Sexisme, Médias et Société
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes. Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
Il n’est pas rare d’entendre que « l’égalité femme-homme est déjà acquise en Belgique ». Pourtant, les femmes subissent dans tous les domaines de leurs vies des formes multiples de violences verbales, psychologiques, symboliques et physiques. Parce qu’elles sont des femmes.
Le sexisme imbibe notre société, nos médias et nos relations interpersonnelles, souvent à notre insu. Cette brochure propose des outils pour mettre à nu la mécanique sexiste et les inégalités qu’elle engendre. Elle invite aussi à questionner nos façons de construire la féminité et la masculinité. Nous avons tous et toutes l’opportunité de réinventer des relations sociales libératrices. Et dans cette quête de symboles égalitaires, les médias peuvent nous offrir des modèles inspirants pour une société plus juste.
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50 % de femmes dans les médias,
c’est possible
La question des quotas (avoir un pourcentage imposé de femmes dans un film,
une émission, un débat…) ne plaît pas à tout le monde. Certains l’envisagent
comme un frein à la liberté de création ou évoquent le risque de sélectionner les
femmes pour leur genre plutôt que pour leurs compétences. Mais les hommes
sur les plateaux ne sont-ils pas précisément choisis en tant qu’hommes par des
hommes ? Pour dépasser ces craintes, au Royaume-Uni, la BBC a mis en place
un projet de grande envergure : le 50:50 Project. Chaque jour, la
proportion de reporter·rice·s et de contributeur·rice·s est mesurée
dans plusieurs émissions. L’objectif est d’arriver, à la
fin du mois, à 50 % de femmes présentes dans chaque
émission. La démarche n’est pas contraignante pour les
équipes. Il ne s’agit pas d’un système de quotas, mais bien
d’un objectif à atteindre. L’idée reste, avant tout, d’inviter
les expert·e·s les plus compétent·e·s pour leurs émissions,
sans faire de compromis sur la qualité. Le 50:50 Project
a commencé en janvier 2017 avec une émission et s’est
rapidement étendu à d’autres (scientifiques, pour enfants,
politiques, sportives…). Leurs concepteur·rice·s ont décidé
de relever le défi, créant une émulation dans l’entreprise.
Des équipes telles que BBC Sport News ont réalisé de réels
progrès : par exemple, « Sportsday, diffusé sur BBC
News Channel, a débuté avec 20 % de voix de
femmes et a atteint 43 % en avril ‒ doublant
ainsi le nombre de femmes représentées,
avec une ambition d’atteindre
bientôt 50/50. » 46
50 % de femmes dans les médias, c’est possible • Hommes et femmes : à chacun sa place • p. 48