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Actualité social janvier 2020

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les<br />

GUIDES<br />

<strong>social</strong><br />

ACTUALITÉ<br />

AU 1 ER JANVIER<br />

<strong>2020</strong>


EN BREF<br />

SOMMAIRE<br />

2 En bref<br />

CHIFFRES CLÉS<br />

SMIC : 10,15 € brut/h<br />

(niveau A, échelon 1)<br />

MINIMUM GARANTI (MG) : 3,65 €<br />

PLAFOND MENSUEL<br />

DE SÉCURITÉ SOCIALE : 3 428 €<br />

4 La reconduction de la prime exceptionnelle de pouvoir<br />

d’achat et ses nouvelles conditions<br />

6 L’accord d’intéressement : définition et modalités<br />

de conclusion<br />

7 Le droit à l’erreur pour la déclaration et le paiement<br />

des cotisations<br />

Seuils d’effectif des entreprises : entrée en vigueur<br />

des modifications issues de la loi du 22 mai 2019<br />

dite « loi PACTE »<br />

8 Le prélèvement à la source : bilan, nouveautés et grille<br />

de taux neutre pour <strong>2020</strong><br />

10 Les nouvelles modalités du dépôt du contrat<br />

d’apprentissage<br />

Le CPF (Compte personnel de formation) a désormais<br />

son application mobile<br />

11 La loi d’orientation des mobilités : le forfait mobilités<br />

durables et la prime transport<br />

12 La réforme de l’épargne retraite et les nouveaux<br />

plans d’épargne retraite entreprise<br />

14 L’évaluation des risques professionnels et Document<br />

unique : un dispositif obligatoire<br />

15 Les nouveautés en matière de prestations <strong>social</strong>es<br />

16 La nouvelle procédure de reconnaissance des Accidents<br />

du Travail et Maladies Professionnelles<br />

18 Focus sur les nouvelles dispositions relatives à certains<br />

congés<br />

19 Tour d’horizon des projets de loi pour l’année <strong>2020</strong> /<br />

Focus sur la loi de finances <strong>2020</strong><br />

PAIES ET COTISATIONS<br />

20 Éléments de paie spécifiques à l’apprenti<br />

21 Bulletin Clarifié<br />

22 Détail des cotisations des salariés non cadres<br />

23 Cotisations des salariés non cadres<br />

24 Détail des cotisations des salariés cadres<br />

25 Cotisations des salariés cadres<br />

26 Dispositifs d’allègement des charges patronales<br />

28 Cotisations ANIPS-GROUPAMA<br />

29 Saisie des rémunérations<br />

30 AMC : particularités des salariés embauchés<br />

en contrats courts et versement santé<br />

NOUVEAUTÉS À COMPTER<br />

DU 1ER JANVIER <strong>2020</strong><br />

PAIEMENT DÉMATÉRIALISÉ DES COTISATIONS<br />

Le paiement des cotisations et contributions <strong>social</strong>es par voie<br />

dématérialisée (télépaiement ou virement) devient obligatoire<br />

pour tous les employeurs à compter du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong><br />

et ce quel que soit le montant des cotisations et contributions<br />

dues. La possibilité laissée aux employeurs redevables d’un<br />

montant de cotisations ou de contributions <strong>social</strong>es inférieur<br />

ou égal à 20 000 € au titre de l’année civile précédente, de s’acquitter<br />

des cotisations par espèces ou chèques est supprimée<br />

à compter du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>.<br />

DÉMATÉRIALISATION DE LA DÉCLARATION<br />

PRÉALABLE À L’EMBAUCHE (DPAE)<br />

À partir du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, tous les employeurs devront<br />

effectuer leur DPAE par voie dématérialisée, y compris<br />

ceux qui en ont accompli moins de 50 au cours de l’année<br />

civile précédente.<br />

DISPENSE DE DSN EN CAS D’ABSENCE D’EMPLOI<br />

SALARIÉ<br />

Il convient de rappeler que lorsque l’employeur n’a versé<br />

aucune rémunération au cours d’un mois, il doit tout de<br />

même établir une DSN. À partir du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, l’employeur<br />

qui n’aura versé aucune rémunération au cours<br />

d’un mois pourra être autorisé à ne plus émettre de « DSN<br />

néant ». Pour être dispensé, il devra en solliciter l’autorisation<br />

auprès de la MSA.<br />

(Référence : article R133-14-I Code de la sécurité <strong>social</strong>e).<br />

LUTTE CONTRE LA FRAUDE<br />

Les organismes de recouvrement voient leurs pouvoirs<br />

renforcés afin de lutter contre :<br />

- Le recours abusif au détachement, qui consiste à rattacher<br />

un travailleur à un pays dans lequel les cotisations<br />

sont plus faibles afin de diminuer le coût du travail, alors<br />

que les conditions d’exercice de l’activité professionnelle<br />

ne répondent pas aux conditions du détachement.<br />

- Le détachement fictif consiste pour l’employeur à feindre<br />

un détachement du salarié dans un autre pays afin de ne<br />

pas payer de cotisations dans le pays d’activité.<br />

La loi de financement de la sécurité <strong>social</strong>e a facilité les<br />

échanges d’informations entre les différents organismes<br />

de recouvrement afin de lutter contre la fraude. Ainsi les<br />

capacités d’investigations des agents de contrôle sont élargies,<br />

ils peuvent agir sans qu’ils ne soient contraints par le<br />

régime d’affiliation de la personne contrôlée. Dès lors, un<br />

agent de la MSA pourra contrôler une entreprise de régime<br />

général et transmettre ses constats à l’URSSAF compétente.<br />

Dans la même lignée, les sanctions prévues dans le code<br />

rural et dans le Code de la sécurité <strong>social</strong>e ont été alignées.<br />

DOETH (DÉCLARATION RELATIVE À L’OBLIGATION<br />

D’EMPLOI DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS)<br />

La loi Avenir professionnel rénove, à compter du 1er <strong>janvier</strong><br />

<strong>2020</strong>, l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés<br />

(OETH). Ainsi, tout employeur, même ayant moins de<br />

20 salariés, donc non assujetti à l’OETH, devra identifier<br />

chaque mois, dans sa DSN, les informations relatives aux<br />

2 | LES GUIDES DU SGV


énéficiaires de l’OETH qu’il emploie. La première déclaration<br />

de ce type aura lieu en février <strong>2020</strong> au titre du mois de<br />

<strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>. Pour les entreprises non assujetties à l’OETH,<br />

l’obligation de déclaration des travailleurs handicapés sert<br />

seulement à l’analyse de l’emploi des travailleurs handicapés<br />

dans les TPE et à la mise à disposition par l’AGEFIPH<br />

d’une « offre de services adaptée ».<br />

EN <strong>2020</strong>, LE TESA + S’OUVRE AUX APPRENTIS<br />

L’usage du TESA + est désormais possible pour déclarer vos<br />

apprentis.<br />

Vous avez un salarié en contrat d’apprentissage que vous<br />

déclariez jusqu’à présent avec la Déclaration Trimestrielle<br />

de Salaires (DTS), à partir de <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, le TESA + évolue<br />

et vous permet de déclarer et gérer vos apprentis.<br />

En conséquence, vous ne pourrez plus utiliser la DTS dès<br />

le 1er trimestre <strong>2020</strong> pour gérer ce type de contrat particulier.<br />

LES RENTES AT/MP NE PEUVENT PLUS ÊTRE<br />

TRANSFORMÉES EN CAPITAL<br />

La loi de financement de la sécurité <strong>social</strong>e pour <strong>2020</strong> supprime<br />

la possibilité de convertir en capital une partie de la<br />

rente versée au titre de l’indemnisation d’un accident du<br />

travail ou d’une maladie professionnelle. (Cette possibilité<br />

était ouverte aux victimes atteintes d’une incapacité<br />

permanente dont le taux était supérieur ou égal à 10 %.)<br />

Pour les personnes qui avaient présenté une demande de<br />

conversion avant le 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, cette possibilité reste<br />

ouverte ; en revanche aucune nouvelle demande ne pourra<br />

être formulée à compter du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>.<br />

LA CRÉATION D’UN FONDS D’INDEMNISATION<br />

DES VICTIMES DES PRODUITS DES PESTICIDES<br />

La loi de financement de la sécurité <strong>social</strong>e <strong>2020</strong> crée un<br />

fonds d’indemnisation des victimes des produits de pesticides<br />

dont le financement sera partagé entre les fabricants<br />

de produits phytopharmaceutiques (relèvement de la taxe<br />

sur la vente des produits) et les employeurs par le biais des<br />

cotisations accident du travail-maladie professionnelle<br />

(AT-MP) du régime général et du régime agricole.<br />

Ce fonds a pour vocation de garantir la réparation des dommages<br />

subis par l’ensemble des personnes dont la maladie<br />

est liée à une exposition professionnelle aux pesticides. Ce<br />

nouveau dispositif étend l’indemnisation aux victimes professionnelles<br />

non couvertes, comme les non-salariés agricoles<br />

ayant pris leur retraite avant la création du régime<br />

AT-MP en 2002 ou les enfants exposés pendant la période<br />

prénatale du fait de l’activité professionnelle de leurs parents.<br />

AUTRES BRÈVES<br />

EXONÉRATION DES COTISATIONS SALARIALES<br />

SUR LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES<br />

Il convient de préciser que l’exonération des cotisations<br />

salariales sur les heures supplémentaires mise en place à<br />

compter du 1er <strong>janvier</strong> 2019 perdure. (article 81 quater du<br />

code des impôts).<br />

La réduction de cotisation couvre les cotisations salariales<br />

d’assurance vieillesse, mais pas la CSG ni la CRDS, et est<br />

applicable à la rémunération de l’heure supplémentaire<br />

ou complémentaire, ainsi qu’à la majoration de salaire qui<br />

y est attachée. Par ailleurs, en plus de cette réduction de<br />

cotisations salariales (11,31%), les rémunérations en cause<br />

sont aussi exonérées d’impôt sur le revenu dans une limite<br />

annuelle de 5 000 € net fiscal (5 358 € bruts).<br />

BONUS-MALUS SUR LES COTISATIONS CHÔMAGE :<br />

7 SECTEURS D’ACTIVITÉ OFFICIELLEMENT DANS<br />

LE VISEUR<br />

Depuis la réforme de l’assurance chômage, un système<br />

de bonus-malus a été mis en place pour décourager les<br />

recours aux contrats courts dans certains secteurs d’activité.<br />

Ainsi, à partir de 2021, pour les employeurs de 11 salariés<br />

et plus relevant de 7 secteurs d’activité déterminés,<br />

le taux de la cotisation patronale d’assurance chômage de<br />

4,05 % pourra être modulé à la hausse ou à la baisse (arrêté<br />

du 27 novembre 2019). Ce dispositif s’appliquera pour la<br />

première fois aux contributions dues au titre des périodes<br />

d’emploi courant à compter du 1er mars 2021, sur la base<br />

des fins de contrat de travail dénombrées en <strong>2020</strong>. Pour<br />

rappel, la Convention Collective des Exploitations Viticoles<br />

de la Champagne délimitée ne relève pas de ces 7 secteurs<br />

d’activité et n’est donc pas concernée par ce système de<br />

bonus-malus.<br />

BONNE NOUVELLE POUR LES UTILISATEURS<br />

DU TESA SIMPLIFIÉ<br />

La DGFIP et le Ministère de l’agriculture ont donné leur accord<br />

à la MSA pour maintenir le TESA simplifié dans sa formule<br />

actuelle. Ainsi, les employeurs vont pouvoir continuer<br />

à déclarer les salariés occasionnels par le biais du TESA<br />

simplifié.<br />

Cette décision a été prise à la demande de la MSA dans l’attente<br />

de faire évoluer le TESA simplifié et de construire une<br />

offre qui puisse être adaptée aux besoins des employeurs.<br />

Ce maintien est prévu pour une durée de 2 à 3 ans.<br />

RENOUVELLEMENT DU « CERTIPHYTO » :<br />

VIVEA PROPOSE UN NOUVEAU DISPOSITIF<br />

Pour accompagner les chefs d’exploitation, VIVEA labellise<br />

un parcours de 14 heures de formation « Écophyto » réalisé<br />

dans les 3 années précédant le renouvellement du certificat.<br />

Ce parcours est complété par un module de 2 heures<br />

suivi à distance. Les 14 heures de formation labellisée<br />

« Écophyto » et le module de 2 heures permettront de renouveler<br />

le certificat à sa date d’anniversaire. Le module à<br />

distance pourra être pris en charge par VIVEA en fonction<br />

du crédit de formation dont dispose chaque intéressé.<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 3


NOUVEAUTÉS<br />

LA RECONDUCTION DE LA PRIME EXCEPTIONNELLE DE POUVOIR<br />

D’ACHAT ET SES NOUVELLES CONDITIONS<br />

La loi de financement de la sécurité <strong>social</strong>e (LFSS) pour <strong>2020</strong> a été définitivement adoptée le 3 décembre<br />

2019. Le 20 décembre, le Conseil constitutionnel a déclaré conforme à la Constitution l’essentiel de ses<br />

dispositions et la loi a été publiée au journal officiel le 27 décembre 2019. Elle prévoit la reconduction<br />

de la prime dite « prime Macron » avec quelques différences par rapport à l’année dernière dont une<br />

importante : la subordination à la conclusion d’un accord d’intéressement.<br />

TEXTE DÉFINITIF — PRÉCISIONS<br />

Une prime<br />

subordonnée à la<br />

conclusion d’un accord<br />

d’intéressement<br />

Exonération de toutes<br />

cotisations <strong>social</strong>es,<br />

contributions <strong>social</strong>es<br />

et impôt sur le revenu<br />

Limite de rémunération<br />

des bénéficiaires<br />

Salariés concernés<br />

Condition de présence<br />

dans l’entreprise<br />

Forme de la prime<br />

Non-substitution<br />

Date de versement<br />

Nouveauté : Seule une prime versée par un employeur mettant en œuvre un accord d’intéressement<br />

à la date de versement de ladite prime bénéficiera des exonérations <strong>social</strong>es et fiscales.<br />

Pour favoriser la mise en place d’accord, possibilité à titre exceptionnel de conclure entre le<br />

1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong> et le 30 juin <strong>2020</strong> des accords d’intéressement pour une période inférieure aux<br />

3 ans de principe, avec un minimum d’un an.<br />

Précision : pour les entreprises disposant déjà d’un accord d’intéressement, cette condition sera<br />

remplie si l’accord couvre la période du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong> au 30 juin <strong>2020</strong><br />

Sous réserve de ne pas excéder la valeur de 1 000 €, la prime est exonérée d’impôt sur le revenu,<br />

des cotisations et contributions <strong>social</strong>es d’origine légale ou conventionnelle (CSG et CRDS comprises),<br />

de la contribution unique à la formation professionnelle, de la taxe d’apprentissage et de<br />

la participation à l’effort de construction.<br />

À l’inverse, en cas d’attribution supérieure à cette valeur, la fraction excédentaire sera soumise à<br />

cotisations, contributions, impôt.<br />

La prime n’est pas prise en compte dans le calcul des exonérations <strong>social</strong>es, ni pour la détermination<br />

du revenu fiscal de référence. Elle est exclue des ressources prises en compte pour le calcul<br />

de la prime d’activité et pour l’attribution de l’allocation aux adultes handicapés.<br />

Cette exonération ne pourra s’appliquer qu’aux primes versées aux salariés dont la rémunération<br />

des 12 derniers mois n’excède pas 3 SMIC annuels.<br />

Précision : le calcul se fait désormais sur les 12 mois précédant le versement de la prime et non<br />

plus sur l’année civile (du 1er <strong>janvier</strong> au 31 décembre).<br />

On peut légitimement s’interroger sur le calcul du Smic sur les 12 derniers mois et non sur 2019.<br />

Ce calcul présuppose de reconstituer un Smic annuel en additionnant les valeurs de 2019 et de<br />

<strong>2020</strong> (ex. : pour une prime versée au 30 juin <strong>2020</strong>, additionner 6 Smic 2019 et 6 Smic <strong>2020</strong>).<br />

L’exonération bénéficie aux salariés titulaires d’un contrat de travail au moment du versement de<br />

la prime y compris aux apprentis et dirigeants cumulant un mandat <strong>social</strong> et un contrat de travail.<br />

L’exonération bénéficie aux seuls salariés présents à la date de versement de la prime (et non au<br />

31 décembre comme c’était le cas l’année dernière).<br />

Cette prime n’est pas une obligation. Elle ne sera versée que de façon volontaire et aucune<br />

contrainte ne pourra peser sur les employeurs.<br />

Le montant de la prime peut être modulé en fonction du niveau de rémunération, de la<br />

classification, de la durée contractuelle du travail en cas de temps partiel, de la présence effective<br />

sur l’année écoulé.<br />

Tout autre critère de modulation, comme l’ancienneté par exemple, serait en revanche exclu.<br />

Précision : sont assimilés à des durées de présence effective : congés de maternité, d’adoption,<br />

de paternité et d’accueil de l’enfant, parental d’éducation et pour enfant malade.<br />

Le montant de cette prime ne peut se substituer à aucun élément de rémunération.<br />

Pour bénéficier des mesures d’exonération décrites supra, cette prime devra être versée entre<br />

le 28/12/2019 et le 30/06/<strong>2020</strong>.<br />

4 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

Prise de décision L’employeur qui accorde cette prime doit :<br />

- soit procéder par décision unilatérale du chef d’entreprise. En cas de présence d’un CSE,<br />

l’employeur devra l’en informer ;<br />

- soit conclure un accord d’entreprise conformément à l’article L3312-5 du Code du travail.<br />

(l’accord sera conclu dans les mêmes conditions qu’un accord d’intéressement).<br />

L’accord ou la décision unilatérale doivent fixer : le montant de la prime, le plafond limitant le<br />

champ des bénéficiaires et les critères de modulation entre les bénéficiaires.<br />

Remarque : Il convient de préciser qu’à lecture de l’article 7 de la loi, la possibilité de négocier<br />

cette prime dans l’accord d’intéressement n’est pas expressément prévue. Dès lors, il est<br />

vivement recommandé de procéder par accord distinct.<br />

Déclaratif<br />

Le versement de la prime exceptionnelle doit obligatoirement apparaître sur une ligne du bulletin<br />

de paie (si possible spécifique en raison des exonérations associées).<br />

La prime doit être déclarée en DSN.<br />

Exemple de rédaction d’une décision unilatérale de l’employeur<br />

Madame, Monsieur,<br />

La société… (éléments d’identification de la société), désireuse d’améliorer le pouvoir d’achat<br />

des salariés, décide d’attribuer une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat exonérée de<br />

cotisations et contributions <strong>social</strong>es et non soumise à l’impôt sur le revenu dans les conditions<br />

prévues à l’article 7 de la loi de financement de la sécurité <strong>social</strong>e pour <strong>2020</strong> et selon les modalités<br />

fixées ci-après.<br />

Cette prime ne se substitue à aucune augmentation de rémunération, aucune prime ni aucun<br />

élément de rémunération versée par l’entreprise ou qui devient obligatoire en vertu de la loi,<br />

d’une convention ou d’un accord collectif de travail, d’un contrat de travail ou d’un usage. En<br />

outre, l’entreprise dispose d’un accord d’intéressement conclu le… (date) et couvrant la période de<br />

versement de la prime.<br />

La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat est attribuée aux salariés remplissant les conditions<br />

cumulatives suivantes :<br />

- être titulaire d’un contrat de travail en cours à la date de versement de la prime ;<br />

- avoir perçu, pendant les 12 mois précédant le versement de la prime, une rémunération brute<br />

totale inférieure à… € (à compléter, 3 fois la valeur annuelle du Smic calculée sur les 12 mois<br />

précédant la date de versement de la prime pour bénéficier des exonérations).<br />

Le montant de la prime est fixée à… € (à compléter)* par salarié**.<br />

La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat est versée le…*** (date)<br />

La présente décision prend effet le… (date). Elle est conclue pour <strong>2020</strong>.<br />

La présente décision est notifiée à chaque salarié<br />

Les salariés embauchés postérieurement à la notification de la présente décision mais<br />

antérieurement au versement de la prime se verront remettre une notification lors de la remise<br />

de leur contrat de travail.<br />

* dans la limite de 1 000 € pour bénéficier des exonérations,<br />

** modulable conformément aux précisions ci-dessus<br />

*** à verser au plus tard le 30 juin <strong>2020</strong>.<br />

Ce qui précède reste un modèle dont vous pouvez vous inspirer,<br />

en fonction des choix que vous avez pris en tant qu’employeur.<br />

Toutefois, nous vous invitons à bien insister sur<br />

quelques points essentiels :<br />

- Le caractère exceptionnel de la prime (ce versement ne doit<br />

pas devenir un usage, se répéter chaque année)/<br />

- Ne pas oublier de préciser la cible des salariés concernés par<br />

le versement de cette prime. Précisez également la date et la<br />

signature de cette décision.<br />

Voir modèle de décision<br />

unilatérale plus détaillé sur le site<br />

du SGV : www.sgv-champagne.fr,<br />

rubrique employeurs<br />

- En cas de présence d’un CSE dans l’entreprise, il convient<br />

d’ajouter dans ce modèle la date à laquelle il a été informé et<br />

d’annexer le procès verbal à la décision.<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 5


L’ACCORD D’INTÉRESSEMENT<br />

Rappel sur sa définition et sur ses modalités de conclusion<br />

Qu’est-ce que l’intéressement ?<br />

L’intéressement a pour objet d’associer<br />

collectivement les salariés aux résultats<br />

ou aux performances de l’entreprise, par<br />

le versement de primes. Il s’agit d’un dispositif<br />

facultatif mis en place par accord<br />

qui présente un caractère aléatoire et<br />

résulte d’une formule de calcul liée à ces<br />

résultats ou performances.<br />

L’intéressement résulte d’un accord,<br />

conclu nécessairement pour une durée<br />

déterminée qui peut, soit ne pas être renouvelé<br />

lorsqu’il arrive à son terme, soit<br />

être renouvelé sur des bases différentes.<br />

Pour quel type d’entreprise,<br />

quel effectif ?<br />

L’intéressement est applicable aux employeurs<br />

de droit privé quelles que<br />

soient la nature de son activité et sa<br />

forme juridique. La loi ne prévoit aucun<br />

effectif minimum, par conséquent l’administration<br />

admet qu’une structure à<br />

salarié unique puisse mettre en place un<br />

accord d’intéressement à condition que<br />

la formule de calcul ne repose pas sur les<br />

performances individuelles du salarié.<br />

Qui en sont les bénéficiaires ?<br />

Tous les salariés<br />

L’intéressement a un caractère collectif et<br />

tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier<br />

quelles que soient les particularités<br />

de leur contrat. (CDD, apprentis, VRP,<br />

salariés détachés). À l’inverse, un accord<br />

d’intéressement peut valablement exclure<br />

les stagiaires, non titulaires d’un contrat<br />

de travail, du bénéfice de l’intéressement.<br />

Condition d’ancienneté possible<br />

Laquelle ne peut excéder 3 mois (article<br />

L.3342-1 du Code du travail)<br />

Particularités pour les mandataires<br />

sociaux<br />

Si l’accord d’intéressement le mentionne<br />

expressément :<br />

- Dans les entreprises employant habituellement<br />

au moins 1 salarié (en plus du dirigeant<br />

lui-même) et moins de 250 salariés,<br />

les dirigeants peuvent être admis à bénéficier<br />

de l’intéressement. Sont concernés<br />

les chefs d’entreprise ou, s’il s’agit de<br />

personnes morales, leurs présidents, directeurs<br />

généraux, gérants ou membres<br />

du directoire, ainsi que le conjoint et, depuis<br />

le 24 mai 2019, le partenaire pacsé<br />

du chef d’entreprise s’ils ont le statut de<br />

conjoint collaborateur ou de conjoint associé.<br />

Comment mettre en place<br />

un accord d’intéressement ?<br />

Un accord d’intéressement peut être<br />

conclu selon les modalités suivantes :<br />

- Dans le cadre d’une convention de<br />

branche ou d’un accord professionnel ;<br />

- Dans le cadre d’une convention ou accord<br />

collectif d’entreprise ;<br />

- Avec les représentants des syndicats<br />

ou au sein du CSE ;<br />

- Par ratification des 2/3 du personnel d’un<br />

projet d’accord présenté par l’employeur.<br />

Focus sur la ratification<br />

par 2/3 du personnel<br />

Un projet d’accord présenté par l’employeur<br />

peut être ratifié par le personnel,<br />

à la majorité des deux tiers. (S’il existe<br />

dans l’entreprise un ou plusieurs syndicats<br />

représentatifs, ou un CSE, la ratification<br />

doit être proposée conjointement par<br />

l’employeur et par l’une de ces institutions<br />

représentatives)<br />

La majorité des deux tiers du personnel<br />

s’apprécie par rapport à l’ensemble de<br />

l’effectif de l’entreprise au moment de<br />

la ratification de l’accord et non en considérant<br />

les seuls salariés présents dans<br />

l’entreprise à cette date (ainsi, les salariés<br />

dont le contrat de travail est suspendu,<br />

pour congés par exemple, doivent aussi<br />

être consultés).<br />

La ratification peut être constatée :<br />

- soit par signature directe de l’accord par<br />

les 2/3 des salariés de l’entreprise : dans<br />

ce cas, l’émargement doit apparaître sur<br />

la liste nominative de l’ensemble du personnel<br />

de l’entreprise, dans le texte même<br />

de l’accord ou dans un document annexe,<br />

de manière que les conditions de majorité<br />

requises soient aisément vérifiables ;<br />

- soit par un procès-verbal rendant<br />

compte d’une consultation sur le projet<br />

d’accord, organisé dans le respect des<br />

principes généraux du droit : dans ce cas,<br />

la preuve de la consultation à l’occasion<br />

de laquelle les salariés ont accepté le<br />

projet prend la forme d’un procès-verbal<br />

de vote rendant compte du résultat.<br />

Quelles que soient les modalités pratiques<br />

retenues pour la ratification de l’accord, le<br />

document justificatif de la signature ou<br />

de la consultation doit être joint à l’accord<br />

lors de son dépôt. (C. trav., art. D. 3345-1)<br />

La loi n’impose aucun formalisme particulier<br />

pour l’organisation de la consultation<br />

du personnel. Il est toutefois conseillé<br />

avant de procéder à la consultation, d’informer<br />

le personnel sur le projet d’accord<br />

d’intéressement et de préciser les règles<br />

et les modalités de la ratification.<br />

Modalités de conclusion et de dépôt<br />

Cet accord est conclu pour une durée<br />

de 3 ans. Il doit être conclu avant le 1er<br />

jour de la deuxième moitié de la période<br />

de calcul suivant la date de prise d’effet.<br />

De manière dérogatoire, les accords<br />

conclus entre le 1er <strong>janvier</strong> et le<br />

30 juin <strong>2020</strong> pourront être inférieurs à<br />

3 ans sans pouvoir être inférieurs à 1<br />

an.<br />

L’accord, ainsi que ses annexes (C. trav.,<br />

art. D. 3345-1), doivent être déposés<br />

auprès de la Direccte du lieu où il a<br />

été conclu dans les 15 jours suivant la<br />

date limite de conclusion. (C. trav., art.<br />

L. 3313-3 et D. 3313-1). Le dépôt des<br />

accords d’intéressement constitue une<br />

formalité obligatoire conditionnant l’ouverture<br />

du droit aux exonérations fiscales<br />

et <strong>social</strong>es. (C. trav., art. L. 3314-4).<br />

La formule de calcul et la répartition<br />

L’intéressement doit présenter un caractère<br />

aléatoire et doit résulter d’une<br />

formule de calcul inscrite dans l’accord<br />

liée aux résultats et/ou performances<br />

de l’entreprise en matière de qualité, sécurité,<br />

productivité etc. Les critères de<br />

répartition peuvent être uniformes (tous<br />

les salariés reçoivent la même chose),<br />

proportionnelle au salaire ou au temps de<br />

présence de chaque salarié ; ou combiner<br />

plusieurs de ces critères.<br />

Le montant des primes distribuées au<br />

titre de l’intéressement ne peut excéder<br />

la moitié du plafond annuel de la sécurité<br />

<strong>social</strong>e.<br />

Le plafond global et le plafond individuel<br />

Le montant global des primes distribuées<br />

aux bénéficiaires ne doit pas dépasser<br />

annuellement 20 % du total des salaires<br />

bruts versés aux personnes concernées.<br />

Le montant des primes distribuées à un<br />

même bénéficiaire ne peut, au titre d’un<br />

même exercice, excéder une somme<br />

égale aux trois quarts du montant du plafond<br />

annuel moyen retenu pour le calcul<br />

des cotisations de sécurité <strong>social</strong>e. (art.<br />

L3314-8 code du travail).<br />

Information des salariés<br />

L’accord doit prévoir les modalités d’information<br />

du personnel. Cette information<br />

est assurée par la remise d’une note<br />

d’information sur l’accord et d’une fiche<br />

lors de l’attribution des primes, distincte<br />

du bulletin du salaire.<br />

6 | LES GUIDES DU SGV


NOUVEAUTÉS<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

LE DROIT À L’ERREUR POUR LA DÉCLARATION ET LE PAIEMENT<br />

DES COTISATIONS<br />

En matière de déclarations <strong>social</strong>es<br />

À compter du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, les employeurs bénéficieront<br />

d’un droit à l’erreur en matière de déclarations <strong>social</strong>es<br />

et de paiement des cotisations et contributions pour les infractions<br />

de faible importance et rapidement corrigées.<br />

Pour en bénéficier, l’employeur devra corriger de sa propre<br />

initiative ou à la demande de l’organisme de recouvrement,<br />

lors de l’échéance déclarative la plus proche, les erreurs<br />

constatées dans sa déclaration. Il devra verser le complément<br />

des contributions dues à cette même échéance<br />

Les majorations de retard et pénalités ne seront pas applicables<br />

si :<br />

- La déclaration rectifiée et le versement de la régularisation<br />

interviennent au plus tard lors de la 1re échéance suivante.<br />

- Le montant des majorations et pénalités qui seraient applicables<br />

est inférieur à la valeur mensuelle du plafond de<br />

sécurité <strong>social</strong>e (3 428 €) ou le versement de la régularisation<br />

est inférieur à 5 % du montant total des cotisations<br />

initiales.<br />

Ce droit à l’erreur ne pourra être invoqué en cas d’omission<br />

ou d’inexactitudes répétées.<br />

En matière de paiement<br />

des cotisations et contributions<br />

Un droit à l’erreur est également mis en place en matière<br />

de paiement des cotisations et contributions <strong>social</strong>es. Lorsqu’un<br />

cotisant n’a pas versé à la date d’exigibilité les cotisations<br />

et contributions <strong>social</strong>es dues, mais qu’il s’en acquitte<br />

dans un délai de 30 jours ou souscrit dans ce même délai<br />

un plan d’apurement avec l’organisme de recouvrement, les<br />

majorations de retard ne sont pas dues si les deux conditions<br />

suivantes sont remplies :<br />

- Aucun retard n’a été constaté au cours des 24 derniers<br />

mois.<br />

- Le montant des majorations et pénalités qui seraient applicables<br />

est inférieur à la valeur mensuelle du plafond de<br />

sécurité <strong>social</strong>e (3 428 €).<br />

(Source : décret 11 octobre 2019 n°2019-1050).<br />

SEUILS D’EFFECTIF DES ENTREPRISES : ENTRÉE EN VIGUEUR<br />

DES MODIFICATIONS ISSUES DE LA LOI DU 22 MAI 2019<br />

DITE LOI « PACTE » (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation<br />

de l’Entreprise)<br />

Des seuils simplifiés<br />

À partir du 1er Janvier <strong>2020</strong>, les seuils des entreprises seront<br />

regroupés sur 3 niveaux : 11, 50, 250 salariés.<br />

Le seuil de 20 salariés est supprimé à quelques exceptions<br />

près dont le seuil d’obligation d’emploi de travailleurs handicapés<br />

(OETH) qui ne sera pas concerné par la mesure.<br />

Ainsi, les principales obligations fixées aux entreprises<br />

ayant atteint l’effectif de 20 salariés vont disparaître et rejoindre<br />

la catégorie des obligations de plus de 50 salariés.<br />

(exemples : l’obligation de mettre un règlement intérieur,<br />

la participation de l’employeur à l’effort de construction ).<br />

Un mode de calcul<br />

des effectifs harmonisé<br />

Les modes de calcul des effectifs seront harmonisés sur celui<br />

du Code de la sécurité <strong>social</strong>e (article L130-1 du code de la<br />

sécurité <strong>social</strong>e). Ce mode de calcul est le plus favorable aux<br />

entreprises et le plus facilement applicable à toutes les<br />

obligations.<br />

Ce dispositif permettra de mobiliser la déclaration <strong>social</strong>e<br />

nominative (DSN) pour un plus grand nombre de seuils d’effectifs<br />

afin de simplifier la vie des entreprises.<br />

Le mandataire <strong>social</strong> ne sera pas pris en compte dans le<br />

calcul des effectifs, quel que soit le statut de l’entreprise.<br />

(Source : décret du 31 décembre 2019 n°2019-1586).<br />

Un délai de 5 ans pour répondre<br />

aux obligations qu’entraîne<br />

le franchissement d’un seuil<br />

Les obligations seront effectives uniquement lorsque le<br />

seuil sera franchi pendant 5 années civiles consécutives. Si<br />

l’effectif de l’entreprise diminue et revient à un niveau inférieur<br />

au seuil, le seuil devra à nouveau être atteint durant<br />

cinq années consécutives pour générer l’obligation.<br />

Ce dispositif protégera les entreprises dont les effectifs<br />

fluctuent, fluidifiera la croissance des PME et lèvera des<br />

freins à l’embauche.<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 7


LE PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE : le bilan 1 an après sa mise en place<br />

L<br />

’année 2018 a marqué la fin d’un mode de paiement de l’impôt sur le revenu et a fait place au prélèvement à la<br />

source (PAS). Pour rappel, cette réforme a fait suite à la volonté du Gouvernement de supprimer le décalage<br />

d’un an entre la perception des revenus et le paiement de l’impôt sur le revenu correspondant.<br />

À compter du 1er <strong>janvier</strong> 2019, la liste des obligations des employeurs<br />

s’est une nouvelle fois étendue puisque ce dernier<br />

s’est vu attribuer une nouvelle responsabilité : celle de collecteur<br />

d’impôt. Depuis lors, l’employeur doit donc :<br />

- Adapter le bulletin de paie de ses salariés en mentionnant les<br />

éléments relatifs au PAS.<br />

- Collecter l’impôt sur le revenu au moment du paiement du salaire.<br />

- Reverser les sommes à l’administration fiscale.<br />

Les craintes étaient nombreuses puisqu’en plus d’engager<br />

sa responsabilité (en effet, dès lors que le taux lui est transmis<br />

par la DGFIP, l’employeur est tenu de l’appliquer et de<br />

reverser le prélèvement à la source), la mise en place du PAS<br />

à inévitablement été la cause d’interrogations de la part des<br />

salariés notamment au sujet du taux de prélèvement. Malgré<br />

une campagne conséquente de la DGFIP rappelant que l’interlocuteur<br />

principal du salarié reste l’administration fiscale,<br />

il n’en reste pas moins que certains employeurs et services de<br />

ressources humaines, en première ligne, ont pu ressentir une<br />

certaine confusion de la part de leurs salariés entre ce qui relève<br />

des services des impôts (notamment la détermination du<br />

taux) et ce qui relève de l’employeur (le rôle de collecteur sans<br />

appréciation aucune de ce taux).<br />

Néanmoins, la transition s’est opérée, et ce, sans dysfonctionnement<br />

majeur. Les entreprises, bien préparées, ont su gérer<br />

la mise en place technique du PAS et les quelques demandes<br />

provenant de leurs salariés. Également, les salariés ont été informés<br />

sur le sujet, que ce soit via la communication gouvernementale<br />

(spots télévision, radio, etc.) ou à travers la profusion<br />

d’articles de presse qui a fleuri sur le sujet. Aujourd’hui,<br />

les rouages du prélèvement à la source sont déjà bien huilés.<br />

Restait cependant la question du taux de prélèvement. Communiquer<br />

à son employeur le taux d’imposition sur le revenu<br />

était source de nombreuses inquiétudes. Finalement, il apparaît<br />

d’après Bercy que moins de 1 % des foyers ont refusé de<br />

divulguer leur taux de prélèvement par souci de discrétion et<br />

ont choisi d’opter pour le taux neutre. Presque un an après, le<br />

bilan pour l’administration fiscale s’avère extrêmement positif<br />

et le taux de recouvrement de l’impôt atteint un niveau record<br />

comme l’a annoncé le ministre de l’Action et des Comptes publics,<br />

Gérald Darmanin.<br />

NOUVEAUTÉ POUR <strong>2020</strong><br />

Pour permettre aux salariés concernés par la baisse d’impôt<br />

prévue par la loi de finances pour <strong>2020</strong> d’en bénéficier dès le<br />

début de l’année <strong>2020</strong>, la DGFIP a procédé à un recalcul des<br />

taux personnalisés de prélèvement à la source en intégrant<br />

cette baisse d’impôt.<br />

Les taux communiqués aux employeurs ont donc été revus à<br />

la baisse dès la fin 2019 : Les nouveaux taux seront appliqués<br />

en décembre 2019 au plus tôt et en février <strong>2020</strong> au plus tard.<br />

La loi de finances pour <strong>2020</strong> prévoit une diminution de l’impôt<br />

sur le revenu à partir de <strong>2020</strong>, avec un effet direct sur les taux<br />

de prélèvement à la source applicables à compter de <strong>janvier</strong>.<br />

Ainsi, les taux figurant dans les comptes rendu métier (CRM)<br />

de décembre 2019 produits en retour des déclarations du<br />

mois de novembre, ainsi que les réponses aux appels Topaze<br />

déposées à compter du 1er décembre 2019, ont tenu compte<br />

de la baisse d’impôt prévue pour <strong>2020</strong>.<br />

En principe, le taux de prélèvement à la source (PAS) appliqué<br />

de <strong>janvier</strong> à août <strong>2020</strong> aurait dû être celui correspondant aux<br />

revenus déclarés pour 2018 ; et le taux de PAS appliqué de septembre<br />

à décembre <strong>2020</strong> aurait dû être celui correspondant<br />

aux revenus déclarés pour 2019.<br />

Cette transmission de taux dès le mois de décembre 2019<br />

répond à la préoccupation d’une prise en compte au plus tôt<br />

en début d’année <strong>2020</strong> de la situation fiscale actualisée des<br />

contribuables.<br />

Une transmission par la DGFIP des taux « rafraîchis » dès le<br />

mois de décembre permettra ainsi à une large majorité des salariés<br />

de bénéficier des effets de la baisse d’impôt dès le mois<br />

de <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>.<br />

8 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

NOUVELLE GRILLE DE TAUX NEUTRE POUR <strong>2020</strong><br />

Les grilles de taux neutre de prélèvement à la source sont modifiées tous les ans. Celles qui doivent s’appliquer en <strong>2020</strong> ont<br />

été diffusées le 20 décembre 2019 par le GIP-MDS. (Art. 204 H, III CGI).<br />

GRILLES DE TAUX NEUTRE POUR LE 1ER JANVIER <strong>2020</strong><br />

BASE MENSUELLE DE PRÉLÈVEMENT (ASSIETTE DU PAS)<br />

Contribuables autres que ceux<br />

domiciliés dans les DOM<br />

Contribuables domiciliés<br />

en Guadeloupe, à la Martinique<br />

et à La Réunion<br />

Contribuables domiciliés<br />

en Guyane et à Mayotte Taux (1)<br />

< 1 418 € < 1 626 € < 1 741 € 0 %<br />

≥ 1 418 € et < 1 472 € ≥ 1 626 € et < 1 724 € ≥ 1 741 € et < 1 883 € 0,50 %<br />

≥ 1 472 € et < 1 567 € ≥ 1 724 € et < 1 900 € ≥ 1 883 € et < 2 100 € 1,30 %<br />

≥ 1 567 € et < 1 673 € ≥ 1 900 € et < 2 075 € ≥ 2 100 € et < 2 367 € 2,10 %<br />

≥ 1 673 € et < 1 787 € ≥ 2 075 € et < 2 292 € ≥ 2 367 € et < 2 458 € 2,9 %<br />

≥ 1 787 € et < 1 883 € ≥ 2 292 € et < 2 417 € ≥ 2 458 € et < 2 542 € 3,50 %<br />

≥ 1 883 € et < 2 008 € ≥ 2 417 € et < 2 500 € ≥ 2 542 € et < 2 625 € 4,1 %<br />

≥ 2 008 € et < 2 376 € ≥ 2 500 € et < 2 750 € ≥ 2 625 € et < 2 917 € 5,3 %<br />

≥ 2 376 € et < 2 720 € ≥ 2 750 € et < 3 400 € ≥ 2 917 € et < 4 025 € 7,5 %<br />

≥ 2 720 € et < 3 098 € ≥ 3 400 € et < 4 350 € ≥ 4 025 € et < 5 208 € 9,9 %<br />

≥ 3 098 € et < 3 487 € ≥ 4 350 € et < 4 942 € ≥ 5 208 € et < 5 875 € 11,9 %<br />

≥ 3 487 € et < 4 069 € ≥ 4 942 € et < 5 725 € ≥ 5 875 € et < 6 817 € 13,8 %<br />

≥ 4 069 € et < 4 878 € ≥ 5 725 € et < 6 858 € ≥ 6 817 € et < 7 500 € 15,8 %<br />

≥ 4 878 € et < 6 104 € ≥ 6 858 € et < 7 625 € ≥ 7 500 € et < 8 308 € 17,9 %<br />

≥ 6 104 € et < 7 625 € ≥ 7 625 € et < 8 867 € ≥ 8 308 € et < 9 642 € 20 %<br />

≥ 7 625 € et < 10 583 € ≥ 8 867 € et < 11 917 € ≥ 9 642 € et < 12 971 € 24 %<br />

≥ 10 583 € et < 14 333 € ≥ 11 917 € et < 15 833 € ≥ 12 971 € et < 16 500 € 28 %<br />

≥ 14 333 € et < 22 500 € ≥ 15 833 € et < 24 167 € ≥ 16 500 € et < 26 443 € 33 %<br />

≥ 22 500 € et < 48 196 € ≥ 24 167 € et < 52 825 € ≥ 26 443 € et < 55 815 € 38 %<br />

≥ 48 196 € ≥ 52 825 € ≥ 55 815 € 43 %<br />

(1) Taux proportionnel. Par exemple, selon le barème métropole, si l’assiette du PAS de <strong>janvier</strong> est de 2 500 €<br />

le taux est de 7,50 % sur l’ensemble de cette assiette.<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 9


LE CONTRAT D’APPRENTISSAGE<br />

L’employeur doit transmettre les contrats conclus<br />

à compter du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong> à OCAPIAT<br />

partir du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, l’enregistrement des contrats d’apprentissage auprès des chambres consulaires<br />

À est remplacé par un simple dépôt auprès de l’opérateur de compétences OCAPIAT.<br />

Pour tous les contrats conclus à partir de cette date, l’employeur<br />

doit transmettre, au plus tard dans un délai de 5<br />

jours ouvrables suivant son début d’exécution, le contrat<br />

d’apprentissage non plus à la chambre d’agriculture pour<br />

enregistrement de celui-ci mais à l’opérateur de compétences,<br />

à savoir OCAPIAT, qui se chargera ensuite de son<br />

dépôt. Il doit également transmettre en même temps la<br />

convention de formation conclue entre l’entreprise et le<br />

Centre de Formation des Apprentis. Cette transmission est<br />

gratuite.<br />

L’opérateur de compétences est tenu de se prononcer sur la<br />

prise en charge financière dans un délai de 20 jours à compter<br />

de la réception des documents. Passé ce délai, le silence<br />

vaut refus. Si le financement est accepté, l’opérateur de<br />

compétences se charge du dépôt par voie dématérialisée<br />

auprès du Ministère en charge de la formation.<br />

(Source : décret du 27 décembre 2019 n°2019-1489).<br />

Les employeurs de moins de 11 salariés devront donc<br />

transmettre leurs contrats d’apprentissage :<br />

- soit par mail à : contrat-apprentissage.siege@ocapiat.fr ;<br />

- soit par courrier à : OCAPIAT, 20 Place des vins de France<br />

CS11240 75603 Paris Cedex 12.<br />

Pour les entreprises de 11 salariés et plus, les documents<br />

devront être transmis à l’OCAPIAT de la région Grand-est :<br />

- Soit par mail : nordest@fafsea.com<br />

- Soit par courrier postal à : OCAPIAT, 3 rue Marie Stuart,<br />

CS 90054, 51723 REIMS Cedex.<br />

Janvier <strong>2020</strong><br />

Une fois le contrat dûment enregistré, le processus de versement<br />

automatique de l’aide est enclenché via la DSN.<br />

Pour rappel, le contrat d’apprentissage doit être établi par<br />

écrit à l’aide du formulaire CERFA FA13 signé par l’employeur<br />

et l’apprenti (ou son représentant légal si mineur).<br />

Le contrat d’apprentissage ne doit plus simplement indiquer<br />

la date de début de l’apprentissage mais préciser la<br />

date de début :<br />

- de l’exécution du contrat d’apprentissage ;<br />

- de la période de formation pratique chez l’employeur (qui<br />

ne peut être postérieure de plus de 3 mois au début d’exécution<br />

du contrat) ;<br />

- de la période de formation en CFA (qui ne peut être postérieure<br />

de plus de 3 mois au début d’exécution du contrat).<br />

Rompre le contrat d’apprentissage pendant<br />

la période d’essai<br />

Un contrat d’apprentissage peut être résilié sans motif par<br />

l’employeur jusqu’à l’échéance des 45 premiers jours de<br />

formation pratique en entreprise, consécutifs ou non. La<br />

rupture peut être faite sans préavis.<br />

Il convient cependant de respecter un minimum de formalisme<br />

pour des questions de preuve.<br />

Il est ainsi recommandé de notifier à l’apprenti la résiliation<br />

du contrat, en lettre RAR ou par une remise en main propre<br />

contre décharge, la notifier également au directeur du CFA,<br />

à l’organisme qui a enregistré le contrat (OCAPIAT pour les<br />

contrats conclus à partir du 1er Janvier <strong>2020</strong>).<br />

LE CPF A DÉSORMAIS SON APPLICATION MOBILE<br />

B<br />

aptisée<br />

« mon compte formation », l’application mobile qui donne accès au compte<br />

personnel de formation (CPF) est disponible depuis le 21 novembre 2019. Elle<br />

permet de choisir, de réserver et de payer une formation librement, et ce, sans<br />

l’intermédiaire de l’employeur, de son OPCO (organisme de financement : OCAPIAT<br />

pour les viticulteurs) ou encore de Pôle emploi.<br />

1 000 diplômes, 40 000 formations et plus de 100 000 sessions<br />

de formations proposées par 4 000 organismes de<br />

formation sont désormais consultables sur l’application<br />

« Mon compte formation ».<br />

Pour accéder à la plateforme, chacun doit s’identifier au<br />

moyen de son numéro de sécurité <strong>social</strong>e, comme c’était<br />

le cas sur l’ancien portail du CPF et du compte personnel<br />

d’activité (CPA). Dès la connexion établie, les utilisateurs<br />

doivent accepter les conditions générales d’utilisation du<br />

CPF (qui tiendront lieu de convention pour le prestataire et<br />

le titulaire du compte).<br />

Passé cette étape, tout un chacun peut consulter son solde<br />

de droits acquis (rappelons qu’un salarié à temps complet<br />

acquiert 500 € par an dans la limite de 5 000 €) et les différentes<br />

formations proposées. Chaque offre s’accompagne<br />

d’une description du contenu de la formation et des sessions<br />

disponibles. Pour trouver sa formation, l’utilisateur<br />

peut sélectionner un ou plusieurs critères de recherche<br />

parmi lesquels l’intitulé de la formation ou le nom de l’organisme<br />

de formation.<br />

Lorsque le titulaire du compte est intéressé par une formation,<br />

il doit vérifier les conditions, en particulier la date<br />

et le lieu de la session, les prérequis exigés, les modalités<br />

d’exécution de la formation (présentiel, en ligne, mixte)<br />

et les frais annexes. Le titulaire doit également bénéficier,<br />

dans le cas où la session a lieu pendant son temps de travail,<br />

10 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

de l’accord de son employeur. Avant de valider son choix,<br />

l’utilisateur est informé du montant qu’il lui reste à payer<br />

une fois mobilisé son crédit CPF. Ce reste à charge peut être<br />

financé par la personne ou compensé par l’employeur et le<br />

paiement peut être effectué en ligne.<br />

Pour l’instant l’employeur n’a pas la possibilité d’abonder<br />

les droits du salarié via la plateforme. Cette possibilité<br />

ne sera ouverte qu’à compter d’avril <strong>2020</strong>. Le titulaire<br />

du compte pourra également solliciter des abondements<br />

complé men taires d’autres financeurs que l’employeur<br />

comme par exemple Pôle emploi ou la Région. Une fois le<br />

choix de la formation effectué, les organismes de formation<br />

ont 48 heures pour répondre à la demande.<br />

Rappelons également que le 21 novembre 2019, le ministère<br />

du travail a également présenté la nouvelle version du<br />

site internet à partir duquel chaque bénéficiaire peut gérer<br />

son CPF.<br />

LA LOI D’ORIENTATION DES MOBILITÉS :<br />

LE FORFAIT MOBILITÉS DURABLES ET LA PRIME TRANSPORT<br />

La loi d’orientation des mobilités du 24 décembre 2019, publiée au Journal officiel du 26 décembre, crée<br />

un « forfait mobilités durables » modernisant les modalités de prise en charge des frais de transport personnels<br />

des salariés pour leur trajet domicile-lieu de travail. La loi réajuste également la « prime transport. ».<br />

Le forfait mobilités durables<br />

La « loi mobilité » dont l’objectif affirmé est d’encourager<br />

le recours aux moyens de transport moins polluants, prévoit<br />

des mesures pour les entreprises, incitées elles aussi<br />

à favoriser des trajets plus écologiques pour leurs salariés<br />

entre leur résidence principale et leur lieu de travail.<br />

Ainsi, depuis le 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, l’employeur peut prendre<br />

en charge tout ou partie des frais engagés par ses salariés<br />

pour le trajet entre leur résidence habituelle et leur lieu de<br />

travail (article L3261-3-1 du Code du travail) :<br />

- avec leur cycle personnel, le cas échéant à pédalage assisté<br />

(vélo ou vélo électrique) ;<br />

- en tant que conducteur ou passager en covoiturage ;<br />

- en transports publics de personnes, à l’exception des frais<br />

d’abonnement (50 %) déjà pris en charge à titre obligatoire<br />

: vise l’hypothèse de salariés prenant ponctuellement<br />

les transports en commun, sans abonnement ;<br />

- au moyen d’autres services de mobilité partagée à définir<br />

par décret.<br />

Cette prise en charge prendra la forme d’un « forfait mobilités<br />

durables », dont un décret fixera les modalités et<br />

remplacera l’indemnité kilométrique vélo et l’indemnité<br />

forfaitaire covoiturage. Elle pourra, plutôt que de procéder<br />

par remboursement, prendre la forme d’une solution de<br />

paiement spécifique, dématérialisée et prépayée, intitulée<br />

« titre-mobilité » dont les modalités d’application seront<br />

également déterminées par décret.<br />

La prime transport : une prise<br />

en charge élargie<br />

Par ailleurs, la loi mobilité réajuste également, à partir du<br />

1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, les modalités de prise en charge par l’employeur<br />

des frais de carburant des salariés, aussi appelée<br />

« prime transport ».<br />

Dans la catégorie des frais de transport personnels, les employeurs<br />

peuvent déjà prendre en charge, sous certaines<br />

conditions, les frais de carburant et les frais d’alimentation<br />

de véhicules électriques ou hybrides rechargeables exposés<br />

par les salariés qui utilisent leur véhicule personnel<br />

pour se rendre de leur domicile à leur lieu de travail. Aujourd’hui,<br />

avec la « loi mobilité », les employeurs peuvent<br />

également prendre en charge les frais exposés pour les véhicules<br />

à hydrogène.<br />

En outre, la loi redéfinit les critères permettant l’éligibilité<br />

à cette prime puisque depuis le 1er <strong>janvier</strong>, l’employeur<br />

pourra prendre en charge :<br />

- les frais de transport des salariés dont la résidence habituelle<br />

ou le lieu de travail soit est situé dans une commune<br />

non desservie par un service public de transport régulier ou<br />

un service privé mis en place par l’employeur, soit n’est pas<br />

inclus dans le périmètre d’un plan de mobilité obligatoire ;<br />

- sans changement, les frais des salariés qui sont obligés<br />

d’utiliser leur véhicule en raison de conditions d’horaires<br />

de travail particulières ne leur permettant pas d’utiliser les<br />

transports collectifs.<br />

Limites d’exonération<br />

Au total, la prise en charge des frais de transport personnels<br />

par l’employeur (« forfait mobilités durables » ou « prime<br />

transport), pourra être exonérée d’impôt sur le revenu, de<br />

cotisation et des CSG/CRDS à hauteur de 400 € maximum<br />

par salarié et par an. Au sein de ces 400 €, les frais de carburant<br />

ne peuvent être exonérés qu’à concurrence de 200 €/<br />

an. La prise en charge des frais de transport personnels ne<br />

sera légalement toujours pas obligatoire.<br />

Le montant, les modalités et les critères d’attribution de la<br />

prise en charge des frais de transport personnels, que ce<br />

soit des frais de carburant et/ou au titre du nouveau forfait<br />

mobilités durables, seront en principe déterminés par accord<br />

collectif. À défaut d’accord, l’employeur qui souhaitera mettre<br />

en place l’une des prises en charge (ou les deux), pourra<br />

procéder par décision unilatérale, après consultation du<br />

CSE, s’il existe.<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 11


LA RÉFORME DE L’ÉPARGNE RETRAITE ET LES NOUVEAUX PLANS<br />

D’ÉPARGNE RETRAITE ENTREPRISE<br />

Commercialisé depuis le 1er octobre 2019 le plan d’épargne retraite (PER) est un nouveau produit d’épargne<br />

retraite qui se décline sous 3 formes :<br />

- Le PER individuel (appelé également PERIN) il succède au Plan d’Epargne Retraite Populaire (PERP) et au<br />

contrat Madelin (produit d’épargne réservé aux travailleurs indépendants et professions libérales).<br />

- Le plan d’épargne retraite entreprise collectif (appelé « PEREC » ou « PERE-CO » selon les<br />

ouvrages juridiques), qui a vocation à se substituer au PERCO. Pour rappel le Perco est un placement destiné à servir une<br />

rente viagère ou à faire bénéficier l’épargnant d’un capital lors de sa retraite<br />

- Le plan d’épargne retraite d’entreprise obligatoire (appelé « PERO » ou « PERE-OB » selon<br />

les ouvrages juridiques), qui a vocation à remplacer le régime de retraite collectif et obligatoire à cotisations définies, plus<br />

connu sous le nom de régime article 83 (contrat d’assurance vie collectif souscrit par une entreprise au bénéfice de certains<br />

salariés).<br />

Quelques précisions sur le PER individuel : Il est ouvert à<br />

tous et peut être souscrit auprès d’un établissement financier<br />

ou d’un organisme d’assurance. L’épargne accumulée<br />

sur le Perp et le Madelin peut être transférée sur le PER<br />

individuel. Ce contrat donne droit à des avantages fiscaux<br />

et les droits sont transférables vers les autres PER. Il y a des<br />

cas de déblocage anticipé.<br />

Que vont devenir les plans d’épargne retraite actuels ?<br />

Ils ne seront plus commercialisables à compter du 1er octobre<br />

<strong>2020</strong>. Ce délai d’un an vise à permettre aux acteurs<br />

de l’épargne retraite de s’adapter progressivement au nouveau<br />

cadre juridique du Plan d’Épargne Retraite.<br />

Les produits d’épargne retraite existant avant le 1er octobre<br />

2019 (Plan d’épargne retraite populaire, Perp,<br />

contrat Madelin, plan d’épargne pour la retraite collectif<br />

Perco, contrat article 83) peuvent être transférés sur le<br />

PERE-CO ou le PERE-OB.<br />

Puis-je conserver les anciennes formules au-delà<br />

du 1er octobre <strong>2020</strong> ?<br />

Oui, il est possible de conserver le PERCO et les régimes<br />

« articles 83 » mis en place avant le 1er octobre <strong>2020</strong>.<br />

J’ai un Plan d’Epargne Entreprise (PEE) dans ma structure,<br />

cette réforme y apporte t-elle des modifications ?<br />

Le PEE n’est pas un dispositif d’épargne retraite, il n’est<br />

donc pas concerné par cette réforme. Le PEE est un dispositif<br />

d’épargne collectif qui permet aux salariés et à l’employeur<br />

d’acquérir des valeurs mobilières.<br />

Les sommes peuvent être débloquées au bout de 5 années,<br />

ce qui n’est pas le cas des plans d’épargne retraite. (A noter<br />

que le PEI-Plan d’Eparne Interentreprise- suit le même régime<br />

que le PEE).<br />

Tableau récapitulatif ci-contre<br />

12 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

PRINCIPALES DISPOSITIONS PROPRES AU PERE-CO ET AUX PERE-BO<br />

PERE-CO<br />

(plan épargne retraite entreprise collectif)<br />

Mise en place Selon la composition de l’entreprise :<br />

- par accord collectif avec le délégué syndical<br />

- accord avec les représentants d’organisations syndicales représentatives<br />

- accord avec le CSE<br />

- ratification du projet d’accord avec le personnel<br />

- décision unilatérale de l’employeur<br />

Bénéficiaires<br />

Adhésion<br />

des salariés<br />

PERE<br />

interentreprise<br />

Alimentation<br />

du PER par<br />

le titulaire<br />

du plan<br />

Tous les salariés de l’entreprise sans distinction (possibilité d’insérer<br />

une condition d’ancienneté de 3 mois maximum)<br />

Dirigeants d’entreprise et conjoints collaborateurs ou associés, quelle<br />

que soit la forme de l’entreprise et sous réserve d’un effectif compris<br />

entre 1 et moins de 250 salariés<br />

Adhésion libre<br />

Possibilité d’insérer une clause d’adhésion par défaut avec possibilité<br />

de renonciation<br />

Possible<br />

Le titulaire peut verser dans son PERE-CO (art L224-20 CMF) :<br />

- Sommes à titre volontaire<br />

-Droits inscrits au Compte Epargne Temps (CET) , ou en l’absence des<br />

sommes correspondants à 10 jours de repos non pris, hors jours correspondant<br />

aux 4 premières semaines de congés payés<br />

- Sommes versées au titre de la participation aux résultats ou de l’intéressement*,<br />

sachant qu’il existe un mécanisme d’affectation par défaut<br />

de 50% de la participation<br />

*L’intéressement et la participation versés dans le PERE-CO sont exonérés d’impôt sur<br />

le revenu dans la limite des 3/4 du PASS<br />

PERE-BO<br />

(plan épargne retraite entreprise obligatoire)<br />

Selon la composition de l’entreprise :<br />

- Par convention ou accord collectif de travail<br />

- Par ratification à la majorité des intéressés<br />

- Par décision unilatérale de l’employeur*<br />

* dans cette dernière hypothèse, les salariés déjà présents lors de la mise en<br />

place du plan peuvent choisir de ne pas participer aux versements obligatoires<br />

Tous les salariés de l’entreprise<br />

ou<br />

une ou plusieurs catégories objectives de salariés<br />

Adhésion obligatoire<br />

Possible<br />

Versements volontaires<br />

(Dans les mêmes conditions que le PEREC)<br />

Étant précisé que concernant la participation et l’intéressement<br />

ce n’est possible que si l’entreprise dispose d’un PERE bénéficiant<br />

à tous les salariés (cf article L224-25 CMF)<br />

Versements obligatoires du salarié<br />

(Sauf quand le plan a été mis en place par décision unilatérale et<br />

que le salarié déjà présent dans l’entreprise a refusé d’y participer).<br />

(L242-2 du CMF)<br />

Abondements<br />

et versements<br />

unilatéraux<br />

par<br />

l’employeur<br />

Utilisation<br />

des droits<br />

épargnés<br />

Déblocage<br />

anticipé<br />

Abondement de l’employeur en complément du versement du salarié<br />

L’employeur peut décider de ne pas s’en tenir à la prise en charge des<br />

frais de gestion et préférer compléter un ou plusieurs versements du<br />

salarié.<br />

Ces abondements sont soumis à une double limite : 16% du plafond<br />

annuel de la Sécurité <strong>social</strong>e (PASS) sans pouvoir excéder le triple de la<br />

contribution du salarié.<br />

Versements unilatéraux de l’employeur<br />

L’employeur peut également alimenter le PERE-CO de manière unilatérale,<br />

indépendamment de tout versement du bénéficiaire si le règlement<br />

du plan lui en donne la possibilité (versement initial lors de l’adhésion<br />

ou versements périodiques).<br />

Ces versements unilatéraux sont limités annuellement à 2% du PASS<br />

par bénéficiaire.<br />

Une épargne pour la retraite : les sommes sont bloquées jusqu’à<br />

l’échéance du plan (en principe, jusqu’à la retraite).<br />

Les droits sont liquidés en capital ou en rente viagère.<br />

Déblocage en capital possible avant le terme de la retraite dans des cas<br />

particuliers :<br />

- Invalidité (salarié, son époux ou partenaire de Pacs, ses enfants)<br />

- Décès époux ou partenaire PACS<br />

- Surendettement du salarié<br />

- Liquidation judiciaire<br />

- Acquisition de la résidence principale (sauf pour les droits issus<br />

de versements obligatoires)<br />

- Expiration des droits du salarié à l’assurance chômage<br />

Versements obligatoires de l’employeur<br />

L’employeur participe à l’alimentation du PERE-OB via des versements<br />

obligatoires, ce qui est une des spécificités de ce plan.<br />

Impossibilité d’abonder en complément du versement<br />

du salarié<br />

En revanche, l’entreprise ne peut pas abonder les versements<br />

volontaires des salariés dans un PERE-OB.<br />

Une épargne pour la retraite : les sommes sont bloquées jusqu’à<br />

l’échéance du plan (en principe, jusqu’à la retraite).<br />

Les droits sont liquidés en rente viagère selon les cas.<br />

Possible dans les mêmes cas particuliers que le PERE-CO<br />

Sources : Ordonnance du 24 juillet 2019 n°2019-766. Décret n°2019-807 du 30 juillet 2019. Code monétaire et financier (CMF).<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 13


L’ÉVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS ET DOCUMENT UNIQUE :<br />

UN DISPOSITIF OBLIGATOIRE<br />

A<br />

u<br />

titre d’une obligation générale de sécurité et de résultat à l’égard de ses salariés, tout employeur de<br />

main-d’oeuvre (ou tout exploitant recevant des travailleurs) doit prendre les mesures nécessaires pour<br />

assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs (actions de prévention des risques, actions<br />

d’information et de formation…).<br />

Chaque employeur évalue les risques pour la santé et<br />

la sécurité des travailleurs, y compris dans le choix des<br />

procédés de fabrication, des équipements de travail, des<br />

substances ou préparations chimiques, dans l’aménagement<br />

ou le réaménagement des lieux de travail ou des<br />

installations et dans la définition des postes de travail…<br />

(art. L. 4121-3 du Code du travail).<br />

Cette évaluation est consignée dans un document obligatoire<br />

: le Document Unique d’Évaluation des Risques<br />

(DUER) sur lequel l’employeur transcrit les risques ainsi<br />

identifiés et les mesures prises pour les éviter.<br />

La mise à jour du document unique doit être faite au moins<br />

une fois par an et chaque fois qu’il sera constaté un changement<br />

dans l’entreprise affectant l’exposition des salariés à<br />

un ou plusieurs risques non identifiés.<br />

Tel sera par exemple le cas d’une entreprise qui se dote<br />

d’une nouvelle machine. Cette nouvelle machine entraînera<br />

nécessairement de nouveaux risques professionnels qui<br />

devront donc être identifiés dans le document unique.<br />

De la même manière, vous veillerez alors à adapter les mesures<br />

de protection nécessaires (formation à l’utilisation de<br />

la machine, équipements de protection…).<br />

L’évaluation du risque chimique<br />

est un élément à part entière du document<br />

unique et ne doit pas être prise à la légère<br />

Le 11 Septembre dernier (Cass. soc., 11 sept. 2019, n° 17-<br />

24.879), la Cour de cassation est venue élargir considérablement<br />

la potentielle reconnaissance du préjudice d’anxiété<br />

puisque ce préjudice, jusqu’alors réservé aux seuls<br />

salariés victimes du risque amiante, ne se limite désormais<br />

plus nécessairement à ces derniers, mais aussi à ceux exposés<br />

à une « substance nocive ou toxique générant un risque<br />

élevé de développer une pathologie grave ».<br />

Le salarié doit apporter la preuve de l’exposition, du manquement<br />

à une règle de sécurité et que ce manquement a<br />

généré un préjudice personnel, actuel et certain d’anxiété.<br />

Il appartient alors à l’employeur de démontrer qu’il a pris<br />

« toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité<br />

et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».<br />

Les employeurs du secteur agricole doivent donc, plus<br />

que jamais, être vigilants en la matière et avoir à cœur de<br />

bien évaluer dans leur document unique de prévention, les<br />

risques chimiques et les moyens mis en œuvre pour protéger<br />

leurs salariés.<br />

Le Document Unique d’Évaluation des Risques peut en<br />

outre s’avérer essentiel en cas d’accident du travail. En effet,<br />

si le salarié victime engage votre responsabilité sur le<br />

fondement d’une faute inexcusable*, disposer du document<br />

unique à jour avec l’ensemble des mesures de protection<br />

prévues et mises en oeuvre permettra très certainement<br />

de démontrer votre bonne foi et d’atténuer les sanctions<br />

encourues.<br />

(*) correspond au manquement de l’employeur à son obligation<br />

de sécurité, notamment révélé par un accident du travail ou une<br />

maladie professionnelle. L’employeur aurait dû avoir conscience<br />

d’un danger et n’a pas pris les mesures nécessaires pour le<br />

prévenir. L’intérêt pour la victime de faire reconnaître la faute<br />

inexcusable de son employeur est d’obtenir une majoration de sa<br />

rente et la réparation de ses préjudices<br />

SYSTERA<br />

SYSTème d’Evaluation des Risques en Agriculture<br />

Dans le cas où vous rencontrez des difficultés pour établir votre DUER, n’hésitez<br />

pas à solliciter le médecin du travail qui pourra vous accompagner.<br />

Le SGV accompagne également ses adhérents à l’élaboration du DUER en<br />

proposant un outil en ligne : SYSTERA. Ce dernier propose une méthode simple,<br />

personnalisée avec un cadre préétabli de rédaction pour de nombreuses<br />

activités viticoles. Il est doté d’un système d’alerte permettant de l’actualiser et<br />

de le mettre à jour.<br />

Les formations se déroulent sur 2 jours,<br />

les prochaines dates à retenir sont :<br />

- Bar-sur-Seine : 7 et 28 février <strong>2020</strong><br />

- Épernay : 13 mars et 3 avril <strong>2020</strong><br />

Brochure disponible sur le<br />

site du SGV : www.sgv-champagne.fr,<br />

rubrique formation, Systera<br />

14 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

LES MODIFICATIONS APPORTÉES PAR LA LFSS <strong>2020</strong><br />

EN MATIÈRE DE PRESTATIONS SOCIALES<br />

En matière d’indemnités journalières<br />

de maladie (article 85 LFSS)<br />

Suppression de la majoration prévue pour les assurés<br />

ayant au moins 3 enfants (article 85-I-2° LFSS)<br />

La loi a supprimé la majoration prévue pour les assurés<br />

ayant au moins 3 enfants. Ainsi, le même taux s’appliquera<br />

à tous les assurés quelle que soit la composition de leur<br />

foyer. (Nouvelle rédaction de l’article L323-4 du Code de la<br />

sécurité <strong>social</strong>e)<br />

Cette suppression de majoration aura un impact pour les<br />

employeurs des assurés concernés. En effet, le complément<br />

de salaire dû à ces derniers par les employeurs en<br />

vertu des dispositions conventionnelles ou légales augmentera.<br />

De leur côté, les salariés n’en subiront pas les<br />

conséquences, sauf pour ceux exclus du dispositif légal et<br />

qui ne bénéficient pas par ailleurs d’un maintien de salaire<br />

conventionnel.<br />

Remarque : Ces nouvelles dispositions s’appliqueront aux<br />

arrêts maladie prescrits à compter du 1er juillet <strong>2020</strong><br />

et aux arrêts de travail prescrits avant cette date dont la<br />

durée n’a pas atteint trente jours consécutifs au 1er juillet<br />

<strong>2020</strong> (donc prescrits après le 1er juin <strong>2020</strong>).<br />

La suppression du délai de carence en cas de mi-temps<br />

thérapeutique (article 85 LFSS)<br />

Depuis la LFSS 2019, en cas de maladie non professionnelle,<br />

un travail à temps partiel thérapeutique peut être<br />

prescrit directement sans qu’il soit nécessaire que le salarié<br />

se trouve en arrêt de travail à temps complet. Cette<br />

possibilité était jusqu’alors réservée aux patients atteints<br />

d’affection de longue durée.<br />

En vue d’encourager le recours au mi-temps thérapeutique,<br />

le délai de carence est supprimé pour tous les salariés réduisant<br />

leur activité pour motif thérapeutique.<br />

Cependant, il convient de relever que la LFSS <strong>2020</strong> est venue<br />

modifier l’article L732-4 du code rural et de la pêche<br />

maritime et les non-salariés agricoles ne bénéficient pas<br />

de la suppression de ce délai de carence. Seuls les salariés<br />

relevant du régime général et ceux relevant du régime agricole<br />

en bénéficie.<br />

À défaut de précision dans la loi, ces dispositions entreront<br />

en vigueur au 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>.<br />

Nouvelles règles de calcul des indemnités journalières<br />

maladie en cumul emploi-retraite (article 84, I-1° LFSS)<br />

Les bénéficiaires d’une pension de retraite qui continuent<br />

à exercer une activité salariée ont droit, en cas d’arrêt maladie<br />

à des indemnités journalières (IJ). Ces IJ sont censées<br />

être limitées ou supprimées si la pension de retraite dépasse<br />

un montant fixé par décret, or, le décret n’étant jamais<br />

paru le cumul était à ce jour intégral.<br />

La LFSS <strong>2020</strong> vient modifier l’article L323-2 du Code de la<br />

sécurité <strong>social</strong>e afin de prévoir non plus une réduction du<br />

montant des IJ mais une limitation du nombre d’IJ dont<br />

peut bénéficier l’assuré en situation de cumul - emploi retraite.<br />

Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur au 1er <strong>janvier</strong><br />

<strong>2020</strong> sous réserve de la publication du décret d’application.<br />

Le recours au travail léger facilité<br />

(article 85, I-4° LFSS)<br />

Le travail léger a pour objet de permettre le retour à l’emploi<br />

tout en favorisant l’amélioration de l’état de santé du<br />

salarié. La LFSS <strong>2020</strong> est venue harmoniser ce dispositif<br />

avec le temps partiel thérapeutique.<br />

Le travail léger change de dénomination pour celle de « travail<br />

aménagé ou à temps partiel ».<br />

La LFSS <strong>2020</strong> a supprimé la condition préalable d’arrêt de<br />

travail à temps complet pour pouvoir en bénéficier, ce qui<br />

permettra le recours, dès la prescription initiale, d’un arrêt<br />

de travail à temps partiel plutôt que complet.<br />

Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur au 1er <strong>janvier</strong><br />

<strong>2020</strong>.<br />

L’invalidité (article 84 LFSS)<br />

Face au cadre juridique de l’invalidité devenu obsolète,<br />

la LFSS <strong>2020</strong> est venue redéfinir la notion d’invalidité<br />

comme : la réduction, dans des proportions déterminées, de la<br />

capacité de travail ou de gain de l’assuré le mettant hors d’état<br />

de se procurer un salaire supérieur à une fraction de la rémunération<br />

- soumise à cotisations et contributions <strong>social</strong>es - qu’il<br />

percevait dans la profession qu’il exerçait avant la date de l’interruption<br />

de travail suivie d’invalidité ou la date de la constatation<br />

médicale de l’invalidité.<br />

Les conditions de cumul entre pensions d’invalidité et revenus<br />

d’activités sont assouplies. Un décret viendra apporter<br />

plus de précisions sur cet assouplissement.<br />

Pension d’invalidité et retraite progressive ne peuvent plus<br />

se cumuler. Les bénéficiaires d’une pension d’invalidité<br />

ayant liquidé leur retraite mais continuant d’exercer une<br />

activité à temps partiel dans le cadre de la retraite progressive<br />

ne peuvent plus cumuler le bénéficie des revenus tirés<br />

de cette activité avec le bénéfice de la pension d’invalidité.<br />

Revalorisation des pensions<br />

et prestations <strong>social</strong>es<br />

La plupart des prestations et pensions dont les pensions de<br />

retraite de base et d’invalidité, ont été revalorisées à hauteur<br />

de 0,3 % à compter du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>.<br />

Les pensions de retraite et d’invalidité (régimes de base,<br />

majoration, supplément et accessoires compris), dont le<br />

montant global brut du mois de décembre 2019 est inférieur<br />

ou égal à 2000 € ont été revalorisées sur la base de<br />

l’inflation à compter du 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, soit 1 %.<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 15


NOUVEAUTÉS<br />

NOUVELLE PROCÉDURE DE RECONNAISSANCE DES AT-MP<br />

Depuis le 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>, une nouvelle procédure de reconnaissance des accidents du travail et<br />

des maladies professionnelles (AT-MP), issue du décret du 23 avril 2019 (n°2019-356), s’applique.<br />

Par cette réforme, le gouvernement a entendu encadrer, par de nouveaux délais et des règles de<br />

décompte très précis, la procédure d’instruction devant être suivie par les CPAM/MSA, et dans le<br />

cadre de laquelle interagissent l’employeur et le salarié. La réforme porte essentiellement sur les<br />

délais de la procédure d’instruction qui sont désormais décomptés en jours francs.<br />

En ce qui concerne les accidents de travail, la MSA dispose<br />

désormais d’un délai de 30 jours francs à compter de la date<br />

à laquelle elle disposera de la déclaration d’accident et du<br />

certificat médical pour :<br />

- soit statuer sur le caractère professionnel de l’accident ;<br />

- soit engager des investigations, lorsqu’elle l’estime nécessaire,<br />

en cas de décès, ou lorsqu’elle a reçu des réserves<br />

motivées émises par l’employeur.<br />

En pratique, la MSA disposera d’un délai de 20 jours francs<br />

à compter de l’expiration du délai de réserves motivées (de<br />

10 jours pour l’employeur) pour prononcer une décision de<br />

prise en charge d’emblée :<br />

- en cas de silence de l’employeur ;<br />

- si les réserves émises sont qualifiées de non motivées.<br />

Lorsque la caisse décide d’engager des investigations, elle<br />

dispose de 90 jours francs pour statuer sur le caractère<br />

professionnel de l’accident à compter de la date à laquelle<br />

elle dispose de la déclaration d’accident et du certificat médical<br />

initial. Pour mener à bien ses investigations, il sera envoyé<br />

à l’employeur et à la victime un questionnaire portant<br />

sur les circonstances ou la cause de l’accident. Ce questionnaire<br />

devra être retourné dans un délai de 10 jours francs<br />

à compter de sa date de réception. La caisse mettra le dossier<br />

à disposition de la victime ainsi que de l’employeur à<br />

l’issue des investigations et au plus tard 70 jours francs à<br />

compter de la date à laquelle elle dispose de la déclaration<br />

d’accident et du certificat médical initial. Les parties seront<br />

informées par la caisse des dates d’ouverture et de clôture<br />

de la période au cours de laquelle ils peuvent consulter le<br />

dossier. Elles disposent d’un délai de 10 jours francs pour<br />

en prendre connaissance et faire connaître leurs observations.<br />

L’absence de notification dans les 30 jours vaudra reconnaissance<br />

du caractère professionnel de l’accident. La<br />

caisse peut également notifier à l’employeur et au salarié sa<br />

décision de prise en charge.<br />

SCHÉMA DE LA PROCÉDURE EN CAS D’ACCIDENT DU TRAVAIL (sans réserves)<br />

Réception par la MSA de la déclaration<br />

et du certificat médical initial<br />

30 jours francs<br />

Notification de la décision<br />

(ou dédison implicite valant acceptation)<br />

SCHÉMA DE LA PROCÉDURE EN CAS D’ACCIDENT DU TRAVAIL (avec réserves)<br />

Réception par<br />

la MSA de la<br />

déclaration<br />

et du<br />

certificat<br />

médical<br />

initial<br />

10 jours<br />

francs<br />

Réserves<br />

motivées de<br />

l’employeur<br />

30 jours francs<br />

20 jours<br />

francs<br />

Investigations<br />

de la MSA / Envoi<br />

questionnaire<br />

20 jours<br />

francs<br />

Retour<br />

questionnaire<br />

Mise en ligne<br />

dossier et<br />

information des<br />

possibilités de<br />

consultations<br />

10 jours<br />

francs<br />

Consultation du<br />

dossier et<br />

observations de<br />

l’employeurs<br />

Notification<br />

de la décision<br />

70 jours francs<br />

90 jours francs<br />

Source Liaisons <strong>social</strong>es quotidien du 25/11/2019<br />

16 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

Concernant les maladies professionnelles, la caisse dispose désormais de 120 jours francs pour statuer sur le caractère<br />

professionnel de la maladie ou pour saisir le CRRMP (Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles).<br />

En l’absence de saisine du CRRMP<br />

La MSA doit envoyer un questionnaire à la victime ou ses<br />

représentants ainsi qu’à l’employeur. Ces derniers doivent<br />

répondre dans un délai de 30 jours francs à compter de<br />

sa date de réception. La caisse peut décider de recourir à<br />

une enquête complémentaire. Lors de cet envoi ou, le cas<br />

échéant, lors de l’ouverture de l’enquête, la caisse informe<br />

la victime et l’employeur de la date d’expiration du délai de<br />

120 jours francs lui étant imparti pour statuer.<br />

À l’issue de l’instruction, et dans tous les cas, au plus tard<br />

100 jours francs à compter de la date à laquelle la caisse<br />

dispose des informations nécessaires, cette dernière met le<br />

dossier à disposition de la victime et de l’employeur. Elle les<br />

informe alors, dans les 10 jours, des dates d’ouverture et de<br />

clôture de la période durant laquelle ils pourront consulter<br />

le dossier. Ils disposeront alors d’un délai de 10 jours francs<br />

pour le consulter et faire connaître leurs observations.<br />

En cas de saisine du CRRMP<br />

À compter de la saisine du CRRMP, la MSA dispose à nouveau<br />

d’un délai de 120 jours francs pour statuer sur le<br />

caractère professionnel de la maladie. La victime et l’employeur<br />

sont informés de cette saisine et des nouvelles<br />

échéances par la caisse, et cette dernière leur met à disposition<br />

le dossier qu’elle a constitué pendant 40 jours francs.<br />

Au cours des 30 premiers jours, les deux parties peuvent<br />

le consulter, faire connaître leurs observations mais également<br />

le compléter par tout élément qu’ils jugent utiles.<br />

Au cours des 10 jours qui suivent, ils peuvent seulement<br />

le consulter et formuler des observations. Le CRRMP examine<br />

le dossier et rend son avis motivé à la caisse dans un<br />

délai de 110 jours francs à compter de la saisine. La MSA<br />

notifie immédiatement (dans les 10 jours) sa décision à la<br />

victime ainsi qu’à l’employeur.<br />

SCHÉMA DE LA PROCÉDURE DE RECONNAISSANCE EN CAS DE MALADIE PROFESSIONNELLE,<br />

EN L’ABSENCE DE SAISINE DU CRRMP<br />

Schéma de la procédure en cas de maladie professionnelle,<br />

en l’absence de saisine du CRRMP<br />

Schéma de la procédure en cas de maladie professionnelle,<br />

avec saisine du CRRMP<br />

Réception par la MSA de la déclaration et du certificat médical initial<br />

Saisine du CRRMP<br />

100 jours<br />

francs<br />

Envoi du questionnaire<br />

Réponse des parties<br />

La MSA peut recourir à une enquête<br />

supplémentaire<br />

30 jours<br />

francs<br />

120 jours<br />

francs<br />

110 jours<br />

francs<br />

Information des deux parties de la saisinne et<br />

des nouvelles échéances<br />

120 jours<br />

francs<br />

Mise à disposition du dossier à l’issue<br />

de l’instruction et information des délais<br />

Consultation du dossier et formulaire d’observations<br />

10 jours<br />

francs<br />

Mise à disposition du dossier à l’issue<br />

de l’instruction et information des délais<br />

Ajout au dossier de tout élément utile durant<br />

les 30 premiers jour francs<br />

40 jours<br />

francs<br />

Consultation du dossier sans formulaire d’observations<br />

Avis motivé du CRRMP<br />

Notification de la décision (ou dédison implicite valant acceptation)<br />

Notification de la décision de la MSA<br />

Source Liaisons <strong>social</strong>es quotidien du 25/11/2019<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 17


NOUVEAUTÉS<br />

FOCUS SUR LES NOUVELLES DISPOSITIONS LÉGALES RELATIVES<br />

À CERTAINS CONGÉS<br />

Le législateur est de plus en plus attentif aux situations particulières liées à la dégradation de l’état de<br />

santé des proches du salarié. La loi de financement de la sécurité <strong>social</strong>e 2019 a introduit l’allongement<br />

du congé de paternité en cas d’hospitalisation de l’enfant, quant à la loi de financement de sécurité<br />

<strong>social</strong>e <strong>2020</strong>, elle est venue améliorer les conditions d’accès du congé de proche aidant et celles du<br />

congé de présence parentale.<br />

Le congé de paternité : allongé<br />

en cas d’hospitalisation de l’enfant<br />

à la naissance<br />

Avant de développer les nouveautés issues de la loi de financement<br />

de la sécurité <strong>social</strong>e <strong>2020</strong> (LFSS), il convient de rappeler<br />

le dispositif instauré par le LFSS 2019 mis en place par décret<br />

du 24 juin 2019 : l’allongement du congé de paternité en cas<br />

d’hospitalisation d’un enfant juste après l’accouchement.<br />

En cas d’hospitalisation immédiate d’un enfant juste après<br />

l’accouchement, la durée du congé de paternité est allongée<br />

au maximum de 30 jours consécutifs (lesquels s’ajoutent aux<br />

11 jours de congé paternité déjà existant et aux 3 jours accordés<br />

à la naissance).<br />

Ce dispositif concerne le père, le conjoint de la mère ou la personne<br />

liée à elle par un pacte civil de solidarité ou vivant maritalement<br />

avec elle. Il s’applique aux naissances intervenues<br />

depuis le 1er juillet 2019 qui nécessitent une hospitalisation<br />

immédiate du bébé dans des unités de soins spécialisées.<br />

Pour effectuer sa demande de congé, le salarié doit informer<br />

son employeur et l’Assurance maladie en transmettant un document<br />

justifiant de l’hospitalisation de l’enfant dans une unité<br />

de soins spécialisés. Les montants des indemnités journalières<br />

et des allocations de remplacement versés sont alignés<br />

sur ceux des congés de paternité « classiques ».<br />

(Source : articles D1225-8-1 et suivants Code du travail).<br />

L’amélioration du congé de proche<br />

aidant<br />

Le congé de proche aidant permet à son bénéficiaire de s’absenter<br />

de son travail afin de s’occuper d’une personne en situation<br />

de handicap ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie<br />

d’une particulière gravité. (La notion de « proche » est définie<br />

à l’article L3142-16 du Code du travail).<br />

La loi de financement de la sécurité <strong>social</strong>e <strong>2020</strong> est venue<br />

améliorer les conditions de ce congé et ce sur 2 points :<br />

- La condition d’ancienneté d’1 an pour en bénéficier a été<br />

supprimée. Ceci permet d’harmoniser les conditions d’accès<br />

au congé de proche aidant sur celles des congés similaires<br />

qui ne prévoient pas de condition d’ancienneté (congé de<br />

présence parentale et congé de solidarité familiale).<br />

- Ce congé sera désormais indemnisé s’il est pris à partir du<br />

1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong><br />

Les bénéficiaires du congé de proche aidant pourront percevoir<br />

une allocation journalière de proche aidant (AJPA). Un<br />

futur décret viendra préciser le montant de cette allocation,<br />

laquelle devrait être alignée sur l’allocation journalière de<br />

présence parentale.<br />

En termes de durée de l’attribution, l’allocataire se verra<br />

fixer un double plafond : un nombre maximum d’allocations<br />

journalières versées sur un mois civil (lequel sera fixé par<br />

décret) et un nombre maximal d’allocations versées sur<br />

une carrière qui ne pourra pas dépasser le nombre de 66 (soit<br />

l’équivalent de 3 mois de travail).<br />

Le versement de cette allocation ouvrira des droits à la retraite.<br />

Cette allocation n’est pas due au proche aidant employé en<br />

tant qu’aidant familial. Elle ne sera pas cumulable avec un certain<br />

nombre de prestations (indemnisation maladie ordinaire<br />

ou professionnelle, accident du travail, congés maternité et<br />

paternité, indemnités perçues par les demandeurs d’emploi…).<br />

Elle sera servie et contrôlée par les caisses de Mutualité <strong>social</strong>e<br />

agricole.<br />

Ce dispositif entrera en vigueur à une date qui sera fixée par<br />

décret et, au plus tard, le 30 septembre <strong>2020</strong>.<br />

(Sources : article 68 Loi de financement de sécurité <strong>social</strong>e <strong>2020</strong>).<br />

L’assouplissement des modalités<br />

du congé de présence parentale<br />

Pour rappel, le congé de présence parentale permet au salarié<br />

de s’occuper d’un enfant à charge dont l’état de santé nécessite<br />

une présence soutenue et des soins contraignants. Le salarié<br />

bénéficie d’une réserve de jours de congé, qu’il utilise en<br />

fonction de ses besoins.<br />

L’enfant doit être âgé de moins de 20 ans, ne pas percevoir<br />

un salaire mensuel brut supérieur à un certain plafond et ne<br />

pas bénéficier à titre personnel d’une allocation logement ou<br />

d’une prestation familiale. Concernant le salarié qui souhaite<br />

en bénéficier, aucune condition d’ancienneté n’est exigée.<br />

Le salarié fait sa demande de congé de présence parentale<br />

auprès de son employeur au moins 15 jours avant la date souhaitée<br />

de début du congé.<br />

Le congé est attribué pour une période maximale de 310 jours<br />

ouvrés par enfant et par maladie, accident ou handicap. Ce<br />

congé peut être pris en une ou plusieurs fois.<br />

Afin de faciliter le recours à ce congé, la loi de financement<br />

de sécurité <strong>social</strong>e <strong>2020</strong> permet de fractionner le congé de<br />

présence parentale (possibilité de prendre des ½ journées)<br />

ou de le transformer en période d’activité à temps partiel.<br />

Le montant de l’allocation de présence parentale sera modulé<br />

en conséquence. Cette possibilité sera ouverte au 30 septembre<br />

<strong>2020</strong> au plus tard. Il s’agit ici d’harmoniser le congé de<br />

présence parentale avec les autres congés similaires qui permettent<br />

également cette modulation.<br />

Les conditions de prévenance de l’employeur seront donc<br />

adaptées. Le salarié informera l’employeur 48 heures à l’avance<br />

lorsqu’il souhaitera prendre une demi-journée, un jour ou plusieurs<br />

jours de congé parental. Étant précisé qu’en cas de dégradation<br />

soudaine de l’état de santé de l’enfant ou en cas de<br />

situation de crise nécessitant une présence sans délai du salarié,<br />

ce dernier pourra bénéficier du congé immédiatement.<br />

Ces mesures entreront en vigueur à une date fixée par décret<br />

et, au plus tard le 30 septembre <strong>2020</strong>.<br />

(Article 69 Loi de financement de sécurité <strong>social</strong>e <strong>2020</strong>).<br />

18 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

TOUR D’HORIZON DES PROJETS DE LOIS POUR L’ANNÉE <strong>2020</strong><br />

Projet de loi prévoyant diverses mesures d’ordre <strong>social</strong>, projet de loi santé au travail, réforme des retraites<br />

sont les principaux textes non encore publiés qui comportent des mesures ayant un impact en droit <strong>social</strong><br />

pour <strong>2020</strong> : tour d’horizon.<br />

Projet de loi prévoyant<br />

diverses mesures<br />

d’ordre <strong>social</strong><br />

Un projet de loi ratifiant diverses ordonnances<br />

de la loi Avenir professionnel<br />

et portant diverses mesures d’ordre<br />

<strong>social</strong> (DMOS) a été déposé au mois de<br />

novembre devant le Parlement. Les débats<br />

sont prévus au printemps <strong>2020</strong>. Ce<br />

qu’il faut retenir :<br />

- Les accords d’intéressement pourraient<br />

être conclus pour une durée<br />

comprise entre un à trois ans, contre<br />

trois ans actuellement, et pourraient<br />

être reconduits pour une durée égale<br />

à leur durée initiale. Ces dispositions<br />

seraient applicables aux accords d’intéressement<br />

conclus à compter de la<br />

publication de la loi, ou, si la publication<br />

intervient avant le 1er juillet <strong>2020</strong>, à<br />

compter de cette date.<br />

- Le procès-verbal de carence des élections<br />

professionnelles n’aurait plus à<br />

être transmis à l’inspection du travail.<br />

Ainsi ces derniers ne devraient plus<br />

être adressés qu’au ministre chargé du<br />

travail.<br />

- L’expérimentation, dans certains secteurs<br />

d’activité déterminés par décret,<br />

permettant de conclure un seul CDD ou<br />

contrat de travail temporaire pour remplacer<br />

plusieurs salariés absents serait<br />

prolongée. En effet, pour disposer d’une<br />

mise en oeuvre suffisamment longue<br />

pour analyser les effets de ce CDD «<br />

multi remplacements », elle se poursuivrait<br />

donc jusqu’au 1er <strong>janvier</strong> 2023.<br />

Projet de loi portant<br />

réforme des retraites<br />

Le gouvernement a décidé d’accélérer<br />

le processus de la réforme et a transmis<br />

aux partenaires sociaux l’avant-projet<br />

de loi le 9 <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>. Cet avant-projet<br />

de loi sera présenté devant le Conseil<br />

des ministres le 24 <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>. Mais<br />

même une fois votée, la mise en place<br />

concrète de la réforme prendra dans<br />

tous les cas plusieurs années puisque<br />

l’instauration du nouveau système sera<br />

progressive. Les principales mesures :<br />

- Disparition des 42 régimes de retraite<br />

obligatoire (sauf exceptions)<br />

- Instauration d’un régime universel par<br />

points : la valeur du point servant au<br />

calcul de la retraite serait fixée à 0,55€<br />

au démarrage du système. Ce point sera<br />

par la suite indexé sur l’inflation. Ce système<br />

prendra en compte l’ensemble de<br />

la carrière et non plus les 25 meilleures<br />

années.<br />

LOI DE FINANCES POUR <strong>2020</strong> : FOCUS<br />

- La gouvernance du système sera<br />

confiée aux partenaires sociaux sous la<br />

supervision du parlement.<br />

- Eventuel instauration d’un âge pivot<br />

avec un système de bonus-malus.<br />

- Une pension garantie de 1000 euros<br />

net par mois pour une carrière complète<br />

au SMIC.<br />

Projet de loi santé<br />

au travail<br />

La nouvelle réforme de la santé au travail<br />

est à venir suite à la publication de<br />

différents rapports (Lecocq-Dupuis-Forest<br />

; Bérard-Seiller-Oustric ; Gruny-Artano),<br />

portant sur la prévention, la qualité<br />

de vie au travail et la gouvernance<br />

des services de santé au travail.<br />

Alors que la concertation nationale<br />

entre les partenaires sociaux avait<br />

échoué cet été et que, lors de la dernière<br />

réunion du groupe permanent<br />

d’orientation (GPO) du Conseil d’orientation<br />

des conditions de travail (COCT),<br />

le 27 septembre 2019, les partenaires<br />

sociaux avaient décidé de mettre en «<br />

pause » le GPO concernant la future<br />

réforme, afin de trancher entre eux un<br />

certain nombre de sujets en vue d’une<br />

potentielle négociation, le chantier serait<br />

cependant relancé dès début <strong>2020</strong>.<br />

Présenté en Conseil des ministres du 27 septembre 2019,<br />

la loi de finances pour <strong>2020</strong> a été publiée au Journal Officiel<br />

du 29 décembre 2019, focus sur les principales mesures en<br />

droit <strong>social</strong> :<br />

Prélèvement à source : rafraichissement des taux personnalisés<br />

Le projet de loi de finances pour <strong>2020</strong> prévoit une diminution<br />

partielle et ciblée de l’impôt sur le revenu, avec un<br />

effet direct sur les taux et acomptes de prélèvement à la<br />

source applicables à compter de <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong> (voir article<br />

sur le prélèvement<br />

à la source : nouveauté pour <strong>2020</strong>, page 8 du présent<br />

guide).<br />

Report de la réforme de l’impôt des salariés non domiciliés<br />

fiscalement en France<br />

Cette réforme était censée rapprocher le mode de calcul<br />

de de l’impôt pour les salariés non domiciliés fiscalement<br />

en France percevant des revenus de source française<br />

avec celle des résidents.<br />

Actuellement, certains revenus de source française des<br />

non-résidents (traitements, salaires, pensions) sont soumis<br />

à une retenue à la source dérogatoire (avec trois<br />

tranches à 0, 12% et 20%). Le gouvernement français a<br />

finalement décider de décaler cette réforme au 1er <strong>janvier</strong><br />

2021.<br />

Titres-restaurant : plafond d’exonération de la part patronale<br />

pour <strong>2020</strong><br />

Rappel : La participation patronale au financement des<br />

titres-restaurant est exonérée de cotisations et d’impôt<br />

sur le revenu lorsque son montant :<br />

- est compris entre 50 % et 60 % de la valeur libératoire<br />

du titre ;<br />

- et qu’elle ne dépasse pas une valeur forfaitaire maximale<br />

par titre-restaurant La loi de finances modifie les règles<br />

de revalorisation de la part patronale maximale au financement<br />

des titres restaurant. Dès <strong>2020</strong>, le nouveau montant<br />

dépend de l’indice des prix (hors tabac). En conséquence,<br />

la valeur maximale pour <strong>2020</strong> est fixée à 5,55 €<br />

(soit la valeur 2019 de 5,52 € revalorisée de 1%).<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 19


PAIES ET COTISATIONS<br />

ÉLÉMENTS DE PAIE SPÉCIFIQUES À L’APPRENTI<br />

Revalorisation de la rémunération minimale, calcul des cotisations sur le salaire réel, réduction générale<br />

dégressive de cotisations patronales, exonération de cotisations salariales limitée à 79 % SMIC. Retour<br />

sur les principales modifications mises en place depuis le 1er <strong>janvier</strong> 2019 par la Loi avenir professionnel.<br />

Le salaire mensuel de base<br />

Les apprentis perçoivent un salaire mensuel qui ne peut être inférieur à un montant<br />

déterminé en pourcentage du SMIC en vigueur et évoluant en fonction de<br />

l’âge de l’apprenti et de l’ancienneté de son contrat de travail. Les pourcentages<br />

du SMIC ont été revalorisés pour les contrats signés à compter du 01/01/2019.<br />

En revanche, pour les contrats signés au plus tard le 31/12/2018 l’ancien barème<br />

doit être appliqué.<br />

AGE DE L’APPRENTI<br />

1 re année<br />

du contrat<br />

2 e année année<br />

du contrat<br />

3 e année année<br />

du contrat<br />

POUR LES CONTRATS SIGNÉS JUSQU’AU 31 DECEMBRE 2018 (1)<br />

< 18 ans 25 % du SMIC 37 % du SMIC 53 % du SMIC<br />

18 à 20 ans 41 % du SMIC 49 % du SMIC 65 % du SMIC<br />

21 ans et + 53 % du SMIC (2) 61 % du SMIC (2) 78 % du SMIC (2)<br />

POUR LES CONTRATS SIGNÉS À COMPTER DU 1ER JANVIER 2019 (1)<br />

16 à 17 ans 27 % du SMIC 39 % du SMIC 55 % du SMIC<br />

18 à 20 ans 43 % du SMIC 51 % du SMIC 67 % du SMIC<br />

21 ans à 25 ans 53 % du SMIC (2) 61 % du SMIC (2) 78 % du SMIC (2)<br />

26 ans et + 100 % du SMIC (2)<br />

(1) sauf dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables, les pourcentages du SMIC<br />

doivent être appliqués afin d’obtenir la rémunération minimale.<br />

(2) ou du salaire minimum conventionnel correspondant à l’emploi occupé si plus favorable à l’apprenti.<br />

Paies et cotisations<br />

L’assiette de calcul des cotisations <strong>social</strong>es<br />

Suppression des bases forfaitaires. Les cotisations dues sont calculées sur la<br />

rémunération brute réelle.<br />

Cotisations patronales (détail page 22)<br />

Suppression des exonérations spécifiques mais application de la réduction générale<br />

dégressive (ex Fillon).<br />

Cotisations salariales<br />

Exonération de certaines cotisations lorsque la rémunération brute ne dépasse<br />

pas 79 % du SMIC. En revanche, la fraction excédentaire doit être soumise à la<br />

totalité des cotisations. La rémunération des apprentis demeure totalement<br />

exonérée de CSG/CRDS.<br />

Les taux de cotisations <strong>social</strong>es<br />

ENTREPRISES DE MOINS DE 11 SALARIÉS<br />

SALAIRE BRUT ≤ 79 % DU SMIC SALARIALES PATRONALES<br />

ANEFA 0,01 %<br />

Prévoyance décès 0,086 %<br />

GIT agri-prévoyance A compter de six mois 0,368 %<br />

Garantie invalidité d’ancienneté et plus) 0,553 %<br />

Se reporter<br />

à la page 22<br />

Gratification<br />

du stagiaire étudiant<br />

PRINCIPE<br />

Tous les stages d’une durée<br />

supérieure à deux mois<br />

(calendaires) consécutifs<br />

ou non mais au cours de<br />

la même année scolaire<br />

ou universitaire doivent<br />

obligatoirement être<br />

rémunérés.<br />

APPLICATION<br />

La gratification est due<br />

à compter du premier<br />

jour du premier mois<br />

de stage et est versée<br />

mensuellement.<br />

MONTANT<br />

Le stagiaire devra<br />

percevoir au minimum<br />

15 % du plafond horaire<br />

de la sécurité<strong>social</strong>e, soit<br />

3,90 € par heure de stage<br />

effectuée au cours du mois<br />

considéré.<br />

Dans cette limite, la gratification<br />

est exonérée de<br />

cotisations <strong>social</strong>es. En<br />

revanche, si la gratification<br />

versée dépasse le montant<br />

minimum ci-dessus<br />

indiqué, la part excédentaire<br />

devra être soumise à<br />

cotisations <strong>social</strong>es. Dans<br />

ce dernier cas, un bulletin<br />

de paie doit être établi.<br />

À noter : l’identité du stagiaire<br />

accueilli dans l’entreprise doit être<br />

mentionnée sur le registre unique<br />

du personnel, de même que les<br />

dates de début et de fin du stage,<br />

l’identité du tuteur et le lieu de<br />

présence du stagiaire.<br />

20 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

BULLETIN CLARIFIÉ<br />

Le bulletin de salaire simplifié est obligatoire depuis le 1er <strong>janvier</strong> 2018. Le principe réside<br />

dans le regroupement de cotisations sous des intitulés spécifiques, définis règlementairement.<br />

Les cotisations doivent être regroupées comme suit :<br />

PRÉSENTATION DU BULLETIN<br />

COTISATIONS REGROUPÉES<br />

SANTE<br />

Sécurité <strong>social</strong>e - maladie, maternité, invalidité, décès<br />

Complémentaire incapacité, invalidité, décès<br />

Complémentaire Santé<br />

ACCIDENTS DU TRAVAIL – MALADIE<br />

PROFESSIONNELLES<br />

Assurance maladie<br />

Non cadre : Prévoyance décès, GIT agri-prévoyance, garantie invalidité,<br />

Assurance charges <strong>social</strong>es patronales,<br />

Cadre : CPCEA Prévoyance décès<br />

Formule socle + option d’assurance maladie complémentaire<br />

Accident du travail<br />

RETRAITE<br />

Sécurité <strong>social</strong>e plafonnée<br />

Sécurité <strong>social</strong>e déplafonnée<br />

Complémentaire – tranche 1<br />

Complémentaire –tranche 2<br />

Supplémentaire<br />

FAMILLE-SECURITE SOCIALE<br />

Assurance vieillesse plafonnée<br />

Assurance vieillesse déplafonnée<br />

Retraite complémentaire tranche 1 + CEG<br />

Retraite complémentaire tranche 2 + CEG + CET (totalité du salaire).<br />

Retraite supplémentaire CPCEA*<br />

Allocations familiales<br />

ASSURANCE CHOMAGE<br />

Chômage<br />

Apec*<br />

COTISATIONS STATUTAIRES OU PREVUES<br />

PAR CONVENTION COLLECTIVE<br />

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES<br />

PAR L’EMPLOYEUR<br />

Assurance chômage + AGS<br />

APECITA<br />

ANEFA, AFNCA, PROVEA,ASCPA<br />

FNAL (logement), solidarité autonomie, forfait <strong>social</strong>, cotisations<br />

de formation professionnelle, Contribution au dialogue <strong>social</strong>,<br />

Service Santé au travail, versement transport<br />

*uniquement pour les salariés cadres<br />

Nouvelles mentions obligatoires depuis le 1er <strong>janvier</strong> 2019<br />

Exonération de cotisations salariales sur heures supplémentaires<br />

et complémentaires<br />

Prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu (PAS)<br />

Montant des exonérations des cotisations vieillesse (7,30 %),<br />

retraite (3,15 %), CEG (0,86 %) soit 11,31 %<br />

L’assiette, le taux et le montant du PAS ainsi que le net à payer<br />

avant déduction de l’impôt<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 21


PAIES ET COTISATIONS<br />

DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS NON CADRES<br />

ENTREPRISES DE MOINS DE 11 SALARIÉS<br />

SANTÉ<br />

PLAFOND MENSUEL : 3 428 € Salaire inférieur au plafond S.S TA et T1 Salaire supérieur au plafond S.S TB et T2<br />

EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ<br />

Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - 7,00 % (1) -<br />

Prévoyance décès (3 plafonds) 0,129 % 0,086 % 0,129 % 0,086 %<br />

GIT agri-prévoyance (4) 0,041 % (4) 0,368 % (4) 0,041 % (4) 0,368 % (4)<br />

Garantie invalidité (4) 0,185 % (4) 0,553 % (4) 0,185 % (4) 0,553 % (4)<br />

Assurance charges <strong>social</strong>es (4) 0,014 % (4) - 0,014 % (4) -<br />

ACCIDENT DU TRAVAIL<br />

Accident du travail (3) 4,16 % (3) - 4,16 % (3) -<br />

RETRAITE<br />

Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 % - -<br />

Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %<br />

Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 3,94 % 3,93 % 10,80 % 10,79 %<br />

CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %<br />

CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) - - 0,21 % (5) 0,14 % (5)<br />

FAMILLE-SECURITE SOCIALE<br />

Allocations familiales (6) 3,45 % (6) - 3,45 % (6) -<br />

ASSURANCE CHOMAGE<br />

Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % - 4,05 % -<br />

AGS (4 plafonds) 0,15 % - 0,15 % -<br />

COTISATIONS STATUTAIRES<br />

ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01%<br />

AFNCA 0,05 % - 0,05 % -<br />

PROVEA 0,20 % - 0,20 % -<br />

ASCPA (4) 0,04 % (4) - 0,04 % (4) -<br />

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR<br />

Formation professionnelle (2) 0,20 % (2) - 0,20 % (2) -<br />

Formation additionnelle (2) 0,35 % (2) - 0,35 % (2) -<br />

Service de santé au travail 0,42 % - - -<br />

Allocation logement 0,10 % - - -<br />

Solidarité autonomie 0,30 % - 0,30 % -<br />

Contribution au dialogue <strong>social</strong> 0,016 % - 0,016 % -<br />

(1) Taux à 13 % si rémunération annuelle brute > 2,5 SMIC annuel.<br />

(2) Formation à 1,55% pour les CDD (hors contrat saisonnier).<br />

(3) Taux accident du travail administratif : 1,16 %. Taux accident du travail apprenti: 2,22 %.<br />

(4) Cotisations à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté du salarié sur l’exploitation.<br />

(5) Taux à appliquer sur la TOTALITÉ du salaire brut, soit T1 et T2.<br />

(6) Taux à 5,25 % si rémunération annuelle brute > 3,5 SMIC annuel.<br />

22 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

COTISATIONS DES SALARIÉS NON CADRES<br />

Nouveaux taux globaux au 1er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong> *<br />

- de 6 mois<br />

d’ancienneté<br />

6 mois<br />

d’ancienneté ou +<br />

CSG - CRDS<br />

COTISATIONS<br />

PATRONALES (%)<br />

COTISATIONS<br />

SALARIALES (%)<br />

Sous plafond (inférieur ou égal à 3 428 €)<br />

36,265 % 12,186 %<br />

36,545 % 13,107 %<br />

- de 6 mois<br />

d’ancienneté<br />

6 mois<br />

d’ancienneté ou +<br />

COTISATIONS<br />

PATRONALES (%)<br />

COTISATIONS<br />

SALARIALES (%)<br />

Hors plafond (supérieur à 3 428 €)<br />

34,595 % 12,506 %<br />

34,875 % 13,427 %<br />

* après dispositifs d’allègement des charges patronales (cotisations allocations familiales et assurance maladie).<br />

Moins de 6 mois d’ancienneté : exonération des cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges <strong>social</strong>es, ASCPA.<br />

6 mois d’ancienneté ou plus : assujettissement aux cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges <strong>social</strong>es, ASCPA.<br />

CSG DÉDUCTIBLE<br />

CSG NON DÉDUCTIBLE ET CRDS<br />

Avec complémentaire<br />

maladie<br />

Sans complémentaire<br />

maladie<br />

Avec complémentaire<br />

maladie<br />

Sans complémentaire<br />

maladie<br />

- de 6 mois<br />

d’ancienneté<br />

(SB x 0,98379<br />

+ PP AMC) x 6,80 %<br />

SB x 0,98379 x 6,80 %<br />

- de 6 mois<br />

d’ancienneté<br />

(SB x 0,98379<br />

+ PP AMC) x 2,90 %<br />

SB x 0,98379 x 2,90 %<br />

6 mois<br />

d’ancienneté<br />

ou +<br />

(SB x 0,98605<br />

+ PP AMC) x 6,80 %<br />

SB x 0,98605 x 6,80 %<br />

6 mois<br />

d’ancienneté<br />

ou +<br />

(SB x 0,98605<br />

+ PP AMC) x 2,90 %<br />

SB x 0,98605 x 2,90 %<br />

SB : salaire brut.<br />

PP AMC : part patronale assurance maladie complémentaire.<br />

Exemple : formule socle prise en charge 50 % = 21,08 €.<br />

Taux TESA<br />

Complémentaire maladie<br />

Anips-Groupama<br />

TESA<br />

Ligne E 18,876 % Ligne F 2,853 %*<br />

COMPLÉMENTAIRE MALADIE (FORMULE SOCLE)<br />

Part patronale 21,08 € Part salariale 21,08 €<br />

* Modification possible selon la participation de l’employeur au versement « santé ».<br />

Forfait <strong>social</strong> 8 %<br />

POUR LES ENTREPRISES<br />

A PARTIR DE 11 SALAIRÉS<br />

Sommes soumises<br />

au forfait <strong>social</strong><br />

Cotisations patronales de<br />

prévoyance complémentaire<br />

(GIT, assurance maladie<br />

complémentaire, prévoyance<br />

décès, prévoyance cadre<br />

CPCEA), chèque santé.<br />

Taux<br />

8 %<br />

Forfait <strong>social</strong> 20 %<br />

POUR LES ENTREPRISES DE MOINS DE 50 SALARIÉS<br />

Sommes soumises au forfait <strong>social</strong><br />

- Contributions patronales au régime de retraite supplémentaire *.<br />

- Indemnité de rupture conventionnelle (exonérée de cotisations <strong>social</strong>es dans la limite<br />

du montant de l’indemnité légale de licenciement).<br />

* Taux réduit à 16 % sur les versements des entreprises dans les plans d’épargne retraite<br />

entreprise (PERE ou PERE-OB ou PERO) sous condition que l’épargne soit orientée vers<br />

le financement des PME.<br />

Taux<br />

20 %<br />

Forfait <strong>social</strong> supprimé pour les entreprises en-deça de 50 salariés sur la participation et l’intéressement<br />

ainsi que sur les versements des employeurs sur les plans d’épargne salariale (PEE – PEI – PEREC<br />

ou PERE-CO).<br />

Exonération de forfait <strong>social</strong> pour les entreprises de 50 salariés et plus sur les sommes versées au titre<br />

de l’intéressement.<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 23


PAIES ET COTISATIONS<br />

DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES<br />

SANTÉ<br />

PLAFOND MENSUEL : 3 428 € Salaire inférieur au plafond S.S TA et T1 Salaire supérieur au plafond S.S TB et T2<br />

COTISATIONS MSA ET CPCEA EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ<br />

Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - 7,00 % (1) -<br />

Prévoyance décès CPCEA 1,05 % 0,21 % 1,41 % 0,84 %<br />

ACCIDENT DU TRAVAIL<br />

Accident du travail (3) 4,16 % (3) - 4,16 % (3) -<br />

RETRAITE<br />

Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 %<br />

Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %<br />

Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 6,30 % 3,86 % 12,95 % 8,64 %<br />

CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %<br />

CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) 0,21 % (5) 0,14 % (5)<br />

CPCEA RETRAITE 1,43 % 1,07 % 0,20 % 0,30 %<br />

FAMILLE-SECURITE SOCIALE<br />

Allocations familiales (6) 3,45 % (6) 3,45 % (6)<br />

ASSURANCE CHOMAGE<br />

Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % 4,05 %<br />

AGS 0,15 % 0,15 %<br />

APECITA 0,036 % 0,024 % 0,036 % 0,024%<br />

COTISATIONS STATUTAIRES<br />

ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01%<br />

AFNCA 0,05 % 0,05 %<br />

PROVEA 0,20 % 0,20 %<br />

ASCPA (4) 0,04 % (4) 0,04 % (4)<br />

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR<br />

Formation professionnelle (2) 0,20 % (2) 0,20 % (2)<br />

Formation additionnelle (2) 0,35 % (2) 0,35 % (2)<br />

Service de santé au travail 0,42 %<br />

Allocation logement 0,10 %<br />

Solidarité autonomie 0,30 % 0,30 %<br />

Contribution au dialogue <strong>social</strong> 0,016 % 0,016 %<br />

(1) Taux à 13 % si rémunération annuelle brute > 2,5 SMIC annuel.<br />

(2) Formation à 1,55% pour les CDD (hors saisonnier).<br />

(3) Taux accident du travail administratif : 1,16 %.<br />

(4) Cotisation à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté du salarié sur l’exploitation.<br />

(5) Taux à appliquer sur la TOTALITÉ du salaire brut, soit T1 et T2.<br />

(6) Taux à 5.25% si rémunération annuelle brute > 3,5 SMIC annuel.<br />

24 | LES GUIDES DU SGV


COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

Assurance maladie complémentaire (pas de changement pour <strong>2020</strong>)<br />

PART<br />

PATRONALE<br />

PART<br />

SALARIALE<br />

58,05 €/mois 58,05 €/mois<br />

CSG-CRDS<br />

Sous plafond<br />

Avec assurance maladie<br />

complémentaire<br />

(SB plafonné x 1,0033<br />

+ PP AMC) x 6,80 %<br />

CSG DÉDUCTIBLE<br />

Sans assurance maladie<br />

complémentaire<br />

SB plafonné x 1,0033<br />

x 6,80 %<br />

Attention<br />

Si vous avez souscrit une<br />

retraite supplémentaire<br />

optionnelle, veuillez ajouter<br />

à la base CSG et CSG CRDS<br />

la part patronale de cette<br />

cotisation.<br />

Hors plafond<br />

SB hors plafond x 0,9897<br />

x 6,80 %<br />

SB hors plafond x 0,9897<br />

x 6,80 %<br />

CSG NON DÉDUCTIBLE ET CRDS<br />

Sous plafond<br />

Avec assurance maladie<br />

complémentaire<br />

(SB plafonné x 1,0033<br />

+ PP AMC) x 2,90 %<br />

Sans assurance maladie<br />

complémentaire<br />

SB plafonné x 1,0033<br />

x 2,90 %<br />

Hors plafond<br />

SB hors plafond x 0,9897<br />

x 2,90 %<br />

SB hors plafond x 0,9897<br />

x 2,90 %<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 25


PAIES ET COTISATIONS<br />

DISPOSITIFS D’ALLÈGEMENT DES CHARGES PATRONALES<br />

Le décret n°2018-1356 du 28 décembre 2018 relatif à « la mise en œuvre de la réduction générale de cotisations et contributions<br />

<strong>social</strong>es à la charge des employeurs » vise à préciser les modalités de calcul de la réduction générale de charges (hors<br />

cas spécifique des employeurs de main-d’œuvre occasionnelle).<br />

Le paramètre de calcul est le suivant<br />

DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE RÉDUCTION<br />

0,3127 x 1,6 x somme des SMIC RGD (2) -TO<br />

( – 1<br />

0,6<br />

) [( Somme des REM RGD (2) -TO<br />

) ]<br />

APPLICATION DU COEFFICIENT DE REDUCTION<br />

Le coefficient de réduction déterminé s’applique<br />

sur le salaire brut total<br />

- le décret n°2018-1357 du 28 décembre 2018 relatif aux « modalités d’application de certains dispositifs d’exonérations<br />

ciblées de cotisations <strong>social</strong>es » vise à préciser les modalités de calcul de réduction générale de charges renforcée AVEC la<br />

spécificité pour les employeurs de main d’œuvre occasionnelle.<br />

Le paramètre de calcul est le suivant<br />

DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE RÉDUCTION<br />

(<br />

) [(<br />

) ]<br />

1,2 x C (1)<br />

x<br />

1,6 x SMIC RGD (2) -TO – 1<br />

0,40 REM RGD (2) -TO)<br />

(1) correspond à 0,3127. Soit la somme des cotisations employeurs exonérées<br />

APPLICATION DU COEFFICIENT DE REDUCTION<br />

Le coefficient de réduction déterminé s’applique sur le salaire brut<br />

total, hors heures supplémentaires et complémentaires<br />

RÉDUCTION DE COTISATIONS SPÉCIFIQUE « TRAVAILLEUR OCCASIONNEL »<br />

VALEUR DU SALAIRE<br />

BRUT TOTAL<br />

TAUX SOUS PLAFOND<br />

(JUSQU’À 3 428 €)<br />

TAUX HORS PLAFOND<br />

(AU-DELA DE 3 428 €)<br />

RÉDUCTION SUPPLÉMENTAIRE<br />

APPLICABLE<br />

≤ à 1,2 SMIC mensuel* 4,995 % (3) – –<br />

> à 1,2 et ≤ à 1,6 SMIC mensuel 36,265 % (3) 34,595 %<br />

1,2 x C (1)<br />

x<br />

1,6 x SMIC RGD (2) -TO<br />

( – 1<br />

0,40 ) ( REM RGD (2) -TO) )<br />

> à 1,6 et ≤ à 2,5 SMIC mensuel 36,265 % (3) 34,595 %<br />

> à 2,5 SMIC et ≤ à 3,5 SMIC mensuel 42,265 % (3) 40,595 %<br />

> à 3,5 SMIC mensuel 44,065 % (3) 42,395 %<br />

[ ]<br />

* La valeur du SMIC mensuel à prendre en compte est déterminée selon les règles présentées à la page 27.<br />

(1) C = somme des cotisations patronales exonérées (arts L741-16 code rural & L 241-13 code SS), soit SB x 31,27 %.<br />

(2) Réduction générale dégressive (ex RDF).<br />

(3) Si salaire brut > 1 plafond de sécurité <strong>social</strong>e alors la CET s’applique sur la totalité du salaire, se reporter page 22.<br />

RÉDUCTION DE COTISATION « ALLOCATIONS FAMILIALES »<br />

COTISATION ALLOCATIONS FAMILIALES PROVISOIRE<br />

Comparatif<br />

Salaire brut mensuel<br />

≤ 3,5 x SMIC RGD* -TO du mois<br />

Salaire brut mensuel<br />

> 3,5 x SMIC RGD (2) -TO du mois<br />

Taux<br />

3,45 % du salaire brut mensuel<br />

5,25 % du salaire brut mensuel<br />

RÉDUCTION DE COTISATION « ASSURANCE MALADIE »<br />

A NOTER<br />

Réduction de cotisations<br />

(sauf mandataires sociaux)<br />

« ALLOCATIONS FAMILIALES »<br />

La réduction est définitivement acquise lorsque<br />

le salaire brut annuel est inférieur à 3,5 SMIC<br />

annuel.<br />

« ASSURANCE MALADIE »<br />

La réduction est définitivement acquise lorsque<br />

le salaire brut annuel est inférieur à 2,5 SMIC<br />

annuel.<br />

Comparatif<br />

Salaire brut mensuel ≤ 2,5 SMIC RGD-TO (2)<br />

Salaire brut mensuel > 2,5 SMIC RGD-TO (2)<br />

Taux<br />

7 % du salaire brut mensuel<br />

13 % du salaire brut mensuel<br />

DÉDUCTION FORFAITAIRE PATRONALE<br />

SUR LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES<br />

La déduction forfaitaire patronale sur les heures supplémentaires<br />

demeure pour les employeurs de moins de 20 salariés.<br />

La valeur de la déduction forfaitaire est inchangée : 1,50 €/heure.<br />

26 | LES GUIDES DU SGV


CALCUL DU SMIC RGD (1) -TO<br />

SALARIÉ MENSUALISÉ PRÉSENT TOUT LE MOIS<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

Un outil de calcul est<br />

disponible sur le site du SGV :<br />

www.sgv-champagne.fr, rubrique<br />

employeurs<br />

EXEMPLE*<br />

Salarié à temps plein<br />

Salarié à temps partiel<br />

CDI en tâche<br />

CDI intermittent<br />

mensualisé<br />

(151,67 + heures supplémentaires)<br />

x SMIC horaire<br />

(Mensualisation + heures complémentaires)<br />

x SMIC horaire<br />

(Mensualisation y compris les 4 % et 11 %<br />

+ heures de régies non prévues au contrat<br />

+ heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />

(Mensualisation, majorée des 4 % et 11 %<br />

+ heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />

Un salarié à temps complet ayant effectué 20 heures<br />

supplémentaires : (151,67 + 20) x 10,15 = 1742,45 €<br />

Un salarié à temps partiel dont la mensualisation est<br />

de 104,81 heures : 104,81 x 10,15 = 1063,82 €<br />

Un salarié à tâche dont la mensualisation est<br />

de 90 heures (avec les 4 % et 11 %) : 90 x 10,15 = 913,50 €<br />

Un salarié intermittent dont la mensualisation est<br />

de 100 heures (avec les 4 % et 11 %) : 100 x 10,15 = 1 015,00 €<br />

SALARIÉ MENSUALISÉ ENTRÉ/SORTI EN COURS DE MOIS OU SALARIÉ<br />

DONT LE CONTRAT EST SUSPENDU (AVEC MAINTIEN PARTIEL OU NON DU SALAIRE)<br />

EXEMPLE*<br />

Salarié à temps plein<br />

Salarié à temps partiel<br />

CDI en tâche<br />

CDI intermittent<br />

mensualisé<br />

(151,67 + heures supplémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />

rémunération qui aurait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />

(Mensualisation + heures complémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />

rémunération qui aurait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />

(Mensualisation avec les 4 % et 11 % + heures de régies non prévues au<br />

contrat + heures supplémentaires x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />

rémunération qui aurait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />

(Mensualisation y compris les 4 % et 11 % + heures de dépassements + heures<br />

supplémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/rémunération qui aurait été<br />

perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />

Un salarié à temps complet<br />

malade dont le salaire mensuel<br />

de base est de 1 832,17 €<br />

valeur de l’absence maladie<br />

591,02 €<br />

valeur du maintien de salaire<br />

351,68 €<br />

soit un salaire brut versé<br />

de 1 592,83 €.<br />

Détermination du SMIC<br />

mensuel ou SMIC RDF-TO<br />

(151,67 heures x 10,15 €)<br />

x (1 592,83/1 832,17) =<br />

1 338,35 €<br />

SALARIÉ NON MENSUALISÉ<br />

EXEMPLE*<br />

CDI intermittent<br />

horaire<br />

CDD saisonnier<br />

(à l’heure ou à la roie)<br />

(Nombre d’heures de travail du mois, majoré de 4 %<br />

et 11 % + heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />

Nombre d’heures de travail du mois x SMIC horaire<br />

Un salarié effectue 85 heures de travail :<br />

(85 + 4 % et 11 %) x 10,15 = 98,12 x 10,15 = 995,92 €<br />

Un salarié est embauché 10 jours de travail ; il effectue<br />

70 heures de travail : 70 x 10,15 = 710,50 €<br />

Attention : seules les heures de travail normales sont prises en compte ; il ne faut pas y inclure les indemnités<br />

de congés payés (10 %), l’indemnité éventuelle de jours fériés (4 %), et les heures supplémentaires ou complémentaires.<br />

* Selon SMIC et barème des salaires en vigueur au 1 er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong>.<br />

CALCUL DE LA REM RGD (1) -TO<br />

CONTRAT<br />

MODE DE CALCUL<br />

Tous CDI<br />

CDD non saisonnier<br />

CDD saisonnier<br />

à l’heure<br />

ou à la roie<br />

REM RGD TO = Salaire brut total<br />

REM RGD TO = Salaire brut total<br />

REM RGD TO = Salaire brut total – valeur des heures supplémentaires<br />

Exemple : Un salarié saisonnier travaille un mois et effectue 150 heures normales (1 522,50 €) et<br />

10 heures supplémentaires (126,90 €). Son salaire brut total est de 1 995,77 € (dont indemnité de<br />

congés payés et indemnité de fin de contrat).<br />

la REM RGD TO = 1 995,17 - 126,90 = 1 868,87 €<br />

(1) Réduction général dégressive (ex RDF).<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 27


PAIES ET COTISATIONS<br />

COTISATIONS ANIPS-GROUPAMA<br />

Salarié seul - Formule socle (1,23 % PMSS*)<br />

Cotisation totale : 42,16 €<br />

Part patronale<br />

Part salariale<br />

21,08 €<br />

21,08 €<br />

(50 %)<br />

(50 %)<br />

Salarié seul - Formule optionnelle<br />

Salarié seul - formule socle (1,23 % PMSS*)<br />

Formule optionnelle (0,91 % PMSS*)<br />

Cotisation totale : 42,16 € Cotisation : 31,20 €<br />

Part patronale Part salariale Part salariale<br />

21,08 € (50 %) 21,08 € (50 %) 31,20 € (100 %)<br />

21,08 € 52,28 €<br />

Salarié et ayant(s) droit - Formule socle<br />

Formule socle (1,23 % PMSS*)<br />

Option famille (1,56 % PMSS*)<br />

Cotisation totale : 42,16 € Cotisation : 53,48 €<br />

Part patronale Part salariale Part salariale<br />

21,08 € (50 %) 21,08 € (50 %) 53,48 € (100 %)<br />

21,08 € 74,56 €<br />

À noter<br />

La présentation du bulletin clarifié<br />

impose de cumuler le total dû par<br />

le salarié au titre de son assurance<br />

maladie complémentaire. Cette<br />

modification de présentation ne<br />

modifie pas le traitement différencié<br />

de la formule socle et de l’option<br />

en paie.<br />

Salarié et ayant(s) droit - Formule optionnelle<br />

Formule socle (1,23 % PMSS*) Option famille (1,56 % PMSS*) Formule optionnelle (1,27 % PMSS*)<br />

Cotisation totale : 42,16 € Cotisation : 53,48 € Cotisation : 43,54 €<br />

Part patronale Part salariale Part salariale<br />

21,08 € (50 %) 21,08 € (50 %) 97,02 € (100 %)<br />

21,08 € 118,10 €<br />

*PMSS <strong>2020</strong> : 3 428 €<br />

RETENUE À LA SOURCE<br />

PAS DE REVALORISATION POUR <strong>2020</strong><br />

Un outil de calcul est<br />

disponible sur le site du SGV :<br />

www.sgv-champagne.fr, rubrique<br />

employeurs<br />

Une retenue à la source doit être<br />

opérée et versée au Trésor public sur<br />

les salaires rémunérant une activité<br />

exercée en France et versés à des<br />

personnes qui ne sont pas fiscalement<br />

domiciliées en France.<br />

Cette retenue, calculée suivant un<br />

barème spécifique, doit être faite directement<br />

sur la fiche de paie du salarié<br />

concerné dès lors que le montant de<br />

l’impôt est supérieur à 8 €.<br />

L’employeur doit ensuite verser cette<br />

retenue à la recette des impôts (du lieu<br />

de son domicile ou du siège de l’établissement),<br />

accompagnée de la déclaration<br />

n° 2494 en double exemplaire au<br />

plus tard le 10 du second mois du trimestre<br />

qui suit celui du paiement des<br />

salaires. Ce paiement est spécifique au<br />

secteur agricole.<br />

BOI-IR-DOMIC-10-20-20-10. Loi n°218-<br />

1317 du 28/12/2018 (art 13 II B).<br />

Rappel<br />

- Pour être reconnu avoir son<br />

domicile fiscal en France, il faut<br />

avoir résidé 183 jours et plus sur le<br />

sol français au cours de l’année civile.<br />

- Les étudiants étrangers scolarisés<br />

en France ne sont pas redevables<br />

de l’impôt sur le revenu.<br />

Barème de l’impôt sur le revenu pour les salariés domiciliés<br />

fiscalement à l’étranger<br />

TAUX DE L’IMPôT<br />

Salaires nets soumis à retenue selon la période à laquelle se rapportent les paiements<br />

Mois Semaine Jour<br />

0 % < 1 237 € < 285 € < 48 €<br />

12 % de 1 237 à 3 587 € de 285 à 828 € de 48 à 138 €<br />

20 % > 3 587 € > 828 € > 138 €<br />

28 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

SAISIE DES RÉMUNÉRATIONS<br />

PRINCIPE<br />

Un employeur peut être saisi par un créancier muni d’un « titre exécutoire » constatant une créance<br />

à l’égard d’un salarié. Dans ce cas, l’employeur doit verser chaque mois une somme retenue sur le<br />

salaire.<br />

Compte tenu de son caractère alimentaire,<br />

le salaire fait l’objet d’une<br />

protection contre les saisies et certaines<br />

règles sont à respecter.<br />

La rémunération est découpée en<br />

trois fractions :<br />

// Une fraction absolument<br />

insaisissable<br />

Elle correspond au montant du RSA*<br />

fixé pour un foyer composé d’une<br />

personne seule à 559,74 € depuis le<br />

1 er avril 2019.<br />

// Une fraction relativement<br />

insaisissable<br />

Sauf pour les créanciers d’aliments<br />

(pension alimentaire par exemple).<br />

Ces créances s’imputent en priorité<br />

sur cette fraction et si elle ne suffit<br />

pas, le solde est recouvré sur la fraction<br />

saisissable.<br />

// Une fraction saisissable<br />

Au profit de tout créancier dans la<br />

proportion selon le barème ci-dessous.<br />

* RSA : revenu de solidarité active.<br />

Barème au 1 er <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong><br />

(en €)<br />

Sans personne<br />

à charge<br />

Portion<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

Portion<br />

1 personne<br />

à charge<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

2 personnes<br />

à charge<br />

Portion<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

3 personnes<br />

à charge<br />

Portion<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

4 personnes<br />

à charge<br />

Portion<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

1/20 e jusqu’à 322,50 16,13 446,67 22,33 570,84 28,54 695,01 34,75 819,18 40,96<br />

1/10 e de<br />

à<br />

322,51<br />

629,17<br />

30,67<br />

446,68<br />

753,34<br />

30,67<br />

570,85<br />

877,51<br />

30,67<br />

695,02<br />

1 001,68<br />

30,67<br />

819,19<br />

1 125,85<br />

30,67<br />

1/5 e de<br />

à<br />

629,18<br />

937,50<br />

61,66<br />

753,35<br />

1 061,67<br />

61,66<br />

877,52<br />

1 185,84<br />

61,66<br />

1 001,69<br />

1 310,01<br />

61,66<br />

1 125,86<br />

1 434,18<br />

61,66<br />

1/4 de<br />

à<br />

937,51<br />

1 244,17<br />

76,67<br />

1 061,68<br />

1 368,34<br />

76,67<br />

1 185,85<br />

1 492,51<br />

76,67<br />

1 310,02<br />

1 616,68<br />

76,67<br />

1 434,19<br />

1 740,85<br />

76,67<br />

1/3 de<br />

à<br />

1 244,18<br />

1 550,83<br />

102,22<br />

1 368,35<br />

1 675,00<br />

102,22<br />

1 492,52<br />

1 799,17<br />

102,22<br />

1 616,69<br />

1 923,34<br />

102,22<br />

1 740,86<br />

2 047,51<br />

102,22<br />

2/3 de<br />

à<br />

1 550,84<br />

1 863,33<br />

208,33<br />

1 675,01<br />

1 987,50<br />

208,33<br />

1 799,18<br />

2 111,67<br />

208,33<br />

1 923,35<br />

2 235,84<br />

208,33<br />

2 047,52<br />

2 360,01<br />

208,33<br />

Totalité<br />

à partir de<br />

1 863,34 Totalité 1 987,51 Totalité 2 111,68 Totalité 2 235,85 Totalité 2 360,02 totalité<br />

– Le salarié saisi doit conserver<br />

au minimum une somme égale<br />

au montant du RSA fixé pour<br />

un foyer composé d’une personne<br />

seule, soit 559,74 € au<br />

1 er avril 2019, quelle que soit la composition<br />

du foyer du salarié concerné<br />

par la saisie.<br />

– Pour cinq personnes à charge et<br />

au-delà, il faut ajouter 124,17 € à<br />

chaque tranche mensuelle.<br />

// Sont considérés à charge<br />

– le conjoint, le concubin ou le partenaire<br />

lié par un PACS du débiteur,<br />

dont les ressources personnelles<br />

sont inférieures au montant RSA<br />

fixé pour un foyer composé d’une<br />

personne seule ;<br />

– tout enfant ouvrant droit aux prestations<br />

familiales et se trouvant à la<br />

charge effective et permanente du<br />

débiteur et tout enfant percevant<br />

une pension alimentaire ;<br />

– l’ascendant dont les ressources<br />

personnelles sont inférieures au<br />

RSA fixé pour un foyer composé<br />

d’une seule personne et qui, soit habite<br />

avec le débiteur, soit reçoit de lui<br />

une pension alimentaire.<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 29


RAPPEL<br />

ASSURANCE MALADIE COMPLÉMENTAIRE : PARTICULARITÉS<br />

DES SALARIÉS EMBAUCHÉS EN CONTRATS COURTS<br />

L’accord collectif mis en place en novembre 2017 a modifié les règles d’affiliation au régime<br />

d’assurance maladie complémentaire frais de santé des salariés non cadres des exploitations<br />

viticoles. Ainsi, les formalités à effectuer pour l’embauche de salariés en contrats courts<br />

ont été simplifiées.<br />

Principe<br />

Exclusion au contrat collectif de l’entreprise tous les salariés<br />

embauchés pour une durée contractuelle inférieure<br />

ou égale à 3 mois et les salariés dont la durée hebdomadaire<br />

de travail est inférieure à 15 heures (y compris lorsqu’ils<br />

sont embauchés en CDI). Ces salariés ne peuvent<br />

donc pas demander le bénéfice du contrat collectif de<br />

l’entreprise.<br />

L’accord prévoit pour ces salariés une obligation de souscrire<br />

personnellement à un contrat complémentaire santé<br />

« solidaire » et « responsable » s’ils souhaitent bénéficier<br />

d’une couverture frais de santé. Une fois cette assurance<br />

personnelle souscrite, ils pourront demander à bénéficier<br />

du versement santé.<br />

Pour mémoire, le versement santé ne peut être accordé<br />

qu’aux seuls salariés bénéficiant d’une couverture<br />

santé individuelle : sont donc exclus du dispositif les salariés<br />

bénéficiant de la complémentaire santé solidaire<br />

(ex CMU-C), d’une aide à l’acquisition de la complémentaire<br />

frais de santé, d’une couverture obligatoire y compris<br />

en tant qu’ayant droit ou d’une couverture complémentaire<br />

donnant lieu à la participation financière d’une<br />

collectivité publique.<br />

SALARIÉ EMBAUCHÉ POUR<br />

UNE DURÉE INFÉRIEURE OU ÉGALE À 3 MOIS<br />

OU<br />

SALARIÉ DONT LA DURÉE HEBDOMADAIRE DE<br />

TRAVAIL EST INFÉRIEURE À 15 HEURES<br />

Le salarié veut bénéficier<br />

d’une couverture santé<br />

Souscription personnelle<br />

d’un contrat complémentaire<br />

« santé » présentant un caractère<br />

« solidaire » et responsable<br />

»<br />

Le salarié ne veut pas<br />

bénéficier d’une couverture<br />

santé<br />

Aucune formalité à accomplir<br />

Rappel<br />

Pour les CDD et les<br />

contrats d’apprentissage<br />

dont la durée est comprise<br />

entre 3 et 12 mois,<br />

l’ancien accord permettait<br />

à ces salariés d’être<br />

dispensés de l’affiliation<br />

au contrat collectif de<br />

l’entreprise en raison de<br />

la durée de leur contrat<br />

de travail. Aujourd’hui,<br />

ces salariés doivent justifier<br />

de la souscription<br />

d’une couverture individuelle<br />

pour le même<br />

type de garanties pour<br />

demander une dispense<br />

d’affiliation.<br />

Demande à son employeur de<br />

bénéficier du chèque santé<br />

30 | LES GUIDES DU SGV


DÉCLARATION DE STOCK<br />

FONCTIONNEMENT DU VERSEMENT SANTÉ<br />

Demande du salarié<br />

Le salarié doit avoir expressément demandé à bénéficier de ce dispositif pour qu’il s’applique. Un modèle de courrier est<br />

disponible sur le site SGV/Employeurs/rubrique Assurance maladie complémentaire. Il doit avoir produit les pièces justificatives<br />

(attestation d’adhésion à une complémentaire santé responsable, ou copie de la carte de tiers payant en attendant<br />

de fournir l’attestation dans un délai de 21 jours ou à l’échéance du contrat de travail si sa durée est inférieure à 21 jours).<br />

Calcul du montant du versement santé<br />

Le montant du versement santé est calculé à partir de la part patronale conventionnelle due au titre de l’assurance maladie<br />

complémentaire (part patronale formule socle ANIPS GROUAPAMA), soit 21,08 € pour <strong>2020</strong>, majorée de 125 %<br />

ou 105 % selon le bénéficiaire du versement.<br />

TAUX DE MAJORATION MONTANT MENSUEL 2 020<br />

CDD D’UNE DURÉE ≤ À TROIS MOIS 125 % 26,35 €<br />

TEMPS PARTIEL ≤ 15 HEURES HEBDO 105 % 22,13 €<br />

Pour les salariés qui ne sont pas présents sur la totalité du mois, un prorata du montant à verser doit être effectué.<br />

Exemple pour un CDD présent une semaine, soit 35 heures de travail : 26,35 x 35/151,67 = 6,08 €<br />

Régime <strong>social</strong> et fiscal du versement santé<br />

Le versement santé suit le même régime que la participation<br />

patronale d’assurance maladie complémentaire.<br />

Il est donc :<br />

- Exonéré de cotisations <strong>social</strong>es dans les limites règlementaires.<br />

- Soumis à CSG RDS.<br />

- Intégré au net imposable du salarié.<br />

- Soumis au forfait <strong>social</strong> de 8 % (pour les employeurs de 11<br />

salariés et plus).<br />

RÈGLES D’AFFILIATION APPLICABLES<br />

AUX SALARIÉS EN<br />

CDD > À 3 MOIS OU EN CDI<br />

Les informations et documents liés<br />

à l’assurance maladie<br />

complémentaire sont sur le site<br />

SGV/Employeurs/ rubrique assurance<br />

maladie complémentaire.<br />

Celles-ci sont inchangées depuis les dernières modifications du 1 er <strong>janvier</strong> 2016.<br />

À savoir : principe d’affiliation obligatoire dès le premier jour de l’embauche.<br />

Je pose la question à mon salarié au moment de l’embauche :<br />

Avez-vous une assurance maladie complémentaire ?<br />

OUI<br />

DISPENSE D’AFFILIATION<br />

À condition que le salarié rentre dans un cas<br />

de dispense, au moins, au titre :<br />

- de son statut/de son contrat ;<br />

- de sa situation familiale ;<br />

- d’un cumul d’activités ;<br />

- d’une pluralité d’employeurs ;<br />

ET<br />

NON<br />

AFFILIATION<br />

Si le salarié ne rentre pas dans l’un des cas<br />

de dispense limitativement prévu :<br />

- bulletin d’affiliation à remplir et à adresser à l’assureur ;<br />

- tableau des garanties à disposition du salarié ;<br />

- penser à gérer l’AMC en cas de suspension<br />

ou rupture du contrat de travail.<br />

À condition de signer une dispense<br />

annuelle d’affiliation (en double exemplaire,<br />

pour chacune des parties)<br />

Dispense annuelle<br />

(reconsidérer la situation<br />

du salarié chaque année)<br />

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2020</strong> I 31


les GUIDES DU SGV | <strong>janvier</strong> <strong>2020</strong><br />

17 avenue de Champagne - CS 90 176 - 51 205 Epernay CEDEX - 03 26 59 55 00 - www.sgv-champagne.fr<br />

Directeur de la publication : Maxime Toubart<br />

Rédacteurs : Marjorie Arrasse, Pauline Collard, Magalie Conraux, Séverine Courtois, Christine Moussour<br />

Conception : La Champagne Viticole - Impression : Paginove, Reims

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