Extrait Mémento Fiscal 2020
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BIC
BÉNÉFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX
© Éd. Francis Lefebvre
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10320
BIC-XVIII-10750 s
10322
BIC-XVIII-11800 s
Situation de difficulté L’exonération s’applique dans les cas suivants :
– l’entreprise en difficulté fait l’objet d’une cession totale ou partielle ordonnée par le tribunal
dans le cadre d’une procédure de sauvegarde (C. com. art. L 626-1) ou de redressement
judiciaire (C. com. art. L 631-22) ;
– l’entreprise est en état de difficulté sans faire l’objet d’une procédure de sauvegarde ou
de redressement judiciaire ;
– la reprise concerne une branche complète et autonome d’activité dont la cession est
ordonnée par le juge-commissaire dans le cadre d’une liquidation judiciaire (C. com.
art. L 642-1 s.) ;
– la reprise porte sur un ou plusieurs établissements en difficulté, indépendamment de la
situation économique ou financière de l’entreprise dont ils dépendent.
Précisions En l’absence de procédure judiciaire, l’état de difficulté de l’entreprise reprise
sera apprécié par l’administration lorsque la nouvelle société sollicitera un agrément (n o 10325).
Dans les cas où le régime est applicable de plein droit, il convient de constituer des éléments
de justification tirés de la situation économique de l’entreprise ou de l’établissement repris.
Création d'une société nouvelle
La société nouvelle doit être créée spécialement
pour la reprise et imposable à l’impôt sur les sociétés. Son capital ne doit pas être détenu,
directement ou indirectement, par les personnes qui ont été associées (ou exploitantes) ou
qui ont détenu plus de 50 % du capital de l’entreprise en difficulté pendant l’année précédant
la reprise.
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ATTENTION
La reprise peut être réalisée par voie de location-gérance, à condition que le contrat de location
comporte un engagement de rachat dans un délai maximum de deux ans et que la reprise porte
sur un ensemble d’éléments d’exploitation formant une branche complète d’activité (BOI-IS-
GEO-20-10-10 n o 150).
Activités exclues
Sont expressément exclus du bénéfice du régime les secteurs d’activité
suivants : transports et infrastructures correspondantes, construction navale, fabrication
de fibres synthétiques, sidérurgie, charbon, production et distribution d’énergie, infrastructures
énergétiques, production agricole primaire, transformation et commercialisation de
produits agricoles, pêche et aquaculture. Sur les secteurs d’activité exclus par les réglementations
européennes, voir n o 92615. Sont également exclues les activités du bâtiment et des
travaux publics (BOI-IS-GEO-20-10-10 n o 40 ; CE 5-5-2008 n o 300848 : RJF 8-9/08 n o 937).
Plafond de l'exonération dans les zones d'aide à finalité régionale Les
entreprises implantées dans ces zones bénéficient du régime d’exonération dans les conditions
et limites fixées par la réglementation européenne relative aux aides à finalité régionale
(n os 92625 s.). Le montant maximal du bénéfice exonéré s’exprime en allégement
d’impôt, obtenu en appliquant aux coûts éligibles (coûts salariaux) les taux suivants :
– pour les petites entreprises définies au n o 92650 : 30 %, 90 % (Mayotte), 75 % (Guyane),
65 % (Guadeloupe, Martinique, La Réunion) ;
– pour les moyennes entreprises définies au n o 92650 : 20 %, 80 % (Mayotte), 65 % (Guyane),
55 % (Guadeloupe, Martinique, La Réunion) ;
– pour les grandes entreprises : 10 %, 70 % (Mayotte), 55 % (Guyane), 45 % (Guadeloupe,
Martinique, La Réunion).
L’allégement d’impôt ne doit toutefois pas dépasser : 7,5 M€ ; 52,5 M€ à Mayotte ;
41,25 M€ en Guyane et 33,75 M€ en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion.
Le plafonnement du bénéfice exonéré est global et couvre la période de vingt-quatre mois
pendant laquelle s’applique l’exonération. Son respect est apprécié selon les modalités
décrites au n o 92630.
Précisions a. Les taux d’aides sont réduits d’aides que les grandes entreprises dans la zone
de moitié pour la fraction des coûts éligibles considérée.
comprise entre 50 MĀ et 100 MĀ. La fraction c. Les grandes entreprises ne peuvent bénéficier
de l’exonération qu’à la condition de créer,
de ces coûts supérieure à 100 MĀ n’est pas
prise en compte.
à l’occasion de la reprise, une nouvelle activité
b. Les PME dont les coûts éligibles sont supérieurs
à 50 MĀ ne bénéficient pas des taux NAF de l’activité exercée après la reprise doit
économique dans la zone concernée. Le code
d’aides majorés qui leur sont en principe applicables.
Elles se voient appliquer les mêmes taux (BOI-IS-GEO-20-10-30-20 n o
être différent de celui de l’activité précédente
50).
Plafond de l'exonération en dehors des zones AFR
Lorsque l’entreprise créée
pour la reprise est une PME située hors zone AFR, le bénéfice de l’exonération est subordonné
au respect des règles européennes relatives aux aides aux PME (n os 92645 s.). Les bénéfices
exonérés sont plafonnés afin que l’allégement fiscal n’excède pas un montant calculé en