Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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Comme l’ont relevé de nombreux·se·s féministes et
sociologues, les normes actuelles de masculinité
engendrent de la souffrance aussi bien chez
les hommes que chez les femmes. En Belgique,
les hommes se suicident trois fois plus que les
femmes (elles sont cependant plus nombreuses
à faire des tentatives de suicide). Cette disparité
sociologique pourrait trouver son explication dans
« les codes de la masculinité qui induisent très souvent
les hommes à ne pas demander d’aide et à vouloir
régler leurs problèmes seuls. » 101
On remarque également que les hommes représentent
95 à 96 % de la population carcérale belge. La criminologue
An Nuytiens (VUB) explique en partie ces chiffres par
la façon dont les hommes sont éduqués : « Le crime est davantage
associé à la masculinité, tandis que les filles sont encouragées
à prendre soin d'elles et à éviter la violence lorsqu'un problème
doit être résolu. C'est pourquoi, par exemple, un fils sera puni moins rapidement
et moins sévèrement s'il a eu recours à la violence à l'école que sa sœur.
Les filles n'ont pas le droit de taper sur les camarades. La plupart des parents
trouvent que ça ne se fait pas. » 102
De même, les hommes sont les principaux responsables des accidents de la
route les plus graves et les auteurs de la quasi-totalité des violences sexuelles.
Ces faits sont importants à rappeler quand on aborde les questions de violence
genrée. Si les hommes peuvent être victimes de violence féminine, « les études
existantes sur la violence montrent avec force que la violence est un fait
social majoritairement masculin. » 103
p. 85 • Le patriarcat, terreau de violences •