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Sexisme, Médias et Société

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.

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La façon dont l’identité masculine se construit va

de pair avec la violence : on tolèrera plus facilement

les colères et les comportements violents chez les

garçons que chez les filles (« ce sont des garçons,

ils doivent se défouler, etc. »). Dès l’enfance, les

petits garçons sont encouragés à ne pas montrer

leurs émotions (« un garçon, ça ne pleure pas »)

et à prendre de la place. Dans la cour de récréation

déjà s’exprime une inégale répartition de

l’espace : les garçons, du fait des jeux qu’on les

encourage à pratiquer, occupent le centre de la

cour de récré tandis que les filles se voient reléguées

à la périphérie.

« Garçons et filles n’occupent pas de la même manière

l’espace d’une cour de récréation. En primaire,

les premiers colonisent le centre (là où, généralement,

le terrain de football est tracé au sol), les

secondes, les garçons non-footballeurs et tous les

enfants jugés "non conformes" (en surpoids, etc.) se

contentent des côtés. Selon Édith Maruéjouls, géographe

experte des questions d’égalité dans l’espace

urbain, "10 % des élèves occupent 90 % de la cour…"

Or, cette occupation inégalitaire de l’espace – les

garçons "s’étalent", les filles se contentent des coins

et prennent l’habitude de ne pas gêner – se retrouve

ensuite dans la rue, le métro, etc. » Anne Lamy 100

• Le patriarcat, terreau de violences • p. 84

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