Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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« Je l’ai quitté, il m’a tuée » : le féminicide
« Alors on individualise. On évite l’éléphant dans la
pièce (tiens merde c’étaient tous des hommes) pour
se concentrer sur l’accessoire, le steak était trop cuit,
elle avait une jupe trop courte. On tente de rendre
les pseudo-raisons de frapper ou de tuer ridicules afin
de montrer combien il devait être déséquilibré. Parce
que ça permet ainsi de ne pas s’intéresser aux causes
profondes de la violence masculine et d’en faire un problème
systémique. Enfin merde. Si les hommes sont responsables
de l’immense majorité des crimes et délits,
victimes et auteurs principaux des homicides, responsables
des accidents de la route les plus graves, responsables
de la quasi-majorité des violences sexuelles,
est-ce que non ça n’a rien à voir avec le fait que cela
soit des hommes et la construction masculine ? »
Valérie Rey-Robert 112 (autrice du blog Crêpe Georgette)
Le féminicide (ou fémicide) est défini comme l’homicide volontaire d’une
femme, au simple motif qu’elle est une femme. « La plupart des cas de fémicide
sont commis par des partenaires ou des ex-partenaires, et sous-entendent
des violences continuelles à la maison, des menaces ou des actes d’intimidation,
des violences sexuelles ou des situations où les femmes ont moins de pouvoir
ou moins de ressources que leur partenaire. » 113
p. 89 • Le patriarcat, terreau de violences • « Je l’ai quitté, il m’a tuée » : le féminicide