Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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l’école en raison de ses cheveux 59 . Dans les médias et la presse people aussi, les
commentaires désobligeants sur les coiffures afro sont récurrents et illustrent
les « pressions infligées aux noirs, spécialement les femmes, pour adopter une
coiffure plutôt qu’une autre. » 60
Le courant Nappy : Sois toi, tu es belle
De nombreuses femmes afro-descendantes ont
ainsi intériorisé la norme des cheveux lisses.
Elles passent des heures et dépensent des
centaines d’euros chaque mois à défriser
leurs cheveux. Dans les années 2000,
le courant nappy (contraction de happy
et natural) a lancé un mouvement pour
revaloriser les coupes afros et assumer
la nature crépue du cheveu. « S’il est
évident que les femmes afros ont chacune
un rapport individuel à leurs cheveux, on
ne peut néanmoins nier les discours stigmatisants
vis-à-vis de la texture crépue de cette
chevelure au sein des diasporas, le tout encensé
par une pression sociale omniprésente
et oppressive. » 61 Cette dévalorisation des
cheveux noirs est le reflet d’une société qui
considère encore le blanc et les cheveux
lisses comme la norme et peine à contrer
les stéréotypes racistes.
p. 59 • La beauté, une machine à discriminer •