Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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reviennent régulièrement pour les femmes, alors que les mots les plus utilisés
pour décrire les sportifs sont des adjectifs comme « rapide », « fort », « grand »,
« génial ». Pour décrire les performances, on voit que les mots « hommes »
sont associés à des verbes comme « se battre », « gagner », « dominer », tandis
que les femmes sont reliées aux verbes comme « participer ».
Enfin, les sportives sont plus souvent infantilisées : le terme « fille » est
deux fois plus souvent utilisé pour parler des femmes que le terme
« garçon » pour les hommes. Les médias se concentrent plus sur
l’apparence des femmes, leur tenue, leur situation personnelle
que sur leur performance athlétique. 97
La coupe du monde féminine
de football 2019,
un tournant majeur ?
On observe pourtant aujourd’hui une mise en
évidence plus forte du sport féminin, notamment
du football. En Belgique, les résultats des
« Belgian Cats », des « Red Panthers » ou
des « Red Flames » (équipes féminines de
basket, hockey sur gazon et football) ont
poussé les journaux sportifs à leur offrir
de l’attention. Surfant sur la vague, la
Fédération belge de football lançait récemment
une campagne pour « attirer
un maximum de filles » vers cette discipline.
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Megan Rapinoe,
championne du monde de football
La coupe du monde féminine de football 2019 • La beauté, une machine à discriminer • p. 80