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Production Maintenance n°50

TECHNOLOGIE CND pour la maintenance : des technologies mâtures page 10

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www.maintenanceandco.com<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Le rôle grandissant<br />

des capteurs<br />

Page > 25<br />

MANAGEMENT<br />

Le MES au service<br />

de la maintenance<br />

Page > 30<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

L’hydraulique, un sujet<br />

encore trop méconnu<br />

Page > 47<br />

prévention des risques<br />

Résorber les risques<br />

de chute<br />

Page > 58<br />

Interview<br />

Bien aborder sa première<br />

démarche TPM<br />

Page > 9<br />

TECHNOLOGIE<br />

CND pour la maintenance : des technologies mâtures<br />

> page 10<br />

N° 50 SEPTEMBRE 2015 TRIMESTRIEL 20 €


GMAO CORIM : QUALITÉ, SÉCURITÉ, TRAÇABILITÉ.<br />

Vous êtes exigeants. Nous aussi.<br />

TRAÇABILITÉ<br />

Suivi des lots,<br />

Signature électronique,<br />

norme FDA 21,<br />

CFR PART 11.<br />

SÉCURITÉ<br />

Réglementation ATEX,<br />

autorisation de travail,<br />

permis de feu...<br />

QUALITÉ<br />

Identification des<br />

zones sensibles, suivi<br />

du plan de prévention.<br />

HABILITATION<br />

Contrôle compétences,<br />

gestion de la<br />

sous-traitance,<br />

conformité<br />

fournisseurs.<br />

CONFORMITÉ<br />

Suivi des contrôles<br />

réglementaires,<br />

ISO 9001, ISO 14001.<br />

HYGIÈNE<br />

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sécurité, environnement et financier de votre activité<br />

maintenance : gestion des contrôles réglementaires,<br />

normes IFS et FDA, traçabilité et conformité des<br />

fournisseurs, traçabilité des interventions, suivi des lots,<br />

consignes de sécurité (permis de feu,permis de fouille…).<br />

Outre la traçabilité de la vie de vos équipements, CORIM<br />

Progress garantit une optimisation des stocks et une<br />

réduction des coûts, une planification et un suivi de<br />

l’activité performant.<br />

De la demande d'intervention à l'analyse technique et<br />

financière de la maintenance, CORIM Progress est la<br />

solution incontournable pour le pilotage de l'activité<br />

maintenance et l'aide à la prise de décisions.<br />

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Editorial<br />

Bientôt la « <strong>Maintenance</strong><br />

du Futur » ?<br />

Il y a six mois, nous nous interrogions dans l’éditorial du n° 48 de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

si l’industrie dite 4.0 allait profiter autant à la maintenance qu’à la production. Portée par les<br />

objets connectés, véritable aboutissement de l’Internet industriel, l’Industrie du Futur – telle<br />

que l’on doit la nommer aujourd’hui, tout particulièrement depuis la fin juillet avec la création<br />

officielle de l’Alliance – semble prendre forme après de multiples tergiversations intellectuelles<br />

et, naturellement, politiques. Et il semble bien que la mayonnaise prenne enfin entre les pouvoirs<br />

publics, les organisations institutionnelles et les industriels.<br />

Il est inutile d’énumérer les multiples ingrédients que contient la recette miracle de l’Industrie<br />

du Futur : des objets connectés, des machines et des équipements intelligents capables de<br />

communiquer entre eux et de relayer à l’homme n’importe quelle information sur l’état du<br />

process en temps réel et de l’alerter à tout moment dès qu’une défaillance survient. Tout ce<br />

concentré de technologies semble parfaitement convenir à la production. Mais qu’en est-il de<br />

la maintenance ?<br />

Car si l’on s’en tient aux solutions de suivi de process, ces technologies servent avant tout<br />

à la bonne exploitation des équipements, pas forcément à faciliter les opérations de maintenance.<br />

Or l’Industrie du Futur qui tend à mettre l’humain au cœur de l’usine connectée ne<br />

risque-t-elle pas de nouveau d’écarter la maintenance en omettant par exemple l’idée d’une<br />

meilleure ergonomie des équipements les rendant moins inaccessibles lorsque ceux-ci sont<br />

en panne ? En occultant les dispositifs de sécurité – en particulier en matière de consignation<br />

des équipements électriques – alors même que les réglementations qui multiplient les barrières<br />

sur des machines tournant à plein régime ne cessent de freiner la production ? En ne<br />

renforçant pas non plus les transferts de connaissances bien spécifiques à la réparation de<br />

certaines machines après le départ d’un technicien de maintenance ? Il ne faudrait pas que<br />

l’Industrie mette une nouvelle fois la maintenance de côté au profit de la seule production…<br />

Les deux services doivent travailler ensemble, main dans la main, pour espérer relever les<br />

défis de demain.<br />

Olivier GUILLON<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 1


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SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Angers, laboratoire de nouveautés<br />

pour le Sepem .................................. 4<br />

Produits & technologies<br />

Pilz renforce la sécurité dans<br />

la surveillance des protecteurs<br />

mobiles ............................................. 6<br />

Un congrès pour répondre<br />

à la problématique énergétique<br />

dans l’industrie.................................. 8<br />

DOSSIER CND<br />

TECHNOLOGIES<br />

Les CND, partie intégrante de la maintenance moderne...........................10<br />

Enova mise sur les objets connectés et l’embarqué .................................10<br />

Bien mettre en pratique le CND dans la maintenance ...............................12<br />

Des CND au service de la maintenance ......................................................16<br />

SDT aide Bridgestone à contrôler l’étanchéité<br />

des pneus d’avions rechapés ......................................................................18<br />

S’attaquer aux fuites de gaz à partir d’une caméra infrarouge.................20<br />

Fluke innove dans le domaine des caméras infrarouges..........................24<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

ISO 45001 entre dans sa dernière<br />

ligne droite...................................... 54<br />

La capitale des Gaules devient<br />

celle de la SST ............................... 55<br />

Des fabricants face à l’inflation<br />

normative........................................ 58<br />

BARRIÈRES IMMATÉRIELLES<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

L’industrie intelligente s’invite à la Porte de Versailles.............................25<br />

Suivi de machines : le rôle prépondérant des capteurs............................26<br />

DOSSIER MES<br />

MANAGEMENT<br />

La production et la maintenance s’ouvrent – doucement – au MES........30<br />

Mieux connecter la production à la maintenance ......................................36<br />

Miser sur le bon sens....................................................................................38<br />

Bien aborder la TPM pour la première fois .................................................40<br />

Picoty choisit Altair Enterprise pour suivre la maintenance<br />

de son principal dépôt pétrolier...................................................................43<br />

SPÉCIAL MAINTENANCE HYDRAULIQUE<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Légère progression pour les professions de la mécatronique en 2015...46<br />

Hydraulique et étanchéité : des éléments de la maintenance à ne pas<br />

négliger...........................................................................................................47<br />

Répondre au manque de connaissances dans l’hydraulique...................50<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

Marché<br />

Surtitre<br />

Alstom renouvelle<br />

sa confiance envers<br />

Événement<br />

Tribofilm Industries<br />

Titre titre titreAngers, titre laboratoire titre titre titre titre<br />

titre titre titrede titre nouveautés titre titrepour le Sepem<br />

Si plusieurs sites du groupe Alstom sont<br />

déjà équipés de la solution de gestion de<br />

la maintenance Mainti4, c’est aujourd’hui<br />

au tour de Alstom Transport, d’en faire de<br />

même. Chapo Le site, chapo baséchapo près de Tarbes, chapovient<br />

chapo Du chapo 6 auchapo 8 octobre chapo prochain chapose chapo tiendra chapo l’édition chapo angevine chapo du chapo salon chapo Sepem chapo Industries. chapo<br />

de chapo rejoindre chapo la communauté chapodes chapo utilisateurs chapo chapo Celle-ci chapo expérimentera chapo chapo quelques chapo nouveautés chapo chapomajeures maischapo qui nechapo bouleverseront<br />

chapo<br />

enchapo aucunchapo cas cechapo qui fait chapo le succès chapoduchapo Sepem, chapo assure chapo Philippe chapoDutheil, chapo direc-<br />

de chapo logicielschapo Tribofilmchapo Industries chapo en mettant chapo chapo<br />

en place la GMAO transport Mainti4. Le<br />

chapo chapo chapo chapo chapo chapo teur duchapo salon, chapo à commencer chapo chapo par la chapo proximité chapod’un chapo salon chapo national chapoenchapo régionchapo<br />

et la<br />

site développe et propose une gamme de<br />

solutions chapo ferroviaires chapo chapo globales. chapo Ces solutions,<br />

chapo qualité des échanges.<br />

innovantes et respectueuses de<br />

DLettrine texte texte texte texte<br />

D<br />

l’environnement, répondent aux besoins epuis déjà plusieurs années, les<br />

de mobilité, texteet texte intègrent texte le matériel texte texte roulant,<br />

texte salons Sepem Industries rencontrent<br />

texte la signalisation, texte texte les infrastructures, texte texte la texte un réel succès. L’idée d’Even Pro, leur<br />

maintenance texte texte et latexte modernisation. texte texte texte organisateur, est d’amener en région un<br />

texte texte texte texte texte salon national (comprendre : avec une<br />

offre nationale, composée d’acteurs et<br />

Texte Castolin texteEutectic texte et l’Afpa texte texte texte d’entreprises françaises, européennes<br />

texte texte élèvent texte le texte niveau texte texte texte ou d’envergure mondiale) et de proposer<br />

des services rendant particulière-<br />

de texte qualification texte texte text professionnelle<br />

ment accessibles ce type d’événements<br />

e texte en soudage texte texteettexte brasage texte texte texte<br />

à tous. Cet automne, c’est Angers qui<br />

texte texte texte texte texte texte texte<br />

accueillera une nouvelle édition du<br />

Castolin texte texte France texte et texte l’Association nationale<br />

pour la formation professionnelle<br />

Sepem. Si celle-ci reprend l’essentiel de s’équiper dans ce sens et viendront témoigner<br />

de leur expérience, tant au niveau des<br />

la recette qui fait la réussite des Sepem,<br />

des Inter adultes (Afpa) ont organisé les 24<br />

elle y apportera cependant quelques technologies et leur implémentation que de<br />

et 25 juin des journées portes ouvertes<br />

Texte texte texte texte texte texte texte<br />

nouveautés. « Angers va nous servir de leurs problématiques et des aides dont ils<br />

pour la découverte des procédés de soudage,<br />

brasage et rechargement, ainsi que<br />

texte texte texte texte texte textedqdsqsqsqs<br />

texte texte texte texte texte<br />

plan d’expérimentation pour les développements<br />

futurs », précise Philippe leurs, un espace dédié à une cinquantaine<br />

ont, pour certains, pu bénéficier ». Par ail-<br />

les dernières nouveautés produits lancés<br />

texte texte texte texte texte texqsqsqsqsqs<br />

Dutheil.<br />

de sous-traitants de la région verra le jour<br />

sur le marché français et européen. Les<br />

te texte texte texte texte texte texte texte<br />

à Angers.<br />

démonstrations se sont déroulées dans<br />

les texte locaux textedetexte l’Afpatexte au Mans texte(Sarthe)<br />

Ancrage régional<br />

avec la participation de plus de soixante<br />

Place aux start-up !<br />

Signature Première nouveauté : le Sepem donne<br />

entreprises et 150 personnes. Castolin<br />

désormais la possibilité à des agences Autre grande nouveauté, un pavillon entièrement<br />

dédié – et offert – à des start-up<br />

Eutectic a présenté, sous forme d’ateliers<br />

de développement régional, à caractère<br />

pratiques, le soudage MIG/MAG avec la<br />

industriel exclusivement, de présenter sur dans l’industrie et issues du grand ouest de<br />

nouvelle génération de postes XuperArc et<br />

le salon leurs axes de développement, à la France, de manière à garder cette cohérence<br />

régionale. Parmi ces jeunes pousses<br />

CastoMIG, le procédé TIG avec le récent<br />

l’exemple d’une plateforme entièrement<br />

CastoTig 2511 et le soudage à l’arc avec<br />

dédiée aux robots collaboratifs (plus communément<br />

appelés aujourd’hui « cobots ») de performance énergétique du process et<br />

figurent Energiency, un éditeur de logiciel<br />

la nouvelle gamme ArcPower.<br />

en partenariat avec la région Pays de la des équipements, JBG Solutions qui permet<br />

Un set d’outils pour Loire. Ainsi, une douzaine d’entreprises de mettre en réseau les entreprises souhaitant<br />

mettre à disposition leurs moyens de<br />

y exposeront leurs réalisations et leurs<br />

la réparation professionnelle savoir-faire dans le domaine à travers des production à celles qui n’ont pas les équipements<br />

nécessaires pour assurer une com-<br />

des arbres d’entraînement démonstrations. Cette nouvelle initiative<br />

met encore davantage l’accent sur l’ancrage mande inopinée. Actiled Lighting proposera<br />

régional du Sepem. Ce sera également le quant à elle des éclairages 100 % fabriqués<br />

cas dans les prochaines éditions : « nous<br />

en France tandis qu’Asap Koncept<br />

travaillons actuellement sur ce type d’opération<br />

présentera ses compétences en ingénierie<br />

pour l’édition de Colmar qui abritera dans le domaine de la fabrication additive<br />

un espace consacré à l’Industrie du futur et Rheawave exposera une solution innovante<br />

composé d’industriels de la région et de<br />

d’analyse en ligne à partir d’onde<br />

leurs sous-traitants qui ont fait le choix de acoustique.<br />

GKN a lancé sur le marché un set d’outils<br />

professionnels dans une mallette à<br />

outils. Cette nouvelle mallette contient des<br />

outils spéciaux pour la réparation d’arbres<br />

d’entraînement : un extracteur pratique<br />

de cardans pour le démontage facile du<br />

cardan de l’arbre, deux boulons filetés de<br />

différentes dimensions spécialement pour<br />

les cardans à tourillon cours et deux outils<br />

spéciaux, un avec support bat pour presser<br />

les colliers en inox sur les pièces en<br />

plastique et en caoutchouc en respectant<br />

les couples de serrage. Une clé dynamométrique<br />

professionnelle se trouve également<br />

dans la mallette.<br />

Sepem Angers, en quelques chiffres<br />

488 exposants – 12 000 m 2 de surface d’exposition – 4 500 visiteurs qualifiés attendus<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 4


EXPERTS DE VOTRE MAINTENANCE CONDITIONNELLE<br />

Diagnostics par analyse vibratoire et analyse électrique<br />

Contrôles préventifs des installations électriques par<br />

thermographie ingrarouge<br />

Détection ultrasonore de fuites et de défauts électriques<br />

Equilibrage sur site et alignement laser<br />

Formations<br />

Capteurs, collecteurs, analyseurs de vibrations,<br />

analyseurs électriques<br />

Systèmes laser d’alignement<br />

et de mesures géométriques<br />

Caméras de thermographie infrarouge<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 5


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

WiDD désormais disponible<br />

en version compacte<br />

Après le succès rencontré par WiDD,<br />

Nexeya a développé une version plus<br />

compacte et légère afin de rendre plus<br />

accessible le diagnostic et la réparation<br />

de harnais de câblage. Doté d’un RLCmètre<br />

pour détecter les pannes franches<br />

(court-circuit, mise à la masse) ainsi qu’un<br />

procédé de réflectométrie, WiDD détecte et<br />

localise plus précisément les problèmes les<br />

plus complexes comme des phénomènes<br />

d’usure ou blessure d’isolant, de rayon de<br />

courbure, de réparations non déclarées.<br />

Avec 64 voies de mesure, WiDD permet<br />

de tester en une seule passe un harnais<br />

réduisant ainsi le temps de diagnostic et de<br />

recherche de pannes à quelques minutes<br />

là où plusieurs heures étaient nécessaires<br />

auparavant.<br />

Les variateurs de vitesse Nord<br />

plus intelligents<br />

Nord Drivesystems vient de doter ses<br />

variateurs de fréquence d’un automate<br />

programmable, permettant au constructeur<br />

de fournir désormais une solution complète<br />

de système intelligent une fois que ces<br />

équipements (SK 180E, SK 200E et SK<br />

520E) sont associés à des motoréducteurs.<br />

Cet automate intégré simplifie la<br />

programmation des fonctions liées à l’entraînement<br />

dans les langages « Structured<br />

Text » et « Instruction List » de la norme<br />

CEI 61131-3, grâce à l’outil gratuit de<br />

programmation et de paramétrage Nord<br />

CON. Les variateurs intelligents peuvent<br />

ainsi gérer sans contrôleur externe des<br />

tâches complexes comme la supervision<br />

des process autonomes ou les opérations<br />

dynamiques.<br />

Diagonstic<br />

Pilz renforce la sécurité<br />

dans la surveillance<br />

des protecteurs mobiles<br />

Pilz élargit le système pour protecteurs mobiles PSENslock avec une première<br />

variante offrant des fonctions de diagnostic étendues, et une seconde qui permet<br />

une commutation des sorties OSSD (Output Signal Switching Device) indépendamment<br />

de l’interverrouillage. Les PSENslock offrent ainsi en fonction de la problématique,<br />

soit un diagnostic plus rapide, soit plus de liberté de conception.<br />

Le PSENslock offre une surveillance<br />

plus sécurisée des protecteurs<br />

mobiles avec un dispositif d’interverrouillage<br />

électromagnétique pour les protecteurs<br />

mobiles, les capots et les clapets<br />

dans un produit compact. La nouvelle<br />

variante avec une fonction de diagnostic<br />

étendue offre surtout la possibilité pour<br />

l’utilisateur de détecter immédiatement<br />

à quel emplacement un interverrouillage<br />

n’a pas été activé, par exemple en raison<br />

d’un encrassement. Cela permet de<br />

gagner du temps puisqu’il est possible<br />

d’obtenir un diagnostic plus rapide en<br />

cas de dysfonctionnement.<br />

La deuxième nouvelle variante du système<br />

de sécurité pour protecteurs mobiles permet<br />

la commutation des OSSDs (Output Signal<br />

Switching Device) indépendamment de l’état<br />

de l’interverrouillage. L’objectif est de garantir<br />

à l’utilisateur une plus grande flexibilité et<br />

une plus grande marge de manœuvre dans<br />

la mise en œuvre de son application. Par<br />

conséquent, les PSENslock sont conçus<br />

pour les applications jusqu’à PL e selon l’EN<br />

ISO 13849-1 ou SIL 3 selon l’EN CEI 62061.<br />

Le système pour protecteurs mobiles étant<br />

ouvert, il peut être raccordé à toutes les unités<br />

de contrôle courantes ainsi qu’aux systèmes<br />

de contrôle-commande de Pilz – les<br />

blocs logiques de sécurité, les systèmes de<br />

commande configurables PNOZmulti et le<br />

système d’automatismes PSS 4000. Par ailleurs,<br />

les montages en série sont possibles<br />

avec les capteurs de sécurité PSEN de Pilz<br />

– les systèmes de sécurité pour protecteurs<br />

mobiles PSENslock, PSENsgate et le capteur<br />

de sécurité codé PSENcode.<br />

Rockwell Automation lance<br />

un module Allen-Bradley Flex<br />

I/O-XT compatible Hart<br />

Cette plate-forme d’E/S industrielle durcie<br />

aidera les constructeurs de machines et<br />

les utilisateurs finaux à réduire les coûts<br />

de câblage, d’installation et de boîtiers.<br />

Les modules Flex I/O-XT possèdent un<br />

revêtement spécial pour les protéger<br />

contre la corrosion, la poussière, les gaz,<br />

le sel, la condensation, l’humidité et les<br />

moisissures. Cette protection industrielle<br />

élimine la nécessité d’un boîtier, ainsi<br />

que les coûts d’installation et les coûts<br />

énergétiques supplémentaires associés aux<br />

systèmes auxiliaires de chauffage et de<br />

refroidissement.<br />

Pilz élargit le système pour protecteurs mobiles PSENslock avec deux nouvelles<br />

variantes : il existe désormais des fonctions de diagnostic étendues ainsi qu’une<br />

commutation des sorties OSSD (Output Signal Switching Device) indépendamment<br />

de l’interverrouillage correspondant. © Pilz GmbH & Co. KG<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 6


Formation - Conseil<br />

La formation, levier<br />

de votre Performance<br />

<strong>Production</strong><br />

Maîtrise<br />

des énergies<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

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- Interentreprises : 220 stages dédiés aux métiers de la production<br />

et de la maintenance (dont des formations certifiantes ou qualifiantes)<br />

- Intra-entreprise : Formations sur-mesure sur site ou au CIMI<br />

- Ingénierie de formation et évaluations de compétences - GPEC<br />

√ Une équipe de formateurs et de consultants expérimentés<br />

√ Une pédagogie Formation/Action optimisée pour le transfert<br />

durable de savoir-faire<br />

√ Des moyens techniques importants : 8 plateaux<br />

techniques sur 6000m² d’espace pédagogique<br />

√ Une offre de prestations d’accompagnement<br />

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ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Événement<br />

Un congrès pour répondre<br />

à la problématique énergétique<br />

dans l’industrie<br />

La quatrième édition du Congrès Usine+ se tiendra aux salons<br />

de l’Aveyron, à Paris Bercy, dans le 12e arrondissement les 6 et<br />

7 octobre. L’occasion pour <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> de s’entretenir<br />

avec Emmanuelle Da Silva, responsable des conférences de<br />

cet événement qui s’inscrit dans la logique de l’Industrie du futur.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Présentez en quelques mots le Congrès<br />

Usine+ et plus particulièrement cette<br />

édition 2015.<br />

Emmanuelle Da Silva<br />

Face à l’augmentation des coûts liés à<br />

l’énergie et au durcissement de la réglementation<br />

: L’énergie se positionne plus<br />

que jamais comme un actif, que l’industriel<br />

doit manager et optimiser dans un écosystème<br />

complexe, évoluant dans le temps.<br />

Au regard des enjeux de croissance inhérents<br />

à toutes stratégies d’efficacité énergétique<br />

industrielle, notre volonté sur le<br />

congrès Usine+ est de développer une<br />

approche contenu de haut niveau, en<br />

développant une série de conférences et<br />

formations sur des questions à la fois techniques,<br />

managériales, gestion de projet et<br />

stratégiques. Les témoignages d’industriels<br />

sont au cœur du modèle de développement<br />

de notre stratégie éditoriale,<br />

en effet 50 % des intervenants sont des<br />

industriels.<br />

Notre leitmotiv est d’accompagner les<br />

energy manager quel que soit leurs<br />

niveaux de maturité à chaque étape du<br />

cycle de vie de leurs projets d’efficacité<br />

énergétique avec un positionnement<br />

critique afin de les amener à se poser<br />

les bonnes questions ; tout en adoptant<br />

un positionnement « dénicheur de tendance<br />

» en développant des conférences<br />

à la pointe de l’innovation autour des<br />

questions de l’usine du futur et de l’entrée<br />

des briques numériques dans la chaine<br />

de valeur industrielle.<br />

Combien de visiteurs-conférenciersexposants<br />

attendez-vous ?<br />

Nous attendons 500 participants sur cette<br />

édition 2015 du Congrès Usine+.<br />

Quels en seront les spécificités et les<br />

temps forts ?<br />

Il y aura de gros temps forts cette année,<br />

notamment au niveau de la qualité des<br />

intervenants : Roxane, Arkema, Leader<br />

Price, Carrefour, Airbus Group, Rio Tinto<br />

Alcan, Laita, Coca-Cola Entreprises,<br />

Aéroport de Paris, Manuplast, La Sill,<br />

Nestlé, Air Liquide, Société des Rillettes<br />

Bahier, Parc du Futuroscope… Ensuite,<br />

nous nous ouvrons davantage aux projets<br />

internationaux en offrant à nos auditeurs<br />

un retour d’expérience sur un projet<br />

collaboratif innovant, porté notamment<br />

par Arcelor Mittal & Schneider Electric<br />

au Luxembourg. Nous sommes également<br />

en cours de recrutement sur des<br />

industriels implantés en Scandinavie.<br />

L’événement du congrès passera aussi<br />

par Usine+, Le Lab (véritable laboratoire<br />

d’innovation avec un parcours immersif<br />

valorisant les acteurs les plus avant-gardistes<br />

et innovants de la filière « usine<br />

du futur ») et Usine+, L’after ; nos participants<br />

seront conviés le soir du 6 octobre<br />

pour une visite d’un lieu emblématique et<br />

historique parisien.<br />

Concernant les Assises, leur format<br />

reprendra l’esprit tribunal, à travers lequel<br />

deux parties (chacune représenté par un<br />

avocat et ses grands témoins) s’affronteront<br />

à la tribune autour d’une problématique<br />

clé. Le juge, chef d’orchestre des<br />

assises, sera en charge de donner la<br />

parole à chacune des parties et animer<br />

le vote avec la salle (les jurés). Le « We<br />

pitch 4 efficiency » mettra en lumière trois<br />

start-up qui se succèderont à la tribune<br />

afin de présenter en 10 minutes leurs<br />

innovations disruptives qui bousculent<br />

les modèles historiques de management<br />

de l’efficacité énergétique industrielle.<br />

Au programme : machine learning, réalité<br />

augmentée et intelligence artificielle.<br />

Challenge your peers : 15 minutes pour<br />

challenger les acteurs présents à la tribune<br />

autour de vos problématiques clé.<br />

Enfin, en matière de success stories, trois<br />

industriels se succéderont à la tribune<br />

afin de présenter en 15 minutes leurs problématiques<br />

et best practices au format<br />

étude de cas.<br />

Un point sur le programme (voir<br />

encadré) : à quelles problématiques<br />

et à quels enjeux tenteront-ils de<br />

répondre ?<br />

Notre volonté est d’offrir aux industriels<br />

un parcours éditorial clé en main, leur<br />

permettant d’avoir une vision transverse<br />

sur les enjeux stratégiques, opérationnels<br />

et prospectifs propres au management de<br />

l’énergie sur des questions à la fois techniques,<br />

managériales, gestion de projet<br />

et stratégiques.<br />

En quoi l’efficacité énergétique est-elle<br />

devenue une question majeure dans le<br />

process des entreprises industrielles ?<br />

Les process absorbent environ deux tiers<br />

de l’énergie consommée par l’industrie<br />

(source ademe). Ils occupent une place<br />

non négligeable dans la performance<br />

énergétique. Que l’on parle de compresseur<br />

d’air, de chaleur, de froid, si une<br />

industrie veut être performante, elle doit<br />

obligatoirement s’attacher à ses process.<br />

En plus d’améliorer la performance énergétique,<br />

cela renforce la maitrise des<br />

acteurs.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 8


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

A postériori, on est assuré qu’ils<br />

connaissent les tenants et aboutissants<br />

d’un outil induisant par conséquent un<br />

gain de productivité. Ceci reste valable<br />

peu importe le secteur d’activité Les<br />

process industriels consomment près<br />

de 75 % (source www.energyscope.ch)<br />

de leur énergie sous forme de chaleur,<br />

dans des installations telles que des<br />

fours, des réacteurs chimiques, des<br />

chaudières ou des séchoirs. La production<br />

et l’utilisation de cette chaleur sont<br />

encore trop rarement optimisées. Il en<br />

résulte des pertes énergétiques importantes<br />

alors qu’il est possible de maitriser<br />

et réguler ces pertes (isolation) ou<br />

de les « recycler » en utilisant les déperditions<br />

en tant que substitut à d’autres<br />

dépenses (électricité pour le chauffage<br />

par exemple). Par un couplage des flux<br />

de chaleur au moyen d’échangeurs, on<br />

peut, en fonction de la branche, réaliser<br />

une économie d’énergie de près de<br />

40 % (source confedere.ch)<br />

Quelles solutions / tendances<br />

technologiques trouve-t-on<br />

aujourd’hui ?<br />

L’entrée des briques numériques dans<br />

la chaine de valeur industrielle est au<br />

cœur du modèle d’innovation de l’usine<br />

aujourd’hui : c’est l’avènement de l’usine<br />

intelligente et connectée. Les technologies<br />

sont les suivantes : les systèmes<br />

automatisés (machine learning, machine<br />

to machine), les systèmes et service<br />

d’automation et d’électrification (automatisation<br />

et gestion d’informations<br />

en temps réel, systèmes de contrôle<br />

commande SNCC, contrôle qualité,<br />

diagnostic, système d’entraînement et<br />

d’optimisation), les produits de mesure<br />

(appareils d’analyse et d’instrumentation<br />

pour les industries et les utilities. Ils<br />

garantissent des mesures en temps réel<br />

extrêmement précises et fiables et jouent<br />

un rôle majeur dans l’optimisation de vos<br />

installations en augmentant la productivité,<br />

l’efficacité énergétique et la sécurité<br />

en usine).<br />

Comment ont-elles évolué ces<br />

dernières années ?<br />

Depuis quelques années, on observe<br />

un changement de paradigme au sein<br />

des sites de production. À l’instar de<br />

l’apparition des machines-outils dans<br />

les années 1960, la technologie modifie<br />

les façons de penser la production. Les<br />

machines sont de plus en plus reliées<br />

entre elles, connectées. On ne considère<br />

plus la production comme une<br />

chaine mais comme un maillage en perpétuelle<br />

interaction. L’arrivée dans l’industrie<br />

de la communication de masse<br />

et du Big Data a permis de raccourcir<br />

considérablement les temps de réaction<br />

et ainsi d’atteindre des niveaux de performance<br />

et d’efficacité sans précédent.<br />

Nous nous approchons plus que jamais<br />

de l’industrie 4.0. Une usine numérisée,<br />

à travers le recours à l’Internet des<br />

objets et aux systèmes cyber-physiques<br />

et agile (en proposant des sites de production<br />

composés d’objets intelligents,<br />

communicants et liés dans un réseau luimême<br />

relié à l’extérieur). Enfin, l’usine<br />

de demain intègrera davantage d’outils<br />

de simulation permettant le recueil des<br />

données produites par les différents éléments<br />

de la chaîne de production permet<br />

également de produire une réplique virtuelle<br />

de tout ou partie de cette chaîne<br />

afin de générer des simulations de procédés<br />

ou de tests.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

Usine+ : un programme de conférences<br />

et de formation étendu<br />

Les plénières phares :<br />

– L’audit obligatoire : retour sur une année 2015 riche en challenge énergétique<br />

– L’iso 50001, un incontournable de tout programme d’efficacité énergétique ?<br />

– Energy management portfolio : comment construire une stratégie énergétique transverse ?<br />

– Transition énergétique des industriels : quelle stratégie financière ?<br />

– L’industrie fait sa mue digitale : comment l’énergie s’intègre-t-elle dans l’usine du futur<br />

– Cap vers l’usine du futur : objectif un site industriel connecté (à son écosystème), flexible & agile<br />

– Construction & pilotage d’une stratégie de management énergétique multi-sites : quelle gouvernance ?<br />

– Big data & smart energy management<br />

Les Formations :<br />

– Les Energy Manager font campagne : comment convaincre sa direction d’investir dans l’efficacité énergétique ?<br />

– La datavisualisation au service de l’usine du futur : comment le Big Data s’intègre a la stratégie d’efficacité énergétique<br />

industrielle ?<br />

– Les Energy Manager, acteur de la conduite du changement : l’empowerment la cle du leadership et de la performance<br />

– Post audit : de la construction de la revue energetique a l’identification des ipe<br />

– Récupération de chaleur : des opportunités pour optimiser vos procédés industriels<br />

– Quelle méthodologie pour construire un plan de mesurage ?<br />

– Construction d’un projet de suivi des performances énergétiques : de l’énergie primaire aux procédés<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 9


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Les CND, partie intégrante de la maintenance moderne<br />

Les moyens et les technologies de contrôle non destructif (CND) ont depuis longtemps fait leur apparition dans les<br />

services de maintenance, y compris chez les prestataires intervenant sur les sites industriels. L’inspection et l’analyse<br />

de défauts devant être réalisées le plus en amont possible, il est important pour les professionnels de la maintenance<br />

de s’équiper des meilleurs instruments. Comme nous le verrons dans ce dossier consacré aux CND, en lien avec le<br />

salon Enova Paris dont le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est partenaire, différentes méthodes existent et s’accompagnent<br />

de technologies de plus en plus tournées vers l’embarqué et les objets connectés. Une manière d’inscrire<br />

la maintenance et les opérations préventives ou conditionnelles (tout dépend à quel stade on souhaite intervenir) dans<br />

ce que la France appelle désormais, depuis ces derniers mois, l’Industrie du futur. L’univers 4.0 touche incite dès lors<br />

les services à se doter de technologies faisant ainsi la maintenance un centre de profit plus qu’un centre de coûts, et<br />

la faire entrer de plain-pied dans le monde moderne.<br />

Événement<br />

Enova mise sur les objets connectés<br />

et l’embarqué<br />

En lien avec les tendances actuelles portées par l’Industrie du futur, Enova Paris ouvrira ses portes 22 au 24 septembre<br />

prochains à Paris Porte de Versailles, dans le Hall 4. Il mettra tout particulièrement en lumière les avancées<br />

en matière de systèmes embarqués et d’objets connectés.<br />

50 milliards d’objets connectés dans le<br />

monde de 2020 et 445 millions d’objets<br />

connectés prévus en France d’ici 2018,<br />

soit une augmentation de 74 % depuis<br />

2013. Voici les chiffres retenus par les<br />

organisateurs du salon Enova Paris<br />

2015 et qui ont justifié la présence d’un<br />

espace entièrement dédié à l’embarqué<br />

et aux objets connectés, lesquels feront<br />

l’objet de deux cycles de conférences<br />

organisées par les pôles Cap’Tronic, Cap<br />

Digital et Systematic.<br />

L’innovation sera toujours sous les feux<br />

des projecteurs avec la 5 e édition des trophées<br />

de l’Innovation. Ce concours valorisa<br />

les initiatives et technologies les plus<br />

innovantes des exposants autour des<br />

catégories – Qualité/Sécurité, Productivité<br />

et Technologie embarquée – auxquelles<br />

se rajoute cette année, Usage Objet<br />

connecté. De nouveau, l’innovation Coup<br />

de cœur des visiteurs sera aussi primée.<br />

La 4 e édition du congrès des applications<br />

des fibres optiques, dressera le<br />

panorama de la très grande diversité des<br />

applications de la fibre optique appuyé<br />

par des retours d’expériences. Diversité<br />

à travers les applications des capteurs<br />

et réseaux de capteurs à fibres optiques<br />

pour l’agriculture, le BTP et la surveillance<br />

de structures, l’avionique, le spatial,<br />

etc. Avec en nouveautés les fibres<br />

optiques actives et les fibres optiques<br />

pour l’imagerie.<br />

17 e Congrès de métrologie<br />

C<br />

onjointement à Enova Paris, le 17 e Congrès international de métrologie (CIM) organisé<br />

par le Collège français de métrologie sera le lieu d’échanges techniques entre tous les<br />

acteurs du monde de la mesure.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 10


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Entretien<br />

Bien mettre en pratique le CND<br />

dans la maintenance<br />

Utilisées dans toutes les phases de maintenance, les technologies de contrôle non destructif sa multiplient et touchent<br />

de plus en plus de secteurs d’activité dans l’industrie. Directeur technique de Cofely Endel, Yannick Leblanc revient<br />

sur la mise en pratique concrète de ces technologies et des instruments de contrôle, car ne rien détecter ne signifie<br />

pas forcément l’absence d’un défaut… loin de là.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Avant d’entamer précisément la<br />

question des CND, pouvez-vous nous<br />

rappeler ce qu’est un CND et à quoi<br />

il sert ?<br />

Yannick Leblanc<br />

L’abréviation CND signifie « contrôles<br />

non destructifs ». Pour faire un parallèle<br />

simple avec tout à chacun, les médecins<br />

font des contrôles radiographiques,<br />

échographie (…) à leur patient pour évaluer<br />

la santé. Transposé au monde de la<br />

mécanique, ces contrôles s’appellent des<br />

CND. Ces CND permettent de déterminer<br />

la santé d’un équipement sans dégradation<br />

préjudiciable à son utilisation.<br />

À quels instruments font-ils appel ?<br />

Comment ces technologies ont-elles<br />

évolué ces dernières années ?<br />

Chaque méthode CND fait appel à ses<br />

propres équipements et consommables.<br />

En fonction de l’application, par exemple<br />

pour l’examen visuel, cela va de l’œil, aux<br />

drones en passant par des loupes, les<br />

miroirs, les endoscopes et autres cameras.<br />

Des preuves peuvent être requises<br />

pour suivre l’évolution d’un défaut dans le<br />

temps. Il est alors nécessaire de faire des<br />

acquisitions avec des moyens adaptés.<br />

Pour notre exemple, ce sera alors des<br />

clichés photographiques ou encore un<br />

enregistrement vidéo.<br />

Les évolutions de l’électronique (miniaturisation,<br />

nouveaux composants…), de<br />

l’informatique (traitement des signaux,<br />

capacités de traitement et de stockage<br />

des données…) et de la technologie ont<br />

permis de réduire la taille des moyens<br />

et outils de contrôle (par exemple les<br />

endoscope à fibre optique), de faire évoluer<br />

les méthodes de contrôle traditionnelles<br />

(par exemple pour les ultrasons<br />

avec l’apparition des méthodes TOFD et<br />

multi-éléments), de développer de nouvelles<br />

méthodes (par exemple autour des<br />

champs magnétiques : ACFM, MFL) et<br />

d’instrumenter les équipements comme<br />

pour faire du contrôle acoustique.<br />

Quelle place occupent les CND dans les<br />

ateliers de maintenance ? Vos clients<br />

industriels sont-ils bien équipés en la<br />

matière ou sont-ils plutôt encore peu<br />

réceptifs au contrôle non destructif ?<br />

Les CND permettent de justifier et donc<br />

de garantir la qualité de nos interventions<br />

(modifications et réparations) sans préjudice<br />

pour l’équipement. Ils sont donc<br />

incontournables dans nos ateliers de<br />

maintenance et même obligatoire pour<br />

certain secteur d’activités.<br />

Nos clients confient généralement les<br />

prestations CND à des sociétés spécialisées<br />

comme Cofely Endel. Ils sont donc<br />

généralement peu ou pas équipés. En<br />

revanche, ils sont réceptifs à tout ce qui<br />

peut leur permettre de garantir, ou d’augmenter,<br />

le taux de disponibilité de leur<br />

installation. En effet, un contrôle fiable,<br />

pouvant aller jusqu’à un monitoring d’un<br />

équipement, permettra à un industriel<br />

d’exploiter au mieux son installation<br />

d’une période d’arrêt à une autre. Et dans<br />

le meilleur des cas (lorsque ce n’est pas<br />

une contrainte réglementaire), d’en augmenter<br />

la périodicité.<br />

Pouvez-vous nous rappeler quel est<br />

le savoir-faire de Cofely Endel et à<br />

quelles problématiques vos clients<br />

sont confrontés ?<br />

Cofely Endel, à travers sa filiale dédiée<br />

dans les CND CSI, maitrise l’ensemble<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 12


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

des techniques suivantes : l’examen<br />

visuel direct et indirect, le contrôle par<br />

ressuage, le contrôle par magnétoscopie,<br />

le contrôle par ultrasons, y compris<br />

le TOFD et les multi-éléments, le contrôle<br />

radiographique X et γ (Se75 et Ir192) ou<br />

encore le contrôle ACFM. CSI est accrédité<br />

/ qualifié pour faire des CND chez<br />

de gros donneurs d’ordre (EDF, AREVA,<br />

GRTgaz).<br />

Les problèmes rencontrés par nos clients<br />

sont, par exemple pour les tuyauteries<br />

d’un process industriel, de différents<br />

types : l’érosion et la corrosion avec l’apparition<br />

des défauts de type des pertes<br />

d’épaisseur, piqures, cavernes, fissures<br />

(pour la corrosion sous contrainte), la<br />

fatigue due à des cycles thermiques et/ou<br />

mécaniques avec l’apparition de fissure,<br />

sans oublier les sollicitations « incidentelles<br />

» ou accidentelles avec l’apparition<br />

de déformation, de rupture.<br />

À quoi sert le CND dans vos activités<br />

de maintenance ?<br />

Concernant la gestion des risques, assurant<br />

ainsi la sécurité des personnes et<br />

des biens, les CND sont essentiels dans<br />

la démonstration de la conformité des<br />

installations et leur suivi en service. Ils<br />

permettent de mettre en évidence tout<br />

défaut susceptible de dégrader l’aptitude<br />

à l’emploi d’un équipement et donc<br />

d’avoir une influence sur la disponibilité<br />

et/ou la sécurité de celui-ci.<br />

Pour quelles applications utilisezvous<br />

ces technologies de CND ? Pour<br />

répondre à quels besoins ?<br />

Cofely Endel met en œuvre des CND<br />

partout où il y a de la mécanique et plus<br />

particulièrement dans ses secteurs d’activités<br />

: le nucléaire, la pétrochimie, le gaz,<br />

la chaudronnerie / tuyauterie, la sidérurgie,<br />

la construction navale, l’agroalimentaire,<br />

la pharmacie, la cosmétologie,<br />

l’aéronautique, le ferroviaire…<br />

Les technologies CND sont utilisées à<br />

toutes les phases d’une opération de<br />

maintenance. Tout d’abord, avant l’intervention<br />

afin d’établir un diagnostic et/ou<br />

pour localiser des équipements ou des<br />

sous-ensembles endommagés et défectueux.<br />

Ensuite, le CND est utilisé durant<br />

l’intervention elle-même pour le contrôle<br />

qualité. Enfin, nous avons recours au<br />

CND après l’intervention pour garantir la<br />

qualité de la maintenance et, enfin, pour<br />

le suivi en service.<br />

Comment utilisez-vous ces outils ?<br />

Existe-t-il des règles d’utilisation /<br />

bonnes pratiques à adopter pour<br />

chaque type de matériel ?<br />

Ces outils sont utilisés à chacune des<br />

phases d’une intervention : avant l’intervention<br />

pour le diagnostic et/ou la localisation<br />

des équipements ainsi que des sous-ensembles<br />

endommagés et défectueux,<br />

durant l’intervention elle-même (pour le<br />

contrôle qualité), après l’intervention pour<br />

garantir la qualité de celle-ci et pour le suivi<br />

en service. Les méthodes CND courantes<br />

(ressuage, magnétoscopie, radiographie,<br />

ultrasons,…) sont très « normalisées ».<br />

Cette normalisation couvre le matériel, les<br />

étalons, la méthode de mise en œuvre et<br />

généralement les critères d’acceptation.<br />

Concernant les nouvelles technologies qui<br />

ne sont pas encore normalisées, il est dès<br />

lors nécessaire se rapprocher du fabricant<br />

du matériel pour connaitre les règles d’utilisation<br />

(calibrage, exploitation des résultats)<br />

et les bonnes pratiques (et donc les<br />

limites de cette technologie).<br />

OHSAS 18001<br />

ISO<br />

9001<br />

ISO<br />

14001<br />

ndt-welding-inspection.com - Contrôle non destructif UT - PT - MT - VT - TOFD - +33(0)5 81 76 15 38


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Rubrique réalisée en partenariat avec XXXXX<br />

Ces outils font-ils toujours preuve de<br />

fiabilité ?<br />

Lorsque ces outils sont mis en œuvre<br />

par des personnes compétentes, les<br />

contrôles sont fiables. En France,<br />

pour les méthodes CND courantes, la<br />

Confédération française pour les essais<br />

non destructifs (Cofrend) est en charge<br />

de la certification du personnel en charge<br />

des CND pour de nombreux secteurs<br />

d’activités. Le groupe Cofely Endel<br />

(avec sa filiale CSI) possède plus de 200<br />

agents certifiés Cofrend ce qui la place<br />

parmi les sociétés Françaises ayant le<br />

plus d’agents Cofrend.<br />

Attention toutefois, chaque méthode<br />

CND à une limite de sensibilité. Ne<br />

rien détecter ne veut pas dire qu’il n’y a<br />

pas de défaut ! A l’inverse la présence<br />

d’un défaut ne veut pas dire qu’il est<br />

préjudiciable à la tenue en service de<br />

l’équipement.<br />

Y a-t-il des risques d’incertitudes voire<br />

d’erreurs ?<br />

Oui, c’est pourquoi il est parfois nécessaire<br />

de valider, voire de qualifier la<br />

méthode de contrôle au préalable de<br />

l’intervention sur des maquettes représentatives<br />

compte tenu des défauts types<br />

de dimensions connus afin de corréler<br />

le relevé par la méthode CND avec la<br />

réalité.<br />

Quelles sont les erreurs d’utilisation<br />

à ne pas commettre ?<br />

Comme expliqué précédemment,<br />

chaque méthode de contrôle a ses<br />

limites. Il faut donc bien appréhender<br />

le problème dans son ensemble, qu’il<br />

s’agisse des matériaux (magnétique<br />

ou non, structure métallurgique, épaisseurs…),<br />

la typologie des défauts redoutés/recherchés<br />

(dimensions, localisation<br />

et orientation) ou encore les contraintes<br />

environnementales (température, accessibilité…)<br />

etc. L’objectif étant de choisir<br />

la ou les méthodes de contrôle les plus<br />

pertinentes afin d’être le plus exhaustif<br />

possible.<br />

Il est à noter que certaines professions<br />

(nucléaire, pétrochimie,…), dans lesquelles<br />

il existe des risques pour les biens<br />

et les personnes, sont très réglementées.<br />

Des guides techniques ont alors été<br />

rédigés par ces différentes professions<br />

pour répondre à la règlementation française<br />

(par exemple le DT 96 sur l’inspection<br />

des tuyauteries en exploitation).<br />

Ces guides sont alors prescriptifs sur les<br />

méthodes CND. Il est donc important<br />

d’identifier si l’équipement à contrôler est<br />

soumis à la règlementation et si des dispositions<br />

particulières sont applicables.<br />

Que conseillez-vous aux responsables<br />

de maintenance souhaitant se lancer<br />

dans le CND pour optimiser ses<br />

opérations de maintenance ?<br />

Des formations (et des habilitations) et<br />

des investissements substantiels peuvent<br />

s’avérer nécessaires pour mettre en œuvre<br />

certaine méthode CND. S’il n’y a pas d’activité<br />

suffisante au sein d’un service maintenance<br />

d’un industriel pour les justifier,<br />

il préférable d’externaliser ces contrôles<br />

chez des prestataires spécialisés.<br />

Cofely Endel et sa filiale CSI consacrée<br />

aux CND, sont en mesure d’apporter<br />

leur expertise dans la majeure partie des<br />

méthodes CND et proposer aux industriels<br />

une offre globale à travers par<br />

exemple son offre « sérénité canalisation<br />

». Celle-ci se décompose en trois<br />

étapes : l’état des lieux d’un réseau (CND<br />

dont mesures d’épaisseurs), la justification<br />

de sa tenue aux différentes sollicitations<br />

par les experts du service d’intégrité<br />

des structures du centre de recherche<br />

Engie (Crigen)* associée à des recommandations<br />

de modification / réparation<br />

à court, moyen et long terme, et la mise<br />

en œuvre des opérations de maintenance<br />

préconisée suivie des contrôles CND de<br />

qualité associés des travaux engagés.<br />

Il est ainsi possible de planifier au<br />

mieux les interventions lourdes vis-à-vis<br />

de du cycle de fabrication ainsi que les<br />

budgets en fonction des capacités financières<br />

de l’entreprise.<br />

* ex GDF Suez<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 14


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Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Procédés<br />

Des CND au service de la maintenance<br />

Il existe peu de sociétés capables de déployer les moyens nécessaires en interne pour réaliser des opérations d’inspection<br />

efficaces de leurs équipements. De plus, ces entreprises industrielles ne possèdent pas forcément des moyens<br />

technologiques les plus avancés. C’est ce que constatent au quotidien les équipes de NDT Welding Inspection, société<br />

spécialisée entre autre dans les moyens de contrôle non destructif (CND) et leurs applications en milieu industriel.<br />

Que ce soit dans le secteur de l’aéronautique,<br />

du ferroviaire, de l’énergie<br />

ou de l’oil & gas, ou encore de la métallurgie,<br />

les moyens de CND font l’objet<br />

d’une attention bien particulière. Dans les<br />

métiers de la maintenance, le contrôle<br />

non destructif se traduit essentiellement<br />

par quatre grandes familles de procédés :<br />

le ressuage, composé d’un révélateur et<br />

d’un pénétrant, la magnétoscopie (à partir<br />

d’un champ magnétique), les méthodes<br />

ultra-sons (avec des moyens dotés quant<br />

à eux d’un palpeur) et la technique du<br />

Time-of-Flight Diffraction (mesure du<br />

temps de vol de l’onde diffractée).<br />

En magnétoscopie, pas de grande révolution<br />

n’est à noter, si ce n’est que les<br />

produits utilisés sont de plus en plus écologiques<br />

; « les révélateurs et les pénétrants<br />

que nous utilisons ne sont plus<br />

issus de produits pétroliers mais dilués<br />

dans l’huile », indique Nicolas Capelle,<br />

responsable du business développement<br />

de la société NDT Welding Inspection. Ce<br />

n’est pas le cas en revanche du ressuage,<br />

qui connaît une certaine évolution. Dans<br />

ce domaine, deux procédés existent. Le<br />

premier est dit coloré et peut être utilisé<br />

en plein jour contrairement au second,<br />

néanmoins plus poussé, et qui nécessite<br />

la mise en place d’une chambre noire ou<br />

tout simplement d’être effectué de nuit ou<br />

dans une pièce entièrement « étanche »<br />

à toute source lumineuse. Ce second procédé<br />

de ressuage se montre plus efficace<br />

que le premier en permettant notamment<br />

de pouvoir inspecter en détail des pièces<br />

complexes et non soudées par exemple,<br />

ou ne pouvant être démontées. « Pour<br />

inspecter une vanne en pleine journée,<br />

on est donc obligé de mettre la pièce en<br />

lumière noire, souligne Nicolas Capelle.<br />

Cependant, d’autres technologies<br />

existent et permettent de passer outre<br />

cette contrainte. Par exemple, la société<br />

Babb Co* a lancé sur le marché un révélateur<br />

et un pénétrant rouge utilisable à<br />

la lumière du jour. Ainsi, les utilisateurs<br />

comme nous bénéficient de la qualité de<br />

l’image fluorescente de nuit comme de<br />

jour » ; l’intérêt étant d’éviter de recréer<br />

une chambre noire. Les équipes de NDT<br />

ajoutent à ce moyen innovant une caméra<br />

capable de grossir l’image 100 fois grâce<br />

à une technologie d’ultra-violet (ce qui<br />

permet de dimensionner tous les défauts).<br />

Le TOFD, la solution<br />

pour les inspections complexes<br />

de matériel ?<br />

Faire une écographie d’une pièce plutôt<br />

que recourir à la radiographie pour inspecter<br />

un pipe ? L’idée germe peu à peu<br />

mais, malgré l’avancée de la technologie<br />

TOFD, bon nombre d’industriels et de<br />

prestataires optent encore pour la radiographie,<br />

jugée par les équipes de NDT<br />

comme étant coûteuse et peu réactive.<br />

« Cette technologie pose des problèmes<br />

à la fois financiers et logistiques, insiste<br />

Nicolas Capelle. Alors qu’avec le TOFD,<br />

on pratique une sorte d’écographie complète<br />

de la soudure qui permet de prendre<br />

connaissance de tous les défauts en<br />

visuel ». De plus, ce procédé ne nécessite<br />

qu’une seule personne (contre au<br />

moins trois pour la radiographie) et se<br />

montre plus rapide (près d’un mètre<br />

inspecté à l’heure). Enfin, en termes de<br />

coûts, s’il faut débourser près de 40 000<br />

euros pour un système complet, le TOFD<br />

se révèle être près de 60 % moins onéreux<br />

que la radiographie en raison d’un<br />

personnel moins nombreux. Enfin, s’il<br />

n’est bien souvent possible de démarrer<br />

une analyse qu’au bout de 48 heures<br />

voire 72 heures avec la radiographie, le<br />

technicien peut enclencher lui-même son<br />

travail d’inspection en à peine un quart<br />

d’heure.<br />

Olivier Guillon<br />

* Babb Co est un des leaders français dans la fourniture<br />

de produits et matériels de contrôle non destructif par ressuage<br />

et magnétoscopie<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 16


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PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 17<br />

Lexitis - Illustrations : David Marchal-Bubaone – PaulPaladin/istockphoto


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Ultrasons<br />

SDT aide Bridgestone à contrôler l’étanchéité<br />

des pneus d’avions rechapés<br />

Pour répondre aux besoins du marché, SDT International a développé une plateforme modulaire de test d’étanchéité<br />

par acoustique de produits manufacturés tels que robinet, cathéter, poche, flaconnage, emballage, bouteille, seringue,<br />

cartouche, réservoir, etc. Une technologie qui a séduit Bridgestone Aircraft Tire Europe. Le fabricant de pneux a en<br />

effet adopté le SDT Online4US-QC pour le contrôle d’étanchéité des pneus d’avions rechapés.<br />

Bridgestone Aircraft Tire Europe<br />

recherchait un moyen fiable de vérification<br />

de l’étanchéité des pneumatiques<br />

rechapés. La décision de l’étanchéité ou<br />

du rebut de la pièce testée prise par le<br />

moyen de mesure (et non plus par l’opérateur)<br />

était un des principaux objectifs<br />

recherchés. Bridgestone a évalué plusieurs<br />

techniques comme la chute de<br />

pression ou la thermographie infrarouge.<br />

Son choix s’est orienté vers un test<br />

d’étanchéité par ultrasons après avoir<br />

vérifié que la méthode est la mieux adaptée<br />

à sa problématique.<br />

L’étape suivante a été de valider la capabilité<br />

et la répétabilité de mesure de la<br />

technique ultrasonore. Elle a consisté à<br />

contrôler l’étanchéité de toutes les tailles<br />

de pneus à des pressions différentes<br />

à l’aide d’un appareil portable SDT. Le<br />

but était de vérifier sur un échantillon<br />

suffisamment grand que tous les pneus<br />

présentant une fuite étaient déclarés<br />

« mauvais », mais aussi que tous<br />

les pneus étanches étaient déclarés<br />

« bons ». Les résultats étant concluants,<br />

Bridgestone a confié à SDT International<br />

la réalisation d’un système de mesure<br />

d’étanchéité par ultrasons qui équipe une<br />

nouvelle machine de test.<br />

Le principe de détection ultrasonore<br />

Après mise en surpression ou en dépression<br />

de la pièce à tester, la technique<br />

ultrasonore consiste à mesurer le niveau<br />

de pression acoustique. Celui-ci est<br />

réalisé par l’intermédiaire de capteurs<br />

disposés autour de la pièce à tester. En<br />

présence d’une fuite, l’air, en s’échappant<br />

de l’orifice de fuite, provoque l’élévation<br />

de la pression acoustique. La technique<br />

consiste alors à mesurer l’augmentation<br />

du niveau sonore. Le SDT Online4US-QC<br />

déclenche alors une alarme « pièce à<br />

rebuter ».<br />

La mesure du niveau de pression acoustique<br />

est réalisée sur une bande de fréquence<br />

centrée autour de 40 kHz, d’où<br />

l’appellation de mesure ultrasonore. Bien<br />

entendu, pour être détectable la fuite doit<br />

faire suffisamment de « bruit ». La confirmation<br />

se vérifie facilement à l’aide d’un<br />

appareil portable.<br />

La technique présente de nombreux<br />

avantages. Par exemple, celle-ci se<br />

montre insensible à l’effet de température<br />

dû a la pressurisation de la pièce.<br />

Le temps de stabilisation est ainsi évité<br />

et la détection est instantanée après la<br />

mise en pression. Les temps de cycle<br />

sont raccourcis et la cadence de test est<br />

augmentée.<br />

Le contrôle de pneumatiques par le<br />

SDT Online4US-QC<br />

Bridgestone a développé une machine<br />

semi-automatique de contrôle. Celle-ci<br />

intègre le système SDT Online4US et<br />

quatre capteurs ultrasonores placés<br />

devant la surface du pneu. Seules les<br />

opérations de chargement et de déchargement<br />

du pneu à tester sont manuelles.<br />

Un système de mandrins vient clamper<br />

le pneumatique qui est mis sous pression.<br />

L’automate donne l’ordre au SDT<br />

Online4US-QC de démarrer son cycle de<br />

mesure. Il gère également la rotation du<br />

pneumatique : il doit effectuer au moins<br />

une rotation complète.<br />

Tout au long du cycle de test, le SDT<br />

Online4US traite individuellement, en<br />

temps réel, le signal issu des quatre capteurs.<br />

Il effectue la mesure des signaux<br />

qu’il transmet à l’automate par l’intermédiaire<br />

d’une ligne série. À la fin du test,<br />

le SDT Online4US-QC statue sur l’étanchéité<br />

du pneu testé et transmet l’information<br />

pièce bonne/pièce mauvaise à<br />

l’aide de sorties tout-ou-rien. La décision<br />

de l’étanchéité du pneumatique est automatique.<br />

Elle n’est donc plus prise par<br />

l’opérateur.<br />

Détection et localisation des fuites<br />

Une particularité remarquable de la technologie<br />

ultrasonore est sa capacité de<br />

Le pneu est chargé<br />

dans la machine de contrôle<br />

Les quatre capteurs ultrasonores<br />

de la machine de contrôle<br />

localisation de l’origine de la fuite en plus<br />

de la fonction détection : plus le capteur<br />

est proche et en direction de la fuite, plus<br />

le signal ultrasonore sera élevé. On parle<br />

alors de méthode locale.<br />

Dans le cas de Bridgestone, en conservant<br />

la coordonnée angulaire du pneumatique<br />

lorsque le signal ultrasonore est<br />

maximum, l’automate connait la position<br />

exacte de la zone défectueuse.<br />

Lorsqu’un défaut d’étanchéité est détecté<br />

par le SDT Online4US, après le cycle de<br />

contrôle, le pneu est amené de telle sorte<br />

que la zone incriminée soit positionnée<br />

devant un marqueur laser. L’opérateur est<br />

alors en mesure de valider la présence<br />

d’une fuite ou non et le rejet ou non du<br />

pneu.<br />

Si le pneu est bon il valide l’état du test<br />

et permet au pneu de poursuivre les<br />

étapes du processus de rechapage des<br />

pneus.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 18


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

L’amplitude maximale du signal issu<br />

des 4 capteurs indique la présence<br />

d’une fuite et sa position sur le pneu<br />

La zone défectueuse est positionnée<br />

devant le marqueur laser<br />

Un système modulaire<br />

Le système SDT Online4US est une<br />

plateforme modulaire et évolutive. Il est<br />

capable de traiter et mesurer en temps<br />

réel les signaux issus de deux à 32<br />

capteurs ultrasonores. Les capteurs sont<br />

soit aériens, étanches à la demande, soit<br />

de contact. Il gère des entrées et sorties<br />

digitales (démarrage du cycle de mesure,<br />

présence pression, pièce bonne, pièce<br />

mauvaise, etc.). Le système intègre une<br />

liaison RS232/485 et une liaison Ethernet<br />

(transmission des mesures horodatées<br />

par voie de mesure).<br />

En combinant ou en rajoutant les modules<br />

dont il a besoin, l’utilisateur pourra configurer<br />

un moyen de contrôle sur mesure<br />

répondant à sa demande et ses cadences<br />

de production. Le SDT Online4US s’intègre<br />

facilement, aussi bien sur un banc<br />

de test manuel, semi-automatique, soit<br />

directement sur une ligne de production<br />

pour un test d’étanchéité automatisé.<br />

Pour le contrôle de qualité en production<br />

mais aussi, en maintenance,<br />

pour surveillance permanente des<br />

installations<br />

Le SDT Online4US en version<br />

« <strong>Maintenance</strong> Prédictive » est un système<br />

modulaire de surveillance continue<br />

destiné à prévenir les défaillances des<br />

installations. Combinant mesures ultrasonores,<br />

de vibrations, de température<br />

et de vitesse de rotation, Online4US-PM<br />

Online4Us de SDT<br />

fournit un bilan de santé de l’outil et donne<br />

l’alerte en cas de dérives. Il surveille tout<br />

type de machines tournantes et certaines<br />

installations électriques. Il permet aussi le<br />

contrôle du fonctionnement des vannes<br />

et purgeurs, la détection de fuites sur<br />

réseaux de fluides gazeux, etc. Les applications<br />

sont nombreuses et correspondent<br />

au large éventail offert par la technologie<br />

ultrasonore mais aussi à celles offertes<br />

par d’autres technologies comme l’analyse<br />

vibratoire, la mesure de température<br />

ou encore la vitesse de rotation. Le SDT<br />

Online4US-PM permet le couplage de<br />

nombreux capteurs d’interface standard.<br />

Les prises de mesures sont permanentes<br />

et s’effectuent simultanément sur l’ensemble<br />

des capteurs connectés.<br />

Jean-Paul Emmanuele,<br />

Product Manager SDT International<br />

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Détection des pannes<br />

Technologie<br />

En pratique<br />

S’attaquer aux fuites de gaz à partir<br />

d’une caméra infrarouge<br />

Il est essentiel de garder un œil attentif sur l’état de ses générateurs refroidis pour assurer le bon fonctionnement<br />

d’une centrale électrique, tant au niveau de la sécurité que de son efficacité opérationnelle. C’est là qu’interviennent<br />

les solutions de détection de fuites d’hydrogène et les opérations de réparation au sein du système de refroidissement,<br />

mais qui se compliquent en raison du nombre de composants entrant en ligne de compte, à commencer par les valves,<br />

les raccords et autres éléments du systèmes. Face aux méthodes classiques de détection de fuite, qui ne s’en<br />

tiennent bien souvent qu’à repérer la présence de ce gaz et non à trouver l’origine d’une fuite, les fabricants ont fini<br />

par développer des solutions à partir de caméras infrarouges utilisant comme gaz traceur le CO 2<br />

.<br />

Le fonctionnement d’un générateur<br />

de courant électrique produit<br />

de grandes quantités de chaleur qui<br />

doivent être évacuées pour préserver<br />

l’efficacité du système. Selon la<br />

capacité nominale du générateur,<br />

il peut être refroidi à l’air, à l’hydrogène,<br />

à l’eau, ou pour les générateurs<br />

de grande capacité à l’aide<br />

d’une association d’eau pour le bobinage<br />

du stator et d’hydrogène pour<br />

le rotor. Le refroidissement à l’hydrogène<br />

se montre très efficace grâce à<br />

sa faible densité, à sa capacité calorifique<br />

spécifique et à sa conductivité<br />

thermique. Cependant, l’hydrogène<br />

est extrêmement inflammable lorsqu’il<br />

est mélangé à l’air et peut être<br />

dangereux s’il se concentre dans<br />

une zone non souhaitée. En fonctionnement<br />

normal, les générateurs à<br />

turbine perdent un peu d’hydrogène<br />

et ont besoin d’être efficacement ventilés<br />

pour maintenir les niveaux d’hydrogène<br />

en dessous d’un certain seuil<br />

dangereux pour la sécurité, notamment<br />

en raison du risque d’explosion.<br />

Ainsi, l’utilisation sécurisée de<br />

l’hydrogène est essentielle pour les<br />

exploitants de centrales électriques.<br />

Les molécules d’hydrogène sont très<br />

légères et de petite taille. Il est par conséquent<br />

difficile d’empêcher leur dissémination.<br />

Entre les interruptions, l’usure des<br />

valves, des joints et de l’équipement peut<br />

générer des fuites importantes, lesquelles<br />

peuvent menacer la sécurité de l’installation<br />

en provoquant une augmentation<br />

du niveau d’hydrogène dans certaines<br />

zones. La quantité d’hydrogène libérée<br />

chaque jour est attentivement mesurée.<br />

En cas d’augmentation du niveau d’hydrogène,<br />

une enquête serait nécessaire<br />

pour identifier l’origine de la fuite.<br />

Les méthodes traditionnelles de détection<br />

et de colmatage des fuites ont tendance à<br />

être lentes et ne permettent pas de trouver<br />

suffisamment rapidement la fuite pour<br />

éviter un arrêt des installations. Un arrêt<br />

peut durer entre deux et trois semaines,<br />

plusieurs jours étant consacrés à la seule<br />

détection d’une fuite. Les coûts associés<br />

à un arrêt non programmé peuvent avoisiner<br />

plusieurs millions de dollars pour une<br />

usine électrique. Le monde de l’industrie<br />

préférerait effectuer la détection et le<br />

colmatage des fuites en fonctionnement<br />

pour éviter les arrêts non programmés,<br />

mais jusqu’à présent, les possibilités de<br />

détection étaient limitées.<br />

Méthodes de détection traditionnelles<br />

Les caméras infrarouges de détection de gaz permettent<br />

de détecter les fuites les plus infimes à une distance sûre<br />

Les méthodes de détection des fuites<br />

vont de l’utilisation d’une solution savonneuse<br />

pour créer des bulles sur chaque<br />

composant éventuellement concerné à<br />

la mise en œuvre de capteurs microélectroniques<br />

d’hydrogène (analyseurs) pour<br />

détecter la présence d’hydrogène dans<br />

un vaste espace. La solution savonneuse<br />

suffit à vérifier un seul composant, mais<br />

la recherche d’une fuite dans un endroit<br />

inconnu peut prendre des semaines. De<br />

plus, cette méthode ne fonctionne que<br />

pour les petites fuites, car un débit trop<br />

important d’hydrogène repousse la solution<br />

sans former de bulles. L’analyseur est<br />

une sonde manuelle qui produit un signal<br />

audio à proximité d’une fuite. Même si<br />

cette méthode de détection est assez<br />

économique, le test d’analyse recèle<br />

quelques inconvénients. Les générateurs<br />

sont correctement ventilés. Ceci peut<br />

entraîner une dilution de l’hydrogène, à<br />

moins de se trouver à proximité immédiate<br />

de l’origine de la fuite. Le débit de la<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 20


Détection d’une fuite de gaz sur le site de production.<br />

ventilation peut également repousser l’hydrogène assez loin de<br />

l’origine de la fuite, et ainsi déclencher des signalements positifs<br />

sans pour autant isoler précisément le composant à réparer. Les<br />

analyseurs ne permettent pas aux opérateurs de voir la fuite. La<br />

recherche de l’origine d’une fuite se révèle toujours incertaine et<br />

longue à mettre en œuvre.<br />

Une nouvelle approche<br />

Dernière avancée des technologies de détection des gaz,<br />

les caméras infrarouges se sont taillé une solide réputation<br />

auprès des équipes de maintenance. Les caméras dites infrarouges<br />

ou d’imagerie thermique ont été utilisées avec succès<br />

pour détecter le manque d’isolation dans les bâtiments ou<br />

identifier les dangers d’origine thermique dans les installations<br />

électriques.<br />

Le recours à l’imagerie infrarouge pour détecter le gaz à l’aide de<br />

caméras thermiques a fait son apparition il y a quelques années,<br />

avec l’utilisation du SF6 comme gaz traceur. Cependant, certaines<br />

compagnies hésitent à utiliser le SF6 comme gaz traceur<br />

en raison de son prix, de son potentiel de réchauffement global<br />

(PRG = 23 000), et dans certains cas des restrictions entourant<br />

sa plus large utilisation. Flir Systems a établi un partenariat avec<br />

le secteur industriel pour développer une nouvelle génération de<br />

caméras infrarouges de détection du gaz basées sur un gaz traceur<br />

qui supprime ces problèmes. La nouvelle caméra de détection<br />

de gaz Flir GF343 utilise le CO 2<br />

comme gaz traceur, lequel<br />

est facilement disponible dans les centrales électriques. Le CO 2<br />

est économique, présente un PRG très inférieur et beaucoup<br />

moins de restrictions que le SF6. Ceci permettra de recourir plus<br />

largement à l’OGI pour détecter les fuites.<br />

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Détection d’une fuite de gaz sur le site de production.<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 21


Détection des pannes<br />

Technologie<br />

Étant donné que seule une petite concentration<br />

de CO 2<br />

(en général entre 3 et 5 %)<br />

doit être ajoutée en tant que gaz traceur à<br />

l’hydrogène pour rendre les fuites visibles<br />

via la caméra OGI, le niveau de pureté de<br />

l’hydrogène dans la turbine est préservé<br />

ainsi que le fonctionnement normal de<br />

l’installation. Avec la Flir GF343, les ingénieurs<br />

disposent d’un nouvel outil pour<br />

trouver l’origine des fuites sans interrompre<br />

le fonctionnement des systèmes.<br />

Détection du gaz traceur de type CO 2<br />

Avec l’ajout d’une petite concentration<br />

de CO 2<br />

(< 5%) en tant que gaz traceur<br />

dans l’approvisionnement en hydrogène,<br />

le générateur continuera de fonctionner<br />

de façon sûre et performante. Ceci<br />

permet à l’opérateur et aux équipes de<br />

maintenance de contrôler et de vérifier<br />

les fuites d’hydrogène durant le fonctionnement<br />

normal.<br />

Durant les tests effectués aux États-Unis<br />

et en Italie, la Flir GF343 a montré qu’elle<br />

était capable, en cas de fuite, de visualiser<br />

une petite quantité (~2,5 %) de CO 2<br />

,<br />

le gaz traceur utilisé dans le système. Elle<br />

aide ainsi les équipes de maintenance à<br />

détecter et à identifier les fuites, à les<br />

repérer à des fins de réparation durant<br />

les arrêts, ou à procéder à la réparation<br />

plus immédiate de toute fuite importante.<br />

Par rapport aux autres technologies de<br />

détection, la GF343 permet de détecter<br />

les fuites en plein fonctionnement, et<br />

Détection d’une fuite de gaz sur le site de production.<br />

ainsi de gagner du temps et de l’argent<br />

en réduisant les périodes d’arrêt. Le<br />

temps d’arrêt peut être réduit de deux<br />

voire trois jours. Lorsque l’on sait que<br />

chaque jour d’arrêt peut coûter entre<br />

80 000 et 100 000 $ (selon le type et la<br />

taille du générateur), le retour sur investissement<br />

offert par l’utilisation associée<br />

du CO 2<br />

en tant que gaz traceur et de la<br />

caméra Flir GF343 est considérable. Les<br />

petites fuites sont non seulement très fréquentes,<br />

mais aussi susceptibles de se<br />

transformer en fuites massives. Avec la<br />

Flir GF343, les équipes de maintenance<br />

peuvent limiter la concentration d’hydrogène<br />

dans l’atmosphère en deçà du seuil<br />

revêtant un risque d’explosion.<br />

Comment fonctionne la caméra GF343 ?<br />

La camera Flir GF343 utilise un détecteur a l’antimoniure d’indium (InSb) à plan focal matriciel (FPA) qui fournit une réponse de détection<br />

comprise entre 3 et 5 μm, laquelle est ensuite spectralement adaptée a environ 4,3 μm par filtration a froid et refroidissement du détecteur<br />

a des températures cryogéniques (environ 70 °K ou -203 °C) a l’aide d’un moteur Stirling. La technique d’ajustement spectral ou de filtration<br />

à froid est essentielle pour la technique de l’imagerie optique du gaz. Dans le cas de<br />

la Flir GF343, ceci rend la camera particulièrement réactive et sensible a l’absorption<br />

infrarouge du CO 2<br />

. En pratique, l’énergie ambiante visualisée par la camera, qu’elle<br />

provienne du ciel, du sol ou de tout autre endroit, est absorbée par le gaz.<br />

La camera affiche cette absorption d’énergie via les contrastes thermiques sur<br />

l’image. La camera présente non seulement l’absorption spectrale, mais aussi le<br />

mouvement du gaz, de sorte que vous visualisez le gaz sous forme d’un panache de<br />

fumée. La GF343 dispose d’une technique supplémentaire de soustraction d’images<br />

qui améliore le mouvement du gaz. Le mode haute sensibilité (HSM) constitue la<br />

base de détection des fuites les plus faibles. Le mode HSM constitue en partie une<br />

technique de traitement vidéo par soustraction d’images qui améliore effectivement<br />

la sensibilité thermique de la camera. Un certain pourcentage des signaux de pixels<br />

issus des images du flux vidéo est soustrait des images suivantes, ce qui permet<br />

également d’améliorer le mouvement du gaz et la sensibilité pratique générale de la<br />

camera, ainsi que la capacité a repérer les plus infimes traces de CO 2<br />

, y compris en<br />

l’absence de trépied.<br />

La GF343 est une caméra infrarouge dédiée<br />

à la détection du gaz qui permet<br />

de voir les fuites de CO 2<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 22


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ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Solution<br />

Fluke innove dans le domaine des caméras<br />

infrarouges<br />

Le fabricant américain a lancé sur le marché une nouvelle gamme équipée de LaserSharp, une technologie qui permet<br />

d’obtenir des images nettes du premier coup, sans mise au point manuelle. Cette gamme est également dotée de la<br />

connectivité Wifi, d’écrans tactiles, du streaming HDMI vidéo et de la fonctionnalité Fluke Connect.<br />

Baptisées Fluke Ti200, Ti 300 et Ti<br />

400, ces nouvelles caméras infrarouges<br />

sont dotées de la technologie de<br />

mise au point automatique LaserSharp<br />

pour des images nettes. Les utilisateurs<br />

de caméras infrarouges savent<br />

que la mise au point est une étape fondamentale<br />

pour effectuer des relevés<br />

précis. Sans images nettes, les mesures<br />

de température peuvent ne pas être<br />

précises, avec un écart allant jusqu’à<br />

20 degrés. Dans ce cas, la probabilité de<br />

passer à côté de problèmes sérieux est<br />

importante.<br />

La mise au point automatique<br />

LaserSharp, utilise un laser pour calculer<br />

la distance qui sépare l’utilisateur de<br />

la cible, avant de procéder à la mise au<br />

point. Il suffit de placer le point rouge du<br />

laser sur la cible à inspecter, puis d’actionner<br />

et de relâcher la gâchette pour<br />

obtenir une image claire et nette et des<br />

mesures fiables.<br />

Par ailleurs, les modèles Fluke Ti 200,<br />

Ti300 et Ti 400 sont équipés de la technologie<br />

Fluke Connect, le système d’outils<br />

connectés qui permet aux techniciens<br />

de transmettre sans fil, les données et<br />

mesures depuis leurs outils (dont ces<br />

caméras infrarouges) vers leurs smartphones<br />

et tablettes, puis de les stocker<br />

sur le Cloud en toute sécurité et partager<br />

ceci avec leurs équipes. L’application<br />

Fluke Connect est disponible en téléchargement<br />

gratuit sur l’App Store d’Apple et<br />

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Intégrer les risques<br />

d’échauffement dans<br />

une démarche MBF<br />

page >18<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

Spécial TPM :<br />

Décrypter le pilier 5<br />

de la conception<br />

page > 28<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Focus technique<br />

sur la maintenance<br />

des échangeurs<br />

page > 50<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Innocuité des matériaux<br />

Où en est-on ?<br />

page > 57<br />

INTERVIEW EXCLUSIVE<br />

Alain Le Vern, président de<br />

la région Haute-Normandie,<br />

s’exprime sur la réforme<br />

STI2D<br />

> page 8<br />

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DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Lutter contre le fléau<br />

de la corrosion des<br />

installations<br />

page > 20<br />

SOLUTION<br />

Rentabiliser sa GMAO<br />

à travers la gestion<br />

de ses stocks<br />

page > 39<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Comment assurer le<br />

taux de disponibilité des<br />

transmissions<br />

page > 48<br />

DOSSIER<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Dossier spécial<br />

consignation des<br />

machines<br />

page > 59<br />

Ressources humaines :<br />

Barème des salaires<br />

des non-cadres dans la<br />

maintenance.<br />

> page 8<br />

10 ans d’AZF :<br />

Quels changements<br />

dans la prise en compte<br />

des risques ?<br />

page > 68<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Retrouvez en exclusivité<br />

le rapport du Bipe surle<br />

marchédelamaintenance.<br />

> page 6<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Optimiser la<br />

maintenance dans les<br />

milieux difficiles<br />

page > 22<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

GMAO : pratiques<br />

d’utilisation et bonnes<br />

surprises<br />

page > 38<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Directive Machines : ce<br />

qui va changer en 2012<br />

page > 60<br />

Lutter contreles échauffements<br />

dansles installations industrielles > page 14<br />

N° 37 avril - mai - juiN 2012 trimestriel 20 €<br />

> page 10<br />

Midest–<strong>Maintenance</strong>Expo:<br />

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> page 32<br />

La gestion des stocks,<br />

les solutions pour optimiser une fonction stratégique<br />

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<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Événement<br />

L’industrie intelligente s’invite à la Porte<br />

de Versailles<br />

L’Industrie du Futur est sur toutes les lèvres. Plus qu’une expression ou un effet de mode, il s’agit bel et bien d’un<br />

engagement de la part des acteurs institutionnels né d’un constat suivant : les usines deviennent de plus en plus<br />

connectées. Autre constat, moins réjouissant cependant, la France n’est pas particulièrement en avance sur ce sujet,<br />

non pas que le pays soit allergique à la technologie mais qu’il investit toujours insuffisamment. Aujourd’hui, de nombreuses<br />

initiatives voient le jour pour pousser les industriels à équiper leurs ateliers de production et de maintenance<br />

des technologies d’aujourd’hui, à l’exemple de la première édition du salon Smart Industries, événement qui ouvrira<br />

ses portes du 15 au 17 septembre à Paris Porte de Versailles, dans le hall 2.2.<br />

Organisé et coordonné par l’association<br />

Alliance pour l’Industrie du Futur,<br />

le plan éponyme a vu le jour mi-avril dans<br />

le but d’aider environ 2 000 projets de<br />

modernisation des TPE-PME et d’ETI<br />

du pays. Récemment constituée autour<br />

de différents partenaires institutionnels*,<br />

l’association a officialisé son soutien à<br />

un nouvel événement, le salon Smart<br />

Industries, organisé par GL Events, leader<br />

lyonnais de l’événementiel, rompu<br />

depuis plusieurs années déjà aux salons<br />

professionnels et industriels.<br />

concrets et permettront d’éclairer les visiteurs<br />

préoccupés par les questions de<br />

transition vers le monde du 4.0. Celles-ci<br />

aborderont par exemple les contraintes<br />

liées à la continuité numérique ou encore<br />

les nouvelles technologies qui bouleversent<br />

les méthodes de conception et de<br />

production… Enfin, un concours intitulé<br />

« Génération Smart Industries » mettra en<br />

compétition des jeunes (post-bac) qui viendront<br />

s’affronter sur leurs connaissances<br />

dans le domaine des métiers de l’industrie.<br />

Olivier Guillon<br />

Nouveaux capteurs polyvalents pour<br />

le secteur automobile de MorganAdvanced<br />

L’objectif de ce tout nouveau salon est le<br />

suivant : faire de la France un leader de l’industrie<br />

4.0 (c’est-à-dire l’industrie du futur,<br />

ou plutôt celle d’un futur très proche…) en<br />

faisant en sorte que l’ensemble des entreprises<br />

françaises – et tout particulièrement<br />

les PME – modernisent leur outil de production<br />

et le rendent performant, mais<br />

aussi qu’elles acquièrent les technologies<br />

et les compétences nécessaires pour<br />

optimiser – voire complètement réorganiser<br />

leurs process. Dans ce sens, la salon<br />

Smart Industries entend couvrir toute la<br />

chaîne composant l’usine du futur, allant<br />

de la conception du produit aux technologies<br />

numériques à l’origine du bouleversement<br />

de l’industrie et l’organisation<br />

du travail, en passant par le pilotage et le<br />

contrôle de l’appareil de production, les<br />

opérations de fabrication sans oublier les<br />

services liés à l’appareil de production.<br />

Outre la partie exposition qui réunira de<br />

acteurs variés du marché (usine virtuelle,<br />

fabrication additive, automatisation, cobotique,<br />

MES, maintenance conditionnelle<br />

etc.), un espace Innovation rassemblera<br />

des entreprises de la « FrenchTech ».<br />

Enfin, des conférences assurées par<br />

des industriels feront l’objet d’exemples<br />

La sécurité à l’heure de l’usine du futur<br />

La sécurité des personnes est prioritaire : si quelqu’un pénètre dans une zone, le déplacement<br />

dangereux doit cesser sans délai. Dans les systèmes ainsi établis, les personnes<br />

sont protégées sans entraver la production. Les capteurs intelligents mis au point<br />

par la société Sick sont munis de scrutateurs laser de sécurité dont la mission est de surveiller<br />

la zone dangereuse des machines et installations stationnaires ou mobiles, comme<br />

les robots de soudage ou les systèmes de transport sans conducteur. Déjà, des capteurs<br />

atteignant quatre champs de protection simultanés existent afin d’optimiser l’ergonomie<br />

et de fournir une efficacité accrue des machines complexes, à l’exemple des presses à<br />

vulcaniser les pneus.<br />

Ainsi, les champs de protection à commutation numérique utilisés jusqu’à présent sont<br />

remplacés par des champs flexibles, calculés automatiquement au cours des déplacements<br />

très dynamiques et paramétrés en fonction des zones dangereuses des robots. La<br />

mise en service est également plus facile et plus rapide grâce aux capteurs intelligents.<br />

Car l’industrie du futur passe aussi par l’alliance optimale des capteurs intelligents et des<br />

conceptions les plus modernes, avec toujours pour objectif d’augmenter la productivité des<br />

machines tout en garantissant la sécurité permanente du personnel.<br />

* Les partenaires d’Alliance pour l’Industrie du Futur sont<br />

les suivants : l’Afdel, le CEA, le Cetim, l’Ensam la FIM,<br />

le Gimélec, l’Institut Mines-Télécom, le Symop, Syntec<br />

Numérique et l’UIMM<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 25


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Manomètre digital<br />

CPG2500<br />

pour la mesure<br />

de pression<br />

Wika Instruments a lancé sur<br />

le marché une nouveauté<br />

dans le domaine de l’étalonnage.<br />

L’indicateur de pression de précision<br />

CPG2500 intègre des capteurs<br />

amovibles s’étendant de<br />

25 mbar à 2800 bar, le tout avec<br />

une incertitude de mesure de<br />

0,008 %. Avec ses capteurs amovibles,<br />

ses trois voies de mesure<br />

et une interface utilisateur entièrement<br />

revue, cet instrument donne<br />

la possibilité aux utilisateurs<br />

d’adapter les gammes de pression<br />

des capteurs et d’interchanger<br />

les capteurs.<br />

Il est également possible de retirer<br />

des capteurs, permettant ainsi<br />

à l’utilisateur de garder un capteur<br />

de rechange étalonné et de limiter<br />

les temps d’arrêt. Enfin, les capteurs<br />

amovibles sont une caractéristique<br />

unique par rapport aux<br />

modèles précédents qui donne<br />

plus de contrôle et d’avantages à<br />

l’utilisateur. Le CPG2500 peut être<br />

configuré selon le besoin avec 1<br />

à 3 capteurs de pression, deux<br />

capteurs étant internes et le troisième<br />

externe. Le capteur externe<br />

de l’instrument communique via<br />

RS232 et peut-être placé jusqu’à<br />

trois mètres de l’appareil. La communication<br />

à distance vers un<br />

ordinateur est réalisée via IEEE-<br />

488, RS232, USB ou Ethernet.<br />

Tendances marché<br />

Suivi de machines : le rôle<br />

prépondérant des capteurs<br />

Depuis plusieurs années, les capteurs de suivi et de contrôle des machines et<br />

des installations industrielles ont pris une place grandissante dans les ateliers.<br />

Mais s’ils optimisent de manière inconditionnelle les opérations de maintenance,<br />

en pratique, leur bonne utilisation se heurte encore à un manque de<br />

compétences suffisantes en interne.<br />

Chef de produit et business développeur<br />

pour la division instrumentation,<br />

dont le siège social est situé à<br />

Aix-en-Provence<br />

(Bouches-du-Rhône),<br />

Éric Michelot n’hésite pas à affirmer lorsqu’il<br />

parle de ses produits entièrement<br />

dédiés aux capteurs : « Nous sommes<br />

à la croisée des chemins entre la mécanique<br />

et l’électronique ». L’entreprise<br />

provençale fournit aux industriels issus<br />

de tous secteurs une multitude de produits<br />

allant du débitmètre au capteur<br />

de pression en passant par des positionneurs<br />

de vanne et les capteurs de<br />

température.<br />

La particularité de toutes ces solutions<br />

est qu’elles sont, pour 90 % d’entre elles,<br />

fabriquées en France, plus précisément<br />

dans l’usine Siemens de Haguenau, site<br />

alsacien du géant allemand qui emploie<br />

aujourd’hui pas moins de 850 personnes.<br />

« À Aix-en-Provence, nous<br />

avons scindé nos activités en quatre<br />

divisions, chacune dirigée par un chef de<br />

produit, indique Éric Michelot. Travaillant<br />

uniquement avec l’industrie, ces chefs<br />

de produit ont la charge de la débitmétrie,<br />

de la pression, de la température et<br />

de l’hydrométrie. Enfin, nous avons créé<br />

une activité liée à la chromatographie et<br />

à l’analyse de gaz. Quant à moi, je me<br />

occupe principalement du marché de la<br />

chimie, des entreprises de la mécanique<br />

et de la machine-outil ».<br />

Une utilisation des capteurs de plus<br />

en plus simplifiée<br />

Depuis plusieurs années, la demande<br />

dans le domaine des capteurs a fortement<br />

évolué. Mais celle-ci dépend<br />

naturellement beaucoup du marché sur<br />

lequel est positionnée l’entreprise. Dans<br />

le cas de Siemens, le besoin en capteurs<br />

se ressent dans tous les domaines<br />

de l’industrie mais chacun d’entre eux a<br />

ses propres contraintes. Pour l’OEM par<br />

exemple, les facteurs délais et coûts sont<br />

des critères de choix majeurs. De plus,<br />

et c’est le cas pour les machines-outils,<br />

ces équipements (provenant pourtant<br />

d’un fournisseur extérieur) doivent être<br />

labellisés, c’est-à-dire qu’ils doivent être<br />

marqués du nom du fabriquant de la<br />

machine. « Dans un délais compris entre<br />

quatre et six mois, nous pouvons adresser<br />

un prototype de capteurs grâce à<br />

notre bureau d’étude situé à Haguenau.<br />

Face à ce marché très concurrentiel<br />

dans lequel fabricants ont banalisé les<br />

capteurs, il est important pour nous de<br />

concevoir des produits pleinement adaptés<br />

aux besoins des constructeur de<br />

machines », précise Éric Michelot.<br />

La demande dans ce type de produit s’est<br />

fortement orientée vers la simplification<br />

dans la mise en œuvre du capteur mais<br />

aussi vis-à-vis du système et de l’écran<br />

de la machine. De plus, aujourd’hui, un<br />

capteur doit nécessairement être intelligent<br />

(« smart » en d’autres termes).<br />

Enfin, un phénomène nouveau s’est illustré<br />

par le retour des équipements munis<br />

d’un écran permettant de programmer<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 26


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Sitrans, une nouvelle gamme<br />

de transmetteurs Siemens<br />

pour les constructeurs de machines<br />

les appareils en façade ; auparavant, les<br />

utilisateurs préféreraient connecter tous<br />

leurs systèmes à partir d’un ordinateur.<br />

Mais les équipements devenant de plus<br />

en plus complexes, l’entreprise devait<br />

investir dans plusieurs licences afin d’utiliser<br />

les multiples logiciels nécessaires.<br />

Aujourd’hui, à l’aide d’un seul écran, les<br />

utilisateurs ont accès à la courbe de tendance,<br />

au suivi des machines ou encore<br />

à l’historique de maintenance des capteurs.<br />

Ainsi, 100 % des fonctionnalités<br />

sont accessibles en local.<br />

« Au-delà du besoin, nous remarquons<br />

une autre tendance depuis environ deux<br />

ans, à savoir que la fabrication française<br />

est devenue un argument à part entière,<br />

remarque Éric Michelot. En effet, beaucoup<br />

de machines prenant la direction<br />

du Moyen-Orient sont issues de production<br />

européenne, qui plus est française<br />

». Face à ce nouveau phénomène,<br />

Siemens, avec son usine de Haguenau,<br />

est plutôt bien placé. Depuis 1971, le site<br />

industriel implanté dans le Bas-Rhin produit<br />

des analyseurs de gaz, des transmetteurs<br />

de pressions et des vannes.<br />

Puis, grâce aux liens étroits qu’elle<br />

entretient avec le siège du groupe situé<br />

en Allemagne, l’usine produit aujourd’hui<br />

des débitmètres et des sondes de température<br />

ainsi que la partie Wireless et<br />

les ID-transmetteurs.<br />

Gagner en précision et en fiabilité<br />

Dans le domaine de la chimie, les capteurs<br />

ont avant tout pour rôle de garantir<br />

les stabilités de mesure et la précision<br />

tout en évitant au maximum les interventions<br />

pendant le process. Les performances<br />

de ce type de capteurs sont<br />

validées par l’Exera, organisme français<br />

dédié aux essais d’endurance pour les<br />

capteurs. Dans le domaine de la débimétrie,<br />

les transmetteurs intégraient<br />

beaucoup d’électronique, ce qui les<br />

rendait particulièrement encombrants.<br />

Désormais, les constructeurs s’orientent<br />

vers des produits beaucoup plus compacts<br />

à l’image du débitmètre massique<br />

sorti en 2014. « On connecte simplement<br />

le capteur en local et on obtient de nombreuses<br />

fonctions ainsi que des gains de<br />

précision et de MTBF, à la fois au niveau<br />

du câblage et des cartes électroniques,<br />

ou encore des temps de réponse beaucoup<br />

plus rapides ».<br />

Sitrans, de Siemens<br />

Concernant les fabricants de vannes<br />

linéaires, de pompes, de vérins pneumatiques<br />

ou d’actionneurs rotatifs, tous<br />

désirent des montages déportés. « Ces<br />

différentes pièces étant pilotées par<br />

des positionneurs numériques, celles-ci<br />

étaient soumises bien souvent à des<br />

risques de vibrations et le nettoyage peu<br />

délicat effectué au Karcher était susceptible<br />

de détériorer la partie l’électronique.<br />

Enfin, les opérateurs avaient du mal à<br />

accéder aux différentes parties de l’équipement,<br />

en particulier l’électronique.<br />

Il en est de même dans le secteur du<br />

nucléaire où se posaient des problèmes<br />

de magnétisme ou encore dans la sidérurgie<br />

électronique où le capteur ne pouvait<br />

pas résister à des environnements<br />

dépassant les 85°. Ainsi est venue l’idée<br />

d’isoler toute l’électronique ».<br />

Dans le secteur de l’agroalimentaire, les<br />

constructeurs de cuves contenant des<br />

éléments pulvérulents (poudres) étaient<br />

quant à eux confrontés à d’importants<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 27


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Sitrans P500<br />

problèmes de présence de poussière<br />

dans les silos. Il a donc fallu mettre au<br />

point un radar (le LR 560) à haute fréquence<br />

de 78 GHz, soit la plus forte fréquence<br />

du marché capable de traverser<br />

la poussière. Ce capteur est également<br />

muni d’une lentille étanche et résistante<br />

à la poussière ainsi que d’un système<br />

de rétro-soufflage capable d’éviter les<br />

formations de poudre de poussière sur<br />

les lentilles.<br />

Combler le manque de connaissance<br />

dans le domaine de l’instrumentation<br />

Pour la réalisation de nouvelles<br />

machines, il est possible d’intervenir<br />

au niveau de la phase de conception<br />

dans le but, notamment, de combler un<br />

manque de connaissance de la part de<br />

l’industriel dans le domaine des capteurs<br />

et de l’instrumentation. « Nous orientons<br />

ainsi nos clients vers notre catalogue<br />

qui, avec pas moins de 65 000 combinaisons<br />

possibles, répond le plus souvent à<br />

ses besoins tout en assurant des délais<br />

satisfaisants et la possibilité de labelliser<br />

le produit à son nom ». Ce chemin est le<br />

plus court mais il en existe un plus long,<br />

dans le cas où les réponses apportées<br />

par le catalogue restent insuffisantes,<br />

en termes de stabilité de température<br />

par exemple. « Nous entrons alors en<br />

contact avec le bureau d’études qui<br />

détermine si oui ou non celui-ci est en<br />

mesure de développer quelque chose,<br />

puis nous chiffrons le potentiel annuel<br />

de la solution avant de fixer les délais<br />

de réalisation et d’envoyer un proposition<br />

commerciale ». Bien souvent, bon<br />

nombre de nouveaux produits sont issus<br />

d’un benchmark.<br />

La maintenance : un service exigeant<br />

en matière de capteurs<br />

Les personnes qui surveillent les<br />

machines utilisent des capteurs depuis<br />

des années mais les services de maintenance<br />

nourrissent toujours le souhait,<br />

d’une part, d’entendre parler le moins<br />

possible du capteur (grâce à une fiabilité<br />

irréprochable qui permettrait au capteur<br />

de se faire oublier). D’autre part, il est<br />

important pour le technicien de maintenance<br />

de pouvoir reprogrammer rapidement<br />

le capteur et l’instrumentation qui<br />

l’accompagne.<br />

Ainsi, d’une manière générale, si l’on<br />

installe un capteur bien dimensionné,<br />

celui-ci peut durer dix à quinze ans<br />

voire vingt ans dans certains cas. Pour<br />

un fabricant de capteurs, le contrat est<br />

considéré comme rempli lorsque la<br />

durée de vie d’un équipement atteint la<br />

dizaine d’années. Si, au contraire, l’utilisateur<br />

est contraint d’en changer tous<br />

les trois ans, cela signifie que le capteur<br />

est mal dimensionné (et notamment<br />

que la programmation intègre de mauvais<br />

matériaux ou que celle-ci n’est pas<br />

assez précise).<br />

L’agent de maintenance est donc<br />

contraint d’alimenter en permanence<br />

son stock et de reprogrammer le plus<br />

simplement possible son capteur. Cela<br />

pose problème pour certains grands<br />

industriels de la chimie pour lesquels il<br />

est nécessaire de gérer plusieurs centaines<br />

de capteurs pour les différents<br />

points de mesure. En cas de remplacement<br />

inopiné du capteur, il est dès lors<br />

impossible pour la maintenance de le<br />

paramétrer car celui-ci n’est pas programmé<br />

à l’avance. Autres problèmes<br />

rencontrés dans la maintenance, celui<br />

des doublons ; « c’est pourquoi nous<br />

avons sorti le capteur P500, programmable<br />

de manière très simple et certifié<br />

par l’Exera ».<br />

Vers un capteur idéal<br />

Dans les années à venir, le marché<br />

s’orientera de plus en plus vers des<br />

capteurs intelligents. C’est déjà le<br />

cas chez bon nombre de fabricants<br />

dans le domaine des capteurs industriels,<br />

lesquels intègrent aujourd’hui<br />

de nombreuses fonctions de paramétrage<br />

embarqué. Il est alors possible<br />

de déclencher des alarmes et d’aller<br />

très loin dans le dialogue entre les différentes<br />

machines. Toutefois, comme<br />

le précise Eric Michelot, des avancées<br />

technologiques se trouvent limitées par<br />

la formation des opérateurs nécessaire<br />

pour programmer de tels capteurs. De<br />

là, il est essentiel pour les fabricants de<br />

solutions de travailler davantage sur la<br />

simplicité.<br />

Autre axe de recherche et développement,<br />

celui bien sûr de la qualité et de<br />

la fiabilité des équipements. Aujourd’hui,<br />

les industriels ont tendance à aller<br />

d’un fabricant à l’autre. Ainsi, pour un<br />

fabricant, l’élément différenciateur et<br />

la valeur ajoutée d’un produit tiennent<br />

dans le service. Il est donc très important<br />

d’analyser le métier et d’anticiper<br />

les stocks afin d’aboutir à une définition<br />

technique des besoins. Ces différentes<br />

informations sont cruciales pour la hotline,<br />

par exemple si le client demande<br />

Siemens DF - SIPART PS2<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 28


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

une mesure de niveau. Il est important<br />

également pour le fabricant de renforcer<br />

ses compétences dans le domaine de<br />

l’avant-vente et d’offrir une disponibilité<br />

téléphonique gratuite en permanence<br />

avec des techniciens. « En outre, de plus<br />

en plus de constructeurs de machines<br />

expriment leur volonté de passer leurs<br />

commandes en ligne avec un panier et<br />

d’avoir la possibilité de chiffrer automatiquement<br />

et en direct. »<br />

Quelques bonnes pratiques d’utilisation<br />

d’un capteur<br />

Les besoins de se former à l’utilisation<br />

d’un capteur varient beaucoup selon<br />

la nature même de l’équipement. S’il<br />

s’agit d’un capteur de pression, d’une<br />

façon générale, du fait de la banalisation<br />

de ce type d’équipement, il n’est<br />

pas nécessaire de recourir à une formation<br />

particulière. En revanche, s’il s’agit<br />

d’un radar ou encore d’un débitmètre<br />

massique à effet coriolis, former ses<br />

opérateurs durant une demi-journée<br />

minimum n’est pas un luxe. Quant à la<br />

programmation, les fabricants de solutions<br />

n’ont cessé ces dernières années<br />

de concevoir des produits de plus en<br />

plus intuitifs, « en comparaison avec<br />

des capteurs que l’on trouvait sur le<br />

marché il y a encore cinq ans, se souvient<br />

Eric Michelot. Désormais, ces<br />

équipements se programment automatiquement<br />

et s’auto-calibrent. Nous<br />

n’avons pas encore atteint le stade de<br />

“plug and play” mais les fabricants vont<br />

dans ce sens ».<br />

Quelques erreurs de mise en pratique<br />

sont à éviter. Avant tout, il ne<br />

faut pas sous-estimer le degré de<br />

complexité de l’instrumentation et de<br />

toute l’électronique qui l’accompagne.<br />

« L’instrumentation est un métier à<br />

part entière, rappelle Eric Michelot.<br />

Malheureusement, les nombreux<br />

départs – volontaires ou non – survenus<br />

ces six ou sept dernières années<br />

ont mené à une certaine décimation<br />

des services instrumentation. Certes<br />

aujourd’hui, on y revient progressivement<br />

mais de nombreuses entreprises<br />

industrielles se sont vidées de leur<br />

personnel d’automaticiens et d’électriciens<br />

». Or lorsqu’un capteur tombe en<br />

panne, il reste au fabricant de pallier<br />

le manque de compétences internes<br />

de ses clients par son bureau d’études<br />

dans le but de re-déterminer les caractéristiques<br />

de ces équipements (qui<br />

demeurent complexes) afin de bien<br />

répondre au besoin de l’entreprise. Par<br />

ailleurs, commander de l’instrumentation<br />

sans passer par une personne<br />

spécialisée dans le domaine est dangereux,<br />

en particulier pour des sites<br />

Seveso, des zones Atex ou même sur<br />

des sites présentant des environnements<br />

humides ou sévères. Enfin, en<br />

matière de calcul des boucles de sécurité,<br />

il ne faut rien prendre à la légère…<br />

C’est d’ailleurs le cas dans toute opération<br />

de monitoring et de suivi des<br />

machines.<br />

Olivier Guillon<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 29


Management<br />

Tendances<br />

La production et la maintenance<br />

s’ouvrent – doucement – au MES<br />

Le manufacturing execution system (MES) a été mis à l’honneur le 4 juin dernier à l’occasion des Assises du MES<br />

qui se sont déroulées à Paris-Bercy. Durant cette journée, membres du Club MES, éditeurs et fournisseurs de technologies<br />

se sont donné rendez-vous avec leurs partenaires et clients dans l’industrie pour témoigner des avancées<br />

de cette composante à part entière de l’industrie 4.0. Bien qu’arrivée à maturité, cette méthode a encore du mal à<br />

s’imposer ; pourtant, ce ne sont pas les exemples de succès qui manquent…<br />

Il n’y aura pas d’industrie du futur<br />

sans MES. Tel est le parti du fleuron<br />

français de la simulation numérique<br />

– et accessoirement des outils<br />

MES – Dassault Systèmes (DS).<br />

Certes, le Manufacturing Execution<br />

System n’est qu’une composante de<br />

l’industrie 4.0 mais il entend bien<br />

jouer un rôle central en s’intégrant<br />

dans le processus de décision, de la<br />

mise en œuvre du produit à la maintenance.<br />

« Le MES va inévitablement<br />

permettre aux industriels d’être plus<br />

performants sur le service client mais<br />

également de changer de business<br />

model », précise, non sans un certain<br />

enthousiasme, Rémy Vernet,<br />

vice-président et directeur technique<br />

Club MES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 30


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Indicateurs clés de performance (KPI)<br />

Points de mesure, fiches de vie<br />

Suivi des coûts, optimisation<br />

des stocks<br />

Amélioration du ROI de la maintenance<br />

Panneaux d’affichage, outils de reporting<br />

Le tableau de bord Altair nous offre<br />

en temps réel une visi<br />

on vraiment claire<br />

de l’état de notre maintenance<br />

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Management<br />

de Delmia Worldwide (Dassault<br />

Systèmes). Selon lui, le MES n’est<br />

qu’une première étape de la transformation<br />

qui mène à l’usine 4.0 et, audelà,<br />

à « l’Industrie du futur ».<br />

Pour atteindre l’agilité industrielle et être<br />

en mesure de développer de nouveaux<br />

business-models, les industriels devront<br />

mener une transformation numérique complète.<br />

Dans cette session présentée lors<br />

de la Journée du MES organisée en juin<br />

dernier à Paris, 3DS a présenté sa vision<br />

du monde industriel de demain, articulée<br />

autour du cas Messier-Bugatti-Dowty<br />

(présenté plus bas), spécialiste des trains<br />

d’atterrissage, travaillant entre autres pour<br />

Airbus et Dassault Aviation ; le sous-traitant<br />

a en effet mené à bien sa démarche MES,<br />

assurant ainsi une véritable continuité<br />

numérique de ses process. « Le MES offre<br />

de multiples avantages, à commencer par<br />

celui de donner des instructions précises<br />

de travail à l’opérateur, les tâches à effectuer,<br />

les données sur les temps passés<br />

et la productivité, le tout en étant intégré<br />

dans une solution ERP », détaille Rémy<br />

Vernet. Et de poursuivre : « les entreprises<br />

évoluent dans un contexte où les temps<br />

de cycle sont de plus en plus courts, d’où<br />

la nécessité pour elles de diffuser l’information<br />

plus rapidement. Cela aboutit au<br />

besoin de rationnaliser les process d’informations<br />

et d’harmoniser les méthodes de<br />

travail, qu’il s’agisse de production ou de<br />

maintenance ».<br />

L’esprit « MES » de 3DS, c’est d’offrir un<br />

outil capable de proposer en standard<br />

un ensemble de fonctions répondant aux<br />

besoins de chaque métier, complété par<br />

des solutions 3D appliquées à la gestion<br />

de production et aux méthodes. « L’idée<br />

est bel et bien de sauter les barrières qui<br />

s’imposent aujourd’hui aux entreprises,<br />

J-Flex MES<br />

qu’elles soient physiques, linguistiques<br />

ou culturelles, rappelle Rémy Vernet.<br />

Avec 3DVia, par exemple, il est facile<br />

d’échanger et d’interagir rapidement<br />

sur de la documentation technique. On<br />

élimine ainsi les échanges de papiers,<br />

lourds, coûteux et peu écologiques ».<br />

Enfin, et c’est tout à fait dans la logique<br />

de l’industrie du futur, le MES est parfaitement<br />

compatible avec une solution<br />

Product Lifecycle Management (PLM)<br />

pour la maintenance et le service, offrant<br />

ainsi aux industriels désireux de sauter le<br />

pas de l’usine 4.0 un référentiel unique.<br />

Projet MEDS :<br />

le cas de Messier-Bugatti-Dowty<br />

Numéro 1 mondial des fonctions d’atterrissage<br />

et de freinage pour aéronefs,<br />

Messier-Bugatti-Dowty (groupe Safran),<br />

est structuré en cinq divisions opérationnelles.<br />

La complémentarité de ses produits<br />

et de ses technologies lui permet<br />

de déployer une expertise globale. Pour<br />

chacun de ses clients, le sous-traitant<br />

doit trouver des solutions personnalisées<br />

dans les meilleurs délais, d’un continent à<br />

l’autre. Pour ce faire, l’entreprise a adopté<br />

la plateforme 3DExperience de Dassault<br />

Systèmes pour la conception, la gestion<br />

des données, la simulation et l’analyse<br />

numériques, ainsi que la fabrication et la<br />

documentation technique, optimisées par<br />

la solution industrielle « Ready for Rate ».<br />

Cette plateforme permet aux acteurs de<br />

l’ingénierie et de la planification industrielle<br />

de disposer d’une continuité numérique<br />

multi-sites et d’un accès en temps<br />

réel aux données exactes du produit, et<br />

ainsi d’accélérer le temps de développement,<br />

d’améliorer la qualité et l’innovation<br />

dès la conception. Plus précisément, et<br />

c’est ce qui a conduit la filiale du groupe<br />

Safran a opter pour cette solution, cette<br />

plateforme unique offre des références<br />

de données communes pour la conception,<br />

la production et la maintenance.<br />

« Grâce à cette harmonisation numérique<br />

de nos sites, nos collaborateurs travaillent<br />

à partir des mêmes informations<br />

sur nos produits, en y accédant en temps<br />

réel, a déclaré dans un Naoufal Hadi,<br />

directeur du centre de compétences PLM<br />

(Product Lifecycle Management), chez<br />

Messier-Bugatti-Dowty. Nous visons le<br />

“zéro papier”, un gain de temps précieux<br />

et une optimisation de notre productivité<br />

et de notre efficacité. »<br />

Application chez Innovation In Textiles<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 32


Management<br />

Club MES<br />

De son côté, Pascal Tavernier, responsable<br />

du projet MEDS au sein de<br />

Messier-Bugatti-Dowty, ajoute que la<br />

plateforme « offre des références de données<br />

pour la conception, la production<br />

et la maintenance. Grâce à cette continuité<br />

numérique, nos collaborateurs travaillent<br />

à partir des mêmes informations<br />

sur le produit et y accèdent en temps<br />

réel. » Messier-Bugatti-Dowty utilise<br />

plusieurs applications de la plateforme<br />

3DExperience, parmi lesquelles Catia<br />

pour la conception, Enovia V6 pour la<br />

collaboration multi-sites et la gestion de<br />

produit numérique, Simulia pour la simulation<br />

et l’analyse numériques, Delmia V6<br />

pour la gestion des plans d’assemblage<br />

et des séquences machine, et 3DVIA pour<br />

échanger des informations dans l’écosystème<br />

et générer la documentation pour<br />

les clients. Par ailleurs, le responsable<br />

du projet MEDS explique que l’approche<br />

de la plateforme 3DExperience en termes<br />

de données principales 3D aide à accélérer<br />

le cycle de développement dans<br />

la mesure où celle-ci fournit une base<br />

commune unique, le modèle 3D. Élaboré<br />

par l’équipe de conception, ce modèle<br />

devient la référence pour toute la production<br />

en aval. Le même modèle définit le<br />

processus et les méthodes de fabrication,<br />

la programmation des machines à commande<br />

numérique ainsi que les processus<br />

de contrôle et d’inspection. L’intérêt :<br />

assurer une réelle continuité numérique.<br />

Il l’a dit…<br />

Sauvegarder les compétences<br />

de l’atelier en interne<br />

De son côté, le groupe William Saurin<br />

s’est penché sur la question de pérenniser<br />

son savoir-faire, tant en production<br />

qu’en maintenance. L’un des trois sites<br />

de production, l’unité de Pouilly-sur-Serre<br />

(Aisne), a intégré la solution d’Ordinal sur<br />

trois de ses lignes (sauce, préparation de<br />

légumes et boucherie) pour la préparation<br />

des plats en conserve. Dans l’atelier<br />

consacré à la fabrication des sauces par<br />

exemple,unmélangeurpréparelecontenu<br />

avant d’être transféré dans un centre de<br />

stockage puis un centre de nettoyage.<br />

À la suite de l’inspection du produit, on<br />

exécute l’opération de mise en conserve.<br />

En 2011, l’installation avait atteint l’âge<br />

critique des 20 ans ; des commutateurs<br />

manuels servaient à actionner les vannes<br />

et un superviseur « in touch » se révélait<br />

désormais très limité pour répondre aux<br />

besoins de l’entreprise. Celle-ci se trouvait<br />

dès lors « bridée » dans ses développements,<br />

pour reprendre l’expression<br />

employée par Anthony Bourefis, du service<br />

<strong>Maintenance</strong> de William Saurin, du<br />

fait de l’ancienneté et de la rigidité des<br />

automatismes. « Nous étions confrontés<br />

à des hausses de production – dépassant<br />

les 160 000 litres de sauce – alors<br />

même que cette technologie arrivait à<br />

un stade d’épuisement. De plus, il était<br />

devenu urgent de pérenniser notre installation<br />

et d’optimiser notre savoir-faire ;<br />

bon nombre de nos opérateurs travaillent<br />

dans l’entreprise depuis plus de trente<br />

ans ! »<br />

L’idée a donc été prise de découper les<br />

tâches des opérateurs et de créer des<br />

procédures à partir de la solution Cooks,<br />

de l’éditeur Ordinal. Objectif : mieux tracer<br />

les tâches effectuées par les opérateurs<br />

et créer une reproduction parfaite du process<br />

en automatisant l’ensemble des<br />

actions manuelles (en d’autres termes le<br />

savoir-faire des opérateurs). Ainsi, du fait<br />

que chaque phase est désormais indépendante,<br />

on gagne en fiabilité. De surcroit,<br />

pour les nouveaux arrivants dans<br />

«<br />

S<br />

’il y a trois choses à retenir pour mener à bien sa démarche MES, c’est, d’une part,<br />

d’impliquer tout le monde, de l’opérateur à la direction. D’autre part, il est important<br />

de standardiser toute la partie dédiée aux automatismes. Enfin, il convient également de<br />

standardiser l’ensemble de l’application pour permettre un déploiement rapide sur les sites<br />

de production ».<br />

>> Hervé Husson, responsable Automatisme informatique industrielle chez Terreal<br />

l’entreprise, il est désormais plus simple<br />

de s’intégrer à l’atelier en accédant par<br />

exemple aux pages maintenance et de<br />

voir le suivi des équipements ainsi que<br />

leur disponibilité. Mis en œuvre sur deux<br />

lignes de production, le logiciel Cooks<br />

a ainsi permis à William Saurin d’exécuter<br />

la procédure de production et des<br />

recettes, d’améliorer la flexibilité par allocation<br />

dynamique des équipements, de<br />

coupler des étapes à la fois manuelles et<br />

automatisées, d’historiser l’ensemble des<br />

données de la production (portant notamment<br />

sur les équipements, le process,<br />

les ingrédients et les produits) et, enfin,<br />

d’assurer la traçabilité et la qualité de la<br />

production sous la forme d’un rapport<br />

de production en temps réel et en accès<br />

direct.<br />

Les résultats très positifs<br />

Les opérateurs peuvent désormais, sur<br />

la même page, accéder aux taches, aux<br />

valeurs à incorporer et aux différentes<br />

phases du process. « Tout est beaucoup<br />

plus simple pour eux, souligne Anthony<br />

Bourefis. De plus, le système requiert<br />

beaucoup plus d’informations notamment<br />

au niveau de la maintenance. Tout est sauvegardé<br />

et tracé pour être mieux utilisé.<br />

À propos des bilans de production, nous<br />

avons opté pour les fichiers Excel car le<br />

format pdf ne nous convenait pas ». Pour<br />

l’atelier, le bilan est plutôt positif, d’autant<br />

que la mise en place de l’ensemble de la<br />

démarche s’est fait rapidement ; même si<br />

le paramétrage est une étape qui prend<br />

toujours du temps, il n’aura fallu que<br />

trois semaines pour mettre en œuvre le<br />

projet. Le montant de celui-ci s’était levé<br />

après de 70 000 euros, auquel s’ajoute<br />

15 000 euros pour le logiciel.<br />

Si les avantages sont évidents, la mise<br />

en place d’un projet MES s’est néanmoins<br />

heurtée à certaines limites, parmi<br />

lesquelles l’âge avancé de certains opérateurs<br />

(parfois en poste depuis plus de<br />

trente ans) et pour qui la formation a pris<br />

un peu plus de temps. « Nous avons tenu<br />

cependant à beaucoup progresser sur ce<br />

point et les premiers résultats sont très<br />

positifs puisse que le temps de formation<br />

et d’appropriation du logiciel est passé<br />

de six mois à deux semaines », concède<br />

Anthony Bourefis. Autre inconvénient,<br />

la mise en place du projet a contraint<br />

l’entreprise à programmer un arrêt techniques<br />

d’environ trois semaines. Ce<br />

délai a néanmoins été scrupuleusement<br />

respecté par les équipes d’Ordinal et de<br />

William Saurin. Un temps certes long<br />

et qui nécessite de s’organiser bien à<br />

l’avance mais qui a le mérite de présenter<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 34


Management<br />

de nombreux avantages puisque la<br />

démarche a permis d’unifier le système,<br />

le périmètre des bénéfices pour les utilisateurs<br />

tout en étant pleinement exploité<br />

par la maintenance, d’améliorer l’autonomie<br />

du site et de le rendre beaucoup<br />

plus flexible et réactif à chaque changement<br />

de recettes ou d’ingrédients dans la<br />

sauce.<br />

Au niveau de la maintenance, le système<br />

offre des potentiels très intéressants.<br />

Parmi eux, notons la possibilité, au niveau<br />

des vannes, de déclencher une alarme<br />

directement sur la supervision afin de procéder<br />

à des opérations de maintenance<br />

préventive. Il est également possible de<br />

définir des taux d’arrêt d’une vanne, les<br />

temps d’immobilisation ou encore de<br />

quantifier l’origine des problèmes mécaniques.<br />

« Pour ce faire, il sera nécessaire<br />

de faire développer le logiciel et de mettre<br />

en place des modules de maintenance à<br />

fin de faire le lien avec la GMAO. Il sera<br />

dès lors possible d’éditer des demandes<br />

et des ordres d’intervention de maintenance.<br />

Cela sera également très utile<br />

pour les suivis de qualité ».<br />

Pour l’heure, le groupe agroalimentaire a<br />

la volonté d’étendre le système vers les<br />

autres ateliers et de répertorier la saisie<br />

des données pour faire le lien entre<br />

l’ERP de l’entreprise et les réalisations de<br />

l’atelier. Enfin, la société souhaite automatiser<br />

la partie consacrée au suivi des<br />

machines, opération qui demeure encore<br />

manuelle.<br />

L’avant-projet :<br />

la phase à ne pas négliger<br />

Dans quelle mesure la phase d’étude<br />

de cadrage fonctionnel conditionne-t-il<br />

la réussite d’un projet MES ? C’est la<br />

question que s’est posée la société Biorad,<br />

spécialisée notamment dans la fabrication<br />

d’instruments et d’équipements<br />

pour la détection de virus par exemple.<br />

Plus précisément, la société possède<br />

un site de production multimédia et des<br />

usines complètes avec un grand nombre<br />

de produits très variés. Au niveau de la<br />

production, il était devenu très difficile de<br />

gérer à la main toute la partie réglementaire,<br />

d’autant que le volume de papier<br />

augmente constamment et fortement.<br />

D’où l’idée de rationaliser la partie technique<br />

tout en augmentant la fiabilité en se<br />

dotant d’un système MES. Par ailleurs,<br />

la collecte manuelle d’informations se<br />

révèle particulièrement improductive.<br />

Mais avant de récolter les fruits d’une<br />

démarche MES, de nombreuses étapes<br />

sont à franchir. Responsable de projet<br />

dans le domaine Manufacturing au sein<br />

de Bio-rad, Sébastien Pollet, détaille<br />

celles-ci : « Tout commence par l’identification<br />

des enjeux et des problématiques<br />

afin d’analyser l’existant et le retour sur<br />

investissement d’une telle démarche ; il<br />

s’agit dès lors de déterminer le cadrage<br />

fonctionnel. Pour cette étape, il est important<br />

d’adopter une approche métier avec<br />

les besoins et les process spécifiques,<br />

puis d’identifier les fonctionnalités du<br />

MES qui nous seront les plus utiles.<br />

Ensuite vient la rédaction du cahier des<br />

charges avant de lancer un appel d’offre<br />

et découvrir le choix des solutions qui<br />

s’offrent à nous afin de pouvoir enfin<br />

lancer le projet. Ainsi, nous avons listé<br />

toutes les fonctions et les problèmes<br />

avant de prioriser. De là sont sortis les<br />

besoins et les urgences les plus significatifs<br />

de sorte que l’on puisse structurer<br />

le modèle. L’objectif étant d’alimenter le<br />

MES dans le but de constituer la base de<br />

données de fabrication et de suivi statistique<br />

multi-lots ».<br />

L’idée est la suivante : le MES ne peut<br />

pas tout faire. C’est pourquoi il est très<br />

important de bien définir le périmètre du<br />

système à travers le paramétrage des<br />

données techniques afin de bien programmer<br />

les fonctions d’exécution et<br />

KSE srl<br />

de suivi. Or cette phase d’avant-projet<br />

demeure souvent négligée, notamment<br />

parce qu’elle nécessite d’effectuer un<br />

travail collaboratif important alors même<br />

que le projet n’est pas encore décidé.<br />

Cette phase passe par l’analyse minutieuse<br />

de l’existant, du ré-engineering,<br />

des processus métier, la projection du<br />

fonctionnement cible ou encore le choix<br />

de l’architecture etc.<br />

Menés avec la société de consulting<br />

SPC, ces travaux ont permis de mettre<br />

en évidence l’importance des activités<br />

de modélisation fonctionnel et de préparation<br />

du projet. Par exemple, la société<br />

Bio-rad a été en mesure de procéder au<br />

cadrage général du projet en ligne avec<br />

les enjeux stratégiques de l’entreprise,<br />

de modéliser les processus et ISA S95,<br />

de réaliser le cadrage fonctionnel du<br />

projet, l’identification claire des hypothèses<br />

de travail et de leurs limites mais<br />

aussi de définir de façon structurée les<br />

fonctions MES requises et les interfaces<br />

avec les systèmes environnants.<br />

L’entreprise a également pu travailler<br />

sur la modélisation des procédures et<br />

des données métier dans l’optique d’une<br />

mise en œuvre optimale du progiciel.<br />

Enfin, l’équipe a pu identifier les étapes<br />

du projet et définir de façon rigoureuse<br />

des étapes de réalisation, de test et de<br />

déploiement.<br />

Chez Capitaine Cook, Creative IT fiabilise<br />

le prix de revient industriel avec le MES<br />

Piloter que ce que l’on mesure, telle est la problématique de l’entreprise agroalimentaire Capitaine Cook. « Dans notre métier, 80 % des<br />

charges proviennent de la consommation de matières premières et de la main-d’œuvre directe de production, souligne Éric Peden,<br />

contrôleur de gestion industriel. Par conséquent, dans un marché tendu sur les matières premières, une mauvaise approche dans le pilotage<br />

opérationnel entraîne des pertes qui peuvent être lourdes de conséquences ».<br />

Afin de garantir une gestion pertinente des investissements et d’offrir la possibilité d’expertiser les coups à n’importe quel moment, obtenir<br />

– rapidement – des informations fiables est donc devenu crucial. Les contrôleurs de gestion et les managers du système d’information ont<br />

dû s’adapter. Secondé par l’ERP, le MES est devenu l’outil indispensable dans l’industrie pour gérer de façon simultanée et en temps réel la<br />

production, la qualité et la maintenance afin de garantir une logique d’optimisation permanente des coûts.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 35


Management<br />

Entretien<br />

Mieux connecter la production<br />

à la maintenance<br />

Parler de MES est aujourd’hui de plus en plus fréquent dans l’industrie<br />

et, même si des réticences persistent, le Manufacturing Execution<br />

System s’inscrit pleinement dans l’usine du futur. Ce développement<br />

s’appuie sur des spécialistes du MES tels que Creative IT, lesquels<br />

éditent des solutions logicielles de plus en plus accessibles et adaptées<br />

aux besoins de la production mais aussi de la maintenance.<br />

Christian Flachard<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Comment définir le MES ?<br />

Christian Flachard<br />

Le MES est un acronyme qui signifie<br />

Manufacturing Execution System.<br />

Cela désigne l’ensemble des solutions<br />

informatiques qui permettent de suivre<br />

la production en temps réel. Le MES<br />

vient s’intégrer entre le monde de la<br />

gestion (ERP, APS, PLM…) et celui du<br />

pilotage process (supervision, contrôle<br />

commande).<br />

Qu’apporte-t-il selon vous aujourd’hui<br />

au service de production ?<br />

Les apports sont multiples. Le principal<br />

est d’apporter une vision en temps<br />

réel du fonctionnement des usines pour<br />

connaitre l’avancement d’un ordre de<br />

fabrication (OF), la performance instantanée<br />

d’une ligne ou encore recevoir des<br />

alertes sur la non qualité et les aléas<br />

de production. Le MES vient remplacer<br />

tous les documents papier que remplissent<br />

les opérateurs sur ligne et les<br />

applications bureautiques développées<br />

ça et là par les managers terrain. Cette<br />

dématérialisation du suivi de production<br />

est également bénéfique aux chefs<br />

d’équipe et aux responsables d’atelier<br />

qui gagnent beaucoup de temps sur<br />

la préparation de leur reporting et sont<br />

ainsi plus présents sur le terrain. Une<br />

étude menée par un cabinet de conseil<br />

en organisation industrielle a montré que<br />

le MES pouvait rendre jusqu’à 40 % de<br />

temps productif à un chef d’équipe.<br />

Avez-vous quelques exemples<br />

concrets à nous livrer dans la mise<br />

en application de vos solutions<br />

et les résultats obtenus ?<br />

Distinguons les secteurs d’activité car<br />

les cas d’emploi sont très variables d’une<br />

industrie à l’autre. Prenons un premier<br />

exemple dans l’industrie manufacturière<br />

où la solution MES Qubes a permis un<br />

suivi beaucoup plus fin de l’avancement<br />

des OF : où en est la fabrication de telle<br />

commande client ? Pourrons-nous livrer<br />

à l’heure et si non, que faut-il faire pour<br />

rattraper le retard ? Ce client a également<br />

intégré dans son projet MES le<br />

suivi de l’ensemble des faits techniques<br />

(problèmes divers et variés, non conformités…)<br />

de façon à constituer une base<br />

de données de connaissance pour l’anticipation<br />

et la résolution des problèmes.<br />

Les gains se chiffrent chaque année à<br />

plusieurs dizaines de milliers d’euros par<br />

usine.<br />

Second exemple dans l’industrie<br />

agro-alimentaire avec ce client qui a<br />

choisi d’informatiser l’ensemble de<br />

son flux depuis la réception matières<br />

jusqu’aux palettes de produits finis.<br />

L’application Qubes intervient à chaque<br />

étape du process pour tracer les<br />

matières consommées, collecter les<br />

informations sur les machines, alerter<br />

les conducteurs de lignes sur les sur-dosages<br />

et donc la nécessité de reprendre<br />

les réglages machines. Des écrans tactiles<br />

avec les informations essentielles<br />

du poste permettent à chacun de piloter<br />

Exemple d’implantation en atelier<br />

avec le grand écran d’affichage central<br />

Indicateurs performance (Qubes)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 36


Management<br />

la production et de connaitre ses performances<br />

en temps réel. Là encore les<br />

gains sont spectaculaires, aussi bien sur<br />

la qualité que les économies réalisées<br />

sur les sur-consommations des matières<br />

les plus coûteuses.<br />

Quels liens peut-on y faire avec la<br />

maintenance ?<br />

Certains logiciels MES comme Qubes<br />

proposent un module GMAO complètement<br />

intégré dans le MES. Dans ce<br />

contexte, les liens sont bien sur évidents<br />

! Mais il est également possible<br />

Qualification des causes d’un arrêt<br />

machine (Qubes)<br />

Suivi d’un ordre de fabrication<br />

d’établir des liens entre un MES et une<br />

GMAO distincte. Dans ce cas précis, il<br />

est nécessaire d’utiliser les interfaces<br />

informatiques proposées par les deux<br />

solutions. Le MES a la possibilité d’intégrer<br />

des fonctions très utiles à la GMAO<br />

comme les relevés d’utilisation des<br />

machines qui déclencheront des interventions<br />

préventives en GMAO, puisque<br />

le MES est capable de comptabiliser<br />

le nombre de produits réalisés sur une<br />

machine ou le temps d’utilisation d’un<br />

outillage sur différentes machines.<br />

De même, certains MES comme Qubes<br />

intègrent des fonctions de demande<br />

d’intervention maintenance (de manière<br />

à regrouper sur l’écran opérateur l’ensemble<br />

des fonctions nécessaires) et<br />

les transmettent ensuite à la GMAO. En<br />

sens inverse, la GMAO peut communiquer<br />

au MES les périodes de maintenance<br />

prévues de façon à ce que le<br />

MES ne planifie pas de production sur<br />

ces périodes en particulier.<br />

Quel est l’avenir du MES ? Sur<br />

quels développements et quelles<br />

innovations des spécialistes tels que<br />

Creative IT travaillent-ils ?<br />

L’avenir du MES se conjugue avec celui<br />

de l’Industrie du Futur. Le projet lancé<br />

par le gouvernement et pris en charge<br />

par l’association Alliance va permettre à<br />

de nombreuses PME et ETI de se projeter<br />

sur des usines de plus en plus numériques,<br />

de plus en plus connectées. Pour<br />

ce qui concerne Creative IT, nous avons<br />

d’ores et déjà lancé des innovations<br />

au sein de la solution Qubes comme<br />

la technologie Qubes i4 qui permet de<br />

fiabiliser les applications MES dans les<br />

entreprises multi-sites. Nous poursuivons<br />

nos efforts de R & D sur des sujets<br />

comme la machine connectée, l’outillage<br />

connecté ou encore la continuité numérique<br />

ERP/PLM/MES/SCADA.<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 37


Management<br />

Focus MES<br />

Miser sur le bon sens<br />

Désormais considéré comme indissociable de la réactivité d’une entreprise, le MES s’impose peu à peu dans l’industrie,<br />

comme l’explique Ollivier Gorre, Enterprise Account Manager Europe chez General Electric. Mais le responsable<br />

des systèmes MES précise que le plus important dans l’implantation d’un tel système réside avant tout dans le bon<br />

sens : il est important de se limiter à l’analyse de ses propres besoins pour mieux y répondre et ainsi profiter pleinement<br />

des avancées des technologies de MES.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quelle définition donnez-vous du<br />

MES ?<br />

Ollivier Gorre<br />

Le MES se définit comme un outil de<br />

suivi et de pilotage de l’exécution de la<br />

production. Aujourd’hui, cet outil apparaît<br />

comme essentiel pour accompagner<br />

en temps réel tout ce que l’on produit. Si<br />

l’on désire suivre une ligne de production,<br />

il est primordial de dire à la maintenance<br />

si tel ou tel équipement présente<br />

des signes de fatigue ou bien s’il risque<br />

de tomber en panne… et surtout, dans<br />

combien de temps. Grâce au MES, le<br />

service maintenance a donc la possibilité<br />

d’être informé en temps réel et de<br />

procéder à des opérations de maintenance<br />

conditionnelle ou prévisionnelle,<br />

d’autant que les outils de MES peuvent<br />

parfaitement être connectés à un logiciel<br />

de GMAO ; ils ont en effet la possibilité<br />

d’alimenter en informations et en données<br />

la GMAO afin de pouvoir générer<br />

et éditer des ordres d’intervention.<br />

Dans quels types d’industrie trouvet-on<br />

le plus souvent du MES ?<br />

Le suivi de l’exécution de la production<br />

est particulièrement important dans<br />

deux types d’industrie. D’une part, on<br />

trouve le MES dans l’industrie de process,<br />

à l’instar de l’industrie agroalimentaire.<br />

D’autre part, les solutions<br />

de MES sont bien implantées dans le<br />

« Discrete » manufacturing, à l’exemple<br />

de l’assemblage de moteurs d’avion.<br />

Quel lien peut-on faire entre MES<br />

et l’Industrie du Futur ?<br />

On parle beaucoup de l’Industrie du<br />

Futur ou d’Industrie 4.0 et on peut dire<br />

que le MES fait partie intégrante de ces<br />

concepts – très à la mode – en raison<br />

du fait qu’étant connecté à l’ERP, le<br />

MES a la possibilité d’envoyer de nombreuses<br />

informations et de recevoir<br />

des ordres de fabrication de la part de<br />

l’ERP. De même, les ERP sont de plus<br />

en plus connectés aux solutions PLM<br />

(Product Lifecycle Management). Mais<br />

au delà du concept même d’Industrie<br />

du Futur, le MES, c’est avant tout du<br />

bon sens : la diffusion d’informations<br />

en temps réel au niveau même de<br />

la production permettent d’interagir<br />

directement sur le process et ainsi de<br />

produire à la fois mieux et plus rapidement.<br />

Enfin, comme l’intervention de<br />

GE Software avec l’entreprise Terreal<br />

l’a clairement démontré*, il est possible<br />

de connecter une solution MES sur la<br />

partie automatismes et de la relier à la<br />

GMAO.<br />

Comment voyez-vous le marché<br />

du MES évoluer ?<br />

Chez GE Software, en tant qu’éditeur,<br />

cela fait plus de vingt ans que nous<br />

travaillons sur des solutions dédiées<br />

au MES. Il faut dire que le groupe a<br />

fait de cette question un cheval de<br />

bataille en investissant pas moins<br />

d’1,5 Md$ depuis 2012 dans « l’Industrial<br />

Internet », les solutions logicielles<br />

et dans le déploiement de celles-ci à<br />

travers nos quatre-cents usines. À ce<br />

jour, nous évaluons les retombées de<br />

ce programme à près de 500 M$.<br />

Aujourd’hui, nous pouvons dire que<br />

l’on assiste à une accélération du MES<br />

dans l’industrie, en grande partie grâce<br />

à l’évolution de l’Internet industriel qui<br />

rend possible la communication entre<br />

les machines et les équipements, et<br />

qui permet d’obtenir des informations<br />

en temps réel. Mais face à cette masse<br />

d’informations, il est nécessaire de se<br />

pencher sur la question de l’analyse<br />

de toutes ces données. Autre point de<br />

réflexion, le terme MES continue de<br />

faire un peu peur, en raison notamment<br />

des nombreuses fonctions et<br />

possibilités qu’il revêt. Mais il est souvent<br />

inutile de toutes les utiliser ; il est<br />

important d’agir avec du bon sens et<br />

de mettre en place des solutions uniquement<br />

là où c’est nécessaire. Pour<br />

la maintenance, dans le cas de turbines<br />

à gaz par exemple, il est intéressant<br />

de mettre du MES pour le suivi en<br />

production grâce à des équipements<br />

de monitoring, pour l’analyse de données<br />

et l’historique des informations.<br />

* Cette intervention s’est déroulée à<br />

l’occasion des Assises MES qui ont<br />

lieu le 4 juin dernier à Paris. Celle-ci<br />

portait sur la mise en place d’une solution<br />

d’OEE multi-sites.<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 38


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Management<br />

Entretien<br />

Bien aborder la TPM pour la première fois<br />

La Total productive maintenance (TPM) fait appel, comme bon nombre de méthodes – qui plus est lorsqu’elles nous<br />

viennent tout droit du Japon – à une rigueur et à la ferme volonté de mener une démarche d’amélioration continue<br />

jusqu’au bout. Se convaincre de la pertinence du projet et de ses objectifs ne suffit pas. De nombreuses bonnes pratiques<br />

doivent être adoptées, et pas seulement au démarrage du projet, comme l’explique Jean Garcia, spécialiste du<br />

management de la maintenance dans l’industrie.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quelle définition donnez-vous<br />

de la TPM ?<br />

Jean Garcia<br />

Pour moi, la TPM se définit comme une<br />

démarche globale d’amélioration continue<br />

du système de production (qu’il<br />

s’agisse de productions physiques ou<br />

administratives telles que la documentation,<br />

les procédures, des règles, les<br />

audits etc.) visant à la performance économique<br />

de l’environnement en maîtrisant<br />

les risques de sécurité. Car de<br />

la sécurité, il en est fortement question<br />

dans la TPM. Celle-ci se présente d’ailleurs<br />

comme une composante essentielle<br />

et un point d’attention permanent dans<br />

les grands groupes industriels en particulier<br />

dans les milieux contraignants et<br />

à hauts niveaux de risques tels que les<br />

secteurs de l’Oil & Gas. Il est donc essentiel<br />

pour toute entreprise, en particulier<br />

dans les industries à risque, de parvenir à<br />

une parfaite maîtrise de la sécurité car le<br />

manquement à celle-ci a un impact direct<br />

sur la performance économique. Ainsi, le<br />

domaine consacré à la sécurité-santé-environnement<br />

est une partie intégrante de<br />

la TPM alors même qu’il ne figure qu’au<br />

dernier des piliers de la méthode. La<br />

sécurité peut être maîtrisée efficacement<br />

au travers la standardisation des pratiques<br />

et des équipements : dès lors que<br />

l’on rend moins complexes les interventions<br />

par une meilleure conception des<br />

équipements, on est moins contraint visà-vis<br />

de la sécurité. À travers la TPM, on<br />

simplifie les modes opératoires au maximum<br />

et l’on détecte les écarts au plus<br />

tôt par rapport à des standards d’équipement<br />

grâce à des interventions de maintenance<br />

régulières. Cette définition met<br />

ainsi l’accent sur la performance économique<br />

(que le vecteur soit la sécurité ou<br />

les process, le système de management<br />

ou les méthodes). En somme, on ne fait<br />

pas de TPM pour s’amuser. Désormais,<br />

la maintenance doit apporter de la valeur<br />

à l’entreprise et doit passer résolument<br />

d’un centre de coûts à d’un centre de<br />

profits.<br />

Comment, selon vous, doit-on aborder<br />

la question de la TPM en entreprise ?<br />

À partir de quels constats et de quels<br />

besoins ?<br />

La TPM répond à plusieurs axes stratégiques<br />

de l’entreprise. Les entreprises qui<br />

décident de lancer une démarche TPM<br />

partent avant tout d’une contrainte économique<br />

: celles-ci font en effet le constat<br />

d’une augmentation significative des coûts<br />

de maintenance et de la dégradation de<br />

l’Ebit*, c’est-à-dire le rendement économique<br />

qui prend en compte l’amortissement<br />

et le cycle de vie de l’équipement.<br />

Autres grandes raisons orientant une<br />

société à mettre en place une démarche<br />

TPM : la performance intrinsèque des équipements<br />

dans le but de répondre avant tout<br />

à l’augmentation de la fiabilité et donc de la<br />

disponibilité de l’outil de production. (1)<br />

Par exemple, les contraintes rencontrées<br />

sur les navires pétroliers ou des raffineurs<br />

sont avant tout liées à la fiabilité des<br />

équipements. À peine une heure d’arrêt<br />

de production peut se chiffrer en centaines<br />

de milliers d’euros de pertes. Autre<br />

exemple, la réparation de pipes et autres<br />

opérations de construction qui nécessitent<br />

une disponibilité totale des moyens<br />

de production critiques (moteurs…). Si<br />

l’un d’entre eux tombe en panne avec une<br />

redondance peu fiable, on court droit à la<br />

catastrophe. Enfin, il est très important de<br />

bien suivre la qualité et les standards de<br />

production et de maintenance des « firelines<br />

», ces lignes qui permettent sur des<br />

navires dédiés de souder les pipes, ou<br />

encore des grues qui permettent de soulever<br />

ces équipements utilisés en pleine<br />

mer et dont le manque de fiabilité peut<br />

avoir des conséquences économiques<br />

colossales.<br />

D’autres raisons existent et poussent<br />

l’entreprise à se convertir à la Total<br />

Productive <strong>Maintenance</strong>, comme<br />

la sécurité des interventions et des<br />

outils de production. Cet aspect passe<br />

par la connaissance des assets, des<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 40


Management<br />

procédures standard, de la formation, de<br />

la prévention ainsi que des logiques de<br />

performance à travers la mise en place<br />

de tableau de bord et de leurs suivis. La<br />

TPM permet ainsi non pas de mener à<br />

une réduction d’effectifs (ce qui, à mon<br />

sens, est une très mauvaise raison<br />

d’adopter une démarche TPM) mais<br />

d’adopter de meilleures pratiques pour<br />

réduire les dépenses de maintenance.<br />

Dans tous les cas, il s’agit d’un investissement<br />

coûteux.<br />

Mais il existe une autre dimension, une<br />

autre caractéristique à laquelle la France<br />

est particulièrement sensible : la perte<br />

des savoirs. Nous vivons actuellement<br />

une situation où l’on a du mal à sauvegarder<br />

nos compétences techniques<br />

et l’expertise nécessaire pour suivre et<br />

maintenir nos assets, du fait notamment<br />

de nombreux départs en retraite. La<br />

plupart des entreprises n’a pas mis en<br />

place de systèmes standard pour pallier<br />

les départs de toutes ces compétences ;<br />

elles sont alors confrontées au risque de<br />

ne plus maintenir leurs ses équipements<br />

et de ne plus pouvoir produire. Dans ce<br />

cas, la TPM joue un rôle très important<br />

dans la mesure où toutes les compétences<br />

individuelles d’une entreprise<br />

sont désormais partagées et collectives.<br />

Passer d’un mode de maintenance basé<br />

sur des expériences individuelles à un<br />

mode de maintenance basée sur des<br />

compétences acquises par les opérateurs<br />

dans la définition des standards,<br />

voilà aussi un objectif fort de la TPM.<br />

Ces compétences techniques peuvent<br />

être portées par un système de gestion<br />

de la maintenance assistée par ordinateur<br />

(GMAO) et les modes opératoires<br />

standard par des méthodes et différents<br />

outils existant sur le marché. Il faut rappeler<br />

que cette perte de compétences<br />

impacte directement sur la sécurité :<br />

lorsque les connaissances fortes d’un<br />

équipement sortent de l’entreprise, c’est<br />

tout l’historique des interventions des<br />

pannes qui s’en va avec. Il s’agit donc<br />

d’un problème crucial. (2)<br />

Existe-t-il une différence entre mener<br />

une démarche TPM dans une PME et<br />

au sein d’un grand groupe ?<br />

Oui, naturellement. Car si les fondamentaux<br />

et les étapes restent les mêmes et<br />

qu’il est impossible de les contourner,<br />

dans les grands groupes, on n’aborde<br />

généralement que les quatre premiers<br />

piliers : la maintenance au cas par cas,<br />

la maintenance autonome, la maintenance<br />

planifiée et, enfin, l’amélioration<br />

des connaissances et des savoir-faire.<br />

Quant aux quatre autres piliers, à savoir<br />

la conception des produits et des équipements,<br />

la qualité, la TPM dans les<br />

services fonctionnels ainsi que la sécurité,<br />

les conditions de travail et l’environnement,<br />

ceux-ci sont plus souvent mis<br />

de côté dans le cadre structurant d’une<br />

démarche TPM. De leur côté, les PME,<br />

du fait de leurs petites structures et de<br />

leur réactivité, ont moins de mal à appliquer<br />

la démarche TPM dans sa totalité<br />

et à mettre en œuvre les huit piliers de<br />

la méthode. Les PME mettent plutôt un<br />

frein dès le départ, au moment de mes<br />

convaincre d’adopter la démarche car de<br />

nombreux préjugés persistent ; la TPM<br />

fait souvent peur et reste considérée<br />

comme une démarche lourde et coûteuse<br />

à mettre en place, sans pour autant profiter<br />

de gains financiers à court terme.<br />

Quelle organisation mettre en place ?<br />

De qui doit-être composée l’équipe<br />

projet TPM (qui impliquer et comment) ?<br />

Il est difficile de répondre à cette question<br />

dans la mesure où cela dépend de<br />

l’organisation stricto sensu de l’entreprise.<br />

À titre d’exemple, entre un grand<br />

groupe et une PME, l’organisation de<br />

l’équipe projet ne sera pas du tout la<br />

même. Le grand groupe disposera de<br />

moyens beaucoup plus important même<br />

si aujourd’hui il est, tout comme la PME<br />

confronté à des contraintes de coûts et<br />

de résultat opérationnel. Mais le principal<br />

frein du grand groupe demeure<br />

l’inertie et la lourdeur administrative et<br />

décisionnelle. À l’inverse, les petites<br />

structures sont certes limitées en moyens<br />

et en ressources mais elles restent sans<br />

commune mesure plus réactives par rapport<br />

à une grande entreprise. Dans tous<br />

les cas, l’équipe projet doit avoir comme<br />

noyau dur la maintenance et la production<br />

pour l’encadrement. Toutefois, si l’on<br />

ne s’en tient qu’à ces personnes, cela ne<br />

peut pas fonctionner. Ce qu’il faut bien<br />

avoir à l’esprit, c’est que la TPM bouleverse<br />

littéralement la culture de l’entreprise<br />

et l’ensemble de ses services, allant<br />

de l’amélioration continue à la sécurité<br />

en passant par la logistique, les achats<br />

(service particulièrement concerné par<br />

la maintenance dès la conception et le<br />

TCO) et l’environnement. Un tel projet<br />

implique inévitablement tous les services<br />

d’une entreprise. Mais ce bouleversement<br />

doit se faire en douceur, il ne s’agit<br />

pas de faire un « big-bang ».<br />

Le projet doit être coordonné par l’« Asset<br />

Manager » dont le rôle est d’assurer la<br />

performance opérationnelle d’un asset,<br />

à la fois au niveau de la production que<br />

des interventions de maintenance. C’est<br />

pourquoi le chef de projet TPM doit<br />

impérativement intervenir au niveau de<br />

la production ; car il ne faut pas oublier<br />

que la TPM n’est en aucun cas un projet<br />

se limitant au service maintenance. De<br />

même, dans tous les cas, ce projet doit<br />

être mené par une personne à la fonction<br />

suffisamment élevée dans la hiérarchie<br />

pour le faire accepter par sa direction et<br />

les équipes de production. Le projet peut<br />

être mené par une personne chargée de<br />

l’amélioration continue mais, dans tous<br />

les cas, la gestion de projet doit rester<br />

dans le giron de l’Asset manager ou du<br />

Product manager. Aussi, l’impulsion doit<br />

venir du top management : s’il s’agit d’une<br />

initiative isolée, cela ne fonctionnera pas.<br />

Quelles sont les bonnes pratiques<br />

à adopter et, à l’inverse, les erreurs<br />

à ne pas commettre ?<br />

Avant tout, le bon déroulement du projet<br />

implique une bonne compréhension de<br />

ce qu’est la TPM. Il ne s’agit pas d’un<br />

projet technique mais bel et bien de<br />

management, d’amélioration continue et<br />

de conduite du changement. À partir du<br />

moment où l’on a compris cela, on part<br />

sur des bases saines. Dans le déroulement<br />

du projet, la direction, qui impulse le<br />

lancement du projet, doit pouvoir suivre<br />

toutes les étapes et toutes les évolutions<br />

de celui-ci à partir d’un plan de déploiement<br />

précis et d’un tableau de bord<br />

(dashboard) afin de mener un suivi précis<br />

de ce qui se passe dans ses filiales ou<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 41


Management<br />

dans ses ateliers et de mieux communiquer<br />

sur les progrès. Ainsi, il est important<br />

d’afficher ses performances à travers<br />

des indicateurs de qualité, de TRS, de<br />

TRG ou encore du suivi des jalons critiques<br />

des chantiers en cours etc. Aussi,<br />

au niveau des opérateurs et des techniciens,<br />

il est primordial de les impliquer de<br />

sorte qu’ils aient une compréhension globale<br />

de la démarche et des objectifs sur<br />

plusieurs années mais aussi des objectifs<br />

courts termes comme la définition des<br />

nouveaux standards et des pratiques à<br />

adopter. Dans la mesure du possible, il<br />

est bon de communiquer à l’échelle de<br />

l’entreprise et du groupe à travers des<br />

journaux internes, tableaux d’affichage et<br />

donner un maximum de visibilité.<br />

Quels problèmes peut-on rencontrer<br />

et comment y faire face ?<br />

Parmi les principaux problèmes rencontrés,<br />

on ne peut occulter qu’ils soient<br />

liés à un certain nombre de préjugés.<br />

Même si la méthode TPM date du début<br />

des années 70 et que l’on possède<br />

aujourd’hui un historique important,<br />

bon nombre de préjugés persistent. Par<br />

exemple, beaucoup de personnes estiment<br />

que la TPM est un projet de maintenance<br />

et avant tout technique, et que<br />

cette démarche ne génère en rien une<br />

révolution culturelle d’entreprise ; or c’est<br />

faux car la TPM engage définitivement<br />

l’entreprise dans de nouvelles voies de<br />

performance. Ce projet est long, il coûte<br />

cher et il est inutile de s’engager dans<br />

une telle démarche si l’on ne dispose<br />

pas des ressources disponibles ou si l’on<br />

ne fait pas appel à un support extérieur<br />

tel qu’une société de consultants spécialisés.<br />

Enfin, durant les trois années<br />

de projet, il est important pour la direction<br />

de maintenir la même dynamique et<br />

d’éviter tout risque d’essoufflement car<br />

l’entreprise peut connaître en plusieurs<br />

années des difficultés ou des revirements<br />

brutaux de stratégie venant contrarier la<br />

démarche TPM. (3) (4)<br />

La mise en place du projet : comment<br />

assurer le bon déploiement de la TPM ?<br />

Une fois que l’équipe est mise en place,<br />

il est important de délimiter un périmètre<br />

restreint afin de lancer la TPM. Démarrer<br />

un tel projet ne peut raisonnablement<br />

se déployer sur l’entreprise entière mais<br />

sur une partie, comme une filiale ou<br />

une unité de production, ou même une<br />

partie d’une installation voire une seule<br />

machine. Commencer à partir d’une zone<br />

bien délimitée permet de ne pas rendre la<br />

démarche TPM lourde et trop technique.<br />

Ensuite, il ne faut pas oublier que la vraie<br />

force d’une entreprise, c’est les hommes ;<br />

c’est sur eux que repose le succès de la<br />

TPM car ce sont eux qui ont la connaissance<br />

des machines. Les opérateurs,<br />

de par leur implication et leur connaissance<br />

des équipements, vont permettre<br />

ce basculement culturel motivé par la<br />

TPM. Eux-seuls permettront de rendre<br />

ses connaissances accessibles à tous<br />

et pouvant être supportées par un seul<br />

système.<br />

Avec la TPM, on ne peut faire l’économie<br />

de la réflexion sur le système de management.<br />

On est tous friands de technique<br />

(analyse vibratoire, outils de contrôle ou<br />

de mesure perfectionnés…) mais il est<br />

primordial de faire que le maillage de<br />

documents clés, de tableaux de bord,<br />

de réunion puisse descendre à l’opérateur<br />

ou au technicien puis remonter à<br />

la direction afin de prendre les bonnes<br />

décisions (sur l’ajustement des plans de<br />

maintenance préventive ou des conditions<br />

de monitoring des équipements,<br />

sur les choix de changer ou réparer par<br />

exemple), au bon niveau. Si le système<br />

de management n’est pas suffisamment<br />

robuste, cela ne fonctionnera pas.<br />

Quant à la direction, elle doit certes être<br />

convaincue, mais ce n’est pas suffisant :<br />

elle doit avant tout être visionnaire et porter<br />

un regard sur plusieurs années avec<br />

des objectifs de réduction de coûts de<br />

la maintenance bien précis. Mais pour<br />

convaincre la direction, il faut que les premiers<br />

résultats de la TPM soient visibles<br />

et très vite, ce qui peut sembler paradoxal<br />

dans la mesure où cette démarche<br />

s’inscrit dans le long terme et ne s’arrête<br />

jamais. C’est pourquoi il faut qu’elle s’applique<br />

dans des périmètres restreints et<br />

que ce mode de fonctionnement demeure<br />

pragmatique. On ne peut pas aborder la<br />

TPM à l’emporte-pièce : il faut respecter<br />

l’ordre des piliers (le cas par cas, la maintenance<br />

autonome etc.), le tout dans une<br />

démarche d’amélioration continue. C’est<br />

grâce à ce périmètre restreint, le pilote<br />

du projet que l’on sera capable de mieux<br />

contrôler le déroulé et la performance du<br />

projet en apprenant, testant, standardisant,<br />

formant, duplicant.<br />

Pour résumer, quelles sont les clés du<br />

succès d’une démarche TPM ?<br />

Il est nécessaire de revenir aux fondamentaux,<br />

à des pratiques simples et à<br />

du bon sens ! Les principaux facteurs de<br />

succès résident dans la bonne compréhension<br />

de la culture d’entreprise, des<br />

foyers de résistance et des logiques de<br />

rigueur ou de discipline : il faut en effet<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 42


Management<br />

être discipliné et rigoureux afin de bien définir le standard et former<br />

le personnel. Ce projet est réputé comme étant long, lourd<br />

et coûteux. Mais il dépend avant tout de sa pertinence et de<br />

la capacité de l’entreprise à gérer le changement. Il faut avant<br />

toute chose prendre le temps de la réflexion.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

* Earnings Before Interest and Taxes (Bénéfices avant intérêts et impôts – BAII)<br />

Quelques informations<br />

sur Jean Garcia<br />

Retour d’expérience<br />

Picoty choisit Altair<br />

Enterprise pour suivre<br />

la maintenance<br />

de son principal<br />

dépôt pétrolier<br />

Face à des besoins de traçabilité et de précision de la<br />

maintenance toujours plus importants, la société Picoty a<br />

décidé de faire appel à la GMAO Full Web Altair Enterprise<br />

pour gérer sa maintenance préventive et curative.<br />

Picoty est un groupe spécialisé dans le stockage et la<br />

distribution de produits pétroliers (carburants, combustibles<br />

et lubrifiants), bénéficiant d’un réseau de distribution<br />

complet, depuis le port de La Rochelle jusqu’aux<br />

stations-services, en passant par deux pipelines et plusieurs<br />

dépôt pétrolier, dont le principal se situe à La<br />

Rochelle. Acteur majeur de la distribution de carburant,<br />

il fournit en produit pétrolier son réseau de près de 700<br />

points de ventes Avia, ainsi que de nombreuses stations-services<br />

de grandes surfaces. Le principal site de<br />

stockage du groupe, situé à La Rochelle dans le quartier<br />

de La Palice, livre principalement ses produits pétroliers<br />

dans quatre régions de l’Ouest français : Pays de la Loire,<br />

Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine.<br />

« Nous sommes régulièrement<br />

amenés à générer des rapports<br />

précis sur les EIPS, les procédures<br />

de maintenance… »<br />

Jean Garcia possède une expérience de quinze ans<br />

dans le conseil opérationnel et a mené des projets de<br />

mise en place de système de maintenance industrielle<br />

auprès d’acteurs majeurs du secteur Energie, parmi lesquels<br />

Total et Technip. Actuellement chef de projet au<br />

sein de la société de conseil Performance & Management<br />

(société spécialisée en conduite du changement et conseil<br />

opérationnel), Jean Garcia est également enseignant à<br />

l’Ensam en master spécialisé <strong>Maintenance</strong> au sein duquel<br />

il forme les étudiants à la démarche TPM, aux systèmes<br />

de management de la maintenance ainsi qu’à la conduite<br />

du changement.<br />

Sa capacité de stockage de 240 000 m 3 (auxquels s’ajouteront<br />

40 000 m 3 en 2015) et son implantation en bord de voie ferrée<br />

en font un site de stockage de première importance, classé<br />

Seveso seuil haut et de fait assujetti à une gestion développée<br />

de maîtrise des risques.<br />

L’obligation d’une gestion de maintenance sans faille<br />

Flavien Audebert, responsable QHSE du site et partie prenante<br />

dans la gestion de la maintenance, fut chargé de la gestion du<br />

projet GMAO, afin de placer les contraintes de sureté et de traçabilité<br />

au centre du choix du logiciel. C’est dans le cadre du plan<br />

de modernisation des installations industrielles que le site de<br />

stockage de Picoty a décidé de sauter le pas. Flavien Audebert<br />

explique : « Nous gérions la maintenance comme beaucoup de<br />

société le font encore, à l’aide d’un jeu de fichiers informatiques<br />

doublés de versions papier. Ce système était suffisant –quoique<br />

fastidieux- pour gérer les opérations courantes. C’est l’arrêté du<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 43


Management<br />

4 octobre 2010 relatif à la prévention des<br />

risques, dans le cadre du plan de modernisation<br />

des installations industrielles, qui<br />

a changé la donne, quand il a fallu mettre<br />

en place des fiches de vie pour tous nos<br />

équipements. »<br />

Les fiches de vie des équipements sont<br />

des éléments clés de la gestion de maintenance<br />

et du management HSE d’un<br />

site. La mise en place de ces fiches rend<br />

l’utilisation de tableurs beaucoup plus<br />

lourde, et la tenue à jour de tel document<br />

prend beaucoup de temps sans disposer<br />

d’outil dédiés. Flavien Audebert poursuit :<br />

« Plusieurs fois par an, nous devons<br />

rendre compte aux autorités et faisons<br />

appel à des organismes de contrôle indépendant<br />

pour nous contrôler ou auditer.<br />

Lors d’inspections, nous sommes régulièrement<br />

amenés à présenter des rapports<br />

précis sur les EIPS, les procédures<br />

de maintenance et rapport d’intervention<br />

associés… Gagner du temps sur cet<br />

aspect nous paraissait donc primordial. »<br />

Le choix de l’expérience avec Altair<br />

Enterprise<br />

Picoty a consulté de nombreuses solutions<br />

GMAO du marché, avec pour contrainte<br />

principales la possibilité de gérer facilement<br />

les fiches de vie de tous les équipements,<br />

à commencer par les EIPS (Éléments<br />

Importants Pour la Sécurité) jusqu’aux<br />

outils de production ; mais aussi un outil<br />

de reporting puissant en plus des fonctions<br />

usuelles attendues dans une GMAO (gestion<br />

du préventif, du curatif, planning…).<br />

« L’expérience du terrain<br />

de DSDSystem nous permet<br />

d’être accompagné à chaque<br />

étape de la mise en œuvre<br />

avec sérénité. »<br />

La possibilité de gérer les points de<br />

mesure en masse après chacune des<br />

fréquentes rondes effectuées sur le dépôt<br />

pétrolier faisait également partie des<br />

contraintes fonctionnelles identifiées à la<br />

rédaction du cahier des charges.<br />

Enfin, l’usage d’une technologie web<br />

était rapidement vu comme incontournable<br />

par Flavien Audebert : « Nous ne<br />

pouvons pas centraliser toutes les informations<br />

de notre gestion de maintenance<br />

sur un simple ordinateur en plein cœur du<br />

dépôt. Il nous fallait pouvoir facilement<br />

externaliser les informations et y accéder<br />

de n’importe où. La technologie Web<br />

permet cette souplesse et cette sécurité<br />

supplémentaire. »<br />

La GMAO Altair Enterprise a donc été<br />

sélectionnée pour sa juste réponse fonctionnelle,<br />

sa technologie adaptée, mais<br />

aussi son expérience auprès de clients<br />

partageant la même problématique.<br />

« Altair Enterprise répond parfaitement<br />

à notre problématique et l’expérience<br />

concluante de Raffinerie du Midi avec la<br />

GMAO nous a définitivement convaincu<br />

de la sélectionner, confie Flavien<br />

Audebert. Au-delà de l’offre logicielle,<br />

l’expérience du terrain de DSDSystem<br />

nous permet d’être accompagné à<br />

chaque étape de la mise en œuvre avec<br />

sérénité. » Au-delà de la problématique<br />

spécifique à Picoty, la GMAO Altair<br />

Enterprise fournit aujourd’hui des outils<br />

de gestion de maintenance et de managements<br />

QHSE à une demi-douzaine<br />

d’acteurs de stockage et de distribution<br />

de produits pétroliers en France, représentant<br />

plusieurs millions de m3 de produits<br />

stockés.<br />

Bernard Decoster, PDG de la société<br />

DSDSystem, conclut : « Altair Enterpise<br />

est une solution mature, confrontée<br />

au terrain jour après jour depuis plusieurs<br />

années. Du suivi des mesures à<br />

la modélisation 3D des installations en<br />

passant avec les interfaces avec ERP<br />

ou logiciel de Supervision, elle offre<br />

toutes les géométries possibles pour<br />

fournir à chaque problématique une<br />

réponse juste ». Et d’ajouter : « Le lien<br />

permanent du terrain maintenu avec nos<br />

clients nous aide à toujours suivre le bon<br />

cap dans les évolutions que nous apportons<br />

au logiciel. Cela permet à la GMAO<br />

Altair Enterprise de rester la réponse la<br />

plus efficace pour chaque problématique<br />

de maintenance. »<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 44


Indicateurs de performances<br />

Business Intelligence<br />

Traçabilité complète<br />

Contrôles qualité sur ligne<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

<strong>Maintenance</strong> curative<br />

Suivi des OF<br />

Performance instantannée<br />

Creative IT département marketing 2015 © - Crédits photos / Fotolia<br />

Creative IT est l'éditeur du logiciel Qubes, une solution M.E.S. innovante<br />

pour le suivi de la performance industrielle.<br />

Basé sur le principe d'une description des processus de l'entreprise, le<br />

logiciel Qubes permet d'automatiser de manière simple et fidèle le<br />

fonctionnement des différents ateliers pour en restituer une image fiable<br />

au travers d’écrans de traçabilité et d’indicateurs de performance.<br />

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<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

SKF signe un accord long<br />

terme avec UTC<br />

Le spécialiste des roulements a signé<br />

en juin dernier un accord de long terme<br />

portant sur une gamme de roulements et<br />

de pièces avec la division aéronautique<br />

de United Technologies Corporation (UTC).<br />

Dans le cadre de cet accord, SKF fournira<br />

à celle-ci des roulements de précision à<br />

rouleaux et à billes, incluant des roulements<br />

pour arbres principaux, ainsi que<br />

des joints et des pièces de précision en<br />

élastomère destinés à être utilisés pour les<br />

applications hélicoptères. Ce contrat prévoit<br />

également la livraison de roulements<br />

pour moteurs à Pratt & Whitney, une filiale<br />

d’UTC, qui les utilisera sur sa nouvelle<br />

gamme de moteurs Geared Turbofan. Les<br />

livraisons de roulements, de joints et de<br />

pièces de précision en élastomère à UTC<br />

ont déjà démarré.<br />

Des réducteurs pour<br />

une maintenance simplifiée<br />

Bonfiglioli vient de lancer sur le marché<br />

les nouvelles versions FDK et FZP de ses<br />

réducteurs, visant à simplifier les opérations<br />

pour les applications nécessitant<br />

une maintenance régulière. De plus, elles<br />

permettent de démonter rapidement et<br />

facilement le réducteur de la machine,<br />

grâce au nouveau concept d’étage de<br />

sortie. Ces innovations en matière de<br />

conception s’adaptent aux applications<br />

du secteur minier, de la transformation<br />

du sucre et de la marine ; en somme,<br />

toutes les applications régulièrement soumises<br />

à des chocs au chargement et à<br />

des impacts.<br />

Texrope renouvelle son image<br />

Le fabricant de courroies industrielles de<br />

premier plan, annonce sa nouvelle identité<br />

graphique et le lancement de son nouveau<br />

site Internet www.texrope.com. Celui-ci<br />

est divisé en cinq sections principales :<br />

<strong>Maintenance</strong> & Réparation, Optimisation<br />

des transmissions, Outils de localisation<br />

d’un distributeur et des informations sur<br />

Texrope. L’ensemble de la clientèle peut<br />

ainsi facilement accéder aux informations<br />

issues d’une longue expérience et expertise<br />

en matière de courroie industrielle<br />

et d’optimisations de transmissions. La<br />

nouvelle version en anglais est déjà en<br />

ligne. Quant à la version française, celle-ci<br />

sera disponible fin août.<br />

Conjoncture<br />

Légère progression<br />

pour les professions<br />

de la mécatronique en 2015<br />

Après une année 2014 en demi-teinte, les chiffres des différents secteurs représentant<br />

la mécatronique devraient connaître un léger mieux, selon le syndicat<br />

Artema, qui prévoit 2 % de croissance en moyenne, pour un chiffre d’affaires 2014<br />

de 5,56 Md€.<br />

Laurence Chérillat,<br />

déléguée générale d’Artema<br />

Les fluctuations et le manque de visibilité de<br />

2014 ont beaucoup marqué l’activité économique<br />

de 2014. Mais il semble que 2015,<br />

d’après les chiffres prévisionnels faisant état<br />

d’une croissance de 2 % par rapport à l’an<br />

passé, bénéficie d’un regard plus optimiste<br />

de la part des industriels. Selon Artema<br />

(syndicat professionnel représentant les<br />

Industriels de la mécatronique), « tous les<br />

secteurs devraient annoncer des chiffres<br />

positifs ». S’il encore difficile pour certaines<br />

professions (comme le matériel de travaux<br />

publics par exemple), de sortir de l’enlisement<br />

de la crise, d’autres devraient tirer leur<br />

épingle du jeu, à l’image des secteurs des<br />

transmissions mécaniques et des transmissions<br />

pneumatiques, lesquels prévoient une<br />

croissance de 3 à 4 %, ainsi que les professions<br />

de l’étanchéité et des roulements<br />

qui prévoient quant à elles des croissances<br />

respectives de 3 % et de 2 %. La profession<br />

des transmissions hydrauliques devrait<br />

quant à elle connaître une évolution de 2 %<br />

pour 2015, en raison de l’augmentation des<br />

ventes à l’export.<br />

Le syndicat constate des tendances positives<br />

de la part de gros secteurs clients<br />

tels que l’agroalimentaire qui résiste bien<br />

malgré un contexte parfois difficile (malgré<br />

un contexte actuel électrique comme en<br />

témoignaient les manifestations de cet été),<br />

et l’aéronautique qui, en raison de sa forte<br />

croissance, tire les ventes des industriels<br />

de la mécatronique. Autres secteurs qui stimulent<br />

la croissance : l’énergie soutenue<br />

par l’essor de l’éolien en France comme à<br />

l’étranger, et l’automobile fort demandeur de<br />

roulements. « D’une manière générale, la<br />

profession reste très dépendante des investissements,<br />

a indiqué Laurence Chérillat,<br />

déléguée générale d’Artema. À cet égard,<br />

la loi sur la déduction fiscale supplémentaire<br />

de 40 % sur les investissements devrait<br />

envoyer des signaux positifs. Pour l’instant,<br />

c’est plutôt un certain attentisme qui<br />

domine ».<br />

Par ailleurs, le syndicat oriente ses travaux<br />

vers de nouveaux horizons stratégiques, à<br />

commencer par l’Industrie du Futur. Dans<br />

ce cadre, Artema appartient à un groupe de<br />

travail animé par la Fédération des industries<br />

mécanique (FIM) et chargé d’élaborer<br />

un guide pratique de l’usine du futur, et plus<br />

particulièrement sur la seconde partie qui<br />

sera constituée de fiches didactiques pour<br />

les entreprises en matière de fabrication<br />

additive, de robotique, de marketing client<br />

ou encore de relation BE/production…<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 46


En pratique<br />

Hydraulique<br />

et étanchéité :<br />

des éléments<br />

de la maintenance<br />

à ne pas négliger<br />

Dans la maintenance, les mots « hydraulique » et<br />

« étanchéité » n’ont toujours pas obtenu leurs lettres<br />

de noblesse. Si l’un est réputé comme étant trop<br />

complexe et signe d’interventions à la fois lourdes<br />

et coûteuses, l’autre fait souvent l’objet d’une<br />

négligence soumise à rude épreuve. Pourtant, les<br />

spécialistes de la maintenance des équipements<br />

hydrauliques – à l’exemple de la société MHS –<br />

insistent bien sur le fait qu’adopter des pratiques<br />

simples et les respecter à la lettre peuvent éviter<br />

bien des ennuis. Voici le témoignage<br />

Composante du groupe Le Réseau français de l’hydraulique,<br />

la société MHS est, par exemple, certifiée « centre<br />

de réparation agréé » pour les marques Danfoss, Poclain<br />

Hydraulics et Linde ; l’entreprise est plus particulièrement<br />

spécialisée dans la réparation de composants<br />

hydrauliques comme les pompes et les moteurs. « Nous<br />

intervenons partout où l’hydraulique à huile et à eau est<br />

présente, à savoir toutes les industries (minière, manufacturière,<br />

métallurgie, aéronautique, nucléaire, énergie,<br />

offshore, pétrochimie), le BTP, la défense, les collectivités<br />

territoriales, l’agriculture/pêche/forestier, la construction<br />

navale, la manutention/levage, indique Christelle<br />

Cabioch, du département Marketing du Réseau français<br />

Le détecteur ultrasonore<br />

le plus évolué pour<br />

vos rondes de maintenance<br />

Plusieurs longueurs d’avance<br />

• Précision inégalée dans la détection et les mesures<br />

• Mesure de vibration: accélération et vitesse<br />

• Acquisition de données dynamiques<br />

• Deux canaux d’entrée<br />

• Capteur RPM et pyromètre laser intégrés<br />

• Base de données SQL intégrée<br />

• Transfert de données par liaison USB et adresse IP<br />

• Logiciel de gestion convivial<br />

• Programme évolutif et kits d’application.<br />

Des applications...<br />

sources d’économies immédiates<br />

• Détection de fuites d’air comprimé<br />

• Contrôle des purgeurs vapeur<br />

• Surveillance de l’état des roulements<br />

• Contrôle du graissage en temps réel<br />

• Détection de cavitation de pompe<br />

• Détection de fuites internes sur vannes<br />

• Détection de défectuosités électriques<br />

• Contrôle de l’étanchéité de panneaux de cales.<br />

ll 1 G Ex ia llC T3/T2 Ga<br />

Mettez-nous au défi!<br />

Nous mettrons en pratique une ou<br />

deux applications de votre choix, sur<br />

vos installations, gratuitement et sans<br />

engagement de votre part.<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 47


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Quelques données sur le Réseau français<br />

de l’hydraulique<br />

otre groupe apporte de solutions globales en hydraulique à huile et à eau, c’est-àdire<br />

que nous accompagnons nos clients en amont et en aval de leurs besoins en<br />

«N<br />

hydraulique », souligne Christelle Cabioch, du département Marketing du Réseau français<br />

de l’hydraulique, groupe composé de pas moins d’une trentaine de sites en France et dont<br />

les compétences regroupent un panel d’activités variées : celles-ci vont de l’étude à la<br />

conception de machines standard ou spéciales équipées en hydraulique à huile ou à eau<br />

(hydraulique de puissance moyenne et haute pression, alternative à l’huile), en passant<br />

par l’installation sur site, le dépannage sur site, la maintenance périodique, la dépollution<br />

des fluides, la réparation de composants dans ses ateliers ou encore le négoce de composants<br />

hydrauliques. « De plus, nous avons développé des activités annexes pour offrir<br />

des solutions globales en automatisme, électronique industrielle, informatique industrielle<br />

etc. Nous avons développé des partenariats privilégiés, voire exclusifs, avec des grandes<br />

marques de l’hydraulique ».<br />

Hydraulique SEZ avec entraînement<br />

source : KSB<br />

de l’hydraulique. Nous officions dans la<br />

mécatronique, nous agissons sur tous<br />

les “muscles” : les vérins pour le déplacement<br />

linéaire, le moteur pour le mouvement<br />

rotatif, la commande pour les<br />

automates et l’électronique, sans oublier<br />

les capteurs sont là pour positionner ces<br />

dispositifs ».<br />

Le rôle crucial de la maintenance<br />

préventive<br />

« Aujourd’hui, le maître mot est le préventif,<br />

remarque Christelle Cabioch. Les<br />

outils informatiques permettent de gérer<br />

les coûts de maintenance en fonction<br />

des coûts de production. L’objectif de nos<br />

clients est le ’’zéro arrêt non programmé’’.<br />

Les interventions curatives deviennent<br />

exceptionnelles, les programmes de<br />

maintenance s’organisent bien en amont<br />

pour éviter le risque de panne. Nos<br />

clients programment leurs actions de<br />

maintenance tous les dix-huit mois ».<br />

Provenant en grande partie des défauts<br />

d’entretien, les causes d’usure trouvent<br />

trop souvent leur origine dans une mauvaise<br />

manipulation de la part des utilisateurs<br />

; ceux-ci ouvrent fréquemment le<br />

circuit sans prendre garde aux pollutions<br />

environnantes et à l’état de l’atmosphère<br />

du lieu où se trouve la machine. Diverses<br />

pollutions, à commencer par la poussière,<br />

parviennent ainsi à s’infiltrer. Aussi,<br />

le changement peu sérieux ou pas suffisamment<br />

régulier des filtres peut conduire<br />

à une détérioration et une usure prématurée<br />

du moteur. « Sans aucun doute, les<br />

pannes les plus fréquentes sont liées à la<br />

pollution, insiste Christelle Cabioch. Nous<br />

avons développé pour cela des services<br />

pour intervenir sur les sites de nos clients<br />

afin de les assister dans la dépollution et<br />

l’analyse de leurs fluides. »<br />

Sur les moteurs hydrauliques, il convient<br />

avant tout de procéder à un contrôle de<br />

pollution avant d’ouvrir le circuit. Par<br />

ailleurs, lors de chaque installation de<br />

nouveaux équipements, il est important<br />

de sensibiliser et de former les futurs utilisateurs<br />

à leur propre<br />

machine. Enfin,<br />

il est essentiel<br />

d’effectuer<br />

des<br />

opérations<br />

de maintenance<br />

préventive<br />

régulièrement<br />

(si<br />

possible<br />

une à deux<br />

fois par an)<br />

de manière<br />

à comparer<br />

la valeur de<br />

comportement<br />

de l’installation<br />

le jour de l’inspection<br />

par<br />

rapport à<br />

sa valeur<br />

de comportement<br />

lorsqu’elle<br />

était neuve. Parmi les<br />

Système portable de purification<br />

d’huile Sentinel, de Parker Hannifin<br />

bonnes précautions à retenir figure avant<br />

tout le nettoyage des connections.<br />

Autre cas problématique, celui de l’eau<br />

qui s’infiltre dans les systèmes hydrauliques<br />

ou de lubrification. « Lorsque l’eau<br />

et l’huile se rencontrent, un problème<br />

n’est jamais loin, avertit-on du côté de<br />

Parker Hannifin, spécialiste des technologies<br />

du mouvement et du contrôle.<br />

En règle générale, le seuil acceptable<br />

de teneur en eau d’un<br />

fluide hydraulique ou lubrifiant<br />

est fixé au taux de saturation<br />

: 200 à 300 ppm pour les<br />

fluides hydrauliques et 500<br />

à 600 ppm pour les fluides<br />

lubrifiants. » Partant de ce<br />

constat, l’équipe de développement<br />

Parker a imaginé<br />

une solution portable<br />

au vrai sens du terme afin<br />

de résoudre le problème coûteux<br />

de pénétration<br />

d’eau<br />

dans l’huile<br />

des systèmes.<br />

Elle a conçu<br />

la « solution<br />

Sentinel »,<br />

un système<br />

Surpresseur - source KSB<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 48


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

portable de purification d’huile fonctionnant<br />

en automatique et sans surveillance.<br />

Résoudre avant tout les problèmes<br />

d’étanchéité<br />

Le système d’étanchéité est bien souvent<br />

révélateur du bon ou du mauvais<br />

fonctionnement d’une installation ; des<br />

élévations thermiques anormales par<br />

exemple peuvent jouer sur l’étanchéité,<br />

tout comme des entrées d’air liées à<br />

d’autres facteurs tels qu’une pression<br />

trop élevée. L’essentiel est de bien respecter<br />

les consignes d’installations préconisées<br />

par le fabricant (avec les outils<br />

adaptés) car la majorité des problèmes<br />

d’étanchéité est liée au montage. Et cela<br />

commence par le stockage du produit<br />

dans un lieu où la température est maîtrisée,<br />

dans son emballage d’origine et,<br />

dès que l’on sort le produit, il est important<br />

d’utiliser un chiffon propre et de le<br />

manipuler avec la plus grande des précautions.<br />

Dans tous les cas, il est important<br />

de ne pas considérer l’étanchéité<br />

comme un accessoire banal, mais bien<br />

comme un composant technique et parfois<br />

complexe.<br />

Des solutions de surveillance pour l’instrumentation<br />

des joints, et des systèmes<br />

d’étanchéité en général, permettent de<br />

contrôler à distance l’usure, les taux de<br />

fuite, la température ou encore la pression<br />

etc. Elles facilitent ainsi la prévision<br />

des interventions en permettant d’anticiper<br />

et de planifier les arrêts. Il ne faut<br />

pas oublier que le joint reste une pièce<br />

d’usure et que son remplacement est<br />

une opération normale ; ce qui n’empêche<br />

pas de la planifier. Mais pour ce<br />

faire, encore faut-il savoir ce que l’on<br />

veut surveiller et cela passe par la bonne<br />

définition des paramètres de son installation<br />

: la température, la pression, le sens<br />

de rotation, le type de fluide…<br />

Olivier Guillon<br />

Le point sur les échangeurs thermiques<br />

D<br />

’après le memento de Daniel Bouquet (de la société nantaise Expert In Situ – Experts<br />

hydrauliciens), dans un circuit hydraulique, la température « idéale de fonctionnement<br />

» est souhaitée entre 40 et 60 °C. Cependant, les pertes de charge du circuit,<br />

les rendements volumétriques, le sous-dimensionnement du réservoir… vont entrainer<br />

une augmentation de la température. Une bonne viscosité est un facteur important<br />

pour la durée de vie d’une installation hydraulique. Il est donc déconseillé de descendre<br />

en dessous de 10cSt (centistoke) sous peine de détérioration de l’installation hydraulique<br />

; la faible viscosité n’étant plus<br />

suffisante pour lubrifier correctement<br />

les composants. C’est pourquoi un<br />

échangeur correctement dimensionné<br />

assurera au système hydraulique de<br />

meilleures conditions de travail. Il faut<br />

donc prendre en compte les pertes du<br />

circuit, l’environnement thermique, la<br />

dissipation thermique du circuit notamment<br />

au niveau du réservoir.<br />

>> Pour plus d’informations, consulter<br />

le site www.experts-insitu.com<br />

Échangeur air/huile<br />

Pompe haute pression Movitec - source KSB<br />

Quelques documents utiles sur les systèmes d’étanchéité<br />

« Garnitures mécaniques d’étanchéité : technologie, montage, maintenance et défaillances » : Fascicule BM5425 et BM 5426 des Techniques<br />

de l’ingénieur disponible auprès d’Artema<br />

« Guide de montage, de mise en service et de maintenance des garnitures mécaniques » : Guide performance Cetim –Artema<br />

« Modèle de cahier des charges pour les garnitures mécaniques » : Recommandation Artema RA 004/E2013<br />

« Guide pratique de l’étanchéité pour les transmissions hydrauliques et pneumatiques » : Artema<br />

« Charte des acteurs de l’étanchéité » : Artema<br />

Disponible sur demande www.artema-france.org<br />

Formation :<br />

« Garnitures mécaniques d’étanchéité » : Formation Artema, Cetim, Institut PPrime destinée aux bureaux d’étude : deux formations par an<br />

dans les locaux du Cetim de Nantes.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 49


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Focus entreprise<br />

Répondre au manque de connaissances<br />

dans l’hydraulique<br />

Qu’elle effraie ou qu’elle soit mise de côté, une installation hydraulique défaillante peut provoquer des dégâts considérables.<br />

En cause ? Le manque d’attention de la part d’un grand nombre d’ateliers industriels… et le problème a souvent<br />

pour origine l’absence de compétences dans le domaine ; toutefois, certaines entreprises comme FHP apportent<br />

la brique de savoir-faire manquant à l’édifice.<br />

Les compétences internes des<br />

entreprises industrielles dans l’hydraulique<br />

ont, nous pouvons l’affirmer,<br />

toujours été limitées par des a priori<br />

liés à une réelle méconnaissance des<br />

équipements et des composants, tant<br />

dans leur fonctionnement que dans la<br />

manière de les suivre. C’est du moins<br />

le constat que dresse Pierre Hocquet<br />

après plusieurs années passées dans<br />

l’industrie – en particulier dans la mise<br />

en place d’usines pour Cegelec – et<br />

qui aurait eu tort de ne pas monter son<br />

« affaire ». Son entreprise, FHP (pour<br />

« Fluides Haute Pression »), Pierre<br />

Hocquet l’a créée en 2004. « J’ai<br />

démarré ma carrière chez Cegelec,<br />

au sein duquel j’ai acquis une forte<br />

expérience en mettant en service des<br />

lignes complètes pour les usines un<br />

peu partout dans le monde ; j’ai donc<br />

été fortement confronté à la question<br />

de l’hydraulique et à la mécanique<br />

des fluides. Puis j’ai intégré Cegelec<br />

Belfort où j’ai exercé durant plus de<br />

trois ans le métier d’automaticien.<br />

J’étais à l’époque rattaché aux activités<br />

extérieures de l’entreprise, plus<br />

précisément aux programmes de mise<br />

en route d’usine. Enfin, j’ai choisi<br />

d’évoluer vers une autre société pour<br />

développer la partie automatismes<br />

et y créer une activité entièrement<br />

dédiée à l’hydraulique afin de renforcer<br />

la structure dans ce domaine. Ce<br />

passage a duré quatre ans. Conscient<br />

qu’il existait un marché à prendre<br />

du point de vue de la maintenance<br />

hydraulique, j’ai décidé de sauter le<br />

pas en créant FHP ».<br />

L’hydraulique s’est banalisée<br />

Titulaire d’un BTS en Contrôle industriel<br />

régulation automatique (Cira) et ancien<br />

élève de l’École Peugeot dans laquelle il<br />

avait à l’époque été formé sur l’hydraulique<br />

et les automatismes en raison de la<br />

forte présence d’asservissement, Pierre<br />

Hocquet est sûr d’une chose : il existe<br />

une réelle méconnaissance de l’hydraulique.<br />

« L’hydraulique est banalisée ;<br />

pire, on n’y touche pas, de peur de faire<br />

n’importe quoi. On accuse en France un<br />

retard inquiétant, en particulier au niveau<br />

de la méthodologie. Or il est essentiel de<br />

lui redonner une place importante dans la<br />

maintenance et le suivi des équipements<br />

car lorsqu’une panne survient, celle-ci<br />

est souvent grave et très coûteuse, tant<br />

financièrement qu’en personnel et en<br />

arrêt de production ».<br />

La cause de cette désaffection réside<br />

en grande partie dans la formation qui<br />

n’aborde que partiellement la question<br />

de l’hydraulique, sans compter que les<br />

systèmes comportent de plus en plus<br />

d’éléments mécaniques et électroniques,<br />

compliquant la nature même des équipements.<br />

Enfin, bien que les cursus de<br />

licences « Hydraulique » forment aux<br />

principes de base, il existe bel et bien un<br />

fossé entre la théorie et la réalité du terrain.<br />

« Nous formons nous-mêmes notre<br />

personnel que l’on embauche, souligne le<br />

pdg de FHP. Il faut dire que notre croissance<br />

à deux chiffres nous le permet.<br />

Mais si nos recrues sont motivées à vraiment<br />

travailler et s’impliquent dans l’entreprise,<br />

celles-ci sont formées en deux à<br />

trois ans, pas moins ».<br />

Cette méconnaissance de l’hydraulique,<br />

l’équipe d’une douzaine de personnes<br />

de FHP la constate tous les jours. « Si<br />

les utilisateurs d’installations hydrauliques<br />

avaient au préalable des connaissances<br />

de base, ils seraient en mesure<br />

de mieux surveiller leurs équipements et<br />

diviseraient leurs coûts de maintenance<br />

curative, concède Pierre Hocquet. À<br />

titre d’exemple, lorsqu’un vérin est rayé,<br />

peu de gens se posent la question de<br />

savoir pourquoi il est rayé. Si bien que<br />

certaines entreprises remplacent leurs<br />

vérins tous les deux mois ; car un autre<br />

problème apparaît en parallèle : on réduit<br />

en permanence les coûts, conduisant<br />

Vue extérieure du bâtiment<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 50


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FHP possède un banc d’essai rare permettant de répondre à l’ensemble des besoins des industriels en maintenance hydraulique<br />

les entreprises industrielles à des choix<br />

surprenants ». Autre exemple, sur une<br />

presse à injecter, si l’on ne procède pas<br />

à des opérations de maintenance préventive<br />

suffisantes, la partie hydraulique<br />

se détériore, à l’image d’une automobile<br />

pour laquelle il est essentiel de faire une<br />

vidange régulière. « On préfère alors<br />

changer de presse alors qu’un suivi<br />

aurait permis de garder cet équipement<br />

pour le moins coûteux encore plusieurs<br />

années. Enfin, et toujours en comparaison<br />

avec une voiture, bon nombre d’installations<br />

sont de plus en plus pointues,<br />

complexes et chères, d’où un suivi renforcé<br />

qui s’impose à travers la maintenance<br />

préventive ».<br />

Un banc d’essais unique en Europe<br />

Le cœur d’activité de la société réside<br />

dans la réparation de composants de<br />

toutes marques et, pour certaines d’entre<br />

elles, FHP s’est fait agréé afin de donner<br />

davantage de garantie aux clients. C’est<br />

composants sont très variés et vont des<br />

pompes au vérin en passant par les distributeurs<br />

et les moteurs hydrauliques ;<br />

en somme, tous les composants dans<br />

lesquels passe de l’huile. « Notre valeur<br />

ajoutée, c’est la connaissance du produit<br />

et de chaque système, mais aussi notre<br />

capacité à prendre en compte non pas<br />

seulement un système mais la machine<br />

complète, ce qui implique d’importantes<br />

notions d’automatismes et de régulation ».<br />

L’atelier de réparations possède de<br />

nombreux équipements allant des plus<br />

« standard » comme les enregistreurs<br />

ou les compteurs de particules, aux<br />

plus spécifiques à l’image de ce banc<br />

d’essai permettant de tester jusqu’à<br />

six pompes d’un coups et des pompes<br />

de lubrification atteignant 4 000 cm³/<br />

tr. « Il s’agit de la seule installation de<br />

ce type en Europe. Ce banc nous permet<br />

de tout tester et de tout simuler.<br />

Par exemple, si l’origine d’une panne<br />

est liée à un problème de conception,<br />

nous sommes en mesure de le mettre<br />

en évidence. De même, Nous sommes<br />

capables de tester nos composants à<br />

100 %, à l’exemple d’une pompe proportionnelle<br />

qui peut être testée en tout<br />

ou rien et adaptée à toutes les configurations.<br />

Ainsi, nous sommes capables<br />

de maintenir les installations grâce à ce<br />

banc qui nous permet de faire des tests<br />

de pompe en circuit ouvert et en circuit<br />

fermé, mais aussi de tester des moteurs<br />

lents en couple ou en dynamique. »<br />

Combattre la négligence de ses<br />

installations hydrauliques<br />

Les équipements hydrauliques présentent<br />

des particularités par rapport aux composants<br />

mécaniques. Ces particularités, on<br />

les constate surtout lorsque un équipement<br />

se montre défaillant, qu’il présente<br />

des signes de pollution et casse ou lorsqu’une<br />

installation est à remettre en état.<br />

La maintenance curative de tels équipements<br />

s’avère tout de suite très complexe<br />

et engendre des coûts parfois exorbitants.<br />

« Il est important de rappeler qu’un équipement<br />

hydraulique qui dure dans le<br />

temps travaille 50 ou 60 % de sa capacité<br />

avec une pollution de l’huile maintenue<br />

et une température pas trop élevée.<br />

Si de l’huile sort, cela signifie que de la<br />

poussière est entrée. Il est primordial que<br />

l’équipement reste propre et que les opérations<br />

de maintenance préventive soient<br />

fréquentes. Il est également essentiel de<br />

maintenir un environnement propre ».<br />

Mais maintenir un environnement sain<br />

demeure très problématique pour les<br />

industriels : à titre d’exemple, les pompes<br />

situées sur les concasseurs sont souvent<br />

très difficiles d’accès. Pour autant,<br />

celles-ci sont très rarement protégées des<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 52


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

cas : ce phénomène est représentatif<br />

de l’usure du composant. En effet, le<br />

composant se dégrade à force d’avoir<br />

un fluide qui le traverse. Dans ce cas<br />

précis, cela signifie que l’installation est<br />

bien maintenue mais que l’utilisateur<br />

est allé trop loin et a atteint la durée de<br />

vie finale du composant. Le problème,<br />

lorsque le composant casse, c’est qu’il<br />

peut dès lors polluer complètement le<br />

reste de la machine. Autre phénomène<br />

sous-jacent, lorsque l’on redémarre<br />

la machine après avoir changé de composant,<br />

d’autres éléments de la machine<br />

peuvent avoir été touchés et dégrader le<br />

reste de l’installation au fur et à mesure<br />

du temps. Ainsi, au bout de cinq ans, la<br />

machine aura coûté cher.<br />

Quelques erreurs à éviter<br />

saletés et autres poussières. Les exploitants<br />

font souvent preuve d’une réelle<br />

négligence. C’est le cas pour de nombreux<br />

autres équipements, comme en<br />

témoigne Pierre Hocquet : « On dépense<br />

beaucoup d’argent dans la négligence et<br />

de méconnaissance de ses équipements.<br />

Le problème, c’est que l’on préfère acheter<br />

pas cher plutôt que de comprendre<br />

pourquoi un problème apparaît et pourquoi<br />

il est plus raisonnable de dépenser<br />

de l’argent ».<br />

La société FHP intervient à la fois sur<br />

site où elle est capable d’effectuer des<br />

opérations de maintenance sur des<br />

Vue de l’atelier<br />

installations hydrauliques complètes,<br />

mais aussi de démonter une installation<br />

et la réparer au sein de son atelier avant<br />

de la remonter chez son client. Parmi<br />

l’origine des pannes les plus fréquentes,<br />

on trouve la pollution de l’huile ou bien<br />

une pompe qu’on a poussé hors de ses<br />

limites. Les pannes les plus particulières<br />

sont davantage liées à l’usure :<br />

ces pannes ont pour particularité d’intervenir<br />

une ou deux fois dans le poste<br />

puis de disparaître. Il s’agit d’un problème<br />

particulièrement subtil puisqu’on<br />

a l’impression que la défaillance a définitivement<br />

disparu. Or ce n’est pas le<br />

Aperçu du volume important de stocks de FHP<br />

Les principales erreurs à ne pas commettre<br />

concernent avant tout le comportement<br />

de l’utilisateur. Il est en effet<br />

primordial de toujours se poser la question<br />

suivante : pourquoi un équipement<br />

tombe-t-il en panne ? Il convient également<br />

de toujours respecter et préserver<br />

la stabilité du système en veillant à l’absence<br />

totale de fuite, au maintien de la<br />

température à un niveau normal et en<br />

portant attention aux pompes susceptibles<br />

de tourner plus vite que d’autres.<br />

En somme, il faut faire appel à son bon<br />

sens, surveiller de près ses installations<br />

mais aussi ne pas hésiter à investir<br />

humainement et se doter de personnes<br />

compétentes et disponibles.<br />

Il est enfin important d’avoir à l’esprit que,<br />

dans l’industrie, une installation en bonne<br />

santé – une pompe d’engin de chantier<br />

par exemple – aura une durée de vie de<br />

50 000 heures pour une pompe neuve<br />

ou remise en état, contre 7 000 à 8 000<br />

heures pour une même pompe sans<br />

maintenance. Enfin, dans le cas d’une<br />

installation fortement polluée, La pompe<br />

ne tiendra pas plus de trois jours ! Cela<br />

donne à réfléchir d’autant que, selon<br />

Pierre Hocquet, les mentalités ont du mal<br />

à changer dans la mesure où les pilotes<br />

(c’est-à-dire les responsables maintenance)<br />

répondent malheureusement un<br />

budget aux objectifs très serrés. Cette<br />

course à la marge s’ajoute au fait que<br />

l’hydraulique n’est toujours pas prise au<br />

sérieux. « On ne va plus assez loin dans<br />

la technique et le métier de l’hydraulique,<br />

même s’il a beaucoup d’avenir, doit voir<br />

ses compétences se renforcer, tant au<br />

niveau des acteurs que des utilisateurs<br />

afin de réduire les coûts de maintenance ».<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 53


Prévention des risques<br />

Colas renouvelle<br />

sa « Safety Week »<br />

Pour la troisième année consécutive, le<br />

groupe Colas a organisé du 15 au 19 juin<br />

sa « Safety Week », semaine dédiée<br />

à la sécurité de ses collaborateurs sur<br />

l’ensemble de ses sites et sur la route.<br />

Chaque filiale de Colas avait prévu un<br />

programme spécifique pour rappeler les<br />

principes fondamentaux de prévention<br />

à ses managers ainsi qu’aux collaborateurs<br />

sur le terrain (ateliers, séquences<br />

d’information, animations, mises en<br />

situation…). La « Safety Week » s’inscrit<br />

dans le cadre de la campagne sécurité<br />

« Safety Attitude », lancée par le groupe<br />

en 2013 à destination de toutes ses<br />

filiales dans le monde. Il est à noter que,<br />

selon le groupe Colas, Le taux de fréquence<br />

des accidents du travail au sein<br />

du groupe Colas a été divisé par deux<br />

en treize ans.<br />

Spie batignolles organise<br />

sa « minute nationale »<br />

pour atteindre le zéro accident<br />

La semaine pour la Qualité de Vie au<br />

Travail s’est tenue cette année du 15<br />

au 19 juin. À cette occasion, le groupe<br />

Spie batignolles a organisé sa « Minute<br />

nationale Spie batignolles 2015 » sur le<br />

thème de la « sécurité des postes de<br />

travail sur le chantier ». Ce moment de<br />

réflexion et d’échanges entre tous les<br />

collaborateurs sur les bonnes pratiques<br />

à généraliser sera décliné sur tous les<br />

sites et chantiers du groupe.<br />

COMMUNIQUÉ<br />

Dans le cadre de la Norme NF EN<br />

15635, toute entreprise munie d’une<br />

installation de rayonnage doit prendre<br />

les mesures nécessaires pour assurer<br />

la sécurité de ses employés et préserver<br />

leur santé. Au moins une visite<br />

annuelle doit être mise en œuvre pour<br />

vérifier la conformité des installations<br />

de stockage. Qui mieux qu’un fabricant<br />

peut contrôler des installations<br />

de rayonnages ? Répondant aux sollicitations<br />

de ses clients et prospects,<br />

le groupe Bito a décidé de passer à<br />

l’action. Ses équipes spécialisées<br />

proposent du contrôle et du diagnostique,<br />

une intervention pour mener des<br />

actions correctives et, enfin, un conseil<br />

et un suivi technique. Des activités qui<br />

devraient tranquilliser les dirigeants et<br />

surtout, sécuriser les conditions de travail<br />

de leurs collaborateurs.<br />

Sécurité au travail<br />

ISO 45001 entre dans<br />

sa dernière ligne droite<br />

L’ISO 45001 verra le jour en 2017 et enterrera définitivement l’OHSAS<br />

18001. Au total, près d’une soixantaine de pays parmi lesquels se trouve la<br />

France ont pu consulter et annoter le texte de la future norme qui encadrera<br />

dans moins de deux ans le management de la santé et sécurité au travail.<br />

Les cinquante-huit pays consultés sur<br />

une seconde version du projet de<br />

texte et pilotés par la British Standards<br />

Institution, ont pu défendre leur vision<br />

du management de la santé et de la<br />

sécurité au travail. En France, ce travail<br />

a été effectué avec le concours des<br />

organismes et professionnels, impliqués<br />

dans ces travaux internationaux via la<br />

commission de normalisation Afnor.<br />

Ainsi, depuis octobre 2013, de multiples<br />

acteurs sont intervenus sur le contenu<br />

de ce texte, parmi eux des entreprises,<br />

des organisations professionnelles, des<br />

syndicats de salariés, des organismes<br />

de certification, des organismes de prévention,<br />

des universitaires, des consultants,<br />

la direction générale du travail…<br />

Couvrir tous les spectres<br />

de la Qualité-Sécurité-<br />

Environnement (QSE)<br />

Présentée comme une avancée majeure<br />

par rapport au référentiel OHSAS 18001,<br />

la future norme internationale permettra<br />

aux organisations de mettre en place un<br />

système de management de la santé et<br />

sécurité au travail (SST). La nature de<br />

cette norme ISO est placer le collaborateur<br />

et leurs représentants au cœur<br />

du système de management SST. De<br />

plus, la norme 45001 introduit la notion<br />

de participation active des salariés dans<br />

la prévention des risques ainsi que la<br />

notion de proactivité dans le management<br />

des risques. Par ailleurs, elle complètera<br />

– en allant dans le même sens<br />

que l’ISO 9001 et l’ISO 14001 – les nouvelles<br />

version des normes relatives à la<br />

qualité et à l’environnement.<br />

La norme 45001 procurera ainsi aux différentes<br />

organisations internationales<br />

les atouts d’une démarche structurée<br />

et formalisée qui devrait contribuer<br />

davantage à promouvoir la santé et la<br />

sécurité au travail dans le monde entier.<br />

Une disposition dont se réjouit d’avance<br />

l’Organisation internationale du travail<br />

(OIT), déjà partie prenante dans les travaux<br />

d’élaboration de la norme 45001<br />

puisque celle-ci a récemment chiffré le<br />

coûts annuels liés aux mauvaises pratiques<br />

de sécurité et santé au travail à<br />

4 % du produit intérieur brut.<br />

Quelles sont les prochaines<br />

étapes ?<br />

Si cet été a été consacré aux dernières<br />

réunions des pays engagés afin d’analyser<br />

tous les commentaires émis par<br />

chacun, la formalisation d’un projet de<br />

texte (dit DIS) devrait voir le jour avant<br />

la fin de l’année, pour aboutir début<br />

2016 à la présentation de la norme sous<br />

la forme d’une enquête publique. Ainsi,<br />

chacun pourra découvrir le projet en y<br />

apportant ses propres commentaires,<br />

en ligne et gratuitement. Chaque participant<br />

à l’enquête publique sera ensuite<br />

convié à une réunion de dépouillement<br />

des commentaires. En milieu d’année,<br />

un vote final (dit FDIS) fixera le contenu<br />

de la norme, laquelle fera l’objet d’une<br />

publication au début de l’année 2017.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 54


Prévention des risques<br />

Événement<br />

La capitale des Gaules devient celle de la SST<br />

L’événement lyonnais devrait de nouveau porter Préventica sur la voie de la reprise économique, en particulier dans<br />

l’industrie, où les exigences réglementaires se multiplient mais aussi où un nombre croissant d’industriels exprime la<br />

ferme volonté de réduire de façon significative les risques présents sur leurs sites. Le congrès-salon Préventica devrait<br />

leur fournir un éclairage à travers l’offre technologique présentée dans le hall d’exposition et la centaine de conférences.<br />

La 29 e édition de Préventica se déroulera<br />

à Lyon du 13 au 15 octobre prochain.<br />

Cet événement mettra en avant<br />

à la fois la sécurité à travers le Forum<br />

de la prévention des risques majeurs<br />

en région Rhône-Alpes, le fameux dîner<br />

des Acteurs de la sécurité (prévu le<br />

mardi 14 octobre), le colloque intitulé<br />

Sécurité de l’information et cyber-menaces,<br />

sans oublier les Rencontres de<br />

l’installateur.<br />

Le congrès-salon mettra également en<br />

lumière la santé au travail à travers la<br />

journée événement France-Quebec et<br />

le colloque intitulé sécurité et sous-traitants<br />

au sein duquel sera organisée un<br />

rencontre entre les grands donneurs<br />

d’ordre de la région et leurs entreprises<br />

sous-traitantes sur les thèmes de la responsabilité<br />

dans le cadre de la maîtrise<br />

des risques. Enfin, parmi les événements<br />

dits génériques, figurent le dîner d’ouverture<br />

(le lundi 12 octobre), l’inauguration<br />

officielle suivie de la conférence<br />

inaugurale, le mardi 13 octobre et, enfin,<br />

la remise des Prix de l’innovation.<br />

Programme des conférences<br />

susceptibles de vous intéresser*<br />

Comment réduire le nombre d’accident<br />

et incident au travail ?<br />

T & T<br />

Organisation du travail<br />

Les Drive : du diagnostic des conditions<br />

de travail à la prévention.<br />

Direccte Rhône-Alpes<br />

Organisation du travail<br />

Quel plan d’actions pour aider les salariés<br />

en travail de nuit ou posté ?<br />

My Sommeil<br />

Organisation du travail<br />

Formation<br />

Vous souhaitez éviter<br />

les arrêts de production<br />

inutiles ou accidentels ?<br />

CNPP formevos équipes àlamise en œuvre des techniques<br />

de contrôle non destructif,delathéoriejusqu’àlapratique:<br />

❚ Thermographie infrarouge.<br />

❚ Analyse ultrasonore<br />

❚ Analyse vibratoire {Nouveau}<br />

Ces techniques vous permettrontdemettreenévidence toutes lesdéfectuosités<br />

susceptibles d’altérer la disponibilité et la sécurité de vosinstallations ou d’un de<br />

vos équipements, et ce,sans stopper votreproduction.<br />

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Tél :+33 (0)232539926<br />

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Crédit photo :@Allied Reliability Group<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 55


Prévention des risques<br />

TPE – PME : Comment réduire les TMS ?<br />

TM Institute<br />

TMS<br />

Analyse des risque Atex : la Sécurité<br />

Ineris<br />

Industrie<br />

Cancers professionnels : état des connaissances,<br />

repérage et accompagnement<br />

Centre Léon Bérard<br />

Cancers professionnels/Produits CMR<br />

1 € investi en SST rapporte 2,20 € : les<br />

clés du succès<br />

Acciline +<br />

Organisation du travail<br />

La gestion des habilitations et des certifications<br />

QHSE de vos collaborateurs<br />

Qelios solutions QHSE<br />

Organisation du travail<br />

Changement au sein des organisations :<br />

trouver le bon équilibre entre Performance<br />

économique et Capital humain<br />

Cateis<br />

Organisation du travail<br />

Chariots élévateurs : Caces R389 et/ou<br />

autorisation de conduite, comment choisir<br />

Jungheinrich<br />

Industrie<br />

Dispositif d’ancrage pour échelles isolantes<br />

et kit protection pour les habilitations<br />

BS<br />

Sibille Fameca Electric<br />

Risques électriques<br />

Travaux en hauteur, pas droit à l’erreur.<br />

OPPBTP/Carsat/Direccte<br />

Travaux en hauteur<br />

Future norme ISO 45001 sur le management<br />

de la santé et de la sécurité au travail<br />

: Objectifs et enjeux ?<br />

Afnor Groupe<br />

Organisation du travail<br />

Des outils simples et pratiques à destination<br />

des TPE<br />

Carsat/INRS<br />

Organisation du travail<br />

Démarrer sa politique SST:Une démarche,<br />

un outil, et des conseils d’experts<br />

Assipe<br />

Organisation du travail<br />

Comment prévenir les atteintes du dos et<br />

les TMS en milieu professionnel ?<br />

Forgeon Formation<br />

TMS<br />

Quelles sont les évolutions du référentiel<br />

Mase V2014 ?<br />

Mase Rhône-Alpes<br />

Industrie<br />

Comment renforcer la coopération et la<br />

culture sécurité ?<br />

Fullmark SA<br />

Organisation du travail<br />

Didero : Un seul outil et logiciel pour l’évaluation<br />

des risques<br />

CNPP<br />

Organisation du travail<br />

Le management SST collaboratif<br />

Linksoft<br />

Organisation du travail<br />

EPI : vous prenez des risques, nous prenons<br />

soin de vous<br />

Cepovett<br />

Industrie<br />

Première solution innovante pour réduire<br />

les risques de TMS : les roues électriques<br />

automne<br />

Bibus France<br />

TMS<br />

Norme NF P99-600 : gestion des appels<br />

d’offres en matière de sécurité et de santé<br />

Afco Rhône-Alpes<br />

Bâtiment – Travaux Publics Organisation<br />

du travail<br />

Comment améliorer vos performances<br />

Santé/Sécurité au quotidien ?<br />

Bureau Veritas<br />

Organisation du travail<br />

Comment réduire le nombre d’accident et<br />

incident au travail ?<br />

T & T<br />

Organisation du travail<br />

Analyser les gestes, les postures et les<br />

environnements de travail grâce à un outil<br />

unique<br />

Larsen Data Systems<br />

TMS<br />

Géosécurisez vos travailleurs isolés ou<br />

en situation à risque<br />

Deveryware<br />

Sécurité globale Organisation du travail<br />

Culture et comportement sécurité :<br />

Comment passer de l’obéissance à<br />

l’adhésion ?<br />

ETS Safe<br />

Organisation du travail<br />

Le taux de blessures par coupure dans<br />

l’Industrie est alarmant, il y a une solution !<br />

DSM Dyneema<br />

Industrie<br />

Comment gérer vos habilitations électriques<br />

Bossons Futé<br />

Risques électriques<br />

mercredi 14 octobre<br />

15 h 45 – 16 h 30<br />

Salle C<br />

Dispositif d’ancrage pour échelles isolantes<br />

et kit protection pour les habilitations<br />

BS<br />

Sibille Fameca Electric<br />

Risques électriques<br />

Modifications de machines : Quelles<br />

démarches mettre en œuvre ?<br />

Direccte Rhône-Alpes<br />

Industrie<br />

Class’IC : Outil de détermination du classement<br />

ICPE et du statut Seveso<br />

CNPP<br />

Seveso/ICPE<br />

Quel avenir pour la santé au travail ? Que<br />

devient le suivi des salariés ?<br />

Bossons Futé<br />

Organisation du travail<br />

<strong>Maintenance</strong> : gagnez à la fois en sécurité<br />

et en performance<br />

Afim<br />

Organisation du travail<br />

Seveso 3 : Maîtriser la dangerosité des<br />

substances chimiques pour aller vers<br />

plus de sécurité<br />

Ineris<br />

Seveso/ICPE Risques chimiques/Produits<br />

dangereux<br />

La maintenance des installations d’extinction<br />

fixe : Enjeux et solutions<br />

FFMI<br />

Sécurité incendie/<strong>Maintenance</strong> tertiaire<br />

Témoignage d’expert : Une solution logicielle<br />

pour la gestion intégrée des risques<br />

Preventeo<br />

Organisation du travail<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 56


PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 57


Prévention des risques<br />

Entretien<br />

Des fabricants face à l’inflation<br />

normative<br />

Président de la commission Sécurisation du travail en hauteur au sein du Synamap,<br />

Bernard Cuny (société GameSystem) a pour objectif de peser sur les textes normatifs<br />

européens, dans un secteur où les risques mortels sont évidents. En relation<br />

avec le ministère de l’Emploi, du travail et de la solidarité, cette commission<br />

œuvre activement pour que le marché fasse l’objet d’un contrôle suivi des pouvoirs<br />

publics. Pour le président de la commission, l’inflation législative et les pressions<br />

réglementaires est la cause de nombreux dysfonctionnements et ne résout pas un<br />

certain nombre de problèmes.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quel est le rôle de la commission<br />

Sécurisation du travail en hauteur ?<br />

Bernard Cuny<br />

Notre rôle au sein de cette commission<br />

est double. Le premier consiste à entrer<br />

en relation avec Bruxelles, en particulier<br />

au sujet d’une directive sur les équipements<br />

de protection individuelle (EPI).<br />

Celle-ci est en effet en train d’évoluer<br />

vers un règlement ce qui, à la différence<br />

des directives qui sont traduites et adaptées<br />

à la loi de chaque pays, s’impose de<br />

facto à la loi de chaque État de l’Union.<br />

Ce règlement impose désormais à tous<br />

les fabricants d’équipements de repasser<br />

la norme CE tous les cinq ans. Or ces<br />

normes n’ont pas cessé de se complexifier<br />

depuis les années 80 et le coût de<br />

cette normalisation est devenu exorbitant<br />

alors même qu’on ne recense plus d’accidents<br />

majeurs ni mortels, à l’exception<br />

de quelques laboratoires, lesquels se<br />

remettent aujourd’hui en question. On<br />

assiste dès lors à un essoufflement des<br />

fabricants qui ont de plus en plus de mal<br />

à se conformer à la loi du fait d’une inflation<br />

normative apparue sans aucune raison<br />

majeure et qui ne cesse de mettre en<br />

danger bon nombre de fabricants.<br />

L’autre travail de cette commission<br />

concerne la normalisation sur un équipement<br />

un peu particulier puisqu’au<br />

sein d’un même EPI sont regroupés<br />

trois équipements : le harnais, le dispositif<br />

antichute et l’ancrage. Le problème<br />

aujourd’hui se pose au niveau de la distinction<br />

que s’évertue à faire le ministère<br />

du Travail entre certains ancrages :<br />

en effet, en France, les lignes de vie<br />

L’Échelle Européenne<br />

ou encore les distorsions d’ancrage ne<br />

sont pas marqués CE, contrairement en<br />

Allemagne ou Royaume-Uni ou absolument<br />

tous les ancrages sont certifiés<br />

et marqués CE. Cette stabilité n’existe<br />

pas en France en raison d’une position<br />

dogmatique de l’administration française<br />

contraire au marché commun.<br />

Quels sont les principaux facteurs de<br />

risques liés aux travaux en hauteur ?<br />

Quels que soient le milieu ou les<br />

domaines d’activités du travailleur, à<br />

partir du moment où il travaille en hauteur,<br />

il encourt les mêmes risques. Qu’il<br />

accroche un ancrage sur un pylône, qu’il<br />

intervienne en haut d’un bâtiment ou sur<br />

une grande machine telles que les fraiseuse<br />

de 8 mètres de long telles qu’on<br />

peut en voir dans l’industrie aéronautique,<br />

la règle qui s’impose à l’opérateur est la<br />

même : bien entretenir les équipements<br />

de protection mais surtout les porter. Car<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 58


Prévention des risques<br />

Bernard Cuny, une voix<br />

au niveau européen<br />

Bernard Cuny, président du Synamap<br />

(Syndicat national des acteurs du<br />

marché de la prévention et de la protection),<br />

a récemment été nommé président<br />

de l’ESF, l’European Safety Federation.<br />

Cette fédération européenne regroupe<br />

les organisations professionnelles<br />

d’équipements de protection individuelle<br />

d’un certain nombre d’États membres.<br />

la principale cause des accidents réside<br />

dans le non port des équipements.<br />

Comment, au sein du Synamap, travaillez-vous<br />

avec l’industrie pour réduire le<br />

nombre d’accidents ?<br />

© Acrotir<br />

Notre mission de prévention passe essentiellement<br />

par la formation. Il existe deux<br />

types de formation. Le premier concerne<br />

un public bien particulier : il s’agit des<br />

organismes de contrôle de sécurité qui<br />

viennent chercher le savoir chez nous et<br />

avec qui on mutualise nos compétences.<br />

Le second public de nos formations<br />

concerne l’ensemble de la profession liée<br />

à la sécurité en hauteur ; notre rôle est<br />

d’adapter nos formations en fonction du<br />

métier car il existe naturellement un fossé<br />

énorme entre un guide de montagne et un<br />

opérateur de maintenance qui interviendra<br />

sur une machine. C’est pourquoi nous<br />

avons édité un manuel de formation sous<br />

la forme d’un guide de bonnes pratiques.<br />

POUR UNE MEILLEURE MAÎTRISE DE LA SÉCURITÉ DE VOTRE ACTIVITÉ INDUSTRIELLE<br />

Pour recevoir gratuitement<br />

nos GUIDES<br />

S.A.M.I. et L.A.M.I.<br />

contactez nous<br />

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Pour vous accompagner dans vos projets<br />

d’amélioration de la sécurité de votre activité,<br />

Tractel ® vous propose :<br />

• Le guide S.A.M.I. (Sécurité Antichute en Milieu Industriel)<br />

consacré aux travaux en hauteur,<br />

• Le guide L.A.M.I. (Levage et Accessoires en Milieu Industriel)<br />

consacré au levage et à la manutention.<br />

Ces guides sont à votre disposition.<br />

www.tractel.com<br />

RD619, Saint-Hilaire-sous-Romilly<br />

B.P 38<br />

10102 Romilly-sur-Seine Cedex<br />

ISO 9001 - 14001 - OHSAS 18001<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 59


Prévention des risques<br />

Disposez-vous de chiffres concernant<br />

les accidents en hauteur au niveau de<br />

la maintenance industrielle ?<br />

Non. Dans les métiers de la maintenance,<br />

il est très difficile de faire la différence entre<br />

la maintenance industrielle et l’exploitation<br />

d’un équipement. À titre d’exemple,<br />

dans l’industrie laitière, le dépotage d’un<br />

camion est considéré comme de la production<br />

et non comme une opération de<br />

maintenance. Cependant, ce que l’on peut<br />

dire de l’industrie d’une manière générale,<br />

c’est qu’elle possède une longueur<br />

d’avance par rapport au bâtiment. Nous<br />

avons en effet fait le constat qu’une entreprise<br />

industrielle investit avant tout pour<br />

son personnel contrairement au secteur<br />

du bâtiment dans lequel les achats d’équipement<br />

de protection s’effectuent en fonction<br />

d’un cahier des charges. Le niveau<br />

de qualité de prévention des risques et de<br />

Équipements de protection pour les travaux<br />

en hauteur : quelques points de vocabulaire…<br />

Dispositif d’ancrage : élément ou série d’éléments ou de composants comportant un<br />

point d’ancrage ou des points d’ancrage.<br />

Point d’ancrage : élément auquel un équipement de protection individuelle peut être attaché<br />

après installation du dispositif d’ancrage.<br />

Ancre structurelle : un (ou plusieurs) élément(s) fixé(s) à demeure sur une structure,<br />

auquel (auxquels) il est possible d’attacher un dispositif d’ancrage ou un équipement de<br />

protection individuelle.<br />

Interface : élément de construction situé entre la structure d’accueil et le point d’ancrage.<br />

>> Source : Synamap<br />

protection est donc bien supérieur dans<br />

l’industrie.<br />

De même, dans un grand nombre d’entreprises<br />

industrielles, on se pose la question<br />

de la procédure de travail et de sa remise<br />

en cause. Dans notre cas, nous travaillons<br />

beaucoup avec l’industrie et nous constatons<br />

que celle-ci exerce une analyse fine<br />

du risque et du besoin. Ainsi, alors que<br />

dans le bâtiment une installation va être<br />

conçue en fonction de la législation, dans<br />

l’industrie, elle verra le jour en fonction<br />

de son utilisation au quotidien. Dans ce<br />

sens, la maintenance est directement<br />

concernée.<br />

À quels défis sont confrontés les<br />

fabricants d’équipements de protection<br />

individuelle dans le domaine de la<br />

sécurisation des travaux en hauteur ?<br />

Il est essentiel pour un fabricant de<br />

répondre à trois questions : la population,<br />

la durée et la fréquence. Par exemple, il<br />

est important de savoir si la population<br />

d’un atelier est homogène ou plutôt hétéroclite.<br />

Dans le second cas, les propositions<br />

de solutions de protection seront<br />

Adopter les bonnes pratiques de vérification<br />

Pour la mise en oeuvre de points d’ancrage, et dans le cadre du Dossier d’intervention ultérieure sur les ouvrages (DIUO), la décision<br />

de n’implanter que des points d’ancrage isolés ne peut être prise que lorsque les travaux sont limités dans le temps et dans l’espace.<br />

Lorsque le personnel doit se mouvoir et qu’il est impossible de mettre en œuvre une protection collective, un support d’assurage horizontal<br />

doit être privilégié. Plusieurs actions doivent être menées et des supports fournis comme le dossier technique (complet si possible), la<br />

vérification des notes et notices d’utilisation, équipements et de leur conformité aux normes, de nomenclature des pièces, des plans etc.<br />

Il incombe également au maître d’ouvrage de vérifier les accès aux points d’ancrage (lesquels peuvent faire l’objet de tests de traction si<br />

nécessaire) et la résistance des structures.<br />

Concernant la mise en œuvre des lignes de vie EN 795 classe C, le maître d’ouvrage doit vérifier le contenu dossier technique qui lui a été<br />

remis avant de procéder aux vérifications s’inscrivant dans le cadre du DIUO, avec, naturellement, des spécificités relatives aux lignes de vie<br />

telles que les tensions de réglage des câbles ou encore les charges d’exploitation. Il est à noter qu’un contrôle visuel sur site est incontournable<br />

afin de vérifier la mise en place des équipements, notamment des dispositifs d’ancrage conformément aux plans et notices délivrés<br />

lors de l’examen du dossier.<br />

Partenariat entre l’OPPBTP et un maître d’ouvrage<br />

D<br />

ans la continuité de sa démarche de responsabilité sociétale de l’entreprise, la société bretonne Aiguillon<br />

Construction, maître d’ouvrage privé HLM, a décidé de renforcer sa dynamique de prévention des risques<br />

en signant une convention de partenariat avec l’OPPBTP. Les actions engagées portent particulièrement sur<br />

la prévention des chutes, première cause d’accidents du travail dans le BTP, et s’inscrivent dans le cadre de<br />

la campagne nationale de sensibilisation « Travaux en hauteur – Pas droit à l’erreur ». Ce partenariat s’organise<br />

autour des étapes suivantes : une réflexion en amont sur les pièces écrites des marchés et la mise en<br />

place de chantiers témoins de même envergure feront l’objet de diagnostics et d’analyses. Par ailleurs, dans<br />

le cadre de l’étude de la dimension économique de la prévention menée par l’OPPBTP, ces deux chantiers<br />

feront l’objet d’analyses chiffrées précises afin de mettre en évidence que les actions de prévention engagées<br />

sont économiquement gagnantes. Enfin, une réunion d’information, auprès de dix-neuf responsables de programmes<br />

et conducteurs de travaux d’Aiguillon, sur l’OPPBTP et ses missions ainsi que l’éventail d’outils à<br />

disposition sur son site e-service www.preventionbtp.fr ponctuera les actions mises en œuvre.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 60


Sécurité Formation – Jean-Yves Menny<br />

plus compliquées à déterminer et à mettre en œuvre.<br />

Il est également essentiel pour un fabricant de prendre<br />

en compte toutes les contraintes vis-à-vis du port du<br />

harnais ; travailler en étant attaché est forcément perçu<br />

comme une perte de liberté. Il en est de même pour le<br />

déplacement. Nous devons tout prendre en compte et<br />

tout analyser.<br />

Comment évoluent les mentalités et les pratiques<br />

vis-à-vis du non port des équipements ?<br />

Globalement, cela évolue plutôt dans le bon sens, en<br />

particulier dans l’industrie où l’absence de protection<br />

est quasiment éradiquée. Cela est dû au fait que le<br />

personnel est mieux formé que dans d’autres secteurs<br />

d’activité. Il est donc moins compliqué de les sensibiliser<br />

à la prévention des risques. Quant aux bonnes<br />

pratiques, il n’existe pas de consignes particulières<br />

sinon celle de bien lire les notices d’utilisation, même<br />

si celles-ci atteignent aujourd’hui des longueurs invraisemblables.<br />

Le conseil à suivre est de se préoccuper<br />

avant tout de l’utilisateur car sa vie est en jeu.<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

Nos consultants en sécurité<br />

font plus que conseiller, ...<br />

© Cimescaut-Matériaux<br />

... ils mettent aussi en oeuvre. Les prestations de services de Pilz en<br />

Sécurité Machines sont internationales et sur mesures. Nos experts en<br />

Sécurité Machines fournissent un support complet dans tous les<br />

domaines de la sécurité fonctionnelle quel que soit le secteur<br />

d’activité. De l’appréciation du risque aux solutions d’amélioration<br />

et à l’intégration des systèmes jusqu’au marquage CE. Profitez de<br />

notre niveau élevé de connaissances des législations et des normes<br />

nationales ! Nous réduisons les risques, nous mettons en œuvre la<br />

sécurité des machines et nous prenons la responsabilité des<br />

prestations de certification CE et de services que nous fournissons.<br />

© Acrotir<br />

Plus d’informations sur les services de Pilz :<br />

www.pilz.fr/services<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 61<br />

Pilz France 03 88 10 40 00 services@pilz-france.fr www.pilz.fr


Agenda<br />

ÉVÉNEMENTS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

à venir…<br />

Septembre<br />

Enova Paris 2015<br />

En lien avec les tendances actuelles<br />

portées par l’Industrie du futur,<br />

Enova Paris ouvrira ses portes 22 au<br />

24 septembre prochains à Paris Porte de<br />

Versailles, dans le Hall 4. Il mettra tout<br />

particulièrement en lumière les avancées<br />

en matière de systèmes embarqués et<br />

d’objets connectés.<br />

À Paris Porte de Versailles<br />

Du 21 au 24 septembre 2015<br />

>> www.enova-event.com<br />

Congrès international<br />

de métrologie<br />

Le 17 e CIM réunira tous les acteurs<br />

du monde de la mesure : utilisateurs<br />

industriels de moyens de mesure, experts<br />

techniques, laboratoires publics et privés,<br />

fabricants et prestataires. Ce Congrès<br />

présente les évolutions des techniques<br />

de mesure, les avancées R&D et leurs<br />

implications pour l’industrie.<br />

À Paris Porte de Versailles<br />

Du 21 au 24 septembre 2015<br />

>> www.metrologie2015.com<br />

Octobre<br />

Congrès Usine+<br />

La quatrième édition du Congrès Usine+<br />

se tiendra aux salons de l’Aveyron, à<br />

Paris Bercy, dans le 12 e arrondissement<br />

les 6 et 7 octobre. Pour cette quatrième<br />

année consécutive, le Congrès Usine+<br />

revient avec un positionnement résolument<br />

stratégique, opérationnel et prospectif,<br />

animé par un seul et unique but :<br />

réinventer le modèle économique du paysage<br />

industriel français, en positionnant<br />

le management de l’énergie comme un<br />

facteur essentiel de croissance.<br />

À Paris Bercy<br />

Les 6 et 7 octobre 2015<br />

>> www.usineplus.com<br />

Sepem Angers<br />

Du 6 au 8 octobre prochains, se déroulera<br />

une nouvelle édition du Sepem Industries<br />

centre ouest au Parc des expositions<br />

d’Angers. Un site de production rencontre<br />

des besoins récurrents qui sont<br />

propres au fonctionnement d’une usine,<br />

qu’il s’agisse d’une pompe, d’un process,<br />

d’une unité de manutention ou encore<br />

de traitement de fluides ou de déchets<br />

industriels. Le Sepem Industries répond<br />

à tous ces critères, à moins de 2h30<br />

de route des sites de production visés...<br />

À Angers<br />

Du 6 au 8 octobre 2015<br />

>> www.sepem-industries.com<br />

Préventica Lyon<br />

Les congrès-salon Préventica s’inscrivent<br />

depuis leur origine dans le champ du<br />

développement durable des organisations.<br />

Experts, dirigeants, cadres, élus,<br />

professionnels…sont invités à partager<br />

leurs expériences. Rendez-vous en<br />

octobre 2015 pour cette 29e édition<br />

nationale.<br />

À Lyon<br />

Du 13 au 15 octobre 2015<br />

>> www.preventica.com<br />

Progiciels 2015<br />

Cette année, le salon Progiciels fêtera<br />

ses 20 ans. Il se déroulera le jeudi<br />

15 octobre prochain à Annecy (Haute-<br />

Savoie). Ce rendez-vous unique pour<br />

les PME réunira 80 exposants (éditeurs<br />

de logiciels et experts en performance<br />

industrielle) et devrait accueillir près<br />

de 2 500 visiteurs (dirigeants d›entreprises<br />

et responsables BE, Commercial,<br />

<strong>Production</strong>, Système d›information,<br />

Qualité…).<br />

À Annecy (74)<br />

Le 15 octobre<br />

>> www.expo-progiciels.com<br />

Novembre<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo permet aux professionnels<br />

en charge de patrimoines industriels<br />

de trouver les solutions les plus<br />

adaptées pour pérenniser leurs outils<br />

de production, dans un environnement<br />

économique, technologique et concurrentiel<br />

en constante mutation. <strong>Maintenance</strong><br />

Expo se tient dans le cadre du Midest,<br />

n°1 mondial des salons de sous-traitance<br />

industrielle dont l’offre complémentaire<br />

permet de mobiliser un grand nombre<br />

de donneurs d’ordres en leur proposant<br />

un panel complet de produits, services<br />

et savoir-faire.<br />

Au parc des expositions de Villepinte<br />

Du 17 au 20 novembre 2015<br />

>> www.midest.com<br />

26e Forum francophone de la<br />

maintenance 2015<br />

Le 26e Forum francophone de la maintenance<br />

2015 organisé par l’Afim, espace<br />

de rencontres et de partage d’expériences<br />

professionnelles destiné à promouvoir<br />

des meilleures pratiques professionnelles,<br />

se tiendra simultanément à <strong>Maintenance</strong><br />

Expo et Midest, sur le thème : « Optimiser<br />

les pratiques pour une maintenance performante<br />

et économique. ».<br />

Au parc des expositions de Villepinte<br />

Du 17 au 20 novembre 2015<br />

>> www.afim.asso.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 62


Sécurité de la PRODUCTION<br />

et des opérations de MAINTENANCE<br />

L’É V É N E M E N T A N N U E L D E R É F É R E N C E<br />

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JOURS EXPOSANTS CONFÉRENCES VISITEURS<br />

PRÉVENTICA INTERNATIONAL<br />

Sous le Haut-Patronage du Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social et du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports<br />

EXPOSER<br />

+33 (0)5 57 54 12 65<br />

DEVENIR PARTENAIRE<br />

+33 (0)5 57 54 38 26<br />

preventica.com<br />

Code YM212D


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

(programme non définitif susceptible de modification)<br />

Technologies<br />

Machines tournantes : des solutions pour une meilleure maintenance<br />

conditionnelle<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Les solutions RFID pour lutter contre les contrefaçons de composants<br />

et d’équipements<br />

Management<br />

Spécial GMAO ou comment tirer profit des dernières avancées<br />

dans le domaine<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Quelles solutions et bonnes pratiques pour la maintenance<br />

des éoliennes ?<br />

Focus sur les roulements et les éléments de transmission<br />

Prévention des risques<br />

La sécurité des machines à l’honneur<br />

Dossier Atex : solutions technologiques pour intervenir en toute sécurité<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ<br />

54, Boulevard Rodin<br />

92130 Issy les Moulineaux<br />

Tél. : 01 73 79 35 67<br />

Fax. : 01 34 29 61 02<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(la rédaction n’est pas responsable des documents<br />

qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />

ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon<br />

(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

COMITÉ DE RÉDACTION :<br />

Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />

Jacques Fath (M3i), Yann Gateau (Doble<br />

Engineering), Serge Gomez (Cimi), Guy<br />

Routier (Cimi)<br />

ÉDITION<br />

Maquette et couverture :<br />

Nord Compo (www.nordcompo.fr)<br />

PUBLICITÉ<br />

MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />

Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Index des annonceurs<br />

APISOFT .................................. 33<br />

BITO ......................................... 37<br />

CETIM ...................................... 19<br />

CIMI............................................ 7<br />

CNPP........................................ 55<br />

CORIM...................... 2 e de couverture<br />

CREATIVE iT............................45<br />

DBVIB......................................... 5<br />

DIFOPE .................................... 39<br />

DSDSystem.............................. 31<br />

EUROPACK<br />

– EUROMANUT – CFIA ........... 51<br />

FLUKE...................................... 15<br />

GATES...................... 3 e de couverture<br />

KIPP ......................................... 29<br />

KTR .......................................... 21<br />

MAINTENANCE EXPO ............ 17<br />

MAINTENANCE<br />

AND CO.................... 4 e de couverture<br />

MIDEST.................................... 23<br />

NDT WELDING INSPECTION... 13<br />

OLYMPUS .................................. 2<br />

PILZ.......................................... 61<br />

PREVENTICA........................... 63<br />

PROGICIELS........... 3 e deccouverture<br />

SDT INTERNATIONAL............. 47<br />

SYNERGYS...............................11<br />

TRACTEL ................................. 59<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

www.production-maintenance.com<br />

abonnement@production-maintenance.<br />

com<br />

Tél. 01 73 79 35 67<br />

IMPRESSION<br />

PAUKER HOLDING KFT<br />

11-15 Baross utca<br />

H-1047 Budapest - HONGRIE<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Commission paritaire : 0 414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel – <strong>n°50</strong><br />

Septembre 2015<br />

Crédit photo de couverture : iStock<br />

PRODUCTION MAINTENANCE SEPTEMBRE 2015 PAGE 64


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