pour les plus grandes<br />
entreprises du secteur. En collaboration avec<br />
un de ses clients, Turbine Controls Inc. (TCI),<br />
Morgan a présenté des exemples d’utilisation<br />
innovante des technologies de brasage pour<br />
réparer les composants des turbines à gaz<br />
industrielles (TGI).<br />
Intitulée « Brazing Technologies – Creating<br />
Value in IGT Component Restoration » (technologies<br />
de brasage : création de valeur ajoutée<br />
lors de la restauration des composants<br />
de TGI), la présentation a décrit comment<br />
Morgan Advanced Materials et TCI ont développé<br />
ensemble une approche novatrice pour<br />
restaurer certains composants de la partie<br />
chaude des TGI. Cette technique a permis<br />
à l’opérateur de turbines de réaliser des<br />
économies considérables, car la réparation<br />
ne représente qu’une infi me partie du prix<br />
des composants de rechange, qui coûtent en<br />
général entre 500 000 et 700 000 dollars par<br />
lot. En outre, cette méthode s’avère plus fi able<br />
que les techniques de réparation classiques.<br />
CRMA intègre les chambres<br />
de combustion Tech Insert<br />
« multihole » à son offre<br />
de réparation<br />
Développée par CRMA, fi liale d’AFI KLM<br />
E&M experte dans la maintenance de pièces<br />
moteur, cette nouvelle réparation a été lancée<br />
en mars 2015. Elle concerne les chambres<br />
de combustion Tech Insert en technologie<br />
multihole équipant la famille CFM56. En développant<br />
une réparation pour cette nouvelle<br />
génération de chambres de combustion, AFI<br />
KLM E&M se positionne en précurseur sur<br />
un marché au besoin croissant. Avec cette<br />
réparation destinée au CFM56, AFI KLM E&M<br />
montre une nouvelle fois son savoir-faire sur<br />
les technologies de pointe de pièces moteur.<br />
Les appareils de la version Extended offrent<br />
à l’utilisateur des fonctions réglables sans<br />
PC, notamment l’inhibition et le masquage<br />
(fi xe/fl ottant), trois modes de balayage et des<br />
possibilités de mise en cascade d’appareils.<br />
Par ailleurs, les barrières MLC sont faciles<br />
à régler, à confi gurer et à exploiter grâce à<br />
l’aide de l’alignement sur 3 zones, à l’affi -<br />
chage à LED et aux 7 segments intégrés.<br />
La performance du capteur ne l’empêche<br />
pas d’être mince (29 x 35 mm) et particulièrement<br />
robuste à la fois grâce à ses vitres<br />
avant encastrées, ses parois latérales renforcées<br />
et ses capuchons métalliques. La multitude<br />
de supports pouvant être utilisés facilite<br />
fortement le<br />
montage des<br />
capteurs de<br />
sécurité MLC.<br />
Une rotule<br />
de fi xation ou<br />
une colonne<br />
de protection<br />
facilite le montage. Les profi lés posés perpendiculairement<br />
sur un poste de travail permettent<br />
une sécurisation sur toute la hauteur<br />
de protection sans zone morte. Avec ses<br />
nombreux accessoires, également pour l’inhibition,<br />
le capteur constitue presque un système<br />
à lui seul.<br />
Instrument<br />
Un concept inédit de doigt<br />
de gant pour empêcher<br />
les vibrations<br />
Pour les applications process avec débits élevés, Wika lance des doigts de gant<br />
dotés de l’exécution ScrutonWell. Ce nouveau concept amortit les contraintes qui<br />
génèrent des vibrations, lesquelles peuvent contribuer à l’endommagement du<br />
doigt de gant voire à sa destruction.<br />
Le concept ScrutonWell est applicable pour<br />
tous les doigts de gant forés dans la masse<br />
de la gamme Wika. Sa forme hélicoïdale<br />
spécifi que existe selon deux exécutions :<br />
monobloc ou soudée sur un doigt de gant<br />
standard. Les montages et démontages<br />
sont tout aussi faciles qu’avec un doigt de<br />
gant standard.<br />
Les doigts de gant ScrutonWell sont recommandés<br />
lorsqu’un doigt de gant ne satisfait<br />
pas aux calculs de stress selon l’ASME<br />
PTC 19.3 TW-2010 et lorsque d’autres<br />
type d’optimisations (tube plus court ou<br />
renforcé ou équipé d’un collier de support)<br />
ne sont pas envisageables. L’effi cacité de<br />
l’exécution ScrutonWell<br />
a été testée par l’IFMD<br />
(Institute for Mechanics<br />
and Fluid Dynamics) de<br />
l’Université Technique<br />
de Freiberg (Allemagne).<br />
En comparaison avec<br />
un doigt de gant équipé<br />
d’un tube classique,<br />
cette nouvelle conception<br />
réduit les contraintes<br />
à l’origine des vibrations<br />
de plus de 90 % et permet<br />
un meilleur temps<br />
de réponse.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 6
17 au 20 novembre 2015 > Paris Nord Villepinte<br />
11 e<br />
édition<br />
www.maintenance-expo.com<br />
> Travaux de maintenance > Fourniture de produits et outillages > Lubrification > Fabricants et<br />
loueurs de matériels > Logistique et manutention > GMAO > TMAO > EAM > Aides au diagnostic<br />
> NTIC > Traçabilité > Outils de mobilité > Énergies et utilités > Sécurité au travail > Contrôle<br />
> Qualification > Hygiène, santé > Ingénierie, conseil > Formation > Documentation technique<br />
Simultanément aux salons :<br />
2015<br />
Le N°1 mondial des salons de sous-traitance industrielle<br />
Salon international des technologies pour le travail de la tôle<br />
www.tolexpo.com<br />
Lexitis - Illustrations : David Marchal-Bubaone – PaulPaladin/istockphoto
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Événement<br />
Enova abritera le 17 e Congrès international<br />
de métrologie<br />
Conjointement à Enova Paris, le 17e Congrès international de métrologie organisé par le Collège français de métrologie<br />
sera le lieu d’échanges techniques entre tous les acteurs du monde de la mesure : utilisateurs industriels de<br />
moyens de mesure, experts techniques, laboratoires publics et privés, fabricants et prestataires. Il présentera les<br />
évolutions des techniques de mesure, les avancées R&D et leurs implications pour l’industrie. Il montre comment la<br />
mesure améliore, au quotidien, les processus industriels et la maîtrise des risques.<br />
sur un espace spécial, EnovaLAB de<br />
la phase de concept à la phase de<br />
prototypage.<br />
L’innovation toujours à l’honneur<br />
Le 17 e CIM réunira à Paris Porte de<br />
Versailles tous les acteurs du monde<br />
de la mesure du 21 au 24 septembre<br />
prochains. Les six tables rondes industrielles<br />
porteront sur Les bonnes pratiques<br />
en santé, la transition énergétique, l’analyse<br />
sensorielle au service de la métrologie,<br />
l’externalisation de la fonction métrologie,<br />
l’agroalimentaire et la mesure et maîtrise<br />
des risques avec l’approche ISO 9001.<br />
Au programme d’Enova Paris 2015 :<br />
l’espace Embarqué & Objets connectés<br />
avec deux cycles de conférences<br />
dédiés ; « les Matinales de l’embarqué »<br />
avec Cap’Tronic et « les Après-midi des<br />
objets connectés » avec Cap Digital et<br />
Systematic, sans oublier les business<br />
meetings. Les FabLabs feront également<br />
partie intégrante de cette nouvelle édition<br />
L’innovation sera toujours sous les feux<br />
des projecteurs avec la 5 e édition des<br />
trophées de l’Innovation. Ce concours<br />
valorisa les initiatives et technologies les<br />
plus innovantes des exposants autour des<br />
catégories – Qualité/Sécurité, Productivité<br />
et Technologie embarquée – auxquelles<br />
se rajoute cette année, Usage Objet<br />
connecté. De nouveau, l’innovation Coup<br />
de cœur des visiteurs sera aussi primée.<br />
Enfi n, la 4 e édition du congrès des applications<br />
des fi bres optiques, dressera le<br />
panorama de la très grande diversité des<br />
applications de la fi bre optique appuyé<br />
par des retours d’expériences. Diversité<br />
à travers les applications des capteurs<br />
et réseaux de capteurs à fi bres optiques<br />
pour l’agriculture, le BTP et la surveillance<br />
de structures, l’avionique, le spatial,<br />
etc. Avec en nouveautés les fi bres<br />
optiques actives et les fi bres optiques<br />
pour l’imagerie.<br />
Un événement pleinement intégré dans<br />
le salon Enova<br />
Le salon Enova Paris se déroulera quant à<br />
lui du 22 au 24 septembre prochains à Paris<br />
expo Porte de Versailles, dans le Hall 4. A<br />
l’honneur cette année : Internet des objets,<br />
systèmes embarqués, M2M, Smart Cities,<br />
e-Santé… Les objets connectés et intelligents<br />
sont l’industrie de demain : 50 milliards<br />
d’objets connectés en 2020. 445 millions<br />
d’objets connectés prévus en France d’ici<br />
2018, soit une augmentation de 74 % depuis<br />
2013. Des chiffres qui démontrent que les<br />
objets connectés sont des relais de croissance<br />
prometteurs dont l’accélération sera<br />
continue sur les années à venir.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 8
Avis d’expert<br />
Un relais de croissance souvent ignoré<br />
des entreprises<br />
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Dans un contexte économique concurrentiel, la maintenance de l’outil de production est plus qu’un enjeu technique :<br />
c’est un formidable gisement de productivité. Alerté par ce levier de croissance pour les entreprises de la région,<br />
Jacques Fath a mené il y a quelques années un groupe de travail avec des adhérents d’un réseau d’entreprises de la<br />
fi lière automobile de la région est, afi n de mieux cerner leurs attentes quant au fonctionnement d’un service maintenance<br />
ainsi que les enjeux d’une optimisation des moyens de production.<br />
Le constat général de ces industriels<br />
est que, pressés par des contraintes<br />
d’exploitation, ils ne considèrent généralement<br />
pas la maintenance dans<br />
leur cœur de métier. La maintenance<br />
s’en trouve souvent réduite à un rôle<br />
de « pompier », disposant de peu de<br />
moyens et à l’écart des process de<br />
production. S’ensuit une perte progressive<br />
du professionnalisme. Ce constat<br />
a parfois amené l’industriel à avoir<br />
recours à la sous-traitance ou à l’externalisation<br />
; sans parler du coût social<br />
qu’impliquent ces solutions, elles se<br />
sont rarement avérées satisfaisantes<br />
tant en matière de pérennisation des<br />
savoir-faire qu’en termes d’économies<br />
supplémentaires.<br />
Les chefs d’entreprise sont cependant<br />
conscients que l’indisponibilité des équipements<br />
de production, les baisses de<br />
performance et la non-qualité liées à<br />
une fonction maintenance non optimisée,<br />
constituent un manque à gagner<br />
considérable en termes de résultat pour<br />
l’entreprise. En effet, M3I montre par<br />
un rapide calcul économique que les<br />
gains potentiels liés à l’amélioration de<br />
la disponibilité des équipements permettent<br />
de dégager une marge nette<br />
supplémentaire de l’ordre de 1 à 4 % du<br />
chiffre d’affaires des usines. Ce résultat<br />
est confi rmé par un retour d’expérience<br />
auprès d’une soixantaine d’entreprises,<br />
dans tous les secteurs d’activité (agroalimentaire,<br />
manufacturing, process<br />
continu, énergie, environnement, chimie,<br />
pharmaceutique, etc.). Ceci change<br />
d’optique quant à la perception d’un<br />
service maintenance comme centre de<br />
coûts !<br />
La mutation à opérer est profonde tant<br />
il s’agit de faire passer la maintenance<br />
de centre de coûts à celle de centre de<br />
profi t, maillon clef pour garantir la productivité<br />
et l’utilisation optimale de l’outil de<br />
production.<br />
Une démarche innovante et pragmatique<br />
Conscient de l’ampleur de la tâche et<br />
guidé par une première analyse des dysfonctionnements<br />
généralement observés,<br />
Jacques Fath et son équipe se sont attachés<br />
à défi nir les bonnes pratiques d’une<br />
maintenance performante. La défi nition<br />
de ces bonnes pratiques répertoriées<br />
autour d’une vingtaine de « basiques<br />
métier » a abouti à la création de M3I<br />
Conseil et Management, avec pour objectif<br />
d’accompagner les industriels dans<br />
l’analyse de leurs sites et dans la mise en<br />
œuvre des solutions et des organisations<br />
en maintenance les mieux adaptées à<br />
leurs besoins et à leur culture. Ces entreprises<br />
sont en général des sites de production<br />
de 200 à 1 000 personnes.<br />
Gains potentiels (en % de CA)<br />
Modéliser le service maintenance,<br />
estimer l’enjeu économique<br />
Le premier objectif étant de faire un<br />
état des lieux de la maintenance afi n de<br />
dresser un plan d’actions adapté, M3I<br />
s’est doté d’outils spécifi ques permettant,<br />
au terme d’un audit de quelques<br />
jours sur site, de modéliser effi cacement<br />
le fonctionnement d’un service<br />
maintenance. Une représentation graphique<br />
en toile d’araignée décrivant la<br />
situation du service maintenance donne<br />
une image complète et lisible des points<br />
forts et vecteurs de progrès du service<br />
au regard de la vingtaine de basiques<br />
métier défi nis comme indispensables. Le<br />
retour d’expérience de M3I permet également<br />
de benchmarker l’industriel avec<br />
les confrères et les meilleures pratiques<br />
du métier.<br />
L’enjeu économique est lui aussi évalué<br />
selon un protocole de calcul défi ni<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 9
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
spécifi quement par M3I. Ce protocole<br />
valorise notamment le point de TRS<br />
sur chacune des étapes de fabrication<br />
en fonction de la valeur ajoutée de ces<br />
dernières dans le processus global ; à<br />
partir d’une estimation de l’amélioration<br />
potentielle de la disponibilité des<br />
équipements à chaque étape, il permet<br />
d’estimer de façon fi able les gains<br />
inhérents de marge nette. Le schéma<br />
ci-dessous montre une forte corrélation<br />
entre les notes d’audit et les gains<br />
potentiels – ces derniers ayant été<br />
validés a posteriori par retour d’expérience.<br />
Ceci confi rme la pertinence de<br />
l’approche de l’audit dans le choix de<br />
ses critères d’évaluation et des voies<br />
d’amélioration.<br />
Un partenariat technique et financier<br />
pour un retour sur investissement<br />
inférieur à dix mois<br />
L’audit débouche naturellement sur<br />
un Projet d’amélioration de la maintenance.<br />
Le projet donne lieu à un<br />
véritable partenariat avec l’industriel.<br />
L’enjeu est d’instaurer les bonnes pratiques<br />
d’une maintenance performante<br />
grâce à une meilleure gestion des<br />
tâches quotidiennes, à l’acquisition de<br />
méthodes d’investigation, à la mise en<br />
place et au suivi des tableaux de bord<br />
adéquats, etc.<br />
L’éventail des outils utilisés est classique,<br />
mais l’effi cacité réside dans la<br />
clarté des objectifs fi xés lors de l’audit,<br />
dans le suivi de l’avancement du projet<br />
et, de façon essentielle, dans la mise<br />
en œuvre du plan d’actions. En effet,<br />
la présence sur le terrain des consultants<br />
(de l’ordre de dix-huit à vingtquatre<br />
mois) et leur implication dans les<br />
tâches quotidiennes de la maintenance<br />
sont le gage de l’établissement d’une<br />
relation de confi ance avec le personnel.<br />
Intégrés totalement dans le fonctionnement<br />
des sites, les consultants peuvent<br />
jouer pleinement leur rôle de courroie<br />
de transmission, tant dans la mise en<br />
œuvre des techniques et des organisations<br />
préconisées, que dans l’animation<br />
des groupes de travail et l’appropriation<br />
par le personnel des nouveaux modes<br />
de fonctionnement.<br />
Cette logique de partenariat prévaut<br />
dans la conduite du changement comme<br />
dans les enjeux économiques qui en<br />
découlent : M3I oriente toutes ses actions<br />
vers la valeur ajoutée apportée à ses<br />
clients et montre son implication par la<br />
rétribution de ses prestations en fonction<br />
des résultats obtenus.<br />
L’implication de chaque acteur améliore<br />
et accélère le rendement des projets,<br />
même si celui- ci varie bien entendu<br />
selon l’environnement industriel et le<br />
type de process (manufacturier ou process<br />
continu). Il se situe typiquement<br />
entre 250 et 1 000 % à une échéance de<br />
deux ans, avec dans la plupart des cas,<br />
un délai de retour sur investissement<br />
inférieur à dix mois.<br />
Des résultats concrets<br />
M3I dispose à présent du retour d’expérience<br />
sur le cycle complet des ses<br />
projets avec des résultats effectifs et<br />
tangibles chez ses clients : réduction<br />
du taux de panne de 40 à 75 %, augmentation<br />
de la marge nette de l’ordre<br />
de 1,5 à 4 % du chiffre d’affaires, sur un<br />
horizon de vingt-quatre mois. L’éventail<br />
des références est vaste et confi rme<br />
l’intérêt de l’offre et de son positionnement,<br />
dans tous les secteurs de marché<br />
(manufacturier, agro-alimentaire, process<br />
continu,…).<br />
La Recherche & Développement et<br />
l’approche multi sites collaborative<br />
Cette connaissance terrain nourrit aussi<br />
la R&D de M3I qui consacre 15 % de<br />
son chiffre d’affaires pour intégrer le<br />
retour d’expérience, améliorer ses<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 10
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
outils et ses processus et développer de nouveaux concepts.<br />
L’objectif est double : d’une part accroître l’effi cacité et la<br />
productivité de M3I dans le cadre de ses prestations, d’autre<br />
part approfondir sa réfl exion quant aux organisations multi<br />
sites collaboratives et à la mise en commun d’outils, d’expertises,<br />
voire de ressources.<br />
Afi n de faciliter le retour d’expérience, d’optimiser et de partager<br />
son exploitation, plusieurs outils ont déjà été conçus<br />
ou sont en cours de développement, notamment avec<br />
le concours d’Oseo et en partenariat avec des sociétés<br />
informatiques :<br />
– une interface ergonomique (sur la base de PDA industriels)<br />
avec les systèmes de gestions techniques (GMAO ou ERP)<br />
pour une meilleure effi cacité opérationnelle des techniciens<br />
et un retour d’information effectif, suite à leurs interventions<br />
en atelier (intégration du retour d’expérience).<br />
– un outil de gestion de base d’expérience permettant la<br />
capitalisation et le ré- essaimage des meilleurs procédés<br />
(plans de maintenance, paramètres d’exploitation) des différents<br />
types d’équipements de production, voire des utilités<br />
techniques.<br />
– un outil de maîtrise des actifs industriels destiné à modéliser<br />
les cycles de vie des équipements de production et à les<br />
gérer au mieux en tenant compte de l’évolution de leur coût<br />
d’exploitation et de leur valeur ajoutée durant ce cycle.<br />
– une nouvelle version de GMAO exploitant de manière optimale<br />
les possibilités technologiques offertes par les Réseaux<br />
(notamment « full web ») et complétée par une offre de service<br />
« amont » et « aval » au produit, destinée à en améliorer<br />
les délais de mise en œuvre et son effi cacité (retour<br />
sur investissement). L’indépendance par rapport au support<br />
permet de louer un service plutôt que de vendre des licences<br />
et d’apporter la valeur ajoutée davantage sur le contenu (la<br />
structuration d’une base d’expérience).<br />
– Plateforme Logistique/Achats : sur le terrain M3I a<br />
pu observer que les achats techniques représentent en<br />
moyenne 40 % des budgets de maintenance des usines<br />
et qu’un quart au moins de ces achats sont des achats<br />
« génériques » effectués par tous les sites de production.<br />
L’expérience montre qu’une gestion transversale de la logistique<br />
et des achats permet d’optimiser les coûts associés de<br />
près de 30 %. L’idée est de développer au-delà de l’e-catalogue<br />
un service et des outils (web) dédiés aux prestations<br />
de maintenance ainsi qu’aux pièces de rechange, capables<br />
d’offrir cette productivité.<br />
Jacques Fath (président),<br />
Marc Enderlin (directeur technique)<br />
et Aurélie Hauacker (commerce & communication)<br />
Solutions d’automatismes<br />
tout en un : sécurité & standard !<br />
• Possibilités de diagnostic étendues pour réduire<br />
les temps d’arrêts des machines<br />
• Communication ouverte pour une flexibilité<br />
maximale<br />
• Solutions logicielles innovantes pour simplifier la<br />
configuration, la programmation et la visualisation<br />
• Niveau important d’extensibilité pour des solutions<br />
personnalisées<br />
• Un système pour la sécurité et le standard<br />
www.complete-automation.com<br />
Pilz France www.pilz.fr 03 88 10 40 00 siege@pilz-france.fr<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 11
Détection des pannes<br />
Technologie<br />
En pratique<br />
La télémaintenance, une composante<br />
de la maintenance du futur ?<br />
Peut-on encore parler de technologies sans y voir planer l’ombre de l’Usine du futur (ou Industrie du Futur comme<br />
l’a récemment décidé le gouvernement dans sa Nouvelle France Industrielle…) ? Pas si l’on évoque les questions<br />
de télémaintenance et d’intervention à distance. Et dans ce domaine, l’entreprise Actemium Saint-Étienne, qui se<br />
présente comme étant un des pionniers en France, montre les avantages de tels systèmes.<br />
Jean- Luc Renaudier © Actemium<br />
La télémaintenance occupe une<br />
place croissante dans les entreprises<br />
industrielles et de process, en<br />
particulier lorsqu’un même groupe possède<br />
plusieurs sites. Qu’ils soient séparés<br />
de quelques mètres ou éparpillés<br />
aux quatre coins du globe, ces lieux de<br />
production sont désormais connectés<br />
entre eux ; ceux-ci abritent des systèmes<br />
de supervision et informatiques<br />
de plus en plus nombreux et de plus<br />
en plus complexes. Spécialiste de la<br />
maintenance industrielle de la marque<br />
Actemium (groupe VINCI Energies),<br />
l’entreprise Actemium Saint-Étienne<br />
– ex Courbon – possède une longue<br />
expérience dans la télémaintenance,<br />
au point d’en avoir fait un véritable<br />
argument commercial pour décrocher<br />
de nouveaux contrats, mais également<br />
pour fi déliser une clientèle de longue<br />
date et aux exigences élevées. La<br />
télémaintenance est-elle l’avenir de la<br />
maintenance ? Sans doute jouera-t-elle<br />
un rôle décisif dans les années à venir,<br />
mais elle nécessitera toujours, quoiqu’il<br />
en coûte, une intervention humaine<br />
pour des raisons évidentes de sécurité…<br />
et de responsabilités.<br />
« Fournir à nos clients une garantie de<br />
moyens »<br />
Mais bien avant l’effet de mode<br />
« Industrie 4.0 », la société Courbon,<br />
spécialisée dans l’industrie de process<br />
et la maintenance industrielle dans<br />
divers secteurs tels que les sciences de<br />
la vie (pharmacie, chimie fi ne, biotechnologies,<br />
cosmétique), l’agroalimentaire,<br />
le « food et petfood », les lubrifi ants et<br />
les graisses pour moteur ou encore le<br />
nucléaire, n’a pas attendu les années<br />
2010 pour développer des prestations et<br />
donc un réel savoir-faire dans le domaine<br />
de la télémaintenance. « Nous intervenons<br />
toujours dans le process et les procédés<br />
de nos clients, souligne Jean-Luc<br />
Renaudier, chef d’entreprise Actemium<br />
Saint-Étienne [la nouvelle appellation de<br />
Courbon depuis janvier dernier – NDLR].<br />
Nous sommes en permanence en relation<br />
avec les mécaniciens de chaque<br />
atelier avec qui nous réalisons nos projets.<br />
Notre métier concerne le process de<br />
tout ce qui est liquide et poudre et dans<br />
lequel nous avons fortement développé<br />
la partie consacrée à la maintenance.<br />
Dans ce domaine, les automatismes et<br />
les besoins de supervision ont fortement<br />
évolué vers des systèmes complets et<br />
bien plus complexes qu’auparavant,<br />
nécessitant des solutions pleinement<br />
adaptées, à savoir des outils les plus<br />
fi ables possible pour produire sans risquer<br />
l’arrêt de production. Ainsi, on peut<br />
dire qu’à travers nos solutions de télémaintenance,<br />
nous leur fournissons une<br />
‘’assurance’’ ».<br />
Cette assurance, pour reprendre le<br />
terme de Jean-Luc Renaudier, en quoi<br />
consiste-t-elle ? Tout simplement à<br />
intervenir le plus rapidement possible,<br />
c’est-à-dire en amont grâce aux remontées<br />
d’informations ; ces informations<br />
concernent les opérations de maintenance<br />
préventive que doit réaliser le<br />
client – ou son prestataire. Mais elles<br />
servent aussi à alerter les équipes<br />
d’Actemium St-Étienne lorsqu’une défaillance<br />
survient dans le process. Cette<br />
« assurance » s’est surtout traduite par<br />
un argument choc pour l’entreprise : en<br />
2014, les situations ont été débloquées<br />
en moyenne en moins de deux heures !<br />
Une durée qui, chez les clients dont les<br />
problèmes ont nécessité une intervention<br />
en ligne, s’est traduite par plusieurs<br />
milliers d’euros économisés sur une<br />
année, tant en interventions humaines<br />
qu’en arrêts de production. « Nous vendons<br />
la télémaintenance aussi en phase<br />
de garantie, c’est-à-dire une fois que l’on<br />
installe une solution de process chez nos<br />
clients, nous garantissons des moyens<br />
mis en œuvre en cas de problème et ce<br />
dans un délai défi ni avec eux ».<br />
Une activité en croissance qui s’appuie<br />
sur des exigences fortes<br />
Cette télémaintenance implique d’abord<br />
une hotline joignable à tout moment.<br />
« Celle-ci permet à nos clients rencontrant<br />
un problème de production<br />
d’être assistés par téléphone puis par<br />
un ordinateur connecté à distance<br />
pour accompagner l’opérateur dans sa<br />
démarche ou le dépanner directement.<br />
Il s’en suit une conversation via une<br />
liaison hautement sécurisée sur le système<br />
du client puis l’intervention ellemême.<br />
Si l’intervention en ligne ne suffi t<br />
pas, nous intervenons sur site, ce qui<br />
demeure très marginal dans la mesure<br />
où nos clients ont déjà le personnel<br />
qualifi é sur place », précise Philippe<br />
Gerphagnon, responsable qualité en<br />
charge du service de télémaintenance<br />
chez Actemium Saint-Etienne.<br />
Cette activité qui travaille pour une<br />
cinquantaine de clients existe depuis<br />
déjà vingt ans et emploie pas moins<br />
de dix personnes. Au total, le service<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 12
Formation - Conseil<br />
La formation, levier<br />
de votre Performance<br />
<strong>Production</strong><br />
Maîtrise<br />
des énergies<br />
<strong>Maintenance</strong><br />
Management<br />
opérationnel<br />
√ Plus de 30 ans d’expérience au service d’une clientèle industrielle<br />
www.cimi.fr<br />
√ Des formations adaptées à vos besoins et objectifs :<br />
- Interentreprises : 220 stages dédiés aux métiers de la production<br />
et de la maintenance (dont des formations certifiantes ou qualifiantes)<br />
- Intra-entreprise : Formations sur-mesure sur site ou au CIMI<br />
- Ingénierie de formation et évaluations de compétences - GPEC<br />
√ Une équipe de formateurs et de consultants expérimentés<br />
√ Une pédagogie Formation/Action optimisée pour le transfert<br />
durable de savoir-faire<br />
√ Des moyens techniques importants : 8 plateaux<br />
techniques sur 6000m² d’espace pédagogique<br />
√ Une offre de prestations d’accompagnement<br />
personnalisé dans vos projets d’amélioration<br />
continue, de diagnostic de la performance et<br />
de simulation de Process (avec le logiciel<br />
PROSIMUL)<br />
CIMI - 8 rue de l’Azin - 41018 BLOIS CEDEX<br />
02 54 74 65 15 - ventes@cimi.fr
Détection des pannes<br />
Technologie<br />
a noué environ quatre-vingts contrats<br />
(certaines entreprises industrielles<br />
nécessitent une gestion multi-site d’où<br />
un nombre de contrats supérieur à<br />
celui des clients) répondant à près de<br />
cinq-cents demandes chaque année.<br />
Concernant les opérations de maintenance<br />
préventive, les équipes du service<br />
de télémaintenance d’Actemium<br />
Saint-Étienne se connectent à distance<br />
sur l’infrastructure de leurs clients afi n<br />
d’analyser leur serveur et les alerter<br />
sur les risques qu’ils courent à propos<br />
de l’obsolescence de leur matériel<br />
par exemple ou sur les automatismes<br />
qu’abrite le site de production. Les langues<br />
utilisées sont le français et l’anglais,<br />
en raison de la dispersion des<br />
unités de fabrication dans plusieurs<br />
pays ; le service est naturellement disponible<br />
24 heures sur 24 et sept jours<br />
sur sept… décalage horaire oblige.<br />
Voir tout ce qui se passe dans l’atelier<br />
Autre exigence d’Actemium Saint-<br />
Étienne : assurer et optimiser au maximum<br />
le travail de la hotline en formant<br />
autant que faire se peut les téléopérateurs<br />
au process de chaque client<br />
et à l’outil logiciel utilisé. « Il importe<br />
avant tout d’être le plus réactif possible,<br />
confirme Jean-Luc Renaudier. Au niveau<br />
du matériel, nous dépannons la couche<br />
automatismes. Grâce à la supervision,<br />
nous déterminons ce qui ne fonctionne<br />
pas – ou mal. Nous pouvons identifier à<br />
distance l’agitateur ou l’actionneur hors<br />
service et expliquer l’arrêt de production.<br />
Cela nous permet de voir tout ce qui se<br />
passe dans l’atelier ».<br />
Chaque contrat passé avec un client fait<br />
l’objet d’un projet bien particulier, d’une<br />
solution adaptée et d’un programme<br />
d’automatismes et de supervision spécifi<br />
que à chacun d’entre eux. Mais peu à<br />
peu, au fur et à mesure des années, la<br />
part du spécifi que prend un peu moins<br />
d’importance dans la mesure où le service<br />
a su standardiser certaines solutions,<br />
les rendant ainsi moins chères,<br />
plus simples et donc plus accessibles.<br />
« Les programmes d’automatismes que<br />
nous décrivons permettent par exemple<br />
de mettre en route une vanne ou un<br />
moteur, suivant les besoins de l’entreprise,<br />
poursuit Philippe Gerphagnon. La<br />
supervision nous permet quant à elle<br />
de procéder à du contrôle commande<br />
via des solutions de monitoring et des<br />
interfaces homme-machine (IHM). Enfi n,<br />
en matière d’informatique industrielle,<br />
nous développons des outils capables<br />
de tracer avec précision les mesures<br />
de performance ou de qualité, de gérer<br />
des recettes, des formules et des modes<br />
opératoires, le tout en lien avec l’ERP de<br />
l’entreprise ».<br />
Bien anticiper l’implantation d’un<br />
système de télémaintenance<br />
Dans sa mise en œuvre, la télémaintenance<br />
implique naturellement d’ouvrir<br />
son architecture informatique, un pas<br />
que de nombreuses sociétés refusent<br />
encore de sauter. La sécurité informatique<br />
est au cœur de tous débats et<br />
s’impose comme étant une exigence<br />
prioritaire, au même niveau que la réactivité<br />
et l’effi cacité opérationnelle des<br />
équipes d’Actemium Saint-Étienne.<br />
Ainsi le service de télémaintenance<br />
propose aux entreprises, plutôt que<br />
d’utiliser leur propre système, un package<br />
conçu sur mesure avec eux avec<br />
une ligne ADSL entièrement et exclusivement<br />
dédiée et des routeurs spécifi<br />
ques ; « lorsqu’aucune intervention<br />
n’est enclenchée, le client a la possibilité<br />
de débrancher le routeur, simplement,<br />
rassure Philippe Gerphagnon.<br />
Dans tous les cas, à aucun moment<br />
nos téléopérateurs n’ont la possibilité<br />
de couper une vanne ou de rallumer un<br />
moteur eux-mêmes. Ils sont toujours<br />
mis en relation avec une personne se<br />
trouvant sur place ».<br />
Le véritable obstacle dans la mise<br />
en place d’une solution complète de<br />
Philippe Gerphagnon © Actemium<br />
télémaintenance tient davantage dans<br />
la nécessité pour une entreprise industrielle<br />
de se préparer au changement et<br />
d’impliquer au maximum ses techniciens<br />
dans toute la phase du projet et l’exploitation<br />
du système. La hotline est toujours<br />
là pour aider en cas de souci mais il est<br />
évident que l’entreprise doit être bien<br />
structurée et se doter d’ingénieurs compétents<br />
en la matière et bien formés.<br />
Une fois cette condition bien respectée,<br />
la télémaintenance peut se révéler<br />
comme un réel complément à la maintenance<br />
dite « classique » qui pourra dès<br />
lors s’attaquer aux problèmes sérieux<br />
nécessitant quant à eux l’intervention<br />
de l’homme, son savoir et ses connaissances<br />
sur tel ou tel équipement, son<br />
toucher, son cerveau et ses sens.<br />
Olivier Guillon<br />
<strong>Maintenance</strong> à distance © Actemium<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 14
Détection des pannes<br />
Technologie<br />
Retour d’expérience<br />
Hexa-Pac fait le pari<br />
de la maintenance à distance<br />
En pleine croissance, la société Hexa-Pac, spécialisée dans la distribution et le support technique de machines de<br />
conditionnement et de pesage était de plus en plus confrontée à des besoins d’interventions à distance. En s’équipant<br />
de routeurs accompagnés d’applications logicielles dédiées, l’entreprise est désormais en mesure d’intervenir « en<br />
ligne » sur les machines de ses clients et de résoudre à distance une grande partie de leurs problèmes.<br />
N<br />
« os machines sont reconnues pour<br />
leur qualité, mais une machine<br />
reste toujours une machine. Un problème<br />
peut toujours se produire. Et là,<br />
vous devez intervenir très rapidement.<br />
Ce n’est pas toujours évident, d’autant<br />
plus si le client se trouve à des centaines<br />
de kilomètres. Cependant, depuis que<br />
nous utilisons les solutions hardware et<br />
software d’eWON, nous pouvons offrir<br />
à nos clients un service beaucoup plus<br />
rapide et nettement moins cher sans<br />
devoir envoyer un technicien sur place.<br />
Tout le monde est gagnant. » Tels<br />
sont les mots employés par Guillaume<br />
Loonès, ingénieur en électrotechnique<br />
est chargé d’études chez Hexa-Pac, distributeur<br />
français de machines de conditionnement<br />
et de pesage. « Mon rôle est<br />
entre autres d’assurer la programmation<br />
et la gestion du développement mécanique<br />
de nos machines, » explique-t-il. Il<br />
faut dire qu’avec une croissance importante<br />
ces dernières années, l’entreprise<br />
a dû prendre les devants afi n d’optimiser<br />
le suivi de ses machines et améliorer ses<br />
opérations de maintenance.<br />
La société Hexa-Pac est en effet devenue<br />
en l’espace d’une quinzaine d’années<br />
l’un des leaders sur le marché français et,<br />
selon l’ingénieur, « l’entreprise envisage<br />
de s’attaquer aux marchés frontaliers tels<br />
que l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne ou la<br />
Belgique. » La société propose une large<br />
gamme de machines qui va de la trieuse<br />
électronique au palettiseur en passant<br />
par les ensacheuses ou les agrafeuses<br />
automatiques pour barquettes. « Nos<br />
clients sont essentiellement issus du<br />
secteur de l’agro-alimentaire mais le<br />
domaine est extrêmement vaste et varié.<br />
On y trouve des producteurs de pommes<br />
de terre, d’agrumes ou d’oignons mais<br />
aussi des sociétés actives dans la transformation<br />
des produits de la mer ou dans<br />
les surgelés. »<br />
Une perte de temps considérable<br />
et un manque à gagner<br />
Depuis quelques années, le secteur de<br />
l’emballage a connu une marche forcée<br />
vers davantage d’automatisation<br />
et de complexification des processus.<br />
Pratiquement toutes les sociétés actives<br />
dans ce secteur, depuis la transformation<br />
jusqu’au conditionnement en passant par<br />
l’étiquetage fabriquent des machines de<br />
Les machines de plus en plus compliquées adoptées<br />
par les entreprises de conditionnement demandent un haut<br />
niveau de compétence de la part des techniciens<br />
plus en plus complexes qui, si elles améliorent<br />
la productivité des entreprises,<br />
nécessitent également des compétences<br />
techniques importantes de la part<br />
des opérateurs. « Pour nos clients, une<br />
panne de leur machine constitue un problème<br />
très important. En effet, beaucoup<br />
d’entre eux ne disposent pas en interne<br />
de techniciens capables de définir rapidement<br />
l’origine de la panne. Ils comptent<br />
donc sur nous pour prendre les choses<br />
en mains. Cela signifiait concrètement<br />
que nous devions auparavant envoyer<br />
un technicien sur place pour établir le diagnostic<br />
et puis, le cas échéant, procéder<br />
à la réparation. Cependant, si la machine<br />
se trouve à des centaines de kilomètres,<br />
le déplacement du technicien entraine<br />
une perte de temps considérable et un<br />
manque à gagner important pour le client<br />
mais aussi pour nous, d’autant plus si<br />
la réparation ne nécessite pas vraiment<br />
de déplacement », assure Guillaume<br />
Loonès.<br />
C’est pour cette raison qu’Hexa-Pac<br />
s’est mis à la recherche d’une solution à<br />
la fois plus efficace et moins onéreuse.<br />
La société est ainsi entrée en contact<br />
avec eWON, fabricant belge de routeurs<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 16
Détection des pannes<br />
Technologie<br />
industriels et fournisseur de produits<br />
intelligents d’accès à distance aux automates<br />
programmables industriels (API)<br />
via Internet et son distributeur français,<br />
le groupe 2AR. « Nous cherchions une<br />
solution qui était en mesure de nous permettre,<br />
d’un côté, d’accéder à distance<br />
aux machines placées chez le client et<br />
d’effectuer ainsi un diagnostic rapide<br />
d’un éventuel problème et, de l’autre,<br />
d’éviter de longs déplacements inutiles<br />
de nos techniciens. »<br />
Hexa-Pac n’ayant besoin que de fonctionnalités<br />
de télémaintenance, la<br />
Un utilisateur ne peut donc communiquer<br />
qu’avec les routeurs couplés avec<br />
son compte Talk2M. « De plus, grâce<br />
au routeur et à l’application Talk2M, nos<br />
techniciens peuvent se retrouver instantanément<br />
et virtuellement à côté de la<br />
machine. Ils peuvent établir à distance<br />
le bon diagnostic et ainsi savoir comment<br />
résoudre le problème, » poursuit<br />
Guillaume Loonès.<br />
« Tout le monde y gagne avec cette<br />
manière de travailler. Les longs déplacements<br />
ne sont dans la grande majorité<br />
des cas plus nécessaires. En effet,<br />
Pour les clients, une panne de la machine constitue<br />
un problème très important qui doit être rapidement géré<br />
société a donc opté il y a environ quatre<br />
ans pour la gamme de routeurs industriels<br />
d’eWON pour le Cosy 141. Cosy<br />
est l’entrée de gamme des routeurs<br />
industriels de la marque. Cette solution<br />
présente quatre ports Ethernet<br />
permettant de connecter la machine en<br />
local, un port Ethernet WAN pour une<br />
connexion à Internet via le réseau local<br />
de l’entreprise ainsi qu’un port série<br />
pour une connexion en série des API.<br />
« Nous avons passé notre première<br />
commande en février et nous équipons<br />
depuis lors chaque machine que<br />
nous livrons à nos clients d’un routeur<br />
eWON, » confi e Guillaume Loonès.<br />
L’ingénieur d’Hexa-Pac pointe également<br />
la facilité et la rapidité d’installation<br />
des routeurs eWON sur le serveur<br />
Talk2M* comme un facteur décisif dans<br />
le choix de ces systèmes. « C’est extrêmement<br />
‘user-friendly’. C’est presque<br />
du Plug and Play, » affi rme-t-il avec<br />
amusement.<br />
quand le problème se situe au niveau<br />
du software, même si celui-ci est normalement<br />
stable dès l’installation, nous<br />
pouvons reprogrammer l’automate à<br />
distance. S’il s’agit d’une casse matérielle,<br />
le client peut se dépanner plus<br />
rapidement car il connait la source du<br />
problème. Enfi n, si nous devons malgré<br />
tout intervenir sur place, nous ne perdons<br />
pas de temps à chercher l’origine<br />
de la panne. »<br />
Il est encore trop tôt pour avoir une idée<br />
chiffrée des gains dus à l’utilisation des<br />
routeurs et des applications logicielles<br />
d’eWON. Néanmoins, Guillaume les<br />
jugent conséquents. « Nous sommes<br />
situés au nord de Paris. Auparavant,<br />
il fallait compter deux jours si nous<br />
devions par exemple envoyer un technicien<br />
en train en région bordelaise.<br />
Tickets de train, location de voiture,<br />
chambre d’hôtel, je vous laisse faire<br />
le calcul. Maintenant, une intervention<br />
dure dans la plupart des cas entre 15<br />
et 30 minutes. Tant pour nous que pour<br />
le client, la différence est énorme. C’est<br />
vraiment une situation de win-win. »<br />
Guillaume Loonès pointe un autre<br />
avantage des routeurs : la compatibilité.<br />
En effet, la connexion entre les<br />
routeurs eWON et les API se fait via<br />
des protocoles standard compatibles<br />
avec de nombreux types d’automates.<br />
« C’est également très intéressant<br />
pour nous car nous travaillons avec<br />
des automates Omron pour les plus<br />
grandes installations et des Mitsubishi<br />
pour les plus petites. La compatibilité<br />
des solutions d’eWON avec ces deux<br />
marques et nos différents logiciels de<br />
programmation présente un avantage<br />
indéniable. »<br />
Sécurisation des opérations<br />
Avec la solution logicielle Talk2M, le<br />
technicien qui établit la connexion à distance<br />
n’a accès qu’à sa machine et ne<br />
peut donc pénétrer dans le réseau local<br />
du client. Par ailleurs, chaque routeur<br />
industriel se connecte de manière exclusive<br />
au serveur. Un mécanisme d’identifi<br />
cation garantit que le routeur ne puisse<br />
communiquer qu’avec le serveur dédié<br />
qui possède la même clé d’identifi cation.<br />
Quelques mots sur Hexa-Pac<br />
Installée à Compiègne en France, la société Hexa-Pac est le partenaire pour la<br />
France du constructeur danois Newtec dont la notoriété est reconnue pour la fiabilité<br />
de ses peseuses associatives, à travers le monde (plus de 700 Newtec en<br />
France). Hexa-Pac a développé grâce à la synergie mondiale de Newtec à travers<br />
ses constructeurs-revendeurs toute une gamme d’ensacheuses complémentaires<br />
au pesage. Avec ses partenaires Jasa, Gillenkirch, C-Pack, Saclark et Emve, l’entreprise<br />
propose à ses clients une large gamme d’ensacheuses rapides et fiables.<br />
Enfin, avec le palettiseur Symach, la société a enrichi son catalogue pour offrir à ses<br />
clients une solution complète.<br />
* Talk2M est une application logicielle dans le cloud développée par eWON. Maintes fois primée, cette solution permet la réalisation d’un<br />
tunnel de communication sécurisé à travers Internet entre l’utilisateur et la machine distante sans aucune modification du réseau informatique<br />
à chaque extrémité<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 17
Détection des pannes<br />
Technologie<br />
Panorama des technologies<br />
Surveiller toutes les machines,<br />
y compris les plus inaccessibles<br />
OneProd a lancé les nouvelles<br />
fonctionnalités de la solution<br />
sans fil Eagle. OneProd Eagle est<br />
un système de surveillance continue<br />
des machines tournantes utilisant<br />
des capteurs sans fil. Désormais,<br />
avec Eagle, toutes les machines<br />
critiques peuvent être surveillées,<br />
sans-fil et sans risque, indique-t-on<br />
au sein du fabricant.<br />
Parmi les nouvelles fonctionnalités de<br />
OneProd Eagle fi gure l’ajout d’Expanders<br />
qui permet de relayer les transmissions<br />
de données entre les capteurs et<br />
le logiciel d’analyse. La surveillance des<br />
machines les plus isolées est désormais<br />
possible. De plus, l’intelligence<br />
embarquée dans les capteurs permet<br />
la surveillance des machines les plus<br />
complexes.<br />
La certifi cation ATEX Zone 0 fait d’Eagle<br />
une solution plus économique en<br />
environnement sévère, notamment pour<br />
les secteurs de l’oil & gaz ou de l’industrie<br />
minière. « On ne voulait pas se<br />
limiter au suivi des machines simples,<br />
mais permettre aux exploitants industriels<br />
de fi abiliser l’ensemble de leur<br />
parc sans contrainte de déploiement.<br />
L’intelligence embarquée et les capacités<br />
de mesure d’Eagle couplées à l’utilisation<br />
des Expanders ouvrent les portes<br />
d’une très large gamme d’applications »,<br />
explique Guillaume Lavaure, chef de<br />
produit OneProd.<br />
Le suivi de ses machines à partir d’un<br />
smartphone ou d’une tablette<br />
Présentée Hanovre au printemps dernier,<br />
cette nouvelle solution d’Ordinal<br />
Software se présente comme une nouvelle<br />
fonctionnalité de la gamme COOX<br />
permettant aux opérateurs de suivre<br />
et contrôler l’ensemble de la production,<br />
et d’affi cher l’ensemble des vues<br />
d’une application MES COOX sur des<br />
terminaux mobiles de type smartphone<br />
ou tablette numérique. Cette nouvelle<br />
fonctionnalité offre ainsi aux industriels<br />
la possibilité de suivre à tout moment le<br />
process de leur production sur un outil<br />
nomade sans avoir recours à un PC.<br />
Objectif : proposer à l’opérateur et à l’exploitant<br />
industriel, une solution mobile<br />
intuitive de suivi de sa production au<br />
travers des différentes applications MES<br />
COOX intégrées !<br />
Dans la droite lignée de la gamme<br />
COOX, et de la même manière qu’avec<br />
le manager (PC central), COOX Mobile<br />
permet un contrôle permanent de la production<br />
via les applications MES COOX.<br />
Avec COOX Mobile, l’exploitant ou l’opérateur<br />
peut donc dorénavant piloter,<br />
contrôler et suivre la production sur un<br />
écran tactile en étant totalement libre de<br />
ses mouvements à l’intérieur comme à<br />
l’extérieur du site de production. Afi n de<br />
pouvoir visualiser les différentes vues<br />
d’une application COOX sur une tablette<br />
ou un smartphone, il suffi t pour l’utilisateur<br />
de se connecter sur le réseau sur<br />
lequel le Serveur ou le PC est installé le<br />
manager (l’application COOX). La mise<br />
en œuvre de clients mobiles est possible<br />
pour les plateformes Android, iOS et<br />
Windows Phone. Il est conseillé d’utiliser<br />
l’architecture serveur unique ou serveur<br />
dédié. Le mode PC unique est plus limité<br />
et quelque peu contraignant.<br />
Prévenir les temps d’arrêt et les<br />
dommages sur les machines critiques<br />
Le nouveau système intégré de surveillance<br />
de l’état des actifs permet aux<br />
industriels d’utiliser la solution d’Architecture<br />
Intégrée de Rockwell Automation<br />
plutôt qu’un appareil isolé pour évaluer<br />
l’état actuel de l’équipement, prévoir<br />
les problèmes potentiels et éviter que<br />
les machines critiques subissent des<br />
dommages. L’intégration de l’état des<br />
machines dans les architectures de<br />
contrôle utilisant un réseau Ethernet<br />
TCP/IP EtherNet/IP standard offre des<br />
avantages sans précédent en termes de<br />
fl exibilité pour la conception de l’instrumentation<br />
des machines et l’effi cacité<br />
opérationnelle dans l’usine. « Les industriels<br />
ont besoin d’un équipement offrant<br />
des fonctions complètes de protection<br />
et de surveillance de l’état des actifs,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 18
Détection des pannes<br />
Technologie<br />
OSEZ L’USINE DU FUTUR<br />
15-17 SEPTEMBRE 2015<br />
PARIS / PORTE DE VERSAILLES - HALL 2<br />
150 EXPOSANTS<br />
3 000 VISITEURS<br />
*<br />
*Prochainement disponible<br />
Ils nous font confiance et nous soutiennent :<br />
www.smart-industries.fr
Détection des pannes<br />
Technologie<br />
Pour la société Nicolas, il s’agissait de<br />
sécuriser le contrôle à distance de ses<br />
engins de manutention lourde via des<br />
portes-tourets et équiper ses véhicules<br />
dans le respect des règles de sécurité<br />
en vigueur.<br />
Parmi sa gamme de véhicules, Nicolas<br />
conçoit des portes-tourets qui supportent<br />
un poids allant jusqu’à 500<br />
tonnes. Ce moyen de manutention est<br />
dirigé par une radio commande ou une<br />
commande câblée en cas de secours,<br />
permettant de contrôler la vitesse et<br />
le freinage de l’engin. L’objectif est<br />
simple : il consiste à contrôler le fonctionnement<br />
d’un porte-touret piloté<br />
par une radio commande et stopper<br />
le fonctionnement de l’engin en cas<br />
de problème. Monsieur Potron, de la<br />
société Nicolas, décrit la situation :<br />
« nous étions à la recherche d’une<br />
solution capable de vérifi er la cohérence<br />
du signal analogique transmis<br />
(consigne vitesse) ainsi que la vitesse<br />
réelle et donc, de stopper le fonctionnement<br />
de l’engin en cas de divergence<br />
». Le matériel recherché devait<br />
également garantir la conformité aux<br />
normes de sécurité machines.<br />
La société Nicolas s’est tournée vers<br />
ABB, sur les recommandations de<br />
Monsieur Pereira, commercial de la<br />
société Elec Automatisme du groupe<br />
ETN, distributeur spécialiste en produits<br />
et solutions de sécurité machines<br />
et partenaire d’ABB. « ABB a démontré<br />
sa capacité de cohérence aux exigences<br />
des normes sécurité machines EN62061<br />
et EN13849-1. Le constructeur a également<br />
élaboré une solution répondant<br />
aux besoins de Nicolas, grâce aux automates<br />
de sécurité Pluto D20 ». Un traitement<br />
analogique SIL 3 conforme à la<br />
norme EN62061 a été utilisé pour vérifi<br />
er que les consignes transmises par la<br />
commande étaient cohérentes par rapport<br />
à la vitesse réelle de l’engin, tout<br />
en prévoyant un arrêt d’urgence pour<br />
renforcer la sécurité. Ainsi, ABB a proposé<br />
de mettre en place un automate<br />
Pluto D20 qui veille à la fonction arrêt<br />
d’urgence, une solution pour le traitement<br />
analogique et un niveau de sécurité<br />
répondant aux normes en vigueur.<br />
La radio commande utilisée par Nicolas<br />
transmet un signal analogique SIL 3.<br />
ABB a proposé un automate de sécurité<br />
Pluto D20 lui-même SIL 3 qui compare<br />
la consigne reçue à la vitesse réelle et<br />
valide ainsi les informations transmises<br />
à la machine. Compact, il simplifi e également<br />
le câblage du pupitre de secours<br />
utilisé en cas de panne de la radio<br />
commande.<br />
Pour le porte-touret, les avantages de<br />
cet automate sont multiples. Monsieur<br />
Potron nous rapporte que « grâce à lui,<br />
plusieurs relais ont été supprimés, ce<br />
qui favorise ainsi un gain de temps dans<br />
sa mise en place ». Plusieurs sorties<br />
de l’automate sont reliées vers un affi -<br />
cheur. Cette liaison indique l’origine de<br />
l’arrêt en cas d’urgence. Les avantages<br />
du Pluto D20 se retrouvent aussi dans<br />
les sorties de sécurité de l’automate via<br />
les relais d’extension BT51. Ces sorties<br />
autorisent le pilotage hydraulique de la<br />
translation et vérifi ent le fonctionnement<br />
des freins. En cas d’arrêt d’urgence, le<br />
frein de parking est activé, les moteurs<br />
sont coupés et le pilotage hydraulique<br />
de translation n’est pas autorisé. Avec<br />
cette solution Pluto D20, la sécurité du<br />
porte-touret a été renforcée et celui-ci<br />
devient conforme à la norme sécurité<br />
machines. Les performances de l’automate<br />
Pluto D20 et ses nombreux avantages<br />
ont apporté une nette amélioration<br />
en termes de gain de temps et de facilité<br />
d’utilisation.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 20
PACKAGING<br />
Machines can talk<br />
Bénéfices<br />
• Réponse plus rapide aux<br />
besoins du client<br />
• Augmenter la<br />
compétitivité<br />
• Accéder au marché<br />
international<br />
Avec eWON, Hexa-Pac résout à distance<br />
les problèmes de ses clients<br />
Hexa-Pac est un distributeur dans le secteur du packaging. De par sa<br />
volonté d’offrir le meilleur service à ses clients, l’entreprise Hexa-Pac est<br />
devenue un leader dans son domaine en France.<br />
« Nos clients sont essentiellement issus du secteur de l’agro-alimentaire mais<br />
c’est extrêmement vaste et varié. On y trouve des producteurs de pommes<br />
de terre, d’agrumes ou d’oignons mais aussi des sociétés actives dans<br />
la transformation des produits de la mer ou dans les surgelés », explique<br />
Guillaume Loonès, ingénieur en électrotechnique et chargé d’études chez<br />
Hexa-Pac.<br />
Le groupe a aujourd’hui pour objectif d’étendre son business au marché<br />
des pays voisins. Pour ce faire, il devra développer au préalable un réseau<br />
et une performance à la hauteur de cette collaboration internationale.<br />
De nos jours, le secteur du conditionnement s’équipe de plus en plus<br />
d’automates et de machines aux processus complexes qui requièrent des<br />
opérateurs hautement qualifiés.<br />
Le problème d’une collaboration internationale<br />
« Pour nos clients, une panne de leur machine constitue un problème très<br />
important. En effet, beaucoup d’entre eux ne disposent pas en interne<br />
de techniciens capables de définir rapidement l’origine de la panne. Ils<br />
comptent donc sur nous pour prendre les choses en mains.<br />
Cela signifiait concrètement que nous devions auparavant envoyer un<br />
technicien sur place pour établir le diagnostic et puis, le cas échéant,<br />
procéder à la réparation. Cependant, si la machine se trouve à des<br />
centaines de kilomètres, le déplacement du technicien entraine une perte<br />
de temps considérable et un manque à gagner important pour le client<br />
mais aussi pour nous, d’autant plus si la réparation ne nécessite pas vraiment<br />
de déplacement », assure Guillaume Loonès.<br />
Client: Hexa-Pac<br />
Pays: France<br />
Secteur: Packaging<br />
Solution: eWON Cosy 141<br />
www.ewon.fr<br />
Nos client sont aussi ravis que nous<br />
le sommes. Avec eWON, tout est<br />
transparent, le contact avec la machine<br />
est direct et les problèmes sont résolus<br />
rapidement et efficacement
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
AVIS D’EXPERT<br />
La gestion des stocks –<br />
quelques bonnes pratiques<br />
pour la maintenance<br />
Pour une entreprise, les stocks rassemblent les biens achetés, transformés ou à vendre à un moment donné. De<br />
manière générale, le stock représente l’ensemble des biens qui intervient dans le cycle d’exploitation de l’entreprise.<br />
Mais dans les métiers de la maintenance, il doit répondre à de multiples exigences, comme l’explique dans cet article<br />
Serge Gomez, du Centre de formation pour la maintenance industrielle (Cimi).<br />
Pour toute entreprise, la gestion<br />
des stocks définit les besoins de<br />
la matière première afin de satisfaire<br />
les exigences du flux de la production,<br />
mais également de s’assurer<br />
que l’outil de production puisse être<br />
disponible de façon à répondre aux<br />
besoins de productivité liés à la<br />
demande client. Cela nécessite ainsi<br />
une gestion des pièces de rechange<br />
(P.D.R) pour la maintenance. Définir<br />
une politique de gestion des stocks<br />
est indispensable pour garantir la<br />
meilleure disponibilité en termes<br />
de fiabilité mais aussi en termes<br />
de performance industrielle. Cette<br />
démarche engendre une économie<br />
non négligeable sur les coûts directs.<br />
Nous nous intéresserons ici, tout particulièrement,<br />
aux stocks maintenance.<br />
La gestion des stocks de pièces de<br />
rechange est confi ée habituellement<br />
au service maintenance. Ce dernier<br />
doit satisfaire aux règles de la politique<br />
d’achat de l’entreprise, d’un point<br />
de vue comptable, mais aussi aux exigences<br />
qualité permettant de garantir<br />
la fi abilité des équipements. La gestion<br />
du stock reste sous le contrôle de la<br />
maintenance.<br />
Le stockage des P.D.R (pièces de<br />
rechange)<br />
• Il doit être organisé avec le plus grand<br />
soin pour garantir le maintien en bon état<br />
des pièces.<br />
• Il est important d’assurer un taux de<br />
rotation satisfaisant. Le service maintenance<br />
doit donc déterminer la quantité et<br />
le réapprovisionnement appropriés liés au<br />
coût de passation de la commande et de<br />
possession de la pièce.<br />
• L’espace de stockage doit être optimisé<br />
(coût de possession).<br />
• Il convient de prendre en compte les<br />
normes en vigueur (qualité, sécurité des<br />
personnels en particulier).<br />
Ainsi, on répondra aux besoins de la production<br />
car lors d’un dysfonctionnement<br />
technique (panne…) ; l’intervention sera<br />
d’autant plus rapide que la pièce est disponible<br />
sur le site.<br />
Le stock des pièces pour la maintenance<br />
préventive<br />
La maintenance préventive permet une<br />
gestion plus optimisée des P.D.R. En<br />
effet, par défi nition, l’intervention préventive<br />
est prévue. Plutôt que de stocker longuement<br />
les pièces nécessaires, celles-ci<br />
doivent être approvisionnées juste à<br />
temps, de façon à ce que le coût de possession<br />
soit le moins pénalisant.<br />
L’optimisation économique implique la plus<br />
grande vigilance pour équilibrer les coûts :<br />
• d’acquisition<br />
• de possession<br />
• de dépréciation<br />
• de rupture<br />
Une bonne gestion des stocks revient à<br />
éviter la rupture tout en limitant le sur-stock.<br />
L’inventaire des stocks<br />
Cet équilibre doit être revu régulièrement<br />
; c’est l’un des objets de l’inventaire.<br />
Il est vrai que l’inventaire est soumis à<br />
l’obligation fi scale et doit être réalisé une<br />
fois par an au minimum. Mais l’expérience<br />
montre qu’un seul inventaire ne peut<br />
satisfaire à l’optimisation des coûts de<br />
Période fixe<br />
gestion globaux. En effet, les écarts d’inventaire<br />
de fi n d’année sont très diffi ciles<br />
à expliquer. Ces écarts sont très souvent<br />
dus à l’absence de maîtrise des entrées/<br />
sorties des pièces et par conséquent à<br />
une dérive du point de vue comptable. De<br />
ce fait, l’inventaire doit être mieux organisé<br />
dans le courant de l’année par des<br />
actions dites « inventaires tournants » :<br />
ceux-ci se pratiquent par échantillonnages<br />
structurés des différents zonages<br />
du magasin, mettant en avant les dérives.<br />
La fréquence de ces inventaires sera<br />
donc calculée en fonction de l’importance<br />
des écarts rencontrés.<br />
Pour limiter le coût de possession, il est<br />
nécessaire d’analyser à la fois le taux de<br />
rotation (fréquence de renouvellement) et<br />
le stock moyen, que ce soit en valeur ou<br />
en quantité. L’inventaire doit optimiser le<br />
rapport entre :<br />
• Le sur-stockage<br />
- Les frais engendrés par le sur-stockage<br />
impactent aussi les immobilisations<br />
des capitaux, diminuent la<br />
trésorerie, d’où la nécessité d’avoir une<br />
rotation à fréquence élevée.<br />
• Le sous-stockage<br />
- Risque de rupture de stocks,<br />
- Provoque le mécontentement de la<br />
production du fait de l’indisponibilité<br />
d’intervention rapide.<br />
L’approvisionnement<br />
Acheter des pièces (consommables) représente<br />
un coût qui peut devenir prohibitif s’il<br />
est mal maîtrisé. Plusieurs méthodes sont<br />
généralement utilisées dans l’industrie :<br />
Période variable<br />
Quantité fixe Programme de réapprovisionnement Approvisionnement sur seuil<br />
Quantité variable Approvisionnement dit périodique Approvisionnement au coup par coup<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 22
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
ENTRETIEN<br />
Ne pas passer à côté<br />
d’une bonne gestion des stocks<br />
Jongler entre les coûts exorbitants que représentent les stocks pour une entreprise et assurer la disponibilité des<br />
équipements en cas de défaillance ou de panne d’un équipement pour éviter à tout prix l’arrêt de production ne relève<br />
pas du génie mais d’une véritable connaissance de ses pièces détachées. Cela passe aussi et surtout par une prise<br />
de conscience de l’importance d’une bonne gestion des stocks et des risques que représente l’absence de toute<br />
démarche. Voici le témoignage du patron du service maintenance Cofely Endel, société du groupe Engie (GDF Suez),<br />
qui informe nos lecteurs des bonnes pratiques à adopter en la matière.<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Qu’appelle-t-on la gestion des stocks ?<br />
Quels sont les enjeux de cette<br />
activité (financiers, opérationnels,<br />
disponibilité etc.) ?<br />
Rabah Achemaoui<br />
Dans une entreprise, la gestion des<br />
stocks est composée de biens achetés,<br />
fabriqués ou en cours de fabrication,<br />
destinés à la vente, défectueux et<br />
destinés à être réparés, des matières<br />
premières destinées à être transformées<br />
et des pièces de rechange destinés à la<br />
maintenance. Nous aborderons uniquement<br />
la gestion des stocks relative aux<br />
pièces de rechange et nécessaire au<br />
maintien en condition opérationnelle des<br />
moyens de production.<br />
La gestion des stocks des pièces de<br />
rechange se présente d’abord comme<br />
une gestion des risques. En effet, un<br />
industriel stocke des pièces de rechange<br />
pour réduire :<br />
• le risque fi nancier vis-à-vis d’une perte<br />
de chiffre d’affaire du fait de l’indisponibilité<br />
en magasin d’une pièce de rechange<br />
nécessaire à la réparation d’un équipement<br />
de production. Cette perte n’est<br />
plus rattrapable notamment si l’équipement<br />
fonctionne en 3x8 et 7 jours sur 7.<br />
• le risque lié à la perte de disponibilité.<br />
Une pièce de rechange indisponible en<br />
magasin va entrainer une augmentation<br />
du temps d’arrêt de la machine et donc<br />
une diminution de la disponibilité. Ce<br />
manque de disponibilité peut entrainer<br />
un risque de perdre ses clients. En<br />
effet le délai de livraisons des produits<br />
fabriqués va augmenter et générer de<br />
l’insatisfaction client voir des pénalités.<br />
• le risque opérationnel pour la production<br />
et la maintenance. Une machine arrêtée<br />
perturbe les flux dans la production malgré<br />
les stocks tampons que l’on peut mettre<br />
en place. On perd aussi en effi cacité sur<br />
la maintenance car on perturbe le planning<br />
de maintenance et on augmente les<br />
temps sans valeur ajoutée. Les techniciens<br />
doivent intervenir plusieurs fois sur<br />
la même machine et sur le même problème<br />
pour la réparer.<br />
L’analyse de l’impact financier de la gestion<br />
des stocks de pièces de rechange<br />
d’un industriel repose sur les éléments<br />
suivants :<br />
• la détention d’un stock de pièces de<br />
rechange crée un besoin de fond de roulement<br />
qu’il faut fi nancer. Le coût de ce<br />
fi nancement peut être calculé en multipliant<br />
la valeur d’achat du stock par le<br />
WACC (coût moyen pondéré du capital<br />
ou weighted average cost of capital) de<br />
l’industriel.<br />
• Les stocks morts, d’articles qui ne<br />
tournent plus depuis longtemps et qui ont<br />
une très faible probabilité d’être utilisés<br />
constituent une perte sèche. En effet,<br />
l’orthodoxie comptable, comme le bon<br />
sens appellent à leur dépréciation.<br />
• Inversement, des stocks insuffi sants,<br />
pour des pièces critiques ou à long délai<br />
de réapprovisionnement peuvent avoir<br />
des conséquences dramatiques pour l’industriel<br />
en provocant des arrêts ou des<br />
pertes de production. L’analyse des taux<br />
de service met en en évidence ces risques.<br />
• La possession d’un stock de pièces de<br />
rechange engendre des coûts annexes :<br />
besoins de locaux (bâtiments de stockage)<br />
et de personnel (magasiniers, approvisionneurs,<br />
acheteurs), de moyens matériels<br />
(chariots élévateurs, transpalettes, véhicules,…)<br />
et de frais généraux (électricité,<br />
assurances,…). Sur le long terme, ces<br />
besoins sont proportionnels à la taille du<br />
stock.<br />
• Enfi n, les pièces détachées, lorsqu’elles<br />
sortent du stock pour être installées<br />
deviennent une charge d’exploitation qui<br />
pèse sur la marge brute de l’industriel.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 24
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Présentez votre activité et votre savoirfaire<br />
en matière de gestion des stocks<br />
et des pièces de rechange<br />
Cofely Endel est leader français de l’intégration<br />
de prestations industrielles autour<br />
d’un cœur de métier de spécialistes du<br />
métal, pour des environnements imposant<br />
sûreté, sécurité et qualité.<br />
L’entreprise opère sur trois grands<br />
domaines : Construction, <strong>Maintenance</strong><br />
et Démantèlement. Elle intervient majoritairement<br />
dans le secteur énergétique :<br />
nucléaire, oil & gas, thermique, hydroélectricité.<br />
Elle est aussi un acteur de référence<br />
en sidérurgie, aérospatial, chimie,<br />
agroalimentaire et pharmacie.<br />
Cofely Endel, partenaire privilégié des<br />
industriels, améliore la performance des<br />
installations de production de ses clients<br />
et leur effi cacité énergétique, tout en optimisant<br />
leur équation économique, grâce<br />
à des solutions innovantes et des engagements<br />
de résultats sécurisés.<br />
Cofely Endel opère dans des environnements<br />
particulièrement exigeants, avec<br />
des impératifs constants de qualité, de<br />
sûreté et de sécurité.<br />
Les équipes de Cofely Endel maîtrisent<br />
un ensemble complet de compétences<br />
industrielles telles que le pilotage de projets<br />
complexes, l’ingénierie, la réalisation<br />
et la logistique. Elles disposent également<br />
de nombreuses compétences spécifi<br />
ques comme la tuyauterie, le soudage,<br />
la chaudronnerie, l’électromécanique, les<br />
automatismes, la radioprotection ou le<br />
contrôle non destructif.<br />
Cofely Endel est une fi liale de la Branche<br />
Énergie Services du Groupe Engie<br />
(GDF Suez). Elle réalise un chiffre d’affaires<br />
de plus de 700 millions d’euros,<br />
compte 6 000 collaborateurs, plus<br />
de 140 implantations en France et<br />
2 500 clients. L’entreprise se développe<br />
à l’international.<br />
Cofely Endel réalise dans le cadre de<br />
ses contrats de maintenance la gestion<br />
des pièces de rechange car nos clients<br />
se concentrent de plus en plus sur<br />
leurs cœurs de métiers. Cette mission<br />
va de la gestion physique du magasin<br />
qui comprend la réception, le contrôle<br />
quantitatif et qualitatif, l’identifi cation, le<br />
stockage et la distribution des consommables<br />
et pièces de rechange, le traitement<br />
des anomalies jusqu’à la gestion<br />
administrative et fi nancière qui intègre<br />
l’inventaire, le traitement des demandes,<br />
l’élaboration des contrats avec les fournisseurs,<br />
la réduction du panel de fournisseurs<br />
pour les pièces courantes, la<br />
passation des commandes, le traitement<br />
des factures, les saisies sur l’outil<br />
de gestion et le suivi des indicateurs.<br />
Qui sont vos clients : à quels secteurs<br />
d’activité appartiennent-ils et quels<br />
sont leurs besoins ?<br />
Nos clients sont avant tout des entreprises<br />
du secteur de l’énergie (EDF, Total,<br />
Andra, etc.) mais aussi de la sidérurgie<br />
(Arcelor Mittal, Vallourec, etc.), aérospatial<br />
(Airbus, CNES, Arianespace, Safran,<br />
etc.), de l’agroalimentaire (Heineken,<br />
Firminich, Tereos, etc.), de la chimie<br />
(BASF, Ineos, etc.), de la pharmacie<br />
(Sanofi , Pfi zer, Novasep, etc.) et de bien<br />
d’autres secteurs.<br />
Leurs besoins couvrent un panel très<br />
large. Cela va d’un simple besoin concernant<br />
la prise en charge de la partie magasinage<br />
(entrées et sorties des pièces et/<br />
ou des outillages) jusqu’à une externalisation<br />
complète des stocks comprenant<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 25
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
en plus la logistique, les achats, les réparations,<br />
etc.<br />
Leurs besoins sont-ils différents en<br />
fonction de leurs activités ? En quoi<br />
varient-ils d’une entreprise à l’autre ?<br />
Leurs besoins peuvent se défi nir en trois<br />
familles. La première regroupe ce que<br />
l’on appelle les consommables courants<br />
de la maintenance. Cela va des produits<br />
lubrifi ants en passant par les fusibles,<br />
les ampoules, les colliers, les cosses,<br />
petits laminés marchands, etc. Elle<br />
concerne donc des matières ou composants<br />
à faible coût unitaire et à consommation<br />
très périodique. Cette famille est<br />
généralement intégrée chez les prestataires<br />
dans le cadre des contrats de<br />
maintenance.<br />
La deuxième famille est constituée des<br />
pièces de rechange d’un coût unitaire<br />
plus important mais toujours avec un taux<br />
de roulement soutenu. Cela concerne par<br />
exemple les courroies, les roulements,<br />
les fi ltres, les composants d’appareillage<br />
électrique (contacteurs, relais, disjoncteur…).<br />
Cette famille est soit gérée par<br />
nos clients ou est intégrée dans les<br />
contrats de maintenance.<br />
La dernière famille correspond ce que<br />
j’appelle celle des pièces stratégiques.<br />
Le coût unitaire de chaque article peut<br />
représenter plusieurs centaines de<br />
milliers d’euros mais avec un taux de<br />
roulement nul ou pratiquement nul.<br />
De plus, elles ont également comme<br />
caractéristique un délai d’approvisionnement<br />
relativement long. Cela<br />
concerne par exemple des moteurs à<br />
forte puissance, les réducteurs, etc.<br />
Cette famille est généralement gérée<br />
par nos clients ou est intégrée dans<br />
les contrats de maintenance avec des<br />
modalités concernant l’obsolescence<br />
ou la vieillesse mais aussi de reprise du<br />
stock en fi n du contrat.<br />
Pour fi nir il faut aussi gérer les pièces de<br />
rechange en termes de pièce réparable<br />
ou pas. Effectivement nous avons deux<br />
cas possibles : celles qui sont mises<br />
au rebut lorsqu’elles sont usées et<br />
celles qui peuvent être remises en état.<br />
D’ailleurs la maintenance est parfois<br />
obligée de remettre en état certaines<br />
pièces car elles ne sont pas stockées<br />
(Rebobinage d’un moteur, remplacement<br />
des roulements et des engrenages<br />
sur un réducteur, usinage d’un arbre ou<br />
d’un pignon au modèle, etc.). Ce type<br />
d’opération fait l’objet aussi de clauses<br />
contractuelles dans les contrats de<br />
maintenance.<br />
A quels problèmes sont-ils confrontés<br />
(préventif, harmonisation, immobilisation<br />
et coûts, arrêts de production etc.) ?<br />
La problématique la plus souvent rencontrée<br />
est d’abord une meilleure gestion et<br />
une meilleure connaissance des stocks.<br />
Nos clients ont des stocks de plus en<br />
plus importants sans pour autant avoir<br />
diminué les risques d’arrêt et de perte de<br />
production. L’autre problème est bien évidemment<br />
les coûts associés à ce stock<br />
qu’il faut rationaliser. Eviter le sur stockage<br />
ou le sous stockage, les doublons et<br />
triplons (stockage de la même pièce sous<br />
des références différentes). D’ailleurs<br />
l’Association française des ingénieurs en<br />
maintenance (Afim) propose à travers<br />
ec@t-npmi, d’avoir la garantie d’un identifiant<br />
unique par produit ou composant<br />
industriel permettant ainsi une gestion<br />
efficace*.<br />
Comment parvenez-vous à les résoudre ?<br />
Quels sont les moyens techniques et<br />
technologiques mis en œuvre ?<br />
Cofely Endel a développé une offre d’expertise<br />
et de services appelée « Stock<br />
Options ». Celle-ci s’appuie sur un diagnostic<br />
des « bonnes pratiques de la<br />
gestion des stocks » et une pré-étude<br />
d’analyse des stocks. Cette offre permet<br />
d’accompagner nos clients sur différents<br />
thèmes (organisation des magasins, mise<br />
à jour des bases de données ERP, optimisation<br />
des stocks…) ou de prendre en<br />
charge tout ou partie de la gestion de ces<br />
stocks.<br />
Concernant l’optimisation des stocks,<br />
nous avons développé nos propres outils<br />
basés sur les modèles de calcul les plus<br />
innovant dans le domaine. Ceux-ci nous<br />
permettent entre autre d’orienter le<br />
choix des meilleures méthodes de réapprovisionnement<br />
à adopter, de calculer<br />
les paramètres optimums de gestion de<br />
Vue du nouveau site SEW Usocome de Brumath (Bas-Rhin)<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 26
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
stock, de défi nir les stocks de pièces de<br />
rechange stratégique par une approche<br />
coût/risque… Concernant la tenue des<br />
stocks, nous nous appuyons de plus<br />
en plus sur les nouvelles technologies<br />
comme les puces RFID.<br />
Au niveau du management, quelles<br />
méthodes et démarches préconisezvous<br />
? Quels en sont les résultats ?<br />
En matière de management, nous accordons<br />
beaucoup d’importance au profi l<br />
de base des gestionnaires de magasins.<br />
Cofely Endel considère que la gestion<br />
des stocks de pièces de rechange est<br />
une fonction à part entière de la maintenance<br />
industrielle. Il est donc logique que<br />
les profi ls de ces postes disposent de<br />
solides connaissances techniques.<br />
De plus, fort de son expérience de maintenancier,<br />
Cofely Endel connait parfaitement<br />
les problématiques « clients » relatives<br />
à la gestion pièces de rechange<br />
(disposer de la bonne pièce, au bon<br />
moment, au bon endroit et au minimum<br />
de coût). Notre métier nous a appris<br />
à quel point la disponibilité des équipements<br />
de production est un enjeu<br />
majeur pour nos clients. La réactivité de<br />
nos équipes en est une conséquence et<br />
celle-ci passe par notre capacité à mettre<br />
en œuvre le plus rapidement possibles<br />
les ressources humaines et matérielles<br />
nécessaires. Cette culture maintenance<br />
de services est un atout majeur qui permet<br />
de nous différencier dans ce métier.<br />
La formation est également un outil<br />
important pour le maintien ou la montée<br />
en compétences de nos équipes.<br />
L’animation et le partage d’expérience<br />
d’une communauté construite autour de<br />
nos prestations de gestion des stocks<br />
permettent de nous tenir informés des<br />
dernières évolutions technologiques et<br />
organisationnelles pour ainsi être force<br />
de propositions auprès de nos clients.<br />
Quels exemples de problèmes et<br />
de mauvaises expériences chez vos<br />
clients pouvez-vous nous révéler ?<br />
D’une manière générale, la principale<br />
problématique à laquelle nos clients<br />
sont confrontés est l’absence d’analyse<br />
périodique des stocks. Un intérêt certain<br />
leur est porté lors de leur constitution,<br />
mais on a tendance à oublier rapidement<br />
qu’ils ont un caractère dynamique.<br />
En effet, les paramètres qui permettent<br />
de défi nir et gérer les articles à stocker<br />
évoluent dans le temps : les cadences<br />
de production varient, les politiques de<br />
maintenance évoluent, les équipements<br />
vieillissent ; ils sont parfois remplacés<br />
ou tout simplement modifi és…<br />
En l’absence d’analyses régulières, les<br />
problèmes d’obsolescence apparaissent<br />
et les consommations évoluant, il en est<br />
de même pour le dimensionnement des<br />
stocks (sous ou sur-stockage).<br />
Ces conséquences peuvent générer des<br />
coûts de possession inutiles ou une augmentation<br />
de l’indisponibilité des équipements<br />
qui se traduit directement par des<br />
pertes de production importantes. Tous<br />
ces coûts peuvent se chiffrer en plusieurs<br />
centaines de millier d’euros.<br />
Mais d’autres problèmes peuvent se rencontrer<br />
fréquemment :<br />
• les stocks pirates,<br />
• les doublons d’articles,<br />
• Les méthodes et paramètres d’approvisionnement,<br />
• les mises à jour des bases de données<br />
des ERP…<br />
Quelles sont les bonnes pratiques à<br />
mettre en œuvre ?<br />
Avant de parler optimisation des stocks, il<br />
faut préalablement privilégier leur bonne<br />
tenue. Maîtriser les entrées et sorties est<br />
essentiel car les méthodes de réapprovisionnement<br />
et leurs paramètres associés<br />
se basent souvent sur les historiques de<br />
ces mouvements.<br />
L’organisation des magasins de stockage<br />
est aussi un point important. Des<br />
bonnes pratiques issues de la méthode<br />
5S peuvent être appliquées pour cela.<br />
Mettre en place un tableau de bords<br />
d’indicateurs peut contribuer fortement<br />
à faciliter les analyses (suivi des taux<br />
de ruptures, taux de rotation ou taux de<br />
couvertures,…)<br />
Il ne faut également pas sous-estimer le<br />
rôle stratégique du « magasinier », car il<br />
est le garant de ces bonnes pratiques.<br />
Et donc, bien évidemment, il convient<br />
d’analyser périodiquement les stocks en<br />
relation avec les informations issues des<br />
exigences de production, de qualité et de<br />
maintenance.<br />
Comment évitez-vous la mise en stock<br />
inutile ?<br />
Dans le cadre de nos contrats de maintenance<br />
pour lesquels nous avons en charge<br />
la gestion des pièces de rechange, nous<br />
mettons en place différents indicateurs<br />
nous permettant de faire la chasse au<br />
stock inutile :<br />
• Pour maîtriser l’argent immobilisé :<br />
- Valeur mensuelle du stock,<br />
- Nouvelles références rentrées en<br />
magasin,<br />
- Références sorties du magasin,<br />
- Taux de rotation par référence, catégorie<br />
ou moyen<br />
• Pour maîtriser le coût de possession :<br />
- Nombre de références stockées,<br />
- Prix par référence stockée,<br />
- Nombre de mouvements par référence,<br />
• Pour réduire le coût de pénurie :<br />
- Délai d’approvisionnement moyen et<br />
par article en jour,<br />
- Délai de traitement des besoins,<br />
Par quels moyens parvenez-vous à<br />
réduire les coûts ?<br />
En fait, plutôt que d’aborder les stocks de<br />
pièces de rechange uniquement par les<br />
coûts d’achat, il est préférable d’ajouter<br />
une autre composante telle que la défi nition<br />
du risque que je suis prêt à prendre si<br />
je ne stocke pas la pièce.<br />
Le coût global de maintenance est la<br />
résultante de cinq composantes. La<br />
première concerne le coût des interventions<br />
de maintenance, la deuxième le<br />
coût des défaillances de maintenance<br />
y compris les pertes de production, la<br />
troisième le coût de stockage des pièces<br />
de rechange, la quatrième les amortissements<br />
des investissements liés à la<br />
maintenance et la cinquième concerne<br />
les coûts liés à l’énergie consommée par<br />
les équipements.<br />
Si nous décidons de ne pas avoir de<br />
stock, lorsque nous subirons des pannes<br />
qui nécessitent une pièce de rechange,<br />
nous allons observer une augmentation<br />
des coûts de défaillance du fait de<br />
l’augmentation des pertes de production<br />
directement liées à l’indisponibilité de<br />
l‘équipement dans l’attente de la pièce<br />
de rechange. Le coût de défaillance étant<br />
un critère déterminant, nous voyons bien<br />
alors que la définition d’un stock correspond<br />
à une gestion de risque. Nous<br />
définissons alors avec nos clients les<br />
risques qu’ils sont prêts à accepter (taux<br />
de service) pour ensuite définir le stock de<br />
pièces de rechange.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
* Cette solution est développée dans l’article suivant<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 27
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Solution<br />
Une description technique unique<br />
pour rationaliser les stocks<br />
Jean-Pierre Avellaneda, président de l’Afim Rhône-Alpes, nous explique en quoi le système ecl@ss et le portail<br />
ec@t-NPMI.net – développé par l’Afim – permet de rationaliser les stocks à partir d’une description commune à tous les fabricants<br />
et aux différents utilisateurs. Renault bénéficie déjà des avantages de cette solution pourtant encore trop méconnue.<br />
Le manque d’accès aux pièces à<br />
l’instant « T » mais aussi les cas<br />
de non-conformité de la pièce par rapport<br />
au besoin pose de nombreux problèmes<br />
aux industriels. « Il arrive bien<br />
souvent que, sur le terrain, on est à<br />
la recherche d’une pièce de rechange<br />
mais une fois que l’on pense l’avoir<br />
trouvée, on a la mauvaise surprise<br />
de constater que ce n’est pas tout<br />
à fait la même, indique Jean-Pierre<br />
Avellaneda. Cette confusion est souvent<br />
liée à une mauvaise référence.<br />
Or dans l’industrie, on doit toujours<br />
avoir une notion de référence et de<br />
description de pièce. Mais ce n’est<br />
pas toujours aussi simple que cela<br />
lorsque la nomenclature est moins<br />
stabilisée et moins précise qu’elle n’y<br />
parait ». Et cette nomenclature est<br />
moins stabilisée lorsque les fabricants<br />
changent les modèles de pièces, les<br />
font évoluer ou les modifient.<br />
Ainsi, chaque entreprise crée, dans son<br />
coin, sa propre base de données d’articles.<br />
Du côté des donneurs d’ordres et<br />
des fabricants, les descriptions vont être<br />
effectuées différemment. « Et tout cela<br />
coûte chaque année des milliards d’euros<br />
», s’alarme Jean-Pierre Avellaneda.<br />
11 milliards, pour être plus précis, somme<br />
estimée par le ministère fédéral de l’industrie<br />
allemand concernant le coût total<br />
nécessaire pour l’identifi cation multiple<br />
des articles et des prestations. « On<br />
peut donc s’interroger sur l’intérêt pour<br />
des fabricants comme Legrand, General<br />
Electric, Legris et autres d’appeler d’une<br />
façon différente le même générateur différentiel,<br />
de le classer et de le décrire avec<br />
des champs et des bases de données<br />
techniques variables. Puis, le problème<br />
se corse si l’on compte les dizaines voire<br />
les centaines de milliers de clients – et<br />
clients potentiels – qui décrivent décriront<br />
différemment un même produit, avec les<br />
risques d’erreurs qui vont avec ».<br />
« Écart de langage » entre deux industriels<br />
appartenant pourtant au même domaine d’activité<br />
Tour de Babel de l’information<br />
Ainsi co-existent des milliers de bases de<br />
données techniques plus ou moins réalisées<br />
sur un seul et même produit. Mais<br />
ce problème intervient également au sein<br />
même de l’entreprise. Par exemple, le<br />
service Travaux neufs gère sa base de<br />
références sur un tableau Excel, avec<br />
ses propres mots et ses propres expressions,<br />
alors que le service <strong>Maintenance</strong><br />
a préféré intégrer ses bases de données<br />
techniques (et écrites différemment)<br />
directement dans la GMAO, pendant que<br />
le service Achats gère quant à lui ses<br />
références dans sa propre base ; idem<br />
pour le magasin. « Ainsi, il arrive fréquemment<br />
que cohabitent quatre ou cinq<br />
bases pour un site, affi rme Jean-Pierre<br />
Avellaneda. Et même pour les entreprises<br />
équipées d’un ERP de type SAP, dont l’intérêt<br />
est de centraliser l’information et les<br />
Principe de fonctionnement<br />
données techniques, l’expérience montre<br />
aussi que lorsqu’un système est décliné<br />
sur trois sites par exemple, chaque site a<br />
sa manière de nommer un même article.<br />
C’est ainsi que l’on se retrouve avec une<br />
multitude d’articles, plus ou moins bien<br />
écrits et différemment écrits, répartis à<br />
plusieurs endroits ».<br />
Ce problème apparait d’autant plus<br />
lorsque des projets de rationalisation<br />
des achats sont enclenchés : on essaie<br />
de repérer les articles qui font doublon et<br />
d’éviter de stocker plusieurs fois le même<br />
article avec des appellations différentes<br />
dans le but de savoir combien d’articles<br />
on achète chaque année et de mieux<br />
négocier avec les fournisseurs ; « cette<br />
visibilité, on ne peut l’avoir que si l’on<br />
nomme et l’on décrit scrupuleusement<br />
chaque article de la même manière ».<br />
Une problématique, de nombreux enjeux<br />
Aujourd’hui, dans nos entreprises, les<br />
données techniques des produits sont<br />
Interopérabilité grâce à un système intelligent<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 28
L’Efficacité dans vos entrepôts et vos ateliers<br />
Rayonnages, convoyage, bacs, postes de travail : SSI SCHÄFER, la réponse complète<br />
et souple à vos besoins en stockage et équipement d’atelier.<br />
SSI SCHAEFER S.A.S ∙ 2 rue du canal ∙ 57970 Basse-Ham<br />
Tél. 03 82 59 14 70 ∙ info@ssi-schaefer.fr ∙ www.ssi-schaefer.com
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
sur un produit (problème de non-conformité<br />
client) ou encore, un accident.<br />
Le système permet une interopérabilité<br />
entre les modèles de description compréhensible<br />
par les hommes dans leur langue<br />
et par les machines, et offre la garantie que<br />
les données publiées sont conformes en<br />
tous points aux exigences des modèles.<br />
Enfin, il rend accessible aux utilisateurs<br />
une bibliothèque unique de modèles multilingues<br />
de description et de classification<br />
des produits et des services. Enfin, un processus<br />
de vérification certifie la conformité<br />
et la bonne gestion des versions.<br />
La plateforme fonctionne de la manière<br />
suivante : on commence par rechercher<br />
des produits par caractéristiques,<br />
en multi-langues. On consulte ensuite<br />
les fabricants pour obtenir des informations<br />
complémentaires (prix, délais, etc.)<br />
puis on récupère automatiquement les<br />
informations techniques et documentaires<br />
existantes dans plus de 800 catalogues<br />
avec plus de 160 000 articles<br />
disposant tous d’un code GTIN dont la<br />
source est fi able et mise à jour dans la<br />
mesure où celle-ci est systématiquement<br />
contrôlée. Il suffi t ensuite d’alimenter<br />
les référentiels des donneurs d’ordre<br />
en réduisant de 30 à 50 % les temps de<br />
recherche et de récupération des données,<br />
des recherches infructueuses. Les<br />
Possibilité de rechercher par famille, caractéristiques ou par fiche d’article<br />
recherches aboutissent et la récupération<br />
des données s’effectue en moins de 10<br />
secondes par article. Enfi n, il convient de<br />
structurer progressivement les données<br />
fabricants en utilisant ces modèles (rappelons<br />
qu’ecl@ss est un des trois descriptifs<br />
reconnus aux États-Unis)<br />
Les bénéfices du système pour Renault<br />
Cela faisait plusieurs années que Renault<br />
avait entamé une démarche destinée à<br />
rationaliser ses nomenclatures de pièces<br />
détachées ; une démarche globale initié<br />
début des années 90. Il faut dire que<br />
dans le secteur de l’automobile, l’optimisation<br />
est devenue depuis longtemps<br />
une obsession ; « mais cette optimisation<br />
ne s’est pas uniquement opérée sur<br />
les achats mais sur la standardisation<br />
des pièces que l’on achète ; c’est-à-dire<br />
acheter les mêmes pièces auprès du<br />
même fournisseur. Ils ont travaillé quinze<br />
années durant sur ce projet avant de<br />
buter sur le problème de la description à<br />
la fois correcte et commune des pièces<br />
et des articles dans un environnement<br />
changeant, mondial et interconnecté ». Et<br />
c’est d’autant plus compliqué que chaque<br />
atelier estime travailler sur le meilleur<br />
modèle et que les sites d’un groupe<br />
comme Renault sont répartis au quatre<br />
coins de la planète.<br />
Comme le montre le graphique traitant des<br />
résultats et des projections du constructeur<br />
pour les années 2015 et 2016, il a<br />
été retenu que le coût d’obtention de<br />
l’information a été divisé par 30, passant<br />
de 60 € à 2 € la ligne, ainsi que l’élimination<br />
de quelque 15 % de doublons. Autre<br />
retour d’expérience au sein même de<br />
l’Alliance : auparavant, le coût de gestion<br />
pour 50 000 articles était colossal alors<br />
que depuis la mise en place du système,<br />
les équipes ont gagné près de huit postes<br />
équivalent temps plein (ETP), soit près de<br />
700 000 euros (chargés) économisés par<br />
an. De plus, la recherche multi-critères<br />
et par spécifi cations a considérablement<br />
limité les risques d’erreurs, de doublons<br />
mais aussi de litiges, de sur-stockage ou<br />
de rupture d’approvisionnement, en partie<br />
grâce à la rationalisation des achats, la<br />
gestion des interchangeabilités, la standardisation<br />
et la fi abilisation apportées<br />
par un tel système.<br />
Des concepts pertinents<br />
Depuis 2007, la distribution des modèles<br />
en français à la même version pour une<br />
communauté d’intérêts est distribuée<br />
par le portail collaboratif ec@t-npmi.net.<br />
Il est à noter que les modèles uniques<br />
sont issus de la bibliothèque dynamique<br />
multilingue eCl@ss et enrichie par les<br />
utilisateurs. La vérifi cation et la publication<br />
des données certifi ées conformes<br />
aux modèles sont réalisées par le portail<br />
collaboratif ec@t-npmi.net connecteur<br />
d’interopérabilité.<br />
Ce système est le fruit de la coopération<br />
entre l’association internationale eCl@<br />
ss – qui publie, enrichit et met à jour une<br />
bibliothèque dynamique multilingue de<br />
modèles de description des produits et<br />
des services – et l’Afi m qui développe<br />
ec@t-npmi.net, le portail communautaire<br />
de vérifi cation et de publication de données<br />
certifi ées conformes aux modèles.<br />
Ces deux concepts ont démontré leur<br />
pertinence et leur effi cacité – ec@t-npmi.<br />
net étant le seul portail multilingue multimarques<br />
qui publie plus de 160 000 fi ches<br />
de description multilingues de produits<br />
établies selon les mêmes règles dont<br />
les données sont interopérables sans<br />
recopie. À ce jour, l’État a accordé des<br />
subventions à l’Afi m pour promouvoir le<br />
système et devrait, à terme, passer tous<br />
ses actifs dans eCl@ss.<br />
Olivier Guillon<br />
Possibilité de rechercher par famille, caractéristiques ou par fiche d’article<br />
* 180 000 entreprises x 1 000 nouveaux articles par<br />
an x temps moyen de gestion<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 30
Management<br />
Mettre à profit les indicateurs de maintenance<br />
Qu’est-ce qu’un indicateur ? À quoi peut-il bien servir ? Et surtout, comment s’en servir ? Qu’il s’agisse d’indicateurs<br />
de process, sécuritaires, fi nanciers ou de management pur, ils touchent dans tous les cas à l’organisation même de<br />
la maintenance et de l’entreprise toute entière. Surtout, ils permettent de mettre le doigt sur ce qui ne tourne pas rond<br />
dans un service ; car bien choisir ses indicateurs passe avant tout par l’analyse fi ne des défaillances et des besoins<br />
en termes d’amélioration. Ce trimestre, <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> s’est intéressé à cette question particulièrement complexe.<br />
Derrière la diffi culté de mettre en place des indicateurs à travers par exemple une démarche globale d’amélioration<br />
continue se cache un obstacle encore moins évident à franchir : le management des hommes, l’implication de<br />
chacun et l’acceptation de tous.<br />
Analyse<br />
Les indicateurs, à quoi servent-ils ?<br />
La question des indicateurs dans la maintenance est à prendre avec une attention particulière. Bien utilisés, les indicateurs<br />
peuvent se révéler payants mais, à l’inverse, parfaitement inutiles si ces derniers ont mal été choisis. Mettre<br />
à profi t les indicateurs pour optimiser ses opérations de maintenance, cela passe avant tout par une analyse fi ne des<br />
besoins de l’entreprise et une bonne connaissance de ses équipements.<br />
On peut trouver des indicateurs<br />
sur à peu près tout : les coûts de<br />
chaque opération (de production ou<br />
de maintenance) et les coûts liés à<br />
l’activité de chaque service, l’achat<br />
du moindre équipement, le taux de<br />
défaillance de telle ou telle machine,<br />
sa criticité et le détail de ses performances,<br />
le nombre d’accidents etc.<br />
Et les outils GMAO ainsi que l’amélioration<br />
évidente dont bénéficient<br />
les systèmes ERP depuis plusieurs<br />
années ont permis de paramétrer et<br />
de lister plus aisément un maximum<br />
d’informations ; et c’est d’autant<br />
plus vrai dans la maintenance dans<br />
la mesure où ce service, longtemps<br />
pointé du doigt par la direction financière<br />
de l’entreprise comme étant un<br />
centre de coûts à compresser est peu<br />
à peu devenu un levier d’économies<br />
important… pour le meilleur et pour<br />
le pire ! Ainsi, dans le cadre d’une<br />
gestion un peu plus rationnelle de la<br />
maintenance, on a commencé à agir<br />
sur chaque activité et sur chaque opération<br />
afin, par exemple, de réduire<br />
le nombre de pièces en stocks, en<br />
évitant notamment de posséder des<br />
pièces détachées en plusieurs exemplaires<br />
et les laisser « dormir » pendant<br />
des années, sans forcément<br />
savoir qu’elles sont disponibles en<br />
magasin. Éviter les doublons, c’est<br />
d’une part avoir l’information que l’on<br />
dispose déjà de tel ou tel équipement.<br />
C’est aussi, d’autre part, avoir<br />
accès, quelque part dans le système,<br />
à cette information, facilement, directement<br />
et surtout, immédiatement.<br />
Précieuse, cette information passe<br />
par l’existence d’un indicateur.<br />
Les indicateurs se sont multipliés ces<br />
dernières années mais pas toujours très<br />
bien utilisés. Pour Bruno Barbanson,<br />
consultant au sein de la société Rockwell<br />
Automation, « un indicateur, quel qu’il<br />
soit, doit être choisi avec parcimonie. Il<br />
faut s’assurer qu’il soit à la fois pertinent,<br />
qu’il réponde à un besoin précis, qu’il soit<br />
reconnu des utilisateurs et facile à suivre.<br />
Enfi n, si l’on se retrouve avec trop d’indicateurs,<br />
on n’en fait rien ».<br />
Mais comment bien choisir ses indicateurs<br />
? Rien n’est simple mais une première<br />
règle doit s’appliquer en priorité :<br />
analyser et déterminer l’état de santé<br />
de ce que l’on veut suivre : un atelier,<br />
une usine, un groupe d’usines. Ensuite,<br />
on choisit les indicateurs en fonction de<br />
ses besoins ; ceux-ci peuvent fortement<br />
varier suivant les cas où une entreprise<br />
en rachète une autre ou bien s’il s’agit<br />
d’une initiative interne d’optimiser tel ou<br />
tel service pour faire de la croissance.<br />
« Les indicateurs doivent être spécifi quement<br />
choisis en fonction de l’état de santé<br />
d’une entreprise. Ensuite, on détermine le<br />
nombre d’actions à mettre en œuvre. Il est<br />
ainsi possible d’avoir une vision purement<br />
fi nancière, agir sur le préventif ou encore<br />
réduire les charges de maintenance…<br />
tous les cas de fi gure sont possibles ».<br />
Se limiter aux indicateurs essentiels<br />
Historiquement, lorsqu’une entreprise<br />
tournait à plein régime, le coût de fonctionnement<br />
de celle-ci et de sa maintenance<br />
n’avait que peu d’importance. Mais depuis<br />
l’arrivée des méthodes d’optimisation de la<br />
production et des méthodologies – le plus<br />
souvent japonaises – de la gestion des<br />
assets, coïncidant avec la mainmise des<br />
financiers sur l’organisation de la production,<br />
le langage a changé et le mot « ratio »<br />
est apparu. « Il a fallu déterminer des ratios<br />
et faire en sorte qu’ils soient le plus proches<br />
possible des ratios idéalement préconisés<br />
par des responsables de département,<br />
lesquels passent désormais près de la<br />
moitié du temps à faire des reporting et<br />
s’éloignent de leurs objectifs opérationnels<br />
», déplore Bruno Barbanson. Il faut<br />
dire que les ratios financiers ont fortement<br />
impacté la maintenance. Auparavant, on<br />
attendait qu’un matériel « meure » pour le<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 32
Management<br />
Mister Maint – Gestion des historiques<br />
changer, mais lorsque l’on a commencé à<br />
jouer sur les stocks pour réduire les coûts<br />
de possession, on a commencé à parler<br />
de « management d’asset ». Et c’est précisément<br />
cet asset qu’il a fallu faire durer le<br />
plus longtemps possible. De là, les entreprises<br />
ont dû déterminer leurs niveaux de<br />
criticité et commencer à faire du préventif<br />
sur du matériel pour lequel la récurrence<br />
des pannes – et les arrêts de production<br />
qu’elles engendraient – n’était dès lors<br />
plus acceptable.<br />
Ainsi, des indicateurs existent ; ils sont<br />
nombreux, parfois trop, rarement optimisés<br />
en nombre et en pertinence, utilisés<br />
pour les tâches essentielles, aux effets<br />
immédiats. « Il est important de garder en<br />
tête que bon nombre d’indicateurs n’intéressent<br />
pas directement la direction. Il<br />
faut donc sélectionner les informations<br />
que l’on souhaite faire remonter et se<br />
garder les indicateurs pour son service et<br />
ses tâches opérationnelles ». Il est donc<br />
inutile de réinventer de nouveaux indicateurs<br />
mais bien se limiter aux essentiels,<br />
comme l’OEE (Overall Equipment<br />
Efficiency). Il s’agit d’un indicateur simple<br />
et transversal ; il peut en effet être partagé<br />
entre les services production, maintenance<br />
et qualité. « Lors d’une mission<br />
en Indonésie, je suis intervenu dans une<br />
usine à l’OEE catastrophiquement bas,<br />
se souvient Bruno Barbanson. Ce KPI<br />
était le seul et unique indicateur de succès<br />
reconnu par le Board et le CEO. Or<br />
pour investir, il fallait que le taux de disponibilité<br />
de machine soit supérieur à 75 %.<br />
On m’a donc demandé d’agir sur la partie<br />
maintenance. Pour ce faire, il a fallu tout<br />
éclater et reprendre ligne par ligne afi n<br />
de déterminer d’où proviennent les arrêts<br />
machines, qu’ils soient programmés ou<br />
non, puis trouver et mettre en place des<br />
solutions pérennes. Pour gérer toutes<br />
actions mises en place dans les différents<br />
services, il a fallu faire accepter aux<br />
différents acteurs deux ou trois indicateurs<br />
au maximum par fonction, puis les<br />
suivre, même s’ils étaient parfois provisoires<br />
(trois ou quatre mois pour certains,<br />
douze à quinze pour d’autres). Mais le<br />
plus important n’est pas l’indicateur : pour<br />
progresser, le plus important est l’analyse<br />
que l’on en fait et donc les décisions que<br />
l’on va prendre ».<br />
Miser sur le travail collaboratif<br />
L’amélioration point par point de la maintenance<br />
préventive et conditionnelle a<br />
pour mérite de déceler l’origine de la<br />
défaillance. Néanmoins, le spécialiste de<br />
Rockwell Automation prévient : « lorsque<br />
l’on mène ce genre de démarche, des<br />
problèmes se posent au niveau humain<br />
mais aussi dans le cas de lignes produisant<br />
la même chose mais à des<br />
cadences différentes par exemple. Dans<br />
tous les cas de fi gure, les indicateurs<br />
utilisés doivent être partagés par tout le<br />
monde ». En matière de la sécurité, des<br />
indicateurs existent également et s’imposent<br />
à l’entreprise comme des outils<br />
lui permettant de garantir l’intégrité physique<br />
et morale de ses salariés. Mais ce<br />
domaine est compliqué, en raison notamment<br />
de la nature très différente des activités<br />
qu’auront à effectuer un technicien<br />
de production et un technicien de maintenance.<br />
Sur les presses par exemple, le<br />
second devra impérativement intervenir<br />
sur des équipements consignés et dans<br />
un environnement sécurisé par des barrières<br />
physiques ou immatérielles. Les<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 33
Management<br />
indicateurs mis en œuvre seront tout<br />
aussi différents, justifi ant la nécessité de<br />
réunir au préalable des groupes de travail<br />
afi n d’évoquer les risques auxquels est<br />
exposé l’ensemble des collaborateurs.<br />
Autres indicateurs qui ont une très grande<br />
importance : les fi nances (coût de maintenance<br />
ramené à l’unité produite), les<br />
indicateurs techniques (nourris par les<br />
remontées d’information des opérateurs<br />
de maintenance et les retours d’expérience)<br />
ou encore la criticité. Pour ce dernier,<br />
le souci se pose dans la manière de<br />
« catégoriser » cet indicateur. Le degré<br />
de criticité de niveau 3 est-il plus élevé<br />
que le niveau 50 ? De plus, bien défi nir le<br />
niveau critique d’un équipement ne suffi t<br />
pas ; encore faut-il suivre l’évolution et la<br />
variation de sa criticité dans le temps.<br />
Des moyens plus simples de traiter<br />
les indicateurs<br />
Source : Contrinfor<br />
indicateurs. De même, la généralisation<br />
de l’automatisation sur les lignes de production<br />
ou les magasins de pièces détachées<br />
s’est ajoutée à la multiplication des<br />
capteurs et de nombreux relais d’informations<br />
intégrés directement sur les équipements<br />
tels que les moteurs pour suivre<br />
leur comportement, la rotation ou encore<br />
les vibrations… Le contrôle qualité n’est<br />
pas en reste et les systèmes automatisés<br />
informent la maintenance de la fréquence<br />
des défauts et des rebuts, de l’alignement<br />
et de la rectitude de certains produits (par<br />
exemple les bouteilles en verre) mais également<br />
le nombre d’unités produites pour<br />
chaque équipement, les temps d’arrêt<br />
pour changement d’outil ou pour la pause<br />
du personnel, les micro coupures, etc.<br />
Il est donc désormais possible – et relativement<br />
facile – ‘d’automatiser’ ce type d’information<br />
et son traitement. « Toutefois,<br />
cela ne reste que de l’affichage. L’action<br />
la plus importante est bien d’analyser<br />
l’origine même de l’écart, la non-conformité<br />
d’un produit, la cause de la panne »,<br />
avertit le consultant. Car si certaines industries<br />
lourdes telles que les raffineries, le<br />
nucléaire et la pétrochimie ont les moyens<br />
de fournir à leurs process des redondances<br />
(si une ligne s’arrête, une seconde tourne<br />
en automatique le temps que la première<br />
soit réparée), c’est loin d’être le cas de toute<br />
l’industrie. Autre inconvénient du « tout<br />
automatisé », celui d’exiger d’être le plus<br />
rigoureux possible quant au paramétrage<br />
des données et… de connaître parfaitement<br />
ses équipements pour éviter que les<br />
trop nombreux indicateurs induisent en<br />
erreur ou soient interprétés de façon totalement<br />
divergente. « Dans ce cas, puisqu’il<br />
y a doute, on va créer ou rajouter un autre<br />
indicateur, histoire de rassurer son manager…<br />
qui lui aussi va en mettre un ou deux<br />
autres, qu’il présentera à son N+1 en fonction<br />
de l’évolution de carrière. Mais après<br />
tout : abusus non tollit usum comme disait<br />
mon grand-père vigneron ! »<br />
Olivier Guillon<br />
Qu’il s’agisse d’indicateurs de process ou<br />
financiers, ceux-ci se manipulent plutôt<br />
simplement, soit dans un ERP, soit dans<br />
une GMAO – l’émergence de nombreuses<br />
solutions sur le marché et leur évolution<br />
forte ces trente dernières années<br />
ont grandement facilité l’utilisation des<br />
Schéma de stratégie de maintenance délivré par le groupe de conseil Abesque Technologies<br />
Quelques mots sur Bruno Barbanson<br />
Actuellement consultant au sein de la société Rockwell Automation, Bruno Barbanson assure l’implémentation des solutions du groupe<br />
industriel dédiées à l’optimisation des assets directement chez les clients de Rockwell. Avant d’intégrer le groupe américain, Bruno<br />
Barbanson est passé par différents postes dans le domaine de la maintenance industrielle, allant d’ingénieur maintenance à des fonctions<br />
de consultant interne et externe, freelance ou lié à une société (comme c’est le cas aujourd’hui), en passant par des postes de direction de<br />
la maintenance pour l’industrie manufacturière et de process, à la fois en France et à l’étranger.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 34
GMAO CORIM : QUALITÉ, SÉCURITÉ, TRAÇABILITÉ.<br />
Vous êtes exigeants. Nous aussi.<br />
TRAÇABILITÉ<br />
Suivi des lots,<br />
Signature électronique,<br />
norme FDA 21,<br />
CFR PART 11.<br />
SÉCURITÉ<br />
Réglementation ATEX,<br />
autorisation de travail,<br />
permis de feu...<br />
QUALITÉ<br />
Identification des<br />
zones sensibles, suivi<br />
du plan de prévention.<br />
HABILITATION<br />
Contrôle compétences,<br />
gestion de la<br />
sous-traitance,<br />
conformité<br />
fournisseurs.<br />
CONFORMITÉ<br />
Suivi des contrôles<br />
réglementaires,<br />
ISO 9001, ISO 14001.<br />
HYGIÈNE<br />
Consigne sur<br />
équipements,<br />
certificats<br />
d'alimentarité.<br />
www.corim-solutions.com<br />
Les logiciels GMAO CORIM sont proposés en plusieurs<br />
versions pour les métiers de l'indutrie, des services et<br />
du tertiaire.<br />
La solution CORIM Progress dédiée à l'agroalimentaire et<br />
à la chimie/pharmacie assure le suivi technique, qualité,<br />
sécurité, environnement et financier de votre activité<br />
maintenance : gestion des contrôles réglementaires,<br />
normes IFS et FDA, traçabilité et conformité des<br />
fournisseurs, traçabilité des interventions, suivi des lots,<br />
consignes de sécurité (permis de feu, permis de fouille…).<br />
Outre la traçabilité de la vie de vos équipements, CORIM<br />
Progress garantit une optimisation des stocks et une<br />
réduction des coûts, une planification et un suivi de<br />
l’activité performant.<br />
De la demande d'intervention à l'analyse technique et<br />
financière de la maintenance, CORIM Progress est la<br />
solution incontournable pour le pilotage de l'activité<br />
maintenance et l'aide à la prise de décisions.<br />
MAINTENANCE MANAGEMENT SOFTWARE<br />
CORIM Solutions | Editeur et intégrateur de logiciels GMAO & EAM | +33 (0) 476 248 450
Management<br />
Entretien<br />
Atteindre les objectifs<br />
globaux de l’entreprise<br />
avec les indicateurs<br />
de maintenance<br />
Consultant spécialisé depuis plus de vingt ans dans le management<br />
de la maintenance industrielle, Renaud Cuignet vient de lancer une<br />
application à vocation pédagogique disponible sur smartphones et<br />
tablettes et intitulée « <strong>Maintenance</strong> Management » est une application.<br />
L’occasion de revenir sur le contenu de cette application mais<br />
aussi d’évoquer avec lui le sujet des indicateurs de maintenance, ces<br />
outils qui peuvent, s’ils sont bien utilisés, permettre d’optimiser de<br />
façon considérable les opérations de maintenance.<br />
Renaud Cuignet<br />
C<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Présentez-vous en quelques mots ainsi<br />
que votre parcours<br />
Renaud Cuignet<br />
J’aide depuis vingt-cinq ans mes clients<br />
industriels à sécuriser leurs objectifs opérationnels<br />
et fi nanciers par du conseil,<br />
de la formation et de l’accompagnement<br />
personnalisé. Plus spécifi quement, en<br />
maintenance, j’accompagne mes clients<br />
industriels ou entreprises de maintenance<br />
dans l’amélioration de leurs processus<br />
de travail, de leur organisation,<br />
de leurs compétences méthodologiques<br />
et managériales, de leurs de systèmes<br />
de pilotage et des bonnes pratiques qui y<br />
sont associées.<br />
Au fi l des années et avec mes clients,<br />
j’ai pu recenser les ingrédients à cultiver<br />
pour une maintenance effi cace et<br />
créatrice de valeur pour elle-même<br />
et aussi pour ses clients internes ou<br />
externes. Ce sont ces ingrédients<br />
que l’on retrouve dans l’application<br />
« <strong>Maintenance</strong> Management ».<br />
aux objectifs de production, aux objectifs<br />
de réduction des coûts ou aux objectifs<br />
de création de valeur ? Par rapport à<br />
quels critères ? C’est pour cela que l’on<br />
met en place des indicateurs.<br />
Mesurer les performances globales de<br />
la maintenance par le suivi d’indicateurs<br />
fi nanciers n’est pas suffi sant car cela<br />
pousse à raisonner uniquement à court<br />
terme. Or, en maintenance, le travail de<br />
fond réalisé par exemple en maintenance<br />
préventive, en analyse de pannes, donne<br />
des résultats à moyen terme. La stratégie<br />
maintenance, en cohérence avec la<br />
stratégie globale du site, doit donc être<br />
déclinée en objectifs opérationnels et<br />
fi nanciers concrets, par fonction (maintenance<br />
opérationnelle, méthodes maintenance),<br />
par processus (réalisation des<br />
interventions, analyse des défaillances,<br />
gestion des pièces de rechange, gestion<br />
des arrêts programmés…) et par niveau<br />
hiérarchique pour que chacun puisse<br />
mesurer sa contribution et aussi pour<br />
que la maintenance puisse démontrer la<br />
valeur de son travail de fond.<br />
permet d’avoir un cap et de s’assurer que<br />
les indicateurs choisis ont réellement du<br />
sens.<br />
M<br />
J<br />
CM<br />
MJ<br />
CJ<br />
CMJ<br />
N<br />
Qu’appelle-t-on un indicateur ? A quoi<br />
cela sert-il ?<br />
Le personnel intervenant sur le processus<br />
de maintenance doit pouvoir<br />
mesurer sa contribution quotidienne aux<br />
performances globales du site. Comment<br />
peut-on dire si l’on a passé une bonne<br />
journée ou une bonne semaine ? Ou si la<br />
maintenance a contribué comme attendu<br />
De quels indicateurs a-t-on besoin<br />
dans la maintenance ? Pour répondre<br />
à quelles problématiques ?<br />
On peut vite se noyer dans la défi nition<br />
d’indicateurs maintenance. C’est pourquoi<br />
la défi nition des indicateurs nécessaires<br />
partira toujours des objectifs<br />
stratégiques globaux de l’entreprise. Cela<br />
Application smartphone – RC Management<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 36
La GMAO Full Web<br />
Technologie Full Web native<br />
Simple à utiliser<br />
Rapidement opérationnelle<br />
Optimisée pour votre métier<br />
Mobile (internet, 3G, 4G...)<br />
<strong>Maintenance</strong> préventive & curative<br />
Pièces détachées, achats et stocks.<br />
Suivi et réduction des coûts<br />
Module de gestion SAV, géolocalisation<br />
Mesures en temps réel, réalité augmentée...<br />
Des outils d’analyse complets<br />
Indicateurs clés de performance (KPI)<br />
Points de mesure, fiches de vie<br />
Suivi des coûts, optimisation<br />
des stocks<br />
Amélioration du ROI de la maintenance<br />
Panneaux d’affichage, outils de reporting<br />
Le tableau de bord Altair nous offre<br />
en temps réel une visi<br />
on vraiment claire<br />
de l’état de notre maintenance<br />
www.altair-enterprise.fr<br />
www.altair-enterprise.fr<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 37<br />
Éditeur du logiciel - www.dsdsystem.com<br />
+33 (0)3 20 51 47 29 - contact@dsdsystem.com
Management<br />
Que l’on parle de maintenance industrielle<br />
ou de maintenance tertiaire, la<br />
maintenance contribue à sécuriser trois<br />
grands objectifs stratégiques. Le premier<br />
consiste à augmenter le chiffre<br />
d’affaires de l’entreprise en libérant<br />
des capacités de production. Ceci est<br />
valable uniquement si l’entreprise est<br />
capable de vendre plus sur son marché.<br />
Le deuxième objectif concerne la<br />
réduction des coûts de l’entreprise, que<br />
ce soit les coûts de maintenance, mais<br />
aussi les coûts de production, les coûts<br />
de non-qualité ou des pénalités payés<br />
aux clients pour retard de livraison.<br />
Enfi n, le troisième objectif vise à améliorer<br />
la rentabilité des capitaux employés.<br />
Par exemple, en permettant d’allonger<br />
la durée de vie des installations et en<br />
repoussant en conséquence des investissements<br />
de maintien. On peut également<br />
améliorer cette rentabilité en<br />
améliorant la fi abilité des installations et<br />
en repoussant dès lors des investissements<br />
de capacité, en redéfi nissant de<br />
façon intelligente les stocks minimum<br />
de pièces rechanges ou encore, grâce<br />
à une meilleure fi abilité, en permettant<br />
à l’entreprise de diminuer ses en-cours<br />
de production ou ses stocks de produits<br />
fi nis. Je préconise donc de défi nir<br />
des indicateurs en cohérence avec ces<br />
objectifs stratégiques (se référer aux<br />
quatre tableaux).<br />
Comment met-on en œuvre<br />
ces indicateurs et grâce à quelles<br />
technologies ?<br />
La première étape consiste d’abord<br />
à expliquer au personnel le sens des<br />
indicateurs que l’on souhaite mettre en<br />
place. Si le personnel n’adhère pas aux<br />
indicateurs choisis, alors il fera tout, et<br />
c’est humain, pour que ces indicateurs ne<br />
fonctionnent pas ou ne montrent pas la<br />
réalité des choses.<br />
Ensuite, il faut se poser la question du<br />
mode de calcul exact des indicateurs et<br />
des informations disponibles pour les calculer.<br />
On s’aperçoit souvent que la GMAO<br />
en place ne permet pas de calculer facilement<br />
les indicateurs souhaités, que l’on a<br />
besoin de créer de nouvelles requêtes ou<br />
même que l’on doit d’abord faire un suivi<br />
manuel des données de calcul.<br />
D’ailleurs, avant de demander de nouvelles<br />
requêtes ou de nouvelles extractions<br />
au service informatique, il vaut<br />
mieux pendant quelques temps faire les<br />
calculs à la main. Cela permet de vérifi er<br />
la pertinence des indicateurs choisis et<br />
ensuite de demander des extractions et<br />
des requêtes réellement fondées.<br />
Puis, pour les compiler, il convient de<br />
réfl échir à la forme et au contenu du<br />
« rapport performance maintenance »<br />
que l’on souhaite. Rien de pire que<br />
d’avoir des indicateurs éparpillés dans<br />
plusieurs fi chiers Excel ou sur différents<br />
écrans GMAO. Cela ne facilite pas la lecture,<br />
l’analyse et la défi nition d’actions de<br />
progrès. Un rapport hebdomadaire et/ou<br />
un rapport mensuel sur les performances<br />
maintenance permet de partager plus<br />
effi cacement les performances avec les<br />
équipes de maintenance et aussi avec les<br />
clients internes et la direction.<br />
Application smartphone – RC Management<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 38
Management<br />
Une bonne pratique consiste à faire des<br />
« causeries performance maintenance »<br />
tout comme on fait des causeries sécurité.<br />
Par exemple tous les mois, en réunissant<br />
le personnel vingt minutes par<br />
équipes ou par petits groupes.<br />
Un autre point important consiste à commencer<br />
par quelques indicateurs, pas<br />
trop, même si l’on a envie d’en suivre<br />
beaucoup d’autres. Il ne faut pas sous-estimer<br />
le temps nécessaire à la mise en<br />
place réussie d’un indicateur. Sinon, on<br />
se noie, on se décourage et nos bonnes<br />
intentions tombent rapidement à l’eau…<br />
À l’inverse, quelles sont les erreurs à<br />
ne pas commettre ?<br />
Avoir trop d’indicateurs, mal ciblés, non<br />
compris par le personnel ou non reliés<br />
aux objectifs stratégiques de l’entreprise<br />
et de la maintenance.<br />
Une autre erreur consiste à utiliser les<br />
indicateurs « en mode fl icage », c’està-dire<br />
en culpabilisant le personnel en<br />
cas de non atteinte des performances<br />
attendues. Cela pousse les équipes à<br />
se protéger, à se renfermer et même à<br />
J’aime beaucoup cette notion de<br />
« prendre la main » sur nos performances<br />
pour ne pas « subir » le regard des autres<br />
et bien « démontrer » la valeur ajoutée<br />
que la maintenance apporte à l’entreprise.<br />
Pour ce rapport, peu de miracles ;<br />
il faudra souvent le mettre à jour manuellement,<br />
ou de façon semi-automatique en<br />
créant des liens entre le fi chier Word du<br />
rapport, les tableaux Excel et les fenêtres<br />
GMAO.<br />
Comment bien les utiliser et quelles<br />
sont les bonnes pratiques à mettre<br />
en place ?<br />
Le point important ici consiste à bien<br />
favoriser la participation du personnel<br />
dans la défi nition des indicateurs et dans<br />
leur utilisation. Cela permet la compréhension<br />
du sens réel des indicateurs et<br />
d’en assurer l’appropriation.<br />
Le responsable maintenance s’appuiera<br />
même sur ses équipes pour calculer<br />
les indicateurs. Il ne doit pas sentir sur<br />
ses épaules tout le poids du calcul des<br />
indicateurs. Cela favorisera encore plus<br />
l’appropriation mais aussi l’analyse et la<br />
défi nition d’actions de progrès.<br />
Ensuite, on donnera un retour régulier<br />
au personnel de maintenance sur l’évolution<br />
des indicateurs. Pas seulement en<br />
affi chant par exemple le rapport mensuel<br />
dans l’atelier, mais surtout en prenant le<br />
temps de l’expliquer, de le commenter.<br />
Application smartphone – RC Management<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 39
Management<br />
bonnes pratiques, des processus de<br />
maintenance et des organisations maintenance.<br />
Sous une forme très visuelle,<br />
colorée, illustrée et facile à lire. L’intérêt<br />
de l’application est d’avoir toujours ce<br />
référentiel à portée de main via son<br />
smartphone ou une tablette.<br />
Quels sont les bénéfices de cette<br />
solution ? Pouvez-vous nous citer<br />
quelques exemples d’applications dans<br />
la maintenance industrielle ?<br />
« truquer » les chiffres pour donner l’illusion<br />
que tout va bien. C’est sans doute<br />
la pire chose qui puisse arriver, mais cela<br />
arrive malheureusement souvent.<br />
C’est pourquoi la mise en place d’indicateurs,<br />
ou le renforcement des systèmes<br />
de pilotage, doit s’accompagner de programmes<br />
de formation management. Cela<br />
permet aux managers concernés d’affiner<br />
leurs comportements de management et<br />
de donner envie à leurs équipes de travailler<br />
pour eux et avec eux, dans un climat<br />
à la fois d’exigence et de confiance.<br />
Parlez-nous de votre application.<br />
A quoi sert-elle et en quoi marque-telle<br />
une évolution dans le domaine ?<br />
L’application « <strong>Maintenance</strong> Management »<br />
est une application à vocation pédagogique.<br />
Elle se compose de deux grandes<br />
parties :<br />
– Une partie interactive qui permet<br />
de faire une auto-évaluation de sa<br />
maintenance.<br />
– Une partie non interactive qui permet<br />
en mode lecture de mieux comprendre<br />
les leviers de création de valeur en maintenance,<br />
les processus de maintenance,<br />
les bonnes pratiques d’organisation<br />
et de management de la maintenance<br />
et les différents types d’organisation<br />
maintenance.<br />
La partie interactive permet d’évaluer le<br />
taux de développement de trente-sept<br />
bonnes pratiques et s’appuie sur environ<br />
500 critères d’évaluation. C’est un<br />
référentiel très complet, complètement<br />
refondu et mis à jour par rapport aux versions<br />
papier précédentes.<br />
La partie non interactive comprend<br />
plus de 300 pages d’explication de ces<br />
L’application permet d’abord d’identifi<br />
er les bonnes pratiques à renforcer en<br />
cohérence avec les objectifs stratégiques<br />
de votre maintenance. Ensuite, de savoir<br />
précisément comment les renforcer, en<br />
actionnant ou en mettant en œuvre quels<br />
leviers.<br />
Par exemple, si vous devez améliorer<br />
la fi abilité, l’application vous permettra<br />
d’identifi er d’abord les différentes<br />
bonnes pratiques qui y contribuent.<br />
Comme « le Top 10 », « le logigramme<br />
d’analyse des pannes », « les données<br />
historiques », « le processus de traitement<br />
à chaud ou de traitement de fond<br />
des défaillances »…<br />
Ensuite, vous pourrez évaluer l’état de<br />
développement actuel de ces bonnes<br />
pratiques et identifi er les actions à mener<br />
avec vos équipes pour progresser sur ce<br />
thème. La partie « mode lecture » vous<br />
permettra d’approfondir vos connaissances<br />
sur ces sujets et vous montrera<br />
des exemples.<br />
Si vous souhaitez améliorer la préparation,<br />
la planifi cation et la réalisation d’interventions<br />
de maintenance, l’application<br />
vous permettra également d’identifi er les<br />
ingrédients à cultiver. Et elle vous permettra<br />
d’affi ner vos arguments pour en expliquer<br />
l’intérêt à vos équipes.<br />
De même, si vous vous interrogez sur<br />
la pertinence de vos indicateurs, sur<br />
vos méthodes de gestion des pièces de<br />
rechange, sur la forme et le pilotage de<br />
vos contrats de sous-traitance, sur l’organisation<br />
des arrêts programmés, sur la<br />
qualité de vos gammes de maintenance,<br />
sur la gestion des compétences… l’application<br />
vous permettra à la fois d’évaluer<br />
vos pratiques actuelles et d’alimenter vos<br />
plans de progrès.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 40
Indicateurs de performances<br />
Business Intelligence<br />
Traçabilité complète<br />
Contrôles qualité sur ligne<br />
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
<strong>Maintenance</strong> curative<br />
Suivi des OF<br />
Performance instantannée<br />
Creative IT département marketing 2014 © - Crédits photos / Fotolia<br />
Creative IT est l'éditeur du logiciel Qubes, une solution M.E.S. innovante<br />
pour le suivi de la performance industrielle.<br />
Basé sur le principe d'une description des processus de l'entreprise, le<br />
logiciel Qubes permet d'automatiser de manière simple et fidèle le<br />
fonctionnement des différents ateliers pour en restituer une image fiable<br />
au travers d’écrans de traçabilité et d’indicateurs de performance.<br />
Courriel: info@creative-it.net<br />
www.creative-it.net
Management<br />
Solution<br />
Afficher les données et indicateurs<br />
de performance de la GMAO partout,<br />
c’est désormais possible !<br />
La maintenance est un métier qui évolue d’années en années au point de devenir une vraie science. Grâce à l’informatisation,<br />
les données se regroupent et se recoupent pour fournir une possibilité infi nie de statistiques et d’indicateurs.<br />
Si jusqu’à présent ces données ne pouvaient être extraites qu’au compte-goutte, la donne est en train de changer :<br />
imaginez pouvoir créer vous-même et en quelques minutes un panneau avec les données en temps réel que vous<br />
voulez, pour l’affi cher sur n’importe quel écran fi xe ou mobile !<br />
de générer des rapports ponctuels ou<br />
périodiques à destination d’un organisme<br />
d’audit, d’un responsable fi nancier ou tout<br />
autre acteur de l’entreprise. Mais quoi<br />
que l’on veuille faire, il faut toujours passer<br />
par le logiciel, voire par son administration,<br />
ce qui dans certains cas peut être<br />
un frein pour l’information.<br />
Un nombre illimité de panneaux<br />
d’affichage pour tous<br />
Même dans les plus modestes installations,<br />
la maintenance préventive<br />
est devenue une préoccupation majeure,<br />
pour des raisons règlementaires mais<br />
aussi en particulier par son effet positif<br />
sur la production, et donc sa contribution<br />
à l’amélioration de la compétitivité. Ce<br />
potentiel de rentabilité se traduit au quotidien<br />
par des objectifs de performance<br />
concrets : augmenter le taux de disponibilité<br />
d’une ligne de production, réduire<br />
la valeur du stock dormant, améliorer<br />
le délai d’intervention, etc. Et pour les<br />
suivre, encore faut-il les connaître…<br />
Les meilleurs outils disponibles pour<br />
mettre en place un suivi d’indicateurs<br />
sont sans conteste les logiciels de GMAO<br />
dédiés : complets, ils compilent une<br />
quantité impressionnante de données<br />
sur le fonctionnement de chaque équipement<br />
ainsi que sur le déroulement de<br />
chaque intervention réalisée. Tout cela<br />
permet d’isoler virtuellement n’importe<br />
quel indicateur clé de performance et de<br />
le suivre seul ou dans un ensemble.<br />
Prendre un ensemble d’indicateurs et les<br />
affi cher en temps réel dans la GMAO, c’est<br />
déjà possible. Il est également possible<br />
Bernard Decoster, fondateur de<br />
DSDSystem qui édite la GMAO Altair<br />
Enterprise, commente : « la limite n’est<br />
pas tant technique que psychologique :<br />
il est par exemple diffi cile de convaincre<br />
un directeur fi nancier d’aller créer un<br />
compte dans un logiciel de gestion de<br />
maintenance pour aller y consulter des<br />
indicateurs de performance en matière<br />
de coûts… et pourtant, ces informations<br />
l’intéressent au plus haut point ». Et de<br />
poursuivre : « L’idée, c’est donc de pouvoir<br />
amener l’information directement<br />
là où elle peut être utile, à tout moment<br />
et de façon ludique. Avec cette solution,<br />
l’équipe maintenance peut avoir un grand<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 42
Management<br />
écran dans son atelier sur lequel défi lent<br />
les alertes, bons de travaux et indicateurs<br />
de performance en permanence. Le<br />
directeur fi nancier quant à lui, peut avoir<br />
sur sa tablette et en un clic accès à un<br />
panneau d’affi chage des coûts et économies<br />
réalisées, et ainsi de suite. »<br />
Afi n de permettre des intégrations à<br />
grande échelle, DSDSystem a choisi<br />
de conclure un partenariat exclusif avec<br />
Pingfl ow, spécialiste en création et<br />
connexions d’écrans d’affi chage FullWeb,<br />
développant une solution avec laquelle la<br />
GMAO peut se connecter à une multitude<br />
d’écrans d’affi chages simplement via des<br />
interfaces de données. « Le plus grand<br />
atout de cette technologie est qu’elle<br />
est très intuitive : vous construisez vos<br />
panneaux exactement comme un diaporama<br />
depuis un logiciel de bureautique,<br />
et ensuite vous l’affi chez où vous voulez :<br />
sur une télévision connectée, une tablette<br />
numérique, un projecteur… une expérience<br />
cross-platform comme on n’en<br />
a jamais vue dans la maintenance. »,<br />
conclut Bernard Decoster.<br />
La technologie a déjà été déployée en<br />
commun avec la GMAO Altair Enterprise<br />
sur plusieurs sites pilotes avec succès,<br />
et suscité de l’intérêt chez de nombreux<br />
clients existants comme potentiel de la<br />
société DSDSystem, signe d’un engouement<br />
certain pour cette nouvelle innovation<br />
technologique.<br />
Avis d’expert<br />
Maitriser la fiabilité des parcs<br />
de transformateurs pour éviter<br />
les pannes coûteuses<br />
Dans le secteur de l’énergie électrique le risque ne disparaît jamais totalement. Pire, il ne cesse de croître à mesure<br />
que les équipements lourds ou stratégiques vieillissent. Il faut ajouter à ce constat quelques diffi cultés comme la complexité<br />
des nouveaux outils conçus pour tester l’intégrité du réseau électrique, le volume conséquent des données<br />
récoltées via ses outils et la pénurie d’ingénieurs de maintenance expérimentés. Il est donc important pour les compagnies<br />
d’électricité d’évaluer de manière « intelligente » l’état des transformateurs, tant sur le plan individuel qu’au<br />
niveau d’un parc tout entier.<br />
Dans certains pays développés, de<br />
nombreux transformateurs électriques<br />
exploités depuis plus de trente<br />
ans suscitent de l’inquiétude quant à leur<br />
fi abilité et leur performance sur le long<br />
terme. La plupart des pays possède une<br />
législation très stricte en matière de distribution<br />
et de régulation de l’énergie électrique.<br />
Cette dernière implique même des<br />
pénalités en cas de non fourniture d’énergie<br />
pouvant atteindre jusqu’à cent fois le<br />
coût de l’électricité elle-même. Pour un<br />
industriel, les coupures de courant liées à<br />
la défaillance d’un transformateur coûtent<br />
très cher ; les arrêts intempestifs des<br />
lignes de production peuvent être fatals.<br />
L’industriel a donc tout intérêt à maintenir<br />
un haut niveau de fi abilité et de disponibilité<br />
des équipements.<br />
Afi n de garantir la distribution de l’électricité<br />
dans des conditions fi ables et sécurisées,<br />
il est nécessaire de recourir à une<br />
méthode d’évaluation permettant d’identifi<br />
er les transformateurs à haut risque<br />
de panne et ceux requérant une surveillance<br />
ou maintenance accrue. Une des<br />
principales méthodes du marché, l’Asset<br />
Health Review (AHR), vise à fournir<br />
aux entreprises une évaluation détaillée<br />
des actifs de leur parc et à les informer<br />
sur les actions permettant de maintenir<br />
ces actifs en bon état de fonctionnement<br />
et de réduire au minimum les pannes<br />
coûteuses.<br />
Une étude AHR pertinente informe les<br />
responsables sur les programmes de<br />
remplacement, les réparations et les<br />
mises à niveau d’un transformateur, permettant<br />
ainsi d’utiliser les ressources uniquement<br />
en cas d’équipement présentant<br />
de graves défaillances. Pour le prouver,<br />
de nombreuses organisations affi rment<br />
que leurs systèmes électriques sont plus<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 43
Management<br />
Poste d’interconnexion<br />
robustes et plus fi ables depuis qu’ils ont<br />
mis en œuvre un programme AHR.<br />
L’Asset Health Review ou la stratégie<br />
durable<br />
Une évaluation AHR est un processus<br />
continu reposant sur une relation de<br />
confi ance et de collaboration entre la<br />
société propriétaire des actifs et le prestataire<br />
en charge de l’évaluation. Ce programme<br />
doit permettre de prendre deux<br />
mesures essentielles : d’une part, traiter<br />
les problèmes immédiats en ciblant les<br />
opérations de maintenance là où elles<br />
sont nécessaires, d’autre part planifi er<br />
l’avenir en effectuant des achats d’unités,<br />
de pièces détachées et d’équipements de<br />
remplacement.<br />
Dans le cadre de la mise en place d’une<br />
procédure de maintenance AHR, il est<br />
indispensable d’utiliser une méthodologie<br />
d’évaluation permettant de classer les<br />
niveaux de gravité et d’urgence, les types<br />
de problèmes et l’état des actifs. Cette<br />
procédure doit être claire simple, n’importe<br />
qui devrait pouvoir se servir d’un<br />
rapport AHR pour se faire une idée sur ce<br />
qui fonctionne bien et moins bien.<br />
Parfois, les résultats d’un programme<br />
AHR sont pires que prévu. En effet, ils<br />
peuvent mettre en lumière de nouveaux<br />
risques et problèmes devant être traités<br />
sans tarder. Dans d’autres cas, les<br />
craintes sont relativisées et les budgets<br />
peuvent être réaffectés. Dans un sens<br />
comme dans l’autre, c’est l’information<br />
ainsi que la maintenance quotidienne qui<br />
ont un effet direct sur les résultats de<br />
la compagnie d’électricité. Ces axes<br />
de décisions aident à mieux répartir les<br />
investissements en temps et argent.<br />
Mettre en place un programme AHR<br />
peut sembler fastidieux. Cependant,<br />
quelques mesures permettent plus<br />
de simplicité. Il convient dans un premier<br />
temps de choisir son leader. Pour<br />
cela, il convient d’identifi er le meilleur<br />
profi l en interne pour diriger le projet ;<br />
celui-ci aura en charge la coordination<br />
des actions avec le fournisseur et garantira<br />
la bonne circulation de l’information<br />
au sein des équipes. Dans un deuxième<br />
temps, il est important de toujours travailler<br />
en phase. Il est en effet primordial que<br />
chaque membre de l’équipe poursuive<br />
des objectifs convergents et soient à la<br />
recherche du même résultat et partagent<br />
leurs ressources. Enfi n, il est temps de<br />
rechercher un fournisseur. Ce dernier<br />
doit être un partenaire indépendant ayant<br />
de vastes connaissances en chimie et<br />
sur les tests électriques en ligne et hors<br />
ligne. Il doit également être doté d’une<br />
expérience sur la conception et la fabrication<br />
des transformateurs.<br />
Se regarder dans le miroir ne facilite<br />
pas l’identifi cation des erreurs et des<br />
problèmes. Obtenir des informations<br />
pertinentes et établir un plan d’action<br />
d’amélioration nécessitent un regard<br />
neuf. Et le concours d’une équipe d’experts<br />
équipée de la technologie la plus<br />
avancée et dotée d’une expérience permettant<br />
de déceler les tares cachées, fait<br />
partie intégrante de cette vision.<br />
Yann Gateau,<br />
Regional Sales Manager Western Europe<br />
Doble Engineering Company<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 44
<strong>Maintenance</strong> produits & technologies<br />
mécanique<br />
Événement<br />
La mécatronique arrive en force<br />
sur Innorobo 2015<br />
Artema, syndicat des industriels de la mécatronique, arrive en force sur Innorobo,<br />
du 1 er au 3 juillet 2015 à la Cité internationale de Lyon, en rassemblant douze<br />
entreprises adhérentes sur un large espace intitulé Pavillon mécatronique.<br />
Objectif : montrer et expliquer la mécatronique au cœur de la robotique et de<br />
l’usine du futur ; l’idée centrale étant de dire qu’il n’y a pas de robots intelligents<br />
sans composants mécatroniques pour assurer leur fi abilité, leur performance, ou<br />
leur maintenance.<br />
La robotique est un marché porteur<br />
pour la Mécatronique. Innorobo sera<br />
donc l’occasion de rencontrer les acteurs<br />
de ce secteur et d’imaginer ensemble<br />
des solutions pour l’Industrie du futur à<br />
l’image de la cobotique, une technologie<br />
au carrefour des sciences cognitives,<br />
de la biomécanique et de la robotique<br />
qui ouvre des perspectives notamment<br />
dans le domaine médical ou pharmaceutique.<br />
Les entreprises exposantes sont<br />
les suivantes : Atlanta Neugart France,<br />
Binder Magnetic, Delta équipement,<br />
ETNA Industrie, Festo, Harmonic Drive,<br />
KTR France, Redex, Schaeffler France,<br />
SEW Usocome, Siam Ringspann et SKF<br />
France.<br />
Sur les stands auront lieu des animations<br />
comme la trompe d’éléphant<br />
mécatronique de Festo, le robot médical<br />
et pharmaceutique tout inox et un<br />
imprimante 3D nouvelle génération de<br />
Delta Equipement. Des vidéos, des<br />
démonstrations etc. Par ailleurs, les<br />
industriels de la Mécatronique organiseront<br />
une conférence 2 juillet de 11 h à<br />
12 h 30 ayant pour titre La mécatronique<br />
pour la performance de la robotique : les<br />
clés de l’Industrie du futur.<br />
La mécatronique tout terrain : thème des<br />
prochains EMM<br />
L’édition 2015 des EMM (European<br />
Mechatronics Meeeting), organisée par<br />
Thésame en partenariat avec le Cetim<br />
et Artema, aura lieu les 2 et 3 juin à l’espace<br />
Cetim à Senlis (Oise) sur le thème<br />
de la mécatronique tout terrain. Après<br />
l’automobile, l’industrie, l’aéronautique,<br />
cette 13 e rencontre européenne de mécatronique<br />
sera consacrée aux engins<br />
roulants professionnels (machinisme agricole,<br />
ferroviaire, transmissions, engins<br />
de travaux Publics ou de manutention et<br />
levage…). Dans ce secteur, les exigences<br />
de sécurité et les conditions de travail sont<br />
extrêmes, poussant la mécatronique aux<br />
frontières du possible. Au-delà des spécialistes<br />
du secteur, EMM 2015 offrira la<br />
vision de grands capitaines d’industrie sur<br />
les enjeux mondiaux.<br />
À l’issue de la première journée aura lieu<br />
la cérémonie de remise des Mechatronics<br />
Awards 2015. Pour leur 8 e édition, ces<br />
récompenses créées par Thésame,<br />
Artema et le Cetim, mettront l’accent sur<br />
les innovations de l’année. L’objectif est de<br />
mettre en valeur des produits, des procédés,<br />
des recherches ou des services particulièrement<br />
innovants dans le domaine de<br />
la mécatronique, cependant méconnus du<br />
grand public car le plus souvent intégrés<br />
dans des systèmes plus vastes dont ils<br />
représentent cependant le cœur de l’innovation<br />
technologique.<br />
Rapprochement<br />
des syndicats Artema et Affix<br />
Artema, syndicat des industriels de la<br />
mécatronique, et l’Affi x, syndicat des<br />
fabricants de fi xations mécaniques, se rapprochent<br />
au bénéfi ce de leurs adhérents.<br />
Apportant plus de poids et de visibilité aux<br />
fi xations, cette intégration au sein d’Artema<br />
est aussi créatrice de synergies bénéfi<br />
ques pour l’ensemble des professions.<br />
Pour cette intégration, les deux syndicats<br />
ont adopté la démarche mécatronique qui<br />
s’applique en entreprise : décloisonnement,<br />
travail collaboratif, esprit d’équipe, besoins<br />
du client et donc de l’adhérent, questionnement<br />
des acquis pour le bénéfi ce de tous,<br />
partage d’expériences, enrichissement des<br />
échanges… Artema compte désormais<br />
150 adhérents.<br />
Le morphing : un autre<br />
moyen pour promouvoir<br />
la mécatronique<br />
Les industriels du groupe mécatronique<br />
d’Artema ont mis au point un outil de<br />
d’animation en 3D pour présenter, le plus<br />
simplement possible et dynamiquement,<br />
les avantages de la mécatronique. Il s’agit<br />
donc de réaliser une animation numérique<br />
3D qui illustre le mieux possible la mutation<br />
vers la mécatronique d’une machine à<br />
travers ses composants. Les composants<br />
mécaniques installés dans la machine se<br />
transforment par l’animation numérique en<br />
composants mécatroniques afi n d’enrichir<br />
les fonctionnalités de la machine tout en<br />
conservant leurs fonctions mécaniques<br />
de départ. Cet outil de morphing sera<br />
présenté lors des journées Artema de la<br />
Mécatronique (JAM) des 24 et 25 septembre<br />
2015.<br />
Bonfiglioli étend sa gamme<br />
de produits IE3 innovants<br />
Deux nouvelles gammes de moteurs<br />
conformes aux critères de la classe IE3<br />
sont désormais disponibles dans la plage<br />
de 7,5 × 22 kW. Les moteurs BX/MX<br />
répondent à un certain nombre de critères<br />
et sont conformes à diverses normes<br />
environnementales. D’après la norme internationale<br />
CEI 60034-30, ils remplissent<br />
les critères de la classe de rendement<br />
IE3. Le « X » des nouveaux moteurs BX/<br />
MX signifi e « eXcellence » en matière de<br />
rendement, IE3 correspondant à la note<br />
maximale actuellement établie par les<br />
normes internationales dans ce domaine.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 45
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Interview<br />
Les moteurs électriques industriels :<br />
quelles bonnes pratiques de maintenance ?<br />
Les moteurs électriques prennent une place prépondérante dans l’industrie, d’autant qu’avec les réglementations<br />
de plus en plus contraignantes portant sur la réduction de la consommation d’énergie, le rôle qu’ils jouent dans les<br />
démarches de performances énergétiques de l’outil de production est de plus en plus important. Surtout, leur exploitation<br />
est souvent pointée du doigt ; preuve qu’en agissant sur la maintenance des moteurs électriques, on peut gagner<br />
en matière de fi abilité et de durée de vie des moyens de production, mais aussi faire d’importantes économies d’énergie…<br />
et d’argent. L’occasion de faire le point avec Guy Routier, responsable des formations au sein du centre national<br />
de formation en maintenance industrielle (Cimi).<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Quelle place occupent les moteurs<br />
dans la consommation d’énergie<br />
d’une entreprise ?<br />
Guy Routier<br />
En France, l’électrique primaire se situe<br />
à la première place avec plus de 40 %<br />
de la consommation globale d’énergie.<br />
Et dans ces 40 %, l’industrie représente<br />
25 % et les moteurs électriques en utilisent<br />
70 %. Ce sont donc largement<br />
les plus gros consommateurs d’énergie<br />
électrique de l’industrie.<br />
Les moteurs électriques sont utilisés<br />
dans tous types d’entreprises et de plus<br />
en plus. La raison de cette évolution<br />
réside dans leur prix plus abordable et<br />
leurs caractéristiques rendues encore<br />
plus intéressantes par l’adjonction d’un<br />
variateur, ainsi que leur couple et leur<br />
rendement. Ces caractéristiques leur<br />
permettent notamment de remplacer des<br />
systèmes mécaniques complexes, les<br />
vérins pneumatiques ou même hydrauliques<br />
et pourquoi pas les moteurs thermiques,<br />
par exemple sur les véhicules<br />
automobiles.<br />
Cela mérite donc de se pencher sur<br />
l’évolution de ces actionneurs…<br />
Oui. Les grands principes permettant<br />
d’obtenir des machines tournantes électriques<br />
existent depuis le 19 ème siècle.<br />
L’évolution des matériaux utilisés, la<br />
qualité des enroulements et des aimants,<br />
la précision des usinages ou encore<br />
l’apport essentiel de l’électronique ont<br />
permis d’obtenir des caractéristiques de<br />
plus en plus adaptées aux différentes<br />
utilisations avec le souci d’abord d’une<br />
baisse des coûts d’achat, puis la baisse<br />
des coûts d’utilisation par des rendements<br />
améliorés.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 46
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Quels types de moteurs – toutes<br />
énergies confondues – trouve-t-on<br />
dans l’industrie ?<br />
Sont actuellement présents dans l’industrie<br />
le moteur asynchrone : certainement<br />
encore le plus utilisé, il est peu couteux et il<br />
n’utilise pas d’aimant. Sa maintenance est<br />
simple. On le retrouve dans toutes les puissances,<br />
en traction, machines diverses,<br />
tapis, pompes, ventilateurs, ascenseurs<br />
etc. Ensuite, nous pouvons citer le<br />
moteur brushless, dit encore auto-synchrone,<br />
autopiloté, AC ou DC servomotor<br />
ou encore servomoteur synchrone. Le<br />
moteur lui-même est synchrone, donc très<br />
ancien, mais grâce au développement de<br />
l’électronique – indispensable ici – et en<br />
particulier des processeurs rapides, il a été<br />
possible de gommer ses inconvénients et<br />
d’améliorer des caractéristiques intéressantes.<br />
Le brushless est donc un moteur<br />
synchrone (voir ci-après) à faible inertie<br />
(forme allongée). Il est pourvu d’un codeur<br />
précis monté sur le rotor. Ce codeur permet<br />
à l’électronique de connaitre en permanence<br />
et précisément la position de<br />
celui-ci ; ainsi, en jouant avec les courants<br />
et la fréquence sur le couple et la vitesse du<br />
champ tournant, on est capables de maitriser<br />
complètement son comportement.<br />
Ce moteur remplace progressivement<br />
les moteurs à courant continu, avec<br />
leurs avantages mais sans les inconvénients<br />
(qui sont arcs électriques dus à la<br />
commutation, usures, parasites, et donc<br />
la maintenance des balais et des collecteurs).<br />
On le retrouve dans le positionnement,<br />
axes, machines-outils, robotique,<br />
véhicule, « vérins électriques » et dans<br />
des formats très réduits, modélisme,<br />
petits ventilateurs. On retrouve aussi le<br />
moteur brushless dans des applications<br />
pour lesquelles leurs caractéristiques ne<br />
sont pas indispensables, pour améliorer<br />
les rendements globaux ou réduire le<br />
nombre de références en stock.<br />
Le moteur à courant continu est donc<br />
quant à lui de moins en moins utilisé ;<br />
toutefois, on l’a vu, il présente tout de<br />
même des intérêts comme la variation de<br />
vitesse et le changement de sens aisé. Il<br />
est encore utilisé pour des puissances<br />
importantes. Enfi n, d’autres moteurs,<br />
« dits anciens », reviennent sur le<br />
devant de la scène, en raison pour certains<br />
de leurs rendements intéressants.<br />
Et qu’en est-il du moteur synchrone ?<br />
Le moteur synchrone est aussi utilisé sans<br />
codeur (ce n’est donc plus un brushless).<br />
Le stator est du même type que pour<br />
un asynchrone, mais le rotor peut être<br />
bobiné et alimenté en courant continu<br />
ou plus souvent, de nos jours, constitué<br />
d’aimants permanents ce qui réduit les<br />
pertes. L’inconvénient majeur du synchrone,<br />
sa mise en vitesse voire aussi le<br />
décrochage, est réduit par l’utilisation de<br />
variateurs appropriés. Il peut ainsi remplacer<br />
économiquement (pour un meilleur<br />
rendement) le moteur asynchrone.<br />
Le dernier type de moteurs utilisés dans<br />
les entreprises est le moteur pas à pas,<br />
à aimants permanents ou à réluctance<br />
variable. Il se retrouve dans beaucoup<br />
de petites applications, positionnement,<br />
indexation etc.<br />
Que peut-on dire sur la surveillance<br />
et la maintenance de ces moteurs<br />
industriels ?<br />
Sur l’ensemble des moteurs se<br />
retrouvent les mêmes sous-ensembles,<br />
lesquels subissent donc les mêmes<br />
défaillances. A part les moteurs à courant<br />
continu qui exigent une surveillance<br />
et une maintenance particulières,<br />
les paramètres à surveiller sont, par<br />
exemple, les vibrations engendrées par<br />
la rotation du moteur ; il s’agit d’un indicateur<br />
très utilisé pour suivre le comportement<br />
du matériel, des déformations,<br />
mauvaises interventions, détérioration,<br />
usures… Les causes sont l’usure des<br />
roulements, le mauvais lignage, la mauvaise<br />
fi xation ou, plus gênant et moins<br />
fréquent, la déformation du rotor et le<br />
déplacement d’enroulements…<br />
Autre point à surveiller : les caractéristiques<br />
électriques et en particulier la résistance<br />
(l’impédance) des bobinages et leur<br />
isolement. Cela permet de diagnostiquer<br />
une fatigue de l’actionneur pouvant se<br />
terminer en claquage (arc électrique entre<br />
bobines ou entre bobine et carcasse).<br />
Outre l’âge des moteurs (certains bien<br />
entretenus atteignent plusieurs dizaines<br />
d’années), il important d’être vigilant sur<br />
les défaillances citées précédemment<br />
car celles-ci peuvent être amplifi ées ou<br />
générées par une mauvaise utilisation<br />
ou défaillance de la ventilation.<br />
Il est aussi important de surveiller la<br />
surcharge fréquente du moteur, en puissance<br />
ou en vitesse, le faire travailler en<br />
dehors de sa plage nominale ou dans<br />
une zone de rendement faible ; ce phénomène<br />
engendre généralement une<br />
élévation de la température des bobinages,<br />
du fer, des roulements etc.<br />
Il est également possible de voir se<br />
déformer irréversiblement des éléments<br />
du moteur, de détériorer l’isolant des<br />
bobines, pouvant engendrer assez rapidement<br />
un court-circuit plus ou moins<br />
franc. Enfi n, si la ventilation est naturelle<br />
ou réalisée indirectement par la rotation<br />
du rotor, à faible vitesse, la ventilation<br />
est réduite alors que le moteur peut<br />
développer une puissance importante<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 47
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Quel intérêt présente la variation ?<br />
Depuis que les moteurs électriques<br />
existent, l’utilisateur a cherché des<br />
moyens permettant d’adapter la<br />
vitesse à son besoin ou encore de faire<br />
varier celle-ci si la demande évolue.<br />
Industriellement, il est souvent nécessaire<br />
de passer de la vitesse du rotor, en<br />
général comprise entre 1 400 et 3 000<br />
tours/minutes à des vitesses de l’ordre de<br />
quelques tours par seconde, voire moins.<br />
C’est le rôle du réducteur mécanique, qui<br />
permet ainsi au moteur de travailler dans<br />
sa plage nominale, puissance, couple et<br />
rendement idéaux et éventuellement de<br />
confier à un variateur le soin d’ajuster<br />
celle-ci en fonction de paramètres tels<br />
que débit, température, niveau, etc.<br />
Jusqu’à l’avènement des variateurs de<br />
vitesse électroniques, nous devions utiliser<br />
des systèmes mécaniques d’adaptation<br />
ajustables ou des montages<br />
électriques plus ou moins compliqués.<br />
La souplesse et le rendement n’était pas<br />
au rendez-vous. En revanche, si l’utilisation<br />
d’un variateur électronique permet<br />
de piloter son moteur au mieux, comme<br />
l’exige le process concerné, négliger<br />
les caractéristiques réelles du moteur<br />
et le laisser fonctionner à des vitesses<br />
très basses ou au contraire trop hautes<br />
(même si cela semble possible), entrainera<br />
des désagréments à moyen ou<br />
court terme.<br />
Quelles sont les erreurs à ne pas<br />
commettre ?<br />
En pratique<br />
La maintenance des moteurs,<br />
une activité qui ne s’improvise pas<br />
Partie intégrante de la maintenance mécanique, la réparation des moteurs,<br />
qu’ils soient électriques ou thermiques, synchrones, asynchrones ou à courant<br />
continu, fait appel à des équipements de pointe mais aussi et surtout<br />
à des compétences de plus en plus recherchées, comme en témoigne la<br />
société KSB Service EITB-Sitelec.<br />
Lorsqu’un groupe de 16 000 personnes,<br />
spécialiste des pompes et<br />
de la robinetterie, lorgne sur des petites<br />
sociétés au savoir-faire élevé, c’est<br />
qu’elle y voit, bien souvent, un intérêt.<br />
Et il se trompe rarement sur le niveau<br />
de compétences de ces PME très techniques<br />
qu’abritent des territoires comme<br />
la France. Implantée dans le Vaucluse, à<br />
Avignon plus précisément, la société de<br />
réparation de moteurs EITB (Entreprise<br />
industrielle de travaux de bobinage) a vu<br />
le jour en 1949 avant d’intégrer le groupe<br />
allemand KSB en 2003 et dépendre de<br />
l’entité KSB Service. L’entreprise a également<br />
fusionné en 2007 avec une autre<br />
société de la région, spécialisée dans<br />
la réparation de matériel électrique :<br />
Sitelec. « Désormais, il ne reste plus<br />
qu’un seul réparateur et reconstructeur<br />
de machines électriques à Avignon, ce<br />
qui présente un avantage pour nous »,<br />
concède Aurélien Testu, responsable<br />
technique de la fi liale et spécialisé dans<br />
la maintenance des moteurs. Âgé de<br />
31 ans, cet ingénieur en génie industriel<br />
électro-technique (issu d’un cursus<br />
d’apprentissage au sein du Cnam d’Avignon)<br />
travaille aux côtés d’une cinquantaine<br />
de collaborateurs, dont sept en<br />
gestion de production et une trentaine<br />
dans un atelier de près de 3 500 m 2 .<br />
Des compétences et un équipement<br />
complet<br />
Aujourd’hui, l’entité KSB Service<br />
– EITB-Sitelec (CA : 6,73 M€) est<br />
spécialisée dans les moteurs asynchrones,<br />
synchrones ou à courant<br />
continu, les alternateurs et les génératrices,<br />
les transformateurs, les pompes,<br />
Bien souvent, les erreurs rapportées<br />
par des responsables techniques sont<br />
les suivantes : le moteurs Brushless<br />
ou synchrone sont mis à la place d’un<br />
asynchrone ; parfois, ils se ressemblent,<br />
si on oublie de regarder la plaque. Autre<br />
source d’erreur, lorsque le moteur est<br />
alimenté de telle sorte qu’il tourne à l’envers.<br />
Or sur une pompe, cela ne se voit<br />
pas toujours immédiatement. Il en est de<br />
même dans le cas d’un moteur mal raccordé,<br />
suralimenté, sous-alimenté, sur<br />
deux phases etc. : la casse peut arriver<br />
plus tard. Il faut éviter également, sur les<br />
moteurs thermiques, de les réenclencher<br />
systématiquement (c’est-à-dire sans<br />
vérifi er la cause) : cela peut se terminer<br />
par un rebobinage ou la casse. Enfi n,<br />
parmi des problèmes les plus récurrents<br />
fi gurent les fuites de courant par la carcasse<br />
et les supports métalliques ; si<br />
elles ne sont pas suivies et corrigées,<br />
celles-ci peuvent aboutir à une électrisation<br />
voire, hélas, à une électrocution.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 48
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
la robinetterie, les réducteurs et les<br />
multiplicateurs. L’entreprise se compose<br />
d’ateliers spécifi ques pour petits<br />
et gros moteurs, d’ateliers dédiés aux<br />
transformateurs ainsi que de salles spécialisées<br />
pour le rebobinage. Plus précisément,<br />
les ateliers abritent deux étuves,<br />
des moyens d’imprégnation sous vide,<br />
des équilibreuses, un appareil de traitement<br />
d’huile des transformateurs, des<br />
plateformes d’essais, sans oublier la<br />
cabine de peinture et des ponts roulants<br />
allant de 2,5 à 30 tonnes.<br />
Au niveau des moyens de contrôle,<br />
EITB-Sitelec se compose d’une plateforme<br />
d’essais de moteurs allant<br />
jusqu’à 10 KV et d’une plateforme d’essais<br />
de transformateurs atteignant 36<br />
MVA et 200 KV. L’atelier abrite également<br />
une caméra thermographique,<br />
plusieurs micro-ohmètres et méga-ohmètres<br />
pour le contrôle d’index de polarisation<br />
ainsi que des équipements de<br />
contrôle de rigidité diélectrique et de<br />
tangente delta.<br />
En matière de compétences, les collaborateurs<br />
de l’entreprise avignonnaise sont<br />
avant tout spécialisés en électricité et<br />
mécanique. À ce titre, la société attache<br />
beaucoup d’importance au savoir-faire<br />
de ses employés et procède à des formations<br />
permanentes afi n de maintenir à<br />
jour ce haut niveau de compétence. « La<br />
société est en partenariat privilégié avec<br />
un centre de formation des apprentis de<br />
l’industrie. La formation en alternance<br />
occupe une place prépondérante dans<br />
notre entité », précise Aurélien Testu.<br />
Autre priorité de l’entreprise : la qualité.<br />
Essentielle pour bien assurer la maintenance<br />
conditionnelle des équipements,<br />
celle-ci est obtenue avec des outils et<br />
des moyens de contrôles adaptés. Ainsi,<br />
plateformes de mesures et bancs d’équilibrages<br />
cohabitent dans l’atelier avec<br />
du matériel de mesures pour les transformateurs<br />
et un contrôleur d’analyses<br />
vibratoires.<br />
Des domaines d’activité divers et variés<br />
Parmi les domaines d’activité, notons<br />
que la société intervient dans plusieurs<br />
secteurs clé de l’industrie de process tels<br />
que la chimie, la pétrochimie et la pharmacie,<br />
la sidérurgie, les mines et le charbonnage<br />
ainsi que l’énergie, la papeterie<br />
et l’agro-alimentaire. Ses compétences<br />
concernent essentiellement les moteurs<br />
(AC/DC), les transformateurs, les réducteurs,<br />
les pompes, les robinets, sans<br />
oublier la réparation – véritable cœur<br />
de métier d’EITB-Sitelec – et la maintenance<br />
au niveau global.<br />
Dans la partie hydraulique, les prestations<br />
vont de l’augmentation de puissance<br />
à la reconstruction complète<br />
en passant par l’expertise, le contrôle<br />
mécanique ou électrique, le nettoyage<br />
cryogénique, le recalage (tous types),<br />
le rebobinage et l’équilibrage. Au<br />
niveau des transformateurs, EITB-<br />
Sitelec intervient à la fois sur site des<br />
clients (pour le remplacement de joints<br />
ou encore le changement de bornes) et<br />
en atelier pour le remplacement de la<br />
tôlerie, le traitement de l’huile, le changement<br />
de tension, les opérations de<br />
réglage, sans oublier une activité issue<br />
d’un savoir propre à l’entreprise : le<br />
rebobinage.<br />
Bien différencier la source des pannes :<br />
vieillissement du composant ou<br />
mauvaise utilisation ?<br />
La spécialité d’EITB-Sitelec étant la<br />
réparation et la maintenance industrielle<br />
des moteurs et de leurs composants,<br />
les techniciens de la société sont<br />
rompus à toute forme de défaillances.<br />
Dans le domaine du matériel et des<br />
machines synchrones, la maintenance<br />
des alternateurs (composant qui permet<br />
de transformer l’énergie mécanique en<br />
énergie électrique) nécessite des compétences<br />
très techniques pour réparer<br />
et reconstruire des machines hydrauliques<br />
haute tension allant jusqu’à 11<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 49
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
kilovolts et atteignant 4,5 mètres de<br />
diamètre d’alésage. « Chez EDF par<br />
exemple, malgré les opérations de<br />
maintenance planifi ée, nous avons<br />
régulièrement besoin de reconstruire<br />
des machines suivant un plan de maintenance,<br />
soit pour une remise à neuf du<br />
matériel, soit pour augmenter la puissance<br />
», indique Aurélien Testu. De<br />
plus, une grande problématique s’est<br />
ajoutée ces dernières années : la forte<br />
présence d’amiante dans les machines.<br />
« Pour cela nous sommes qualifi és pour<br />
les travaux en SS4 (sous section niveau<br />
4) et en cours de validation pour les travaux<br />
de retrait en SS3 (Sous section<br />
niveau 3). »<br />
Dans le domaine des alternateurs, les<br />
défauts concernent essentiellement le<br />
rotor (soumis à des vibrations, l’humidité<br />
et des échauffements), les automates<br />
mais aussi les bagues et l’usure du collecteur<br />
situé sur l’excitatrice. Au niveau<br />
du stator, on assiste davantage à des<br />
défauts d’isolement ou des problèmes<br />
liés aux aléas du transport, de l’utilisation<br />
ou d’une mauvaise manipulation<br />
lors du démontage. Mais la plus grande<br />
majorité des cas, les défaillances et<br />
les pannes intervenant sur les alternateurs<br />
ont pour origine le vieillissement<br />
et l’usure des composants. Ce qui est<br />
différent des problèmes que peuvent<br />
connaître les moteurs asynchrones,<br />
réputés robustes et dont la cause d’une<br />
panne est généralement liée à une anomalie<br />
dans le process. Enfi n, sur les<br />
moteurs à courant continu équipant des<br />
machines – souvent anciennes – telles<br />
que des convoyeurs, des broyeurs ou<br />
des équipements de levage ou de traction,<br />
les risques majeurs de pannes<br />
trouvent le plus souvent leur origine<br />
dans l’usure et le vieillissement des<br />
composants.<br />
Dès réception d’un équipement défaillant,<br />
le premier réfl ex du personnel de<br />
maintenance est de procéder à une<br />
expertise approfondie. « Même si une<br />
panne est visible à l’œil nu et l’origine<br />
directe est a priori connue de notre<br />
client, nous vérifi ons systématiquement<br />
l’impact de ce problème sur le reste de<br />
l’équipement. Ainsi, on identifi e un problème,<br />
on l’isole et on vérifi e si un défaut<br />
n’en a pas engendré d’autres, qu’il<br />
s’agisse d’éventuels échauffements provoqués<br />
par un dysfonctionnement mécanique<br />
ou électrique, un défaut d’arbre,<br />
l’impact de vibrations sur le reste des<br />
composants ou encore la rupture d’un<br />
barreau dans les rotors à cage… »<br />
Ne pas négliger la maintenance<br />
préventive<br />
La nature des pannes est variable.<br />
Celles-ci concernent par exemple la partie<br />
rotor qui se compose d’un induit comportant<br />
un collecteur de lames de cuivre<br />
connectées entre elles et qui conduisent<br />
le courant. Cette partie liée au bobinage<br />
est donc soumise à de fortes chaleurs<br />
ou des dépôts de poussière qui nécessitent<br />
une maintenance préventive et<br />
un contrôle des balais qui, lorsqu’ils<br />
commencent à s’user, font réduire la<br />
pression et la précision de contact. Si un<br />
balai casse, il s’en suit une augmentation<br />
de la consommation de courant, des<br />
échauffements, des brûlures de câbles,<br />
le centrifugeage de l’étain et une réaction<br />
en chaîne touchant l’ensemble de<br />
l’équipement et menant à la détérioration<br />
précoce de la machine.<br />
Ainsi, les points à contrôler sont multiples<br />
et pourtant bien souvent oubliés. Ils<br />
concernent les balais (contrôle d’usure)<br />
et les porte-balais, (pour les machines<br />
asynchrones à rotor bobiné notamment),<br />
la présence de poussière, l’état des<br />
bagues ou des collecteurs, le graissage<br />
du roulement (il est préférable d’utiliser<br />
la même graisse que celle préconisée<br />
par le constructeur), le temps d’utilisation<br />
des roulements, le niveau de refroidissement<br />
de la machine (ventilateur,<br />
résistance et température), sans oublier<br />
les paramètres de protection et leur<br />
évolution après une intervention sur la<br />
machine.<br />
Olivier Guillon<br />
L’erreur à ne pas commettre<br />
Responsable technique de la filiale de KSB Service – EITB-Sitelec –, Aurélien Testu avertit nos lecteurs qu’une mauvaise manipulation<br />
mène bien souvent à des pannes (parfois sérieuses). Parmi les erreurs à ne pas commettre : le fait de rebrancher directement<br />
une machine sans avoir lu les préconisations du constructeur et vérifié au préalables ses paramètres de fonctionnement.<br />
En effet, si une machine a été stockée pendant un certain temps, elle a pu « dormir » dans un environnement humide, poussiéreux<br />
ou à des températures inadaptées. Le changement brutal de température, les éventuels dépôts ou l’humidité ambiante ont pu, sans<br />
qu’on le soupçonne, toucher les enroulements ou les parties mécaniques de la machines.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 50
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Success story<br />
SB Process prend son envol<br />
Fin mars, la société SB Process inaugurait ses nouveaux locaux à Guereins, dans l’Ain, non loin de Mâcon. Cette<br />
entreprise fondée en 2009 et spécialisée (notamment) dans la maintenance de composants de moteurs, connaît une<br />
croissance importante, comme en témoignent son chiffre d’affaires d’1,5 M€ (contre un peu plus d’un million d’euros<br />
en 2013). Une croissance que la société doit en partie à son partenariat ouvert avec Parker.<br />
La croissance de la jeune entreprise<br />
SB Process est le fruit d’un partenariat<br />
durable avec le Parker Hannifi n.<br />
Il y a six ans, le géant spécialiste du<br />
mouvement et du contrôle n’a pas<br />
hésité à faire confi ance à SB Process<br />
pour livrer des systèmes clé en main<br />
de marque Parker, les installer et en<br />
assurer la maintenance ainsi que le<br />
support technique. Depuis, se trouvant<br />
rapidement à l’étroit dans moins<br />
de 400 m 2 de locaux, SB Process a<br />
décidé de s’agrandir, et tout particulièrement<br />
au niveau de l’atelier. Car<br />
si cet intégrateur de systèmes industriels<br />
s’appuie sur son bureau d’études<br />
et de solides compétences en ingénierie<br />
pour concevoir l’ensemble des<br />
solutions clé en main pour ses clients,<br />
son succès réside tout autant dans un<br />
savoir-faire technique capable de faire<br />
face à tous types d’intervention sur des<br />
variateurs de fréquence et de vitesse<br />
pour les moteurs asynchrones, courant<br />
continu et Brushless. « SB Process est<br />
spécialisé dans les automatismes et<br />
les systèmes de variation ; nous nous<br />
adressons directement aux clients<br />
fi naux, lesquels sont issus de tous<br />
secteurs d’activité et toutes sortes<br />
d’industries : verre, plastique, métal<br />
mais aussi l’agro-alimentaire, le bois<br />
etc. », souligne Stéphane Bador.<br />
Escale du Parker Truck lors de l’inauguration des nouveaux locaux de SB Process<br />
Ces journées Porte ouverte ont permis aux clients de SB Process<br />
de découvrir l’ensemble de la gamme Parker et des nouveautés<br />
De hautes compétences techniques<br />
qui ont assuré la confiance de Parker<br />
Le fondateur de SB Process a démarré<br />
en 2009 dans son garage, seul, ou<br />
presque puisque l’audace et un important<br />
savoir-faire technique dans le<br />
domaine des moteurs industriels, de<br />
l’énergie et de l’électricité n’ont cessé<br />
d’accompagner l’entrepreneur. Mais<br />
c’est un an plus tard que la société<br />
franchit une étape décisive lorsqu’elle<br />
rencontre Paker Hannifi n. Alors en<br />
pleine réorganisation de son service<br />
commercial, le groupe a décidé de<br />
sélectionner SB Process en tant que<br />
« SI » (Système Intégrateur des solutions<br />
Parker).<br />
Cette qualifi cation signifi e bien plus<br />
qu’un simple partenariat de distribution<br />
; elle révèle en effet la confi ance de<br />
Parker envers des sociétés – souvent<br />
des PME – qui se montrent entièrement<br />
capables de répondre aux besoins de<br />
ses clients – y compris les défi s les plus<br />
techniques – et de promouvoir la marque<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 51
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
La force de l’entreprise réside dans son<br />
savoir-faire, sa réactivité grâce notamment<br />
aux nombreux stocks de produits<br />
Parker et sa capacité à répondre à tous<br />
les besoins. « En matière de conception,<br />
notre bureau d’études effectue les<br />
calculs nécessaires à la modélisation<br />
d’un système avant de procéder à des<br />
essais dans l’atelier et vérifi er les données<br />
théoriques. Ensuite, nous réalisons<br />
toute la mise en œuvre chez le client ».<br />
En arrivant chez le client, chaque système<br />
est déjà testé, branché et totalement<br />
opérationnel.<br />
Un atelier SAV 100 % Parker<br />
SB Process la capacité d’effectuer des essais en interne grâce à un véritable mur de tests<br />
destiné à valider les ensembles<br />
Parker. Le groupe rétrocède d’ailleurs<br />
une partie de son portefeuille aux SI, ce<br />
qui a profi té à SB Process qui compte<br />
désormais de nombreux clients dans la<br />
région Rhône-Alpes mais également à<br />
travers toute la France. « Nous sommes<br />
en mesure de vendre des moteurs et des<br />
variateurs mais également toute l’électronique<br />
et l’armoire électrique, faire le<br />
montage, la formation et la maintenance,<br />
à la fois ici, dans notre nouvel atelier de<br />
360 m 2 , et directement sur le site de nos<br />
clients », précise Stéphane Bador. Tout<br />
est livré clé en main, de la phase amont<br />
avec l’étude et la défi nition d’un cahier<br />
des charges, à la phase avale du projet à<br />
travers le service après-vente (SAV) mais<br />
aussi l’amélioration des performances<br />
grâce à l’intégration d’équipements et<br />
de composants supplémentaires tels<br />
que des écrans de contrôle et de nouveaux<br />
paramétrages bien spécifi ques.<br />
Responsable de vente et spécialiste<br />
électromécanique chez Parker Hannifi n,<br />
Christophe Leullier confi rme que le partenariat<br />
avec SB Process repose sur une<br />
véritable relation de confi ance entre les<br />
deux sociétés ; « les variateurs comme<br />
les alternateurs d’une fi abilité extrême et<br />
donc d’une expertise technique élevée<br />
dans la défi nition du besoin, le paramétrage<br />
et la mise en service. Dans ce<br />
domaine, SB Process sait tout faire ! »<br />
Vue de l’atelier de SAV, activité qui a vu le jour en novembre 2014<br />
L’atelier SAV SB Process est spécialisé<br />
dans l’entretien et la réparation<br />
des composants Parker, en particulier<br />
des variateurs de vitesse pour moteurs<br />
courant continu, synchrones et asynchrones<br />
; cette activité est nouvelle<br />
pour SB Process et a démarré en<br />
novembre 2014. Ancien membre du<br />
SAV de Parker à Dijon (ex SSD Parvex)<br />
et spécialisé dans les variateurs, Alain<br />
Vourch connaît parfaitement les produits<br />
Parker. Assisté par Renan, jeune<br />
salarié diplômé en génie électrique et en<br />
informatique industrielle, le responsable<br />
de l’atelier SAV de SB Process est formel<br />
: « nous sommes capables de tout<br />
réparer, des pannes les plus fréquentes<br />
portant sur la partie alimentation, les<br />
pompes de puissance ou encore certaines<br />
fonctionnalités comme les problèmes<br />
de codeur, aux interventions les<br />
plus lourdes ; par exemple, nous avons<br />
entièrement rétrofi té et remis à neuf<br />
un variateur provenant de l’industrie<br />
automobile. Cet équipement avait fait<br />
son temps mais tournait encore. Nous<br />
avons donc passé deux jours pour tout<br />
changer, de la ventilation à la carte de<br />
contrôle avant de le nettoyer dans une<br />
cuve ».<br />
Cette cuve permet de tremper et de<br />
nettoyer les systèmes grâce à un solvant<br />
diélectrique, pour un rendu irréprochable.<br />
Car outre la capacité d’effectuer<br />
des essais en interne grâce à un véritable<br />
mur de tests destiné à valider les<br />
ensembles, SB Process se différencie<br />
par la qualité de ses interventions : « nos<br />
clients exigent de nous de réparer leurs<br />
variateurs et qu’ils fonctionnent, bien<br />
entendu ; mais nous mettons un point<br />
d’honneur à ce que chaque composant<br />
soit nettoyé et remis au client dans un<br />
état impeccable », souligne Stéphane<br />
Bador.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 52
<strong>Maintenance</strong> Technologie<br />
mécanique<br />
Un métier qui évolue vers l’informatique industrielle<br />
En trente ans, les moteurs et leurs composants ont considérablement<br />
évolué, en particulier en matière de sécurité. Ils<br />
intègrent désormais de nombreux capteurs, de plus en plus<br />
de composants électroniques, des carénages spécifi ques<br />
pour éviter tout risque de contact avec les éléments en tension,<br />
sans oublier l’impact du numérique, le contrôle par<br />
microprocesseur et les nombreux logiciels générant de plus<br />
en plus d’informations. Force est de constater que la gamme<br />
de produits Parker a elle aussi fortement évolué, comme en<br />
témoignent les nombreux modèles présentés dans le Parker<br />
Truck, le camion d’exposition Parker qui a spécialement fait<br />
escale chez son partenaire SB Process le jour de l’inauguration<br />
du nouveau bâtiment.<br />
Véritable concentré de technologies, le Truck de Parker abrite<br />
l’ensemble des gammes de la marque, révélant au passage<br />
la formidable imbrication des technologies et l’hybridation des<br />
systèmes. « Nous disposons ici de toutes les technologies :<br />
courant continu, synchrone et asynchrone pour le process de<br />
ligne par exemple. Toutes ces solutions intègrent de multiples<br />
technologies et nécessitent aujourd’hui d’architecture de process.<br />
On ne fabrique donc plus seulement des systèmes, on<br />
fait de l’informatique industrielle pour les intégrer les uns aux<br />
autres ».<br />
Et il suffi t de monter à bord du camion Parker pour se rendre<br />
compte de la diversité des gammes Parker, parmi lesquelles<br />
l’AC10, un microvariateur de fréquence à la fois simple et<br />
économique, adapté aux applications courantes nécessitant<br />
un contrôle de vitesse ou de couple dans une plage de puissance<br />
de 0,2 à 15 kW ; « les entreprises ont souvent négligé la<br />
partie auxiliaire d’une installation, précise Christophe Leullier.<br />
Pourtant, celle-ci peut s’avérer très gourmande en énergie.<br />
Nous leur proposons donc ce dispositif qui permet, en toute<br />
simplicité, d’optimiser la vitesse et le couple ». Autres nouveautés,<br />
la famille de variateurs de vitesse AC30 aux fonctions<br />
de sécurité avancées pour des besoins notamment de sécurité<br />
homme-machine. Enfi n, dans le domaine des synchrones<br />
brushless, Parker a également présenté sa nouvelle gamme<br />
de servo-variateurs PSD mono-axe et multi-axes doté du système<br />
de câble unique DSL et d’une carte SD amovible ; le PSD<br />
s’appuie sur la plateforme PAC (Parker Automation Controller)<br />
équipée du bus de terrain EtherCat pour une communication en<br />
temps réel et une synchronisation rapide.<br />
Technologies<br />
Des solutions<br />
pour optimiser<br />
le rendement<br />
des moteurs<br />
Dans ce numéro consacré à la maintenance des moteurs,<br />
bon nombre des intervenants n’ont pas manqué de souligner<br />
le rôle inconditionnel des éléments de sécurité visant<br />
à la fois à mieux maîtriser les opérations mais aussi à augmenter<br />
le rendement des moteurs industriels. Voici ce qui<br />
se présente actuellement sur le marché.<br />
Réducteur inox à couple conique Quantis Ultra Kleen<br />
<strong>Maintenance</strong> d’éléments de moteurs industriels<br />
Fabriqué en acier inox série 300, le réducteur à couple<br />
conique RHB Quantis Ultra Kleen possède un carter universel<br />
pour un montage à patte ou à bride et est disponible<br />
en 2 tailles : 38 & 48. Les surfaces du carter sont lisses<br />
et arrondies pour prévenir toute zone de rétention et ainsi<br />
éliminer toute source de contamination potentielle. Joints<br />
résistants au lavage à haute pression et à haute température,<br />
huile agroalimentaire H1, carter entièrement fermé et<br />
étanche, pas de maintenance, plaque signalétique gravée<br />
au laser, le réducteur Quantis Ultra Kleen a été entièrement<br />
conçu pour fonctionner dans des environnements agressifs<br />
et conviendra parfaitement aux applications à hautes exigences<br />
sanitaires de l’industrie agroalimentaire et des industries<br />
chimiques et pharmaceutiques.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 53
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Nouveau variateur de vitesse c.a. PowerFlex 527<br />
Le variateur PowerFlex 527<br />
est le premier variateur de<br />
vitesse c.a. conçu pour<br />
fonctionner exclusivement<br />
avec un contrôleur d’automatisme<br />
programmable<br />
Logix. Le variateur tire parti<br />
des capacités de l’automate<br />
et utilise un seul progiciel<br />
– Rockwell Software<br />
Studio 5000 Logix<br />
Designer – pour simplifi er le<br />
développement et le fonctionnement<br />
des machines.<br />
Le variateur PowerFlex 527<br />
est un complément pour<br />
les machines qui utilisent<br />
des contrôleurs d’automatisme<br />
programmables<br />
Allen-Bradley CompactLogix, ControlLogix ou GuardLogix et<br />
des servovariateurs Allen-Bradley Kinetix. Comme le variateur<br />
PowerFlex 527 et les servovariateurs Kinetix partagent les<br />
mêmes instructions intégrées, ils offrent la même expérience<br />
utilisateur pour la confi guration, la programmation et la commande<br />
des deux types de variateurs, ce qui contribue à réduire<br />
le délai d’ingénierie.<br />
Service permettant la connexion directe à l’ordinateur garantit<br />
un débit de données rapide. Le nouveau PumpDrive permet<br />
le fonctionnement de plusieurs pompes, jusqu’à six au<br />
total. Six PumpDrive peuvent ainsi être reliés en un système<br />
multi-pompe par un câble bus prêt à brancher. Cet ensemble<br />
assure la mise en marche et l’arrêt des pompes en fonction<br />
des besoins, la juste répartition des sollicitations de chaque<br />
groupe et la gestion de défauts (pompes ou variateurs).<br />
Le freinage du futur avec mayr<br />
PumpDrive 2 : nouvel entraînement de pompe pour<br />
l’industrie<br />
KSB met sur le marché<br />
la toute dernière<br />
version de son variateur<br />
de vitesse pour<br />
pompes centrifuges :<br />
PumpDrive 2 e génération.<br />
Spécialement conçu<br />
pour les applications<br />
industrielles, il permet<br />
de réaliser jusqu’à 60 %<br />
d’économies d’énergie<br />
en adaptant les caractéristiques<br />
de la pompe aux<br />
besoins de l’installation<br />
en temps réel. Ses avantages<br />
sont multiples, tant<br />
en phases d’installation,<br />
de démarrage que de<br />
fonctionnement.<br />
À sa fl exibilité de montage – sur le moteur, sur un mur ou<br />
dans une armoire – s’ajoute sa facilité de démarrage : en<br />
effet, le préréglage en usine des données de la pompe et<br />
du moteur rend sa mise en service aussi rapide que celle<br />
d’une pompe non régulée. En outre, un « assistant de mise<br />
en service » aide l’utilisateur à procéder au réglage fi n de<br />
son système. Une interface USB intégrée dans le connecteur<br />
Avec son nouveau module de contrôle de freinage intelligent<br />
pour freins de sécurité ROBA-stop, mayr propose un<br />
moyen innovant de freiner les machines en douceur et de<br />
façon homogène. Contrairement aux freins d’une voiture, les<br />
freins de sécurité, dû à leur conception, ne discernent que<br />
deux conditions opératoires : la présence d’un couple de freinage<br />
ou l’absence de couple. C’est la raison pour laquelle<br />
chaque procédure de freinage est effectuée avec le maximum<br />
de couple disponible. Comme pour une voiture, les machines<br />
soumises à des actions de freinage dynamique requièrent<br />
également un ralentissement graduel.<br />
Ce nouveau système permet au spécialiste du frein de modifi<br />
er la force de pression sur les garnitures de friction et de de<br />
fait, le couple de freinage en cours d’utilisation. La machine<br />
peut être ralentie en douceur, de manière adaptée aux exigences<br />
de l’installation. Grâce au nouveau système de<br />
contrôle intelligent de mayr ® , la force de serrage du rotor peut<br />
être défi nie à 25, 50 ou 75 % de la force du ressort nominale<br />
au moyen de deux entrées numériques. Autre possibilité : un<br />
signal analogique réglable en continu de 0 à 10 V est également<br />
confi gurable.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 54
Prévention des risques<br />
Événement<br />
Préventica met le cap à Toulouse<br />
La 28 e édition du Congrès-salon Préventica ouvrira ses portes à Toulouse début juin. L’occasion de revenir sur<br />
les temps forts et le programme riche des conférences portant de près ou de loin sur la maintenance industrielle et<br />
les risques qui y sont liés.<br />
Depuis 1997, lesCongrès- Salons<br />
Préventica sont organisés<br />
dans les régions de France, à raison<br />
de deux rendez-vous par an.<br />
L’événement est aujourd’hui la référence<br />
nationale pour tous les acteurs<br />
de la maîtrise des risques, tant dans<br />
l’entreprise et que dans les services<br />
publics.<br />
En permettant réfl exions, retours d’expériences<br />
et rencontres professionnelles<br />
sur les conditions de bien-être<br />
au travail, aussi bien sur les enjeux de<br />
la sécurité globale des entreprises, les<br />
Congrès-Salon Préventica s’inscrivent<br />
depuis leur origine dans le champ du<br />
développement durable des organisations.<br />
Experts, dirigeants, cadres, élus,<br />
professionnels… sont invités à partager<br />
leurs expériences. Rendez-vous en<br />
juin 2015 pour la 28e édition nationale<br />
de Préventica<br />
Au total, l’événement toulousain réunira<br />
pas moins de 380 stands et abritera<br />
plus de 120 conférences à la disposition<br />
des visiteurs issus de tous les secteurs<br />
d’activités : BTP, industrie, santé,<br />
grande distribution, tertiaire, administration,<br />
collectivités territoriales…<br />
Conférences susceptibles d’intéresser<br />
les professionnels de la maintenance<br />
De l’évaluation à l’action RPS : Retour<br />
d’expérience et clés d’une QVT durable<br />
UMANOVE<br />
mardi 9 juin<br />
09 h 30 - 10 h 15<br />
Salle B<br />
BRUIT aux postes de travail : Les bonnes<br />
pratiques<br />
GAMBA ACOUSTIQUE<br />
mardi 9 juin<br />
09 h 45 - 10 h 15<br />
Salle Atelier Solution 2<br />
ANOPARTICULES, Nanomatériaux, un<br />
risque émergent<br />
ASTIA<br />
mardi 9 juin<br />
10 h 30 - 11 h 15<br />
Salle E<br />
Chariots élévateurs : CACES R 389 et/<br />
ou autorisation de conduite, comment<br />
choisir ?<br />
JUNGHEINRICH<br />
mardi 9 juin<br />
10 h 45 - 11 h 30<br />
Salle C<br />
Préventeurs : Comment aborder la prévention<br />
dans les TPE ?<br />
CARSAT/INRS<br />
mardi 9 juin<br />
11 h - 12 h<br />
Salle A<br />
Comment manipuler les produits infl ammables<br />
en toute sécurité ?<br />
DENIOS<br />
mardi 9 juin<br />
11 h - 11 h 30<br />
Salle Atelier Solution 1<br />
Faire évoluer le niveau de CULTURE<br />
SECURITE pour fi abiliser les comportements<br />
APAVE<br />
mardi 9 juin<br />
11 h 45 - 12 h 30<br />
Salle E<br />
Un seul outil pour gérer vos processus SST<br />
CAPI CONSULT<br />
mardi 9 juin<br />
13 h - 13 h 30<br />
Salle Atelier Solution 2<br />
Position assise : Facteur de TMS ou position<br />
idéale ?<br />
CROIX ROUGE FORMATION<br />
mardi 9 juin<br />
13 h 30 - 14 h<br />
Salle Atelier Solution 1<br />
Comment utiliser au mieux un captage<br />
par TORCHE ASPIRANTE<br />
AIR LIQUIDE WELDING<br />
Industrie<br />
mardi 9 juin<br />
14 h 30 - 15 h<br />
Salle Atelier Solution 1<br />
RPS-TMS : S’évaluer pour améliorer nos<br />
pratiques<br />
INRS/Réseau Anact-Aract<br />
mardi 9 juin<br />
15 h - 15 h 45<br />
Salle B<br />
La certifi cation MASE/UIC au service de<br />
la prévention : Témoignage et bonnes<br />
pratiques<br />
MASE SUD OUEST<br />
mardi 9 juin<br />
15 h 45 - 16 h 30<br />
Salle C<br />
Compte pénibilité et DOCUMENT<br />
UNIQUE : un logiciel pour tout gérer !<br />
ASSIPE SOFTWARE<br />
mardi 9 juin<br />
16 h - 16 h 30<br />
Salle Atelier Solution 1<br />
Le Guide INRS-Afi m : un outil qui améliore<br />
la sécurité en maintenance grâce à<br />
la démarche Sécurafi m<br />
AFIM<br />
mardi 9 juin<br />
16 h 45 - 17 h 30<br />
Salle C<br />
L’offre de service TMS Pros : démarche<br />
et outils<br />
CARSAT/INRS<br />
mercredi 10 juin<br />
09 h 30 - 10 h 30<br />
Salle A<br />
Anticiper l’évaluation des risques<br />
chimiques en vue de son intégration dans<br />
le compte pénibilité en 2016<br />
SOCOTEC<br />
mercredi 10 juin<br />
09 h 30 - 10 h 15<br />
Salle C<br />
Le retour d’expérience AIRBUS : du<br />
document unique à la pénibilité au travail<br />
PREVENTEO<br />
mercredi 10 juin<br />
10 h 30 - 11 h 15<br />
Salle D<br />
Architecte et coordonnateurs SPS : collaborer<br />
pour mieux anticiper les risques<br />
CARSAT/INRS<br />
mercredi 10 juin<br />
12 h 00 - 13 h 00<br />
Salle A<br />
Nos solutions pour la prévention des<br />
risques entre les hommes et les machines<br />
FENWICK-LINDE<br />
mercredi 10 juin<br />
12 h - 12 h 30<br />
Salle Atelier Solution 1<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 55
Prévention des risques<br />
DESAMIANTAGE : les clés de la sécurité<br />
ALEA CONTROLES<br />
mercredi 10 juin<br />
12 h 15 - 12 h 45<br />
Salle Atelier Solution 2<br />
Intégration de l’EXPOSITION AU BRUIT<br />
dans le compte pénibilité (2016) :<br />
LABORATOIRE COTRAL<br />
mercredi 10 juin<br />
12 h 45 - 13 h 30<br />
Salle C<br />
Le DU pour manager la SST et améliorer<br />
les performances de l’Entreprise<br />
AFCO GRAND CENTRE SUD-OUEST<br />
mercredi 10 juin<br />
12 h 45 - 13 h 30<br />
Salle D<br />
Innovation : FORMEZ-vous à la sécurité<br />
on-line<br />
EAZYSAFE<br />
mercredi 10 juin<br />
13 h - 13 h 30<br />
Salle Atelier Solution 2<br />
Culture et comportement sécurité :<br />
Comment passer de l’Obéissance à<br />
l’Adhésion ?<br />
ETS SAFE<br />
mercredi 10 juin<br />
14 h 45 - 15 h 30<br />
Salle B<br />
Une nouvelle Plateforme Logicielle<br />
de gestion des risques pro 100 %<br />
connectée<br />
ACCILINE +<br />
mercredi 10 juin<br />
14 h 45 - 15 h 15<br />
Salle Atelier Solution 2<br />
REGLEMENT CLP : Une nouvelle étiquette<br />
pour tous les produits chimiques !<br />
CARSAT/INRS<br />
mercredi 10 juin<br />
15 h 00 - 15 h 45<br />
Salle C<br />
Captage des polluants dans l’aéronautique<br />
CARSAT/INRS<br />
mercredi 10 juin<br />
16 h - 16 h 45<br />
Salle C<br />
Responsabilité civile et responsabilité<br />
PENALE de l’encadrement en matière<br />
HSCT<br />
MICHEL LEDOUX & ASSOCIES<br />
Réglementation<br />
mercredi 10 juin<br />
16 h - 16 h 30<br />
Salle Atelier Solution 1<br />
Le taux de blessures par COUPURE<br />
dans l’Industrie est alarmant, il y a une<br />
solution !<br />
DSM DYNEEMA<br />
mercredi 10 juin<br />
16 h 45 - 17 h 30<br />
Salle D<br />
Un seul outil pour gérer vos processus<br />
SST<br />
CAPI CONSULT<br />
mercredi 10 juin<br />
17 h - 17 h 30<br />
Salle Atelier Solution 2<br />
Forum de la Prévention des risques<br />
majeurs en région Midi-Pyrénées<br />
COMMUNICA<br />
jeudi 11 juin<br />
09 h - 12 h<br />
Salle A<br />
Accueil des entreprises extérieures : que<br />
dois-je faire ? Coment agir ?<br />
CCI MIDI-PYRENEES<br />
jeudi 11 juin<br />
09 h 30 - 10 h 15<br />
Salle E<br />
PRAP et formations, des outils au<br />
service de la prévention des risques<br />
professionnels<br />
AFPA<br />
jeudi 11 juin<br />
09 h 30 - 10 h 15<br />
Salle C<br />
Responsables de PME & TPE, comment<br />
choisir votre « correspondant sécurité » ?<br />
ASSOCIATION AINF<br />
jeudi 11 juin<br />
11 h 30 - 12 h 15<br />
Salle C<br />
Gestion de traçabilité et évaluation du<br />
risque chimique<br />
ITGA<br />
jeudi 11 juin<br />
12 h 45 - 13 h 15<br />
Salle Atelier Solution 2<br />
La Directive SEVESO 3 : ses enjeux et<br />
ses impacts pour les industriels<br />
CNPP<br />
jeudi 11 juin<br />
13 h 15 - 14 h<br />
Salle G<br />
Une nouvelle Plateforme Logicielle de<br />
gestion des risques pro 100 % connectée<br />
ACCILINE +<br />
jeudi 11 juin<br />
13 h 15 - 13 h 45<br />
Salle Atelier Solution 1<br />
RISQUE CMR : prévention des expositions<br />
aux fumées de soudage<br />
CARSAT/INRS<br />
jeudi 11 juin<br />
14 h - 15 h<br />
Salle E<br />
travaux en hauteur, pas droit à l’erreur.<br />
CARSAT/OPPBTP/DIRECCTE<br />
jeudi 11 juin<br />
15 h - 15 h 45<br />
Salle A<br />
Un seul outil pour gérer vos processus<br />
SST<br />
CAPI CONSULT<br />
jeudi 11 juin<br />
15 h - 15 h 30<br />
Salle Atelier Solution 2<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 56
Prévention des risques<br />
En pratique<br />
Bien mesurer les risques<br />
du travailleur isolé<br />
La protection du travailleur isolé est complexe à mettre en œuvre. Derrière les technologies de dispositifs d’alerte et<br />
des équipements de protection à la fois individuelle et collective se cache en effet des situations à risque trop peu<br />
prises en compte et des scénarios « catastrophes » parfois complètement occultés par l’entreprise. Pourtant, il est du<br />
ressort et de la responsabilité de l’entreprise de prendre la mesure de tous les risques, y compris de ceux que l’on ne<br />
voit pas.<br />
Tout part bien souvent d’une<br />
définition simple ; pourtant, le<br />
sujet, bien qu’évident en apparence,<br />
s’avère bien complexe. C’est le cas<br />
de la protection du travailleur isolé.<br />
Dans ce cas précis, il est question<br />
de bien définir ce qu’est un travailleur<br />
isolé, et ce que l’on entend par<br />
« isolement ». Travaillant sur le sujet<br />
depuis les années 1980, l’Institut<br />
national de recherche et de sécurité<br />
(INRS) a monté une équipe dédiée<br />
à la (prévention des accidents du<br />
travailleur isolé (PTI). Ce pôle de<br />
réflexion est réparti en plusieurs cellules<br />
au spectre de compétences et<br />
d’actions bien défini : DATI (dispositif<br />
d'alarme pour travailleur isolé),<br />
Juridique, Traitement et organisation<br />
de l’alerte et Ergonomie, cellule<br />
dont est chargé Jacques Marc.<br />
« Au sein de l’INRS, nous menons<br />
des études sur la question de la PTI<br />
depuis plus de trente ans, question<br />
au cœur de laquelle se trouve la<br />
définition du travailleur isolé ; d’une<br />
manière générale, on définit celui-ci<br />
comme tel : ‘’il s’agit d’une personne<br />
ne pouvant pas être vue, entendue<br />
ou perçue par les sens directs d’une<br />
autre personne, y compris si celle-ci<br />
se trouve dans un environnement<br />
proche’’. Ainsi, si cette personne<br />
appelle à l’aide ou a besoin d’un<br />
conseil, elle ne pourra être entendue.<br />
En étant isolée, et dans le cas<br />
de la maintenance industrielle, cette<br />
personne devra prendre seule la<br />
décision d’intervenir ou non, et comment.<br />
Mais en cas d’accident, sans<br />
un équipement adapté, elle n’est<br />
pas en mesure de donner une alerte<br />
perceptible ; l’absence d’intervention<br />
peut se révéler meurtrière ».<br />
Jacques Marc ne prend pas forcément<br />
l’exemple d’une chute de charge, de l’emballement<br />
d’une machine, d’une meule<br />
qui cède et fonce droit sur le technicien<br />
ou encore d’une électrocution à plusieurs<br />
centaines de volts due à un défaut de<br />
consignation d’une machine. « Dans un<br />
entrepôt de maintenance désert, une<br />
simple entorse ou une fracture en apparence<br />
anodine peut prendre une dimension<br />
dramatique : pour une entreprise qui<br />
s’arrête le week-end, et qui fait appel à<br />
un technicien de maintenance pour réaliser<br />
les opérations préventives qui s’imposent,<br />
la personne blessée et incapable<br />
de bouger ou de demander de l’aide peut<br />
mourir d’hypothermie ».<br />
Ne pas confondre protection et moyen<br />
d’alerte<br />
Toute la réfl exion porte sur le moyen<br />
d’organiser l’alerte pour venir au<br />
secours d’une personne isolée en cas<br />
d’accident. C’est à ce moment qu’intervient<br />
la notion de DATI qui correspond<br />
au dispositif permettant d’émettre<br />
ou de relayer d’alerte. Mais attention.<br />
Jacques Marc met en garde sur la<br />
confusion possible entre le moyen de<br />
donner l’alerte – qui relève du DATI –<br />
et le moyen de se protéger : « un dispositif<br />
DATI ne sert et servira jamais à<br />
se relever, se réchauffer ou respirer ».<br />
D’où la distinction qui existe entre le<br />
DATI et la protection du travailleur isolé.<br />
Un téléphone (DATI) – aussi sophistiqué<br />
soit-il (smartphone…) – ne protègera<br />
en aucun cas le salarié. Il ne sera<br />
qu’un moyen d’émettre un message<br />
d’alerte, et un moyen qui comporte de<br />
nombreuses failles tant il est soumis<br />
aux aléas du réseau de télécommunication<br />
qu’il emprunte ; « un message émis<br />
doit bien être porté. Une fois parti, où<br />
va le signal ? Qui le reçoit ? Comment<br />
peut-on être sûr qu’il s’agit bien d’un<br />
message d’alerte ? Une fois le signal<br />
émis et vérifi é, on doit se demander<br />
qui le reçoit, et que doit faire cette personne<br />
si elle reçoit ce type de signal.<br />
Est-ce une personne destinée à recevoir<br />
tous les messages d’alerte qui doit<br />
mobiliser ensuite d’autres personnes<br />
pour intervenir ou une personne également<br />
chargée d’intervenir sur le terrain<br />
qui devra s’absenter de son poste pour<br />
intervenir au risque de laisser d’autres<br />
personnes isolées ? Il est préférable<br />
que ce soit un opérateur entièrement<br />
dédié à cette fonction. En effet, une<br />
fois l’alerte reçue, l’opérateur pourra<br />
ensuite en informer une autre personne<br />
qui ira rechercher et identifi er le lieu de<br />
l’accident avant de se rendre sur place<br />
pour intervenir ».<br />
Et le travail ne fait que commencer car<br />
avant d’intervenir, il est essentiel de<br />
savoir précisément où l’on va ; dans un<br />
vaste entrepôt, les nombreux moyens<br />
d’accès peuvent retarder l’intervention.<br />
Autre problème, dans les lieux très fréquentés<br />
comme en zone urbaine par<br />
exemple : les moyens de réception de<br />
données GPS et de géolocalisation<br />
peuvent mener à des endroits proches<br />
du lieu de lancement de l’alerte mais<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 58
Prévention des risques<br />
en cas d’intervention de maintenance<br />
urgente, la réalité du terrain amène parfois<br />
à faire l’impasse sur la priorité : la<br />
sécurité.<br />
Prendre en compte tous les paramètres<br />
du DATI<br />
Le DATI peut prendre plusieurs formes.<br />
Aujourd’hui, tout est intégré dans le<br />
smartphone. Mais attention : si cet outil<br />
ne fonctionne pas (ou mal), on perd dès<br />
lors toute possibilité de récupération.<br />
« Les smartphones présentent l’in-convénient<br />
de modifi er la représentation du<br />
risque, souligne Jacques Marc (INRS).<br />
On s’imagine, à tort bien souvent, que la<br />
balise GPS permettra de me retrouver,<br />
or c’est faux car les choses ne sont pas<br />
aussi simples. C’est pourquoi nous préconisons<br />
toujours une réfl exion préalable<br />
pas au salarié, soit parce la précision<br />
du GPS est insuffi sante (un rayon de<br />
10 mètre dans Paris pose problème<br />
car ce peut ne pas être la même rue,<br />
la même entrée, et cela ne dit rien sur<br />
l’étage…) soit parce que le lieu de lancement<br />
de l’alerte n’est pas le lieu où<br />
se trouve le salarié (le cas des alertes<br />
relayées par un véhicule en forêt).<br />
Enfi n, les lieux particulièrement confi -<br />
nés freinant le passage des signaux<br />
peuvent fortement retarder l’arrivée des<br />
secours. Dans tous les cas, d’un point<br />
de vue légal, l’organisation de l’alerte<br />
du travailleur isolé, des secours et, plus<br />
généralement, de santé et de la sécurité<br />
incombe à l’employeur. Il en est<br />
de même pour l’entretien et la maintenance<br />
du DATI et tout dispositif d’émission<br />
fourni à ses salariés.<br />
Les spécificités de la maintenance<br />
Dans le cas de la maintenance, la question<br />
de la protection du travailleur isolé est<br />
encore plus complexe dans la mesure où<br />
elle peut se présenter sous deux formes.<br />
La maintenance est faite en interne et<br />
l’équipe de maintenance reçoit dans son<br />
atelier des équipements différents ; toutefois,<br />
dans ce type de situation, la justifi<br />
cation de la situation de travailleur isolé<br />
est faible. Il est dans son atelier en présence<br />
d’autres salariés. Mais dans le cas<br />
où l’intervenant se trouverait en situation<br />
de travailleur isolé, la question se pose<br />
sur les risques que comportent ces équipements<br />
parfois très différents les uns<br />
des autres. Le contexte d’isolement, en<br />
apparence le même que lorsque le technicien<br />
intervient sur ses propres équipements,<br />
devient en réalité très différent<br />
en raison de la nature de l’équipement à<br />
maintenir et de la – relative – méconnaissance<br />
des risques qui lui sont propres. La<br />
seconde forme de complexité intervient<br />
dans le cas de la maintenance externe,<br />
celle réalisée par des prestataires extérieurs<br />
et donc intervenant sur des sites<br />
industriels peu ou pas connus, et donc<br />
diffi ciles à appréhender. Ces prestataires<br />
de maintenance connaissent plus<br />
ou moins bien les risques propres cette<br />
fois à l’entreprise qui les accueille, l’historique<br />
des machines et des équipements ;<br />
ils ignorent parfois tout des lieux qu’ils<br />
visitent et des équipes présentes susceptibles<br />
de les assister en cas de diffi cultés.<br />
Si un plan de prévention (obligatoire) n’a<br />
pas – ou partiellement – été réalisé au<br />
préalable, il est évident qu’en cas d’isolement,<br />
les techniciens encourent certes<br />
les mêmes dangers mais aux possibilités<br />
de récupération différentes ; les<br />
problèmes étant dus cette fois à l’aggravation<br />
des troubles en cas d’accidents.<br />
Dans ce cas, la maintenance est souvent<br />
planifi ée et les risques bien connus mais<br />
Seul ou mal<br />
accompagné ?<br />
Dans la défi nition de la PTI, il est<br />
important de prendre en compte un<br />
point particulier : il est également possible<br />
de considérer un travailleur isolé<br />
lorsqu’il accompagné d’une personne<br />
– certes capable de recevoir un message<br />
d’alerte – incapable de venir en<br />
aide.<br />
La défi cience physique ou mentale<br />
d’un salarié handicapé permettra<br />
peut-être d’effectuer les tâches pour<br />
lesquelles il est affecté mais pas<br />
nécessairement pour venir en aide ; la<br />
fonction d’un salarié dans la maintenance<br />
par exemple dépasse ainsi les<br />
tâches et les missions défi nies dans le<br />
contrat de travail. Il en est de même<br />
pour un stagiaire. Celui-ci apprend le<br />
métier aux côtés du technicien mais,<br />
à moins de le former aux secours en<br />
cas d’accident, il ne sera pas forcément<br />
en mesure de porter l’assistance<br />
nécessaire.<br />
Enfi n, plusieurs personnes peuvent,<br />
ensemble, former un groupe de travailleurs<br />
isolés. Là encore, c’est l’alerte et<br />
l’organisation de l’alerte qui importent ;<br />
si aucune de ces personnes en diffi<br />
culté n’est en mesure d’émettre un<br />
message d’alerte clair et bien réceptionné<br />
par les opérateurs compétents,<br />
elles courent toutes le même risque<br />
qu’un travailleur seul.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 59
Prévention des risques<br />
Travailleurs isolés :<br />
de plus en plus nombreux ?<br />
Il n’existe pas de statistiques sur les accidents survenus sur des personnes en situation d’isolement malgré les quelques indications que les<br />
déclarations d’accidents graves et mortels peuvent comporter. Toutefois, au sein de l’INRS, on observe – et cela reste une supposition –<br />
qu’avec le développement important des régimes d’auto-entrepreneur et la forte tendance à l’individualisation des activités, le nombre de<br />
travailleurs isolés serait en augmentation. On imagine bien que cette corrélation logique pourrait à terme fortement impacter la diffusion des<br />
bonnes pratiques en matière de prévention des risques et ne pas arranger le sort des travailleurs isolés.<br />
PTI : deux grandes évolutions<br />
en quarante ans<br />
Depuis les années 1980, la question de la PTI a connu, pour l’essentiel, deux grandes évolutions. La première est d’ordre juridique avec<br />
certaines décisions de justice qui et ont profondément bouleversé l’organisation du travail, à l’exemple de l’arrêt Snecma du 5 mars 2008<br />
et qui a considérablement renforcé le pouvoir du CHSCT. La seconde est évidemment technologique. L’arrivée des dispositifs d’alerte pour les<br />
travailleurs isolés (DATI) et les importants progrès liés aux outils de mobilité ont permis d’optimiser l’organisation de l’alerte.<br />
Le cas des « dati » : des progrès<br />
qui ne doivent pas exclure une vraie démarche<br />
de prévention des risques<br />
Les DATI apportent d’incontestables effets positifs mais aussi, à l’inverse, des effets négatifs. Alors que les technologies de l’Internet, de<br />
géolocalisation et les outils informatiques ont envahi le quotidien des techniciens de maintenance, ces derniers peuvent aussi prendre<br />
le risque de se reposer sur la prétendue infaillibilité de ces différentes technologies, oubliant même l’essentiel, les bonnes pratiques et les<br />
réfl exes à adopter. Ces technologies ne retirent rien de la responsabilité de l’employeur.<br />
Par ailleurs, sur les tablettes numériques et autres IPad, les opérateurs se réfèrent à de plus en plus de schémas, plutôt bien conçus<br />
en général et apportant une réelle valeur ajoutée à l’intervention. Mais trop se fi er à ces schémas, c’est risquer de ne pas prendre soin<br />
d’identifi er l’origine de la panne. Or une tablette numérique n’identifi e et ne localise pas précisément la panne à l’intérieur d’une machine ;<br />
elle dit encore moins si l’opérateur court un risque en ouvrant le capot de celle-ci. Sans le DATI, on aurait certainement pris plus de<br />
précaution comme susciter l’aide et le conseil de quelqu’un. Or avec l’outil, on a désormais la possibilité d’intervenir immédiatement, très<br />
vite, trop vite parfois…<br />
sur la bonne utilisation de ces systèmes<br />
et d’entreprendre une étude approfondie<br />
des autres mesures de prévention et de<br />
récupération avant d’envisager un travail<br />
sur le type de DATI à adopter et les outils<br />
nécessaires à leur usage ».<br />
Ce type de dispositif peut être utilisé<br />
notamment grâce à des capteurs intégrés,<br />
dans l’outil GSM par exemple,<br />
et qui détectent la chute de verticalité.<br />
L’opérateur tombe mais on ignore pourquoi<br />
: s’il a eu un malaise – provoquant<br />
ainsi la chute de verticalité –, s’il a reçu<br />
un choc, un objet sur la tête ou un quelconque<br />
projectile l’ayant déséquilibré<br />
ou encore s’il a simplement glissé sur<br />
le sol. Mais il peut également travailler<br />
en position couchée ou à genoux ; dans<br />
ce cas, ce type de dispositif n’est pas<br />
adapté, à moins qu’il détecte que l’opérateur<br />
ne bouge plus depuis quelques<br />
minutes. Concernant l’envoi automatique<br />
de sms, il faut également avoir à<br />
l’esprit qu’en cas d’encombrement de<br />
réseau, le message peut mettre parfois<br />
jusqu’à une journée avant d’être traité.<br />
Les DATI ont toutefois connu d’importants<br />
progrès en l’espace de quelques<br />
années, en particulier grâce à l’essor<br />
des outils de mobilité. Mais il faut garder<br />
en tête que ces solutions doivent<br />
leur fi abilité qu’à une réelle démarche<br />
d’investissement. Car au-delà du coût<br />
du matériel (avec au préalable la réalisation<br />
d’une véritable analyse des<br />
besoins s’accompagnant d’une étude de<br />
marché), il faut mobiliser une personne<br />
dédiée à la réception et au traitement<br />
des messages d’alerte, sans oublier la<br />
maintenance de ces outils et la mise en<br />
place des procédures qui vont avec.<br />
Prendre gare à l’excès de confiance<br />
Parmi les erreurs à ne pas commettre<br />
fi gure bien entendu le non port du DATI.<br />
Ce dispositif, comme tout équipement de<br />
protection (dans la mesure où il reste l’ultime<br />
recours face à un risque), demeure<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 60
N° 36 jaNvier - fevrier - mars 2012 TrimesTrieL 20 €<br />
Prévention des risques<br />
un outil incontournable. Le problème<br />
réside bien souvent dans les comportements<br />
et l’excès de confi ance dans les<br />
possibilités d’agir qu’il induit.<br />
Enfi n, les schémas techniques incitent<br />
bien souvent – comme on l’a évoqué<br />
plus haut – à ouvrir des équipements ou<br />
des machines sans prendre le temps et<br />
le soin de respecter les règles de base<br />
d’identifi cation d’une panne. En somme,<br />
il convient de toujours mesurer le niveau<br />
de risque, se faire voir quand on le peut<br />
et ne rien faire si un problème sort de<br />
ses compétences. « C’est du bon sens,<br />
insiste Jacques Marc. Néanmoins, dans<br />
la précipitation, il arrive que l’on agisse<br />
dangereusement. La personne qui travaillait<br />
avant moi sur la problématique<br />
de l’accident du travailleur isolé m’a rapporté<br />
un cas d’accident que je garde toujours<br />
en mémoire. Dans cette affaire, un<br />
rondier intervenait dans une entreprise<br />
de production de colonne de béton. Un<br />
soir, le bourrage d’une machine a attiré<br />
son attention. Après avoir constaté que<br />
du gravier empêchait le béton de couler<br />
normalement, l’opérateur a pris un<br />
balai pour faire tomber le gravier, déséquilibrant<br />
la colonne qui lui est tombé<br />
dessus. » Dans ce cas, le DATI n’a rien<br />
pu faire ; d’où la nécessité d’intégrer la<br />
protection du travailleur isolé dans une<br />
démarche globale de prévention des<br />
risques.<br />
Olivier Guillon<br />
www.maintenanceandco.com<br />
Abonnez-vous en ligne sur www.production-maintenance.com<br />
Offre spéciale<br />
Bénéficiez d’un abonnement<br />
découverte d’un an<br />
55€*TTC<br />
au lieu de 80€**<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Intégrer les risques<br />
d’échauffement dans<br />
une démarche MBF<br />
page >18<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
Spécial TPM :<br />
Décrypter le pilier 5<br />
de la conception<br />
page > 28<br />
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Focus technique<br />
sur la maintenance<br />
des échangeurs<br />
page > 50<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Innocuité des matériaux<br />
Où en est-on ?<br />
page > 57<br />
INTERVIEW EXCLUSIVE<br />
Alain Le Vern, président de<br />
la région Haute-Normandie,<br />
s’exprime sur la réforme<br />
STI2D<br />
> page 8<br />
www.maintenanceandco.com<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Lutter contre le fléau<br />
de la corrosion des<br />
installations<br />
page > 20<br />
SOLUTION<br />
Rentabiliser sa GMAO<br />
à travers la gestion<br />
de ses stocks<br />
page > 39<br />
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Comment assurer le<br />
taux de disponibilité des<br />
transmissions<br />
page > 48<br />
DOSSIER<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Dossier spécial<br />
consignation des<br />
machines<br />
page > 59<br />
Ressources humaines :<br />
Barème des salaires<br />
des non-cadres dans la<br />
maintenance.<br />
> page 8<br />
10 ans d’AZF :<br />
Quels changements<br />
dans la prise en compte<br />
des risques ?<br />
page > 68<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AU TRAVAIL<br />
Retrouvez en exclusivité<br />
le rapport du Bipe sur le<br />
marché de la maintenance.<br />
> page 10<br />
> page 6<br />
DOSSIER TECHNOLOGIES<br />
Optimiser la<br />
maintenance dans les<br />
milieux difficiles<br />
page > 22<br />
DOSSIER MANAGEMENT<br />
GMAO : pratiques<br />
d’utilisation et bonnes<br />
surprises<br />
page > 38<br />
TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />
ROULEMENTS<br />
Directive Machines : ce<br />
qui va changer en 2012<br />
page > 60<br />
Lutter contre les échauffements<br />
dans les installations industrielles > page 14<br />
N° 37 avril - mai - juiN 2012 TrimESTriEl 20 €<br />
Midest – <strong>Maintenance</strong> Expo :<br />
Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne<br />
N° 35 octobre - Novembre - decembre 2011 trImeStrIeL 20 €<br />
www.maintenanceandco.com<br />
> page 32<br />
La gestion des stocks,<br />
les solutions pour optimiser une fonction stratégique<br />
www.maintenanceandco.com<br />
Cet abonnement peut être pris en compte dans vos frais généraux ou votre budget formation<br />
* Pour tout paiement en ligne par carte bleue<br />
**TVA 2,10%. Offre réservée à la France métropolitaine. DOM-TOM et étranger : 80€<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 61
Agenda<br />
EVÉNEMENTS, COLLOQUES,<br />
SÉMINAIRES À VENIR…<br />
Juin<br />
EMM<br />
L’édition 2015 des EMM (European<br />
Mechatronics Meeeting), organisée par<br />
Thésame en partenariat avec le Cetim<br />
et Artema, aura lieu les 2 et 3 juin à<br />
l’espace Cetim à Senlis (Oise) sur le<br />
thème de la mécatronique tout terrain.<br />
Après l’automobile, l’industrie, l’aéronautique,<br />
cette 13 e rencontre européenne de<br />
mécatronique sera consacrée aux engins<br />
roulants professionnels (machinisme agricole,<br />
ferroviaire, transmissions, engins de<br />
travaux Publics ou de manutention et<br />
levage…). Dans ce secteur, les exigences<br />
de sécurité et les conditions de travail<br />
sont extrêmes, poussant la mécatronique<br />
aux frontières du possible. Au-delà des<br />
spécialistes du secteur, EMM 2015 offrira<br />
la vision de grands capitaines d’industrie<br />
sur les enjeux mondiaux.<br />
À l’espace Cetim à Senlis (Oise)<br />
Les 2 et 3 juin 2015<br />
>> www.emm-mechatronics.eu<br />
Sepem<br />
Du 2 au 4 juin prochains, se déroulera<br />
la quatrième édition du Sepem Industries<br />
Sud-Est au Parc des expositions d’Avignon.<br />
Un site de production rencontre des<br />
besoins récurrents qui sont propres au<br />
fonctionnement d’une usine, qu’il s’agisse<br />
d’une pompe, d’un process, d’une unité<br />
de manutention ou encore de traitement<br />
de fl uides ou de déchets industriels. Le<br />
Sepem Industries répond à tous ces critères,<br />
à moins de 2 h 30 de route des<br />
sites de production visés…<br />
À Avignon<br />
Du 2 au 4 juin 2015<br />
>> www.sepem-industries.com<br />
Préventica Toulouse<br />
Depuis 1997, les congrès-salons<br />
Préventica sont organisés dans les<br />
régions de France, à raison de deux<br />
rendez-vous par an. L’événement est<br />
aujourd’hui la référence nationale pour<br />
tous les acteurs de la maîtrise des<br />
risques, tant dans l’entreprise et que<br />
dans les services publics. En permettant<br />
réfl exions, retours d’expériences<br />
et rencontres professionnelles sur les<br />
conditions de bien-être au travail, aussi<br />
bien sur les enjeux de la sécurité globale<br />
des entreprises, les Congrès//Salon<br />
Préventica s’inscrivent depuis leur origine<br />
dans le champ du développement durable<br />
des organisations. Experts, dirigeants,<br />
cadres, élus, professionnels… sont invités<br />
à partager leurs expériences. Rendezvous<br />
en juin 2015 pour la 28 e édition<br />
nationale de Préventica<br />
À Toulouse<br />
Du 9 au 11 juin 2015<br />
>> www.preventica.com<br />
Juillet<br />
Innorobo 2015<br />
Artema, syndicat des industriels de<br />
la mécatronique, arrive en force sur<br />
Innorobo, du 1 er au 3 juillet 2015, Cité<br />
internationale de Lyon, en rassemblant<br />
douze entreprises adhérentes sur un large<br />
espace intitulé Pavillon mécatronique.<br />
Objectif : montrer, expliquer la mécatronique<br />
au cœur de la robotique et de<br />
l’usine du futur. Il n’y a pas de robots<br />
intelligents sans composants mécatroniques<br />
pour assurer leur fiabilité, leur<br />
performance, ou leur maintenance.<br />
Du 1 er au 3 juillet 2015<br />
Cité internationale de Lyon<br />
>> innorobo.com<br />
Septembre<br />
Congrès international<br />
de métrologie<br />
Le 17 e CIM réunira tous les acteurs du<br />
monde de la mesure : utilisateurs industriels<br />
de moyens de mesure, experts<br />
techniques, laboratoires publics et privés,<br />
fabricants et prestataires. Ce Congrès<br />
présente les évolutions des techniques<br />
de mesure, les avancées R&D et leurs<br />
implications pour l’industrie. Il montre<br />
également comment la mesure améliore,<br />
au quotidien, les processus industriels et<br />
la maîtrise des risques. Les six tables<br />
rondes industrielles porteront sur Les<br />
bonnes pratiques en santé, la Transition<br />
énergétique, L’analyse sensorielle au service<br />
de la métrologie, l’Externalisation de<br />
la fonction métrologie, l’Agroalimentaire et<br />
la Mesure et maîtrise des risques avec<br />
l’approche ISO 9001.<br />
À Paris Porte de Versailles<br />
Du 21 au 24 septembre 2015<br />
>> www.metrologie2015.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 62
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
(programme non défi nitif susceptible de modifi cation)<br />
Technologies<br />
Les équipements et technologies de contrôle non destructif<br />
au service de la maintenance<br />
Management<br />
Comment aborder pour la première fois une démarche TPM<br />
en entreprise ?<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Capteurs : La solution à tous les problèmes de contrôle des équipements<br />
de production ?<br />
Prévention des risques au travail<br />
Ergonomie et optimisation des équipements industriels<br />
Equipements et solutions pour réduire les risques de chute<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ<br />
54, Boulevard Rodin<br />
92130 Issy les Moulineaux<br />
Tél. : 01 73 79 35 67<br />
Fax. : 01 34 29 61 02<br />
www.maintenanceandco.com<br />
(la rédaction n’est pas responssable des documents<br />
qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />
ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Olivier Guillon<br />
(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
COMITÉ DE RÉDACTION :<br />
Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />
Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />
Jacques Fath (M3i), Yann Gateau (Doble<br />
Engineering), Serge Gomez (Cimi),<br />
Guy Routier (Cimi)<br />
ÉDITION<br />
Maquette et couverture :<br />
Nord Compo (www.nordcompo.fr)<br />
PUBLICITÉ<br />
MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />
Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />
Étranger : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
www.production-maintenance.com<br />
courriel : abonnement@production-maintenance.com<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
Index des annonceurs<br />
APISOFT .................................. 31<br />
BITO ......................................... 23<br />
CIMI .......................................... 13<br />
CORIM SOLUTIONS ................ 35<br />
CREATIVE IT ............................ 41<br />
DB VIB ........................................ 5<br />
DENIOS .................. ENCARTAGE<br />
DESCOURS<br />
& CABAUD ................. 2 e de couverture<br />
DIFOPE .................... 3 e de couverture<br />
DSDSYSTEM ........................... 37<br />
EVEN PRO ................................. 3<br />
EWON ...................................... 21<br />
GATES .............................4 e de couv<br />
GL EVENTS ............................. 19<br />
I-CARE ..................................... 15<br />
MAINTENANCEANDCO .......... 63<br />
PILZ ...........................................11<br />
PREVENTICA ........................... 57<br />
REED EXPOSITION................... 7<br />
SSI SCHAEFER ....................... 29<br />
IMPRESSION<br />
PAUKER HOLDING KFT<br />
11-15 Baross utca<br />
H-1047 Budapest - HONGRIE<br />
N° ISSN : 1632-4153<br />
Commission paritaire : 0414 T 83 214<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Trimestriel - N°49<br />
Juin 2015<br />
Crédit photo couverture :<br />
SEW USOCOME D.R.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE juin 2015 PAGE 64
Notre métier depuis 15 ans<br />
absorber, stocker, retenir et protéger vos produits<br />
comparez avant d’acheter, la qualité au meilleur prix :<br />
+ de 70 % de fabrication Française<br />
BACS DE RETENTION SOUPLES PLIABLES avec équerres amovibles ou autoportants<br />
ABRIS DE STOCKAGE et CONTENEURS avec rétention intégrée<br />
BACS DE RETENTION, PLANCHERS SUR MESURE et RAYONNAGE<br />
BACS DE RETENTION, PLANCHERS SUR MESURE et RAYONNAGE<br />
Sarl DIFOPE - tél : 02.40.06.05.77 - fax : 02.14.00.00.24 - www.difope.fr
GATES VOUS<br />
PROPOSE UNE LARGE<br />
GAMME DE PRODUITS<br />
conçus pour atteindre des<br />
performances optimales,<br />
réduire les temps d’arrêt et<br />
respecter l’environnement.<br />
› Composants de systèmes<br />
hydrauliques<br />
› Composants de systèmes de<br />
transmission par courroies<br />
› Tuyaux industriels<br />
Pour en savoir plus, rendez-vous<br />
sur le site Gates.com/europe<br />
POWERING PROGRESS <br />
Gates.com/europe
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
(programme non défi nitif susceptible de modifi cation)<br />
Technologies<br />
Les équipements et technologies de contrôle non destructif<br />
au service de la maintenance<br />
Management<br />
Comment aborder pour la première fois une démarche TPM<br />
en entreprise ?<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Capteurs : La solution à tous les problèmes de contrôle des équipements<br />
de production ?<br />
Prévention des risques au travail<br />
Ergonomie et optimisation des équipements industriels<br />
Equipements et solutions pour réduire les risques de chute<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ<br />
54, Boulevard Rodin<br />
92130 Issy les Moulineaux<br />
Tél. : 01 73 79 35 67<br />
Fax. : 01 34 29 61 02<br />
www.maintenanceandco.com<br />
(la rédaction n’est pas responssable des documents<br />
qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />
ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Olivier Guillon<br />
(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
COMITÉ DE RÉDACTION :<br />
Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />
Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />
Jacques Fath (M3i), Yann Gateau (Doble<br />
Engineering), Serge Gomez (Cimi),<br />
Guy Routier (Cimi)<br />
ÉDITION<br />
Maquette et couverture :<br />
Nord Compo (www.nordcompo.fr)<br />
PUBLICITÉ<br />
MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />
Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />
Étranger : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
www.production-maintenance.com<br />
courriel : abonnement@production-maintenance.com<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
Index des annonceurs<br />
APISOFT .................................. 31<br />
BITO ......................................... 23<br />
CIMI .......................................... 13<br />
CORIM SOLUTIONS ................ 35<br />
CREATIVE IT ............................ 41<br />
DB VIB ........................................ 5<br />
DENIOS .................. ENCARTAGE<br />
DESCOURS<br />
& CABAUD ................. 2 e de couverture<br />
DIFOPE .................... 3 e de couverture<br />
DSDSYSTEM ........................... 37<br />
EVEN PRO ................................. 3<br />
EWON ...................................... 21<br />
GATES .............................4 e de couv<br />
GL EVENTS ............................. 19<br />
I-CARE ..................................... 15<br />
MAINTENANCEANDCO .......... 63<br />
PILZ ...........................................11<br />
PREVENTICA ........................... 57<br />
REED EXPOSITION................... 7<br />
SSI SCHAEFER ....................... 29<br />
IMPRESSION<br />
PAUKER HOLDING KFT<br />
11-15 Baross utca<br />
H-1047 Budapest - HONGRIE<br />
N° ISSN : 1632-4153<br />
Commission paritaire : 0414 T 83 214<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Trimestriel - N°49<br />
Juin 2015<br />
Crédit photo couverture :<br />
Leroy Somer - DR<br />
PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 64