Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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Face aux violences, les femmes sont-elles
autorisées à se défendre ?
Encore aujourd’hui, la féminité est associée à la fragilité et on apprend
rarement aux filles à se battre et à se défendre. Le recours à la violence
reste tabou et celles qui osent se défendre sont présentées comme des hystériques
ou des folles. Comme l’explique la philosophe Elsa Dorlin « être interpellée
comme un corps violentable fait partie de la définition sociale
de la féminité, et cette définition doit être maintenue coûte que
coûte. Si les femmes sont violentables, alors elles ne doivent pas
pouvoir se défendre et doivent être éduquées dans l’ignorance
de leur capacité propre à se défendre. Il faut donc les protéger,
protéger leur virginité, leur honneur, les défendre des hommes
stigmatisés comme "dangereux" ; c’est un paternalisme au
sens propre du terme. » 119
Cette tendance à montrer les femmes comme des victimes
passives se retrouve également dans la façon dont on
dépeint les violences conjugales dans les affiches de
prévention. Alors que celles qui les subissent mettent
en place de nombreuses stratégies pour survivre et
éviter les coups, elles sont principalement représentées
comme passives dans les affiches de sensibilisation.
Aujourd’hui, de nombreuses féministes
mettent en avant l’importance pour les femmes
d’apprendre à se défendre verbalement et physiquement
afin de pouvoir s’affirmer et éviter de vivre dans
la peur. Plusieurs associations proposent des cours d’autodéfense
dans une perspective féministe.
Face aux violences • Le patriarcat, terreau de violences • p. 96