16.04.2020 Views

Qualité Références n°62

Nos entreprises plébiscitent l’efficacité énergétique

Nos entreprises plébiscitent l’efficacité énergétique

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

N° 62 FEVRIER 2014 TRIMESTRIEL 20 €<br />

Certification<br />

www.qualityandco.com<br />

Nos entreprises plébiscitent<br />

l’efficacité énergétique<br />

page 36<br />

NOTRE DOSSIER<br />

Spécial gestion documentaire<br />

page 20


Statistical Software<br />

Quoi de plus facile que d’atteindre vos objectifs en matière d’amélioration de la qualité lorsque vous<br />

analysez vos données avec Minitab 16 ? Des milliers d’entreprises internationales choisissent Minitab<br />

pour ses outils, sa simplicité et ses fonctionnalités, notamment son assistant interactif qui vous guide<br />

tout au long de votre analyse. Ne vous contentez-pas d’améliorer votre entreprise, révolutionnez-la.<br />

www.minitab.com<br />

Minitab SARL distribue Minitab 16, offre le support technique et dispense des formations.<br />

Téléphone: + 33 (0)1 55 33 12 62 www.minitab.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES MAI 2013 PAGE 7


SOMMAIRE<br />

4<br />

6<br />

6<br />

8<br />

8<br />

10<br />

12<br />

16<br />

18<br />

ACTUALITÉS<br />

Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />

20ème édition<br />

La fusion de DNV et Germanischer<br />

Lloyd<br />

Les Rencontres de la <strong>Qualité</strong><br />

L’Ineris intègre l’ERP Qualiac<br />

Bureau Veritas renforce ses RH<br />

Les Pays de Loire précurseurs<br />

de la RSE<br />

MANAGEMENT<br />

DE LA PERFORMANCE<br />

La signature relationnelle, outil<br />

marketing<br />

Naissance de l’assoc. des<br />

conseils en innovation<br />

Retrouver le plaisir du métier<br />

PERFORMANCE METIERS<br />

DOSSIER<br />

GESTION DE LA QUALITE<br />

L’ANNÉE DE LA CERTIFICATION<br />

36 Afnor, répondre à l’exigence de compétitivité<br />

38 le nouveau groupe DNV GL<br />

39 SGS ICS, activité soutenue malgré la crise<br />

40 Socotec Certification à l’international<br />

41 Intertek Certification, l’avantage concurrentiel durable<br />

42 Les réseaux sociaux bousculent la gestion RH<br />

44 La RSE, contraintes et avantages<br />

45 Poujoulat certifié par BSI<br />

46 Excellence et RSE, une mine de compétitivité<br />

48 La révision de la norme ISO 14001<br />

49 Une démarche développement durable exemplaire<br />

51 Des data centers éco-responsables<br />

55 LRQA, bilan d’une année d’audit<br />

20<br />

22<br />

24<br />

25<br />

L’entreprise numérique au salon<br />

Documation<br />

Les règles d’or de la dématérialisation<br />

Témoignage de M. Rushenas,<br />

Avanteam<br />

Témoignage de M. Le Pape,<br />

Qualnet<br />

27<br />

28<br />

30<br />

32<br />

33<br />

34<br />

Les enjeux juridiques de la dématérialisation<br />

Témoignage de M. Bigo, Qualios<br />

La numérisation des services<br />

La gouvernance documentaire<br />

Gestion des documents hybrides<br />

Evaluer la qualité des recrutements<br />

56<br />

58<br />

59<br />

61<br />

64<br />

LA BOITE A OUTILS<br />

Cloud : la sécurité dans les nuages<br />

GMAO DSD pour assurer la certification<br />

IFS<br />

Itil ou Lean 6Sigma ?<br />

Biblio<br />

Répertoire des annonceurs<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 1


Normes<br />

Information<br />

Formation<br />

Audit<br />

Certification<br />

Test<br />

Portfolio.<br />

Management<br />

du Risque<br />

Sécurité de<br />

l’Information<br />

Cloud &<br />

Cybersécurtié<br />

Protection<br />

des Données<br />

Continuité<br />

d’Activité<br />

Risque<br />

Sécurité<br />

Routière<br />

Performance<br />

Satisfaction<br />

Client<br />

Santé et Sécurité<br />

Sécurité de la<br />

Chaîne Logistique<br />

Certification<br />

Produit<br />

Management<br />

de la <strong>Qualité</strong><br />

Développement Durable<br />

Vérification<br />

des Emissions<br />

Management<br />

Environnemental<br />

Management<br />

des Services IT<br />

Managament<br />

de Projet<br />

Management<br />

de l’Energie<br />

Systèmes de<br />

Management Intégrés<br />

Lean Six<br />

Sigma<br />

Empreinte<br />

Carbone<br />

Approvisionnement<br />

Durable<br />

Responsabilité Sociétale<br />

des Entreprises<br />

Evénements<br />

Durables<br />

BSI Group France SARL<br />

3, rue Chauveau Lagarde<br />

75008 Paris – France<br />

Tél. : +33 (0)1 55 34 11 40<br />

E-mail : contact.france@bsigroup.com<br />

bsigroup.fr<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 2


ÉDITORIAL<br />

Les grandes manœuvres<br />

de la qualité<br />

L’année 2012 avait vu le regroupement des associations et organisations régionales<br />

de la qualité en une forte entité unique, l’AFQP, ou Association France <strong>Qualité</strong> Performance.<br />

Créée en grande partie grâce à l’activisme résolu de Claude Cham dont on ne<br />

saurait assez louer le dévouement à la bonne cause, l’AFQP manifeste dans son appellation<br />

même l’orientation donnée à la nouvelle organisation : en associant qualité et<br />

performance, il s’agit de s’afficher comme un instrument incontournable de la compétitivité<br />

des entreprises de toute taille, loin d’un formalisme réglementaire et stérile auquel<br />

la qualité a été trop souvent cantonnée.<br />

On retiendra de l’année écoulée le soutien apporté par les pouvoirs publics, et au premier<br />

rang desquels le Ministère du développement productif qui, sous la houlette de<br />

Bruno Montebourg, s’est clairement engagé à faire de la <strong>Qualité</strong> un enjeu essentiel de<br />

la stratégie nationale de redéploiement et de valorisation de nos savoir-faire dans un<br />

monde globalisé.<br />

Il appartiendra à 2014 de concrétiser et développer les promesses des engagements<br />

pris, et de faire entrer dans les pratiques courantes des entreprises et des organisation,<br />

tant publiques que privées, les outils qui ont été lancés et mis en œuvre, par exemple<br />

autour du label <strong>Qualité</strong> France.<br />

En ce début d’année, nous saluons l’arrivée de Thierry Pigot qui rejoint désormais la<br />

rédaction en chef de <strong>Qualité</strong> références, et nous vous présentons, au nom de toute<br />

l’équipe de la revue, nos meilleurs souhaits de prospérité.<br />

Jean-François Romain<br />

Thierry Pigot<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

EVÉNEMENT<br />

20 ème édition du Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />

C’est à Bercy que s’est déroulée, le 28 novembre dernier, la<br />

20ème cérémonie de remise des Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />

récompensant des organisations privées et publiques<br />

exemplaires.<br />

Le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />

(PFQP) s’inscrit dans une démarche<br />

nationale, la seule à ce niveau de<br />

promotion des démarches qualité en<br />

France. La cérémonie était placée<br />

sous le haut patronage du Ministère du<br />

Redressement Productif, avec le soutien<br />

de la DGCIS (Direction générale<br />

de la compétitivité de l’industrie et des<br />

services), et le partenariat d’AFNOR,<br />

Bureau Veritas et CCI France. « Aujourd’hui<br />

plus qu’hier, il y a une impérieuse<br />

nécessité à intensifier et adapter<br />

la formation des hommes et des<br />

femmes pour être plus compétitifs car<br />

la compétition que nous menons actuellement<br />

est bien celle de l’avenir<br />

industriel et commercial de notre pays<br />

et donc celle pour l’emploi », rappellait<br />

Claude Cham, Président de l’AFQP.<br />

« Pour sortir vainqueurs de cette situation<br />

anxiogène et pourtant réelle dans<br />

laquelle nous nous trouvons, nous<br />

devons nous différencier. Et nous différencier,<br />

c’est par la qualité que nous<br />

y arriverons. A commencer par une<br />

qualité irréprochable de nos produits et<br />

services ».<br />

En ouverture de l’évènement, Louis<br />

Dugas, ancien président de l’AND-<br />

RH, a délivré une conférence sur le<br />

thème des ruptures que connaît la société<br />

contemporaine en matière économique,<br />

technologique et sociétale,<br />

démontrant ainsi l’urgence pour les<br />

entreprises de revoir et d’adapter leurs<br />

modes d’organisation et de management<br />

à ces nouveaux défis. C’est un<br />

industriel et ancien ministre de l’économie<br />

et des finances qui intervenait<br />

ensuite, Francis Mer, dénonçant un<br />

certain management « à la française »<br />

fondé sur une chaîne de commandement<br />

pyramidale dans une structure<br />

fortement hiérarchisée. Il a plaidé l’urgence<br />

de recourir à un mode de management<br />

plus participatif et collaboratif<br />

qui intègre l’ensemble des fonctions et<br />

des postes de l’organisation à tous les<br />

niveaux hiérarchiques.<br />

Les lauréats<br />

Le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />

(PFQP) est venu récompenser les<br />

sociétés Continental Toulouse pour la<br />

catégorie Grande Entreprise et ACES<br />

(Applications Collage Etanchéité Services,<br />

de Senlis) pour la catégorie<br />

PME Industrielles.<br />

Le Prix des Bonnes Pratiques (PBP)<br />

est revenu à L’Oréal (excellence opérationnelle)<br />

et à la Laiterie de St Denis<br />

de l’Hôtel (management participatif)<br />

pour la catégorie grande entreprise ;<br />

Manuplast (excellence opérationnelle)<br />

et Pharm’adis (63, excellence opérationnelle)<br />

pour la catégorie PME Industrielle<br />

; Cleaning bio (59) (bonne<br />

pratique en RSE) et Pizzorno (83) (excellence<br />

opérationnelle) ; Handyjob (6,<br />

pour une bonne pratique Excellence<br />

opérationnelle) et SG MEF pour Bercy<br />

Camp, pour la catégorie Services public<br />

et associatif.<br />

Remis pour la première année en 2013,<br />

le Prix Etudiants Licence a récompensé<br />

Pauline Vasseur de l’Université de<br />

Haute Alsace /IUT Département GMT<br />

Mulhouse pour son « Analyse préliminaire<br />

de risque appliquée au circuit du<br />

patient en endoscopie digestive », réalisé<br />

au centre hospitalier de Nogent<br />

le Rotrou ; et le Prix Etudiant Master à<br />

Lamia Braci de l’ENSAM Paris (Arts &<br />

Métiers Paris Tech), pour son analyse<br />

sur la « justification de l’intégration de<br />

la norme ISO 50 000 au sein de GDF6-<br />

Suez ».<br />

L’édition 2013 des Prix de la <strong>Qualité</strong> a<br />

reçu le soutien de la Direction générale<br />

de la compétitivité de l’industrie et des<br />

services (DGCIS) en partenariat avec<br />

Afnor, Bureau Veritas et CCI France.<br />

Les lauréats à droite de Claude Cham, Président de l'AFQP<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 4


QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 5


ACTUALITÉS<br />

CERTIFICATION<br />

Naissance d’un leader<br />

La société norvégienne Det Norske<br />

Veritas (DNV) et l’allemande Germanischer<br />

Lloyd (GL) ont officiellement<br />

fusionné en septembre 2013 pour<br />

devenir DNV GL Group. Le nouveau<br />

groupe, formé par deux poids-lourds<br />

de la classification, deviendra le nouveau<br />

leader mondial du secteur. Il<br />

comprendra 17.000 employés sur<br />

300 sites dans plus de 100 pays. La<br />

fondation DNV possède 63.5% des<br />

parts, Mayfair, propriétaire de GL, a les<br />

36.5% restants. Le nouveau groupe<br />

sera basé en Norvège.<br />

SATISFACTION CLIENT<br />

Les Rencontres de la <strong>Qualité</strong> 2013<br />

Se tenant à Bercy sous le thème<br />

« Co-Construction, clé de la satisfaction<br />

client » ou « SatisFAIRE ensemble,<br />

tous clients, tous collaborateurs », les<br />

Rencontres de la <strong>Qualité</strong> 2013 étaient<br />

organisées par le Secrétariat Général<br />

des Ministères économiques et<br />

financiers et l’AMARC (Association<br />

pour le Management de la Réclamation<br />

Client). Parmi plus de 350 participants,<br />

on notait la présence de Michel<br />

Laviale, administrateur et membre du<br />

bureau exécutif de l’AFQP. Les intervenants<br />

de différentes institutions<br />

(Bearing Point, Direction générale des<br />

Douanes, Google, Nespresso, Direction<br />

générale des Finances Publiques<br />

et Air France KLM) ont fait partager<br />

leur expérience. La rencontre était animée<br />

par plusieurs tables rondes entre<br />

les intervenants mais aussi entre les<br />

participants qui étaient organisées en<br />

« ruche » pour échanger sur des solutions<br />

de co-construction de la satisfaction<br />

client. Les supports des intervenants,<br />

les productions des ateliers, la<br />

synthèse des échanges avec les internautes<br />

et des «ruches virtuelles» sont<br />

disponibles sur le site Bercy <strong>Qualité</strong>.<br />

GESTION DES PROCESSUS<br />

Bonitasoft renforce son programme de partenariat<br />

L’éditeur de solution de gestion des<br />

processus métier (BPM) open source,<br />

Bonitasoft développe son programme<br />

de partenariat « Conseil et Intégration<br />

» dans le monde. Le programme<br />

vise à développer une activité autour<br />

de la mise en œuvre de la suite BPM<br />

de Bonita, réputée la plus facile à utiliser<br />

et à mettre en œuvre. Des sociétés<br />

en Espagne, Chili, Colombie et Suisse<br />

sont devenus partenaires Maestro, le<br />

plus haut niveau de partenariat destiné<br />

aux sociétés de conseil et intégration.<br />

D’autres ont intégré le niveau<br />

intermédiaire Virtuoso au Royaume-<br />

Uni, Luxembourg, ou encore Océane<br />

Consulting, SII et Sisyphe en France,<br />

TechMGT (Belgique), etc. Tous niveaux<br />

confondus (Experto, Virtuoso,<br />

Maestro) Bonitasoft compte dorénavant<br />

plus de 130 partenaires dans 30<br />

pays.<br />

Bonitasoft propose également aux éditeurs<br />

de logiciels – en mode traditionnel<br />

ou Cloud – un programme de partenariat<br />

OEM permettant d’accélérer<br />

le développement de nouvelles offres<br />

logicielles en s’appuyant sur la technologie<br />

BPM. Ces nouveaux partenariats<br />

s’inscrivent dans une année 2013 riche<br />

en actualité pour Bonita Soft avec notamment<br />

le lancement de Bonita BPM<br />

6, la plus importante mise à jour de sa<br />

suite logicielle depuis trois ans ; une<br />

levée de fonds d’un montant de 10 millions<br />

d’euros ; l’attribution du prix « Anticonformiste<br />

de l’année » à Miguel<br />

ValdésFaura, PDG de Bonitasoft, aux<br />

International Business Awards 2013 ;<br />

plus de 40 recrutements sur les trois<br />

sites de Grenoble, Paris et San Francisco.<br />

Enfin a été lancé le Process Efficiency<br />

World Tour, tournée mondiale<br />

destinée à présenter les dernières tendances<br />

en matière de gestion et d’automatisation<br />

des processus métier à<br />

travers des ateliers.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 6


SGS FORME, ÉVALUE ET CERTIFIE<br />

PROGRAMMEZ DÈS MAINTENANT VOS FORMATIONS 2014<br />

Chaque mois, vous versez des cotisations sociales destinées à la<br />

formation professionnelle. Vous pouvez donc bénéficier de ce budget<br />

pour proposer à vos salariés des formations qualifiantes.<br />

Dans le cadre du DIF (Droit Individuel à la Formation), chaque employé<br />

peut accéder à une formation professionnelle afin d’améliorer son<br />

savoir-faire et ainsi obtenir de nouvelles qualifications. Les formations SGS<br />

permettent d’être rapidement opérationnel et d’exercer avec un diplôme<br />

reconnu.<br />

SGS dispose d’une équipe de formateurs offrant des compétences<br />

d’auditeurs expérimentés. Les formations SGS sont constituées d’études<br />

de cas et de mises en situation qui font continuellement participer<br />

les stagiaires.<br />

SGS est votre partenaire formations (intra-entreprise, inter-entreprises)<br />

pour optimiser vos compétences et valoriser vos performances !<br />

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter<br />

nos Conseillers Pédagogiques via fr.formation@sgs.com ou au 01 41 24 83 02<br />

WWW.SGSGROUP.FR/FORMATIONETSEMINAIRES<br />

FORMATIONS DURÉE PRIX H.T. JANV. FÉV. MARS AVR. MAI JUIN<br />

Sensibilisation ISO 9001 1 jour 550 € 13 24 10<br />

Responsable d’audit qualité selon le<br />

référentiel ISO 9001 (formation accréditée<br />

par l’IRCA)<br />

5 jours 2250 € 20 - 24<br />

31 mars -<br />

04 avril<br />

16 - 20<br />

Sensibilisation ISO 14001 1 jour 550 € 20 31 16<br />

Responsable d’audit environnement selon le<br />

référentiel ISO 14001 (formation accréditée<br />

par l’IRCA et l’IEMA)<br />

5 jours 2250 € 27 - 31 07 - 11 23 - 27<br />

Sensibilisation FSSC 22000 1 jour 550 € 10 12 23<br />

Responsable d’audit sécurité des aliments<br />

selon le référentiel FSSC 22000 (formation<br />

accréditée par l’IRCA)<br />

5 jours 2250 € 17 - 21 19 - 23<br />

30 juin -<br />

04 juillet<br />

Sensibilisation OHSAS 18001 1 jours 550 € 27 07<br />

Responsable d’audit santé & sécurité au<br />

travail selon le référentiel OHSAS 18001<br />

5 jours 2250 € 03 - 07 14 - 18<br />

Sensibilisation ISO 50001 1 jour 550 € 03 05<br />

Responsable d’audit des systèmes de<br />

management de l’énergie selon le référentiel<br />

ISO 50001 (formation accréditée par l’IRCA)<br />

Formation de responsable d’audit des<br />

systèmes de management de l’énergie selon<br />

le référentiel ISO 50001*<br />

5 jours 2250 € 10 - 14 12 - 16<br />

3 jours 1500 € 24 - 26<br />

Améliorer ses processus avec le LEAN 1 jour 700 € 17 28 13<br />

LEAN et ISO 9001 1 jour 700 € 16 27 14<br />

* Cette formation s’adresse aux personnes ayant déjà suivi une formation de Responsable d’Audit IRCA IEMA ISO 14001.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 7


ACTUALITÉS<br />

MARCHÉ<br />

L’INERIS fait évoluer<br />

son système d’information<br />

Qualiac renforce sa relation avec l’INERIS, Institut National<br />

de l’Environnement Industriel et des Risques, utilisateur<br />

des solutions ERP de Qualiac depuis 1999.<br />

Dans le contexte de la réforme GBCP<br />

(Gestion Budgétaire et Comptable Publique),<br />

l’INERIS, établissement public<br />

à caractère industriel et commercial<br />

(EPIC), confirme sa collaboration avec<br />

Qualiac en vue de l’élaboration d’un<br />

nouveau module ERP compatible avec<br />

les dernières exigences réglementaires.<br />

Fort de son expertise du secteur<br />

public, l’éditeur s’appuiera sur sa nouvelle<br />

offre EPIC/Norme M9 lancée en<br />

janvier dernier.<br />

Retour sur la réforme de la gestion<br />

budgétaire et comptable publique : le<br />

décret n°2012-1246, relatif à la GBCP<br />

des établissements publics a été adopté<br />

le 7 novembre 2012. Ce décret est<br />

applicable à l’INERIS à compter de<br />

2014, le volet « comptabilité budgétaire<br />

» s’appliquant en 2016. Dans ce<br />

contexte, l’INERIS souhaite anticiper<br />

l’évolution de son système d’information<br />

pour accompagner la mise en<br />

conformité de son organisation comptable<br />

et du contrôle interne avec les<br />

impératifs du GBCP.<br />

Accompagner la mise en conformité<br />

réglementaire<br />

Au-delà des objectifs de conformité<br />

avec l’organisation de l’Etat (LOLF),<br />

de la modernisation de la dépense<br />

et de la réduction du délai de clôture<br />

comptable, cette réforme comporte<br />

une innovation importante relative à la<br />

dissociation de la comptabilité patrimoniale<br />

(comptabilité générale) et de la<br />

comptabilité budgétaire (Gestion des<br />

AE, autorisations d’engagements, et<br />

CP, crédits de paiement, consommés<br />

au moment du décaissement), ainsi<br />

que les autorisations de redéploiement<br />

entre les différentes natures de dépenses<br />

(fongibilité par nature, toutefois<br />

asymétrique).<br />

L’INERIS tient ainsi à faire évoluer son<br />

système d’information comptable et financier<br />

dans le respect de la réforme<br />

GBCP. A ce titre, l’éditeur développe<br />

un module complémentaire qui viendra<br />

compléter son produit standard avec<br />

la prise en compte de la comptabilité<br />

budgétaire. L’objectif de Qualiac est<br />

de vérifier la complétude des fonctionnalités<br />

de ce module par la mise<br />

en application et des tests sur le cas<br />

réel de la version INERIS d’ici la fin de<br />

l’année 2013. En dehors de l’accord<br />

de partenariat, l’INERIS est également<br />

en cours de mise à niveau de sa version<br />

actuelle de l’outil de comptabilité<br />

Qualiac au travers de la version RIA<br />

(Rich Internet Application) – G6.02, qui<br />

sera opérationnelle mi-octobre. L’objectif<br />

final de cette collaboration est de<br />

permettre à l’INERIS de disposer d’un<br />

outil de comptabilité budgétaire opérationnel<br />

pour une mise en œuvre au<br />

plus tard le 1er janvier 2016.<br />

Bureau Veritas renforce ses ressources humaines<br />

Apres 500 recrutements en 2013, Bureau Veritas poursuit sa politique de recrutements active en France et prévoit de<br />

recruter de nouveau 500 personnes en France en 2014. Comme en 2013, sur ces 500 embauches, 300 seront de niveau<br />

cadre et 300 s’adresseront aux jeunes diplômés. Les principaux postes à pourvoir concernent principalement des postes<br />

de techniciens et d’ingénieurs électricité, de techniciens et d’ingénieurs soudage, de techniciens rejets atmosphériques,<br />

d’ingénieurs risques industriels et environnement, de diagnostiqueurs<br />

immobilier et de préventeurs sur chantiers. Bureau Veritas France maintient également un niveau élevé de contrats de<br />

formation pour les jeunes, prévoyant 300 contrats en alternance, apprentissage ou contrats de professionnalisation. 300<br />

stages seront également proposés aux étudiants en 2014. Au 31 décembre 2012, Bureau Veritas comptait 7700 collaborateurs<br />

en France.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 8


Mettez de côté<br />

vos vieux manuels qualité !<br />

Le logiciel pour la gestion<br />

de vos processus<br />

ViFlow, le chemin rapide et simple<br />

vers un outil unique de management qualité<br />

www.viflow.fr<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE<br />

Les Pays de la Loire,<br />

précurseurs de la RSE<br />

Les Pays de la Loire ont conduit un travail collaboratif pour<br />

réaliser un référentiel régional partagé pour la responsabilité<br />

sociétale des entreprises. Désormais, l’enjeu, commun et<br />

collectif, réside dans la diffusion et l’appropriation du référentiel<br />

RSE par l’ensemble des acteurs du territoire.<br />

Les entreprises des Pays de la Loire<br />

déjà engagées dans une démarche<br />

de RSE utilisent des référentiels et<br />

outils différents, entraînant une confusion<br />

parmi les acteurs du territoire. De<br />

plus en plus souvent, les collectivités<br />

territoriales quant à elles développent<br />

leurs propres référentiels pour intégrer<br />

des critères RSE dans leurs politiques<br />

de marchés publics ou de soutien aux<br />

entreprises, obligeant celles-ci à produire<br />

des indicateurs et à apporter des<br />

preuves de leur engagement qui diffèrent<br />

selon les dispositifs.<br />

La démarche régionale partagée, lancée<br />

en juin 2012 et qui a mobilisé environ<br />

200 participants représentatifs de<br />

l’ensemble des acteurs économiques<br />

régionaux, a permis d’aboutir à un référentiel<br />

régional partagé. Le Conseil<br />

régional va maintenant fédérer l’équipe<br />

Pays de la Loire RSE et déployer son<br />

plan d’actions pour encourager les entreprises<br />

régionales à s’engager dans<br />

une démarche RSE.<br />

Fruit d’une démarche régionale partagée<br />

« Ce référentiel, fruit d’un véritable<br />

travail collectif, est une première en<br />

France. Il conforte le rôle précurseur<br />

du territoire des Pays de la Loire<br />

dans le domaine de la RSE », se félicitait<br />

Christophe Clergeau, premier<br />

Vice-président du Conseil régional des<br />

Pays de la Loire en charge de l’économie<br />

et de l’innovation. «Le bien être<br />

des hommes et des femmes au travail<br />

concourt à la qualité du lien social qui<br />

les unit. Le développement économique<br />

et le progrès social sont essentiels<br />

au bien vivre ensemble dans notre<br />

région. La responsabilité sociétale des<br />

entreprises est un véritable levier de<br />

performance économique pour les entreprises<br />

et de progrès social pour le<br />

territoire ».<br />

Fabienne Renaud, conseillère régionale<br />

chargée de conduire la concertation<br />

sur le référentiel RSE souligne :<br />

« La Région a confié à Audencia<br />

Nantes la responsabilité d’animer, en<br />

partenariat avec le Comité 21, une démarche<br />

partagée pour la RSE en Pays<br />

de la Loire, afin d’inciter les entreprises<br />

du territoire, et tout particulièrement les<br />

TPE et PME, à formaliser, structurer et<br />

améliorer leur démarche RSE. Ce référentiel<br />

est l’aboutissement d’un travail<br />

collectif de deux ans».<br />

Le référentiel se caractérise d’abord<br />

par sa dimension transversale. Il est<br />

structuré en cinq parties équilibrées<br />

couvrant des actions dans le domaine<br />

social, environnemental, économique,<br />

territorial et de la gouvernance. Il est<br />

en effet apparu important aux acteurs<br />

de la démarche que l’entreprise responsable<br />

ne limite pas ses actions à<br />

quelques domaines, mais engage une<br />

démarche qui prend en compte ces<br />

cinq domaines.<br />

Le référentiel régional partagé pour la<br />

RSE, avec son mode d’emploi et un<br />

outil d’auto-évaluation, est librement<br />

mis à la disposition de toutes les parties<br />

prenantes du territoire. Il peut ainsi<br />

être utilisé par toute entreprise pour<br />

structurer sa démarche RSE, ou par<br />

toute organisation souhaitant évaluer<br />

et accompagner les entreprises dans<br />

leur démarche.<br />

RESSOURCES HUMAINES<br />

Secure Conseil adapte ses prestations<br />

Le cabinet Secure Conseil, spécialiste<br />

RH en sécurité, sûreté et prévention,<br />

élargit son offre de services<br />

pour une adaptation en temps réel<br />

aux exigences de son environnement.<br />

Elargissant sa palette de prestations<br />

de recrutement, le cabinet offre différents<br />

types de prestations et services<br />

taillées sur mesure en fonction des<br />

besoins de l’entreprise et de ses problématiques<br />

à travers des formules<br />

adaptées (recrutement avec ou sans<br />

approche directe, contrat de partenariat,<br />

bilan et audit organisationnel, bilan<br />

professionnel, tests de personnalité,<br />

analyse de compétences). L’offre de<br />

formations est également étendue en<br />

partenariat avec des professionnels<br />

reconnus. Les formations sont basées<br />

sur des modules amenant la construction<br />

de sessions adaptées (de débutant<br />

à expert confirmé, de technicien<br />

d’installation à dirigeant, de technique<br />

pure à approche marché, etc…).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 10


PRÉPARER AUJOURD’HUI<br />

L’ENTREPRISE DE DEMAIN<br />

SOCOTEC Certification audite et certifie les systèmes de management<br />

(ISO 9001, IS0 14001, OHSAS 18001…) de ses organisations clientes, pour<br />

répondre à leurs enjeux et optimiser leurs performances.<br />

Forts de l’expérience et de la méthodologie acquises au sein du groupe<br />

SOCOTEC, acteur majeur de la prévention des risques, les auditeurs<br />

de SOCOTEC Certification font bénéficier les entreprises et les collectivités<br />

des valeurs d’éthique, d’indépendance, d’engagement et d’expertise<br />

sectorielle sur lesquelles le Groupe a construit sa réputation.<br />

Implantées en France et à l’international, les filiales spécialisées du<br />

groupe SOCOTEC certifient également les compétences, les services et<br />

la performance environnementale des ouvrages.<br />

Avec plus de 100 000 clients, 5 000 collaborateurs, 200 implantations<br />

sur le territoire national et une présence dans 50 pays,<br />

le groupe SOCOTEC s’engage pour un monde plus sûr et plus performant.<br />

www.socotec-certification.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 11


MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />

La <strong>Qualité</strong> au défi du marketing<br />

Signature relationnelle : un levier majeur<br />

pour créer et renforcer une marque<br />

Avoir une stratégie de marque et manager sa marque veut<br />

dire communiquer clairement une promesse associée à<br />

cette marque et produire chez ses clients une expérience<br />

de marque en phase avec la promesse. La <strong>Qualité</strong> contribue<br />

aux deux, à la fois à la structuration de la promesse et à la<br />

production de l’expérience.<br />

La création et l’amélioration d’une<br />

marque articulent les efforts de deux<br />

mondes au sein d’une entreprise : celui<br />

de la <strong>Qualité</strong> et celui du Marketing.<br />

La <strong>Qualité</strong> aide à construire de solides<br />

fondations pour une marque en<br />

lui fournissant ses éléments clefs. La<br />

communication Marketing traduit ces<br />

éléments en perception, croyances et<br />

comportements des clients. Les deux<br />

expertises sont nécessaires pour donner<br />

à la marque un avantage différenciateur<br />

durable auprès de ses marchés<br />

de clientèle. Les deux concourent à<br />

donner à une organisation la capacité<br />

durable d’attirer et de fidéliser les<br />

clients de manière plus efficace et plus<br />

profitable que les concurrents.<br />

Construire et renforcer une marque<br />

n’est possible qu’avec une ténacité<br />

managériale et une collaboration<br />

étroite entre <strong>Qualité</strong> et Marketing.<br />

Dans l’univers de la pensée <strong>Qualité</strong>,<br />

une démarche structurée basée sur<br />

l’orientation processus va forcément<br />

aider les organisations à améliorer la<br />

qualité de leurs produits/services tout<br />

en réduisant les coûts et les délais.<br />

Certains appellent cela « Le triangle<br />

d’or ». La <strong>Qualité</strong> Totale (TQM), le<br />

Kaizen, le Lean, le Six Sigma, la Théorie<br />

des Contraintes (ToC) et même le<br />

Business Process reengineering travaillent<br />

depuis des décennies sur ces<br />

trois dimensions. Aujourd’hui deux<br />

autres dimensions ont rejoint cette<br />

triade. Quand nous menons des projets<br />

d’amélioration des processus,<br />

avec l’une ou l’autre de ces techniques,<br />

nous intégrons également la maîtrise<br />

des risques et la signature relationnelle.<br />

On en arrive donc à cinq leviers<br />

essentiels pour générer et maintenir la<br />

confiance du client : la qualité, le délai,<br />

le coût, le risque et la signature relationnelle.<br />

La littérature du marketing de son côté<br />

nous a enseigné qu’une marque solide<br />

est le résultat d’une communication<br />

marketing diversifiée, pertinente et<br />

soutenue. La publicité et le sponsoring<br />

essaient de générer des associations<br />

émotionnelles que les clients devraient<br />

entretenir avec la marque, de créer<br />

des communautés identitaires de la<br />

marque, d’impliquer des célébrités endossant<br />

la marque… L’American Marketing<br />

Association définit la marque<br />

comme « un nom, un terme, un signe,<br />

un symbole, un dessin ou toute combinaison<br />

de ces éléments servant à<br />

identifier les biens ou services d’un<br />

vendeur ou d’un groupe de vendeurs<br />

et à les différencier des concurrents ».<br />

Certains gourous du marketing ont<br />

forgé le terme de « Communication<br />

Marketing Intégrée » (IMC) désignant<br />

un processus d’établissement et d’entretien<br />

de bonnes relations avec les<br />

clients et les autres parties prenantes.<br />

Quelques extrémistes de cette profession<br />

ont même affirmé que « La<br />

marque d’une entreprise n’a absolument<br />

rien à voir avec ses produits ou<br />

services. Créer une marque est purement<br />

et simplement une fonction de<br />

dialogue entre une entreprise et ses<br />

parties prenantes. Plus ce dialogue a<br />

de sens, plus la marque va être forte. »<br />

(Larry Weber, auteur du livre The Provocateur,<br />

2002).<br />

Mon expérience m’a enseigné que non<br />

seulement les deux parties en présence<br />

(<strong>Qualité</strong> et Marketing) sont nécessaires<br />

mais qu’elles ont à coopérer<br />

efficacement pour faire naître et renforcer<br />

une marque. En effet, bien que la<br />

communication marketing pilote la signification<br />

d’une marque, si une organisation<br />

ne fait pas ce qu’elle affirme,<br />

son image va tôt ou tard se détériorer.<br />

Sans proposition de valeur durablement<br />

consistante, pas de marque solide<br />

! Il en découle qu’une marque doit<br />

être managée.<br />

Le management de la marque est un<br />

axe de stratégie industrielle focalisé<br />

sur la création et la consolidation du<br />

capital Marque (Brand equity). Concept<br />

des années 1990, le capital Marque<br />

est à la fois un concept managérial, un<br />

actif intangible, un actif financier, un<br />

indicateur relationnel ou un indicateur<br />

comportemental client. « Le capital<br />

Marque est un catalogue d’actifs (ou<br />

d’éléments de passif) reliés à un nom<br />

et un symbole de marque qui ajoute<br />

(ou retranche) la valeur apportée par<br />

un produit ou service à une entreprise<br />

et/ou aux clients de cette entreprise. »<br />

(David Aaker, Building Strongs Brands,<br />

1995). Plus prosaïquement c’est la valeur<br />

économique ou financière de la<br />

marque.<br />

La <strong>Qualité</strong> apporte une contribution<br />

essentielle au capital Marque. C’est<br />

probablement son contributeur majeur,<br />

n’en déplaise aux gens du Marketing.<br />

Une marque est un construit virtuel qui<br />

en réalité émerge et réside dans les<br />

esprits des consommateurs. C’est une<br />

forme de conscience à la fois rationnelle<br />

et émotionnelle de la proposition<br />

de valeur de votre entreprise.<br />

La <strong>Qualité</strong> est la pierre d’angle de<br />

l’édifice de la Marque. Pour imprimer<br />

dans les esprits des clients une image<br />

positive de la marque, les entreprises<br />

doivent avoir en même temps :<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 12


IMPLEX<br />

LOGICIELS MANAGEMENT DE LA MESURE ET DE LA QUALITÉ<br />

• des produits et/service de qualité qui apportent une expérience<br />

positive aux clients,<br />

• des processus fiables et réactifs qui délivrent une performance<br />

supérieure aux clients,<br />

• une signature relationnelle distinctive qui insuffle aux clients<br />

des émotions et des sentiments valorisants et inoubliables.<br />

Figure 1. Les leviers du capital Marque.<br />

La qualité fournit donc les trois composantes majeures d’une<br />

proposition de valeur client : la qualité des produits, la fiabilité<br />

des processus et la signature relationnelle. Votre proposition<br />

de valeur est la raison pour laquelle les clients font durablement<br />

affaire avec vous et ce pour quoi vos clients continuent<br />

à vous payer. Vous êtes-vous jamais posé la question de la<br />

valeur raisonnée ou émotionnelle que vos clients retirent de<br />

leur relation avec votre entreprise ?<br />

Des associations positives avec la marque s’établissent<br />

quand les clients pensent que cette dernière possède des<br />

attributs et des bénéfices qui satisfont leurs besoins et leurs<br />

attentes. L’image de marque est la somme des impressions,<br />

interprétations et émotions qui affectent la perception de la<br />

marque ; en font partie des éléments qui identifient ou distinguent<br />

la marque parmi d’autres, la personnalité qu’elle acquiert<br />

et les avantages qu’elle promet.<br />

Ma conviction, fruit de plusieurs années d’expérience en la<br />

matière, est que, contrairement à ce que les penseurs du<br />

marketing prétendent, la <strong>Qualité</strong> compte pour ¾ dans la valeur<br />

d’une marque et la Communication Marketing pour ¼,<br />

comme le montre la figure 1. La <strong>Qualité</strong> a commencé historiquement<br />

à améliorer les processus en réduisant les défauts,<br />

les variations, les gaspillages, les temps de cycle, les goulots,<br />

les contraintes et tous types de risques opérationnels.<br />

Ensuite la <strong>Qualité</strong> s’est tournée vers l’innovation de produits<br />

et services pour acquérir une meilleure compréhension des<br />

besoins et attentes des clients et les intégrer dans les processus<br />

de conception et le développement de nouveaux produits<br />

et services. Ces deux efforts sont toujours d’actualité<br />

dans les entreprises performantes, mais ne sont plus suffisants.<br />

Les entreprises doivent désormais également améliorer<br />

leur signature relationnelle vis-à-vis de leurs clients.<br />

La signature relationnelle est trop souvent le chaînon<br />

manquant pour renforcer la valeur de la marque.<br />

Une marque est un actif parce qu’elle représente la force de<br />

la relation et du dialogue entre une entreprise et ses clients.<br />

Mais les relations et le dialogue entre une entreprise et ses<br />

clients peuvent aussi bien éroder voir tuer la valeur de la<br />

DÉMARCHE QUALITÉ ISO 9001, ISO 17025 ET 21 CFR PART 11<br />

Management de la mesure<br />

et de la qualité<br />

Gérer un parc d’équipements via<br />

une fiche de vie et des alertes dynamiques.<br />

Recevoir un mail automatique lors<br />

de la création d’un évènement, et<br />

tant que celui-ci n’est pas résolu,<br />

selon la périodicité choisie.<br />

Etendre la mise à jour du contenu de<br />

Split à des utilisateurs, même non<br />

formés, grâce à l’assistant Wisper.<br />

Le process de création des évènements<br />

influents sur les équipements<br />

du parc est bordé, la saisie des données<br />

est sécurisée.<br />

Déconnecter les données du réseau<br />

pour réaliser les opérations sur site,<br />

et éditer directement les rapports.<br />

Optimisez la gestion de vos parcs<br />

d’équipements de mesure et améliorez la<br />

productivité de votre entreprise avec la<br />

solution Split4. Acteur clé du système<br />

qualité et de la fonction métrologique dans<br />

l’entreprise, Split4 répond aux exigences<br />

de traçabilité.<br />

Split4 est une solution standard, pérenne et<br />

robuste pour maîtriser les non-conformités et<br />

améliorer les performances des moyens de<br />

mesure.<br />

commercial@implex.fr<br />

CONTACT +33(0)4 72 18 09 90<br />

www.implex.fr<br />

Système de<br />

management<br />

d’IMPLEX certifié<br />

ISO 9001 : 2008<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 13


MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />

marque que la renforcer et la faire exploser.<br />

Il s’en suit qu’une entreprise<br />

devrait se préoccuper très sérieusement<br />

de sa relation et de son dialogue<br />

avec ses clients et ses autres parties<br />

prenantes. Pour ce faire elle va avoir à<br />

définir la signature relationnelle qu’elle<br />

désire afficher, à choisir les meilleures<br />

approches pour la délivrer, à déployer<br />

ces approches à travers toute l’organisation,<br />

à mesurer le niveau de santé<br />

de sa signature relationnelle et à en<br />

effectuer une revue régulière pour l’affiner<br />

sans cesse.<br />

La signature relationnelle est un lien<br />

unique mi-rationnel, mi-émotionnel établi<br />

entre une entreprise et ses clients<br />

et parties prenantes. Tous les points de<br />

contacts et les moments de vérité avec<br />

les clients contribuent à construire et à<br />

entretenir cette signature relationnelle<br />

à travers :<br />

• la manière dont les représentants de<br />

l’entreprise vont exprimer les traits de<br />

la marque, de ses valeurs, de son histoire,<br />

de son univers…<br />

• la relation qu’ils vont créer avec les<br />

clients et les prospects lors de leurs<br />

contacts : demandes d’information et<br />

de conseil, négociation commerciale,<br />

contacts après-vente, traitement des<br />

réclamations…<br />

• et finalement ce que les clients vont<br />

garder en mémoire : les habitudes<br />

d’accueil, la manière de faire découvrir<br />

ses produits et services, la façon de répondre<br />

voire d’anticiper les questions,<br />

le sérieux de l’écoute, la franchise du<br />

dialogue, la faculté de montrer du respect<br />

et de l’empathie, la considération<br />

témoignée lors du départ…<br />

La signature relationnelle va bien<br />

plus loin que le service client. Elle ne<br />

consiste pas seulement à définir un<br />

niveau de service standard, d’industrialiser<br />

ce standard ou d’optimiser<br />

les coûts pour le client. Elle exige de<br />

travailler intensément sur les relations<br />

avec les clients, de définir ce qui doit<br />

être singulier, spécifique, remarquable<br />

dans ces relations et d’assurer la production<br />

et l’entretien durable de cette<br />

différentiation.<br />

Investir dans une signature relationnelle<br />

est hautement profitable, mais<br />

c’est un chemin difficile et la <strong>Qualité</strong><br />

peut y contribuer fortement. Il faut à la<br />

fois :<br />

• créer et maintenir, dans la durée et à<br />

travers toute l’organisation ce qui fait la<br />

singularité de la marque,<br />

• systématiser les valeurs et comportements<br />

au sein de l’organisation qui ont<br />

un impact sur la perception qu’ont les<br />

clients de la marque,<br />

• amener toutes les fonctions de l’organisation<br />

à coopérer dans le but<br />

d’améliorer la relation avec les clients<br />

et autres parties prenantes,<br />

• investir dans la formation d’ambassadeurs<br />

de la marque.<br />

En effet, la maque se construit d’abord<br />

en interne pour pouvoir être puissante<br />

ensuite à l’extérieur.<br />

Dans une industrie où la plupart des<br />

transactions sont réalisées sans<br />

contacts physiques entre clients et<br />

représentants de l’entreprise, il est<br />

important de repenser les points de<br />

contacts et les moments de vérité avec<br />

les clients pour les enrichir et en faire<br />

des leviers d’affichage de la signature<br />

relationnelle. Il s’agit en quelque sorte<br />

de les réhumaniser.<br />

La signature relationnelle irradie<br />

tous les éléments constitutifs de la<br />

marque.<br />

Si l’on prend comme référence le<br />

modèle de résonnance de la marque<br />

(Figure 2) élaboré par Kevin Lane Keller<br />

(Building Customer-based brand<br />

equity : a blueprint for creating strong<br />

brands, 2001), on s’aperçoit que la<br />

signature relationnelle est essentiellement<br />

génératrice de jugements, de<br />

sentiments et de résonnance du côté<br />

des clients.<br />

Figure 2. Modèle de résonnance de la<br />

marque de Kevin Lane Keller.<br />

En effet, plus on monte vers le haut de<br />

la pyramide de ce modèle, plus forte<br />

est l’influence de la signature relationnelle<br />

comme le montre la figure 3.<br />

Les deux autres dimensions de la <strong>Qualité</strong><br />

(qualité des produits et services et<br />

Figure 3. Impact de la <strong>Qualité</strong> sur la<br />

marque (Kevin Lane Keller.)<br />

fiabilité des processus) quant à elles<br />

sont de forts contributeurs sur les deux<br />

niveaux de la base de la pyramide.<br />

Le déploiement d’une stratégie de<br />

signature relationnelle nécessite<br />

une démarche structurée.<br />

Une telle démarche de création et<br />

d’entretien de signature relationnelle<br />

peut se dérouler en cinq étapes.<br />

1. Définir les fondamentaux et caractéristiques<br />

de votre signature relationnelle<br />

cible et former les managers et<br />

les personnels aux valeurs et comportements<br />

à adopter face aux clients et<br />

autres parties prenantes.<br />

2. Identifier les points de contact et moments<br />

de vérité que votre organisation<br />

entretient avec ses clients.<br />

3. Esquisser l’expérience optimale à<br />

faire vivre au client à chacun de ces<br />

points de contacts, durant chacun des<br />

moments de vérité.<br />

4. Aligner toute votre organisation à<br />

délivrer de manière consistante et cohérente<br />

cette expérience à vos clients.<br />

On peut se baser pour faire cela sur<br />

des référentiels comme la NF EN<br />

15838 sur « Les Centres de contact<br />

clients : Exigences relatives à la délivrance<br />

du service ».<br />

5. Evaluer et affiner de manière continue<br />

votre signature relationnelle sur la<br />

base des retours clients.<br />

En conclusion, pour créer et entretenir<br />

une marque forte, une entreprise doit<br />

investir dans sa signature relationnelle<br />

au même titre qu’elle a investi<br />

dans ses produits et services et dans<br />

ses processus. Elle délivrera ainsi une<br />

valeur client à la fois pratique et émotionnelle.<br />

Et, une bonne signature relationnelle<br />

est un des meilleurs gages<br />

de durabilité.<br />

Florent A. Meyer<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 14


www.intertek-certification.fr<br />

Intertek Certification France<br />

Un partenaire local,<br />

une dimension internationale<br />

Certification<br />

ISO 9001 – ISO 14001<br />

OHSAS 18001 – ISO 13485<br />

ISO 22716 – ISO 27001<br />

AS/EN 9100 – ISO/TS 16494<br />

Formation IRCA<br />

ISO 9001 – ISO 14001<br />

OHSAS 18001<br />

Agroalimentaire – Agricole<br />

Certification Phyto – 2BSvs<br />

CSA/GTP – ISO 22000<br />

FSSC 22000 – Qualimat<br />

Transport ® – HACCP – MSC<br />

Audits fournisseurs<br />

Audit social – Vérification de<br />

responsabilité sociétale – Evaluation<br />

fournisseurs<br />

Présent dans plus de 100 pays,<br />

Intertek Certification France intervient<br />

dans l’ensemble des secteurs d’activité sur<br />

un vaste choix de normes et référentiels.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 15<br />

Intertek Certification France<br />

67 Boulevard Bessières - 75017 Paris<br />

Tél. : 01 42 54 01 21<br />

Contact : certification.france@intertek.com


MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />

Conseils<br />

Oser l’innovation<br />

Issu de la fusion récente d’ASCOFI, fondée en 2007, et<br />

d’UNATRANTEC, fondée en 1984, l’Association des conseils<br />

en Innovation regroupe une cinquantaine de sociétés et un<br />

millier de consultants au service des acteurs de l’innovation<br />

et de la compétitivité de nos entreprises. Rencontre<br />

avec Patrick Haouat, Président de l’ACI.<br />

Selon vous, comment ont évolué<br />

ces dernières années d’une part<br />

les attentes des entreprises et des<br />

organisations, et d’autre part les<br />

fonctions et missions des professionnels<br />

du conseil / accompagnement<br />

?<br />

Patrick Haouat. Nous enregistrons<br />

une évolution de fond dans la posture<br />

des entreprises vis-à-vis de l’innovation.<br />

Un nombre croissant d’entreprises<br />

considère désormais l’innovation<br />

comme un axe clé de sa stratégie.<br />

Celles qui innovaient auparavant ont<br />

« sanctuarisé » les budgets innovation,<br />

même en période de crise et de restrictions<br />

budgétaires. De plus en plus de<br />

« primo-innovantes » s’y mettent. De<br />

« nice-to-have », une démarche d’innovation<br />

structurée et l’organisation associée<br />

deviennent des « must-have ».<br />

Toutes proportions gardées, ce qui se<br />

passe actuellement sur l’innovation me<br />

fait penser au mouvement quasi généralisé<br />

vers la <strong>Qualité</strong> que j’ai vécu au<br />

début de ma carrière professionnelle.<br />

Bien sûr, les entreprises exigent une<br />

véritable création de valeur de la part<br />

de tous leurs partenaires, y compris<br />

en matière d’innovation. Les prix sont<br />

sous surveillance. Les professionnels<br />

du conseil ont toujours apporté de la<br />

méthode à leurs clients. Mais ça ne<br />

suffit pas quand on parle d’innovation<br />

: les entreprises attendent aussi<br />

du fond, de l’expertise, de l’information<br />

externe à valeur ajoutée qui permette<br />

de prendre des décisions. Le consultant<br />

qui « prend la montre de son client<br />

pour lui donner l’heure » est vite repéré,<br />

et recadré.<br />

Les professionnels du conseil en innovation<br />

ont pour la plupart intégré ces<br />

évolutions. Ils ont fait évoluer leurs<br />

offres pour aider leurs clients à surmonter<br />

la complexité des démarches<br />

et projets d’innovation, à en réduire<br />

les risques, et à déployer des plans<br />

d’actions réalistes. Leur connaissance<br />

intime des écosystèmes d’innovation<br />

est un atout clé, dont ils font bénéficier<br />

leurs clients. Stratèges, spécialistes<br />

du management ou soutiens<br />

opérationnels, les sociétés de conseil<br />

en innovation sont des acteurs privés,<br />

partenaires indispensables au bon<br />

fonctionnement des écosystèmes d’innovation,<br />

dont ils contribuent à assurer<br />

la pollinisation.<br />

Qu’attendez-vous du regroupement<br />

au sein de votre nouvelle association<br />

? En tant que président, quels<br />

objectifs vous êtes-vous fixés ?<br />

Patrick Haouat. Nous estimons entre<br />

150 et 200 le nombre d’intervenants<br />

sur le marché du conseil en innovation.<br />

Jusqu’à notre rapprochement en 2012,<br />

il y avait deux associations professionnelles,<br />

ce qui n’était pas pertinent sur<br />

ce marché de niche. L’Association des<br />

Conseils en Innovation, qui résulte de<br />

la fusion des deux associations préexistantes,<br />

œuvre pour faire connaitre<br />

et reconnaitre ses adhérents, et promeut<br />

à l’échelle européenne les métiers<br />

du conseil en stratégie et management<br />

de l’innovation, et ce auprès<br />

des acteurs privés et publics. Réparti<br />

sur l’ensemble du territoire français, le<br />

réseau formé par les membres de l’association<br />

se compose de plus de cinquante<br />

sociétés membres, représentant<br />

un effectif cumulé d’environ 1000<br />

consultants spécialisés.<br />

Il serait trop long de détailler l’intégralité<br />

de notre feuille de route, qui consigne<br />

l’ensemble de nos objectifs. Nous souhaitons<br />

naturellement accroître notre<br />

représentativité. Nous couvrons aujourd’hui<br />

environ 25 à 30% de la profession.<br />

Nous nous sommes fixés un<br />

objectif intermédiaire à l’horizon 2016,<br />

en dépassant les 50%. Et surtout nous<br />

tenons à faire pleinement reconnaitre<br />

notre rôle et notre valeur ajoutée dans<br />

les écosystèmes d’innovation.<br />

Comment expliquez-vous le déficit<br />

d’image et de reconnaissance dont<br />

souffrent parfois les consultants<br />

dans notre pays ?<br />

Patrick Haouat. Nous déplorons encore<br />

trop souvent des réactions de<br />

ségrégation à l’égard des sociétés de<br />

conseil, auxquelles, par exemple, on<br />

refuse l’accès à telle ou telle rencontre<br />

d’affaires, ou auxquelles on demande<br />

un ticket d’entrée surdimensionné pour<br />

adhérer à un pôle de compétitivité.<br />

Pourtant, les consultants sont indispensables<br />

dans toutes les économies<br />

avancées, ce sont des brokers de<br />

connaissances, des « passeurs » de<br />

bonnes pratiques entre secteurs d’activité,<br />

entre les maillons de la chaîne de<br />

valeur, entre les différentes fonctions<br />

de leurs clients.<br />

Le conseil en innovation est porteur<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 16


IMPLEX<br />

LOGICIELS MANAGEMENT DE LA MESURE ET DE LA QUALITÉ<br />

des mêmes enjeux que l’innovation elle-même pour nos<br />

entreprises et nos territoires : l’innovation est un levier clé<br />

pour davantage de compétitivité, davantage d’attractivité et<br />

donc davantage d’emplois et de progrès humain. Faire un<br />

distinguo entre les sociétés de conseil et les entreprises «<br />

normales » revient simplement à nier l’évolution en cours<br />

vers des économies basées sur la connaissance. Cette reconnaissance<br />

pourrait également passer par la délivrance<br />

d’un label ou agrément, nous sommes en train d’y travailler.<br />

Quelle place les acteurs privés peuvent-ils jouer dans le<br />

soutien à l’innovation et son accompagnement ?<br />

Patrick Haouat. Les pouvoirs publics français font beaucoup<br />

pour l’innovation, dont le soutien apparaît clairement comme<br />

une mission de service public. Les structures financées intégralement<br />

ou partiellement sur fonds publics se sont multipliés<br />

ces dernières années, au risque de rendre le paysage<br />

incompréhensible pour les non-initiés. Notre message est<br />

simplement le suivant : public et privés, soyons partenaires,<br />

et non pas concurrents. Allons même un pas plus loin. Le<br />

service public se délègue ; les exemples de l’eau, des déchets<br />

ou des infrastructures sont connus de tous, et ont permis<br />

l’éclosion et le développement d’entreprises leaders au<br />

plan mondial. Rien ne s’oppose à déléguer aux entreprises<br />

privées de conseil les missions de soutien et d’accompagnement<br />

de l’innovation au plus près des écosystèmes.<br />

Quels conseils pourriez-vous donner à une entreprise<br />

en quête d’un conseil, quels seraient les éléments d’un<br />

cahier des charges « idéal » ?<br />

Patrick Haouat. S’agissant de conseil en innovation, mieux<br />

vaut s’adresser à des spécialistes reconnus et engagés,<br />

comme les adhérents de l’Association des Conseils en Innovation,<br />

qui respectent une charte de déontologie en 5 points :<br />

confidentialité, transparence, devoir de conseil, loyauté, responsabilité.<br />

Pour le cahier des charges, et plus généralement la relation<br />

avec les cabinets de conseil en innovation, je préconise une<br />

démarche pragmatique, qu’il s’agisse de conseil en stratégie,<br />

en organisation ou de soutien opérationnel. L’innovation ne<br />

se décrète pas, elle se construit pas à pas. Pas de « grand<br />

soir » donc, il vaut mieux privilégier une démarche progressive.<br />

L’innovation est ouverte, on parle souvent de « co-innovation<br />

». Cet état d’esprit collaboratif doit aussi se retrouver<br />

dans les relations entre clients et cabinets de conseil.<br />

Propos recueillis par Jean-François Romain<br />

SELON LES NORMES FD X 15-140, ISO 60068-3(5, 6, 7 et 11)<br />

INNOVATION<br />

Caractérisation - vérification<br />

des enceintes climatiques<br />

et thermostatiques<br />

Gérer une à plusieurs enceintes<br />

simultanément.<br />

Importer les informations par<br />

fichier, les saisir ou les acquérir<br />

automatiquement.<br />

Obtenir des résultats :<br />

moyennes, écart-types, incertitudes<br />

de mesure, lois de distribution,...<br />

à partir des opérations.<br />

Editer des rapports et certificats<br />

normalisés.<br />

Sauvegarder les configurations<br />

des moyens, des processus, et<br />

leurs incertitudes associées.<br />

Metroview2 Enceintes climatiques et<br />

thermostatiques permet de vérifier les<br />

performances des enceintes aussi bien en<br />

température qu’en hygrométrie.<br />

Les données peuvent être importées ou acquises<br />

automatiquement. Les résultats sont calculés tout<br />

au long de l’opération et permettent d’éditer des<br />

rapports et certificats normalisés.<br />

Avec l’option Proxy Cal, réalisez vos étalonnages<br />

et éditez vos rapports sur sites extérieurs.<br />

commercial@implex.fr<br />

CONTACT +33(0)4 72 18 09 90<br />

www.implex.fr<br />

Système de<br />

management<br />

d’IMPLEX certifié<br />

ISO 9001 : 2008<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 17


MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />

Tribune<br />

Retrouver le plaisir du métier<br />

Faut-il rester sérieux pour travailler sur des sujets sérieux ?<br />

Question iconoclaste ou réel problème d’actualité dans nos<br />

entreprises, Jean-Michel Moutot s’interroge en prenant pour<br />

exemple les métiers de la maintenance industrielle.<br />

La maintenance, comme les autres domaines<br />

de l’entreprise, n’a cessé de se<br />

moderniser et de se professionnaliser<br />

au cours des dernières décennies. Les<br />

matériels concernés ne cessent d’évoluer<br />

vers plus de digital, plus d’électronique.<br />

Les technologies employées<br />

pour assurer la maintenance de ces<br />

matériels ne cessent également d’évoluer<br />

vers davantage d’informatique<br />

et de technologie. Mais ces changements,<br />

s’ils ont permis de gagner en<br />

efficience et en performance, ont également<br />

eu certains effets négatifs sur<br />

l’entreprise.<br />

Les systèmes d’information ont souvent<br />

fait disparaître des relations sociales<br />

qui existaient auparavant et<br />

contribuaient à créer du lien entre les<br />

salariés. La dématérialisation de l’ensemble<br />

des données dans l’entreprise,<br />

à laquelle la maintenance n’a pas coupé,<br />

- solutions de GMAO en première<br />

ligne-, a supprimé de nombreux moments<br />

d’échange entre les personnes.<br />

La recherche permanente d’amélioration<br />

de nos processus – démarches<br />

lean, 5S ou encore 6 sigma - a traqué<br />

toute faille, pour converger vers le zéro<br />

défaut, préférant limiter à peau de chagrin<br />

le facteur humain trop difficilement<br />

maîtrisable. Les indicateurs ont fleuri,<br />

guidant chacun d’entre nous dans nos<br />

activités au quotidien.<br />

Le management a accompagné ces<br />

transformations, nécessitant en plus<br />

du sens humain, d’une sérieuse capacité<br />

analytique et logique s’appuyant<br />

sur des tableaux de bord de plus en<br />

plus complexes. Les grands projets<br />

sont venus standardiser les pratiques,<br />

reléguant à un second plan la capacité<br />

d’improvisation et de créativité humaine<br />

– par exemple en passant d’une<br />

maintenance réactive à une maintenance<br />

préventive.<br />

Et l’humain dans tout cela ?<br />

En tant qu’hommes et femmes, nous<br />

aspirons pourtant fondamentalement à<br />

créer du lien avec les autres, à comprendre<br />

le sens profond des choses<br />

que nous faisons, à trouver l’envie de<br />

faire plutôt que la contrainte, et enfin …<br />

à trouver du plaisir dans ce que nous<br />

faisons au travers de nos activités professionnelles.<br />

Ces deux tendances semblent tellement<br />

contradictoires que les pratiques<br />

et usages managériaux les ont trop<br />

souvent opposé au fil du temps. En<br />

faisant cela, nous avons tout simplement<br />

nié la moitié de nous-mêmes,<br />

moitié qui pourtant est au moins autant<br />

nécessaire que l’autre à la pérennité<br />

des entreprises. Car si la maîtrise des<br />

processus, la rigueur, la performance<br />

et l’efficience sont nécessaires, il en va<br />

de même de la créativité, de l’innovation,<br />

de la motivation et de l’engagement<br />

des salariés.<br />

L’humour, instrument de leadership<br />

Il est grand temps d’arrêter d’opposer<br />

ces deux tendances en trouvant<br />

une nouvelle manière de travailler où<br />

le plaisir et même l’humour sont au<br />

service de l’engagement et de la performance.<br />

Car l’humour est source de<br />

bénéfices pour l’entreprise. Il permet<br />

de renforcer moral et cohésion des<br />

équipes, libère du stress en dédramatisant,<br />

permet parfois de dire des<br />

choses difficiles, comme Molière a si<br />

brillamment pu le faire en son temps.<br />

La pratique de l’humour est aussi un<br />

facteur parmi d’autres d’affirmation de<br />

son leadership.<br />

Alors, comment concilier ces deux<br />

dimensions ? La réponse réside tout<br />

simplement dans l’observation de la<br />

nature humaine. Nous sommes en<br />

effet, au quotidien, capables de passer<br />

du rire aux larmes, devant un bon<br />

film ou lors d’une soirée entre amis de<br />

longue date. Nous passons également<br />

avec facilité, sur un terrain de sport,<br />

d’un moment d’intense concentration<br />

à une explosion de joie libératrice en<br />

marquant le but tant attendu. L’alternance<br />

rapprochée de moments d’ouverture<br />

et de moments de recentrage<br />

est la clef d’une performance d’entreprise<br />

durable. Les phases d’ouverture<br />

permettent de trouver l’énergie,<br />

le sens, l’envie, le lien aux autres qui<br />

permettront aux phases de recentrage<br />

d’être plus efficaces. Ces phases de<br />

recentrage visent à analyser et produire<br />

des processus, une organisation<br />

ou des procédures optimales.<br />

Libérer la parole et les tensions<br />

Prenons l’exemple d’un travail de<br />

re-engineering de processus. Plutôt<br />

que d’entamer directement par une<br />

classique phase d’analyse rationnelle,<br />

il est plus efficace de libérer les tensions<br />

par exemple en proposant d’exprimer<br />

les dysfonctionnements sous<br />

forme d’un travail en atelier de groupe<br />

à l’aide de dessins, de poèmes ou<br />

encore de saynètes de théâtre. Structuré<br />

selon une séquence qui favorise<br />

l’échange et la confiance, cette première<br />

phase permet de mettre sur la<br />

table les choses simples comme celles<br />

plus difficiles à dire, qu’il s’agisse d’enjeux<br />

de personnes, de rapports de<br />

force ou de simple méconnaissance<br />

réciproque. Cette étape est le gage<br />

d’un travail sincère par la suite. Là où<br />

une analyse rationnelle aurait pu être<br />

polluée par des non-dits, un manque<br />

de confiance entre les participants ou<br />

un manque de recul sur les choses,<br />

une première étape d’ouverture permettra<br />

d’entamer le travail d’amélioration<br />

de processus sur un socle sain.<br />

Travailler en favorisant ces alternances<br />

de phases entre ouverture et<br />

recentrage permet de retrouver l’envie<br />

et de profiter du meilleur de la nature<br />

humaine. Ainsi, il est possible de travailler<br />

sur des sujets sérieux tout en<br />

n’étant pas sérieux tout le temps !<br />

Jean-Michel Moutot<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 18


LRQA Lloyd’s Register Quality Assurance<br />

Leader mondial des systèmes de management à valeur ajoutée<br />

Nous vous assurons des auditeurs, consultants et formateurs experts dans vos domaines d’activité et<br />

des services* couvrant tous vos besoins en matière de système de management :<br />

Certification<br />

Audit Interne<br />

Diagnostics et conseils en management<br />

Formation → En inter-entreprises I Sur mesure sur votre site<br />

Impact Interne<br />

Production<br />

Directives Européennes<br />

ISO 9001<br />

ISO 22716 - ISO 22000<br />

EN 9100 - TS 16949<br />

IRIS - ISO 20000<br />

ISO 13485<br />

Impact Exogène<br />

Sûreté Continuité<br />

ISO 28000<br />

ISO 31000<br />

ISO 27001<br />

Impact Externe<br />

Environnement<br />

PRISM<br />

Bilan Carbone<br />

ISO 14001<br />

ISO 50001<br />

EN 16001<br />

ISO 14062<br />

GES<br />

Impact Humain<br />

Santé-Sécurité<br />

OHSAS 18001<br />

PRISM<br />

FSSC/ISO 22000<br />

Sécurité<br />

alimentaire<br />

IFS/BRC version 6<br />

Formations<br />

Conseil<br />

Diagnostics<br />

Audits internes<br />

Audits Fournisseurs<br />

RSE/RSO<br />

ISO 26000<br />

*Prestations pouvant être soumises à restrictions dans le cadre de la maîtrise des risques liés aux conflits d’intérêts. Nous consulter.<br />

Une méthodologie d’audit orientée « risque » : le Business Assurance<br />

Il permet à nos clients d’utiliser leur système de management comme un véritable outil de pilotage au service de<br />

la performance et de la réduction des risques. Ainsi, préparez-vous plus facilement à la norme ISO 9001:2015.<br />

Tirer profit des résultats d’audit grâce à des auditeurs experts dans vos domaines d’activités<br />

Leur compréhension de votre secteur d’activité, de vos produits, vous permet de tirer profit des résultats d’audit<br />

en rapport direct avec les priorités de votre organisation.<br />

Bénéficier de nos services complémentaires pour optimiser vos processus et systèmes<br />

de management<br />

Exploiter toute la valeur ajoutée de vos systèmes de management grâce à nos services complémentaires adaptés à<br />

vos besoins et personnalisés : conseil, diagnostics, formations pour mieux comprendre et exploiter les enjeux<br />

de vos systèmes de managements.<br />

Un réseau international reconnu<br />

45 accréditations, plus de 25 ans d’expérience internationale, 60 000 certificats, 45 000 clients : nous saurons<br />

vous apporter une nouvelle vision de la certification des systèmes de management.<br />

Contact<br />

04 72 13 31 41<br />

lrqa.france@lrqa.com<br />

www.lrqa.fr<br />

LRQA France<br />

Tour Swiss Life<br />

1 Bd Vivier Merle<br />

69443 Lyon Cedex 03<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 19


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Salons Documation et MIS<br />

L’entreprise numérique au défi de l’information<br />

La 20ème édition de Documation se tient les 26 et 27 mars<br />

2014 au CNIT Paris La Défense, parallèlement à la 4ème<br />

édition de MIS. Deux événements dédiés aux enjeux de<br />

l’entreprise numérique, à toutes les étapes du cycle de vie<br />

de l’information. Rencontre avec le directeur de la division<br />

« Nouvelles Technologies » de Reed Expositions France,<br />

Laurent Eydieu.<br />

Quelles sont les ambitions de Documation<br />

et MIS 2014 ?<br />

Laurent Eydieu. Documation existe<br />

maintenant depuis 20 ans, et représente<br />

pour les professionnels le grand<br />

rendez-vous annuel d’échanges et de<br />

rencontres sur les sujets de la gestion<br />

des documents, des données et<br />

des contenus en entreprise. Depuis<br />

3 ans, le MIS, le salon Management<br />

Information Stratégie se tient conjointement<br />

et vient renforcer les thématiques<br />

avec des sujets dédiés plus<br />

spécifiquement aux professionnels de<br />

l’information stratégique et de la gestion<br />

des connaissances. À travers ces<br />

deux événements, nous souhaitons fédérer<br />

les acteurs de l’information et du<br />

document numérique, jouer le rôle de<br />

place de marché, et favoriser ainsi des<br />

opportunités d’affaires entre les fournisseurs<br />

de solutions et les porteurs de<br />

projets en entreprise.<br />

Quelles seront les temps forts de<br />

l’événement ?<br />

Pour cette nouvelle édition, nous avons<br />

souhaité renforcer le programme des<br />

conférences proposées aux visiteurs,<br />

dans l’esprit de ce qu’était Documation<br />

à sa création il y a 20 ans.<br />

Pour cela, nous avons mis en place<br />

deux comités scientifiques placés<br />

sous la présidence de Louise Guerre<br />

(groupe Serda) pour Documation, et<br />

de Jacqueline Sala (Veille Magazine)<br />

pour le MIS ; et réunissant à la fois<br />

des experts du document et de l’information<br />

numérique, des utilisateurs,<br />

et des décideurs métiers de différents<br />

secteurs.<br />

Ces comités ont pour mission de créer<br />

un programme de conférences à forte<br />

valeur ajoutée, permettant de couvrir<br />

les grandes thématiques transverses<br />

du secteur, comme la gouvernance<br />

documentaire ou la data intelligence ;<br />

mais également de les décliner par<br />

secteur et par fonction, avec des conférences<br />

thématiques dédiées à certains<br />

métiers, comme les Ressources Humaines,<br />

le Marketing, la Santé ou encore<br />

la Finance.<br />

L’édition 2014 sera également marquée<br />

par le lancement du « Service<br />

Projets », un outil innovant de « génération<br />

de leads ». Ce dispositif,<br />

testé en 2013 et qui avait alors permis<br />

d’identifier plus de 1 000 projets,<br />

sera animé par le CXP et reposera sur<br />

une plateforme web d’identification de<br />

projets et de mise en relation avec les<br />

exposants en amont, couplée à un espace<br />

physique de rencontres d’affaires<br />

sur le salon.<br />

Quelles seront les thématiques clés<br />

abordées lors de l’édition 2014 ?<br />

Notre ambition est d’accompagner les<br />

entreprises et les organisations dans<br />

leur transformation numérique. Elles<br />

trouveront sur Documation et MIS<br />

toutes les solutions en la matière, et<br />

tous les angles seront traités : valorisation<br />

des nouveaux usages, identification<br />

des nouveaux risques et définition<br />

des nouvelles frontières. Plus<br />

spécifiquement, Documation et MIS<br />

2014 couvriront les thèmes de la dématérialisation,<br />

de la gestion électronique<br />

de document, de la gestion de<br />

contenus, du Big Data et de la Data Intelligence,<br />

de l’archivage électronique<br />

et du records management, de l’accès<br />

à l’information et la connaissance, de<br />

l’entreprise collaborative, de la gouvernance<br />

de l’information….<br />

Accompagner la transformation numérique<br />

des organisations<br />

Pour ces nouvelles éditions de Documation et MIS, les organisateurs ont souhaité<br />

mettre en place un programme de conférences à forte valeur ajoutée. Les grands sujets<br />

transverses seront couverts par des sessions plénières et déclinés par secteur et par<br />

fonction, à travers des conférences thématiques sur Documation, et des ateliers de<br />

démonstrations et conférences d’experts sur MIS.<br />

Les conférences plénières de Documation 2014 couvriront 4 axes stratégiques : Dématérialisation,<br />

GED et ECM : avancées juridiques, interopérabilité et processus métier ;<br />

dans les coulisses de l’entreprise : collecte, qualité et maîtrise de ses datas ; archivage<br />

électronique, records management et tiers de confiance : sécurité, conformité, et pérennité<br />

au service de la confiance ; gouvernance documentaire : repenser l’accès et<br />

le partage des documents et des connaissances dans un environnement numérique.<br />

Les conférences thématiques de Documation 2014 traiteront de sujets métiers et sectoriels,<br />

comme la dématérialisation et la gestion des données dans l’E-santé, l’immobilier,<br />

la bancassurance, le projet d’ouverture des données publiques, le traitement des<br />

photothèques et la valorisation des contenus audiovisuels, la conservation des données<br />

personnelles, signature électronique, le lancement d’un projet de GED, de Cloud ou de<br />

collaboratif en PME, etc.<br />

Le programme des conférences de MIS 2014 s’articulera, quant à lui, autour des 4<br />

thèmes suivants : Data Intelligence (Data Access, Open Data, technologies data au<br />

service des métiers) , l’ entreprise collaborative (intranet, ingénierie/partage et réseaux<br />

sociaux professionnels), l’information professionnelle (stratégies de contenus, bases<br />

de données et services à valeur ajoutée), les technologies de la connaissance (veille,<br />

search, analyse, technologies linguistiques, visualisation et aide à la décision).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 20


QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 21


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Automatiser les processus<br />

Les règles d’or de la dématérialisation<br />

La dématérialisation des processus achats, factures et<br />

règlements est désormais mature. Nombreux sont les retours<br />

d’expériences d’entreprises ayant franchi le pas avec<br />

succès. François Lacas a synthétisé les bonnes pratiques<br />

autour de quatre points clés.<br />

La dématérialisation et l’automatisation<br />

des processus achats/fournisseurs<br />

sont aujourd’hui alignées avec les<br />

enjeux stratégiques des entreprises.<br />

Bien qu’ils puissent être nombreux, il<br />

est important de se focaliser sur un ou<br />

deux objectifs à sélectionner parmi,<br />

l’optimisation des dépenses, l’accélération<br />

des traitements, la sécurité et<br />

la traçabilité des processus ou encore<br />

la contribution au pilotage financier de<br />

l’entreprise en temps réel… La définition<br />

de l’objectif et de la cible concernée<br />

conditionnera les phases d’audit et<br />

de mise en œuvre.<br />

Auditer l’existant et anticiper les impacts<br />

sur l’organisation<br />

Une fois les objectifs clairement identifiés,<br />

ne pas négliger la phase d’audit<br />

de l’existant.<br />

En réalisant la photographie de votre<br />

existant et en le comparant à vos objectifs,<br />

l’audit vous permettra d’appréhender<br />

précisément les écarts restant<br />

à combler, les écueils à anticiper ainsi<br />

que de valider les gains potentiels<br />

attendus pour votre organisation.<br />

Vous disposerez ainsi d’un cahier des<br />

charges précis et réaliste.<br />

Sécuriser la conduite de projet et<br />

l’atteinte des objectifs définis<br />

Les ambitions désormais claires<br />

et l’existant audité, voici à présent<br />

quelques recommandations pour sécuriser<br />

la conduite de votre projet et<br />

conditionner sa réussite.<br />

• Définissez votre approche<br />

La plupart des organisations privilégient<br />

une gestion de projet au “forfait”<br />

pour la mise en œuvre. Le coût du projet<br />

et du délai de mise en œuvre sont<br />

connus à l’avance, une approche sécurisante<br />

qui convient aux entreprises<br />

dont le périmètre est clairement défini<br />

et dont l’environnement évoluera peu à<br />

court terme. A l’inverse, le mode “régie”<br />

est plus souple, il permettra d’ajuster<br />

votre projet en continu selon vos évolutions<br />

organisationnelles ou IT.<br />

• Soyez pragmatique<br />

Fixez un planning réaliste et réalisable<br />

en fonction de la disponibilité de vos<br />

équipes et des délais moyens observés<br />

sur ces projets. La phase de mise<br />

en œuvre d’un projet nécessite en<br />

moyenne 3 mois pour les cas simples<br />

et jusqu’à 8 mois pour les plus complexes.<br />

Le planning dépend aussi des<br />

spécifications fonctionnelles demandées.<br />

Notre conseil: soyez pragmatiques<br />

! Chaque fonctionnalité attendue<br />

correspond-elle vraiment à un cas réel<br />

et récurrent dans votre entreprise ?<br />

Si oui, conservez-la, sinon gagnez du<br />

temps...<br />

• Procédez par Quick Win<br />

Les Quick Win favorisent l’adoption de<br />

la solution de dématérialisation par les<br />

utilisateurs, l’encadrement et la direction.<br />

Démarrez la production sur un<br />

site pilote sur les flux les plus simples<br />

et apportant les meilleurs taux d’automatisation.<br />

Capitalisez ensuite sur ces<br />

réussites pour élargir l’automatisation<br />

à l’ensemble des flux et cas fonctionnels.<br />

Favoriser l’adoption grâce à une<br />

réelle conduite du changement<br />

La dématérialisation transforme la<br />

fonction comptable, tout changement<br />

est générateur de stress, des freins<br />

psychologiques peuvent alors apparaître.<br />

C’est un changement important<br />

qu’il convient d’anticiper et d’accompagner<br />

afin de recueillir l’adoption de<br />

tous.<br />

• Impliquez la direction générale et le<br />

comité de direction<br />

Expliquez les objectifs du projet, pourquoi<br />

ces changements sont indispensables<br />

et quels sont les bénéfices attendus.<br />

Cela favorisera l’implication de<br />

chacun et facilitera le travail à mener<br />

par l’équipe projet.<br />

• Bâtissez une équipe projet pluridisciplinaire<br />

Les projets d’automatisation des<br />

processus Purchase-to-Pay ne sont<br />

pas des projets purement technologiques.<br />

Constituez une équipe projet<br />

impliquant les principaux acteurs de<br />

la chaîne (responsables achats, finances,<br />

comptabilité fournisseurs), le<br />

responsable IT et le chef de projet.<br />

• Elaborez un plan de communication<br />

Communiquez auprès de la Direction<br />

Générale sur le caractère stratégique<br />

du projet et les bénéfices. Impliquez<br />

les futurs utilisateurs dès les premières<br />

étapes du projet : invitez-les à des démonstrations,<br />

organisez des séances<br />

d’échanges pour recueillir leurs attentes<br />

et leurs avis...<br />

Communiquez “win-win” : dites à<br />

chacun ce qu’il a à gagner personnellement.<br />

Informez régulièrement l’ensemble des<br />

collaborateurs de l’avancée du projet<br />

et de l’atteinte des objectifs au travers<br />

des supports d’entreprise et d’indicateurs<br />

simples.<br />

• Désignez des utilisateurs référents<br />

Identifiez vos Key Users (utilisateurs<br />

de référence) très tôt, si possible dès<br />

la cartographie des compétences. Un<br />

utilisateur référent, généralement communicant,<br />

participatif, à l’aise avec les<br />

nouvelles technologies, partagera sa<br />

réussite avec les autres utilisateurs,<br />

les aidera par l’exemple à s’approprier<br />

l’outil, générant ainsi un cercle vertueux<br />

“compréhension –appropriation<br />

- satisfaction”.<br />

Vos fournisseurs peuvent être des<br />

sponsors externes<br />

Informez aussi vos fournisseurs de<br />

votre projet, ils peuvent vous aider !<br />

Un fournisseur sensibilisé sur la qualité<br />

des engagements et conscient des<br />

bénéfices qu’il peut en tirer (paiement<br />

plus rapide de ses factures, meilleure<br />

visibilité sur sa trésorerie) sera plus enclin<br />

à suivre les règles essentielles de<br />

facturation et à inciter vos acheteurs à<br />

les respecter.<br />

François Lacas*<br />

* Directeur des opérations marketing et<br />

communication d’Itesoft<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 22


Quality Manager<br />

Efficace, intuitive, évolutive<br />

La solution QSE qui s’adapte à vos besoins<br />

Quality Manager aide des milliers d’utilisateurs à travers l’Europe, à maîtriser avec succès leurs systèmes de<br />

management et gagner en agilité et en conformité au niveau de leurs processus.<br />

Accédez depuis un portail interactif et personnalisable, à toutes les fonctionnalités nécessaires à un pilotage fiable et<br />

performant de votre système de management, quelques soient vos référentiels ou secteurs d’activité.<br />

Fonctionnalités<br />

Management intégré qualité, sécurité, environnement<br />

Gestion de cycle de vie des documents<br />

Planification et suivi des audits et revues<br />

Traitement des écarts, non-conformités et réclamations<br />

Suivi des plans d’actions avec relance automatique<br />

Risques professionnels et Document Unique<br />

Formations, habilitations et entretiens individuels<br />

Gestion des dossiers réglementaires<br />

Suivi et contrôle périodique des équipements<br />

Pilotage grâce aux tableaux de bord accessibles en temps-réel<br />

Points forts<br />

Solution éprouvée proposé par Avanteam, un des leaders<br />

du marché avec 380 clients et 450 000 utilisateurs en Europe.<br />

Accessible aux fonctionnels qui peuvent en toute autonomie<br />

personnaliser leur application ou créer leurs propres formulaires,<br />

workflows, vues, navigateurs et tableaux de bord.<br />

Compatible toutes normes et exigences sectorielles : ISO 9001,<br />

ISO 14001, OHSAS 18001, ISO 22000, EN 9100, ISO 26000, FDA<br />

21 CFR 11, etc.<br />

Puissante plateforme d’automatisation de processus, capable<br />

d’informatiser l’ensemble de vos processus opérationnels :<br />

absences, congés, missions, projets, helpdesk, entrée-sortie<br />

du personnel, demandes achats, factures fournisseurs, courrier.<br />

Solution web 2.0 disponible en mode licence et service (SaaS).<br />

Tour de France 2014<br />

Venez nous rencontrer sur 6 destinations proches de vous.<br />

Inscription : www.avanteam.fr/france2014<br />

Strasbourg 20 mars<br />

Toulouse 3 avril<br />

Nantes 10 avril<br />

Lyon 17 avril<br />

Nice 22 mai<br />

Paris 26 juin<br />

Pour une démonstration personnalisée, contactez-nous au 01 34 58 73 73<br />

www.avanteam.fr<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 23


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Gestion de l’information<br />

Outils logiciels, l’état des lieux<br />

Le point de vue très autorisé d’un expert, Mehrad Rushenas,<br />

qui est Directeur Général de la société Avanteam SAS.<br />

Quelle est aujourd’hui votre vision<br />

du marché des logiciels de gestion<br />

de l’information (GED…) et des<br />

grands acteurs éditeurs ou intégrateurs<br />

?<br />

Mehrad Rushenas. D’abord plusieurs<br />

constats concernant le marché. Le<br />

marché est toujours en croissance,<br />

mais à plusieurs vitesses selon les<br />

secteurs d’activités et les exigences<br />

métiers des clients. Les projets sont<br />

de plus en plus portés par les directions<br />

fonctionnelles : qualité, finance,<br />

commercial, RH, etc. La dimension<br />

collaborative (workflow) est désormais<br />

présente dans la majorité des appels<br />

d’offres. Le Cloud apporte aussi une<br />

rupture et des nouvelles opportunités<br />

pour les acteurs du marché.<br />

Concernant les éditeurs, ceux qui s’en<br />

sortent le mieux, comme Avanteam,<br />

ont déjà intégré les exigences citées<br />

plus haut, dans leur offre : une brique<br />

BPM (Business Process Management)<br />

qui au-delà de la gestion du contenu<br />

(ECM), aide les clients à automatiser<br />

et optimiser leurs processus ; des solutions<br />

métiers pré-packagées et rapidement<br />

opérationnelles qui réduisent<br />

les coûts et les risques projets, surtout<br />

en temps de crise où le ratio coût/retour<br />

sur investissement compte encore<br />

plus dans les critères de sélection. Et<br />

la possibilité pour le client de choisir<br />

entre une version classique en mode<br />

licence ou une version Cloud selon la<br />

nature et les exigences de son projet.<br />

Est-ce aujourd’hui un marché de<br />

renouvellement ou encore de première<br />

installation ?<br />

M. Rushenas. Les deux. On voit des<br />

comptes qui passent d’une solution à<br />

une autre ou alors adoptent des stratégies<br />

opportunistes (par exemple une<br />

solution ECM pour le besoins génériques<br />

+ des solutions métiers pour<br />

certains processus comme la qualité,<br />

les factures fournisseurs, …).<br />

Quelle est la place respective aujourd’hui<br />

des pure players de GED et<br />

des éditeurs offrant une « brique »<br />

GED à un outil global de gestion ?<br />

M. Rushenas. Les « Pure Players »<br />

présentent deux avantages majeurs :<br />

1. Proposer une couverture fonctionnelle<br />

plus large.<br />

2. S’intégrer avec différents ERP et SI<br />

alors que la brique GED ou BPM des<br />

éditeurs de logiciels de gestion reste<br />

souvent cantonné à un périmètre métier<br />

et technique restreint.<br />

Quels sont pour vous les secteurs<br />

d’activités et les métiers les plus<br />

demandeurs ?<br />

M. Rushenas. Je vois deux types d’activités<br />

plus en pointe. D’une part les organisations<br />

qui produisent, reçoivent<br />

ou émettent de grosses volumétries de<br />

documents comme les transporteurs,<br />

les assureurs, les organismes HLM et<br />

les collectivités… Et d’autre part, les<br />

entreprises qui doivent faire face à des<br />

exigences réglementaires fortes dans<br />

le cadre de leur activité comme par<br />

exemple les laboratoires pharmaceutiques.<br />

Quelles sont aujourd’hui les fonctionnalités<br />

et les applications jugées<br />

incontournables et indispensables<br />

d’un outil de gestion de l’information<br />

?<br />

M. Rushenas. Au-delà des fonctionnalités<br />

classiques de capture / classement<br />

/ recherche / consultation, j’insisterai<br />

sur la dimension workflow.<br />

Quelle est la valeur ajoutée particulière<br />

d’une solution comme la<br />

vôtre ? A qui s’adresse-t-elle en<br />

priorité et quels bénéfices apporte<br />

la solution ?<br />

M. Rushenas. Avanteam propose une<br />

plateforme GED et Workflow intégrée<br />

et rapidement opérationnelle qui s’appuie<br />

sur trois leviers :<br />

• Un atelier de design graphique et ergonomique<br />

accessible aussi bien aux<br />

fonctionnels qu’au experts techniques<br />

qui peuvent concevoir leur application<br />

en un temps record et en toute autonomie.<br />

• Un workflow de dernière génération<br />

basé sur le standard BPMN, capable<br />

d’adresser tous types de processus,<br />

mêmes les plus complexes.<br />

• Un catalogue d’applications pré-packagées<br />

pour adresser les principaux<br />

processus métiers: achats, congés,<br />

qualité, factures fournisseurs, ressources<br />

humaines, courrier.<br />

Pourriez-vous citer et décrire – brièvement<br />

- quelques exemples de vos<br />

interventions dans l’année écoulée<br />

?<br />

M. Rushenas. Parmi nos nombreuses<br />

références, je peux citer Air France où<br />

plus de 22000 utilisateurs gèrent leurs<br />

documents et améliorent la qualité<br />

de façon continue grâce à Avanteam.<br />

Chez Mentor, plus de 75 % de la documentation<br />

papier a été supprimée<br />

grâce aux workflows et aux signatures<br />

électroniques. Dans le groupe Auto<br />

Union, 600 000 factures sont traitées<br />

par le workflow Avanteam qui intègre<br />

les adhérents de la centrale d’achat<br />

de pièces automobiles dans le processus<br />

de dématérialisation. Ou encore<br />

dans le Laboratoire Chiesi où toute<br />

demande d’achat est désormais traitée<br />

en 2 jours, alors qu’auparavant cela<br />

prenait des semaines et offrait peu de<br />

visibilité.<br />

Enfin, selon votre expérience, pour<br />

réussir l’intégration d’un nouvel outil<br />

logiciel dans l’entreprise, quelles<br />

sont les erreurs à ne pas commettre<br />

et les bonnes pratiques à mettre en<br />

œuvre ?<br />

M. Rushenas. Nous venons d’éditer<br />

un Livre Blanc consacré à ce sujet et<br />

qui regroupe les 10 conseils pour réussir<br />

ses projets ECM et BPM.<br />

• N° 1 : faire une étude d’opportunité<br />

• N° 2 : définir le cadre de son projet<br />

• N° 3 : voir grand, commencer petit<br />

• N° 4 : s’organiser en mode projet<br />

• N° 5 : impliquer les utilisateurs<br />

• N° 6 : ne pas sous estimer l’intégration au SI<br />

• N° 7 : opter pour la LAD si volumétrie<br />

• N° 8 : externaliser si possible<br />

• N° 9 : choisir une solution transversale<br />

• N° 10 : activer les autres leviers<br />

Quelles sont vos projections pour<br />

l’année à venir ?<br />

M. Rushenas. Entre 10% à 12% de<br />

croissance, comme en 2012 et 2013.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 24


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Gestion de l’information<br />

De la qualité à l’ensemble des processus<br />

Partant de la gestion de la qualité, Qualnet a su imposer<br />

ses solutions à l’ensemble des processus de l’entreprise<br />

quel que soit le secteur d’activité. Olivier Le Pape, le nouveau<br />

directeur de Qualnet nous a confié sa vision du marché<br />

et ses ambitions.<br />

Quelle est votre vision aujourd’hui<br />

du marché des logiciels de gestion<br />

de l’information (GED…) et des<br />

grands acteurs éditeurs ou intégrateurs<br />

?<br />

Olivier Le Pape. Les logiciels de gestion<br />

électronique de documents et de<br />

processus sont incontestablement de<br />

plus en plus performants et simples<br />

à l’utilisation. Considérésil y a encore<br />

quelques années comme un produit de<br />

confort, ils répondent désormais à de<br />

nombreux critères nécessaires aux sociétés<br />

labélisées et aux exigences normatives.<br />

Le cloud a permis cette démocratisation<br />

et a rendu plus confortable<br />

la mobilité des acteurs des documents<br />

et des processus. Les entreprises<br />

sont plus que jamais à la recherche<br />

de technologies agiles, performantes<br />

et simples à utiliser et cesoutils mis à<br />

disposition des utilisateurs optimisent<br />

précisément les flux d’informations.<br />

Dans ce contexte actuel, le marché<br />

impose aux éditeurs d’être réactifs et<br />

d’adapter continuellement leurs offres<br />

aux besoins des clients. Faire un logiciel<br />

compliqué n’a plus lieu d’être.<br />

L’ergonomie, la simplicité et la performance<br />

sont troid notions clés indissociables.<br />

Le logiciel doit s’adapter au<br />

métier et non l’inverse !<br />

Est-ce aujourd’hui un marché de<br />

renouvellement ou encore de première<br />

installation ?<br />

Olivier Le Pape. Aujourd’hui, nous<br />

sommes toujours sur un marché de<br />

première installation. On constate effectivement<br />

que de nombreuses offres<br />

sont aujourd’hui disponibles etmalgré<br />

leur démocratisation, les entreprises<br />

tardent encore à les installer. Cela durera<br />

encoreun certain temps, ce qui<br />

permettra aux utilisateurs de se faire à<br />

ce type d’outils.<br />

Quelle est la place respective et le<br />

rôle des pure players de GED et des<br />

éditeurs offrant une « brique » GED<br />

à un outil global de gestion ? Quels<br />

sont, selon vous, les avantages et<br />

les limites des uns et des autres ?<br />

Olivier Le Pape. Les éditeurs qui<br />

offrent une « brique » GED s’installenteffectivement<br />

sur le marché. Ce<br />

qui est d’ailleurs très positif car cela<br />

permet au « pure players » de GED de<br />

se recentrer sur les vrais besoins des<br />

utilisateurs. Ces derniers répondent à<br />

des problématiques précises, grâce<br />

notamment à leurs nombreuses années<br />

d’expérience : sécurité des documents,<br />

maintenance, utilisateurs,<br />

normes (…) et permettent le cycle de<br />

vie des documents (workflows).<br />

Tandis que les « briques » GED proposentune<br />

simple mise à disposition<br />

de documents sur un intranet.<br />

Les deux solutions sont essentielles<br />

sur le marché : certaines entreprises<br />

ont des besoins très spécifiques tandis<br />

que d’autres ont un besoin plus simple<br />

de diffusion de documents.<br />

Quels sont pour vous les secteurs<br />

d’activités et les métiers les plus<br />

demandeurs ?<br />

Olivier Le Pape. Aujourd’hui, tous les<br />

secteurs d’activités sont concernés. Ce<br />

type de solutions logicielles peut avoir<br />

un intérêt pour tous les métiers né-<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 25


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

cessitant un processus, c’est à dire un<br />

très grand nombre. On constate d’ailleurs<br />

que nos outils sont utiliséspour<br />

des processus assez surprenantset en<br />

marge de la qualitécomme le marketing,<br />

le commercial ou les ressources<br />

humaines (etc.) simplifiant ainsi le reporting<br />

intégré à ces solutions.<br />

Bien sûr, certains secteurs ontdes exigences<br />

normatives plus précises et<br />

seront donc davantage demandeurs:<br />

l’industrie en particulier et dans le domaine<br />

public, les hôpitaux…<br />

Quelles sont aujourd’hui les fonctionnalités<br />

et les applications jugées<br />

incontournables et indispensables<br />

d’une GED ou d’un outil de<br />

gestion de l’information ?<br />

Olivier Le Pape. Une gestion fine de<br />

workflow de signatures est une fonctionnalité<br />

incontournable. L’intégration<br />

au SI, notamment au niveau des annuaires<br />

des utilisateurs, est également<br />

nécessaire pour les PME et les grands<br />

comptes. La GED doit pouvoir s’intégrer<br />

dans le portail intranet de l’entreprise;<br />

s’il n’existe pas, l’éditeur doit<br />

pouvoir en proposer un.<br />

Enfin, dans une GED, la traçabilité doit<br />

être infaillible. En effet, pour répondre<br />

aux normes applicables à l’entreprise<br />

et à ses évolutions organisationnelles,<br />

un tel logiciel ne doit pas se contenter<br />

d’outils de traçabilité système<br />

(sauvegarde de fichiers, de bases de<br />

données,…). Une GED doit mettre à<br />

disposition des utilisateurs, des fonctions<br />

telles que la gestion des montées<br />

d’indices avec changement d’acteurs,<br />

le suivi des signataires sur toutes les<br />

versions de documents, le classement<br />

multi-référentiel, etc.<br />

Tous ces éléments permettront aux<br />

managers de suivre et de piloter son<br />

système efficacement à l’aide d’indicateurs<br />

de suivi, de tableaux de bord,<br />

d’outils de relance.<br />

Quelle est la valeur ajoutée particulière<br />

d’une solution comme la<br />

vôtre ? A qui s’adresse-t-elle en<br />

priorité et quels bénéfices apportent<br />

la solution ?<br />

Olivier Le Pape. Les solutions<br />

QualNet destinées initialement et exclusivement<br />

à la qualité, sont des outils<br />

que, au fil de l’eau, nous avons su<br />

adapter à tous les processus de l’entreprise<br />

et à tous les secteurs d’activité.<br />

Le moteur de workflow qui compose<br />

Intraqual DYNAMIC ne nécessite<br />

aucune connaissance en informatique<br />

et s’utilise très facilementpar des fonctionnels.<br />

C’est d’ailleurs la raison pour<br />

laquelle il est utilisé sur de nombreux<br />

processus (commercial, ressources<br />

humaines, achats, etc). La transversalité<br />

de nos outils (GED et Workflow)<br />

offre un bénéfice appréciable pour ses<br />

utilisateurs et ses administrateurs, permettant<br />

également de mutualiser les<br />

coûts.<br />

De plus, ce sont des solutions qui<br />

s’intègrent facilement au SI et notamment<br />

dans le portail collaboratif de la<br />

structure. Grâce à leur ergonomie et<br />

leur simplicité d’utilisation, les acteurs<br />

maîtrisent aisément et rapidement les<br />

solutions et perçoivent l’outil comme<br />

un moyen et non une contrainte.<br />

Pourriez-vous évoquer quelques<br />

exemples de vos interventions dans<br />

l’année écoulée ?<br />

Olivier Le Pape. Cette année nous<br />

comptons un peu plus de 70 clients<br />

supplémentaires à notre portefeuille,<br />

aussi bien sur le secteur privé que<br />

public. Nous avons d’ailleursrenforcé<br />

nos équipes par le recrutement de 2<br />

consultants fonctionnels pour pouvoir<br />

répondre à la demande. Plusieurs interventions<br />

importantes ont eu lieu<br />

sur 2013 mais deux d’entre elles ont<br />

été particulières : la mise en place de<br />

notre GED chez un grand spécialiste<br />

de l’équipement haute technologie et<br />

le déploiement de nos deux solutions<br />

chez un grand acteur de l’agro-alimentaire<br />

que nous accompagnons depuis<br />

maintenant deux ans sur leur projet<br />

multi-sites*.<br />

Enfin, selon votre expérience, pour<br />

réussir l’intégration d’un nouvel outil<br />

logiciel dans l’entreprise, quelles<br />

sont les erreurs à ne pas commettre,<br />

et les bonnes pratiques à mettre en<br />

œuvre ?<br />

Olivier Le Pape. Pour réussir l’intégration<br />

d’un nouvel logiciel dans l’entreprise,<br />

il est nécessaire de respecter<br />

certaines bonnes pratiques.<br />

Dans un premier temps, il est indispensable<br />

de définir le périmètre du projet<br />

en gardant à l’esprit l’utilisateur final,<br />

qui utilise quotidiennement l’application.<br />

Nous préparons alors le chantier<br />

de dématérialisation de nos clients par<br />

un diagnostic préalable. Ces projets<br />

doivent également être portés par les<br />

pilotes des processus métiers afin d’atteindre<br />

une meilleure adéquation entre<br />

le besoin et la solution attendue. Si les<br />

processus sont transverses à l’entreprise,<br />

il est préférable que la direction<br />

soit directement impliquée.<br />

Une autre bonne pratique que nous<br />

conseillons, consiste à mettre en ligne<br />

régulièrement des workflows simples<br />

puis, dans second temps, à les améliorer.<br />

Il ne faut pas hésiter à intégrer les<br />

utilisateurs à ces phases de test : c’est<br />

ce qui permettra d’ajouter de la valeur<br />

à un processus existant, mais aussi de<br />

capitaliser sur le bon déploiement du<br />

logiciel.<br />

Quels sont vos projections pour<br />

l’année à venir ?<br />

Olivier Le Pape. Nous nous sommes<br />

fixés trois objectifs :<br />

• Développer des packs métiers dont<br />

l’objectif est d’élargir le périmètre client<br />

initial à d’autres processus métiers<br />

susceptibles d’être informatisés.<br />

• La réorganisation du processus de<br />

développement opérée en 2013 va<br />

nous permettre de proposer régulièrement<br />

des nouvelles fonctionnalités ce<br />

qui va notamment se concrétiser sur<br />

la nouvelle version de notre moteur de<br />

workflow.<br />

• Dynamiser notre communication<br />

client en leur proposant des contenus<br />

didactiques à travers des supports web<br />

(Mag, Newsletters, …)<br />

Propos recueillis par J.-F. Romain<br />

(*consulter le témoignage sur : http://mag.<br />

qualnet.fr/index.php/fanny-delmas-nousparle-de-limagrain-un-projet-qualite-multisite-avant-que-tout-le-monde-narrive/)<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 26


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Gestion du document<br />

Les enjeux juridiques de la dématérialisation<br />

Aujourd’hui tout peut être dématérialisé ou presque. On<br />

peut même affirmer qu’après l’ère de l’électronique et<br />

du droit à la dématérialisation nous sommes entrés depuis<br />

2008 dans l’ère de l’obligation de dématérialisation.<br />

Me Eric Barbry fait le point…<br />

2000 a donné naissance au droit de<br />

l’électronique avec l’adoption de la loi<br />

du 13 mars. Ces nouvelles dispositions<br />

intégrées dans le code civil mais qui<br />

sont abondamment reprises dans les<br />

textes relatifs aux acteurs publics ont<br />

conféré un véritable statut à la preuve<br />

électronique, à l’écrit et à la signature<br />

du même nom.<br />

Ainsi l’article 1316 du code crée un<br />

principe de neutralité technologique.<br />

Il précise que « La preuve littérale, ou<br />

preuve par écrit, résulte d’une suite de<br />

lettres, de caractères, de chiffres ou de<br />

tous autres signes ou symboles dotés<br />

d’une signification intelligible, quels<br />

que soient leur support et leurs modalités<br />

de transmission. ». La preuve<br />

par écrit est donc admissible quel que<br />

soit le support… en ce compris les<br />

supports numériques et les modalités<br />

de transmission en ce comprises les<br />

transmissions électroniques.<br />

Valeur de preuve de l’écrit… numérique<br />

L’article 1316-1 crée pour sa part un<br />

principe de non-discrimination. Il dispose<br />

« L’écrit sous forme électronique<br />

est admis en preuve au même titre que<br />

l’écrit sur support papier, sous réserve<br />

que puisse être dûment identifiée la<br />

personne dont il émane et qu’il soit<br />

établi et conservé dans des conditions<br />

de nature à en garantir l’intégrité. »<br />

L’article 1316-3 impose pour sa part<br />

un principe d’équivalence ainsi définit :<br />

« L’écrit sur support électronique a la<br />

même force probante que l’écrit sur<br />

support papier. »<br />

La loi du 13 mars 2000 donne également<br />

naissance à la signature électronique<br />

en ces termes : La signature<br />

nécessaire à la perfection d’un acte juridique<br />

identifie celui qui l’appose. Elle<br />

manifeste le consentement des parties<br />

aux obligations qui découlent de cet<br />

acte. Quand elle est apposée par un<br />

officier public, elle confère l’authenticité<br />

à l’acte. Lorsqu’elle est électronique,<br />

elle consiste en l’usage d’un procédé<br />

fiable d’identification garantissant son<br />

lien avec l’acte auquel elle s’attache.<br />

La fiabilité de ce procédé est présumée,<br />

jusqu’à preuve contraire, lorsque<br />

la signature électronique est créée,<br />

l’identité du signataire assurée et l’intégrité<br />

de l’acte garantie, dans des<br />

conditions fixées par décret en Conseil<br />

d’Etat (article 1316-4 du code civil).<br />

Mais au-delà du droit à l’électronique<br />

ces nouvelles dispositions ont donné<br />

naissance, sur le plan légal, à la<br />

convention de preuve c’est à dire<br />

au droit que les parties ont de s’entendre,<br />

contractuellement, sur la ou les<br />

preuves qu’elles s’opposeront entre<br />

elles.<br />

L’article 1316-2 du code précise que<br />

« Lorsque la loi n’a pas fixé d’autres<br />

principes, et à défaut de convention<br />

valable entre les parties, le juge règle<br />

les conflits de preuve littérale en déterminant<br />

par tous moyens le titre le<br />

plus vraisemblable, quel qu’en soit le<br />

support. ». Jusqu’ici la convention de<br />

preuve n’avait été reconnue que par<br />

la jurisprudence. Dorénavant elle est<br />

consacrée par la loi et surtout, à défaut<br />

de règle légale particulière, elle s’impose<br />

au juge lui-même.<br />

Le 21 juin 2004, avec l’adoption de la<br />

loi pour la confiance dans l’économie<br />

numérique, nous sommes entrés dans<br />

une nouvelle ère, celle du droit à la dématérialisation.<br />

Le droit à la dématérialisation<br />

Une nouvelle fois modifié, le code civil<br />

comporte dorénavant un article 1108-1<br />

ainsi libellé : « Lorsqu’un écrit est exigé<br />

pour la validité d’un acte juridique, il<br />

peut être établi et conservé sous forme<br />

électronique dans les conditions prévues<br />

aux articles 1316-1 et 1316-4 et,<br />

lorsqu’un acte authentique est requis,<br />

au second alinéa de l’article 1317.<br />

Lorsqu’est exigée une mention écrite<br />

de la main même de celui qui s’oblige,<br />

ce dernier peut l’apposer sous forme<br />

électronique si les conditions de cette<br />

apposition sont de nature à garantir<br />

qu’elle ne peut être effectuée que par<br />

lui-même. »<br />

Ainsi peut-on affirmer que tout peut<br />

être dématérialisé ou presque…<br />

Presque en effet car l’article 1108-2 du<br />

même code précise qu’il est fait exception<br />

aux dispositions de l’article 1108-<br />

1 du code civil pour les actes sous<br />

seing privé relatifs au droit de la famille<br />

et des successions et les actes sous<br />

seing privé relatifs à des sûretés personnelles<br />

ou réelles, de nature civile<br />

ou commerciale, sauf s’ils sont passés<br />

par une personne pour les besoins de<br />

sa profession.<br />

2008 a marqué la naissance d’une<br />

nouvelle ère avec en particulier l’adoption<br />

de la loi du 4 aout de modernisation<br />

de l’économie au titre de laquelle<br />

l’Etat lui-même s’est obligé à accepter<br />

les factures dématérialisées. Coté entreprises<br />

nombreuses sont celles qui<br />

sont tenues aujourd’hui à télédéclarer<br />

et même à télépayer un grand nombre<br />

de leurs obligations fiscales.<br />

2014, une nouvelle étape<br />

2014 s’annonce comme une nouvelle<br />

étape, si ce n’est une nouvelle ère,<br />

avec le double impact de la signature<br />

électronique éphémère d’une part et la<br />

tablette signante d’autre part.<br />

Mais d’autres questions d’importance<br />

ne sont pas encore traitées et mériteraient<br />

rapidement de l’être comme<br />

le droit au contrat vocal ou encore le<br />

droit à la suppression de l’original en<br />

cas d’archivage électronique sécurisé.<br />

Plus loin encore s’annonce le droit des<br />

robots ou celui des avatars (le droit à<br />

son double numérique). Il ne s’agit pas<br />

ici de juridi-fiction mais bien de réalité<br />

parfaitement identifiées.<br />

Sur ces 40 années de droit des TIC<br />

on constatera donc une augmentation<br />

du risque juridique par accumulation,<br />

les règles nouvelles s’ajoutant aux<br />

précédentes. Mais l’on constate aussi<br />

que globalement les acteurs publics<br />

ou privés passent avec succès ces<br />

épreuves dès lors qu’ils s’inscrivent<br />

dans un véritable politique d’analyse et<br />

de traitement du risque IT.<br />

Me Eric Barbry*<br />

*Avocat au Barreau de Paris, directeur du<br />

Pôle « Doit du numérique », cabinet Alain<br />

Bensoussan Avocats – Lexing®<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 27


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Gestion de l’information<br />

Outils logiciels documentaires, l’état<br />

des lieux<br />

Le point sur le marché des logiciels de l’information, avec Bertrand Bigo, de<br />

la société Qualios.<br />

Quelle est votre vision aujourd’hui<br />

du marché des logiciels de gestion<br />

de l’information (GED…) et<br />

des grands acteurs éditeurs ou<br />

intégrateurs ?<br />

Bertrand Bigo. Les logiciels de<br />

gestion de l’information sont et seront<br />

de plus en plus interconnectés<br />

au travers de ce qui est appelé<br />

les web services. Des normes sur<br />

ces connexions sont déjà en place<br />

(gestion d’annuaires, liaisons entre<br />

bases de données, etc.) et d’autres<br />

se mettent en place notamment sur<br />

les nouveaux terminaux mobiles.<br />

Les volumes de données étant de<br />

plus en plus importants, le marché va<br />

de plus en plus mettre en place des<br />

normes comme ce qui peut être observé<br />

pour les normes des systèmes<br />

<strong>Qualité</strong>. Comme toujours, certaines<br />

de ces normes sont ou deviendront<br />

incontournables alors que d’autres<br />

resteront confidentielles. Le vrai défi<br />

des éditeurs est d’orienter les efforts<br />

de R&D vers les « vraies » normes<br />

permettant une gestion la plus globale<br />

possible des systèmes d’information<br />

tout en ayant des spécificités<br />

« métier » recherchés par les utilisateurs.<br />

Est-ce aujourd’hui un marché de<br />

renouvellement ou encore de première<br />

installation ?<br />

Bertrand Bigo. Incontestablement,<br />

nous sommes dans un marché mature<br />

de renouvellement. Bien que le<br />

marché soit très divers en fonction<br />

de l’organisation interne, du métier<br />

et de la taille de l’entité, les organisations<br />

ont de plus en plus une idée<br />

précise de leurs besoins et de la<br />

façon d’y répondre. Ceci d’un côté<br />

facilite la vie des éditeurs (il suffit<br />

« d’écouter ses clients », soit une<br />

approche « markett pull ») mais d’un<br />

autre côté, il est important de ne pas<br />

gaspiller d’énergie et de ressources<br />

trop importantes sur des demandes<br />

marginales. L’important est de se<br />

concentrer sur les vrais futurs besoins<br />

(loi des 20/80).<br />

Quelle est la place respective<br />

aujourd’hui des pure players de<br />

GED et des éditeurs offrant une<br />

« brique » GED à un outil global de<br />

gestion ? Quels sont, selon vous,<br />

les avantages et les limites des<br />

uns et des autres ?<br />

Bertrand Bigo. Les éditeurs spécialisés<br />

GED offrent une approche plus<br />

large sur le management général de<br />

l’organisation qui devient souvent<br />

un outil de communication global<br />

de type intranet/extranet. Ils doivent<br />

toutefois pour assurer une gestion<br />

de processus efficace s’intégrer<br />

dans les outils métiers.<br />

Les éditeurs d’ERP avec une<br />

« brique » GED offrent l’avantage<br />

d’une intégration « native » de la<br />

GED avec leur outil métier mais<br />

demandent beaucoup plus de ressources<br />

hommes (et donc d’argent)<br />

dès lors que le champ s’élargit afin<br />

que la GED devienne un outil global<br />

de management de l’organisation.<br />

De plus ces outils sont gérés dans<br />

la grande majorité des cas par des<br />

services IT alors que l’avantage<br />

d’un outil GED « pure player » est<br />

de pouvoir être pris en main par les<br />

fonctionnels et donc plus adapté aux<br />

changements dans le temps des méthodes<br />

de management.<br />

Quels sont pour vous les secteurs<br />

d’activités et les métiers les plus<br />

demandeurs ?<br />

Bertrand Bigo. Pour nous, il ne<br />

s’agit secteurs d’activité ou de métiers<br />

plus demandeurs mais plutôt<br />

de systèmes de management plus<br />

demandeurs les uns que les autres.<br />

Une délégation de pouvoirs s’accompagne<br />

(ou devrait s’accompagner)<br />

toujours d’une gestion par objectifs.<br />

Il est facile de mettre en place<br />

des objectifs sur les processus de<br />

réalisation et de support mais beau-<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 28


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

coup plus difficile sur les processus<br />

de management. Or ce sont ces processus<br />

qui sont les vrais moteurs de<br />

l’amélioration continue et donc de<br />

la progression et de la pérennité de<br />

l’organisation.<br />

De ce fait, plus une organisation est<br />

basée sur une gestion d’objectifs et<br />

d’indicateurs d’amélioration continue,<br />

plus elle est demandeuse d’un<br />

outil de GED en tant qu’outil de classement,<br />

de traçabilité et surtout de<br />

reporting « intelligent ». En effet, il<br />

faut se méfier d’une tendance naturelle<br />

à l’inflation des indicateurs qui,<br />

quand ils sont trop nombreux, ont<br />

tendance à se « neutraliser » les uns<br />

par rapport aux autres.<br />

Quelles sont aujourd’hui les fonctionnalités<br />

et les applications jugées<br />

incontournables et indispensables<br />

d’une GED ou d’un outil de<br />

gestion de l’information ?<br />

Bertrand Bigo. Les fonctionnalités<br />

les plus demandées sont les suivantes<br />

:<br />

• Une recherche facile de l’information<br />

en temps réel au travers de moteurs<br />

de recherche et de tableaux<br />

de bord performants<br />

• Une traçabilité des actions, notamment<br />

pour l’analyse des causes et la<br />

gestion des risques<br />

• Un scoring (ce qui « marche » et ce<br />

qui ne « marche pas ») afin d’orienter<br />

les efforts pour rendre le management<br />

plus efficient.<br />

Quelle est la valeur ajoutée particulière<br />

d’une solution comme<br />

la vôtre ? A qui s’adresse-t-elle<br />

en priorité et quels bénéfices apporte<br />

la solution ?<br />

Bertrand Bigo. Le logiciel Qualios<br />

est d’abord présenté comme un logiciel<br />

de management permettant une<br />

gestion transversale et par objectif<br />

des processus de l’organisation.<br />

Il a une forte coloration « <strong>Qualité</strong> »<br />

(au sens QHSE) mais par sa souplesse<br />

et la puissance de son paramétrage<br />

permet de s’adapter à<br />

d’autres problématiques non couvertes<br />

par l’ERP de l’organisation. Il<br />

est conçu pour être pris en main non<br />

pas par les services IT mais beaucoup<br />

plus par les « fonctionnels » ce<br />

qui permet une réactivité aux changements<br />

et/ou nouvelles demandes<br />

de l’organisation.<br />

Nos interventions sont de deux<br />

types : la mise en place de la solution<br />

chez un nouveau client, et l’intégration<br />

de projets complexes que<br />

nous confient de plus en plus de<br />

clients sur le principe qu’avec ce<br />

type de logiciel « l’appétit vient en<br />

mangeant ». En effet, bien que le logiciel<br />

Qualios soit une boîte à outil<br />

permettant à chaque client d’être totalement<br />

autonome, de plus en plus<br />

de clients nous confient des projets<br />

sur des problématiques complexes.<br />

Pae exemple nous avons traité des<br />

demandes de gestion d’indicateurs<br />

multiaxes, de plan de veille, de gestion<br />

de dossiers de recouvrement ou<br />

de mise en place de nouveaux produits.<br />

Enfin, selon votre expérience,<br />

quelles sont les erreurs à ne pas<br />

commettre et les bonnes pratiques<br />

à mettre en œuvre pour<br />

réussir l’intégration d’un nouvel<br />

outil logiciel?<br />

L’intégration d’un outil logiciel dans<br />

une organisation demande, pour<br />

être réussie, à ce que la phase de pilotage<br />

de projet ne soit pas sous-estimée.<br />

Ce pilotage peut être effectué<br />

par l’organisation elle-même et nous<br />

pouvons l’aider car nous avons une<br />

méthodologie pour cela et/ou par<br />

un consultant externe. Ce pilotage<br />

comprend à la fois une phase amont<br />

(notamment sur la gestion des droits<br />

pour éviter « l’usine à gaz ») mais<br />

aussi aval sur l’optimisation des projets<br />

mis en place.<br />

Toute cette démarche doit être documentée<br />

pour ne pas risquer une remise<br />

en cause un ou deux ans après<br />

par manque d’information dès lors<br />

que les acteurs ont changé.<br />

Quels sont vos projections pour<br />

l’année à venir ?<br />

Nos développements pour l’année<br />

à venir portent sur trois axes : la recherche<br />

continuelle de simplification<br />

pour l’utilisateur, l’interopérabilité et<br />

l’optimisation de l’offre sur les nouveaux<br />

terminaux.<br />

Propos recueillis par J.-F. Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 29


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Automatiser les processus<br />

Réussir une stratégie<br />

de numérisation des services<br />

Les innovations technologiques récentes ont accéléré le<br />

mouvement de la digitalisation des services, dans tous les<br />

secteurs d’activité. Du côté de la DSI, éditeur de ces services<br />

pour le compte des directions métiers, la mise en<br />

œuvre d’une stratégie cohérente et progressive est indispensable<br />

pour bien négocier le virage.<br />

Toutes les entreprises voient les exigences<br />

de leurs clients évoluer vers<br />

davantage de conseil, un suivi personnalisé<br />

et la recherche d’une expérience<br />

client riche, quel que soit le<br />

canal à travers lequel ils entrent en<br />

relation avec elles. Cette tendance<br />

touche l’ensemble des secteurs<br />

d’activité avec une rapidité et une<br />

intensité, certes différentes, mais de<br />

façon certaine et durable.<br />

Une économie de services… digitaux<br />

En parallèle, les innovations technologiques<br />

liées au « tout connecté<br />

» ouvrent la voie à un éventail de<br />

possibilités qu’il était encore difficile<br />

d’imaginer il y a très peu de temps,<br />

en termes d’automatisation des<br />

processus, d’interactions entre les<br />

entreprises et leurs clients, ou encore<br />

d’amélioration du confort de vie<br />

(Internet mobile, domotique, objets<br />

connectés…). Cela n’a d’ailleurs pas<br />

échappé aux directions des ventes,<br />

marketing et RH, qui redoublent<br />

d’imagination en matière de nouveaux<br />

services digitaux à proposer<br />

à leurs clients, internes ou externes,<br />

en BtoC comme en BtoB.<br />

Définir clairement sa stratégie digitale<br />

Ces nouveaux services sont nécessairement<br />

interfacés avec le système<br />

d’information (CRM, ERP, CMS,<br />

SIRH...) de l’entreprise qui souhaite<br />

les proposer, quand ils ne sont pas<br />

connectés à celui d’autres sociétés.<br />

Leur conception ne peut donc plus<br />

être appréhendée sous la forme de<br />

micro-projets satellites, accroissant<br />

la pression sur les DSI, pressées par<br />

la direction générale et les métiers<br />

de faire bien et vite. D’où la nécessité<br />

pour les entreprises, de définir<br />

une stratégie digitale impliquant les<br />

métiers et l’IT, afin de prendre en<br />

compte l’ensemble des étapes du<br />

cycle de vie de ces services : design,<br />

développement et intégration au SI,<br />

suivi de la qualité, amélioration continue<br />

du parcours client...<br />

Procéder par itérations successives<br />

Toutefois, en raison de l’évolution<br />

rapide et de l’hétérogénéité<br />

des technologies des terminaux<br />

(PC, mobiles, tablettes, TV, objets<br />

connectés…), il est difficile pour la<br />

DSI de faire des choix qui seront<br />

pérennes à long terme. Pour réussir<br />

leur virage vers le digital, tout en<br />

évitant de s’enfermer dans des «<br />

silos de services », peu évolutifs et<br />

réduits à leurs fonctionnalités d’origine,<br />

elles doivent nécessairement<br />

adopter une démarche agile : identifier<br />

avec les métiers les services et<br />

plateformes à développer en priorité,<br />

puis compléter au fur et à mesure,<br />

par projets itératifs. Une démarche<br />

progressive qui permet de réduire<br />

le time-to-market des nouveaux services<br />

digitaux, pour répondre aux<br />

besoins de gagner en productivité<br />

et/ou se différencier rapidement de<br />

la concurrence, tout en assurant la<br />

cohérence, la sécurité et la pérennité<br />

des applicatifs développés.<br />

Adopter une démarche agile, c’est<br />

également, pour la DSI comme pour<br />

les directions métiers, le moyen<br />

d’apprendre à se comprendre, d’expérimenter,<br />

et d’affiner la stratégie<br />

digitale, pour pouvoir passer ensemble<br />

la vitesse supérieure.<br />

Être irréprochable sur les « services<br />

de base »<br />

Cruciale pour automatiser les processus<br />

et se démarquer, l’innovation<br />

ne doit pas faire oublier aux<br />

entreprises la nécessité d’être irréprochables<br />

sur les services digitaux<br />

« de base ». En effet, si les clients,<br />

qu’ils soient internes ou externes,<br />

savent apprécier à leur juste valeur<br />

des services qui leur apportent une<br />

réelle valeur ajoutée, l’inexistence,<br />

la complexité ou l’inefficacité de<br />

services « du quotidien » tels qu’un<br />

changement d’adresse en ligne,<br />

ou la possibilité de joindre rapidement<br />

un téléconseiller, a des conséquences<br />

négatives sur l’image de<br />

l’entreprise.<br />

Nicolas Odet<br />

Directeur général adjoint de Hardis (éditeur<br />

de logiciels et société de conseil et de services<br />

IT), Nicolas Odet est diplômé de Grenoble<br />

Ecole de Management (GEM).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 30


QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 31


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Gestion de l’information<br />

Gouvernance documentaire,<br />

un enjeu d’aujourd’hui<br />

En termes de productivité, de réduction des coûts, d’efficacité<br />

etc. les bénéfices de la dématérialisation sont aisément<br />

identifiables. Mais les organisations, publiques comme privées,<br />

méconnaissent la nécessité de mettre en place une<br />

gouvernance documentaire maîtrisée pour atteindre ces<br />

objectifs.<br />

La situation actuelle des organisations<br />

se traduit par la mise en œuvre de<br />

projets de dématérialisation rarement<br />

pour atteindre l’objectif mais le plus<br />

souvent pour répondre aux contraintes<br />

imposées par l’environnement légal<br />

et règlementaire. Sont ainsi les plus<br />

souvent engagés : les projets de dématérialisation<br />

de factures (Article 289<br />

VII du CGI et loi de modernisation de<br />

l’économie du 4 août 2008 – Article<br />

25), de dématérialisation des flux<br />

comptables (PES V2), de gestion et<br />

d’archivage électroniques des documents<br />

de type dossiers d’études et de<br />

recherche, dossiers clients et contrats<br />

(NF Z42-013 et Records Management<br />

ISO 15489, Cloud).<br />

Mais, les projets de dématérialisation<br />

totale de processus associant transaction<br />

numérique et signature électronique<br />

restent plus rares. Ce sont pourtant<br />

ces projets qui méritent le plus<br />

d’attention aujourd’hui car ils sont les<br />

seuls de nature à permettre l’atteinte<br />

de la productivité recherchée.<br />

Les raisons qui font que ces projets<br />

sont en nombre plus réduit se trouvent<br />

dans le niveau de complexité à maîtriser<br />

pour leurs mises en œuvre. Les<br />

textes de loi, les règlementations, les<br />

normes et les pratiques applicables<br />

sont récentes et en évolutions régulières<br />

or le respect de la conformité<br />

est un enjeu majeur pour les organisations.<br />

On ajoutera que les projets<br />

de dématérialisation qui présentent un<br />

intérêt aujourd’hui sont transverses et<br />

multi-métiers, allant mêmes jusqu’à un<br />

périmètre multi-organisations. Les directions<br />

métiers restent porteuses des<br />

projets même si elles sont souvent d’organisations<br />

différentes. Cependant,<br />

les transferts de responsabilité opérés<br />

par les projets transverses de dématérialisation<br />

ne peuvent être portés par<br />

les seules directions métiers qui n’ont<br />

La fonction fi-D&IM<br />

pas la connaissance, ni le temps de<br />

l’acquérir ou à des coûts d’acquisition<br />

supérieurs au gain espéré en terme de<br />

retour sur investissement.<br />

Pour conduire la transformation numérique<br />

de la dématérialisation des documents<br />

et processus, il convient ainsi<br />

de faire appel à des professionnels<br />

de la dématérialisation qui ont investi<br />

dans le savoir-faire et qui ont conduit<br />

des projets à la réussite. Cette démarche<br />

devrait être commune pour les<br />

nombreuses directions générales habituées<br />

à mener des projets informatiques<br />

conduits par leur DSI. Pourtant,<br />

tel n’est pas le cas.<br />

Les moins averties des DG considèreront<br />

ainsi que la décision d’enjeu réel<br />

est de conserver internalisée les processus<br />

dématérialisés ou de préférer le<br />

choix d’une externalisation du projet et<br />

du processus. Cette question est d’un<br />

enjeu considérable dans les projets<br />

de dématérialisation car on constate<br />

très vite que leurs réalisations sont<br />

exigeantes et coûteuses en termes de<br />

sécurité et certifications, préalables à<br />

toute exploitation opérationnelle.<br />

Un pilote pour conduire un projet<br />

stratégique<br />

Les plus averties des DG se focaliseront<br />

sur l’enjeu principal de la dématérialisation,<br />

la poursuite de l’objectif<br />

de productivité. Elles percevront<br />

rapidement le besoin d’alignement<br />

stratégique du projet sur la stratégie<br />

d’entreprise et le besoin de nommer<br />

un représentant de la Gouvernance<br />

pour ces réalisations qui dépassent<br />

largement les problématiques d’infrastructure,<br />

d’architecture de données<br />

ou d’urbanisation du système d’information.<br />

Ce représentant sera notamment<br />

en charge de garantir l’enjeu de<br />

la Conformité. Il s’agit de Gouvernance<br />

Documentaire pour gérer, partager,<br />

sécuriser, conserver, valoriser et maîtriser<br />

l’information et les processus dématérialisés<br />

afin d’améliorer l’efficacité<br />

de l’organisation dans le déploiement<br />

de sa stratégie.<br />

Le porteur de la Gouvernance Documentaire<br />

n’est pas le DSI mais le<br />

Document & Information Manager<br />

(D&IM). Celui-ci doit s’assurer de<br />

l’orientation stratégique du projet, de<br />

la transparence et de la traçabilité des<br />

opérations conduites, de la conformité<br />

des décisions d’implémentation face<br />

aux règlementations juridiques, sociales<br />

et légales. C’est de l’intérêt commun,<br />

identifié, communiqué et reconnu<br />

par l’ensemble des parties prenantes<br />

(MOA et MOE, internes et/ou externes),<br />

que le D&IM pourra rapporter<br />

le succès (ou pas) du projet au comité<br />

exécutif de l’organisation et confirmer<br />

aux directions métiers la conformité<br />

des projets de dématérialisation engagés.<br />

Jean-Pierre Blanger<br />

La fi-D&IM est la fédération internationale des Document & Information Manager,<br />

une association loi 1901 qui s’est donnée pour objectif de définir et<br />

faire connaître la fonction essentielle à la Gouvernance documentaire au sein<br />

des organisations publiques et privées, le Document & Information Manager<br />

(D&IM). Membre de la Gouvernance de l’organisation, le D&IM est un professionnel<br />

de la conduite du changement qui met en œuvre la transformation<br />

numérique du système Document & Information (D&I) des organisations en<br />

se préoccupant de servir l’efficacité des processus métier de l’organisation.<br />

(www.fidim.eu et http://www.scoop.it/t/fidim )<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 32


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

Gestion des documents hybrides<br />

Des solutions adaptées aux flux<br />

Composé de documents sur supports physiques et électroniques,<br />

le dossier hybride devient un véritable sujet<br />

de conformité. Comment maîtriser cette évolution et permettre<br />

une consultation efficace en cas d’audit ? Avis d’expert,<br />

par Hervé Streiff.<br />

Le chapitre 4.2.4 « Maîtrise des enregistrements<br />

» de la norme ISO 9001<br />

trouve une correspondance dans la<br />

plupart des référentiels sectoriels et<br />

la réglementation : il s’agit «d’apporter<br />

la preuve de la conformité», base<br />

de tout système de certification, d’inspection<br />

ou d’investigation juridique. Ce<br />

chapitre, relativement court, ouvre un<br />

vaste sujet en impliquant que les enregistrements<br />

doivent « rester lisibles, faciles<br />

à identifier et accessibles ». Comment<br />

faire dans un contexte hybride ?<br />

L’enregistrement (« Record » en anglais)<br />

traite notamment du sujet de<br />

l’archivage. Les normes ISO 30300<br />

« RM : Records Management » spécifient<br />

les exigences pour un système<br />

de management des enregistrements<br />

efficace. Le RM étend la notion d’archivage<br />

en intégrant la dématérialisation :<br />

chaque service conformité ou juridique<br />

doit désormais prendre en compte l’archivage<br />

du document numérique en<br />

plus de l’archivage physique.<br />

Document hybride : quels enjeux en<br />

termes d’archivistique et de sécurité<br />

des informations ?<br />

Pourquoi investir dans l’archivage<br />

physique si la fin du papier est pour<br />

bientôt ? Tel est le discours, largement<br />

diffusé, des vendeurs de solutions informatiques.<br />

Mais le mythe du zéro papier<br />

est-il toujours pertinent ?<br />

Si nous analysons différents dossiers<br />

hybrides (dossier clients, dossier patients…),<br />

nous constatons qu’il n’existe<br />

pas de solution unique mais plutôt une<br />

solution pour chaque type de flux d’archives.<br />

Le zéro papier est très pertinent<br />

pour des documents qui n’ont pas<br />

de valeur d’archives ou sur des flux nativement<br />

numériques, les factures par<br />

exemple avec une durée de conservation<br />

courte.<br />

Economie de la dématérialisation<br />

D’un point de vue économique, les<br />

gains de la dématérialisation portent<br />

d’abord sur les processus métiers des<br />

clients en améliorant l’usage du document,<br />

notamment la consultation.<br />

L’économie en matière d’archivage<br />

physique reste très marginale puisque<br />

l’original papier porte la valeur probatoire.<br />

Tenter de répondre aux besoins<br />

de consultation et de conservation<br />

n’est pas toujours pertinent d’un point<br />

de vue juridique et économique, notamment<br />

sur l’archivage à très long<br />

terme.<br />

Les entreprises auront donc à gérer<br />

durablement des fonds hybrides,<br />

certainement sur plusieurs décennies.<br />

En attendant, comment l’utilisateur<br />

va-t-il retrouver son information<br />

? C’est bien ce besoin de<br />

consultation par l’utilisateur dans un<br />

contexte hybride qui doit être adressé<br />

car si les archives existent et que<br />

nous passons tant d’énergie à les<br />

gérer, c’est bien pour qu’elles soient<br />

consultées.<br />

Choisir la solution avec la SSI et<br />

le QSE<br />

Les fonds physiques peuvent être<br />

conservés en interne ou en externe.<br />

Les documents électroniques sont<br />

souvent répartis sur un réseau, un<br />

système GED/ERP/SIRH, voire externalisés,<br />

parfois sans maitrise : c’est le<br />

cas quand un service métier achète directement<br />

une solution dans le Cloud,<br />

sans évoquer la sécurité avec la SSI et<br />

l’archivage avec le QSE.<br />

Il convient donc de prendre la casquette<br />

du Records Manager pour, dans<br />

un 1er temps, mettre en œuvre une démarche<br />

d’organisation documentaire,<br />

et ensuite penser aux solutions informatiques.<br />

Il est possible d’investir dans des systèmes<br />

en interne lorsque les volumes<br />

le justifient. Pour des volumes plus modestes,<br />

l’externalisation est économiquement<br />

pertinente. Un système métier,<br />

comme une GED interne, peut être<br />

maîtrisé par l’entreprise et connecté à<br />

un système d’archivage externalisé<br />

pour verser les documents, ce pour un<br />

budget relativement modeste.<br />

Certaines solutions en mode SAAS<br />

proposent des fonctions complètes<br />

d’archivage hybride, ainsi que des<br />

prestations certifiées NF Z 40350 /<br />

42013. Des fonctions de recherche<br />

évoluées facilitent l’exploitation des<br />

résultats par des utilisateurs non archivistes.<br />

Ces dispositifs bénéficient également<br />

d’un très haut niveau de sécurité<br />

: gestion des droits de consultation<br />

par profils utilisateurs, cloisonnement<br />

des données entre clients, conservation<br />

dans un data-center situé dans un<br />

lieu identifié, maintenu et sécurisé selon<br />

ISO 27001.<br />

Hervé Streiff*<br />

*Responsable <strong>Qualité</strong> Sécurité Environnement<br />

(Locarchives)<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 33


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

La qualité du recrutement<br />

Evaluer pour améliorer<br />

les recrutements<br />

Quoique largement estimée comme importante, la qualité<br />

du recrutement n’est mesurée que par un tiers des DRH.<br />

L’évaluation des recrutements reste une tâche difficile : que<br />

faut-il vraiment évaluer ? Comment la quantifier et la mesurer<br />

? Comment collecter, stocker et analyser les données<br />

recueillies ? Comment perfectionner le recrutement et accroître<br />

sa qualité ?<br />

Hudson a réalisé un benchmark, avec<br />

l’institut HRO Today, auprès de 246<br />

DRH d’entreprises de toute taille et<br />

secteur dans le monde entier pour<br />

comprendre les pratiques d’évaluation<br />

en matière de qualité du recrutement<br />

et les perfectionner.<br />

Définir « la qualité », première étape<br />

pour l’évaluer<br />

Traduire la définition de la qualité en<br />

critères clairs et évaluables correspondant<br />

aux objectifs de l’organisation<br />

et aux exigences du poste. Les DRH<br />

surveillent majoritairement 3 indicateurs<br />

: la rétention des nouveaux collaborateurs<br />

(82%), le feedback des<br />

Responsables du recrutement (74%),<br />

l’évaluation de la performance des<br />

collaborateurs (63%). Or la qualité est<br />

relative, actuellement la plupart des<br />

employeurs ne font pas la différence<br />

entre les évaluations pour les cadres,<br />

les dirigeants, les opérationnels ou<br />

les commerciaux... Or pour créer de<br />

la valeur, l’évaluation doit être faite au<br />

moyen d’indicateurs sur-mesure. Ainsi,<br />

pour des profils les commerciaux, un<br />

indicateur financier, comme le chiffre<br />

d’affaire généré, peut être plus utile<br />

que les données sur la performance et<br />

s’avérer être plus crédible auprès des<br />

dirigeants d’entreprise.<br />

La collecte des données<br />

Il y a trois sources majeures de collecte<br />

des données du recrutement. Les outils<br />

de gestion des candidatures : type<br />

de poste, CV, résultats de tests RH,<br />

temps requis pour le recrutement, ratios<br />

entretiens/ recrutement, feedback<br />

des Responsables du recrutement...<br />

Les systèmes financiers : recettes et<br />

bénéfices générés par chaque individu,<br />

performance associée au budget...<br />

Et enfin les systèmes d’information<br />

des ressources humaines (SIRH) :<br />

historique des postes et promotions,<br />

données sur l’évaluation de la performance,<br />

statistiques sur la rétention des<br />

talents...<br />

À noter que pour 65% des responsables<br />

interrogés, leurs SIRH ne sont<br />

pas forcément à la hauteur pour ce<br />

type de demande. Parmi les freins<br />

identifiés par les DRH, on note : un<br />

manque de données, d’inexactitudes,<br />

des difficultés à analyser les rapports<br />

collectés... Un pourcentage qui<br />

concerne toutefois moins les grandes<br />

organisations dotées des systèmes les<br />

plus sophistiqués et les petites qui ont<br />

les besoins les moins compliqués.<br />

Recrutement perfomant : qu’est-cequi<br />

fait la différence ?<br />

Pour 61%, les compétences des responsables<br />

du recrutement ont un impact<br />

considérable sur la qualité des<br />

recrutements, suivi par une formation<br />

rigoureuse au processus de recrutement<br />

(58%), et le processus de sélection<br />

(54%). Des priorités qui diffèrent<br />

selon les pays, par exemple pour les<br />

DRH de la région Asie-Paci¬fique le<br />

processus de sélection est le facteur<br />

qui influe le plus sur la qualité du recrutement,<br />

pour ceux de l’Amérique<br />

du Nord la priorité est donnée à la<br />

préparation en amont du recrutement.<br />

Chose étonnante, le sourcing des candidats<br />

ne ressort pas comme étant un<br />

Six stratégies clés<br />

Pour améliorer la qualité du processus de recrutement, on mettra en œuvre<br />

les six stratégies clés :<br />

1) Réaliser une analyse de rentabilité<br />

2) Identifier et comprendre les familles de métiers les plus importantes pour<br />

l’entreprise<br />

3) Déterminer les indicateurs les plus pertinents pour évaluer la performance<br />

des nouveaux collaborateurs<br />

4) Collecter et analyser les données<br />

5) Présenter les conclusions au management de l’entreprise avec des recommandations<br />

spécifiques<br />

6) Prendre des mesures et revoir le programme tous les ans.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 34


PERFORMANCE MÉTIERS<br />

élément clé de qualité du recrutement (dans le cadre<br />

de cooptation ou de mobilité interne par exemple).<br />

Les compétences des recruteurs, facteurs clés de<br />

succès<br />

L’expérience d’Hudson dans le recrutement associée<br />

aux résultats de l’enquête permet d’identifier les ingrédients<br />

clés de la réussite :<br />

• Faire preuve de la plus grande clarté à propos du<br />

poste et du profil recherché<br />

• Inclure les valeurs de l’entreprise dans la proposition<br />

• Obtenir l’appui de toutes les parties concernées (se<br />

mettre d’accord sur les indicateurs de réussite)<br />

• Considérer le processus de recrutement comme un<br />

processus de vente (mettre en avant les signes distinctifs)<br />

• Créer un sentiment d’urgence lors du processus et<br />

maintenir une excellente communication du début à la<br />

fin<br />

• Être ouvert et fournir aux candidats les informations<br />

spécifiques au poste<br />

• Éliminer tout type de partis-pris pour garantir l’objectivité<br />

• Bien comprendre les motivations des candidats<br />

• Considérer les autres opportunités qui les intéressent<br />

et la façon dont ils les évaluent par rapport à celle proposée<br />

• Soigner le processus d’intégration<br />

Il est recommander d’utiliser des tests psychométriques, de<br />

raisonnement verbal, numérique et abstrait, des tests comportementaux,<br />

ou encore des exercices en situation réelle y<br />

compris des simulations et jeux de rôle.... 91% des recrutements<br />

ont été considérés comme étant bons ou excellents<br />

lorsque des outils scientifiques étaient utilisés afin d’évaluer<br />

objectivement la motivation ou l’adéquation culturelle.<br />

Accueil et intégration, un processus déterminant<br />

Une étape clé si l’on veut améliorer la qualité des recrutements.<br />

La période d’essai peut avoir un impact considérable<br />

sur la motivation, la performance et l’envie de rester chez un<br />

nouvel employeur. À son terme, il convient de procéder à un<br />

entretien d’accueil et d’intégration pour savoir comment les<br />

collaborateurs ont vécu leurs premiers pas dans l’entreprise,<br />

et si la réalité a été conforme aux promesses attendues lors<br />

du processus de recrutement.<br />

F. Précope<br />

Une approche plus rigoureuse de l’évaluation et de<br />

la sélection<br />

28% des entreprises pensent qu’elles doivent davantage<br />

évaluer les compétences et aptitudes des candidats.<br />

Leslicenciements interviennent, dans la plus<br />

grande partie des cas, pour un problème de valeurs<br />

ou de comportements, il est donc essentiel d’assurer<br />

l’adéquation d’un candidat avec la culture de l’entreprise<br />

et sa motivation quant aux perspectives d’évolution.<br />

La vérification des références (« toujours » ou « souvent<br />

» utilisée par 95% des entreprises interrogées), la<br />

sélection des CV (« toujours » ou « souvent » utilisée<br />

par 75%) et les entretiens sur l’expérience (« toujours »<br />

ou «souvent » utilisés par 75%) sont les techniques<br />

les plus couramment utilisées dans le processus de<br />

sélection.Paradoxalement, ce sont les outils d’évaluation<br />

les moins objectifs pour évaluer un potentiel.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 35


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

L’année de la certification<br />

Répondre à l’exigence de compétitivité<br />

Florence Méaux, directrice générale d’AFNOR Certification,<br />

revient sur une année d’activité et dresse pour nous le bilan<br />

de la certification en France.<br />

Quels ont été les faits marquants de<br />

l’année écoulée pour AFNOR Certification<br />

?<br />

Florence Méaux. La grande tendance<br />

que nous observons est une explosion<br />

de toutes sortes de systèmes de reconnaissance,<br />

par autodéclaration ou sur<br />

la base de référentiels privés proposés<br />

par des organismes non accrédités,<br />

sans transparence sur les critères de<br />

reconnaissance. Les entreprises qui<br />

cèdent à la tentation de ce genre de<br />

démarche prennent des risques considérables<br />

vis-à-vis du public, de plus<br />

en plus attentif à l’authenticité de leurs<br />

déclarations d’engagement. Plus largement,<br />

tout ceci contribue à ce que<br />

les consommateurs perçoivent -à juste<br />

titre- comme une forêt de labels et de<br />

logos sans signification.<br />

Dans ce contexte, nous continuons<br />

d’apporter des garanties à nos clients<br />

en leur proposant des démarches rigoureuses<br />

et indépendantes, des<br />

marques de certification reconnues<br />

pour leur sérieux et fondées sur<br />

des documents légitimes et publics,<br />

comme les normes volontaires.<br />

Quels sont aujourd’hui pour vous<br />

les secteurs d’activité les plus demandeurs<br />

et les plus actifs en matière<br />

de management de la performance<br />

qualité ?<br />

Florence Méaux. L’aéronautique,<br />

avec la certification EN 9100, demeure<br />

en forte expansion. Les donneurs<br />

d’ordres et leurs fournisseurs misent<br />

sur ce référentiel qualité pour fournir<br />

la preuve de leur mobilisation pour satisfaire<br />

les exigences des contrats qui<br />

les lient. Il en est de même pour le ferroviaire,<br />

avec la certification IRIS que<br />

nous voyons se développer en Europe,<br />

mais aussi en Chine et en Russie.<br />

Autre filière sur lequel nous développons<br />

notre volume d’activité : l’agroalimentaire,<br />

toujours plus mobilisé sur<br />

les enjeux de sécurité alimentaire et de<br />

traçabilité.<br />

En qualité pure, la France rattrape<br />

son retard en termes d’entreprises<br />

certifiées ISO 9001 avec près de 2<br />

000 d’entre elles engagées dans une<br />

telle démarche en 2012. Avec plus de<br />

31000 organisations certifiées, notre<br />

pays se place au 7ème rang mondial<br />

et fait partie des pays les dynamiques<br />

en nombre de nouveaux certifiés. A<br />

eux seuls, le Japon et l’Allemagne<br />

comptabilisent plus de 10% des entreprises<br />

certifiées au plan international.<br />

Est-ce une coïncidence que ces<br />

deux pays soient aussi des leaders<br />

économiques ? Aucunement : de nombreuses<br />

études, notamment celles de<br />

la Chaire « Performances des organisations<br />

», de l’université Paris Dauphine,<br />

démontrent que l’ISO 9001 est<br />

un accélérateur pour l’export, décloisonne<br />

les entreprises en les rendant<br />

plus agiles, améliore les relations avec<br />

les fournisseurs, renforce la prévention<br />

et la maîtrise des risques, et facilite la<br />

vente notamment parce que le besoin<br />

du client est placé au cœur des processus.<br />

Quels types de démarches et quelles<br />

certifications sont actuellement les<br />

plus demandés ?<br />

Florence Méaux. Si les certifications<br />

AFAQ ISO 9001, seule ou combinée à<br />

des référentiels en sécurité / environnement,<br />

sont toujours autant demandées,<br />

nous observons trois tendances<br />

nouvelles pour les organismes publics<br />

et privés.<br />

La première est une mutation de la<br />

perception des démarches de responsabilité<br />

sociétale des organisations.<br />

Au-delà de leur contribution au développement<br />

durable, les dirigeants<br />

perçoivent l’évaluation AFAQ 26000<br />

comme un levier de performance, dans<br />

une démarche d’amélioration continue.<br />

L’attention des clients et des parties<br />

prenantes des organisations est telle<br />

que les organisations structurent leurs<br />

actions dans la durée en misant sur la<br />

reconnaissance tierce partie.<br />

La deuxième porte sur les économies<br />

d’énergie. Les incitations réglementaires,<br />

aux niveaux européen et national,<br />

poussent les organisations à développer<br />

une approche managériale de<br />

la question. Le kilowatt le mieux utilisé<br />

est celui que l’on ne consomme pas et,<br />

dans cette perspective, la maîtrise des<br />

coûts observée dans le cadre d’une<br />

certification selon la norme ISO 50001<br />

est une réalité immédiate pour toutes<br />

les organisations.<br />

La troisième concerne le secteur des<br />

services, qui continue de se développer<br />

en France. Les professionnels<br />

font appel à la certification NF Service<br />

pour soutenir leur action et se différencier<br />

sur leurs marchés grâce à cette<br />

marque forte et reconnue.<br />

Quels freins et au contraire quels<br />

soutiens rencontrent la mise en<br />

place ou la réorganisation des systèmes<br />

de management ?<br />

Florence Méaux. Le principal frein<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 36


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

est le court-termisme. Les entreprises<br />

sont pleinement conscientes de l’intérêt<br />

de la certification mais, dans un<br />

contexte économique difficile et sous<br />

la pression du chiffre d’affaires à réaliser,<br />

certaines peuvent la délaisser en<br />

espérant poursuivre sur leurs acquis.<br />

C’est une erreur fondamentale car, à<br />

un moment donné, lors d’un problème<br />

de production ou d’un appel d’offres<br />

par exemples, l’absence de signes<br />

de confiance sera en leur défaveur.<br />

Plus largement, certaines entreprises<br />

se concentrent sur la qualité du produit<br />

alors que le système de management<br />

est un atout indispensable à<br />

une démarche qualité globale. On ne<br />

peut livrer durablement de bons produits<br />

si on est mal organisé et laisser<br />

s’effilocher le système de management<br />

conduit, à plus ou moins brève<br />

échéance, à dégrader la qualité du<br />

produit ou du service offert.<br />

Nous souffrons d’autre part d’un soutien<br />

insuffisant de l’Etat pour récompenser<br />

ou valoriser les acteurs les plus<br />

engagés dans des démarches qualité,<br />

à la différence de ce que l’on peut<br />

observer en Allemagne ou aux Etats-<br />

Unis. Les entreprises ont besoin de<br />

se sentir soutenues, mises en valeur<br />

et nous appelons de nos vœux davantage<br />

d’encouragements des pouvoirs<br />

publics sur ce sujet.<br />

Qu’attendez-vous des révisions des<br />

normes ISO 9001 et ISO 14001 ?<br />

Florence Méaux. Ces deux normes,<br />

qui datent respectivement de 2008 et<br />

2004, sont très largement utilisées par<br />

les entreprises et les collectivités. Une<br />

fois révisées en 2015, elles seront à<br />

nouveau en phase avec les évolutions<br />

des enjeux et des pratiques des utilisateurs.<br />

Si je mets de côté les évolutions qui<br />

se dessinent sur le contenu même de<br />

ces normes, nous sommes favorables<br />

à ce qu’elles adoptent une nouvelle<br />

structure commune, dite HLS (pour<br />

High Level Structure). Elles inviteront<br />

l’utilisateur à prendre de la hauteur<br />

sur son management, avec des exigences<br />

en termes d’ouverture dans les<br />

différents chapitres : contexte de l’organisme,<br />

leadership et engagement,<br />

planification, processus support, processus<br />

opérationnels, évaluation de la<br />

performance, amélioration. Toutes les<br />

normes de système de management<br />

adopteront progressivement cette<br />

structure, ce qui permettra de créer<br />

des passerelles et donc d’envisager<br />

plus facilement des démarches combinées<br />

en qualité, environnement, énergie,<br />

santé au travail notamment.<br />

Pourriez-vous citer et décrire brièvement<br />

quelques exemples de vos<br />

interventions dans l’année écoulée<br />

?<br />

Florence Méaux. Pour revenir sur la<br />

nécessité d’afficher des informations<br />

exactes et vérifiées en matière de développement<br />

durable, nous avons réalisé<br />

une action pilote avec Habitat du<br />

Nord (une entreprise sociale pour l’habitat<br />

de 112 salariés, implantée dans<br />

la région Nord – Pas de Calais) pour<br />

fiabiliser leurs indicateurs environnementaux,<br />

sociaux et sociétaux. La<br />

vérification d’informations extra-financières,<br />

conformes aux exigences règlementaires<br />

(’article 225 du Grenelle<br />

2 de l’environnement), est un nouveau<br />

champ d’activités pour AFNOR<br />

Certification, pour accompagner les<br />

entreprises qui veulent valoriser leurs<br />

indicateurs RSE pour plus de compétitivité.<br />

Dans le secteur des services, Amundi<br />

(acteur mondial de la gestion des<br />

actifs) s’est tournée vers nous pour<br />

développer, sur la base d’un document<br />

normatif, une certification des<br />

engagements de services associés à<br />

la démarche ISR. Autre domaine, toujours<br />

dans les services : nous avons<br />

observé une forte hausse du nombre<br />

d’opticiens certifiés <strong>Qualité</strong> en optique.<br />

Le cap des 1000 magasins engagés<br />

sera franchi en début d’année.<br />

Face aux enjeux de la performance<br />

énergétique, nous avons réalisé un<br />

tour de France pour sensibiliser les<br />

organisations sur l’intérêt de la norme<br />

ISO 50001 et de la certification. 650<br />

participants, à travers 10 villes, signalent<br />

tout l’intérêt porté par les<br />

professionnels sur cette question, en<br />

matière de formation, de solutions de<br />

veille et de certification.<br />

Dans le domaine de la certification de<br />

personnes, nous avons franchi le cap<br />

significatif de 1000 personnes dont les<br />

compétences sont certifiées pour exercer<br />

des missions d’évaluation dans le<br />

secteur du médico-social.<br />

Quels sont vos projections pour<br />

l’année à venir ?<br />

Florence Méaux. Le développement<br />

de la filière Silver Economie est important<br />

pour nous. La marque de certification<br />

NF Service sera proposée pour<br />

apporter des gages de confiance à ce<br />

secteur. De même, les 36 000 établissements<br />

et services sociaux et médico-sociaux<br />

qui doivent réaliser des<br />

évaluations internes et externes pourront<br />

compter sur nous.<br />

Sur des champs plus régaliens tels que<br />

la qualité et l’environnement, AFNOR<br />

Certification sera aux côtés des entreprises<br />

pour anticiper sereinement les<br />

évolutions attendues des normes ISO<br />

9001 et ISO 14001. Les visites d’évaluations<br />

que nous proposons seront<br />

utiles pour mesurer les changements<br />

éventuels à réaliser et permettront à<br />

nos clients d’envisager les évolutions<br />

nécessaires avec sérénité. Des solutions<br />

existent pour préparer et obtenir<br />

une certification qui permet de se démarquer<br />

sur le marché.<br />

La certification ISO 50001 se développera<br />

face aux enjeux de la maîtrise de<br />

la facture énergétique. Plus globalement,<br />

sur le champ de la responsabilité<br />

sociétale, nous continuerons d’évaluer<br />

les nombreuses organisations qui<br />

le désirent grâce à notre modèle AFAQ<br />

26000. Nous sommes leader de l’évaluation<br />

RSE en France et les organisations<br />

font de plus en plus appel à<br />

nous, notamment avec le concours de<br />

notre partenaire Lucie dont le modèle<br />

engage les titulaires à progresser, ce<br />

qui est intéressant pour débuter une<br />

démarche RSE. Pour les entreprises<br />

les plus matures, nous observons clairement<br />

que les organismes qui renouvellent<br />

leur cycle d’évaluation AFAQ<br />

26000, au terme du premier cycle de<br />

18 mois, progressent à tous les niveaux.<br />

Leurs notes sont meilleures.<br />

C’est bien le signe qu’une démarche<br />

engagée, soutenue par un organisme<br />

certificateur indépendant, oriente les<br />

organisations vers plus de compétitivité.<br />

Propos recueillis<br />

par Jean-François Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 37


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

L’année de la certification<br />

DNV GL<br />

Le nouveau groupe DNV GL constitue la plus grande société<br />

de classification offshore et de navires au plan mondial pour<br />

l’industrie maritime, un des leaders mondiaux des services<br />

de conformité technique et de gestion des risques pour l’industrie<br />

pétrolière et gazière, et l’un des principaux experts<br />

de la transmission et la distribution de l’énergie éolienne et<br />

électrique. DNV GL confirme également sa position parmi<br />

les trois premiers organismes de certification de systèmes<br />

de management dans le monde.<br />

Les autorités de la concurrence de<br />

la Corée du Sud, des Etats-Unis, de<br />

l’UE et de la Chine ont donc autorisé<br />

la fusion entre les deux sociétés DNV<br />

(Det Norske Veritas) et GL (Germanische<br />

Lloyd) qui vont toutes deux<br />

bientôt fêter 150 années d’opérations<br />

indépendantes. La nouvelle société,<br />

officiellement appelée DNV GL Group,<br />

comprendra 17 000 employés répartis<br />

sur 300 sites dans plus de 100 pays, et<br />

aura des revenus de 2,5 milliards d’euros<br />

par an.<br />

« C’est avec une grande fierté que<br />

nous pouvons annoncer que cette fusion,<br />

fondée sur une vision commune<br />

et axée sur la croissance, a été autorisée<br />

par les autorités de la concurrence<br />

dans les quatre territoires concernés »,<br />

expliquait Henrik O. MADSEN, Directeur<br />

général de la nouvelle entité, ajoutant<br />

que les sociétés qui fusionnent<br />

sont toutes deux des leaders sur leurs<br />

marchés, ont des positions commerciales<br />

complémentaires et sont réputées<br />

pour leurs technologies de pointe<br />

ainsi que pour leur qualité et leur intégrité.<br />

M. Madsen considère que cette première<br />

consolidation de deux sociétés<br />

de classification aura des<br />

conséquences importantes sur leurs<br />

marchés. « DNV GL aura une position<br />

particulièrement privilégiée pour offrir<br />

un éventail de produits et de services<br />

de premier ordre, une expertise plus<br />

approfondie et un réseau de sites plus<br />

dense. De surcroît, DNV et GL se sont<br />

engagés fermement pour que la société<br />

fusionnée continue à investir considérablement<br />

dans la technologie, la<br />

recherche et l’innovation. »<br />

L’environnement de risques devenant<br />

de plus en plus complexe pour les<br />

consommateurs, la demande pour les<br />

technologies et services de gestion<br />

des risques de la nouvelle société<br />

devrait s’amplifier. « Dans un environnement<br />

quotidien hautement sensible<br />

aux risques, des défaillances dans leur<br />

maitrise de la part d’une entreprise<br />

peuvent entraîner des conséquences<br />

considérables –la perte de vies humaines,<br />

des impacts environnementaux<br />

ou des répercussions critiques<br />

sur l’entreprise–, compromettant la<br />

confiance et la crédibilité. Je crois fermement<br />

que DNV GL sera en meilleure<br />

position pour aider les entreprises à<br />

gérer les défis liés à la nouvelle réalité<br />

des risques et leur permettre de faire<br />

progresser la sécurité et la durabilité<br />

de leurs opérations, » souligne Henrik<br />

O. MADSEN<br />

Nécessité d’une expertise indépendante<br />

Bien que la conformité des entreprises<br />

aux normes et l’amélioration de la<br />

sécurité et de la protection de l’environnement<br />

se soient indubitablement<br />

améliorées au cours des dernières années,<br />

M. Madsen estime qu’il y a certainement<br />

de la place pour des améliorations.<br />

« Les normes progressent, mais il y a<br />

un manque de gouvernance internationale.<br />

L’industrie a besoin d’acteurs importants<br />

et indépendants qui favorisent<br />

une plus grande transparence, la cohérence<br />

et l’efficacité dans la profession<br />

et poussent le développement de<br />

nouvelles mesures et de normes adéquates<br />

», déclare Henrik O. MADSEN,<br />

avant de poursuivre : « Pour notre part,<br />

DNV GL, nous devons prendre une position<br />

proactive et montrer que nous<br />

avons des opinions qualifiées sur les<br />

questions techniques, opérationnelles,<br />

de management de l’environnement<br />

et du risque. Nous visons à proposer<br />

des solutions techniques qui soient<br />

pratiques et dans le meilleur intérêt de<br />

nos clients et des autres parties prenantes.<br />

»<br />

En bref<br />

La fusion entre Det Norske Veritas<br />

et Germanische Lloyd a été réalisée<br />

mercredi 11 septembre, et la<br />

nouvelle entité s’appellera DNV<br />

GL Group. Elle sera l’une des<br />

principales sociétés mondiales de<br />

classification de navires et d’expertise<br />

du risque dans le domaine<br />

des hydrocarbures. Le PDG de<br />

DNV, Henrik O. Madsen, devient<br />

le PDG du nouveau groupe qui<br />

emploiera plus de 17 000 personnes<br />

dans plus de 100 pays.<br />

Le siège social et le secteur des<br />

hydrocarbures seront localisés à<br />

Høvik, Oslo, alors que la branche<br />

maritime sera basée à Hambourg<br />

(Allemagne), l’énergie à Arnhem<br />

(Pays-Bas) et les assurances à<br />

Milan (Italie). Depuis 2000, DNV et<br />

GL avaient déjà mené des négociations<br />

en deux occasions, sans<br />

aboutir. La troisième occasion fut<br />

la bonne.<br />

DNV GL propose des services<br />

de classification et de conformité<br />

technique, conjointement à des<br />

services d’ingénierie informatique<br />

et logicielle et d’expertise indépendante<br />

pour l’industrie maritime, pétrolière,<br />

gazière et de l’énergie. Le<br />

groupe fournit également des services<br />

de certification à des Clients<br />

dans un large éventail d’industries.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 38


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

L’année de la certification<br />

Une activité soutenue malgré la crise<br />

Président de SGS ICS, Philippe Fusiller dresse un bilan de<br />

l’activité certification des organisations et des entreprises<br />

pendant l’année écoulée et dévoile les perspectives de l’année<br />

à venir.<br />

Quels ont été les faits marquants de<br />

l’année écoulée pour le marché de<br />

la certification ?<br />

Philippe Fusiller. L’année 2012 a vu<br />

la croissance des démarches de certification<br />

sur un plan mondial. Parmi les<br />

plus fortes croissances, il est à noter<br />

la certification ISO 50001 (+332% de<br />

croissance), suivi par la certification<br />

ISO 22000 (+20% de croissance) et la<br />

certification des dispositifs médicaux<br />

selon le référentiel ISO 13485 (+12 %<br />

de croissance). La certification ISO<br />

9001 reste la plus développée : elle représente<br />

à ce jour plus d’un million de<br />

certificats avec une croissance de 2 %<br />

enregistrée sur 2012.<br />

Sur l’année 2013, la certification de<br />

systèmes de management a été fortement<br />

impactée par la crise économique.<br />

La croissance du nombre de<br />

certificats (tout référentiel confondu),<br />

recensée sur l’année 2012, ne sera<br />

pas au rendez-vous en 2013. Parmi<br />

les référentiels les plus impactés, on<br />

notera la certification ISO 9001 et ISO<br />

14001. Parmi les référentiels de certification<br />

qui verront une nette progression,<br />

nous noterons l’ISO 50001 (en<br />

tête des progressions), l’ISO 22000 et<br />

la certification des dispositifs médicaux<br />

selon le référentiel ISO 13485.<br />

L’envolée de la certification ISO 50001<br />

résulte de plusieurs facteurs : de la volonté<br />

des entreprises engagées dans<br />

cette démarche de valoriser leurs actions<br />

en termes de maîtrise des énergies<br />

; de la possibilité pour ces entreprises<br />

de bénéficier d’un certificat<br />

d’économie d’énergie pour l’obtention<br />

d’un financement pour la modernisation<br />

de ses installations et infrastructures<br />

pour l’amélioration de ses performances<br />

énergétiques.<br />

Quels sont aujourd’hui pour vous<br />

les secteurs d’activité les plus demandeurs<br />

et les plus actifs en matière<br />

de management de la performance<br />

qualité ?<br />

Philippe Fusiller. Les secteurs qui<br />

sont les plus soutenus en terme de<br />

certification - et qui devraient le rester<br />

sur 2013- sont actuellement :<br />

• Le secteur relatif à la « sécurité des<br />

denrées alimentaires», porté essentiellement<br />

par les certifications ISO<br />

22000, FSSC 22000, l’IFS, le BRC<br />

• Le secteur « Automobile », porté par<br />

la certification ISO TS 16949<br />

• Le secteur « aéronautique », porté<br />

par la certification EN 9100<br />

• Le secteur du BTP et de la construction,<br />

porté par les certifications ISO<br />

9001, ISO 14001, ISO 50001 et l’OH-<br />

SAS 18001<br />

• Le secteur de la « chimie », porté par<br />

les certifications ISO 9001, ISO 14001,<br />

ISO 50001 et l’OHSAS 18001 mains<br />

également par les référentiels de la<br />

cosmétique et de la pharmacie comme<br />

l’ISO 22716, l’ICH Q7, L’EFfCI, …)<br />

Quels types de démarches et<br />

quelles certifications sont actuellement<br />

les plus demandés ?<br />

Philippe Fusiller. Dans ce contexte<br />

de crise économique, les certifications<br />

soutenues par un financement ou encore<br />

les certifications réglementaires<br />

constituent les demandes les plus soutenues.<br />

Dans ce contexte, la certification<br />

ISO 50001 devrait poursuivre sa<br />

croissance.<br />

Parmi les nouveautés sur l’année<br />

2013, et qui devraient se développer<br />

sur les années à venir, il est à noter<br />

la vérification des données extra financières<br />

conformément à l’article 225 du<br />

code du commerce. Cette vérification<br />

n’est reconnue que dans la mesure où<br />

elle est réalisée par des organismes<br />

accrédités par le COFRAC. A ce titre,<br />

notre organisme de certification, premier<br />

vérificateur indépendant à être<br />

accrédité par le COFRAC, s’est positionné<br />

sur ces démarches.<br />

Etes-vous favorable à la révision de<br />

la norme ISO 9001 et, selon vous,<br />

que peut-on en attendre ?<br />

Philippe Fusiller. La révision de la<br />

norme ISO 9001 est une bonne chose.<br />

Son déploiement actuel s’essouffle<br />

dans la mesure où de nombreuses entreprises<br />

(essentiellement les grands<br />

groupes industriels) ne voient plus la<br />

valeur ajoutée qu’une telle norme peut<br />

leur apporter. Les principales nouveautés<br />

(notamment la compréhension de<br />

l’organisation et de son contexte ainsi<br />

que la compréhension des attentes<br />

des parties intéressées et l’intégration<br />

de l’approche risque) permettront de<br />

redonner une impulsion au déploiement<br />

de cette norme. Sa refonte la<br />

rend également plus accessible aux<br />

activités dans le secteur des services,<br />

un secteur dans lequel le déploiement<br />

de cette norme reste un axe important<br />

de croissance.<br />

Quels sont vos projections pour<br />

l’année à venir ?<br />

Philippe Fusiller. Nous souhaitons renforcer<br />

notre positionnement actuel sur<br />

les différentes certifications de système<br />

de management (ISO 9001, ISO<br />

14001, ISO 50001, OHSAS 18001,<br />

…) mais également rester très attentif<br />

aux évolutions du marché et au cadre<br />

réglementaire pour nous permettre<br />

d’apporter des réponses rapides à nos<br />

clients sur les dispositifs de certification.<br />

Propos recueillis<br />

par Jean-François Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 39


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

L’année de la certification<br />

L’ouverture à l’international<br />

Avec la nomination d’un nouveau directeur et une acquisition<br />

majeure, Socotec Certification aura franchi un cap déterminant<br />

pour ses développements à venir. Bruno Labarre<br />

revient sur cette année charnière.<br />

Quels ont été les faits marquants<br />

de l’année écoulée pour votre organisme<br />

?<br />

L’année 2013 a été marquée par une<br />

acquisition majeure dans l’activité certification<br />

de SOCOTEC. En effet, Certification<br />

International a rejoint notre<br />

Groupe, apportant ainsi une dimension<br />

internationale à notre activité et aux<br />

prestations que nous pouvons proposer<br />

à nos clients. D’origine britannique<br />

et spécialisé dans la certification de<br />

systèmes de management, Certification<br />

International développe son activité<br />

en Europe et en Asie à partir de<br />

6 filiales (Royaume Uni, Japon, Singapour,<br />

Philippines, Chine et Inde),<br />

et d’un réseau d’agents dans de nombreux<br />

autres pays.<br />

Quels sont aujourd’hui pour vous<br />

les secteurs d’activité les plus<br />

demandeurs et les plus actifs en<br />

matière de management de la performance<br />

qualité ? Et quelles certifications<br />

sont actuellement les plus<br />

demandés?<br />

Entreprises industrielles ou de services,<br />

privées ou publiques, toutes<br />

sont demandeuses de certification,<br />

quels que soient leur taille et leur secteur<br />

d’activité. Chez SOCOTEC Certification,<br />

la filière bâtiment et les collectivités<br />

publiques sont particulièrement<br />

bien représentées compte tenu des<br />

autres activités et de l’ancrage local du<br />

groupe SOCOTEC.<br />

A l’image du marché, nous recevons<br />

une majorité de demandes pour les<br />

référentiels ISO 9001 et ISO 14001.<br />

Si la croissance des référentiels sectoriels<br />

reste discrète, on assiste néanmoins<br />

à une montée en puissance des<br />

« démarches croisées » : multi-référentiels,<br />

multi-sites, multinationales…<br />

Quels freins et au contraire quels<br />

soutiens rencontre la mise en place<br />

ou la réorganisation des systèmes<br />

de management ?<br />

Certifier son organisation, c’est un<br />

moyen de valoriser son image de<br />

marque tout en gagnant en performance<br />

et en efficacité, notamment<br />

commerciale : la certification des systèmes<br />

de management est de plus<br />

en plus appréciée des grands donneurs<br />

d’ordre privés ou publics. En<br />

outre, c’est un gage de confiance de<br />

l’éco-système pour l’ensemble des<br />

parties intéressées : clients, fournisseurs,<br />

actionnaires, usagers….. Pour<br />

toutes ces raisons, c’est une démarche<br />

adaptée à l’environnement économique<br />

actuel.<br />

Etes-vous favorable à la révision de<br />

la norme ISO 9001 et, selon vous,<br />

que peut-on en attendre ?<br />

La norme ISO 9001 doit bien évidemment<br />

évoluer et s’adapter à un environnement<br />

de plus en plus mouvant.<br />

La nouvelle version attendue en 2015<br />

devrait permettre à des entreprises<br />

certifiées depuis de nombreuses années<br />

de redynamiser des systèmes<br />

de management de la qualité (SMQ)<br />

à la recherche d’un nouveau souffle et<br />

d’accroître l’attractivité de la démarche<br />

de certification pour des nouveaux entrants.<br />

Pourriez-vous citer et décrire<br />

quelques exemples de vos interventions<br />

dans l’année écoulée ?<br />

L’arrivée de Certification International<br />

dans le groupe SOCOTEC a permis<br />

de remporter le marché des audits internes<br />

ISO 14001 auprès du groupe<br />

Accor, pour le réseau mondial des 450<br />

Novotel et Suite Novotel. Pour illustrer<br />

notre pôle d’expertise dans le secteur<br />

public, on peut citer la certification du<br />

SMQ de l’Institut Polytechnique de<br />

Toulouse ou celle de la division de l’information<br />

aéronautique de la direction<br />

de la circulation aérienne militaire. La<br />

filière construction, domaine d’intervention<br />

historique du groupe SOCO-<br />

TEC est également bien représentée.<br />

SOCOTEC Certification a ainsi certifié<br />

le système de management de l’environnement<br />

de BMA (Bordeaux Métropole<br />

Aménagement) qui aménage les<br />

grands sites urbains de l’agglomération<br />

bordelaise, et y construit des équipements<br />

publics et privés.<br />

Quelles sont vos projections pour<br />

l’année à venir ?<br />

Nous comptons tirer parti de notre ouverture<br />

sur l’international sans jamais<br />

perdre de vue les attentes et les besoins<br />

de tous nos clients. Dans les<br />

années à venir, nous cultiverons notre<br />

flexibilité et notre créativité pour leur<br />

assurer, quelles que soient leur taille et<br />

leur activité, un service réactif et performant.<br />

Propos recueillis<br />

par Jean-François Romain<br />

Bruno Labarre<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 40


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

L’année de la certification<br />

Un avantage concurrentiel durable<br />

La qualité est un vecteur différenciant très fort dans des<br />

secteurs de pointe très concurrentiels, explique Edouard<br />

Kiener, Directeur technique et responsable des opérations<br />

d’Intertek Certifiaction France.<br />

Quels ont été les faits marquants<br />

de l’année écoulée pour votre organisme<br />

?<br />

Edouard Kiener. L’année 2013 a été<br />

pour nous l’occasion de développer<br />

notre offre de services et d’accroître<br />

ainsi notre champ d’action au-delà de<br />

nos prévisions initiales. D’une part,<br />

nous avons confirmé notre engagement<br />

sur des projets tels que les audits<br />

concernant les produits phytopharmaceutiques<br />

en obtenant notre accréditation<br />

EN 45011 pour la certification<br />

produit. D’autre part, notre structure<br />

a revu son organisation afin d’intégrer<br />

les prestations d’audit seconde partie<br />

telles que les audits sociaux, fournisseurs<br />

ou encore les audits de responsabilité<br />

sociétale. En toute logique, ces<br />

nouvelles activités nous ont permis de<br />

faire croître nos effectifs et ont fait de<br />

2013 une année de renforcement de<br />

notre position stratégique sur nos différents<br />

marchés.<br />

Quels sont aujourd’hui pour vous<br />

les secteurs d’activité les plus actifs<br />

en matière de management de la<br />

performance qualité ?<br />

Ed. Kiener. Nous constatons un regain<br />

d’intérêt pour les systèmes de management<br />

dans plusieurs secteurs clés<br />

de notre économie, en particulier, au<br />

niveau du secteur cosmétique, aéronautique,<br />

agricole et agroalimentaire.<br />

Plusieurs facteurs expliquent ce dynamisme<br />

dont la volonté des entreprises<br />

de renforcer leur compétitivité économique<br />

et d’améliorer leurs positionnements<br />

sur un marché vis-à-vis de<br />

leurs concurrents. Pour atteindre ces<br />

objectifs, un nombre important d’entreprises<br />

se tournent aujourd’hui davantage<br />

vers des standards sectoriels plus<br />

adaptés à leurs besoins (FSSC 22000<br />

dans l’agroalimentaire ou encore AS/<br />

EN 9100 dans l’aéronautique).<br />

De plus, l’évolution du cadre règlementaire<br />

a eu pour conséquence<br />

d’amener les sociétés à rechercher<br />

des solutions pour démontrer leur niveau<br />

de conformité et la maîtrise de<br />

leurs performances qualité. La mise en<br />

place d’un système de management<br />

est alors apparue comme une solution<br />

évidente dans certains secteurs,<br />

comme en cosmétique avec la mise en<br />

application du Règlement Cosmétique<br />

CE N°1223/2009 et la certification ISO<br />

22716 relatif aux Bonnes Pratiques de<br />

Fabrication.<br />

Quels types de démarches et certifications<br />

sont actuellement les plus<br />

demandés ?<br />

Ed. Kiener. L’attrait pour des nouveaux<br />

standards a permis d’apporter<br />

une nouvelle dynamique au sein de<br />

notre organisation. En ce sens, plusieurs<br />

de nos clients ont renforcé leur<br />

niveau de demande pour les audits de<br />

leurs fournisseurs en matière sociale.<br />

Dans ce domaine, nous sommes en<br />

mesure de leur proposer des interventions<br />

dans le monde entier sur la<br />

base d’un cahier des charges personnalisé<br />

et évolutif croisant plusieurs<br />

domaines de compétences : qualité<br />

process, responsabilité sociétale, sécurité,<br />

etc. De nouveaux acteurs se<br />

sont également tournés vers nos services<br />

pour atteindre les exigences de<br />

conformité fixées par le plan Ecophyto<br />

2018. Parallèlement, nous continuons<br />

d’enregistrer un volume significatif de<br />

demandes sur des certifications incontournables<br />

comme l’ISO 9001, ISO<br />

14001 ou OHSAS 18001.<br />

Quels freins et au contraire quels<br />

soutiens rencontrent la mise en<br />

place ou la réorganisation des systèmes<br />

de management ?<br />

Ed. Kiener. Les systèmes de management<br />

sont bien sûr toujours très tributaires<br />

de la bonne santé financière<br />

ainsi que du temps allouable à ces<br />

démarches par une entreprise. Pourtant,<br />

le choix de s’orienter, de conserver<br />

ou de faire évoluer une certification<br />

existante permet de renforcer et donc<br />

de pérenniser la position stratégique<br />

d’une organisation dans la majorité des<br />

cas. De ce fait, nous restons donc au<br />

plus proche de nos clients afin d’aboutir<br />

avec eux à des solutions concrètes<br />

et opérationnelles leur correspondant<br />

le mieux possible. Par ailleurs, la spécialisation<br />

des standards sur des secteurs<br />

spécifiques répond de mieux en<br />

mieux aux attentes des entreprises.<br />

C’est pourquoi Intertek Certification<br />

France s’est tourné dès l’origine vers<br />

ces référentiels pour apporter des solutions<br />

aux entreprises et à nos clients.<br />

Selon vous, que peut-on en attendre<br />

la révision de la norme ISO 9001?<br />

Ed. Kiener. Nous espérons que cette<br />

révision apportera de nouvelles perspectives<br />

pour les entreprises. Si la<br />

satisfaction client reste au cœur de<br />

la norme, nous attendons l’intégration<br />

d’une approche analyse risque<br />

et de nouveaux concepts tels que les<br />

« parties intéressées ». Nous savons<br />

qu’un projet de norme internationale<br />

(DIS) est attendue pour avril prochain,<br />

cependant, il nous faudra en encore<br />

patienter jusqu’en 2015 pour connaître<br />

l’ensemble des spécificités de cette<br />

nouvelle version.<br />

Que pourra-t-on retenir de vos interventions<br />

dans l’année écoulée et<br />

pouvez-vous évoquer vos projets<br />

pour l’année à venir ?<br />

Ed. Kiener. L’année 2013 nous a<br />

permis de conforter notre position auprès<br />

de grands noms des secteurs de<br />

l’énergie, des transports, de la cosmétique<br />

ou encore de l’agroalimentaire.<br />

Ces partenariats ont notamment permis<br />

la réalisation de prestations sur<br />

des standards spécialisés (ISO 22716<br />

ou encore audit social) ou plus généralement<br />

sur des certifications qualité,<br />

sécurité et environnement.<br />

Nous allons continuer à mettre notre<br />

savoir-faire au service des entreprises<br />

et à leur apporter des solutions<br />

concrètes aux problématiques qu’elles<br />

rencontrent. De plus, nous poursuivons<br />

notre engagement dans le développement<br />

de référentiels spécifiques<br />

(ISO 50001, ferroviaire) afin d’élargir<br />

notre offre auprès de nos clients<br />

existants. Enfin, nous continuerons<br />

sur notre dynamique pour concrétiser<br />

l’approche que nous avons eue cette<br />

année avec des grandes entreprises<br />

internationales.<br />

Propos recueillis par J.-F. Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 41


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

Nouvelles technologies<br />

Les réseaux sociaux bousculent la gestion des RH<br />

Quand les technologies grand public change les paradigmes<br />

de management des entreprises et de gestion des<br />

ressources humaines, par Jean-Luc Moisan.<br />

L’arrivée de nouvelles technologies a<br />

toujours bouleversé nos habitudes. La<br />

révolution industrielle automobile, par<br />

exemple, a en son temps entraîné de<br />

profonds changements sociaux, favorisé<br />

le développement de nouveaux<br />

échanges, et irrémédiablement modifié<br />

notre façon d’être en société. La rupture<br />

avec le passé fut alors aussi forte<br />

qu’imprévisible : personne ne pouvait<br />

imaginer à quoi s’attendre.<br />

Aujourd’hui, d’autres technologies – j’ai<br />

nommé les réseaux sociaux et le mobile<br />

– envahissent notre quotidien et<br />

transforment de manière semblable et<br />

durable jusqu’à nos façons de travailler<br />

et de manager en entreprise. C’est une<br />

page qui se tourne : devant l’engouement<br />

que ces nouveautés suscitent,<br />

les applications professionnelles n’ont<br />

en effet plus d’autre choix que d’évoluer<br />

dans le même sens.<br />

Les Ressources Humaines sont tout<br />

particulièrement concernées. Parmi<br />

les responsabilités qui leur incombent,<br />

inciter et développer l’engagement<br />

et la performance des collaborateurs<br />

sont des plus stratégiques pour le bon<br />

développement de l’entreprise. Or,<br />

réseaux sociaux et solutions mobiles<br />

représentent des vecteurs de communication<br />

incontournables pour les collaborateurs.<br />

La fonction RH elle-même<br />

évolue pour davantage collaborer<br />

avec la Direction de la Communication,<br />

prendre plus de responsabilités<br />

dans la mise en œuvre de ces outils, et<br />

mieux aligner sa démarche à la stratégie<br />

de l’entreprise.<br />

Les réseaux sociaux renforcent<br />

l’appartenance à l’entreprise<br />

D’une part, les modes de management<br />

ont évolué au rythme des époques.<br />

Ainsi, après le leadership de pouvoir<br />

qui prônait au temps de la révolution<br />

industrielle, les salariés sont désormais<br />

beaucoup plus réceptifs au partage de<br />

valeurs communes, à la confiance réciproque,<br />

à une croyance certaine en<br />

l’autodiscipline.<br />

D’autre part, les collaborateurs sont<br />

aujourd’hui à la recherche, aussi bien<br />

dans leur vie personnelle que professionnelle,<br />

de sentiments de compétences,<br />

d’autonomie et d’affiliation sociale.<br />

Les réseaux sociaux répondent parfaitement<br />

à l’un et l’autre de ces besoins.<br />

En comblant les attentes de leurs utilisateurs,<br />

ils stimulent leur motivation intrinsèque,<br />

leur curiosité et leur vitalité ;<br />

et profitent ainsi à la performance de<br />

l’entreprise.<br />

Nous pouvons clairement établir l’impact<br />

de ces technologies sur l’entreprise<br />

en termes de communication<br />

des employés. L’employé moderne<br />

est équipé d’un ou plusieurs dispositifs<br />

de communication qui lui permettent<br />

de s’exprimer en toute indépendance,<br />

et bien souvent sans se douter des<br />

conséquences de son message, sur<br />

son manager, la culture ou encore la<br />

stratégie de son entreprise.<br />

Les réseaux sociaux publics représentent<br />

donc à la fois un risque et une<br />

opportunité dans la gestion de l’image<br />

de marque. La DRH se doit plus que<br />

jamais de mesurer objectivement le niveau<br />

d’engagement des collaborateurs<br />

afin de réduire les risques de «dérapage».<br />

BYOD, ou le travail comme à la maison<br />

De plus, le lien entre l’engagement envers<br />

la marque et la performance au<br />

travail est aujourd’hui entièrement démontré,<br />

et ce quel que soit le pays et la<br />

culture d’origine du collaborateur. Cet<br />

effort de mesure, et pourquoi pas de<br />

croissance du niveau d’engagement,<br />

permet de dynamiser l’attraction de<br />

l’entreprise. Cela a pour conséquence<br />

de faciliter le recrutement des talents<br />

nécessaires à son développement,<br />

tout en facilitant la rétention des collaborateurs.<br />

Avec de plus en plus de possesseurs<br />

de Smartphones et de tablettes tactiles,<br />

le nombre de personnes qui se<br />

connectent à Internet en mobilité ne<br />

cesse d’augmenter. Des applications<br />

innovantes ont vu le jour qui répondent<br />

à presque tous les aspects de notre vie<br />

quotidienne.<br />

Ce phénomène a fait naître de nouvelles<br />

attentes, de spontanéité, d’ergonomie,<br />

de simplicité, que les applications<br />

professionnelles ne peuvent<br />

aujourd’hui plus ignorer. Elles aussi<br />

doivent se rendre facilement accessibles,<br />

de n’importe quel endroit et<br />

n’importe quel matériel.<br />

Bien entendu, adopter ces applications<br />

inédites va nécessiter des aménagements<br />

: en termes de sécurité tout<br />

d’abord, notamment au niveau de la<br />

maîtrise et du contrôle des informations<br />

confidentielles ; et également<br />

en termes de culture et de pratiques.<br />

D’autant qu’on ne parle plus seulement<br />

ici d’intégrer les réseaux sociaux<br />

et le mobile aux simples processus de<br />

recrutement, mais à l’ensemble de la<br />

gestion des talents.<br />

Des applications qui touchent toute<br />

la chaîne de la gestion des talents<br />

Il ne s’agit en effet plus seulement de<br />

relier des profils à des offres d’emploi,<br />

mais de développer les outils sociaux<br />

qui favorisent le travail en équipe et la<br />

transversalité dans l’entreprise, grâce<br />

à une meilleure circulation des flux et<br />

des informations ; qui suscitent la créativité<br />

; qui encouragent le partage et le<br />

transfert des connaissances ; qui permettent<br />

la création de modèles d’apprentissage<br />

personnalisés. Ce nouveau<br />

paradigme du travail décloisonné,<br />

basé sur un partage de connaissance<br />

continu, représente aujourd’hui le<br />

nouveau challenge des Ressources<br />

Humaines. Il est au cœur du mode de<br />

fonctionnement de la Génération Y qui<br />

représentera 50% des effectifs de l’entreprise<br />

en 2020.<br />

Jean-Luc Moisan*<br />

*Responsable expert chez Technomedia<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 42


www.qualityandco.com<br />

Abonnez-vous en en ligne sur www.qualite-references.com<br />

Offre spéciale<br />

Bénéficiez d’un abonnement<br />

découverte d’un an<br />

55€ *<br />

TTC<br />

au lieu de 80€**<br />

Cet Cet abonnement peut être être pris pris en en compte<br />

Cet<br />

Cet Cet<br />

dans Cet abonnement<br />

abonnement vos vos frais généraux peut<br />

peut peut être<br />

être être<br />

être ou pris<br />

pris pris<br />

ou votre pris en<br />

en en<br />

en budget compte<br />

compte<br />

formation<br />

dans<br />

dans vos<br />

vos vos<br />

vos frais<br />

frais frais généraux<br />

généraux ou<br />

ou ou<br />

ou votre<br />

votre budget<br />

budget formation<br />

formation<br />

Pour tout tout paiement en en ligne par par carte bleue<br />

**TVA 2,10%. Offre *<br />

réservée<br />

Pour * tout tout<br />

Pour QUALITÉ tout paiement<br />

la RÉFÉRENCES la France en<br />

métropolitaine.<br />

en<br />

en ligne par par carte FÉVRIER 2014 par PAGE DOM-TOM bleue<br />

Pour tout paiement en ligne par carte 43bleue<br />

et et étranger 80€<br />

80€<br />

**TVA 2,10%. Offre réservée à à la la France métropolitaine. DOM-TOM et et étranger : 80€ : 80€<br />

**TVA 2,10%. Offre réservée la la France métropolitaine. DOM-TOM et et étranger 80€<br />

80€


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

Responsabilité Sociale des Entreprises<br />

Contrainte réglementaire et avantage compétitif<br />

Mandaté par l’éditeur de solutions de gestion d’entreprise<br />

IFS, le cabinet IDC a réalisé un rapport sur la Responsabilité<br />

Sociale des Entreprises (RSE) qui analyse la place qu’occupe<br />

aujourd’hui la RSE au sein des grandes entreprises européennes<br />

et américaines, ainsi que son évolution à court<br />

et moyen terme.<br />

La RSE est devenue au fil du temps un<br />

enjeu économique mondial. La traduction<br />

de ses actions en entreprise se<br />

manifeste sous la forme de reporting<br />

de plus en plus étoffés et disponibles<br />

pour tous les acteurs interférents avec<br />

l’entreprise : clients, fournisseurs, salariés,<br />

pouvoirs publics, opinion publique,<br />

prestataires, concurrents, etc.<br />

Les thématiques les plus importantes<br />

pour les entreprises étant celles liées<br />

aux Droits de l’Homme, à la traçabilité<br />

de la chaîne d’approvisionnement ainsi<br />

qu’à la préservation et le respect de<br />

l’environnement via des politiques de<br />

recyclage, de lutte contre la pollution<br />

de l’air et de l’eau, d’efficacité énergétique<br />

ou encore de réduction de l’empreinte<br />

carbone.<br />

De manière globale, 72% des DAF interrogés<br />

ont publié au titre de l’année<br />

2012 un rapport RSE ou une annexe<br />

RSE à leur rapport annuel, contre un<br />

peu moins de 50% en 2010. Il existe<br />

pourtant des disparités significatives<br />

selon les pays : au Danemark, 98%<br />

des entreprises ont adopté une stratégie<br />

RSE tandis que cette proportion<br />

en France, en Suède et en Pologne<br />

est de l’ordre de 50 à 60%. Pourtant<br />

précurseur en la matière, les Etats-<br />

Unis comptent 83% de ses entreprises<br />

ayant une stratégie RSE.<br />

Moteurs et obstacles<br />

En majorité, les entreprises citent le<br />

respect de l’environnement ainsi que<br />

la réduction des coûts comme moteurs<br />

principaux dans leur stratégie RSE. En<br />

principal obstacle à la mise en œuvre<br />

d’une politique RSE, les entreprises<br />

citent la crise financière, le manque<br />

de visibilité sur les bénéfices dégagés<br />

grâce aux activités RSE, mais aussi le<br />

manque de compétences et connaissances<br />

dans ce domaine. Certaines<br />

entreprises pensent, enfin, que le coût<br />

d’un déploiement d’une stratégie RSE<br />

serait supérieur aux gains qu’il pourrait<br />

procurer.<br />

Globalement, clients, investisseurs et<br />

pouvoirs publics sont identifiés comme<br />

étant les acteurs les plus importants<br />

pour la conduite d’une politique RSE<br />

par les entreprises. Viennent ensuite<br />

les prospects, les employés et l’opinion<br />

publique. Les médias, concurrents et<br />

fournisseurs sont cités à la marge des<br />

intervenants les plus influents. Pour<br />

les entreprises françaises, ce sont<br />

les pouvoirs publics, les clients et les<br />

employés qui sont cités comme les acteurs<br />

les plus influents.<br />

Mesure et suivi de l’impact environnemental<br />

72% des entreprises déclarent qu’il est<br />

important (29%) ou absolument essentiel<br />

(43%) de suivre l’impact environnemental<br />

de leurs activités économiques.<br />

Parallèlement, 70% estiment avoir la<br />

capacité d’évaluer effectivement l’empreinte<br />

écologique de leurs activités.<br />

En France, 58% des entreprises affirment<br />

que ce calcul est important et<br />

même primordial. Elles sont, également,<br />

58% à s’estimer en capacité de<br />

réaliser cette mesure.<br />

63% des entreprises affirment avoir<br />

essayé de mesurer les bénéfices liés<br />

à une démarche éco-environnementale,<br />

66% d’entre elles étant sûres de<br />

leur calcul. Il est à noter que cette certitude<br />

a baissé de 10% depuis l’étude<br />

de 2010. Sur les 37% restants, plus<br />

de 50% des entreprises avouent que<br />

ce calcul leur était très difficile et pour<br />

35% d’entre elles, il ne s’agit pas d’une<br />

priorité. 53% des entreprises françaises<br />

ont essayé de calculer les avantages<br />

économiques liés aux activités<br />

RSE. 43% d’entre elles sont certaines<br />

du calcul effectué.<br />

Utilisation d’un outil logiciel<br />

La dernière partie de l’étude porte sur<br />

l’utilisation d’un logiciel de gestion permettant<br />

de mesurer les différents impacts<br />

des activités RSE, notamment<br />

sur des sujets tels que l’empreinte<br />

carbone, le traitement des déchets solides,<br />

la pollution de l’air et de l’eau et<br />

les produits en fin de vie. 20% des entreprises<br />

disposent d’un ERP intégré<br />

permettant de mesurer leur empreinte<br />

écologique et 61% des entreprises souhaitent<br />

que leurs fournisseurs de solutions<br />

informatiques intègrent le calcul<br />

de l’empreinte écologique dans leurs<br />

progiciels. La majorité des entreprises<br />

ont recours à une solution tierce, alors<br />

que l’exploitation d’une telle solution,<br />

en termes de coût et d’intégration, peut<br />

entrainer une défaillance dans la précision<br />

et la fiabilité des données due à<br />

l’utilisation de plusieurs systèmes d’information.<br />

Parmi les entreprises françaises interrogées,<br />

61% n’ont pas la possibilité<br />

d’effectuer ce calcul via leur progiciel,<br />

alors qu’elles sont 47% à être intéressées<br />

par cette possibilité.<br />

« La Responsabilité Sociale des Entreprises<br />

est l’un des enjeux majeurs<br />

auquel les entreprises sont aujourd’hui<br />

confrontées », commentait M. Bekrar,<br />

président d’IFS France. « Il s’agit d’un<br />

défi qui se situe à la fois à l’échelle globale<br />

mais également à l’échelle individuelle<br />

de chaque entreprise dans le<br />

mesure ou la RSE est aujourd’hui tout<br />

autant une affaire de contrainte réglementaire<br />

que d’avantage compétitif ».<br />

J. Roboh<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 44


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

Communiqué<br />

Avec BSI, la certification de la qualité est la<br />

structure adéquate pour gérer efficacement votre<br />

activité et répondre aux exigences de vos clients<br />

Poujoulat, leader européen de conduits de cheminées et sorties de toit métalliques,<br />

a vu son site à Saint Symphorien être recertifié à la norme ISO 9001<br />

par BSI au mois de juillet dernier. Marc Rottier, Responsable QSE - Poujoulat<br />

S.A., répond à quelques questions sur ce renouvellement de certificat.<br />

Les groupes BSI et Poujoulat<br />

BSI est le groupe de normalisation qui aide les organisations<br />

à faire de l’excellence une habitude – partout dans le<br />

monde. Sa mission est de leur permettre d’améliorer leur<br />

performance.<br />

Depuis sa création en 1901 sous le nom Engineering Standards<br />

Committee, le groupe BSI est devenu l’un des principaux<br />

organismes délivrant des services professionnels<br />

indépendants (certification, formations, normes, …) Le<br />

groupe est actuellement présent dans plus de 150 pays<br />

avec 70 000 sites certifiés.<br />

Créé en 1950, le groupe Poujoulat est le leader européen<br />

des systèmes d’évacuation de fumée métalliques (conduit<br />

de cheminée et sortie de toit) pour la maison individuelle,<br />

l’habitat collectif, l’industrie, le tertiaire et la production<br />

d’énergie. Ces solutions complètes s’adaptent à tout type<br />

d’appareil et de combustible, en neuf comme en rénovation.<br />

Depuis 2007 le groupe Poujoulat est devenu un acteur majeur<br />

des énergies renouvelables en investissant massivement<br />

dans le développement du bois énergie (granulés de<br />

bois, bûches densifiées et bois de chauffage).<br />

Le Groupe compte aujourd’hui 1600 collaborateurs et réalise<br />

un chiffre d’affaires d’environ<br />

200 millions d’euros. Présent dans<br />

30 pays au travers de 16 sociétés,<br />

le Groupe dispose de 170 000m² de<br />

bâtiments et d’outils industriels et logistiques<br />

performants.<br />

• Pourquoi s’être orienté vers la certification ISO 9001 ?<br />

Marc Rottier. La certification selon ISO 9001 est une évidence<br />

pour une entreprise de notre taille. Ne pas être certifié<br />

pourrait nous porter préjudice. Nous ne communiquons<br />

pas ou peu à ce sujet. Par contre, en interne, la certification<br />

reste un moyen pour fédérer les équipes autour des<br />

questions d’organisation et de maîtrise opérationnelle. Le<br />

système doit nous aider à :<br />

• garantir la conformité de notre production<br />

• structurer nos méthodes de travail<br />

• consolider nos améliorations<br />

• Comment avez-vous mis en place cette norme ?<br />

Marc Rottier. Un groupe pluridisciplinaire animé par le service<br />

QSE a été constitué. Nos approches ont tout d’abord<br />

été macroscopiques afin d’aborder la notion de processus<br />

et les relations clients/fournisseurs internes. Ce qui nous a<br />

permis de clarifier le fonctionnement de chacun.<br />

Les acteurs du groupe savaient bien sûr que l’objectif de<br />

certification était visé, mais nous nous efforçons (au service<br />

QSE) de ne jamais prendre comme argument l’exigence<br />

normative pour qu’une action soit menée. C’est par<br />

l’analyse des risques que notre système progresse.<br />

Au moment du choix de la mise à jour documentaire (car de<br />

nombreux documents étaient utilisés), nous réfléchissions<br />

à la question : « Quel est le risque de ne pas rédiger tel ou<br />

tel document ? » Si aucun risque n’est identifié, le document<br />

n’est pas rédigé. Il appartient au service QSE de faire<br />

le rapprochement avec la norme afin de s’assurer que les<br />

exigences sont satisfaites.<br />

• Pourquoi avoir choisi BSI ?<br />

Marc Rottier. Pour sa présence internationale.<br />

• Avez-vous obtenu des résultats aujourd’hui ?<br />

Marc Rottier. Oui. Notre fonctionnement est plus clair pour<br />

la plupart des services. Il y a une cohérence entre les objectifs<br />

de la Direction et les actions de chacun. Nous intervenons<br />

de moins en moins pour des questions fondamentales<br />

liées au système de management. Les services de<br />

l’entreprise sont de plus en plus autonomes.<br />

• Quels sont vos objectifs et axes de progrès ?<br />

Marc Rottier. Afin de pouvoir toujours mieux satisfaire nos<br />

clients et répondre au mieux aux besoins du marché, voire<br />

les devancer, nos objectifs portent sur l’amélioration continue<br />

dans le cadre de la gestion de projets et la maîtrise<br />

permanente de notre taux de service (en quantité et délai).<br />

Pour plus d’informations,<br />

merci de contacter BSI au 01 55 34 11 40<br />

ou rendez-vous sur bsigroup.fr<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 45


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

Responsabilité sociétale<br />

Excellence et RSE,<br />

une mine de compétitivité<br />

La responsabilité sociétale est un ferment d’excellence<br />

pour les entreprises. Autour des thèmes du livre qu’ils ont<br />

co- écrit, Antoine Bastin et Marc Bazinet reviennent sur les<br />

débats publics récents sur la compétitivité-coût et la compétitivité<br />

hors coût.<br />

Quels facteurs permettent à une entreprise<br />

de réussir et de se placer en<br />

tête de peloton, plutôt que de végéter<br />

piteusement, voire de disparaître ? S’il<br />

y avait une réponse magique, cela se<br />

saurait... Les chefs d’entreprise et les<br />

managers auraient mis cela en musique<br />

depuis belle lurette et personne<br />

en France ne déplorerait l’état dégradé<br />

de notre économie marchande ni l’essoufflement<br />

de la création d’emplois.<br />

Deux choses sont sûres. La première,<br />

c’est qu’il y a des bonnes pratiques et<br />

des méthodes de qualité totale qu’il<br />

faut utiliser. Les mauvaises pratiques<br />

et la non-qualité conduisent à la déconfiture,<br />

c’est bien connu. Mais si la<br />

qualité est nécessaire, elle n’est pas<br />

suffisante.<br />

La deuxième, c’est qu’en économie<br />

marchande ouverte, il faut être compétitif.<br />

Les travaux et débats qui ont<br />

accompagné la préparation du célèbre<br />

rapport Gallois, il y a un an, ont clairement<br />

dégagé ce point qui réunit aujourd’hui<br />

un très large consensus.<br />

Oui, mais comment être compétitif ?<br />

La compétitivité-coût a logiquement<br />

dominé la scène depuis lors, pour<br />

la simple raison que c’est là que les<br />

grands acteurs institutionnels ont directement<br />

les mains sur les manettes :<br />

fiscalité, coût du travail, de l’énergie et<br />

des matières premières. Bref, une approche<br />

macro-économique de la question.<br />

Notre pratique professionnelle nous a<br />

convaincus que les entreprises, même<br />

et surtout les petites, ont à leur main<br />

d’autres leviers de compétitivité, et<br />

qu’elles peuvent déplacer des montagnes<br />

encore plus grosses que ce<br />

que déplacent un point de fiscalité et<br />

un point de coût du travail. C’est quasiment<br />

une potion magique. De surcroît,<br />

elle est publiquement disponible, en<br />

libre-service, et pour trois fois rien.<br />

Nous ne l’avons pas inventée : elle<br />

s’est d’abord appelée Excellence il y a<br />

35 ans. Elle a depuis fusionné avec la<br />

Responsabilité Sociétale, d’où le titre<br />

de l’ouvrage que j’ai écrit avec mon<br />

ami Marc Bazinet. Elle est pratiquée<br />

et préconisée dans le monde entier. La<br />

variante européenne est plus connue<br />

sous les initiales EFQM de l’institution<br />

qui la porte.<br />

L’Excellence managériale et la Responsabilité<br />

sociétale combinées<br />

constitue une approche globale du management<br />

et de la performance, axée<br />

sur la cohérence entre discours et<br />

actes, entre les attentes, évidemment<br />

contradictoires, des parties prenantes,<br />

entre vision stratégie et opérations,<br />

entre ce que le contrôle de gestion mesure<br />

et ce que la sphère émotionnelle<br />

ressent : confiance, partage, envie de<br />

réussir, imagination, créativité.<br />

L’Excellence managériale et la Responsabilité<br />

sociétale tiennent intégralement<br />

dans huit thèmes essentiels qui<br />

s’expriment en quelques mots simples<br />

du vocabulaire usuel et que chacun<br />

La RSE ne se décrète pas, ... elle se vit !<br />

A force d’offrir aux dirigeants des outils, des méthodes et des modèles, ceux-ci finissent par se demander<br />

s’il est bien utile de réinventer la roue à chaque instant. Voilà pourquoi ce livre propose une démarche pédagogique<br />

et pragmatique placée sous le signe du bon sens et de la cohérence : rationaliser, harmoniser,<br />

simplifier, tout en évitant les fausses bonnes idées et les confusions. Cheminer en disposant de toutes les<br />

bonnes clés pour que le quotidien des organisations soit au cœur de la responsabilité sociétale et des enjeux<br />

de développement durable, sans cesser de se situer dans une dynamique d’amélioration continue, sur le<br />

chemin de l’excellence. Tel est le véritable enjeu du livre : construit en quatre grandes parties : La RSE et le<br />

Développement durable ; Pas d’Excellence sans Responsabilité sociétale ;Un management porteur de sens ;<br />

Les dix commandements : Facteurs clés de réussite. L’ouvrage propose en guise de « fil rouge « l’expérience<br />

exemplaire vécue par une entreprise française, Révillon.<br />

« Excellence managériale et responsabilité sociétale », A. Bastin, M. Bazinet, éditions Afnor, 136 p.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 46


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

peut aisément s’approprier, les dirigeants<br />

comme les collaborateurs et<br />

les parties prenantes : des résultats<br />

qui satisfont –et au-delà- toutes les<br />

parties prenantes, une gouvernance<br />

transparente et efficace, la primauté de<br />

la création de valeur dans l’intérêt des<br />

clients et bénéficiaires, la mobilisation<br />

des talents et le respect des collaborateurs,<br />

être manœuvrant et agile, contribuer<br />

à un avenir commun durable. Ces<br />

huit thèmes absorbent sans peine les<br />

nécessaires démarches couramment<br />

pratiquées (et utiles) de qualité, d’excellence<br />

opérationnelle, de conformité<br />

aux bonnes pratiques. Ce n’est pas<br />

une couche du mille-feuilles en plus,<br />

c’est la cohérence et la simplification<br />

du mille-feuilles existant.<br />

L’expérience de mes clients qui visent<br />

l’Excellence est claire : tous progressent.<br />

Il ne leur a fallu que de la<br />

lucidité devant les autoévaluations<br />

régulières, un peu de méthode et une<br />

bonne dose de persévérance. Aucun<br />

moyen supplémentaire, puisque<br />

la pratique de l’Excellence s’inscrit à<br />

l’intérieur du temps déjà consacré à la<br />

planification stratégique et aux revues<br />

de direction.<br />

C’est ce qui est connu, depuis le rapport<br />

Gallois, sous le nom de compétitivité<br />

hors coût. Les études comparatives<br />

entre pratiquants et non-pratiquants<br />

montrent toutes que les avantages<br />

que l’Excellence procure en compétitivité<br />

sont considérables. Les dirigeants<br />

des entreprises qui ont publiquement<br />

témoigné, par exemple Révillon chocolatier<br />

et ses papillotes, Gemalto et<br />

son Pass Navigo, l’Hôtel de Crillon et<br />

sa préparation de la réouverture dans<br />

deux ans, disent la même chose. Moimême,<br />

lorsque j’ai connu l’Excellence<br />

il y a une douzaine d’années, j’ai beaucoup<br />

regretté de ne pas l’avoir connue<br />

plus tôt.<br />

Le discours public a évolué substantiellement<br />

sur la compétitivité hors<br />

coût depuis les lendemains du rapport<br />

Gallois. Tous les observateurs ont remarqué<br />

que l’échange de propos du<br />

printemps et de l’été 2013 entre la<br />

Cour des Comptes et le Ministère du<br />

redressement productif a souligné l’apport<br />

nécessaire à la compétitivité de la<br />

qualité sous ses formes les plus abouties,<br />

et notamment de l’Excellence.<br />

Aux hésitants, je rappelle que l’Excellence<br />

est accessible aux plus petites<br />

entreprises (j’en ai rencontré à moins<br />

de 10 salariés, et j’ai connu un gagnant<br />

du Prix Européen de l’Excellence de<br />

24 salariés), qu’elle est intrinsèquement<br />

gratuite, qu’elle fuit la bureaucratie,<br />

et qu’elle est utile même et surtout<br />

sous avis de tempête. A tous les débutants,<br />

je dis avec confiance : « bonne<br />

chance ».<br />

Antoine Bastin et Marc Bazinet<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 47


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

Révision de la norme ISO 14001<br />

L’évaluation de la performance<br />

environnementale se dessine<br />

Le groupe de travail en charge de la révision de la norme ISO 14001 a acté le maintien<br />

d’axes forts de la version actuelle de la norme et introduit des nouveautés, comme l’évaluation<br />

de la performance environnementale. La publication de la nouvelle version de la<br />

norme est attendue par les entreprises et administrations en 2015.<br />

La dynamique collaborative se poursuivant,<br />

un deuxième projet de texte<br />

(CD2) a été co-construit en octobre<br />

à Bogota en Colombie par le comité<br />

technique international ISO/TC 207/<br />

SC1 « management environnemental<br />

/ Système de management environnemental<br />

». Cette nouvelle session de<br />

travail a fait suite à celle de Gaborone<br />

(Botswana), en juin 2013, pour examiner<br />

160 pages de commentaires sur le<br />

premier projet de comité (CD1) émis<br />

par tous les pays engagés.<br />

Les axes forts de la version actuelle de<br />

la norme ISO 14001 sont maintenus.<br />

Rappelons qu’il s’agit d’une norme<br />

suffisamment générique et agile pour<br />

s’adapter aux entreprises comme aux<br />

administrations de toutes tailles. Est<br />

également maintenu le principe d’un<br />

outil destiné à améliorer le management<br />

environnemental et les performances<br />

associées, sans toutefois<br />

définir de niveau. Evidemment les<br />

exigences environnementales essentielles<br />

sont aussi maintenues ainsi que<br />

l’engagement de conformité à la réglementation,<br />

la prévention des pollutions<br />

et la limitation des impacts significatifs.<br />

Enfin le principe de l’amélioration<br />

continue sera conservé.<br />

Une nouveauté importante, l’évaluation<br />

de la performance environnementale<br />

Si la version actuelle de la norme ISO<br />

14001 confirme l’approche de l’amélioration<br />

continue, il est souvent reproché<br />

un « manque d’ambition » aux objectifs<br />

que se donnent les organismes qui<br />

adoptent l’ISO 14001. La pertinence<br />

de cette norme est démontrée par les<br />

études menées depuis 10 ans et les<br />

résultats observés en matière de gestion<br />

et de réduction des consommations<br />

d’eau, d’énergies, de production<br />

de déchets, mais aussi de développement<br />

de produits plus respectueux<br />

de l’environnement. Au-delà des actions<br />

d’amélioration, il est important<br />

que les résultats soient mesurables et<br />

démontrent une réelle avancée, dans<br />

une perspective de développement durable.<br />

La future norme engagera ainsi<br />

l’organisme à évaluer sa performance<br />

environnementale, à s’interroger sur<br />

le niveau des résultats, mais aussi sur<br />

les bénéfices de la démarche.<br />

En appui à cette nouvelle perspective,<br />

l’ISO a publié en septembre la norme<br />

NF EN ISO 14031. Celle-ci propose<br />

des lignes directrices sur la conception<br />

et l’utilisation de l’évaluation de la<br />

performance environnementale (EPE)<br />

au sein d’une organisation. Elle est applicable<br />

à toute organisation, indépendamment<br />

de sa catégorie, de sa taille,<br />

de sa situation géographique et de sa<br />

complexité. Elle ne définit pas de niveaux<br />

de performance environnementale<br />

mais peut être utilisée pour mettre<br />

en œuvre et appuyer l’approche spécifique<br />

d’une organisation en matière<br />

d’EPE, y compris son engagement de<br />

conformité avec les exigences légales,<br />

et les autres types d’exigences en matière<br />

de prévention de la pollution et<br />

d’amélioration continue.<br />

D’autres nouveautés ou renforcements<br />

sont également attendus. Ainsi, une<br />

nouvelle structure de norme dite HLS<br />

(High Level Structure). Cette structure<br />

sera reprise pour toutes les normes de<br />

système de management l’ISO 9001<br />

(qualité), l’ISO 50001(énergie), et la<br />

future ISO 18001 (santé et sécurité).<br />

Egalement, l’alignement du SME (système<br />

de management de l’environnement)<br />

avec la stratégie globale de<br />

l’organisme, la contextualisation des<br />

enjeux environnementaux, au regard<br />

des enjeux globaux de l’organisation,<br />

la prise en compte de l’environnement<br />

externe de l’organisation dans la priorisation<br />

des risques et des opportunités<br />

et la prise en compte des attentes des<br />

parties prenantes externes (collectivités,<br />

voisinage, associations….). Enfin,<br />

notons le renforcement de la prise en<br />

compte de la performance environnementale<br />

dans la stratégie.<br />

Des avancées à consolider<br />

Des avancées significatives demeurent<br />

encore à consolider pour le<br />

passage au stade de projet de norme<br />

internationale (DIS). L’analyse environnementale<br />

devra être appliquée<br />

à un périmètre élargi, avec une perspective<br />

sur le cycle de vie du produit<br />

ou du service. Doivent être renforcées<br />

la maîtrise opérationnelle sur les processus<br />

externalisés, la maîtrise opérationnelle<br />

appliquée à l’ensemble de<br />

la chaîne de la valeur - quand cela est<br />

réalisable et en fonction de la sphère<br />

d’influence de l’organisme - , la communication<br />

externe sur les performances<br />

environnementales.<br />

Les débats à venir seront donc déterminants<br />

pour rendre encore plus<br />

efficace l’application de cette norme.<br />

Le CD2 est actuellement soumis au<br />

vote et aux commentaires des comités<br />

nationaux. En France, le suivi est<br />

assuré par la commission de normalisation<br />

« Outils d’aide au management<br />

environnemental » (AFNOR X30U) »<br />

d’AFNOR Normalisation.<br />

Le calendrier de la<br />

révision<br />

Octobre 2013 à janvier 2014 : vote<br />

de 3 mois et commentaires sur<br />

l’ISO CD 14001.2 (CD2). Fin février<br />

2014 : réunion à Padoue (Italie)<br />

pour examiner les commentaires<br />

sur le CD2. Fin mai 2014 :<br />

réunion à Panama City (Panama)<br />

pour poursuivre l’examen des<br />

commentaires reçus sur le CD 2 et<br />

rédiger le projet de norme ISO DIS<br />

14001. Septembre à novembre<br />

2014 : vote de 3 mois sur le projet<br />

ISO DIS 14001. Une enquête publique<br />

sera réalisée à cette occasion,<br />

rendant accessible le projet<br />

à tout un chacun, pour mesurer les<br />

évolutions de la norme et les commenter<br />

en ligne. Mars/Avril 2015 :<br />

vote sur le projet final de norme<br />

ISO FDIS 14001. Mai/Juin 2015 :<br />

publication de la nouvelle version<br />

de la norme ISO 14001<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 48


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

Responsabilité sociale<br />

Une démarche<br />

développement durable exemplaire<br />

Pour sa première évaluation par rapport au référentiel ISO<br />

26000 de la politique développement durable, l’organisme<br />

certificateur Afnor a souligné « l’anticipation permanente »<br />

du groupe CEMEX en matière de responsabilité sociétale.<br />

De par ses activités et son empreinte<br />

sur les milieux, CEMEX est totalement<br />

concerné par les défis collectifs actuels<br />

tels le réchauffement climatique, l’épuisement<br />

des ressources naturelles ou le<br />

recul de la biodiversité. En cohérence<br />

avec sa mission de satisfaire<br />

les besoins en matériaux<br />

de construction de<br />

ses clients, CEMEX concilie<br />

ses impératifs économiques<br />

avec ses ambitions<br />

environnementales<br />

et sociétales structurées<br />

dans sa politique développement<br />

durable. En 2011,<br />

la société a publié son premier rapport<br />

développement durable triennal pour<br />

partager ses résultats et sa volonté<br />

d’aller encore plus loin dans ses ambitions,<br />

notamment en faisant évoluer sa<br />

politique grâce à la norme IS0 26000.<br />

En 2012, pour sa première évaluation<br />

AFAQ 26000 relative à la Responsabilité<br />

Sociétale des Entreprises, CEMEX<br />

a été positionné au niveau « maturité »<br />

par l’Afnor.<br />

Parcours professionnel<br />

Le groupe Cemex assure la production<br />

de matériaux de construction, des<br />

bétons prêts à l’emploi et des granulats.<br />

Si le siège international est situé<br />

à Monterrey (Mexique), c’est à Rungis,<br />

en Ile –de-France que se trouve le<br />

siège français. En France,<br />

CEMEX compte plus de<br />

300 implantations réparties<br />

sur une grande partie<br />

du territoire, pour être au<br />

plus proche de ses clients,<br />

professionnels et particuliers.<br />

La division « bétons<br />

prêts à l’emploi » compte<br />

5 directions régionales, 16<br />

agences, 240 unités de production et<br />

un terminal cimentier ; la division granulats<br />

: 4 directions régionales, 60 carrières,<br />

11 dépôts, 10 ports et un chantier<br />

naval.<br />

Rattaché directement au Président<br />

de CEMEX France, Christian Béranger<br />

assure la fonction de directeur du<br />

développement durable depuis 2011.<br />

Des coordinateurs développement<br />

durable sont en charge du suivi des<br />

Directeur développement durable CEMEX France depuis 2011, Christian Béranger<br />

est également président de la commission biodiversité du MEDEF<br />

depuis 2010, Président de la commission environnement de l’UNPG depuis<br />

2009. Il a été auparavant directeur environnement de CEMEX France de 1994<br />

à 2011, directeur du service foncier et aménagement de CEMEX France de<br />

1989 à 1994, et encore avant directeur de l’ENCEM, bureau d’études spécialisé<br />

dans l’évaluation des impacts environnementaux liés aux extractions. 1986<br />

à 1989. Il a un doctorat de géomorphologie et sédimentologie littorale.<br />

La certification AFAQ<br />

26000 « Responsabilité<br />

sociale »<br />

Les entreprises et organisations<br />

sont amenées à contribuer au développement<br />

durable de manière<br />

toujours plus précise. Leur performance<br />

doit être équilibrée sur les<br />

trois piliers économique, social et<br />

environnemental. Cette contribution<br />

des organisations est décrite<br />

par l’ISO 26000, première norme<br />

internationale de lignes directrices<br />

sur la responsabilité sociétale, publiée<br />

le 1er novembre 2010. Pour<br />

aider les organisations à évaluer<br />

la pertinence et le niveau de maturité<br />

de leurs pratiques selon l’ISO<br />

26000, Afnor Certification propose<br />

AFAQ 26000.<br />

4 niveaux :<br />

Engagement, Progression, Maturité,<br />

Exemplarité,<br />

3 domaines de résultats :<br />

Environnemental, Social, Economique<br />

5 domaines de pratiques :<br />

Vision en termes de responsabilité<br />

sociétale et gouvernance,<br />

Mise en œuvre : intégration de<br />

la responsabilité sociétale et<br />

communication, Ressources humaines,<br />

relations et conditions de<br />

travail, Modes de production, de<br />

consommation durable, questions<br />

relatives aux consommateurs, Ancrage<br />

territorial : communautés et<br />

développement local<br />

plans d’action dans les différents métiers<br />

et auprès des sites de production.<br />

Le reporting est donné en COMEX et<br />

des indicateurs permettent de suivre<br />

la politique mise en œuvre. Un rapport<br />

public du développement durable<br />

est rendu tous les deux ans, explique<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 49


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

En bref<br />

Pour sa première évaluation AFAQ 26000, CEMEX France a été positionné au niveau « Maturité » par Afnor Certification.<br />

CEMEX est ainsi la première entreprise de son secteur d’activité à obtenir cet échelon pour l’ensemble de ses activités.<br />

Ce niveau démontre que le groupe assume pleinement sa responsabilité sociétale dans toutes ses dimensions. Cela malgré<br />

la difficulté que représente la dispersion géographique de ses 300 sites, rendant plus complexes la compréhension<br />

de la politique et l’harmonisation des bonnes pratiques.<br />

Parmi les points soulignés au cours de l’évaluation : la culture de l’excellence en matière de sécurité et d’environnement,<br />

l’écoute des parties prenantes, l’ancrage territorial très développé sur le terrain, l’anticipation forte des contraintes réglementaires<br />

économiques, et territoriales. L’Afnor constate également la satisfaction des salariés et une adhésion forte aux<br />

valeurs de CEMEX. « A la suite de la norme ISO 14001, l’ISO 26000 constitue pour nous une nouvelle étape permettant<br />

de structurer notre démarche et de tourner notre stratégie vers l’écoute active des parties prenantes et l’intégration des<br />

enjeux propres à nos métier », relevait Michel André, président de CEMEX France.<br />

Après un audit réalisé par l’organisme Ecopass, CEMEX a obtenu en novembre 2013 le renouvellement et l’extension du<br />

certificat ISO 14001. Ainsi, 86 sites supplémentaires par rapport à 2012 ont intégré cette démarche environnementale et<br />

ce sont désormais256 sites qui sont certifiés (79% des sites, carrières de granulats, unités de production de bétons, ports<br />

et dépôts de matériaux, logistique fluviale et sièges administratifs). Cette extension est d’autant plus remarquable qu’elle<br />

intervient dans le cadre d’un audit dit de renouvellement » : plus dense qu’un audit de suivi, cet audit de renouvellement<br />

boucle un cycle de 3 ans de mise en place de ce système de management environnemental débuté en 2010. « En renouvelant<br />

notre certificat, Ecopass renouvelle sa confiance en notre démarche d’amélioration environnementale », indique<br />

Marie Brasch, responsable du système de management environnemental.<br />

M. Béranger, et la politique fait l’objet<br />

d’une analyse et d’une lise à jour tous<br />

les trois ans.<br />

La politique développement durable a<br />

été élaborée en 2007 à partir des politiques<br />

environnement, qualité, sécurité<br />

et ressources humaines qui existaient<br />

depuis plus de 20 ans.<br />

Une organisation transversale dédiée<br />

a été mise en place en 2008 avec la<br />

mise en place des coordinateurs. La<br />

politique développement durable a été<br />

publiée en 2008 et la publication du<br />

premier rapport DD date de 2011, suivi,<br />

donc, par l’évaluation AFAQ 26000 en<br />

2012 qui a constaté le « Niveau maturité<br />

» atteint par l’organisation.<br />

Vers la norme ISO 26000<br />

« L’objectif de cette première évaluation<br />

était de disposer d’une photo du<br />

niveau d’engagement et d’organisation<br />

de CEMEX France en matière de responsabilité<br />

sociétale, explique encore<br />

M. Béranger, alors que le groupe s’est<br />

fixé comme objectif de faire évoluer sa<br />

politique développement durable vers<br />

la norme ISO 26000 ».<br />

Le Président suit et valide par le CO-<br />

MEX toutes les étapes de création,<br />

adaptation, communication de la politique.<br />

En continu, les plans d’action<br />

sont revus périodiquement par les<br />

directeurs de division et de région en<br />

présence du directeur DD. Un prochain<br />

comité d’orientation externe validera<br />

notamment la gouvernance interne.<br />

Dans les attendus de son évaluation,<br />

l’AFNOR a particulièrement relevé<br />

la volonté permanente d’anticipation<br />

du groupe dans tous les domaines :<br />

connaissance des enjeux, attentes<br />

des parties prenantes, réglementation,<br />

conduite éthique des activités, etc.<br />

Sur les points « forts » de CEMEX,<br />

sa performance est reconnue : préservation<br />

de la biodiversité, maîtrise<br />

des contraintes réglementaires, management<br />

de la sécurité, intégration<br />

territoriale, qualité des produits et des<br />

services, dialogue social, etc. Les parties<br />

prenantes (scientifiques, clients,<br />

ONG…) interviewées lors de l’évaluation<br />

ont confirmé cette efficacité.<br />

L’Afnor a encore souligné l’implication,<br />

la transparence et la confiance de tous<br />

ainsi que l’appui des responsables du<br />

Groupe à cette démarche.<br />

Le grand nombre de sites CEMEX (plus<br />

de 300) dans des territoires divers et<br />

avec des enjeux toujours différents a<br />

constitué une difficulté particulière, reconnaît<br />

M. Béranger. « La société a retiré<br />

de sa certification une notoriété garantissant<br />

des relations externes (élus,<br />

MEDDTL, ONG…) pragmatiques et<br />

un affichage produit innovant ». En revanche,<br />

M. Béranger analyse après<br />

coup qu’auraient été nécessaires une<br />

meilleure communication auprès des<br />

sites de production et une place accrue<br />

des coordinateurs DD.<br />

Fort du niveau d’évaluation atteint très<br />

encourageant, CEMEX a engagé très<br />

vite des plans d’actions pour s’améliorer<br />

encore, organiser son comité<br />

d’orientation et préparer la transposition<br />

de sa politique actuelle selon le<br />

référentiel ISO 26000.<br />

F. P.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 50


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

Retour d’expérience<br />

Des centres de données<br />

écoresponsables<br />

L’un des principaux fournisseurs européens de services de<br />

data centers, Interxion France est désormais certifié ISO<br />

14001:2004 pour ses sept sites franciliens et son siège social.<br />

Cette certification vient saluer l’engagement de la société<br />

à concevoir, construire et opérer des centres de données<br />

en veillant à prévenir les risques et à minimiser ses<br />

impacts sur les personnes et sur l’environnement. Entretien<br />

avec Bruno Forest.<br />

Pouvez-vous présenter votre entreprise<br />

et son activité ?<br />

Interxion est l’un des principaux fournisseurs<br />

européens de services de<br />

data centers de colocation neutres visà-vis<br />

des opérateurs Télécom, comptant<br />

un vaste ensemble de clients<br />

dans 33 data centers répartis sur 11<br />

pays européens. Les data centers<br />

d’Interxion, conçus de façon uniforme<br />

et efficients sur le plan énergétique,<br />

proposent aux clients une sécurité et<br />

une disponibilité étendues pour leurs<br />

applications critiques. Grâce à une<br />

connectivité qui s’appuie sur plus de<br />

450 opérateurs Télécom et fournisseurs<br />

de services Internet ainsi que<br />

sur 18 points d’interconnexion Internet<br />

européens couverts par ses implantations,<br />

Interxion a établi des hubs de<br />

contenu et de connectivité qui facilitent<br />

l’activité de communautés d’intérêt de<br />

clients en plein essor.<br />

Quelles sont les spécificités du<br />

management de la qualité dans<br />

votre secteur d’activité et quelles<br />

contraintes particulières rencontrez-vous<br />

?<br />

L’externalisation de systèmes informatiques<br />

critiques implique la confiance.<br />

Interxion offre une infrastructure d’accueil<br />

fiable, sécurisée, efficiente sur<br />

le plan énergétique, qui assure une<br />

haute disponibilité pour garantir à nos<br />

clients la continuité de leur activité. Actuellement<br />

nous sommes en mesure<br />

de proposer jusqu’à 99,999% de disponibilité<br />

sur l’alimentation électrique<br />

des plates-formes informatiques hébergées<br />

dans nos data centers.<br />

Pour répondre à un haut niveau de<br />

sécurité nécessaire dans nos métiers,<br />

nous mettons à la disposition de nos<br />

clients des systèmes de contrôle d’accès,<br />

de la vidéosurveillance, et un personnel<br />

24h/24 sur chacun de nos sites.<br />

Notre objectif consiste d’une part à<br />

renforcer la confiance auprès de nos<br />

actuels et futurs clients, notamment<br />

par l’obtention de certifications reconnues<br />

; et d’autre part à donner une formalisation<br />

et une transparence sur la<br />

qualité des opérations : maintenance<br />

des infrastructures, gestion des accès,<br />

respect de nos engagements de services<br />

(SLA Service Level Agreement).<br />

Pour cela Interxion France, qui opère<br />

sept data centers en Ile de France,<br />

Parcours professionnel<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 51<br />

s’appuie sur les compétences de ses<br />

équipes locales, du Centre de Services<br />

Client européen et des collaborateurs<br />

du siège se situant aux Pays-Bas ;<br />

sur la qualité de la conception et de la<br />

maintenance de ses infrastructures ;<br />

enfin sur un système de management<br />

pour la maîtrise des risques et l’amélioration<br />

continue des performances :<br />

qualité, sécurité, environnement, sécurité<br />

de l’information, continuité des<br />

activités.<br />

Quel était l’objectif fondamental de<br />

cette démarche ISO 14001 et comment<br />

s’est-elle déroulée?<br />

La certification ISO14001 est de plus<br />

en plus citée dans les appels d’offre.<br />

Elle représente avant tout une reconnaissance,<br />

visible pour nos clients, de<br />

notre engagement environnemental.<br />

Interxion s’appuie sur son historique<br />

en matière d’efficacité énergétique<br />

avec l’indicateur PUE – Power Usage<br />

Efficiency - qui est amélioré en permanence<br />

depuis 2003 pour l’ensemble<br />

des pays. L’efficacité énergétique est<br />

Bruno Forest a rejoint Interxion en juillet 2009 au poste de responsable <strong>Qualité</strong><br />

Sécurité France, en charge de la mise en œuvre du système de management<br />

qui couvre les domaines <strong>Qualité</strong>, Sécurité, Environnement et également<br />

le management de la sécurité de l’information (certification ISO27001), la<br />

continuité des activités (BCM) et la gestion des risques.<br />

Il gère également la responsabilité sociétale d’Interxion France. Il est aussi<br />

Correspondant Informatique et Libertés (CIL) d’Interxion France.<br />

Auparavant, il a travaillé pour une filiale de SLIGOS en tant que Responsable<br />

qualification des nouveaux produits (carte à microprocesseur), puis comme<br />

Responsable <strong>Qualité</strong> logiciel avec l’obtention d’une certification ISO9001. Il<br />

a également mené à bien des projets de Gestion de la <strong>Qualité</strong> totale chez<br />

SCHLUMBERGER et géré des systèmes de management et certifications<br />

<strong>Qualité</strong> chez GEMALTO. Bruno FOREST possède un mastère en Supply<br />

Chain Management de l’Institut supérieur de logistique industriel (ISLI). Il est<br />

également titulaire d’un certificat de spécialité en développement durable et<br />

responsabilité sociale de l’entreprise de l’ESCP Europe.


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

Nous avons démarré la démarche<br />

avec un site pilote pour la conformité<br />

réglementaire. Notre objectif consistait<br />

à impliquer le maximum de collaborateurs<br />

sur les différents sujets afin de<br />

répartir et d’équilibrer les charges de<br />

travail de chacun. La seconde phase<br />

étant celle du déploiement sur l’ensemble<br />

des sites.<br />

Le projet a duré 1 an et demi. Par la<br />

suite, le stagiaire est devenu un collaborateur<br />

puisque nous l’avons embauché<br />

chez Interxion.<br />

Quels outils de gestion de l’information<br />

utilisez-vous ?<br />

prise en compte dès la conception d’un<br />

data center – Interxion a d’ailleurs sa<br />

propre équipe d’ingénierie dédiée à ce<br />

sujet.<br />

Par ailleurs, tous les sites sont soumis<br />

à la réglementation concernant les installations<br />

classées pour la protection<br />

de l’environnement (ICPE), notamment<br />

pour la rubrique concernant les<br />

groupes électrogènes même si ces<br />

derniers sont des groupes de secours<br />

qui ne fonctionnent que très peu en<br />

termes d’heures dans l’année.<br />

Chaque data center Interxion est en effet<br />

protégé contre les coupures d’électricité<br />

et dispose de systèmes électriques<br />

non interruptibles, de batteries<br />

qui alimentent les serveurs le temps<br />

que les générateurs diesel de secours<br />

démarrent, avec un stock suffisant de<br />

carburant pour fonctionner plusieurs<br />

jours si nécessaire. Nous avions donc<br />

une base solide en matière de conformité<br />

réglementaire aux arrêtés préfectoraux<br />

ou ministériels pour prétendre à<br />

la certification ISO14001.<br />

Vous vous êtes fait accompagner,<br />

qu’est-ce que cela vous a apporté ?<br />

Cet accompagnement était souhaité<br />

du fait d’une équipe réduite de 70<br />

personnes au sein d’Interxion France.<br />

J’ai choisi de faire appel à la CCI parce<br />

que je connaissais déjà le système<br />

de management environnemental par<br />

étape qu’elle proposait. La CCI apportait<br />

également un regard extérieur<br />

sur notre progression à chacune des<br />

étapes. Enfin, en s’appuyant sur leurs<br />

compétences, cela nous a permis de<br />

ne pas mettre en place d’audit à blanc.<br />

Comment vous êtes-vous organisé<br />

afin de mobiliser vos ressources ?<br />

Le projet a démarré en avril 2011 lors<br />

de la semaine du développement durable.<br />

La participation d’Interxion à cet<br />

événement avait pour objectif de sensibiliser<br />

l’ensemble du personnel à cette<br />

problématique. J’ai également recruté<br />

un stagiaire de l’école de management<br />

de Bordeaux – (BEM) qui préparait un<br />

Master spécialisé en management de<br />

la qualité.<br />

En bref<br />

Nous avons recours à l’Intranet pour<br />

la gestion des documents du SME<br />

(système de management environnemental)<br />

et nous prévoyons cette année<br />

d’avoir recours à un outil plus spécialisé<br />

pour le management de la documentation.<br />

Pour la conformité réglementaire<br />

et la veille nous utilisons les<br />

applications HSE Compliance et HSE<br />

Vigilance de la société spécialisée Red<br />

on Line.<br />

En tant que groupe multi-sites,<br />

avez-vous une démarche groupe<br />

globale ?<br />

Interxion est effectivement un groupe<br />

multi-sites et notre approche environ-<br />

Les data centers d’Interxion en France sont des installations classées pour la<br />

protection de l’environnement (ICPE) soumis à déclaration ou à autorisation.<br />

Après une revue de conformité réglementaire en 2011, Interxion s’est engagée<br />

dans une démarche environnementale par étapes et a bénéficié du regard<br />

externe et neutre de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI).<br />

« Cette démarche de certification s’inscrit directement dans le cadre de la<br />

politique de responsabilité environnementale de notre groupe. », déclarait Fabrice<br />

Coquio, président d’Interxion France. « Naturellement, la maîtrise opérationnelle<br />

de nos data centers est au cœur de la stratégie d’entreprise en<br />

matière de qualité, sécurité et responsabilité sociétale. Cette certification vise<br />

à maîtriser les risques de nos activités et donner confiance à l’ensemble des<br />

parties prenantes d’Interxion : clients, employés, pouvoirs publics ainsi que<br />

collectivités territoriales, citoyens, prestataires.»<br />

Le système de management environnemental mis en place par Interxion se<br />

focalise sur :<br />

• Le fait d’opérer des data centers éco-responsables, en optimisant l’efficacité<br />

énergétique et en minimisant les impacts environnementaux par la mise en<br />

œuvre de bonnes pratiques et la sélection des meilleures techniques disponibles<br />

pour les équipements.<br />

• Le respect des exigences réglementaires et légales et notamment la réglementation<br />

ICPE, avec une intégration des contrôles réglementaires dans les<br />

processus métiers de maintenance.<br />

• Une gestion rigoureuse des déchets, élargie à ses clients et prestataires.<br />

• Le développement des compétences, l’implication et le sens des responsabilités<br />

des collaborateurs.<br />

La politique QSE : http://www.interxion.com/fr/pourquoi-interxion/developpement-durable/<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 52


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

nementale est globale. Cependant, la<br />

certification ISO14001 a été menée de<br />

façon indépendante et porte sur les<br />

sept sites d’Interxion en France.<br />

Quels sont les freins et réticences<br />

que la démarche a rencontrés et<br />

comment les avez-vous surmontés<br />

?<br />

Nous n’avons pas ressenti de réticences<br />

particulières, bien au contraire !<br />

Ce qui a pu constituer un frein était le<br />

fait d’avoir de multiples projets en parallèle<br />

notamment la construction d’un<br />

nouveau data center, Interxion Paris 7<br />

à La Courneuve que nous avons inauguré<br />

en novembre 2012. Il y avait une<br />

forte mobilisation des équipes « opération<br />

» sur ce projet. Par ailleurs, la<br />

certification « Management & Operations<br />

» de l’Uptime Institute était en<br />

cours. Les freins que nous avons pu<br />

rencontrer étaient donc plutôt liés à<br />

une gestion du temps.<br />

Quels sont les premiers résultats et<br />

bénéfices de la démarche pour l’entreprise<br />

?<br />

Parmi les vrais bénéfices, on constate<br />

surtout que cette démarche a permis<br />

d’impliquer l’ensemble des équipes en<br />

interne sur les aspects environnementaux.<br />

Nous avons ainsi amélioré les<br />

pratiques concernant les déchets avec<br />

un tri qui a été mis en place.<br />

Nous avons également construit un<br />

tableau de bord environnemental qui<br />

permet à chaque équipe de suivre ses<br />

indicateurs. C’est l’assurance d’un processus<br />

itératif d’améliorations concernant<br />

les aspects environnementaux.<br />

Si c’était à refaire… quel changement<br />

souhaiteriez-vous apporter<br />

dans votre démarche ?<br />

Ce projet a été mené à bien avec succès,<br />

donc nous ne changerions pas<br />

forcément quelque chose.<br />

La certification et après : comment<br />

assurer la pérennité de la démarche<br />

?<br />

Cette démarche n’est pas isolée, elle<br />

s’inscrit au contraire dans le cadre de<br />

notre responsabilité sociétale et de<br />

notre système de management global.<br />

Les audits internes et externes, les<br />

revues de direction, l’amélioration permanente<br />

des processus qui font déjà<br />

partie du système de management et<br />

surtout la volonté de la Direction de<br />

l’entreprise, permettent d’assurer la<br />

pérennité de la démarche.<br />

Envisagez-vous des prolongements<br />

à cette démarche de certification ?<br />

Nous souhaitons impliquer encore davantage<br />

nos clients et nos prestataires<br />

dans notre démarche, ce qui passe par<br />

un travail de sensibilisation et de communication.<br />

Propos recueillis<br />

par Jean-François Romain<br />

www.qualityandco.com<br />

Offre spéciale<br />

Bénéficiez d’un abonnement<br />

découverte d’un an<br />

Abonnez-vous en ligne sur www.qualite-references.com<br />

55€<br />

*<br />

TTC<br />

au lieu de 80€**<br />

Cet abonnement peut être pris en compte dans vos frais généraux ou votre budget formation<br />

*Pour tout paiement en ligne par carte bleue. **TVA 2,10%. Offre réservée à la France métropolitaine.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 53


Archivage<br />

Dématérialisation<br />

Gestion électronique de documents<br />

Gouvernance de<br />

l’information<br />

Records<br />

management<br />

Les événements<br />

de la gestion de contenu<br />

et de l’information stratégique<br />

26-27 mars 2014<br />

CNIT - Paris La Défense<br />

En tenue conjointe avec<br />

MANAGEMENT<br />

INFORMATION<br />

STRATÉGIE<br />

Big Data<br />

Business Intelligence<br />

Intranet & RSE<br />

Knowledge management<br />

Votre badge gratuit<br />

www.documation.fr<br />

Code invitation : PUBPAR2<br />

Recherche & Veille<br />

Solutions<br />

collaboratives<br />

Information<br />

professionnelle<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 54


GESTION DE LA QUALITÉ<br />

L’année de la certification<br />

Performance et réduction des risques<br />

Particulièrement impliqué dans l’évolution des normes et<br />

des démarches pour le management de la qualité et la maîtrise<br />

des risques, LRQA nous livre son analyse de l’année<br />

écoulée.<br />

Quels ont été les faits marquants de<br />

l’année écoulée pour LRQA ?<br />

Frédéric Gaudin. Nous avons continué<br />

à nous développer sur le segment<br />

des entreprises moyennes + de<br />

250 personnes en leur proposant un<br />

service unique d’accession à la certification<br />

grâce à une méthode par<br />

étape appelée PRISM. Sur la base<br />

d’un système de management qualité<br />

déjà en place, cette méthode permet<br />

d’intégrer, en évitant ainsi toutes<br />

duplications, d’autres systèmes de<br />

management tels que les SM environnementaux<br />

(ISO 14000) et Santé-Sécurité<br />

des employés (OHSAS 18000).<br />

Précurseur dans la méthodologie,<br />

LRQA est complètement impliqué<br />

dans la refonte de l’ISO 9001:2015 qui<br />

adopte le même esprit en permettant<br />

sur un socle normatif ISO 9001 de<br />

développer sur la même structure les<br />

mis à jours des normes ISO 14001 et<br />

18001<br />

D’autre part, cette constance à être un<br />

acteur fortement impliqué dans l’évolution<br />

des normes et des services associés,<br />

a nécessité dernièrement de faire<br />

évoluer notre identité de marque. En<br />

effet, l’image véhiculée d’une société<br />

doit correspondre aux engagements<br />

professionnels. Elle est le reflet de<br />

notre engagement pour l’indépendance,<br />

l’excellence technique et l’intérêt<br />

public. Notre nouveau logo permet<br />

d’unir ainsi tous les membres de notre<br />

groupe Lloyd’s Register, y compris<br />

LRQA (Lloyd’s Register Quality Assurance),<br />

ce qui offre un repérage plus<br />

aisé dans notre vaste portefeuille de<br />

services.<br />

Quels sont aujourd’hui pour vous<br />

les secteurs d’activité les plus demandeurs<br />

et les plus actifs en matière<br />

de management de la performance<br />

qualité ?<br />

F. Gaudin.. A travers leurs référentiels,<br />

le secteur de l’aéronautique et<br />

l’agroalimentaire sont les plus actifs<br />

et vigilants en matière de système de<br />

management, notamment entre les<br />

donneurs d’ordre et leurs fournisseurs.<br />

De façon transverse, il est intéressant<br />

de s’apercevoir que les sociétés s’engageant<br />

dans un SMI (système de<br />

management intégré) font parties de<br />

secteurs d’activité hétérogènes.<br />

Un sujet émerge depuis quelques<br />

années : la RSE (Responsabilité Sociétale<br />

de l’Entreprises) qui prend en<br />

compte les aspects : social-sociétal,<br />

environnemental et économique (dont<br />

peuvent faire partie les démarches<br />

QSE, sécurité alimentaire etc.<br />

Quels types de démarches et<br />

quelles certifications sont actuellement<br />

les plus demandés ?<br />

F. Gaudin. Bien sûr notre offre d’audit<br />

et de certification reste notre cœur de<br />

métier. Nous pouvons noter qu’un fort<br />

intérêt pour l’iso 50001 émerge sur fond<br />

de bonification fiscale. Cependant, nos<br />

services en formation inter-entreprise<br />

ou sur-mesure et également les offres<br />

de conseils en management s’étoffent<br />

d’année en année (rappelons que ces<br />

prestations peuvent être soumises à<br />

restrictions dans le cadre de la maitrise<br />

des risques liés aux conflits d’intérêts).<br />

Tout comme avec les prestations d’audit,<br />

audit interne et fournisseur, les<br />

normes phares sont l’ISO 9001, l’ISO<br />

14001 et le référentiel FSSC 22000. A<br />

noter que LRQA France est très présent<br />

également sur le secteur de l’aéronautique<br />

avec la norme EN 9100.<br />

Quels freins et au contraire quels<br />

soutiens rencontre la mise en place<br />

ou la réorganisation des systèmes<br />

de management ?<br />

F. Gaudin. L’année qui vient de<br />

s’écouler marque le début de la révision<br />

des normes ISO 9001 et ISO<br />

14001, le lancement des travaux pour<br />

la création d’une norme ISO santé et<br />

sécurité (ISO 45001). Une des forces<br />

du groupe LRQA est son implication au<br />

niveau national (France) et mondial au<br />

sein des « comiteedraft » ou groupes<br />

de travail. Cela nous a permis, dès juin<br />

2013, de créer une rubrique « Révision<br />

des normes » sur notre site web<br />

où nous avons compilé les analyses de<br />

nos experts pour aider les entreprises<br />

à anticiper et mieux comprendre les futurs<br />

changements sur leur système de<br />

management.<br />

Pourriez-vous faire état de quelques<br />

unes de vos interventions dans l’année<br />

écoulée ?<br />

F. Gaudin. Nous travaillons avec une<br />

base clients extrêmement diversifiées,<br />

reflet de l’économie française, allant<br />

de grands groupes aéronautiques tels<br />

qu’Airbus à de plus petites organisations<br />

ou association telles que Gestform<br />

impliquée dans l’économie adaptée.<br />

Quels sont vos projections pour<br />

l’année à venir ?<br />

F. Gaudin. Nous souhaitons préserver<br />

notre positionnement comme spécialiste<br />

de la certification des systèmes<br />

de management à valeur ajouté, et<br />

nous souhaitons rester le partenaire<br />

privilégié des entreprises et organisations<br />

qui utilisent leurs systèmes de<br />

management et les certifications ISO<br />

comme véritable vecteur d’amélioration<br />

de la performance et de réduction<br />

de leurs risques.<br />

Propos recueillis par J.-F. Romain<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 55


OUTILS<br />

Sécurité<br />

Le risque dans les nuages<br />

Les dirigeants d’entreprises ignorent leur responsabilité vis-à-vis des données stockées<br />

dans le cloud : 9 sociétés sur 10 pensent que la sécurité des données relève de la responsabilité<br />

de leur fournisseur de services. Est-ce vraiment le cas ?<br />

86 % des dirigeants d’entreprises en<br />

Europe ont le sentiment, en stockant<br />

des données en cloud, de se dégager<br />

quelque peu de leur responsabilité visà-vis<br />

de la sécurité des données. Telles<br />

sont les conclusions d’une nouvelle<br />

étude d’Iron Mountain, spécialiste de la<br />

gestion et de la conservation de l’information.<br />

Malgré la législation de l’UE qui<br />

spécifie qu’en cas de perte ou de compromission<br />

de données, la responsabilité<br />

incombe directement au propriétaire,<br />

deux tiers des responsables interrogés<br />

(68 %) considèrent qu’une atteinte<br />

à leurs données porterait davantage<br />

préjudice à la réputation de leurs fournisseurs<br />

de services qu’à celle de leur<br />

propre société.<br />

Les dirigeants d’entreprises sont<br />

convaincus de suivre une approche<br />

responsable du stockage Cloud, 86 %<br />

d’entre eux évoquent pour preuve les<br />

contrôles systématiques qu’ils mènent<br />

avant de sélectionner leurs fournisseurs<br />

de services de stockage Cloud. Mais 21<br />

% des entreprises envisageant l’implémentation<br />

d’un modèle exclusivement<br />

Cloud pour le stockage de toutes leurs<br />

données, le manque de compréhension<br />

des questions de responsabilité et du<br />

risque pourrait exposer les sociétés à<br />

davantage de risques, financiers et opérationnels<br />

en cas de perte ou de compromission<br />

de leurs données.<br />

Le choix du stockage Cloud des données<br />

est immensément populaire auprès<br />

des dirigeants : 76 % d’entre eux<br />

indiquant qu’ils ont déjà migré leurs<br />

données vers le Cloud ou envisagent<br />

de le faire au cours des 12 prochains<br />

mois. « Les entreprises doivent prendre<br />

conscience et accepter qu’elles sont<br />

responsables de leurs informations, où<br />

qu’elles se trouvent », rappelle Marc<br />

Delhaie, P-DG d’Iron Mountain France.<br />

« Le stockage Cloud est avantageux en<br />

termes de flexibilité, d’accessibilité et de<br />

rentabilité. Mais il ne dispense en aucun<br />

cas d’instaurer une stratégie globale<br />

d’archivage de documents et de sauvegarde<br />

externe. Les entreprises auraient<br />

davantage intérêt à combiner les avantages<br />

du Cloud et des bandes magnétiques,<br />

plus sécurisées. »<br />

Iron Mountain a préparé une check-list<br />

en 7 points susceptibles d’aider les entreprises<br />

qui optent pour le Cloud, à réduire<br />

leur exposition aux risques.<br />

Sachez exactement où vos données<br />

sont stockées, qui y a accès et si<br />

elles risquent ou non d’être transférées.<br />

Il en va de la sécurité et de l’intégrité<br />

des données. Certaines ne peuvent<br />

pas légalement être conservées en dehors<br />

des frontières nationales. C’est le<br />

cas des dossiers RH, notamment.<br />

Interrogez votre fournisseur sur la<br />

structure physique et l’infrastructure<br />

informatique de son datacenter.<br />

Comment le bâtiment est-il sécurisé ?<br />

Où s’approvisionne-t-il en équipements<br />

informatiques, serveurs, câbles, etc. ?<br />

Il se peut que les équipements livrés<br />

soient infectés par des programmes<br />

malveillants ou compromis d’une manière<br />

ou d’une autre, avec les répercussions<br />

que cela suppose pour l’ensemble<br />

des données hébergées.<br />

Obtenez des garanties de confiance.<br />

Vous devez avoir confiance envers les<br />

personnes qui manipulent et gèrent vos<br />

données. Votre fournisseur Cloud applique-t-il<br />

des processus stricts de recrutement<br />

et dispense-t-il des formations<br />

de sécurité à ses employés ?<br />

Demandez des justificatifs de planification<br />

de la continuité des opérations.<br />

Vos données seront-elles protégées<br />

en cas d’incident ? Existe-t-il des<br />

mesures de rétablissement du service,<br />

de basculement des opérations ou<br />

de redondance des équipements par<br />

exemple, ou encore des générateurs<br />

de secours pour limiter l’impact de toute<br />

panne d’alimentation ?<br />

Evaluez vos besoins. Quelles quantités<br />

de données envisagez-vous de<br />

stocker ? Les tentatives de restauration<br />

à grande échelle depuis le Cloud<br />

peuvent s’avérer problématiques. Les<br />

transferts de et vers le Cloud supposent<br />

une grande largeur de bande passante.<br />

Au-delà de 20 Go, mieux vaut privilégier<br />

les restaurations à partir de bandes de<br />

sauvegarde.<br />

Ne mettez pas tous vos œufs dans<br />

le même panier. En faisant confiance<br />

à une seule solution, vous prenez le<br />

risque que votre sauvegarde échoue au<br />

moment où vous en avez le plus besoin.<br />

Préférez une approche hiérarchisée du<br />

stockage, combinant Cloud, bande et<br />

disque, de façon à pouvoir faire face à<br />

toute éventualité.<br />

Protégez vos informations sensibles.<br />

Le Cloud n’est pas forcément la meilleure<br />

option pour stocker les données<br />

les plus sensibles, exclusives ouà diffusion<br />

restreinte, comme celles de propriété<br />

intellectuelle, les dossiers RH ou<br />

les prévisionnels financiers. Ces types<br />

d’information seront davantage protégés<br />

si vous les archivez au format papier<br />

ou si vous les stockez sur bande ou sur<br />

disque.<br />

F. P.<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 56


Logiciel QHSE operationnel<br />

Document Unique, analyse des risques<br />

Gestion des évènements HSE, incidents & accidents<br />

Suivi de conformité, gestion des règlementations<br />

Mise en conformité, actions correctives<br />

Checklists, audits, plans d’action...<br />

Reporting, KPI, objectifs (certications...)<br />

Themis<br />

QHSE MANAGER<br />

Intuitif - Simple - Puissant<br />

Achat de licence<br />

Abonnement SaaS<br />

A partir de<br />

1950€<br />

A partir de<br />

30€/mois<br />

www.themis-qhse.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 57<br />

Éditeur du logiciel www.dsdsystem.com<br />

+33 (0)3 20 51 47 29 - contact@dsdsystem.com


OUTILS<br />

Retour d’expérience<br />

Une GMAO pour assurer la certification IFS<br />

La boulangerie-pâtisserie industrielle alsacienne a fait le choix de la GMAO Altair Enterprise<br />

de DSDSystem pour la maintenance préventive et corrective de ses unités de<br />

production de pains, viennoiseries et pâtisseries frais et surgelés. La nouvelle solution full<br />

web remplace le système basé sur Excel utilisé jusque-là par ARGRU.<br />

Créée en 1993 et basée à Erstein-Krafft<br />

en Alsace, la boulangerie ARGRU est<br />

spécialisée dans la préparation et la<br />

production en grands volumes de pains,<br />

petits pains, bretzels, viennoiseries, pâtisseries<br />

et beignets. Ses installations<br />

permettent de produire des produits frais<br />

et des articles surgelés, ces derniers<br />

pouvant être livrés crus, précuits ou<br />

cuits. La société s’appuie également<br />

sur ses équipes de boulangers-pâtissiers<br />

afin de pouvoir mettre au point et<br />

réaliser de nouvelles recettes dans le<br />

cadre de développement de gamme de<br />

produits de ses clients.<br />

Reposant initialement sur une clientèle<br />

essentiellement située en Allemagne,<br />

les activités et les ventes d’ARGRU se<br />

sont considérablement accrues avec le<br />

développement des produits surgelés.<br />

La couverture géographique de la société<br />

s’étend aujourd’hui à l’ensemble<br />

de la France, la Suisse, la Norvège, la<br />

Pologne, la Russie. Actuellement, la production<br />

surgelée d’ARGRU correspond<br />

environ à 70 % de son activité.<br />

En régions Alsace et Lorraine, ARGRU<br />

livre chaque matin du lundi au samedi,<br />

et son site de production sert également<br />

de magasin d’usine où les particuliers<br />

peuvent déguster ses produits frais.<br />

ARGRU emploie aujourd’hui près de<br />

200 collaborateurs et réalise un chiffre<br />

d’affaires de plus de 18 millions d’euros<br />

(2010).<br />

Une maintenance suivie pour la garantie<br />

de qualité et le respect de la<br />

certification IFS<br />

ARGRU gère sur son site d’Erstein-Krafft<br />

la fabrication complète de ses produits,<br />

depuis les ingrédients et les matières<br />

premières jusqu’à la surgélation,<br />

ou la sortie du four pour les pains et les<br />

viennoiseries fraîches. L’ensemble des<br />

produits sont ensuite emballés et livrés.<br />

ARGRU s’appuie sur des installations<br />

La certification IFS<br />

pour le secteur agroalimentaire<br />

Les entreprises agroalimentaires doivent garantir la qualité de leurs produits<br />

en termes de composition, de procédé de fabrication, d’hygiène et de conditionnement.<br />

Cet engagement se concrétise au travers de la certification IFS.<br />

Renouvelée chaque année par ARGRU, cette certication est le standard de<br />

qualité le plus important en France et en Allemagne.<br />

composées de nombreux équipements<br />

industriels complexes, tels que des systèmes<br />

de pétrissage, des tunnels de fermentation<br />

contrôlée, des fours à soles<br />

d’une capacité de plusieurs dizaines de<br />

m² de cuisson, des élévateurs enfourneurs<br />

- défourneurs automatiques, des<br />

systèmes de tapis d’évacuation et de<br />

convoyeurs, ou encore des surgélateurs.<br />

« La maintenance de nos installations<br />

et équipements est cruciale,<br />

aussi bien en termes de capacité et<br />

d’efficacité de production que de garantie<br />

de la qualité de nos produits pour<br />

les clients », commente Sébastien<br />

Huck, responsable de la maintenance<br />

chez ARGRU. « Chaque année, nous<br />

faisons notamment l’objet d’un audit en<br />

vue de contrôler le site de production<br />

et de renouveler notre certification IFS,<br />

dont les critères très stricts permettent<br />

de garantir la qualité de nos processus<br />

de production et le respect des normes<br />

d’hygiène. L’enregistrement, le stockage<br />

et le suivi des informations liées à la<br />

maintenance et aux interventions sont<br />

par conséquent très importants. »<br />

Une solution parfaitement adaptée<br />

Utilisant auparavant un système de<br />

maintenance basé sur Microsoft Excel,<br />

ARGRU a souhaité moderniser sa<br />

GMAO et adopter une nouvelle solution,<br />

plus facile à utiliser et mieux adaptée<br />

aux besoins métier de la maintenance<br />

industrielle.<br />

Après avoir testé les principales solutions<br />

du marché, ARGRU a fait le choix<br />

d’Altair Enterprise de DSDSystem. «<br />

Altair Enterprise nous a tout d’abord<br />

séduits par la qualité et la clarté de son<br />

interface et des différents écrans, ainsi<br />

que par sa rapidité de prise en main et<br />

sa facilité d’utilisation », souligne Sébastien<br />

Huck.<br />

« La connaissance et l’expertise des<br />

équipes de DSDSystem en matière<br />

de maintenance industrielle a également<br />

fait la différence, et nous permet de bénéficier<br />

d’un outil très bien conçu et ne<br />

nécessitant aucun développement spécifique<br />

en termes de fonctionnalités. Enfin,<br />

l’architecture full web de la GMAO de<br />

DSDSystem est un aspect qui a également<br />

convaincu, y compris au niveau de<br />

la direction générale d’ARGRU, grâce à<br />

la facilité de déploiement et à la maîtrise<br />

budgétaire offertes par ce modèle. »<br />

Bernard Decoster, Pdg de DSDSystem<br />

souligne qu’Altair a été choisi par<br />

ARGRU «après une analyse poussée<br />

et très rigoureuse des produits<br />

de GMAO du marché. Les aspects fiabilité<br />

du logiciel, respect du cahier des<br />

charges en termes de suivi des travaux<br />

de maintenance et de gestion des<br />

contraintes liées à la certification IFS<br />

ont été des éléments clés du choix final<br />

pour la GMAO ALTAIR. La technologie<br />

full web java open source utilisée pour<br />

développer ALTAIR est également une<br />

garantie de pérennité et de fiabilité pour<br />

ARGRU. »<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 58


OUTILS<br />

Système d’information<br />

ITIL ou Lean 6 Sigma, telle est la question<br />

L’une des rares SSII indépendantes en France, Additeam<br />

s’est penchée sur la problématique de qualité d’un support<br />

utilisateur pour en voir émerger un choix de méthode de<br />

travail.<br />

Confronté à un problème de qualité<br />

du support utilisateur chez l’un de ses<br />

clients, le groupe Additeam a dû choisir<br />

entre une méthode d’amélioration de<br />

la qualité et une approche plus structurante,<br />

consistant à redéfinir les processus.<br />

Le choix s’est porté sur la seconde<br />

solution.<br />

ITIL est le standard de gestion des services<br />

informatiques, une sorte de cadre<br />

de référence des bonnes pratiques en<br />

matière de services IT. Tandis que Lean<br />

6 sigma est une méthode issue de l’industrie<br />

(créée par Motorola) permettant<br />

d’optimiser des processus en chassant<br />

les défauts.<br />

Au sein de nombreuses entreprises, le<br />

support utilisateur est devenu le contact<br />

unique qui véhicule majoritairement<br />

l’image de la direction informatique au<br />

sein des directions utilisatrices.<br />

Au fil du temps, dysfonctionnements et<br />

mécontentements apparaissent, perdurent<br />

et concernent ce point de contact<br />

unique. Les défauts se symbolisent par<br />

des variabilités dans la qualité et des<br />

temps d’attente plus longs qui entrainent<br />

une disparité de résultats pour une<br />

même nature de problèmes et un même<br />

processus de traitement. Du point de<br />

vue de l’utilisateur, cette variabilité inquiète<br />

car elle est rapidement associée<br />

à un défaut de maitrise de la part de la<br />

direction informatique. La tentation se<br />

résume alors à créer de consignes complémentaires<br />

pour pallier au défaut.<br />

Avantages et limites des méthodes<br />

ITIL et Lean 6 Sigma<br />

C’est à ce stade que Lean 6 sigma prendrait<br />

tout son sens. Sa philosophie sur le<br />

plan des dysfonctionnements n’est pas<br />

de pallier au problème, mais de régler<br />

le défaut fondamental d’un processus en<br />

connaissant et maitrisant les facteurs influents<br />

d’un point de vue utilisateur.<br />

Pour Hugues Fritsch responsable des<br />

activités d’infogérance chez Additeam<br />

« Un support orienté ITIL est tourné<br />

vers les clients, dans le sens où il est<br />

à leur service. Lean 6 Sigma propose<br />

de se mettre dans la peau du client, en<br />

instaurant la voix du client comme point<br />

clé dans la démarche de recherche<br />

de la qualité. (Que veut réellement le<br />

client ?) »<br />

Pour Emmanuel Janes Consultant Lean<br />

6 Sigma chez Additeam « Un projet Lean<br />

6 sigma doit apporter une amélioration<br />

significative pour le client (l’utilisateur du<br />

SI dans le cas présent). Pour cela, il faut<br />

s’intéresser à ce que souhaite le client<br />

(vue extravertie) et ne pas le supposer<br />

pour lui (vue introvertie). » Dans le cadre<br />

d’un défaut constaté, Lean 6 sigma propose<br />

de fonctionner en 5 phases.<br />

Premièrement, définir le processus sur<br />

lequel il faut travailler. Ensuite, transformer<br />

le problème pratique en problème<br />

statistique dans la phase mesurer. Puis<br />

analyser les causes de dysfonctionnement.<br />

Une fois les causes connues,<br />

il faut innover (trouver la solution) et<br />

apporter dans les processus les solutions<br />

aux problèmes identifiés. Enfin en<br />

mode nominal, la mesure initiée dans la<br />

phase 2 (mesurer) devient un moyen de<br />

contrôle de la variabilité de qualité produit<br />

par le processus mesuré.<br />

En cas de problèmes de qualité, ITIL<br />

plaque une organisation conforme aux<br />

bonnes pratiques en supposant régler<br />

les dysfonctionnements. Le support<br />

s’adapte aux processus ITIL. Lean 6 sigma<br />

traite le problème au sein même d’un<br />

processus, il ne propose pas de modèle<br />

type. Au contraire, il apporte une réponse<br />

sur mesure. La solution s’adapte<br />

à l’organisation du support.<br />

Pour Emmanuel Janes « Lean 6 Sigma<br />

met sous contrôle les dysfonctionnements<br />

traités dans une mesure statistique<br />

récurrente du processus, et propose<br />

ainsi une démarche d’amélioration<br />

continue significative et durable. Par opposition<br />

ITIL est un modèle d’organisation<br />

qui ne propose pas une démarche<br />

d’amélioration continue.»<br />

Pour Additeam dans le cas d’un support<br />

utilisateur, le choix fut conditionné par<br />

l’application de deux principes. Face à<br />

un problème de qualité dans un environnement<br />

visiblement désorganisé, il<br />

faut utiliser les bonnes pratiques ITIL et<br />

organiser le support. C’est un problème<br />

d’organisation. Face à un support visiblement<br />

organisé, c’est un problème de<br />

qualité. Traquez les défauts avec Lean<br />

6 sigma, et instaurez Lean 6 sigma<br />

comme démarche d’excellence opérationnelle.<br />

G. L.<br />

Fondée en 2003 par Eric Decalf, Additeam est une SSII française indépendante positionnée sur 5 activités<br />

majeures: Etudes et développement (J2EE, .net, PHP), Données et flux (Conception, développement, supervision),<br />

processus de mise en production, supervision et exploitation de systèmes, conseil en technologie et<br />

organisation. Ses collaborateurs sont régulièrement formés et certifiés (Java, Microsoft, Cisco, CMM-I, ITIL,<br />

Oracle, SQLServer, SAP, etc.).<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 59


11 et 12 Février 2014<br />

Espace Champerret<br />

Paris - Hall A<br />

de 9h à 18h30<br />

L’évènement n°1<br />

du e-learning<br />

en France<br />

Principaux intervenants<br />

Sally-Ann Moore<br />

Directrice et Fondatrice<br />

d’iLearning Forum<br />

Jérôme Bruet<br />

PDG e-doceo<br />

Céline Delort<br />

Directrice Cabinet Alithia<br />

Réservez<br />

votre badge d’accès<br />

gratuit sur<br />

ilearningforum<br />

.org<br />

• nos sponsors<br />

Programme des conférences<br />

MArDi 11 Février 2014 • Études de cas.<br />

• Le tutorat en ligne.<br />

• Mobile et Social Learning.<br />

• Rapid Learning.<br />

• e-Learning et la formation mixte pour l’apprentissage des langues.<br />

MerCreDi 12 Février 2014 • Études de cas.<br />

• État de l’Art de LMS et la convergence des systèmes RH.<br />

• Les Jeux Sérieux.<br />

• e-Learning sur mesure et gestion des contenus.<br />

• e-Learning in Developing and Emerging Countries (presentations en anglais).<br />

• e-Learning dans l’éducation des enfants et des adultes et pour la formation continue.<br />

Informations pratiques<br />

• en voiture<br />

Accès direct au parking par le périphérique nord et sud : 1 460 places en accès direct.<br />

Sortie : Porte de Champerret ou à partir du Parking.<br />

Champerret-Yser, entrée av. de la Porte de Champerret et boulevard de l’Yser.<br />

• à pieD<br />

Métro : ligne 3, stations : Porte de Champerret ou Louise Michel.<br />

RER : ligne C, Station : Péreire.<br />

Bus : 7 lignes : N°84-92-93-163-164-165 et PC, Station Porte de Champerret.<br />

accès<br />

au salon<br />

gratuit<br />

• nos partenaires<br />

.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 60


OUTILS<br />

Biblio<br />

Le management public<br />

par la qualité<br />

Nos administrations<br />

publiques croulent<br />

littéralement sous<br />

les démarches de<br />

« modernisation ». Il<br />

en est deux, cependant<br />

qui sont infiniment<br />

plus complètes<br />

et structurantes<br />

que les autres : les<br />

« démarches qualité » (CAF, common<br />

assessment framework, ISO 9001,<br />

EFQM...) et ce que l’on rassemble<br />

sous l’étiquette de « développement<br />

durable » (ISO 26000, ISO 14001,<br />

EMAS, BS 18001...). Nous ne pouvons<br />

plus aujourd’hui les aborder avec notre<br />

seul esprit cartésien, mécaniste et simplificateur.<br />

Il nous faut un tout autre appareillage<br />

intellectuel.<br />

Cet ouvrage aide ainsi à aborder les<br />

défis de la qualité publique durable,<br />

pour le “bien faire” et le “mieux vivre”<br />

commun. Un ouvrage évidemment<br />

destiné aux responsables qualité des<br />

trois fonctions publiques, mais aussi<br />

aux contrôleurs de gestion, auditeurs<br />

internes et chargés du développement<br />

durable, avec l’espoir qu’ils se parlent<br />

car ils ont la même ambition : rendre<br />

la fonction publique humainement performante.<br />

Ingénieur de l’École navale,<br />

aujourd’hui contrôleur général des armées,<br />

l’auteur a pratiqué de nombreux<br />

métiers au sein de la fonction publique<br />

d’État (informaticien de sous-marin<br />

nucléaire, responsable du développement<br />

économique des « quartiers »<br />

de la Politique de la ville, auditeur des<br />

outils de la « Réforme de l’État »…).<br />

Il enseigne le management public par<br />

la qualité en France et à l’étranger,<br />

en particulier à l’IGPDE (Institut de<br />

la gestion publique et du développement<br />

économique du ministère des Finances),<br />

au CFMD (Centre de formation<br />

au management du ministère de la<br />

Défense) et dans la formation continue<br />

de l’ENM (École nationale de la magistrature).<br />

« La qualité publique durable, Du bien<br />

faire au mieux vivre », Gilles Chevalier,<br />

préface de Jean-Paul Delevoye (Président<br />

du Conseil économique, social<br />

et environnemental, ancien ministre de<br />

la Fonction publique et de la réforme<br />

de l’Etat), éditions Lexitis<br />

Les travaux du Master<br />

Management de la <strong>Qualité</strong><br />

de l’UTC<br />

Ces premiers Cahiers<br />

de la <strong>Qualité</strong> offrent<br />

un accès rapide et<br />

opérationnel aux travaux<br />

réalisés sur de<br />

nouveaux concepts,<br />

méthodes et outils<br />

associés aux démarches<br />

qualité dans<br />

les organisations. Les<br />

thèmes abordés sont étroitement associés<br />

à toute démarche d’amélioration<br />

de la performance : respecter un référenciel<br />

qualité, développer une culture<br />

d’auto-évaluation, maîtriser les risques,<br />

conduire une démarche aussi “naturelle”<br />

que possible… Les idées et outils qualité<br />

présentés visent à développer les<br />

aptitudes à l’autonomie des organisations<br />

de service, source potentielle de<br />

l’intelligence compétitive qui associée à<br />

l’innovation continue dans les pratiques<br />

professionnelles peut conduire simultanément<br />

à la performance économique et<br />

au développement respectueux de l’Humain.<br />

L’auteur est enseignant-chercheur<br />

en génie biomédical et management de<br />

la qualité à l’UTC.<br />

« Les Cahiers de la <strong>Qualité</strong> 2013, Management<br />

de la qualité, Métrologie, <strong>Qualité</strong><br />

en Recherche, Audit interne, <strong>Qualité</strong><br />

en Santé, Auto-évaluation, Cadre d’auto-évaluation<br />

des Fonctions publiques,<br />

Lean Management...», ouvrage collectif<br />

coordonné par Gilbert Farges, édité par<br />

UTC Université technologique de Compiègne<br />

et Lexitis éditions.<br />

La gestion des RH pour<br />

managers de PME et TPE<br />

Comment faire, concrètement, pour s’organiser,<br />

anticiper et gérer les principales<br />

situations RH en entreprise<br />

? Grâce à ce<br />

livre rédigé par deux<br />

professionnels du domaine<br />

RH et juridique,<br />

dirigeants et entrepreneurs<br />

de TPE et PME<br />

disposeront d’un véritable<br />

outil pratique de<br />

gestion RH décryptant<br />

les textes de loi et apportant des solutions<br />

opérationnelles éprouvées. Ce<br />

mode d’emploi, pensé pour le terrain,<br />

assurera un gain de temps au quotidien.<br />

Informations légales, économiques et<br />

opérationnelles ou conseils pratiques<br />

assortis de mini-synthèses, voici les réponses<br />

à toutes les questions : étapes<br />

incontournables de l’année en matière<br />

RH, organisation administrative, recrutement,<br />

formation, temps de travail, rémunération,<br />

représentants du personnel,<br />

URSSAF, inspection du travail, responsabilité<br />

du dirigeant, rupture du contrat<br />

de travail.<br />

Gestion des Ressources Humaines pour<br />

les TPE-PME - Le guide clé en main ! »<br />

C. Lebret, T. Ramaniraka, éditions Afnor,<br />

264 p.<br />

Gestion prévisionnelle<br />

des compétences<br />

La gestion prévisionnelle<br />

des emplois et<br />

des compétences<br />

(GPEC) est un outil<br />

indispensable pour<br />

répondre aux problématiques<br />

compétitivité,<br />

l’efficacité, la<br />

réactivité, le social.<br />

Véritable boussole<br />

du management stratégique,<br />

elle permet de réduire l’écart<br />

entre les besoins de l’entreprise et ses<br />

ressources humaines et accompagne<br />

les projets de développement. La nouvelle<br />

édition de ce livre - unique en son<br />

genre - envisage la GPEC comme un<br />

projet afin de générer une véritable dynamique.<br />

Fort d’un retour d’expérience<br />

de plusieurs entreprises, l’auteur a rassemblé<br />

les outils stratégiques et livre<br />

des «kits» qui permettront de faire l’in-<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 61


CONSTRUCTION<br />

REHABILITATION<br />

EXPLOITATION<br />

MAINTENANCE<br />

LE SALON PROFESSIONNEL DES SOLUTIONS,<br />

PRODUITS ET SERVICES POUR LE BÂTIMENT<br />

PERFORMANT<br />

CERTIFICATION<br />

SMART<br />

BUILDING<br />

TRANSITION<br />

ENERGETIQUE<br />

GREEN<br />

BUILDING<br />

4 ÈME ÉDITION<br />

8/9/10 AVRIL 2014<br />

PARIS - PORTE DE VERSAILLES - PAVILLON 4<br />

WWW.INNOVATIVE-BUILDING.FR<br />

DEMANDE D’INFORMATIONS : INFO@INNOVATIVE-BUILDING.FR<br />

un événement<br />

partenaires officiels<br />

Sponsors<br />

partenaires institutionnels partenaires<br />

PLAN<br />

BATIMENT<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 62<br />

D U R A B L E<br />

3 univers pour un environnement de travail global


OUTILS<br />

ventaire des compétences de l’entreprise<br />

; définir les contributions; gérer<br />

les écarts entre quoi et quoi ; dynamiser<br />

les compétences. Dans cette «boîte<br />

à outils», les tableaux de bord ne sont<br />

bien sûr pas oubliés. Ouvrage pratique<br />

indispensable pour DRH, formateurs et<br />

consultants.<br />

La Gestion Prévisionnelle des Emplois<br />

et des Compétences - La caisse à outils<br />

», J.-P. Ledoux, éditions Afnor, 300 p.<br />

L’ingénierie des ressources<br />

humaines<br />

Expert de renom, Alain<br />

Labruffe s’associe à une<br />

spécialiste du domaine<br />

de la santé et propose<br />

une GIRH adaptée au<br />

monde de la santé. Ce<br />

livre rassemble tout le<br />

matériel nécessaire pour<br />

développer et évaluer<br />

l’efficacité personnelle,<br />

les compétences relationnelles ainsi que<br />

le management relationnel. La troisième<br />

partie propose un référentiel d’évaluation<br />

de l’ingénierie des RH, un référentiel<br />

des actions de la GPEC utilisable tout au<br />

long de la carrière d’un salarié, enfin un<br />

exemple technique de référentiel des<br />

soins infirmiers présente une application<br />

concrète sur le terrain de la méthodologie<br />

de l’évaluation. Un levier pour favoriser<br />

l’amélioration continue et consolider<br />

la performance sociale dans le droit fil<br />

de la norme ISO 26000.<br />

« Optimiser les compétences par l’ingénierie<br />

des ressources humaines », A.<br />

Labruffe, N. Descamps, éditions Afnor,<br />

342 p.<br />

Employabilité et flexisécurité<br />

Dans un marché du travail<br />

mouvant et des entreprises<br />

en quête de<br />

flexibilité, les salariés, de<br />

plus en plus vulnérables,<br />

doivent sans cesse développer<br />

leur employabilité.<br />

Ce livre accompagne<br />

la nouvelle loi sur la sécurisation<br />

de l’emploi (Journal officiel<br />

16 juin 2013), par un jeu dynamique de<br />

questions-réponses. La «flexisécurité»<br />

et l’«employabilité» sont expliquées aux<br />

acteurs du monde du travail, afin qu’ils<br />

s’approprient ces nouveaux concepts. –<br />

Le livre est destiné aussi bien aux managers<br />

(découvrir comment anticiper le<br />

changement et adapter les ressources<br />

de l’organisation), aux salarié (s’adapter<br />

pour ne pas subir les aléas économiques)<br />

que les partenaires sociaux afin<br />

d’accompagner efficacement les salariés<br />

dans l’entreprise de demain.<br />

« 100 questions pour comprendre et agir<br />

- Employabilité flexisécurité - Sécurisation<br />

de l’emploi », F. Rouault, C. Drugmand,<br />

L. Mattio, éditions Afnor, 60 p.<br />

Les normes de<br />

la fonction RH<br />

La nouvelle édition du<br />

recueil Les valeurs de<br />

la fonction «Ressources<br />

humaines», fournit le<br />

corpus normatif nécessaire<br />

pour aider la fonction<br />

RH à piloter : le management des<br />

compétences, la responsabilité sociétale,<br />

l.insertion professionnelle, la promotion<br />

de la diversité, la formation professionnelle.<br />

Les 5 normes phares : FD ISO 10018<br />

(octobre 2012) Management de la qualité<br />

- Lignes directrices pour l’implication<br />

et les compétences du personnel - AC<br />

X50-789 (juillet 2011) Programme de<br />

formation pour les étudiants et collaborateurs<br />

dans le cadre de la responsabilité<br />

sociétale de l’entreprise - Une<br />

pédagogie innovante pour développer<br />

leur responsabilité sociétale dans le<br />

cadre de la Responsabilité Sociétale<br />

de l’Entreprise : Pédagogie RSI (Responsabilité<br />

Sociétale Individuelle) - NF<br />

X50-842 (mars 2013) Relations économiques<br />

du secteur du travail protégé et<br />

adapté et ses donneurs d’ordre - Recommandations<br />

pour une clarification<br />

et une valorisation des relations entre<br />

parties prenantes du secteur du travail<br />

protégé et adapté et leur donneur - NF<br />

X50-902 (mai 2013) Politique des ressources<br />

humaines pour la promotion de<br />

la diversité et de la prévention des discriminations<br />

- Mesurer les effets d’une politique<br />

- NF X50-769 (septembre 2012)<br />

Formation professionnelle - Processus<br />

de réalisation d’une action de formation<br />

- Recommandations/Bonnes pratiques<br />

opérationnelles<br />

« Les valeurs RH - Valoriser le capital<br />

humain », recueil de normes, éditions<br />

Afnor 2013, 364 p.<br />

La négociation efficace<br />

« L’influence est meilleure<br />

que la coercition. »<br />

Les 75 fiches opérationnelles<br />

de cet ouvrage<br />

présentent tout ce qu’il<br />

faut savoir pour acquérir<br />

les techniques de négociation<br />

les plus efficaces<br />

dans le domaine professionnel.<br />

Conduire une négociation, influencer<br />

son interlocuteur, comprendre<br />

sa psychologie, tirer parti de l’intelligence<br />

émotionnelle… L’auteur vous<br />

donne les clés d’une négociation réussie<br />

: 40 techniques de négociation, 12<br />

antidotes aux pièges les plus courants,<br />

20 profils d’interlocuteurs-types, 5 scénarios<br />

complets pour s’exercer.<br />

« La bible de la négociation », 75<br />

fiches-outil pour utiliser et contrer les<br />

techniques des meilleurs négociateurs<br />

», Alexis Kyprianou, éditions Eyrolles,<br />

309 pages<br />

Quand le travail n’est<br />

plus supportable<br />

L’épuisement professionnel (en anglais<br />

burn out) est généralement défini<br />

comme un syndrome associant un état<br />

d’épuisement physique et psychique intense,<br />

un ensemble d’attitudes relevant<br />

du cynisme et de la déshumanisation, et<br />

un effondrement du sentiment d’efficacité<br />

personnelle. Il concernerait de 5 à<br />

10 % des travailleurs et, dans certaines<br />

professions, jusqu’à 40 % des effectifs.<br />

Dans les cas les plus graves, il peut<br />

conduire à la dépression, voire le suicide.<br />

Si elle est particulièrement abondante,<br />

la littérature à laquelle il donne<br />

lieu repose toutefois sur un nombre finalement<br />

assez restreint de travaux théoriques<br />

considérés comme classiques.<br />

Cet ouvrage, rédigé par de jeunes chercheurs<br />

(Mines Paris Tech) en psychologie,<br />

sociologie et sciences de gestion,<br />

entend ouvrir quelques pistes théoriques<br />

ou pratiques. À partir de plusieurs<br />

expérimentations de terrain, des pistes<br />

d’actions sont proposées en matière de<br />

diagnostic, d’analyse et de prévention.<br />

Philippe Zawieja anime la cellule Recherche<br />

du groupe ORPEA/CLINEA.<br />

Franck Guarnieri dirige la revue Cultures<br />

de Sécurité.<br />

« Épuisement professionnel, Approches<br />

innovantes et pluridisciplinaires », Philippe<br />

Zawieja, Franck Guarnieri, éditions<br />

Armand Colin, Recherches, 272 pages<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 63


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

(programme non définitif susceptible de modification)<br />

Management de la performance<br />

BPM & management des processus<br />

Améliorer les process de l’entreprise<br />

Manager l’information<br />

Veille & intelligence économique, les outils & les méthodes<br />

Performance métiers<br />

Contrôle <strong>Qualité</strong> dans l’industrie<br />

Transformer une contrainte en levier de performance<br />

Gestion de la qualité<br />

Hygiène & sécurité dans la gestion QSE<br />

Le personnel au cœur du dispositif<br />

Retours d’expérience<br />

La boîte à outils<br />

Conseils, fiches pratiques<br />

Nouveautés des outils logiciels<br />

logiciels (<strong>Qualité</strong>, MSP/SPC, management de projet, intelligence économique,<br />

veille, sécurité, ERP…) Pour aller plus loin plus vite<br />

<strong>Qualité</strong> <strong>Références</strong> est partenaire des événements de la profession Business<br />

e-commerce, Documation, EnviroRisk, ExpoProtection, Forum Dimo, iLearning Forum,<br />

Industrie Paris / Lyon, IP Convergences, Solutions RH, Preventica, Produrable,<br />

Salons Solutions, MesurExpo …<br />

Consulter le site de la qualité : www.qualityandco.com<br />

Répertoire des annonceurs<br />

AB CERTIFICATION .................35<br />

AGILIUM .....................................9<br />

AVANTEAM ...............................23<br />

BSI France ..................................2<br />

INNOVATIV BUILDING .............62<br />

INTERTEK CERTIFICATION ....15<br />

LRQA ........................................19<br />

MINITAB ........2ème de couverture<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ<br />

54, Boulevard Rodin<br />

92130 Issy les Moulineaux<br />

Tél. : 01 73 79 35 67<br />

Fax. : 01 34 29 61 02<br />

www.mrj-presse.fr<br />

(la rédaction n’est pas responssable des documents qui lui<br />

sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas<br />

retournés)<br />

RÉDACTION<br />

Tél. 01 73 79 35 67<br />

Rédacteur en chef<br />

Jean-François Romain<br />

jf.romain@mrj-corp.fr<br />

Ont participé à ce numéro :<br />

Me Eric Barbry, Antoine Bastin, Marc Bazinet, Jean-<br />

Pierre Blanger, Marlène Cailleau, François Lacas, Florent<br />

A. Meyer, Jean-Michel Moutot, Nicolas Odet, François<br />

Précope, Jérémie Roboh, Hervé Streiff<br />

ÉDITION<br />

Maquette et couverture<br />

RVJ-WEB 09 72 17 03 43<br />

(www.rvj-web.com)<br />

PUBLICITÉ<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Tél. 01 73 79 35 67<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

www.qualite-references.com<br />

courriel : abonnement@qualite-references.com<br />

Tél. 01 73 79 35 67<br />

IMPRESSION<br />

Imprimerie de Champagne<br />

ZI les Franchises – 52200 Langres<br />

N° ISSN : 1293-2949<br />

Commission paritaire : 0414 T 78263<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel – <strong>n°62</strong><br />

Février 2014<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

<strong>Qualité</strong> références est édité par MRJ<br />

54, boulevard Rodin – 92130 Issy les Moulineaux<br />

CESI CERTIFICATION .............47<br />

DOCUMATION ..........................54<br />

DSD SYSTEM ..........................57<br />

FELIX INFORMATIQUE ..............5<br />

I-LEARNING ..............................60<br />

IMPLEX ...............................13, 17<br />

QUALNET .....4ème de couverture<br />

RH LYON .......3ème de couverture<br />

SGS ICS ......................................7<br />

SOCOTEC CERTIFICATION ....11<br />

STREAMDESIGN .....................21<br />

VDOC SOFTWARE ..................31<br />

Toute reproduction partielle ou totale est soumise<br />

à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 64


E X P O S I T I O N - C O N F É R E N C E S - A T E L I E R S<br />

Spécial<br />

20 ème anniversaire<br />

20 ème Salon<br />

des outils et services dédiés aux dirigeants<br />

d’entreprises, aux DRH, aux responsables<br />

de la Formation et des Systèmes d’Information<br />

PARIS EXPO<br />

PORTE DE VERSAILLES - PAVILLON 5.2 & 5.3<br />

18*-19-20 MARS 2014<br />

* A partir de 14h<br />

Développer le Capital<br />

Humain de l’Entreprise<br />

En parallèle<br />

Avec le soutien de<br />

Le salon de la formation<br />

à distance et en ligne<br />

www.solutions-ressources-humaines.com<br />

QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 65


QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 66

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!