Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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Les compliments sur le physique
au travail sont-ils problématiques ?
Oui, s’ils répondent à une ou plusieurs de ces conditions :
• « une sexualisation des rapports professionnels sur un
mode unilatéral, sans réciprocité de la partenaire ;
• un rejet et un malaise de la partenaire qui ne veut pas de
cette instrumentalisation ;
• enfin l’obligation où elle se trouve de ne pas réagir,
compte tenu de la très grande tolérance sociale à cet
égard et même parfois une assignation à rire contre son
gré » 72 .
discrètes 73 . Elles parlent moins et prennent moins de place, ce qui peut impacter
leur carrière et renforcer les inégalités dans l’environnement de travail.
Les commentaires à l’égard du physique (positifs ou non) sont à éviter puisqu’ils
peuvent réduire la confiance en soi et la capacité des femmes à s’affirmer dans
leur travail. Ils renforcent surtout « l’idée que la valeur inhérente des femmes
est liée à leur beauté physique alors que les hommes sont moins susceptibles
d’être confrontés à des remarques sur leur physique » 74 .
Ces comportements en apparence bienveillants et anodins participent au
maintien des femmes dans un rôle de subordination à l’homme. Ils les réduisent
au statut d’objet fragile ou décoratif : c’est ce qu’on appelle le
sexisme bienveillant.
p. 65 • La beauté, une machine à discriminer • Derrière les compliments du collègue, le sexisme bienveillant