ANTI-AGE #37

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CONSEILS D’EXPERT // EXPERT ADVICE QUAND 6 MOIS PLUS TARD, UNE PATIENTE DIT « C’EST PLUS BEAU QUE JE NE L’AURAIS JAMAIS IMAGINÉ », C’EST QUE L’OBJECTIF A ÉTÉ ATTEINT. THE ‘WAHOO EFFECT’ COMES WHEN, 6 MONTHS PAST POST-SURGERY, THE PATIENT SAYS ‘IT’S EVEN MORE BEAUTIFUL THAN I EVER IMAGINED’ Les canons de beauté ont beaucoup évolué dans le temps mais ont tous marqué leur époque (on peut dater une personne à sa « beauté chirurgicale »). Nous nous dirigeons désormais vers la beauté bionique, celle des corps recomposés, et même vers la beauté mutante et multi-ethnique : les fesses de la Brésilienne, les yeux de l’Asiatique, la bouche de l’Africaine, les seins de l’Américaine, les jambes de la Française et la minceur de la Suédoise. Une combinaison totalement inaccessible pour 99,9% de la population ! Ainsi la chirurgie esthétique pourrait traduire l’appartenance au groupe social que l’on vise et nous voyons les réseaux sociaux influencer de plus en plus de jeunes femmes très belles qui demandent à ressembler à leurs stars, sans comprendre que dans deux ans, elles aussi seront datées. Et tristes de l’être. Et que ce datage sera délicat à gérer chirurgicalement. Pour donner du bonheur avec un bistouri, il faut être sûr de soi et de sa technique. Mais si on se place dans une optique de perfection ou d’immédiateté, l’intervention n’est sans doute pas recommandée. Les patientes doivent accepter cela, et également la notion de retouche qui fait partie intégrante de l’acte : dans 20% des cas, une deuxième intervention est nécessaire pour aboutir au résultat souhaité. Mais quand 6 mois plus tard, une patiente dit « c’est plus beau que je ne l’aurais jamais imaginé », c’est que l’objectif a été atteint. La chirurgie esthétique occupe une place spéciale parmi toutes les autres car c’est la seule qui soit assortie de la notion d’excellence visuelle, même si la perfection n’existe pas. Cette excellence fait d’elle la plus créatrice car elle dépend de l’idée et de la vision d’une personne. La motivation des chirurgiens n’est pas de rendre beau mais heureux. Ils sont des soignants dont le but unique est le bonheur, pour qui il ne s’agit surtout pas de fabriquer des personnes extraordinaires mais d’interpréter la demande des patients et de rester dans l’acte de soins. C’est pour cela que les procédures chirurgicales et de médecine esthétique doivent toujours avoir une longueur d’avance sur la connaissance que le public en a ou sur ses réticences. they all have flagged their time (we can timestamp an individual according to her/his ‘surgical beauty’). We are moving towards bionic beauty, that of recomposed bodies, and even towards mutant and multi-ethnic beauties: the buttocks of the Brazilian, the eyes of the Asian, the mouth of the African, the breasts of the American, the legs of the French and the slimness of the Swedish. This universal combination remains inaccessible for 99.9% of the population! Thus, cosmetic surgery could reinforce one’s desired social-group belonging. In fact, social networks ’ growing influence on very young and beautiful women drives them to look like their favorite stars, with little anticipation that in two years’ time, they too will be time-stamped and unhappy with this. This will be very difficult to manage from a surgical perspective. In order to bring happiness with a scalpel, one needs to be self-confident and sure of one’s technique. But, should we aim at perfection or at immediacy, the surgical option will probably not be advised. Patients need to accept this, and understand that a surgical touch-up is an integral part of the 134 • ANTI AGE MAGAZINE #37 | 2020

Le premier verrou est social : « je modifie mon apparence donc elle ne reflète pas mon âme». Nous savons pourtant que la modification positive de la morphologie entraine celle bénéfique du psychisme. Le deuxième verrou est matériel : « la chirurgie esthétique est le pré carré de gens socialement aisés ». Elle s’adresse à tout le monde, et surtout, le bon goût n’est pas une question de moyens. Les verrous religieux, pour leur part, sautent car les trois grandes religions sont en faveur de l’amélioration de la beauté à la condition que cela soit nécessaire au bien-être de la personne. Face à nos patients libérés de ces freins, notre seul but est que notre discipline progresse suffisamment pour que les modifications réalisées ne soient plus repérables. Ainsi nos patients pourront assumer leur choix d’avoir modifié leur apparence, sans être ni critiqués ni mis en difficulté par les autres. Et le jour où serait mise au point une pilule qui ralentirait vraiment le vieillissement, je deviendrais psychiatre et médecin du sport pour continuer la quête du bien-être : Anima sana in corpore sano. procedure: for 20% of cases, another intervention will be necessary to meet the desired outcome. The ‘wahoo effect’ comes when, 6 months past post-surgery, the patient says ‘it’s even more beautiful than I ever imagined’. Only then has the target been met. Cosmetic surgery has a special place among all the others, for it is the only one that includes the notion of visual excellence, even if perfection does not exist. This very excellence makes it the most creative of surgeries because it depends on a person’s idea and vision. The motivation of surgeons is not to reach absolute beauty but to make patients feel happy. They are caregivers whose sole aim is to bring happiness, their purpose is not to make extraordinarily good-looking people but to interpret patients’ requests, in the frame of the act of care. This is why surgical and aesthetic medicine procedures should always stand one step ahead of the public’s knowledge or reluctance about these procedures. The first obstacle to this surgery is social: ‘If I have my appearance changed, it will not match my inner self’. However, we know that a positive morphological modification leads to psychological benefits. The second lock is material: ‘Cosmetic surgery is for well-off people’. It is for everyone, and above all, good taste is not a matter of money. Religions related locks, on the other hand, are fading as the three main religions are not opposing beauty enhancement, provided it is necessary for one’s well-being. With patients freed from these obstacles, our only goal is to have our discipline progress sufficiently so that modifications are no longer visible. Patients will thus be able to assume their choice to have their appearance changed, without having to bear criticism or to be challenged by others. What if the day comes when an efficient anti-aging pill is available; I will become a psychiatrist and sports doctor to continue the quest for well-being: Anima sana in corpore sano! 2020 ANTI AGE MAGAZINE #37 • 135

Le premier verrou est social : « je modifie mon apparence donc<br />

elle ne reflète pas mon âme». Nous savons pourtant que la<br />

modification positive de la morphologie entraine celle bénéfique<br />

du psychisme.<br />

Le deuxième verrou est matériel : « la chirurgie esthétique est<br />

le pré carré de gens socialement aisés ». Elle s’adresse à tout<br />

le monde, et surtout, le bon goût n’est pas une question de<br />

moyens.<br />

Les verrous religieux, pour leur part, sautent car les trois<br />

grandes religions sont en faveur de l’amélioration de la beauté<br />

à la condition que cela soit nécessaire au bien-être de la personne.<br />

Face à nos patients libérés de ces freins, notre seul but est que<br />

notre discipline progresse suffisamment pour que les modifications<br />

réalisées ne soient plus repérables. Ainsi nos patients<br />

pourront assumer leur choix d’avoir modifié leur apparence,<br />

sans être ni critiqués ni mis en difficulté par les autres. Et le<br />

jour où serait mise au point une pilule qui ralentirait vraiment<br />

le vieillissement, je deviendrais psychiatre et médecin du sport<br />

pour continuer la quête du bien-être : Anima sana in corpore<br />

sano.<br />

procedure: for 20% of cases, another intervention will be<br />

necessary to meet the desired outcome. The ‘wahoo effect’<br />

comes when, 6 months past post-surgery, the patient says<br />

‘it’s even more beautiful than I ever imagined’. Only then has<br />

the target been met.<br />

Cosmetic surgery has a special place among all the others,<br />

for it is the only one that includes the notion of visual excellence,<br />

even if perfection does not exist. This very excellence<br />

makes it the most creative of surgeries because it depends<br />

on a person’s idea and vision.<br />

The motivation of surgeons is not to reach absolute beauty<br />

but to make patients feel happy. They are caregivers whose<br />

sole aim is to bring happiness, their purpose is not to make<br />

extraordinarily good-looking people but to interpret patients’<br />

requests, in the frame of the act of care. This is why surgical<br />

and aesthetic medicine procedures should always stand<br />

one step ahead of the public’s knowledge or reluctance about<br />

these procedures.<br />

The first obstacle to this surgery is social: ‘If I have my appearance<br />

changed, it will not match my inner self’. However,<br />

we know that a positive morphological modification leads to<br />

psychological benefits.<br />

The second lock is material: ‘Cosmetic surgery is for well-off<br />

people’. It is for everyone, and above all, good taste is not a<br />

matter of money.<br />

Religions related locks, on the other hand, are fading as the<br />

three main religions are not opposing beauty enhancement,<br />

provided it is necessary for one’s well-being.<br />

With patients freed from these obstacles, our only goal is to<br />

have our discipline progress sufficiently so that modifications<br />

are no longer visible. Patients will thus be able to assume<br />

their choice to have their appearance changed, without having<br />

to bear criticism or to be challenged by others. What if<br />

the day comes when an efficient anti-aging pill is available; I<br />

will become a psychiatrist and sports doctor to continue the<br />

quest for well-being: Anima sana in corpore sano!<br />

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