Extrait Mémento Fiscal 2020
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© Éd. Francis Lefebvre BÉNÉFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX BIC
Le taux du crédit d’impôt, en principe fixé à 15 % du montant des dépenses, est porté à
30 % pour les PME au sens européen.
Son montant est plafonné à 1,1 M€ par entreprise et par exercice.
Il est imputé sur l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’engagement de ces dépenses.
L’excédent éventuel est remboursé à l’entreprise.
Précisions a. Les albums de nouveaux talents
doivent pour moitié être en langue française
ou dans une langue régionale en usage en France.
Cette condition de francophonie ne s’applique
pas aux œuvres libres de droit d’auteur. S’agissant
des microentreprises, les albums d’expression qui
ne relèvent pas d’une de ces catégories ouvrent
droit au crédit d’impôt, pour les exercices ouverts
à compter du 1 er janvier 2020 dans la limite du
nombre d’albums d’expression française ou dans
une langue régionale produits au cours du même
exercice par l’entreprise (Loi 2019-1479 du
28-12-2019 art. 192).
b. Le montant des dépenses de production et
de développement est plafonné à 2,3 M€ par
entreprise et par exercice, lorsqu’elles sont sous-
traitées à des entreprises et industries liées à la
production phonographique ou vidéographique.
c. Le bénéfice du crédit d’impôt est subordonné
au respect des règles européennes sur les
aides en matière de culture prévues à l’article
53 du règlement (UE) n o 651/2014 (n o 92730).
d. Les nouveaux talents sont définis comme
des artistes, groupes d’artistes, compositeurs ou
artistes-interprètes n’ayant pas dépassé le seuil
de 100 000 ventes pour deux albums distincts
précédant ce nouvel enregistrement. Pour les
demandes d’agrément provisoire déposées à
compter du 1 er janvier 2020, ce seuil est remplacé
par un seuil de ventes et d’écoutes défini par
décret.
CRÉDIT D’IMPÔT POUR LES ENTREPRENEURS DE SPECTACLES VIVANTS
Les entreprises exerçant l’activité d’entrepreneur de spectacles vivants au sens de l’article
L 7122-2 du Code du travail, soumises à l’impôt sur les sociétés ou temporairement exonérées
(BOI-IS-RICI-10-45 n o 20), peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt au titre des dépenses de
création, d’exploitation et de numérisation d’un spectacle vivant musical réalisées avant
le 31 décembre 2022.
Les entreprises doivent avoir la responsabilité du spectacle et supporter son coût de création.
Les dépenses doivent être réalisées par des entreprises établies en France, dans un État de
l’Union européenne, en Norvège, en Islande ou au Liechtenstein et qui y effectuent les prestations
liées à la réalisation d’un spectacle musical. Elles doivent porter sur un spectacle
agréé, effectué dans l’un des États précités, dont les coûts de création sont majoritairement
engagés sur le territoire français. Le spectacle doit comprendre au minimum quatre représentations
dans au moins trois lieux différents et ne pas être présenté dans un lieu dont
l’effectif maximal du public admis dans le lieu (jauge) est supérieur à un nombre de personnes
défini par décret par catégorie de spectacle.
Les dépenses sont prises en compte dans la limite de 500 000 € par spectacle.
Le taux du crédit d’impôt en principe fixé à 15 % du montant des dépenses est porté à
30 % pour les entreprises qui répondent à la définition des PME européennes. Son montant
est plafonné à 750 000 € par entreprise et par exercice.
Il est imputé sur l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’engagement des dépenses. L’excédent
est remboursé à l’entreprise.
Précisions a. Dès lors qu’elles se rattachent
directement ou exclusivement au spectacle
et entrent dans la détermination du résultat
imposable, les dépenses suivantes ouvrent
droit au crédit d’impôt : frais de personnel permanent
de l’entreprise ; salaires et charges sociales
afférents aux artistes (plafonnés à cinq
fois le montant du salaire minimum conventionnel
en vigueur) et techniciens affectés au
spectacle ; rémunérations, droits d’auteur, honoraires
et prestations versés à des personnes physiques
ou morales ayant directement contribué
au spectacle ; redevances versées aux organismes
de gestion collective des droits d’auteur ;
frais de location de salles de répétition et de
spectacle ; frais de location de matériels (ou
d’achat du petit matériel) ; dotations aux amortissements
des immobilisations ; frais d’assurance
du matériel ou d’annulation ; dépenses
liées à la tournée, notamment frais de restauration
et d’hébergement dans la limite de 270 €
par nuitée à Paris et en petite couronne et
200 € dans les autres départements (CGI ann. III
art. 46 quater-0 ZY decies) ; dépenses de promotion.
Peut être retenue la rémunération, charges sociales
comprises, du ou des dirigeants des petites
entreprises correspondant à leur participation
directe à la création et à l’exploitation
du spectacle, sans excéder 45 000 € par an (CGI
ann. III art. 46 quater-0 ZY octies).
b. La jauge contractuelle à retenir est celle déterminée
entre le producteur et le diffuseur ou
le propriétaire du lieu de présentation du spectacle
(BOI-IS-RICI-10-45 n o 104). Elle varie selon le
type de spectacle (Décret 2016-1219 du 7-9-2016
modifié par le décret 2019-607 du 18-6-2019).
c. Les dépenses ouvrent droit au crédit d’impôt
à compter de la date de réception par le ministre
chargé de la culture d’une demande
d’agrément provisoire du spectacle. Lorsque
l’agrément définitif n’est pas obtenu dans un
délai de trente-six mois à compter de l’agrément
provisoire, l’entreprise doit reverser le crédit
d’impôt. À défaut, le crédit d’impôt fait l’objet
125
10580
CGI art. 220
quindecies
et 220 S
IS-IX-57000 s