Qualité Références n°62
Nos entreprises plébiscitent l’efficacité énergétique
Nos entreprises plébiscitent l’efficacité énergétique
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N° 62 FEVRIER 2014 TRIMESTRIEL 20 €<br />
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Nos entreprises plébiscitent<br />
l’efficacité énergétique<br />
page 36<br />
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page 20
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QUALITÉ RÉFÉRENCES MAI 2013 PAGE 7
SOMMAIRE<br />
4<br />
6<br />
6<br />
8<br />
8<br />
10<br />
12<br />
16<br />
18<br />
ACTUALITÉS<br />
Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
20ème édition<br />
La fusion de DNV et Germanischer<br />
Lloyd<br />
Les Rencontres de la <strong>Qualité</strong><br />
L’Ineris intègre l’ERP Qualiac<br />
Bureau Veritas renforce ses RH<br />
Les Pays de Loire précurseurs<br />
de la RSE<br />
MANAGEMENT<br />
DE LA PERFORMANCE<br />
La signature relationnelle, outil<br />
marketing<br />
Naissance de l’assoc. des<br />
conseils en innovation<br />
Retrouver le plaisir du métier<br />
PERFORMANCE METIERS<br />
DOSSIER<br />
GESTION DE LA QUALITE<br />
L’ANNÉE DE LA CERTIFICATION<br />
36 Afnor, répondre à l’exigence de compétitivité<br />
38 le nouveau groupe DNV GL<br />
39 SGS ICS, activité soutenue malgré la crise<br />
40 Socotec Certification à l’international<br />
41 Intertek Certification, l’avantage concurrentiel durable<br />
42 Les réseaux sociaux bousculent la gestion RH<br />
44 La RSE, contraintes et avantages<br />
45 Poujoulat certifié par BSI<br />
46 Excellence et RSE, une mine de compétitivité<br />
48 La révision de la norme ISO 14001<br />
49 Une démarche développement durable exemplaire<br />
51 Des data centers éco-responsables<br />
55 LRQA, bilan d’une année d’audit<br />
20<br />
22<br />
24<br />
25<br />
L’entreprise numérique au salon<br />
Documation<br />
Les règles d’or de la dématérialisation<br />
Témoignage de M. Rushenas,<br />
Avanteam<br />
Témoignage de M. Le Pape,<br />
Qualnet<br />
27<br />
28<br />
30<br />
32<br />
33<br />
34<br />
Les enjeux juridiques de la dématérialisation<br />
Témoignage de M. Bigo, Qualios<br />
La numérisation des services<br />
La gouvernance documentaire<br />
Gestion des documents hybrides<br />
Evaluer la qualité des recrutements<br />
56<br />
58<br />
59<br />
61<br />
64<br />
LA BOITE A OUTILS<br />
Cloud : la sécurité dans les nuages<br />
GMAO DSD pour assurer la certification<br />
IFS<br />
Itil ou Lean 6Sigma ?<br />
Biblio<br />
Répertoire des annonceurs<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 1
Normes<br />
Information<br />
Formation<br />
Audit<br />
Certification<br />
Test<br />
Portfolio.<br />
Management<br />
du Risque<br />
Sécurité de<br />
l’Information<br />
Cloud &<br />
Cybersécurtié<br />
Protection<br />
des Données<br />
Continuité<br />
d’Activité<br />
Risque<br />
Sécurité<br />
Routière<br />
Performance<br />
Satisfaction<br />
Client<br />
Santé et Sécurité<br />
Sécurité de la<br />
Chaîne Logistique<br />
Certification<br />
Produit<br />
Management<br />
de la <strong>Qualité</strong><br />
Développement Durable<br />
Vérification<br />
des Emissions<br />
Management<br />
Environnemental<br />
Management<br />
des Services IT<br />
Managament<br />
de Projet<br />
Management<br />
de l’Energie<br />
Systèmes de<br />
Management Intégrés<br />
Lean Six<br />
Sigma<br />
Empreinte<br />
Carbone<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 2
ÉDITORIAL<br />
Les grandes manœuvres<br />
de la qualité<br />
L’année 2012 avait vu le regroupement des associations et organisations régionales<br />
de la qualité en une forte entité unique, l’AFQP, ou Association France <strong>Qualité</strong> Performance.<br />
Créée en grande partie grâce à l’activisme résolu de Claude Cham dont on ne<br />
saurait assez louer le dévouement à la bonne cause, l’AFQP manifeste dans son appellation<br />
même l’orientation donnée à la nouvelle organisation : en associant qualité et<br />
performance, il s’agit de s’afficher comme un instrument incontournable de la compétitivité<br />
des entreprises de toute taille, loin d’un formalisme réglementaire et stérile auquel<br />
la qualité a été trop souvent cantonnée.<br />
On retiendra de l’année écoulée le soutien apporté par les pouvoirs publics, et au premier<br />
rang desquels le Ministère du développement productif qui, sous la houlette de<br />
Bruno Montebourg, s’est clairement engagé à faire de la <strong>Qualité</strong> un enjeu essentiel de<br />
la stratégie nationale de redéploiement et de valorisation de nos savoir-faire dans un<br />
monde globalisé.<br />
Il appartiendra à 2014 de concrétiser et développer les promesses des engagements<br />
pris, et de faire entrer dans les pratiques courantes des entreprises et des organisation,<br />
tant publiques que privées, les outils qui ont été lancés et mis en œuvre, par exemple<br />
autour du label <strong>Qualité</strong> France.<br />
En ce début d’année, nous saluons l’arrivée de Thierry Pigot qui rejoint désormais la<br />
rédaction en chef de <strong>Qualité</strong> références, et nous vous présentons, au nom de toute<br />
l’équipe de la revue, nos meilleurs souhaits de prospérité.<br />
Jean-François Romain<br />
Thierry Pigot<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
EVÉNEMENT<br />
20 ème édition du Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
C’est à Bercy que s’est déroulée, le 28 novembre dernier, la<br />
20ème cérémonie de remise des Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
récompensant des organisations privées et publiques<br />
exemplaires.<br />
Le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
(PFQP) s’inscrit dans une démarche<br />
nationale, la seule à ce niveau de<br />
promotion des démarches qualité en<br />
France. La cérémonie était placée<br />
sous le haut patronage du Ministère du<br />
Redressement Productif, avec le soutien<br />
de la DGCIS (Direction générale<br />
de la compétitivité de l’industrie et des<br />
services), et le partenariat d’AFNOR,<br />
Bureau Veritas et CCI France. « Aujourd’hui<br />
plus qu’hier, il y a une impérieuse<br />
nécessité à intensifier et adapter<br />
la formation des hommes et des<br />
femmes pour être plus compétitifs car<br />
la compétition que nous menons actuellement<br />
est bien celle de l’avenir<br />
industriel et commercial de notre pays<br />
et donc celle pour l’emploi », rappellait<br />
Claude Cham, Président de l’AFQP.<br />
« Pour sortir vainqueurs de cette situation<br />
anxiogène et pourtant réelle dans<br />
laquelle nous nous trouvons, nous<br />
devons nous différencier. Et nous différencier,<br />
c’est par la qualité que nous<br />
y arriverons. A commencer par une<br />
qualité irréprochable de nos produits et<br />
services ».<br />
En ouverture de l’évènement, Louis<br />
Dugas, ancien président de l’AND-<br />
RH, a délivré une conférence sur le<br />
thème des ruptures que connaît la société<br />
contemporaine en matière économique,<br />
technologique et sociétale,<br />
démontrant ainsi l’urgence pour les<br />
entreprises de revoir et d’adapter leurs<br />
modes d’organisation et de management<br />
à ces nouveaux défis. C’est un<br />
industriel et ancien ministre de l’économie<br />
et des finances qui intervenait<br />
ensuite, Francis Mer, dénonçant un<br />
certain management « à la française »<br />
fondé sur une chaîne de commandement<br />
pyramidale dans une structure<br />
fortement hiérarchisée. Il a plaidé l’urgence<br />
de recourir à un mode de management<br />
plus participatif et collaboratif<br />
qui intègre l’ensemble des fonctions et<br />
des postes de l’organisation à tous les<br />
niveaux hiérarchiques.<br />
Les lauréats<br />
Le Prix France <strong>Qualité</strong> Performance<br />
(PFQP) est venu récompenser les<br />
sociétés Continental Toulouse pour la<br />
catégorie Grande Entreprise et ACES<br />
(Applications Collage Etanchéité Services,<br />
de Senlis) pour la catégorie<br />
PME Industrielles.<br />
Le Prix des Bonnes Pratiques (PBP)<br />
est revenu à L’Oréal (excellence opérationnelle)<br />
et à la Laiterie de St Denis<br />
de l’Hôtel (management participatif)<br />
pour la catégorie grande entreprise ;<br />
Manuplast (excellence opérationnelle)<br />
et Pharm’adis (63, excellence opérationnelle)<br />
pour la catégorie PME Industrielle<br />
; Cleaning bio (59) (bonne<br />
pratique en RSE) et Pizzorno (83) (excellence<br />
opérationnelle) ; Handyjob (6,<br />
pour une bonne pratique Excellence<br />
opérationnelle) et SG MEF pour Bercy<br />
Camp, pour la catégorie Services public<br />
et associatif.<br />
Remis pour la première année en 2013,<br />
le Prix Etudiants Licence a récompensé<br />
Pauline Vasseur de l’Université de<br />
Haute Alsace /IUT Département GMT<br />
Mulhouse pour son « Analyse préliminaire<br />
de risque appliquée au circuit du<br />
patient en endoscopie digestive », réalisé<br />
au centre hospitalier de Nogent<br />
le Rotrou ; et le Prix Etudiant Master à<br />
Lamia Braci de l’ENSAM Paris (Arts &<br />
Métiers Paris Tech), pour son analyse<br />
sur la « justification de l’intégration de<br />
la norme ISO 50 000 au sein de GDF6-<br />
Suez ».<br />
L’édition 2013 des Prix de la <strong>Qualité</strong> a<br />
reçu le soutien de la Direction générale<br />
de la compétitivité de l’industrie et des<br />
services (DGCIS) en partenariat avec<br />
Afnor, Bureau Veritas et CCI France.<br />
Les lauréats à droite de Claude Cham, Président de l'AFQP<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 4
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
CERTIFICATION<br />
Naissance d’un leader<br />
La société norvégienne Det Norske<br />
Veritas (DNV) et l’allemande Germanischer<br />
Lloyd (GL) ont officiellement<br />
fusionné en septembre 2013 pour<br />
devenir DNV GL Group. Le nouveau<br />
groupe, formé par deux poids-lourds<br />
de la classification, deviendra le nouveau<br />
leader mondial du secteur. Il<br />
comprendra 17.000 employés sur<br />
300 sites dans plus de 100 pays. La<br />
fondation DNV possède 63.5% des<br />
parts, Mayfair, propriétaire de GL, a les<br />
36.5% restants. Le nouveau groupe<br />
sera basé en Norvège.<br />
SATISFACTION CLIENT<br />
Les Rencontres de la <strong>Qualité</strong> 2013<br />
Se tenant à Bercy sous le thème<br />
« Co-Construction, clé de la satisfaction<br />
client » ou « SatisFAIRE ensemble,<br />
tous clients, tous collaborateurs », les<br />
Rencontres de la <strong>Qualité</strong> 2013 étaient<br />
organisées par le Secrétariat Général<br />
des Ministères économiques et<br />
financiers et l’AMARC (Association<br />
pour le Management de la Réclamation<br />
Client). Parmi plus de 350 participants,<br />
on notait la présence de Michel<br />
Laviale, administrateur et membre du<br />
bureau exécutif de l’AFQP. Les intervenants<br />
de différentes institutions<br />
(Bearing Point, Direction générale des<br />
Douanes, Google, Nespresso, Direction<br />
générale des Finances Publiques<br />
et Air France KLM) ont fait partager<br />
leur expérience. La rencontre était animée<br />
par plusieurs tables rondes entre<br />
les intervenants mais aussi entre les<br />
participants qui étaient organisées en<br />
« ruche » pour échanger sur des solutions<br />
de co-construction de la satisfaction<br />
client. Les supports des intervenants,<br />
les productions des ateliers, la<br />
synthèse des échanges avec les internautes<br />
et des «ruches virtuelles» sont<br />
disponibles sur le site Bercy <strong>Qualité</strong>.<br />
GESTION DES PROCESSUS<br />
Bonitasoft renforce son programme de partenariat<br />
L’éditeur de solution de gestion des<br />
processus métier (BPM) open source,<br />
Bonitasoft développe son programme<br />
de partenariat « Conseil et Intégration<br />
» dans le monde. Le programme<br />
vise à développer une activité autour<br />
de la mise en œuvre de la suite BPM<br />
de Bonita, réputée la plus facile à utiliser<br />
et à mettre en œuvre. Des sociétés<br />
en Espagne, Chili, Colombie et Suisse<br />
sont devenus partenaires Maestro, le<br />
plus haut niveau de partenariat destiné<br />
aux sociétés de conseil et intégration.<br />
D’autres ont intégré le niveau<br />
intermédiaire Virtuoso au Royaume-<br />
Uni, Luxembourg, ou encore Océane<br />
Consulting, SII et Sisyphe en France,<br />
TechMGT (Belgique), etc. Tous niveaux<br />
confondus (Experto, Virtuoso,<br />
Maestro) Bonitasoft compte dorénavant<br />
plus de 130 partenaires dans 30<br />
pays.<br />
Bonitasoft propose également aux éditeurs<br />
de logiciels – en mode traditionnel<br />
ou Cloud – un programme de partenariat<br />
OEM permettant d’accélérer<br />
le développement de nouvelles offres<br />
logicielles en s’appuyant sur la technologie<br />
BPM. Ces nouveaux partenariats<br />
s’inscrivent dans une année 2013 riche<br />
en actualité pour Bonita Soft avec notamment<br />
le lancement de Bonita BPM<br />
6, la plus importante mise à jour de sa<br />
suite logicielle depuis trois ans ; une<br />
levée de fonds d’un montant de 10 millions<br />
d’euros ; l’attribution du prix « Anticonformiste<br />
de l’année » à Miguel<br />
ValdésFaura, PDG de Bonitasoft, aux<br />
International Business Awards 2013 ;<br />
plus de 40 recrutements sur les trois<br />
sites de Grenoble, Paris et San Francisco.<br />
Enfin a été lancé le Process Efficiency<br />
World Tour, tournée mondiale<br />
destinée à présenter les dernières tendances<br />
en matière de gestion et d’automatisation<br />
des processus métier à<br />
travers des ateliers.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 6
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 7
ACTUALITÉS<br />
MARCHÉ<br />
L’INERIS fait évoluer<br />
son système d’information<br />
Qualiac renforce sa relation avec l’INERIS, Institut National<br />
de l’Environnement Industriel et des Risques, utilisateur<br />
des solutions ERP de Qualiac depuis 1999.<br />
Dans le contexte de la réforme GBCP<br />
(Gestion Budgétaire et Comptable Publique),<br />
l’INERIS, établissement public<br />
à caractère industriel et commercial<br />
(EPIC), confirme sa collaboration avec<br />
Qualiac en vue de l’élaboration d’un<br />
nouveau module ERP compatible avec<br />
les dernières exigences réglementaires.<br />
Fort de son expertise du secteur<br />
public, l’éditeur s’appuiera sur sa nouvelle<br />
offre EPIC/Norme M9 lancée en<br />
janvier dernier.<br />
Retour sur la réforme de la gestion<br />
budgétaire et comptable publique : le<br />
décret n°2012-1246, relatif à la GBCP<br />
des établissements publics a été adopté<br />
le 7 novembre 2012. Ce décret est<br />
applicable à l’INERIS à compter de<br />
2014, le volet « comptabilité budgétaire<br />
» s’appliquant en 2016. Dans ce<br />
contexte, l’INERIS souhaite anticiper<br />
l’évolution de son système d’information<br />
pour accompagner la mise en<br />
conformité de son organisation comptable<br />
et du contrôle interne avec les<br />
impératifs du GBCP.<br />
Accompagner la mise en conformité<br />
réglementaire<br />
Au-delà des objectifs de conformité<br />
avec l’organisation de l’Etat (LOLF),<br />
de la modernisation de la dépense<br />
et de la réduction du délai de clôture<br />
comptable, cette réforme comporte<br />
une innovation importante relative à la<br />
dissociation de la comptabilité patrimoniale<br />
(comptabilité générale) et de la<br />
comptabilité budgétaire (Gestion des<br />
AE, autorisations d’engagements, et<br />
CP, crédits de paiement, consommés<br />
au moment du décaissement), ainsi<br />
que les autorisations de redéploiement<br />
entre les différentes natures de dépenses<br />
(fongibilité par nature, toutefois<br />
asymétrique).<br />
L’INERIS tient ainsi à faire évoluer son<br />
système d’information comptable et financier<br />
dans le respect de la réforme<br />
GBCP. A ce titre, l’éditeur développe<br />
un module complémentaire qui viendra<br />
compléter son produit standard avec<br />
la prise en compte de la comptabilité<br />
budgétaire. L’objectif de Qualiac est<br />
de vérifier la complétude des fonctionnalités<br />
de ce module par la mise<br />
en application et des tests sur le cas<br />
réel de la version INERIS d’ici la fin de<br />
l’année 2013. En dehors de l’accord<br />
de partenariat, l’INERIS est également<br />
en cours de mise à niveau de sa version<br />
actuelle de l’outil de comptabilité<br />
Qualiac au travers de la version RIA<br />
(Rich Internet Application) – G6.02, qui<br />
sera opérationnelle mi-octobre. L’objectif<br />
final de cette collaboration est de<br />
permettre à l’INERIS de disposer d’un<br />
outil de comptabilité budgétaire opérationnel<br />
pour une mise en œuvre au<br />
plus tard le 1er janvier 2016.<br />
Bureau Veritas renforce ses ressources humaines<br />
Apres 500 recrutements en 2013, Bureau Veritas poursuit sa politique de recrutements active en France et prévoit de<br />
recruter de nouveau 500 personnes en France en 2014. Comme en 2013, sur ces 500 embauches, 300 seront de niveau<br />
cadre et 300 s’adresseront aux jeunes diplômés. Les principaux postes à pourvoir concernent principalement des postes<br />
de techniciens et d’ingénieurs électricité, de techniciens et d’ingénieurs soudage, de techniciens rejets atmosphériques,<br />
d’ingénieurs risques industriels et environnement, de diagnostiqueurs<br />
immobilier et de préventeurs sur chantiers. Bureau Veritas France maintient également un niveau élevé de contrats de<br />
formation pour les jeunes, prévoyant 300 contrats en alternance, apprentissage ou contrats de professionnalisation. 300<br />
stages seront également proposés aux étudiants en 2014. Au 31 décembre 2012, Bureau Veritas comptait 7700 collaborateurs<br />
en France.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 8
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 9
ACTUALITÉS<br />
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE<br />
Les Pays de la Loire,<br />
précurseurs de la RSE<br />
Les Pays de la Loire ont conduit un travail collaboratif pour<br />
réaliser un référentiel régional partagé pour la responsabilité<br />
sociétale des entreprises. Désormais, l’enjeu, commun et<br />
collectif, réside dans la diffusion et l’appropriation du référentiel<br />
RSE par l’ensemble des acteurs du territoire.<br />
Les entreprises des Pays de la Loire<br />
déjà engagées dans une démarche<br />
de RSE utilisent des référentiels et<br />
outils différents, entraînant une confusion<br />
parmi les acteurs du territoire. De<br />
plus en plus souvent, les collectivités<br />
territoriales quant à elles développent<br />
leurs propres référentiels pour intégrer<br />
des critères RSE dans leurs politiques<br />
de marchés publics ou de soutien aux<br />
entreprises, obligeant celles-ci à produire<br />
des indicateurs et à apporter des<br />
preuves de leur engagement qui diffèrent<br />
selon les dispositifs.<br />
La démarche régionale partagée, lancée<br />
en juin 2012 et qui a mobilisé environ<br />
200 participants représentatifs de<br />
l’ensemble des acteurs économiques<br />
régionaux, a permis d’aboutir à un référentiel<br />
régional partagé. Le Conseil<br />
régional va maintenant fédérer l’équipe<br />
Pays de la Loire RSE et déployer son<br />
plan d’actions pour encourager les entreprises<br />
régionales à s’engager dans<br />
une démarche RSE.<br />
Fruit d’une démarche régionale partagée<br />
« Ce référentiel, fruit d’un véritable<br />
travail collectif, est une première en<br />
France. Il conforte le rôle précurseur<br />
du territoire des Pays de la Loire<br />
dans le domaine de la RSE », se félicitait<br />
Christophe Clergeau, premier<br />
Vice-président du Conseil régional des<br />
Pays de la Loire en charge de l’économie<br />
et de l’innovation. «Le bien être<br />
des hommes et des femmes au travail<br />
concourt à la qualité du lien social qui<br />
les unit. Le développement économique<br />
et le progrès social sont essentiels<br />
au bien vivre ensemble dans notre<br />
région. La responsabilité sociétale des<br />
entreprises est un véritable levier de<br />
performance économique pour les entreprises<br />
et de progrès social pour le<br />
territoire ».<br />
Fabienne Renaud, conseillère régionale<br />
chargée de conduire la concertation<br />
sur le référentiel RSE souligne :<br />
« La Région a confié à Audencia<br />
Nantes la responsabilité d’animer, en<br />
partenariat avec le Comité 21, une démarche<br />
partagée pour la RSE en Pays<br />
de la Loire, afin d’inciter les entreprises<br />
du territoire, et tout particulièrement les<br />
TPE et PME, à formaliser, structurer et<br />
améliorer leur démarche RSE. Ce référentiel<br />
est l’aboutissement d’un travail<br />
collectif de deux ans».<br />
Le référentiel se caractérise d’abord<br />
par sa dimension transversale. Il est<br />
structuré en cinq parties équilibrées<br />
couvrant des actions dans le domaine<br />
social, environnemental, économique,<br />
territorial et de la gouvernance. Il est<br />
en effet apparu important aux acteurs<br />
de la démarche que l’entreprise responsable<br />
ne limite pas ses actions à<br />
quelques domaines, mais engage une<br />
démarche qui prend en compte ces<br />
cinq domaines.<br />
Le référentiel régional partagé pour la<br />
RSE, avec son mode d’emploi et un<br />
outil d’auto-évaluation, est librement<br />
mis à la disposition de toutes les parties<br />
prenantes du territoire. Il peut ainsi<br />
être utilisé par toute entreprise pour<br />
structurer sa démarche RSE, ou par<br />
toute organisation souhaitant évaluer<br />
et accompagner les entreprises dans<br />
leur démarche.<br />
RESSOURCES HUMAINES<br />
Secure Conseil adapte ses prestations<br />
Le cabinet Secure Conseil, spécialiste<br />
RH en sécurité, sûreté et prévention,<br />
élargit son offre de services<br />
pour une adaptation en temps réel<br />
aux exigences de son environnement.<br />
Elargissant sa palette de prestations<br />
de recrutement, le cabinet offre différents<br />
types de prestations et services<br />
taillées sur mesure en fonction des<br />
besoins de l’entreprise et de ses problématiques<br />
à travers des formules<br />
adaptées (recrutement avec ou sans<br />
approche directe, contrat de partenariat,<br />
bilan et audit organisationnel, bilan<br />
professionnel, tests de personnalité,<br />
analyse de compétences). L’offre de<br />
formations est également étendue en<br />
partenariat avec des professionnels<br />
reconnus. Les formations sont basées<br />
sur des modules amenant la construction<br />
de sessions adaptées (de débutant<br />
à expert confirmé, de technicien<br />
d’installation à dirigeant, de technique<br />
pure à approche marché, etc…).<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 10
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SOCOTEC, acteur majeur de la prévention des risques, les auditeurs<br />
de SOCOTEC Certification font bénéficier les entreprises et les collectivités<br />
des valeurs d’éthique, d’indépendance, d’engagement et d’expertise<br />
sectorielle sur lesquelles le Groupe a construit sa réputation.<br />
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la performance environnementale des ouvrages.<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 11
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
La <strong>Qualité</strong> au défi du marketing<br />
Signature relationnelle : un levier majeur<br />
pour créer et renforcer une marque<br />
Avoir une stratégie de marque et manager sa marque veut<br />
dire communiquer clairement une promesse associée à<br />
cette marque et produire chez ses clients une expérience<br />
de marque en phase avec la promesse. La <strong>Qualité</strong> contribue<br />
aux deux, à la fois à la structuration de la promesse et à la<br />
production de l’expérience.<br />
La création et l’amélioration d’une<br />
marque articulent les efforts de deux<br />
mondes au sein d’une entreprise : celui<br />
de la <strong>Qualité</strong> et celui du Marketing.<br />
La <strong>Qualité</strong> aide à construire de solides<br />
fondations pour une marque en<br />
lui fournissant ses éléments clefs. La<br />
communication Marketing traduit ces<br />
éléments en perception, croyances et<br />
comportements des clients. Les deux<br />
expertises sont nécessaires pour donner<br />
à la marque un avantage différenciateur<br />
durable auprès de ses marchés<br />
de clientèle. Les deux concourent à<br />
donner à une organisation la capacité<br />
durable d’attirer et de fidéliser les<br />
clients de manière plus efficace et plus<br />
profitable que les concurrents.<br />
Construire et renforcer une marque<br />
n’est possible qu’avec une ténacité<br />
managériale et une collaboration<br />
étroite entre <strong>Qualité</strong> et Marketing.<br />
Dans l’univers de la pensée <strong>Qualité</strong>,<br />
une démarche structurée basée sur<br />
l’orientation processus va forcément<br />
aider les organisations à améliorer la<br />
qualité de leurs produits/services tout<br />
en réduisant les coûts et les délais.<br />
Certains appellent cela « Le triangle<br />
d’or ». La <strong>Qualité</strong> Totale (TQM), le<br />
Kaizen, le Lean, le Six Sigma, la Théorie<br />
des Contraintes (ToC) et même le<br />
Business Process reengineering travaillent<br />
depuis des décennies sur ces<br />
trois dimensions. Aujourd’hui deux<br />
autres dimensions ont rejoint cette<br />
triade. Quand nous menons des projets<br />
d’amélioration des processus,<br />
avec l’une ou l’autre de ces techniques,<br />
nous intégrons également la maîtrise<br />
des risques et la signature relationnelle.<br />
On en arrive donc à cinq leviers<br />
essentiels pour générer et maintenir la<br />
confiance du client : la qualité, le délai,<br />
le coût, le risque et la signature relationnelle.<br />
La littérature du marketing de son côté<br />
nous a enseigné qu’une marque solide<br />
est le résultat d’une communication<br />
marketing diversifiée, pertinente et<br />
soutenue. La publicité et le sponsoring<br />
essaient de générer des associations<br />
émotionnelles que les clients devraient<br />
entretenir avec la marque, de créer<br />
des communautés identitaires de la<br />
marque, d’impliquer des célébrités endossant<br />
la marque… L’American Marketing<br />
Association définit la marque<br />
comme « un nom, un terme, un signe,<br />
un symbole, un dessin ou toute combinaison<br />
de ces éléments servant à<br />
identifier les biens ou services d’un<br />
vendeur ou d’un groupe de vendeurs<br />
et à les différencier des concurrents ».<br />
Certains gourous du marketing ont<br />
forgé le terme de « Communication<br />
Marketing Intégrée » (IMC) désignant<br />
un processus d’établissement et d’entretien<br />
de bonnes relations avec les<br />
clients et les autres parties prenantes.<br />
Quelques extrémistes de cette profession<br />
ont même affirmé que « La<br />
marque d’une entreprise n’a absolument<br />
rien à voir avec ses produits ou<br />
services. Créer une marque est purement<br />
et simplement une fonction de<br />
dialogue entre une entreprise et ses<br />
parties prenantes. Plus ce dialogue a<br />
de sens, plus la marque va être forte. »<br />
(Larry Weber, auteur du livre The Provocateur,<br />
2002).<br />
Mon expérience m’a enseigné que non<br />
seulement les deux parties en présence<br />
(<strong>Qualité</strong> et Marketing) sont nécessaires<br />
mais qu’elles ont à coopérer<br />
efficacement pour faire naître et renforcer<br />
une marque. En effet, bien que la<br />
communication marketing pilote la signification<br />
d’une marque, si une organisation<br />
ne fait pas ce qu’elle affirme,<br />
son image va tôt ou tard se détériorer.<br />
Sans proposition de valeur durablement<br />
consistante, pas de marque solide<br />
! Il en découle qu’une marque doit<br />
être managée.<br />
Le management de la marque est un<br />
axe de stratégie industrielle focalisé<br />
sur la création et la consolidation du<br />
capital Marque (Brand equity). Concept<br />
des années 1990, le capital Marque<br />
est à la fois un concept managérial, un<br />
actif intangible, un actif financier, un<br />
indicateur relationnel ou un indicateur<br />
comportemental client. « Le capital<br />
Marque est un catalogue d’actifs (ou<br />
d’éléments de passif) reliés à un nom<br />
et un symbole de marque qui ajoute<br />
(ou retranche) la valeur apportée par<br />
un produit ou service à une entreprise<br />
et/ou aux clients de cette entreprise. »<br />
(David Aaker, Building Strongs Brands,<br />
1995). Plus prosaïquement c’est la valeur<br />
économique ou financière de la<br />
marque.<br />
La <strong>Qualité</strong> apporte une contribution<br />
essentielle au capital Marque. C’est<br />
probablement son contributeur majeur,<br />
n’en déplaise aux gens du Marketing.<br />
Une marque est un construit virtuel qui<br />
en réalité émerge et réside dans les<br />
esprits des consommateurs. C’est une<br />
forme de conscience à la fois rationnelle<br />
et émotionnelle de la proposition<br />
de valeur de votre entreprise.<br />
La <strong>Qualité</strong> est la pierre d’angle de<br />
l’édifice de la Marque. Pour imprimer<br />
dans les esprits des clients une image<br />
positive de la marque, les entreprises<br />
doivent avoir en même temps :<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 12
IMPLEX<br />
LOGICIELS MANAGEMENT DE LA MESURE ET DE LA QUALITÉ<br />
• des produits et/service de qualité qui apportent une expérience<br />
positive aux clients,<br />
• des processus fiables et réactifs qui délivrent une performance<br />
supérieure aux clients,<br />
• une signature relationnelle distinctive qui insuffle aux clients<br />
des émotions et des sentiments valorisants et inoubliables.<br />
Figure 1. Les leviers du capital Marque.<br />
La qualité fournit donc les trois composantes majeures d’une<br />
proposition de valeur client : la qualité des produits, la fiabilité<br />
des processus et la signature relationnelle. Votre proposition<br />
de valeur est la raison pour laquelle les clients font durablement<br />
affaire avec vous et ce pour quoi vos clients continuent<br />
à vous payer. Vous êtes-vous jamais posé la question de la<br />
valeur raisonnée ou émotionnelle que vos clients retirent de<br />
leur relation avec votre entreprise ?<br />
Des associations positives avec la marque s’établissent<br />
quand les clients pensent que cette dernière possède des<br />
attributs et des bénéfices qui satisfont leurs besoins et leurs<br />
attentes. L’image de marque est la somme des impressions,<br />
interprétations et émotions qui affectent la perception de la<br />
marque ; en font partie des éléments qui identifient ou distinguent<br />
la marque parmi d’autres, la personnalité qu’elle acquiert<br />
et les avantages qu’elle promet.<br />
Ma conviction, fruit de plusieurs années d’expérience en la<br />
matière, est que, contrairement à ce que les penseurs du<br />
marketing prétendent, la <strong>Qualité</strong> compte pour ¾ dans la valeur<br />
d’une marque et la Communication Marketing pour ¼,<br />
comme le montre la figure 1. La <strong>Qualité</strong> a commencé historiquement<br />
à améliorer les processus en réduisant les défauts,<br />
les variations, les gaspillages, les temps de cycle, les goulots,<br />
les contraintes et tous types de risques opérationnels.<br />
Ensuite la <strong>Qualité</strong> s’est tournée vers l’innovation de produits<br />
et services pour acquérir une meilleure compréhension des<br />
besoins et attentes des clients et les intégrer dans les processus<br />
de conception et le développement de nouveaux produits<br />
et services. Ces deux efforts sont toujours d’actualité<br />
dans les entreprises performantes, mais ne sont plus suffisants.<br />
Les entreprises doivent désormais également améliorer<br />
leur signature relationnelle vis-à-vis de leurs clients.<br />
La signature relationnelle est trop souvent le chaînon<br />
manquant pour renforcer la valeur de la marque.<br />
Une marque est un actif parce qu’elle représente la force de<br />
la relation et du dialogue entre une entreprise et ses clients.<br />
Mais les relations et le dialogue entre une entreprise et ses<br />
clients peuvent aussi bien éroder voir tuer la valeur de la<br />
DÉMARCHE QUALITÉ ISO 9001, ISO 17025 ET 21 CFR PART 11<br />
Management de la mesure<br />
et de la qualité<br />
Gérer un parc d’équipements via<br />
une fiche de vie et des alertes dynamiques.<br />
Recevoir un mail automatique lors<br />
de la création d’un évènement, et<br />
tant que celui-ci n’est pas résolu,<br />
selon la périodicité choisie.<br />
Etendre la mise à jour du contenu de<br />
Split à des utilisateurs, même non<br />
formés, grâce à l’assistant Wisper.<br />
Le process de création des évènements<br />
influents sur les équipements<br />
du parc est bordé, la saisie des données<br />
est sécurisée.<br />
Déconnecter les données du réseau<br />
pour réaliser les opérations sur site,<br />
et éditer directement les rapports.<br />
Optimisez la gestion de vos parcs<br />
d’équipements de mesure et améliorez la<br />
productivité de votre entreprise avec la<br />
solution Split4. Acteur clé du système<br />
qualité et de la fonction métrologique dans<br />
l’entreprise, Split4 répond aux exigences<br />
de traçabilité.<br />
Split4 est une solution standard, pérenne et<br />
robuste pour maîtriser les non-conformités et<br />
améliorer les performances des moyens de<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 13
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
marque que la renforcer et la faire exploser.<br />
Il s’en suit qu’une entreprise<br />
devrait se préoccuper très sérieusement<br />
de sa relation et de son dialogue<br />
avec ses clients et ses autres parties<br />
prenantes. Pour ce faire elle va avoir à<br />
définir la signature relationnelle qu’elle<br />
désire afficher, à choisir les meilleures<br />
approches pour la délivrer, à déployer<br />
ces approches à travers toute l’organisation,<br />
à mesurer le niveau de santé<br />
de sa signature relationnelle et à en<br />
effectuer une revue régulière pour l’affiner<br />
sans cesse.<br />
La signature relationnelle est un lien<br />
unique mi-rationnel, mi-émotionnel établi<br />
entre une entreprise et ses clients<br />
et parties prenantes. Tous les points de<br />
contacts et les moments de vérité avec<br />
les clients contribuent à construire et à<br />
entretenir cette signature relationnelle<br />
à travers :<br />
• la manière dont les représentants de<br />
l’entreprise vont exprimer les traits de<br />
la marque, de ses valeurs, de son histoire,<br />
de son univers…<br />
• la relation qu’ils vont créer avec les<br />
clients et les prospects lors de leurs<br />
contacts : demandes d’information et<br />
de conseil, négociation commerciale,<br />
contacts après-vente, traitement des<br />
réclamations…<br />
• et finalement ce que les clients vont<br />
garder en mémoire : les habitudes<br />
d’accueil, la manière de faire découvrir<br />
ses produits et services, la façon de répondre<br />
voire d’anticiper les questions,<br />
le sérieux de l’écoute, la franchise du<br />
dialogue, la faculté de montrer du respect<br />
et de l’empathie, la considération<br />
témoignée lors du départ…<br />
La signature relationnelle va bien<br />
plus loin que le service client. Elle ne<br />
consiste pas seulement à définir un<br />
niveau de service standard, d’industrialiser<br />
ce standard ou d’optimiser<br />
les coûts pour le client. Elle exige de<br />
travailler intensément sur les relations<br />
avec les clients, de définir ce qui doit<br />
être singulier, spécifique, remarquable<br />
dans ces relations et d’assurer la production<br />
et l’entretien durable de cette<br />
différentiation.<br />
Investir dans une signature relationnelle<br />
est hautement profitable, mais<br />
c’est un chemin difficile et la <strong>Qualité</strong><br />
peut y contribuer fortement. Il faut à la<br />
fois :<br />
• créer et maintenir, dans la durée et à<br />
travers toute l’organisation ce qui fait la<br />
singularité de la marque,<br />
• systématiser les valeurs et comportements<br />
au sein de l’organisation qui ont<br />
un impact sur la perception qu’ont les<br />
clients de la marque,<br />
• amener toutes les fonctions de l’organisation<br />
à coopérer dans le but<br />
d’améliorer la relation avec les clients<br />
et autres parties prenantes,<br />
• investir dans la formation d’ambassadeurs<br />
de la marque.<br />
En effet, la maque se construit d’abord<br />
en interne pour pouvoir être puissante<br />
ensuite à l’extérieur.<br />
Dans une industrie où la plupart des<br />
transactions sont réalisées sans<br />
contacts physiques entre clients et<br />
représentants de l’entreprise, il est<br />
important de repenser les points de<br />
contacts et les moments de vérité avec<br />
les clients pour les enrichir et en faire<br />
des leviers d’affichage de la signature<br />
relationnelle. Il s’agit en quelque sorte<br />
de les réhumaniser.<br />
La signature relationnelle irradie<br />
tous les éléments constitutifs de la<br />
marque.<br />
Si l’on prend comme référence le<br />
modèle de résonnance de la marque<br />
(Figure 2) élaboré par Kevin Lane Keller<br />
(Building Customer-based brand<br />
equity : a blueprint for creating strong<br />
brands, 2001), on s’aperçoit que la<br />
signature relationnelle est essentiellement<br />
génératrice de jugements, de<br />
sentiments et de résonnance du côté<br />
des clients.<br />
Figure 2. Modèle de résonnance de la<br />
marque de Kevin Lane Keller.<br />
En effet, plus on monte vers le haut de<br />
la pyramide de ce modèle, plus forte<br />
est l’influence de la signature relationnelle<br />
comme le montre la figure 3.<br />
Les deux autres dimensions de la <strong>Qualité</strong><br />
(qualité des produits et services et<br />
Figure 3. Impact de la <strong>Qualité</strong> sur la<br />
marque (Kevin Lane Keller.)<br />
fiabilité des processus) quant à elles<br />
sont de forts contributeurs sur les deux<br />
niveaux de la base de la pyramide.<br />
Le déploiement d’une stratégie de<br />
signature relationnelle nécessite<br />
une démarche structurée.<br />
Une telle démarche de création et<br />
d’entretien de signature relationnelle<br />
peut se dérouler en cinq étapes.<br />
1. Définir les fondamentaux et caractéristiques<br />
de votre signature relationnelle<br />
cible et former les managers et<br />
les personnels aux valeurs et comportements<br />
à adopter face aux clients et<br />
autres parties prenantes.<br />
2. Identifier les points de contact et moments<br />
de vérité que votre organisation<br />
entretient avec ses clients.<br />
3. Esquisser l’expérience optimale à<br />
faire vivre au client à chacun de ces<br />
points de contacts, durant chacun des<br />
moments de vérité.<br />
4. Aligner toute votre organisation à<br />
délivrer de manière consistante et cohérente<br />
cette expérience à vos clients.<br />
On peut se baser pour faire cela sur<br />
des référentiels comme la NF EN<br />
15838 sur « Les Centres de contact<br />
clients : Exigences relatives à la délivrance<br />
du service ».<br />
5. Evaluer et affiner de manière continue<br />
votre signature relationnelle sur la<br />
base des retours clients.<br />
En conclusion, pour créer et entretenir<br />
une marque forte, une entreprise doit<br />
investir dans sa signature relationnelle<br />
au même titre qu’elle a investi<br />
dans ses produits et services et dans<br />
ses processus. Elle délivrera ainsi une<br />
valeur client à la fois pratique et émotionnelle.<br />
Et, une bonne signature relationnelle<br />
est un des meilleurs gages<br />
de durabilité.<br />
Florent A. Meyer<br />
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Oser l’innovation<br />
Issu de la fusion récente d’ASCOFI, fondée en 2007, et<br />
d’UNATRANTEC, fondée en 1984, l’Association des conseils<br />
en Innovation regroupe une cinquantaine de sociétés et un<br />
millier de consultants au service des acteurs de l’innovation<br />
et de la compétitivité de nos entreprises. Rencontre<br />
avec Patrick Haouat, Président de l’ACI.<br />
Selon vous, comment ont évolué<br />
ces dernières années d’une part<br />
les attentes des entreprises et des<br />
organisations, et d’autre part les<br />
fonctions et missions des professionnels<br />
du conseil / accompagnement<br />
?<br />
Patrick Haouat. Nous enregistrons<br />
une évolution de fond dans la posture<br />
des entreprises vis-à-vis de l’innovation.<br />
Un nombre croissant d’entreprises<br />
considère désormais l’innovation<br />
comme un axe clé de sa stratégie.<br />
Celles qui innovaient auparavant ont<br />
« sanctuarisé » les budgets innovation,<br />
même en période de crise et de restrictions<br />
budgétaires. De plus en plus de<br />
« primo-innovantes » s’y mettent. De<br />
« nice-to-have », une démarche d’innovation<br />
structurée et l’organisation associée<br />
deviennent des « must-have ».<br />
Toutes proportions gardées, ce qui se<br />
passe actuellement sur l’innovation me<br />
fait penser au mouvement quasi généralisé<br />
vers la <strong>Qualité</strong> que j’ai vécu au<br />
début de ma carrière professionnelle.<br />
Bien sûr, les entreprises exigent une<br />
véritable création de valeur de la part<br />
de tous leurs partenaires, y compris<br />
en matière d’innovation. Les prix sont<br />
sous surveillance. Les professionnels<br />
du conseil ont toujours apporté de la<br />
méthode à leurs clients. Mais ça ne<br />
suffit pas quand on parle d’innovation<br />
: les entreprises attendent aussi<br />
du fond, de l’expertise, de l’information<br />
externe à valeur ajoutée qui permette<br />
de prendre des décisions. Le consultant<br />
qui « prend la montre de son client<br />
pour lui donner l’heure » est vite repéré,<br />
et recadré.<br />
Les professionnels du conseil en innovation<br />
ont pour la plupart intégré ces<br />
évolutions. Ils ont fait évoluer leurs<br />
offres pour aider leurs clients à surmonter<br />
la complexité des démarches<br />
et projets d’innovation, à en réduire<br />
les risques, et à déployer des plans<br />
d’actions réalistes. Leur connaissance<br />
intime des écosystèmes d’innovation<br />
est un atout clé, dont ils font bénéficier<br />
leurs clients. Stratèges, spécialistes<br />
du management ou soutiens<br />
opérationnels, les sociétés de conseil<br />
en innovation sont des acteurs privés,<br />
partenaires indispensables au bon<br />
fonctionnement des écosystèmes d’innovation,<br />
dont ils contribuent à assurer<br />
la pollinisation.<br />
Qu’attendez-vous du regroupement<br />
au sein de votre nouvelle association<br />
? En tant que président, quels<br />
objectifs vous êtes-vous fixés ?<br />
Patrick Haouat. Nous estimons entre<br />
150 et 200 le nombre d’intervenants<br />
sur le marché du conseil en innovation.<br />
Jusqu’à notre rapprochement en 2012,<br />
il y avait deux associations professionnelles,<br />
ce qui n’était pas pertinent sur<br />
ce marché de niche. L’Association des<br />
Conseils en Innovation, qui résulte de<br />
la fusion des deux associations préexistantes,<br />
œuvre pour faire connaitre<br />
et reconnaitre ses adhérents, et promeut<br />
à l’échelle européenne les métiers<br />
du conseil en stratégie et management<br />
de l’innovation, et ce auprès<br />
des acteurs privés et publics. Réparti<br />
sur l’ensemble du territoire français, le<br />
réseau formé par les membres de l’association<br />
se compose de plus de cinquante<br />
sociétés membres, représentant<br />
un effectif cumulé d’environ 1000<br />
consultants spécialisés.<br />
Il serait trop long de détailler l’intégralité<br />
de notre feuille de route, qui consigne<br />
l’ensemble de nos objectifs. Nous souhaitons<br />
naturellement accroître notre<br />
représentativité. Nous couvrons aujourd’hui<br />
environ 25 à 30% de la profession.<br />
Nous nous sommes fixés un<br />
objectif intermédiaire à l’horizon 2016,<br />
en dépassant les 50%. Et surtout nous<br />
tenons à faire pleinement reconnaitre<br />
notre rôle et notre valeur ajoutée dans<br />
les écosystèmes d’innovation.<br />
Comment expliquez-vous le déficit<br />
d’image et de reconnaissance dont<br />
souffrent parfois les consultants<br />
dans notre pays ?<br />
Patrick Haouat. Nous déplorons encore<br />
trop souvent des réactions de<br />
ségrégation à l’égard des sociétés de<br />
conseil, auxquelles, par exemple, on<br />
refuse l’accès à telle ou telle rencontre<br />
d’affaires, ou auxquelles on demande<br />
un ticket d’entrée surdimensionné pour<br />
adhérer à un pôle de compétitivité.<br />
Pourtant, les consultants sont indispensables<br />
dans toutes les économies<br />
avancées, ce sont des brokers de<br />
connaissances, des « passeurs » de<br />
bonnes pratiques entre secteurs d’activité,<br />
entre les maillons de la chaîne de<br />
valeur, entre les différentes fonctions<br />
de leurs clients.<br />
Le conseil en innovation est porteur<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 16
IMPLEX<br />
LOGICIELS MANAGEMENT DE LA MESURE ET DE LA QUALITÉ<br />
des mêmes enjeux que l’innovation elle-même pour nos<br />
entreprises et nos territoires : l’innovation est un levier clé<br />
pour davantage de compétitivité, davantage d’attractivité et<br />
donc davantage d’emplois et de progrès humain. Faire un<br />
distinguo entre les sociétés de conseil et les entreprises «<br />
normales » revient simplement à nier l’évolution en cours<br />
vers des économies basées sur la connaissance. Cette reconnaissance<br />
pourrait également passer par la délivrance<br />
d’un label ou agrément, nous sommes en train d’y travailler.<br />
Quelle place les acteurs privés peuvent-ils jouer dans le<br />
soutien à l’innovation et son accompagnement ?<br />
Patrick Haouat. Les pouvoirs publics français font beaucoup<br />
pour l’innovation, dont le soutien apparaît clairement comme<br />
une mission de service public. Les structures financées intégralement<br />
ou partiellement sur fonds publics se sont multipliés<br />
ces dernières années, au risque de rendre le paysage<br />
incompréhensible pour les non-initiés. Notre message est<br />
simplement le suivant : public et privés, soyons partenaires,<br />
et non pas concurrents. Allons même un pas plus loin. Le<br />
service public se délègue ; les exemples de l’eau, des déchets<br />
ou des infrastructures sont connus de tous, et ont permis<br />
l’éclosion et le développement d’entreprises leaders au<br />
plan mondial. Rien ne s’oppose à déléguer aux entreprises<br />
privées de conseil les missions de soutien et d’accompagnement<br />
de l’innovation au plus près des écosystèmes.<br />
Quels conseils pourriez-vous donner à une entreprise<br />
en quête d’un conseil, quels seraient les éléments d’un<br />
cahier des charges « idéal » ?<br />
Patrick Haouat. S’agissant de conseil en innovation, mieux<br />
vaut s’adresser à des spécialistes reconnus et engagés,<br />
comme les adhérents de l’Association des Conseils en Innovation,<br />
qui respectent une charte de déontologie en 5 points :<br />
confidentialité, transparence, devoir de conseil, loyauté, responsabilité.<br />
Pour le cahier des charges, et plus généralement la relation<br />
avec les cabinets de conseil en innovation, je préconise une<br />
démarche pragmatique, qu’il s’agisse de conseil en stratégie,<br />
en organisation ou de soutien opérationnel. L’innovation ne<br />
se décrète pas, elle se construit pas à pas. Pas de « grand<br />
soir » donc, il vaut mieux privilégier une démarche progressive.<br />
L’innovation est ouverte, on parle souvent de « co-innovation<br />
». Cet état d’esprit collaboratif doit aussi se retrouver<br />
dans les relations entre clients et cabinets de conseil.<br />
Propos recueillis par Jean-François Romain<br />
SELON LES NORMES FD X 15-140, ISO 60068-3(5, 6, 7 et 11)<br />
INNOVATION<br />
Caractérisation - vérification<br />
des enceintes climatiques<br />
et thermostatiques<br />
Gérer une à plusieurs enceintes<br />
simultanément.<br />
Importer les informations par<br />
fichier, les saisir ou les acquérir<br />
automatiquement.<br />
Obtenir des résultats :<br />
moyennes, écart-types, incertitudes<br />
de mesure, lois de distribution,...<br />
à partir des opérations.<br />
Editer des rapports et certificats<br />
normalisés.<br />
Sauvegarder les configurations<br />
des moyens, des processus, et<br />
leurs incertitudes associées.<br />
Metroview2 Enceintes climatiques et<br />
thermostatiques permet de vérifier les<br />
performances des enceintes aussi bien en<br />
température qu’en hygrométrie.<br />
Les données peuvent être importées ou acquises<br />
automatiquement. Les résultats sont calculés tout<br />
au long de l’opération et permettent d’éditer des<br />
rapports et certificats normalisés.<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 17
MANAGEMENT DE LA PERFORMANCE<br />
Tribune<br />
Retrouver le plaisir du métier<br />
Faut-il rester sérieux pour travailler sur des sujets sérieux ?<br />
Question iconoclaste ou réel problème d’actualité dans nos<br />
entreprises, Jean-Michel Moutot s’interroge en prenant pour<br />
exemple les métiers de la maintenance industrielle.<br />
La maintenance, comme les autres domaines<br />
de l’entreprise, n’a cessé de se<br />
moderniser et de se professionnaliser<br />
au cours des dernières décennies. Les<br />
matériels concernés ne cessent d’évoluer<br />
vers plus de digital, plus d’électronique.<br />
Les technologies employées<br />
pour assurer la maintenance de ces<br />
matériels ne cessent également d’évoluer<br />
vers davantage d’informatique<br />
et de technologie. Mais ces changements,<br />
s’ils ont permis de gagner en<br />
efficience et en performance, ont également<br />
eu certains effets négatifs sur<br />
l’entreprise.<br />
Les systèmes d’information ont souvent<br />
fait disparaître des relations sociales<br />
qui existaient auparavant et<br />
contribuaient à créer du lien entre les<br />
salariés. La dématérialisation de l’ensemble<br />
des données dans l’entreprise,<br />
à laquelle la maintenance n’a pas coupé,<br />
- solutions de GMAO en première<br />
ligne-, a supprimé de nombreux moments<br />
d’échange entre les personnes.<br />
La recherche permanente d’amélioration<br />
de nos processus – démarches<br />
lean, 5S ou encore 6 sigma - a traqué<br />
toute faille, pour converger vers le zéro<br />
défaut, préférant limiter à peau de chagrin<br />
le facteur humain trop difficilement<br />
maîtrisable. Les indicateurs ont fleuri,<br />
guidant chacun d’entre nous dans nos<br />
activités au quotidien.<br />
Le management a accompagné ces<br />
transformations, nécessitant en plus<br />
du sens humain, d’une sérieuse capacité<br />
analytique et logique s’appuyant<br />
sur des tableaux de bord de plus en<br />
plus complexes. Les grands projets<br />
sont venus standardiser les pratiques,<br />
reléguant à un second plan la capacité<br />
d’improvisation et de créativité humaine<br />
– par exemple en passant d’une<br />
maintenance réactive à une maintenance<br />
préventive.<br />
Et l’humain dans tout cela ?<br />
En tant qu’hommes et femmes, nous<br />
aspirons pourtant fondamentalement à<br />
créer du lien avec les autres, à comprendre<br />
le sens profond des choses<br />
que nous faisons, à trouver l’envie de<br />
faire plutôt que la contrainte, et enfin …<br />
à trouver du plaisir dans ce que nous<br />
faisons au travers de nos activités professionnelles.<br />
Ces deux tendances semblent tellement<br />
contradictoires que les pratiques<br />
et usages managériaux les ont trop<br />
souvent opposé au fil du temps. En<br />
faisant cela, nous avons tout simplement<br />
nié la moitié de nous-mêmes,<br />
moitié qui pourtant est au moins autant<br />
nécessaire que l’autre à la pérennité<br />
des entreprises. Car si la maîtrise des<br />
processus, la rigueur, la performance<br />
et l’efficience sont nécessaires, il en va<br />
de même de la créativité, de l’innovation,<br />
de la motivation et de l’engagement<br />
des salariés.<br />
L’humour, instrument de leadership<br />
Il est grand temps d’arrêter d’opposer<br />
ces deux tendances en trouvant<br />
une nouvelle manière de travailler où<br />
le plaisir et même l’humour sont au<br />
service de l’engagement et de la performance.<br />
Car l’humour est source de<br />
bénéfices pour l’entreprise. Il permet<br />
de renforcer moral et cohésion des<br />
équipes, libère du stress en dédramatisant,<br />
permet parfois de dire des<br />
choses difficiles, comme Molière a si<br />
brillamment pu le faire en son temps.<br />
La pratique de l’humour est aussi un<br />
facteur parmi d’autres d’affirmation de<br />
son leadership.<br />
Alors, comment concilier ces deux<br />
dimensions ? La réponse réside tout<br />
simplement dans l’observation de la<br />
nature humaine. Nous sommes en<br />
effet, au quotidien, capables de passer<br />
du rire aux larmes, devant un bon<br />
film ou lors d’une soirée entre amis de<br />
longue date. Nous passons également<br />
avec facilité, sur un terrain de sport,<br />
d’un moment d’intense concentration<br />
à une explosion de joie libératrice en<br />
marquant le but tant attendu. L’alternance<br />
rapprochée de moments d’ouverture<br />
et de moments de recentrage<br />
est la clef d’une performance d’entreprise<br />
durable. Les phases d’ouverture<br />
permettent de trouver l’énergie,<br />
le sens, l’envie, le lien aux autres qui<br />
permettront aux phases de recentrage<br />
d’être plus efficaces. Ces phases de<br />
recentrage visent à analyser et produire<br />
des processus, une organisation<br />
ou des procédures optimales.<br />
Libérer la parole et les tensions<br />
Prenons l’exemple d’un travail de<br />
re-engineering de processus. Plutôt<br />
que d’entamer directement par une<br />
classique phase d’analyse rationnelle,<br />
il est plus efficace de libérer les tensions<br />
par exemple en proposant d’exprimer<br />
les dysfonctionnements sous<br />
forme d’un travail en atelier de groupe<br />
à l’aide de dessins, de poèmes ou<br />
encore de saynètes de théâtre. Structuré<br />
selon une séquence qui favorise<br />
l’échange et la confiance, cette première<br />
phase permet de mettre sur la<br />
table les choses simples comme celles<br />
plus difficiles à dire, qu’il s’agisse d’enjeux<br />
de personnes, de rapports de<br />
force ou de simple méconnaissance<br />
réciproque. Cette étape est le gage<br />
d’un travail sincère par la suite. Là où<br />
une analyse rationnelle aurait pu être<br />
polluée par des non-dits, un manque<br />
de confiance entre les participants ou<br />
un manque de recul sur les choses,<br />
une première étape d’ouverture permettra<br />
d’entamer le travail d’amélioration<br />
de processus sur un socle sain.<br />
Travailler en favorisant ces alternances<br />
de phases entre ouverture et<br />
recentrage permet de retrouver l’envie<br />
et de profiter du meilleur de la nature<br />
humaine. Ainsi, il est possible de travailler<br />
sur des sujets sérieux tout en<br />
n’étant pas sérieux tout le temps !<br />
Jean-Michel Moutot<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 18
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ISO 28000<br />
ISO 31000<br />
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ISO 50001<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 19
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Salons Documation et MIS<br />
L’entreprise numérique au défi de l’information<br />
La 20ème édition de Documation se tient les 26 et 27 mars<br />
2014 au CNIT Paris La Défense, parallèlement à la 4ème<br />
édition de MIS. Deux événements dédiés aux enjeux de<br />
l’entreprise numérique, à toutes les étapes du cycle de vie<br />
de l’information. Rencontre avec le directeur de la division<br />
« Nouvelles Technologies » de Reed Expositions France,<br />
Laurent Eydieu.<br />
Quelles sont les ambitions de Documation<br />
et MIS 2014 ?<br />
Laurent Eydieu. Documation existe<br />
maintenant depuis 20 ans, et représente<br />
pour les professionnels le grand<br />
rendez-vous annuel d’échanges et de<br />
rencontres sur les sujets de la gestion<br />
des documents, des données et<br />
des contenus en entreprise. Depuis<br />
3 ans, le MIS, le salon Management<br />
Information Stratégie se tient conjointement<br />
et vient renforcer les thématiques<br />
avec des sujets dédiés plus<br />
spécifiquement aux professionnels de<br />
l’information stratégique et de la gestion<br />
des connaissances. À travers ces<br />
deux événements, nous souhaitons fédérer<br />
les acteurs de l’information et du<br />
document numérique, jouer le rôle de<br />
place de marché, et favoriser ainsi des<br />
opportunités d’affaires entre les fournisseurs<br />
de solutions et les porteurs de<br />
projets en entreprise.<br />
Quelles seront les temps forts de<br />
l’événement ?<br />
Pour cette nouvelle édition, nous avons<br />
souhaité renforcer le programme des<br />
conférences proposées aux visiteurs,<br />
dans l’esprit de ce qu’était Documation<br />
à sa création il y a 20 ans.<br />
Pour cela, nous avons mis en place<br />
deux comités scientifiques placés<br />
sous la présidence de Louise Guerre<br />
(groupe Serda) pour Documation, et<br />
de Jacqueline Sala (Veille Magazine)<br />
pour le MIS ; et réunissant à la fois<br />
des experts du document et de l’information<br />
numérique, des utilisateurs,<br />
et des décideurs métiers de différents<br />
secteurs.<br />
Ces comités ont pour mission de créer<br />
un programme de conférences à forte<br />
valeur ajoutée, permettant de couvrir<br />
les grandes thématiques transverses<br />
du secteur, comme la gouvernance<br />
documentaire ou la data intelligence ;<br />
mais également de les décliner par<br />
secteur et par fonction, avec des conférences<br />
thématiques dédiées à certains<br />
métiers, comme les Ressources Humaines,<br />
le Marketing, la Santé ou encore<br />
la Finance.<br />
L’édition 2014 sera également marquée<br />
par le lancement du « Service<br />
Projets », un outil innovant de « génération<br />
de leads ». Ce dispositif,<br />
testé en 2013 et qui avait alors permis<br />
d’identifier plus de 1 000 projets,<br />
sera animé par le CXP et reposera sur<br />
une plateforme web d’identification de<br />
projets et de mise en relation avec les<br />
exposants en amont, couplée à un espace<br />
physique de rencontres d’affaires<br />
sur le salon.<br />
Quelles seront les thématiques clés<br />
abordées lors de l’édition 2014 ?<br />
Notre ambition est d’accompagner les<br />
entreprises et les organisations dans<br />
leur transformation numérique. Elles<br />
trouveront sur Documation et MIS<br />
toutes les solutions en la matière, et<br />
tous les angles seront traités : valorisation<br />
des nouveaux usages, identification<br />
des nouveaux risques et définition<br />
des nouvelles frontières. Plus<br />
spécifiquement, Documation et MIS<br />
2014 couvriront les thèmes de la dématérialisation,<br />
de la gestion électronique<br />
de document, de la gestion de<br />
contenus, du Big Data et de la Data Intelligence,<br />
de l’archivage électronique<br />
et du records management, de l’accès<br />
à l’information et la connaissance, de<br />
l’entreprise collaborative, de la gouvernance<br />
de l’information….<br />
Accompagner la transformation numérique<br />
des organisations<br />
Pour ces nouvelles éditions de Documation et MIS, les organisateurs ont souhaité<br />
mettre en place un programme de conférences à forte valeur ajoutée. Les grands sujets<br />
transverses seront couverts par des sessions plénières et déclinés par secteur et par<br />
fonction, à travers des conférences thématiques sur Documation, et des ateliers de<br />
démonstrations et conférences d’experts sur MIS.<br />
Les conférences plénières de Documation 2014 couvriront 4 axes stratégiques : Dématérialisation,<br />
GED et ECM : avancées juridiques, interopérabilité et processus métier ;<br />
dans les coulisses de l’entreprise : collecte, qualité et maîtrise de ses datas ; archivage<br />
électronique, records management et tiers de confiance : sécurité, conformité, et pérennité<br />
au service de la confiance ; gouvernance documentaire : repenser l’accès et<br />
le partage des documents et des connaissances dans un environnement numérique.<br />
Les conférences thématiques de Documation 2014 traiteront de sujets métiers et sectoriels,<br />
comme la dématérialisation et la gestion des données dans l’E-santé, l’immobilier,<br />
la bancassurance, le projet d’ouverture des données publiques, le traitement des<br />
photothèques et la valorisation des contenus audiovisuels, la conservation des données<br />
personnelles, signature électronique, le lancement d’un projet de GED, de Cloud ou de<br />
collaboratif en PME, etc.<br />
Le programme des conférences de MIS 2014 s’articulera, quant à lui, autour des 4<br />
thèmes suivants : Data Intelligence (Data Access, Open Data, technologies data au<br />
service des métiers) , l’ entreprise collaborative (intranet, ingénierie/partage et réseaux<br />
sociaux professionnels), l’information professionnelle (stratégies de contenus, bases<br />
de données et services à valeur ajoutée), les technologies de la connaissance (veille,<br />
search, analyse, technologies linguistiques, visualisation et aide à la décision).<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 20
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 21
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Automatiser les processus<br />
Les règles d’or de la dématérialisation<br />
La dématérialisation des processus achats, factures et<br />
règlements est désormais mature. Nombreux sont les retours<br />
d’expériences d’entreprises ayant franchi le pas avec<br />
succès. François Lacas a synthétisé les bonnes pratiques<br />
autour de quatre points clés.<br />
La dématérialisation et l’automatisation<br />
des processus achats/fournisseurs<br />
sont aujourd’hui alignées avec les<br />
enjeux stratégiques des entreprises.<br />
Bien qu’ils puissent être nombreux, il<br />
est important de se focaliser sur un ou<br />
deux objectifs à sélectionner parmi,<br />
l’optimisation des dépenses, l’accélération<br />
des traitements, la sécurité et<br />
la traçabilité des processus ou encore<br />
la contribution au pilotage financier de<br />
l’entreprise en temps réel… La définition<br />
de l’objectif et de la cible concernée<br />
conditionnera les phases d’audit et<br />
de mise en œuvre.<br />
Auditer l’existant et anticiper les impacts<br />
sur l’organisation<br />
Une fois les objectifs clairement identifiés,<br />
ne pas négliger la phase d’audit<br />
de l’existant.<br />
En réalisant la photographie de votre<br />
existant et en le comparant à vos objectifs,<br />
l’audit vous permettra d’appréhender<br />
précisément les écarts restant<br />
à combler, les écueils à anticiper ainsi<br />
que de valider les gains potentiels<br />
attendus pour votre organisation.<br />
Vous disposerez ainsi d’un cahier des<br />
charges précis et réaliste.<br />
Sécuriser la conduite de projet et<br />
l’atteinte des objectifs définis<br />
Les ambitions désormais claires<br />
et l’existant audité, voici à présent<br />
quelques recommandations pour sécuriser<br />
la conduite de votre projet et<br />
conditionner sa réussite.<br />
• Définissez votre approche<br />
La plupart des organisations privilégient<br />
une gestion de projet au “forfait”<br />
pour la mise en œuvre. Le coût du projet<br />
et du délai de mise en œuvre sont<br />
connus à l’avance, une approche sécurisante<br />
qui convient aux entreprises<br />
dont le périmètre est clairement défini<br />
et dont l’environnement évoluera peu à<br />
court terme. A l’inverse, le mode “régie”<br />
est plus souple, il permettra d’ajuster<br />
votre projet en continu selon vos évolutions<br />
organisationnelles ou IT.<br />
• Soyez pragmatique<br />
Fixez un planning réaliste et réalisable<br />
en fonction de la disponibilité de vos<br />
équipes et des délais moyens observés<br />
sur ces projets. La phase de mise<br />
en œuvre d’un projet nécessite en<br />
moyenne 3 mois pour les cas simples<br />
et jusqu’à 8 mois pour les plus complexes.<br />
Le planning dépend aussi des<br />
spécifications fonctionnelles demandées.<br />
Notre conseil: soyez pragmatiques<br />
! Chaque fonctionnalité attendue<br />
correspond-elle vraiment à un cas réel<br />
et récurrent dans votre entreprise ?<br />
Si oui, conservez-la, sinon gagnez du<br />
temps...<br />
• Procédez par Quick Win<br />
Les Quick Win favorisent l’adoption de<br />
la solution de dématérialisation par les<br />
utilisateurs, l’encadrement et la direction.<br />
Démarrez la production sur un<br />
site pilote sur les flux les plus simples<br />
et apportant les meilleurs taux d’automatisation.<br />
Capitalisez ensuite sur ces<br />
réussites pour élargir l’automatisation<br />
à l’ensemble des flux et cas fonctionnels.<br />
Favoriser l’adoption grâce à une<br />
réelle conduite du changement<br />
La dématérialisation transforme la<br />
fonction comptable, tout changement<br />
est générateur de stress, des freins<br />
psychologiques peuvent alors apparaître.<br />
C’est un changement important<br />
qu’il convient d’anticiper et d’accompagner<br />
afin de recueillir l’adoption de<br />
tous.<br />
• Impliquez la direction générale et le<br />
comité de direction<br />
Expliquez les objectifs du projet, pourquoi<br />
ces changements sont indispensables<br />
et quels sont les bénéfices attendus.<br />
Cela favorisera l’implication de<br />
chacun et facilitera le travail à mener<br />
par l’équipe projet.<br />
• Bâtissez une équipe projet pluridisciplinaire<br />
Les projets d’automatisation des<br />
processus Purchase-to-Pay ne sont<br />
pas des projets purement technologiques.<br />
Constituez une équipe projet<br />
impliquant les principaux acteurs de<br />
la chaîne (responsables achats, finances,<br />
comptabilité fournisseurs), le<br />
responsable IT et le chef de projet.<br />
• Elaborez un plan de communication<br />
Communiquez auprès de la Direction<br />
Générale sur le caractère stratégique<br />
du projet et les bénéfices. Impliquez<br />
les futurs utilisateurs dès les premières<br />
étapes du projet : invitez-les à des démonstrations,<br />
organisez des séances<br />
d’échanges pour recueillir leurs attentes<br />
et leurs avis...<br />
Communiquez “win-win” : dites à<br />
chacun ce qu’il a à gagner personnellement.<br />
Informez régulièrement l’ensemble des<br />
collaborateurs de l’avancée du projet<br />
et de l’atteinte des objectifs au travers<br />
des supports d’entreprise et d’indicateurs<br />
simples.<br />
• Désignez des utilisateurs référents<br />
Identifiez vos Key Users (utilisateurs<br />
de référence) très tôt, si possible dès<br />
la cartographie des compétences. Un<br />
utilisateur référent, généralement communicant,<br />
participatif, à l’aise avec les<br />
nouvelles technologies, partagera sa<br />
réussite avec les autres utilisateurs,<br />
les aidera par l’exemple à s’approprier<br />
l’outil, générant ainsi un cercle vertueux<br />
“compréhension –appropriation<br />
- satisfaction”.<br />
Vos fournisseurs peuvent être des<br />
sponsors externes<br />
Informez aussi vos fournisseurs de<br />
votre projet, ils peuvent vous aider !<br />
Un fournisseur sensibilisé sur la qualité<br />
des engagements et conscient des<br />
bénéfices qu’il peut en tirer (paiement<br />
plus rapide de ses factures, meilleure<br />
visibilité sur sa trésorerie) sera plus enclin<br />
à suivre les règles essentielles de<br />
facturation et à inciter vos acheteurs à<br />
les respecter.<br />
François Lacas*<br />
* Directeur des opérations marketing et<br />
communication d’Itesoft<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 22
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d’informatiser l’ensemble de vos processus opérationnels :<br />
absences, congés, missions, projets, helpdesk, entrée-sortie<br />
du personnel, demandes achats, factures fournisseurs, courrier.<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 23
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Gestion de l’information<br />
Outils logiciels, l’état des lieux<br />
Le point de vue très autorisé d’un expert, Mehrad Rushenas,<br />
qui est Directeur Général de la société Avanteam SAS.<br />
Quelle est aujourd’hui votre vision<br />
du marché des logiciels de gestion<br />
de l’information (GED…) et des<br />
grands acteurs éditeurs ou intégrateurs<br />
?<br />
Mehrad Rushenas. D’abord plusieurs<br />
constats concernant le marché. Le<br />
marché est toujours en croissance,<br />
mais à plusieurs vitesses selon les<br />
secteurs d’activités et les exigences<br />
métiers des clients. Les projets sont<br />
de plus en plus portés par les directions<br />
fonctionnelles : qualité, finance,<br />
commercial, RH, etc. La dimension<br />
collaborative (workflow) est désormais<br />
présente dans la majorité des appels<br />
d’offres. Le Cloud apporte aussi une<br />
rupture et des nouvelles opportunités<br />
pour les acteurs du marché.<br />
Concernant les éditeurs, ceux qui s’en<br />
sortent le mieux, comme Avanteam,<br />
ont déjà intégré les exigences citées<br />
plus haut, dans leur offre : une brique<br />
BPM (Business Process Management)<br />
qui au-delà de la gestion du contenu<br />
(ECM), aide les clients à automatiser<br />
et optimiser leurs processus ; des solutions<br />
métiers pré-packagées et rapidement<br />
opérationnelles qui réduisent<br />
les coûts et les risques projets, surtout<br />
en temps de crise où le ratio coût/retour<br />
sur investissement compte encore<br />
plus dans les critères de sélection. Et<br />
la possibilité pour le client de choisir<br />
entre une version classique en mode<br />
licence ou une version Cloud selon la<br />
nature et les exigences de son projet.<br />
Est-ce aujourd’hui un marché de<br />
renouvellement ou encore de première<br />
installation ?<br />
M. Rushenas. Les deux. On voit des<br />
comptes qui passent d’une solution à<br />
une autre ou alors adoptent des stratégies<br />
opportunistes (par exemple une<br />
solution ECM pour le besoins génériques<br />
+ des solutions métiers pour<br />
certains processus comme la qualité,<br />
les factures fournisseurs, …).<br />
Quelle est la place respective aujourd’hui<br />
des pure players de GED et<br />
des éditeurs offrant une « brique »<br />
GED à un outil global de gestion ?<br />
M. Rushenas. Les « Pure Players »<br />
présentent deux avantages majeurs :<br />
1. Proposer une couverture fonctionnelle<br />
plus large.<br />
2. S’intégrer avec différents ERP et SI<br />
alors que la brique GED ou BPM des<br />
éditeurs de logiciels de gestion reste<br />
souvent cantonné à un périmètre métier<br />
et technique restreint.<br />
Quels sont pour vous les secteurs<br />
d’activités et les métiers les plus<br />
demandeurs ?<br />
M. Rushenas. Je vois deux types d’activités<br />
plus en pointe. D’une part les organisations<br />
qui produisent, reçoivent<br />
ou émettent de grosses volumétries de<br />
documents comme les transporteurs,<br />
les assureurs, les organismes HLM et<br />
les collectivités… Et d’autre part, les<br />
entreprises qui doivent faire face à des<br />
exigences réglementaires fortes dans<br />
le cadre de leur activité comme par<br />
exemple les laboratoires pharmaceutiques.<br />
Quelles sont aujourd’hui les fonctionnalités<br />
et les applications jugées<br />
incontournables et indispensables<br />
d’un outil de gestion de l’information<br />
?<br />
M. Rushenas. Au-delà des fonctionnalités<br />
classiques de capture / classement<br />
/ recherche / consultation, j’insisterai<br />
sur la dimension workflow.<br />
Quelle est la valeur ajoutée particulière<br />
d’une solution comme la<br />
vôtre ? A qui s’adresse-t-elle en<br />
priorité et quels bénéfices apporte<br />
la solution ?<br />
M. Rushenas. Avanteam propose une<br />
plateforme GED et Workflow intégrée<br />
et rapidement opérationnelle qui s’appuie<br />
sur trois leviers :<br />
• Un atelier de design graphique et ergonomique<br />
accessible aussi bien aux<br />
fonctionnels qu’au experts techniques<br />
qui peuvent concevoir leur application<br />
en un temps record et en toute autonomie.<br />
• Un workflow de dernière génération<br />
basé sur le standard BPMN, capable<br />
d’adresser tous types de processus,<br />
mêmes les plus complexes.<br />
• Un catalogue d’applications pré-packagées<br />
pour adresser les principaux<br />
processus métiers: achats, congés,<br />
qualité, factures fournisseurs, ressources<br />
humaines, courrier.<br />
Pourriez-vous citer et décrire – brièvement<br />
- quelques exemples de vos<br />
interventions dans l’année écoulée<br />
?<br />
M. Rushenas. Parmi nos nombreuses<br />
références, je peux citer Air France où<br />
plus de 22000 utilisateurs gèrent leurs<br />
documents et améliorent la qualité<br />
de façon continue grâce à Avanteam.<br />
Chez Mentor, plus de 75 % de la documentation<br />
papier a été supprimée<br />
grâce aux workflows et aux signatures<br />
électroniques. Dans le groupe Auto<br />
Union, 600 000 factures sont traitées<br />
par le workflow Avanteam qui intègre<br />
les adhérents de la centrale d’achat<br />
de pièces automobiles dans le processus<br />
de dématérialisation. Ou encore<br />
dans le Laboratoire Chiesi où toute<br />
demande d’achat est désormais traitée<br />
en 2 jours, alors qu’auparavant cela<br />
prenait des semaines et offrait peu de<br />
visibilité.<br />
Enfin, selon votre expérience, pour<br />
réussir l’intégration d’un nouvel outil<br />
logiciel dans l’entreprise, quelles<br />
sont les erreurs à ne pas commettre<br />
et les bonnes pratiques à mettre en<br />
œuvre ?<br />
M. Rushenas. Nous venons d’éditer<br />
un Livre Blanc consacré à ce sujet et<br />
qui regroupe les 10 conseils pour réussir<br />
ses projets ECM et BPM.<br />
• N° 1 : faire une étude d’opportunité<br />
• N° 2 : définir le cadre de son projet<br />
• N° 3 : voir grand, commencer petit<br />
• N° 4 : s’organiser en mode projet<br />
• N° 5 : impliquer les utilisateurs<br />
• N° 6 : ne pas sous estimer l’intégration au SI<br />
• N° 7 : opter pour la LAD si volumétrie<br />
• N° 8 : externaliser si possible<br />
• N° 9 : choisir une solution transversale<br />
• N° 10 : activer les autres leviers<br />
Quelles sont vos projections pour<br />
l’année à venir ?<br />
M. Rushenas. Entre 10% à 12% de<br />
croissance, comme en 2012 et 2013.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 24
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Gestion de l’information<br />
De la qualité à l’ensemble des processus<br />
Partant de la gestion de la qualité, Qualnet a su imposer<br />
ses solutions à l’ensemble des processus de l’entreprise<br />
quel que soit le secteur d’activité. Olivier Le Pape, le nouveau<br />
directeur de Qualnet nous a confié sa vision du marché<br />
et ses ambitions.<br />
Quelle est votre vision aujourd’hui<br />
du marché des logiciels de gestion<br />
de l’information (GED…) et des<br />
grands acteurs éditeurs ou intégrateurs<br />
?<br />
Olivier Le Pape. Les logiciels de gestion<br />
électronique de documents et de<br />
processus sont incontestablement de<br />
plus en plus performants et simples<br />
à l’utilisation. Considérésil y a encore<br />
quelques années comme un produit de<br />
confort, ils répondent désormais à de<br />
nombreux critères nécessaires aux sociétés<br />
labélisées et aux exigences normatives.<br />
Le cloud a permis cette démocratisation<br />
et a rendu plus confortable<br />
la mobilité des acteurs des documents<br />
et des processus. Les entreprises<br />
sont plus que jamais à la recherche<br />
de technologies agiles, performantes<br />
et simples à utiliser et cesoutils mis à<br />
disposition des utilisateurs optimisent<br />
précisément les flux d’informations.<br />
Dans ce contexte actuel, le marché<br />
impose aux éditeurs d’être réactifs et<br />
d’adapter continuellement leurs offres<br />
aux besoins des clients. Faire un logiciel<br />
compliqué n’a plus lieu d’être.<br />
L’ergonomie, la simplicité et la performance<br />
sont troid notions clés indissociables.<br />
Le logiciel doit s’adapter au<br />
métier et non l’inverse !<br />
Est-ce aujourd’hui un marché de<br />
renouvellement ou encore de première<br />
installation ?<br />
Olivier Le Pape. Aujourd’hui, nous<br />
sommes toujours sur un marché de<br />
première installation. On constate effectivement<br />
que de nombreuses offres<br />
sont aujourd’hui disponibles etmalgré<br />
leur démocratisation, les entreprises<br />
tardent encore à les installer. Cela durera<br />
encoreun certain temps, ce qui<br />
permettra aux utilisateurs de se faire à<br />
ce type d’outils.<br />
Quelle est la place respective et le<br />
rôle des pure players de GED et des<br />
éditeurs offrant une « brique » GED<br />
à un outil global de gestion ? Quels<br />
sont, selon vous, les avantages et<br />
les limites des uns et des autres ?<br />
Olivier Le Pape. Les éditeurs qui<br />
offrent une « brique » GED s’installenteffectivement<br />
sur le marché. Ce<br />
qui est d’ailleurs très positif car cela<br />
permet au « pure players » de GED de<br />
se recentrer sur les vrais besoins des<br />
utilisateurs. Ces derniers répondent à<br />
des problématiques précises, grâce<br />
notamment à leurs nombreuses années<br />
d’expérience : sécurité des documents,<br />
maintenance, utilisateurs,<br />
normes (…) et permettent le cycle de<br />
vie des documents (workflows).<br />
Tandis que les « briques » GED proposentune<br />
simple mise à disposition<br />
de documents sur un intranet.<br />
Les deux solutions sont essentielles<br />
sur le marché : certaines entreprises<br />
ont des besoins très spécifiques tandis<br />
que d’autres ont un besoin plus simple<br />
de diffusion de documents.<br />
Quels sont pour vous les secteurs<br />
d’activités et les métiers les plus<br />
demandeurs ?<br />
Olivier Le Pape. Aujourd’hui, tous les<br />
secteurs d’activités sont concernés. Ce<br />
type de solutions logicielles peut avoir<br />
un intérêt pour tous les métiers né-<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 25
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
cessitant un processus, c’est à dire un<br />
très grand nombre. On constate d’ailleurs<br />
que nos outils sont utiliséspour<br />
des processus assez surprenantset en<br />
marge de la qualitécomme le marketing,<br />
le commercial ou les ressources<br />
humaines (etc.) simplifiant ainsi le reporting<br />
intégré à ces solutions.<br />
Bien sûr, certains secteurs ontdes exigences<br />
normatives plus précises et<br />
seront donc davantage demandeurs:<br />
l’industrie en particulier et dans le domaine<br />
public, les hôpitaux…<br />
Quelles sont aujourd’hui les fonctionnalités<br />
et les applications jugées<br />
incontournables et indispensables<br />
d’une GED ou d’un outil de<br />
gestion de l’information ?<br />
Olivier Le Pape. Une gestion fine de<br />
workflow de signatures est une fonctionnalité<br />
incontournable. L’intégration<br />
au SI, notamment au niveau des annuaires<br />
des utilisateurs, est également<br />
nécessaire pour les PME et les grands<br />
comptes. La GED doit pouvoir s’intégrer<br />
dans le portail intranet de l’entreprise;<br />
s’il n’existe pas, l’éditeur doit<br />
pouvoir en proposer un.<br />
Enfin, dans une GED, la traçabilité doit<br />
être infaillible. En effet, pour répondre<br />
aux normes applicables à l’entreprise<br />
et à ses évolutions organisationnelles,<br />
un tel logiciel ne doit pas se contenter<br />
d’outils de traçabilité système<br />
(sauvegarde de fichiers, de bases de<br />
données,…). Une GED doit mettre à<br />
disposition des utilisateurs, des fonctions<br />
telles que la gestion des montées<br />
d’indices avec changement d’acteurs,<br />
le suivi des signataires sur toutes les<br />
versions de documents, le classement<br />
multi-référentiel, etc.<br />
Tous ces éléments permettront aux<br />
managers de suivre et de piloter son<br />
système efficacement à l’aide d’indicateurs<br />
de suivi, de tableaux de bord,<br />
d’outils de relance.<br />
Quelle est la valeur ajoutée particulière<br />
d’une solution comme la<br />
vôtre ? A qui s’adresse-t-elle en<br />
priorité et quels bénéfices apportent<br />
la solution ?<br />
Olivier Le Pape. Les solutions<br />
QualNet destinées initialement et exclusivement<br />
à la qualité, sont des outils<br />
que, au fil de l’eau, nous avons su<br />
adapter à tous les processus de l’entreprise<br />
et à tous les secteurs d’activité.<br />
Le moteur de workflow qui compose<br />
Intraqual DYNAMIC ne nécessite<br />
aucune connaissance en informatique<br />
et s’utilise très facilementpar des fonctionnels.<br />
C’est d’ailleurs la raison pour<br />
laquelle il est utilisé sur de nombreux<br />
processus (commercial, ressources<br />
humaines, achats, etc). La transversalité<br />
de nos outils (GED et Workflow)<br />
offre un bénéfice appréciable pour ses<br />
utilisateurs et ses administrateurs, permettant<br />
également de mutualiser les<br />
coûts.<br />
De plus, ce sont des solutions qui<br />
s’intègrent facilement au SI et notamment<br />
dans le portail collaboratif de la<br />
structure. Grâce à leur ergonomie et<br />
leur simplicité d’utilisation, les acteurs<br />
maîtrisent aisément et rapidement les<br />
solutions et perçoivent l’outil comme<br />
un moyen et non une contrainte.<br />
Pourriez-vous évoquer quelques<br />
exemples de vos interventions dans<br />
l’année écoulée ?<br />
Olivier Le Pape. Cette année nous<br />
comptons un peu plus de 70 clients<br />
supplémentaires à notre portefeuille,<br />
aussi bien sur le secteur privé que<br />
public. Nous avons d’ailleursrenforcé<br />
nos équipes par le recrutement de 2<br />
consultants fonctionnels pour pouvoir<br />
répondre à la demande. Plusieurs interventions<br />
importantes ont eu lieu<br />
sur 2013 mais deux d’entre elles ont<br />
été particulières : la mise en place de<br />
notre GED chez un grand spécialiste<br />
de l’équipement haute technologie et<br />
le déploiement de nos deux solutions<br />
chez un grand acteur de l’agro-alimentaire<br />
que nous accompagnons depuis<br />
maintenant deux ans sur leur projet<br />
multi-sites*.<br />
Enfin, selon votre expérience, pour<br />
réussir l’intégration d’un nouvel outil<br />
logiciel dans l’entreprise, quelles<br />
sont les erreurs à ne pas commettre,<br />
et les bonnes pratiques à mettre en<br />
œuvre ?<br />
Olivier Le Pape. Pour réussir l’intégration<br />
d’un nouvel logiciel dans l’entreprise,<br />
il est nécessaire de respecter<br />
certaines bonnes pratiques.<br />
Dans un premier temps, il est indispensable<br />
de définir le périmètre du projet<br />
en gardant à l’esprit l’utilisateur final,<br />
qui utilise quotidiennement l’application.<br />
Nous préparons alors le chantier<br />
de dématérialisation de nos clients par<br />
un diagnostic préalable. Ces projets<br />
doivent également être portés par les<br />
pilotes des processus métiers afin d’atteindre<br />
une meilleure adéquation entre<br />
le besoin et la solution attendue. Si les<br />
processus sont transverses à l’entreprise,<br />
il est préférable que la direction<br />
soit directement impliquée.<br />
Une autre bonne pratique que nous<br />
conseillons, consiste à mettre en ligne<br />
régulièrement des workflows simples<br />
puis, dans second temps, à les améliorer.<br />
Il ne faut pas hésiter à intégrer les<br />
utilisateurs à ces phases de test : c’est<br />
ce qui permettra d’ajouter de la valeur<br />
à un processus existant, mais aussi de<br />
capitaliser sur le bon déploiement du<br />
logiciel.<br />
Quels sont vos projections pour<br />
l’année à venir ?<br />
Olivier Le Pape. Nous nous sommes<br />
fixés trois objectifs :<br />
• Développer des packs métiers dont<br />
l’objectif est d’élargir le périmètre client<br />
initial à d’autres processus métiers<br />
susceptibles d’être informatisés.<br />
• La réorganisation du processus de<br />
développement opérée en 2013 va<br />
nous permettre de proposer régulièrement<br />
des nouvelles fonctionnalités ce<br />
qui va notamment se concrétiser sur<br />
la nouvelle version de notre moteur de<br />
workflow.<br />
• Dynamiser notre communication<br />
client en leur proposant des contenus<br />
didactiques à travers des supports web<br />
(Mag, Newsletters, …)<br />
Propos recueillis par J.-F. Romain<br />
(*consulter le témoignage sur : http://mag.<br />
qualnet.fr/index.php/fanny-delmas-nousparle-de-limagrain-un-projet-qualite-multisite-avant-que-tout-le-monde-narrive/)<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 26
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Gestion du document<br />
Les enjeux juridiques de la dématérialisation<br />
Aujourd’hui tout peut être dématérialisé ou presque. On<br />
peut même affirmer qu’après l’ère de l’électronique et<br />
du droit à la dématérialisation nous sommes entrés depuis<br />
2008 dans l’ère de l’obligation de dématérialisation.<br />
Me Eric Barbry fait le point…<br />
2000 a donné naissance au droit de<br />
l’électronique avec l’adoption de la loi<br />
du 13 mars. Ces nouvelles dispositions<br />
intégrées dans le code civil mais qui<br />
sont abondamment reprises dans les<br />
textes relatifs aux acteurs publics ont<br />
conféré un véritable statut à la preuve<br />
électronique, à l’écrit et à la signature<br />
du même nom.<br />
Ainsi l’article 1316 du code crée un<br />
principe de neutralité technologique.<br />
Il précise que « La preuve littérale, ou<br />
preuve par écrit, résulte d’une suite de<br />
lettres, de caractères, de chiffres ou de<br />
tous autres signes ou symboles dotés<br />
d’une signification intelligible, quels<br />
que soient leur support et leurs modalités<br />
de transmission. ». La preuve<br />
par écrit est donc admissible quel que<br />
soit le support… en ce compris les<br />
supports numériques et les modalités<br />
de transmission en ce comprises les<br />
transmissions électroniques.<br />
Valeur de preuve de l’écrit… numérique<br />
L’article 1316-1 crée pour sa part un<br />
principe de non-discrimination. Il dispose<br />
« L’écrit sous forme électronique<br />
est admis en preuve au même titre que<br />
l’écrit sur support papier, sous réserve<br />
que puisse être dûment identifiée la<br />
personne dont il émane et qu’il soit<br />
établi et conservé dans des conditions<br />
de nature à en garantir l’intégrité. »<br />
L’article 1316-3 impose pour sa part<br />
un principe d’équivalence ainsi définit :<br />
« L’écrit sur support électronique a la<br />
même force probante que l’écrit sur<br />
support papier. »<br />
La loi du 13 mars 2000 donne également<br />
naissance à la signature électronique<br />
en ces termes : La signature<br />
nécessaire à la perfection d’un acte juridique<br />
identifie celui qui l’appose. Elle<br />
manifeste le consentement des parties<br />
aux obligations qui découlent de cet<br />
acte. Quand elle est apposée par un<br />
officier public, elle confère l’authenticité<br />
à l’acte. Lorsqu’elle est électronique,<br />
elle consiste en l’usage d’un procédé<br />
fiable d’identification garantissant son<br />
lien avec l’acte auquel elle s’attache.<br />
La fiabilité de ce procédé est présumée,<br />
jusqu’à preuve contraire, lorsque<br />
la signature électronique est créée,<br />
l’identité du signataire assurée et l’intégrité<br />
de l’acte garantie, dans des<br />
conditions fixées par décret en Conseil<br />
d’Etat (article 1316-4 du code civil).<br />
Mais au-delà du droit à l’électronique<br />
ces nouvelles dispositions ont donné<br />
naissance, sur le plan légal, à la<br />
convention de preuve c’est à dire<br />
au droit que les parties ont de s’entendre,<br />
contractuellement, sur la ou les<br />
preuves qu’elles s’opposeront entre<br />
elles.<br />
L’article 1316-2 du code précise que<br />
« Lorsque la loi n’a pas fixé d’autres<br />
principes, et à défaut de convention<br />
valable entre les parties, le juge règle<br />
les conflits de preuve littérale en déterminant<br />
par tous moyens le titre le<br />
plus vraisemblable, quel qu’en soit le<br />
support. ». Jusqu’ici la convention de<br />
preuve n’avait été reconnue que par<br />
la jurisprudence. Dorénavant elle est<br />
consacrée par la loi et surtout, à défaut<br />
de règle légale particulière, elle s’impose<br />
au juge lui-même.<br />
Le 21 juin 2004, avec l’adoption de la<br />
loi pour la confiance dans l’économie<br />
numérique, nous sommes entrés dans<br />
une nouvelle ère, celle du droit à la dématérialisation.<br />
Le droit à la dématérialisation<br />
Une nouvelle fois modifié, le code civil<br />
comporte dorénavant un article 1108-1<br />
ainsi libellé : « Lorsqu’un écrit est exigé<br />
pour la validité d’un acte juridique, il<br />
peut être établi et conservé sous forme<br />
électronique dans les conditions prévues<br />
aux articles 1316-1 et 1316-4 et,<br />
lorsqu’un acte authentique est requis,<br />
au second alinéa de l’article 1317.<br />
Lorsqu’est exigée une mention écrite<br />
de la main même de celui qui s’oblige,<br />
ce dernier peut l’apposer sous forme<br />
électronique si les conditions de cette<br />
apposition sont de nature à garantir<br />
qu’elle ne peut être effectuée que par<br />
lui-même. »<br />
Ainsi peut-on affirmer que tout peut<br />
être dématérialisé ou presque…<br />
Presque en effet car l’article 1108-2 du<br />
même code précise qu’il est fait exception<br />
aux dispositions de l’article 1108-<br />
1 du code civil pour les actes sous<br />
seing privé relatifs au droit de la famille<br />
et des successions et les actes sous<br />
seing privé relatifs à des sûretés personnelles<br />
ou réelles, de nature civile<br />
ou commerciale, sauf s’ils sont passés<br />
par une personne pour les besoins de<br />
sa profession.<br />
2008 a marqué la naissance d’une<br />
nouvelle ère avec en particulier l’adoption<br />
de la loi du 4 aout de modernisation<br />
de l’économie au titre de laquelle<br />
l’Etat lui-même s’est obligé à accepter<br />
les factures dématérialisées. Coté entreprises<br />
nombreuses sont celles qui<br />
sont tenues aujourd’hui à télédéclarer<br />
et même à télépayer un grand nombre<br />
de leurs obligations fiscales.<br />
2014, une nouvelle étape<br />
2014 s’annonce comme une nouvelle<br />
étape, si ce n’est une nouvelle ère,<br />
avec le double impact de la signature<br />
électronique éphémère d’une part et la<br />
tablette signante d’autre part.<br />
Mais d’autres questions d’importance<br />
ne sont pas encore traitées et mériteraient<br />
rapidement de l’être comme<br />
le droit au contrat vocal ou encore le<br />
droit à la suppression de l’original en<br />
cas d’archivage électronique sécurisé.<br />
Plus loin encore s’annonce le droit des<br />
robots ou celui des avatars (le droit à<br />
son double numérique). Il ne s’agit pas<br />
ici de juridi-fiction mais bien de réalité<br />
parfaitement identifiées.<br />
Sur ces 40 années de droit des TIC<br />
on constatera donc une augmentation<br />
du risque juridique par accumulation,<br />
les règles nouvelles s’ajoutant aux<br />
précédentes. Mais l’on constate aussi<br />
que globalement les acteurs publics<br />
ou privés passent avec succès ces<br />
épreuves dès lors qu’ils s’inscrivent<br />
dans un véritable politique d’analyse et<br />
de traitement du risque IT.<br />
Me Eric Barbry*<br />
*Avocat au Barreau de Paris, directeur du<br />
Pôle « Doit du numérique », cabinet Alain<br />
Bensoussan Avocats – Lexing®<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 27
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Gestion de l’information<br />
Outils logiciels documentaires, l’état<br />
des lieux<br />
Le point sur le marché des logiciels de l’information, avec Bertrand Bigo, de<br />
la société Qualios.<br />
Quelle est votre vision aujourd’hui<br />
du marché des logiciels de gestion<br />
de l’information (GED…) et<br />
des grands acteurs éditeurs ou<br />
intégrateurs ?<br />
Bertrand Bigo. Les logiciels de<br />
gestion de l’information sont et seront<br />
de plus en plus interconnectés<br />
au travers de ce qui est appelé<br />
les web services. Des normes sur<br />
ces connexions sont déjà en place<br />
(gestion d’annuaires, liaisons entre<br />
bases de données, etc.) et d’autres<br />
se mettent en place notamment sur<br />
les nouveaux terminaux mobiles.<br />
Les volumes de données étant de<br />
plus en plus importants, le marché va<br />
de plus en plus mettre en place des<br />
normes comme ce qui peut être observé<br />
pour les normes des systèmes<br />
<strong>Qualité</strong>. Comme toujours, certaines<br />
de ces normes sont ou deviendront<br />
incontournables alors que d’autres<br />
resteront confidentielles. Le vrai défi<br />
des éditeurs est d’orienter les efforts<br />
de R&D vers les « vraies » normes<br />
permettant une gestion la plus globale<br />
possible des systèmes d’information<br />
tout en ayant des spécificités<br />
« métier » recherchés par les utilisateurs.<br />
Est-ce aujourd’hui un marché de<br />
renouvellement ou encore de première<br />
installation ?<br />
Bertrand Bigo. Incontestablement,<br />
nous sommes dans un marché mature<br />
de renouvellement. Bien que le<br />
marché soit très divers en fonction<br />
de l’organisation interne, du métier<br />
et de la taille de l’entité, les organisations<br />
ont de plus en plus une idée<br />
précise de leurs besoins et de la<br />
façon d’y répondre. Ceci d’un côté<br />
facilite la vie des éditeurs (il suffit<br />
« d’écouter ses clients », soit une<br />
approche « markett pull ») mais d’un<br />
autre côté, il est important de ne pas<br />
gaspiller d’énergie et de ressources<br />
trop importantes sur des demandes<br />
marginales. L’important est de se<br />
concentrer sur les vrais futurs besoins<br />
(loi des 20/80).<br />
Quelle est la place respective<br />
aujourd’hui des pure players de<br />
GED et des éditeurs offrant une<br />
« brique » GED à un outil global de<br />
gestion ? Quels sont, selon vous,<br />
les avantages et les limites des<br />
uns et des autres ?<br />
Bertrand Bigo. Les éditeurs spécialisés<br />
GED offrent une approche plus<br />
large sur le management général de<br />
l’organisation qui devient souvent<br />
un outil de communication global<br />
de type intranet/extranet. Ils doivent<br />
toutefois pour assurer une gestion<br />
de processus efficace s’intégrer<br />
dans les outils métiers.<br />
Les éditeurs d’ERP avec une<br />
« brique » GED offrent l’avantage<br />
d’une intégration « native » de la<br />
GED avec leur outil métier mais<br />
demandent beaucoup plus de ressources<br />
hommes (et donc d’argent)<br />
dès lors que le champ s’élargit afin<br />
que la GED devienne un outil global<br />
de management de l’organisation.<br />
De plus ces outils sont gérés dans<br />
la grande majorité des cas par des<br />
services IT alors que l’avantage<br />
d’un outil GED « pure player » est<br />
de pouvoir être pris en main par les<br />
fonctionnels et donc plus adapté aux<br />
changements dans le temps des méthodes<br />
de management.<br />
Quels sont pour vous les secteurs<br />
d’activités et les métiers les plus<br />
demandeurs ?<br />
Bertrand Bigo. Pour nous, il ne<br />
s’agit secteurs d’activité ou de métiers<br />
plus demandeurs mais plutôt<br />
de systèmes de management plus<br />
demandeurs les uns que les autres.<br />
Une délégation de pouvoirs s’accompagne<br />
(ou devrait s’accompagner)<br />
toujours d’une gestion par objectifs.<br />
Il est facile de mettre en place<br />
des objectifs sur les processus de<br />
réalisation et de support mais beau-<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 28
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
coup plus difficile sur les processus<br />
de management. Or ce sont ces processus<br />
qui sont les vrais moteurs de<br />
l’amélioration continue et donc de<br />
la progression et de la pérennité de<br />
l’organisation.<br />
De ce fait, plus une organisation est<br />
basée sur une gestion d’objectifs et<br />
d’indicateurs d’amélioration continue,<br />
plus elle est demandeuse d’un<br />
outil de GED en tant qu’outil de classement,<br />
de traçabilité et surtout de<br />
reporting « intelligent ». En effet, il<br />
faut se méfier d’une tendance naturelle<br />
à l’inflation des indicateurs qui,<br />
quand ils sont trop nombreux, ont<br />
tendance à se « neutraliser » les uns<br />
par rapport aux autres.<br />
Quelles sont aujourd’hui les fonctionnalités<br />
et les applications jugées<br />
incontournables et indispensables<br />
d’une GED ou d’un outil de<br />
gestion de l’information ?<br />
Bertrand Bigo. Les fonctionnalités<br />
les plus demandées sont les suivantes<br />
:<br />
• Une recherche facile de l’information<br />
en temps réel au travers de moteurs<br />
de recherche et de tableaux<br />
de bord performants<br />
• Une traçabilité des actions, notamment<br />
pour l’analyse des causes et la<br />
gestion des risques<br />
• Un scoring (ce qui « marche » et ce<br />
qui ne « marche pas ») afin d’orienter<br />
les efforts pour rendre le management<br />
plus efficient.<br />
Quelle est la valeur ajoutée particulière<br />
d’une solution comme<br />
la vôtre ? A qui s’adresse-t-elle<br />
en priorité et quels bénéfices apporte<br />
la solution ?<br />
Bertrand Bigo. Le logiciel Qualios<br />
est d’abord présenté comme un logiciel<br />
de management permettant une<br />
gestion transversale et par objectif<br />
des processus de l’organisation.<br />
Il a une forte coloration « <strong>Qualité</strong> »<br />
(au sens QHSE) mais par sa souplesse<br />
et la puissance de son paramétrage<br />
permet de s’adapter à<br />
d’autres problématiques non couvertes<br />
par l’ERP de l’organisation. Il<br />
est conçu pour être pris en main non<br />
pas par les services IT mais beaucoup<br />
plus par les « fonctionnels » ce<br />
qui permet une réactivité aux changements<br />
et/ou nouvelles demandes<br />
de l’organisation.<br />
Nos interventions sont de deux<br />
types : la mise en place de la solution<br />
chez un nouveau client, et l’intégration<br />
de projets complexes que<br />
nous confient de plus en plus de<br />
clients sur le principe qu’avec ce<br />
type de logiciel « l’appétit vient en<br />
mangeant ». En effet, bien que le logiciel<br />
Qualios soit une boîte à outil<br />
permettant à chaque client d’être totalement<br />
autonome, de plus en plus<br />
de clients nous confient des projets<br />
sur des problématiques complexes.<br />
Pae exemple nous avons traité des<br />
demandes de gestion d’indicateurs<br />
multiaxes, de plan de veille, de gestion<br />
de dossiers de recouvrement ou<br />
de mise en place de nouveaux produits.<br />
Enfin, selon votre expérience,<br />
quelles sont les erreurs à ne pas<br />
commettre et les bonnes pratiques<br />
à mettre en œuvre pour<br />
réussir l’intégration d’un nouvel<br />
outil logiciel?<br />
L’intégration d’un outil logiciel dans<br />
une organisation demande, pour<br />
être réussie, à ce que la phase de pilotage<br />
de projet ne soit pas sous-estimée.<br />
Ce pilotage peut être effectué<br />
par l’organisation elle-même et nous<br />
pouvons l’aider car nous avons une<br />
méthodologie pour cela et/ou par<br />
un consultant externe. Ce pilotage<br />
comprend à la fois une phase amont<br />
(notamment sur la gestion des droits<br />
pour éviter « l’usine à gaz ») mais<br />
aussi aval sur l’optimisation des projets<br />
mis en place.<br />
Toute cette démarche doit être documentée<br />
pour ne pas risquer une remise<br />
en cause un ou deux ans après<br />
par manque d’information dès lors<br />
que les acteurs ont changé.<br />
Quels sont vos projections pour<br />
l’année à venir ?<br />
Nos développements pour l’année<br />
à venir portent sur trois axes : la recherche<br />
continuelle de simplification<br />
pour l’utilisateur, l’interopérabilité et<br />
l’optimisation de l’offre sur les nouveaux<br />
terminaux.<br />
Propos recueillis par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 29
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Automatiser les processus<br />
Réussir une stratégie<br />
de numérisation des services<br />
Les innovations technologiques récentes ont accéléré le<br />
mouvement de la digitalisation des services, dans tous les<br />
secteurs d’activité. Du côté de la DSI, éditeur de ces services<br />
pour le compte des directions métiers, la mise en<br />
œuvre d’une stratégie cohérente et progressive est indispensable<br />
pour bien négocier le virage.<br />
Toutes les entreprises voient les exigences<br />
de leurs clients évoluer vers<br />
davantage de conseil, un suivi personnalisé<br />
et la recherche d’une expérience<br />
client riche, quel que soit le<br />
canal à travers lequel ils entrent en<br />
relation avec elles. Cette tendance<br />
touche l’ensemble des secteurs<br />
d’activité avec une rapidité et une<br />
intensité, certes différentes, mais de<br />
façon certaine et durable.<br />
Une économie de services… digitaux<br />
En parallèle, les innovations technologiques<br />
liées au « tout connecté<br />
» ouvrent la voie à un éventail de<br />
possibilités qu’il était encore difficile<br />
d’imaginer il y a très peu de temps,<br />
en termes d’automatisation des<br />
processus, d’interactions entre les<br />
entreprises et leurs clients, ou encore<br />
d’amélioration du confort de vie<br />
(Internet mobile, domotique, objets<br />
connectés…). Cela n’a d’ailleurs pas<br />
échappé aux directions des ventes,<br />
marketing et RH, qui redoublent<br />
d’imagination en matière de nouveaux<br />
services digitaux à proposer<br />
à leurs clients, internes ou externes,<br />
en BtoC comme en BtoB.<br />
Définir clairement sa stratégie digitale<br />
Ces nouveaux services sont nécessairement<br />
interfacés avec le système<br />
d’information (CRM, ERP, CMS,<br />
SIRH...) de l’entreprise qui souhaite<br />
les proposer, quand ils ne sont pas<br />
connectés à celui d’autres sociétés.<br />
Leur conception ne peut donc plus<br />
être appréhendée sous la forme de<br />
micro-projets satellites, accroissant<br />
la pression sur les DSI, pressées par<br />
la direction générale et les métiers<br />
de faire bien et vite. D’où la nécessité<br />
pour les entreprises, de définir<br />
une stratégie digitale impliquant les<br />
métiers et l’IT, afin de prendre en<br />
compte l’ensemble des étapes du<br />
cycle de vie de ces services : design,<br />
développement et intégration au SI,<br />
suivi de la qualité, amélioration continue<br />
du parcours client...<br />
Procéder par itérations successives<br />
Toutefois, en raison de l’évolution<br />
rapide et de l’hétérogénéité<br />
des technologies des terminaux<br />
(PC, mobiles, tablettes, TV, objets<br />
connectés…), il est difficile pour la<br />
DSI de faire des choix qui seront<br />
pérennes à long terme. Pour réussir<br />
leur virage vers le digital, tout en<br />
évitant de s’enfermer dans des «<br />
silos de services », peu évolutifs et<br />
réduits à leurs fonctionnalités d’origine,<br />
elles doivent nécessairement<br />
adopter une démarche agile : identifier<br />
avec les métiers les services et<br />
plateformes à développer en priorité,<br />
puis compléter au fur et à mesure,<br />
par projets itératifs. Une démarche<br />
progressive qui permet de réduire<br />
le time-to-market des nouveaux services<br />
digitaux, pour répondre aux<br />
besoins de gagner en productivité<br />
et/ou se différencier rapidement de<br />
la concurrence, tout en assurant la<br />
cohérence, la sécurité et la pérennité<br />
des applicatifs développés.<br />
Adopter une démarche agile, c’est<br />
également, pour la DSI comme pour<br />
les directions métiers, le moyen<br />
d’apprendre à se comprendre, d’expérimenter,<br />
et d’affiner la stratégie<br />
digitale, pour pouvoir passer ensemble<br />
la vitesse supérieure.<br />
Être irréprochable sur les « services<br />
de base »<br />
Cruciale pour automatiser les processus<br />
et se démarquer, l’innovation<br />
ne doit pas faire oublier aux<br />
entreprises la nécessité d’être irréprochables<br />
sur les services digitaux<br />
« de base ». En effet, si les clients,<br />
qu’ils soient internes ou externes,<br />
savent apprécier à leur juste valeur<br />
des services qui leur apportent une<br />
réelle valeur ajoutée, l’inexistence,<br />
la complexité ou l’inefficacité de<br />
services « du quotidien » tels qu’un<br />
changement d’adresse en ligne,<br />
ou la possibilité de joindre rapidement<br />
un téléconseiller, a des conséquences<br />
négatives sur l’image de<br />
l’entreprise.<br />
Nicolas Odet<br />
Directeur général adjoint de Hardis (éditeur<br />
de logiciels et société de conseil et de services<br />
IT), Nicolas Odet est diplômé de Grenoble<br />
Ecole de Management (GEM).<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 30
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 31
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Gestion de l’information<br />
Gouvernance documentaire,<br />
un enjeu d’aujourd’hui<br />
En termes de productivité, de réduction des coûts, d’efficacité<br />
etc. les bénéfices de la dématérialisation sont aisément<br />
identifiables. Mais les organisations, publiques comme privées,<br />
méconnaissent la nécessité de mettre en place une<br />
gouvernance documentaire maîtrisée pour atteindre ces<br />
objectifs.<br />
La situation actuelle des organisations<br />
se traduit par la mise en œuvre de<br />
projets de dématérialisation rarement<br />
pour atteindre l’objectif mais le plus<br />
souvent pour répondre aux contraintes<br />
imposées par l’environnement légal<br />
et règlementaire. Sont ainsi les plus<br />
souvent engagés : les projets de dématérialisation<br />
de factures (Article 289<br />
VII du CGI et loi de modernisation de<br />
l’économie du 4 août 2008 – Article<br />
25), de dématérialisation des flux<br />
comptables (PES V2), de gestion et<br />
d’archivage électroniques des documents<br />
de type dossiers d’études et de<br />
recherche, dossiers clients et contrats<br />
(NF Z42-013 et Records Management<br />
ISO 15489, Cloud).<br />
Mais, les projets de dématérialisation<br />
totale de processus associant transaction<br />
numérique et signature électronique<br />
restent plus rares. Ce sont pourtant<br />
ces projets qui méritent le plus<br />
d’attention aujourd’hui car ils sont les<br />
seuls de nature à permettre l’atteinte<br />
de la productivité recherchée.<br />
Les raisons qui font que ces projets<br />
sont en nombre plus réduit se trouvent<br />
dans le niveau de complexité à maîtriser<br />
pour leurs mises en œuvre. Les<br />
textes de loi, les règlementations, les<br />
normes et les pratiques applicables<br />
sont récentes et en évolutions régulières<br />
or le respect de la conformité<br />
est un enjeu majeur pour les organisations.<br />
On ajoutera que les projets<br />
de dématérialisation qui présentent un<br />
intérêt aujourd’hui sont transverses et<br />
multi-métiers, allant mêmes jusqu’à un<br />
périmètre multi-organisations. Les directions<br />
métiers restent porteuses des<br />
projets même si elles sont souvent d’organisations<br />
différentes. Cependant,<br />
les transferts de responsabilité opérés<br />
par les projets transverses de dématérialisation<br />
ne peuvent être portés par<br />
les seules directions métiers qui n’ont<br />
La fonction fi-D&IM<br />
pas la connaissance, ni le temps de<br />
l’acquérir ou à des coûts d’acquisition<br />
supérieurs au gain espéré en terme de<br />
retour sur investissement.<br />
Pour conduire la transformation numérique<br />
de la dématérialisation des documents<br />
et processus, il convient ainsi<br />
de faire appel à des professionnels<br />
de la dématérialisation qui ont investi<br />
dans le savoir-faire et qui ont conduit<br />
des projets à la réussite. Cette démarche<br />
devrait être commune pour les<br />
nombreuses directions générales habituées<br />
à mener des projets informatiques<br />
conduits par leur DSI. Pourtant,<br />
tel n’est pas le cas.<br />
Les moins averties des DG considèreront<br />
ainsi que la décision d’enjeu réel<br />
est de conserver internalisée les processus<br />
dématérialisés ou de préférer le<br />
choix d’une externalisation du projet et<br />
du processus. Cette question est d’un<br />
enjeu considérable dans les projets<br />
de dématérialisation car on constate<br />
très vite que leurs réalisations sont<br />
exigeantes et coûteuses en termes de<br />
sécurité et certifications, préalables à<br />
toute exploitation opérationnelle.<br />
Un pilote pour conduire un projet<br />
stratégique<br />
Les plus averties des DG se focaliseront<br />
sur l’enjeu principal de la dématérialisation,<br />
la poursuite de l’objectif<br />
de productivité. Elles percevront<br />
rapidement le besoin d’alignement<br />
stratégique du projet sur la stratégie<br />
d’entreprise et le besoin de nommer<br />
un représentant de la Gouvernance<br />
pour ces réalisations qui dépassent<br />
largement les problématiques d’infrastructure,<br />
d’architecture de données<br />
ou d’urbanisation du système d’information.<br />
Ce représentant sera notamment<br />
en charge de garantir l’enjeu de<br />
la Conformité. Il s’agit de Gouvernance<br />
Documentaire pour gérer, partager,<br />
sécuriser, conserver, valoriser et maîtriser<br />
l’information et les processus dématérialisés<br />
afin d’améliorer l’efficacité<br />
de l’organisation dans le déploiement<br />
de sa stratégie.<br />
Le porteur de la Gouvernance Documentaire<br />
n’est pas le DSI mais le<br />
Document & Information Manager<br />
(D&IM). Celui-ci doit s’assurer de<br />
l’orientation stratégique du projet, de<br />
la transparence et de la traçabilité des<br />
opérations conduites, de la conformité<br />
des décisions d’implémentation face<br />
aux règlementations juridiques, sociales<br />
et légales. C’est de l’intérêt commun,<br />
identifié, communiqué et reconnu<br />
par l’ensemble des parties prenantes<br />
(MOA et MOE, internes et/ou externes),<br />
que le D&IM pourra rapporter<br />
le succès (ou pas) du projet au comité<br />
exécutif de l’organisation et confirmer<br />
aux directions métiers la conformité<br />
des projets de dématérialisation engagés.<br />
Jean-Pierre Blanger<br />
La fi-D&IM est la fédération internationale des Document & Information Manager,<br />
une association loi 1901 qui s’est donnée pour objectif de définir et<br />
faire connaître la fonction essentielle à la Gouvernance documentaire au sein<br />
des organisations publiques et privées, le Document & Information Manager<br />
(D&IM). Membre de la Gouvernance de l’organisation, le D&IM est un professionnel<br />
de la conduite du changement qui met en œuvre la transformation<br />
numérique du système Document & Information (D&I) des organisations en<br />
se préoccupant de servir l’efficacité des processus métier de l’organisation.<br />
(www.fidim.eu et http://www.scoop.it/t/fidim )<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 32
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
Gestion des documents hybrides<br />
Des solutions adaptées aux flux<br />
Composé de documents sur supports physiques et électroniques,<br />
le dossier hybride devient un véritable sujet<br />
de conformité. Comment maîtriser cette évolution et permettre<br />
une consultation efficace en cas d’audit ? Avis d’expert,<br />
par Hervé Streiff.<br />
Le chapitre 4.2.4 « Maîtrise des enregistrements<br />
» de la norme ISO 9001<br />
trouve une correspondance dans la<br />
plupart des référentiels sectoriels et<br />
la réglementation : il s’agit «d’apporter<br />
la preuve de la conformité», base<br />
de tout système de certification, d’inspection<br />
ou d’investigation juridique. Ce<br />
chapitre, relativement court, ouvre un<br />
vaste sujet en impliquant que les enregistrements<br />
doivent « rester lisibles, faciles<br />
à identifier et accessibles ». Comment<br />
faire dans un contexte hybride ?<br />
L’enregistrement (« Record » en anglais)<br />
traite notamment du sujet de<br />
l’archivage. Les normes ISO 30300<br />
« RM : Records Management » spécifient<br />
les exigences pour un système<br />
de management des enregistrements<br />
efficace. Le RM étend la notion d’archivage<br />
en intégrant la dématérialisation :<br />
chaque service conformité ou juridique<br />
doit désormais prendre en compte l’archivage<br />
du document numérique en<br />
plus de l’archivage physique.<br />
Document hybride : quels enjeux en<br />
termes d’archivistique et de sécurité<br />
des informations ?<br />
Pourquoi investir dans l’archivage<br />
physique si la fin du papier est pour<br />
bientôt ? Tel est le discours, largement<br />
diffusé, des vendeurs de solutions informatiques.<br />
Mais le mythe du zéro papier<br />
est-il toujours pertinent ?<br />
Si nous analysons différents dossiers<br />
hybrides (dossier clients, dossier patients…),<br />
nous constatons qu’il n’existe<br />
pas de solution unique mais plutôt une<br />
solution pour chaque type de flux d’archives.<br />
Le zéro papier est très pertinent<br />
pour des documents qui n’ont pas<br />
de valeur d’archives ou sur des flux nativement<br />
numériques, les factures par<br />
exemple avec une durée de conservation<br />
courte.<br />
Economie de la dématérialisation<br />
D’un point de vue économique, les<br />
gains de la dématérialisation portent<br />
d’abord sur les processus métiers des<br />
clients en améliorant l’usage du document,<br />
notamment la consultation.<br />
L’économie en matière d’archivage<br />
physique reste très marginale puisque<br />
l’original papier porte la valeur probatoire.<br />
Tenter de répondre aux besoins<br />
de consultation et de conservation<br />
n’est pas toujours pertinent d’un point<br />
de vue juridique et économique, notamment<br />
sur l’archivage à très long<br />
terme.<br />
Les entreprises auront donc à gérer<br />
durablement des fonds hybrides,<br />
certainement sur plusieurs décennies.<br />
En attendant, comment l’utilisateur<br />
va-t-il retrouver son information<br />
? C’est bien ce besoin de<br />
consultation par l’utilisateur dans un<br />
contexte hybride qui doit être adressé<br />
car si les archives existent et que<br />
nous passons tant d’énergie à les<br />
gérer, c’est bien pour qu’elles soient<br />
consultées.<br />
Choisir la solution avec la SSI et<br />
le QSE<br />
Les fonds physiques peuvent être<br />
conservés en interne ou en externe.<br />
Les documents électroniques sont<br />
souvent répartis sur un réseau, un<br />
système GED/ERP/SIRH, voire externalisés,<br />
parfois sans maitrise : c’est le<br />
cas quand un service métier achète directement<br />
une solution dans le Cloud,<br />
sans évoquer la sécurité avec la SSI et<br />
l’archivage avec le QSE.<br />
Il convient donc de prendre la casquette<br />
du Records Manager pour, dans<br />
un 1er temps, mettre en œuvre une démarche<br />
d’organisation documentaire,<br />
et ensuite penser aux solutions informatiques.<br />
Il est possible d’investir dans des systèmes<br />
en interne lorsque les volumes<br />
le justifient. Pour des volumes plus modestes,<br />
l’externalisation est économiquement<br />
pertinente. Un système métier,<br />
comme une GED interne, peut être<br />
maîtrisé par l’entreprise et connecté à<br />
un système d’archivage externalisé<br />
pour verser les documents, ce pour un<br />
budget relativement modeste.<br />
Certaines solutions en mode SAAS<br />
proposent des fonctions complètes<br />
d’archivage hybride, ainsi que des<br />
prestations certifiées NF Z 40350 /<br />
42013. Des fonctions de recherche<br />
évoluées facilitent l’exploitation des<br />
résultats par des utilisateurs non archivistes.<br />
Ces dispositifs bénéficient également<br />
d’un très haut niveau de sécurité<br />
: gestion des droits de consultation<br />
par profils utilisateurs, cloisonnement<br />
des données entre clients, conservation<br />
dans un data-center situé dans un<br />
lieu identifié, maintenu et sécurisé selon<br />
ISO 27001.<br />
Hervé Streiff*<br />
*Responsable <strong>Qualité</strong> Sécurité Environnement<br />
(Locarchives)<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 33
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
La qualité du recrutement<br />
Evaluer pour améliorer<br />
les recrutements<br />
Quoique largement estimée comme importante, la qualité<br />
du recrutement n’est mesurée que par un tiers des DRH.<br />
L’évaluation des recrutements reste une tâche difficile : que<br />
faut-il vraiment évaluer ? Comment la quantifier et la mesurer<br />
? Comment collecter, stocker et analyser les données<br />
recueillies ? Comment perfectionner le recrutement et accroître<br />
sa qualité ?<br />
Hudson a réalisé un benchmark, avec<br />
l’institut HRO Today, auprès de 246<br />
DRH d’entreprises de toute taille et<br />
secteur dans le monde entier pour<br />
comprendre les pratiques d’évaluation<br />
en matière de qualité du recrutement<br />
et les perfectionner.<br />
Définir « la qualité », première étape<br />
pour l’évaluer<br />
Traduire la définition de la qualité en<br />
critères clairs et évaluables correspondant<br />
aux objectifs de l’organisation<br />
et aux exigences du poste. Les DRH<br />
surveillent majoritairement 3 indicateurs<br />
: la rétention des nouveaux collaborateurs<br />
(82%), le feedback des<br />
Responsables du recrutement (74%),<br />
l’évaluation de la performance des<br />
collaborateurs (63%). Or la qualité est<br />
relative, actuellement la plupart des<br />
employeurs ne font pas la différence<br />
entre les évaluations pour les cadres,<br />
les dirigeants, les opérationnels ou<br />
les commerciaux... Or pour créer de<br />
la valeur, l’évaluation doit être faite au<br />
moyen d’indicateurs sur-mesure. Ainsi,<br />
pour des profils les commerciaux, un<br />
indicateur financier, comme le chiffre<br />
d’affaire généré, peut être plus utile<br />
que les données sur la performance et<br />
s’avérer être plus crédible auprès des<br />
dirigeants d’entreprise.<br />
La collecte des données<br />
Il y a trois sources majeures de collecte<br />
des données du recrutement. Les outils<br />
de gestion des candidatures : type<br />
de poste, CV, résultats de tests RH,<br />
temps requis pour le recrutement, ratios<br />
entretiens/ recrutement, feedback<br />
des Responsables du recrutement...<br />
Les systèmes financiers : recettes et<br />
bénéfices générés par chaque individu,<br />
performance associée au budget...<br />
Et enfin les systèmes d’information<br />
des ressources humaines (SIRH) :<br />
historique des postes et promotions,<br />
données sur l’évaluation de la performance,<br />
statistiques sur la rétention des<br />
talents...<br />
À noter que pour 65% des responsables<br />
interrogés, leurs SIRH ne sont<br />
pas forcément à la hauteur pour ce<br />
type de demande. Parmi les freins<br />
identifiés par les DRH, on note : un<br />
manque de données, d’inexactitudes,<br />
des difficultés à analyser les rapports<br />
collectés... Un pourcentage qui<br />
concerne toutefois moins les grandes<br />
organisations dotées des systèmes les<br />
plus sophistiqués et les petites qui ont<br />
les besoins les moins compliqués.<br />
Recrutement perfomant : qu’est-cequi<br />
fait la différence ?<br />
Pour 61%, les compétences des responsables<br />
du recrutement ont un impact<br />
considérable sur la qualité des<br />
recrutements, suivi par une formation<br />
rigoureuse au processus de recrutement<br />
(58%), et le processus de sélection<br />
(54%). Des priorités qui diffèrent<br />
selon les pays, par exemple pour les<br />
DRH de la région Asie-Paci¬fique le<br />
processus de sélection est le facteur<br />
qui influe le plus sur la qualité du recrutement,<br />
pour ceux de l’Amérique<br />
du Nord la priorité est donnée à la<br />
préparation en amont du recrutement.<br />
Chose étonnante, le sourcing des candidats<br />
ne ressort pas comme étant un<br />
Six stratégies clés<br />
Pour améliorer la qualité du processus de recrutement, on mettra en œuvre<br />
les six stratégies clés :<br />
1) Réaliser une analyse de rentabilité<br />
2) Identifier et comprendre les familles de métiers les plus importantes pour<br />
l’entreprise<br />
3) Déterminer les indicateurs les plus pertinents pour évaluer la performance<br />
des nouveaux collaborateurs<br />
4) Collecter et analyser les données<br />
5) Présenter les conclusions au management de l’entreprise avec des recommandations<br />
spécifiques<br />
6) Prendre des mesures et revoir le programme tous les ans.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 34
PERFORMANCE MÉTIERS<br />
élément clé de qualité du recrutement (dans le cadre<br />
de cooptation ou de mobilité interne par exemple).<br />
Les compétences des recruteurs, facteurs clés de<br />
succès<br />
L’expérience d’Hudson dans le recrutement associée<br />
aux résultats de l’enquête permet d’identifier les ingrédients<br />
clés de la réussite :<br />
• Faire preuve de la plus grande clarté à propos du<br />
poste et du profil recherché<br />
• Inclure les valeurs de l’entreprise dans la proposition<br />
• Obtenir l’appui de toutes les parties concernées (se<br />
mettre d’accord sur les indicateurs de réussite)<br />
• Considérer le processus de recrutement comme un<br />
processus de vente (mettre en avant les signes distinctifs)<br />
• Créer un sentiment d’urgence lors du processus et<br />
maintenir une excellente communication du début à la<br />
fin<br />
• Être ouvert et fournir aux candidats les informations<br />
spécifiques au poste<br />
• Éliminer tout type de partis-pris pour garantir l’objectivité<br />
• Bien comprendre les motivations des candidats<br />
• Considérer les autres opportunités qui les intéressent<br />
et la façon dont ils les évaluent par rapport à celle proposée<br />
• Soigner le processus d’intégration<br />
Il est recommander d’utiliser des tests psychométriques, de<br />
raisonnement verbal, numérique et abstrait, des tests comportementaux,<br />
ou encore des exercices en situation réelle y<br />
compris des simulations et jeux de rôle.... 91% des recrutements<br />
ont été considérés comme étant bons ou excellents<br />
lorsque des outils scientifiques étaient utilisés afin d’évaluer<br />
objectivement la motivation ou l’adéquation culturelle.<br />
Accueil et intégration, un processus déterminant<br />
Une étape clé si l’on veut améliorer la qualité des recrutements.<br />
La période d’essai peut avoir un impact considérable<br />
sur la motivation, la performance et l’envie de rester chez un<br />
nouvel employeur. À son terme, il convient de procéder à un<br />
entretien d’accueil et d’intégration pour savoir comment les<br />
collaborateurs ont vécu leurs premiers pas dans l’entreprise,<br />
et si la réalité a été conforme aux promesses attendues lors<br />
du processus de recrutement.<br />
F. Précope<br />
Une approche plus rigoureuse de l’évaluation et de<br />
la sélection<br />
28% des entreprises pensent qu’elles doivent davantage<br />
évaluer les compétences et aptitudes des candidats.<br />
Leslicenciements interviennent, dans la plus<br />
grande partie des cas, pour un problème de valeurs<br />
ou de comportements, il est donc essentiel d’assurer<br />
l’adéquation d’un candidat avec la culture de l’entreprise<br />
et sa motivation quant aux perspectives d’évolution.<br />
La vérification des références (« toujours » ou « souvent<br />
» utilisée par 95% des entreprises interrogées), la<br />
sélection des CV (« toujours » ou « souvent » utilisée<br />
par 75%) et les entretiens sur l’expérience (« toujours »<br />
ou «souvent » utilisés par 75%) sont les techniques<br />
les plus couramment utilisées dans le processus de<br />
sélection.Paradoxalement, ce sont les outils d’évaluation<br />
les moins objectifs pour évaluer un potentiel.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 35
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Répondre à l’exigence de compétitivité<br />
Florence Méaux, directrice générale d’AFNOR Certification,<br />
revient sur une année d’activité et dresse pour nous le bilan<br />
de la certification en France.<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour AFNOR Certification<br />
?<br />
Florence Méaux. La grande tendance<br />
que nous observons est une explosion<br />
de toutes sortes de systèmes de reconnaissance,<br />
par autodéclaration ou sur<br />
la base de référentiels privés proposés<br />
par des organismes non accrédités,<br />
sans transparence sur les critères de<br />
reconnaissance. Les entreprises qui<br />
cèdent à la tentation de ce genre de<br />
démarche prennent des risques considérables<br />
vis-à-vis du public, de plus<br />
en plus attentif à l’authenticité de leurs<br />
déclarations d’engagement. Plus largement,<br />
tout ceci contribue à ce que<br />
les consommateurs perçoivent -à juste<br />
titre- comme une forêt de labels et de<br />
logos sans signification.<br />
Dans ce contexte, nous continuons<br />
d’apporter des garanties à nos clients<br />
en leur proposant des démarches rigoureuses<br />
et indépendantes, des<br />
marques de certification reconnues<br />
pour leur sérieux et fondées sur<br />
des documents légitimes et publics,<br />
comme les normes volontaires.<br />
Quels sont aujourd’hui pour vous<br />
les secteurs d’activité les plus demandeurs<br />
et les plus actifs en matière<br />
de management de la performance<br />
qualité ?<br />
Florence Méaux. L’aéronautique,<br />
avec la certification EN 9100, demeure<br />
en forte expansion. Les donneurs<br />
d’ordres et leurs fournisseurs misent<br />
sur ce référentiel qualité pour fournir<br />
la preuve de leur mobilisation pour satisfaire<br />
les exigences des contrats qui<br />
les lient. Il en est de même pour le ferroviaire,<br />
avec la certification IRIS que<br />
nous voyons se développer en Europe,<br />
mais aussi en Chine et en Russie.<br />
Autre filière sur lequel nous développons<br />
notre volume d’activité : l’agroalimentaire,<br />
toujours plus mobilisé sur<br />
les enjeux de sécurité alimentaire et de<br />
traçabilité.<br />
En qualité pure, la France rattrape<br />
son retard en termes d’entreprises<br />
certifiées ISO 9001 avec près de 2<br />
000 d’entre elles engagées dans une<br />
telle démarche en 2012. Avec plus de<br />
31000 organisations certifiées, notre<br />
pays se place au 7ème rang mondial<br />
et fait partie des pays les dynamiques<br />
en nombre de nouveaux certifiés. A<br />
eux seuls, le Japon et l’Allemagne<br />
comptabilisent plus de 10% des entreprises<br />
certifiées au plan international.<br />
Est-ce une coïncidence que ces<br />
deux pays soient aussi des leaders<br />
économiques ? Aucunement : de nombreuses<br />
études, notamment celles de<br />
la Chaire « Performances des organisations<br />
», de l’université Paris Dauphine,<br />
démontrent que l’ISO 9001 est<br />
un accélérateur pour l’export, décloisonne<br />
les entreprises en les rendant<br />
plus agiles, améliore les relations avec<br />
les fournisseurs, renforce la prévention<br />
et la maîtrise des risques, et facilite la<br />
vente notamment parce que le besoin<br />
du client est placé au cœur des processus.<br />
Quels types de démarches et quelles<br />
certifications sont actuellement les<br />
plus demandés ?<br />
Florence Méaux. Si les certifications<br />
AFAQ ISO 9001, seule ou combinée à<br />
des référentiels en sécurité / environnement,<br />
sont toujours autant demandées,<br />
nous observons trois tendances<br />
nouvelles pour les organismes publics<br />
et privés.<br />
La première est une mutation de la<br />
perception des démarches de responsabilité<br />
sociétale des organisations.<br />
Au-delà de leur contribution au développement<br />
durable, les dirigeants<br />
perçoivent l’évaluation AFAQ 26000<br />
comme un levier de performance, dans<br />
une démarche d’amélioration continue.<br />
L’attention des clients et des parties<br />
prenantes des organisations est telle<br />
que les organisations structurent leurs<br />
actions dans la durée en misant sur la<br />
reconnaissance tierce partie.<br />
La deuxième porte sur les économies<br />
d’énergie. Les incitations réglementaires,<br />
aux niveaux européen et national,<br />
poussent les organisations à développer<br />
une approche managériale de<br />
la question. Le kilowatt le mieux utilisé<br />
est celui que l’on ne consomme pas et,<br />
dans cette perspective, la maîtrise des<br />
coûts observée dans le cadre d’une<br />
certification selon la norme ISO 50001<br />
est une réalité immédiate pour toutes<br />
les organisations.<br />
La troisième concerne le secteur des<br />
services, qui continue de se développer<br />
en France. Les professionnels<br />
font appel à la certification NF Service<br />
pour soutenir leur action et se différencier<br />
sur leurs marchés grâce à cette<br />
marque forte et reconnue.<br />
Quels freins et au contraire quels<br />
soutiens rencontrent la mise en<br />
place ou la réorganisation des systèmes<br />
de management ?<br />
Florence Méaux. Le principal frein<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 36
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
est le court-termisme. Les entreprises<br />
sont pleinement conscientes de l’intérêt<br />
de la certification mais, dans un<br />
contexte économique difficile et sous<br />
la pression du chiffre d’affaires à réaliser,<br />
certaines peuvent la délaisser en<br />
espérant poursuivre sur leurs acquis.<br />
C’est une erreur fondamentale car, à<br />
un moment donné, lors d’un problème<br />
de production ou d’un appel d’offres<br />
par exemples, l’absence de signes<br />
de confiance sera en leur défaveur.<br />
Plus largement, certaines entreprises<br />
se concentrent sur la qualité du produit<br />
alors que le système de management<br />
est un atout indispensable à<br />
une démarche qualité globale. On ne<br />
peut livrer durablement de bons produits<br />
si on est mal organisé et laisser<br />
s’effilocher le système de management<br />
conduit, à plus ou moins brève<br />
échéance, à dégrader la qualité du<br />
produit ou du service offert.<br />
Nous souffrons d’autre part d’un soutien<br />
insuffisant de l’Etat pour récompenser<br />
ou valoriser les acteurs les plus<br />
engagés dans des démarches qualité,<br />
à la différence de ce que l’on peut<br />
observer en Allemagne ou aux Etats-<br />
Unis. Les entreprises ont besoin de<br />
se sentir soutenues, mises en valeur<br />
et nous appelons de nos vœux davantage<br />
d’encouragements des pouvoirs<br />
publics sur ce sujet.<br />
Qu’attendez-vous des révisions des<br />
normes ISO 9001 et ISO 14001 ?<br />
Florence Méaux. Ces deux normes,<br />
qui datent respectivement de 2008 et<br />
2004, sont très largement utilisées par<br />
les entreprises et les collectivités. Une<br />
fois révisées en 2015, elles seront à<br />
nouveau en phase avec les évolutions<br />
des enjeux et des pratiques des utilisateurs.<br />
Si je mets de côté les évolutions qui<br />
se dessinent sur le contenu même de<br />
ces normes, nous sommes favorables<br />
à ce qu’elles adoptent une nouvelle<br />
structure commune, dite HLS (pour<br />
High Level Structure). Elles inviteront<br />
l’utilisateur à prendre de la hauteur<br />
sur son management, avec des exigences<br />
en termes d’ouverture dans les<br />
différents chapitres : contexte de l’organisme,<br />
leadership et engagement,<br />
planification, processus support, processus<br />
opérationnels, évaluation de la<br />
performance, amélioration. Toutes les<br />
normes de système de management<br />
adopteront progressivement cette<br />
structure, ce qui permettra de créer<br />
des passerelles et donc d’envisager<br />
plus facilement des démarches combinées<br />
en qualité, environnement, énergie,<br />
santé au travail notamment.<br />
Pourriez-vous citer et décrire brièvement<br />
quelques exemples de vos<br />
interventions dans l’année écoulée<br />
?<br />
Florence Méaux. Pour revenir sur la<br />
nécessité d’afficher des informations<br />
exactes et vérifiées en matière de développement<br />
durable, nous avons réalisé<br />
une action pilote avec Habitat du<br />
Nord (une entreprise sociale pour l’habitat<br />
de 112 salariés, implantée dans<br />
la région Nord – Pas de Calais) pour<br />
fiabiliser leurs indicateurs environnementaux,<br />
sociaux et sociétaux. La<br />
vérification d’informations extra-financières,<br />
conformes aux exigences règlementaires<br />
(’article 225 du Grenelle<br />
2 de l’environnement), est un nouveau<br />
champ d’activités pour AFNOR<br />
Certification, pour accompagner les<br />
entreprises qui veulent valoriser leurs<br />
indicateurs RSE pour plus de compétitivité.<br />
Dans le secteur des services, Amundi<br />
(acteur mondial de la gestion des<br />
actifs) s’est tournée vers nous pour<br />
développer, sur la base d’un document<br />
normatif, une certification des<br />
engagements de services associés à<br />
la démarche ISR. Autre domaine, toujours<br />
dans les services : nous avons<br />
observé une forte hausse du nombre<br />
d’opticiens certifiés <strong>Qualité</strong> en optique.<br />
Le cap des 1000 magasins engagés<br />
sera franchi en début d’année.<br />
Face aux enjeux de la performance<br />
énergétique, nous avons réalisé un<br />
tour de France pour sensibiliser les<br />
organisations sur l’intérêt de la norme<br />
ISO 50001 et de la certification. 650<br />
participants, à travers 10 villes, signalent<br />
tout l’intérêt porté par les<br />
professionnels sur cette question, en<br />
matière de formation, de solutions de<br />
veille et de certification.<br />
Dans le domaine de la certification de<br />
personnes, nous avons franchi le cap<br />
significatif de 1000 personnes dont les<br />
compétences sont certifiées pour exercer<br />
des missions d’évaluation dans le<br />
secteur du médico-social.<br />
Quels sont vos projections pour<br />
l’année à venir ?<br />
Florence Méaux. Le développement<br />
de la filière Silver Economie est important<br />
pour nous. La marque de certification<br />
NF Service sera proposée pour<br />
apporter des gages de confiance à ce<br />
secteur. De même, les 36 000 établissements<br />
et services sociaux et médico-sociaux<br />
qui doivent réaliser des<br />
évaluations internes et externes pourront<br />
compter sur nous.<br />
Sur des champs plus régaliens tels que<br />
la qualité et l’environnement, AFNOR<br />
Certification sera aux côtés des entreprises<br />
pour anticiper sereinement les<br />
évolutions attendues des normes ISO<br />
9001 et ISO 14001. Les visites d’évaluations<br />
que nous proposons seront<br />
utiles pour mesurer les changements<br />
éventuels à réaliser et permettront à<br />
nos clients d’envisager les évolutions<br />
nécessaires avec sérénité. Des solutions<br />
existent pour préparer et obtenir<br />
une certification qui permet de se démarquer<br />
sur le marché.<br />
La certification ISO 50001 se développera<br />
face aux enjeux de la maîtrise de<br />
la facture énergétique. Plus globalement,<br />
sur le champ de la responsabilité<br />
sociétale, nous continuerons d’évaluer<br />
les nombreuses organisations qui<br />
le désirent grâce à notre modèle AFAQ<br />
26000. Nous sommes leader de l’évaluation<br />
RSE en France et les organisations<br />
font de plus en plus appel à<br />
nous, notamment avec le concours de<br />
notre partenaire Lucie dont le modèle<br />
engage les titulaires à progresser, ce<br />
qui est intéressant pour débuter une<br />
démarche RSE. Pour les entreprises<br />
les plus matures, nous observons clairement<br />
que les organismes qui renouvellent<br />
leur cycle d’évaluation AFAQ<br />
26000, au terme du premier cycle de<br />
18 mois, progressent à tous les niveaux.<br />
Leurs notes sont meilleures.<br />
C’est bien le signe qu’une démarche<br />
engagée, soutenue par un organisme<br />
certificateur indépendant, oriente les<br />
organisations vers plus de compétitivité.<br />
Propos recueillis<br />
par Jean-François Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 37
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
DNV GL<br />
Le nouveau groupe DNV GL constitue la plus grande société<br />
de classification offshore et de navires au plan mondial pour<br />
l’industrie maritime, un des leaders mondiaux des services<br />
de conformité technique et de gestion des risques pour l’industrie<br />
pétrolière et gazière, et l’un des principaux experts<br />
de la transmission et la distribution de l’énergie éolienne et<br />
électrique. DNV GL confirme également sa position parmi<br />
les trois premiers organismes de certification de systèmes<br />
de management dans le monde.<br />
Les autorités de la concurrence de<br />
la Corée du Sud, des Etats-Unis, de<br />
l’UE et de la Chine ont donc autorisé<br />
la fusion entre les deux sociétés DNV<br />
(Det Norske Veritas) et GL (Germanische<br />
Lloyd) qui vont toutes deux<br />
bientôt fêter 150 années d’opérations<br />
indépendantes. La nouvelle société,<br />
officiellement appelée DNV GL Group,<br />
comprendra 17 000 employés répartis<br />
sur 300 sites dans plus de 100 pays, et<br />
aura des revenus de 2,5 milliards d’euros<br />
par an.<br />
« C’est avec une grande fierté que<br />
nous pouvons annoncer que cette fusion,<br />
fondée sur une vision commune<br />
et axée sur la croissance, a été autorisée<br />
par les autorités de la concurrence<br />
dans les quatre territoires concernés »,<br />
expliquait Henrik O. MADSEN, Directeur<br />
général de la nouvelle entité, ajoutant<br />
que les sociétés qui fusionnent<br />
sont toutes deux des leaders sur leurs<br />
marchés, ont des positions commerciales<br />
complémentaires et sont réputées<br />
pour leurs technologies de pointe<br />
ainsi que pour leur qualité et leur intégrité.<br />
M. Madsen considère que cette première<br />
consolidation de deux sociétés<br />
de classification aura des<br />
conséquences importantes sur leurs<br />
marchés. « DNV GL aura une position<br />
particulièrement privilégiée pour offrir<br />
un éventail de produits et de services<br />
de premier ordre, une expertise plus<br />
approfondie et un réseau de sites plus<br />
dense. De surcroît, DNV et GL se sont<br />
engagés fermement pour que la société<br />
fusionnée continue à investir considérablement<br />
dans la technologie, la<br />
recherche et l’innovation. »<br />
L’environnement de risques devenant<br />
de plus en plus complexe pour les<br />
consommateurs, la demande pour les<br />
technologies et services de gestion<br />
des risques de la nouvelle société<br />
devrait s’amplifier. « Dans un environnement<br />
quotidien hautement sensible<br />
aux risques, des défaillances dans leur<br />
maitrise de la part d’une entreprise<br />
peuvent entraîner des conséquences<br />
considérables –la perte de vies humaines,<br />
des impacts environnementaux<br />
ou des répercussions critiques<br />
sur l’entreprise–, compromettant la<br />
confiance et la crédibilité. Je crois fermement<br />
que DNV GL sera en meilleure<br />
position pour aider les entreprises à<br />
gérer les défis liés à la nouvelle réalité<br />
des risques et leur permettre de faire<br />
progresser la sécurité et la durabilité<br />
de leurs opérations, » souligne Henrik<br />
O. MADSEN<br />
Nécessité d’une expertise indépendante<br />
Bien que la conformité des entreprises<br />
aux normes et l’amélioration de la<br />
sécurité et de la protection de l’environnement<br />
se soient indubitablement<br />
améliorées au cours des dernières années,<br />
M. Madsen estime qu’il y a certainement<br />
de la place pour des améliorations.<br />
« Les normes progressent, mais il y a<br />
un manque de gouvernance internationale.<br />
L’industrie a besoin d’acteurs importants<br />
et indépendants qui favorisent<br />
une plus grande transparence, la cohérence<br />
et l’efficacité dans la profession<br />
et poussent le développement de<br />
nouvelles mesures et de normes adéquates<br />
», déclare Henrik O. MADSEN,<br />
avant de poursuivre : « Pour notre part,<br />
DNV GL, nous devons prendre une position<br />
proactive et montrer que nous<br />
avons des opinions qualifiées sur les<br />
questions techniques, opérationnelles,<br />
de management de l’environnement<br />
et du risque. Nous visons à proposer<br />
des solutions techniques qui soient<br />
pratiques et dans le meilleur intérêt de<br />
nos clients et des autres parties prenantes.<br />
»<br />
En bref<br />
La fusion entre Det Norske Veritas<br />
et Germanische Lloyd a été réalisée<br />
mercredi 11 septembre, et la<br />
nouvelle entité s’appellera DNV<br />
GL Group. Elle sera l’une des<br />
principales sociétés mondiales de<br />
classification de navires et d’expertise<br />
du risque dans le domaine<br />
des hydrocarbures. Le PDG de<br />
DNV, Henrik O. Madsen, devient<br />
le PDG du nouveau groupe qui<br />
emploiera plus de 17 000 personnes<br />
dans plus de 100 pays.<br />
Le siège social et le secteur des<br />
hydrocarbures seront localisés à<br />
Høvik, Oslo, alors que la branche<br />
maritime sera basée à Hambourg<br />
(Allemagne), l’énergie à Arnhem<br />
(Pays-Bas) et les assurances à<br />
Milan (Italie). Depuis 2000, DNV et<br />
GL avaient déjà mené des négociations<br />
en deux occasions, sans<br />
aboutir. La troisième occasion fut<br />
la bonne.<br />
DNV GL propose des services<br />
de classification et de conformité<br />
technique, conjointement à des<br />
services d’ingénierie informatique<br />
et logicielle et d’expertise indépendante<br />
pour l’industrie maritime, pétrolière,<br />
gazière et de l’énergie. Le<br />
groupe fournit également des services<br />
de certification à des Clients<br />
dans un large éventail d’industries.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 38
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Une activité soutenue malgré la crise<br />
Président de SGS ICS, Philippe Fusiller dresse un bilan de<br />
l’activité certification des organisations et des entreprises<br />
pendant l’année écoulée et dévoile les perspectives de l’année<br />
à venir.<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour le marché de<br />
la certification ?<br />
Philippe Fusiller. L’année 2012 a vu<br />
la croissance des démarches de certification<br />
sur un plan mondial. Parmi les<br />
plus fortes croissances, il est à noter<br />
la certification ISO 50001 (+332% de<br />
croissance), suivi par la certification<br />
ISO 22000 (+20% de croissance) et la<br />
certification des dispositifs médicaux<br />
selon le référentiel ISO 13485 (+12 %<br />
de croissance). La certification ISO<br />
9001 reste la plus développée : elle représente<br />
à ce jour plus d’un million de<br />
certificats avec une croissance de 2 %<br />
enregistrée sur 2012.<br />
Sur l’année 2013, la certification de<br />
systèmes de management a été fortement<br />
impactée par la crise économique.<br />
La croissance du nombre de<br />
certificats (tout référentiel confondu),<br />
recensée sur l’année 2012, ne sera<br />
pas au rendez-vous en 2013. Parmi<br />
les référentiels les plus impactés, on<br />
notera la certification ISO 9001 et ISO<br />
14001. Parmi les référentiels de certification<br />
qui verront une nette progression,<br />
nous noterons l’ISO 50001 (en<br />
tête des progressions), l’ISO 22000 et<br />
la certification des dispositifs médicaux<br />
selon le référentiel ISO 13485.<br />
L’envolée de la certification ISO 50001<br />
résulte de plusieurs facteurs : de la volonté<br />
des entreprises engagées dans<br />
cette démarche de valoriser leurs actions<br />
en termes de maîtrise des énergies<br />
; de la possibilité pour ces entreprises<br />
de bénéficier d’un certificat<br />
d’économie d’énergie pour l’obtention<br />
d’un financement pour la modernisation<br />
de ses installations et infrastructures<br />
pour l’amélioration de ses performances<br />
énergétiques.<br />
Quels sont aujourd’hui pour vous<br />
les secteurs d’activité les plus demandeurs<br />
et les plus actifs en matière<br />
de management de la performance<br />
qualité ?<br />
Philippe Fusiller. Les secteurs qui<br />
sont les plus soutenus en terme de<br />
certification - et qui devraient le rester<br />
sur 2013- sont actuellement :<br />
• Le secteur relatif à la « sécurité des<br />
denrées alimentaires», porté essentiellement<br />
par les certifications ISO<br />
22000, FSSC 22000, l’IFS, le BRC<br />
• Le secteur « Automobile », porté par<br />
la certification ISO TS 16949<br />
• Le secteur « aéronautique », porté<br />
par la certification EN 9100<br />
• Le secteur du BTP et de la construction,<br />
porté par les certifications ISO<br />
9001, ISO 14001, ISO 50001 et l’OH-<br />
SAS 18001<br />
• Le secteur de la « chimie », porté par<br />
les certifications ISO 9001, ISO 14001,<br />
ISO 50001 et l’OHSAS 18001 mains<br />
également par les référentiels de la<br />
cosmétique et de la pharmacie comme<br />
l’ISO 22716, l’ICH Q7, L’EFfCI, …)<br />
Quels types de démarches et<br />
quelles certifications sont actuellement<br />
les plus demandés ?<br />
Philippe Fusiller. Dans ce contexte<br />
de crise économique, les certifications<br />
soutenues par un financement ou encore<br />
les certifications réglementaires<br />
constituent les demandes les plus soutenues.<br />
Dans ce contexte, la certification<br />
ISO 50001 devrait poursuivre sa<br />
croissance.<br />
Parmi les nouveautés sur l’année<br />
2013, et qui devraient se développer<br />
sur les années à venir, il est à noter<br />
la vérification des données extra financières<br />
conformément à l’article 225 du<br />
code du commerce. Cette vérification<br />
n’est reconnue que dans la mesure où<br />
elle est réalisée par des organismes<br />
accrédités par le COFRAC. A ce titre,<br />
notre organisme de certification, premier<br />
vérificateur indépendant à être<br />
accrédité par le COFRAC, s’est positionné<br />
sur ces démarches.<br />
Etes-vous favorable à la révision de<br />
la norme ISO 9001 et, selon vous,<br />
que peut-on en attendre ?<br />
Philippe Fusiller. La révision de la<br />
norme ISO 9001 est une bonne chose.<br />
Son déploiement actuel s’essouffle<br />
dans la mesure où de nombreuses entreprises<br />
(essentiellement les grands<br />
groupes industriels) ne voient plus la<br />
valeur ajoutée qu’une telle norme peut<br />
leur apporter. Les principales nouveautés<br />
(notamment la compréhension de<br />
l’organisation et de son contexte ainsi<br />
que la compréhension des attentes<br />
des parties intéressées et l’intégration<br />
de l’approche risque) permettront de<br />
redonner une impulsion au déploiement<br />
de cette norme. Sa refonte la<br />
rend également plus accessible aux<br />
activités dans le secteur des services,<br />
un secteur dans lequel le déploiement<br />
de cette norme reste un axe important<br />
de croissance.<br />
Quels sont vos projections pour<br />
l’année à venir ?<br />
Philippe Fusiller. Nous souhaitons renforcer<br />
notre positionnement actuel sur<br />
les différentes certifications de système<br />
de management (ISO 9001, ISO<br />
14001, ISO 50001, OHSAS 18001,<br />
…) mais également rester très attentif<br />
aux évolutions du marché et au cadre<br />
réglementaire pour nous permettre<br />
d’apporter des réponses rapides à nos<br />
clients sur les dispositifs de certification.<br />
Propos recueillis<br />
par Jean-François Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 39
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
L’ouverture à l’international<br />
Avec la nomination d’un nouveau directeur et une acquisition<br />
majeure, Socotec Certification aura franchi un cap déterminant<br />
pour ses développements à venir. Bruno Labarre<br />
revient sur cette année charnière.<br />
Quels ont été les faits marquants<br />
de l’année écoulée pour votre organisme<br />
?<br />
L’année 2013 a été marquée par une<br />
acquisition majeure dans l’activité certification<br />
de SOCOTEC. En effet, Certification<br />
International a rejoint notre<br />
Groupe, apportant ainsi une dimension<br />
internationale à notre activité et aux<br />
prestations que nous pouvons proposer<br />
à nos clients. D’origine britannique<br />
et spécialisé dans la certification de<br />
systèmes de management, Certification<br />
International développe son activité<br />
en Europe et en Asie à partir de<br />
6 filiales (Royaume Uni, Japon, Singapour,<br />
Philippines, Chine et Inde),<br />
et d’un réseau d’agents dans de nombreux<br />
autres pays.<br />
Quels sont aujourd’hui pour vous<br />
les secteurs d’activité les plus<br />
demandeurs et les plus actifs en<br />
matière de management de la performance<br />
qualité ? Et quelles certifications<br />
sont actuellement les plus<br />
demandés?<br />
Entreprises industrielles ou de services,<br />
privées ou publiques, toutes<br />
sont demandeuses de certification,<br />
quels que soient leur taille et leur secteur<br />
d’activité. Chez SOCOTEC Certification,<br />
la filière bâtiment et les collectivités<br />
publiques sont particulièrement<br />
bien représentées compte tenu des<br />
autres activités et de l’ancrage local du<br />
groupe SOCOTEC.<br />
A l’image du marché, nous recevons<br />
une majorité de demandes pour les<br />
référentiels ISO 9001 et ISO 14001.<br />
Si la croissance des référentiels sectoriels<br />
reste discrète, on assiste néanmoins<br />
à une montée en puissance des<br />
« démarches croisées » : multi-référentiels,<br />
multi-sites, multinationales…<br />
Quels freins et au contraire quels<br />
soutiens rencontre la mise en place<br />
ou la réorganisation des systèmes<br />
de management ?<br />
Certifier son organisation, c’est un<br />
moyen de valoriser son image de<br />
marque tout en gagnant en performance<br />
et en efficacité, notamment<br />
commerciale : la certification des systèmes<br />
de management est de plus<br />
en plus appréciée des grands donneurs<br />
d’ordre privés ou publics. En<br />
outre, c’est un gage de confiance de<br />
l’éco-système pour l’ensemble des<br />
parties intéressées : clients, fournisseurs,<br />
actionnaires, usagers….. Pour<br />
toutes ces raisons, c’est une démarche<br />
adaptée à l’environnement économique<br />
actuel.<br />
Etes-vous favorable à la révision de<br />
la norme ISO 9001 et, selon vous,<br />
que peut-on en attendre ?<br />
La norme ISO 9001 doit bien évidemment<br />
évoluer et s’adapter à un environnement<br />
de plus en plus mouvant.<br />
La nouvelle version attendue en 2015<br />
devrait permettre à des entreprises<br />
certifiées depuis de nombreuses années<br />
de redynamiser des systèmes<br />
de management de la qualité (SMQ)<br />
à la recherche d’un nouveau souffle et<br />
d’accroître l’attractivité de la démarche<br />
de certification pour des nouveaux entrants.<br />
Pourriez-vous citer et décrire<br />
quelques exemples de vos interventions<br />
dans l’année écoulée ?<br />
L’arrivée de Certification International<br />
dans le groupe SOCOTEC a permis<br />
de remporter le marché des audits internes<br />
ISO 14001 auprès du groupe<br />
Accor, pour le réseau mondial des 450<br />
Novotel et Suite Novotel. Pour illustrer<br />
notre pôle d’expertise dans le secteur<br />
public, on peut citer la certification du<br />
SMQ de l’Institut Polytechnique de<br />
Toulouse ou celle de la division de l’information<br />
aéronautique de la direction<br />
de la circulation aérienne militaire. La<br />
filière construction, domaine d’intervention<br />
historique du groupe SOCO-<br />
TEC est également bien représentée.<br />
SOCOTEC Certification a ainsi certifié<br />
le système de management de l’environnement<br />
de BMA (Bordeaux Métropole<br />
Aménagement) qui aménage les<br />
grands sites urbains de l’agglomération<br />
bordelaise, et y construit des équipements<br />
publics et privés.<br />
Quelles sont vos projections pour<br />
l’année à venir ?<br />
Nous comptons tirer parti de notre ouverture<br />
sur l’international sans jamais<br />
perdre de vue les attentes et les besoins<br />
de tous nos clients. Dans les<br />
années à venir, nous cultiverons notre<br />
flexibilité et notre créativité pour leur<br />
assurer, quelles que soient leur taille et<br />
leur activité, un service réactif et performant.<br />
Propos recueillis<br />
par Jean-François Romain<br />
Bruno Labarre<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 40
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Un avantage concurrentiel durable<br />
La qualité est un vecteur différenciant très fort dans des<br />
secteurs de pointe très concurrentiels, explique Edouard<br />
Kiener, Directeur technique et responsable des opérations<br />
d’Intertek Certifiaction France.<br />
Quels ont été les faits marquants<br />
de l’année écoulée pour votre organisme<br />
?<br />
Edouard Kiener. L’année 2013 a été<br />
pour nous l’occasion de développer<br />
notre offre de services et d’accroître<br />
ainsi notre champ d’action au-delà de<br />
nos prévisions initiales. D’une part,<br />
nous avons confirmé notre engagement<br />
sur des projets tels que les audits<br />
concernant les produits phytopharmaceutiques<br />
en obtenant notre accréditation<br />
EN 45011 pour la certification<br />
produit. D’autre part, notre structure<br />
a revu son organisation afin d’intégrer<br />
les prestations d’audit seconde partie<br />
telles que les audits sociaux, fournisseurs<br />
ou encore les audits de responsabilité<br />
sociétale. En toute logique, ces<br />
nouvelles activités nous ont permis de<br />
faire croître nos effectifs et ont fait de<br />
2013 une année de renforcement de<br />
notre position stratégique sur nos différents<br />
marchés.<br />
Quels sont aujourd’hui pour vous<br />
les secteurs d’activité les plus actifs<br />
en matière de management de la<br />
performance qualité ?<br />
Ed. Kiener. Nous constatons un regain<br />
d’intérêt pour les systèmes de management<br />
dans plusieurs secteurs clés<br />
de notre économie, en particulier, au<br />
niveau du secteur cosmétique, aéronautique,<br />
agricole et agroalimentaire.<br />
Plusieurs facteurs expliquent ce dynamisme<br />
dont la volonté des entreprises<br />
de renforcer leur compétitivité économique<br />
et d’améliorer leurs positionnements<br />
sur un marché vis-à-vis de<br />
leurs concurrents. Pour atteindre ces<br />
objectifs, un nombre important d’entreprises<br />
se tournent aujourd’hui davantage<br />
vers des standards sectoriels plus<br />
adaptés à leurs besoins (FSSC 22000<br />
dans l’agroalimentaire ou encore AS/<br />
EN 9100 dans l’aéronautique).<br />
De plus, l’évolution du cadre règlementaire<br />
a eu pour conséquence<br />
d’amener les sociétés à rechercher<br />
des solutions pour démontrer leur niveau<br />
de conformité et la maîtrise de<br />
leurs performances qualité. La mise en<br />
place d’un système de management<br />
est alors apparue comme une solution<br />
évidente dans certains secteurs,<br />
comme en cosmétique avec la mise en<br />
application du Règlement Cosmétique<br />
CE N°1223/2009 et la certification ISO<br />
22716 relatif aux Bonnes Pratiques de<br />
Fabrication.<br />
Quels types de démarches et certifications<br />
sont actuellement les plus<br />
demandés ?<br />
Ed. Kiener. L’attrait pour des nouveaux<br />
standards a permis d’apporter<br />
une nouvelle dynamique au sein de<br />
notre organisation. En ce sens, plusieurs<br />
de nos clients ont renforcé leur<br />
niveau de demande pour les audits de<br />
leurs fournisseurs en matière sociale.<br />
Dans ce domaine, nous sommes en<br />
mesure de leur proposer des interventions<br />
dans le monde entier sur la<br />
base d’un cahier des charges personnalisé<br />
et évolutif croisant plusieurs<br />
domaines de compétences : qualité<br />
process, responsabilité sociétale, sécurité,<br />
etc. De nouveaux acteurs se<br />
sont également tournés vers nos services<br />
pour atteindre les exigences de<br />
conformité fixées par le plan Ecophyto<br />
2018. Parallèlement, nous continuons<br />
d’enregistrer un volume significatif de<br />
demandes sur des certifications incontournables<br />
comme l’ISO 9001, ISO<br />
14001 ou OHSAS 18001.<br />
Quels freins et au contraire quels<br />
soutiens rencontrent la mise en<br />
place ou la réorganisation des systèmes<br />
de management ?<br />
Ed. Kiener. Les systèmes de management<br />
sont bien sûr toujours très tributaires<br />
de la bonne santé financière<br />
ainsi que du temps allouable à ces<br />
démarches par une entreprise. Pourtant,<br />
le choix de s’orienter, de conserver<br />
ou de faire évoluer une certification<br />
existante permet de renforcer et donc<br />
de pérenniser la position stratégique<br />
d’une organisation dans la majorité des<br />
cas. De ce fait, nous restons donc au<br />
plus proche de nos clients afin d’aboutir<br />
avec eux à des solutions concrètes<br />
et opérationnelles leur correspondant<br />
le mieux possible. Par ailleurs, la spécialisation<br />
des standards sur des secteurs<br />
spécifiques répond de mieux en<br />
mieux aux attentes des entreprises.<br />
C’est pourquoi Intertek Certification<br />
France s’est tourné dès l’origine vers<br />
ces référentiels pour apporter des solutions<br />
aux entreprises et à nos clients.<br />
Selon vous, que peut-on en attendre<br />
la révision de la norme ISO 9001?<br />
Ed. Kiener. Nous espérons que cette<br />
révision apportera de nouvelles perspectives<br />
pour les entreprises. Si la<br />
satisfaction client reste au cœur de<br />
la norme, nous attendons l’intégration<br />
d’une approche analyse risque<br />
et de nouveaux concepts tels que les<br />
« parties intéressées ». Nous savons<br />
qu’un projet de norme internationale<br />
(DIS) est attendue pour avril prochain,<br />
cependant, il nous faudra en encore<br />
patienter jusqu’en 2015 pour connaître<br />
l’ensemble des spécificités de cette<br />
nouvelle version.<br />
Que pourra-t-on retenir de vos interventions<br />
dans l’année écoulée et<br />
pouvez-vous évoquer vos projets<br />
pour l’année à venir ?<br />
Ed. Kiener. L’année 2013 nous a<br />
permis de conforter notre position auprès<br />
de grands noms des secteurs de<br />
l’énergie, des transports, de la cosmétique<br />
ou encore de l’agroalimentaire.<br />
Ces partenariats ont notamment permis<br />
la réalisation de prestations sur<br />
des standards spécialisés (ISO 22716<br />
ou encore audit social) ou plus généralement<br />
sur des certifications qualité,<br />
sécurité et environnement.<br />
Nous allons continuer à mettre notre<br />
savoir-faire au service des entreprises<br />
et à leur apporter des solutions<br />
concrètes aux problématiques qu’elles<br />
rencontrent. De plus, nous poursuivons<br />
notre engagement dans le développement<br />
de référentiels spécifiques<br />
(ISO 50001, ferroviaire) afin d’élargir<br />
notre offre auprès de nos clients<br />
existants. Enfin, nous continuerons<br />
sur notre dynamique pour concrétiser<br />
l’approche que nous avons eue cette<br />
année avec des grandes entreprises<br />
internationales.<br />
Propos recueillis par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 41
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Nouvelles technologies<br />
Les réseaux sociaux bousculent la gestion des RH<br />
Quand les technologies grand public change les paradigmes<br />
de management des entreprises et de gestion des<br />
ressources humaines, par Jean-Luc Moisan.<br />
L’arrivée de nouvelles technologies a<br />
toujours bouleversé nos habitudes. La<br />
révolution industrielle automobile, par<br />
exemple, a en son temps entraîné de<br />
profonds changements sociaux, favorisé<br />
le développement de nouveaux<br />
échanges, et irrémédiablement modifié<br />
notre façon d’être en société. La rupture<br />
avec le passé fut alors aussi forte<br />
qu’imprévisible : personne ne pouvait<br />
imaginer à quoi s’attendre.<br />
Aujourd’hui, d’autres technologies – j’ai<br />
nommé les réseaux sociaux et le mobile<br />
– envahissent notre quotidien et<br />
transforment de manière semblable et<br />
durable jusqu’à nos façons de travailler<br />
et de manager en entreprise. C’est une<br />
page qui se tourne : devant l’engouement<br />
que ces nouveautés suscitent,<br />
les applications professionnelles n’ont<br />
en effet plus d’autre choix que d’évoluer<br />
dans le même sens.<br />
Les Ressources Humaines sont tout<br />
particulièrement concernées. Parmi<br />
les responsabilités qui leur incombent,<br />
inciter et développer l’engagement<br />
et la performance des collaborateurs<br />
sont des plus stratégiques pour le bon<br />
développement de l’entreprise. Or,<br />
réseaux sociaux et solutions mobiles<br />
représentent des vecteurs de communication<br />
incontournables pour les collaborateurs.<br />
La fonction RH elle-même<br />
évolue pour davantage collaborer<br />
avec la Direction de la Communication,<br />
prendre plus de responsabilités<br />
dans la mise en œuvre de ces outils, et<br />
mieux aligner sa démarche à la stratégie<br />
de l’entreprise.<br />
Les réseaux sociaux renforcent<br />
l’appartenance à l’entreprise<br />
D’une part, les modes de management<br />
ont évolué au rythme des époques.<br />
Ainsi, après le leadership de pouvoir<br />
qui prônait au temps de la révolution<br />
industrielle, les salariés sont désormais<br />
beaucoup plus réceptifs au partage de<br />
valeurs communes, à la confiance réciproque,<br />
à une croyance certaine en<br />
l’autodiscipline.<br />
D’autre part, les collaborateurs sont<br />
aujourd’hui à la recherche, aussi bien<br />
dans leur vie personnelle que professionnelle,<br />
de sentiments de compétences,<br />
d’autonomie et d’affiliation sociale.<br />
Les réseaux sociaux répondent parfaitement<br />
à l’un et l’autre de ces besoins.<br />
En comblant les attentes de leurs utilisateurs,<br />
ils stimulent leur motivation intrinsèque,<br />
leur curiosité et leur vitalité ;<br />
et profitent ainsi à la performance de<br />
l’entreprise.<br />
Nous pouvons clairement établir l’impact<br />
de ces technologies sur l’entreprise<br />
en termes de communication<br />
des employés. L’employé moderne<br />
est équipé d’un ou plusieurs dispositifs<br />
de communication qui lui permettent<br />
de s’exprimer en toute indépendance,<br />
et bien souvent sans se douter des<br />
conséquences de son message, sur<br />
son manager, la culture ou encore la<br />
stratégie de son entreprise.<br />
Les réseaux sociaux publics représentent<br />
donc à la fois un risque et une<br />
opportunité dans la gestion de l’image<br />
de marque. La DRH se doit plus que<br />
jamais de mesurer objectivement le niveau<br />
d’engagement des collaborateurs<br />
afin de réduire les risques de «dérapage».<br />
BYOD, ou le travail comme à la maison<br />
De plus, le lien entre l’engagement envers<br />
la marque et la performance au<br />
travail est aujourd’hui entièrement démontré,<br />
et ce quel que soit le pays et la<br />
culture d’origine du collaborateur. Cet<br />
effort de mesure, et pourquoi pas de<br />
croissance du niveau d’engagement,<br />
permet de dynamiser l’attraction de<br />
l’entreprise. Cela a pour conséquence<br />
de faciliter le recrutement des talents<br />
nécessaires à son développement,<br />
tout en facilitant la rétention des collaborateurs.<br />
Avec de plus en plus de possesseurs<br />
de Smartphones et de tablettes tactiles,<br />
le nombre de personnes qui se<br />
connectent à Internet en mobilité ne<br />
cesse d’augmenter. Des applications<br />
innovantes ont vu le jour qui répondent<br />
à presque tous les aspects de notre vie<br />
quotidienne.<br />
Ce phénomène a fait naître de nouvelles<br />
attentes, de spontanéité, d’ergonomie,<br />
de simplicité, que les applications<br />
professionnelles ne peuvent<br />
aujourd’hui plus ignorer. Elles aussi<br />
doivent se rendre facilement accessibles,<br />
de n’importe quel endroit et<br />
n’importe quel matériel.<br />
Bien entendu, adopter ces applications<br />
inédites va nécessiter des aménagements<br />
: en termes de sécurité tout<br />
d’abord, notamment au niveau de la<br />
maîtrise et du contrôle des informations<br />
confidentielles ; et également<br />
en termes de culture et de pratiques.<br />
D’autant qu’on ne parle plus seulement<br />
ici d’intégrer les réseaux sociaux<br />
et le mobile aux simples processus de<br />
recrutement, mais à l’ensemble de la<br />
gestion des talents.<br />
Des applications qui touchent toute<br />
la chaîne de la gestion des talents<br />
Il ne s’agit en effet plus seulement de<br />
relier des profils à des offres d’emploi,<br />
mais de développer les outils sociaux<br />
qui favorisent le travail en équipe et la<br />
transversalité dans l’entreprise, grâce<br />
à une meilleure circulation des flux et<br />
des informations ; qui suscitent la créativité<br />
; qui encouragent le partage et le<br />
transfert des connaissances ; qui permettent<br />
la création de modèles d’apprentissage<br />
personnalisés. Ce nouveau<br />
paradigme du travail décloisonné,<br />
basé sur un partage de connaissance<br />
continu, représente aujourd’hui le<br />
nouveau challenge des Ressources<br />
Humaines. Il est au cœur du mode de<br />
fonctionnement de la Génération Y qui<br />
représentera 50% des effectifs de l’entreprise<br />
en 2020.<br />
Jean-Luc Moisan*<br />
*Responsable expert chez Technomedia<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 42
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GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Responsabilité Sociale des Entreprises<br />
Contrainte réglementaire et avantage compétitif<br />
Mandaté par l’éditeur de solutions de gestion d’entreprise<br />
IFS, le cabinet IDC a réalisé un rapport sur la Responsabilité<br />
Sociale des Entreprises (RSE) qui analyse la place qu’occupe<br />
aujourd’hui la RSE au sein des grandes entreprises européennes<br />
et américaines, ainsi que son évolution à court<br />
et moyen terme.<br />
La RSE est devenue au fil du temps un<br />
enjeu économique mondial. La traduction<br />
de ses actions en entreprise se<br />
manifeste sous la forme de reporting<br />
de plus en plus étoffés et disponibles<br />
pour tous les acteurs interférents avec<br />
l’entreprise : clients, fournisseurs, salariés,<br />
pouvoirs publics, opinion publique,<br />
prestataires, concurrents, etc.<br />
Les thématiques les plus importantes<br />
pour les entreprises étant celles liées<br />
aux Droits de l’Homme, à la traçabilité<br />
de la chaîne d’approvisionnement ainsi<br />
qu’à la préservation et le respect de<br />
l’environnement via des politiques de<br />
recyclage, de lutte contre la pollution<br />
de l’air et de l’eau, d’efficacité énergétique<br />
ou encore de réduction de l’empreinte<br />
carbone.<br />
De manière globale, 72% des DAF interrogés<br />
ont publié au titre de l’année<br />
2012 un rapport RSE ou une annexe<br />
RSE à leur rapport annuel, contre un<br />
peu moins de 50% en 2010. Il existe<br />
pourtant des disparités significatives<br />
selon les pays : au Danemark, 98%<br />
des entreprises ont adopté une stratégie<br />
RSE tandis que cette proportion<br />
en France, en Suède et en Pologne<br />
est de l’ordre de 50 à 60%. Pourtant<br />
précurseur en la matière, les Etats-<br />
Unis comptent 83% de ses entreprises<br />
ayant une stratégie RSE.<br />
Moteurs et obstacles<br />
En majorité, les entreprises citent le<br />
respect de l’environnement ainsi que<br />
la réduction des coûts comme moteurs<br />
principaux dans leur stratégie RSE. En<br />
principal obstacle à la mise en œuvre<br />
d’une politique RSE, les entreprises<br />
citent la crise financière, le manque<br />
de visibilité sur les bénéfices dégagés<br />
grâce aux activités RSE, mais aussi le<br />
manque de compétences et connaissances<br />
dans ce domaine. Certaines<br />
entreprises pensent, enfin, que le coût<br />
d’un déploiement d’une stratégie RSE<br />
serait supérieur aux gains qu’il pourrait<br />
procurer.<br />
Globalement, clients, investisseurs et<br />
pouvoirs publics sont identifiés comme<br />
étant les acteurs les plus importants<br />
pour la conduite d’une politique RSE<br />
par les entreprises. Viennent ensuite<br />
les prospects, les employés et l’opinion<br />
publique. Les médias, concurrents et<br />
fournisseurs sont cités à la marge des<br />
intervenants les plus influents. Pour<br />
les entreprises françaises, ce sont<br />
les pouvoirs publics, les clients et les<br />
employés qui sont cités comme les acteurs<br />
les plus influents.<br />
Mesure et suivi de l’impact environnemental<br />
72% des entreprises déclarent qu’il est<br />
important (29%) ou absolument essentiel<br />
(43%) de suivre l’impact environnemental<br />
de leurs activités économiques.<br />
Parallèlement, 70% estiment avoir la<br />
capacité d’évaluer effectivement l’empreinte<br />
écologique de leurs activités.<br />
En France, 58% des entreprises affirment<br />
que ce calcul est important et<br />
même primordial. Elles sont, également,<br />
58% à s’estimer en capacité de<br />
réaliser cette mesure.<br />
63% des entreprises affirment avoir<br />
essayé de mesurer les bénéfices liés<br />
à une démarche éco-environnementale,<br />
66% d’entre elles étant sûres de<br />
leur calcul. Il est à noter que cette certitude<br />
a baissé de 10% depuis l’étude<br />
de 2010. Sur les 37% restants, plus<br />
de 50% des entreprises avouent que<br />
ce calcul leur était très difficile et pour<br />
35% d’entre elles, il ne s’agit pas d’une<br />
priorité. 53% des entreprises françaises<br />
ont essayé de calculer les avantages<br />
économiques liés aux activités<br />
RSE. 43% d’entre elles sont certaines<br />
du calcul effectué.<br />
Utilisation d’un outil logiciel<br />
La dernière partie de l’étude porte sur<br />
l’utilisation d’un logiciel de gestion permettant<br />
de mesurer les différents impacts<br />
des activités RSE, notamment<br />
sur des sujets tels que l’empreinte<br />
carbone, le traitement des déchets solides,<br />
la pollution de l’air et de l’eau et<br />
les produits en fin de vie. 20% des entreprises<br />
disposent d’un ERP intégré<br />
permettant de mesurer leur empreinte<br />
écologique et 61% des entreprises souhaitent<br />
que leurs fournisseurs de solutions<br />
informatiques intègrent le calcul<br />
de l’empreinte écologique dans leurs<br />
progiciels. La majorité des entreprises<br />
ont recours à une solution tierce, alors<br />
que l’exploitation d’une telle solution,<br />
en termes de coût et d’intégration, peut<br />
entrainer une défaillance dans la précision<br />
et la fiabilité des données due à<br />
l’utilisation de plusieurs systèmes d’information.<br />
Parmi les entreprises françaises interrogées,<br />
61% n’ont pas la possibilité<br />
d’effectuer ce calcul via leur progiciel,<br />
alors qu’elles sont 47% à être intéressées<br />
par cette possibilité.<br />
« La Responsabilité Sociale des Entreprises<br />
est l’un des enjeux majeurs<br />
auquel les entreprises sont aujourd’hui<br />
confrontées », commentait M. Bekrar,<br />
président d’IFS France. « Il s’agit d’un<br />
défi qui se situe à la fois à l’échelle globale<br />
mais également à l’échelle individuelle<br />
de chaque entreprise dans le<br />
mesure ou la RSE est aujourd’hui tout<br />
autant une affaire de contrainte réglementaire<br />
que d’avantage compétitif ».<br />
J. Roboh<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 44
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Communiqué<br />
Avec BSI, la certification de la qualité est la<br />
structure adéquate pour gérer efficacement votre<br />
activité et répondre aux exigences de vos clients<br />
Poujoulat, leader européen de conduits de cheminées et sorties de toit métalliques,<br />
a vu son site à Saint Symphorien être recertifié à la norme ISO 9001<br />
par BSI au mois de juillet dernier. Marc Rottier, Responsable QSE - Poujoulat<br />
S.A., répond à quelques questions sur ce renouvellement de certificat.<br />
Les groupes BSI et Poujoulat<br />
BSI est le groupe de normalisation qui aide les organisations<br />
à faire de l’excellence une habitude – partout dans le<br />
monde. Sa mission est de leur permettre d’améliorer leur<br />
performance.<br />
Depuis sa création en 1901 sous le nom Engineering Standards<br />
Committee, le groupe BSI est devenu l’un des principaux<br />
organismes délivrant des services professionnels<br />
indépendants (certification, formations, normes, …) Le<br />
groupe est actuellement présent dans plus de 150 pays<br />
avec 70 000 sites certifiés.<br />
Créé en 1950, le groupe Poujoulat est le leader européen<br />
des systèmes d’évacuation de fumée métalliques (conduit<br />
de cheminée et sortie de toit) pour la maison individuelle,<br />
l’habitat collectif, l’industrie, le tertiaire et la production<br />
d’énergie. Ces solutions complètes s’adaptent à tout type<br />
d’appareil et de combustible, en neuf comme en rénovation.<br />
Depuis 2007 le groupe Poujoulat est devenu un acteur majeur<br />
des énergies renouvelables en investissant massivement<br />
dans le développement du bois énergie (granulés de<br />
bois, bûches densifiées et bois de chauffage).<br />
Le Groupe compte aujourd’hui 1600 collaborateurs et réalise<br />
un chiffre d’affaires d’environ<br />
200 millions d’euros. Présent dans<br />
30 pays au travers de 16 sociétés,<br />
le Groupe dispose de 170 000m² de<br />
bâtiments et d’outils industriels et logistiques<br />
performants.<br />
• Pourquoi s’être orienté vers la certification ISO 9001 ?<br />
Marc Rottier. La certification selon ISO 9001 est une évidence<br />
pour une entreprise de notre taille. Ne pas être certifié<br />
pourrait nous porter préjudice. Nous ne communiquons<br />
pas ou peu à ce sujet. Par contre, en interne, la certification<br />
reste un moyen pour fédérer les équipes autour des<br />
questions d’organisation et de maîtrise opérationnelle. Le<br />
système doit nous aider à :<br />
• garantir la conformité de notre production<br />
• structurer nos méthodes de travail<br />
• consolider nos améliorations<br />
• Comment avez-vous mis en place cette norme ?<br />
Marc Rottier. Un groupe pluridisciplinaire animé par le service<br />
QSE a été constitué. Nos approches ont tout d’abord<br />
été macroscopiques afin d’aborder la notion de processus<br />
et les relations clients/fournisseurs internes. Ce qui nous a<br />
permis de clarifier le fonctionnement de chacun.<br />
Les acteurs du groupe savaient bien sûr que l’objectif de<br />
certification était visé, mais nous nous efforçons (au service<br />
QSE) de ne jamais prendre comme argument l’exigence<br />
normative pour qu’une action soit menée. C’est par<br />
l’analyse des risques que notre système progresse.<br />
Au moment du choix de la mise à jour documentaire (car de<br />
nombreux documents étaient utilisés), nous réfléchissions<br />
à la question : « Quel est le risque de ne pas rédiger tel ou<br />
tel document ? » Si aucun risque n’est identifié, le document<br />
n’est pas rédigé. Il appartient au service QSE de faire<br />
le rapprochement avec la norme afin de s’assurer que les<br />
exigences sont satisfaites.<br />
• Pourquoi avoir choisi BSI ?<br />
Marc Rottier. Pour sa présence internationale.<br />
• Avez-vous obtenu des résultats aujourd’hui ?<br />
Marc Rottier. Oui. Notre fonctionnement est plus clair pour<br />
la plupart des services. Il y a une cohérence entre les objectifs<br />
de la Direction et les actions de chacun. Nous intervenons<br />
de moins en moins pour des questions fondamentales<br />
liées au système de management. Les services de<br />
l’entreprise sont de plus en plus autonomes.<br />
• Quels sont vos objectifs et axes de progrès ?<br />
Marc Rottier. Afin de pouvoir toujours mieux satisfaire nos<br />
clients et répondre au mieux aux besoins du marché, voire<br />
les devancer, nos objectifs portent sur l’amélioration continue<br />
dans le cadre de la gestion de projets et la maîtrise<br />
permanente de notre taux de service (en quantité et délai).<br />
Pour plus d’informations,<br />
merci de contacter BSI au 01 55 34 11 40<br />
ou rendez-vous sur bsigroup.fr<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 45
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Responsabilité sociétale<br />
Excellence et RSE,<br />
une mine de compétitivité<br />
La responsabilité sociétale est un ferment d’excellence<br />
pour les entreprises. Autour des thèmes du livre qu’ils ont<br />
co- écrit, Antoine Bastin et Marc Bazinet reviennent sur les<br />
débats publics récents sur la compétitivité-coût et la compétitivité<br />
hors coût.<br />
Quels facteurs permettent à une entreprise<br />
de réussir et de se placer en<br />
tête de peloton, plutôt que de végéter<br />
piteusement, voire de disparaître ? S’il<br />
y avait une réponse magique, cela se<br />
saurait... Les chefs d’entreprise et les<br />
managers auraient mis cela en musique<br />
depuis belle lurette et personne<br />
en France ne déplorerait l’état dégradé<br />
de notre économie marchande ni l’essoufflement<br />
de la création d’emplois.<br />
Deux choses sont sûres. La première,<br />
c’est qu’il y a des bonnes pratiques et<br />
des méthodes de qualité totale qu’il<br />
faut utiliser. Les mauvaises pratiques<br />
et la non-qualité conduisent à la déconfiture,<br />
c’est bien connu. Mais si la<br />
qualité est nécessaire, elle n’est pas<br />
suffisante.<br />
La deuxième, c’est qu’en économie<br />
marchande ouverte, il faut être compétitif.<br />
Les travaux et débats qui ont<br />
accompagné la préparation du célèbre<br />
rapport Gallois, il y a un an, ont clairement<br />
dégagé ce point qui réunit aujourd’hui<br />
un très large consensus.<br />
Oui, mais comment être compétitif ?<br />
La compétitivité-coût a logiquement<br />
dominé la scène depuis lors, pour<br />
la simple raison que c’est là que les<br />
grands acteurs institutionnels ont directement<br />
les mains sur les manettes :<br />
fiscalité, coût du travail, de l’énergie et<br />
des matières premières. Bref, une approche<br />
macro-économique de la question.<br />
Notre pratique professionnelle nous a<br />
convaincus que les entreprises, même<br />
et surtout les petites, ont à leur main<br />
d’autres leviers de compétitivité, et<br />
qu’elles peuvent déplacer des montagnes<br />
encore plus grosses que ce<br />
que déplacent un point de fiscalité et<br />
un point de coût du travail. C’est quasiment<br />
une potion magique. De surcroît,<br />
elle est publiquement disponible, en<br />
libre-service, et pour trois fois rien.<br />
Nous ne l’avons pas inventée : elle<br />
s’est d’abord appelée Excellence il y a<br />
35 ans. Elle a depuis fusionné avec la<br />
Responsabilité Sociétale, d’où le titre<br />
de l’ouvrage que j’ai écrit avec mon<br />
ami Marc Bazinet. Elle est pratiquée<br />
et préconisée dans le monde entier. La<br />
variante européenne est plus connue<br />
sous les initiales EFQM de l’institution<br />
qui la porte.<br />
L’Excellence managériale et la Responsabilité<br />
sociétale combinées<br />
constitue une approche globale du management<br />
et de la performance, axée<br />
sur la cohérence entre discours et<br />
actes, entre les attentes, évidemment<br />
contradictoires, des parties prenantes,<br />
entre vision stratégie et opérations,<br />
entre ce que le contrôle de gestion mesure<br />
et ce que la sphère émotionnelle<br />
ressent : confiance, partage, envie de<br />
réussir, imagination, créativité.<br />
L’Excellence managériale et la Responsabilité<br />
sociétale tiennent intégralement<br />
dans huit thèmes essentiels qui<br />
s’expriment en quelques mots simples<br />
du vocabulaire usuel et que chacun<br />
La RSE ne se décrète pas, ... elle se vit !<br />
A force d’offrir aux dirigeants des outils, des méthodes et des modèles, ceux-ci finissent par se demander<br />
s’il est bien utile de réinventer la roue à chaque instant. Voilà pourquoi ce livre propose une démarche pédagogique<br />
et pragmatique placée sous le signe du bon sens et de la cohérence : rationaliser, harmoniser,<br />
simplifier, tout en évitant les fausses bonnes idées et les confusions. Cheminer en disposant de toutes les<br />
bonnes clés pour que le quotidien des organisations soit au cœur de la responsabilité sociétale et des enjeux<br />
de développement durable, sans cesser de se situer dans une dynamique d’amélioration continue, sur le<br />
chemin de l’excellence. Tel est le véritable enjeu du livre : construit en quatre grandes parties : La RSE et le<br />
Développement durable ; Pas d’Excellence sans Responsabilité sociétale ;Un management porteur de sens ;<br />
Les dix commandements : Facteurs clés de réussite. L’ouvrage propose en guise de « fil rouge « l’expérience<br />
exemplaire vécue par une entreprise française, Révillon.<br />
« Excellence managériale et responsabilité sociétale », A. Bastin, M. Bazinet, éditions Afnor, 136 p.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 46
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
peut aisément s’approprier, les dirigeants<br />
comme les collaborateurs et<br />
les parties prenantes : des résultats<br />
qui satisfont –et au-delà- toutes les<br />
parties prenantes, une gouvernance<br />
transparente et efficace, la primauté de<br />
la création de valeur dans l’intérêt des<br />
clients et bénéficiaires, la mobilisation<br />
des talents et le respect des collaborateurs,<br />
être manœuvrant et agile, contribuer<br />
à un avenir commun durable. Ces<br />
huit thèmes absorbent sans peine les<br />
nécessaires démarches couramment<br />
pratiquées (et utiles) de qualité, d’excellence<br />
opérationnelle, de conformité<br />
aux bonnes pratiques. Ce n’est pas<br />
une couche du mille-feuilles en plus,<br />
c’est la cohérence et la simplification<br />
du mille-feuilles existant.<br />
L’expérience de mes clients qui visent<br />
l’Excellence est claire : tous progressent.<br />
Il ne leur a fallu que de la<br />
lucidité devant les autoévaluations<br />
régulières, un peu de méthode et une<br />
bonne dose de persévérance. Aucun<br />
moyen supplémentaire, puisque<br />
la pratique de l’Excellence s’inscrit à<br />
l’intérieur du temps déjà consacré à la<br />
planification stratégique et aux revues<br />
de direction.<br />
C’est ce qui est connu, depuis le rapport<br />
Gallois, sous le nom de compétitivité<br />
hors coût. Les études comparatives<br />
entre pratiquants et non-pratiquants<br />
montrent toutes que les avantages<br />
que l’Excellence procure en compétitivité<br />
sont considérables. Les dirigeants<br />
des entreprises qui ont publiquement<br />
témoigné, par exemple Révillon chocolatier<br />
et ses papillotes, Gemalto et<br />
son Pass Navigo, l’Hôtel de Crillon et<br />
sa préparation de la réouverture dans<br />
deux ans, disent la même chose. Moimême,<br />
lorsque j’ai connu l’Excellence<br />
il y a une douzaine d’années, j’ai beaucoup<br />
regretté de ne pas l’avoir connue<br />
plus tôt.<br />
Le discours public a évolué substantiellement<br />
sur la compétitivité hors<br />
coût depuis les lendemains du rapport<br />
Gallois. Tous les observateurs ont remarqué<br />
que l’échange de propos du<br />
printemps et de l’été 2013 entre la<br />
Cour des Comptes et le Ministère du<br />
redressement productif a souligné l’apport<br />
nécessaire à la compétitivité de la<br />
qualité sous ses formes les plus abouties,<br />
et notamment de l’Excellence.<br />
Aux hésitants, je rappelle que l’Excellence<br />
est accessible aux plus petites<br />
entreprises (j’en ai rencontré à moins<br />
de 10 salariés, et j’ai connu un gagnant<br />
du Prix Européen de l’Excellence de<br />
24 salariés), qu’elle est intrinsèquement<br />
gratuite, qu’elle fuit la bureaucratie,<br />
et qu’elle est utile même et surtout<br />
sous avis de tempête. A tous les débutants,<br />
je dis avec confiance : « bonne<br />
chance ».<br />
Antoine Bastin et Marc Bazinet<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 47
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Révision de la norme ISO 14001<br />
L’évaluation de la performance<br />
environnementale se dessine<br />
Le groupe de travail en charge de la révision de la norme ISO 14001 a acté le maintien<br />
d’axes forts de la version actuelle de la norme et introduit des nouveautés, comme l’évaluation<br />
de la performance environnementale. La publication de la nouvelle version de la<br />
norme est attendue par les entreprises et administrations en 2015.<br />
La dynamique collaborative se poursuivant,<br />
un deuxième projet de texte<br />
(CD2) a été co-construit en octobre<br />
à Bogota en Colombie par le comité<br />
technique international ISO/TC 207/<br />
SC1 « management environnemental<br />
/ Système de management environnemental<br />
». Cette nouvelle session de<br />
travail a fait suite à celle de Gaborone<br />
(Botswana), en juin 2013, pour examiner<br />
160 pages de commentaires sur le<br />
premier projet de comité (CD1) émis<br />
par tous les pays engagés.<br />
Les axes forts de la version actuelle de<br />
la norme ISO 14001 sont maintenus.<br />
Rappelons qu’il s’agit d’une norme<br />
suffisamment générique et agile pour<br />
s’adapter aux entreprises comme aux<br />
administrations de toutes tailles. Est<br />
également maintenu le principe d’un<br />
outil destiné à améliorer le management<br />
environnemental et les performances<br />
associées, sans toutefois<br />
définir de niveau. Evidemment les<br />
exigences environnementales essentielles<br />
sont aussi maintenues ainsi que<br />
l’engagement de conformité à la réglementation,<br />
la prévention des pollutions<br />
et la limitation des impacts significatifs.<br />
Enfin le principe de l’amélioration<br />
continue sera conservé.<br />
Une nouveauté importante, l’évaluation<br />
de la performance environnementale<br />
Si la version actuelle de la norme ISO<br />
14001 confirme l’approche de l’amélioration<br />
continue, il est souvent reproché<br />
un « manque d’ambition » aux objectifs<br />
que se donnent les organismes qui<br />
adoptent l’ISO 14001. La pertinence<br />
de cette norme est démontrée par les<br />
études menées depuis 10 ans et les<br />
résultats observés en matière de gestion<br />
et de réduction des consommations<br />
d’eau, d’énergies, de production<br />
de déchets, mais aussi de développement<br />
de produits plus respectueux<br />
de l’environnement. Au-delà des actions<br />
d’amélioration, il est important<br />
que les résultats soient mesurables et<br />
démontrent une réelle avancée, dans<br />
une perspective de développement durable.<br />
La future norme engagera ainsi<br />
l’organisme à évaluer sa performance<br />
environnementale, à s’interroger sur<br />
le niveau des résultats, mais aussi sur<br />
les bénéfices de la démarche.<br />
En appui à cette nouvelle perspective,<br />
l’ISO a publié en septembre la norme<br />
NF EN ISO 14031. Celle-ci propose<br />
des lignes directrices sur la conception<br />
et l’utilisation de l’évaluation de la<br />
performance environnementale (EPE)<br />
au sein d’une organisation. Elle est applicable<br />
à toute organisation, indépendamment<br />
de sa catégorie, de sa taille,<br />
de sa situation géographique et de sa<br />
complexité. Elle ne définit pas de niveaux<br />
de performance environnementale<br />
mais peut être utilisée pour mettre<br />
en œuvre et appuyer l’approche spécifique<br />
d’une organisation en matière<br />
d’EPE, y compris son engagement de<br />
conformité avec les exigences légales,<br />
et les autres types d’exigences en matière<br />
de prévention de la pollution et<br />
d’amélioration continue.<br />
D’autres nouveautés ou renforcements<br />
sont également attendus. Ainsi, une<br />
nouvelle structure de norme dite HLS<br />
(High Level Structure). Cette structure<br />
sera reprise pour toutes les normes de<br />
système de management l’ISO 9001<br />
(qualité), l’ISO 50001(énergie), et la<br />
future ISO 18001 (santé et sécurité).<br />
Egalement, l’alignement du SME (système<br />
de management de l’environnement)<br />
avec la stratégie globale de<br />
l’organisme, la contextualisation des<br />
enjeux environnementaux, au regard<br />
des enjeux globaux de l’organisation,<br />
la prise en compte de l’environnement<br />
externe de l’organisation dans la priorisation<br />
des risques et des opportunités<br />
et la prise en compte des attentes des<br />
parties prenantes externes (collectivités,<br />
voisinage, associations….). Enfin,<br />
notons le renforcement de la prise en<br />
compte de la performance environnementale<br />
dans la stratégie.<br />
Des avancées à consolider<br />
Des avancées significatives demeurent<br />
encore à consolider pour le<br />
passage au stade de projet de norme<br />
internationale (DIS). L’analyse environnementale<br />
devra être appliquée<br />
à un périmètre élargi, avec une perspective<br />
sur le cycle de vie du produit<br />
ou du service. Doivent être renforcées<br />
la maîtrise opérationnelle sur les processus<br />
externalisés, la maîtrise opérationnelle<br />
appliquée à l’ensemble de<br />
la chaîne de la valeur - quand cela est<br />
réalisable et en fonction de la sphère<br />
d’influence de l’organisme - , la communication<br />
externe sur les performances<br />
environnementales.<br />
Les débats à venir seront donc déterminants<br />
pour rendre encore plus<br />
efficace l’application de cette norme.<br />
Le CD2 est actuellement soumis au<br />
vote et aux commentaires des comités<br />
nationaux. En France, le suivi est<br />
assuré par la commission de normalisation<br />
« Outils d’aide au management<br />
environnemental » (AFNOR X30U) »<br />
d’AFNOR Normalisation.<br />
Le calendrier de la<br />
révision<br />
Octobre 2013 à janvier 2014 : vote<br />
de 3 mois et commentaires sur<br />
l’ISO CD 14001.2 (CD2). Fin février<br />
2014 : réunion à Padoue (Italie)<br />
pour examiner les commentaires<br />
sur le CD2. Fin mai 2014 :<br />
réunion à Panama City (Panama)<br />
pour poursuivre l’examen des<br />
commentaires reçus sur le CD 2 et<br />
rédiger le projet de norme ISO DIS<br />
14001. Septembre à novembre<br />
2014 : vote de 3 mois sur le projet<br />
ISO DIS 14001. Une enquête publique<br />
sera réalisée à cette occasion,<br />
rendant accessible le projet<br />
à tout un chacun, pour mesurer les<br />
évolutions de la norme et les commenter<br />
en ligne. Mars/Avril 2015 :<br />
vote sur le projet final de norme<br />
ISO FDIS 14001. Mai/Juin 2015 :<br />
publication de la nouvelle version<br />
de la norme ISO 14001<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 48
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Responsabilité sociale<br />
Une démarche<br />
développement durable exemplaire<br />
Pour sa première évaluation par rapport au référentiel ISO<br />
26000 de la politique développement durable, l’organisme<br />
certificateur Afnor a souligné « l’anticipation permanente »<br />
du groupe CEMEX en matière de responsabilité sociétale.<br />
De par ses activités et son empreinte<br />
sur les milieux, CEMEX est totalement<br />
concerné par les défis collectifs actuels<br />
tels le réchauffement climatique, l’épuisement<br />
des ressources naturelles ou le<br />
recul de la biodiversité. En cohérence<br />
avec sa mission de satisfaire<br />
les besoins en matériaux<br />
de construction de<br />
ses clients, CEMEX concilie<br />
ses impératifs économiques<br />
avec ses ambitions<br />
environnementales<br />
et sociétales structurées<br />
dans sa politique développement<br />
durable. En 2011,<br />
la société a publié son premier rapport<br />
développement durable triennal pour<br />
partager ses résultats et sa volonté<br />
d’aller encore plus loin dans ses ambitions,<br />
notamment en faisant évoluer sa<br />
politique grâce à la norme IS0 26000.<br />
En 2012, pour sa première évaluation<br />
AFAQ 26000 relative à la Responsabilité<br />
Sociétale des Entreprises, CEMEX<br />
a été positionné au niveau « maturité »<br />
par l’Afnor.<br />
Parcours professionnel<br />
Le groupe Cemex assure la production<br />
de matériaux de construction, des<br />
bétons prêts à l’emploi et des granulats.<br />
Si le siège international est situé<br />
à Monterrey (Mexique), c’est à Rungis,<br />
en Ile –de-France que se trouve le<br />
siège français. En France,<br />
CEMEX compte plus de<br />
300 implantations réparties<br />
sur une grande partie<br />
du territoire, pour être au<br />
plus proche de ses clients,<br />
professionnels et particuliers.<br />
La division « bétons<br />
prêts à l’emploi » compte<br />
5 directions régionales, 16<br />
agences, 240 unités de production et<br />
un terminal cimentier ; la division granulats<br />
: 4 directions régionales, 60 carrières,<br />
11 dépôts, 10 ports et un chantier<br />
naval.<br />
Rattaché directement au Président<br />
de CEMEX France, Christian Béranger<br />
assure la fonction de directeur du<br />
développement durable depuis 2011.<br />
Des coordinateurs développement<br />
durable sont en charge du suivi des<br />
Directeur développement durable CEMEX France depuis 2011, Christian Béranger<br />
est également président de la commission biodiversité du MEDEF<br />
depuis 2010, Président de la commission environnement de l’UNPG depuis<br />
2009. Il a été auparavant directeur environnement de CEMEX France de 1994<br />
à 2011, directeur du service foncier et aménagement de CEMEX France de<br />
1989 à 1994, et encore avant directeur de l’ENCEM, bureau d’études spécialisé<br />
dans l’évaluation des impacts environnementaux liés aux extractions. 1986<br />
à 1989. Il a un doctorat de géomorphologie et sédimentologie littorale.<br />
La certification AFAQ<br />
26000 « Responsabilité<br />
sociale »<br />
Les entreprises et organisations<br />
sont amenées à contribuer au développement<br />
durable de manière<br />
toujours plus précise. Leur performance<br />
doit être équilibrée sur les<br />
trois piliers économique, social et<br />
environnemental. Cette contribution<br />
des organisations est décrite<br />
par l’ISO 26000, première norme<br />
internationale de lignes directrices<br />
sur la responsabilité sociétale, publiée<br />
le 1er novembre 2010. Pour<br />
aider les organisations à évaluer<br />
la pertinence et le niveau de maturité<br />
de leurs pratiques selon l’ISO<br />
26000, Afnor Certification propose<br />
AFAQ 26000.<br />
4 niveaux :<br />
Engagement, Progression, Maturité,<br />
Exemplarité,<br />
3 domaines de résultats :<br />
Environnemental, Social, Economique<br />
5 domaines de pratiques :<br />
Vision en termes de responsabilité<br />
sociétale et gouvernance,<br />
Mise en œuvre : intégration de<br />
la responsabilité sociétale et<br />
communication, Ressources humaines,<br />
relations et conditions de<br />
travail, Modes de production, de<br />
consommation durable, questions<br />
relatives aux consommateurs, Ancrage<br />
territorial : communautés et<br />
développement local<br />
plans d’action dans les différents métiers<br />
et auprès des sites de production.<br />
Le reporting est donné en COMEX et<br />
des indicateurs permettent de suivre<br />
la politique mise en œuvre. Un rapport<br />
public du développement durable<br />
est rendu tous les deux ans, explique<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 49
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
En bref<br />
Pour sa première évaluation AFAQ 26000, CEMEX France a été positionné au niveau « Maturité » par Afnor Certification.<br />
CEMEX est ainsi la première entreprise de son secteur d’activité à obtenir cet échelon pour l’ensemble de ses activités.<br />
Ce niveau démontre que le groupe assume pleinement sa responsabilité sociétale dans toutes ses dimensions. Cela malgré<br />
la difficulté que représente la dispersion géographique de ses 300 sites, rendant plus complexes la compréhension<br />
de la politique et l’harmonisation des bonnes pratiques.<br />
Parmi les points soulignés au cours de l’évaluation : la culture de l’excellence en matière de sécurité et d’environnement,<br />
l’écoute des parties prenantes, l’ancrage territorial très développé sur le terrain, l’anticipation forte des contraintes réglementaires<br />
économiques, et territoriales. L’Afnor constate également la satisfaction des salariés et une adhésion forte aux<br />
valeurs de CEMEX. « A la suite de la norme ISO 14001, l’ISO 26000 constitue pour nous une nouvelle étape permettant<br />
de structurer notre démarche et de tourner notre stratégie vers l’écoute active des parties prenantes et l’intégration des<br />
enjeux propres à nos métier », relevait Michel André, président de CEMEX France.<br />
Après un audit réalisé par l’organisme Ecopass, CEMEX a obtenu en novembre 2013 le renouvellement et l’extension du<br />
certificat ISO 14001. Ainsi, 86 sites supplémentaires par rapport à 2012 ont intégré cette démarche environnementale et<br />
ce sont désormais256 sites qui sont certifiés (79% des sites, carrières de granulats, unités de production de bétons, ports<br />
et dépôts de matériaux, logistique fluviale et sièges administratifs). Cette extension est d’autant plus remarquable qu’elle<br />
intervient dans le cadre d’un audit dit de renouvellement » : plus dense qu’un audit de suivi, cet audit de renouvellement<br />
boucle un cycle de 3 ans de mise en place de ce système de management environnemental débuté en 2010. « En renouvelant<br />
notre certificat, Ecopass renouvelle sa confiance en notre démarche d’amélioration environnementale », indique<br />
Marie Brasch, responsable du système de management environnemental.<br />
M. Béranger, et la politique fait l’objet<br />
d’une analyse et d’une lise à jour tous<br />
les trois ans.<br />
La politique développement durable a<br />
été élaborée en 2007 à partir des politiques<br />
environnement, qualité, sécurité<br />
et ressources humaines qui existaient<br />
depuis plus de 20 ans.<br />
Une organisation transversale dédiée<br />
a été mise en place en 2008 avec la<br />
mise en place des coordinateurs. La<br />
politique développement durable a été<br />
publiée en 2008 et la publication du<br />
premier rapport DD date de 2011, suivi,<br />
donc, par l’évaluation AFAQ 26000 en<br />
2012 qui a constaté le « Niveau maturité<br />
» atteint par l’organisation.<br />
Vers la norme ISO 26000<br />
« L’objectif de cette première évaluation<br />
était de disposer d’une photo du<br />
niveau d’engagement et d’organisation<br />
de CEMEX France en matière de responsabilité<br />
sociétale, explique encore<br />
M. Béranger, alors que le groupe s’est<br />
fixé comme objectif de faire évoluer sa<br />
politique développement durable vers<br />
la norme ISO 26000 ».<br />
Le Président suit et valide par le CO-<br />
MEX toutes les étapes de création,<br />
adaptation, communication de la politique.<br />
En continu, les plans d’action<br />
sont revus périodiquement par les<br />
directeurs de division et de région en<br />
présence du directeur DD. Un prochain<br />
comité d’orientation externe validera<br />
notamment la gouvernance interne.<br />
Dans les attendus de son évaluation,<br />
l’AFNOR a particulièrement relevé<br />
la volonté permanente d’anticipation<br />
du groupe dans tous les domaines :<br />
connaissance des enjeux, attentes<br />
des parties prenantes, réglementation,<br />
conduite éthique des activités, etc.<br />
Sur les points « forts » de CEMEX,<br />
sa performance est reconnue : préservation<br />
de la biodiversité, maîtrise<br />
des contraintes réglementaires, management<br />
de la sécurité, intégration<br />
territoriale, qualité des produits et des<br />
services, dialogue social, etc. Les parties<br />
prenantes (scientifiques, clients,<br />
ONG…) interviewées lors de l’évaluation<br />
ont confirmé cette efficacité.<br />
L’Afnor a encore souligné l’implication,<br />
la transparence et la confiance de tous<br />
ainsi que l’appui des responsables du<br />
Groupe à cette démarche.<br />
Le grand nombre de sites CEMEX (plus<br />
de 300) dans des territoires divers et<br />
avec des enjeux toujours différents a<br />
constitué une difficulté particulière, reconnaît<br />
M. Béranger. « La société a retiré<br />
de sa certification une notoriété garantissant<br />
des relations externes (élus,<br />
MEDDTL, ONG…) pragmatiques et<br />
un affichage produit innovant ». En revanche,<br />
M. Béranger analyse après<br />
coup qu’auraient été nécessaires une<br />
meilleure communication auprès des<br />
sites de production et une place accrue<br />
des coordinateurs DD.<br />
Fort du niveau d’évaluation atteint très<br />
encourageant, CEMEX a engagé très<br />
vite des plans d’actions pour s’améliorer<br />
encore, organiser son comité<br />
d’orientation et préparer la transposition<br />
de sa politique actuelle selon le<br />
référentiel ISO 26000.<br />
F. P.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 50
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Retour d’expérience<br />
Des centres de données<br />
écoresponsables<br />
L’un des principaux fournisseurs européens de services de<br />
data centers, Interxion France est désormais certifié ISO<br />
14001:2004 pour ses sept sites franciliens et son siège social.<br />
Cette certification vient saluer l’engagement de la société<br />
à concevoir, construire et opérer des centres de données<br />
en veillant à prévenir les risques et à minimiser ses<br />
impacts sur les personnes et sur l’environnement. Entretien<br />
avec Bruno Forest.<br />
Pouvez-vous présenter votre entreprise<br />
et son activité ?<br />
Interxion est l’un des principaux fournisseurs<br />
européens de services de<br />
data centers de colocation neutres visà-vis<br />
des opérateurs Télécom, comptant<br />
un vaste ensemble de clients<br />
dans 33 data centers répartis sur 11<br />
pays européens. Les data centers<br />
d’Interxion, conçus de façon uniforme<br />
et efficients sur le plan énergétique,<br />
proposent aux clients une sécurité et<br />
une disponibilité étendues pour leurs<br />
applications critiques. Grâce à une<br />
connectivité qui s’appuie sur plus de<br />
450 opérateurs Télécom et fournisseurs<br />
de services Internet ainsi que<br />
sur 18 points d’interconnexion Internet<br />
européens couverts par ses implantations,<br />
Interxion a établi des hubs de<br />
contenu et de connectivité qui facilitent<br />
l’activité de communautés d’intérêt de<br />
clients en plein essor.<br />
Quelles sont les spécificités du<br />
management de la qualité dans<br />
votre secteur d’activité et quelles<br />
contraintes particulières rencontrez-vous<br />
?<br />
L’externalisation de systèmes informatiques<br />
critiques implique la confiance.<br />
Interxion offre une infrastructure d’accueil<br />
fiable, sécurisée, efficiente sur<br />
le plan énergétique, qui assure une<br />
haute disponibilité pour garantir à nos<br />
clients la continuité de leur activité. Actuellement<br />
nous sommes en mesure<br />
de proposer jusqu’à 99,999% de disponibilité<br />
sur l’alimentation électrique<br />
des plates-formes informatiques hébergées<br />
dans nos data centers.<br />
Pour répondre à un haut niveau de<br />
sécurité nécessaire dans nos métiers,<br />
nous mettons à la disposition de nos<br />
clients des systèmes de contrôle d’accès,<br />
de la vidéosurveillance, et un personnel<br />
24h/24 sur chacun de nos sites.<br />
Notre objectif consiste d’une part à<br />
renforcer la confiance auprès de nos<br />
actuels et futurs clients, notamment<br />
par l’obtention de certifications reconnues<br />
; et d’autre part à donner une formalisation<br />
et une transparence sur la<br />
qualité des opérations : maintenance<br />
des infrastructures, gestion des accès,<br />
respect de nos engagements de services<br />
(SLA Service Level Agreement).<br />
Pour cela Interxion France, qui opère<br />
sept data centers en Ile de France,<br />
Parcours professionnel<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 51<br />
s’appuie sur les compétences de ses<br />
équipes locales, du Centre de Services<br />
Client européen et des collaborateurs<br />
du siège se situant aux Pays-Bas ;<br />
sur la qualité de la conception et de la<br />
maintenance de ses infrastructures ;<br />
enfin sur un système de management<br />
pour la maîtrise des risques et l’amélioration<br />
continue des performances :<br />
qualité, sécurité, environnement, sécurité<br />
de l’information, continuité des<br />
activités.<br />
Quel était l’objectif fondamental de<br />
cette démarche ISO 14001 et comment<br />
s’est-elle déroulée?<br />
La certification ISO14001 est de plus<br />
en plus citée dans les appels d’offre.<br />
Elle représente avant tout une reconnaissance,<br />
visible pour nos clients, de<br />
notre engagement environnemental.<br />
Interxion s’appuie sur son historique<br />
en matière d’efficacité énergétique<br />
avec l’indicateur PUE – Power Usage<br />
Efficiency - qui est amélioré en permanence<br />
depuis 2003 pour l’ensemble<br />
des pays. L’efficacité énergétique est<br />
Bruno Forest a rejoint Interxion en juillet 2009 au poste de responsable <strong>Qualité</strong><br />
Sécurité France, en charge de la mise en œuvre du système de management<br />
qui couvre les domaines <strong>Qualité</strong>, Sécurité, Environnement et également<br />
le management de la sécurité de l’information (certification ISO27001), la<br />
continuité des activités (BCM) et la gestion des risques.<br />
Il gère également la responsabilité sociétale d’Interxion France. Il est aussi<br />
Correspondant Informatique et Libertés (CIL) d’Interxion France.<br />
Auparavant, il a travaillé pour une filiale de SLIGOS en tant que Responsable<br />
qualification des nouveaux produits (carte à microprocesseur), puis comme<br />
Responsable <strong>Qualité</strong> logiciel avec l’obtention d’une certification ISO9001. Il<br />
a également mené à bien des projets de Gestion de la <strong>Qualité</strong> totale chez<br />
SCHLUMBERGER et géré des systèmes de management et certifications<br />
<strong>Qualité</strong> chez GEMALTO. Bruno FOREST possède un mastère en Supply<br />
Chain Management de l’Institut supérieur de logistique industriel (ISLI). Il est<br />
également titulaire d’un certificat de spécialité en développement durable et<br />
responsabilité sociale de l’entreprise de l’ESCP Europe.
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
Nous avons démarré la démarche<br />
avec un site pilote pour la conformité<br />
réglementaire. Notre objectif consistait<br />
à impliquer le maximum de collaborateurs<br />
sur les différents sujets afin de<br />
répartir et d’équilibrer les charges de<br />
travail de chacun. La seconde phase<br />
étant celle du déploiement sur l’ensemble<br />
des sites.<br />
Le projet a duré 1 an et demi. Par la<br />
suite, le stagiaire est devenu un collaborateur<br />
puisque nous l’avons embauché<br />
chez Interxion.<br />
Quels outils de gestion de l’information<br />
utilisez-vous ?<br />
prise en compte dès la conception d’un<br />
data center – Interxion a d’ailleurs sa<br />
propre équipe d’ingénierie dédiée à ce<br />
sujet.<br />
Par ailleurs, tous les sites sont soumis<br />
à la réglementation concernant les installations<br />
classées pour la protection<br />
de l’environnement (ICPE), notamment<br />
pour la rubrique concernant les<br />
groupes électrogènes même si ces<br />
derniers sont des groupes de secours<br />
qui ne fonctionnent que très peu en<br />
termes d’heures dans l’année.<br />
Chaque data center Interxion est en effet<br />
protégé contre les coupures d’électricité<br />
et dispose de systèmes électriques<br />
non interruptibles, de batteries<br />
qui alimentent les serveurs le temps<br />
que les générateurs diesel de secours<br />
démarrent, avec un stock suffisant de<br />
carburant pour fonctionner plusieurs<br />
jours si nécessaire. Nous avions donc<br />
une base solide en matière de conformité<br />
réglementaire aux arrêtés préfectoraux<br />
ou ministériels pour prétendre à<br />
la certification ISO14001.<br />
Vous vous êtes fait accompagner,<br />
qu’est-ce que cela vous a apporté ?<br />
Cet accompagnement était souhaité<br />
du fait d’une équipe réduite de 70<br />
personnes au sein d’Interxion France.<br />
J’ai choisi de faire appel à la CCI parce<br />
que je connaissais déjà le système<br />
de management environnemental par<br />
étape qu’elle proposait. La CCI apportait<br />
également un regard extérieur<br />
sur notre progression à chacune des<br />
étapes. Enfin, en s’appuyant sur leurs<br />
compétences, cela nous a permis de<br />
ne pas mettre en place d’audit à blanc.<br />
Comment vous êtes-vous organisé<br />
afin de mobiliser vos ressources ?<br />
Le projet a démarré en avril 2011 lors<br />
de la semaine du développement durable.<br />
La participation d’Interxion à cet<br />
événement avait pour objectif de sensibiliser<br />
l’ensemble du personnel à cette<br />
problématique. J’ai également recruté<br />
un stagiaire de l’école de management<br />
de Bordeaux – (BEM) qui préparait un<br />
Master spécialisé en management de<br />
la qualité.<br />
En bref<br />
Nous avons recours à l’Intranet pour<br />
la gestion des documents du SME<br />
(système de management environnemental)<br />
et nous prévoyons cette année<br />
d’avoir recours à un outil plus spécialisé<br />
pour le management de la documentation.<br />
Pour la conformité réglementaire<br />
et la veille nous utilisons les<br />
applications HSE Compliance et HSE<br />
Vigilance de la société spécialisée Red<br />
on Line.<br />
En tant que groupe multi-sites,<br />
avez-vous une démarche groupe<br />
globale ?<br />
Interxion est effectivement un groupe<br />
multi-sites et notre approche environ-<br />
Les data centers d’Interxion en France sont des installations classées pour la<br />
protection de l’environnement (ICPE) soumis à déclaration ou à autorisation.<br />
Après une revue de conformité réglementaire en 2011, Interxion s’est engagée<br />
dans une démarche environnementale par étapes et a bénéficié du regard<br />
externe et neutre de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI).<br />
« Cette démarche de certification s’inscrit directement dans le cadre de la<br />
politique de responsabilité environnementale de notre groupe. », déclarait Fabrice<br />
Coquio, président d’Interxion France. « Naturellement, la maîtrise opérationnelle<br />
de nos data centers est au cœur de la stratégie d’entreprise en<br />
matière de qualité, sécurité et responsabilité sociétale. Cette certification vise<br />
à maîtriser les risques de nos activités et donner confiance à l’ensemble des<br />
parties prenantes d’Interxion : clients, employés, pouvoirs publics ainsi que<br />
collectivités territoriales, citoyens, prestataires.»<br />
Le système de management environnemental mis en place par Interxion se<br />
focalise sur :<br />
• Le fait d’opérer des data centers éco-responsables, en optimisant l’efficacité<br />
énergétique et en minimisant les impacts environnementaux par la mise en<br />
œuvre de bonnes pratiques et la sélection des meilleures techniques disponibles<br />
pour les équipements.<br />
• Le respect des exigences réglementaires et légales et notamment la réglementation<br />
ICPE, avec une intégration des contrôles réglementaires dans les<br />
processus métiers de maintenance.<br />
• Une gestion rigoureuse des déchets, élargie à ses clients et prestataires.<br />
• Le développement des compétences, l’implication et le sens des responsabilités<br />
des collaborateurs.<br />
La politique QSE : http://www.interxion.com/fr/pourquoi-interxion/developpement-durable/<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 52
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
nementale est globale. Cependant, la<br />
certification ISO14001 a été menée de<br />
façon indépendante et porte sur les<br />
sept sites d’Interxion en France.<br />
Quels sont les freins et réticences<br />
que la démarche a rencontrés et<br />
comment les avez-vous surmontés<br />
?<br />
Nous n’avons pas ressenti de réticences<br />
particulières, bien au contraire !<br />
Ce qui a pu constituer un frein était le<br />
fait d’avoir de multiples projets en parallèle<br />
notamment la construction d’un<br />
nouveau data center, Interxion Paris 7<br />
à La Courneuve que nous avons inauguré<br />
en novembre 2012. Il y avait une<br />
forte mobilisation des équipes « opération<br />
» sur ce projet. Par ailleurs, la<br />
certification « Management & Operations<br />
» de l’Uptime Institute était en<br />
cours. Les freins que nous avons pu<br />
rencontrer étaient donc plutôt liés à<br />
une gestion du temps.<br />
Quels sont les premiers résultats et<br />
bénéfices de la démarche pour l’entreprise<br />
?<br />
Parmi les vrais bénéfices, on constate<br />
surtout que cette démarche a permis<br />
d’impliquer l’ensemble des équipes en<br />
interne sur les aspects environnementaux.<br />
Nous avons ainsi amélioré les<br />
pratiques concernant les déchets avec<br />
un tri qui a été mis en place.<br />
Nous avons également construit un<br />
tableau de bord environnemental qui<br />
permet à chaque équipe de suivre ses<br />
indicateurs. C’est l’assurance d’un processus<br />
itératif d’améliorations concernant<br />
les aspects environnementaux.<br />
Si c’était à refaire… quel changement<br />
souhaiteriez-vous apporter<br />
dans votre démarche ?<br />
Ce projet a été mené à bien avec succès,<br />
donc nous ne changerions pas<br />
forcément quelque chose.<br />
La certification et après : comment<br />
assurer la pérennité de la démarche<br />
?<br />
Cette démarche n’est pas isolée, elle<br />
s’inscrit au contraire dans le cadre de<br />
notre responsabilité sociétale et de<br />
notre système de management global.<br />
Les audits internes et externes, les<br />
revues de direction, l’amélioration permanente<br />
des processus qui font déjà<br />
partie du système de management et<br />
surtout la volonté de la Direction de<br />
l’entreprise, permettent d’assurer la<br />
pérennité de la démarche.<br />
Envisagez-vous des prolongements<br />
à cette démarche de certification ?<br />
Nous souhaitons impliquer encore davantage<br />
nos clients et nos prestataires<br />
dans notre démarche, ce qui passe par<br />
un travail de sensibilisation et de communication.<br />
Propos recueillis<br />
par Jean-François Romain<br />
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 53
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QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 54
GESTION DE LA QUALITÉ<br />
L’année de la certification<br />
Performance et réduction des risques<br />
Particulièrement impliqué dans l’évolution des normes et<br />
des démarches pour le management de la qualité et la maîtrise<br />
des risques, LRQA nous livre son analyse de l’année<br />
écoulée.<br />
Quels ont été les faits marquants de<br />
l’année écoulée pour LRQA ?<br />
Frédéric Gaudin. Nous avons continué<br />
à nous développer sur le segment<br />
des entreprises moyennes + de<br />
250 personnes en leur proposant un<br />
service unique d’accession à la certification<br />
grâce à une méthode par<br />
étape appelée PRISM. Sur la base<br />
d’un système de management qualité<br />
déjà en place, cette méthode permet<br />
d’intégrer, en évitant ainsi toutes<br />
duplications, d’autres systèmes de<br />
management tels que les SM environnementaux<br />
(ISO 14000) et Santé-Sécurité<br />
des employés (OHSAS 18000).<br />
Précurseur dans la méthodologie,<br />
LRQA est complètement impliqué<br />
dans la refonte de l’ISO 9001:2015 qui<br />
adopte le même esprit en permettant<br />
sur un socle normatif ISO 9001 de<br />
développer sur la même structure les<br />
mis à jours des normes ISO 14001 et<br />
18001<br />
D’autre part, cette constance à être un<br />
acteur fortement impliqué dans l’évolution<br />
des normes et des services associés,<br />
a nécessité dernièrement de faire<br />
évoluer notre identité de marque. En<br />
effet, l’image véhiculée d’une société<br />
doit correspondre aux engagements<br />
professionnels. Elle est le reflet de<br />
notre engagement pour l’indépendance,<br />
l’excellence technique et l’intérêt<br />
public. Notre nouveau logo permet<br />
d’unir ainsi tous les membres de notre<br />
groupe Lloyd’s Register, y compris<br />
LRQA (Lloyd’s Register Quality Assurance),<br />
ce qui offre un repérage plus<br />
aisé dans notre vaste portefeuille de<br />
services.<br />
Quels sont aujourd’hui pour vous<br />
les secteurs d’activité les plus demandeurs<br />
et les plus actifs en matière<br />
de management de la performance<br />
qualité ?<br />
F. Gaudin.. A travers leurs référentiels,<br />
le secteur de l’aéronautique et<br />
l’agroalimentaire sont les plus actifs<br />
et vigilants en matière de système de<br />
management, notamment entre les<br />
donneurs d’ordre et leurs fournisseurs.<br />
De façon transverse, il est intéressant<br />
de s’apercevoir que les sociétés s’engageant<br />
dans un SMI (système de<br />
management intégré) font parties de<br />
secteurs d’activité hétérogènes.<br />
Un sujet émerge depuis quelques<br />
années : la RSE (Responsabilité Sociétale<br />
de l’Entreprises) qui prend en<br />
compte les aspects : social-sociétal,<br />
environnemental et économique (dont<br />
peuvent faire partie les démarches<br />
QSE, sécurité alimentaire etc.<br />
Quels types de démarches et<br />
quelles certifications sont actuellement<br />
les plus demandés ?<br />
F. Gaudin. Bien sûr notre offre d’audit<br />
et de certification reste notre cœur de<br />
métier. Nous pouvons noter qu’un fort<br />
intérêt pour l’iso 50001 émerge sur fond<br />
de bonification fiscale. Cependant, nos<br />
services en formation inter-entreprise<br />
ou sur-mesure et également les offres<br />
de conseils en management s’étoffent<br />
d’année en année (rappelons que ces<br />
prestations peuvent être soumises à<br />
restrictions dans le cadre de la maitrise<br />
des risques liés aux conflits d’intérêts).<br />
Tout comme avec les prestations d’audit,<br />
audit interne et fournisseur, les<br />
normes phares sont l’ISO 9001, l’ISO<br />
14001 et le référentiel FSSC 22000. A<br />
noter que LRQA France est très présent<br />
également sur le secteur de l’aéronautique<br />
avec la norme EN 9100.<br />
Quels freins et au contraire quels<br />
soutiens rencontre la mise en place<br />
ou la réorganisation des systèmes<br />
de management ?<br />
F. Gaudin. L’année qui vient de<br />
s’écouler marque le début de la révision<br />
des normes ISO 9001 et ISO<br />
14001, le lancement des travaux pour<br />
la création d’une norme ISO santé et<br />
sécurité (ISO 45001). Une des forces<br />
du groupe LRQA est son implication au<br />
niveau national (France) et mondial au<br />
sein des « comiteedraft » ou groupes<br />
de travail. Cela nous a permis, dès juin<br />
2013, de créer une rubrique « Révision<br />
des normes » sur notre site web<br />
où nous avons compilé les analyses de<br />
nos experts pour aider les entreprises<br />
à anticiper et mieux comprendre les futurs<br />
changements sur leur système de<br />
management.<br />
Pourriez-vous faire état de quelques<br />
unes de vos interventions dans l’année<br />
écoulée ?<br />
F. Gaudin. Nous travaillons avec une<br />
base clients extrêmement diversifiées,<br />
reflet de l’économie française, allant<br />
de grands groupes aéronautiques tels<br />
qu’Airbus à de plus petites organisations<br />
ou association telles que Gestform<br />
impliquée dans l’économie adaptée.<br />
Quels sont vos projections pour<br />
l’année à venir ?<br />
F. Gaudin. Nous souhaitons préserver<br />
notre positionnement comme spécialiste<br />
de la certification des systèmes<br />
de management à valeur ajouté, et<br />
nous souhaitons rester le partenaire<br />
privilégié des entreprises et organisations<br />
qui utilisent leurs systèmes de<br />
management et les certifications ISO<br />
comme véritable vecteur d’amélioration<br />
de la performance et de réduction<br />
de leurs risques.<br />
Propos recueillis par J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 55
OUTILS<br />
Sécurité<br />
Le risque dans les nuages<br />
Les dirigeants d’entreprises ignorent leur responsabilité vis-à-vis des données stockées<br />
dans le cloud : 9 sociétés sur 10 pensent que la sécurité des données relève de la responsabilité<br />
de leur fournisseur de services. Est-ce vraiment le cas ?<br />
86 % des dirigeants d’entreprises en<br />
Europe ont le sentiment, en stockant<br />
des données en cloud, de se dégager<br />
quelque peu de leur responsabilité visà-vis<br />
de la sécurité des données. Telles<br />
sont les conclusions d’une nouvelle<br />
étude d’Iron Mountain, spécialiste de la<br />
gestion et de la conservation de l’information.<br />
Malgré la législation de l’UE qui<br />
spécifie qu’en cas de perte ou de compromission<br />
de données, la responsabilité<br />
incombe directement au propriétaire,<br />
deux tiers des responsables interrogés<br />
(68 %) considèrent qu’une atteinte<br />
à leurs données porterait davantage<br />
préjudice à la réputation de leurs fournisseurs<br />
de services qu’à celle de leur<br />
propre société.<br />
Les dirigeants d’entreprises sont<br />
convaincus de suivre une approche<br />
responsable du stockage Cloud, 86 %<br />
d’entre eux évoquent pour preuve les<br />
contrôles systématiques qu’ils mènent<br />
avant de sélectionner leurs fournisseurs<br />
de services de stockage Cloud. Mais 21<br />
% des entreprises envisageant l’implémentation<br />
d’un modèle exclusivement<br />
Cloud pour le stockage de toutes leurs<br />
données, le manque de compréhension<br />
des questions de responsabilité et du<br />
risque pourrait exposer les sociétés à<br />
davantage de risques, financiers et opérationnels<br />
en cas de perte ou de compromission<br />
de leurs données.<br />
Le choix du stockage Cloud des données<br />
est immensément populaire auprès<br />
des dirigeants : 76 % d’entre eux<br />
indiquant qu’ils ont déjà migré leurs<br />
données vers le Cloud ou envisagent<br />
de le faire au cours des 12 prochains<br />
mois. « Les entreprises doivent prendre<br />
conscience et accepter qu’elles sont<br />
responsables de leurs informations, où<br />
qu’elles se trouvent », rappelle Marc<br />
Delhaie, P-DG d’Iron Mountain France.<br />
« Le stockage Cloud est avantageux en<br />
termes de flexibilité, d’accessibilité et de<br />
rentabilité. Mais il ne dispense en aucun<br />
cas d’instaurer une stratégie globale<br />
d’archivage de documents et de sauvegarde<br />
externe. Les entreprises auraient<br />
davantage intérêt à combiner les avantages<br />
du Cloud et des bandes magnétiques,<br />
plus sécurisées. »<br />
Iron Mountain a préparé une check-list<br />
en 7 points susceptibles d’aider les entreprises<br />
qui optent pour le Cloud, à réduire<br />
leur exposition aux risques.<br />
Sachez exactement où vos données<br />
sont stockées, qui y a accès et si<br />
elles risquent ou non d’être transférées.<br />
Il en va de la sécurité et de l’intégrité<br />
des données. Certaines ne peuvent<br />
pas légalement être conservées en dehors<br />
des frontières nationales. C’est le<br />
cas des dossiers RH, notamment.<br />
Interrogez votre fournisseur sur la<br />
structure physique et l’infrastructure<br />
informatique de son datacenter.<br />
Comment le bâtiment est-il sécurisé ?<br />
Où s’approvisionne-t-il en équipements<br />
informatiques, serveurs, câbles, etc. ?<br />
Il se peut que les équipements livrés<br />
soient infectés par des programmes<br />
malveillants ou compromis d’une manière<br />
ou d’une autre, avec les répercussions<br />
que cela suppose pour l’ensemble<br />
des données hébergées.<br />
Obtenez des garanties de confiance.<br />
Vous devez avoir confiance envers les<br />
personnes qui manipulent et gèrent vos<br />
données. Votre fournisseur Cloud applique-t-il<br />
des processus stricts de recrutement<br />
et dispense-t-il des formations<br />
de sécurité à ses employés ?<br />
Demandez des justificatifs de planification<br />
de la continuité des opérations.<br />
Vos données seront-elles protégées<br />
en cas d’incident ? Existe-t-il des<br />
mesures de rétablissement du service,<br />
de basculement des opérations ou<br />
de redondance des équipements par<br />
exemple, ou encore des générateurs<br />
de secours pour limiter l’impact de toute<br />
panne d’alimentation ?<br />
Evaluez vos besoins. Quelles quantités<br />
de données envisagez-vous de<br />
stocker ? Les tentatives de restauration<br />
à grande échelle depuis le Cloud<br />
peuvent s’avérer problématiques. Les<br />
transferts de et vers le Cloud supposent<br />
une grande largeur de bande passante.<br />
Au-delà de 20 Go, mieux vaut privilégier<br />
les restaurations à partir de bandes de<br />
sauvegarde.<br />
Ne mettez pas tous vos œufs dans<br />
le même panier. En faisant confiance<br />
à une seule solution, vous prenez le<br />
risque que votre sauvegarde échoue au<br />
moment où vous en avez le plus besoin.<br />
Préférez une approche hiérarchisée du<br />
stockage, combinant Cloud, bande et<br />
disque, de façon à pouvoir faire face à<br />
toute éventualité.<br />
Protégez vos informations sensibles.<br />
Le Cloud n’est pas forcément la meilleure<br />
option pour stocker les données<br />
les plus sensibles, exclusives ouà diffusion<br />
restreinte, comme celles de propriété<br />
intellectuelle, les dossiers RH ou<br />
les prévisionnels financiers. Ces types<br />
d’information seront davantage protégés<br />
si vous les archivez au format papier<br />
ou si vous les stockez sur bande ou sur<br />
disque.<br />
F. P.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 56
Logiciel QHSE operationnel<br />
Document Unique, analyse des risques<br />
Gestion des évènements HSE, incidents & accidents<br />
Suivi de conformité, gestion des règlementations<br />
Mise en conformité, actions correctives<br />
Checklists, audits, plans d’action...<br />
Reporting, KPI, objectifs (certications...)<br />
Themis<br />
QHSE MANAGER<br />
Intuitif - Simple - Puissant<br />
Achat de licence<br />
Abonnement SaaS<br />
A partir de<br />
1950€<br />
A partir de<br />
30€/mois<br />
www.themis-qhse.com<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 57<br />
Éditeur du logiciel www.dsdsystem.com<br />
+33 (0)3 20 51 47 29 - contact@dsdsystem.com
OUTILS<br />
Retour d’expérience<br />
Une GMAO pour assurer la certification IFS<br />
La boulangerie-pâtisserie industrielle alsacienne a fait le choix de la GMAO Altair Enterprise<br />
de DSDSystem pour la maintenance préventive et corrective de ses unités de<br />
production de pains, viennoiseries et pâtisseries frais et surgelés. La nouvelle solution full<br />
web remplace le système basé sur Excel utilisé jusque-là par ARGRU.<br />
Créée en 1993 et basée à Erstein-Krafft<br />
en Alsace, la boulangerie ARGRU est<br />
spécialisée dans la préparation et la<br />
production en grands volumes de pains,<br />
petits pains, bretzels, viennoiseries, pâtisseries<br />
et beignets. Ses installations<br />
permettent de produire des produits frais<br />
et des articles surgelés, ces derniers<br />
pouvant être livrés crus, précuits ou<br />
cuits. La société s’appuie également<br />
sur ses équipes de boulangers-pâtissiers<br />
afin de pouvoir mettre au point et<br />
réaliser de nouvelles recettes dans le<br />
cadre de développement de gamme de<br />
produits de ses clients.<br />
Reposant initialement sur une clientèle<br />
essentiellement située en Allemagne,<br />
les activités et les ventes d’ARGRU se<br />
sont considérablement accrues avec le<br />
développement des produits surgelés.<br />
La couverture géographique de la société<br />
s’étend aujourd’hui à l’ensemble<br />
de la France, la Suisse, la Norvège, la<br />
Pologne, la Russie. Actuellement, la production<br />
surgelée d’ARGRU correspond<br />
environ à 70 % de son activité.<br />
En régions Alsace et Lorraine, ARGRU<br />
livre chaque matin du lundi au samedi,<br />
et son site de production sert également<br />
de magasin d’usine où les particuliers<br />
peuvent déguster ses produits frais.<br />
ARGRU emploie aujourd’hui près de<br />
200 collaborateurs et réalise un chiffre<br />
d’affaires de plus de 18 millions d’euros<br />
(2010).<br />
Une maintenance suivie pour la garantie<br />
de qualité et le respect de la<br />
certification IFS<br />
ARGRU gère sur son site d’Erstein-Krafft<br />
la fabrication complète de ses produits,<br />
depuis les ingrédients et les matières<br />
premières jusqu’à la surgélation,<br />
ou la sortie du four pour les pains et les<br />
viennoiseries fraîches. L’ensemble des<br />
produits sont ensuite emballés et livrés.<br />
ARGRU s’appuie sur des installations<br />
La certification IFS<br />
pour le secteur agroalimentaire<br />
Les entreprises agroalimentaires doivent garantir la qualité de leurs produits<br />
en termes de composition, de procédé de fabrication, d’hygiène et de conditionnement.<br />
Cet engagement se concrétise au travers de la certification IFS.<br />
Renouvelée chaque année par ARGRU, cette certication est le standard de<br />
qualité le plus important en France et en Allemagne.<br />
composées de nombreux équipements<br />
industriels complexes, tels que des systèmes<br />
de pétrissage, des tunnels de fermentation<br />
contrôlée, des fours à soles<br />
d’une capacité de plusieurs dizaines de<br />
m² de cuisson, des élévateurs enfourneurs<br />
- défourneurs automatiques, des<br />
systèmes de tapis d’évacuation et de<br />
convoyeurs, ou encore des surgélateurs.<br />
« La maintenance de nos installations<br />
et équipements est cruciale,<br />
aussi bien en termes de capacité et<br />
d’efficacité de production que de garantie<br />
de la qualité de nos produits pour<br />
les clients », commente Sébastien<br />
Huck, responsable de la maintenance<br />
chez ARGRU. « Chaque année, nous<br />
faisons notamment l’objet d’un audit en<br />
vue de contrôler le site de production<br />
et de renouveler notre certification IFS,<br />
dont les critères très stricts permettent<br />
de garantir la qualité de nos processus<br />
de production et le respect des normes<br />
d’hygiène. L’enregistrement, le stockage<br />
et le suivi des informations liées à la<br />
maintenance et aux interventions sont<br />
par conséquent très importants. »<br />
Une solution parfaitement adaptée<br />
Utilisant auparavant un système de<br />
maintenance basé sur Microsoft Excel,<br />
ARGRU a souhaité moderniser sa<br />
GMAO et adopter une nouvelle solution,<br />
plus facile à utiliser et mieux adaptée<br />
aux besoins métier de la maintenance<br />
industrielle.<br />
Après avoir testé les principales solutions<br />
du marché, ARGRU a fait le choix<br />
d’Altair Enterprise de DSDSystem. «<br />
Altair Enterprise nous a tout d’abord<br />
séduits par la qualité et la clarté de son<br />
interface et des différents écrans, ainsi<br />
que par sa rapidité de prise en main et<br />
sa facilité d’utilisation », souligne Sébastien<br />
Huck.<br />
« La connaissance et l’expertise des<br />
équipes de DSDSystem en matière<br />
de maintenance industrielle a également<br />
fait la différence, et nous permet de bénéficier<br />
d’un outil très bien conçu et ne<br />
nécessitant aucun développement spécifique<br />
en termes de fonctionnalités. Enfin,<br />
l’architecture full web de la GMAO de<br />
DSDSystem est un aspect qui a également<br />
convaincu, y compris au niveau de<br />
la direction générale d’ARGRU, grâce à<br />
la facilité de déploiement et à la maîtrise<br />
budgétaire offertes par ce modèle. »<br />
Bernard Decoster, Pdg de DSDSystem<br />
souligne qu’Altair a été choisi par<br />
ARGRU «après une analyse poussée<br />
et très rigoureuse des produits<br />
de GMAO du marché. Les aspects fiabilité<br />
du logiciel, respect du cahier des<br />
charges en termes de suivi des travaux<br />
de maintenance et de gestion des<br />
contraintes liées à la certification IFS<br />
ont été des éléments clés du choix final<br />
pour la GMAO ALTAIR. La technologie<br />
full web java open source utilisée pour<br />
développer ALTAIR est également une<br />
garantie de pérennité et de fiabilité pour<br />
ARGRU. »<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 58
OUTILS<br />
Système d’information<br />
ITIL ou Lean 6 Sigma, telle est la question<br />
L’une des rares SSII indépendantes en France, Additeam<br />
s’est penchée sur la problématique de qualité d’un support<br />
utilisateur pour en voir émerger un choix de méthode de<br />
travail.<br />
Confronté à un problème de qualité<br />
du support utilisateur chez l’un de ses<br />
clients, le groupe Additeam a dû choisir<br />
entre une méthode d’amélioration de<br />
la qualité et une approche plus structurante,<br />
consistant à redéfinir les processus.<br />
Le choix s’est porté sur la seconde<br />
solution.<br />
ITIL est le standard de gestion des services<br />
informatiques, une sorte de cadre<br />
de référence des bonnes pratiques en<br />
matière de services IT. Tandis que Lean<br />
6 sigma est une méthode issue de l’industrie<br />
(créée par Motorola) permettant<br />
d’optimiser des processus en chassant<br />
les défauts.<br />
Au sein de nombreuses entreprises, le<br />
support utilisateur est devenu le contact<br />
unique qui véhicule majoritairement<br />
l’image de la direction informatique au<br />
sein des directions utilisatrices.<br />
Au fil du temps, dysfonctionnements et<br />
mécontentements apparaissent, perdurent<br />
et concernent ce point de contact<br />
unique. Les défauts se symbolisent par<br />
des variabilités dans la qualité et des<br />
temps d’attente plus longs qui entrainent<br />
une disparité de résultats pour une<br />
même nature de problèmes et un même<br />
processus de traitement. Du point de<br />
vue de l’utilisateur, cette variabilité inquiète<br />
car elle est rapidement associée<br />
à un défaut de maitrise de la part de la<br />
direction informatique. La tentation se<br />
résume alors à créer de consignes complémentaires<br />
pour pallier au défaut.<br />
Avantages et limites des méthodes<br />
ITIL et Lean 6 Sigma<br />
C’est à ce stade que Lean 6 sigma prendrait<br />
tout son sens. Sa philosophie sur le<br />
plan des dysfonctionnements n’est pas<br />
de pallier au problème, mais de régler<br />
le défaut fondamental d’un processus en<br />
connaissant et maitrisant les facteurs influents<br />
d’un point de vue utilisateur.<br />
Pour Hugues Fritsch responsable des<br />
activités d’infogérance chez Additeam<br />
« Un support orienté ITIL est tourné<br />
vers les clients, dans le sens où il est<br />
à leur service. Lean 6 Sigma propose<br />
de se mettre dans la peau du client, en<br />
instaurant la voix du client comme point<br />
clé dans la démarche de recherche<br />
de la qualité. (Que veut réellement le<br />
client ?) »<br />
Pour Emmanuel Janes Consultant Lean<br />
6 Sigma chez Additeam « Un projet Lean<br />
6 sigma doit apporter une amélioration<br />
significative pour le client (l’utilisateur du<br />
SI dans le cas présent). Pour cela, il faut<br />
s’intéresser à ce que souhaite le client<br />
(vue extravertie) et ne pas le supposer<br />
pour lui (vue introvertie). » Dans le cadre<br />
d’un défaut constaté, Lean 6 sigma propose<br />
de fonctionner en 5 phases.<br />
Premièrement, définir le processus sur<br />
lequel il faut travailler. Ensuite, transformer<br />
le problème pratique en problème<br />
statistique dans la phase mesurer. Puis<br />
analyser les causes de dysfonctionnement.<br />
Une fois les causes connues,<br />
il faut innover (trouver la solution) et<br />
apporter dans les processus les solutions<br />
aux problèmes identifiés. Enfin en<br />
mode nominal, la mesure initiée dans la<br />
phase 2 (mesurer) devient un moyen de<br />
contrôle de la variabilité de qualité produit<br />
par le processus mesuré.<br />
En cas de problèmes de qualité, ITIL<br />
plaque une organisation conforme aux<br />
bonnes pratiques en supposant régler<br />
les dysfonctionnements. Le support<br />
s’adapte aux processus ITIL. Lean 6 sigma<br />
traite le problème au sein même d’un<br />
processus, il ne propose pas de modèle<br />
type. Au contraire, il apporte une réponse<br />
sur mesure. La solution s’adapte<br />
à l’organisation du support.<br />
Pour Emmanuel Janes « Lean 6 Sigma<br />
met sous contrôle les dysfonctionnements<br />
traités dans une mesure statistique<br />
récurrente du processus, et propose<br />
ainsi une démarche d’amélioration<br />
continue significative et durable. Par opposition<br />
ITIL est un modèle d’organisation<br />
qui ne propose pas une démarche<br />
d’amélioration continue.»<br />
Pour Additeam dans le cas d’un support<br />
utilisateur, le choix fut conditionné par<br />
l’application de deux principes. Face à<br />
un problème de qualité dans un environnement<br />
visiblement désorganisé, il<br />
faut utiliser les bonnes pratiques ITIL et<br />
organiser le support. C’est un problème<br />
d’organisation. Face à un support visiblement<br />
organisé, c’est un problème de<br />
qualité. Traquez les défauts avec Lean<br />
6 sigma, et instaurez Lean 6 sigma<br />
comme démarche d’excellence opérationnelle.<br />
G. L.<br />
Fondée en 2003 par Eric Decalf, Additeam est une SSII française indépendante positionnée sur 5 activités<br />
majeures: Etudes et développement (J2EE, .net, PHP), Données et flux (Conception, développement, supervision),<br />
processus de mise en production, supervision et exploitation de systèmes, conseil en technologie et<br />
organisation. Ses collaborateurs sont régulièrement formés et certifiés (Java, Microsoft, Cisco, CMM-I, ITIL,<br />
Oracle, SQLServer, SAP, etc.).<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 59
11 et 12 Février 2014<br />
Espace Champerret<br />
Paris - Hall A<br />
de 9h à 18h30<br />
L’évènement n°1<br />
du e-learning<br />
en France<br />
Principaux intervenants<br />
Sally-Ann Moore<br />
Directrice et Fondatrice<br />
d’iLearning Forum<br />
Jérôme Bruet<br />
PDG e-doceo<br />
Céline Delort<br />
Directrice Cabinet Alithia<br />
Réservez<br />
votre badge d’accès<br />
gratuit sur<br />
ilearningforum<br />
.org<br />
• nos sponsors<br />
Programme des conférences<br />
MArDi 11 Février 2014 • Études de cas.<br />
• Le tutorat en ligne.<br />
• Mobile et Social Learning.<br />
• Rapid Learning.<br />
• e-Learning et la formation mixte pour l’apprentissage des langues.<br />
MerCreDi 12 Février 2014 • Études de cas.<br />
• État de l’Art de LMS et la convergence des systèmes RH.<br />
• Les Jeux Sérieux.<br />
• e-Learning sur mesure et gestion des contenus.<br />
• e-Learning in Developing and Emerging Countries (presentations en anglais).<br />
• e-Learning dans l’éducation des enfants et des adultes et pour la formation continue.<br />
Informations pratiques<br />
• en voiture<br />
Accès direct au parking par le périphérique nord et sud : 1 460 places en accès direct.<br />
Sortie : Porte de Champerret ou à partir du Parking.<br />
Champerret-Yser, entrée av. de la Porte de Champerret et boulevard de l’Yser.<br />
• à pieD<br />
Métro : ligne 3, stations : Porte de Champerret ou Louise Michel.<br />
RER : ligne C, Station : Péreire.<br />
Bus : 7 lignes : N°84-92-93-163-164-165 et PC, Station Porte de Champerret.<br />
accès<br />
au salon<br />
gratuit<br />
• nos partenaires<br />
.com<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 60
OUTILS<br />
Biblio<br />
Le management public<br />
par la qualité<br />
Nos administrations<br />
publiques croulent<br />
littéralement sous<br />
les démarches de<br />
« modernisation ». Il<br />
en est deux, cependant<br />
qui sont infiniment<br />
plus complètes<br />
et structurantes<br />
que les autres : les<br />
« démarches qualité » (CAF, common<br />
assessment framework, ISO 9001,<br />
EFQM...) et ce que l’on rassemble<br />
sous l’étiquette de « développement<br />
durable » (ISO 26000, ISO 14001,<br />
EMAS, BS 18001...). Nous ne pouvons<br />
plus aujourd’hui les aborder avec notre<br />
seul esprit cartésien, mécaniste et simplificateur.<br />
Il nous faut un tout autre appareillage<br />
intellectuel.<br />
Cet ouvrage aide ainsi à aborder les<br />
défis de la qualité publique durable,<br />
pour le “bien faire” et le “mieux vivre”<br />
commun. Un ouvrage évidemment<br />
destiné aux responsables qualité des<br />
trois fonctions publiques, mais aussi<br />
aux contrôleurs de gestion, auditeurs<br />
internes et chargés du développement<br />
durable, avec l’espoir qu’ils se parlent<br />
car ils ont la même ambition : rendre<br />
la fonction publique humainement performante.<br />
Ingénieur de l’École navale,<br />
aujourd’hui contrôleur général des armées,<br />
l’auteur a pratiqué de nombreux<br />
métiers au sein de la fonction publique<br />
d’État (informaticien de sous-marin<br />
nucléaire, responsable du développement<br />
économique des « quartiers »<br />
de la Politique de la ville, auditeur des<br />
outils de la « Réforme de l’État »…).<br />
Il enseigne le management public par<br />
la qualité en France et à l’étranger,<br />
en particulier à l’IGPDE (Institut de<br />
la gestion publique et du développement<br />
économique du ministère des Finances),<br />
au CFMD (Centre de formation<br />
au management du ministère de la<br />
Défense) et dans la formation continue<br />
de l’ENM (École nationale de la magistrature).<br />
« La qualité publique durable, Du bien<br />
faire au mieux vivre », Gilles Chevalier,<br />
préface de Jean-Paul Delevoye (Président<br />
du Conseil économique, social<br />
et environnemental, ancien ministre de<br />
la Fonction publique et de la réforme<br />
de l’Etat), éditions Lexitis<br />
Les travaux du Master<br />
Management de la <strong>Qualité</strong><br />
de l’UTC<br />
Ces premiers Cahiers<br />
de la <strong>Qualité</strong> offrent<br />
un accès rapide et<br />
opérationnel aux travaux<br />
réalisés sur de<br />
nouveaux concepts,<br />
méthodes et outils<br />
associés aux démarches<br />
qualité dans<br />
les organisations. Les<br />
thèmes abordés sont étroitement associés<br />
à toute démarche d’amélioration<br />
de la performance : respecter un référenciel<br />
qualité, développer une culture<br />
d’auto-évaluation, maîtriser les risques,<br />
conduire une démarche aussi “naturelle”<br />
que possible… Les idées et outils qualité<br />
présentés visent à développer les<br />
aptitudes à l’autonomie des organisations<br />
de service, source potentielle de<br />
l’intelligence compétitive qui associée à<br />
l’innovation continue dans les pratiques<br />
professionnelles peut conduire simultanément<br />
à la performance économique et<br />
au développement respectueux de l’Humain.<br />
L’auteur est enseignant-chercheur<br />
en génie biomédical et management de<br />
la qualité à l’UTC.<br />
« Les Cahiers de la <strong>Qualité</strong> 2013, Management<br />
de la qualité, Métrologie, <strong>Qualité</strong><br />
en Recherche, Audit interne, <strong>Qualité</strong><br />
en Santé, Auto-évaluation, Cadre d’auto-évaluation<br />
des Fonctions publiques,<br />
Lean Management...», ouvrage collectif<br />
coordonné par Gilbert Farges, édité par<br />
UTC Université technologique de Compiègne<br />
et Lexitis éditions.<br />
La gestion des RH pour<br />
managers de PME et TPE<br />
Comment faire, concrètement, pour s’organiser,<br />
anticiper et gérer les principales<br />
situations RH en entreprise<br />
? Grâce à ce<br />
livre rédigé par deux<br />
professionnels du domaine<br />
RH et juridique,<br />
dirigeants et entrepreneurs<br />
de TPE et PME<br />
disposeront d’un véritable<br />
outil pratique de<br />
gestion RH décryptant<br />
les textes de loi et apportant des solutions<br />
opérationnelles éprouvées. Ce<br />
mode d’emploi, pensé pour le terrain,<br />
assurera un gain de temps au quotidien.<br />
Informations légales, économiques et<br />
opérationnelles ou conseils pratiques<br />
assortis de mini-synthèses, voici les réponses<br />
à toutes les questions : étapes<br />
incontournables de l’année en matière<br />
RH, organisation administrative, recrutement,<br />
formation, temps de travail, rémunération,<br />
représentants du personnel,<br />
URSSAF, inspection du travail, responsabilité<br />
du dirigeant, rupture du contrat<br />
de travail.<br />
Gestion des Ressources Humaines pour<br />
les TPE-PME - Le guide clé en main ! »<br />
C. Lebret, T. Ramaniraka, éditions Afnor,<br />
264 p.<br />
Gestion prévisionnelle<br />
des compétences<br />
La gestion prévisionnelle<br />
des emplois et<br />
des compétences<br />
(GPEC) est un outil<br />
indispensable pour<br />
répondre aux problématiques<br />
compétitivité,<br />
l’efficacité, la<br />
réactivité, le social.<br />
Véritable boussole<br />
du management stratégique,<br />
elle permet de réduire l’écart<br />
entre les besoins de l’entreprise et ses<br />
ressources humaines et accompagne<br />
les projets de développement. La nouvelle<br />
édition de ce livre - unique en son<br />
genre - envisage la GPEC comme un<br />
projet afin de générer une véritable dynamique.<br />
Fort d’un retour d’expérience<br />
de plusieurs entreprises, l’auteur a rassemblé<br />
les outils stratégiques et livre<br />
des «kits» qui permettront de faire l’in-<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 61
CONSTRUCTION<br />
REHABILITATION<br />
EXPLOITATION<br />
MAINTENANCE<br />
LE SALON PROFESSIONNEL DES SOLUTIONS,<br />
PRODUITS ET SERVICES POUR LE BÂTIMENT<br />
PERFORMANT<br />
CERTIFICATION<br />
SMART<br />
BUILDING<br />
TRANSITION<br />
ENERGETIQUE<br />
GREEN<br />
BUILDING<br />
4 ÈME ÉDITION<br />
8/9/10 AVRIL 2014<br />
PARIS - PORTE DE VERSAILLES - PAVILLON 4<br />
WWW.INNOVATIVE-BUILDING.FR<br />
DEMANDE D’INFORMATIONS : INFO@INNOVATIVE-BUILDING.FR<br />
un événement<br />
partenaires officiels<br />
Sponsors<br />
partenaires institutionnels partenaires<br />
PLAN<br />
BATIMENT<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 62<br />
D U R A B L E<br />
3 univers pour un environnement de travail global
OUTILS<br />
ventaire des compétences de l’entreprise<br />
; définir les contributions; gérer<br />
les écarts entre quoi et quoi ; dynamiser<br />
les compétences. Dans cette «boîte<br />
à outils», les tableaux de bord ne sont<br />
bien sûr pas oubliés. Ouvrage pratique<br />
indispensable pour DRH, formateurs et<br />
consultants.<br />
La Gestion Prévisionnelle des Emplois<br />
et des Compétences - La caisse à outils<br />
», J.-P. Ledoux, éditions Afnor, 300 p.<br />
L’ingénierie des ressources<br />
humaines<br />
Expert de renom, Alain<br />
Labruffe s’associe à une<br />
spécialiste du domaine<br />
de la santé et propose<br />
une GIRH adaptée au<br />
monde de la santé. Ce<br />
livre rassemble tout le<br />
matériel nécessaire pour<br />
développer et évaluer<br />
l’efficacité personnelle,<br />
les compétences relationnelles ainsi que<br />
le management relationnel. La troisième<br />
partie propose un référentiel d’évaluation<br />
de l’ingénierie des RH, un référentiel<br />
des actions de la GPEC utilisable tout au<br />
long de la carrière d’un salarié, enfin un<br />
exemple technique de référentiel des<br />
soins infirmiers présente une application<br />
concrète sur le terrain de la méthodologie<br />
de l’évaluation. Un levier pour favoriser<br />
l’amélioration continue et consolider<br />
la performance sociale dans le droit fil<br />
de la norme ISO 26000.<br />
« Optimiser les compétences par l’ingénierie<br />
des ressources humaines », A.<br />
Labruffe, N. Descamps, éditions Afnor,<br />
342 p.<br />
Employabilité et flexisécurité<br />
Dans un marché du travail<br />
mouvant et des entreprises<br />
en quête de<br />
flexibilité, les salariés, de<br />
plus en plus vulnérables,<br />
doivent sans cesse développer<br />
leur employabilité.<br />
Ce livre accompagne<br />
la nouvelle loi sur la sécurisation<br />
de l’emploi (Journal officiel<br />
16 juin 2013), par un jeu dynamique de<br />
questions-réponses. La «flexisécurité»<br />
et l’«employabilité» sont expliquées aux<br />
acteurs du monde du travail, afin qu’ils<br />
s’approprient ces nouveaux concepts. –<br />
Le livre est destiné aussi bien aux managers<br />
(découvrir comment anticiper le<br />
changement et adapter les ressources<br />
de l’organisation), aux salarié (s’adapter<br />
pour ne pas subir les aléas économiques)<br />
que les partenaires sociaux afin<br />
d’accompagner efficacement les salariés<br />
dans l’entreprise de demain.<br />
« 100 questions pour comprendre et agir<br />
- Employabilité flexisécurité - Sécurisation<br />
de l’emploi », F. Rouault, C. Drugmand,<br />
L. Mattio, éditions Afnor, 60 p.<br />
Les normes de<br />
la fonction RH<br />
La nouvelle édition du<br />
recueil Les valeurs de<br />
la fonction «Ressources<br />
humaines», fournit le<br />
corpus normatif nécessaire<br />
pour aider la fonction<br />
RH à piloter : le management des<br />
compétences, la responsabilité sociétale,<br />
l.insertion professionnelle, la promotion<br />
de la diversité, la formation professionnelle.<br />
Les 5 normes phares : FD ISO 10018<br />
(octobre 2012) Management de la qualité<br />
- Lignes directrices pour l’implication<br />
et les compétences du personnel - AC<br />
X50-789 (juillet 2011) Programme de<br />
formation pour les étudiants et collaborateurs<br />
dans le cadre de la responsabilité<br />
sociétale de l’entreprise - Une<br />
pédagogie innovante pour développer<br />
leur responsabilité sociétale dans le<br />
cadre de la Responsabilité Sociétale<br />
de l’Entreprise : Pédagogie RSI (Responsabilité<br />
Sociétale Individuelle) - NF<br />
X50-842 (mars 2013) Relations économiques<br />
du secteur du travail protégé et<br />
adapté et ses donneurs d’ordre - Recommandations<br />
pour une clarification<br />
et une valorisation des relations entre<br />
parties prenantes du secteur du travail<br />
protégé et adapté et leur donneur - NF<br />
X50-902 (mai 2013) Politique des ressources<br />
humaines pour la promotion de<br />
la diversité et de la prévention des discriminations<br />
- Mesurer les effets d’une politique<br />
- NF X50-769 (septembre 2012)<br />
Formation professionnelle - Processus<br />
de réalisation d’une action de formation<br />
- Recommandations/Bonnes pratiques<br />
opérationnelles<br />
« Les valeurs RH - Valoriser le capital<br />
humain », recueil de normes, éditions<br />
Afnor 2013, 364 p.<br />
La négociation efficace<br />
« L’influence est meilleure<br />
que la coercition. »<br />
Les 75 fiches opérationnelles<br />
de cet ouvrage<br />
présentent tout ce qu’il<br />
faut savoir pour acquérir<br />
les techniques de négociation<br />
les plus efficaces<br />
dans le domaine professionnel.<br />
Conduire une négociation, influencer<br />
son interlocuteur, comprendre<br />
sa psychologie, tirer parti de l’intelligence<br />
émotionnelle… L’auteur vous<br />
donne les clés d’une négociation réussie<br />
: 40 techniques de négociation, 12<br />
antidotes aux pièges les plus courants,<br />
20 profils d’interlocuteurs-types, 5 scénarios<br />
complets pour s’exercer.<br />
« La bible de la négociation », 75<br />
fiches-outil pour utiliser et contrer les<br />
techniques des meilleurs négociateurs<br />
», Alexis Kyprianou, éditions Eyrolles,<br />
309 pages<br />
Quand le travail n’est<br />
plus supportable<br />
L’épuisement professionnel (en anglais<br />
burn out) est généralement défini<br />
comme un syndrome associant un état<br />
d’épuisement physique et psychique intense,<br />
un ensemble d’attitudes relevant<br />
du cynisme et de la déshumanisation, et<br />
un effondrement du sentiment d’efficacité<br />
personnelle. Il concernerait de 5 à<br />
10 % des travailleurs et, dans certaines<br />
professions, jusqu’à 40 % des effectifs.<br />
Dans les cas les plus graves, il peut<br />
conduire à la dépression, voire le suicide.<br />
Si elle est particulièrement abondante,<br />
la littérature à laquelle il donne<br />
lieu repose toutefois sur un nombre finalement<br />
assez restreint de travaux théoriques<br />
considérés comme classiques.<br />
Cet ouvrage, rédigé par de jeunes chercheurs<br />
(Mines Paris Tech) en psychologie,<br />
sociologie et sciences de gestion,<br />
entend ouvrir quelques pistes théoriques<br />
ou pratiques. À partir de plusieurs<br />
expérimentations de terrain, des pistes<br />
d’actions sont proposées en matière de<br />
diagnostic, d’analyse et de prévention.<br />
Philippe Zawieja anime la cellule Recherche<br />
du groupe ORPEA/CLINEA.<br />
Franck Guarnieri dirige la revue Cultures<br />
de Sécurité.<br />
« Épuisement professionnel, Approches<br />
innovantes et pluridisciplinaires », Philippe<br />
Zawieja, Franck Guarnieri, éditions<br />
Armand Colin, Recherches, 272 pages<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 63
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
(programme non définitif susceptible de modification)<br />
Management de la performance<br />
BPM & management des processus<br />
Améliorer les process de l’entreprise<br />
Manager l’information<br />
Veille & intelligence économique, les outils & les méthodes<br />
Performance métiers<br />
Contrôle <strong>Qualité</strong> dans l’industrie<br />
Transformer une contrainte en levier de performance<br />
Gestion de la qualité<br />
Hygiène & sécurité dans la gestion QSE<br />
Le personnel au cœur du dispositif<br />
Retours d’expérience<br />
La boîte à outils<br />
Conseils, fiches pratiques<br />
Nouveautés des outils logiciels<br />
logiciels (<strong>Qualité</strong>, MSP/SPC, management de projet, intelligence économique,<br />
veille, sécurité, ERP…) Pour aller plus loin plus vite<br />
<strong>Qualité</strong> <strong>Références</strong> est partenaire des événements de la profession Business<br />
e-commerce, Documation, EnviroRisk, ExpoProtection, Forum Dimo, iLearning Forum,<br />
Industrie Paris / Lyon, IP Convergences, Solutions RH, Preventica, Produrable,<br />
Salons Solutions, MesurExpo …<br />
Consulter le site de la qualité : www.qualityandco.com<br />
Répertoire des annonceurs<br />
AB CERTIFICATION .................35<br />
AGILIUM .....................................9<br />
AVANTEAM ...............................23<br />
BSI France ..................................2<br />
INNOVATIV BUILDING .............62<br />
INTERTEK CERTIFICATION ....15<br />
LRQA ........................................19<br />
MINITAB ........2ème de couverture<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ<br />
54, Boulevard Rodin<br />
92130 Issy les Moulineaux<br />
Tél. : 01 73 79 35 67<br />
Fax. : 01 34 29 61 02<br />
www.mrj-presse.fr<br />
(la rédaction n’est pas responssable des documents qui lui<br />
sont adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas<br />
retournés)<br />
RÉDACTION<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
Rédacteur en chef<br />
Jean-François Romain<br />
jf.romain@mrj-corp.fr<br />
Ont participé à ce numéro :<br />
Me Eric Barbry, Antoine Bastin, Marc Bazinet, Jean-<br />
Pierre Blanger, Marlène Cailleau, François Lacas, Florent<br />
A. Meyer, Jean-Michel Moutot, Nicolas Odet, François<br />
Précope, Jérémie Roboh, Hervé Streiff<br />
ÉDITION<br />
Maquette et couverture<br />
RVJ-WEB 09 72 17 03 43<br />
(www.rvj-web.com)<br />
PUBLICITÉ<br />
Sonia Cheniti<br />
s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />
Étranger : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
www.qualite-references.com<br />
courriel : abonnement@qualite-references.com<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
IMPRESSION<br />
Imprimerie de Champagne<br />
ZI les Franchises – 52200 Langres<br />
N° ISSN : 1293-2949<br />
Commission paritaire : 0414 T 78263<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Trimestriel – <strong>n°62</strong><br />
Février 2014<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
<strong>Qualité</strong> références est édité par MRJ<br />
54, boulevard Rodin – 92130 Issy les Moulineaux<br />
CESI CERTIFICATION .............47<br />
DOCUMATION ..........................54<br />
DSD SYSTEM ..........................57<br />
FELIX INFORMATIQUE ..............5<br />
I-LEARNING ..............................60<br />
IMPLEX ...............................13, 17<br />
QUALNET .....4ème de couverture<br />
RH LYON .......3ème de couverture<br />
SGS ICS ......................................7<br />
SOCOTEC CERTIFICATION ....11<br />
STREAMDESIGN .....................21<br />
VDOC SOFTWARE ..................31<br />
Toute reproduction partielle ou totale est soumise<br />
à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES FÉVRIER 2014 PAGE 64
E X P O S I T I O N - C O N F É R E N C E S - A T E L I E R S<br />
Spécial<br />
20 ème anniversaire<br />
20 ème Salon<br />
des outils et services dédiés aux dirigeants<br />
d’entreprises, aux DRH, aux responsables<br />
de la Formation et des Systèmes d’Information<br />
PARIS EXPO<br />
PORTE DE VERSAILLES - PAVILLON 5.2 & 5.3<br />
18*-19-20 MARS 2014<br />
* A partir de 14h<br />
Développer le Capital<br />
Humain de l’Entreprise<br />
En parallèle<br />
Avec le soutien de<br />
Le salon de la formation<br />
à distance et en ligne<br />
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