Touring Mars 2020

PARLONS DROIT
Class CFF incluant la location d’une voiture
électrique et l’abonnement général.
Une BMW i3 avec AG 2e classe, un abonnement
annuel à Mobility et à Publibike,
est disponible dès 1006 fr. par mois.
Les experts estiment que de tels abonnements
ont du potentiel en Suisse, pays
où le pouvoir d’achat est élevé. Et les régions
urbaines sont particulièrement
prometteuses. Pour ceux qui n’ont besoin
d’une voiture que durant un certain
temps – p.ex. pour des raisons professionnelles
ou pour connaître les plaisirs
d’une décapotable en été –, le modèle est
très pertinent. Mais si vous souhaitez
posséder votre propre voiture durant
plusieurs années, d’autres modèles de
financement – achat au comptant ou
leasing – sont plus indiqués.
Sensiblement plus cher
L’avantage de l’abonnement est sa flexibilité.
Les clients peuvent annuler, prolonger
ou passer à un autre modèle à tout
moment. Chez Clyde l’an dernier, la VW
Polo Comfortline 1.0 de 115 ch (prix de
vente 23 150 fr.) coûtait 698 fr. par mois
pour 1500 km. Ce montant n’inclut pas
les coûts de carburant ni de stationnement.
Le calculateur des frais kilométriques
du TCS obtient 470 fr. de frais fixes mensuels
pour la VW Polo (également sans
essence ni parking). Les abonnés à Clyde
paient donc un supplément de 228 fr.
«Le calcul des frais kilométriques est
basé sur le long terme», déclare l’expert
TCS Erich Schwizer. Cette évaluation
prend en compte une voiture neuve
amortie sur une période de 8 ans et
160 000 km. Avec des véhicules plus récents,
les coûts d’entretien sont faibles,
mais la perte de valeur est très élevée.
En revanche, ces coûts, ainsi que les
risques de réparation, augmentent avec
l’ancienneté des véhicules, indique
Erich Schwizer. Et les locations supposent
en général une durée de vie
beaucoup plus courte du véhicule. La
voiture est remplacée plus fréquemment
et les frais de revente pour obtenir le
meilleur prix possible sont moindres. Il
existe aussi des différences de primes
d’assurance (nationalité, lieu de résidence,
place de parking souterrain, etc.)
et de taxes sur les véhicules. Dans certains
cantons, le propriétaire d’une
voiture électrique bénéficie d’un rabais
pendant une certaine période lors de
la première mise en circulation de la
L’art de bien s’insérer
dans le trafic autoroutier
Les véhicules circulant sur l’autoroute ont la priorité
sur ceux qui s’y engagent. Les conducteurs passant
directement sur la voie rapide en entrant sur l’autoroute
risquent de se voir infliger une amende, voire un retrait.
TEXTE URS-PETER INDERBITZIN
Les entrées d’autoroutes sont
souvent le théâtre d’accidents.
Ce que beaucoup de conducteurs
ignorent, c’est que les véhicules
circulant sur l’autoroute
ont la priorité sur ceux qui s’y engagent.
Une manœuvre dangereuse
consiste à passer directement
sur la voie de gauche en
s’engageant, alors même que des
véhicules approchent à grande
vitesse.
Toute personne pénétrant sur l’autoroute
doit s’engager sur la voie
d’accélération en trouvant une
brèche dans le trafic et adapter la
vitesse de son véhicule à celle des
autres. Si vous arrivez trop lentement
et que vous forcez les autres
usagers à freiner, vous créez un
grand danger. Il convient de noter
que les conducteurs qui circulent
déjà sur l’autoroute ont la priorité
et ne sont pas obligés de passer sur
la voie rapide lorsqu’un véhicule
s’engage.
Dépassement direct
Une manœuvre à risque est fréquemment
observée. Même
lorsque le trafic est dense, des automobilistes
passent directement
de la voie d’accélération à la voie
de dépassement, obligeant les véhicules
arrivant correctement à
freiner précipitamment. Récemment,
le Tribunal fédéral (arrêt
6B_132/2019) n’a fait preuve
d’aucune indulgence envers un
conducteur qui s’est engagé directement
sur la voie de dépassement,
sans même actionner son clignotant.
L’automobiliste, qui arrivait
sur la voie de gauche, a dû procéder
à un freinage d’urgence
pour éviter une collision.
La manœuvre a abouti à la
condamnation du conducteur
fautif pour violation grave et
intentionnelle du code de la route
en entravant les véhicules en
amont lors d’un dépassement sur
l’autoroute. Il a été condamné à
une peine pécuniaire avec sursis
de 80 jours-amende à 120 fr. ainsi
qu’à une amende de 1500 fr. Le
conducteur doit également s’attendre
à un retrait de permis de
trois mois au moins.
Garder vos distances
Dans ce contexte, un autre arrêt
du Tribunal fédéral présente
également un certain intérêt
(1C_26/2018). Le conducteur
d’une camionnette roulait sur la
voie rapide d’une autoroute lorsqu’une
voiture est venue subitement
le précéder dans une zone
d’entrée d’autoroute. Ensuite, le
conducteur de la camionnette a
maintenu, sur 1500 mètres, une
distance insuffisante entre le véhicule
le précédant et lui-même –
dix mètres seulement à une vitesse
de 100 km/h. Le Tribunal fédéral
a qualifié ce comportement de violation
grave du code de la route
et a ordonné le retrait du permis
du fautif pour une durée de trois
mois. Alors, faites attention: tout
conducteur qui est ralenti par un
véhicule entrant sur une autoroute
doit immédiatement rétablir
la distance de
sécurité requise. •
URS-PETER
INDERBITZIN
expert juridique
voiture. •
mars 2020 | touring 39