Geoffrey

Nouvelle fantastique des 4D 2019/2020 Nouvelle fantastique des 4D 2019/2020

lettresvauban
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Ce jour était macabre. C’était l’anniversaire de mort de ma mère. Cela faisait cinq

ans que je redoutais que ce triste jour arrive. Depuis que ma belle-mère, cette marâtre,

l’avait monté contre moi, mon inepte de père m’avait viré de chez moi. Quelle catin !! Je

ressentais une si grande haine envers elle que j’en tremblais. Heureusement que j’avais

étais accepté dans une école de médecine, cela me soulageait. J’avais tout de suite

déménagé dans la résidence universitaire. Après avoir validé mon premier semestre avec

fierté, j’étais resté à la résidence pendant les vacances. C’était pendant un jour de pluie

accompagné de grosses rafales de vent. J’étais abattu de tristesse par les souvenirs de ma

mère qui me revenaient en tête. Pour l’occasion, je sortis une bouteille de vin blanc du frigo

et une photo de ma mère en pleurant. La solitude me rongeait : j’étais seul, chez moi comme

quand elle m’avait quitté. Je bus entre deux sanglots une gorgée du liquide jaunâtre.

J'étais dans ma chambre en train de boire, je pensais à mes parents. Je songeais

plus à ma mère qu'à mon père parce qu'elle était morte et que mon père me rejetait. Je

buvais toujours quand tout à coup j'entendis des bruits de pas. Était-ce mon imagination ou

alors il y avait vraiment quelqu'un? Je ne pensais pas puisque c'était les vacances et il n'y

avait personne. L’alcool ne me réussissait pas… Je voulais envoyer un message à mon père

mais je n'avais plus de batterie. Je branchai mon téléphone, il serait vite rechargé… Je ne

savais pas quoi faire parce que dehors il faisait noir. Un bourrasque de vent violent

provoqua une panne de courant. Que devais-je faire? Je l'ignorais.

C’est alors que j'entendis une voix douce et chaleureuse me chuchotant a l'oreille.

Celle-ci ressemblait fortement à celle de ma mère. Elle disait : « il est là ». Je fis un bond

de mon lit et renversai ma bouteille d'alcool. C'était impossible, j'avais sûrement trop bu,

ma tête me jouait des tours. Quelqu'un frappa à la porte. Qui cela pourrait être à une

heure si tardive? Je me levai doucement de mon lit et fis trois petits pas en direction de

l'entrée. J'ouvris la porte, scrutant attentivement les alentours. Personne ! Les couloirs

étaient sombres et déserts. Je refermai la porte. J'avais décidément perdu la tête. Il

fallait que j'aille me rafraîchir dans la salle de bain.

J'entrai dans ma sinistre salle de bain, je vis une empreinte de main et une légère

trace de griffure. Je me réfugiai auprès de mon téléphone pensant que c'était une

mauvaise blague d’un de mes camarades. Malgré tout, je commençai à avoir peur, je

tremblai. Je partis m'asseoir sur le canapé, je voulus appeler un de mes proches. Mais je

vis que je n’avais toujours pas de batterie ! Mais bien sûr, quel idiot, le courant avait été

coupé suite à la bourrasque ! La panique commençait à m'envahir. Je tournai en rond dans

mon appartement pour essayer de trouver une solution.

Je sortis paniqué de mon appartement dans le couloir sombre, très sombre. Au sol,

je trébuchai sur un objet que je ramassai : il s’agissait d’un vieux journal… J’arrivais juste à

discerner le gros titre : « Le concierge harcelé par les étudiants retrouvé pendu ». Un

frisson me parcourut. Que faisait ce journal ici ? Je poursuivis dans le couloir… Il était

étroit, le plancher grinçait à cause de la tempête, il y avait des portes avec des numéros.


Je me sentais à l’étroit, il y avait seulement la lumière de l’issue de secours qui éclairait le

couloir. Pris de panique, je me précipitai dans les sombres escaliers du bâtiment. Il n’y avait

aucun bruit, je tremblai de peur. Puis, je sentis un vent frais, comme une présence

malsaine qui me frôlait. Quelques secondes passèrent, j’entendis un trousseau de clés et

une porte qui claquait. J’eus le souffle coupé.

Lorsque je vis la porte, de loin je crus la voir se fermer. Qui aurait pu fermer la

porte ? Je suis tout seul ici ! A moins que... Je décidai de me diriger vers le réfectoire

qu'on ne peut fermer à clef. La porte grinça quand j'entrai. On aurait dit que la pièce était

abandonnée depuis 54 ans alors que j'y étais allé il y avait moins d'un mois ! Les tables

étaient miteuses, couvertes de toiles d'araignées, certaines chaises étaient renversées,

j'entendais des bruits de vaisselle. Je regardai par la fenêtre et sursautai en voyant du

sang mêlé à l'eau de pluie. Les bruits de vaisselle venaient de l'arrière-cuisine, je décidai

d'aller voir de plus près... Lorsque j'ouvris la porte j'eus une vision fugace qui me fit

reculer de plusieurs pas ! Quelle horreur ! C'était le concierge pendu et en état de

décomposition ! Il y avait des vers dans ses yeux d'où coulait du sang. Il portait des

vêtements déchirés, un trousseau de clefs à la ceinture. Il avait des ongles cassés sur ses

mains et ses pieds. Je clignai des yeux de stupeur mais quand je les ouvris de nouveau : plus

rien ! Comment était-ce possible ?

Cette vision d’horreur me troublait. Je sentis mes membres trembler. Je me

dépêchai de partir en direction du réfectoire, angoissé. C’est alors qu’en prenant les

escaliers, je sentis une présence qui, soudainement, m’agrippa la jambe avec son corps

glacé. Je ne me laissai pas faire, et je secouai ma jambe dans tous les sens. Ce qui semblait

être sa main me lâcha, en me laissant une griffure profonde et douloureuse qui fit couler

mon sang abondamment. La gorge serrée, je me hâtai vers ma chambre. Je sentis dans ma

poche le journal que j’avais pris. Il me sembla que c’était un signe. Etait-ce le concierge qui

revenait ? Et pourquoi me terroriser ? De la vengeance ? En me posant ces questions ; je ne

me rendis pas compte que je me trouvai devant la porte de ma chambre.

Mais quelle était cette odeur !? Ça ressemblait à une odeur de pourri, c'était

vraiment horrible ça me faisait tourner la tête tellement c'était fort. Ah mais oui ! C'était

une odeur de décomposition ! Le corps du concierge ? Impossible ! C'était terrible !

J'ouvris rapidement la porte, entrai dans ma chambre et refermai dans un claquement de

porte. Lorsque un éclair s'abattit dans la cour j’aperçus une scène horrible ! Un deuxième

éclair frappa au même endroit encore plus long, ce qui me permis d’apercevoir un peu

mieux : une corde et une chaise imbibée de sang ! Avec écrit sur le mur de derrière, «

CREVE ... » avec du sang! Mais pourquoi, pourquoi moi ?! Je tombai à terre, sous le choc de

cette vraie scène digne d’un film d’épouvante !

En voyant les mots sur le mur, je fuis. Je descendis les escaliers, je vis une

silhouette, je pris peur et tombai puis je perdis connaissance. Je me réveillais dans le

couloir et regardai autour de moi : Qu’est-ce qu’il s’était passé ? Je devrais arrêter de


boire, ce n’était pas pour moi… Mais pourquoi y avait-il des photos de ma mère autour de

moi ?

Au moins, ce n’était qu’un rêve. Enfin, un cauchemar plutôt… Quel soulagement ! Ma vie

n’était pas si horrible que cela au final. Dorénavant j’allais en profiter… Oui, profiter de la

vie ! Le concierge ne m’en voulait pas et puis j’avais dû faire tomber les photographies de

ma poche. Je décidai alors de me lever mais ma jambe m’en empêcha.

C’est alors que je levai mon pantalon et vis… une énorme griffure !

FIN

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