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Batteries de voitures:<br />
problème ou chance à saisir?<br />
Les batteries lithium-ion des véhicules électriques sont<br />
parfaitement recyclables, et ce même d’un point de vue<br />
strictement économique. D’autant plus que leur longévité<br />
se révèle supérieure aux attentes et peut dépasser celle du<br />
véhicule lui-même.<br />
TEXTE DOMINIC GRAF<br />
Les arguments contre l’électromobilité<br />
tombent les uns après les<br />
autres. Les infrastructures, tant<br />
en Suisse qu’ailleurs en Europe,<br />
se développent jour après jour et les<br />
bornes de recharge à domicile et sur<br />
le lieu de travail se multiplient. L’offre<br />
de voitures électriques à batterie (BEV)<br />
se diversifie également et les prix<br />
d’achat, certes élevés, sont de plus<br />
en plus compétitifs. C’est ce que l’on<br />
constate notamment au Salon de<br />
Genève, dont les visiteurs sont même<br />
conviés, dans le cadre de l’opération<br />
«GIMS Discovery», à prendre euxmêmes<br />
le volant de véhicules électriques.<br />
La solution la plus propre<br />
Dans ce paysage idyllique, reste la<br />
question des batteries, dont la production<br />
présente un écobilan médiocre<br />
et dont certaines matières premières,<br />
comme le lithium et le cobalt, peuvent<br />
être problématiques à extraire. La production<br />
des accumulateurs est coûteuse<br />
et grève les ressources, tant et si bien<br />
que son bilan CO2 est normalement<br />
moins bon que celui d’une voiture à<br />
essence ou diesel, si l’on ne prend pas<br />
en compte l’utilisation du véhicule.<br />
Mais en considérant l’ensemble de son<br />
cycle de vie – production, utilisation,<br />
élimination –, la voiture électrique est<br />
considérée comme la solution la plus<br />
propre en Suisse (lire encadré cicontre).<br />
Et que dire des appareils<br />
de notre quotidien?<br />
Malgré tous les arguments en faveur<br />
de l’électromobilité, certaines oppositions<br />
persistent. Pour Krispin Romang,<br />
directeur de l’association Swiss eMobility,<br />
les critiques ont du bon dans la<br />
mesure où elles stimulent le développement<br />
futur de ces technologies. «Mais<br />
la question doit être considérée dans<br />
sa globalité, confie-t-il. La mobilité<br />
consomme forcément des matières premières,<br />
qu’il s’agisse de carburants<br />
fossiles, d’hydrogène ou de batteries<br />
pour les véhicules électriques.»<br />
Le directeur de Swiss eMobility<br />
s’étonne également du fait que nombre<br />
de détracteurs se formalisent des batteries<br />
de voitures, mais pas de celles équipant<br />
d’autres appareils de la vie quotidienne<br />
comme les smartphones, les<br />
ordinateurs portables, les appareils<br />
photo, les perceuses ou les brosses à<br />
dents électriques, qui contiennent également<br />
du lithium et du cobalt.<br />
Métaux récupérés à 90%<br />
Le stockage d’énergie électrique a déjà<br />
fait un bond en avant spectaculaire ces<br />
dernières années, c’est l’élément qui<br />
20 touring | mars <strong>2020</strong>